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Hier — 24 avril 2024RT en français

A Varsovie, vives protestations après la suspension des services consulaires ukrainiens pour les hommes mobilisables

Ils étaient plusieurs centaines à protester ce 24 avril devant un service consulaire ukrainien à Varsovie, après l’annonce la veille par Kiev de la suspension «temporaire», pour les hommes âgés de 18 à 60 ans, de toute nouvelle demande consulaire, « à l’exception des demandes d’enregistrement de cartes d’identité pour le retour en Ukraine ».

Diana Petrenko, directrice adjointe du bureau de Varsovie, a assuré auprès de l'AFP que les documents n'étaient pas délivrés pour des «raisons techniques»… mais a refusé de détailler la nature exacte du problème. 

Un simple problème technique, justifie Kiev

Les hommes présents devant le consulat, dont certains ont émigré avant le début de la guerre, craignent de se retrouver dans une zone grise administrative, sans passeport valide à l'étranger. Cette suspension des services consulaires, alors que Kiev, en difficulté sur le front, peine à recruter, est déjà perçue comme un moyen de contraindre ses citoyens à revenir en Ukraine. 

Selon le média ukrainien Dzerkalo Tyzhnia citant une lettre du vice-ministre des Affaires étrangères Andrii Sybiha, la suspension de la délivrance de papiers ne s'appliquerait qu'aux nouvelles demandes et celles soumises avant cette date seraient honorées. 

Volodymyr Zelensky a promulgué le 16 avril dernier une nouvelle loi sur la mobilisation, durcissant les sanctions à l’encontre des réfractaires et obligeant les hommes à tenir leurs papiers à jour. Une autre loi abaissant de 27 à 25 ans l’âge des recrues a été adoptée au début du mois. 

Selon l’administration, la suspension des services consulaires, serait nécessaire pour «résoudre des problèmes techniques» liés à la mise en œuvre de la nouvelle loi. 

... mais Kouleba donne des leçons de morale aux fuyards

Reste que, justifiant cette mesure, le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba a, sur X le 23 avril, dénoncé le comportement des hommes «en âge de conscription» et «partis à l’étranger» qui avaient montré à leur État qu’ils «ne se souciaient pas de sa survie», tout en voulant bénéficier de ses services. «Cela ne fonctionne pas de cette façon», a-t-il fustigé avant d’ajouter : «notre pays est en guerre». «Le séjour à l'étranger ne dispense pas un citoyen de ses devoirs envers la patrie», a-t-il conclu.

Au 19 avril, le Commissariat de l’ONU aux réfugiés estimait que près de 6 millions de ressortissants ukrainiens, hommes, femmes et enfants se trouvaient sur le sol de l’UE, dont 1,6 million en Pologne. La BBC, en novembre 2023, chiffrait à 650 000 le nombre d’Ukrainiens en âge de servir qui auraient fui le pays.

Russie : l’armée organise à Moscou une exposition avec des blindés occidentaux capturés

Un Marder, un Bradley ou encore un Leopard 2, tous capturés par l’armée russe sur le front, compteront parmi les équipements occidentaux bientôt exposés à Moscou. Cette exposition, qui aura lieu au parc de la Victoire, dans l’ouest de la capitale russe, ouvrira ses portes le 1er mai pour une durée d’un mois, a annoncé ce 24 avril le ministère russe de la Défense. Les premiers véhicules ont déjà été installés ce matin, a rapporté l’agence RIA Novosti.

«Plus de 30 échantillons d'équipement militaire produits par 12 pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France, la Turquie, la Suède, la Tchécoslovaquie, l'Afrique du Sud, la Finlande, l'Australie, l'Autriche et l'Ukraine» seront exposés, a précisé le ministère russe. Les visiteurs «pourront se familiariser avec le char Leopard 2 et le véhicule de combat d'infanterie Marder de fabrication allemande, le véhicule de combat d'infanterie américain Bradley, le véhicule de combat d'infanterie suédois CV90, le véhicule blindé de combat français AMX-10RC et bien d'autres», ajoute le communiqué.

Le char Leopard 2, vedette de l’exposition ?

Ce n’est pas la première fois que des armements occidentaux, capturés par l’armée russe, sont exposés à Moscou. Mi-août, en marge du forum militaro-technique «Armée 2023», un char français AMX-10 RC, des blindés britanniques Husky et Mastiff ainsi que des drones turcs Bayraktar et même un missile Scalp de fabrication française avaient été exposés dans le parc Patriote. Toutefois, le char lourd allemand Leopard manquait à l’appel.

Mi-mars, le quotidien allemand Bild rapportait qu’un char Leopard 2A6 avait été capturé par les forces russes. Un blindé capturé dans le secteur d’Avdeïevka, ville forteresse aux portes de Donetsk prise un mois plus tôt par l’armée russe.

Régulièrement, la Défense russe annonce cibler des équipements lourds occidentaux. En tête de ces pièces dont la destruction est médiatisée : l’Abrams américain, suivi du Leopard allemand. Jusqu’au feu vert de leur livraison, donné fin janvier 2023 par Washington et Berlin, ces deux modèles de chars de combat avaient été particulièrement réclamés par Kiev. Vladimir Poutine avait quant à lui balayé la menace, prévenant qu'ils seraient «brûlés» sur le front.

Au moins 20% des Abrams américains détruits

Ces livraisons par les alliés de Kiev de chars d'assaut de fabrication occidentale avaient été inaugurées par la France, premier pays à avoir franchi la «ligne rouge» de la livraison de telles armes à l’Ukraine en annonçant début janvier 2023 la fourniture aux forces ukrainiennes de chars légers AMX-10 RC. Des engins qui ont d'ailleurs ensuite été critiqués par les troupes ukrainiennes, en raison de leur faible blindage. 

Berlin et Washington ont ensuite annoncé respectivement la fourniture de véhicules de combats d’infanterie Marder et Bradley. Fustigeant «une implication directe dans le conflit» des pays fournissant de tels armements à l’Ukraine, la présidence russe avait déclaré que ces équipements ne changeraient pas la donne sur le champ de bataille.

Fin 2023, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou avait revendiqué la destruction de 37 chars Leopard, tous modèles confondus, au cours de la contre-offensive ukrainienne lancée début juin de la même année. Les pertes sont moins élevées du côté du char de combat américain, livré qu’à l’automne 2023 et longtemps gardé en retrait de la ligne de front. Les images de la destruction du premier d’entre eux ont été diffusées fin février 2024. Selon un article du New York Times paru le 20 avril, citant un haut responsable américain, l’armée russe aurait détruit 5 des 31 M1 Abrams envoyés à l’Ukraine par le Pentagone.

Première négociation directe entre Kiev et Moscou pour rapatrier des enfants déplacés par le conflit

«À la suite des négociations, une liste de 29 enfants qui devraient être réunis avec des parents en Ukraine et de 19 enfants qui devraient être réunis avec des familles en Russie a été fixée», a déclaré ce 24 avril à Doha Maria Lvova-Belova, commissaire russe aux droits de l’enfant.

Selon celle-ci, la partie qatarie a enregistré ces listes. En un an, grâce à la médiation du Qatar, il a déjà été possible de réunir 28 enfants en Ukraine avec leurs familles et cinq enfants avec leurs familles en Russie, a-t-elle précisé.

Maria Lvova-Belova a par ailleurs dénoncé les publications des médias occidentaux en 2022, qui avaient publié que 19 500 enfants ukrainiens se trouveraient en Russie. Elle a fustigé un chiffre qui n’était confirmé par aucun fait, et qui était apparu alors que la ligne de front était constamment en mouvement.

La Cour pénale internationale avait, suivant le mouvement en 2023, émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova pour «crime de guerre». Une décision que le Kremlin a jugé nulle et non avenue, la Russie ne reconnaissant pas l’autorité de la CPI. 

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait de surcroît dénoncé des accusations mensongères, déclarant que les enfants n'étaient pas «cachés» en Russie.

Inondations en Russie : Poutine prône une indemnisation équitable des victimes

«Il est important d'estimer minutieusement et d'ajuster, si nécessaire, le montant des indemnisations à accorder aux citoyens touchés par cette urgence», a enjoint le président russe Vladimir Poutine, ce 24 avril, lors d'une visioconférence avec les autorités des régions touchées par les inondations.

«Il s'agit de prestations ponctuelles, d'indemnisations pour perte partielle ou totale de biens et d'autres paiements. Quelle que soit leur capacité financière, les régions doivent être équitables», a encore ajouté le dirigeant russe.

La situation sur le terrain s'est améliorée dans la région d'Orenbourg, la première touchée, mais celle dans la région de Tioumen reste incertaine. «Dans le village d'Abatskoïé, le niveau de la rivière Ichim a dépassé un niveau critique. L'eau a atteint 980 centimètres», a rapporté plus tôt dans la journée le gouverneur Alexander Moor sur sa chaîne Telegram. Au total, près de 19 000 personnes sont menacées dans la ville et ses environs.

400 millions d'euros de dommages dans la région de Tioumen

Depuis le 8 avril, l'état d'urgence est en vigueur dans la région de Tioumen en raison des inondations des rivières Tobol et Ichim. Le niveau de cette dernière dans la ville du même nom a atteint un nouveau maximum historique le 20 avril, après quoi les eaux ont commencé à baisser lentement.

Dans le même temps, le fleuve Tobol a commencé une ascension intensive dans la zone du village de Korkino. Selon les dernières données du ministère des Situations d'urgence, plus de 4 200 personnes ont été évacuées dans la région, 500 sinistrés se trouvant dans des centres d'hébergement temporaire.

Depuis le 8 avril, la situation d'urgence est en vigueur dans la région de Tioumen. Les régions du sud de l’Oural ont été confrontées cette année à des inondations record, notamment dans la région d'Orenbourg. Le 5 avril, le barrage qui protégeait Orsk des eaux de l'Oural s'est rompu, contraignant les autorités à procéder à des évacuations massives.

L'état d'urgence à l'échelle fédérale a été instauré dans les régions touchées. Le gouvernement de la région de Tioumen estime les dégâts causés par les inondations à 40 milliards de roubles, soit 400 millions d'euros.

Les autorités du Kazakhstan voisin ont déclaré que les inondations actuelles étaient les plus catastrophiques depuis plus de 80 ans.

SNCF : la direction cède face aux syndicats pour éviter des grèves lors des Jeux olympiques

«Le chantage a payé !» Le président du groupe Les Républicains au Sénat Bruno Retailleau n’a pas caché son agacement ce 24 avril quant à l’accord signé entre les quatre syndicats représentatifs de la SNCF et la direction de l’entreprise. Pour lui, «l’accord de la SNCF avec les cheminots sur les retraites est une capitulation».

Le 22 avril, ceux-ci se sont mis d’accord autour d’un texte sur les fins de carrière, qui annule une partie des éléments de la réforme des retraites de 2023. Au vote favorable des centrales modérées Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots, s’est ajouté celui de SUD-Rail et de la CGT-Cheminots, réputés plus durs.

L’accord de la SNCF avec les cheminots sur les retraites est une capitulation. Le chantage a payé ! pic.twitter.com/7e7Bd2PjDq

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) April 24, 2024

Des syndicats satisfaits

Pour les cheminots, le régime de cessation anticipée d’activité est ainsi allongé et voit sa rémunération relevée à partir de 2025. Ce régime passe de 18 à 30 mois pour les agents ayant un métier où la pénibilité est reconnue et de 12 à 18 mois pour les autres agents, également avec la moitié non travaillée. La dispense de travail est ainsi allongée de trois à six mois.

Dans des propos rapportés par l’AFP, le secrétaire fédéral de SUD-Rail Erik Meyer s’est félicité d’un accord qui a pour effet «de compenser en partie les effets néfastes de la réforme des retraites». Cité par le journal L’Humanité, un responsable de la CGT-Cheminots se félicite : «Les initiatives locales ou nationales à l’appel de la CGT ont permis de gagner l’amélioration des dispositifs de fin de carrière existants pour les cheminots statutaires et contractuels.» La capacité des cheminots à mener des actions coups de poing comme en mai 2023 avec l’invasion des bureaux de la Commission européenne semble avoir payé.

Le secrétaire général adjoint de la CFDT Sébastien Mariani estime de son côté que cet accord «permet de répondre au problème d’attractivité de certains métiers».

🚨Médias #CFDT

Cet accord “fin de carrière” permet de répondre au problème d’attractivité de certains métiers #SNCF pour ⁦@sebastienmaria1, secrétaire général adjoint ⁦@cfdtcheminotspic.twitter.com/JoEj4hOo0y

— cfdtcheminots (@cfdtcheminots) April 23, 2024

«Un accord lamentable» : la droite ne décolère pas

À droite, la colère du président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau, qui voit dans ce compromis «un accord lamentable», est partagée par le rapporteur du budget au Sénat Jean-François Husson. Ce dernier s’indigne, dans des propos rapportés par Le Figaro, d’un gouvernement qui «cède sur tout», ainsi que d'une «remise en cause» des «efforts de la dernière réforme des retraites».

L’annonce de l’accord entre les syndicats et la direction de la SNCF a également été très commentée par le monde médiatique. Ainsi, le directeur délégué de la rédaction du Figaro Vincent Trémolet de Villers s’en est pris au gouvernement en affirmant sur les ondes d’Europe 1 : «Les ministres disent surveiller les dépenses à l’euro près mais la SNCF lâche des dizaines de millions d’euros pour acheter la paix sociale. Ce n’est pas "tu casses, tu répares", mais plutôt "tu menaces et l’État casque" : le privé finance et le public dépense.» Dans une chronique du Figaro, sa collège Bertille Bayart évoque pour sa part «les Jeux olympiques, quoiqu’il en coûte à la SNCF», estimant que la direction de l’entreprise a probablement écarté la menace d’un mouvement social pendant les JO.

Enfin, le directeur de l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF) Nicolas Lecaussin interpelle de son côté sur la part de la subvention de l’État à la SNCF qu’il évalue à 20 milliards d’euros et qu’il compare au budget du ministère de la Justice qui s’élève à 10 milliards d’euros.

La subvention de l’Etat à la SNCF (20 Mds d'euros) est le double du budget du ministère de la Justice (10 Mds) ! 👇

— Nicolas Lecaussin (@N_Lecaussin) April 23, 2024

Du côté de la direction de la SNCF, le PDG Jean-Pierre Farandou n’a pas communiqué sur le sujet. En février, il avait pourtant déclaré : «Je ne veux plus qu’on utilise la grève comme point d’entrée du dialogue social.»

 

 

Russie : plusieurs installations énergétiques visées par des attaques ukrainiennes

«À la suite d'une attaque ennemie contre des installations civiles de carburant et d'énergie, des incendies se sont déclarés dans les régions de Smolensk et de Yartsevo», a déclaré tôt dans la nuit du 23 au 24 avril le gouverneur de la région, Vassili Anokhine. L'attaque n'a pas fait de victimes, a-t-il ajouté dans son message publié sur Telegram.

Un représentant des services d'urgence a précisé auprès de l’agence RIA Novosti que sept drones étaient impliqués dans cette attaque ukrainienne contre deux installations énergétiques.

Une autre attaque de drones a visé la zone industrielle de la ville de Lipetsk, située également à quelque 400 kilomètres des frontières ukrainiennes, a indiqué sur Telegram le gouverneur de cette région, Igor Artamonov. «Le régime criminel de Kiev a tenté de frapper des infrastructures dans la zone industrielle de Lipetsk», a déclaré le responsable régional, qui avait rapporté plus tôt dans la nuit la chute d’un drone.

Auprès de l’AFP, une source au sein de la Défense ukrainienne a déclaré que cette opération avait été organisée par le service ukrainien de sécurité (SBU), qualifiant ces cibles de «légitimes».

Les attaques ukrainiennes ne resteront pas «impunies», a prévenu Poutine

Ces nouvelles attaques ukrainiennes contre des sites énergétiques russes surviennent alors que les États-Unis – qui finalisent une rallonge de 61 milliards de dollars d’aide militaire à Kiev – ont critiqué ces frappes menées par l'Ukraine contre les installations énergétiques russes, craignant un impact haussier sur les cours mondiaux à la veille des présidentielles américaines.

Le 19 avril, Vladimir Poutine a averti que les attaques terroristes ukrainiennes, qui occasionnent des pertes civiles, ne resteraient pas «impunies». La Russie procède régulièrement à des séries de frappes contre les installations énergétiques ukrainiennes en réponse aux attaques menées par Kiev sur le territoire russe.

Le Hezbollah étend ses frappes sur Israël, Tsahal bombarde le Sud-Liban et tue deux civils

Les combats ne s'arrêtent pas entre les deux ennemis frontaliers. En riposte à d'intenses combats le 23 avril, le Hezbollah a lancé dans la matinée de ce 24 avril une salve de roquettes sur le nord d'Israël. La riposte israélienne est en cours, selon un bref communiqué publié par Tsahal en fin de matinée. 

Selon le site du parti chiite Al-Manar, l'organisation pro-iranienne a ciblé plus tôt ce 24 avril «la colonie de Shomera» avec «des dizaines de roquettes katiouchas», en réponse «aux attaques de l'ennemi israélien contre les villages du sud et les habitations civiles», notamment «l'horrible massacre de Hanine». 

La veille, l'armée israélienne avait pris pour cible la localité de Hanine au Sud-Liban, en frappant une maison. Bilan : deux morts civils, dont une petite fille de dix ans, et six blessés, rapporte le quotidien libanais L'Orient-Le Jour. Tsahal a également ciblé Tayr Harfa, proche de Tyr, faisant trois blessés.

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a détaillé ce 24 avril sur X (ex-Twitter) les opérations. «Une force aérienne de l'armée de l'air a attaqué la plate-forme à partir de laquelle les obus de roquettes étaient lancés dans la région de Tayr Harfa et l'a détruite», a-t-il précisé. Avant d'ajouter : «Un bâtiment militaire appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah, dans lequel étaient présents des saboteurs, a été attaqué dans cette zone.»

«Des avions de combat de l'armée de l'air ont attaqué des infrastructures terroristes dans la région de Markaba», a-t-il par ailleurs déclaré, citant «un bâtiment militaire dans la région d'Aita al-Shaab» et «un site de reconnaissance du Hezbollah dans la région de Marwahin». Ces attaques israéliennes sont une réponse aux attaques du Hezbollah. 

Le Hezbollah frappe Israël à plus de 15 kilomètres de la frontière

Dans un communiqué le 23 avril, le parti chiite affirmait avoir répondu à «l'agression israélienne sur la ville de Adloun et à l'assassinat de l'un des combattants» en visant «le quartier général de la brigade Golani et le quartier général de l'unité 621 dans la caserne de Shregba» à Acre avec des drones. La localité est située a plus de 15 kilomètres de la frontière avec l'État hébreu. Jusque-là, la milice chiite se cantonnait à des frappes ne dépassant pas un rayon de cinq kilomètres. Le Hezbollah avait également annoncé la mort de deux nouveaux combattants dans la journée du 23 avril. 

Les affrontements entre les deux ennemis frontaliers sont quasi quotidiens depuis le 8 octobre. En soutien au mouvement palestinien du Hamas, le Hezbollah attaque des positions de l'armée israélienne sur le front nord. De son côté, Tsahal cible des installations du parti chiite et a étendu ses frappes en profondeur sur le territoire libanais, en bombardant notamment les localités de Nabatiyé, Tyr, Saïda, Beyrouth et même la Békaa et Baalbek à environ 100 kilomètres de la frontière. 

Compte tenu des combats, les États-Unis et la France tentent de jouer les médiateurs en faveur d'Israël pour réussir à convaincre le Hezbollah de retirer ses forces spéciales Al-Radwan de la frontière. Une médiation qui a essuyé pour l'heure plusieurs refus de la part du dirigeant du parti chiite, Hassan Nasrallah. 

Poutine : les attaques terroristes «impliquent également les services de renseignement de certains pays»

«Le terrorisme international reste indéniablement l’une des menaces les plus graves du XXIe siècle», a déclaré depuis le Kremlin Vladimir Poutine ce 24 avril, pour l'ouverture de l'Expoforum sur la sécurité de Saint-Pétersbourg.

«Les objectifs derrière les attaques terroristes perpétrées dans diverses régions ne sont pas uniquement motivés par des groupes radicaux, mais impliquent également les services de renseignement de certains pays», a ensuite accusé le dirigeant russe, reprenant les propos qu'il avait tenus à la suite de l’attentat de Moscou.

Des tactiques «de plus en plus complexes et barbares»

«Leur objectif est de saper les fondements constitutionnels et de déstabiliser les États souverains, en alimentant les discordes interethniques et interreligieuses», a-t-il poursuivi, estimant que «les tactiques employées par ces criminels deviennent de plus en plus complexes et barbares».

«L'attaque terroriste sanglante survenue dans la région de Moscou l'a démontré», a enfin conclu Poutine. «Les services de renseignement et les forces de l’ordre russes enquêtent et scrutent chaque détail de cet acte ignoble, identifiant toutes les parties impliquées, y compris les instigateurs» a-t-il indiqué, avant de prévenir qu’ «aucun d’entre eux ne devrait échapper à une juste punition».

Le 22 mars, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, à Krasnogorsk, en banlieue de Moscou. En tout, 145 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées.

Le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué cet attentat, mais dès le 26 mars, Vladimir Poutine avait déclaré, tout en dénonçant les «islamistes radicaux», s'intéresser aux «commanditaires». Les enquêteurs ont fait savoir que les assaillants avaient été arrêtés alors qu'ils fuyaient vers l'Ukraine.

Onze suspects ont depuis été arrêtés dans l'affaire de l'attentat de Moscou, dont quatre citoyens du Tadjikistan qui, selon la commission d'enquête, sont les auteurs directs de l'attaque terroriste. En outre, le 1er avril, quatre étrangers ont été arrêtés au Daghestan pour avoir participé au financement des criminels qui ont attaqué la salle du Crocus City Hall et leur avoir fourni des armes. Le 4 avril, trois autres ressortissants d'Asie centrale soupçonnés d'être impliqués dans l’attentat ont été arrêtés à Moscou, Ekaterinbourg et Omsk.

Le 28 mars dernier, le Comité d'enquête russe avait indiqué que les auteurs de l'attaque avaient reçu de l'argent venu d'Ukraine et le 5 avril des photos pro-ukrainiennes avaient été découvertes sur les téléphones des terroristes. Kiev, de son côté, nie toute implication.

Russie : le Comité d'enquête annonce l'arrestation d'un vice-ministre de la Défense

«Soupçonné d'avoir commis un crime au titre de la partie 6 de l'article 290 du Code pénal (acceptation d'un pot-de-vin), Timour Vadimovitch Ivanov, vice-ministre russe de la Défense, a été arrêté», a indiqué le Comité d'enquête de la Fédération de Russie ce 23 avril.

«L'enquête correspondante est en cours», ajoute le communiqué.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué le 23 avril au soir que Vladimir Poutine avait été informé de cette arrestation, ainsi que le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. Le 24, il a qualifié devant la presse de «spéculations» l'hypothèse d'une trahison d'Etat, invitant à suivre les décisions judiciaires. 

«Ivanov a conclu une conspiration criminelle avec des tiers (...) en recevant [un pot-de-vin] à une échelle particulièrement importante sous la forme de services de nature immobilière lors de travaux de sous-traitance pour les besoins du ministère de la Défense», a indiqué le 24 avril à RIA Novosti le service de presse du tribunal Basmanny de Moscou, où le suspect a comparu. Il a été placé en détention provisoire pour deux mois, jusqu'au 23 juin.

La deuxième personne impliquée dans l'affaire se nomme Sergueï Borodine. Selon l'enquête, il entretenait des relations amicales avec Ivanov, il est donc accusé de complicité.

En 2012, Ivanov était vice-président du gouvernement de la région de Moscou. De 2013 à 2016, il a été directeur général de l’entreprise Oboronstroï, dans le secteur de l’industrie de défense. Il a été nommé vice-ministre russe de la Défense en 2016.

Afrique : quand l’administration Biden se tire une balle dans le pied

Les États-Unis sont-ils en perte de vitesse sur le continent africain ? Clairement oui, admettent des responsables américains cités par Politico. «La plupart de ces gouvernements ne veulent vraiment pas qu'on leur dise quoi faire», a déclaré l’un d’entre eux, dans un article paru le 22 avril. «Il y a longtemps que l'Occident dit aux pays africains comment gouverner et ils finissent par dire "assez"» a poursuivi cette source ayant requis l’anonymat.

«La stratégie de l’administration Biden a consisté à tenter d’impliquer les gouvernements putschistes et de négocier des feuilles de route et des calendriers pour des élections démocratiques», rapporte Politico, soulignant que la loi américaine proscrit à Washington de fournir des fonds à un gouvernement issu d'un coup d'État. Des «suggestions» américaines qui auraient été «largement rejetées» par les dirigeants africains, poursuit le média washingtonien.

En toile de fond de cette débandade : la décision de Niamey de dénoncer, mi-mars, l’accord militaire avec les États-Unis. Une décision lourde de conséquences pour ces derniers, sur le point de perdre un partenaire militaire clé dans le Sahel ainsi que l’accès à une importante base aérienne qu’ils ont établie à Agadez. D’un coût de 110 millions de dollars, celle-ci permettait notamment aux forces américaines de garder un œil en Libye.

«Nous sommes maintenant dehors. La Russie est désormais de la partie»

Ce retrait militaire américain du Niger viendrait s’ajouter à celui des Français, qui dans la région ont également dû quitter le Mali et le Burkina Faso. Trois pays qui, depuis, se sont rapprochés de la Russie. «Lorsque tous ces pays ont chassé les Français et se sont repliés sur eux-mêmes, nous avons alors essayé de pivoter pour devenir des artisans de la paix dans l'espoir de pouvoir y maintenir notre présence», a confié à Politico un ancien officier du renseignement pour l'Afrique à la CIA. «Tout cela ne fonctionne clairement pas. Nous sommes maintenant dehors. La Russie est désormais de la partie», a-t-il ajouté.

Du côté des autorités nigériennes, c’est clairement le comportement des Américains qui a justifié la décision de mettre un terme au partenariat militaire avec Washington. Lors de l’annonce de la rupture «avec effet immédiat» de cette collaboration, le 16 mars, le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du gouvernement nigérien, avait dénoncé «avec force l’attitude condescendante», assortie de la menace de représailles», de la part de la chef de la délégation américaine» ainsi que sa «volonté […] de dénier» à Niamey «le droit de choisir ses partenaires et les types de partenariat».

En l’occurrence la Russie et la Chine, «deux pays avec lesquels le Niger entretient des relations diplomatiques depuis plusieurs décennies et qui focalisent tout particulièrement l’intérêt des États-Unis d’Amérique», avait précisé le colonel-major Amadou Abdramane.

Accord secret avec l’Iran : Niamey fustige les «allégations mensongères» des États-Unis

Lors de son allocution, celui-ci avait également balayé les «allégations mensongères» de la secrétaire adjointe américaine aux affaires africaines, Mary Catherine Phee, concernant un accord secret que Niamey aurait signé avec Téhéran pour lui vendre de l’uranium.

«Cette approche cynique, habituellement utilisée pour discréditer, diaboliser et justifier leurs menaces contre les États n’est pas sans rappeler la deuxième guerre d’Irak» a poursuivi l’officier nigérien. Celui-ci a ainsi rappelé, comment Colin Powell, alors chef de la diplomatie américaine, avait brandi de fausses preuves au Conseil de sécurité de l’ONU pour justifier l’agression contre l’Irak menée par les États-Unis. «Dans cette affaire, le gouvernement du président Tandja avait été accusé de façon mensongère d’avoir fourni de l’uranium à Bagdad», a insisté le colonel-major Amadou Abdramane.

La délégation américaine s’était rendue au Niger les 12, 13 et 14 mars. Une visite et des dates annoncées par Washington «de façon unilatérale, par note verbale», a par ailleurs déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien, soulignant que les «usages diplomatiques» n’ont pas été respectés.

Sur fond de tensions avec les chancelleries occidentales, habituels partenaires sécuritaires du Niger confronté à la menace djihadiste, Niamey a renfoncé sa coopération militaire avec Moscou. Mi-avril, la télévision publique nigérienne annonçait l’arrivée dans le pays d’un système russe antiaérien ainsi que d’instructeurs russes.

Moldavie : la police annonce 150 perquisitions visant les partisans du bloc pro-russe «Victoire»

«Hier, les services des douanes ont reçu un message concernant une tentative d'importation de fonds dans le pays à une échelle particulièrement importante sans déclaration», a indiqué ce 23 avril le bureau du procureur de Moldavie. Celui-ci évoque une «contrebande commise par deux ou plusieurs personnes dans l'intérêt d'un groupe criminel».

«Les 22 et 23 avril, 150 perquisitions ont été effectuées, 662 000 roubles, 3 070 euros, 1 111 340 dollars et 128 téléphones portables ont été saisis», a précisé le procureur.

L’opposition moldave avait annoncé le 21 avril, lors d'un congrès fondateur à Moscou, la formation d’un nouveau bloc politique exigeant le rétablissement des relations avec la Fédération de Russie et la fin de l'intégration moldave à l'UE. La création de ce groupement de partis a été perçue avec une grande défiance par les autorités moldaves, pro-européennes.

Chasse aux sorcières ?

Les services de sécurité, cités par Bloomberg, dénoncent une campagne de déstabilisation pilotée depuis Moscou. Andrei Spinu, ministre moldave des Infrastructures et du Développement régional, a qualifié les responsables de l'opposition de «traîtres», toujours selon la même source. «Ils ont été créés à Moscou, près du Kremlin, pour indiquer clairement pour qui ils travaillent et qui ils servent», a-t-il encore déclaré.

Selon le chef de la police locale, Viorel Cernautanu, d'autres objets ont également été confisqués : des T-shirts, des cahiers, des mugs. Les perquisitions ont débuté à l'aéroport, alors que les délégués venaient de rentrer dans leur pays, et se sont poursuivies au domicile des suspects. 

Le 22 avril, les participants au congrès avaient été arrêtés à l'aéroport de Chisinau et interrogés pendant plusieurs heures. Selon Natalia Paraska, chef du parti Renaissance, citée elle aussi par RIA Novosti, les autorités moldaves voulaient connaître les détails de ses rencontres avec des responsables russes et l'ont également menacée de poursuites pénales pour son voyage à Moscou.

«Intimidation flagrante»

La députée moldave Marina Tauber a dénoncé une procédure illégale, fustigeant une tentative d'«intimidation flagrante». «L'objectif est de faire taire autant que possible ceux qui sont mécontents du régime du PDS [le Parti action et solidarité, actuellement au pouvoir] et de Maia Sandu», a-t-elle expliqué, citée par RIA Novosti, voyant dans ces manœuvres de Chisinau les «convulsions» du parti au pouvoir alors que l'opposition s'organise. La parlementaire a promis d'engager des poursuites judiciaires.

Le nouveau bloc «Victoire» unit les dirigeants des partis «Shor», «Chance», «Victoria», «Renaissance» et «Pouvoir de l'alternative et des accords de Moldavie». La dirigeante de la Gagaouzie, Evghénia Gutsul, a été élue secrétaire exécutive du Conseil national et Ilan Shor est devenu président du comité exécutif. Marina Tauber en est devenue la secrétaire.

Le parti Shor a obtenu 6,5 % au premier tour des élections présidentielles moldaves en 2022. Igor Dodon, du Parti des socialistes de la République de Moldavie, anti-européen et russophile, avait été défait par Maia Sandu, qui avait obtenu 57,7% contre 42% à son adversaire. Les relations entre la Russie et la Moldavie ont commencé à se détériorer après l’arrivée au pouvoir de celle-ci, estime RIA Novosti.

La justice moldave, en mars dernier, a annulé la tentative d'interdire d'élections le parti Shor, intentée par le gouvernement pro-européen. Ilan Shor, qui vit en exil depuis 2019, a été condamné en 2023 pour fraude, notamment pour la disparition d'un milliard de dollars du système bancaire moldave en 2014-15. Il estime que ce verdict est une «vengeance contre le mouvement de protestation» que son parti a fait naître contre Maia Sandu, «en violation de toutes les dispositions légales».

Depuis mai 2022, le parti de Shor organise en effet des manifestations antigouvernementales, dénonçant le coût de la vie, l'inflation ayant explosé, et exigeant la démission du gouvernement et de la présidente Maia Sandu. 


Le Hamas envisagerait de déplacer ses bureaux en Turquie ou à Oman

Alors qu'Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, et Khaled Mechaal, haut dirigeant du parti islamiste palestinien, étaient en déplacement à Istanbul le 20 avril pour rencontrer le chef d'État turc Recep Tayyip Erdogan, un article du Wall Street Journal (WSJ) évoquait la possibilité d'un déplacement du quartier général du Hamas, qui se trouve depuis 2012 au Qatar. 

En effet, le quotidien américain, citant «des responsables politiques arabes», a indiqué que le Hamas avait interrogé «au moins» deux pays pour un déménagement. En toile de fond, l'échec des négociations pour parvenir à une trêve à Gaza, avec dans la balance la libération des otages. Doha, sous pression des législateurs américains, selon le WSJ, pourrait «réévaluer» sa position à l'égard du mouvement palestinien pour parvenir à une trêve. 

«Les médiateurs du Qatar et de l’Égypte ont fait pression sur les représentants du Hamas pour que le groupe assouplisse ses conditions», écrit ainsi le WSJ, rapportant des menaces d'expulsion visant les dirigeants du Hamas s'ils n'acceptaient pas un accord de libération des otages. Le Wall Street Journal précise que le Hamas a démenti un tel départ depuis la publication de l'enquête. 

La situation du mouvement palestinien dans l'enclave gazaouie est aussi délicate, la probabilité d'une opération terrestre israélienne dans le sud de Gaza, à Rafah, faisant peser une menace supplémentaire. Du côté d'Israël, on revendique avoir vaincu le Hamas : lors d'une conférence de presse à Sderot le 10 avril, Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, déclarait ainsi : «D'un point de vue militaire, le Hamas est vaincu. Ses combattants sont éliminés ou se cachent.»

Des cadres du Hamas à l'abri des frappes israéliennes en Turquie ?

Pour accueillir les cadres du Hamas, les regards se tournent vers plusieurs pays, notamment la Turquie. En effet, plusieurs dirigeants du parti islamiste palestinien avaient une résidence en Turquie. D'ailleurs, lors de l'opération Déluge d'Al-Aqsa du Hamas le 7 octobre, Ismaël Haniyeh s'y trouvait. D'après des informations du média Al-Monitor, les autorités turques lui auraient alors fait comprendre qu'il fallait quitter le pays.

Reste qu'Ankara a pris soin depuis plusieurs années de s'éloigner de la mouvance des Frères musulmans pour se rapprocher des pays du Golfe et de l'Égypte. La Turquie pourrait ainsi être une option envisageable, car Israël ne pourrait pas procéder à des frappes sur les membres du parti, comme ce fut le cas le 2 janvier dernier dans la capitale libanaise. La Turquie est membre de l'OTAN et entretient encore des relations avec Israël, en dépit des vives critiques formulées par le président Erdogan à l'encontre de Benjamin Netanyahou depuis le 7 octobre. Outre la visite des deux dirigeants palestiniens à Istanbul le 20 avril, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan avait rencontré le chef du bureau politique du Hamas le 16 avril.

Autre option envisageable, toujours selon le WSJ : Oman. Le pays du sud du golfe Persique aurait été l'un des deux pays contactés par le Hamas pour installer ses bureaux. Connu pour sa neutralité dans les conflits régionaux, Mascate entretient aussi bien des relations avec les États-Unis qu'avec l'Iran. Cependant, malgré sa position pro-palestinienne, le sultanat avait accueilli en catimini Benjamin Netanyahou en 2018 et avait rouvert une représentation de l'État hébreu après sa fermeture dans les années 2000 suite à la première intifada. 

Des bureaux du Hamas prochainement à Alger ?

L'Algérie avait également été évoquée comme alternative pour exfiltrer les cadres politiques et militaires du Hamas par Le Monde en décembre 2023 en raison de son positionnement pro-palestinien et de l'absence de relations diplomatiques avec l'État hébreu. Ce plan aurait été pensé par l'Arabie saoudite pour résoudre la crise de Gaza.

Le pays d'Afrique du Nord avait accueilli en 2022 toutes les représentations palestiniennes pour tenter de mettre fin aux querelles internes, notamment entre le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas. De surcroît, l'Algérie a présenté en février dernier une résolution onusienne appelant à un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave gazaouie. 

Le Liban et l'Iran sont deux autres hypothèses suggérées par L'Orient-Le Jour. Ces deux possibilités pourraient permettre au Hamas de renforcer ses liens avec l'axe de la résistance piloté par Téhéran. Le Hamas dispose déjà de bureaux dans la capitale libanaise et a ses entrées en Iran. Mais une relocalisation dans l'un de ces territoires priverait le Hamas d'un canal de communication avec les États-Unis, tenu par Doha jusque-là, pour obtenir de potentielles concessions de la part des Israéliens, selon le quotidien libanais. 

Expulsion des clandestins vers le Rwanda : Rishi Sunak persiste et signe

«Nous sommes prêts, les plans sont en place et ces vols partiront, quoi qu'il arrive.» Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a affiché sa détermination le 22 avril quelques heures avant l’adoption de son texte prévoyant l’expulsion des clandestins vers le Rwanda, en Afrique centrale.

Une politique migratoire qui vise à dissuader les nouvelles arrivées alors que le pays fait face à un afflux important de migrants depuis plusieurs années. Ainsi, les traversées illégales de la Manche avaient atteint un record en 2022 avec 45 000 passages recensés. En 2023, elles ont été évaluées à 30 000 selon les chiffres du ministère de l'Intérieur publiés le 1er janvier 2024. Selon un rapport parlementaire, plus de 67 000 demandes d'asile ont été déposées en 2023.

Un projet contesté mais finalement adopté

Ravi, ce 23 avril au matin, le chef du gouvernement britannique a déclaré sur le réseau social X (ex-Twitter) : «Décollez les avions, arrêtez les bateaux, c’est ce que propose ce projet de loi.»

Pour le Premier ministre britannique, c’est le soulagement qui semble l’emporter quelques heures après l’adoption de son projet de loi sur l’immigration qui consiste à expulser les demandeurs d'asile en situation irrégulière vers le Rwanda. Le texte, annoncé depuis deux ans, a dû faire face à de nombreux obstacles.

En décembre 2022, la Haute Cour de Londres avait initialement jugé «légal» le projet du gouvernement britannique d'expulser vers le Rwanda les demandeurs d'asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, mais des décisions postérieures avaient mis à mal le projet.

Déposé à la Chambre des communes en décembre dernier, le projet appelé «Safety of Rwanda» a dû être adapté après une décision de la Cour suprême britannique qui avait jugé en novembre 2023 l’accord avec le Rwanda illégal, arguant que ce pays n’était pas sûr. Le texte législatif définitif estime ainsi que le Rwanda est un «État sûr», contournant la position des juges. 

Start the flights.
Stop the boats.

That's what this bill delivers. pic.twitter.com/y93Ti3qe2k

— Rishi Sunak (@RishiSunak) April 23, 2024

Des oppositions politiques et associatives hostiles

Le Parti travailliste, opposé à cette action, a fait savoir qu’il reviendrait sur le texte s’il venait à remporter les élections générales de janvier 2025.

La ministre de l’Intérieur du cabinet fantôme travailliste, Yvette Cooper, a par ailleurs fait part de son indignation concernant le refus des conservateurs d’exclure du dispositif les Afghans qui se sont battus aux côtés des troupes britanniques. Une décision qu’elle qualifie comme ayant été prise «contre l’avis militaire et contre les promesses faites par les ministres de soutenir ceux qui nous ont soutenus».

Tory MPs have just voted again to insist that Afghans who worked for our armed forces & who put their own lives at risk for our country can be sent to Rwanda.

Against military advice.

And against the pledges Ministers made to support those who supported us https://t.co/wEC7oKwDZw

— Yvette Cooper (@YvetteCooperMP) April 22, 2024

Les associations de défense des migrants se sont aussi opposées au dispositif, à l’image de Care4Calais qui estime que «la seule façon d’arrêter les traversées de la Manche et de sauver des vies est d’offrir aux réfugiés des itinéraires sûrs pour demander l’asile au Royaume-Uni».

À droite des conservateurs, Nigel Farage, l’ancien eurodéputé à l’origine du Brexit, estime que le texte sera inapplicable car même si le gouvernement résiste devant les décisions de tribunaux étrangers, il devra plier devant les tribunaux britanniques.

Selon Choïgou, l'armée ukrainienne a perdu plus de 500 000 hommes depuis le début du conflit

Depuis le début de l'opération militaire spéciale, les troupes ukrainiennes ont perdu près de 500 000 hommes, a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d'une réunion du Conseil du ministère.

«Au total, depuis le début de l'opération militaire spéciale, les pertes des forces armées ukrainiennes s'élèvent à près d'un demi-million de militaires. Le régime de Kiev n'a pas pu atteindre ses objectifs lors de la contre-offensive préparée par les militaires de l'OTAN», a-t-il déclaré en évoquant «le mythe de la supériorité des armes occidentales».

En février dernier, Volodymyr Zelensky avait affirmé que 31 000 soldats ukrainiens étaient morts sur le front, sans préciser le nombre de blessés. Un chiffre qualifié alors de mensonger par la diplomatie russe. 

L'armée russe en position de force «sur toute la ligne de front»

Selon Choïgou, l'aide de 61 milliards de dollars récemment allouée par Washington à Kiev vise à éviter l'effondrement de l'armée ukrainienne, mais servira dans le même temps à financer le complexe militaro-industriel américain. La Russie continuera en retour à améliorer la structure de son armée, en proportion des menaces posées par les États-Unis et leurs alliés, à prévenu le ministre russe.

Désormais, les unités russes sont «à l'offensive sur toute la ligne de front», a-t-il poursuivi, rappelant les libérations ces derniers jours des villages de Pervomaiskoïé, Bogdanovka et Novomikhaïlovka dans le Donbass.

«Le potentiel de combat élevé des troupes russes leur permet de tirer constamment sur l'ennemi et de l'empêcher de maintenir sa ligne de défense», a encore déclaré Sergueï Choïgou, avant de rappeler que les forces armées russes «continueront à accomplir les tâches assignées jusqu'à ce que les objectifs de l'opération spéciale soient pleinement atteints».

La Russie maintient sa pression sur les troupes ukrainiennes depuis l’échec de la contre-offensive de celles-ci à l’été 2023. Ces dernières souffrent d’une pénurie d’hommes et de matériel, en dépit de l’aide occidentale. De rudes combats se déroulent depuis le début du mois d'avril à Tchassov Iar, dans le Donbass. 

Le 13 avril dernier, le commandant en chef des troupes ukrainiennes, Oleksandr Syrsky concédait lui aussi que la situation s'était «considérablement détériorée ces derniers jours». Le général ukrainien a rapporté une «intensification significative» de l'offensive de l'armée russe «après l'élection présidentielle» de la mi-mars.

À partir d’avant-hierRT en français

L’opposition moldave lance le bloc politique «Victoire», favorable à Moscou

Le nouveau bloc politique «Victoire» prône le rétablissement des relations avec la Russie et la CEI, a déclaré l'opposant moldave Ilan Shor sur Telegram ce 21 avril, à l'issue d'un meeting dans la capitale russe.

«Un événement véritablement historique s'est produit à Moscou : le bloc de la Victoire a été créé. Nous proposons une nouvelle voie à la Moldavie», a-t-il écrit. «L'idée de l'UE est un fantôme, elle est destructrice pour le pays. Notre tâche est de montrer aux gens des alternatives efficaces et éprouvées : la Russie, la Communauté économique eurasiatique, la CEI. Nous agirons dans cette direction», a-t-il poursuivi.

Ce 21 avril, un congrès d'opposants et de militants moldaves s'est tenu dans la capitale russe. Les dirigeants des partis «Shor», «Chance», «Victoria», «Renaissance» et «Pouvoir de l'Alternative et des Accords de Moldavie» ont signé un accord sur la création du bloc électoral «Victoire», en prévision des élections présidentielles en Moldavie, qui doivent se tenir l’automne prochain.

Ilan Shor a proposé d'élire Evghenia Gutul la gouverneure de la Gagaouzie, région autonome du sud de la Moldavie, au poste de secrétaire exécutive du conseil national de cette nouvelle force politique, et lui-même et la parlementaire Marina Tauber respectivement président et secrétaire du comité exécutif.

Le bloc ambitionne de faire campagne contre l'adhésion de la Moldavie à l'UE et pour l’intégration de la Moldavie au sein de la Communauté des Etats Indépendants (CEI).

La parti Shor dans le viseur de Maia Sandu

Le parti Shor a obtenu 6,5 % au premier tour des élections présidentielles moldaves en 2022. Igor Dodon, du Parti des socialistes de la République de Moldavie, anti-européen et russophile, avait été défait par Maia Sandu, qui avait obtenu 57,7% contre 42% à son adversaire. Les relations entre la Russie et la Moldavie ont commencé à se détériorer après l’arrivée au pouvoir de celle-ci, estime RIA Novosti. Celle-ci accuse Shor, selon Reuters, de saper les institutions moldaves avec l'aide de la Russie.

La justice moldave, en mars dernier, a annulé la tentative d'interdire d'élections le parti Shor, intentée par le gouvernement pro-européen. Ilan Shor, qui vit en exil depuis 2019, a été condamné en 2023 pour fraude, pour la disparition d'un milliard de dollars du système bancaire moldave en 2014-15. Il estime que ce verdict est une «vengeance contre le mouvement de protestation» que son parti a fait naître contre Maia Sandu, «en violation de toutes les dispositions légales».

Depuis mai 2022, le parti de Shor organise en effet des manifestations antigouvernementales, dénonçant le coût de la vie, l'inflation ayant explosé, et exigeant la démission du gouvernement et de la présidente Maia Sandu. 

Pas de consensus à l'heure actuelle en Occident sur la saisie des actifs russes

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a tenté de convaincre les responsables de l’UE le 19 avril lors de rencontres à la Banque mondiale et au FMI, mais ces derniers hésitent à céder aux pressions américaines et à transférer les actifs russes gelés à Kiev, craignant que les représailles de Moscou ne visent principalement le bloc plutôt que l’Amérique, a rapporté le 20 avril le Washington Post.

Les pays occidentaux ont gelé environ 300 milliards de dollars d’actifs russes dans la foulée de l'opération militaire de Moscou en Ukraine. Une mesure dénoncée par la Russie comme un «vol». La majeure partie de cette somme se trouve dans les pays européens, dont 210 milliards auprès de la société belge Euroclear, tandis que les États-Unis ne détiennent qu’entre 5 et 6 milliards de dollars.

Ces derniers mois, plusieurs propositions ont été formulées sur la manière d'utiliser cet argent pour aider l'Ukraine. Les États-Unis pour leur part ont préconisé l’option la plus dure consistant à saisir purement et simplement les fonds.

Selon un dirigeant du Trésor américain cité sous anonymat, l’UE et les États-Unis s’accordent qu’il faut «faire davantage pour l’Ukraine » mais «il n’existe aucun consensus sur les détails». En outre, Washington estime que «les actifs souverains russes sont une solution tenable à moyen et long terme» au problème du financement de l’Ukraine.

Les dirigeants européens envisagent d'utiliser les bénéfices de ces actifs

Mais les dirigeants européens ne l’entendent pas de cette oreille. Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a confié à la presse le 17 avril qu’était étudiée la proposition de la Commission d’utiliser les bénéfices générés par ces actifs pour aider l’Ukraine, soit 3 à 5 milliards d’euros par an. Une autre option en discussion consiste à utiliser les actifs comme garantie pour des prêts à Kiev.

Selon la directrice de la banque centrale européenne Christine Lagarde, interviewée par le Council of Foreign Relations le 17 avril, une saisie menacerait de « briser l’ordre légal international que nous voulons protéger». Des représailles qui selon les européens retomberaient sur l’UE et non sur les Etats-Unis

Ce rapport intervient alors que la Chambre des représentants américaine a adopté le 20 avril le plan de 61 milliards de dollars à Kiev. Or, la loi sur la Reconstruction de la prospérité et des opportunités économiques pour les Ukrainiens (REPO) a accordé au président américain l’autorité de saisir les actifs russes dans les banques américaines, afin de les transférer à l'Ukraine.

Le 20 avril, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a averti que la Russie ne laisserait pas une saisie sans réponse, ajoutant que cette décision pourrait porter atteinte au principe de « l'inviolabilité des biens privés… et de l'État », et causer « des dommages irréparables à l'image des États-Unis ».

«Les Européens doivent être bien conscients des dégâts que de telles décisions pourront causer à leur économie, leur image, leur réputation de garants fiables de l'inviolabilité de la propriété», a-t-il aussi averti le 20 mars, visant cette fois Bruxelles. Et d’ajouter : «Les personnes, les États qui seront impliqués dans la prise de telles décisions deviendront naturellement l'objet de poursuites pendant de nombreuses décennies ».

«En cas de confiscation d'actifs, nous serons guidés par le principe de réciprocité dans les relations internationales, qui prévoit le droit inaliénable de représailles», a aussi déclaré le 19 avril Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.


Donbass : l’armée russe annonce la libération de la petite localité de Bogdanovka

«Les unités du groupement de troupes Sud ont complètement libéré la localité de Bogdanovka dans la République populaire de Donetsk», a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué ce 21 avril, ajoutant avoir «amélioré la situation le long de la ligne de front et infligé des dégâts aux effectifs et à l'équipement de la 53e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes dans la région».

Bogdanovka, un village d’une centaine d’habitants avant la guerre, se trouve à moins de 10 km au nord-est de Tchassov Iar, qui concentre désormais les efforts de l’armée russe dans le Donbass, après les prises d’Artiomovsk (Bakhmout) au printemps 2023, et d’Avdeïevka, en février 2024.

Selon les informations du média russe Rybar, les forces armées ukrainiennes avaient «abandonné il y a quelques jours leurs positions dans la partie sud-ouest du village, en raison des tirs massifs».

Bataille pour Tchassov Iar

Les troupes russes ont progressé en périphérie de la ville de Tchassov Iar durant les premiers jours d’avril. Cette petite ville industrielle du Donbass, qui comptait 14 000 habitants avant le conflit, est située en hauteur à 60 km au nord de Donetsk et mène à Kramatorsk, à 30 km, encore sous contrôle ukrainien. C’est un important nœud ferroviaire et logistique pour l'armée ukrainienne.

Donbass : l’armée russe annonce la libération de la petite localité de Bogdanovka© Rybar
Avec la prise de Bogdanovka, au nord-est de Tchassov Iar, les troupes russes accentuent leur pression sur ce verrou ukrainien.

«Ils font irruption 24 heures sur 24 et tirent avec tout ce qu'ils ont», a déclaré le 17 avril, selon le média allemand Tagesschau, Oles Maliarevitch, le commandant adjoint de la 92e brigade d'assaut spéciale, déployée dans la ville.

Le 13 avril dernier, le commandant en chef des troupes ukrainiennes, Oleksandre Syrsky concédait que la situation s'était «considérablement détériorée ces derniers jours». Le général ukrainien a rapporté une «intensification significative» de l'offensive de l'armée russe «après l'élection présidentielle» de la mi-mars.

En effet, depuis l’été 2023 et l’échec de sa contre-offensive, l'armée ukrainienne ne cesse de subir la pression russe, tout en manquant de munitions et de recrues. Les unités dans le secteur de Tchassov Iar se sont inquiétées de subir les bombardements d'appareils Su-25 volant à basse altitude, signe du manque de défense anti-aérienne.

L'annonce de Moscou intervient au lendemain du vote à la Chambre des représentants américaine d'une aide militaire et économique de près de 61 milliards de dollars à Kiev, dont l'armée est sous pression.

Tchad : Kalla Karimou : « Aujourd'hui, personne ne peut nous empêcher de collaborer avec qui nous voulons »

La patience tchadienne commence à trouver ses limites. Une lettre datée du 4 avril et signée du chef d État-Major de l’Armée de l’air stipule que « l’attaché américain à la Défense a été intimé d’arrêter immédiatement les activités américaines sur la base aérienne de Koseï », faute d’avoir pu « fournir les documents justifiant leur présence ». Selon la chaîne américaine CNN, le Tchad menacerait même d’annuler l’accord sur le statut des forces qui régule leur coopération. Kalla Karimou, diplomate à la retraite, estime que les décisions de N'Djamena et de Niamey réclamant le retrait des troupes américaines sont des décisions souveraines. Désormais, plus aucune décision imposée unilatéralement par les occidentaux ne sera tolérée, a-t-il ajouté.

Cisjordanie : deux adolescents palestiniens tués par des soldats israéliens

Mohamed Madjid Moussa Jabarine, 19 ans, et Moussa Mahmoud Moussa Jabarine, 18 ans «ont été tués par les balles de l'occupant au nord d'Hébron» a indiqué le ministère palestinien de la santé ce 21 avril.

Les deux Palestiniens ont été abattus à l'entrée de Beit Einoun, selon l'agence de presse palestinienne Wafa. Le village se situe dans le sud de la Cisjordanie.

L'armée israélienne a de son côté affirmé avoir «neutralisé» deux personnes, près du village de Beit Einoun, les qualifiant de «terroristes», ajoutant que la première avait tenté de poignarder des soldats avant que ceux-ci ne ripostent, et que la deuxième avait ouvert le feu «en même temps». Celui-ci aussi a été abattu. Beit Einoun

Selon Wafa se référant à des sources sécuritaires, les deux jeunes hommes sont morts des suites de leurs blessures. «Les forces d’occupation détiennent toujours leurs corps», précise l’agence.

Près de 500 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre

La situation est aussi particulièrement tendue en Cisjordanie, où 483 Palestiniens ont été tués dans les territoires occupés depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la santé. 19 Israéliens ont été tués, selon le Shin Bet, les services de renseignements israéliens, cités par l’AFP. Tsahal y mène des raids quasi-quotidiens, revendiquant lutter contre des «terroristes».  

Près d’un demi-million de colons juifs vivent dans les territoires de Cisjordanie, occupés par Israël depuis 1967, au milieu de trois millions de Palestiniens.

La semaine passée, quatre Palestiniens ont été tués par des colons israéliens, et 75 autres blessés, après la découverte du corps d'un adolescent israélien de 14 ans ayant subi des violences. 

Deux hélicoptères de la marine japonaise s’écrasent dans l’océan Pacifique, au moins un mort et 7 disparus

Deux hélicoptères SH-60K du 22e groupe aérien des Forces maritimes d’autodéfense japonaises, transportant chacun quatre membres d’équipage se sont abîmés en mer le 20 avril au soir près de l'île de Torishima, à environ 600 kilomètres au sud de Tokyo, a déclaré le ministre japonais de la Défense Minoru Kihara à la presse, cité par AP.

Un membre de l'équipage a été retrouvé dans les eaux avant que son décès ne soit confirmé. Sept autres militaires sont pour l’heure disparus.

Les hélicoptères effectuaient un vol d’entraînement à la lutte anti-sous-marine, de nuit, selon le Sankei Shinbun. La communication a été perdue à 22h38 locale avec un premier appareil, puis 25 minutes plus tard avec le second, rapporte l’AFP.

L’armée japonaise estime que les deux appareils sont « très probablement » entrés en collision avant de s'écraser dans l'eau. Kihara a ajouté que son ministère suspendrait pour le moment les vols d'entraînement pour tous les SH-60.

Les sauveteurs ont récupéré AP un enregistreur de données de vol, une pale de chaque hélicoptère et des fragments qui proviendraient des deux hélicoptères dans la même zone, signe que les deux SH-60K volaient près l'un de l'autre, a déclaré Kihara, toujours selon AP.

Un hélicoptère militaire japonais d'un autre modèle (UH-60JA) s'était écrasé en avril 2023 en mer dans la zone d'Okinawa (sud-ouest du Japon), tuant dix personnes. En novembre, un Osprey des forces militaires américaines basées au Japon s'était abîmé en mer, causant la mort de ses huit membres d'équipage.

Ce nouvel accident mortel impliquant cet aéronef hybride, capable de décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et de voler comme un avion, avait contraint l’armée américaine à suspendre les vols de ses Ospreys pendant trois mois, le temps de mener l'enquête. Ces derniers ont repris en mars 2024, après des modifications dans l’entretien et les procédures de ces appareils, indique l’AFP.

Inondations en Russie : le niveau du fleuve Tobol monte dans la région de Tioumen, les évacuations se préparent

Au cours des dernières 24 heures, le niveau de l'eau du fleuve Tobol, à Korkino, dans la région de Tioumen, a augmenté de 60 centimètres, a rapporté le centre d'information du gouvernement régional. 

Korkino sera le premier village de la région de Tioumen confronté aux inondations du fleuve Tobol, région déjà touchée par celles du fleuve Ichim. À 6 heures, heure de Moscou, une montée significative des eaux a été enregistrée à la station de jaugeage locale - atteignant 474 centimètres. Un jour plus tôt, le niveau d'eau y était de 414 centimètres. Dans la région voisine de Kourgan, le fleuve tobol a atteint 977 centimètres.

Le chef du district d'Uporovo, Leonid Saukov, a appelé les habitants à se préparer à l'évacuation et à quitter la zone sujette aux inondations. Des centres d'hébergement temporaires ont été installés, indique RIA Novosti.

Depuis le 8 avril, l’Etat d’urgence est en vigueur dans la région de Tioumen. Un dépassement des niveaux d’eau maximaux historiques est attendu sur les fleuves Ichim et Tobol. Le pic des crues est prévu du 23 au 25 avril.

Selon les dernières données du ministère russe des Situations d'urgence, plus de 3 000 personnes ont été évacuées des zones à risque, dont 418 se trouvent dans des centres d'hébergement temporaire, alors que près de 500 maisons ont déjà été inondées. Plus de 3 000 personnes ont été mobilisés dans la lutte contre les inondations.

Les inondations dans des régions frontalières de la Russie et du Kazakhstan sont causées par une surabondance de neige qui a fondu très vite à la faveur d'une remontée rapide des températures.

Le niveau du fleuve Oural a commencé à baisser

Dans la région voisine de Kourgan, «plus de 14 300 personnes ont été évacuées des territoires inondés, y compris 1 833 enfants», a aussi souligné le gouverneur, Vadim Choumkov, lors d’une réunion le 17 avril avec Vladimir Poutine.  

À Orenbourg, première région frappée par les inondations, le niveau du fleuve Oural a commencé à baisser depuis une semaine mais reste élevé, à 975 centimètres selon les autorités locales.

Les crues qui touchent la Russie et le Kazakhstan voisin sont causées par des pluies intenses associées à une hausse des températures, à la fonte accrue de la neige et de la glace.


Drones : Sergueï Choïgou annonce la création d’un centre de recherche et de production

Un centre de recherche et de production, dédié aux drones, va être créé, a annoncé Sergueï Choïgou dans une vidéo mise en ligne ce 20 avril par le ministère russe de la Défense. Ce centre doit associer «diverses entreprises, laboratoires et bureaux d'études impliqués dans le développement et la production d'armes avancées», a précisé le ministère dans son communiqué.

En déplacement sur un site d’entrainement de la région de Moscou, Sergueï Choïgou s’est vu présenter une gamme d’armes légères et de drones «dont la charge utile varie de 10 à 200 kilogrammes».

Apparaissant sur la vidéo, l’un de ces drones est un quadrimoteur, présenté comme «difficile à neutraliser» grâce à une banque de fréquence variable. Selon le ministère, le chef de l'entreprise a déclaré être prêt à produire 30 de ces appareils par mois ainsi qu’à «augmenter considérablement» la cadence à l’avenir.

Des dizaines d'entreprises déjà à l'œuvre

«Tous les drones présentés, ainsi que la charge utile, sont créés à partir de matériaux et de composants composites nationaux, ce qui nous permet de passer à la production en série de ces véhicules aériens sans pilote dans les plus brefs délais» a par ailleurs souligné le ministère dans son communiqué.

Depuis l’éclatement du conflit ukrainien, les drones se sont rendus incontournables, tant par leur furtivité que par leur coût drastiquement réduit en comparaison d’autres vecteurs sur le champ de bataille.

Début août 2023, l'agence de presse russe Ria Novosti rapportait qu’environ 70 entreprises russes fabriquaient déjà des systèmes d'aéronefs sans pilote. Un état des lieux des capacités industrielles russes dressé à l’occasion de déclaration du vice-Premier ministre russe Andrei Belousov. Celui-ci avait alors annoncé que les autorités prévoyaient, en 2024, de produire 18 000 drones de grande et moyenne taille.

L’aide militaire américaine à Kiev va mener à la mort «encore plus d’Ukrainiens», avertit le Kremlin

Les élus de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis ont adopté ce 20 avril le projet de loi ouvrant la voie au versement à l’Ukraine de 61 milliards de dollars. Le texte doit désormais passer au Sénat, où les démocrates ont la majorité.

Cette aide militaire à l’Ukraine était ardemment réclamée par la Maison-Blanche et le Palais Mariinsky. Le président Joe Biden, qui avait soumis en octobre dernier cette demande de financement supplémentaire au Congrès, a salué une «aide cruciale», au «rendez-vous de l'Histoire». Son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a aussitôt applaudi une assistance qui «sauvera des milliers et des milliers de vies». Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ainsi que le président du Conseil européen Charles Michel ont également salué l’approbation de cette aide militaire à Kiev.

«La décision de fournir une aide à l'Ukraine était attendue et prévisible», a réagi Dmitri Peskov. «Elle enrichira encore plus les États-Unis d'Amérique et ruinera encore plus l'Ukraine, elle fera plus de morts ukrainiens par la faute du régime de Kiev», a poursuivi le porte-parole du Kremlin, cité par l’agence TASS. Le 18 avril, celui-ci avait réitéré que cette nouvelle aide financière américaine n’était «en aucun cas susceptible d'influencer l'issue de la situation sur le front».

«De quel type de soutien s’agit-il ?»

Après des mois de tergiversations, le chef républicain de la Chambre, Mike Johnson, a fini par apporter son soutien à l'enveloppe de 61 milliards de dollars destinée à l'Ukraine, se mettant en porte-à-faux avec les élus trumpistes qui avaient contribué à le faire élire, après la destitution de Kevin McCarthy.

«De quel type de soutien s’agit-il ? C’est répugnant, honte au gouvernement américain», s’est indignée, devant ses pairs, la républicaine Marjorie Taylor Greene. «La chose la plus importante que l’on entend à Washington D.C., c’est que nous devrions dépenser l’argent durement gagné des contribuables américains en Ukraine afin de continuer à tuer des Ukrainiens, anéantir toute une génération d’hommes ukrainiens», a dénoncé la représentante de Géorgie.

Les élus américains ont également donné leur feu vert à des textes prévoyant une aide militaire à Israël et à Taïwan, la confiscation des avoirs russes gelés en vue de leur transfert à Kiev, une possible interdiction de la plateforme TikTok ainsi que sur l’introduction de nouvelles sanctions contre la Chine.

États-Unis : la Russie, la Chine et l'Iran nouvel «axe du mal» selon Mike Johnson

En rupture spectaculaire avec la ligne défendue par la base conservatrice dure de son parti, Mike Johnson, président de la Chambre des représentants des États-Unis, a loué cette semaine «l’État profond», qualifié la Russie, la Chine et l’Iran «d’axe du mal» et s’est engagé à mettre son poste en jeu afin d'acheminer plus de 60 milliards de dollars à Kiev.

Pendant des mois, Mike Johnson a refusé de soumettre au vote un projet de loi sur l’aide étrangère d’un montant de 95 milliards de dollars, affirmant que ni lui ni ses collègues républicains ne pouvaient soutenir le texte – qui accorderait une aide militaire de 14 milliards de dollars à Israël et de 60 milliards à l’Ukraine – sans l’associer à un remaniement de la sécurité aux frontières des États-Unis.

Toutefois, à la suite d’une série de réunions récentes avec les responsables des services de renseignement américains, Johnson a changé de discours. «Le moment actuel est critique, critique sur la scène mondiale», a déclaré Mike Johnson à la presse le 17 avril. «Je pense que fournir une aide en armes létales à l’Ukraine est désormais d’une importance critique. Je le pense vraiment. Je crois vraiment les renseignements et les présentations que nous avons reçus.»

Mike Johnson en rupture avec les trumpistes

«Je pense que [le président chinois] Xi [Jinping], [le président russe] Vladimir Poutine et l’Iran forment vraiment un axe du mal», a-t-il ajouté. «Je pense qu’ils se coordonnent là-dessus. Je suis convaincu que Vladimir Poutine continuerait pour traverser l’Europe si on le lui permettait.»

Les propos de Mike Johnson marquent une rupture avec l’aile pro-Trump du parti républicain. Ces partisans de l’ancien président – dont les plus éminents sont la représentante de Géorgie Marjorie Taylor Greene et le représentant de Floride Matt Gaetz – considèrent les services de renseignement américains comme des branches de «l’État profond» anti-Trump et appellent à mettre un terme au financement de Kiev.

«Mener une guerre par procuration avec la Russie en Ukraine, qui n’est pas un pays membre de l’OTAN, ne protège pas les intérêts de sécurité nationale américains. Cela ne protège pas les États-Unis d’Amérique. En réalité, cela nous rapproche toujours plus d’une Troisième Guerre mondiale», a indiqué la représentante Greene au journaliste Tucker Carlson au début du mois.

L'aide militaire à l'Ukraine mise au vote ce 20 avril

La référence de Mike Johnson à un «axe du mal» évoque toutefois le Parti républicain plus interventionniste d’autrefois. Cette expression, forgée par le rédacteur de discours David Frum, a été utilisée pour la première fois par George W. Bush pour désigner Iran, Irak et Corée du Nord dans les mois précédant l’invasion de l’Irak. Plus tard, l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton a ajouté Cuba, Libye et Syrie à la liste.

Malgré la résistance de certains de ses membres républicains, la Commission du règlement de la Chambre des représentants a accepté le 18 avril de diviser le projet de loi sur l’aide étrangère en trois documents distincts : le premier pour l’Ukraine, le deuxième pour Israël et le troisième pour Taïwan. Le 19 avril, la Chambre a voté en faveur de cette décision, permettant à Mike Johnson de mettre chacun des projets de loi au vote le 20 avril, alors même que Marjorie Taylor Greene a déposé une motion visant à le démettre de ses fonctions de président de la Chambre.

Le 17 avril, Mike Johnson a déclaré avoir anticipé une telle initiative, affirmant aux journalistes être prêt à «prendre des risques personnels» pour faire passer ces textes.

Russie : l’armée annonce avoir intercepté 50 drones ukrainiens dans plusieurs régions

Au cours de la nuit «les systèmes de défense aérienne en service ont détruit et intercepté 50 drones ukrainiens», a déclaré ce 20 avril au matin le ministère russe de la Défense sur Telegram.

26 l’ont été dans la région de Belgorod, 10 dans celle de Briansk et 8 dans celle de Koursk, selon le décompte du ministère. Les régions de Toula, Kalouga, Moscou, Riazan et Smolensk ont également été concernées.

Dans un rapport hebdomadaire publié le 19 avril, l’armée russe annonçait avoir abattu 1278 drones depuis le 13 avril.

Deux civils tués près de la frontière

La Défense russe annonce quotidiennement la destruction de drones ukrainiens sur le territoire russe depuis le début de l’opération militaire spéciale. Les forces de Kiev y recourent pour frapper l'arrière des lignes russes, tant par les airs que par voie maritime.

Une méthode d’attaque adoubée par les puissances occidentales, qui ont apporté leur soutien financier et matériel pour permettre à l'Ukraine d'acquérir et produire davantage de drones.

Ces attaques font des victimes dans la population russe. Ce 20 avril à Belgorod, le gouverneur régional annonçait la mort de deux civils dans le village de Poroz frontalier de l'Ukraine.

France : une adolescente de 14 ans meurt en marge d’une attaque au couteau

Une adolescente de 14 ans, qui a fait un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège dans le Bas-Rhin, est morte, a annoncé le 19 avril le recteur d'académie Olivier Faron. La jeune fille «avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers» dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais «elle est décédée en fin d'après-midi», a déclaré le responsable académique. 

«Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque», a-t-il également indiqué.

Le confinement de cet établissement scolaire de Souffelweyersheim avait été décrété suite à une attaque au couteau, devant une école primaire distante de quelques dizaines de mètres et au cours de laquelle deux fillettes de 6 et 11 ans ont été légèrement blessées.

«Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut-être un peu trop direct», a confié à l’AFP la maire d’un collégien de l’établissement. Lorsque l'alerte a été donnée, les classes de l’école secondaire ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. «Mon fils pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi», a poursuivi la mère de famille.

Un contexte émaillé de violences

L’auteur de l’attaque, âgé de 30 ans et présenté par le parquet comme souffrant de «fragilités psychiatriques» a été interpellé. «Une source proche de l'enquête affirme que l'homme était dans un état suicidaire», a rapporté BFMTV. L’agresseur n’est pas entré dans les établissements scolaires. «Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu», a déclaré la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi. Les parents de l’adolescente ont porté plainte.

Ce nouveau drame survient dans un contexte sécuritaire chargé en France, où les attaques au couteau ainsi que les violentes agressions devant les établissements scolaires ont rythmé l’actualité de ces dernières semaines. Début avril, un adolescent de 15 ans est mort après avoir été passé à tabac devant son établissement scolaire à Viry-Châtillon. Quelques jours plus tôt, une jeune fille de 13 ans a été hospitalisée après une agression similaire devant son collège à Montpellier.

Dans ce contexte, le Premier ministre Gabriel Attal, pour son centième jour à Matignon, a prononcé le 18 avril à Viry-Châtillon un «discours sur l'autorité au cœur de la République».

Correspondant d’Izvestia tué par un drone ukrainien : la diplomatie russe dénonce un «crime sanglant»

«Nous considérons cet assassinat délibéré et de sang-froid d'un journaliste comme une nouvelle confirmation du caractère terroriste du régime de Zelensky qui a ouvert une véritable chasse aux professionnels des médias, aux officiers et aux personnalités publiques russes», a dénoncé Maria Zakharova, dans un commentaire publié ce 20 avril sur la chaine Telegram du ministère russe des Affaires étrangères.

La porte-parole de la diplomatie russe a fustigé un «tir délibéré et répété» effectué par un Ukrainien, blessant mortellement Semion Eriomine, correspondant d’Izvestia. La veille au soir, le quotidien russe avait annoncé la mort de son correspondant de guerre. Âgé de 42 ans, Semion Eriomine suivait les unités de l’armée russe sur le front ukrainien depuis février 2022, a précisé la rédaction. Il avait notamment été décoré de l’Ordre du Mérite devant la Patrie, pour son travail de couverture du conflit.

Eriomine a été mortellement blessé à la frontière entre les régions de Donetsk et de Zaporojié, dans l'attaque du véhicule de l’équipe de tournage, selon des témoins interrogés par Izvestia. Le correspondant a succombé à ses blessures.

Le secrétariat général de l'ONU condamne le «meurtre» de journalistes

«L'assassinat de Semion Eriomine, ce crime sanglant, ne peut être considéré que comme un acte de vengeance pour l'accomplissement honnête du devoir de journaliste», a ajouté Maria Zakharova, appelant les «organisations internationales compétentes» et les «structures des droits de l’homme» à condamner «immédiatement et résolument ce nouvel assassinat brutal d’un journaliste russe». «Par leur silence habituel, elles donnent carte blanche à la clique de Kiev pour de nouvelles attaques terroristes encore plus horribles contre les représentants des médias, devenant ainsi leurs complices», a-t-elle poursuivi.

«Nous dénonçons le meurtre de journalistes», a déclaré à l’agence TASS Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU. «Tous ces meurtres doivent faire l'objet d'une enquête approfondie», a-t-il ajouté.

Plusieurs professionnels des médias ont été tués ces deux dernières années dans le cadre du conflit ukrainien. Parmi elles figure notamment Boris Maksoudov, correspondant de la chaîne de télévision publique Rossia 24, mortellement blessé en novembre 2023 par un drone ukrainien dans la région de Zaporojié. Quelques mois plus tôt, toujours dans la région de Zaporojié, Rostislav Jouravlev, travaillant pour l'agence de presse Ria Novosti, avait été tué en juillet 2023 par un tir d’artillerie ukrainien.

Belgorod : trois morts, dont une femme enceinte, dans des attaques ukrainiennes

De nouvelles attaques de drones et bombardements ukrainiens ont fait plusieurs victimes ce 20 avril dans la région de Belgorod. En milieu de journée, le gouverneur de cette région frontalière de l’Ukraine, Viatcheslav Gladkov a annoncé la mort d’une femme enceinte dans une frappe ukrainienne contre le village de Novaïa Tavoljanka.

«Un fragment d'obus a grièvement blessé une femme enceinte qui passait dans la rue au moment du bombardement», a relaté le responsable régional, dans un message publié sur sa chaine Telegram. «Les médecins ont fait tout leur possible pour sauver la mère et l'enfant mais, à notre grand regret, la femme et le bébé à naître sont morts de leurs blessures», a-t-il ajouté. Trois autres personnes ont été blessées dans ce bombardement.

Plus tôt dans la matinée, Gladkov avait déjà annoncé la mort de deux personnes dans une attaque de drones contre le village de Poroz. «En conséquence du largage de deux engins explosifs, une habitation a pris feu [...] deux civils sont morts», avait relaté le responsable régional, précisant qu’un bâtiment résidentiel ainsi qu’une grange avaient été «complètement brûlés» et une autre habitation gravement endommagée.

26 drones neutralisés en une nuit au-dessus de la région de Belgorod, annonce l'armée russe

Au cours des dernières heures, le gouverneur de Belgorod a également fait état d’attaques ukrainiennes menées à l’aide de drones contre les villages d'Istobnoïé, de Dronovka ainsi que contre un camion circulant sur l’axe routier Oktiabrsky–Bessonovka, sans faire de victime.

En début de matinée, la Défense russe a annoncé avoir «détruit et intercepté cinquante drones ukrainiens, parmi lesquels vingt-six au-dessus du territoire de la région de Belgorod». Depuis le début de l'année, les frappes ukrainiennes dans les régions frontalières russes ont été particulièrement meurtrières. 201 civils y ont été tués depuis le mois de janvier, selon le décompte du ministère russe des Affaires étrangères du 5 avril.

Ukraine : une élue américaine préconise que les partisans de l’aide militaire à Kiev s’enrôlent dans son armée

Tout membre du Congrès des États-Unis qui vote pour la fourniture d’une aide de 60 milliards de dollars à Kiev devrait être tenu de s’enrôler dans l’armée ukrainienne, selon un amendement proposé par une célèbre législatrice républicaine.

Marjorie Taylor Greene, représentante de Géorgie, a présenté une demi-douzaine d’amendements au projet de loi sur les «crédits supplémentaires pour la sécurité» de l’Ukraine, qui fait partie d’un programme d’assistance étrangère de 95 milliards de dollars, actuellement à l’étude à la chambre basse du Congrès.

«Si vous voulez financer des guerres incessantes à l’étranger, vous devriez aller y combattre», a-t-elle déclaré le 17 avril dans un message publié sur X (anciennement Twitter). «C’est pourquoi je présente un amendement qui obligerait tout membre du Congrès qui voterait pour plusieurs milliards de dollars d’aide supplémentaire à l’Ukraine à s’enrôler dans l’armée ukrainienne.»

If you want to fund the endless foreign wars, you should have to go fight them.

That’s why I’m introducing an amendment that would require any Member of Congress who votes for the multibillion $ Ukraine supplemental to enlist in Ukraine’s military.

More: https://t.co/kTtrCUcglS

— Rep. Marjorie Taylor Greene🇺🇸 (@RepMTG) April 18, 2024

Taylor Greene a également proposé de bloquer tous les fonds jusqu’à ce que l’Ukraine «ferme tous les laboratoires biologiques et fournisse toutes les données sur ces recherches au gouvernement des États-Unis», ou jusqu’à ce que le Département d’État américain confirme que «les Églises chrétiennes en Ukraine peuvent fonctionner sans ingérence du gouvernement».

Les États-Unis ont admis avoir financé des laboratoires de recherche biologique en Ukraine, mais ont insisté sur leur objectif pacifique et leur légitimité, même si une grande partie de l’argent provenait du Pentagone. Kiev a également persécuté l’Église orthodoxe ukrainienne canonique, saisissant ses propriétés et les remettant à l’Église orthodoxe d’Ukraine soutenue par le gouvernement.

Les États-Unis «méritent le même type de défense» qu'Israël, estime Taylor Greene

Deux autres amendements de Taylor Greene visent à rediriger les moyens destinés au projet de loi sur l’Ukraine vers les communautés sinistrées de Lahaina à Hawaï et d’East Palestine dans l’Ohio. Une autre option consiste à transférer les fonds au ministère de la Justice afin qu’il puisse procéder à l’expulsion de tous les immigrés qui se trouvent illégalement aux États-Unis.

Elle s’en est également prise au programme d’aide de 14 milliards de dollars à Israël, suggérant que «les sommes nécessaires soient utilisées pour le développement de la technologie laser spatiale à la frontière sud-ouest» des États-Unis.

Israel has some of the best unmanned defense systems in the world.

I’ve previously voted to fund space lasers for Israel’s defense.

America needs to take our national security seriously and deserves the same type of defense for our border that Israel has and proudly uses. pic.twitter.com/oDeDqTXvQQ

— Rep. Marjorie Taylor Greene🇺🇸 (@RepMTG) April 18, 2024

«Israël dispose d’un des meilleurs systèmes de défense automatisés au monde», a-t-elle déclaré sur X. «J’avais voté pour le financement des lasers spatiaux pour la défense d’Israël. Les États-Unis doivent prendre notre sécurité nationale au sérieux, ils méritent le même type de défense pour notre frontière qu’Israël possède et utilise fièrement.»

Aucune de ces propositions n’a de chances d’être adoptée. Le président de la Chambre, Mike Johnson, républicain de Louisiane, s’est prononcé en faveur du financement de l’Ukraine réclamé par la Maison Blanche et a annoncé que le vote sur cette question aurait lieu le 20 avril dans l'après-midi.

Russie : un Américain rallié au Donbass tué à Donetsk

«Russell Bentley, alias Texas, un vrai Américain, un vrai du Texas, est mort à Donetsk», a annoncé ce 19 avril sur sa chaîne Telegram Margarita Simonian, rédactrice en chef de RT et du groupe de médias Rossia Segodnia. «Il s'est battu là-bas pour notre peuple», a-t-elle ajouté, sans préciser les circonstances de sa mort.

«Lyudmila a rapporté que son mari Russell Bentley "Texas" avait été tué», a déclaré sur sa chaine Telegram le président de la Chambre publique de la RPD, Alexander Kofman, reprenant les propos de l’épouse de Russell Bentley. Cette dernière avait publié le 15 avril, sur la chaine Telegram de son mari, une déclaration affirmant que celui-ci avait été enlevé. Le bataillon Vostok, pour lequel Russell Bentley avait combattu, a déclaré sur Telegram qu’il avait été «assassiné», annonçant qu’une enquête pénale était ouverte.

Le 12 avril l'agence Sputnik, avec laquelle il collaborait, avait rapporté sa disparition. Selon le ministère de l'Intérieur de la République populaire de Donetsk (RPD), Russell Bentley a été vu pour la dernière fois le 8 avril où il était parti aider les victimes d’un bombardement ukrainien. En 2014, Russell Bentley avait rejoint la milice de la RPD sous l'indicatif d'appel «Texas».

Né aux États-Unis en 1960, Russell Bentley avait expliqué à Sputnik, dans une interview publiée début avril 2022, être venu dans le Donbass car il avait été frappé par le courage et la résilience des habitants locaux. «Donetsk est ma maison et je vais vivre le reste de ma vie ici», avait-il déclaré. Russell Bentley avait 64 ans.

Un «vol flagrant et cynique» : la diplomatie russe met en garde contre toute saisie de ses actifs en Occident

La Russie saisira des actifs occidentaux en cas de confiscation de ses propres actifs en Occident, a prévenu ce 19 avril Maria Zakharova. «En cas de confiscation d'actifs, nous serons guidés par le principe de réciprocité dans les relations internationales, qui prévoit le droit inaliénable de représailles», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, en réponse à une question sur la réaction de Moscou en cas de confiscation des actifs russes en Occident.

«Nous détenons une quantité importante de fonds et de biens occidentaux sous la juridiction russe, qui peuvent faire l'objet de nos actions», a poursuivi la diplomate. Cette dernière a assuré que Moscou considérerait «toute atteinte aux droits de propriété et aux intérêts» russes par un État tiers «comme rien d'autre qu'un vol flagrant et cynique visant à renflouer ses propres poches».

Dans le cadre du G7, au nom du financement de l’aide à l’Ukraine, les autorités américaines et britanniques poussent depuis plusieurs mois leurs homologues européens à saisir les avoirs russes gelés sur leur sol dans le cadre des sanctions décrétées par les Occidentaux contre Moscou.

La très grande majorité de ces actifs est située en Belgique, auprès d’Euroclear Bank (EB), un organisme international de dépôts de fonds qui gère 191 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale de Russie. Fin janvier, les Européens ont jeté les premiers jalons d’une confiscation de ces biens en actant celle de leurs intérêts.

Une mesure qui risquerait de «briser l’ordre international», estime Lagarde

Début décembre, le Fonds monétaire international (FMI) avait mis en garde Bruxelles contre toute atteinte aux fonds placés chez EB, soulignant dans un rapport le «risque de réputation» des autorités de régulations belges ainsi qu’européennes en cas d’un tel accroc au droit de propriété. Dans un article du Financial Times (FT), publié le 18 avril, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a également mis en garde les chancelleries occidentales partisanes de cette initiative anglo-saxonne.

«J'ai vu quatre projets ou propositions différents pour contourner ce que beaucoup d'autres juristes ou avocats [...] considèrent comme un obstacle juridique très sérieux qui peut être interprété comme une violation de l'ordre juridique international», a déclaré Christine Lagarde, elle-même ancienne avocate, citée par le quotidien financier britannique. Passer du gel des avoirs à leur confiscation pourrait impliquer de «briser l’ordre international que l’on veut protéger ; que vous voudriez que la Russie respecte», a-t-elle ajouté.

De leur côté, les autorités russes avertissent depuis des mois qu’elles adopteront des mesures symétriques en cas de saisie des fonds souverains russes.

Ukraine : pour les Européens, «la priorité est très clairement celle du soutien militaire», assure Macron

Après deux ans passés à soutenir militairement l’Ukraine et à sanctionner la Russie, les Européens ont opté pour persister dans cette voie.

«La priorité est très clairement celle du soutien militaire à l'Ukraine», a déclaré le 18 avril Emmanuel Macron, à l'issue d'un Conseil européen de deux jours. «En particulier fourniture de munitions, production conjointe de matériel militaire, cyberdéfense, déminage, sécurisation des frontières», a détaillé le président français. Celui-ci a également déclaré que les 27 s'étaient montrés «unanimes» afin d’«intensifier» les sanctions européennes à l’égard de la Russie.

Des mesures de restriction dont les Russes soulignent régulièrement l’effet contreproductif. Pour le chef de la diplomatie russe, les Occidentaux ne comprennent pas le résultat des sanctions qu’ils décrètent. «Les sanctions sont généralement introduites afin de modifier le comportement d'un objet. Lors de l'introduction de ces sanctions, en les calibrant, si vous voulez vraiment obtenir des résultats, vous devez comprendre comment cet objet va réagir» a déclaré ce 19 avril le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d’une interview accordée à aux stations de radio Komsomolskaïa Pravda, Sputnik et Govorit Moskva.

Un nouveau régime de sanctions contre les «acteurs de déstabilisation».

Lors de son allocution, invoquant des actions de «déstabilisation» en Europe, «notamment en matière de manipulation de l'information et d'ingérence dans le contexte électoral», le président français a annoncé la création d’un «nouveau régime européen de sanctions» contre les «acteurs de déstabilisation».

Début avril, lors d'une conférence de presse avec son homologue américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné avait annoncé que Paris proposerait la création d'un «régime de sanctions» dédié à ceux qui «soutiennent les entreprises de désinformation et de déstabilisation» russes.

À l'approche des élections européennes, les autorités françaises se sont adonnées au cours des derniers mois à de nouvelles charges contre la Russie. Une carte que joue également le président français, multipliant les annonces chocs – tout en déclarant refuser «toute logique d'escalade» –, à l'instar de son refus d'écarter tout déploiement en Ukraine de troupes occidentales à l'issue d'une conférence internationale sur le soutien à ce pays. Conférence qu'il a d'ailleurs rappelé lors de son intervention du 18 avril.

Des déclarations qui alimentent les tensions, vives depuis plusieurs mois, entre la France et la Russie. Moscou dénonce, depuis la mi-janvier et l’annonce de la livraison de 40 missiles supplémentaires à Kiev par Emmanuel Macron, l’implication croissante de Paris en Ukraine.

Paris : un homme interpellé après une alerte au consulat d’Iran

Un important dispositif de sécurité a été déployé ce 19 avril en début d’après-midi autour du consulat d'Iran dans le XVIe arrondissement de Paris.

Annoncée par la préfecture de police (PP) de la capitale, cette décision a été prise après qu’«un témoin a aperçu un homme y entrant porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif», selon l’AFP, citant la PP. L’homme aurait été aperçu «vers 11h», a précisé la chaine BFMTV. Le trafic sur les lignes 6 et 9 du métro de la capitale française, desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a également été interrompu a indiqué sur X (ex-Twitter) la RATP.

Intervention en cours de la BRI à l’ambassade d’Iran à #Paris.

Un homme porteur d’explosifs aurait été signalé. pic.twitter.com/XS57jRCWbK

— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) April 19, 2024

Selon la PP, peu avant 15h, l’individu «est sorti du consulat et était en cours de contrôle par la BRI», l’une des unités d’élite de la police française. Cet homme né en 1963 en Iran aurait alors «proféré des menaces de passage à l'acte violent», a pour sa part précisé le parquet de Paris.

Déjà connu de la justice pour l'incendie du consulat

Aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule», a annoncé la préfecture de police. Une source policière a indiqué au Figaro que l’individu était toutefois «porteur d’un gilet avec de grandes poches contenant trois grenades offensives factices», a indiqué au quotidien une source policière.

Toujours de source policière, BFMTV a rapporté que l'homme avait été interpellé pour l'incendie de ce même consulat en septembre 2023, acte qu’il avait revendiqué en soutien aux mouvements anti-gouvernementaux qui avaient lieu en Iran. Condamné à huit mois de prison, il doit comparaître le 22 avril devant la cour d’appel dans le cadre de cette affaire, a ajouté la chaîne française.

Cet incident survient en pleine crise au Moyen-Orient entre Israël et l’Iran, où des frappes imputées à l'État hébreu ont été rapportées tôt ce 19 avril. Une attaque contre l’Iran qui elle-même survient quelques jours après celle menée par la République islamique contre Israël.

Conflit en Ukraine : «Nous ne ferons aucune pause dans les hostilités durant les négociations», prévient Lavrov

«Nous sommes absolument sûrs qu’il faut continuer cette opération militaire spéciale», a déclaré ce 19 avril Sergueï Lavrov, lors d’une interview accordée aux stations de radio Komsomolskaïa Pravda, Sputnik et Govorit Moskva. Assurant que la Russie demeurait ouverte aux pourparlers – «ce ne sont pas des paroles creuses», a insisté à cet égard le ministre russe des Affaires étrangères –, Sergueï Lavrov a toutefois estimé que «les discussions avec Zelensky» étaient «privées de sens».

Le chef de la diplomatie russe a également fait part du manque de confiance dans la parole des autorités ukrainiennes, soulignant par ailleurs que Volodymyr Zelensky s'était «interdit toutes négociations» avec Moscou, en référence à un décret signé en octobre 2022 interdisant toute négociation entre Kiev et Vladimir Poutine.

«Nous avons dit que nous étions prêts à négocier, mais contrairement à l'histoire d'Istanbul, nous ne ferons aucune pause dans les hostilités durant les négociations», a ajouté le ministre russe. Avant d’insister : «Le processus doit se poursuivre.» Sergueï Lavrov a également réitéré que Moscou s’assurerait que les «nouvelles réalités» du terrain soient prises en considération lors de futures négociations.

«J'entends non seulement la dislocation de la ligne de contact, mais également la présence d'amendements à la Constitution, la présence de quatre régions nouvelles», a précisé Sergueï Lavrov.

Lavrov : il faut «mettre complètement de côté» la formule Zelensky

Fin mars 2022, dans le cadre de ces négociations à Istanbul, qui auraient pu aboutir à la cessation des hostilités en échange de garantie sur la neutralité de l'Ukraine, la défense russe avait annoncé «réduire considérablement l’activité militaire» dans les secteurs de Kiev et Tchernigov.

Le ministre russe a également taclé la position de Berne, les autorités suisses ayant organisé sur leur sol des conférences basées sur la formule de paix de Volodymyr Zelensky, à savoir les exigences de Kiev. Le prochain cycle est prévu à la mi-juin et ambitionne de mener à «une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine».

«Nous ne devrions pas commencer par la formule Zelensky, nous devrions la mettre complètement de côté», a déclaré ce 19 avril aux journalistes le ministre russe. Ces pourparlers, auxquels la Russie n’assistera pas, avaient été qualifiés de «projet des démocrates américains» par la diplomatie russe. Pour Sergueï Lavrov, ils constituent une «route qui ne mène nulle part».

Russie : un bombardier stratégique s’écrase dans la région de Stavropol, un mort

Un membre de l’équipage du Tu-22M3 qui s’est écrasé ce 19 avril dans la région de Stavropol est décédé, a annoncé le gouverneur régional, Vladimir Vladimirov, sur sa chaîne Telegram. Trois heures plus tôt, à l’aube, celui-ci avait diffusé des photos de la carlingue calcinée de l’appareil dans un champ. Les trois autres membres de l’équipage ont été retrouvés vivants.

L'avion était vide de munitions et rentrait d’une mission de combat, a précisé le ministère russe de la Défense cité par RIA Novosti. Selon les données préliminaires, ajoute l’agence de presse, la cause de l'accident serait un dysfonctionnement technique.

Dans un communiqué, publié plusieurs heures après l’annonce de la perte de ce Tu-22M3, le commandement de l’armée de l’air ukrainienne a affirmé avoir détruit un bombardier du même type.

Vecteur nucléaire, les Tu-22M sont des bombardiers stratégiques supersoniques en service depuis les années 70 et dont le rayon d’action avoisine les 7 000 kilomètres. Une soixantaine d’appareils sont en service dans l’armée russe.

Détails à suivre...

Allemagne : la participation de la Russie à la cérémonie de libération des camps jugée «indésirable»

«C'est difficile à dire, c'est aussi difficile à croire», a jugé Maria Zakharova ce 18 avril, alors qu'elle annonçait durant sa conférence de presse que l'ambassade russe à Berlin avait reçu une note jugeant «indésirable» la participation de représentants russes «aux commémorations du 79e anniversaire de la libération des prisonniers "des usines de mort"».

«Nous considérons cette attaque provocatrice comme une nouvelle mesure de la part de l'Allemagne visant à politiser davantage, dans un esprit anti-russe, la mémoire historique du déroulement et des résultats de la Seconde Guerre mondiale», a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe. «Nous pensons qu'il s'agit là d'une destruction de l'histoire, de la mémoire et de la vérité sur la Seconde Guerre mondiale par le Berlin officiel», a encore déclaré Zakharova.

C'est en effet l'armée rouge qui a libéré la majeure partie des camps nazis de la mort, en 1944 et 1945.

«L’ambassade ne peut pas confirmer la déclaration de Mme Zakharova sur la base de ses propres connaissances», a déclaré à RBK Bernd Heinze, attaché presse de l'ambassade d'Allemagne en Russie. Et de préciser: «en principe, les lieux de mémoire sont libres d'émettre ou non des invitations ».

Génocide nazi en URSS: Berlin esquive

Zakharova a par ailleurs regretté que la diplomatie allemande n'ait donné aucune suite à la note envoyée par l'ambassade de Russie à Berlin en mars dernier, demandant la reconnaissance officielle, comme actes de génocide, des crimes commis par le Troisième Reich sur le territoire de l'URSS pendant la Grande Guerre patriotique. «La partie allemande ne pourra pas rester silencieuse et éviter de répondre », a prévenu la porte-parole.

La diplomatie russe avait souligné que le communiqué officiel du ministère allemand des Affaires étrangères daté du 27 janvier à l'occasion du 80e anniversaire de la levée du siège de Léningrad, reconnaissait la «responsabilité historique» de l’Allemagne dans l'un des plus terribles crimes contre l'humanité, mais omettait de reconnaître officiellement le blocus de Léningrad et les autres crimes du Troisième Reich contre les peuples de l'URSS comme un acte de génocide.

Entre entre 400 000 et 1,5 million de personnes sont mortes durant le siège de Léningrad de 1941 à 1944. 21 millions de citoyens soviétiques sont décédés durant le second conflit mondial, l'URSS ayant payé le plus lourd tribut de cette tragédie.

Tensions au Moyen-Orient : plusieurs «fortes explosions» dans le centre de l’Iran

Tôt, ce 19 avril, l'agence de presse Fars a rapporté trois «fortes explosions» survenues près d'une base militaire dans la province d'Ispahan, dans le centre du pays. Cité par l’agence Irna, le commandement miliaire iranien a fait état de tirs de la défense aérienne «sur un objet suspect» au nord-est d'Ispahan. Dans la foulée, l’Iran a fermé son espace aérien dans l’ouest du pays et au-dessus de la capitale. Les vols commerciaux ont finalement repris en début de matinée.

Selon plusieurs médias américains, il s’agirait d’une attaque israélienne. La chaine FoxNews a ainsi titré sur des frappes israéliennes «limitées». Citant un haut responsable américain, ABC a évoqué «des missiles» lancés en riposte à la frappe menée par l’Iran. Selon l’agence Bloomberg, qui a également cité des responsables américains, les Israéliens avaient notifié le 18 avril les États-Unis de leur intention de frapper l'Iran dans les prochaines 24-48 heures.

Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran avait lancé une série de frappes contre Israël à l’aide de plusieurs centaines de drones et de missiles. Une première, pour la République islamique. Tsahal avait annoncé au matin avoir «déjoué» l’attaque. En plus de ses moyens de défense, Israël a bénéficié de l'aide américaine, britannique, française, jordanienne pour abattre les aéronefs iraniens, ainsi que des renseignements saoudiens et émiratis.

Pas de commentaire côté israélien, panique sur les marchés asiatiques

Suite à cette attaque, Israël avait promis de riposter et Téhéran avait mis en garde l’État hébreu que toute initiative militaire de sa part entrainerait une réponse iranienne de plus grande envergure. Un avertissement réitéré le 18 avril par le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian, qui a déclaré à CNN qu’une attaque israélienne entrainerait une réponse de Téhéran «immédiate et au niveau maximum».

En Israël, Tsahal n’a pour l’heure fait aucune déclaration sur les évènements de cette nuit. «Nous n'avons pas de commentaire pour le moment», a déclaré dans la nuit à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne.

Si ces frappes venaient à être confirmées par l’État hébreu, elles ne constitueraient pas une première. Dans un article d’opinion, publié fin 2023 dans le Wall Street Journal, l’ancien Premier ministre Naftali Bennett avait déclaré que les forces israéliennes avaient mené sous ses ordres des attaques contre l’Iran, détruisant une base de drones «sur le sol iranien», à la suite de «deux attaques manquées de drones contre Israël en février 2022».

La région où ont eu lieu les explosions abrite plusieurs sites nucléaires iraniens. Les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan sont «totalement en sécurité», a indiqué l'agence Tasnim. Il n'y a «aucun dégât» sur les sites nucléaires, a également déclaré l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Suite à l’annonce de ces explosions en Iran, le cours du pétrole a bondi de plus de 3% sur les marchés asiatiques. À la bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a dévissé de 3,5%.

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