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Hier — 27 mars 2024Les Crises

Israël a menti et présenté de fausses « preuves » devant la Cour Internationale de Justice

Par exemple, Israël a prétendu qu’une image montrait des camions d’aide entrant dans la bande de Gaza alors qu’ils étaient en fait en train de la quitter.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés palestiniens de Maghazi : Enfants au milieu des décombres d’un immeuble gravement endommagé par les bombardements israéliens, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 février 2024. AFP VIA GETTY IMAGES

Une analyse approfondie des arguments présentés par les avocats d’Israël dans le cadre de sa défense lors du procès pour génocide intenté par l’Afrique du Sud montre que l’équipe juridique d’Israël a formulé des affirmations fallacieuses ou induisant en erreur concernant les preuves présentées à la Cour, ce qui affaiblit sa thèse quant au bien-fondé du massacre perpétré dans la bande de Gaza..

Ainsi, selon les avocats, Israël avait de bonnes raisons de lancer des raids sur les hôpitaux de Gaza, comme Al-Shifa dans la ville de Gaza, et qu’il avait autorisé une quantité suffisante d’aide humanitaire dans la région, alors qu’une analyse plus minutieuse effectuée par Forensic Architecture, un groupe de recherche de Goldsmiths, l’université de Londres, conclut dans son rapport publié cette semaine que les avocats d’Israël ont dénaturé les éléments de preuve qu’ils ont soumis à la Cour internationale de justice (CIJ).

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À partir d’avant-hierLes Crises

La justice américaine refuse de garantir que Julian Assange ne sera pas exécuté s’il est extradé

La loi britannique interdit l’extradition vers un pays susceptible d’appliquer la peine capitale.

Source : Truthout, Marjorie Cohn
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Stella Assange (centre-gauche) participe au rassemblement en faveur de Julian Assange le 21 février 2024 à Londres, Angleterre. Dave Benett / Dave Benett / Getty Images

Les 20 et 21 février, alors que près de 1 000 partisans de Julian Assange étaient rassemblés devant le palais de justice de Londres, un panel de deux juges de la Haute Cour de justice a présidé une « audience d’autorisation ». Les avocats de Julian Assange ont demandé aux juges de les autoriser à faire appel de l’arrêté d’extradition du ministre de l’Intérieur et à soulever les questions que le juge du tribunal de district avait rejetées sans examen approfondi.

Le panel de la Haute Cour, composé de Dame Victoria Sharp et du juge Jeremy Johnson, redoutait que Assange ne soit exécuté s’il était extradé vers les États-Unis, une peine proscrite au Royaume-Uni. Même si Assange risque une peine de 175 ans de prison pour les charges retenues dans l’acte d’accusation, rien n’empêche les États-Unis d’ajouter des infractions supplémentaires qui entraîneraient la peine de mort.

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Revue de presse du 24/03/2024

Par : adminrdp

Cette semaine dans la revue, un florilège des nuisances olympiques, et si vous n’en vouliez pas en 2024, courage, vous en aurez encore en 2030… A part ça, à Gaza, ça ne va pas, en Afrique sahélienne, ça ne va pas, en Alabama, ça ne va pas, en France, ça ne va pas, l’agriculture, ça ne va pas, dans l’océan, ça ne va pas, quant au climat, ça ne va pas non plus. Et ce n’est pas tout pour cette fois. Merci quand même à nos fidèles contributeurs..!

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Israël commet un génocide à Gaza, selon le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation

« Il s’agit désormais d’une situation de génocide », a déclaré le principal expert des Nations unies en matière de droits humains.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés de Jabalia à Gaza : des enfants avec des récipients attendent de quoi manger, alors que les Palestiniens survivent dans des conditions difficiles, 26 février 2024. DAWOUD ABO ALKAS / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Dans une déclaration particulièrement franche de la part d’une personnalité affiliée aux Nations unies, le principal expert des Nations unies en matière de droits alimentaires a déclaré que le massacre des Palestiniens par Israël constituait un génocide, les autorités israéliennes ayant délibérément affamé l’ensemble de la population de Gaza.

Dans une interview accordée au Guardian et publiée mardi, Michael Fakhri, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’université de l’Oregon, a déclaré que la campagne de famine menée par Israël est « clairement un crime de guerre » dont l’État d’Israël dans son intégralité est complice.

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Guerre des espions : comment la CIA aide secrètement l’Ukraine à combattre Poutine

Depuis plus d’une décennie, les Etats-Unis ont entretenu un partenariat secret de renseignement avec l’Ukraine qui est désormais essentiel pour les deux pays dans la lutte contre la Russie.

Source : The New York Times, Adam Entous, Michael Schwirtz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un soldat de l’armée ukrainienne dans une forêt près des lignes russes ce mois-ci. Un réseau de bases d’espionnage soutenu par la CIA a été construit au cours des huit dernières années et comprend 12 sites secrets le long de la frontière russe.Crédit…Tyler Hicks/The New York Times

Adam Entous et Michael Schwirtz ont conduit plus de 200 entretiens en Ukraine, plusieurs autres pays européens et aux Etats-Unis pour conter cette histoire.

Niché dans une dense forêt, la base militaire ukrainienne apparaît abandonnée et détruite, son centre de commandement n’est plus qu’une coque calcinée, victime d’un barrage de missiles russes au début de la guerre. Mais cela, c’est en surface.

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La CIA en Ukraine : pourquoi n’est-ce pas considéré comme une provocation ?

Un nouveau rapport explosif du New York Times montre comment Washington a inutilement alimenté les pires craintes de la Russie et précipité l’invasion, justifiée ou non.

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le message de la Maison Blanche sur la guerre en Ukraine s’articule autour de deux adjectifs simples mais puissants. Il y a près de deux ans, le président Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont déclaré : « Nous sommes unis dans notre condamnation de la guerre d’agression injustifiée et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine. »

La formule « injustifiée et non provoquée » a été utilisée à de nombreuses reprises par un chœur de hauts fonctionnaires américains et d’alliés, devenant rapidement un pilier rhétorique de la campagne de pression maximale de Joe Biden contre le Kremlin.

Ce message confond deux questions importantes, mais fondamentalement différentes. Il ne fait aucun doute que l’invasion de la Russie a fait payer un lourd tribut humain à l’Ukraine et qu’elle a bouleversé la sécurité européenne d’une manière que peu de gens avaient anticipée avant février 2022. Mais elle n’est pas sans contexte, qui comprend une litanie de griefs qui – même s’ils sont injustifiés du point de vue de l’Occident – constituent ce que le Kremlin a considéré comme une provocation suffisante pour déclencher la guerre la plus destructrice en Europe depuis 1945.

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Un soldat américain s’immole devant l’ambassade d’Israël en hurlant « Palestine libre »

« C’est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal », a déclaré Aaron Bushnell, qui avait 25 ans.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Illustration numérique de feu Aaron Bushnell, sur fond de soleil levant et de ciel étoilé
AYO WALKER / TRUTHOUT ; adapté : HUMANISER PAR L’HISTOIRE, VIA FACEBOOK

Un membre du service actif de l’armée de l’air américaine s’est immolé en criant « Palestine libre » lors d’une protestation tragique contre le génocide israélien à Gaza, devant l’ambassade d’Israël à Washington, dimanche après-midi. Aaron Bushnell, originaire de San Antonio, au Texas, avait 25 ans, il est décédé plus tard dans la journée.

Durant ses derniers actes, Bushnell, revêtu de son treillis militaire, a enregistré et diffusé en direct sa protestation. Dans les images de son auto-immolation publiées par la journaliste Talia Jane sur les réseaux sociaux, il explique qu’il « ne sera plus complice d’un génocide ».

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Guerre en Ukraine : les mensonges économiques du gouvernement, par Jacques Sapir

Par : Sapir

Le 12 et le 13 mars, à l’Assemblée Nationale et au Sénat, a eu lieu un débat avec vote « consultatif » au sujet du soutien apporté par le gouvernement français au gouvernement ukrainien dans le cadre de « l’accord de sécurité » qui avait été signé le 16 février précédente entre le Président Emmanuel Macron et son Homologue ukrainien Volodymir Zelenski. Cette procédure, assez hypocrite car le vote était dépourvu d’enjeu, se tenait néanmoins après des déclarations inquiétantes d’Emmanuel Macron, évoquant une éventuelle présence de troupes françaises en Ukraine.

Au-delà de l’enjeu de vote, un vote cependant purement symbolique, il faut revenir sur les discours qui furent tenus à cette occasion par le Premier ministre, M. Gabriel Attal (pour l’Assemblée nationale) et par le Ministre des Affaires étrangères, M. Stéphane Séjourné (au Sénat), avec des propos remplis de mensonges et contre-vérités.

Les mensonges économiques de Gabriel Attal et de Stéphane Séjourné

MM Attal et Séjourné ont menti, l’un devant l’Assemblée National et l’autre devant le Sénat, c’est sur les conséquences économiques de la guerre. Dans son discours, Gabriel Attal dit les choses suivantes : « Une victoire de la Russie, c’est un danger direct pour notre sécurité alimentaire. La Russie et l’Ukraine sont les deux plus grands producteurs de céréales au monde. Si la Russie prenait le contrôle des céréales ukrainiennes, elle serait libre de faire monter les prix comme bon lui semble en réponse à nos sanctions, menaçant directement nos agriculteurs et le pouvoir d’achat des Français »[1].

La France est autosuffisante pour les céréales alimentaires et elle est-même exportatrice. Donc, si la Russie avait réellement le pouvoir de faire monter les prix, cela bénéficierait aux agriculteurs français et le gouvernement pourrait parfaitement capturer par des mesures fiscales cette partie de la rente accumulée par les exportateurs français pour faire baisser les prix dépendants de ces céréales en France. Soit M. Attal ne connait rien aux mécanismes économiques, soit il ment.

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La guerre n’apporte aucun bienfait aux citoyens ou à l’économie réelle

Biden vante les prétendus bienfaits de « l’Arsenal de la démocratie ».

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Joe Biden veut vous faire croire que dépenser de l’argent pour des armes est bon pour l’économie. Ce vieux mythe, régulièrement répété par les dirigeants politiques des deux partis, pourrait contribuer à créer une économie encore plus militarisée, susceptible de menacer notre paix et notre prospérité pour les décennies à venir. Tout gain à court terme lié à l’augmentation des dépenses d’armement sera plus que compensé par les dommages à long terme causés par l’éviction de nouvelles industries et innovations, tout en aspirant des fonds nécessaires pour répondre à d’autres priorités nationales urgentes.

L’argumentaire de l’administration Biden sur les prétendus avantages des dépenses militaires a commencé concrètement en octobre dernier, lorsque le président a prononcé un rare discours dans le bureau ovale pour promouvoir une allocation d’urgence de 106 milliards de dollars qui comprenait des dizaines de milliards de dollars d’armement pour l’Ukraine, Israël et Taïwan. Les républicains MAGA du Congrès avaient bloqué le financement et la Maison Blanche cherchait un nouvel argument pour les convaincre. Le président et ses conseillers ont opté pour une réponse qui aurait tout aussi bien pu sortir de la bouche de Donald Trump : l’emploi, l’emploi, l’emploi. Comme l’a dit Joe Biden :

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« Gaza est devenue une zone de mort », avertit le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé

Alors que le bilan officiel du génocide israélien à Gaza approche les 30 000 morts et que des centaines de milliers de gens sont à la veille de mourir de faim, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que Gaza n’est plus un lieu ou on peut vivre, mais est devenu une « zone de mort ».

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des femmes et des enfants palestiniens sur les marches d’un bâtiment pratiquement détruit le 22 février 2024, suite à des frappes aériennes israéliennes dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. MOHAMMED ABED / AFP VIA GETTY IMAGES

Lors d’une conférence de presse tenue à Genève mercredi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la situation ne ferait qu’empirer, car Israël continue d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la région et poursuit ses attaques contre Rafah, là où la majorité de la population a été déplacée de force après des mois de raids israéliens qui ont commencé dans le nord de la région.

« Gaza est devenue une zone de mort », a déclaré Tedros. « Une grande partie du territoire a été détruite. Plus de 29 000 personnes sont mortes, beaucoup d’autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d’autres sont blessées. »

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Revue de presse du 17/03/2024

Par : adminrdp

Une revue de presse axée notamment sur les tenants, aboutissants et l’état réel de la guerre en Ukraine d’une part (dont l’émission de QG du 15 janvier enfin en accès libre), le démantèlement de la surveillance du nucléaire civil en France d’autre part, et avec aussi le fil rouge actuel concernant l’agriculture. Le tout avec quelques formats vidéo plus longs que d’habitude, dont un documentaire indispensable de 2020 sur la bataille des barrages hydroélectriques en France. Bonnes lectures et écoutes.

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La France est la première nation à graver la liberté de recourir à l’IVG dans le marbre de sa Constitution

La France est devenue le premier pays au monde à garantir explicitement le droit à l’avortement dans sa constitution.

Source : Truthout, Chris Walker
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants, tenant des banderoles, demandent l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution sont rassemblés pour une manifestation en faveur des droits des femmes devant un écran géant pour suivre le débat sur le projet de loi à article unique près de la Tour Eiffel au Trocadéro, Paris, France, le 4 mars 2024. MOHAMAD SALAHELDIN ABDELG ALSAYED / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Les législateurs ont été convoqués par le président Emmanuel Macron au château de Versailles, l’ancien palais royal qui est souvent utilisé pour l’adoption de lois historiques au lieu du Palais Bourbon à Paris, où l’Assemblée nationale tient habituellement ses séances.

Pour qu’une modification devienne partie intégrante de la Constitution française, les trois cinquièmes des parlementaires doivent l’approuver, ce qui signifie que la mesure devait recueillir au moins 512 voix pour devenir un article de la constitution. Aucun des principaux partis représentés au Parlement ne s’y étant opposé, la mesure a recueilli 780 voix en sa faveur et seulement 72 voix contre.

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Les grands investisseurs américains soutiennent l’industrie de l’armement nucléaire

Un nouveau rapport révèle que les investissements ont augmenté au cours de l’année écoulée, certains profitant également de l’augmentation des dépenses gouvernementales.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les armes nucléaires ne constituent pas seulement une menace pour la survie de l’humanité, mais aussi un commerce de plusieurs milliards de dollars soutenu par certains des plus grands investisseurs institutionnels des États-Unis, selon de nouvelles données publiées aujourd’hui par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) et la PAX, la plus grande organisation pacifiste des Pays-Bas.

Pour la troisième année consécutive, le nombre d’investisseurs dans les fabricants d’armes nucléaires a diminué au niveau mondial, mais le montant total investi dans ces entreprises a augmenté, en grande partie grâce à certaines des plus grandes banques d’investissement et à certains des plus grands fonds aux États-Unis.

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Victoire ! Le Décodex et le journal le Monde (enfin) condamnés par la Justice

Par : Admin EV

Vous vous en souvenez sans doute, le Décodex du journal Le Monde avait gravement dénigré le blog Les-Crises en 2017. Plainte avait été déposée.

En raison du délabrement de nos services publics, il a fallu 7 ans pour que la Cour d’appel de Paris se prononce et condamne le journal Le Monde par sa décision du 28 février 2024 :

Justice a donc été rendue par le seul vrai Décodex – comme nous l’avions illustré en 2017 :

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L’Afrique de l’Ouest poursuit sa descente vers l’instabilité

Washington a trop facilement adhéré à un statu quo de façade dans la région.

Source : Responsible Statecraft, Alex Thurston
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les perspectives d’avancées démocratiques en Afrique de l’Ouest ont subi deux coups durs jusqu’à présent en 2024.

Tout d’abord, le 28 janvier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays sahéliens sous domination militaire, ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un bloc économique et diplomatique régional. Deuxièmement, le 3 février, le président sénégalais Macky Sall, en fin de mandat, a unilatéralement reporté les élections présidentielles prévues pour le 25 février ; un corps législatif complaisant a voté deux jours plus tard pour fixer la nouvelle date des élections au 15 décembre.

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La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans

« Ce système alimentaire non pérenne […] doit être réformé avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré un avocat.

Source : Truthout, Zane McNeill
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des vaches dans un corral au Jordan Dairy Farms Heifer Facility à Spencer, Massachussetts, le 5 juin 2020.
ADAM GLANZMAN / POUR LE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés chaque année dans des fermes industrielles aux États-Unis, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016 et de près de 50 % par rapport à il y a 20 ans.

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Contrôle des grandes banques : de plus en plus d’économistes se joignent à la lutte

Les grandes banques se sont emparées du système de régulation financière et sont à l’origine des inégalités. Nous devons casser leur emprise.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants arborent des pancartes lors d’une manifestation à New York, le 19 décembre 2018.
MICHAEL NIGRO / SOPA IMAGES/LIGHTROCKET VIA GETTY IMAGES

La fortune des cinq hommes les plus riches du monde a « grimpé de 114 % depuis 2020 », selon un rapport d’Oxfam de janvier 2024 sur les inégalités dans le monde, tandis que « près de cinq milliards de personnes se sont appauvries ».

Cette augmentation récente et massive des inégalités de richesse et de revenus s’inscrit dans le prolongement des tendances mondiales qui se sont affirmées au début des années 1980 ; l’augmentation des inégalités au cours des décennies a été particulièrement importante aux États-Unis par rapport aux autres pays développés. L’inégalité des richesses est généralement plus importante que l’inégalité des revenus, qui à son tour alimente une plus grande inégalité des revenus à l’avenir. En effet, l’inégalité des revenus aux États-Unis continue d’augmenter, selon le dernier rapport du Congressional Budget Office, qui utilise des données jusqu’en 2020.

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Julian Assange : les médias complices d’une persécution ! – Lex Imperii

Par : Admin EV

« Julian Assange ? Ah oui, c’est le gars qui a fait élire Trump avec des révélations dangereuses et qui a vi*lé des meufs non ? »
Si une connaissance vous a déjà sorti ce genre de phrase et que vous avez la flemme d’expliquer, vous pouvez maintenant lui envoyer le lien de cette vidéo.
Et si vous avez vous-même prononcé ces mots, ou si le nom d’Assange n’a suscité en vous qu’un rictus d’interrogation, ça peut être intéressant de la regarder, je pose ça là.

Un immense merci à Meriem Laribi, Laurent Dauré et Viktor Dedaj pour leur relecture de mon script !

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Le terrorisme en Afrique a augmenté de 100 000 % pendant la « guerre contre le terrorisme »

Un nouveau rapport du ministère de la défense indique que la violence sur le continent est aujourd’hui bien pire qu’à l’époque où l’armée américaine est intervenue pour « aider ».

Source : Responsible Statecraft, Nick Turse
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des soldats des Forces armées nigériennes s’entraînent au combat rapproché avec des conseillers des forces spéciales américaines lors de Flintlock 2018, le 13 avril 2018 à Agadez, au Niger. Flintlock est un exercice militaire et d’application de la loi intégré, annuel et dirigé par l’Afrique, qui a renforcé les forces clés des pays partenaires dans toute l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ainsi que les forces d’opérations spéciales occidentales depuis 2005. Photo par le sergent-chef Daniel Love

Selon une nouvelle étude de l’Africa Center for Strategic Studies, une institution de recherche du Pentagone, les décès dus au terrorisme en Afrique ont augmenté de plus de 100 000 % [100 000 % équivaut à 1000 fois plus, NdT] au cours de la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis. Ces résultats contredisent les affirmations du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) selon lesquelles il fait échec aux menaces terroristes sur le continent et promeut la sécurité et la stabilité.

Pour l’ensemble de l’Afrique, le département d’État a recensé neuf attaques terroristes en 2002 et 2003, qui ont fait 23 victimes au total. À l’époque, les États-Unis commençaient tout juste à déployer un effort de plusieurs décennies pour fournir des milliards de dollars d’aide à la sécurité, former des milliers de militaires africains, établir des dizaines d’avant-postes, envoyer leurs propres commandos dans un large éventail de missions, créer des forces supplétives, lancer des frappes de drones et même s’engager dans des combats au sol avec des militants en Afrique.

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Revue de presse du 10/03/2024

Par : adminrdp

Dans la revue de presse cette semaine, Polony s’oppose aux graves et inconséquents propos va-t-en-guerre de Macron (en (sou)mission américaine ?) sur l’Ukraine, mais se montre encore belliciste, et Schneidermann relève la propagande guerrière mainstream pour nous inviter à nous en écarter : en effet, où sont le pacifisme et la défense de la mise en place de négociations ? Merci à nos contributeurs.

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L’activité humaine menace d’extinction plus d’une espèce migratrice sur cinq, selon l’ONU

Son nouveau rapport montre que près de la moitié des espèces migratrices sont en déclin.

Source : Truthout, Julia Conley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un chameau marche dans le Sahara le 7 janvier 2019, au Sahara occidental.
STEFANO MONTESI – CORBIS / CORBIS VIA GETTY IMAGES

Alors que les gouvernements du monde entier se réunissaient lundi en Ouzbékistan pour la conférence des Nations unies sur les espèces migratrices, ils ont privilégié le thème « La nature ne connaît pas de frontières » – une idée qui, selon un nouveau rapport historique, doit s’imposer dans le monde entier pour inciter les décideurs politiques de tous les pays et de toutes les régions à protéger les milliards d’animaux qui se déplacent chaque année pour se reproduire et trouver de la nourriture.

La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) a marqué l’ouverture de la 14e conférence des parties (CMS COP14) au traité des Nations unies sur la biodiversité en publiant le tout premier rapport sur l’état des espèces migratrices dans le monde, qui montre que près de la moitié des espèces migratrices voient leur population décliner.

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Yémen : la guerre non déclarée des États-Unis se soldera par un échec

Le gouvernement américain a poursuivi ses frappes aériennes contre les Houthis du Yémen tout en prétendant ne pas être en guerre. Mais il est peu probable que les Houthis soient intimidés : même les Yéménites qui avaient pris les armes contre eux soutiennent aujourd’hui les attaques contre les navires israéliens en mer Rouge.

Source : Jacobin, Jonas Ecke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des milliers de partisans des Houthis, brandissant des drapeaux du Yémen et de la Palestine, se rassemblent sur la place Sebin pour organiser une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et protester contre les attaques israéliennes à Gaza, le 9 février 2024 à Sanaa, au Yémen. (Mohammed Hamoud / Anadolu via Getty Images)

En réponse à l’attaque israélienne contre Gaza, le mouvement Ansar Allah du Yémen, connu sous le nom de Houthis, a lancé des drones chargés d’explosifs et tiré des missiles balistiques sur des navires en mer Rouge. L’objectif déclaré de ces attaques est de perturber le commerce des navires à destination d’Israël ou affiliés à Israël, afin d’imposer un coût économique pour les atrocités commises à Gaza sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont riposté par des frappes aériennes de grande envergure contre les positions des Houthis et ont promis de continuer jusqu’à ce que les Houthis mettent fin à leur campagne en mer Rouge. Que pense la population du Yémen, dans un pays déjà ravagé par des années de guerre civile et d’intervention étrangère, de l’action des Houthis et de la réponse des États-Unis ?

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Guerres à distance et populations jetables : la réalité des guerres éternelles de Washington

Faire la guerre pour toujours, c’est ne jamais avoir à demander pardon.

Source : TomDispatch, Nick TURSE
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En temps de guerre, les gens meurent pour des raisons absurdes ou souvent sans aucune raison. Ils meurent d’un accident de naissance, de la malchance d’être nés au mauvais endroit – Cambodge ou Gaza, Afghanistan ou Ukraine – au mauvais moment. Ils meurent par hasard, parce qu’ils ont choisi de se réfugier en intérieur, alors qu’ils auraient dû le faire à l’extérieur ou parce qu’ils se sont aventurés dans une tornade infernale de destruction alors qu’ils auraient dû rester sur place. Ils meurent de la manière la plus atroce qui soit : abattus dans la rue, anéantis par l’artillerie, éventrés lors de frappes aériennes. Leurs corps sont déchiquetés, brûlés ou pulvérisés par des armes conçues pour les détruire. Leur mort est mise sur le compte de la malchance, de l’erreur ou de contraintes militaires.

Depuis septembre 2001, les États-Unis mènent leur « guerre contre le terrorisme » – ce que l’on appelle aujourd’hui « guerres éternelles ». Ils sont intervenus en Somalie presque tout au long de cette période. Des forces d’opérations spéciales américaines y ont été envoyées pour la première fois en 2002, suivies au fil des ans par davantage d’ « assistance à la sécurité », de troupes, de sous-traitants, d’hélicoptères et de drones. Les frappes aériennes américaines en Somalie, qui ont commencé au temps du président George W. Bush en 2007, se sont poursuivies avec les présidents Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden dans le cadre d’un conflit qui s’éternise et s’enflamme depuis plus de vingt ans. Au cours de cette période, les États-Unis ont lancé 282 attaques, dont 31 frappes déclarées sous la présidence de Joe Biden. Les États-Unis reconnaissent avoir tué cinq civils au cours de leurs attaques. Le groupe de surveillance des frappes aériennes Airwars, basé au Royaume-Uni, estime que ce chiffre pourrait être multiplié par 3 100.

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APPEL AUX DONS MARS – LES-CRISES A BESOIN DE VOUS !

Par : Admin EV

Nous rappelons à tous nos lecteurs et lectrices que notre site fonctionne à l’aide de dons servant à compenser ses coûts et grâce au travail quotidien de plusieurs bénévoles (que nous remercions encore très chaleureusement : sans eux, tout ceci n’existerait pas).

Nous relançons donc ce jour un appel à votre générosité pour le financement 2024 du site Les-Crises. Nous réalisons les appels à terme échu pour veiller à ce que les dons soient bien en phase avec les dépenses réelles (nous ne cherchons pas à réaliser des bénéfices).

Vous pouvez donner très simplement et de manière sécurisée avec une carte bleue : cliquez ici ! Pas besoin d’avoir un compte Paypal, une Carte Bleue suffit pour réaliser le don. (s’il y a marqué « 0,00 » tapez juste le montant…). C’est le moyen le plus simple pour nous. (NB : ne revenez pas en arrière durant le don, cela risque de bloquer la procédure pour 24 heures par sécurité).

Nous vous remercions toutes et tous par avance pour votre générosité !

Merci encore pour votre fidélité et votre soutien ! On a vraiment besoin de vous !

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Enquête : le travail forcé dans les prisons alimente McDonald’s, Kroger et Coca-Cola

« L’esclavage n’est pas aboli », a déclaré une ancienne détenue qui milite aujourd’hui contre le travail forcé dans les prisons.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une équipe de travail de détenues sous surveillance dans une prison remplit des sacs de sable en prévision de l’arrivée de l’ouragan Dorian en Floride, le 29 août 2019. PAUL HENNESSY / SOPA IMAGES / LIGHTROCKET VIA GETTY IMAGES

Une nouvelle enquête de grande envergure a révélé que le travail forcé dans les prisons alimente les chaînes d’approvisionnement d’un large éventail d’entreprises agroalimentaires, allant des petites marques locales et des restaurants aux principaux conglomérats tels que Tyson, Coca-Cola et Kroger.

L’enquête de l’Associated Press qui a duré deux ans et a été publiée le 29 janvier dernier, révèle que le recours généralisé à la maltraitance des travailleurs carcéraux est devenu une industrie pesant plusieurs milliards de dollars, grâce à des partenariats entre les prisons, les entreprises et les législateurs. Alors que les prisonniers, souvent contraints de travailler, ne gagnent que quelques centimes, voire rien du tout, tout en subissant des violences physiques et psychologiques, les États, les prisons et les entreprises engrangent des dizaines de millions de dollars de bénéfices.

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Revue de presse du 03/03/2024

Par : adminrdp

La revue de presse avec toujours notre fil rouge agricole, mais aussi CNews, Ikea, L214, la logique guerrière macroniste, la préférence nationale, le capitalisme contre la planète, Gaza et le « wokisme ». Merci à nos contributeurs.

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En Europe, le Centrisme libéral est en voie de disparition

Les centristes européens prétendent souvent défendre les valeurs libérales contre les menaces populistes. Pourtant, à l’approche des élections européennes de juin, les libéraux adoptent les discours de l’extrême droite sur tous les sujets, depuis le climat jusqu’à l’immigration, et cela ne leur permet pas d’améliorer leurs faibles scores dans les sondages.

Source : Jacobin, Francesca De Benedetti
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen (G), serre la main du président français Emmanuel Macron après des entretiens au palais présidentiel à Paris, le 21 juin 2022. (Ludovic Marin / POOL / AFP via Getty Images)

Avant même les élections européennes de juin prochain, l’Union européenne a perdu son centre. Il semble que le bloc ne puisse plus compter sur le groupe politique libéral de l’UE, connu sous le nom de Renew, comme étant le fléau de la balance.

L’exemple le plus récent est incarné par le président français Emmanuel Macron. Il avait promis de battre l’extrême droite, et on le retrouve faisant passer une loi sur l’immigration en s’appuyant sur les voix du Rassemblement national. Que ce soit en raison de ses politiques néolibérales, de sa rhétorique qui est désormais mâtinée de propagande d’extrême droite, ou d’une complicité pure et simple, Macron a ouvert la voie à Marine Le Pen pour lui succéder en tant que présidente. On pourrait dire exactement la même chose du principal membre néerlandais de Renew (Parti populaire pour la liberté et la démocratie, VVD) en ce qui concerne l’éternel candidat anti-immigration de ce pays, Geert Wilders.

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Guerre en Ukraine : les chiffres deux ans après

Des millions de munitions, des milliards de dollars, des centaines de milliers de victimes et de réfugiés, et aucune fin en vue.

Source : Responsible Statecraft
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Il y a deux ans, le monde a assisté à l’arrivée des chars russes dans les faubourgs de Kiev et à la frappe de missiles sur la capitale.

Contrairement aux prévisions initiales, Kiev n’est jamais tombée, mais le pays reste aujourd’hui en proie à un conflit. La ligne de front se maintient dans la région sud-est du pays, les zones contestées se concentrant principalement sur le Donbass russophone et les villes portuaires autour de la mer Noire.

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Imran Khan condamné à 10 ans de prison pour avoir divulgué des secrets d’État

L’ancien Premier ministre pakistanais a qualifié son procès de « plaisanterie » dans un contexte de répression contre son parti politique à l’approche des élections.

Source : The Guardian, Hannah Ellis-Petersen
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Imran Khan purge une peine de trois ans de prison dans une affaire de corruption. Photographie : KM Chaudary/AP

L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été condamné à dix ans de prison pour avoir divulgué des secrets officiels, dans le cadre d’une campagne de répression contre son parti politique avant les élections générales prévues la semaine prochaine.

Il s’agit de la peine la plus lourde prononcée à ce jour à l’encontre de Khan, qui est incarcéré depuis août, après avoir commencé à critiquer ouvertement l’armée pakistanaise.

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Sous la pression des défenseurs du climat, Joe Biden met sur « pause » les nouvelles exportations de gaz

Cette décision est une victoire pour le climat et les communautés de la Côte du Golfe (Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride), mais les militants préviennent toutefois qu’on peut facilement revenir sur une « pause ».

Source : Truthout, Mike Ludwig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un navire de transport de gaz naturel liquéfié est amarré à la rivière Calcasieu le 7 juin 2023, près de Cameron, en Louisiane.
Jon Shapley / Houston Chronicle via Getty Images

Après avoir subi la pression croissante des défenseurs du climat et des communautés locales de la côte du Golfe du Mexique, l’administration Biden a annoncé vendredi une pause dans les nouvelles autorisations de projets de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), que les environnementalistes qualifient de « bombes climatiques » susceptibles de perpétuer la pollution mondiale due aux combustibles fossiles pour plusieurs dizaines d’années..

« L’annonce de Biden montre deux choses : D’une part, les marches, les pétitions et l’organisation militante des communautés locales, des jeunes et de leurs alliés fonctionnent », a déclaré Collin Rees, directeur du programme américain d’Oil Change International, dans un communiqué. « Et deuxièmement, Biden craint que son hypocrisie climatique ne lui coûte son élection s’il ne fait pas de réels progrès en ce qui concerne les combustibles fossiles ».

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Les dirigeants de l’Union européenne sont accros à l’austérité budgétaire

La pandémie a révélé la fragilité des services publics européens après des années d’austérité. Le Conseil européen soutient un nouvel ensemble de règles fiscales austéritaires, imposant des coupes budgétaires estimées à 100 milliards d’euros, qui frapperont le plus durement les classes populaires.

Source : Jacobin, Marc Botenga
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse après le sommet du Conseil européen à Bruxelles, Belgique, le 15 décembre 2023. (Jonathan Raa / NurPhoto via Getty Images)

Après une pause de quatre ans, les gouvernements et les institutions européennes – y compris les sociaux-démocrates – ont décidé de relancer l’austérité en imposant pour l’année prochaine des coupes budgétaires pouvant atteindre 100 milliards d’euros. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre la classe ouvrière, qui devra faire face à des suppressions d’emplois, à des baisses de salaires, à une détérioration des conditions de travail, et à un nouveau sous-financement des services publics. Et nous sommes déjà passés par là.

Les conséquences de la crise économique de 2008 ont donné le coup d’envoi à une vague de mesures d’austérité en Europe, alors que les États membres subissaient le poids de la crise financière et des interventions visant à sauver les banques. En 2010, la Grèce a été contrainte de mettre en œuvre de sévères mesures d’austérité. Cela a déclenché un mouvement de résistance qui a débouché en 2015 sur un bras de fer entre le gouvernement dirigé par Syriza et les institutions européennes.

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La seule solution à la « suprématie de la richesse » est une économie démocratique

Selon Marjorie Kelly, théoricienne sociale et autrice, notre économie doit être fondée sur le bien-être humain plutôt que sur l’augmentation du cours des actions.

Source : Truthout, C.J Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

AYO WALKER / TRUTHOUT

La captation de la richesse est une pathologie inhérente au capitalisme contemporain et se définit par les processus culturels et politiques par lesquels les riches s’établissent comme classe dominante. La théoricienne sociale Marjorie Kelly qualifie ce phénomène de Wealth supremacy (supématie de la richesse) qui est aussi le titre de son dernier livre. Mais comme elle le souligne dans cette interview exclusive pour Truthout, cette suprématie, qui a institutionnalisé la cupidité, définit un système qui est non seulement biaisé mais ausi truqué au détriment de la grande majorité de la population et qui est donc préjudiciable à l’économie, aux citoyens et à la planète. Elle soutient qu’un mouvement visant à bâtir une économie démocratique est notre seule issue. Marjorie Kelly est membre émérite du Democracy Collaborative. En plus de Wealth Supremacy: How the Extractive Howard Economy and the Biased Rules of Capitalism Drive Today’s Crises (2023) (La suprématie de la richesse: comment une économie de capatation des richesses et les règles biaisées du capitalisme conduisent aux crises actuelles), elle est l’autrice de The Making of a Democratic Economy: Building Prosperity for the Many, Not Just the Few (La création d’une économie démocratique : construire la prospérité pour le plus grand nombre et non pour quelques-uns) (co-écrit avec Ted ; 2019). L’interview qui suit a été légèrement modifiée pour plus de clarté.

C. J. Polychroniou: Au cours des 40 dernières années, l’une des évolutions les plus marquantes de l’économie mondiale, en particulier dans les pays développés, est la financiarisation – cela veut dire que la finance en est venue à dominer notre économie, notre culture, le monde naturel, voire nos choix politiques en apparence démocratiques. Certains affirment que la financiarisation représente une nouvelle phase du capitalisme, tandis que d’autres y voient une conséquence du néolibéralisme. Votre récent ouvrage, Wealth supremacy, analyse la structure actuelle du capitalisme et met en lumière ce que vous considérez comme son principal problème, tout en ouvrant la voie à un système alternatif, une économie démocratique, ainsi que des pistes pour y parvenir. Commençons par ce que vous entendez par suprématie de la richesse, et comment, selon vous, la financiarisation en est venue à dominer toutes les autres formes d’activité économique.

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Le complexe militaro-industriel est le grand gagnant : les dépenses du Pentagone nous privent de notre avenir

2023 a été une année marquée par des conflits dévastateurs, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux terribles attaques terroristes du Hamas contre Israël, du massacre aveugle d’Israël à Gaza à la guerre civile dévastatrice au Soudan. Et il est fort probable que la situation soit encore pire cette année. Pourtant, il y a un grand gagnant dans cette avalanche de violence, de souffrance et de guerre : le complexe militaro-industriel américain.

Source : Tom Dispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En décembre, le président Biden a signé une autorisation record de 886 milliards de dollars de dépenses de « défense nationale » pour 2024, y compris des fonds pour le Pentagone proprement dit et des travaux sur les armes nucléaires au ministère de l’Energie. Si l’on ajoute à cela des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour une probable aide militaire d’urgence à l’Ukraine et à Israël, ces dépenses pourraient bien dépasser les 900 milliards de dollars pour la première fois cette année.

Entre temps, le programme d’aide militaire d’urgence de plus de 100 milliards de dollars de l’administration, qui n’a pas été adopté par le Congrès le mois dernier, est susceptible de passer sous une forme ou une autre cette année, tandis que la Chambre et le Sénat sont presque assurés d’ajouter des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour des projets de « défense nationale » dans des États et des districts spécifiques, comme cela s’est produit au cours de deux des trois dernières années.

Bien entendu, avant que l’argent ne commence à être versé, le Congrès doit adopter une loi de finances pour l’année fiscale 2024, afin de permettre à cet argent d’être dépensé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Chambre des représentants et le Sénat se sont en effet mis d’accord sur un accord provisoire pour signer les 886 milliards de dollars autorisés en décembre. Une version de ce financement à hauteur de mille milliards de dollars pourrait donc bientôt voir le jour. (Si l’on se fie aux pratiques passées, plus de la moitié de cette somme pourrait aller directement aux entreprises, grandes et petites).

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La Grande-Bretagne vient-elle de mettre l’Ukraine sur le chemin vers l’OTAN ?

Le pacte de sécurité britannique avec Kiev pose les bases d’une diplomatie immédiate, ce qui est le plus nécessaire aujourd’hui.

Source : Responsible Statecraft, Eve Ottenberg
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’Ukraine et le Royaume-Uni ont annoncé le 12 janvier la signature d’un accord de sécurité, le premier du genre, qui, espère Kiev, la mettra sur la voie de l’adhésion à l’OTAN.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a également augmenté le financement militaire de l’Ukraine de 200 millions de livres, pour le porter à 2,5 milliards de livres en 2024-2025. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié l’accord « d’accord de sécurité sans précédent ». Cette hyperbole apparente est exacte. Il s’agit du premier pacte de sécurité bilatéral impliquant l’Ukraine depuis l’invasion russe de 2022.

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Revue de presse du 18/02/2024

Par : adminrdp

Merci à nos contributeurs pour cette nouvelle revue de presse dans laquelle nous continuons notre fil rouge commencé la semaine dernière sur la question agricole. Bonne lecture.

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Face au massacre à Gaza, le Congrès américain est déconnecté de ses électeurs

Les sondages réalisés auprès des électeurs américains montrent une sympathie grandissante pour les Palestiniens. Mais cette semaine, une simple mesure visant à vérifier si Israël utilise l’aide américaine pour violer les droits humains n’a même pas pu être votée par le Sénat.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants pro-palestiniens interrompent la séance du 31 octobre au Sénat, au cours de laquelle le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, témoignaient. (Drew Angerer / Getty Images)

En 2024, les États-Unis d’Amérique continuent d’être un pays pro-israélien, même si une frange importante et croissante de la population est sensible à la cause palestinienne ; en particulier chez les jeunes, les démocrates et les progressistes.

Au Congrès américain, le soutien à Israël est quasi systématique et inconditionnel, et le soutien aux Palestiniens est minoritaire, au point d’être marginal.

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Biden admet que les frappes aériennes au Yémen ne sont pas « efficaces », mais s’engage à les poursuivre quand même

« Quand on parle d’ efficacité, arrêtent-elles les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui », a-t-il déclaré.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden répond aux questions de la presse avant de quitter la pelouse sud de la Maison-Blanche à bord de Marine One, le 18 janvier 2024, à Washington. SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES

Dans une déclaration brutale, le président Joe Biden a admis que la campagne de bombardements américaine au Yémen, largement décriée, n’avait pas d’effet sur le blocus des Houthis, mais il a promis de poursuivre les bombardements malgré tout.

Jeudi, à l’extérieur de la Maison-Blanche, un journaliste a demandé à Biden si les frappes aériennes au Yémen étaient efficaces.

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Gaza : les grands médias américains ont largement pris le parti d’Israël, selon une analyse

Une analyse quantitative montre que les grands journaux ont privilégié les récits israéliens au cours des six premières semaines de l’assaut contre Gaza.

Source : The Intercept, Adam Johnson, Othman Ali
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’entrée du New York Times alors que des militants pro-palestiniens participent à une grève mondiale pour Gaza, le 18 décembre 2023, à New York. Photo : Michael M. Santiago/Getty Images

Le New York Times, le Washington Post et le Los Angeles Times ont couvert la guerre d’Israël contre Gaza avec un parti pris systématique contre les Palestiniens, selon une analyse de la couverture médiatique effectuée par Intercept.

La presse écrite, qui joue un rôle influent dans la formation de l’opinion américaine sur le conflit israélo-palestinien, a accordé peu d’attention à l’impact inédit du siège et de la campagne de bombardement d’Israël sur les enfants et les journalistes de la bande de Gaza.

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Justice climatique : quatre procès de grands pollueurs à suivre en 2024

Ces dernières années, les défenseurs du climat, les communautés locales et les États se sont tournés vers les tribunaux pour obtenir justice sur le plan climatique. La législature 2023 du Congrès des États-Unis a été la moins productive de la décennie, et l’absence de réponse du gouvernement fédéral à la crise climatique a conduit à une série d’actions en justice visant à responsabiliser les pollueurs et à susciter un changement de politique.

Source : The Bulletin, Natalia Mesa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Berrin contre Delta Airlines est une action collective en justice qui estime que Delta Airlines s’est faussement présentée comme étant la première compagnie aérienne « neutre en carbone » et qu’elle devrait donc payer des dommages-intérêts. Il s’agit de l’une des nombreuses actions en justice visant à tenir les entreprises pour responsables de leurs pratiques d’écoblanchiment. (Photo : Andrei Dimofte, CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons)

Note de l’éditeur : cet article a été publié à l’origine par High Country News. Il est repris ici dans le cadre de la collaboration avec le Climate Desk.

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[URGENT] – Traductions du blog : on a besoin de votre aide !

Par : Admin EV

Chères lectrices, chers lecteurs,

Nous manquons actuellement de bras pour réaliser le travail de traduction anglais->français qui permet au blog Les-Crises de continuer de vivre.

Nous sommes urgemment à la recherche de volontaires pour participer ponctuellement à ces traductions. C’est un système participatif : vous gérez librement sans engagement de temps ni de durée. Votre collaboration peut être très ponctuelle ou à plus long terme.

1/ Si vous souhaitez nous rejoindre et participer à votre rythme aux traductions du blog, vous êtes toutes et tous les bienvenu(e)s. Pour cela rien de plus simple : il vous suffit de créer votre compte traducteur. Vous trouverez toutes les explications pour créer votre compte sur cette page. N’oubliez pas d’aller jusqu’au bout des étapes sans quoi votre compte ne pourra être activé.

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Dividendes des majors pétrolières : plus de 100 milliards de dollars pour les actionnaires des grands groupes pétroliers en 2023

En attendant, 2023 a vu des températures record dans ce que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé « une ère d’ébullition mondiale ».

Source : Truthout, Julia Conley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des personnes marchent devant un logo ExxonMobil lors du troisième jour du 24e Congrès mondial du pétrole au BMO Center, Stampede Park, le 18 septembre 2023, à Calgary, au Canada.
ARTUR WIDAK / NURPHOTO

L’année 2023 a été marquée par des événements météorologiques qui ont montré de plus en plus clairement que la Terre est entrée dans ce que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé « l’ère de l’ébullition mondiale », avec des incendies de forêt et des vagues de chaleur prolongées qui ont touché des millions de personnes, et des scientifiques qui ont confirmé que leurs souffrances étaient le résultat direct de l’extraction des combustibles fossiles et du réchauffement de la planète.

Mais pour les cinq plus grands géants pétroliers du monde, l’année a été marquée par des bénéfices records et l’approbation de plusieurs nouveaux projets majeurs dans le domaine des combustibles fossiles, ce qui a permis aux entreprises de prodiguer à leurs actionnaires des dividendes qui devraient dépasser les 100 milliards de dollars, signe que les dirigeants ne craignent guère une baisse de la demande pour leurs produits, a déclaré un économiste.

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Greenwashing : les grandes compagnies pétrolières protègent les combustibles fossiles en mentant sur leurs ambitions écologiques

Un récent sondage d’opinion a ébranlé le monde des lobbyistes de Big Oil dans leurs célèbres costumes à mille dollars et leurs chaussures en crocodile. Selon le Pew Research Center, 37 % des Américains estiment désormais que la lutte contre la crise climatique devrait être la priorité numéro un du président Joe Biden et du Congrès, et 34 % d’entre eux la placent parmi leurs priorités, même s’ils ne la placent pas au premier rang. Depuis les années 1990, des entreprises comme ExxonMobil et des pays comme l’Arabie saoudite ont tenté de faire croire au public que le changement climatique était une pure fantaisie ou que la combustion du charbon, du gaz naturel et du pétrole n’en était pas la cause. Ayant perdu cette bataille, les lobbyistes des combustibles fossiles se sont rabattus sur le plan B. Ils veulent vous convaincre que les grandes compagnies pétrolières sont en train de passer à l’action de manière importante pour passer – eh oui ! – aux énergies vertes.

Source : Tom Dispatch, Juan COLE
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’accueil du récent sommet sur le climat COP28 par les Émirats arabes unis, l’un des principaux exportateurs de pétrole au monde, a illustré parfaitement ce genre de bouffonnerie et malheureusement, ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de ce monde de greenwashing qui est le nôtre. Partout où vous regardez, vous trouverez d’autres cas, mais il s’agit certainement d’un exemple classique. L’homme d’affaires émirati Sultan Ahmed al-Jaber était le président de la 28e conférence des parties, basée à Dubaï, qui réunissait les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Rio de Janeiro en 1992. S’il est vrai qu’il a été président du conseil d’administration de Masdar, une entreprise des Émirats arabes unis spécialisée dans les énergies vertes, il n’en reste pas moins qu’il est également PDG d’ADNOC, la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis, ce qui a suscité la controverse. Pire encore, il s’est engagé à accroître la production de pétrole et de gaz de son pays de la taille d’un timbre-poste, qui compte un million de citoyens (et huit millions de travailleurs invités), et ce à grande échelle. Il souhaite que l’ADNOC augmente sa production quotidienne de pétrole de quatre millions de barils par jour actuellement à cinq millions d’ici à 2027, alors même que les climatologues soulignent que la production mondiale de combustibles fossiles doit être réduite de 3 % par an jusqu’en 2050 si le monde veut éviter les conséquences les plus dévastatrices du changement climatique.

Par ailleurs, comme la COP28 s’est tenue au cœur du Moyen-Orient, région productrice de pétrole, elle a également servi de tremplin à de piètres acteurs comme l’Arabie saoudite, qui a mené la charge pour empêcher la conférence de s’engager à mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles à une date précise. L’attribution de la COP28 aux Émirats par le secrétariat de la CCNUCC a permis à tout un pays, voire à toute une région, d’être blanchi, une décision véritablement choquante qui devrait faire l’objet d’une enquête du Bureau des services de contrôle interne de l’ONU. (Et l’année prochaine, il semble que la COP29 sera accueillie par un autre grand producteur de pétrole. En d’autres termes, les pays pétroliers semblent avoir le vent en poupe).

Des algues imaginaires

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APPEL AUX DONS FÉVRIER – LES-CRISES A BESOIN DE VOUS !

Par : Admin EV

Nous rappelons à tous nos lecteurs et lectrices que notre site fonctionne à l’aide de dons servant à compenser ses coûts et grâce au travail quotidien de plusieurs bénévoles (que nous remercions encore très chaleureusement : sans eux, tout ceci n’existerait pas).

Nous relançons donc ce jour un appel à votre générosité pour le financement 2024 du site Les-Crises. Nous réalisons les appels à terme échu pour veiller à ce que les dons soient bien en phase avec les dépenses réelles (nous ne cherchons pas à réaliser des bénéfices).

Vous pouvez donner très simplement et de manière sécurisée avec une carte bleue : cliquez ici ! Pas besoin d’avoir un compte Paypal, une Carte Bleue suffit pour réaliser le don. (s’il y a marqué « 0,00 » tapez juste le montant…). C’est le moyen le plus simple pour nous. (NB : ne revenez pas en arrière durant le don, cela risque de bloquer la procédure pour 24 heures par sécurité).

Nous vous remercions toutes et tous par avance pour votre générosité !

Merci encore pour votre fidélité et votre soutien ! On a vraiment besoin de vous !

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Une guerre se prépare, drapée dans la propagande – le dernier article de John Pilger

Dans son dernier essai, John Pilger se demande pourquoi il existe aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande », alors que les deux plus grandes puissances du monde sont au bord du conflit.

Source : Declassified Australia, John Pilger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Dire la vérité au pouvoir. Le journaliste John Pilger a informé le monde des conséquences de la puissance sans entrave de l’impérialisme et du colonialisme. Ici, il est filmé devant le Lincoln Memorial à Washington, aux États-Unis, pour son film prémonitoire de 2016, « The Coming War on China » (La guerre à venir contre la Chine). (Image : Dartmouth Films)

Dans son dernier essai publié, John Pilger, qui est décédé samedi 30 décembre 2023, rappelle l’opposition « vibrante » des écrivains et des journalistes à la guerre qui s’annonçait dans les années 1930, et s’interroge sur la raison pour laquelle il y a aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande » alors que les deux plus grandes puissances sont au bord d’un conflit.

En 1935, le Congrès des écrivains américains s’est tenu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « des centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, nouvellistes et journalistes » à débattre de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’imminence d’une nouvelle guerre. Il s’agissait d’événements sous tension qui, selon un compte rendu, ont été suivis par 3 500 membres du public, sachant que plus d’un millier de plus ont été refusés.

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Revue de presse du 04/02/2024

Par : adminrdp

Comme il se doit, pas mal d’agriculture et assimilés dans cette revue de presse. Merci à nos contributeurs.

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Hommage à John Pilger, journaliste militant et fervent critique de la politique étrangère américaine et britannique

John Pilger, qui a succombé à une fibrose pulmonaire à l’âge de 84 ans, était un journaliste qui n’hésitait jamais à dire l’inavouable. Pendant un demi-siècle, dans les journaux et dans ses films documentaires – souvent pour ITV, mais plus tard aussi au cinéma – il est devenu une voix de plus en plus forte pour ceux qui n’ont pas de voix, et une épine dans le pied de ceux qui détiennent l’autorité.

Source : The Guardian, Anthony Hayward
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

John Pilger à côté du mausolée de Ho Chi Minh au Vietnam à la fin des années 1970. Il s’y rendait pour réaliser un film sur le pays après la fin de la guerre en 1975. Photographie : Hulton Deutsch/Corbis/Getty Images

Il était un fervent critique de la politique étrangère des États-Unis et du Royaume-Uni. En 2006, lors d’une table ronde organisée à l’université de Columbia, à New York, pour discuter de Breaking the Silence : War, Lies and Empire [Briser le silence : la guerre, les mensonges et l’Empire, NdT], Pilger a affirmé que « les journalistes du soi-disant courant dominant portent une grande part de responsabilité » dans la dévastation et les vies perdues en Irak, en ne remettant pas en question et en n’exposant pas « les mensonges de Bush et de Blair. »

L’impact du journalisme de Pilger a été énorme. En 1979, il est entré au Cambodge après que les Vietnamiens eurent chassé Pol Pot et les Khmers rouges meurtriers. Dans un reportage qui a occupé une grande partie de la première moitié du Daily Mirror, il a révélé que plus de deux millions de personnes, sur une population de sept millions, étaient probablement mortes à la suite d’un génocide ou de la famine, tandis que deux autres millions risquaient de mourir de pénuries alimentaires ou de maladies.

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La dissidence juive sur la déclaration Balfour

Lors de la funeste année 1917, le cabinet britannique était composé d’un membre juif : Edwin Montagy. Il était également le seul membre du cabinet à s’opposer à la déclaration de Balfour de cette année-là, qui traçait la voie vers la création auto-proclamée trente et une tumultueuses années plus tard de l’État d’Israël, le dit État juif. La déclaration était une courte lettre du Secrétaire des Affaires étrangères britannique Arthur Balfour adressée à Lionel Walter Rotschild, un leader en Grande-Bretagne du projet sioniste, projet lancé à la fin du XIXe siècle par Theodor Herzl qui a pour but l’instauration d’un État juif en Palestine.

Source : Jewish Virtual Library
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La lettre disait :

Le gouvernement de Sa Majesté est favorable à l’établissement en Palestine d’une patrie pour le peuple juif, et s’efforcera au mieux d’en faciliter sa réalisation, il est clairement entendu que rien ne saurait être fait qui pourrait porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives existantes en Palestine, ou aux droits et statuts politiques dont jouissent les Juifs dans n’importe quel autre pays.

Montagu répondit au Cabinet au travers d’un mémoire intitulé L’anti-sémitisme du gouvernement en place. Voici ce qu’il écrivit :

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L’assaut d’Israël sur Gaza ne ressemble à aucune guerre de mémoire récente

Qu’il s’agisse du rythme et de l’ampleur des massacres de civils, de l’assassinat de groupes protégés ou du type de munitions, la guerre d’Israël contre Gaza est une campagne exceptionnellement brutale qui ne ressemble à rien de connu.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens se rassemblent au milieu des décombres de bâtiments détruits à la suite d’un bombardement israélien à Deir El-Balah, dans la bande de Gaza, le 18 décembre 2023. (Majdi Fathi / NurPhoto via Getty Images)

Il n’a fallu que deux mois au gouvernement israélien pour tuer plus de 17 000 Palestiniens à Gaza – un bilan reconnu comme exact par les principaux groupes humanitaires, le département d’État américain, un haut fonctionnaire de l’administration Biden, la prestigieuse revue médicale Lancet et même les Forces de défense israéliennes (IDF).

C’est une statistique importante, car c’est peut-être l’indicateur principal – mais en aucun cas le seul – que ce que nous voyons se dérouler quotidiennement à Gaza n’est pas « juste une autre terrible guerre », mais quelque chose de tout à fait différent.

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Bruxelles menace de frapper l’économie hongroise si Viktor Orbán oppose son veto à l’aide à l’Ukraine

Par : Admin EV

La stratégie de l’UE vise à saboter l’économie hongroise si Budapest bloque une nouvelle aide à l’Ukraine. Viktor Orbán, le premier ministre hongrois, s’est engagé à bloquer l’utilisation du budget de l’UE pour fournir une aide financière de 50 milliards d’euros à l’Ukraine, lors d’un sommet d’urgence des chefs d’État et de gouvernement qui se tiendra jeudi.

Source : Financial Times
Traduit par les lecteurs du blog Les-Crises

L’UE sabotera l’économie hongroise si Budapest bloque une nouvelle aide à l’Ukraine lors d’un sommet cette semaine, selon un plan confidentiel élaboré par Bruxelles qui marque une escalade significative dans la bataille entre l’UE et son État membre le plus pro-russe. Dans un document rédigé par des fonctionnaires de l’UE et consulté par le Financial Times, Bruxelles a défini une stratégie visant à cibler explicitement les faiblesses économiques de la Hongrie, à mettre en péril sa monnaie et à provoquer un effondrement de la confiance des investisseurs dans le but de nuire à « l’emploi et à la croissance » si Budapest refuse de lever son veto contre l’aide à Kiev. Viktor Orbán, le premier ministre hongrois, s’est engagé à bloquer l’utilisation du budget de l’UE pour fournir une aide financière de 50 milliards d’euros à l’Ukraine lors d’un sommet d’urgence des chefs d’État et de gouvernement qui se tiendra jeudi. S’il ne recule pas, les autres dirigeants européens devraient s’engager publiquement à interrompre définitivement tout financement de l’UE à Budapest, dans l’intention d’effrayer les marchés, de provoquer une ruée sur le forint et de faire grimper en flèche le coût des emprunts du pays, indique Bruxelles dans le document. C’est l’Europe qui dit à Viktor Orbán, ça suffit, il est temps de rentrer dans le rang.

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