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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

Immobilier : Les Français organisent leur propre misère

Par : h16

Assez paradoxalement, la fin annoncée de la taxe d’habitation est l’occasion d’illustrer comment les Français organisent sciemment leur misère, par idéologie, par méconnaissance de l’économie, et par ce désir immature de toujours vouloir contrôler tout, tout le temps et partout…

Ainsi donc et péniblement, le gouvernement tente de mettre en place la fin de la taxe d’habitation, annoncée à grands renforts publicitaires gouvernementaux depuis la décision de sa suppression à l’automne 2017 par un président Macron survitaminé et encore certain de pouvoir transformer sa parole en actions concrètes. Jusqu’à présent, tout ne s’est pas exactement passé au mieux : entre les maires qui ont multiplié les protestations pour comprendre comment serait compensée la disparition de cette ressource indispensable à l’équilibrage précaire de leurs budgets, le calendrier peu clair de la disparition de la taxe, et les diminutions déjà plus ou moins actées de cette taxe pour une partie seulement des contribuables, le gouvernement a dû faire assaut de pédagogie pour expliquer ce qui allait se passer.

Sur le papier, en 2023, plus personne ne devrait donc payer de taxe d’habitation…

Ce qui ne manque pas de déclencher chez certains une petite crise d’urticaire marxiste : grâce à cette non-taxe, regardez, les riches vont encore gagner de l’argent ! Et c’est même les inénarrables « Décodeurs » qui nous expliquent leurs mathématiques foireuses avec cet aplomb que les cuistres déploient pour embobiner les naïfs : puisque les plus riches ne sont plus assommés de cet impôts, ils vont gagner de l’argent, pardi !

Eh oui, pour les fins mathématiciens Décodeurs du Monde de la Lutte Des Classes, quelqu’un qui paie moins d’impôts s’enrichit, là où n’importe quelle personne sensée comprend qu’elle ne fait que s’appauvrir un peu moins (et ce d’autant plus lorsqu’on voit à quels résultats calamiteux l’impôt aboutit).

Cette idéologie stupide, qui a fini par faire fuir ceux dont le capital sert pourtant à faire tourner les entreprises, créer des emplois, des richesses et financer les services publics, n’est malheureusement qu’un aspect de cette volonté étrange des Français à construire consciencieusement leur propre misère.

Économiquement, si on ne peut que se réjouir de la disparition d’une taxe, on doit cependant s’interroger par exemple sur la pertinence de supprimer celle-ci plutôt que la taxe foncière. En effet, la taxe d’habitation, aussi pénible soit-elle, peut se comprendre comme le paiement de services (plus ou moins utiles, plus ou moins efficaces, certes) produits par la commune et donc facturés à ceux qui y vivent. En revanche, la taxe foncière n’est, en définitive, qu’une forme subtile d’expiation financière pour la faute d’être propriétaire.

petit facepalmOn comprend qu’électoralement ce soit la taxe d’habitation qui fut choisie : au vu des puissantes analyses de tout ce que la journalistaillerie contient de fins « décodeurs », supprimer la foncière revenait à « faire un cadeau aux riches », ces riches dont, on le rappelle, la France se passe maintenant comme jadis elle se passa de scientifiques pendant sa Révolution, avec sur le moyen et long termes, des effets tout à fait comparables.

En outre, on s’interroge aussi sur le différentiel de financement provoqué : puisque cet argent sera donc non-ponctionné et ira (après « décodage »), enrichir les plus riche (et probablement appauvrir les plus pauvres si l’on s’en tient à la « méthode » de « décodage » de nos journalistes à la mathématique contrariée), il va falloir trouver un financement ailleurs. Diminuer les dépenses ? Vous n’y pensez pas mon brave ! Il faut conserver le record mondial de prélèvements et de dépenses publiques par habitant, n’est-ce pas !

Bref, malgré les assurances d’un Darmanin confit dans sa propre importance que tout sera compensé par d’autres mécanismes, on comprend que cette disparition ne se fera pas sans douleurs, ces douleurs typiques d’un pays qui souffre lorsqu’on lui retire son cilice.

Et quoi de mieux, lorsqu’on s’enlève des boulets, que d’en remettre de nouveaux pour s’éviter de se sentir libre ?

C’est en tout cas ce à quoi semblent s’employer nos législateurs, frénétiquement lancés dans la course à la taxe, à l’obligation, la contrainte, l’interdiction et la sanction. Quand une taxe s’éteint, d’autres s’éveillent aussi vite que possible, dont le total, n’en doutons pas, sera bien supérieur aux recettes disparues !

Je pourrais ici lister les dernières idées de taxes déjà dans les tuyaux, comme cette nouvelle taxe sur les ordinateurs qui pointe le bout de son nez.

Je pourrais ajouter cette lumineuse idée des députés qui veulent ponctionner 5% du prix des ventes immobilières pour rénover les logements mal isolés : qui, mieux que des députés, sait ce qu’il faut faire avec l’isolation d’un logement ? Ses propriétaires ? Pfff, vous n’y pensez pas ! Ce sont des propriétaires, ils sont donc forcément riches, donc méchants !

Et quand il ne s’agit pas de nouvelles taxes, c’est d’une nouvelle police qu’il s’agira : que diriez-vous d’une petite Police Spéciale du Logement, au départ utilisée pour traquer les propriétaires indélicats louant des logements indécents et dont on sait qu’elle pourrait ensuite servir à repérer les locations inavouables via AirBnB ? Du reste, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas déjà tout l’arsenal juridique nécessaire à la répression de ce fléau. Du reste, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas une législation outrageusement favorable au locataire, biais si évident qu’il en provoque une pénurie de logements disponibles. Que diriez-vous d’accroître le problème ?

Je pourrais multiplier les exemples.

En réalité, le peuple français se soumet à une sorte d’autoflagellation permanente qui lui permet d’expier des fautes de plus en plus abracadabrantes. Peuple au ventre plein, qui dispose de l’eau, de l’électricité courante, d’un niveau de vie très supérieur à la moyenne mondiale, dont la santé s’améliore envers et contre toutes les mauvaises nouvelles, il semble à la fois ne pas pouvoir accepter les bénéfices de tous ces siècles passés dans les luttes et un travail acharné, et à la fois décidé à dilapider le capital qui lui fut laissé en héritage, ce qu’il fait maintenant avec une application hystérique qui frôle la psychiatrie.

Il lui semble intolérable que nous ayons un tel niveau de vie tant qu’il reste des pauvres, tant qu’il reste des malheureux. Et comme assurer l’égalité dans la richesse suppose des efforts incommensurables, réalisons l’égalité dans la misère.

C’est bien plus facile à atteindre.

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L’édition de juin de Ruptures est parue

Par : pierre

Ruptures n°87 est arrivé chez les abonnés le 28 juin (cependant, dans certaines régions, la poste semble avoir un retard de distribution)

Au sommaire :

– l’éditorial qui revient sur le « grand marchandage » qui voit s’affronter les dirigeants européens à propos des futures plus hautes nominations à Bruxelles : au-delà des petites manœuvres transparaissent les contradictions qui conduisent au délitement de l’UE

– une analyse de la libéralisation de la production sucrière (fin des quotas et des prix garantis), décidée par l’UE en 2005, achevée en 2017, et qui a désormais des conséquences catastrophiques, tant agricoles qu’industrielles et sociales

– un compte rendu du Conseil européen des 20 et 21 juin, au cours desquels les Vingt-huit n’ont pu s’accorder sur le nom du futur président de la Commission européenne et des autres dirigeants de l’UE ; mais qui a en revanche avalisé les « recommandations » de Bruxelles aux Etats membres

– une analyse de ces « recommandations » qui encadrent, corrigent et orientent les politiques économiques nationales, avec un focus sur celles adressées à Paris

 – une analyse des élections fédérale et régionales qui se sont déroulées le 26 mai en Belgique, et qui ont été marquées par le recul de tous les partis installés ainsi que par la forte progression du Vlaams Belang. Si aucune coalition ne peut être formée, l’existence même du pays pourrait être menacée

– une analyse du scrutin au Danemark, où les sociaux-démocrates reviennent au pouvoir, alors que leur parti a légèrement reculé. Ils doivent néanmoins leur victoire à leurs promesses d’une politique migratoire toujours plus stricte, et de la fin de l’austérité

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves…

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article L’édition de juin de Ruptures est parue est apparu en premier sur Ruptures.

[Redite] Dépenses sociales : un pognon de dingue

Par : h16

Article initialement paru le 25.06.2018

Décidément, les chiffres sont têtus. Heureusement, à ces chiffres têtus répondent des politiciens bornés qui, vaille que vaille et surtout, surtout, coûte que coûte, persistent à appliquer les mêmes recettes foireuses aux problèmes qu’ils ont pourtant créé avec acharnement. Et, youpi, grâce à leur entêtement, la France caracole maintenant en tête des pays les plus socialistes d’Europe, distribuant à ses pauvres (pas toujours pauvres) plus de 720 milliards d’euros pris de force à d’autres pauvres (les riches étant partis depuis un bail). On imagine sans mal que les sommes effectivement collectées sont bien supérieures, les administrations s’étant servies au passage pour mener à bien cette grande opération de ventilation d’argent gratuit ponctionné chez les autres.

Il y a un an, je découvrais que Macron évoquait ces sommes affolantes, pardon ce pognon de dingue. Je notais qu’on continuait à appliquer un système qui avait pourtant amplement démontré sa médiocrité, les résultats étant au mieux mauvais, au pire catastrophiques. En un an, rien n’a changé : on continue d’envisager âprement de ne plus rembourser l’homéopathie (mais rien n’est joué, mes petits amis) ; on découvre toujours des scandales alimentaires, les médicaments un peu trop facilement distribués ; le nombre de chômeurs est toujours fort élevé, dans un pays dont la croissance est mollassonne ; la gestion des retraites est toujours aussi finement huilée, les EPHAD fonctionnent toujours aussi bien, comme les urgences hospitalières.

Bref : un an s’est écoulé. Rien, absolument rien n’a changé. 12 mois de perdus. Si c’est ça, la « République En Marche », on redoute le moment où elle va se retrouver à l’arrêt, devant un mur de dettes…

Stupéfaction il y a quelques jours lorsque, frappé par une lucidité toute calculée, Manu Le Président s’est rendu compte que les dépenses sociales du pays étaient particulièrement dodues mais que les résultats, en face, laissaient amplement à désirer : dans une saillie au franc-parler qui a tout tourneboulé les médias, voilà que le locataire élyséen découvre qu’on dépense « un pognon de dingue ».

Bien évidemment, l’idée pour l’équipe de communicants de Macron consiste à essayer d’amener les médias et le pays après eux à prendre à bras le corps la problématique de ces dépenses sociales, alors que la nécessité d’économies commence à se faire sentir (assez vaguement et pas à une vaisselle ou une piscine près, n’exagérons rien), tout en ne proposant très précisément rien qui puisse, d’une façon ou d’une autre, déclencher quelque prise de conscience que ce soit.

Bien évidemment, quand bien même le constat est correct, la fine fleur du journamisme de piposophie comprend la manœuvre, évidemment politique, qui vise d’après elle à surtout faire oublier le problème migratoire. La dette, les résultats merdiques, la pression fiscale, tout ça n’existe pas réellement.

Pourtant, à 33% du PIB du pays et à hauteur de plus de 700 milliards d’euros, la France représente au niveau mondial et à elle seule 10% des dépenses sociales, comme nous l’apprend un Libération frétillant d’aise que ce ne soit pas 15%, oubliant de bien mesurer l’énormité du chiffre.

Du reste, soyons heureux : la protection sociale du chômage, ça marche très bien ! De plus en plus de chômeurs, une précarité qui s’est installée et se répand malgré les excitations et les agitations spasmodiques de tous les gouvernements, et des cotisations afférentes qui ne font qu’augmenter, voilà véritablement une recette qui a fait ses preuves et que les Français semblent approuver.

L’assurance maladie marche si bien qu’on oblige à présent tous les salariés à disposer d’une complémentaire qui, au final, ne parvient toujours pas à rembourser les frais les plus banals (lunettes, dentisterie de base) ; on continue de se tortiller la nouille pour savoir s’il faut ou pas rembourser l’homéopathie alors qu’aucun bénéfice médical n’a jamais réussi a être prouvé, ce qui coûte un pont au cotisant. On continue de rembourser des trouzaines de séjours en cure et autres aménagements de conforts, des trajets en taxi en lieu et place d’ambulances qui pallient les manques et autres absurdités règlementaires. En collectivisant la santé, on a de facto forcé les uns à payer les vices des autres, on a obligé la population à suivre des recommandations médicales de plus en plus douteuses (depuis la pyramide alimentaire jusqu’aux statines en saupoudrant de scandales médicaux que la dilution de responsabilité et le capitalisme de connivence à tous les étages expliquent fort bien).

Franche réussite.

Mais de loin, le pompon reste sans doute tout ce qui concerne la dernière période de notre vie, depuis la retraite jusqu’à l’assistance médicale des personnes âgées dépendantes.

La notion de pension décente est devenue une vaste blague pour une portion croissante de la population : bercée de la douce illusion qu’elle cotisait pour ses vieux jours, la vérité qu’elle ne faisait que payer pour ceux de ses propres anciens a fini par poindre lorsqu’elle a, à son tour, tenté de toucher quelque chose d’un système essentiellement pyramidal dont l’avenir ne dépend que d’une démographie qui n’a plus aucun lien avec la réalité.

Autrement dit : après avoir cotisé toutes ces années, pouf, le réveil est brutal lorsque la pension minuscule (frôlant l’injure) arrive à la fin du premier mois de retraite, lorsque les impôts continuent d’augmenter alors que les pensions baissent, lorsqu’on parle de sucrer les pensions de réversion, lorsqu’on comprend qu’on s’est fait complètement avoir. On n’évoquera pas les pensions grotesques de la plupart des artisans et autres commerçants que leur verse un RSI à la gestion à la fois catastrophique et honteuse.

Bien sûr, le tableau ne serait pas complet si, en parallèle de ces retraites massacrées, on n’y empilait pas d’autres problèmes directement consécutifs de quarante années de gabegie, de laxisme budgétaire, d’impréparation chronique et de désorganisation calculée.

Régulièrement, l’un ou l’autre scandale humain dans un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) permet de rappeler à tous ce qui nous attend peu ou prou si l’on n’a pas pris de solides dispositions (financières notamment) bien en amont : là encore, le résultat est à la hauteur de tout ce que peuvent produire le capitalisme de connivence, des incitations économiques perverses, l’avalanche de lois, normes et autres règlementations complexes, le collectivisme et la dilution complète des responsabilités dans un tout-à-l’État mortifère.

Il suffit de lire les nombreux témoignages, récurrents, des personnels et des clients de ces établissements pour mesurer l’ampleur du problème. Bien évidemment, lorsqu’il est confronté au problème, le Français moyen (et son gouvernement, tout aussi moyen) s’empresse de réclamer… plus d’État, sans doute parce qu’avec la première place au monde des dépenses sociales, l’État n’en fait pas assez et que tout cet ultraturbolibéralisme, ça commence à bien faire.

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

Et heureusement, magie du socialisme oblige, à force de réclamer un accroissement majeur de l’emprise de l’État sur tout le traitement social du début, du milieu et de la fin de vie, le Français l’obtient : alors qu’une journée par an est déjà entièrement consacrée à travailler pour l’État et personne d’autre, on envisage de doubler ce nombre, et ce alors même que les pistes pour faire des économies et tenter de mettre un peu d’ordre dans cette immense foutoir n’ont même pas encore été seulement évoquées.

Le plus beau restant la constatation – effarée – que même avec ce niveau de dépenses sociales complètement affolant et qui, financièrement, ne peut amener le pays qu’à la faillite (Venezuela, nous voilà !), une part importante des Français (autour de 30% !) n’en profite même pas… alors qu’ils pourraient. On imagine sans mal le regain de Bonheur Intérieur Brut si cette nouvelle masse de Français entreprenait subitement les démarches pour bénéficier activement de la manne sociale disponible !

En somme, oui, le pays dépense des montants tous les jours plus élevés pour ses dépenses sociales. Ce faisant, les nécessiteux, loin de s’évaporer, se font tous les jours plus nombreux. Devant la détérioration de la situation et au lieu de prendre du recul et de remettre en cause ce modèle qui ne fonctionne pas, les Français choisissent d’en rajouter.

« Les montants explosent, la pauvreté aussi ? Accélérons le mouvement ! »

Si ça, ce n’est pas dépenser un pognon de dingues, qu’est-ce ?

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Action de perturbation au Salon aéronautique du Bourget : 50 militants interpellés

Par : Kristo
Communiqué - Le samedi 22 juin 2019, les Désobéissants ont organisé une journée de perturbation au salon de l’aéronautique du Bourget. Il s’agit d’une action non violente et pacifique de désobéissance civile. Plusieurs actions, des die-in, se sont déroulées ce jour. Une trentaine de vérifications d’identité ont eu lieu sur place. 9 activistes ont été emmenés au […]

Le nouvel équilibre des DSI face à la transformation digitale

Victor Fèvre est un jeune professionnel du secteur de la cybersécurité mais aussi de la transformation digitale. Je suis heureux de l'accueillir. OK

La transformation digitale a révélé que toutes les organisations - publiques ou privées, peu importe leur cœur de métier ou leur business model - étaient concernées par le numérique : paradoxalement, cela a été souvent mal vécu par les directions des systèmes d'informations.

L'irruption des métiers dans ce qui était considéré comme le "pré carré" et le monopole des DSI a rarement été vue d'un bon œil et a plutôt eu tendance à déclencher des réflexes de repli sur soi et de rejet.

La transformation digitale était parfois stigmatisée comme mode, sans chercher à comprendre les mécanismes profonds de cette transformation (le mot digital est accessoire) et la formidable opportunité qu'elle pouvait représenter grâce à une nouvelle approche du numérique.

En effet, le cycle court des métiers en front-office, en prise directe avec les clients et mettant au cœur de la démarche la convivialité de l'expérience utilisateur, n'est pas aisément compatible avec la temporalité plus longue des experts techniques des projets informatiques.

Pourtant, il s'agit bien là de la clé du succès d'une organisation conduisant sa transformation digitale. C'est là où la posture des DSI est en pleine évolution par rapport à la situation d'il y a 2 ou 3 ans.

Aujourd'hui, les DSI se sont réinventées un rôle dans le nouvel équilibre économique et restent régaliennes pour la cybersécurité de leur organisation. La sécurité des systèmes d'information commence de plus en plus à être vécue non plus comme une contrainte, mais bien comme une opportunité "au profit" des organisations.

La vague des rançongiciels de 2017 a marqué les esprits et les PME se sont réellement rendues compte que les cybermenaces n'étaient pas l'apanage de services de renseignement, des militaires ou des OIV. Une cyberagression peut être mesurable et avoir un impact monétaire immédiat.

Ainsi, les DSI peuvent maintenant se positionner en tant que garants d'une cybersécurité considérée comme facteur de réussite et parfaitement indissociable de la transformation numérique de leur organisation. Mieux, elles gagnent en visibilité, en reconnaissance et en importance: ce n'est pas le bastion d'ingénieurs ou d'informaticiens "dans leur monde", mais leur travail est l'affaire de tous. Les DSI deviennent vraiment un acteur incontournable.

La maturité des DSI sur les nouveaux modèles économiques (SaaS, Cloud) augmente notablement et nous pouvons espérer que les entreprises ne s'y précipiteront pas à l'aveugle, mais en ayant bien réfléchi aux avantages qu'un système ou un modèle pouvait apporter à leur SI ou leur produit, tout en prenant les mesures adéquates pour limiter les risques associés.

V. Fèvre

Surprise : la confiance des Français envers les journalistes baisse encore !

Par : h16

J’en parle régulièrement (ici et par exemple) dans ces colonnes et parfois, la presse nationale, constatant l’ampleur du problème, est obligée de l’évoquer : le citoyen croit de moins en moins aux journalistes, et en France, la défiance du public vis-à-vis des médias d’information n’a jamais été aussi forte.

Il faut dire qu’il serait délicat de cacher l’information (maintenant disponible partout) et que tenter de puissants euphémismes pour la faire passer comme anodine ne marche pas mieux : en effet, le rapport annuel du Reuters Institute montre que la confiance se dégrade un peu partout dans le monde, notamment en France où la confiance s’effondre de 11 points en un an… En 2019, les Français ne sont plus de 24% des interrogés à croire aux médias hexagonaux.

Quelle énhaurme surprise, ne trouvez-vous pas ?

Voyons, voyons, qu’est-ce qui pourrait bien avoir bousculé les Français dans leur convictions pour leur faire croire que leur presse était à ce point si partiale ?

Serait-ce la présentation systématiquement manichéenne et caricaturales des positions des uns et des autres, dans laquelle le Camp du Bien, paré de mille vertus, combat âprement l’hydre hideuse du Camp du Mal qui est plus méchante et plus bête chaque jour qui passe ?

Serait-ce les titres putassiers et carrément faux qui provoqueraient un nuage de doutes sur la solidité des informations distribuées par la presse officielle, pourtant ointe du saint sacrement de la subvention publique ?

Serait-ce la grande qualité et l’approvisionnement régulier de fake news qui force les Français à accorder une confiance de plus en plus modérée à leurs médias qu’ils financent pourtant tous les ans un peu plus de leur poche ?

Serait-ce enfin la tenue générale des débats médiatiques sur la plupart des sujets où il s’agit essentiellement de présenter des documentaires si chargés idéologiquement qu’il en devient difficile de ne pas voir les nombreux biais déployés ?

Difficile de trancher : chaque jour qui passe nous apporte son lot de notules journalistiques écrites avec les pieds, à l’orthographe hésitante, au propos mal articulé et aux arguments souvent spécieux et il est délicat de dire que, oui, finalement, c’est cet article, cette ligne de comportement qui poussent un peu plus de Français à douter des informations qui leur sont soumises.

Néanmoins, il apparaît clair que les informations diffusées par les organes de presse et les journaux, télévisés, radiophoniques ou sur papier, ne sont plus du tout prises comme parole d’Évangile. Si on peut évidemment redouter que cela pousse certains vers un complotisme ridicule qui verrait les Sauriens Illuminatis Francs-Maçons à la tête de l’État profond dans le but d’exterminer l’Humanité par un réchauffement climatique insupportable qui nous grillerait tous à petit feu, il n’en reste pas moins que, d’un autre côté, un nombre croissant d’individus ne croit tout simplement plus aux calembredaines éhontées que reproduisent les journalistes avec une application qui oscille entre l’incompétence et la compromission la plus assumée.

Peut-on blâmer les Français ?

Peut-on les blâmer de faire ce que justement les journalistes ne font plus, par manque de temps parfois, par paresse ou par idéologie, souvent, à savoir vérifier les sources, utiliser leur sens critique, poser des questions, interroger ce qui apparaît comme des évidences pour tenter d’aller au fond des choses ?

Peut-on leur reprocher de prendre leur distance avec ce que ces journalistes présentent comme des faits et qui sont, de plus en plus régulièrement, démontés comme des grosses opérations de propagande menées soit par le pouvoir, soit par les journalistes eux-mêmes pour faire avancer des agendas plus ou moins officiels ? Dois-je vraiment illustrer ce passage en sortant un Castaner de ma poche, ou dois-je revenir en détail sur les élucubrations de plus en plus grotesques d’Elise Lucet et sa clique néfaste inventant des apocalypses diverses et variées pour mieux vendre leur soupe idéologique ?

Peut-on reprocher à ces Français de trouver particulièrement lassant le bombardement maintenant quotidien de leur espace médiatique de messages de plus en plus alarmistes, qui, tous, dépeignent un avenir catastrophique à base de catastrophes naturelles, de pandémies abominables, d’horreurs multiples alors même que l’Humanité va pourtant de mieux en mieux ?

Peut-on leur reprocher de douter de la parole journalistique alors qu’elle n’a fait que répéter, sur les 40 dernières années, qu’on n’en avait plus que pour 10 ans à vivre, qu’on allait inévitablement manquer de pétrole en 2000, pardon, en 2010, pardon en 2020, pardon en 2040 ? Que nous allions tous mourir noyés en 2010, non 2012, non 2016 ? Que les eaux montent partout (sauf autour des îles) ? Que la fin du monde était inéluctable, c’est la NASA que le dit !

Peut-on leur reprocher de constater que, partout, c’est un perpétuel signalement vertuel de ces journalistes sur toutes les ondes, qu’on assiste à un barbouillage de moraline en barils industriels, partout, tout le temps, mais que ces mêmes journalistes se comportent comme des dépravés dès qu’ils en ont l’occasion, montrant de façon parfois symptomatique ce qu’ils sont réellement et la variabilité de la morale qu’ils entendent distribuer partout sans pourtant en conserver le moindre échantillon sur eux-mêmes ?

Comment reprocher vraiment aux Français de ne plus croire aux pipeaux de plus en plus éhontés que nos journalistes jouent à longueur de temps alors que, lorsque l’un d’entre eux fait l’effort de faire des recherches, d’argumenter sa position, de sortir des sentiers battus de la bien-pensance, elle est poursuivie et vilipendée par le reste de la profession ? Il suffit de voir ce qui est arrivé à Philippe Verdier, de France 2, pour comprendre l’ampleur du phénomène. Plus récemment, il suffit de regarder les torrents de haine déversés sur Géraldine Woessner ou sur Emmanuelle Ducros (qui a même été obligée de suspendre son compte twitter pendant un temps) – lisez les fils twitter pour voir la cabale en cours – pour mesurer toute l’ampleur du problème des médias en France. Il faut même parfois que l’Académie se lève pour dénoncer les pressions inouïes que subissent ces hideux contradicteurs, surtout lorsqu’ils ont des arguments et ne se laissent pas faire…

En réalité, la défiance grandissante que les Français éprouvent à l’égard de leurs médias est parfaitement logique et encore trop en dessous de ce que ceux-ci méritent : bien que grassement subventionnés, les informations qu’ils distribuent sont de très médiocre niveau. Les analyses fournies sont inexistantes ou d’une pauvreté indigente, tout comme la qualité générale des débats ou, plus exactement, des polémiques voire des pugilats qu’ils suscitent sans vergogne.

Mais pire que tout, ce qui achève de détruire toute confiance, c’est sans doute le décalage patent entre le peuple qui cherche, par tous les moyens, à comprendre le monde qui l’entoure, et cette presse maintenant presque intégralement anti-capitaliste qui ne fournit plus que des clés de compréhensions marxiste dans un monde qui abandonne progressivement ces vieilles lunes destructrices.

Et comme on ne voit aucun signe de changement, gageons que les prochaines années confirmeront cette défiance.

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Le sanctionneur arrosé

Lorsque les frères Lumière projetèrent, en 1895, le premier film de l'histoire cinématographique, ils n'imaginaient sans doute pas la postérité de leur Arroseur arrosé. Ces derniers temps, le rôle du jardinier crétin est repris avec ardeur, quoiqu'à son...

Cryptomonnaie : le Libra sera libre comme les démocraties populaires sont démocratiques et populaires…

Par : h16

Ah, tiens, finalement, les cryptomonnaies, ce n’est pas si pourri que ça ! Regardez, même Facebook se lance dans l’aventure ! Avec l’arrivée d’un tel poids lourd dans l’espace des cryptomonnaies, pas de doute, cette invention financière majeure vient de faire un grand bond en avant… Mais avant de crier victoire, assiste-t-on réellement à la naissance d’une nouvelle cryptomonnaie ?

Pour le moment, c’est l’agitation sur la toile.

Du côté des médias traditionnels, c’est même la bousculade de petits articles pour détailler la nouvelle : pour les uns, Facebook veut bousculer les monnaies, pour d’autres, l’arrivée d’un tel géant doit même faire peur aux États.

Bref, on en parle un peu partout, les médias trépignent et c’est pour eux l’occasion de revenir à la fois sur le concept des monnaies et de s’interroger sur la place de cette technologie si vieille et pourtant si indispensable dans notre économie. La vulgarisation aidant, le lecteur le plus chanceux comprendra que la proposition de Facebook est essentiellement une nouvelle forme de coupons adossés à un groupe d’entreprises partenaires, à l’instar des « miles » aériennes ou d’autres jetons proposés par des chaînes ou des alliances commerciales.

Plus concrètement cependant, ceux qui voudront éplucher les caractéristiques du nouveau joujou de Zuckerberg pourront aller voir le joli site de la cryptomonnaie Libra, aux couleurs moyennement vitaminées de Facebook. On y notera les déclarations de principes, onctueuses comme un onguent sophistiqué, dans lesquelles on découvre que le but est d’offrir un moyen simple à des centaines de millions, que dis-je, des milliards d’individus de disposer d’avoirs numériques, de manipuler de la monnaie, et de faire des opérations bancaires.

Car si de moins en moins d’êtres humains meurent de faim, beaucoup trop sont encore exclus de l’accès aux services des banques et, plus prosaïquement, de la possibilité de recevoir ou d’échanger de la valeur de façon rapide, simple, efficace et sans danger. Avec un téléphone portable, une connexion au réseau et une cryptomonnaie qui fonctionne, « bancariser » ces personnes devient possible et le Libra de Facebook entend jouer ce rôle.

Cependant, une fois passées les présentations trendy et les jolies photos de banques d’image, les vidéos inspirantes à la musique neutre produite au kilomètre, l’épluchage du « whitepaper » technique refroidit quelque peu l’enthousiasme que cette initiative pouvait avoir déclenché.

En termes de caractéristiques techniques, il s’agit d’une chaîne de blocs dont les principes se rapprochent un peu d’Ethereum plus que de Bitcoin, avec un système de paiement de la transaction intégré, un consensus basé apparemment sur une preuve d’enjeu plutôt qu’une preuve de travail même si, comme Ethereum, les détails sur l’implémentation de cette preuve d’enjeu restent flous.

Pour fonctionner, Libra disposera d’un langage de script, permettant de faire fonctionner les transactions (et par la suite de mettre en place des contrats automatisés, à l’instar d’Ethereum là encore). Le langage, « Move », n’est pas détaillé et personne n’a idée ni de ses capacités, ni de sa solidité, ni des caractéristiques importantes (à commencer par sa vérification formelle).

Faisant fi des mécanismes de consensus déjà explorés par les cryptomonnaies existantes, Libra propose un nouveau mécanisme tolérant aux fautes byzantines, construit sur l’algorithme « HotStuff » produit par une chercheuse israélienne, Dahlia Malkhi. Si on peut admettre que, sur le papier, l’algorithme en question est plein de promesse en termes de performances et de facilité d’implémentation, force est de constater qu’on n’a pour le moment aucun recul sur sa résistance et sa capacité de monter en charge.

À ces éléments qui laissent penser que les personnes embauchées par Facebook pour créer une nouvelle cryptomonnaie ne sont pas complètement à côté de la plaque, on doit cependant ajouter quelques points qui laissent plus que perplexes sur l’avenir de cette aventure.

La lecture des documents fournis par la firme de Zuckerberg ne donne en effet qu’assez peu d’indications sur la nature publique des informations de transactions qui seront disponibles. Si, on le comprend, une centaine de grandes firmes participeront à la validation des transactions et à leur écriture dans le « grand livre général », on peine à voir où ce grand livre sera lisible, sachant que cette caractéristique – une publication au su et au vu de tous – est la base essentielle pour garantir la validité de ces transactions…

De la même façon, s’il est clairement indiqué que le protocole autorise chaque utilisateur à conserver un pseudonyme et plusieurs adresses pour effectuer des transactions sur la chaîne, on comprend malgré tout que les transactions, elles, seront hautement traçables, à l’instar de Bitcoin mais avec votre compte Facebook au bout. Question anonymat et fongibilité, ce n’est vraiment pas ça.

La Libra Fundation, qui se charge d’accueillir les premiers fondateurs, ces sociétés aptes à payer le ticket d’entrée de 10.000.000 de dollars pour participer, peut a priori refuser n’importe qui. Dès lors, il est naïf de penser que les 100 premiers participants de cette blockchains seront neutres. Leurs intérêts ne recouperont peut-être d’ailleurs pas celui des consommateurs…

Afin de contrebalancer la volatilité frénétique des cryptomonnaies, Libra propose un jeton adossé à un panier de monnaies. Ces monnaies – fiat, émises par des États – étant toutes inflationnistes, on peut donc garantir que le libra sera lui-même inflationniste et intrinsèquement manipulable par les États, ainsi que, par ricochet, soumis aux règles qu’ils mettent en place à commencer par les contraintes parfois exorbitantes que le dollar impose. À ce titre, si le dollar fait partie du panier, le libra ne sera donc pas accessible aux Iraniens, par exemple…

En somme, cette monnaie sera donc centralisée, censurable sur un claquement de doigt étatique, inflationniste et reposant intégralement sur les marges de manœuvre laissées par des États. On peut donc ainsi garantir qu’il y aura des KYC et des AML, ce qui fera voler par la fenêtre les belles présentations précédentes expliquant vouloir offrir cette monnaie à ces milliards d’individus non bancarisés : comment être reconnu de façon crédible et passer ces filtres alors que, dans beaucoup de pays, l’acte de naissance, la carte d’identité ou les moyens d’identification ou de gestion de propriété privée (comme le cadastre par exemple) sont au mieux naissants, au pire inexistants ou complètement sujets à corruption ?

En réalité, on comprend surtout que pour Facebook, cette nouvelle aventure est l’occasion de mesurer son impact réel puisque, la fondation Libra l’explique directement, l’un des buts est de développer un véritable « standard d’identité » :

« An additional goal of the (Libra) association is to develop and promote an open identity standard. We believe that decentralized and portable digital identity is a prerequisite to financial inclusion and competition. »

Un monde où la monnaie, devenue globale, est à la merci des États qui n’auront aucun mal à tordre le bras de toutes les sociétés privées acoquinées dans cette fondation, où les identités de tous et de chacun sont connues et traquées efficacement, et où absolument tous les actes marchands sont potentiellement disséqués par des entreprises qui ont fait fort de mettre le « Big data » et l’Intelligence Artificielle à leur service, voilà qui vend du rêve, non ?

On peut cependant raisonnablement parier sur une réussite (au moins à court terme) de cette nouveauté : c’est nouveau, c’est facile d’emploi, cela donne quelques opportunités supplémentaires d’échanger (de l’argent ici) avec des connaissances, des amis, etc, et ça utilise la puissance du réseau social Facebook, autant d’ingrédients qui garantissent que la masse foncera allègrement vers les promesses dorées portées par Libra…

Avant de clore ce billet, il serait dommage de ne pas noter la réaction immédiate, quasi compulsive et réflexive des autorités françaises, avec Tracfin en tête (dont le directeur, paniqué, croit encore qu’il va falloir réguler cette cryptomonnaie), rapidement suivi de notre Bruno Le Maire national, égal à lui-même c’est-à-dire à pas grand chose de valable.

Entendant que Facebook allait lancer sa propre monnaie, ne comprenant ni la technologie sous-jacente, ni même le concept de monnaie en général, notre Minustre de l’Économie En Déroute s’est donc fendu d’une remarque, parfaitement idiote comme il se doit :

« Que Facebook créé un instrument de transaction, pourquoi pas. En revanche, que ça devienne une monnaie souveraine, il ne peut pas en être question »

Autrement dit, Bruno a fermé ses petits poings et déclaré qu’il entendait fixer des limites à Facebook. Ce qui revient à croire qu’il a son mot à dire ; c’est déjà comique au niveau de l’Euro, c’est hilarant pour une cryptomonnaie en général, c’est juste consternant concernant ce projet en particulier. Évidemment, si le panier de monnaies comprend des dollars, le dernier mot appartiendra de toute façon au pouvoir fédéral américain qui se fera un plaisir de passer sur le corps frêle du petit Bruno, dont les petits couinements n’attireront aucune pitié.

Le Libra est annoncé pour débuter en 2020. Il reste donc encore plusieurs mois pour collecter des informations sur ce que veut être cette nouvelle cryptomonnaie. Mais tout indique que, derrière les buts sucrés présentés à grands renforts d’images colorées, se cache un mécanisme redoutable pour étendre encore un peu plus la domination des États sur les individus.

Du reste, ce sera un excellent test : si ces derniers laissent Facebook continuer, s’ils poussent même à la roue, vous pouvez être certains que ce ne sera pas pour votre plus grand bien. S’ils s’y opposent, s’ils paniquent et ruent dans les brancards, alors peut-être sera-t-il temps de s’y intéresser.

Restons prudents.

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Deuxième émission du Point de Ruptures : que se cache-t-il derrière « le populisme » ?

Par : pierre

Votre mensuel a lancé début juin une chaîne vidéo qui propose chaque quinzaine une émission, Le point de Ruptures, balayant l’actualité européenne.

La deuxième émission vient d’être mise en ligne : Pierre-Yves Rougeyron, Etienne Chouard et Pierre Lévy débattent du « populisme » après les élections européennes : réalité, ou concept fourre-tout trompeur ?…

Cette deuxième émission est complémentaire à l’édition du mensuel qui sera chez les abonnés fin juin, avec des analyses complètes sur le sommet des Vingt-huit des 20 et 21 juin.

Pour aider à financer cet investissement vidéo, le moyen le plus efficace est de s’abonner au mensuel sans attendre !

L’équipe de Ruptures a décidé de consacrer des moyens importants à la production de l’émission. Or le journal n’a d’autres ressources que le produit des abonnements. Pour aider à financer cet investissement, le moyen le plus efficace est de s’abonner sans attendre !

De plus, le prélèvement mensuel peut être arrêté à tout moment. Cette formule permet ainsi de faire connaissance avec le journal sans s’engager sur la durée.

Cet article Deuxième émission du Point de Ruptures : que se cache-t-il derrière « le populisme » ? est apparu en premier sur Ruptures.

Quel projet pour l'UE ? (parution)

Heureux d’annoncer la parution d’un ouvrage auquel j'ai contribué, ayant proposé un texte sur “L’évolution de l’OTAN : des fins de l’Alliance à la fin de l’Alliance“. Vous trouverez ci-dessous les détails de cet ouvrage et de ses nombreux contributeurs.

QUEL PROJET DEMAIN POUR L’UNION EUROPÉENNE D’AUJOURD’HUI ?

Sous la direction de Pierre Pascallon

« Notre monde est-il au bord du gouffre ? » On a pu montrer que le monde des années 2010-2015 n’était plus celui de « la mondialisation heureuse » (A. Minc) marqué par « la fin de l’Histoire » (F. Fukuyama), mais le monde d’une « mondialisation dure ». Force est de reconnaître que ces dernières années ont confirmé ce désordre grandissant : on en vient à parler de « l’affolement du monde » (Th. Gomart). On ne s’étonnera donc pas qu’à l’heure du redéploiement des cartes de la puissance mondiale, l’Union européenne nous montre aujourd’hui le visage d’un vieux continent en plein doute qui doit à nouveau s’interroger sur ses contenus et finalités, à l’horizon 2030-35.

Ont contribué à cet ouvrage : Ludmila CHERENKO, le général (2S) Etienne COPEL, l’Amiral (2S) Jean DUFOURQ, le Recteur Gérard-François DUMONT, Jean-Claude EMPEREUR, Jean-Marc FERRY, le général (2S) Gilles GALLET, Thierry GARCIN, Pascale JOANNIN, Philippe MOREAU-DEFARGES, le général (2S) Olivier KEMPF, Hartmut MARHOLD, Sylvie MATELLY, Jacques MYARD, Pierre PASCALLON, Charles SAINT-PROT, Jacques SAPIR, Irnério SEMINATORE, Hans STARK, Pierre-Emmanuel THOMANN, Alexandre VAUTRAVERS, le Recteur Charles ZORGBIBE.

Pierre Pascallon est professeur agrégé de faculté. Ancien parlementaire, il anime depuis une vingtaine d’années le Club Participation et Progrès, structure de rencontre ouverte et reconnue dans le paysage français des organismes et des institutions s’ intéressant aux questions de défense et aux problèmes géo-stratégiques.

Avant-propos Introduction générale : l’Europe d’hier à aujourd’hui Partie I : le projet demain, à l’horizon 2030-2035, d’une Union européenne rebâtie dans un vaste ensemble euro-atlantiste I.1) Le projet d’Union européenne dans le cadre, demain, d’un vaste ensemble euro-atlantiste : présentation I.2) Le projet d’Union européenne dans le cadre, demain à l’horizon 2030-2035, d’un vaste ensemble euro-atlantiste : débat Partie II : le projet demain, à l’horizon 2030-2035, d’une Union européenne recentrée sur un petit noyau fédéral ouest-européen II.1) Le projet d’Union européenne dans le cadre, demain, d’un petit noyau fédéral ouest-européen : présentation II.2) Le projet d’Union européenne dans le cadre, demain, d’un petit noyau fédéral ouest-européen : débat

Pour une prélecture : cliquez ici

Le site de l’Harmattan avec lien direct vers l’ouvrage : cliquez ici

Broché – format : 15,5 x 24 cm ISBN : 978-2-343-17407-5 • 12 avril 2019 • 286 pages

HADOPI, 10 ans et 88 millions d’euros pour rien

Par : h16

10 ans déjà ! C’est formidable, comme le temps passe vite ! Eh oui, il y a 10 ans, était instaurée la Haute Autorité Destinée à Observer les Petits Internautes, HADOPI pour faire court, qui, outre une consternation compacte chez tous les acteurs d’internet un tant soit peu compétents, déclenchait immédiatement la mise en place de toute une série d’intéressantes mesures dont on peut maintenant mesurer les effets réels.

Ah, 2009 ! Rappelez-vous, c’étaient la fin des années disco tecktonik et internet était encore, dans l’esprit brumeux des parlementaires français, un vaste champ des possibles, une espèce de Far West indompté à l’assaut duquel internautes indisciplinés et politiciens se lançaient, un peu fous, pour y découvrir de nouvelles sensations. Facebook ou Twitter n’existaient pas, la presse n’avait pas encore compris qu’elle était destinée à disparaître et croyait encore y trouver son compte.

Logo HADOPI : haute autorité destinée à observer les petits internautes

Le cyberespace de 2009, c’était – toujours dans la tête du législateur de l’époque – cet immense espace à légiférer, où les uns pillaient sauvagement les autres, à coups d’octets, de cryptographie, de hacking et d’autres mots complexes qui font encore frissonner une bonne partie des politiciens d’aujourd’hui.

L’abominable problème du piratage se posait alors dans des termes crus qui semaient l’effroi dans les populations les plus fragiles : des bandits, armés d’épaisses bandes-passantes et de redoutables pair-à-pair, attaquaient des diligences entières de musiques et de clips vidéos pour en faire des copies intégrales sans payer les producteurs, les artistes et la ribambelles de taxes étatiques attachées aux transactions légitimes. Et même si les industries musicales et cinématographiques ne pouvaient pas présenter de chiffres en bernes, leurs petits cris stridents, leurs yeux parcourus de spasmes d’effroi et la perspective de toutes ces rentrées fiscales évaporées poussèrent donc le gouvernement d’alors, cornaqué par Albanel Épaisseur Triple, ministre de la Culture, à lancer enfin une pacification musclée des intertubes et des miniternets. HADOPI était créée.

Le mandat était simple : choper des internautes rétifs, et leur faire cracher au bassinet les droits et indemnités qu’ils devaient à tous les ayant-droits (État compris) à la suite de leurs copies illégales et sans vergogne. Pour cela, aucun moyen ne serait laissé au hasard et, histoire de ne pas trop terroriser tout le monde, on mit donc en place la Riposte Graduée qui est à la lutte contre le piratage ce que les sites du gouvernement en matière de mangibougisme sont à la consommation de pizzas, de plats préparés (lasagnes au cheval y compris) et autres mets trop gras, trop salés, trop sucrés et trop plein de fun que la morale réprouve : tout le monde écoute poliment, et tout le monde s’en fiche aussi poliment.

Bref : dès le départ et compte-tenu de l’évident capitalisme de connivence dégoulinant qui s’était installé dès les prémices du projet, on savait que l’ensemble de la démarcher aboutirait à un bilan minable.

Sans HADOPI, Frank Riester n'aurait jamais pu frimer à la radio.Deux ans plus tard, en 2011, les premiers résultats confirmait l’évidence du départ : le petit Franck Riester, alors membre du collège de cette HADOPI, venait bafouiller des explications vasouillardes devant l’inefficacité consternante de l’institution et la médiocrité amusante des publicités qu’elle avait produites.

Quelques années supplémentaires ne permirent pas de désensabler le navire, déjà profondément enfoncé dans des douzaines de mètres-cubes de sable législatif et des kilomètres de câbles STP reliant l’institution avec ses partenaires (privés) chargés d’écumer mollement les intertubes à la recherche de pirates. En 2013, on constatait surtout un report des utilisateurs depuis les sites en P2P (pair-à-pair), scrutés avec plus ou moins de bonheur par la Hautotorité, vers les sites de streaming qu’elle n’était équipée ni techniquement, ni légalement, pour observer.

Epic Fail

Depuis, quelques rebondissements ont bien alimenté la chronique au sujet de la HADOPI (vous pourrez les relire ici si vous le désirez), mais la substance fondamentale est surtout l’énième observation d’un échec pourtant annoncé, malgré tout persistant et renouvelé, dans la décontraction la plus parfaite de l’ensemble des acteurs concernés qui ne financent absolument pas ça de leur poche (puisque cette partie-là est remplie par le contribuable).

Et nous voilà en 2019 : dix ans se sont écoulés et le bilan reste obstinément le même.

Les chiffres, les constats, disponibles assez facilement un peu partout, ne laissent que très peu de marge à l’interprétation généreuse et aux louanges. Bien sûr, les médias traditionnels jouent sur la demi-teinte, les tons pastels et les adjectifs les plus arrondis possibles pour camoufler le désastre, mais il n’en reste pas moins là : après avoir versé 10 millions d’euros en 2010, puis 11,4 en 2011, 11 en 2012, 8,4 en 2013, 5,6 en 2014, 5,52 en 2015, 7,8 en 2016, 9 en 2017, 10 en 2018 puis 9 millions pour cette année, l’État aura donc cramé 88 millions d’euros sur ces dix années de bonheur ouaté.

En face, la HADOPI peut fanfaronner d’avoir totalisé 83 condamnations à des amendes allant de 100 à 2000€, soit 8 par an en moyenne. À près de 9 millions d’euros par an, cela nous fait un million d’euro claqué par condamnation, ce qui est exactement à l’image de l’efficacité du dispositif : désastreux.

Qu’on ne se méprenne pas : si ces chiffres sont tout à fait risibles, ce n’est pas parce qu’on aurait souhaité que la HADOPI soit efficace et harponne du pirate par trouzaines giboyeuses, mais bien parce qu’ils confirment que cette institution est parfaitement inutile pour la tâche qui lui a été confiée. Les millions d’e-mails aspergés sur le territoire ne servent à peu près à rien, sinon à indiquer à l’internaute qu’il a été repéré et qu’il doit donc rapidement changer de méthode. Ce qu’il fait, du reste, tous les indicateurs du niveau de piratage globale dans les industries du disque et de la musique montrant qu’après le P2P puis le streaming, c’est maintenant l’IPTV qui se met en place…

Pratique à laquelle la HADOPI ne peut d’ailleurs pas répondre (et pour cause : en 2009, elle n’existait pas et la HADOPI ne sait combattre que la guerre précédente qui a été perdue, jamais la prochaine).

Mais qu’à cela ne tienne : même si le piratage continue et que, finalement, personne ne s’en porte plus mal, contrairement à ce que hurlaient les Majors et autres firmes de lobbying parlementaire, même si cette Hautotorité grotesque ne sert très concrètement à rien, même si les techniques évoluent plus vite que les lois, même si le marché a, en 10 ans, amplement prouvé être capable de s’adapter aux demandes (les offres légales de bonne qualité abondent), même si tout ceci nous coûte 9 millions d’euros par an, on va continuer !

Quand bien même l’argent du contribuable sert très clairement à protéger des intérêts privés, au travers d’une HADOPI qui n’existe nulle part ailleurs et dont tout le reste du monde se passe très bien, comme pour les lois dont les effets pervers s’amoncellent et dont personne ne semble jamais responsable, on va continuer !

La HADOPI continue donc de trottiner sur le petit chemin qui sent, outre la noisette, la petite odeur insistante de l’argent public cramé en pure perte.

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Cette satanée multipolarité

Un mélancolique article du Jerusalem Post intitulé "Les sommets d'Asie centrale qui montrent que Washington perd prise" nous rappelle une nouvelle fois, si l'en était besoin, que derrière les strass et paillettes de l'événementiel, l'empire américain...

[Redite] Des élus de plus en plus dangereux

Par : h16

Article initialement paru le 22.06.2018

Un an s’est écoulé depuis le constat effarant que les élus et les responsables politiques français étaient passés avec souplesse du statut global d’incompétents à celui plus gênant encore de dangereux. Depuis, la situation s’est heureusement nettement améliorée : Bruno Le Maire a amplement prouvé qu’il pouvait réussir certaines choses comme empêcher la fusion de Renault avec Fiat-Chrysler ou qu’il pouvait parvenir à un accord de budget pour la zone euro qui se traduira essentiellement par … de nouvelles taxes, ce qui tombe vraiment bien dans un pays en plein boom économique…

En France, l’administration fait, tous les jours, d’immenses dégâts et, comme un occupant intérieur, prélève une dîme chaque année plus lourde. Cependant, sa frénésie de tabassage fiscal doit beaucoup à cet esprit ponctionnaire débridé qui souffle au sein de son appareil de direction : chaque jour, à côté d’une inculture économique consternante, nos élus nous font la démonstration d’un état d’esprit totalement vicié.

Et il n’y a guère besoin d’aller chercher bien loin puisque chaque semaine, que dis-je, chaque jour amène son lot d’âneries affolantes proférées par l’un ou l’autre personnage politique d’importance relative.

Ici, il serait facile d’exhiber des exemples particulièrement comiques en tapant dans l’immense vivier de populistes d’extrême-gauche dont la réputation en matière d’inculture économique n’est plus à faire. Dans l’une ou l’autre saillie où le populisme s’y disputera l’indigence du raisonnement sous-jacent, on trouvera toujours une bonne raison d’aller saboter un pan de l’économie sous des prétextes fallacieux mais électoralement vendeurs.

Dois-je réellement m’appesantir sur le dernier tweet de Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il se demande, pas suffisamment in petto, si l’argent fait le bonheur et si, quelque part, il ne faudrait pas arrêter un peu d’accumuler bêtement, oubliant (commodément ou par simple absence de raisonnement) que c’est précisément l’accumulation de capital qui a permis, depuis l’aube des temps, de sortir l’humanité de sa condition animale et du dénouement qui s’y rattache ?

Je dis aux très riches : réfléchissez, est-ce que tout cet argent que vous accumulez vous sert encore à quelque chose, est-ce que cela vous rend heureux ? #questionspol #FranceInter #FranceInfo

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 17, 2018

Si l’on n’est guère étonné de trouver ce genre de propos chez quelqu’un qui se fait fort de confisquer tout ce qu’il pourra (et d’accumuler pour lui et sa clique – l’accumulation, dans ce cas là, ne le rendant pas morose), on pourra s’inquiéter un peu plus en découvrant les opinions aussi informées que frappées au coin du bon sens avec 3g d’alcool dans le sang d’un certain Guillaume Peltier, occulté jusque-là, dont on a la tristesse d’apprendre qu’il est vice-président des Républicains, poste qu’il aura décroché probablement à la suite d’une épique partie de beer-pong (je ne vois guère d’autre explication possible).

Et pour ce Vice caché jusqu’à présent, il faudrait très clairement augmenter le SMIC de 10, 15 voire 20% : eh oui, puisqu’avec 1100 ou 1200 euros par mois, il est difficile de vivre en France, l’individu propose un électrochoc en augmentant le salaire minimum d’une façon musclée, tout en prétendant rééquilibrer cette hausse par « une baisse des charges drastique » sur ces salaires. Qui sont déjà, très largement, particulièrement allégés de charges.

Autrement dit, outre l’absence assez inquiétante de connaissance du sujet spécifique du salaire minimum en France, le frétillant demi-président nous démontre une méconnaissance dramatique d’une règle de base de l’économie : si vous contraignez artificiellement un prix à la hausse, vous créez, mécaniquement, des frictions dans le marché correspondant et accroîtrez inévitablement les inefficacités. En d’autres termes, le coût de l’emploi augmentant, vous allez créer encore plus de chômeurs.

Mais le politicien n’en a cure. Tout comme Jean-Luc et ses saillies ridicules à faire pousser des dents de travers, le brave Guillaume sait qu’on attrape plus de mouches électorales avec une pinte de populisme qu’avec une goutte de réalisme.

Heureusement, ni le premier ni le second ne sont au pouvoir. Il n’y a rien de plus dangereux qu’un populiste au pouvoir, surtout s’il se double d’un parfait crétin ou d’un inculte chimiquement pur en économie. Le Vénézuéla en fait les frais tous les jours, le Zimbabwe avant lui et la France n’y échappe pour le moment que par la grâce d’un énième concours de circonstances pas trop défavorables.

Mais voilà, la chance finit toujours par tourner.

Après tout, nous avons Bruno Le Maire comme ministre de l’Économie, et ce type n’a manifestement jamais été équipé pour en parler, l’analyser et à plus forte raison, la comprendre.

En témoigne la dernière enfilade d’imbécilités qu’il a proférées avec un aplomb que seuls peuvent afficher les innocents aux mains pleines et aux crânes vides.

Ainsi, pour ce minustre, aucun doute : il faut taxer Amazon, il faut taxer leurs livraisons, et puis c’est tout.

En cela, il rejoint donc avec une belle vigueur de vainqueur le train des sénateurs parti un peu avant lui qui ont décidé de fusiller ce qui restait de commerce en France, et de réintroduire une forme pas du tout subtile d’octroi dans nos villes et nos campagnes. On attend avec gourmandise les subventions aux troubadours et autres jongleurs que la République réintroduira pour ce nouveau Moyen-Âge festif, citoyen et un tantinet rigoureux que nous dessinent Bruno et sa brochette de déconautes de l’économie.

Pour entrer en politique, il faut une confiance en soi absolument inoxydable. Ce trait permet de sélectionner les plus obstinés, et la frontière est fine avec les plus bornés. Frontière que Bruno franchit allègrement, tel un réfugié de l’économie alternative franchissant une véritable Méditerranée de concepts foireux sur le petit pédalo de son intelligence : non content de vouloir fusiller Amazon et l’e-commerce français dans le même pédalage vigoureux, le voilà qui s’en prend avec finesse à la rémunération de l’ex-PDG de Carrefour.

Eh oui : alors même que Bruno Le Maire n’a jamais été bénévole toutes ces années où il a sévi en politique (ce qui aurait mis son salaire à la hauteur de ses réussites), voilà celui qui est parvenu 5ème sur 7 candidats de la Primaire républicaine avec un imposant 2.36% distribuer des bons et des mauvais points à quelqu’un dont la rémunération dépend, au final, du bon vouloir d’actionnaires dont Bruno n’est normalement pas responsable.

N’en déplaise à Bruno, les rémunérations octroyées par Carrefour à ses dirigeants ne le regardent en rien et ne regardent que les propriétaires légitimes de cette entreprise privée qui finirait, magie du marché, par une faillite méritée si elle persistait à payer n’importe qui n’importe comment.

Faillite que Bruno n’envisage même pas, ce concept ayant été soigneusement gommé tant dans les administrations où il a laissé ses traces que dans toutes les boîtes où l’État met ses doigts boudinés et qui sont devenues littéralement impérissables, par la force des interventions catastrophiques de Bruno et de types de son « calibre » avant lui.

Ce faisant, le ministre de l’Économie intervient, encore une fois, dans un domaine qu’il ne maîtrise en rien, ce qui ne manquera pas de déclencher, un jour ou l’autre, des effets indésirables. Eh oui : un incompétent au pouvoir, c’est toujours dangereux.

Et ici, je ne parle malheureusement pas de prospective ou d’hypothétiques dérapages malencontreux, mais bien de faits certains et de conséquences inéluctables avec lesquels nous devrons vivre des décennies durant, de la même façon que nous vivons, ici et maintenant, avec les conséquences catastrophiques des colliers de nouilleries que les brillants prédécesseurs de Bruno ont enfilées avant lui.

Il me suffira, pour illustrer ce propos et conclure cet article, d’exhiber la dernière trouvaille du Conseil Constitutionnel dégotée par un Laurent Alexandre effaré (et il n’est pas le seul), et de constater que oui, décidément, avec ce genre d’olibrius aux commandes, ce pays est foutu.

Le conseil constitutionnel bloque fortement le deep learning : les chinois et les GAFA applaudissent ! pic.twitter.com/5EyKa8zXEg

— Laurent Alexandre (@dr_l_alexandre) June 18, 2018

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Brouillard d'Ormuz

Et c'est reparti ! La guéguerre irano-américaine retrouve des couleurs. Si, en Syrie, les falses flags chimiques avaient la furieuse habitude de se dérouler début avril, leurs supposés collègues du Golfe persique ont une légère préférence pour le milieu...

Loi Alimentation : quelle surprise, encore des effets pervers !

Par : h16

Ce fut long, ce fut rude, mais nous y sommes à peu près parvenu : l’imprévisible a été courageusement repoussé hors de France et depuis, tout se déroule exactement comme prévu. C’est-à-dire mal.

Il y a de cela quelques années, on voyait déjà monter, comme une mayonnaise aussi onctueuse qu’épaisse, la nécessité d’une grosse loi joufflue pour insérer un peu plus l’État, ses normes, obligations, contraintes et autres taxations dans le domaine de l’alimentation, pourtant déjà bien investi par lui auparavant : l’interventionnisme étatique a ceci de particulier qu’il se croit autorisé à intervenir d’autant plus qu’il est déjà dans la place.

À l’époque, je notais dans un billet facepalmogène les efforts consternants du petit Guillaume Garot, alors sous-fifre d’un pitoyable gouvernement hollandiste, pour pousser le marché alimentaire dans ses derniers retranchements. L’empilement d’âneries qu’il proposait fut globalement dilué par les années et les détours parlementaires habituels, mais petit-à-petit, des effets pervers pointaient le bout du nez et la lutte contre le gaspillage, l’objectif d’affichage initial, aboutissait à un échec parfaitement calculable.

Dans la foulée, et sans doute pour célébrer ce merdoiement tranquille avec un faste ostentatoire et passer à la vitesse supérieure, le gouvernement suivant, macroniste cette fois (différence cosmétique), se lança dans l’écriture, le vote puis la mise en application d’une Loi Alimentation dont tout indiquait, dès le départ, qu’elle serait bien évidemment une catastrophe pour le secteur agro-alimentaire, pour les enseignes de distribution et les agriculteurs.

Devant les soucis qu’elle posait dès le départ, il fut rapidement décidé de la jouer à quitte ou double en remettant une épaisse couche d’âneries aux strates déjà nombreuses empilées jusqu’alors.

De façon assez peu stupéfiante, quelques mois plus tard, des effets pervers furent rapidement constatés : grâce à l’effort conjugués des imbéciles législateurs et des abrutis administratifs, des milliers de produits virent leur prix augmenter de 1 à 10% en grande surface.

Pour l’observateur extérieur, tout se passe exactement comme si le peuple français, trop joyeux de vivre dans une opulence relative, s’infligeait régulièrement pénitence en se coltinant la plus belle brochette d’idiots destructeurs à leur tête, dont le but quasi-avoué lors des campagnes électorales consiste à diminuer le pouvoir d’achat de tout le monde et d’en appauvrir le maximum.

Force est de constater que pour le moment, carton plein, c’est une réussite !

Quelques mois se sont écoulés depuis ces constats de merdoiement intense. C’est le moment que choisit le Sénat pour aboutir à ses conclusions : ahurissement total, la Loi Alimentation serait bourrée d’effets pervers !

Eh oui : comme prévu, l’encadrement des promotions (rappelez-vous, le vilain Nutella vendu trop peu cher) se révèle catastrophique pour tout le secteur. Certains élus, les yeux humides devant le constat, expliquent leur désarroi dans une voix chevrotante d’émotion :

« Il faut de toute urgence assouplir l’ordonnance sur ce point car certaines PME ne passeront pas le cap des deux années d’expérimentation prévues par la loi »

La promotion, c’est mal, mais quand une entreprise réalise 50% de son chiffre d’affaires grâce à elle, l’interdire revient à signer son arrêt de mort. Bien joué les gars et merci pour votre coup de pelle derrière la nuque. Pour certaines entreprises vendant des fruits et légumes, les promotions sont vitales au moment des surproductions. Sucrez les promotions, vous tuez ces entreprises. Merci la députaillerie, vous nous avez bien aidé !

Mieux encore (et toujours comme prévu), il apparaît que l’autre mesure phare de cette loi ridicule, à savoir la hausse de 10 % du seuil de revente à perte (SRP), obtient des résultats … maigrichons : en lieu et place des 650 millions d’euros que la mesure auraient dû permettre de récolter suite à cette hausse des prix, on se retrouve avec un petit 300 millions très sujet à débat. Les sommes récoltées, au départ destinées aux entreprises et aux agriculteurs concernés, semblent bizarrement n’être jamais arrivées à destination.

C’est ballot.

Enfin, pas pour tout le monde puisqu’il semble que le grand gagnant de ces hausses soit… l’État (oh, mais quelle surprise !) au travers des hausses conséquentes de TVA que ces nouveaux prix ont entraînées.

L’idée de départ, qui consistait à lutter contre les guerres des prix et autres opérations commerciales agressives entre enseignes, peut bien évidemment passer complètement à la trappe puisque les guerres et les opérations se poursuivent exactement comme avant.

Autrement dit, dès le départ, on savait que ces empilements législatifs aboutiraient, tous, à accroître la misère globale au lieu d’augmenter le bien-être des agriculteurs, créer de l’emploi ou calmer les ardeurs malsaines des consommateurs. On savait qu’aucune des « solutions » apportées ne résoudrait les « problèmes » analysés. On savait que ce serait un fiasco. En somme, cette initiative destinée à apporter la misère et les emmerdements massifs à une part croissante de la population se retrouve magnifiquement couronnée de succès !

Ces exercices législatifs affligeants sont maintenant une habitude en République Socialiste du Bisounoursland Démocratique Populaire. Plus rien ne semble pouvoir arrêter l’appareil législatif devenu complètement fou : on sait dès le départ que le problème a été analysé de travers (si tant est qu’il existe en premier lieu), on sait que les solutions proposées n’en sont pas, qu’elles vont provoquer des effets pervers. On le comprend dès les discussions parlementaires, dans les amendements, puis au moment du vote, puis de la mise en application.

Lors du bilan, ça ne rate pas : avec une ponctualité de coucou suisse, exactement comme prévu, le résultat est catastrophique.

Et que fait-on ? Mais on continue comme si de rien n’était, pardi ! La République est en marche, à fond les ballons, comme une locomotive folle sans freins ni chauffeur, et rien ne pourra plus l’arrêter !

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Chercheur associé à la FRS

La Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) m'a fait le très grand honneur de m'accueillir comme chercheur associé. J'y traiterai surtout des questions de cyber mais aussi d'intelligence artificielle et reviendrai vous raconter, en temps utile, les quelques projets que l'on a dans nos cartables.

Lien vers la page de présentation.

O. Kempf

Loi Mobilité : plus de lois, moins de mobilité

Par : h16

♩ Quand on partait de bon matin ♪ quand on partait sur les chemins ♫ à trottinette ♬ … on n’avait pas une belle loi pour nous encadrer tout bien comme il faut et nous border afin d’éviter de graves soucis de santé. Heureusement, le législateur s’est attelé à remédier à ce problème délicat, d’autant que tous les autres (insécurité galopante, chômage incompressible, urgences hospitalières débordées, immigration mal gérée, etc…) sont maintenant largement résolus…

Cela fait maintenant une semaine que l’Assemblée nationale s’est saisie du texte du moment, un très copieux projet de « Loi d’orientation des mobilités » qui, comme son nom ne le laisse pas suffisamment penser, vise effectivement à orienter la mobilité des gens vers un but bien précis qu’on se gardera de leur expliquer de façon trop claire, un peu à l’instar d’un chien de berger jappant autour du troupeau qu’il faut absolument diriger dans un sens ou un autre sachant qu’éviter le ravin ne reste qu’une option.

Le texte est dodu, pour ne pas dire obèse. Il contient une cinquantaine d’articles bien joufflus qui entendent couvrir tout un tas de domaines dans lesquels l’Etat a amplement montré sa totale maîtrise, ce qui est extrêmement rassurant. En effet, il ne s’agit pas moins que, via la loi, de pallier le manque de solutions à la mobilité dans de nombreux territoires (eh oui : qui construit les routes et les voitures qui roulent dessus ? La loi, pardi !), de résoudre les problèmes d’infrastructure (l’argent pour les financer sera là aussi trouvé par la loi, décidément fort pratique), de « révolutionner les pratiques » ce qui, de l’aveu même du texte, « constitue une formidable opportunité » de taxer les moutontribuables, et bien évidemment, forcément, obligatoirement, inévitablement, de répondre à l’urgence climatique sans laquelle tous ces suppositoires à ailettes passeraient beaucoup moins bien.

Devant un projet aussi ventripotent, c’est donc sans surprise que les amendements et les propositions se multiplient : chaque député, chaque politicien y va de sa proposition pour être sûr de participer à l’édifice global qui vise à nous rendre plus et mieux mobiles à grands coups de boulets, de chaînes et de bâtons dans nos roues.

Si les mois qui ont précédé ont tous été mis à profit pour tâter l’opinion publique avec l’une ou l’autre proposition plus ou moins débile qui m’avaient donné l’occasion de m’effarer à maintes reprises, si l’on savait quasiment dès le début que ce projet de loi allait enfler et métastaser gravement, il n’en reste pas moins qu’on est toujours attristé de voir que les pires âneries qu’on avait imaginées sont en pratique en deçà de ce que nos vaillants parlementaires se sont relayés pour produire.

Il faut regarder la réalité en face : c’est un déferlement.

La semaine passé, je revenais ainsi sur la tendance lourde de l’actuel gouvernement à utiliser cette loi d’orientation pour faire passer toutes les lubies écolos les plus dévastatrices pour l’économie française, à commencer par sa lutte maintenant ouverte contre les automobilistes, puis les autres moyens de transports arbitrairement jugés néfastes, transformant ainsi petit-à-petit le pays en véritable théocratie écologique incluant l’obligation de syntonisation avec Gaïa quasiment inscrite dans la Constitution.

Cette semaine, l’idée est de faire passer auprès du public que la soudaine prolifération de moyens de transports alternatifs pourrait bien être néfaste et mérite donc amplement d’être encadrée (comme le sont les prisonniers d’un établissement pénitentiaire moderne – pas en France donc, mais vous saisissez l’idée).

Car oui, on assiste depuis peu à la multiplication des vélos, scooters, trottinettes, mono-roues gyroscopiques et autres gadgets plus ou moins branchouilles : présentés par beaucoup (y compris des édiles) comme vitaminés, écolos, à la mode et surtout s’inscrivant dans cette recherche écobiocompatible de « mobilité douce », ces nouveaux moyens de transports ont eu d’autant plus de succès qu’ils viennent en alternatives à la voiture, ouvertement détestée par toute une frange de la population qui prétend ne pas en avoir besoin et qu’on ne trouve en concurrence que des moyens de transports en commun gentiment calamiteux sur le plan financier, écologique ou simplement pratique.

Souci évident : avec leur accroissement rapide, les trottoirs sont devenus impraticables, les rues de nos villes deviennent des pistes de slalom géantes pour adulescents et autres clowns à roulettes dont la compréhension et l’application du code de la route sont généralement très évanescentes… Et là, c’est le drame : premier accident mortel répertorié, gageons cependant que notre nouveau martyr du festivisme écolo-compatible sera très rapidement récupéré pour bien faire comprendre à tous qu’il faut absolument encadrer ces nouvelles mobilités qui, si elles sont évidemment douces, gentilles et vitaminées, n’en demeurent pas moins dangereuses quand elles servent à se propulser dans le reste de la circulation (cette mobilité dure, méchante, agressive et franchement cracra, je vous le rappelle).

On peut donc garantir que de nombreux accidents (mortels ou non) de « moyen alternatif doux de branlouiller en ville » qu’on ne mentionnait pas jusqu’à présent vont faire leur entêtante apparition, régulièrement, dans les journaux, histoire de préparer l’opinion à une petite régulation des familles qui – cela tombe vraiment fort bien – pourra s’inscrire justement dans ce projet de « loi d’orientation des mobilités »…

Parallèlement et puisque s’acharner sur les roulettes ne remplirait pas une vie d’élue, c’est la publicité pour les voitures qui est maintenant dans le collimateur : on avait vu la semaine dernière qu’on se dirige doucement vers des messages obligatoires dans les publicités automobiles (« Ne conduisez pas trop gras, trop salé, trop sucré »), il semble à présent que l’idée suivante consiste à bannir complètement la publicité automobile, comme en témoigne le tweeet virulent d’un de ces gentils élus qui sera le premier à pleurer démagogiquement sur le sort des chômeurs quand les usines Renault et PSA commenceront à fermer.

Sérieux @MBFRANCE_ ? Vous n'avez pas honte de cette pub?
En effet, quelle *citadine* que ce #pickup de 2,1 tonnes émettant 230 gCO2/km!
Juste lamentable. Avec @delphinebatho nous défendrons dès mardi dans #LoiMobilités des amendements pour interdire ce type de pub débiles ! #SUV pic.twitter.com/YOrptQmB32

— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) June 9, 2019

Ce n’est pas tout ! Tant qu’il reste des Français en voiture, il reste du pain écolo sur la planche de la mobilité douce ! Et la meilleure des mobilités douces, c’est tout de même de rester pépère chez soi sans bouger, n’est-ce pas !

Heureusement, en obligeant les applications Waze, Coyote et autres à ne plus indiquer les lieux de contrôle de la police, on peut parvenir à coincer les derniers réfractaires, en les faisant cracher au bassinet à chaque déplacement un peu trop voluptueux. Comme d’habitude, on présentera la mesure en utilisant l’emballage-cadeau du terrorisme : en interdisant l’affichage des barrages de police, on évite ainsi de donner de précieuses informations aux terroristes qui tenteraient de fuir.

Tout se passe comme prévu : la Loi Mobilité Truc Machin, dont on se doutait déjà qu’elle serait remplie d’inepties coûteuses, continue, à chaque amendement idiot de député bouffi d’orgueil, de grossir comme un gros comédon. A chaque idée géniale, un pan de liberté (dont celle de se déplacer) disparaît et avec lui, la part de responsabilité des adultes d’une société normalement constituée. Chaque ajout participe à rendre cette population assistée de plus en plus irresponsable de tout, encadrée au plus près, comme placée dans un gros cocon de ouate imbibée de formol.

Avec l’hystérie écologique qui s’est emparée du pays, le rythme des amendements est maintenant frénétique. Et comme chacun le sait, les meilleurs lois sont toujours celles qui sont passées sous le coup de l’émotion.

Forcément, ça va très bien se terminer.

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L'Algérie, le hirak et la France (La Vigie)

J'ai peu publié sur l'Algérie dans Egéa, même si j'ai toujours suivi attentivement ce qui se passait dans ce pays si proche. C'est pourquoi il est important de vous signaler le récent dossier, en lecture gratuite, que La Vigie consacre au sujet avec son dossier stratégique n° 11 : L'Algérie, le hirak et la France (daté du 30 mai 2019).

En effet, La Vigie suit attentivement le dossier maghrébin depuis de nombreuses années. Au centre du Maghreb et dans une relation ancienne à la France, il y a l’Algérie. Ce pays proche est un thème d’études régulier du Cercle euromaghrébin de La Vigie (CEM : lien) que nous conduisons depuis plus de deux ans. Ce Cercle réunit pour un échange de vues mensuel et informel quelques spécialistes ou experts intéressés par les questions euromaghrébines et par la perspective stratégique de la Méditerranée occidentale. Il va de soi que le Hirak (le mouvement) déclenché en Algérie depuis plusieurs mois a particulièrement mobilisé le CEM, d’autant plus qu’il entretient des contacts multiples avec des acteurs et chercheurs sur place, ce qui lui offre une vue précise de la situation en Algérie.

Aussi, après avoir été relativement discrets jusqu’ici à ce sujet (tout de même : deux lorgnettes du LV 112 et 115, un article du LV 117, un billet sur le site), il nous semble aujourd’hui opportun de faire valoir nos vues sur ce dossier qui intéresse la France au premier chef.

C’est pourquoi les deux rédacteurs habituels de La Vigie se sont associés la compétence et l’autorité du professeur Kader Abderrahim, maître de conférences à Science Po et membre du CEM.

Voici donc un texte à trois voix qui parle surtout de l’Algérie, mais aussi du Maghreb et de la France.

Cliquer ici pour télécharger l'étude au format pdf.

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O. Kempf

L’amour se fait attendre (éditorial paru dans Ruptures n°86)

Par : pierre

Aplomb pyramidal ou méthode Coué ? A l’issue du 26 mai, trois légendes urbaines ont été répandues en boucle par les commentateurs europhiles. Primo, les citoyens européens auraient témoigné – « enfin ! » – leur attachement à l’intégration européenne en se précipitant nombreux dans les bureaux de vote. Etrange sophisme puisque, dans plusieurs pays, la hausse de la participation électorale a nourri des forces se proclamant anti-Bruxelles. En outre, ceux qui ont voté l’ont fait quasi-exclusivement sur des enjeux nationaux. Enfin, dans plusieurs pays, les européennes étaient organisées simultanément à des scrutins régionaux, à des référendums, voire à des élections nationales, ce qui a mécaniquement réduit l’abstention.

Surtout, cette hausse est pour le moins à relativiser puisque, dans l’UE, un électeur sur deux (49,1%, contre 57,4% en 2014) a continué de boycotter les urnes. Et ce, malgré les campagnes de dramatisation littéralement sans précédent, multiples et dispendieuses. En France, Cfdt et Medef s’associèrent pour l’occasion. Des directions de grandes multinationales se sont adressées à leurs salariés, ce prosélytisme étant encore plus massif outre-Rhin. Et jusqu’aux archevêques français, allemands et du Benelux exhortant, dans un texte solennel, leurs ouailles à aller voter…

l’électorat vert est sociologiquement typé : très fort parmi les classes urbaines et aisées, réduit dans le monde ouvrier et parmi les classes populaires

La deuxième « fake news » vise à accréditer l’image d’une « vague verte » qui aurait balayé l’Union européenne. L’examen des chiffres devrait faire revenir à plus de mesure : les partis écologistes ne progressent que dans sept pays sur vingt-huit, stagnent, voire régressent dans plusieurs autres (dont la Suède, emblématique patrie de l’égérie du climat), et sont même inexistants ou marginaux dans une majorité d’entre eux. La progression du pourcentage écolo en France (loin cependant de son niveau de 2009) et plus encore en Allemagne accroît mécaniquement le score vert global puisque ces deux pays sont les plus peuplés de l’union.

On notera qu’en France en particulier (mais cela vaut aussi outre-Rhin), l’électorat vert est sociologiquement typé : très fort parmi les classes urbaines et aisées, réduit dans le monde ouvrier et parmi les classes populaires. Politiquement, les cartes électorales montrent une proximité entre les votants écolos et ceux favorables à Emmanuel Macron. Du reste, la grande porosité entre ces deux mouvances s’est traduite au dernier moment par une fuite de la seconde vers la première.

Enfin, la troisième antienne répétée depuis le 26 mai au soir est que les partis « populistes » ou d’« extrême droite » ont été « contenus ». Outre que lesdites forces sont pour le moins hétérogènes, l’affirmation semble plus relever de la pensée magique, qui plus est sur le thème « c’est moins mal que si ça avait été pire ».

trois hommes sortent objectivement grands vainqueurs du scrutin : Nigel Farage, Matteo Salvini, et Viktor Orban

La réalité est que trois hommes sortent objectivement grands vainqueurs du scrutin : le chef du Parti du Brexit, Nigel Farage, qui réussit un spectaculaire retour ; le vice-premier ministre italien Matteo Salvini (Ligue) qui rassemble plus du tiers des votants (17% en 2018) ; et le premier ministre hongrois Viktor Orban qui attire 52% de ses compatriotes, dix ans après son arrivée au pouvoir. Quelles que soient leurs arrière-pensées, ces trois là incarnent un rejet affiché de Bruxelles, qui le leur rend bien.

Certes, les socialistes Frans Timmermans et Pedro Sanchez ont aussi quelques raisons de se réjouir pour leurs scores respectifs aux Pays-Bas et en Espagne. Mais, outre que le reste de leur famille politique est littéralement en capilotade, les deux hommes pourraient bien se retrouver très vite face à face. Car le second n’a toujours ni gouvernement, ni majorité, et donc encore moins de budget – c’est en présentant son projet de loi de finances qu’il est tombé, en février dernier. Or la Commission dans laquelle officie le premier (il souhaite même bientôt la présider) va renouer avec sa vigilance austéritaire, maintenant que l’échéance électorale est passée.

Après le divertissement électoral, les choses sérieuses reprennent

Cela ne concerne pas seulement Madrid, mais à très brève échéance Rome, que le commissaire sortant Pierre Moscovici vient à nouveau de menacer. Bref, après le divertissement électoral, les choses sérieuses reprennent. Et il n’est pas sûr que l’actuel « mercato » à suspense visant à désigner les futurs pontes bruxellois suffise à alimenter l’amour présumé des citoyens pour l’« idée européenne ».

Certainement pas, en tout cas, du côté des salariés de GE-Belfort, et de tous ceux qui sont menacés par l’après-européennes et ses vagues de licenciements.

De véritables vagues, cette fois.

Pierre Lévy

 

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IA, explicabilité et défense

Près d'un mois sans avoir publié sur ce blog, et je m'en excuse. Pour vous récompenser, l'annonce d'un article paru dans un excellent numéro spécial Intelligence Artificielle, dans la Revue Défense Nationale du mois de mai (n° 80). Il s'intitule"IA, explicabilité et défense" (ici). Je l'ai co-écrit avec Eloïse Berthier, jeune Polytechnicienne, actuellement en thèse d'IA....

Résumé : L’IA est une réalité déjà ancienne mais son champ d’emploi ne cesse de s’élargir et accapare des domaines nouveaux, en particulier pour la défense. L’IA est polymorphe et se retrouve confrontée à un problème d’explicabilité. Pourquoi et comment sont les questions qui se posent pour les applications liées au contexte militaire ?

Abstract : AI is in itself old news but its fields of application never cease to expand and capture new ones, particularly in the defence domain. AI takes on many forms and faces a problem of how it should be described. Why? and how? are the questions to be asked about those applications with a military connection.

Premières lignes ci-dessous.

L’intelligence artificielle (IA) est le concept « numérique » dont on parle le plus depuis ces derniers mois. Les grands noms (Elon Musk, Stephen Hawking) s’en émeuvent, les publicistes en vogue écrivent des livres dessus (Luc Ferry, Laurent Alexandre), le gouvernement appelle une médaille Fields pour écrire un rapport sur le sujet (rapport Villani) : autant dire que tout le monde a entendu parler d’IA, sous les atours les plus flatteurs et les plus inquiétants, d’ailleurs pour la même raison : ce serait capable de tout faire mieux que l’humain.

Il faut bien sûr raison garder et se méfier de ces modes qui animent régulièrement le débat public. Observons au passage qu’il s’agit là d’une résurgence (avec d’autres mots) d’un débat très ancien sur le progrès et son rôle dans nos sociétés humaines : le mythe de Prométhée est antique, lui qui vola le savoir divin pour le donner aux hommes. La tension entre le savoir et la connaissance (voire la sagesse) est une question philosophique classique qui trouve ici de nouveaux atours. Ajoutons le mythe de la créature qui prend le pas sur son créateur : là encore, de Pygmalion à Frankenstein puis Dr Jekyll et Mr Hyde, l’humanité a construit beaucoup de modèles inquiétants : sait-on d’ailleurs que Mary Shelley sous-titra son roman « Le Prométhée moderne » ?

La suite à lire dans la RDN

O. Kempf

Ces invendus qu’il faudrait pourtant laisser détruire

Par : h16

Cette semaine encore, la lutte contre les méchancetés bat son plein. Si, la semaine dernière, il s’agissait essentiellement de faire entendre raison à ces abrutis d’automobilistes qui inconsciemment osent encore rouler dans leur voiture, il a été décidé cette semaine que ce serait ces scandaleux commerçants qui seraient la cible de la prochaine bordée de lois finement ciselées par un parlement en pleine ébullition, car il va bien falloir lutter contre le gaspillage, nom d’une pipe en bois de bazar en zinc !

Eh oui, vous l’avez compris : c’est le retour dans les astres politiques de la Comète du Gaspi qui revient nous visiter régulièrement et distribuer à tous, petits et grands, ses délicieuses lumières, ses principes bien étudiés et ses lois dont les effets délétères, aussi inévitables qu’imprévus, seront combattus lors du passage suivant.

Et cette fois-ci, c’est le premier ministre qui se colle donc à la tâche et nous propose d’interdire purement et simplement la destruction des invendus non alimentaires. L’étonnement est modeste puisque les âneries ministérielles interviennent après les précédents passages de la Comète Gaspi, en 2012 où on avait découvert les propositions loufoques d’un mini-ministre suivies en 2015 des saillies drolatiques d’un autre commis de l’État qui avaient abouties à une « loi consommation » consternante.

Avec l’arrivée de Macron au pouvoir et compte-tenu de l’absolue nécessité de tout bouleverser pour faire pareil, il était donc logique que l’actuel gouvernement prenne la suite de ces errements intellectuels. Voilà qui est fait avec les déclarations d’Ed l’Épicier de Matignon : présentée comme une « première mondiale », la mesure du premier ministre vise à imposer que les produits non alimentaires invendus ne soient plus détruits, mais recyclés ou donnés.

Comme d’habitude, l’idée derrière cette nouvelle interdiction part d’un dégoulinant sentiment de révolte face à ces stocks de produits en parfait état mais qui ne trouvent pas preneurs, dégoulinant puisqu’occultant complètement les mécanismes économiques qui aboutissent à ces stocks invendus, et occultant encore plus le fait que ces mécanismes sont le résultat des interventions grossières des précédents ministres dans l’économie.

Eh oui : comme je le mentionnais précédemment, les petits coups de mentons de Philippe interviennent après bien des lois entassées les unes sur les autres qui ont provoqué le constat courrouçant. C’est ainsi que l’interdiction de plus en plus stricte des ventes à perte a participé à cette situation : comme un produit ne peut plus être vendu à perte, on va le détruire.

Et si les commerçants les détruisent, c’est tout simplement parce qu’un stock qu’on ne vend pas est un poids financier qui grandit alors que le temps passe. Donner systématiquement ses invendus, c’est offrir la possibilité au client d’arbitrer sa consommation dans le temps : consommation immédiate mais payante, ou repoussée et gratuite… Pour beaucoup de biens non alimentaires, le calcul est vite fait.

Avec cette interdiction de la destruction des stocks, on signe de fait la mort de la distribution de détail et des petits et moyens commerces. Ne pouvant plus constituer de stock (tout invendu accroissant l’intérêt du consommateur à attendre pour l’obtenir gratuitement), ces commerces vont donc privilégier la prise de commande, et perdre alors le seul intérêt qu’ils avaient (la disponibilité immédiate, au lieu d’achat) par rapport aux commerces en ligne, déjà installés et dont la logistique quasiment en flux tendu ne souffrira pas de cette loi.

L’étape suivante est limpide : Édouard ou son remplaçant, les yeux vaguement humides de constater la disparition des commerces de proximité, se fendra d’une nouvelle loi ou préférablement d’une bonne grosse taxe « pour sauver ces commerces » et pour tabasser « faire payer les sites en ligne ». Ceux qui seront contre (forcément ultralibéraux) seront taxés de peticommerçophobes et naturellement voués aux gémonies.

La taxe, bien évidemment autant payée par les sites en ligne que celle sur le lait est payée par les vaches, sera donc intégralement reportée sur les clients finaux, augmentant les prix, diminuant la consommation, ce qui propulsera un nouveau clown à roulette sur le devant de la scène : la lippe tremblante, l’œil encore une fois légèrement humecté par l’émotion, il nous vendra la nécessité d’un grand plan de sauvegarde du pouvoir d’achat, probablement financé avec une hausse d’impôts (pour changer des taxes, soyons raisonnables).

On imagine sans mal que ce nouvel impôt aidera bien évidemment les plus pauvres (dont le nombre aura augmenté, comme c’est étrange !) et qu’il ira frapper en priorité ces classes moyennes un peu trop dodues dans lesquelles on trouve les consommateurs habituels des commerçants (en ligne ou non), qui reporteront donc certains de leurs achats pour pouvoir s’acquitter de ce nouvel écot. Forcément, ça va très bien se passer.

Sans que personne n’en parle vraiment, sans qu’aucun débat ne prenne vraiment place, sans que l’opinion ne prenne vraiment la mesure des sottises qu’un premier ministre vient ainsi de débiter, c’est pourtant une nouvelle bombe à retardement pour l’économie française qu’on va, sciemment, mettre en place.

La vente à perte, la destruction d’invendus sont des étapes indispensables pour la formation d’un prix. C’est par ces mécanismes que la concurrence s’établit, que le marché reconnaît ce qui est nécessaire (i.e. là où le capital financier peut être investi) de ce qui est superflu (i.e. là où le capital n’aurait pas dû aller). C’est par la destruction de ce capital mal investi qu’on peut prendre l’exacte mesure de l’erreur commise. C’est aussi ce qui donne la valeur à ce qui a été effectivement vendu en adaptant la quantité finalement disponible aux prix effectivement négociés.

Avec cette loi et sans s’en rendre compte, Edouard Philippe collectivise encore davantage l’économie française : en interdisant ces mécanismes par pure idéologie, par démagogie ou par inculture crasse, on ajoute de nouveaux boulets (et pas des moindres) dans la formation de l’information la plus indispensable à un marché, le prix. Un marché avec des prix biaisés, ou pire, sans prix, est un marché mort. Un marché mort, c’est la garantie de misères diverses et variées (demandez aux Vénézuéliens pour la panoplie complète).

En France, l’étau se resserre, partout. Il ne se passe plus une semaine sans qu’un nouveau pas soit franchi pour lutter contre la méchanceté, la vilénie, les bassesses quotidiennes et les situations scandaleuses en tout genre. Et à chacun de ces fléaux, un ministre pond une loi, dégaine une interdiction ou une obligation, trouve une belle taxe.

Chaque loi, chaque obligation, chaque interdiction, chaque taxe, vient s’empiler telle une nouvelle couche de neige fraîche sur un versant déjà trop chargé. Les gouvernements français, qui font du hors piste depuis de trop nombreuses années, se rendent-ils compte de la puissante avalanche qu’ils vont déclencher ?

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[Redite] Macron : des réformes à pas de fourmis et des économies inexistantes

Par : h16

Article initialement paru le 27.06.2018

Réformes, réformes, réformes ! Voilà le cri qu’on entend partout dans les couloirs de l’Assemblée, dans ceux du Sénat ou dans ceux de chacune des institutions de la Cinquième République : c’est la bousculade de réforme, que dis-je, un véritable embouteillage de réformes diverses et variées que le gouvernement et le législateur lancent à la suite de la vigoureuse impulsion présidentielle, bien décidé qu’est Emmannuel Macron à régler tous les problèmes du pays rapidement avant sinon les municipales, au moins la fin de son mandat…

Sauf qu’en réalité et exactement comme je le décrivais il y a un an dans un billet qui faisait déjà le bilan d’un an de mandat macronien, ces fumeuses réformes s’évaporent les unes après les autres dans la bureaucratie française. Pire : elles semblent toutes prémices à de nouvelles charges financières et de nouvelles gabegies qui viennent grossir les montants déjà astronomiques des dépenses publiques…

Ah, décidément, ce n’est vraiment pas simple d’être Monsieur Manu, le Président De La République ! Vu depuis son poste de ministre, puis du poste de candidat, l’affaire semblait pourtant bien engagée : moyennant de solides réformes en poussant les boutons ici, là et là, et en abaissant ce levier-ci tout en remontant ce levier-là, pouf, on remettait le pays au travail et tout le monde était content. Las, il y a beaucoup plus de boutons et de leviers que prévu, et beaucoup, beaucoup plus de monde pour en interdire l’accès.

En principe, il suffisait pourtant d’engager de vigoureuses réformes de fond et de forme et l’affaire était pliée assez rapidement. On lui avait dit, et il le savait, que tout devrait se jouer sinon dans le six premiers mois, au maximum dans la première année. Après, lassitude de l’exercice du pouvoir, fatigue du peuple attendant des résultats, tout risquait de devenir plus complexe, plus gluant, plus long à dépanner.

Il avait donc lancé, en fanfare, moult révisions, force réformes et grands textes de lois auprès d’un parlement dont la composition, ultra-favorable à son brochet projet, permettait d’attendre une mise en musique rapide et sans faille.

Cependant, des petits grains de sables se glissèrent dans la machine bien huilée du nouveau président, de son nouveau gouvernement, de son nouveau parlement, de son nouveau parti et de ce nouveau peuple qui, mine de rien, ne semblaient pas tout à fait aussi volontaires que prévu dans leurs démarches pro-actives de changement calculé.

En fait de réformes, qu’on espérait fondamentales, profondes et revigorantes, ce fut essentiellement des petits changements, souvent minimaliste, parfois purement cosmétiques, annoncés et médiatiquement poussés en fanfare : celle du code du travail ne jouera qu’à la marge et sur le long terme, et sa traduction en terme d’effets restera de toute façon mineure ; les bricolages sur l’ISF touchent peu de gens, la baisse des impôts sur les entreprises s’étale mollement jusqu’en 2022 (ce qui veut dire qu’elles ont encore le temps de se faire tabasser fiscalement ailleurs) et toutes ces petites bidouilles seront amplement compensées dans le mauvais sens par la complexité effarante introduite avec la retenue à la source ; les autres bricolages (dans la formation ou la gestion du chômage par exemple) semblent, là encore, une longue enfilade de patchs et autres rustines sur des systèmes fondamentalement vérolés. Je n’évoquerai pas la « réforme » de la SNCF qui, hormis un nombre invraisemblable de jours de grève, d’incidents de réseau et de passagers mécontents, n’a entraîné aucune perspective d’en finir une fois pour toute avec la dette abyssale et les caprices insupportables de la vieille dame incontinente.

Beaucoup d’observateurs, fins analystes de la vie politique française, feront mine de récriminer devant cette courte liste et cette appréciation négative des efforts fournis : « oh, mais, que dites vous là ! Toutes ces réformes, tous ces textes kilométriques de loi qui épuisent du député par douzaines, tous ces aménagements et ces modifications partout dans des codes de lois, bien sûr que si, c’est important, c’est courageux, c’est fortiche même ! » Et tous ces observateurs en concluront à la mauvaise foi, au procès à charge et à l’absence de lucidité.

Malheureusement, ils auront beau fermer leurs yeux et leurs petits poings en espérant, fort fort fort, que ces « réformes » vont avoir un impact majeur, la réalité refuse de se plier à leurs prières, aussi ardentes soient-elles. Et pour cause : la belle vigueur des révolutions envisagées s’est complètement évaporée dans la bureaucratie, les petits détails administratifs et les compromis politiques médiocres.

D’une part, l’État profond, c’est-à-dire les administrations, les agences, les entreprises plus ou moins publiques et tous les rentiers de la République n’entendent absolument pas laisser passer la moindre réforme d’envergure qui aboutirait d’une façon ou d’une autre, supposée ou réelle, à amoindrir leurs privilèges.

D’autre part, les syndicats, les médias et tout ce que le pays compte d’influents engagés n’ont absolument pas envie de voir leur part du gâteau diminuer sans broncher. Laisser le champ libre à Macron, c’est prendre un risque important de remise en question de ces petits viagers juteux qu’ils ont installés ces 40 dernières années (ou plus).

En outre, il faut bien comprendre que, malgré l’affichage médiatique d’une volonté de fer, malgré la communication musclée destinée à rassurer tout le monde sur des intentions fermement fixées et des convictions boulonnées au corps, Macron lui-même n’a rien d’un révolutionnaire : on parle d’un énarque, d’un inspecteur des finances dont le seul fait d’armes marquant pendant son temps à Bercy fut la mise en place de lignes de car dont l’impact fut, finalement, très modeste. Si l’on ne peut pas vraiment nier la mise en avant exubérante d’une certaine détermination pour remettre le pays sur les rails, on peut largement douter de la volonté réelle, consciente, de passage à l’action et le courage de vraiment ruer dans les brancards.

En pratique, Macron a, comme ses prédécesseurs, tenté de corriger quelques problèmes mineurs qui préoccupent un peu les Français, et c’est tout ce qu’il a fait parce que c’est à peu près toute la marge de manœuvre qu’on lui accorde, peuple compris : il suffit de voir que d’un côté, ce peuple admet sans problème que trop d’argent est claqué dans les aides sociales, et que de l’autre, il réclame que le président renforce sa politique sociale pour bien saisir l’ampleur du problème de cet électorat bicéphale et schizophrène.

Dans le temps d’un an de quinquennat, on est (encore une fois, comme sous Sarkozy, comme sous Hollande) passé d’une volonté de tout remettre à plat, éventuellement avec fracas, à des réformettes de petit législateur besogneux, des discussions oiseuses sur de la vaisselle ou une piscine, des bricolages mineurs, des vexations multiples à 80 km/h et des économies de bouts de chandelle.

Alors que le pays aligne des statistiques catastrophiques (chômage, dette, déficits, dépense publique stratosphériques et dépenses sociales open bar de numéro un mondial), que le nombre de pauvres continue d’augmenter, que la bureaucratie se fait tous les jours plus délirante, personne au gouvernement ne semble prendre la mesure des vraies mesures courageuses qu’il faudrait prendre, à commencer par des économies drastiques.

Le régalien continue de faire les frais de quelques coupes souvent hasardeuses : alors que le ministère de la Culture baigne dans un pognon de dingue (10 milliards d’euros), la Justice doit « composer » (et faire avec seulement 7 milliards) au risque de libérer des dealers faute de juges.

Pompon des réformettes : la cataracte d’impôts et de taxes directes et indirectes continue de tomber, mais les recettes baissent, démontrant l’ampleur des gabegies, des fuites, de l’abandon croissant des Français industrieux qui préfèrent la mettre en veilleuse ou s’en aller plutôt que se faire refaire le fondement avec un trépan fiscal de la taille d’une installation pétrolière offshore.

Et toujours pas d’économies solides en vue, seule transformation qui, en rétrécissant enfin le périmètre de l’État-maman, aurait libéré des énergies et des possibilités de croissance. On pratique la microchirurgie dans les recettes, sans comprendre que c’est le volet dépense qui mérite d’être motoculté aux engins lourds de chantiers.

En fait de transformation, Macron fait paysagiste armé d’un coupe-ongle dans un jardin à la française abandonné depuis un demi-siècle, qu’on camoufle tant bien que mal à coup de communication, de slogans creux et d’un xyloglotte très raffiné mais qui ne change pas de l’habituel.

Combien de temps ceci peut-il encore perdurer ?

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FAIL : Le ministère de l’intérieur à l’assaut des cryptos

Par : h16

Dans de précédents billets qui relataient notamment les fines analyses de la Banque de France au sujet des cryptomonnaies, on s’était assez vite aperçus que ces nouvelles technologies sont assez impénétrables pour la plupart des administrations françaises.

En fait, il y a un peu plus d’un an de cela, je constatais même l’obstination des politiciens et des institutions républicaines à voir dans ces technologies une source de dangers, de problèmes et de bonnes combines destinées avant tout à frauder, à déposséder la veuve et l’orphelin, à mener des opérations illicites, bref à échapper à l’État pourtant indispensable à toute société civilisée, policée et onctueuse comme peut l’être la République Française du Bisounoursland.

Par principe, les cryptomonnaies sont vues, en France, au mieux comme une curiosité opaque aux perspectives mineures, et au pire comme quelque chose oscillant entre l’arnaque pour gogos ou la sulfureuse monnaie des terroristes, des dealers et des pédophiles.

Il n’est donc guère surprenant qu’à la fin, sentant bien les remugles soufrés se dégager à grosses volutes piquantes des intertubes cachés et autres darkwebs interlopes, le Ministère de l’Intérieur se décide enfin à engager une partie de ses ressources à étudier les cryptomonnaies, entre l’un ou l’autre projets plus ou moins idiots de surveillance des populations ou l’épandage massif de nouveaux radars routiers en lieu et place de toute action de retour à l’ordre dans certains quartiers émotifs.

On apprend en effet, par le truchement discret mais heureusement obligatoire des appels d’offres publics sur la plateforme web dédiée, que notre ministère cherche actuellement une entreprise capable de lui fournir des outils spécialisés dans l’analyse des transactions en cryptomonnaies.

Comme le détaille un intéressant article de Capital, le ministère a donc passé un appel d’offre visant à obtenir une solution logicielle capable de « surveiller, analyser et de suivre les transactions en vue de désanonymiser les utilisateurs de bitcoins ».

Le préambule du document ne laisse guère de doute sur l’orientation tout à fait neutre du ministère dans sa démarche :

« Les services de la sécurité intérieure sont de plus en plus confrontés à des vendeurs agissant sur le Darknet : sur cette partie de l’Internet, les vendeurs se sentent à l’abri de toute capacité d’identification. Afin de démasquer ces vendeurs frauduleux, les enquêteurs et analystes s’attachent à l’examen de toutes les traces laissées par ces derniers. Parmi les indices, figurent notamment les traces de transactions illicites dans la blockchain Bitcoin. »

Darknet, fraude, transactions illicites, blockchain et Bitcoin : c’est bon, Commissaire Castaner, toutes les cases sont cochées, on va pouvoir rameuter du beau monde qui va nous décrypter cette méchante technologie et nous serrer les coupables vite-fait, bien fait. Et pour changer, ce sera une technologie française, de qualité française, avec du « made-in-France » montebourgeois d’un bout à l’autre, ce qui nous changera des firmes américaines (Chainalysis) ou de la perfide Albion (Elliptic).

À ce point du billet, on se doute que les choses partent déjà fort mal : d’une part, la blockchain Bitcoin ne permet pas franchement d’anonymiser les transactions. D’autre part, Bitcoin n’est plus, depuis un moment, la cryptomonnaie de référence en matière de transactions frauduleuses, précisément à cause de ce premier point. Des cryptomonnaies qui garantissent l’anonymat de leurs utilisateurs, il y en a, mais Bitcoin n’en fait pas partie. Zut alors.

D’autre part, le principal souci des transactions illicites sur le Darkweb provient plutôt de la nature même du darkweb, pas vraiment des transactions (qui, rappelons-le, seront de toute façon visible de tous par construction). L’analyse de la blockchain pour en déduire des choses sur le darkweb est quelque peu tordu.

Soyons charitables et mettons cependant ce galimatias du préambule sur le dos d’un stagiaire du Ministère un peu trop joyeux. Cela arrive.

Là où les choses prennent une tournure amusante, c’est lorsqu’on épluche la suite de l’appel d’offre. On y découvre alors quelques pépites qui donnent une assez bonne idée du terrain sur lequel les équipes de ministère se sont engagées à l’image de bobos barbus à claquettes colorées sur des trottinettes électriques parcourant un champ de mines vietnamien pendant que des hélicoptères survolent le tout en diffusant la Chevauchée des Walkyries à fond…

En effet, pour remporter l’appel d’offre, les prétendants devront tout de même être capables « d’identifier à la fois des portefeuilles (ou wallets) qui regroupent des adresses de paiement bitcoins appartenant à la même entité (clusterisation) et des flux (groupes de transactions entre les différents portefeuilles) ». Le produit devrait permettre de « disposer de l’adresse IP, du port source, de l’adresse mail, de données de géolocalisation liées aux ordres de paiement, du logiciel de gestion de wallet utilisé pour le paiement » et d’« effectuer une requête à partir d’une adresse IP, d’une clé cryptographique de type PGP et d’une adresse mail » pour retrouver les petits plaisantins qui oseraient utiliser ainsi Bitcoin (mais aussi, apparemment, Bitcoin Cash, Litecoin, Ethereum ou Tether) pour se lancer dans des opérations illicites…

Sur le plan strictement humain, chacun comprend bien qu’il s’agit pour le Ministère de retrouver ses marques dans un domaine où il est, de fait, complètement perdu. Avec les banques et même avec l’argent liquide, il sait plutôt bien retrouver qui fait quoi, où et quand, et peut facilement tracer les habitudes de ses cibles. Moyennant l’une ou l’autre autorisation légale, commission rogatoire ou autre effet juridique, on peut faire une petite clef de bras aux établissements bancaires qui cracheront tous les renseignements demandés sans protester (sans même évoquer que, de nos jours, certains livrent carrément les clefs de leurs coffres aux autorités avant qu’elles demandent, avec cette déférence dégoulinantes que les pleutres et les coupables affichent toujours sans sourciller).

Avec les cryptomonnaies, tout cela devient flou et beaucoup trop complexe : personne sur qui faire pression, pas de tête de proue qu’on peut viser. L’humain laisse le pas à la technique.

Et lorsque, maniée par des non-experts, la poudre (technique) parle, cela éparpille façon puzzle aux quatre coins du pays.

Parce la réalité technique est que retrouver aisément une adresse IP, des e-mails, une géolocalisation ou – tant qu’on y est – l’historique Facebook d’un utilisateur de cryptomonnaie, c’est franchement délicat dans le cas des monnaies non anonymisées par défaut, mais c’est carrément impossible dans le cas des monnaies anonymes (comme Monero ou Zcash par exemple). Pire : le besoin d’anonymat a rapidement été placé en haut des besoins des utilisateurs, comme la fongibilité complète des cryptomonnaies. Ceci aboutit directement au développement de surcouches spécialisées sur beaucoup d’entre elles, dédiées justement à l’anonymisation des transactions.

Il reste enfin les points d’entrée et de sortie de ces monnaies : pour beaucoup, transformer un Bitcoin en euros ou en dollars revient à passer par une plateforme spécialisée (un « échange ») comme Bitstamp, Kraken ou tant d’autres. Bien évidemment, ces établissements ayant pignon sur rue, on comprend que c’est là que les autorités veulent venir mettre leur nez.

Manque de pot là encore : non seulement les usagers des cryptomonnaies qui s’adonnent à des activités illicites ne passeront pas par ces plateformes (et échangeront directement leurs cryptomonnaies en liquide de la main à la main, rendant le traçage bien plus complexe), mais en plus peut-on actuellement observer un développement des plateformes qui ne servent plus de tiers de confiance (le dernier exemple en date étant local.bitcoin.com), ce qui les affranchit complètement de devoir garder toute trace des transactions et des usagers qui les font.

Autrement dit, le Ministère passe un appel d’offre pour des technologies et des logiciels dont la pertinence sera, dans les semaines et les mois à venir, extrêmement limitée et dont tout indique qu’ils seront obsolète très rapidement. Eh oui : encore une fois, une administration va griller une somme considérable d’argent public pour obtenir un résultat à peu près nul.

Peut-on encore s’en étonner ?

Pour résumer cette France du XXIème siècle sous Macron, force est de constater que, pendant que le fougueux législateur français déclare sa flamme pour les voyages en train, de préférence aussi écologiques qu’obligatoires surtout s’ils sont au détriment de l’avion, les administrations continuent leur petit bonhomme de chemin vers une mise en coupe totale de l’ensemble du cheptel contribuable.

C’est de plus en plus inquiétant. La seule chose qui rassure un peu, c’est que ces administrations sont globalement incompétentes et ne parviendront pas à leurs fins sans nous faire rire.

C’est toujours ça de pris.

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La France, nouvelle théocratie écolo

Par : h16

Et voilà qu’après avoir consciencieusement tapé sur la voiture, au point de mettre directement en danger les emplois de tout le secteur automobile, des députés entreprennent à présent de cogner sur l’avion, histoire de ne pas laisser le sujet refroidir.

Il faut dire que, du côté de l’aviation, le terrain est actuellement fort propice à toutes les démarches les plus taxatoires et liberticides.

On se souvient en effet qu’il y a quelques semaines, devant le constat d’une absence de taxe sur le kérosène utilisé par les avions, de nombreux acteurs de la vie civile, rapidement suivis par les habituels démagogues de la politique facile, ont réclamé que ce carburant soit enfin taxé dans les mêmes proportions que celui des automobiles… Probablement parce que demander l’inverse, à savoir que le carburant des automobiles soit taxé dans les mêmes proportions que le kérosène (i.e. plus du tout), leur semblait parfaitement ridicule : tout le monde sait que, grâce aux taxes et impôts, l’Etat peut se passer d’entretenir les routes avec succès, ne construire ni écoles ni prisons avec décontraction, peut généreusement fournir une éducation aussi coûteuse qu’approximative et assurer les citoyens d’une retraite misérable, d’un chômage inévitable et mal payé ainsi qu’une protection anecdotique contre les maladies et les accidents dans un système de santé en délabrement avancé que personne n’ose copier nulle part.

Il était dès lors logique que les institutions démocratiques se lancent dans l’aventure de l’établissement d’une bonne taxe kérosène bien claquante dans la gueule des méchants avions, car, là encore, tout le monde sait qu’une taxe sur le kérosène sera payée par l’avion, tout comme les taxes sur le lait sont évidemment payées par la vache.

Cependant, ces histoires de taxes, c’est bien mignon mais ça ne suffit pas. Le capitalisme est une horreur des horreurs qui sort bien trop d’humains de la pauvreté et impose donc un stress énorme sur l’écosystème terrien et qui a la triste tendance à toujours trouver un moyen pour contourner les bâtons qu’on lui met pourtant dans les roues avec acharnement. Autrement dit, on sait que ces taxes seront absorbées autant par les compagnies, leurs actionnaires que par les clients et que, finalement, la situation ne changera pas. Ou du moins, pas suffisamment pour les plus volontaristes de nos législateurs.

Et parmi ceux-là, on retrouve sans mal les indépassables insoumichons et autres extrémistes de gauche qui n’ont de cesse que de régenter la vie des autres qui ne vivent et ne pensent pas comme eux, garants de la morale, de l’ordre égalitariste et de l’indispensable syntonisation de l’Humanité avec Gaïa, notre mère à tous. Pour la belle brochette communiste, point de doute : il faut maintenant interdire purement et simplement certaines lignes aériennes.

Alors que la « loi d’orientation des mobilités » est actuellement discutée à l’Assemblée, François Ruffin a ainsi déposé un amendement, cosigné par d’autres larrons dans cette foire au mieux-disant écologique, dont l’inévitable ancienne ministre de l’Écologie Delphine Batho qui ne s’est jamais stoppée dans ses pulsions autoritaires dès lors qu’elle peut les camoufler sous un vernis éco-compatible.

Avec la simplicité et la décontraction que peuvent se permettre les cuistres et les incompétents, cet amendement propose d’interdire les vols intérieurs en France qui peuvent être remplacés par des trajets en train dans un délai similaire. Prenant pour exemple un Paris-Marseille (qui prend, porte-à-porte, trois heures tant en avion qu’en train, ce dernier arrivant en centre ville là où l’avion nécessite des trajets complémentaires pour le même résultat) ou un Paris-Nantes (deux heures dans ce cas), le député y va de ses petits calculs de kilogramme de CO2 pour justifier que soit enfin interdit l’horrible moyen de transport.

Devant le constat de l’équivalence des temps de trajet, pas un député et pas un journaliste ne se pose pourtant la question de savoir pourquoi les passagers continuent pourtant de prendre l’avion et de le préférer régulièrement au train soi-disant plus pratique…

Apparemment, les performances techniques et tarifaires du train ne semblent en rien choquer la classe jacassante qui y va donc de sa comparaison écologique, considérant implicitement que tout le monde a bel et bien les moyens de payer 2 à 5 fois plus cher pour le même trajet en train, avec des aléas – depuis la panne en rase campagne en passant par les retards, les annulations et les grèves de saison – de plus en plus fréquents. Tout le monde sait que le consommateur lambda prend l’avion pour nuire à Gaïa, parce qu’il est un égoïste individualiste sans morale, alors qu’en prenant le train, il participe à la Sainte Lutte Contre La Pollution Impie. S’il ne le fait pas, c’est qu’il n’a pas été suffisamment éco-conscientisé, ou que les contraintes contre son geste blasphématoire ne sont pas assez fortes.

Et peu importent les conséquences d’une interdiction ferme : la France a déjà trop peu de chômeurs, son économie est bien trop florissante pour ne pas s’autoriser un petit resserrement de sa liberté laxiste et ramener quelque peu les gens à la raison. La fermeture de ces lignes ne provoquera aucun souci économique, n’aura aucune conséquence inattendue. Tout sera contrôlé, tout se passera même mieux que bien et Gaïa nous le revaudra.

En fait, tout se passe comme si les politiciens avaient compris qu’aucun répit n’était plus possible depuis qu’ils se sont rendus compte à quel point l’écolo-bigoterie fonctionnait à merveille pour faire passer absolument toutes les taxes, toutes les interdictions et toutes leurs autres lubies comme une lettre à la Poste (des années 60, la Poste actuelle perdant trop souvent les plis pour être prise en référence).

L’accélération est palpable : non seulement, plus aucun parti n’ose se prétendre réellement à droite (le suicide mou des Républicains, aussi réjouissant soit-il, n’en demeure pas moins tout à fait symptomatique), mais tous sont devenus redoutablement étatistes, réclament l’intervention de la force publique à tous les étages, à tous les stades de la vie, à toutes les occasions, pour tous les problèmes présents et à venir.

Offrant un véritable boulevard à qui veut imposer ses vues aux autres en fermant toute discussion et en interdisant toute dissidence, la Religion Écologique est maintenant présente dans tous les partis, à tel point que les devoirs régaliens de l’État sont totalement passés aux oubliettes. Offrir paix, justice et sécurité au citoyen français n’est plus qu’un encombrant reliquat des années passées. Maintenant, on s’occupe du climat, des températures, des particules fines, des pesticides, des perturbateurs endocriniens et des petits zanimaux mignons dont la biodiversité finira par figurer dans l’article 1 de la Constitution. Les violeurs, voleurs, tueurs, escrocs, trafiquants et autres petites frappes ne sont plus la priorité, et d’autant moins s’ils sont un minimum écolo.

Faisant consciemment le choix d’un « retour à la terre » qui s’apparente de plus en plus à un enterrement de seconde classe dans la plus triste contrition environnementale, la France se rapproche à chaque élection d’une véritable théocratie écolo où chaque pensée, chaque parole, chaque action et chaque omission seront jugées à l’aune de leur impact sur une nature maintenant complètement fantasmée.

Cela va forcément très bien se terminer.

Certaines fins ne sont pas heureuses... (Not everything can end well)

Malaise en Malaisie

Les jours se ressemblent pour l'empire, apportant leur lot de nouvelles mauvaises ou simplement irritantes. C'est dans cette dernière catégorie que se rangent les récentes sorties du leader d'un pays dont on parle peu ici : la Malaisie. Premier ministre...

Première émission du Point de Ruptures – Rôle des médias, vote écolo, souveraineté bafouée, etc. : le décryptage des européennes

Par : pierre

Votre mensuel lance une chaîne vidéo qui proposera chaque quinzaine une émission, Le point de Ruptures, balayant l’actualité européenne.

La première vient d’être mise en ligne : Etienne Chouard, Coralie Delaume et Pierre Lévy débattent du résultat des européennes, mais aussi du rôle des médias, du vote écolo des catégories aisées, de la souveraineté bafouée des peuples…

Cette première émission est complémentaire à l’édition du mensuel qui sera chez les abonnés le 6 juin, avec des analyses complètes des résultats électoraux et des conséquences.

Pour aider à financer cet investissement vidéo, le moyen le plus efficace est de s’abonner au mensuel sans attendre !

L’équipe de Ruptures a décidé de consacrer des moyens importants à la production de l’émission. Or le journal n’a d’autres ressources que le produit des abonnements. Pour aider à financer cet investissement, le moyen le plus efficace est de s’abonner sans attendre !

De plus, le prélèvement mensuel peut être arrêté à tout moment. Cette formule permet ainsi de faire connaissance avec le journal sans s’engager sur la durée.

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Nouvelle étape dans la guerre contre les automobilistes

Par : h16

Pour les automobilistes, ces dernières années ont vu se multiplier les vexations aussi diverses que variées qui se sont toutes progressivement traduites par une tendance générale à transmettre un message clair : de nos jours, oser rouler en voiture tient véritablement du crime de lèse-Gaïa ce qui, il faut en convenir, mérite un châtiment exemplaire.

Ceci, sur les vingt dernières années, s’est donc directement traduit par une série de mesures essentiellement fiscales dont le but a toujours été de bien faire prendre conscience de la trahison environnementale ainsi perpétrée.

Dans cette doxa, avoir l’aplomb de choisir une voiture qui brûle de l’essence, ou pire, du gazole, c’est commettre deux énormes faux-pas : le premier, bien sûr, est celui d’apporter une contribution négative à notre lutte contre l’abominable CO2 qui, en plus de reverdir la planète, a le mauvais goût d’augmenter en concentration dans l’air après que les températures augmentent, ce qui terrorise une petite frange particulièrement vocale de la population.

Le second, c’est évidemment de vouloir se déplacer individuellement, c’est-à-dire sans tenir compte des plans de mobilité que l’État et ses sbires s’ingénient à mettre en place pour le plus grand bonheur (obligatoire et millimétré) de tous. Comment voulez-vous rendre rentable les gros bus qui crament 100L au 100 km si personne ou presque ne monte dedans en plein milieu de journée ? Comment garantir que les trains arriveront correctement en retard, casseront en rase campagne comme prévu ou se tromperont de direction avec succès si personne ne les prend et préfère prendre sa voiture ?

L’idée qui consiste donc à pénaliser autant que possible l’individualiste égoïste qui roule en voiture thermique prend alors tout son sens, et contrairement à ce que les plus naïfs pourraient croire, il ne s’agit pas d’un combat pour améliorer les automobiles, pour chasser celles qui pollueraient le plus, ou pour mieux coller aux besoins de transports individuels.

Non. Il s’agit avant tout d’un combat idéologique, d’une lutte sans merci d’une frange de la population, aisée, qui sait comment se passer de la voiture et entend faire payer ses déplacements par le reste du peuple, contre le reste de la population qui n’a pas les capacités de s’en passer et doit donc composer avec l’averse de contraintes qu’on déverse sur elle.

J’en veux pour preuve l’un des derniers amendements récemment voté (camouflé aussi sec par une indispensable proposition de réglementation ferme des lâchers de ballons) dans la loi d’orientation des mobilités :

Toute publicité en faveur de véhicules terrestres à moteur est obligatoirement accompagnée d’un message promotionnel encourageant l’usage des mobilités actives ou partagées, telles que définies à l’article L. 1271‑1 du code des transports, des transports en commun ou partagés.

Autrement dit, il n’y aura bientôt plus un spot publicitaire automobile en France qui ne porte pas l’une ou l’autre mention légale du style « Vous devriez avoir honte : une trottinette vous irait mieux » ou « Gros pollueur égoïste. Quand on pense qu’un bon vélo suffit ! »

Eh oui : il faut absolument faire comprendre qu’on ne doit plus se vautrer dans la facilité d’une voiture trop grasse, trop sucrée ou trop salée. À ce titre, un message gouvernemental sera donc apposé sur chaque publicité afin de bien laver le cerveau informer le citoyen du dérapage écologique qu’il commet lorsqu’il s’intéresse de près ou de loin à sa mobilité personnelle, le gredin.

Cependant, on sait pertinemment que ce genre de message est rapidement oublié par les cibles initiales tant il devient complètement habituel. Il n’est qu’à voir le peu de cas que font les Français des messages indiquant pourtant clairement que le Nutella est – toute proportion gardée – la nourriture du diable en personne puisqu’il fait grossir, rend moche et méchant, tue des orangs-outans dans leur forêt dévastée et des ours polaires sur leur banquise en pleine fonte : on observe encore régulièrement de véritables ruées sur le produit, malgré ces rappels salutaires, malgré les lois ad-hoc, malgré la propag l’information largement disponible…

Autrement dit, on sait déjà – et notre magnifique législateur en premier – que cette mesure prophylactique ne suffira pas à endiguer la soif perverse de nos compatriotes de vouloir se déplacer en voiture.

C’est pourquoi le gouvernement a conservé quelques cartes dans son jeu, à commencer par celle de l’augmentation brutale de la sévérité des contrôles techniques.

Là encore, on remarquera que le discours initial, carrelé de ces bonnes intentions dont on pave l’enfer, destinait avant tout ce fameux contrôle technique à assurer la sécurité des véhicules roulant sur le territoire : une voiture avec des équipements de sécurité décents (freins, feux de signalisation, etc.) donne une bien meilleure assurance à celui qui l’utilise et aux autres usagers de la route qui pourraient croiser son chemin. Par la suite, la défense du consommateur sera employée pour accroître les points de contrôle (« Vendre une voiture dont on ne connaît pas la qualité du moteur, vous n’y pensez pas, mon brave !).

Vint enfin le moment d’introduire les objectifs écologiques en surcouche aux précédentes déjà placées ; le dix-mille-feuilles administratif, assurant que des adultes n’iraient pas exercer sans limite leur responsabilité individuelle, grossit à nouveau de ces exigences climato-polluphobes pour frôler une onctueuse obésité réglementaire sans laquelle nos législateurs se sentent un peu tout nus.

Et voilà : ce premier juillet, une nouvelle bordée de contraintes déboule dans les centres agréés pour ce contrôle technique. L’idée générale est simple : votre voiture à moteur thermique est a priori un danger pollueur, une errance technologique honteuse, une épave au moins putative et dont le seul usage légitime serait le trajet pour la mener à la casse.

En gros, moyennant quelques ajustements des seuils de test, on va multiplier par trois le nombre de véhicule recalés ce qui va évidemment faire les affaires des centres en question, et nettement moins celles des automobilistes dont – rappelons-le – une partie n’avait pas hésité à brandir un gilet jaune ces derniers mois suite aux augmentations stratosphériques des taxes sur les carburants (qui ont, depuis, à nouveau dépassé les seuils déclencheurs de la colère initiale).

Si l’on ajoute les prochains tests (sur cinq gaz d’échappement), encore plus restrictifs, qui seront introduits dans les trois ans à venir, on peut raisonnablement s’attendre à une augmentation encore plus significative des visites supplémentaires et des coûts induits pour l’automobiliste.

Rassurez-vous : tout ceci n’aura bien évidemment aucune incidence ni sur la capacité des Français à se déplacer sereinement, à épargner avec calme, à renouveler leurs véhicules auprès de constructeurs par ailleurs choyés sur notre territoire. Ce véritable tabassage de l’automobiliste semble acquis et vise à mettre fin à la voiture thermique le plus vite possible sans qu’aucune solution équivalente ne soit pour le moment sur le marché.

Peu importe. Puisqu’on vous dit que le Français peut fort bien se passer de sa voiture, c’est qu’il peut s’en passer, voyons ! L’intendance suivra.

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[Redite] Youpi, les tarifs progressifs de l’énergie arrivent !

Par : h16

Article initialement paru le 14.03.2013

C’est un vieil article que je ressors ici puisqu’il nous remonte en 2013, année à laquelle le gouvernement avait décidé de mettre en place des tarifs progressifs d’électricité basés sur différents critères plus ou moins obscurs, dans le but à la fois de tenir compte d’un réchauffement climatique aussi évident que la disparition de la neige en hiver, et à la fois à cet égalitarisme sans lequel la France, découvrant le succès, ne serait plus vraiment la France.

Cet article résonne de façon intéressante avec l’actualité du jour qui détaille une nouvelle hausse des tarifs de l’électricité française. Cette hausse est d’autant plus piquante qu’elle intervient après plusieurs mois de protestation des Gilets Jaunes, après des années de hausses régulières, alors que la France sait produire l’électricité la moins chère du monde.

En pratique, à chaque élection (depuis ce billet de 2013 et même avant), les Français ont clairement indiqué leur besoin d’expier leur faute de disposer ainsi d’une énergie à bon marché et très peu polluante : en réclamant, à cors et à cris, que l’environnement passe absolument avant tout, en appelant de leurs voeux une écologie politique inscrite dans l’action gouvernementale, eh bien, voilà, c’est fait : ils l’ont.

Et ça se traduit évidemment par tout plein de taxes. Bien joué ! Il est maintenant un peu tard pour venir pleurer…

Franchement, on n’aurait pas rêvé mieux comme timing : le Parlement vient d’adopter la loi pour une progressivité des tarifs énergétiques alors que la moitié de la France patauge dans des centimètres de neige froide et poudreuse, et que le réchauffement climatique vient encore de nous jouer un petit tour par la case « Pas cette fois-ci ».

J’en parlais déjà en septembre de l’année dernière : le parlement a donc adopté la loi visant à instaurer un tarif progressif de l’énergie sur le territoire français. Comme d’habitude, on part d’une idée généreuse de l’argent des autres (« fournir à tous une énergie abordable ») décrivant un problème de façon biaisée (« l’énergie est trop chère ») pour laquelle on va s’échiner à trouver une solution, de préférence complètement bancale (« introduisons des tarifs progressifs ») qui introduira une myriade de problèmes pratiques et des dérives évidentes avant même la mise en place sur le terrain. Ensuite, un petit bataillon de Commissions seront sans doute créées pour résoudre la brochette de problèmes créés par cette nouvelle loi débile. Le peuple, convaincu qu’on s’occupe de lui (comme le cuisinier s’occupe du poulet) trouvera tout ceci normal et applaudira des deux mains, ce qui tombe très bien pour la popularité du Chef de l’État.

Lorsqu’en septembre, j’avais pris connaissance des velléités consternantes de François Brottes, fier député de l’Isère (que vous pouvez injurier contacter sur le mail fbrottes@assemblee-nationale.fr), qui a coordonné les méfaits travaux du groupe socialiste, je m’attendais déjà à un parcours chaotique d’une loi si mal écrite. Cela n’a pas loupé puisqu’en octobre, elle avait été retirée et modifiée (deux fois !), alors même que les factures énergétiques continuaient d’enfler de façon presque grotesque quand on connaît les quantités de gaz et de pétrole sous le sol français dont on s’interdira hermétiquement toute exploitation.

Save the planet !Mais faire passer une loi débile coûte que coûte ne représente un défi que lorsqu’on est consciencieux et attaché à une certaine mission de service public ; pour la majorité des députés et des membres du gouvernement, ce genre d’exercice est au contraire routinier, et ce d’autant plus facilement que finalement, personne ne s’occupe vraiment (à part quelques olibrius comme moi et de rares autres blogueurs) de ce qui se passe dans les Chambres républicaines. Il n’est qu’à lire les déclarations confondantes de stupidité de la minustre en charge de la pompe fécale qu’ils sont en train d’installer pour comprendre que le rouleau compresseur écolâtre est en marche et que rien ne pourra l’arrêter :

« Je suis fière que ce texte étende le bénéfice des tarifs sociaux de l’énergie alors qu’explose dans notre pays le scandale de la précarité énergétique. Cette loi est un signal vertueux pour les consommateurs. »

Eh oui : la frétillante endive frisée est toute fière d’avoir réussi à pousser sa petite crotte dans les innombrables tuyaux législatifs français, et se réjouit d’avance des misères administratives et des débilités kafkaïennes que cette loi va provoquer sur une population qui n’en peut mais. En effet, pour elle, la précarité ne se résout pas par la création de richesse, ne se combat pas en abaissant les prix de l’énergie en augmentant ou optimisant sa production, mais bien par la production de fumier technocratique dont on va épandre généreusement les plates-bandes contribuables en espérant qu’il y pousse autre chose que des taxes. C’est naïf, c’est mignon, c’est socialiste, et c’est évidemment voué à l’échec.

Mais bon. La loi est passée. À quoi pouvons-nous nous attendre ?

Eh bien dans un premier temps, à une bonne petite saisine du Conseil Constitutionnel, pour continuer sur la route caillouteuse et mal dégrossie que nos amis socialistes empruntent avec tant d’obstination. En effet, la loi, toujours aussi mal boutiquée, devra probablement en passer par là avant que le Chef de l’État ne puisse la promulguer, entre deux soupirs d’impuissance molle.

Et cet obstacle est de taille puisque, je vous le rappelle, la progressivité du tarif est obtenue par le truchement de moyens que le pragmatisme et le bon sens obligent à taxer de complètement cons : établir précisément, par exemple, le « volume de consommation » pour un habitat, volume sur lequel est décidé s’il doit y avoir malus ou bonus, nécessite de savoir combien d’habitants sont présents, de quels types (un enfant et un adulte ne consommant pas les mêmes choses, et pas dans les mêmes quantités), quel est le mode de chauffage installé et utilisé, quel est le type d’isolation, quelle est la localisation du logement, etc. Les cas amusants (double résidence lié à des obligations professionnelles par exemple, domiciles alternés pour certains étudiants, les enfants de parents divorcés en garde alternée, …) vont se multiplier et engendrer, soyez en sûr, une bureaucratie à côté de laquelle celle de Brazil aura l’air ancrée dans la réalité et l’empirisme le plus terre-à-terre. Bref, on voit se profiler tout un joli tas de questions pas du tout intrusives, extrêmement simples à collecter sans usage irraisonné de la coercition, avec des Cerfa rigolos par dizaines (écrits tout petit avec des douzaines de champs à remplir par page) et dont on devine déjà que les réponses vont donner lieu à une nouvelle créativité de la part des Français en terme d’approximation avec la réalité.

Si l’on ajoute que tout ceci fleure bon la discrimination un peu arbitraire d’un foyer à l’autre (à la façon dont un pain à tarif progressif serait vendu plus cher à un supposé bourgeois et moins à un supposé nécessiteux), que le Conseil d’État a déjà émis de nombreuses remarques, le tableau brossé est plutôt tristounet : on sent que le Chef de l’État n’aura peut-être même pas à promulguer cette créature législative de Frankenstein, fait de bric et de broc égalitariste, écocompatible et bisou-agressif.

Dans un second temps, et en imaginant que la loi passe donc les fourches caudines du Conseil Constitutionnel, que Hollande parvienne à rassembler le minimum d’énergie pour la promulguer (il pourra pour l’occasion acheter un peu de coke à son ami Sarkozy), la mise en place de l’usine à gaz promet ensuite des crises de non-rire citoyen particulièrement violentes, surtout que, je le rappelle, le texte entend lutter contre la précarité énergétique, avec des mesures telles que l’extension des tarifs sociaux de l’énergie à 4 millions de foyers parce que, comprenez-vous, c’est ainsi qu’on va aider la France à se sortir de l’ornière : en s’acharnant une fois de plus à camoufler ou réduire les symptômes (l’extension de la précarité) sans vouloir s’attacher à diminuer les causes de ceux-ci (le coût du travail, la déresponsabilisation de tous les individus, la solidarité forcée à grand coût / coups), la loi va simplement ajouter une vague supplémentaire de difficultés bouillonnantes à une population dont on sent maintenant clairement qu’elle n’a déjà plus pieds et boit la tasse à grosses gorgées salées et râpeuses.

Mais, comme je le disais en introduction, le pompon est largement atteint lorsqu’on prend connaissance des commentaires des articles de presse relatant l’affaire : le consommateur lambda, aussi électeur et contribuable soit-il, a très bien compris que tout ça va se terminer de façon fumante pour lui. Rares sont ceux qui applaudissent à l’arrivée d’une loi dont l’invraisemblable complexité promet des crises de nerfs et une multitude de contentieux dont chacun aurait largement pu se passer.

L’écologie à la mode socialiste, c’est très rigolo lorsqu’on en a les moyens. C’est en revanche un passe-temps extrêmement coûteux lorsqu’on est en période de disette. C’est même une lubie agaçante lorsqu’il s’agit d’égalitariser au panzer législatif une énergie qu’on pourrait produire à bas coûts si on ne s’acharnait pas sur les mauvais chevaux.

Et quand on se rappelle que tous ces élus votent avec fierté ce genre d’abrutissante connerie en étant tous totalement imbibés de la certitude d’un réchauffement en cours, alors même que plus rien n’est certain, l’écologie à la mode socialiste devient carrément dangereuse. Les pauvres, encore une fois, vont trinquer.

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Ne le dites pas à McCain...

Dans le Grand jeu qui consiste, pour l'empire américain, à empêcher à tout prix l'intégration énergétique de l'Eurasie, le fidèle lecteur de nos Chroniques était le premier, dans la sphère francophone, à apprendre que le Nord Stream II était sur les rails....

Les militants Antipub veulent « libérer l’espace visuel »

Par : Kristo
Un reportage de Radio Parleur à lire et surtout à écouter… Elles sont partout. Des murs du métro aux premières secondes de chacune des vidéos que vous consultez sur votre smartphone en passant par la télévision, le cinéma… Une omniprésence dénoncée par les militants antipub, une mouvance qui fait parler d’elle. La lutte joyeuse de ces activistes […]

Les aventures de la route solaire de la Reine des Neiges

Par : h16

Le 22 décembre 2016, la France se préparait déjà à passer la période des fêtes de fin d’année dans des températures et des précipitations de saison. Toute la France ? Presque puisqu’une fine politicienne, Ségolène Royal, résistait alors à l’envie de prendre une retraite amplement nécessaire et venait faire profiter de son immense talent les habitants de Tourouvre-au-Perche en Normandie en inaugurant, avec pompe et fanfare, une extraordinaire « route solaire ».

Comme l’expliquait alors Le Monde dans un article étonnamment prudent, la Reine des Neiges s’était alors entichée de ce projet de tronçon routier recouvert de panneaux photovoltaïques, sans précédent au monde par sa taille : un kilomètre de pavage solaire, permettant d’après les industriels derrière le concept de produire de l’électricité en suffisance pour la consommation de l’éclairage public d’une ville de 5000 habitants.

À l’époque, en dehors de quelques petits doutes sur la rentabilité globale du projet financé par un État décidément pas avare de l’argent gratuit des autres, nombre de journalistes avaient loué l’innovation technologique que représentait cette fumisterie prouesse électrique en revenant avec plus ou moins de détails sur la technique employée pour enfermer les feuilles photovoltaïques dans une résine soi-disant résistante aux impératifs routiers.

L’idée de base était, comme souvent, aussi simple qu’idiote : puisqu’installer des panneaux solaires représente à la fois un risque de défigurer des paysages naturels et un manque à gagner en termes de surface agricole dès lors qu’on veut le faire sur une surface un peu sérieuse, pourquoi ne pas mettre à profit ces vastes surfaces déjà largement exposées au soleil (et donc aussi à toutes les intempéries) que sont les routes du pays ? Et quoi de mieux que ces routes, qui supportent le passage d’engins pouvant peser des dizaines de tonnes, à des vitesses importantes, qui soulèvent une quantité considérable de poussière généralement opaque, pour accueillir un matériau à la fois fragile, très sensible aux obstructions lumineuses, pour fournir à tous une énergie aussi variable qu’intermittente et dont la gratuité claironnée haut et fort s’arrête au moment de payer la facture du fameux revêtement ?

En plus, à 5 millions d’euros du kilomètre, pourquoi se priver, puisque c’est l’Etat qui paye ?

Aussitôt dit, aussitôt payé, aussitôt fait : prometteuse d’une vaste extension de cette filouterie idée lumineuse à un réseau plus large de routes françaises, l’expérience pilote était lancée.

Pourtant, dès le départ, plusieurs pointaient les problèmes inhérents de cette fausse bonne idée : rendements faibles, durabilité discutable, tout pointait déjà vers un désastre financier. Vingt mois plus tard, en août 2018, les choses se précisaient, levant la plupart des doutes sur la foirade magistrale qu’on pouvait deviner dès le départ : entre des rendements encore plus faibles que prévus (409 kWh au lieu de 767) et une production totale dont le prix global se montait à peine à 6000€ (soit un rendement de 0.1%), le désastre financier était consommé.

ségolène royal : la crisitude

C’est donc avec une surprise très mesurée qu’on apprend ces derniers jours que cette même route solaire va subir un ravalement complet et subir de lourds travaux après ses trois belles années de bons, loyaux et microscopiques services.

Le constat est cruel et sans ambiguïté : le projet initié par Ségolène Royal a subi le même sort que tant d’autres dans lesquels celle qui était alors ministre de l’Environnement a fourré ses doigts avec insistance. Il n’a pas rempli ses objectifs initiaux et doit être entièrement revu. Pour cela, une nouvelle tranche de travaux (dont le coût total n’est pas encore connu) a été lancée afin de tenir compte du magnifique « retour d’expérience » de ces trois premières années. Parce qu’en plus du rendement minable, il faut y ajouter les plaintes des riverains agacés par le bruit que génère cette installation : dès que les véhicules dépassent 50 km/h, les nuisances sonores sont suffisamment fortes pour que la mairie ait décidé d’abaisser la vitesse maximale autorisée.

Pour faire bonne mesure, le tronçon recouvert par les panneaux sera donc réduit à 700 mètres, ce qui ajoute au sentiment de fiasco total sans lequel ce projet n’aurait probablement pas pu bénéficier du « Label Ségo, Des Fiascos Rigolos »™.

Mais nous sommes en France et même un Fiasco Rigolo labellisé peut toujours nous emmener vers des sommets de lolitude et de cramage décomplexés de pognon des autres : non seulement le désastre précédent ne semble pas avoir suffi pour qu’enfin, une administration, un politicien ou simplement la populace qui finance ces âneries y mettent le holà, mais en plus est-on décidé à rendre toute l’opération aussi citoyenne que festive en faisant réaliser une fresque murale aussi peu gratuite qu’utile à sauver le projet : grâce à l’intervention dûment facturée d’un collectif de grapheurs nantais, la glissière de sécurité en béton qui longe cette route solaire de la servitude carbonée va être joliment décorée ce qui ne manquera pas, espérons-le, de camoufler le désastre…

Cette pénible aventure illustre à elle seule plusieurs maux que le peuple français subit régulièrement sans trop grogner : idiotie d’une idée initiale, sa récupération pour des raisons purement médiatiques par des politiciens aussi incompétents qu’avides d’exposition facile, capitalisme de connivence qui permet à certaines entreprises bien en cour de bénéficier d’une publicité gratuite et, dans une certaine mesure, d’investissements publics coûteux, résultats navrants mais qui ne remettront en cause ni le projet ni les investissements et n’apporteront aucune opprobre pourtant logique sur le politicien qui aura porté cette ânerie à bout de bras, et, mieux que tout, relance du bourrichon pour une nouvelle fournée encore une fois payée au moins en partie par le contribuable qui n’a, dans cette affaire, jamais son mot à dire.

La France crève de ces initiatives idiotes et coûteuses, de ces politiciens sans vergogne et systématiquement oubliés lors des bilans, de cette presse bien trop arrangeante pour rappeler leur responsabilité directe dans ces échecs. De millions cramés en routes inutiles en autres millions perdus dans des projets tout aussi dispensables, ce sont finalement des milliards qui, chaque année, disparaissent et appauvrissent chacun d’entre nous.

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FORMATION À LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE / ACTION NON-VIOLENTE À CHAVILLE (92), LE 15 JUIN

Par : Rémi
Plus que jamais, il va falloir se battre pour défendre nos droits, ceux des plus faibles, et stopper la machine à détruire la planète. N’attendons pas pour nous organiser et réfléchir aux méthodes de luttes les plus efficaces.  Le collectif des Désobéissants vous propose une journée de formation à la désobéissance civile, le samedi 15 […]

FORMATION À LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE / ACTION NON-VIOLENTE À PARIS, LE 16 JUIN

Par : Rémi
Plus que jamais, il va falloir se battre pour défendre nos droits, ceux des plus faibles, et stopper la machine à détruire la planète. N’attendons pas pour nous organiser et réfléchir aux méthodes de luttes les plus efficaces.  Le collectif des Désobéissants vous propose une journée de formation à la désobéissance civile, le dimanche 16 […]

Édouard part en lutte contre Théodule

Par : h16

Aaaah, enfin, il était temps : la chasse aux comités inutiles vient d’être lancée ! On apprend par voie de presse, dans un petit sursaut surpris (et quelque peu incrédule) que le Premier ministre Édouard Philippe va tenter de faire le ménage parmi les trop nombreux comités, commissions, conseils, organismes ou agences tétant directement aux mamelles de l’État français.

Comme il s’en est expliqué dans la presse, notre Premier ministre entend par ce ménage retrouver quelques marges de manœuvre budgétaires : alors que les déficits s’accumulent avec cette décontraction que seuls ceux qui n’auront jamais à payer leurs erreurs peuvent se permettre (Philippe en sait quelque chose, lui qui a laissé une ardoise colossale dans la ville dont il fut le maire dispendieux), l’actuel locataire de Matignon tente de faire passer cet indispensable nettoyage pour un financement d’hypothétiques baisses d’impôts à venir (promis juré craché).

Au passage, on ne pourra être qu’étonné de constater que le Premier ministre lui-même convient qu’on peut amplement financer une part notable du déficit par élimination de ces fromages républicains. Vu la taille du déficit d’année en année (à plus de 90 milliards d’euros en 2019 par exemple), on doit comprendre que ces Comités Théodule pèsent donc pour plusieurs milliards… Sans qu’on puisse identifier clairement ce qu’ils apportent au pays, au peuple ou à l’État.

Sur le papier, il est donc plus que temps : c’est un amas de plusieurs centaines de bidules technocratiques qui pompent ainsi vigoureusement aux finances publiques. Régulièrement, la Cour des Comptes revient sur ces nombreux appendices républicains aussi coûteux qu’inutiles sans qu’une action ne soit réellement entreprise pour les faire disparaître.

Pour s’en convaincre, il suffira d’éplucher le « jaune » paru récemment sur les seuls comités directement sous la responsabilité des ministres (dont le Premier justement) : plusieurs centaines de bidules aux noms à rallonge, des millions d’euros mobilisés pour des buts obscurs et des résultats au mieux microscopiques, des ministères (Culture, Éducation nationale, Action et comptes publics par exemple) sur-représentés dans cette bousculade de fromages républicains… En tout, on compte plus de 1200 instances diverses dont l’écrasante majorité n’a de raison d’être qu’une de ces lubies politiques passagères qui se traduit immanquablement par le recasage de vieux chevaux de retour politiciens, coquins et copains parfois badigeonnés d’affaires louches dont on ne peut pas se défaire trop facilement mais qu’un placard en or massif satisfera amplement.

Au-delà de ce que l’annonce de Philippe laisse entendre sur la gabegie budgétaire que ces comités représentent, on pourra aussi admirer son sens inné de l’à-propos puisque cette décision capitale intervient peu de temps après la décision, par Emmanuel Macron, de créer… un nouveau Comité Théodule, le Conseil de défense écologique destiné à impliquer l’ensemble du gouvernement sur ce sujet qu’on a décidé, en haut lieu, de rendre sensible avant d’autres (insécurité, chômage, immigration, systèmes de retraite ou de santé en décrépitude, etc.)…

Il est d’ailleurs piquant de noter que ce « Conseil de défense contre les températures qui varient » s’ajoute à un précédent Haut Conseil sur le climat, créé par le même Macron en novembre dernier, ainsi qu’aux instances qui existent déjà et sont, peu ou prou, chargées des mêmes objectifs flous. On compte en effet une soixantaine de ces comités pour le seul sujet du climat.

En somme, pendant que Macron produit du Comité idiot avec une cadence de poule pondeuse en batterie, Édouard Philippe explique vouloir les supprimer pour faire mine d’équilibrer un budget en déficit de plusieurs dizaines de milliards. Pour les Français qui ont encore le temps d’observer la vie politique et économique du pays avec un peu de recul, tout ceci s’apparente fortement à un nouveau chapitre de foutage de gueule en cinémascope et son dolby-stéréo.

Le plus triste (ou comique, selon le point de vue) de cette histoire est qu’on peut raisonnablement parier sans risque de perdre que dans six mois, on pourra peut-être lire dans une presse extrêmement discrète à ce sujet quelque chose comme ceci :

« Six mois se sont écoulés depuis la grande chasse aux comités Théodule lancée par Édouard Philippe. La Commission de l’Étude de la Pertinence des Comités et Commission de la République, chapeautée par le Comité de dissolution des Comités inutiles, ont permis l’élimination d’une Haute Autorité à la Mesure du Cambrage des Cornichons. Un bilan en demi-teinte puisque le nombre précis de comités, hautes-autorités et commissions, après le travail de cette Commission et de Comité, s’établit à un de plus. »

Indépendamment du résultat de cette énième tentative d’élagage, on ne s’étonnera pas trop de voir que le Premier ministre s’est bien vite arrêté aux comités, agences et autres commissions surnuméraires que la République nourrit trop généreusement. Manifestement, la recherche d’économies dans le budget de l’État s’arrête très vite aux petits postes qu’il ne serait pas trop complexe de faire disparaître avec un minimum de volonté.

En revanche, l’idée même de faire disparaître à leur tour les ministères Théodule qui se bousculent sous les ors républicains ne semble toujours pas sur le tapis. C’est dommage, parce qu’en termes d’économies, c’est probablement là que réside le plus ample gisement.

Ainsi, peut-on considérer le ministère de la Culture comme encore utile lorsqu’on voit les sommes engouffrées dans les réalisations de plus en plus douteuses qu’il sponsorise avec générosité ? Quand on se rappelle que la Justice dispose maintenant d’un budget inférieur à ce ministère et que c’est ce ministre de la Culture qui nous inflige une radio, une télévision et une presse dont le niveau s’enfonce chaque année toujours plus bas, quand on se souvient des sommes ahurissantes dépensées dans des happenings aussi festifs que coûteux et inutiles, quand on note que, de surcroît, ce ministère n’assure même pas le minimum syndical pour la sauvegarde du patrimoine, ce qui était sa mission essentielle et qu’il serait par exemple bien infoutu de rétablir Notre-Dame de Paris dans son état original malgré tous les moyens qui lui sont dévolus, voilà bien 9 milliards qui pourraient largement être rendus aux Français.

Ainsi, on pourrait complètement supprimer le Ministère de la Ville dont les politiques depuis plus de 40 ans sont surtout marqué leur totale inutilité voire le contre-productivité : les banlieues mal gérées sont toujours là, encore plus mal gérées maintenant qu’avant ; les quartiers « sensibles » se multiplient tout comme les affaires de détournements divers et variés par des associations lucratives sans but financées directement ou indirectement par ce ministère…

Ainsi, le ministère de la Transition écologique et solidaire, parfait croupion d’une écologie complètement bidon et inféodée à des objectifs politiques intenables, ridicules et économiquement suicidaires, pourrait amplement disparaître et laisser le marché régler seul ces problèmes qui n’en sont que pour ceux qui en vivent.

Ainsi, le ministère de la Cohésion des territoires, dont le nom seul donne une idée de la vacuité de l’objet, pourrait lui aussi se faire dissoudre dans un mois d’été, sans tambour ni trompette et sans qu’aucun contribuable n’en souffre réellement.

Je pourrais multiplier les exemples : la plupart des ministères actuels se contentent d’utiliser les ponctions opérées sur les contribuables divers et variés pour les redistribuer sur des citoyens plus ou moins méritants, en ayant bien sûr fait passer des montants considérables dans les tubulures complexes de leurs administrations, comités Théodule compris, ce qui ne manque pas d’amoindrir nettement les sommes distribuées…

Laisser toutes ces sommes dans les poches des contribuables contribuerait beaucoup plus à enrichir les Français que toutes les opérations de communication et de redistribution farfelues que nos ministres s’emploient à multiplier niaisement pour justifier leur existence.

On le comprend : la petite opération d’affichage du comité Édouard Philippe de suppression des comités Théodule ne nous mènera pas loin. Il n’y aura que des économies minuscules, s’il y en a. L’absence de tout courage de revoir les dépenses publiques de fond en comble garantit que les déficits continueront de s’accumuler et les taxes de s’empiler.

Dès lors, ce pays est foutu.

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L’édition de Ruptures est parue

Par : pierre

Ruptures n°86 arrive chez les abonnés le 6 juin.

Le décalage de quelques jours a permis d’intégrer les dernières informations après le sommet européen du 28 mai, ainsi qu’un dossier complet sur les élections européennes et leurs suites.

L’éditorial est consacré aux « trois fake news » répandues après le scrutin européen.

L’édition analyse par ailleurs la situation au Royaume-Uni, ainsi qu’en Espagne, qui n’a toujours pas de gouvernement après les législatives du 28 avril.

Et propose, comme chaque mois, les brèves…

Il n’est pas trop tard pour s’abonner !

 

Cet article L’édition de Ruptures est parue est apparu en premier sur Ruptures.

Européennes : une France de castors et de moutons

Par : h16

Entamée par l’arrivée à la présidence d’Emmanuel Macron en mai 2017, la recomposition politique française continue donc avec ces élections européennes dont les résultats sont, compte-tenu du contexte, assez peu surprenants et qui nous offrent essentiellement un beau plateau de perdants.

Un rapide parcours des résultats permet de bien comprendre l’ampleur de la nullité abyssale de ce qu’on peine encore à appeler « paysage politique français » et pour lequel le qualificatif de ruines baroques conviendrait probablement mieux.

Alors oui, certes, avec la récolte du maximum des suffrages, le Rassemblement National peut se targuer d’arriver vainqueur dans une course qui n’aura intéressé que la moitié des citoyens. L’augmentation du nombre de voix par rapport à son score des précédentes européennes peut l’autoriser à murmurer « victoire », cependant, la participation, plus forte qu’aux précédentes élections, et l’écart plus faible avec le second mouvement politique après lui montre que le Rassemblement National atteint ici son étiage haut, équivalent à un citoyen sur huit à la louche, sans démontrer une réelle capacité à toucher beaucoup plus de monde.

Au-delà du RN, les choses sont encore plus évidentes : le président a perdu son pari, celui de l’emporter sur un RN donné favori dès le début. La médiocrité consternante de la tête de liste ajoute cette impression d’avoir simplement limité la casse, essentiellement grâce à une mobilisation d’un électorat tremblant d’effroi à l’idée que le RN pourrait faire un score historique (mais qui n’en a pas plus voté pour le président et sa clique).

Comme prévu, après des mois de campagne électorale gratuite (non-comptabilisée dans les temps de parole) via des marches adolescentes, des rapports environnementaux putassièrement catastrophistes et des positionnements gouvernementaux éhontés en leur faveur, l’engeance verte a réussi à rassembler les électeurs qui, trop mécontents de Macron, ne voulaient pas soutenir sa liste mais, en bons castors de la vie politique, voulaient faire barrage au Rassemblement National. Cependant, si le score montre une belle performance par rapport aux sondages, il reste proche de ce qu’on a pu observer à de précédentes élections européennes. Compte-tenu de la propagande non-stop dont ils ont bénéficié depuis des mois voire des années, on devra donc relativiser ce score.

WauquiezLes Républicains, fidèles à leur fine tactique d’abandon de toute colonne vertébrale idéologique, dont le programme aura habilement tenté de copier un peu tout ce que les autres font sans jamais offrir la moindre valeur ajoutée ni le moindre courage d’une idée novatrice, s’est donc écrasé avec un sprotch mou qui illustre assez bien la fermeté générale des convictions de l’actuel président de ce mouvement. N’ayant jamais tranché entre les lamentables idées interventionnistes, l’étatisme jacobin, le conservatisme et ayant toujours soigneusement repoussé tout courage libéral qui, seul, pourrait aider à former un squelette dans cette gelée informe, Les Républicains ont à nouveau démontré leur totale incompétence politique.

Le score des autres listes est tout à fait réjouissant : la branlée de magnitude 9 de la liste Insoumise, parfaitement méritée, permet d’envisager avec le sourire un avenir difficile pour le parti collectiviste. On pourra perdre cinq minutes et bénéficier du comique involontaire de situation en regardant le discours larmoyant du petit Jean-Luc, sur fond de bannière France Insoumise qui s’affale mollement, à l’image de son lider marxismo, et des efforts des petites mains, pendant le même discours, pour faire en sorte de remettre en place cette enquiquinante bannière (bruit de scotch qu’on dévide en bonus, vers 1:55).

Dans cette débandade, on regrettera que le Parti Socialiste parvienne malgré tout au-dessus des 5%, ce qui indique qu’il y a encore un nombre considérable de moutons-dinosaures qui persistent à voter pour ces has-beens affligeants. Dans le nuage de listes fourre-tout, on notera aussi la belle contre-performance de Benoît Hamon qui, ne récoltant aucun élu, devrait penser à se réorienter.

Maintenant, regardons un peu plus loin que ces simples résultats et la fausse surprise d’une presse bercée de sa propre importance (non, messieurs les sondeurs et les journalistes, le score des écolos n’a rien d’invraisemblable compte tenu du battage constant en leur faveur).

La réalité, bien sombre et que je décrivais déjà dans mon précédent billet, c’est que les seuls vrais gagnants de ces élections sont les collectivistes. Toutes les listes en présence représentent différents parfums d’une même pensée collectiviste qui fait passer les intérêts de l’État avant ceux de l’individu. Toutes proposent, plus ou moins ouvertement, de supprimer les responsabilités individuelles de chaque citoyen pour l’enfermer dans le cocon protecteur de l’État, au sein duquel il n’aura pas le droit de bouger, même lorsqu’il sentira l’odeur de formol l’envahir.

En pratique, c’est un festival d’interventionnisme, de décisions d’en-haut imposées à tous sans la moindre considération pour l’individu, c’est le règne de l’arbitraire administratif, bureaucratique ou fiscal. Les programmes sont tous de longues listes de lois, de règles, de contraintes qu’on entend imposer aux autres par voie démocratique. Par exemple, quand il ne s’agit pas d’interdire à certains de voyager, il s’agira de l’interdire tant que c’est en voiture plutôt qu’en vélo, en avion plutôt qu’en train…

Dans chacun des programmes, les libertés individuelles sont âprement combattues pour les motifs présentés comme nobles mais masquant mal l’envie de régenter jusqu’au moindre détail de la vie des autres.

L’électorat n’a plus aucune possibilité d’exprimer un ras-le-bol de ces contraintes incessantes : aucune liste ne propose de les faire sauter ou d’en réduire notoirement la portée. Le citoyen ne peut plus alors que choisir celles des contraintes qui lui seront les moins lourdes. En fait de recomposition politique, Macron a initié la dernière phase de décomposition politique, celle où il ne reste plus aucune place à la liberté, à la responsabilité individuelle ou à l’esprit d’entreprise.

Devant le score des Verts, il n’y a pas le moindre doute que Macron, saisissant cette opportunité, va laisser cours à toutes ses pulsions étatistes : utilisant la dynamique écologiste, le président va très probablement nous remettre une couche d’écologisme politique de combat. Très concrètement, on doit maintenant s’attendre à un déluge de taxes et de contraintes plus ou moins liées à ces questions.

Malgré la déliquescence de la vie politique française, malgré le poids étouffant des législations, des taxes et d’une fiscalité délirante, malgré l’empilement des dépenses publiques en pure perte, aucune leçon ne sera tirée.

Ce pays est foutu.

Vladimiroir ou l'aveuglement

Il y a près de deux ans, nos Chroniques se sont attardées sur la surprenante poutinade consistant à vendre les S-400 à la Turquie d'Erdogan, ce qui provoqua une kyrielle de commentaires parfois indignés. Un petit rappel de ce billet polémique : « Le ciel...
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