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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

L’édition d’octobre de Ruptures est parue

Par : pierre

L’édition d’octobre de Ruptures a été routée le 27 octobre.

Au sommaire :

– l’éditorial qui pointe l’ambition de l’« Europe-puissance » rêvée par Bruxelles, un objectif voué à l’échec mais également dangereux pour la paix et les intérêts nationaux des Etats membres

– un point sur le projet de la multinationale Bridgestone de fermer son usine de Béthune, à la fois pour profiter d’une délocalisation en Pologne largement financée par l’UE, et comme conséquence de la « transition écologique » catastrophique pour l’industrie automobile

– un compte-rendu des Conseils européens des 1er et 15 octobre, au cours desquels les dirigeants des Vingt-sept ont « sanctionné » la Biélorussie, une décision que Chypre avait tenté de bloquer dans l’espoir (vain) d’obtenir des sanctions également contre Ankara, dont le président multiplie les provocations en Méditerranée

– un point sur les négociations quant à l’avenir des relations entre l’UE et le Royaume-Uni : Bruxelles a dû mettre (un peu) en sourdine son arrogance, ce qui relance l’hypothèse d’un accord imminent

– une analyse des hostilités militaires meurtrières qui ont été relancées fin septembre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan soutenu par la Turquie, dans un contexte où Moscou est le mieux placé pour promouvoir un cessez-le-feu dans ce « conflit gelé » remontant à la dissolution de l’URSS

– une analyse de la formation d’un gouvernement en Belgique, seize mois après les élections de mai 2019, avec un cabinet qui repose sur une coalition hétéroclite de sept partis ayant pour seul objectif commun d’éviter un nouveau scrutin

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

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Cet article L’édition d’octobre de Ruptures est parue est apparu en premier sur Ruptures.

Turquie : l'ours hausse le ton

Tout sépare Erdogan et Poutine, jusque dans la manière de communiquer. Le premier éructe en tous sens, menace à tout va et se complaît dans les déclarations grandiloquentes dont la moitié ne sont jamais suivies d'effets. Le second ne parle jamais pour...

L’incertaine réélection de Donald Trump

Par : h16

Tandis que la presse française, coincée entre des affaires louches pas trop favorables à Biden et les récents succès de Trump sur la scène internationale, commence à montrer quelques signes de fébrilité alors que les élections américaines approchent, il semble nécessaire d’analyser la situation électorale américaine tant son résultat aura d’impact sur les prochaines années dans le monde, France comprise.

En préambule et comme je le faisais remarquer dans un précédent billet, il est important de noter le décalage entre ce que la presse rapporte de l’actuelle campagne électorale et la réalité de terrain : cette presse, largement acquise à la cause démocrate, a largement perdu sa crédibilité et a même démontré, ces dernières semaines, une volonté farouche de grandement favoriser son candidat de choix comme en témoigne le silence assourdissant qui accompagne les révélations pourtant fracassantes entourant la famille de l’ancien vice-président.

Dès lors, les informations en provenance de cette presse, qui présentent systématiquement Biden comme grand gagnant de l’actuelle course à la Maison-Blanche, doivent absolument être prises avec le recul nécessaire et tenir compte du biais énorme de confirmation que les médias développent sans la moindre vergogne. Partant de là, on se rend compte en collectant différents éléments que l’actuel président américain est bien mieux placé dans la course que ce que laissent croire les journaux des deux côtés de l’Atlantique.

Parmi ces éléments, on pourra par exemple noter qu’au contraire d’autres élections et pour d’autres présidents, plusieurs États enregistrent actuellement un regain d’intérêt des citoyens pour s’inscrire sur les listes électorales et dans les partis (démocrates ou républicains). C’est notamment le cas en Floride et en Pennsylvanie, deux États clés pour obtenir une majorité de Grands électeurs, où le nombre d’électeurs officiellement enregistrés chez les Républicains a bondi, alors qu’il s’est effondré chez les Démocrates.

De la même façon, les sondages portant sur les groupes d’électeurs « Latinos » montrent une augmentation du soutien à Trump de façon persistante, à tel point que ce groupe lui donne une majorité (50%) contre Biden (46%). Chez les Afro-américains, on note là encore une augmentation notable des soutiens à Trump (45%), alors que Trump n’avait que 8% des votes de cette communauté en 2016. Rien que cette différence laisse songeur.

En outre, Trump apparaît clairement (et notamment après le dernier débat qu’il a tenu avec Biden il y a quelques jours) comme un président voulant diminuer les impôts, là où Biden ne cache pas vouloir les augmenter (à tel point que le rappeur 50 Cent a officiellement apporté son soutien à l’actuel président). Or, de façon historique, le président qui promet des augmentations d’impôts (mêmes ciblées, mêmes partielles) tend à perdre : ce fut le cas pour Carter ou Mondale contre Reagan, pour Dukakis contre Bush père (qui perdit lui-même après avoir augmenté les impôts), Bush fils contre Gore et John Kerry, Obama contre McCain, et enfin Trump contre Clinton…

Enfin, signalons trois éléments, plus subjectifs mais qui confirment la tendance :

1/ Gallup a récemment établi le niveau de satisfaction des Américains après les quatre années de présidence Trump pour aboutir au résultat qu’une franche majorité d’entre eux estimaient être mieux lotis à présent qu’avant l’arrivée de l’actuel président.

2/ À ceci s’ajoute l’enquête de satisfaction de Rasmussen qui montre un taux d’approbation de 52% en faveur de Trump ; il est généralement admis qu’un président se doit d’obtenir une telle majorité pour espérer l’emporter.

3/ À la différence de 2016 où Trump, véritable OVNI politique, devait convaincre que voter pour lui n’était pas un gaspillage d’énergie et qu’il avait bel et bien une chance réelle d’accéder à la présidence, l’actuel président a montré qu’il pouvait parvenir à ce poste ; psychologiquement, la barrière qu’un électeur indécis pourrait avoir est maintenant passée.

À ces différents éléments et au contraire de 2016, on doit maintenant aussi tenir compte de son bilan contrasté : s’il a créé de l’emploi, c’est au prix d’un endettement record du pays et de facilités monétaires qu’il faudra bien payer un jour, douloureusement. Il a plutôt fait œuvre de protectionnisme tout au long de son mandat, tout en parvenant à conserver une certaine indépendance énergétique américaine.

Enfin, signalons que c’est au plan international, où il était le moins attendu, que son bilan est largement le plus flatteur : n’ayant déployé de troupes sur aucun nouveau terrain, au contraire de ses nombreux prédécesseurs, il est même parvenu à certaines victoires diplomatiques avec la normalisation des relations diplomatiques de plusieurs pays avec Israël (dont, très récemment, le Soudan), il a calmé la Corée du Nord, a tenu tête aux Chinois et a fait en sorte que les industries américaines relocalisent ailleurs qu’en Chine (et préférablement aux État-Unis).

Ce bilan et l’atmosphère américaine générale, volatile, rendent bien évidemment les pronostics difficiles mais, comme il y a quatre ans, je pense qu’il sera réélu.

Ceci posé, cette élection ne ressemblera probablement pas aux précédentes : pour qu’elle se passe dans un calme relatif, il faudra rien de moins qu’une victoire écrasante et sans le moindre doute. Toute autre configuration dans laquelle Biden et Trump se retrouvent au coude-à-coude pourrait bien transformer la nation américaine en véritable poudrière, prête à exploser à la moindre étincelle : entre les dépouillements tardifs des votes par correspondance, les possibilités très réelles de fraudes, les médias partisans et la volonté farouche de certains de ne surtout pas admettre la victoire de l’autre camp, tous les ingrédients sont réunis pour que la soirée électorale se transforme en semaine de rebondissements douloureux voire pire si la situation s’envenime vraiment.

Parallèlement, les marchés, qui abhorrent de telles incertitudes, pourraient bien dévisser, rendant la présidence suivante (qu’elle soit pour Biden ou pour Trump) particulièrement épineuse.

Indépendamment, si Trump gagne (comme je le pense), on peut s’attendre à plusieurs choses, à commencer par beaucoup d’atermoiements et de larmes des bien-pensants qui rempliront plusieurs piscines olympiques à n’en pas douter, avec la promesse de quatre nouvelles années d’une mémétique aussi hilarante qu’humide.

Pour le reste, on sait de quel bois l’homme est fait et on ne peut donc pas s’attendre à une politique économique qui redresse les comptes catastrophiques de l’Amérique. Le risque est même grand de voir le dollar partir en sucette comme jamais. Donald Trump s’ingéniera donc peut-être à continuer de faire une grande Amérique (« Keep America Great ») mais à quel coût ? La facture finale promet d’être très salée et probablement pas circonscrite aux seuls États-Unis.

Mais enfin, cela veut aussi dire que le gouvernement chinois se trouvera en face d’un dirigeant américain qui, au contraire d’un Biden totalement vendu aux intérêts de Pékin (au sens littéral), n’entend pas se laisser faire.

Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose : l’absence de fermeté finit par coûter bien plus cher que ce que peut entraîner une position claire et ferme, comme l’a amplement démontré la République française vis-à-vis des islamistes…

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Covid-19 and the Political Utility of Fear

Par : craig

The true mortality rate of covid-19 remains a matter of intense dispute, but it is undoubtedly true that a false public impression was given by the very high percentage of deaths among those who were tested positive, at the time when it was impossible to get tested unless you were seriously ill (or a member of society’s “elite”). When only those in danger of dying could get a test, it was of course not at all surprising that such a high percentage of those who tested positive died. It is astonishing how many articles are published with the entirely fake claim that the mortality rate of Covid-19 is 3.4%, based on that simple methodology. That same methodology will today, now testing is much more widely available to those who feel ill, give you results of under 1%. That is still an overestimate as very few indeed of the symptomless, or of those with mild symptoms, are even now being tested.

The Guardian’s daily graphs of statistics since January 1 illustrate this very nicely. It is of course not in fact the case, as the graphs appear to show, that there are now vastly more cases than there were at the time of peak deaths in the spring. It is simply that testing is much more available. What the graphs do indicate is that, unless mortality rates have very radically declined, cases tested on the same basis they are tested today would have given results last spring of well over 100,000 cases per day. It is also important to note that, even now, a very significant proportion of those with covid-19, especially with mild symptoms, are still not being tested. Quite possibly the majority. So you could very possibly double or treble that figure if you were looking for actual cases rather than tested cases.

I do not believe anybody seriously disputes that there are many millions of people in the general population who had covid and survived it, but were never tested or diagnosed. That can include people who were quite badly ill at home but not tested, but also a great many who had mild or no symptoms. It is worth recalling that in a cruise ship outbreak, when all the passengers had to be compulsorily tested, 84% of those who tested positive had no symptoms.

What is hotly disputed is precisely how many millions there are who have had the disease but never been tested, which given the absence of widespread antibody testing, and inaccuracies in the available antibody tests, is not likely to be plain for some time, as sample sizes and geographical reach of studies published to date have been limited. There is no shortage of sources and you can take your pick. For what it is worth, my own reading leads me to think that this Lancet and BMJ published study, estimating an overall death rate of 0.66%, is not going to be far off correct when, in a few years time, scientific consensus settles on the true figure. I say that with a certain caution. “Respectable” academic estimates of global deaths from Hong Kong flu in 1968 to 70 range from 1 million to 4 million, and I am not sure there is a consensus.

It is impossible to discuss covid-19 in the current state of knowledge without making sweeping assumptions. I am going here to assume that 0.66% mortality rate as broadly correct, which I believe it to be (and if anything pessimistic). I am going to assume that 70% of the population would, without special measures, catch the virus, which is substantially higher than a flu pandemic outbreak, but covid-19 does seem particularly contagious. That would give you about 300,000 total deaths in the United Kingdom, and about a tenth of that in Scotland. That is an awful lot of dead people. It is perfectly plain that, if that is anything near correct, governments cannot be accused of unnecessary panic in their responses to date.

Whether they are the best responses is quite another question.

Because the other thing of which there is no doubt is that covid-19 is an extremely selective killer. The risk of death to children is very small indeed. The risk of death to healthy adults in their prime is also very marginal indeed. In the entire United Kingdom, less than 400 people have died who were under the age of 60 and with no underlying medical conditions. And it is highly probable that many of this very small number did in fact have underlying conditions undiagnosed. Those dying of coronavirus, worldwide, have overwhelmingly been geriatric.

As a Stanford led statistical study of both Europe and the USA concluded

People

The study concludes that for adults of working age the risk of dying of coronavirus is equivalent to the risk of a car accident on a daily commute.

I should, on a personal note, make quite plain that I am the wrong side of this. I am over 60, and I have underlying heart and lung conditions, and I am clinically obese, so I am a prime example of the kind of person least likely to survive.

The hard truth is this. If the economy were allowed to function entirely normally, if people could go about their daily business, there would be no significant increase in risk of death or of life changing illness to the large majority of the population. If you allowed restaurants, offices and factories to be be open completely as normal, the risk of death really would be almost entirely confined to the elderly and the sick. Which must beg the question, can you not protect those groups without closing all those places?

If you were to open up everything as normal, but exclude those aged over 60 who would remain isolated, there would undoubtedly be a widespread outbreak of coronavirus among the adult population, but with few serious health outcomes. The danger lies almost entirely in spread to the elderly and vulnerable. The danger lies in 35 year old Lisa catching the virus. She might pass it on to her children and their friends, with very few serious ill effects. But she may also pass it on to her 70 year old mum, which could be deadly.

We are reaching the stage where the cumulative effect of lockdown and partial lockdown measures is going to inflict catastrophic damage on the economy. Companies could survive a certain period of inactivity, but are coming to the end of their resilience, of their financial reserves, and of effective government support. Unemployment and bankruptcies are set to soar, with all the human misery and indeed of deleterious health outcomes that will entail.

There is no social institution better designed than schools for passing on a virus. The fact that schools are open is an acknowledgement of the fact that there is no significant danger to children from this virus. Nor is there a significant danger to young adults. University students, the vast, vast majority of them, are not going to be more than mildly ill if they catch coronavirus. There is no more health need for universities to be locked down and teaching virtually, than there would be for schools to do the same. It is a nonsense.

The time has come for a change in policy approach that abandons whole population measures, that abandons closing down sectors of the economy, and concentrates on shielding that plainly defined section of the population which is at risk. With this proviso – shielding must be on a voluntary basis. Elderly or vulnerable people who would prefer to live their lives, and accept that there is currently a heightened risk of dying a bit sooner than might otherwise be expected, must be permitted to do so. The elderly in particular should not be forcefully incarcerated if they do not so wish. To isolate an 88 year old and not allow them to see their family, on the grounds their remaining life would be shortened, is not necessarily the best choice for them. It should be their choice.

To some extent this selective shielding already happens. I know of a number of adults who have put themselves into voluntary lockdown because they live with a vulnerable person, and such people should be assisted as far as possible to work from home and function in their isolation. But in general, proper protection of the vulnerable without general population lockdowns and restrictions would require some government resource and some upheaval.

There could be, for example, a category of care homes created under strict isolation where no visitation is allowed and there are extremely strict firewall measures. Others may have less stringent precautions and allow greater visitation and movement; people should have the choice, and be assisted in moving to the right kind of institution for them. This would involve upheaval and resources, but nothing at all compared to the upheaval being caused and resources lost by unnecessary pan-societal restrictions currently in force. Temporary shielded residential institutions should be created for those younger people whose underlying health conditions put them at particular risk, should they wish to enter them. Special individual arrangements can be put in place. Public resource should not be spared to help.

But beyond those precautions to protect those most in danger, our world should return to full on normal. Ordinary healthy working age people should be allowed to make a living again, to interact socially, to visit their families, to gather together, to enjoy the pub or restaurant. They would be doing so in a time of pandemic, and a small proportion of them would get quite ill for a short while, and a larger proportion would get mildly ill . But that is a part of the human condition. The myth that we can escape disease completely and live forever is a nonsense.

Against this are the arguments that “every death is a tragedy” and “one death is too many”. It is of course true that every death is a tragedy. But in fact we accept a risk of death any time we get in a car or cross a road, or indeed buy meat from the butcher. In the USA, there has been an average of 4.5 amusement park ride fatalities a year for the last 20 years; that is an entirely unnecessary social activity with a slightly increased risk of death. Few seriously want amusement parks closed down.

I genuinely am convinced that for non-geriatric people, the risk of death from Covid-19 is, as the Stanford study suggested, about the same as the risk of death from traffic accident on a daily commute. The idea that people should not commute to work because “any death is a tragedy” is plainly a nonsense.

The problem is that it is a truism of politics that fear works in rendering a population docile, obedient or even grateful to its political leaders. The major restrictions on liberty under the excuse of the “war on terror” proved that, when the statistical risk of death by terrorism has always been extraordinarily small to any individual, far less than the risk of traffic accident. All the passenger security checks that make flying a misery, across the entire world, have never caught a single bomb, anywhere.

Populations terrified of covid-19 applaud, in large majority, mass lockdowns of the economy which have little grounding in logic. The way for a politician to be popular is to impose more severe lockdown measures and tell the population they are being saved, even as the economy crumbles. Conversely, to argue against blanket measures is to invite real hostility. The political bonus is in upping the fear levels, not in calming them.

This is very plain in Scotland, where Nicola Sturgeon has achieved huge popularity by appearing more competent and caring in managing the covid-19 crisis than Boris Johnson – which may be the lowest bar ever set as a measure of political performance, but it would be churlish not to say she has cleared it with style and by a substantial margin.

But when all the political gains are on the side of more blanket lockdowns and ramping up the levels of fear, then the chances of measures tailored and targeted specifically on the vulnerable being adopted are receding. There is also the danger that politicians will wish to keep this political atmosphere going as long as possible. Fear is easy to spread. If you make people wear face masks and tell them never to go closer than 2 metres to another person or they may die, you can throw half the population immediately into irrational hostility towards their neighbours. Strangers are not seen as people but as parcels of disease.

In these circumstances, asking ordinary people to worry about political liberty is not fruitful. But the new five tier measures announced by the Scottish government yesterday were worrying in terms of what they seem to indicate about the permanence of restrictions on the, not really under threat, general population. In introducing the new system, Nicola Sturgeon went all BBC on us and invoked the second world war and the wartime spirit, saying we would eventually get through this. That of course was a six year haul.

But what really worried me was the Scottish government’s new five tier system with restrictions nominated not 1 to 5, but 0 to 4. Zero level restrictions includes gatherings being limited to 8 people indoors or 15 people outdoors – which of course would preclude much political activity. When Julian Assange’s father John was visiting us this week I wished to organise a small vigil for Julian in Glasgow, but was unable to do so because of Covid restrictions. Even at zero level under the Scottish government’s new plans, freedom of assembly – an absolutely fundamental right – will still be abolished and much political activity banned. I cannot see any route to normality here; the truth is, of course, that it is very easy to convince most of the population inspired by fear to turn against those interested in political freedom.

What is in a number? When I tweeted about this, a few government loyalists argued against me that numbering 0 to 4 means nothing and the levels of restriction might equally have been numbered 1 to 5. To which I say, that numbering the tiers of restriction 1 to 5 would have been the natural choice, whereas numbering them 0 to 4 is a highly unusual choice. It can only have been chosen to indicate that 0 is the “normal” level and that normality is henceforth not “No restrictions” but normal is “no public gathering”. When the threat of Covid 19 is deemed to be sufficiently receding we will drop to level zero. If it was intended that after level 1, restrictions would be simply set aside, there would be no level zero. The signal being sent is that level zero is the “new normal” and normal is not no restrictions. It is both sinister and unnecessary.

UPDATE I just posted this reply to a comment that this argument amounts to a “conspiracy theory”. It is an important point so I insert my reply here:
But I am not positing any conspiracy at all. I suspect that it is very easy for politicians to convince themselves that by increasing fear and enforcing fierce restriction, they really are protecting people. It is very easy indeed to genuinely convince yourself of the righteousness of a course which both ostensibly protects the public and gives you a massive personal popularity boost.

It is argued that only Tories are worried about the effect on the economy in the face of a public health pandemic. That is the opposite of the truth. Remarkably, the global lockdowns have coincided with an astonishing rate of increase in the wealth of the richest persons on the planet. That is an effect we are shortly going to see greatly amplified. As tens of thousands of small and medium businesses will be forced into bankruptcy by lockdown measures and economic downturn, their assets and their markets will be snapped up by the vehicles of the super-wealthy.

I am not a covid sceptic. But neither do I approve of fear-mongering. The risk to the large majority of the population is very low indeed, and it is wrong that anybody who states that fact is immediately vilified. The effect of fear on the general population, and the ability of politicians to manipulate that fear to advantage, should not be underestimated as a danger to society.

There has been a substantial increase in human life expectancy over my lifetime and a subsequent distancing from death. That this trend should be permanent, in the face of human over-population, resource exhaustion and climate change, is something we have too readily taken for granted. In the longer term, returning to the familiarity with and acceptance of death that characterised our ancestors, is something to which mankind may need to become re-accustomed.

In the short term, if permanent damage to society is not to be done, then the response needs to be less of an attack on the entire socio-economic structure, and more targeted to the protection of the clearly defined groups at real risk. I greatly dislike those occasions when I feel compelled to write truths which I know will be unpopular, particularly where I expect them to arouse unpleasant vilification rather than just disagreement. This is one of those times. But I write this blog in general to say things I believe need to be said. I am very open to disagreement and to discussion, even if robust, if polite. But this is not the blog to which to come for comfort-reading.

 
 
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C'est le genre de petite info...

... passée totalement inaperçue mais qui vaut son pesant de cacahuètes. La Méditerranée orientale est à la mode. Les analyses plus ou moins valables fleurissent, mélangeant allègrement le vrai et le moins vrai : impérialisme néo-ottoman, compétition des...

Facéties électorales

Le grand affrontement entre l'empire unilatéral déclinant et la multipolarité se joue autant sur les champs de bataille que dans les sommets diplomatiques, les salles de marché ou encore les urnes. Dans ce domaine, justement, quelques intéressantes nouvelles...

En attendant le reconfinement

Lors du point presse gouvernemental du 22 octobre 2020 (sur la montée du virus COVID-19 dans la population, médiatiquement nommée la deuxième vague), j’ai appris plusieurs choses intéressantes : 

- Que le couvre-feu à 21 heures d'un tiers de la population, bien que respecté et n’ayant aucun effet : il serait étendu a encore plus de territoires dans le pays. 

- Que, au même titre que le lavage des mains et le port du masque, le travail était considéré comme un geste barrière. (dixit Castex) 

-  Que, si les Français n’étaient pas plus responsables, le reconfinement leur pendait au nez en novembre (même si le mot a soigneusement été évité). Toujours selon le même Castex. 

- Que, au bout de bientôt un an d’alerte pandémique, une première vague sur le sol français et, après avoir décidé la réouverture totale des frontières, des écoles, des transports en communs saturés, après ne pas avoir clairement obligé à placer en télétravail les salariés des entreprises qui le pouvaient alors que notre pays explose les records de contamination européen, le ministre de la santé avait tout juste "démarré une étude sur les lieux de contaminations des malades du COVID". 

 "C’était fascinant. Nous vivions dans une peur panique de l’invisible et nous étions dirigés par des cons, surdiplômés mais authentiquement cons " : C’est ce que je raconterai à mes petits enfants au coin du brasero dans mes montagnes reculées pour leur expliquer comment nos gouvernements occidentaux s’y sont pris pour flinguer nos pays. Je leur dirais aussi : "Oui, l’effondrement est arrivé à forces de mesures destructrices et liberticides qui n’ont en rien enrayé le virus". Un virus ça n’est pas un "ennemi". Ça n’a pas d’âme. Un virus ça se propage. C’est sa fonction unique. L’obstination de ce gouvernement à ne pas reconnaitre son impuissance dans ce domaine est la plus grosse erreur de son catalogue d'erreurs. 

Pour contrebalancer sa noyade quotidienne, la république du Baltringuistan opte pour les mesures liberticides, l'infantilisation et la culpabilisation des Français. C’est la faute des jeunes et de leurs soirées clandestines ou des mauvais citoyens qui portent mal leur masque. C’est peut-être vrai, mais de façon résiduelle, à la marge. La seule chose que je constate concrètement pour le moment c’est que nous payons et n'avons pas fini de payer collectivement les conséquences de mesures à 100% gouvernementales

- Le confinement et son blocage de l’économie au printemps avec des conséquences désastreuses à court, moyen et long terme, n’a qu’une justification : l’impossibilité des hôpitaux à faire face à cause du  manque de lits de réanimations, de personnels soignants. Cette impossibilité résulte de décisions politiques(1). Entre les deux vagues du virus des milliards ont été distribués aux grosses entreprises, rien n'a été fait pour l’hôpital. Devine quoi ? Ce sont des décisions gouvernementales. 

- Le déconfinement, géré en mode YOLO (par un certain Jean Castex, logiquement promu premier ministre), la rentrée décomplexée du slip avec des écoles et universités grandes ouvertes et bondées, des transports en commun saturés et du présentiel inutile dans des entreprises aux protocoles sanitaires souvent risibles ? Là encore : des décisions gouvernementales.

Einstein disait parait-il que "la folie c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent".

Comme d'autres gouvernants, notre Président du Baltringuistan s'est piégé lui-même en déclarant une guerre sans munition ni stratégie, en continuant comme ses prédécesseurs à tirer sur sa propre armée  (l'hôpital). Ces néolibéraux n'ont pas de vision à long terme autre que leur logiciel classique : coupes budgétaires pour faire plaisir aux copains et travail + endettement pour assommer la populace.

Voilà donc qu’après avoir "sauvé les vacances", la petite musique du "il faut sauver noël" se fait subtilement entendre dans les médias (qui non contents de faire l'après-vente du couvre-feu, teasent désormais les bandes-annonces gouvernementales). En décodé les ploucs, on va peut-être bien à nouveau vous parquer sur canapé. Faut dire, ça craque un peu dans tous les pays d’Europe quelle que soit la ligne sanitaire menée. Ici, notre prétentieuse République du Baltringuistan a choisi une gestion à base de "je montre mes muscles" et de contraventions à 135 euros, et elle est régulièrement prise en flagrant délit d'incohérence et de ridicule. Sur la base imaginaire de "morts évitées", elle alimente une défiance populaire et génère une misère croissante (1 million de Français supplémentaires ont basculé sous le seuil de pauvreté depuis le début de l’année) qui inévitablement tourneront en violence. 

"Je ne dirais pas que c'est un échec : ça n'a pas marché" a déclaré le conseiller clientèle en chef le 14 octobre au sujet de l’application mobile Stop Covid. Il pourrait l'appliquer à l'ensemble de sa gestion depuis le départ de cette histoire. 

Face à ce virus, avec ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas, il n’y a pas 36 attitudes à avoir. Il y en a juste 2, elles sont relativement simples et ont chacune un coût : Le renoncement total à la liberté (avec ses conséquences) ou l’acceptation éclairée de cette liberté en attendant que ça passe (avec ses conséquences). En résumé, on serre la vis ou on serre les fesses. Toutes les mesurettes entre sont vouées à l’échec répété. Les gesticulations gouvernementales depuis septembre sur le dos de nos libertés pour ménager les vieux (qui votent, à la différence des jeunes) et le MEDEF ne trompent personne : nous subissons en temps réel un ratage gouvernemental de plus. 

En attendant, je ne dis pas qu’il va y avoir reconfinement : je dis juste que je vais juste profiter des vacances des parisiens pour stocker des nouilles, des vinyles et du rhum. 

(1) Rappel : Sarkozy a fermé une centaine d'hôpitaux et environ 50000 lits d'hôpital pour "éviter de faire payer l'addition à la génération qui vient"


Magic Novichok

Par : craig

The security services put an extraordinary amount of media priming effort into explaining why the alleged novichok attack on the Skripals had a delayed effect of several hours, and then failed to kill them. Excuses included that it was a cold day which slowed their metabolisms, that the chemical took a long time to penetrate their skins, that the gel containing the novichok inhibited its operation, that it was a deliberately non-fatal dose, that rain had diluted the novichok on the doorknob, that the Skripals were protected by gloves and possibly only came into contact in taking the gloves off, or that nerve agents are not very deadly and easily treated.

You can take your pick as to which of those convincingly explains why the Skripals apparently swanned round Salisbury for four hours after coming into contact with the novichok coated doorknob, well enough to both drink in a pub and eat a good Italian lunch, before both being instantaneously struck down and disabled at precisely the same time so neither could call for help, despite being different sexes, ages and weights. Just as the chief nurse of the British army happened to walk past.

So now let us fast forward to Alexei Navalny. Traces of “novichok” were allegedly found on a water bottle in his hotel room in Tomsk. That appears to eliminate the cold and the gloves. It also makes it possible he ingested some of the “novichok”. I can find no suggestion anywhere it was contained in a gel. So why was this deadly substance not deadly?

There seems no plain allegation of where Navalny came into contact with the “novichok”. Assuming he spent the night in his hotel room, then the very latest he can have come into contact with the deadly nerve agent would be shortly before he left the room, assuming he then subsequently touched the bottle before leaving. This is true whether the bottle was the source or he just touched it with novichok on his hands. After poisoning with this very deadly nerve agent – which Germany claims is “harder” than other examples, he then checked out of the hotel, went to the airport, checked in for his flight, had a cup of tea and boarded the flight, all before being taken ill. This after contact with a chemical weapon allegedly deadlier than this:

Which of course is aside from all the questions as to why the Russians would use again the poison that was ineffective against the Skripals, and why exactly the FSB would not have swept and cleaned up the hotel room after he had left. All that is even before we get to some of the questions I had already asked:

Further we are expected to believe that, the Russian state having poisoned Navalny, the Russian state then allowed the airplane he was traveling in, on a domestic flight, to divert to another airport, and make an emergency landing, so he could be rushed to hospital. If the Russian secret services had poisoned Navalny at the airport before takeoff as alleged, why would they not insist the plane stick to its original flight plan and let him die on the plane? They would have foreseen what would happen to the plane he was on.

Next, we are supposed to believe that the Russian state, having poisoned Navalny, was not able to contrive his death in the intensive care unit of a Russian state hospital. We are supposed to believe that the evil Russian state was able to falsify all his toxicology tests and prevent doctors telling the truth about his poisoning, but the evil Russian state lacked the power to switch off the ventilator for a few minutes or slip something into his drip. In a Russian state hospital.

Next we are supposed to believe that Putin, having poisoned Navalny with novichok, allowed him to be flown to Germany to be saved, making it certain the novichok would be discovered. And that Putin did this because he was worried Merkel was angry, not realising she might be still more angry when she discovered Putin had poisoned him with novichok

There are a whole stream of utterly unbelievable points there, every single one of which you have to believe to go along with the western narrative. Personally I do not buy a single one of them, but then I am a notorious Russophile traitor.

The eagerness of the Western political establishment to accept and amplify nonsensical Russophobia is very worrying. Fear is a powerful political tool, politicians need an enemy, and still more does the military-industrial complex that so successfully siphons off state money. Many fat livings depend on the notion that Russia poses a serious threat to us. The nonsense people are prepared to believe to maintain that fiction give a most unpleasant glimpse into the human psyche.

 
 
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Déroute à Beyrouth

  
Publié le 23 octobre 2013

L’opération Diodon a coûté la vie à 89 soldats français en dix-mois de septembre 1982 à mars 1984 pour un bilan humiliant. C'est la plus grande défaite militaire de la France depuis la fin de la guerre d’Algérie.

Une micro-guerre mondiale

Lorsque les Occidentaux interviennent à Beyrouth en 1982, la guerre civile libanaise dure déjà depuis sept ans. Ce conflit est d’abord un affrontement entre le Front libanais chrétien et la coalition islamo-progressiste, alliée aux Palestiniens dont l’archipel des camps constitue un proto-Etat autonome. Les combats sont particulièrement violents dans la capitale, coupée en deux entre l’ouest musulman et l’est chrétien par une « ligne verte ». La guerre prend vite une dimension régionale avec l’alliance des chrétiens maronites et de la Syrie qui intervient militairement en 1976 et occupe Beyrouth. Conformément aux accords de Riyad (novembre 1976) l’armée syrienne est inclue dans la Force arabe de dissuasion (FAD) reconnue par tous les belligérants.

Les combats s’arrêtent jusqu’à ce que le parti Kataëb de Bachir Gémayel s’impose par la force aux autres mouvements chrétiens et se retourne contre les Syriens vus désormais comme des occupants. Les combats reprennent en février 1978. En mars, l’armée israélienne lance une opération limitée jusqu’au fleuve Litani pour détruire les organisations palestiniennes qui se servent du territoire du Sud-Liban comme base d’opérations. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) est mise en place. Elle n’empêche en rien les Israéliens de revenir une nouvelle fois en juin 1982 avec des moyens et des ambitions beaucoup plus importants. En une semaine, l’armée israélienne repousse l’armée syrienne dans la plaine de la Békaa et assiège les combattants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) réfugiés dans Beyrouth Ouest. Il y a alors 150 000 combattants de dix-huit nationalités (dont les 8 000 Casques bleus de la FINUL) sur un territoire grand comme le département de la Gironde. Bachir Gémayel devient Président de la république du Liban porteur de l’espoir de règlement des conflits entremêlés.

La force multinationale d’interposition

Le 12 août, après deux mois de siège et alors que la tension est à son comble au Proche Orient, les Etats-Unis imposent l’idée d’un cessez-le-feu et l’envoi à Beyrouth d’une force multinationale d’interposition (FMI) afin de protéger le départ simultanée de l’OLP et de l’armée israélienne. La France et l’Italie acceptent d’y participer. La mission de cette FMI, limitée à un mois et à un volume de 2 000 hommes, est triple : assurer la sécurité physique des combattants palestiniens en instance de départ de Beyrouth, assurer la sécurité physique des autres habitants de la région de Beyrouth et y favoriser la restauration de la souveraineté du gouvernement libanais. La FMI est une force d’interposition, finalement guère différente dans son esprit de la FINUL, à ce détail près que les contingents restent sous commandement national.

L’aéroport étant aux mains des Israéliens, c’est par le port que la FMI pénètre dans Beyrouth. Pour les Français, c’est l’opération Olifant qui mobilise une partie importante des moyens de la Marine nationale depuis Toulon et le port chypriote de Larnaka. Les légionnaires du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) sont les premiers à débarquer, le 21 août, pour sécuriser le port jusqu’à la relève par les Américains, le 25. Le 26, le reliquat des forces françaises et le contingent italien viennent compléter le dispositif. Avec 850 hommes, les légionnaires et marsouins de l’opération Epaulard constituent le contingent le plus important.

Le départ des combattants palestinien par mer s’achève sans incident le 31 août avec l’évacuation de Yasser Arafat. Le détachement français est alors sur la ligne verte pour escorter les convois évacuant les Palestiniens et certains éléments syriens en direction de la Syrie. Au 1er septembre, 11 000 membres de l’OLP ont été évacués dans le monde arabe. La FMI, et le 3e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) en premier lieu, aide alors la petite armée libanaise à reprendre le contrôle de Beyrouth Ouest. Grâce au petit détachement du 17e Régiment de génie parachutiste (RGP) les rues sont dépolluées tandis que la population revient dans les quartiers placés sous la protection des Français.

La mission est cependant interrompue plus tôt que prévu par la décision unilatérale des Américains qui décident de mettre fin à leur participation le 10 septembre, suivis deux jours plus tard par les Italiens. La France, accusée par ailleurs d’être trop favorable aux Palestiniens, peut difficilement poursuivre seule. L’opération Epaulard prend fin le 13 septembre. Au prix de trois marsouins blessés, elle est considérée comme un succès.

La mise en place d’un colosse aux pieds d’argile

Le lendemain même du départ des derniers français, Bachir Gémayel est assassiné. L’armée israélienne en repli revient immédiatement dans Beyrouth et cerne les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila où on soupçonne la présence résiduelle de combattants de l’OLP. Le 16 septembre, des phalangistes chrétiens, partisans de Gémayel, pénètrent dans les camps et se livrent pendant deux jours au massacre de civils (le nombre des victimes varie entre 700 et 3 500). L’émotion est immense dans le monde entier.

Le 19 septembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 521 qui propose l’intervention d’une nouvelle force multinationale. Celle-ci est demandée le même jour par le gouvernement libanais. La FINUL propose d’intervenir mais cette solution ne plait ni aux Israéliens ni surtout au gouvernement libanais, sceptique sur l’efficacité des Casques bleus. Sous l’impulsion des Etats-Unis, toujours soucieux d’accroître leur influence dans la région, les trois alliés de la FMI et le Liban s’accordent par échanges de lettres sur le retour de leurs contingents. Il est bien proposé à d’autres pays de participer à la force mais seuls les Britanniques y répondront en envoyant une unité de renseignement d’une centaine d’hommes en février 1983. Le 24 septembre, la Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth (FMSB) est créée et commence à se mettre en place dans Beyrouth Ouest. Sa mission principale, sans limite de temps, est d’appuyer les forces armées du gouvernement libanais dans la protection des populations civiles dans Beyrouth et ses alentours. Le caractère très large de cette mission laisse cependant place à autant d’interprétations que de membres. Si tout le monde est d’accord pour aider matériellement les forces armées libanaises (FAL), les avis divergent sur l’emploi des forces.

Pour l’administration Reagan, soucieuse d’éviter la qualification de guerre ou d’opération de guerre qui nécessiterait un vote du Congrès, la FMSB a une fonction essentiellement dissuasive. Les 1 200 Marines s’installent autour de l’aéroport au sud de Beyrouth ouest, avec des moyens lourds, chars de bataille, pièces d’artillerie, hélicoptères d’attaque, etc. mais avec de grandes restrictions dans l’ouverture du feu et la consigne de ne pas bouger de ses emprises. Les 1 200 Italiens sont au centre du dispositif et se concentrent sur la surveillance des camps palestiniens de Chatila et Bourj-el-Brajneh et l’aide humanitaire.

Au Nord, les 1 160 Français l’opération Diodon sont renforcés au bout de quelques jours par un bataillon « prêtée » par la FINUL et un autre venu de métropole en février 1983, pour atteindre un effectif total de 2 000 hommes, relevés tous les quatre mois. Répartis sur 35 postes et reprenant des habitudes héritées des opérations en Afrique, ce sont les seuls à aller sciemment au contact de la population que ce soit par une présence « militaire » (points de contrôle, patrouilles, missions de dépollution) ou plus informelle (achats auprès des commerçants locaux, footings, aides à la population, etc.). Cette approche permet de montrer la force à la population et, surtout, par les renseignements et la sympathie qu’elle procure, elle apporte une « protection invisible » souvent plus efficace que les murs de sacs à terre.

Les Français, comme les Italiens, peuvent faire usage de leurs armes pour leur autodéfense et protéger les camps palestiniens (le camp de Sabra est dans la zone française) mais, contrairement aux Américains, aussi pour appuyer les FAL. Dans les faits, les règles seront très restrictives. Le « soldat de la paix », concept nouveau, n’est pas là pour combattre.

Cette force à terre en appui des FAL, est elle-même appuyée par une puissante force navale croisant au large de Beyrouth. Pour la France, la force Olifant comprend un groupe aéronaval permanent, centré autour d’un des deux porte-avions Foch et Clemenceau qui se succèdent et d’une force amphibie comprenant en général deux transports de chalands de débarquement (TCD). Au total, la force multinationale, à terre et en mer, mobilise aux alentours de 20 000 hommes. Elle souffre cependant de trois faiblesses : les divergences déjà évoquées et qui ne seront pas corrigées par une direction commune, l’absence d’accord sur sa présence avec les acteurs politico-militaires locaux et régionaux et surtout l’absence de volonté réelle d’engagement au combat pour soutenir le gouvernement libanais.

Le début de la mission est pourtant encourageant. Le 1er octobre 1982, par une cérémonie organisée place du Musée, lieu symbolique de combats entre les deux Beyrouth, le Président Amine Gemayel, frère ainé de Béchir, élu le 21 septembre, consacre la réunification de la capitale. Equipée et entrainée par les Alliés, l’armée libanaise prend une certaine consistance et se déploie à nouveau dans l’ensemble de la ville. Une prise d’armes réunit les contingents de la FMSB et des FAL. C’est le point culminant de l’action de la FMSB alors que des phénomènes souterrains sont à l’œuvre.

Le retour de la Syrie et l’arrivée de l’Iran

En même temps qu’elle participe à la FMSB, la France a un contentieux financier avec Téhéran (elle refuse de rembourser le prêt d’un milliard de dollars accordé par le Shah) et, comme les Etats-Unis, elle aide militairement l’Irak dans sa guerre contre l’Iran des Mollahs. Début octobre 1983, elle fournit même cinq avions Super-Etendard (livrés par le porte-avions Clemenceau) aux Irakiens. On ne perçoit pas alors que l’Iran est capable de frapper par procuration au Liban grâce à son influence sur la milice chiite Amal et surtout grâce au Hezbollah, création commune avec la Syrie.

Cette cécité stratégique se double d’une cécité tactique. Si le suicide est prohibé dans les actes et paroles du Prophète, il imprègne, sous la forme du sacrifice et de martyr (shahid), tout l’islam chiite depuis la mort de Hussein ibn Ali, « roi des martyrs », à Kerbala en 680. Le premier emploi systématique de combattants suicides est le fait de Chiites ismaéliens connus sous le nom d’ « assassins » qui firent régner la terreur dans le califat de Bagdad et la Palestine du XIe au XIIIe siècle. Les combattants suicide sont remis au goût du jour lors de sa guerre entre l’Iran et l’Irak à partir de 1980. Le premier attentat suicide moderne avec emploi d’explosif est le fait de membres d’Amal, le 15 décembre 1981, contre l’ambassade irakienne à Beyrouth puis le quartier-général israélien à Tyr en novembre 1982. Le 18 avril 1983, un pick-up chargé d’explosifs s’écrase contre l’ambassade américaine. Le bilan est terrible : 63 personnes sont  tuées, dont 17 américains. L’enquête qui a suivi n’a pas permis pas de déterminer avec certitude le commanditaire de l’attaque, mais les soupçons se portent sur Imad Moughniyah, un important membre du Hezbollah.

La situation évolue rapidement à partir de l’été 1983. La milice d’Amal, alliée de la Syrie, tente de pénétrer dans les quartiers de Beyrouth-Ouest mais elle est refoulée par les FAL. La FMSB n’a pas bougé malgré sa mission d’appui aux FAL. Cela ne l’empêche pas d’être frappée notamment le 31 août lorsque le bombardement de l’ambassade de France tue quatre soldats et un policier français. Le 4 septembre, l’armée israélienne évacue soudainement les montagnes du Chouf, au sud-est de Beyrouth. Le vide est occupé par les Druzes du Parti socialiste progressiste (PSP) alliés de la Syrie et qui se trouvent désormais à portée d’artillerie de la capitale libanaise. Les combats avec les FAL sont très violents dans le secteur de Souq El-Gharb à quelques kilomètres au sud de la capitale. Le 11 septembre, pour appuyer l’armée libanaise en posture délicate et protéger ses forces de la menace d’artillerie, le département d’État américain autorise ses troupes à riposter et à faire appel à l’appui naval et aérien. C’est chose faite les 19 et 20 septembre. Le 22 septembre, c’est au tour des Français de faire appel aux forces navales pour lancer un raid de huit Super-Etendards pour anéantir une batterie druze au-dessus de Beyrouth à Dour El-Cheir.

La FMSB est ainsi entrée malgré elle dans la guerre, en sortant par ailleurs du cadre prévu initialement pour l’emploi des forces. Les frappes de l’US Navy, qui se renouvelleront une fois en décembre et trois fois en février 1984, dépassent le cadre géographique du Grand Beyrouth et le raid français, survenant cinq jours après un bombardement qui a tué deux soldats à la résidence des Pins, n’est plus de la légitime défense. La FMSB continue pourtant à conserver l’illusion de la neutralité en n’engageant pas les forces terrestres. Tous les partis opposés au gouvernement libanais et son armée, considèrent désormais la FMSB comme hostile. Au bilan, alors que la France ne déplore qu’un mort, seize seront tués du 22 juin au 23 octobre. Les pertes françaises sont le double de celles des Américains alors que les Italiens ont un soldat tué.

Pour réduire la vulnérabilité des forces françaises celles-ci sont regroupées. C’est ainsi que lorsque la 3e compagnie du 6e Régiment d’infanterie parachutiste (RIP), formée d’appelés volontaires du 1er Régiment de chasseurs-parachutistes (RCP),  débarque le 27 septembre, elle est affectée toute entière dans un immeuble de huit étages face à la plaine des Jhah et du quartier Chatila, à quelques centaines de mètres de l’Ambassade d’Iran. Le bâtiment, baptisé Drakkar par le commandant de la compagnie, le capitaine Jacky Thomas, a été occupé par les Syriens l’année précédente et dépollué par les sapeurs du 17e RGP. A la mi-octobre, la situation se tend encore. A ce moment-là, Téhéran a déjà ordonné aux Gardiens de la Révolution présents au Liban d'attaquer les Français et les Américains à Beyrouth. Imad Moughniyah, chef de l'Organisation du Jihad islamique, est chargé de l'exécution de la mission. 

L’attaque de Drakkar

Le 22 octobre au soir, le capitaine Thomas a mis en alerte ses sections. La nuit est pourtant calme jusqu’à 6h17 lorsque la sentinelle en observation sur le toit de Drakkar voit exploser le quartier-général des forces américaines. Sept minutes plus tard, un camion chargé d’explosifs (la charge de plusieurs missiles de croisière) force l’entrée du poste jusqu’à la rampe d’accès de l’immeuble. A 6h30, Drakkar n’existe plus. Les Américains ont perdu 241 hommes (plus que pendant la première ou la deuxième guerre contre l’Irak) et les Français 58 dont 55 du 1er RCP et 3 du 9e RCP. Quinze autres sont blessés. Seuls vingt-six hommes de la compagnie sont indemnes car occupant un poste à l’extérieur à ce moment-là ou, pour trois d’entre eux, en allant chercher des croissants. Américains et Français n’ont plus subi autant de pertes en une seule journée depuis les guerres du Vietnam et d’Algérie.

L’implication de la Syrie et de l’Iran parait évidente mais aucune preuve formelle ne sera avancée. La France, malgré la demande de plusieurs députés, ne constituera jamais de commission d’enquête laissant le champ libre à plusieurs théories alternatives dont celle de l’immeuble piégé par les Syriens avant de l’abandonner.

Pendant quatre jours et quatre nuits, les sauveteurs s'acharnent pour tenter d’extraire ce qui reste de vie de cet amas de pierres. Le président François Mitterrand se rend sur place le 24 octobre pour apporter son soutien au contingent français. Le trouble est immense. Le ministre de la défense déclare que la France n’a pas d’ennemi au Liban, ce qui fait dire au général Cann que ses hommes « ont été tués par personne ». Le 4 novembre, c’est au tour de l’armée israélienne de perdre 50 hommes dans une autre attaque suicide.

En représailles, « non pas pour se venger mais pour que cela ne se reproduise pas », le Président Mitterand fait déclencher l’opération Brochet le 17 novembre 1983. Huit Super-Etendard de la Marine nationale décollent du porte-avions Clemenceau et effectuent un raid sur la caserne Cheikh Abdallah, une position des Gardiens de la Révolution islamique et du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa. Les avions français larguent 34 bombes de 250 kg et 400 kg sur une position opportunément évacuée quelques minutes plus tôt. La rumeur prétend que les occupants ont été avertis par une source française au Quai d'Orsay. Ce sera de toute façon la seule véritable réaction française. Ce sont les Américains et les Israéliens qui tueront, bien plus tard, Imad Moughniyah.

Le 20 décembre, la marine française évacue 4 000 combattants palestiniens de Tripoli. Le lendemain, une nouvelle attaque à la voiture piégée a lieu contre le PC du 3e RPIMa. La voiture est arrêtée par les merlons de terre mais les 1 200 kilos d’explosif tuent un parachutiste et treize civils. On compte également plus de 100 blessés dont 24 Français.

Une fin sans gloire

Dès lors, la priorité n’est plus à la protection des populations ou à la restauration de l’Etat libanais mais à l’autoprotection, ce qui finit de couper la force de la population. Du 15 décembre 1983 au 15 janvier 1984, les postes français sont regroupés sur deux pôles, au centre de Beyrouth et sur la ligne verte, tandis qu’une batterie de cinq canons automoteurs de 155 mm AMX-13 est amenée de France. En février 1984 à l’occasion de la relève de la 11e division parachutiste par les marsouins de la 9e Division d’infanterie de marine (DIMa), le bataillon emprunté à la FINUL lui est rendu et le contingent à Beyrouth passe de 2 000 à 1 200 hommes regroupés sur une dizaine d’emprises.

Le début du mois de février est l’occasion de nouveaux combats dans la capitale. L’armée libanaise se désagrège dans la montagne face aux Druzes de Walid Joumblatt et dans Beyrouth face aux chiites d’Amal. La force multinationale impuissante soutenant une armée fragile au service d’un Etat faible n’a plus de raison de perdurer sinon pour prendre des coups qu’elle ne pourra rendre malgré ses cuirassés, porte-avions et ses hélicoptères d’attaque. La France propose pourtant de remplacer la FMSB par une force des Nations-Unies, qui, d’évidence, aurait été encore plus impuissante. Les Alliés évacuent Beyrouth en ordre dispersé, Britanniques en tête le 8 février, suivis par les Italiens le 20 et les Américains le 26, arguant simplement d’un « bond de trois à quatre kilomètres à l’Ouest » sur les bâtiments de la Navy. Le 29 février, le veto soviétique met définitivement fin au projet français de force des Nations-Unies. Isolée, la France n’a plus d’autres choix que de se replier également car, selon les mots du Président de la République, « elles ont rempli leur mission ». Du 22 au 31 mars, les Français évacuent Beyrouth (opération Carrelet). La mission de la FMSB prend fin officiellement le 31 mars 1984 après dix-huit mois d’existence.

La fin peu glorieuse de la FMSB a un retentissement immense dans le monde arabe. Preuve était faite que l’action résolue de quelques hommes pouvait faire plier des Occidentaux corrompus et rétifs aux pertes humaines. Elle laisse un goût amer et une immense frustration chez tous les soldats français qui y ont participé. La FMSB s’est retrouvée au cœur d’un nœud d’affrontements locaux, régionaux et internationaux sans avoir la possibilité de combattre. Or, ne pas vouloir d’ennemi n’empêche pas d’en avoir. La leçon ne portera pas car les troupes seront engagées dix ans plus tard dans les mêmes conditions en ex-Yougoslavie et avec les mêmes résultats.

Et maintenant, le couvre-foutoir

Par : h16

Or donc, le gouvernement français a choisi de repartir à nouveau à l’assaut du vilain virus. Puisque – rappelez-vous ! – c’est une guerre, le président a trouvé un nouveau moyen de contrer l’ennemi microscopique : le couvre-feu a été décidé, pour (quasiment) tout le monde. Et tout ira mieux, vous allez voir.

Comme souvent, le cerfa se cache dans les détails : d’une part, il a été décidé de limiter ce couvre-feu à certaines villes. Ensuite, il ne s’étend que de 21 heures à 6 heures. Enfin, il y a quelques autres interdictions, inévitables, qui s’étendent à tout le monde comme les rassemblements privés qui doivent se contenter d’un maximum de six personnes.

En quelques semaines, on est donc passé du Monde de l’À-Peu-Près à un Monde d’Après qui ressemble de plus en plus au Monde d’Avant … la libération, avec petits papiers d’autorisation de la Kommandantur et patrouilles de « sécurité » dans les grandes villes françaises.

Bien sûr, cette nouvelle phase d’hystérie sanitaire s’accompagne de la confusion maintenant habituelle au sein du gouvernement entre ceux qui en voudraient un peu moins et ceux qui en voudraient un peu plus, démontrant s’il était encore besoin que la communication n’est vraiment pas le point fort de nos gouvernants dont on nous avait pourtant dit qu’ils étaient des communicants.

Mini-confinement c’est donc, dans cette zone grise bizarre où on se demande le sens concret à donner à tout ça.

Ainsi, si on comprend l’idée qui consiste à limiter les réunions à six personnes dans le cadre privé pour limiter la propagation du virus, on se demande comment cette interdiction pourtant présentée comme formelle peut être contrôlée, même vaguement : juridiquement en effet, aucun policier ne peut débarquer chez vous pour vérifier que vous la respectez sans une solide paperasserie des juridictions compétentes.

Eh oui, même si c’est probablement pour une durée très limitée et dans le cadre d’une quinzaine commerciale, la France prétend encore être un État de droit et tout ne peut s’y faire à la va-comme-je-te-pousse, en dépit de ce que l’action gouvernementale nous montre avec insistance depuis 10 mois.

Ainsi, on devra s’interroger sur la pertinence qui consiste à limiter les réunions familiales à six personnes, tout en laissant les individus s’empaqueter lors de manifestations politiques ou dans les transports en commun. Devra-t-on fêter son anniversaire dans un bus pour éviter la prune ?

Ainsi, on est en droit de se demander ce qui justifie les horaires choisis : pourquoi 21 heures et pas 22 ou 23 heures ? On comprend qu’on veuille ici limiter les rassemblements des gens hors de chez eux, mais pourquoi l’Allemagne ou la Belgique, frontalières, ont choisi d’autres horaires ? Le virus allemand est-il plus ponctuel ?

D’autant qu’en Allemagne, même cette idée de couvre-feu n’est pas en place et qu’en définitive, des restrictions demandées par la ville de Berlin y ont été annulées. Bref, ces différences européennes illustrent assez bien qu’en la matière, rien n’est clair, rien n’est scientifique, tout est à la discrétion des autorités, au pif.

Ainsi, on devra aussi se demander pourquoi interrompre ainsi ces activités nocturnes alors que les foyers épidémiques sont connus ; nonobstant le fait qu’avec plus de 35 cycles PCR, la pertinence des tests est de plus en plus sujette à débat, on sait que ce ne sont pas les restaurants, les salles de sport, les bars ou les théâtres mais bien l’école et l’entreprise qui constituent l’essentiel des foyers épidémiques.

Autrement dit, tout ceci manque furieusement de cohérence scientifique, de logique générale et montre surtout une nouvelle phase d’improvisation qui augmente encore le stress global de toute la population et les missions d’une police déjà largement débordée dans ses tâches de base (sans même évoquer celles qui s’empilent au fil de l’eau)…

Car oui, pendant que nos élites démontrent leur appétit de pouvoir et leur gourmandise à édicter des interdits, les autres problèmes ne cessent pas d’exister comme l’a amplement rappelé le récent « accident de vivrensemble » abominable à Conflans.

En pratique, ce couvre-feu ressemble fort à une nouvelle gesticulation (avant son inévitable extension, éventuellement jusqu’au reconfinement) pour cacher l’absence de toute police dans certains quartiers dont beaucoup d’habitants rêveraient, pour enfin dormir en paix, que ce couvre-feu soit effectivement appliqué. Qui croit réellement que le couvre-feu de la région parisienne s’appliquera également à Champigny Les Mortiers ?

Ce couvre-feu n’est qu’une énième étape dans l’usage calculé de la force sur des individus de plus en plus faibles tandis qu’elle ne l’est plus du tout sur ceux qui s’éloignent à grande vitesse des valeurs du pays. C’est logique du reste : les forces de l’ordre, consciencieusement écouillées par des années d’empilements législatifs et procéduraux, une courageuse campagne de presse de tous les instants dénonçant la moindre démonstration de force, des montagnes de cerfas et une dilution phénoménale des responsabilités à tous les niveaux hiérarchiques, ne sont plus capables de faire preuve de la moindre violence, même légitime, même symbolique.

Et lorsque la force officielle est devenue complètement anémique, elle ne peut agir que sur plus faible qu’elle, c’est-à-dire essentiellement les paisibles, les gentils, les inoffensifs, dont le crime est d’avoir voulu sortir Touki à 21 heures 05.

Le problème de ces règles arbitraires, de ces décalages de plus en plus flagrants entre ce qu’on attend du régalien et ce nouvel hygiénisme débridé, véritable fuite en avant pour éviter que la facture des agissements gouvernementaux débiles soit établie, c’est qu’on accumule à la fois une frustration énorme de la part du peuple et qu’on augmente singulièrement la masse de ceux qui n’en peuvent plus de ce tout-à-l’État dégoûtant : mécaniquement, les rangs des chômeurs, des petits patrons en faillite et de leurs salariés au chômage vont encore grossir et venir alimenter la liste maintenant très longue de ceux qui n’ont plus rien à perdre et qui n’entendront pas s’éteindre sans cri.

Forcément, ça va bien se passer.

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Politique étrangère et sécurité dans les think-tanks allemands : mode d'emploi

L'Allemagne - et plus encore ses représentations - restent peu connues en France, ce qui est paradoxal. Voici pourquoi le Diploweb.com présente ici les think-tanks allemands. Une idée qui pourrait être déclinée pour d'autres pays et d'autres langues

- États membres / , , , , ,

Le Donald et le coronavirus (vidéo sur YouTube)

Quid de la politique du Donald avec cette histoire de coronavirus ?

C’est à cette question que je réponds dans cette vidéo après avoir traité ce sujet dans un certain nombre de mes articles sur mon site depuis plusieurs mois.

J’expose brièvement ce qu’il a fait depuis le début de cette année 2020, et c’est particulièrement édifiant…

Cliquer ici pour accéder à cette vidéo.

En effet, pour l’essentiel et pour simplifier, il a décidé d’emprunter (au niveau de l’Etat fédéral)… 5 000 milliards de dollars supplémentaires pendant les 6 premiers mois de cette année 2020 pour en donner 3 000 milliards aux Américains… qui les ont conservés sur leurs comptes d’épargne et sur leurs comptes courants !

1 600 milliards de dollars non dépensés par l’Etat sont encore en compte du Trésor et 400 milliards ont été distribués à des entreprises pour qu’elles ne fassent pas faillite en espérant qu’elles puissent continuer leur activité dans un avenir proche.

Les 3 000 milliards de dollars que ces Américains ont reçus se trouvent donc en fait dans les comptes des banques qui regorgent ainsi de liquidités largement excédentaires… qu’elles déposent à la Fed.

Les gens de la Fed disposent ainsi en tout de 7 000 milliards de dollars… dont ils n’ont pas besoin.

Ils ont décidé judicieusement de les investir dans des bons du Trésor et dans des titres hypothécaires… qui seront remboursés à leur échéance.

Les gens de la Fed disposeront alors de ces 7 000 milliards de dollars en liquidités… qu’ils reverseront à l’Etat fédéral !

Retour à l’envoyeur.

Au fil des remboursements de ces titres, le budget de l’Etat fédéral sera alimenté par ces versements qui seront autant d’impôts en moins à payer par les contribuables américains.

Bien joué les artistes !

Cette politique économique n’est pas de la création monétaire mais une gigantesque circulation monétaire qui fait repartir la croissance américaine car les Américains commencent à dépenser cet argent qu’ils ont en particulier en achetant des maisons.

Tout ce que j’expose est parfaitement documenté. Les chiffres, graphiques et autres documents sont ceux publiés par la Fed et par les entreprises. Ils sont indubitables.

© Chevallier.biz

 

Les dernières heures de la liberté d’expression en France

Par : h16

L’assassinat fut abominable, et l’exécutif ne devait surtout pas paraître en retrait devant telle horreur. Et comme à la suite des attentats du Bataclan ou de Nice, comme à la suite de ceux sur Charlie Hebdo ou d’autres encore, les ministres se sont dressés, comme un seul homme, pour rappeler que la République ne se laisserait pas marcher dessus, scrogneugneu à la fin.

C’est ainsi que Gérald Darmanin, récemment promu ministre de l’Intérieur, s’est immédiatement empressé d’expulser plus de 200 personnes, zip, zoup, histoire de bien montrer qui commande, non mais des fois… En tout cas, c’est présenté ainsi par certains médias d’une presse dont on ne peut nier le talent pour présenter les faits d’une façon décidément favorable à l’actuel gouvernement.

Tout le monde aura bien évidemment compris que le frétillant ministre de l’Intérieur n’a fait qu’entériner une décision prise depuis un moment (comme en atteste cet article du Figaro daté du 13 octobre dernier) et que présenter cet acte administratif, aboutissement d’une longue, pénible et incertaine procédure, comme une décision musclée et rapide d’une institution au taquet pour faire revenir le calme et l’ordre dans le pays relève d’une de ces fables que plus personne de sensé, en France, n’est prêt à croire.

Soyons clair : l’émotion qui fait suite à ce nouvel acte abominable en France ressemble beaucoup à ces mêmes vagues d’indignations qu’on a connues lors des précédents douloureux ces dix dernières années. Et on ne tente guère le diable en prenant le pari que dans quelques semaines tout au plus, tout ceci sera largement oublié à la faveur des turbulences de l’actualité, depuis les élections américaines jusqu’aux différentes phases d’un reconfinement sanitaire qu’on voit se pointer doucement au rythme chaloupé des atermoiements grotesques de notre ministraille républicaine.

Alors oui, en effet, j’accorde sans mal qu’en parallèle de l’émotion suscitée, il semble que certaines langues se délient. Oui, apparemment, certains commencent à comprendre (enfin, serait-on tenté d’écrire !) qu’à l’Éducation Nationale, la hiérarchie ne fait globalement pas son job : à force de #PasDeVague, à force de poursuivre des profs pour avoir montré des caricatures de Mahomet, à force de compromis qui tournent à la compromission, puis à la soumission voire à la démission en rase campagne, on a non seulement offert un terreau à l’islamisme mais on a même copieusement arrosé les petites pousses.

Alors oui, en effet, certains admettent enfin comme des soucis de gestion de certaines populations turbulentes en France. Certains comprennent, encore confusément, qu’en ayant pendant si longtemps minimisé les problèmes de police et de justice, qu’en ayant choisi le déni, ça finissait par se retourner contre eux. Il est temps.

Alors oui, en effet, on peut espérer que s’étende ce mouvement dans lequel certains ouvrent enfin les yeux.

Mais voilà : le gouvernement a tout de même d’autres chats à fouetter et il ne faudrait pas que son petit agenda de mise en coupe réglée du peuple français en soit contrarié. C’est bien joli, ces attentats, cet islamisme, ces racailles qui font leur loi, ce communautarisme des uns et ce séparatisme des autres, mais n’oublions pas l’essentiel : si on laisse vraiment le peuple faire ce qu’il veut, cela va très mal se terminer pour toute la coterie de clowns, d’incompétents, de parasites et d’abrutis qui hantent les couloirs dorés de la République, de ses institutions et de ses médias grassement subventionnés.

Et ça, ce n’est pas du tout à l’ordre du jour.

Moyennant quoi, en parallèle du Darmanin qui exhibe la turgescence douteuse de ses petits muscles, on va bien vite faire monter au créneau les habituelles brochettes d’idiots inutiles pour mettre vite fait en place quelques mesures aussi indispensables qu’en rapport direct avec ce qui vient de se passer.

On parle d’incompétence et d’inutilité ? Vite, Bruno Le Maire rapplique et ouvre sa grande jatte alors même que le sang du professeur d’Histoire n’est pas encore nettoyé de la scène de crime pour réclamer… une régulation sur les cryptomonnaies.

Dans l’esprit brumeux de ce clown, le Tchétchène décapiteur aura probablement acheté son couteau avec des bitcoins, c’est aussi évident que stupéfiant de bêtise.

Comme le disait Chirac avec son légendaire sens de la formule, les merdes volent en escadrille. En France, elles forment souvent des gouvernements et c’est donc sans grande surprise qu’on découvre ceci :

Professeur assassiné: pour @GabrielAttal, "les réseaux sociaux ont une responsabilité, on doit arriver à mieux les encadrer" pic.twitter.com/Do0aitthSc

— BFMTV (@BFMTV) October 18, 2020

Apparemment, quand ce n’est pas Bitcoin qui coupe des têtes, c’est Tweeter ou Facebook. C’est décidément très tranchant, ces petits octets quand on sait s’en servir ! Et puis rien de tel que protéger la liberté d’expression en la supprimant, progressivement, mais inexorablement !

Stratagème aussi grossier que putassier visant essentiellement à ramener la loi Avia sur la table, qui avait pourtant été salement démolie (à raison !) par le Conseil constitutionnel, rappelant que l’écriture de lois ne devrait jamais être confiée à des gastéropodes.

Ceci n’est qu’un échantillon, et on peut d’ores et déjà garantir l’exploitation de l’abomination pour pousser les lois les plus liberticides et au rapport le plus ténu avec l’acte, et ce, même au-delà des rangs du gouvernement et des députés de la majorité pourtant amplement dotés en matière de mollusques baveux.

Ainsi, même au sein de ce qui passe pour une opposition en France, on découvre les propositions de Xavier Bertrand, globalement du même acabit consternant que les précédentes : pour notre mammifère élu, cette affaire est l’occasion de demander la fin de l’anonymat sur internet, tant il est vrai que le tueur agissait sous pseudo, que les parents d’élèves aussi, que la mosquée qui a relayé leurs appels haineux était clandestine, que les prédicateurs et autres excités étaient tous inconnus des services de l’État et des réseaux sociaux.

C’est phénoménal, d’autant que parallèlement, ceux qui ont déversé des torrents d’injures et de menaces abominables à l’encontre de Mila sur ces mêmes réseaux sociaux sont connus… et pas poursuivis.

Alors oui, en effet, certains, dans la société, comprennent que nous avons encore franchi un palier. Mais lorsqu’on voit les réactions du gouvernement, des politiciens de différents bords, et, finalement, d’encore beaucoup trop de monde face à ce qui devrait relever de la liberté d’expression, on comprend qu’elle n’a jamais été aussi menacée et qu’elle vit vraisemblablement ses dernières heures en France.

Ce pays est foutu.

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People Need to Reclaim the Internet

Par : craig

No matter how much you dislike Trump, only a fool can fail to see the implications for public access to information of the massive suppression on the internet of the Hunter Biden leaks.

This blog has been suffering a ratcheting of social media suppression for years, which reached its apogee in my coverage of the Julian Assange trial. As I reported on 24 September:

Even my blog has never been so systematically subject to shadowbanning from Twitter and Facebook as now. Normally about 50% of my blog readers arrive from Twitter and 40% from Facebook. During the trial it has been 3% from Twitter and 9% from Facebook. That is a fall from 90% to 12%. In the February hearings Facebook and Twitter were between them sending me over 200,000 readers a day. Now they are between them sending me 3,000 readers a day. To be plain that is very much less than my normal daily traffic from them just in ordinary times. It is the insidious nature of this censorship that is especially sinister – people believe they have successfully shared my articles on Twitter and Facebook, while those corporations hide from them that in fact it went into nobody’s timeline. My own family have not been getting their notifications of my posts on either platform.

It was not just me: everyone reporting the Assange trial on social media suffered the same effect. Wikileaks, which has 5.6 million Twitter followers, were obtaining about the same number of Twitter “impressions” of their tweets (ie number who saw them) as I was. I spoke with several of the major US independent news sites and they all reported the same.

I have written before about the great danger to internet freedom from the fact that a few massively dominant social media corporations – Facebook, Twitter, Instagram – have become in effect the “gatekeepers” to internet traffic. In the Assange hearing and Hunter Biden cases we see perhaps the first overt use of that coordinated power to control public information worldwide.

The way the power of the “gatekeepers” is used normally is insidious. It is quite deliberately disguised. “Shadow banning” is a term for a technique which has many variations. The net result is always that the post is not ostensibly banned. Some people see it, so that if the subject of the suppression claims to be banned they look stupid. But it is in fact shown to far, far less people than it would normally be. So even members of my own immediate family find that my posts no longer turn up in their timeline on either Facebook or Twitter. But a few followers, presumably at random, do see them. Generally, though not always, those followers are apparently able to retweet or share, but what they are not told is that their retweet or share is in fact put in to very, very few people’s timelines. The overall audience for the Tweet or Facebook post is cut to as little as 1% of what it might be without suppression. As 90% of the traffic to this blog comes in clicks from these social media posts, the effect is massive.

That was the technique used on the Assange hearing. In normal times, the ratchet on traffic can be screwed down or released a little, from week to week or post to post.

In the Hunter Biden case, social media went still further and without disguise simply banned all mention of the Hunter Biden leaks.

As I reported on September 27 last year:

What I find deeply reprehensible in all the BBC coverage is their failure to report the facts of the case, and their utter lack of curiosity about why Joe Biden’s son Hunter was paid $60,000 a month by Burisma, Ukraine’s largest natural gas producer, as an entirely absent non-executive director, when he had no relevant experience in Ukraine or gas, and very little business experience, having just been dishonorably discharged from the Navy Reserve for use of crack cocaine? Is that question not just a little bit interesting? That may be the thin end of it – in 2014-15 Hunter Biden received US $850,000 from the intermediary company channeling the payments. In reporting on Trump being potentially impeached for asking about it, might you not expect some analysis – or at least mention – of what he was asking about?

That Hunter Biden received so much money from a company he never once visited or did any legitimate work for, located in a country which remarkably at the same time launched into a US sponsored civil war while his father was Vice President, is a question which might reasonably interest people. This is not “fake news”. There is no doubt whatsoever of the facts. There
is also no doubt that, as Vice President of the USA, Joe Biden secured the firing of the Ukrainian prosecutor who was investigating Burisma for corruption.

The story now is that Hunter Biden abandoned a laptop in a repair shop, and the hard drive contained emails between Hunter and Burisma in which he was asked for, and promised, various assistance to the company from the Vice President. This hard drive was passed to the New York Post. What the emails do not include is any incriminating correspondence between Hunter and his father in which Joe Biden agrees to any of this – which speaks to their authenticity, as that would be the key thing to forge. Given that the hard drive also contains intimate photos and video, there does not seem to be any real doubt about its authenticity.

However both Facebook and Twitter slapped an immediate and total ban on all mention of the Hunter Biden emails, claiming doubts as to its authenticity and an astonishing claim that they never link to leaked material or information about leaked material.

Alert readers will note that this policy was not applied to Donald Trump’s tax returns. These were extremely widely publicised throughout social and mainstream media – and quite right too – despite being illegally leaked. Twitter may be attempting to draw a distinction between a “hack” and a “leak”. This is difficult to do – the Clinton and Podesta emails, for example, were leaked but are frequently claimed to have been hacked.

I am astonished by the online comment of people who consider themselves “liberals” who support the social media suppression of the Hunter Biden story, because they want Trump to be defeated. The truth is that those in control of social media censorship are overwhelmingly Atlanticist figures on the Clinton/Blair political spectrum. That embraces the roles of Nick Clegg and Ben Nimmo at Facebook. It explains the protective attitude of Blairite Wikipedia boss Jimmy Wales (also a director of Guardian Media Group) toward the Philip Cross operation.

Censorship from the self-satisfied centre of the political establishment is still more dangerous, because more stable, than censorship from the left or right. It seeks rigorously to enforce the “Overton window” on social media. It has a “whatever it takes” attitude to getting Joe Biden into the White House and removing a maverick element from the political stability it so prizes. Its hatred of public knowledge is behind the persecution of Assange.

The Establishment’s problem is that inequalities of wealth are now so extreme in Western society, that the attempted removal of access by the public to radical thinking is not protecting a stable society, but is protecting a society tilting towards structural instability, in which the lack of job security and decent conditions and pay for large swathes of the population contrasts vividly with the spectacularly flourishing fortunes of the ultra billionaires. Our society desperately needs thinking outside the box into which the social media gatekeepers are attempting to confine us.

An early part of that thinking out of the box needs to relate to internet architecture and finding a way that the social media gatekeepers can be bypassed – not by a few activists, but by the bulk of the population. We used to say the internet will always find a work-around, and there are optimists who believe that the kind of censorship we saw over Hunter Biden will lead to a flight to alternative platforms, but I don’t see that happening on the scale required. Regulation to prevent censorship is improbable – governments are much more interested in regulation to impose more censorship.

The development of social media gatekeeping of internet traffic is one of the key socio-political issues of our time. We need the original founders of the internet to get together with figures like Richard Stallman and – vitally – Julian Assange – to find a way we break free from this. Ten years ago I would not have thought it a danger that the internet would become a method of political control, not of political freedom. I now worry it is too late to avert the danger.

 
 
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The post People Need to Reclaim the Internet appeared first on Craig Murray.

L'art de dompter les événements

Mais comment diable fait-il ? Pas plus tard qu'il y a une dizaine de jours, la MSN ne pouvait cacher sa joie, poussant des cris de victoire. Caucase, Biélorussie, Kirghizstan : les nuages s'amoncelaient sur le pourtour russe et Poutine était en grosse...

Heureusement, il y a une majorité pacifique !

Par : h16

Rassurez-vous : comme nous l’a fermement gentiment rappelé en septembre dernier Dupond-Moretti, l’actuel garde des Sceaux, « la France n’est pas un coupe-gorge ». Tout au plus certains incidents de vivrensemble entraînent des décès brutaux à cause de couteaux déséquilibrés.

Bien sûr, directement à la suite de cette tragique rupture républicaine, le président Macron s’est immédiatement écrié, comme un petit Gandalf de Prisunic, « Ils ne passeront pas » en parlant d’obscurantistes dont tout indique pourtant qu’ils sont déjà passés, qu’ils sont même installés et pour beaucoup aidés voire subventionnés par nos institutions.

De façon attendue, tout l’appareil d’État s’est mis en branle pour organiser l’indispensable « hommage national » à l’enseignant décapité, et les députés pour dénoncer l’ « abominable attentat ». Bref, le kit républicain de Première Réponse a été correctement sorti dès les premières heures.

Il est vrai qu’apprendre la décapitation d’un professeur d’Histoire-Géographie à quelques pas de son établissement par un fanatisé tchétchène, cela dégoûte lorsqu’on parle du Pakistan et cela doit choquer un peu plus lorsqu’on parle de la France. Malheureusement, cela masque mal tous les autres professeurs qui se font régulièrement agresser dans l’exercice de leurs fonctions et que l’Éducation Nationale camoufle à coup de #pasdevague.

En pratique, tout ceci n’est qu’un épisode, plus sanglant, plus visible et plus médiatisé que d’habitude d’une déliquescence pourtant continue de tout l’institutionnel français, depuis l’appareil éducatif jusqu’à son système de police et de justice, en passant par ses médias et ses politiciens, dont la réponse en matière d’intégration a été parfaitement inepte sur les 40 dernières années.

Pour illustrer ceci, il n’est qu’à voir l’actuelle mobilisation des forces de l’ordre dans le pays : on la dirige très essentiellement contre la majorité silencieuse et pacifique, celle qui, en plus, paye durement pour tout ce cirque, en lieu et place de l’utiliser sur ses domaines de compétences et là où elle est attendue instamment : des cités entières sont devenues des zones de non-droit ; des établissements scolaires n’ont plus aucune volonté, même lointaine, d’enseigner quoi que ce soit et se contentent du but plus modeste de parvenir à boucler une année sans blessés en leur sein ; lorsqu’il y a des manifestations, elles tournent systématiquement aux émeutes ; des ZAD, des squats apparaissent régulièrement un peu partout sans que jamais la police ne semble capable de faire respecter un droit pourtant fondamental, celui de propriété privée ; etc.

Je pourrais multiplier les exemples ici, mais l’exercice est vain et on comprend assez bien l’idée générale : la police est un outil prétorien des dirigeants pour museler le peuple et laisser les trafics, les zones de non-droit vivre en marge du reste du pays.

Parallèlement à cet abandon de toute prétention régalienne des forces de l’ordre, la gauchisation galopante des médias et des politiciens sur les quarante dernières années au moins ont durablement inscrit la victimisation comme recette rentable de toute population voulant faire avancer son agenda, transformant la société en blob mou invertébré.

Dès lors, entre l’absence de répondant policier et judiciaire et le renforcement médiatique et politique de ceux qui pleurnichent les plus forts au premier rang desquels on trouvera sans mal les islamistes, on aboutit à des empilements de situations aussi scandaleuses qu’ubuesques où des individus innocents se retrouvent menacés de mort avec une décontraction déconcertante (la jeune Mila étant l’exemple récent le plus frappant, mais ni le premier, ni le dernier).

Le problème est qu’on a dépassé le moment où il était encore possible de revenir à un point médian, où les pleurnicheurs sont fermement renvoyés à leurs mouchoirs, où la police fait un travail décent et la justice redevient équitable, le tout sans en passer par la case violence.

La situation actuelle commanderait en effet de garantir à nouveau la sécurité des civils, par exemple en les réarmant, en autorisant une vraie auto-défense (et pas la parodie de l’actuelle, aussi ridicule qu’inutile), en ne laissant passer aucune tentative de séparatisme, communautarisme, extrémisme et donc aucune revendication sectorielle larmoyante à base de racisme ou de phobisme largement fantasmé. Redonner une vraie place à la police au sens de la force de la loi, et à la justice, au sens de l’équité et du légitime serait une étape indispensable au retour à un ordre minimal dans le pays.

Malheureusement, on a attendu trente ans de trop dans le déni, et l’accumulation de ce refus de voir les choses en face ne peut aboutir qu’à davantage de violence. En fait, on doit maintenant gérer des années de laxisme et d’aplatissement qui ont généré des armées d’adulescents capricieux et vindicatifs, dans toutes les strates de la société et dont la frange islamiste est de loin la plus dangereuse. Dans ce contexte, réintégrer une colonne vertébrale à une société qui n’est plus qu’un blob mou, ça ne peut pas se faire sans violence.

Une société pacifique, ce n’est pas une société sans violence calculée et encadrée ; c’est une société où la liberté des uns est fermement limitée par les responsabilités des autres, le tout dans une imbrication qui ne laisse guère de place au jmenfoutisme. Malheureusement, le collectivisme et le socialisme, larvés ou ouverts, ont tout gangrené.

On n’a plus qu’une société atomisée d’êtres relativement irresponsables, chargés essentiellement de consommer, de jouir, de réclamer et pour certains d’entre eux, d’obéir sagement, mais jamais de fournir les devoirs en regard des droits et larges créances qui sont pour le coup très libéralement distribués.

Soyons honnêtes : le fait qu’une phase violente soit indispensable, que cette violence (qu’elle soit issue du corps sociétal, par les citoyens eux-mêmes via la pression sociale, des milices, l’auto-défense, ou par les institutions de police et de justice efficaces) soit maintenant visible à l’horizon rebute tout le monde : les gens sont, par nature, pacifiques (l’écrasante majorité en tout cas) et veulent juste faire leurs petites affaires dans leur coin.

Mais toute cette violence minimale, utile, calibrée, qui a été retardée, annulée, frustrée depuis des décennies, s’est maintenant accumulée comme une dette, lourde, qu’il va falloir payer.

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Covid-19 : mortalité normale (Insee)

Qu’en est-il réellement de la mortalité de ce covid-19 en France ?

L’Insee fournit des données statistiques fiables mais biaisées…

Curieusement, le Professeur Didier Raoult dit qu’on verra bien après la fin de l’année si le nombre de morts a augmenté ou pas d’une façon importante en 2020 à cause de cette histoire de coronavirus.

Il est inutile d’attendre la fin de l’année 2020 car il suffit de calculer pour chaque mois le nombre de décès sur les 12 derniers mois d’une année sur l’autre, c’est-à-dire de le comparer à celui de l’année précédente, ce qui revient à comparer l’évolution des décès d’une année sur l’autre sans attendre la publication des chiffres de la dernière année calendaire et donc de le faire de mois en mois.

L’Insee fournit les données mensuelles des décès en France depuis 1946, ce qui permet en quelques clics de mulot d’obtenir facilement ce graphique qui montre qu’au mois d’août 2020 l’augmentation des décès d’une année sur l’autre a été de 23 198 alors qu’elle a été de… 40 171 en octobre 2015 !

Document 1 :

Ces données ne sont pas contestables car le nombre de décès en France métropolitaine est indubitablement bien connu a posteriori avec des incertitudes marginales négligeables.

En février 2017, l’augmentation des décès d’une année sur l’autre a été de 28 735, donc supérieure à celle du mois d’août 2020 selon la même méthode d’analyse.

Dans ces deux derniers cas, et dans bien d’autres depuis 1947 le nombre de décès sur les 12 derniers mois a été supérieur à ceux des 12 derniers mois de la période finissant en août dernier !

Et sans masques, ni couvre-feu, ni distanciation sociale et autres khonneries !

Cette histoire de coronavirus est donc bien une kolossale manipulation de l’opinion publique sans aucune justification médicale.

Il est compréhensible que les très nombreux adversaires irréductibles du Donald aient monté cette histoire de coronavirus pour l’empêcher d’être réélu en provoquant cette crise majeure, mais pourquoi le Mignon poudré a-t-il précipité les Français dans l’abîme ?

Rien ni personne ne l’y obligeait sauf un certain nombre de ses sponsors et de ses obligés…

Ses décisions auront des répercussions historiques.

Comme le disait déjà Pierre Jovanovic : c’est foutu, comme le café bouillu.

C’est irrattrapable.

Le nombre de décès sur 12 mois augmente depuis 2005 mais dans sa tendance lourde et longue car les baby-boomers commencent à arriver à un âge critique, ce qui est normal,

Document 2 :

Les variations du nombre de décès mensuel en France sont de grande ampleur mais, si le nombre de décès a été élevé en avril 2020, il a été encore plus élevé en janvier 2017 et auparavant, en particulier en 1969 sans que cela provoque des campagnes de manipulations médiatiques comme celles que nous subissons actuellement,

Document 3 :

Le nombre de décès en France aux mois de mars et d’avril 2020 a été nettement supérieur à celui des mêmes mois de 2018, année au cours de laquelle la mortalité a été supérieure à celle de 2019 (du moins du 1° mars au 5 octobre, unique série journalière publiée par les experts en désinformation de l’Insee) mais à partir du 23 mai, la différence de la mortalité (entre 2020 et 2018) est faible,

Document 4 :

Zoom sur cette période du 23 mai au 5 octobre pour les années 2018 et 2020,

Document 5 :

L’écart entre le nombre de décès en 2018 et 2020 confirme évidemment les remarques précédentes,

Document 6 :

Donc, la mortalité au cours de ces 12 derniers mois est normale en France.

Les décès en 2020 ne sont pas dus au covid-19.

La hausse des décès constatés au printemps 2020 concerne des personnes qui étaient immunodéprimées, c’est-à-dire atteintes de plusieurs pathologies, ou mieux : possédant plusieurs facteurs de risques, le covid-19 ne faisant qu’abréger leur espérance de vie qui était manifestement limitée à 2020 dans la plupart des cas.

Les personnes âgées de moins de 70 ans et en bonne santé ne sont pas mortes du coronavirus.

Le cas de l’équipage du porte-avions français Charles de Gaulle sur lequel 1 046 marins ont été testés comme étant porteurs du covid-19 sur un total de 1 760 est exemplaire : aucun décès ne s’est produit, ce qui montre par-là que ce virus n’est pas plus dangereux qu’un autre et que les mesures drastiques prises par la bande du Mignon poudré ne sont pas justifiées médicalement.

Les manipulations de l’opinion publique française sont grossières mais elles sont aussi parfois subtiles comme le montre le silence assourdissant des toubibs qui touchent… 30 euros supplémentaires par consultation pour chaque patient testé positif au covid-19 !

Copie d’écran du site officiel de l’Assurance Maladie, cliquer ici pour y accéder,

Document 7 :

Dans ces conditions, il est compréhensible que le nombre de personnes testées positives à ce covid-19 mais en bonne santé (dites asymptomatiques) explose, ce qui ne justifie en aucun cas les mesures prises par la bande du Mignon poudré dont en particulier ce couvre-feu en temps de paix.

Ces manipulations de l’opinion publique française sont grossières mais le plusse pire est que les deux tiers des Français les approuvent !

Document 8 :

La kollaboration des Français du temps du Mignon poudré dépasse celle de leurs prédécesseurs pendant la guerre…

C’est désespérant, ce qui signifie qu’il n’y a plus aucun espoir : c’est foutu, comme le café bouillu.

Dans les mois et années à venir, les Américains ne débarqueront pas en Normandie pour sauver une fois de plus les Français de la barbarie.

Par ailleurs, le Donald et ses partisans sont en pleine forme, sans masques, ni couvre-feu, ni distanciation sociale et autres khonneries !

Document 9 :

Pour rappel, les autorités de Taïwan ont pris les bonnes mesures sans confinement, sans masques, ni couvre-feu, ni distanciation sociale et autres khonneries et seuls 7 personnes sont mortes avec (entre autres pathologies) le covid-19 pour une population de 23,8 millions d’habitants.

Idem pour le Viêt-Nam : aucun décès lié au covid-19 jusqu’en juin pour 97,6 millions d’habitants.

Autre exemple de gestion acceptable du covid-19 en Europe : celui de l’Allemagne avec 9 853 personnes mortes avec (entre autres pathologies) le covid-19 pour une population de 83,8 millions d’habitants en partie grâce à un système de santé décentralisé très libéral (les hôpitaux publics ont été privatisés par le Chancelier socialiste Gerhard Schröder).

Cliquer ici pour voir les données de la mortalité par million d’habitants associée au covid-19 dans le monde.

Comme le dit Gérard Fauré qui connait bien les milieux politiques et d’affaires aux plus hauts niveaux de responsabilités, ce qui est grave avec la drogue (et en particulier la cocaïne), c’est que les personnes qui en prennent ne sont plus elles-mêmes et elles ne peuvent donc pas prendre les bonnes décisions, ce qui peut avoir des conséquences très graves…

Les résistants à la politique du Mignon poudré représentent peut-être 5 % de la population, comme pendant la guerre, les autres collaborent plus ou moins activement…

Je suis quand même surpris que personne, à ma connaissance, n’ait fait une telle analyse des données statistiques de l’Insee sur la mortalité liée au covid-19.

© Chevallier.biz

 

Création monétaire : d’Hitler à McRon…

Tout le monde devrait avoir lu le livre de Pierre Jovanovic : Adolf Hitler ou la revanche de la planche à billets car c’est le seul livre qui est consacré à ce problème majeur : une création monétaire indue conduit inéluctablement un jour à une situation pire que ce qui est imaginable !

Pierre Jovanovic explique clairement dans cet ouvrage qu’une création monétaire indue a condamné subitement les Allemands juste après la Première guerre mondiale à une pauvreté extrême alors que leur pays était auparavant l’un des plus riches et des plus puissants du monde.

Document 1 :

Cliquer ici pour accéder à la page du site de Pierre Jovanovic sur laquelle il présente ce livre.

Effectivement, une hypertrophie de la masse monétaire a toujours des conséquences économiques catastrophiques qui se manifestent généralement par une augmentation considérable du chômage ce qui conduit le plus souvent à des réactions populaires très violentes contre les pouvoirs en place.

Ces problèmes monétaristes sont particulièrement mal compris d’autant plus que les rares économistes qui les maitrisent ne publient pas les conclusions de leurs travaux car ces théories ont des conséquences tellement importantes qu’elles restent dans la sphère confidentielle des rares autorités qui les mettent en œuvre avec succès, et ce sont évidemment celles des États-Unis.

C’est ainsi que les autorités américaines ont fait éclater la bulle monétaire qui s’était développée au début des années 2000 à cause de leurs banksters qui ne respectaient plus la règle prudentielle d’endettement qui s’imposait pourtant à eux.

Cette règle prudentielle d’endettement que doivent respecter les banques est simple : le total de leurs dettes ne doit pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres.

C’est le multiple d’endettement (leverage) qui dépassait alors les 50 dans beaucoup de big banks américaines alors qu’il aurait dû être inférieur à 10 !

Exemple avec Citigroup et Société Générale,

Document 2 :

Pour faire éclater cette bulle monétaire, les autorités américaines ont flingué pour l’exemple une de ces banques : celle des frères Lehman, ce qui a fortement incité les dirigeants des autres banques à respecter cette règle prudentielle d’endettement mais une telle mesure n’a pas été prise en Europe comme le montre l’exemple de Société Générale qui a encore un leverage de… 59 au 2° trimestre 2020 !

En conséquence une énorme hypertrophie monétaire s’est développée dans la zone euro et en particulier en France à cause de ces banksters qui ne respectent pas cette règle prudentielle d’endettement et cela produit et produira les mêmes effets que la bulle monétaire qui s’est développée dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres et qui a amené Hitler au pouvoir.

Dans les années 20-30 en Allemagne, c’est effectivement la planche à billets qui a fonctionné à plein et qui a déclenché une hyperinflation, une crise majeure et un chômage massif.

Actuellement, cette bulle monétaire se manifeste dans la zone euro surtout par une hypertrophie des dépôts sur les comptes courants des malheureux Euro-zonards (c’est une des composantes de l’agrégat monétaire M1).

Au total, la masse monétaire M3 de la zone euro se montait à 14 000 milliards d’euros (fin août, derniers chiffres publiés par la BCE) alors qu’elle ne devrait pas dépasser 8 500 milliards !

Document 3 :

En effet, la masse monétaire totale d’un pays ne doit pas dépasser 78 % (en théorie) du PIB annuel courant, ce qui correspond à 8 500 milliards d’euros.

5 500 milliards ne devraient donc pas s’y trouver et c’est ce qui correspond à cette création monétaire indue !

Cette histoire de coronavirus a encore aggravé l’hypertrophie monétaire qui s’était déjà développée précédemment.

Hitler a été un des rares Allemands à comprendre que cette création monétaire indue créée par la planche à billets allait conduire à une catastrophe économique et sociale et il en a fait son thème principal de campagne. Malheureusement il ne s’est pas trompé !

Actuellement, le Mignon poudré n’a toujours pas compris l’importance de ces problèmes monétaristes qui conduisent inéluctablement à une situation pire que ce qui est imaginable, c’est-à-dire à la fin des libertés et de tout ce qui en découle quand les décisions qui sont prises par les autorités n’ont pas fait éclater assez tôt cette bulle monétaire qui devient alors incontrôlable.

En imposant un couvre-feu en période de paix, sans aucune justification médicale, il a franchi sans qu’il s’en rende compte une étape majeure dans cette escalade vers le pire que ce qui est imaginable.

Dans son discours du 14 octobre annonçant ce couvre-feu, il termine par cette phrase lourde de sens : on s’était progressivement habitué à être une société d’individus libres !

Les Français ne sont donc plus libres, et c’est très grave.

Cette histoire de coronavirus aura précipité en France le cours inéluctable vers une situation pire que ce qui est imaginable.

© Chevallier.biz

 

Welche Entwicklungen nach Lukaschenkos Wiederwahl ?

Par : pierre

Am 9. August fanden in Belarus (Weißrussland) Präsidentschaftswahlen statt. Die offiziellen Ergebnisse ergaben für den sich wieder zur Wahl stellenden Präsidenten Alexander Lukaschenko 80,1% der Stimmen (4 Punkte weniger als 2015) bei einer Wahlbeteiligung von 84%. Seine Hauptgegnerin, Swetlana Tichanowskaja, erhielt 10,1%.

Diese Zahlen sind eindeutig das Ergebnis eines Betrugs. Wenn man verschiedene Quellen gegeneinander abwägt, so hätten die beiden Kandidaten in der Tat vergleichbare Anteile der 7 Millionen registrierten Wähler erreichen müssen.

Die Bekanntgabe der Ergebnisse löste daher Demonstrationen aus, die nicht mehr abreissen. Aktuell versammeln sich jedes Wochenende Zehntausende von Bürgern, um den Rücktritt des Präsidenten und Neuwahlen zu fordern. Diese Kundgebungen – in der Hauptstadt Minsk, aber auch in den Provinzen – haben regelmäßig zu Hunderten von Verhaftungen geführt. Pro-Lukaschenko-Aktivisten haben sich ebenfalls mobilisiert, wenn auch in viel geringerer Zahl.

Die anhaltenden Unruhen in der ehemaligen Sowjetrepublik sind neu. Der Staatschef führt den Vorsitz seit 1994, als er überraschend gewählt wurde und sich sowohl gegen die postsowjetischen Oligarchen, wie es sie damals in Russland und der Ukraine zu Hauf gab, als auch gegen die Kräfte stellte, die auf eine Annäherung an die Europäische Union drängten. Er versprach einen entschlossenen Kampf gegen die Korruption.

Viele waren ihm dankbar dafür, dass er die Ausplünderung des Landes durch Oligarchen verhinderte

In der Folge erfreute er sich lange Zeit eines breiten Rückhalts im Volk. Nachdem er eine persönliche, autoritäre und paternalistische Macht aufgebaut hatte, waren ihm viele dankbar dafür, dass er die Ausplünderung des Landes durch Oligarchen verhinderte und die stabile Zahlung von Renten und Gehältern sowie die Aufrechterhaltung des Sozialstaats und der öffentlichen Dienstleistungen sicherstellte (vgl. Bericht in BRN vom 26.03.2006).

Große Industriekomplexe aus der Sowjetzeit sind erhalten geblieben. Das Land verfügt nach wie vor über ein anerkanntes Potenzial für die Herstellung von schweren Lastkraftwagen, Bussen und Traktoren, für die Kaligewinnung und -verarbeitung, aber auch für wichtige High-Tech-Aktivitäten (auch im militärischen Bereich).

Doch gerade im letzten Jahrzehnt haben die unveränderte Dauer des sich an der Regierung befindenden Staatsoberhauptes, die überall gegenwärtige Macht, aber auch die stagnierende Kaufkraft die Popularität Lukaschenkos allmählich untergraben. Diese Entwicklung spürend, hat bei Loukaschenko zweifellos zu einer Vervielfachung… kontraproduktiver Initiativen geführt.

Erstens, indem er vor der Wahl behauptete, er wolle die Macht auf jeden Fall behalten; indem er zwei der potentiellen Kandidaten, die ihm hätten Stimmen abnehmen könnten (Frau Tichanowskaja ist die Frau eines von ihnen), inhaftierte; und indem er die Verhaftung russischer Paramilitärs inszenierte, die sich auf der Durchreise im Land befanden und denen er vorwarf, Teil eines Versuchs Moskaus zu sein, die Kontrolle über das Land übernehmen zu wollen. Eine Idee, die er einige Wochen später bitter bereute, denn sie endete mit der Verärgerung des großen russischen Bruders, mit dem Belarus – das die gleiche Kultur und Sprache hat, ganz zu schweigen von den wirtschaftlichen und familiären Bindungen – 1999 noch einen Integrationsvertrag unterzeichnet hatte.

Dann die vielen Absurditäten nach der Wahl: durch die Bezeichnung von Gegnern, die seinen Abgang forderten, als « Ratten »; durch Auftritte im Fernsehen mit einer Kalaschnikow und einer kugelsicheren Weste; und vor allem durch die Orchestrierung einer besonders brutalen Repression der Kundgebungen der ersten Tage. Auf diese Weise gelang es ihm, einen Teil der Bevölkerung, der ihm zunächst nicht unbedingt feindlich gesinnt war, gegen sich aufzubringen.

Viele Beschäftigte, im Prinzip Anhänger der Regierung, schlossen sich den Mobilisierungen an

Von da an befand sich nicht mehr nur eine bestimmte verstädterte Mittelschicht auf der Straße. Viele Beschäftigte, im Prinzip Anhänger der Regierung, schlossen sich den Mobilisierungen an. Es gab auch einige Streiks in Fabriken, die der Präsident ursprünglich für loyal hielt.

Obwohl westliche Führer jahrelang belarussische NGOs finanziell gefördert haben und von der Entstehung einer für sie günstigen Opposition träumten, hatten sie eine solche Bewegung nicht kommen sehen. Letzteres brachte, anders als z.B. in der Ukraine, in keiner Weise eine Spaltung zwischen « pro-EU » und « pro-russischen » Kräften zu Tage. Bei den Demonstrationen gab es weder eine europäische Flagge noch einen Anti-Moskau-Slogan. Dies hielt den US-Außenminister jedoch in keiner Weise davon ab, die Europäer aufzufordern, sich « für die Freiheit des belarussischen Volkes » einzusetzen …

Am 14. August protestierten die Minister der 27 EU-Mitgliedsstaaten gegen die Repressionen, plädierten für einen « Dialog » zwischen der Regierung und dem in Minsk gebildeten Koordinierungsrat, um den Rücktrittt des Präsidenten zu fordern. Sie beschlossen Sanktionen gegen diejenigen, die für Betrug und Polizeigewalt verantwortlich seien. Trotz eines außerordentlichen Gipfels, der am 19. August per Videokonferenz abgehalten wurde, haben die 27 immer noch keine Einigung erzielt. Dies sollte auf dem für den 24. und 25. September geplanten Gipfel erneut auf der Tagesordnung stehen.

Unter den EU-Staaten stehen auf der einen Seite die Ultras, u.a. die baltischen Länder und insbesondere Litauen – welches Swetlana Tichanowskaja aufnahm, als sie noch am Tag nach den Wahlen dorthin geflohen war. Sie fordern weit reichende Sanktionen, auch gegen den Präsidenten selbst, und haben diese ihrerseits bereits beschlossen.

Doch Angela Merkel fordert, ebenso wie der Präsident des Europäischen Rates, weniger weitreichende Maßnahmen. Berlin will vermeiden, Minsk weiter in die Arme Moskaus zu treiben. Der französische Präsident möchte seinerseits vermeiden, den « Dialog ohne Naivität » zu untergraben, für den er sich seit einem Jahr zum großen Missfallen einiger seiner EU-Kollegen mit Russland einsetzt.

Es ist allen bewusst, dass aufgrund der engen Beziehungen, die zwischen Minsk und Moskau bestehen (einschließlich militärischer Beziehungen), Wladimir Putin nun die Trümpfe für eine Lösung in der Hand hält. Der russische Präsident erklärte von Anfang an, dass es Sache der Belarussen selbst sei, Lösungen zu finden. Er versprach jedoch, Russland werde im Falle sehr schwerwiegender Störungen der öffentlichen Ordnung eingreifen. Als er seinen belarussischen Amtskollegen am 14. September empfing, tat er so, als würde er sich nicht an die Anschuldigungen erinnern, die sein Amtskollege vor den Wahlen gegen ihn erhoben hatte, und versprach ein Darlehen von 1,5 Milliarden Dollar.

Es sei daran erinnert, dass die Entfernung zwischen Belarus und Moskau nur 500 km beträgt und dass der Westen schlecht beraten wäre, wenn er im « geopolitischen Kampf um den postsowjetischen Raum » punkten wollte, wie es der Chef der russischen Diplomatie, Sergej Lawrow, formulierte.

Der Kremlchef ist zweifellos nicht verärgert darüber, sich in der Position eines Helfers gegenüber einem Alexander Lukaschenko zu sehen, der sich in seinem Land nun in einer schwierigen Lage befindet, der aber seit zehn Jahren nicht aufgehört hat, einen irritierenden Balanceakt zwischen Ost und West zu vollführen.

Der belarussische Präsident vertraute vor kurzem den russischen Medien an, es könne sein, dass er vielleicht zu lange an der Macht geblieben sei

Der belarussische Präsident vertraute vor kurzem den russischen Medien an, es könne sein, dass er vielleicht zu lange an der Macht geblieben sei (unerwartete Reue…), und dass er zukünftige Wahlen nicht ausschließe, vorausgesetzt, dies geschähe im Rahmen einer neuen Verfassung. Sollte man sich darunter vorstellen, dass er sein Gesicht wahren will, indem er vorübergehend auf seinem Posten bleibt, aber schließlich vor dem Ende der Amtszeit verschwindet…?

Ein solches Szenario würde dem Kreml nicht unbedingt missfallen. Dies gilt umso mehr, als es in Minsk wahrscheinlich keinen Mangel an Bewerbern gibt, die für die Umsetzung einer weiteren Annäherung zwischen den beiden Ländern, wie sie im Vertrag von 1999 vorgesehen ist, eintreten.

Es bleibt abzuwarten, ob diese Annäherung zu einer verstärkten Zusammenarbeit oder zu einer Übernahme durch bestimmte russische Oligarchen führen kann, die nie einen Hehl aus ihrem Interesse an den bis heute bewahrten technologischen und industriellen Schätzen des Landes gemacht haben.

(Bericht am 18. September)

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Vacances de Toussaint, contradictions gouvernementales et complotisme pratique

Par : h16

Bon alors voilà c’est très clair : certes la pandémie continue, certes les cas se comptent maintenant par centaines de milliers en France et chaque jour amène des milliards millions milliers de nouveaux cas, mais au moins et comme l’a rappelé le gouvernement, tout ceci ne doit pas nous empêcher de planifier nos prochaines vacances.

Car il est malin, ce gouvernement ! Malgré son lourd handicap intellectuel maintenant impossible à camoufler, il a malgré tout compris que l’activité économique du pays restait une variable importante qui permettait d’alimenter sa trésorerie et calmer l’aigreur de certains Français qui ont, connement, besoin de travailler pour gagner leur croûte.

Dès lors, ce même gouvernement nous explique doctement que, malgré un ton ferme, des haussements de mentons et des froncements de sourcils à chaque évocation de virus, il n’envisage pas de restrictions de déplacement pour la Toussaint ; pour nos énarques, leurs fifres, sous-fifres et tous les petits troubadours journalistiques qui les entourent, il est encore temps de prendre des vacances et ce, malgré une activité économique catastrophique dans le pays.

Tout ce confinement du printemps a épuisé tout le monde, et après juillet et août, il est grand temps de faire une pause, au point que même le secrétaire d’État chargé du Tourisme (oui, la France dispose d’un individu à un tel poste, ne riez pas) encourage ses compatriotes à réserver, à faire des achats et à faire chauffer la carte bleue. Youpi, ça va forcément bien se passer et si ça se passe mal, tout sera remboursé. Alors, pourquoi se priver ?

Si tout ceci vous paraît quelque peu confus ou, comme le notent des journalistes – au courage véritablement historique – qui évoquent même un message contradictoire du gouvernement, c’est normal : ça l’est. Confus ou contradictoire sont même de délicats euphémismes qui cachent mal un sacré bordel de pompe à merde à tiroirs, si vous me passez l’expression, elle-même en-deçà de la réalité que les mots ont cessé depuis longtemps de pouvoir appréhender.

En pratique, cette dernière séquence gouvernementable n’est que la plus récente (et probablement pas la dernière) démonstration de l’invraisemblable nullité des clowns à roulettes qui font croire qu’ils nous gouvernent, le tout dans un empilement d’approximations, de gesticulations et d’authentiques débilités contradictoires qui ne peuvent que lasser le peuple.

Évidemment, cette belle brochette d’andouilles fumées n’entend pas se faire rappeler à l’ordre lorsqu’enfin, les uns et les autres finissent par ne plus tenir compte de leurs injonctions paradoxales boiteuses. Pour cela, le gouvernement et, dans une grosse partie, la presse à sa solde, a trouvé une parade pratique : toute dissidence d’esprit, toute opposition argumentée et toute pensée déviante seront étouffées non en l’interdisant mais en la taxant de complotisme (il est vrai que taxer, ils savent faire).

À l’instar des idées politiques qu’on ne veut pas voir abordées et qu’on éteindra en affublant ceux qui les portent du sobriquet de « fasciste » ou « nazi », ce gouvernement procédera sensiblement de la même façon avec ceux qui ne veulent pas se laisser faire dans ce déluge de contradictions, en les traitant de complotistes.

Et c’est d’autant plus facile qu’en effet, le complotisme se développe actuellement à grande vitesse au sein de Français de plus en plus déboussolés par les âneries gouvernementales.

Ceci n’est pas un hasard et ce phénomène a bien une explication : l’humain est construit pour détecter du signal dans des masses de bruits auquel il est rapidement intolérant. Ceci veut dire qu’en moyenne, les gens normalement intelligents supportent mal les événements sans queue ni tête, sans explications, et beaucoup cherchent donc assez naturellement à trouver un sens aux grotesqueries gouvernementales.

Comme le ratio signal / bruit grimpe chaque jour et à chaque intervention d’abruti poudré et autres ministricules incompétents, cette recherche d’un sens caché attise donc l’apophénie ambiante, qui, à son tour, permet aux premiers responsables de crier au complotisme et leur permet, à bon compte, de faire taire le peuple qui, en réalité, ne les supporte plus.

Pire : on en vient à ratiboiser les libertés les plus fondamentales sous des prétextes toujours moins fondés, quitte à tordre encore un peu plus le sens des mots. On nous intime l’ordre d' »apprendre à vivre avec ce virus », à condition que cette vie ne comporte plus de réunions sociales, d’activités sportives ou culturelles, des moindres plaisirs de la vie courante, que les relations ne soient plus que professionnelles et littéralement mesurée (à 1.5 mètres près), en bref, une vie qui n’est plus très loin des meilleurs moments en Union Soviétique au milieu des années 60.

La réalité est malheureusement bien terne puisqu’il n’y a aucun plan, il n’y a aucune logique, aucune raison, aucun sens caché, aucun Rothschild et aucun illuminati reptilien derrière ces calembredaines et ces agitations consternantes.

Il n’y a qu’une suite de réactions à la va-vite, d’improvisations maladroites, une culture consternante du « puisque ça nous dépasse, feignons d’en être les organisateurs ». En fait, il n’y a qu’une peur panique de se faire rattraper par cette réalité pourtant indéniable qu’ils sont complètement incompétents, n’ont aucun contrôle de quoi que ce soit, qu’ils aggravent la situation par leurs gesticulations grotesques et que ce genre d’attitudes débilissimes finit toujours par au mieux des procès, au pire des violences, voire des révoltes ou, s’ils vont vraiment trop loin, une révolution.

Ce pays est foutu.

J'accepte les BCH !

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Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
 

Pendant ce temps, à Minsk...

La modestie de votre serviteur dût-elle en souffrir, il semblerait que les Chroniques aient eu une nouvelle fois raison avant tout le monde. En mai, alors que le grand public n'était même pas au courant des élections à venir en Biélorussie et du chaos...

Et maintenant, essayons la dictature

Voilà. La nation solidaire attendait impatiemment les décisions du plouc. Il a parlé. 

"On s'était progressivement habitués à être une société d'individus libres"

Après avoir laissé les écoles ouvertes, les transports en commun pleins à craquer,  ne pas avoir imposé le télé-travail et chié à longueur de journées depuis Paris des mesures incohérentes et contradictoires,  face à la hausse des contaminations, le conseiller clientèle en chef de la république du Baltringuistan annonce ce soir un reconfinement reloaded sous forme de "couvre-feu" de 21h à 6h pour 20 millions de personnes.  Pourquoi pas la réglementation de consommation du Banga et l’interdiction de la marelle, tant qu’on y est ?  Ça doit bien être un peu efficace aussi. 

Embarrassé par ces flagrants-délits d'incompétence répétés et le constat de son impuissance le reste du temps, la république du Baltringuistan doit montrer à son électorat âgé qu'elle agît. Disons-le clairement d'un point de vue sanitaire cette nouvelle étape du couvre-feu sera une « bataille » perdue comme les précédentes. On ne déclare pas la guerre sans munitions ni artillerie, sans stratégie ni capacité à apprendre de ses erreurs. Tout ce qui a été mené jusque-là par la technocratie du Baltringuistan a raté.

- L'absence de masques au début, 
- Le confinement (conséquence massue d’échecs préalables), 
- Le déconfinement (et son open bar décomplexé, avec frontières ouvertes illicos pour les cadres sup), 
- Les tests en pagaille (qui n’ont clairement servi à rien durant des semaines),
- L’application mobile torchée avec les pieds,
- L’obligation aveugle du masque en extérieur (au lieu de clairement plancher sur des mesures sanitaires efficaces d’aménagement ou de ventilation des locaux et de favoriser le télé-travail). 

Mais peu importe, le bougre est grisé. Le plus important c'est de nous faire glisser par touches progressives dans un régime policier et totalitaire au cas où les esprits s'échaufferaient (et avec les millions de chômeurs qui vont débouler, ça devrait fort logiquement se produire). 

Après tout, pourquoi s'en priverait-il ? Maintenant qu'il a le pied dans la porte, qu'on est tous bien conditionnés et qu'on se bâillonne bien gentiment la gueule, tout est possible. 

L’épidémie se propage de plus belle parce que personne n'y peut rien, ni Macron ni personne. On est en slip face à ce virus (en slip, mais avec un masque). S’ils daignaient descendre dans ce pays qui les terrorise, nos élites constateraient que le masque est bien porté partout, même dans les coins où il n’est pas obligatoire (vu et vérifié ce week-end à la boulangerie d’un village de l’Eure-et-Loire : 100% du port du masque). Mais un bout de tissu n’est pas la panacée. Un masque retarde, diminue, mais n'est en aucun cas une protection à 100%. Tant que tu peux respirer tu peux contaminer et être contaminé, Promiscuité + espace non ventilé = contamination inéluctable, masque ou pas. Un enfant de 5 ans peut le comprendre. Les plus grosses villes sont aujourd'hui les plus touchées par une reprise des contaminations. Les écoles et universités (35%), les entreprises (20%) sont les principaux cloaques de contamination (aka clusters (Chiffres : Santé Publique France). Et fuck l’entassement dans les transports publics. Ça n’existe pas, c’est pour les pauvres dixit le préposé gouvernemental aux transports. Evidences balayées avec condescendance d’un revers de main magique par le gouvernement des déconnectés. 

Voila donc le programme. Vivre enterré (sauf pour aller travailler) pour ne pas risquer de mourir, quel projet et pour quelle putain de réussite jusqu'à présent ! La start up nation est en fait le pays de l’enlisement technocratique au service exclusif de la rente, du MEDEF et de sa réélection. Avec le bon appui médiatique*, le conseiller clientèle en chef en chef pourra peut-être se prévaloir d'avoir « sauvé des vies », puisqu’il ne lui reste que le domaine du fantasme pour démontrer l’efficacité de son action (tout en accusant le moindre sceptique de complotisme ou de propager des fake news). Combien de vies ce gouvernement aura t-il concrètement flinguées pour en arriver à ce chiffre imaginaire ? Le bilan des morts évitées est le paroxysme de la malhonnêteté intellectuelle. On pourra y opposer dans quelques temps le chiffre réel des suicides, dépressions, autres pathologies non soignées à cause de la gestion hystérique du machin chinois ainsi que le bilan désastreux pour les petites entreprises, les secteurs « non essentiels » de l’économie (indice chez vous : tout ce qui n’a pas de gros actionnaires) et l’ensemble d’une classe d’âge à qui l’étiquette génération Covid collera sur le front durant des décennies pour justifier un taux de chômage stratosphérique et son assortiment de salaires minables (pour changer). Dangereux je ne sais pas, mais il m’a l’air quand même bien un petit peu néo libéral ce virus. 

Sacrifier les vieux tout en culpabilisant les jeunes, puis sacrifier les jeunes tout en ne faisant concrètement rien pour les vieux, et que les seconds en veulent aux premiers pour leur égoïsme et vice versa, et au final tous les accuser de ne pas être de bons citoyens : Voilà à peu près la seule ligne que l’on peut dégager de la gestion sanitaire gouvernementale.

Il reste néanmoins une lueur d’espoir. A 100% de positivité, avec une écrasante majorité de survivants, cet acharnement thérapeutique au mépris complet des libertés fondamentales en démocratie, de notre bien être, de notre santé dans les tous les autres domaines devrait cesser. On pourra peut-être enfin retrouver ce qui fait qu'une vie vaut la peine d'être vécue, et collectivement corriger les erreurs qui nous ont conduit jusque-là, au lieu de s’acharner à se fracasser à répétition contre le mur de l'évidence : on ne peut pas vivre sans respirer. 

Je n’en suis même plus si sûr. Les murs de la prison mentale que nous construisons de nos petites mains à force de renoncements masqués, de consentements quotidiens à l'absurde et à la perte d'espaces de liberté que nous peinerons à reconquérir, m’ont l’air bien épais.

*Je rappelle les bases médiatiques françaises :
Trump = Prout, Macron = Roi Soleil.

(rassemblement de trois personnes autorisé)

Norbert Röttgen findet Macron zu schwach gegenüber Russland, und überbietet

Par : pierre

Ein möglicher Nachfolger Angela Merkels ist empört, dass EU-Staaten ihre eigene Politik bestimmen und verfolgen könnten.

Wird Norbert Röttgen der nächste Bundeskanzler? Der derzeitige Vorsitzende des Auswärtigen Ausschusses des Bundestages macht keinen Hehl aus seinen Ambitionen, auch wenn seine Chancen im Moment eher gering sind. Er ist auf jeden Fall einer der Kandidaten im Kampf um die Nachfolge von Angela Merkel als CDU-Chefin auf dem für Dezember geplanten Kongress. Und er versäumt es nicht, sich um sein Image im Ausland zu kümmern, wie sein jüngstes Interview mit der Tageszeitung Le Monde (08.10.202) gerade gezeigt hat.

Röttgen gilt als Ultra-Atlantiker und bestätigt das Bild, das er von sich geben will: das eines harten Kerls. So verteidigt er in Wirtschaftsfragen beharrlich den Stabilitätspakt, der die Staaten der Eurozone in ewige Sparsamkeit zwingt, um das Überleben der gemeinsamen Währung zu sichern. Zwar ist der Pakt (der insbesondere jedes Land verpflichtet, ein Haushaltsdefizit von weniger als 3% einzuhalten) derzeit aufgrund der Coronavirus-Epidemie ausgesetzt. Der französische Staatssekretär für europäische Angelegenheiten vertrat kürzlich die Auffassung, dass der Pakt niemals wieder in Kraft gesetzt werden sollte. Zu diesem Punkt befragt, ruft Röttgen den französischen Minister zur Ordnung: Die Situation und die Sondermaßnahmen « dürfen kein Vorwand sein, den Grundsatz einer stabilen Finanzpolitik aufzugeben, dem Deutschland – und das betrifft nicht nur die CDU – sehr verbunden bleiben wird« . Ein deutlicher Hinweis für diejenigen, die noch Zweifel gehabt haben könnten.

Nach dem (relativen) Rückzug von Uncle Sam wird die EU in ihrer Nachbarschaft für Ordnung sorgen müssen

Aber natürlicherweise rückt der Vorsitzende des Ausschusses für auswärtige Angelegenheiten die internationale Politik in den Mittelpunkt. Er stellt fest, dass « die ‚Ausrichtung’ der Vereinigten Staaten auf Asien, die von Clinton und Obama initiiert wurde, endlich Realität werden wird, unabhängig vom Ausgang der US-Wahlen« . Diese « Ausrichtung auf Asien », das bedeutet, dass Washington eher Asien als Europa ein vorrangiges Interesse beimisst. Weit davon entfernt, sich dadurch beleidigt zu fühlen, schliesst der christdemokratische Führer daraus: « Die Vereinigten Staaten werden von den Europäern erwarten, dass sie ihre Verantwortung gegenüber ihren Nachbarn wahrnehmen » (ohne zu präzisieren, welche göttliche Autorität « Europa » mit dieser « Verantwortung » betraut hat). Mit anderen Worten: Nach dem (relativen) Rückzug von Uncle Sam wird die EU in ihrer Nachbarschaft – im Süden und vor allem im Osten – für Ordnung sorgen müssen, auch mit Gewalt. Und damit dies geschieht, « muss sich Europa unbedingt als geopolitische Macht behaupten« , hämmert Norbert Röttgen.

Röttgen rühmt sich auch, zur Veränderung der Positionen seiner Partei und der Kanzlerin beigetragen zu haben. Im Fall von Navalny – dem russischen Anwalt und Blogger, den Wladimir Putin nach Ansicht der EU-chefs gerne ermordet hätte – begrüßt er die Tatsache, dass die deutsche Regierung als Vergeltungsmaßnahme die Aussetzung des Baus der Gaspipeline Nord Stream II nicht ausgeschlossen hat. Diese Option wird zwar zur Zeit nicht weiterverfolgt, aber Herr Röttgen war einer der ersten, der sie vorgeschlagen hat, was sofort die Zustimmung vieler Politiker fand. Die Kanzlerin hatte diese Option nicht grundsätzlich ausgeschlossen. Das ist neu und gut, jubelt der Kandidat.

China bringt er die gleiche Liebe entgegen. Der Befragte erinnert daran, dass er schon sehr früh, zunächst zwar vergeblich, darum gebeten hatte, die chinesische Firma Huawei vom Einsatz von 5G auszuschließen, bevor diese Forderung schließlich in einen in Vorbereitung eines heutigen Gesetzentwurfs aufgenommen wurde.

Auf die Frage nach der Art der Koalition, die das Land nach den für September nächsten Jahres geplanten Wahlen regieren könnte, reagiert er nicht mit Begeisterung für eine Erneuerung des derzeitigen Bündnisses mit den Sozialdemokraten, da er diese für schuldig hält, « die Rückkehr des Militarismus bei der geringsten Gelegenheit anzuprangern« . Auf der anderen Seite ist er erfreut, dass « die Grünen sich auf diese Fragen neuorientiert haben. In Bezug auf Russland oder China zum Beispiel liegen ihre Positionen oft recht nahe an unseren« .

Schließlich verschont derjenige, der davon träumt, Kanzler zu werden, den französischen Partner nicht. Demnach reagierte Frankreich in der Navalny-Affäre « im Vergleich zu Deutschland zu zaghaft. Diese französische Passivität ist bedauerlich, denn die Affäre ist ein Lackmustest für Europa, das, wenn es gegenüber Russland Gewicht haben will, eine kohärente Strategie haben muss« . Allgemeiner ausgedrückt: « Emmanuel Macron lag falsch, einen ‘strategischen Dialog’ mit Russland vorzuschlagen« .

« Wenn jedes Land seine eigene Politik betreibt, ist Europa in Gefahr », empört sich Norbert Röttgen

Zugegeben, « es ist normal, dass Frankreich und Deutschland nicht immer genau die gleichen Positionen verteidigen« , räumt Norbert Röttgen ein. Es ist jedoch zu bedauern, dass « die Unterschiede in letzter Zeit größer geworden sind« . Und zum Schluss, schulmeisterhaft und drohend: « Wenn jedes Land seine eigene Politik betreibt, ist Europa in Gefahr« .

Dass jedes Land darüber nachdenken sollte, seine eigene Politik zu bestimmen und verfolgen? Welch ein Alptraum, welch eine Absurdität, welch ein Skandal! Glücklicherweise hat Europa ein wachsames Auge…

 

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Un possible successeur d’Angela Merkel fait de la surenchère

Par : pierre

Un influent député chrétien-démocrate allemand trouve Emmanuel Macron trop gentil avec la Russie, et s’indigne que les Etats aient leur propre politique.

Norbert Röttgen sera-t-il le prochain chancelier allemand ? L’actuel président de la commission des affaires étrangères du Bundestag ne cache guère ses ambitions, même si ses chances sont, à ce stade, plutôt minces. Il est en tout cas l’un des candidats en campagne pour succéder à Angela Merkel à la tête de la CDU (le parti chrétien-démocrate) lors du congrès prévu en décembre prochain. Et il ne néglige pas de soigner son image à l’extérieur des frontières, comme vient d’en témoigner sa récente interview accordée au Monde (08/10/202).

L’homme passe pour un ultra-atlantiste, et confirme l’image qu’il entend donner de lui-même : celle d’un gros dur. Ainsi, en matière économique, il persiste à défendre le Pacte de stabilité qui lie les Etats de la zone euro dans une austérité éternelle afin d’assurer la survie de la monnaie unique. Certes, le Pacte (qui contraint notamment chaque pays à maintenir un déficit budgétaire inférieur à 3%) est pour l’heure suspendu pour cause d’épidémie. Le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes estimait récemment que ledit pacte ne devrait jamais être remis en place. Interrogé sur ce point, M. Röttgen remet fermement le ministre français à sa place : la situation et les mesures exceptionnelles « ne doivent pas être un prétexte pour abandonner le principe d’une politique financière stable à laquelle l’Allemagne – et cela ne concerne pas que la CDU – restera très attachée ». Avis à ceux qui auraient eu un doute.

Après le désengagement (relatif) de l’Oncle Sam, l’UE devra faire respecter l’ordre dans son voisinage

Mais c’est naturellement sur la politique internationale que le président de la commission des affaires étrangères insiste. Il note que « le ‘pivot asiatique’ des Etats-Unis, amorcé par Clinton et Obama, deviendra enfin une réalité et ce, quel que soit le résultat du scrutin ». Le « pivot asiatique », c’est-à-dire l’intérêt prioritaire que Washington accorde à l’Asie plutôt qu’à l’Europe. Loin de s’en offusquer, le dirigeant chrétien-démocrate en tire une conclusion : « les Etats-Unis compteront que les Européens assument leurs responsabilités envers leurs voisins » (sans préciser quelle instance divine a confié à « l’Europe » ces « responsabilités »). En d’autres termes, après le désengagement (relatif) de l’Oncle Sam, l’UE devra faire respecter l’ordre, y compris par la force, dans son voisinage – au sud, et surtout à l’est. Et pour cela, « l’Europe doit absolument s’affirmer comme puissance géopolitique » martèle Norbert Röttgen.

Ce dernier se vante du reste d’avoir contribué à faire évoluer les positions de son parti et de la chancelière. Dans l’affaire Navalny – cet avocat et blogueur russe que Vladimir Poutine aurait voulu faire assassiner, selon les dirigeants européens – il se félicite que le gouvernement allemand n’ait pas d’emblée exclu, en représailles, de suspendre la construction du gazoduc Nord Stream II. Cette option n’est pour l’instant pas retenue, mais M. Röttgen avait été l’un des premiers à la proposer, suscitant immédiatement une approbation de nombreux responsables politiques. La chancelière n’avait pas écarté par principe cette hypothèse. C’est nouveau et c’est bien, jubile en substance le candidat.

Même amour pour la Chine. L’interviewé rappelle qu’il avait très tôt demandé, d’abord en vain, d’exclure la firme chinoise Huawei du déploiement de la 5G, avant que cette exigence ne soit finalement reprise dans un projet de loi en préparation.

Interrogé sur le type de coalition qui pourrait gouverner le pays après les élections prévues en septembre de l’année prochaine, il se montre peu enthousiaste quant à la reconduction de l’actuelle alliance avec les sociaux-démocrates, car il juge ceux-ci coupables de « dénoncer à la moindre occasion le retour du militarisme ». En revanche, se réjouit-il, « les Verts se sont recentrés sur ces sujets. Sur la Russie ou sur la Chine, par exemple, leurs positions sont souvent assez proches des nôtres ».

« Si chaque pays mène sa politique, l’Europe est en danger », s’indigne Norbert Röttgen

Enfin, celui qui se rêve en futur chancelier ne ménage pas le partenaire français. Ainsi, sur l’affaire Navalny, « la France a réagi trop timidement par rapport à l’Allemagne. Cette passivité française est regrettable car cette affaire est une épreuve de vérité pour l’Europe qui, si elle veut peser face à la Russie, doit avoir une stratégie cohérente ». Plus généralement, « Emmanuel Macron a eu tort de proposer un ‘dialogue stratégique’ avec la Russie ».

Certes, « que la France et l’Allemagne ne défendent pas exactement les mêmes positions est normal », concède Norbert Röttgen. Mais c’est pour regretter cependant que « les divergences se sont creusées, ces derniers temps ». Et de conclure, magistral et menaçant : « si chaque pays mène sa politique, l’Europe est en danger ».

Que chaque pays songe à mener sa propre politique ? Quel cauchemar, quelle absurdité, quel scandale ! Heureusement, l’Europe veille…

Cet article Un possible successeur d’Angela Merkel fait de la surenchère est apparu en premier sur Ruptures.

La presse française continue de croire qu’elle fait du bon boulot

Par : h16

Il semble qu’il n’y aura pas un combat stérile et contre-productif que le Monde d’Avant n’évitera. Appliquée et consciencieuse, la presse française continue donc, obstinée, celui qu’elle mène contre Google. Pour nous en débarrasser, on ne peut souhaiter qu’une chose : qu’elle le gagne.

On se rappelle en effet que, au début de la crise sanitaire et pendant que certains tentaient de sauver des vies, d’autres s’employaient farouchement à saboter ce qui fonctionnait encore dans le pays.

La presse française ne faisait pas exception en faisant pression sur le parlement afin de pousser sa vision très particulière du droit d’auteur quitte à criminaliser l’usage du lien HTML afin de forcer Google à la rémunérer, sa fine production étant, c’est bien connu, sujet à un engouement tel que tous les internautes se l’arrachent chaque jour dans une bousculade largement monétisable.

Comme prévu, Google renvoya les impétrants à leurs études : la firme de Mountain View décida fourbement de n’afficher ces extraits qu’avec l’autorisation explicite des éditeurs de presse, autorisation assortie d’une exonération de tout paiement. Et incroyablement, devant la menace de voir disparaître tout référencement (gratuit), toute mise en avant (gratuite) et toute publicité (gratuite) que Google leur offrait pour leurs passables contenus, les éditeurs s’empressèrent de signer, laissant Google News continuer donc exactement comme avant.

La fessée fut un tel affront que « l’Alliance de la presse d’information générale » s’en est remise à un vague organe administratif, qui, sans surprise, lui accorda gain de cause, … qui fut confirmé par une récente décision de la cour d’appel de Paris.

Ah ah, fini de rire, Google News va devoir rémunérer la magnifique production française qu’il fait apparaître dans ses colonnes !

Sauf qu’en réalité, c’est bel et bien une victoire à la Pyrrhus qu’ont obtenu une fois encore les éditeurs de presse français : croyant fermement que les services de Google ont besoin de leurs productions, persuadés qu’ils sont qu’ils tiennent le bon bout du bâton, ils ne comprennent pas qu’ils n’ont obtenu qu’une victoire juridique alors que le combat se joue plutôt du côté du marché, celui de la confiance et de la crédibilité des informations qu’ils fournissent.

Et ce combat là, ils l’ont déjà perdu.

Car si l’on peut arguer, comme le fait un récent et intéressant article de Contrepoints, sur le besoin mutuel des deux entités, presse d’un côté, Google de l’autre, il n’en reste pas moins qu’il existe, concernant cette relation, une vraie différence en France où les dépendances de l’un vers l’autre sont en réalité grossièrement asymétriques.

La réciprocité des interactions presse / Google n’est vraie que tant qu’on considère cette firme et ces acteurs en fonction de ce qu’ils clament être. Ainsi, Google se présente comme un moteur de recherche et d’agrégation, mais il faut voir qu’il est aussi devenu une régie publicitaire et un véritable portail pour l’internaute : force est de constater que ce dernier va sur Google pour, précisément, chercher des informations et obtenir des sources de données qu’il obtient de façon suffisamment efficace pour que le moteur de Mountain View se soit incontestablement hissé tout en haut du marché.

De son côté, la presse prétend fournir des informations et un état des lieux du monde qui nous entoure. À ce titre, Google devrait être heureux de pouvoir présenter le contenu et devrait même rémunérer cette presse pour avoir le droit de le faire, tant cette production d’informations solides, correctement sourcées et vérifiées peut lui être favorable pour attirer des internautes.

Las. L’asymétrie réside dans le fait qu’en France, la presse a depuis longtemps complètement relégué son but officiel (fournir des informations solides, factuelles, neutres, permettant au public de se faire une opinion informée des événements) loin derrière un autre but, bien plus efficace à assurer sa survie : plaire aux institutions et au pouvoir du moment, ce qui lui assurera une manne de subventions sans avoir à déployer les efforts nécessaires pour plaire au public, et notamment celui provenant de Google.

Cette asymétrie explique très bien plusieurs phénomènes.

Le premier, c’est la véritable rage procédurière et taxatoire qui s’est emparée des éditeurs de presse repris par Google. Par définition, il est toujours plus facile d’user de la force étatique pour ponctionner l’argent des autres que de le gagner par un travail qui demande des efforts bien plus considérables. Dès lors, il ne faudra pas s’étonner que ces éditeurs aillent en justice à chaque fois qu’ils le pourront, en lieu et place de toute remise en question de leur modèle de fonctionnement précaire.

Le second, c’est la différence éclatante de comportement entre ces médias et ceux de tous ces pays où ils ne sont pas subventionnés : ces derniers, confrontés plus ou moins frontalement à la concurrence et aux désidératas du public, ont déjà entamé leur mutation numérique depuis des années et savent qu’il faudra faire avec Google, pas contre.

Le troisième, c’est la méfiance grandissante des Français vis-à-vis de leurs médias dont ils comprennent de mieux en mieux qu’ils ne sont plus que des instruments de propagande au service d’intérêts parfois concurrents entre eux, mais certainement jamais en faveur du peuple et certainement pas à l’écoute des consommateurs.

Du point de vue de Google, le marché n’est alors plus le même : les internautes qui viennent ne sont plus aussi convaincus de trouver là des informations de première fraîcheur, en atteste d’ailleurs l’érosion inquiétante de la confiance que les Français portent dans leurs médias :

confiance dans les médias, statista

Ce dernier phénomène est si vrai qu’il est mesurable, cette confiance dans les médias faisant l’objet de sondages réguliers (dont je fais part parfois ici même, par exemple en 2016 ou 2019).

Mais cela va plus loin encore : comme le note un récent article de The Economist, cette érosion marquée de la confiance se corrèle fort bien avec l’introduction des moyens mobiles de consulter internet.

Ce n’est pas un hasard : à mesure qu’internet devient facilement accessible, disponible rapidement, la possibilité pour le citoyen de vérifier les informations et de les recouper par différentes sources devient elle aussi plus importante. De façon intéressante, les gouvernements sont donc de plus en plus confrontés à la mémoire d’internet qui renvoie de plus en plus souvent les politiciens à leurs mensonges et leurs turpitudes qu’il leur devient difficile de cacher.

Parallèlement, les médias qui fournissent l’offre d’information la plus complète seront plébiscités et n’auront donc pas de mal à bénéficier de l’exposition offerte par Google. Par opposition, ceux vivent de subventions et ont donc un intérêt direct à ne présenter que certaines informations favorables à garantir leur source de revenus (en provenance direct… du gouvernement !) finissent par se faire rattraper, inexorablement, par la perte de confiance du public dans les institutions : les mensonges des politiciens, relayés sans distance par une presse devenue propagandiste, finissent par éclabousser les journalistes qui ne sont plus alors perçus que comme des petits colporteurs de la parole officielle.

Les exemples français abondent, mais la récente crise sanitaire aura d’ailleurs été l’occasion de mesurer le véritable canyon qui s’est ouvert entre le peuple et ses dirigeants à mesure que s’empilent les mesures coercitives de plus en plus loufoques, sans que la presse se montre réellement capable ni de présenter ni d’expliquer cette évidence, sans parler de la faire remonter au gouvernement, complètement hermétique à la question.

Ces éléments de contexte et ces tendances lourdes, jamais démenties depuis plus d’une décennie maintenant, permettent d’affirmer que la presse française continue de creuser sa tombe avec sinon de l’enthousiasme au moins une vigueur inquiétante à coups de procès et d’injonctions légales.

Quand on voit son niveau moyen, et sa qualité générale (ou son absence quasi-clinique de qualité), il en est finalement mieux ainsi et le sort funeste qui l’attend pourrait créer une véritable opportunité que ce pays retrouve enfin une presse de qualité.

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Radio Diploweb Comment définir la sécurité économique ?

La sécurité économique est la matérialisation d'une politique d'État visant à protéger et à promouvoir les intérêts stratégiques d'une nation.

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Inconséquence

Quelle mouche à donc piqué le Don Quichotte du Kremlin pour chasser les moulins à vent ottomans avec ses S-400 ? Cette question, nous nous la sommes posée à plusieurs reprises, provoquant parfois l'indignation de certains lecteurs pour qui Vladimirovitch...

Encore un week-end festif au commissariat de Champigny-sur-Marne

Par : h16

Week-end festif à Champigny-sur-Marne : dans la nuit de samedi à dimanche, le commissariat a été attaqué par une troupe de quarante joyeux drilles à coups de barre de fer divertissantes et de jets de projectiles dont des mortiers d’artifices réjouissants.

Des jeunes, assez probablement déçus par les petites restrictions – certainement liées au strict respect sanitaire, cela va sans dire – dans leurs échanges commerciaux réguliers de vente de produits relaxants ont ainsi exprimé leur désarroi devant l’établissement des gardiens de la paix qui ont vraisemblablement pris note de leur mécontentement, comme en témoignent les images filmées de différents points de vue et qu’on trouve maintenant un peu partout sur les réseaux sociaux.

Attaque du commissariat de #Champigny. 40 individus attaquent le commissariat. Les nuiteux encore visés.
Véhicules de police dégradés et feux de poubelles. #ensauvagement…. jusqu'ici tout va bien. @GDarmanin @E_DupondM @PoliceNationale pic.twitter.com/3DHbZ0sQGy

— OPTIONNUIT (@optionnuit) October 11, 2020

Cette réaction est réellement étonnante de la part de la population locale qu’on sait, depuis un moment, être à la fois aussi calme que paisible. Champigny est en effet une cité reconnue pour sa douceur de vivre et son commissariat n’est l’objet d’attaques en règles que de façon très irrégulière, comme en témoigne le faible nombre d’articles de presse qui relatent les rares différents entre les forces de l’ordre et les frétillants citoyens du cru.

Tenez, dès 2011, je notais dans un petit article que ce commissariat avait été témoin de petits débordements. À l’époque, la presse avait fait assaut de prudence pour relater les événements et leurs articles pastels permettaient d’établir que des jeunes à peine pubère, après un Monaco bu trop vite en plein soleil, avaient chanté deux chansons paillardes devant ce commissariat pour réclamer le droit de vendre des fruits et légumes primeurs à tarifs concurrentiels ; des policiers avaient alors dispersé l’amusante petite troupe après avoir brandi la menace de hausser le ton, et tout rentra dans l’ordre à temps pour voir Vivement Dimanche dans des conditions de stress minimales.

taubira : il faut que jeunesse se passe

Depuis, les choses sont rentrées dans l’ordre et, tout comme en 2018, l’année 2020 s’écoule donc, paisible et raisonnable : en avril, il ne s’est rien passé de significatif, pas plus en juillet qu’en août, et le mois d’octobre s’annonçait donc très peu stressant.

Malheureusement, il semble bien que la guerre contre le trafic de Darmanin – ou, disons, la guéguerre de communication de Dardmalin contre le trafic de drogue, plutôt – provoque de petites irritations de la part des dealers qui font quelques opérations de représailles : déjà fort marris d’avoir été gênés les mois de mars et d’avril passés, on comprend que nos commerçants locaux n’entendent pas laisser du terrain au ministre de l’intérieur qui, il est vrai, a bien du mal à remplir son costume à coup de petits tweets rageurs.

Les petits caïds n’impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants. Heureusement aucun blessé dans l’agression visant le commissariat de #Champigny cette nuit. Soutien total à nos policiers qui font un travail difficile.

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 11, 2020

Bien évidemment, devant ce qui vient de se passer, une réponse logique pourrait consister à ne pas se laisser faire, boucler la cité et nettoyer les caves une à une pour y débouter les trafics, les stocks et les dealers, ce qui aurait le mérite d’envoyer un message clair de la République à toutes les autres cités dans un cas similaire. L’efficacité finale de l’opération serait très discutable, mais au moins la crédibilité du ministre et des forces de l’ordre derrière lui n’en serait pas durablement amoindrie. En lieu et place de quoi, cette réponse possible ne sera même pas envisagée : Darmutin va probablement montrer ses petits bras pas musclés, saisir un ou deux scooters et deux barrettes et hop, le travail sera considéré comme achevé.

En réalité, il n’y a guère que deux façons réalistes de s’attaquer au trafic de drogue qui gangrène certaines cités françaises.

L’attaque frontale en est une : elle n’a jamais marché, comme en témoignent les années de prohibition aux États-Unis qui se soldèrent par des dizaines de milliers de morts et un échec complet des politiques menées qui ne firent disparaître ni les trafics, ni l’alcoolisme, et engendrèrent violences et corruption massives.

L’autre voie possible est la légalisation : c’est en pratique la seule façon de saper les fondements (financiers) de ces trafics et, pour le coup, ceci a déjà été tenté dans plusieurs États, avec succès… Cependant, cette légalisation ne peut fonctionner qu’à une condition impérative : que la justice et la police soient prêts à gérer les violences qui suivront inévitablement l’assèchement des ressources liées au trafic.

En effet, par la force des choses, les dealers actuels sont quasiment sélectionnés sur leur capacité à user de la violence et à enfreindre loi et moralité pour aboutir à leurs fins. La disparition du trafic illégal signifie aussi un effondrement des cours des produits qu’ils vendent, et donc de leur source de revenus. Ceci entraînera naturellement un report des violences actuelles vers d’autres sources illégales de profit (vols à la tire, cambriolages, car-jacking, home invasion, extorsion, et j’en passe) bien au-delà des cercles connus de ces cités.

Du reste, c’est exactement ce qu’on a pu observer avec la fin du confinement : comme il a fallu rattraper le temps perdu pendant les deux mois d’arrêt de l’économie (et donc aussi de l’économie souterraine), il y a eu un report de la violence normalement contenue à certains quartiers bien au-delà de ces derniers ce qui s’est traduit par une explosion des crimes et délits un peu partout dans tout le pays, y compris à des endroits réputés plus calmes auparavant.

Problématiquement, les forces de l’ordre sont actuellement noyées dans les procédures et la paperasserie, leurs moyens opérationnels sont souvent réduits à des bouts de ficelles, et les contraintes politiques (ne pas faire de vagues, ne surtout pas risquer les émeutes) sont si fortes que ces institutions ne travaillent plus guère qu’à harasser le paisible citoyen à coups de prunes circulatoires aussi diverses, variées que stupides.

Parallèlement, la justice, dont le budget rikiki est en totale inadéquation avec les besoins réels, a été essentiellement colonisée par des magistrats acquis aux causes les plus progressistes et qui n’entendront certainement pas abandonner leur idéologie marxiste pour tenter de faire revenir le calme dans le pays. Par exemple, l’idée de construire des prisons en France est toujours repoussée aux calendes grecques, alors même que s’empilent les condamnations internationales pour l’insalubrité des centres de détentions français et que les criminels qui devraient y passer se retrouvent de plus en plus facilement dans la nature.

Bref : ni la police, ni la gendarmerie, ni la justice ne sont prêts, même de loin, à gérer la violence inévitable qui suivra soit la décision actuelle d’affronter les trafics de drogue (ou, plus exactement, la volonté de faire un peu de communication musclée), soit la décision bien plus courageuse – mais totalement hors de portée de nos gouvernants – de la légalisation de la consommation et du commerce en France.

Cette attaque de commissariat (une parmi une longue liste, en fait) est une démonstration flagrante de l’absence totale de toute politique d’ensemble de gestion des violences dans ce pays ainsi que de toute volonté réelle de trouver une solution opérationnelle, viable, au problème de la drogue qui gangrène de plus en plus de quartiers du pays.

Il faut se rendre à l’évidence : ce pays est foutu.

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Lord Advocate Launches War on Twitter

Par : craig

In what we think is a world first, the Lord Advocate of Scotland is claiming in the contempt of court case against me that I am legally responsible for the content of replies to my tweets.

The claim is founded on an argument that when you tweet, there is a menu which enables you to hide replies. If you do not hide a reply, you are therefore the publisher of that reply. As the Lord Advocate is putting it:

2. That the Twitter account under profile name @CraigMurrayOrg is operated by the Respondent. When the user of such an account publishes a post on Twitter, there is an option for readers to post publicly available comments in relation to each post and to reply to other readers’ comments. Replies to original posts will appear on the timeline of the author of the original post and on the timeline of the author of the reply. The user of the account who published the original cannot delete comments by others but, since November 2019, has the option to hide replies to their original post.

Note this is a very different argument to the accepted principle that if you publish a defamatory or otherwise illegal tweet, you bear a responsibility for people retweeting or passing on the information.

What the Lord Advocate is saying is that you can post a perfectly legal tweet, but you are responsible for any illegal replies. So if you post “Joe’s Fish and Chips are Great”, and somebody replies “But old Joe is a paedophile”, you become the publisher of the reply and liable in law for it (presumably unless you hide it, but that has not been stated in terms). The Lord Advocate is arguing that the reason that this has not previously been the law is that it is a new situation, with the “hide reply” option only being added in November 2019.

The reason this argument is being made is that the Crown is struggling to prove I published anything illegal myself, but believes a reply to one of my tweets is more obviously illegal.

The situation on Twitter is very different to a blog or media website. This website is mine. It is registered to me, I am the publisher and I accept responsibility for its content. Even there, however, the law on comments is much more nuanced than people realise and I am not generally liable for comments unless there was something in the content of my original post that was illegal or encouraged illegality, given that reasonable arrangements for moderation are in place.

But neither you nor I nor any other user is the publisher of Twitter. There is no sensible view in which you are the publisher of replies to your tweets. Twitter is the publisher of tweets and users are responsible for what they tweet.

The Lord Advocate’s approach would have a massive chilling effect on Twitter and fundamentally change its nature. When you tweet there is an option to limit who can reply. People would be loathe to allow replies at all if they were liable in law for what other people might say. Nobody wants to have to be constantly checking replies to their tweets, including to old tweets, in case somebody – who may be somebody you never heard of – tweeted something illegal.

For good or ill, Twitter has become a major medium of social and political debate. That dialogue would be entirely changed if replies are routinely turned off. What troubles me is that, in stretching for a way to convict me, the Lord Advocate appears completely oblivious to the very wide consequences of this argument for free speech. The Lord Advocate is of course not only Scotland’s chief prosecutor, he is also a member of the Scottish Government, appointed by the First Minister.

I cannot help but put this together with the Hate Crime Bill, which was condemned as an attack on free speech by every reputable body you can possibly imagine, and conclude that Scottish Government has no concern whatsoever for the concept of freedom of speech. It simply does not feature in their internal thinking, and is of no concern unless hammered upon them from outside.

The doctrine that Twitter users are the legal publishers of replies to their tweets has massive implications were it to succeed in court. That it should be recklessly resorted to as part of this vindictive attack on me, shows how deep down the rabbit hole we are going.

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La CPIMa au Tchad (1969-1972)




La 6e Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine (CPIMa) a participé à onze combats importants au Tchad de septembre 1969 à février 1972, y déplorant 26 tués et 50 blessés pour 540 combattants ennemis mis hors de combat. Elle reste à ce jour l’unité élémentaire française qui a le plus combattu depuis la fin de la guerre d’Algérie et constitue toujours un modèle d’emploi de l’infanterie légère.

Constitution d’une unité originale

L’opération Limousin est lancée à l’été 1969 afin de soutenir l’État tchadien très menacé par le Front de libération nationale (Frolinat). La 6e CPIMa est alors déjà sur place, associé au 6e escadron blindé au sein du 6e Régiment d’infanterie de marine d’Outre-mer (RIAOM). Formé d’appelés volontaires service long Outre-mer (VLSOM), le 6e RIAOM est à Fort-Lamy (N’Djamena) depuis 1965 où il sert d’unité d’intervention immédiate et de cadre pour l’engagement du dispositif Guépard avec un équipement prépositionné pour 390 hommes de plus.

En août 1968, devant le développement rapide de la menace du Front de libération nationale (Frolinat) soutenu par le Soudan et surtout la Libye, le Tchad fait appel une première fois à la France pour dégager le poste de Zouar menacé par des rebelles Toubous dans le Tibesti. La CPIMa est ainsi engagée après un aérotransport à Bardaï au nord de Zouar. Le poste est dégagé sans combat et l’opération est rapidement démontée.

La situation continue cependant à se dégrader rapidement et le Frolinat s’implante solidement à la fois dans les provinces peuplées du sud-est du pays et dans les trois provinces désertiques du Nord : Borkou, Ennedi, Tibesti ou BET. Au bord de l’effondrement, le gouvernement tchadien fait appel à la France qui décide d’engager le 2e Régiment étranger de parachutistes (REP). Le 2e REP est déployé dans le sud. Le 6e RIAOM devient alors l’unité d’intervention pour l’ensemble du théâtre. La CPIMa avait déjà été engagée durement avec ses VSL au Gabon en 1965 pour libérer le président M’Ba. On décide pourtant cette fois de ne plus engager de VSL au combat et de professionnaliser à partir de septembre 1969 tout le RIAOM grâce à des engagements de VSLOM sur place et surtout des mutations individuelles de marsouins et de cadres venus de métropole. Le 3e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) sera également professionnalisé quelques mois plus tard pour relever le 2e REP. C’est le début de la réextension des unités de métier dans l’armée de Terre.

La CPIMa est alors formée d’une section de commandement (avec un groupe d’appui armé de 2 mortiers de 81 mm et d’un canon de 57 mm sans recul de l’armée tchadienne) et de trois, quatre à partir du début de 1970, sections d’infanterie légère, baptisées commandos. L’ensemble représente 180 hommes à son maximum.

Le dispositif français est si léger et son engagement si intense (on compte 40 opérations différentes pour la seule année 1970) que la CPIMa est employée de manière quasi permanente pendant deux ans, le plus souvent dans le BET dans des missions de dégagement des postes de l’armée nationale tchadienne (ANT) ou de recherche des bandes rebelles dans les palmeraies.

Les opérations dans le BET, dont la première a lieu le 7 septembre 1969, sont presque toujours lancées à partir de la base de Faya-Largeau qui accueille un État-major tactique, un détachement d’intervention héliporté (DIH) et une ou deux patrouilles de Skyraider AD4. Les avions de transport tactique, Nord 2501 et Transall, peuvent également se poser dans 5 autres aérodromes aménagés (Bardaï, Ounianga-Kébir, Zouar), ou «naturels» (grandes plaques de basalte) qui servent de base avancée. Par ailleurs, tous les postes de l’ANT disposent d’une piste sommaire pour avions légers et hélicoptères et servent de plots de ravitaillement en carburant.

À partir de ce maillage, le mode d’action privilégié consiste à l’aérotransport de la compagnie jusqu’à Faya-Largeau ou une des bases avancées suivi d’un raid héliporté ou motorisé (camions Dodge 6 x 6 ou parfois camions civils réquisitionnés).

L’objectif est alors bouclé et pris d’assaut, toujours avec l’appui d’un hélicoptère H 34 Pirate et d’au moins deux AD4. Le bouclage, même par héliportage, prend de deux à trois heures et la réduction de la résistance au moins le double. Si le combat n’est pas terminé avant la tombée de la nuit (vers 18 h), une mission d’éclairement par les fusées N 2501 Luciole doit permettre de fixer l’ennemi avant sa destruction finale le lendemain. Le pion d’emploi dans le BET est la compagnie complète, ce qui correspond au volume moyen de l’ennemi rencontré. L’armement est sensiblement équivalent des deux côtés, avec un léger avantage du trinôme FSA 49/56 -AA52-PM sur les fusils Enfield 303, carabines Stati et les quelques mitrailleuses légères Bren ou Lewis des rebelles. Si les parachutistes savent bien manœuvrer, les rebelles toubous connaissent le terrain et sont des rudes combattants qui ne s’enfuient pas et se constituent rarement prisonniers. Grâce à l’appui aérien, l’écart de gamme tactique en faveur des Français sur les points de contact est de l’ordre de deux dans le nord et de trois dans le sud.

Les premières opérations dans le BET et l’embuscade de Bedo

Les opérations de recherche et destruction dans le BET s’étalent de septembre 1969 à juin 1971. Parmi les plus importantes on peut distinguer Ephémère, dont l’objectif est de reprendre le poste d’Ounianga-Kebir dans le Borkou et d’y détruire la bande rebelle ainsi que celle de Gourou. La CPIMa est aérotransportée par Nord 2501 à Gouro et le 24 mars 1970 rejoint Ounianga-Kebir en véhicules, en même temps qu’une compagnie du REP. L’assaut de la cuvette est donné avec un très fort appui aérien. Les rebelles se replient, mais sont à nouveau accrochés par la CPIMa le 27. Le poste est repris, 84 rebelles sont tués et 28 autres prisonniers au prix de 5 parachutistes tués et de 9 blessés.

Durant le mois d’octobre 1970, la CPIMa est engagée dans le nettoyage de la ligne de palmeraies qui s’étalent entre 50 et 120 km au nord de Faya-Largeau et dont on sait qu’elles servent fréquemment de refuges aux bandes rebelles. Le 9 octobre, la compagnie forte de trois commandos et d’une section de commandement et d’appui (avec un canon de 53 sans recul et de deux mortiers de 81 mm), portée sur 15 camions Dodge 6 x 6, reconnaît l’axe de Kirdimi à Tagui. Après une nuit placée en embuscades dans les environs, l’unité se replie sur Faya-Largeau, toujours sans avoir rencontré l’ennemi.

À 16 h 30, à mi-chemin entre Bedo et Kirdimi la compagnie longe un mouvement de terrain sablonneux et rocheux lorsqu’un feu nourri stoppe la section de tête et fixe l’unité sur un kilomètre de long. L’unité est surprise, car le terrain n’est pas propice à une embuscade. Elle est surprise une deuxième fois par la puissance de feu de l’ennemi, estimé à un peu plus d’une centaine de combattants, qui dispose de plusieurs mitrailleuses légères Bren ou Lewis. Les forces sont équilibrées, mais les rebelles bénéficient de l’initiative du combat et de la position. La section de commandement ne parvient pas à établir le contact avec Faya-Largeau pour obtenir un appui aérien. La situation est finalement renversée par le 4e commando en queue de colonne et hors de la nasse. Le commando remonte le mouvement de terrain où sont postés les rebelles et dégage le 3e commando puis la section de commandement qui peut mettre en batterie son canon de 57 mm SR. Il leur faut deux heures pour parvenir à dégager le commando de tête qui a subi la majorité des pertes.

La nuit tombe et un vent de sable se lève. La CPIMa qui craint une nouvelle attaque ennemie s’installe en position défensive, éclairée par les fusées larguées pendant des heures par un Nord 2501, tandis qu’un équipage d’Alouette II (sous-lieutenant Koszela) guidé par un AD4 brave le sable et la nuit à plusieurs reprises pour évacuer onze blessés graves sur douze. Au lever du jour, la compagnie nettoie les environs et trouve 30 cadavres. Par la suite, les tombes retrouvées dans le secteur et les interrogatoires de prisonniers permettent de déterminer que la bande rebelle a presque été entièrement détruite. 

Les pertes françaises s’élèvent à 11 morts et 25 blessés dont un décédera par la suite. Deux heures de combat ont donc suffi pour provoquer presque un tiers des pertes françaises des trois ans de guerre.

L’évènement provoque une grande émotion en France et un violent débat politique. Preuve est ainsi faite qu’une erreur tactique ennemie peut constituer pour lui un succès stratégique dès lors qu’il est parvenu à tuer plus de 5 hommes dans un seul engagement. Dans l’absolu, seize ans seulement après la bataille de Diên Biên Phu, les pertes du combat de Bedo sont faibles. Elles représentent même les pertes moyennes d’une seule journée des huit ans de la guerre d’Algérie. Elles sont cependant suffisantes pour attirer l’attention des médias sur un engagement que l’on souhaitait garder peu visible et susciter un vif débat politique qui ne manque pas d’influer sur la suite des opérations.

L’échec de Bison et la sécurisation du sud

L’opération Bison, qui est lancée en janvier 1971, est la plus ambitieuse lancée dans le BET puisque c’est l’ensemble du 6e RIAOM, renforcé d’une compagnie du 3e RIMa, qui est engagé pour deux mois. La base de Faya-Largeau a reçu pour l’occasion le renfort d’une deuxième patrouille de Skyraider AD4 et de l’escadrille 33F de l’aéronavale forte de 12 h 34 (transportés à Douala par porte-avions). L’opération se déroule en trois phases du 10 janvier au 15 mars. La première-Bison Alpha-a pour objet de nettoyer la région de Bedo. La CPIMa s’emploie à reconnaître toute la zone du 11 au 18 janvier mais n’y rencontre pas l’ennemi. La troisième-Bison Charlie - se déroule du 9 février au 10 mars (mais est interrompue du 12 au 19 février pour faciliter des négociations en cours) dans la région de Bardaï. C’est l’escadron qui y est principalement engagé et il ne rencontre pas non plus l’ennemi.

Bison bravo, qui se déroule du 21 au 27 janvier dans la région de Gouro est la seule à avoir occasionné un combat. Elle est déclenchée à la suite d’un renseignement fourni par un rebelle rallié, confirmé par photo aérienne, décrivant la présence d’une bande rebelle d’une cinquantaine de combattants à Moyounga entre les palmeraies de Bini Erda et Bini Drosso à 70 km au nord-ouest de Gouro.

La première phase consiste en la mise en place d’une base avancée sur une immense plaque de basalte au sud de Gouro, sécurisée dans la nuit du 21 au 22 janvier par une section de l’ANT puis par un commando héliporté après un arrêt et un ravitaillement au poste d’Ounianga-Kebir. À 7 h, deux Transall se posent sur la piste avec les 4 commandos ainsi qu’un H34 Pirate et 8 h 34 cargo volant à vide (condition nécessaire pour atteindre directement Gouro). Les Transall retournent à Faya-Largeau pour récupérer 2 sections du 3e RIMa et du carburant. Une fois les pleins effectués, l’Alouette II, qui sert de PC volant et les H34 avec deux commandos à bord partent vers l’objectif, première des trois rotations qui vont se succéder toutes les deux heures.

En cours de vol de la première rotation, le rebelle rallié désigne un emplacement de l’ennemi différent de l’objectif initial. Le commandant de l’opération décide de modifier le plan de vol, mais la saturation du réseau radio empêche tous les groupes d’apprendre qu’ils vont être déposés au plus près de l’ennemi. L’un d’entre eux est ainsi surpris par le feu ennemi et le sergent-chef Cortadellas, fils du général COMANFOR, est tué. Les AD-4, qui étaient en attente à 30 km au sud interviennent. À 13 h 30, le bouclage est terminé avec l’arrivée des deux sections du 3e RIMa. L’ennemi est particulièrement bien retranché et résiste toute la journée. Un deuxième marsouin-parachutiste est tué. L’hélicoptère Pirate est touché et obligé de se poser. Le bouclage est maintenu dans la nuit, mais le Nord 2501 Luciole chargé d’éclairer la zone arrive bien après la tombée de la nuit, ce qui a laissé le temps à l’ennemi de se replier dans le relief tourmenté. Au matin du 23, la fouille des lieux permet de découvrir 11 cadavres ennemis et le survol de la zone permet de faire trois prisonniers. Le dispositif est replié sur Faya-Largeau en fin de journée.

L’opération Bison est un échec avec quatre soldats tués, dont deux par accident, et 37 blessés dont 10 évacués sur Fort Lamy, pour un effet sur l’ennemi très faible.

La dernière grande opération de recherche et destruction dans le BET a lieu du 17 au 19 juin 1971 à Kouroudi à 100 km au nord de Faya-Largeau. La CPIMa se déplace jusqu’à Bedo en véhicules où elle est récupérée par H34 et héliportée en bouclage autour d’une bande rebelle de 150 hommes. L’opération est parfaitement coordonnée jusqu’à la tombée de la nuit, qui, du fait du retard de l’arrivée de la mission Luciole, permet aux rebelles de s’exfiltrer laissant néanmoins sur place 55 morts pour aucune perte française.

Le commandement français décide alors de renoncer à ces opérations de recherche et destruction dans le BET, considérées comme assez vaines, pour se concentrer sur le «Tchad utile» au sud du 15e parallèle. La CPIMa n’est plus engagée dans le Nord qu’en protection des grandes missions logistiques qui sont montées pour ravitailler les postes de l’ANT par voie routière (opération Morvan en octobre 1971 et Ratier en février 1972).

La CPIMa est alors engagée dans le sud et l’est du pays, zone plus peuplée, où, en liaison avec l’ANT et le 3e RIMa, elle mène des opérations de nomadisation plus longues et plus décentralisées. En février 1972, l’opération Languedoc dure plus d’un mois et permet à la CPIMa d’éliminer une bande rebelle de 200 hommes venue du Soudan, en lui infligeant 49 morts et 7 prisonniers pour aucune perte française. C’est la dernière grande opération de la compagnie.

Enseignements tactiques

Il apparaît tout d’abord que les pertes françaises surviennent surtout lorsque l’ennemi bénéficie de l’initiative et de la surprise, ce qui est le cas lors de l’embuscade de Bedo mais aussi lors de plusieurs prises de contact, en particulier lorsque l’unité est motorisée. Dès que les parachutistes peuvent manœuvrer et surtout s’ils ont l’initiative des combats, ce qui survient presque toujours lors des opérations héliportées, le rapport de pertes est beaucoup plus favorable.

À Bedo, malgré la surprise et sans bénéficier d’appuis feux aériens, les hommes de la CPIMa finissent par infliger aux rebelles des pertes très supérieures aux leurs grâce à leur qualité propre. Le capital de compétences de cette unité qui mène une campagne ininterrompue de trois ans ne cessera pas d’augmenter face à des unités ennemies qui combattent moins. Le rapport des pertes est par ailleurs de plus en plus favorable aux Français avec le temps.

L’efficacité de la CPIMa, comme celle de toutes les autres unités engagées sur place, aurait pu accrue en les dotant de fusils d’assaut, des Fusil Automatique Léger (FAL) par exemple. On ne se résoudra à acheter des fusils d’assaut étrangers qu’en 1978 lorsque les forces en face en seront dotées.

Jusqu’à Bedo, la CPIMa était très dépendante de l’appui aérien. Ceux-ci étaient très efficaces, ils l’auraient été encore plus en adoptant l’équivalent des Gunship américains alors en expérimentation au Vietnam. Des essais avec le Nord 2501 se sont avérés très décevants, mais le C 160 Transall, dont c’était le premier engagement, aurait peut-être pu être adapté dans ce sens.

L’appui aérien dépendait cependant des conditions météorologiques et des liaisons radio. Il n’était pas par ailleurs immédiatement disponible en cas d’attaque ennemie. Il était nécessaire d’internaliser des appuis puissants. La compagnie disposait de deux mortiers de 81 mm, difficiles à utiliser en cas d’imbrication. Il manquait un peloton de véhicules blindés-canon, au moins d’AML 60. L’escadron blindé du 6e RIAOM utilisait alors des automitrailleuses Ferret, faiblement armé. Un peloton de Ferret aurait cependant été très utile à Bedo en ouverture d’itinéraire. Ce sera dès lors souvent le cas.

Un autre enseignement de l’embuscade de Bedo est la nécessité de se déployer dans un volume au moins équivalent à celui de l’ennemi, tout en s’efforçant de maintenir un dispositif assez large pour conserver quoiqu’il arrive une possibilité de manœuvre. À Bedo, la colonne motorisée est suffisamment longue (2 km) pour ne pouvoir jamais être totalement prise dans une embuscade. Il y a toujours au moins un commando qui reste capable de manœuvrer et de prendre l’ascendant sur l’ennemi. Dans le sud, les commandos sont souvent employés de manière dispersée, mais face à un adversaire de moindre qualité qu’au nord ils ont la capacité de résister en contact jusqu’à l’arrivée rapide du reste de l’unité et des appuis aériens.

Enseignements opératifs

La coopération interarmées a été la clef du succès des opérations dans le BET. Dans tous les domaines, l’action de l’armée de l’air (et de l’aéronavale) a été déterminante en raison de l’immensité des zones à contrôler et l’absence de végétation.

Dans les grands espaces du Nord et alors que l’ennemi ne dispose pas de moyens antiaériens efficaces, les raids héliportés se sont avérés évidemment plus rapides et finalement moins vulnérables que les raids motorisés. Les moyens de transport aéromobiles ont cependant été insuffisants pour faire face à tous les besoins. L’acquisition de quelques hélicoptères lourds existants à l’époque, comme le CH-46 D, ou même l'utilisation de Super Frelon français aurait encore plus permis de réduire les délais d’héliportage, voire d’engager simultanément deux unités élémentaires.

Ce mode d’action présentait cependant l’inconvénient d’être complexe et donc vulnérable à tout élément inattendu (défaillance des transmissions, tempêtes de sable, erreurs topographiques). Avec le temps, le réseau radio (la CPIMa utilisait la technologie TRPP 13 alors que les aéronefs utilisaient la génération AN/PRC-10) a été rendu plus redondant et plus diversifié (le réseau appui a été séparé du réseau transport), ce qui a nettement réduit la friction.

Tous les types de raids présentaient également l’inconvénient de dépendre entièrement du renseignement, beaucoup plus rares dans les zones hostiles du Nord que dans les provinces plus peuplées et rapidement plus favorables du Sud.

Enfin et surtout, autant l’approche globale dans le Sud (réforme de l’administration sous contrôle de la force française, unités de combat franco-tchadiennes, nomadisation des unités du 2e REP et du 3e RIMa) a donné d’excellents résultats, autant la conjonction de la tenue des points clefs et de nettoyage régulier des palmeraies par des raids s’est avérée stérile sur le long terme. Les populations du Nord sont toujours restées favorables à la rébellion et, avec l’aide de la Libye comme base arrière, lui ont toujours permis de reconstituer ses forces. À partir de juin 1971, on s’est contenté de les contenir et de préserver les résultats obtenus dans le Tchad utile.

Miscellanées

L'échiquier du Grand jeu est en mouvement, brûlant ici, s'apaisant là, mais restant toujours turbulent... Dans le Caucase, Moscou a donc réuni autour d'une même table les ministres des Affaires étrangères arménien et azéri et, après un marathon de dix...

Where Is My Final Assange Report?

Par : craig

Numerous people have contacted me in various ways to ask where is my promised report on the final day of the Assange hearing, to complete the account?

It is difficult to explain this to you. When I was in London it was extremely intense. This was my daily routine. I would attend court at 10am, take 25 to 30 pages of handwritten notes, and leave around 5. In court I was always with Julian’s dad John, and usually for lunch too. After court I would thank supporters outside the courtroom, occasionally do some media and often meet with the Wikileaks crew to discuss developments and tactics. I would then get back to my hotel room, have a bite to eat and go to bed around 6.30pm to 7pm. I would awake between 11pm and midnight, shower and shave, read my notes and do any research needed. About 3am I would start to write. I would finish writing around 8.30am and proofread. Then I would get dressed. About 9.30am I would make any last changes and press publish. Then I would walk to the Old Bailey and start again.

Apart from being exhausting, I was totally immersed in a bubble, and buoyed by the support of others close to Julian, who were also inside that bubble.

But in that courtroom, you were in the presence of evil. With a civilised veneer, a pretence at process, and even displays of bonhommie, the entire destruction of a human being was in process. Julian was being destroyed as a person before my eyes. For the crime of publishing the truth. He had to sit there listening to days of calm discussion as to the incredible torture that would await him in a US supermax prison, deprived of all meaningful human contact for years on end, in solitary in a cell just fifty square feet.

Fifty square feet. Mark that out yourself now. Three paces by two. Of all the terrible things I heard, Warden Baird explaining that the single hour a day allowed out of the cell is alone in another, absolutely identical cell called the “recreation cell” was perhaps the most chilling. That and the foul government “expert” Dr Blackwood describing how Julian might be sufficiently medicated and physically deprived of the means of suicide to keep him alive for years of this.

I encountered evil in Uzbekistan when the mother brought me the photos of her son tortured to death by immersion in boiling liquid. The US government was also implicated in that, through the CIA cooperation with the Uzbek Security Services; it happened just outside the US military base at Karshi-Khanabad. Here was that same evil paraded in the centre of London, under the panoply of Crown justice.

Having left the bubble, my courage keeps failing me to return to the evil and write up the last day. I know that sounds either pathetic or precious. I know the mainstream journalists who revel in portraying me as mentally unstable will delight to mock. But this last few days I can’t even bring myself to look at my notes. I feel physically ill when I try. Of course I will complete the series, but I may need a little time.

 
 
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Élection américaine : une presse française coûteuse, borgne et hémiplégique

Par : h16

Si l’on s’en tient à la presse, la course à la présidentielle américaine est particulièrement serrée, avec un président Trump distancé par un candidat Biden adulé de tous (imaginez ici une foule en délire, avec masques et distanciation sociale tout de même, ne rigolons pas avec ces choses-là, n’est-ce pas).

Cependant, la réalité est probablement plus nuancée.

Il est clair que certains Américains n’en peuvent plus d’un président qu’ils jugent grossier, arrogant, populiste et qu’ils ont généreusement affublé d’épithètes colorés (littéralement – « orange man » – ou plus métaphoriquement comme raciste, sexiste, etc.) pendant les quatre années passées. Beaucoup ont par exemple détesté sa gestion de la crise sanitaire, et la crise économique qui s’installe à sa suite, avec les difficultés qu’elle représente pour la classe moyenne américaine, ne lui sera probablement pas favorable au moment du vote.

Néanmoins et dans le même temps, le bilan économique de Donald Trump reste bien meilleur que celui d’une administration Obama qui avait laissé le pays pantelant. Beaucoup de citoyens américains en conviennent et ont pu directement ou indirectement profiter de la bonne santé américaine ces dernières années : avant la pandémie, le taux de chômage américain était ainsi affiché au plus bas.

En outre, beaucoup redoutent les programmes économiques mis en avant par les Démocrates, que ce soit la remise en cause des réductions d’impôts consenties par Trump, ou le Green New Deal dont on peut raisonnablement penser qu’il est un gouffre financier en plus d’être un positionnement stratégiquement douteux. Au passage, l’Europe, qui a ouvertement choisi un tel positionnement, devra faire les frais de ces politiques agressivement écologistes dont tout indique qu’elles se termineront par une casse sociale assez phénoménale, comme on la devine déjà du côté des avioneurs, des voyagistes et des constructeurs automobiles…

Enfin la montée des mouvements raciaux qui ont trop souvent dégénéré en violences et pillages donne un boulevard à un Trump qui se place résolument du côté de la loi et l’ordre : au contraire d’un Français qui semble toujours aussi peu regardant de ce qu’on peut bien faire avec ses impôts, l’Américain attend, lui, de son gouvernement une application ferme des principes régaliens et entend en avoir pour son argent. Les scènes invraisemblables qui ont eu lieu ces derniers mois n’ont fait que renforcer l’envie de retour à la normale pour une part croissante des citoyens américains qui le feront savoir dans les urnes en novembre prochain.

Autrement dit, la course à la Maison-Blanche est bien moins pliée que ce que certains sondages en disent… Et encore moins ce qu’en écrit la presse francophone, française en particulier, qui présente essentiellement Trump comme bon perdant dans cette épreuve.

Pignouferies de presse

Il ne se passe d’ailleurs pas une journée sans qu’elle fasse preuve d’une inventivité renouvelée pour tourner absolument tout ce qui peut se passer aux États-Unis de façon défavorable pour l’actuel président, souvent au mépris de toute déontologie journalistique même minimaliste, tant son dégoût pour le personnage est visible depuis ses titrailles souvent contraires au contenu de l’article, jusqu’à certaines tournures de phrases qui laissent songeur.

Ceci étant, reconnaissons que ce n’est pas nouveau : la presse française, massivement à gauche pour ne pas dire gauchiste, n’a jamais fait mine de soutenir systématiquement les Démocrates, ce qui donne un aspect comique à leurs reportages et autres chroniques américaines lorsqu’il leur faut couvrir l’actuelle campagne électorale. L’Amérique vue par les journalistes français est dès lors d’autant plus pittoresque qu’elle en devient souvent pour eux largement indéchiffrable : le filtre idéologique est si fort qu’il pousse le journaliste français à une hémiplégie lourdement handicapante.

Ces derniers jours cependant, on a dépassé de loin le stade du biais de confirmation habituel des médias français : alors que deux affaires majeures secouent et secoueront encore la politique américaine, force est de constater que les médias (français notamment) ont choisi de les oublier pudiquement. Et pour cause : elles desservent assez violemment l’agenda démocrate.

Ici, on se devra en effet d’évoquer le retour de l’affaire ukrainienne dans laquelle est mouillé le fils de Joe Biden, Hunter Biden, qui a bénéficié de la position influente de son père, vice-président durant l’administration Obama, pour se retrouver fort lucrativement dans le comité de direction de Burisma, une holding pour un groupe de sociétés d’exploration et de production d’énergie qui opère sur le marché ukrainien du gaz naturel depuis 2002.

En outre, l’enquête sénatoriale américaine montre de façon claire que Hunter Biden a reçu plusieurs millions de dollars de la veuve du maire de Moscou dans le cadre d’activités de consulting.

Ces différents éléments, qui auraient largement suffi à faire les gros titres s’il s’était agi d’un des fils de Donald Trump, n’ont guère défrayé la chronique française qui, en 2019, se contentait de trouver tout ceci très moyennement intéressant.

En outre, on découvre à présent, alors que plusieurs documents, portant sur l’ingérance russe dans la campagne électorale américaine de 2016 jusqu’à présents secrets et maintenant déclassifiés, qu’en réalité, Hillary Clinton a concocté le « Russiagate » pour salir Trump et détourner l’attention de ses propres turpitudes, notamment les emails stockés sur un serveur personnel. Apparemment, la candidate de l’époque a accepté un plan visant à salir Donald Trump, à l’époque son rival, en l’accusant de collusion avec les Russes dans leur tentative de piratage des élections. Pire : cette information a été portée à l’attention d’Obama par le directeur de la CIA de l’époque, John Brennan, ce qui montre que tant la CIA qu’Obama étaient au courant de ce qui se passait réellement.

L’affaire fait d’autant plus de bruit que le calendrier des événements décrits dans ces documents déclassifiés correspond plutôt bien au calendrier dans lequel le Russiagate fut à l’époque dévoilé au public…

De façon intéressante, ces deux affaires montrent d’assez copieuses casseroles trimballées par un parti Démocrate bien plus prompt à distribuer des barils de moraline qu’à en ingérer une seule cuillérée. Et dans ces deux affaires, le travail de reportage de la presse française est en dessous de tout puisqu’il faudra qu’elle soit acculée dans ses derniers retranchements pour en parler et admettre que le camp démocrate n’a absolument rien à envier au camp républicain en matière de petites et grandes crasses politiques.

Sur un plan plus français, cela indique une fois encore la profondeur abyssale à laquelle sont descendus les journalistes français des principaux médias qui ne font plus que des articles d’opinion. Il ne s’agit plus pour eux, auto-investis d’une mission, d’informer le public mais bien de l’éduquer à ce qu’il faut penser, en désignant les bons, les méchants et ce qu’il faut en penser.

De l’autre côté de l’Atlantique, les médias souffrent d’un lourd biais équivalent à la différence cependant qu’ils ne sont majoritairement pas payés par les deniers publics. Français comme Américains sont informés par une presse lourdement partisane, mais incroyablement, les Français paient pour ça (et fort cher, en plus !).

Pire : beaucoup en redemandent…

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Fantaisie militaire : quand tu entends que l'on veut faire appel à l'armée...aujourd'hui pour rééduquer les mineurs délinquants

Interview Figaro 02 septembre 2020 ici

En 2011, Éric Ciotti avait déposé une loi, adoptée, mais jamais mise en œuvre, prévoyant que l’Établissement public d’insertion de la défense (Epide), qui accueille depuis 2005 dans ses centres de jeunes majeurs en difficulté, s’ouvre aux mineurs de 16-18 ans ayant commis des faits de faible gravité, pour un service citoyen de six à douze mois. Le garde des Sceaux a évoqué l’idée de le mettre en place. Que vous inspire cette mesure?

Le code de la défense regroupe les textes relatifs à l’organisation générale, aux missions, au personnel militaire et au fonctionnement de la défense. Dans la rubrique «Mission des armées» il est écrit: «préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la nation». Il n’est écrit nulle part que les armées aient à servir de maison de correction, de centre de formation professionnelle, de palliatif à des peines de prison, d’anxiolytique pour la population, de fournisseurs de photos pour les articles sur le terrorisme, d’antigang à Marseille ou ailleurs, de supplétif à la police nationale, de régulateur du nombre de sangliers, de société de ramassage des poubelles ou de nettoyage des plages, d’éducateurs pour adolescents en internat-découverte.

La liste n’est pas exhaustive, pour en trouver une nouvelle il suffit de concilier lacune dans un champ de l’action publique et désir de montrer que l’on veut faire quelque chose. Le problème est qu’on ne soigne pas les maladies en fonction des remèdes les plus efficaces, peut-être parce qu’on ne les a plus, mais des potions disponibles et visibles sur l’étagère. Or, l’armée est une potion toujours disponible et qui, c’est vrai, peut soigner beaucoup de choses, même si c’est sans doute parfois de manière placebo.

Les unités militaires sont réactives, disciplinées et dotées par nécessité d’une forte cohésion. Les soldats français sont, il faut le rappeler, volontaires à faire des choses pas naturelles pour la Patrie : tuer et être tué.

Pour cela on crée autour d’eux des obligations à faire honneur à l’uniforme, au drapeau, et à ne pas faire honte à des camarades dont on a forgé l’amitié dans de durs entraînements et des opérations. On ne peut séparer l’action qui peut être un sacrifice et sa préparation. On ne transpire pas dans les entraînements pour le plaisir d’apprendre l’effort, mais pour être prêt au combat. Sinon, on fait du sport. Même les bataillons d’infanterie légère d’Afrique, les «Bat’ d’Af» qui n’incorporaient que des recrues à casier judiciaire jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie, étaient engagés au combat, où ils n’ont d’ailleurs jamais beaucoup brillé.

Va-t-on engager ces mineurs dans des combats? Non évidemment et heureusement! Dans ce cas, les engager dans un processus de formation d’un soldat, en se disant qu’au moins cela en fera quelqu’un de bien, n’a pas de sens. Cela risque par ailleurs d’affaiblir notre institution.

«Je souhaite évidemment qu’il y ait le moins d’incarcération possible de mineurs chaque fois que c’est possible, ça va de soi», a déclaré Éric Dupond-Moretti en juillet dernier, plaidant de manière générale pour une diminution de la détention provisoire. Craignez-vous que l’armée devienne un palliatif à la prison?

Mais quel est le rapport entre la prison et l’armée? Être dans l’armée, c’est une sanction? Il est toujours singulier de voir des gens trouver soudainement de grandes vertus éducatives ou rééducatives à une institution qu’ils ont préféré éviter lorsque cela leur était possible au temps du service national obligatoire pour les hommes et volontaire pour les femmes. L’éducation à la dure, c’est pour les autres, les gueux, voire les canailles. Cela fera du bien un tour à l’armée! Oui, mais voilà ce n’est pas le rôle de l’armée, et moins que jamais.

Il est toujours singulier des voir des gens trouver soudainement de grandes vertus éducatives ou rééducatives à une institution qu’ils ont préféré éviter lorsque cela leur était possible au temps du service national obligatoire pour les hommes et volontaire pour les femmes.

Éric Dupond-Moretti, qui a des mots très gentils pour l’institution militaire, mais dont on cherche vainement la trace du service militaire, pourrait mobiliser ses propres services après tout. Quitte à trouver un palliatif à la prison pourquoi ne pas organiser quelque chose à l’intérieur du ministère de la Justice? Il n’y a pas de modèle à admirer au ministère de la Justice? Pourquoi pas dans l’administration pénitentiaire par exemple?

Pensez-vous que sa mise en place pourra se faire sans difficultés?

Bien sûr qu’il y aurait des difficultés. Il faut quand même rappeler que l’expérience a été tentée de 1984 à 2004. Cela s’appelait les «Jeunes en équipe de travail» (JET) et cela consistait à organiser des «stages de rupture» de quatre mois à l’intention des jeunes délinquants, détenus majeurs de moins de trente ans ou mineurs à partir de 16 ans. Ces stages, proposés aux jeunes par le juge d’application des peines, devaient les préparer à leur réinsertion sociale et professionnelle. Les JET étaient gérés par une association et les armées ainsi que la gendarmerie fournissaient l’encadrement, les infrastructures et l’équipement.

Deux ans après leurs stages, plus de 60 % des mineurs qui s’étaient portés volontaires chez les JET étaient retombés dans la délinquance.

Au total, sur vingt ans, 5 800 jeunes délinquants sont passés par JET. Le bilan est très mitigé. Deux ans après leurs stages, plus de 60 % des mineurs qui s’étaient portés volontaires étaient retombés dans la délinquance. Le résultat était un peu meilleur pour les adultes, même si 20 % se trouvaient à nouveau incarcérés. Alors que l’on réduisait considérablement le budget de fonctionnement des armées, celles-ci n’ont plus souhaité assurer cette mission arguant en fait du faible «rendement» de ce stage et de l’impossibilité désormais de le soutenir.

L’implication dans la formation professionnelle par le biais des Epide et du Service militaire volontaire, ou du Service militaire adapté dans la France d’outre-mer, donne en revanche de bons résultats, mais il ne s’agit pas de réinsérer des délinquants après un stage court, mais de venir en aide à des jeunes en difficulté, volontaires et sélectionnés, par une longue formation. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Cela fonctionne, même si encore une fois c’est un détournement de mission.

Prônez-vous le rétablissement du service militaire à l’ensemble des jeunes?

Pourquoi pas si on répond correctement à la question : pour quoi faire? Rappelons que le principe du service militaire, puis «national», n’était pas de rendre service aux jeunes qui y était soumis, par les soi-disant bienfaits éducatifs ou le vivre ensemble, mais de rendre service à la nation, parfois en donnant sa vie. Si l’idée est effectivement de rendre service à la nation, alors oui cela peut se concevoir. Un service militaire n’a de sens que si on engage éventuellement les recrues au combat. Si ce n’est pas le cas, on est alors dans un grand projet éducatif, et s’il concerne des mineurs, comme le projet de Service national universel (SNU) c’est la mission de l’Éducation nationale.

On peut imaginer que le service national apporte un renfort de 800000 jeunes utile à des services publics souvent en grande difficulté.

Le service national peut être un vrai projet ambitieux et un vrai projet de société, mais en réalité, il n’y a sans doute que deux voies cohérentes. La première est le retour à une forme de service national élargi à l’ensemble du service public. Cela suppose de surmonter la réticence juridique de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui considère cela comme du travail forcé et bien sûr de traquer et donc sanctionner les inévitables resquilleurs, condition sine qua non de la justice de ce service. L’effort est considérable, mais on peut imaginer qu’un renfort de 800 000 jeunes peut être utile à des services publics souvent en grande difficulté.

La seconde consiste à s’appuyer sur l’existant des services volontaires. Rappelons que le projet insensé de SNU prévoit de dépenser 1,5 milliard d’euros par an pour fondamentalement organiser deux semaines de stage découverte à tous les jeunes d’une classe d’âge et ce chiffre ne comprend pas les dépenses d’infrastructure sans doute nécessaires. Ce chiffre représente le quadruple de celui du Service civique et ses stages rémunérés de 6 à 12 mois, ou dix fois celui des 30 000 contrats de la réserve opérationnelle n° 1 des armées, mais on pourrait aussi évoquer les sapeurs-pompiers volontaires ou les réservistes du ministère de l’Intérieur.

Hors de ces deux options, me semble-t-il, on sera dans de la «fantaisie militaire», pour reprendre le titre d’un album d’Alain Bashung, de la part de gens qui n’ont jamais voulu porter l’uniforme.

Les Treasurys, encore et toujours !

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Either Nicola Sturgeon or Geoff Aberdein is Lying on Oath – and Proving Which Will Be Easy

Par : craig

It is impossible that both Nicola Sturgeon and Geoff Aberdein are tellng the truth about their meeting on 29 March 2018, which both now say discussed allegations against Alex Salmond.

Geoff Aberdein, Alex Salmond’s former Chief of Staff testified under oath in the Salmond trial that he was contacted in mid-March by phone by Nicola Sturgeon’s office to discuss historic allegations against Alex Salmond, and was asked to a meeting with the First Minister on 29 March. Aberdein testified he was so concerned that he arranged a conference call with Kevin Pringle and Duncan Hamilton QC to discuss this.

By contrast, Sturgeon claims in her evidence to the parliamentary inquiry that the meeting happened by accident, that she had no knowledge it would discuss allegations against Alex Salmond, and subsequently she had entirley forgotten about it; forgetting about it especially when replying repeatedly to parliament, over 18 months, to questioning on when she had first heard of allegations.

As has been reported already, four days earlier – 29 March 2018 – I had spoken with
Geoff Aberdein (former Chief of Staff to Alex Salmond) in my office at the Scottish
Parliament.
Mr Aberdein was in Parliament to see a former colleague and while there came to see
me.
I had forgotten that this encounter had taken place until I was reminded of it in, I think,
late January/early February 2019.
For context, I think the meeting took place not long after the weekly session of FMQs
and in the midst of a busy day in which I would have been dealing with a multitude of
other matters.
However, from what I recall, the discussion covered the fact that Alex Salmond wanted
to see me urgently about a serious matter, and I think it did cover the suggestion that
the matter might relate to allegations of a sexual nature.
Around this time, I had been made aware separately of a request from Mr Aberdein
for me to meet with Alex Salmond.

These two stories are utterly incompatible. Unless we are to believe that Nicola’s office set up a meeting for her without her permission, without telling her the subject, and without subsequently telling her they had set it up. We would also have to believe that Nicola’s private office knew of the allegations for weeks without telling their boss. I can tell you for certain, that is not how the Civil Service works.

The matter is capable of proof. Geoff Aberdein testified he held a conference call with Kevin Pringle and an eminent QC, Duncan Hamilton, ahead of the Sturgeon meeting. Presumably he would have informed Mr Hamilton of the genesis of the meeting to explain why he needed advice. Let the Fabiani inquiry call both Aberdein and Hamilton to give testimony.

It is important to note that if Aberdein is telling the truth – and I was in court when he gave his testimony, which sounded entirely credible – then Nicola Sturgeon’s private office was phoning him about allegations about Salmond weeks before Nicola Sturgeon subsequently claimed to parliament that she first heard anything of all this. Of course, they could have known many months or years before that, but the Aberdein testimony gives us mid-March 2018.

You may, if you wish, choose to believe that Sturgeon’s private office was pursuing these allegations without her knowledge, which must be true if she did not lie to parliament. In which case I have an excellent garden bridge in London to sell you.

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La BCE sauve encore ses banksters !

C’est dingue ! Une fois de plus, les gens de la BCE ont apporté le 30 septembre… 174 milliards d’euros supplémentaires …

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Vidéo. T. Garcin Les routes de la soie

Les routes de la soie sont un sujet majeur que T. Garcin présente avec clarté, pédagogie et précision. Dédicace aux enseignants #HGGSP ! Le diploweb rend hommage à leur engagement dans des conditions sanitaires complexes.

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« Ruptures » et le label maccarthyste de Twitter : après un mois, aucune réponse du réseau social, aucune couverture médiatique

Par : laurent

Cela fait maintenant un mois que Twitter a attribué à Ruptures le label mensonger « Média affilié à un État, Russie ». C’était le 7 septembre, juste après la publication sur notre site d’un article critique sur le traitement médiatique en France du « Russiagate ». Malgré des alertes en ligne et l’envoi d’une lettre recommandée (le 11 septembre), Twitter ne nous a toujours pas répondu pour expliquer cet étiquetage arbitraire.

Et plus grave encore que le silence du réseau social américain : en dépit de nos signalements, aucun média français n’a rendu compte de cette affaire alors qu’il s’agit d’un précédent pour le moins inquiétant. En effet, à notre connaissance, Ruptures est le premier et seul média hexagonal à avoir reçu un tel label (le même que RT France et Sputnik France). Celui-ci a des conséquences négatives à la fois en matière de visibilité sur Twitter mais surtout de réputation.

Assez ironiquement, le soutien est venu des États-Unis. En premier lieu d’Aaron Maté, un journaliste du remarquable site The Grayzone ; il a tweeté le 15 septembre pour informer ses nombreux abonnés de nos mésaventures avec l’oiseau bleu. Nous traduisons le premier de ses trois messages : « Le maccarthysme du Russiagate est mondial. En France, le média d’information “Ruptures” a publié un article critique sur la façon dont les médias français ont couvert le Russiagate. Twitter lui a rapidement attribué le label “Média affilié à un État, Russie” – alors que le site est totalement indépendant et soutenu par ses lecteurs. »

Russiagate McCarthyism is global. "Ruptures," a media outlet in France, published an article critical of how the French media covered Russiagate.

Twitter quickly labeled it "Russian state-affiliated media" — even though the site is completely independent and reader-supported. https://t.co/bYToWlhWAj

— Aaron Maté (@aaronjmate) September 15, 2020

La double indifférence à l’égard de nos protestations – celle de la firme californienne et celle des médias français – nous semble être un symptôme de l’acceptation croissante de la privatisation à la fois de la censure politique et de la limitation de la liberté d’expression (et de la presse en l’occurrence).

Autre manifestation de ce climat maccarthyste : le député européen Raphaël Glucksmann vient de prendre la tête d’un comité pour traquer l’influence terrifiante de la Russie (cf. notre article). Ainsi l’Europarlement pourra, comme l’oiseau bleu, décerner des « labels rouges ».

Des tendances délétères pour la démocratie et la presse sont à l’œuvre. À bon entendeur…

L’équipe de Ruptures

Post-scriptum : Raphaël Grably, chef du service « BFM Tech », semble être le seul journaliste français à avoir tenté d’en savoir plus sur l’épisode que nous traversons (voir son dernier tweet à ce sujet). Le réseau social ne lui a pas répondu. Ainsi, en dehors de notre site, l’unique article publié à ce jour en français sur le diktat de Twitter provient… de RT France.

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