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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

Pourquoi passer sur Olvid ?

Beaucoup d'utilisateurs de la messagerie instantanée Whastapp ont décidé de la quitter à la suite d'un récent message d'actualisation des Conditions générales d'utilisation (CGU) qui annonçait un fusionnement des données avec celles de Facebook. Certes, cela ne concernait que les clients américains et professionnels, mais le mal était fait : chacun s'est aperçu que quand un service est gratuit, nous sommes le produit et que décidément les GAFAM sont bien menaçants pour nos libertés publiques. L'important n'est pas la nouveauté de cette annonce mais que la prise de conscience soit générale et entraîne la migration d'utilisateurs vers d'autres plateformes : réjouissons-nous donc.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/thumb/f/f4/Olvid01.png/220px-Olvid01.png

Mais où aller ? Je recommande Olvid : voici pourquoi

 

1/ Evoquons déjà les applications de messagerie disponibles.

Telegram est une application fondée par deux opposants russes à Poutine. Elle est basée à Dubaï et fonctionne selon un logiciel en opensource. Cependant, le protocole de chiffrement (bout en bout) est fermé et propriétaire. (page Wikipedia [ici|https://fr.wikipedia.org/wiki/Telegram_(application)])

Signal est animé par une société, Signal Messenger (peu de données) appuyée par la Signal Foundation, organisation non lucrative américaine. Elle est distribuée comme un logiciel libre, sur une solution opensource avec une architecture centralisée de serveurs.

Pointons les avantages : des solutions opensource, une dimension éthique qui préside à la fondation des deux organisations, de nombreux utilisateurs. Les défauts résident dans une architecture centralisée de serveurs et une nationalité non européenne, donc peu protectrice. Signal stocke désormais des données personnelles chiffrées... Par aileurs, la question des métadonnées se pose. Pour citer Wikipedia ([ici|https://fr.wikipedia.org/wiki/Signal_(application)]) : " Différentes lois permettent aux services de renseignements américains de contraindre l’organisation à communiquer ces métadonnées sans en parler. Les services de renseignement américains peuvent donc potentiellement s’emparer des métadonnées, à savoir avec qui et quand les utilisateurs de Signal communiquent". Rappelons que la CJUE a cassé l'été dernier l'accord Privacy shield qui régissait les échanges de données entre l'UE et les Etats-Unis. Nous sommes donc dans le flou juridique concernant notre protection ultime...

Voici donc la principale difficulté : ces applications reposent sur le fait de faire confiance à des organisations de confiance et à leurs architectures. Elles stockent des données, directes (données personnelles) ou indirectes (métadonnées associés à vos messages). Enfin, elles sont installées dans des pays qui n'assurent pas la protection des citoyens européens.

Accessoirement, la question pose un problème de souveraineté numérique : alors que tout le modne déplore la puissance des GAFAM, pourquoi aller renforcer d'autres plateformes américaines ou non-européennes ? Nous avons chacun une responsbailtié individuelle en la matière. C'est donc la raison qui m'a poussé à choisir Olvid, pour ma messagerie sécurisée sur ordiphone (je précise que d'autres services existent, come Citadel de Thalès qui offre tout un tas d'options supplémentaires mais n'est accessible qu'à des comptes professionnels, quand Olvid est accessible à tout public).

2/ Olvid, qu'est-ce ?

Olvid (page wikipedia [ici|https://fr.wikipedia.org/wiki/Olvid]) est donc un société française, start-up de cybersécurité, qui repose sur un autre principe : aucun message ne passe par ses serveurs et tous les protocoles de chiffrement se font directement entre les deux utilisateurs, qui doivent s'échanger des codes au lancement du contact. C'est donc un soupçon plus laborieux au départ (puisqu'il faut contacter ses correspondants et échanger avec eux son code, idéalement par téléphone) mais une fois ceci fait, tout est ensuite aussi facile que sur Whatsapp ou Signal : chat, mise en place de groupes de discussion, appels vocaux : je parle ici des services gratuits. Les services supplémentaires (appel vidéo notamment) sont payants. Mais pour la plupart des usagers dont moi, cela suffit. Olvid répond évidemment au droit français donc au droit européen, respecte ainsi par construction le RGPD.

Olvid est tellement respectueux que vous devez prendre l'initiative. Sur Signal, j'ai noté qu'on me proposait des contacts qui sont eux-mêmes sur Signal, : est-ce une coïncidence ou une fonction du logiciel qui a donc accès à mon annuaire ?  Je ne sais... Mais sur Olvid, il faut vraiment faire la démarche d'inviter ses contacts (par SMS, message Whatsapp ou autre, mail...). On maîtrise donc les choses. Par exemple, vous devez accepter de rejoindre un groupe auquel vous êtes invité, quand cette disposition n'est pas possible sur Whatsapp (vous êtes invité et vous devez quitter volontairement le groupe si vous ne voulez pas en faire partie).

[ajout 1] : suite à une rafale de commentaires sur mon fil Twitter, je précise que si Olvd a un serveur (pour faire tourner l'application), celui-ci aide uniquement à l'établissement des sessions mais ne voit pas passer les messages qui s'échangent directement entre les ordiphones. Vous trouverez le débat technique entre spécialistes  sous ce fil ici : https://twitter.com/egea_blog/status/1351153946975477763

3/ Objection votre honneur...

Oui mais la popularité de Whatsapp ou Signal  : ce qu'on appelle la loi de Metcalfe affirme que j'ai d'autant plus intérêt à aller sur un réseau que d'autres y sont. Cela peut-être vrai d'un réseau d'information (genre Twitter), ou d'un système dont la performance dépend de la fréquentation (Wikipedia voire Waze). Mais pour une messagerie, cet effet ne joue pas vraiment : je me fiche des 500 Millions, si les 50 personnes avec qui j'échange régulirèemetn y sont. Or, comme je les connais, cela dépend de moi. Donc exit la loi de Metcalfe.

Encore une application ? Certes, cela impose d'avoir un peu de place disponible dans votre ordiphone. Mais si justement cela vous incitait à faire un peu le ménage , à supprimer plein de photos et vidéos débiles ? Avez vous vraiment besoin de Snapchat et d'Instragam ? Car nous sommes d'accord : cette affaire de Whatsapp nous force à nous interroger sur nos usages numériques et sur notre rapport (constant) à notre ordiphone qui occupe tant de place dans nos vies. Un peu de prise de conscience, quoi.... de conscience, au fond...

Vous êtes paranoïaque, Olivier Kempf. Peut-être. Mais se préoccuper de sa sécurité alors que personne ne doute de la nécessiteé de fermer sa voiture ou sa maison à clef ou de protéger les mots de passe de son compte bancaire, est-ce de la paranoïa ? Ce qui est vrai pour vos objets numériques ne l'est-il pas pour vos applications ? D'ailleurs, vous avez bien installé un système d'identification, quand vous ouvrez votre téléphone (code pin, reconnaissance faciale, empreinte digitale) ? c'est proposé en série par votre ordiphone, quelle que soit sa marque. Vous vous y pliez : toujours pas parano ou êtes-vous juste prudent ? Ce qui est vrai pour ça ne le serait pas pour vos messageries ? Bref, soyez prudents...

Je n'ai rien à cacher. Ben si. Vos sentiments, vos préférences sexuelles, vos désirs de voyage ou d'achat compulsif,  vos opinions politiques, et même quelques secrets ou pudeurs que vous ne voulez pas étaler partout dans le monde. Oui mais ce n'est pas partout, je ne suis rien, pas important. Mais si vous êtes important. Dites vous que si c'est gratuit (et Olvid est gratuit pour les services de base, c'est payant ensuite pour les services supplémentaires, ce qui est paradoxalement rassurant), c'est que c'est vous le produit. En analysant vos données et métadonnées, les annonceurs peuvent vous cibler : vous postez un truc sur un réseau social et à votre prochaine recherche, vous voyez une pub pile sur le truc dont vous avez parlé... Car vos données servent à définir votre profil et donc à vous envoyer des publicités ciblées... Nous ne parlons là d'une société libre mais imaginez une société où les libertés publiques sont menacées... Bref, en ce domaine-là aussi, la prudence s'impose.

4/ En conclusion

Je précise que je n'ai aucun intéressement à Olvid (ni en capital ni en mission de promotion ou autre), que je ne connais personne chez eux ni qui y serait directement intéressé. Bref, cet article est du pur militantisme...

Il s'appuie enfin sur une bonne donne de "citoyenneté numérique", si le lecteur me pardonne cette expression : alors qu'on ne cesse de parler de souveraineté numérique menacée par les GAFA (et autres NATU et BATX), alors quo'n ne cesse de dire "en Europe nous n'avons pas de champion du numérique", voici une bonne action à faire : apporter chacun sa petite pierre à l'édifice pour renforcer des acteurs français/ européens à la place des concurrents américains ou asiatiques...

Vous avez les raisons qui me poussent à agir et à soutenir. Voici pourquoi je me suis lancé dans une grande campagne d'évangélisation : cela fonctionne, les gens me suivent... Car enplus, un peu de conviction et les gens suivent. J'ai déjà transféré la plupart de mes contacts et recréé la plupart de mes groupes de discussion. Faites pareil....

Olivier Kempf

Youpi, du bon gros régalien, juste là où il faut !

Par : h16

En France, malgré les crises économiques, sanitaires ou politiques, on sait conserver le sens des priorités. Récemment, c’est dans le département de l’Isère que ce sang-froid républicain s’est le mieux illustré, avec une intervention aussi pertinente qu’indispensable des forces de l’ordre pour garantir une société apaisée et une morale sauvegardée.

Il était temps : de dangereux retraités menaçaient d’utiliser leur droit d’expression et d’association pour réfléchir à des questions existentielles et apporter des réponses que la société réprouve.

C’est ainsi qu’un retraité, ancien professeur de philosophie à l’Université, s’est vu placé en garde à vue avec une dizaine d’autres personnes pour soupçon de trafic de drogues. Non, il ne s’agit pas d’une resucée de Breaking Bad puisque la drogue dont il s’agit ici n’est pas de la métamphétamine mais plutôt du pentobarbital, un barbiturique interdit en France depuis 1996 dont un juge, saisi d’une enquête, soupçonne qu’il ait été fait usage pour aider certaines personnes à se suicider.

Pour le moment, les recherches de stupéfiants n’ont rien donné, l’association – dont le professeur était un ancien responsable – ne faisant que réfléchir et militer au droit à l’euthanasie.

Mais gageons qu’en mobilisant un nombre considérable d’heures de gendarmes, d’avocats, de juges et de fins enquêteurs, on parviendra à enquiquiner durablement ceux qui tentent de se suicider par barbituriques, et qu’on les poussera plutôt à choisir des moyens d’en finir moins réprouvés par la société comme la corde, se jeter sous un train, se faire péter le caisson au calibre de chasse ou inhaler une bonne goulée de butane avant de faire partir en fumée le pâté de maisons adjacentes.

Il faut dire qu’on n’a que ça à faire, dans le pays et dans la région : tout est très calme.

Tenez, toujours en Isère, prenez Grenoble, tout à côté : c’est une ville fort calme, si calme, si paisible et si policée que cela permet aux forces de l’ordre de s’occuper de toutes ces petites affaires qui paraîtraient bien futiles pour les villes où délinquance, criminalité, trafics de stupéfiants et insécurité sont monnaie courante et qui, en conséquence, mobilisent la police en permanence.

C’est une bourgade à ce point calme que j’en parle assez régulièrement dans ces colonnes : grâce aux actions décisives d’Eric Piolle, son kmaire vert en charge de saboter la ville et sa communauté, on a déjà pu voir une nette amélioration du niveau de vie des trafiquants d’armes et de drogues (et pas que du pentobarbital, hein !), une vitalité renouvelée du marché des stupéfiants régionaux, une vigueur retrouvée des guerres de gangs locaux, en parallèle à une redéfinition complète de ce que peut être un centre ville permettant à toute l’équipe municipale de propulser le chef-lieu de l’Isère vers le royaume envié des villes à « effet donut ».

Encore une fois, les naïfs et les occasionnels de passage ici pourraient croire que j’exagère, mais la réalité a ce petit côté facétieux qui placent plutôt mes observations dans l’euphémisme. Ainsi, on découvre les palpitantes aventures de la crèche de l’Arlequin qui est fermée depuis le 5 janvier.

Il apparaît en effet que de sympathiques commerçants en substances euphorisantes mais malencontreusement illicites occupaient aussi régulièrement qu’illégalement le bâtiment de la crèche de l’Arlequin et que, suite sans doute à un petit différend commercial ou organisationnel, nos frétillants vendeurs en étaient arrivés à menacer le personnel de la crèche qui, le lendemain, avait alors exercé son droit de retrait.

La crèche fermée depuis lors, sa cinquantaine d’enfants et son personnel ont été habilement éparpillés par l’équipe municipale dans les crèches alentours, cette même équipe jugeant nécessaire que la tension retombe pour que tout rentre dans l’ordre.

Pour le moment, l’idée ne semble pas avoir germé au niveau municipal que ce genre de tensions puisse être résolu par l’usage de la force légale et qu’elle mène à un petit nettoyage des environs de la crèche, pour faire bonne mesure. Un peu de procrastination, une bonne couche de bisounourserie, quelques bougies parfumées accompagnées de solides prières pour un retour au calme permettront, on s’en doute, de régler le problème avec le brio qui caractérise Piolle et son équipe.

On a donc d’un côté les autorités légales qui s’amollissent progressivement au point de n’offrir plus aucune résistance à la pire racaille alentour, et de l’autre côté, les gangs qui usent de plus en plus d’arrogance et de violence, ces dernières s’avérant largement rentables.

De fil en aiguille, Grenoble et sa région, à force de choix vraiment fûtés dans l’emploi du régalien, vont parvenir à gentiment remonter le classement des villes les plus violentes du monde (sachant que Grenoble est déjà bien positionnée dans le classement européen).

Pas de doute, à la lecture de ces éléments, on ne peut que s’exclamer, goguenard, « Sacré Grenoble ! Sacré Piolle ! » et les plus optimistes d’entre nous pourrons feindre de croire que ce qui se passe à Grenoble reste à Grenoble.

Malheureusement, il faut comprendre que cette ville est devenue, en quelques années de gouvernance écolo-boboïde gluante, un des phares nationaux indiquant la direction prise par toutes les autres villes à sa suite : Paris, Marseille, Nantes, Rennes, Lille et tant d’autres ont largement suivi la même pente de déliquescence choisie, depuis le choix de l’environnement contre les habitants notamment automobilistes, jusqu’à l’endettement plutôt qu’une gestion saine, sans oublier l’impasse sur l’insécurité, par pur calcul politique et idéologique foireux.

Ces villes voient s’accumuler les problèmes graves (sociaux, criminels, environnementaux ou simplement d’hygiène), mais une partie de leur population, la seule à continuer coûte que coûte à s’exprimer dans les urnes après avoir écœuré et ostracisé toutes les autres, insiste pour conserver la voix choisie, dans laquelle le simple fait de réclamer des rues propres et normalement sûres revient à passer pour un extrémiste de droite.

Ce qu’on observe en Isère est très malheureusement une parfaite illustration de la tendance générale : le régalien et la force légale ne sont plus utilisés qu’envers des citoyens sans défense et qui n’offrent aucune résistance. C’est catastrophique pour un pays de droit, ce sera en revanche parfait pour une dictature qui ne dit pas son nom.

Le pire n’est pas certain, mais il se met en place, fait divers après fait divers.

Français, tenez-vous prêts.

J'accepte les BCH !

qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
 

La farce

Mes aïeux, ça faisait longtemps que la presstituée ne nous avait pas fait autant rire... Toujours sur le podium du délire russophobe, le Fig à Rot et son inénarrable Poisson d' Pierre Avril nous a gratifié une nouvelle perle vite retirée de l'édition...

Agrégats monétaires US : bonne année 2021 !

Champagne pour les Américains ! Ils ont terminé l’année 2020 avec plein d’argent dans les poches (en fait surtout dans leurs …

Agrégats monétaires US : bonne année 2021 ! Lire la suite »

Coronavirus : le point au 16 janvier

Une petite mise au point s’impose en ce 16 janvier au sujet de cette histoire de coronavirus

Tout d’abord, un petit rappel : Taïwan ne compte que 7 décès liés à ce coronavirus pour une population de 23,840 millions d’habitants !

La population de Taïwan, c’est un tiers de celle de la France (67 millions d’habitants), trois fois celle de la Suisse (8,689 millions).

Document 1 :

Si les autorités françaises avaient pris les mesures prises par celles de Taïwan, il n’y aurait eu qu’une vingtaine de décès en France associés au covid-19 et 2 ou 3 décès en Suisse !

Première conclusion : la bande du Mignon poudré est responsable de la quasi-totalité des décès imputés à ce coronavirus, en particulier en empêchant les gens de se soigner avec le traitement mis au point par le Professeur Didier Raoult.

Les autorités de Taïwan n’ont pas ordonné de confinement. Les habitants ont continué à travailler normalement. Seules les personnes venant de l’étranger ont été très précisément surveillées afin de les soigner et de les isoler pour qu’elles ne transmettent pas ce virus à d’autres.

***

Le site Euromomo.eu fournit des informations très instructives sur les variations de la mortalité (toutes causes confondues) des pays européens au cours de ces trois dernières années par rapport à leur moyenne historique.

Il apparait que la mortalité en France en ce début 2021 est inférieure à celle de la moyenne des années précédentes, ce qui ne justifie en aucun cas les mesures coercitives prises actuellement par la bande du Mignon poudré,

Document 2 :

Ce graphique montre également que la mortalité en Allemagne en 2020 n’a pas été différente de ce qu’elle a été au cours des années précédentes, c’est-à-dire que le coronavirus n’y a pas engendré de surmortalité !

Deuxième conclusion : c’est la bande du Mignon poudré qui est responsable de la surmortalité constatée en France en 2020, de l’effondrement de l’activité économique et de tous les drames qui vont avec.

***

L’Insee vient de publier les données sur la mortalité toutes causes confondues jusqu’à la fin de l’année 2020 et même pour les quatre premiers jours de 2021, ces derniers chiffres étant révisables.

Il apparait clairement que la mortalité a été beaucoup plus importante en 2020 à partir du 9 mars qu’en 2019 et il en est de même après le 26 septembre,

Document 3 :

L’écart entre la mortalité en 2020 et celle en 2019 conduit évidemment aux mêmes observations,

Document 4 :

Troisième conclusion : c’est bien la bande du Mignon poudré qui est responsable de la surmortalité constatée en France en 2020, de l’effondrement de l’activité économique et de tous les drames qui vont avec.

En effet, le premier pic de surmortalité en France n’a pas été observé en Allemagne au printemps car les Allemands qui ont été victimes du coronavirus ont été soignés (en particulier par le traitement mis au point par le Professeur Didier Raoult) et sans confinement.

Le second pic de mortalité à l’automne a été provoqué lui-aussi par les mesures contre productives par la bande du Mignon poudré alors qu’il aurait fallu soigner (avec le traitement mis au point par le Professeur Didier Raoult) et isoler les personnes atteintes des nouveaux variants de coronavirus.

L’Insee publie également les chiffres mensuels de la mortalité en France depuis 1946.

La courbe polynomiale de tendance d’ordre 6 montre une augmentation normale de la mortalité correspondant aux baby-boomers de l’après-guerre qui arrivent à un âge où les risques de décès commencent à devenir non négligeables,

Document 5 :

De ces données de l’Insee il est possible d’obtenir la courbe de l’évolution de la mortalité sur les 12 derniers mois pour chaque mois depuis 1947,

Document 6 :

La courbe polynomiale de tendance d’ordre 4 montre une augmentation de la mortalité supérieure à la normale à partir du mois d’août 2020 confirmant les conclusions précédentes.

La variation du nombre de décès sur les 12 derniers mois par rapport au même mois de l’année précédente montre elle-aussi une augmentation historiquement très importante de la mortalité à l’automne 2020 à cause des mêmes mauvaises décisions prises par la bande du Mignon poudré.

Document 7 :

[En rouge la courbe polynomiale de tendance d’ordre 4]

***

Cette histoire de coronavirus a été dramatiquement mal traitée par les hommes politiques dans beaucoup de pays, ceux de Taïwan étant l’exception majeure que peu de personnes prennent en considération…

Cependant, le pire peut encore arriver avec ce qui est présenté comme étant des vaccins alors qu’ils sont en fait des produits de l’industrie pharmaceutique qui agissent sur les gènes humains !

Les prétendus vaccins à ARN messager sont tellement potentiellement dangereux que Pfizer publie dans sa documentation des informations particulièrement graves…

Madame Alexandra Henrion-Caude a bien expliqué dans l’émission de TVLibertés du samedi 16 janvier que la documentation fournie par Pfizer précise bien que ce produit n’a pas été testé sur les personnes âgées de plus de 75 ans !

Document 8 :

En conséquence, il ne faut surtout pas leur injecter ce produit qui peut leur être fatal alors qu’il existe des médicaments efficaces à des prix dérisoires pour soigner rapidement et sans complications la maladie provoquée par un coronavirus.

Le plusse pire est que la documentation de Pfizer précise qu’il ne faut surtout pas administrer ce produit à des couples s’apprêtant à avoir des relations sexuelles en vue d’avoir un enfant ni à une femme enceinte car sa tératogénicité est explicitement reconnue… par Pfizer !!!

Document 9 :

Il est difficilement compréhensible que de telles informations aient pu être sciemment occultées par les personnes qui préconisent (et qui organisent) de telles vaccinations, c’est-à-dire l’utilisation de ces prétendus vaccins à ARN messager.

Madame Alexandra Henrion-Caude est la seule à avoir décrypté correctement cette documentation de Pfizer et à rendre publique l’extrême dangerosité de ces produits qui agissent sur les gènes humains.

***

Le Professeur Henri Joyeux qui a été professeur de chirurgie en cancérologie connait particulièrement bien les problèmes liés aux cancers et il a bien compris comme d’autres que la plupart des cas qu’il a observés et opérés étaient provoqués ou aggravés par une mauvaise alimentation et une mauvaise hygiène de vie (sans activité physique suffisante).

Il en est de même pour cette histoire de coronavirus car notre organisme a la possibilité de lutter naturellement contre les virus et le plus souvent victorieusement… à condition d’avoir une bonne alimentation et une bonne hygiène de vie.

La prévention des cancers et de la plupart de toutes les autres maladies est essentielle.

Pour ne pas être malade, de ce coronavirus ou d’une autre maladie, la meilleure solution est d’être en bonne santé, Monsieur de La Palice ne me contredira pas !

Le Professeur Henri Joyeux a écrit des livres pour diffuser ses connaissances et il anime des webinaires en particulier sur cette histoire de coronavirus.

Document 10 :

Le prochain aura lieu ce mardi 19 janvier à 19 heures, cliquer ici pour accéder à la page de son site pour s’inscrire préalablement de façon à suivre ce webinaire (une participation aux frais de l’association organisatrice de 5 € est demandée, pour des informations gratuites et officielles, c’est gratuit mais ça risque de coûter très cher !).

***

Pour rappel, dès les premiers symptômes d’un éventuel risque de présence de coronavirus, prendre le traitement mis au point par le Professeur Didier Raoult : l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association et hors AMM.

Cliquer ici pour accéder à la page de l’IHU Marseille Infection qui met en ligne ce traitement utilisé depuis une quinzaine d’années.

Normalement, les médecins ont le droit de prescrire ce traitement et les pharmaciens d’officines ont le droit de délivrer ces médicaments en France (comme je l’ai constaté) contrairement à les fausses informations diffusées à ce sujet.

Par ailleurs, il est indispensable de prendre un probiotique pour reconstituer la flore intestinale détériorée par l’antibiotique (Lactibiane ATB).

Préventivement, prendre une supplémentation en zinc et en vitamine D3.

***

Cliquer ici pour consulter le site euromomo.eu (prendre deaphs/1M pop)

Cliquer ici pour consulter le site de l’Insee fournissant les données journalières de décès depuis 2018.

Cliquer ici pour consulter le site de l’Insee fournissant les données mensuelles de décès depuis 1946.

Cliquer ici pour voir l’intervention de Madame Alexandra Henrion-Caude dans l’émission de TVLibertés du samedi 16 janvier.

Cliquer ici pour voir la chaine YouTube de Madame Alexandra Henrion-Caude.

Cliquer ici pour voir le compte Twitter de Madame Alexandra Henrion-Caude.

© Chevallier.biz

Only A Corrupt Lord Advocate Stands Between Peter Murrell and Prison

Par : craig

Following Robin McAlpine’s excellent article, some responded by asking where is the hard evidence of a conspiracy against Alex Salmond? Well, here is some of it, not public before.

My trial for contempt of court is now fixed for 27 January. This is an extract from my lawyers’ latest submission requesting disclosure of documents which the Crown Office is hiding, both from my trial and from the Holyrood Inquiry:

QUOTE

4. The information in question is:
(a) A series of written communications involving Peter Murrell, Chief Executive Officer
of the SNP, and Sue Ruddick, Chief Operating Officer of the SNP. They discussed
inter alia a pub lunch or similar occasion between Ian McCann, a SNP staff member
working for them, and xxxxxxxxxxxxxxx, one of the complainers in the HM Advocate
v Salmond trial. At the lunch, Mr Murrell and Ms Ruddick expected xxxxxxxxx to firm
up her commitment to giving evidence against Alex Salmond, and to discuss
progress on bringing in others to make complaints. They expressed dissatisfaction at
Mr McCann for his performance in achieving these objectives and expressed doubt as
to his commitment to the cause.

(b) A communication from Ms Ruddick to Mr Murrell in which she explained to
Mr Murrell that progress on the case was being delayed by Police Scotland and/or
the COPFS’s saying there was insufficient evidence, and in which communication
she expressed the sentiment that, if the police/Crown would specify the precise
evidence needed, she would get it for them.

(c) Text messages from Mr Murrell to Ms Ruddick stating that it was a good time to
pressure the police, and that the more fronts Alex Salmond had to fight on the better.

(d) Communications from Ms Ruddick about her visits to a number of locations,
including the Glenrothes area, and including in conjunction or discussion with
xxxxxxxxxxxxx. These communications detail their unsuccessful attempts to find
witnesses who would corroborate allegations of inappropriate behaviour against
Alex Salmond. They include a report of a meeting with young people who were
small children at the time of the incident they were seeking to allege, who did not
provide the corroboration sought.

(e) A message from xxxxxxxxxxxx stating that she would not attend a meeting if
xxxxxxxxxxx were also present as she felt pressured to make a complaint rather than
supported.

(f) Messages in the WhatsApp group of SNP Special Advisers, particularly one saying
that they would “destroy” Alex Salmond and one referring to Scotland’s ‘Harvey
Weinstein moment’, employing the #MeToo hashtag.

5. The respondent saw this information before he published the articles and tweets that
are the subject of these proceedings. The respondent considers that the information
in question would materially weaken the Lord Advocate‘s case and materially
strengthen his case because: (i) it materially strengthens the respondent’s case on
Article 10; and (ii) it materially weakens the Lord Advocate’s case, and materially
strengthens the respondent’s case, on the alleged breach of section 11 of the
Contempt of Court Act 1981

END QUOTE

You can see the full application from my lawyers pub2101131230 DISCLOSURE APPLICATION (1) 

To which the Lord Advocate yesterday replied:

QUOTE

4. In respect of the first question, it is understood that the material referred
to in paragraphs 4a – 4f of the disclosure application are private
communications. As such they can have no bearing on the question of
the degree of likelihood of the disclosure of the complainers’ identities
by the publishing of the articles detailed in the Petition and Complaint
and Submissions for the Petitioner.

5. In respect of the second question, the Respondent asserts in his answers
and submissions that a finding of contempt would be contrary to his
Article 10 rights. The material is not relevant to the court’s consideration
of the Respondent’s Article 10 rights. Further, the disclosure of the
material may constitute a breach of the Article 8 rights of the parties to
those private communications.
Advocate

END QUOTE

You can see the Lord Advocate’s reply in full here 20210114 Answers to Disclosure Request (3). Note the Lord Advocate acknowledges the existence of these messages (which the Crown Office holds) but argues they are private, and irrelevant.

On the face of it, these messages are evidence of conspiracy to pervert the course of justice. They refer to pressuring the police, to pressuring a witness, to highly improper encouragement of “evidence”. To reveal them would breach Peter Murrell and Sue Ruddick’s right to private communication? If, dear reader, you ever feel the urge to conspire to commit a crime, be sure to do it by text message, then the Lord Advocate will ensure that it is all kept nice and secret.

It is important to state that the woman in para (a) to whom Ian McCann was sent to screw her courage to the sticking point, was Woman H. She was vital as her allegation was the most serious of all. She was the most active perjurer in the Salmond trial, the woman who was not even present on the occasion she claimed to have been the victim of attempted rape. This is my report of the defence evidence about Ms H at the time, not reported in any detail anywhere else but on this blog:

The first witness today was Ms Samantha Barber, a company director. She had known Alex Salmond since 1994 when she was working for the SNP as a research assistant for the Euro elections. She had thereafter been employed by the European Parliament, and in 2007 become the Chief Executive of Scottish Business in the Community, a post she still held in 2014. She is now a director of several companies.

In the seven years Alex Salmond was First Minister she had several times been a guest at Bute House for dinner. She had a positive and respectful relationship with Alex Salmond but they were not personal friends outside of business.

She had been a personal friend of Ms H, the accuser who alleged attempted rape, for some years by 2014. They remain friends. She had been invited to the evening reception of Ms H’s wedding. She testified she is also a friend of Ms H’s current husband.

Ms H had telephoned her to invite her to the dinner at Bute house with the (not to be named) actor on 13 June 2014. Ms H in inviting her had stated she (Ms H) was not able to be there. In fact Ms H had indeed not been at the dinner. Ms Barber had arrived that evening at around 7pm. She had been shown up to the drawing room. The actor was already there and they had chatted together, just the two of them, until about 7.15pm when Alex Salmond had joined them. The three of them had dinner together. It was friendly and conivivial. At first the actor’s career had been discussed and then Scottish independence. Nobody else was there. Asked if any private secretaries had been in and out during dinner, Ms Barber replied not to her recollection. Nobody interrupted them

One bottle of wine was served during dinner. She had left after dinner around 9 and the actor had stayed on as Alex Salmond offered to show him around the Cabinet Room.

Defence Counsel Shelagh McCall QC asked her if Ms H had been there? No. Did you see her at any point during the evening? No.

[Ms H had claimed she was at this dinner and the attempted rape occurred afterwards. Alex Salmond had testified Ms H was not there at all. A video police interview with the actor had tended to support the idea Ms H, or another similar woman, was there and they were four at dinner.]

Prosecution counsel Alex Prentice then cross-examined Ms Barber. He asked whether she had received a message from the police on 29 January. She replied yes she had, and called them back on 3 February. Prentice asked whether they had then told her they wanted a statement, and whether she had replied she needed to take advice first. Ms Barber agreed.

Prentice asked why she would need legal advice to give a statement to police. Ms Barber replied she had never been involved in any judicial matter and wanted to understand the process she was getting into before she did anything. She had not said she wanted legal advice first, just advice.

Prentice asked again “why would you need legal advice before talking to the police”? Ms Barber again replied she wanted to understand the process she was getting into.

Prentice asked again, twice more, “why would you need legal advice before talking to the police?”. He got the same answer each time. You will recognise from yesterday’s report of his cross-examination of Alex Salmond, that it is a rhetorical trick of Prentice, to constantly repeat the same question in order to throw an unreasoned suspicion on the veracity of the answer. On this occasion he was stopped by the judge, who had enough.

Lady Dorrian pointedly asked him “Is a citizen not entitled to take advice, Mr Prentice?”, in a Maggie Smith tone of contempt.

Prentice then asked whether Ms Barber had already been at another Bute House dinner in May. Ms Barber replied not that she could recall. Prentice then asserted that the dinner on 13 June was with the actor, Ms H, and Alex Salmond. Ms Barber replied no, she genuinely had no recollection at all of Ms H being there.

The defence counsel Shelagh McCall QC then resumed questions. She asked if the police had put to Ms Barber that Ms H was there. Ms Barber replied that they had, and she had told them exactly what she had told the defence and now told the court, that Ms H had not been there.

The next witness was Tasmina Ahmed-Sheikh, who swore on the Koran. She had joined the SNP in 2000 and been appointed national Women and Equalities Convenor in 2011. From 2015 to 2017 she was MP for the Ochil Hills.

Shelagh McCall QC asked if she knew Ms H. She replied for some years, and more frequently from 2012. Ms H had been involved in the Yes campaign. They had a good relationship, and in 2014 Ms H had asked her advice on standing for the SNP national executive committee.

McCall asked her if she remembered the date of the 13 June 2014 dinner. Tasmina responded yes, that was the day her father had died. She had received a message he was taken very ill that morning and had set off for London. At Carlisle they learnt he had died. (At this point the witness broke into tears.)

Before leaving Scotland with her husband she had messaged the First Minister’s office to say she would not be able to attend the Scottish women’s international football match the next day. (The point of this evidence is it contradicts Ms H’s evidence of her interaction with Ms Ahmed-Sheikh over the football.)

 

Given the nonsense that was Woman H’s allegation, given the context of a new policy for complaints against ex-ministers which has been shown beyond doubt to be designed from the origin to trap one single man, given the frantic attempts to boost, invent or shore up complaints, given that the complainers were all from a tight coterie at the heart of Scottish government, given that the complaints fell apart when exposed to examination in court, I have no doubt that what we have here amounts to conspiracy to pervert the course of justice.

In addition to which, Peter Murrell very plainly committed perjury when appearing on oath before the parliamentary inquiry into this matter, when he denied the existence of the hoard of text messages detailed above which are the subject of my latest disclosure application. Here is the evidence of his committing, firstly desperate obfuscation, then perjury.

But this is a straight lie. There is a lot more material. There is precisely the material detailed above that I have requested disclosure of for my court case and which the Crown Office refused to release as they are “private messages”. As you can see, it is precisely what Ms Baillie was asking for. The Crown Office has withheld this material from the Holyrood Inquiry. The Crown Office have also written to Alex Salmond – three times – to tell him that he will be prosecuted if he releases this material to the committee or provides any detail of its content.

There can be no doubt whatever that the Lord Advocate is now corruptly protecting Peter Murrell from a charge of perjury by keeping this material secret. I am aware that the Crown Office has received a letter from lawyers pointing out this perjury, and in response the Crown Office have tendentiously focused purely on one single question.

The Crown Office has rejoined that all of the undisclosed text messages in the series to which Jackie Baillie was referring are purely between Sue Ruddick and Peter Murrell. No other party official was involved, so Peter Murrell was not lying in this answer, which was specifically to a question of whether there were messages to any other party official.

But taking the totality of the exchanges, it is crystal clear that Baillie was not referring solely to texts to officials other than to Sue Ruddick. This is plain throughout but crystal clear here:

That is plainly a straight lie by Murrell. There is a great deal more material, as detailed in my application above and admitted by the Crown Office in their reply that these are “private messages”. It is plainly perjury by Murrell to say there is nothing else.

The Crown Office is lying to protect Murrell from perjury charges, and it has lied to protect Murrell before. The  only two texts from the voluminous Murrell/Ruddick exchanges that have been leaked and have been published, to which Jackie Baillie refers, read as follows. They are from Murrell, instructing his junior Ruddick:

“TBH the more fronts he is having to firefront on the better for all complainers. So CPS action would be a good thing.”

“Totally agree folk should be asking the police questions. Report now with the PF on charges which leaves the police twiddling their thumbs. So good time to be pressuring them. Would be good to know Met looking at events in London.”

Yet in correspondence with Kenny Macaskill MP, Lindsey Miller of the Crown Office – who were sitting on these messages – denied the existence of these specific messages before they were leaked. This is an extract from a letter to Macaskill from Ms Miller, deputy Crown Agent – who remember was in possession of the texts listed immediately above.

 

I defy anybody to state that they honestly believe that Murrell’s message to Ruddick instructing her: “Totally agree folk should be asking the police questions. Report now with the PF on charges which leaves the police twiddling their thumbs. So good time to be pressuring them.” can be characterised as “no evidence” that Murrell put pressure on the police, directly or indirectly. Miller was lying. You might say it is not conclusive evidence – though it is pretty damning. But you cannot say it is no evidence. It is strong, prima facie evidence.

Macaskill having next quoted the precise texts she was hiding to her, this was then Ms Miller’s response:

Yet again, the amount of sophistry involved in protecting Peter Murrell, and the care for his private messages, is in sharp contrast to the gung-ho attitude of the Lord Advocate and the Crown Office to the prosecution of anyone who exposes the conspiracy against Alex Salmond, of which the Crown Office is a part.

My friend and colleague Mark Hirst has been triumphantly acquitted last week on the ridiculous charge of threatening behaviour to which he had been subjected for saying that those who conspired against Alex Salmond would “reap the whirlwind”. The Court found, entirely sensibly, that this was plainly in a political context and there was no case to answer. The Crown Office had instituted an obviously ridiculous charge – found “no case to answer” – out of pure political malice.

Readers of this blog will recall they helped substantially, with £10,000 from my own defence fund having been transferred to Mark.

But Mark’s life has been turned upside down. He lost his employment as a journalist as a result of the charge. His life has been wrecked and he is now having to earn a living working very hard, for a lot less money, in a completely different field from that he is qualified in. I trust he will not mind my saying the whole experience hit him very hard. Remember his home was raided by five officers from the Police Scotland “Alex Salmond team” and all his electronic equipment confiscated, while his name was dragged through the mud on both social and mainstream media.

The same “Alex Salmond team” still exist, are working on my prosecution, and are currently still engaged in a painstaking investigation as to who leaked two of the Murrell messages to Kenny Macaskill. Both the Crown Office and Police Scotland effectively now operate as the private enforcement arm of the Murrells, protecting them from consequences of their wrongdoing and persecuting their perceived political enemies .

That is what Scotland has become.

It is also worth noting that the perceived political enemies are not unionists – in my own case, dozens of MSM journalists who much more plainly committed jigsaw identification than I are not being prosecuted – but Independence “fundamentalists”.

There is much more evidence that the Crown Office is hiding, apart from the Murrell/Ruddick messages and the SNP Special Advisers whatsapp group. The Crown has also refused to release for my trial, or to the Holyrood Inquiry, the following documents:

  • The text exchange between two complainants containing the phrase “I have a plan and means we can be anonymous but have strong repercussions…” referred to in the trial proper proceedings.
  • An e mail from SNP official and defence witness Ann Harvie alleging a “witch hunt” and the emails from Sue Ruddick to which she was replying. This was referred to in the trial proper but this evidence was not admitted before the jury after objection from the Advocate Depute.
  •  Scottish Government documents produced as part of the Judicial Review hearings which support Mr Ronnie Clancy QC assertion of conduct on the part of Scottish Government officials “bordering on encouragement”. This was referred to in open court in the Court of Session proceedings of January 8th 2019. This should include the relevant “One Notes” of the Scottish Government Investigating Officer.
  • Documents relevant to the circumstances in which details of a Scottish Government complaint was leaked to the Daily Record newspaper in August 2018.  The matter of the circumstances in which this information appeared in the public domain was referred to in the evidence of Chief Inspector Lesley Boal in the criminal trial.
  • Documents relevant to the circumstances in which the Scottish Government sources briefed the Sunday Post newspaper in August 2018 that matters were referred to the police on the advice of the Lord Advocate and whether there is documentation demonstrating that such advice was also revealed to complainants by Scottish Government officials or others as a means of persuasion

All of which is still only the tip of the iceberg. The extent to which the Crown Office colludes to keep the Holyrood Inquiry in the dark is truly a disgrace to Scotland.

My own trial starts on 27 January, which is now confirmed. It s going to be “virtual” – nobody will be in a courthouse, not even the judges nor me. I shall be sending out information on how you may follow it live shortly. I plead with you to do so – a political persecution is bad enough, I certainly do not want it to operate in the dark. Put 27 and 28 January in your diary!

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Les dirigeants européens scandalisés et indignés par les manifestants pro-Trump

Par : pierre

Le 20 janvier, Joseph Biden va remplacer Donald Trump dans le bureau ovale. Une transition qui s’opère dans un climat particulièrement tendu : le président sortant ne reconnaît pas la réalité de sa défaite ; il est accusé d’avoir appelé ses partisans à marcher, le 6 janvier, sur le Capitole ; son compte Twitter a été supprimé par décision du géant de la « Big Tech » ; enfin, il fait l’objet d’une nouvelle procédure de destitution qui, ne pouvant aboutir, a tout d’une vengeance politique.

Il est vrai que ses adversaires – en particulier l’establishment politico-médiatique démocrate – ont mené dès son élection en 2016 une guérilla permanente pour le décrédibiliser et le destituer. Rappeler cela ne revient nullement à sympathiser avec la politique qu’il a menée, et dont de nombreux peuples ont eu à subir les terribles conséquences, de la Syrie à l’Iran, en passant par la Palestine ou le Venezuela. L’hôte de la Maison Blanche n’a, en revanche, engagé aucune nouvelle guerre, ce qui le distingue de ses prédécesseurs. Et il a profondément déstabilisé les dirigeants occidentaux, vassaux volontaires habitués à prendre Washington pour boussole ultime de leurs « valeurs » existentielles.

Sans doute est-ce ainsi que peuvent s’expliquer les réactions parfois hystériques de ceux-ci aux événements de ces derniers jours. Car si l’on comprend bien que les Etats-Unis sont marqués par une politique intérieure clivée à l’extrême, on peut s’étonner des attitudes et déclarations pour le moins inhabituelles et peu diplomatiques de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement européens, de l’UE elle-même, ainsi que de la grande presse qui partage leur idéologie. Face aux « émeutes » de la capitale fédérale, les nouveaux indignés ne se recrutent pas, cette fois, parmi les gueux, mais au sein du Conseil européen.

Le président français s’est à cet égard particulièrement illustré en enregistrant en pleine nuit une vidéo mise en ligne quelques heures après l’intrusion de centaines de manifestants au sein du bâtiment du Congrès, à 6 000 kilomètres de Paris. Emmanuel Macron a ainsi affirmé que « la France, avec Alexis de Tocqueville, a reconnu les Etats Unis d’Amérique comme un emblème de la démocratie », pour finalement marteler : « nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause cela ».

Certes, l’envahissement du parlement américain n’est pas anodin, et a même provoqué la mort de cinq personnes. Mais qui peut sérieusement affirmer, comme n’ont cessé de le clamer l’hôte de l’Elysée, ses amis et ses porte-voix, que la « démocratie américaine a vacillé » ? Comme si le pouvoir avait été vacant, comme si un putsch avait été concocté pour s’en emparer, alors même que la foule repartait ensuite tranquillement.

Surtout, ce qui frappe, c’est que le chef de l’Etat français s’est senti directement visé par les manifestants de Washington. Manifestement, et même si le contenu politique est bien différent, le spectre des Gilets jaunes le hante toujours, lui qui confiait alors, pour s’en effrayer, que le peuple français n’a jamais regretté d’avoir coupé la tête au roi.

« Nous sommes encore sous le choc des évènements qui ont eu lieu aux Etats-Unis (…) la démocratie est fragile, elle est sujette à des attaques internes et externes »

Vera Jourova, vice-présidente
de la Commission européenne

Cette assimilation entre les troubles de la capitale américaine et les « risques » que courraient les démocraties sur le Vieux continent est également patente dans un texte rédigé par Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne chargée des « valeurs et de la transparence » (sic !). La responsable politique tchèque commence ainsi sa tribune (publiée en plusieurs langues sur le site Euractiv) : « nous sommes encore sous le choc des évènements qui ont eu lieu aux Etats-Unis (…) la démocratie est fragile, elle est sujette à des attaques internes et externes ». Passons sur les « attaques externes » dont chacun comprend qu’elles émanent de la Russie, habituelle suspecte de tous les désordres occidentaux. Mais force est de constater que pour la Commission européenne, quand la démocratie est attaquée « en interne » d’un côté de l’Atlantique, elle l’est forcément de l’autre.

La dirigeante bruxelloise pointe ensuite (à juste titre, du reste) le rôle néfaste des grands réseaux sociaux et leur pouvoir arbitraire, mais c’est pour conclure que « nous devons cesser d’accepter les attaques contre les valeurs européennes » – une phrase censée tirer les leçons des événements… de Washington. L’explication de ce paradoxe réside sans doute à la fin du texte où l’auteur alerte : « nous ne pouvons pas laisser la population sur le banc de touche ». C’est un aveu explicite qui reconnaît le fossé grandissant entre les élites occidentales et les peuples. Un fossé fait d’arrogance de classe et de mépris du peuple qu’avait caricaturalement incarnés Hillary Clinton en 2016, et qui lui avaient coûté la victoire.

« La question concerne toutes les démocraties libérales. Elle est celle de la défiance croissante dont nos institutions semblent être l’objet »

Alain Frachon, Le Monde (15/01/2021)

Un fossé qui croît également au sein de l’Union européenne. Au point qu’en France par exemple, une chroniqueuse du Monde titrait son analyse (30/12/2020) : « Et maintenant, l’ombre du Frexit »… Alain Frachon, l’un des éditorialistes de politique étrangère du même quotidien, notait pour sa part (15/01/2021), après les événements de la capitale américaine, que le « mystère Trump est (…) dans les dizaines de millions d’Américains – compétents, intelligents, couvrant un vaste spectre d’origine sociale et professionnelle – qui sont convaincus que l’élection a été volée ». Et de conclure : « la question concerne toutes les démocraties libérales. Elle est celle de la défiance croissante dont nos institutions semblent être l’objet ».

On peut sourire sur l’emploi du terme « semblent », mais au fond, c’est exactement cela : la grande peur commune de la caste oligarchique, c’est cette défiance populaire croissante – non certes envers la démocratie, mais envers les institutions et les hommes qui prétendent indûment l’incarner.

De nombreux commentateurs pro-Bruxelles tentent de se rassurer en voyant dans les affres américaines une raison supplémentaire de construire un « modèle européen » distinct, reposant sur une intégration plus poussée de l’UE capable de « peser » dans le monde. Le discours n’est – hélas pour eux – pas nouveau. Il revient toujours à ce théorème : ce qui n’a pas marché en faisant l’Europe marchera en faisant plus d’Europe encore.

Bon courage !

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L'effet apeuré

380e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge. En rentrant du travail à 19h29... 

- Alors chéri quoi de neuf ? 
- La routine. Il parait que le gros Castex est fier de lui et qu'il vient encore de générer une usine à gaz qui va lui péter à la gueule dans 6 jours. 

L’angoisse étant inversement proportionnelle au temps passé devant les écrans, je les boycotte depuis plusieurs semaines. La vie est trop courte pour la passer apeuré par les conjectures contradictoires sur des taux d'incidence sur sept jours des contamination au virus chinois ou à s’énerver contre les flatulences stratégiques d’un pouvoir à l'agonie qui ne peut se résoudre à accepter son impuissance dans ce domaine et persiste à reproduire les mêmes erreurs en s’attendant à obtenir un résultat différent.

Après un an de guerre contre le virus, "j'apprends" sur Twitter que le gouvernement étend un couvre-feu à 18h sur tout le territoire. X-ième mesure absurde, probablement contre-productive et qui, à part emmerder les gens qui sont dans la vie réelle, ne changera pas grand-chose à la logique d’un virus qui est 1 / de se propager 2 / d'innover dans sa propagation quand on veut le contrer. 

Mon #DryJanuary d'info-feuilleton télévisé est très instructif. Cet éloignement doit se prolonger d'une diète numérique. L'hystérie véhiculée à la télé est reproduite à l’identique sur les réseaux sociaux (qui par ailleurs, à force d'algorithmes sélectifs et de censure plus ou moins déguisée de la pensée divergente, ressemblent de plus en plus à une matinale interminable de France Inter). Un an de gesticulation gouvernementale de la peur et mon mur Facebook s'est transformé en camés du confinement. C'est à qui le réclame encore un troisième encore plus gros, plus dur et toujours plus tôt. Certains sont encore plus flippants et hystériques que les experts de plateau télé. C’est encore pire sur Twitter où une recherche sur l’occurence « confinement » donne 3 tweets sur 4 appelant à plus de restrictions de libertés. Patience : les confinements ça marche tellement bien qu'il y en a de plus en plus souvent. 

J’attribue en très grande partie notre hystérie collective autour du virus chinois à l'influence de l’info-feuilleton dans nos vies et celles de nos dirigeants (on apprenait récemment que Macron passait une bonne partie de son temps à l'Elysée, "hypnotisé" devant BFM, ce qui explique mieux certaines de ces décisions). Mais c'est oublié que les chaines d’info-feuilleton cultivent depuis des années un complexe vis à vis du flux des réseaux sociaux. Les premières comme les seconds se disputent le marché de l'attention pour faire monter les enchères des espaces publicitaires qu’ils nous déversent sur la gueule. Et le feuilleton du virus, c’est la martingale. Une peur sans fin avec des pubs au milieu. A moins d'une catastrophe encore plus grande qui expédie ce mauvais feuilleton aux oubliettes, le serpent va encore se mordre la queue un bon moment. La question qui se pose avec le virus chinois et ses variants marketing n’est pas "va-t-on s’en sortir ?" (SPOILER : OUI) mais peut-on encore vivre sans devenir dingue dans un environnement d’information continue où l’on est sommé d’avoir une opinion tranchée et radicale immédiate, une solution sur tout et tout de suite, le tout dans un contexte de restriction de libertés en large partie générée par cet environnement ? 

L'autre jour on me qualifiait de "négationniste" sur Facebook pour avoir relayé les chiffres officiels des hospitalisations et de la mortalité en France qui n’étaient pas « si » catastrophiques qu’on pourrait le croire au travers de ce remake média quotidien d’Armageddon avec Macron l'androïde dans le rôle de la table basse de Bruce Willis et le gros Castex dans celui de la doublure cascade de Bourvil. Le confinement était au départ présenté par le gouvernement comme une mesure de dernier recours - la preuve de son échec à traiter les désastreuses conséquences des coupes budgétaires dans le secteur de la santé -, le confinement est désormais considéré par beaucoup comme un dispositif de prévoyance - la condition de la réussite pour combattre le virus -. Avant on confinait pour désengorger les hôpitaux, aujourd’hui et alors que les hôpitaux sont loins d'être saturés, le peuple veut confiner pour "être libre plus vite" (alors que dans les faits, le confinement ralentissant le contamination il ne fait que rallonger d'autant la séquence jusqu'au prochain confinement). Joli tour de passe passe idéologique auto-infligé sur fond d’hyper consommation d’"information" ou plutôt de menace rabâchée sur un ton infantilisant en mode "on va tous mourrir". Non seulement on va survivre, on survit tous déjà très largement, mais pour la plupart on ne se rendra même pas compte des effets du virus chinois sur notre santé. 

En attendant que le gouvernement écrase encore une fois une mouche dans un magasin de porcelaines avec le 33 tonnes d’un énième confinement, décrochons des marchands de peur. Comme pourrait dire Coluche : la peur, il suffirait que les gens arrête de l'acheter pour qu'elle ne se vende plus. Je ne sais pas si on vivra plus vieux, mais je garantis qu'on vivra mieux. 




Théorie du combat hybride

Défense et sécurité internationale n° 135, mai-juin 2018

En juin 2006, lorsque le colonel Gronski, commandant la 2e brigade de la 2e division d’infanterie de l’US Army, quitte la ville de Ramadi, son constat est sans appel : la capitale de la province irakienne d’Anbar et ses alentours ne peuvent être contrôlés sans la présence d’au moins trois brigades.

Il pointe alors du doigt la difficulté des armées professionnelles modernes, puissantes mais peu volumineuses, à occuper le terrain. Malgré son immense capital technologique et sa puissance de feu, le corps expéditionnaire américain en Irak n’a pas les effectifs nécessaires pour contrôler Bagdad et les villes sunnites.

Ramadi ne comprend pourtant que 400000 habitants mais malgré des efforts considérables et la perte de 148 soldats américains en trois ans, c’est Al-Qaïda en Irak (AQI) qui y règne. Huit mois plus tard, AQI, devenu entre-temps l’État islamique en Irak (EEI), a été effectivement chassé de la ville et de ses alentours. Comme le souhaitait le colonel Gronski ce résultat a été obtenu grâce à un renforcement important, mais pas celui qu’il attendait.

Apaches, sections combinées et Fils de l’Irak

La guerre au milieu des populations est aussi affaire de masse critique. Les 15 à 20 brigades américaines présentes en Irak de 2003 à 2007 ont été comme des pièces de jeu d’échecs sur un plateau de Go. Elles ont toujours été capables d’écraser les pions ennemis dans n’importe quel secteur du pays, mais également incapables de tenir tous les secteurs en même temps. La nouvelle armée irakienne a représenté un renfort appréciable à partir de 2005, mais vraiment important qu’à partir de 2008. Cette armée régulière présentait également l’inconvénient majeur d’être massivement composé de chiites, souvent peu volontaires pour intervenir dans des provinces sunnites où ils apparaissaient comme un occupant supplémentaire.

Au bout du compte, le renforcement le plus important est venu sur place. A Ramadi, c’est en effet l’alliance entre les tribus sunnites de la région, excédées des exactions de l’EII, et de la nouvelle brigade américaine, la 1ère de la 1ère division blindée, qui a tout changé. En quelques mois, le nouveau mouvement du Réveil (Sahwa), coalition de tribus et organisations sunnites formée en septembre 2006, a fourni 4000 combattants en renfort à la brigade du colonel Mac Farland.

Grâce à ce renfort, les Américains ont pu sortir des grandes bases extérieures où ils étaient confinés pour créer 24 postes de combat (Combat Outpost, COP), (l’équivalent de pions de jeu de Go). Ces COP associaient systématiquement soldats américains, Irakiens réguliers et supplétifs du Sahwa, les premiers apportant leurs moyens, les seconds leur nombre et surtout leur connaissance du milieu.

L’implantation progressive de ces postes mixtes vers le centre-ville, l’accumulation de petites victoires contre l’ennemi, les retombées économiques (soldes des miliciens, réduction du chômage, extension des actions civilo-militaires, reconstruction) dans les zones sécurisées ont modifié la perception générale de la situation. Le partenariat avec les Américains devenant visiblement à la fois efficace et rentable, les tribus et les groupes se sont ralliés de plus en plus nombreux et les recrutements se sont multipliés. Le succès, qui paraissait impossible quelques mois plus tôt, s’est accéléré jusqu’à l’étouffement de l’ennemi.

Cette expérience reprenait en réalité celles déjà réalisées depuis 2004 par le 3e Régiment de cavalerie à Tal Afar, sur la frontière de la Syrie, ou par plusieurs bataillons de Marines en Anbar. Les cavaliers, comme Mac Farland, ou Mac Master à Tal Afar, remettaient alors au goût du jour les méthodes du général Crook connu par avoir vaincu les Indiens apaches en Arizona en 1871 en intégrant justement des Apaches dans ses forces.

Les Marines, de leur côté, se référaient plutôt à leur expérience des Combined Action Platoons (CAP) au Vietnam, elle-même inspirée des expéditions du Corps en Amérique centrale dans l’entre-deux-guerres. De 1965 à 1971, le Corps des Marines avait en effet envoyé des groupes de combat de 13 hommes, 120 au total au plus fort de l’engagement, dans des villages vietnamiens pour s’y associer avec les forces de défense locales afin d’y constituer des sections mixtes (CAP). L’expérience avait été un grand succès. Aucun secteur tenu par une CAP n’a jamais été pris par l’ennemi et chaque soldat américain qui y était affecté était en moyenne deux fois plus efficace contre l’ennemi qui celui des bataillons dans les bases. Plus étonnant, il s’avérait que ce même soldat courait statistiquement moins de risque que celui qui vivait dans les bases et le tout pour un coût infiniment moins important. L’expérience des CAP, trop contraire à l’idée d’une armée moderne, mobile et offensive multipliant les «opérations de recherche et destruction» et surtout trop à la confluence de commandements différents et concurrents (civil et militaire, américain et vietnamien) est cependant restée très limitée.

En 2007, en revanche, et en partie grâce à des officiers pragmatiques (et d’une grande culture historique) comme le général Petraeus, nouveau commandant en chef en Irak, l’expérience de Ramadi est étendue à l’ensemble du théâtre. En juillet 2007, pour l’équivalent de moins de 40 millions d’euros de soldes par mois (moins de 1 % des dépenses américaines), la Force multinationale en Irak a pu disposer d’un renfort de 100000 combattants locaux (sous l’appellation générale de «Fils de l’Irak») intégrés dans son dispositif. Plus de la moitié d’entre eux ont été engagés dans les quartiers de Bagdad au sein de dix brigades américaines et aux côtés de 80000 soldats ou policiers irakiens. Après l’échec de 2006, c’est seulement au prix de cet effort humain considérable que le quadrillage de la ville a pu être réalisé, que l’EII a pu en être chassé en 2007 et l’Armée du Mahdi contenue.

L’appel au recrutement local

Cette pratique du recrutement local n’est évidemment pas nouvelle. Les grandes campagnes françaises lointaines n’auraient jamais pu être menées sans elle. La guerre d’Indochine n’a été soutenable pendant huit ans que parce que le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) était composé de bataillons et commandos autochtones divers encadrés par des Français, associés à des bataillons «français» qui eux-mêmes sont tous devenus mixtes avec le temps. Au total, autour d’un maximum de 60000 Français métropolitains, ce sont 350000 autochtones qui se sont portés volontaires pour combattre dans les rangs du CEFEO, sans parler des tirailleurs africains et des Légionnaires de toutes origines. Jamais probablement une armée n’a poussé aussi loin la fusion avec le milieu local. Tout cela s’est effectué en parallèle de la formation de l’armée nationale vietnamienne (où 2500 cadres français œuvraient jusqu’à leur remplacement par des cadres vietnamiens). Si l’armée de terre française actuelle, avec sa capacité de déploiement de 15000 soldats, recevait d’un seul coup la mission de remonter le temps et de combattre le Viet-Minh à la place du CEFEO, il est peu probable qu’elle puisse procéder autrement malgré l’accusation, qui ne manquerait pas de survenir, de reformer des bataillons coloniaux.

En ce début du XXIe siècle, jamais les armées occidentales professionnelles n’ont eu aussi peu de masse. La capacité de projection militaire réelle de la France est désormais de l’ordre d’une brigade pour 20 millions de ses habitants, un point bas historique. Avec ces moyens, il est sans doute possible en quelques semaines ou quelques mois de vaincre jusqu’à l’équivalent de trois brigades d’un groupe armé dans un espace plutôt ouvert, de deux brigades dans un espace urbain dense, d’une seule enfin bien armée, entraînée (de type Hezbollah, Hamas, ou même État islamique) et solidement retranchée.

Si le combat contre un groupe armé doit durer, le rapport de forces doit se calculer aussi face au potentiel de recrutement de l’ennemi. En Irak, cela a signifié très concrètement l’impossibilité de vaincre l’ennemi sans déployer au moins un soldat pour 50 habitants d’une ville sunnite. Dans ces conditions, la capacité maximale de contrôle des forces françaises se situe au maximum à moins d’un million d’habitants, deux fois la population de Kapisa-Surobi en Afghanistan, ou de Ramadi en Irak. Sans masse, il est vain d’espérer contrôler un espace humain important. Sans insertion dans le milieu, il est également vain d’espérer que ce contrôle soit efficace.

Dans les deux cas, il n’est guère d’autre solution que de faire appel aux forces locales. Cela peut, et doit, se faire avec les forces régulières du lieu, à condition que celles-ci soient elles-mêmes en nombre suffisant, un minimum efficaces et considérées comme légitimes. Lorsque ce n’est pas le cas, ce qui arrive fréquemment sinon il ne serait pas besoin de faire appel à une aide extérieure, il doit être possible de se renforcer directement avec des recrues locales. Le combat «couplé» avec un acteur politique autonome fait alors place, sans forcément être en concurrence, au combat «fusionné».

Le sultan d’Oman n’aurait pas pu vaincre la rébellion dans le Dhofar sans la formation de forces irrégulières locales, les firqats, formées à partir de 1970 par le Special Air Service britannique avec des rebelles amnistiés. Quarante ans plus tard, les Forces spéciales américaines feront également de même en Afghanistan avec les Village Stability Operations, avec le même succès, mais d’une ampleur insuffisante cette fois pour être décisif. Limiter la fusion avec les forces locales aux forces spéciales, ce qui n’est pas par ailleurs forcément leur mission première, signifie aussi limiter l’ampleur de l’action.

Lors de la campagne du Tchad de 1969 à 1972, une des rares campagnes post-coloniales de contre-insurrection réussies, le corps expéditionnaire français, 2500 hommes à son maximum, a en réalité constitué une force mixte franco-tchadienne. Outre des milices d’autodéfense, la France a formé des compagnies tchadiennes d’infanterie encadrées par un total de 650 Français et intégrées dans les groupements tactiques français. Comme les bataillons du CEFEO, le 6e Bataillon d’infanterie de marine comprenait par exemple deux unités françaises et une compagnie parachutiste locale. Par la suite, au fur et à mesure de la formation des cadres locaux, les unités tchadiennes ont repris leur autonomie et formé l’armée nationale.

Une recrue locale, c’est souvent un chômeur de moins, voire un ennemi potentiel de moins. C’est surtout quelqu’un qui connaît bien le pays, les gens, les lieux et parle la langue. C’est un atout tactique remarquable lorsqu’il est associé sur le terrain aux soldats français ou américains, puissants mais étrangers. En général, comme en Irak, plus le combat semble porter ses fruits et assurer réellement la sécurité des proches, et plus le recrutement s’avère facile, d’autant plus que la solde est souvent élevée selon les critères locaux, et, élément essentiel, assurée. Pour 20 % du coût de l’opération française Barkhane au Sahel il serait possible de disposer d’au moins 40 compagnies franco-africaines, sous commandement français ou local. On peut imaginer ainsi intégrer des soldats locaux dans nos compagnies ou inversement injecter un groupe de combat d’infanterie français, formé comme les CAP de volontaires, dans des compagnies.

La principale difficulté de cette fusion réside surtout lorsqu’il faut y mettre fin. Avec le retrait américain, les Fils de l’Irak devaient normalement être intégrés dans les forces de sécurité régulières ou dans des emplois publics. Cela n’a été que partiellement le cas, le pouvoir de Bagdad se méfiant énormément de ces miliciens sunnites. La frustration a été grande dans le mouvement du Sahwa qui espérait obtenir par son engagement plus de place pour la communauté sunnite et cela n’a pas été pour rien dans la nouvelle révolte de 2013 et la réimplantation de l’État islamique.

Encore s’agissait-il en 2008 en Irak d’une victoire. Le problème se pose avec beaucoup plus d’acuité lorsque la fin du contrat coïncide avec la défaite. À l’instar des Harkis d’Algérie, lorsque le corps expéditionnaire se replie la position de ses soldats recrutés localement qui restent sur place est très dangereuse. À ce moment-là, lorsque l’intelligence de prévoir tous les cas de figure n’a pas été au rendez-vous, c’est à l’honneur des nations qu’il faut faire appel. Il n’y a rien de pire pour la confiance des futurs alliés que le constat que les précédents ont été abandonnés, or, rappelons-le, sans eux aucune victoire n’est possible.

Île-de-France et ordinateurs « gratuits » : comme prévu, l’intendance n’a pas suivi

Par : h16

Suite à un « effort sans précédent et inédit en France par sa rapidité de déploiement », l’État a décidé de vacciner tout le moOoups on me dit dans l’oreillette que ce n’est pas du tout ce dont il s’agit mais bien de l’idée courageuse, volontariste et forcément bon marché d’informatiser les têtes blondes d’Île-de-France. Et fort bizarrement, c’est le drame.

Enfin je dis bizarrement, mais les habitués de ces colonnes savent que l’historique de l’État en matière d’informatique commande la plus ferme lucidité et que cette dernière impose un triste constat : dès qu’il y met les doigts, tout le bras y passe et c’est toujours une catastrophe.

Et non, je n’exagère pas : pour s’en convaincre, il suffira de se souvenir, comme je le faisais dans certains précédents billets, du Plan calcul, du Plan Informatique pour tous, ou plus proche de notre trépident présent, les frétillantes réussites que furent Louvois, Chorus, l’Opérateur National de Paie, la gestion informatisée des cartes grises automobiles, le cloucloud souverain et tant d’autres tentatives qui ont depuis donné à la French Tech son délicieux parfum d’échec retentissant, avec des centaines de millions voire des milliards d’euros jetés par les fenêtres puis brûlés et éparpillés depuis des hélicoptères républicains carburant au Dom Perignon.

Et dernièrement, c’est donc l’opération francilienne de distribution d’ordinateurs aux lycéens qui semble vouloir récupérer le prix de nouvelle catastrophe informatique étatique. Si, pour une catastrophe d’ampleur biblique, il nous aurait fallu une Ségolène survitaminée, on se contentera pour celle-ci, d’ampleur régionale, d’une Valérie Pécresse absolument décidée à dépenser l’argent gratuit du contribuable francilien dans cette distribution de machines qui n’ont manifestement pas réussi à trouver grâce auprès de leurs destinataires : distribution gérée comme les masques, les tests et les vaccins, des problèmes avec le réseau wifi (ceux des établissements n’étant bizarrement pas conçu pour la charge induite), manuels électroniques trop lourds pour les performances des ordinateurs achetés, jugées trop faibles, service après-vente débordé ou mal géré par des établissements et une région désorganisés, défauts de formation des professeurs autant que des élèves, il n’a pas fallu longtemps pour que l’ensemble de l’opération soit tristement qualifiée de buggée par une presse sans tendresse.

Bien sûr, l’analyse détaillée montre que les machines ne sont pas aussi éloignées de ce qu’on aurait pû attendre, mais à 180 millions d’euros de facture totale, les cris et les grincements de dents sont finalement un peu trop audibles. Pour 340.000 machines distribuées, soit plus de 500€ par « machine gratuite », on pouvait s’attendre à mieux…

En réalité et comme je le mentionnais dans les premiers paragraphes, la propension naturelle de la bureaucratie française à se planter mollement en cramant des sommes folles, notamment lorsqu’il s’agit d’informatique, laissait clairement entrevoir le problème avant même que l’opération soit lancée.

Pour la région Île-De-France, il était donc couru d’avance que l’aventure tentée par Pécresse allait tourner au coûteux vinaigre. À titre de consolation, on pourra noter que n’ayant pas toute la puissance délirante de l’État derrière soi, on dépense un peu moins ce qui limite le dérapage en dessous du milliard.

À ce point de l’observation, on ne peut que se demander, alors que la France traverse gentiment une nouvelle bordée d’heures de plus en plus sombres de son Histoire, littéralement et métaphoriquement, pourquoi une autorité politique s’est encore une fois lancé dans une dépense somptueuse.

Ici nous explique-t-on, les zotorités voulaient vaillamment réduire une fracture numérique qui existe d’autant plus que les biens technologiques sont de plus en plus inabordables pour les classes modestes, justement ponctionnées qu’elles sont par l’État et ses engeances pour subvenir à toutes les lubies qui passent par la tête de toutes les Pécresses de nos régions, et avec ce fumet de foutage de gueule lorsque la solution imposée ne résout rien.

En effet, tout indique d’une part qu’à cause de l’inhérente et indécrottable centralisation franco-franchouille, le matériel et ses inévitables petits soucis de démarrage et de maintenance est impossible à gérer efficacement.

Peut-on en être surpris, alors que, même à supposer que la dépense était réellement indispensable, la mise à disposition d’un « chèque informatique », cantonné à l’achat d’un ordinateur répondant à quelques caractéristiques génériques, chez n’importe quel fabricant, aurait résolu ce problème : cela aurait quelque peu responsabilisé l’acheteur, stimulé la concurrence des différents fabricants voire des assembleurs locaux, proches des lycéens, en répartissant le service après-vente sur plusieurs d’entre eux en fonction des choix de chaque élève ; bref, on aurait laissé le marché gérer ce qu’il fait du reste fort bien pour les dizaines de millions de machines déjà réparties sur tout le territoire français et on aurait déchargé les régions et les établissements scolaires de cette encombrante responsabilité.

Peut-on de même s’étonner que les professeurs ne soient pas à jour pour la gestion des matériels informatiques ainsi distribués ? Est-ce vraiment le rôle de M. Chombier, prof d’Histoire en 2nd B au Lycée Pablo Nerruda de Vitry-Sur-Seine de faire de l’administration système sur ces coucous, sérieusement ?

Mais plus profondément, on doit se demander ce qui pousse ainsi les politiciens en général et Pécresse en particulier à vouloir ainsi intervenir avec des solutions éculées, maintes fois battues en brèche, pour résoudre un problème qui n’est en dernière analyse pas de leur ressort.

En fait, la réponse vient de la bouche de Pécresse elle-même lorsqu’elle déclare: « Nous sommes prêts à aider, laissez-nous faire ! »

Même s’il s’agit d’un sujet différent, la réponse s’impose d’elle-même, évidente : non, surtout pas. Ni au niveau de la région, ni au niveau de l’État !

Sacrebleu, il faut l’écrire, le dire et le répéter : vous, les politiciens, vous êtes tous nuls.

Pour distribuer du vaccin, des masques, des tests ou des ordinateurs, pour la logistique comme pour la distribution, la maintenance et le suivi de quoi que ce soit, pour la gestion budgétaire à votre niveau qu’il soit national, local ou régional, ou, pire encore, pour la création de richesse, vous êtes nuls. Pas médiocres, non. Nuls. Catastrophiques. À valeur ajoutée strictement négative. Vraiment. À chier.

La seule légitimité, le seul domaine dans lequel le citoyen peut encore vous prêter une compétence, c’est dans ce régalien dont plus aucun d’entre vous, politiciens, ne semble vouloir s’occuper et qui reste en jachère. Vous êtes nuls dans tous les domaines avec ce brio et ce panache qui caractérise les cuistres, les imbéciles, les incompétents et les parasites, et vous êtes à présent complètement à la ramasse dans le seul domaine où on vous attend vraiment.

En réalité, n’en jetez plus. Arrêtez d’aider ! Toute la France est mortellement « aidée » par toute cette encombrante classe de parasites politiques et bureaucratiques, car pour aider, ils ponctionnent (toujours plus) et s’organisent (toujours plus), se réunissent (toujours plus), se paient (toujours plus) et redistribuent, toujours à plus de gens, qui reçoivent donc toujours moins.

En définitive, le pays crève de cette cataracte de ces « aides » qui l’asphyxient, depuis les ordinateurs jusqu’au système de soins qui ne tient plus debout et paralyse le pays pour s’assurer qu’il mourra en bonne santé.

Ce pays est foutu. Arrêtez de nous aider.

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« Ruptures » face à l’arbitraire de Twitter : bilan provisoire de l’affaire du « label rouge »

Par : laurent

La firme à l’oiseau bleu refuse toujours de retirer le « label rouge » qu’elle a attribué à Ruptures en septembre dernier. Twitter refuse même de justifier publiquement sa décision. Retour sur quatre mois d’une affaire entre poussée néo-maccarthyste et arbitraire kafkaïen. À l’image de l’évolution des grands réseaux sociaux états-uniens vers une censure politique plus serrée ?

Le 7 septembre 2020, Ruptures publie un article sur son site Internet : « Retour sur le Russiagate : 98 % des médias français ont été conspirationnistes ». Moins d’une heure après la mise en ligne, nous observons l’apparition d’un label sur notre compte Twitter : « Média affilié à un État, Russie ».

Nous contactons immédiatement le réseau social par voie électronique pour faire retirer cette qualification aussi absurde qu’erronée, puis nous envoyons une lettre recommandée à Twitter France le 11 septembre.

Un mois plus tard, nous constatons dans un communiqué que nous n’avons reçu aucune réponse de la firme à l’oiseau bleu et que la couverture médiatique de l’affaire est quasi inexistante.

Fin octobre, les médias francophones ayant traité cette histoire se comptent sur les doigts d’une main. La situation ne s’améliorera guère par la suite. Quelques blogs et chaînes YouTube ont néanmoins soutenu Ruptures.

Le 1er décembre, nous envoyons une deuxième lettre recommandée. Cette fois-ci Twitter (International) nous répondra – en anglais – deux semaines plus tard. Voici son verdict quant à notre demande de retrait du label : « nous vous informons que notre décision reste la même pour le moment ». Le réseau social ajoute : « Si vous avez des informations supplémentaires que vous souhaitez que nous prenions en considération, veuillez les fournir dans les meilleurs délais. »

Début janvier, nous faisons savoir à la firme californienne dans une nouvelle lettre qu’elle procède à une inversion flagrante de la charge de la preuve. C’est à l’accusateur de fournir les éléments censés fonder ses allégations. Or elle nous demande en somme de lui faire parvenir une attestation de non-affiliation à Moscou…

La réponse – très brève – de Twitter viendra rapidement. L’entreprise refuse de retirer le « label rouge » et de s’expliquer sur sa décision arbitraire.

Depuis, le réseau social a fait parler de lui en supprimant le compte du président des États-Unis en exercice après les événements du Capitole à Washington. De nombreux autres comptes ont été désactivés dans la foulée, ils appartiennent majoritairement à des soutiens réels ou supposés de Donald Trump. Twitter avait déjà procédé par le passé à de telles suppressions (ainsi que des restrictions d’accès et autres censures de contenus) en ciblant aussi des personnalités et organisations anti-impérialistes, mais la purge est cette fois massive. Facebook, YouTube et d’autres plateformes agissent dans le même sens.

Censure politique, limitation de la liberté d’expression, deux poids deux mesures… L’évolution délétère des grands réseaux sociaux états-uniens (en situation de quasi-monopole) devrait conduire à une prise de conscience. Il y a urgence.

En ce qui concerne Ruptures, nous ne nous résignons nullement à subir le néo-maccarthysme de Twitter. Nous sommes plus que jamais déterminés à obtenir le retrait du label. Comme annoncé précédemment, nous préparons une initiative au sujet de cette expérience kafkaïenne et du contexte plus général dans lequel elle s’inscrit.

L’équipe de Ruptures

Cet article « Ruptures » face à l’arbitraire de Twitter : bilan provisoire de l’affaire du « label rouge » est apparu en premier sur Ruptures.

Un Pacifique pas si paisible

Dans les tensions grandissantes entre l'hégémon pâlissant et l'inarrêtable duopole sino-russe, le bassin indo-pacifique occupe une place de plus en plus centrale sur l'échiquier. Est-ce tout à fait un hasard si cette expression, très en vogue depuis une...

BCE et ses banksters, le point au 13 janvier

Notre ami Pierre Jovanovic est le seul qui ait reporté à ce jour mes analyses des bilans hebdomadaires de la …

BCE et ses banksters, le point au 13 janvier Lire la suite »

Cancel Yourself

At this point we find ourselves confronted by a very disquieting question: Do we really wish to act upon our knowledge? Does a majority of the population think it worthwhile to take a good deal of trouble, in order to halt and, if possible, reverse the current drift toward totalitarian control of everything? If the United States of America is the prophetic image of the rest of the urban-industrial world as it will be a few years from now — recent public opinion polls have revealed that an actual majority of young people in their teens, the voters of tomorrow, have no faith in democratic institutions, see no objection to the censor­ship of unpopular ideas, do not believe that govern­ment of the people by the people is possible and would be perfectly content, if they can continue to live in the style to which the boom has accustomed them, to be ruled, from above, by an oligarchy of assorted experts. That so many of the well-fed young television-watchers in the world’s most powerful democracy should be so completely indifferent to the idea of self-government, so blankly uninterested in freedom of thought and the right to dissent, is distressing, but not too surprising. “Free as a bird,” we say, and envy the winged creatures for their power of unrestricted movement in all the three dimensions. But, alas, we forget the dodo. Any bird that has learned how to grub up a good living without being compelled to use its wings will soon renounce the privilege of flight and remain forever grounded. Something analogous is true of human beings. If the bread is supplied regularly and copiously three times a day, many of them will be perfectly content to live by bread alone — or at least by bread and circuses alone.

Take the right to vote. In principle it is a great privilege. In practice as recent history has repeatedly shown the right to vote by itself is no guarantee of liberty. Therefore if you wish to avoid dictatorship by referendum break up modern society’s merely func­tional collectives into self-governing voluntarily cooperating groups capable of functioning outside the bureaucratic systems of Big Business and Big Govern­ment.

- Aldous Huxley, Brave New World Revisited, 1958

This isn't how I intended to return to writing. There was supposed to be a new website and a new focus, but circumstances emerged and laid waste to my plans. So here I am, back again. I'm a bit rusty so bear with me.

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A propos des nouvelles règles de Whatsapp

J'interviens ce soir dans le journal de France Culture à 18H00 pour analyser les conséquences des nouvelles conditions d'utilisation promues par Whatsapp (en lien avec Facebook). Bonne écoute.

OK

Et maintenant, un petit indice de réparabilité

Par : h16

La France est en guerre. Pas seulement contre les terroristes. Pas seulement contre les virus. Pas seulement contre les discours de haine. Non : au-delà de ces âpres croisades pour un Monde D’Après Plus Duveteux et Plus Nouveau, depuis 2012, la France est aussi en guerre contre le gaspillage.

Ah, le gaspillage ! Quel combat ! Que dis-je, quel sacerdoce !

Car là où l’écologie entend diminuer notre empreinte (carbone, visuelle, atmosphérique, énergétique, j’en passe) jusqu’à garantir notre parfaite neutralité, la lutte contre le gaspillage entend de surcroît s’assurer qu’aucun geste ne sera superflu, qu’aucune production ne sera perdue, qu’il n’y aura aucune perte et que rien ne sera laissé au hasard.

Concrètement, cela se traduit par une nouvelle petite loi (digeste en seulement 130 articles rondement menés !) dont la récente promulgation entraîne – entre autres – le changement de plein de petits affichages colorés sur les appareils électro-ménagers ou les bidules électroniques qui entourent notre vie quotidienne : comme l’impose cette loi indispensable, ces derniers devront maintenant intégrer un « indice de réparabilité ».

Youpi.

Comme souvent, l’idée part d’une de ces bonnes intentions dont l’enfer est pavé avec minutie par nos législateurs déchaînés : certains appareils ne permettent pas une maintenance aisée et une panne, souvent triviale, se traduit parfois par un coût de réparation supérieur au prix de l’objet neuf.

L’idée consiste donc à obliger les fabricants, qui sont un peu idiots sur les bords de n’y avoir pas pensé par eux-mêmes, à rendre leurs produits plus simples à démonter et à maintenir. Ce qui est d’autant plus facile à faire que ça ne remet en cause aucune chaîne de production et aucune étude des coûts et donc des bénéfices de ces entreprises.

Cette obligation est en outre assortie d’une astreinte à conserver un stock de pièces détachées pendant plusieurs années disponibles à un « prix raisonnable » pour permettre, dans la logique législative, de répondre à l’impératif de rendre la réparation abordable par tout un chacun : moyennant une notice du fabricant elle aussi repensée comme la loi l’impose à présent et quelques tutoriels Youtube dégotés un dimanche après-midi, monsieur Toulemonde va enfin pouvoir réparer lui-même son lave-linge, son iPhone et sa tondeuse avec son unique tournevis cruciforme et un peu de WD40 en spray, c’est évident.

Enfin, on introduira donc le fameux indice afin de punir subtilement les fabricants les plus retors de fournir une documentation trop légère, aucune pièce détachée dix ans après le temps d’usage moyen de leur produit ou aucun moyen simple de tout démonter (quitte à remonter de travers ensuite et se plaindre que ça ne marche pas).

Bien sûr, on se réjouira que tout n’est pas encore massivement imposé, normé précisément jusqu’au moindre détail et qu’encore beaucoup d’éléments sont laissés à l’appréciation du fabricant qui dispose de quelques marges de manœuvre pour les critères qui entrent dans l’établissement de l’indice, même si, rassurez-vous, des sanctions existent s’il n’est pas affiché (on est en France, quand même).

De façon étonnante, cet indice sera subtilement calculé par le fabricant lui-même et pas par une demi-douzaine d’Agences nationales de la Réparabilité à la fois neutres, indépendantes et noyées dans un torrent de cerfas gouleyants. Non, ici, il s’agit pour le fabricant de calculer lui-même son petit indice en mode « auto-critique » qui n’est pas sans rappeler un procès stalinien, à la différence que celui-ci se terminera plus joyeusement par une pastille colorée de rouge (vif) à vert (foncé) en fonction de l’adhésion aux thèses recyclistes.

Malheureusement, tout ceci semble bâti sur des idées qui résistent mal à l’analyse sérieuse.

Passons pudiquement sur le fait que cet indice est franco-français (s’étonnera-t-on qu’une nouvelle contrainte règlementaire sur les entreprises naisse dans l’Hexagone ?) ; on peut charitablement fantasmer une adaptation complète des chaînes de production de gros fabricants mondiaux d’appareils électro-ménagers ou d’électronique grand public pour venir adhérer tendrement au paysage législatif français et ses millions de bosses, plis et ravins dantesques, ou, plus vraisemblablement se dire que ça va encore encombrer les entreprises françaises dont la compétitivité est heureusement si insolente qu’elle n’en sera pas du tout amoindrie.

Au-delà de cet aspect, force est de reconnaître que la réparation et la maintenance d’appareils électriques, électroniques ou mécaniques demande du temps et, souvent, de la formation, ce qui explique assez facilement le coût attaché à ces opérations : tout n’est pas réparable par le consommateur lambda, loin s’en faut et la spécialisation de nos société se paye logiquement, soit avec des objets bons marché mais peu réparables, soit avec une maintenance et des pièces détachées coûteuses.

S’ajoute le cas spécifique de la France où toute main-d’œuvre humaine est subtilement taxée de tous les côtés jusqu’au trognon, ce qui n’améliore certainement pas la rentabilité de l’opération.

Enfin, signalons que tenir à jour un stock de pièces détachées et de personnes compétentes pour les suivre et les utiliser coûte fort cher, en temps, en énergie et en espace. Ce coût est, à la fin, inévitablement payé par le consommateur d’une façon ou d’une autre. L’arbitrage du fabricant s’établit alors sur la qualité de ses productions ou sur le SAV de celles-ci, ce qui diminue les frais de maintenance mais augmente les prix à la vente par exemple.

Le fabricant d’un côté, le consommateur de l’autre font tous les deux des choix plus ou moins contraints entre le renouvellement complet de l’objet ou sa maintenance dans le temps. Il n’y a pas de solution réaliste économiquement et écologiquement permettant de garantir à la fois un objet pas cher, de bonne qualité, facilement réparable et dont les pièces détachées sont disponibles toute sa durée de vie et au-delà.

En somme et crûment, le choix s’établit donc entre « gaspiller » un objet en le renouvelant entièrement ou « gaspiller » temps, énergie et espace dans des formations, des services SAV et des pièces détachées surnuméraires, et il est impossible de définir a priori ce qui mérite d’avoir une durée de vie longue ou pas ou d’avoir des pièces détachées ou pas : seul le marché et son système de prix (des productions, des pièces détachées, de la main-d’oeuvre, du SAV) permettent d’approcher une solution viable.

Or, dans cette situation, l’indice de réparatruc, imposé de façon artificielle et politique pour tenter d’apporter une « autre » solution à un problème déjà résolu par le marché, introduit des distorsions évidentes dont les effets de bord sont déjà visiblement défavorables aux fabricants français.

Mais voilà : pour un nombre croissant de frétillants Français qui n’accepteront jamais les aléas de la vie (au point de graver un principe de précaution et son corollaire, le dégoût de toute prise de risque, dans la Constitution), pour une masse de plus en plus vocale d’individus qui refuseront toujours la disparition inévitable qui nous attend tous et toutes choses autour de nous, tout doit être durable (depuis le développement jusqu’au confinement) et quand ça ne peut vraiment pas durer, ça doit être réparable, guérissable ou annulable sans frais.

Cette lubie du durable, du réparable, cette chasse chimérique à un gaspillage mal défini, exagéré et recouvrant surtout une mauvaise compréhension des mécanismes de production et d’entretien, tout ceci a un coût qui se traduit directement sur le pouvoir d’achat des Français, et sur le niveau d’emploi dans le pays.

Au passage, on s’étonnera que ce même indice n’ait pas été réclamé pour nos politiciens, seul endroit où il aurait été puissamment pertinent ; après tout, ils sont experts en matière de gaspillage, de pièces rapportées, et d’absence criante de service après-vente ou de notice claire d’utilisation.

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My Friend Emma Nelson

Par : craig

A joke someone made yesterday reminded me of a friend I had in the FCO, Emma Nelson, who died terribly young about 20 years ago. I wanted to say a few things about her that occurred to me in the context of the Alex Salmond case. In doing so I am conscious that Emma’s family might see this, and I want to be plain that no disrespect is intended at all. Quite the opposite.

Emma worked under me as a clerk, when I was Head of Maritime Section at the Foreign and Commonwealth Office. She was about fifteen years younger than me and a long way junior in the service. There were several people between me and her in the hierarchy, but I saw a great deal of her every day because, the way the FCO then worked, everything was on paper and she produced all the papers and both filled and emptied my trays, and magically found all kinds of old documents from my vague descriptions of them.

Emma was Scottish, very good looking, found many of the absurd pretensions of the FCO funny, and mocked my forgetfulness and untidiness relentlessly. We got on well. In the run up to the first Gulf war, we were both seconded to the Embargo Surveillance Centre, where I headed the FCO section of a joint department (MOD, FCO, GCHQ, DIS, MI6, DTp, Royal Navy), set up in a NBC bunker in Marsham Street that had originally been Bomber Command in the Second World War and was known as “the Citadel”. It had been re-equipped as a logistics HQ for NATO in WW3. Lots of the old WW2 maps etc were still on the walls in odd places. The Citadel is a warren; there were tunnels connecting underground to Whitehall departments. It was a 24/7 operation. I led on intelligence analysis and action with foreign governments. We slept there. At one stage I did not leave the bunker at all, not for a moment, for 4 weeks. It all went on for several months.

Working in that pressured environment, you get closer to people and social barriers drop. We did very, very occasionally get a break, and one evening I went on a pub crawl with several staff which ended with Emma and I, arms round each other’s waist, high kicking our way around Central London while belting out hits from Cabaret. Not at all sober, we got back to the bunker and slept in the same little cell on separate camp beds.

It was not a romantic relationship. We never kissed. It was certainly not sexual. On a further occasion, when we were out for lunch with another young woman who worked with us, she asked Emma direct if we were linked. “Naw”, replied Emma, “Craig’s a’ mooth and nae troosers”. Working in the FCO, where everyone gets reposted every two or three years, you get inured to fleeting friendships and after one of us was posted out we were very seldom in touch. It came as a shock to me when, a very few years later, I got a letter from Emma who was, from memory, posted in South America, saying she was seriously ill. Very shortly thereafter, I received notification she had died.

There has been a major outbreak on social media of people claiming that Alex Salmond’s relationship with female staff was very bad even if not criminal. But the large majority of what was described was far less physical than Emma and I high kicking together to Cabaret (remember, there were allegations of pinging someones hair, putting hands on shoulders over clothes, touching a knee over trousers and putting an arm round someone who was crying).

What worries me is this. By the standards of politically correct behaviour which social media on the Salmond case appears to state ought to be the norm, my relationship with Emma Nelson was wholly inappropriate if not criminal. I was much older than her and very senior. I had a power relationship to her. We therefore ought by these standards never to have had our arms around each other high-kicking, and certainly should not have been getting drunk together. Inappropriate. Inappropriate. Inappropriate.

But does that not merely enforce snobbishness? Is that not simply reinforcing class and social barriers? If I could not interact in that way with Emma because I was senior to her, is that really the world we want? And is it not enforcing a bitter joylessness on life? What kind of world is it going to be if fun interaction is only permitted with people of your same social level – which is what “power relationship” effectively means?

Nobody will ever convince me there was anything wrong in my relationship with Emma. But I can see precisely how the extraordinary prevalence of misandry now would seek to misconstrue and portray it.

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Une réunion, une dissension et des Baloutches

L'image est troublante, presque provocante. Invités à Moscou pour leur première rencontre d'après-guerre du Karabagh, les leaders arménien et azerbaïdjanais se sont retrouvés dans la position de vilains petits garnements convoqués par le directeur d'école....

A propos de souveraineté numérique

Le propos qui suit s'intéresse à ce que peut faire un décideur public pour favoriser une souveraineté numérique. En réfléchissant à la notion de géopolitique du numérique et de ses conséquences sur la France, un des mots clefs paraît être celui de souveraineté. Or, il est intéressant que ce substantif qui, dans une conception classique, était absolu (la souveraineté) s’est vu ajouter des adjectifs : celui de souveraineté numérique (à la suite d’un débat lancé au début des années 2010 par Pierre Bellanger et devenu aujourd’hui commun) mais aussi celui de souveraineté économique, lui aussi ancien : cependant, il était réservé à une certaine partie de l’échiquier politique et il a vu son emploi élargi à la suite de la pandémie de Covid 19, quand  l’opinion s’est rendu compte de la dépendance industrielle de l’Europe envers la Chine.

https://www.rudebaguette.com/wp-content/uploads/thumbs/souverainete-numerique-france-croisee-chemins-Rude-Baguette-38b3v8k8hsnl4b63luncao.jpg

Source

Quelques rappels sur la souveraineté

A l’origine, la souveraineté est un mot issu de la philosophie politique classique. Le terme a traversé les siècles pour reprendre en France un nouveau relief au cours de la seconde partie du XXe siècle. En effet, il est très lié à la puissance et le débat autour de cette notion de souveraineté est typiquement français et continue de contribuer à l’exception française. Entre la France première puissance militaire à la sortie de la 1GM (regardons ici le défilé de la victoire en 1919) et le désastre de 1940, la France a connu les extrêmes de la puissance. Ce traumatisme traverse le XXe siècle, d’autant qu’il a été renforcé par les échecs des guerres de décolonisation et de l’intervention de Suez en 1956.

Aussi le discours sur la souveraineté croise-t-il deux autres thèmes : celui de l’indépendance (qui est très proche de la souveraineté) et celui de la puissance. Ces trois mots font partie de l’ADN des armées dont c’est au fond une mission principale. Le général de Gaulle a réussi à construire un discours sur l’indépendance qui a convaincu une majorité de Français (souvenons-nos toutefois qu’il était très controversé en son temps et que l’unanimité que son nom rencontre aujourd’hui est largement posthume). L’indépendance a été assurée par une autre décision, celle de devenir une puissance nucléaire (décision prise, toutefois, sous la fin de la IVe République), mise en œuvre par l’armée. Au fond, l’armée nouvelle voulue par De Gaulle est celle qui permet d’assurer militairement l’indépendance du pays. Le consensus bâti autour du nucléaire en résulte.

Mais l’indépendance, sous le mot de souveraineté, a aussi été soulignée dans les institutions. Sans parler de la coutume constitutionnelle qui attribue un domaine réservé au Président de la République, observons que le mot de souveraineté est régulièrement employé dans la Constitution : tout d’abord, la souveraineté émane du peuple et c’est sur cette souveraineté populaire qu’est fondée notre démocratie. Mais la souveraineté est aussi la souveraineté extérieure (l’autre face de la souveraineté populaire) et rejoint en ce sens l’indépendance.

Insistons : dans cette conception originelle, la souveraineté est donc d’abord politique et repose sur des moyens militaires pour être garantie. Et puisque nous nous intéressons au numérique en général et au cyber en particulier, examinons plus précisément la question de la souveraineté numérique.

Critères de décision de la souveraineté numérique

A la différence de l’espace physique sur lequel repose la conception traditionnelle de la souveraineté (qui s’entend sur un territoire, celui-ci étant un espace occupé par ses habitants qui en revendiquent l’occupation), le cyberespace n’a pas de limites physiques évidentes. Cela ne signifie pas qu’il n’a pas de limites physiques, simplement qu’elles sont difficiles à appréhender. Aussi, pour les besoins de l’analyse, il nous semble qu’il faille considérer la souveraineté selon les trois couches du cyberespace : couche physique, couche logique, couche sémantique.

De même, il convient de s’interroger sur l’échelle pertinente : s’agit-il de l’échelle française ? de l’échelle européenne ? d’une éventuelle échelle occidentale ? Autrement dit encore, quel niveau d’interdépendance est -on prêt à accepter ? Or, le cyberespace ne bénéficie pas de l’arme ultime (la silver bullet) qui marche à tout coups et assure à son détenteur un pouvoir de destruction imparable sur son adversaire. C’est bien pour cela que tous les discours sur la cyberdissuasion nous paraissent reposer sur une compréhension erronée tant de la dissuasion nucléaire que de la nature du cyberespace et de la conflictualité qui s’y déroule. Dans le monde classique, celui de la souveraineté, l’arme nucléaire a apporté à la France ce qu’elle avait perdu : l’assurance de pouvoir éviter le désastre de 1940, ce qu’elle avait vainement essayer de chercher entre les deux guerres avec la ligne Maginot.

Cela signifie que dans le cyberespace, une sécurité absolue paraît impossible. Ce qui semble invalider la possibilité d’une action seulement solitaire : plus exactement, le traitement de la souveraineté cyber suppose de savoir étager ce qui reste de la responsabilité absolue de l‘échelon national. Cela ne peut être qu’un domaine réduit en volume (peu d’informations à protéger) aussi à cause des moyens nécessaire à mettre en œuvre pour assurer cette protection maximale. Nous sommes alors au cœur de souveraineté et la souveraineté militaire doit obtenir tous les moyens pour l’atteindre. Hormis ce petit échelon national, la question se pose alors de ce que l’on doit protéger en plus (quel périmètre) donc de ce qu’on doit partager relativement (quels moyens).

A titre d’exemple : faut-il conserver en France, en Europe, en Occident, une capacité de fabrication de semi-conducteurs les plus avancés ? si oui, quel en est le modèle économique ? S’il s’agit (c’est probable) d’un bien dual, comment s’assurer que ledit produit rencontre la faveur du public tout en étant rentable ? L’exemple choisi appartient à la couche physique mais on pourrait à l’envi reproduire le raisonnement sur les autres couches, en articulant le besoin, l’échelon géographique pertinent et l’équilibre économique. Il faut ici se méfier de nos visions colbertistes qui ont quand même, en matière de technologie, produits assez d’échecs pour que nous nous méfions de nous-mêmes. Mais l’on voit bien que ces questions sortent du champ de responsabilité du décideur militaire qui peut difficilement les influencer.

Enfin, une troisième série de facteurs vient compliquer l’analyse, il s’agit des évolutions technologiques. Une culture d’ingénieur aurait tendance à ne voir ici que de la science. Or, dans le numérique, ne considérer que les aspects techniques risque souvent d’aboutir à l’échec. Le minitel fut une belle aventure rencontrant un vrai succès populaire, mais sa conception centralisée ne résista pas à l’architecture décentralisée proposée par les Américains. Or, nous avions les ingénieurs (je pense à Louis Pouzin) qui avaient proposé et mis au point cette architecture décentralisée. Ainsi donc, l’innovation est aussi, forcément, une innovation d’usage. On peut mentionner les beaux mots de 5G, de quantique, d’IA, de blockchain, si on n’anticipe pas les usages on court à l’échec. La veille ne doit donc pas être seulement technologique, elle doit s’intéresser aux usages….

L’équation est donc extrêmement difficile. Plus exactement, une fois qu’on a défini le périmètre à défendre absolument, (le cœur de souveraineté que j’évoquais à l’instant), il va falloir travailler pour la sécurité du reste avec un oxymore : une souveraineté relative. Les politistes ont choisi des mots compliqués pour essayer de rendre ce paradoxe : interdépendance, autonomie stratégique, etc… Ce n’est pas très convaincant, d’autant que le décideur en dernier ressort fixera peu de directions claires.

Ici, il me semble qu’une boucle OODA est appropriée. Attention toutefois à ne pas vouloir l’accélérer car la vitesse ne nous semble pas le critère le plus pertinent. Mais il s’agit bien d’organiser une veille (orientation et observation) qui permette d’identifier (dans les trois couches) les points sensibles. Quel serait le critère de la sensibilité ?

  • Cette innovation affecte-t-elle le cœur de souveraineté ?
  • Si oui, comment y suppléé-je ?
  • Sinon, est-elle suffisamment sensible pour que j’envisage de nouer des partenariats plus ou moins approfondis avec tel ou tel acteur ?

Nous voici ici au D de décider. La veille pour la veille n’est pas utile, la veille doit être effectuée aux fins d’action. Le chef doit exiger des comptes-rendus réguliers de la veille mais aussi des propositions de décision associées. C’est d’ailleurs pour cela aussi qu’il ne faut pas accélérer le rythme de la boucle OODA (contrairement à l’intuition de John Boyd). Ce processus est récurrent (à la différence de la bataille qui est temporaire) et il faut suivre le temps du chef (et donc ses disponibilités). La boucle OODA doit ici être lente.

L’action vient ensuite (là encore, la nécessité de l’action signifie que les points de veille ne doivent pas être trop rapprochés). Elle doit être suivie et surtout évaluée, car de ses résultats dépendent l’orientation du cycle suivant. Il faut donc des critères d’évaluation associés à chaque décision. Ces critères permettront de relancer la boucle sur le prochain cycle.

En conclusion, la souveraineté numérique semble impossible à atteindre (sauf pour un cœur très limité de cybersouveraineté nationale). On doit donc décider d’une souveraineté relative, tout paradoxale que soit l’expression. Cela suppose un dispositif de veille mais qui soit articulé sur des décisions, notamment de partage avec des alliés, dûment choisis et évalués.

O. Kempf

2021 : spéculations…

Je reprends ici une partie de mon article précédent, Stratégie d’investissement, au 9 janvier car je fournis des articles plus …

2021 : spéculations… Lire la suite »

France : la misère électrique, en petites coupures

Par : h16

Voilà l’hiver qui s’en vient et avec lui, les températures qui descendent. Certes, on nous a bien expliqué qu’avec le Réchauffement Climatique De La Fotalhom, ces températures descendent de moins en moins et qu’il ne s’agit que d’un sentiment de caillage de miches qui poussent les uns et les autres à monter le chauffage. Et là, c’est le drame.

Enfin, le drame, pas encore : les températures ne sont que modérément basses et, magie du Réchauffement oblige, la production électrique française parvient à couvrir la demande.

Ou presque, disons : dans un petit article paru dans la presse, on apprend plusieurs informations intéressantes comme le fait que les températures sont inférieures aux normales de saison (le réchauffement négatif frappe fort cette année) et, surtout, que les Français étaient invités, par le gestionnaire du réseau électrique hexagonal, à réduire leur consommation afin d’éviter une coupure de courant inopinée.

Ainsi donc, le réseau électrique français serait déjà sous tension au point de rupture ?

Il faut dire que les consommateurs du pays ne font guère d’efforts. Pensez donc : cette semaine par exemple, à l’occasion de l’Épiphanie, ils ont mangé de la galette des rois !

Vous ne voyez pas le rapport ? Il est pourtant évident comme l’a heureusement rappelé l’une de ces innombrables officines écolomoralisatrice qui sévit sur Twitler (et ailleurs aussi malheureusement) :

C’est clair : manger de la galette, c’est sombrer dans le relâchement inconsidéré de dioxyde de carbone qui, comme chacun doit le savoir, est ultimement responsable du réchauffement climatique et inévitablement de la fin de notre civilisation.

Dès lors, la lutte contre le relâchement de CO2 pousse nos gouvernements d’une part à nous châtier à base de lourdes taxes carbones bien méritées (non mais !) et d’autre part à revoir notre politique énergétique : c’est pourquoi il a été imposé de diminuer notablement notre capacité de production électrique depuis les centrales nucléaires qui ne rejettent par construction aucun CO2 et d’augmenter de façon tout à fait minuscule cette même capacité grâce à de nombreuses éoliennes qui ne tournent pas et d’aussi nombreux panneaux photovoltaïques qui ne fonctionnent ni la nuit, ni les jours couverts, de pluie, de neige et de brouillard (i.e. en hiver).

À ce choix politique particulièrement éclairé on ajoutera une gestion logistique « à la française » des réacteurs nucléaires en fonctionnement. Par « à la française », je me réfère ici à cette efficience redoutable qui nous a permis d’avoir des masques, des tests et des vaccins au moment voulu, par exemple. Pour les réacteurs nucléaires, cela se traduit par 12 d’entre eux à l’arrêt total pour maintenance, soit plus de 20% du parc, au moment où la consommation (confinements obligent) n’a jamais été aussi forte.

Rassurez-vous : tout ceci est parfaitement voulu, comme en atteste le récent arrêt définitif de Fessenheim, auquel s’ajouteront 14 autres réacteurs dans les prochaines années.

Dans les années 60, la France avait fait le pari du nucléaire, s’affranchissant ainsi de nombreuses contraintes énergétiques en matière de charbon, de gaz et de pétrole, et s’offrait ainsi le luxe d’avoir une des plus faibles factures carbones du monde. C’était, bien évidemment, un scandale que les gouvernements successifs se sont employés à courageusement corriger en sabotant réorganisant progressivement la production électrique française : davantage de moulins à vent qui ne tournent pas, davantage de panneaux solaires qui ne produisent rien, pas davantage de barrages hydroélectriques parce que ça bouscule des batraciens protégés, moins de centrales nucléaires, etc… Et ce, alors que les températures n’en finissent pas de ne pas monter surtout en hiver, et que la politique de transport officielle consiste à pousser l’achat de voitures électriques.

Tous les ingrédients sont réunis pour que la galette tourne rapidement à la gamelle et qu’elle devienne rapidement un souvenir d’antan, ce qui est très bien, les traditions culturelles étant, comme chacun le sait, un encombrant bagage qu’il convient de laisser choir rapidement pour se propulser plus facilement, youpi, youpi, dans le Monde d’Après où chacun sera super écolo et devra composer avec des fesses froides en hiver, un ventre souvent vide mais bio et sans pesticides, une couverture maladie en béton mais aucun hôpital pour l’assurer et un vélo pour tous ses déplacements qui sera impossible à dérober parce qu’il aura un auto-collant d’identification.

Je sens sourdre une pointe d’écolo-scepticisme devant cet enchaînement logique pourtant implacable. Il faudrait vraiment ne rien comprendre à la Sainte Lutte Contre le Réchauffement Climatique De La Fotalhom pour ne pas acquiescer sagement au plan gouvernemental en matière de gestion énergétique.

Parallèlement, on ne s’étonnera pas plus que les plus gros pollueurs de la planète, à savoir les Chinois, se fichent complètement des technologies de productions que nous semblons chérir tendrement comme le solaire et l’éolien pour se consacrer aux centrales plus traditionnelles, à charbon, et surtout, pour lancer leur propre parc de centrales nucléaires.

Pour le moment, ce pays compte presque autant de réacteurs que la France (49) mais va très prochainement la dépasser, de nouvelles tranches étant en construction à un rythme soutenu, y compris pour les modèles les plus technologiquement avancés.

Sacré Chinois ! Ils n’ont rien compris au sens évident de l’Histoire qui consiste, comme chacun le sait maintenant en France, à faire exactement le contraire !

Alors que ces benêts asiatiques vont s’escrimer à fournir chaque jour plus d’énergie à leur population, ce qui va lui permettre d’augmenter croissance, richesse et aisance générale, les Français ont habilement choisi le contraire : frugalité énergétique, dépendance totale aux autres pays, éco-conscientisation affichée, syntonisation parfaite avec Gaïa et disparition complète de la scène internationale dans un petit couic misérable, voilà qui, enfin, donne un souffle épique aux projets des politiciens français.

De fermeture de réacteurs nucléaires en frugalité énergétique imposée, la France a courageusement choisi la misère en petites coupures. Youpi.

Stratégie d’investissement, au 9 janvier

[Cet article est réservé aux seuls abonnés des offres Gold et Platinum] Comme je l’ai écrit précédemment, que faire pour …

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Le soft totalitarisme en baskets

« En s’élevant au-dessus du séjour des Hommes, on y laisse tous les sentiments bas et terrestres ». Rousseau ne pouvait pas mieux décrire le sentiment de votre serviteur, à peine revenu de ses cimes et déjà plongé dans les scories des sociétés humaines,...

McKinsey pour un échec vaccinal plus douillet

Par : h16

Comme je l’écrivais il y a presqu’un an, il serait dommage de laisser perdre une bonne crise. Après tout, ça coûte cher mais ça peut rapporter gros pour qui sait s’y prendre, à condition bien sûr d’avoir subi l’indispensable hontectomie qui s’impose lorsqu’on rentre en politique (surtout en France).

Avant d’aller plus loin, je veux dissiper un éventuel malentendu : ici, contrairement à ce que l’actualité pourrait laisser penser, je ne parle pas de Buzyn, cette mémorable ex-ministre de la Santé, ex-candidate aux élections municipales parisiennes et politicienne ectoplasmique évidemment sans aucune responsabilité dans la crise sanitaire, dont le karma assez phénoménal lui permet d’obtenir un poste au cabinet du directeur général de l’OMS. Au passage, ceci permet d’avoir une idée précise de la valeur de la hiérarchie au sein de cette institution et, par voie de conséquence, des conseils qu’elle distribue…

Et donc ici, j’évoque plutôt un cabinet de conseil, McKinsey, dont le nom vient subitement d’apparaître dans l’actualité.

Apparemment et selon les précieuses informations d’Europe-1, le gouvernement a, depuis la fin du mois de décembre, fait appel à des cabinets de conseil pour éviter le merdoiement intense qui ont accompagné ses actions lors de la non-distribution du pas-de-stock-de-masques et lors de sa non-gestion des campagnes de tests.

S’adjoignant les services de ces cabinets de conseil privés, la fine équipe de clowns à roulettes entend donc mener le pays vers la vaccination optimale dans la joie, la bonne humeur et les petites piqûres amusantes. L’exposé des missions est évoqué ici :

3 missions ont été confiées au cabinet de consultants privé, nous dit le ministère: "cadrage logistique", "benchmarking" des pratiques à l'étranger et "coordination opérationnelle de la task force".

En revanche, pas de réponse sur le montant de la prestation.

— Elisa Braün (@ElisaBraun) January 5, 2021

Et c’est du carré, du concret, du solide : cadrage logistique, « benchmarking » des pratiques à l’étranger et coordination opérationnelle de la « task force », voilà qui envoie du pâté, pardon qui « means business » les enfants comme on dit dans le franglish des élites. Après un solide conseil de défense dont on a déjà pu mesurer la malfaisance pertinence, après les 35 clampins « tirés au sort » (parce qu’au gros sel ou au flashball, ça n’aurait pas été trop tendance), on se cogne donc une paire de cabinets privés pour épauler un Olivier Véran dont on se demande de plus en plus à quoi il sert exactement.

Question qui se posera aussi d’ailleurs pour tous les fonctionnaires se bousculant au ministère de la Santé, dans les agences régionales (beaucoup trop) nombreuses et les myriades d’institutions tintinnabulantes de la République et dont la mission semble d’éviter qu’on parle d’elles tout en s’assurant de leur côté indispensable surtout au moment de renouveler les budgets.

Peut-être la présence dans ces cabinets de certains fils d’ex-ministres et les nombreuses passerelles avec les lieux de pouvoirs républicains expliquent-ils ce curieux usage de cabinets privés pour une opération pourtant 100% publique (et bruyamment revendiquée comme telle, système « que le monde entier nous envie » oblige, n’est-ce pas).

Certes, l’administration actuelle semble bien en peine pour s’organiser et retrouver ses doigts au bout de ses mains (à Nice par exemple, même les seringues font de l’obstruction !) mais soyons lucides : les conseils ne sont probablement pas ceux qu’on peut croire et encore moins ceux que les intitulés de mission barbouillés d’anglicismes laissent penser.

La technostructure, composée pour moitié de baltringues communicants et pour l’autre de clowns de l’inspection des finances qui n’ont jamais pris le moindre risque de leur vie, n’a que faire de vacciner une population dont, il faut bien le dire, elle se fiche tant qu’elle peut continuer à la ponctionner sans trop la faire brailler. En réalité, les conseils officieux ont bien plus sûrement porté sur la façon de faire passer auprès d’une population déboussolée l’amère pilule de la désorganisation complète, des files d’attentes, des gâchis de doses qu’on voit déjà se profiler et d’une efficacité chimérique de la couverture vaccinale obtenue.

En effet, bien qu’ayant tout fait, des années durant, pour bien faire comprendre à quel point les manipulations génétiques ouvraient les portes de l’enfer (on se souvient encore de la gourmandise de la presse à relayer l’étude bidon de Séralini sur les OGM, par exemple, sans même évoquer le cas Élise Glucet de Cash Propagandation), bien qu’ayant agité depuis dix longs mois la peur d’une épidémie catastrophique avec brouettée de morts atroces (à base de 400.000 morts de plus, les enfants), le gouvernement et sa macronitude doivent à présent faire comprendre aux mêmes foules que ♩ la génétique, c’est fantastique ♪ et le vaccin ♫ super doux ♬ tout en les préparant doucement à la terrible réalité mathématique : même avec une logistique tip-top, même avec des élites au taquet, même avec des doses en suffisance, il va falloir des mois et des mois, plus d’une année probablement, pour que tout le monde ait reçu son petit shot vite abimé vitaminé.

Un petit calcul simple suffit pour s’en convaincre : à deux doses par individu, à 500.000 doses par semaines sans aucune perte (très jolie performance compte-tenu du passé glorieux de notre système de santé), vacciner 60% des 67 millions de Français prend 160 semaines (soit 3 ans). À moins de 3 millions de doses produites et correctement appliquées chaque semaine, on ne pourra jamais vacciner 40 millions de frétillants citoyens en 6 mois. On peut donc raisonnablement tabler sur un large dérapage du temps de vaccination, bien au-delà des objectifs affichés, ce qui donnera une excuse en béton armé pour continuer un long moment confinements, couvre-feux et petits cerfas d’auto-humiliation quotidienne.

Autrement dit, le gouvernement va maintenant devoir se concentrer sur la communication de l’échec et préparer mentalement la population à un troisième scandale d’impréparation chronique et de merdoiement toujours aussi intense en moins d’un an.

Du point de vue du contribuable, les sommes dépensées chez McKinsey et compagnie l’ont donc clairement été en pure perte (on sait déjà que les piquouses vont s’étaler de très longs mois, on sait déjà que notre système de santé est au bord de l’apoplexie et ne manquera aucune gamelle sur le chemin, on sait déjà que nos énarques sont tous aussi incompétents voire nuisibles les uns que les autres, et on sait déjà où ça coince vu les épisodes précédents).

En revanche, du point de vue de nos zélites qui doivent de plus en plus songer à protéger leurs petites miches, c’est encore une fois de l’argent rudement bien employé !


Correctif 08.01 : il apparaît que PWC ne fait pas partie des cabinets commissionnés pour l’opération, d’où correction.

J'accepte les BCH !

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Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
 

2021 : année historique de la guerre monétariste ?

Je présente tous mes meilleurs vœux pour cette année 2021 à toutes les personnes qui lisent mes articles sur mon site…

L’an dernier, j’avais annoncé (comme les années précédentes !) que 2020 devait entrer dans l’Histoire comme étant celle de l’€-crash qui devait se produire… enfin !

Cependant, cet €-crash ne s’est toujours pas produit à ce jour, et pourtant la situation s’est considérablement aggravée avec cette histoire de coronavirus.

Ce tsunami bancaire pourrait avoir lieu cette année. Tout peut se produire en deux ou trois jours ou même en quelques minutes.

Je ne peux que reprendre ce que j’ai écrit ces deux dernières années lors des mêmes circonstances…

Ce sera là la confirmation (tant attendue) des analyses de tous les monétaristes normalement constitués.

La nomenklatura euro-zonarde va continuer à faire de la résistance, comme les communistes de l’URSS avant sa chute.

S’il est possible d’analyser les problèmes économiques et de prédire l’évolution de certains indicateurs, les réactions des dirigeants politiques et économiques sont imprévisibles, hors de toute logique économique élémentaire, ce qui aggravera les difficultés des malheureux Euro-zonards.

Tout deviendra alors possible, et… imprévisible.

Cet €ffondrement produira des dommages collatéraux particulièrement graves et durables dans la vieille Europe continentale.

Il est difficilement compréhensible que le système bancaire européen puisse se maintenir très longtemps compte tenu des pertes prévisibles causées par les décisions des dirigeants politiques des pays les plus développés, exception faite de ceux de Taïwan.

***

Bonne année, bonne santé, comme on dit en ces débuts d’années.

L’année 2021 ne sera pas bonne pour beaucoup d’Européens sur le plan économique et financier.

Pour la santé, la meilleure solution est de rester en bonne santé pour ne pas être malade, d’une forme d’un coronavirus en particulier.

Pour cela, je recommande d’anticiper cette éventualité en se procurant avant qu’il ne soit trop tard les médicaments du traitement mis au point par le Professeur Didier Raoult car il est impératif de limiter la duplication des virus dès leur présence dans les cellules vivantes et de suivre les conseils préventifs du Professeur Henri Joyeux pour garder la forme, ce qui est le meilleur moyen de ne pas être malade car l’organisme sait lutter tout seul contre les virus mieux que tous les médicaments et vaccins.

Pour rappel, le traitement mis au point par le Professeur Didier Raoult est le suivant : l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association et hors AMM, auquel il faut rajouter (pendant 3 semaines) un probiotique pour reconstituer la flore intestinale (Lactibiane par exemple).

Cliquer ici pour lire le communiqué de l’IHU de Marseille Infection à ce sujet.

Cliquer ici pour accéder au site de l’Association Internationale Familles Santé Prévention du Professeur Henri Joyeux.

Cliquer ici pour lire ce que j’ai écrit l’an dernier pour mes vœux de 2020.

Jean-Pierre Chevallier

© Chevallier.biz

 

Both Tortuous and Torturous

Par : craig

Magistrate Vanessa Bararitser walked into Westminster Magistrates Court No.1 at 10.12am this morning with the sunniest smile and most carefree disposition I have ever seen her adopt. Her shoulders appeared visibly lifted. She positively beamed at Clair Dobbin, counsel for the US government, as she invited her to put the case for the prosecution as to why Julian Assange should not be released on bail.

Mrs Dobbin has one of those gloomy, presbyterian personalities that only fully comes to life when it has the chance to condemn somebody. There is nothing like a flat Belfast accent for a really rousing condemnation, and this was a collector’s item.

Julian Assange, she stated in tones that made plain she considered that name in itself to be suspicious and unsavoury, had shown he would go to great lengths to avoid extradition to the United States. The judgement against his extradition turned only on one single point – that of his mental health – and that single point might easily be overturned by the High Court.

Assange had helped Edward Snowden to flee justice; he had boasted about it. As detailed in the US Government’s second superceding indictment, he had organised flights for Snowden and arranged a distraction operation to throw the CIA off the scent. When the US authorities had trapped Snowden in Russia by canceling his passport, Assange had tried to arrange not just private jets but even Presidential jets to help Snowden escape further. Such was Assange’s reach and ability.

Furthermore, the President of Mexico had made a public offer of asylum, giving Assange a firm motive to escape. Many countries would wish to support him and he might again enter a foreign Embassy. He had hidden for seven years in the Ecuadorean Embassy to avoid extradition to the USA. He had broken his bail commitments in 2012: “any idea that moral or principled reasons would bear on Mr Assange’s conscience turned out to be ill-founded indeed”.

The British government had been obliged to spend £16 million on the surveillance of Mr Assange while he was in the Ecuadorean Embassy. Those who had stood surety for him had failed in their duty to ensure that he presented himself in court in 2012. Tracy Worcester, who was among those offering surety now and had offered accommodation for the Assange family, had failed in her duty in 2012.

Furthermore Julian Assange had obtained diplomatic status from Ecuador, a further example of his seeking means to avoid extradition.

Dobbin then stated the US Government was appealing against the judgement not to extradite, and said it would do so on the grounds that Baraitser had made an error in law in incorrectly applying the relevant test on conditions that would bar extradition. In effect, Baraitser had set a new test of whether measures would be in place to make suicide impossible, whereas the correct test was whether measures would be in place to mitigate against the risk of suicide, and on that proper test the evidence was that the US system was sufficiently robust.

The test required a rigorous assessment of the facilities for treatment and prison conditions in the USA. This assessment had not taken place.

Dobbin went on to say that Baraitser had misinterpreted the law as to whether the cause of the immediate suicidal impulse was current circumstance or an underlying medical condition. She then argued that Assange’s young family ought not to be a factor, because they had been born while Assange was in the Embassy, and therefore in full knowledge that his future was entirely uncertain. Taken together, Dobbin concluded, these arguments posed an insurmountable obstacle to the granting of bail.

Edward Fitzgerald then replied that Baraitser’s judgement against extradition changes everything. Since October 2019, when the prison sentence for bail-jumping concluded, Assange had been held in Belmarsh prison solely on the basis of this extradition request. Now the request had been refused, he must be entitled to his liberty pending any appeal, as specified in the discharge order of Monday’s judgement. The status quo now was that the extradition request has been refused. Therefore the grounds for detention were gone, and further detention would be oppressive.

The court had accepted that incarceration was deleterious to Assange’s mental health, and he needed the support of his family. Conditions in the prison were made much worse by further lockdown due to Covid-19. Assange had not received a family prison visit since March 2020.

There followed a strange interlude where Fitzgerald stated that there was a major Covid epidemic in Belmarsh and 59 prisoners had tested positive in December. Dobbin rose to deny this and said there had been only 3 positive tests for Covid in Belmarsh, brandishing an email sent by the prison authorities at 10.49pm the previous night. There was heated discussion as to the veracity of this figure.

Fitzgerald next stated that the supervising prosecutor in the USA in this case had put on record his doubts that the incoming Biden administration would wish to continue this prosecution. He also pointed out that the Mexican offer of asylum was specifically for after the conclusion of legal proceedings and after discussion with the UK at foreign minister level. It was not an invitation to abscond.

Assange had no reason to abscond. There was little or no precedent for the High Court overturning any ruling against extradition on Section 91 health grounds. The defence strongly refuted the US government’s claim that the relevant tests had not been properly considered and applied by the court. Numerous expert witnesses had been heard. The Lauri Love case was the most relevant precedent. Stringent monitoring and bail conditions could be applied, but with the presumption now against extradition, Julian Assange should be returned to life with his family pending any US appeal, to give him a chance to recover his health.

Baraitser then immediately gave her decision. She stated that Assange had been a fugitive from British justice since 29 June 2012 when he failed to report to court as ordered. His entire motive for his residence in the Ecuadorean Embassy had been avoidance of a US extradition request. Assange therefore still had a motive to abscond. He had the backing of a powerful international network of supporters who could facilitate his escape.

The US government had the right to appeal and the High Court had the right to determine the matters at issue. It was therefore essential to ensure that Assange appeared before the High Court.

Assange had been deeply involved in the organisation of Edward Snowden’s escape which further underlined his contempt for the law. His health problems could be managed well in Belmarsh. Baraitser specifically accepted the figure of 3 COVID cases in Belmarsh given officially by the prison authorities. In conclusion, bail was refused.

COMMENT

All of Julian’s team were optimistic before this hearing and it seems perverse that, a judgement against extradition having been made, Julian should continue to be held in high security prison pending the US government appeal. He has already been in jail for over 14 months just in the extradition matter, after the expiry of his unprecedentedly harsh sentence for bail-jumping.

In effect, having already served that sentence, Julian is now being punished again for the same offence, spending years in extreme prison conditions purely because he once jumped bail, for which he already served the full sentence.

The logic of holding Julian now is simply not there, given the current legal position is that he is not being extradited. Furthermore this continuing raising and lowering of his spirits, and never-ending incarceration with no fixed limit, is destroying his fragile health. Baraitser has played cat and mouse this week. Julian is living his life in conditions both torturous and tortuous.

It is ironic to hear Baraitser declare in condemnatory tones, without equivocation, that Julian only entered the Embassy to escape extradition to the USA. This is of course perfectly true. But I remember the many years when the Establishment line, from the government and repeated in several hundred Guardian columns, was that this truth was a fiction. They claimed there was never any intention to extradite to the USA, and actually he was avoiding extradition to Sweden, on allegations that never had any basis and which disappeared like mist when the time actually came. I suppose we should be grateful for at least this much truth in proceedings.

Today’s judgement makes plain that whatever is happening with Monday’s judgement, it is not genuinely motivated by concern for Julian’s health. Yanis Varoufakis yesterday stated that the ultimate aim is still to kill Julian through the penal system. Nothing that happened today would contradict him.

The extraordinary figure of only 3 Covid infections in Belmarsh is very hard to believe and contradicts all previous information. Plainly Covid is less of a risk than anywhere else in London, and perhaps we should all break in to improve our isolation and safety. The only explanation that occurs to me is that the vast majority of prisoners are denied access to testing and are therefore not confirmed cases. or that the prson has chosen to give testing results for a single day and chosen to misrepresent the meaning of the statistic. In fact the point is not central to the bail application, but as a possible example of yet further malfeasance by the Belmarsh medical team, it is particularly intriguing.

The decision not to grant bail can be appealed to the High Court. I expect that will happen (there has been no chance yet to consult Julian’s wishes), and happen in about a fortnight.

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The post Both Tortuous and Torturous appeared first on Craig Murray.

Stratégie et confinement : Grande stratégie ?

Dans le cadre du dossier annuel d'ER, voici un premier artticle pour cette année. J'ai un peu l'intention de revenir plus souvent... Il faut juste que je trouve le temps....

Thomas (ici) a en effet parcouru le vocabulaire militaire que notre confinement actuel pouvait évoquer : blocus, embargo, endiguement, autant de termes opératifs qui renvoient à notre expérience présente. A un détail près cependant : notre confinement n’a rien de militaire. On peut certes évoquer les hôpitaux de campagne qui ont été mis en œuvre, les liaisons aériennes par hélicoptères ou kits Morphée, les quelques PHA mis en alerte au profit des DOM-COM mais finalement, l’outil militaire a été peu utilisé. Certes, il faudrait aussi évoquer les conséquences opérationnelles du confinement sur les forces : entre les cas qui se sont déclarés sur le Charles de Gaulle ou sur le bâtiment américain Théodore Roosevelt au printemps, ou les mesures de confinement ajoutées à la préparation opérationnelle avant les Opex (ou au retour d’Opex). Rien là finalement qui n’attire l’intérêt au-delà des spécialistes.

 http://www.contretemps.eu/wp-content/uploads/europe-forteresse-2.jpg

Source

Mais du coup, si l’on réfléchissait en termes de grande stratégie, celle qui est au-dessus de la stratégie militaire, celle que doit conduire le stratège politique qui préside aux destinées de la Nation ? Voyons cela...

Les pays fermés

Car le confinement est une stratégie qui peut se décider pour des raisons politiques et pas seulement sanitaires. Deux exemples viennent à l’esprit : la Corée du Nord et le Turkménistan.

Le cas de la Corée du nord est le plus connu. Pyong-Yang a en effet décidé de fermer ses frontières avec l’extérieur et de ne pas autoriser la libre circulation de ses citoyens à l’extérieur, et même à l’intérieur du pays. Mais l’expression de « royaume ermite », utilisée souvent pour désigner le pays, s’applique en fait à toute la péninsule, tant elle a été prise en tenaille entre de multiples puissances expansionnistes : Chine, Japon et Russie, traditionnellement. Depuis le XVIIe siècle, face à tant d’invasions, la Corée se ferme et se méfie de tout ce qui est étranger. En fait, la dynastie Kim reprend une vieille tradition coréenne. Dès lors, malgré l’ouverture de quelques zones franches, le pays vit refermé sur lui-même, ce qui constitue un de ses piliers géopolitiques.

Le Turkménistan est moins connu. A la suite de l’éclatement de l’URSS, le pays devient indépendant sous la houlette d’un dictateur, Saparmurat Niazov (qui meurt en 2006). Ce « Turkmenbachi » (père des Turkmènes) conduit une politique d’indépendance nationale autour de la langue turkmène, à la fois pour se dégager de l’influence russe et pour dépasser la structure tribale de la société. Cependant, malgré d’énormes richesses en hydrocarbures qui en font un eldorado gazier et constituent l’essentiel de ses relations extérieures, le pays s’enferme. Membre à l’origine de la Communauté des Etats indépendants qui a succédé à l’URSS, il en devient un simple « membre associé », afin de manifester une neutralité officielle. Dès lors, la population, jeune et endoctrinée par l’éducation du régime (autour du livre Ruhnama écrit par Niazov et qui a officiellement autant de valeur que le Coran), se voit interdire toute relation avec l’extérieur. Le système est donc moins dur que celui de Corée du Nord, le pays est plus riche grâce au pétrole, mais il reste enclavé et très distant envers toute communication étrangère.

Les pays murés

Une autre forme de confinement consiste à dresser des murs, des clôtures et des barrières à ses frontières. Certaines sont très anciennes (que l’on pense justement à la DMZ entre les deux Corées, qui date de 1953), d’autres bien plus contemporaines, pour des motifs divers. Constatons qu’en ces temps de mondialisation, donc d’ouverture, les murs et clôtures se multiplient, comme s’ils étaient une externalité de cette mondialisation.

Ils ont différentes formes et ne ressemblent pas tous à l’accumulation de grillages autour des présides de Ceuta et Melilla : ainsi, une marche peut constituer une telle barrière : un espace avec un obstacle naturel (ou pas) mais surtout aucun point de franchissement, manifestant la volonté des deux pays de ne pas échanger : par exemple la marche entre Panama et Colombie, ou celle entre Papouasie et Indonésie. De simples grillages peuvent suffire, comme entre Botswana et Zimbabwe (le Botswana a d’ailleurs invoqué des raisons sanitaires pour justifier, en 2003, l’érection de cette barrière électrifiée). Enfin, de véritables ouvrages avec beaucoup de technologie peuvent s’élever, comme aux frontières du Koweït ou celle d’Arabie Séoudite.

Il est vrai que la plupart de ces murs sont destinés à empêcher l’autre de venir. La barrière est alors tournée vers l’extérieur, créant deux zones : une qui serait « protégée », l’autre qui serait ouverte à tout vent. Le discours sanitaire est sous-jacent car l’autre est censé apporter avec lui bien des inconvénients dont on ne veut pas. L’autre est synonyme de danger. Ce peut être pour des raisons de contrebande (motif invoqué par le sultanat de Brunei face à la Malaisie orientale, ou par l’Inde face au Bengladesh), sécuritaires (Chine, Thaïlande, Ouzbékistan, Iran, Maroc) et bien sûr l’immigration (multiples exemples).

Des pays ouverts utilisent largement ces dispositifs : que l’on pense à l’Union Européenne et son dispositif Schengen (avec des zones très équipées, par exemple en Thrace), aux États-Unis (D. Trump a attiré l’attention sur cette barrière qui restait à terminer d’ériger) et bien sûr à Israël, qui a dressé un véritable mur de plusieurs mètres de haut à l’intérieur de son pays pour se séparer des zones officiellement attribuées à l’autorité palestinienne.

La barrière est un moyen de « réduire le risque », notre société contemporaine manifestant une aversion maximale au risque. De ce point de vue, elle obtient l’assentiment de la population qui y voit l’affirmation d’une souveraineté perçue comme menacée. Mais dans un certain nombre de conflits gelés, la barrière peut aussi constituer un signe d’apaisement permettant l’ouverture de négociation. Aussi bien, la barrière n’est pas aussi rigide que certains la présentent souvent. Elle est d’ailleurs efficace à court terme mais elle perd son usage dans le temps. Car l’étanchéité des murs paraît hypothétique notamment sur de longues distances. Élever une barrière ne suffit pas : il faut la surveiller, l’entretenir, être en mesure d’intervenir en cas de problèmes et de repousser « l’autre » qui voudrait passer en force. Autant de moyens humains qui sont indispensables et qui supposent des ressources constantes, rarement allouées dans la durée.

Confinements intérieurs

Dernier exemple de confinement stratégique, celui du confinement intérieur. Il peut affecter une population entière : la pandémie de 2020 nous a montré comment. Plus habituellement, il concerne certains espaces ou certaines catégories de la population.

On peut bien sûr penser aux zones réservées pour des motifs sécuritaires, telles les zones militaires (aux statuts divers, de la simple zone protégée aux zones sous haute surveillance) mais aussi les centrales nucléaires ou autres emprises Seveso. Nous sommes ici à cheval entre des motifs régaliens et des considérations de sécurité publique, sans même parler des clôtures particulières destinées à protéger la propriété privée. Mais au-delà de ces cas courants, il y a des confinements exceptionnels.

Le cas d’Israël construisant un mur intérieur le long de la ligne verte est symptomatique de ce confinement intérieur des espaces. N’oublions pas non plus les dispositifs d’apartheid comme ceux qu’a connu l’Afrique du sud.

Deux autres phénomènes existent, assez proches et admis socialement. D’une part, les zones d’accueil des gens du voyage, disposées partout sur le territoire. Les gens du voyage ont mauvaise réputation, précisément parce qu’ils n’ont pas de domicile fixe. A défaut d’un passeport individuel retraçant leur itinéraire sur le territoire, les autorités ont mis en place des obligations d’accueil géographique aux alentours des agglomérations. Autre phénomène, celui des « parcos », qui désignent en Italie ces regroupements de maisons entourées et gardées pour des raisons de sécurité. Le phénomène se répand notamment aux États-Unis, sous le nom de gated communities (quartier résidentiel fermé). Ces deux exemples retracent les phénomènes observés aux frontières extérieures. Le premier vise à cantonner les extérieurs dans des enceintes réservées (des sortes de frontières intérieures), quand le second vise à se protéger soi-même de l’extérieur en s’isolant. Dans un cas, le confiné est reflué dans l’espace clos, dans l’autre, l’espace clos sert à protéger le confiné.

Ainsi, le confinement constitue une stratégie générale visant à isoler deux populations, l’une « saine », l’autre « dangereuse ». Finalement, il constitue un outil courant permettant de séparer « le même » de « l’autre ». Il s’applique aussi bien aux frontières extérieures, soit qu’il faille empêcher la population de sortir, soit d’empêcher l’étranger d’entrer. Mais le phénomène existe aussi à l’intérieur, avec des sortes de confinements temporaires ou durables, permettant de confiner relativement telle ou telle population.

De ce point de vue, la situation que nous avons connue avec la pandémie et les confinements nationaux mis en place est extraordinaire, au sens premier du mot : En effet, il ne s’agit pas simplement d’empêcher la population de sortir du pays, mais tout simplement de limiter ses déplacements à l’intérieur du pays, à l’encontre d’une liberté de circulation qui apparaissait traditionnellement comme une liberté publique intangible.

Olivier Kempf

Une piquouse pour tous

Par : h16

Ah mais enfin, les choses sont pourtant claires : le vaccin étant disponible, on va piquouser tout le monde, déconfiner tout ce qui peut l’être, et les choses vont bien vite rentrer dans l’ordre. Puisqu’on vous le dit !

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

En tout cas, c’est le plan vendu par le gouvernement, les médias et cette partie de la population absolument persuadée dans la possibilité tangible d’un retour sinon à la normale, au moins à une situation proche de ce qu’elle fut en février 2020.

Quelle charmante naïveté ! Quelle touchante simplicité ! Quelle aimable ignorance !

La réalité, assez claire, ne laisse pourtant aucun doute que ces espoirs d’un déconfinement complet, d’un retour à la normale et d’une reprise des activités comme jadis seront très probablement douchés froidement dans les prochaines semaines.

Ici, point n’est besoin de moquer ceux qui croient encore aux fables gouvernementales : les faits et la raison leur donnent tort mais il faut admettre que les perspectives sont si peu réjouissantes qu’on comprend humainement qu’ils s’accrochent ainsi aux chimères vendues par le pouvoir.

Pourtant, ces fameux vaccins ne sont pas là.

On peut, comme le font certains journalistes et commentateurs assidus, tortiller les annonces gouvernementales pour charitablement imaginer des petits problèmes d’ajustements afin d’expliquer l’absence de vaccination de masse en Europe en général et en France en particulier, mais l’analyse des faits laisse peu de doutes : la logistique est complètement à la ramasse. Est-ce étonnant devant les précédents foirages monumentaux ? Non, c’était même attendu.

Tout se déroule comme si l’administration française, aux antipodes presque exactes de la logistique Amazon, n’ayant absolument pas appris de ses erreurs de gestion des masques, des tests, des lits dans le privé, des équipements et de tout le reste, reproduisait avec application les mêmes idioties pour obtenir le même non-résultat flamboyant de nullité bureaucratique. En somme, le vaccin français prend la même direction que le « cloud souverain », le Google français ou la tentative Salto de concurrencer Netflix.

Ce qui veut dire qu’en fait de « campagne de vaccination », les confinements vont continuer, le temps que les dosettes de produit magique, dûment tamponnées et cerfatées jusqu’à la garde, parviennent jusqu’aux hôpitaux (et seulement ceux désignées par les toutes puissantes et omniscientes ARS). Rassurez-vous : ceci peut prendre quelques semaines mois…

Pire : ceux qui imaginent qu’une vaccination signifiera un retour à la normale, après ces quelques semaines mois de merdoiement administratif et logistique intenses, en seront pour leurs frais puisque des éléments de plus en plus nombreux à présent indiquent que cette campagne ne sera que le début de la mise en place d’une série de mesures aussi liberticides que possible.

Il y a, déjà, l’accumulation d’informations étonnantes sur le vaccin lui-même : moyennant un peu de confusion, on laissera planer le doute que même vacciné, on peut continuer à contaminer les autres ; quitte à revoir un peu les principes de base de la médecine, on oubliera que l’immunité de groupe peut-être atteinte autrement que par la vaccination (le site de l’OMS a d’ailleurs quelque peu modifié ses petites pages à ce sujet : avant et après). Et puis de toute façon, l’épidémie ne s’arrêtera jamais.

Bref, on insistera sur le fait que même vacciné, on n’a donc pas à se départir du masque et on ne peut toujours pas s’affranchir des règles de distanciation socialiste et des gestes barricades, etc. Autrement dit, on prépare actuellement tout le monde, petit-à-petit, à ce que la piquouse ne soit pas si rédemptrice que ça…

Parallèlement, il y a bien sûr le principe, qui semble maintenant inévitable, d’un passeport vaccinal : au prétexte de suivre ceux qui sont et ceux qui ne sont pas vaccinés, on va d’abord établir un petit fichier (tout le monde sait que les données personnelles stockées par les États ne sont jamais utilisées à des fins néfastes, n’est-ce pas). Ce petit fichier sera bien vite adapté sous forme de carte électronique que le porteur sera invité à présenter pour garantir qu’il ne risque pas de distribuer ses méchants miasmes lors de certaines activités dont la liste sera édictée par les administrations forcément bienveillantes.

Ce passeport, déjà dans les tuyaux législatifs et à l’étude un peu partout dans le monde, constitue en soi une garantie assez solide qu’un retour à la « normale » peut être complètement oublié.

Oubliez les dérives d’un tel passeport : tout le monde sait que les États et les individus au pouvoir veulent votre bien. L’Histoire l’a amplement prouvé, surtout au XXème siècle. Quant à imaginer que ce passeport servira ensuite à collationner vos comportements de tous types, notamment en ligne, et à en déduire votre capacité d’emprunt ou votre crédit social comme le fait actuellement le gouvernement chinois, il n’y a qu’un pas que seul les vilains complotistes font.

Oubliez, vous dis-je.

Comme vous devez d’ores et déjà oublier l’idée saugrenue qu’il puisse un jour exister des camps d’isolement pour les contaminés : cette idée, bien que discutée au parlement, ne verra jamais le jour parce que, on le sait, les idées aussi sottes que grenues ne voient jamais le jour en France.

Pas de camps, pas de passeport vaccinal puis comportemental, des confinements qui s’arrêteront gentiment avec les séances de piquouses rapidement et bien organisées d’un vaccin sans effets secondaires notables, le monde d’après ressemble furieusement à ce monde d’avant auquel certains feignent de croire retourner.

Quelques surprises sont cependant possibles et il n’est pas invraisemblable d’imaginer quelques yeux pleins de larmes quand le monde d’après se concrétisera d’une façon pas tout aussi Bisounours que prévue.

Pour les autres, rappelons que les perspectives évoquées dans ce billet ne sont pas réjouissantes mais qu’elles ne sont pour le moment que ça : des perspectives. Peut-être est-il temps de s’assurer qu’elles ne restent que ça. Après tout, maires, députés et sénateurs ne sont jamais hors de portée d’un coup de téléphone. Ou plus.

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Hey Joe, t'as pas cent BRICS ?

Votre serviteur partant se faire un petit "3000" pour préparer l'éminent sommet qui l'attend bientôt, la deuxième partie du billet sur l'inexorable montée en puissance sino-russe devra attendre quelques jours. Patience, chers lecteurs... Aujourd'hui,...

The Assange Verdict: What Happens Now

Par : craig

I fully expect that Julian will be released on bail this week, pending a possible US appeal against the blocking of his extradition.

There was discussion of when and how to make the bail application on Monday, after magistrate Vanessa Baraitser announced her decision not to grant extradition as it would be oppressive on health and welfare grounds. Lead Defence QC Edward Fitzgerald was prepared to make an immediate application for release on bail, but was strongly steered by Baraitser towards waiting a couple of days until he could have the full bail application ready in good order with all the supporting documentation.

I had the strong impression that Baraitser was minded to grant bail and wanted the decision to be fireproof. I have spoken to two others who were in court who formed the same impression. Indeed, in the past, she has more than once indicated that she will reject a bail application before one has been made. I can think of no reason why she would steer Fitzgerald so strongly to delay the application if there were not a very strong chance she would grant it. She gave him the advice and then adjourned the court for 45 minutes so Fitzgerald and Gareth Peirce could discuss it with Julian, and on return they took her advice. If she were simply going to refuse the bail application, there was no reason for her not to get it over with quickly there and then.

Fitzgerald briefly made the point that Assange now had very little incentive to abscond, as there had never been a successful appeal against a refusal to extradite on medical grounds. Indeed it is very difficult to see how an appeal can be successful. The magistrate is the sole determinant of fact in the case. She has heard the evidence, and her view of the facts of Assange’s medical condition and the facts of conditions in American supermax prisons cannot be overturned. Nor can any new evidence be introduced. The appeal has rather to find that, given the facts, Baraitser made an error in law, and it is difficult to see the argument.

I am not sure that at this stage the High Court would accept a new guarantee from the USA that Assange would not be kept in isolation or in a Supermax prison; that would be contrary to the affidavit from Assistant Secretary of State Kromberg and thus would probably be ruled to amount to new evidence. Not to mention that Baraitser heard other evidence that such assurances had been received in the case of Abu Hamza, but had been broken. Hamza is not only kept in total isolation, but as a man with no hands he is deprived of prosthetics that would enable him to brush his teeth, and he has no means of cutting his nails nor assistance to do so, and cannot effectively wipe himself in the toilet.

Not only is it hard to see the point of law on which the USA could launch an appeal, it is far from plain that they have a motive to do so. Baraitser agreed with all the substantive points of argument put forward by the US government. She stated that there was no bar on extradition from the UK for political offences; she agreed that publication of national security material did constitute an offence in the USA under the Espionage Act and would do so in the UK under the Official Secrets Act, with no public interest defence in either jurisdiction; she agreed that encouraging a source to leak classified information is a crime; she agreed Wikileaks’ publications had put lives at risk.

On all of these points she dismissed virtually without comment all the defence arguments and evidence. As a US Justice Department spokesman said yesterday:
“While we are extremely disappointed in the court’s ultimate decision, we are gratified that the United States prevailed on every point of law raised. In particular, the court rejected all of Mr Assange’s arguments regarding political motivation, political offence, fair trial, and freedom of speech. We will continue to seek Mr Assange’s extradition to the United States.” That is a fair categorisation of what happened.

Appealing a verdict that is such a good result for the United States does not necessarily make sense for the Justice Department. Edward Fitzgerald explained to me yesterday that, if the USA appeals the decision on the health and prison condition grounds, it becomes open to the defence to counter-appeal on all the other grounds, which would be very desirable indeed given the stark implications of Baraitser’s ruling for media freedom. I have always believed that Baraitser would rule as she did on the substantial points, but I have always also believed that those extreme security state arguments would never survive the scrutiny of better judges in a higher court. Unlike the health ruling, the dispute over Baraitser’s judgement on all the other points does come down to classic errors in law which can successfully be argued on appeal.

If the USA does appeal the judgement, it is far more likely that not only will the health grounds be upheld, but also that Baraitser’s positions on extradition for political offences and freedom of the media will be overturned, than it is likely that the US will achieve extradition. They have fourteen days in which to lodge the appeal – now thirteen.

An appeal result is in short likely to be humiliating for the USA. It would be much wiser for the US to let sleeping dogs lie. But pride and the wound to the US sense of omnipotence and exceptionalism may drive them to an appeal which, for the reasons given above, I would actually welcome provided Julian is out on bail. Which I expect he shall be shortly.

More analysis of Baraitser’s judgement will follow.

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The post The Assange Verdict: What Happens Now appeared first on Craig Murray.

Julian Assange: Imminent Freedom

Par : craig

It has been a long and tiring day, with the startlingly unexpected decision to block Julian’s extradition. The judgement is in fact very concerning, in that it accepted all of the prosecution’s case on the right of the US Government to prosecute publishers worldwide of US official secrets under the Espionage Act. The judge also stated specifically that the UK Extradition Act of 2003 deliberately permits extradition for political offences. These points need to be addressed. But for now we are all delighted at the ultimate decision that extradition should be blocked.

The decision was based equally on two points; the appalling conditions in US supermax prisons, and the effect of those conditions on Julian specifically given his history of depression. The media has concentrated on the mental health aspect, and given insufficient attention to the explicit condemnation of the inhumanity of the US prison system.

I was the only person physically present in the public gallery inside the court, having been nominated by John Shiption to represent the family, aside from two court officials. I am quite sure that I again noted magistrate Baraitser have a catch in her throat when discussing the inhumane conditions in US supermax prisons, the lack of human contact, and specifically the fact that inmates are kept in total isolation in a small cage, and are permitted one hour exercise a day in total isolation in another small cage. I noted her show emotion the same way when discussing the al-Masri torture evidence during the trial, and she seemed similarly affected here.

Julian looked well and alert; he showed no emotion at the judgement, but entered into earnest discussion with his lawyers. The US government indicated they will probably appeal the verdict, and a bail hearing has been deferred until Wednesday to decide whether he will be released from Belmarsh pending the appeal – which court sources tell me is likely to be held in April in the High Court. I should be very surprised if Julian is not released on Wednesday pending the appeal. I shall now be staying here for that bail hearing.

I apologise for not giving a full analysis of the judgement yet, it has all been rather hectic, but wonderful. Here is a brief video giving more detail. I can produce a more considered piece tomorrow.

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Petite rave-party en République du Sanitaristan

Par : h16

Comme je l’envisageais déjà dans un précédent billet, l’année 2021 commence sur les chapeaux de roues avec un micro-événement que la presse, fébrile, n’a pu s’empêcher de monter en épingle : plusieurs jours durant, une petite troupe de fêtards sous stupéfiants viennent donc de défrayer la chronique du côté de Rennes, mettant en apoplexie la République et tout le tremblement des autorités régaliennes.

C’est donc à Lieuron, au sud de Rennes, que La République Du Sanitaristan a tremblé sur ses bases, puisque plus de 2000 personnes se sont rassemblées dans un hangar privé afin d’y faire une rave-party endiablée. Il a malheureusement été constaté l’échec de l’intervention des forces de l’ordre locales pour empêcher cette ignoble dérive festive et trémoussante au milieu d’une abominable pandémie et de mesures sanitaires aussi strictes qu’indispensables pour garantir l’effroi dans le cœur des citoyens : « Les gendarmes du groupement de gendarmerie d’Ille-et-Vilaine ont tenté d’empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs » comme l’a précisé une préfecture au bord du nervousse brèquedonne.

La suite, du même acabit, nous est narré par une BFMTV ne sachant s’il faut rire ou pleurer du développement de cette information cruciale à la bonne marche du pays.

Tout y passe : sécurisation médiocre d’un lieu aussi difficile à appréhender que la notion de fermeture de frontières lorsqu’une vague épidémique déboule sans prévenir, des douzaines (150 me dit-on dans l’oreillette) de gendarmes mobilisés pour cajoler ce qui ressemble à un événement sans débordements pendant qu’ailleurs en France, en toute décontraction, on apprend que des centaines de voitures prenaient feu « spontanément », amendes généreusement distribuées surtout lorsqu’enfin, la musique s’est arrêtée d’elle-même et que les fêtards sont partis.

Facétie de l’opération : les bambocheurs impénitents qui ont eu la présence d’esprit de partir avant la fin des agapes et en cours de journée (hors de la période de couvre-feu, donc) n’ont pas été verbalisés, ce qui permet d’assurer une belle cohérence d’ensemble au bras séculier de la justice dont le glaive vengeur s’abat un peu comme il peut, entre deux hésitations comiques : il semble en effet qu’en outre, la manifestation n’ait pas été considérée comme mettant en danger la vie d’autrui au contraire d’autres fêtes clandestines, ce qui achève d’harmoniser les décisions prises sur ce sujet ces derniers jours.

Au delà des suites judiciaires de cette histoire ridicule qui, soyons-en certain, ne manquera pas d’alimenter encore quelques jours les autorités concernées, on peut tirer quelques enseignements intéressants des petits bruissements agités dans les médias grands publics tandis que la fête battait son plein.

Tout d’abord, force est de constater que le pouvoir n’est plus ce qu’il était et ne tient essentiellement que parce que l’individu seul continue d’y croire vaguement. Dès qu’un groupe suffisamment important de personnes se rassemble, l’autorité peut être bafouée sans craindre grand-chose.

Une société ne tenant que par un consensus global, transversal à tous les individus qui la composent, cette démonstration constitue un utile rappel que le pouvoir actuel ne peut continuer à imposer ses idioties liberticides que parce qu’il s’adresse à des individus indépendants mais qu’il est totalement incapable de gérer quelques centaines d’entre eux vaguement organisés. J’ai comme une idée que, dans les mois qui viennent, ceci pourrait s’avérer crucial.

Par ailleurs, la médiocrité des forces de l’ordre françaises (au sens large, incluant aussi bien la partie police et gendarmerie que la partie judiciaire ou préfectorale) est maintenant clairement apparente.

Sa hiérarchie est castatrophiquement nulle dans la gestion des équipes au jour le jour, dans leur répartition sur le territoire, dans la priorité donnée à certaines actions plutôt qu’à d’autres ou dans leur application variable de la loi. Le simple fait que Darmalin, le ministricule en charge de l’Intérieur français, se soit senti obligé d’intervenir en urgence pour un tel sujet donne une bonne mesure de l’incroyable fatuité des homoncules au pouvoir qui semblent trouver leur présence indispensable pour la gestion des faits divers de plus en plus navrants : ils ne servent à rien, mais le font bruyamment savoir.

En outre, la réaction de beaucoup trop de Français devant cette fête est très éclairante : pour ceux-là, il semble absolument inconcevable, honteux et même scandaleux qu’un petit nombre d’individus puissent ainsi faire la fête dans leur coin !

La pandémie ou l’hystérie qui roule dessus semblent devenues l’excuse rêvée pour l’éclosion en nombre de tous les pires petits kapos incapables d’empêcher l’expression de leur indispensable opinion sur le sujet, sur le mode « il faut le leur interdire, il faut les poursuivre, il faut les châtier », avec remise au goût du jour de certains sévices corporels en place publique, cela va de soi. Le pays semble maintenant regorger de ces armées de délateurs, de ces bataillons de moralisateurs de Prisunic, de ces cohortes malsaines de Jmemêledequoi dont l’unique but dans la vie semble se cristalliser sur les activités des autres et le jugement d’icelles à l’aune de leur compas moral déglingué.

Parallèlement, ces mêmes Français ne trouvent rien à redire sur le nombre décroissant de rames de métro ou de train dans lesquelles viendront s’agglutiner un nombre croissant de centaines de milliers d’individus. Tout juste peut-on imaginer que, s’il venait à la RATP l’idée saugrenue de pulser de la musique techno dans ses rames (les lumières clignotantes, les splifs magiques et les odeurs alternatives étant déjà en place), ces petits kapos baveraient aux lèvres en éructant leurs habituelles invectives devant cette nouvelle occurrence de fête clandestine, je présume.

Bref, entre d’un côté les forces de l’ordre qui font de plus en plus de la figuration et ce, tant que les masses en face y croient vaguement, et, de l’autre côté, ces médiocres Français ravis de voir s’installer miradors et fils barbelés autour de leur vie, la France sombre de plus en plus dans une ambiance malsaine où délation, anomie et jmenfoutisme assumés s’installent sans plus trouver de résistance.

Forcément, ça va bien se terminer.

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L'inexorable montée en puissance sino-russe

C'est un véritable cri du cœur, presque un appel au secours qu'a lancé l'ambassadrice britannique aux États-Unis : il ne faut pas laisser la Chine et la Russie être les vainqueurs du monde post-covid. Mélange de hargne et de dépit, la harangue ne fait...

L’équation de la mort-Huit ans de guerre d’usure au Sahel

Décider d’une guerre, c’est signer des actes de décès dont les noms de soldats sont encore en blanc. Non que le décideur politique souhaite que ces actes soient remplis, bien au contraire, mais il estime nécessaire d’en passer par là pour imposer la volonté de la France. Faire la guerre, c’est combattre afin de rendre impuissant un adversaire politique et le placer devant le dilemme de se soumettre ou de périr.

On peut combattre en cherchant à détruire les forces armées ennemies et s’il s’agit d’organisations non étatiques en s’efforçant de réduire les raisons qui font que des gens aient décidé de prendre les armes contre un État. La première manière est le fait des soldats, qui essayent de tuer des soldats ennemis tout en acceptant de l’être éventuellement, la seconde est le fait de nombreux acteurs et en particulier des autorités politiques locales des pays souverains au cœur desquels nous combattons.

Ajoutons cette évidence que la guerre se fait au moins à deux, même s’il suffit d’un seul pour établir cet état de fait et de droit. La France de la Ve République a mené beaucoup de guerres et contre des organisations non étatiques le plus souvent même si elle a toujours préféré les qualifier de groupes «criminels» ou, plus récemment, de «terroristes», plutôt que d’«ennemis». Cela équivaut à policiariser un phénomène politique, ce qui n’a guère de conséquences si l’ennemi est suffisamment réduit pour être détruit ou traité sans faire appel aux forces armées, mais ce qui en a toujours lorsqu’il est nécessaire de faire appel aux soldats. 

La France est actuellement en guerre au Sahel contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et la coalition formant le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle est en guerre d’abord parce qu’AQMI lui a déclaré depuis longtemps et ensuite parce que les États de la région le lui ont demandé. La France, comme de nombreux pays, a considéré qu’il était dans son rôle de répondre à cette demande d’autant plus que la déstabilisation des États de la région pourrait avoir de nombreuses conséquences néfastes sur ses intérêts et sa sécurité, dans la région ou même en Europe. En lançant l’opération Serval en 2013, devenue Barkhane l’année suivante, le président de la République a décidé de signer des actes de décès au nom de ce qu’il croyait être, à tort ou à raison, les intérêts supérieurs de la nation.

Dans cette guerre, la France n’a que peu de prises sur les causes profondes de l’existence de groupes djihadistes, qui dépendent de la volonté et des capacités des autorités locales. Elle ne peut véritablement avoir une action efficace qu’en s’attaquant aux forces armées, en espérant au mieux les détruire et au pire les affaiblir assez pour que les forces de sécurité locales puissent prendre le combat à leur compte. De leur côté, les organisations djihadistes ne peuvent pas vaincre la France sur le champ de bataille, mais peuvent l’obliger à renoncer à son action. Ces objectifs différents aboutissent à des stratégies identiques visant à tuer le maximum de combattants adverses. Ce qui n’est alors normalement qu’un moyen de s’imposer devient une fin en soi.

Pour les groupes djihadistes, le centre de gravité de l’ennemi est le taux d’approbation des Français à l’engagement militaire au Sahel. En dessous de 50 %, le retrait devient inévitable à court terme. Infliger des pertes est le moyen le plus simple, peut-être le seul, qui leur est offert pour atteindre cet objectif.

Les morts ennemis n’ont cependant pas toujours la même valeur stratégique. Pour les familles et les proches, le sacrifice sera toujours irréparable. Pour la nation tout entière, il peut être compensé par ce qu’il a permis d’obtenir. Six soldats français tombent d’avril à mai 2013 au début de l’engagement français au combat au Mali, mais les Français peuvent alors voir le bilan qui accompagne chacune de ces pertes : offensive djihadiste stoppée, libération des villes de Gao, Tombouctou et Kidal, destruction des bases ennemies, libération d’otages. La forte prise de risques, et donc mécaniquement des morts et des blessés, permet à ce moment-là d’avancer vers une victoire même floue.

L’erreur française a sans doute été à ce moment-là de ne pas se contenter de cette victoire relative et de revenir à la posture antérieure mais de poursuivre la quête d’une victoire totale. À la fin de l’opération Serval, on entre dans une forme de combat plus diffus, où les bilans associés aux combats sont différents. Il n’y a plus de villes à libérer mais seulement des hommes à tuer.

Si ces hommes sont des émirs auxquels on peut reprocher beaucoup de choses graves, cela peut encore avoir une valeur symbolique, et même pratique, forte, encore que dans une vision criminalisée de la guerre, à la fois pour des raisons différentes par l’exécutif et son opposition, cela peut passer pour des exécutions extrajudiciaires. S’il s’agit d’anonymes et de chiffres, même en les qualifiant de «terroristes», cela devient de la comptabilité à la fois morbide et abstraite, et de plus en plus au fur et à mesure que cela se répète et devient de la statistique.

Mourir pour des statistiques passe alors nettement moins bien que pour libérer une ville surtout si on ne voit pas bien comment une victoire va émerger au bout de cette accumulation de chiffres. Le doute finit par s’installer quant à l’intérêt de chaque sacrifice. À ce moment-là intervient généralement l’argument du «il ne faut pas qu’ils soient morts en vain», ce qui signifie le plus souvent qu’effectivement ils meurent en vain, mais on continue quand même et parfois très longtemps. Lorsque survient enfin la perception que les soldats tombent vraiment pour rien ou pour un bilan négatif, le retrait est alors irrévocable et généralement rapide.

Ce processus classique d’usure peut accélérer considérablement avec le nombre de soldats tués en un seul combat. Un seul soldat qui tombe fait l’objet d’un communiqué. De deux à trois, l’évènement suscite des articles et des débats dans les médias. À partir de quatre, l’enjeu devient clairement politique, les armées peuvent être remises en cause sur la conduite de l’opération et le chef des armées appelé à se prononcer sur leur sens. À partir de dix, c’est une crise majeure qui impose une inflexion forte. Cela est arrivé quatre fois depuis 1962 : en octobre 1970 au Tchad, en octobre 1983 à Beyrouth, en août 2008 en Afghanistan et en novembre 2019 au Mali. Avec cinq soldats tués en moins d’une semaine au tournant de 2021, huit ans après le premier soldat tombé et sans bien voir ce qui pourrait ressembler à une victoire, nul doute qu’il y aura de profondes interrogations en France sur le sens du combat.

Notons que par un biais classique qui veut que l’impact émotionnel des pertes soit toujours plus fort que celui des gains, à beaucoup plus forte raison lorsque ces pertes et des gains sont des vies humaines, on s’interroge assez peu sur l’effet sur l’ennemi des pertes que nous lui infligeons. On demandera si «Barkhane n’est pas en train de s’enliser» ou «s’il n’est pas temps de partir», mais jamais si l’ennemi n’est pas en train de craquer. Pourtant la pression qu’il subit est très supérieure à la nôtre.

Cette pression peut même être mesurée par une sorte d’équation de la mort : taux de survie pour soi + taux de pertes de l’ennemi/2. Le nombre de tués et blessés français en 2019 représente sans doute nettement moins de 1 % du contingent déployé au Sahel, chez l’ennemi ce pourcentage doit être de l’ordre de 30 à 40 %. Cela donne un taux de pression sur l’ennemi de l’ordre de 65 à 70 % (99 + 30-40/2). C’est énorme. C’est comme si nous-mêmes déplorions entre 1000 et 2000 soldats tués ou blessés chaque année. Nul doute que l’on aurait craqué depuis longtemps, mais l’ennemi non. Les enjeux, vitaux pour lui, juste importants pour nous, et un autre rapport à la mort font qu’il tient toujours, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il ne souffre pas, ne doute pas et ne franchit pas le même processus d’acceptation-doute et refus. La demande de négociations de certains membres de GSIM peut être l’expression d’une profonde lassitude, voire d’un découragement qui serait enfin le début de cet effet émergent que l’on recherche à coups de raids, de traques et de frappes.

Descendons d’un échelon. Une fois définie cette stratégie d’usure par ailleurs très discutable, il faut la mettre en œuvre sur le terrain avec le maximum d’efficacité, c’est-à-dire en faisant en sorte que le taux de pression soit le plus élevé possible en fonction des moyens dont on dispose. Le chef opérationnel s’efforce donc de réduire au maximum ses propres pertes tout en augmentant celles de l’ennemi. Le problème est que ces deux objectifs peuvent être contradictoires. Frapper un adversaire clandestin en touchant le moins possible la population, un enjeu aussi important que la préservation de ses propres troupes, implique de prendre des risques en allant le chercher et l’attaquer avec le maximum de précision. Autrement dit pour infliger des pertes à l’ennemi, il faut souvent en accepter soi-même.

Dans une première phase de l’engagement, de janvier à avril 2013, six soldats français tombent, mais l’engagement est suffisamment important en volume et la prise de risques telle que la pression sur l’ennemi, entre les pertes et les défections, dépasse sans doute 70 %. Les groupes ennemis ne sont pas détruits, ni soumis, mais neutralisés. Ils sont chassés du Nord-Mali et obligés de se dissimuler avant de se réorganise et de s’adapter à la nouvelle donne. Cet état de neutralisation dure pratiquement jusqu’en 2015.

À partie de l’été 2013 commence une longue période, où tout en maintenant un dispositif sur place, baptisé Barkhaneen 2014, on en réduit considérablement le volume. Dans une incohérence totale nous sommes alors en pleine réduction des forces armes tout en accumulant les engagements qui se révèlent à chaque fois plus exigeants que l’on imaginait, en Centrafrique, en Irak/Syrie puis en métropole avec Sentinelle. Même si on l’avait voulu, il n’y a plus en 2015 de quoi renforcer l’engagement au Sahel qui reste alors insuffisant.

Descendons encore d’un échelon. Au niveau tactique, on s’efforce alors de limiter les pertes par la protection des bases et des blindages. Cela paraît logique, cela ne l’est qu’en partie. De fait, ces pertes sont effectivement relativement contenues et étalées dans le temps, avec un homme perdu en moyenne tous les trois mois jusqu’en novembre 2019. C’est terrible à chaque fois au niveau individuel, c’est acceptable au niveau d’une nation pourvu que l’on ait le sentiment que cela sert à quelque chose.

Sur 23 soldats français tués au Sahel de juillet 2013 à novembre 2019, neuf ont été victimes d’accidents, une proportion hélas incompressible malgré les précautions prises et qui s’étale sur toute la durée, mais neuf autres ont été tués sur les routes avec des engins explosifs improvisés, plus connus sous l’acronyme anglais IED. L’ennemi s’est adapté à notre système de protection en s’attaquant aux bases, et même parfois massivement comme à Tombouctou en avril 2018, mais toujours sans succès, puis surtout aux axes dont nous sommes dépendants pour la logistique et la manœuvre avec les engins les plus lourds. On a compensé en partie ce risque croissant par l’emploi le plus important possible de l’aéromobilité, qui nous permet à la fois d’éviter les IED et de disposer d’une grande capacité d’action/réaction sur de grandes distances. Les hélicoptères, et notamment les appareils de transport lourds fournis seulement par les Alliés, restent cependant limités en nombre.

Durant la même période de six années, seuls quatre soldats français ont été tués par des balles ennemies, dont deux pendant une libération d’otages au Burkina Faso. Il y a eu en réalité peu de combats rapprochés, ceux où les ennemis se tirent dessus à courte distance. La plupart d’entre eux ont été à l’initiative des Français à partir de renseignements. Dans tous les cas, les Français ont eu le dessus grâce à un niveau tactique très supérieur. Les pertes françaises survenues dans ces occasions sont presque toujours survenues lors de la phase de recherche et avant même de voir l’ennemi. Après le contact, les forces ennemies ont toujours été vaincues avec de lourdes pertes. Ce n’est pas tant le blindage qui protège que d’avoir l’initiative du combat et si possible aussi du feu.

Au bilan pendant toute cette période, on a payé, avec du sang, les conséquences de la longue crise des moyens militaires avec le manque de drones, d’hélicoptères lourds ou véhicule modernes de reconnaissance en particulier, mais on a contenu malgré tout les pertes dans une zone d’acceptabilité. L’ennemi a échoué à saper l’approbation de l’opération Barkhane par l’opinion publique française, dont les perceptions sur les engagements ont, il est vrai, été modifiées par les attentats de 2015 en France.

Cela peut suffire à satisfaire l’échelon politique, mais en réalité c’est un leurre, car s’il y a peu alors peu de pertes françaises, il y a aussi peu de pertes ennemies. En valeur relative, celles-ci sont très supérieures à celles des Français, de l’ordre de 45 pour 1, mais assez faibles en valeur absolue, et donc par rapport à l’ensemble des forces djihadistes en pleine croissance. Le taux de pression ne dépasse pas 30 %. C’est suffisant pour stimuler l’ennemi qui apprend et innove en nous combattant mais insuffisant pour l’écraser et l’empêcher de se développer, se diversifier et multiplier les attaques contre les États locaux toujours aussi faibles et des populations toujours aussi vulnérables.

Le problème de l’emploi des hélicoptères, est que même si prendre un hélicoptère est peut-être statistiquement moins risqué que prendre la route et risquer de rencontrer un IED, lorsqu’un d’entre eux est abattu ou s’écrase, cela devient tout de suite un «évènement». Lorsque le 25 novembre 2019, deux hélicoptères français se percutent au cours d’un combat, les pertes sont telles, 13 soldats tués, l’ébranlement est de suite stratégique et sert de prétexte à un changement de stratégie, qui aurait dû sans doute survenir de toute façon tant la situation générale autour des Français devenait critique.

Une nouvelle phase commence donc début 2020 avec le renfort de 600 soldats supplémentaires, ce qui permet à Barkhane d’atteindre un volume double de celui de 2014 et qui n’augmentait jusque-là que par «petits paquets». Il y a aussi des moyens nouveaux très importants comme les drones Reaper armés, dont on ne peut que se scandaliser que la France n’ait pas réussi à en concevoir elle-même d’équivalent et depuis longtemps.

Avec ce surcroît de volume, d’activité et de prise de risques, les pertes françaises augmentent aussi forcément. De décembre 2019 à janvier 2021, treize soldats tombent à nouveau, dix par engins explosifs, deux par accident et un dans combat rapproché. Cela ne veut pas dire que les choses vont plus mal, au contraire car les pertes ennemies augmentent bien plus et, ce qui est plus important, suffisamment pour atteindre des résultats stratégiques.

À la fin de cette période, le rapport des pertes est redevenu proche de celui des premiers mois de 2013, avec 80 ennemis tués pour un Français, au lieu de 1 pour 45 dans la période intermédiaire, et le taux de pression est remonté à 70 %. Les résultats opérationnels ont été mécaniquement au rendez-vous avec la neutralisation de l’État islamique au Grand Sahara, aidée par sa guerre avec le GSIM, et des coups sévères portés à cette coalition. À la fin de 2020 et alors que le potentiel d’acceptabilité de l’opération Barkhane se réduit très vite, il y avait de quoi proclamer une victoire, relative comme toujours, qui nous aurait permis de changer de posture pour quelque chose de moins visible et de plus endurant.

Grâce à une excellente organisation du renseignement et l’arrivée des drones armés, 80 % des pertes ennemies sont désormais le fait des forces aériennes et des forces spéciales. En continuant à nous appuyer sur cette capacité, il aurait été possible de transférer hors du Mali le groupement aéromobile et de transformer le «groupement désert» en force d’accompagnement des troupes locales, sans doute plus efficace que la Task Force Takuba, dont on sait que les membres européens ne combattront pas. On a peut-être trop tardé à saisir cette opportunité et en parvenant à tuer cinq de nos soldats en quelques jours, l’ennemi a réussi à réintroduire le doute. Il faut désormais réattaquer durement pour retrouver une marge de manœuvre politique.

La concentration des efforts est un des «principes de la guerre» de Foch que l’on inscrit dans tous les documents de doctrine militaire. Ceux-ci n’ont visiblement jamais été lus par un exécutif politique qui a toujours préféré être présent partout avec ses soldats si faciles à déployer, plutôt qu’efficace quelque part. La liberté d’action est un autre principe. Il sous-entend que l’on conserve l’initiative de nos actions et qu’on ne se contente pas de réagir aux évènements, en changeant par exemple de politique de défense parce qu’il y a eu des attentats (prévisibles) en France en janvier 2015, ou de posture opérationnelle au Sahel seulement parce qu’on a eu plusieurs soldats tombés le même jour. Là encore, ce principe est visiblement mal connu sinon on aurait mieux conduit cette guerre.

Le but d’une opération militaire n’est pas d’avoir aucun mort, sinon le meilleur moyen pour y parvenir est de ne pas la déclencher, mais de faire en sorte que ces morts presque inévitables ne l’aient pas été pour rien. Nous sommes actuellement sur le fil du doute, il est temps de changer de posture sur une victoire avant de basculer dans la certitude de l’échec.

2021. Bon courage.

Par : h16

Il y a tout juste un an, je vous souhaitais une joyeuse année 2020 et faisais le pari (audacieux et raté) que l’année serait, au moins à l’échelle planétaire, meilleure que l’année 2019, même si, pour la France, il semblait clair que l’année à venir serait parsemée d’embûches sociales, politiques et économiques.

C’était sans compter sur l’ardeur des différents gouvernements de la planète pour saboter durablement l’avenir de l’Humanité : à la faveur d’une pandémie dont on sait maintenant qu’elle aurait largement pu être gérée de façon classique, les « élites » au pouvoir se sont lancées dans une véritable course à la surenchère malsaine d’autoritarisme, sanitaire d’abord puis tout court ensuite. Cela s’est très clairement traduit par un appauvrissement rapide de millions d’individus qui sortaient pourtant de la misère et par une remise en question de la plupart des droits fondamentaux des individus partout sur la planète, y compris dans les endroits réputés les plus libéraux, le tout sous les applaudissements d’une foule largement manipulée médiatiquement pour être transie de peur.

Alors que les preuves de l’absolue inutilité du confinement s’accumulent maintenant partout, alors que les constats d’impuissance et de désorganisation grotesque des autorités publiques s’amoncellent où qu’on regarde, France en tête, l’année 2021 s’annonce déjà comme une déroute de l’intelligence : reconfinements compulsifs, logistique vaccinale à la ramasse, journalisme en mode Propagande Totale, autoritarisme de plus en plus assumé sur les solvables (et seulement ceux-là), faillites et nouvel album de Jul, rien ne nous sera épargné.

Au plan mondial, difficile de ne pas voir les tensions qui montent entre les grandes puissances américaines, russes et surtout chinoises ; échappera-t-on à un conflit majeur du côté de Taïwan ou en mer de Chine ? Saura-t-on éviter une nouvelle bulle navrante de Bergoglio ou, enfin frappé de lucidité, nous gratifiera-t-il de sa démission ? Devra-t-on en plus se taper des tremblements de terre, des nuées de criquets, des volcans en furie, une pluie d’astéroïdes, un débarquement d’extra-terrestres ou une tournée d’Aya Nakamura ?

Devant ce constat, il me semble donc assez délicat de vous souhaiter une bonne année 2021. Tout au plus puis-je souhaiter à chacun de mes lecteurs de faire des réserves de courage, d’humanité, de bonne humeur, de fuel domestique et de noisettes, on en aura besoin de façon significative tout au long de cette année (et les noisettes sont toujours utiles, sachez-le).

Je n’insisterai jamais assez sur la bonne santé qu’on peut conserver avec une alimentation adaptée et notamment des apports en vitamines et sels minéraux (notamment la D et le zinc actuellement), la bonne santé mentale avec une alimentation intellectuelle adaptée (fuyez la presse subventionnée et évitez les livres en tête de gondoles à la Fnac chaudement recommandés par Téléramasse), et l’hygiène de vie indispensable qui consiste à ne s’occuper que de ses affaires et pas celles des autres, activité qui semble pourtant se développer de plus en plus dans ce pays où délation et contrôle social sont maintenant en roue libre.

L’année 2021 promet d’être une de ces années qui marquera l’Histoire par ses rebondissements et ses inévitables tragédies humaines. Malgré tout, souhaitons quelques moments héroïques, humanistes et pourquoi pas, la sortie de la torpeur qui s’est répandue sur les peuples.

2021 s’annonce chargée. Prenez soin de vous et bon courage à tous.

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Alors 2020 c'était bien ?

366e jour de l'an 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. A quelques heures de la dinde Picard en solitaire devant le bêtisier d'NRJ12 pour les gueux à miasmes, c'est l'heure du bilan et des perspectives. 

Quelles que soient nos oppositions, nous nous accorderons tous et toutes pour convenir que c’était une belle année de merde.  Riches et pauvres, jeunes ou moins jeunes, nous avons tous vécu au rythme de la carotte et du bâton sur le chemin d'une interminable dinguerie sanitaire. Pourtant, à bien y regarder, si ce n'était pour l'hystérie générée par les chaines d'info-feuilleton, les errements des gouvernements aux abois dont la seule stratégie est de regarder comme nous, les chaines d'info feuilleton pour nous imposer des confinements à répétition, je ne me serais même pas aperçu de l'existence de ce virus en un an. Mais bon, dur de lutter contre une religion dominante. Le Covid : punition pour un un occident âgé et trop sûr de lui, qui crève d'abord d'avoir trop vieilli et de s'être abandonné à des politiques d'austérité dans le secteur de la santé (pas assez rentable alors selon ceux qui nous privent de liberté aujourd'hui pour réparer leurs dégâts). 2020 aura également confirmé la domination planétaire et la totale impunité de la Chine à laquelle l'occident s'est livré pieds et poings liés en fermant bien sa gueule.

Bilan français : La nouveauté de l'année, c’est la houellebcquisation accélérée au pays du coq. En attendant de se faire racheter nos restos en faillite par MacDo, Starbucks et Amazon (j'attends le moment où ils vont purement et simplement remplacer la Poste avec des officines physiques en ville), nous marchons masqués, résignés, apeurés, fatigués. Je n’ai aucun souvenir d’avoir vu sombrer autant de gens. Un ami me demandait sur sa page Facebook nos "recettes" pour survivre mentalement face aux confinements répétés, à l’isolement et au manque de perspectives. Je lui répondais être entouré de ceux qu’on aime, créer et rire de tout cela (à condition de ne pas se laisser happer par les chaines d'info-feuilleton, cette hystérie est authentiquement risible). Tout ceci à condition de ne pas être pas trop impacté financièrement et de ne pas subir son environnement de vie. Là c'est l'angle de mort béant de la politique sanitaire du Baltringuistan. 

Bilan  quotidien :  Le télé-travail s'impose enfin là où il est possible, et c'est mon cas, sans que cela ne change rien à rien (voilà qui devrait faire baisser le prix du m2 des bureaux sur Paris). Je n'ai pas pris les transports en commun depuis près d'un an. Je ne suis pas allé au cinéma depuis aussi longtemps et ironie c'était pour voir à la cinémathèque un vieux film de John Ford "Frontière chinoise" où il est question d'un virus venu d'Asie qui décime un à un les occupants d'un ranch assiégé et s'achève sur le suicide par empoisonnement de l'héroïne principale. Au quotidien, je ne vois plus mes amis depuis des mois. Mon univers s'est réduit à quatre personnes, soit deux de plus qu'en 2019. Chaque instant devient important, un luxe, un bonheur et à titre purement intime je garderai finalement un très bon souvenir de 2020. 

Bilan de santé : J’ai traversé 2020 avec une bonne forme insolente tandis que les figures de mon enfance mourraient les unes après les autres (aucune du Covid) au cinéma comme dans ma vie personnelle. Mon père et mon parrain, les frères ennemis entre lesquels ma vie balançait se seront finalement retrouvés ex-aequo à quelques semaines près sur la ligne d'arrivée. Toutes ces vies sont comme les fenêtres de mon appartement quand je regarde de loin les immeubles de mon quartier lors de mes promenades réglementaires : anonymes, perdues dans la masse, et pourtant elles constituent les balises de mon univers. C’était aussi une année de maturité pour mes filles qui se sont aiguisées, responsabilisées, affirmées. La force des enfants en général est bien ma seule raison d'avoir de l'optimisme pour les années à venir. Quelque chose me dit qu'ils vont nous enterrer.

Bilan économique : Comme redouté aux premières heures de ce délire collectif, les décisions politiques ont des effets bien pire que ce virus sur l'économie et la société. Les séquelles sur la société seront bien plus graves que nos dizaines de milliers de morts du quatrième âge. Dans certains secteurs les dégâts sont en passe d'être irréversibles. Si l'on m'avait dit un jour que je verrai peut-être un jour la fin du cinéma tel que je le connaissais...  Cette crise n'en est pas une. Une crise est un épisode, nous sommes ici dans une série à plusieurs saisons. C'est un déclin, pour 2021 et au-delà. Une fin d'empire, la capitulation. On peut encore tenter de s'accrocher au monde d'avant, il est fini. Nous sombrons tous économiquement, chacun à notre vitesse, tombant chacun de plus ou moins haut, mais nous tombons tous. D'où l'intérêt de developper chacun à son échelle son alternative. C'est la bonne nouvelle de 2020, nous forcer à sortir des rails avant peut-être de nous contraindre à désobéir pour survivre. 

Bilan littéraire : Avec tout ce malheur c’est fort logiquement une bonne année. J’ai repris le blog et j’ai surtout bien plus écris pour moi cette année que les huit dernières, j’y ai retrouvé un certain plaisir et j'ai peut-être même deux ou trois trucs sous le coude pour l'année à venir. 

Bilan politique : Cette année aura vaguement été égayée par l'explosion du macronisme. La secte est en miettes mais le starteupeur de l'attestation dérogatoire de déplacement et des numéros verts reste malheureusement incontournable même si sa parole a désormais le même poids qu'une prévision météo de Paco Rabanne. La concurrence est éparpillée, planquée derrière l’espoir d’une fin de virus qui lui permettrait de se réaligner sur les vieux débats. Les pronostics des uns et des autres sur la présidentielle de 2022 sont pour le moment sans fondement tant le terrain est boueux et mouvant, avec aucune force saillante et une confiance dans la parole politique proche du néant. Tout ce que je pouvais prévoir en début d'année s'effondre. Tout peut encore arriver, tout va arriver et les barrages prennent l'eau de tous les cotés. On peut désormais gagner une présidentielle avec 17% au premier tour. Ça devrait aiguiser les appétits des "acteurs économiques influents" qui n'auront jamais eu aussi belle opportunité de mettre littéralement la main sur un pays à privatiser jusqu'au trognon. 

Bilan épidémique : Là c'est la franche rigolade. On en est littéralement au point "moins que zéro". Toute l’Europe reconfine à commencer par l’Angleterre dont les autorités, splendeurs du libéralisme autoritaire, ont réussi l’exploit de faire acheter en masse leurs cadeaux de noël aux anglais lors du black-friday pour leur empêcher à la dernière minute de se les offrir. Comme prévu par tous sauf par les experts autorisés, le virus mute et la potion magique survendue par les chaines d'info feuilleton il y encore trois semaines devient suspecte à peine lancée. Avec l'open bar donné à la parole "scientifique" et la peopolisation de l'expertise, 2021 promet d’être aussi irrésistiblement absurde que 2020. J'ai brièvement regardé une chaine d'info feuilleton la semaine dernière (c'est le secteur du spectacle encore en activité). On y voyait un parterre d'épidémiologistes et d'urgentistes (visiblement pas surmenés) papotant sérieusement de l'apport cinématographique de la carrière de Claude Brasseur dans la France post soixante huitarde. Bref, plus que jamais  : mangez équilibré,  prenez des vitamines et éteignez votre télé.  

Bilan des libertés : Nos dirigeants impuissants ont pris goût à l'autorité bête et méchante. Ils nous confinent désormais comme ils leur prend l'envie de péter. Ce sera toujours plus simple de brimer le quidam que de demander des comptes aux chinois pour cette merde mondiale. Une méchante grippe et la parole sainte du scientifique leur ont servi sur un plateau (télé) notre soumission la plus complète. Du haut de nos certitudes et de nos cynismes érudits, nous avons gobé la religion du virus avec une facilité déconcertante, moi le premier. Ils ne se cachent même plus pour rédiger des projets de loi obligeant les 99,9% de la population en bonne santé à se faire vacciner. Nous ne sortions pas en douceur de ce cycle de la peur.  Tout ceci finira comme ça a commencé : par la contagion. La contagion du ras-le-bol. Je ne peux dire quand, je ne peux dire à partir de quel pays, mais c'est inévitable. On s'en rapproche. Bien ruinés et affamés, quand on sera sorti de la croyance, d'ici quelques confinements on devrait collectivement en venir aux mains. 

Alors que retenir de l'humanité en 2020 ? Qu'elle aime bien se faire peur. Pour le reste de 2020, il n'y a plus de réalité et pas de vérité. Chacun a la sienne et ainsi soit-il pour 2021. 

D'ici là, comme l'écrivait Desproges, vivons heureux en attendant la mort et comme le chantait François Valery dans ces années 80 que je détestais tant et qui paraissent maintenant un paradis perdu : Aimons-nous vivants !  L'air m'a trotté dans la tête toue l'année : chacun sa peine. 

Au plaisir de vous retrouver au pays des libertés, des secteurs non-essentiels, du rire autorisé et des hôpitaux enfin construits en nombre. En vous souhaitant, entre deux couvre-feux, pour vous et vos proches beaucoup de douceur et d'air pur pour la suite.





Synthèse de l'actualité internationale de décembre 2020

Les faits les plus marquants de l'actualité internationale de décembre 2020 : élections, coronavirus, Afrique, Asie, Océanie, cyberespace, autonomie européenne, Proche-Orient

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