366e jour de l'an 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. A quelques heures de la dinde Picard en solitaire devant le bêtisier d'NRJ12 pour les gueux à miasmes, c'est l'heure du bilan et des perspectives.
Quelles que soient nos oppositions, nous nous accorderons tous et toutes pour convenir que c’était une belle année de merde. Riches et pauvres, jeunes ou moins jeunes, nous avons tous vécu au rythme de la carotte et du bâton sur le chemin d'une interminable dinguerie sanitaire. Pourtant, à bien y regarder, si ce n'était pour l'hystérie générée par les chaines d'info-feuilleton, les errements des gouvernements aux abois dont la seule stratégie est de regarder comme nous, les chaines d'info feuilleton pour nous imposer des confinements à répétition, je ne me serais même pas aperçu de l'existence de ce virus en un an. Mais bon, dur de lutter contre une religion dominante. Le Covid : punition pour un un occident âgé et trop sûr de lui, qui crève d'abord d'avoir trop vieilli et de s'être abandonné à des politiques d'austérité dans le secteur de la santé (pas assez rentable alors selon ceux qui nous privent de liberté aujourd'hui pour réparer leurs dégâts). 2020 aura également confirmé la domination planétaire et la totale impunité de la Chine à laquelle l'occident s'est livré pieds et poings liés en fermant bien sa gueule.
346e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Toujours aucun signe de Covid. A vrai dire, pas un pépin de santé de l'année 2020. Pas de toux, pas de test. Rien. Je ne me suis jamais senti aussi loin de mes semblables. Dans tous les sens du terme. Mais bon, il n'est pas ici question de ma petite personne mais du gros Castex qui a fait, tout fier, son caca de presse hebdomadaire pour nous annoncer, après ce second confinement allégé un déconfinement resserré. Fin de confinement, mais couvre-feu à 20h sauf le soir du 24 décembre.
Comme prévu après les bars et les restaurants le monde de la culture - de toutes les façons qui ne votera plus Macron - est sacrifié sur l'autel du portenwak gouvernemental. Comme prévu rien n'est pensé pour la jeunesse - de toutes les façons qui ne votera plus Macron -, comme prévu peu de cas est fait des conséquences psychiques, physiques, sociales et économiques de ces errements stratégiques totalement vains puisque alternativement trop forts, pas assez forts, et surtout constamment en retard. Comme prévu, la question des hôpitaux n'est pas abordée, on continuera tranquillement à les détruire ainsi que le système de santé, et l'on continuera que c'est de votre faute, que vous n'êtes pas responsables et que surtout il vous faut avoir peur de respirer. Apparement ça marche.
A vrai dire, avec cet énième contreproductif pataquès dans le cadre de la lutte contre le Covid infini. on ne pouvait pas finir l'année sur une note aussi juste.
Nous allons bientôt avoir fait le tour du calendrier Covid et nous en sommes au point zéro : le pays est bloqué non pas à cause du virus, mais bien à cause de notre déficience hospitalière dont la seule cause sont les restrictions budgétaires décidées par ceux qui restreignent chaque jour un peu plus nos libertés. Comme je le redoutais, à l'arrivée en 2021, les décisions politiques ont désormais des effets plus catastrophiques que le virus lui-même. Chaque jour qui passe nous informe désormais sur la folie de nos gouvernants locaux s’abandonnant corps et âme à la science comme ils s’abandonnaient avant à l’Europe pour s’exonérer de toute responsabilité dans le désastre qu'ils n'ont su ni anticiper ni gérer.
Des millions de précaires en devenir, des milliers de suicide, des destins broyés, des pathologies non soignées, un français sur cinq se déclarant déprimé… et les mêmes baltringues en place juste bons à (nous faire) générer des attestations de déplacement. Cette farce suicidaire pour une maladie au taux de mortalité infinitésimale, dont la moyenne d’âge des décès est supérieure à l’espérance de vie moyenne, et dont 90% des décas présentent une co-morbidité, dont on ne sait finalement toujours pas grand-chose mais dont on agite une potion magique certifiée par communiqués de presse comme seule sortie. La farce est telle que j'imagine aisément que d'ici quelques mois on s'apercevra qu'il sert - au mieux - à rien. Et ce sera reparti pour un nouveau chapitre du feuilleton.
Face a la houellebequisation généralisée de mes compatriotes, j’en viens à penser que la seule mesure sanitaire et consensuelle qui aurait le plus d’effets positifs immédiats sur notre santé à tous et toutes serait l’éradication de cette clique autocratique. Ils veulent que l'on fasse encore des sacrifices ? Il est certain qu'un petit écartelement de Castex en place publique pourrait détendre l'atmosphère et envoyer un signal d'espoir collectif en cette fin d'année bien morose.
Sur ce je vous laisse et je vais stocker mes caisses de champagne pour le réveillon. On ne va pas se laisser abattre, ni par ce virus et encore moins par les cadors de la République du Baltringuistan.
Ça y est c’est la bamboche ! Du monde partout dans Paris, les guirlandes de noël pendent au dessus des rues aux trottoirs bondés de badauds à Tote bag qui papillonnent d'une échoppe réouverte à l'autre au gré des protocoles sanitaires et des jauges réduites. Le client est roi dans un rayon de vingt kilomètres autour de chez lui. Après un mois de fermeture forcée, les commerçants les accueillent comme s'ils étaient les princes fortunés de quelques contrées d'Arabie. C'est l'heure du déconfinement pour consommer. "Grâce au confinement", les français ont épargné 100 milliards d’euros. La consommation des ménages représente habituellement 55% du PIB français. Autant dire qu'en cette fin d'année, le peuple a le pouvoir économique du pays entre les mains. C'est plus que jamais le moment de consommer intelligent -> local et en cash.
Place de la République à Paris, comme partout en France, les indignés de tous horizons se rassemblent contre le projet de loi de sécurité globale (adoptée en première lecture au parlement) et son fameux article 24 modifiant la loi de 1881 sur la liberté de la presse. L'article prévoit un an de prison et 45 000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention, lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique".
Cet article est la pièce à conviction supplémentaire du dépassement total du pouvoir face à son époque. Déjà, il ne tient pas la route :
Flous sémantique et juridique : Il ne serait pas interdit de filmer, mais de diffuser avec une intention malveillante. Qui juge d’une intention malveillante ? Admettons que cette loi passe, je ne lui donne pas une manifestation pour conduire à 50 procès tant elle est mal ficelée et ouverte à toutes les interprétations. D'autant que la police n'a pas attendu l'article en question pour se conforter dans un sentiment d'impunité qui lui autorise déjà de molester les journalistes, les citoyens à smart-phone ou toute autre gueule qui ne lui revient pas dans les manifestations.
Flou contreproductif : Loi bourrine mal ficelée par incompétents paniqués, dépassés par la technologie, elle permet de réunir les oppositions contre elle (sauf le RN) et ouvre la voie à un effet Streisand. Je ne donne pas deux semaines pour qu'une application gratuite pour smartphone permette à chaque videaste d’instantanément transformer la tête d'un policier entrain de matraquer un manifestant, en SS ou en chaton mignon. La représentation graphique de la censure sur les vidéos de violence serait encore plus désastreuse pour l'image de la police dans son ensemble. De la contrainte naît la création, si la loi passait je suis prêt à parier que la police se reprendrait dans les dents un effet boomerang artistique et symbolique qu’elle est loin d’anticiper.
Flou inutile : Cacher quoi exactement ? Les policiers encadrant les manifestations sont désormais masqués de la tête au pied, sous une carapace de protection digne d'un film de Marvel et un casque à visière. Ils cachent déjà bien souvent leur numéro d’identification (ce qui est interdit). C'est donc bien une volonté du pouvoir d'encourager la police à faire régner l'ordre "quoi qu'il en coute" humainement.
Au-delà de ces flous, cette loi et le contexte dans lequel elle survient (le passage a tabac filmé par une caméra de surveillance - puis un smartphone - d’un producteur de musique par 3 policiers (sous le regard impassible d’une vingtaine d’autres) est limpide : chacun voit ou devine que la Police de ce pays a quelque chose à se reprocher. Les violences policières sont légion depuis 2016 et le passage en force de la Loi Travail (sous François Hollande qui joue désormais les vierges effarouchées), le rythme s'est démultiplié sous le règne d'un Jupiter 1er (tétanisé) lors des mobilisations des Gilets Jaunes il y a déjà deux ans. Combien de morts, de visages délibérément défigurés au flashball, de gens volontairement humiliés par des forces dites de l'ordre ?
Pour justifier de l’installation massive des caméras de surveillance et autres drones les syndicats policiers utilisaient la bonne réthorique moraliste : Vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés si vous n’aviez rien à vous reprocher, vous n'avez rien à craindre de la surveillance.
On peut leur retourner l'argument aujourd'hui : Qu'avez-vous donc à cacher ? Y a-t-il de quoi avoir honte d'être policier en 2020 ?
Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 14 - Jour 15 - Jour 17 - Jour 26
Confinement saison 2, jour 17
Puisqu'il est question de santé partout depuis bientôt un an et que notre gouvernement est soudainement déterminé jusqu'à l'extrême à ce que nous soyons en bonne santé, intéressons-nous à ce qu'est la "santé". Prenons la définition au sein d'un organisme qui fait autorité chez nos élites : L’Organisation mondiale de la santé.
Dans le préambule à sa constitution en 1946, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ».
La santé est donc un sujet à la fois d'équilibre individuel et collectif.
Reprenons les termes :
« Un état complet de bien-être physique, mental et social » : Le confinement, la privation de liberté, d’accès aux espaces verts, à la mer, à la nature, l’absence d’activités sociales, professionnelles ou associatives, la privation de rencontres avec ses proches… et la cascade d’absurdités des décisions hors-sol quotidiennement pondues dans "le cadre de la lutte contre l'épidémie de COVID-19" vont évidemment à l’encontre de ce bien-être décrit par l'OMS. Nous ne mourrons pas du COVID pour l’écrasante majorité d'entre nous, mais il est d’ores et déjà acquis que cette année de gestion sanitaire kamikaze par notre dirigeants provoque et continuera de provoquer, directement et indirectement, des dégâts sérieux sur nos psychismes, notre état physique et donc notre santé. Nous nous métamorphosons chaque jour un peu plus lentement mais surement en larves à écrans pour les confinés, tandis que les autres (devinez quoi : essentiellement les travailleurs les plus précaires) continuent à s'exposer concrètement au COVID.
Selon les données diffusées jeudi 12 novembre par Santé publique France : "La prévalence des troubles dépressifs a augmenté de manière significative dans l'ensemble de la population entre fin septembre et début novembre, passant de 10% à 21%Les hausses les plus importantes ont été observées chez les jeunes (+16 points chez les 18-24 ans et +15 points chez les 25-34 ans), les inactifs (+15 points) et les personnes déclarant une situation financière très difficile (+14 points). (...) En outre, ce deuxième confinement a une répercussion chez les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques dont 30% déclarent des troubles dépressifs, contre 18,5% chez celles sans antécédent".
Cette gestion politique de la pandémie (et non "la crise sanitaire" comme le titre la presse) a un effet qui se perçoit autour de nous, chez nous : elle nous plonge pour certains dans un état dépressif, et pour les plus solides dans une sorte de léthargie sans perspective de sortie. Je ne compte pas non plus le nombre d'articles de médecins, professeurs qui s'alarment des décès à venir liés au non traitement ou non dépistages de pathologies graves soudainement considérées comme subalternes.
Au niveau mondial, l'OMS souligne en juin 2020 que "les services de prévention et de traitement des maladies non transmissibles (MNT) ont été gravement perturbés depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette situation est très préoccupante car les personnes vivant avec les MNT sont plus exposées à des maladies graves liées au Covid-19 et à des décès". En poussant le raisonnement, la focalisation sur le COVID entraine un surcroît de morts ...du COVID.
J’écrivais en mars que l’on aurait bientôt plus de chances de crever d’une carie non traitée que du COVID. Un petit tour récent chez mon dentiste m’indique que je ne suis peut-être pas loin de la vérité. Selon le praticien, auprès duquel jusqu’à l’an passé il fallait un à deux bons mois d’attente pour décrocher un rendez-vous, tout est aujourd’hui beaucoup plus fluide : « les gens ont peur, ils ne viennent plus se faire soigner ». Impression confirmée par les données de santé nationale à l'issue du premier confinement.
Sur le plan social, le dernier rapport du secours catholique souligne que "La France franchira la barre des 10 millions de pauvres en 2020" moins de 1063 euros/mois pour un ménage. (Le niveau médian des personnes recueillies au secours catholique est de 537 euros). Le taux de chômage est au troisième trimestre à 9 % en France (avant le second confinement).
Mais revenons à notre définition officielle de la santé par l'OMS. Elle est donc un ensemble non spécifiquement lié à la pathologie mais à un équilibre assurant au mieux l’absence ou la diminution de pathologies, et c'est précise-t-elle : « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale »
Etre en bonne santé, ce n’est pas être soigné, c’est d'abord se mettre dans toutes les dispositions pour ne pas avoir à l'être. Et ça c'est compliqué dans nos démocraties occidentales où la santé est un marché comme un autre, à divers degré suivant le niveau de dérégulation néolibérale des pays. Un peuple malade rapporte plus qu'un peuple en bonne santé. On explique un peu mieux pourquoi cela ne choque finalement personne qu'acheter un paquet de cigarettes (73000 morts/an en 2004) puisse être considéré comme un bien essentiel sur nos attestations dérogatoires de déplacement alors que marcher deux heures en forêt à un peu de plus de un kilomètre de votre domicile vous expose à une contravention de 135 euros au motif que vous ne respectez pas la loi censée protéger votre santé et celle des autres. On ne s'interroge même plus sur l'absurdité fondamentale d'avoir à respirer avec un masque à l'air libre dans la rue. En moins d'un an on a tranquillement assimilé que se noyer dans son CO2 et ses miasmes nous protégeait des maladies. Soit.
La vision française de la santé est consumériste. Je n’approfondirais pas ici les raisons philosophiques et sociétales de ce fait, mais c’en est un. Nous consommons de la santé, on nous la vend. On nous la rembourse en partie aussi il faut reconnaître, grâce à la sécurité sociale à laquelle nous tenons tous : l'héritage d'un consensus politique d'après-guerre que nos gouvernements successifs tentent avec régularité de mettre en pièces parce qu'il coûte "trop cher" (comme les hôpitaux d'ailleurs, dont la destruction continue depuis des années est la seule raison de la répétition des mesures de confinement).
"En France, la consommation totale de médicaments atteint 37,8 milliards d’euros en 2017. Le marché pharmaceutique a été multiplié par trois entre 1990 et 2017, selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Une augmentation qui a conduit la France à afficher «une consommation de médicaments supérieure à la moyenne européenne» au début des années 2000, selon le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament. les principaux consommateurs d’antibiotiques et d’anxiolytiques notamment." Source
La France reste parmi les plus gros consommateurs d'antibiotiques et d'anxiolytiques au monde(1)
Même si nous sommes désormais un modèle de référence mondiale en terme de ratage, cette gestion sanitaire par le politique ne se limite pas à la France, chacun y allant de ses absurdités locales (ce qui démontre à la fois un manque de coordination et d'accord sur la nature même de ce qu'est vraiment ce COVID)
Tous anti-Covid ? Vraiment ? La gestion politique française du COVID, où d'un mois sur l'autre le déni le dispute à l'hystérie, où l'autoritarisme peine à masquer l'amateurisme, va à l’encontre complète de la santé telle que décrite par l’OMS à la fois sur le plan intime et collectif. De là à dire que nos gouvernements ne nous souhaitent pas une "bonne santé" mais plutôt que nous végétions apeurés, incertains, confus, déprimés donc tétanisés, il n’y a qu’un pas que je franchis aisément tant il est la seule donnée stable qui transparait en filigrane dans toutes les paroles, décisions et non-décisions au fil d’un an de gestion anti-covid.
Le 28 octobre lors de son intervention multicanal pour justifier le confinement saison 2 auprès de son petit peuple d'illettrés, le Président de la république du Baltringuistan claironnait que « Quoique nous fassions, près de 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre ». Le 15 novembre, quoique nous ayons faits nous sommes à la moitié de ce chiffre (4855).
Voilà ce qui arrive lorsque l'on prend ses désirs pour la réalité. Notre propagateur de fake news en chef aurait pu dire « si ce nous ne faisons rien, nous serons à 9000 patients en réanimation à la mi-novembre » qui lui aurait d’ailleurs pu permettre de tirer profit des chiffres actuels. Non, il y a bien utilisé la fameuse rhétorique de néolibéraux dogmatiques. Il n’y a pas d’alternative : nous serons à 9000. Un pays qui se tient sage parce qu'il est malade ?
Bien respirer, manger sainement, faire de l’exercice, avoir une activité sociale, jouir de la vie sont autant de nécessités fondamentales pour être en « bonne santé ». Le confinement sans fin (dur ou semi-dur), les décisions absconses, le port du masque dans la rue et bientôt à la maison comme le premier ministre le souhaite pour une vie assignée à résidence orientée sur le travail et la consommation dématérialisée tels des poulets en batterie bons à gaver, vont à l’encontre de cette « bonne santé ». Notons que ces points de prévention sont écartés des campagnes de communication gouvernementale actuelle et des propos de notre ministre de la santé, dont l'intitulé de poste devrait être "ministre des malades". Nous étions déjà en bien mauvaise condition physique et psychologique : nous voilà soumis, non pas morts mais déjà plus vraiment en vie.
Avec sa moyenne des décès au-dessus de l'espérance de vie moyenne française, ce COVID ne prouve qu'une chose pour le moment : nous ne mourrons d'abord du fait que nous sommes vieux, et la France est un pays qui n'en finit pas de vieillir. Dommage pour les autres, ils n'auront peut être pas cette chance.
Sur ce, je vous laisse. C'est l'heure de ma pilule informative de Véran2020 sur Ipad.
(1) Au passage, si nous étions moins dans le médicament et plus dans la prévention et une hygiène de vie nous évitant le plus possible d'avoir recours à des médicaments, le fameux budget de la sécurité sociale ne s'en porterait que mieux et nous aussi.
Retour sur un chaos coordonné. Quelques jours plutôt lorsque j’évoquais la sortie du film Hold Up, je décrivais un gros succès en ligne pour un film rigolo (produit en crowd funding) assemblant des thèses dans l'urgence et desservant ainsi son propos. Je ne m’attendais pas à un tel tir de barrage contre le film de la part de la presse mainstream radio et journaux.
Hold Up s’est vu offrir la plus belle campagne publicitaire du cinéma français de l'année, gratuite, par la quasi intégralité de cette bienpensancosphère visiblement piquée à vif, chacun y allant de son décryptage de spécialiste autorisé.
Tout debunkage par le cercle auto proclamé de la raison part d’une bonne intention mais c’est peine perdue. Chaque démonstration en mode « nous avons compris nous allons vous expliquer pourquoi ce film est un ramassis de conneries » est du combustible idéologique et promotionnel pour le film. On est là dans le domaine de la croyance pas de la rationalité. Au sujet du virus, on peut légitiment douter (c'est même une preuve de bon fonctionnement mental) de ce que l'on voit et entend en permanence de la part de nos responsables gouvernementaux, des "experts" scientifiques en plateau-télé et du discours médiatique ambiant (majoritairement dans l'accompagnement aveugle des décisions gouvernementales qu'elles soient absurdes, inefficaces ou liberticides ou le plus souvent les trois à la fois).
Un tel déferlement n'es pas anodin. Certes pour la presse en manque de lecteurs, c'est un moyen de se raccrocher aux wagons du buzz, mais vu l'uniformité des attaques et le vocabulaire employé on sent bien que quelques chose d'autre se joue-là, quelque chose qui a bien peu à voir avec "'la réalité". En plus du mépris de classe qui suinte de chaque tweet et article, tout ça sent le procès. Il faut juger coupable toute expression du doute. On peut résumer le schéma ainsi. Il y a la version officielle et le magma des thèses supposées, étayées ou farfelues, qualifiées illico de « complotistes ». L’entre deux est inexistant. Le "bon citoyen", comme entendu ce matin sur France Inter, est donc sommé d’appartenir à l’un des deux camps, le bien contre le mal, "Good VS. Evil" disait George Bush Jr pour justifier le bombardement irakien. Tu doutes un minimum face au bordel de la gestion politique du COVID et à la starification d'une maladie au taux de létalité de 0,5% qui tue quasi exclusivement que des octogénaires ayant largement dépassé l'espérance de vie moyenne ? Et bien allez hop tu es un "complotiste", autant dire un xénophobe et raciste. L'affaire est pliée.
Bon on rappellera tout de même à nos journalistes de garde que deux bon tiers de l'humanité croient dur comme fer en des thèses invérifiables et parfois dangereuses (que nous regrouperons sous le terme générique de "religions" pour ne froisser personne en particulier) et que notre pays est rempli d'édifices à la gloire d'un type dont personne n'a l'ombre du début d'une preuve sérieuse de l'existence.
On s'amusera de cette inquisition journaliste en ordre serré alors que les mêmes nous jouent les violons de "la liberté d'expression" avec laquelle il ne faut jamais transiger et dont ils sont les garants. Il est vrai que pas plus que le manque cruel de lecteurs, le ridicule ne tue pas la presse française qui, entre le oui au référendum de 2005 et l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnes, serait déjà morte mille fois. Heureusement que quelques grosses fortunes totalement désintéressées sont là pour la maintenir en vie.
Sur le film Hold Up, j’ai dit en gros ce que je pensais ici. Le film reprend les codes des docu-dramas classiques et de la quasi totalité de l’information télévisuelle du moment qui sont ceux du divertissement et du feuilleton. On me dira "oui il n’y a pas d’enquête dans Hold-Up", c'est vrai (d'ailleurs il n'y a pas de ligne budgétaire allouée à ce poste dans le descriptif comptable fourni par le producteur). Il y a malheureusement rarement plus d'enquête chez ces détracteurs. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi un oeuvre de divertissement hors sytème de production et diffusion classique est plus un danger pour la démocratie. que d'autres contenus déversés h24 sur nos écrans, sauf si peut-être c’est son système de production et son adhésion "citoyenne" qui inquiètent.
On en vient au coeur de ce qui apparement gène nos nobles esprits : Le faux et le vrai. Le débat est déjà dépassé par ceux-là même qui le posent. La vérité importe peu. Des lors qu’un président de la république se permet de dire en toute décontraction en direct à la télévision que le confinement permet d’éviter 400000 morts en France et que ça passe (globalement) crème dans la presse, c'est l'expression la plus claire que les thermomètres de la rationalité, du crédible et du vrai sont cassés depuis un moment déjà.
L'action politique est du spectacle, l’information est du spectacle, le virus est en grande partie un spectacle qui nous prend aux tripes, Hold up fait partie de ce spectacle. Ce qui n'est pas du spectacle c'est ce que nous vivons chacun. Ce sont les drames que nous vivons au nom de ce virus (alors que nous payons les conséquences de décisions politiques), les faillites, la privation de liberté, les malades qui ne vont plus se soigner parce qu'ils ont peur, le glissement irrémédiable vers la pauvreté dans l'ensemble de la population...
En 2020, la vérité c’est ce que chacun ressent. Ce n'est plus rien d'autre.
317e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge. Toujours aucun signe de COVID. Il parait que le gros Castex a encore parlé hier soir. De l'avis général c'était nul sur le fond. Certains pourtant proches des cercles de pouvoir ont même parlé d'une puissance évocatrice proche de celle d'un gros glaviot jaune posé au sommet d'un plat de vieux salsifis froids. Le coeur n'y est plus on dirait. Noel approche et ça sent le sapin. Le gouvernement tente bien de montrer les muscles en annonçant un timide "renforcement" des contrôles d'attestation, tout le monde aura noté l'absurdité des mesures et les multiples angles morts de son pseudo combat sanitaire (consistant dans les grandes lignes à coller des prunes aux citoyens depuis un an).
D'un point de vue sanitaire, le confinement saison 2 est une fumisterie. Télé-travail à la carte et surtout écoles grandes ouvertes (chiffres tronqués à l'appui balancés par un ministre de l'Education nationale dont on peut reconnaitre la constance dans le déni propre aux vrais tarés de droite). Dès lors que tu fais circuler 12 millions d'élèves, 1 million de profs et 15 millions de salariés comme d'hab, tu peux fermer autant de petits commerces, fliquer autant de soirées clandestines et contrôler autant d'attestation que tu veux, tu agiras à la marge. Tu es dans la communication de l'action de guerre et non dans la guerre.
Bientôt un an, j'avoue ne toujours pas comprendre le positionnement du gouvernement. D'un côté, les cadors aux mines déconfites et à la peau de plus en plus gâtée au fil des points presse donnent l'impression qu'ils sont sincèrement préoccupés par le machin chinois. De l'autre, le constat depuis des mois, implacable :
1 / Ils n'ont rien concrètement RIEN fait entre les 2 vagues de l'épidémie.
2 / Ils n'ont toujours aucune ligne autre que la contravention à 135 balles pour lutter contre ce machin.
3 / Ils n'ont toujours pas le courage de dire les choses telles qu'elles sont, alors que c'est peut-être la seule parole qu'on serait prêt à leur excuser : "nous n'y pouvons rien, lavez-vous les mains et faites gaffe à vos proches, continuez à vivre normalement, nous on s'occupe de renforcer le système de santé"
Ce pouvoir a depuis le départ menti puis infantilisé son peuple. Le peuple devient légitiment défiant envers le pouvoir. En retour, le pouvoir voyant les choses lui échapper devient de plus en plus coercitif envers le peuple. C'est un cercle vicieux qui ne peut plus désormais qu'être brisé de trois façons : avec une potion magique, dans les urnes ou dans la rue.
En attendant l'inévitable point de saturation collective (car oui même les plus sages y viendront), nous végétons dans la demi mesure, les faux semblants et les miasmes d'un semi confinement permanent auquel plus personne ne croit vraiment mais qui flingue concrètement la société et nos santés mentales. Même ses instigateurs ne savent plus quelle subtilité technocratique pondre pour occuper les esprits. A part generer de la paperasse, des interdictions et des numéros verts, les mecs n'ont aucun pouvoir et ça commence à se voir. Action sanitaire nulle, bilan économique exercez le, communication suicidaire, discours inaudible, défiance totale. Le pouvoir en carton a perdu et reperdu sa guerre. Comment peut-il donc retrouver du lustre dans ce flagrant délit permanent d'impuissance ? Peut-être en créant sur mesure la seule bataille qu'il peut encore gagner puisqu'il est le seul à en définir l'issue : la fin de la saison 2 du confinement. Le happy end tant attendu.
Bienvenue donc à l'opération il faut sauver noël qui occupera ce qui vous reste du mois de novembre. Car, oui si vous fêtez noël en famille cette année malgré le non respect des gestes barrières avec vos gros doigts gourds de citoyens irresponsables, ce sera grâce à votre gouvernement. Le calendrier de l'avant avec les tocards du Baltringuistan sur les chaines d'info continue, voilà la note parfaite pour conclure cette année.
Et après zip, ceinture. Parce que 2021 ce sera comme 2020 la surprise en moins, la misère en plus.
Savamment teasé sur les réseaux sociaux, bénéficiant déjà de coups de ciseaux de Facebook et d'un article de débunkage chez les apologistes du vote Macron, provoquant les réactions outrées de l'insignifiante bienpensancosphère de Twitter : "Hold Up", film à thèse(S) sur la gestion politique, sanitaire et sociale du pataquès Covid19 est bien parti pour être le plus gros succès cinématographique on-line français de l'année
Même si on peut se laisser happer par un sens certain du montage et des rebondissements, ce film n'est PAS un documentaire mais un dossier à charge, et brasse trop de thématiques à mon goût avec des biais pour le moins appuyés. Les détracteurs de "Hold Up"ne manqueront donc de pointer tel ou tel propos ou tel ou tel interlocuteur pour décrédibiliser l'ensemble, un vieux principe. Je ne m'attache à ce qui est dit, et il y a vraiment à boire et à manger là-dedans, du meilleur au pire, de l'évident au très contestable. Chaque thématique (5G, vaccin, la politique de la peur...) mérite une série à elle seule. Pour autant, le film, qui est aussi propagandiste que la propagande qu'il dénonce, est très efficace quand il n'est pas dans le propos asséné, là où il est le plus simple. Le montage chronologique des propos, non modifiés, de notre classe dirigeante sur les masques est aussi redoutable que savoureux et suffisant à décrédibiliser ces baltringues pour l'éternité. Pas la peine d'en rajouter.
Autant le dire clairement, tous les anathèmes de type "Gna gna Gna les complotistes" lancés par les gens susmentionnés légitimeront ce film auprès de son public croissant. Même orienté, ce machin a le mérite d'exister et de sortir du discours unilatéral de la peur pour peu qu'on ne le prenne pas au pied de la lettre. On pourra se retrouver les auteurs sur cette ligne : je suis bien plus méfiant et inquiet de mon gouvernement que je ne le suis de ce virus, et concrètement il y en a un des deux qui emmerde bien plus mon quotidien que l'autre.
Pour ce qui est du grand complot, la thèse sous-jacente du film, je m'en tiens à la phrase de Rocard qui sonne encore plus juste à la lumière de ces derniers mois de 7e compagnie gouvernementale planétaire : " Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot demande un esprit rare".
Nous sommes d'abord collectivement victimes des conséquences d'accumulations de fortune de moins en moins partagé et d'une sécession des élites ultra riches. Pour toutes élites qu'elles sont, elles n'en sont pas moins des hommes et des femmes (enfin surtout des hommes) comme les autres et soumis aux mêmes peurs et aux mêmes finalités :
1 / Plus tu accumules, plus tu as peur des autres, d'être volé et démasqué pour ce que tu es vraiment : un putain de gros enculé qui ne partage rien.
2 / Quand tu n'as pas à lutter pour ta survie, ou même ta vie, il te reste le vide. Bref tu t'emmerdes.
Et c''est ce que nous expérimentons depuis quelques temps. Une élite qui nous parle transhumanisme, vie dans l'espace, vaccination générale et salvatoire.. tout simplement parce qu'elle veut s'acheter un sens à sa vie. L'autre problème auquel nous sommes confrontés c'est la perte totale de pouvoir de nos gouvernants qui ont abdiqué en tout domaine, à commencer par celui de se confronter au problème de la redistribution des richesses. Le tout est copieusement vaseliné par "nos" médias (quasiment tous en perfusion financière des plus grosses fortunes, et avec des rédactions gravitant en majorité autour de la même bulle déconnectée que nos dirigeants quand elles ne couchent pas directement avec).
Quoi qu'on pense de ce qui est dit dans "Hold up" et de qui le dit, les propos et les actions de nos gouvernants défoncent quotidiennement toutes les barrières de l'absurde. Alors oui, effectivement "le complotiste" et son souci humain de tout rationaliser apparait comme "le plus sage" dans cette histoire. On cherche tous du sens. Ajoutons à cela quelques questions simples aux réponses cruelles : Qui nous prive de liberté ? Qui est pris régulièrement en flagrant délit de mensonge ? Qui spécule sur des vaccins ? Qui est systématiquement complice de la parole politique ? Qui offre des tribunes en continue aux « zexperts » les plus empêtrés dans des conflits d’intérêts sans l’ombre d’un recul ? Qui a défini les contours d’un piège dont la seule clé illusoire de sortie est notre soumission ? On voudrait nous rendre complotiste que l’on s’y prendrait pas mieux que nos dirigeants et nos médias. Ils livrent en flux continu chaque jour clés en main les plus beaux argumentaires. N'importe quel plateau télé d'experts ou la dernière bafouille vidéo de l'inénarrable Christophe Barbier, suggérant décontracté de l'écharpe de foutre en camp ceux qui refuseraient le vaccin, sont bien plus efficaces pour servir la cause complotiste que n'importe quel documentaire de trois heures.
C'est en cela que l'époque est explosive. Deux mondes ne s'entendent plus, ils ne vivent pas la même réalité, ils n'ont plus le même vocabulaire. On aurait pu au moins espérer que ce virus nous rendrait un semblant d'égalité, c'était sans compter les forces en place.
Update 14.11.20 a lire ici
Ci-dessous, mon Hold-Up préféré (Alexandre Arcady, 1984)
Alleluia ! Il est bientôt né le divin enfant. La bourse chante et renoue avec la joie. Zoom et Netflix à la casse et Pfizer à la hausse. Le laboratoire pharmaceutique annonce la proximité, prochaine, un jour, de la sortie d'un vaccin innovant pour combattre le virus, un vaccin "efficace à 90%". Ça et les promesses d'une légalisation de la vente des sapins de noël par nos glorieux énarques en charge du redressement économique tricolore : autant dire que le confinement c’est plié pour avant la fin de l'année. Sauf pour les plus âgés d'entre nous pour qui il devient chaque jour un peu plus clair que ces efforts d'isolement sont uniquement destinés.
N'ouvrons pas encore le champagne. Cette partouze boursière est certes sympathique, mais le vaccin c’est pas pour demain et si ça l’était ce serait inquiétant quant à sa viabilité. Quant au confinement, on ne va pas changer les bonnes habitudes de la discipline. A moins que nous nous prenions la main pour négocier ça collectivement dans la rue, nous vivrons désormais dans un état de semi-confinement permanent, virus ou pas, où nous devrons plus ou moins nous excuser de respirer.
A l'instar d'autres journalistes, j'entends de la bouche d'un titulaire d'une carte de presse sur les ondes d'une radio publique que c'est "une bonne nouvelle". Premièrement ce n'est pas à proprement parlé "une nouvelle", au mieux une bande-annonce promotionnelle, quant à la qualifier de "bonne" c'est là un jugement personnel et non de l'info (un peu, non totalement, comme ce blog à vrai dire).
Loin de moi l’idée de jouer les anti-vaccins, il y a même peu de gens de mon âge dont le carnet de vaccination soit aussi à jour que le mien, ayant eu le génie on peut le dire d’aller tout updater quelques semaines avant le bordel planétaire. Je pose néanmoins les termes de cette équation pour le moment toute pétée : Un vaccin efficace à 90% pour nous sauver d’un virus mortel dans 0,05% des cas ? On a néanmoins vu des ratios efficacité/avantage/inconvénient plus sécurisés lors de sauts à l'élastique avec du fil dentaire.
Ne passons pas pour un aigri voire un complotiste. On devine la manoeuvre. L’important ici c’était d'insuffler un bref instant dans la foulée de l'élection américaine de l’optimisme aux marchés, aux acteurs économiques et à ces trucs gênants appelés "gens" ou "consommateurs". Nos dirigeants commencent à s’inquiéter des répercussions psychologiques qu'ont sur ces "gens" bons à consommer ces confinements suicidaires à répétition.
On ne s'étonnera donc pas de la réticence des Français quant à l'hypothèse de leur vaccination pour se prévenir du virus. Selon un sondage européen Ipsos, "seulement" 54% des Français envisagent de se vacciner contre le Covid-19. La défiance est montée de 5 points depuis aout. On partait déjà sur des mauvaises bases. Dix mois de mensonges politiques et de rigolade gouvernementale, pour conduire peu à peu au rejet complet de la parole scientifico-sponsorisée sur plateau télé, ce ne sera pas avec ce genre de fausse nouvelle sortie du chapeau marketing à des fins purement spéculatives qu'on retrouvera moral et confiance au pied du sapin.
Elle a raison la gamine. Est-ce encore un confinement ? A Paris, pas vraiment.
Certes le trafic des voitures a baissé, un espace appréciable est récupéré sur les trottoirs suite aux fermetures de terrasses de restaurants, on entend à nouveau - un peu - les oiseaux. Je peux courir au milieu de la rue, on ne se marche plus dessus, tout est plus apaisé.
La mort ne rode plus, elle est là, domestiquée et symbolisée par chaque masque porté. Avec la fraicheur et le ciel d’azur des derniers jours, contre toute attente ce confinement a des allures de séminaire de relaxation improvisé en station de sport d’hiver en début de saison. Un séminaire sponsorisé par Amazon Prime et Uber Eats dont les pubs en dos des bus et les livreurs en dos de scooters sillonnent la ville. C’est Paris sans la frénésie de Paris, en plus rajeuni. Il y a très clairement moins de personnes âgées dans les rues tandis que les enfants et les adolescents reconquièrent l'espace public. A la télé-pause de midi, on fait un ping-pong au square. A la tombée de la nuit, la plupart des commerces sont encore ouverts dans un quartier plus silencieux mais toujours vivant ou quelques silhouettes masquées passent avec leur cabas d’un commerce de bouche à l’autre et prennent le temps de se parler. Je marche dans une version inconnue de mes rues, celle reconstituée en studio pour un film français avec des faux décors, des façades éteintes où l'on devine quelques tintements de verres à l'heure de l'apéro et des magasins comme encore plus éclairés qu'à l'habitude. On y voit peu de figurants et quasiment pas de voitures en circulation faute de budget.
Cette première semaine de confinement est une danse des mots, il s’agissait de faire croire à un reconfinement au corps médical et personnes âgées tout en lâchant un peu la bride aux autres en misant sur la responsabilité de chacun. Les cacas nerveux de Véran sur les bancs de l'assemblée et les suppliques de plus en plus larmoyantes des zexperts en virus et plateau télé pour que nous ne soyons encore plus parqués en appartement avec trois masques sur la gueule pendant au moins encore deux ans, sont autant de signes de leur perte de crédibilité et d'influence dans le débat public et politique. Le télé-travail reste au bon vouloir des patrons, les écoles bondées restent des cloaques et de moins en moins consent à s'auto-excuser par papier d'avoir à aller chercher le pain. Ailleurs le Covid reste un risque que chacun apprivoise à sa sauce... Et l’idée de limiter les mesures de confinement aux seules personnes vulnérables et malades commence à discrètement se décliner dans la presse, pour peu à peu infuser dans l'opinion.
Les soubresauts de l'absurde législatif auto-proclamant une nomenclature absconse de ce qui est essentiel ou non nous amusent encore un peu (sauf les commerçants qui ont directement à souffrir de ces conneries d'Etat). Il faut y voir les derniers spasmes de lutte de l'organisme d'Etat pour affirmer son pouvoir là où il a perdu le contrôle de l'épidémie. Contrôle qu'il n'a jamais eu. L'exécutif à la Kafka, dépassé, contradictoire et inaudible, commence-t-il enfin à réaliser qu'après tous ses échecs et tous nos efforts, nos soumissions à ses mécanismes absurdes pour réparer ses conneries, il ne peut collectivement nous en demander plus sans risquer d'y laisser beaucoup de plumes ?
Je ne leur fais évidemment aucune confiance, à la moindre baisse de la garde ils s'engouffreront dans la brèche de la culpabilisation. Continuons la bataille idéologique contre la peur dans laquelle ils veulent nous voir patauger. Cette bataille ne se gagne pas derrière nos écrans, mais dans la rue. En commençant par marcher librement. Alors, en marche.
305 et 306e jours de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Explorons les rues pour notre premier week-end de nouveau confinement.
Attestation dans le slip, je sors dans Paris pour accompagner une personne dans l’illégalité acheter un livre dans un commerce de culture interdit. Bonne ambiance. Dans la rue personne ne semble être complice de cette énième moitié de gesticulation gouvernementale vouée à l’échec comme les précédentes. Un couple de petits vieux amoureux passe, s'arrête et nous observe en plein achat d’objet culturel prohibé. Le vieil homme sort son portable pour photographier la vitrine du libraire et nous en plein acte d’achat. Va t-il les dénoncer à quelques autorités d’autant que le commissariat de l’arrondissement est à proximité ?
Une fois notre achat accompli, l’homme nous laisse partir puis se présente à son tour au guichet sécurisé pour demander un conseil de lecture. Nous rentrons en fin de journée et profitons des superbes lumières d’automne sur la cité.
Le lendemain, soleil et douceur inespérée, je cours dans les rues plus longtemps que prévu. Des gens, moins d’autos, du coup on entend mieux les rires et le vrai son de nos vies. Des silhouettes qui marchent d’un pas assuré, sans peur, avec masque, parfois sans, parfois à deux, rarement plus. Jamais groupés, mais toujours à portée de clin d’oeil. C’est comme si la décision du conseiller clientèle en chef de L’Elysée avait eu un début d’effet contraire sur nos humeurs. Ce début de confinement sent déjà la fin.
Toujours aucun signe de COVID de mon côté. Je ne croise qu’une fois le danger sous la forme d’une voiture qui grille le feu rouge et manque de m’écraser alors que je suis sur le passage piéton. Quoiqu’il en soit, deux mesures sanitaires sont prises pour ce premier week-end de confinement2 : la télé restera éteinte pour la période, boycott dans la mesure du possible des supermarchés et magasins de chaîne mécaniquement favorisés par les décisions gouvernementales. Qu'ils s'occupent de réparer ce qu'ils ont détruit au lieu de nous emmerder. La seule phrase à garder en mémoire: au sujet de ce qui nous arrive depuis le début de l'année :
« Les pays qui n’ont jamais confiné leur population ont un nombre de lits d’hôpitaux par habitants deux ou trois fois plus élevé que le nôtre ».
Pour le reste : mangeons sainement, respirons et profitons du moment au lieu d'en avoir peur. c'est encore la meilleure recette pour garder une bonne santé mentale.
Le soir venu, bien évidemment, ça n’applaudit plus du tout aux fenêtres.
« Les écoles resteront ouvertes, le travail pourra continuer, les EHPAD et maisons de retraite pourront être visitées » — Emmanuel Macron, 28 octobre 2020
En presque un an, le gamin débile nous aura fait toutes les combinaisons possibles du jeu de mécano. La queue entre les jambes, il aura eu beau ressasser le terme "notre stratégie" lors de sa dernière bafouille télévisée, ça ne fera pas la farce. C’est SA stratégie et la vérité c’est qu’il n’en a jamais eue.
Mercredi soir, après avoir agité un bilan aussi gratuit que fou et fantasmé de 400000 morts qui ne sont pas morts grâce à "nos efforts", le conseiller clientèle nous annonce donc quatre semaines de confinement qui seront réévaluées dans deux. Ce sera donc minimum six, avec des écoles en vrac d’ici quinze jours et un retour total à la situation de mars avant la fin novembre.
J’avais prévenu en mars la suite du confinement c’est le confinement. Le pouvoir a juste mis sous le tapis l'hystérie COVID qu'il a lui même généré et continuer à laisser filer pépouze les programmes de fermetures d'hôpitaux entre les deux vagues. Le premier confinement était la conséquence d'échecs passés et multiplies, celui-ci est une défaite exclusive et impardonnable du président de la République.
Et ce sera un échec supplémentaire. Si les mesures de reconfinement du Baltringuistan restreignent encore une fois les libertés du plus grand nombre, elles ne modifient rien au grand brassage des contaminations : école, transport, entreprise.
Seule innovation de l'automne, le labeur devenant un sauf-conduit, au bout de 10 mois de lutte sanitaire avec son épée en carton pour une restriction croissante des libertés, Macron réinvente le camp de travail. (Sauf que là tu payes ton loyer et des impôts).
Pour les enfants, les adolescents et les enseignants, c'est plus cynique. Pour permettre aux cadres de télé-travailler (télé-travail qui n'a pas une fois été rendu obligatoire depuis la fin du premier confinement), 12 millions d’élèves et 1 millions de profs vont pouvoir continuer à passer la journée en toute promiscuité dans des locaux exigus. On dira que c'est pour le bien des enfants, certes. Si seulement il y a avait eu des preuves de ce souci gouvernemental des élèves depuis la rentrée de septembre. Mais non. De l'avis de tous les personnels et enseignants, d'un point de vue sanitaire cette rentrée a été un ratage de plus se surajoutant aux autres problèmes non traités (manque d'effectif, classes surchargées...). Ne pas croire évidemment le monsieur Propre de l’éducation nationale fanfaronnant depuis son paddle estival à l'unisson d'un gouvernement en lévitation que "nous sommes prêts". Rien n’a été accompli d'efficace depuis le début du déconfinement pour les collèges et lycée, il ne faut pas espérer grand-chose de plus dans les deux jours qui restent. Les écoles tiennent encore un peu parce qu'elles sont portées à bout de bras par les enseignants clairement sacrifiés par le conseiller clientèle en chef qui visiblement est plus soucieux des votes des seniors.
Les seuls autres à bénéficier de quelques largesses souveraines : les personnes âgées dont les protocoles de visites en EPHAD seront allégés. Tant mieux pour elles sincèrement même si, là encore, on marche sur la tête sanitaire puisqu’elles sont les victimes quasi exclusives du machin chinois. Les autres ? Ils doivent travailler.
Travail travail travail. Le conseil clientèle en chef n’a eu de cesse de le répéter. Pas mal comme mantra pour un mec qui aura généré en fin de mandat du chômage comme personne avant lui.
Rasez les murs si vous êtes en bonne santé et vivez dans le travail tant que vous avez un travail (puisque au-delà de cela point de vie en macronie). Malgré l’apparente adhésion populaire, avec ce confinement sans fin et sa ribambelle d'échecs, c’est désormais juste une question de temps avant que les Français en aient marre qu'on se foute de leur gueule avec autant de solennité sur une base quasi quotidienne. L'équation tabou (effondrement mental, physique et économique du pays VS. sauver 30000 octogénaires) va se poser de moins en moins timidement y compris, je suis prêt à le parier, chez les moralistes des premières heures de la guerre sanitaire.
La seule vague bonne nouvelle dans ce merdier : le conseiller clientèle en chef peut déjà préparer ses valises, il sera collectivement licencié pour incompétence notoire et faute grave à répétition.
(Illustration honteusement piquée à Pierre-Emmanuel Barré parce que j'ai eu la flemme de photoshoper la gueule du couillon sous un rouleau de PQ. Au passage je m'étonne qu'aucun start-uper en papier-toilette n'ait eu l'idée de le faire. Vu le contexte : succès financier garanti et passages médiatiques assurés)