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À partir d’avant-hierHashtable

La République du Bisounoursland fête dignement 2020 (en cramant 2020 voitures ?)

Par : h16

La République du Bisounoursland est un pays de lait, de miel et de traditions : alors même que la galette des Ni-Rois Ni-Reines En République est à peine digérée, il est plus que temps de reprendre le cours normal des activités de tous et de chacun en oubliant aussi vite que possible les fêtes de fin d’année dont les traditions ont, cette année encore, été parfaitement respectées. Notamment celle qui consiste à cramer toujours plus de voitures.

Eh oui : le passage de l’année 2019 à 2020 n’aura pas dérogé aux détestables habitudes d’un pays en décomposition de moins en moins lente. Apparemment, il est maintenant de tradition, après une ou deux coupes d’un champagne léger, d’aller brûler quelques véhicules pour se détendre à la nuit de la St Sylvestre. Et de façon toute aussi traditionnelle à présent, il semble que les autorités n’en ont plus rien à cirer : de même que les attaques de couteaux déséquilibrés sont maintenant rentrées dans ce qu’on définit comme « norme », la mise à feu de voitures particulières le 31 décembre ne provoque plus qu’un vague haussement d’épaule de la part du gouvernement, des politiciens et des autorités en général qui ont, il faut bien le dire, d’autres festivités à mener.

Dans ce cadre, on ne pourra que regretter la joie un peu trop débordante des Strasbourgeois dont l’enthousiasme festif a malgré tout fait parler de lui : les tirs au mortier, les violences et le nombre de voitures cramées ont été trop importants pour bénéficier du même camouflage en règle opéré partout ailleurs.

Et quand j’écris « partout ailleurs », c’est réellement partout. Quand on regarde, même rapidement, la presse locale, on se rend compte que toutes les grandes villes et les villes moyennes de France ont participé à cette nouvelle tradition festive : Vénissieux, Limoges, Laon, Besançon, Vannes, Nantes, Annemasse, Mulhouse, Toulouse, Reims, Amiens, St Etienne, La Roche Sur Yon, Angers, pour ne citer que les premières entrées dans les nouvelles locales, autant de villes grandes et moyennes qui affichent ainsi un soutien sans faille à cet intéressant folklore naissant.

Devant cette avalanche de nouvelles, on devra s’étonner de l’absence quasi-totale de tout décompte global de voitures brûlées dans les grandes métropoles françaises, ou même d’un total général permettant d’apprécier l’ampleur de ce nouveau rite annuel. Si l’on s’en tient aux grands médias nationaux qui n’ont de cesse, l’œil vibrant et la lippe excitée, de dénoncer la moindre fake news, le phénomène des voitures brûlées n’existe pas, pour ainsi dire : épiphénomène extrêmement localisé, petits dérapages locaux-régionaux sans importance et sans réelle signification sociologique, économique ou politique, les grands quotidiens se sont parfaitement entendus pour ne pas traiter de l’information qui, d’ailleurs, n’existe pas.

Les riverains qui, par mégarde, auraient vu des voitures brûlées le lendemain du réveillon sont au mieux d’enquiquinants rabats-joie un peu trop focalisés sur des faits divers anecdotiques, au pire des complotistes de l’extrême-droite nauséabonde, et puis c’est tout.

D’ailleurs, la République du Bisounoursland a bien compris comment régler le problème : on ne communique plus dessus, du tout, pour ne faire ni le jeu de la surenchère (on ne voudrait pas que s’instaure une petite compétition entre départements, cités ou régions, voyez-vous, la République veille), ni le jeu des zextrêmes, forcément à l’affût. Une pierre, deux coups, c’est simple, facile, carré, et ce #PasDeVague républicain sur les voitures en rappelle un autre sur les violences à l’Education Nationale (qui n’existent pas). Ce n’est absolument pas pour cacher l’étendue des dégâts, l’impuissance des forces de l’ordre, le jmenfoutisme des autorités et le désarroi des populations touchées. Pas du tout.

Dans ce cadre, on comprendra donc la rage qui a pu s’emparer des élus de Paris lorsque le président américain, Donald Trump, a eu l’impudence de noter que tous ces véhicules qui crament, ça fait mauvais effet et ça amoindrit les performances de la France en terme d’émissions de dioxyde de carbone.

How is the Paris Accord doing? Don’t ask! https://t.co/9N0yibmDkj

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 31, 2019

Pour le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, tout ceci est grotesque. Rendez-vous compte, « seules six voitures ont brûlé dans la capitale le soir du 31 décembre », (eh oui, seulement six et pas 148, hein, les amis) et puis c’était à cause d’un accident (voire d’une coïncidence, peut-être même), et puis d’abord mêlez-vous de vos affaires et puis à Paris le vivrensemble pulse autrement plus que chez vous d’abord et puis zut, na.

Rassurez-vous.

Nous sommes le 6 et ce nouveau rituel est déjà oublié dans les médias et dans les têtes des dirigeants. L’actualité a fort heureusement posé un voile pudique sur les troubles qui secouent la France de plus en plus violemment, sur l’incurie des dirigeants, sur l’incompétence crasse de l’Etat à assurer sa mission de base – la sécurité des biens et des personnes, sur la vacuité de la notion de justice sur ce territoire, sur le jmenfoutisme total des classes babillardes qui, largement pourvues en parkings fermés, n’a pas eu à subir le désagrément d’une voiture cramée en bas de chez soi. Joie, bonheur et décontraction : c’est même oublié de la part de l’engeance qui a provoqué ces dégâts.

C’est donc oublié pour tout le monde.

Ou presque : pour les riverains, pour les victimes de ces exactions, les activités festives (auprès des banques, des assurances, des administrations obtuses et pénibles) vont continuer de longues semaines. Pour une partie de ces Français, il va falloir se fader toute une panoplie réjouissante de démarches et de formalités, sans compter qu’en général, ce ne sont pas les voitures de riches qui partent ainsi en fumée, mais bien celles des classes laborieuses dont les déplacements dépendent ultimement de ces véhicules maintenant cramés.

Pour beaucoup, l’assurance ne couvrant pas ces dégâts, cela veut dire de nouvelles dettes, de nouvelles galères invraisemblables, le tout pendant qu’une petite caste de privilégiés fait absolument tout pour bloquer le pays. Cela signifie pour certains une perte d’activité, pour d’autres de devoir faire une croix sur un travail, une rémunération. Le mois de janvier s’annonce idyllique pour ceux-là.

Tous ces individus dont on vient de ruiner une partie de la vie, personne n’en parle plus, dès le 2 janvier. Les âneries d’Anne Hidalgo et de son équipe de clowns tragiques ont eu plus de place dans les journaux que les problèmes des anonymes maintenant confrontés à une série de difficultés qu’aucun service de la République du Bisounoursland ne viendra amoindrir (au contraire même : les administrations françaises veilleront à maximiser l’emmerdement auprès de ces citoyens, n’ayant en réalité aucune autre raison d’exister).

Soyons lucide : cette République est mourante. Elle se fout ouvertement de ses citoyens, méprise le peuple et laisse les pires crapules et la plus basse des racailles proliférer.

Mais surtout #PasDeVague même si ce pays est foutu.

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Une belle décennie 2010, une bonne année 2020 !

Par : h16

Et voilà, ça y est, une nouvelle année commence et 2020 promet déjà d’être une année pleine de surprises, et pas toujours bonnes : la situation française sur les plans économique, politique et social est assez mauvaise et, il faut bien l’avouer, avec les clowns à roulette qui embarrassent le pays de leur présence (que ce soit dans les organisations syndicales mafieuses ou au gouvernement de branquignoles), on n’aura que peu de chance de la voir s’améliorer…

Ce n’est pourtant pas une raison pour abandonner tout optimisme. Certes, si l’on se contente de regarder dans cet étroit pays hexagonal, on peut être passablement rempli d’une vague de tristesse en imaginant toutes les richesses qui pourraient s’y développer si des années d’abandon de tout bon sens n’y avaient pas fait les dégâts qu’on peut déjà observer.

Cependant, si l’on regarde le tableau complet du monde et de l’humanité en général, force est de constater – comme le fait d’ailleurs Matt Ridley dans un article fort à propos – que la décennie qui vient de s’écouler est, de loin, la meilleure décennie que cette humanité a parcouru.

Ainsi, l’extrême pauvreté ne touche plus que 10% de la population terrestre (pour rappel, elle en touchait plus de 60% au début des années 60), l’analphabétisme continue de reculer, l’accès à l’électricité et l’eau potable d’augmenter pour atteindre des niveaux qui n’ont jamais été atteints dans l’histoire.

En fait, tout montre que les inégalités reculent comme jamais auparavant, que les différents défis qui se sont posés depuis toujours pour l’humanité sont tous en train d’être relevés, petit-à-petit et les uns après les autres, depuis l’éducation jusqu’à l’accès aux ressources vitales en passant par le respect des droits fondamentaux.

Mieux encore, tant sur le plan économique que sur le plan écologique dont on rebat les oreilles des Occidentaux avec une application qui frise l’obsession maladive, tous les indicateurs montrent que la situation s’améliore. Comme le mentionne Matt Ridley et même si cela peut paraître contre-intuitif, l’empreinte écologique des humains diminue bel et bien d’année en année.

Et c’est logique, du reste : à force de vouloir économiser sur à peu près tout ce que nous faisons et sur toutes nos activités, il est inévitable que notre impact, tant par tête de pipe que dans l’ensemble, finisse par diminuer. Ainsi et comme le documente Andrew McAfee, un chercheur du MIT dans son livre « More From Less », de plus en plus de nations utilisent de moins en moins de ressources pour subvenir à leurs besoins. Par exemple, une canette d’aluminium contient de nos jours 13 grammes du métal qui est majoritairement recyclé. En 1959, cette canette pesait 85 grammes et n’était majoritairement pas recyclée. Les ressources (minérales, énergétiques) pour la même canette ont largement décru entre 1959 et 2020.

Matt Ridley va plus loin en expliquant que dans les pays les plus avancés, non seulement, on utilise moins pour chaque objet produit, mais qu’on a besoin et qu’on produit donc moins d’objets maintenant qu’il y a quelques décennies. En effet, avec l’avènement de la miniaturisation, de la numérisation, d’optimisation massive des chaînes de production et de la logistique, des masses de produits ont été progressivement remplacées par plus petit, plus polyvalent, plus durable ou plus recyclable.

Et pour le Royaume-Uni, cela se traduit concrètement par une diminution des ressources consommées de 12,5 tonnes en 2000 à 8,5 tonnes en 2017 et par personne ; c’est une réduction plus rapide que l’augmentation de la population concernée, ce qui signifie bien une baisse des ressources consommées au total, n’en déplaise aux écolos hystériques.

Et s’il reste évidemment fort à faire, crier à la catastrophe apocalyptique prochaine comme certains le font relève d’un entêtement idéologique dont il devient difficile de cacher les motivations purement totalitaires.

Dans cette perspective, l’actuelle hystérie écologique paraît plus délétère que nécessaire et la pauvreté qu’elle veut imposer (rebaptisée « sobriété » pour mieux passer) ressemble davantage à une auto-flagellation inutile qu’à une démarche nécessaire pour nous sauver d’une catastrophe qui n’arrivera jamais.

De surcroît, elle ajoute une solide dose d’incohérence en prônant des solutions qui, en plus d’être économiquement absurdes, sont écologiquement dramatiques : éoliennes en mer qui provoque un impact environnemental certain pour un gain au mieux nul, et en réalité négatif ; obsolescence forcée (par le gouvernement) de voitures encore en état de marche alors que le même gouvernement met en avant la réutilisabilité, la réhabilitation, la réparation ; multiplication volontaire des ennuis de circulations qui créent des bouchons alors que ça pollue tout en prétendant lutter contre ces pollutions ; multiplication de moyens de transports collectifs citadins alors que leur rendement est très médiocre ; incitations aux véhicules électriques alors que la production de batteries est une catastrophe environnementale, et que le recyclage de leur lithium est à peu près inexistant (sans oublier très coûteux) ; imposition de monopoles dans les transports aboutissant à des grèves homériques, alors que la concurrence a nettement amélioré les performances des entreprises quel que soit le marché (rail, aérien, routier), etc.

En bref, l’actuelle idéologie écologiste en vogue est en réalité au mieux un cache-misère, au pire un fourvoiement total de l’esprit, des moyens économiques, politiques et surtout sociaux puisqu’à force de discours négatifs, un nombre croissant d’individus devient neurasthénique : incapables de voir ce qui va bien, ce qui s’améliore, en caricaturant de façon grotesque ce qui ne va pas, ils se poussent à ne plus avoir d’enfants, à recommander le suicide pour le reste de l’humanité (sans se compter dedans, notez), et à produire une génération d’hypocrites, jamais aussi connectés qu’actuellement, mais qui enjoignent les autres à laisser tomber la modernité…

Dans ce tableau, la France s’est elle-même posée comme un véritable fer de lance de la contestation écolo, et malgré l’amélioration des conditions de vie partout sur la planète, a choisi les jérémiades, les chouineries et la fossilisation pour ainsi garantir un avenir nettement plus pénible à chacun de ses ressortissants.

Si l’on garde la tête froide et qu’on observe toute la planète et toute l’humanité, on peut raisonnablement espérer que 2020 sera meilleure encore que 2019 qui était déjà meilleure que les années encore avant. Pour la France, en revanche, on peut déjà garantir que cette année 2020 sera pire que 2019, et pronostiquer encore qu’elle sera pourtant meilleure que 2021.

Oui, ce pays est foutu.

Ce qui ne m’empêchera pas de vous souhaiter à tous une excellente année 2020 !

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Oh non, des vacances !

Par : h16

Nous sommes le 22 décembre, et il devient impossible d’ignorer la présence de Noël dont les gros sabots claquent dans le lointain sur l’absence de neige qui ne tombe plus à cause du réchauffement climatique. Quelques jours de recul s’imposent donc pour laisser ce blog avant de le retrouver, début janvier, pour de nouvelles aventures.

Comme de coutume mais avec toujours la même sincérité, je profite à nouveau de ce petit espace pour remercier ceux qui contribuent, tous les jours, à rendre ce blog possible : les cascadeurs, les techniciens son et lumière, les scénaristes, les nombreuses équipes de cameramen, les nombreux dresseurs de chatons, sans oublier le Grand Orchestre Philharmonique de Hashtable et sa célèbre section Instruments à Vents, Flûtes et Pipeaux. Bien évidemment, ces dépenses d’énergie (exclusivement non renouvelables et carbonées) ne serviraient à rien sans vous, le public, qui animez avec persistance voire obstination ce modeste coin de l’interweb : pour cette présence assidue, pour cette abnégation à lire mes phrases à rallonge aux conjonctions de coordinations audacieuses et aux concordances de temps innovantes, pour ce plaisir malsain de revenir lire régulièrement une nouvelle horreur sur un pays qui s’enfonce dans la médiocrité avec un petit prout de satisfaction, je vous remercie tous.

J’en profite aussi pour remercier aussi les contributeurs plus discrets qui m’envoient, régulièrement, des liens, des notes, des études qui permettent d’alimenter le blog, et me font parfois profiter de leurs fulgurances ou de leurs témoignages souvent indispensables pour rester en prise avec le réel, ou au moins une partie de celui-ci.

Et pendant que le Père Noël se fera arrêter sur une route humide de France pour dépassement de vitesse, surpoids, propos et attitudes politiquement incorrects (dont le fait d’être un mâle blanc cis de plus de 40 ans), tout ça parce qu’il n’a pas pu (cette année encore) prendre le train, je vous souhaite d’excellentes fêtes, de bons moments en famille et auprès de vos proches à vous préparer pour une année 2020 pleine de peps, de tonus, de chatons communistes et d’idées socialistes idiotes que le monde nous regarde nous appliquer à nous même avec le plus grand sérieux.

Joyeuses fêtes et bon Noël à tous.

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Les fameuses méthodes des syndicats français

Par : h16

Petit-à-petit et pour ainsi dire « comme prévu », la France s’installe à nouveau dans l’un de ces innombrables épisodes de merdoiement intense où l’ensemble de la population va pouvoir goûter, d’une façon ou d’une autre, directe ou indirecte, à la mainmise des syndicats collectivistes sur le pays.

Et encore une fois grâce à l’inaction déterminante d’une petite poignée de privilégiés, toute la population va devoir grignoter les richesses âprement gagnées après guerre et pendant les Trente Glorieuses et dont il ne reste à peu près rien, comme en témoigne la paupérisation française actuelle.

Mais qu’à cela ne tienne : moyennant les bons messages répétés en boucle depuis des décennies, depuis ceux sur l’inévitable ultralibéralisme de la société française jusqu’à l’absolue nécessité de lutter contre l’abominable turbocapitalisme qui provoque la misère partout sur la planète, tout le monde en France est maintenant persuadé que la lutte (pas finale mais presque) des quelques syndicalistes bloquant des transports en commun pour conserver leurs petits et gros avantages doit absolument s’étendre à tout un paquet d’autres corps de métiers et que tout ça va très bien se terminer, forcément.

C’est probablement pour cela que les syndicats habituels ont décidé le blocage de certaines raffineries, d’aéroports, de centrales nucléaires ou de routes ainsi que des coupures de courant dans plusieurs villes de France, le tout dans une décontraction ahurissante des politiciens, des médias, des forces de l’ordre et, parions-le, de la justice qui ne verront dans ces actes qu’une simple expression un peu colorée du droit de grève bien gaulois grâce auquel la France vit dans l’opulence, la douceur de vivre et où tout se termine en chanson tsoin tsoin.

Cette décontraction est ahurissante autant par son ampleur que par son aspect répétitif. Non seulement, on peut garantir qu’il n’y aura aucune poursuite pour chacun des actes qui, pourtant et à chaque fois, constitue le viol clair d’une ou plusieurs lois et qui, dans chaque cas, a provoqué des pertes d’exploitation et des incidents en pagaille, mais on doit se rappeler que ces types d’exactions n’ont absolument rien d’inhabituel au pays des Droits de l’Homme et de l’Égalité pour tous.

Eh oui : en République du Bisounoursland, personne n’a le droit d’utiliser la force ou la violence, et surtout pas en parole au risque de s’exposer à des poursuites et des condamnations lourdes, sauf les syndicats qui ont, eux, un véritable blanc-seing de la part tant des autorités que des médias dont pas un n’aura le courage de dénoncer ces actes pour ce qu’ils sont, à savoir du terrorisme dont la définition est, pour rappel, l’emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique.

cgt macron humanitéQuoi de plus politique que les buts que se sont fixés les syndicats ? Peut-on remettre en cause le caractère violent des coupures de courant, des blocages de sites, de routes et la paralysie d’un pays qui s’ensuit et dont la facture est, sans le moindre conteste, payée en vies humaines ?

En fait de dialogue social, la CGT et les autres syndicats suiveurs illustrent fort bien ce qu’ils signifient par là : ils parlent, les autres se taisent, écoutent, et doivent acquiescer (ou sinon…).

Dans ce cadre, les syndicats ne sont plus des partenaires sociaux puisque leurs actions relèvent du droit commun et ce n’est qu’au prétexte de vouloir arrondir les angles (encore une fois et comme depuis 70 ans au moins) qu’on va leur passer ces méthodes qui ne sont celles que de gangsters, de mafieux ou de terroristes.

Les mots semblent forts, mais si l’on prend la peine de se pencher sur les années passées, les faits permettent d’écarter tout doute : pratiques mafieuses, détournements de fonds, hooliganisme, vandalisme, et même CGT patron voyou alors que le syndicat est régulièrement responsable, directement et indirectement, de faire calancher des entreprises… (et donc de détruire de l’emploi, un comble pour un syndicat qui prétend le protéger).

Et à cette lamentable dérive mafieuse qui caractérise maintenant les syndicats français, on doit malheureusement ajouter la dérive politique qui consiste pour eux à contourner, violemment s’il le faut, les principes démocratiques et l’expression régulière du peuple.

En effet, aux pratiques de gros bras et aux comportements de nervis dans la rue correspond l’usage récurrent et immodéré du troisième tour social dans la vie politique. Pour ces individus, les référendums, les élections et le parlement ne semblent jamais avoir assez reçu l’onction du peuple : si le peuple a eu l’égarement de voter quelque chose qui se révèle contre les intérêts directs des syndicats, ceux-ci s’empresseront de se lancer dans l’un de ces fameux « troisièmes tours sociaux », pour faire plier le gouvernement, les parlementaires et finalement, le peuple-qui-vote-mal dans le sens qui plaît aux syndicats…

Et de troisième tour social en troisième tour social, les dégâts sont encore plus immenses que ceux, directs, provoqués par les blocages et les coups de forces que ces syndicats opèrent, car se joue en coulisse, discrètement, un quatrième tour social, celui de ceux qui, épuisés de batailler contre ces hordes privilégiées, finissent par quitter le pays : face aux emmerdements permanents, aux blocages, aux intermittents du transport, les vieux les plus sensés et les plus malins s’en vont profiter de leur retraite loin du tabassage fiscal français pendant que les jeunes profitent de leur liberté pour s’installer dans les pays qui fonctionnent correctement et ne pénalisent pas en permanence les citoyens ordinaires.

Malheureusement, même devant ces dégâts, aucun de ces abus ne sera réellement dénoncé, aucunes de ces exactions ne sera réellement poursuivie. Le pouvoir de nuisance des syndicats et des corporations qu’ils protègent ne sera jamais remis en question, même lorsque les pires abus sont pourtant constatés, car ils ont obtenu ces avantages précisément parce qu’ils ont un pouvoir de nuisance important. C’est celui-ci, accordé par lâcheté et calcul politique minable de court-terme, qui leur permet d’obtenir l’avantage en premier lieu, d’en user puis d’en abuser en second temps, et enfin de s’y accrocher avec la dernière des énergies comme on le voit actuellement, et même si cela doit être au détriment de la grande majorité des Français.

L’égalité dont se gargarisent nos dirigeants agit ici comme un but inatteignable, lointain et chimérique auquel, il faut bien le dire, aucune de ces brochettes d’incompétents ne croit, même vaguement.

Tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal : la France a choisi, une nouvelle fois le merdoiement intense. Encore une fois, des millions de Français supporteront, sans rien pouvoir dire ni faire, les caprices d’une caste.

Combien de temps encore ?

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Quand l’État ne protège même pas les minorités

Par : h16

La réalité est vraiment fort gênante et refuse encore et encore de se plier aux injonctions colériques des Bisounours : malgré le combat permanent contre le sentiment d’insécurité, les incidents continuent de rythmer la vie de certains quartiers dont les noms émaillent la rubrique faits divers sordides de journaux locaux écrits à la va-vite.

C’est ainsi qu’on apprend, au détour d’un nouvel article du Point, que l’Île-de-France serait le berceau d’un nombre invraisemblable d’agressions directement dirigées vers les Asiatiques.

Si certains lecteurs du Point (et, qui sait, le journaliste du magazine lui-même) pourraient être étonnés qu’une communauté, pourtant d’habitude si paisible, soit ainsi la cible des malandrins et autres brigands de grands chemins du pays, ceux qui lisent ces colonnes se rappelleront que j’ai assez régulièrement traité de la question dans de précédents billets : il semble en effet que, pour les Asiatiques de France et tout particulièrement de la région parisienne, la situation ne s’améliore guère.

J’avais ainsi évoqué, dès 2010, le cas de Belleville dont la situation ne changeait guère, d’années en années. Nous sommes, pratiquement, dix ans plus tard et si les choses ont évolué, c’est bien évidemment en pire puisque les autorités semblent mollement concernées par le problème.

Oh, bien sûr, en fouillant un peu, on se rend compte qu’on atteint maintenant plus d’une agression tous les trois jours dans la région Île-de-France, probablement plus d’une tous les deux jours selon les associations concernées, et on commence à bien comprendre le modus operandi et ce que recouvre réellement ces agressions souvent d’une sauvagerie difficilement explicable par le seul appât du gain :

« On a des jeunes gonflés à bloc car ils sont convaincus que les Asiatiques ont toujours beaucoup d’argent sur eux. La consigne serait simple: ‘se faire un Chinois’ garantirait son ticket d’entrée dans une bande. Pour eux, c’est un jeu, un pari.

Eh oui, ce sont des agressions racistes (puisqu’elles visent directement des Asiatiques pour ces préjugés), par des jeunes issus des cités avoisinantes (Vitry-sur-Seine et Ivry-sur-Seine sont évoqués, on se doute que la provenance est plus large). Surprise (modérée) pour les associations au moment de la condamnation, puisque selon elles le caractère raciste n’est presque jamais retenu…

Oh. Qu’allez-vous penser là ? L’État, inclusif et omniprésent serait donc infoutu de protéger certaines de ses minorités, notamment celles qui font le moins de bruit ? Vraiment, en République du Bisounoursland, ceci est inconcevable !

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

Notons au passage que si l’on continue de prétendre que les statistiques ethniques sont interdites, on arrive malgré tout à savoir que ce sont bien les Asiatiques qui sont ciblés. Au moins cette interdiction permettra-t-elle de ne tirer aucun portrait robot de l’agresseur moyen ; si on déduit assez logiquement que ce ne sont pas d’autres Asiatiques, on se gardera bien de tirer toute autre conclusion presque rassurante comme « des Français agressent des Français », en admettant tout de même qu’il s’agit souvent de « jeunes » en bande.

Il existe pourtant un moyen de caractériser l’engeance dont il s’agit, sans même utiliser la statistique ethnique, comme le fait fort bien le pédopsychiatre Maurice Berger qui a récemment fait paraître un livre sur son expérience auprès des adolescents hyper-violents.

Le médecin explique comment l’enfance, catastrophique et surtout détachée des bases essentielles du relationnel humain indispensable, à commencer par celui basé sur le jeu et le « faire semblant », engendre une génération d’adolescents puis d’adultes « à la pensée pauvre » autant incapables d’empathie que de prise de recul, d’auto-analyse, en bref des sociopathes typiques qui, une fois adultes, représentent un défi impossible à relever à toute une institution judiciaire entièrement basée sur une rédemption et une réinsertion qui ne pourra, dans ces cas, jamais advenir : « aucune loi ne peut être intégrée, sauf celle du plus fort. »

Pour le psychiatre,

« Nous avons du mal à comprendre qu’il faut d’abord empêcher ces sujets d’agir pour qu’ils se mettent à penser.(…) La multiplication des sursis, cette justice de la dernière chance, peut alors être pour ces sujets précisément une perte de chance. Ceci est loin d’être compris par beaucoup de responsables politiques »

On est loin des recommandations et pratiques actuelles, qui poussent un nombre toujours plus grand d’individus vers les « peines alternatives », c’est-à-dire loin de la sanction réelle et palpable de la cellule de prison, cette mesure qui, selon les personnes de terrain à commencer par ce pédopsychiatre, semble être la seule à permettre de donner des limites à ces individus qui n’ont jamais acquis les repères indispensables pour les bases de la vie en société…

Rassurez-vous : si on ne fait pas tout pour que les sociopathes dangereux soient durablement écartés de la société civilisée pour tenter de les corriger un peu, au moins s’assure-t-on, au travers d’associations lucratives sans but, que les mentalités évoluent (vers quoi, mystère et boule de gomme, mais ce n’est pas la question). Pour nos Asiatiques martyrisés, on apprend en effet qu’un projet pilote, « pensé » avec SOS Racisme, va voir le jour dans des établissements scolaires d’Île-de-France afin de déconstruire les préjugés racistes qui président à ces agressions. On sent l’odeur du succès de cette démarche jusqu’ici.

Finalement, heureusement que les statistiques ethniques sont interdites et plutôt que de moches prisons qui, on vous le répète, sont de véritables écoles du crime (mais si, puisqu’on vous le dit), la République s’emploie à bâtir toujours plus d’écoles inclusivo-écoconscientes à des coûts toujours plus élevés, habilement assurées ce qui permettra au contribuable de ne pas trop voir la facture finale lorsque l’établissement crame malencontreusement suite à une nuit festive de tirs au mortier sur des forces de l’ordre appelées avant tout à garder leur calme.

Les Asiatiques pourront donc continuer à se plaindre et à déconstruire du préjugé raciste, il y a très peu de chances que la situation s’améliore.

Ce pays est foutu.

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Grèves : cette énorme facture humaine qu’on ne veut pas voir

Par : h16

Conséquence inattendue du réchauffement climatique : la récolte de mouvements sociaux issus de la gréviculture française célèbre dans le monde entier et qui s’étend normalement de mi-septembre à fin novembre se déplace progressivement vers les mois de l’hiver. C’est ainsi que l’habituelle grève d’automne à la SNCF, la RATP et aux autres sévices publiques en décrépitude va probablement s’étendre jusqu’aux fêtes.

Et bien que les habitudes de ces mouvements de grève intempestifs soient maintenant ancrées dans la population, l’extension-surprise de ce mouvement-ci provoque son lot de petites adaptations intéressantes dans la façon dont les uns et les autres gèrent ces ♩ périodes amusantes ♪ ou l’entraide ♫, la débrouille ♬ et la bonne humeur ♪♪ permettent de surmonter les petits tracas ♩ du quotidien youpi youpi ❥❥.

C’est ainsi qu’on voit apparaître des rames de train réservées aux personnes vulnérables, c’est-à-dire les handicapés, les personnes âgées et les femmes. Dans la France de 2020 (pour ainsi dire), voilà qui laisse quelque peu songeur à plusieurs titres, au-delà de la légitime interrogation sur le fait de considérer d’emblée que les femmes seraient vulnérables (tout le monde sait que, depuis #metoo et le féminisme de combat, oser penser qu’elles le seraient est coupable d’un tribunal, au moins médiatique).

En effet, l’apparition de cette nouvelle ségrégation à la suite des grèves permet surtout de mettre en exergue que les grèves ne provoquent pas seulement des petits désagréments pour ceux qui voudraient se déplacer. À ces derniers, les grévistes et leurs sympathisants s’empressent généralement de répondre qu’après tout, ce mouvement permet de défendre aussi les acquis de ceux qui ne peuvent pas faire grève (mais bien sûr !) et qu’après tout, il existe plein d’alternatives viables pour se passer du train, m’voyez. Circulez (ou essayez), il n’y a rien à voir.

Malheureusement, c’est un peu court : s’il y a des voitures de train maintenant réservées aux « personnes vulnérables », c’est précisément parce que la grève aggrave la situation de ces personnes. Et elles ne sont pas les seules à supporter un coût très important de ces mouvements sociaux de plus en plus arbitraires et de moins en moins justifiables.

Surtout si l’on tient compte de la vraie facture de ces grèves, cette facture que les médias, les syndicats et les politiciens s’empressent de nous cacher et que pourtant tous les Français devront payer, parfois d’un coût exorbitant.

Il m’est difficile de trouver les mots assez durs pour exprimer le mépris que je peux avoir de ces grévistes. Attention, je dis ça non parce qu’ils font la grève : confortablement installés dans leur petit nid douillet d’acquis sociaux et de privilèges moelleux payés par les autres, je comprends fort bien qu’ils se battent pour les conserver en l’état le plus longtemps possible. C’est humain…

En revanche, qu’il leur soit permis de paralyser tout le pays est parfaitement odieux : c’est une insulte à ceux qui doivent travailler et n’ont justement pas ces privilèges ou la sûreté de l’emploi. C’est un camouflet à tous ceux qui payent leur abonnement, qui se comportement comme des citoyens modèles et n’ont jamais fraudé. C’est une injure crachée à la figure de ceux qui n’ont pas d’autres moyens de se déplacer que le train, généralement les plus pauvres, ceux qui par leur travail, leurs impôts, leurs taxes et surtout leurs cotisations, payent les largesses accordées à ces grévistes qui leur nuisent directement. C’est aussi un scandale jeté dans les bras du législateur qui avait, jadis, voté un service minimum que l’État, dans son incompétence, est infoutu de faire appliquer. C’est enfin un échec lamentable de plus à porter au débit des institutions républicaines françaises qui, encore une fois, s’aplatissent devant les forts, les collectivistes syndiqués, pour ensuite écraser les faibles de taxes, d’impôts et (le cas échéant) de coups de LBD.

Et au-delà de ces éléments, il y a bien sûr le coût économique évident : ces grèves paralysent l’activité économique d’une partie du pays. Comme en témoigne cette restauratrice (une chef d’entreprise parmi des milliers, en réalité), ces incessantes périodes de caprices interruptifs pour un tout petit pourcentage minoritaire de grévistes entraînent des pertes, des déficits et des dettes pour un nombre considérable d’entreprises, qui se traduiront inévitablement par des faillites et la mise au chômage de centaines, de milliers de salariés.

Merci aux grévistes.

Si c’était le seul coût, peut-être pourrait-il être ignoré (encore que ce pays ne puisse pas trop fanfaronner sur son taux de chômage). Mais cette grève entraîne d’autres problèmes, bien plus graves encore.

Qui remboursera les énormes dégâts causés par ces grévistes qui ont jugé bon de couper le courant à Béziers il y a quelques jours ?

Combien de blessés dans les rues des grandes villes parmi ceux qui, forcés par la grève de recourir à des moyens de déplacement alternatifs, se retrouvent à voyager à trottinette ou en vélo et se fracturent un membre… ou subissent un traumatisme grave ?

Les accidents de vélos et trottinettes se multiplient à Paris depuis le début de la grève pic.twitter.com/9nCPFgpPTU

— BFMTV (@BFMTV) December 14, 2019

Là encore, difficile de ne pas dire merci à ces grévistes pour tous ces blessés et tous ces arrêts de travail qui, sécurité sociale obligatoire oblige, seront plus ou moins couverts et qui ne viendront pas gréver (!) à leur tour les comptes sociaux.

Ces grèves, c’est aussi l’occasion de générer une masse considérable de petits tracas qui se traduiront directement, en plus de ces faillites, de ces destructions de matériel, de ces blessés multiples et de ces déficits sociaux, par rien moins que des morts.

Eh oui : la grève, c’est une façon ludique, corporatiste, collectiviste, amusante et parfaitement décontractée de tuer des gens qui n’avaient rien demandé à personne.

J’exagère ? J’aimerai bien, mais non.

Les dons du sang ont nettement diminué pendant cette période de grève d’une certaine catégorie de privilégiés. Comme l’explique le docteur François Charpentier, porte-parole de l’Établissement Français du Sang, « Un don c’est potentiellement 3 vies sauvées ». Cette grève, avec ses 5000 dons de retard, c’est potentiellement 15.000 morts.

Merci aux grévistes.

Et s’en tenir aux dons serait un peu court.

Il ne faudrait pas oublier tous ces conducteurs qui ont été forcés de prendre leur voiture ou leur moto dans des conditions de route de plus en plus défavorables, pour se rendre au travail et, pour certains, ne jamais l’atteindre : ce sont ces pères ou ces mères de famille qui se tueront sur la route, après avoir été forcés de prendre un véhicule pas toujours vaillant, dans des conditions de route qu’ils ne maîtrisent plus (pour avoir trop longtemps compté sur les trains qui, maintenant, ne passent plus).

Ces grèves, c’est combien de motards du dimanche qui passeront sous les roues d’un camion parce que eh oui pas de train ma brave dame ? Combien de gens mourront dans une ambulance coincée dans un bouchon routier record ?

Statistiquement, ce mois de décembre verra le nombre de blessés et de morts sur la route augmenter : la fatigue et le stress accumulés par l’occurrence inévitable de ces déplacements imprévus (et non désirés) à la suite de ces mouvements d’enfants gâtés provoquera inévitablement plus d’accidents, dont certains fatals. Les chiffres seront timidement relayés, mais déjà, l’augmentation de la location de voitures et de motos n’est pas à mettre en doute : lorsqu’on augmente le nombre de personnes qui voyagent, lorsqu’on augmente le nombre de kilomètres parcourus, lorsqu’on augmente les temps de trajets, on augmente statistiquement le nombre de morts.

Le chiffre sera probablement camouflé et minimisé, mais il y aura bel et bien des morts et des accidentés à cause de ces grèves.

Merci aux grévistes.

Enfin et quasiment comme une cerise sur le gâteau global de ces protestations capricieuses, qui viendra faire le calcul des montagnes d’énergies fossiles cramées en pure perte dans ces bouchons que ces grèves ont provoqués ? Ah, qu’elle est belle, l’écologie de façade qui ne tient pas devant la ô combien terrible menace d’une égalité de traitement (des pensions, en plus, horreur des horreurs) !

Tant au gouvernement qui n’aura jamais le courage d’en finir avec le monopole, les privilèges et les passe-droits de ces professions gâtées, que dans les médias qui sont tous acquis à la cause des grévistes, qu’au sein même de toute la société qui s’empressera de mettre un mouchoir sur toutes les dérives qu’on a dû subir, on se gardera bien de faire le bilan carbone de ces exactions et de leurs conséquences. Peu importe les dégradations qu’a provoquées une bande d’hystériques en choisissant d’accélérer nettement l’obsolescence de trottinettes parisiennes. Cette facture écologique-là ne sera mentionnée par personne.

Ces grèves à répétition sont une facture énorme que tout le pays se doit, ensuite, de payer péniblement, écologiquement, financièrement, socialement, politiquement, et surtout humainement : certains paient littéralement de leur vie l’incurie de ces services publics lamentables.

Ce pays est foutu.

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[Redite] Dépense publique en France : vers l’infini et au-delà !

Par : h16

Article initialement paru le 22.12.2017

L’année 2017 se terminait sur le constat que les dépenses publiques, déjà copieuses, iraient augmentant. L’année 2018 a largement démontré que c’était possible, à condition de tabasser les Français de taxes et d’impôts ce qui ne manqua pas de déclencher la crise des Gilets jaunes fin 2018. Blême, le chef de l’Etat avait dû feindre de faire marche arrière, pour relancer le bastringue assez vite bien que plus discrètement les mois qui suivirent cette crise mémorable. Depuis, l’année 2019 a amplement prouvé qu’on pouvait largement pressurer encore le bon peuple puisque les charges, taxes, cotisations et autres ponctions fiscales ont, encore, continué à augmenter.

Ce rappel de l’année 2017 est donc l’occasion de faire un petit pronostic pour 2020 : à mon avis, les impôts, taxes et ponctions vont continuer à augmenter. Heureusement, en face, la qualité des services publics s’en ressentira à proportion, rassurez-vous !



La fin de l’année approche à petits pas serrés. Les fêtes, les retrouvailles familiales et les vœux sirupeux du Président de la République tomberont à point nommé pour nous faire oublier nos petits tracas quotidiens. D’autant que les bonnes nouvelles s’empilent actuellement à un rythme soutenu.

On apprend avec une joie non feinte que beaucoup de Français ne seront pas au chômage cette année et les années prochaines.

En effet, la Fonction Publique recrute. Encore et toujours plus.

De façon vraiment réjouissante, il semble en effet admis que toutes les coupes budgétaires qui se sont succédé ces dernières années (mais si, puisqu’on vous le dit), que la tempête d’austérité de force 9 qui a sévi sur le pays (puisque je vous dis que c’était de l’austérité !) et que les résolutions fermes, déterminées et contrôlées au millimètre de nos politiciens dans le domaine du contrôle de la masse salariale de l’État n’ont pas suffi à désamorcer l’élan pris par les administrations publiques sur les quarante dernières années : propulsées par leur pondéreuse inertie, les voilà qui embauchent 20.400 fonctionnaires de plus en 2016 par rapport à 2015 et ce malgré la diminution (oui, vous avez bien lu) des effectifs dans la fonction publique territoriale de 0.4%.

On comprend aisément que ce petit mouvement de diminution dans la fonction publique territoriale était un geste manqué. Non seulement, la fonction publique d’Etat continue d’embaucher hardiment, mais la fonction publique hospitalière grossit toujours. Sa bonne santé lui permet encore de trouver des forces pour augmenter ses effectifs de 0.2%, même si un petit essoufflement se faire sentir (puisqu’elle était parvenu à grossir de 0.3% l’année précédente).

Autrement dit, le nombre de fonctionnaire augmente toujours. En triturant un peu les chiffres, l’INSEE parvient à trouver des situations où l’augmentation est moins forte qu’ailleurs, mais youpi : une augmentation, même plus faible, reste une augmentation.

Il serait dommage d’approcher de la fin d’année avec une besace trop peu remplie de petits cadeaux.

C’est pour cela qu’une seconde excellente nouvelle sera ajoutée à ce billet : non, en France, tout le monde n’est pas payé avec un lance-pierre. Et sans prendre le cas, très particulier, de nos députés condamnés aux coquillettes-beurre par suite d’indemnités trop rikikis, il reste encore heureusement dans ce pays de vraies solutions pour un salaire dodu, par exemple en étant haut fonctionnaire pour Bercy.

Ce que dénonce la Cour des Comptes — de façon bien pusillanime alors que les fêtes approchent, n’est-ce pas — en notant que certains émoluments ont un « niveau élevé et difficile à justifier ». S’y ajoutent aussi quelques irrégularités qui vaudraient certainement de solides contrôles fiscaux aux entreprises privées qui les appliqueraient mais qui se termineront en chanson (car nous sommes en France, nous sommes au Ministère des Finances et nous sommes opulents et compréhensifs).

Bien évidemment, entre ces emplois publics qu’il faut bien payer d’une façon ou d’une autre, ces salaires de hauts fonctionnaires qu’il faut bien abonder d’une façon ou d’une autre, et ces dépenses parfois quelque peu fastueuses de certains politiciens qu’il faudra bien éponger d’une façon ou d’une autre, la France, généreuse et pas trop bégueule, a choisi d’appliquer une méthode simple composée de deux volets.

Le premier consistera à accroître la dette. Les générations futures, de toutes façons rôties par le réchauffement climatique, seront aussi étouffées par la dette que nos dirigeants leur accumulent gentiment sur le dos depuis des décennies. Ce n’est pas si fréquent que toute une génération dispose du choix de son suicide : écologique ou financier. Compte-tenu de la direction prise, le cumul semble probable.

Le second est toujours efficace et puisqu’on tape sur les enfants, tapons aussi sur les parents pour faire bonne mesure : les impôts seront mis à contribution.

Eh oui : alors que la masse salariale de l’État devient obèse, que le nombre de fonctionnaires augmente gaillardement, tout indique que, pour 2018 – joie, bonheur et CD de Jul coincé en boucle – les ménages vont voir leurs impôts et taxes augmenter encore un peu ! Selon l’Insee (le même organisme qui a découvert plein de nouveaux fonctionnaires embauchés en 2016), les Français paieront au moins 4,5 milliards d’euros en plus en 2018.

Rassurez-vous : l’égalité devant l’impôt imposera que ces augmentations ne porteront que sur une petite partie des Français, ceux qu’il conviendra de faire fuir avec tact pour assurer aux générations futures un avenir particulièrement croustillant.

Je résume.

D’un côté, un État qui grossit, inexorablement.

De l’autre, des impôts qui s’insinuent partout.

Coïncidence ?

Mais bien sûr que oui !

Tout le monde sait que pour les emplois des uns et des autres dans la fonction publique, pour tous ces salaires confortables, l’argent provient directement d’un chaudron que le gouvernement a trouvé au pied d’un arc-en-ciel et qu’il a du arracher aux leprechauns qui le protégeaient vaillamment : Emmanuel Macron, solidement harnaché sur sa licorne de combat, est allé repousser les méchants lutins qui tentaient de le tenir à l’écart de la grosse marmite remplie d’or. Après quoi, triomphant, il est allé porter le butin dans les coffres du pays et s’est empressé d’en reverser une partie au bon peuple reconnaissant.

L’année 2018 s’annonce déjà formidable : grâce à son charisme dévastateur, notre président à déjà repéré une grotte qui contient mille et un trésors et dont il connaît l’incantation magique nécessaire à son ouverture. D’un ferme « Sésame, ouvre-toi », il saura s’accaparer de nouvelles richesses qui, soyez en sûrs, iront bénéficier à tous en République du Bisounoursland et permettront aussi de mettre du baume sur les fiches de paie des hauts-fonctionnaires, embaucher de nouvelles forces vives dans nos institutions les plus indispensables, et surtout éviter tout alourdissement des taxes et ponctions que le bon peuple subit.

Vous verrez : tout va très bien se passer.

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La guerre gouvernementale contre internet continue

Par : h16

Pour les politiciens français, toute liberté n’est que menace. Elle doit être sévèrement encadrée, régulée voire réprimée si c’est possible puisqu’elle représente une façon de s’affranchir de l’influence de l’État et, plus concrètement, de s’affranchir de leur pouvoir. Or, si les députés, les ministres et tous les autres élus se sont bien fait suer pour arriver là où ils sont, ce n’est certainement pas pour voir se débiner sans mal ceux sur lesquels ils entendent régner, scrogneugneu !

C’est donc exactement pour cela que, dès ses débuts, un espace de liberté comme internet n’a jamais été considéré que comme un danger avant tout et que nos politiciens, dès les années 1990 où le développement des réseaux de réseau devenait enfin visible, se sont donc employés à déverser lois, décrets et contraintes pour l’amener dans le champ du régulable et du taxable.

Malheureusement, au contraire de bien des domaines dont la nature concrète rend aisées les opérations de bombardement législatif en continu, la nature essentiellement abstraite et numérique d’internet, ainsi que la technicité claire de ce domaine provoquent une dissonance cognitive grave entre d’un côté, la volonté farouche de nos pisse-lois d’enfin l’encadrer au plus serré, et de l’autre, ce marché fluide, extrêmement mobile et versatile, que ceux qui l’utilisent maîtrisent finalement nettement mieux que ces trop zélés élus.

Autrement dit, pour internet, il est bien plus aisé de pondre de la loi au kilomètre que de la faire appliquer et qu’elle ait effectivement un impact. On pourrait multiplier les exemples où le législateur s’est parfaitement ridiculisé avec ses tentatives idiotes, depuis HADOPI en passant par l’obligation de facturer la livraison pour Amazon (qui a donc facturé 1 centime) jusqu’à la dernière tentative de taxe GAFA qui sera, comme tout le monde s’y attendait, intégralement reportée sur les vendeurs et donc sur le consommateur, mais on comprend rapidement l’idée : dans le domaine, les agitations de nos élus, ministres et autres sbires gouvernementaux se sont systématiquement soldées par des échecs qui, bien qu’inavoués, n’en sont pas moins cuisants.

Logo HADOPI : haute autorité destinée à observer les petits internautes

C’est donc sans surprise mais avec cette consternation toujours entière que nous découvrons l’énième tentative de nos gouvernants de faire semblant d’y comprendre quelque chose aux problèmes de copie privée, de droit d’auteur, de blocage de sites et d’interdictions de contenus divers et variés : l’idée est encore une fois aussi simple qu’idiote puisque, cette fois-ci, le gouvernement entend « muscler » la lutte contre les sites méchants en pourchassant de leurs assiduités mal foutues « les sites miroirs ».

Ainsi, profitant de l’improbable fusion entre la HADOPI (dont on ne rappellera surtout pas les performances, cataclysmiques) et le CSA pour enfin disposer d’un mélange carpe/lapin à même de faire des étincelles sur les intertubes, Franck Riester, l’actuel ministricule de la Culture, tente de pousser une nouvelle bordée de petites lois de derrière les fagots pour lutter notamment contre ces abominables sites pourtant interdits (parce que produisant du contenu « contrefait ») qui se servent de noms de domaine non couverts par les décisions de justice pour continuer leurs méfaits.

On attend avec gourmandise les textes de lois précis et pointus qui tenteront d’encadrer une pratique dont les déclinaisons sont suffisamment larges pour rendre rapidement caduques ces pathétiques tentatives, et avec la même appétence le développement de l’utilisation de services VPN qui ruinera durablement les éventuels résultats que l’ARCOM, la fumeuse fusion CSA-HADOPI, ne manquera pas de fanfaronner sur toutes les ondes pour justifier de son existence.

Ouf, Frank Riester n'a pas tout misé sur la politique

Eh oui : la loi n’est pas encore votée ni même appliquée, la fusion n’est pas même encore opérée qu’il existe déjà de multiples solutions à la fois simples et peu coûteuses pour contourner les décisions de justice françaises basées sur des textes législatifs écrits par des personnes qui n’y comprennent à peu près rien…

Et si nos gouvernants comprennent confusément leur impuissance, ils ne peuvent tout simplement pas se résoudre à cette dernière, malgré les échecs, les coûts, l’humiliation qu’ils subissent et font subir à l’appareil législatif et judiciaire français, et ce quand bien même cette impuissance ne se traduit par aucun effet néfaste palpable (doit-on encore une fois revenir sur les chiffres de tous les domaines soit-disant impactés négativement par la copie pirate et dont les profits sont, actuellement, au plus haut ?).

Et malgré l’échec humiliant de ces mesures généralement inappropriées voire contre-productives, on continue d’observer un acharnement compact de la part des gouvernants et des élus à vouloir absolument dicter au numérique sa façon de se comporter, sans jamais tenir compte des effets de bord néfastes et de plus en plus nombreux qu’entraîne cette politique de législation compulsive.

Ainsi, à mesure que l’internet « à la française » ressemble de plus en plus à un rigolodrome des contournements rapides de lois imbéciles (au milieu d’un internet « à l’européenne » passablement encombré de popups aussi agaçants qu’inutiles à la sauce RGPD), on découvre que nos députés continuent obstinément sur la lancée générale de législorrhée : et c’est ainsi qu’internet devient un champ d’expérimentation pour le signalement vertuel grotesque d’une député LREM, Paula Forteza, qui entend montrer à tout le monde à quel point elle est bien bio-compatible et éco-consciente en imposant une interdiction de l’autoplay sur les navigateurs internet, ainsi qu’une réduction de la résolution des vidéos, le tout pour favoriser une baisse de la consommation énergétique des internautes.

Oui, vous avez bien lu : barbouillant son texte de « sobriété énergétique du numérique », la député LREM demande donc que les contenus vidéos soient « proposés par défaut dans une qualité combinant un confort suffisant pour l’utilisateur et la consommation de données la plus faible possible », ceci afin de « diminuer les émissions de gaz à effet de serre liées à la consultation de vidéos en ligne ».

Lutte chimérique contre la copie numérique et les sites miroirs, lutte ridicule contre un chat spatial géant rose qui ne fait rien qu’à réchauffer la planète avec ses vidéos pornos en 4K, rien n’arrête l’engeance politique qui cherche encore une fois à justifier son existence en multipliant les jetons de présence législatifs qui viendront s’entasser sur des codes déjà obèses.

Toujours jugée aux intentions et jamais à ses résultats, cette engeance continue à pourrir la vie de ceux qui ne lui ont pourtant rien demandé.

Vous ne vouliez pas d’une augmentation des coûts de livraison ? Vous l’avez eue. Vous ne vouliez pas d’une taxe GAFA ? Vous la paierez quand même. Vous n’aviez nul besoin d’une HADOPI inutile, d’un CSA encombrant ? Vous aurez l’ARCOM, la fusion des deux, tout aussi nulle, mais certainement encore plus coûteuse. Vous n’aviez que faire d’une interdiction de l’autoplay, d’une diminution a priori de votre qualité d’image vidéo ? Peu importe, la députaillerie tentera de vous l’imposer !

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Retraites : encore une réforme de gauche… qui aggravera les problèmes

Par : h16

Ainsi donc, alors même que la recette détaillée de la sauce Macron pour les retraites n’est pas encore connue, analysée et épluchée, tout le monde sait qu’il n’en sortira rien de bon, à commencer par les salariés et syndicats des entreprises publiques, au premier rang desquelles celles bénéficiant de régimes spéciaux.

Pourtant, tout ne s’annonçait pas si mal pour cette énième réforme.

Eh oui, souvenez-vous : au départ, tout ce nouvel édifice de petits calculs de trimestres et de pénibilité, d’euros transformés en points, de hauteur et de longueur de cotisations, de taille de pension et d’âge du capitaine, tout cela ne sort pas, pouf, du cul pailleté d’une licorne, mais bien des cerveaux d’une gauche tout ce qu’il y a de plus ordinaire, estampillée solidaire, progressiste, conscientisée et évidemment socialiste…

Comme nous le rappelle Les Echos avec un très intéressant article récemment paru à ce sujet, ceux qui ont planché sur cette réforme ne sont pas des inconnus : on retrouve ainsi la patte d’Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques, qui avait, pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, œuvré à cette proposition de réforme d’autant plus facilement que cet économiste normalien avait fait des retraites le sujet de sa thèse, rédigée en 2006 sous la direction d’un certain … Thomas Piketty.

Sapristi, Piketty, Bozio, ne dirait-on pas des gens ouvertement de gauche ?

Nos deux compères iront même jusqu’à écrire un livre ensemble en 2008, « Pour un nouveau système de retraites », dans lequel ils proposent un système « unifié de comptes individuels de cotisations offrant les mêmes droits et les mêmes règles à tous les travailleurs ».

Sapristi, ne dirait-on pas l’actuelle tentative macronienne de réforme des retraites ?

D’autant qu’à la lecture de l’historique de cette réforme, on se rend compte que les débats qui agitent maintenant le pays et les sphères du pouvoir macronien agitaient déjà les têtes pensantes de l’équipe électorale d’alors : utilisera-t-on la réforme pour faire des économies ou pas sur le dos des retraités ? La réforme sera-t-elle aussi profonde que voulue, ou ne pourrait-on pas y inclure quelques savantes bidouilles paramétriques (sur la durée et les taux de cotisation par exemple) ? Autant de questions qui sont encore en suspend à ce jour.

Mieux encore : alors même que les pères de cette réformes (Piketty et Bozio) sont bien de gauche, sans le moindre doute, l’article revient sur les autres participants comme Pisani-Ferry ou Aghion, eux-mêmes issus de la gauche, et qui forment un ensemble relativement cohérent mais décidément, furieusement et indéniablement pas du tout libéral au contraire de ce qu’on peut lire un peu partout, surtout depuis que la réforme déplaît.

Car elle déplaît, ça au moins reste sûr, solide et quasiment garanti dès le départ. À tel point que chacun de ces économistes s’est plus ou moins vite éloigné du monstre qu’ils ont enfanté tous ensemble.

Sans surprise, Piketty (qui ne peut pas piffrer Macron) a aussi vite qu’il l’a pu, renié toute paternité en dénonçant aussi bruyamment que possible l’arnaque d’une telle réforme. Le retournement de veste est aussi fracassant qu’hypocrite.

Les trois autres se sont aussi fendus d’une tribune expliquant finalement que « m’oui, m’non, m’voyez cette réforme, ce n’est pas clair et si on nous demandait notre avis, là, maintenant, on n’y serait plus trop favorable, m’voyez » (en substance).

Dans un tourbillon de précautions rhétoriques assez caractéristique d’un franc refroidissement d’humeur, nos trois promoteurs penauds rappellent qu’une réforme qui marche bien, rend heureux et donne des fesses roses ne peut parvenir à ces enviables résultats que si elle ne conduit pas à une « dégradation de la situation des fonctionnaires », notamment les enseignants, et si « aucune catégorie n’est perdante ».

Autrement dit, il faut réformer mais que personne ne perde aucun avantage. Je vous laisse imaginer la gueule du Frankestein administratif qui parvient à réaliser cette prouesse…

Il n’en reste pas moins que cette réforme d’un modèle égalitariste d’inspiration socialiste, au départ propulsée par nos économistes de gauche, semble subitement moins intéressante une fois qu’il faut vraiment la mettre en place et que (ô surprise) la partie du peuple qui va devoir faire des efforts se rebelle. Il convient alors de feindre la combattre. Ça ne mange pas de pain et c’est médiatiquement bien plus porteur…

Notons en outre que pendant que toute la gauche se rebelle contre la réforme proposée par la gauche, la droite ne propose à peu près rien. Partant de là, entre le mutisme des uns et l’immobilisme des autres, on ne peut qu’être surpris par ceux qui pensent que ce mouvement aboutira à une amélioration quelconque de quoi que ce soit. Ils sont d’une naïveté qui serait touchante si c’était la première fois que ça se passait dans le pays.

En effet, politiquement, la situation est complètement bloquée : soit Macron finit par lâcher (ce qui a le plus de chances d’arriver). Ce ne sera pas présenté ainsi, mais ça reviendra au même en vidant complètement la réforme de toute substance, ce qui ne résoudra absolument rien des problèmes de retraite.

Symétriquement, l’actuelle solution proposée est du reste aussi mauvaise (la réaction épidermique de ceux-là même qui la propulsèrent il y a deux ans en dit long à ce sujet). Ce qui veut dire que si Macron, a contrario, ne lâche rien, on ne sera pas plus sorti le cul des ronces.

De surcroît, s’il lâche, cela reviendra à émettre un magnifique message sur le mode « Oui, on peut paralyser un pays déjà économiquement sinistré aux veilles des fêtes pour obtenir ce qu’on veut », ce qui rendra toutes négociations suivantes encore plus complexes, voire douloureuses. Les gauchisteries les plus minables persisteront et le petit peuple continuera de se faire rouler dessus (mais pas en train, rassurez-vous, ils seront de plus en plus souvent à l’arrêt).

Et inversement, si le président ne lâche rien, il va de soi que la situation ira probablement au mieux à une paralysie économique dans une période normalement cruciale pour l’économie et le commerce, au pire au clash avec un affrontement ouvert entre deux parties de la population, celle qui proteste et reste campée sur ses chers (très chers) acquis, et celle qui voudrait bien travailler.

Pour faire bonne mesure, on pourrait ajouter à ce tableau le cas hypothétique mais pas impossible d’un attentat sur un quai de gare bondé, qui donnerait à l’ensemble un aspect encore plus baroque.

Je ne vois pas comment tout ceci peut se terminer avec un gain pour qui que ce soit : tout le monde sent, confusément ou non, que l’actuel système est voué à une faillite retentissante. Personne ne semble prêt à vouloir faire un effort, et très logiquement, surtout pas ceux dont les bénéfices actuels sont les plus élevés. La moindre idée de réforme provoque un blocage du pays qui aggrave à la fois les problèmes économiques et sociaux déjà présents, et accroît les antagonismes au sein de la population.

Ce qui veut dire que, quoi qu’il arrive, le peuple va s’en prendre plein la gueule.

Cependant, Et comme il a voté, avec constance et obstination, exactement pour ça depuis 40 ans, j’ai envie de dire: bien fait.

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Les meilleures retraites du monde ? Les Français n’y croient plus

Par : h16

Comme prévu, l’action syndicale du 5 décembre a largement débordé (tant en délai qu’en violence) ; casses et violences maintenant habituelles des troupeaux humains en mal de frissons se sont ajoutées à un énième mouvement de protestation des services publics refusant de s’aligner sur la situation nettement moins privilégiée du privé, et le message général a largement porté : il est vraiment hors de question que les régimes spéciaux de retraite financés par le privé soient vaguement modifiés, tout comme il est impossible d’imaginer la moindre réforme des retraites françaises sans que l’habituel noyau dur des collectivistes ne paralyse tout le pays.

Et comme on les comprend ! Pour eux, aucun doute possible : le système actuel de retraites françaises est particulièrement plantureux, et d’autant plus qu’on en est directement bénéficiaire, qu’on a fait carrière dans les services publics ou qu’on en est encore salariés, et mieux encore si l’on se qualifie pour l’un des fameux régimes spéciaux particulièrement généreux.

Pas étonnant dans cette situation d’entendre régulièrement les leaders syndicaux, Philippe Martinez en tête, répéter à l’envi qu’on bénéficie du « meilleur système de retraites du monde ». Pour ce dernier, c’est même tout le « socle social » qui est « l’un des meilleurs au monde ».

Évidemment, tout dépend pour qui.

S’il semble acquis que c’est bien le cas pour ceux qui peuvent partir en retraite bien avant 60 ans et toucher une pension quasiment équivalente à leur dernier salaire, il en va probablement assez différemment pour tous les commerçants ou les artisans dont la retraite pleine n’est possible qu’après 60 ans et pour lesquels les pensions sont notoirement plus faibles (elles tournent autour de 281 euros par mois pour les commerçants et 348 euros pour les artisans, à comparer aux 2 636 euros brut de moyenne des retraités SNCF, par exemple).

Eh oui, aucun doute : c’est bien d’intérêts catégoriels dont il est encore une fois question en France, pays de l’Égalité Pour Les Autres. Les actuels grévistes, harpant sur l’inamovible argument du « Le public fait grève par solidarité avec le privé », tenteront toujours de faire croire qu’en bloquant le pays, ils garantissent que les avantages de tous, y compris les non-grévistes, seront préservés.

C’est bien évidemment un mensonge complet, à plusieurs titres.

D’une part, à l’évidence, les avantages des uns ne sont pas financés par une génération spontanée de richesses : ce sont les bien « les autres », c’est-à-dire ceux qui ne bénéficient pas de ces avantages, qui abondent à ces régimes. La solidarité, ici, ne marche bien que dans ce sens là. Question égalité, on repassera.

D’autre part, lorsque les avantages et les droits des salariés et indépendants du secteur privé ont été régulièrement rabotés les décennies passées (notamment pour parvenir à financer les largesses offertes au secteur public), il n’y a pas eu un mouvement, pas une grève. Les leaders syndicaux d’alors et ceux d’aujourd’hui se sont bien gardés de mobiliser qui que ce soit pour défendre ces catégories-là. On se souviendra même des réactions outrées de ces mêmes syndicats lorsque certains indépendants et salariés du privés lancèrent des mouvements de protestations sans en passer par eux (les Pigeons en sont un exemple frappant). Là encore, il est difficile de nier l’évidence d’une lutte bel et bien catégorielle.

En outre, pour un système qui serait l’un des meilleurs du monde, on ne peut que s’inquiéter de la multiplication des rafistolages qu’il a déjà subis, avec des réformes majeures en 1993, 1999, 2003, 2008, 2010 notamment,

Enfin, et c’est à mon avis le point le plus important, il apparaît de plus en plus mensonger de faire croire que l’ensemble des Français seraient effectivement pour la conservation du système en l’état, ou même de faire croire que le peuple serait compactement favorable à l’actuel système par répartition, louangé par Martinez et tant d’autres comme « le meilleur au monde » : non, ce n’est plus le cas depuis plusieurs années, les Français ne veulent plus d’un système de retraite uniquement par répartition.

Deux récentes études démontent en effet l’idée selon laquelle le peuple serait encore unanimement favorable à ce système globalement inique et inévitablement voué à la faillite : une étude du Fondapol et un sondage du CECOP pour le Cercle de l’Épargne, montrent assez bien qu’aucun consensus n’existe sur la question.

L’étude Fondapol montre ainsi que plus de la moitié des jeunes de 18 à 24 ans (52 %) privilégient le système de financement par capitalisation pour leurs futures retraites. Il semblerait qu’une majorité de ceux qui entrent actuellement sur le marché de l’emploi comprend très bien le jeu de dupes que représente la répartition qui aboutira pour eux à une retraite misérable ou nulle, malgré des ponctions croissantes sur leurs salaires actuels.

Quant à l’étude CECOP, elle aboutit au même constat lorsqu’elle interroge sur l’introduction d’une part de capitalisation dans le régime des retraites : c’est une majorité de Français (57%) qui en sont partisans, et notamment 61% des jeunes de 18-25 ans (cf. tableau p.8). Sans surprise au passage, 75% des commerçants et artisans seraient favorables à l’introduction d’une part de capitalisation. Pour ceux dont les retraites sont actuellement les plus faibles (avec les agriculteurs), on ne sera pas trop étonné.

Rassurez-vous cependant : l’idée même que les Français pourraient devenir maître de leur propre retraite, choisir combien cotiser, quand, à quel rythme et dans quel but, voire – soyons carrément fous – imaginer partir plus tôt ou plus tard en fonction de leurs besoins ou de leurs contraintes, tout ça n’est absolument pas sur la table.

Tant du côté des syndicalistes que du gouvernement lui-même, cette question n’est surtout pas posée : comme on le comprend en lisant par exemple l’entretien accordé par Delevoye, le « Haut Commissaire aux retraites », insuffler un peu de liberté dans ce pays est une véritable hérésie que les autorités et les syndicats s’entendront à combattre avec la dernière énergie. Ainsi, parlant des jeunes, le Haut Commissaire explique :

« Ceux qui pensent à leur retraite sont convaincus qu’ils ne pourront compter que sur eux-mêmes, en mettant de l’argent de côté. Cette idée de la capitalisation progresse. Moi, j’ai envie de me battre pour le modèle par répartition, et cette réforme va permettre de le sauver et le consolider. C’est une réforme pour les jeunes. »

Autrement dit : les jeunes ont bien compris qu’ils allaient se retrouver en slip, mais le gouvernement se battra pour qu’il n’en soit pas autrement. Épaulés par les syndicats collectivistes et la frange de population largement créditrice des largesses du système, on peut donc raisonnablement parier sur un nouveau blocage long du pays, un enlisement rapide de toute négociation, une évaporation de toute solution crédible un peu durable et, conséquemment, un abandon en rase campagne des velléités de réformes.

Ce pays est donc foutu.

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[Redite] On n’est tout de même pas arrivé là par hasard

Par : h16

Article initialement paru le 07.12.2018

Le billet que vous pouvez lire ci-dessous a été écrit il y a un an et constituait déjà un petit récapitulatif de la situation courante française, en notant au passage que tout se déroulait comme prévu, c’est-à-dire mal. Le constat reste évidemment le même un an plus tard pour les grandes lignes. Les détails, eux, montrent que les problèmes français se sont empilés, aggravés, étendus, et que rien n’indique une véritable amélioration où qu’on regarde : non seulement, la situation n’est pas bonne, non seulement elle s’aggrave clairement, mais tout indique que c’est essentiellement du fait des agitations consternantes des politiciens … que les Français ont élu.

Jamais une Nation n’est devenue riche en se taxant à mort. Jamais. Mais c’est, malgré cette vérité inaltérable, exactement ce que tous, en France, entendent faire. Forcément, ça va bien marcher.

Intéressante période que celle que nous vivons actuellement et qui, à défaut d’offrir de réjouissantes perspectives pour les prochains mois, permet de réfléchir un peu sur l’état général du pays.

Et lorsqu’on se penche sur sa situation, difficile d’être véritablement surpris par ces mouvements de foule de moins en moins contrôlés.

Pour commencer – et ces colonnes en attestent depuis des lustres – le train de vie de l’État français n’a jamais été aussi dispendieux. Non seulement, ce patapouf obèse a pris une ampleur invraisemblable, mais en plus l’a-t-il fait aussi bien sur le dos des générations courantes que des générations futures, avec une dette qui explose maintenant tous les plafonds.

Il suffit de ressortir quelques graphiques édifiants pour bien comprendre que non, décidément, rien de tout ce qui se passe en ce moment n’était imprévisible.

Ainsi, la pression fiscale n’a cessé d’augmenter pour atteindre maintenant des seuils invraisemblables au point que la France est maintenant le leader incontesté des enfers fiscaux de la planète. Oh, bien sûr, les indécrottables collectivistes argueront que ces niveaux de prélèvement sont amplement justifiés par nos belles infrastructures et nos magnifiques services publics, en oubliant qu’avec 10 à 20 points de prélèvements de moins comme en Allemagne ou en Suisse, les services dispensés et les infrastructures présentes y sont pourtant meilleurs.

Il faut être sacrément aveugle ou très solidement endoctriné pour ne pas voir la corrélation étroite entre la pression fiscale d’un côté et les capacités de croissance d’un pays. Pour la France, là encore, cela se traduit par un fort joli graphique dont on n’entend que rarement l’analyse ou la simple mention dans nos journaux conscientisés, nos plateaux télés pleins comme un œuf d’experts tous plus affirmatifs les uns que les autres sur les bonnes solutions à appliquer.

De la même façon, il faut faire preuve d’un optimisme d’airain ou, plus probablement, d’un entêtement absurde pour persister à penser que les solutions appliquées jusqu’à présent en matière de lutte pour l’emploi, contre le chômage et la précarité ont été d’une quelconque utilité. Tout indique au contraire que tous les efforts gouvernementaux se sont traduits au mieux par des résultats microscopiques, au pire ont été parfaitement contre-productifs.

Bien joué la France !

Pas étonnant non plus dans ce contexte que le moral des Français soit en chute libre : plus ces derniers s’échinent à produire (au point d’avoir une productivité record), plus ils font preuve de souplesse pour s’adapter à des horaires étendus, à des emplois éloignés de chez eux ou à des salaires minimalistes, plus la situation économique se dégrade et moins l’État leur laisse de marge financière.

Pire encore : les élus semblent se passer le mot pour concerter leurs efforts en vue de pourrir encore plus la vie de leurs concitoyens.

Outre la multiplication invraisemblable de règles toujours plus complexes, outre l’imposition de normes toujours idiotement supérieures aux normes européennes (donnant à nos voisins de nombreux avantages concurrentiels) dans le seul but de frimer (ou pour favoriser d’énièmes connivences), outre la prolifération de vexations routières diverses pour bien faire comprendre que posséder de voiture est une honte ultime, outre tous ces éléments, les mêmes élus se relaient pourtant, nuit et jour, dès qu’ils le peuvent, pour inventer une nouvelle taxe, une nouvelle interdiction, une norme, une règle ou une contrainte supplémentaire : alors que la fronde des Gilets Jaunes bat son plein, alors que la France crève de n’avoir pas assez d’emplois créés, de ne pas assez attirer les entreprises sur son sol, Bruno Le Maire relève le défi de le rendre encore moins attractif, encore plus fiscalement dangereux d’y faire du business en revenant à la charge (EncoOÔOore une fois !) avec une « nouvelle » proposition de taxe sur les GAFA. Et quand ce n’est pas les GAFA, c’est (roulement de tambours) le reste des entreprises.

On en vient à se demander si leur cogner vigoureusement sur le museau ne serait pas, finalement, la seule façon de calmer leurs compulsions taxatoires rabiques et tenter de faire rentrer cette réalité pourtant simple : jamais une Nation n’est devenue riche en se taxant à mort. Jamais.

Parallèlement, dans une sorte d’ironie mordante que seule peut nous offrir la vie courante, réelle et loin des cirques politiques artificiels, on apprend que la fiscalité française est tellement confiscatoire que même l’État français cherche lui aussi à y échapper : Engie (ex GDF-Suez), dont l’actionnaire principal n’est autre que l’État français lui-même, aurait ainsi transféré au Luxembourg une partie de ses capitaux (27 milliards tout de même) pour réduire sa facture fiscale.

En somme, alors que Macron prétendait réformer le pays et que la petite troupe de ses suiveurs l’a élu pour ça, tous les indicateurs pointent dans le même sens : les gabegies continuent, les dépenses ne se sont jamais aussi bien porté et de façon générale, non seulement le gouvernement actuel ne fait pas mieux que le précédent sous Hollande, mais tout indique qu’il a même accéléré la tendance.

Soit, il a bénéficié d’un terreau favorable à ses expérimentations fiscales déchaînées : après 40 ou 50 années de propagande anti-capitaliste et d’enseignement indigent de l’entreprise, de l’économie et du marché, le peuple est mûr pour n’y plus rien comprendre et s’enfoncer mollement dans la facilité des slogans tout faits (et tout faux) sur une fumeuse justice sociale et la nécessité de taxer les riches pour aider les pauvres, alors que la seule justice fiscale se résume fort simplement à une baisse globale de tous les impôts, pour tous, et à une baisse, logique et conséquente, de la présence de l’État partout dans nos existences.

Non, décidément, rien de tout ce qu’on observe actuellement, rien de ce mouvement des Gilets Jaunes n’est fortuit. Il n’est que le strict aboutissement d’une bastonnade de plus en plus vigoureuse du peuple sur lui-même, après son découpage en tranches plus ou moins fines pour opposer les unes aux autres dans une application d’un « diviser pour mieux régner » à la hauteur des petits machiavels poudrés de l’administration qui ont pris le pouvoir depuis plus de 40 ans.

Je crains qu’on ne soit à présent arrivé au bout de cette tactique.

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Fini de rire : la République du Bisounoursland entre en lutte contre la Haine !

Par : h16

Avec ces grèves, ces grognes et ces gargouillis de la populace syndicalisée, toute la France est à l’arrêt. Toute ? Non ! Un valeureux groupe de ministres, âpre à la tâche, continue vaille que vaille à travailler, à faire reculer chaque jour les problèmes, angoisses et difficultés que le pays traverse. Et lorsqu’un cimetière est profané, Castaner passe à l’action !

Il faut dire que l’indignation est à son comble : rendez-vous compte, un cimetière français a été profané ! C’est si inimaginable, si baroque, si invraisemblable et si consternant qu’on se demande comment et quand la France a pu sombrer ainsi pour observer de telles dérives sociétales !

Vraiment, depuis l’affaire du cimetière de Carpentras en 1990, on pensait que le passé ne ressurgirait pas ainsi, hideux et gluant, tant toute forme d’incivilité à l’égard des lieux religieux ou de culte sont complètement passé de mode dans le pays, n’est-ce pas…

D’une part, tout le monde sait que ces actes sont – forcément – la marque de l’extrême-droite rampante (et rien d’autre), et ils ne peuvent rester impuni. D’autre part, tout le monde sait aussi que ces exactions sont suffisamment rares et tournées vers un couple de religions seulement (la juive et la musulmane) pour que toute la presse s’empresse de traiter le sujet avec componction.

Ceci explique amplement pourquoi on fait tout un foin lorsque l’extrême-droite attaque une mosquée, comme le relate ce petit article passé inaperçu où l’on apprend que la mosq… l’église St-Jacques de Grenoble a été incendiée par un groupuscule d’extrême-dr… gauche ahem bon bref vous comprenez bien qu’on ne peut pas parler de toutes les profanations tout le temps n’est-ce pas. Il y en a si peu qu’on ne doit s’attarder qu’à certaines.

C’est probablement pour cela que Christophe Rantanpl Castaner a aussi choisi d’évoquer le cas de la chapelle du Carmel de Marienthal vandalisée par un individu rapidement interné et qu’il… Ah, on me souffle dans l’oreillette que notre brave ministre n’en a absolument pas parlé, même si les exactions ont eu lieu trois jours avant la profanation du cimetière et à moins de 50 km. Question de quotas sans doute.

Il n’en reste pas moins que notre frétillant ministre a annoncé mercredi la création au sein de la gendarmerie d’un « office national de lutte contre la haine », qui sera apparemment chargé de « coordonner pour la gendarmerie nationale à la fois l’enquête [sur cette profanation], pour que tous les moyens soient mobilisés, mais aussi l’ensemble des enquêtes sur les actes antisémites, antimusulmans, antichrétiens que nous connaissons sur notre territoire en zone gendarmerie ».

Un nouvel office national ? Ouf, il était temps !

Un nouvel office national « de lutte contre la haine » ? Ah mais sapristi, pourquoi n’y avions-nous pas pensé plus tôt ?

Et lorsqu’on voit le détail des missions qui lui seront confiées, on se sent tout d’un coup ragaillardi par toute cette présence d’esprit et cette indispensable utilité qui seront déployées : ce nouvel office « sera chargé aussi d’accompagner l’ensemble des acteurs de tous les territoires et de faire le lien avec la police, la justice, pour que les auteurs de ces actes ignobles soient condamnés. »

Et voilà donc un office national qui va « accompagner l’ensemble des acteurs », c’est-à-dire leur tenir leur cartable, leur tendre des tartines à quatre heures, et regarder par-dessus leur épaule lorsqu’il y aura dictée. C’est aussi ça, la magie des expressions creuses de la République du Bisounoursland : chacun peut se faire un petit film (rigolo ou solennel, selon l’occasion) de ce qui va se passer, sans que personne ne puisse au final déterminer ce qu’il en sera concrètement.

D’autant que cet office national doit en définitive tout faire pour que soient attrapés et condamnés les fautifs, ce qui est la définition exacte de la mission de la gendarmerie et de la police sur tout le territoire français. Pire encore, il existe un office dont l’intitulé croquignolet ne laisse pas de doute qu’il correspond déjà à celui que veut créer notre brave ministricule.

Bref, actions floues, mission déjà couvertes par un ministère tout entier et un office déjà existant, tout est réuni pour que cet Office National représente un nouveau fromage républicain (ici, ce sera un gruyère bien gras mais surtout plein de trous). Heureusement, pour camoufler cette vacuité, l’office est commodément affublé d’une dénomination supplémentaire puisqu’il devra aussi « lutter contre la haine ».

Là encore, on peut s’en réjouir : il est temps qu’on se préoccupe enfin de la haine dans ce pays, qui a, pour rappel, décidé de ne faire de place qu’à la paix et l’amour (que ce soit sous forme de poudre, de liquide ou de religions, disponible chez votre revendeur le plus proche, tarif familiaux négociables). Enfin aura-t-on l’assurance avec ce nouvel office national que les haines et discriminations seront pourchassées. La police et la gendarmerie françaises s’y emploieront avec zèle, vous pouvez en être sûr.

Alors que le pays se débat, une nouvelle fois, dans les remugles gras d’un énième mouvement de grève des privilégiés habituels, alors que les exactions se font tous les jours plus nombreuses sur les lieux de cultes, très majoritairement chrétiens puis juifs, alors que les forces de l’ordre sont chaque jour confrontées à une montée de l’incivilité, de la violence, voire de véritables émeutes dans certaines zones maintenant passablement détachées de la République et où le bisou ne règne plus trop, nos dirigeants continuent de froufrouter niaisement dans les médias en confondant avec application l’action concrète avec l’idiotie permanente qui consiste à multiplier offices, commissions, comités et autres verrues inutiles sur des administrations déjà obèses.

À l’iniquité manifeste de l’oubli systématique des actes anti-chrétiens par ces dirigeants à la ramasse, on doit ajouter l’insulte aux victimes de toutes ces exactions avec ce genre de créations idiotes, de surcroît lorsqu’elles sont affublées d’une dénomination agressivement stupide.

Et si, Monsieur Castaner, au lieu de créer un office bidule de lutte machin contre la haine truc, vous laissiez faire son travail à la gendarmerie ? Mieux encore, et si vous redirigiez les moyens considérables qui sont actuellement consacrés à pourchasser l’automobiliste, à faire chier le contribuable, à concasser les gonades des Français honnêtes, vers (au hasard) les vrais problèmes de société, dont ces exactions religieuses en plus des évidentes déliquescences de certaines zones urbaines consciencieusement laissées à l’abandon de tout Office National de Lutte Contre les Méchants En Bandes Armées ?

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

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République Française : la braderie du régalien est ouverte

Par : h16

Le Milipol, salon professionnel consacré à la sécurité intérieure des États, s’est récemment tenu à Paris. En ouverture, l’actuel prétexte au poste de ministre de l’Intérieur, un certain Christophe RantanplCastaner, était intervenu pour y expliquer notamment que pour faire face aux nombreuses menaces qui rôdent autour de la République, le « partenariat » entre les forces de sécurité publiques et privées semble indispensable.

Eh oui, la tendance est bien là : les entreprises privées de sécurité se développent de plus en plus en France, et ce d’autant plus qu’elles sont maintenant poussées par les autorités publiques qui semblent y trouver leur compte.

Entre l’autorisation récente – 1er janvier 2018 – d’armer sous conditions les agents de sécurité privée, l’augmentation continue des effectifs de ces entreprises en France qui atteignaient déjà 168 000 salariés en 2016, l’accroissement de leurs prérogatives et des secteurs qu’elles couvrent, tout indique que l’État et les élus de la République n’hésitent plus à envisager un avenir au moins en partie privé de la sécurité en France…

Devant cette tendance, on est en droit de se demander si l’État et les politiciens n’avouent pas ici, à demi-mots, les difficultés de la République à faire régner l’ordre et la loi sur tout le territoire. Autrement dit, l’intervention de plus en plus importante de prestataires privés pour couvrir des services qui sont normalement du ressort du régalien n’est-il pas l’aveu d’une faiblesse patente de l’État ?

Plus pragmatiquement, on devra se demander ce qui, dans les 10 ou 20 dernières années, a ainsi justifié une telle montée en puissance de ces sociétés privées de sécurité. Ne paie-t-on pas toujours plus d’impôts, ceux-là même dont la destination est, pour rappel initialement et principalement, destinés précisément à assurer notre sécurité ? Historiquement, l’impôt n’était-il pas le paiement du peuple pour financer sa sécurité au travers d’une armée et d’une police conçues pour ?

Cette fuite discrète du régalien vers le privé pose là plusieurs questions lancinantes.

Ainsi, où passent donc tous nos impôts ? Dans l’Éducation Nationale, dont les opportunités de faire mieux n’ont cessé d’augmenter ? Dans les ponts ? Dans la sécurité sociale ? Dans les petites sauteries élyséennes ? Allez savoir.

Ainsi, qui va payer ces nouveaux services de sécurité ? Que ce soit le client ou le contribuable, gageons que la facture s’ajoutera de toute façon à ces impôts qui financent nos infrastructures rutilantes, notre éducation jalousée, le système social que le monde nous envie moyennement, ou l’excellente sécurité du pays qui n’autorise pas le développement du moindre sentiment d’insécurité.

Au-delà de ces deux questions et si l’on peut même considérer a priori avec bienveillance le développement de ces entreprises privées de sécurité (quand on est cohérent, on juge aux résultats et non aux intentions, ce que nous pourrons faire dans quelques années), on peut cependant s’interroger sur le bienfondé de former des agents de sécurité à partir du même terreau volatile que celui qui produit les effervescents loustics qu’ils sont censés canaliser.

Dans la même veine, de nombreuses et récentes affaires de terrorisme ont amplement prouvé que la menace étant « intérieure », l’heure n’était probablement pas à la multiplication des canaux pour accéder à la sécurité (des aéroports, des trains, des sites classés, des préfectures de police des édifices publics). C’est-à-dire à peu près le contraire de ce qu’on observe et que les autorités actuelles semblent accueillir et favoriser avec la gourmandise si particulière de ceux qui n’ont pas à payer pour le gâteau…

Parallèlement, on devrait rapprocher ces nouveaux « horizons de dépense » auprès des sociétés privées des économies de bout de chandelle opérées sur le compte des armées, ainsi que de la noyade appliquée à tout l’appareil policier dans les milliers de cerfas et autres procédures qu’on qualifiera pudiquement de sous-optimales, ainsi que de l’usage quasi-systématique de nos forces de sécurité publiques dans la traque du père de famille, fou du volant roulant en Doblo à 52 km/h sur une artère passante de Trifouilly.

Peut-être y a-t-il dans cet écart entre ces dépenses et ces mesures d’un côté, et ces actions concrètes et ces « économies » de l’autre, matière à une réflexion et – soyons fous – l’occasion d’un petit réajustement politique ? En fait de « partenariat » entre le public et le privé, le ministricule de l’Intérieur aurait normalement tout intérêt à recentrer les forces déjà existantes sur un régalien qu’il peine à assurer actuellement.

N’y comptez pas. Ce recentrage entraînerait tant d’effervescence partout où la loi et l’ordre sont depuis longtemps absents que les effets, médiatiques donc électoraux, ne tarderaient pas à se faire connaître. Par anticipation, il sera donc urgent de n’en rien faire.

Et puis surtout, on voit mal l’État et toute l’actuelle clique de clowns à roulettes à sa tête admettre ouvertement la faillite de cet aspect régalien sans se décrédibiliser immédiatement. Dans ce contexte, notre brochette de rigolos a donc tout intérêt à en passer auparavant par ces sociétés privées qui supporteront amplement l’intégralité des blâmes lorsque les problèmes surviendront inévitablement. Gageons que les prochains attentats terroristes couteaux déséquilibrés trouveront une part de responsabilité chez l’une ou l’autre société privée de sécurité qui n’aura pas suffisamment fait son travail.

Enfin, ne perdons pas de vue que ces différents partenariats seront nouées entre le privé et le public dans ce qui a toujours été, en matière de partenariats public-privé, couronné de succès et d’économies somptueuses. Il serait donc particulièrement hardi de ne pas parier, là encore, sur une flamboyante réussite de l’État à externaliser ainsi sa raison d’être, d’autant plus si Castaner lui-même pilote le projet.

Les prochaines années promettent d’intéressants développements.

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Education française : le niveau s’effondre

Par : h16

Ah, l’école française, l’Éducation Nationale de la République Française, celle qui aura amené tant de grands hommes et de grandes femmes dans les pages de l’Histoire de notre grand pays et qui aura permis à tant d’individus d’accéder à l’instruction, le savoir et la culture ! Ah, si elle n’était pas là, qui diable fabriquerait, comme des saucisses industrielles, du crétin et de l’analphabète dans la componction calculée d’une société qui refuse maintenant la réalité avec obstination ?

Ah, heureusement qu’on peut compter sur cette Éducation Nationale pour refuser la facilité des recettes d’antan, celles qui marchent et qui produisirent naguère des générations de Français parlant correctement, sachant lire, écrire et compter de façon efficace : de nos jours, il n’est plus question d’enseigner la lecture, l’écriture, le français, les mathématiques, les sciences et l’histoire comme le préconisaient jadis de poussiéreuses circulaires d’un autre siècle ni de suivre d’antédiluviennes pratiques qui garantissaient que l’élève entrant en sixième saurait conjuguer correctement le verbe être ou avoir, saurait ses tables de multiplication sur le bout des doigts ou les grandes dates de l’Histoire du pays et du monde.

Non : de nos jours, les méthodes ont été savamment choisies, les programmes affûtés de réformes en réformes, les matières ciselées auprès d’inspections académiques pointilleuses et scientifiquement investies, les sujets choisis avec un soin méticuleux pour garantir sur facture qu’enfin, tous les élèves, aussi imperméables soient-ils à toute logique, toute organisation, toute méthode ou tout apprentissage, finissent enfin par décrocher un diplôme, un certificat, une attestation ou un brevet quelconque.

Une fois fixé l’objectif de cette distribution unanime, parfaite et égalitaire, on pouvait au choix travailler ardemment à rendre les élèves moins stupides, plus organisés et plus affûtés. Mais c’est long et particulièrement coûteux en plus d’être extrêmement difficile. Ou, de façon nettement plus simple, on pouvait aussi choisir d’abaisser considérablement le niveau d’exigences pour l’obtention des bouts de papier officiels et autre reconnaissance de parcours.

Ce qui fut fait dès la fin des années 70, à petits pas et avec différentes tentatives et expérimentations loufoques timides, pour en augmenter progressivement le rythme dans les décennies suivantes et aboutir au pas de charge actuel où il n’existe à présent plus aucune prétention à fournir un savoir solide et pratique au peuple qui se contente maintenant d’ânonner quelques vérités révélées essentielles, depuis le petit bréviaire anticapitaliste jusqu’aux sourates sacrées écolo-conscientes.

J’exagère ?

J’aimerais bien, mais malheureusement, les signes s’accumulent avec une ponctualité inquiétante, comme en témoignent régulièrement les quelques notules journalistiques niaiseux qui tentent de faire la part des choses en constatant les dégâts sans jamais vouloir hurler au scandale (que c’est pourtant).

Dans un précédent billet, j’avais évoqué, au travers des chiffres, statistiques et graphiques issus du Ministère lui-même, l’état catastrophique du niveau d’enseignement en France : les enquêtes se suivent et la tendance à l’effondrement du niveau se confirme sans le moindre doute.

La consternation atteint cependant de nouveaux sommets lorsqu’on comprend que le gros-oeuvre de sabotage systématique de l’enseignement français n’est pas encore achevé : la disparition des mathématiques du tronc commun de l’enseignement des lycées et la réforme conséquente à ce changement commencent déjà à faire d’énormes dégâts. Comme le remarque un récent article du Monde, avec une décontraction qui frise la complicité, le niveau de mathématiques dispensé au collège est globalement si faible que l’écart à ce qu’il faut connaître et comprendre devient insurmontable lorsqu’il s’agit d’entrer en Première… Pour de nombreux élèves, c’est la déroute : bien que bons élèves en math au collège, le niveau d’abstraction, pourtant guère violent au lycée, leur est inaccessible.

Le retard accumulé semble difficile à rattraper.

La situation pourrait sembler ponctuelle et réservée à cette matière réputée difficile. Là encore, j’aurais aimé exagérer, mais il n’en est rien : le niveau de français est, lui aussi, en dégringolade constante avec, dans le fond, ce tintamarre de casseroles et de batterie de cuisines caractéristique d’une gamelle mémorable dont tout un peuple a généralement bien du mal à se relever.

On apprend en effet, dans un autre article du même journal (et de la même décontraction coupable) que les facs françaises sont maintenant obligées d’organiser de façon routinière des tests de français (grammaire et orthographe) pour les étudiants fraîchement arrivés : par exemple, depuis 2017, tous les étudiants de Nanterre de première année – 6 500 en 2019 – passent un test en ligne « de positionnement », qui évalue l’orthographe, le vocabulaire et la construction des textes. Les résultats sont consternants puisque plusieurs centaines sont suffisamment mauvais pour devoir reprendre des cours spécifiques…

Et au-delà de l’objectif dégoulinant de novlangue (« apaiser la souffrance face à l’écrit », les enfants, c’est mignon et ça cache gentiment l’illettrisme), ces « ateliers de langue française » donnent un aperçu terrifiant de ce qui se joue actuellement à l’échelle d’une nation : des étudiants se retrouvent à patauger en faculté dans une langue qui leur est difficile voire impossible à naviguer, qui confondent « se » et « ce », « à » et « a », « c’est » ou « ses » et qui peinent en somme à écrire et s’exprimer dans un français qui devrait être maîtrisé depuis leur sixième (i.e. six ou sept ans au minimum).

Et alors que l’administration éducative française frétille d’aise devant les résultats du bac, les professeurs de facultés sont formels : « ce dont on se rend compte depuis plusieurs années, c’est que l’écrit est de plus en plus défaillant ». Si l’on y ajoute le manque de vocabulaire et de cohérence des phrases, le tableau est complet : c’est une catastrophe.

Et lorsqu’on prend connaissance des projets académiques qui se dessinent déjà pour le prochain « plan quinquennal » (la France n’est décidément jamais sortie de la guerre froide), on comprend que la machine folle à décérébrer les enfants continuera encore un moment : la lecture attentive de la dernière circulaire à ce sujet (issue, dans ce cas, de l’académie de Nice) donne une assez bonne idée de l’étendue du foutage de gueule ; engagement des élèves dans des « défis sociétaux », construction de leur avenir en « définissant une stratégie de réussite », « équité territoriale », « justice sociale », autant d’expressions jetées dans une salade de mots rigolos, langue du bois dont on fait les pipeaux qui forment le squelette du cadavre administratif qu’on peine encore à appeler Éducation Nationale.

Le constat est sans appel : les Français paient d’énormes impôts, en retour de quoi ils ont maintenant une éducation catastrophique, pas même capable d’amener nos étudiants au niveau des pages les plus simples de Oui-Oui ou du Club des Cinq.

L’égalité devant l’éducation est devenue une farce tragique où les riches et les éduqués sauront envoyer leurs moutards dans les institutions échappant à la débâcle et les autres s’enfonceront dans la misère intellectuelle et les débouchés de plus en plus étroits dans une indifférence feutrée.

Pour nos « élites », cela n’est pas forcément un problème tant un peuple idiot (mais pas trop) est facile à manipuler. On lui donne donc tout juste les capacités de déchiffrer les messages essentiels, on lui dorlote l’ego avec des diplômes de valeur décroissante dans des filières fumeuses, ce qui permet d’avoir des soldats intellectuels ressassant toujours les mêmes âneries culturelles (marxisme, collectivisme, égalitarisme de bazar) mais disposant de bases scientifiques et économiques déplorables autorisant toutes les manipulations.

Forcément, tout ceci va très bien se terminer.

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[Redite] Le Festival « France Misère » ouvre ses portes

Par : h16

Article initialement paru le 30.11.2018

C’est avec un mélange de consternation et de résignation qu’on lit ce billet déjà âgé d’un an mais qui colle si bien à l’actualité du pays : la grogne, si elle a changé de forme, n’en est pas moins palpable partout dans le pays, et les solutions du gouvernement pour redresser l’économie de la France n’ont pas changé d’un iota et consistent toutes à persister dans l’erreur fiscale et taxatoire…

Voilà, le mois de novembre s’achève et avec lui toute velléité de prétendre que l’année 2018 se terminera mieux que 2017. En effet, même si le mois de décembre peut, traditionnellement, être occupé à mettre un peu de baume au cœur des hommes et femmes de bonne volonté, il semble que cette année-ci, ce ne sera pas le cas.

En pratique, c’est avec une certaine consternation qu’on observe exactement le contraire : au lieu d’une trêve dans les mauvaises nouvelles, au lieu d’un apaisement dans la folie ordinaire qui secoue ce pays jadis Lumière du monde moderne, on assiste à un véritable festival de stupidités étatistes, une sorte de Grand Raout maximaliste du N’importe Quoi fiscal où la folie taxatoire devient véritablement rabique.

Et alors qu’une solide jacquerie secoue tout le pays, partie d’une taxation délirante des carburants apte à faire sortir de leurs gonds de simples salariés, des pères et mères de familles sans histoire, rien ne semble pouvoir arrêter la marche triomphante de nos ministres, nos sénateurs et nos députés vers de nouveaux sommets fiscaux.

Ainsi, du côté des sénateurs, on se tâte actuellement le gras du ventre pour savoir comment on va bien pouvoir taxer les forfaits mobile et internet. Après tout, c’est bien la faute de ces maudits réseaux sociaux si les moutontribuables prennent à la fois conscience de la vigueur de la tonte, et de l’importance de leur nombre. Il est plus que temps de sévir, non ?

Ainsi, du côté de l’Assemblée Nationale, nos députés envisagent sérieusement une taxe sur les bonbons « mojito », parce que le nom évoque d’un peu trop près un cocktail alcoolisé. Ici, on comprend que la raison invoquée, aussi rigolote que grotesque, importe peu puisqu’il s’agit de ramener des thunes dans les caisses de l’État, et rien d’autre.

Ainsi, du côté du gouvernement, on ne veut bien évidemment pas s’avouer en reste. Et même si les protestations des Gilets Jaunes ont été patiemment entendues, cela n’a pas empêché Macron et Philippe de reprendre deux fois des frites arrosées d’un petit Bordeaux en passant à autre chose.

Pour l’un comme pour l’autre, il n’est absolument pas question de diminuer les recettes de l’État : dès le premier janvier prochain, paf, les carburants subiront une nouvelle hausse de taxes, incitant officiellement les Français à se rabattre sur les vélos électriques, les trottinettes électriques et les voiturettes électriques. Il faut en finir avec le tout pétrole, tout le monde sait ça. Vive l’électrique.

Et une fois pris le pli, paf, le gouvernement enclenchera le second volet de son Festival « France Misère » en augmentant les tarifs de l’électricité. Malin, non ?

De toute façon, il faudra bien lutter contre la méchante pollution, c’est notre Président À Tous qui le dit : elle fait 48.000 morts en France par an. Sur 38.000 dans le monde, la France se classe donc encore une fois en tête et même au-delà, dans cet espace interdimensionnel où le n’importe quoi ridicule devient possible moyennant une communication parfaitement déconnectée de toute réalité palpable.

De fake news sur nos morts par pollution en fake news sur des frais de santé abracadabrantesques, notre élite est partie pour enrichir la France par une taxation débridée. Et si ça ne marche pas, c’est parce qu’on n’aura pas assez taxé.

Du reste, quand elle ne taxe pas, quand elle ne fomente pas l’idée d’une nouvelle ponction inique, cette « élite » en roue libre papote du sexe des anges ou de leurs fesses, trop souvent maltraitées par les hordes de parents indignes qui écument le pays…

Bref, la grogne devenue violente n’y change absolument rien : l’ordre du jour reste le même, la pression fiscale ne diminue pas, les évolutions qui lui sont prévues sont à l’augmentation et pas à la diminution. Quant aux réductions des dépenses farfelues de l’État, n’y comptez toujours pas : en plus de la pollution, il nous faut absolument continuer la lutte contre le sexisme ou les inégalités de tous ordres. Alors que le pays croule sous les taxes, le chômage, le déclassement, la désindustrialisation, l’appauvrissement de pans entiers de sa population, la lutte contre une pollution fantasmée, l’épidémie de fessées et l’inégalité salariale pourtant déjà condamnée par la loi semblent absolument indispensables.

Et puis, de nos jours, qui peut encore ergoter pour un demi-milliard d’euros ?

Français, Françaises, en gilets ou en tutus, en voiture ou en vélo, réveillez-vous : votre gouvernement et vos élus se payent votre tête, avec votre propre argent, littéralement. Ils sont complètement déconnectés des réalités, mais ne fuyez plus vos responsabilités : ils ne sont pas arrivés là par hasard. Ils ne sont pas apparus d’une autre dimension. Ils sont issus de nos écoles, de nos universités, ils sont aussi français que vous et c’est bien vous qui les avez mis là.

Vos injonctions électorales, qui pendant plus de 40 ans, ont consisté à vouloir plus d’État, plus de services publics, plus d’assistanat et plus de solidarité arrivent maintenant à bout d’argent des autres. Vos élites, en retard, n’ont pas pris la mesure du carcan fiscal que, tous, nous nous sommes imposés.

Il y a pourtant des solutions.

Les radicales (que vous pourrez lire ici), qui auraient un effet immédiat, ne seront évidemment jamais appliquées : le collectivisme, le jacobinisme centralisateur et le socialisme spoliateur se sont trop bien implantés à coup de moraline et de solidarité gluante.

Quant aux solutions plus douces, il suffit d’en brosser quelques-unes pour comprendre les crispations immédiates qu’elles généreraient : depuis la suppression du ministère de la Culture (10 milliards d’euros d’économies) jusqu’à la suppression du CICE (21 milliards d’économies) en passant par celle des aides à la presse (0.4), aux entreprises (110), aux pays étrangers (10), la suppression de l’ENA, de la BPI, du Sénat et de Pôle Emploi – 11 milliards ! – (le Bon Coin fonctionne mieux et moins cher), chacune de ces propositions est l’occasion pour les administrations concernées de hurler et de bloquer le pays, même si ces suppressions permettent de retrouver immédiatement plus de 160 milliards d’euros qui ne seraient plus prélevés et resteraient donc dans les poches des Français et de leurs entreprises.

Mais voilà : à part quelques libéraux, qui propose ces idées ? Personne.

Dès lors, ce pays est foutu.

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Ce que nous apprend l’échec d’Europa City

Par : h16

Le problème actuel de nos dirigeants est que, n’ayant aucune colonne vertébrale politique, il leur est difficile de suivre un cap. Alors oui, certes et en effet, la lutte contre la misère, le chômage et la désindustrialisation française font partie de leurs objectifs affichés. Mais oui, certes et en effet aussi, se trouvent aussi dans leurs objectifs la lutte pour un environnement sain, des pâtures vertes et joyeuses, des campagnes sans béton et une intense limitation de l’impact environnemental de toutes nos activités économiques et industrielles.

Inévitablement, cette schizophrénie permanente de nos pouvoirs publics se traduit par des chapelets de décisions absurdes et contre-productives. On l’a déjà amplement noté avec cette frénésie de contraintes sur la voiture d’un côté et, de l’autre, ce désir affiché de voir les grands constructeurs automobiles français continuer à grossir et créer de l’emploi. C’est parfaitement paradoxal mais ça ne gêne que le contribuable, chargé de payer pour ces deux politiques antagonistes (en pure perte, donc).

Il en va de même avec le développement de projets commerciaux : d’un côté, tout le monde comprend que ces projets de centres aménagés, faciles d’accès, où les places de parking sont nombreuses, bien conçues et gratuites et où des douzaines de commerces différents peuvent avantageusement se regrouper, permettent de créer de l’emploi, de générer des affaires et de la richesse pour toute une région. De l’autre, il est relativement impossible de réaliser ces projets sans bétonner des champs et réaménager ce qui était des campagnes.

La schizophrénie gouvernementale a, là encore, frappé : sous les coups de boutoirs des écologistes, des commerçants déjà installés, et d’un président de la République toujours aussi invertébré, le projet Europa City a donc été abandonné.

Ce projet de complexe commercial regroupant des loisirs, des équipements culturels, des commerces, des hôtels et restaurants ainsi qu’un parc urbain et une ferme urbaine, qui aurait pu voir le jour en 2027 dans le Val d’Oise, a finalement été enterré il y a quelques jours par Emmanuel Macron : jugeant dans son âme et conscience jupitérienne que le projet était à présent « daté et dépassé », il a décidé de ne pas poursuivre ce projet qui n’était pas le sien.

Dit autrement, par décision du Prince, les promoteurs du projets devront donc abandonner purement et simplement leur velléité de tout développement dans le Val d’Oise puisque l’État s’y opposera officiellement même si ce dernier avait jusqu’à présent marqué son accord. Que voulez-vous, en France, tout, depuis les terres agricoles jusqu’aux permis de construire, dépend ultimement de l’État qui assure avec brio, c’est évident, que tout se passe bien, pour tout le monde, en tout lieux et en tous temps.

Ici, on pourrait verser une petite larme sur les milliers d’emplois qui ne verront pas le jour, ni sur les trois milliards d’euros que représentait ce projet et qui ne seront donc pas dépensés pour que ce développement ait lieu et qui aurait ainsi directement bénéficié à cette région.

Inversement, on pourra choisir de se réjouir sur les terres agricoles qui sont ainsi « préservées », c’est-à-dire qui continueront d’être utilisées (ou non) alors que la France (et l’Île-de-France en particulier) n’est déjà plus auto-suffisante depuis quelques années sur ce plan, ce qui ne changera donc rien à sa situation.

Quoi qu’il en soit, on devra faire le deuil des investissements privés qui était prévus à la base.

Rassurez-vous cependant, le Chef de l’État a clairement fait comprendre que l’abandon de ce projet ne signifiait pourtant pas la fin de tout investissement puisque, youpi, il a aussitôt évoqué un « projet alternatif », c’est-à-dire « plus mixte, plus moderne, sans créer un pôle démesuré de consommation, de loisirs et d’objets », dont la réalisation sera confiée à des élus locaux et à un ancien directeur de l’Atelier parisien d’urbanisme. Autrement dit, le gros projet réalisé sur fonds privés dirigé par des professionnels du métier sera remplacé par un projet marginalement plus petit dirigé par des fonctionnaires et des politiciens, le tout sur fonds publics.

Du reste, on peut raisonnablement douter que ce projet alternatif ne soit rien d’autre que du vent destiné à calmer les cris des élus locaux dépossédés des 10.000 emplois qu’Europa City comptait créer. D’autant que, pendant ce temps, on apprend – pas trop surpris – qu’Europa City et ses promoteurs envisagent sérieusement de s’installer du côté de Londres : apparemment, Londres a appelé les investisseurs du projet actuel (Ceetrus, la filiale immobilière du groupe Auchan, ainsi que le groupe chinois Wanda) pour leur proposer de faire naître le projet dans la banlieue de la capitale britannique.

Les trois milliards d’euros ne seront donc pas perdus pour tout le monde, et le Brexit à venir garantira qu’une bonne partie de ceux-ci ne reverront jamais le sol français.

Cette petite mésaventure pourrait s’arrêter là. Nous sommes en France et il n’en est donc rien.

Outre l’air chaud qui sera brassé (pour un coût modique, rassurez-vous !) par le projet plus ou moins bidon laissé en pitance par Emmanuel Macron pour faire passer sa décision autoritaire, l’abandon d’Europa City laisse les élus locaux à leurs promesses maintenant vides de nombreuses créations d’emplois et d’un pôle d’attractivité économique évident.

Devant la multiplication de leurs cris, auxquels s’ajoute la douleur de l’évaporation d’une rentrée de taxes fraîches ainsi que, ne nous leurrons pas, une source discrète de petits pots-de-vins qu’accompagnent toutes les grandes réalisations immobilières dans le pays, la présidente de la région Île-de-France s’est empressée de monter au créneau pour rassurer les foules de pleureuses.

Afin de corriger le tir macronien, Valérie Pécresse entend lancer un grand plan d’urgence dans le Val d’Oise en prévoyant « un milliard d’euros d’investissement sur le Val-d’Oise dans les années à venir ». Ce « plan d’urgence pour le 95 », c’est-à-dire des crédits supplémentaires sur cinq à dix ans, portera sur une série de mesures thématiques pour le département, dans le transport, la formation et d’autres aspects comme la création d’un nouveau lycée international à Garges-lès-Gonesse, le développement d’un campus sécurité à Argenteuil, un nouveau CFA des métiers de l’aéronautique, …

À ceci s’ajoute une vingtaine de millions d’euros sur deux ans en faveur de la rénovation et de la construction de lieux culturels. L’argent du contribuable servira aussi à « financer à 100 % le permis de conduire des jeunes val-d’oisiens accompagnés par les missions locales et les écoles de la deuxième chance », argent public qui sera – je présume – récupéré par l’État en PV et autres contredanses. Malin.

Bref, que le projet Europa City soit ou non annulé, peu importe : le contribuable en sera de sa poche.

En pratique, toute cette affaire illustre à merveille les maux français : l’incapacité des politiciens à avoir une vision claire et dont les changements d’avis coûtent finalement des fortunes aux contribuables, l’importance maintenant inquiétante des lobbys de toutes sortes qui influencent sur la vie économique du pays au point de la paralyser, la haine clairement rabique de toute concurrence par les gens installés, une incapacité chronique à se remettre en cause ou à s’adapter, et surtout l’absolue nécessité de faire intervenir l’État partout, tout le temps.

Or, plus on fait intervenir l’État, plus il devient coûteux de se remettre en cause et de s’adapter ; plus la concurrence devient alors mortelle ; plus le lobbying devient indispensable pour conserver un statu quo que le réel finit par emboutir à coup de chômage, de misère et de taxations folles… Qui accroissent en retour le besoin d’intervention de l’État.

Ce pays est foutu.

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Loi d’Orientation des Mobilités : une lutte ouverte contre les pauvres

Par : h16

Voilà, ça y est, c’est dans la boîte, c’est voté, En Marche et en avant toute : l’État s’occupe officiellement de votre mobilité puisqu’enfin, le projet de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a été approuvé le mardi 19 novembre sous les vivats d’une foule extatique et dans le bonheur chimiquement pur d’un peuple qui n’attendait que ça.

Il faut dire que la mobilité, en France, c’est primordial et cela peut poser des problèmes : des Français qui se déplacent, dans tous les sens, sans prévenir la préfecture, sans que les pouvoirs publics ne soient directement acteur de ces opérations, ça conduit forcément à des dérives que nos administrations, affûtées précisément pour ce genre de tâches indispensables, iront réguler avec le brio et la finesse qu’on leur connaît.

parcours institutionnel Duflot Jan 2013La Loi d’Orientation des Mobilités a donc subi le long et délicat parcours législatif qui permet la maturation et la distillation lente et méticuleuse des meilleurs textes d’encadrement de toutes les libertés françaises ; nous sommes à présent parvenus au moment crucial où la loi entre en force et sera mise en application avec la précision qu’il sied à ces grands projets qui façonnent de façon durable toute la société française pour de nombreuses décennies (riantes et bondissantes, cela va de soi).

Bien évidemment, cette loi intègre toute la panoplie des nécessaires ajustements de nos comportements de mobilité, de déplacements et d’habitudes de voyages dans notre beau pays pour tenir compte des problématiques environnementales : si, de nos jours, il est bien un but qui passe avant tout le reste (avant les problèmes de sécurité, de chômage, de fins de mois difficiles ou de même de déplacements prohibitifs ou impossibles), c’est bien celui de respirer un air pur dans une nature verte parcourue des petits pépiements joyeux d’oiseaux en bonne santé.

Et grâce à cette loi dont on découvre les impacts dans quelques articles de presse, on comprend qu’enfin, l’État va s’occuper de nous aussi dans nos déplacements.

Ça manquait. Il était temps : tout le monde a bien vu que depuis que l’État ne s’occupe plus du tout ni des transports en commun, ni des carburants, ni des bonus-malus pour les voitures, ni des surtaxes aéroportuaires ou aériennes, ni des limitations de vitesse et de la pléthore de radars saupoudrés sur tous les endroits piégeux du territoire, bref, depuis que l’État a complètement laissé tomber le sujet et comme le remarque avec intelligence le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, « la mobilité est en panne ».

yeah sure why not

Il était donc grand temps d’inverser la tendance pour viser enfin à « des transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres », but aisé et économique s’il en est.

C’est ainsi qu’une enveloppe de 13,4 milliards d’euros gratuits des autres sera affectée sur la période 2018-2022 au développement des infrastructures, comme des ponts solides, des passages à niveaux qui fonctionnent, des voies ferrées entretenues, une gestion idoine de la neige sur autoroute (en hiver, un comble !), des lignes de TER au top (des coûts ?) et tout le reste qui font de la France un pays merveilleux youpi, tralala et vive le contribuable. En plus, vu l’historique parsemé de succès de la gestion de l’infrastructure par l’État, on renifle le Succès Épique d’ici.

Concrètement, cela se traduit donc par un forfait mobilité pouvant aller jusqu’à 400€ défiscalisés pour les gens qui feront du covoiturage, du vélo ou utiliseront une voiture électrique, c’est-à-dire essentiellement les citadins des grandes villes du pays, les provinciaux ayant des dizaines de kilomètres de déplacements quotidiens devant trouver un autre moyen ou se faire des mollets en béton armé.

Pour le reste, c’est une avalanche d’idées malines comme des zones à émissions limitées (ce qui revient grosso modo à y interdire les véhicules personnels, surtout ceux des plus modestes), comme des voies réservées (ce qui revient là encore à y interdire les véhicules des plus modestes), comme une extension des interdictions de circuler en cas de pollution (ce qui va, on s’en doute, améliorer grandement les capacités de déplacement des plus modestes) ou encore l’obligation pour les sociétés d’autoroutes de proposer des tarifs adaptés aux véhicules à carburants alternatifs (dans l’hypothèse où le citadin aisé en voiturette électrique veut tenter le diable avec son autonomie rikiki).

Chacun comprendra ici que le législateur proute dans la direction générale du provincial peu fortuné qui doit se taper 150 km tous les jours avec sa voiture diesel achetée il y a 10 ans, et ce d’autant plus que l’odeur du pet législatif sera couvert par le nuage de particules fines, polluantes et cancérigènes que le véhicule du gueux rejette salement. Quelque part, c’est bien fait : il n’avait qu’à être riche, citadin et se syntoniser avec Gaïa, comme le font tous les gens sérieux, merde à la fin.

Il faut se rendre à l’évidence : comme prévu depuis le début, cette nouvelle bordée de petits articles législatifs fiévreux n’entend absolument pas régler quelque problème de mobilité que ce soit.

Dès le titre, on comprend qu’il s’agit avant tout d’orienter, aussi lourdement et autoritairement que possible, les choix des Français dans leurs modes de transport. L’élite a ainsi décidé, dans sa schizophrénie de plus en plus lourde et de plus en plus coûteuse, que la voiture individuelle devrait absolument être combattue par tous les moyens, tout en s’acharnant à conserver nos grands constructeurs automobiles français sur le territoire.

Pour les politiciens français, le transport en commun est en effet la vitrine rêvée des gesticulations municipales (les bus), départementales ou régionales (les TER, les TGV) voire nationales (autoroutes, aéroports, LGV), et surtout une voie rêvée pour mobiliser, cramer voire détourner des milliards d’euros gratuits des autres sans lesquels ils ne sont que des guignols dispensables.

La voiture constitue une menace évidente pour des projets pharaoniques dans ce contexte de sprinklers à pognon public grands ouverts. Les récentes hystéries climatiques et environnementales ont donné de nouveaux arguments imparables médiatiquement pour culpabiliser les automobilistes, ponctionner encore les contribuables, et rançonner tant et plus les conducteurs.

S’il y a une orientation dans cette loi, ce n’est pas pour la mobilité, mais bien contre celle des individus, et notamment celle de ceux qui, de toute façon, ne votent pas pour les élites en place et qu’on peut donc mépriser et tabasser à loisir.

Cette loi va forcément très bien passer.

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Amazon, ce succès que certains Français adorent détester

Par : h16

Alors que les fêtes de fin d’année approchent et avec elles, les achats de cadeaux rituels, c’est avec une synchronicité qui tient quasiment de la magie noire que plusieurs clowns tragiques se réveillent pour dénoncer les méfaits d’Amazon, la cible idéale des apparatchiks français.

Et c’est donc sans surprise qu’on retrouve dans ces derniers un certain Mahjoubi.

Le petit Mounir, c’est cet ex-secrétaire d’État au Numérique et député LREM de Paris qui tente d’exister encore un peu et qui vient de faire fuiter vers la presse une note d’analyse dans laquelle il estime, tous calculs faits, que 7 900 emplois ont été détruits en France en 2018 par Amazon.

Il est comme ça, le Mounir : dès qu’une échéance électorale se rapproche, il saisit son gros crayon, ses petits papiers brouillons, et il se tape une méga-analyse avec des calculs complexes, des règles de trois finement ouvragées et des divisions à un chiffre après la virgule (au moins !) pour aboutir à une conclusion qui, si elle est évidemment complètement fausse, permet de faire un maximum de barouf auprès des journalistes dont la conscience professionnelle rikiki et les connaissances mathématiques encore plus microscopiques autorisent toutes les audaces.

Pour Mounir (et ses équipes – ne nous leurrons pas, la tâche est un peu trop ingrate pour notre seul député), pas de doute, Amazon détruit de l’emploi comme d’autres grignotent des cacahuètes à la buvette de l’Assemblée Nationale : très précisément, « pour un emploi créé chez Amazon, le commerce de proximité a perdu 2,2 emplois ».

Sapristi, voilà qui est choquant ! Outre la précision diabolique (un chiffre après la virgule, qu’on vous dit !), on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la méthode de calcul pour parvenir à ce résultat. Heureusement, Mounir l’explique bien vite : tout est une histoire de productivité. En réalité, les employés d’Amazon sont salement productif ! Là où un employé du commerce traditionnel représente un chiffre d’affaire de 270 000 euros en moyenne, celui d’Amazon permet, lui, de réaliser autour de 600 000 euros !

C’est honteux ! C’est scandaleux ! C’est insupportable !

D’autant que, comme Mounir le dit très explicitement, ce chiffre n’est obtenu que grâce à « des pratiques managériales contestées », depuis un minutage de leur temps de travail (comme tous les salariés de toutes les chaînes logistiques, de montage ou d’autres, du reste), jusqu’à l’utilisation extensive et intensive de robots. Oui, vous avez bien lu : Amazon va jusqu’à utiliser des robots partout où ils peuvent l’être, multipliant par un peu plus de deux (2,2 si on s’arrête à un chiffre après la virgule) la productivité de chacun de ses employés, le tout dans le respect strict du droit du travail particulièrement touffu en France, respect qui montre ici une forme d’insolence vicieuse de la firme américaine, c’est évident.

Et ça, en France, pays où le travail est lourdement sanctionné, c’est plus qu’un crime, c’est une faute.

Comment Mounir a-t-il tenu compte de l’exposition de milliers de commerçants au travers de la vitrine d’Amazon et du chiffre d’affaires que ceux-ci ont donc gagné par le site, on ne saura pas. Comment Mounir a-t-il évalué les gains de productivité pour toutes les entreprises qui bénéficient directement ou indirectement, en tant que fournisseurs ou en tant que clients, de la logistique impeccable du géant américain, on n’en saura pas davantage. Comment Mounir a-t-il calculé le nombre d’emplois impactés par le surcroît de livraisons, par l’optimisation et donc la baisse des coûts logistiques qui ont pu être répercutés sur les produits ou sur les salaires, par l’augmentation de richesse directe provoquée par ces améliorations par ailleurs plébiscités par les Français eux-mêmes, gros consommateurs des services Amazon ?

Mystère et boule de gomme.

Mais il n’en reste pas moins que la conclusion est implacable, et écrite avant même que l’étude soit pondue : Amazon a, forcément, détruit de l’emploi, comme la voiture a détruit des milliers d’emplois de maréchal-ferrant ou de palefrenier, comme l’électricité a fait disparaître celui de charbonnier, comme Gutemberg a réduit à portion congrue l’importance des moines-copistes…

Le plus grotesque dans les affirmations de la députaillerie gauchiste qui se vautre encore une fois dans le populisme le plus basique, c’est qu’elle rejoint avec un beau timing les petits couinements aigris de ces indispensables Organisations Non Gouvernables mais Très Subventionnées qui, à la faveur d’un rapport sur l’impact social et environnemental d’Amazon, reviennent à la charge avec leur marronnier, à savoir la méchante optimisation fiscale du géant américain.

Pour faire original, ces groupuscules d’extrême-gauche (ATAC, les « Amis de la Terre » et l’Union syndicale Solidaires ne pouvant décemment pas être classés ni comme neutre, ni comme niaisement socialiste) ont donc évalué l’impact environnemental d’Amazon pour arriver à la conclusion aussi pré-établie que celle du brave Mounir que, catastrophe et fourchette en plastique non recyclable, la firme américaine émet du dioxyde de carbone comme pas deux et que son modèle d’affaire n’est pas viable sur le plan écologique.

À cet angle d’attaque d’une originalité fulgurante (utiliser le message écolo pour distribuer de la moraline frelatée à bas coûts, c’est du jamais vu, n’est-ce pas), on y ajoutera le saupoudrage maintenant traditionnel d’antilogique étatiste selon laquelle toute optimisation fiscale est une fraude, et, mieux encore, entraîne un surcroît d’impôts pour les autres.

Ce monceau d’âneries ne doit sa publicité dans nos médias et sa place prépondérante dans les conversations de machine à café qu’à l’incroyable inculture moyenne des gens qui le relaient ; tout comme Mounir qui se fend de divisions avec des chiffres à virgule mais oublie généreusement la plupart des effets bénéfiques pour ne conserver que les destructions d’emplois visibles et aboutir à sa conclusion moisie, les phalanges gauchistes de l’approximation intellectuelle se gardent bien de tout calcul précis pour aboutir à leur constat frelaté d’une facture carbone explosive.

Combien de trajets longs et pénibles Amazon aura-t-elle évités à des millions de consommateurs pour aller dans ces magasins éparpillés partout sur le territoire ? Combien de tonnes d’hydrocarbures n’ont pas été brûlées pour distribuer dans ces milliers de magasins, puis dans chaque foyer de ces millions de consommateurs, ces milliards d’articles divers et variés ? Combien de litres de carburants ont été économisés par ces livraisons optimisées qui desservent des centaines de points de chute en un trajet, au lieu de centaines de trajets pour chacun de ces clients ?

On n’en saura rien parce que faire ce calcul, outre la difficulté qu’il représente, ruinerait complètement la conclusion de la bande de clowns dont le but n’a jamais été de fournir une étude réaliste, mais bien de trouver un angle pour attaquer Amazon et tout ce qu’il représente, à savoir une entreprise à succès qui rapporte des monceaux d’argent à ceux qui participent à son succès. Dans un pays où la richesse est une tare qu’il convient de cacher, c’est évidemment une faute morale impardonnable. Pire encore, c’est surtout une entreprise américaine, c’est-à-dire parée des mille-et-un vices du capitalisme débridé sans foi ni loi et qui n’aura jamais gain de cause chez ceux qui font de l’anti-américanisme leur fonds de commerce depuis plus de cinquante ans.

En réalité, le populisme du député Mahjoubi et de ces ONG se base entièrement sur la jalousie (ce succès d’Amazon ne pourra jamais être le leur) et l’envie (ces richesses produites et amassées ne pourront pas tomber dans leurs poches), ressentiments poisseux qui ne sont jamais que le credo du socialisme le plus habituel dont l’hypocrisie n’échappera qu’à ceux qui ne veulent pas la voir tant le succès d’Amazon auprès des Français ne fait aucun doute.

Amazon en France, c’est exactement comme McDo : une entreprise que certains Français adorent détester, lui cracher dessus, s’en moquer et la conspuer, ce qui n’empêche personne de se ruer chez elle pour bénéficier de ses services.

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[Redite] Résistance active à l’État au-delà d’un gilet jaune

Par : h16

Article initialement paru le 14.11.2018

Il y a un an, la protestation des Gilets Jaunes commençait et s’annonçait alors d’autant plus virulente qu’au début, les revendications étaient claires : les taxations à gogo des carburants (et du reste) appauvrissent le peuple dont la mobilité, essentielle pour travailler, se trouve fortement entamée.

Je notais cependant qu’en termes de modes d’actions, ceux choisis par ces troupes enjaunies n’étaient probablement pas optimaux : choisissant de saboter l’activité commerciale et industrielle pour forcer le gouvernement à revoir ses plans, le mouvement se tirait en réalité une balle dans le pied là où d’autres idées auraient permis de rapidement faire paniquer les petits marquis poudrés et autres ministres suffisants. Ceux que je préconisais à l’époque restent valable…

C’est décidé : le 17 novembre, ça va barder, des gens vont fermement saisir leur gilet jaune de sécurité routière à pleines mains, l’enfiler vigoureusement et organiser un gros embouteillage à Trifouilly en Gonesse. Et ensuite c’est sûr, le prix du gasoil va baisser.

C’est à peu près ce que certains espèrent des différentes manifestations qui semblent s’organiser par voie de réseaux sociaux à mesure que la taxation délirante des carburants fait sortir de leurs gonds les consommateurs/contribuables brigandés à chaque passage à la pompe.

Et pendant que la presse s’emploie, par tous les moyens possibles (y compris un journalimse débridé), à dénigrer la réalité de l’effarant tabassage fiscal que subissent les Français, pendant que la coterie politique se mure dans un dangereux mépris, une partie du peuple s’organise donc pour tenter de faire passer un message à ceux qu’il a pourtant élus.

Malheureusement, même si l’on peut éprouver une franche sympathie à l’égard de ces mouvements spontanés en ce qu’ils rappellent à certains (journalistes et politiciens d’un Camp du Bien de plus en plus autiste) que la taxation tous azimuts ne peut constituer une réponse à quelque problème que ce soit, l’inculture économique et politique dans lesquelles on a consciencieusement tenu le peuple français jusqu’à présent obligent à tempérer tout espoir d’une sortie positive de ce genre de mouvements.

En effet, cette action offre, outre un mode opérationnel peu efficace (créer des bouchons coûteux en carburant, sérieusement ?), un message brouillé : si l’on comprend bien que la baisse des taxations sur les carburants est un élément clé voire fédérateur, l’absence totale de solution opérationnelle (i.e. une baisse drastique et palpable du train de vie de l’État) voire la présence de « solutions » qui n’en sont pas (i.e. instaurer de nouveaux impôts sur différentes catégories de dindons) pose l’ensemble sur une pente glissante à l’issue dangereuse.

À ce titre et quel que soit le résultat de ce mouvement, il apparaît intéressant de proposer d’autres moyens de résistance à un État qui semble résolument parti pour asservir son peuple, si ce n’est par les armes, au moins par ses finances et ses administrations pléthoriques.

Dans ces autres moyens, citons toujours ceux qui visent à réduire les ressources de l’État, par exemple en diminuant son empreinte fiscale, ce qui peut s’obtenir en diminuant son activité professionnelle, en passant toutes ses options fiscales en revue, en réduisant ses achats à leur portion congrue, en favorisant au maximum le troc et la discrétion, les échanges de bons procédés qui n’appartiennent pas à l’économie courante et visible. De ce point de vue, les « décroissants » sont les ennemis objectifs de l’État et leurs buts sont donc louables tant que cette façon d’opérer n’est imposée à personne.

Bien sûr, l’expatriation pure et simple constitue aussi une excellente option, tout comme le travail au noir qui permet d’échapper aux radars fiscaux et impose à celui qui le pratique le sens de la clientèle : le travailleur au noir est obligé, pour que son activité lui permette d’en vivre, d’offrir un niveau de service décent, loin de toute la paperasserie administrative qui l’empêche souvent. Ceci comporte évidemment des risques d’autant plus que la jalousie et la délation sont des sports nationaux.

Le pays se collectivise et vous tabasse de taxes ? Une idée peut être de monétiser les files d’attente aux caisses de Sécu, aux préfectures, etc. L’uberisation de cette idée est d’ailleurs possible : il existe ainsi une application en Inde qui permet déjà d’embaucher quelqu’un pour faire la queue de façon rémunérée.

À toutes fins utiles et puisque c’est dans le sujet de ce billet, je signale innocemment que bâcher des radars n’est pas les dégrader, de même qu’il me semble utile de rappeler qu’il est extrêmement rare de se faire prendre pour ceux qui empêchent le bon fonctionnement de ces radars. Il faut dire que la maréchaussée est déjà fort débordée avec sa paperasserie administrative et ses effectifs systématiquement déployés à des tâches subalternes, à tel point qu’elle n’a plus de temps à consacrer pour arrêter les malfaisants, qu’ils soient trafiquants d’armes, de drogue, braqueurs de supérettes ou bâcheurs de radars…

Car oui, police et gendarmerie n’échappent pas à la paperasserie débordante que l’État produit, demande et manipule tous les jours de façon croissante.

D’ailleurs, si l’on cherche réellement à encombrer la machine étatique, c’est probablement cet aspect qui constitue le plus sûr chemin d’une réussite flamboyante, bien plus que le port d’un bonnet rouge, d’un gilet jaune ou d’une bouteille de vaseline bleue qui va s’avérer indispensable avec l’avalanche de taxes en cours.

En effet, l’État bénéficie bien trop souvent de la clémence voire de l’insouciance de ses administrés qui oublient largement de réclamer tout ce qu’il leur doit.

On découvre ainsi qu’un nombre affolant d’aides ne sont pas réclamées. Le budget alloué n’est donc pas distribué, au plus grand profit de l’État qui peut alors fanfaronner sur le montant disponible et non effectivement versé. On ne parle pas de petits montants puisqu’on évoque plus de 12 milliards d’euros d’aides qui ne sont finalement pas versées parce que non réclamées. 5 milliards d’euros de RSA ne sont ainsi jamais réclamés alors qu’ils pourraient l’être.

Si l’on ajoute les prestations familiales et logement, l’allocation personnalisée d’autonomie, la CMU-C (très méconnue) et l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé, on a un tableau des six aides que les Français sous-emploient.

Or, s’il venait aux Français qui y ont droit la fantaisie de demander systématiquement ces aides, plus d’une dizaine de milliards d’euros manqueraient subitement au budget de l’État qui compte ardemment sur la capacité de son peuple à oublier de demander son dû.

Si l’on se rappelle que la baisse de quelques milliards de l’une ou l’autre rentrée fiscale met nos gouvernants dans une quasi-panique (il n’y a qu’à regarder les gesticulations actuelles autour des carburants pour bien saisir l’ampleur de la crise réelle sous-jacente), la disparition subite de cette marge de manœuvre méconnue leur provoquerait une crise aiguë.

Notons que ce ne serait probablement pas suffisant pour gripper durablement la machine, mais cela aiderait nettement l’effondrement du système quasi-soviétique dans lequel la France est maintenant plongée sans s’en rendre compte.

Une autre méthode efficace consiste à se rappeler que l’administration elle-même se perd dans ses propres décrets, directives, règlements et autres circulaires foireuses au sabir amphigourique.

Tous, nous avons subi les affres d’un dossier perdu, de pièces administratives soi-disant manquantes, de photocopies prétendûment illisibles, de ce foutu cerfa n°bidule truc dont personne ne nous avait indiqué l’existence et qui s’avère indispensable pour avoir l’autorisation de pisser droit.

Dans tous ces cas, qu’elle soit de Sécurité sociale, de son funeste organe de recouvrement, du fisc, d’une préfecture lambda ou d’une mairie quelconque, l’administration démontre amplement sa parfaite froideur inhumaine, son incapacité à gérer calmement le problème et à en proposer une solution opérationnelle. Là où la société privée fera tout son possible pour garantir malgré tout la satisfaction de son client, oublieux d’un élément d’information ou d’une pièce de dossier, l’administration, elle, préfère amplement mépriser le cloporte qui lui est assujetti et lui fait perdre son temps précieux lorsqu’il a omis (probablement par vice ou méchanceté, c’est évident !) l’un ou l’autre justificatif obscur et non spécifié au départ.

Devant ce constat, pourquoi ne pas retourner contre ces administrations leur fâcheuse tendance à s’emmêler les pinceaux ?

Prenez les paiements divers et variés que vous auriez à faire à l’un de ces organismes qui n’a pour vous que la plus pure aversion. Si rien ne vous oblige à payer en ligne, procédez par chèque. Plusieurs. Agrafez-les. En ligne ou autrement, ne payez jamais la somme demandée, mais payez 0,53€ de plus : entre le différentiel qui provoquera des boutons à toute leur comptabilité et l’obligation pour eux de vous le rembourser, un jour, peut-être, et qui déclenchera toute une série de traitements d’exceptions, on peut garantir que la peine générée sur l’administration ciblée compensera le mépris qu’elle vous déverse habituellement. Bonus : si suffisamment d’assujettis procèdent ainsi, l’entropie augmentera de façon exponentielle (et je ne parle même pas des bourrages de papiers dans les rotatives chargées d’éditer les lettres de suivi de ces trop perçus, ou des frais financiers encourus pour leur gestion, leur annulation ou les affranchissements de courrier).

Puisque la constitution d’un dossier nécessite toujours des pièces farfelues et inventives, n’hésitez plus : constituez vos prochains dossiers en multipliant les pièces justificatives afin de couvrir absolument toute la palette des pièces possibles. Votre imagination est votre limite, soyez créatif !

Mieux encore : puisque votre dossier sera perdu après un temps indéterminable dans les tubulures incompréhensibles du Brazil franchouillard, autant lui permettre de s’en donner à cœur joie. Pondez comme jamais des demandes d’information ou d’aide, des réclamations pour des dossiers qui n’existent pas de la part de gens qui sont inconnus de leur système. Puisque ces administrations vous font perdre, tous les jours, un temps précieux, puisqu’elles sabotent régulièrement vos efforts et votre vie, rendez la pareille : si quelques milliers de Français introduisent quelques douzaines de dossiers à des caisses, administrations ou institutions diverses, pour des motifs ou des demandes crédibles (mais bidons), la nouvelle charge de traitement induite par ces arrivées entraînera mécaniquement l’engourdissement global du mammouth qui doit les gérer.

C’est d’autant plus vrai que le nombre de ces demandes est fort et ciblé. À ce titre, les inévitables erreurs de traitement que provoquera le passage du prélèvement à la source promettent des sueurs froides dans les perceptions.

Comment semblent être les administrations et insitutions gouvernementales, et comment elles sont en réalité.

Ne nous leurrons pas : la résistance active à l’État est une action de longue haleine, semée d’embûches, de difficultés et de risques importants. Mais elle participe d’une absolue nécessité, pour rappeler à tous et à chacun, politiciens en premier, que l’État sert le peuple et non l’inverse, et qu’il doit toujours rester dans la crainte de celui-ci.

C’est lorsque le peuple craint l’État que s’ouvrent les périodes les plus funestes. Elles ne sont pas une fatalité : vous pouvez résister.

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Les petits effets indésirables des politiques écologiques idiotes

Par : h16

L’écologie, ce n’est pourtant pas compliqué : dans une grande ville moderne, si on veut lutter contre la pollution, les particules fines, le réchauffement climatique et la perte de lien social, il suffit de prendre les transports en commun, pardi !

C’est donc entendu : pour qu’enfin nos citadins se syntonisent à Gaïa et s’ouvrent à leurs prochains (qu’ils soient leur voisin de rame de métro ou leur arrêt de bus), les politiques urbaines ont fait assaut d’inventivité afin de pousser les urbains trépidants vers les transports en commun et qu’ils laissent enfin leur voiture au garage.

Moyennant quelques (milliers d’) interdictions, quelques (milliers de) taxes ici ou là, quelques (millions de) messages de propag… pardon publicitaires sur toutes les ondes, on a donc convaincu, fleur au fusil contre la nuque, que prendre le métro, le bus ou le tram était à la fois à la mode, écoconscient et financièrement malin pour épargner son petit porte-monnaie.

Le bilan ne s’est pas fait attendre : à mesure que le bilan atmosphérique de l’air des villes n’a pas cessé de s’améliorer (la concentration des particules fines de 10 micromètres ou moins – PM10 – s’est effondrée de plus de 41% et de plus de 48% pour celles de 2,5 micromètres ou moins – PM2,5 – depuis 2000, eh oui), les citadins se sont docilement pressés dans les transports en commun et notamment dans les métros lorsqu’ils existent.

Manque de chance, malheureux concours de circonstances, malentendu fortuit, ironie du sort et fourchette en plastique, la population des souterrains a donc explosé pendant que celle des routes s’est réduite, au point qu’il y a maintenant bien trop de passagers dans ces transports en commun : dans le métro parisien, c’est devenu une véritable bousculade où il est fréquent qu’on s’y retrouve à bien plus de quatre passagers par mètre carré.

Le lien social devient fort étroit.

Ainsi et selon les petits calculs enfiévrés du Parisien qui s’est paluché les données publiques de la RATP, ce sont près de 80 millions de trajets supplémentaires qui ont été comptabilisés sur le réseau sur les cinq dernières années, soit en moyenne une augmentation de plus de 200 000 voyageurs, un peu comme si le métro parisien transportait quotidiennement toute la population de la ville de Rennes en plus de celle déjà transportée en 2013… Le tout avec un réseau qui, lui, n’a pas évolué.

Youpi, tout se passe comme prévu, tout le monde prend le métro… et le métro est saturé !

Mieux encore : non seulement il est saturé, mais c’est aussi l’endroit de la capitale où la pollution y est la plus élevée, de loin.

Eh oui : grâce à l’action finement calibrée des pouvoirs publics, l’air est plus pur partout sauf aux endroits où ces pouvoirs publics ont tout fait pour entasser le maximum de population. C’est malin.

Bref, on a tout fait pour tabasser la bagnole, et avec succès, les gens ne la prennent plus et se rabattent sur des transports en commun qui ne sont plus guère entretenus, et notoirement laissés aux mains de syndicats collectivistes. Or, le collectivisme dans l’industrie, ça a toujours fort bien marché – l’URSS était réputée pour ses voitures luxueuses, ses installations industrielles écologiques et performantes, n’est-ce pas. Le bilan est sans appel avec un résultat identique en petit (RATP) et en grand (SNCF) : réseaux vétustes et en piteux état, trains régulièrement en panne, des grèves saisonnales et quasiment mieux cadencées que les trains qui sont maintenant bondés et chargés de pollutions diverses.

La particule fine ne se trouve plus sur les boulevards parisiens. Rassurez-vous, on la retrouve dans le métro !

Cette consternante péripétie illustre assez bien l’un des innombrables effets de bord idiots de l’écologie politique comme on en observe de plus en plus à mesure que l’hystérie écoloboboïde se répand :

  • Éoliennes en fin de vie dont on n’arrive pas à démanteler les énormes socles de béton armé (allez éplucher ce beau projet, léger et pas du tout destructeur d’environnement), béton dont on sait qu’il aura été produit de façon carbone-neutre, c’est évident.
  • Éoliennes toujours dont on sait que le recyclage en fin de vie est coûteux, complexe et encore très parcellaire.
  • Éoliennes encore dont la production électrique aléatoire impose – notamment en Allemagne – des centrales à charbon d’une propreté redoutable (et même pas à cause du CO2, mais de ces fameuses particules fines qu’on prétend combattre ailleurs – sauf dans le métro si vous me suivez bien).
  • Voitures électriques dont les batteries entraînent pollution à la production, pollution à l’usage, pollution en fin de vie (et même quand il y a recyclage).
  • J’en passe et des meilleures…

En réalité, on pourrait faire une liste fort longue des effets de bord plus ou moins désastreux des mesures soi-disant écologiques qui n’ont ni sens économique, ni sens écologique et qui aboutissent à des idioties, mais le pompon est largement atteint lorsque ces mesures provoquent, directement, la mort d’individus.

Et c’est une récente étude sur les conséquences de l’accident de Fukushima en 2011 qui illustre le mieux cette tendance mortelle : si une précédente étude médicale de Stanford évaluait une surmortalité putative liée aux radiations dégagées lors de cet incident à 130 morts hypothétiques, l’étude économique réalisée sur ce qui s’est passé directement à la suite de l’arrêt complet du nucléaire dans l’archipel nippon montre que le principe de précaution appliqué a, quant à lui, provoqué une surmortalité pas du tout hypothétique de 1280 individus : la hausse des prix de l’électricité de 38%, provoquée par l’abandon du nucléaire dans le mix japonais et l’import consécutif de charbon et de gaz, a directement poussé des milliers de personnes, dont les plus fragiles, à renoncer à se chauffer ce qui a entraîné une surmortalité claire dans la population.

Comme le détaille un intéressant article de Futura Sciences à ce sujet, l’arrêt de la production nucléaire japonaise par une application bien trop empressée du principe de précaution et une vision écologique un tantinet exagérée a directement contribué à dix fois plus de morts bien réels que les morts hypothétiques provoqués par les rejets radioactifs suite à cet accident qui sont, de l’aveu de toutes les autorités compétentes, extrêmement faibles.

Au demeurant, rappelons une vérité qui est aussi valable en France qu’au Japon, à savoir que le froid cause davantage de morts que le chaud (les canicules sont des phénomènes certes plus médiatiques parce que plus visibles et que les décès provoqués le sont sur une période courte, mais la surmortalité par le froid est bien plus forte, bien que moins visible car sur une période plus longue).

Les politiques écologiques brouillonnes qui favorisent aussi bien les éoliennes (au final très polluantes) que les hausses de tarifs électriques sont directement responsables d’une surmortalité « discrète » mais indéniable en hiver.

Eh oui : l’écologie, c’est un peu plus compliqué que cette purée médiatique à portée d’adolescentes encouettées qu’on nous sert partout, de plateaux télés en tribunes de presse enfiévrées. Pour chaque décision prise à l’emporte-pièce correspond des effets de bord dont beaucoup sont largement indésirables et qui amène pour ces politiques publiques stupides à des bilans globaux catastrophiques tant sur le plan environnemental que sur le plan de la santé publique, du niveau de vie ou du résultat économique.

Mais nous sommes en France : malgré ce mauvais bilan, on ne stoppera pas l’action. Devant l’échec ou les effets indésirables, on se dira simplement qu’elle n’était pas entreprise avec suffisamment de vigueur, pardi !

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

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Immobilier : les vieilles idées idiotes refont (encore !) surface

Par : h16

En République du Bisounoursland, être propriétaire est à la fois une fierté pour les uns et une source de taxes pour les autres, un vecteur d’enrichissement pour certains et pour d’autres, la voie rêvée d’une redistribution vivifiante. C’est sans doute pour cela que le gouvernement, qui sait mieux que vous ce qui est bon pour vous, entend tondre toujours plus ras le propriétaire immobilier.

Depuis que la France existe, devenir propriétaire était une méthode simple pour se garantir sinon une retraite, au moins un toit pour ses vieux jours. Cependant, ces dernières années, il apparaît qu’un propriétaire, par sa nature même de possédant, est surtout quelqu’un sinon de riche au moins qui aspire à le devenir, une sorte de bourgeois en puissance. Dans le pays de l’égalitarisme, où la lutte des classes est devenue l’opium du peuple, accéder à la propriété est presque un affront jeté à la face des pauvres, des sans domiciles, des mal-logés et des locataires.

Comme c’est une faute, elle doit être expiée, par une jolie taxe généralement. C’est pratique (puisqu’on peut l’enduire d’une bonne couche de moraline) et accessoirement, ça rapporte de l’argent dans les caisses toujours vides d’un État obèse.

On ne s’étonnera donc pas que l’idée d’un loyer fictif refasse surface.

Tout d’abord évoquée en 2013 par le Conseil d’Analyse Économique, énième sinécure improbable d’aigrefins et autres fromagers républicains, cette idée est réapparue à la fin de l’année 2016 via le travail en coulisses de l’un de ces misérables « think-tanks » socialistes, ceux qui s’emploient à trouver les idées les plus progressistes afin de remodeler la société (à coups de pelle dans la nuque s’il le faut) pour correspondre à leurs désirs humides de collectivisme total.

Comme souvent, cette idée de loyer fictif part d’un constat bancal (« le propriétaire immobilier qui a fini de rembourser son prêt n’a plus aucun frais ») pour tenir un raisonnement abrutissant de bêtise (« il s’enrichit donc, mensuellement, du loyer qu’il n’a pas à payer ») et pour enfin aboutir à une conclusion puissamment stupide (« on doit donc pouvoir le taxer sur cette rente« ).

Au-delà même de l’aspect parfaitement inique qui consiste à surempiler des taxes et des ponctions sur des biens déjà largement taxés, et à tenter une nouvelle fois de piquer dans la poche des uns pour faire semblant de distribuer aux autres, dans un monde normal, ceux qui tiennent ce genre de raisonnements sont régulièrement moqués (grassement de préférence) et ceux qui insistent se font un peu taper dessus, jusqu’à comprendre que leurs « propositions » sont nauséabondes, nocives et méritent de solides coups de pied dans les parties génitales.

En République du Bisounoursland, il n’en est rien (bien sûr) et ceux qui reviennent à la charge (pour la troisième ou quatrième fois dans ce cas-ci) ont même le soutien quelque peu humide voire louche d’une presse quasiment acquise à leurs propositions toxiques. Ce qui permet par exemple à Gasgard Panzer, qui cherche actuellement à placer ses divisions sur Paris dans le cadre de sa campagne militaire électorale, de faire le beau sur différents plateaux et dans différents articles en proposant, une fois encore, cette idée méphitique.

Pour lui, c’est évident : on va enfin pouvoir contenir les loyers parisiens en imposant cette taxe aux biens immobiliers qui sont inoccupés. Et ce n’est pas grave si une taxe équivalente (aussi stupide) existe déjà (et, de fait, ne résout absolument rien).

Le journalisme français étant mort depuis bien longtemps, personne ne lui fera la remarque que c’est un raisonnement parfaitement crétin : d’une part, si une taxe savait résoudre les problèmes de loyers trop importants, le reste de la planète l’aurait déjà adoptée partout ailleurs. D’autre part, le contrôle des loyers n’est pas (même de loin) dans les prérogatives de l’État et lorsqu’on regarde, dans l’Histoire, toutes les fois où ce dernier a agi dans le domaine, on constate une suite ininterrompue d’échecs systématiques et catastrophiques à tel point que plus aucun économiste (sauf quelques imbéciles francophones) n’ose faire une suggestion pareille.

Ceci dit, si Gasgard avait comme but de faire parler de lui, c’est réussi et se moquer de lui devient alors indispensable tant ces idées coûtent (et pas seulement de l’argent) à la population : derrière chaque nouvelle taxe se cache des effets indésirables que ces mêmes abrutis tenteront de corriger avec la maestria qui les caractérise (lisez : nouvelle bordée de taxes, qui entraîneront de nouvelles catastrophes). Derrière chaque nouvelle taxe se cache un nouvel appauvrissement, de nouveaux choix de consommation biaisés et de nouvelles petites et grandes misères qui, sur le nombre, finissent par enfoncer le pays dans le marasme qu’il connaît à présent…

C’est probablement pour cela que ces idées refont ainsi surface, encore et encore, à l’instar de cette autre qui consiste à rendre l’État copropriétaire de certains ou de tous les biens fonciers…

Oui, vous avez bien lu : en 2017, on découvrait effaré cette brillante proposition qui consistait à rendre l’État copropriétaire des biens immobiliers, à hauteur d’un petit pourcentage, et à transformer ce petit pourcentage en rente pour l’État ou, si la taxe n’était pas payée par le propriétaire, à ce que la proportion confisquée par l’État grandisse progressivement (jusqu’à atteindre éventuellement 100%).

L’idée, probablement jugée trop avant-gardiste par les politiciens, le gouvernement et l’administration derrière eux, n’avait alors pas abouti et l’État avait dû se contenter de l’habituelle pluie de petites taxes et autres brigandages habituels sur les routes et ailleurs pour boucler ses budgets.

Ceci n’est pas une raison pour ne pas pousser à nouveau cette idée dans les tuyaux et habituer encore un peu les esprits à ce qu’en France, tout, partout, tout le temps soit ainsi rançonné.

C’est ainsi qu’on découvre une nouvelle mouture de cette idée dans une proposition de loi qui sera déposée à la fin novembre par une brochette d’élus du MODEM (ce parti d’élus suffisamment courageux pour détruire la notion même de propriété privée en France mais gonadectomisés au point de n’avoir pas su rallier les godillots officiels de LREM) : au prétexte de vouloir résoudre le problème de la méchante spéculation foncière dans les « zones immobilières tendues », la députaillerie en question envisage de rendre l’État propriétaire des terrains à bâtir pour une durée infinie. Seule la propriété des murs resterait au bâtisseur.

Là encore, on se demande pourquoi on n’avait pas pensé à ça plus tôt, ou plutôt pourquoi, à chaque fois que de similaires tentatives furent faites, partout ailleurs, cela s’est (littéralement) terminé en champs de ruines, le contrôle de l’immobilier par l’État étant réputé comme étant le second meilleur moyen pour détruire une ville après le bombardement en bonne et due forme…

Ce sont, dit-on, dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes. Apparemment, ce sont dans les vieilles casseroles politiciennes qu’on fait les pires idées taxatoires.

Mais peu importe que le constat soit toujours le même. Peu importe que ces idées stupides aient déjà été tentées ailleurs, aient déjà foiré ailleurs, aient déjà provoqué misère et effets indésirables ailleurs : la France doit montrer le chemin, tenter elle aussi de se brûler avec le feu, de se noyer avec l’eau, de s’appauvrir avec le socialisme et de se déchirer avec le collectivisme, le communautarisme et l’étatisme le plus débridé. Il n’y a pas de raison que ce soit réservé aux Vénézuéliens, aux Boliviens, aux Cubains : nous aussi, nous avons le Droit À Un Pays En Ruine !

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Impôts, taxes, malus et ponctions : une année 2020 pétulante

Par : h16

Chers lecteurs, chers amis, chers critiques, chers trolls, chers et chères contribuables, je découvre enfin une excellente nouvelle dans le paysage fiscal français : Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a bien compris que le bombardement paperassier des entreprises par les administrations pléthoriques de l’État finissait par leur être quelque peu pénible et du haut de sa munificence, il a donc entrepris de remédier à ce petit encombrement de tatillonneries.

Contrôlée sept fois en deux ans par l’URSSAF, l’Environnement, les Transports, l’inspection et la santé du travail et bien sûr le fisc, telle entreprise ou tel commerçant n’en peut plus et finissent par se plaindre auprès des autorités qui, jusqu’à présent, n’en avaient cure. Heureusement, Gérald enfile sa cape de super-héros politique et parvient, grâce à une nouvelle loi « pour un État au service d’une société de confiance » (Essoc) à enfin réduire la charge administrative de ces contrôles incessants.

Rassurez-vous cependant : par « réduire », on n’entend pas du tout rentrer dans le domaine du raisonnable où l’entreprise subirait un contrôle annuel de l’une ou l’autre entité bureaucratique dont la France s’enorgueillit des services remarquables et des résultats admirables, non. Ici, il s’agit simplement de s’assurer que, sur un an, l’entreprise ne se fait pas tabasser plus de neuf mois, ce qui lui laisse alors trois mois de cocagne où l’opulence et la joie de vivre s’y disputeront des bénéfices forcément dodus qui bénéficieront en premier lieu à l’État, via le fisc.

Bref, on l’a compris : l’ambiance va se détendre en France, et on va bien rigoler les prochains mois, c’est Gérald qui vous le dit.

Ce qui n’empêchera pas le même Gérald de tressauter d’allégresse en annonçant à tous que l’espionnage permanent et de plus en plus pervasif de ses services permet d’aller encore plus profond dans les poches des contribuables. Joie, bonheur et brigandage légal : grâce à un efficace data-mining et un habile croisement de données qui aurait fait frémir la CNIL si tout le monde ne s’en foutait pas éperdument, le fisc est parvenu cette année à récupérer 6 milliards d’euros qui viendront s’ajouter à un budget qu’on sait déjà taillé au cordeau.

Rien que savoir ces sommes d’ores et déjà mobilisées pour éduquer si finement nos enfants, réparer si minutieusement nos routes, payer si justement nos médecins dans nos hôpitaux si bien gérés, cela me fait chaud au cœur. Quel bonheur de comprendre que, derrière ces croisements de données, cet espionnage dont tout indique qu’il va continuer à s’étendre encore, se cache une volonté farouche d’aller aspirer la richesse partout où elle se trouve pour que la puissance publique puisse enfin la rediriger là où elle est importante, c’est-à-dire dans les productions télévisuelles et radiophoniques à la botte de Delphine Ernotte, dans les petits fours et autres fêtes grandioses de l’Élysée et de la myriades d’administrations jamais en reste pour un petit drink entre copains (et coquins) ou en distribution de prébendes et autres politiques sociales consternantes dont le résultat est forcément génial et jamais réellement évalué…

Mais ne soyons donc pas mauvaise-langue ! Si le petit Gérald fait ainsi de tels efforts pour aller aspirer partout l’argent où il peut en trouver, c’est que l’État a de gros besoins, toujours inassouvis et que chaque économie, chaque rabotage est un renoncement, une déchirure, une souffrance difficile à supporter, à tel point que le bilan budgétaire est maigre : l’année 2020 devrait une nouvelle fois se traduire par un petit déficit (oh, zut, comme c’est ballot) de 93 milliards d’euros.

Quant aux suppressions de poste dans la fonction publique, qui participerait normalement des efforts budgétaires consentis afin de réduire la masse salariale d’un État morbidement obèse, elle s’établira vaillamment à … 47 postes (oui oui, 47, pas 47 000).

Encore une fois, ne perdez pas de vue que ces efforts sont consentis pour que la République puisse survivre dans cette période d’austérité grandissante et alors que la rigueur budgétaire atteint des sommets jamais gravis jusqu’à présent. Il sera probablement difficile, dans ce contexte, de continuer à alimenter les petits Think-Tanks et autres minions à la solde des ministères, même si on devrait trouver une trentaine de millions d’euros quand même, ne nous leurrons pas.

Il faut le comprendre : la situation est tendue, le budget l’est aussi, les économies sont difficiles à faire, Gérald et Bruno, les Laurel & Hardy de nos finances publiques, n’ont donc pas fini de recourir à toutes les ficelles pour continuer leur petit jeu d’équilibristes rigolos en comptabilité publique.

Parallèlement et de façon plus sérieuse, pendant que ces deux clowns sinistres et coûteux persisteront à alimenter la chronique de leurs fastes et de leurs saillies imbéciles, le pays va donc très concrètement continuer de s’endetter comme jamais et ce avec d’autant plus d’aisance que le chef de l’État lui-même a jeté aux orties toute velléité de respecter, même vaguement, les traités européens, au motif que limiter le déficit à 3% du PIB serait un débat d’un autre siècle.

Et parce que ces histoires d’endettement, c’est bien mignon, mais ça ne suffira même pas à boucler le budget pourtant catastrophiquement déséquilibré, on y ajoutera bien sûr une nouvelle bordée d’augmentation de taxes, d’impôts, de ponctions et d’accises rigolotes, qui vont pleuvoir sur le contribuables dans les prochains mois avec un rythme joyeux.

Le prix des péages routiers sera ainsi augmenté de 1% à 1,5% ce qui ravira encore le petit peuple méprisable qui utilise encore sa voiture pour se déplacer. Qu’on le taxe encore ! Après tout, il pollue l’atmosphère des Seigneurs !

Le prix des billets d’avion va encore augmenter, l’écotaxe rejoignant la Taxe Chirac déjà présente en France (et en France seulement), ce qui se traduira par un accroissement de 1,5€ à 18€. Rappelons que ce mode de déplacement n’est pas fait pour les pauvres et les classes moyennes. Les classes supérieures en ont assez de voyager serrés comme des sardines à cause de la plèbe, qui, ne l’oublions pas, pollue leur atmosphère !

Concernant le prix de l’essence, rassurez-vous, le gouvernement est formel : il n’augmentera pas plus que d’habitude avec la hausse des cours du pétrole (réelle ou fantasmée, peu importe, c’est toujours une hausse). Cependant, il ne faudrait pas voir ceci comme un blanc-seing à venir polluer l’atmosphère de ceux qui décident et qui taxent : il a donc été logiquement décidé une solide hausse des malus écologiques sur les voitures pour 2020, la pollution étant un sujet particulièrement sensible auprès de nos élites qui n’entendent pas respirer les odeurs de sueur et de charbon brûlé des plèbes grouillantes sans y trouver compensation, zut à la fin.

Enfin, pour faire bonne mesure et comme il va être temps de solder 75 ans de gestion publique progressivement de plus en plus calamiteuse de la production électrique en France, le gouvernement va devoir scinder les activités de distribution et de production électrique d’EDF. Les négociations de marchand de tapis entre nos batteries d’énarques et la Commission européennes ont finalement abouti à un accord qui verra essentiellement bondir les prix de l’électricité en France dès 2020.

Entre l’écologie qui justifiera amplement l’augmentation des taxes ici et là, et l’ultra-libéralisme de la turbo-concurrence imposée par Bruxelles qui disculpera complètement (et commodément) les erreurs industrielles, commerciales et financières en chapelets des dirigeants de nos fleurons industriels, on peut garantir que l’hiver 2020 ne sera certainement ni plus chaud, ni moins cher que les précédents.

L’année prochaine s’annonce déjà pétulante. Les taxes, les malus, les ponctions et les tabassages fiscaux sont déjà dans les tuyaux et la mine réjouie de ces bouffons ministériels nous donne un excellent aperçu de ce qui attend le contribuable français.

Forcément, ça va bien se passer.

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[Redite] État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Article initialement paru le 16.11.2018

Un an s’est écoulé depuis l’absence de réforme constatée alors que la grogne des Gilets Jaunes s’amplifiait violemment. Depuis, heureusement, l’absence de réforme a repris du poil de la bête et les non-réformes s’empilent joyeusement : la SNCF gréviculte de plus en plus, la dette française forcit son embonpoint avec appétit. Quant à l’ambiance sociale, elle est aussi bonne, aussi calme qu’alors et l’avenir semble encore plus rose qu’alors.

Depuis qu’on est en marche, on n’a jamais avancé aussi peu.

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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Encore une belle semaine pour la liberté d’expression en France

Par : h16

La liberté d’expression en France est totale, à condition de ne parler que de la pluie et du beau temps et si c’est pour constater qu’il fait de plus en plus chaud. Pour le reste, force est de constater que l’érosion de cette liberté est non seulement galopante, mais qu’elle subit un assaut bien plus pervers que tout ce qu’un législateur, un censeur ou un état ouvertement totalitaire pourrait faire.

Oh bien sûr, on compte déjà plusieurs lois iniques, depuis les mémorielles jusqu’à l’encadrement de plus en plus strict de tout ce qui tombe dans le vocable de l’incitation aux haines diverses et variées. Mais ces lois n’ont qu’un pouvoir limité comparé à l’effet complètement asphyxiant de la myriade de groupes de pression qui sont apparus ces dernières années, quasiment d’un coup comme autant de champignons vénéneux dans notre société.

Et les derniers jours qui viennent de s’écouler illustrent à quel point sont puissants les efforts déployés pour bâillonner tout adversaire idéologique du Camp du Bien dont l’extension politique, sémantique et sociétale est telle qu’il en vient, de façon comiquement macabre, à se déchirer lui-même.

On pourrait illustrer les délires liberticides des infatigables combattants de la justice sociale en prenant exemple d’un récent débat (pathétique) entre Finkielkraut et Taddéi d’un côté, contre une Caroline de Haas et une Maboula Soumahoro remontés comme des coucous de l’autre, qui permet de bien apprécier la volonté maintenant exacerbée et tout à fait officielle de vouloir faire taire toute dissidence et toute opinion contraire, par la force s’il le faut.

Dans ce contexte, les harpies ont un véritable boulevard puisqu’elles s’appuient sur cette masse d’individus de plus en plus nombreux issus de la génération récente où la moindre contrariété, la moindre péniblerie et la moindre opinion adverse sont vécues comme un outrage, une attaque quasi-physique provoquant une douleur d’autant plus insoutenable que chacun de ses membres se déclare toujours multi-traumatisé par un peu tout et son contraire.

Cette génération, rivée derrière ses nombreux écrans et toujours en butte aux mille et une difficultés de la vie auxquelles leurs parents se sont bien gardés de les préparer (l’État devant y pourvoir, pardi !), constitue maintenant le gros des troupes frémissantes de ces armées qui réclament l’amour, l’inclusivité, le droit à la différence, la solidarité et l’entraide sociale moelleuse tout en semant haine, dissension, appels aux boycotts et autres fatwas.

Cette génération arrive maintenant à l’âge où l’on fricote dans les facs, où l’on se conscientise et où l’on militantise en refaisant le monde. Et sans surprise, c’est dans les facs qu’on retrouve les attaques les plus virulentes contre la liberté d’expression.

Faits nouveaux : s’il est maintenant entendu et même plus qu’admis puisque considéré comme normal qu’un tenant du Camp du Mal (celui qui n’est pas inclusif, solidaire, moelleux, en un mot, de gauche) ne devra jamais plus avoir la parole, ni sur un plateau télé, ni en radio, ni dans une tribune d’un média plus ou moins officiel, et donc certainement pas sur l’estrade d’un amphithéâtre universitaire, il semble maintenant clair que cette interdiction sinon légale au moins informelle mais stricte s’étend à présent aussi aux tenants d’un Camp du Bien un peu trop pastel pour nos Justiciers Sociaux de la République du Bisounoursland.

C’est ainsi que, dans le mois écoulé, on a vu Sylviane Agacinski, pourtant tout à fait officiellement compagne d’un ancien premier ministre pas du tout à droite, se faire interdire une conférence par les milices du progrès à l’université de Bordeaux au motif qu’elle a une opinion non conforme à la doxa, à savoir opposante à la gestation pour autrui.

De la même façon, on a vu le président de la Sorbonne annuler courageusement un colloque sur l’islamisme suite à des pressions exercées par des « associations communautaires ». Ce même président de cette même faculté avait d’ailleurs, quelques temps plus tôt, suspendu sa formation de prévention à la radicalisation, jugeant sans doute que les travaux pratiques étaient déjà fort bien entamés.

On n’est donc qu’à moitié surpris lorsqu’on apprend que François Hollande, pourtant parangon de mollesse, de compromis et de rien du tout monté en neige, pourtant lui aussi estampillé Camp du Bien, se trouve lui aussi interdit de conférence à l’université de Lille, alors que de véritables milices d’étudiants surexcités y ont détruit plusieurs cartons de sa production littéraire (dont les ventes peinent à décoller) aux cris vengeurs d’ « Assassin ». Ironie de l’histoire : Hollande entendait discuter de la crise de la démocratie ainsi illustrée avec brio par ces troupes d’illettrés dont on soulignera qu’ils n’ont pas été trop gênés par les enseignants dont certains ont même soutenu leur action.

Si l’on ajoute à ce contexte particulièrement gratiné la récente combustion spontanée (mais imparfaite) d’un étudiant à Lyon pour des motifs politiques consternants, on a bien du mal à ne pas voir l’effondrement intellectuel complet de l’université française : à l’indigence de la pensée moyenne qui y règne et favorise ainsi la tenue de discours aussi caricaturaux qu’imbéciles, il faut y ajouter le climat maintenant particulièrement délétère de sectarisme, d’intolérance et de chasse aux sorcières permanente d’une minorité de ces « étudiants », devenus aussi militants que dangereux et qui font régner un véritable terrorisme intellectuel qui abolit complètement toute liberté d’expression.

On retrouve d’ailleurs cette même ambiance abominable devant les cinémas lorsqu’il s’agit pour certains d’empêcher le public d’accéder à « J’accuse », la dernière production cinématographique de Polanski. Le réalisateur du film étant actuellement empêtré dans des accusations de viol, il semble indispensable de censurer sa production. Et si l’on ne peut pas (encore ?) le censurer officiellement – c’est-à-dire en utilisant la force de l’État plutôt que celle de militants hystériques – on peut en tout cas appeler à son boycott, pour faire bonne mesure : la sénatrice Laurence Rossignol (habituée de ces colonnes) estime commodément qu’il est impossible de détacher l’artiste de sa production, ce qui, si l’on devait appliquer son raisonnement boiteux partout, enverrait probablement 80% de la production culturelle des 2000 dernières années au broyeur médiatique de nos ligues de vertu et autres milices anti-tout forcenée.

Si les années passées ont amplement prouvé que la France est sur une fort mauvaise pente en matière de liberté d’expression, ces dernières semaines montrent une accélération réellement inquiétante de la frénésie de censure castratrice d’une frange d’extrémistes de gauche de plus en plus violente.

Pénétrée de surcroît d’une idéologie islamiste maintenant patente (la dernière manifestation ne laissant aucun doute sur les compromissions électorales auxquelles ces factions sont prêtes pour s’assurer une miette de pouvoir), l’extrême-gauche a complètement ruiné l’université française et à peu près entièrement muselé la liberté d’expression dans le pays.

Certaines fins ne sont pas heureuses... (Not everything can end well)

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Cette belle gauche de France

Par : h16

Ah, qu’il est doux d’être de gauche en France ! Cela offre finalement tant d’opportunité de dire des trucs et de faire leur contraire, de professer et encourager des comportements qu’on s’abstiendra bien de pratiquer soi-même, et le tout, en ne supportant que de vagues et rares reproches, qu’il serait dommage de s’en priver.

Par exemple, comme pour l’actrice Anémone récemment décédée, il sera beaucoup plus simple pour vous d’avoir des comptes en Suisse si vous vous êtes toujours officiellement affiché de gauche : oh, bien sûr, un petit soupçon pourra toujours faire bruisser quelques médias, mais le rappel à la réalité de votre militantisme et de votre vie de bohème affichée suffira à calmer les rumeurs. Eussiez-vous été de droite, voire pire encore, patron (quand bien même apolitique), l’affaire n’aurait pas été si simplement réglée et ce n’est pas un entretien radio ou un communiqué de presse expliquant la situation qui auraient suffi.

Non, décidément, si vous avez un compte en Suisse, affichez-vous de gauche. Revendiquez des valeurs populaires ! Exhortez les uns et les autres à l’abnégation, au dénuement, vivez chichement s’il le faut (sans oublier toutefois d’acheter du café certes plus cher mais surtout équitable, du quinoa certes plus cher mais surtout bio et un appartement au centre de Paris certes très cher mais surtout très rentable en location), que dis-je, choisissez un soutien sans faille aux leaders charismatiques les plus à gauche possible comme (au hasard) Jean-Luc Mélenchon, et tout se passera très bien. Le capitalisme et la fortune personnelle sont des pêchés hideux mais on peut s’en absoudre par un vote efficace !

D’ailleurs, on peut en France très bien amasser une fortune considérable qui sera d’autant moins insupportable pour toute la presse, tous les politiciens de tous bords et tout le Camp du Bien en général si l’on s’affiche résolument à gauche toute. L’illustration de la catégorie « millionnaires et milliardaires de gauche » sera laissée en exercice au lecteur. Comme quoi, on peut rester riche même après une bonne distribution d’argent (surtout quand c’est celui des autres) !

millionnaires de gauche

Mais être de gauche, c’est – heureusement – bien plus qu’une simple histoire d’argent.

Et si tout n’est pas qu’une affaire de pognon, il n’en reste pas moins qu’en étant de gauche, tout peut se négocier, tout est ouvert à discussion, depuis la localisation de ses comptes jusqu’aux valeurs qu’on pourra défendre un matin et renier le soir, ou les opinions qu’on pourra arborer fièrement une année pour s’en éloigner aussi vite que possible l’année suivante.

Eh oui, comme le montre par exemple Jean-Luc Mélenchon, être de gauche nécessite une souplesse assez olympique qui, si elle ne lui permet pas de s’adapter à des fauteuils d’avions en classe éco, l’autorise cependant amplement à retourner sa veste tout en baissant son pantalon, ainsi que l’aura illustré la récente manifestation difficilement classable comme républicaine.

Dans cette dernière, le brave Jean-Luc aura voulu démontrer à quel point il était concerné par l’accumulation insupportable de tous ces abominables actes terroristes qui endeuillent presque quotidiennement la France (depuis la fusillade pathétique d’une mosquée jusqu’aux puzzles Peppa Pig déposés dans les boîtes à lettres de musulmans officiels) en défilant dans une manifestation contre l’islamophobie.

Pour un leader charismatique de cette aile et de cette envergure, le défaut de participation aurait été impardonnable et justifie largement que, tout pourfendeur de curé soit-il, il puisse défiler bras-dessus, bras-dessous avec des fondamentalistes qui crient « Allah Akbar« … Que voulez-vous, une partie de son électorat défilait aussi ce jour-là, et ne pas s’y montrer, c’était risquer n’être pas assez de gauche.

Et la souplesse reste admirable pour ce quasi-septuagénaire qui avait en 2015 exprimé pourtant clairement l’impérieuse nécessité d’une certaine islamophobie, celle qui s’inscrit dans cette liberté d’expression permettant de moquer et de critiquer toutes les religions, musulmane incluse.

Je conteste le terme d'islamophobie. On a le droit de ne pas aimer l'islam comme on a le droit de ne pas aimer le catholicisme. #SLT

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 21, 2015

Cette souplesse s’inscrit d’ailleurs dans le temps puisque le même Jean-Luc (un peu plus jeune il est vrai et donc d’autant plus à même de réaliser des pirouettes sémantiques somptueuses) n’hésitait pas en 2010, tout de gauche qu’il était déjà alors, à renvoyer les porteuses de voile dans leurs 22 avec ce talent de tribun qu’on lui accorde sans mal :

« En ce moment, on a le sentiment que les gens vont au-devant des stigmatisations : ils se stigmatisent eux-mêmes — car qu’est-ce que porter le voile, si ce n’est s’infliger un stigmate ? — et se plaignent ensuite de la stigmatisation dont ils se sentent victimes. »

Décidément, être de gauche permet, en plus de conserver un compte en banque dodu, d’assurer une élasticité redoutable !

Mais ce n’est pas tout, car être de gauche, c’est enfin avoir des valeurs fermement chevillées au corps, ces valeurs qui font de vous un humaniste qu’il sera de bon ton de fréquenter lors de dîners en ville, un phare de lumière dans la grisaille du quotidien, une balise d’utopie dans la tempête de réalité froide.

C’est ce qui vous permettra par exemple de détourner en toute décontraction un symbole infâme qui fut porté par tant d’individus condamnés à une mort atroce, comme l’a démontré avec une belle désinvolture la sénatrice Esther Benbassa, faisant paraître sur son fil Twitter la photo d’une gamine (qui n’a pas été endoctrinée, elle, au contraire évident de ces enfants présents lors de Manifs Pour Tous) arborant une étoile jaune.

Bon, soit, cette fois-ci, être officiellement de gauche n’aura pas suffi puisque quelques protestations furent émises et relayées : vouloir comparer, par le truchement de ce symbole lourd de sens, la situation actuelle des musulmans en France avec celle des Juifs il y a 80 ans est une très grosse maladresse qu’une sénatrice républicaine aurait dû ne surtout pas cautionner.

Heureusement, être de gauche permet de disposer de toute une armée de réserve qui, comme un seul homme, se lèvera pour ferrailler au combat et dissiper bien vite le malentendu : articulets remettant les choses au clair et rappelant les petits tweets sirupeux d’âmes charitables (de gauche aussi, évidemment), explications précises et pointues dans le style maintenant inimitable des faux-checkers de Libération, soutien affiché de partis tendrement acquis à la cause, tout est fait pour atténuer et faire oublier une récupération et un symbolisme si honteux qu’il aurait directement expulsé tout autre politicien dans les geôles médiatiques s’il avait été autre chose que de gauche.

Ah, décidément, qu’il est bon d’être de gauche en France : compte en banque dodu et laissé tranquille, souplesse juvénile assurée, service après-vente au taquet, rien n’est laissé au hasard et cela explique sans mal pourquoi la droite n’en est plus une et qu’elle dérive assez résolument vers les mêmes contrées où coulent miel, lait et argent des autres…

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Pass-Culture : un flop, mais pas pour tout le monde

Par : h16

Août 2017 : la France vient tout juste d’élire un sémillant quadragénaire à la Présidence de la République, et déjà souffle le vent des réformes, des initiatives courageuses et des projets d’avenir qui vont redresser le pays. C’est dans cette immense vague d’espoir qu’enfin, après des années d’âpres luttes et de demandes incessantes de toute une population assoiffée de culture, naît le Pass Culture.

Il était temps : les banlieues, les petites villes de province, les quartiers défavorisés et les familles modestes n’en pouvaient plus d’attendre enfin que se libère l’accès à la culture, que nos jeunes puissent enfin mettre la main sur une connexion internet (éventuellement partagée dans un centre culturel ou une de ces médiathèques de quartier qui font la fierté de notre pays) voire – pour les plus chanceux – des livres ou, carrément – soyons fous – un abonnement Astrapi Alternatives Économiques.

Dans le grand bon en avant la mise En Marche joyeuse de tout le pays, il avait été décidé la mise en place d’un Pass Culture, réclamé par tous et voué à une réussite flamboyante : permettant à chaque jeune éligible de dépenser 500 euros en biens culturels (livres, entrées aux musées ou, plus exactement, places de cinéma, jeux vidéos et autres abonnements streaming), le gouvernement envisageait d’abonder à un fonds dédié à cette opération pour les jeunes qui, comme toute légumineuse, doivent être régulièrement arrosés.

À l’époque, on évoquait 180 puis 400 millions d’euros dévolus à cet épandage d’argent des autres dans les poches de certains. Les discussions allèrent bon train et ce Pass, qui fut un temps présenté comme le « GPS de la Culture », fut donc ouvert à expérimentation courant 2018 et sur différentes plateformes dont Netflix et Spotify qui se retrouvaient alors en pôle position pour récupérer la manne publique par le truchement de ce Pass instamment réclamé par toutezétous.

L’année passa, et nous nous retrouvons à présent, en novembre 2019, à l’heure où, gaillard, on dresse des bilans. Et force est de constater qu’encore une fois, avec cette régularité d’horloge dans l’échec que seul l’étatisme permet de garantir, tout se déroule exactement comme prévu c’est-à-dire mal.

On apprend ainsi que ce Pass Culture n’aurait été utilisé que par 25.000 jeunes de 18 ans, qu’ils n’en auraient utilisé que 100 euros en moyenne sur les 500 alloués au départ, et qu’au final, un million d’euros avaient ainsi été dépensés par le truchement de ce dispositif macronesque, ce qui frise le consternant aux petits fers, face aux 34 millions d’euros budgétés au départ pour 2019.

Cet échec serait presque une bonne nouvelle puisqu’au final, 33 millions d’euros du contribuable sont restés dans les caisses : dans un pays normal, l’échec serait constaté, un trait tiré, les fonds réattribués et la parenthèse Pass-Culture refermée pudiquement. Nous sommes en France, il n’en sera rien et l’échec de cette distribution gratuite d’argent des autres se double, bien évidemment, d’une gabegie scandaleuse qui ajoute à l’ensemble du dispositif dispendieux un parfum de foutage de gueule auquel nous ont, malheureusement, habitué toute la clique au pouvoir.

Il apparaît en effet que ce dispositif est piloté par une SAS (société par actions simplifiée), détenue à 70% par l’État et à 30% par la Caisse des dépôts et consignations (c’est-à-dire l’État aussi, si vous suivez l’argent), SAS dont les dirigeants n’ont bien évidemment pas oublié de se rémunérer. Grassement.

C’est ainsi que Damien Cuier, son président – dont le nom est malencontreusement cité dans l’affaire BygmillionsBygmalion – sans avoir été poursuivi – toucherait 170.000 euros par an pour son poste, pendant que Eric Garandeau, son conseiller à tiers-temps dans la SAS et lui-même à la tête d’une société de consulting – Garandeau Consulting, toucherait 6.000 euros mensuels, alors que cette dernière société aurait touché 651.600 euros entre septembre 2018 et mai 2019 en provenance direct des fonds de la SAS pour laquelle elle aurait travaillé.

Ce Pass Culture pour quelques peu nombreux s’apparente à un véritable Pass-Droits pour d’autres happy very few… Le tout, cependant, dans une forme de légalité suffisante qui fait à l’évidence du trampoline sur la morale et l’argent public, et ce d’autant plus que l’outrage semble passer assez calmement dans l’opinion publique, fort occupée par les cabales organisées contre des évidences choquantes.

Devant cette gabegie honteuse, c’est d’ailleurs la même indifférence médiatique que celle qu’on peut observer lorsqu’on apprend que les embauches continuent bon train pour les cabinétards du gouvernement : grâce à cette belle vigueur de l’emploi public (payé par les emplois privés, dois-je le rappeler ?), le montant cumulé des salaires de conseillers ministériels – hors Matignon !! – a atteint 27,92 millions d’euros en 2019, et 31,65 millions d’euros environ si l’on cumule tout.

Eh oui : 30 millions par ci, 30 millions par là, et on commence à parler pognon…

… Pognon que certains ne verront jamais, comme par exemple le GIGN dont les entraînements sont sérieusement compromis suite à des impayés à hauteur de 500.000 euros.

À mesure que les tensions s’accumulent dans le pays, je ne suis pas sûr que les dépenses des fonds publics soient correctement ventilées, à moins bien sûr de considérer que les conseillers et cabinétards divers ont tous des capacités en close combat et protection de tiers qui permettent de cumuler efficacement fonctions ministérielles et sécurité de l’État…

Et au-delà de ces évidentes absurdités, il faut bien comprendre que le dévoiement complet d’un projet politique comme celui du Pass Culture n’est en rien une péripétie. Il ne s’agit pas d’un accident de parcours malencontreux dans lequel, de façon aussi inopinée qu’un arrêt de travail de la SNCF, des dirigeants se sucreraient sur la Bête dans les grandes largeurs.

Non, c’est un effet attendu et assez probablement planifié dès le début : dès qu’une taxe apparaît, dès qu’un gros marché public se passe, dès qu’une distribution d’avantages et de prébendes se met en place, dès qu’une commission se crée ou qu’un institut apparaît qui sont financés par l’État, il faut bien comprendre qu’un copain ou un coquin en profitera parce que c’est précisément pour celui-ci que ce dispositif est créé.

Le Pass Culture n’a jamais été créé pour distribuer de la culture aux jeunes (si tant est que la puissance publique puisse distribuer autre chose que de l’argent ou des coups de LBD), mais bien pour assurer un petit cocon confortable aux dirigeants de la SAS en charge de cette distribution.

Et ce genre de manœuvres qui consiste soit à embaucher directement les copains comme dans les cabinets, soit à créer une structure comme celle du Pass-Culture pour y placer les coquins, est maintenant institutionnalisée dans la plus parfaite indifférence d’une presse qui s’outrage plutôt d’évidences. Cette presse, ces médias dont l’une des missions consiste précisément à servir de garde-fous à ces dérives, ne font absolument plus ce travail.

Laissée à elle-même, l’administration française n’a plus aucun compte à rendre à personne : le service après-vente, dont la qualité aurait dû être vérifiée par ces médias, n’existe plus. Il n’y a plus aucune garantie de résultats et la seule garantie de moyens qu’on a maintenant, c’est qu’ils seront partout aux commandes, avec les médiocres et les nuls.

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[Redite] Quand le pédalo vogue dans l’atoll de Taxatouva

Par : h16

Article initialement paru le 05.11.2018

Apparemment, une nouvelle solution a été trouvée pour sortir la France de son marasme : on va arrêter de trop s’en faire avec la dette, car cette règle des 3% de limite au déficit budgétaire, c’est un peu un règle d’un autre temps, surannée, qui mérite amplement qu’on l’oublie surtout à l’approche d’une élection n’est-ce pas. En somme, comme l’explique en creux le bon président Macron, on va pouvoir ouvrir à fond les sprinklers d’argent gratuit pour arroser le peuple et calmer ses ardeurs.

Tout va donc très bien. Et quand on compare à la situation d’il y a un an, quel chemin parcouru !

Nous sommes en 2018 et il n’y a plus aucun doute possible : le pédalo hollandesque a fait une escale dans l’atoll du Taxatouva et Macron, malgré toute la puissance de ses petits bras, n’a jamais pu l’en faire partir.

On ne sait pas exactement comment, mais le frêle esquif, barré d’une main dilettante par un François Hollande particulièrement peu maître des éléments, s’est échoué assez rapidement après mai 2012 sur les rivages ensablés, gluants et acides de l’atoll. Depuis, malgré quelques coups de pédales manquant franchement de conviction, l’embarcation n’a guère bougé. Tout indique qu’elle s’est même plutôt enfoncée.

À l’arrivée d’Emmanuel Macron, certains naïfs avait cru qu’enfin on pourrait profiter de la belle santé du nouveau capitaine pour tenter un désensablement. Peine perdue : dilapidant ses premières forces sur la décoration du pédalo, la taille de la barre et faisant mine d’attendre une météo clémente, le capitaine ne l’aura finalement poussé que dans le mauvais sens.

Et dernièrement, c’est même avec une vigueur quasi-rabique que lui et son équipe semblent s’acharner à enfoncer encore un peu plus le pédalo dans plusieurs tonnes de sable, pendant que les conditions climatiques se dégradent furieusement.

Il n’est guère besoin de reprendre en détail les derniers mois pour s’en convaincre et il suffira même de se pencher sur les derniers jours pour comprendre que ce qui tenait déjà d’une bonne pluie de taxes s’est à présent transformé en véritable déluge où pas une journée ne passe sans qu’une nouvelle ponction soit imaginée ou publiée ou mise en forme ou votée ou entrée en application.

Petit-à-petit, le peuple français commence à comprendre que la ponction ne fait que commencer ; et alors même que son anus ne s’est pas encore remis des terribles forages pneumatiques entrepris par le gouvernement et les députés, voilà que l’association des maires de France se lève comme un seul homme, trépan pétrolier à la main, en hurlant qu’il veut, lui aussi, participer à la belle opération.

On apprend en effet que cette association veut instaurer une nouvelle taxe d’un euro sur chaque colis livré à domicile.

Comme bien souvent, le geste politique suit une analyse économique indigente et part d’un sentiment aussi bon que stupide puisqu’essentiellement émotionnel et avant tout destiné à cacher l’appât d’un gain facile : pour nos maires, il s’agit officiellement de « revitaliser les centres villes » en tabassant les commerces en ligne, espérant ainsi compenser la désaffection de ces centres par une taxe qui pourrait éventuellement aider les petits commerces locaux (dans le meilleur des cas).

On comprendra qu’en réalité, les gains éventuels de cette taxe seront bien vite affectés à l’une ou l’autre niaiserie municipale dont le résultat électoral, bien qu’incertain, sera certainement plus intéressant que la survie de l’une ou l’autre boutique qui ne représente jamais qu’une poignée d’électeurs (au mieux). Non seulement, la taxe ne servira en rien les intérêts des commerces, mais elle renchérira les objets arrivant dans la commune pour les particuliers y vivant… Ce qui les incitera (en plus du reste) à aller voir ailleurs, d’autant que ces taxes viennent d’abord gréver le budget de ceux qui ont le plus de mal à se déplacer, c’est-à-dire les individus les moins aisés en premier lieu.

Les maires voudraient faire fuir les pauvres de leurs communes qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

Parallèlement à cette nouvelle invention idiote et pour ne pas être en reste sur le niveau communal, notre représentation nationale, jamais en retard d’une ânerie si elle peut aider à remplir le tonneau des Danaïdes de nos finances publiques, s’emploie à étendre encore le domaine de la taxe.

Cette fois-ci, ce sont les chèques vacances et autres bons de Noël qui pourraient être soumis à l’impôt : selon un amendement au projet de budget 2019 pour la Sécurité sociale, au-delà de 331 euros par an et par salarié (ou 662 euros si le salarié a au moins un enfant), le montant de ces aides (bons et autres chèques) sera soumis à la fois aux cotisations patronales et à l’impôt sur le revenu.

Malgré leur totale non-représentativité et leur existence de plus en plus marginale, les syndicats de salariés ont déjà émis de vives protestations qui seront, comme il se doit, largement ignorées. Cela prendra le temps qu’il faudra mais on peut d’ores et déjà s’en assurer : bientôt, les quelques petits avantages qu’une entreprise pouvait encore offrir à ses salariés seront, eux aussi, amputés d’une bonne part (on peut raisonnablement tabler entre 25 et 50%) pour aller abonder à cette redistribution sociale que le monde entier nous envie moyennement de financer ainsi.

La queue du Mickey est largement atteinte, saisie et même mâchonnée dans le grand manège français de la taxation en folie lorsqu’on apprend que, non content de tabasser les salariés, les consommateurs et les automobilistes comme jamais, certains députés La République À Pied entendent créer … un chèque carburant.

Encore une fois, la stupidité de l’idée s’y dispute à son invraisemblable côté contre-productif, caractéristiques maintenant spécifiques des productions de nos élus qui semblent véritablement lancés dans une espèce de concours à celui qui sortira la plus fameuse ânerie. Pour le moment, reconnaissons à Guillaume Peltier de caracoler en tête, les bras en l’air et la mine ahurie de contentement à l’écoute de ses propres niaiseries : entre deux poncifs habituels dans lesquels le député explique qu’il faut castagner encore un peu plus les méchantes multinationales, il préconise de taxer les sociétés d’autoroute afin de financer ce chèque carburant qui serait remis aux familles françaises les plus nécessiteuses face à la hausse des prix du carburant.

Hausses très largement imputable aux taxes, contrairement à l’insupportable propagande des thuriféraires de l’Etat, presse incluse : depuis 2008, le prix du baril est ainsi passé de 89 à 62 euros, pendant que le prix du gasoil à la pompe est lui passé de 1.42€ à 1.55€, sans que ni les procédés de fabrication, ni les coûts de distribution se renchérissent tant ces filières sont largement rodées et amorties depuis le temps. En revanche, sur la période, les taxes de toutes sortes (depuis les taxes sur le travail en passant par les cotisations jusqu’aux taxes sur les énergies et les ponctions soi-disant vertes) ont, elles, augmenté pour passer de 153% du prix hors taxe à 297%.

La proposition de notre petit marcheur consiste donc à oublier consciencieusement la raison même de l’écrasante augmentation des prix. Pour résumer et selon cette tête pensante, pour contrer les taxes que l’État impose et que le client paye aux pompes, l’État devrait imposer les sociétés d’autoroute que paye le client pour que l’État reverse ces thunes au client. Méfiez-vous : il y a un gros dindon dans l’histoire.

Tout ceci pourrait faire rire si le pays ne croulait pas déjà sous les taxes, si la situation économique d’un nombre croissant de Français ne tournait pas déjà au vinaigre, si la situation économique et sécuritaire du pays n’était pas déjà dramatique et si toutes ces gesticulations de plus en plus furieuses n’augmentaient pas dramatiquement le niveau de misère général.

Mais il y a pire : l’introduction n’était qu’une figure de style ; non pas que le pédalo n’existerait pas, ou qu’il ne serait pas coincé dans cet atoll maudit : pour le coup, c’est absolument certain et il n’est plus question de métaphore amusante.

La figure de style est surtout dans cette image du président Macron tentant de refaire partir le pédalo loin des eaux corrosives de l’atoll : rien de ceci ne s’est jamais produit.

En pratique, c’est même le contraire : Emmanuel Macron, maintenant parfaitement déconnecté des réalités de terrain, dit « assumer » cette hausse et explique préférer voir le carburant augmenter que le travail être taxé davantage, sans comprendre qu’il s’agit effectivement de la même chose, tant ceux qui travaillent sont aussi ceux qui prennent leur voiture pour s’y rendre ou pour l’effectuer.

Perdu dans une représentation typiquement germano-pratine de la France, il s’exclame même, emporté :

« Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu’on lutte contre la pollution de l’air parce que leurs enfants souffrent de maladies »

Mais non, Emmanuel, désolé de vous surprendre, mais à peu près personne ne réclame qu’on lutte contre la pollution d’un air déjà fort propre : ceux qui réclament qu’on lutte sont le noyau de bobos éco-conscients syntonisés avec Gaïa qui habitent à 300 m de leur lieu de travail, vivent dans des grandes villes aux transports en commun déficitaires payés par la collectivité, et qui ne se déplacent en voiture que lorsqu’un Uber vient les prendre en bas de chez eux pour les amener au Starbucks le plus proche où ils dégusteront un petit moccacino bio Guatemala Antigua arômes cacao, caramel et noisette en y touillant leur tringle en bambou biodégradable et en se moquant des culs-terreux de province.

Ces derniers, qui y sont, y vivent majoritairement dans des villes petites ou moyennes, se déplacent très majoritairement en voiture parce qu’il n’y a pas de transports en commun et que 40 km en trottinette, ça n’amuse qu’une fois ; l’air y est suffisamment bon pour que les préoccupations des suceurs de cafés luxueux leur passent au-dessus de la tête mais le prix de l’essence impacte directement sur leur vie quotidienne…

Il faut se rendre à l’évidence : la giboulée de taxes prend des proportions biblique et tout indique que ce n’est pas fini. Pire : de plus en plus azimuté sur des réalités alternatives, le chef de l’État, refusant un nécessaire retour à la raison, entend poursuivre dans cette voie suicidaire qui entraîne le pays vers une dissociation complète de ses « élites » et de son peuple, et vers une catastrophe financière majeure par épuisement des classes moyennes.

Ce pays est foutu.

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Les inaudibles évidences de Zineb et Julie

Par : h16

Cette semaine, les femmes sont à l’honneur et pour une fois, je ne parle pas de Marlène La Sorcière Bien Barrée : grâce à deux interventions sur deux sujets pourtant fort différents, deux femmes auront créé une jolie paire de polémiques dont les médias et les réseaux sociaux sont friands.

La pôle position de la polémique médiatique est actuellement détenue par une certaine Julie Graziani qui nous aura servi une belle saillie lors d’un de ces énièmes débats-télévisés, ces équivalents modernes de discussions de cafés du commerce où apéritifs alcoolisés et cacahuètes salées sont désavantageusement oubliés au douteux profit de sujets souvent moisis et d’invités improbables aux savoirs approximatifs.

Cette fois-ci, c’est donc une chroniqueuse de LCI, apparemment habituée des raccourcis verbaux expéditifs, qui a déclenché une homérique polémique franco-française : tout part d’un reportage montrant une femme se plaignant à Emmanuel Macron de sa situation économique fort tendue, alors qu’elle n’est qu’au SMIC et doit nourrir deux enfants. Réagissant à ces informations, la chroniqueuse du plateau de « 24h Pujadas » enchaîne en s’interrogeant ainsi :

« Qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au Smic ? Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? Et puis si on est au Smic, il ne faut peut-être pas divorcer dans ces cas-là… »

Il n’aura pas fallu longtemps pour que cette répartie déclenche une magnifique vague d’indignation à la fois sur le plateau, dans les médias et sur les réseaux sociaux dont la production habituelle d’indignation de synthèse et d’élevage a rapidement cédé le pas devant l’indignation naturelle élevée en plein air, qui s’est immédiatement égaillée partout.

Et malgré la réponse plus argumentée et plus nuancée de la chroniqueuse devant le tsunami de hurlements, la polémique n’a pas désenflé.

Au passage, notons que ceci est fort pratique : cela masque complètement le fait que la détresse de la mère de deux enfants s’adressait d’abord à Emmanuel Macron, qui bénéficie maintenant d’un magnifique écran de fumée lui laissant amplement le temps de préparer sa réponse médiatique dans un avenir proche et choisi avec soin.

Pendant ce temps, Graziani pagaye de plus en plus vigoureusement contre un torrent de réponses acrimonieuses dont on se doute qu’il finira par l’emporter dans un petit chplouf misérable, …

… Et alors même qu’une autre chroniqueuse la rejoint dans ses petits mouvements frénétiques pour ne pas disparaître dans le flot tumultueux des polémiques médiatiques.

Car pendant que la chroniqueuse de LCI déclenchait un séisme de force 8, une confrère journaliste en faisait autant sur un autre plateau, celui de CNews : pour l’ex-journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui, devant les montées de violence observées ces dernières semaines dans les banlieues (et que j’évoquais dernièrement ici), « il faut que la police tire à balles réelles ».

Horreur et stupéfaction sur le plateau : les invités et les animateurs / chroniqueurs / journalistes / troubadours n’en reviennent pas et s’écrient tous en chœur que sortir ça, en Rrrrépublique FrrRrrançaise, c’est abominable, et qu’on frôle pour ainsi dire le retour aux heures les plus sombres de notre Histoire.

Il n’y a maintenant plus de doute : à voir ces polémiques se développer, le pays a courageusement choisi la fragilité, le renoncement et une forme de lâcheté élevée au rang de vertu.

Oh certes oui, les termes choisis par nos deux polémistes (volontaires ou non) sont terribles. Oh certes oui, relier ainsi situation économique et divorce ne pouvait que déclencher une violente réaction de rejet. Oh certes oui, expliquer de but en blanc que la police doit tirer dans le tas ne peut que provoquer des réactions ébahies ou de consternation.

Le souci est que, dans le fond, les deux messages – qui ne sont absolument passés à cause de cette forme déplorable – n’en sont pas moins indispensables.

Ainsi, nonobstant l’histoire spécifique de cette mère de famille en difficultés qui, comme beaucoup de Français, a sans doute subi un douloureux accident de la vie, rappeler que l’État n’a pas pour mission de venir en aide à tous et à chacun reste un message que plus aucun Français ne semble supporter sans immédiatement fondre en larmes ou sans péter un câble en hurlant « droits acquis », « solidarité », « filet de sécurité » et tout le tralala habituel.

Dans un monde normal (celui d’un nombre croissant de pays, du reste), l’État s’occupe d’abord du régalien, c’est-à-dire de la sécurité de ses citoyens, d’une justice efficace et d’une armée en bon ordre. Moyennant quoi, les charges faibles, les taxes peu élevées et les impôts modérés libèrent l’économie et enrichissent toute la population.

Le Français a choisi l’autre voie, celle qui ne mène jamais au repas gratuit : ponctionné de toutes parts, taxés comme un animal, tondu, corvéable à merci, il s’attend niaisement à ce qu’en face correspondent des services publics qui lui permettent, justement, de parer au pire, de constituer ce fameux filet de sécurité pour les plus pauvres. Et malgré une réalité qui lui vole dans le museau à chaque minute, dans laquelle plus il est tondu, et plus l’État le traite comme un pourceau, malgré une dégradation de tous les services publics alors que jamais, dans son Histoire, il n’a payé autant en dîmes, gabelles, accises, octrois et ponctions, malgré tout ça, il réclame toujours plus d’État.

Et lorsqu’on a l’impudence de lui faire remarquer que c’est précisément cette attitude qui provoque les problèmes dont il se plaint, … On déclenche une tempête.

De la même façon, lorsqu’on rappelle l’évidence pourtant essentielle que la force doit rester à la Loi, que ses représentants sont armés précisément pour cela, et qu’une situation d’embuscade dans laquelle on se retrouve sous des tirs de mortier, d’artifices, voire de cocktails molotov (quitte à rester cramer dans son véhicule en feu) justifie amplement par le surnombre des attaquants une réponse armée, le Français se rebiffe : impossible de remettre en cause un vivrensemble (qui n’existe pas, n’a jamais existé et ne risque pas d’exister vu la tendance actuelle), impossible d’imaginer un policier faire feu !

Le Français des médias, celui qui s’indigne sur les plateaux, qui bouillonne sur les réseaux sociaux a complètement perdu le sens des réalités. Pire : même devant les constats imputrescibles d’un délitement complet de certaines zones, même devant l’évidence du pourrissement complet du pays par un trop-plein d’État obèse qui gangrène maintenant tout ce qu’il touche, il refuse mordicus qu’on lui rappelle cette réalité.

La France de ces médias, de ces plateaux, de ces réseaux sociaux est une France douce, molle, gentille qui a les moyens infinis de venir en aide à tout le monde, quelles qu’en soient les raisons.

Cette France bienveillante et chaleureuse ne recule devant aucune nouvelle chance (même après 124 récidives – la 125ème chance sera la bonne, c’est sûr) pour chacun de ses ressortissants – à l’exception sans doute des mâles blancs cis de plus de 35 ans, faut pas déconner.

Cette France solidaire et compréhensive saura se mettre en quatre, en huit, que dis-je en dix-mille façon puzzle s’il le faut pour ne surtout pas décevoir un peu plus des jeunes déçus, ces petites bandes de canaillous d’imbéciles irresponsables, ces sauvageons un peu délicats à recadrer.

Pour cette France-là, l’inversion des valeurs est telle qu’il en devient choquant de demander à des policiers de « tirer à balles réelles », ce qui est pourtant la définition même de leur métier de base qui n’a jamais été de faire intermédiaire de relations sociales, tampon-buvard d’émotions citadines ou que sais-je encore.

Pour cette France-là qui a basculé du côté mou de la force, la forme prime sur tout, le fond sur rien.

La France a un incroyable talent : celui de transformer des évidences en polémiques. Ce n’est pas ça qui la sortira de l’ornière. Au contraire, même.

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Chili : comment le socialisme mine encore une fois un pays qui s’enrichit

Par : h16

Aujourd’hui, je vous propose un billet un peu plus long que d’habitude sur le Chili : co-écrit avec Vilfredo (que je remercie au passage pour son travail de sourçage essentiel), il permet de dégoter l’une de ces magnifiques Pignouferies de Presse que Le Monde nous produit avec assiduité.

—o—

Chili : comment le socialisme mine
encore une fois un pays qui s’enrichit
“They’d rather have the poor poorer”
Par Vilfredo & h16

Le gros souci du marché libre, c’est qu’il cesse de fonctionner dès que ses principes sont abandonnés. Et à moins de vivre dans une grotte, le récent exemple du Chili ne vous aura pas été épargné.

Grâce à une presse transie d’amour pour un collectivisme qui ne se cache même pas, vous avez probablement déjà eu au mieux un compte-rendu de la situation chilienne appuyant lourdement sur les inégalités ravageant le pays, au pire une dissertation nous rappelant notre chance à nous Français de vivre dans le confort douillet d’une économie dirigée.

Cette tornade d’idioties mérite cependant une réponse, notamment méthodologique lorsqu’on lit par exemple nos Trissotin journalistes du Monde qui en ont apparemment abandonné toute velléité.

Le système chilien de retraites

La réforme du système de retraites chilien est due en 1980 au ministre du Travail de Pinochet, Jose Pinera. Pour la presse, pas de doute : les troubles que le pays subit actuellement sont principalement dus aux dysfonctionnements de ce système.

Comment fonctionne-t-il ?

En pratique, au lieu de payer une cotisation sur son salaire, le salarié en verse l’équivalent (10% en moyenne) sur un compte privé personnel géré par des entreprises privées (AFP) indépendantes de l’entreprise. Ceci entraîne ainsi qu’il n’y a pas d’âge pour partir à la retraite et l’entreprise ne peut rien faire pour retenir ses employés puisque personne d’autre qu’eux-mêmes ne paye pour la retraite. Concrètement, la moyenne de départ à la retraite au Chili est de 65 ans depuis des années.

Ce système inclut par ailleurs une prime d’assurance incapacité et décès. Cette réforme a considérablement augmenté le taux d’épargne, le plus élevé d’Amérique latine (30% du PIB en 1989), dont le taux de rendement, largement obtenu par la mise en concurrence des AFP (il en existe une quinzaine) a dépassé les 10% en 2008, reflétant les performances du marché boursier chilien. Il est par ailleurs plébiscité par les Chiliens qui, dès 1990, avaient opté à 70% en sa faveur. En outre, il a favorisé un taux d’endettement des ménages parmi les plus faibles de l’OCDE.

Cette épargne, comme l’expliquait déjà un article de Contrepoints en 2010, bénéficie majoritairement aux Chiliens et favorise la stabilité des prix : l’inflation reste faible, surtout comparée à celle des pays voisins, et avoisine les 2%.

Devant cette réussite, de nombreux pays ont emboîté le pas chilien : le Pérou en 1993, l’Argentine et la Colombie en 1994, l’Uruguay en 1995, et le Mexique, le Salvador et la Bolivie en 1997 ont entrepris une réforme similaire. Dans ces sept pays d’Amérique, environ 25 millions de travailleurs ont un compte de retraite privé.

« Privatisation de la santé » : plongée dans l’ultralibéralisme fantasmé

Si l’on s’en tient aux articles du Monde (par exemple celui 28.10.2019, « Mobilisation historique au Chili contre les inégalités »), le Chili serait quasiment un pays post-apocalyptique dans lequel les malades errent en déambulateur et sous perfusion dans des rues enlaidies par la pollution pour finalement ramper jusqu’à la porte automatique du seul hôpital du continent, équipée d’une alarme qui vous vrille les oreilles et de quinze caméras, dont sort prestement un cadre dynamique et arrogant qui demande au malheureux s’il a de quoi payer son traitement contre le cancer du sein en époussetant son costume et en regardant sa montre Omega.

À lire les articles que Le Monde multiplie sur le sujet, le système de santé chilien serait totalement privatisé : « L’éducation, la santé, les retraites… et même l’eau : tout est privatisé » gémit Aude Villiers-Moriamé. Dans son éditorial du 23 octobre, « Chili : les limites de l’ultralibéralisme », il est encore question de « la privatisation de secteurs-clés comme la santé ».

Sapristi ! Les Chiliens crèvent-il donc dans l’indigence et l’indifférence du monde entier ?

Non.

L’espérance de vie chilienne à la naissance dépasse 79 ans (record en Amérique latine). Le nombre de lits par habitants est également au-dessus de la moyenne : en 2012, on en comptait 2.1‰ au Chili, pendant qu’on n’en trouve que 1.5‰ au Pérou, 0.9‰ au Venezuela chaviste, 1.5‰ au Mexique ou 1.1‰ en Bolivie. Quant aux médecins, il n’y en a aucune pénurie significative ; même si l’on observe un nombre croissant d’étudiants se dirigeant vers des emplois de recherche mieux payés que les services publics, ce qui n’est absolument pas propre au Chili.

De plus, on note de surcroît que la privatisation entamée par Pinochet a aussi permis une décentralisation de la dispensation des soins et une allocation plus équitable de l’accès aux soins entre riches et pauvres en faisant passer le contrôle des cliniques du niveau gouvernemental au niveau municipal.

En outre, cette privatisation est loin d’être totale :

Le privé ne représente finalement que 33% des dépenses et 19% de la population couverte. Contrairement à ce que Le Monde et ses journalistes affûtés tentent de faire croire, le secteur public (la FONASA, soit 67% des dépenses et 81% de la population couverte) ne peut s’affranchir de sa responsabilité.

Le Chili consacre 7.4% de son PIB à la santé, ce qui est plutôt substantiel dans le contexte de l’Amérique latine, comme en témoigne ce graphique issu des statistiques de l’OMS (p. 47) pour 2018.

Le rapport de l’OMS indique également que le Chili occupe la première place dans la lutte contre les retards de croissance chez les enfants de moins de cinq ans et en seconde position sur le continent pour sa gestion de l’eau potable. Le nombre de programmes de formation en internat à l’hôpital est aussi plus élevé au Chili que dans le reste de l’Amérique latine. Pour nos journalistes du Monde, c’est presque du trolling. Cela recoupe néanmoins le rapport de l’OCDE sur le Chili en 2018 qui lui donne un indice de santé (« Health status ») proche de la moyenne des pays de l’OCDE justement :

Les vraies raisons de la colère

En pratique, la cause des manifestations actuelles réside dans l’accroissement de l’écart entre les salaires et le coût des soins dans le secteur privé : les prix y ont augmenté pour suivre mécaniquement la demande en soins de qualité.

En conservant un large système d’assurances publiques et avec des mesures comme l’Explicit Guarantee System du président Ricardos Lagos qui interdit le financement privé des soins pour 56 maladies (on en est à 80 à présent), assurées et dont les soins sont fournis par le secteur public, le Chili maintient une situation dans laquelle les prix du secteur privé ne peuvent que rester supérieurs à ceux du public, qui a en retour intérêt à garder des prix suffisamment bas pour garder ses clients, prix que le privé, qui n’a pas le monopole du FONASA, ne peut atteindre. Les faibles investissements dans le système de santé maintiennent les salaires des praticiens du public en-dessous de ceux du privé.

Horreur, de l’eau privatisée !

L’eau chilienne est privatisée et serait donc très chère.

C’est Eduardo Frei, président chrétien démocrate, qui entama le processus de privatisation des branches régionales de SENDOS (la compagnie publique de distribution et de traitement des eaux) en 1998. Ceci fut immédiatement suivi d’une envolée du taux d’épuration des eaux :

Abominable privatisation qui ne fut remise en cause par aucun des successeurs de Frei. C’est vraiment étonnant…

Tellement que l’OMS revient ici troller nos journalistes du Monde en citant le système d’allocation des ressources en eau comme modèle pour l’Europe. Les tarifs varient grandement entre les régions, ce qui est normal, et incluent malgré tout des subventions pour les ménages en difficulté.

Le Guardian se fait l’écho des plaintes des citoyens de Santiago souffrant de pénuries d’eau, ressource gérée par l’importante compagnie Aguas Andinas, privatisée en 1999. L’eau est transportée des sommets des Andes au bassin de Santiago dans le réservoir El Yeso, dont la modernisation a permis une extension de l’accès à l’eau et la construction de projets ambitieux la construction de 12 autres réservoirs d’une capacité de stockage de 225 000 m³ chacun.

Le climat chilien rend en effet l’eau rare et importante.

Dans la plupart des rivières, les propriétaires de l’eau se regroupent en Water Users Organizations (WUOs), vieilles de plusieurs siècles et qui ont acquis expérience sont bien acceptés socialement pour gérer les ressources aquifères.

Si les pénuries existent, elles sont brutales, liées à la sécheresse et aux pluies (qui avaient, en avril 2016, laissé 4 millions de Chiliens en situation de pénurie) et/ou à l’augmentation de la population (de Santiago par exemple, qui a gagné 500 000 habitants entre 2013 et 2017).

La demande en eau est donc supposée augmenter à l’horizon 2050 (alors qu’elle est plutôt supposée baisser ailleurs), également du fait de l’expansion du secteur minier, qui peut également entrer en compétition avec la population dans l’allocation des ressources en eau, compétition particulièrement tendue dans les régions du nord comme Antofagasta (dont 66% du PIB est constitué par le secteur minier) où le secteur minier est le plus présent, comme le souligne un rapport de l’OCDE daté de 2017 :

Il apparaît toutefois assez clairement que dans l’écrasante majorité des cas, les ressources en eau s’ajustent à la demande.

Un pays riche peuplé de pauvres

Une autre explication régulièrement proposée pour ces manifestations, et s’appuyant sur l’idée de la privatisation (partielle) de la santé et celle (plus complète) de l’eau, est celle selon laquelle le Chili, quoique riche, serait un pays gangrené par la pauvreté.

Malheureusement, cette explication ne résiste pas à l’analyse.

Balayons rapidement les comparaisons des taux de pauvreté qui sont faites par exemple dans l’article du Monde d’Aude Villiers-Moriamé : elle y compare hardiment le taux de pauvreté du Chili (8% paraît-il) à celui de l’Argentine (35%).

Cette comparaison n’a aucun sens : ce taux de pauvreté ne renvoie pas à la même chose selon les pays. D’une part, chaque organisation internationale a sa propre définition : 25% du revenu médian pour l’OCDE, revenu tel que 60% de la population gagne autant ou moins pour la BCE. D’autre part, le salaire médian argentin ne donne pas le même niveau de vie en Argentine qu’au Chili (à cause des différences de devise et des niveaux d’inflations différents).

En outre, il existe des indicateurs plus raffinés qui donnent des informations plus pertinentes sur la situation locale : selon l’Observatoire Politique de l’Amérique latine et des Caraïbes, le Chili se situe largement en-dessous de la moyenne des pays d’Amérique latine en ce qui concerne le nombre de personnes travaillant avec moins de 2$/j :

Bref, la notion même de pauvreté étant fort relative, elle est devenue le slip des joueurs de pipeau lorsqu’il s’agit non pas d’informer mais d’orienter le lecteur, ce que Le Monde démontre une fois encore.

Un ticket pour le socialisme

En première analyse, cette révolte a été déclenchée par la hausse du prix du ticket de métro (+4%) à Santiago, où le réseau est contrôlé par une entreprise … publique , dont les frais de fonctionnement dépendent en premier lieu des coûts de l’énergie.

Or, une bonne partie de l’énergie nécessaire au Chili est produite en dehors du pays qui a donc les USA et la Chine comme partenaires commerciaux privilégiés. Conséquemment, la politique de Pinera est directement dépendante du cours des matières premières, plutôt sensibles à la guerre commerciale que se livrent actuellement ces deux grandes puissances.

Avec ces éléments de contexte, il devient ridicule de comparer ce président élu qui augmente le prix du ticket de métro de quelques centimes avec le président vénézuélien Maduro, qui tue plus d’opposants en quelques années que Pinochet en une génération.

Les affreuses inégalités

On l’a vu : par comparaison aux autres pays d’Amérique du Sud, le pays n’est pas le plus pauvre (il est même l’un des plus riches), les pauvres (quelle qu’en soit la définition) n’y sont pas majoritaires (ils y sont même minoritaires), et les privatisations, si facilement décriées par nous journalistes européens, ont largement contribué à l’enrichissement des Chiliens.

Reste l’angle des affreuses inégalités, dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont insupportables et qu’il faut les combattre.

Selon Le Monde, 1% de la population chilienne détiendrait 25% des richesses du pays. Il semblerait que ce soit plutôt 33% mais peu importe : l’analyse qui est faite de ce genre de statistiques est presque toujours fausse, comme le montre remarquablement Taleb dans Skin in the Game.

En effet, cette statistique ne veut pas dire qu’un nombre réduit de personnes fixes dans le temps détient une quantité figée (25%) de la richesse du pays, laissant 99% de la population avec les miettes.

En réalité, n’importe qui dans la population peut se retrouver dans les 1% et beaucoup d’entre eux le seront, par mobilité sociale (qu’on observe de façon plus ou moins marquée dans tous les pays). Plus pertinente que la statistique de base, c’est cette mobilité sociale qu’il convient d’étudier avant la seule répartition des richesses qui n’apprend rien en elle-même.

Concrètement, au Chili, cette inégalité ne touche pas les plus pauvres, dont la situation tend plutôt à s’améliorer :

Ce tableau issu du site de la Banque Mondiale témoigne de l’augmentation de la part du revenu national détenu par les 20% les moins fortunés ainsi que de la diminution du fameux taux de pauvreté selon sa définition chilienne.

De façon assez cohérente, l’indice de Gini, référence de mesure de l’inégalité, est en baisse de 10 points sur la période 1990-2016, qui correspond presque exactement à celle dont s’occupe la Banque Mondiale :

« Si les socialistes comprenaient l’économie, ils ne seraient pas socialistes. » (Hayek)

Le Chili rencontre actuellement des problèmes économiques et sociaux, mais ils sont sans commune mesure avec la situation des pays voisins.

De surcroît, tenter d’y voir les dérives du libéralisme, les errements de la privatisation n’est qu’une erreur puisant plus sa source dans l’idéologie et le dogmatisme que dans les faits, tant il apparaît que ce processus a enrichi le pays et amélioré la qualité de ces services.

Mais au fond, il semblerait que les journalistes du Monde aient instinctivement perçu cette vérité sans oser la formuler. Olivier Compagnon, qui répondait aux questions du Monde, est contraint à le reconnaître :

« Dans les années 2000 jusqu’à environ 2012, la hausse du prix des exportations de matières premières a permis un boom économique dans de nombreux pays d’Amérique latine. Au Chili, qui dispose de grandes ressources de cuivre, celui-ci s’est accompagné, comme au Brésil, d’une baisse de la pauvreté. Mais cela n’est pas synonyme d’une réduction des inégalités, qui nécessité la mise en place d’une politique de redistribution. »

La réalité ne pouvant être trop tordue sans que ça se voie, le journaliste reconnaît qu’il n’y a pas de problème significatif de pauvreté au Chili (et surtout, moins qu’ailleurs en Amérique latine), et s’empresse donc d’introduire aux forceps la question des inégalités, qui devient par conséquent prioritaire. Ben voyons.

Il nous faudrait une nouvelle Thatcher pour répondre à Olivier Compagnon avec autant de repartie que la Dame de Fer : « vous préférerez toujours avoir des pauvres plus pauvres si cela permet d’avoir des riches moins riches ».

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Chanteloup-Les-Vignes : mortiers et vivrensemble

Par : h16

Il y a quelques jours de cela, je notais dans un précédent billet que le gouvernement, tendu comme un seul homme face aux problèmes du pays, s’était décidé pour prendre le problème de l’insécurité à bras le corps… En pourchassant les cueilleurs de champignon, en taxant le rosé-pamplemousse et en créant un poste d’officier LGBT à la préfecture de police de Paris.

C’était il y a cinq jours et devant la fermeté de cette action indispensable, le pays pensait pouvoir souffler un peu. C’était sans compter sur la vitalité véritablement survitaminée de notre jeunesse des banlieues qui n’aura pas hésité à faire appel à ses ambianceurs exotiques les plus frétillants pour mettre un peu de peps dans un pays par ailleurs très casanier voire – il faut bien le dire – un peu plan-plan.

On apprend en effet qu’après les soirées « barbecue festif » de Mantes-La-Jolie le 25 octobre dernier, c’est maintenant au tour de Chanteloup-Les-Vignes de proposer une nuitée pyrotechnique à nos forces de l’ordre et nos pompiers qui ont, comme les fois précédentes, été pris pour cible, dans une joie et une bonne humeur que le reste du monde nous envie.

En fait, après plusieurs semaines d’accumulation d’un même schéma, la presse finit par se réveiller et noter enfin qu’il y aurait comme un motif récurrent : manifestement, certaines banlieues se sont lancé des défis à qui fera la meilleure soirée incendiaire, à qui tendra la meilleure embuscade à la police et aux pompiers.

Petit-à-petit, les journalistes commencent à entrevoir une réalité qui ne dépassait pas jusqu’à présent l’étape du petit articulet malingre dans leurs colonnes, par ailleurs copieusement remplies des gémissements pénibles de toute cette myriade d’associations lucratives sans but réclamant des aides, de la considération et l’arrêt des amalgames et des stigmatisations (mais pas des financements publics, merci).

Petit-à-petit, les journalistes font mine de découvrir le fait que certaines banlieues connaissent de façon quotidienne des voitures qui brûlent, des caillassages de forces de l’ordre, une insécurité consternante, et des guet-apens mettant directement en danger la vie de personnels médicaux, de pompiers, de police (mais jamais d’inspecteurs des impôts qui ont la présence d’esprit de ne jamais y mettre les pieds, les malins !).

Petit-à-petit, l’information filtre selon laquelle des quartiers entiers sont maintenant rigoureusement hors d’atteinte des lois et des valeurs ♩ tagada ♪ de la République ♫ tsoin-tsoin ♬ …

L’accumulation récente des barbecues de cités est tellement visible qu’elle déclenche chez une intelligentsia qui en semblait immunisée une lente prise de conscience qu’une bonne partie du peuple français avait pourtant eue il y a déjà 20 ou 30 ans… On en arrive au point où d’intéressantes infographies permettent de retracer les quatre dernières semaines d’actions festives :

Ceux des journalistes qui lâchent le plus leurs élastiques vont même jusqu’à (accrochez-vous bien) tenter un petit recensement de la quinzaine commerciale sur les mortiers d’artifice et autres amusements pyrotechniques : Chanteloup-les-Vignes, Mantes-la-ville, Trappes, les Mureaux, La Courneuve, Bobigny, Clichy-sous-Bois, Étampes, Béziers, Tours, Champigny-sur-Seine, Chenôve, Émerainville, Limeil-Brévanne… Le lecteur innocent découvre ainsi, au travers de quatorze étapes pittoresques, une autre facette de l’actualité façon « Tour de France des Territoires Perdus de la République ».

On pourrait se réjouir qu’enfin la presse s’empare de ce problème qui existe depuis maintenant des dizaines d’années et qui n’a, pour le moment, reçu qu’une exposition particulièrement spartiate et orientée par ces mêmes médias, au-delà des semaines à thème comme en 2005. On pourrait.

Mais il faudrait avant ça que la presse prenne enfin la mesure de l’ampleur des dégâts dans l’esprit de certains, dont le témoignage laisse pantois :

Chanteloup les Vignes : les jeunes ont brûlé le cirque parce qu'ils veulent des plages islamiques… bah oui, comprenez bien, il y a déjà des plages nudistes. pic.twitter.com/cIR1us7MYT

— JOD (@jo_delb) November 3, 2019

Apparemment, cette enfilade d’embuscades parfaitement criminelles n’a lieu qu’en réponse à une méchante stigmatisation, cette vilaine habitude que la France, la société, la police ou plus généralement le blanc cis-mâle de 40 ans qui écoute Canal+ font subir à ces jeunes de banlieue qui, agacés d’être assimilés à des délinquants, choisiraient donc de multiplier les crimes et les délits pour donner tort à ces vilaines stigmatisations, je présume.

C’est d’une logique imparable, et gageons qu’elle aura l’oreille attentive de tous les peignes-cul aux commandes, les abrutis décisionnaires et autres sociologues de mon cul sur la commode finement payés par le contribuable pour pondre les âneries habituelles destinées à calmer ces banlieues : en jouant encore une fois le couplet des quartiers défavorisés, et moyennant quelques dizaines de millions d’euros supplémentaires dans l’une ou l’autre « association de terrain-perlimpimpin », on tentera de camoufler la multiplication des exactions de plus en plus graves que subit le pays.

Millions d’euros publics qui iront rejoindre les milliards injectés dans plus d’une dizaine de plans banlieue dont les résultats sont tous plus catastrophiques les uns que les autres.

Non, rassurez-vous : au-delà de la petite liste des exactions récentes, il est assez peu probable que cette presse se retrouve en proie à une fièvre informationnelle et décide d’abandonner son sacerdoce d’éducation et de conscientisation de ses lecteurs.

Il n’y a aucune chance que, subitement, cette presse tente de faire le bilan objectif de 30 ans d’une politique de la ville catastrophique et de la corruption qu’elle a entraîné, qu’elle s’essaie à une analyse complète et détaillée des maux des cités, qu’elle en décrive les dérives religieuses, politiques, économiques, qu’elle explique que les comportements observés sont le résultat de décennies d’entretien d’un discours lamentable de lâcheté et de perversion pour des buts purement électoralistes.

Il n’y a aucune chance que cette presse, touchée par la grâce ou l’envie de simplement faire son boulot, énonce quelques vérités bien senties comme l’impérieuse nécessité d’un retour à l’ordre dans ces cités, et par la force puisque c’est de ça qu’il s’agit et qu’elle en vienne, par conséquent, à demander des comptes aux autorités pour ces dérives consternantes.

Demander des comptes ? Vous n’y pensez pas, mon brave !

Cette presse qui a déjà été fort timide pour admettre les exactions policières lors des manifestations des Gilets Jaunes sera, on peut le garantir, encore plus timorée lorsqu’il s’agira de suggérer que, peut-être, cette force qui fut fort mal dosée contre un peuple en souffrance pourrait l’être un peu mieux (enfin !) contre des groupes de dégénérés qui n’ont plus fait l’expérience de l’autorité de l’État depuis plusieurs générations et qui se réclament ouvertement contre ce peuple, contre cette autorité et contre cette République qu’ils n’en finissent pas de vomir – tout en se servant copieusement dans son portefeuille (qu’elle lui tend d’ailleurs avec cette commisération si spécifique des gauchistes patentés).

Cette presse ne se penchera pas plus sur le décalage maintenant effrayant entre ce que la République devrait être, et ce qu’elle offre vraiment, à savoir une absence complète de réponse adaptée à ce genre de débordements invraisemblables dans un pays qui fanfaronne d’être une puissance mondiale.

Non. Cette presse aura mieux à faire. Bien avant tout ça, elle ira rappeler l’insupportable calvaire de cette femme voilée dans un conseil régional, les insupportables discours d’Eric Zemmour, les insupportables livres de Laurent Obertone, et vous fera reprendre deux fois de la transition écologique napée d’une louche de cette onctueuse nécessité d’augmenter un peu taxes et impôts pour garantir le vivrensemble.

Parce qu’il faut garantir le vivrensemble, pardi !

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[Redite] Grâce aux taxes, la France s’appauvrit sans souci

Par : h16

Article initialement paru le 09.11.2018

Il y a un an, le pays commençait à se crisper franchement sur les prix du carburant, à l’époque tournant autour de 1,53€ le litre (gazole). Depuis, grâce aux efforts colossaux d’un gouvernement décidé, courageux et âpre à la tâche, on constate une baisse énorme puisque le litre ne vaut plus que 1,44€ et que les taxes ne frappent plus les carburants qu’à hauteur de 270% environ.

Comme les choses vont nettement mieux et que les perspectives s’éclaircissent, les revendications de l’époque, qui débouchèrent sur la crise des gilets jaunes, ont largement pu s’évaporer et ne reviendront plus. Les deux années qui restent à l’actuel locataire de l’Élysée se passeront donc sur du velours.

Quant au billet d’il y a un an, il se relit toujours avec les mêmes conclusions.

L’actuelle crispation des Français sur les prix des carburants a ceci d’intéressant qu’elle oblige enfin les grands médias et les politiciens à aborder la question de la fiscalité française. Bien évidemment, cela ne sous-entend en rien que le problème ait été correctement perçu et analysé, et encore moins qu’une solution opérationnelle sera bientôt mise en place. Nous sommes en France, après tout.

Il n’en reste pas moins que la presse se retrouve dans la position délicate de devoir brosser un état des lieux de cette fiscalité, tout en conservant à l’esprit que, pour une trop grosse partie de cette presse, cette fiscalité la fait vivre et qu’une obséquiosité dégoulinante envers le pouvoir n’est jamais une mauvaise chose.

Ceci donne donc lieu à d’amusants exercices journalistiques dans lesquels les taxes (sur les carburants puisque c’est le sujet actuel) sont disséquées de toutes les façons possibles tout en camouflant, avec plus ou moins d’habileté, que ces dernières n’ont pas arrêté d’augmenter et que même en inversant le calcul normal d’une taxe (c’est-à-dire en prenant sa part dans le prix TTC au lieux de calculer normalement sa proportion sur le prix HT), elles atteignent des niveaux stratosphériques (ce qui revient à pipeauter par exemple que les taxes sur les carburants forment 60% du prix TTC en omettant de dire qu’elles atteignent en réalité 200% du prix HT, ce qui rend la TVA et son taux de 20% presque indolore en comparaison).

Mieux encore : les mêmes journalistes, largement investis de la mission sacrée de défendre les taxes et le fameux consentement à l’impôt, voyant en outre que l’amalgame « grogne contre les taxes = mouvement fasciste et populiste » ne fonctionne plus, se retrouvent perdus dans des contorsions assez comiques pour montrer que l’État n’y est pour rien et qu’en réalité, ces taxes, même élevées, permettent (au choix) de lutter contre le réchauff le changement clima la pollution, de payer pour les routes trouées correctement déneigées et salées encombrées en hiver, d’éduquer vos enfants à braquer des profs ou d’assurer la sécurité des quartiers émotifs.

Moyennant quoi, il ne manquerait plus qu’un petit appel au don et l’affaire serait presque dans le sac.

Sauf que l’explication réelle sur l’explosion récente de ces taxes, ce n’est évidemment ni dans cette presse subventionnée ni auprès de ces journalistes bien en cour qu’il faudra la trouver. C’est au détour d’un article de Eric Verhaeghe qu’on la trouve et en substance, elle peut se résumer ainsi : l’État a d’autant plus augmenté sa ponction fiscale que les rentrées liées à la consommation diminuaient.

En effet, il apparaît qu’au cours des dernières années, la consommation – notamment de carburant – n’a cessé de décroître (on parle de plus de 10% en un an) au point que les rentrées financières liées aux taxes sur celle-ci ont diminué dans des proportions d’autant plus inquiétantes que, traditionnellement, le gouvernement ne sait jamais boucler son budget.

En bon perd père de famille, nos gouvernants ont donc progressivement augmenté ces taxes pour compenser comme ils pouvaient cette diminution inopinée des rentrées fiscales, punissant ainsi les Français de leur écologisme : moins ils utilisent leur voiture, plus ils sont taxés, illustrant par l’exemple à quel point il faut toujours faire attention à son environnement qui peut attaquer (fiscalement) de tous côtés.

Devant ces faits troublants (et pas abordés par la presse traditionnelle, trop occupée à commenter les niaiseries affligeantes du président commémoratif), on ne peut qu’aboutir à quelques constats pas très réjouissants.

Ainsi, on doit s’interroger sur les raisons profondes de cette baisse de consommation. Pour l’expliquer, il n’y a pas 36 raisons, mais globalement trois.

D’une part, force est de constater que les rendements des moteurs sont meilleurs et les progrès sont notoires. Comme le parc automobile est à peu près saturé en France (toute la population pouvant avoir un véhicule est maintenant servie), chaque renouvellement de véhicule se fait sans réelle augmentation du parc ; l’amélioration des rendements impacte donc directement et sensiblement la consommation globale. Comme dit plus haut, les automobilistes français sont en réalité de plus en plus écolos, et la tendance ne risque pas de s’inverser.

D’autre part, avec un carburant de plus en plus coûteux, il va de soi que les gens réfléchissent à prendre la voiture s’ils peuvent s’en passer. Et c’est ce qu’ils font. Non seulement, les moteurs consomment moins, mais les Français roulent eux-mêmes plus parcimonieusement (une baisse de 10% de distance parcourue a été ainsi constatée sur les motorisations diesel entre 2004 et 2017).

Enfin, à mesure que des solutions alternatives émergent, les individus consommateurs contribuables, bien forcés, les emploient. Le vélo, la trottinette, la voiture électrique finissent par gagner des parts de marché. J’éviterai ici d’évoquer transports en commun dont l’impact est au mieux nul, au pire négatif dans le tableau financier global (à moins que vous m’exhibiez un cas significatif de transport collectif qui ne soit pas structurellement en faillite dans le pays).

Or, de ces trois raisons, la seconde (la baisse d’utilisation de la voiture) s’inscrit fort bien dans une tendance globale qui n’est pas à une espèce de conscientisation naïve du Français qui se syntoniserait tout seul comme un grand avec Gaïa, mais plutôt avec une réalité plus âpre : les Français s’appauvrissent.

Tout comme l’insécurité qui n’est — on le sait grâce aux fines études ethno-sociologiques de Libération, Le Monde et Le Nouvel Obs — qu’un simple sentiment, on pourrait croire que cet appauvrissement n’est lui aussi qu’un simple sentiment de se faire tarauder les tréfonds par les engins de terrassement de Bercy qui masquerait une réalité plus rose de vallées de miel et de lait.

Manque de pot, pas mal d’indicateurs concourent à renforcer ce vilain sentiment.

On pourrait parler de l’impôt sur les sociétés, qui n’arrête pas de diminuer. Malheureusement, ceci ne prouve pas vraiment que ces dernières, malines, utiliseraient tout l’arsenal de trucs et astuces pour s’affranchir de l’impôt (en utilisant massivement le CICE par exemple). On peut l’admettre dans une certaine mesure, mais de façon bien plus probable et en corrélation avec la morosité globale du marché de l’emploi français, on peut raisonnablement tabler sur une simple diminution des profits des entreprises. Ceci tend bien à prouver que le pays ne s’enrichit pas trop fort actuellement.

Parallèlement, on rappellera que la France « jouit » déjà de recettes fiscales supérieures à 1000 milliards d’euros par an (record récemment battu), ce qui fait tout de même 43,3 milliards de plus qu’en 2016 (994,7 milliards), 59,6 milliards de plus qu’en 2015 (978,4 milliards) et surtout 368,5 milliards de plus qu’en 2002.

Plus de 1000 milliards, tous les ans… Si, en face de ces ponctions, on observait un foisonnement d’infrastructures rutilantes, une qualité d’enseignement irréprochable, des établissements de soins impeccables, des administrations au taquet pour rendre un service taillé au cordeau aux assujettis, on pourrait admettre cette facture rocambolesque.

Malheureusement, en fait de services publics solides et d’une population rose et dodue, on ne voit que l’administration qui merdoie et la route empruntée par les Marcheurs qui poudroie de plus en plus.

Sachant qu’en même temps, la dette du pays grossit, où diable passe l’argent ?

Ne cherchez pas trop : il passe d’abord dans cette immense usine à redistribution ventilée qu’est devenu l’État français : il collecte tant et plus pour redistribuer de moins en moins en commençant par payer tous ses affidés au passage, ce qui appauvrit tout le monde, la friction ne bénéficiant qu’aux premiers têteurs de robinets publics.

Il passe aussi dans toutes ces administrations, leurs innombrables cerfas manipulés par d’aussi innombrables petites mains, même pas bien payées mais ô combien trop nombreuses, avidement tamponnés pour faire avancer la machine.

Il passe dans les innombrables gabegies, commissions, comités, associations lucratives sans but qui au mieux servent de prétexte à l’une ou l’autre cause idiote dont le politicien local se sera fait le porte-parole, au pire servent à payer des intermédiaires pour une paix sociale dans certains quartiers explo émotifs.

Les faits sont têtus : la France décroche lentement (de moins en moins) mais sûrement, le chômage refuse de baisser, le nombre de SDF explose. La classe moyenne, celle qui permet justement à un pays de vivre dans l’opulence, est de moins en moins riche ; cela se voit dans le coefficient de Gini, de plus en plus bas en France : youpi, on est tous égaux, mais égaux via un nivellement par le bas…

Et mis devant ces faits, les Français, politiciens en tête, refusent de comprendre que l’essentiel de leurs maux provient justement de cette ponction délirante, enrobée d’une logorrhée législative maintenant impossible à arrêter.

À l’occasion et pour camoufler cette vérité gênante, on se servira de quelques statistiques plus ou moins bien digérées pour aller dénigrer les voisins qui font mieux, ou on entreprendra de se comparer aux pires histoire de ne plus se lamenter sur son sort dans une schadenfreude ridicule.

Bref : rien n’indique la moindre prise de conscience, ni dans les médias, ni chez les politiciens, ni (pire encore) chez nos compatriotes que le cœur du problème n’est pas simplement la taxation des carburants, mais le niveau global, délirant, de taxation supporté par tout le pays, et ce pour faire tourner la machine étatique, dont le train de vie est devenu inabordable.

Tant que le citoyen français continuera à réclamer avantages et couvertures, tant qu’il choisira consciencieusement les services publics plutôt que les offres de marché, tant qu’il choisira de déléguer à l’État ce qui pourrait être fait par le privé, ses taxes et impôts augmenteront. Tant que le train de vie de l’État, que personne (surtout pas Macron) ne semble vouloir dompter, ne sera pas remis en cause, tant qu’aucune coupe massive et courageuse ne sera entreprise, l’État continuera de grossir et ses taxes d’augmenter.

Dès lors, ce pays est foutu.

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Les délires de la République de la Plomberie-Chauffagerie

Par : h16

Un texte de Nafy-Nathalie et h16

En théorie et depuis les années 70, les frais de chauffage des logements collectifs auraient dû être individualisés… Las ! De dérogations en cas spécifiques, la mesure est restée lettre morte et ces frais restaient payés en fonction d’une grille établie non sur la consommation réelle de chacun mais de la surface de chauffe. Cette situation ne posait globalement pas de problème et n’entraînait pas débat.

Cette absence de problème et de débat étant intolérable à certains lobbys et certains ministres de l’écologie (au premier rang desquels on retrouve l’inénarrable Ségolène Royal), il a rapidement été question de tout remettre à plat.

Ce qui fut fait par le truchement de la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (LTECV), promulguée en 2015, d’après laquelle tous les bâtiments collectifs devaient se mettre aux normes à l’exception de ceux pour lesquels l’obligation aurait entraîné une modification des installations même.

Comme bien souvent, l’idée de base n’est pas forcément mauvaise puisqu’il s’agit au départ de faire payer à chaque résident uniquement sa propre consommation de chauffage, ce qui a la vertu supplémentaire de le pousser à faire des économies : le Syndicat de la mesure avait par exemple calculé que dans un trois-pièces de 67 m², le comptage par répartiteur ne coûterait que 50 euros, et permettrait de gagner 100 euros sur une facture annuelle de 1000 euros.

Youpi, donc.

Sans traîner, un arrêté de mai 2016 est pondu pour préciser que la mise en service doit avoir lieu avant le 31 mars 2017 pour la majorité des installations avec des possibilités de reculer un peu en cas de faible consommation.

En somme, sur le papier, tout semble idéal : tout a été prévu et on a même décidé de tenir compte de la situation spécifique des logements. Ainsi, selon le chauffage déjà en place, on installe un appareil à l’entrée du logement (compteur individuel d’énergie thermique sur des boucles horizontales) ou sur chaque radiateur (répartiteurs sur des installations verticales) pour mesurer la consommation effective.

Moyennant un calcul de pondération tenant compte de la forme du logement et des parties communes dans les immeubles, on peut en déduire le coût du chauffage par résident : on applique un coefficient de 0,3 sur la consommation globale pour les nouveaux appareils de mesure posés après la parution du décret, mais si les appareils sont posés avant le décret, un coefficient compris entre 0 et 0,5 est applicable sauf si les copropriétaires peuvent décider aussi d’appliquer le coefficient de 0,3, ce qui permet de répartir selon la clef chauffage ces frais définis par coefficient, de même que ceux relatifs au fonctionnement de l’installation. Le reste de la consommation est, elle, répartie en fonction des relevés des appareils de mesure. Absolument limpide, non ?

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Malheureusement, quelques complications supplémentaires arrivent.

Et ce d’autant plus vite qu’un rapport sur ces répartiteurs, commandé par l’ARC et réalisé par le bureau d’études techniques Enertech, sort en 2017 : après analyse, il semble que ces appareils ne peuvent pas mesurer de manière fiable la consommation réelle. Zut.

sapristi

Selon cette étude qui rappelle que ces répartiteurs ne fournissent pas « une mesure de consommation mais uniquement une estimation de la part d’énergie fournie » par ailleurs très imprécise, ces engins peuvent aussi bien surestimer la consommation de 80 % que la sous-estimer de 30 %.

saperlipopette

Devant ce constat, les associations de consommateurs montent au créneau ; L’ARC conseille par exemple la rébellion et aux copropriétés de ne pas poser ces répartiteurs. Que Choisir conseille d’attendre. La CLCV dénonce quant à elle une mesure « inaboutie et injuste ».

Manifestement, la situation est délicate pour l’Etat et ses alliés écologiques. Elle l’est d’autant plus qu’une sanction financière de 1500 euros par an et par logement non doté de répartiteur est prévu par le décret.

oups

Une porte de sortie est trouvée puisque l’obligation englobe la pose d’appareils capables de « déterminer la quantité de chaleur fournie à chaque logement ». Les associations considèrent donc que les répartiteurs sont sortis de l’obligation, puisque seuls les compteurs d’énergie répondent au décret. Par conséquent, les immeubles d’avant les années 90 (la majorité d’entre eux) ne sont donc plus concernés par le dispositif.

Les copropriétaires font également de la résistance et refusent de s’équiper.

Zut et zut : le gouvernement ne peut plus maintenir l’obligation de poser des répartiteurs, mais ne peut, idéologiquement, revenir en arrière. En sueur, il détricote donc discrètement le dispositif avec la loi ELAN (via son article 71 et un décret d’application qui rabotent encore un peu plus les obligations effectives).

Cependant, avec l’État, une erreur ne peut s’arrêter là : tout en détricotant, il en profite malgré tout pour l’étendre en impliquant aussi les frais de refroidissement.

facepalm

Tout ceci est bel et bon, mais il semble qu’on a oublié un petit quelque chose…

Ah, oui, c’est vrai : les calculs des économies potentielles se basaient sur un coût qui se révèle en pratique bien supérieur. Finalement, il faut compter 90 euros pour un (malheureusement nécessaire) robinet de régulation de chaleur, 180 euros pour l’installation d’un compteur de chauffage, 5 euros pour la location annuelle d’un répartiteur (soit 30 euros pour un trois pièces avec six radiateurs). Enfin, la location d’un compteur coûte 85 euros.

On est loin du budget initial.

fail

Tout ceci commence à sérieusement sentir la Réussite Royal (par référence à la Reine des Pôles), à savoir une déroute complète nappée de petits fours joyeux. Surtout lorsqu’on découvre que le décret impose aussi aux syndics d’établir, le cas échéant, une note justifiant de l’impossibilité technique ou du coût excessif de l’installation.

Cette note doit bien évidemment répondre à des impératifs légaux – exposé dans le sabir habituel du législateur déséquilibré qui sévit en République française – à base de carnets numériques d’information, de suivi et d’entretien des logements et autres petits cerfas rigolos à remplir. Note dont le syndic ne pourra décemment prendre la responsabilité sans s’exposer à des désagréments si cela tourne au vinaigre…

Quant aux copropriétaires, ils éviteront les pénalités de 1500 euros par an et par lot pour ne pas avoir posé de répartiteurs trop chers et inefficaces en payant un bureau d’études techniques qui garantira que leur démarche est économiquement et/ou techniquement justifiée.

En somme, pour éviter une mesure onéreuse qu’on ne peut pas respecter, on doit effectuer une mesure onéreuse auprès d’un cabinet qui conviendra effectivement que la mesure est inapplicable et onéreuse, et qu’on doit donc s’en dispenser.

Imparable.

logicar

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La lutte contre l’insécurité bat son plein

Par : h16

Certes, ces dernières années, le pays a été bousculé par des actes immondes de terrorisme abject. Certes, depuis quelques décennies, le sentiment d’insécurité s’est quelque peu cristallisé pour précipiter en insécurité palpable et quantifiable. Certes. Ce n’est pas une raison pour sombrer dans le pessimisme, et ce, d’autant plus que les élites du pays ont pris la mesure du problème.

À tel point que le Président de la République lui-même est monté au créneau pour bien mettre ses petits poings musclés sur les « i » de « méchanzislamistes » : dans un discours qui – on en est sûr – marquera l’Histoire de la France, Emmanuel Macron a fermement dénoncé l’ « hydre islamiste » que tout le pays va maintenant s’employer à combattre pied-à-pied.

Evidemment, cela ne veut pas sous-entendre qu’avant, la République, ses administrations, sa Justice, ses forces de police et ses importants ministres faisaient du baby-foot en fumant des pétards, mais bien que l’ampleur de la tâche n’a pas échappé à nos dirigeants qui, avec cet affichage clair et ce verbe haut, entendent bien passer à la vitesse supérieure, au cran supérieur de fermeté et tout le tralala.

À présent, fini de rire ! On va s’attaquer à l’hydre et la découper façon puzzle ! Terminé les compromis ! Fini les atermoiements ! Allons Enfants de la Patrie, envoyez les forces spéciales, le Charles-De-Gaulle et BHL ! Chaaaaaargez !

Mais avant ça, on va tout de même prendre quelques mesures indispensables et vigoureuses pour que la Loi, toute la Loi, rien que la Loi soient enfin appliquées en France.

D’abord, on va (enfin !) créer un poste d’officier de liaison LGBT à la Préfecture de Police. Indispensable, surtout en cette période, ce nouveau poste permettra d’orienter et d’accompagner les victimes d’actes LGBTphobes dans leur dépôt de plainte.

Voilà au moins une chose que l’hydre n’aura pas !

Ensuite, on va (enfin !) mobiliser la Gendarmerie pour en finir une fois pour toute avec l’insécurité, le vol, la rapine, voire le braconnage qui gangrène nos forêts, nos bois et nos campagnes : grâce à l’action musclée de nos forces de l’Ordre au plus près des exigences de la population qu’elle sert avec un dévouement jamais démenti (notamment aux abords des radars), d’immondes réseaux de trafics de champignons sont enfin démantelés.

Voilà encore une autre chose dont l’hydre ne pourra pas profiter !

Enfin, toute cette fermeté, tout ce retour à l’Ordre Républicain musclé et tous ces discours ne seraient pas aussi efficaces sans des Lois décisives, une législation adaptée et, véritablement, un agenda législatif finement affûté pour enfin terrasser l’hydre.

C’est ainsi qu’on va (enfin !) mettre en place une taxe sur le Rosé-pamplemousse et les vins aromatisés.

Non seulement l’hydre ne pourra plus se vautrer dans la LGTBphobie sans se prendre des mains courantes dans l’une de ses nombreuses têtes, non seulement l’hydre ne pourra plus manger de petits bolets goûtus, mais en plus, c’en est fini pour l’hydre du petit apéro rosé-pamplemousse.

Vraiment, la guerre est déclarée, et Macron, notre grand président, est indubitablement devenu l’incarnation du Général menant ses troupes vers la victoire.

Cependant, après ces descentes de gendarmerie pour choper des cueilleurs de muguet fou, de ramasseurs de champignons déséquilibrés ou la taxation sévère de ces buveurs de rosé-pamplemousse radicalisés, il existe d’autres missions possibles, d’autres actions envisageables et d’autres domaines où la République pourrait utilement combattre l’hydre.

On sent par exemple confusément que les problèmes d’insécurité et de territoires perdus de la République pourraient avantageusement être compris dans cette lutte contre l’hydre précisément parce que celle-ci se nourrit de la démission complète, lamentable et coûteuse de tout l’appareil d’État dans ces zones.

Pendant que les forces de l’Ordre fondent sur les cueilleurs de champignons dont on se doute qu’ils n’ont pas dû opposer de résistance farouche, les mêmes forces de l’Ordre se dispersent piteusement alors qu’elles subissent de véritables guet-apens dans certaines cités. Embuscades dont le nombre et la violence augmentent chaque jour un peu plus et dont le traitement par les autorités est parfaitement lamentable : comme le rapporte un consternant article de presse, malgré ces embuscades, malgré des blessés dans les rangs de la police, non seulement la force ne reste pas à la Loi qui semble sagement empaquetée dans un papier alu avec les restes du repas du dimanche, mais en plus « aucun individu n’a été interpellé », montrant s’il était nécessaire que la volonté de rétablir l’ordre n’existe que dans les petits coups de menton du gouvernement et dans les discours creux d’un Macron parfaitement inutile.

La République, qui entend pourtant ramener l’ordre bien loin de ses frontières, qui prétend pacifier certaines zones lointaines, est rigoureusement infoutue de seulement garantir que ses forces de police sauront se faire entendre.

Rares sont les pays où l’absence aussi flagrante de tout courage politique aura duré aussi longtemps, des décennies mêmes, au point qu’il est à présent parfaitement inutile de réclamer un retour de l’ordre et de la loi dans certaines zones : des années de laxisme, de compromissions voire de corruption, d’électoralisme gluant, d’abandon complet au prétexte qu' »après moi le déluge » pour chaque clown adoubé par le suffrage universel, des décennies d’idéologie mortifère où les bourreaux deviennent des victimes et les victimes des pénibleries que le système tente d’oublier aussi vite que possible, tout aura concouru à cette situation.

Le territoire est maintenant morcelé, entre d’un côté, les zones où la maréchaussée peut intervenir de façon musclée pour pruner le père de famille en Doblo qui fait du 83km/h sur une départementale toute droite, ou pour choper sans ménagement des cueilleurs de bolets en bande organisée, et d’un autre côté, les zones où la moindre présence d’une vague autorité (pompiers, ambulances, polices) est immédiatement pilonnée au mortier et où les suites légales sont microscopiques voire nulles.

Seuls les plus naïfs pourraient encore croire au discours « musclé » de Macron qui ne démontre que sa totale incompétence, son courage lilliputien et sa déconnexion décontractée avec la réalité dont, il faut bien le dire, nos élites se foutent complètement.

L’islamisme est apparu, a grandi et s’est développé en France précisément sur cette incompétence, cette absence de courage, cette déconnexion et ce jmenfoutisme total. À présent que les services de l’État lui-même sont gangrenés, que ces dirigeants sentent, confusément, que les cibles se rapprochent dangereusement d’eux-mêmes, on les retrouve, comme des lapins dans des phares de voiture, à constater l’ampleur des dégâts et à bégayer des discours ineptes en zozotant sur l’hydre.

L’État français est foutu.

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Comme prévu, la presse a perdu

Par : h16

Depuis plusieurs années, ces quelques billets sont l’occasion de suivre les cheminements souvent malaisés de la législation française et européenne en matière de droit d’auteur, droits voisins et droits relatifs : copieusement tabassée par des parlementaires généralement peu au fait des nouvelles technologies et généreusement cornaqués par des lobbys industriels et autres sociétés d’ayant-droits qui comprennent bien l’intérêt de verrouiller leurs marchés dans des lois toujours plus contraignantes, cette législation n’a pas arrêté d’empiler des textes inopérants voire contre-productifs.

Ainsi, malgré le travail remarquable de certains eurodéputés comme Julia Reda que j’évoquais dans un précédent billet, les lois se suivent et se ressemblent toutes dans leur aspect décalé avec la réalité opérationnelle.

Les derniers exemples en date ont largement prouvé l’invraisemblable inadéquation entre les technologies modernes et les législateurs, nerveusement auto-investi d’une mission de régulation de marchés qui se régulaient très bien sans eux. Le RGPD a ainsi illustré de façon éclatante l’imbécillité de cette législorrhée compulsive qui s’est emparée des députés français et européens : exactement comme prévu et malgré les avertissements de l’ensemble des acteurs concernés et technologiquement au fait, le règlement a été voté, appliqué, et son résultat est à peu près nul voire négatif puisque non seulement, l’Européen moyen n’est pas du tout mieux protégé au sujet de ses données personnelles, mais sa situation est même globalement moins bonne puisque, maintenant bombardé de fenêtres encombrantes demandant son accord explicite pour piller ses données, ce dernier s’empresse de les valider sans y porter plus attention, donnant ainsi un blanc-seing automatique à tous les sites web de France, de Navarre et du reste du monde.

J’ai aussi relaté les dérives, pourtant évidentes dès les discussions parlementaires, des articles 11 et 13 de la directive européenne sur les droits d’auteurs et droits voisins : outre les complications parfaitement inutiles que ces articles entraînent dans la mise en place des sites web et des technologies de l’information, la façon dont la directive fut produite puis prestement (très prestement) traduite en droit français ne pouvait entraîner qu’une seule réaction des concernés.

La directive entendait trouver un moyen d’obliger les grandes firmes internet (lisez « Google ») à payer pour l’utilisation de courts extraits de la presse, ou à rémunérer la mise en place de liens HTML. Ce qui devait arriver arriva : Google, appliquant à la lettre la loi votée, proposa de supprimer tout lien, tout extrait vers les articles de presse, sauf accord explicite de reprise gratuite par les organes concernés.

Devant cette réaction de la firme américaine, et se rendant probablement compte de leur propre imbécillité avec leur loi toute pourrie, inopérante et à rebours de leurs propres intérêts, les autorités politiques s’étaient immédiatement adaptées à la nouvelle donne en faisant amende honorable et… Bien sûr que non : l’attitude parfaitement prévisible autant que légale de Google est parfaitement insupportable pour toute l’habituelle coterie d’idiots inutiles en charge de ces législations, de la culture ou des sociétés de presse ou d’ayant-droits. Pour Franck Riester, cinquième roue du carrosse républicain de la Culture et vaguement en charge d’émettre des petits couinements lorsque les choses ne se passent pas comme nos élites l’ont prévu (souvent, donc), tout ceci est intolérable et Google viole l’esprit de la loi (mais bien sûr !).

En substance, tout se déroule comme prévu (c’est-à-dire mal) pour les organes de presse : une grosse partie d’entre eux voyaient la mise en place de cette loi comme un moyen de « faire payer Google » pour qu’enfin la présence de leurs beaux articles finement ouvragés dans le kiosque de Google News leur rapporte financièrement. Las : le service de Google étant gratuit, la firme américaine a donc proposé d’y mettre fin, sauf à souscrire à ses conditions (i.e. l’absence de rémunération).

C’était parfaitement logique, attendu, et cela a évidemment déclenché une violente crise de rage chez tous ceux qui, jusque là douillettement protégés par des monopoles franco-français illusoires, ont refusé mordicus de s’adapter enfin à l’ère numérique. Crise qui s’est évidemment exprimée dans une tribune parfaitement pathétique, mélange de pleurnichements grotesques sur ce qui aurait dû être et de cris d’orfraie sur la méchanceté de la réalité qui refuse de se plier à leurs rêves idiots, un groupe de journalistes, photographes, vidéastes et autres petits soldats de l’arrière-garde d’un vingtième siècle analogique qui n’en finit pas d’agoniser en soubresauts comiques.

On attend avec gourmandise la réaction des autorités politiques qui ne manqueront pas d’ajouter leurs âneries comme une cerise sur ce gâteau pitoyable, alors même que, pendant ce temps, plusieurs dizaines de sites et d’organes de presse ont d’ores et déjà accepté le marché proposé par Google : son portail d’information continuera donc d’afficher les informations de ces sites exactement comme avant, et il n’y aura ni rémunération de Google vers ces sites, ni l’inverse.

Pour les pétitionnaires et les rageux, c’est déjà un échec.

Du reste, si le bon sens semble avoir déserté depuis longtemps le cerveau de certains organes de presse, et de certains journalistes, il en reste heureusement qui, les pieds sur terre, ont bien compris l’apport considérable que Google et les moteurs d’indexation ont fourni, gratuitement, à leur cœur de métier et se réjouissent de continuer leur collaboration comme elle se déroulait jusqu’à présent.

L’échec de la presse ne sera pas le seul. Les mêmes maux, les mêmes idées idiotes provoquant les mêmes effets, les mêmes comportements imbéciles se retrouvent dans des domaines connexes : la Tribune de l’Art nous relate ainsi, logiquement dépitée, le combat complètement rétrograde de la CGT Culture pour s’opposer vertement à toute ouverture publique des fonds d’images du patrimoine national, quand bien même cette pratique est déjà monnaie courante pour un nombre grandissant d’institutions et de musées dans le monde entier.

Là encore, on retrouve – comme pour les lobbyistes de la presse – la même incompréhension des dynamiques de marché, des intérêts en jeu et cette idéologie anticapitaliste sous-jacente à toutes les réflexions françaises. Et comme pour le cas précédent, on sait déjà que ces combats d’arrière-garde, parfaitement contre-productifs (puisque contre le public lui-même) seront amplement perdus.

Si ces péripéties doivent nous apprendre quelque chose – outre le décalage des politiciens et des législateurs avec la réalité, qu’on retrouve maintenant dans toutes les lois qu’ils nous pondent – c’est l’incroyable vanité de ces individus qui croient pouvoir décider pour les autres ce qui est mieux pour eux. Et leurs excitations irréfléchies, leurs appels hystériques à la loi, la régulation, l’interdiction montrent surtout leur peur panique de perdre avec la montée des outils numériques leur parcelle de pouvoir qu’ils avaient sur l’accès à l’information ou l’accès à la culture : les petits gardiens de la vraie information garantie authentique, les contrôleurs de la culture officielle adoubée par l’intelligentsia ne peuvent supporter qu’on se passe d’eux.

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[Redite] Les experts internationaux en Rien du Tout

Par : h16

Billet initialement paru le 18.10.2017

Heureusement, on ne manquera jamais d’experts. Des Experts En Rien sauront toujours nous indiquer le chemin qui nous mènera à la richesse, la réussite, le bonheur et l’équité totale, et dont l’historique calamiteux sera toujours oublié au profit de leurs intentions, toujours affichées comme onctueuses et souhaitables…

C’est bien connu : la politique mène à tout, à condition d’en sortir. C’est d’ailleurs d’autant plus vrai qu’on a longtemps barboté dedans et qu’on est parvenu à un poste important. Peu importe, alors, les résultats observés : la retraite aura du bon et offrira un véritable seconde carrière à celui qui saura en profiter.

En lisant ceci, il sera facile de retrouver les étonnantes carrières et reconversions de certains politiciens qui se seront improvisés experts internationaux, dûment rémunérés pour des conférences et des discours devant des assemblées conquises.

Al Gore, candidat malheureux à l’élection présidentielle américaine, aura trouvé dans sa lubie climatique un parfait recyclage de ses idées socialistes moises. Et le voilà, urbi & orbi, distribuant ses prêches de malheur pour lutter contre les dérives climatiques forcément humaines, à ceux qui voudront l’écouter moyennant le paiement de sommes rondelettes. Sommes qui épongeront à peine ses dépenses fastueuses en déplacements polluants, en villas suréquipées et en conférences énergétiquement obèses, tout ce qui fait de lui un parfait hypocrite. S’ajoute à cela le constat, irréfutable, que sa capacité prédictive en matière de climat s’avère complètement nulle.

En somme, notre expert international pantoufle douillettement en distribuant à des prix prohibitifs des discours bidons et des prédictions fausses. Bien joué.

Il n’est pas le seul, et l’actualité récente tend à nous montrer que ce qui arrive pour Gore se reproduit à l’identique pour un paquet d’autres cuistres plus ou moins hypocrites.

On pourrait par exemple évoquer pour commencer un Arnaud Montebourg donnant des cours d’économie à Princeton, ce qui permet d’oublier les résultats désastreux dans ce même domaine lorsqu’il fut en poste en France…

Sarkozy grimaceOn pourrait par exemple évoquer ensuite Nicolas Sarkozy qui, bénéficiant de son titre d’ex-président français, distribue mollement des discours à droite et à gauche contre de fortes rémunérations pour rappeler à la face du Monde combien sa gestion de crise économique mondiale fut exemplaire, quand bien même notre homme aura laissé la France dans un état lamentable que seul le courage et l’abnégation de François Hollande auront permis d’amocher d’avantage.

L’expert international Sarkozy ne semble avoir aucun mal à parader de conférences en conférences, quand bien même son seul fait d’arme réel aura été de se faire élire.

On pourrait par exemple évoquer enfin le retour tonitruant de Yanis Varoufakis. Rappelez-vous ! Cet ancien ministre de l’économie grec était en poste suite à l’élection d’Alexis Tsipras, au moment où la Grèce manquait de basculer dans l’inconnu de la faillite étatique complète et totale. Depuis quelques jours, on le revoit dans les journaux et sur les plateaux télé à l’occasion de la sortie de son livre en français qui se pose en expert et témoin de l’économie contemporaine.

Notre aimable et sémillant quinquagénaire qui, en son temps, déchaîna des passions dans toute l’Europe, en profite au passage pour noter que, discutant récemment avec Michel Sapin, alors Ministre de l’Economie et des Finances françaises, il apprit de la bouche de ce dernier qu’il n’était en rien économiste et n’avait aucune compétence dans le domaine, ce qui expliquera au passage très bien la position de la France en matière de négociations économiques au sein de l’Eurozone ou dans l’économie mondiale en général pendant qu’il sévissait à Bercy.

Indépendamment de ce petit factoïde rigolo qui ne nous apprend rien sur Michel, force est de constater que la presse et la télévision semblent malgré tout fort intéressés par les « révélations » que le grand Yanis veut nous faire et semblent boire ses paroles avec gourmandise. Pourtant, il semble assez difficile d’oublier que son passage au pouvoir en Grèce s’est soldé par un échec retentissant, tout comme il est difficile de passer sous silence que les positions (politiques et économiques) de son parti sont considérées par tous les économistes solides comme complètement loufoques. Du reste, on ne peut qu’observer que la Grèce, passant par la phase d’austérité imposée en dehors des idées de Varoufakis, commence à émerger (lentement) des affres de sa gestion calamiteuse.

En somme, l’expert international fait d’intéressantes tournées de promotion de son livre d’idées alternatives et de « révélations » rigolotes malgré un historique franchement mitigé.

Ceci est à mettre en parallèle avec notre gloire nationale et pédalomane invétéré, François Hollande, qui a récemment été invité à Séoul pour donner son indispensable point de vue sur les enjeux géopolitiques mondiaux contemporains. Enjeux contemporains, géopolitique mondiale, François Hollande, point de vue… Décidément, dans cette belle salade de mots, le nom de l’ex-président français ressort comme un cornichon au milieu d’une boîte d’écrous, mais peu importe : le voilà parti pour nous faire un beau discours comme il en a le secret.

Quelques heures plus tard, le résultat est évidemment à la hauteur du quinquennat de l’amusante amibe républicaine : tant qu’à parler géopolitique, autant en faire un peu en utilisant sa parole pour « dynamiser » la diplomatie franco-américaine qui s’assoupissait certainement un peu dernièrement, en distribuant des mauvais points à un Donald Trump qu’il ne peut visiblement pas encaisser.

Notre expert international en gaffes protocolaires ne s’arrêtera pas là : tant qu’on y est, autant essayer de tacler l’actuel président. D’une part, c’est facile puisqu’on en est qu’au début du quinquennat et qu’on peut donc se payer de mots. D’autre part, ce sera tout à fait à la portée de l’ex-locataire élyséen et forcément dans les attributions du nouvel expert en géopolitique universelle.

Hollande fucking loves cocaineEncore une fois, on ne pourra s’empêcher de noter tout le croquignolet de la situation de notre ventripotent Ex qui n’avait jamais mis les pieds en Asie avant son élection et se permet maintenant d’y parader pour un sujet qu’il ne maîtrise même pas de loin, et dont la clairvoyance stratégique s’est traduite par l’embauche d’un Laurent Fabius vieillissant, incapable de faire la distinction entre des libérateurs et des fanatiques dans un Maghreb déjà passablement secoué par les interventions brouillonne de son prédécesseur.

Autrement dit, Hollande constitue encore un bel exemple d' »expert international » en rien du tout qui utilise la scène internationale pour continuer d’exister et, au passage, récolter d’assez coquettes sommes d’argent.

On en vient à se demander quel intérêt motive les rédactions de presse, les télévisions ou les radios à entretenir ces personnages dans l’illusion qu’ils sont encore quelque chose (à plus forte raison lorsque ces médias s’abreuvent d’argent public pour le faire).

Si l’on peut comprendre la démarche un peu malsaine (mais commerciale) de certains magazines « people » de suivre les stars vieillissantes et nous narrer leurs déboires voire leur déchéance dans une espèce de schadenfreude pas très morale, on comprend mal la démarche lorsqu’ils s’appesantissent sur des reliquats démocratiques qui ne représentent plus qu’eux-mêmes et dont le passé témoigne largement des lacunes ou, carrément, des vessies qu’ils firent passer pour des lanternes.

En pratique, on comprend qu’à côté de ces « experts » auto-proclamés, les éditorialistes, analystes et journalistes sont friands de relayer ces petites phrases de gens qu’ils jugent intéressants non à cause de leur historique mais plutôt eut égard aux belles intentions (toujours belles) qui les animèrent, nonobstant le résultat pitoyable qu’ils dégagèrent.

C’est finalement tout l’art de ces politiciens « experts » : se faire juger à l’aune de leurs intentions, jamais de leurs résultats.

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Les comités Théodule ont gagné

Par : h16

Mai 2019, la France frémit ! En son sein s’est réveillée l’armée de l’ombre, celle qui va, discrètement mais inlassablement, couper les branches inutiles de l’administration française, l’élaguer de ses dizaines de commissions inutiles, de ses buissons touffus de comités Théodule sans intérêt et de ses agences sans buts clairs : dans une allocution ferme et décidée, Edouard Philippe, le premier de tous les ministres a expliqué lancer un chantier crucial de chasse aux organismes publics inutiles.

Octobre 2019, la France frémit moyen : exactement comme prévu en mai dans un petit billet de ma production, à peu près six mois se sont écoulés et le constat est tout à fait en ligne avec ce qu’on pouvait attendre à savoir un de ces échecs mous qui résume à lui seul toute la carrure de nos minustres.

Dans le chuchotement d’une presse toujours discrète lorsqu’il s’agit de constater le bilan désastreux des actions gouvernementales, on apprend en effet que ces comités inutiles ont vu leur nombre s’accroître, et leurs coûts augmenter.

Patatras : dans le « jaune » budgétaire annexé au projet de lois de finances pour 2020, on découvre la liste actualisée des commissions placées sous l’autorité du gouvernement, et – vous allez rire, d’autant plus que c’est vous qui payez – bien que 19 parasites entités aient été supprimées en 2017 puis 18 autres en 2018, le bilan global pour ces dernières passe de 387 à 394.

C’est aussi ça, la magie du Tout-État : 387 – 19 – 18 = 394 et par ici la bonne soupe.

En mai, je prédisais qu’on trouverait certainement dans la presse (courant novembre, donc), un petit paragraphe comme le suivant :

« Six mois se sont écoulés depuis la grande chasse aux comités Théodule lancée par Édouard Philippe. La Commission de l’Étude de la Pertinence des Comités et Commission de la République, chapeautée par le Comité de dissolution des Comités inutiles, ont permis l’élimination d’une Haute Autorité à la Mesure du Cambrage des Cornichons. Un bilan en demi-teinte puisque le nombre précis de comités, hautes-autorités et commissions, après le travail de cette Commission et de Comité, s’établit à un de plus. »

Nous n’en sommes qu’à cinq mois de la glande l’action vigoureuse des équipes d’Édouard, mais on sent qu’on ne sera pas loin de tomber exactement dans le cadre de cette prévision : si, dans le mois qui vient, nos clowns à roulettes coûteux parviennent à sucrer six nouvelles entités, nous atteindrons alors l’objectif d’une unique entité supplémentaire.

Rappelons que le but de l’action du Premier minustre est de faire baisser le nombre de ces entités. Pour le moment, il est surtout à peine parvenu à « faire baisser l’augmentation tendancielle de leur nombre », si vous me suivez.

Si vous trouvez ceci consternant, attendez avant de vous fouetter le visage : en effet, nos David Copperfield de la mathématique administrative ne s’arrêtent pas là puisque parallèlement, les dépenses de ces comités inutiles ont, par ailleurs, augmenté de 17%, pour un total d’au moins 26 millions d’euros.

D’après Matignon, interrogé sur ce free-style budgétaire aussi lamentable qu’habituel, tout ceci ne serait qu’un malencontreux effet d’optique et sera amené à s’atténuer dans les prochains mois : par un jeu de bonneteau dont nos élites ont le secret, il est entendu que certains frais de personnels ne seront plus imputés à ces Commissions Professionnelles sur la Cambrure des Cornichons Énarques et autres Comités de Suivi de la Méforme Globale, mais correctement répartis dans leurs ministères de tutelle. Parce que voyez-vous, savoir que 26 millions sont dépensés par les ministères Truc et Muche plutôt que par les Comités Bidules ou Chouettes va singulièrement relaxer le contribuable, eh oui ma brave dame.

Devant cet échec dont on sent qu’il ne sera pas corrigé et que les prochains mois, puis les prochaines années promettent de confirmer avec fracas, on pourrait se dire que la situation n’est pas rose.

N’en pensez rien ! Cette augmentation inopinée des dépenses publiques dans ces cochonneries de bordel de pompes à merde entités administratives seront heureusement financées par… les impôts qui augmentent encore plus vite !

Ici, il s’agit des impôts sur les entreprises : malgré l’annonce tonitruante d’une baisse par le même gouvernement que celui qui diminue le nombre d’entités inutiles, les petits calculs sont édifiants et relativement bien en ligne avec ce que les entreprises ont observé sur les trois dernières années, à savoir une hausse de la pression fiscale.

Quant à l’impôt des particuliers, il baisse, c’est-à-dire que les Français vont donc payer 7,3 milliards d’euros de plus que prévu en 2019 sur leurs revenus. Apparemment, les explications fiscales du gouvernement ne permettent pas d’y voir clair mais permettent d’aboutir à la conclusion qu’au final, les recettes augmentent. Avec des impôts en baisse, nos clowns sont résolument magiciens.

Et alors que les émoluments de certains fonctionnaires laissent quelque peu pantois par leur générosité qu’aucun résultat exceptionnel tangible ne viendrait justifier, le tableau d’ensemble brossé par ces baisses dans le mauvais sens et ces nettoyages bordélogènes ne laisse aucun doute : non seulement le gouvernement se moque ouvertement des contribuables – l’animal doit être tondu toujours plus ras mais sans cri, tout au plus – mais il affiche en réalité une véritable pusillanimité dans les actions qui seraient les plus décisives.

Visant des économies de quelques dizaines de millions d’euros là où il faudrait couper hardiment dans les dépenses et les impôts sur des dizaines de milliards en arrêtant, purement et simplement, l’aspersion permanente des copains et des coquins, il n’y a que discrétion, pudeur de violette à mettre fin à quelques petites agences aussi ridicules qu’inutiles, stopper les dépenses idiotes de comités Voie de Garage Pépère. Derrière ces bricolages marginaux du gouvernement pour faire croire à des suppressions, des économies, des baisses de dépenses, il n’y a en réalité que pleutrerie et lâcheté.

Triste conclusion : tout comme Bercy qui tient maintenant tout le pays sous sa coupe, à l’évidence, les comités Théodule ont gagné.

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Éducation nationale : l’inclusivité augmente et le niveau baisse

Par : h16

À mesure que se multiplient les affaires terroristes, celles portant sur le burkini, le voile et autres chiffons devenus politico-religieux par la force médiatique, force est de constater que la France souffre manifestement d’un petit souci de vivrensemble.

Le vivrensemble, c’est selon ses vendeurs – toujours effervescent lorsqu’il s’agit d’en fourguer des caisses entières – cette pâte miraculeuse un peu gluante qui servirait à colmater tous les trous sociétaux et coller ensemble toutes les briques nécessaires à la construction solide et fiable d’une civilisation à la fois respectueuse de tous, éco-consciente, apaisée, forte et surtout soluble dans la démocratie.

Malheureusement, à chaque affaire de tissu politisé, à chaque couteau déséquilibré, à chaque voiture folle, ce vivrensemble semble une nouvelle fois remis en cause. Et si l’on peut gloser de longues heures sur les motivations des uns et des autres à agir comme ils le font, on ne doit pas s’épargner de noter que tous, autant qu’ils sont, sont passés par l’école française, celle qui n’a eu comme but, surtout ces 30 dernières années, d’être toujours plus ouverte, inclusive et respectueuse à la culture de l’autre.

Une question s’impose alors : tous ces Français qui s’affichent résolument contre ce vivrensemble et refusent de façon de plus en plus marquée cette inclusivité gourmande, ont-ils séché les cours ? Sauf à considérer que l’ensemble du corps enseignant s’est systématiquement abstenu de faire son travail, et aurait refusé, des décennies durant, de ripoliner tous les programmes scolaires avec le gros rouleau de la société inclusive, on ne peut que conclure à un échec complet de la démarche : enseigner le vivrensemble, l’inclusivité et tout le tremblement, ça ne marche pas du tout, du tout, du tout.

En fait, tout se passe même comme si c’était exactement l’inverse : plus nos élites et une partie de la société bien-pensante décidaient d’accroître la quantité d’inclusivité, de vivrensemble et de sujets choupinous du même ordre, enseignés à l’école, et plus la société semblait se cabrer, renâcler pour en arriver à un rejet maintenant aussi manifeste que violent de ces valeurs dégoulinantes.

L’hypothèse est hardie, mais elle mérite d’être étudiée : sur les 10, 20, 30 dernières années, le volume horaire des cours destiné à aborder ces sujets, ou, plus exactement, leur insertion aux forceps dans à peu près tous les domaines d’étude n’a effectivement cessé de croître. Cela déborde un peu partout, jusque dans l’éducation des professeurs eux-mêmes qu’on va syntoniser à grands coups de formations inclusives via des exercices parfaitement débiles qui ne débouchent bien évidemment sur rien d’opérationnel.

Il est de plus en plus loin le temps où l’école semblait se cantonner (avec succès, pourtant) à apprendre aux gamins à lire, écrire et compter correctement, et à fournir aux adolescents puis aux futurs adultes les bases d’un esprit critique apte à leur donner une colonne vertébrale culturelle et intellectuelle. Sans elle, difficile de faire des individus réellement autonomes et assez peu perméables aux idées extrémistes de tous bords.

À force d’inclusivité, de vivrensemble, de bonne conscience et de respect de tous et surtout de n’importe quoi, n’importe qui, n’importe quand dans une grande soupe relativiste tiède, on a abandonné tout espoir de former des gens sinon intelligents au moins raisonnables, espoir qui ne se concrétise qu’en passant du temps à étudier le français et l’argumentation, les mathématiques, les sciences, l’économie… Et pas en étudiant des sujets « à la mode » du moment.

Et cet échec se traduit très concrètement par une dégringolade du niveau global.

Certes, cette chute est devenue un véritable marronnier tant elle est à la fois connue de tous et niée avec véhémence par toute un partie de nos dirigeants.

Malheureusement, ce négationnisme politiquement correct ne tient guère devant les statistiques, précises et disponibles en provenance directe du ministère de l’Education nationale lui-même, notamment au travers de ses études pour différentes années (2007, 2017), qui permettent de faire une analyse des tendances depuis 1987. On pourra regarder les dernières de 2019, par exemple mars ici, ou septembre là, et le constat est sans appel : c’est un désastre.

Quant à l’explication (fameuse, récurrente et indépassable) du manque de moyen, on se permettra d’en rire grassement :

Cette baisse inquiétante provient en fait d’un mélange de facteurs depuis, par exemple, la hausse du temps passé par les élèves sur des écrans, en passant par une baisse des exigences tant du côté des parents que du côté de l’institution, jusqu’à l’inadaptation aux prérequis de base de plus en plus grande des programmes empilant les contraintes et les bidulotrons pédagoliques qui font le bonheur d’une élite complètement déconnectée.

S’y ajoute le problème patent de la formation des professeurs, issus d’une génération qui a subi de plein fouet les réformes les plus néfastes (à commencer par l’introduction de la méthode globale), auquel on peut adjoindre les effets catastrophiques des dernières expérimentations loufoques à la Belkacem dont on commence déjà à percevoir les conséquences.

Décidément, l’école inclusive, le vivrensemble républicain, de plus en plus enseignés, partout, dans chaque classe, chaque établissement, ça marche moyen pour le dire gentiment : à force de ne surtout pas vouloir discriminer, de ne plus imposer d’exigence, à force de viser toujours plus bas pour être certain de ne jamais laisser personne derrière, on n’exige plus rien de personne, et tout le monde se retrouve progressivement poussé au niveau le plus bas. Et alors même qu’on constate que la mixité sociale dans les grandes écoles s’effondre et que la reproduction sociale n’a jamais été aussi forte, il ne semble pas y avoir la moindre prise de conscience au plus haut niveau, sauf pour lancer encore plus d’inclusivité et de vivrensemble.

Pire : non seulement, ça n’inclut pas des masse, ça vivrensemble de moins en moins, mais ça tourne au vinaigre de plus en plus souvent, à raison de 20 à 30 incidents graves en milieu scolairepar jour.

Décidément, l’école du vivrensemble, c’est bien mignon sur le papier, mais en réalité, ça ressemble beaucoup à une déroute complète. Pour les générations futures (celles dont se gargarisent parfois nos élus), il est grand temps de revenir aux fondamentaux.

De toute façon, pour les générations courantes, ce pays est foutu.

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La SNCF sur un très mauvais rail

Par : h16

C’est l’automne et avec la chute des feuilles, les châtaignes et les premiers frimas arrivent inévitablement les mouvements sociaux bien mûrs que la gréviculture française produit maintenant avec une régularité et une qualité reconnues dans le monde entier (qui nous envie assez peu).

Admirons au passage la récolte un peu particulière de cette année puisqu’au contraire des épisodes gréviculteurs précédents, cette période d’absence totale de services publics (ferroviaires dans le cas qui nous occupe) ne se traduira pas par une perte de salaire pour les cheminots : grâce à l’habile utilisation du joker « Droit de Retrait », nos petits malins vont pouvoir repasser par la case départ, toucher leur salaire et continuer comme si de rien n’était, sous les applaudissements de la presse qui se gardera bien de stigmatiser ce beau monde.

Pourtant, il y aurait de quoi dire puisque, sous prétexte de se protéger d’un danger grave et imminent provoqué par l’absence de contrôleurs dans chaque train, voilà nos braves cheminots syndiqués d’une entreprise sous perfusion publique massive qui refusent de faire leur travail : pour eux, l’accident d’un TER mercredi dernier, ayant fait plusieurs blessés dont un conducteur de train, était l’accident de trop dans la mesure où il n’y avait pas de contrôleur à bord.

Pourtant, tout le monde sait que le contrôleur de train est un véritable grigri institutionnel permettant d’écarter le mauvais sort et d’éviter que les voies ne soient trop maraboutées. Sans lui, des accidents se produisent qui sont sans rapport avec l’état lamentable du réseau dont je faisais déjà part dans de nombreux billets précédents.

Bref, les Français se sont une nouvelle fois fait sauvagement inopinés surprendre par un mouvement social surprise inopiné qui a rapidement paralysé la capitale, désorganisé une partie du territoire et mis un bordel monstre dans le planning de tout le pays alors que – ceci est une coïncidence totale – les vacances commençaient.

Il va de soi que le mouvement, subtilement commencé ce vendredi de départs en vacances, continue de plus belle le samedi afin de garantir qu’un maximum de contribuables usagers Français sera touché : la notion de sévices publics n’a jamais été aussi appropriée que lorsqu’on parle de la SNCF.

Cette absence de toute concertation, de tout préavis et la tentative de faire passer ce mouvement pour un droit de retrait agace la direction de la SNCF. Guillaume Pépy, l’excuse actuellement en charge du mammouth gangrené, s’est d’ailleurs offusqué de la façon cavalière dont les événements se sont déroulés : serrant un peu ses petits poings, entre deux systoles pas trop fortes, il envisage presque fermement le recours à une action judiciaire.

On retrouve la même tendance à hausser du menton chez Édouard Philippe (ce serait apparemment le Premier ministre en France actuellement) : pour lui, cet arrêt de travail sauvage serait un «détournement du droit de retrait» et tout ceci ne saurait continuer sans avoir des répercussions légales, scrogneugneu.

Et pour une fois, tant pour Pépy que pour Philippe, force est de constater qu’ils ont raison de souligner le caractère parfaitement illégal de l’action menée par les cheminots de l’entreprise : le droit de retrait supposerait un danger grave et immédiat pour les conducteurs de trains.

Or, soit l’on considère que l’état général du réseau, la déliquescence de la gestion de personnel de la société et le laxisme général qui entourent la sécurité de la SNCF sont bel et bien en cause, et dans ce cas, les cheminots devraient avoir fait usage de ce droit de retrait depuis littéralement des lustres (au moins quatre, ce qui nous ferait au moins 20 ans). Un tel retard à l’allumage – 20 ans !- pour les cheminots doit alors être porté à leur débit, compte tenu du nombre d’accidents graves ayant provoqué des morts sur les 20 dernières années. Faire alors les malins maintenant démontre rétrospectivement leur extraordinaire laxisme avec la sécurité et un magnifique foutage de gueule vis-à-vis des clients.

Inversement, on peut aussi considérer que les rapports qui s’entassent et pointent justement ces dérives lamentables sont de grosses exagérations. La situation de jeudi n’était alors pas différente de celle de vendredi, ce qui impose alors de voir ces mouvements pour ce qu’ils sont : une simple grève sauvage, parfaitement illégale, d’une certaine catégorie de personnels pour qui la sécurité n’est pas et n’a jamais été ici qu’un prétexte pour obtenir un levier de négociation politico-économique, ce qui ramène l’ensemble de ce mouvement à des considérations bassement terre-à-terre.

Ceci établi, il faudra pourtant faire notre deuil de voir toute action ferme de la part du gouvernement ou de la direction de la SNCF : eh oui, après des années de sélections rigoureuses d’énarques écouillés, de politiciens hontectomisés dès le plus jeune âge, après des générations à laisser les médias éructer leurs âneries collectivistes à la tête du Français moyen, plus personne n’a la moindre idée sur ce qu’il conviendrait de faire pour redresser la barre.

La SNCF est maintenant une synthèse dramatique de ce qui se fait de pire en termes de « management à la française » (qui est au management efficace ce que la cuisine anglaise est à la cuisine gastronomique), pour laquelle la position monopolistique aura permis de cultiver des avantages et des privilèges inouïs, la transformant de fait en petit État dans l’État devenu maintenant absolument incontrôlable.

Le monopole du rail aura permis à l’entreprise de s’enkyster à une position indéboulonnable du paysage économique et politique français, position qui lui a permis de réclamer toujours plus (de moyens, de salaires, d’avantages) sans même faire mine d’offrir un meilleur service.

Et alors qu’approchent les discussions sur une éventuelle réformette des retraites (dont tout indique qu’elle va se transformer en mise à la retraite de la réforme) qui auraient poussé l’idée ô combien iconoclaste d’une vraie égalité entre cotisants du public et ceux du privé (hérésie, horreur, abomination, ultranéolibéralisme que toute cette égalité gluante !), on comprend sans mal que ce mouvement inique et illégal vise surtout à montrer, une nouvelle fois, le pouvoir de nuisance de la SNCF.

Seulement voilà : petit-à-petit, les Français se réveillent à cette dure réalité que cette entreprise n’est plus guère que ce seul pouvoir de nuisance.

Jadis, il y avait encore l’opportunité de prendre un train, parfois rapide, pour des tarifs modiques. Cette histoire sent de plus en plus la naphtaline : pannes à répétitions, incidents plus ou moins graves, grèves et mouvements sociaux de plus en plus inopinés, services qui se dégradent visiblement, tarifs illisibles, dettes abyssales, … Si l’on y ajoute que même ceux qui ne prennent jamais le train le paient une fortune, la photo commerciale ne correspond plus du tout à la réalité de terrain et ressemble de plus en plus à une arnaque du tiers-monde.

Comme tant de fois auparavant, les mouvements sociaux de la SNCF illustrent fort bien la volonté farouche d’une partie du pays d’échapper à toute réforme, toute remise à plat pour essayer de sortir le pays de l’ornière. En face, l’absence de tout courage du gouvernement, la médiocrité cultivée des dirigeants garantissent que non seulement, la SNCF ne sera jamais remise sur le bon rail, mais qu’en plus, toute réforme de cette entreprise ou du système social qu’elle parasite vicieusement sera méticuleusement enterrée.

Ce pays est foutu.

Et bing le train !

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[Redite] Gouvernement : une médiocrité inquiétante

Par : h16

Article initialement paru le 19.10.2018

Il y a un an, le gouvernement, particulièrement constipé, mettait deux semaines pour passer du Collomb à un trou du cul : Castaner se retrouvait après plus de 10 jours de vacance du poste, largué au ministère de l’Intérieur, illustrant à lui seul la déchéance de plus en plus inquiétante de nos élites dont le niveau ne laisse d’inquiéter…

Il y a des signes qui ne trompent pas, même s’ils sont écrits de travers avec une encre de couleur et d’odeur douteuses : la France, sa République et les « élites » qui la représentent s’enfoncent tous les jours un peu plus dans une médiocrité inquiétante.

Ici, je pourrais m’étendre sur le dernier sujet à la mode, celui de la nomination de l’inénarrable Christophe Castaner comme ministre de l’Intérieur (intérieur de quoi ou qui, on en vient à se le demander) et qui, à lui seul, prouve amplement que la situation devient préoccupante : habitué de « castâneries » nombreuses et bigarrées, l’homme apparaît bien plus taillé pour animer les soirées de mariage ou les retours de communion que le ministère de l’Intérieur où les seuls éclats qu’il provoquera seront ceux de rire.

De la même façon, l’actualité empile les saillies involontairement drolatiques de nos hommes politiques, depuis les seconds couteaux de la République En Marche (ministres ou non) jusqu’à Jean-Luc Mélenchon, pris dans la tourmente judiciaire et regrettant aussi amèrement que vocalement qu’on lui applique la même potion que celle qu’il entendait administrer avec force à ses opposants politiques comme Marine Le Pen ou François Fillon.

Il y a quelques jours, c’était Yannick Jadot, le député européen écologoïde, qui, utilisant un fait divers, tweetait quelques sottises au sujet des pesticides. Ceci a entraîné par la suite un débat homérique avec Geraldine Woessner, journaliste qui a – c’est assez rare pour être souligné et loué – pris le temps de faire des vérifications et quelques calculs statistiques de base pour tenter de remettre le pauvre écologiste dans le droit chemin.

7 bébés nés sans bras en 5 ans, dans une zone de 900 km2 dans l'Ain : entretenir la confusion entre cette affaire et les deux autres dossiers, vraiment problématiques, de Loire-Atlantique et du Morbihan, brouille toute compréhension… #Malformations #RécupérationPolitique https://t.co/wsc08VDkqe

— Géraldine Woessner (@GeWoessner) October 14, 2018

On ne pourra s’empêcher de noter que ce député fait partie de la même frétillante brochette de clowns à roulettes qui, à longueur de journées, parlent au nom de la « science » climatique ou du glyphosate et enfilent pourtant des perles d’absurdités et d’approximation lamentables dès qu’ils le peuvent. Pourtant, c’est bien ce genre d’individus sûrs d’eux et inconscients de leur complète incompétence qui, utilisant le paravent de sciences qu’ils ne comprennent ni ne maîtrisent, entendent dicter nos vies et surtout prétendent redresser les finances du pays.

Ce dernier exemple n’est pas du tout un cas isolé. Il serait même aisé de revenir en détail sur les aptitudes particulièrement consternantes de précédents ministres, comme Duflot (« le Japon est dans l’hémisphère sud »), Montebourg, Chatel, Pécresse, Copé ou Darcos pour les exemples les plus saillants.

Cependant, bien qu’amusant, ce serait louper l’éléphant dans le salon que s’éterniser sur ces cas.

Il faut se résoudre à l’évidence : si l’Éducation Nationale a été qualifiée il y a quelques temps de « fabrique du crétin » par Jean-Paul Brighelli, la politique française semble devenue une véritable usine de production d’incompétents plus ou moins pathologiques.

On pourrait sans doute trouver plusieurs raisons à ce résultat calamiteux, mais l’une d’elles serait très probablement l’existence même de l’École Nationale d’Administration dont la production personnelle, en terme de crétins approximatifs, semble s’être emballée au point de subir une dégringolade de niveau pire encore que le reste de l’instruction française.

Orthographe hésitante, lacunes dans la lecture et la compréhension des sujets, les élèves de l’ENA sont finalement, de l’aveu des jurys qui leur font passer le concours d’entrée, “Souvent soucieux de ne froisser personne, d’être politiquement corrects, mal à l’aise dès qu’il s’agit d’émettre un jugement, timide face à un quelconque engagement”.

Autrement dit, ils sont tout sauf brillants, autonomes et novateurs, précisément ce dont le pays aurait besoin pour tenter de se sortir de la boue morose et gluante dans laquelle il s’enfonce de façon presque résignée.

Le bilan est sans appel : alors que l’État devrait, devant les difficultés qui l’occupent, recruter les têtes les mieux faites et les mieux remplies, le voilà qu’il se coltine le fond de panier et les semi-habiles balbutiants des idées grotesques, mal formulées et à moitié cuites.

C’est si vrai que l’ENA elle-même est quasiment en faillite : d’après des documents auxquels Le Parisien a eu accès, la plus-si-prestigieuse école pourrait bien faire faillite dans quatre ans. Accumulant de solides dettes à la suite d’années de déficit (2.8 millions d’euros pour 2017), on apprend ainsi que ce sont les dépenses de personnel qui plombent l’institution, incapable de faire les coupes et les économies nécessaires à sa survie.

Toutes ressemblances avec un État dirigé par les élèves de cette école en perdition n’ont rien de fortuites : la façon de gérer cette école, petite administration à elle seule, se retrouve fort bien dans la façon de gérer l’État français et ses administrations. L’incroyable capacité des élèves, déjà pas trop pétillants en moyenne, à croire que l’argent tombe du ciel se retrouve jusque dans l’équipe en charge de l’école, et ses méthodes de gestion transpirent manifestement sur l’instruction prodiguée. Ou peut-être est-ce, tout simplement, dans l’air du temps qui considère qu’après tout, c’est l’État qui paye et qu’il n’y aura donc jamais de soucis…

austérité 2016 – dépense publique des administrations

Malheureusement, après quelques décennies de ce régime désinvolte et particulièrement éloigné de toute réalité tangible, le pays réel finit par crouler sous les problèmes économiques non résolus : mélangez une gestion fine, une attention précise aux détails économiques, une belle abnégation dans la dépense publique et des énarques particuliers affûtés, paf, ça fait des chocapics fiscaux… à hauteur de plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements obligatoires tout de même.

1000 milliards, cela finit par faire une belle somme surtout lorsqu’on la juxtapose avec la performance globale de l’Etat : il semble que, de nos jours, pour 1000 milliards, tu n’as plus rien.

Depuis l’école dont les élèves, en sortie de CP, ont de plus en plus de mal à lire, écrire et compter simplement, jusqu’aux infrastructures qui tombent plus rarement en marche qu’en panne, en passant par la couverture sociale qu’on pourra qualifier aimablement d’incomplète et de prohibitive ou d’une sécurité assurée de façon alternative et parcellaire sur le territoire républicain (lui-même sujet à un mitage inquiétant), on devra faire preuve d’un optimisme en béton armé pour continuer à clamer que la gestion par nos énarques est une réussite, ou que nos élites désignent bel et bien des cadors pour résoudre ces problèmes…

Bruno Le Maire, l’horloge arrêtée qui ne montre jamais l’heure exacte

Par : h16

Une horloge cassée dont le cadran est difficilement lisible sous la rouille et la moraline indique malgré tout l’heure exacte deux fois par jour. Bruno Le Maire, c’est un peu cette grosse horloge normande dont le balancier ne bouge plus, qui encombre dans l’entrée, mais qui, à la faveur d’un courant d’air, va finir par faire tinter un petit carillon.

En effet, le ministre de ce qui reste d’économie en France vient récemment de tenter une explication sur le recul de la production. Pour lui, trois difficultés majeures semblent expliquer la déroute française. Stupéfaction : il n’a pas tort.

Selon lui et après une analyse pointue, la première raison serait les impôts de production trop élevés. La puissance de cette révélation donnera tout son sel à ce qui suit et permet de mieux comprendre pourquoi l’horloge, dans la tête de Bruno, s’est arrêtée il y a bien, bien longtemps, dans une galaxie fort, fort lointaine.

La seconde raison tiendrait à un déficit de compétences, ce que la composition de l’actuel gouvernement permet de confirmer avec certitude si tant est que les gouvernements doivent être une image à peu près fidèle du pays.

Enfin, pour notre brave Bruno, la troisième raison tient en un triste constat. Selon lui, les Français « ne travaillaient pas assez (…) Le volume des heures travaillées en comparaison de nos voisins du G7 et des grands pays de l’OCDE est insuffisant ».

Stricto sensu, il n’a donc pas tort puisque la France peut s’enorgueillir d’avoir tout fait pour saboter la moindre velléité de ses citoyens à travailler plus, que ce soit pour gagner plus, pour créer de la richesse, ou pour simplement joindre les deux bouts. Entre les 35 heures, appliquées nulle part sauf en France, un code du travail à la fois rigide et limitatif que personne ne nous envie, des restrictions de tous ordres à l’exercice de tous travaux et tous métiers, des normes à foison, tout a été fait pour que non seulement, travailler en France soit compulsivement encadré, mais sévèrement puni quand c’est fiscalement ou électoralement rentable.

Heureusement, Bruno Les Bons Tuyaux n’est pas en reste de solutions pour nous sortir de l’ornière.

Trop d’impôts, pas assez de travail ? Qu’à cela ne tienne !

Pour nous donner du cœur à l’ouvrage, le voilà donc qui monte directement au créneau. Ah, c’est qu’il ne faut pas lui en conter, au petit Bruno. Il va nous montrer de quel bois il est fait, notre ministre, scrogneugneu.

Et pour cela, il part donc à la conquête d’un territoire inexploré, armé de ses compétences multiples (notamment en technologies de l’information) et d’une idée aussi originale que géniale : on va faire du cloud souverain mes petits amis !

Alors franchement, je dis chapi chapo Chapeau Bruno ! Voilà qui nous change de tes âneries habituelles : pour éviter de te planter, tu as eu l’excellente idée de sortir l’ânerie d’un autre, en l’occurrence une resucée consternante du gouvernement Ayrault de 2012 lorsqu’il lança alors, tout en frétillements, le Cloud Souverain à la française pour lutter lui aussi contre l’hégémonie américaine, tralala.

Pour s’assurer d’un ratage sans précédent, l’offre était bien évidemment bicéphale, avec Numergy d’un côté, et Cloudwatt de l’autre. L’État y avait pris des participations de multiples façons (notamment au travers de la CDC). L’initiative qui devait foirer dès le départ foira exactement comme prévu (c’est une habitude). La facture finale fut adressée (il y a quelques mois seulement) au contribuable qui en est encore à se passer la Préparation H.

À l’époque, j’en avais parlé ici et , par exemple, pour noter à la fois le désastre à venir et faire le bilan, désastreux comme il se doit.

Cette fois-ci, les acteurs changent (OVH et Dassault). Même si leurs compétences sont reconnues, on peut émettre les mêmes critiques qu’à l’époque sur la faisabilité générale du « projet » de Bruno et raisonnablement parier sur un nouveau dérapage public qui n’empêchera pas Bruno de pavaner quelques temps encore. Et comme le plantage fut sévère au niveau français, Bruno envisage d’ores et déjà de se placer au niveau européen, pour transformer je suppose la catastrophe en séisme continental…

Oui, vraiment, il nous montre bien de quel bois il est fait : si ce n’est pas le bois du pipeau, c’est celui du cercueil.

Et attendez un peu, mes petits amis : ceci n’était que le volet destiné à répondre à la remarque sur la quantité de travail. Parce que Bruno, il a plus d’un tour dans son sac à malice !

Pour le volet « trop d’impôts », il a une autre idée géniale : et pourquoi ne mettrions-nous pas en place une bonne petite taxe carbone sur les carburants des avions et des bateaux ? Et pour s’assurer d’un succès retentissant, pourquoi ne pas la proposer au niveau européen ?

Comme pour Numergy et Cloudwatt qui n’ont pas fonctionné au niveau français et qui, c’est évident, fonctionneront au niveau européen parce que, parce que, parce que Union Européenne C’est Magique Par Ici La Monnaie, la taxe carbone, qui a déclenché les Bonnets Rouges d’abord puis les Gilets Jaunes ensuite a toutes les chances de mieux marcher au niveau européen, parce que Union Européenne C’est Magique Par Ici La Monnaie. Non ?

Et après tout, si, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas demander à tous nos partenaires européens de renoncer à des budgets sains, des taxes pas trop violentes et des prix compétitifs ? Pourquoi ne pas enfin, tous ensemble, aller d’un pas guilleret vers une avalanche de taxes et d’impôts pour soigneusement casser les petites pattes de marchés pourtant porteurs comme le transport ou l’aviation, pour saboter durablement le pouvoir d’achat non plus des seuls Français mais aussi de tous ces gros richous d’Europe du Nord qui ont la fort mauvaise idée de ne pas s’adonner à la taxation folle ? Hein, pourquoi pas ?

Pour Bruno, pas de doute : une Europe de la taxe musclée, ça aurait de la gueule ! Et quelles belles perspectives de croissance et de richesse ! Quelle idée merveilleuse pour attirer les entreprises et les capitaux ! Quelle lumineuse trouvaille dont les résultats, probants en France, donneront envie à toute l’Europe de nous rejoindre, elle qui fait – c’est évident – les yeux de Chimène à notre sémillant Grand Leader !

Même une horloge cassée dont le cadran est difficilement lisible sous la rouille et la moraline indique l’heure exacte deux fois par jour, à condition d’avoir deux aiguilles. Las, notre ministre de l’Économie n’en a qu’une, et encore, pas bien vaillante.

Il faut se résoudre à l’évidence : Bruno Le Maire est une horloge cassée qui montre le Sud.

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Loi alimentation : surprise, malgré les effets pervers, on continue !

Par : h16

Fin 2018, la Loi Alimentation est votée. Elle ne satisfait personne, tout le monde sait qu’elle va très probablement avoir des effets pervers, mais peu importe : les parlementaires, bien trop idéologues, la votent quand même.

Le débat était en effet tranché dès le début puisqu’il s’agissait pour le législateur d’intervenir pour stopper la guerre des prix et redonner du pouvoir d’achat aux agriculteurs, tout simplement parce que l’État a toujours été efficace lorsqu’il s’agit d’intervenir (mais si !), qu’il a toujours mis en place des lois pertinentes lorsqu’il s’agit de réguler les prix (mais si !) et qu’il a toujours montré du discernement lorsqu’il s’agit de donner du pouvoir d’achat à l’un ou à l’autre (mais si !). Et puis pour les députés, il est toujours plus simple de faire du gros signalement vertuel dodu plutôt qu’un peu de pédagogie et expliquer pourquoi leur énième intervention dans le domaine allait provoquer des catastrophes.

Baste, passons : la loi votée, quelques mois s’écoulent et tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal.

C’est ainsi qu’en février de cette année, les premiers effets de bords néfastes commencent à se voir : le prix de certaines denrées augmente assez mécaniquement. Le pouvoir d’achat des agriculteurs, qui auraient dû bénéficier de cette hausse des prix, ne bouge pas d’un iota. C’est un échec.

Arrive le mois de juin et avec lui l’amer constat qu’en plus d’une hausse de certains prix, l’interdiction de certaines formes de promotions (qui permettent d’écouler des stocks à prix négociés) aboutit à fragiliser des PME dont le modèle d’affaire dépend étroitement de cette forme de ventes. Bref : aux agriculteurs qui ne voient pas leur pouvoir d’achat augmenter, aux consommateurs qui voient le prix de certains de leurs produits augmenter, il faut ajouter certaines entreprises maintenant en difficulté à cause de cette loi. L’échec, déjà lamentable, se fait cuisant.

À ce point de l’histoire, n’importe quel gouvernement un tant soit peu responsable aurait rapidement rétropédalé pour annuler ce fatras législatif dont l’expérimentation grandeur réelle tourne aussi rapidement au vinaigre.

Rassurez-vous : après l’inévitable parcours législatif qui permet la mise en place d’une loi mal torchée écrite avec les pieds par une brochette d’incompétents suite à des pressions de lobbies ridicules qui aboutit à des effets aussi prévisibles qu’indésirables, il est absolument hors de question de se remettre en question. Nous sommes en France, après tout.

Pourtant, les protestations des entreprises, menacées de fermeture par ces mesures idiotes, sont bien remontées à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a été obligée de consentir à certaines dérogations pour sauvegarde quelques emplois (une fois n’est pas coutume). Et si ce comportement d’une rare clémence vous étonne, ne paniquez pas : la loi est destinée à rester encore jusqu’en 2020 et d’ici là, Bercy et ses minions pourraient amplement changer leur fusil d’épaule si l’odeur de la viande fraîche se faisait trop insistante sur leur museau délicat.

Pourtant, les protestations des agriculteurs, qui n’ont pas touché un rond de plus, sont bien remontées dans les différentes tubulures administratives que le pays choie de toutes ses forces. Pourtant, des enquêtes viennent maintenant confirmer ce que tous les observateurs un tant soit peu neutres avaient déjà remarqué : flûte et zut, toute cette opération n’a pas du tout profité à ceux qu’on visait d’emblée (les agriculteurs). Pire, tout indique à présent que ce sont les distributeurs qui ont largement bénéficié de cette loi et de la hausse des prix qu’elle a induit.

Autrement dit et comme le remarque finalement l’UFC Que Choisir dans une récente enquête, c’est la grande distribution qui récupère l’essentiel du bénéfice de ces hausses.

En somme, cet échec prévisible est devenu un échec total qui persiste depuis des mois et des mois, sans que ni les administrations, ni le gouvernement, ne semblent décidés à annuler au plus vite cette « expérimentation » d’ores et déjà désastreuse.

Le pompon est cependant atteint lorsqu’on découvre que, devant ce constat effarant, les syndicats agricoles, Confédération Paysanne notamment, réclament au gouvernement – je cite – « l’abandon immédiat » du relèvement du SRP et l’instauration d’un « véritable rééquilibrage » des négociations en faveur des acteurs agricoles.

Apparemment, l’intervention des chiens législatifs dans le jeu de quilles agricoles n’a pas suffi pour cette confédération : s’il semble entendu pour elle qu’il faille arrêter les âneries de la loi actuelle, il n’est pas dit qu’en relançant le bastringue d’un nouvel interventionnisme millimétré on n’arrive pas, enfin, à ce miraculeux rééquilibrage que tous attendent dans lequel les producteurs sont grassement payés, les distributeurs font une marge décente et les consommateurs trouvent des petits prix joliment adaptés à leur pouvoir d’achat microdosé.

Il est assez stupéfiant de constater que, dans ce pays, lorsqu’encore une fois et malgré la multiplication d’avertissements, on aboutit à une déroute cuisante et parfaitement prévue, certains ne renoncent toujours ni à la fin (une régulation complètement chimérique des prix par l’État), ni aux moyens (coercitifs en l’espèce).

Cette Loi Alimentation, sa déroute ahurissante parce que prévisible et coûteuse, et les réactions qu’elle entraîne maintenant sont une excellente démonstration de cet esprit français actuel qui pourrit absolument tout dans le pays et qui impose que tout problème ne trouve sa solution que dans l’État, la loi et l’usage de la force de certains groupes sur d’autres.

C’est ce même esprit qui impose qu’une fois un dispositif en place, jamais le gouvernement, l’État ou les administrations ne feront marche arrière, même devant l’échec patent.

C’est encore cet esprit qui refuse obstinément de tenir compte des bilans, des analyses des échecs et des retours d’expérience. Personne ne veut avoir à assumer l’idée même qu’une erreur ait pu être commise. La loi ne sera donc jamais annulée, elle sera amendée, triturée et noyée sous d’autres textes, décrets et correctifs ce qui permettra de transformer ce furoncle en Frankenstein législatif putride qu’on lâchera dans la nature, charge aux citoyens de s’en accommoder.

C’est cet esprit, mélange d’arrogance, d’entêtement crétin et d’idéologie collectiviste s’infiltrant dans tous les domaines qui permet d’affirmer que ce pays est foutu.

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AME, SNCF : nos si chères dérives

Par : h16

Un des avantages de tenir un blog depuis pas mal d’années est qu’on peut noter la dérive de la société sur les temps longs, ceux qui échappent au fléau de l’instantané, des médias et des politiciens à la vue courte. On peut par exemple revenir un ou deux quinquennats en arrière et faire un petit point de situation, pour constater les améliorations ou, dans le cas français, la dégradation systématique et maintenant rapide de la situation.

L’actualité vient d’offrir, coup sur coup, deux magnifiques illustrations de cette tendance.

Il y a quelques jours, plusieurs articles de presse revenaient – assez timidement il faut le dire – sur le débat engagé à l’Assemblée nationale concernant l’immigration, qui a rapidement abordé la question de l’Aide Médicale d’État (AME) : cette aide permet aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français de bénéficier de certaines facilités de soins dans le pays.

En pratique, le budget de cette aide n’a pas cessé d’augmenter ces dernières années : en 2006, 233 millions était consacré à cette AME, alors qu’en 2009, son budget était de 540 millions d’euros et il atteint à présent 800 millions d’euros. Pour une aide rapportée comme « stable », les années prochaines promettent donc de venir chatouiller le milliard d’euros puis de le dépasser dans une stabilité très moelleuse.

Pour le moment, le débat ne porte évidemment pas sur la pertinence de ce dispositif que nul, en France, ne semble vouloir remettre en cause, améliorer, affûter et, a fortiori, supprimer. Même si les cas de fraudes sont nombreux et aussi mal documentés que possible pour éviter tous hurlements médiatiques, même si, d’un autre côté, il ne fait guère de doute que le système social français soit l’un des plus généreux du monde au regard de la multiplication des possibilités d’obtenir des soins gratuits (i.e. payés par les autres) dans le pays, le débat porte essentiellement sur les petites modifications législatives, les arrangements cosmétiques légaux qu’il faudra apporter pour que tout continue exactement comme actuellement.

Pour l’AME, il semble acquis que la trajectoire ne changera donc pas. La France continuera d’éclairer le reste du monde de ses expériences sociales modérément enrichissantes, et se gardera très farouchement d’appliquer les recettes qui, pourtant, fonctionnent dans d’autres pays peu soupçonnables d’être des déroutes sanitaires complètes.

Quelques jours plus tard, à la faveur d’une étude menée par l’ancien magistrat de la Cour des comptes François Ecalle et habilement relayée par l’Opinion, certains Français – en particulier certains journalistes – faisaient mine de découvrir qu’une autre vénérable institution leur assurait, elle aussi, un enrichissement de plus en plus modéré au regard du service rendu : tous calculs faits, chaque Français a ainsi contribué à hauteur de 215 euros au financement de la SNCF en 2018, ou, si l’on se contente de regarder les foyers fiscaux, à hauteur de 379 euros pour les 38 millions de ces derniers, et ce, avant même d’avoir acheté le moindre billet.

Il faut dire que l’entreprise publique cumule les soucis.

Outre une dette colossale que rien ne semble pouvoir contenir, tant cette dernière augmente gentiment d’année en année pour atteindre à présent 54,5 milliards d’euros, l’entreprise doit aussi composer avec des régimes de retraites particulièrement favorables et essentiellement assis sur les efforts des salariés du privé, ainsi qu’une kyrielle de problèmes internes allant d’une fossilisation complète des syndicats jusqu’à un management digne des années 60 en passant par une gestion calamiteuse du personnel et des compétences professionnelles de l’entreprise.

S’y ajoute un service clientèle désastreux, qui oscille régulièrement entre l’absence totale de service (que ce soit par accident, panne, désorganisation ou grève d’une certaine catégorie de personnels) et une médiocrité presque assumée, comprenant des horaires approximatifs, des services à bord des trains aléatoires et une grille tarifaire absolument illisible.

Or, tout comme pour l’AME, peu importe que les sommes dont on parle soient absolument colossales à l’échelle d’un pays comme la France, que les effets de bords soient aussi nombreux que délétères : non seulement, tout ceci semble maintenant considéré comme normal, mais tout indique en plus que personne n’entend réformer réellement ces institutions.

Pour l’AME, il n’y aura pas de discussion parce que toute remise en question sera immédiatement taxée de scandale humaniste insupportable pour la République, puis rapidement habillée par des motifs xénophobes. Réclamer que les deniers du contribuable et de l’assuré social soient employés de façon responsable est rapidement assimilé à une vision étriquée, étroite voire purement comptable de la santé, ce qui est évidemment une tare dans un monde où la dépense se doit toujours d’être humaniste, large, joyeuse et sans limite pour les générations futures qui sont, on le rappelle, éminemment fragiles lorsqu’il s’agit de climat mais corvéable à merci lorsqu’il s’agit de finances.

Pour la SNCF, il n’y aura pas plus débat : d’une part, tout frémissement de réforme entraîne une paralysie du pays systématique qui permet de bien rappeler qu’un monopole, instauré de force, ne saurait se laisser diriger sans réagir. D’autre part, tout le monde comprend, devant les dérives accumulées depuis tant d’années, que ce n’est plus de réforme dont il faudrait parler mais d’un démantèlement complet, d’une remise à plat complète qui ne manquerait pas de provoquer un drame social, politique et médiatique sans précédent dans le pays, précisément parce qu’on a tout fait pour sur les 70 dernières années.

AME, SNCF, autant d’acronymes qui ne parviennent plus à cacher des dérives qui tiennent d’abord de l’idéologie : il n’existe pas d’autre moyen d’aider les étrangers en situation irrégulière que d’asperger le système de santé avec l’argent du contribuable, il n’existe aucun autre moyen que le monopole de droit public pour faire rouler des trains dans un pays, il n’y a pas de meilleur système que notre système d’assurance sociale, seule la collectivisation des transports et de la santé permettent d’améliorer le sort des individus, etc…

Peu importent les exemples nombreux des autres pays qui montrent, tous les jours, que ces dogmes sont faux, que les dérives n’ont rien d’inévitables, que ces déficits n’ont pas à être chroniques, que ces gabegies peuvent être évitées : non seulement, le contribuable ou l’assuré social doit continuer à cracher au bassinet, mais en plus devra-t-il le faire avec le sourire.

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[Redite] Les chenapans de la République ou ce petit sentiment d’insécurité qui persiste

Par : h16

Billet initialement paru le 03.10.2018

Difficile de changer une ligne de ce billet datant d’un an.

Un des quelques avantages de tenir une chronique régulière des événements politiques, économiques et divers du pays depuis de nombreuses années est de pouvoir, même si c’est très imparfaitement, mesurer l’état général du pays.

La rédaction d’un petit billet suit en définitive toujours la même méthode ce qui permet, bon an, mal an, de dégager quelques tendances. Treize années d’existence ne permettent certainement pas de tirer des statistiques quelconques, mais autorisent cependant à remarquer quelques faits saillants.

Le premier, sur lequel je reviens régulièrement, est la nullité de l’action politique : il faut un aplomb phénoménal pour persister à penser que nos politiciens sont d’une aide quelconque dans les problèmes que le citoyen rencontre tous les jours. Au mieux devra-t-on conclure qu’ils jouent le rôle de mouche du coche. Au pire pourrait-on probablement argumenter solidement qu’ils empirent régulièrement les situations dès qu’ils interviennent.

Le second, c’est que la situation économique du pays a clairement empiré. De dirigeant social-démocrate mou en social-démocrate mou, on est passé d’une économie déjà fortement étatisée et vouée au capitalisme de connivence à une économie sous perfusion publique et complètement tabassée d’impôts. Les indicateurs économiques sont sans appel et il faut être d’une niaiserie confondante pour croire aux bobards toujours plus nombreux de nos dirigeants pour imaginer que « ça va mieux » ou que sais-je encore. Dette explosive, dépenses publiques sans frein, fonction publique pléthorique, bureaucratie galopante, pluie de cerfas, de taxes, d’impôts et de ponctions, tout est fait pour gripper définitivement le pays dans un délire kafkaïen proche de l’URSS. Vu notre course, l’avenir qui nous tend les bras est plus sûrement celui de la Grèce ou du Vénézuéla, moins celui de la Corée du Sud ou même de l’Allemagne.

Le troisième, c’est que les faits divers s’y font maintenant plus fréquents et plus violents. Si ces faits sont bien divers, c’est dans la créativité que déploient les crapules et les vomissures qui les commettent.

On pourrait par exemple prendre la moisson d’une courte semaine et comparer à ce qu’on pouvait récolter il y a 10 ou 15 ans, le constat ne serait pas du tout à l’avantage de la période actuelle.

Jugez plutôt.

Dans la catégorie « amusons les réseaux sociaux », on trouvera par exemple ce petit lynchage décontracté du côté de Garge-les-Gonesses. On ne s’étendra pas sur le viol collectif à Toulouse, ni sur le passage à tabac d’un SDF du côté de Nice.

On est bien dans le fait divers. Ce ne sont pas des meurtres, les statistiques d’homicides ne bougeront donc pas d’un iota. Mais le nombre d’occurrences et la désinvolture des agresseurs qui se filment de plus en plus souvent donnent une bonne idée du niveau de peur que la police et la justice du pays leur inspirent.

Mais décidément, des agresseurs qui se filment et fleurent bon l’impunité, ce n’est pas très bon signe.

Dans la même semaine, et si on écarte les faits divers filmés, on peut se concentrer sur les happenings citoyens et festifs : la République du Bisounoursland semble maintenant s’habituer à une certaine régularité dans des exactions menées non par un triplet d’individus dangereux, mais bien par des bandes dont les membres se comptent en dizaines.

Ici, c’est un groupe d’une trentaine de joyeux drilles qui attaquent un bus aux sabres et aux battes de baseball à Angoulême, qu’on connaissait bêtement pour son festival de la BD alors qu’une semaine Combats de Rues aurait probablement un beau succès. Au passage, c’est la deuxième agression de la sorte en une semaine. L’habitude s’installe. Bientôt, ce sera un rite, une coutume et les Angoumoisins seront heureux de compter ce nouvel enrichissement local.

Là, c’est Mantes qui nous propose son festival d’automne Herbe Qui Rit & Guerre des Gangs dans lequel trente-deux (32 !) jeunes termineront la nuit au poste histoire de débriefer un peu les autorités sur les réjouissances pratiquées. S’il y avait de la musique, j’espère que la SACEM enverra un de ses onctueux inspecteurs collecter les droits.

Bien sûr, il ne faudrait pas oublier les villes où il fait bon vivre dealer, comme Grenoble ou Marseille ou tant d’autres. Là encore, de nouvelles traditions s’installent.

Mais décidément, des gangs qui dealent et guerroient à ciel ouvert, ce n’est pas très bon signe.

Et puis, il y a tout le reste de ces petits faits croustillants qui remontent comme des rognures d’ongle dans une soupe pas très appétissante. Par exemple ces pompiers, agressés parce que prenant trop de temps pour intervenir. L’aspect habituel, très habituel, totalement banal même de ce genre d’agressions les pousse d’ailleurs à réclamer des actions concrètes, comme une escorte policière.

On peut les comprendre puisqu’il ne leur est plus du tout occasionnel d’intervenir sur des lieux d’accident au milieu d’une foule carrément hostile, comme en témoigne cet autre fait divers particulièrement sordide à Villetaneuse, où des témoins d’un accident ont jugé intéressant de dépouiller les victimes avant et pendant la présence des secouristes. L’étape suivante sera sans doute, outre l’escorte policière, de correctement militariser l’intervention des secours, à l’instar des casques bleus sur les théâtres d’opérations militaires ; l’idée n’a rien d’absurde puisqu’on voit déjà apparaître des services d’urgence harnachés de gilet pare-balles.

Mais décidément, un pays où les services de secours ne sont plus en sécurité, ce n’est pas très bon signe.

Et pour rappel, ces éléments rassemblés ici ne sont pas issus d’une recherche mesquine et orientée, qui m’aurait poussé à ne sélectionner que certains types de faits divers. Il s’agit bien de ce qu’on retrouve, en haut de page, un peu partout en France, en l’espace de quelques jours seulement. À raison d’un petit dérapage quotidien du vivrensemble, à raison d’une festivité citoyenne un peu trop vivace tous les deux jours, à raison d’une agression sordide par semaine, on brosse rapidement un tableau d’ensemble d’un sentiment d’insécurité particulièrement prenant qui, décidément, n’est pas très bon signe.

Devant ce tableau, il faudrait être de la plus parfaite mauvaise foi pour s’entêter à dire que la situation s’améliore. Il faudrait aussi faire preuve d’un optimisme d’airain pour croire que le gouvernement et nos dirigeants prennent la mesure du problème, et comprennent que toutes leurs agitations ridicules sur des sujets et dans des domaines complètement périphériques ne font que déforcer l’action de l’État là où il est réellement attendu, le régalien.

Si ces chroniques ne montrent qu’une chose au bout de ces quelques années, c’est que l’État, maintenant présent partout, tout le temps, n’est plus capable de rien nulle part ; qu’affublé de missions chaque jour plus variées, plus futiles et plus dispendieuses, ne remplit plus celles qui lui incombent pourtant au premier chef : assurer l’ordre, effectuer le travail de police et de justice sans lequel un pays ne peut pas fonctionner.

Décidément, ce n’est pas très bon signe.

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Méditation, yoga, « extinction rebellion » et on va tout péter

Par : h16

Il fait trop chaud, trop froid, trop humide ou trop sec. Il faut donc absolument agir, intervenir, engager des opérations, faire des trucs, passer à l’action, d’autant plus qu’il n’y a ni doute sur la cause de ces vrais problèmes, ni la moindre incertitude sur les solutions à proposer.

Dès lors, de Sydney à Londres en passant par Le Cap, des militants écologistes ont débuté depuis lundi deux semaines d’ « actions coups de poing » dans le monde, avec envahissement et occupation sauvage de plusieurs centres urbains (dont Paris, Londres, Washington et Berlin). Lancé dans cette semaine d’action qui consiste à tout bloquer (un peu comme s’il avait proposé une course de fond de l’immobilisme), le mouvement Extinction Rebellion entend faire parler de lui (l’extinction n’est pas celle de voix), quitte à bloquer la place du Châtelet et un pont de la Seine à Paris.

Et voilà nos petits militants qui installent leurs tentes éco-conscientes en chanvre tressé au milieu de la place, et, entre une séance de méditation collective et une formation à l’acrobatie yoga (véridique – cf tract ci-contre), qui se proposent de refaire le monde, à coups de poing (comme les actions) s’il le faut, le tout dans la non-violence, cela va de soi.

En France, les choses avaient d’ailleurs commencé par l’occupation ce week-end d’un centre commercial du treizième arrondissement de Paris, occupation qui s’était faite dans le même calme, la même pondération et la même non-violence qu’on voit d’habitude déployée par certains groupes gauchistes en mal d’adrénaline. Ceux qui, à cette occasion, auront vu leur stand détruit se réjouiront de savoir qu’heureusement, tout ceci est pour une bonne cause et que cette vigoureuse non-violence va aider à sauver la planète contre le Chat Spatial Géant Rose.

Si ces préludes et la pousse subite de tentes ridicules au milieu d’une place de la capitale vous rappellent 2016 et ses petits moments pouilleux aux odeurs de foin humide où Nuit De Boue avait tenté l’incruste place de la République à Paris, c’est normal : ce sont, peu ou prou, les mêmes populations qui ont été recyclées pour ce nouveau mouvement « spontané », à savoir des jeunes et moins jeunes tendrement collectivistes, toujours délicieusement attachés à un égalitarisme forcené voire total et toujours ultra-favorables à l’action de l’État pour aller obliger les autres (les riches, les pas écolos, les méchants) à se plier à leur vision du monde. État contre lequel, ironie du sort, ils pleureront des rivières de sel lorsqu’il agira effectivement pour les déloger enfin lorsque l’impact économique, intellectuel et sanitaire de leur occupation sera devenu trop important.

En attendant, comme pour les événements gluants de l’époque, des CRS ont été éparpillés autour des importuns, histoire de s’assurer que la non-violence ne déborde pas trop mais tout le monde comprend que le pouvoir politique, en réalité tendrement acquis aux causes mortifères défendues par les hypocondriaques du climat, n’a pas envie de bouger le moindre petit doigt.

Et alors qu’une telle occupation par des Gilets jaunes aurait inévitablement provoqué la nervosité de nos gouvernants, le montage sauvage de tentes (produites de façon écoresponsable par le grand capitalisme) ou la mise en place de plateformes sonores (alimentées par des groupes diesel bio-syntonisés, au passage) laisse les autorités de marbre.

L’usage du gaz, des grenades et des lances à eau semble largement limité aux individus de la classe moyenne qui réclament moins de taxes. Ce n’est jamais ni pour les babosses pleins de poux, bien trop insolvables, ni pour les bobos enfiévrés arborant Che Guevara sur des t-shirts trop larges dont les connexions avec les instances républicaines sont trop nombreuses, que ce soit au travers des classes jacassantes, ou parce qu’il s’agit, finalement, de la fière progéniture de nos élites aux commandes.

Que voulez-vous, si on peut cogner sans problème sur les contribuables, il n’en va pas de même avec les électeurs. Et comme en France, ces deux catégories se recouvrent de moins en moins, on assiste à ce magnifique « Deux poids, deux mesures » que personne ne veut assumer.

Mieux encore, Extinction Rebellion sert, sur un plateau, les intérêts du gouvernement en donnant les meilleures raisons du monde pour accroître encore les vexations taxatoires et l’autoflagellation stupide que subit le pays pour expier une faute qui n’existe pas.

gifa hystérique écolo

Pourtant, le danger, en laissant faire ces hurluberlus, c’est de cautionner la dérive dramatique à laquelle on assiste concernant l’écologie qui s’était déjà muée en pure hystérie ces derniers mois et qui se dirige, inévitablement, vers la violence la plus dure : Extinction Rebellion, c’est l’étape suivante de l’écologie, un véritable « culte de la mort » comme l’explique fort bien Brendan O’Neill dans un récent article, c’est-à-dire le groupement d’individus (éduqués et bourgeois, ici) nous exhortant à abandonner tout progrès, pour parvenir à des buts parfaitement grotesques (le zéro carbone en une poignée d’années) qui signifient très exactement la fin de toute civilisation et le retour à un moyen-âge largement fantasmé, tout ça pour, je le rappelle, des problèmes incertains dont la cause est pour le moment très mal définie, et les solutions éventuellement efficaces purement putatives.

Et même si ces groupes approximatifs de peacekeepers furieux semblent vaguement amusants pour le moment, il faut comprendre qu’ils ne sont qu’un jalon, de plus, vers toujours plus de contraintes et donc de violence physique et morale. Eh oui, l’écologie collective, on la rêve « non punitive » mais – manque de bol – sauf à contraindre les individus, ça marche moyen : les gens n’aiment pas trop revenir à l’état de nature, c’est-à-dire concrètement au dénuement complet avec fesses à l’air, bronchite chronique et mort en bas âge. Le progrès, on peut largement s’en passer jusqu’à la première rage de dents…

La contrainte n’est pas un dérapage malencontreux mais elle est essentielle à cette écologie-là, cette version radicalisée de principes au départ sains d’une lutte raisonnable contre la pollution, récupérés par les épaves collectivistes à la suite de l’échec trop patent du soviétisme.

Pour le moment, pour des individus comme Hulot ou Royal, il vaut mieux contraindre par la taxe et la fiscalité, là où, pour Extinction Rebellion, il faudra en passer par de la « désobéissance » civile, étape juste avant la distribution de pains dans la gueule moyennement non-violents. Il s’agit ici d’une différence de degré, pas de nature. Au passage, l’État n’aimant pas du tout la concurrence lorsqu’il s’agit de violence, on comprend la réaction instinctive de Royal, qui a bien compris que pour plumer efficacement une oie, il fallait éviter de la faire crier…

Ne vous méprenez pas : avec ces nouvelles actions, l’hystérie écologique a franchi une étape. La prochaine sera probablement l’action ouvertement violente. Enfin, la radicalisation sera totale et la suite, logique, sera celle de l’éco-terrorisme.

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Bruno Le Maire veut la mort de l’automobile française

Par : h16

Maintenant qu’une bonne hystérie climatique est installée, il serait vraiment dommage de ne pas en profiter. C’est probablement ce que se sont dit pas mal de politiciens à commencer par les plus étatistes d’entre eux, français et remontés comme des coucous contre le méchant réchauffement. En tête de cortège, on trouve sans mal Bruno Le Maire.

L’homme joue une partition quasiment écrite pour lui : d’un côté, l’État a toujours un besoin pressant d’entrées fiscales dodues pour des dépenses jamais en diminution. De l’autre, l’ambiance générale autour des questions climatiques en général et de la pollution atmosphérique en particulier fournissent un boulevard, que dis-je, une autoroute sans radar démocratique à toutes les lubies taxatoires possibles et imaginables.

Et dans le domaine, les politiciens sont à la fois intarissables et particulièrement créatifs. Certes, les aventures de l’écotaxe aboutirent à une déconvenue temporaire à base de portiques découpés, brûlés et mis bas, mais cela n’a en rien ralenti la production législative pour enfin essorer au maximum chaque contribuable devenu éco-conscient à force d’aspirateur fiscal.

C’est donc sans surprise qu’on a découvert, il y a quelques jours, les nouvelles dispositions qu’entend mettre en place l’actuel ministre de ce qui reste d’Économie en France : dans un entretien accordé au Grand Jury LCI RTL Le Figaro, il a confirmé l’augmentation du malus auto dès le premier janvier prochain, afin, selon lui, de lutter contre les véhicules les plus polluants…

Partant de ce principe, le malus-auto se déclenchera dès lors que le moteur émettra 110 grammes de CO2 par kilomètre (au lieu de 117 actuellement), et le coût de ce malus augmentera bien sûr, soit-disant « pour les véhicules les plus polluants » (c’est-à-dire les véhicules anciens, ce qui n’est pas la même chose mais ne rentrons pas dans les détails qui dévoileraient la supercherie). Grâce à un exemple habilement choisi, Bruno Le Maire entend faire passer la pilule comme une sorte de mesure de rétorsion contre les gros véhicule « pollueurs » : pour un véhicule tout terrain qui dégagerait 140 grammes de CO2/km, la taxe passera de 690 euros actuellement à 1901 euros.

Dans cette histoire, il faut bien comprendre que le pauvre Bruno est un simple accessoire un peu creux d’intérêts plus grands et plus lourds que lui, essentiellement électoralistes, qui visent à aspirer les voix écologistes vers la nébuleuse macroniste, et rien d’autre.

Aucune cohérence d’ensemble n’est recherchée : peu importe que ces dispositions poussent tous les jours un peu plus l’obsolescence administrative de véhicules pourtant tout à fait opérationnels, en se basant sur une mesure idiote (le taux de CO2), ce dioxyde de carbone n’étant pas un polluant, et dans un but grotesque surtout lorsqu’on se rappelle qu’on se trouve en France…

France qui vient d’être secouée par une crise sociale majeure, celle des Gilets Jaunes, déclenchée par des assauts multiples et inouïs sur le pouvoir d’achat des classes moyennes au travers de taxes iniques sur le carburant. France qui est un pays dont la production de CO2 par habitant est l’un des plus faible du monde. France dans laquelle une minorité réclame des mesures concrètes et palpables contre le méchant réchauffement climatique, mais dans laquelle l’État n’est qu’un être pusillanime lorsqu’il s’agit de faire autre chose que la guerre ou exercer la violence, et qui ne peut guère que proposer de taxer et interdire.

Dans ce contexte, les options sont limitées pour tout individu dont le cerveau n’a jamais été équipé que d’un gros marteau et qui ne voit donc tous les problèmes que comme des clous sur lesquels il faut taper avec acharnement, la voiture étant le dernier clou en date.

En relançant le bastringue du malus automobile, Bruno Le Maire croit envoyer un message écologique. Il n’en est rien (l’impact de la France dans la production de CO2 dans le monde est parfaitement négligeable, représentant moins de 1% des émissions humaines, qui représentent en tout elles-mêmes moins de 5% du CO2 atmosphérique, lui-même ne représentant que 0.04% de l’atmosphère, comme l’illustre le petit graphique suivant, à l’échelle, dans lequel 1 point représente le CO2 humain produit en France).

Non, vraiment, Bruno Le Maire lance ici un message bien clair, le seul qu’un petit commis de l’État sans imagination est capable de pondre : c’est un message de violence et de guerre.

De la violence, en effet, celle qui consiste à tabasser de taxes les plus pauvres et les plus faibles d’entre nous, ceux qui ne pourront pas se passer de voiture et qui paieront donc, chèrement, pour ce privilège d’être à l’écart des transports en commun et des centres villes où Bruno Le Maire se pavane facilement.

Et la guerre, sans doute, celle qui consistera à bouter les voitures hors du territoire, et donc, inévitablement, les constructeurs de ces engins climato-agressifs.

En fait, ce que Le Maire déclare ici, c’est ni plus ni moins que la mise à mort de l’industrie automobile française qui continue de ployer sous les freins que lui et ses sbires s’emploient à placer partout où ils passent.

Ce que Le Maire veut ici, c’est mettre enfin au chômage les milliers d’individus qui vivent de l’automobile et des centaines d’activités qui tournent autour. C’est fort malin, tant la France n’a pas assez de chômeurs.

Ce que Le Maire explique ici, c’est que les ploucs de campagne n’ont pas les mêmes droits que les bobos des villes. C’est drôlement futé, pour une France dont la classe moyenne pète dans la soie et l’opulence.

Peu importe ici la situation pourtant enviable de la France en matière de production carbonée : nous devons tous expier de cette faute impardonnable d’avoir décimé les ours polaires, fait disparaître Tuvalu et Venise sous les eaux et d’avoir affamé toujours plus de monde.

Cependant, après ces beaux discours et ces belles taxations supplémentaires, le petit Bruno risque d’avoir plusieurs problèmes à gérer.

Les chômeurs que ses gesticulations provoquent viendront grossir les mauvaises statistiques et n’apporteront plus la richesse dont la Nation a besoin. Ils viendront aussi s’ajouter aux mécontents déjà fort nombreux des politiques menées dans le pays sur les dernières décennies. Parions que Le Maire ne s’en souciera pas vraiment, mais cela n’empêchera pas le ressentiment à son égard de grandir.

Politiquement, cette impopularité se mariera mal avec l’approche des municipales ou toute augmentation inopinée du prix du pétrole par exemple, qu’une crise (au Moyen-Orient, boursière ou autre, pourrait déclencher).

Après le premier janvier prochain, quelques petits retours de manivelles sont donc possibles.

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La France et ses administrations criminelles

Par : h16

On peut, légitimement, se demander combien de drames il faudra pour que les Français parviennent à une conclusion pourtant simple mais qu’il leur semble culturellement impossible à atteindre : les administrations de l’État français sont criminelles et plus elles sont nombreuses, plus elles ont de pouvoir, plus les dégâts qu’elles provoquent sont importants.

Pourtant, les faits sont têtus et, pour qui se donne la peine de regarder, de plus en plus nombreux. Les derniers jours qui viennent de s’écouler donnent même un pénible aperçu de la tendance générale à la multiplication des cafouillages administratifs qui se terminent par rien moins que des morts d’innocents…

Ainsi, il devient difficile de camoufler le rôle prépondérant de l’administration de l’Éducation nationale dans les suicides, de plus en plus nombreux, d’enseignants soumis à des pressions hiérarchiques, à un environnement de travail de plus en plus dégradé, à la multiplication d’ordres paradoxaux de supérieurs qui veulent à la fois des résultats (ce qui imposerait par exemple une certaine discipline au sein des établissements) et à la fois le minimum de frictions tant avec les rectorats qu’avec les parents d’élèves (ce qui oblige à tant de concessions qu’aucune discipline ne peut plus être mise en place).

J’en veux pour preuve le récent suicide de Christine Renon, une directrice de maternelle, qui s’est suicidée dans le hall de son école de Pantin en Seine-Saint-Denis : le silence épais, compact et gêné de l’institution scolaire, de son ministre et du gouvernement ne changent rien au constat sans équivoque que la victime dresse dans sa lettre de suicide où elle explique être seule face aux problèmes, parfois graves, qui lui sont posés et que l’administration, derrière elle, fera tout pour ignorer en abusant de la doctrine maintenant célèbre du « Pas De Vague »…

« Je n’ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter notre institution. (…) La cellule de crise, quelle blague ! L’idée est de ne pas faire de vague et de sacrifier les naufragés dans la tempête ! Pourvu que la presse ne s’en mêle pas ! »

Cet exemple, qui n’est connu que parce qu’il fut plus médiatisé que d’autres, pourtant concomitants, a marqué les esprits au point de déclencher un mouvement d’humeur de la part du corps enseignant, excédé de l’absence totale et parfaite de toute réaction et prise de conscience de leur administration et du ministre à sa tête.

Et tant qu’à parler de suicidé dont l’Éducation nationale est directement responsable, comment oublier le cas, sordide et révoltant, de cet instituteur qui s’est suicidé après des accusations portées contre un homonyme dont la lettre de suspension avait été envoyée au mauvais destinataire, parce que quelqu’un, dans cette magnifique administration, avait fait une erreur de copier-coller ?

Malheureusement, ce qui est vrai pour l’Éducation nationale l’est aussi dans bien d’autres administrations.

Devra-t-on revenir en détail sur les nombreux manquements de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) qui ont abouti à l’embrasement de la cathédrale Notre-Dame-De-Paris, comme le pointait le Canard Enchaîné il y a quelques mois ? Certes, il n’y a miraculeusement pas eu mort d’hommes dans cette catastrophe là, mais le puissant symbole de ce joyau en feu, lié à l’incompétence et la désinvolture d’une administration ne peut laisser de marbre.

L’inaction et l’incompétence d’une administration, l’incompétence et les inactions d’une autre ont déjà coûté fort cher à la France.

C’est, malheureusement, routinier dans le pays : il suffit de chercher pour découvrir que ces cas ne sont que les quelques uns que l’écume des jours retient, partie émergée d’un iceberg qui devient chaque mois plus énorme, plus sombre, plus effroyable.

Pendant que les administrations scolaires ou culturelles broient des individus et des monuments avec une décontraction typique du Léviathan, l’incompétence et la désinvolture s’étendent jusque dans les urgences hospitalières, consciencieusement désorganisées et sabotées par des années de laxisme, de paperasserie maintenant meurtrière, et de politique de distribution prodigue de l’argent, du temps et des compétences des autres, à tel point qu’il n’est plus rare d’apprendre que des gens en condition critique mais parfaitement traitable décèdent par abandon, oubli ou série de choix idiots. Tous ne meurent pas, mais tous sont frappés, à tel point que les urgentistes, bien conscients de l’empilement d’incompétences dans leur administration de tutelle – comme les enseignants pour la leur, du reste – enchaînent grèves, arrêts maladie et protestations.

Pour les uns comme pour les autres, il faut cependant bien comprendre que l’État et ses administrations ne sont pas simplement un des facteurs dans ces tristes événements, dans le délitement qu’on observe et, surtout, dans les cadavres qui s’empilent morbidement à mesure que les malaises et les problèmes s’étendent. Non, ici, ces administrations et l’État sont à la fois le contexte et l’agent indispensable sans lesquels ces drames ne seraient jamais advenus.

Comment ne pas voir que ce sont bien dans ces administrations d’État que le taux de suicide grimpe dangereusement ? Peut-on encore penser à une simple coïncidence, à un malaise passager lorsqu’on lit, toutes les semaines, le décompte morbide des suicides de policiers et de gendarmes ? Il y a un an, je constatais que, chez ces derniers, ça ne respirait pas trop la joie de vivre. La situation ne s’est pas vraiment améliorée, au contraire même puisqu’ils en sont arrivés au même point que les autres professions déjà évoquées dans ce billet : des marches, des protestations, une tentative supplémentaire de juguler la bête bureaucratique qui enfouit les individus dans ses démarches ubuesques, paradoxales et contre-productives au moment même où tout le pays a précisément besoin du contraire…

Pire que tout : non seulement ces administrations ne font plus leur travail correctement (l’éducation française n’est plus que l’ombre d’elle-même, l’hôpital français devient un mouroir dangereux, sous-approvisionné en médicaments et surperformant en matière de procédures et de cerfas idiots, la sécurité du territoire n’est plus qu’une vaste blague), mais ces administrations sont, de surcroît, dans la phase la plus délétère de directement produire des éléments toxiques pour le reste de la société : difficile de trouver meilleure illustration de la faillite complète du tout-État français, du délire d’intervention tous azimuts, que cette administration de police qui en vient à offrir un travail de surveillance des islamistes radicalisés à … un islamiste radicalisé, qui parvient même à lui accorder une habilitation secret-défense, qui ne sait même plus gérer en interne les signes pourtant nombreux d’un problème à venir, et qui, lorsque le drame survient, patauge dans les tentatives d’explications stupides pour, au mieux, camoufler son aveuglement, au pire, sa complète incompétence.

Ce dernier drame occupe maintenant les médias et les politiciens qui font des efforts assez amusants à regarder pour n’aboutir à aucune conclusion d’aucune sorte alors que tout le monde comprend sans mal que ces victimes viendront s’ajouter aussi bien à celles des précédents dérapages malencontreux de couteaux déséquilibrés et autres voitures folles qu’à celles directement issues des ratages et autres merdoiements intenses de tout l’appareil d’État…

Il faut pourtant se rendre à l’évidence : l’État français a maintenant dépassé le stade où ses administrations incompétentes causaient simplement du tracas à ses citoyens. Par leur incompétence, leur inaction et leur bureaucratie délirante, ces administrations sont maintenant criminelles.

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[Redite] #PasDeVague : du calme, tout est perdu.

Par : h16

Article initialement paru le 24.10.2018

À l’école, les élèves apprennent (parfois) de jolis mots, de gros mots (souvent) et ce qu’il leur faudra peut-être pour faire un citoyen à la fois conscientisé, écofestif et pas trop casse-couille lorsqu’il remplit ses cerfas pour toucher son allocation chômage. Parallèlement, le professeur apprendra lui des maux, divers, variés et répétitifs : ceux que lui imposent, de façon directe autant qu’indirecte, une hiérarchie et une administration devenue complètement aveugle et sourde aux plaintes de la base.

Il y a un an, je découvrais le mouvement #PasDeVague, pendant logique de l’absence de toute politique ferme de remise en état de marche d’une administration éducative complètement éparpillée dans son nombrilisme obsessionnel et ses politiques périplaquistes forcenées : la violence à l’école ne cessant d’augmenter, le malaise du corps enseignant ne fait qu’augmenter.

Un an après ce billet, qui faisait lui-même déjà un bilan de quatre années de dégradation depuis 2014 où différentes enquêtes dressaient déjà un bilan calamiteux, la situation s’est encore nettement détériorée à tel point que le sujet de « violence à l’école » est devenu trop vaste tant il recouvre d’aspects tous plus hideux les uns que les autres : violence entre les élèves, violence sur le corps professoral par les élèves, violence sur l’administration, violence sur les familles et violence de la part des familles, tous les éléments sont réunis pour que la différence entre le milieu carcéral et l’école soit la plus ténue possible, en défaveur de l’école à mesure qu’on envisage sérieusement de remettre de l’ordre dans les prisons plutôt que dans les classes…

La polémique mélanchonesque de la semaine dernière passée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’une autre, un chouia plus musclée, la remplace : cette semaine, c’est le retour du problème discret (mais persistant) de la violence à l’école, assorti, modernité oblige, d’un petit hashtag des familles, #PasDeVague, qui déclenche déjà quelques petits boutons dans l’administration nationale et au-delà…

Il semble en effet que, cette fois-ci, il sera plus compliqué de repousser sous le tapis les exactions de certains élèves dans leurs établissements scolaires : il y a quelques jours apparaît sur les réseaux sociaux la vidéo sans équivoque d’un élève braquant sa professeur avec un pistolet tout en lui intimant l’ordre de le marquer présent sur un relevé de présence. Cette vidéo, impossible à camoufler, aura rapidement fait parler d’elle, au point de déclencher une vague de témoignages, disponibles sous le fameux hashtag #pasdevague, tous plus glaçants les uns que les autres sur la situation réelle de l’Education Nationale dans certains quartiers.

Bien évidemment, la République du Bisounoursland est en émoi : une telle situation ne peut être tolérée !

Pourtant, ces témoignages qui s’empilent ne font que rejoindre les autres, déjà fort nombreux, qui s’entassaient déjà depuis des années. En 2014, j’écrivais à ce sujet une petite recension de problèmes épars découverts dans une presse un peu blasée.

Depuis, la situation ne s’est évidemment pas améliorée et s’est même largement dégradée à mesure que nos politiciens, toujours affûtés comme du beurre chaud, se sont occupés d’y mettre leurs gros doigts boudinés ; il suffira pour s’en convaincre de relire les prouesses de deux députés LREM – dont l’inénarrable Aurore Bergé – dans le domaine du pédagogisme olympique fumoïde.

En pratique, depuis la réforme du collège unique puis celle favorisant la montée en puissance des pédagogos au sein d’IUFM taillés sur mesure pour leur idéologie consternante, le niveau général d’instruction du pays n’a pas cessé de chuter, à mesure que l’école s’est transformée progressivement en garde-chiourme dont la transmission du savoir est devenu un objectif parfaitement annexe, optionnel et (au mieux) vaguement souhaitable.

Pire encore : certains quartiers émotifs sensibles pouvaient encore bénéficier, il y a une ou deux décennies, d’établissements où des professeurs rodés aux particularités locales faisaient régner un minimum d’ordre et pouvaient donc réellement instruire une bonne partie des élèves présents. Malheureusement, l’âge et la retraite aidant, ces derniers représentants de l’ordre républicain s’en sont allés, laissant la place aux tous nouveaux, tous beaux, fraîchement (dé)formés qui, jetés dans des conditions de travail qu’on qualifiera pudiquement de difficiles, finissent ou bien par démissionner, ou bien se taisent en attendant leur mutation la plus rapide possible, laissant leur place à une nouvelle fournée de chair à canon professoral.

Forcément, la situation se dégrade donc, et on ne parle plus, depuis un moment, d’un petit chahut gênant ou d’indiscipline potache. On parle plutôt de trafics (de drogue, d’arme), de vols (avec violence, si possible) en bande organisée éventuellement, de viols ou d’attouchements sexuels, d’insultes (bien sûr), de coups et blessures (sur les petits camarades et sur le corps enseignant), de rodéos automobiles avec les voitures des profs, de séquestrations, d’intimidation et menaces, de harcèlement de la part tant de ces « élèves » que de la hiérarchie (et s’il n’est que psychologique pour cette dernière, c’est un moindre mal).

Rien de tout ceci ne peut se ranger dans un simple délit ou dans ces petits actes gênants qu’un simple rappel à la loi suffirait à « canaliser ». Pourtant, on n’en entend parler (dans la presse, sur les réseaux sociaux) que de façon extrêmement épisodique. En réalité, personne ne veut entendre, encore moins écouter. Ni les élèves, ni leurs parents, ni les profs, ni leur hiérarchie, ni les politiciens, ni même les journalistes ne veulent prendre le problème à bras le corps tant on soupçonne qu’il va mettre à mal le vivrensemble et les images républicaines roses et pastels qu’on s’est employées à produire depuis 40 ans.

Gun Free Zone

Pourtant, on sait expliquer cette situation catastrophique : la carte scolaire a amplement contribué à la ghettoïsation de certains établissements. L’obligation forcenée et irréaliste de scolarité, parée de la belle (mais fausse) idée républicaine d’éducation gratuite pour tous, aboutit à trimbaler des voyous et des racailles de classes en classes qui pourrissent la vie des autres élèves et des profs. Il n’y a pas d’expulsion possible, mais juste un jeu de chaises musicales. Pire, on préfère garder le plus longtemps possible les racailles d’un établissement par crainte, une fois celles-ci finalement virées, de les voir remplacées par des racailles pires encore venant d’autres établissements.

À ceci s’ajoute l’indigence de la Justice qui permet d’avoir en classe des élèves avec des bracelets électroniques, en liberté conditionnelle, qui ont déjà des casiers pour braquage, pour viol, dans une classe avec des élèves qui voudraient s’en sortir. Dans ce contexte, est-il utile de rappeler que les profs ne sont pas (et n’ont jamais eu vocation) à être des gardiens de prison ou des assistants sociaux, ce qu’ils deviennent pourtant au bout de quelques semaines dans la jungle que sont devenus certains établissements ?

Du reste, pourquoi ces enseignants se taisent-ils, eux qui sont d’habitude si prompts à manifester ?

Parce qu’autant la hiérarchie, les syndicats et les associations diverses et variées gravitant autour des parents, des élèves et des enseignants sont actifs lorsqu’il s’agira de défiler dans les rues pour faire opposition au gouvernement ou réclamer plus de moyens, autant plus personne ne fera corps lorsqu’il s’agira de lever le tapis sur la poussière dégueulasse accumulée depuis des décennies.

Lorsqu’on lit ou qu’on entend sur les médias qu’a été aboli depuis 10 ans le règne du « Pas De Vague », qui consiste à étouffer toute affaire au niveau de chaque établissement, à ne jamais déposer plainte, à ne faire remonter aucun incident à la hiérarchie, à taire les exactions, on ne peut s’empêcher de pouffer tant le fil tweeter indique clairement le contraire. Tant de mythomanie chez les profs, cela peut inquiéter.

Lorsque l’actuel ministre Blanquer explique qu’il soutiendra les enseignants dans la tourmente, cela semble aller à l’encontre du témoignage de plusieurs d’entre eux qui l’ont eu lorsqu’il était lui-même recteur de l’Académie de Créteil. Encore des profs mythomanes, sans doute.

Le « Pas De Vague » existe bel et bien. Il est d’application quotidienne, partout dans les établissement scolaires (et au-delà, bien évidemment), et s’explique fort bien :

« Des proviseurs ne veulent pas que des affaires viennent entacher leur image et celle de l’établissement, lâche Yann, prof dans le Nord. Donc, ils l’étouffent. »

Eh oui, rendons-nous à l’évidence : il n’y aura aucune remise en question.

Le hashtag fera parler de lui, mais ne risque pas de déclencher la moindre prise de conscience. D’ailleurs, les chiens de garde de la République du Tais-toi sont déjà En Marche, depuis les ministres (Jean-Mimi préconise d’interdire les portables – pas de preuves d’exactions, pas d’exactions tout court, j’imagine – Mahjoubi, l’inutile appendice au Numérique, trouve que tout ceci démontre surtout la violence des réseaux sociaux, etc.), jusqu’aux journalistes (forcément engagés) qui ne voient bien sûr qu’un gros populisme gras dans ce méchant hashtag. Pour avoir rapporté le réel sans fard, les accusations de « fachos » viendront plus tard, ne vous inquiétez pas.

Quant aux parents (commodément interrogés par les journalistes jamais en retard d’une veulerie), l’éducation de leurs rejetons ne les concerne pas puisque c’est la version Nationale qui s’en occupe (c’est marqué dessus). Le résultat ne semble pas les effrayer. Totalement déresponsabilisés, ils laissent donc leurs aimables lardons foutre un bordel sans nom dans la classe. De toute façon, pour le parent moyen, biberonné à l’État depuis ses années sur les bancs de l’école, l’institution doit gérer ces impondérables, et puis c’est tout.

Aucun doute : la hiérarchie sait, le gouvernement est au courant, les autorités n’ignorent rien. Mais n’en ont cure.

Électoralement, faire quelque chose est coûteux et risqué, alors que la technique #PasDeVague employée jusqu’à présent a fonctionné à merveille (de toute façon, Macron est trop fatigué et il risque surtout de passer en mode Hollande).

Il est donc urgent de laisser la tension retomber, de passer à autre chose et surtout, pas de vague.

Non. Sérieusement. Rendormez-vous. Certes, il y a parfois des petites violences à l’école. Certes, parfois, des racailles élèves apprenants y volent, violent, tabassent, menacent ou foutent un bordel sans nom. Mais ces petits débordements sont le prix à payer pour une société pacifiée, une France apaisée et une République, une, indivisible et tournée vers les concours de prout.

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Ces réformes qui terminent en gouffres financiers inutiles

Par : h16

En France, la politique est cette pratique sportive qui consiste à agiter énormément les membres supérieurs, les labiales et les maxillaires pour faire croire à une action concrète, tout en poussant discrètement l’une ou l’autre idée dont l’impact sera, au mieux, à peu près nul ou, au pire, suffisamment catastrophique pour alourdir encore un peu plus les finances publiques. Et tout le monde s’en fiche. Mais parfois, des petits malins arrêtent de battre des bras et, frappés d’une lucidité fugace, cherchent alors à connaître le bilan des agitations précédentes.

Et là, c’est le drame.

Récemment, ce sont deux (oui, deux) initiatives gouvernementales qui ont eu l’incroyable privilège d’être enfin confrontées à leur bilan. Rassurez-vous cependant : nous sommes en France et ce n’est pas parce que, tous comptes faits, les bilans en question sont mauvais (voire carrément désastreux) qu’une décision de repli stratégique ou qu’une tentative d’en tirer un enseignement quelconque seront prises. Non, décidément, ce n’est pas parce qu’une, deux, dix-huit ou des centaines d’erreurs coûteuses ont été commises qu’il faudrait profiter de ce bilan pour tenter de les corriger.

Néanmoins, saluons l’effort qui fut fait dans notre timide presse nationale pour évoquer rapidement ces deux sujets douloureux, avant de s’attarder lourdement aux oraisons funèbres d’un ancien locataire de l’Elysée (d’autant plus lourdement qu’une autre catastrophe, industrielle celle-ci, venait gâcher la fête noircir le tableau agacer les rédactions).

Ainsi donc, on découvrait une étude indépendante semblant montrer de façon peu ambiguë que l’instauration des limitations de vitesses à 80km/h sur certaines départementales auraient eu un impact beaucoup plus faible que prévu.

Alors que les membres du gouvernement fanfaronnaient sur les plateaux télé en affirmant que la mesure, assez mal accueillie des Français, avait pourtant permis de sauver plus de 200 vies entre juillet 2018 et juin de cette année, le rapport du Comité indépendant d’évaluation (CIE) n’en trouve, lui, que 39. Si ces 39 vies sont évidemment une vraie bénédiction pour ceux qu’elles concernent directement, on est cependant bien loin des chiffres gouvernementaux, ce qui s’expliquerait par une méthode assez différente de prise en compte des morts et des blessés.

Au-delà de l’inévitable bataille sur ces chiffres que beaucoup, au gouvernement, contesteront sans doute, d’autres aspects sont évoqués dans le rapport qu’il sera plus compliqué de contester aussi : pour le Comité, ces nouvelles limitations entraînent perte de temps et difficultés supplémentaires de circulation dont la facture totale tournerait à présent autour de 2,65 milliards d’euros.

Dans un pays qui sort de plusieurs mois de troubles intestins, à la dette galopante, aux déficits budgétaires chroniques et dont les contribuables sont particulièrement mis à contribution, que ce soit via les impôts ou via les pompes à essence, voilà un calcul qui devrait interpeller et, en temps normal, déclencher quelques crises d’urticaire chez ceux qui paient.

Mais, comme je le disais précédemment, on est en France et ce genre de constat n’entraîne au mieux qu’un petit haussement d’épaule désabusé.

Épaules qui seront à nouveau haussées lorsqu’on prend connaissance d’un nouveau rapport de la Cour des comptes, cette fois sur la réforme territoriale qui a amené la refonte des régions sous le quinquennat Hollande, amenant leur nombre en métropole de 22 à 12.

Là encore, le bilan est désastreux : cette fusion de régions se traduit essentiellement par un immense gâchis, avec à la clé un surcoût en matière de dépenses de personnel et une vaste reconduction des (mauvais) modes de gestion existants.

Ainsi, alors que le but affiché de la réforme était une économie chiffrée par le secrétaire d’État à la Réforme territoriale de l’époque, André Vallini, à 10 milliards d’euros à moyen terme, il apparaît à présent que cette réforme loupe complètement son objectif. Pour les magistrats de la Cour,

« Les gains d’efficience visés par ces réformes restent aujourd’hui limités en raison de la reconduction, dans la majorité des cas, des modes de gestion préexistants. Au contraire, des surcoûts sont identifiés, notamment en termes de rémunération des personnels administratifs et d’indemnités des élus. »

Multiplication des sites au lieu de concentration, doublons qui n’ont pas été éliminés, frais de structures supplémentaires, le bilan est désastreux et tout indique que les efforts qui auraient dû être menés pour réduire les infrastructures et les personnels n’ont pas été faits. Au contraire, les dépenses de personnel ont fortement augmenté :

«Globalement, en l’absence d’une politique volontariste de réduction des effectifs, en 2021 les dépenses annuelles supplémentaires en matière de régime indemnitaire des régions fusionnées représenteront entre 49,35 millions d’euros et 53,35 millions d’euros par rapport à la situation de 2016»

En somme, une réforme que personne ne réclamait, qui a été propulsée n’importe comment par n’importe qui François Hollande alors qu’on pouvait fort bien s’en passer a abouti, à la surprise générale, à une énième gabegie et l’inverse de l’effet recherché.

Cependant, le point important de ces deux exemples n’est même pas le bilan franchement mauvais qu’on commence tout juste à déceler, mais bien le fait, indéniable, que la misérable foirade était prévisible dans les deux cas dès le départ ; avant même que ces deux modifications ne soient effectives sur le terrain, on savait que les résultats ne seraient pas au rendez-vous et que des sommes colossales d’argent du contribuables partiraient au drain.

Comme pour la route solaire dont l’échec était prévisible, prévu et inéluctable, l’instauration du 80km/h et la « réforme » des régions étaient tous les deux voués à l’échec coûteux.

J’en veux pour preuve les nombreux articles qui ont émaillé la chronique, tant du côté de ces limitations de vitesse contre-productives et environnementalement idiotes, que pour cette pseudo-réforme territoriale menée n’importe comment, dont on savait dès sa mise sur la table qu’elle serait de plus en plus coûteuse.

Mais peu importe les trajectoires catastrophiques et l’échec certain : l’une et l’autre mesures furent prises et mises en place, démontrant à qui en aurait encore besoin ce que l’Etat français est réellement capable de faire : à peu près rien de bien, obtenir son contraire et le tout pour une facture totale absolument démente.

Devant ce constat, il serait grand temps que nos gouvernants arrêtent enfin de faire. Transformant tout ce qu’ils touchent en déficits, dettes et autres catastrophes, il devient urgent de s’assurer que leurs idées restent confortablement installées au chaud dans leurs têtes où elles ne manqueront jamais d’espace pour s’égayer et que jamais elles ne deviennent réalité tant cela se traduit systématiquement par des dérapages aussi prévisibles que coûteux.

En outre, il est plus que temps de noter qu’on évalue toujours les politiciens aux intentions mais jamais à leurs résultats.

C’est très regrettable.

S’il venait au peuple la fantaisie de le faire, à peu près la totalité de ces politiciens seraient démis de leurs fonctions et satellisés en orbite géostationnaire à coup de pied au derche tant leurs résultats démontrent leur manque chronique de courage, de compétence, de lucidité et de responsabilité.

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Google contourne habilement l’article 11. Les politiciens, hébétés, fulminent.

Par : h16

Lorsqu’on prévient que tout va mal se passer, on est forcément désolé de constater que tout se passe comme prévu, c’est-à-dire mal. C’est exactement ce qui se déroule avec l’intervention massive des pouvoirs publics dans le domaine de l’Internet.

Cet interventionnisme débridé s’est traduit, ces dernières années, par la mise en place d’un règlement (le RGPD) et d’une directive, dite Copyright.

J’avais ainsi, dans de précédents articles, détaillé la mise en place de ce règlement au départ destiné à protéger les petits internautes, bipèdes un peu idiots que seules les administrations semblaient capables de protéger des entreprises turbocapitalistes ultralibérales assoiffées de leurs données personnelles, et j’avais correctement noté que ces mesures aboutiraient fort probablement à une palanquée d’effets pervers imprévus. C’est sans surprise qu’on découvrait ensuite que ce règlement avait essentiellement défavorisé les petites entreprises et largement favorisé les grosses.

Soit exactement l’effet inverse de celui recherché.

De la même façon, j’avais noté que les agitations incontrôlées du législateur dans le monde de l’internet, poussé aux fesses par les indéboulonnables lobbys des sociétés de droit d’auteur diverses et variées, aboutiraient plus que sûrement à des effets de bords désastreux lorsque fut introduit la directive européenne sur la gestion du droit d’auteur dans le monde numérique. Pour rappel, cette directive prétendait apporter une solution législative soi-disant opérationnelle d’encadrement des usages des biens numériques au regard du droit d’auteur, depuis les citations de presse jusqu’aux liens de page en page, en passant par les mèmes rigolos.

Là encore, sans la moindre surprise, on découvrit assez rapidement que les grosses entreprises s’adaptèrent rapidement à la nouvelle donne, au détriment des moins agiles et des plus petites qui, elles, durent soit changer de modèle économique, soit périr discrètement dans l’indifférence des médias. Parallèlement et là encore, en accord avec ce que les experts avaient clairement annoncé sans jamais avoir été entendus, différentes affaires s’accumulaient montrant les dérives rapides et inévitables que cette directive entraînait : mise en place de filtres massifs sur différents supports, montée en puissance d’une censure a priori – rebaptisée filtrage pour faire passer la pilule…

Bref, l’internet, par le truchement d’une nouvelle bordée de lois mal boutiquées et contre-productives, poussées par les intérêts bien compris d’un ancien monde arc-bouté sur ses privilèges poussiéreux, prenait encore une fois un tournant détestable vers davantage de concentration, de connivence et moins de liberté.

C’est dans ce contexte déjà relativement agité qu’on apprend récemment que Google vient de changer la façon dont seront indexés et représentés les articles de presse dans son portail thématique.

Dès janvier, en réponse à la mise en place de cette nouvelle directive, Google avait clairement annoncé réfléchir à la possibilité de mettre fin, purement et simplement, à l’indexation des sites de presse pour éviter de tomber sous le coup de la loi qui lui imposait notamment une rémunération de ces sites en fonction du trafic ainsi généré.

Depuis, la transposition de la directive a progressé puisque son application dans le droit français pointe le bout de son nez : fin octobre, la France sera l’un des premiers pays à avoir transposé cette directive dans son droit et aura donc le plaisir de goûter, enfin, à la rémunération des sites de presse par Google à chaque fois que ce dernier en fait des citations.

Sauf qu’évidemment, Google n’entend certainement pas larguer des millions d’euros pour un service qu’il offrait gratuitement jusqu’à présent et permettait à cette presse de faire connaître sa production qui, bien qu’indigente, bourrée de fautes d’orthographes et de nouvelles pour la plupart lourdement biaisées, disposait ainsi d’une large publicité et d’une audience qu’elle ne méritait clairement pas, le tout, gratuitement jusqu’à présent.

Dès lors, pour éviter toute rémunération des éditeurs de presse, Google cessera d’afficher les extraits d’articles et les photos dans ses résultats concernant l’actualité. L’affaire, expliquée dans un billet de blog du vice-président de Google News, ne laisse aucun doute :

Lorsque la loi française entrera en vigueur, nous n’afficherons plus d’aperçu du contenu en France pour les éditeurs de presse européens, sauf si l’éditeur a fait les démarches pour nous indiquer que c’est son souhait.

Sapristi, voilà qui va quelque peu modifier la donne : par défaut, si l’éditeur souhaite avoir ses articles, ses vignettes et ses extraits référencés, il faudra qu’il le fasse savoir auprès de Google, ce qui veut dire par la suite que toute idée de rémunération supplémentaire de la part de Google sera à abandonner pour cet éditeur (ou parions que, même forcé, Google facturera alors, pour ce service de présentation, le montant exact de la rémunération qu’aurait souhaité l’éditeur de presse, annulant l’effort législatif entrepris).

Autrement dit, si aucun éditeur ne souhaite apparaître dans les nouvelles présentées par Google, la page Google News promet d’être un peu terne, seulement remplie de liens sans résumés. Heureusement, tous les éditeurs qui ne vivent que par le trafic et les gains publicitaires générés par celui-ci auront tout intérêt à accepter la nouvelle donne. Les autres éditeurs, minoritaires, verront plus probablement leur audience s’étioler. Quelques semaines après l’entrée en force de cette nouvelle loi, on peut donc parier à un retour (peu ou prou) à l’état actuel.

En attendant et devant la nouvelle stratégie de Google, à la fois légale et terriblement illustrative de l’imbécillité des législateurs incapables de comprendre les enjeux économiques réels, la réaction des politicards ne s’est pas faite attendre : Frank Riester, actuelle excuse placée à la tête du Ministère de la Culture, a ainsi expliqué sur Twitter que, je cite, « la définition unilatérale des règles du jeu est contraire à la fois à l’esprit de la directive et à son texte. »

Très très chiffonné, le pauvre petit Frank a donc courageusement décidé de s’entretenir prochainement avec ses homologues européens, parce que, scrogneugneu, cette situation ne peut pas durer. Il faut faire quelque chose, voyons, c’est obligé, n’est-ce pas, non mais des fois et puis bon, hein, mffppfmmf.

On se demande bien comment notre ministre va, concrètement, obliger une société privée à faire de gros cadeaux publicitaires à des sites de presse et les rémunérer de surcroît. Le spectacle de sa déconfiture promet d’être amusant.

Ouf, Frank Riester n'a pas tout misé sur la politique

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Il n’y a pas assez de femmes scientifiques car les jouets sont sexistes.

Par : h16

Certes, il est maintenant possible de mettre dès trois ans votre enfant à l’école maternelle. Mais avant cela, il s’écoule tout de même plus de mille jours pendant lesquels votre progéniture échappe totalement aux bons soins de l’État. Heureusement, Emmanuel Macron, le président de tous les Français, y compris des petits lardons de moins de trois ans, a bien compris le problème et entend donc y remédier.

Pour lui, c’est clair : il faut absolument agir le plus tôt possible, avant même la naissance et dès la conception s’il le faut, pour enfin donner à tous les mêmes chances, c’est-à-dire les mêmes probabilités d’être consciencieusement broyé dans l’un ou l’autre rouage idiot d’une administration aveugle et impitoyable.

Le constat est sinon implacable, au moins logique : qui, mieux que l’État peut s’occuper si bien des enfants, même en bas-âge ? Après tout, parce que l’État s’occupe déjà si bien des enfants plus âgés, des adolescents, des adultes, parce que les handicapés, les personnes âgées, les chômeurs et les réfugiés peuvent déjà lui dire merci chaleureusement, il semble normal que les bambins soient les prochains sur la liste à passer au hachoir festif et au broyage administratif à coups de cerfas rigolos, ne trouvez-vous pas ?

Vous trouvez que j’exagère ?

Eh bien à vrai dire, si on s’en tient aux premières idées qui fleurissent, force est de constater qu’on est plutôt en dessous de la réalité : l’enjeu semblant d’ores et déjà porter sur « une société plus égalitaire », tout sera donc fait pour que la moindre différence soit correctement aplanie, à coup de lois dans un premier temps (avant de passer au bulldozer ensuite puis aux coups de pelle sur la nuque dans un dernier temps pour les plus récalcitrants, comme le veut la tradition).

Dès lors, voici notre gouvernement poussé à agir immédiatement en proposant l’établissement d’un nouveau papelard qui s’accompagnera, soyez en sûr, d’une vigoureuse bordée de contraintes un jour ou l’autre prochain. Pour le moment, il s’agit simplement d’une charte pour lutter contre les stéréotypes dans les jeux, les joujoux et autres divertissements de nos chers bambins.

En charge de l’indispensable initiative, la secrétaire d’Etat à l’Économie Agnès Pannier-Runacher précise ainsi :

« On cherche à travailler sur la création de nouveaux jouets, la façon dont on en parle dans les annonces et la façon dont on les vend »

Oui oui, vous avez bien lu : Agnès cherche à travailler, ce qu’on ne peut qu’encourager, puisque tant qu’elle cherche ainsi, c’est avec l’argent des contribuables. En revanche, elle cherche aussi à travailler sur la création de nouveaux jouets, évaluer comment on les vend ou comment on en parle, ce qui ne semble absolument pas relever ni des devoirs régaliens de l’État, ni même du ministère de l’Économie (dont les productions ludiques ont plutôt tendance à filer des hémorroïdes aux Français), ni encore moins au secrétariat d’État dont elle a la charge.

À bien regarder la mission du ministère en question, non, décidément ma petite Agnès, vous n’avez pas à passer votre temps et donc cramer l’argent du contribuable pour créer de nouveaux jeux, vos concitoyens ont déjà le fondement suffisamment refait des productions de vos prédécesseurs pour se passer des vôtres.

Mais si on devait se formaliser pour si peu, on ne s’en sortirait pas tant, à bien y regarder, toute l’administration française semble tendue comme un seule homme dans ses multiples missions de jouer les mouches du coche et d’obstinément intervenir partout où les choses ne vont pas déjà assez mal. Et comme la petite enfance n’était que partiellement sabotée par les délires technocratiques, l’étape actuelle (des secrétaires d’État s’improvisant designer ludiques) semble logique.

Enfin, logique, utilisons ce mot avec la légèreté qui sied tout ce qui touche aux gouvernements français puisque, pour notre secrétaire, l’impérieuse nécessité de tripoter des jeux d’enfants est partie d’un constat « économique » d’après elle :

« La présence d’un nombre limité de femmes dans les carrières scientifiques. »

Bon, en fait, il s’agit plutôt d’un constat sociétal mais baste, si les politiciens utilisaient les mots idoines pour décrire vraiment leurs idées, ça fait belle lurette qu’ils auraient tous été pendus haut et court en place publique.

Indépendamment, il reste le constat, exact, que les femmes choisissent moins souvent les carrières scientifiques que les hommes.

Or, pour nos élus en charge de l’aplanissement des inégalités au bulldozer législatif, quoi de plus insupportable comme différence que celle introduite par le sexe ? Quoi de plus rageant que constater que, indépendamment de la société, de la culture, l’histoire, les petits garçons ont la fâcheuse tendance de plus se diriger vers les sciences que les petites filles ?

Oui, certes, cette tendance est observée partout dans le monde. Certes, plus une société est égalitaire sur le plan du genre, moins les femmes se dirigent vers les sciences. Certes.

Mais en réalité, on l’a bien compris, il ne s’agit pas ici de lutter vraiment contre les inégalités ; cette initiative n’est que l’aboutissement logique des efforts de propagande et d’infiltration d’idées déjà proférées plusieurs années auparavant : eh oui, qui se souvient des actions menées en 2014 qui visaient précisément ces mêmes domaines des jeux et l’insistance de certaines associations lucratives sans but louable à vouloir absolument dégenrer un peu tout ce qui leur passait par la tête ?

Finalement, les choses vont vite en sociale-démocratie lorsque tout l’appareil d’État a compris tout le bénéfice de contrôle qu’il pouvait retirer de ces lubies : il n’a fallu que cinq ans à ces idées plus ou moins farfelues pour devenir des leviers présentés comme opérationnels dans une lutte contre un problème fantasmé.

Car on est bien dans le fantasme, l’idée idiote qui consisterait à dire que les jeux formateraient l’esprit humain, raisonnement dans la même lignée que celui qui insiste pour dire que les jeux vidéos rendent violent (quand avant, ce fut le rock’n’roll ; manifestement, s’il y a bien un recyclage qui fonctionne à merveille, c’est celui des idées moisies), comme en témoigne l’une des membres de ces associations effervescentes :

« Dans la construction de soi et donc dans l’orientation, la place du jouet est fondamentale, si on ne donne pas à voir à des jeunes filles des jouets qui sont en lien avec la science, elles ne pourront pas se projeter dans ces métiers-là »

D’ailleurs, c’est bien simple, depuis que Super Mario et le Monopoly existent, le nombre de plombiers et de traders a littéralement explosé, ce qui suffit amplement à démontrer l’impact réel des jeux et des jouets sur l’esprit malléable des enfants. Heureusement que Pac Man n’a eu qu’un tout petit succès d’estime sinon nous aurions assisté à une invasion d’adultes spécialisés dans l’enfilage de boules de gommes.

En fait, dans ce contexte et avec ce mode de raisonnement, on part du principe que les petits garçons deviennent des hommes parce qu’ils jouent à des jeux de garçons. C’est aussi simpliste qu’idiot et cela occulte complètement la réflexion diamétralement opposée et nettement plus réaliste : les jouets et les jeux sont à ce point typés parce que les petits garçons sont des hommes en devenir, parce que les petites filles sont des femmes en devenir. Et non, bien évidemment, cela n’impose en rien qu’un petit garçon ne puisse pas avoir de poupée, une petite fille de garage à voitures, pas plus que cela interdirait à des parents de laisser leur jeune fils jouer à Barbie ou leur petite fille de monter un Légo.

Mais voilà : dans la société que ces associations construisent, si certaines différences sont louangées avec des chorales à 120 dB en son dolby, d’autres différences sont, elles, hideuses, à proscrire et parmi celles-là, celles qui voient moins de femmes, pourtant libres de leur choix, postuler dans les sciences dures. C’est insupportable.

La France est un pays merveilleux mais pour son État et son administration, il y reste tant et tant d’espaces de liberté à coloniser que chaque jour ne suffit pas à ajouter toutes les lois, programmes et autres décrets qui permettront enfin de réaliser un pavage complet de bonnes intentions de l’ensemble du territoire.

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