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À partir d’avant-hierHashtable

Heureusement l’État ne laisse surtout pas le marché tranquille

Par : h16

Mars 2020 : après deux mois à regarder en gloussant des vidéos sur youtube de Chinois s’effondrant dans la rue et d’Italiens s’entassant aux urgences, la France découvre sur son territoire un méchant virus qui fait s’entasser des Français aux urgences. La surprise est totale. Heureusement, l’organisation millimétrique de l’État et son Système de Soins Que Le Monde Nous Envie sont là, et tout va mieux.

Les premiers actes que pose le gouvernement sont aussi lucides que forts : en déclenchant habilement la pénurie complète de masques et de gel hydroalcoolique, nos élites s’assurent rapidement de l’attention du peuple auquel elles expliqueront ensuite, avec un aplomb historique, que le virus se transmet dans les postillons provoqués par la parole, et en même temps que les masques sont de toute façon inutiles voire dangereux.

Cependant, comme il y a pénurie, le peuple comprend qu’il va lui falloir trouver un moyen de fournir les équipes soignantes aux abois puis toute une population qui, confinée, comprend confusément que cette situation ne va pas pouvoir durer éternellement, au plus grand chagrin de cette partie imputrescible d’adulescents qui s’humidifient dès qu’on parle d’être payé à ne rien faire.

Qu’à cela ne tienne : rapidement, la partie la plus industrieuse et la plus généreuse du pays se met donc en tête de fournir masques et protections à ceux qui en manquent. L’affaire n’est pas mince : on parle en millions d’unités de masques à fournir, de dizaines de milliers de blouses, de milliers de visières qu’il va falloir fabriquer avec les moyens du bord.

Incroyablement, les bénévoles sont au rendez-vous : rapidement, couturières, « makers » (d’ingénieux bricoleurs aux imprimantes 3D hitech) et passionnés s’organisent, se font connaître et se mettent à produire les indispensables protections. Parallèlement, les industriels français, comprenant le problème, détournent rapidement leurs machines-outils de leurs fabrications traditionnelles et les emploient à produire en grand nombre ces masques, ces visières et ces blouses qui faisaient tant défaut. Le peuple a entendu le message du président : « nous chommes zen guerre » a-t-il zozotté dignement, et le peuple a répondu présent.

Des individus débrouillards qui se lancent, bénévolement, dans des productions industrielles de protections personnelles ? Des entrepreneurs qui reconvertissent leurs chaînes de production pour relever le défi pandémique ? Des couturières qui se dévouent ?

Comment, l’intendance suivrait ainsi, prompte et agile, sans cerfa ni trompettes ?

Mais vous n’y pensez pas, malheureux ! On commence ainsi, on laisse les gens improviser, trouver des solutions ingénieuses et peu coûteuses à un problème concret et, de fil en aiguille, et on se rend subitement compte de la parfaite dispensabilité de tout un pan de la société française dont la fibre vibre entièrement au chant mélodieux du formulaire administratif sur velin surfin et au rythme chaloupé du tampon caoutchouc aux odeurs bureaucratiques. Et ça, mon brave, ce n’est pas possible, pas même envisageable !

Heureusement, à ce nouveau problème, la France a aussi une solution : l’administration va donc se jeter à corps perdu dans une bataille pied-à-pied avec l’ennemi implacable de l’efficacité et de l’agilité intellectuelle pour y opposer avec une bravoure héroïque les tracasseries administratives de gros calibre en feu roulant, de lourdes normes de sécurité à fragmentation, un esprit en béton borné surcontraint ainsi que les inévitables frappes chirurgicales de missiles législatifs à têtes creuses.

Après deux mois d’âpres batailles où aux morts de covid s’ajouteront bientôt les faillites des entreprises mortes sous les tapis de bombes normatives, c’est la victoire !

Les vilaines forces bénévoles des petites mains volontaires ainsi que les couturières du maquis rendent rapidement les armes : noyée dans un tsunami de contraintes règlementaires toujours plus illisibles, la petite armée du peuple est mise en déroute.

Cependant, la victoire n’aurait pas été totale si seuls les bénévoles avaient été éparpillés à coup de grenades normatives et de décrets chemisés. Là encore, l’intervention de tout l’appareil d’État fut absolument indispensable pour transformer en véritable déroute cuisante ce qui n’était qu’une déception de ces volontaires lancés dans l’aventure.

En cela, on admirera la puissance de la tactique impitoyable de l’administration française pour ainsi écrabouiller toute possibilité de succès, en deux temps solidement exécutés : dans un premier temps, l’État feint d’être complètement à la ramasse et laisse ainsi les entrepreneurs se lancer dans la production de ces protections indispensables au corps médical. Rapidement, des millions de pièces sont produites qui trouveront preneur, sans mal.

Dans un second temps, ayant fort à propos complètement oublié pourquoi ces productions n’existaient plus depuis un moment sur le sol français, l’État réimpose rapidement ce qui a provoqué cette disparition : charges sociales invraisemblables, contrôles de sécurité tâtillons, normes sanitaires à la précision micrométrique, contraintes administratives kilométriques, tout rendre dans l’ordre et inévitablement, alors que la méchante concurrence mondiale (pas du tout contrainte par les mêmes pousse-cerfas) déferle sur l’Hexagone, la production, devenue subitement fort chère devant une concurrence agile et bon marché, ne trouve plus d’acheteurs.

Outre le timing diabolique de ces productions qui arriveront, comme les tests, juste au moment où plus personne n’en a vraiment besoin, timing qui doit aussi aux instructions claires et à l’attitude exemplaire de notre gouvernement dans sa gestion de crise, on se devra d’admirer la situation actuelle, où une masse considérable d’entreprises produisent maintenant un bien plus cher que partout ailleurs et vont lentement mais sûrement essuyer de nouvelles pertes, ce qui va assez probablement pousser l’un ou l’autre crétin thermophile qui nous gouverne à vouloir les subventionner afin de se garantir une page ou deux dans la presse idiote du pays.

Le confinement a transformé une crise sanitaire notable en catastrophe économique d’ampleur centenale. La France aurait cependant pû s’en sortir si, simplement, les politiciens avaient parié sur la liberté et la responsabilité de leurs concitoyens. Ils ont choisi de les considérer comme des enfants irresponsables et un peu idiots, en les noyant sous les injonctions paradoxales. Ils ont choisi de protéger leurs tendres fesses politiciennes en se bardant de normes et de règlements écartant minutieusement toute responsabilité de leur part.

Au résultat, en plus de la mort et des impôts, nous avons eu la peste pangoline et nous avons maintenant le choléra étatique.

Quel régal !

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Le passif Moscovici à la Cour des Comptes

Par : h16

Joie, bonheur et petits fours frais : la Cour des comptes a enfin un président tout neuf ! Pierre Moscovici, ex-député, ex-ministre, ex-commissaire européen devient donc le premier président de la Cour des comptes, en remplacement de Didier Migaud, après cinq mois où le poste fut laissé vacant.

Certes, c’est nettement plus que les deux semaines nécessaire pour faire passer le Ministère de l’Intérieur du Collomb au trou du cul au Castaner : Emmanuel Macron a, comme souvent, pris son temps pour confirmer là le vieil énarque de 62 ans qui continue donc à sévir au lieu de prendre une retraite sinon méritée au moins salvatrice pour les finances françaises. Beaucoup verront dans cette décision si tardive la marque claire que les prétendants au poste ne se bousculaient pas, ou que leur valeur ou leurs avantages pour l’actuel président n’étaient pas manifestes au point d’écourter sa réflexion…

En définitive, même si cela ne sera surtout pas présenté ainsi, c’est donc très clairement « faute de mieux » que Moscovici finit par décrocher la timbale. Et lorsqu’on épluche le passé du brave petit Pierre, on découvre surtout un gros passif, le nom, pas l’adjectif, tant il est clair que Moscovici aurait été tout sauf passif lorsqu’il s’est agi de piloter sa carrière.

Mais son bilan est sans appel : s’il fut assez fadasse comme député et n’a clairement pas marqué les grandes pages de l’Histoire de France ou, plus modestement, de la Cinquième République, son passage au Ministère de l’Économie permet d’établir assez clairement qu’en tant qu’énarque, il n’a pas failli à leur réputation de jacobins amoureux de la dépense publique et de la décontraction dans la distribution de l’argent des autres.

Ministre de l’Économie pendant le quinquennat de Hollande, il aura réussi le tour de force d’accroître les impôts français, déjà parmi les plus élevés au monde, de plus de 52 milliards d’euros, et la TVA intermédiaire (qui passera de 7 à 10%). Mieux encore : cette augmentation sera massivement subie par les classes moyennes, en parfaite contradiction avec les promesses des socialistes aux élections présidentielles. Joie et bonheur, plus de 800.000 foyers jusqu’alors non-imposables viendront grossir les rangs des moutontribuables grâce à Pierre le ministre.

Les efforts héroïques du ministre ont payé puisque ces différentes mesures aboutiront à une baisse historique du pouvoir d’achat des ménages français. Le pompon reste que cette collecte massive d’impôts supplémentaires ne servira même pas à redresser les finances de l’État qui verra son endettement et ses déficits budgétaires exploser chacune des prédictions foireuses que notre ministre enchaînera avec le flegme de celui qui ne paye pas.

Remercié de cette brillante nullité à la fin du gouvernement Ayrault II (nullité d’ailleurs officiellement sanctionnée dans un article du Financial Times), Moscovici aura ensuite fait des pieds et des mains pour récupérer un poste de commissaire européen qu’il lui sera, bien sûr, octroyé ; au moins cela aura-t-il eu comme bénéfice de rappeler un message essentiel : engagez-vous en politique, flattez les égos, tissez des relations avec les bonnes personnes, huilez les bons rouages et vous obtiendrez plus que vous ne pouvez l’imaginer, même si aucun résultat ne peut être mis à votre crédit…

Comme prévu, il devint donc Commissaire européen après une audition douloureuse où il n’aura convaincu personne tant il lui fallait camoufler qu’il aurait à faire respecter des contraintes budgétaires au niveau européen qu’il fut parfaitement incapable de faire respecter au niveau français.

Depuis, le politicien aux costumes de luxe « offerts par un ami » chez le tailleur de Fillon aura passé son temps à faire la leçon aux pays membres de l’Union, enjoignant les uns et les autres à la rigueur et la bonne gestion financière, au premier rang desquels la France qu’il s’empressera de surveiller dans sa chute, avec tout le cynisme de celui qui avait été aux premières loges pour l’y pousser.

Son retour en France sous les vivats très mous d’une foule assez moyennement en délire ne fait finalement qu’illustrer une nouvelle fois que le pays n’arrive pas à se débarrasser de ses boulets.

Décidément, le « nouveau monde » politique de Macron ressemble encore et toujours à l’ancien, délicieusement socialiste, délicieusement rempli de cette génération d’énarques à la compétence micrométrique qui se cooptent tous humidement les uns les autres pour les fromages républicains, à l’instar des Royal, Delevoye ou tant d’autres qui multiplient émoluments et jetons de présence aux frais du contribuable. Le fait que Macron doive piocher dans ce vivier de catastrophes ambulantes pour pourvoir à des postes jadis prestigieux donne une idée précise de l’ampleur du désastre français, et de la direction dramatique que prend le pays, cornaqué n’importe comment par un type ne sachant finalement pas s’entourer…

Moscovici fut nul comme énarque, nul comme homme politique tant en France qu’au parlement européen, nul comme ministre de l’Économie qu’il laissa en ruines, et enfin nul comme commissaire européen.

On peut donc déjà raisonnablement qualifier son prochain parcours à la Cour des comptes. Au moment crucial où la France est au plus haut de ses finances et où ses comptes baignent dans l’opulence (avec 11% de récession attendue à la fin de l’année, nul doute que Moscovici saura attirer l’oeil du gouvernement sur les solides sources d’économies de l’État), on peut admettre que l’arrivée de ce type là, à ce poste là, dans ces circonstances là augure du meilleur.

Ce pays est foutu.

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LREM, le parti des tocards

Par : h16

La France n’a pas déconfiné que ses citoyens, elle a aussi déconfiné sa campagne électorale pour les élections municipales : eh oui, il reste encore quelques milliers de maires à élire et c’est donc avec un entrain mesuré que les candidats se retrouvent à nouveau dans cette drôle de campagne…

Ce qui veut dire qu’en surcroît des pénibles déclarations plurihebdomadaires du Premier ministre et du ministre de la Santé sur l’état des lieux de l’épidémie en France, en plus de leurs atermoiements sur les activités qu’il faut laisser reprendre et celles qu’on doit continuer à asticoter avec des contraintes plus ou moins loufoques, le citoyen français va aussi devoir se cogner le retour navrant de la politique politicienne locale, ses inévitables promesses de forain et les boniments habituels des candidats à la gamelle municipale.

Ceci explique l’effroi palpable de certains de nos journalistes découvrant que Gérard Collomb, l’ex-ministre de l’Intérieur revenu briguer mandat en terres lyonnaises, lâche l’affaire au profit du candidat Les Républicains : en déroute suite à un premier tour désastreux, le candidat LREM cède donc la place, en invoquant le désir de ne pas laisser Lyon tomber aux mains des écologiques hystériques, souhaitant éviter que la ville ne devienne « un petit laboratoire de la décroissance ni un lieu d’expérimentation d’idéologies hasardeuses pratiquées par des apprentis ».

De cet épisode rigolo qui scandalise évidemment les transfuges et autres novices de LREM, on retiendra donc la lucidité de Collomb, qu’on avait aussi entrevue lorsqu’il avait quitté Beauvau en expliquant que la France se dirigeait vers un face à face rugueux, qui comprend bien le danger de laisser les clés de l’économie d’une ville à des décroissantistes dont les politiques ont pu être testées grandeur nature pendant deux mois avec, déjà, des résultats cataclysmiques.

Lucidité qui n’est, vraisemblablement, pas partagée par tout le monde puisqu’on découvre, au détour d’une presse somme toute fort discrète, qu’Agnès Buzyn – l’infortunée candidate à la mairie de Paris – est toujours dans la course : malgré 17% des scrutins du premier tour, elle tente donc de continuer une campagne que tout indique pourtant perdue, avec un soutien gêné du pouvoir en place qui comprend qu’il a autant à perdre à la dézinguer qu’à la soutenir franchement.

En effet, ministre de la Santé alors que la pandémie commençait à s’étendre en France, elle prétend avoir averti les membres du gouvernement du danger qui s’annonçait et de leur impréparation. Si l’on peut raisonnablement penser qu’elle fanfaronne, la possibilité qu’elle puisse prouver ses allégations doit laisser quelques moiteurs dans les paumes de beaucoup de nos actuels dirigeants.

Malgré tout, elle sait qu’elle va au casse-pipe : les sondages, les jeux politiques et les Parisiens n’y croient plus mais elle espère probablement, en présentant cet acte comme un baroud courageux, que certains sauront la mettre hors de danger une fois l’heure des procès (en juin) advenue.

L’échec est donc prévisible, il est même annoncé, assumé voire planifié, mais l’explication de cet échec est déjà trouvée : s’il a été aussi difficile pour elle de faire campagne à Paris, si le résultat est aussi médiocre, c’est parce qu’elle était une femme, pardi. Et une femme en politique, cela déclenche, forcément, une violence inouïe (devant laquelle elle avoue qu’elle n’était « pas prête »).

L’argument est particulièrement croquignolet et démontre de façon assez phénoménale le niveau de tocardise des politiciens de LREM en général et de la candidate à la municipale parisienne en particulier.

Difficile en effet d’oublier que les autres candidats à la mairie, mieux placés qu’elle, sont toutes deux des femmes (Hidalgo et Dati) qui n’ont pas eu besoin, elles, de ressortir la carte ultra-usée du féminisme maltraité pour justifier d’un parcours électoral douloureux.

Du reste, la réalité lui donne tort de façon flagrante : si elle est lourdement critiquée actuellement, si elle est même menacée, ce n’est pas parce qu’elle est une femme mais parce qu’elle a fait n’importe quoi n’importe comment, et tenter cette carte du féminisme pour se dédouaner de ses responsabilités va se retourner contre elle : ici, Buzyn tente de se la jouer comme Ségolène Royal, grande habituée de cette carte ridicule et qui a largement contribué – sans en subir les conséquences – à un nombre considérable de catastrophes économiques dans les différentes institutions qu’elle a dévastées (BPI, Région Poitou-Charentes, ministères divers).

L’autre carte, celle de l’antisémitisme, d’une résurgence de l’extrême-droite ou d’un complotisme de mauvais aloi est aussi vaguement tentée mais sans conviction cependant : la situation semble ici trop clairement défavorable pour envisager cette autre excuse traditionnelle des tocards politiques lorsque la situation leur échappe sur le mode « les vilains extrêmes s’acharnent sur moi car je représente ce qu’ils détestent le plus » (on se rappellera de la tentative de Loiseau lors des élections européennes).

Malheureusement pour Buzyn, l’ampleur des dysfonctionnements à tous les niveaux de l’État que cette pandémie aura mis en exergue est telle que le parapluie victimaire semble bien insuffisant pour éviter des condamnations et faire oublier sa lourde responsabilité dans le désastre.

Les semaines permettront peut-être d’y voir plus clair, mais indépendamment du sort de Buzyn, cette médiocrité ainsi affichée en dit long sur le niveau des autres politiciens actuellement rassemblés autour de l’équipe présidentielle : on finirait par croire que le président est tombé sur un nid de tocards particulièrement peuplé et qu’il s’ingénie à tous les employer dans les tâches les plus risquées.

Rappelons en effet que la brave Agnès remplaçait tout de même, au pied levé, un autre lieutenant de la macronie, c’est-à-dire littéralement un branleur qui s’était fait choper en bien piètre position à deux mois du scrutin.

Rappelons qu’elle fut elle-même remplacée par Olivier Véran, dont le parcours en tant qu’actuel ministre de la Santé ne laisse pas non plus de doute sur sa médiocrité, l’accumulation des injonctions paradoxales sur les masques, inutiles mais obligatoires, suffisant amplement à caractériser l’individu… Sans même parler de sa gestion globale de la crise, résolument placée sous le signe de l’improvisation complète, du centralisme jacobin parisiano-centré et d’une bureaucratie procédurière dont le ridicule méticuleux n’a même pas fini de se surpasser encore actuellement.

En réalité, les déclarations pitoyables de Buzyn illustrent fort bien le drame de ce demi-quinquennat dans lequel le chef de l’État a su manœuvrer brillamment pour parvenir au pouvoir, mais qui a, depuis, laissé son hubris prendre le dessus ce qui l’a amené, pour mieux briller, à ne choisir de s’entourer que de médiocres et d’imbéciles.

La France en paye maintenant le prix, exorbitant. Alors qu’il nous faudrait des hommes d’État, nous écopons de pitres et de tocards.

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40 ans de choix pourris

Par : h16

Reconnaissons à Macron et à toute sa fine équipe un certain talent pour la dramaturgie : en transformant un problème essentiellement logistique (éviter un potentiel débordement des urgences hospitalières) en crise sanitaire puis en crise économique d’ampleur biblique, l’actuel locataire de l’Élysée a, vraiment sans le vouloir, posé sur la table des questions que peu, dans ce pays, veulent voir abordées.

La première de ces questions est évidente. Elle est maintenant sur beaucoup de lèvres et sera d’autant plus difficile à escamoter que la situation économique se dégrade maintenant de jour en jour :

Où part le pognon ?

Eh oui : si l’on peut admettre que, de nos jours, pour plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements par an, on a un système de santé poussif, des soignants mal payés et des technologies dépassées, il n’en reste pas moins que du côté du payeur, la question revient, lancinante. Or, la pandémie a permis d’illustrer de façon assez criante les choix effectués.

Ainsi, les systèmes de santé d’un côté et de l’autre du Rhin donnent un bon aperçu des stratégies choisies par les deux États européens. L’un comme l’autre y consacrent à peu près la même proportion de leurs revenus (autour de 11.5% du PIB) mais les résultats sont quelque peu différents : du côté germanique, l’organisation fait la part belle à la subsidiarité et au secteur privé (plus de 90% des chefs d’établissements hospitaliers sont des entrepreneurs), pendant que le côté français a choisi l’organisation centralisée, jacobinisme oblige, dans lequel l’hôpital est dirigé par un fonctionnaire. Le personnel administratif représente moins d’un quart (24%) des effectifs en Allemagne, là où plus d’un tiers (35%) se bouscule en France pour tamponner des petits papiers indispensables à la survie des malades.

Au bilan, le contraste des efficacités constatées entre les deux systèmes n’est pas flatteur pour la France : même sans regarder le nombre de morts Covid19 rapportés à la population, qui met clairement la France dans les pays les plus touchés, force est de constater que l’Allemagne dépense finalement moins que nous pour plus de lits de soins intensifs 6,02 (pour mille habitants) contre 3,09 en France. Un autre indicateur comme celui des appareils IRM par million d’habitants confirme ce dont on se doutait franchement : on prélève beaucoup mais on n’a pas du tout ce pour quoi on paye.

Au passage, il sera difficile d’ignorer que le coût de gestion du système de santé allemand est très inférieur à celui du système français. Différentes études pointent vers des dizaines de milliards d’euro d’économies possibles.

Il est assez manifeste que les indéboulonnables pleurnicheuses syndicalisées et politisées qui nous entretiennent partout des abominables coupes budgétaires dans la santé publique nous enfument très largement, probablement pour cacher l’évidente gabegie de la bureaucratisation galopante de tout le système.

Un système social vraiment enviable ?

Une seconde question vient alors bousculer immédiatement la première. Malgré l’évidence de ces dépenses somptuaires qui n’aboutissent absolument pas à un service de qualité en face, le système en place n’en vaut-il pas la peine ? Est-ce qu’en réformant par-ci, par-là, en nettoyant un peu les tubulures chromées qui vont de tous ces petits portefeuilles de contribuables à toutes ces strates administratives aux odeurs naphtalines, ne pourrait-on pas améliorer la situation et sauver tout ce qui peut l’être d’un système qui, on nous le répète encore maintenant, fait des envieux partout dans le monde, si, si ?

Là encore, l’examen des chiffres bruts ramène à la réalité comme un coup de pelle derrière la nuque ramène à plus de pragmatisme.

En effet, comme l’a fait ce fort intéressant article si l’on examine par exemple le pouvoir d’achat du français moyen depuis les années 60, on observe un phénomène troublant : les Trente glorieuses faisaient la part belle à l’initiative personnelle dans un environnement légal relativement simple, une administration frugale et un système social léger. Il s’en est suivi que le revenu moyen annuel d’un Français est passé de 9.900 euros en 1960 à 19.300€ en 1980, et ce malgré la crise de 1973, ce qui revient quasiment à un doublement.

De 1980 à 1990, période bénie des socialistes où les codes de lois se dilateront, les interventions de l’État furent épiques, et le système social enflera en importance et en ponctions de tous les côtés, ce même revenu n’a progressé que de 8% (pour passer à 20.900€) ce qui est tout sauf phénoménal. Les 14 années suivantes, qui virent notamment l’introduction des 35 heures et d’un monceau d’autres âneries du même acabit, permirent d’atteindre 22.900€ ; la progression est tout sauf fulgurante.

À la fin de l’année 2019, le revenu moyen annuel français tourne autour de 23.440€. Le vigoureux confinement imposé par notre actuel gouvernement va heureusement changer la donne puisqu’on s’attend à un petit trou d’air de plus de 8% en France ce qui devrait donc se traduire par un revenu moyen annuel redescendant autour de 20.000€ à la fin de l’année, soit, peu ou prou, le niveau des Français un peu avant les génialissimes années Mitterrand, mais avec des radios libres et Canal+, plus de minitel, des vélos électriques dans la capitale et 2200 milliards d’euros de dette.

Mazette, 40 ans de système social et de stagnation pour tout ça, franchement, cela aurait été dommage de se priver !

Soyons clairs : non, personne n’envie vraiment le système social français qui a tout d’un village Potemkine. Il fait rêver ceux qui ne le connaissent pas, ceux qui ne le financent pas, ceux qui en profitent, mais fait cauchemarder ceux qui le payent, ceux qui le subissent et ceux qui en sont victimes.

La seule vraie question est maintenant de savoir si l’on doit ou non conserver ce système, celui qui consiste à collectiviser tout ce qui peut l’être, qui consiste à monopoliser par le public ce que le privé sait faire en concurrence, qui consiste à retirer progressivement mais inexorablement la responsabilité de chacun pour la remettre à d’obscures administrations qui décideront de tout par des processus bureaucratiques de plus en plus complexes.

Comme, manifestement, il ne sera jamais question de revenir en arrière, le choix de conserver ce système sera donc fait. Soit. Dans ce cas, tout le monde devra assumer : comme à chaque fois lorsque la bureaucratie gagne, les choses iront de pire en pire. Mordez votre chique et n’en parlons plus.

Si, en revanche, ce choix n’est pas assumé mais subi, si, tous, nous nous faisons endormir par les subventions, les aides et les promesses, bref, les carottes faciles, la peur des PV et des sanctions, les coups de LBD dans la figure, bref, les bâtons habituels, alors la question suivante est : comment voulez-vous que tout ceci se termine bien ?

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Le gouvernement micromanage avec succès

Par : h16

Actuellement, et si l’on s’en tient aux déclarations des politiciens, avidement relayées par des journalistes au petit doigt sur la couture, l’État peut tout, et c’est même à ça qu’on le reconnaît : il peut rendre obligatoires des masques dont il s’est assuré la pénurie par des réquisitions idiotes ; il peut, comme pour le gel alcoolique, garantir le prix d’un produit après en avoir fusillé le marché, l’approvisionnement et la distribution. Il peut tout, vous dis-je : guérir des maladies, rappeler l’être aimé et même démarrer des motos russes, même les jours fériés.

Dr Albert, medium, fait démarrer les motos russes

Et cette omnipotence se traduit très concrètement par son intervention à tous les niveaux, du plus haut de l’échelon jusqu’au plus bas, au point que tout l’appareil d’État est maintenant mobilisé pour déterminer avec précision ce qu’il est possible de faire sur les chemins (arborés ou non), dans les parcs, dans les rues, dans les commerces (les petits, les moyens, les grands), jusque sur les plages où le nombre de fesses posées sur le sable sera méticuleusement calculé et vérifié par une horde d’agents assermentés permettant que ces milliers de lois, de décrets, de circulaires soient correctement appliqués. Au pragmatisme intelligent sera substitué un respect scrupuleux du principe de précaution et des procédures administratives, dûment évaluées, certifiées et tamponnées par de zélés bureaucrates sans lesquels, c’est évident, le pays s’effondrerait.

Et pendant que la maréchaussée choisira d’occuper son temps à compter des muscles glutéaux sur les plages de France plutôt que risquer les siens dans certaines cités trop émotives, notre élite politique s’est aussi mobilisée pour que continue à son niveau aussi le micro-management de la Nation.

C’est ainsi qu’Élisabeth Borne, ce ministre en pleine transition écologique, s’est fendue d’une lettre destinée à quelque 90 grands patrons. Son but ? Les pousser (lire : leur intimer l’ordre d’aller) vers « une relance verte » dont les minutieux détails seront longuement débattus en juin prochain, puis collationnés dans d’inextricables rapports de plusieurs centaines de pages pour baliser le parcours de transition des entreprises concernées.

Rien ne sera laissé au hasard ou – pire encore – à l’initiative privée : du repas dans les cantines (qui devront offrir des alternatives végétariennes, à l’instar des cantines scolaires, déjà passées en novembre à cette obligation) jusqu’au mode de déplacement des salariés – qui pourront réclamer jusqu’à 400 euros de prime pour pédaler joyeusement sur les routes de France, tout est prévu pour que l’industrie française, déjà lourdement empesée des normes officielles, des contraintes sociales, fiscales et bureaucratiques nationales, soit durablement handicapée par une nouvelle bordée d’astreintes Gaïa-compatibles qui permettront à sa productivité et sa compétitivité d’explorer de nouveaux abysses.

Signalons au passage la remise sur le tapis (encore, encore et encore une fois !) des dons d’invendus aux associations, magnifique arlésienne gouvernementale démontrant à elle seule l’inculture économique (distribuer un invendu, c’est tordre un marché et introduire des dizaines d’effets pervers dangereux pour les entreprises et l’emploi) et l’inculture fiscale (le don est sévèrement puni en France) de nos dirigeants. Gageons que Borne saura se montrer à la hauteur dans ce domaine et produira donc les mêmes prouts mentaux que ses congénères politiciens qui sont déjà passés par là.

Et puisqu’il s’agit de produire des règles et de finement tarauder les anus citoyens par mille et une normes, Bruno Le Maire a évidemment répondu présent avec cette gourmandise que seuls les cuistres et les incompétents peuvent afficher lorsqu’ils vont déclencher une catastrophe en tentant de réparer un désastre : comme l’État (dont il est représentant) a décidé de fusiller complètement l’économie en fermant autoritairement toutes les entreprises, l’État va aussi se charger d’achever les survivants en se mêlant avidement de leurs affaires, à tous les niveaux.

Épaulé en cela par un Président de la République à la vigueur véritablement stupéfiante en ces temps de crise et qui va jusqu’à relancer lui-même le marché de l’occasion automobile par le truchement d’une inhabituelle distribution de pognon gratuit des autres sous forme de primes, l’actuel ministre de l’Économie s’est retroussé les manches pour (encore une fois !) sauver le pays.

Ainsi, quand le Bruno de Bercy ne s’occupe pas de faciliter le transit fiscal, il s’occupe de tripoter les dates des soldes d’été : en effet, que serait un État s’il ne décidait pas, à la place de chacun, ce qui est bon pour tous ? Comment douter qu’une période unique de soldes ne sera pas parfaite pour tous et que chaque commerçant y trouvera son compte ? Après tout, comme c’est mis en place par l’État et réclamé à cors et à cris par certains lobbies, c’est forcément une idée géniale !

Mais décider de la prochaine date des soldes n’est pas, loin s’en faut, un travail à temps plein pour Bruno Le Rigolo : entre deux parapheurs remplis de décrets idiots à signer d’une main ferme, il reste toujours quelques minutes pour glisser quelques importantes leçons de vie destinées à ces industriels décidément pas assez brillants pour relever le pays. Après tout, Bruno s’est engagé sur un prêt à hauteur de 5 milliards d’euros gratuits des autres pour aider le constructeur automobile Renault et ce prêt ne viendra pas sans conditions : on savait depuis quelques jours que ce prêt s’entendait à condition que Renault recentre sa production vers les voiturettes de golf plutôt que les automobiles à essence. Apprenant que le constructeur accumule les difficultés et envisage de fermer certaines usines, Bruno a depuis précisé qu’il n’entendrait pas laisser faire ces restructurations sans y mettre son grain de sel.

Eh oui : non content d’économiser comme un cador en économie, non content de ministrer son ministère de façon inouïe, Bruno entend aussi expliquer aux industriels comment industrier, aux ouvriers comment ouvrager, aux ingénieurs comment s’ingénier et aux commerciaux comment commercer. Il est ministre. Il sait.

Vous voyez : aussi profonde cette crise peut-elle paraître, rien n’empêchera l’État et ses sbires d’agir au niveau le plus fin, le plus précis, le plus pointu pour définir ce qu’il faut faire, ce qui est interdit, ce qui doit absolument changer et ce qui doit, coûte que coûte, rester inchangé.

Bien évidemment, tout comme le mage Yao Kouadio qui ne fait pas démarrer des motos russes gratuitement, cet État aussi ventripotent qu’omnipotent ne peut garantir ses effets sans un petit financement correctement planifié : le succès n’est garanti que si on pousse le petit billet dans la petite enveloppe, c’est certain.

Ce qui ne pousse qu’à une seule conclusion : contribuables, à vos chéquiers !

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Sale temps pour les chasseurs homosexuels musulmans de droite

Par : h16

Certes, le déconfinement va bon train, mais pour le gouvernement, ce n’est certainement pas une raison pour ne pas enfiler quelques humiliations routinières sur celles qu’il a déjà accumulées les deux mois passés.

Plages dites « dynamiques » (y poser ses fesses constituerait une atteinte certaine à la sûreté sanitaire hexagonale), parcs toujours fermés, bars et restos qu’on continue de laisser faire faillite en chantant les louanges d’un système social dont tout montre qu’il fait agoniser le pays dans des prélèvements pharaoniques, le gouvernement, contre le peuple, semble choisir la mollesse et le retour à la normale le plus lent possible, le tout décoré de ces inévitables vexations procédurières histoire d’en grever encore la productivité, des fois qu’une reprise économique se pointerait au dépourvu.

Heureusement, les petites et grosses saloperies légales ont eu deux mois pour s’épanouir et le gouvernement, focalisant habilement l’attention des citoyens sur sa fine gestion, son discours solide et son équipe d’experts au taquet, a pu passer quelques décrets dont les conséquences ne se feront sentir que très progressivement mais qui n’en demeurent pas moins parfaitement iniques.

J’en veux pour preuve la récente parution au Journal officiel du décret n°2020-487 du 28 avril dernier dans lequel le gouvernement s’est attelé à créer une base de données pour recenser les armes à feu dans le pays. La création d’un tel fichier ne surprendra évidemment personne, tant il apparaît indispensable de savoir qui, parmi nos concitoyens, peut bien posséder des armes diverses et variées : il est, après tout, grand temps qu’on fasse un petit recensement de toutes ces pétoires plus ou moins légales que certains semblent se procurer avec tant de facilité, notamment dans certains quartiers émotifs.

Gageons donc que cette nouvelle base de données permettra enfin de savoir à qui peuvent bien appartenir les kalachnikovs et autres mitraillettes qui permettent à notre presse de ne pas relever le niveau alarmant des fusillades françaises, confinement ou non.

Malheureusement, il ne faudrait pas se réjouir trop vite : même si on se doute que, devant la reprise de ces fusillades, les autorités sauront se montrer à la hauteur comme elles l’ont toujours été avant et pendant la crise, le décret comporte quelques aspects troublants qui laissent perplexe sur les intentions réelles qui ont motivé sa production.

Sa lecture attentive, exercice délicieux qui vaut assurément les meilleures pages de notre grande littérature, permet de découvrir (article 1, portant sur la révision de l’article R. 312-85) que la création de cette base de données permettra notamment la collecte de données à caractère personnel. Par caractère personnel, on peut ici lire, en détails, qu’on pourra recueillir les opinions politiques, les convictions religieuses, l’appartenance syndicale ou la santé de la personne faisant l’objet de l’enquête administrative menant à son inscription dans la base, ainsi que sa prétendue origine raciale ou ethnique, sa vie ou son orientation sexuelles. Mieux encore, l’autorisation de cette collecte vaudra aussi pour une personne autre que celle faisant l’objet de l’enquête administrative, sous réserve que « ces données se rapportent à une procédure dans laquelle la personne faisant l’objet de l’enquête administrative est mise en cause ».

Si l’on pourrait comprendre qu’il puisse être intéressant de ficher une personne potentiellement dangereuse lorsqu’elle viendrait à posséder des armes (fichage dont on se doute, sans grande difficulté, qu’il se pratique déjà de façon moyennement officielle), on se demande exactement ce qui a poussé le législateur a donner ainsi une telle largesse dans la collecte de données personnelles dans ce nouveau cadre.

Certes, le fichage existant est mal boutiqué et peu dématérialisé au point que les différents services de l’État s’emmêlent régulièrement les pinceaux dans les déclarations d’armes et la petite paperasserie accompagnant (toute ressemblance avec d’autres administrations en charge, au hasard, de l’importation de masques sanitaires ou de gérer les EHPAD est évidemment pure coïncidence). Certes, la numérisation et la dématérialisation complète de ces données étaient réclamées par certains possesseurs d’armes qui peuvent espérer, au bout, une simplification administrative (ce qui montre un optimisme étonnant, si on se réfère par exemple aux cartes grises automobiles).

Il n’en reste pas moins que ce nouveau fichier accorde une invraisemblable largesse dans la collecte des données. Consultée, la CNIL a immédiatement fait son travail de rempart de nos libertés et de nos droits fondamentaux… en s’aplatissant à peu près complètement, ce qui permettra aux autorités de mener leur projet exactement comme elles l’entendaient.

Le décret est paru, les nombreux rouages de l’administration sont déjà en marche et petit-à-petit, la nouvelle base de données va se mettre en place.

On imagine sans mal les prochaines étapes : comme pour la carte grise, après l’inévitable mise en route pénible, les bugs, les ratés et les délais qui calmeront les ardeurs de beaucoup de détenteurs d’armes à vouloir se déclarer, on se doute que le fichier sera rapidement utilisé pour conserver des données de plus en plus personnelles sur ces individus qui, s’ils sont détenteurs d’armes respectueux des lois, n’en constituent pas moins une menace claire pour la sécurité de l’État, surtout le jour où il faudra s’en passer, ce dernier étant devenu complètement fou en plus d’être nocif.

Enfin, gageons que jamais ce fichier ne poussera l’État à imposer un quota maximum d’armes par détenteur, à diminuer ce quota d’année en année jusqu’à arriver à zéro. D’ailleurs, les autorités ont juré, promis-craché, que cette idée ne leur avait jamais traversé la tête.

Dès lors, ira-t-on jusqu’à dire qu’une bonne partie de ces individus est issue de la France rurale, celle qui ne vote pas vraiment ni pour Macron ni pour les autres socialistes ? Ira-t-on jusqu’à imaginer que l’actuel pouvoir en place se donnerait ainsi les moyens d’établir un fichage discret mais précis de cette France périphérique qui, possédant des armes, pourrait constituer un vivier de séditieux lorsque viendra le moment où il faudra donner quelques coups de pelle dans des nuques pas trop citoyennes afin de remettre le pays dans le droit chemin de la richesse perpétuelle et collective ?

Non, assurément, il ne s’agit absolument pas de ça.

De même que le traçage (à des fins sanitaires, voyons, seulement sanitaires !) ne peut absolument pas déboucher sur un pistage permanent du citoyen, de même que le croisement de tous les fichiers de toutes les administrations ne servira qu’à mieux simplifier la vie des perceptions et des organismes de collecte, ce fichier détaillé des détenteurs d’arme, de leurs orientations sexuelles et politiques, de leur état de santé n’amènera jamais l’État à étendre la notion d’arme pour y englober de plus en plus de citoyens dont, enfin, on pourra stocker les petits travers, les petites orientations, la religion ou l’ethnie.

Tout ceci n’arrivera jamais, parce que cela ne s’est jamais produit avant dans l’Histoire, bien sûr. Heureusement que nous avons évité le pire (sans cela, qu’aurions nous lu dans les journaux !) et que c’est un gouvernement responsable d’individus valeureux et à la morale d’airain qui s’occupe de mettre ce fichier en place.

Imaginez si, un jour, un parti populiste extrémiste venait à récupérer le pouvoir, légalement, par les urnes ! Peut-être trouverait-il là matière à honteusement détourner le sens de ces lois, ne croyez-vous pas ?

Oh. Non. J’exagère évidemment.

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Rassurez-vous, l’argent gratuit des autres coule à flot !

Par : h16

Ce n’est pas parce que l’économie est en train de passer par une phase de ♩ petites tensions passagères ♪ qu’il faut se laisser abattre : les beaux jours sont là, et à présent, le bon peuple a évidemment besoin de vacances. Or, il peut être difficile d’envisager sereinement des vacances quand la situation économique est à ce point délicate… Heureusement, gouvernemaman s’occupe de vous !

Ainsi, après la distribution des petits « chèques-confinements » à différentes catégories de personnes pendant la période critique, voilà arrivé le temps de la distribution de petits « chèques vacance », à des catégories de personnes à peine différentes : le gouvernement envisage en effet que soient distribués des sommes, financées par l’État et les régions (donc c’est gratuit, n’est-ce pas) en priorité aux Français les plus modestes et à ceux qui ont travaillé « en première ligne » pendant l’épidémie.

On constatera d’ailleurs que dans ces populations ciblées par cette manne gratuite d’argent public magique en provenance directe de l’étable à licornes du gouvernement se trouvent bien évidemment les « jeunes » des « quartiers émotifs » de notre République : comme l’explique par exemple Pierre Bédier, le président du département des Yvelines qui sera à la pointe du sprinkler à pognon dirigé vers ces cités,

« Ces quartiers populaires des Yvelines sont peuplés par des habitants originaires de pays étrangers et qui ont pour habitude de retourner chez eux l’été pour y passer leurs vacances. Cette année, en raison de la fermeture des frontières avec le Maroc, l’Algérie et le Sénégal, ce sera impossible. On va se trouver avec des enfants et des adolescents désœuvrés et quand c’est comme ça, ils ont souvent la tête aux bêtises. »

Les lecteurs assidus de ce blog savent en effet que certains « adolescents » désœuvrés de 25 ans avec 45 condamnations au casier judiciaire s’échauffent rapidement l’été venu et que le jeune déçu est parfois si désappointé qu’il peut en venir à commettre des gestes malheureux que d’aucuns, à la parole un peu leste, pourraient qualifier méchamment de criminels.

La logique impose donc qu’on fasse un petit bilan économique : s’il revient moins cher d’arroser les cités que d’y faire régner l’ordre, et puisqu’il semble facile de mettre le contribuable à la tâche, pourquoi se gêner ? Ce n’est pas comme si la France ne mollassonnait pas doucement sur un épais matelas d’argent public engrangé toutes ces années de gestion au cordeau et qu’il faut bien utiliser pour ces périodes délicates, n’est-ce pas ?

Au passage, quand on dit financé par le contribuable, on entend donc essentiellement deux types de populations : ceux qui travaillent actuellement dans le secteur marchand (le secteur non-marchand n’agissant, dans le cadre des impôts, qu’en termes de vases communicants), et les générations futures, c’est-à-dire ceux qui, un jour, travailleront dans ce qui restera de secteur marchand. Autrement dit, l’argent gratuit « des autres » provient des impôts (les autres contribuables) ou de la dette (leurs enfants).

Pour la tempête de prélèvements qui s’abattra sur les générations futures, soyons clairs : tout le monde s’en fiche. S’il s’agissait de climat, de petites plantes vertes et d’oiseaux rares, ces générations futures seraient l’objet de toutes les attentions. Mais en matières de finances publiques, ceux qui ne votent pas encore ou qui, mieux encore, ne sont pas nés, ne peuvent pas se plaindre et sont donc d’ores et déjà taillables et corvéables à merci. Pour un gouvernement aux abois, c’est une manne inespérée.

Assujettie à cette population future dont on n’a cure, la dette française va donc continuer de grossir, passant tous les caps pour atteindre l’obésité morbide, juste avant celle qui déclenche la mort.

Parallèlement, il serait dommage d’oublier l’autre population, celle du moutontribuable actuel qui, s’il peut effectivement rouspéter de tontes trop claires, ne le fait pas encore, trop soucieux qu’il est de reprendre ses activités normales et, pour certains, de planifier ses vacances.

Pourtant, les signaux s’accumulent et ne laissent aucun doute : la pluie d’impôts continuera. La crise sanitaire suivie de la crise économique ne laisseront aucun répit au moutontribuable qui va devoir s’enfiler à la fois des impôts existants largement musclés pour l’occasion, et reprendre deux fois des nouilles d’impôts anciens qui reviendront du diable-vauvert.

C’est ainsi que la CRDS, qui devait disparaître en 2024, va pouvoir continuer à sucer les capitaux et les petites richesses jusqu’en 2033. Cet ultralibéralisme de Bercy n’étonnera que les plus niais des politiciens, des contribuables et des idéologues persuadé que l’État français, baignant dans plus de 1000 milliards de prélèvements annuels, ne pourra s’en sortir qu’avec encore plus de prélèvements.

Et c’est donc sans surprise qu’on peut à nouveau lire les abrutissantes débilités des imputrescibles collectivistes de salon, depuis Esther Duflo jusqu’à Thomas Piketty dont l’unanimité à réclamer le retour de l’ISF ne devrait laisser aucun doute sur l’idiotie des propos : la cathédrale de Paris brûle ? Vite, rétablissons l’ISF ! Une récession fait rage ? Vite, rétablissons l’ISF ! Des gens sont malades et meurent ? Vite, rétablissons l’ISF ! Des manifestants détruisent des commerces ? Vite, rétablissons l’ISF ! L’insécurité s’accroît dans les cités ? Vite, rétablissons l’ISF !

Cette équation simple « Problème lambda => Vite, rétablissons l’ISF ! » est véritablement magique puisqu’à la portée à la fois d’économistes renommés et de syndicalistes, de politiciens et de l’homme de la rue pour lesquels tout peut se résumer à un « il faut faire payer les riches » qui a amplement démontré son efficacité à chaque crise, à chaque époque et qui s’est à chaque fois terminé par des résultats flamboyants.

Mais cette fois, c’est évident : c’est très différent et ça va marcher !

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Crise économique : Bruno Le Maire propose plus de taxes et de contraintes

Par : h16

Ce n’est pas parce qu’il y a une crise économique monumentale dans le monde et catastrophique en France qu’on peut se permettre d’oublier la petite politique politicienne : ainsi, même lorsqu’on est ministre de cette économie qui va prendre très cher dans les prochaines semaines, il n’est pas inutile de faire le fanfaron. Après tout, cela peut permettre de se vendre comme remplaçant naturel d’un Premier ministre qu’on chuchote sur le départ…

Et pour se vendre, il suffira de faire parler de soi, d’apparaître dans un maximum de journaux et de disperser ses bonnes paroles à tous les journalistes alentours qui, trop heureux de venir se faire asperger des gouttes de savoir quintessentiel qu’on distribue, iront les diffuser à foison dans leurs articulets finement ouvragés.

De surcroît, la crise offre un espace particulièrement vaste à cet auguste épandage de science économique raffinée dont Bruno Le Maire ne sera pas avare : tous les travers qu’elle aura mise en exergue sur l’économie française seront subtilement analysés ; des solutions seront minutieusement proposées puis mises en place avec la maestria qui sied à un ministre de ce calibre.

Ainsi, la mondialisation, dont on sait pertinemment qu’elle apporte la misère et la dévastation dans nos campagnes, a évidemment joué un rôle immense dans la propagation du virus. Si certains démagogues se sont bien évidemment empressés de relier ce phénomène aux malheurs qui nous touchent et proposent donc d’y mettre un frein définitif (parce que, forcément, ça va améliorer les choses), il n’en va pas de même pour notre sémillant ministre qui, lui, a bien compris que le problème était plus subtil : le problème de la mondialisation tient évidemment dans la délocalisation de nos industries vers des pays de forbans, de pirates et de mangeurs d’enfants sans foi ni loi (les pays, pas les enfants, enfin, voyons. Suivez un peu !).

Pour le Bruno de Bercy (un Bruno un peu sec réputé pour faciliter le transit fiscal), parlant de la France, il dit ainsi que « Nous sommes l’un des pays développés qui a le plus délocalisé son industrie. C’était une faute majeure. »

Eh oui : tant et tant d’objets, de produits et de biens sont maintenant manufacturés à l’étranger que la souveraineté nationale en est atteinte. Sapristi, quelle idée avons-nous eu d’ainsi placer entre les mains d’étrangers (qui sont toujours fourbes, souvenez-vous en !), quelle triste lubie que de faire faire par les autres ce que nous aurions dû faire nous-mêmes, pour plus cher et moins bien !

En effet, à écouter Bruno, tout se déroule exactement comme si la France, entité monolithique parlant d’une seule voix et agissant d’une seule volonté, avait un jour décidé d’un commun accord avec elle-même qu’elle délocaliserait sa production, pour moitié dans le but de réaliser de petites économies bassement matérialistes, et pour moitié afin d’emmerder le petit peuple qui mérite amplement chômage et pénibleries administratives.

Dès lors, il suffira de réclamer l’arrêt de ces délocalisations, parfaitement déraisonnables, pour que les industries reviennent gentiment au bercail. Il suffisait d’y penser. Heureusement que Bruno est là !

La raison intrinsèque de ces délocalisations massives françaises et de l’évaporation de notre industrie du sol national vers l’étranger ne semblent pas devoir mobiliser beaucoup du temps précieux de notre Bruno de Bercy : peu importent les coûts consternants qu’imposent la fiscalité délirante du pays, son système social que le reste du monde ne nous envie vraiment pas ; peu importent les normes, contraintes bureaucratiques, parcours du combattant fiscal, administratif et citoyen que doivent se cogner les entrepreneurs français et dont les innombrables côtés ubuesques furent illustrés à foison pendant cette crise. Peu importe tout cela puisqu’en définitive, il suffira d’une décision de l’État pour que tout le monde revienne en France, sourire aux lèvres…

Le constat de l’enfer fiscal, de l’enfer administratif, de l’enfer social français n’est absolument pas fait ; il n’est même pas envisagé, ni par Bruno le rigolo ni par la brochette de clowns tristes qui papillonnent au gouvernement. Il n’existe en fait aucune volonté d’enfin simplifier, éclaircir, alléger les fardeaux que toutes les entreprises supportent en France. Il n’est jamais question de dégraisser le mammouth étatique français à 1100 milliards d’euros de prélèvement annuel : si la question de l’obésité morbide de l’État est abordée, on trouvera toujours un crétin pontifiant pour expliquer qu’il ne faut pas moins d’État mais mieux d’État, comme si ce genre de pirouettes rhétoriques permettait de camoufler les montagnes de pognon des autres qu’on crame dans un désastre chaque jour plus visible…

Il suffit de voir les idées qui traversent les crânes de nos dirigeants, en y faisant un écho révélateur, pour comprendre qu’absolument aucune solution réelle n’est en vue : le pays qui a choisi de tabasser le plus ses forces vives semble résolu à racketter encore plus les entreprises qui y travaillent malgré tout, sous prétexte de « taxer les GAFA », cache-misère populiste d’une politique d’extorsion ininterrompue.

Et quand ce n’est pas une nouvelle idée débile de vexation fiscale, c’est une nouvelle torture administrative qui se met en place avec zèle ; ainsi, comme pour Air France qu’on va aider à condition qu’ils arrêtent de faire voler des avions, les mêmes ignares destructeurs de richesses entendent maintenant aider les constructeurs automobile français, à condition bien sûr qu’ils cessent de faire des voitures.

Nous sommes prêts à soutenir la demande automobile mais ce sera un soutien pour des véhicules verts qui émettent le moins de CO2, en particulier les véhicules électriques. #LaMatinale @CNEWS pic.twitter.com/CNRWfsgz2l

— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 15, 2020

Comme pour les concurrents d’Air France qui seront ravis que la compagnie nationale soit consciencieusement sabotée par l’Occupant Intérieur et sa maladie normative qui métastase gravement, la compétition automobile étrangère ne pourra que se réjouir des épais bâtons que Bruno et toute sa fine équipe de branquignoles entendent jeter dans les roues de nos constructeurs hexagonaux.

Autrement dit : la crise a mis en exergue tous les défauts de notre trop plein-d’État, de notre fiscalité délirante et de la normativité maladive de toute l’énarchie débridée. La conclusion qu’en tirent Bruno et le gouvernement c’est qu’il va nous falloir davantage d’État, de normes et de taxes.

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

En tant que Français, si à la sortie de ce confinement, vous êtes déprimé, que vous avez une mauvaise estime de vous, dites-vous que cela pourrait être pire puisque vous pourriez être Bruno Le Maire : être nul, proposer des solutions idiotes, et n’en avoir absolument aucune idée.

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Après le Monde d’Avant, la France d’apprêt

Par : h16

Aucun plan ne résiste à la réalité, sauf en France où l’on a compris qu’il était bien plus aisé de plier la réalité au plan plutôt que l’inverse. Dès lors, les pires crises seront surmontées : moyennant un plan de déconfinement aux petits oignons comme en témoigne la croustillante infographie en trichromie , 35 grandes lignes et une centaine de cases cochées ou non, le pays va fièrement s’adapter aux prochaines semaines de déconfinement et se lancer à l’aventure du Monde d’Apprêt, c’est-à-dire celui dans lequel on prépare la population à se faire repeindre du sol au plafond.

Et pour que le crépi de la réalité ne frotte pas trop dur sur les petites fesses françaises, tout semble donc avoir été fait pour que le retour à la normale (ou aussi proche que possible de la normale) se fasse à un rythme aussi mesuré que possible.

Les bonnes habitudes ne se perdant pas même après deux mois de confinement, la fin de ce dernier sera donc ponctué, comme il se doit, d’inévitables mouvements sociaux dont l’orientation politique permettra de fournir d’intéressantes solutions (jamais tentées, jamais foirées) aux prochains problèmes qui ne manqueront pas de s’accumuler dans ces temps de reprise.

Parallèlement, et parce qu’on ne doit jamais changer une recette qui pulse l’efficacité et les promesses de lendemains qui chantent, pendant que certains iront manifester leur colère, d’autres se mettront en grève : dans le Puy-de-Dôme, le Cantal et la Haute-Loire, à Dijon, à Ajaccio, à Rennes, à Tarbes, à Bordeaux, en Seine-et-Marne, en Guadeloupe, les petits prurits nerveux des syndicalistes locaux se multiplient.

Et rassurez-vous : au-delà des postiers, indéboulonnables des grèves larvées, les habituels gréviculteurs français sont aussi sur la brèche. La SNCF s’est rapidement mobilisée pour proposer de se démobiliser alors même que les Franciliens reprennent tout juste le travail : il ne faudrait surtout pas que ces derniers découvrent des transports en commun fonctionnels, le choc serait trop rude après deux mois de confinement.

Notons enfin une grève d’une rare noblesse, celle touchant actuellement le distributeur Presstalis, en dépôt de bilan, et qui entraîne de grosses difficultés de parution de plusieurs journaux, à commencer par l’Humanité dont le sort semble tous les jours plus délicat. Tenez bon les gars, ne lâchez rien, l’épave communiste peut peut-être calancher définitivement et ce ne serait pas une mince victoire !

Et ce « Monde d’Apprêt » passera inévitablement par son ensemble de grosses commissions et d’importants comités dédiés à faire en sorte que les administrations, les politiciens et les associations lucratives sans but soient au taquet en matière de suivi des performances, d’accompagnement des citoyens et de cajolinâge furieux du vivrensemble républicain subventionné.

À tel point qu’on va même créer une « Académie des métiers du vélo » dotée – n’hésitons pas, c’est de l’argent gratuit des autres – de huit millions d’euros annuels pour former des réparateurs de bicyclettes. Enfin ! Enfin le pouvoir a-t-il pris la mesure de la crise qui traverse la France et qui permet au pays d’entrer d’un pied ferme dans une tiers-mondisation heureuse.

On attend avec gourmandise le Master 2 Trottinette et le Bachelor de Monocycle (avec option pour le coloré) qui ne manqueront pas de compléter les diplômes délivrés par cette Académie des métiers du vélo. Cela fera un ajout indispensable à la Licence de Clown dont sont déjà sortis nos plus prestigieux ministres.

Cependant, tout ceci n’est rien comparé aux efforts qu’on sent poindre dans la nouvelle économie et qui attirent déjà toutes les meilleures volontés de nos politiciens les plus avides arides solides : il faut admettre que cette crise a bien mis en exergue quelques problèmes de cette mondialisation à commencer par celui du tourisme qui – bizarrement – marche beaucoup moins bien quand on interdit aux gens de sortir de chez eux.

Dès lors, la solution politique – forcément politique – est déjà évoquée, sur la table des grands argentiers du pays : selon Eric Lombard, directeur général du Groupe Caisse des Dépôts, l’argent gratuit des autres peut en effet largement servir à relancer le tourisme français, notamment en lançant une version française des plateformes comme Booking ou AirBnB. Il rejoint en cela les palpitances intellectuelles d’un groupe de députés qui présentait il y a quelques jours 34 propositions de « soutien » aux entreprises françaises du tourisme.

Le raisonnement est simple : le confinement a ruiné le tourisme DONC les plateformes américaines de tourisme doivent être combattues DONC il faut mettre de l’argent public dans une plateforme française. C’est implacable.

Ainsi, en proposant de faire en France ce qui existe déjà en France et partout ailleurs, on s’assure qu’une masse considérable de pognon public sera consacrée à fournir un service qui est déjà vendu avec de l’argent privé. Et c’est ainsi qu’on va sauver le tourisme en France. Puisqu’on vous le dit.

En plus, ça tombe bien : outre l’expérience précédente du Cloud Souverain À La Française qui a amplement démontré son succès, cette nouvelle idée géniale ne vient absolument pas en collision directe avec des tentatives déjà existantes que les actuelles contraintes administratives, fiscales, légales et politiques n’encombrent absolument pas, comme le détaille du reste cette lettre ouverte de MisterB&B.

Autrement dit, une brochette de députés, poussés par une institution financière publique, va assez finement saboter le travail d’entreprises franco-françaises de tourisme dans le but affiché de fournir du travail à des entreprises franco-françaises de tourisme.

Tout ceci va forcément très bien se passer et explique sans doute l’optimisme fort mesuré de certaines agences de notations vis-à-vis des dettes d’État françaises.

Mais peu importe : la crise a fermé un chapitre, celui du monde d’avant, et en a ouvert un autre, celui de la France d’Apprêt sur laquelle on va pouvoir ripoliner de grandes idées zumanistes et solidaires, de beaux slogans creux et de grands mouvements de petits bras politiques financés pour une moitié par l’argent gratuit des autres, et pour l’autre par impression magique qui n’entraînera aucun problème à moyen ou long terme.

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Coronavirus : on teste bien les chats

Par : h16

Les choses sont maintenant claires et le gouvernement français, droit et sérieux comme jamais, l’a fort bien compris : outre quelques décrets habiles permettant aux citoyens de produire plein de petits cerfas auto-signés finement ouvragés, outre même une nouvelle loi contre la haine et la méchanceté, ce qui nous permettra de nous sortir de cette crise d’ampleur historique, ce sont avant tout des tests, des tests et encore des tests.

Bien sûr, on testera d’une part la capacité des citoyens à se conformer aux décisions arbitraires de l’exécutif. Il suffira pour cela d’édicter quelques truculentes propositions, préférablement idiotes, et de mesurer si elles sont ou non suivies par les moutontribuables français.

De même, on aura eu l’occasion, pendant deux mois, de tester les plus belles pages du civisme français grâce aux dispositions prises sur tout le territoire qui auront permis une belle envolée des délations de ces comportements déviants qui mettent en danger le vivrensemble républicain sans lequel la République du Bisounoursland est impossible. Notons que l’effort vichyste de mouchardage citoyen trouve un nécessaire prolongement grâce à l’Éducation Nationale et l’endoc… pardon la propag… heu la modération des propos des enfants, clairement mentionnée dans une petite fiche adressée aux professeurs.

Est-il besoin d’évoquer aussi les tests qui ont été menés en matière de nouvelles thérapies pour lutter contre le virus et dont l’essai phare, Discovery, s’est tellement bien … ahem. Bon. Bref.

Enfin, la période se prête tout à fait aux nombreux tests de conformité de l’esprit citoyen français aux thèses collectivistes les plus en vogue, depuis une collapsologie délicieusement optimiste jusqu’au revenu universel dans lequel sont maintenant plongés, de facto, plus de 12 millions de Français par le truchement douteux d’un chômage partiel intégralement payé par l’État, c’est-à-dire tout le monde, c’est-à-dire ceux qui finalement ne bossent plus, dans un montage économique dont on peut déjà pressentir la fragilité à mesure que les richesses du pays, déjà bien dilapidées par 40 ans d’incuries, sont maintenant cramées à un rythme accéléré.

Ah et puis on aurait presque oublié qu’il va falloir tester médicalement tout le monde, c’est-à-dire s’assurer enfin que ceux qui ont le virus restent chez eux, déterminer ceux qui sont encore à risque de ceux qui sont maintenant immunisés pour avoir contracté la maladie.

Et pour cela, là encore, le gouvernement a bien compris la mesure de l’enjeu : vite, vite, testons !

En commençant par des chats par exemple.

Certes, certes, on n’est pas encore tout à fait sûr de pouvoir tester les humains en nombre ; les retards se sont accumulés, et on est pour le moment assez loin des 700.000 tests à la semaine claironnés par notre gouvernement partout sur les ondes (on est heureux lorsqu’on arrive à 35% de ce chiffre), et l’utilisation des moyens des laboratoires vétérinaires fut longue à se mettre en place (pour le dire gentiment).

Mais au moins avons-nous le temps de nous assurer que nos animaux de compagnie ne seront pas trop touchés par la maladie. C’est déjà ça et cela donne donc l’occasion à la presse de nous entretenir sur les palpitantes aventures de Poupinette (le prénom a été changé pour conserver l’anonymat), le second chat testé positif au covid-19 ce mardi dernier par l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT).

Apparemment, le petit mammifère poilu qui « était atteint de troubles respiratoires » et dont « la toux persistait malgré le traitement anti-infectieux et antiinflammatoire » a chopé son virus en vivant « avec des personnes fortement suspectées d’avoir contracté le Covid-19 ».

Ouf, nous voilà rassurés : Poupinette a survécu à son virus, et grâce aux tests menés, nous savons ce qu’elle avait.

On appréciera d’ailleurs le petit passage journalistique rappelant que ce n’est pas parce qu’on trouve du coronavirus chez nos animaux de compagnie qu’ils seraient vecteurs de cette maladie (à moins bien sûr d’avoir des chauves-souris ou des communistes de Wuhan comme animal de compagnie, je présume).

En revanche, notons cependant que les propriétaires de Poupinette n’ont pas eu la chance d’un test : bien que malades, ils ne sont que fortement suspects d’avoir contracté le covid, mais c’est tout. On ne les a pas testés : pas assez poilus, pas assez poupinets, allez savoir, en tout cas, ils n’ont pas fait partie des 700.000 200.000 tests hebdomadaires que le gouvernement prétend réaliser pour traquer la population et maîtriser l’épidémie.

C’est ballot.

En fait, c’est surtout parfaitement symptomatique de la façon dont aura été traitée par le gouvernement cette crise sanitaire où il semble plus facile de savoir si son chat a chopé le virus que d’en savoir aussi long pour soi-même.

On pourrait croire que ce problème des tests est anecdotique et que les actuels soucis de mise en place ne sont qu’un petit incident de parcours. Malheureusement, l’examen des faits passés ne laisse guère place au moindre doute sur l’incurie et l’incompétence de toute la chaîne administrative qui a présidé au phénoménal ratage observé en France (et dans d’autres pays européens au demeurant).

Il n’a pas fallu longtemps pour que toutes les autorités médicales, depuis les instances internationales jusqu’aux épidémiologues et autres spécialistes franco-français, expliquent clairement que la seule façon d’endiguer l’épidémie consistait à tester, tester et tester encore puisque dès janvier, ce message émanait clairement de l’OMS.

Le temps qu’il a fallu pour que le gouvernement français prenne la mesure de l’épidémie puis organise des tests massifs donne une assez bonne idée de son incompétence totale : nous sommes en mai et c’est toujours la foire.

Il aura fallu un mois pour qu’enfin, les laboratoires compétents (y compris vétérinaires) soient effectivement mis à profit, timidement, après plusieurs semaines de bataille paperassière dont le caractère ubuesque n’aura échappé à personne, sauf aux ronds-de-cuir directement chargés de la mener.

Alors que l’épidémie se répand depuis le mois de janvier, la France semble toujours patauger dans ses incapacités pendant que d’autres pays ont amplement passé la même période à tester, tester, tester ce qui leur aura évité de confiner, confiner, confiner et, au final, de ruiner, ruiner, ruiner leur économie.

Mais au moins, Poupinette est hors de danger.

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Loi Avia, ou le mûrissement du royaume de l’arbitraire et de la censure administrative

Par : h16

C’est aujourd’hui que devrait avoir lieu l’adoption de la loi Avia qui va enfin donner un cadre clair, nuancé, adapté et intelligent à la liberté d’expression sur internet : c’en est enfin fini de ce far-west dangereux et d’un ultra-libéralisme débridé où n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur n’importe qui d’autre sans en subir la moindre conséquence ! Ouf ! Il était temps !

Avant d’aller plus loin et histoire de situer le calibre de l’auteur de cette loi, on pourra se rappeler qu’elle n’est autre que la député LREM adepte du croque-monsieur et qui se sera brillamment illustrée en plein confinement en tentant de faire revenir de force une de ses esclaves collaboratrices au mépris de la plus élémentaire sécurité.

Placée sous un tel patronage, cette loi ne pouvait avoir qu’un parcours législatif particulièrement exemplaire : applaudie en première lecture, encensée au sénat, elle revient donc en seconde lecture pour une adoption sous les vivats de la foule et de la députaillerie qui adorera redéfinir ainsi la responsabilité des plateformes de contenu puisqu’en substance, le texte modifie leur régime de responsabilité, en forçant ces plateformes à retirer des contenus « haineux » en 24 heures maximum (voire sous une heure seulement dans certains cas !), sous peine d’une lourde amende de 250 000 euros par oubli…

Ah, ça urgeait vraiment, tant tout le monde avait noté l’échec des douzaines trop rares lois précédentes visant à museler encadrer l’expression d’opinions sur les réseaux : non seulement les gens disent des choses sur internet, mais il apparaît de plus en plus qu’elles ne sont pas toujours raccord avec la parole autorisée du gouvernement, avec la vision officielle de l’Histoire ou pire encore, avec le vivrensemble inclusif éco-conscient que la société sociale-démocrate entend promouvoir, à coups de pelle dans la nuque propagande s’il le faut.

Et ça, ce n’est plus possible : les récents événements ont amplement montré qu’ébruiter des demi-vérités (sur le prétendu manque de masques de protection, sur la soi-disant impréparation du gouvernement, etc.) pouvait coûter très cher ! Combien de discours de ministres totalement ruinés par d’insolentes vidéos satiriques, combien de décrets moqués par leur impraticabilité, combien de responsables politiques raillés pour leur attitude ridicule ?

Tout cela pouvait être évité puisqu’à chaque fois se trouve, à la base, un détournement honteux de la liberté d’expression sur les intertubes pour aller toujours plus loin – et même trop loin à présent – dans la haine, depuis le beaucoup trop douloureux rappel des engagements passés jusqu’au rétablissement de la vérité devant d’énormes bobards gouvernementaux pourtant tendrement confectionnés afin de protéger un maximum de petits culs étatiques. Et puis, il faut se résoudre à l’évidence : on ne peut pas conduire un pays au chaos si, pour un oui ou pour un non, des voix dissidentes se font entendre.

Cette loi arrive donc à point nommé pour prestement « déplateformer » les petits haineux de tout poil, notamment ceux qui ne pensent pas droit.

J’exagère ? Ce n’est malheureusement pas le genre de la maison, comme la lecture attentive du texte ou de ses exégèses permet de le vérifier ; en fait, quasiment toute expression d’une opinion non neutre échoit finalement dans l’une des catégories couvertes par ce texte et tout dépend de l’interprétation, gracieusement laissée à l’administration et pas à la Justice : la moindre blague pourra être qualifiée de sexiste, de provocation à la haine de toute catégorie spécifique de personnes ou de comportements, de harcèlement ou que sais-je etc.

Gravant dans le marbre les lois mémorielles déjà existantes et, par conséquence, l’impossibilité de remettre en cause l’interprétation de l’Histoire, on continue donc d’édicter ce qu’il est permis de dire ou non dans les discours officiels, dans la parole publique. Les dérives sont aussi évidentes que nombreuses et si les lois Gayssot et suivantes furent une catastrophe majeure pour la liberté d’expression en France, la loi Avia représente l’échelon suivant, cataclysmique, qui va achever d’ériger le politiquement correct en pensée unique, seule autorisée.

Le fait que le vote final de cette loi intervienne en ce moment n’a rien de fortuit : l’actuelle période de confinement, avec un maximum de Français occupés à regarder ailleurs, sera l’occasion de la faire passer vite fait pour en finir une fois pour toutes avec la dissidence d’opinion sur internet. En utilisant une définition de plus en plus large, inclusive, extensive et englobante du concept de discours de haine au point que finalement, à peu près tout puisse tomber dans cette définition si vaste, on donne une arme redoutable au pouvoir pour faire taire tous ceux qui le gênent, en autorisant de fait toutes les censures et intimidations juridiques possibles.

Au moins pourra-t-on se consoler en se disant qu’il n’y a pas eu besoin d’un pouvoir ouvertement populiste ou fasciste pour arriver à ce résultat…

Le pompon étant bien sûr l’aspect purement automatique, administratif de la sanction que la loi compte mettre en place, et qui ne passe pas par un juge : d’une part, on est encore une fois dans le purement administratif, le domaine du cerfa, de la circulaire et des tâcherons à ronds-de-cuir et à coups de tampons un peu trop vif et on sait maintenant, après deux mois de confinement, ce que peuvent donner les Forces Administratives de l’Occupant Intérieur lorsqu’elles sont débridées.

D’autre part, les plateformes internet, devant les risques énormes qu’elles courront à chaque publication de contenu, s’empresseront donc de rapidement déplateformer tout quidam un tant soit peu piquant. Twitter, Facebook et tous les autres sites, dont la souplesse vis-à-vis de la liberté d’expression était déjà légendaire, promettent donc de se surpasser…

En fait, nous assistons au mûrissement du royaume de l’arbitraire et de la pure censure bureaucratique qui eût été difficile à croire avant l’épisode Covid-19 mais que le développement du flicage bureaucratique de ces dernières semaines montre non seulement possible, mais quasiment désiré par une partie des Français qui ne semblent pas comprendre le piège dans lequel ils veulent s’engouffrer avec gourmandise.

Le pire n’est jamais certain, mais avec l’équipe actuelle, il devient plus que probable.

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Le Monde d’Après sera un Monde d’Avant en pire

Par : h16

Voilà, c’est officiel : le déconfinement français a commencé ! Franchement, quel bonheur de retrouver une vie normale, faite de ces petits riens simples et faciles comme remplir des cerfas d’attestation ou multiplier les protections sanitaires ou juridiques pour s’éviter les inévitables procès qui ne manqueront pas de déferler dans les semaines à venir !

Eh oui : on déconfine, mais dans l’ordre, la mesure et le formulaire 27B-6 sans lequel la civilisation manquerait de s’effondrer complètement entraînant avec elle famine, désolation et arrêt complet d’application des décrets covid parus au Journal Officiel ces dernières semaines, ce qui serait une perte probablement irréparable pour toute l’Humanité.

Maintenant, n’exagérons rien : même si toute l’administration est résolument occupée à protéger ses petites miches du torrent d’insultes, de procès et de pendaisons en place publique qu’elle mérite pourtant amplement, même si les médias travaillent d’arrache-pied pour bien faire comprendre que la menace existe toujours, prête à bondir au moindre relâchement, le reste de la société a bien compris l’impérieuse nécessité de reprendre une activité économique pour survivre.

C’est pour cela qu’en France, absolument tout est fait pour qu’il n’en soit rien.

Et fort logiquement, tout ce qui dépendra peu ou prou de l’État sera donc largement bardé de contraintes pour que, si ouverture il y a, elle soit aussi retardée, partielle, lente et mesurée que possible : les écoles, par exemple, sont devenues de vastes champs d’expérimentation de doctrines sanitaires plus ou moins loufoques, appuyées par les discours parfaitement consternants d’un Jean-Michel Toutvabien qui semble se satisfaire de buts d’une modestie de pays du tiers-monde : apparemment, si chaque enfant se contente de retourner une fois (seulement) à l’école d’ici fin mai, c’est bon, ça le fait.

Pour ce qui ne dépend pas directement ou indirectement de l’État, il en ira de même : les sicaires para-étatiques se chargeront de faire fermer boutique à la moindre occasion.

Utilisant toutes les armes, trop nombreuses, d’une justice bien trop complaisante avec eux, d’effervescents syndicalistes ont par exemple réussi à faire fermer de nombreuses usines, de nombreux commerces, depuis Amazon jusqu’au site de Sandouville de Renault, à chaque fois pour des prétextes plus ou moins ridicules (la sécurité sanitaire des salariés n’étant dans l’écrasante majorité des cas jamais directement en cause).

Même les municipalités feront assaut d’inventivité pour mettre d’épais bâtons dans les roues de toute reprise qui n’irait pas dans le sens électoralement favorable aux brochettes de politiciens en place.

Ainsi et de façon tristement prévisible, en plus de la tempête de cerfas sur les patrons, les administrations et les citoyens, la guerre contre l’automobiliste a repris de plus belle dans toutes les villes de France, peu importe leur taille : toutes les municipalités ont en effet largement compris que ce virus et la crise sanitaire qui l’a suivi offraient un argument extrêmement solide en faveur des automobilistes et de leur moyen de transport favori : le confinement a montré que l’impact de l’automobile sur la pollution était sinon négligeable, au moins largement exagéré (on pourra relire ceci à profit) mais de surcroît, les transports individuels constituent une vraie solution pour diminuer les interactions sociales là où les transports collectifs multiplient ces interactions, diminuent évidemment les distances interpersonnelles et obligent les usagers à se côtoyer de longues minutes accroissant le risque de contamination…

Or, cette réalité scientifique pour le moment impossible à escamoter est plus qu’une épine dans le pied de nos politiciens qui ont fait leur beurre électoral (et parfois, plus qu’électoral) sur le transport en commun et les solutions prétendument vertes à base de bidules électriques hyper-polluants ou de vélo-partage aussi coûteux que peu pratique.

Dans ce cadre, la voiture étant à la fois une solution pratique et opérationnelle pour lutter contre l’épidémie, et en même temps une abomination individualiste que les collectivistes et autres ayatollahs écologistes ne peuvent supporter, on assiste donc à une multiplication des vexations anti-voitures comme jamais auparavant : transformations massives de rues en piétonniers, multiplication des pistes cyclables aussi dangereuses pour les pratiquants qu’encombrantes pour la circulation routière et handicapante pour les artisans, tout est mis en place pour que la voiture, chassée des villes par interdiction autoritaire à l’arrivée du virus, ne puisse surtout pas revenir, quitte, pour certaines municipalités, à envisager sans rire de vastes plans de circulation alternée.

Tout ceci semble avoir été pensé pour que soit fusillée dans l’œuf toute reprise d’activité économique, c’est-à-dire la remise en route de ce qui permet aux individus de se nourrir par leur travail et leurs productions de richesses en dehors des subsides de l’État.

À la suite de ce confinement, il apparaît pour l’État, les politiciens et les administrations à sa solde qu’un bon individu est un individu totalement dépendant de leur bon vouloir, de leur autorisation expresse et formalisée (sur papier à entête de préférence), qui passe exclusivement par les solutions que l’État préconise, point.

Tout est fait pour que non seulement, le « Monde d’Après » soit autant que possible dans la continuité minable des pesanteurs, des vexations et des contraintes délirantes du « Monde d’Avant », mais en plus l’Occupant intérieur français, ses administrations et son aréopage de politiciens vont y ajouter de nouvelles interdictions, de nouvelles punitions hypocrites… En plus, bien sûr, d’un lot considérable d’idées loufoques condensées dans les discours d’une vacuité insolente de la petite élite bobo dégoulinante de moraline que les médias grand public s’empresseront de relayer putassièrement.

Le « Monde d’Après » se dessine déjà, sous vos yeux, et de façon fort prévisible, il est encore plus rempli de peur des lendemains, de mépris des laborieux, de cette haine de soi qui signe les fins douloureuses d’époques décadentes.

Ce pays est foutu.

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Et maintenant, une tempête de cerfas

Par : h16

Snif, snif ? Vous la sentez, cette odeur douceâtre de déconfinement progressif ? Car oui, il est là, il arrive : dans quelques jours, on assistera au déconfinement d’une partie du territoire, d’une partie des activités, d’une partie des Français. Et tout se met gentiment en place pour que cette nouvelle épopée se passe dans le calme, la joie, la bonne humeur et, surtout, une sacrée bonne ventrée de formulaires joufflus et de procédures dodues !

Car il ne faudrait pas que ce déconfinement tourne à la déconfiture : l’administration du pays, son gouvernement et ses responsables politiques sont en effet en charge de gérer la bonne fin de cet épisode complexe. Ceci suppose une excellente organisation, que tout le monde soit bien au courant de ce qu’il doit faire, de ce qu’il peut faire, de ce qu’il faut éviter et de ce qu’il est indispensable d’interdire, afin qu’aucun détail ne soit oublié.

En plus, ça tombe bien, cette administration, son gouvernement et ses responsables politiques ont déjà amplement prouvé leur maestria lors de la gestion du confinement ; dès lors, le déconfinement s’annonce sous les meilleurs hospices EHPAD auspices.

Maintenant, il faut bien comprendre que régler la vie des Français, de normaliser chaque activité, chaque interaction interpersonnelle de plus de 60 millions d’individus un peu foufous, de fiers Gaulois qui n’en font qu’à leur tête ne peut pas s’envisager autrement qu’avec un dosage subtil de carottes et de coups de bâton.

Pour les carottes, il s’agira essentiellement de distribuer l’argent des autres (qu’on récoltera des dons spontanés obtenus avec quelques coups de bâton). Et pour les coups de bâtons, il suffira de vidanger la machine à diarrhée législative et ça ira tout seul.

Moyennant suffisamment de papier et de députés travaillant d’arrache-pied, à côté d’administrations jappant des contraintes comme des teckels sous cocaïne, on arrivera sans problème à définir absolument tout ce que chacun peut ou ne peut pas faire dans le cadre de ce déconfinement.

Chaque jour grossit la liste des délires encadrements légaux des activités les plus banales : ainsi, même la machine à café de l’entreprise, de facto lieu de tous les dangers viraux, bénéficiera de ses normes et de l’édiction précises de règles pour les allées et venues des collaborateurs. Si le contenu des discussions qui s’y tiennent est libre (pour le moment), il n’en va plus de même pour le petit bazar social de gens qui se tiennent les uns devant les autres et se postillonnent dessus leur médiocre café bourré de miasmes tueurs.

Et ce qui est vrai de la machine à café l’est bien évidemment de toutes les activités purement professionnelles en entreprises.

Rassurez-vous : la complexité d’organiser les postes de travail dans les myriades d’activités industrielles, commerciales et marchandes du pays n’a pas échappé à notre Grande et Belle Administration qui s’est donc démenée pour pondre quelques petits guides de bonnes pratiques. En seulement 48 petits guides (!) de quelques pages chacun, tous rassemblés sur un site d’une redoutable efficacité et d’une lisibilité quasi-romantique, on y découvre tout ce qu’il faut faire et ne pas faire pour ne pas encovider son voisin de travail et – surtout, surtout ! – pour que le patron ne soit pas immédiatement poursuivi pour mise en danger de la santé de ses salariés.

Les grandes administrations de l’État n’ont pas été oubliées non plus : l’Éducation Nationale a relevé le défi d’aller à l’essentiel pour que professeurs, élèves et équipes administratives et de soutien des établissements scolaires travaillent tous en harmonie non-contaminante (et Gaïa compatible, hein, n’oublions pas l’essentiel). Ainsi, en seulement 53 pages (!) et plusieurs douzaines de « fiches thématiques » du sabir habituel qui sent bon la protection d’arrière-train d’un bout à l’autre, le ministère de Jean-Michel Toutvabien donne les clés indispensables pour que tout le monde survive à cette épreuve.

On le comprend : tout a été couvert. L’administration française est toujours au top lorsqu’il s’agit de faire du formulaire, de pondre de la procédure, de mettre en place des décrets et d’affûter de la circulaire finement ouvragée comme de la dentelle législative pour rond-de-cuir tatillon.

Et donc, bien évidemment, les transports en commun ont aussi été entièrement couverts, détaillés et minutieusement préparés à la reprise d’activité normale dans les prochains jours. Franchement, on est heureux d’avoir des transports collectifs aux normes, parfaitement entretenus et très confortables pour les besoins réels : avant la crise, si ceux-ci avaient été bondés, mal entretenus voire dangereux, régulièrement en panne ou en grève, on aurait largement pu craindre des dérapages sanitaires gênants.

Heureusement, il n’en est rien et tout se passera donc très bien. Ce qui n’empêche pas certains élus de planifier pour les scénarios les plus épineux – on reconnaît bien là, au passage, leur formidable propension à toujours très bien prévoir ce qui pourrait mal se passer et à se préparer en conséquence avec un professionnalisme remarquable, comme en a d’ailleurs témoigné la rigueur de tenue des stocks de masques et de protections indispensables pour les soignants et la population en cas de pandémie, qui nous aura largement évité les psychodrames que certains pays ont vécu (quel nuls !).

Dans ces politiciens à la hauteur de la noblesse de leur charge, signalons Valérie Pécresse, présidente de la région Île-De-France, qui réclame plus de sécurité dans les gares (comme si ces lieux devenaient soudain des coupe-gorges dangereux – pff, en France, en région parisienne, voyons !). Fort logiquement aussi, la patronne de la région en profite pour demander aussi de « rendre obligatoire l’attestation des employeurs, que les salariés devront avoir sur eux dans les transports sous peine d’amende » : il serait en effet inconcevable que les individus commencent à prendre les transports en commun payés de force sur leurs salaires et avec leurs impôts pour vaquer à leurs occupations !

Imaginez le tableau : des individus qui vont, qui viennent librement et font ce qu’ils veulent de leur temps, sans en référer ni à la région, ni à l’État, sans informer une administration et sans pouvoir prouver qu’ils ne sont pas animés d’intentions néfastes, depuis voyager d’un point A à un point B jusqu’à – horreur – tenter de gagner sa croûte de la façon la plus bassement matérialiste (voire, disons-le tout net, capitaliste !).

On comprend, devant cette vision d’apocalypse de gens allant et venant de tous côté sans le moindre petit cerfa sur eux que Mme Pécresse ait pris les devants. Ouf, au moins cet aspect sera-t-il couvert comme chacun des métiers et des cas complexes des petites brochures conseils et autres fiches techniques déjà pondues par les administrations en effervescence.

Enfin, signalons la mise en place des Brigades Sanitaires du Peuple dont la mission consistera à obtenir les aveux identifier les personnes atteintes par le coronavirus et éviter l’apparition de nouveaux foyers d’infection. Ces Brigades seront fièrement secondées par le réseau des médecins de ville qui ont reçu les instructions claires, précises et bien pensées pour permettre un suivi efficace des patients. Jugez plutôt :

  1. Lorsqu’un patient est suspecté, le médecin l’arrête 48 heures et lui fait faire un test de dépistage. si ce dernier est négatif, le patient reprend le travail, youkaïdi, youkaïda.
  2. En revanche, un test positif entraîne une seconde consultation, tarifée à 55€ cette fois-ci, une prolongation de l’arrêt de travail et le médecin traitant doit alors saisir les données du patient sur le site administratif Amelimélo Amélipro, administration redoutablement efficace qui se chargera ensuite, entre deux plantages serveur, de faire le dépistage de tous les contacts de notre malheureux pestiféré contaminé.

Simple et efficace : non seulement, il n’y aura aucune incitation à dépister pour encaisser de la consultation majorée à 55€ (après deux mois de disette), mais en plus les données confidentielles seront jalousement conservées par l’assureur qui garantira qu’elles ne seront jamais utilisées à des fins louches et douteuses.

Tout ceci sent déjà une franche réussite à tous les points de vue et l’Ordre des médecin, garant des droits des uns et des autres, nous assure par son silence compact que tout ceci est à la fois carré et porteur d’espoir.

Ce déconfinement s’annonce grandiose.

Cette crise mondiale d’ampleur historique était, probablement, l’occasion pour des réformateurs et des politiciens courageux de simplifier le pays, de le nettoyer de ses lourdeurs et de ses mauvaises habitudes.

Non seulement, il n’en fut rien mais toute la brochette de clowns actuellement au pouvoir a consciencieusement choisi l’exact contraire, avec une calcification complète par imposition de cerfas par millions. On pouvait choisir la subsidiarité, la responsabilité personnelle et le bon sens. On a résolument choisi le micro-management de tout et de n’importe quoi, n’importe comment, l’édiction de règles au niveau capillaire le plus fin, la noyade par paperasse à des niveaux bureaucratiques de stupidité probablement jamais atteints auparavant.

Pire : on introduit petit-à-petit ce qu’on peut trouver de pire en terme de surveillance généralisée, de délation, de pistage « citoyen » et manipulation de données personnelles.

Forcément, ça va bien se passer.

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Bruno Le Maire va aider Air France. RIP.

Par : h16

Pendant que le pays va reprendre, très doucement, le chemin du travail, un homme au moins se dressera fièrement sur sa route pour le contraindre vers les pentes les plus raides et les trajets les plus sinueux. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, va encore une fois relever ce défi.

Il faut dire que sont actuellement rassemblés tous les ingrédients d’une recette de cafouillage olympique pour ce ministre déjà dans les starting-blocks du Monde de l’À-Peu-Près Covid.

Jugez plutôt : suite à une pandémie, l’État décide de mettre tout le monde aux arrêts avec assignation à résidence. Cet arrêt total entraîne une évaporation instantanée du commerce et des revenus afférents. Cet argent qui ne rentre plus entraîne à son tour l’impérieux besoin pour l’État et ses sbires de distribuer de l’argent gratuit à droite et à gauche.

Or, cet argent distribué, ce sont des dettes pour les générations futures (qu’on ne protège que lorsqu’il s’agit du climat et des trucs vagues pour dans 50 ans, jamais pour des questions économiques tangibles). Ce sont aussi des contraintes et de nouveaux problèmes que nos ministres, frétillant d’aise d’enfin servir à s’agiter martialement devant des pupitres en plexiglas aux armes de la République, entendent rappeler à toutes et à tous, dans la plus parfaite illustration de l’adage « Si vous comptez sur l’État pour résoudre votre problème, vous avez deux problèmes ».

Government Demotivator

L’assignation à résidence de tout un peuple signifie notamment, outre une production assez phénoménale de petits cerfas auto-signés, une disparition complète des vols aériens et, par voie de conséquence, de grosses difficultés pour la compagnie aérienne nationale : Air France, dont les avions sont tous cloués au sol, se retrouve à quémander de l’argent que le gouvernement semble fort heureux de trouver.

Ce qui se traduit par un chèque de sept petits milliards d’euros. Cela peut paraître joufflu, mais lorsqu’on en ponctionne plus de 1000 tous les ans sur le dos des Français en échange de pas-de-santé, pas-de-sécurité et pas-de-travail, et que ceux-ci en redemandent, sept de plus ne sont pas un fardeau.

Cependant, cette distribution facile d’argent des autres n’est pas une raison pour ne pas se mettre en avant ; c’est pourquoi Bruno Le Maire entre en jeu en criant (en substance) « oh là, pas si vite ! » immédiatement suivi d’un « Ce n’est pas un chèque en blanc » (véridique). Le gouvernement va bien donner de l’argent des Français à Air France qui, en contrepartie, s’engagera bien sûr à « être plus rentable et plus compétitive ».

Dans le langage courant, ceci veut dire qu’il va falloir, pour la compagnie nationale, offrir des tarifs plus étudiés, des marges plus serrées, des services plus adaptés aux besoins des voyageurs pour concurrencer efficacement les autres compagnies aériennes qui ne manqueront pas de faire des efforts équivalents dans la période prochaine qu’on pressent fort difficile…

À ceci, Bruno Le Maire, jamais en mal d’une bonne blague pas drôle, a ajouté « Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement », ce qui veut dire aussi, en langage courant, imposer des tarifs plus élevés, des marges payant pour le carbone et le pétrole cracra (50% de baisse du volume de CO2 sur ses vols métropolitains d’ici 4 ans, les enfants !) et des services limités pour des voyageurs moins gourmands…

Eh oui, il va falloir être plus rentable et plus compétitifs en étant moins rentable et moins compétitif, notamment en s’engageant à « revoir la mobilité sur le territoire français ». En effet, « dès lors qu’il y a une alternative ferroviaire à des vols intérieurs avec une durée de moins de 2h30, ces vols intérieurs devront être drastiquement réduits et limités simplement aux transferts vers un hub ».

Eh oui mes petits amis, le chèque de Bruno, il vient attaché avec une bible idéologique bien lourde, bien compacte et bien contraignante. Car oui, c’est évident, le meilleur moyen de courir dans une compétition internationale où aucun concurrent ne fera le moindre cadeau à Air France consiste à corseter cette compagnie et la contraindre à trotter avec quelques gros boulets aux pattes :

« L’avion ne doit plus être un moyen de faire en 1h ou 1h15 des transports qui pourraient se faire à moindre coût de CO2 par train en 2h ou 2h30. Ce doit être la règle et nous la ferons respecter »

Quelle idée phénoménale !

Qui n’a pas envie de troquer 1h15 d’avion contre 2h30 de train lorsqu’il n’est pas en panne, en grève ou en faillite ? Qui n’échangerait pas une heure dans une place d’avion low-cost à grignoter des biscuits douteux contre deux heures à une place de train plus cher à ne rien grignoter du tout ? Et lorsqu’on est une compagnie concurrente, comment ne pas applaudir à l’idée que l’État va fourrer ses gros doigts dans une compagnie déjà agonisante ?

Après la destruction créatrice chère à Schumpeter, voici à présent la destruction destructrice de Bruno Le Maire, le Juan Romano Chucalescu de l’économie qui va nous destructurer l’intemporel d’Air France à grand coup d’idées géniales.

On sent que Bruno, jamais en retard d’une solide formation économique, a bien compris les prochains enjeux. De surcroît, après s’être brillamment occupé du gel hydro-alcoolique et des masques sanitaires, on ne pouvait que compter sur lui pour s’occuper du transport aérien.

Comme avec ces premiers produits, ça s’est remarquablement bien passé – au point qu’à présent, les politiciens en sont à monter ouvertement les Français contre la grande distribution, c’est-à-dire tout un pan de leur propre économie qui les fait vivre depuis deux mois – on peut raisonnablement imaginer que Bruno va parvenir à faire calancher à la fois le train et l’aérien en France.

Comme quoi, Bruno ne vient pas d’Agen mais il va faciliter le transit intestinal de millions de contribuables français qui vont non seulement devoir renflouer Air France à hauteur de 7 milliards d’euros, mais peuvent d’ores et déjà s’attendre à des pertes, des licenciements et une catastrophe industrielle en plus qui garantissent que ces sept milliards ne sont qu’un début.

Et il se murmure que ce mammifère à poil dru pourrait prochainement devenir premier ministre…

Forcément ça va bien se passer

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Les masques, les ordres et des barils de moraline

Par : h16

Horreur et consternation en République du Bisounoursland ! Les ordres nationaux de plusieurs professions médicales se sont rendu compte avec effroi que la grande distribution était maintenant prête à vendre des masques, par centaines de millions !

Ces ordres nationaux (médecins, kinés, pharmaciens et infirmiers) se sont donc fendu d’un intéressant petit communiqué dans lequel ils dénoncent ces vilains profiteurs de la grande distribution qui ont maintenant l’impudence de mettre en vente les protections que tout le monde réclame depuis plusieurs semaines.

Jouant sur la métaphore guerrière déjà lourdement utilisée par le Président de la République et le gouvernement et ne s’embarrassant guère de conditionnels ou de termes diplomatiques, les fiers représentants de ces ordres expliquent clairement que ceux qui se livrent à présent à la vente de ces produits sont ni plus ni moins que des profiteurs qui, au lieu de simplement donner leurs stocks lorsqu’ils en avaient la possibilité au début de l’épidémie, les ont cupidement gardés pour pouvoir les écouler à prix d’or une fois leur vente autorisée.

Oh. Les salauds de capitalistes ! Ils ont ainsi attendu le meilleur moment pour faire du profit au lieu d’aider le personnel soignant lorsque la situation était critique ! C’est honteux, ça, ma brave dame !

Bon, évidemment, une fois la stupeur retombée et l’émotion écartée, l’analyse des faits ne laisse guère de doute sur le culot assez phénoménal de ces ordres nationaux devant ce qui ressemble de plus en plus à une tentative maladroite de diversion de leur propre vacuité pendant la crise sanitaire.

Il apparaît en effet que les millions de masques en question ne sont pas en stock, ou du moins, pas encore : ces masques seront mis en vente au cours des jours et des semaines à venir, et correspondent à des stocks en cours d’approvisionnement et donc pas déjà constitués.

Rien que ceci fait largement tomber à plat les petites éructations grandiloquentes de ces ordres remontés comme des coucous de Prisunic, et les pousse à la limite du diffamatoire comme le rappelle d’ailleurs un communiqué de presse de la Fédération du Commerce et de la Distribution.

Par ailleurs, on ne pourra s’empêcher de noter qu’ils couinent pour un problème que la grande distribution est en train de résoudre alors que, dans le même temps et depuis deux mois, l’administration merdoie intensément pour le même problème.

Or, pourquoi diable le système administratif de soins français est-il à ce point dans la panade ? Un bref rappel des épisodes précédents permet de donner quelques éléments de réponse : une première étape aura consisté, pour l’État et ses administrations (et dans le silence compact des ordres de soin suscités) à interdire au privé de s’approvisionner et de vendre les masques en question en réquisitionnant tout et en confisquant ce qui pourrait arriver en douane.

Le privé, ayant une quantité limité de capital à cramer dans l’agitation cosmétique, arrête donc toute commande et toute vente. Le marché disparaît donc instantanément. L’approvisionnement de masques dans l’Hexagone dépend alors totalement de la capacité des administrations à faire correctement leur travail.

Pari risqué, pari perdu.

Dans un mélange d’incompétence olympique, de décisions contre-productives, de guerres aussi picrocholines qu’intestines, les régions, les départements, les collectivités territoriales et les administrations centrales se déchirent pour obtenir qui la production de masques en local, qui l’importation de productions étrangères, qui l’autorisation de récupérer les stocks d’une autre entité, fut-elle d’une région voisine, d’un pays membre de l’Union européenne ou de n’importe où ailleurs.

C’est donc un échec total, rendu visible par les discours emberlificotés des clowns télévisuels du gouvernement, forcés de proférer des âneries sur l’inutilité des masques pour rétro-pédaler sur leur monocycle coloré quelques jours plus tard en mode « ce qui était inutile va devenir obligatoire », amenant le degré de cohérence de l’ensemble des administrations de l’État français loin en territoire négatif.

Cette nouvelle obligation de port du masque contraint finalement les autorités à en libérer le commerce et dans les trois jours qui suivent, les grandes chaînes de logistique de distribution relèvent le défi et montrent à la fois leur maîtrise des réseaux d’approvisionnement et leur force de frappe pour en proposer, à très court terme, 500 millions dans leurs rayons.

C’est plus qu’un camouflet pour les idiots inutiles et dangereux qui nous gouvernent, c’est une fessée magistrale.

Et là, les ordres nationaux, qui ont été remarquablement silencieux pendant ces nombreuses semaines où la population a été mise en coupe réglée alors même que ni l’OMS, ni le bon sens ne demandaient de pareils sacrifices, se réveillent subitement au moment où la nullité crasse de l’État et de ses administrations est exposée au vu et au su de tous.

Coïncidence ? Je ne crois pas !

En fait, ils agissent en petits soldats du système en place qui, armés de leur vertu en carton et de leur baril de moraline sirupeuse, se mettent vent debout contre ceux qui savent régler les problèmes logistiques, en oubliant commodément ceux qui se sont jadis auto-désignés pour ce faire et ont pataugé dans un échec aussi scandaleux que minable (et dont, il faut bien le dire, ils font partie).

Malheureusement, en plus de la réaction épidermique ridicule consistant à accuser ceux qui réussissent là où eux ont échoué – en se trompant de cible qui plus est – cette réaction illustre trop bien le penchant naturel d’une grosse partie des Français à adouber le principe même de la réquisition qui n’est que du vol pur et simple.

Et pire encore, alors qu’on sait depuis des lustres que le planisme ne fonctionne jamais, que les réquisitions et le contrôle des prix ne font qu’amener des pénuries et le marché noir, que la situation actuelle a, encore une fois, illustré exactement ces mécanismes, ces ordres nationaux semblent désirer ardemment qu’aucune leçon ne soit tirée de ces échecs répétitifs passés et récents, garantissant ainsi qu’on remettra le couvert dès qu’on en aura l’occasion.

Mieux : ils encouragent les politiciens à se vautrer dans leurs penchants les plus minables : l’outrance ridicule des ordres nationaux a ainsi provoqué une pluie de réactions politiciennes toutes plus consternantes les unes que les autres, depuis un Muselier à l’égo suffisamment boursouflé pour croire s’autoriser à demander des comptes à la grande distribution, jusqu’au minustre Véran qui n’écarte pas de recourir à nouveau à des réquisitions (perseverare diabolicum) si les prix des masques venaient à ne pas suivre le Plan Quinquennal décidé par ses augustes services, en passant bien évidemment par toute la coterie collectiviste habituelle, aussi minable que prévisible, bien plus à même de fustiger la France industrielle qui tente de s’en sortir plutôt qu’apporter la moindre solution ou la moindre compétence dans cette crise historique.

Oui, vous l’avez compris : pour ces ordres nationaux, pour ces clowns gouvernementaux, pour toute la frétillante brochette de polichinelles politiciens, le problème n’est pas qu’il n’y ait toujours pas de masques disponibles pour les Français depuis deux mois contrairement aux autres pays européens. Non, décidément : le problème, c’est bien évidemment que la grande distribution résolve le problème en quelques jours…

Avec de tels bouffons aux commandes, ce pays est foutu.

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Le Made in France, quoi qu’il en coûte !

Par : h16

Avec ce virus, puis cette économie qui part en quenouille, c’est vraiment la crise ! Est-ce une raison pour se laisser abattre ? Est-ce que la France va en perdre ses moyens ? Que nenni ! Fièrement, nous allons, tousse ensemble, tousse, tousse, relever ces nouveaux défis qui se dressent devant nous !

Et pour ouvrir la voie de la réussite française en taillant fièrement dans les ronces de l’adversité à coup de bras vengeur et de glaive séculier, nous disposons fort heureusement d’une solide représentation nationale composée en grande partie de clowns à roulettes trépidant d’impatience à l’idée d’ajouter des taxes, des interdictions, des vexations fiscales ou de proposer des idées d’une pertinence douteuse par les temps qui courent.

C’est le cas de Daniel Fasquelle, un député du Pas-de-Calais affûté comme du beurre chaud, sans sel et de Normandie, qui nous a gratifié d’un petit tweet croquignolet :

Eh oui : notre brave élu en a « marre d’utiliser des outils américains pour communiquer depuis le début du confinement », dit-il en émettant sur la plateforme américaine Twitter à partir de son iPhone américain. Pour lui, il semble nécessaire de mettre en place « un grand emprunt pour aider massivement nos entreprises dans le domaine du numérique », la France se retrouvant maintenant dans l’urgence de « briser notre dépendance sur ce sujet »

Oui, c’est évident : les semaines qui viennent de s’écouler ont amplement montré que la France manquait de souplesse et d’autonomie dans tous les domaines, à commencer par celui de la santé (pourtant parmi les secteurs les plus administrés et micro-managés par l’État jacobin, centralisateur et obèse) ; rien de tel qu’un petit emprunt national pour améliorer la situation !

Deux mois de merdouillage intense de l’infrastructure publique, depuis ses dirigeants jusqu’à la moindre administration perdue dans ses procédures, sa bureaucratie et ses milliers de petits cerfas mal tamponnés, ont montré qu’elle était incapable de débrouiller des problèmes pourtant trivialement résolus par le marché depuis la production et la livraison de gel hydroalcoolique jusqu’aux respirateurs de réanimation en passant par celles de masques sanitaires. Mais apparemment, pour Daniel Fasquelle, cette même administration, ce même État devraient lancer un emprunt dodu pour favoriser le développement d’outils et de plateformes numériques…

Et puis, alors que la France va sans doute subir le plus gros déficit budgétaire, l’accroissement le plus violent de sa dette, du nombre de ses chômeurs, de ses faillites, de sa pauvreté sur les 50 dernières années, cela semble pourtant être, d’après notre turbulent député, le moment propice pour se lancer dans un emprunt…

On pourra en douter.

Si cette réaction montre quelque chose, c’est bien l’invraisemblable déconnexion de la coterie politicienne française avec la réalité tangible : la dépendance de la France et de l’Europe aux sociétés américaines en matière de technologies de l’information n’est pas neuve, loin s’en faut, et la réponse proposée à cette dépendance est parfaitement inepte. L’innovation a besoin d’un terreau fertile, et ce n’est pas en multipliant les vexations fiscales, sociales et entrepreneuriale de tous ordres comme le font Fasquelle, ses petits copains de l’Assemblée et ceux du gouvernement que la situation va s’améliorer.

Encore une fois, la politique française a plusieurs trains de retard sur l’état des lieux mondial ; rien que les abrutissants débats systématiquement contre les GAFA montre que le regard de ces individus est toujours tourné vers le passé et la taxation de valeur ajoutée, et non vers l’avenir et la création de nouvelle valeur ; quand on n’a qu’un marteau taxatoire dans les mains, tous les problèmes, sociétaux, environnementaux ou technologiques ressemblent à des clous sur lesquels ♩ on va taper, ♫ taper, c’est ♬ leur façon d’aimer ♪.

Et c’est tellement vrai qu’on retrouve exactement les mêmes mécanismes intellectuels derrière le fiasco qui se profile déjà concernant l’application NonStopCovid, dont tout indique que le développement, le déploiement et l’usage vont se traduire par beaucoup de cris, de grincements de dents et bien peu de résultats tangibles : comme le détaillent plusieurs articles (ici, ici et ), le gouvernement a manifestement choisi d’essayer de faire plier Google et Apple dans leur façon de gérer les systèmes d’exploitation des téléphones mobiles sur lesquels la magnifique tentative technologique de traçage citoyen et festif doit tourner.

Pour le gouvernement français, il ne s’agit en effet « que » de forcer les méchants américains à modifier profondément la façon dont leurs logiciels interagissent avec le Bluetooth. Après tout, pouvoir pister les Français serait ici pour la bonne cause. Sauf que les deux géants ont clairement expliqué (les années passées et ici encore) pourquoi non seulement cette idée est mauvaise mais en quoi les dérives possibles sont aussi redoutables qu’évidentes.

Malheureusement, l’esprit français – déjà déployé par le facétieux député dans le tweet précédent – se retrouve ici appliqué d’une façon équivalente : la souveraineté française commande impérativement que les sociétés privées se plient au desiderata ministériel, et puis c’est tout. Peu importe que ceci vole à la face de l’anonymat, du bon sens et même de la praticité technique : les politiciens français décident, l’intendance et la piétaille d’ingénieurs américains suivront, point.

L’observateur habituel des pitreries gouvernementales françaises ne s’étonnera pas de voir, dans cette affaire, que les garde-fous contre les dérives idiotes et/ou totalitaires, ceux qui protègent effectivement les Français, c’est Google et Apple qui savent très bien ce sur quoi débouchent les passe-droits qu’ils auraient à donner au gouvernement français. Dans ce cadre, le marché est bien plus efficace que toutes les menaces gouvernementales : pour Google ou Apple, plier devant la France (ou le FBI américain jadis) revient à fusiller toute crédibilité et toute perspective de faire des ventes plus tard. La perte de confiance, sur un marché concurrentiel, coûte extrêmement cher, au contraire des monopoles d’État et du régalien qui ne s’embarrassent donc que rarement de ce genre de considérations très terre-à-terre…

Si l’on ajoute la volonté farouche de centralisation (eh oui, encore elle) qui a même contraint l’Allemagne et la Suisse à prendre leurs distances avec les velléités françaises, on obtient un tableau dont les remugles d’échec parviennent à se faire sentir même sur internet.

En fait, StopCovid, c’est l’application pratique du principe de souveraineté forcenée que le frétillant député du Pas-de-Calais entend financer à coup d’emprunt national républicain et triomphant : pour ça comme pour le reste, on VEUT du Made In France, quoi qu’il en coûte.

Forcément, ça va bien se passer.

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Toi aussi, fabrique ton masque AFNOR !

Par : h16

Aujourd’hui, je vous propose un atelier bricolage !

Je tiens tout de suite à préciser que je ne vais pas vous proposer de réfléchir sur le monde d’après (ou de l’à-peu-près disons) que j’ai déjà évoqué et que, même si en parlant bricolage, on imagine immédiatement Édouard Philippe, Sibeth Ndiaye et Bruno Le Maire en pleine séance de pâte à modeler, il ne s’agira pas ici de politique ou d’économie.

Non, aujourd’hui, c’est bricolage pratique et utile puisque nous allons faire notre masque de protection contre les virus. Rappelons que ces masques réalisés à la maison, s’ils ne filtrent pas trop bien les petits microbes qui voudraient rentrer, ont tout de même l’énorme mérite d’empêcher les postillons qu’on émet ; autrement dit, si on n’évite probablement pas parfaitement d’être contaminé, au moins fait-on un effort statistiquement très significatif en évitant de contaminer les autres. Ce qui explique au passage pourquoi les pays correctement gouvernés ont largement encouragé le port du masque pour tous…

Ceci étant posé et même si l’on veut bricoler du masque pour se protéger le museau des miasmes assez peu vivrensemblesques, il n’est pas question de faire n’importe quoi n’importe comment : nous sommes en France, que diable, et il importe donc de réaliser du masque efficace, dont les performances ne pourront être moquées à l’étranger.

Dès lors, le masque, aussi bricolé par des amateurs soit-il, n’en sera pas moins normé.

Et ça tombe bien puisque nous avons en France l’AFNOR, une organisation tout spécialement dédiée à pondre de la norme et à représenter notre grande et belle nation auprès de l’Organisation Internationale de Normalisation (l’ISO), qui s’est déjà chargée de réaliser l’ensemble des plans, des patrons, des recommandations et des points à suivre pour bien faire son masque personnel et s’éviter la bévue sanitaire qui pourrait entraîner ensuite une honte nationale dommageable à tous.

Et il était temps : dans quelques semaines, tout le monde va, déconfinement oblige, se ruer dehors pour retrouver les joies des balades sans but et sans cerfa et le bonheur moite des transports en commun forcément propres et peu bondés, distanciation sociale oblige. Or, soyons francs : comme le gouvernement est assez clairement infoutu de fournir un masque à tous ses citoyens, qu’il a même consciencieusement tout fait pour s’en empêcher, on en vient une fois encore au système D composé pour moitié d’instructions éparses et contradictoires fournies par nos autorités entre deux caquètements, et pour moitié de moyens du bords rassemblés au petit bonheur la chance par les bonnes volontés heureusement tenues loin des griffes administratives jamais en manque d’une interdiction idiote.

C’est pourquoi l’AFNOR n’a pas lésiné sur les efforts afin de produire un petit fascicule percutant de pertinence et de droit-au-butisme pour bien tout expliquer des tenants et des aboutissants du masque moderne, comme on le comprend très vite en parcourant, d’un doigt décidé et d’un oeil hagard attentif les 36 pages d’explications permettant de réaliser un « masque aux normes ».

Oui, vous avez bien lu : trente-six pages semblent nécessaires pour bien comprendre toute l’ampleur du bricolage dans lequel on veut se lancer, qui a tout de même reçu un numéro officiel, « Afnor SPEC S76-001 ».

Certes, ces 36 pages comprennent un sommaire dodu (sur deux pages) et, facétieuse trouvaille, un petit édito du directeur général qui nous permet, en plus de découvrir son nom et sa trombine, de bien expliquer l’histoire du document, ainsi qu’un avant-propos insistant tout de même sur le fait que « la responsabilité des signataires [du document] ne saurait être engagée à quelque titre que ce soit ». Ainsi, au contraire de vous avec votre masque bricolé maison, sachez que l’AFNOR ne prend aucun gant pour expliquer ne prendre aucun risque.

D’ailleurs, le fait que vous vous lanciez ainsi dans un exercice sous votre entière responsabilité est clairement rappelé quelques pages plus loin (page 14), où on vous rappellera de bien indiquer sur votre réalisation qu’il s’agit d’un truc d’amateur, de branleur non professionnel de la masquerie, du dilettante de la protection faciale facile et plus précisément, il vous faudra indiquer, sur le masque lui-même (en le brodant s’il le faut) :

« Ce dispositif n’est ni un dispositif médical au sens du Règlement UE/2017/745 (masques chirurgicaux), ni un équipement de protection individuelle au sens du Règlement UE/2016/425 (masques filtrants de type FFP2). »

Eh oui. Au pays de la norme, la rigolade est millimétrée.

Et comme je vous sens chaud patate pour aller voir le document, voici comment procéder : par le truchement habile d’un petit formulaire – oh, un formulaire ! – que vous devrez remplir en un unique exemplaire sans besoin d’un coup de tampon « certifié conforme » et qu’on peut presque entendre dire « papier siouplait » quand la page s’ouvre, vous pourrez accéder au téléchargement du document bourratif normatif, ici.

Attention, petit internaute : ne clique pas trop souvent sur ce lien où tu risques de te faire pincer très fort ne plus pouvoir décharger le Guide Pour Faire Ton Masque Aux Normes ! Tu arriverais en effet à saturer les capacités du serveur qui afficherait alors ceci :

Eh oui : l’octet normalisé AFNOR est compté. C’est un bien de luxe, avec une limite dans l’usage pour en garantir la fraîcheur et le nombre de bits (toujours à huit, rigoureusement vérifié par l’ensemble des chaînes qualité de l’organisation) et dont la production est assurée par un serveur bio élevé en liberté, ce qui explique qu’on puisse, parfois, en atteindre les plafonds.

Une fois le document compulsé et les instructions suivies, vous découvrirez à quel point se mettre un bout de tissus normé sur le groin relève de la gageure que tout bon Français se devra de relever. Ou vous pourrez aussi vous rouler en boule sous la table et pleurer.

S’il n’est bien sûr pas aberrant que l’AFNOR produise de la norme (c’est exactement son cœur de métier), on peut cependant regretter un nouvel exemple de cette perte de contact avec cette réalité tangible et terriblement terre-à-terre qui occupe les Français. Comme bien trop souvent dans tout ce qui semble agiter les associations, institutions et autres organismes officiels ou semi-officiels de la République, il semble qu’on ait largement fait passer l’accessoire, les mentions légales et autres nuages procéduriers avant l’indispensable.

Ce serait un peu ce qui coule le pays que ça ne m’étonnerait pas… On se prend à rêver d’une organisation efficace qui, en trois ou quatre dessins basiques, aurait décrit les quelques étapes essentielles pour réaliser un masque raisonnablement efficace.

On pourra à ce titre se moquer de nos amis canadiens qui ont eu le toupet de mettre en ligne une page web unique qui revient à fournir des instructions pour un résultat tangible en quelques lignes et quelques schémas : on n’y trouve ni formulaire d’inscription, ni le nom du directeur général des services en charge de cette réalisation ; il n’y a semble-t-il aucun avant-propos ni sommaire détaillé, ni définition des termes qu’on pourrait avoir l’audace d’employer ici ou là.

Quelle déchéance, n’est-ce pas ?

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Liquider le monde d’avant

Par : h16

Ah, que n’entendons-nous pas au sujet de cet inconnu dans lequel ce méchant virus nous aura tous plongé d’un coup, au détour d’une pandémie que nos dirigeants se sont appliqués à ne pas prévoir ni voir même lorsqu’elle était là ? C’est sûr : à lire la presse, le monde d’après prend déjà forme !

Et dans ce monde d’après, on va forcément remettre en cause toutes ces choses que le néolibéralisme ultracapitaliste aura poussées à l’extrême. Puisque cette pandémie est – évidemment – la faute du libéralisme et de la mondialisation, certaines actions fermes et concrètes devront être entreprises pour que ces errements lamentables ne se reproduisent plus.

Comptez-bien sur tout ce que le pays compte de collectivistes pour s’y employer : à l’évidence, le monde d’après sera composé d’écologie, de solidarité et de toutes les bonnes idées socialistes de distribution facile d’argent gratuit des autres. Bref, réjouissez-vous, le paradis collectiviste est à portée de virus !

Communism : it's a party

Cependant, tant qu’à se lancer dans la prospective sur le monde d’après, si l’on s’en tient aux faits, on peut raisonnablement douter que le résultat soit conforme à ces visions où l’État intervient partout encore plus et où tout le monde se syntonise avec Gaïa.

Eh oui : force est de constater que dans le monde d’avant, on nous a largement vanté et forcé (fiscalement autant que légalement) à prendre les transports en commun en dénonçant l’individualisme scandaleux des conducteurs au volant de leurs voitures qui polluent ! Si la crise sanitaire a bien montré plusieurs faits saillants, c’est que, d’une part, la pollution automobile est très loin d’être aussi prépondérante que ce que les bobards gouvernementaux tentaient de nous faire croire.

D’autre part, difficile de nier l’importance des transports en commun à la fois comme vecteurs et comme principal lieu de propagation des virus : les métros et les bus bondés entraînent une promiscuité qui rend impossible toute distanciation sociale indispensable à casser les chaînes de propagations virales. Quant aux poignées, barres, fauteuils et portes, ils sont régulièrement enduits des miasmes des passagers qui se succèdent à un rythme effrayant.

Pas de doute, si on doit mettre en place un « monde d’après », ce sera celui du retour en grâce de l’automobile individuelle, seule garante de la distanciation sociale et de la limitation virale !

Dans le monde d’avant, il était de bon ton de combattre les emballages plastiques, source d’une (bonne) partie des malheurs du monde (en ce compris les interventions de Greta Thunberg). Pas une paille au McDo, pas un gobelet de Starbucks, pas un emballage ni le moindre sachet ne pouvaient trouver grâce aux yeux de ces militants d’un monde d’après résolument déplastifié…

Manque de pot, la crise sanitaire nous rappelle (quitte à tuer pour le faire) que le plastique, c’est fantastique, ça fait plus que dépanner les personnels soignants dépourvus, ça emballe bien ces fruits et ces légumes sur lesquels se jettent maintenant les consommateurs qui se sentent ainsi mieux protégés d’une éventuelle contamination. Le plastique, c’est aussi ces plexiglas qui permettent de protéger les caissières particulièrement exposées. Et puis les gobelets en plastique jetables, c’est la possibilité d’éviter la propagation du virus par les tasses et autres verreries des selfs, cantines et autres aux pauses café des entreprises…

S’il y a, un jour, un monde d’après, on voit mal comment il pourra se passer de plastique, et comment il pourra souffrir d’y trouver des militants acharnés contre ce qui sera une vraie barrière contre les pandémies…

Il y a plus fort encore ! Dans le monde d’avant, il semble évident et sans discussion possible que la santé ne peut être une marchandise : rendez-vous compte, si le marché devait envahir ce secteur, nul doute que les pauvres seraient exclus de tous soins et que les capitalistes avides de profit s’en mettront plein les poches sur le dos des mourants !

Cependant, la crise sanitaire nous a posé une démonstration éclatante de la force de la sociale-démocratie, ainsi que les effets formidables du retrait hors du marché des produits sanitaires indispensables pour que tout un chacun puisse lutter contre la pandémie : grâce à la pertinence des réquisitions d’État sur les masques et le gel, grâce aux décrets interdisant puis pénalisant tout marché (tout achat, toute vente) sur ces produits, il est maintenant impossible de trouver ces marchandises de santé indispensables.

Eh oui : c’est bien joli de faire disparaître un marché, mais comme il s’agit du seul moyen qu’a jamais trouvé l’Humanité pour subvenir à ses besoins, le faire signifie se créer de nouveaux soucis, logistiques notamment. Bien joué pour le monde d’avant !

Pour le monde d’après, il semble indispensable que l’État retire ses gros doigts boudinés de tous les pots de confiture, de tous les marchés où il s’est inséré de force et où il n’a pas arrêté de créer distorsions, connivences et chasses-gardées. S’il y a un monde d’après qui doit tenir la route, il ne pourra se faire que grâce au marché.

Et puis, finalement, dans le monde d’avant, les technophobes dénonçaient – généralement sur les réseaux sociaux technophiles, en utilisant des moyens technologiques assez avancés – la présence des smartphones et de tous les outils technos modernes. Le constat d’une société toujours plus basée sur les écrans, dont le côté numérique voire virtuel ne cesse de s’accroître, les hérisse tant tout cela conduit forcément à la destruction du vivrensemble et l’évidente déliquescence des liens sociaux.

Pourtant, force est de constater qu’en terme de destruction de liens sociaux, on trouvera difficilement plus violent que l’État, que ces pourfendeurs de technologies appellent bruyamment de leurs vœux : qui, sinon l’État, a confiné des millions d’individus, leur imposant les plus humiliantes démarches pour simplement pouvoir sortir de chez eux ? Qui, sinon l’État, a imposé que nous nous éloignions tous les uns des autres ? Et inversement, qui nous a rapproché, qui a permis la perpétuation des liens sociaux, l’atténuation de l’isolement, sinon ces technologies abhorrées par ces thuriféraires d’interdictions idiotes ?

En toute bonne logique et si l’on devait apprendre de nos erreurs, si l’on devait tirer un enseignement de ce monde d’avant et des catastrophes qu’il a engendrées, on en tirerait comme conclusion que le monde d’après devra se passer d’État autant que possible, qu’il devra faire confiance au marché, que l’écologie ne devra certainement plus s’inscrire dans les combats idiots qu’on nous propose stérilement depuis des décennies et qui ont amplifié le problème actuel au lieu de l’atténuer.

Mais en réalité, on n’apprendra rien.

À la France d’avant succédera le monde de l’à-peu-près, cet à-peu-près rempli des clowns à roulettes qui nous ont gratifié de leur excellente performance globale dans la gestion d’une crise sanitaire historique et qui, n’en doutons pas, remettront le couvert lors de la future gestion de la crise économique historique qui s’en vient.

Forcément, ça va bien se passer.

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État français : il était risqué, il devient dangereux

Par : h16

En quelques semaines et à la faveur d’une crise mondiale historique, l’État français a montré que vivre en France pouvait passer d’assez risqué à carrément dangereux.

Soyons clair : vivre en France représente un risque permanent pour le citoyen vaguement consciencieux qui tente de respecter les us et coutumes du pays et de ne pas terminer au tribunal, ruiné ou en prison.

Il y a bien sûr le risque fiscal, évident : les lois changent et tout est fait pour que la personne atypique (lire : pas salariée fonctionnaire) se retrouve rapidement noyée dans les formulaires et les petits calculs idiots pour simplement déterminer ce qu’il doit, à qui, et quand.

Le risque social est lui aussi omniprésent : dans un monde où le nombre d’offensés et de victimes augmente sans arrêt, où le nombre de motifs de poursuites et de tracas explose tous les compteurs, la moindre saillie peut provoquer la catastrophe. Le risque social se double du risque d’être pris en otage par une faction, syndiquée, encartée, pétitionnaire ou militante, dont les motivations, les modes d’actions et les résultats seront toujours soigneusement tenus hors de toute évaluation critique et dont les factures seront toujours adressées aux mêmes, qui paieront quoi qu’il arrive.

À présent, il existe même le risque de se faire confiner indéfiniment, sinon physiquement, au moins par un corset de loi ad hoc qui seront tricotées au fur et à mesure en fonction des besoins.

Le risque de vivre en France va cependant plus loin puisqu’il apparaît dès qu’on rencontre l’incompétence (généralement la tête la première), au détour d’une interaction avec une institution qui se termine avec des conseils ou des décisions catastrophiques. Le risque existe pour chacun, dans l’exercice de son travail ou de ses fonctions, parce que tant d’autres ont justement fait preuve d’une incompétence jamais sanctionnée ; c’est le cas des pompiers qui prennent un risque à intervenir dans les zones de non-droit, des flics qui tentent de remplir leur mission sans masques (interdits), les entrepreneurs qui prennent risque rien qu’à faire tourner leur boutique alors que n’importe quelle loi peut changer en ruinant leur modèle d’affaire, les commerçants qui risquent ce petit contrôle inopiné qui trouve toujours, toujours, TOUJOURS un problème, etc…

Bien sûr, en cas de coup dur, le Français risque non seulement de ne pas être aidé (il est connu qu’en France, venir en aide peut provoquer des séquelles graves – les faits divers abondent à ce sujet), mais aussi de se faire carrément défoncer par l’État qui ne supporte pas la concurrence, jamais.

Ces risques permanents entraînent des incertitudes qui les accroissent : certes, on sait, par nature et par expérience, que l’État va être incompétent, mais on ne sait pas comment, où, à quel moment précis. Les phobies administratives de certains ne sont que le reflet de cette compréhension : on sait que si on doit faire intervenir l’État quelque part, il y a une probabilité non nulle mais inconnue que ça se retourne gravement contre soi.

Or, à force, ces risques finissent par se transformer en danger comme les dernières semaines le montrent tragiquement.

Ce n’est pas fortuit : par construction, les institutions étatiques, en s’interposant systématiquement entre les individus pour y mettre leur grain de sel, sont fondées sur une espèce de parasitage mal assumé sur le mode « certes, on vous prélève un petit quelque chose à chaque interaction mais, voyez-vous, on vous garantit [l’ordre, la paix, la bonne entente, une assurance de bonne fin, etc.] ». Comme en réalité, on n’a absolument pas le choix de ne pas être prélevé pour aller voir ailleurs si la garantie apportée ne pourrait l’être à meilleur prix, petit à petit, un glissement s’opère du simple parasitage vers l’extorsion.

Les périodes de crises révèlent ensuite la nature réelle de cette offre de dupe : l’agression pure et simple de la population. L’État français, force d’occupation, s’il n’est certes pas encore brutal, commet déjà une quantité massive d’agressions sur sa population, en la taxant à mort, en étant régulièrement injuste, en laissant y prospérer certaines pratiques aussi scandaleuses qu’ineptes, en multipliant les décisions unilatérales au détriment de la population, en détruisant avec acharnement le tissu social et industriel.

Pour le citoyen libre, qui veut simplement prospérer sereinement, l’État est donc devenu plus qu’un risque, c’est maintenant un danger.

Jusqu’à présent, devant ce danger, quitter la France apparaissait comme une solution extrême (ce qui est vrai dans certains cas) mais la crise actuelle a largement mis à jour quelque chose que la plupart ignoraient, que beaucoup soupçonnaient et quelques-uns avaient expérimenté de première main : en cas de coup dur, non seulement on ne pourra en France compter que sur soi, mais on pourra aussi compter sur l’État pour passer rapidement du parasitage à l’agression criminelle, d’abord législative (déclarer l’État d’urgence, tenter tous les abus possibles, le grand classique dans les saloperies possibles étant la libération massive de prisonniers, etc.) puis répressive, fiscale et on se doute bancaire, quitte à taper sur tout ce qui bouge, même quand ça veut aider.

De façon intéressante, la France montre ici la corrosion avancée qui s’empare de l’État quand ses dirigeants ont atteint un stade terminal de pourrissement, d’irresponsabilité et d’incompétence criminelle. On la retrouve, à des degrés à peine moindre, en Italie ou en Espagne.

Dans d’autres pays, les citoyens y sont bêtement libres (au Canada, en Belgique, en Suède …), à l’heure ou les Français se prennent des prunes ou se font carrément taper ou mettre en prison pour avoir osé sortir de chez eux. Ce n’est que partie remise puisque ces mêmes pays sont aussi des promoteurs crétins des politiques collectivistes les plus idiotes. Ce sont tout de même des États fondamentalement socialistes, qui pratiquent avec gourmandise l’inclusionite aigüe et/ou le féminisme, émettent aussi peu de carbone qu’ils pondent de lois crétines, et font dans la démagogie écolo tout en étant en chemin pour taxer toujours plus leur population. Il sont moins loin dans la putréfaction, mais tout de même en chemin, gaiement.

La France a ouvert la voie en devenant, l’un des premiers parmi les pays riches, un pays risqué et montre ce que devenir un pays dangereux veut dire.

Ce pays montre maintenant que la pensée qui fait le plus de mal à l’Humanité, c’est celle qui fait croire que les parasites mafieux sont utiles, juste parce qu’on les confond avec les infrastructures et institutions dont ils ont pris le contrôle.

Ron Paul - Don't steal, government hates competition.

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Le tragique abandon des quartiers émotifs

Par : h16

Dans deux jours (le 24 avril), ce sera le début du ramadan. En France, cela ne devrait se traduire par rien de spécial mais cette date est cependant surveillée de très près par les autorités : alors que la situation sanitaire et économique est, pour le dire gentiment, encore un peu confuse, le gouvernement sent qu’une période de nouvelles incertitudes et de tensions s’ouvre devant lui.

Cette année, le problème est en effet d’autant plus aigu que sont normalement « confinés » certains endroits où ont généralement lieu les versions les plus festives du ramadan français.

Ce confinement, au départ décrété pour éviter une extension foudroyante de l’actuelle pandémie, s’étale maintenant depuis un mois et se maintiendra un mois de plus avec tous les ingrédients réunis pour que les choses se passent sinon mal, au moins de façon complexe : l’économie est à l’arrêt, les forces de l’ordre sont sur les dents, et l’arrivée des beaux jours ne pousse pas spécialement les populations à rester au chaud chez elles.

Ainsi, même si – comme l’a révélé un récent article du Canard Enchaîné – les policiers ont reçu pour instruction d’éviter certaines cités par crainte d’un embrasement peu propice à éteindre les foyers épidémiques, cela n’empêche pas certaines frictions d’exister : à Grigny ou Chanteloup, aux Mureaux, à Mantes-la-Jolie ou à Villeneuve-La-Garenne, les activités festives de plein-air se multiplient depuis les échauffourées, les guet-apens et les rodéos jusqu’aux tirs de mortiers sur les forces de l’ordre.

Il faut dire que, dans ces quartiers, les rentrées régulières d’argent sont compliquées par le confinement. Quant aux trafics de tous genres, ils sont interrompus tant par manque de clients que de matériel ou d’opportunités.

Certes, si l’on peut raisonnablement supposer que les principaux grossistes en produits stupéfiants et autres herbes amusantes ont encore un confortable matelas d’argent liquide devant eux, il en va différemment de la piétaille qui vit chichement du trafic et des petits boulots, souvent au noir, qu’il leur est impossible d’exercer à présent. Traditionnellement, les cités les plus industrieuses sont aussi les plus calmes ; avec le confinement, l’industrie a disparu et l’oisiveté, mère de tous les vices, pousse le vague-à-l’âme de certains vers des extrémités trop festives et résolument peu citoyennes.

Jusqu’à présent, les médias, se contentant essentiellement d’insister sur le lourd tribut sanitaire payé par certains départements les plus turbulents, ont fait assaut de précautions pour ne surtout pas détailler les heurts qui se multiplient pourtant dans les quartiers émotifs.

Même si l’avalanche de cas est à portée d’une recherche Google, le journalisme n’ira pas jusqu’à compiler l’état des lieux : ce serait dommage de multiplier les articles anxiogènes à ce sujet alors que le pays traverse déjà des périodes difficiles en découvrant que son système de soin, pourtant inondé d’argent public, patauge dans les pénuries multiples et consternantes. Ce serait encore pire si, d’un coup, les Français se rendaient compte qu’ils paient – fort cher – pour des forces de l’ordre dont le seul fait d’armes sur les quatre dernières semaines aura été de pruner compulsivement des citoyens qui vont trotter dans les bois, faire pisser le chien ou acheter un pot de peinture au supermarché du coin, en lieu et place de faire régner l’ordre et la discipline dans les quartiers les plus émotifs de la République.

Evidemment, les plus charitables d’entre nous pourront croire que ceci n’est que la conséquence malencontreuse d’une désorganisation complète (mais temporaire, rassurez-vous !) de l’État. Cette hypothèse, forcément hardie, n’est pourtant pas la plus probable puisqu’il s’agit, on l’a vu, d’un choix : tenter la mollesse et l’apaisement, « quoi qu’il en coûte » apparemment. En somme, à l’absence de stratégie (patente dans le cas sanitaire) s’ajoute maintenant la stratégie de l’absence en matière d’ordre sur le territoire : absence de l’État et de la police.

Cette évaporation complète du régalien dans ces cités est une nouvelle preuve du délitement de la République, mais c’est aussi un nouvel affront aux citoyens honnêtes et travailleurs qui paient, pistolet sur la tempe, toutes les taxes et impôts qu’on leur réclame pour assurer la continuité de l’état de droit. Parmi ceux-là, des habitants de ces quartiers, des commerçants, des indépendants, des citoyens pas moins méritants que sur le reste du territoire qui doivent déployer des montagnes de courage et d’abnégation pour supporter de vivre dans ces zones abandonnées de pouvoirs publics qu’ils payent pourtant bien trop cher. Le droit à la sécurité, essentiel dans une société qu’on veut libre, efficace et enrichissante, leur est, de fait, refusé, essentiellement parce que nos élites ont fait un choix, depuis des années, d’abandonner ces quartiers à leur sort.

Et alors que les tensions montent dans ces quartiers, alors que tout indique que les festivités du ramadan seront aussi souvent que possible un prétexte pour défier les autorités et embraser ces cités, et ce alors même que les rassemblements signifieront probablement de nouvelles contaminations et de nouvelles entrées en réanimation, on est en droit de se demander, exactement comme pour le système de soin, où diable sont passés les impôts qui auraient dû être consacrés à garantir l’état de droit…

En définitive, de la même façon qu’en choisissant le confinement pour éviter l’effondrement de notre système de soin, on aura le confinement ET l’effondrement et pas seulement du système de soin mais de tout le reste aussi, le gouvernement a là encore choisi l’absence pour éviter l’embrasement et vraisemblablement, on aura l’absence ET l’embrasement.

Ce pays est foutu.

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L’occupant intérieur a mis le pays en ruines

Par : h16

La politique n’est pas un art aisé, et le pouvoir est un exercice particulièrement périlleux, surtout pour ceux qui s’en emparent sans jamais avoir réellement réfléchi à ce qu’ils allaient en faire. C’est, très manifestement, le cas des clowns à roulettes qui dirigent la France.

L’histoire retiendra toute l’ironie d’avoir mis au pouvoir un parti nommé « En Marche » qui aura littéralement mis à l’arrêt tout le pays pendant deux mois : le 13 avril dernier et conformément à ce qu’on savait déjà et qu’on redoutait évidemment, le président de la République française a annoncé que le peuple français reprendrait une louchée d’un mois de confinement, de cerfa auto-signés, de vexations maréchaussées et d’indécision chronique du gouvernement.

Sur fond d’une pandémie dont on commence à comprendre qu’on n’en sera pas débarrassé en quelques semaines, confinées ou pas, il nous aura donc expliqué que le gouvernement allait se pencher sur un déconfinement à partir du 11 mai, laissant subrepticement en suspens la question de savoir ce que ce même gouvernement bricolait depuis le 17 mars et pourquoi il lui faudra donc un mois de plus pour autoriser les gens à reprendre leurs activités.

Macron n’aura cependant pas dérogé à ses habitudes : dans un discours ampoulé et gavé d’un lyrisme de Prisunic déclamé comme un théâtreux adolescent qu’il n’a finalement jamais cessé d’être, le président nous aura gratifié de ce « en même temps », véritable marque de fabrique de son quinquennat passé à se tortiller la nouille d’indécision entre un attentisme confortable et une action aussi effervescente qu’à côté de la plaque.

C’est ainsi qu’il fut question ce lundi 13 avril de conserver confinés les personnes âgées et les individus à risque. Et alors que le côté anticonstitutionnel de cette discrimination ne pouvait normalement pas échapper au gouvernement (on imagine, faussement apparemment, qu’est vérifiée la solidité des aspects juridiques des propositions balancées à la télé), il aura fallu attendre le vendredi 17 avril pour que ce confinement discriminatoire disparaisse par évaporation rhétorique.

Cette péripétie, bien qu’anecdotique, illustre en réalité assez bien la façon dont le gouvernement et les institutions gèrent cette crise en particulier et plus généralement la vie des Français, c’est à dire absolument n’importe comment, dans une improvisation et un amateurisme complets qui dénote surtout la totale déconnexion des administrations et des gouvernants de ceux qui, par la force des choses, les nourrissent. J’emploie à leur sujet le terme d’Occupant intérieur qui semble de plus en plus approprié à mesure que, la crise aidant, leurs exactions apparaissent au grand jour.

Ce phénomène n’a rien de nouveau, le poids de ces administrations, leur encombrement législatif et procédural, le nombre exponentiel de formulaires à manipuler pour obtenir quoi que ce soit dans ce pays n’ayant cessé d’augmenter ces dernières décennies. Cependant, son caractère toxique et invasif n’apparaissait pas aux yeux des Français car il était jusqu’à présent diffus, caché derrière un mélange de propagande (« le système social que le monde entier nous envie », « la cinquième pardon sixième puissance du monde, les enfants, ça ne rigole pas », etc.) et un aveuglement commode leur permettant d’accepter leur sort de moutontribuable régulièrement tondu ras.

La crise sanitaire et le choix du confinement auront mis en exergue, d’un coup, l’ensemble des incroyables lourdeurs, des scléroses intellectuelles invraisemblables et des paralysies mortifères de tout l’édifice administratif français. Elle aura démontré l’obésité morbide de l’État, incapable ni de comprendre les principes de bases de l’économie de marché (Bruno Le Maire devenant le polichinelle emblématique de cette opacité mentale), ni le caractère indispensable de la liberté (individuelle, de marché, j’en passe) pour résoudre aussi bien les problèmes de logistique de base que les problèmes sanitaires ou humains.

Dans l’optique macronienne, qui n’est – soyons honnête – que le prolongement d’une logique franco-française tenue pour indépassable depuis au moins 40 ans, l’État décide ultimement de tout, autorise ou interdit explicitement chaque acte, chaque procédure, chaque liberté. Dès lors, quelques semaines après avoir déclaré, grandiloquent, que l’État s’occupera de tout et paiera tout, lorsque Macron fait appel à la « responsabilité individuelle » pour essayer de mitiger les conséquences catastrophiques du confinement qu’il a pourtant décrété et que l’État encadre à coup de ridicules autorisations citoyennes, il fait appel à un concept qui a été consciencieusement banni du territoire dans lequel l’État-Providence peut tout, fait tout, décide de tout, paie tout.

Depuis plus de quatre décennies, l’administration et l’État ont, très progressivement mais inexorablement, retiré tout sens commun des Français, toute propension à utiliser leur liberté et leur responsabilité. Mieux : à force de lois, de petits cerfas et de coups de tampons idiots mais incontournables, ces administrations ont fait en sorte de criminaliser l’usage de leur bon sens et de leur responsabilité.

Dans cette situation, il n’y a plus qu’une longue liste de choses que l’État autorise ou interdit explicitement, quitte à s’embourber dans la complexité du réel comme le démontre de façon cocasse et ridicule l’actuelle discussion autour de la définition de « petit » pour les festivals, suite à la lumineuse idée de Riester de leur maintien tant qu’ils sont « petits », les autres étant bien évidemment interdits :

« Par contre, un petit festival rural, avec une scène, un musicien et 50 personnes, qui sont à un mètre les unes des autres, sur des chaises, et qui ont un masque, et en ayant en rentrant sur le site la possibilité de bien se laver les mains avec des produits spécifiques, on pourra tenir ces festivals-là »

Ouf, Frank Riester n'a pas tout misé sur la politique

On imagine déjà le texte d’un prochain décret définissant dans le sabir administratif habituel ce qu’est un « petit » festival, la distance entre les chaises, le nombre de flacons hydroalcooliques qu’il devra fièrement positionner à son entrée, voire (pourquoi pas ?) le nombre de guitaristes ou d’accordéonistes et la puissance nominale des haut-parleurs tant qu’on y est.

Grâce au travail imputrescible et indispensable de ces tâcherons du décret et de la procédure administrative, la France n’est plus qu’un immense marécage putride d’interdictions, d’autorisations distribuées au compte-goutte, minutieusement millimétrées, dans lequel les habitants sont maintenant sous la coupe d’un Occupant intérieur qui ne se cache même plus de vouloir les pister jour et nuit. Et apparemment, les Français en sont contents.

Ce pays est foutu.

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Presse française contre Google : le perdant n’est pas celui qu’on pense

Par : h16

C’est en grandes pompes que l’actuel locataire de l’Élysée nous l’a annoncé : la France est en guerre ! Et comme tout pays en guerre, tout le peuple s’est dressé, comme un seul homme, pour combattre l’ennemi invisible. Certains font des masques ou du gel hydroalcoolique, d’autres sauvent des vies pendant que d’autres encore restent chez eux à regarder la télé. Quelques uns, courageusement, se sont fixé pour but d’en finir avec ce qui fonctionne encore en France.

Et en France, il y a un moyen rêvé pour saboter les entreprises qui marchent bien : le tribunal. Les lois étant innombrables, il ne sera pas dur de faire tomber celui qu’on maudit.

Pour Amazon, coupable de fournir un service public de qualité, indépendant de La Poste (dont la mission de perdage de paquets et de fermeture de guichets est amplement remplie), permettant à des myriades de petits commerces d’écouler leurs marchandises et à des millions d’individus de se faire livrer chez eux avec un minimum d’interactions humaines potentiellement contaminantes, de fiers syndicalistes sont parvenus à en faire fermer rapidement plusieurs sites. Grâce à leur action décisive, des milliers d’employés sont maintenant au chômage technique et viendront gonfler la facture de l’assurance chômage dont l’insolent bénéfice et la gestion taillée au cordeau pourront fort bien s’accommoder.

Communism : it's a party

Il ne faudrait cependant pas croire qu’une si belle victoire arrête le long travail de sape indispensable à la collectivisation intensive dans lequel le pays s’est lancée : pendant que certains assignaient Amazon en référé, Google continuait à être poursuivi par les habituelles pleureuses de la presse française.

L’histoire n’est pas neuve et mérite un petit rappel : observant les profits juteux que la firme américaine engrange chaque année et notant que le moteur de recherche californien met en avant, gratuitement et sans barguigner, les contenus que la presse propose, cette dernière a rapidement compris qu’elle pouvait attaquer le géant américain pour contrefaçon ou honteux détournement du droit d’auteur et de ses droits voisins (qui pour un titre d’article, qui pour une accroche, qui pour une photo d’illustration) et obtenir de l’infâme Google qu’il paie !

Ces éditeurs de presse, faisant une pression de plus en plus importante tant au niveau du parlement français que du parlement européen afin de pousser leur vision très particulière du droit d’auteur, finirent par obtenir gain de cause : en criminalisant l’usage du lien HTML et de la courte citation, ils pensaient avoir trouvé un moyen de forcer la firme étrangère à enfin rétribuer leur fine production que – c’est bien connu – tous les internautes s’arrachent chaque jour dans une bousculade largement monétisable.

Las ! Les choses se déroulèrent exactement comme prévu, c’est-à-dire mal pour les petits brigands lobbyistes : constatant l’obligation qui lui était faite de payer pour utiliser les contenus de la presse s’il venait à les afficher dans son Google News, la firme de Mountain View décida fourbement de n’afficher ces extraits qu’avec l’autorisation explicite des éditeurs de presse, autorisation assortie d’une exonération de tout paiement.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, devant la menace de voir disparaître tout référencement (gratuit), toute mise en avant (gratuite) et toute publicité (gratuite) que Google leur offrait pour leurs contenus, les éditeurs s’empressèrent de signer. Google News continua donc exactement comme si de rien n’était.

L’affront fut vif, la brûlure de la fessée cuisante sur les petites fesses tendres des éditeurs de presse française, vraiment pas accoutumés à ne pas recevoir la déférence obséquieuse que les pouvoirs publics et les politiciens leur offrent habituellement, gluants de concupiscence à l’égard des bénéfices médiatiques qu’ils en tirent en retour.

Les éditeurs n’en restèrent donc pas là : l’Alliance de la presse d’information générale a donc décidé d’en appeler à l’un des nombreux croupions républicain pour qu’enfin soit tranché, en sa faveur, le différend qui l’oppose au vilain moteur de recherche. En faisant appel à l’Autorité de la Concurrence, organe administratif pourtant non juridictionnel, les éditeurs de presse ne prenaient pas de risques tant ils savaient que l’étude de la plainte leur serait favorable.

Sans surprise donc, cette Autorité a donc décidé d’intimer l’ordre à Google d’enfin filer la pièce aux éditeurs qu’il présente dans son outil d’information.

Mieux encore : comme l’affaire dure depuis un moment, elle demande à ce que Google paye les sites de presse rétroactivement au 24 octobre 2019 pour avoir montré leur contenu. La firme américaine a expliqué vouloir se conformer à la décision de l’Autorité, probablement pour récompenser cette presse française de la qualité générale des prestations fournies, son absence immaculée de fake news, son absence méticuleuse de parti-pris dans la présentation des informations (notamment celles en provenance du gouvernement) et, de façon générale, pour tenir compte de l’incroyable opportunité que représentent ces articles finement ouvragés dans son petit moteur de recherche anecdotique.

Pour le moment, Google indique vouloir se conformer à la décision rendue par cette indispensable autorité administrative, républicaine, citoyenne et festive. Dans ce cadre, il n’est donc pas inimaginable que l’entreprise américaine fasse le calcul simple de ce qu’il va devoir payer d’un côté, en plus de ses coûts de production actuels, et de ce que lui rapporte le service gratuit qu’il fournissait ainsi gracieusement à ces éditeurs de presse.

Si l’on peut croire, comme semblent naïvement le faire ces éditeurs, que l’opération reste rentable pour Google, peut-être ce dernier lâchera-t-il quelque argent pour ces éditeurs dont, très manifestement, la compréhension de l’économie et du marché actuel ne semblent décidément pas parfaite.

Plus raisonnablement, Google va considérer que le coût devient élevé de présenter les articles de presse française dans son moteur, et que le bénéfice en termes de visites ou de publicité induite ne compense plus ce coût. Dans ce cas, Google fermera son service français, comme il l’a fait jadis, un temps court, pour la version allemande et la version espagnole.

Temps court car les éditeurs allemands et espagnols avaient très vite fermé leur clapet et arrêté de poursuivre la firme tant les bénéfices apportés par ce portail était important à leur propre survie, ce que semblent avoir complètement oublié les éditeurs français, bien plus sûrs (et à raison) de leur bon droit que de leurs notions d’économie de base.

Oui, vraiment, la France est en guerre : pendant que le peuple français se débat donc dans un confinement de plus en plus mortifère, contre une collectivisation de plus en plus poussée de leur pays et contre une mise en coupe réglée de leurs activités par l’administration, la police et les politiciens, une partie de nos concitoyens a choisi d’aider l’Occupant et s’est donc juré de fusiller un peu plus les entreprises qui marchent.

Ils y parviendront, ajoutant avec application quelques dalles au pavage de l’enfer qu’ils nous construisent de leurs bonnes intentions.

Forcément, ça va bien se passer.

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Coronavirus: le coût de l’incompétence

Par : h16

par Nasier Ockham et h16

Il aura fallu 58 jours après les premiers cas de Covid-19 en France pour qu’Olivier Véran, apparemment ministre de la Santé, déclare « Nous étions un pays qui n’était pas préparé à une crise sanitaire du point de vue des masques et des équipements de protection en raison de décisions prises il y a neuf ans ». Deux jours plus tard, Sibeth Ndiaye, égale à elle-même, affirmera cependant avec aplomb « On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise, bien au contraire ».

Nous avons à présent dépassé les 80 jours d’épidémie sur le territoire français et les mêmes prodiges sont maintenant durs à la tâche sur une éventuelle sortie de confinement, pendant qu’Emmanuel Macron, soignant avant tout sa communication, va rendre visite au Professeur Raoult. Devant ces prouesses d’organisation de nos dirigeants, difficile de se départir de l’image d’un poulet sans tête courant en tous sens.

Cependant, ce gouvernement pouvait-il mieux faire ?

Épluchons les faits et revenons en 2003, l’année où le Pr. Raoult est justement commissionné pour pondre un rapport (qu’on pourra lire ici) qui prévoit l’apparition de virus mutants respiratoires (ce qu’est le SARS-CoV-2), que sa diffusion se fera par l’avion, et qu’en conséquence, il faut organiser isolements et quarantaines aux aéroports. Raoult recommande bien sûr de développer l’usage des masques, d’équiper les aéroports (d’infirmeries), de développer la capacité des laboratoires pour les tests… Exactement ce qui a fait défaut en France, au contraire de l’Allemagne ou des pays asiatiques, dont la mortalité est bien plus basse que la France, l’Italie et l’Espagne.

En 2007, les USA publient un guide complet d’action en cas de pandémie – remis à jour en 2017, ici – qui contient tous les éléments de ce que n’ont justement pas fait les États déficients d’aujourd’hui : tests précoces, quarantaines des malades, traçabilité des contaminations, confinements partiels et volontaires, généralisation du port du masque, contrôles aux aéroports etc…

C’est d’ailleurs dans ce guide qu’apparaît pour la première fois l’illustration reprises sous différentes formes par beaucoup de nos médias depuis, sur la nécessité d’écraser la courbe épidémique :

Le premier mars de cette année, la veille même du jour où Sibeth Ndiaye explique qu’il n’y a pas d’épidémie en France, le Pr. Raoult publie un article expliquant par le détail comment, en l’absence de vaccin, une organisation rationnelle permet de minimiser la pandémie et la garder en dessous du niveau de saturation de l’accueil par les hôpitaux.

Il y décrit six grands principes pour une intervention correcte permettant de contrôler l’épidémie  :

  • préserver le système de santé,
  • informer sur les traitements existants pour éviter les sur-médications,
  • mettre en quarantaine les cas de symptômes légers,
  • éviter les antagonismes entre pays, la communauté médicale devant fonctionner de façon globale
  • accélérer les recherches de traitement, parmi lesquelles il recommande le sien,
  • contrôler la panique et éviter les mesures de exagérées qui accroissent la frustration de la population, maltraitent l économie et donnent un faux sentiment de sécurité.

Il apparaît donc, au vu de ces éléments que le gouvernement français, comme les autres gouvernements et l’OMS étaient tous bel et bien avertis. Par préférence politique, incurie, incompétence et peut-être aussi, une bonne part de cynisme, le gouvernement français a donc choisi de ne pas se préparer, de ne pas se référer aux meilleurs spécialistes mondiaux et ont choisi de minimiser l’épidémie.

Ainsi et par exemple, dans les aéroports français, il n’y a jamais eu et il n’y a toujours pas de scanners de température, de questionnaires obligatoires, de visite médicale pour les suspects et de mise en quarantaine des sujets suspects, sans même parler de tests, alors que ceci est routinier dans d’autres pays.

Tous les épidémiologistes savent, et les gouvernements devraient le savoir aussi, qu’on contrôle une épidémie en testant très tôt de façon généralisée et en appliquant des mesures de distanciation sociale et de quarantaine ciblées ne confinant que les gens testés positivement et ceux qui ont été à leur contact. Des plans précis existent à ce sujet depuis 2007 ; dès le 19 février et sur tous les médias possible, l’OMS rappelait encore que « plus les patients sont dépistés et traités tôt, mieux ils s’en sortent ».

Plus les tests sont généralisés, moins on aura besoin de confinement généralisé et de paralyser l’économie. Ceci suppose de pouvoir enquêter avec diligence, et signifie aussi aussi annuler tous les grands rassemblements – au hasard, des choses comme des matchs de foot ou des élections.

On pourra d’ailleurs tester l’impact des mesures de distanciation sur un petit simulateur en ligne qui reprend les éléments des rapports américains de 2005 et 2017 ; si ce site web présente un cas théorique et didactique et n’est bien sûr pas calibré pour représenter le cas réel de ce qui se passe en France en ce moment, le scénario de base montre cependant bien comment approcher au plus près le cas idéal. On obtient ceci (cliquez sur l’image pour agrandir) :

Dans ce scénario, on active des mesures de distanciation sociale généralisées dès le 30ème jour de l’épidémie (tests généralisés et contrôles systématiques aux aéroports pour des quarantaines ciblées et systématiques, exactement comme ont fait la Corée du Sud, nombre de pays asiatiques, et l’Allemagne). En modifiant les paramètres, on verra que si les mesures sont prises 15 jours trop tard ou plus, la différence avec une épidémie incontrôlée devient faible (cliquez pour agrandir) :

La France, à l’inverse de tout ce qui est pourtant recommandé, a cependant choisi pendant ce mois crucial la temporisation, l’improvisation, la communication et la politique politicienne : Véran ne déclarera le stade 1 de l’épidémie qu’à son 31ème jour, et son stade 2 au 34ème jour, alors même que la porte-parlote soutenait le 39ème jour qu’il n’y avait « pas d’épidémie » en France. Pire encore : le président lui-même recommandait d’aller au théâtre le 43ème jour de l’épidémie, et (pompon !) le gouvernement a maintenu des élections le 52ème jour… En lieu et place de distanciations sociales dès le 30ème jour.

Ce ne sera qu’au 55ème jour que le gouvernement se résoudra à un confinement généralisé dans la panique et la désorganisation complète, poussant la France au milieu du pire scénario possible, quasiment celui contre lequel le Pr. Raoult met en garde 21 jours auparavant.

Parallèlement, on notera que l’Allemagne a suivi les consignes générales des épidémiologistes, en s’organisant pour des tests généralisés dès janvier. Elle enregistre son premier cas de Covid-19 juste 3 jours après le premier cas français, et, au 10 avril, n’a pas un système hospitalier aussi dégradé qu’en France : avec un peu moins de contaminés que la France (1466 par million, contre 1913), il semble au vu des chiffres que son pic épidémique soit passé, avec 33 morts par million d’habitants (contre 202 en en France, soit 6 fois plus).

Ce différentiel de traitement, cette légèreté française dans la prise en compte de l’épidémie, cette incompétence de nos dirigeants, leur communication consternante et leur désorganisation lamentable a un coût terrible. Outre des hôpitaux en saturation de capacité, la comparaison de l’évolution des épidémies entre les deux pays permet d’estimer avec une bonne appréciation le nombre de victimes que l’incurie gouvernementale a provoqué (cliquez sur l’image pour l’agrandir, toutes les données sont arrêtées au 10.04) :

Différentiel de mortalité France Allemagne

Si le gouvernement français avait agi dès le départ, en se calquant sur nos voisins allemands, il est très raisonnable de penser que la France n’aurait au 10 avril qu’entre 2000 et 3000 décès, au lieu de plus de 13000 et qu’on ne constaterait pas 169 morts par millions d’habitant de surmortalité par rapport à l’Allemagne, soit (169 x 65 millions de Français) 11.000 morts.

11.000 morts.

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La vie continue, les combats débiles aussi

Par : h16

Cette année, le succès n’a guère été au rendez-vous de la récurrente idiotie qui consiste, tous les ans depuis 2007, à éteindre ses lumières pendant une heure en mars : ce fut une « Earth Hour » absolument invisible et ce d’autant plus que les petits couinements stridents des écologistes sont maintenant totalement couverts par le bruit chaotique d’une pandémie et d’une catastrophe économique d’ampleur biblique.

Et à la panique qui se lit dans les yeux des dirigeants de beaucoup de pays ayant maintenant amplement démontré leur plus opaque incompétence devant un phénomène qui les dépasse très largement, s’ajoute maintenant l’effarement de toute la frange la plus militante des écolos qui découvrent, hébétés, que cette crise – qui fait de vrais morts par dizaine de milliers et qui va provoquer une récession carabinée – mobilise beaucoup plus et plus vite que leurs petits agendas tout chamboulés par ce gênant virus.

Bien évidemment et comme je l’ai déjà écrit, une telle crise est toujours l’occasion d’une tentative de rattrapage par nos amis collectivistes de tous bords. Si les étatistes sont évidemment les premiers dans la course et gagneront probablement le concours de celui qui proposera le plus de mesures liberticides et économiquement suicidaires, les écologistes n’entendent pas non plus se faire dépouiller d’une magnifique occasion de pousser leurs idées ridicules dans le maximum de têtes.

C’est pour cela qu’à mesure que les cadavres s’empilent, on voit apparaître des petits pamphlets et autres éditos plus ou moins enflammés réclamant un nouveau monde, une petite démondialisation des familles, un arrêt de la vilaine « sur »consommation et (bien évidemment !) un arrêt aussi complet que rapide de toutes les zorribles politiques turbo-néolibérales qui nous ont mis dans ces zabominables zimpasses. Tout le monde sait en effet que c’est le turbolibéralisme des hôpitaux français qui a conduit aux pénuries de tout, malgré plus de 1000 milliards de prélèvements annuels dans la joie, la bonne humeur et une fiscalité délirante.

Parallèlement à ces constats qui frisent la dissonance cognitive aux petits fers, la fine fleur des économistes, politiciens, éditorialistes-chroniqueurs-troubadours français s’est aussi lancée dans une énième resucée de leurs lubies verdoyantes : la pandémie étant la conséquence indiscutable des actions de l’homme sur la nature et le climat (aussi indiscutable qu’invérifiable, vous dis-je !), il est indispensable d’utiliser cette crise pour rappeler à tous et à chacun l’importance ultime de faire des efforts en matière d’abandon de la voiture, du passage au vélo électrique, aux éoliennes et aux transports en commun qui n’ont jamais semblé aussi puissamment pratiques qu’actuellement.

Mieux encore, cette pandémie permet d’illustrer de façon éclatante plusieurs arguments en béton armé de notre armée verte du gai collectivisme : avec un arrêt quasi-complet des activités humaines pendant plusieurs semaines, on a par différentiel une idée précise de l’impact de cette activité sur la nature.

Par exemple, et puisque les principales industries et la plupart des transports sont à l’arrêt, on observe une naturelle diminution du dioxyde de carbone atmosphérique ce qui permet …

Ah bah non. C’est ballot, parce qu’on nous avait pourtant bien expliqué que tout ça était lié, et que l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère était directement corrélée à l’augmentation de l’activité humaine…

Zut. Manifestement, les choses sont un peu plus compliquées que ça, et peut-être que les écologistes devraient prendre exemple sur les épidémiologistes qui, actuellement se refusent bien sagement à faire la moindre prédiction d’évolution de la pandémie une semaine en avance, alors que les climatologues les plus hardis n’hésitent pas, eux, à nous prédire le climat 50 ans en avance avec des modèles encore moins bien calibrés que ceux qui ont pourtant « prévu » que le coronavirus ne provoquerait qu’une petite vague de grippe dans les pays européens et justifié le détachement serein de leurs dirigeants.

Peut-être ceci devrait intimer un minimum d’humilité aux écolos les plus hystériques quant à leur soi-disant compréhension des phénomènes climatiques tant cette expérience grandeur réelle démontre qu’en pratique, on maîtrise si mal la question qu’imputer majoritairement les hausses du CO2 dans l’atmosphère à l’activité humaine relève bien de la fumisterie.

Bien évidemment, les constats ne s’arrêtent pas au CO2 atmosphérique. La pollution a évidemment dimi… Ah bah non plus, zut alors : si certaines formes de pollution locale ont bien disparu, d’autres sont toujours là, obstinément. Le fait qu’il s’agisse de pollution liée au chauffage et à l’épandage d’engrais devrait là encore faire réfléchir : j’attends que nos collectivistes verts réclament la fin du chauffage et de l’épandage d’engrais, ce qui ne manquera pas de pimenter leur programme politique surtout lorsqu’il s’agira d’expliquer à tous pourquoi on doit absolument crever de froid et de faim (en plus de grippe ou de covid).

Là encore, le constat est malheureusement sans appel : tout ça, c’est fort complexe et l’arrêt de la plupart des activités économiques et industrielles humaines ne signifie pas la disparition de tout un tas de « pollutions », loin s’en faut : entre la précision des capteurs et les normes toujours plus draconiennes, l’appellation « pollution » collée à un nombre croissant de substances, finalement tout devient sujet à hurler à la mort de Gaïa, surtout si c’est pour fustiger les transports individuels, l’enrichissement égoïste (forcément égoïste) de vils individus modernes et leur petit ventre trop plein.

Le plus intéressant dans tout cela reste que cette pandémie, au-delà de montrer toute la complexité d’estimer l’impact réel de l’activité humaine sur la nature en général et le climat en particulier, permet aussi de donner un avant-goût assez précis de ce que donnerait la société prônée par les fanatiques décroissantistes : à vouloir absolument régenter l’activité de tous et de chacun, de vouloir la réduire à sa plus simple expression voire à la faire disparaître, on aboutirait à des villes désertées par les voitures interdites, des pénuries, un chômage caricaturalement haut, des tensions explosives au sein de la société, des comportements lamentables, et de façon générale quelque chose dont tout indique que les individus veulent plutôt s’éloigner…

Décroissance, absence de déplacements, activité humaine réduite à son expression la plus essentielle, ce confinement, catastrophe économique colossale en cours de formation, est une répétition parfaite de ce que veulent mettre en place les écolos.

Alors, partant ?

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Bac 2020 : une grande cuvée en perspective

Par : h16

par Marion et h16

Au petit pays des grosses feignasses et des gommettes colorées, le boss, c’est Jean-Michel Toutvabien. Les grosses feignasses, elles ne l’aimaient pas trop parce que s’il avait promis de ne pas faire de « Loi Toutvabien », il avait comme les autres avant lui tout réformé quand même, parce que lui, ce n’était pas pareil, lui il savait ce qui était bien. Il avait dit que le baccalauréat, c’était trop compliqué, qu’il fallait le simplifier et pour bien le simplifier, il a créé une véritable usine à gaz à laquelle personne ne comprend rien.

Avant, ce n’était pas parfait, mais au moins on comprenait. Il y avait les épreuves anticipées en première et puis une semaine d’épreuves à la fin de l’année de terminale.

Maintenant, il y a les E3C1, E3C2, E3C3, le contrôle continu, les épreuves terminales de première pour les « renonçants » qui abandonnent une des trois « spécialités », les épreuves anticipées de français qui sont maintenues, les épreuves de spécialités en terminales, les épreuves terminales – philosophie et grand oral.

Simplicité.

Les grosses feignasses, elles ont bien tenté de dire que c’était n’importe quoi, que le calendrier était trop précipité pour organiser tout cela convenablement, que cela affaiblissait encore le niveau, que ça allait mettre les élèves sous pression constante. Mais Jean-Michel Toutvabien a répondu « Tout va bien », que ces feignasses n’étaient qu’une minorité zadiste radicalisée à la limite du nazisme et des HLPSDNH.

Et tout s’est déroulé comme prévu, c’est-à-dire mal.

Comme prévu, les E3C1 se sont déroulés dans des conditions chaotiques, variables d’un établissement à l’autre, variables à l’intérieur d’un même établissement. Comme prévu, les élèves de première ont subi un stress permanent car ils sont constamment évalués pour le baccalauréat et, comme tout se fait dans la précipitation, les professeurs ne peuvent répondre à leurs interrogations légitimes que par un grand « on ne sait pas ». Comme prévu, on ne sait toujours pas en quoi consistera le grand oral. On sait seulement qu’il doit être préparé sur l’année de première et de terminale et que l’année de première est terminée.

La castagne entre les grosses feignasses et leur boss était bien entamée lorsqu’un Chinois a mangé un pangolin, déclenchant la crise Covid19.

Et là, contre toute attente, Jean-Michel Toutvabien, pourtant en improvisation totale, s’est brutalement radicalisé.

Contre toute attente, les grosses feignasses ont appris – incrédules et par voie de presse – le 26 février 2020 que tout était prêt pour l’enseignement à distance.

Contre toute attente, le 11 mars, on assure que fermer l’ensemble des écoles est une option « jamais envisagée ».

Contre toute attente, tout va bien puisque tout est prévu : le 12/03, l’annonce est officielle et tous les établissements scolaires seront fermés.

Et tout est prévu : le 16/03, tout le monde pourra télétravailler… Malheureusement et contre toute attente, pas de chance pour Jean-Michel Toutvabien : les logiciels de l’État n’ont pas supporté la charge et tout a planté. Pourquoi diable ? Non parce que ces plateformes ont été codées avec des pieds recouverts de moufles, mais à cause des Russes (qu’on croyait pourtant occupés avec le zizi de Benjamin G.). Si si.

Continuant l’improvisation, Jean-Michel Toutvabien lance la « nation apprenante », puis les « vacances apprenantes » avant de carrément muter en Yves Duteil et ses enfants au bord du chemin.

Pendant ce temps-là, les grosses feignasses et les élèves s’organisent. Si l’Edulcoration Nationale n’était pas prête, la société civile, elle, trouve des solutions : Discord, Zoom, What’s app et Youtube sont mis à contribution avec succès et sans rien attendre d’un ministère complètement dépassé. Apparemment, les grosses feignasses ne sont ni réfractaires au changement, ni incapables de souplesse et d’adaptation.

Heureusement l’État intervient alors pour dire aux feignasses d’arrêter, de passer par les plateformes officielles, parce que RGPD et gneugneugneu. Sans l’État, qui diable saboterait des solutions qui fonctionnent bien ? En attendant, il y a donc des cours de philosophie, de mathématiques, d’histoire-géographie, ou encore de littérature sur Discord, avec du matériel payé par les feignasses elles-mêmes, et cela même si Sibeth a dit qu’elles ne travaillaient pas.

Enfin, pour parfaire le tableau, Jean-Michel Toutvabien annonce que les épreuves du baccalauréat général, technique, professionnel et pire encore du brevet vont être supprimées.

Tout diplôme sera donc délivré au contrôle continu.

Horreur : Jean-Enzo réalise soudain qu’il aurait dû bosser régulièrement plutôt que tout miser sur son talent le jour de l’examen. Abomination : tout un peuple s’angoisse alors de savoir « Que vont valoir les diplômes et est-ce que quelqu’un ici pense aux enfants ? »

Interrogation d’autant plus hypocrite que cela fait un moment que les enfants ne sont plus la préoccupation du Ministère de la Désinstruction Nationale, tout, absolument tout, étant systématiquement mis en place pour les priver de toute faculté de réflexion.

Certes, ce diplôme cuvée 2020 ne vaudra pas grand-chose mais comme la cuvée 2019 et la précédente, en réalité.

L’année passée déjà, on s’en souvient, certains des professeurs avaient, devant les injonctions scandaleuses de l’administrations pour les barèmes (les Inspecteurs Pédagogiques Régionaux enjoignaient les plus feignasses à remonter les notes) et pour protester contre la réforme, refusé de rendre les notes du baccalauréat. Les irrégularités dans les jurys avaient été nombreuses.

Quant à l’année prochaine, le baccalauréat n’aura pas plus la même valeur suivant l’établissement et au pays de la Carte Scolaire Obligatoire, tout cela risque d’être bien sale.

Surnagera la seule question de savoir comment truquer les résultats pour obtenir le fameux « 90% d’une tranche d’âge au bac’ » et, compte-tenu du taux élevé de Jean-Enzo, cela promet quelques tornades de facepalm. On devra aussi se demander quand Jean-Michel Toutvabien informera ses professeurs avant BFM et quand les pangolins de l’administration dégageront pour enfin laisser les professeurs faire ce qui est bon pour leurs élèves et d’une manière plus générale, laisser la société civile s’organiser.

Ne vous inquiétez pas. Contre toute attente, tout va bien se passer. Et comme tout va bien se passer, nécessairement, ce pays est foutu.

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La mort par principe de précaution

Par : h16

La situation n’est pas drôle, mais au moins en France avons nous tous compris l’absolue nécessité qu’elle soit fermement encadrée : tout sera fait dans l’ordre, dans le respect le plus strict des règles, des normes et des formulaires que l’administration, inflexible, se chargera de faire distribuer, appliquer, remplir et tamponner.

Certes, notre pays ne sera certainement pas le plus protégé avec des masques dont on attend encore la livraison. Il ne sera certainement pas le plus suivi épidémiologiquement alors que les tests sont toujours réalisés avec la plus grande parcimonie et un souci des deniers publics comme on n’en avait plus vu depuis 40 années de déficits budgétaires. Il ne sera pas non plus le plus suivi statistiquement avec une fière bidouille des chiffres de mortalité comme seul le Parti Communiste Chinois pourrait le comprendre.

Mais au moins, les Français en auront pour leurs 1100 milliards de prélèvements annuels : grâce à une maréchaussée au maximum de son utilité sociale, le peuple français sera le peuple le plus pruné de sa génération, au point que l’excuse qui sert de ministre de l’Intérieur en vient à fanfaronner sur les plateaux télé en vantant le demi-million de contredanses distribuées sur le territoire républicain.

Cette distribution d’amendes à un rythme stakhanoviste trouve une explication simple : il ne sera pris aucun risque avec les citoyens français dont on sait qu’ils sont trop bêtes et trop indisciplinés pour être laissés à leur seul jugement. Papa État ne peut laisser aucune latitude à ses enfants citoyens et doit mettre en oeuvre toutes les précautions nécessaires pour les protéger de tout, y compris d’eux-mêmes, ces chers galopins turbulents.

« Précaution » : le mot est écrit. Il est même plus qu’écrit, il est sanctifié dans notre constitution, par principe même : malgré l’absence de certitudes dues à un manque de connaissances techniques, scientifiques ou économiques, il conviendra pour l’État français de prendre toutes les mesures anticipatives de gestion de risques eu égard aux dommages potentiels sur l’environnement et la santé.

Dès lors, faire pleuvoir en averse drue les contraventions sur les impétrants qui trottinent niaisement dehors au lieu de se morfondre dans leur 30m² parisien semble indispensable pour rappeler les risques inouïs qu’ils font courir, à eux et aux autres.

L’implacable logique administrative de cette attitude policière s’arrête pourtant là et on fera fort, dans les médias, chez les chroniqueurs à la mode et au sommet de l’État, de ne pas aller chercher plus loin : il ne faudrait pas que l’édifice communicationnel du gouvernement, frêle château de cartes presque entièrement basé sur l’immense talent de la porte-parlote gouvernementale, s’effondre à la moindre contradiction logique.

Pourtant, à bien y regarder, il y aurait fort à redire en matière de gestion de la crise, rien qu’en notant à quel point l’application du principe de précaution, pourtant dans la constitution française, a été bafoué.

Ainsi, aucun stock de masque n’avait été conservé par précaution. Oh, zut.

Ainsi, alors que les cas graves s’accumulaient en Chine, alors que le pays bouclait ses citoyens dans un confinement très dur et mettait son économie en arrêt total, aucune alerte ne fut lancée ni dans les hôpitaux, ni dans les laboratoires. Oh, zut.

Ainsi, alors que des cas se déclaraient en France, aucun établissement éducatif, aucune administration, aucune aéroport, aucun transport collectif ne fut arrêté, même pas par précaution. Aucun contrôle ne fut posé aux frontières, même par précaution. Oh, zut.

Ainsi, alors qu’on fait grand foin politique et force procès médiatique du bisphénol, des OGM, des pesticides et des petits prouts gazeux de nos voitures en se gargarisant dans de grands gargouillis gutturaux du principe de précaution, ce même principe de précaution aura courageusement poussé nos élites à mettre quelques petits posters dans les aéroports. Oh, zut.

Ainsi, par principe de précaution, on aurait dû, très tôt, interdire les visites à nos anciens dans les EHPAD pour leur éviter la contagion. Des semaines s’écoulèrent avant que fut prise cette décision. Oh, zut.

Autrement dit, lorsqu’il aurait fallu user de ce principe, il n’en a rien été.

Mais il y a bien pire encore.

A contrario, ce même principe de précaution est maintenant utilisé, notamment par toute la fine fleur de notre grande, belle, vaste (très très vaste, même) administration pour garantir qu’absolument aucun risque ne sera pris ni aucune norme ne sera froissée dans l’établissement des tests covid-19 : tant que tous les marquages CE et autres normes ne sont pas en place, tant que les autorisations, toutes les approbations de toutes les autorités administratives importantes n’ont pas été rassemblées, les réactifs, les machines et les tests ne pourront être lancés. Ce qui explique pourquoi les laboratoires vétérinaires, pourtant techniquement aptes à effectuer ces tests, en ont été très longtemps empêchés (plusieurs semaines).

Précaution avant tout !

De la même façon, c’est ce même principe de précaution qui a largement incité les autorités à défavoriser le port du masque, même de fortune, (voire l’interdire pour certaines professions comme celles des forces de l’ordre) avant qu’elles renoncent enfin à ce diktat débile devant l’accumulation d’éléments concordants sur l’utilité de cette protection basique.

Et c’est encore grâce à l’habile utilisation de ce même principe de précaution qu’on a formellement interdit toute prescription de traitements expérimentaux en dehors du cadre très strict validé par les autorités, les administrations, les cercles de Sachants normalisateurs. L’idée même qu’un médecin puisse prendre un risque, engager sa responsabilité personnelle, et puisse chercher une solution efficace en se fiant à son expérience a complètement défrisé l’administration tant on peut voir là une véritable atteinte au Très Saint Principe de Précaution.

En fait, tout démontre que ce Principe de Précaution a largement fait plus de mal que de bien.

Largement oublié là où il aurait dû être utilisé, imposé partout où il a mortellement encombré la prise de décision et la possibilité d’action du marché et des individus libres et responsables, ce principe a amplement démontré, dans cette crise, sa complète et totale faillite.

Plus profondément, ce principe, inscrit dans notre constitution, montre que la société française s’est complètement sclérosée : incapable de prendre des risques calculés et des initiatives responsables, elle se recroqueville sur ses protocoles, ses normes, ses méthodologies qui, gravées dans le marbre, deviennent le sillon dans lequel toute action doit absolument s’inscrire, même et surtout lorsque le sillon mène au ravin et à la mort.

Il n’est qu’à voir les pays qui, ne disposant ni de nos pléthoriques administrations, ni de ce principe délétère, sont littéralement forcés de prendre des risques et de s’en remettre aux initiatives et aux bonnes volontés de chacun pour constater qu’ils s’en sortent mieux que la France dans cette terrible épreuve.

Il n’y a pas à douter que le bilan humain, sanitaire, politique et économique de cette crise sera terrible. Mais dans ce bilan, il ne faudra surtout pas faire l’impasse sur celui du principe de précaution dont il faudra, enfin, faire joyeusement le deuil.

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Le déconfinement du pauvre

Par : h16

Rassurez-vous : selon les élites qui nous gouvernent, tout est sous contrôle et tout se déroule comme prévu ! Après la mise en confinement de la France, solution parfaitement adaptée à sa mentalité, à son sens de l’organisation et à son budget, le gouvernement planche à présent, les sourcils froncés et l’esprit en ébullition, sur le déconfinement et la reprise normale des activités du pays.

Et pour le moment, force est de constater que les idées se multiplient, mais que rien ne semble vraiment clair dans la tête de nos dirigeants. On espère qu’ils ne mettront pas en place un nouveau comité de réflexion scientifique, une nouvelle haute autorité au déconfinement voire une commission de mise en place du déconfinement, tant se bousculent les modalités différentes voire antinomiques pour une sortie de crise en bon ordre… Bon. C’est raté.

L’idée générale est simple : l’économie commence à légèrement souffrir de la situation où tous les commerces ou presque sont à l’arrêt, où certaines activités cruciales manquent de bras et – surtout ! – où les taxes, prélèvements et autres cotisations n’entrent plus dans le tonneau des Danaïdes des finances publiques ; il existe un risque de plus en plus palpable que, malgré les petits coups de menton guerriers du Chef de l’État, certaines entreprises fassent faillite malgré tout, que certains individus se retrouvent au chômage voire – si le pessimisme gagnait – que nous devions enregistrer une récession cette année malgré les petits calculs au cordeau de Bruno Le Ministre Rigolo et de ses fines équipes.

C’est dit, il va falloir déconfiner.

Cependant, laisser tout le monde gambader dans la nature et reprendre ses habitudes ne sera pas possible : d’une part, une importante proportion de la population française n’est toujours pas immunisée contre le méchant covid, et parmi celle-ci se trouvent inévitablement des personnes à risque, que ce soit en raison de leur âge ou de prédispositions médicales à développer les formes graves de la maladie. D’autre part, comme on ne sait pas précisément qui est encore contagieux indépendamment des symptômes, on risque bel et bien de relâcher dans la nature de dangereux porteurs du virus.

Il va donc falloir agir tout en subtilité. Et ça tombe bien, parce que la subtilité est vraiment le point fort du gouvernement actuel qui va donc pouvoir proposer de nombreuses solutions affûtées par les nombreuses réflexions qu’ils ont eues au cours de leurs réunions et autres consultations de toutes les commissions, conseils et autorités indispensables à la bonne gestion de cette crise.

On va donc déconfiner en plusieurs phases, apparemment par région et en fonction de tests sérologiques permettant de déterminer si l’individu est ou non protégé.

La proposition est d’autant plus intéressante que les tests massifs que cela suppose ne sont pas prêts d’être en place et que l’administration, zélée et indéboulonnable, s’entend fort bien pour ralentir de tous ses efforts toute possibilité de tests à grande échelle. Pour le moment, le personnel hospitalier n’étant même pas testé de façon systématique, imaginer que la population française le sera de façon extensive dans un avenir proche relève de la fiction la plus amusante.

Par ailleurs, conditionner le déconfinement au résultat de ces tests revient à donner une autorisation de se déplacer sur le territoire, une sorte de passeport de déplacement, en fonction de tests sérologiques. La France du déconfinement risque, à ce tarif, de ressembler aux heures les plus soviétiques de la Russie stalinienne ; au-delà de cet aspect purement administratif, il semble délicat dans un pays qui utilise le RGPD pour entraver la distribution de masque de se retrouver à devoir dégainer sa sérologie devant le moindre policier pour jouir de son droit d’aller et venir à son gré. On souhaitera qu’inversement, les séronégatifs pour covid19 ne soient pas obligés de porter un signe distinctif (en forme d’étoile de couronne par exemple).

Bref, on est encore une fois perplexe devant les propositions et autres tentatives gouvernementales actuelles, dont la logique semble fragile ; ainsi dans ce système, plus on obéit aux consignes de confinement, plus on est protégé du virus, plus longtemps on devra rester enfermé. On pourrait assister, comme d’habitude dans le système français, à la punition des innocents qui s’accompagne de la rétribution des coupables (par un capitalisme de connivence largement endémique dans le pays).

Pourtant, les pays asiatiques montrent la voie, obstinément, depuis plusieurs mois.

Outre la mise en place précoce de tests systématiques, leur sens de l’organisation inouï leur a permis de disposer des moyens technologiques ultra-perfectionnés : des masques à 60 centimes pour tout le monde. Quant aux mesures évidentes qui consistent à protéger en priorité et le mieux possible les individus les plus faibles, qu’on sait déjà identifier (âge, prédispositions médicales), elles sont bien évidemment en place depuis le début.

Pendant ce temps, grâce à l’action décisive du gouvernement français, qui a commencé par réquisitionner les stocks et créer une pénurie quasiment instantanée de masques, cette solution semble maintenant à la fois la seule convenable pour rendre leur mobilité à tous dans le pays, et parfaitement inatteignable dans un délai court tant les filières de production et la logistique d’importation et de distribution sont paralysées par les décrets et ordres contradictoires de notre indépassable administration.

Les Français, réduits au système D entre deux informations contradictoires (« les masques ne servent à rien », « les masques sont indispensables »), se sentiront donc immédiatement rassurés, quel que soit le scénario retenu par le gouvernement qui a déjà amplement prouvé la justesse de son pilotage au plus fin : un déconfinement arrive, et il ne tiendra qu’à une poignée de cerfas et d’administrations savamment huilées que tout se mette en place avec ordre, méthode et résultats flamboyants.

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La France en mode panique avec des marges de manœuvre millimétriques

Par : h16

Les périodes de crise, en mettant tout le monde sous pression, forgent les caractères et font apparaître les points de clivage les plus importants tout en révélant certaines vérités qui étaient auparavant cachées dans le bruit de fond des habitudes. Covid19 n’échappe pas à la règle.

Cette crise permet ainsi de voir certaines dynamiques à l’oeuvre, notamment dans la gestion étatique de la panique qui s’est progressivement emparée de la planète. Certains États se sont ainsi mis en confinement par réaction à cette panique visible en Italie et en Chine.

Le mode panique

Il faut bien comprendre que les États ont, globalement, deux modes de gestion (et guère plus) : le mode A ou « rien à foutre », qui est le mode par défaut qui permet à la lourde machine administrative de continuer son train-train quotidien, et le mode B, ou « panique totale », où tous les gouvernants courent comme des poulets sans tête et s’agitent vainement, communiquent avec de longues phrases pour prouver à quel point ils sont indispensables et aident à aplanir les difficultés qu’ils ont consciencieusement créées en premier lieu.

Dès lors, il est normal qu’on soit passé très rapidement du mode A au mode B : comme toute pandémie exponentielle, celle de covid19 n’était vraiment pas assez grave au début pour déclencher la moindre réaction et a ensuite été traitée comme la fin du monde alors que, sauf pénurie de lits et de respirateurs, c’est en réalité une pandémie gérable : un pays comme la France n’a, en temps normaux, aucune difficulté à constituer un stock de protections diverses (elle l’a même déjà fait, jadis), tout comme il n’y a rien d’insurmontable à organiser des dépistages massifs de la population, des tests, un suivi et un confinement ciblés revenant nettement moins chers que la réanimation d’un nombre croissant d’individus qu’on brassera à coups d’avions, de trains et d’hélicoptères pour faire bonne mesure.

Au passage, notons que ces deux modes sont des positions de confort pour les politiciens, et après l’Inaction Béate Totale, la Panique de Fin du Monde a deux avantages : on peut en profiter pour imprimer de l’argent gratuit comme des grosses truies, et on va pouvoir passer sans arrêt à la télé pour communiquer et faire le beau, du matin au soir. Ce dégueulis de communication montre d’ailleurs l’écart entre les pays les plus capitalistes, qui doublent cette communication d’actions concrètes qui ont un effet palpable, et les pays les plus collectivistes pour lesquels, une fois la communication faite, le job est fini, le reste de l’administration devant alors se dépatouiller sans direction claire (ce qui génère immanquablement des catastrophes ridicules et du grotesque en bidons de 220 litres).

La suite logique de ce Mode Panique est immédiate et sans appel : les États les plus collectivisés se sont pris leur incompétence dans la figure tout en faisant flipper le reste du monde. Les exemples typiques de la France, de l’Espagne et de l’Italie illustrent bien ce point, alors qu’en parallèle, les comportements les plus modérés (notamment ceux des États asiatiques) ont été relativement ignorés par les médias occidentaux.

L’évaporation des marges de manœuvre

Cette panique montre aussi, à merveille, la marge de manœuvre ridicule des régimes européens lourdement socialisés qui se retrouvent tous, les uns après les autres, au bord du gouffre sanitaire non à cause d’un microbe super-dangereux, mais à cause d’un microbe seulement très virulent et qui va donc toucher une proportion bien plus grande de cas potentiellement graves. Les décisions du gouvernement (sur le moment et l’accumulation d’idioties sur les 40 dernières années) ont largement amplifié la panique générale lorsqu’il a mis ses gros doigts gourds partout, accroissant les effets de bords dans des proportions astronomiques (on commence à parler en milliers de milliards d’euros, imposant bientôt d’utiliser la notation scientifique pour les sommes qu’il va falloir mobiliser).

Cette marge de manœuvre si microscopique est véritablement ce qu’il y a de plus inquiétant actuellement parce qu’on doit se rappeler qu’il en va de même dans absolument tous les secteurs touchés par le centralisme étatique socialoïde : (au hasard) transports en commun en train et sur route, électricité, eau, police, pompiers, urgences, écoles, infrastructures routières, gestion des frontières et des douanes, aéroports, et bien sûr santé… Bref, tous les secteurs stratégiques sont confrontés à cette marge millimétrique de l’État.

Ceci est tout à fait rassurant, n’est-ce pas.

Et si, certes, ce n’est pas nouveau, il n’empêche que, pour rappel, quand, « démocratiquement » ou à la suite d’une crise majeure (celle-ci coche toutes les cases), un pays choisit le mode Full Socialiste, tout part en cacahuètes et le pays calanche d’autant plus vite que ces marges sont fines.

Avec la situation actuelle et un État toujours plus présent, des administrations en pointe dès qu’il s’agit de mettre du sable dans les rouages, des bâtons dans les roues et des cerfas dans des gosiers déjà bouchés, tout semble imploser une fois la crise venue, comme dans un déraillement de train passé au ralenti, image par image, lentement : magie de la sociale-démocratie additionnée des prouesse d’une Banque Centrale Européenne prête à toutes les souplesses financières, le crash complet et inévitable évolue doucement et peut durer un maximum de temps.

Juste avant la crise, les finances françaises étaient dans cette situation de marge de manœuvre microscopique, au point où le train-train taxatoire du gouvernement était sérieusement mis à l’épreuve comme en témoignèrent les crispations giletjaunesques, et les réponses gouvernementales délicieusement décalées, toutes en propositions stupides d’écologie (taxatoire évidemment) et de subventions (idiotes comme il se doit).

Exactement de la même façon, les grèves incessantes qui parcourent le pays sont une autre illustration du même processus où tout le système semble être à sa charge maximale (et au-delà) en permanence, au point de voir la frange des travailleurs la plus protégée devenir la plus sensible aux changements et à la pénibilité (même la plus petite), au point de débrayer pour un oui, un non, un peut-être et passer une journée à griller de la merguez place de la République (ou virtuellement, #chezsoi).

En face de ça, les travailleurs les moins protégés en chient, coincés entre pas de travail et un travail dans des mauvaises conditions sur lequel 50 autres individus sont prêts à se ruer, ce qui aboutit là encore et toujours à une situation avec une marge de manœuvre minime pour tous.

Cette crise a amplement démontré tout ce que le « mode panique » offre comme opportunités aux actuels étatistes au pouvoir, qui sont en train de se lâcher comme jamais, sentant derrière eux toute la fougue d’un peuple largement acquis à la cause collectiviste.

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Quant à l’absence totale de marges de manœuvre, elle garantit que le monde nouveau, plus câlin, plus solidaire, plus syntonisé avec Gaïa et avec encore plus d’État partout, réclamé maintenant à cors et à cris par ces armés de nigauds incultes va se terminer très vite en catastrophe industrielle d’ampleur au moins nationale.

« Mode panique » et marges minuscules, c’est la recette d’un désastre. Ce pays est foutu.

Opération Résilience Du Contribuable !

Par : h16

Si, il y a encore deux semaines, les choses étaient clairement placées sur le ton d’une certaine légèreté propice au glissement chuinté de petits bulletins papiers dans des urnes républicaines, il n’en va plus du tout de même à présent. Fini de rire ! C’est maintenant le temps de l’Opération Résilience !

Et voilà l’armée républicaine lancée dans la lutte contre le virus. Comme l’a rappelé le Chef de l’État, aucune dépense ne sera épargnée, toutes les forces vives de la nation et du service public seront jetées dans la bataille pour protéger tous nos citoyens, tous nos hôpitaux, toutes nos entreprises.

Il n’a donc pas fallu attendre longtemps : en moins d’une heure journée semaine dizaine de jours, un hôpital militaire de campagne est ainsi monté permettant de monter la capacité de lits de réanimation en France de 5000 à 5030. Dans le même temps, plusieurs milliers centaines dizaines de patients étaient habilement éparpillés par avions, hélicoptères et trains depuis l’Est français où les établissements de soins étaient débordés vers les autres établissements du territoire, et même de l’étranger.

Cette opération Résilience aura aussi été l’occasion pour notre munificent Président de tester les masques de protection qui ne servent à rien quand on n’en a pas mais sont finalement bien indispensables quand on en a un, et de parader martialement devant notre armée, ses tentes militaires et les jolies tenues camo, celles qui permettent de tromper l’ennemi et de se faufiler entre les postillons chargés de virus.

Ces magnifiques gesticulations oratoires et militaires de notre gouvernement font chaud au cœur : au moins savons-nous maintenant avec certitude que nous n’irons pas à la catastrophe économique, politique et sociale sans de volumineux mouvements de bras et de jambes, et nous pourrons ainsi nous réjouir de disposer d’un État totalement dépassé, désorganisé et ruiné.

Dépassé, il l’a été tant par des événements pourtant éminemment prévisibles (la Chine puis l’Italie nous indiquaient exactement le chemin suivi par l’épidémie) que par l’inadéquation de sa réponse au moment où il s’est finalement décidé à agir : l’épidémie s’étend ? Vite, faisons voter les citoyens ! Il l’est encore à présent alors que les services de réanimations sont pleins et débordent même.

Désorganisé, il l’a été aussi, comme souvent lorsqu’il s’agit de gérer une crise, et comme jamais lorsqu’il s’est agi de gérer celle-ci. Depuis ses réquisitions et ses contrôles de prix absolument catastrophiques qui ont fait complètement voler en morceau les chaînes logistiques et fait disparaître le peu de souplesse des systèmes d’approvisionnement de stocks de santé dans le pays, en passant par les Agences régionales de santé (ARS) qui ont été aussi souvent inopérantes que contre-productives, jusqu’à l’improvisation visible et complète de toute l’organisation de la réponse gouvernementale (un plan existait qui n’a été ni lu, ni mis à jour, ni respecté) ou de sa pitoyable communication, avec une mention spéciale pour la porte-parlote du gouvernement qui aura fait preuve d’une ineptie devenue légendaire depuis.

Enfin, ruiné l’État l’était déjà avant cette crise sanitaire, mais cette dernière aura largement précipité la crise économique qui nous pendait au bout du nez depuis au moins une décennie pour aboutir à une situation maintenant dramatique : malgré des déficits abyssaux chaque année renouvelés, malgré plus de 2000 milliards d’euros de dettes qui permettrait pourtant à n’importe quelle nation de se doter d’infrastructures irréprochables, malgré des prélèvements sociaux obligatoires de plus de 1000 milliards d’euros tous les ans, on se retrouve avec une brochette de clowns qui se relayent devant les pupitres républicains pour nous expliquer comment nous passer de masques à 60 centimes pièce, comment oublier le gel hydroalcoolique à quelques euros le litre et pourquoi des tests massifs sont à la fois hors de portée, hors de prix et hors de propos au milieu d’une épidémie où plus de la moitié des contaminés sont impossibles à repérer.

Pour 1000 milliards d’euros par an, de nos jours, on n’a pas grand chose et certainement pas des lits de réanimation en nombre suffisant, encore moins des tenues de protection pour les soignants et de masques pour les forces de l’ordre. Quant aux stocks d’anesthésiques, ils ne seraient pas en risque de rupture si on y mettait 1500 milliards par an, je présume. Ou un peu plus. Sachons vivre.

Et comme pour 1000 milliards d’euros, on n’a plus rien de nos jours (le coût de la vie a explosé, qu’on vous dit !), nos tristes clowns ont trouvé une idée géniale : faire appel aux dons !

Oui, vous avez bien lu : Darmanin, le minustre spécialiste des obscénités budgétaires et du fisc fucking, a proposé dans un récent entretien médiatique qu’on mette en place une plateforme pour que les entreprises et les particuliers fassent des dons afin d’aider les services publics dans leur lutte contre le méchant virus.

Eh oui : non seulement vous allez devoir continuer à payer la TVA, vos impôts (à la source et ailleurs), vos taxes invraisemblables sur les carburants (à 270%, ne chipotons pas) et tout le reste, non seulement vous allez continuer à voir vos salaires ponctionnés de plus de la moitié pour aller se perdre dans un système social que plus personne n’envie et qui fait maintenant la démonstration flagrante de son état lamentable, non seulement vous aurez l’insécurité et le chômage, mais en plus on va vous demander d’abonder à une nouvelle cagnotte, nouvelle Cathédrale de Paris d’incompétence et de gabegies qu’on fera flamber devant vous pour sauver les miches de nos énarques et de toute leurs administrations devenues folles…

Autrement dit, à Bercy, l’Opération Résilience se traduit par une sorte de cagnotte Tipeee, comme un Etathon 2020 lancé dans la plus parfaite décontraction propulsant l’indécence à des niveaux jamais vus auparavant. La seule résilience à laquelle on devra faire appel ici, ce sera celle du contribuable !

Et le pompon dans cette histoire est que le frétillant baltringue en charge de cette idée infecte n’avait rien trouvé de mieux à sortir, il y a de cela à peine 15 jours, que nous affrontions la crise d’autant plus sereinement que les finances publiques étaient saines. Apparemment, notre invraisemblable ministricule n’a pas seulement été opéré de la honte, il a aussi bénéficié d’une greffe de turbo-foutage de gueule qui a clairement métastasé.

Décidément, l’opération Résilience est lancée. Les plus naïfs croiront qu’il s’agit pour le Président et tous ses clowns de reprendre la main dans le cirque gouvernemental. Les plus réalistes comprendront qu’il s’agit avant tout d’une pure opération d’agitation cosmétique pour camoufler l’incroyable incompétence de ces personnages qui ont accumulé les décisions idiotes voire homicides et les injonctions paradoxales.

La seule résilience qu’on devra trouver, c’est celle des individus, des sociétés privées et du marché pour rattraper la myriade de consternantes boulettes qu’ils nous ont déversés dessus. Et franchement, vu le fardeau, ce n’est pas gagné.

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Il va falloir nationaliser notre santé, n’est-ce pas !

Par : h16

Dans un billet du 16 mars dernier, je notais qu’il aurait été vraiment dommage de gâcher une bonne crise épidémique comme celle qui secoue le monde actuellement, en notant toutes les extraordinaires ouvertures collectivistes que le gouvernement ne manquerait pas d’exploiter avec elle.

C’est donc de façon prévisible qu’on a pu constater une subite évaporation de libertés individuelles dans le pays, évaporation largement arrosée d’un alcool de prunes particulièrement sec puisque plus de 200.000 procès verbaux ont été distribués en 10 jours de temps : alors que d’autres pays ont largement compris l’ultime importance de s’assurer que la population, soignants en premier, sera correctement protégée des miasmes grippaux, la France s’est attelée, elle, à produire des décrets par douzaines, des cerfas et autres attestations auto-signées et, bien évidemment, des taxes, ponctions et autres amendes assorties.

Dans ce qui constitue une alternative étonnante à n’importe quelle solution opérationnelle pragmatique, nous n’aurons certes pas la population la plus protégée mais au moins sera-t-elle la plus prunée du continent, histoire de la punir d’avoir voté pour des andouilles de ce calibre.

Mieux encore : en mobilisant les forces de l’ordre non pas pour pacifier certains quartiers émotifs maintenant complètement hors de contrôle (et y compris sanitairement) mais pour vérifier que le Français lambda a bien son petit papier auto-signé, on garantit que les forces de l’ordre, absolument pas protégées, compteront de nombreuses victimes et serviront ainsi de vecteur efficace pour cette maladie particulièrement infectieuse. Ce serait dommage que tout le monde n’en profite pas, n’est-ce pas.

Cette première phase étant maintenant en place, la seconde phase peut être lancée : elle consistera à faire un bilan de tout ce qui ne marche pas top, et à en proposer une solution passant par l’État, ce dernier étant bien évidemment la solution adaptée à tous les problèmes, le gibolin de tous les mécanismes, la panacée de toutes les maladies sociales et politiques.

C’est dans ce cadre qu’on peut lire la tribune d’une frétillante phalange d’élus et de politiciens de gauche récemment parue dans Libération, l’épave journalistique que ce confinement ne suffira malheureusement pas à mettre une fois pour toute en faillite.

Dans cet épuisant exercice éditorial, notre troupe de clowns gauchistes propose enfin de la bonne grosse mesure musclée : nationaliser enfin un gros bout du système de santé français pour en finir une bonne fois pour toutes avec quelques uns de ses problèmes les plus prégnants.

Pour eux, aucun doute : la multiplication des pénuries (de médicaments, de services, d’établissements, de professionnels), le prix élevé des médicaments, l’absence presque complète de production de ces médicaments et de ces matériels médicaux sur le sol national, tout ça provient à la fois d’une mondialisation effrénée, d’un capitalisme débridé et d’un turbo-libéralisme insupportable.

Dans ce cadre, la solution est à la fois évidente, simple et efficace : il suffit de créer un laboratoire public de production pharmaceutique, grâce à la nationalisation d’un laboratoire déjà existant ! Hop, problème résolu, forcément !

Et c’est vrai que les arguments en béton précontraint proposés dans la tribune laissent songeur : grâce à ce nouvel appendice public de production de pilules, fini les pénuries, fini les prix trop élevés, fini les délocalisation.

Pourquoi s’en priver ? Le secteur de la santé est, en France, si massivement libéralisé, si massivement dépourvu de toute intervention étatique qu’on ne peut qu’observer les dégâts causés par cette totale liberté sans bornes, ni contraintes, ni règlements, ni foi ni loi.

Jugez plutôt : n’importe qui ou quasiment peut ouvrir un établissement de soins privé qui sera géré comme bon lui semblera ! Aucune règle, aucun code, aucune loi, vous dis-je ! De la même façon, il n’y a aucune limite sur le nombre de diplômés du secteur de la santé en France qui sont produits tous les ans par les milliers de formations, toutes plus privées les unes que les autres dans le pays, ce qui fait qu’on croise des personnels soignants à chaque coin de rue.

A contrario des cliniques immenses baignant dans les capitaux privés lâchés sans le moindre contrôle sur tout le territoire français, les rares hôpitaux sont tous à la fois rikikis en taille, en capacité et en personnel, à tel point que les deux médecins et les trois brancardiers qui y travaillent (en moyenne) doivent aussi faire la literie, le ménage, le repassage et la cuisine eux-mêmes, c’est connu.

Il n’est qu’à voir les dotations publiques dans le secteur de la santé pour comprendre que tout ou presque, en France, a été voué aux gémonies du Grand Capital et du Tout Privé :

Pas étonnant, devant cette courbe dangereusement décroissante qui frôle tous les jours un peu plus l’axe des abscisses que les personnels, exténués, réclament des moyens qu’on leur refuse. Pas étonnant que la tribune de cette belle brochette de clowns de gauche entende remettre une bonne grosse louche d’État dans ce secteur totalement déserté, hein !

Du reste, l’idée de nationaliser des pans entiers du secteur de la santé en est une lumineuse : pourquoi douter que l’État va effectivement parvenir à un résultat absolument magique compte tenu de son historique déjà particulièrement rutilant ?

N’est-ce pas grâce à l’État que, justement, nos soignants bénéficient actuellement de la meilleure protection contre les épidémies ? N’est-ce pas grâce à la superbe nationalisation et à la parfaite centralisation étatique des stocks de gel hydroalcoolique, de masques, de matériel médical de réanimation qu’on est en mesure d’affronter la pandémie sans même hausser des épaules, qu’on est déjà sûr et certain que tout glissera comme les critiques sur le gouvernement Philippe ?

Et puis surtout, comment ne pas voir que le secteur privé est aussi gourd que pataud, empoté et à côté de ses pompes lorsqu’il s’agit de relever le moindre défi ? Comment croire une seule seconde que le Grand Capital saurait trouver les ressources pour produire des millions de masque de protection, ou le gel indispensable pour une propreté immaculée ?

Non, décidément, il faut se ranger aux arguments absolument convaincants de ces élus et de cette effervescente poignée de gauchistes : la nationalisation de pans entiers de la santé en France est absolument indispensable car forcément, cela va bien se passer et les résultats seront magnifiques.

Et les lendemains chanteront.

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Le grand ménage

Par : h16

Non seulement le confinement est là, mais la crise aussi, avec son lot de cadavres humains et économiques. Ce n’est pourtant pas une raison pour tout noircir : non seulement le printemps est revenu mais sans même exagérer, cette crise, comme toutes les autres, passera et nous nous en remettrons.

Oh, bien sûr, il y aura un « après la crise du Covid19 ».

Oh, bien sûr, on aura très évidemment des décès à déplorer, des corps à enterrer ou, plus probablement, à incinérer. On devra faire avec le silence compact et gêné de ceux qui répétaient, il y a encore un mois, que tout ceci n’était qu’une petite grippe, que les prophète d’apocalypse se trompaient, qu’il n’y aurait que quelques morts ici ou là parmi quelques personnes âgées grabataires. Nous n’aurons même pas besoin d’attendre la fin d’année pour voir la bosse de surmortalité que cette « petite grippe » va faire sous le tapis de statistiques qu’on va nous jeter en pâture pour occuper nos esprits…

Oh bien sûr, l’économie sera quelque peu bousculée. Timidement, l’INSEE prévoit quelques soubresauts. Bruno Le Maire, ce véritable « as du volant » et cette « roue increvable » dans le jeu des Mille Bornes vers le grand néant intellectuel du Ministère de l’Économie français, a fait ses petits calculs et prévoit d’ores et déjà un petit 1% de récession, ce qui laisse raisonnablement entendre que la catastrophe sera plusieurs fois plus massive.

Oh bien sûr, il y aura des séquelles dans les familles, dans la société, dans les entreprises et au plus haut de l’État, mais, rassurez-vous, nous survivrons et nous nous remettrons au travail.

Haut les cœurs !

Cependant, alors que nous relèverons la tête, ce sont les étapes juste après cette crise qui seront probablement les plus intéressantes.

Bien évidemment, on peut déjà parier sur la foule des frétillants Pas-Assez-Anonymes qui se lèveront, les mains encore moites et les fesses pas très propres, pour s’écrier que l’heure n’est pas à la recherche des coupables mais à la reconstruction nationale, que le moment n’est surtout pas de faire l’aggiornamento des uns et des autres pour leurs fautes et leurs errements dans la gestion (on son absence, disons) de cette crise.

On peut parier sur Emmanuel Le Président, droit comme le « i » de Républiiiiiique, qui s’adressera à la Nation avec des trémolos dans la voix pour bien faire comprendre qu’il va tous nous falloir agir, tous, tous, tous (dans son coude) ensemble, pour faire corps, pour remettre de l’ordre, pour refaire partir la machine économique, et hop, regardez en avant, bien en avant, surtout pas sur les côtés et surtout pas derrière, dans l’ombre où se sont réfugiés ceux qui ont pourtant tout commis pour aggraver la situation d’alors.

Non, regardez devant, décidément : c’est que l’État n’attend pas, voyons ! Les taxes et les impôts doivent rentrer si on veut que les prestations sociales soient versées, qui maintiennent correctement notre vibrant tissu social et notre vivrensemble indépassable permettant aux uns de calmer les quartiers émotifs, aux autres de maintenir leur niveau de vie loin des contingences du petit peuple ! Que diable, reprenons-nous et oublions le passé, tsoin tsoin…

Il en sera donc décidé ainsi, fermement : la crise a (forcément) été gérée du mieux possible, il n’y a pas de responsabilité, seulement des malentendus et des leçons à apprendre, des « retours d’expérience » comme on dit de nos jours.

Voilà. C’est dit. Circulez, il n’y aura rien à voir et personne à blâmer, et surtout, aucun grand ménage à faire.

Mais c’est dommage, quand on y pense : après tout, c’est grâce à ce genre de crise qu’on peut jauger de ce qui est vraiment indispensable et de ce qui ne l’est pas tant que ça, de ce qui nous aide, et de ce qui nous encombre…

Par exemple, il y aurait certainement du ménage à faire chez ces responsables (mais pas coupables), ces administrations qui ont – par exemple – laissé les forces de l’ordre démunies de toute protection sanitaire et qui les ont ainsi transformées en vecteurs efficaces de la pandémie en France.

On pourra trouver pire encore avec ceux et celles qui ont laissé les soignants, en première ligne dans cette crise, sans protection non plus

Par exemple, question ménage, il y aurait certainement fort à faire dans les myriades d’administrations et de procédures, notamment pour celles qui ont des mis des bâtons dans les roues de toutes les bonnes volontés en France, surtout lorsqu’elles étaient privées.

Ainsi, qui tapera sur les doigts des petits ronds de cuir confits de leur petit pouvoir de nuisance, responsables des lourdeurs administratives subies par certains labos de dépistage comme celui du CHRU de Lille ?

Ainsi, qui expliquera à ces bureaucrates consternants l’importance de la souplesse en temps de crise, quitte à leur faire rentrer cette notion essentielle à coup de pieds dans un arrière-train méritant largement la découverte de l’orbite géostationnaire ? Il faut en effet se pincer lorsqu’on lit que le règlement RGPD complique la distribution de masques de protection aux professionnels de santé

On pourrait multiplier les exemples de la sorte, comme celui-ci, fourni par un lecteur.

Un de ses collègues, spécialisé dans l’import de matériel médical, a contacté une usine chinoise disposant actuellement d’un excédent de matériel (des respirateurs artificiels) suite à sa réactivité industrielle et à la baisse de la demande locale. 400 appareils se trouvent ainsi en stock, de type agréé par les hôpitaux chinois et qui sont actuellement vendus au prix unitaire d’environ 400 dollars américains.

Un CHU du Nord de la France, contacté, s’est déclaré tout simplement… non intéressé, même à prix coûtant.

Étonné mais ne renonçant pas à améliorer le sort de ses concitoyens français, l’importateur têtu décide alors de contacter une grande entreprise (du CAC40) qui, enthousiaste, lui propose d’acheter tout le stock afin de l’offrir aux hôpitaux français.

Malheureusement, ce matériel, apte à sauver des vies, disponible tout de suite et « gratuitement » (ou disons, « offert par le Grand Capital »), ne possède pas tous les tampons de certification. À ce motif, l’APHP refuse donc tout import…

La crise passera et les plaies se panseront. La société surmontera cette épreuve et son économie s’en remettra.

Mais vraiment, même lorsque les clowns qui nous gouvernent brailleront que le temps n’est pas à la désignation des coupables, non, décidément, on ne pourra pas s’affranchir de faire un bon gros ménage.

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Petits tests entre amis

Par : h16

Début mars, les choses étaient à peu près claires : comme il n’y a pas de masques, il semble évident que ceux-ci ne servent à rien. De la même façon, comme il n’y a guère de possibilités de tester, limitons ceux-ci aux patients pour lesquels le doute est extrêmement faible. C’est implacable.

Partant de là, la subtile stratégie française s’est mise en place rapidement : pendant que des factotums débiles se relayent devant les caméras pour expliquer en quoi le port du masque est compliqué et ne résout rien, d’autres s’emploient à limiter tant que faire se peut les tests afin officiellement de n’encombrer aucun service de dépistage ce qui, de façon collatérale bien pratique, limitera artificiellement le nombre de cas découverts dans l’Hexagone.

Tout le monde est content ou presque.

Malheureusement, la doctrine étatique se fissure : de plus en plus, tout indique que non seulement, les tests permettent d’avoir une bien meilleure idée de l’extension de l’épidémie, mais permettent en plus de piloter efficacement les ressources limitées et de ralentir les contaminations.

Le cas de Vò en Italie illustre assez bien le propos : les tests menés de façon systématique ont permis d’y éradiquer le virus.

Quant aux techniques de tests, elles se multiplient à mesure que l’épidémie prend de l’ampleur. Depuis les tests génétiques Biomérieux ou Cepheid, jusqu’à l’utilisation de scanners, on commence à disposer progressivement d’outils efficaces.

Et pendant que le gouvernement français s’agite d’EHPAD en EHPAD heu non pardon de plateau télé en plateau télé, les initiatives privées s’accumulent, depuis un drive-in de test à l’image de ceux de la Corée du Sud où les tests y ont été organisés afin de passer une grande partie de la population au crible, jusqu’aux propositions de respirateurs automatiques à 40€ en impression 3D en passant par les bricolages astucieux permettant par exemple de brancher plusieurs patients sur le même appareil.

De façon pragmatique, tester permet aussi de repérer les populations qui sont maintenant immunisées et qui peuvent donc reprendre une activité normale, ce qui, à l’heure où l’économie s’effondre, n’est pas une mince contribution.

C’est d’ailleurs le principal avantage de tests extensifs : en permettant de resserrer le confinement sur les seules personnes à risques, contaminantes ou malades, cela permet d’éviter le confinement total d’un pays qui se traduit rapidement par la mise en bière de son économie.

En réalité, ce principe est fort bien compris de nos élites qui, pour elles-mêmes, ont bien vite trouvé les opportunités de se faire correctement tester.

On comprend, dans ce contexte, le changement très progressif, millimétrique même, de la stratégie gouvernementale qui évoque maintenant l’extension des tests, alors que les moyens étatiques ne sont bien évidemment toujours pas en place.

Si tout ceci ressemble à s’y méprendre à une grosse improvisation mal foutue, ce n’est pas fortuit puisqu’il s’agit effectivement d’improvisation mal foutue : alors qu’il est aussi évident que logique que les tests sont réellement un outil indispensable dans la panoplie des réponses à une pandémie, le gouvernement a, jusqu’à présent, multiplié les mesures qui s’en éloignent.

Il surnage même l’impression que tout a été fait, au-delà des impréparations évidentes, pour freiner, partout et à chaque fois que possible, les initiatives privées.

À cette lumière, la prudence que nos politiciens et autres comités scientifiques affichent avec une ostentation appuyée ressemble trop souvent à l’étouffoir des bonnes volontés derrière la bureaucratie, les normes, les protocoles soudainement les plus pointilleux possibles. En somme, si l’État, l’administration et les élites qui nous gouvernent ne sont pas l’instigateur de telle ou telle méthode, de tel ou tel protocole, de telle ou telle idée, si l’imprimatur républicain n’y est pas apposé, alors ce sera immédiatement taxé de dangereux, de voué à l’échec et sera réservé aux cas désespérés (précisément parce qu’alors, on sait que ça ne sert plus à rien).

Tout se passe comme si l’État, devenu le Papa et la Maman de tous les petits citoyens de la République du Bisounoursland, ne voulait surtout pas que les uns et les autres prennent leurs responsabilités : cette liberté s’accompagne de celle de prendre des risques, donc de se tromper, de se faire mal. C’est un danger ! Et l’échec, possible, devient rédhibitoire.

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

Dans ce cadre, tester tout le monde revient à ne confiner que la part congrue des gens qui doivent l’être, et seulement ceux-là. Fini le confinement général, la démonstration de muscles et la distribution de libertés au compte-goutte dûment autorisée par un petit cerfa 123456 tamponné du sceau républicain et de son numéro de décret.

Dans ce cadre, il est insupportable qu’un médecin prenne l’initiative de distribuer un traitement qu’il juge approprié et que des malades prennent leur responsabilité en l’acceptant voire en faisant directement confiance au praticien, sans en passer ni par les autorités de tutelles, ni par l’État et ses autorisations administratives, ses cerfas et ses petits formulaires bien remplis et bien tamponnés.

Non, vraiment, oubliez ceci, petits moutons, et revenez vite dans le giron protecteur de notre grande et belle République ! Oubliez ce nouvel épisode pourtant crucial d’une bataille entre d’un côté l’initiative privée avec ce qu’elle comporte évidemment d’audace, de prise de risque et de dangers évidents mais surtout de responsabilisation des différents acteurs, et de l’autre côté, la démonstration flagrante que non seulement l’État ne peut pas tout, mais qu’il est plus souvent néfaste que bénéfique dans son action.

Non, oubliez ça. Et surtout, surtout, restez chez vous.

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Confinement : forcément, ça va bien se passer

Par : h16

Tout ce qui pouvait aller mal est donc allé mal, et de mal en pis.

On l’a vu, on l’a lu, on l’a maintenant compris : le stock stratégique de masques et de protections diverses qui s’était constitué après la crise dégonflée du H1N1 a été progressivement éparpillé, délité et oublié depuis pour ne plus laisser qu’un goût de trop peu dans le gosier sec (et coronaviré) de nos équipes soignantes.

La suite, si elle est logique, est affligeante et tout à fait en rapport avec la nullité chimiquement pure de notre gouvernement et des clowns qui le composent : comme nous n’avons pas plus de masques que de protections, que les tests semblent hors d’atteinte au commun des mortels occidentaux (les Asiatiques savent faire mais c’est apparemment un secret ancestral bien gardé), comme nous avons encore moins de stratégie claire et comme tout semble avoir été scripté par Sibeth N’Diaye pour une série Netflix de superhéros adolescents en moule-burnes roses, ce qui devait arriver arriva : le gouvernement se retranche derrière la seule option qui lui permette un affichage de fermeté en carton, à savoir le confinement total.

Magie de la pensée macronienne toute en dentelle de subtilités et de paradoxes amoureusement imbriqués les uns dans les autres, ce confinement qui n’a jamais reçu ce nom n’a d’ailleurs été total que de façon très partielle (« en même temps ») et, à mesure que sa totalité devenait moins partielle, a entraîné quelques désagréments de plus en plus gênants pour nos gouvernants décidément pas totalement au clair avec ce qu’il convient de faire.

Car après avoir exhorté tout le monde à rentrer chez soi vite fait et à se déclarer en chômage technique, notre fine équipe gouvernementale s’est très progressivement rendu compte que finalement, à sa plus grande surprise, le pays ne tourne pas grâce aux intermittents du spectacle, aux troubadours télévisés, aux syndicalistes merguezophages et autres pousseurs de cerfas compulsifs qui semblent composer l’intégralité de leur public : zut alors, il semble que les récoltes et les productions ne se font pas sans agriculteurs, les camions ne se conduisent pas sans chauffeur, les étals ne se remplissent pas en toute autonomie et que tout ceci nécessite pleins de bras, de jambes et de têtes qu’on vient pourtant de congédier en espérant que ça suffirait à camoufler la totale impéritie du gouvernement.

Pire encore, l’Occupant Intérieur commence maintenant à voir les sources de financement de ses petites sauteries se tarir rapidement. La TVA, assise sur des ventes effectives, ne rentre pas (et pour cause, à l’exception du popcorn et du PQ, les ventes s’effondrent). Les cotisations ne rentrent pas plus, tout ce petit monde étant sagement à l’arrêt.

Ça ne va pas pouvoir le faire : si la République aime vivre avec l’argent des autres et celui des générations futures, la réalité, elle, est un restaurant où on trouve à boire et à manger mais qui ne fait jamais crédit, même pas en rêve, même pas pour une minute. Les bêtises se payent cash, immédiatement.

Autrement dit, l’économie est en train de s’effondrer de tous les côtés.

Or, quand on est nul en période normale, il semble illusoire de devenir soudainement compétent dans des situations aussi inédites que tendues. En plus, si c’est seulement un peu plus compliqué pour nos parasites, ça devient franchement dur pour les entreprises, les classes moyennes et ceux dont la subsistance au quotidien dépend étroitement de la vie économique normale du pays.

Quant aux classes les plus modestes, l’enfer s’installe très vite.

C’est d’autant plus visible dans ces cités qu’on qualifiait jusqu’alors de sensibles et qui deviennent maintenant des quartiers populaires, ce dernier adjectif camouflant laborieusement l’état de déliquescence avancé de ces zones où la République n’est même plus une vague notion.

Avec l’arrêt de toutes les activités, les tensions y atteignent de nouveaux sommets, au point que la presse ne puisse camoufler le phénomène. Les articles se multiplient qui ne font aucun doute sur l’explosivité de la situation.

En somme, alors que le « drôle de confinement » français n’est en place que depuis cinq jours, on comprend qu’il sera difficile de tenir une semaine de plus. On a alors bien du mal à imaginer prolonger au-delà jusque fin avril (vue l’allure des chiffres de contamination et de décès – tant en France qu’en Italie ou en Espagne) avec ce niveau de nervosité dans ces quartiers, dans les forces de l’ordre et au gouvernement.

En outre, un autre problème se pose au gouvernement : si le confinement semblait « la » solution idéale pour camoufler sa nullité, rien n’a été indiqué pour expliquer comment et quand en sortir ou sur quels critères il comptait le faire.

Autrement dit, sanitairement, même si cette solution était la seule d’un gouvernement sans aucun plan, sans stock, sans courage et sans vergogne, elle ne résoudra pas grand-chose : décidé trop tard, de façon trop vague, encadré n’importe comment, ce confinement n’apportera très probablement pas le répit attendu par le système de soins français comme l’indiquent bien malheureusement les courbes de l’Espagne et de l’Italie.

Économiquement, c’est déjà la catastrophe, et il ne fait aucun doute qu’elle va s’aggraver chaque jour.

Enfin, il semble que cette non-solution va aussi provoquer son lot de problèmes sociologiques et politiques, rendant ce confinement impossible à tenir.

Ce gouvernement, qui a amplement démontré sa totale incompétence de bout en bout tant à gérer les affaires de la France en temps normal qu’en temps agité (Gilets Jaunes), se montre évidemment parfaitement incompétent et maintenant directement criminel dans ses agissements en temps de crise.

Et si c’est logique, attendu même, cela reste toujours aussi douloureux pour un pays dont l’Etat obèse ponctionne largement plus de la moitié des richesses produites.

Les temps sont vraiment durs : maintenant, pour 1000 milliards d’euros par an, t’as plus rien.

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La République Se Fout De Votre Gueule

Par : h16

Même si on pourrait en douter à voir un nombre considérable de reportages montrant des parcs bien fréquentés, des rues pas franchement désertes et des Français décidément très détendus de la quarantaine, c’est bien le confinement qui a été finalement mis en application – se murmure-t-on dans les milieux autorisés – dans le pays, au plus grand désarroi d’un petit virus qui aura un peu plus de mal à se répandre.

L’activité économique est donc globalement en train de s’effondrer et la récession, inévitable, se met déjà en place. En fin d’année, il sera temps de faire les comptes mais on sent déjà que certaines questions seront pénibles à poser, et encore plus douloureuses à répondre.

La question portant sur les stocks de matériel de protection essentiel pour les personnels de santé vaudra son pesant de chloroquine : l’Etat disposait il y a dix ans d’un stock fort conséquent, de masques chirurgicaux de différents niveaux (FFP1 et FFP2), de gants et de blouses, de protections diverses pour des cas épidémiques ; pourquoi diable n’en trouve-t-il plus aucun à présent ?

Plus précisément, il apparaît suite à un rapport du Sénat qu’il y avait plusieurs centaines de millions de ces masques dans le stock stratégique en 2009. Malheureusement, entre une gestion probablement rendue complexe par l’utilisation de moyens informatiques pudiquement qualifiés de rudimentaires (de jolis fichiers Excel et une base de données Access, ça c’est du solide) et un suivi dont – il faut bien le dire – à peu près tout le monde se foutait, la cigale française s’est retrouvée fort démunie lorsque la bise épidémique survint.

On comprend en lisant ce rapport qu’un véritable scandale, aux conséquences absolument catastrophiques pour nos équipes soignantes, se cache derrière cette gabegie décontractée. Le parallèle avec le scandale du sang contaminé dans les années 80 est souvent fait, et l’issue de la crise permettra de voir si ce parallèle est réaliste.

De la même façon, on devra se poser des questions sur la façon dont l’Etat aura fait main basse sur le stock de Plaquenil (un antipaludique à base d’hydroxychloroquine, molécule candidate à un traitement potentiellement efficace contre le covid19). L’administration, dans son zèle à faire n’importe quoi n’importe comment, s’est ici encore probablement surpassée…

Néanmoins, on comprend que tout ceci ne pourra pas rester sans sanction, sans audit et sans décisions fermes pour éviter que cela se reproduise.

C’est probablement devant ce constat d’un besoin d’une reprise en main ferme des institutions républicaines que nos politiciens se sont ressaisis.

Cela fait plaisir à voir : alors que l’épidémie n’en est qu’à ses débuts, que le nombre de cas augmente encore de façon soutenue, que le nombre de cas graves et, conséquemment, de décès continue à augmenter aussi, au moins la République et l’ensemble de ses institutions ne se laisse pas aller à la mélancolie, la tristesse et l’indécision.

La voilà toute mobilisée, se lançant à l’assaut de ce nouveau défi : c’est pourquoi tout est mis en oeuvre pour que de nouveaux radars routiers soient déployés dans les Hautes-Alpes. Nous n’avons certes plus un rond pour avoir des protections pour nos soignants, les intubés en réanimation commencent à s’empiler douloureusement dans les services de l’Est et d’Île-de-France mais RASSUREZ-VOUS, l’automobiliste français est correctement encadré.

Mais attendez, ce n’est pas tout !

Il ne faudrait pas croire que seules sont sur le pont nos valeureuses Forces De L’Indispensable Sécurité Routière ! Que nenni ! La situation est grave, que dis-je, dramatique, mais elle n’empêche pas de nommer un nouveau patron de Comité Théodule, comme par exemple ce nouveau Haut-commissaire à l’inclusion dans l’emploi et à l’engagement des entreprises, dont le titre à rallonge est directement proportionnel (forcément) à l’utilité et la pertinence à la fois dans ces temps de crise et plus tard, quand la situation sera apaisée et que toute la France se bousculera à son guichet pour favoriser l’engagement des entreprises pour des emplois inclusifs et patin couffin.

Et puis ce n’est pas parce que tout le monde doit faire un effort pour éviter les foules, pour que les échanges de miasmes soient enfin stoppé que la vie républicaine s’arrête pour autant. C’est pour cela que – rassurez-vous – les élections des conseils communaux auront bien lieu, quoi qu’il arrive, pour les communes où le maire a été élu dès ce premier tour (et quand bien même il sera possiblement invalidé) : dans près de 30.000 communes, nos édiles vont donc se rassembler et tenter de ne surtout pas échanger quelques dodus microbes pour désigner des conseils municipaux dont on ne pourra pas garantir la pérennité. Indispensable, n’est-ce pas.

Enfin et surtout, la vie continue : si nous sommes en guère (guère de masques, guère de protection, guère de cohérence) autant qu’en guerre, il n’en faut pas moins que la vie continue. Si nous devons à tout prix faire barrage au méchant virus, il n’en faut pas moins continuer nos activités comme si de rien n’était. Autrement dit, tout change, mais ne changeons rien, continuons à travailler comme avant (ou presque, ne chipotons pas).

Cette tempête de cohérence et de messages clairs, cette gestion de crise au cordeau avec un talent certain pour la préparation et la mesure atteint son point d’orgue lorsqu’on propulse un gros micro mou sous la truffe un peu humide de notre bon Bruno Le Maire dont les saillies ont, au moins, le mérite d’égayer la vie politique française.

Jugeant sans doute que la situation n’était pas tout à fait assez complexe pour son intellect surdimensionné, notre ministre en a donc profité pour expliquer étudier la réouverture des librairies (au même titre que les commerces dits essentiels à la survie de la nation) : ici, bien évidemment, il ne s’agit pas seulement de dire que la lecture – qui permet de retrouver le goût de l’essentiel comme l’a rappelé poétiquement Emmanuel, notre Petit Perd Du Peuple – serait vitale à la nation, mais aussi et surtout de ne pas laisser le champ libre à Amazon qui, en ces temps critiques, se retrouve seul à assurer les livraisons dans tout le pays.

Décidément, il n’y avait qu’un minustre du calibre de Bruno Le Maire pour pousser ce dégueulis idéologique si délicieusement périplaquiste face au danger, bien réel, d’effondrement complet de notre système de santé, de krach complet et total de notre économie, d’éclatement parfait de la zone euro.

En tout cas, une chose est certaine : le peuple va s’en prendre plein la figure, mais au moins l’Occupant Intérieur s’en donne à cœur joie. Moyennant télétravail, famille, pâtes, riz, la République est donc sauvée.

Sans oublier le savon, bien sûr.

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Nos politiciens sont des criminels

Par : h16

Jadis, gouverner, c’était prévoir. Et comme prévoir, c’est mine de rien assez compliqué, gouverner s’est progressivement cantonné, pour les dirigeants, à accompagner les mouvements et les tendances de l’Histoire en feignant d’en être les instigateurs. Gouverner n’est alors devenu qu’un habile exercice de communication dans lequel on s’est donc contenté d’envoyer des messages plus ou moins finauds à une populace qu’on méprisait en douce. Malheureusement, le réel ne se laisse pas toujours faire.

Avec la crise actuelle, rien ne s’est plus passé comme prévu pour nos politiciens-communicants experts en expertise de communication politicienne : le baratin habituel, généralement basé sur l’assurance qu’avec un peu plus de dettes, on colmaterait tous les trous et qu’on calmerait toutes les grognes, n’a pas réellement fonctionné.

Non seulement, le virus semble hermétique aux notions de frontières, mais il semble complètement obtus aux manipulations psychologiques et aux communications musclées. Les polichinelles colorés qui défilent devant les pupitres ministériels n’ont servi à rien. Pire, ils ont été criminels.

Partant du principe aussi loufoque que dangereux qu’en ne regardant pas la réalité, elle finissait par s’estomper, ils nous ont donc débité des directives et des messages de plus en plus idiots et paradoxaux.

C’est ainsi que le 24 janvier, Agnès Buzyn, alors encore en charge de la santé dans le pays, se fend d’une appréciation moyennement crédible de la situation :

« Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul, le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible »

Depuis, tout indique que c’est bien l’opération de rapatriement des Français de Chine – largement déconseillée par les experts derrière lesquels le pouvoir ne fera plus que se cacher ensuite – qui a déclenché la pire crise sanitaire française depuis 1918.

Tout le mois de février sera ensuite un sketch de minimisation consternante à la fois des possibilités d’une extension de la maladie sur le territoire français, et des effets du covid19 dont on persistera à dire, de longues semaines encore, que c’est comme une grosse grippe.

Pour l’observateur pondéré, que la Chine verrouille ainsi 70 millions de ses habitants et fasse ainsi s’effondrer son économie pour « une grosse grippe » semble parfaitement grotesque, sauf à considérer les Chinois comme des nigauds et les Français comme nettement mieux préparés.

Arrogance, sous-estimation, dissimulation, minimisation, autant d’éléments auxquels nos élites politiciennes nous ont amplement habitués et qui devaient déjà, dès le début du mois de février, nous mettre la puce à l’oreille : tout ceci n’allait pas bien se terminer.

Les semaines qui suivirent confirmèrent l’incroyable mépris de ces politiciens pour ceux qui les avaient placés là : alors que, pourtant, l’Italie montrait à son tour des signes d’effondrement catastrophique de son système de santé, puis se résolvait à boucler l’intégralité du pays, nos dirigeants faisaient mine de garder leur sang-froid. Le 7 mars, Emmanuel Macron se rend au théâtre en toute décontraction pour encourager les Français à ne pas avoir peur du coronavirus et à continuer de vivre comme avant. Ce qui a marché pour les terroristes des terrasses de café devrait marcher pour un virus, hein, vous ne croyez pas ?

Les jours qui suivent permettent de passer à un autre niveau dans le n’importe quoi distribué au kärcher n’importe comment.

Voyant que le peuple, au courant du dérapage incontrôlé de l’Italie voisine, commençait à s’inquiéter et à vouloir se protéger d’une menace que tout indiquait n’être ni virtuelle ni lointaine comme un réchauffement climatique qui n’a pas eu de mal, lui, à mobiliser de frétillants imbéciles, nos clowns gouvernementaux les plus affûtés montent au créneau : appliquant à la lettre la recette exacte pour un désastre, Bruno Le Maire décide dans un premier temps de confisquer les stocks de masques de protection et de gel hydroalcoolique, effondrant complètement les capacités du marché à produire ces éléments indispensables de protection, puis, dans un second temps et voyant la catastrophe provoquée par sa décision stupide, enquille avec un contrôle des prix qui achèvera de fusiller toute velléité, pour les fabricants, de rattraper le coup.

Soit Le Maire a agit ainsi en toute connaissance de cause, ce qui serait consternant. Soit il n’a fait preuve que d’une incompétence totale et parfaite, ce qui est encore pire compte tenu du poste qu’il occupe…

Bilan : le gel hydroalcoolique devient denrée rare, les masques s’évaporent. Le peuple français se retrouve une fois de plus en rase campagne, médecins et personnels soignants démunis, avec l’information répétée que quelques petits gestes simples suffiront, que c’était essentiellement une grosse grippe, que seuls les malades âgés avec des comorbidités importantes allaient passer un sale quart d’heure et que pour le reste, le système de soin – que le monde entier nous envie, mais si, qu’on vous dit – tiendrait le choc.

Cette gestion et la pénurie entraînée coûteront à la France des centaines, si ce n’est pas des milliers de morts supplémentaires. Merci Bruno !

Le festival d’âneries criminelles de la semaine suivante sera ininterrompu.

Le point d’orgue est atteint lors du discours du président de la République. Se surpassant dans une homélie ex-cathedra au ton mielleux pénible de manipulation grossière, Macron multipliera les injonctions paradoxales : si vous êtes vieux, restez chez vous, mais allez voter ; vous êtes à risque, mais si vous avez fait médecine, retournez auprès des malades, histoire d’aider. Et on va fermer tous les établissements d’enseignement car la situation est grave, mais seulement à partir de lundi.

Formidable.

Et devant l’incohérence des Français confus qui ont persisté à fréquenter les terrasses et les parcs le week-end suivant, l’incohérent gouvernement décide de mettre en place un confinement général dans une ambiance de déni parfaitement apte à susciter l’adhésion, la compréhension et la participation même des populations concernées…

Non, décidément, rien ne pourra atténuer la responsabilité de cette gestion de Gribouille, de ces minimisations criminelles alors qu’on savait, dès mi-janvier, qu’on avait quelque chose de sérieux à gérer, qu’on savait dès que l’Italie a fermé ses portes, qu’il faudrait frapper vite et fort pour limiter la casse, soit en protégeant le plus possible, en testant le maximum de Français, en confinant les positifs, soit en passant à des systèmes de quarantaines strictes qui, malgré leur inefficacité de long terme, permettent au moins de gagner un temps précieux pour adapter les systèmes de santés sinon débordés…

Ces indécisions, ces calculs politiciens ridicules et mesquins, cette incompétence et ces mensonges se traduisent et se traduiront par des morts, des milliers de cadavres qu’il faudra porter au débit de ces hommes et de ces femmes qui n’ont absolument pas fait le job.

Et tout ça, pour la modique somme de 1000 milliards de prélèvements par an.

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Coronavirus : d’une pierre, quatre coups

Par : h16

Petite à petit, les Français se réveillent à la possibilité que la pandémie ne soit pas, finalement, qu’une petite grippe malgré les idioties rassurantes débitées jusqu’au début du mois de mars par une élite décidément fort déconnectée de la réalité. Et alors que les conséquences sanitaires sont massivement présentes dans les esprits, on comprend que cette crise sera pour nos gouvernants l’occasion de régler plusieurs problèmes d’un coup…

Les retraites

Bien évidemment, beaucoup d’observateurs ont déjà noté que le virus est présenté comme touchant principalement les personnes âgées.

C’est en partie vrai, dans la mesure où ces dernières, plus faibles, sont évidemment les plus rapides à décéder. Mécaniquement, lorsque leur nombre s’étiolera, la moyenne des âges descendra progressivement. Du reste, l’engorgement des lits de réanimation fait déjà baisser la médiane de ces âges en Italie et s’établit autour de 54 ans, ce qui devrait nettement faire réfléchir ceux qui croient encore échapper à tout tracas du fait de leur seul âge…

Il n’en reste pas moins qu’à force de décimer en priorité les retraités et ceux qui se rapprochent de la pension, cette épidémie répond en partie à la délicate question des retraites française : les charges vont brutalement diminuer dans le pays de ce point de vue. On ne peut s’empêcher de penser que le cynisme de cette analyse a été partagé en haut lieu lorsqu’on voit le temps pris pour déclencher les mesures, fort progressives et mesurées, du confinement français. Le fait, par le pouvoir actuel, d’inciter les gens à voter peut, de ce point de vue et assez logiquement, être vu comme une tactique (aussi abominable que calculée) de se débarrasser rapidement d’une tranche de population.

Mais du point de vue politique, les bénéfices de cette crise massive ne s’arrêtent pas là et ce serait dommage, pour une énarchie qui n’a jamais reculé devant aucune outrance, de s’en tenir à ce seul calcul.

Retraite : il est temps !

Les dettes

Cette crise se joue aussi sur le plan économique. Il n’y a pas besoin de faire beaucoup d’efforts d’imagination pour comprendre qu’elle sera utilisée par tous les côtés possibles afin de tenter toutes les relances économiques possibles. La distribution d’argent, directement des imprimeries des banques centrales vers les entreprises et les particuliers, est probablement déjà sortie des cartons et sur la table comme une option sérieuse.

On sent ici toute la gourmandise de nos gouvernements devant l’opportunité dodue d’une remise à plat massive de toutes les montagnes de dettes qu’ils ont accumulées dans leur incurie habituelle. Dans quelques mois, une fois la pandémie calmée, on les imagine très bien utiliser l’argument du nombre de morts constatés pour pousser ce grand effacement, ou cette grosse restructuration.

Au vu de l’historique général de cette bande de clowns incompétents, la probabilité que tout se passe bien est bien plus faible encore que le taux de létalité du virus. Que ceci se traduise par un effondrement complet de l’Euro, une hyperinflation délirante ou un autre schéma laissé en exercice au lecteur est finalement sans importance : il y a fort peu de chance que l’opération de remise à plat complète des finances mondiales se passe sans que l’épargnant, le contribuable et le citoyen des principales nations occidentales n’en soit de sa poche comme jamais auparavant. Attendez vous à vous appauvrir un grand coup.

Collectivisons à tout crin

De la même façon et toujours sur le plan économique, certains secteurs s’effondrant complètement (tourisme, transports, commerces, …), il n’est pas invraisemblable d’imaginer que les politiciens pensent judicieux de nationaliser à tour de bras les entreprises les plus vulnérables.

C’est économiquement catastrophique tant l’économie mondiale a, paradoxalement mais sûrement, besoin de ces faillites pour qu’enfin les capitaux reviennent irriguer les entreprises rentables et non les chouchous des technocrates. Mais il est donc probable qu’il n’en sera rien : on peut s’attendre à des vagues de collectivisations comme on n’en avait plus vu depuis 1981 en France.

Ceci rallongera encore l’agonie de nos économies, et les difficultés de ceux qui seront pris dans la tourmente.

Un État encore plus policier

Et comme tout ceci ne pourra pas se passer dans la dentelle, il n’est pas plus idiot d’envisager que cette crise sera l’occasion pour les mêmes gouvernements de monter en puissance dans leur arsenal de contrôle des populations.

À mesure que la pandémie fera plus de morts, le besoin de faire régner l’ordre et d’obliger chacun à respecter un confinement de plus en plus strict apparaîtra comme une excellente opportunité d’accroître les moyens répressifs de l’État.

Des émeutes pourraient survenir dans certaines populations ; des quartiers « émotifs » pourraient mal supporter le confinement, les morts dans leurs rangs, l’absence de toute possibilité de commerce (légal ou non). La crise des gilets jaunes n’est fondamentalement toujours pas réglée. Les syndicalistes et les Black Blocs prompts à la manifestation festive seront toujours là et on ne peut pas garantir que la pandémie leur aura fait gagner les douzaines de points de QI nécessaire à comprendre vraiment les enjeux…

Bref, autant de cas qui pourront se traduire par le passage en mode musclé d’une police et d’une armée que les gouvernants auront beau jeu de présenter comme indispensable à faire régner le calme compte tenu du contexte. Il est probable, du reste, que le citoyen de base acquiesce : la peur et le désir de revenir, aussi vite que possible, en terrain économique, politique et social connu, poussera même les plus pondérés des individus à réclamer, justement, l’usage de la force.

Décidément, comme je l’écrivais il y a quelques jours, ce serait dommage de perdre une si bonne crise.

Avec les éléments ci-dessus, les états socio-démocrates, collectivistes et interventionnistes en diable, pourront s’en donner à cœur joie.

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Une actualité vraiment différente

Par : h16

Ce dimanche, il n’y aura pas de billet de redite, contrairement aux autres dimanches. La situation est suffisamment inédite pour que je n’arrive pas à trouver un billet qui ne tomberait pas dans le grotesque compte-tenu de l’actualité.

Ainsi, parler des élections passées reviendrait à considérer que le scrutin du jour sera comparable d’une façon ou d’une autre. On peut s’attendre à ce que les chiffres de participation soient extrêmement faibles (et on doit même le souhaiter tant semble évident qu’aller voter actuellement revient à participer au brassage viral en vogue actuellement).

Ainsi, revenir sur les ratés précédents de gestion de crise pandémique (H1N1 typiquement) donne un caractère extrêmement décalé aux billets de l’époque (2010) : l’analyse du moment montrait clairement que l’Etat avait agit trop vite, trop fort et n’importe comment. A contrario, la pandémie actuelle a été sous-estimée et minimisée dans des proportions invraisemblables, notamment suite à la débandade lamentable de la précédente crise. Caramba, encore raté : à force de crier au loup, plus personne n’a voulu prendre le risque de le faire une fois de plus, alors que cette fois, c’était la bonne…

Bref, toute référence au passé promet de résonner de façon étrange dans le contexte actuel…

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Vive la République. Vive le savon.

Par : h16

Soyons honnête, l’actuel quinquennat n’aura pas été spécialement simple : pour quelqu’un qui est passé d’inconnu à challenger et qui est parvenu à se faire élire Président de la République, cela n’a pas empêché Macron de se cogner les gilets jaunes, une pandémie et, très probablement, une récession d’ici la fin de cette année. Et on n’est qu’en mars.

Et avec cette crise du coronavirus, le président de la République se devait de nous pondre un discours indispensable à requinquer les énergies vives de la Nation, à la motiver pour le combat qui l’attend, et à lui donner des perspectives pour un futur qu’on comprend déjà rocailleux alors que les mauvaises nouvelles s’amoncellent.

Ce qui a donné un discours lunaire où se sont mélangés quelques indispensables mesures de bon sens, malheureusement fort tardives, avec une panoplie de bricolages invraisemblables et un incroyable sens du grandiloquent où le président a clairement pété les élastiques dans une décontraction calculée.

Sans s’attarder trop sur les passages vaguement insultants à l’intelligence de l’électeur moyen où notre président nous a félicité de bien nous laver les mains – et a même expliqué comment procéder (avec du savon, hein, les amis, avec du savon !), notons que pour les mesures de bon sens, outre l’encouragement et l’accompagnement des recherches médicales sur les traitements à apporter contre le coronavirus, il y a bien sûr la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires, depuis les crèches jusqu’aux universités. C’était indispensable et nécessaire.

À ce sujet, je ne peux que vous encourager à prendre connaissance de cette étude sur l’impact de ce genre de mesures (et des mesures de fermeture plus larges encore comme les cinémas, les spectacles, les congrégations, offices religieux, administrations etc.) pendant la pandémie de grippe espagnole de 1918 dont on estime qu’elle fit alors 50 millions de morts et qui constitue un excellent point de repère ce qu’on peut envisager de faire pour contrer l’actuelle.

Les conclusions de cette étude sont limpides : le fait de fermer tous les lieux publics aura permis de réduire très significativement le nombre de personnes infectées et le nombre de morts.

Autrement dit, la situation est grave mais seulement à partir de lundi.

Bref, de nombreux jours ont été perdus en France (et dans d’autres pays européens) pendant lesquels le virus a continué à se répandre partout, d’écolier en écolier, d’enfant à parent, d’étudiant en étudiant ! Combien, au bout de ces infections, de personnes se retrouveront intubées entre la vie et la mort (même quelques pour-cents, sur des dizaines de milliers d’individus, cela finit par faire un paquet de lits occupés, mine de rien) ? Combien de personnes âgées seront condamnés par manque de matériel précisément parce qu’on préférera l’utiliser pour une personne plus jeune qui n’aurait pas été infectée si les établissements avaient été fermés plus tôt ?

Ici, l’attente, l’indécision, la mollesse se traduisent par des morts (des dizaines, des centaines de morts).

C’est exactement la même chose avec les transports en commun qui sont de véritables incubateurs pour ces virus et dont l’usage prolongé va permettre aux rares personnes qui n’étaient pas déjà contaminées de l’être enfin.

Nous avons eu droit à ces passages étranges, oscillant entre le réalisme salutaire en ces temps de pandémie où le chef de l’État a enjoint les personnes âgées à se calfeutrer chez elles pour se protéger, et l’idée paradoxale où il s’est félicité de voir des médecins retraités (donc plutôt âgés) sortir et courir au devant des malades infectieux pour aider le corps médical déjà épuisé, tout en conservant le scrutin de dimanche prochain (!) qui, par nature, attire plutôt les personnes âgées qui auront tout le loisir de se partager leurs miasmes autour d’une urne citoyenne. Pardonnez moi l’expression mais c’est complètement con.

Bien sûr, on comprend que l’idée est à la fois de protéger les uns et utiliser les forces encore disponibles des autres, mais conserver les élections de ce dimanche est parfaitement homicide : c’est l’exemple type d’événement où les gens s’assemblent, se retrouvent, discutent même, manipulent papiers, stylos, enveloppes, dans un endroit clos qui contiendra donc des aérosols humides remplis de virus.

Là encore, cette non-décision de report, ce manque de courage et de fermeté va se traduire, très directement, par à la fois une abstention élevée et malgré tout de nouveaux décès.

Enfin, il sera difficile de passer au bleu les mesures économiques que Macron entend prendre pour accompagner les entreprises qui devront affronter les longues semaines prochaines alors que le commerce mondial s’effondre et que les familles feront absolument tout pour ne surtout pas entrer en relation avec les autres. Pour cela, Macron a été très clair : aucune limite ne sera imposée pour que l’Etat vienne en aide à toutezétousses. Par exemple, l’État prendra en charge l’indemnisation des salariés contraints à rester chez eux, les ponctions de l’Occupant intérieur seront gracieusement temporisées, et, on s’en doute, de nouvelles injections monétaires, subventions et autres tubulures financières seront trouvées dont le diamètre ne saura souffrir d’aucune limite…

Ainsi, si le virus vous épargne, il est probable que la tempête fiscale qui suivra dans les mois prochains vous achèvera. Si ce n’est pas vous, ce sera votre entreprise et si ce n’est pas votre entreprise, ce sera votre banque puisque pour le chef de l’État, rien ne sera trop beau pour sauver les meubles. Et si tout ça ne suffit pas, les idées macronesques en matière de gouvernance française, européenne puis mondiale suffiront à vous réjouir puisqu’une grosse dose de socialisme supplémentaire est déjà prête à sortir du carton

Il y a une semaine, Macron nous expliquait alors qu’il fallait continuer de vivre comme d’habitude. Une semaine, 1900 cas avérés et 45 morts de plus, il commence à comprendre que ce qui s’est passé en Chine et s’est passé en Italie va, incroyablement (surprise !), se passer aussi en France ! Oh !

Mais heureusement, nous avons du savon.

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Cette affreuse mondialisation qui combat le coronavirus

Par : h16

La pandémie Covid19, déjà fort présente dans les médias et les esprits, s’installe maintenant effectivement dans les populations et, entre les palpitants sujets d’actualités et les faits divers sordides, l’analyse du phénomène médical dérive rapidement sur son versant économique et politique. Et là, c’est le drame.

Nous sommes en France et bien évidemment, tout est politique. Il était donc évident qu’une analyse politico-économique de la crise épidémique allait rapidement voir le jour et ça n’a donc pas traîné.

Sans attendre, l’habituelle troupe d’écologistes de récupération est montée au créneau pour constater que l’arrêt total de la production chinoise avait nettement assaini l’air de Wuhan (ben tiens) et que si, bien malheureusement, on ne pouvait pas attribuer l’apparition du virus au réchauffement climatique, on devait pouvoir cependant se réjouir de cette baisse notable des émissions de dioxyde de carbone qu’elle entraîne. La charogne écologiste trouve apparemment assez sport que des milliers d’individus meurent, que des centaines de milliers souffrent et que des millions s’appauvrissent, si ça permet de faire croire que ça diminue l’effet de serre.

Plus fine que la grosse charge écologiste, on aura aussi eu droit à la critique des indéboulonnables anticapitalistes, protectionnistes et autres antilibéraux de salon qui ont trouvé dans cet arrêt total chinois l’occasion en or de débiner le commerce international : depuis les politiciens jusqu’aux journalistes, tout le monde s’accorde à dire que cette histoire de virus, ça flanque bien par terre l’économie mondiale et que ça démontre à quel point nous sommes tous devenus dépendants de la Chine.

Ce n’est pas faux, bien sûr : soudainement, avec l’arrêt de la Chine, certains produits ne sont plus facilement disponibles, et il va falloir attendre pour en disposer de nouveaux. Je n’évoque même pas la question des masques médicaux FFP2, produits très majoritairement dans l’Empire du Milieu, et dont une partie a sagement voyagé vers la France en 2019 pour gentiment retourner en Chine en janvier, laissant la France sans réserves, c’est sans grand intérêt puisqu’on comprend de toute façon l’idée générale : la Chine est devenue l’usine du monde et nous sommes forts démunis lorsqu’elle s’arrête de produire.

Si ça, ce n’est pas la preuve que la mondialisation néolibérale turbocapitaliste nous met tous en danger, que faut-il de plus ?

Cependant, entre deux sanglots, force est constater aussi que si la Chine exporte bel et bien toujours plus de produits aux quatre coins du globe, la dépendance existe aussi dans l’autre sens : la Chine ne produit que ce qu’on lui achète et dépend autant de nous que nous d’elle.

Eh oui : cette abominable ultramondialisation turbolibérale, c’est, bien concrètement, une énième resucée enrobée de mots plus ou moins nouveaux d’un concept basique, celui de commerce entre nations consentantes, voire entre parties consentantes (qu’elles soient majoritairement chinoises pour la production et majoritairement françaises, américaines ou autre pour la consommation n’y change rien).

Contrairement à ce que certains semblent croire, cette organisation n’est pas le résultat d’un plan d’ensemble décidé par une poignée de milliardaires, cigare au bec, qui ont ainsi décidé la mise en dépendance totale de l’Europe ou des Amériques par les Chinois.

C’est, bien plus sûrement, le résultat d’une dynamique de marché parfaitement logique : pour faire sortir sa population de la misère, la Chine n’a pas eu d’autre choix que de l’ouvrir au reste du monde et proposer ses services. Et quand on représente presque un habitant de la planète sur cinq, on a de bonnes chances de jouer un rôle important dans la production.

De surcroît, imaginer qu’on pourra tout faire en local, c’est parfaitement idiot : de la même façon qu’un individu seul ne peut pas faire pousser son blé puis faire son pain, élever ses animaux, les abattre et les cuisiner, se soigner, se déplacer et se reproduire sans les autres, une ville, une région ou maintenant un pays arrive vite à saturer ce qu’ils sont capables de faire en autonomie. Du reste, si la mondialisation a si bien marché depuis l’Antiquité, depuis que les hommes ont commencé à voyager pour faire du commerce, c’est bien parce qu’elle apporte beaucoup plus de bénéfices que d’inconvénients.

Oh oui, certes, le commerce méditerranéen a par exemple favorisé l’extension de la peste par l’arrivée de rats infectés dans les ports… Mais ce commerce maritime a apporté une richesse inégalée qui explique d’ailleurs le rayonnement séculaire de toutes les villes portuaires.

Et puis c’est cette mondialisation et cette spécialisation de certains pays pour certaines productions qui permet d’abaisser les coûts des produits et des services partout dans le monde : des biens moins chers et des services plus abordables pour tous, cela signifie très concrètement un meilleur niveau de vie pour tous, tant ceux qui achètent ces biens et services que ceux qui les vendent, ceux qui les produisent ou ceux qui les acheminent.

C’est tellement vrai que cette mondialisation a élevé au-dessus de la pauvreté plus de monde que l’Humanité n’en a jamais connu auparavant : plus de la moitié de la planète est maintenant une classe moyenne. C’est toujours plus que ce qu’a amené le communisme (des dizaines de millions de morts, des famines, et, dernièrement, une bonne pandémie) dont certains se gargarisent par opposition à cette si vilaine mondialisation turbolibérale apatride sans foi ni loi…

Alors oui, bien sûr, cette mondialisation s’accompagne d’effets de bords, parfois politiques et économiques comme la centralisation de certains produits dans certains pays qui peut poser des problèmes. Elle aide indubitablement les phénomènes humains indésirables comme une épidémie qui peut effectivement tuer des milliers de personnes. Celle de Covid19 n’en est pour le moment qu’au tout début et il n’est pas inimaginable que des centaines de milliers de morts seront comptabilisés lorsqu’elle s’achèvera. Certes.

Mais c’est exactement la même mondialisation qui permettra à la fois la coopération de milliers de scientifiques pour lutter et contrer cette épidémie. C’est cette mondialisation qui permettra la réalisation de vaccins, de traitements antiviraux. C’est elle aussi qui permettra leur production et leur acheminement aux populations.

Ironiquement, l’alternative qui consiste à se passer de mondialisation et qui se rapproche beaucoup des quarantaines que les pays mettent en place les uns après les autres, ne semble guère enthousiasmante, ne trouvez-vous pas ?

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Coronavirus : au-delà des humains, un impact économique déjà énorme

Par : h16

Bon, voilà, on y est, la crise épidémique est là et on peut déjà s’interroger sur la capacité des pays européens à encaisser le nombre croissant de malades (dont un pourcentage important devra être placé sous respiration artificielle). L’Italie est déjà débordée, et on peut donc gloser longtemps sur les effets humains et médicaux de cette épidémie. Cependant, que la crise sanitaire soit importante ou non, la crise économique, elle, ne fait guère de doute puisqu’elle est déjà là…

Et pour une bonne crise, il suffit de laisser intervenir les frétillantes andouilles qui dirigent les États. Ainsi, on entrevoit toute la puissance de nos clowns à roulettes au gouvernement avec par exemple l’idée lumineuse de Bruno Le Maire, décrétant un blocage des prix sur le gel hydroalcoolique, ce qui entraîne évidemment une pénurie, parfaitement prévisible.

C’est parfaitement idiot d’autant plus que les produits de substitution existent nombreux, et que la production est normalement triviale, et tout à fait à la portée d’un continent comme l’Europe. Il fallait toute l’inculture économique et psychologique d’un ministre pour transformer ces tensions de marché en échec cuisant.

Dans la même veine des bonnes grosses interventions étatiques indispensables à accroître le problème plutôt que le résoudre, on parle déjà, ici ou là, de « relance économique » par des stimulus divers et variés mais dont l’idée générale reste toujours la même : et si on injectait de l’argent à gros bouillons dans les bourses pour doper l’activité ? C’est-y-pas une idée qu’elle est bonne ?

Évidemment, on peut être dubitatif sur ces idées compte-tenu des effets des précédents stimulus qui ont surtout dopé les bulles et largement financiarisé l’économie au détriment des productions de richesses répondant à une demande précise. Et puis la magie des taux négatifs a complètement modifié (et pas en bien) les comportements face au risque entraînant des allocations massives de capitaux vers des secteurs normalement peu ou pas rentables et dont on soupçonne fortement la fragilité au moindre retournement de tendance.

Malgré ce constat, il semble qu’une fois encore, en remettant une bonne grosse couche d’une solution qui n’a pas marché des masses, on va enfin avoir des effets bénéfiques.

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

De toute façon, reconnaissons-le : les armes des banques centrales sont un peu épuisées. On ne peut guère baisser plus les taux directeurs, et les états de situation financière de ces banques montrent une accumulation gravissime de créances plus ou moins pourries, le tout sur fond de dettes énormes des États occidentaux (la France est à plus de 100% de dettes par rapport à son PIB pour rappel).

On comprend donc que les marges de manœuvres sont donc particulièrement étroites et quoi qu’il arrive, le bilan économique de 2020 ne pourra pas être magnifique.

Ainsi, en Chine, on parle déjà de récession au moins pour le premier semestre 2020. C’est assez peu étonnant du reste, lorsqu’on constate les exportations chinoises sur les deux premiers mois qui se sont très nettement affaissées, pour le dire gentiment.

L’activité économique chinoise a été profondément marquée par cette épidémie.

Et si la Chine exporte nettement moins (voire plus du tout), les flux opposés en ont eux aussi pris un coup : les exportations vers la Chine sont aussi en berne (ici, on pourra voir l’exemple australien, mais nul doute qu’on peut reproduire le schéma avec les exportations européennes et françaises en particulier).

En substance, le seul produit chinois qui se soit vraiment trop bien exporté ces dernières semaines, c’est le fameux virus. L’épidémie résultante provoque d’ailleurs une baisse de la demande pétrolière et, par voie de conséquence, une chute des prix du baril (rassurez-vous, vous n’en verrez à peu près rien à la pompe, l’État français se chargeant goulûment d’amortir les chocs à la baisse en augmentant les taxes au besoins, le petit malin).

Cette baisse des prix est bienvenue en ces temps délicats, mais on devra néanmoins s’attendre à des impacts important de cette crise sur certains marchés bien français comme le luxe, l’aéronautique et, notamment, le tourisme. En effet, qui veut aller visiter un pays où les gens sont contaminés ? À tort ou à raison, on va avoir du mal à attirer des touristes si on ne garantit pas l’absence de contamination dans le pays, ce qui pour le moment n’est pas gagné.

Par voie de conséquence, on doit raisonnablement tabler sur des impacts sensibles sur la restauration, et l’hôtellerie, puis les sous-traitants et artisans de ces industries qui seront inévitablement touchés.

Bien évidemment, la phase 3 de l’épidémie est inévitable et probablement déclarée dans les prochains jours. Avec elle, on peut s’attendre à différents autres impacts, au moins économiques : les gens se confinant, les commerces vont directement faire les frais de cette baisse d’activité ; si le télétravail est possible dans une certaine mesure, il faut comprendre que ce n’est pas le cas pour une majorité d’entreprises, de services. La fermeture des écoles, des universités, des administrations va provoquer des effets secondaires qu’il est difficile d’évaluer, mais il est assez peu vraisemblable que ce soit bénéfique économiquement.

La mise en quarantaine de certaines régions, réellement très complexe voire impossible en pratique, se traduira immanquablement par des faillites en cascade.

La bonne nouvelle, c’est que l’épidémie passera. Beaucoup survivront et l’Humanité s’en sortira : non seulement le taux de mortalité global n’est pas assez fort pour présenter un danger à cette échelle, mais il est raisonnable de penser qu’on trouvera traitements et vaccins dans les prochains mois. Et donc, par voie de conséquence, la crise économique, elle aussi passera.

Mais il est d’ores et déjà certain que l’épidémie de Covid19 aura un impact économique considérable en 2020 dont on parlera longtemps après.

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[Redite] Éolien : les petits moulins à pomper des sous

Par : h16

Article initialement paru le 29.03.2010

Parfois, cela fait du bien de revenir suffisamment en arrière pour faire un bilan critique. Ce dimanche, je vous propose un retour 10 ans en arrière, en mars 2010, où je notais que l’écologie, mouvement qui avait définitivement le vent en poupe à ce moment là, montrait tous les signes de son détournement par les officines collectivistes d’une part, et sa normalisation dans le paysage politique français, récupéré de toutes part par les partis du moment dans le but unique, répété et indépassable… de créer de nouvelles interdictions et de nouvelles taxes.

La décennie écoulée aura permis de confirmer la tendance, en fournissant un véritable boulevard aux politiques environnementales les plus invasives, les plus taxatoires et souvent les plus idiotes. Les éoliennes, bien que toujours aussi catastrophiques économiquement et écologiquement parlant, ont continué de pousser sur le territoire français, et avec elles, les coûts de l’électricité d’augmenter, le pouvoir d’achat de diminuer.

L’actuelle hystérie climatique et l’imbécile transition énergétique qui a récemment poussé à la fermeture de Fessenheim illustrent bien la folie furieuse qui s’est emparée de tout le corps politique…

Décidément, le sort s’acharne sur les réchauffistes ! Fin 2009, le climategate avait permis de lever le voile sur les pratiques étranges d’un groupement dont les experts s’étaient spécialisés dans la bidouille de données plutôt que la recherche scientifique. En janvier, les mêmes réchauffistes se faisaient chopper la main dans le gros sac ventru de subventions, piquant sans vergogne dans la poche des contribuables via les factures EDF. Et là, paf, re-belote : c’est maintenant l’éolien qui sent le sapin…

C’est étrange.

Concernant l’écologie, en France et dans le monde, on observe plusieurs phénomènes parallèles. Ainsi, la prise d’importance de ce mouvement dans le paysage politique coïncide avec la récupération progressive et implacable de chacune des idées par la gauche, plus ou moins révolutionnaire (ou inversement, plus ou moins sociale-démocrate).

Et à chaque idée récupérée correspond à la fois une solution et une nouvelle forme de ponction fiscale. La solution passe en général par une mobilisation générale dans laquelle tous les citoyens, heureux et souriants, se tiennent la main et font leur petite B.A. même si cela représente, en réalité, de nouvelles contraintes légèrement irritantes.

Je pense par exemple à l’incitation pénible et répétée à prendre des transports en commun supayr ™Demaerd qui vous permettent de goûter aux joies, elles aussi ™Demeard, d’arriver en retard ou pas du tout, avec l’immense satisfaction d’avoir surpayé votre ticket pour que des jeunes – souvent « déçus » – puissent voyager gratuitement (eux).

Je pense aussi à cette manie du tri des déchets, dont on ne mesure pas encore bien les conséquences mais dont on sait pertinemment que ce n’est que le début : plastiques, cartons, verres (colorés ici, non colorés là), papiers, puis, bientôt, les types de plastique (car on ne mélanche pas le polyuréthylène afec le polystyrène ou le polychlorure de finyl ach zabotache !!!), les types de papier, les types de biodégradable (tout ne se dégrade pas à la même vitesse, ma bonne dame, et puis faut séparer les viandes des fruits et des légumes, que vous n’oublierez pas de consommer par 5 ou 6 tous les jours sinon on va vous recycler fissa) etc …

Les exemples se multiplient doucettement, jusqu’au jour où chaque action, chaque omission, chaque pensée, ou chaque parole sera mesurée à l’aune de la balance écologique et du bilan carbone qu’on peut leur attacher. Et si elle penche du mauvais côté, Gaïa ne le supportera pas, et les sanctions tomberont. Paf.

Et concernant la ponction fiscale, je crois qu’on voit de quoi je veux parler, entre la vignette verte pour les autos, les contributions écologiques sur les produits à recycler (pouvoir d’achat powa yeah baby), la taxe carbone – qui n’est, soyez en sûrs, que partie remise – et autres joyeusetés d’incitations écologiques bidon, on voit clairement se détacher un motif, se répétant inlassablement : au départ, un discours galvanisant sur la nécessité de sauver les générations futures (dont le sort funeste ne fait aucun doute) moyennant une implication massive, puis un plan d’action composé de 5 ou 10 ou 250 points, c’est sans importance tant qu’il y a des arrêts au stand pour ravitaillement en alcools fins, petits fours et gentilles madames, et à la fin, une facture, car toutes ces conneries actions, ce n’est pas gratuit, hein.

On comprend la nécessité de vente liée de vaseline.

Seulement voilà : lorsque la facture grimpe autour de gnagnagna milliards – faites pas attention, ce sont des chiffres, tout ça, rien de bien concret ! – et que ça ne rapporte pas grand-chose, des dents grincent et des gens commencent à rouspéter.

Dernier rapport en date: l’éolien, c’est très joli, mais ça coûte cher et ça ne sert à rien ou à peu près. Et puis réflexion faite, ce n’est même pas très joli. En fait, c’est surtout moche, coûteux, et … pas rentable.

Eoliennes & subventions

Encore une fois, que remarque-t-on ?

Les politiciens, voulant brosser une partie de leur électorat dans le sens du poil, ont donc chargé l’État de favoriser gentiment l’éolien.

Deux problèmes se posent alors : d’une part, une grosse éolienne qui vrombit, tout le monde trouve ça chouette de loin, mais personne n’en veut dans son jardin. D’autre part, on peut tortiller les chiffres dans tous les sens, ça produit de l’électricité majoritairement au printemps et en automne, aux périodes où, en substance, on a moins besoin de réchauffer ou refroidir. Si l’on ajoute le fait que la production est imprévisible tant dans le temps que dans la quantité, et qu’on ne peut pas la stocker, on comprendra que rendre rentable des éoliennes nécessite des conditions très particulières qu’on ne trouve pas en France (et très difficilement ailleurs).

Et même si le tarif français de rachat de l’électricité ainsi produite est l’un des plus bas d’Europe, il représente un surcoût pour le racheteur (EDF, en l’occurrence). Surcoût qui va – devinez quoi ? – venir gonfler la facture finale de l’abonné. Pouvoir d’achat powa, plaisir d’une facture éco-participative, et tout ça.

Mieux que ça : dans le rapport, on découvre, caché sous le vocable de « dispendieux effets d’aubaine« , que des petits malins, pas trop écolos mais très au fait des marges qu’on peut obtenir grâce aux surcoûts des rachats EDF, installent maintenant des éoliennes, plus ou moins grosses, plus ou moins moches, et toujours aussi peu rentables pour le contribuable, afin d’en tirer de substantiels revenus.

En somme, l’éolien, c’est super à condition de siphonner l’argent de ceux qui n’en font pas vers ceux qui en font.

Malin.

C’est Borloo qui va l’avoir mauvaise. Il va pouvoir aller pleurnicher dans le giron de Jouanno qui, avec l’abandon de la Taxe Carbone, s’est récemment prise un vent (insuffisant à faire tourner une éolienne, cependant) …

Une question s’impose alors : mais que se passe-t-il avec la majorité ?

Il y a encore quelques jours, elle semblait toute acquise à la cause écolo, et se déplaçait, comme un seul homme fluffy (qui est, je vous le rappelle, un animal moelleux, hydroponique et extrêmement dangereux) vers les plaines riantes et ondulantes d’un monde plus sympathique et écologique.

Et depuis la volée – de bois vert – d’un certain dimanche de mars, les stands écolos sont démontés, les posters roulés, les tracts jetés dans la poubelle normale (non recyclable !) et les idées sont placardisées vitesse Grand V.

Serait-ce qu’en réalité, l’idée écologique ne serait qu’une baudruche utilisée par les partis pour se gonfler de l’air chaud d’une importance qu’ils n’ont pas ?

Comme je l’ai mentionné en début de billet, cette réalité n’est plus à démontrer. Et de la même façon que nous avons pu voir, en quelques jours, un spectaculaire retournement de veste écologique de la part d’une droite défaite, on n’aura pas de mal à voir au travers des gesticulations et bondieuseries écologiques de la Cécile JamaisSansMonAvion Duflot et de son triste comparse Dany Le-Rouge Cohn-Bendit.

Tout ceci n’est, encore une fois, qu’un enfumage spécieux pour réclamer plus d’Etat, plus de subventions, et plus de petits moulins à pomper des sous.

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Coronavirus : une belle gestion de crise en Socialie

Par : h16

Il n’y a maintenant plus aucun doute : la France subit, à son tour, l’épidémie de méchants virus. Luttant pied à pied sur tous les fronts, depuis la communication gouvernementale jusqu’aux graphiques flous des institutions en passant par les messages apaisants dans les administrations et les affiches fièrement placardées dans les aéroports et aux postes frontière, tout a été fait pour que la panique ne s’empare pas du peuple.

Au milieu de la peur, de l’incertitude et des doutes qui envahissent progressivement les esprits, quelques éléments semblent heureusement de plus en plus clairs : si on doit mourir un jour, nous ne mourrons pas tous de ce virus, et, très manifestement, si prendre le TGV constitue un vrai risque, prendre le métro va rapidement devenir impossible puisque ses employés invoquent déjà le droit de retrait.

Nervosité qu’on peut d’autant plus comprendre qu’il apparaît qu’une agent de station de la ligne 6 du métro parisien a été testé positive au Coronavirus et qu’elle a travaillé, en clientèle, pendant une semaine avant d’être envoyée à l’hôpital.

On le comprend : à présent, le nombre de cas officiel (autour de 300 à l’heure où sont écrites ces lignes) est probablement très sous-évalué et la France est bien plus sûrement en phase 3 (le virus fait du tourisme partout dans l’hexagone) qu’en phase 2 (où le gouvernement, fièrement armé de ses masques FFP2 son meilleur ministre de la santé, tente de ralentir l’expansion du virus).

C’est donc, nonobstant la gravité effective du virus – qu’on ne connaîtra vraiment qu’une fois le pic épidémique mondial passé – une crise sanitaire qu’il faut gérer. Ce n’est jamais simple dans un pays affûté ; en Socialie française, cela nous donne ces petits mouvements chaloupés d’improvisation, de déclarations rapidement démenties, d’agitation cosmétique et de batailles de chiffres très télégéniques mais décidément assez peu opératoires.

Et alors que le pays va devoir vraisemblablement affronter un nombre important de personnes en détresse respiratoire propulsées dans un système de santé déjà passablement stressé par des décennies de gabegies, de mauvaise gestion, de délitements divers et de bureaucratie handicapante, nos gouvernants se montrent évidemment tout à fait à la hauteur.
On pourra évoquer le cas symptomatique (toussotements inclus) de Catherine Lemorton, de la Réserve Sanitaire de Santé Publique France et qui en a pris la direction le 1er mars 2019, après avoir été débarquée de son poste de députée socialiste de Toulouse et de présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée ; qu’a-t-elle bien pu faire du stock stratégique de matériel sanitaire nécessaire pour la médecine de proximité dont un rapport du Sénat indiquait, en mai 2009, qu’il contenait 463 millions de masques FFP2 ?

On devra aussi mentionner les efforts notables de notre Bruno Le Maire national sans lequel ce drame n’aurait pas immédiatement son petit côté clownesque : constatant la hausse (inévitable et logique) des prix des solutions hydroalcooliques ainsi que des masques chirurgicaux et des masques de protection, voilà que, n’y connassant de façon maintenant certaine et scientifiquement prouvée absolument rien en économie de base, notre ministre de l’Économie décide d’imposer un encadrement des prix de ces produits ; il ne faudrait pas que certains spéculent, voyez-vous.

Et tant pis si le prix est un signal très clair permettant au marché de diriger rapidement une partie des capitaux vers les besoins les plus prégnants. Tant pis si cet encadrement des prix provoquera une pénurie plus sûrement qu’autre chose. Tout ceci a déjà été vécu (rappelez-vous la tempête Sandy et l’encadrement des prix de l’essence qui avait abouti à des pénuries sévères). Pour rappel, si on impose aux vendeurs et aux distributeurs de continuer à faire des profits ordinaires, ils n’auront aucune raison de faire des efforts extraordinaires pour accroître l’offre, qui, elle, n’a aucune raison de diminuer. L’échec est garanti. Merci Bruno.

On comprend donc aisément que cette crise est en de bonnes mains : la Socialie et la côterie de clowns à roulettes qui font mine de nous gouverner sont déjà à pied d’œuvre pour rendre pénible voire carrément dangereux ce qui apparaissait déjà comme un très mauvais moment à passer.

Rassurons-nous cependant. Notre brochette d’imposteurs ne perd pas le nord puisqu’une chose semble sûre : il n’y aura pas de report des élections municipales. D’ici là (deux semaines), l’épidémie sera à son point haut, il serait dommage de ne pas organiser quelques petits happenings festifs autour des urnes histoire de s’échanger les dernières nouvelles… variantes du coronavirus.

En multipliant les démonstrations de la sorte, nos gouvernants ne font qu’une chose : occuper stérilement le paysage médiatique et pousser, une fois encore, l’État français à nous faire oublier, à tous, l’importance pourtant cruciale de l’individu. Le premier rempart contre tout virus, c’est nous-mêmes au travers de notre hygiène (les gestes de propreté élémentaires et une nourriture adaptée qui nous permet d’avoir un système immunitaire en bon état), de notre résilience, de notre capacité d’adaptation, ainsi que, collectivement, par le génie humain pour comprendre et combattre la maladie, créer et commercialiser un vaccin.

Tout ceci ne demande pas un État. Mieux : cela s’en passe très bien et la bureaucratie, les petits coups de tampons, les barrières administratives qu’il impose jouent bien plus comme un frein que comme une aide.

De toute façon, on le sait, l’État échoue logiquement lors de l’étape 1 de diffusion du virus : ce dernier finit toujours par rentrer. À l’étape 2, l’État est maintenant inaudible, confit dans ses procédures mal boutiquées et sa pesanteur inadaptée. À l’étape 3, il sera évidemment impuissant, malgré des gesticulations théâtrales liberticides inefficaces voire contre-productives voire carrément homicides.

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Coronavirus : sans l’État, qui vous contaminerait ?

Par : h16

L’erreur est humaine, persévérer est diabolique, dit-on. Mais pour une bonne petite pandémie planétaire, qui de mieux que l’État ? Avec le coronavirus, on en a, encore une fois, une brillante démonstration.

Le constat est aussi macabre qu’implacable : le coronavirus, qui a déjà, à cette date, fait plus de 3.000 morts, n’aurait probablement pas eu autant d’impact sans l’intervention musclée du meilleur de l’État aux étapes cruciales de l’épidémie maintenant mondiale.

Début décembre, alors que les premiers cas se présentaient, les autorités gouvernementales chinoises (locales d’abord, nationales ensuite) ont rapidement fait le nécessaire pour étouffer les méchantes rumeurs et les malades dans leur mucus, tout en se gardant bien de toute mesure ferme visant à contraindre ce qui apparaissait pourtant, dès le début, comme une péniblerie biologique difficile à gérer. Fin décembre, alors qu’apparaît le témoignage d’un docteur ne laisse plus guère de doute sur la transmission du virus d’homme à homme, le gouvernement chinois décide courageusement de l’emprisonner.

On peut certes tortiller les faits, ils restent têtus : le gouvernement chinois n’a absolument pas aidé à comprendre le phénomène et à y mettre un terme au plus tôt, et il est clairement responsable, au moins en partie, de l’extension de l’épidémie.

Tout juste pourra-t-on noter les réponses ensuite fort musclées du régime chinois, sans garantir le moins du monde qu’elles ont effectivement permis de calmer l’épidémie. On se demandera même si la puissance de la réponse ne joue pas plus un rôle démonstratif à l’égard du reste du monde qu’un rôle médical efficace…

Parallèlement, ce qui se passe en France permet de tirer des conclusions assez similaires.

Le régime politique est (heureusement) différent, mais la capacité de l’État à répondre à côté de la plaque à une question qu’il se pose lui-même de travers n’est pas plus démentie que pour l’Etat chinois.

Ainsi, dès le début des rapatriements sur le territoire national de Français depuis la zone épidémique de Wuhan, plusieurs personnes remarquaient que cette opération n’était probablement pas très judicieuse. Citons le témoignage de l’épidémiologiste Yves Charpak, qui expliquait début février que ce rapatriement ne se justifiait pas et, pire encore, pouvait fort bien importer la maladie sur le sol français.

Mais voilà : l’État français s’inscrit avant tout dans la communication, confond souvent l’action avec l’agitation et utilise cette dernière comme réponse ultime à différents problèmes qui méritent plutôt de la pondération et, parfois, des décisions courageusement impopulaires.

Rapatriement il fut décidé, rapatriement il y eut. Et importation de la maladie il y eut aussi : selon toute vraisemblance, il apparaît ainsi qu’au moins une partie des infections françaises proviennent de la base aérienne de Creil où sont stationnés les militaires qui ont encadré le rapatriement des Français.

À cette petite péripétie, on se devra d’ajouter un discours gouvernemental confus, mélange hétérogène entre la volonté (logique et louable) de ne surtout pas déclencher de panique, et la succession d’actions et de messages dont le timing, invraisemblable, tend plutôt à la créer chez les observateurs extérieurs : déclarer une journée qu’il n’y a aucun cas sur le territoire français pour devoir admettre dans les 48 heures suivantes, qu’on en dénombre déjà des douzaines avec plusieurs morts, c’est un ratage communicationnel évident.

Le principal souci est que ces collisions entre les discours et les faits montre l’impréparation des politiciens dont on persiste à se demander ce qu’ils pouvaient bien fabriquer en janvier puis en février, pendant ces 8 longues semaines où la menace était connue et la probabilité d’une pandémie de plus en plus forte : la préparation, au moins psychologique, des populations, des systèmes industriels, logistiques et de santé ne semble apparaître que maintenant, alors qu’il n’était ni idiot, ni déplacé de commencer à doter certains centres nationaux de référence en virologie de l’outillage indispensable pour faire face à une éventuelle extension de la maladie.

Ici et très spécifiquement, je pense par exemple au CNR de la Croix Rousse à Lyon qui a dû, jusqu’à présent, effectuer ses tests virologiques (PCR) à la main, à raison de deux à trois par jours, alors que des machines (Panther) pour ce faire existent. Certes, elles sont en cours de livraison, mais on s’étonne qu’elles ne l’aient pas été beaucoup plus tôt, compte tenu de la situation. De la même façon, on s’étonnera que les transmissions de données, cruciales dans ce genre de situation, reposent encore trop souvent sur le bricolage individuel des personnels héroïques de ces institutions…

En somme, tout indique que, malgré plusieurs semaines d’avertissements sur le caractère relativement inéluctable d’une extension de l’épidémie, les moyens (stocks, outils, procédures) n’ont pas été mis en place dans le système de santé français que le monde nous envie ♩ tsoin tsoin ♪ et pour lequel on paie pourtant « un pognon de dingue » ♬ tralala ♫ …

En attendant, les patients qui tentent de savoir s’ils sont ou non contaminés en seront pour leurs frais : à raison de deux ou trois PCR par jour, on ne peut évidemment pas tester ceux qui le veulent (et on renvoie donc les cas potentiels chez eux, un suppo et au dodo, ça ira).

Du reste, ces éléments ne surprendront que ceux qui croient encore naïvement à la propagande parfaitement grotesque d’une partie de nos institutions et de nos politiciens en mal d’électorat. Les autres pourront tenter d’appeler le numéro vert mis à disposition par le gouvernement pour entendre les conseils douteux qu’on y prodigue au sujet du coronavirus.

Là encore, compte-tenu des moyens théoriquement disponibles vu les montants qui sont ponctionnés à chaque Français, on ne peut que s’étonner de la médiocrité quasi-dangereuse des résultats obtenus…

Alors, certes, on pourra se consoler en se disant, comme un article de The Economist l’explique récemment, que l’État, agissant de la sorte avec ses mesures un peu foutraques, aplatit les courbes épidémiques et permet au système social d’encaisser le choc, au prix, certes, d’une épidémie plus longue. Soit.

Mais il n’en reste pas moins que la physionomie de l’épidémie elle-même aurait été profondément différente si l’État (fut-il chinois au départ ou français dans le cas qui nous occupe à présent) n’avait pas introduit ses gros sabots et que, pour les montagnes d’argent public qui sont cramés en France, on pouvait légitimement s’attendre à un peu mieux.

L’erreur est humaine, mais pour un scandale de cette ampleur, il fallait faire intervenir l’État.

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Griveaux, Coronavirus : il ne faut jamais perdre une bonne crise

Par : h16

Comme un dicton populaire le fait clairement comprendre, il ne faut jamais perdre les opportunités offertes par une crise. Avec l’actuel gouvernement en France et sa capacité olympique à créer de la crise de façon presque continue, ces opportunités se multiplient donc sans relâche. Et à chaque fois, elles sont utilisées par le pouvoir en place pour accroître l’emprise de l’État sur les citoyens.

Ces deux dernières semaines fournissent autant de magnifiques exemples de cette extraordinaire propension de nos politiciens à toujours retourner, quoi qu’il arrive, les crises pour leurs petits agendas personnels ou leurs lubies idéologiques.

Au passage, rares sont les observateurs de ces récupérations éhontées qui auront la lucidité de remarquer que ces crises, quand elles ne sont pas directement provoquées par l’incurie de ces mêmes politiciens en premier lieu, sont souvent empirées par leurs déclarations et autres décisions paniquées que ne renierait pas un poulet sans tête.

Conséquence d’une société de médias et de communication où l’agitation spasmodique est rapidement confondue à l’action réfléchie et utile, nos politiciens ont en effet compris qu’il importait avant tout de s’exprimer, d’occuper un volume sonore et médiatique d’autant plus grand qu’on n’avait à proposer aucune solution opérationnelle ou en rapport avec le sujet.

Government Demotivator

Ce qu’on nomme à présent l’affaire Griveaux, bouffonnerie pathétique d’un candidat à la mairie de Paris, avait en elle-même essentiellement révélé l’incroyable bêtise de nos dirigeants couplée à une forme de mépris des institutions qu’ils sont censés représenter.

Cette crise aura déclenché l’abandon en rase campagne électorale du candidat de la majorité présidentielle. Il aurait été dommage de gâcher une telle catastrophe politique, et c’est probablement pour cela que, rapidement, quelques brochettes d’élus, se sentant probablement assez morveux eux-mêmes, sont rapidement montés aux tribunes parlementaires et médiatiques pour hurler leur sainte horreur de l’anonymat des réseaux sociaux.

Le subterfuge était gros, énorme même : personne, dans cette affaire, n’était anonyme, au plus grand désarroi de Benjamin Griveaux lui-même qui aurait énormément apprécié, en l’occurrence, de n’être point reconnu dans sa vigoureuse gymnastique du poignet ; les protagonistes sont tous cités, et tous ont agi en leur nom. S’il y a eu réseau social dans cette histoire, c’est la partie la plus étroite, la moins sociale qui a été employée puisque la conversation n’était pas censée être enregistrée et ne se passait justement pas sur la partie publique du réseau social en question. Quant à la diffusion de la vidéo, elle a eu lieu sur un site web qui n’a aucun lien avec les réseaux sociaux. Seul réseau social clairement identifié dans cette affaire : twitter, par lequel un député, absolument pas anonyme donc, a fait connaître le site web hébergeant la vidéo sulfureuse.

Bref, aucun des mots-clés « réseau », « social » et « anonymat » n’entre en ligne de compte dans cette affaire ? Qu’à cela ne tienne ! Elus, chroniqueurs, journalistes ont prestement grimpé au créneau : depuis Richard Ferrand jusqu’à Alain Duhamel en passant par Gérard Larcher, tous les vieux caciques que compte la politique et les médias français se sont agités pour réclamer la fin d’un anonymat qui n’avait absolument rien à voir avec la question.

Outre leur méconnaissance patente du sujet (la règle étant plus le pseudonymat que l’anonymat sur internet, ce dernier étant de plus en plus délicat à conserver de nos jours), on ne peut s’empêcher de noter cette magnifique synchronisation de tout ce que le pays compte d’étatistes liberticides habituels dès qu’il s’agit d’ajouter des lois et des restrictions pour garantir que l’État pourra s’insérer encore un peu plus près de nos vies à tous, à chacun de nos instants, pour qu’enfin le souffle lourd de l’administration française se fasse sentir sur chaque nuque de chaque citoyen français, qu’il comprenne enfin qui est son maître.

Et ce qui est vrai de l’affaire Griveaux l’est tout autant de la crise suivante : le coronavirus est maintenant l’occasion de tester de nouveaux discours, de nouveaux « narratifs » comme aiment les appeler les communicants actuels. Là encore, ce serait dommage de ne pas exploiter cette crise pour oublier de pousser de nouvelles idées liberticides.

Et avec un virus, que dis-je, une pandémie mondiale, c’est un véritable boulevard qui s’offre aux habituels fossoyeurs de la subtilité intellectuelle : il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour que monte la petite musique de la nécessaire remise en question de la mondialisation (pensez donc : sans elle, pas d’épidémie, assurément), du problème évident du capitalisme apatride mondialisé qui accroîtrait le problème sans parler de l’individualisme, pire, du turbo-libéralisme effréné et son égoïsme qui poussent les uns à la panique et les autres à répandre la maladie partout où ils passent. C’est évident.

Comme le rappelle Ferghane Azihari, ce point de vue n’est finalement pas si éloigné de celui de Jean-Jacques Rousseau qui faisait finement remarquer après le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 que si la ville n’avait pas été construite et si nous étions restés dans nos cavernes, la nature y aurait fait moins de dégâts.

C’est bien évidemment parfaitement idiot, mais tout comme la bataille contre l’anonymat qui ne s’embarrasse guère des faits, la bataille contre le capitalisme par une engeance politique maintenant baignée d’un marxisme pas uniquement culturel ne va pas s’encombrer de ce genre de détails : peu importe que les pandémies, depuis la Seconde Guerre Mondiale, ont toutes été des zoonoses et que cela prouve amplement à quel point le capitalisme et les sciences modernes gèrent extraordinairement bien ce genre de fléau ! Peu importe que des traitements commencent à apparaître, moins de trois mois après le début du phénomène, qu’un potentiel vaccin soit en cours d’étude, que tout ceci repose sur le capitalisme et la mondialisation honnis, et qu’absolument rien de tout ceci ne soit du fait des agitations grotesques de nos politiciens.

Peu importe : ils sont aux commandes, ils seront interrogés, de nombreuses fois, par l’élite journalistique, et on aura donc le droit, à chaque fois, à une nouvelle exploitation de la crise pour propulser leurs petites idéologies bancales.

Le pompon sera atteint lorsqu’une crise servira à en alimenter une autre, aussi artificielle soit-elle ; avec le coronavirus, il suffira de lui relier, par de tortueux raisonnements, le réchauffement climatique (alpha et omega actuel de toutes les catastrophes réelles ou fantasmées du moment) pour qu’enfin, le crisomètre pète les scores et que les capacités d’exploitations politiques ouvrent de nouveaux champs quasiment sans fin.

Les crises se suivent et se ressemblent en République du Bisounoursland dont la devise (« Égalité, Taxes, Pantoufles ») garantit à chacun la même misère qu’à tous les autres et l’assurance, dans une taxation de plus en plus rude, qu’aucun risque, aucune action concrète audacieuse ne sera plus jamais prise dans le pays. À chaque nouvelle crise, sa bordée de cris et de nouvelles lois. À chaque bordée de nouvelles lois, ses taxes, ses sanctions et ses diminutions de libertés civiles.

La première victime de la guerre est la vérité. La première victime d’une crise, c’est la liberté.

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[Redite] Macron, l’Europe et le chaos

Par : h16

Article initialement paru le 06.03.2019

Ah, décidément, les périodes électorales sont propices aux déclarations présidentielles qui seraient amusantes si elles n’étaient pas d’abord consternantes et lourdes d’implications pour le peuple français. Un petit retour, un an en arrière, sur le pignolage politique dont faisait alors preuve Macron en vue des élections européennes permet d’éclairer d’une lumière crue les actuelles agitations spasmodiques du même politicien à l’approche des municipales dont on se doute qu’elles seront rudes pour l’actuelle majorité…

Le début de la campagne électorale pour les Européennes n’a pas été acté seulement par un guignol costumé en moule-burne jaune comme je le relatais il y a quelques jours, mais aussi par le Président de la République des Dettes et du Bisounoursland, Emmanuel Macron, qui nous a, pour l’occasion, gratifié d’une petite tribune légère comme une charlotte au cassoulet.

La fulgurance de Jupiter a donc encore une fois frappé. En à peine 8500 caractères, en même pas 1600 mots, notre sémillant Président nous délivre une brave louchée de pensée complexe©™ avec laquelle il espère probablement redorer un peu son blason passablement jauni par les derniers mois de mouvements sociaux et, par là, limiter l’éventuel dérapage électoral de mai prochain.

On pourra se réjouir de n’avoir pas eu à subir la lecture mécanique de cette tribune par des journalistes officiels ce qui aurait peut-être provoqué quelques intéressants bafouillages comme certains Algériens purent en être les témoins alors qu’une journaliste présentait la lettre officielle de candidature de Bouteflika.

On peut se demander au passage si on aurait vu nos fiers journalistes, toujours prompts à démarrer le kärcher à moraline, faire preuve de courage et couper court à ce genre d’exercices. Il faut dire, il y aurait eu de quoi faire avec la tribune macronienne, un texte rempli de raccourcis, de caricatures voire de contre-vérités qui frisent gentiment la « fake news » si l’on voulait être lucide méchant, comme en témoigne cet intéressant petit passage :

« Le Brexit en est le symbole. Symbole de la crise de l’Europe, qui n’a pas su répondre aux besoins de protection des peuples face aux grands chocs du monde contemporain. »

Belle tentative du Président pour détourner l’Histoire à son profit, puisqu’il faut se rappeler que la majeure partie des gens qui ont voté pour le Brexit l’ont fait afin que le Royaume-Uni retrouve sa souveraineté.

Ceci signifie la volonté de revenir au principe de subsidiarité européenne qui fut un fondement pendant des décennies et qui a été progressivement abandonné à la faveur d’une folie normative qui ne s’est toujours pas calmée. Dit autrement, les Britanniques en avaient simplement assez que le calibre de leurs cornichons soit décidé d’une façon obscure et éloignée d’eux. Le vote pro-Brexit indique avant tout un ras-le-bol vis-à-vis de ces dérives.

Pourtant et sans surprise, Macron transforme cela en un problème populaire de protection contre une mondialisation terrible et sans pitié, avec laquelle les Britanniques n’ont pourtant jamais eu de problème, et ce d’autant plus qu’ils en ont même inventé le concept, il y a deux cents ans, nom d’un flutiau.

Et au-delà de ces petites torsions de la vérité, Emmanuel, fidèle à lui-même et à ses studieux exercices de français d’antan, nous assène ensuite son indispensable ôde européenne, inévitablement teintée de son petit agenda personnel qui a bien du mal à ne pas dégouliner peu discrètement de chaque paragraphe.

Pour Macron, ce qu’il nous faut, c’est une Europe, certes, mais surtout :

« l’Europe qui nous libère et nous protège »

Sans même trop nous attarder au slogan qui rappelle des refrains de la Reine des Neiges (à ce train, le Président pourrait réclamer le rôle) et que Nathalie MP déboulonne très bien dans son dernier billet, Macron semble oublier – avec une application têtue – ce que d’autres, qui ont plus réfléchi à la question que notre jeune énarque, ont pourtant expliqué maintes et maintes fois.

À savoir que les notions de liberté et de sécurité étaient philosophiquement peu compatibles en ce que réclamer plus de sécurité, généralement au détriment de la liberté, revient à laisser échapper aussi bien l’un que l’autre.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
Benjamin Franklin

Cela n’empêche cependant en rien le Président, avec une ironie ou un cynisme assez époustouflant, d’évoquer, directement dans son paragraphe sur la liberté, tout ce qu’il entend faire pour… « interdire » (certaines formes de financements de partis) et « bannir » (certaines libertés d’expression sur les méchants intertubes). Parce que la liberté, c’est toujours derrière des cadres, des barrières, des barreaux, tout le monde sait ça.

Le reste n’est qu’une longue suite de propositions vagues, toutes aussi socialistes et assises sur l’argent des autres les unes que les autres. On y apprend pèle-mêle que l’Europe doit sanctionner ou interdire (les entreprises qui, en toute vilaine liberté, ne font pas ce qu’on leur demande), couper (ses émissions carbones) ou réguler (les méchants géants internet). Cela vend du rêve, et peu importe si le tuyau d’arrosage de la liberté a manifestement été garroté très près du robinet, moyennant une loi supplémentaire, un règlement en plus, z’inquiétez pas M’ame Ginette, cette fois, ça va le faire.

Notons aussi que l’Europe doit se tourner vers l’Afrique (mais l’Amérique et l’Asie, quelle importance ?) parce que, parce que, parce que « pacte d’avenir » et puis c’est tout. Mettez ce que vous voulez dans ce paquet cadeau. En réalité, on s’en fiche, c’est les États qui payent.

À la lecture de la pesante tribune, le plus cocasse reste que Macron tente de se faire chantre de l’unité européenne à la recherche d’une « nouvelle Europe » toute bien unie et sans couture, tout en construisant l’intégralité de sa tribune comme une suite d’oppositions entre d’un côté, les citoyens qui ont la bonne idée d’avoir la même vision que lui, et ceux, indubitablement idiots ou méchants, qui ne l’ont pas et versent donc forcément ou bien dans la catégorie des populistes menteurs et propagateurs de fausses informations, ou bien dans celle des manipulateurs fourbes aux desseins inavouables.

En somme, tout se résume, une fois encore, au choix idiot et faux entre le Bien et le Mal, entre lui et les populistes, entre l’Europe et le Chaos. Cette pirouette, il l’a déjà tentée et il pense que les élections européennes lui permettront de rejouer le coup de mai 2017, contre Marine Le Pen.

Le calcul, sur le plan électoral, n’est évidemment pas stupide. Il était même couru d’avance. Mais c’est de la petite cuisine politicienne qui tient largement plus du « damage control » que d’un quelconque combat contre des forces obscures dans lequel il serait un rempart crédible.

Et le principal souci, c’est qu’à force de camoufler l’absence consternante de toute réforme profonde en France, de toute remise en état des finances publiques actuellement exsangues, à force d’enfumer le monde avec des mots (peu coûteux mais sans aucun impact sur la réalité), non seulement le pauvret ne combat rien du tout, mais en plus attise-t-il assez vigoureusement ces populismes qu’il entendait ferrailler.

Nous n’aurons ni liberté, ni protection.

Et en fait d’Europe, on risque surtout de finir avec le chaos.

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Impôts : le recyclage des buralistes

Par : h16

Avec les petits virus d’un côté et la réforme des retraites de l’autre (sujets qui vont peut-être fusionner dans les prochains jours si l’épidémie se répand franchement), c’est sans grandes célébrations qu’une nouveauté pourtant notoire aura été introduite tout récemment en France : depuis ce lundi 24 février, il est désormais possible dans certains départements de payer ses impôts chez les buralistes.

La mesure, actuellement en test, devrait s’étendre progressivement à l’ensemble du territoire français à mesure que les bureaux de tabac rejoindront la grande farandole des établissements déjà capables de gérer avec bonheur le paiement des amendes, impôts et factures de service public. Au passage, on notera que c’est le même terminal de paiement que celui utilisé par la Française des Jeux (« le Loto, c’est facile, c’est pas cher et ça peut rapporter gros ») qui servira pour ces nouvelles opérations. Cela donne décidément un cachet unique à la collecte de l’impôt, qui, à l’exact opposé du célèbre jeu, est complexe, coûte fort cher et ne rapporte plus que des tracas.

Le frétillant Darmanin, jamais en retard d’une fourberie, se réjouit bien sûr d’avance de ce nouveau moyen de collecte : non seulement, cela permet de prétendre rester au plus près des Français qui, comme chacun le sait, fréquentent assidûment les bureaux de tabac surtout lorsqu’on les transforme progressivement en succursales du Trésor Public et les buralistes en préposés fiscaux, mais en plus, cela va permettre de faire quelques économies.

Car pragmatiquement, cela permet aussi au petit ministre de fermer tranquillement les officines fiscales réparties sur le territoire : il pourra aisément se vanter des économies de personnel, de maintenance de ces bâtiments souvent vétustes et de sécurisation qu’entraîne ce report d’une charge régalienne vers les buralistes. Oui, tout ceci s’inscrit fort bien dans le contexte où l’État continue consciencieusement de dépenser toujours moins dans son travail de base régalien et toujours plus en fanfreluche vivrensemblesque et autres artifices sociétaux débiles.

On ne sera pas plus étonné de l’enthousiasme mesuré mais bien présent de la Confédération des buralistes qui a participé, avec la Française des Jeux, à l’appel d’offre pour ce nouveau service : « Ça a toujours été dans l’ADN des buralistes d’être des préposés de l’administration » d’après Philippe Coy, président de cette Confédération et qui démontre ici que la douillette fonctionnarisation de tout un pan de la société semble véritablement le but ultime d’un nombre croissant (et inquiétant) d’individus de ce pays qui ont apparemment abandonné toute idée de faire simplement du commerce.

Force est d’ailleurs de constater que cette titularisation masquée n’a rien d’aberrant dans un pays où l’État a absolument tout fait pour saboter minutieusement le travail de ces buralistes : entre le tabassage fiscal et social des commerces de proximité (que j’évoque régulièrement dans ces colonnes), les contraintes toujours plus nombreuses surtout pour le commerce de tabac, les taxes délirantes sur les cigarettes, jusqu’aux obligations de faire disparaître toute publicité puis celles de plus en plus infamantes pour rendre le produit aussi peu attractif que possible, tout a été fait pour que le buraliste moyen se retrouve à ne surtout pas vendre ses produits et doive ainsi se retourner vers ce que l’État n’a pas encore lourdement sanctionné.

Tout se passe exactement comme dans une magnifique application du dicton de Reagan « Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, règlementez-le et si ça ne bouge plus, alors subventionnez-le » : après avoir durablement affaibli le chiffre d’affaires des bureaux de tabac au point qu’ils ferment un peu partout en France, voilà l’État qui devient l’un de leur partenaire privilégié.

Une mafia qui viendrait casser vos genoux si vous ne payez pas le pizzo, puis vous alimenterait ensuite en clients une fois que vous ne pourrez plus travailler que pour elle n’aurait pas fait autrement que l’État français avec les buralistes. Et puis c’est vraiment chou de sa part de les payer, finalement (1,5€ la transaction apparemment).

Enfin, et le petit Gérald Darmanin en frémit d’aise, cette extension rapide du nombre de pompes fiscales offre un avantage que les habituelles trésoreries publiques ne pourront jamais offrir : ces commerces sont à la fois proches du contribuable, et surtout ouverts à des horaires compatibles avec leur vie courante !

Et le bougre a raison : fini, l’obligation de passer par le centre des impôts ouvert exclusivement pour les particuliers le jeudi de 14:15 à 16:45 (nocturne jusqu’à 17:30 le deuxième jeudi du mois) ! Fini Ginette de l’hygiaphone 4 passionnément occupée par sa conversation téléphonique qui ne peut pas vous recevoir immédiatement et de toute façon la photocopieuse est en panne ! Fini l’ultime vexation pour les fonctionnaires au guichet d’avoir à supporter le contribuable lambda venu régler ses impôts : tout ceci va pouvoir se faire dans ces magnifiques lieux de vie que sont les bureaux de tabac, au vu et au su de tout le monde, dans la bonne humeur, la franchouillardise et le respect millimétrique de la vie privée dont plus personne n’a de toute façon rien à faire depuis l’avènement des réseaux sociaux (et toc).

Quelque part, tout ceci est l’aveu magnifique que les services publics de base, régaliens et essentiels même à la nature de l’État français, sont suffisamment impénétrables au commun des mortels pour devoir trouver un tel expédient capable de s’adapter à leurs horaires. Il était apparemment impossible d’imaginer des permanences fiscales à des horaires et des jours compatibles avec la vie normale de ceux qui paient pour leur existence et celle des fonctionnaires qui y travaillent.

Oh, bien sûr, le calcul des impôts, les réclamations et les cas particuliers seront toujours traités par les agents assermentés, soigneusement rangés dans les rares centres de finances publiques qui resteront en activité ; mais leur éloignement de plus en plus grand et leur disponibilité de plus en plus faible garantissent un nouveau confort pour le fisc français qui sera ainsi nettement moins exposé aux éventuels tracas d’un peuple mécontent. Pratique, décidément.

Difficile d’obtenir une illustration plus criante du décalage entre l’Occupant intérieur et la population qu’il ponctionne, ne trouvez-vous pas ?

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Edouard Philippe le cafetier et Bruno Le Maire le gérant d’auto école

Par : h16

La République est véritablement en Marche et comme ce sont bientôt les élections municipales, elle a décidé de trottiner vers les campagnes et la ruralité où deux problèmes sont véritablement prégnants et où deux ministres se sont donc lancés dans la bataille.

Les deux problèmes ruraux sont de taille. D’un côté, on le sait : à la campagne, les cafés ferment. De l’autre, on le sait aussi : il est devenu impossible de se passer de la voiture, et le permis de conduire y est vu comme le sésame pour une liberté de mouvement et une possibilité économique non négligeable.

Dès lors, devant ces deux gros problèmes, il fallait répondre avec deux clowns ministres de gros gabarit : c’est chose faite avec Édouard Philippe d’un côté et Bruno Le Maire de l’autre. Rien de tel que lancer le premier ministre et celui de l’Économie dans le micro-management économique pour donner toute sa saveur à l’actuelle campagne municipale.

En plus, le micro-management, c’est bien connu, ça marche du tonnerre de Brest, d’autant plus lorsqu’il concerne l’économie, domaine de prédilection et véritable violon d’Ingres de nos deux ministres. Jugez plutôt : entre les performances véritablement exceptionnelles d’Édouard lorsqu’il était maire du Havre et qui lui aura valu une jolie lettre de recommandation de la Cour des Comptes – sans même évoquer son phénoménal succès de réduction des Comités Théodule, et le parcours remarquable de Bruno comme ministre (que ce fut à l’Agriculture où il découvrit ce qu’était un hectare, ou à l’Économie actuellement où il fait de véritables merveilles), tout concourt à placer ces deux têtes de gondole sur ces sujets à la fois proches du peuple et particulièrement adaptés à la puissance intellectuelle qu’ils sauront déployer.

Et d’ailleurs, question puissance intellectuelle, ça ne loupe pas.

Côté cafés, tout se déroule comme prévu : j’avais dans un précédent billet noté l’initiative de cette association tentaculaire, le Groupe SOS, dont les accointances nombreuses et purement liées au hasard avec l’actuel pouvoir ne pouvait qu’apporter d’heureuses initiatives en faveur des commerces de nos campagnes.

À l’époque, j’avais cependant noté que les cafés et bars rencontraient des difficultés à se maintenir dans les campagnes tant la bureaucratie délirante, les contrôles et les contraintes se multipliaient à leur détriment. Heureusement, cette notion semble avoir pénétré les hautes sphères, jusqu’au premier ministre qui a ainsi, dans un éclair de génie assez typique de l’élite éclairante qui nous gouverne, décidé d’attribuer gratuitement des Licences IV par douzaines.

Il y a cinq fois moins de licences IV en France aujourd’hui qu’en 1960 : c’est autant de cafés qui ont disparu. Pour redynamiser nos campagnes et préserver ces lieux de vie, nous créons 10 000 nouvelles licences gratuites pour les petites communes. https://t.co/Y537FGuQBh

— Edouard Philippe (@EPhilippePM) February 20, 2020

Outre un timing particulièrement bien choisi alors que l’alcoolisme continue de poser problème sur les routes de France (notamment les rurales), on appréciera de voir enfin un petit bout du problème de bureaucratie galopante vaguement réglé par Édouard au profit de cette fameuse association qui entend aider nos campagnes.

Réjouissons-nous : le hasard, les coïncidences et la chance continuent donc d’opérer magiquement pour certains dans ce beau pays.

Parallèlement, Bruno n’est pas en reste puisqu’il a décidé de continuer la magnifique impulsion de mai 2019 portant sur le Plan Permis De Conduire, que j’évoquais déjà ici. Ce plan, on s’en souvient, s’inscrit dans une longue liste de plans et venait après le plan vélo (indispensable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan chaudières (impérieux pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan petit-déjeuner (incontournable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan cabines de douches (inévitable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté).

Il faut dire que le permis de conduire est une véritable industrie en France : entre le passage dudit permis qu’il faut organiser et qui (surprise !) coûte une blinde à l’État, le code de la route qui n’en finit pas (étonnement !) de grossir d’années en années avec l’ajout de listes de plus en plus extensive des mesures écologiques, de sécurité et de citoyenneté et, bien évidemment, les contraintes techniques, sociales et administratives des auto-écoles, elles aussi (stupéfaction !) soumises à la bureaucratie délirante, au règne du cerfa rigolo en triplicata et à l’arbitraire administratif français, bref, avec tous ces différents paramètres, le passage du permis coûte fort cher (surprise, étonnement, stupéfaction !).

Heureusement, les connaissances approfondies en économie de Bruno Le Maire entrent ici en jeu : par le truchement d’une nouvelle contrainte administrative qui vise à obliger les auto-écoles à proposer un contrat type, notre minustre imagine qu’il va parvenir à faire baisser les prix.

Eh oui : comme les consommateurs (ces petits mammifères un peu stupides) seront enfin informés, forcément, ils pourront comparer, ce qui n’était pas possible avant l’intervention quasi-divine du politicien. Et comme ils pourront comparer, forcément, il y aura de la concurrence. Et (puissance de la maîtrise des bases de l’économie par Bruno Le Maire) comme il y aura de la concurrence, forcément, il y aura baisse des prix.

C’est absolument imparable.

Le fait que les prix des prestations auto-écoles soient énormément contraints par les charges sociales, les normes (sociales, d’hygiène et de sécurité, techniques, j’en passe) et les réglementation administratives ainsi que les coûts fixes inhérents à cette activité ne semble absolument pas traverser l’esprit primesautier de notre bondissant ministre. Il convient sans mal que passer le permis, en France, ce n’est ni simple ni bon marché. Mais cela ne l’empêche pas d’imaginer qu’on peut en sabrer 30% des coûts sans grand problème, avec cette naïveté qui serait touchante chez un gamin de 8 ans mais qui reste pathétiquement consternante pour un grand dadais de 50 ans.

Aucun doute : nos ministres ont du talent, tant Édouard, qui feint de croire que la gratuité de la licence IV permettra d’ouvrir des cafés par trouzaines, que Bruno qui explique qu’on peut ainsi baisser d’un tiers le prix d’une prestation par simple imposition des mains politiciennes sur le sujet.

Pas du talent en économie, bien sûr, mais en prestidigitation, en show-business, en communication, dans l’art consommé de faire passer des petits mouvements de bras comme une action concrète et des vessies pour des lanternes.

Joli spectacle de paillettes et d’esbroufe, dont le ticket a été payé par le contribuable.

L’insulte au Colonel Beltrame

Par : h16

Si certaines villes n’ont pas traîné pour honorer le sacrifice du Colonel Beltrame en lui attribuant une rue ou une place, il en est allé autrement à Marseille où il aura fallu attendre deux ans pour qu’enfin, une plaque soit posée à son nom sur une des places de la ville…

Le Colonel Beltrame, c’est ce militaire qui a choisi d’échanger sa place avec celle d’un otage lors de l’attaque terroriste de Trèbes, le 23 mars 2018. L’otage survivra, le militaire non. Beaucoup jugèrent nécessaire de garder trace de ce comportement héroïque, comme en témoigne l’assez longue liste de lieux qui porte désormais le nom du militaire.

À Marseille cependant, il fut prudemment décidé que bah non finalement : selon les élus socialistes et communistes, aucune place ne semblait assez prestigieuse pour un tel nom (et en tout cas, pas chez eux). Selon l’élu Rassemblement National, il s’agissait surtout de « ne pas provoquer les populations locales ».

L’affaire aurait pu en rester là : après tout, rien n’oblige une municipalité à nommer les places et les rues en fonction des individus les plus héroïques du pays. D’ailleurs, on n’oubliera pas que certaines mairies, largement aux mains d’idéologues détendus du communisme (même le plus brutal), ont trouvé l’habile subterfuge de distribuer du Stalingrad (place, rue, avenue et j’en passe) en lieu et place du Staline tout court, par trop corrosif pour notre République. Dès lors, oublier Beltrame à Marseille aurait été parfaitement possible et apparemment tout à fait souhaitable pour une partie des élus de gauche de la municipalité phocéenne.

Cependant, à force d’insister, les élus Rassemblement National ont fini par obtenir gain de cause : une plaque a finalement été posée sur la place devant l’école Sainte-Marthe Audisio (dans le quatorzième arrondissement de Marseille), sans tambours ni trompettes et dans une telle discrétion qu’absolument aucune cérémonie n’avait été préparée. Les édiles ont été obligés d’improviser quelque peu.

Rassurez-vous : comme toute la représentation politique de la municipalité marseillaise était là, il n’y a plus aucun doute que cet hommage ne posait en réalité qu’un problème temporaire d’emplacement comme l’expliquait alors Patrick Mennucci, le socialiste assumé du cru. Tout est bien qui fi… Oups, on me fait savoir dans l’oreillette qu’en réalité, il n’y avait que les élus du Rassemblement National sur place, ce qui tend malheureusement à accréditer la thèse que les gauchistes marseillais ont jugé totalement inutile de se déplacer pour cet hommage.

Pourtant, ce sont ces mêmes socialistes et autres communistes qui se gargarisent d’habitude de ces valeurs républicaines qu’il convient d’appeler à la rescousse à chaque fois qu’il le faut mais qu’on se gardera bien ni de définir, ni d’appliquer lorsqu’une occasion pourtant ô combien symbolique se présente…

Pourtant, ce sont ces mêmes socialistes et autres communistes qui poussent les cris les plus stridents lorsqu’on laisse le champ libre à ces élus d’un autre bord, d’une autre extrémité que la leur, douillette et validée par tous.

Pourtant, ce sont ces mêmes socialistes et autres communistes qui n’ont que l’État français et le vivrensemble à la bouche ; on ne peut que s’étonner de les voir se carapater alors qu’on entendait là honorer un représentant tout ce qu’il y a de plus officiel de l’État français, dans l’exercice tout ce qu’il y a de plus officiel de ses fonctions, qui a fait preuve d’un acte tout ce qu’il y a de plus honorable.

Dans le meilleur des cas, on en viendrait à croire que ces brochettes de gauchistes refusent simplement d’être vus en compagnie des élus RN. Attitude aussi infantile que peu digne de l’occasion, mais – il faut l’avouer – pas vraiment en décalage avec le niveau moyen des politiciens.

Dans le pire des cas, on arrive à imaginer qu’en fait, c’est bien parce que cet hommage dérangerait effectivement certaines populations, celles qui seraient trop heureuses de la mort d’un militaire français tué par un terroriste islamiste. Et que déranger ces populations, ce serait risquer, pour ces élus en carton, de perdre leur mandat aux (trop) prochaines élections.

La couardise de cette attitude électoraliste de courte vue contraste assez violemment avec l’acte héroïque du Colonel Beltrame. On comprend mieux, dès lors, que ces lâches méprisables ne veuillent pas infliger la flétrissure de leur présence à un hommage qui lui serait rendu.

En cela, ils ont raison.

Mais leur attitude lamentable est véritablement exécrable en ce qu’elle contient les germes d’une démission complète du courage, du bon sens et, surtout, un aplatissement consternant d’officiels républicains devant ceux qui entendent pourtant de façon de plus en plus claire en finir avec eux, par l’épée s’il le faut. Pire encore, ce manque minable de courage donne un argument de plus à ces populations décidément fort sensibles émotives pour les mépriser et les manipuler électoralement : prisonniers de leur mandat par la bonne soupe municipale, on les retrouve donc prêts à toutes les démissions et les compromissions idéologiques les plus basses pour conserver la gamelle.

Ici, on pourrait s’en tenir à ce constat.

Malheureusement, ce qui s’est passé sur cette place Beltrame dans le 14ème à Marseille n’est pas la simple dérive d’une brochette de larves gauchistes en mal de réélection, dont l’appétit de la gamelle dépasse de loin tout sens de l’honneur : ce genre d’électoralisme se retrouve dans un nombre croissant de communes urbaines et périurbaines de grandes métropoles, gangrenées par ces quartiers trop émotifs et qui, d’abandons républicains en recherches forcenées de compromis et d’apaisements artificiels, se sont muées en zones de non-droit où imaginer faire revenir le droit et la loi revient à déclencher des émeutes et l’inévitable Niagara d’outrances de toutes les associations lucratives sans autre but que celui de surjouer une victimisation qui rapporte (financièrement et électoralement).

Ces élus font la démonstration de ce qu’avoir choisi la République du #Padevague entraîne en déliquescence du pays, où plus personne ne semble en mesure de faire simplement appliquer les lois essentielles de la vie en société. Par abandon successif de tout courage, de peur de passer pour un affreux réactionnaire, voire un homme de drouate ou pire encore, un fasciste (pensez donc : réclamer le retour de l’Ordre, c’est l’horreur, quasiment le nazisme !), ces élus ont choisi, sinon consciemment mais en tout cas par défaut, de laisser s’installer les pires pratiques (incivilités au départ, puis trafics en tous genres, puis activités de plus en plus criminelles jusqu’au terrorisme maintenant).

En délavant les valeurs françaises de liberté, d’égalité et de fraternité au point d’arriver à un simple triplet d’égalité, de taxes et de pantoufles, ces élus ont ouvertement choisi le suicide pour tous, par contrition, par attrition et par soumission à des racailles.

Ce pays est foutu.

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[Redite] Heureusement, on a évité la Marine

Par : h16

Article initialement paru le 04.02.2019

Une année s’est écoulée depuis le constat que, finalement, la France de Macron n’est pas si fondamentalement différente d’une France où Marine Le Pen aurait accédé au pouvoir. Si l’on peut raisonnablement imaginer que l’actuelle présidente du Rassemblement National aurait accru les problèmes économiques français tant est profonde la nullité consternante du programme de ce parti en la matière, au moins peut-on noter que, pour le reste, la dérive de l’État français en matière de flicage et de répression de la population auraient été les mêmes qu’actuellement.

Et ce n’est clairement pas en deux ans, ou en tout cas pas avec les têtes de gondoles actuelles, que pourra être résolu le problème fondamental de détachement complet des élus de la population qui les nourrit…

7 mai 2017, le peuple français est face à son destin : placé une nouvelle fois devant le choix entre un homme délicatement positionné comme un démocrate réformateur modéré et une femme fermement désignée comme à l’extrême-droite, il doit élire la personne qui ramènera le pays vers la prospérité et les vallées de lait et de miel ou se tromper et plonger le pays dans le chaos et l’opprobre.

Bien sûr, un choix aussi crucial pour le pays, aussi lourd de conséquences pour les cinq années de mandat, ne pouvait être présenté au peuple sans être accompagné de l’inévitable explication de texte, des sous-titres, des analyses et des exégèses puissantes que toute l’intelligentsia s’emploierait à fournir. Pendant la semaine qui précéda le vote et pour une presse très massivement portée à gauche, il ne fut plus question que d’une chose : lever une véritable armée de castors courageux chargés de construire un barrage à cette extrême-droite redoutée, et mener toute une phalange de citoyens-obstétriciens pratiquer, une nouvelle fois, une IVG rapide et définitive sur le ventre encore trop fécond de la bête immonde tralali tralala.

Les choses étaient d’ailleurs assez claires : d’un côté se trouvait un homme qui, s’il avait très manifestement trempé avec le capitalisme et la finance apatride mondialisée (pouah, quelle horreur !), se déclarait malgré tout démocrate, présentait bien, faisait assaut de progressisme dans ses déclarations et n’en constituait donc pas moins un vrai rempart contre, de l’autre côté, cette femme qui sentait la naphtaline des années Vichy, les heures les plus sombres de notre Histoire et ce mélange infâme – forcément infâme – de racisme, de xénophobie, de conservatisme et de populisme dont on savait déjà à l’époque (Trump venait d’être élu) qu’il ne menait qu’à des abominations.

Pour tous, ce second tour entre Marine Le Pen d’un côté et Emmanuel Macron de l’autre, c’était l’évidence d’une nouvelle bataille du Bien contre le Mal dans laquelle le choix se résumait entre un homme fringant qui saurait apaiser le pays et réformer raisonnablement et cette ultra-droite sécuritaire qui n’apporterait qu’un flicage permanent, un État forcément policier à la répression impitoyable, une restriction de liberté sans précédents dans l’Histoire de France (au moins), une fermeture des frontières, une sortie fracassante de l’Europe et un populisme à base de redistribution tous azimuts du pognon des autres.

Dans cette hystérie d’une semaine où le peuple se retrouvait à choisir entre le chaos et la continuité, toute la presse, tous les médias, tous les intellectuels en vue, tous les fins analystes se sont facilement retrouvés sur cette conclusion : face à la sale droite sécuritaire, il fallait voter pour Jupiter.

Vingt mois plus tard, le constat laisse quelque peu perplexe.

À moins d’une mauvaise foi confondante, il faut bien reconnaître que ce qu’on nous avait promis en cas d’avènement malencontreux d’une Le Pen au pouvoir est effectivement arrivé. À ceci près que le peuple a voté comme on lui a dit : à choisir entre la continuité et le chaos, il a choisi la continuité et a subi le chaos.

Le bilan est déjà désastreux : plongeant une fois encore, pour un énième mandat de cinq ans, dans une nouvelle bordée de socialisme à visage humain moins un œil, la France se retrouve avec un état policier et sécuritaire qui n’est que l’aggravation patentée de ce qui a été mis en place tant sous Sarkozy que sous Hollande et qui a même, depuis, passé la vitesse supérieure et ouvert les gaz (lacrymogènes) en grand.

Entre les consignes véritablement scandaleuses révélées par le Canard Enchaîné et passées au parquet pour le traitement spécifique des Gilets Jaunes, l’interdiction pure et simple de douzaines de manifestations sous des prétextes de plus en plus fallacieux, la restriction de la liberté de la presse au travers de lois de plus en plus nombreuses pour l’encadrer (fake news, lutte contre l’anonymat), difficile de ne pas voir les dérives de plus en plus graves d’un gouvernement complètement paniqué à l’idée de perdre le contrôle.

Faut-il s’appesantir sur la dernière tentative de musèlement de la liberté d’expression de la part du pouvoir lorsqu’il a tenté, il y a quelques jours, de faire disparaître un photomontage (visible ci-contre) détournant une célèbre photo de Pinochet en y incluant quelques membres du gouvernement et le président ? Dans une magnifique application d’effet Streisand, nos fabuleuses élites sont en train d’alimenter la rancœur qu’un nombre croissant de personnes développent à leurs égards.

Quant à la violence actuelle de la répression policière, on n’en doute encore que chez les ministres et une part maintenant minoritaire de certains journalistes bien en cour : entre les témoignages maintenant abondants et documentés des exactions policières et la simple analyse statistique des faits qui montre un décalage violent entre la façon dont sont actuellement gérées les manifestations des Gilets Jaunes et dont furent par exemple calmées les banlieues en 2005, se contenter d’expliquer ces exactions par une simple réaction à des manifestants trop violents revient à afficher au mieux une naïveté consternante ou, au pire, un aveuglement coupable devant une situation véritablement explosive.

Si on peut largement comprendre que la République ne doive surtout pas supporter le moindre casseur dans des manifestations, on se demande (rhétoriquement) ce que ces dernières manifestations ont de si spécial pour justifier l’usage massif des grenades et des LBD, alors que tant d’autres manifestations se sont auparavant aussi soldées par des bris, violences et autres dérapages sans que l’usage de ces armes ne soit à ce point répandu.

Du reste, ces LBD restent une particularité française : très peu d’autres pays l’utilisent pour les opérations de maintien de l’ordre des civils et seulement dans des cas très bornés et bien déterminés, pas de la façon aussi indiscriminée qu’actuellement en France (on évoque plusieurs milliers de tirs en deux mois). L’écrasante majorité des tirs est d’ailleurs réalisée par les unités de la BAC dont le rapport à la force et à la gestion des foules est très différent de celui que peuvent avoir des militaires comme les gendarmes.

Ce tableau d’un pays sombrant vers un État policier débridé ne serait pas complet si on n’y ajoutait pas les inévitables personnages hauts en couleur, baignant dans leurs contradictions et leur propre propagande dont le peuple commence à se moquer de plus en plus ouvertement.

En tête d’affiche, on retrouvera facilement l’actuel ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dont la maîtrise communicationnelle et des expressions toutes faites est suffisamment médiocre pour embarrasser même le reste du gouvernement ; ses dernières saillies au sujet des radars ont ainsi réussi à prouver sans le moindre doute que ces dispositifs ne servent qu’à remplir les caisses de l’État et n’ont qu’une utilité sécuritaire tout à fait marginale.

Quant à son sous-fifre, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez, ses déclarations s’empilent et ressemblent de plus en plus à celles d’un certain général irakien sous Saddam Hussein tellement ses compétences en matière de bobardages sont limitées.

Bref : s’il semble évident qu’une élection de Marine Le Pen aurait précipité le pays dans la crise tant ses mesures économiques sont aussi collectivistes que désastreuses, l’argument du « votez Macron pour éviter le chaos » semble à présent bien fallacieux. Deux ans de présidence jupitérienne donnent à voir un bien triste spectacle : la crise n’est pas encore économique mais elle est déjà politique, sociale et lourde de conséquences.

On a peut-être évité la catastrophe en ne votant pas pour Marine Le Pen, mais l’État policier tant redouté par tous ne se met pas moins en place sous Macron.

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France : une administration au taquet

Par : h16

Tout ne va pas forcément bien en France. Outre les influences zétrangères zabominables qui parasitent grandement notre grande, belle et turgesc vigoureuse démocratie, l’économie montre de petits signes inquiétants, les tensions sociales ne semblent pas diminuer, et certains problèmes de partitionnement du territoire font bruisser les petits papiers locaux et nationaux. Néanmoins, s’il y a bien une chose qui continue, elle, vaille que vaille et coûte que coûte, de fonctionner au millimètre près, c’est bien notre administration. Ouf !

Et la caractéristique de cette administration, c’est qu’elle couvre absolument tous les domaines, tous les besoins, toutes les demandes, toutes les interrogations que vous pourriez avoir. Si un domaine n’est pas encore couvert par une administration française, si un concept n’a pas été étudié au millimètre par un comité, une agence ou une commission qui formeront plus tard une administration chargée de produire formulaires et cerfas colorés, ne vous inquiétez pas : ou bien c’est prévu et déjà dans le tuyau, ou bien c’est que vous n’avez tout simplement pas correctement considéré la question.

Question à laquelle cette administration s’empressera d’apporter une réponse, évidemment indispensable. Ou de vous la refuser énergiquement. Ou, de la même façon, d’oublier de vous répondre.

Et dans tout les cas, elle le fera avec application, de façon irrévocable et, de toute façon, à vos frais, en emportant un maximum de vos espoirs avec elle. Si, par dessus le marché, cette administration peut provoquer votre ruine, c’est un bonus qu’elle tentera souvent.

C’est ainsi que, grâce à l’argent de vos impôts, de vos taxes, des ponctions opérées tous azimuts et des nombreuses amendes qu’elles distribuent, bref grâce à votre argent, ces administrations vont méticuleusement vous pourrir la vie.

C’est le cas de la CNIL dont la mission et les pouvoirs, généralement restreints au point d’être souvent risibles, s’expriment heureusement avec puissance lorsqu’il s’agit de fusiller une entreprise française et les emplois qui vont avec : son action est maintenant déterminante dans le dépôt de bilan de l’entreprise Fidzup, spécialisée dans des campagnes marketing géolocalisées et qui fonctionnait très bien depuis neuf ans. Grâce à l’absence de communication de la CNIL, sa procédure très longue, lente et opaque, et une mise en demeure publique qui a définitivement fusillé le carnet de commandes de la startup française, Fidzup a plié les gaules.

Pas une larme des administrations et de l’État ne sera versée pour le manque-à-gagner en taxes et en impôts. Probablement parce que la mésaventure de Fidzup n’est qu’un énième avatar de ce qui arrive tous les jours à des douzaines d’entreprises françaises dans tous les domaines : avec plus de 400.000 normes à faire appliquer, les occasions ne manquent pas pour nos grandes administrations de torpiller tel commerçant, tel industriel, tel artisan ou telle startup au motif qu’elle a fait un truc (parmi les 400.000) de travers.

Du reste et comme en témoigne Frédéric Paya, journaliste spécialisé dans l’économie, l’accumulation de ces normes, de ces contraintes administratives et les trilliards de cerfas joufflus que nos bureaucrates enfiévrés nous pondent à un rythme toujours plus soutenu finissent par coûter un pognon de dingue 60 milliards d’euros à la France…

Mais objectivement, qui peut se plaindre de dépenser cette montagne d’argent pour d’aussi indispensables ouvrages, d’aussi nobles buts afin que tout soit correctement calibré, rangé, normé, régulé, vérifié, contraint, taxé, suivi, scruté, interdit et contrôlé ?

D’ailleurs, on aurait tort de se plaindre lorsque le travail est fait puisqu’alors, pour le même coût, il pourrait ne pas être fait du tout.

Eh oui, magie de nos administrations jamais en manque d’une idée lumineuse : à côté de celles qui, zélées, ont compris qu’on pouvait saboter le travail des contribuables en cramant l’argent qu’on leur prend de force pour leur pourrir la vie, on trouve ces administrations qui ont compris que, payées pour faire un travail, elles pouvaient aussi saboter la vie des autres en s’ingéniant à ne surtout pas le faire.

C’est ainsi qu’on apprend que l’AGESSA, la sécurité sociale des artistes-auteurs et dont l’objet consiste (sans surprise) à couvrir maladie et retraite des artistes et auteurs, aurait pendant 40 années de suite relevé le défi d’oublier de collecter les cotisations retraites de leurs assujettis. Et alors qu’il était indiqué aux cotisants qu’ils étaient bien prélevés au titre de leur retraite, il apparaît dans un récent rapport (le rapport Racine) qu’en fait, que nenni, il n’y a rien au bout : cette administration a consciencieusement fait un stupéfiant non-travail de collecte pendant 40 ans. Couronné de succès, bien évidemment : plus de 190.000 retraités verront leur pension amputée par le consciencieux non-travail de ces tâcherons républicains flamboyants d’incompétence.

De la même façon, on pourrait citer les nombreux cas d’employés de ces administrations pléthoriques qu’on aura choisi de garder bien que n’ayant plus aucune tâche à faire ou que les conditions d’emplois aient été largement modifiées sans pour autant que le poste n’ait été supprimé.

Depuis le cas récent de ces éboueurs payés à ne rien faire jusqu’à cet employé SNCF payé à rester chez lui pendant 13 ans, les exemples abondent de ces administrations étatiques ou para-étatiques qui distribuent de l’argent en l’échange d’un rien aussi discret que coûteux.

Non vraiment, tout ne va pas totalement mal dans ce pays. Oh, bien sûr, le président de la République est bien embêté avec ses députés grivois et ses ministres idiots, l’économie qui ne décolle pas vraiment, la mairie de Paris qui échappe à son camp, sa « réforme » (méforme ?) des retraites qui n’en finit pas de se dégonfler dans un pschit misérable, et tout le reste de sa communication qui – dans les bons jours – le fait passer pour un gros nul.

Mais au moins peut-il compter, en tous lieux, en tout temps, sur cette grande et belle administration qui sait transformer l’or en plomb et l’argent en air chaud, qui présente la facture aux contribuables, et qui parvient en plus à se faire payer.

En tout cas, jusqu’à maintenant…

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