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À partir d’avant-hierHashtable

Gestion de la crise : vite, faisons pire, mais plus prudemment

Par : h16

Avec le Conseil de défense qui se tenait vendredi, on pouvait s’attendre à tout, y compris au ridicule, ce dernier n’ayant malheureusement plus la capacité sinon de tuer, au moins d’écarter les imbéciles et les incompétents du pouvoir. De façon étonnante, les déclarations qui suivirent furent, finalement, assez modérées…

Et malgré une certaine confusion pour savoir qui, finalement, devait aller devant les micros (on nous avait quand même annoncé Macron, puis Véran à 16 heures puis enfin Castex à 17h pour finir avec 8 minutes d’un concentré de Castex à 17h30), on en arrive à conclure qu’on va essentiellement continuer la même « stratégie » qu’avant, avec quelques ajustements à la marge, la machine semblant tout de même s’emballer.

C’est ainsi qu’on notera le ralentissement des tests. Après tout, si tester systématiquement est utile lorsque les tests sont fiables et qu’on cherche à savoir qui est malade, de quoi, et où, sombrer dans des tests approximatifs tous azimuts alors que leur fiabilité est moyenne revient à découvrir des montagnes de cas : ceci reste bien sûr fort pratique pour montrer de grosses courbes joufflues, mais c’est nettement moins utile pour prendre des décisions éclairées puisque l’information est, finalement, peu fiable. En revanche, cela permet de nourrir la chronique et d’entretenir une hystérie médiatique qu’un nombre croissant de Français comprend artificielle.

Du bon côté des choses, cela aboutit (enfin ?) à une certaine priorisation des tests à effectuer, ce qui aurait probablement dû être fait depuis longtemps ; comme d’habitude, notre gouvernement est passé d’un extrême à l’autre, depuis mars où les tests étaient en nombre anecdotiques et effectués sur des personnes pour lesquelles on était sûr du résultat, à septembre où on teste avidement même des porteurs de rhumes ou les personnes vaguement soupçonnées, sans guère de discrimination.

Parallèlement, on sent le gouvernement obligé de tenir compte des impératifs économiques de plus en plus pressants. Dans ce contexte, forcer à isoler pendant quatorze jours les personnes potentiellement contaminantes, c’est aussi accroître les coûts de ces isolations pour la collectivité alors qu’aucune littérature scientifique ne justifie pratiquement cette durée ; on peut donc saluer le choix de réduire cette durée à sept jours, tout en s’interrogeant sur ce qui a motivé nos autorités à conserver aussi longtemps la précédente durée arbitraire…

En toute honnêteté, l’absence de mesures-choc de ce Conseil est une bonne surprise mais on se doute instinctivement que le « meilleur » reste à venir.

On échappe sans aucun doute encore quelques jours à quelques pépites « sanitaires » qui ne manqueront pas d’advenir si jamais les chiffres, déjà tourbillonnants dans les rédactions de nos officines de propagande officielle, venaient à se traduire par une augmentation significative des malades et des morts.

Par exemple, on imagine déjà de fortes restrictions de liberté applicables jusque dans la sphère privée. Oh, bien sûr, ces décrets seront probablement invalidés, à un moment ou un autre, par un Conseil constitutionnel un peu mou mais pas complètement endormi. Mais le temps qu’il lui faudra pour rendre son verdict sera tout de même mis à profit pour aller, via le truchement de l’une ou l’autre « brigade sanitaire citoyenne », pruner quelques citoyens dans leur cadre familial. Ceci promet quelques intéressantes notules journalistiques.

J’exagère ? Espérons-le. Les préconisations du Conseil scientifique laissent pourtant planer un sombre doute…

Covid-19 : le conseil scientifique préconise la création de bulles sociales qui consiste à déterminer un nombre de personnes que chaque Français aurait le droit de côtoyer en dehors du foyer. Une mesure préconisée par le Conseil scientifique pic.twitter.com/1nFIs1UEth

— RMC (@RMCinfo) September 11, 2020

Regardons les choses en face : en mars et avril, le gouvernement pouvait encore prétendre prendre des mesures destinées à gérer la crise ; il n’a jamais été crédible et les mesures prises, liberticides, économiquement catastrophiques et sanitairement discutables, n’ont pas modifié la dynamique épidémique de façon sensible ou, en tout cas, pas de façon aisément prouvable.

Pire : les mois qui ont suivi ont surtout démontré sa capacité à amplifier les problèmes plus qu’à les résoudre. Comme d’habitude…

Cependant, force est de constater qu’actuellement, nous avons largement dépassé le domaine du purement sanitaire. Nous sommes définitivement entrés, comme prévu du reste, dans la sur-réaction hystérique, dont le but réel semble surtout d’occuper les esprits de la populace.

Ce n’est pas illogique, et la mécanique est imparable : après avoir préparé les Français à une véritable « guerre », il semble à présent impensable de calmer le jeu et de leur expliquer qu’en fait, c’est plutôt une escarmouche, que le gros de la tempête semble passé, qu’on a maintenant une bien meilleure idée de ce qui nous attend, des populations à risques, des traitements préventifs et palliatifs qu’on peut appliquer, des stratégies sanitaires qu’on peut mettre en place sans sombrer dans la panique.

Autrement dit, si une seconde vague, une résurgence, une saisonnalité (appelez ça comme vous voulez) devait advenir, eh bien soit mais nous ne sommes plus en mars : un gouvernement responsables, doté de gens compétents, apprend de ses erreurs et corrige le tir…

Ici, il n’en est rien. Au contraire même puisqu’il semble maintenant impossible d’expliquer que les exagérations d’alors doivent faire place à des protections évidentes des personnes à risque, un suivi raisonnable des personnes potentiellement atteintes et une gestion adaptée des malades, et ce d’autant que le corps médical a beaucoup appris en matière de traitement et d’atténuation des risques sur les malades.

En revanche, politiquement, tous les dirigeants ont fort bien compris l’intérêt immédiat qu’ils avaient à focaliser la population sur leurs éléments de langage, quitte à les faire débiter, systématiquement chaque soir, aux grand-messes journalistiques télévisuelles (notez ainsi qu’il ne se passe aucun 20H sans revenir sur les masques, leur impact et leur utilité, comme si ces éléments constituaient l’alpha et l’oméga d’une stratégie sanitaire crédible dans le pays).

Ce faisant, on évitera que la population s’interroge sur la facture finale tant sur le plan de l’économie que sur celui de la santé. Tout indique en réalité qu’en croyant privilégier cette dernière quitte à sabrer la première, le gouvernement a durablement fusillé les deux, en même temps : d’une part, le système de santé français est maintenant à genoux, les tensions qui le parcourent n’ont jamais été aussi fortes ; d’autre part, l’économie est en lambeaux et les prochains mois ont peu de chance d’apporter lait et miel aux entreprises et travailleurs français.

Quoi qu’il arrive vraiment concernant l’épidémie, on peut d’ores et déjà garantir que, tout comme l’état d’urgence duquel le gouvernement ne sort jamais qu’en prenant tout son temps, il fera absolument tout pour faire perdurer l’état d’urgence sanitaire. Au moment même où l’on devrait tout faire pour simplifier la situation, se concentrer sur l’efficace, et redonner un maximum de marge de manœuvres aux Français et aux entreprises, les restrictions de liberté vont au contraire continuer bon train et pousser tout le monde chaque jour un peu plus en Absurdie.

Forcément, ça va bien se passer.

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France : une couverture et une fraude sociale légendaire !

Par : h16

Il y a un an, en septembre 2019, l’affaire avait quelque peu agité la classe politique : Charles Prats, magistrat chargé de la coordination de la lutte contre la fraude aux finances publiques au ministère des Finances de 2008 à 2012 apprenait aux Français ébahis que notre vigoureux pays pouvait s’enorgueillir de recenser 84,2 millions d’individus bénéficiant de près ou de loin de notre système social.

Des millions de centenaires, des dizaines de millions d’assurés sociaux au-delà du seul nombre de citoyens français recensés : pas de doute, la République pouvait-elle alors se parer d’une générosité vraiment stupéfiante et pour ainsi dire légendaire tant ces chiffres reflétaient alors une qualité de vie qu’aucun autre pays ne pouvait prétendre arborer aussi insolemment (et en tout cas, pas sans faire une dette de – mettons au hasard – 2300 milliards d’euros).

À l’époque, l’énormité des chiffres et du coulage ainsi estimés a sorti de leur léthargie plus d’un lénifiant imbécile, ce qui ne les a pas empêchés de clamer ensuite, à qui voulait l’entendre, que ces chiffres étaient évidemment sinon faux, au moins issus d’erreurs abominables tant la Sécurité Sociale française ne pouvait se tromper à ce point. À l’évidence, si des erreurs existaient certainement, elles se comptaient probablement en milliers, pas en millions.

Quant à la fraude, elle restait marginale, voyons : entre une administration tenue de main de maître par l’élite énarchique de la nation et les contrôles, nombreux et institutionnalisés (Parlement, Cour des Comptes, médias évidemment au taquet dans leurs enquêtes journalistiques au plus serré), tout était fait en France pour que chaque sou soit tracé, suivi et dûment comptabilisé. Voyons. Enfin.

Pour dissiper les doutes et faire taire les mauvaises langues, il fut donc décidé de lancer une Commission d’enquête relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociales. Travaillant pendant ces mois d’incertitude sanitaire, au milieu d’un été bousculé par les péripéties politico-médicales et autres rebondissements médiatiques, cette commission au départ créée pour mettre fin aux fantasmes sur ces fraudes massives a abouti finalement à des conclusions sans équivoque : bon ben y’a des gens en trop dans les registres et puis tout n’est pas tout à fait carré, voilà, bon ahem hmpf voilà voilà.

Après débroussaillage, il reste donc 73,7 millions de bénéficiaires de l’assurance sociale française. Pour 67 millions de Français, c’est une redoutable performance qui donne enfin une juste appréciation des efforts consentis par ceux qui payent tout ça à la communauté reconnaissante (très très reconnaissante) : finalement, le directeur de la Sécurité sociale reconnaît 2,4 millions de dossiers « fantômes », ainsi que plus d’un demi-million de cartes sésames surnuméraires…

Et malgré son salaire, ses responsabilités et l’organisation au cordeau – forcément au cordeau – de Notre Sécurité Sociale Acquise de Haute Lutte, ce directeur est incapable de déterminer ce qui compose ces dossiers fantômes : touchent-ils des droits, ou pas ? On ne sait pas. Qui sont-ils ? On ne sait pas. Pourquoi sont-ils dans les registres ? On ne sait pas.

137 organismes pour gérer ce bordel infâme Système Que Le Monde Nous Envie, et pas un pour trier le merdier fichier, faire du nettoyage, tenter d’y voir clair… J’exagère ? Pas vraiment puisqu’en épluchant le rapport, ce qu’a fait Le Point, on découvre une expérience intéressante menée par les parlementaires-enquêteurs : ils ont soumis pour analyse 183 identités connues pour être frauduleuses (c’est-à-dire repérées comme telles par d’autres organismes), et 29 d’entre elles ont pourtant touché plus de 20.000 euros de prestations en mai 2020. Autrement dit : même lorsqu’enfin, une fraude est détectée par l’un des organismes, cela n’est en rien suffisant pour garantir que cette fraude cesse.

Dans la foulée, on apprend (sans grande surprise) que ces magnifiques administrations gèrent les budgets des prestations par le solide truchement de fichiers Excel. Oubliez SAP, oubliez les entrepôts de données : Excel suffit.

En fait, on ne sera qu’à moitié surpris qu’il en aille ainsi dans la plupart des autres administrations du pays : Word voire Wordpad pour les courriers, Powerpoint pour les plans de communication du gouvernement (quand ce n’est pas des Doodle sur Paint), décidément, la suite Office de Microsoft semble avoir poussé ses curseurs au maximum pour faire tenir debout la République française…

Même corroborée par une Cour des Comptes elle aussi aussi stupéfaite de l’ampleur des dégâts, l’analyse des parlementaires devant ces chiffres et ces ratages monumentaux ne sera probablement guère évoquée sur les plateaux télé et dans cette presse qui s’occupe plus des ruptures de quinoa dans certains arrondissements frémissants de la capitale que de la montée de violence dans tout le reste du pays.

Pourtant, elle a le mérite de pointer de gros problèmes dans la « culture du contrôle » de la plupart des organismes de Sécurité sociale française, à l’exception (notable apparemment) de la Caisse d’Allocations Familiales qui parvient à traquer les fraudeurs et peut remonter un taux de fraude représentant entre 2.7% et 3.6% des prestations versées. Soit entre 1,9 et 2,6 milliards d’euros par an tout de même.

Cela suppose donc, si l’on conserve ce chiffre de 2.25% de fraude en moyenne lorsque l’organisme est bien géré et les contrôles en place, un petit 16,7 milliards d’euros de fraudes sur les 741 milliards de prestations versées chaque années. Estimation basse (la Cour des Comptes évoque quant à elle 20 milliards) qui permet de mettre en perspective les véritables tortures administratives subies par ceux qui, parallèlement, tentent chaque mois de payer leurs prestations honnêtement.

En réalité, on sait pertinemment qu’en de nombreux endroits, si les contrôles ne sont pas menés, c’est précisément parce que s’ils l’étaient, ils révéleraient une fraude massive, organisée et qu’on se rendrait assez vite compte qu’elle est même pudiquement « oubliée », le déversement d’argent public de ces fraudes assurant à lui seul une paix sociale pourtant de plus en plus fragile.

Et dans ce contexte, on comprend fort bien que ce contrôle fort mollasson, à mailles très larges et sans grandes conséquences dans certaines entités n’est pas un bug, c’est une fonctionnalité apparue petit-à-petit à mesure qu’une économie parallèle se développait.

Le souci est que cette organisation, basée sur l’argent gratuit des autres, ne tient tant que cette manne continue à couler. La crise sanitaire, qui est en train de se doubler d’une crise économique carabinée, met profondément à mal à la fois le discours lénifiant (« mais non, il n’y a pas de fraude sociale, et puis de toute façon la fraude fiscale est plus zimportante, vite, sus aux riches ! ») et la pérennité de cet arrosage massif.

Ce même Charles Prats qui, il y a un an, déclenchait un petit prurit chez nos bien-pensants en révélant l’ampleur des dérives, va prochainement sortir un livre entier, argumenté, sur la fraude sociale dans le pays. Gageons qu’il sera beaucoup lu par les Français qui payent ce cirque, nettement moins par ceux qui leur demandent de payer, et pas du tout par ceux qui pourraient leur en parler dans les médias, ou seulement pour le dénigrer…

Le vivrensemble est à ce prix, hein.

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2020 : l’effondrement silencieux

Par : h16

La crise sanitaire a été l’occasion en France de plusieurs tours de magie qui, bien que spectaculaires, n’ont pas tant défrayé la chronique pourtant peu avare de sensationnalisme…

C’est ainsi que des milliers d’élèves se sont évaporés dans la nature, sans que les institutions ne semblent pouvoir y faire grand-chose et dans ce qu’on pourrait appeler une relative indifférence : si quelques médias ont évoqué la question, ces disparitions n’ont pas semblé choquer plus profondément que ça ni Jean-Michel Toutvabien, ni les médias qui, une fois la nouvelle annoncée, sont tous bien vites repartis à leurs occupations habituelles (l’un, faire des protocoles rigolos, les autres, faire des infos rigolotes).

C’est donc sans surprises que l’éclipse partielle de profs (estimée à 40.000 d’entre eux tout de même) constatée au même moment n’a pas plus déclenché ni enquête administrative, ni brouhaha médiatique, ni exaspération parlementaire, ni grincements de dents contribuables ou citoyens.

Le confinement terminé, la tendance générale à l’étiolement des volontés et la perte plus ou moins complète des habitudes de travail se sont poursuivis, avec une difficulté visible à faire revenir les salariés dans les entreprises, à faire redémarrer une activité économique largement désorganisée autant par la crise sanitaire que sa gestion absolument calamiteuse par un gouvernement en mode poulet-sans-tête et aux injonctions paradoxales systématiques. À tel point que le Bruno de Bercy (qui aimerait vous faciliter le transit fiscal) s’inquiète de voir les Français nettement plus précautionneux que son gouvernement : là où ce dernier crame comme jamais dans l’Histoire, les premiers font tout pour se constituer un bas de laine en prévision de difficultés qui semblent s’accumuler comme autant de prophéties auto-réalisatrices.

Parallèlement, le confinement fut l’occasion pour tous les Français de mesurer assez justement la valeur des institutions qu’ils payent à grand frais, grosse ponction et moult taxes. Ils ont ainsi pu constater l’impossibilité criante de faire respecter les décrets gouvernementaux par une catégorie de population dissipée en opposition à un véritable sur-zèle sur une autre catégorie de population (essentiellement, la solvable qui ne met pas le feu à des voitures).

Et pendant que les élèves, les profs et les institutions s’évaporaient entre mars et mai 2020, le bon sens en faisait autant dans le pays. C’est ainsi qu’arrivé Septembre, il est admis qu’assis à une table avec une mousse et des cacahuètes, on peut ne pas porter de masque, alors qu’assis à une table avec un cahier et un crayon, on doit absolument le conserver. Une proposition serait dès lors de refiler des demis et des cacahuètes aux gamins à l’école, ce qui aurait le mérite d’harmoniser le pays.

Nombreux sont ceux qui ont noté que le masque est imposé, la burka interdite, tout en notant aussi que cacher son visage en voiture permet d’éviter de voir ses points disparaître du permis en cas de flash inopiné. Quelle attitude saine adopter ? Débrouillez-vous.

Et alors que le bon sens permet d’affirmer que la crise sanitaire a amplement montré le besoin, en France, de réduire la bureaucratie, nos fières élites se décident à remettre en place un Commissariat au plan disparu depuis des années, soit une proposition diamétralement opposée à ce qu’on avait compris. Dans la même veine et en tenant compte qu’aucun plan de relance n’a jamais été suivi d’effets, il convenait de tout faire pour ne surtout pas en pondre un nouveau : aussitôt dit, aussitôt refait avec un plan de relance à 100 milliards d’euros qui sortiront directement de 1000 licornes républicaines.

Et pendant que le reste du monde s’oriente résolument vers le Deep Learning, la 5G, l’exploration spatiale et le bio-engineering, le gouvernement français retrousse ses manches pour nous proposer de la laine de verre pour isoler nos passoires thermiques, des bicyclettes partout en ville et, surtout, des trains de nuit Paris-Nice voire Paris-Tarbes-Hendaye ce qui, il faut bien le dire, roxxe du poney.

Bref, on laisse s’installer des polémiques microscopiques et des ajustements politicards grotesques, mais on semble infoutu de régler les problèmes économiques et sécuritaires graves du pays sans en passer par la création ridicule de comités, de préfets spéciaux et autres organismes fromagers dont on sait déjà toute l’inutile obésité.

Cependant, ce n’est pas un hasard complet puisque, ce faisant, on obtient malgré tout une habile cristallisation du pays en camps de plus en plus haineux les uns contre les autres : des citadins contre des campagnards voire des gilets-jaunes prêts à tout casser, des minorités de plus en plus agressives contre le méchant racisme / le vilain patriarcat / l’abominable majorité écrasante, ceux qui bénéficient des clémences de la loi contre ceux pour lesquels on ne passera jamais rien (dura lex sed lex, surtout pour le blanc solvable non minoritaire), les jeunes (génération sacrifiée notamment celle des « milléniaux ») contre les vieux (notamment, les « boomers »), les secteurs protégés des frimas économiques (fonction publique des organismes étatiques et para-étatiques) contre le secteur privé exposé à tous les aléas économiques même (et surtout) les plus durs, les pro contre les anti-masque ou les pro contre les anti Raoult, …

Tout ceci n’est pas fortuit puisqu’il s’agit de la tactique politicienne du « diviser pour mieux régner », toujours efficace, tant elle a permis aux élites actuelles de se maintenir en jouant d’abord l’opposition factice « droite vs gauche », puis, maintenant « démocrates vs populistes » ou, disons « fachos contre castors ».

Malheureusement, cette tactique, bien qu’efficace pour la petite coterie au pouvoir, peut à la longue entraîner l’apparition de lignes de fracture profondes.

Fractures qui, petit-à-petit, bloquent le pays. La productivité, la qualité des relations interpersonnelles nécessitent une bonne entente. Sans elle, tout se délite progressivement. Le « contrat social » dont on nous rebat les oreilles, s’il pouvait prétendre exister il y a 50 ans et expliquer que certains fassent des efforts pour aider les autres en compensation de quoi, la société tout entière en bénéficiait, ce contrat social-là qui a permis de justifier tant les systèmes collectivistes de retraite, d’assurance sur la santé ou l’emploi, l’école « gratuite » (i.e. payée par certains) ou des infrastructures à la pointe (nucléaire, aérospatiale, routières ou ferroviaires par exemple), ce « contrat social » ne peut plus s’appuyer sur aucun de ces éléments à présent : les élèves et les profs disparaissent, les diplômes ne valent plus rien, le système de retraite est au bord de l’asphyxie, la gestion du chômage est absolument calamiteuse, le système de santé que le monde nous envie fait pâle figure après cette crise consternante et les infrastructures tombent en ruine

La caste aux manettes, sentant ce délitement ainsi que cette perte rapide de confiance et de légitimité, accélère dans la fuite en avant et enfile frénétiquement Comités Théodule débiles, plans à la con et mesures idiotes composées pour moitié d’une verdolâtrie destructrice et pour moitié d’une aspersion hystérique d’argent public vers les copains et les coquins.

Bref, l’occupant intérieur comprend qu’il va se faire déboulonner dans les prochaines années sans doute, les prochains mois peut-être, et qu’il ne lui reste donc que peu de temps pour piller tout ce qu’il peut et partir, les poches pleines, se mettre à l’abri (le dernier en place risquant, vu l’histoire du pays, l’étêtage rapide).

L’effondrement administratif auquel nous avons assisté depuis mars fait maintenant place à l’effondrement complet, fort silencieux mais bien plus dévastateur, de la confiance dans les institutions, de l’évaporation complète de la légitimité des politiciens et de leur autorité.

Tout le monde sent confusément qu’actuellement, les choses s’accélèrent en France. L’état des comptes publics est désastreux et se dégrade bien plus vite que prévu.

Dans ce contexte, les prochains mois seront décisifs. Peu probable que l’effondrement reste silencieux.

Paris : et maintenant, Hidalgo veut se débarrasser des bus

Par : h16

Fin juin 2020 : dans une liesse débordante et sous les vivats de la foule en délire, les Parisiens renouvellent leur confiance pour Anne Hidalgo et son équipe à la mairie de la capitale. Réélue triomphalement après six années de gestion au cordeau et de résultats municipaux époustouflants, l’équipe en place pouvait largement espérer conserver son poste et emmener les Parisiens vers une capitale flambante flamboyante jusqu’en 2026.

Et c’est donc sans surprise que, depuis ce mois de juin, les bonnes surprises s’empilent pour les Parisiens qui découvrent, à mesure que les semaines passent, que les bonnes recettes des années passées vont continuer à être appliquées avec une gourmandise renouvelée.

Mieux encore : il semble bien que les petits soucis qui ont pu être découverts au cours des six années passées seront largement amplifiés résolus au cours de ce nouveau mandat.

Bon, soit, il y a encore des problèmes. Prenez l’insécurité de la ville ; malgré la belle assurance de la part tant de Dupond-Moretti que des sociologues / troubadours-propagandistes qui se relaient sur les plateaux médiatiques pour expliquer pourquoi la délinquance diminue, les Parisiens semblent peu convaincus de l’amélioration palpable de la situation, de la même façon que les forces de l’ordre dont les parutions officielles indiquent bel et bien une augmentation des voies de faits sur les personnes. Zut.

Toxicomanes un peu trop présents voire agressifs, colline du crack, montée du racisme (antisémite et anti-asiatique), décidément, les nouvelles « attractions » touristiques de la Ville lumière se multiplient intensément alors que la population ne semble pas tout à fait d’accord de cette nouvelle direction artistique. C’est ballot.

Ah et puis la ville d’Anne Hidalgo ne semble pas non plus se parer des meilleurs atours lorsqu’on évoque la propreté. Certes, l’équipe municipale actuelle a fait de gros efforts pour doter la municipalité de nouvelles poubelles. Un effort énhaurme, même, puisque sont apparues de véritables hippopopoubelles de plusieurs mètres-cube, garantie classieuse et discrète d’une propreté citadine renouvelée.

Ou presque, puisqu’en parallèle, les « naturinoirs » déployés à grand renfort de mièvreries publicitaires et de communication bio-éco-consciente aboutissent surtout à faire fuiter des ruisseaux de pisse parisienne sur des rues déjà passablement entachées par les déjections de la faune chamarrée qui y vit. Là encore, on reconnaît la classe et le chic parisien typiques de l’époque moderne. On regrettera ceux du siècle passé, mais baste, le frétillant progrès actuel oblige à des concessions décisives, n’est-ce pas.

Rassurez-vous cependant : la fière équipe municipale se rend bien compte que ces micro-cafouillages ont un impact pas forcément très positif sur la capitale et elle prend donc des mesures radicales. Alors que les Jeux Olympiques doivent toujours s’y tenir en 2024, elle explique déjà que « Le Paris de demain sera radicalement différent du Paris d’aujourd’hui » : on va verdir la ville avec plein de nouveaux parcs, des rues « végétalisées » et des plantations d’arbres un peu partout au point de créer, dans l’esprit de nos petits constructivistes parisiens, de véritables « forêts urbaines ». Et puis tout ce bois, ça occupera les castors, dont la ville est – dit-on – remplie.

Ceci explique sans doute la multiplication stupéfiante des chantiers dans la ville, plus de 7000 il y a un an (mais, on s’en doute, pas beaucoup moins à présent), qui laisseront sans aucun doute un souvenir impérissable dans l’esprit des Parisiens en particulier et des Français en général ; gageons qu’Anne Hidalgo sera le Baron Haussman du XXIème siècle. On s’en réjouit déjà !

De surcroît, l’historique particulièrement flamboyant des socialistes du cru dans ses précédents projets donne déjà une solide idée de ce à quoi on va aboutir. Au moins les espèces animales locales (rats notamment, en plus des castors républicains) ne risquent pas l’extinction subite. Tout ceci place les Jeux Olympiques de 2024 sous les meilleurs auspices et nul doute que les touristes qui s’y déplaceront en masse découvriront un Paris auquel ils ne s’attendent vraiment pas.

Mais tout ceci ne suffit pas : puisque les J.O. de 2024 seront clairement une réussite, puisque l’insécurité recule, puisque la propreté parisienne est au beau fixe, puisque la « végétalisation » bat son plein, que les chantiers qui l’accompagnent sont tous brillamment maîtrisés, que, de rats en castors, le bestiaire local s’enrichit de jour en jour, l’âne de Paris risquait de se retrouver à cours d’occupations devant une telle gagne, un tel esprit au win-o-mètre coincé à 100%.

Heureusement, une refonte massive de l’usage des transports en commun permettra de l’occuper en attendant le feu d’artifice visuel et sonore que promettent d’être les prochaines années : voilà donc notre Hidalgo qui, décidant que la capitale devait devenir une ville 100% vélo, multiple joyeusement les aménagements au détriment des autobus, gros machins polluants dont il va bien falloir se débarrasser.

Ainsi, en poussant les Parisiens à prendre leur petite bicyclette, on va assurément faire disparaître les bouchons, réduire la pollution et éviter les accidents de la route. C’est garanti. Indéniablement, lorsqu’il n’y aura plus que des vélos à Paris, un certain nombre de problèmes de circulation disparaîtra.

Cependant, la capitale française pourrait malgré tout ne pas y trouver son compte. Depuis les livreurs aux lourdes charges et les artisans dont les outils, parfois nombreux et lourds, se transportent mal sur de petits biclous, jusqu’aux familles nombreuses en passant par les voyageurs et autres touristes de passage avec leurs valises, on a bien du mal à ne pas multiplier les exemples où le tout-vélo pourrait poser des petits tracas, pour l’écrire aimablement.

Mais soyons honnête : tout ceci n’est guère essentiel.

D’une part, qui, vraiment, prend le bus ? Bien plus sûrement celui qui, venu de proche banlieue et qui ne vote donc pas dans la capitale, ne peut guère faire autrement, plutôt que celui qui, habitant local, aura effectivement les moyens de prendre son vélo sur les courtes distances qui le concernent pour éviter les aléas invraisemblables de ce transport collectif sujet à tous les caprices de circulation justement provoqués par les délires municipaux.

D’autre part, tant que les bières bio équitables au quinoa garanties sans gluten parviennent encore dans les lieux branchouilles de la capitale pour désaltérer les gosiers secs des castors et des bobos qui votent pour l’équipe en place, on peut amplement oublier les petits désagréments automobiles, les petits harcèlements, les petites agressions, les petites troupes de toxicos, les petites décharges à ciel ouvert et les grandes poubelles, les petites nuées de rats, les petites plaintes des usagers et des touristes ou les petits bouchons.

Les pauvres peuvent bien souffrir (ils ne votent pas). Les riches, les protégés, les subventionnés et ceux qui votent sans subir les conséquences des choix désastreux d’Hidalgo, s’en foutent.

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Obono contre Valeurs actuelles : une France de moins en moins Charlie

Par : h16

L’actualité a parfois ce ton ironique qui démontre de lui-même le grotesque des postures de certains de nos députés : avec ce qui devient doucement « l’affaire Obono » d’un côté et, de l’autre, le procès des assassins terroristes de la rédaction de Charlie Hebdo, on a véritablement une magnifique illustration de l’état réel de la liberté d’expression dans le pays…

Comme bien souvent, la collision d’actualité commence avec un micro-événement qui n’aurait jamais dû devenir un fait de société : ici, il s’agit de la parution, dans Valeurs Actuelles, d’un article de fiction dépeignant en esclave du XVIIIème Siècle Danièle Obono, une députée du parti d’extrême-gauche La France Insoumise.

Comme l’explique la rédaction, il s’agit d’un texte produit dans le cadre d’une série de fictions replaçant une personnalité contemporaine dans une période du passé « afin de faire resurgir par contraste certaines inepties de notre époque ». Celui de lundi 31 août présentait donc en esclave au XVIIIème Siècle cette Danièle Obono, qui participe selon Valeurs Actuelles, « par ses prises de position répétées, à une entreprise idéologique de falsification de l’Histoire » imputant la traite esclavagiste aux seuls Européens, alors qu’elle fut aussi le fait clairement documenté d’Africains entre eux.

Mais voilà : rappeler ainsi que la traite esclavagiste a été largement entreprise sur le continent africain par des Africains eux-mêmes, qu’elle n’est donc pas du seul fait des Européens, et, pire encore, dépeindre la député dans une fiction comme une victime de cette traite, c’en fut vraiment trop : une enquête préliminaire a été ouverte avec forte diligence par le Parquet de Paris pour « injures à caractère raciste », ce qui montre qu’au contraire de certaines investigations, la justice sait aller très vite quand il s’agit de vraies atteintes à la personne : après tout, lorsqu’un député est attaqué (surtout de la France Insoumichon !), c’est toute la France qu’on attaque.

Pardon. C’est toute « la France qu’on nique », pour reprendre le vocable utilisé en 2012 par une pétition de soutien au rappeur Saïdou, pétition justement signée des deux mains par Danièle Obono et ses coreligionnaires néo-collectivistes au sein d’une tribune qui, c’est cocasse, soutenait alors la liberté d’expression et la « tradition pamphlétaire » française.

Tradition pamphlétaire certes, mais qui doit, semble-t-il, s’arrêter brutalement lorsqu’il s’agit de la petite personne de Danièle Obono dont l’émotivité est directement proportionnelle au bénéfice médiatique qu’elle pourra retirer de cette polémique…

Polémique qui déclenchera sans mal l’indignation de tout ce que la République peut compter de girouettes de la liberté d’expression, qui s’empressent toujours de monter au créneau pour que leurs protégés conservent le droit de cracher sur leurs têtes de Turc cibles préférées (depuis le clergé, et spécifiquement le catholique, jusqu’aux conservateurs en passant par les libéraux et même les plus modérés qui ont l’impudence d’utiliser cette liberté pour rappeler l’État à ses devoirs régaliens, les impudents) mais qui, tout fripés de courroux, s’empressent d’enfiler les procès afin de faire taire ceux, dans leurs victimes habituelles, qui auraient l’insolence inouïe de leur faire goûter de leur propre médecine.

On entend beaucoup froufrouter les plumes de ces petits coqs lorsqu’il s’agit de rappeler l’indispensable liberté d’expression, mais c’est surtout leurs caquètements de contentement qu’on perçoit lorsque des Dieudonné, Soral, ou Zemmour se font traîner au tribunal pour avoir émis des opinions qui choquaient leurs convictions. C’est surtout leur silence qui détone lorsque se met en place la Cancel Culture qu’ils affectionnent en réalité… Dans leurs bouches, et dans celle d’Obono, cette indispensable liberté est en réalité celle d’émettre des expressions strictement validées par eux, et la météo, mais pas plus.

Tout indique en réalité que la vraie liberté d’expression, celle qui aboutit inévitablement à devoir supporter des opinions adverses et notamment l’expression de philosophies qui leurs sont diamétralement opposées, cette liberté d’expression-là a un coût, celui de la tolérance pour la bêtise, pour l’outrage, pour la caricature, et ce d’où qu’ils viennent.

Ce coût, sur le papier, en principe et dans l’idée et aussi élevé soit-il, est non négociable.

Mais ce coût est trop élevé pour ces gens-là : laisser d’autres exposer des idées si violemment contraires aux leurs, prendre ainsi le risque de se retrouver caricaturé ou seulement dépeint dans une situation désagréable (comme Obono dans les illustrations de Valeurs Actuelles), d’être ridiculisé alors qu’on s’estime si important, ou, pire que tout, prendre le risque de voir ses slogans réduits en pièce, ses postures dénoncées pour ce quelles sont, ses manœuvres rhétoriques partir en quenouilles et ses raisonnements se faire démonter parce qu’ils ne tiennent pas debout ou sont, tout simplement, moqués par la réalité (impitoyable, elle), tout ceci est un risque et un coût insupportables qu’il convient de réduire et de contenir au maximum.

Il faut le dire – tant que la liberté d’expression le permet encore et avant que la censure ne s’abatte définitivement dans le pays : Obono et sa clique, en usant du procès, ne sont que l’étape précédant la violence physique. C’est, conceptuellement au moins, la version policée, civilisée de la fusillade de Charlie Hebdo : on use du tribunal et des moyens que la France fournit (cette France qu’on niquait quelques années plus tôt) pour faire tribune, puis on utilise cette tribune pour médiatiser sa haine et son opposition pour enterrer ses adversaires dans les vagues de protestations plus ou moins artificielles de tous les bien-pensants.

Oh certes, l’idée n’est pas de tuer physiquement les vilains racistes / fascistes / ultra-conservateur / turbolibéraux / etc, mais en tout cas l’idée est clairement de les faire taire, de les faire disparaître du paysage audio-visuel, du monde des idées et des conversations autorisées en ville. C’est plus soft, mais c’est finalement le même procédé qui est en place : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous écrivez, et je me battrai jusqu’à votre mort s’il le faut pour que vous n’ayez pas le droit de le faire ! »

Car ne vous y trompez pas : découper ainsi la liberté d’expression, la réduire à ces seules opinions qu’on autorise, c’est toujours le préalable pour endormir les foules, faire monter le populisme – ce qu’on constate maintenant largement en France – et enfin offrir un boulevard au collectivisme et aux pires exactions qu’il entraîne immanquablement.

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Le chômage grossit, Pôle Emploi aussi

Par : h16

Bon, soyons clair : si la situation sanitaire est assez bof, la situation économique est, elle, plutôt pas top comme en témoignent les exhortations nerveuses de Bruno Le Maire envers les Français pour les pousser à cramer, rapidement, leur bas de laine. Il ne faudrait pas que ces citoyens aux compétences économiques médiocres en viennent à douter d’une fulgurante reprise pourtant garantie à la fois par l’actuel locataire de Bercy, véritable expert en matière de cramage d’argent des autres, et par le beau plan de relance à moult milliards qu’il concocte avec la finesse qui le caractérise.

L’assurance que l’économie française va rapidement retrouver ses niveaux d’avant-crise n’empêche cependant pas de préparer un peu le terrain en cas – fort improbable, convenons-en – de déconvenues, par exemple sur le plan de l’emploi. Car oui, il se pourrait, murmure-t-on de façon discrète dans les couloirs républicains, que le niveau d’emploi dans le pays pourrait subir quelques tensions passagères.

Heureusement, tout comme le pays a pu surmonter la crise sanitaire grâce au travail remarquable de toute son administration, à la justesse des analyses gouvernementales et à des prises de décisions rapides, déterminées et particulièrement bien pensées, on sait d’ores et déjà que le pays saura maîtriser ses petits problèmes temporaires de chômage par l’habile truchement de l’institution dédiée à la gestion de l’emploi : Pôle Emploi se prépare donc à accueillir comme il se doit les quelques chômeurs supplémentaires qui pourraient advenir dans ce petit moment délicat.

Et s’il y a bien une méthode avérée pour lutter contre le chômage, c’est bien… de créer de l’emploi, pardi !

Évidence que n’a pas manqué de comprendre et d’appliquer Pôle Emploi qui se prépare donc à cette nouvelle « vague » … en embauchant 3000 à 5000 employés en CDD. Et même si ce nombre est encore faible face au demi-million de nouveaux chômeurs enregistrés depuis le début de la crise sanitaire, on est sur le bon chemin : lorsque 400.000 CDD auront été contractés par Pôle Emploi pour lutter contre le chômage, pouf, la mission sera remplie puisqu’il n’y aura plus de nouveaux chômeurs. Malin.

Néanmoins et nonobstant cette judicieuse approche du problème, Pôle Emploi s’attend malgré tout à une hausse notable de la charge imposée à ses employés par la brusque montée du chômage français. Et là, une question s’imposera à tous les contribuables et les salariés dont les cotisations, obligatoires, financent cette institution : en quoi l’embauche de ces milliers d’employés garantira-t-elle un meilleur traitement des chômeurs ?

La question est d’autant plus légitime que Pôle Emploi s’illustre, ces dernières décennies, par son absolue nullité tant en matière de résultats obtenus qu’en matière de gestion des deniers et des dossiers qui lui sont confiés. Enfin, ici, « nullité » est un délicat euphémisme puisque, s’agissant d’argent public, le résultat est toujours une dépense qui, ne trouvant pas en face une concrétisation valable, se transforme donc en perte sèche pour le contribuable et le cotisant, sans parler des pauvres hères confrontés à la machine bureaucratique de gestion de l’emploi auxquels on propose régulièrement, avec une décontraction calibrée par d’intéressants cerfas et une assurance qualité au taquet, des stages de charcutier lorsqu’ils ont une formation de menuisier ou l’inverse.

Et ce constat n’est pas issu d’une simple observation ou par la collection taquine de coupures de presse sur les cas les plus grotesques, mais bien par la Cour des Comptes notamment, qui a récemment rendu ses conclusions d’une étude de l’institution de 2012 à 2019 : absentéisme très élevé, primes à gogos, avantages indus des cadres et dirigeants, augmentations salariales trop rapides, à tel point que la Cour en vient même à préconiser de « réexaminer » l’affectation des conseillers supplémentaires de Pôle emploi pour tenir compte de l’afflux à venir de demandeurs d’emplois. Ouch.

Et sur le plan des résultats en termes d’emploi, le constat est aussi accablant : non seulement la fusion ASSEDIC – UNEDIC n’a pas permis d’améliorer quoi que ce soit (et les inscrits doivent toujours en passer par un parcours du combattant pour percevoir leurs indemnités et bénéficier des aides, formations et encadrement pour lesquels ils ont cotisé), mais les objectifs statistiques en termes d’emploi, pourtant fixés comme mission pour l’institution, ne sont pas du tout remplis ; le nombre de chômeurs continue d’augmenter, quelle que soit la catégorie qu’on regarde ; les chômeurs de longue durée (depuis plus d’un an) ont vu leur nombre exploser de 153,7% depuis la création de Pôle emploi ; en 10 ans, l’ancienneté moyenne au chômage a aussi bondi de près de 58% pour atteindre… 610 jours ; sur la même période, on observe aussi un bond de près de 570.000 personnes âgées de plus de 50 ans. En bref, le bilan est désastreux.

Et surtout, il est extrêmement coûteux puisqu’en parallèle, force est de constater que le secteur privé de gestion des offres d’emploi s’en sort beaucoup mieux. Le nombre de sites consacrés à la recherche d’emplois n’a pas cessé de grandir, et les entreprises passent maintenant volontiers par LinkedIn, LeBonCoin, Monster ou d’autres pour leurs recrutements avec une efficacité qui n’est plus à démontrer. En pratique, ces entreprises obtiennent de bien meilleurs résultats que les armées d’employés d’un Pôle Emploi parfaitement englué dans une bureaucratie et une paperasserie aussi kafkaïennes que grotesquement inutiles.

Chaque année, des milliards d’euros sont consacrés, par les cotisations, à tenter d’aider les demandeurs à retrouver un emploi. Ces milliards actuellement dépensés au travers de Pôle Emploi, structure imposée et grossièrement inefficace, n’ont en réalité aucun besoin ni d’être dépensés dans ce mastodonte incompétent, ni même d’être prélevés alors que des entreprises privées fournissent le même travail pour une fraction du coût.

Et si la disparition de Pôle Emploi signerait inévitablement l’arrivée d’un nouveau contingent de chômeurs actuellement employés à pousser des papiers dans cette bureaucratie coûteuse, nul doute que les économies réalisées ensuite contribueraient amplement à relancer l’économie française, fort mal en point.

En attendant, les autorités ont donc choisi la tactique exactement inverse : grossir les rangs de Pôle Emploi et obésifier encore un peu plus l’entité. Mais cette fois-ci, c’est sûr, ça va marcher !

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Ouf, enfin de l’argent gratuit pour la presse !

Par : h16

Avec la solennité qui commandait compte tenu de la gravité des événements, notre Président l’avait dit, clairement, dès mars dernier : « Létapéra ! » Ceci, en l’espèce, se traduit, après quelques nécessaires semaines de petits calculs pointus, par un magnifique Plan de Relance couillu et particulièrement bien doté, bien pensé et bien ciblé qui, on le sait, permettra évidemment au pays de se redresser d’un coup dans une turgescence aussi ferme que l’ensemble des actions prises jusqu’à présent.

Car oui, les plans de relance, ça marche ! Regardez la façon dont l’économie française s’est littéralement envolée en 2008 après le plan de relance mis en place à l’époque, a tel point que la Cour des Comptes estime (à bon droit) qu’il a coûté plus qu’il n’a rapporté ! Rappelez-vous du coup de fouet que le plan de relance de Mauroy aura donné à la France en 1981, si puissant que le pays a frôlé la faillite complète, ou celui de Giscard en 1975 qui se sera soldé par une inflation galopante et un gros déficit du commerce extérieur ! Pas de doute, vu l’historique, on sait que ce plan va merveilleusement fonctionner, tout comme le plan de relance européen qui n’est pas du tout une solide arnaque sucrée.

Et c’est d’autant plus vrai que, point important, la presse, elle aussi, bénéficiera d’un petit coup de pouce salvateur. Ouf. Il était temps.

D’une part, ceci garantira que le bilan qui sera dressé (par la presse) de ce plan de relance (dont elle bénéficie) sera immanquablement le reflet exact de la réalité. Voilà qui rassurera tous les contribuables puisqu’on va clairement leur expliquer, quel que soit le résultat réel, que leurs deniers ont été éparpillés et cramés avec diligence pour les meilleures raisons. Au moins en dormiront-ils mieux.

D’autre part, ce plan de relance pour la presse permet enfin de consacrer un peu d’argent gratuit des autres pour sauvegarder ce secteur économique en péril à mesure que les outils numériques se développent, voyez-vous ma brave dame. Il faut en effet comprendre que la presse, en France, est le parent pauvre de la distribution de pognon magique puisqu’au contraire de beaucoup trop d’associations lucratives sans but, elle est tenue de présenter un résultat palpable sous forme de journaux, de magazines ou d’enquêtes journalistes palpitantes.

Et puis, tout le monde le sait : ces dernières années, la concurrence du numérique a beaucoup fait de mal aux petits éditeurs de presse, aux organes régionaux autant qu’aux nationaux et à toute la profession journalistique qui a dû continuer à vivre très chichement comme autant d’Albert Londres à chacun de ses reportages au milieu de l’action. Ce fut particulièrement tendu tant les petits robinets d’argent public étaient obstinément fermés.

Mais si.

Dès lors, on ne peut que se réjouir – comme le font d’ailleurs nos journaux récipiendaires – que le gouvernement, dans son extraordinaire munificence, se soit décidé à larguer plus de 480 millions d’euros à ce secteur en difficulté : le président Macron a en effet présenté un vaste plan ayant pour but d’accompagner sa transformation numérique et lui permettre de supporter les lourdes pertes enregistrées depuis le début de la crise sanitaire.

Vraiment, il était temps : on sent bien que l’informatisation, les intertubes, les autoroutes de l’information, tout ça, ça va pulser grave dans quelques temps – c’en est fini du minitel, m’ame Ginette, que voulez-vous ! – et qu’il ne va pas falloir louper le virage numérique. Dès lors, rien de plus normal que la Puissance Publique claque votre pognon investisse l’argent du contribuable pour aider les journaux, dès 2020, à s’adapter à la nouvelle donne numérique qui a déboulé sans crier gare il y a à peine un quart de siècle.

Un autre aspect, rappelé par le président Macron, impose qu’une aide précieuse soit dévolue à notre grande presse : en effet, il ne faudrait pas que l’actuel pluralisme de nos journaux s’éteigne suite à la crise ! Réfléchissez deux secondes, M’ame Ginette : grâce à une aide judicieuse de l’État, on peut enfin garantir que tous les journaux favorables à cet argent magique survivront, les autres (opposés à ce genre d’aides) ne pouvant alors que reposer sur leur lectorat. Voilà assurément garantie la pluralité d’expression de l’opinion qu’il faut des aides à la presse !

Mieux encore : en gommant ainsi les difficultés financières de ces organes, à grand renfort d’argent des autres pioché dans les larges poches contribuables, on ne leur impose pas du tout de dépendre des fortunes personnelles de magnats de l’industrie qui pourraient ainsi acheter des titres et en orienter le contenu à leur guise ! Pas de ça en France, m’ame Ginette, le président Macron s’en assure ici encore une fois avec le zozotant brio qu’on lui connaît !

Enfin, cette foisonnante pluralité de la presse, heureusement largement visible dans l’écosystème actuel où toutes les tendances du socialisme et du politiquement correct s’expriment en toute liberté, permet à chaque contribuable de financer indirectement, au travers de l’impôt, des idées qui lui sont chères : l’antimilitariste est heureux de retrouver une partie de son obole fiscale au Figaro de Monsieur Dassault ; le chrétien pratiquant se réjouit de la pièce donnée aux anticléricaux de Charlie Hebdo ou de Libération par le truchement de son Cerfa n°2042 ; quant aux communistes, même s’ils ne s’abonnent plus trop à l’Humanité (dont le lectorat n’existe plus, à vrai dire), au moins seront-ils heureux d’apprendre qu’ils participent indirectement à la survie de La Croix ou d’autres journaux chrétiens.

Car c’est cela, la grandeur de la France, m’ame Ginette, c’est ça, ce viol moral des consciences pour une pluralité inexistante de la presse et cette survie d’épaves journalistiques tenues par des milliardaires qui les font renflouer par l’argent public. Et ça, franchement, m’ame Ginette, on ne peut pas, on ne doit pas s’en passer, d’autant que, je vous le rappelle, l’étapéra quoi qu’il arrive. Ce qui veut dire vous, m’ame Ginette.

Sachant enfin que ce plan exceptionnel de 483 millions d’euros s’ajoute au 840 millions d’euros d’aides annuelles sous forme directe et indirecte dont les aides postales, ce serait vraiment dommage de s’en priver, m’ame Ginette.

Alors on compte sur vous. Et ne vous abonnez pas, ce n’est pas nécessaire, l’État vous a abonné à la source.

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Cela aurait été dommage de gâcher une si bonne crise

Par : h16

Une grosse crise, on le sait, est par définition la manifestation violente d’événements soudains, mais c’est aussi l’apparition d’opportunités de changement, de remises en causes et l’occasion de procéder à de fulgurants progrès. Sans exception, celle du coronavirus aura été, en France, une parfaite démonstration de ces opportunités et de l’extraordinaire capacité de l’État à ne surtout pas s’en saisir pour le bien-être de sa population.

Dès mars, j’avais noté que la mondialisation et le marché fourniraient les meilleures réponses à cette crise. Quelques mois plus tard, le constat est sans appel : c’est bien grâce au commerce international qu’on peut trouver gel et masques en France, c’est bien grâce à la mondialisation que des avancées notables ont été faites en matière de compréhension et de traitement de la pandémie, et c’est encore de façon assez claire grâce aux échanges libres que la population s’en sort le mieux tant il est clair que les pays qui se coupent le plus de ces échanges subissent le plus durement les effets délétères de la crise économique et de la crise sanitaire.

Cette crise est un véritable accélérateur d’innovations et de créativité tant de la part des chercheurs que des individus voire des entreprises pour surmonter les difficultés, résoudre les nouveaux problèmes qui se posent, faciliter le quotidien des gens et la vie en société, voire adapter les solutions issues d’une situation particulière à une situation plus générale, hors crise.

On peut multiplier les exemples, depuis les lampes à ultraviolets antigermes jusqu’aux robots virucides en passant par des filtres à air et autres améliorations techniques ou commerciales : il est simple de comprendre qu’aux demandes multiples des individus d’un renforcement des besoins sanitaires, le marché a largement répondu présent, tout comme l’ensemble de ses agents ont su s’adapter aux profonds changements que la crise a déclenchés ; il n’est qu’à voir pour s’en convaincre la démocratisation rapide du télétravail et des solutions qui le facilitent ainsi que les nombreuses solutions de commerce sans contact (depuis la prise de commande en ligne jusqu’à la distribution en passant par le paiement)…

Les années qui viennent montreront assurément que le marché et l’inventivité humaine permettront de trouver des points positifs et tirer, malgré tout, des bénéfices de cette crise.

Et devant la multiplication des prouesses humaines, il aurait été dommage que l’État soit en reste, notamment en France où, petit-à-petit, tout est pour lui, rien n’est hors de lui ni contre lui.

Rassurez-vous, nos dirigeants ont compris l’impérieuse nécessité de conserver notre appareil administratif dans la course et de « capitaliser » sur cette crise au profit de l’État. Grâce au coronavirus, il a rapidement été établi que ce problème essentiellement médical était bien trop important pour être laissé à des médecins et qu’il devait avant tout être traité à coup de directives, de décrêts, de petits formulaires et de niveaux hiérarchiques décidant chaque micro-aspect de toutes les actions à mettre en place.

Le coronavirus en France fut donc l’occasion d’un déploiement sans précédents de nombreuses ressources via tout ce que l’État compte d’indispensables et de frétillants bureaucrates afin d’interdire, de contraindre, de compliquer et bien évidemment de pruner compulsivement le citoyen français, la verbalisation étant dans ce domaine la véritable raison-d’être de tout l’appareil mobilisé.

Et alors que le « monde libre », le marché et les citoyens inventifs déployaient des trésors d’imagination et de nouvelles technologies pour surmonter le nouveau problème qui s’imposait à eux, l’État français faisait, lui aussi, preuve d’une souplesse remarquable pour utiliser toutes les technologies les plus abouties afin de traquer le citoyen. Grâce à sa légendaire maîtrise de l’outil informatique, l’État nous aura gratifié d’une application (StopCovid), redoutable d’efficacité et d’un coût fort modique.

Parallèlement et ne se reposant surtout pas sur ses lauriers technologiques, l’administration française aura largement contribué au bien-être de sa population par le truchement d’une police à la fois souple, adaptable et compréhensive. Souplesse, adaptativité et compréhension qui expliquent d’ailleurs assez bien le choix judicieux de certains appels d’offres, depuis les gaz lacrymogènes (en lieu et place des tests) jusqu’aux drones policiers de surveillance.

Sens du timing et des priorités : on reconnaît là encore la patte inaltérable de notre administration cornaquée avec finesse par des équipes gouvernementales survitaminées.

Bien évidemment, il serait naïf de croire que s’arrêtent ici les approches administratives de la crise et l’opportunisme de notre appareil d’État pour saboter nos libertés avec la délicatesse d’un cuirassé dans un port de plaisance. En réalité, tout sera fait pour exploiter cette crise encore et encore, autant que faire se peut, jusqu’à la corde et au-delà.

J’en veux pour preuve la multiplication insensée des pistes cyclables où des millions milliers dizaines rares cyclistes vont pouvoir s’éparpiller mollement partout dans les villes over-conscientisées à des questions climatiques de plus en plus fumeuses : puisque, tout le monde le sait, le Monde d’Après est maintenant composé à 100% de télétravailleurs chimiquement purs, la voiture devient inutile, pouf, c’est comme ça, sauf lorsqu’elle est électrique et – de préférence – facilement retournable et incendiable sur les Champs-Elysée un soir de match.

Et comme il va y avoir des vélos partout, toute prétention à atteindre le 40 ou le 50 km/h en ville devient immédiatement obsolète. Il devient donc logique d’y réduire la vitesse à 30 km/h ou d’en supprimer des places de parking. Comme le disent les Américains, « no parking, no business » et c’est clairement l’option « No Business » que Paris a choisi, pour enfin mettre un terme au capitalisme, au consumérisme, à la richesse et aux rentrées fiscales l’accompagnant. La pauvreté, y’a rien de tel pour lutter contre les virus et la pollution, c’est bien connu et l’actuelle propreté de la Ville Lumière en témoigne amplement.

Alors que le reste de la planète tente de se remettre de l’épisode sanitaire douloureux en faisant assaut d’imagination, en essayant d’améliorer partout où c’est possible les échanges inter-individuels, en fluidifiant les transports, en sécurisant les contacts, en facilitant les transactions, la France énarchique, administrative et gouvernementale a, la tête haute, droit dans ses bottes et les pieds dans son tas de dettes, résolument et fermement choisi l’exact opposé.

Le résultat va vous surprendre.

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Un laxisme républicain de plus en plus visible

Par : h16

Dans le quartier des Champs-Élysées, la stupéfaction est énorme et la sidération totale : la défaite du PSG en Ligue des Champions aurait déclenché une nouvelle vague de pillages et de destruction touchant voitures, mobilier urbain, boutiques et appartements du quartier. Vraiment, c’est sidérant et stupéfiant, si si.

Pendant ce temps, on a assisté à une véritable bataille d’euphémismes de la presse véritablement au taquet ces deux derniers mois pour trouver les bonnes phrases, les belles circonlocutions évasives et autres ellipses narratives atténuantes pour ne surtout pas décrire la situation générale du pays : « incivilités » de « groupes d’individus » qui vont parfois jusqu’à être des « bandes de jeunes », « différends » qui « s’enveniment », « problèmes de voisinage » et « tracas du quotidien », nos folliculaires n’auront reculé devant aucune tournure hardie pour ne pas parler de racailles, de meutes de délinquants ou de criminels, de dangereux récidivistes et autres crapules qui écument les villes et harcèlent leurs habitants sous le regard trop souvent passif de forces de l’ordre dont on a copieusement ligoté les mains.

Il y a pourtant une vraie multiplication des faits divers de plus en plus violents et sordides, aux suites judiciaires de plus en plus déconcertantes par leur inadaptation. Rodéos divers et variés, agressions multiples, armées, l’été 2020 a semble-t-il été un long florilège d’exactions que les grands médias peinent vraisemblablement à évoquer dans leurs éditions nationales.

Pourtant, la simple consultation des « Google News » au sujet des couteaux fous et des fusillades festives donne une assez bonne idée de la frétillance actuelle du pays : il ne se passe guère de jour sans que des gens tombent sous les coups de couteau ou d’armes à feu.

La tendance est claire : les homicides, jusqu’à présent en baisse, grimpent à présent pour revenir à leur niveau de 1972. Ici et là sont évoquées, timidement, des raisons de société ; le mot « d’ensauvagement » est prononcé par certaines sources policières, et lorsqu’il est repris par l’actuel saltimbanque en charge du ministère de l’Intérieur, le ban et l’arrière-ban de la Bonne Société Qui Pense Bien monte immédiatement au créneau : « vous n’y pensez pas, tout ceci est très exagéré, et puis notre Justice est forcément à la hauteur ! »

Cependant, l’est-elle vraiment ?

Si l’on peut arguer qu’il y a beaucoup de gens en prison, on peut se demander si ce sont les bons qui y sont placés. Par rapport à la moyenne européenne, la France est loin d’être la plus répressive, par exemple. En revanche, il se pourrait bien que ces prisons soient mal gérées, mal utilisées et employées pour y stocker maladroitement beaucoup trop de cas qui tiennent davantage de la psychiatrie lourde que de l’incarcération (de 2006 à 2019, mêmes constats), tout en multipliant les largesses et autres libérations opportunistes dont on se demande si elles servent vraiment la société ou, plutôt, l’électoralisme de nos politiciens.

Pourtant, des pays indiquent assez bien ce qui marche ou pas lorsqu’il s’agit de policer une société. Aux Pays-Bas, la gestion des prisons donne largement à réfléchir, ce que s’empresseront de ne surtout pas faire nos élites au pouvoir.

La réalité française, palpable et indéniable, est qu’on n’incarcère pas ceux qui le méritent, pas assez tôt, et pas assez longtemps ; qu’on incarcère beaucoup trop ceux qui ne le méritent pas ; que le laxisme de la justice envers certaines populations, les plus turbulentes et aussi les plus choyées par les politiciens en mal de voix aux élections, n’a d’égal que son intransigeance vis-à-vis des individus lorsqu’ils sont solvables et bien intégrés dans la société, dont l’exaspération devant l’inaction des forces de l’ordre face à leurs problèmes ne sera jamais une excuse ou une cause atténuante (au contraire).

J’écrivais en 2016 que les tensions communautaires s’accroissaient d’autant que les forces de l’ordre sont bien plus souvent mobilisées pour pruner les citoyens que pour les protéger ; je notais en outre que, devant la faillite de l’État à assurer leur protection essentielle, celle qui entre normalement dans le cadre de son travail régalien de base, ces citoyens excédés allaient en venir, progressivement, à constituer des milices.

Petit-à-petit, l’idée fait cependant son chemin et si de telles milices ne sont pas encore en place, ce n’est que parce que chacun fait un calcul entre ce qu’il peut perdre en prenant part à ces groupements, et ce qu’il risque de subir en s’en tenant éloigné ; or, pour le moment, il y a plus à perdre qu’à gagner à concrétiser cette idée. Pour le moment, et on sent qu’il passe.

Ces constats, dressés il y a quatre ans, n’ont pas changé dans leurs prémices, et tout indique plutôt que la situation empire. Le laxisme a été érigé en principe républicain et aboutit à la sidération de certains devant les exactions (pourtant largement prévisibles) sur les Champs-Élysées suite à un banal match de foot, sidération qui semble tout droit venir d’une autre époque où les défaites footballistiques ne se traduisaient pas systématiquement par une mise à sac de quartiers entiers de la capitale…

En fait, il est maintenant clair que la société française, lentement mais sûrement, a douillettement choisi la mollesse, le laxisme, les atermoiments en lieu et place de l’usage de la force contre les éléments les plus destructeurs de la société ; s’il est clair qu’on peut aisément tabasser du Français moyen d’autant plus qu’il est solvable et médiatiquement inexistant, on n’en fera rien si le mis-en-cause n’est pas solvable et encore moins s’il a été médiatiquement placé dans le camp des victimes depuis des lustres. La tendance générale à la déliquescence des forces de l’ordre ne se dément guère. Logiquement, le besoin de sécurité ne diminuant pas, la formation des milices que j’évoquais alors ne pourra pas être évitée.

Dès lors, le vivre-ensemble se mue en survivre-ensemble et la société, absolument plus prête à employer la force pour défendre la civilisation, risque bel et bien d’être confrontée à la barbarie.

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Hystérie hygiéniste : des lendemains qui chantent peu

Par : h16

Les chiffres sont formels, tout comme les visages longs et les grimaces sérieuses des hommes- et des femmes-troncs à la télé : la France va mal, très mal même puisque l’épidémie continue de se propager horriblement. Avalanche de cas, de foyers (rebaptisés « clusters » pour faire tendance) et de reportages palpitants expliquant qu’il y a avalanche de cas et de clusters foyers, petits et longs articles de la presse sur-subventionnée pour détailler la nouvelle géographie française des pestiférés et multiplication de gros micros mous poussés sous les nez humides d’experts toujours plus nombreux sur les plateaux télés, tous ces signes s’accumulent pour prouver une chose : la situation est catastrophique, c’est certain.

Tout se déroule donc comme prévu : la covid fut un virus, puis une pandémie, c’est maintenant une hystérie et cela prend gentiment le chemin de la légende. Vivement l’adaptation au cinéma !

Sur le plan politique, des générations d’historiens se pencheront sur la période que nous vivons actuellement pour tenter d’expliquer pourquoi ce qui était « inutile voire dangereux » alors que l’épidémie débutait et qu’on pouvait nettement voir les réanimations hospitalières déborder s’est transformé en quelque chose d’indispensable puis d’obligatoire alors même que les services continuent de se vider obstinément ; et alors que l’idée de base en recommandant le port du masque était, il y a six mois, d’éviter l’engorgement des services hospitaliers, on semble avoir perdu toute mesure alors que ces mêmes services sont maintenant à l’étiage le plus bas.

En pratique et pour un observateur lambda, on assiste essentiellement à une surenchère de mesures, de règlements et de contraintes de plus en plus loufoques et détachées d’une quelconque utilité réelle, pragmatique, et dont la mise en place semble rechercher avant tout l’emmerdement maximal alors que la réalité des chiffres montre une fin d’épidémie plutôt qu’une recrudescence des malades graves ou des morts.

En réalité, on comprend que le gouvernement choisit sciemment la surenchère, quitte à insister (et faire insister les médias) sur les chiffres de « contaminés » plutôt que sur ceux, bien plus significatifs, de décès (maintenant très bas depuis plus d’un mois et demi) et qu’il choisit les traitements les plus massifs et les plus collectifs là où tout indique que ce sont les comportements individuels et le ciblage précis des patients à risques qui donnent les meilleurs résultats…

On pourrait se demander pourquoi nos politiciens ont ainsi choisi d’ajouter ces contraintes (et les inévitables prunes qui les accompagnent) dans un contexte où l’impact sanitaire est de plus en plus improbable – il n’y a pas de baisse du nombre de contaminés, il n’y a pas de hausse du nombre de décès – alors que l’impact économique est, lui, de plus en plus catastrophique.

Si l’on écarte pudiquement les « explications » à base de (ingrédients au choix, panachage possible voire recommandé) nouvel ordre mondial, de 5G, de chemtrails, de puces RFID et de pandémie orchestrée par Soros-Gates, force est de constater que les comportements du gouvernement indiquent assez clairement un agenda interne fort différent de celui affiché, et la sauvegarde des intérêts de la nation et des citoyens semble bien loin des préoccupations ministérielles actuelles.

En fait, quelques secondes de réflexion suffisent pour comprendre la mécanique minable qui pousse les dirigeants à ces simagrées grotesques.

D’une part, après des mois d’incompétence crasse, d’improvisations consternantes, de déclarations contradictoires, d’une communication lamentable et d’une démonstration assez flagrante de leur nocivité, admettre à présent que les choses sont progressivement en train de revenir dans l’ordre normal et que, finalement, on peut fort bien se passer de leurs gesticulations reviendrait à perdre la face. Certes, du point de vue de la majorité des Français, cette bande d’imbéciles a perdu toute crédibilité ; en revanche, du point de vue du gouvernement, encore persuadé qu’il contrôle l’image qu’il peut avoir auprès du public, il en va différemment puisque moyennant une bonne propagande, on parviendra à régler la crise ou à en camoufler les effets pervers les plus visibles…

D’autre part, ces gesticulations s’avèrent indispensables si l’on veut éviter les condamnations que nos clowns à roulettes méritent pourtant amplement. Toute l’administration française, maintenant tournée vers ce seul but de sauver ses fesses et celles de ceux à sa tête, multipliera tant qu’il faudra les mesures les plus idiotes et les plus vexatoires pour montrer sans le moindre doute possible que « tout a été tenté ».

Le problème étant qu’avec ces comportements, on assiste surtout à la mise en place inexorable d’un cercle vicieux : l’hystérie hygiéniste entraîne une perte palpable de crédibilité des élites, des dirigeants et des sachants médiatiques présentés en petits plateaux digestes à la télé.

Cette perte visible déclenche inévitablement une nervosité grandissante de ces individus qui utilisaient jusqu’à présent cette crédibilité pour étouffer les libertés les plus encombrantes pour leurs desseins politiques. Dit autrement, il devient difficile de gérer un État fonctionnel si on ne peut plus pruner tranquillement et si l’autorité de l’État n’est plus reconnue.

Et fort logiquement, cette nervosité débouche sur l’augmentation des affichages symboliques, des mesures contraignantes ridicules qu’on observe actuellement : l’usage systématique de la force et du muscle républicain ainsi que l’affichage de l’arrogance et du mépris des élites compensent pied-à-pied le recul de crédibilité des élites, de plus en plus coupées du monde réel.

Le problème essentiel de cette tactique délétère est qu’elle ne peut déboucher sur une issue pacifique : d’un côté, les élus, croyant faussement à leur légitimité d’un vote de plus en plus lointain, s’enferrent dans des postures aussi contre-productives qu’arrogantes ; de l’autre, le peuple sent de façon croissante que le contrat tacite qui le lie à eux s’étiole de clauses léonines en lois scélérates, à mesure que sa liberté se fait découper en petites portions congrues. À un moment, l’écart entre les attentes des Français et les concrétisations minuscules produites par la brochette de clowns au pouvoir, et la perte de confiance et de crédibilité finissent par être tels que les premiers ne pourront plus exprimer calmement leur désaccord aux seconds, pourtant valets des premiers.

Le gouvernement a testé, ces dernières années et de façon régulière, sa capacité de réponse aux humeurs irritées de différentes populations. Pour le moment, on ne peut pas dire que ce fut particulièrement brillant d’efficacité et d’apaisement…

Forcément, ça va bien se passer.

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Quelques semaines de repos

Par : h16

Lecteurs, lectrices, commentateurs zétateuses, c’est le moment de vous souhaiter de bonnes vacances. Eh oui, après ces sept mois sans interruption, il est grand temps pour moi de lâcher un peu l’exercice pluri-hebdomadaire de production de billets pour tâter le monde réel.

Les mois écoulés furent particulièrement bien remplis et le besoin de faire une pause est donc d’autant plus important. Les quelques semaines sans billets seront l’occasion de discuter de tout et de rien dans les commentaires ouverts sous ce billet. Gageons que l’actualité d’août sera au moins aussi frétillante que celle des périodes précédentes ; avec la belle brochette d’abrutis actuellement au gouvernement, on peut raisonnablement parier sur quelques magnifiques gaffes, de belles âneries et un lot incompressible d’imbécillités fiscales, sociales et économiques qui lubrifieront certainement le pays dans sa glissade vers la médiocrité du collectivisme honteux.

Comme de coutume, ce petit billet sera l’occasion pour moi de vous renouveler mes remerciements, tant pour vos nombreux commentaires que pour vos lectures et pour vos partages sur Facebook, Twitter, VKontakt, Parler, Minds et j’en oublie. À l’heure où les médias et les réseaux sociaux se chargent de déplateformer un peu plus de monde à chaque prurit communautariste, politique ou sociétal, chaque partage, chaque canal a son importance pour éviter l’uniformisation complète du discours et la perte progressive de repère qui l’accompagne.

Bonnes vacances à tous 🙂

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Pas assez de socialisme en France ? Rassurez-vous, Joffrin lance un nouveau mouvement socialiste !

Par : h16

C’est vendredi, c’est fin juillet et l’actualité semble peu propice à l’humour. Heureusement, certains se démènent pour nous offrir un quart d’heure de rigolade. Ainsi, même si le pays semble se diriger à la fois vers le chômage, les tensions sociales voire raciales et de nouvelles restrictions de liberté pour des motifs sociétaux, climatiques et sanitaires maintenant habituels, cela ne doit pas empêcher « l’élite intellectuelle » du pays de se préparer en vue des prochaines élections présidentielles dont l’importance semble bien supérieure aux petits bobos qu’endure le peuple actuellement.

C’est donc assez naturellement qu’on apprend que Laurent Mouchard dit Joffrin, jusqu’alors directeur de la rédaction de Libération et éditorialiste au Nouvel Observateur, lance un nouveau mouvement politique, la Nation toute entière réclamant assez clairement ce genre d’initiative tant le paysage démocratique actuel semble désert.

Laissant à son sort la piètre rédaction de l’épave journalistique de gauche, Joffrin a quitté Libérature et décidé qu’il était nécessaire de créer une formation de centre gauche capable d’offrir une alternative au couple Macron – Le Pen que les sondeurs, les politiciens et les médias s’obstinent à présenter comme l’évidence pour les élections de 2022. Courageuse décision de la part du vieux journaliste qui montre ainsi sa volonté de passer du ministère de la propagande officieux au sein duquel il officiait depuis plusieurs décennies à un vrai poste de décisionnaire dans lequel il pourra, enfin, écrire une petite partie de l’histoire politique du pays (même si, compte-tenu de ses capacités, ce sera avec un gros feutre rouge, de travers et au dos d’une carte postale).

Fonder un mouvement politique n’est pas chose aisée dans ce pays même si leur nombre déjà conséquent montre que la procédure est bien huilée et bien connue des administrations qui l’enregistrent, le suivent et, à la fin, le financent lorsque, par hasard ou par obstination, il décroche un élu. De surcroît, la difficulté de création n’est de toute façon pas la même pour Laurent Joffrin que pour Jean Lambda puisque notre éditorialiste pourra évidemment bénéficier de toute la tendresse rédactionnelle de Libétorchon qui n’a pas tardé à nous apprendre que ce mouvement s’inscrirait dans la recherche d’un dépassement des partis de gauche traditionnelle qu’il entendait rassembler.

Tendresse qui n’empêchera pas la rédaction, dans une pudibonderie grotesque, de trouver incompatible ce « nouveau » militantisme de Joffrin avec l’aspect journalistique du quotidien et explique pourquoi ce dernier en a pris congé. Imaginez un peu s’il était resté et qu’il avait commencé à utiliser ces colonnes pour y pousser son agenda politique ! Cela aurait été gênant, n’est-ce pas.

Et puis rassurez-vous : en plus du soutien quasi-institutionnel de certains papelards massivement subventionnés avec votre argent, Joffrin ne se lance pas seul.

Déjà, il y a bien sûr les inamovibles de la gogoche médiatique, la plume toujours humide et l’épicondylite naissante à force de toujours signer pétitions, tribunes et autres appels lacrymogènes pour l’une ou l’autre cause mièvre qui les agite constamment. C’est donc tout naturellement qu’on retrouve donc moult signataires parmi lesquels figurent évidemment l’actrice Agnès Jaoui, le chanteur Benjamin Biolay, la journaliste Laure Adler, le sociologue Michel Wieviorka ou encore l’urgentiste Patrick Pelloux ; au moins, il n’y a pas d’infiltré de droite ou du centre, c’est déjà ça, et ces signatures prestigieuses apportent une lourde caution politique qui pèse grave dans le game comme on dit chez les jeunes. Pas de doute : avec de tels cadors, on sent le brave Laurent bien lancé comme il faut pour mettre « le pays sur une voie nouvelle » à gauche. Toute cette nouveauté, cette fraîcheur, cette originalité ne peut qu’immédiatement déclencher l’hilarité rassurer sur l’avenir politique de ce mouvement et de son frétillant fondateur qui veut catalyser la refondation de la gauche (à défaut, tristement, de la pyrolyser ce qui aurait été certainement plus utile).

Devant toute cette vivacité et ce message aussi rafraîchissant dans un paysage politique sclérosé, on en vient à se demander si tout ceci ne serait pas quelque peu piloté, en arrière-plan, par l’une de ces immenses figures tutélaires que la République nous aura fournies ces années passées. Et lorsqu’on évoque une référence politique, un machiavel de la stratégie politicienne, comment ne pas imaginer que le spectre (dodu) de François Hollande, qui hante le paysage hippopolitique français, n’aurait pas quelque peu impulsé ce mouvement ?

Rassurez-vous, il n’en est rien : d’une part, Joffrin l’a assuré, il n’est la marionnette de personne, et d’autre part, lorsque François Hollande tentera de récupérer le bébé, tout ceci gagnera immédiatement ses galons de nouvelle clownerie politique.

Il faut en effet revenir deux secondes à la réalité et comprendre que la tentative de l’ex-patron de Libératage n’est qu’une énième resucée d’un rassemblement des gauches, ces gauches pléthoriques qui encombrent maintenant la quasi-totalité du spectre politique français : depuis le Rassemblement National dont le programme est maintenant identique en tous points à celui de Mélenchon à l’exception micrométrique de l’immigration (et encore, la Marine tente chaque mois de raboter un peu plus cet aspect), jusqu’aux autres partis aux velléités socialistes et collectivistes innombrables, il n’y a plus, en France, la moindre voix au chapitre pour la Liberté.

Noyé dans la soupe socialiste, sociale-démocrate ou simplement gauchiste, le mouvement de Joffrin n’offre absolument aucune nouveauté politique et si jamais, hasard du destin, il en sortait quelque chose apte à se présenter à des élections, cela lui révélerait son vrai poids idéologique dans ce pays, c’est-à-dire sans l’aide de la médiasphère débordée par tous les autres partis, mouvements et tendances, ce qui se traduirait par un score ridicule.

En réalité, Joffrin nous offre ici une démonstration des extrémités ridicules auxquelles peut se prêter un vieux mâle blanc de 68 ans qui devrait être en retraite depuis des années et qui, comme d’autres momies inamovibles à la Edgar Morin ou Stephane Hessel, ressasse les mêmes âneries collectivistes plus ou moins bourdieusiennes dans un pays qui crève pourtant d’avoir précisément appliqué ces recettes idiotes, encore et encore, année après année, depuis plus de 45 ans.

Joffrin illustre à la fois ce qui ne va plus dans ce pays, pourquoi, et montre par contraposée ce par quoi il sera inévitablement balayé un jour. Au moins ceci aura-t-il le mérite de nous faire sourire un vendredi de juillet…

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Plan de relance européen : l’exportation française de socialisme se porte bien

Par : h16

Voilà, c’est signé, envoyez la musique, la fête peut continuer : le bon gros plan de relance européen est dans la boîte et, moyennant 750 milliards d’argent du contribuable, tout va repartir comme avant. Mais si. Vous verrez, ça va être supayr.

La presse française s’en est largement fait l’écho : ce plan fut arraché de haute lutte par notre Magnifique Président qui n’aura pas ménagé sa peine afin de sceller un accord entre 27 pays membres parfois réticents à mettre au pot et faire preuve de l’indispensable solidarité qui fonde l’Union Européenne, à raison de 390 milliards d’euros de subventions, un peu moins de prêts, pour une enveloppe globale comprise entre 700 et 750 milliards d’euros, à la louche (ne chipotons pas à 50 milliards d’euros près, de grâce).

Ce ne fut pas sans mal : il faut dire que certains des États n’avaient pas trop envie de dilapider leurs ressources pour voler au secours d’autres qui n’ont pas hésité, eux, à sortir leur carnet de chèque en bois biodynamique. De façon surprenante en effet, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark n’entendent pas mettre leurs excédents budgétaires et leurs marges de manœuvre financière à la disposition des autres pays (France, Espagne et Italie en tête) : ainsi donc, les gens rigoureux et les épargnants prévoyants n’aiment pas trop se faire déposséder de leurs économies au profit des impécunieux, des incompétents et des dépensiers. Vraiment, où va le monde ?!

Mais finalement, après quelques bras tordus dans le dos, quelques négociations en coulisse dont les tenants et les aboutissants seront savamment occultés afin de ne pas trop effaroucher les peuples concernés, un accord fut donc trouvé. Dans la presse nationale française, cela se traduit par un véritable concert de klaxons joyeux et de la titraille clinquante à base d’adjectifs pétulants (« accord historique », rien de moins). Pensez donc : l’argent des autres va venir se déverser à hauteur de 40 milliards pour la France.

Certes, ceci ne comblera pas – loin s’en faut – le déficit budgétaire de cette année, mais ces nouvelles piscines olympiques remplies de billets de banque tous frais qui se déverseront sur le budget français permettront au moins deux choses : d’une part, de redorer un peu le blason franchement défraîchi du président EM (En-Mêmetemps), ce qui est toujours pratique alors que s’annonce une rentrée particulièrement calamiteuse ; d’autre part, cet accord permet de reporter une (toute petite) partie de la pression fiscale française sur les autres pays européens qui, gageons-le, en seront ravis.

Cependant, tout ce foin – dont la mise en scène n’a été qu’un prétexte à la mégalomanie macronienne – se traduit en réalité par la mise en place de solutions bien françaises à l’échelon européen, pour des problèmes auxquels on sait pourtant comment répondre politiquement et économiquement.

Ce genre de crises n’est en effet pas la première ni probablement la dernière qui survient pour l’Humanité ; et si redonner des marges de manœuvres (fiscales, sociales, notamment) aux entreprises permet assez sûrement de se remettre rapidement des dégâts causés, l’histoire montre assez clairement que jeter des masses d’argent public sur les marchés n’a absolument jamais permis de relancer quoi que ce soit. C’est donc logiquement cette dernière solution qui a été choisie : faire cracher les États qui ne dépensent pas pour ceux qui dépensent sans contrepartie et sans limite, et, pompon de l’affaire, pousser à l’établissement sinon d’une fiscalité européenne, au moins d’un endettement européen.

En effet, les 390 milliards de subventions du fameux plan de relance formeront une dette commune à rembourser par les 27. Si ceci n’est pas un transfert clair des économies saines vers les États en faillite, une façon à peine camouflée de faire payer les fourmis pour les gabegies des cigales, cela y ressemble beaucoup.

En pratique, la France est devenue la porte-parole de l’Europe panier-percé et grâce aux belles envolées lyriques d’un président tout gonflé de sa propre importance, on met en place un mécanisme qui garantit sur facture l’enfoncement de tout le continent dans les mêmes affres que ceux que connaît la France actuellement, à savoir l’endettement, la fiscalité de plus en plus délirante et la déconnexion croissante entre les besoins de terrain et l’action publique, gavée de subvention.

Car il faut être fort naïf pour ne pas voir dans ce nouvel épisode européen à la fois la volonté de Merkel de laisser une trace visible de son passage (à 750 milliards d’euros la trace, merci du cadeau), une sorte de combat chimérique contre les populismes – dans l’idéologie simplette de beaucoup de dirigeants actuels, le populisme est le résultat de la pauvreté et non de leurs politiques idiotes, et se combat donc par un déversement d’argent gratuit – et surtout une porte ouverte vers une fiscalité européenne « consolidée » qui annonce un État fédéral assez peu probablement orienté vers plus de liberté et d’autonomie pour le citoyen (il n’est qu’à voir les velléités de Bruno Le Maire, un autre Français – ce n’est pas une coïncidence – à pousser encore et encore sa taxe GAFA au niveau européen).

Oui, vraiment, c’est un accord historique

Mais probablement pas dans le sens où l’entendent Macron, Merkel et la coterie journalistique derrière ; cet accord marque clairement un tournant majeur de la politique allemande, un pas de plus vers une fiscalité européenne, et une nouvelle extension des exportations françaises de socialisme, seule exportation politique véritablement réussie par la France ces cent dernières années.

Tout ceci va forcément très bien se terminer.

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Heureusement, nos quartiers sont de plus en plus calmes

Par : h16

C’est donc un gouvernement resserré et décidé à redresser le pays après sa délicate crise sanitaire qui a lancé, en grande pompe, plusieurs grands chantiers visant essentiellement à verdir la politique d’Emmanuel Macron (2022 approche, que voulez-vous), à commencer par un grand et indispensable « plan vélo » sans lequel, on le sentait, la République aurait été en danger.

Et au-delà de ces nouveaux territoires d’expérimentation politique et sociale, ainsi que des bisous marqués en direction des indigénistes et autre néo-racistes que certains médias s’empressent de légitimer à grand coup de doubles pages obséquieuses et complaisantes, force est de constater que, pendant ce temps, la société française se remet gentiment de sa période de confinement et se prépare maintenant à une rentrée sereine et décidément orientée sous le signe du travail studieux et de l’effort collectif pour remonter la pente économique.

Il faut dire que cela urge : entre les rentrées fiscales qui ne sont pas exactement ce qu’elles devraient être pour soutenir le train de vie d’un État particulièrement large avec l’argent des autres, et les indéniables besoins de l’économie française, il est temps que tout le monde se retrousse les manches pour retourner au travail, ♩ tagada ♪ tsoin ♫ tsoin ♬.

Cette belle unanimité du peuple français à rester concentré sur un avenir qu’il veut florissant, à mobiliser toutes ses forces vives pour produire de la richesse comme jamais se traduit d’ailleurs très concrètement dans l’actualité qui recommence, petit-à-petit, à se remplir de ces pépites d’ingéniosité, d’optimisme et de perspectives positives qui font la marque de notre savoir vivre à la française.

C’est ainsi que la sécurité et l’ordre que l’État entend faire régner sur le territoire se mesure de mieux en mieux. La semaine passée, on découvrait, pas tellement surpris au fond, que conduire un bus devient maintenant un vrai métier à risques, ce qui – soyons en sûr – ne manquera pas d’impulser de nouvelles idées politiques pour mieux protéger les chauffeurs dans l’exercice de leur travail (sachant que l’idée qui consisterait à faire disparaître les risques de ce métier en imposant la sécurité régalienne est une idée vraiment rétrograde et quelque peu passéiste, disons-le tout net).

De la même façon, le week-end passé nous aura montré qu’on peut aussi viser une société plus efficace et plus joyeuse en faisant table rase de ses encombrants monuments classés, par exemple en les brûlant. La protection qu’on serait en droit d’attendre d’un État qui prélève plus de 1000 milliards d’euros dans les poches de ses citoyens ne peut pas et ne doit pas se situer dans ce domaine banal et sans intérêt. Si on commence à attendre de l’État qu’il protège les lieux de culte, où va-t-on chers lecteurs, où va-t-on ?

Mais surtout, quel intérêt pour l’État de rappeler que force doit rester à la loi lorsque cette dernière évolue sans cesse, qu’elle n’est pas appliquée et qu’à vrai dire, comme elle est écrite par des mâles blancs patriarcaux de plus de 50 ans, elle ne peut manifestement pas être ni bonne, ni juste, ni même réaliste ?

Dès lors, il sera sain de laisser les quartiers historiquement émotifs ventiler sagement leurs petits mouvements de frustration et regagner par eux-mêmes leur calme et leur pondération.

Dans ce cadre, on devra donc comprendre que les récentes violences urbaines, nombreuses, qui se sont multipliées avant et pendant le 14 juillet, ne sont pas des dérives ou les graines de futurs problèmes dans ces quartiers, mais la réalisation simple d’une expression alternative de la joie de vivre d’une petite partie des cancrelats racailles jeunes qui y vivent, ♩ youpi ♪ youpi, et ♫ vive le rodéo n’est-ce pas ♬.

Les tirs de mortiers d’artifice, les embuscades de pompiers et de policiers servant de cibles pour des tirs, les affrontements entre certaines populations de ces quartiers susceptibles et les forces de l’ordre, tout ceci participe en réalité d’un mouvement artistique et social de décompression après ces mois de confinement strict qui fut particulièrement bien respecté dans ces zones. Il apparaît donc normal que la fête y batte maintenant son plein.

En outre, quand ces quartiers ne décompressent pas sur place, ils savent exporter leur bonne humeur dans d’autres espaces et ambiancer d’autres lieux, comme dans ces parcs d’attraction dont on sait tous qu’ils seraient un peu tristes sans cette jeunesse et cette vitalité débordantes.

Dans le précédent billet, on pouvait établir le décalage de plus en plus criant entre les besoins des Français et les mesures économiques prises par le gouvernement, résolument tourné dans le bricolage médiatique sans intérêt, les mesurettes cosmétiques parfaitement inutiles et les tabassages fiscaux tous azimuts qui continuent d’enfoncer le pays dans la misère en lieu et place de réformes de fond indispensable à relancer l’activité.

Malheureusement, ce décalage visible au niveau économique est encore plus profond au niveau social : ce qui, normalement, relève de la fonction de base de l’État, le régalien, n’est plus assuré depuis longtemps et, pire encore, tout indique qu’il n’y a même plus volonté d’assurer au moins une façade cohérente ; la fermeté n’est plus affichée que de façon épisodique, devant l’une ou l’autre caméra, et encore, tout juste.

En fait, la conviction manque d’autant que cette fermeté est de plus en plus dénoncée comme la marque abominable du patriarcat / du racisme / d’une phobie quelconque / de la lutte des classes / etc. (utilisez le concept du moment, panachage possible), ce qui entraîne un abandon croissant de tout ce qui légitime encore l’État et ses ponctions, dans certains quartiers au début, puis, petit-à-petit, dans des villes entières, puis des pans complets de territoire qui échappent alors à toute vie normale.

Soyons objectif : l’État est parfaitement nul lorsqu’il intervient en économie (et plus il intervient, plus il déclenche de catastrophes). Parallèlement, à mesure qu’il s’agite en mesures sociétales et économiques, il en fait de moins en moins dans le régalien et moins il en fait, plus la situation se dégrade, obligeant nos très médiocres dirigeants à redoubler d’activité dans le sociétal et l’économique.

Une seule conclusion s’impose devant ce cercle vicieux : ce pays est foutu.

Assemblée : CPEF

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Et maintenant, chômage et extorsion fiscale pour tous

Par : h16

Entre les flonflons nationaux et petite ballade impromptue aux Tuileries, le 14 juillet du Président Emmanuel fut bien rempli et aura été l’occasion pour lui d’assommer une nouvelle fois le pauvre peuple français avec une intervention sans intérêt si ce n’est celui de rappeler que le chômage allait exploser des records…

Oui, apparemment, il sera difficile de camoufler un million de chômeurs supplémentaires. C’est ballot.

C’est ballot mais c’est interressant pour un pays qui vivait semble-t-il fort bien une situation de chômage élevé depuis les années Mitterrand où il avait été finement calculé par l’intelligentsia socialiste du moment qu’une masse dodue de chômeurs, pas trop mal indemnisés quitte à creuser la dette, permettait d’une part de s’assurer un certain coussin électoral (indispensable lorsque le but n’est pas le bonheur du peuple mais de conserver le pouvoir), et d’autre part de donner des éléments de pression sur les salaires, ce que les entreprises issue du capitalisme de connivence ne rechignèrent guère à accepter à bras ouverts.

En pratique, le modèle social français s’est fort bien accommodé de ce chômage massif jusqu’à présent tant que ces chômeurs se tiennent tranquilles et tant que le reste de la population peut bénéficier des fruits de la croissance. Avec la crise sanitaire puis économique, la donne change suffisamment d’autant qu’on peine depuis quelques décennies à distribuer les fruits de la croissance et que les chômeurs (ou ceux qui risquent de le devenir au moindre tremblement économique) ne se tiennent plus trop tranquilles.

La saillie de Macron dans ce contexte devient particulièrement savoureuse puisqu’elle augure d’un futur quelque peu rocailleux : d’un côté, les rentrées fiscales vont s’effondrer, de l’autre, les dépenses sociales explosent, et au milieu, le contribuable semble assez peu décidé à faire une croix sur à peu près tous les services que ses impôts étaient censés payer, sans pour autant voir ses prélèvements fondre.

Même le gouvernement, pourtant généralement assez loin de ces considérations terre-à-terre et peu concerné par les problèmes de fin de mois, a commencé à comprendre qu’un nuage gris s’accumulait à l’horizon.

Heureusement, il a pris la mesure du problème à bras le corps : Castex, l’énarque bureaucratique en charge des affaires courantes (formellement, il serait premier ministre) a par exemple bien saisi que la lutte contre le chômage serait la priorité absolue top number one du gouvernement, et s’est donc immédiatement fendu d’un « plan vélo très ambitieux », ce qui donne une mesure assez précise de la décontraction générale des ministres face au problème.

Et si l’à-propos d’une telle mesure musclée échappera sans doute à ceux qui ne sont pas adeptes de la pensée complexe macronienne, souhaitons malgré tout que la multiplication des petits biclous ne provoque pas en France les mêmes embouteillages vélocypédiques qu’en Belgique où la compagnie ferroviaire du plat pays commence déjà à pleurnicher d’une bousculade dans ses trains. Gageons que, ici comme ailleurs, l’anticipation sera reine et qu’il n’y aura donc aucun souci à prévoir de ce côté.

Bref, c’est décidé : la lutte contre le chômage sera donc l’affaire de tous dans les prochaines semaines…

À commencer par toute la Ligue des Bureaucrates Extraordinaires, depuis l’inspection du travail jusqu’à l’URSSAF en passant par Bercy : en ces temps difficiles, il n’est pas question que le moindre centime manque à l’appel du Trésor public, il n’est pas question que le moindre sou soit détourné de ses objectifs solidaires et citoyens, ou que la moindre goutte vivifiante d’État Républicain Indispensable À La Survie Des Français ne vienne pas abreuver les miséreux et les orphelins.

Pour cela, il va donc falloir renforcer les contrôles car on a bien compris qu’en réalité, profitant honteusement de cette crise sanitaire gérée de main de maître par un gouvernement au taquet, les entreprises se sont toutes relayés pour venir s’empiffrer de subventions, d’aides et de chômage partiel.

Eh oui : tout indique qu’il y a eu des fraudes, du détournement, des abus et de scandaleux petits arrangements avec la réalité, ce qui impose donc que le privé soit maintenant sévèrement contrôlé. Et lorsqu’on voit l’importance des montants évoqués, on frémit : les fiers services de Bercy ont ainsi identifié 1740 opérations frauduleuses, ce qui représente tout de même plus de 1,7 milliard ah non pardon million d’euros de préjudice, et ce alors que des versements de plus de 6 millions ont pu être arrêtés. Ouf. Avec une moyenne de près de 1000€ de détournement par affaire, on voit que l’État a évité le pire…

Et au-delà de ces sentiments de fraude immenses fraudes massives, il s’agira aussi d’aller récupérer du pognon là où il se trouve. Or, si la crise a véritablement sonné le glas d’un nombre effarant d’entreprises et de commerces en France, elle a aussi fourni une opportunité en or pour certaines sociétés de placer leurs services et leurs produits.

Et ça, en France, cela s’appelle profiter du malheur des autres : si c’est parfaitement autorisé et même conseillé chez les socialistes, c’est en revanche parfaitement interdit pour le reste de la société et formellement combattu par toute l’administration qui s’est donc chargée de remettre un peu d’ordre dans tout ça en lançant une vaste campagne de contrôles serrés auprès de toutes les entreprises qui ont eu l’impudence de sortir bénéficiaires de cet épisode douloureux.

Ainsi, en matière de contrôles fiscaux, la priorité sera donnée aux secteurs d’activité qui ont tiré profit du confinement, comme par exemple les plateformes d’e-commerce, de télécommunications, les opérateurs télécoms ou les éditeurs de jeux vidéo en ligne, les plateformes de streaming…

Avouons que l’idée même de taper sur ces entreprises qui ont su tirer leur épingle du jeu pourri de cette première moitié d’année est une idée d’autant plus lumineuse que, comme l’a admis Président Manu, le chômage va exploser ! Rien de tel qu’un bon gros contrôle fiscal bien sévère pour inciter ces plateformes, ces opérateurs et ces services à embaucher en période de crise, tiens !

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Forfaits limités, écologie en carton, misère réelle

Par : h16

Lorsqu’un élu a une idée, si elle n’aboutit pas immédiatement à une loi, elle n’en est pour autant jamais complètement abandonnée. Même et surtout si cette idée est complètement idiote. Et c’est davantage vrai lorsqu’elle aboutit à ajouter une interdiction, une obligation ou une taxe sur le lourd corpus de lois et règlements français. Il en va donc ainsi pour la fin des forfaits internet illimités : idée idiote de sénateurs, elle rebondit à présent au Conseil national du numérique

Il faut parfois des années avant qu’un projet ridicule, une taxe débile ou une loi consternante passent de la formulation initiale, bavée par l’un de ces élus en mal de notoriété, à un texte en bonne et due forme pondu par l’Assemblée et votée comme un seul homme.

Parfois, cela va plus vite et c’est cette impression de précipitation qui ressort nettement de la dernière production républicaine de l’un des Comité Théodule dont les institutions sont friandes : il n’a en effet fallu que trois semaines entre les braiements sénatoriaux, fin juin, prétendant lutter contre le réchauffement climatique en interdisant à terme les forfaits illimités, et la proposition exactement équivalente du Conseil Numérique : afin de diminuer l’impact des technologies numériques sur l’environnement tout bousculé par les activités humaines et sa méchanceté sans borne, il s’agira donc de demander aux opérateurs de faire disparaître progressivement les forfaits à consommation illimité pour les remplacer par des forfaits plafonnés, et de brider les capacités de bande-passante lorsque le plafond est dépassé.

Oui, vous avez bien lu : il s’agit ici de faire exactement le contraire de ce qui existe actuellement sur le marché en allant à contre-courant de la tendance globale et ce d’autant plus que les forfaits illimités fonctionnent très bien en France, tout ça pour lutter contre une production de dioxyde de carbone véritablement microscopique et dont l’impact en terme climatique est nul. C’est véritablement génial !

Et c’est d’autant plus génial que si une telle proposition devait un jour se transformer en loi bien contraignante, il ne faudrait pas attendre longtemps pour voir apparaître des forfaits limités, certes, mais avec un plafond ridiculement haut pour renvoyer l’ensemble du dispositif à la cave humide des idées stupides qu’il n’aurait jamais dû quitter.

Car oui, tout comme je le mentionnais déjà lorsque les sénateurs proféraient cette ânerie, c’est bien d’une idée stupide qu’il s’agit ici puisqu’encore une fois, alors que tout le reste de l’Humanité tente de communiquer toujours plus d’informations, toujours plus vite (et apparemment, avec raison vu les gains de productivité et les créations de richesses que ça permet), la France choisit courageusement de faire l’inverse et obtiendra donc une magnifique destruction de richesse. Alors qu’on devrait tout faire, à la suite de la crise sanitaire, pour favoriser un rebond économique, on choisit ici sciemment de pénaliser les citoyens dont certains avaient encore – les fous – la possibilité de télé-travailler.

En réalité, cette proposition (et beaucoup des 50 autres du Conseil numétruc-bidule) s’inscrit tout à fait dans la tendance actuelle de production de lois, règlements, décrets et autres recommandations liés à l’écologie punitive qui se développe en France et prolonge parfaitement les dernières déclarations des nouveaux écologistes élus (ou non) fort médiatiquement relayées, depuis la 5G (et les évidents fléaux qu’elle déclenchera), la guerre ouverte contre les automobilistes (ces représentants du Satan-capitalo-industriel sur Terre, évidemment), jusqu’aux décisions consternantes et contre-productives contre le nucléaire (incarnation de l’abondance énergétique coupable) en passant bien sûr par les déviations de la patrouille de France loin de Lyon par un souci écologique mal avoué.

Et au-delà de la tendance, on retrouve dans la méthode derrière les propositions du Conseil les mêmes ressorts dirigistes et bureaucratiques dans lesquels s’englue le pays depuis des décennies, cette même bureaucratie obèse, cette même centralisation tous azimuts et ce même dirigisme méticuleux qui ont si formidablement bien marché lors du confinement. Un gage de réussite, on en conviendra aisément.

Cette nouvelle salve d’idioties d’une énième pustule républicaine montre encore une fois ce que l’écologie représente pour les élus et les personnes d’influence sous les ors républicains : la voie rêvée qu’ont trouvé certains pour emmerder le peuple, pour lui imposer leur vision étriquée de l’avenir en proposant puis en imposant une politique de développement visant une décroissance que les Vénézuéliens, les Nord-Coréens ou les Cubains expérimentent tous les jours avec un bonheur mitigé.

Pire encore, cette écologie politique punitive est devenue véritablement réactionnaire et refuse le progrès et ses améliorations qui viennent, avec ces changements, bouleverser un monde qu’elle veut de plus en plus figer dans le formol et une vision complètement fantasmagorique de la Nature. Pour cela, elle mise sur la réglementation et l’interdiction au nom de l’impératif écologique, ne croyant pas une seconde aux capacités de la technologie – qui a pourtant un historique hallucinant de progrès et d’amélioration de son empreinte écologique au cours des 150 dernières années – pour proposer des solutions véritablement moins coûteuses à tous les points de vue, économique comme écologique.

Mais le pompon de ces histoires consternantes de médiocrité, c’est que cette écologie punitive n’est en réalité absolument pas un désir de la plus grande majorité des Français qui, pour l’essentiel, n’aspirent pas du toute à cette autoflagellation permanente : comme l’analyse de façon fort intéressante une récente étude du Fondapol, il n’y a pas plus de vague verte que de beurre en broche actuellement en France, et le discours écologique permanent n’est que ça, un brassage médiatique artificiel, monté en épingle par une presse acquise à ces thèmes qui n’ont, en réalité, pas de prise réelle (et ce d’autant plus que, justement, les propositions écologistes sont très généralement déconnectées des aspirations réelles de la population et de la majorité bien trop silencieuse).

Il est temps que les Français arrêtent les délires des oppresseurs verdolâtres : la décroissance miséreuse dans laquelle ils veulent plonger le pays est en passe de réussir.

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Bac 2020 : la grande cuvée a bien eu lieu

Par : h16

Au pays des grosses feignasses, tout roulait comme sur des gommettes, c’est-à-dire n’importe comment puisque Jean Michel Toutvabien avait évolué en Jean-Michel Jimprovise. Si l’intrigue de la saison 01 reposait sur un arc narratif du type “on ne confinera pas mais en fait si”, la saison 02 s’est studieusement penché sur la définition raisonnable de la distance diaphane qui correspondrait à un mètre.

Alors que l’année s’achevait, Jean-Michel Jimprovise a eu une poussée d’honneur. Il fallait que chaque élève soit pris par la main et retrouve le chemin de l’école. Pour cela, l’administration s’est donc fendue d’un Protocole Sanitaire n°1 condensé en soixante pages A4 palpitantes de sabir bureaucratique.

Ainsi, il fallait quatre mètres autour de chaque élève, organiser des sens de circulation, alterner les entrées et sorties des différentes classes, désinfecter entre chaque classe et mettre du gel hydroalcoolique partout alors que dans le Monde d’Avant, on n’avait même pas de savon dans les toilettes (ce qui constitue déjà, on le reconnaîtra, un remarquable progrès).

Avec de telles mesures, les élèves revenaient, pour deux jours chacun, sur la base du volontariat de parents qui n’étaient pas nécessairement trop chauds à prendre ce risque pour deux jours, éventuellement trois.

Ces réticences poussèrent l’administration à faire preuve de sa légendaire souplesse : puisque le Protocole n°1 semblait insuffisant à motiver la marmaille, elle a donc improvisé le protocole sanitaire n°2, puis, dans son habituelle foulée svelte et enlevée, le n°3 – toujours en soixante pages d’alinéas veloutés – et inventé le mètre latéral de distanciation à longueur variable suivant les circonstances, assortissant le tout de menaces envers les parents encore réticents malgré la subtile introduction d’un nouvel acronyme pondu pour fêter ça : le 2S2C, à savoir le dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme, véritable “dispositif éducatif et ludique” . Ici, le niveau de frétillement bureaucratique est facilement au-dessus de 9000. Question d’honneur.

Tout le monde s’est donc pris la tête pour lire ces broderies protocolaires de soixante pages, pour déménager des tables, pour organiser des sens de circulation et des emplois du temps pour apprendre par PravdaTV dans une gestion du personnel quasi-épiphanique que finalement non.

On aura au passage une pensée émue pour tout le personnel de ménage qui, pour un salaire misérable et une invisibilisation complète, permet que le corps enseignant continue chaque jour à travailler.

Et puis vint la cerise de ouate de phoque concentré sur le gros gâteau de n’importe quoi que fut cette année scolaire : le baccalauréat fut aménagé parce qu’il fallait bien que les Jean-Enzo qui n’ont rien fichu de l’année ne plombent pas trop les statistiques.

Rassurez-vous : la recette est simple et avec une pincée d’arsenic métaphorique.

  1. On prendra soin de faire faire aux professeurs le boulot des secrétariats de baccalauréat gratuitement. On leur demandera de rentrer les notes en arrondissant au point supérieur systématiquement. Certains passeront ainsi des heures consistant à mettre 11 à des élèves à 10,01 de moyenne, sur des trouzaines de disciplines.
  2. On convoquera ensuite des jurys de baccalauréat pour examiner si, lycée par lycée, il ne faudrait pas rajouter un point à tous les élèves d’une cohorte parce que les résultats sont en dessous des résultats de l’année dernière, fût-ce pour un élève, mais surtout on expliquera aux professeurs que ce dispositif est mis en place pour garantir “le niveau d’exigence du baccalauréat” bien qu’ils ne puissent que remonter les notes. If you laugh, you lose.
  3. On reconvoquera le jury pour examiner les cas individuels, histoire d’éplucher les cas qui sont “à la barre”, c’est-à-dire ceux qui, malgré les arrondis putassiers déjà pratiqués, sont encore un peu en dessous de quelques points pour l’avoir, passer à l’oral ou avoir une mention. À ceux-là, on pourra éventuellement donner des points si le bulletin montre que l’élève est sérieux. Ce point est classique et logique. C’est ce qu’on appelle un jury de délibération. On peut donner des points à un élève auquel il en manque deux pour avoir l’oral, le baccalauréat ou une mention, qui a été sérieux et volontaire toute l’année. On n’est pas des monstres. Evidemment, cette année, cette étape s’ajoute aux deux précédentes, déjà généreuses…
  4. Sous couvert de “simplification”, improvisons des sous-jurys et le jury ; et pour info, si les résultats ont été si tardifs, c’est précisément à cause de cette “simplification” : si, avant, le jury de délibération était souverain, cette année en revanche ses décisions sont méticuleusement examinées par un méta-jury qui peut encore décider de monter les points qui à ce train ne font plus de l’escalade mais sont véritablement hélitreuillés à de nouveaux sommets.
  5. Au fait, lors du point 2, on aura soin de bien rappeler aux professeurs qu’ils sont tenus au secret parce que si la pédophilie est masquée, étouffée et niée au sein de l’institution, la désobéissance civile, non. Il y a des limites à tout.
  6. En bout de course, on finit par avoir beaucoup trop d’élèves pour les facultés puisqu’on n’a évidemment pas anticipé l’explosion démographique, et ce quand bien même les professeurs bassinent l’institution sur ce sujet depuis dix ans, en alertant notamment que si on continue à distribuer ainsi le baccalauréat à tout le monde, l’université va finir par exploser.

Cette recette, appliquée cette année avec un dosage particulièrement peu subtil, aura permis à Jean Michel Jimprovise de faire un beau parcours : outre sa reconduction comme ministre de l’usine à bacheliers au gouvernement Castex, il peut maintenant présenter des chiffres de réussite obscènes dignes d’une production céréalière en plan quinquennal d’un pays soviétique.

Bien sûr, personne n’est dupe : tout le monde a maintenant compris que ce diplôme ne signifiait plus rien, qu’on a ainsi transformé, à leur corps défendant, les professeurs en simples tampons encreurs dans un processus à la fois inutilement complexe et parfaitement artificiel, et pire que tout, qu’on a complètement dissout toute notion de compétition et toute valeur du travail fourni au profit d’un mensonge honteux d’égalité et de justice sociale qui, ultimement, sera directement préjudiciable à tous les étudiants.

Merci Jean-Mimi. C’est aussi grâce à toi que ce pays est foutu.

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Une crise ultra-violente, mais heureusement, un gouvernement ultra-préparé

Par : h16

Les économistes nous ont prévenu, le FMI l’anticipe, le président lui-même l’a expliqué : la crise économique qu’on sent déjà poindre promet d’être sévère.

Il va y avoir de la casse : faillites à gogo, chômage qui explose et probablement des mouvements sociaux plus ou moins violents, non, décidément, la rentrée de septembre 2020 n’augure rien de bon. Il y a beaucoup à parier que le gouvernement Castex devra faire preuve de beaucoup de calme, de pondération, de patience et d’inventivité pour surmonter les écueils des prochains mois.

Fouyaya qu’on vous dit, ça ne va pas être rose.

Encore que… Encore qu’à bien y regarder, quelques indicateurs macro-économiques semblent indiquer que les choses ne seront peut-être pas aussi catastrophiques qu’envisagé. Certes, la France va assez probablement enregistrer une année 2020 difficile, avec un fort sentiment de pauvreté, une hausse marquée du chômage, de la dette et des faillites, mais la reprise de l’activité a été observée comme moins molle que prévue. Si l’on ajoute que les ménages ont aussi économisé plusieurs dizaines de milliards d’euros pendant cette période, la fin d’année pourrait être moins sombre que ce que les premières estimations laissaient entrevoir.

On respire donc un peu mieux et c’est probablement devant l’amoncellement joyeux de ces nouvelles pétillantes que le gouvernement a décidé de jeter tous ses efforts dans l’amélioration du niveau de vie des Français afin d’arrondir tous les angles devant ce petit mauvais moment à passer.

C’est donc sans surprise que l’Assemblée Nationale a voté comme un seul homme en faveur d’une réduction de certains achats de cigarettes et de tabac autorisés dans les pays voisins avant de les ramener en France. Ouf, il était temps ! Qui sait combien de millions auraient échappé à l’État en taxes et autres accises si les députés ne s’étaient pas ainsi mobilisé pour voter cette loi in-dis-pen-sa-ble à la bonne marche républicaine, entre l’un ou l’autre massacre de petits Blancs sans intérêts ?

J’en vois qui me croient ironique lorsque j’évoque ces nouvelles pages de la législation française qui ne tarderont pas à venir s’empiler sur l’imposant corpus de lois finement ouvragées que notre Assemblée pond à un rythme de plus en plus soutenu. Il n’en est rien : soyons admiratif du travail de fond que ces élus réalisent dans l’ombre, ne renonçant à aucun effort ni aucun sacerdoce pour aspirer par tous les moyens les sous des Français, et conserver un détachement toujours plus grand avec ce qui les préoccupe vraiment, depuis l’insécurité jusqu’au chômage.

C’est d’ailleurs la même abnégation au travail, la même rage de vouloir transformer ce pays en paradis riant d’égalité totale, qui meut le gouvernement lorsqu’il réforme courageusement le Conseil économique, social et environnemental, cet indispensable furoncle institutionnel en charge d’occuper pendant leurs vieux jours quelques débris politiques incapables de se faire élire sénateurs.

Déjà, tous les Français n’attendaient que ça (pensez donc, une réforme de ce Conseil était réclamé partout, depuis Ginette du 24 qui estimait indispensable que cette institution devienne enfin une véritable « chambre des conventions citoyennes » jusqu’à Kévin, du 60, qui voit dans le CESE un vrai outil démocratique pour une citoyenneté réaffirmée et une meilleure synthonisation avec la palpitante vie républicaine du pays). Ensuite, la réforme entreprise permettra enfin de consulter l’appendicule pour un projet de loi un peu pénible au travers d’un enfumage citoyen d’une « consultation citoyenne » d’individus « tirés au sort », et cela (youpi youpi) dispensera le gouvernement de procéder à d’autres consultations prévues par la loi ou le règlement, ce qui donnera du peps à notre vie démocratique, ne trouvez-vous pas ?

Enfin, et toujours dans l’optique de bien préparer le peuple aux difficultés que le reste de l’année 2020 et toute l’année 2021 promettent, le gouvernement a amplement montré sa volonté de ne surtout rien lâcher sur ses objectifs écologiques dont l’importance n’est plus à minimiser devant l’horreur de températures parfaitement banales, une pollution en baisse constante depuis 50 ans, une hausse spectaculaire de l’espérance de vie sur la même période et une nature de plus en plus verdoyante sur tout le territoire.

Or, compte-tenu des objectifs écologiques parfaitement risibles crédibles que le pays s’est infligés auto-fixés, il apparaît – selon le Haut Conseil Au Climat, un autre furoncle indispensable à la République lorsque la dette dépasse 120% et le chômage réel 10% – que « les actions climatiques de la France ne sont pas à la hauteur des enjeux ni des objectifs qu’elle s’est donnés » ce qui est tout de même ballot, on en conviendra aisément.

Heureusement, le furoncle Haut Conseil ne reste pas sans solution opérationnelle, pratique et viable : « si une seule recommandation devait être conservée de ce rapport, elle serait de bannir tout soutien aux secteurs carbonés du plan de reprise et de l’orienter le plus possible sur des mesures efficaces pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre ».

En plus, ça tombe bien, ces secteurs ne sont pas du tout ceux qui sont déjà les plus lourdement impactés par la crise économique actuelle, de même que ce ne sont pas ces secteurs qui emploient un nombre massif de salariés. Mieux encore : les aspects technologiques de ces secteurs peuvent être facilement bradés à l’étranger qui saura mieux faire et qui se polluera tout seul dans son coin à les développer, pendant que la France, riante contrée de pâturages verdoyants, propres et pleins de chômeurs bondissants, pourra s’inventer une économie aussi décarbonée qu’appauvrie à laquelle aspirent tous les Français, c’est évident.

Franchement, lorsqu’on voit tous ces éléments dont la direction ne fait aucun doute, qui tombent avec un timing absolument magistral, une détermination d’airain et un impact forcément, obligatoirement, positivement bénéfique pour tous, qui peut encore douter que l’État, le gouvernement et nos élus travaillent pour notre bonheur ultime ?

Pas de doute : la Convention climat n’était qu’un début et la punition écologique, que nous avons bien cherchée à force d’exister niaisement, va s’abattre sur nous tous, pauvres pêcheurs. Au moment où la France s’apprête à subir une récession économique majeure, tout ceci va forcément très bien se passer.

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L’inquiétante tendance derrière le déplateformage de Soral et Dieudonné

Par : h16

Petites larmes sur les internets interlopes : on apprend par discrète voie de presse qu’Alain Soral vient d’être viré de Youtube sans autre forme de procès.

Le pauvret, malgré plus de 180.000 abonnés à ses logorrhées vidéastes produites ces dix dernières années, n’a pas échappé à la sanction de Youtube et Google, sa maison mère, qui estiment que l’essayiste a de trop nombreuses fois enfreint les règles en vigueur sur la plateforme : voilà que ses abonnés devront se réfugier sur Daimolytion et autres plateformes qui acceptent encore ses productions pour le moment.

Du reste, il rejoint en cela Dieudonné qui a fait, il y a une semaine, les frais de l’actuelle vague d’épuration éthique de la part de plusieurs plateformes internet, depuis Twitter jusqu’à Facebook en passant donc par Youtube ou Instagram et autres.

Sans surprise, beaucoup d’associations mensongèrement présentées comme en faveur des droits de l’Homme, comme la LICRA, se sont réjouies du triste sort de ces phares de la pensée moderne :

Il va de soi qu’en France, personne ne s’étonnera des frétillements de ces associations, massivement subventionnées par le contribuable qu’il soit d’accord ou non avec leurs agendas tortueux et leurs prises de positions délicieusement diaphanes lorsque les victimes ne sont pas de la bonne couleur ou de la bonne religion : pour elles, la lutte pour les droits de l’Homme ne comprend pas celle de la vraie liberté d’expression, qui comprend celle de dire d’immondes âneries. Car ces associations ont, elles, compris exactement les limites de cette liberté d’expression qui ne peut s’entendre que largement corsetée par des lois qu’elles aident amplement à écrire, leur subtile sagesse et leur morale d’airain guidant leurs mains expertes et celles des députains qu’elles cornaquent.

Il va aussi de soi – mais va toujours mieux en le rappelant – que les plateformes en question sont d’autant plus libres de virer ceux qu’elles n’aiment pas que les services d’hébergement qu’elles offrent sont généralement gratuits, que ce sont des entreprises privées et que l’impétrant qui y dépose ses petites vidéos le fait en acquiesçant explicitement aux conditions d’exploitations. Dès lors, à cheval donné, on ne regarde pas les dents et tant pis lorsque le couperet tombe.

De surcroît, il sera difficile de nier que certains des propos tant de Soral que de Dieudonné, éminemment sulfureux, sont actuellement comme du vitriol sur les nombreuses petites plaies de tout ce que la ouin-ouinosphère compte de guerriers de la justice sociale éparpillés sur les réseaux sociaux et systématiquement en lutte contre les méchants, la haine et ces visions du monde qui heurtent leur sensibilité de fleur frêle : leurs petits cris stridents a fini par atteindre Google qui les aura promptement exaucés.

Malheureusement, tout ceci illustre une tendance fort inquiétante qui culmine ces derniers mois, tendance dans laquelle le mouvement Black Lives Matter n’est que la partie émergée et virulente la plus visible et, paradoxalement, pas la moins difficile à canaliser. La partie immergée, elle, est beaucoup plus grande, pernicieuse et aux conséquences beaucoup plus graves.

On observe en effet qu’à côté des mouvements violents prétendument antiracistes et qui tournent objectivement au pillage pur et simple, se développent des phénomènes de meutes dans lesquelles l’individu sera gommé au profit d’une pensée unique, extrêmement simpliste et binaire où celui qui émet des réserves, cherche la nuance, sera immédiatement assimilé à l’ennemi : celui qui rappelle qu’un mouvement de défense des Noirs ne doit pas devenir un mouvement d’oppression des Blancs est immédiatement taxé de raciste ; celui qui rappelle que tous les hommes ne sont pas des violeurs sera taxé de machiste ; celui qui rappelle quelques bases évidentes de la biologie sexuelle se voit taxé de transphobe sans nuance ; etc…

Cette tendance de cliques, de meutes qui s’abattent sur les individus qui émettent des opinions différentes permet ainsi de mobiliser rapidement des troupes pour faire pression auprès des plateformes et d’éjecter ceux qui ont le malheur de penser de travers.

La subtilité des opérations consiste à choisir d’abord les cibles les plus évidentes, ceux dont l’écrasante majorité ne pleurera pas la disparition des canaux les plus visibles. On commence donc par sucrer les voix les plus désagréables et personne ne dit rien parce que, soyons clair, tout ce qui était dit était outrancier, choquant, vilain, etc. Dieudonné et Soral rentrent admirablement bien dans cette confortable catégorie.

Après ces voix infâmes, la vindicte populaire – jamais rassasiée – et les minorités collectivistes – jamais satisfaites – se tournent vers ceux qui ne sont pas infâmes mais suffisamment irritants. Bien évidemment, des protestations seront émises, car, voyez-vous, « le débat est sain » … Même si, à la fin, les irritants seront effectivement tus.

L’étape suivante est évidente, et les mêmes hordes affamées se jetteront sur les opposants seulement vocaux. Ils n’ont pas besoin d’être vraiment irritants, ils ont juste besoin d’être opposés, d’émettre des avis contraires et qu’ils soient vaguement entendus.

C’est plus compliqué pour ceux qui restent calmes, qui sont construits dans leurs argumentations, en ce qu’ils sont plus difficiles à faire tomber dans l’injure, l’expression malheureuse ou le mot de trop, mais, petit-à-petit, les uns après les autres tomberont, eux aussi. En appuyant suffisamment fort sur les bonnes personnes dans les médias, les partis politiques, les réseaux sociaux, on finit toujours par y arriver. Pour rappel, Mila n’a toujours pas retrouvé d’établissement scolaire, et ses harceleurs ne sont toujours pas condamnés…

Et là, les protestations se font de plus en plus discrètes : beaucoup ont compris, à ce moment, qu’un mot malheureux, mal interprété, peut leur couper l’accès. Lorsque le média ou la plateforme représentent une source importante de revenus, la corde est raide et lorsque les meutes s’acharnent aussi sur les employeurs, il n’y a plus guère de marge de manœuvre. Les protestations disparaissent alors complètement, la peur de chacun de se retrouver subitement sans emploi, poursuivi par des hordes de petits kapos sans nuance, aidant grandement à faire passer le message : « taisez-vous, ou sinon… »

L’étape d’après est malheureusement connue puisqu’il s’agira non plus de dénoncer, poursuivre puis « déplateformer » voire faire licencier ceux qui s’opposent, vocalement ou non, mais de faire cela à ceux dont on soupçonne seulement qu’ils pourraient penser s’opposer…

Regardez autour de vous, regardez les lois que nos États passent ou tentent de passer, écoutez les discours tenus par les médias officiels : le doute n’est plus permis et la direction prise fait froid dans le dos.

Oui, par une schadenfreude un peu facile, on peut pouffer du sort de Dieudonné ou de Soral lorsqu’ils se font ainsi virer de plateformes grand public. Malheureusement, ceci masque la tendance de fond qui, elle, s’installe de plus en plus en Occident actuellement qui, à ce train, rejoindra les pratiques chinoises du pire contrôle social qui soit.

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La haute administration au pouvoir : l’occupant intérieur se frotte les mains

Par : h16

Une nouvelle page du quinquennat Macron est donc en train de s’écrire sous nos yeux pas du tout ébahis : comme prévu depuis plusieurs mois (il suffit de relire quelques titres de la presse people pour s’en souvenir), Ed l’épicier est donc reparti dans son Havre. Le remplaçant est exactement à la hauteur de ce qu’on pouvait prévoir.

Ici, je me contenterai de constater ce que beaucoup d’autres ont déjà noté depuis vendredi : Jean Castex, c’est l’exemple type de l’exécutant, le bureaucrate de l’ombre qui ne risque pas, sur le papier du moins, de prendre un peu trop de cette lumière que le président Macron recherche toujours avec gourmandise.

Le choix de Philippe comme précédent Premier ministre correspondait d’ailleurs aux mêmes critères, et ce dernier doit plus que probablement son départ à la bonne popularité dont il a joui ces dernières semaines malgré la gestion absolument calamiteuse de la crise sanitaire. Au passage, ceci illustre le pouvoir des médias au mieux pour façonner l’opinion, au pire pour leur capacité à déformer la réalité au point de conférer une popularité à cet homme falot dont les performances furent objectivement nulles.

Dans ce cadre, Castex ne dépare donc pas : selon que la presse le prendra en grippe ou non, peut-être assistera-t-on à une amusante bataille de popularité entre lui et le président, ce qui ne manquerait pas de sel dans une vie politique qui en est d’autant dépourvue qu’elle est de plus en plus peuplée de gamélards, d’imbéciles et d’incompétents dont les crises, qui se succèdent maintenant à un rythme soutenu, mettent en exergue les défauts les plus saillants pour la consternation renouvelée de la partie la plus contribuable du peuple français…

En effet, au-delà des considérations quasi-pipolesques sur le nouveau Premier ministre, force est de constater que les « ténors » politiques actuels sont d’une extraordinaire homogénéité. Pour citer les plus en vue actuellement, notons que Philippe sort – étonnement !- de SciencePo et l’ENA, après avoir pantouflé chez Areva, que Bruno Le Maire, qui a lui aussi fait – surprise !- SciencePo et l’ENA, n’a jamais travaillé dans une entreprise privée, que Macron lui-même, sorti lui aussi – coïncidence !- de SciencePo et l’ENA, a pantouflé chez Rothschild, et que notre brave Castex sort – c’est original !- de SciencePo et l’ENA et, comme Bruno Le Maire, n’a jamais bossé dans le privé (ce qui ne l’a pas empêché d’encaisser jusqu’à présent de coquettes rémunérations, même si le passage par Matignon va amoindrir ses émoluments).

Ceci indique assez clairement qu’on poursuit avec application la tendance, déjà entamée depuis plusieurs années, de recruter toujours dans le même vivier d’approximatifs coûteux et surtout d’individus dont le formatage intellectuel à l’étatisme centralisateur est total. Il n’a d’ailleurs pas fallu attendre longtemps pour que Castex confirme la tendance dans laquelle toute solution proposée passera d’abord et avant tout par l’État : apparemment, la crise sanitaire trouvera son dénouement grâce à l’État (vu l’historique, merci du cadeau !) et en ce qui concerne la crise économique, que même le Président Macron envisage maintenant comme « très dure » dans les prochains mois, l’État sera indispensable pour la surmonter ; apparemment, les étincelles qu’il a faites les dernières années justifient amplement de continuer à lui faire confiance. Vous allez voir, ça va super bien se passer, mais prévoyez tout de même un peu de vaseline, ça pourrait aider.

Et si officiellement, la mission du Premier ministre consistera donc à accompagner les Français dans le calvaire qui les attend, il n’en reste pas moins qu’on devine aussi sa mission officieuse : en choisissant ainsi un tel bureaucrate, avec une telle formation, de tels faits d’armes passés et, déjà, de telles première déclarations, il ne fait aucun doute que le but inavouable mais parfaitement clair de Castex sera de conserver, par tous les moyens, la mainmise de l’administration sur le pays ; l’Occupant intérieur veut continuer à toucher ses rentes. Les privilèges ne seront pas modifiés, les petites habitudes ne changeront surtout pas, la mise en coupe réglée continue.

Certes, on conviendra qu’on ne devait pas s’attendre, compte-tenu des derniers événements politiques, à un soudain virage libéral voire une baisse (même modeste) des impôts ou un vent de liberté dans le pays : tout a été fait, ces six derniers mois, pour au contraire augmenter les impôts courants et futurs avec une explosion de la dette publique et réduire nos libertés en invoquant la crise sanitaire afin d’assigner plusieurs dizaines de millions de Français à résidence.

Ici et d’évidence, Castex jouera donc les prolongations… Sur du velours parce que les Français, en réalité, semblent assez manifestement d’accord pour cet agenda : il suffit de voir les sondages s’empiler qui indiquent tous, avec une belle cohérence, cet amour inaltéré de l’interventionnisme d’État pour comprendre que l’accroissement permanent de ses prérogatives ne les gêne pas. L’inculture économique étant maintenant distillée avec application dès les âges les plus jeunes à chaque petit Français, il n’est pas étonnant qu’aucune connexion n’ait été faite entre l’appauvrissement global de ceux-ci et l’augmentation parallèle de la place de l’État et de ses ponctions toujours plus grandes pour un résultat, lui, toujours plus médiocre : dès lors, si la situation s’aggrave de mois en mois dans le pays, c’est évidemment qu’il n’y a pas assez d’État, pardi !

Dans ce contexte, le nouveau Premier ministre n’aura donc aucun mal à continuer l’oeuvre de ses prédécesseurs. Les impôts, prélèvements, taxes, interdictions, obligations, contraintes, formulaires et vexations administratives de tous ordres continueront donc de s’abattre sur le peuple qui, à la prochaine crise, constatera la nullité (voire la létalité) des services qu’il paye pourtant fort cher… Ce qui lui permettra d’en vouloir encore plus, dans un cercle vicieux que l’Occupant intérieur ne pourra que trouver tout à son avantage.

Ce pays est foutu.

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Masques, santé et deuxième vague : nous avons un plan !

Par : h16

Certes, la situation n’est pas toute rose : petites tensions sociales, légères frictions économiques, sentiment d’insécurité, le pays a connu des jours plus pimpants et la crise sanitaire qu’il vient de traverser – avec un brio survitaminé, avouons-le – n’a guère amélioré la tendance un peu maussade.

Le fier gouvernement du président Macron, volant de succès économiques, politiques et sociaux en succès électoraux, s’est donc décidé de monter au créneau pour annoncer fièrement à tout le pays que, non, tout n’était pas gris et qu’il y avait même d’excellentes nouvelles. Pensez-donc ! Olivier Véran, l’actuel ministre de la Santé, a même pris la parole pour s’exclamer, frétillant :

« Nous avons préparé un plan en cas de rebond de l’épidémie. »

Le bruit de décompression qu’on entend nettement à la suite de cette exclamation est celui des millions de Français qui poussent un « ouf » de soulagement sonore, tant il est clair qu’une telle information les rassure évidemment. Ça sent d’ici l’odeur du cigare de Hannibal de l’Agence Tous Risques, tiens !

Véran est limpide. Il maîtrise la situation. Tout est sous contrôle, vous pouvez donc relâcher vos sphincters, dont la tension n’était allée que crescendo ces quatre derniers mois alors que s’accumulaient d’abord les petits soucis de stocks, puis le nombre de malades en réanimation, puis le nombre de morts, puis le nombre de chômeurs, puis le nombre de faillites, puis le nombre de milliards d’euros que l’État, dans sa grande mansuétude, décidait de mobiliser pour sauver un peu tout le monde et ses miches.

Parce que, soyons honnête, au moins l’État a-t-il été présent sur toute la ligne : acteur essentiel dès le départ de la crise en utilisant toute sa puissance parasitaire pour transformer instantanément les stocks de gel hydroalcoolique en denrée introuvable, après avoir utilisé toute sa ventripotente omnipotence pour faire disparaître plusieurs centaines de millions de masques, après avoir littéralement assigné à résidence 80% de sa population en bonne santé tout en oubliant de protéger la plus à risque, l’État est maintenant sur tous les ponts et ne loupera aucune occasion de sévir d’agir pour améliorer encore son impact.

Forcément, les Français jubilent.

Cependant, à part les indéboulonnables thuriféraires du pouvoir en place, il n’aura échappé à personne l’aspect particulièrement étonnant des déclarations de Véran pour lequel ce « On a un plan ! » ressemble furieusement à ce « On a les droits ! » exclamé avec joie par un François Pignon survitaminé.

En réalité, une analyse objective des documents historiques de cette lointaine époque (de mars à mai 2020) permettent de prendre les déclarations de Véran avec un petit grain de sel à côté duquel le météore Apophis ressemble à un petit caillou coincé dans sa chaussure : en effet, l’État s’est montré ridiculement incompétent dans sa gestion de la crise, depuis ces fameux stocks de masque que Véran semble aussi incapable de retrouver que ses prédécesseurs, jusqu’aux mesures prophylactiques alors que la crise s’annonçait en passant par la mise en place des tests ou la réquisition des gels.

Ainsi donc, après le célèbre tube « Le virus n’arrivera jamais jusqu’en France » qu’Agnès Buzyn nous avait effrontément menti début mars dans le village de Contamines (taquin de sort), après l’amusante comptine « Les masques ne servent à rien » que Sibeth Ndiaye nous narrait avec cet aplomb caractéristique des cuistres et des arracheurs de dents, après la polka endiablée « Il n’y a pas eu de pénurie de masques » immédiatement enchaînée par « La crise a été très bien gérée » d’un Emmanuel Macron dont la consommation personnelle d’euphorisants provoque des effets stupéfiants, le tout saupoudré des inénarrables « C’est la faute au réchauffement climatique et au néolibéralisme mondialisé » d’une presse résolument tournée vers la fine analyse, le pompon est en tout cas maintenant décroché par notre ministre de la Santé et les institutions derrière lui avec leur « plan » : pour s’assurer que tout le monde sera bien prêt en cas de seconde vague, la secrétaire d’État à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé qu’il sera demandé aux entreprises d’avoir pas moins de dix semaines de stocks de masques d’avance pour leurs salariés.

En somme, pour être sûr qu’il y aura un stock de masques, les sbires de l’État vont simplement imposer que tout le monde se constitue lui-même son propre stock. Comme c’est malin !

Après plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements annuels, après plus de 300 milliards d’euros d’emprunts divers pour surmonter une crise dont il est en grande partie directement responsable, l’État met donc en place une machine à compter sur les autres.

Mieux encore : après avoir amplement démontré l’étendue de son incompétence criminelle sur les six derniers mois, c’est la même équipe de clowns coûteux qui nous explique maintenant ce que nous allons tous devoir faire, et nous l’impose. Vu leur track-record, il y a de quoi frémir.

Exactement comme prévu, on passe donc de « Les masques, ça sert à rien » à « Les masques sont indispensables » immédiatement suivi par « Les masques sont obligatoires » assorti d’un « vous m’en prendrez deux tonnes » histoire d’écouler les stocks maintenant surnuméraires dont les entreprises françaises ne savent plus quoi foutre.

Le constat est sans appel mais reste malgré tout assez peu lu dans la presse qui continue de s’embourber dans ses remarques insignifiantes et ses petites excitations sur la politique politicienne du moment : cette crise, comme chacune des précédentes, a été l’occasion de mesurer l’étendue du mépris dans lequel ces politiciens tiennent le reste du peuple, mais cette fois-ci, elle donne une autre dimension au foutage de gueule qui accompagne la parole politicienne et que ne semblent absolument pas vouloir commenter ces chroniqueurs et ces journalistes qui ont pourtant noté la désaffection des Français pour la politique…

Il n’y a pourtant rien d’étonnant à ce que les individus normalement cortiqués se refusent maintenant à prendre part à ces mascarades, ce spectacle consternant d’hypocrites, de menteurs et d’incompétents dont tout indique qu’ils ne sont là que pour mettre tout le pays en coupe réglée, pour leur propre profit et après eux le déluge.

Et cette désaffection n’augure plus rien de bon : le pays, maintenant laissé dans les mains de clowns prévaricateurs ou, pire encore, d’idéologues collectivistes de tous crins, s’enfonce droit vers une crise bien plus profonde que seulement économique.

Ce pays est foutu.

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2020 : une année radicalisée

Par : h16

Lorsqu’on parcourt les fils d’actualités, les réseaux sociaux et les médias traditionnels, une conclusion s’impose d’elle-même : l’été 2020 sera chaud… Et ce ne sera que très partiellement dû à la météo, au climat et tous ces prouts de vache qui le réchauffent forcément.

Difficile ainsi de passer à côté du mouvement antiraciste que la presse relaie, partout, avec gourmandise. Bien qu’aussi artificiel que piloté au départ par les Démocrates américains afin de copieusement savonner la planche du président républicain sortant avant les prochaines élections de novembre, le mouvement est en train de tourner à la tragi-comédie oscillant, selon le moment et le lieu qu’on observe, entre le ridicule et l’incohérent.

La version américaine, excitant sans le moindre complexe les pires passions tristes des populations, nous offre le spectacle d’une société en déliquescence morale et intellectuelle où les polarisations politiques sont devenues si fortes que leurs caricatures deviennent pastelles. L’abandon des élites intellectuelles aux revendications les plus collectivistes de la frange la plus bruyante de la population laisse réellement perplexe sur la capacité de l’Amérique à conserver son leadership, au moins à court terme.

Quant à la version française, à la faveur d’une République devenue complètement molle et stupide, elle hésite entre le burlesque et le grotesque en essayant d’importer des concepts américains à un pays dont l’histoire et le passé diffèrent tellement que le placage de cette idéologie étrangère sur les réalités françaises étouffent complètement toute crédibilité aux revendications indigénistes des protestataires.

Du reste, de revendications virulentes en couinements agressifs, on en arrive à la situation ubuesque où se met en place une nouvelle ségrégation qui aurait déclenché des hurlements outrés chez les mêmes militants il y a quelques années seulement.

Ces mouvements ne sont pas étrangers aux confinements qui en furent peut-être sinon un déclencheur, au moins un catalyseur, en ce qu’ils auront mis à jour les graves problèmes économiques que le monde, baigné de dettes étatiques astronomiques, traverse actuellement.

Or, si ces confinements ont bien prouvé une chose, c’est que réduire notablement l’activité économique se traduit très clairement par une augmentation du chômage et des tensions sociales galopantes, avec un accroissement marqué de la misère et de la pauvreté pour toute une partie de la population.

Autrement dit, ce que prônent avec véhémence tous les écologistes (même les moins hystériques) vient d’être tenté en grandeur réelle, et le résultat, s’il ne surprend que les plus naïfs, ne peut que consterner : c’est la débâcle. Bien évidemment et comme d’habitude lorsqu’un collectivisme est sauvagement rattrapé par l’horrible réalité, si l’effondrement économique suit l’application forcenée des propositions écologistes, c’est non parce qu’il en est la conséquence logique, mais plutôt parce qu’on n’en a pas fait assez : les écolos ont donc mis le mode turbo, notamment en France où leurs délires avaient largement obtenu gains de cause.

C’est donc l’avalanche de convention citoyenne et d’interdictions tous azimuts, lois consternantes et de décisions politiques liberticides voire économiquement et écologiquement stupides

Arrêté suite à la foudre ce matin, le réacteur n°2 de la centrale de #Fessenheim va être remis en service à 3 jours de son arrêt définitif, à la demande de @rte_france, pour ne pas mettre sous tension notre réseau #électrique ce week-end. C'est bien le témoignage de son utilité !

— Raphaël Schellenberger (@RSCactu) June 26, 2020

Le constat est sans appel : l’année 2020 marque le moment où l’Occident a choisi de se radicaliser un bon coup, en commençant par ceux qui se revendiquent ouvertement du progressisme.

Ainsi, on ne se contente plus de demander l’égalité en droits, mais on exige à présent l’égalité en résultats, nonobstant les parcours individuels qui seront consciencieusement niés. Ainsi, on ne se contente plus d’appeler à la lutte contre la pollution et le respect de l’environnement, on exige que tout le monde vive suivant un standard de plus en plus strict que seule une poignée d’individus édicte sans que la discussion ne soit plus possible.

Dans tous les cas, ce sont les mêmes mécanismes qui se mettent en place, incluant notamment une désignation et une caractérisation spécifique des ennemis : côté climat, ce seront les climato-sceptiques, les pollueurs, ou les suppôts du Grand Capital stipendiés par les industriels pourvoyeurs de pesticides, de pétrole ou de nucléaire (panachage possible, même si ça n’a pas de sens). Côté mouvements indigénistes et ségrégationnistes, leurs opposants sont irrémédiablement classés dans les fachos, placé dans la cage aux phobes, celle qui contient tous ceux incapables d’ouverture d’esprit et de tolérance.

Tous, climato-réalistes ou simples résistants à l’autoflagellation démonstrative, sont condamnables et donc condamnés bruyamment et doivent surtout être bâillonnés, moqués et si possible ostracisés de toutes les façons possibles, en toute ouverture d’esprit et en toute tolérance bien sûr. Bisous.

Pendant que les prochains conflits se mettent discrètement en place – il n’est qu’à voir les dernières manœuvres concernant la Russie, la Syrie, la Turquie, l’Inde, la Chine et le Pakistan pour s’en convaincre, l’Occident semble arqué sur son propre nombril et n’est plus préoccupé que par les nuages, les températures, les mots autorisés ou non, son passé réel ou fantasmé et ses petits problèmes de sexe.

Si vous avez l’impression que ce phénomène s’accélère, vous avez raison : quand les choses changent, elles changent toujours beaucoup plus vite que ce qu’on pouvait imaginer. Or, une partie des élites a bien compris tout l’intérêt qu’elle avait à laisser ainsi s’installer cette atmosphère toxique, tant il est plus facile de raboter les libertés quand la sécurité disparaît…

La légende veut que Constantinople tomba alors que le concile qui s’y tenait discutait du sexe des anges. Espérons que l’Occident actuel n’est pas dans la même situation. Le précédent fut tragique, avec des milliers de morts et la fin d’une civilisation…

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Écologie partout, taxes partout, richesse nulle part

Par : h16

Et voilà : la farce municipale vient de s’achever et elle confirme que le but des médias français et de l’Éducation nationale est atteint : les repères politiques classiques ont enfin complètement disparu.

La gauche est devenue l’hémicycle des Bonnes Intentions. La droite, comme prévu, est devenue l’Antre des Racistes Identitaires Puants et Corrompus. Plus personne ne votant à droite, l’extrême-droite n’étant plus qu’une extrême-gauche vernissée d’un nationalisme surtout pas trop patriote, et la gauche, nouvelle essence même du conformisme bien-pensant, étant éclatée en mille morceaux, le temps était venu de passer à autre chose : comme ces municipales, le combat des prochaines élections sera donc celui des politiques classiques, surannés, opposées aux nouvelles idées victorieusement acceptées par presque tous sauf les salauds (puisqu’elles sont bonnes) !

Tout comme les grandes corporations qui ont récemment et bruyamment déclaré être contre les mauvaises choses et hystériquement en faveur des bonnes, les Français sont maintenant contre ce qui est vilain et pour ce qui est gentil : ils aiment donc sauver la planète et aider les pauvres. Et c’est tout.

Heureusement, pour ça, ils ont l’État.

Le volet politique du communisme n’est pas attractif, et il est surtout inconnu de la plupart. En revanche, les Français ont parfaitement intégré les paramètres du socialisme d’État : tout dedans, rien en dehors, des aides monétaires issues de bonnes intentions, et des bonnes intentions qui concernent tous les sujets. L’objectif strictement régalien de l’État n’est plus envisagé. Pour les Français, l’État doit tout, car l’État peut tout.

Hélas, en ce moment, l’État n’est pas bisou, il est même devenu drôlement méchant, va jusqu’à empêcher les jeunes de faire « la fête » dans la rue, et permettre aux méchantes corporations de se gaver d’argent non taxé, de vendre des masques au lieu de les donner, tout cela pendant que Gaïa se meurt.

Il faut donc agir, et agir c’est voter, et voter gentil c’est voter vert. Forcément.

Certes, 2000 ans d’Histoire et de politique réduits à cette simple expression, cela a demandé un travail de sape intellectuelle vigoureux, mais reconnaissons que le résultat est là.

Malheureusement, telle l’asperge, le vote vert donne une forte odeur à l’urne : les écologistes ont exactement deux idées, pas trois, pas quatre, deux : la première est de sauver Gaïa. La seconde est de forcer tous les Français à le faire. Et pour cela, les écologistes disposent d’une large panoplie de concepts et d’outils qui vont leur permettre de remodeler efficacement le paysage industriel français : subventionner (taxer), proposer (interdire), guider (forcer), conseiller (forcer), instruire (interdire et forcer), financer (taxer), encadrer techniquement (forcer), encadrer législativement (taxer), et promouvoir (forcer). Avec une telle capacité, impossible de ne pas aller vers une réussite totale !

Devant ce constat, on ne peut que noter l’état pathétique de la psyché française, résultat de ces décennies d’inculturation et de nivellement par le bas évoqués en introduction : l’État français n’est plus l’administrateur du territoire mais il est devenu celui qui dorlote, qui borde, qui écoute et réalise les attentes des Français. Il est le Dieu qui donne, une fois la prière entendue.

Pourquoi voter pour préserver les libertés individuelles et les fondements de la société de droit ?
Ce sont des sujets ennuyeux, techniques et philosophiques qui n’intéressent pas ceux qui votent, au moment où Gaïa est menacée d’extinction, pardi ! Il est par exemple beaucoup plus intéressant de demander niaisement, tout ignorance bue, qu’on éteigne l’éclairage public la nuit pour réduire la consommation (et pour les distraits, ce qui aura pour effet de faire exploser la criminalité).

Au début du XXe siècle, les communistes savaient très bien où ils allaient : chez le koulak pour tout lui prendre. L’écologiste français du XXIe est, lui, presque totalement perdu. Il ne sait pas où il va, mais il connait heureusement la route pour y aller et elle passe par la confiscation complète de tout ce qu’il a par l’État : la décroissance organisera les bien-intentionnés en armées de Gaïa qui sauront faire cracher son opulence au koulak et oups! pardon je m’emporte la décroissance saura ramener les inconscients pollueurs dans le cadre d’une opulence ADAPTÉE à Gaïa 🙂.

J’exagère ? Vous pensez que je vois trop derrière ces élections à la représentativité minable ? Pourtant, une analyse des deux dernières années ne laisse guère de doute.

Revoyons l’action au ralenti : le prix délirant de l’essence à la pompe, résultat de taxes d’État et de surtaxes écologiques, déclenche une contestation d’ampleur nationale, des bagarres, des blessés, une prise de conscience gouvernementale, une consultation, un comité, des débats, et un résultat splendide : plus de taxes, et plus d’écologie. Et le tout, apparemment défendu d’un coté par les élites, et de l’autre par le peuple. On ne peut, malgré l’effet euphorisant de toutes les asperges ingérées précédemment, se départir de la sensation qu’une bonne part de l’information importante a été perdue en route.

Heureusement, la technologie moderne entièrement à base d’asperges bio nous permet de synthétiser l’action dans son intégralité :

Comme on peut le voir, l’expression de l’écologie en politique est vraiment un gage majeur d’efficacité : enfin, la parole du peuple est entendue !

Les signaux clairs sont clairement écoutés et compris, puis une réponse claire leur est apportée. Enfin, tel l’agriculteur bienveillant se penchant avec amour sur son jardin d’asperges, l’État français sait acheminer entre les sans-dents le peuple et lui l’essence fondamentale des mesures nécessaires à la sauvegarde d’une France propre, pure, éco-consciente, diverse, multiculturelle, féministe, et Européenne, pour un règne franchement digne de durer au moins mille ans !

Franchement, l’avenir qui se dessine dans ce pays est vraiment réjouissant. Faites comme moi, reprenez des asperges !

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Les sénateurs s’occupent des forfaits internets illimités. Consternation totale.

Par : h16

L’avenir du pays n’est décidément pas très bon. Les signaux s’accumulent, et les prochains mois semblent bien sombres pour le pays. L’économie continue de faiblir et les chiffres évoqués par le FMI ne font pas plaisir à voir. MAIS CE N’EST PAS UNE RAISON POUR SE LAISSER ABATTRE !

Vite, continuons l’hystérie écologiste !

Peu importe que le peuple français croule sous les interdictions, sous les obligations, sous les taxes et les grosses vexations, le tout au sortir d’une crise mémorable : s’il y a bien des individus qui sont réellement imperméables à ces réalités de terrain, ce sont bien nos chers (très chers !) sénateurs pour lesquels tout indique que c’est même le moment d’en ajouter une petite lichette !

En plus, ça tombe bien, ce sont de grands connaisseurs et utilisateurs du monde numérique, ce qui les autorise donc à proposer des solutions à la fois innovantes et totalement appropriées pour réduire la production de CO2 français dans l’atmosphère : et si on interdisait les « forfaits Data Illimité » de téléphonie mobile pour protéger l’environnement ?

Le raisonnement est aussi simpliste qu’idiot et donc tout juste à la portée des politiciens de la Chambre Haute : comme internet consomme de l’énergie, comme cette consommation produit du CO2, comme le CO2 est méchant, rien de tel que ralentir l’usage d’internet pour améliorer la situation, par exemple en multipliant les petits coups de poings dans la figure de l’utilisateur ou, alternativement, en lui interdisant les forfaits de données mobiles illimités, pardi.

Redoutable de logique et d’efficacité, n’est-ce pas ?

Attendez, ce n’est pas tout : et si, pour changer, on taxait un bon coup les plus gros émetteurs de données, comme les plates-formes de streaming ? Ce serait à la fois innovant (une taxe, quelle idée originale !) et puis tellement efficace, tant il est vrai que depuis que l’essence est monstrueusement taxée, plus personne n’en achète !

Du reste, ce sera là l’occasion de taxer Netflix, Amazon et autre Google/Youtube, ce qui est encore une fois une idée aussi nouvelle que pratique et bien trouvée !

Rassurez-vous : ce plan machiavélique et si génialement pensé ne s’arrête pas là ! Puisque l’aspect tabassage du consommateur est maintenant couvert avec le combo mortel Taxe + Interdiction, il faut en outre ajouter l’aspect distribution d’argent gratuit des autres, incitations et autres bricolages publics plus ou moins subtils pour parfaire le tableau. Par exemple, en appelant les centres de données à s’installer en France, en toute décontraction.

Eh oui : selon la fine analyse de nos sénateurs décidément affûtés comme du beurre chaud, les hébergeurs pourraient en effet bénéficier d’une empreinte carbone plus faible grâce à un bouquet énergétique fortement dépendant du nucléaire, moins émetteur de CO2 que les centrales thermiques.

La puissance de l’analyse laisse pantois.

Il faut avouer que le positionnement des sénateurs est proprement ahurissant dans un pays où on fait tout pour se débarrasser de notre parc nucléaire, où l’on est en train d’inventer de la taxe verte à tour de bras et de cuisantes vexations pour tous les consommateurs qui osent niaisement essayer de vivre heureux au lieu de se terrer dans des grottes classe thermique A climatisées à 13°C…

Et pour rappel, ces flagellations sénatoriales forcenées sur les Français sont mises en place pour tenter de réduire les émissions de CO2 liées au numérique en France, soit 2% de toutes les émissions françaises alors même que celles-ci ne représentent péniblement que 0.9% du total des émissions humaines dans le monde…

Très concrètement, les sénateurs veulent donc taxer les Français et contraindre encore une fois leurs habitudes de consommation pour tenter de réduire un peu ces 0.0018% d’émissions de CO2 que le numérique français représente dans le monde… Oui, vous avez bien lu, il s’agit de moins de 2 millièmes de pourcent des émissions humaines de CO2.

Au moment même où le pays explose les 120% de dette par rapport à son PIB, où on compte très officiellement plus de 6 millions de chômeurs, où la vague de faillites n’en est qu’aux premiers frémissements, au moment où la misère se répand sur tout le territoire, le Sénat, complètement fou, tente coûte que coûte de jouer sur deux millièmes de pourcent des émissions de CO2.

C’était indispensable, évidemment.

Et puis au delà de l’aspect complètement crétin de ces distributions compulsives de taxes, d’interdictions et de bisous ambigus, on doit absolument se demander pourquoi la France, par son Sénat, choisit ainsi de vouloir « ralentir la croissance des usages sur internet » alors que tout le reste de l’Humanité s’emploie à faire exactement le contraire…

Encore une fois, on assiste, hébété devant tant d’idiotie, à ce positionnement grotesque qui feint de croire que les Français ont raison contre tout le reste du monde et pour des motivations d’une futilité consternante (deux millièmes de pourcent, les enfants, de la dentelle microscopique !).

Apparemment, il semble indispensable pour la politicaillerie française de – littéralement – rendre les échanges d’informations plus pénibles, plus mous, plus lents et plus chers dans le pays : des milliers d’années d’Histoire et des décennies de théories de l’information jetées aux orties pour feindre de sauver les ours polaires (même pas en danger).

Mais qu’est-ce que vous voulez aussi ? Disposer d’un pays qui tente de conserver son rang dans le concert des nations, qui donne à son peuple de quoi se battre dans les guerres commerciales et informationnelles qui se pointent, qui crée de la valeur, de la richesse, des emplois, ou vous préférez un État obèse, surtaxant tout ce qui bouge et qui entraîne tout son peuple dans l’abîme du chômage, de la misère et du collectivisme ?

Pour le Sénat, je crois la question elle est vite répondute…

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Convention climat : ridicule mais pas inutile pour tout le monde

Par : h16

Pendant que la France tente de se remettre très doucement de son confinement sanitaire puis économique, le gouvernement, lui, continue sur sa lancée maniaco-écologique : la convention citoyenne pour la taxe et les interdictions à prétextes climatiques va bientôt s’achever et après elle viendra le temps des décisions musclées auquel le président Macron réfléchit déjà avec gourmandise.

Pensez donc : c’est qu’il va y avoir du méga-pain sur la giga-planche avec toutes ces propositions écoloïdes dont le but affiché (rétrécir l’énergie disponible par Français) va durablement grignoter le pouvoir d’achat des citoyens, leur capacité à se mouvoir, se chauffer, se vêtir et se nourrir.

Et il ne semble effleurer l’esprit d’aucun folliculaire germanopratin, d’aucune rédaction journaliste parisienne ou assimilée, que ces palpitants projets de repli intérieur ne correspondent finalement qu’assez peu aux aspirations réelles d’une majeure partie du peuple.

Il faut en effet être bien aveugle pour ne pas voir, ou bien borné pour ne pas vouloir regarder, ce qui se joue devant nous : alors que la France traverse un nouvel épisode de déconfiture économique, politique et social majeur, le pouvoir semble coincé dans un rail de coke l’emmenant résolument sur des sujets parfaitement perpendiculaires aux préoccupations du moment.

Avec un sens du timing qui laisse un peu ébahi, tout indique en effet qu’Emmanuel Macron et sa clique continuent de dérouler leur tactique politicienne pour achever de détourner et récupérer le mouvement des Gilets jaunes alors que l’actualité imposerait non seulement d’en tenir compte d’une façon diamétralement opposée, mais de prendre aussi en considération la nouvelle donne actuelle, brûlante.

Ainsi, l’émergence des Gilets jaunes doit tout au ras-le-bol et à la frustration que la France périphérique doit supporter devant l’arrogance des élites parisiennes qui ne comprennent rien des contraintes de la province. Sur les dix dernières années, ce sont en effet les villes petites et moyennes qui ont vu leur population augmenter, les villes comme Paris voyant les citadins les quitter. Les politiques nationales, pilotées par des citadins de métropoles pour des citadins de métropoles commencent à coûter fort cher aux citadins des villes périphériques et font sortir de leurs gonds les campagnards, les banlieusards et les navetteurs.

Ainsi, les problèmes de sécurité dans certains quartiers voire certaines villes, la criminalité et la délinquance en hausse constante depuis dix ans, les incivilités de plus en plus violentes sont autant de problèmes qui semblent bien plus préoccupants pour toute cette population dont une petite partie s’est retrouvée sur des ronds-points à l’hiver 2018-2019.

Ainsi, les hausses délirantes de taxes et d’impôts, les charges sociales étouffantes, la bureaucratie aussi tatillonne qu’encombrante (et mortifère depuis la crise sanitaire) sont autant de soucis que tous les salariés, les chefs d’entreprise, les indépendants, les professions libérales, les artisans et les commerçants doivent supporter depuis des années, et qui sont des motifs récurrents de grognes, en plus d’être des raisons solides d’un chômage persistant et d’une pauvreté indéboulonnable de pans entiers du pays.

Tout ceci est aggravé par la crise récente : les inscriptions à Pôle Emploi explosent et ne vont pas se résorber de si vite ; le sentiment d’insécurité est si concret dans certaines villes que cela en devient un tantinet caricatural ; la misère s’étend dans le pays au point que des associations caritatives spécialisées dans l’aide aux pays du tiers-monde jugent nécessaire d’agir en France

Et alors que ce marasme est quelque peu couvert par les braillements d’enfants gâtés de la République et autres repris de justice en manque de virginité judiciaire dont le but semble être une réécriture grotesque d’une Histoire qu’ils ne connaissent même pas, le président décide donc de continuer à nous faire avaler la soupe écolo, coûte que coûte, vaille que vaille. Apparemment, pour Macron et sa fine équipe de clowns, il semble bien plus important de taxer les voitures, interdire les herbicides et imposer le bio hors de prix plutôt que faire revenir l’ordre dans nos cités, baisser les dépenses de l’État et avoir des administrations un minimum efficaces pour les 1000 milliards d’euros de prélèvements annuels.

Manifestement, on va devoir se brosser longtemps pour avoir une Convention Citoyenne sur la Pression Fiscale, un grand Grenelle de la Sécurité intérieure ou un retour à l’ordre du jour du régalien, le cœur de métier de l’État (sur le papier constitutionnel en tout cas)…

Devant ce constat, devant ce quasi-autisme ou cette obstination ahurissante à enfin prendre en compte les vrais problèmes du pays, on en vient à se demander si ces manœuvres d’écologisme outrancier du président Macron ne visent pas précisément à décrédibiliser le mouvement écologiste ou à le récupérer habilement.

Force est de constater qu’en laissant libre cours à l’hystérie climatique, Macron met potentiellement en place une stratégique politique qui lui serait directement profitable : n’oublions pas qu’il n’a plus vraiment de compétiteur ni sur sa droite (dans les vapes depuis Fillon), ni sur la gauche (éparpillée façon puzzle) ; les extrêmes font, encore et toujours, d’excellents repoussoirs (qui expliquent l’apparition régulière de sondages anxiogènes, pratique pour réveiller les castors).

Reste l’idolâtrie verte, réelle inconnue des prochaines élections, qu’il va pouvoir exploiter facilement : dans le cas où l’écologisme n’est pas un vrai désir populaire, le grotesque achevé de la plupart des propositions de la Convention Citoyenne Machin Bidule, habilement accouplé avec des référendums que le président évoque déjà, permettrait au peuple de rejeter plus ou moins bruyamment ces âneries. Si, en revanche, l’écologisme a gagné le cœur des Français (et que ceux-ci désirent effectivement tabasser de taxes les voitures, le nucléaire et l’individu bêtement heureux de vivre), alors la tenue de ces référendums sera la démonstration éclatante du démocratisme raffiné du Grand Timonier Français, ainsi que son souci réel pour une planète plus verte et plus moelleuse.

Dans les deux cas, il se retrouve en bien meilleure position pour son prochain mandat. Bien évidemment, tout ceci sera au frais du citoyen et, surtout, de l’avenir français : le pays se meurt de ce genre de bidouilles politiciennes, se fragmente complètement sous les coups de boutoirs des totalitarismes verts, indigénistes ou revendicatifs de tous ordres.

Mais est-ce important si cela permet d’être réélu, hein, sérieusement ?

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Convention citoyenne : Taxes. Interdictions. Obligations. Bisous.

Par : h16

Poussé par le Président Macron et parrainé par le CESE, le Conseil Econotruc, Sociamachin et Enviromentable pendant plus de neuf mois, la « Convention Citoyenne pour le climat », assemblage hétéroclite de citoyens prétendument tirés au hasard, est en train d’accoucher de ses premières propositions.

Comme tout accouchement après neuf mois de gestations intestines et picrocholines, la douleur est déjà sensible dans les rapports qu’en font les folliculaires : le choix des propositions qu’il a fallu écarter montre déjà quelques fractures dans nos citoyens conventionnés, et on sent que celles qui ont pour le moment été retenues promettent d’apporter du grain à moudre aux rédactions journalistiques, aux frémissants plateaux-télé et aux trépidantes émissions de radio dont on va inévitablement nous abreuver les prochains jours.

Le mandat, définit en fin d’année dernière, était aussi clair qu’on peut l’être lorsqu’on parle environnement, climat, pollution, énergies « renouvelables » et autres gimmicks acidulés du moment : proposer des mesures visant à « réduire d’au moins 40% les émissions des gaz à effet de serre d’ici à 2030 dans une logique de justice sociale ». Difficile de faire à la fois plus large, plus inclusif, plus conscientisé et plus pertinent au moment où le pays peine à se relever d’une crise sanitaire puis économique mémorable et dont on imagine sans mal qu’elle va laisser de profondes blessures.

Et pour s’en convaincre, il suffit de parcourir la liste des fameuses propositions citoyennes (150, sapristi, faisons péter la volumétrie) qui devraient réduire les gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 : contraindre la durée légale du travail à 28 heures par semaine (proposition étonnamment rejetée en ces temps de déroute économique complète), interdire dès 2025 la vente de véhicules neufs « très émetteurs » de CO2, taxer pour lever des fonds afin d’améliorer le forfait mobilité durable, les bonus-malus écologiques, les aides à la location longue durée pour véhicules propres, interdire les centres-villes aux véhicules « polluants », limiter la vitesse à 110km/h sur l’autoroute, contraindre fortement la publicité et interdire leurs panneaux dans l’espace public extérieur, bannir la publicité pour des produits à fort bilan carbone, taxer lourdement l’alimentation ultra-transformée, interdire les semences OGM, taxer fortement les engrais azotés, contraindre une forte diminution de leur utilisation ainsi que celle des pesticides et interdire les plus dangereux d’ici 2035, interdire les terrasses chauffées ou l’éclairage des magasins la nuit, taxer les dividendes des sociétés pour financer la transformation de l’outil productif, taxer, interdire, contraindre, etc…

On le comprend : le citoyen ne s’est pas laissé berner par les discours ultra-libéraux de tous les journaux, toutes les radios, toutes les télévisions, de tous les politiciens qui n’en peuvent plus de vouloir toujours plus de liberté et de laisser-aller ou de laisser-faire. Au moins les propositions de ces citoyens conventionnés pour le climat sont, elles, enracinées dans le bon sens paysan de l’interdiction tous azimuts, de la taxe en pluie drue et des contraintes multiples qui ne laissent enfin plus libre cours aux idées libérales folles dans lesquelles (à l’évidence) se meurt le pays !

150 propositions dont le potentiel à se transformer en autant de belles lois bien solides, avec sanctions, interdictions, obligations et taxations à la clé, c’est du pain béni pour un Emmanuel Macron qui, autrement, était acculé à devoir réformer un pays dont tout indique qu’il ne le veut surtout pas.

Cerise constitutionnelle sur le gâteau citoyen : la Convention penche lourdement pour l’inscription dans la Constitution de la préservation de la biodiversité, de l’environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique, d’une part parce que cette préservation est à la fois simple à définir et encore plus simple à mettre en oeuvre, et surtout parce que le principe de précaution, précédente modification constitutionnelle d’importance, n’a en effet pas suffit pour paralyser totalement le pays pendant la crise sanitaire où toutes les administrations, tétanisée par la peur de n’avoir justement pas pris assez de précautions, ont noyé tout le monde dans les règlements et interdictions.

Un monde à l’arrêt total est possible, ne nous laissons pas stopper en si bon chemin !

Parions que cette idée géniale de constitutionnaliser un concept flou remportera un vif succès, tout comme il était évident – comme je l’avais prédit il y a quelques temps déjà – que nous n’échapperons pas à la sanctuarisation du concept dangereusement idiot d’écocide avec inscription dans le code pénal et sanctions afférentes.

Ah, décidément, cette Convention citoyenne machin-bidule va probablement débouler au mieux sur des douzaines d’articles de lois mal torchés écrit par quelques Tâcherons En Marche, au pire sur un référendum bancal et ajouter plusieurs paires de lourds boulets législatifs à un pays qui n’en peut plus de sombrer dans des contraintes, des taxes et des interdictions délétères.

Le pompon est que, sachant qu’un arrêt presque complet de l’économie pendant 3 mois n’a pas réussi à faire baisser les gaz à effet de serre (ils ont benoîtement continué d’augmenter, lançant un joli pied de nez aux écolos hystériques), on se doute que l’empilement de ces bondieuseries (bien plus communistes qu’écolos au passage) n’aura aucun impact de ce côté-là.

Dans un monde où chaque gain de richesse se traduit directement par une baisse de la pollution, la France et son peuple contrariant a paradoxalement choisi l’appauvrissement, la décroissance, le repli sur soi et la misère (énergétique, industrielle et surtout intellectuelle) en feignant de croire que ça lui permettrait d’être plus « verte », plus « propre », plus « conscientisée ».

Pour cette France totalement déconnectée du réel, le « Monde d’Après » sera résolument serein, tendre et cotonneux, rempli de cette délicieuse insouciance que les enfants partagent lorsque les soucis n’existent plus. En attendant, il semble que la seule solution pour y arriver soit de taxer, d’interdire, d’obliger et (bientôt, ne vous inquiétez pas) de passer par les armes ceux qui s’y opposeront.

En toute gentillesse solidaire, bien sûr.

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StopCovid, encore un bel échec numérique au palmarès de l’État

Par : h16

Décidément, le monde d’après n’est vraiment pas différent du monde d’avant. Dans le monde d’avant, l’État était ce pachyderme obèse tétanisé par les souris numériques ; dans le monde d’après, c’est toujours un pachyderme obèse (il a même encore grossi !) et il est toujours autant tétanisé par les souris.

Pourtant, certains, dans les médias, dans les ministères, voulaient vraiment y croire à cette application mobile de recherche des contacts épidémiques dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid19 : nombre d’articles étaient donc parus, dans le courant et à la fin du mois de mai, au moment de son lancement officiel, pour en louer les capacités et l’évidente nécessité, ainsi que l’impact évident d’une telle réalisation sur le futur du fier politicien qui porterait cette réalisation.

Interrogé, Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, n’y était d’ailleurs pas allé par quatre chemins en expliquant calmement que l’outil informatique, destiné à un succès fulgurant et 45 millions d’installations fébriles, permettait d’éviter des malades et des morts dès les premiers téléchargements ! Avec un peu de persuasion, le secrétaire d’État aurait probablement pu nous faire la retape de son produit sur le mode « en cliquant sur Stopcovid à chaque repas, vous retrouverez peps et bonne humeur ! »… N’hésitant d’ailleurs pas à se lancer dans l’emphase, le brave Cédric a même déclaré que « l’application fonctionne très correctement ». Pas seulement « bien », « comme prévu » ou « de façon optimale » ni même « super top », mais « très correctement » ce qui se situe entre « ça le fait » et « globalement, on est dans les clous », ce qui correspond au score « pas dégueu-et-demi » sur l’échelle officielle d’Assurance Qualité Des Projets Informatiques Pilotés Avec Brio Par l’État.

Bref, Cédric O et l’État français ont donc lancé une application mobile bien testée sur plein de téléphones différents, bien propre sur elle, qui fonctionne « très correctement », le tout pour un coût général de fonctionnement qui n’a même pas fait de vagues tant on parle de petits montants rikikis.

Nous voilà deux semaines après un lancement en fanfare largement analysé par nos serviles médias : déchargée plus de 600.000 fois en quelques heures, dépassant le million d’installations dans les jours qui suivent, le gouvernement, les autorités de santé et Cédric O peuvent respirer puisque ce n’est pas un four…

Évidemment, passés ces quelques jours où tous ceux qui voulaient l’installer l’ont fait, les frétillements d’aises ministériels se réduisent : non seulement, le nombre d’installations se tasse très vite, mais en plus constate-t-on avec tristesse que ce nombre dépasse à peine les 2% de la population, loin des chiffres d’autres pays décidément plus enthousiastes dans le pistage du cheptel de la population. Zut alors.

Malheureusement, les déceptions ne s’arrêtent pas là : petit-à-petit, on découvre que la collecte de données, qu’on promettait aussi minimale et peu intrusive que possible, est nettement plus étendue que prévu.

Alors que, normalement, les interactions sociales des uns et des autres devaient rester privées, un chercheur a découvert que les données de toutes les personnes croisées par les utilisateurs sont collectées par la plateforme : tous les contacts croisés pendant les quatorze derniers jours sont ainsi directement collectés par le serveur ce qui n’a en pratique aucun intérêt sur le plan épidémiologique (mais en a certainement sur d’autres plans, ne vous inquiétez pas).

Deux semaines après son lancement, c’est donc un constat d’échec que s’empressent d’ailleurs de dresser certains médias dont l’épine dorsale, d’une souplesse véritablement légendaire, permet toutes les torsions et tous les retournements les plus prompts : voilà que, par exemple, même France24 feint de confirmer un « échec annoncé »…

Cependant, reconnaissons que si les évidences de maintenant n’apparaissaient guère dans leurs colonnes (ou celles de leurs confrères), il n’y avait pas besoin d’être grand devin pour imaginer le sort funeste de cette nouvelle incursion étatique balourde dans le domaine du numérique.

Certes, ce four-ci nous coûtera moins cher que tous les calamiteux échecs précédents qui comptèrent, je vous le rappelle, celui de Louvois (dont la facture finale doit largement dépasser le demi-milliard d’euros à présent), l’Opérateur National de Paie pour l’Education Nationale (des centaines de millions d’euros au drain), les aventures de Gide et Genesis pour la Justice (des douzaines de millions d’euros partis en fumée), Faeton, le système de gestion du permis de conduire (nouveau salto arrière double carpé pour les finances publiques) ou celui des cartes grises (bonheur sucré de tous les particuliers tentant de vendre leur véhicule), ou même le magnifique « cloud souverain » qui s’est terminé avec le feu d’artifice financier qu’on connait.

Néanmoins, et compte-tenu de cet historique aussi coûteux que navrant, il était raisonnable d’imaginer qu’une fois encore, l’État allait se gameler avec élan pour cette énième réalisation numérique et cramer une nouvelle piscine olympique de billets en provenance directe de la poche du contribuable. Si l’on évite les dizaines de millions d’euros de gabegie, on devrait malgré tout dépasser le million, sans que cette application puisse prétendre éviter des contaminations.

Parions cependant que la perte ne sera pas totale pour ceux qui récupéreront discrètement les données collectées…

Oui, certes, c’est impossible puisque l’État nous a assuré que cette application était carrée, propre sur elle. Conservons cependant un sain scepticisme, et ce d’autant plus qu’à la suite de cet échec attendu, observé et finalement lamentable, Cédric O, ragaillardi devant le désastre, veut maintenir le système étatique d’identité numérique fourni par l’État (comprenant notamment une reconnaissance faciale, comme en Chine, miam !).

Tout ceci est extrêmement rassurant, ne trouvez-vous pas ?

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La tchéchénie tchétchez nous

Par : h16

Voilà, ça y est, c’est officiel, c’est le déconfinement français. Et le déconfinement, c’est ♩ la joie des retrouvailles ♪ et le plaisir de partager à nouveau cet ♫ art de vivre français ♬ qui permet ce vivrensemble chaleureux à base de battes de baseball, de barres de fer, de couteaux, d’armes à feu festives, de combats de rue citoyens et d’expéditions punitives inclusives.

Oui, certes : il y a eu le sentencieux délicieux discours du Président de la République – celui où il a dit qu’on n’allait déboulonner aucune statue historique un peu avant que Sibeth Ndiaye rétorque en substance « bon, on va voir » – suivi du petit débat actuel sur l’opportunité ou non de relancer les statistiques ethniques, lancé par la même Sibeth – ce à quoi Marine Le Pen a répondu en substance « bon, faut voir »…

Résultat : la presse n’a pas consacré trop de temps pour les petits désagréments de certains quartiers subitement très émotifs de Dijon, petite ville provinciale française, capitale de cette moutarde qui est montée au nez d’une certaine communauté tchétchène lorsqu’elle a découvert que l’un des siens avait été malencontreusement tabassé par les dealers maghrébins locaux.

À mesure que parvenaient enfin aux rédactions parisiennes les informations en provenance des lointaines contrées dijonnaises, massivement relayées par des réseaux sociaux un peu moins prudes et germanopratins, la population française a pu découvrir le fond exact de la petite bousculade qui a eu lieu ce dernier week-end : plusieurs dizaines de personnes, se revendiquant donc Tchétchènes, se sont rendues, munies de différents objets contondants, dans le quartier des Grésilles pour vouloir y régler le petit différend avec les « dealers » locaux qui auraient passé à tabac un jeune Tchétchène.

Entre un blessé par balle dans la nuit de samedi à dimanche et un violent accident de la route dans la nuit suivante, on comprend que la capitale des ducs de Bourgogne a su retrouver son côté festif que le confinement avait quelque peu endormi.

Saisi par ces soucis de sécurité civile, le procureur de la ville a fait part de sa préoccupation devant ce qu’il a qualifié hardiment de « dérive inquiétante » : sapristi, des gens qui froncent violemment les sourcils dans cette belle cité d’habitude si calme, voilà qui peut effectivement déclencher une ferme inquiétude. Rassurez-vous cependant, ce n’est pas encore la guerre, juste des événements « très graves » qui n’ont pour le moment pas débouché sur des interpellations, tout ceci se déroulant de façon probablement trop feutrée et trop discrète pour que la maréchaussée ne sache exactement qui appréhender pour les rituelles questions d’usage et l’enquête de voisinage qui ne manquera pas de débusquer les petits freluquets auteurs de ces dérives préoccupantes.

Malgré tout, voilà qui nous rassure.

Et ce d’autant plus que cet événement est, bien évidemment, totalement unique, isolé et parfaitement maîtrisé. Ce n’est pas comme si le pays était en proie à des fusillades régulièrement (comme à Nice, Avignon, Nîmes, Perpignan ou Villeurbanne pour la semaine écoulée) ou comme si d’autres quartiers, eux aussi émotifs et un peu tendus suite à un confinement très strict, avaient eux-mêmes quelque peu perdu leurs repères républicains comme à Besançon.

Ces dérives inquiétantes dijonnaises amènent cependant quelques observations : on se demande pourquoi les braves Tchétchènes sont ainsi allés chercher directement les auteurs du tabassage initial, celui qui a donc mis le feu aux poudres dijonnaises.

Deux hypothèses tiennent la corde.

La première serait qu’ayant jugé la justice française grossièrement inefficace pour remettre à leur place certains impétrants un peu trop turbulents, ils aient donc décidé de faire eux-mêmes le travail qui lui incombait. Dans cette hypothèse, on pourrait presque imaginer que cette réaction constitue un petit appel du pied aux forces de l’ordre officielles de la République : peut-être ces dernières devraient-elles faire appel aux solides Tchétchènes pour débarrasser certains quartiers de leurs dealers ?

La seconde serait qu’en fait, il ne s’agisse que d’une petite bisbille essentiellement commerciale : les uns empiétant malencontreusement sur la zone de chalandise des autres, des frictions contractuelles seraient apparues et certains auraient cru bon de régler le différend transactionnel autrement que devant un tribunal républicain officiel. Là encore, on pourrait interpréter ceci comme une petite lacune de notre État à fournir des institutions efficaces pour calmer les troubles de voisinage…

En tout cas, devant ces faits divers de plus en plus violents, on peut raisonnablement en déduire la tendance globale impulsée par une crise économique qu’on redoute un peu plus profonde que ce que beaucoup envisagent pourtant. Or, comme dans toute crise, les profits de certains trafics seront plus âpres à récolter. Imaginer que ces tensions entre quartiers et communautés iront donc en grandissant n’est donc pas un pari particulièrement audacieux, surtout lorsqu’en face, les forces de l’ordre officielles semblent surtout tétanisées par la peur d’être taxées de racisme, leitmotiv indépassable de ces dernières semaines, et une bureaucratie gluante noyant la moindre opération dans un flot de procédures et de cerfas minutieusement agrafés à d’épais dossiers administratifs.

Le potentiel d’aggravation des tensions est heureusement annihilé grâce à l’ensemble de nos autorités qui, heureusement, veillent au grain et sauront faire les bons choix de société pour nous garantir cette sécurité indispensable qui justifie d’ailleurs les levées d’impôts chaque jour plus importantes dont le contribuable français s’acquitte en bêlant de bonheur.

D’ailleurs, les priorités ont été définies et les jalons sont posés : on ne va déboulonner que certaines statues, pas toutes, et on ne fera surtout pas de statistiques ethniques (sauf pour enfin montrer qu’existent des discriminations à l’embauche).

La République est donc sauvée.

Certaines fins ne sont pas heureuses... (Not everything can end well)

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État français : toujours un train de retard

Par : h16

La crise sanitaire mondiale donnera, on s’en doute, du grain à moudre pour les futurs historiens. On se penchera sur les limitations, lacunes et errements plus ou moins consternants de certains États, à commencer par le français. Cependant, on peut déjà noter un motif récurrent.

Et à mesure que les informations se font plus précises, que les actions du gouvernement finissent par aboutir à des résultats qu’on peut évaluer concrètement, ce motif apparaît dans toute sa douteuse splendeur : décidément, l’État, c’est cette congrégation de carabiniers d’Offenbach qui tentent d’assurer la sécurité des foyers, mais par un malheureux hasard, au secours des particuliers, ils arrivent toujours trop tard.

C’est ainsi qu’on découvre, pas réellement surpris, que l’application StopCovid n’est pas tout à fait aussi performante qu’attendu… sauf, cela va de soi, en matière de cramage de pognon public : après un démarrage présenté comme formidable puisqu’un peu plus d’un million de personnes auraient installé l’application sur leur téléphone, l’application ne semble pas rencontrer plus d’intérêt que ça puisque seulement 350.000 utilisateurs sembleraient l’utiliser activement.

Quant au coût global de l’application, à 100.000 euros par mois, il ne laisse pas d’étonner, notamment par les arguments stupéfiants soutenus par le gouvernement pour expliquer cette somme manifestement en décalage avec les besoins réels d’une telle application (qui seraient fortement inférieurs) : d’abord, « la santé n’a pas de prix », ce qui semble justifier qu’on ne regarde pas à la dépense. Ensuite, cette somme n’est qu’un « petit epsilon » dans les dépenses de l’Etat, après tout. Le contribuable appréciera. Dassault, le fournisseur, aussi.

Il n’en reste pas moins que cette application arrive à point nommé, c’est-à-dire au moment où l’épidémie est terminée…

Ce sens diabolique du timing doit aussi être apprécié à l’aune des truculentes aventures des masques sanitaires : parfaitement inutiles début mars et ce d’autant plus qu’il n’y en avait plus dans les réserves stratégiques et qu’une habile réquisition avait rendu impossible leur production et leur acheminement sur tout le territoire, ces masques devinrent rapidement obligatoire une fois que leur surproduction devint inévitable : mi-juin, la France croule sous des masques que les industriels auront été pressés de produire par une élite résolument en retard d’une guerre.

Rassurez-vous, ce n’est pas tout : ce qui est vrai pour l’application et pour les masques l’est pour tout le reste, tests compris. La France dispose maintenant (enfin !) de tests rapides et fiables en quantité industrielle… Qui ne serviront qu’assez peu : le nombre de malades n’arrêtant pas de chuter, il va devenir difficile de trouver à les utiliser. Et alors que le matériel et les réactifs nécessaires auraient pu être commandés et distribués dès janvier (comme le fit l’Allemagne), la France aura choisi l’option étonnante de tout miser sur le mois de juin pour tester sa population plus ou moins massivement, c’est-à-dire au moment où l’impact est négligeable…

Avec la même perspicacité, on peut donc raisonnablement parier qu’un vaccin, s’il est même possible (ce qui reste très improbable), sera judicieusement disponible au moment où le virus aura suffisamment muté pour le rendre globalement inefficace.

Il faut se rendre à l’évidence : l’État indique assez bien, par ses actions et son micro-management ridicule, lorsqu’il est déjà trop tard et donne une bonne idée de ce qu’il ne faut surtout pas faire.

De ce point de vue, il permet de montrer, une fois encore, que les politiciens sont toujours en retard par rapport à la vie réelle, et, en bonnes mouches du coches, distribuent le plus souvent des conseils inutiles voire nuisibles.

Comme pour le reste, si l’Histoire nous enseigne quelque chose en France c’est que son État y a toujours consciencieusement préparé la guerre précédente. Il fournit toujours, après coup, des stratégies et des idées pour la guerre qui a déjà eu lieu, pour les combats qui sont déjà passés et ce qui ne se reproduira donc plus.

Dans ce contexte, on ne pourra qu’être particulièrement inquiet des dernières tendances gouvernementales : devant la véritable explosion de l’épargne des Français en ces temps de crise, et alors même qu’on sait maintenant que ce taux d’épargne a un effet significatif sur le bonheur individuel, on s’étonnera de trouver des appels renouvelés du gouvernement à relancer l’économie en utilisant aussi largement que possible cette épargne si copieusement accumulée.

Pour nos cadors du gouvernements, ceux-là même qui trouvaient les masques inutiles puis indispensables, qui n’ont pas jugé utile de tester, tester, tester mais qui poussent maintenant tous les laboratoires à le faire compulsivement, qui n’ont pas hésité à sortir le chéquier étatique pour une application dont tout indique qu’elle coûte mais ne sert à peu près à rien, l’épargne semble maintenant un handicap pour le pays qu’il lui faut réduire vaille que vaille.

Ici encore, le gouvernement montre que le bonheur des Français lui importe peu : la relance de la consommation lui est indispensable s’il veut pouvoir continuer à subventionner le système actuel, ce monde d’après qui ressemble comme deux gouttes de fiel au monde d’avant dans lequel une petite coterie se gave au détriment de la masse et qui repose intégralement sur des distributions de prébendes et d’avantages bureaucratiquement distribués.

Dès lors, les messages qu’il émet actuellement, les incitations qu’il produit ne peuvent que provoquer la plus grande méfiance.

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LOL et WTF : les sénateurs s’occupent du porno sur internet

Par : h16

Juin 2020, ça y est, c’est bon : la situation économique, aux perspectives rutilantes, est maintenant bien carrée comme il faut, la situation sociale est redevenue propre, claire et bien définie avec une société résolument « en marche » à petits pas guillerets, et la situation politique, évidemment apaisée, permet de garantir un avenir républicain serein et plein d’excellentes surprises. C’est pour cela que les sénateurs se sont goulûment penchés sur les sites pornographiques.

Bien évidemment, on comprendra ici que nos augustes parlementaires de la Chambre Haute n’ont pas été fricoter sur ces sites interlopes ou sulfureux mais ont consacré une partie de leur temps pour déterminer ce qu’on allait devoir mettre en place dans le pays pour en réguler (enfin !) l’activité. Et comme le rappelle l’introduction, leur emploi du temps le leur permettait d’autant plus que le pays, dirigé de main de maître par une redoutable phalange de génies, vit probablement ses heures les plus claires, les plus joyeuses au point de baigner maintenant dans une véritable opulence budgétaire insouciante.

Dès lors, nos sénateurs ont mis à contribution toute la redoutable puissance de leur intelligence collective pour formuler une solide proposition de loi dont l’objet porte sur les violences conjugales. Et donc paf sites pornos, évidemment.

Par le truchement habile d’un amendement, cette proposition de loi entend donc imposer une vérification pointilleuse de l’âge des utilisateurs qui viendraient à se rendre sur les sites pornographiques. La lecture des petits paragraphes justifiant l’amendement donne un aperçu du raisonnement minimaliste qui a poussé les sénateurs LR à l’insérer dans cette proposition de loi : comme le texte initial (sur les violences conjugales vous dit-on) tente de protéger les mineurs, ajoutons-y cet amendement d’autant plus qu’il concerne ces sites d’une méchanceté inouïe qui, non content de stocker des contenus que la morale réprouve, s’installent dans des paradis fiscaux inatteignables pour la loi française (ah bon ?).

Bilan : si cette proposition de loi trouve grâce aux yeux des députés, si, de surcroît, cet amendement quelque peu cavalier est accepté, la France pourra s’enorgueillir d’imposer ce qu’aucun autre pays démocratique n’est parvenu à imposer ailleurs, à savoir un filtrage d’accès aux mineurs des sites pornographiques ; il suffira de rappeler que la tentative identique, au Royaume-Uni, s’est soldé par un échec cuisant, tout comme pour l’Islande qui a abandonné en 2013 l’idée d’interdire la pornographie en ligne, ou l’Inde qui, en 2015 et après avoir tenté de bloquer plus de 800 sites, a été obligée de faire marche arrière.

Sans même aller plus loin et en regardant simplement les gamelles que se sont prises les autres pays comparables, on se doute déjà que ces magnifiques tentatives législatives aboutiront surtout à de nouvelles dépenses indues, des tracasseries ridicules et un contournement de la loi aussi rapide qu’impossible à endiguer.

Il faut en effet comprendre que, du point de vue d’un site, quel qu’il soit, la localisation d’un internaute se fait sur la base de son adresse internet, qui peut, par construction même du réseau mondial, être relayée depuis n’importe quel site, y compris étranger. En somme et par l’utilisation d’un logiciel de VPN, n’importe qui pourra accéder à n’importe quel site en plaçant son adresse en dehors de France et, de fait, en dehors de ces restrictions grotesques. Si, d’aventure, ces restrictions devaient voir le jour en France, on peut raisonnablement parier qu’il ne faudra pas plus d’une ou deux semaines pour que les fournisseurs de ces VPN (dont certains, gratuits) enregistrent un afflux de nouveaux utilisateurs français…

Epic Fail

Cet échec largement prévisible n’est guère étonnant de la part de nos sénateurs dont le passif, en matière d’internet, est déjà fort lourd : On parle ici de champions du monde des lois intertubes, d’athlètes surentraînés du décret numérique qui bouscule du lolcat, de médaillés du sprint législatif anti-GAFA avec bombes à sous-munitions. On se souvient en effet qu’ils nous avaient déjà régalés avec la sécurisation obligatoire des lignes internet pour mieux choper du pirate, qu’ils avaient tenté l’olympiade du LOL gras avec un (énième) rapport sur les jeux vidéo avec la clairvoyance qui les caractérise, qu’ils s’étaient lancé dans un pentathlon de la grosse déconne en notant finement que « Google favorisait ses propres services » et qu’il fallait donc entraver tout ça bien vite, et avaient même poussé la performance artistique jusqu’à barbouiller de leur incommensurable pertinence la lutte contre le terrorisme sur les intertubes…

Est-il enfin besoin de revenir sur l’Expérience Hadopi, ce véritable feuilleton d’épouvante fiscale en 10 saisons sanglantes dans lequel 88 millions d’euros furent brûlés vifs, sous les yeux de l’internaute, pour parvenir à faire condamner deux ou trois gugusses à de simples amendes ?

Mais le plus beau reste que, conformément au concept « Bootlegers & Baptists » qui montre que, souvent, les lois sont autant poussées par ceux qui chérissent le but affiché que ceux qui recherchent exactement l’effet inverse, cet amendement ridicule a été discrètement propulsé par des lobbies anti-porno (on s’y attend) … et par Marc Dorcel, le pornographe.

Eh oui : nos sénateurs roulent sans le savoir (ou en feignant de l’ignorer) pour tous ces sites porno à accès payant qui imposent déjà, de fait, une vérification de majorité par carte bancaire. Et ces derniers trouvent un intérêt direct à pousser cet amendement qui représente une petite épine dans le pied des sites gratuits…

Petite épine qui sera, on l’a vue, facilement contournée techniquement, aussi sûrement et rapidement que les sénateurs se sont copieusement plantés à chaque fois qu’ils ont tenté de prendre position dans le monde numérique.

Autrement dit, l’objectif initial de protection des mineurs ne sera pas rempli, loin s’en faut. Quant aux majeurs, contribuables qui recevront immanquablement la facture de ces dérapages législatifs, tout indique qu’ils seront à nouveau les acteurs non consentants d’une énième production pornographique de Bercy sur le thème « Oh oui, prends moi fort mon pognon » dans laquelle ils subiront les outrages d’un fisc fucking toujours plus violent.

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Sous le coup de l’émotion, Castaner piétine l’état de droit

Par : h16

Alors qu’avec Macron, la politique de l’ancien monde avait laissé place à la politique du nouveau monde qui s’était révélée furieusement semblable à la précédente mais en pire, la même mésaventure se déroule sous nos yeux pas franchement surpris pour ce « monde d’après la crise sanitaire » dans lequel les choses devaient prendre une tournure plus soyeuse, cotonneuse, sociale, inclusive, écologique et vivrensemblesque, mais qui tourne tranquillement au cauchemar collectiviste moyennant la récupération artificielle d’attitudes et de slogans américains.

Heureusement, les autorités ont vite pris la mesure de ce qui se met doucement en place et le ministre de l’Intérieur a choisi d’immédiatement s’applatir aussi bas que possible, et de préférence en débitant un chapelet d’âneries qui montre, s’il en était encore besoin, qu’absolument personne n’est en poste actuellement place Beauvau et qu’il en est fier. Lors d’un point presse, Christophe Castaner a en effet calmement expliqué que, je cite :

« Aucun raciste ne peut porter dignement l’uniforme de policier ou de gendarme. J’ai demandé à ce qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos raciste »

Si l’on peut se réjouir que le factotum en charge du maroquin de l’Intérieur rappelle l’évidence qu’un représentant de l’État ne peut faire preuve de racisme dans l’exercice de son devoir, on reste interdit devant le reste de la déclaration qui ressemble plus à du porridge froid qu’à l’expression d’une politique claire en matière de violences policières, réelle ou fantasmée.

Outre l’apparition de l’objet juridique non identifié de soupçon avéré qui permet d’ouvrir de vastes champs législatifs au dur labour des parlementaires les plus besogneux (qu’on sent déjà frétiller d’aise en coulisse), Castaner semble parfaitement décontracté de renverser ainsi la présomption d’innocence : une rumeur ou un soupçon suffiront donc à suspendre n’importe quel fonctionnaire des forces de l’ordre sur une nouvelle « présomption de racisme ».

Voilà qui est à la fois parfaitement rassurant puisqu’aucun abus ne sera jamais constaté, soyez en sûr, et tout à fait légitime puisque, vous le savez, la police est par définition raciste et violente, tout comme le politicien est par définition honnête, le Chinois fourbe ou le Français sale et arrogant.

Au moins le gouvernement, par ces annonces, démontre-t-il être parfaitement à l’écoute d’une certaine frange de la population qui illustre que passer du jaune au noir permet d’obtenir gain de cause beaucoup plus vite et beaucoup plus efficacement. Le tout est, finalement, d’être du bon côté des médias pour qu’enfin, une douillette ochlocratie règne dans le pays.

Et qu’il est confortable, ce pilotage au jour le jour en fonction des prurits de la foule ! Tellement, même, qu’il permet de redéfinir les responsabilités des uns et des autres, de s’affranchir des règles dès qu’on en sent le besoin au plus profond de soi : ainsi, même si les manifestations ne sont toujours pas autorisées (le déconfinement devant aller de son petit train-train ministériel pépère), celles qui choisiront habilement leur sujet seront tolérées sans poursuite. Pour le ministre de l’Intérieur,

« l’émotion mondiale (…) dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent »

Il fallait y penser, et d’ailleurs, je vous encourage à y penser vous aussi la prochaine fois que vous voulez brûler, casser ou piller quelque chose : apparemment, sous le coup d’une émotion, les règles juridiques ne s’appliqueront plus, c’est évident.

Tout ceci est aussi grandiose qu’alarmant : l’affaire Traoré prend le même chemin que celui de l’affaire Léonarda sous Hollande qui avait montré un gouvernement sans direction, réagissant en retard, dans l’urgence et sans la moindre mesure à une actualité qui méritait au moins du recul, en plus du calme et de la pondération.

Pire encore : avec l’attitude générale du gouvernement, déjà prêt à s’humilier pour montrer sa parfaite conformité avec l’air ambiant d’autoflagellation idiote, qui tord le droit tous les sens (soupçon au lieu de preuve, soupçon avéré qui ne veut rien dire, culpabilité par défaut, règne de la rumeur, présomption de racisme), les autorités françaises montrent qu’elles ne cherchent plus à savoir qui commet des délits ou des crimes ici et maintenant (et à vrai dire, tout le monde s’en fout, voyons !) mais qu’elles préfèrent de loin excuser, comprendre et surtout ne pas poursuivre ceux qui les fonts pour des motifs situés des siècles en arrière (quand ils ne sont pas complètement fumeux).

Politiquement, si cela peut paraître un petit calcul malin pour calmer quelques électeurs potentiels ou papouiller une aile gauche que l’actuel gouvernement veut ralier baveusement, c’est en réalité une bien mauvaise manœuvre : ces mouvances aigries ne seront jamais rassasiées et réclameront toujours plus d’humiliations, d’abaissements, d’aplatissements et dans ce cadre, ceux qui se vautreront au sol seront les premiers sur lesquels rouleront les tanks des hordes antifascistes.

Ainsi, l’idée que la loi serait « la même pour tous » devient subitement un propos suprémaciste blanc. Les fautes individuelles sont complètement oubliées pour ne plus évoquer que des fautes collectives au profit de victimes elles aussi collectives. Il n’y a plus d’individus, de citoyens ou de justiciables, il n’y a plus que des groupes, des communautés et, pompon de l’affaire, des races.

Ceci est un excellent marqueur de la tendance générale, celle qui gomme justement les individus au profit de la foule, dont l’intelligence et la subtilité n’ont jamais été les points saillants. C’est très pratique, une foule stupide, parce qu’elle offre un levier à quelques habiles rhéteurs toxiques pour réclamer de façon persistante et systématique des réparations diverses et variées d’un peuple devenu aussi mou et gentil qu’il est encore solvable.

Seulement voilà : compte-tenu des conditions économiques du pays, tout indique que cette solvabilité très relative ne va pas durer. Et quand elle va disparaître, le peuple risque d’être d’un coup nettement moins mou et gentil qu’il ne l’a été jusqu’à présent.

Forcément, tout ceci va très bien se terminer.

this will not end well

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Bruno Le Maire frétille d’aise et nous pond Gaia-X, le méta-cloud européen

Par : h16

Ah, décidément, Bruno Le Maire est partout, même dans ces colonnes, et plusieurs fois par semaine ! Sapristi, quelle activité pour le frétillant ministre de ce qui reste d’Économie en France ! Peut-être n’est-ce d’ailleurs pas étranger à ces rumeurs aussi consternantes qu’insistantes qui voudraient le voir à la place du Premier ministre (ce qui achèverait de bousculer le pays au bas du ravin qu’il dévale depuis plusieurs années).

Peut-être. En tout cas, devant la multiplication de ses interventions, toutes aussi loufoques et franchement inquiétantes lorsqu’on les analyse, on en vient à se demander comment ce génie sans bouillir trouve encore le temps, entre deux annonces tonitruantes, de gérer ce qui semble devenir une crise économique violente.

Mettons que l’accumulation des chiffres calamiteux ne l’effraie pas. On se demande même s’il n’est pas carrément galvanisé par les catastrophes, c’est-à-dire rendu complètement inoxydable et imperméable à la réalité tangible au point de s’ingénier à ajouter son grain de sel aux plaies subies par l’industrie française.

Ainsi, après avoir vaillamment fusillé Air France en l’aidant d’un solide bouillon d’argent gratuit du contribuable mais à condition que la compagnie ne fasse plus trop voler ses avions, et après avoir décidé de bousiller Renault en l’aidant là encore en l’arrosant d’argent public à condition qu’il arrête de faire des voitures qui roulent vraiment, Bruno Le Rigolo s’est dégoté un nouveau projet fumant. Ou, comme on va le voir, plutôt fumeux : la création d’un meta-cloud européen.

Fichtre, diantre et Bruno au sirop ! Un méta-cloud européen, ça sonne comme un nom de super-héros, mais en réalité il s’agit simplement d’une version européenne d’un cloud souverain, ce qui, au passage, impose immédiatement une précision indispensable pour tous les petits Français :

« Il ne faut pas faire de confusion avec le projet français de cloud souverain, qui sera complémentaire »

Précision d’autant plus indispensable que le « cloud français souverain » ♪ tsoin tsoin ♫ fut… Un échec parfaitement cuisant, comme je le relatais dans de précédents billets, l’un de 2012 où j’expliquais que cela allait tourner au fiasco coûteux et l’autre de 2015 où je constatais que tout s’était déroulé comme prévu, c’est-à-dire mal avec une solide facture pour le contribuable, comme d’habitude.

Le plus inquiétant reste que si Bruno Le Maire entend éviter toute confusion avec le projet du cloud souverain qui a capoté avec un petit bruit mou, il estime malgré tout que ce piteux échec n’en sera pas moins « complémentaire » du méta-cloud européen.

Et franchement, devenir complémentaire d’un échec, que rêver de mieux pour un projet européen ? N’est-ce pas là une vraie stratégie d’avenir, dans laquelle on sait enfin où on va, avec précision, même si c’est au fossé ?

Et puis ne vous inquiétez pas puisque tout a déjà été prévu, planifié, taillé au cordeau :

« La structure sera de droit belge, et chapeautera une place de marché dans laquelle sera présenté un catalogue d’offres pour stocker et échanger des données selon des standards et des normes européens (réversibilité, respect du RGPD, transparence, sécurité…) »

C’est vraiment prometteur, et on peut entendre d’ici le bruit des petites mains potelées de Bruno qui se les frotte de plaisir. Rien que l’évocation du RGPD permet d’entretenir un petit frisson de jouissance de tous les tamponneurs de cerfas du pays : n’oublions pas en effet que ce RGPD roxxe tellement que plus personne ne regarde ce qu’il clique quand il se fait bombarder de bannières à la con sur les intertubes lorsqu’il visite un nouveau site qui, ayant donc récupéré par défaut l’assentiment total de l’utilisateur, peut alors lui aspirer toutes ses données personnelles sans plus aucune limite, ce qui est un nouveau miracle d’effets de bord parfaitement opposés à ce qu’on cherchait à obtenir avec ces lois idiotes poussées par des lobbies dans les bras gourds de députés incompétents.

Ainsi cornaqué par cette bête de course de Bruno, on se doute donc que ce projet part sous les meilleurs auspices ; 22 acteurs (11 Français et 11 Allemands) se sont donc retrouvés embringués dans cette histoire et ont, chacun, mis 75.000 euros sur la table afin de faire démarrer la structure (soit un peu plus d’un million et demi d’euros pour commencer) qui devrait présenter un premier catalogue de service ouvert à la clientèle courant 2021.

La présence de plusieurs sociétés compétentes dans le domaine (OVH ou Siemens par exemple), et ce partenariat fort avec les Allemands, autorise éventuellement un peu plus d’optimisme que lorsque le gouvernement français commissionnait les plus conniventes des entreprises capitalistes françaises pour faire un cloud souverain il y a presque 10 ans de cela : les petits arrangements entre amis, cooptés et papouillés comme la France sait le faire, seront probablement un peu plus compliqués à mettre en place maintenant que des Allemands sont de la partie et peut-être aboutirons nous – rêvons quelques secondes – à une espèce d’Airbus du cloud, avec – qui sait – un destin similaire : bisbilles d’administration, chamailleries régulières des deux côtés du Rhin et, finalement, difficultés à la première grosse crise économique…

Cependant, une question demeure qui permet de ne pas sombrer trop vite dans l’optimisme béat : puisque tous ces acteurs existent déjà, qu’il y a déjà des solutions de cloud en place dans les pays concernés, pourquoi diable un géant n’a-t-il pas déjà émergé depuis toutes ces années ?

Il va falloir comprendre pourquoi, avec toute cette jolie transparence, cette belle réversibilité, ce magnifique respect du RGPD, cette sécurité du tonnerre de Brest il n’y a toujours pas de géant du « cloud européen »…

Peut-être est-ce précisément – soyons fous, soyons logique – à cause de ces contraintes de plus en plus délirantes – sans même parler des amusantes arguties fiscales et autres gourmandises administratives qui ne manqueront pas de débouler – que les projets passés et récents ont foiré ?

Et peut-être est-ce aussi parce qu’aucun de ces aspects ne semble vouloir être remis à plat que, les mêmes causes administratives délirantes aboutissant aux mêmes effets délétères, on peut déjà parier sur un piètre résultat de cette initiative ?

Oh, allons. Ce serait vraiment fou-fou d’imaginer une telle conclusion !

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Heureusement l’État ne laisse surtout pas le marché tranquille

Par : h16

Mars 2020 : après deux mois à regarder en gloussant des vidéos sur youtube de Chinois s’effondrant dans la rue et d’Italiens s’entassant aux urgences, la France découvre sur son territoire un méchant virus qui fait s’entasser des Français aux urgences. La surprise est totale. Heureusement, l’organisation millimétrique de l’État et son Système de Soins Que Le Monde Nous Envie sont là, et tout va mieux.

Les premiers actes que pose le gouvernement sont aussi lucides que forts : en déclenchant habilement la pénurie complète de masques et de gel hydroalcoolique, nos élites s’assurent rapidement de l’attention du peuple auquel elles expliqueront ensuite, avec un aplomb historique, que le virus se transmet dans les postillons provoqués par la parole, et en même temps que les masques sont de toute façon inutiles voire dangereux.

Cependant, comme il y a pénurie, le peuple comprend qu’il va lui falloir trouver un moyen de fournir les équipes soignantes aux abois puis toute une population qui, confinée, comprend confusément que cette situation ne va pas pouvoir durer éternellement, au plus grand chagrin de cette partie imputrescible d’adulescents qui s’humidifient dès qu’on parle d’être payé à ne rien faire.

Qu’à cela ne tienne : rapidement, la partie la plus industrieuse et la plus généreuse du pays se met donc en tête de fournir masques et protections à ceux qui en manquent. L’affaire n’est pas mince : on parle en millions d’unités de masques à fournir, de dizaines de milliers de blouses, de milliers de visières qu’il va falloir fabriquer avec les moyens du bord.

Incroyablement, les bénévoles sont au rendez-vous : rapidement, couturières, « makers » (d’ingénieux bricoleurs aux imprimantes 3D hitech) et passionnés s’organisent, se font connaître et se mettent à produire les indispensables protections. Parallèlement, les industriels français, comprenant le problème, détournent rapidement leurs machines-outils de leurs fabrications traditionnelles et les emploient à produire en grand nombre ces masques, ces visières et ces blouses qui faisaient tant défaut. Le peuple a entendu le message du président : « nous chommes zen guerre » a-t-il zozotté dignement, et le peuple a répondu présent.

Des individus débrouillards qui se lancent, bénévolement, dans des productions industrielles de protections personnelles ? Des entrepreneurs qui reconvertissent leurs chaînes de production pour relever le défi pandémique ? Des couturières qui se dévouent ?

Comment, l’intendance suivrait ainsi, prompte et agile, sans cerfa ni trompettes ?

Mais vous n’y pensez pas, malheureux ! On commence ainsi, on laisse les gens improviser, trouver des solutions ingénieuses et peu coûteuses à un problème concret et, de fil en aiguille, et on se rend subitement compte de la parfaite dispensabilité de tout un pan de la société française dont la fibre vibre entièrement au chant mélodieux du formulaire administratif sur velin surfin et au rythme chaloupé du tampon caoutchouc aux odeurs bureaucratiques. Et ça, mon brave, ce n’est pas possible, pas même envisageable !

Heureusement, à ce nouveau problème, la France a aussi une solution : l’administration va donc se jeter à corps perdu dans une bataille pied-à-pied avec l’ennemi implacable de l’efficacité et de l’agilité intellectuelle pour y opposer avec une bravoure héroïque les tracasseries administratives de gros calibre en feu roulant, de lourdes normes de sécurité à fragmentation, un esprit en béton borné surcontraint ainsi que les inévitables frappes chirurgicales de missiles législatifs à têtes creuses.

Après deux mois d’âpres batailles où aux morts de covid s’ajouteront bientôt les faillites des entreprises mortes sous les tapis de bombes normatives, c’est la victoire !

Les vilaines forces bénévoles des petites mains volontaires ainsi que les couturières du maquis rendent rapidement les armes : noyée dans un tsunami de contraintes règlementaires toujours plus illisibles, la petite armée du peuple est mise en déroute.

Cependant, la victoire n’aurait pas été totale si seuls les bénévoles avaient été éparpillés à coup de grenades normatives et de décrets chemisés. Là encore, l’intervention de tout l’appareil d’État fut absolument indispensable pour transformer en véritable déroute cuisante ce qui n’était qu’une déception de ces volontaires lancés dans l’aventure.

En cela, on admirera la puissance de la tactique impitoyable de l’administration française pour ainsi écrabouiller toute possibilité de succès, en deux temps solidement exécutés : dans un premier temps, l’État feint d’être complètement à la ramasse et laisse ainsi les entrepreneurs se lancer dans la production de ces protections indispensables au corps médical. Rapidement, des millions de pièces sont produites qui trouveront preneur, sans mal.

Dans un second temps, ayant fort à propos complètement oublié pourquoi ces productions n’existaient plus depuis un moment sur le sol français, l’État réimpose rapidement ce qui a provoqué cette disparition : charges sociales invraisemblables, contrôles de sécurité tâtillons, normes sanitaires à la précision micrométrique, contraintes administratives kilométriques, tout rendre dans l’ordre et inévitablement, alors que la méchante concurrence mondiale (pas du tout contrainte par les mêmes pousse-cerfas) déferle sur l’Hexagone, la production, devenue subitement fort chère devant une concurrence agile et bon marché, ne trouve plus d’acheteurs.

Outre le timing diabolique de ces productions qui arriveront, comme les tests, juste au moment où plus personne n’en a vraiment besoin, timing qui doit aussi aux instructions claires et à l’attitude exemplaire de notre gouvernement dans sa gestion de crise, on se devra d’admirer la situation actuelle, où une masse considérable d’entreprises produisent maintenant un bien plus cher que partout ailleurs et vont lentement mais sûrement essuyer de nouvelles pertes, ce qui va assez probablement pousser l’un ou l’autre crétin thermophile qui nous gouverne à vouloir les subventionner afin de se garantir une page ou deux dans la presse idiote du pays.

Le confinement a transformé une crise sanitaire notable en catastrophe économique d’ampleur centenale. La France aurait cependant pû s’en sortir si, simplement, les politiciens avaient parié sur la liberté et la responsabilité de leurs concitoyens. Ils ont choisi de les considérer comme des enfants irresponsables et un peu idiots, en les noyant sous les injonctions paradoxales. Ils ont choisi de protéger leurs tendres fesses politiciennes en se bardant de normes et de règlements écartant minutieusement toute responsabilité de leur part.

Au résultat, en plus de la mort et des impôts, nous avons eu la peste pangoline et nous avons maintenant le choléra étatique.

Quel régal !

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Le passif Moscovici à la Cour des Comptes

Par : h16

Joie, bonheur et petits fours frais : la Cour des comptes a enfin un président tout neuf ! Pierre Moscovici, ex-député, ex-ministre, ex-commissaire européen devient donc le premier président de la Cour des comptes, en remplacement de Didier Migaud, après cinq mois où le poste fut laissé vacant.

Certes, c’est nettement plus que les deux semaines nécessaire pour faire passer le Ministère de l’Intérieur du Collomb au trou du cul au Castaner : Emmanuel Macron a, comme souvent, pris son temps pour confirmer là le vieil énarque de 62 ans qui continue donc à sévir au lieu de prendre une retraite sinon méritée au moins salvatrice pour les finances françaises. Beaucoup verront dans cette décision si tardive la marque claire que les prétendants au poste ne se bousculaient pas, ou que leur valeur ou leurs avantages pour l’actuel président n’étaient pas manifestes au point d’écourter sa réflexion…

En définitive, même si cela ne sera surtout pas présenté ainsi, c’est donc très clairement « faute de mieux » que Moscovici finit par décrocher la timbale. Et lorsqu’on épluche le passé du brave petit Pierre, on découvre surtout un gros passif, le nom, pas l’adjectif, tant il est clair que Moscovici aurait été tout sauf passif lorsqu’il s’est agi de piloter sa carrière.

Mais son bilan est sans appel : s’il fut assez fadasse comme député et n’a clairement pas marqué les grandes pages de l’Histoire de France ou, plus modestement, de la Cinquième République, son passage au Ministère de l’Économie permet d’établir assez clairement qu’en tant qu’énarque, il n’a pas failli à leur réputation de jacobins amoureux de la dépense publique et de la décontraction dans la distribution de l’argent des autres.

Ministre de l’Économie pendant le quinquennat de Hollande, il aura réussi le tour de force d’accroître les impôts français, déjà parmi les plus élevés au monde, de plus de 52 milliards d’euros, et la TVA intermédiaire (qui passera de 7 à 10%). Mieux encore : cette augmentation sera massivement subie par les classes moyennes, en parfaite contradiction avec les promesses des socialistes aux élections présidentielles. Joie et bonheur, plus de 800.000 foyers jusqu’alors non-imposables viendront grossir les rangs des moutontribuables grâce à Pierre le ministre.

Les efforts héroïques du ministre ont payé puisque ces différentes mesures aboutiront à une baisse historique du pouvoir d’achat des ménages français. Le pompon reste que cette collecte massive d’impôts supplémentaires ne servira même pas à redresser les finances de l’État qui verra son endettement et ses déficits budgétaires exploser chacune des prédictions foireuses que notre ministre enchaînera avec le flegme de celui qui ne paye pas.

Remercié de cette brillante nullité à la fin du gouvernement Ayrault II (nullité d’ailleurs officiellement sanctionnée dans un article du Financial Times), Moscovici aura ensuite fait des pieds et des mains pour récupérer un poste de commissaire européen qu’il lui sera, bien sûr, octroyé ; au moins cela aura-t-il eu comme bénéfice de rappeler un message essentiel : engagez-vous en politique, flattez les égos, tissez des relations avec les bonnes personnes, huilez les bons rouages et vous obtiendrez plus que vous ne pouvez l’imaginer, même si aucun résultat ne peut être mis à votre crédit…

Comme prévu, il devint donc Commissaire européen après une audition douloureuse où il n’aura convaincu personne tant il lui fallait camoufler qu’il aurait à faire respecter des contraintes budgétaires au niveau européen qu’il fut parfaitement incapable de faire respecter au niveau français.

Depuis, le politicien aux costumes de luxe « offerts par un ami » chez le tailleur de Fillon aura passé son temps à faire la leçon aux pays membres de l’Union, enjoignant les uns et les autres à la rigueur et la bonne gestion financière, au premier rang desquels la France qu’il s’empressera de surveiller dans sa chute, avec tout le cynisme de celui qui avait été aux premières loges pour l’y pousser.

Son retour en France sous les vivats très mous d’une foule assez moyennement en délire ne fait finalement qu’illustrer une nouvelle fois que le pays n’arrive pas à se débarrasser de ses boulets.

Décidément, le « nouveau monde » politique de Macron ressemble encore et toujours à l’ancien, délicieusement socialiste, délicieusement rempli de cette génération d’énarques à la compétence micrométrique qui se cooptent tous humidement les uns les autres pour les fromages républicains, à l’instar des Royal, Delevoye ou tant d’autres qui multiplient émoluments et jetons de présence aux frais du contribuable. Le fait que Macron doive piocher dans ce vivier de catastrophes ambulantes pour pourvoir à des postes jadis prestigieux donne une idée précise de l’ampleur du désastre français, et de la direction dramatique que prend le pays, cornaqué n’importe comment par un type ne sachant finalement pas s’entourer…

Moscovici fut nul comme énarque, nul comme homme politique tant en France qu’au parlement européen, nul comme ministre de l’Économie qu’il laissa en ruines, et enfin nul comme commissaire européen.

On peut donc déjà raisonnablement qualifier son prochain parcours à la Cour des comptes. Au moment crucial où la France est au plus haut de ses finances et où ses comptes baignent dans l’opulence (avec 11% de récession attendue à la fin de l’année, nul doute que Moscovici saura attirer l’oeil du gouvernement sur les solides sources d’économies de l’État), on peut admettre que l’arrivée de ce type là, à ce poste là, dans ces circonstances là augure du meilleur.

Ce pays est foutu.

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LREM, le parti des tocards

Par : h16

La France n’a pas déconfiné que ses citoyens, elle a aussi déconfiné sa campagne électorale pour les élections municipales : eh oui, il reste encore quelques milliers de maires à élire et c’est donc avec un entrain mesuré que les candidats se retrouvent à nouveau dans cette drôle de campagne…

Ce qui veut dire qu’en surcroît des pénibles déclarations plurihebdomadaires du Premier ministre et du ministre de la Santé sur l’état des lieux de l’épidémie en France, en plus de leurs atermoiements sur les activités qu’il faut laisser reprendre et celles qu’on doit continuer à asticoter avec des contraintes plus ou moins loufoques, le citoyen français va aussi devoir se cogner le retour navrant de la politique politicienne locale, ses inévitables promesses de forain et les boniments habituels des candidats à la gamelle municipale.

Ceci explique l’effroi palpable de certains de nos journalistes découvrant que Gérard Collomb, l’ex-ministre de l’Intérieur revenu briguer mandat en terres lyonnaises, lâche l’affaire au profit du candidat Les Républicains : en déroute suite à un premier tour désastreux, le candidat LREM cède donc la place, en invoquant le désir de ne pas laisser Lyon tomber aux mains des écologiques hystériques, souhaitant éviter que la ville ne devienne « un petit laboratoire de la décroissance ni un lieu d’expérimentation d’idéologies hasardeuses pratiquées par des apprentis ».

De cet épisode rigolo qui scandalise évidemment les transfuges et autres novices de LREM, on retiendra donc la lucidité de Collomb, qu’on avait aussi entrevue lorsqu’il avait quitté Beauvau en expliquant que la France se dirigeait vers un face à face rugueux, qui comprend bien le danger de laisser les clés de l’économie d’une ville à des décroissantistes dont les politiques ont pu être testées grandeur nature pendant deux mois avec, déjà, des résultats cataclysmiques.

Lucidité qui n’est, vraisemblablement, pas partagée par tout le monde puisqu’on découvre, au détour d’une presse somme toute fort discrète, qu’Agnès Buzyn – l’infortunée candidate à la mairie de Paris – est toujours dans la course : malgré 17% des scrutins du premier tour, elle tente donc de continuer une campagne que tout indique pourtant perdue, avec un soutien gêné du pouvoir en place qui comprend qu’il a autant à perdre à la dézinguer qu’à la soutenir franchement.

En effet, ministre de la Santé alors que la pandémie commençait à s’étendre en France, elle prétend avoir averti les membres du gouvernement du danger qui s’annonçait et de leur impréparation. Si l’on peut raisonnablement penser qu’elle fanfaronne, la possibilité qu’elle puisse prouver ses allégations doit laisser quelques moiteurs dans les paumes de beaucoup de nos actuels dirigeants.

Malgré tout, elle sait qu’elle va au casse-pipe : les sondages, les jeux politiques et les Parisiens n’y croient plus mais elle espère probablement, en présentant cet acte comme un baroud courageux, que certains sauront la mettre hors de danger une fois l’heure des procès (en juin) advenue.

L’échec est donc prévisible, il est même annoncé, assumé voire planifié, mais l’explication de cet échec est déjà trouvée : s’il a été aussi difficile pour elle de faire campagne à Paris, si le résultat est aussi médiocre, c’est parce qu’elle était une femme, pardi. Et une femme en politique, cela déclenche, forcément, une violence inouïe (devant laquelle elle avoue qu’elle n’était « pas prête »).

L’argument est particulièrement croquignolet et démontre de façon assez phénoménale le niveau de tocardise des politiciens de LREM en général et de la candidate à la municipale parisienne en particulier.

Difficile en effet d’oublier que les autres candidats à la mairie, mieux placés qu’elle, sont toutes deux des femmes (Hidalgo et Dati) qui n’ont pas eu besoin, elles, de ressortir la carte ultra-usée du féminisme maltraité pour justifier d’un parcours électoral douloureux.

Du reste, la réalité lui donne tort de façon flagrante : si elle est lourdement critiquée actuellement, si elle est même menacée, ce n’est pas parce qu’elle est une femme mais parce qu’elle a fait n’importe quoi n’importe comment, et tenter cette carte du féminisme pour se dédouaner de ses responsabilités va se retourner contre elle : ici, Buzyn tente de se la jouer comme Ségolène Royal, grande habituée de cette carte ridicule et qui a largement contribué – sans en subir les conséquences – à un nombre considérable de catastrophes économiques dans les différentes institutions qu’elle a dévastées (BPI, Région Poitou-Charentes, ministères divers).

L’autre carte, celle de l’antisémitisme, d’une résurgence de l’extrême-droite ou d’un complotisme de mauvais aloi est aussi vaguement tentée mais sans conviction cependant : la situation semble ici trop clairement défavorable pour envisager cette autre excuse traditionnelle des tocards politiques lorsque la situation leur échappe sur le mode « les vilains extrêmes s’acharnent sur moi car je représente ce qu’ils détestent le plus » (on se rappellera de la tentative de Loiseau lors des élections européennes).

Malheureusement pour Buzyn, l’ampleur des dysfonctionnements à tous les niveaux de l’État que cette pandémie aura mis en exergue est telle que le parapluie victimaire semble bien insuffisant pour éviter des condamnations et faire oublier sa lourde responsabilité dans le désastre.

Les semaines permettront peut-être d’y voir plus clair, mais indépendamment du sort de Buzyn, cette médiocrité ainsi affichée en dit long sur le niveau des autres politiciens actuellement rassemblés autour de l’équipe présidentielle : on finirait par croire que le président est tombé sur un nid de tocards particulièrement peuplé et qu’il s’ingénie à tous les employer dans les tâches les plus risquées.

Rappelons en effet que la brave Agnès remplaçait tout de même, au pied levé, un autre lieutenant de la macronie, c’est-à-dire littéralement un branleur qui s’était fait choper en bien piètre position à deux mois du scrutin.

Rappelons qu’elle fut elle-même remplacée par Olivier Véran, dont le parcours en tant qu’actuel ministre de la Santé ne laisse pas non plus de doute sur sa médiocrité, l’accumulation des injonctions paradoxales sur les masques, inutiles mais obligatoires, suffisant amplement à caractériser l’individu… Sans même parler de sa gestion globale de la crise, résolument placée sous le signe de l’improvisation complète, du centralisme jacobin parisiano-centré et d’une bureaucratie procédurière dont le ridicule méticuleux n’a même pas fini de se surpasser encore actuellement.

En réalité, les déclarations pitoyables de Buzyn illustrent fort bien le drame de ce demi-quinquennat dans lequel le chef de l’État a su manœuvrer brillamment pour parvenir au pouvoir, mais qui a, depuis, laissé son hubris prendre le dessus ce qui l’a amené, pour mieux briller, à ne choisir de s’entourer que de médiocres et d’imbéciles.

La France en paye maintenant le prix, exorbitant. Alors qu’il nous faudrait des hommes d’État, nous écopons de pitres et de tocards.

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40 ans de choix pourris

Par : h16

Reconnaissons à Macron et à toute sa fine équipe un certain talent pour la dramaturgie : en transformant un problème essentiellement logistique (éviter un potentiel débordement des urgences hospitalières) en crise sanitaire puis en crise économique d’ampleur biblique, l’actuel locataire de l’Élysée a, vraiment sans le vouloir, posé sur la table des questions que peu, dans ce pays, veulent voir abordées.

La première de ces questions est évidente. Elle est maintenant sur beaucoup de lèvres et sera d’autant plus difficile à escamoter que la situation économique se dégrade maintenant de jour en jour :

Où part le pognon ?

Eh oui : si l’on peut admettre que, de nos jours, pour plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements par an, on a un système de santé poussif, des soignants mal payés et des technologies dépassées, il n’en reste pas moins que du côté du payeur, la question revient, lancinante. Or, la pandémie a permis d’illustrer de façon assez criante les choix effectués.

Ainsi, les systèmes de santé d’un côté et de l’autre du Rhin donnent un bon aperçu des stratégies choisies par les deux États européens. L’un comme l’autre y consacrent à peu près la même proportion de leurs revenus (autour de 11.5% du PIB) mais les résultats sont quelque peu différents : du côté germanique, l’organisation fait la part belle à la subsidiarité et au secteur privé (plus de 90% des chefs d’établissements hospitaliers sont des entrepreneurs), pendant que le côté français a choisi l’organisation centralisée, jacobinisme oblige, dans lequel l’hôpital est dirigé par un fonctionnaire. Le personnel administratif représente moins d’un quart (24%) des effectifs en Allemagne, là où plus d’un tiers (35%) se bouscule en France pour tamponner des petits papiers indispensables à la survie des malades.

Au bilan, le contraste des efficacités constatées entre les deux systèmes n’est pas flatteur pour la France : même sans regarder le nombre de morts Covid19 rapportés à la population, qui met clairement la France dans les pays les plus touchés, force est de constater que l’Allemagne dépense finalement moins que nous pour plus de lits de soins intensifs 6,02 (pour mille habitants) contre 3,09 en France. Un autre indicateur comme celui des appareils IRM par million d’habitants confirme ce dont on se doutait franchement : on prélève beaucoup mais on n’a pas du tout ce pour quoi on paye.

Au passage, il sera difficile d’ignorer que le coût de gestion du système de santé allemand est très inférieur à celui du système français. Différentes études pointent vers des dizaines de milliards d’euro d’économies possibles.

Il est assez manifeste que les indéboulonnables pleurnicheuses syndicalisées et politisées qui nous entretiennent partout des abominables coupes budgétaires dans la santé publique nous enfument très largement, probablement pour cacher l’évidente gabegie de la bureaucratisation galopante de tout le système.

Un système social vraiment enviable ?

Une seconde question vient alors bousculer immédiatement la première. Malgré l’évidence de ces dépenses somptuaires qui n’aboutissent absolument pas à un service de qualité en face, le système en place n’en vaut-il pas la peine ? Est-ce qu’en réformant par-ci, par-là, en nettoyant un peu les tubulures chromées qui vont de tous ces petits portefeuilles de contribuables à toutes ces strates administratives aux odeurs naphtalines, ne pourrait-on pas améliorer la situation et sauver tout ce qui peut l’être d’un système qui, on nous le répète encore maintenant, fait des envieux partout dans le monde, si, si ?

Là encore, l’examen des chiffres bruts ramène à la réalité comme un coup de pelle derrière la nuque ramène à plus de pragmatisme.

En effet, comme l’a fait ce fort intéressant article si l’on examine par exemple le pouvoir d’achat du français moyen depuis les années 60, on observe un phénomène troublant : les Trente glorieuses faisaient la part belle à l’initiative personnelle dans un environnement légal relativement simple, une administration frugale et un système social léger. Il s’en est suivi que le revenu moyen annuel d’un Français est passé de 9.900 euros en 1960 à 19.300€ en 1980, et ce malgré la crise de 1973, ce qui revient quasiment à un doublement.

De 1980 à 1990, période bénie des socialistes où les codes de lois se dilateront, les interventions de l’État furent épiques, et le système social enflera en importance et en ponctions de tous les côtés, ce même revenu n’a progressé que de 8% (pour passer à 20.900€) ce qui est tout sauf phénoménal. Les 14 années suivantes, qui virent notamment l’introduction des 35 heures et d’un monceau d’autres âneries du même acabit, permirent d’atteindre 22.900€ ; la progression est tout sauf fulgurante.

À la fin de l’année 2019, le revenu moyen annuel français tourne autour de 23.440€. Le vigoureux confinement imposé par notre actuel gouvernement va heureusement changer la donne puisqu’on s’attend à un petit trou d’air de plus de 8% en France ce qui devrait donc se traduire par un revenu moyen annuel redescendant autour de 20.000€ à la fin de l’année, soit, peu ou prou, le niveau des Français un peu avant les génialissimes années Mitterrand, mais avec des radios libres et Canal+, plus de minitel, des vélos électriques dans la capitale et 2200 milliards d’euros de dette.

Mazette, 40 ans de système social et de stagnation pour tout ça, franchement, cela aurait été dommage de se priver !

Soyons clairs : non, personne n’envie vraiment le système social français qui a tout d’un village Potemkine. Il fait rêver ceux qui ne le connaissent pas, ceux qui ne le financent pas, ceux qui en profitent, mais fait cauchemarder ceux qui le payent, ceux qui le subissent et ceux qui en sont victimes.

La seule vraie question est maintenant de savoir si l’on doit ou non conserver ce système, celui qui consiste à collectiviser tout ce qui peut l’être, qui consiste à monopoliser par le public ce que le privé sait faire en concurrence, qui consiste à retirer progressivement mais inexorablement la responsabilité de chacun pour la remettre à d’obscures administrations qui décideront de tout par des processus bureaucratiques de plus en plus complexes.

Comme, manifestement, il ne sera jamais question de revenir en arrière, le choix de conserver ce système sera donc fait. Soit. Dans ce cas, tout le monde devra assumer : comme à chaque fois lorsque la bureaucratie gagne, les choses iront de pire en pire. Mordez votre chique et n’en parlons plus.

Si, en revanche, ce choix n’est pas assumé mais subi, si, tous, nous nous faisons endormir par les subventions, les aides et les promesses, bref, les carottes faciles, la peur des PV et des sanctions, les coups de LBD dans la figure, bref, les bâtons habituels, alors la question suivante est : comment voulez-vous que tout ceci se termine bien ?

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Le gouvernement micromanage avec succès

Par : h16

Actuellement, et si l’on s’en tient aux déclarations des politiciens, avidement relayées par des journalistes au petit doigt sur la couture, l’État peut tout, et c’est même à ça qu’on le reconnaît : il peut rendre obligatoires des masques dont il s’est assuré la pénurie par des réquisitions idiotes ; il peut, comme pour le gel alcoolique, garantir le prix d’un produit après en avoir fusillé le marché, l’approvisionnement et la distribution. Il peut tout, vous dis-je : guérir des maladies, rappeler l’être aimé et même démarrer des motos russes, même les jours fériés.

Dr Albert, medium, fait démarrer les motos russes

Et cette omnipotence se traduit très concrètement par son intervention à tous les niveaux, du plus haut de l’échelon jusqu’au plus bas, au point que tout l’appareil d’État est maintenant mobilisé pour déterminer avec précision ce qu’il est possible de faire sur les chemins (arborés ou non), dans les parcs, dans les rues, dans les commerces (les petits, les moyens, les grands), jusque sur les plages où le nombre de fesses posées sur le sable sera méticuleusement calculé et vérifié par une horde d’agents assermentés permettant que ces milliers de lois, de décrets, de circulaires soient correctement appliqués. Au pragmatisme intelligent sera substitué un respect scrupuleux du principe de précaution et des procédures administratives, dûment évaluées, certifiées et tamponnées par de zélés bureaucrates sans lesquels, c’est évident, le pays s’effondrerait.

Et pendant que la maréchaussée choisira d’occuper son temps à compter des muscles glutéaux sur les plages de France plutôt que risquer les siens dans certaines cités trop émotives, notre élite politique s’est aussi mobilisée pour que continue à son niveau aussi le micro-management de la Nation.

C’est ainsi qu’Élisabeth Borne, ce ministre en pleine transition écologique, s’est fendue d’une lettre destinée à quelque 90 grands patrons. Son but ? Les pousser (lire : leur intimer l’ordre d’aller) vers « une relance verte » dont les minutieux détails seront longuement débattus en juin prochain, puis collationnés dans d’inextricables rapports de plusieurs centaines de pages pour baliser le parcours de transition des entreprises concernées.

Rien ne sera laissé au hasard ou – pire encore – à l’initiative privée : du repas dans les cantines (qui devront offrir des alternatives végétariennes, à l’instar des cantines scolaires, déjà passées en novembre à cette obligation) jusqu’au mode de déplacement des salariés – qui pourront réclamer jusqu’à 400 euros de prime pour pédaler joyeusement sur les routes de France, tout est prévu pour que l’industrie française, déjà lourdement empesée des normes officielles, des contraintes sociales, fiscales et bureaucratiques nationales, soit durablement handicapée par une nouvelle bordée d’astreintes Gaïa-compatibles qui permettront à sa productivité et sa compétitivité d’explorer de nouveaux abysses.

Signalons au passage la remise sur le tapis (encore, encore et encore une fois !) des dons d’invendus aux associations, magnifique arlésienne gouvernementale démontrant à elle seule l’inculture économique (distribuer un invendu, c’est tordre un marché et introduire des dizaines d’effets pervers dangereux pour les entreprises et l’emploi) et l’inculture fiscale (le don est sévèrement puni en France) de nos dirigeants. Gageons que Borne saura se montrer à la hauteur dans ce domaine et produira donc les mêmes prouts mentaux que ses congénères politiciens qui sont déjà passés par là.

Et puisqu’il s’agit de produire des règles et de finement tarauder les anus citoyens par mille et une normes, Bruno Le Maire a évidemment répondu présent avec cette gourmandise que seuls les cuistres et les incompétents peuvent afficher lorsqu’ils vont déclencher une catastrophe en tentant de réparer un désastre : comme l’État (dont il est représentant) a décidé de fusiller complètement l’économie en fermant autoritairement toutes les entreprises, l’État va aussi se charger d’achever les survivants en se mêlant avidement de leurs affaires, à tous les niveaux.

Épaulé en cela par un Président de la République à la vigueur véritablement stupéfiante en ces temps de crise et qui va jusqu’à relancer lui-même le marché de l’occasion automobile par le truchement d’une inhabituelle distribution de pognon gratuit des autres sous forme de primes, l’actuel ministre de l’Économie s’est retroussé les manches pour (encore une fois !) sauver le pays.

Ainsi, quand le Bruno de Bercy ne s’occupe pas de faciliter le transit fiscal, il s’occupe de tripoter les dates des soldes d’été : en effet, que serait un État s’il ne décidait pas, à la place de chacun, ce qui est bon pour tous ? Comment douter qu’une période unique de soldes ne sera pas parfaite pour tous et que chaque commerçant y trouvera son compte ? Après tout, comme c’est mis en place par l’État et réclamé à cors et à cris par certains lobbies, c’est forcément une idée géniale !

Mais décider de la prochaine date des soldes n’est pas, loin s’en faut, un travail à temps plein pour Bruno Le Rigolo : entre deux parapheurs remplis de décrets idiots à signer d’une main ferme, il reste toujours quelques minutes pour glisser quelques importantes leçons de vie destinées à ces industriels décidément pas assez brillants pour relever le pays. Après tout, Bruno s’est engagé sur un prêt à hauteur de 5 milliards d’euros gratuits des autres pour aider le constructeur automobile Renault et ce prêt ne viendra pas sans conditions : on savait depuis quelques jours que ce prêt s’entendait à condition que Renault recentre sa production vers les voiturettes de golf plutôt que les automobiles à essence. Apprenant que le constructeur accumule les difficultés et envisage de fermer certaines usines, Bruno a depuis précisé qu’il n’entendrait pas laisser faire ces restructurations sans y mettre son grain de sel.

Eh oui : non content d’économiser comme un cador en économie, non content de ministrer son ministère de façon inouïe, Bruno entend aussi expliquer aux industriels comment industrier, aux ouvriers comment ouvrager, aux ingénieurs comment s’ingénier et aux commerciaux comment commercer. Il est ministre. Il sait.

Vous voyez : aussi profonde cette crise peut-elle paraître, rien n’empêchera l’État et ses sbires d’agir au niveau le plus fin, le plus précis, le plus pointu pour définir ce qu’il faut faire, ce qui est interdit, ce qui doit absolument changer et ce qui doit, coûte que coûte, rester inchangé.

Bien évidemment, tout comme le mage Yao Kouadio qui ne fait pas démarrer des motos russes gratuitement, cet État aussi ventripotent qu’omnipotent ne peut garantir ses effets sans un petit financement correctement planifié : le succès n’est garanti que si on pousse le petit billet dans la petite enveloppe, c’est certain.

Ce qui ne pousse qu’à une seule conclusion : contribuables, à vos chéquiers !

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Sale temps pour les chasseurs homosexuels musulmans de droite

Par : h16

Certes, le déconfinement va bon train, mais pour le gouvernement, ce n’est certainement pas une raison pour ne pas enfiler quelques humiliations routinières sur celles qu’il a déjà accumulées les deux mois passés.

Plages dites « dynamiques » (y poser ses fesses constituerait une atteinte certaine à la sûreté sanitaire hexagonale), parcs toujours fermés, bars et restos qu’on continue de laisser faire faillite en chantant les louanges d’un système social dont tout montre qu’il fait agoniser le pays dans des prélèvements pharaoniques, le gouvernement, contre le peuple, semble choisir la mollesse et le retour à la normale le plus lent possible, le tout décoré de ces inévitables vexations procédurières histoire d’en grever encore la productivité, des fois qu’une reprise économique se pointerait au dépourvu.

Heureusement, les petites et grosses saloperies légales ont eu deux mois pour s’épanouir et le gouvernement, focalisant habilement l’attention des citoyens sur sa fine gestion, son discours solide et son équipe d’experts au taquet, a pu passer quelques décrets dont les conséquences ne se feront sentir que très progressivement mais qui n’en demeurent pas moins parfaitement iniques.

J’en veux pour preuve la récente parution au Journal officiel du décret n°2020-487 du 28 avril dernier dans lequel le gouvernement s’est attelé à créer une base de données pour recenser les armes à feu dans le pays. La création d’un tel fichier ne surprendra évidemment personne, tant il apparaît indispensable de savoir qui, parmi nos concitoyens, peut bien posséder des armes diverses et variées : il est, après tout, grand temps qu’on fasse un petit recensement de toutes ces pétoires plus ou moins légales que certains semblent se procurer avec tant de facilité, notamment dans certains quartiers émotifs.

Gageons donc que cette nouvelle base de données permettra enfin de savoir à qui peuvent bien appartenir les kalachnikovs et autres mitraillettes qui permettent à notre presse de ne pas relever le niveau alarmant des fusillades françaises, confinement ou non.

Malheureusement, il ne faudrait pas se réjouir trop vite : même si on se doute que, devant la reprise de ces fusillades, les autorités sauront se montrer à la hauteur comme elles l’ont toujours été avant et pendant la crise, le décret comporte quelques aspects troublants qui laissent perplexe sur les intentions réelles qui ont motivé sa production.

Sa lecture attentive, exercice délicieux qui vaut assurément les meilleures pages de notre grande littérature, permet de découvrir (article 1, portant sur la révision de l’article R. 312-85) que la création de cette base de données permettra notamment la collecte de données à caractère personnel. Par caractère personnel, on peut ici lire, en détails, qu’on pourra recueillir les opinions politiques, les convictions religieuses, l’appartenance syndicale ou la santé de la personne faisant l’objet de l’enquête administrative menant à son inscription dans la base, ainsi que sa prétendue origine raciale ou ethnique, sa vie ou son orientation sexuelles. Mieux encore, l’autorisation de cette collecte vaudra aussi pour une personne autre que celle faisant l’objet de l’enquête administrative, sous réserve que « ces données se rapportent à une procédure dans laquelle la personne faisant l’objet de l’enquête administrative est mise en cause ».

Si l’on pourrait comprendre qu’il puisse être intéressant de ficher une personne potentiellement dangereuse lorsqu’elle viendrait à posséder des armes (fichage dont on se doute, sans grande difficulté, qu’il se pratique déjà de façon moyennement officielle), on se demande exactement ce qui a poussé le législateur a donner ainsi une telle largesse dans la collecte de données personnelles dans ce nouveau cadre.

Certes, le fichage existant est mal boutiqué et peu dématérialisé au point que les différents services de l’État s’emmêlent régulièrement les pinceaux dans les déclarations d’armes et la petite paperasserie accompagnant (toute ressemblance avec d’autres administrations en charge, au hasard, de l’importation de masques sanitaires ou de gérer les EHPAD est évidemment pure coïncidence). Certes, la numérisation et la dématérialisation complète de ces données étaient réclamées par certains possesseurs d’armes qui peuvent espérer, au bout, une simplification administrative (ce qui montre un optimisme étonnant, si on se réfère par exemple aux cartes grises automobiles).

Il n’en reste pas moins que ce nouveau fichier accorde une invraisemblable largesse dans la collecte des données. Consultée, la CNIL a immédiatement fait son travail de rempart de nos libertés et de nos droits fondamentaux… en s’aplatissant à peu près complètement, ce qui permettra aux autorités de mener leur projet exactement comme elles l’entendaient.

Le décret est paru, les nombreux rouages de l’administration sont déjà en marche et petit-à-petit, la nouvelle base de données va se mettre en place.

On imagine sans mal les prochaines étapes : comme pour la carte grise, après l’inévitable mise en route pénible, les bugs, les ratés et les délais qui calmeront les ardeurs de beaucoup de détenteurs d’armes à vouloir se déclarer, on se doute que le fichier sera rapidement utilisé pour conserver des données de plus en plus personnelles sur ces individus qui, s’ils sont détenteurs d’armes respectueux des lois, n’en constituent pas moins une menace claire pour la sécurité de l’État, surtout le jour où il faudra s’en passer, ce dernier étant devenu complètement fou en plus d’être nocif.

Enfin, gageons que jamais ce fichier ne poussera l’État à imposer un quota maximum d’armes par détenteur, à diminuer ce quota d’année en année jusqu’à arriver à zéro. D’ailleurs, les autorités ont juré, promis-craché, que cette idée ne leur avait jamais traversé la tête.

Dès lors, ira-t-on jusqu’à dire qu’une bonne partie de ces individus est issue de la France rurale, celle qui ne vote pas vraiment ni pour Macron ni pour les autres socialistes ? Ira-t-on jusqu’à imaginer que l’actuel pouvoir en place se donnerait ainsi les moyens d’établir un fichage discret mais précis de cette France périphérique qui, possédant des armes, pourrait constituer un vivier de séditieux lorsque viendra le moment où il faudra donner quelques coups de pelle dans des nuques pas trop citoyennes afin de remettre le pays dans le droit chemin de la richesse perpétuelle et collective ?

Non, assurément, il ne s’agit absolument pas de ça.

De même que le traçage (à des fins sanitaires, voyons, seulement sanitaires !) ne peut absolument pas déboucher sur un pistage permanent du citoyen, de même que le croisement de tous les fichiers de toutes les administrations ne servira qu’à mieux simplifier la vie des perceptions et des organismes de collecte, ce fichier détaillé des détenteurs d’arme, de leurs orientations sexuelles et politiques, de leur état de santé n’amènera jamais l’État à étendre la notion d’arme pour y englober de plus en plus de citoyens dont, enfin, on pourra stocker les petits travers, les petites orientations, la religion ou l’ethnie.

Tout ceci n’arrivera jamais, parce que cela ne s’est jamais produit avant dans l’Histoire, bien sûr. Heureusement que nous avons évité le pire (sans cela, qu’aurions nous lu dans les journaux !) et que c’est un gouvernement responsable d’individus valeureux et à la morale d’airain qui s’occupe de mettre ce fichier en place.

Imaginez si, un jour, un parti populiste extrémiste venait à récupérer le pouvoir, légalement, par les urnes ! Peut-être trouverait-il là matière à honteusement détourner le sens de ces lois, ne croyez-vous pas ?

Oh. Non. J’exagère évidemment.

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Rassurez-vous, l’argent gratuit des autres coule à flot !

Par : h16

Ce n’est pas parce que l’économie est en train de passer par une phase de ♩ petites tensions passagères ♪ qu’il faut se laisser abattre : les beaux jours sont là, et à présent, le bon peuple a évidemment besoin de vacances. Or, il peut être difficile d’envisager sereinement des vacances quand la situation économique est à ce point délicate… Heureusement, gouvernemaman s’occupe de vous !

Ainsi, après la distribution des petits « chèques-confinements » à différentes catégories de personnes pendant la période critique, voilà arrivé le temps de la distribution de petits « chèques vacance », à des catégories de personnes à peine différentes : le gouvernement envisage en effet que soient distribués des sommes, financées par l’État et les régions (donc c’est gratuit, n’est-ce pas) en priorité aux Français les plus modestes et à ceux qui ont travaillé « en première ligne » pendant l’épidémie.

On constatera d’ailleurs que dans ces populations ciblées par cette manne gratuite d’argent public magique en provenance directe de l’étable à licornes du gouvernement se trouvent bien évidemment les « jeunes » des « quartiers émotifs » de notre République : comme l’explique par exemple Pierre Bédier, le président du département des Yvelines qui sera à la pointe du sprinkler à pognon dirigé vers ces cités,

« Ces quartiers populaires des Yvelines sont peuplés par des habitants originaires de pays étrangers et qui ont pour habitude de retourner chez eux l’été pour y passer leurs vacances. Cette année, en raison de la fermeture des frontières avec le Maroc, l’Algérie et le Sénégal, ce sera impossible. On va se trouver avec des enfants et des adolescents désœuvrés et quand c’est comme ça, ils ont souvent la tête aux bêtises. »

Les lecteurs assidus de ce blog savent en effet que certains « adolescents » désœuvrés de 25 ans avec 45 condamnations au casier judiciaire s’échauffent rapidement l’été venu et que le jeune déçu est parfois si désappointé qu’il peut en venir à commettre des gestes malheureux que d’aucuns, à la parole un peu leste, pourraient qualifier méchamment de criminels.

La logique impose donc qu’on fasse un petit bilan économique : s’il revient moins cher d’arroser les cités que d’y faire régner l’ordre, et puisqu’il semble facile de mettre le contribuable à la tâche, pourquoi se gêner ? Ce n’est pas comme si la France ne mollassonnait pas doucement sur un épais matelas d’argent public engrangé toutes ces années de gestion au cordeau et qu’il faut bien utiliser pour ces périodes délicates, n’est-ce pas ?

Au passage, quand on dit financé par le contribuable, on entend donc essentiellement deux types de populations : ceux qui travaillent actuellement dans le secteur marchand (le secteur non-marchand n’agissant, dans le cadre des impôts, qu’en termes de vases communicants), et les générations futures, c’est-à-dire ceux qui, un jour, travailleront dans ce qui restera de secteur marchand. Autrement dit, l’argent gratuit « des autres » provient des impôts (les autres contribuables) ou de la dette (leurs enfants).

Pour la tempête de prélèvements qui s’abattra sur les générations futures, soyons clairs : tout le monde s’en fiche. S’il s’agissait de climat, de petites plantes vertes et d’oiseaux rares, ces générations futures seraient l’objet de toutes les attentions. Mais en matières de finances publiques, ceux qui ne votent pas encore ou qui, mieux encore, ne sont pas nés, ne peuvent pas se plaindre et sont donc d’ores et déjà taillables et corvéables à merci. Pour un gouvernement aux abois, c’est une manne inespérée.

Assujettie à cette population future dont on n’a cure, la dette française va donc continuer de grossir, passant tous les caps pour atteindre l’obésité morbide, juste avant celle qui déclenche la mort.

Parallèlement, il serait dommage d’oublier l’autre population, celle du moutontribuable actuel qui, s’il peut effectivement rouspéter de tontes trop claires, ne le fait pas encore, trop soucieux qu’il est de reprendre ses activités normales et, pour certains, de planifier ses vacances.

Pourtant, les signaux s’accumulent et ne laissent aucun doute : la pluie d’impôts continuera. La crise sanitaire suivie de la crise économique ne laisseront aucun répit au moutontribuable qui va devoir s’enfiler à la fois des impôts existants largement musclés pour l’occasion, et reprendre deux fois des nouilles d’impôts anciens qui reviendront du diable-vauvert.

C’est ainsi que la CRDS, qui devait disparaître en 2024, va pouvoir continuer à sucer les capitaux et les petites richesses jusqu’en 2033. Cet ultralibéralisme de Bercy n’étonnera que les plus niais des politiciens, des contribuables et des idéologues persuadé que l’État français, baignant dans plus de 1000 milliards de prélèvements annuels, ne pourra s’en sortir qu’avec encore plus de prélèvements.

Et c’est donc sans surprise qu’on peut à nouveau lire les abrutissantes débilités des imputrescibles collectivistes de salon, depuis Esther Duflo jusqu’à Thomas Piketty dont l’unanimité à réclamer le retour de l’ISF ne devrait laisser aucun doute sur l’idiotie des propos : la cathédrale de Paris brûle ? Vite, rétablissons l’ISF ! Une récession fait rage ? Vite, rétablissons l’ISF ! Des gens sont malades et meurent ? Vite, rétablissons l’ISF ! Des manifestants détruisent des commerces ? Vite, rétablissons l’ISF ! L’insécurité s’accroît dans les cités ? Vite, rétablissons l’ISF !

Cette équation simple « Problème lambda => Vite, rétablissons l’ISF ! » est véritablement magique puisqu’à la portée à la fois d’économistes renommés et de syndicalistes, de politiciens et de l’homme de la rue pour lesquels tout peut se résumer à un « il faut faire payer les riches » qui a amplement démontré son efficacité à chaque crise, à chaque époque et qui s’est à chaque fois terminé par des résultats flamboyants.

Mais cette fois, c’est évident : c’est très différent et ça va marcher !

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Crise économique : Bruno Le Maire propose plus de taxes et de contraintes

Par : h16

Ce n’est pas parce qu’il y a une crise économique monumentale dans le monde et catastrophique en France qu’on peut se permettre d’oublier la petite politique politicienne : ainsi, même lorsqu’on est ministre de cette économie qui va prendre très cher dans les prochaines semaines, il n’est pas inutile de faire le fanfaron. Après tout, cela peut permettre de se vendre comme remplaçant naturel d’un Premier ministre qu’on chuchote sur le départ…

Et pour se vendre, il suffira de faire parler de soi, d’apparaître dans un maximum de journaux et de disperser ses bonnes paroles à tous les journalistes alentours qui, trop heureux de venir se faire asperger des gouttes de savoir quintessentiel qu’on distribue, iront les diffuser à foison dans leurs articulets finement ouvragés.

De surcroît, la crise offre un espace particulièrement vaste à cet auguste épandage de science économique raffinée dont Bruno Le Maire ne sera pas avare : tous les travers qu’elle aura mise en exergue sur l’économie française seront subtilement analysés ; des solutions seront minutieusement proposées puis mises en place avec la maestria qui sied à un ministre de ce calibre.

Ainsi, la mondialisation, dont on sait pertinemment qu’elle apporte la misère et la dévastation dans nos campagnes, a évidemment joué un rôle immense dans la propagation du virus. Si certains démagogues se sont bien évidemment empressés de relier ce phénomène aux malheurs qui nous touchent et proposent donc d’y mettre un frein définitif (parce que, forcément, ça va améliorer les choses), il n’en va pas de même pour notre sémillant ministre qui, lui, a bien compris que le problème était plus subtil : le problème de la mondialisation tient évidemment dans la délocalisation de nos industries vers des pays de forbans, de pirates et de mangeurs d’enfants sans foi ni loi (les pays, pas les enfants, enfin, voyons. Suivez un peu !).

Pour le Bruno de Bercy (un Bruno un peu sec réputé pour faciliter le transit fiscal), parlant de la France, il dit ainsi que « Nous sommes l’un des pays développés qui a le plus délocalisé son industrie. C’était une faute majeure. »

Eh oui : tant et tant d’objets, de produits et de biens sont maintenant manufacturés à l’étranger que la souveraineté nationale en est atteinte. Sapristi, quelle idée avons-nous eu d’ainsi placer entre les mains d’étrangers (qui sont toujours fourbes, souvenez-vous en !), quelle triste lubie que de faire faire par les autres ce que nous aurions dû faire nous-mêmes, pour plus cher et moins bien !

En effet, à écouter Bruno, tout se déroule exactement comme si la France, entité monolithique parlant d’une seule voix et agissant d’une seule volonté, avait un jour décidé d’un commun accord avec elle-même qu’elle délocaliserait sa production, pour moitié dans le but de réaliser de petites économies bassement matérialistes, et pour moitié afin d’emmerder le petit peuple qui mérite amplement chômage et pénibleries administratives.

Dès lors, il suffira de réclamer l’arrêt de ces délocalisations, parfaitement déraisonnables, pour que les industries reviennent gentiment au bercail. Il suffisait d’y penser. Heureusement que Bruno est là !

La raison intrinsèque de ces délocalisations massives françaises et de l’évaporation de notre industrie du sol national vers l’étranger ne semblent pas devoir mobiliser beaucoup du temps précieux de notre Bruno de Bercy : peu importent les coûts consternants qu’imposent la fiscalité délirante du pays, son système social que le reste du monde ne nous envie vraiment pas ; peu importent les normes, contraintes bureaucratiques, parcours du combattant fiscal, administratif et citoyen que doivent se cogner les entrepreneurs français et dont les innombrables côtés ubuesques furent illustrés à foison pendant cette crise. Peu importe tout cela puisqu’en définitive, il suffira d’une décision de l’État pour que tout le monde revienne en France, sourire aux lèvres…

Le constat de l’enfer fiscal, de l’enfer administratif, de l’enfer social français n’est absolument pas fait ; il n’est même pas envisagé, ni par Bruno le rigolo ni par la brochette de clowns tristes qui papillonnent au gouvernement. Il n’existe en fait aucune volonté d’enfin simplifier, éclaircir, alléger les fardeaux que toutes les entreprises supportent en France. Il n’est jamais question de dégraisser le mammouth étatique français à 1100 milliards d’euros de prélèvement annuel : si la question de l’obésité morbide de l’État est abordée, on trouvera toujours un crétin pontifiant pour expliquer qu’il ne faut pas moins d’État mais mieux d’État, comme si ce genre de pirouettes rhétoriques permettait de camoufler les montagnes de pognon des autres qu’on crame dans un désastre chaque jour plus visible…

Il suffit de voir les idées qui traversent les crânes de nos dirigeants, en y faisant un écho révélateur, pour comprendre qu’absolument aucune solution réelle n’est en vue : le pays qui a choisi de tabasser le plus ses forces vives semble résolu à racketter encore plus les entreprises qui y travaillent malgré tout, sous prétexte de « taxer les GAFA », cache-misère populiste d’une politique d’extorsion ininterrompue.

Et quand ce n’est pas une nouvelle idée débile de vexation fiscale, c’est une nouvelle torture administrative qui se met en place avec zèle ; ainsi, comme pour Air France qu’on va aider à condition qu’ils arrêtent de faire voler des avions, les mêmes ignares destructeurs de richesses entendent maintenant aider les constructeurs automobile français, à condition bien sûr qu’ils cessent de faire des voitures.

Nous sommes prêts à soutenir la demande automobile mais ce sera un soutien pour des véhicules verts qui émettent le moins de CO2, en particulier les véhicules électriques. #LaMatinale @CNEWS pic.twitter.com/CNRWfsgz2l

— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 15, 2020

Comme pour les concurrents d’Air France qui seront ravis que la compagnie nationale soit consciencieusement sabotée par l’Occupant Intérieur et sa maladie normative qui métastase gravement, la compétition automobile étrangère ne pourra que se réjouir des épais bâtons que Bruno et toute sa fine équipe de branquignoles entendent jeter dans les roues de nos constructeurs hexagonaux.

Autrement dit : la crise a mis en exergue tous les défauts de notre trop plein-d’État, de notre fiscalité délirante et de la normativité maladive de toute l’énarchie débridée. La conclusion qu’en tirent Bruno et le gouvernement c’est qu’il va nous falloir davantage d’État, de normes et de taxes.

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

En tant que Français, si à la sortie de ce confinement, vous êtes déprimé, que vous avez une mauvaise estime de vous, dites-vous que cela pourrait être pire puisque vous pourriez être Bruno Le Maire : être nul, proposer des solutions idiotes, et n’en avoir absolument aucune idée.

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Après le Monde d’Avant, la France d’apprêt

Par : h16

Aucun plan ne résiste à la réalité, sauf en France où l’on a compris qu’il était bien plus aisé de plier la réalité au plan plutôt que l’inverse. Dès lors, les pires crises seront surmontées : moyennant un plan de déconfinement aux petits oignons comme en témoigne la croustillante infographie en trichromie , 35 grandes lignes et une centaine de cases cochées ou non, le pays va fièrement s’adapter aux prochaines semaines de déconfinement et se lancer à l’aventure du Monde d’Apprêt, c’est-à-dire celui dans lequel on prépare la population à se faire repeindre du sol au plafond.

Et pour que le crépi de la réalité ne frotte pas trop dur sur les petites fesses françaises, tout semble donc avoir été fait pour que le retour à la normale (ou aussi proche que possible de la normale) se fasse à un rythme aussi mesuré que possible.

Les bonnes habitudes ne se perdant pas même après deux mois de confinement, la fin de ce dernier sera donc ponctué, comme il se doit, d’inévitables mouvements sociaux dont l’orientation politique permettra de fournir d’intéressantes solutions (jamais tentées, jamais foirées) aux prochains problèmes qui ne manqueront pas de s’accumuler dans ces temps de reprise.

Parallèlement, et parce qu’on ne doit jamais changer une recette qui pulse l’efficacité et les promesses de lendemains qui chantent, pendant que certains iront manifester leur colère, d’autres se mettront en grève : dans le Puy-de-Dôme, le Cantal et la Haute-Loire, à Dijon, à Ajaccio, à Rennes, à Tarbes, à Bordeaux, en Seine-et-Marne, en Guadeloupe, les petits prurits nerveux des syndicalistes locaux se multiplient.

Et rassurez-vous : au-delà des postiers, indéboulonnables des grèves larvées, les habituels gréviculteurs français sont aussi sur la brèche. La SNCF s’est rapidement mobilisée pour proposer de se démobiliser alors même que les Franciliens reprennent tout juste le travail : il ne faudrait surtout pas que ces derniers découvrent des transports en commun fonctionnels, le choc serait trop rude après deux mois de confinement.

Notons enfin une grève d’une rare noblesse, celle touchant actuellement le distributeur Presstalis, en dépôt de bilan, et qui entraîne de grosses difficultés de parution de plusieurs journaux, à commencer par l’Humanité dont le sort semble tous les jours plus délicat. Tenez bon les gars, ne lâchez rien, l’épave communiste peut peut-être calancher définitivement et ce ne serait pas une mince victoire !

Et ce « Monde d’Apprêt » passera inévitablement par son ensemble de grosses commissions et d’importants comités dédiés à faire en sorte que les administrations, les politiciens et les associations lucratives sans but soient au taquet en matière de suivi des performances, d’accompagnement des citoyens et de cajolinâge furieux du vivrensemble républicain subventionné.

À tel point qu’on va même créer une « Académie des métiers du vélo » dotée – n’hésitons pas, c’est de l’argent gratuit des autres – de huit millions d’euros annuels pour former des réparateurs de bicyclettes. Enfin ! Enfin le pouvoir a-t-il pris la mesure de la crise qui traverse la France et qui permet au pays d’entrer d’un pied ferme dans une tiers-mondisation heureuse.

On attend avec gourmandise le Master 2 Trottinette et le Bachelor de Monocycle (avec option pour le coloré) qui ne manqueront pas de compléter les diplômes délivrés par cette Académie des métiers du vélo. Cela fera un ajout indispensable à la Licence de Clown dont sont déjà sortis nos plus prestigieux ministres.

Cependant, tout ceci n’est rien comparé aux efforts qu’on sent poindre dans la nouvelle économie et qui attirent déjà toutes les meilleures volontés de nos politiciens les plus avides arides solides : il faut admettre que cette crise a bien mis en exergue quelques problèmes de cette mondialisation à commencer par celui du tourisme qui – bizarrement – marche beaucoup moins bien quand on interdit aux gens de sortir de chez eux.

Dès lors, la solution politique – forcément politique – est déjà évoquée, sur la table des grands argentiers du pays : selon Eric Lombard, directeur général du Groupe Caisse des Dépôts, l’argent gratuit des autres peut en effet largement servir à relancer le tourisme français, notamment en lançant une version française des plateformes comme Booking ou AirBnB. Il rejoint en cela les palpitances intellectuelles d’un groupe de députés qui présentait il y a quelques jours 34 propositions de « soutien » aux entreprises françaises du tourisme.

Le raisonnement est simple : le confinement a ruiné le tourisme DONC les plateformes américaines de tourisme doivent être combattues DONC il faut mettre de l’argent public dans une plateforme française. C’est implacable.

Ainsi, en proposant de faire en France ce qui existe déjà en France et partout ailleurs, on s’assure qu’une masse considérable de pognon public sera consacrée à fournir un service qui est déjà vendu avec de l’argent privé. Et c’est ainsi qu’on va sauver le tourisme en France. Puisqu’on vous le dit.

En plus, ça tombe bien : outre l’expérience précédente du Cloud Souverain À La Française qui a amplement démontré son succès, cette nouvelle idée géniale ne vient absolument pas en collision directe avec des tentatives déjà existantes que les actuelles contraintes administratives, fiscales, légales et politiques n’encombrent absolument pas, comme le détaille du reste cette lettre ouverte de MisterB&B.

Autrement dit, une brochette de députés, poussés par une institution financière publique, va assez finement saboter le travail d’entreprises franco-françaises de tourisme dans le but affiché de fournir du travail à des entreprises franco-françaises de tourisme.

Tout ceci va forcément très bien se passer et explique sans doute l’optimisme fort mesuré de certaines agences de notations vis-à-vis des dettes d’État françaises.

Mais peu importe : la crise a fermé un chapitre, celui du monde d’avant, et en a ouvert un autre, celui de la France d’Apprêt sur laquelle on va pouvoir ripoliner de grandes idées zumanistes et solidaires, de beaux slogans creux et de grands mouvements de petits bras politiques financés pour une moitié par l’argent gratuit des autres, et pour l’autre par impression magique qui n’entraînera aucun problème à moyen ou long terme.

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Coronavirus : on teste bien les chats

Par : h16

Les choses sont maintenant claires et le gouvernement français, droit et sérieux comme jamais, l’a fort bien compris : outre quelques décrets habiles permettant aux citoyens de produire plein de petits cerfas auto-signés finement ouvragés, outre même une nouvelle loi contre la haine et la méchanceté, ce qui nous permettra de nous sortir de cette crise d’ampleur historique, ce sont avant tout des tests, des tests et encore des tests.

Bien sûr, on testera d’une part la capacité des citoyens à se conformer aux décisions arbitraires de l’exécutif. Il suffira pour cela d’édicter quelques truculentes propositions, préférablement idiotes, et de mesurer si elles sont ou non suivies par les moutontribuables français.

De même, on aura eu l’occasion, pendant deux mois, de tester les plus belles pages du civisme français grâce aux dispositions prises sur tout le territoire qui auront permis une belle envolée des délations de ces comportements déviants qui mettent en danger le vivrensemble républicain sans lequel la République du Bisounoursland est impossible. Notons que l’effort vichyste de mouchardage citoyen trouve un nécessaire prolongement grâce à l’Éducation Nationale et l’endoc… pardon la propag… heu la modération des propos des enfants, clairement mentionnée dans une petite fiche adressée aux professeurs.

Est-il besoin d’évoquer aussi les tests qui ont été menés en matière de nouvelles thérapies pour lutter contre le virus et dont l’essai phare, Discovery, s’est tellement bien … ahem. Bon. Bref.

Enfin, la période se prête tout à fait aux nombreux tests de conformité de l’esprit citoyen français aux thèses collectivistes les plus en vogue, depuis une collapsologie délicieusement optimiste jusqu’au revenu universel dans lequel sont maintenant plongés, de facto, plus de 12 millions de Français par le truchement douteux d’un chômage partiel intégralement payé par l’État, c’est-à-dire tout le monde, c’est-à-dire ceux qui finalement ne bossent plus, dans un montage économique dont on peut déjà pressentir la fragilité à mesure que les richesses du pays, déjà bien dilapidées par 40 ans d’incuries, sont maintenant cramées à un rythme accéléré.

Ah et puis on aurait presque oublié qu’il va falloir tester médicalement tout le monde, c’est-à-dire s’assurer enfin que ceux qui ont le virus restent chez eux, déterminer ceux qui sont encore à risque de ceux qui sont maintenant immunisés pour avoir contracté la maladie.

Et pour cela, là encore, le gouvernement a bien compris la mesure de l’enjeu : vite, vite, testons !

En commençant par des chats par exemple.

Certes, certes, on n’est pas encore tout à fait sûr de pouvoir tester les humains en nombre ; les retards se sont accumulés, et on est pour le moment assez loin des 700.000 tests à la semaine claironnés par notre gouvernement partout sur les ondes (on est heureux lorsqu’on arrive à 35% de ce chiffre), et l’utilisation des moyens des laboratoires vétérinaires fut longue à se mettre en place (pour le dire gentiment).

Mais au moins avons-nous le temps de nous assurer que nos animaux de compagnie ne seront pas trop touchés par la maladie. C’est déjà ça et cela donne donc l’occasion à la presse de nous entretenir sur les palpitantes aventures de Poupinette (le prénom a été changé pour conserver l’anonymat), le second chat testé positif au covid-19 ce mardi dernier par l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT).

Apparemment, le petit mammifère poilu qui « était atteint de troubles respiratoires » et dont « la toux persistait malgré le traitement anti-infectieux et antiinflammatoire » a chopé son virus en vivant « avec des personnes fortement suspectées d’avoir contracté le Covid-19 ».

Ouf, nous voilà rassurés : Poupinette a survécu à son virus, et grâce aux tests menés, nous savons ce qu’elle avait.

On appréciera d’ailleurs le petit passage journalistique rappelant que ce n’est pas parce qu’on trouve du coronavirus chez nos animaux de compagnie qu’ils seraient vecteurs de cette maladie (à moins bien sûr d’avoir des chauves-souris ou des communistes de Wuhan comme animal de compagnie, je présume).

En revanche, notons cependant que les propriétaires de Poupinette n’ont pas eu la chance d’un test : bien que malades, ils ne sont que fortement suspects d’avoir contracté le covid, mais c’est tout. On ne les a pas testés : pas assez poilus, pas assez poupinets, allez savoir, en tout cas, ils n’ont pas fait partie des 700.000 200.000 tests hebdomadaires que le gouvernement prétend réaliser pour traquer la population et maîtriser l’épidémie.

C’est ballot.

En fait, c’est surtout parfaitement symptomatique de la façon dont aura été traitée par le gouvernement cette crise sanitaire où il semble plus facile de savoir si son chat a chopé le virus que d’en savoir aussi long pour soi-même.

On pourrait croire que ce problème des tests est anecdotique et que les actuels soucis de mise en place ne sont qu’un petit incident de parcours. Malheureusement, l’examen des faits passés ne laisse guère place au moindre doute sur l’incurie et l’incompétence de toute la chaîne administrative qui a présidé au phénoménal ratage observé en France (et dans d’autres pays européens au demeurant).

Il n’a pas fallu longtemps pour que toutes les autorités médicales, depuis les instances internationales jusqu’aux épidémiologues et autres spécialistes franco-français, expliquent clairement que la seule façon d’endiguer l’épidémie consistait à tester, tester et tester encore puisque dès janvier, ce message émanait clairement de l’OMS.

Le temps qu’il a fallu pour que le gouvernement français prenne la mesure de l’épidémie puis organise des tests massifs donne une assez bonne idée de son incompétence totale : nous sommes en mai et c’est toujours la foire.

Il aura fallu un mois pour qu’enfin, les laboratoires compétents (y compris vétérinaires) soient effectivement mis à profit, timidement, après plusieurs semaines de bataille paperassière dont le caractère ubuesque n’aura échappé à personne, sauf aux ronds-de-cuir directement chargés de la mener.

Alors que l’épidémie se répand depuis le mois de janvier, la France semble toujours patauger dans ses incapacités pendant que d’autres pays ont amplement passé la même période à tester, tester, tester ce qui leur aura évité de confiner, confiner, confiner et, au final, de ruiner, ruiner, ruiner leur économie.

Mais au moins, Poupinette est hors de danger.

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Loi Avia, ou le mûrissement du royaume de l’arbitraire et de la censure administrative

Par : h16

C’est aujourd’hui que devrait avoir lieu l’adoption de la loi Avia qui va enfin donner un cadre clair, nuancé, adapté et intelligent à la liberté d’expression sur internet : c’en est enfin fini de ce far-west dangereux et d’un ultra-libéralisme débridé où n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur n’importe qui d’autre sans en subir la moindre conséquence ! Ouf ! Il était temps !

Avant d’aller plus loin et histoire de situer le calibre de l’auteur de cette loi, on pourra se rappeler qu’elle n’est autre que la député LREM adepte du croque-monsieur et qui se sera brillamment illustrée en plein confinement en tentant de faire revenir de force une de ses esclaves collaboratrices au mépris de la plus élémentaire sécurité.

Placée sous un tel patronage, cette loi ne pouvait avoir qu’un parcours législatif particulièrement exemplaire : applaudie en première lecture, encensée au sénat, elle revient donc en seconde lecture pour une adoption sous les vivats de la foule et de la députaillerie qui adorera redéfinir ainsi la responsabilité des plateformes de contenu puisqu’en substance, le texte modifie leur régime de responsabilité, en forçant ces plateformes à retirer des contenus « haineux » en 24 heures maximum (voire sous une heure seulement dans certains cas !), sous peine d’une lourde amende de 250 000 euros par oubli…

Ah, ça urgeait vraiment, tant tout le monde avait noté l’échec des douzaines trop rares lois précédentes visant à museler encadrer l’expression d’opinions sur les réseaux : non seulement les gens disent des choses sur internet, mais il apparaît de plus en plus qu’elles ne sont pas toujours raccord avec la parole autorisée du gouvernement, avec la vision officielle de l’Histoire ou pire encore, avec le vivrensemble inclusif éco-conscient que la société sociale-démocrate entend promouvoir, à coups de pelle dans la nuque propagande s’il le faut.

Et ça, ce n’est plus possible : les récents événements ont amplement montré qu’ébruiter des demi-vérités (sur le prétendu manque de masques de protection, sur la soi-disant impréparation du gouvernement, etc.) pouvait coûter très cher ! Combien de discours de ministres totalement ruinés par d’insolentes vidéos satiriques, combien de décrets moqués par leur impraticabilité, combien de responsables politiques raillés pour leur attitude ridicule ?

Tout cela pouvait être évité puisqu’à chaque fois se trouve, à la base, un détournement honteux de la liberté d’expression sur les intertubes pour aller toujours plus loin – et même trop loin à présent – dans la haine, depuis le beaucoup trop douloureux rappel des engagements passés jusqu’au rétablissement de la vérité devant d’énormes bobards gouvernementaux pourtant tendrement confectionnés afin de protéger un maximum de petits culs étatiques. Et puis, il faut se résoudre à l’évidence : on ne peut pas conduire un pays au chaos si, pour un oui ou pour un non, des voix dissidentes se font entendre.

Cette loi arrive donc à point nommé pour prestement « déplateformer » les petits haineux de tout poil, notamment ceux qui ne pensent pas droit.

J’exagère ? Ce n’est malheureusement pas le genre de la maison, comme la lecture attentive du texte ou de ses exégèses permet de le vérifier ; en fait, quasiment toute expression d’une opinion non neutre échoit finalement dans l’une des catégories couvertes par ce texte et tout dépend de l’interprétation, gracieusement laissée à l’administration et pas à la Justice : la moindre blague pourra être qualifiée de sexiste, de provocation à la haine de toute catégorie spécifique de personnes ou de comportements, de harcèlement ou que sais-je etc.

Gravant dans le marbre les lois mémorielles déjà existantes et, par conséquence, l’impossibilité de remettre en cause l’interprétation de l’Histoire, on continue donc d’édicter ce qu’il est permis de dire ou non dans les discours officiels, dans la parole publique. Les dérives sont aussi évidentes que nombreuses et si les lois Gayssot et suivantes furent une catastrophe majeure pour la liberté d’expression en France, la loi Avia représente l’échelon suivant, cataclysmique, qui va achever d’ériger le politiquement correct en pensée unique, seule autorisée.

Le fait que le vote final de cette loi intervienne en ce moment n’a rien de fortuit : l’actuelle période de confinement, avec un maximum de Français occupés à regarder ailleurs, sera l’occasion de la faire passer vite fait pour en finir une fois pour toutes avec la dissidence d’opinion sur internet. En utilisant une définition de plus en plus large, inclusive, extensive et englobante du concept de discours de haine au point que finalement, à peu près tout puisse tomber dans cette définition si vaste, on donne une arme redoutable au pouvoir pour faire taire tous ceux qui le gênent, en autorisant de fait toutes les censures et intimidations juridiques possibles.

Au moins pourra-t-on se consoler en se disant qu’il n’y a pas eu besoin d’un pouvoir ouvertement populiste ou fasciste pour arriver à ce résultat…

Le pompon étant bien sûr l’aspect purement automatique, administratif de la sanction que la loi compte mettre en place, et qui ne passe pas par un juge : d’une part, on est encore une fois dans le purement administratif, le domaine du cerfa, de la circulaire et des tâcherons à ronds-de-cuir et à coups de tampons un peu trop vif et on sait maintenant, après deux mois de confinement, ce que peuvent donner les Forces Administratives de l’Occupant Intérieur lorsqu’elles sont débridées.

D’autre part, les plateformes internet, devant les risques énormes qu’elles courront à chaque publication de contenu, s’empresseront donc de rapidement déplateformer tout quidam un tant soit peu piquant. Twitter, Facebook et tous les autres sites, dont la souplesse vis-à-vis de la liberté d’expression était déjà légendaire, promettent donc de se surpasser…

En fait, nous assistons au mûrissement du royaume de l’arbitraire et de la pure censure bureaucratique qui eût été difficile à croire avant l’épisode Covid-19 mais que le développement du flicage bureaucratique de ces dernières semaines montre non seulement possible, mais quasiment désiré par une partie des Français qui ne semblent pas comprendre le piège dans lequel ils veulent s’engouffrer avec gourmandise.

Le pire n’est jamais certain, mais avec l’équipe actuelle, il devient plus que probable.

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Le Monde d’Après sera un Monde d’Avant en pire

Par : h16

Voilà, c’est officiel : le déconfinement français a commencé ! Franchement, quel bonheur de retrouver une vie normale, faite de ces petits riens simples et faciles comme remplir des cerfas d’attestation ou multiplier les protections sanitaires ou juridiques pour s’éviter les inévitables procès qui ne manqueront pas de déferler dans les semaines à venir !

Eh oui : on déconfine, mais dans l’ordre, la mesure et le formulaire 27B-6 sans lequel la civilisation manquerait de s’effondrer complètement entraînant avec elle famine, désolation et arrêt complet d’application des décrets covid parus au Journal Officiel ces dernières semaines, ce qui serait une perte probablement irréparable pour toute l’Humanité.

Maintenant, n’exagérons rien : même si toute l’administration est résolument occupée à protéger ses petites miches du torrent d’insultes, de procès et de pendaisons en place publique qu’elle mérite pourtant amplement, même si les médias travaillent d’arrache-pied pour bien faire comprendre que la menace existe toujours, prête à bondir au moindre relâchement, le reste de la société a bien compris l’impérieuse nécessité de reprendre une activité économique pour survivre.

C’est pour cela qu’en France, absolument tout est fait pour qu’il n’en soit rien.

Et fort logiquement, tout ce qui dépendra peu ou prou de l’État sera donc largement bardé de contraintes pour que, si ouverture il y a, elle soit aussi retardée, partielle, lente et mesurée que possible : les écoles, par exemple, sont devenues de vastes champs d’expérimentation de doctrines sanitaires plus ou moins loufoques, appuyées par les discours parfaitement consternants d’un Jean-Michel Toutvabien qui semble se satisfaire de buts d’une modestie de pays du tiers-monde : apparemment, si chaque enfant se contente de retourner une fois (seulement) à l’école d’ici fin mai, c’est bon, ça le fait.

Pour ce qui ne dépend pas directement ou indirectement de l’État, il en ira de même : les sicaires para-étatiques se chargeront de faire fermer boutique à la moindre occasion.

Utilisant toutes les armes, trop nombreuses, d’une justice bien trop complaisante avec eux, d’effervescents syndicalistes ont par exemple réussi à faire fermer de nombreuses usines, de nombreux commerces, depuis Amazon jusqu’au site de Sandouville de Renault, à chaque fois pour des prétextes plus ou moins ridicules (la sécurité sanitaire des salariés n’étant dans l’écrasante majorité des cas jamais directement en cause).

Même les municipalités feront assaut d’inventivité pour mettre d’épais bâtons dans les roues de toute reprise qui n’irait pas dans le sens électoralement favorable aux brochettes de politiciens en place.

Ainsi et de façon tristement prévisible, en plus de la tempête de cerfas sur les patrons, les administrations et les citoyens, la guerre contre l’automobiliste a repris de plus belle dans toutes les villes de France, peu importe leur taille : toutes les municipalités ont en effet largement compris que ce virus et la crise sanitaire qui l’a suivi offraient un argument extrêmement solide en faveur des automobilistes et de leur moyen de transport favori : le confinement a montré que l’impact de l’automobile sur la pollution était sinon négligeable, au moins largement exagéré (on pourra relire ceci à profit) mais de surcroît, les transports individuels constituent une vraie solution pour diminuer les interactions sociales là où les transports collectifs multiplient ces interactions, diminuent évidemment les distances interpersonnelles et obligent les usagers à se côtoyer de longues minutes accroissant le risque de contamination…

Or, cette réalité scientifique pour le moment impossible à escamoter est plus qu’une épine dans le pied de nos politiciens qui ont fait leur beurre électoral (et parfois, plus qu’électoral) sur le transport en commun et les solutions prétendument vertes à base de bidules électriques hyper-polluants ou de vélo-partage aussi coûteux que peu pratique.

Dans ce cadre, la voiture étant à la fois une solution pratique et opérationnelle pour lutter contre l’épidémie, et en même temps une abomination individualiste que les collectivistes et autres ayatollahs écologistes ne peuvent supporter, on assiste donc à une multiplication des vexations anti-voitures comme jamais auparavant : transformations massives de rues en piétonniers, multiplication des pistes cyclables aussi dangereuses pour les pratiquants qu’encombrantes pour la circulation routière et handicapante pour les artisans, tout est mis en place pour que la voiture, chassée des villes par interdiction autoritaire à l’arrivée du virus, ne puisse surtout pas revenir, quitte, pour certaines municipalités, à envisager sans rire de vastes plans de circulation alternée.

Tout ceci semble avoir été pensé pour que soit fusillée dans l’œuf toute reprise d’activité économique, c’est-à-dire la remise en route de ce qui permet aux individus de se nourrir par leur travail et leurs productions de richesses en dehors des subsides de l’État.

À la suite de ce confinement, il apparaît pour l’État, les politiciens et les administrations à sa solde qu’un bon individu est un individu totalement dépendant de leur bon vouloir, de leur autorisation expresse et formalisée (sur papier à entête de préférence), qui passe exclusivement par les solutions que l’État préconise, point.

Tout est fait pour que non seulement, le « Monde d’Après » soit autant que possible dans la continuité minable des pesanteurs, des vexations et des contraintes délirantes du « Monde d’Avant », mais en plus l’Occupant intérieur français, ses administrations et son aréopage de politiciens vont y ajouter de nouvelles interdictions, de nouvelles punitions hypocrites… En plus, bien sûr, d’un lot considérable d’idées loufoques condensées dans les discours d’une vacuité insolente de la petite élite bobo dégoulinante de moraline que les médias grand public s’empresseront de relayer putassièrement.

Le « Monde d’Après » se dessine déjà, sous vos yeux, et de façon fort prévisible, il est encore plus rempli de peur des lendemains, de mépris des laborieux, de cette haine de soi qui signe les fins douloureuses d’époques décadentes.

Ce pays est foutu.

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Et maintenant, une tempête de cerfas

Par : h16

Snif, snif ? Vous la sentez, cette odeur douceâtre de déconfinement progressif ? Car oui, il est là, il arrive : dans quelques jours, on assistera au déconfinement d’une partie du territoire, d’une partie des activités, d’une partie des Français. Et tout se met gentiment en place pour que cette nouvelle épopée se passe dans le calme, la joie, la bonne humeur et, surtout, une sacrée bonne ventrée de formulaires joufflus et de procédures dodues !

Car il ne faudrait pas que ce déconfinement tourne à la déconfiture : l’administration du pays, son gouvernement et ses responsables politiques sont en effet en charge de gérer la bonne fin de cet épisode complexe. Ceci suppose une excellente organisation, que tout le monde soit bien au courant de ce qu’il doit faire, de ce qu’il peut faire, de ce qu’il faut éviter et de ce qu’il est indispensable d’interdire, afin qu’aucun détail ne soit oublié.

En plus, ça tombe bien, cette administration, son gouvernement et ses responsables politiques ont déjà amplement prouvé leur maestria lors de la gestion du confinement ; dès lors, le déconfinement s’annonce sous les meilleurs hospices EHPAD auspices.

Maintenant, il faut bien comprendre que régler la vie des Français, de normaliser chaque activité, chaque interaction interpersonnelle de plus de 60 millions d’individus un peu foufous, de fiers Gaulois qui n’en font qu’à leur tête ne peut pas s’envisager autrement qu’avec un dosage subtil de carottes et de coups de bâton.

Pour les carottes, il s’agira essentiellement de distribuer l’argent des autres (qu’on récoltera des dons spontanés obtenus avec quelques coups de bâton). Et pour les coups de bâtons, il suffira de vidanger la machine à diarrhée législative et ça ira tout seul.

Moyennant suffisamment de papier et de députés travaillant d’arrache-pied, à côté d’administrations jappant des contraintes comme des teckels sous cocaïne, on arrivera sans problème à définir absolument tout ce que chacun peut ou ne peut pas faire dans le cadre de ce déconfinement.

Chaque jour grossit la liste des délires encadrements légaux des activités les plus banales : ainsi, même la machine à café de l’entreprise, de facto lieu de tous les dangers viraux, bénéficiera de ses normes et de l’édiction précises de règles pour les allées et venues des collaborateurs. Si le contenu des discussions qui s’y tiennent est libre (pour le moment), il n’en va plus de même pour le petit bazar social de gens qui se tiennent les uns devant les autres et se postillonnent dessus leur médiocre café bourré de miasmes tueurs.

Et ce qui est vrai de la machine à café l’est bien évidemment de toutes les activités purement professionnelles en entreprises.

Rassurez-vous : la complexité d’organiser les postes de travail dans les myriades d’activités industrielles, commerciales et marchandes du pays n’a pas échappé à notre Grande et Belle Administration qui s’est donc démenée pour pondre quelques petits guides de bonnes pratiques. En seulement 48 petits guides (!) de quelques pages chacun, tous rassemblés sur un site d’une redoutable efficacité et d’une lisibilité quasi-romantique, on y découvre tout ce qu’il faut faire et ne pas faire pour ne pas encovider son voisin de travail et – surtout, surtout ! – pour que le patron ne soit pas immédiatement poursuivi pour mise en danger de la santé de ses salariés.

Les grandes administrations de l’État n’ont pas été oubliées non plus : l’Éducation Nationale a relevé le défi d’aller à l’essentiel pour que professeurs, élèves et équipes administratives et de soutien des établissements scolaires travaillent tous en harmonie non-contaminante (et Gaïa compatible, hein, n’oublions pas l’essentiel). Ainsi, en seulement 53 pages (!) et plusieurs douzaines de « fiches thématiques » du sabir habituel qui sent bon la protection d’arrière-train d’un bout à l’autre, le ministère de Jean-Michel Toutvabien donne les clés indispensables pour que tout le monde survive à cette épreuve.

On le comprend : tout a été couvert. L’administration française est toujours au top lorsqu’il s’agit de faire du formulaire, de pondre de la procédure, de mettre en place des décrets et d’affûter de la circulaire finement ouvragée comme de la dentelle législative pour rond-de-cuir tatillon.

Et donc, bien évidemment, les transports en commun ont aussi été entièrement couverts, détaillés et minutieusement préparés à la reprise d’activité normale dans les prochains jours. Franchement, on est heureux d’avoir des transports collectifs aux normes, parfaitement entretenus et très confortables pour les besoins réels : avant la crise, si ceux-ci avaient été bondés, mal entretenus voire dangereux, régulièrement en panne ou en grève, on aurait largement pu craindre des dérapages sanitaires gênants.

Heureusement, il n’en est rien et tout se passera donc très bien. Ce qui n’empêche pas certains élus de planifier pour les scénarios les plus épineux – on reconnaît bien là, au passage, leur formidable propension à toujours très bien prévoir ce qui pourrait mal se passer et à se préparer en conséquence avec un professionnalisme remarquable, comme en a d’ailleurs témoigné la rigueur de tenue des stocks de masques et de protections indispensables pour les soignants et la population en cas de pandémie, qui nous aura largement évité les psychodrames que certains pays ont vécu (quel nuls !).

Dans ces politiciens à la hauteur de la noblesse de leur charge, signalons Valérie Pécresse, présidente de la région Île-De-France, qui réclame plus de sécurité dans les gares (comme si ces lieux devenaient soudain des coupe-gorges dangereux – pff, en France, en région parisienne, voyons !). Fort logiquement aussi, la patronne de la région en profite pour demander aussi de « rendre obligatoire l’attestation des employeurs, que les salariés devront avoir sur eux dans les transports sous peine d’amende » : il serait en effet inconcevable que les individus commencent à prendre les transports en commun payés de force sur leurs salaires et avec leurs impôts pour vaquer à leurs occupations !

Imaginez le tableau : des individus qui vont, qui viennent librement et font ce qu’ils veulent de leur temps, sans en référer ni à la région, ni à l’État, sans informer une administration et sans pouvoir prouver qu’ils ne sont pas animés d’intentions néfastes, depuis voyager d’un point A à un point B jusqu’à – horreur – tenter de gagner sa croûte de la façon la plus bassement matérialiste (voire, disons-le tout net, capitaliste !).

On comprend, devant cette vision d’apocalypse de gens allant et venant de tous côté sans le moindre petit cerfa sur eux que Mme Pécresse ait pris les devants. Ouf, au moins cet aspect sera-t-il couvert comme chacun des métiers et des cas complexes des petites brochures conseils et autres fiches techniques déjà pondues par les administrations en effervescence.

Enfin, signalons la mise en place des Brigades Sanitaires du Peuple dont la mission consistera à obtenir les aveux identifier les personnes atteintes par le coronavirus et éviter l’apparition de nouveaux foyers d’infection. Ces Brigades seront fièrement secondées par le réseau des médecins de ville qui ont reçu les instructions claires, précises et bien pensées pour permettre un suivi efficace des patients. Jugez plutôt :

  1. Lorsqu’un patient est suspecté, le médecin l’arrête 48 heures et lui fait faire un test de dépistage. si ce dernier est négatif, le patient reprend le travail, youkaïdi, youkaïda.
  2. En revanche, un test positif entraîne une seconde consultation, tarifée à 55€ cette fois-ci, une prolongation de l’arrêt de travail et le médecin traitant doit alors saisir les données du patient sur le site administratif Amelimélo Amélipro, administration redoutablement efficace qui se chargera ensuite, entre deux plantages serveur, de faire le dépistage de tous les contacts de notre malheureux pestiféré contaminé.

Simple et efficace : non seulement, il n’y aura aucune incitation à dépister pour encaisser de la consultation majorée à 55€ (après deux mois de disette), mais en plus les données confidentielles seront jalousement conservées par l’assureur qui garantira qu’elles ne seront jamais utilisées à des fins louches et douteuses.

Tout ceci sent déjà une franche réussite à tous les points de vue et l’Ordre des médecin, garant des droits des uns et des autres, nous assure par son silence compact que tout ceci est à la fois carré et porteur d’espoir.

Ce déconfinement s’annonce grandiose.

Cette crise mondiale d’ampleur historique était, probablement, l’occasion pour des réformateurs et des politiciens courageux de simplifier le pays, de le nettoyer de ses lourdeurs et de ses mauvaises habitudes.

Non seulement, il n’en fut rien mais toute la brochette de clowns actuellement au pouvoir a consciencieusement choisi l’exact contraire, avec une calcification complète par imposition de cerfas par millions. On pouvait choisir la subsidiarité, la responsabilité personnelle et le bon sens. On a résolument choisi le micro-management de tout et de n’importe quoi, n’importe comment, l’édiction de règles au niveau capillaire le plus fin, la noyade par paperasse à des niveaux bureaucratiques de stupidité probablement jamais atteints auparavant.

Pire : on introduit petit-à-petit ce qu’on peut trouver de pire en terme de surveillance généralisée, de délation, de pistage « citoyen » et manipulation de données personnelles.

Forcément, ça va bien se passer.

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Bruno Le Maire va aider Air France. RIP.

Par : h16

Pendant que le pays va reprendre, très doucement, le chemin du travail, un homme au moins se dressera fièrement sur sa route pour le contraindre vers les pentes les plus raides et les trajets les plus sinueux. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, va encore une fois relever ce défi.

Il faut dire que sont actuellement rassemblés tous les ingrédients d’une recette de cafouillage olympique pour ce ministre déjà dans les starting-blocks du Monde de l’À-Peu-Près Covid.

Jugez plutôt : suite à une pandémie, l’État décide de mettre tout le monde aux arrêts avec assignation à résidence. Cet arrêt total entraîne une évaporation instantanée du commerce et des revenus afférents. Cet argent qui ne rentre plus entraîne à son tour l’impérieux besoin pour l’État et ses sbires de distribuer de l’argent gratuit à droite et à gauche.

Or, cet argent distribué, ce sont des dettes pour les générations futures (qu’on ne protège que lorsqu’il s’agit du climat et des trucs vagues pour dans 50 ans, jamais pour des questions économiques tangibles). Ce sont aussi des contraintes et de nouveaux problèmes que nos ministres, frétillant d’aise d’enfin servir à s’agiter martialement devant des pupitres en plexiglas aux armes de la République, entendent rappeler à toutes et à tous, dans la plus parfaite illustration de l’adage « Si vous comptez sur l’État pour résoudre votre problème, vous avez deux problèmes ».

Government Demotivator

L’assignation à résidence de tout un peuple signifie notamment, outre une production assez phénoménale de petits cerfas auto-signés, une disparition complète des vols aériens et, par voie de conséquence, de grosses difficultés pour la compagnie aérienne nationale : Air France, dont les avions sont tous cloués au sol, se retrouve à quémander de l’argent que le gouvernement semble fort heureux de trouver.

Ce qui se traduit par un chèque de sept petits milliards d’euros. Cela peut paraître joufflu, mais lorsqu’on en ponctionne plus de 1000 tous les ans sur le dos des Français en échange de pas-de-santé, pas-de-sécurité et pas-de-travail, et que ceux-ci en redemandent, sept de plus ne sont pas un fardeau.

Cependant, cette distribution facile d’argent des autres n’est pas une raison pour ne pas se mettre en avant ; c’est pourquoi Bruno Le Maire entre en jeu en criant (en substance) « oh là, pas si vite ! » immédiatement suivi d’un « Ce n’est pas un chèque en blanc » (véridique). Le gouvernement va bien donner de l’argent des Français à Air France qui, en contrepartie, s’engagera bien sûr à « être plus rentable et plus compétitive ».

Dans le langage courant, ceci veut dire qu’il va falloir, pour la compagnie nationale, offrir des tarifs plus étudiés, des marges plus serrées, des services plus adaptés aux besoins des voyageurs pour concurrencer efficacement les autres compagnies aériennes qui ne manqueront pas de faire des efforts équivalents dans la période prochaine qu’on pressent fort difficile…

À ceci, Bruno Le Maire, jamais en mal d’une bonne blague pas drôle, a ajouté « Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement », ce qui veut dire aussi, en langage courant, imposer des tarifs plus élevés, des marges payant pour le carbone et le pétrole cracra (50% de baisse du volume de CO2 sur ses vols métropolitains d’ici 4 ans, les enfants !) et des services limités pour des voyageurs moins gourmands…

Eh oui, il va falloir être plus rentable et plus compétitifs en étant moins rentable et moins compétitif, notamment en s’engageant à « revoir la mobilité sur le territoire français ». En effet, « dès lors qu’il y a une alternative ferroviaire à des vols intérieurs avec une durée de moins de 2h30, ces vols intérieurs devront être drastiquement réduits et limités simplement aux transferts vers un hub ».

Eh oui mes petits amis, le chèque de Bruno, il vient attaché avec une bible idéologique bien lourde, bien compacte et bien contraignante. Car oui, c’est évident, le meilleur moyen de courir dans une compétition internationale où aucun concurrent ne fera le moindre cadeau à Air France consiste à corseter cette compagnie et la contraindre à trotter avec quelques gros boulets aux pattes :

« L’avion ne doit plus être un moyen de faire en 1h ou 1h15 des transports qui pourraient se faire à moindre coût de CO2 par train en 2h ou 2h30. Ce doit être la règle et nous la ferons respecter »

Quelle idée phénoménale !

Qui n’a pas envie de troquer 1h15 d’avion contre 2h30 de train lorsqu’il n’est pas en panne, en grève ou en faillite ? Qui n’échangerait pas une heure dans une place d’avion low-cost à grignoter des biscuits douteux contre deux heures à une place de train plus cher à ne rien grignoter du tout ? Et lorsqu’on est une compagnie concurrente, comment ne pas applaudir à l’idée que l’État va fourrer ses gros doigts dans une compagnie déjà agonisante ?

Après la destruction créatrice chère à Schumpeter, voici à présent la destruction destructrice de Bruno Le Maire, le Juan Romano Chucalescu de l’économie qui va nous destructurer l’intemporel d’Air France à grand coup d’idées géniales.

On sent que Bruno, jamais en retard d’une solide formation économique, a bien compris les prochains enjeux. De surcroît, après s’être brillamment occupé du gel hydro-alcoolique et des masques sanitaires, on ne pouvait que compter sur lui pour s’occuper du transport aérien.

Comme avec ces premiers produits, ça s’est remarquablement bien passé – au point qu’à présent, les politiciens en sont à monter ouvertement les Français contre la grande distribution, c’est-à-dire tout un pan de leur propre économie qui les fait vivre depuis deux mois – on peut raisonnablement imaginer que Bruno va parvenir à faire calancher à la fois le train et l’aérien en France.

Comme quoi, Bruno ne vient pas d’Agen mais il va faciliter le transit intestinal de millions de contribuables français qui vont non seulement devoir renflouer Air France à hauteur de 7 milliards d’euros, mais peuvent d’ores et déjà s’attendre à des pertes, des licenciements et une catastrophe industrielle en plus qui garantissent que ces sept milliards ne sont qu’un début.

Et il se murmure que ce mammifère à poil dru pourrait prochainement devenir premier ministre…

Forcément ça va bien se passer

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Les masques, les ordres et des barils de moraline

Par : h16

Horreur et consternation en République du Bisounoursland ! Les ordres nationaux de plusieurs professions médicales se sont rendu compte avec effroi que la grande distribution était maintenant prête à vendre des masques, par centaines de millions !

Ces ordres nationaux (médecins, kinés, pharmaciens et infirmiers) se sont donc fendu d’un intéressant petit communiqué dans lequel ils dénoncent ces vilains profiteurs de la grande distribution qui ont maintenant l’impudence de mettre en vente les protections que tout le monde réclame depuis plusieurs semaines.

Jouant sur la métaphore guerrière déjà lourdement utilisée par le Président de la République et le gouvernement et ne s’embarrassant guère de conditionnels ou de termes diplomatiques, les fiers représentants de ces ordres expliquent clairement que ceux qui se livrent à présent à la vente de ces produits sont ni plus ni moins que des profiteurs qui, au lieu de simplement donner leurs stocks lorsqu’ils en avaient la possibilité au début de l’épidémie, les ont cupidement gardés pour pouvoir les écouler à prix d’or une fois leur vente autorisée.

Oh. Les salauds de capitalistes ! Ils ont ainsi attendu le meilleur moment pour faire du profit au lieu d’aider le personnel soignant lorsque la situation était critique ! C’est honteux, ça, ma brave dame !

Bon, évidemment, une fois la stupeur retombée et l’émotion écartée, l’analyse des faits ne laisse guère de doute sur le culot assez phénoménal de ces ordres nationaux devant ce qui ressemble de plus en plus à une tentative maladroite de diversion de leur propre vacuité pendant la crise sanitaire.

Il apparaît en effet que les millions de masques en question ne sont pas en stock, ou du moins, pas encore : ces masques seront mis en vente au cours des jours et des semaines à venir, et correspondent à des stocks en cours d’approvisionnement et donc pas déjà constitués.

Rien que ceci fait largement tomber à plat les petites éructations grandiloquentes de ces ordres remontés comme des coucous de Prisunic, et les pousse à la limite du diffamatoire comme le rappelle d’ailleurs un communiqué de presse de la Fédération du Commerce et de la Distribution.

Par ailleurs, on ne pourra s’empêcher de noter qu’ils couinent pour un problème que la grande distribution est en train de résoudre alors que, dans le même temps et depuis deux mois, l’administration merdoie intensément pour le même problème.

Or, pourquoi diable le système administratif de soins français est-il à ce point dans la panade ? Un bref rappel des épisodes précédents permet de donner quelques éléments de réponse : une première étape aura consisté, pour l’État et ses administrations (et dans le silence compact des ordres de soin suscités) à interdire au privé de s’approvisionner et de vendre les masques en question en réquisitionnant tout et en confisquant ce qui pourrait arriver en douane.

Le privé, ayant une quantité limité de capital à cramer dans l’agitation cosmétique, arrête donc toute commande et toute vente. Le marché disparaît donc instantanément. L’approvisionnement de masques dans l’Hexagone dépend alors totalement de la capacité des administrations à faire correctement leur travail.

Pari risqué, pari perdu.

Dans un mélange d’incompétence olympique, de décisions contre-productives, de guerres aussi picrocholines qu’intestines, les régions, les départements, les collectivités territoriales et les administrations centrales se déchirent pour obtenir qui la production de masques en local, qui l’importation de productions étrangères, qui l’autorisation de récupérer les stocks d’une autre entité, fut-elle d’une région voisine, d’un pays membre de l’Union européenne ou de n’importe où ailleurs.

C’est donc un échec total, rendu visible par les discours emberlificotés des clowns télévisuels du gouvernement, forcés de proférer des âneries sur l’inutilité des masques pour rétro-pédaler sur leur monocycle coloré quelques jours plus tard en mode « ce qui était inutile va devenir obligatoire », amenant le degré de cohérence de l’ensemble des administrations de l’État français loin en territoire négatif.

Cette nouvelle obligation de port du masque contraint finalement les autorités à en libérer le commerce et dans les trois jours qui suivent, les grandes chaînes de logistique de distribution relèvent le défi et montrent à la fois leur maîtrise des réseaux d’approvisionnement et leur force de frappe pour en proposer, à très court terme, 500 millions dans leurs rayons.

C’est plus qu’un camouflet pour les idiots inutiles et dangereux qui nous gouvernent, c’est une fessée magistrale.

Et là, les ordres nationaux, qui ont été remarquablement silencieux pendant ces nombreuses semaines où la population a été mise en coupe réglée alors même que ni l’OMS, ni le bon sens ne demandaient de pareils sacrifices, se réveillent subitement au moment où la nullité crasse de l’État et de ses administrations est exposée au vu et au su de tous.

Coïncidence ? Je ne crois pas !

En fait, ils agissent en petits soldats du système en place qui, armés de leur vertu en carton et de leur baril de moraline sirupeuse, se mettent vent debout contre ceux qui savent régler les problèmes logistiques, en oubliant commodément ceux qui se sont jadis auto-désignés pour ce faire et ont pataugé dans un échec aussi scandaleux que minable (et dont, il faut bien le dire, ils font partie).

Malheureusement, en plus de la réaction épidermique ridicule consistant à accuser ceux qui réussissent là où eux ont échoué – en se trompant de cible qui plus est – cette réaction illustre trop bien le penchant naturel d’une grosse partie des Français à adouber le principe même de la réquisition qui n’est que du vol pur et simple.

Et pire encore, alors qu’on sait depuis des lustres que le planisme ne fonctionne jamais, que les réquisitions et le contrôle des prix ne font qu’amener des pénuries et le marché noir, que la situation actuelle a, encore une fois, illustré exactement ces mécanismes, ces ordres nationaux semblent désirer ardemment qu’aucune leçon ne soit tirée de ces échecs répétitifs passés et récents, garantissant ainsi qu’on remettra le couvert dès qu’on en aura l’occasion.

Mieux : ils encouragent les politiciens à se vautrer dans leurs penchants les plus minables : l’outrance ridicule des ordres nationaux a ainsi provoqué une pluie de réactions politiciennes toutes plus consternantes les unes que les autres, depuis un Muselier à l’égo suffisamment boursouflé pour croire s’autoriser à demander des comptes à la grande distribution, jusqu’au minustre Véran qui n’écarte pas de recourir à nouveau à des réquisitions (perseverare diabolicum) si les prix des masques venaient à ne pas suivre le Plan Quinquennal décidé par ses augustes services, en passant bien évidemment par toute la coterie collectiviste habituelle, aussi minable que prévisible, bien plus à même de fustiger la France industrielle qui tente de s’en sortir plutôt qu’apporter la moindre solution ou la moindre compétence dans cette crise historique.

Oui, vous l’avez compris : pour ces ordres nationaux, pour ces clowns gouvernementaux, pour toute la frétillante brochette de polichinelles politiciens, le problème n’est pas qu’il n’y ait toujours pas de masques disponibles pour les Français depuis deux mois contrairement aux autres pays européens. Non, décidément : le problème, c’est bien évidemment que la grande distribution résolve le problème en quelques jours…

Avec de tels bouffons aux commandes, ce pays est foutu.

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Le Made in France, quoi qu’il en coûte !

Par : h16

Avec ce virus, puis cette économie qui part en quenouille, c’est vraiment la crise ! Est-ce une raison pour se laisser abattre ? Est-ce que la France va en perdre ses moyens ? Que nenni ! Fièrement, nous allons, tousse ensemble, tousse, tousse, relever ces nouveaux défis qui se dressent devant nous !

Et pour ouvrir la voie de la réussite française en taillant fièrement dans les ronces de l’adversité à coup de bras vengeur et de glaive séculier, nous disposons fort heureusement d’une solide représentation nationale composée en grande partie de clowns à roulettes trépidant d’impatience à l’idée d’ajouter des taxes, des interdictions, des vexations fiscales ou de proposer des idées d’une pertinence douteuse par les temps qui courent.

C’est le cas de Daniel Fasquelle, un député du Pas-de-Calais affûté comme du beurre chaud, sans sel et de Normandie, qui nous a gratifié d’un petit tweet croquignolet :

Eh oui : notre brave élu en a « marre d’utiliser des outils américains pour communiquer depuis le début du confinement », dit-il en émettant sur la plateforme américaine Twitter à partir de son iPhone américain. Pour lui, il semble nécessaire de mettre en place « un grand emprunt pour aider massivement nos entreprises dans le domaine du numérique », la France se retrouvant maintenant dans l’urgence de « briser notre dépendance sur ce sujet »

Oui, c’est évident : les semaines qui viennent de s’écouler ont amplement montré que la France manquait de souplesse et d’autonomie dans tous les domaines, à commencer par celui de la santé (pourtant parmi les secteurs les plus administrés et micro-managés par l’État jacobin, centralisateur et obèse) ; rien de tel qu’un petit emprunt national pour améliorer la situation !

Deux mois de merdouillage intense de l’infrastructure publique, depuis ses dirigeants jusqu’à la moindre administration perdue dans ses procédures, sa bureaucratie et ses milliers de petits cerfas mal tamponnés, ont montré qu’elle était incapable de débrouiller des problèmes pourtant trivialement résolus par le marché depuis la production et la livraison de gel hydroalcoolique jusqu’aux respirateurs de réanimation en passant par celles de masques sanitaires. Mais apparemment, pour Daniel Fasquelle, cette même administration, ce même État devraient lancer un emprunt dodu pour favoriser le développement d’outils et de plateformes numériques…

Et puis, alors que la France va sans doute subir le plus gros déficit budgétaire, l’accroissement le plus violent de sa dette, du nombre de ses chômeurs, de ses faillites, de sa pauvreté sur les 50 dernières années, cela semble pourtant être, d’après notre turbulent député, le moment propice pour se lancer dans un emprunt…

On pourra en douter.

Si cette réaction montre quelque chose, c’est bien l’invraisemblable déconnexion de la coterie politicienne française avec la réalité tangible : la dépendance de la France et de l’Europe aux sociétés américaines en matière de technologies de l’information n’est pas neuve, loin s’en faut, et la réponse proposée à cette dépendance est parfaitement inepte. L’innovation a besoin d’un terreau fertile, et ce n’est pas en multipliant les vexations fiscales, sociales et entrepreneuriale de tous ordres comme le font Fasquelle, ses petits copains de l’Assemblée et ceux du gouvernement que la situation va s’améliorer.

Encore une fois, la politique française a plusieurs trains de retard sur l’état des lieux mondial ; rien que les abrutissants débats systématiquement contre les GAFA montre que le regard de ces individus est toujours tourné vers le passé et la taxation de valeur ajoutée, et non vers l’avenir et la création de nouvelle valeur ; quand on n’a qu’un marteau taxatoire dans les mains, tous les problèmes, sociétaux, environnementaux ou technologiques ressemblent à des clous sur lesquels ♩ on va taper, ♫ taper, c’est ♬ leur façon d’aimer ♪.

Et c’est tellement vrai qu’on retrouve exactement les mêmes mécanismes intellectuels derrière le fiasco qui se profile déjà concernant l’application NonStopCovid, dont tout indique que le développement, le déploiement et l’usage vont se traduire par beaucoup de cris, de grincements de dents et bien peu de résultats tangibles : comme le détaillent plusieurs articles (ici, ici et ), le gouvernement a manifestement choisi d’essayer de faire plier Google et Apple dans leur façon de gérer les systèmes d’exploitation des téléphones mobiles sur lesquels la magnifique tentative technologique de traçage citoyen et festif doit tourner.

Pour le gouvernement français, il ne s’agit en effet « que » de forcer les méchants américains à modifier profondément la façon dont leurs logiciels interagissent avec le Bluetooth. Après tout, pouvoir pister les Français serait ici pour la bonne cause. Sauf que les deux géants ont clairement expliqué (les années passées et ici encore) pourquoi non seulement cette idée est mauvaise mais en quoi les dérives possibles sont aussi redoutables qu’évidentes.

Malheureusement, l’esprit français – déjà déployé par le facétieux député dans le tweet précédent – se retrouve ici appliqué d’une façon équivalente : la souveraineté française commande impérativement que les sociétés privées se plient au desiderata ministériel, et puis c’est tout. Peu importe que ceci vole à la face de l’anonymat, du bon sens et même de la praticité technique : les politiciens français décident, l’intendance et la piétaille d’ingénieurs américains suivront, point.

L’observateur habituel des pitreries gouvernementales françaises ne s’étonnera pas de voir, dans cette affaire, que les garde-fous contre les dérives idiotes et/ou totalitaires, ceux qui protègent effectivement les Français, c’est Google et Apple qui savent très bien ce sur quoi débouchent les passe-droits qu’ils auraient à donner au gouvernement français. Dans ce cadre, le marché est bien plus efficace que toutes les menaces gouvernementales : pour Google ou Apple, plier devant la France (ou le FBI américain jadis) revient à fusiller toute crédibilité et toute perspective de faire des ventes plus tard. La perte de confiance, sur un marché concurrentiel, coûte extrêmement cher, au contraire des monopoles d’État et du régalien qui ne s’embarrassent donc que rarement de ce genre de considérations très terre-à-terre…

Si l’on ajoute la volonté farouche de centralisation (eh oui, encore elle) qui a même contraint l’Allemagne et la Suisse à prendre leurs distances avec les velléités françaises, on obtient un tableau dont les remugles d’échec parviennent à se faire sentir même sur internet.

En fait, StopCovid, c’est l’application pratique du principe de souveraineté forcenée que le frétillant député du Pas-de-Calais entend financer à coup d’emprunt national républicain et triomphant : pour ça comme pour le reste, on VEUT du Made In France, quoi qu’il en coûte.

Forcément, ça va bien se passer.

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Toi aussi, fabrique ton masque AFNOR !

Par : h16

Aujourd’hui, je vous propose un atelier bricolage !

Je tiens tout de suite à préciser que je ne vais pas vous proposer de réfléchir sur le monde d’après (ou de l’à-peu-près disons) que j’ai déjà évoqué et que, même si en parlant bricolage, on imagine immédiatement Édouard Philippe, Sibeth Ndiaye et Bruno Le Maire en pleine séance de pâte à modeler, il ne s’agira pas ici de politique ou d’économie.

Non, aujourd’hui, c’est bricolage pratique et utile puisque nous allons faire notre masque de protection contre les virus. Rappelons que ces masques réalisés à la maison, s’ils ne filtrent pas trop bien les petits microbes qui voudraient rentrer, ont tout de même l’énorme mérite d’empêcher les postillons qu’on émet ; autrement dit, si on n’évite probablement pas parfaitement d’être contaminé, au moins fait-on un effort statistiquement très significatif en évitant de contaminer les autres. Ce qui explique au passage pourquoi les pays correctement gouvernés ont largement encouragé le port du masque pour tous…

Ceci étant posé et même si l’on veut bricoler du masque pour se protéger le museau des miasmes assez peu vivrensemblesques, il n’est pas question de faire n’importe quoi n’importe comment : nous sommes en France, que diable, et il importe donc de réaliser du masque efficace, dont les performances ne pourront être moquées à l’étranger.

Dès lors, le masque, aussi bricolé par des amateurs soit-il, n’en sera pas moins normé.

Et ça tombe bien puisque nous avons en France l’AFNOR, une organisation tout spécialement dédiée à pondre de la norme et à représenter notre grande et belle nation auprès de l’Organisation Internationale de Normalisation (l’ISO), qui s’est déjà chargée de réaliser l’ensemble des plans, des patrons, des recommandations et des points à suivre pour bien faire son masque personnel et s’éviter la bévue sanitaire qui pourrait entraîner ensuite une honte nationale dommageable à tous.

Et il était temps : dans quelques semaines, tout le monde va, déconfinement oblige, se ruer dehors pour retrouver les joies des balades sans but et sans cerfa et le bonheur moite des transports en commun forcément propres et peu bondés, distanciation sociale oblige. Or, soyons francs : comme le gouvernement est assez clairement infoutu de fournir un masque à tous ses citoyens, qu’il a même consciencieusement tout fait pour s’en empêcher, on en vient une fois encore au système D composé pour moitié d’instructions éparses et contradictoires fournies par nos autorités entre deux caquètements, et pour moitié de moyens du bords rassemblés au petit bonheur la chance par les bonnes volontés heureusement tenues loin des griffes administratives jamais en manque d’une interdiction idiote.

C’est pourquoi l’AFNOR n’a pas lésiné sur les efforts afin de produire un petit fascicule percutant de pertinence et de droit-au-butisme pour bien tout expliquer des tenants et des aboutissants du masque moderne, comme on le comprend très vite en parcourant, d’un doigt décidé et d’un oeil hagard attentif les 36 pages d’explications permettant de réaliser un « masque aux normes ».

Oui, vous avez bien lu : trente-six pages semblent nécessaires pour bien comprendre toute l’ampleur du bricolage dans lequel on veut se lancer, qui a tout de même reçu un numéro officiel, « Afnor SPEC S76-001 ».

Certes, ces 36 pages comprennent un sommaire dodu (sur deux pages) et, facétieuse trouvaille, un petit édito du directeur général qui nous permet, en plus de découvrir son nom et sa trombine, de bien expliquer l’histoire du document, ainsi qu’un avant-propos insistant tout de même sur le fait que « la responsabilité des signataires [du document] ne saurait être engagée à quelque titre que ce soit ». Ainsi, au contraire de vous avec votre masque bricolé maison, sachez que l’AFNOR ne prend aucun gant pour expliquer ne prendre aucun risque.

D’ailleurs, le fait que vous vous lanciez ainsi dans un exercice sous votre entière responsabilité est clairement rappelé quelques pages plus loin (page 14), où on vous rappellera de bien indiquer sur votre réalisation qu’il s’agit d’un truc d’amateur, de branleur non professionnel de la masquerie, du dilettante de la protection faciale facile et plus précisément, il vous faudra indiquer, sur le masque lui-même (en le brodant s’il le faut) :

« Ce dispositif n’est ni un dispositif médical au sens du Règlement UE/2017/745 (masques chirurgicaux), ni un équipement de protection individuelle au sens du Règlement UE/2016/425 (masques filtrants de type FFP2). »

Eh oui. Au pays de la norme, la rigolade est millimétrée.

Et comme je vous sens chaud patate pour aller voir le document, voici comment procéder : par le truchement habile d’un petit formulaire – oh, un formulaire ! – que vous devrez remplir en un unique exemplaire sans besoin d’un coup de tampon « certifié conforme » et qu’on peut presque entendre dire « papier siouplait » quand la page s’ouvre, vous pourrez accéder au téléchargement du document bourratif normatif, ici.

Attention, petit internaute : ne clique pas trop souvent sur ce lien où tu risques de te faire pincer très fort ne plus pouvoir décharger le Guide Pour Faire Ton Masque Aux Normes ! Tu arriverais en effet à saturer les capacités du serveur qui afficherait alors ceci :

Eh oui : l’octet normalisé AFNOR est compté. C’est un bien de luxe, avec une limite dans l’usage pour en garantir la fraîcheur et le nombre de bits (toujours à huit, rigoureusement vérifié par l’ensemble des chaînes qualité de l’organisation) et dont la production est assurée par un serveur bio élevé en liberté, ce qui explique qu’on puisse, parfois, en atteindre les plafonds.

Une fois le document compulsé et les instructions suivies, vous découvrirez à quel point se mettre un bout de tissus normé sur le groin relève de la gageure que tout bon Français se devra de relever. Ou vous pourrez aussi vous rouler en boule sous la table et pleurer.

S’il n’est bien sûr pas aberrant que l’AFNOR produise de la norme (c’est exactement son cœur de métier), on peut cependant regretter un nouvel exemple de cette perte de contact avec cette réalité tangible et terriblement terre-à-terre qui occupe les Français. Comme bien trop souvent dans tout ce qui semble agiter les associations, institutions et autres organismes officiels ou semi-officiels de la République, il semble qu’on ait largement fait passer l’accessoire, les mentions légales et autres nuages procéduriers avant l’indispensable.

Ce serait un peu ce qui coule le pays que ça ne m’étonnerait pas… On se prend à rêver d’une organisation efficace qui, en trois ou quatre dessins basiques, aurait décrit les quelques étapes essentielles pour réaliser un masque raisonnablement efficace.

On pourra à ce titre se moquer de nos amis canadiens qui ont eu le toupet de mettre en ligne une page web unique qui revient à fournir des instructions pour un résultat tangible en quelques lignes et quelques schémas : on n’y trouve ni formulaire d’inscription, ni le nom du directeur général des services en charge de cette réalisation ; il n’y a semble-t-il aucun avant-propos ni sommaire détaillé, ni définition des termes qu’on pourrait avoir l’audace d’employer ici ou là.

Quelle déchéance, n’est-ce pas ?

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Liquider le monde d’avant

Par : h16

Ah, que n’entendons-nous pas au sujet de cet inconnu dans lequel ce méchant virus nous aura tous plongé d’un coup, au détour d’une pandémie que nos dirigeants se sont appliqués à ne pas prévoir ni voir même lorsqu’elle était là ? C’est sûr : à lire la presse, le monde d’après prend déjà forme !

Et dans ce monde d’après, on va forcément remettre en cause toutes ces choses que le néolibéralisme ultracapitaliste aura poussées à l’extrême. Puisque cette pandémie est – évidemment – la faute du libéralisme et de la mondialisation, certaines actions fermes et concrètes devront être entreprises pour que ces errements lamentables ne se reproduisent plus.

Comptez-bien sur tout ce que le pays compte de collectivistes pour s’y employer : à l’évidence, le monde d’après sera composé d’écologie, de solidarité et de toutes les bonnes idées socialistes de distribution facile d’argent gratuit des autres. Bref, réjouissez-vous, le paradis collectiviste est à portée de virus !

Communism : it's a party

Cependant, tant qu’à se lancer dans la prospective sur le monde d’après, si l’on s’en tient aux faits, on peut raisonnablement douter que le résultat soit conforme à ces visions où l’État intervient partout encore plus et où tout le monde se syntonise avec Gaïa.

Eh oui : force est de constater que dans le monde d’avant, on nous a largement vanté et forcé (fiscalement autant que légalement) à prendre les transports en commun en dénonçant l’individualisme scandaleux des conducteurs au volant de leurs voitures qui polluent ! Si la crise sanitaire a bien montré plusieurs faits saillants, c’est que, d’une part, la pollution automobile est très loin d’être aussi prépondérante que ce que les bobards gouvernementaux tentaient de nous faire croire.

D’autre part, difficile de nier l’importance des transports en commun à la fois comme vecteurs et comme principal lieu de propagation des virus : les métros et les bus bondés entraînent une promiscuité qui rend impossible toute distanciation sociale indispensable à casser les chaînes de propagations virales. Quant aux poignées, barres, fauteuils et portes, ils sont régulièrement enduits des miasmes des passagers qui se succèdent à un rythme effrayant.

Pas de doute, si on doit mettre en place un « monde d’après », ce sera celui du retour en grâce de l’automobile individuelle, seule garante de la distanciation sociale et de la limitation virale !

Dans le monde d’avant, il était de bon ton de combattre les emballages plastiques, source d’une (bonne) partie des malheurs du monde (en ce compris les interventions de Greta Thunberg). Pas une paille au McDo, pas un gobelet de Starbucks, pas un emballage ni le moindre sachet ne pouvaient trouver grâce aux yeux de ces militants d’un monde d’après résolument déplastifié…

Manque de pot, la crise sanitaire nous rappelle (quitte à tuer pour le faire) que le plastique, c’est fantastique, ça fait plus que dépanner les personnels soignants dépourvus, ça emballe bien ces fruits et ces légumes sur lesquels se jettent maintenant les consommateurs qui se sentent ainsi mieux protégés d’une éventuelle contamination. Le plastique, c’est aussi ces plexiglas qui permettent de protéger les caissières particulièrement exposées. Et puis les gobelets en plastique jetables, c’est la possibilité d’éviter la propagation du virus par les tasses et autres verreries des selfs, cantines et autres aux pauses café des entreprises…

S’il y a, un jour, un monde d’après, on voit mal comment il pourra se passer de plastique, et comment il pourra souffrir d’y trouver des militants acharnés contre ce qui sera une vraie barrière contre les pandémies…

Il y a plus fort encore ! Dans le monde d’avant, il semble évident et sans discussion possible que la santé ne peut être une marchandise : rendez-vous compte, si le marché devait envahir ce secteur, nul doute que les pauvres seraient exclus de tous soins et que les capitalistes avides de profit s’en mettront plein les poches sur le dos des mourants !

Cependant, la crise sanitaire nous a posé une démonstration éclatante de la force de la sociale-démocratie, ainsi que les effets formidables du retrait hors du marché des produits sanitaires indispensables pour que tout un chacun puisse lutter contre la pandémie : grâce à la pertinence des réquisitions d’État sur les masques et le gel, grâce aux décrets interdisant puis pénalisant tout marché (tout achat, toute vente) sur ces produits, il est maintenant impossible de trouver ces marchandises de santé indispensables.

Eh oui : c’est bien joli de faire disparaître un marché, mais comme il s’agit du seul moyen qu’a jamais trouvé l’Humanité pour subvenir à ses besoins, le faire signifie se créer de nouveaux soucis, logistiques notamment. Bien joué pour le monde d’avant !

Pour le monde d’après, il semble indispensable que l’État retire ses gros doigts boudinés de tous les pots de confiture, de tous les marchés où il s’est inséré de force et où il n’a pas arrêté de créer distorsions, connivences et chasses-gardées. S’il y a un monde d’après qui doit tenir la route, il ne pourra se faire que grâce au marché.

Et puis, finalement, dans le monde d’avant, les technophobes dénonçaient – généralement sur les réseaux sociaux technophiles, en utilisant des moyens technologiques assez avancés – la présence des smartphones et de tous les outils technos modernes. Le constat d’une société toujours plus basée sur les écrans, dont le côté numérique voire virtuel ne cesse de s’accroître, les hérisse tant tout cela conduit forcément à la destruction du vivrensemble et l’évidente déliquescence des liens sociaux.

Pourtant, force est de constater qu’en terme de destruction de liens sociaux, on trouvera difficilement plus violent que l’État, que ces pourfendeurs de technologies appellent bruyamment de leurs vœux : qui, sinon l’État, a confiné des millions d’individus, leur imposant les plus humiliantes démarches pour simplement pouvoir sortir de chez eux ? Qui, sinon l’État, a imposé que nous nous éloignions tous les uns des autres ? Et inversement, qui nous a rapproché, qui a permis la perpétuation des liens sociaux, l’atténuation de l’isolement, sinon ces technologies abhorrées par ces thuriféraires d’interdictions idiotes ?

En toute bonne logique et si l’on devait apprendre de nos erreurs, si l’on devait tirer un enseignement de ce monde d’avant et des catastrophes qu’il a engendrées, on en tirerait comme conclusion que le monde d’après devra se passer d’État autant que possible, qu’il devra faire confiance au marché, que l’écologie ne devra certainement plus s’inscrire dans les combats idiots qu’on nous propose stérilement depuis des décennies et qui ont amplifié le problème actuel au lieu de l’atténuer.

Mais en réalité, on n’apprendra rien.

À la France d’avant succédera le monde de l’à-peu-près, cet à-peu-près rempli des clowns à roulettes qui nous ont gratifié de leur excellente performance globale dans la gestion d’une crise sanitaire historique et qui, n’en doutons pas, remettront le couvert lors de la future gestion de la crise économique historique qui s’en vient.

Forcément, ça va bien se passer.

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