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Haut-Karabagh : l'Azerbaïdjan accorde le passage de l'aide humanitaire au corridor de Latchine

«Le passage simultané de véhicules de la Croix-Rouge a été assuré» via le corridor de Latchine, seule route qui relie l'Arménie à ce territoire disputé, et via la route d'Aghdam, qui le rattache au reste de l'Azerbaïdjan, a indiqué ce 18 septembre Hikmet Hajiev, un conseiller du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, sur les réseaux sociaux.

La Croix-Rouge achemine de la farine et des produits médicaux essentiels

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé dans un communiqué que, grâce à «un consensus humanitaire entre les décideurs», le CICR acheminait «de la farine de blé et des produits médicaux essentiels» dans le Haut-Karabakh, via ces deux routes.

Les habitants de l'enclave «ont un besoin urgent d'une aide durable via des livraisons humanitaires régulières», a indiqué Ariane Bauer, directrice régionale du CICR en Europe et Asie centrale, citée dans ce communiqué.

Selon la responsable, le consensus trouvé entre Bakou et les séparatistes a permis aux équipes du CICR «de reprendre ce travail vital».

L'Arménie a accusé l'Azerbaïdjan d'avoir causé une crise humanitaire dans le Haut-Karabagh en bloquant fin 2022 le corridor de Latchine, suscitant des tensions régulières et la crainte d'une nouvelle guerre.

Bakou a rejeté ces accusations, affirmant que la région pouvait recevoir l'aide nécessaire via l'Azerbaïdjan et que les autorités séparatistes avaient rejeté sa proposition de rouvrir simultanément le corridor de Latchine et la route d'Aghdam.

Le 17 septembre, les autorités séparatistes ont néanmoins indiqué qu'elles acceptaient d'autoriser «les livraisons simultanées» d'aide humanitaire par les deux routes.

A l'issue de la dernière guerre, qui s'est soldée pour l'Arménie, à l'automne 2020, par la perte de territoires qu'elle contrôlait depuis les années 1990, les deux belligérants ne sont pas parvenus à un accord de paix, malgré les efforts de médiation de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie.

© 1994-2023 Agence France-Presse

Libye : cinq secouristes grecs trouvent la mort dans un accident

Cinq secouristes grecs, arrivés pour prendre part aux opérations de recherche et de sauvetage suite aux inondations meurtrières qui ont frappé la Libye, un pays politiquement divisé, ont été tués ce 17 septembre dans un accident de la route.

L'«horrible accident» s'est produit alors que l'équipe grecque était en route de Benghazi à Derna, à 300 km à l'est, a affirmé le ministre de la Santé de l'Est libyen Othman Abdeljalil lors d'une conférence de presse dans la ville sinistrée par le déluge.

L'équipe était composée de 19 membres. Cinq d'entre eux sont morts et les 14 autres ont été blessés. Le ministre a précisé que l'accident s'était produit lorsque le véhicule de l'équipe grecque est entré en collision avec une voiture transportant une famille libyenne, dont trois de ses membres ont été tués et deux autres grièvement blessés.

Un deuil de trois jours dans l'armée

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a qualifié de «tragique» l'accident «qui a malheureusement tué cinq membres de la délégation grecque».

Il a déploré que «ce drame se soit produit alors qu'ils étaient en train d'accomplir le noble devoir de l'humanitaire et de la solidarité internationale. Le pays tout entier est en deuil», a écrit ce 18 septembre le Premier ministre sur sa page Facebook.

Selon un communiqué de l'état-major grec, «cinq corps, dont trois responsables de l'armée grecque et deux interprètes du ministère grec des Affaires étrangères qui participaient à l'équipe de secours seront rapatriés à Athènes» ce 18 septembre à bord d'un avion militaire grec. 

Les trois victimes de l'armée sont des ressortissants grecs, a précisé l'état-major. Le ministre de la Défense Nikos Dendias a annoncé ce 18 septembre un deuil de trois jours dans l'armée.

«Une opération est en cours pour rapatrier ces personnels de Benghazi», selon les autorités grecques qui ont annoncé l'envoi en Libye à cette fin d'un avion C-130 de l'armée grecque avec une équipe médicale à bord.

La Libye a été durement frappée par la tempête Daniel, qui a provoqué deux ruptures de barrage, en amont de Derna, provoquant une crue d’ampleur qui a dévasté cette ville côtière de l’Est libyen. Après la découverte de 31 corps ce 17 septembre, la catastrophe a, selon un bilan communiqué par Othman Abdeljalil, fait 3 283 morts dans la seule ville de Derna. «Plus de 9 000 personnes» seraient toujours portées disparues, selon un bilan du 16 septembre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le communiste Fabien Roussel chahuté lors de la Fête de l'Humanité

Un paradoxe ? L'édition 2023 de la Fête de l'Huma, grand rassemblement de rentrée des gauches, a été particulièrement rude pour le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel, largement pris à partie lors d'un événement qui était pourtant organisé par le journal historiquement très proche du PCF. 

Un «débat présidentiel» interrompu

Des dizaines de milliers de personnes ont afflué à la «base 217», dans l’Essonne, du 15 au 17 septembre. «Retrouvons ce goût du débat», c’est avec ces mots que le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel a accueilli le 17 septembre Edouard Philippe. Une manière de tenter de désamorcer les critiques le ciblant pour avoir invité l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.

Mais leur échange a été interrompu par un militant associatif de gauche, Ritchy Thibault, venu dénoncer l’ancien chef de l’exécutif qui a «sévi pendant les Gilets jaunes», l'accusant de les avoir «éborgnés». Sa vigoureuse interpellation par le personnel de sécurité a été dénoncée par le député insoumis Aymeric Caron, qui a regretté une «image désastreuse».

Curieux qu’à la Fête de l’Humanité un militant pro-gilets jaunes qui surgit sur scène pour critiquer Édouard Philippe soit viré comme un malpropre… On n’est plus des révolutionnaires? On préfère défendre les représentants de l’ordre établi qui s’en prennent aux manifestants et… https://t.co/ROF3VpuxOd

— Aymeric Caron (@CaronAymericoff) September 17, 2023

Sandrine Rousseau ne veut pas de steak

La veille, lors d’une intervention le 16 septembre, la députée Sandrine Rousseau s’en était, elle, prise directement à Fabien Roussel, affirmant : «Non, Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak.» Une référence aux petits affrontements médiatiques entre ces deux personnalités, Sandrine Rousseau ayant dénoncé la consommation de viande à travers le barbecue en août 2022 comme étant un «symbole de virilité». Ce à quoi le chef de file des communistes avait rétorqué : «On mange de la viande en fonction de ce qu'on a dans son porte-monnaie, pas dans son slip.»

Une passe d’armes qui a donc repris le 16 septembre à la Fête de l’Huma, Sandrine Rousseau s'attaquant cette fois plus particulièrement aux divisions dont son homologue communiste serait la cause. Ainsi a-t-elle fustigé : «Lorsque l'un d'entre nous, quel qu'il soit, décide d'une stratégie tout seul, alors c'est tout le château qui s'effondre.»

🇫🇷🥩 FLASH - « Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak ! », lance Sandrine Rousseau à Fabien Roussel lors de la #FeteHuma2023. pic.twitter.com/oRYYPQBfCp

— Political News (@PoliticalNewsFR) September 17, 2023

Une fête sous le signe de la désunion

Attaqué par Sandrine Rousseau et largement critiqué par La France insoumise, le secrétaire général du PCF a aussi été conspué par le public qui assistait au concert du rappeur controversé Médine, lequel a repris le slogan «Non, Roussel n’est pas un camarade !».*

Depuis le succès des législatives de 2022, la coalition des gauches Nupes peine à trouver un second souffle. La France insoumise a ainsi regretté de ne pas avoir pu nouer d’alliances pour les sénatoriales et les différentes composantes de la gauche devraient partir séparées pour les élections européennes de 2024.

Géorgie : les services de sécurité accusent un responsable ukrainien de vouloir renverser l'Etat

Le service géorgien de sécurité nationale a accusé Guéorgui Lortkipanidzé, chef-adjoint du contre-espionnage militaire ukrainien et ancien vice-ministre géorgien de l’Intérieur, de «comploter» pour «renverser le gouvernement de façon violente» avec la complicité d'un Etat étranger.

La sécurité nationale géorgienne a aussi nommé, parmi les complices, des Géorgiens combattant les troupes russes en Ukraine, un ancien garde du corps de l'ex-président incarcéré Mikheïl Saakachvili, qui a par le passé occupé des fonctions officielles en Ukraine.

Certaines de ces personnes «suivent un entraînement près de la frontière entre l'Ukraine et la Pologne», a-t-elle assuré.

La tension monte entre Kiev et Tbilissi

En juillet, Kiev avait de son côté convoqué l'ambassadeur géorgien, accusant Tbilissi de «torturer» en prison Mikheïl Saakachvili, également citoyen ukrainien et conseiller du président Volodymyr Zelensky. 

Selon le communiqué géorgien, le complot prévoyait des manifestations anti-gouvernementales à Tbilissi «en octobre et décembre», dates auxquelles devaient être publiées les prochaines évaluations sur l'avancée de la Géorgie vers l'adhésion à l'Union européenne (UE). L'UE a refusé en juin 2022 à la Géorgie le statut de candidat à l'intégration, qu'elle a en revanche accordé à l'Ukraine et à la Moldavie. Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.

Début mars, plusieurs milliers de partisans du rapprochement de la Géorgie avec l'Europe avaient manifesté à Tbilissi, accusant le gouvernement de s'éloigner des aspirations pro-occidentales du pays et de se rapprocher de la Russie. 

 

 

Journalistes russes interdits de conférence de presse au G20: Moscou convoque l'ambassadeur français

L'ambassadeur de France à Moscou Pierre Levy a été convoqué par le ministère russe des Affaires étrangères du fait des «actions discriminatoires et manifestement russophobes des représentants des autorités françaises à l'encontre des correspondants de RIA Novosti et du rédacteur en chef de Russia News au sommet du G20 à New Delhi», a fait savoir la diplomatie russe ce 18 septembre dans un communiqué.

Ces derniers s'étaient en effet «vu refuser brutalement l'accès à une conférence de presse du président français (Emmanuel) Macron», précise le ministère russe.

Paris avait balayé les demandes d'excuses de Zakharova

Le 10 septembre, à New Delhi, une correspondante du portail d'information Russia News s’était en effet vu refuser l’accès à la conférence de presse d’Emmanuel Macron. Un incident qu'elle avait filmé.

D’après RIA Novosti, plusieurs de ses journalistes avaient aussi subi un tel refus, sous prétexte que la salle était pleine. «Selon les responsables de la sécurité, seule la presse française est autorisée à entrer dans la salle. De nombreux journalistes indiens et occidentaux n'ont pas pu assister à la conférence de presse», relatait alors l’agence de presse russe.

Dans un message publié le 11 septembre sur sa chaîne Telegram, Maria Zakharova avait dénoncé une «discrimination raciale et une violation des principes démocratiques» ainsi qu’une «chasse aux sorcières» dans l'espace informationnel menée par Paris. La porte-parole de la diplomatie russe avait alors exigé des excuses de Paris, soulignant que l'AFP ne s'était pas vu refuser l'accès à la conférence de presse de Sergueï Lavrov durant le G20. 

«Nous n'avons pas de commentaire sur les déclarations de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, laquelle est bien connue pour ses excès», avait réagi le 11 septembre la diplomatie française, lors d’un point presse, à une question posée sur cet incident. 

Vente de carburant à perte : la proposition du gouvernement français déjà décriée

Pour enrayer la hausse des prix à la pompe, le gouvernement français a indiqué que les distributeurs de carburants, grande distribution, acteurs intégrés et stations indépendantes pourraient vendre à perte «dès le début du mois de décembre», pour une durée de «six mois». 

Bruno le Maire, ministre de l'Economie, justifie cette mesure par la volonté d'assurer «des carburants moins cher en France». Le sans-plomb (SP) 98 s’envole notamment au-dessus des 2 euros, le SP-95 à 1,96 euro et l’E10 à 1,94 euro. Seul le gazole connaît une baisse sur les huit premiers mois de l’année, avec un recul de 1,8%. Le texte sera étudié à l'Assemblée nationale à partir du mois d'octobre. Cette proposition provoquera un changement dans l'article L442-5 du code du commerce, qui empêche la revente à perte pour tous les commerçants.

Une proposition qui ne fait pas consensus

Cette mesure a déjà suscité des critiques dans les oppositions. Pour Eric Coquerel, député de La France insoumise, interviewé sur LCI, cette proposition «avantage la grande distribution». Il propose plutôt de «bloquer les prix du carburant au niveau des marges des raffineurs». Même son de cloche du côté de son collègue insoumis, Manuel Bompard. 

David Lisnard, président (LR) de l'Association des maires de France, y voit lui aussi une mesure qui va «favoriser les distributeurs» en se répercutant sur les autres produits, «donc sur les consommateurs».  

L’idée du gouvernement de ré-autoriser la vente à perte sur le carburant causera un dérèglement qui avantage la grande distribution.

Baisser juste la TVA ferait perdre de l’argent à l’Etat.

👉Il faut bloquer les prix du carburant au niveau des marges des raffineurs. On peut de… pic.twitter.com/oMtqdmDh3h

— Eric Coquerel (@ericcoquerel) September 18, 2023

Du côté des professionnels, Francis Pousse, président de la branche distributeurs carburants et énergies nouvelles Mobilians, a quant à lui martelé sur BFMTV que cette mesure serait «une catastrophe» pour les stations qui ne sont pas sous pavillon Total, lesquelles bénéficieraient du plafond à 1,99€. Pour les autres, la marge par litre serait, selon lui, de 1 à 2 centimes. «C'est impossible» de se dégager de la marge dans ces conditions, a-t-il précisé. 

A ses yeux, les distributeurs achetant au prix du marché n'auraient «pas les moyens d'offrir des conditions favorables à leurs stations». «On est en train d'aggraver la situation des stations-services, surtout dans les zones rurales», a-t-il déploré.

  

L'Iran et les Etats-Unis échangent des prisonniers grâce à la médiation du Qatar (VIDEO)

Ce n'était pas une mince affaire pour la diplomatie qatarie. Après huit cycles de négociations organisés à Doha depuis mars 2022, le petit émirat gazier est arrivé à trouver un terrain d'entente entre Téhéran et Washington pour la libération de prisonniers, ce 18 septembre. 

Dans le cadre d'un échange de cinq détenus américains en Iran contre cinq Iraniens détenus aux Etats-Unis, avec le déblocage de 6 milliards de fonds sur des banques qataries, un avion de Qatar Airways a été dépêché pour l'occasion. 

Un américano-iranien condamné pour espionnage 

Cinq Américains ayant la double nationalité iranienne sont arrivés sur le territoire qatari avant de s'envoler pour les Etats-Unis. Parmi eux figure l'homme d'affaires Siamak Namazi, arrêté en 2015 et condamné à dix ans de prison en 2016 pour espionnage.

Iran prison swap underway. Biden said "it's the deal we could get."

The deal - US gets 5 prisoners. Iran gets 5 prisoners AND $6 billion. pic.twitter.com/FYYGF552Ik

— Citizen Free Press (@CitizenFreePres) September 18, 2023

Au préalable, un transfert de fonds iraniens gelés en Corée du Sud, d'un montant de 6 milliards de dollars, avait été annoncé à Doha et confirmé par l'Iran. Ce transfert fait partie de l'accord, qui prévoit également la libération par les Etats-Unis de cinq prisonniers iraniens. Parmi ces détenus devant être libérés par la justice américaine figurent Reza Sarhangpour et Kambiz Attar Kashani, accusés d'avoir «détourné les sanctions américaines» contre l'Iran, nous apprend Reuters.

Le porte-parole du gouvernement iranien, Nasser Kanaani, a indiqué que parmi les prisonniers présents aux Etats-Unis, deux retourneraient vivre en Iran, deux resteraient sur place et un irait dans un pays tiers, a rapporté le média libanais Al-Mayadeen. 

Depuis plusieurs décennies, Washington impose des sanctions économiques à l'ensemble de l'économie iranienne. L'accord sur le nucléaire iranien de 2015 signé sous le mandat d'Obama avait un temps réchauffé les relations bilatérales. Or, le retrait unilatéral de l'accord et le durcissement des sanctions sous la présidence de Trump ont provoqué de nouvelles tensions. L'administration Biden a tenté de reprendre langue avec Téhéran pour dépoussiérer l'accord, mais sans résultat probant jusqu'à aujourd'hui.

Donbass : le bâtiment du chef de la République populaire de Donetsk touché par des tirs

Donetsk sous le feu des forces armées ukrainiennes

Le maire de Donetsk Alexeï Koulemzine a rapporté successivement, ce 18 septembre, des frappes dans le centre-ville puis un «tir direct» sur le bâtiment du chef de la République populaire de Donetsk (RPD).

Selon l'agence RIA Novosti, citant le centre de coordination de la RPD, ce sont trois roquettes provenant d'un lanceur multiple qui ont frappé l'immeuble et ses alentours. 

Le chef par intérim de la RPD, Denis Pouchiline, a ensuite déclaré dans une vidéo postée sur Telegram que «des infrastructures civiles [avaient été] détruites à la suite d’un bombardement» mais qu’aucune victime n’était à déplorer, selon les informations préliminaires.

Plus tard dans la journée, le maire Alexeï Koulemzine a cependant indiqué qu'un bombardement ukrainien du quartier Petrovsky, avait tué un homme d'une trentaine d'années.

Depuis 2014, le Donbass subit régulièrement des frappes d'artillerie des forces armées ukrainiennes, ce qui a constitué l'un des principaux arguments justifiant le lancement de l'«opération militaire spéciale» par le Kremlin. Un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies datant du 27 janvier 2022 avançait que 14 000 civils et militaires avaient été tués entre le 14 avril 2014 et le 31 décembre 2021. 

Mise à jour de l'UE sur l'interdiction de produits russes : un nouveau «rideau de fer» selon Moscou

Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé dans un communiqué mis en ligne ce 18 septembre que les précisions de sanctions de la Commission européenne étaient un «encouragement explicite des pays-membres de l'UE à renforcer la discrimination à l'encontre des Russes».

La Commission européenne a mis à jour le 11 septembre des interdictions prononcées le 7 septembre à l'encontre de produits en provenance de Russie. Ces précisions concernent la fermeture des frontières de l'UE, dans un supplément à la directive de l'UE № 833/2014, aux voitures russes, mais aussi à toute une liste d'articles. Parmi eux figurent les téléphones et ordinateurs portables, les valises, les produits cosmétiques, le dentifrice, les vêtements en fourrure et cuir et même le papier toilette.

Si les recommandations de la Commission européenne ne sont pas juridiquement contraignantes, chaque Etat de l'UE pouvant choisir de les appliquer ou non, les pays baltes, l'un des principaux points de passage à partir de la Russie, ont déjà annoncé leur intention de les suivre, a relevé l’AFP.

Selon le communiqué de la diplomatie russe, ces «mises à jour de l'interdiction antérieure d'entrée sur le territoire de l'UE à des articles en provenance de Russie ne sont pas les premières mesures antirusses», rappelant «l'interdiction de vols directs, le durcissement du régime de visas» qui «confinent à l'absurde» et ne tendent à nuire qu'aux «simples Russes». Ces mesures avaient été mises en place dès février 2022 et le début du conflit en Ukraine.

Dès juillet 2023, l'ambassadeur russe en Allemagne, Sergueï Netchaïev, avait signalé des cas de confiscation de voitures immatriculées en Russie par les douaniers allemands. De nombreux pays frontaliers tels que la Pologne et les pays baltes ont également interdit aux citoyens russes munis de visas court séjour de pénétrer dans l'espace Schengen via leur territoire, a noté l’AFP.

«[Ces faits] rendent évidente la tentative désespérée des dirigeants actuels de l’UE d'abattre sur l'Europe un nouveau "rideau de fer" qui empêche autant que possible les gens de se voir», s'est indigné le communiqué de la diplomatie russe.

Le ministère russe a invité ses citoyens à peser «tous les risques avant un voyage (...) dans des pays inamicaux (...) et de faire preuve de vigilance».

Les pays de l'UE ne doivent pas «se cacher derrière Bruxelles»

La diplomatie russe a prévenu que les «membres de l'UE doivent savoir qu'ils ne parviendront pas à se dissimuler derrière l'UE» et tancé «des actions de la Commission européenne visant sciemment à créer un flou juridique».

«Chaque Etat» répondra de sa politique «d'atteinte aux droits des citoyens russes», a prévenu Moscou, qui déclare vouloir définir pour «chaque pays la suite à donner en fonction des déclarations de leurs représentants officiels».

Dès l'annonce de ces mesures le 8 septembre, le vice-président du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, avait qualifié ces restrictions de «crachat au visage de chaque citoyen russe». Le vice porte-parole du Conseil de la Fédération, Konstantine Kossatchov, avait quant à lui déclaré que la Commission européenne «se rendait coupable d'une grossière violation des droits de l'homme».

L'US Air Force perd un F-35 dans les airs et lance un appel public pour le retrouver

Comment peut-on perdre un avion de combat coûtant au moins 80 millions de dollars ? Depuis que l'armée des Etats-Unis a lancé un appel aux citoyens pour l'aider à retrouver un F-35, aux abonnés absents suite à un «incident», de nombreux Américains se posent la question, entre stupéfaction amusée et consternation.

Les débris de cet avion (très) furtif ont finalement été retrouvés lundi, 24 heures environ après sa disparition, a annoncé la base militaire de Charleston, en Caroline du Sud. Mais pas avant que les commentaires moqueurs, ou parfois outrés, n'émaillent les réseaux sociaux.

Son pilote avait pu s'éjecter «en toute sécurité», a ajouté l'armée américaine, sans préciser pourquoi il avait dû recourir à cette option extrême normalement synonyme de danger imminent. 

«Si vous disposez d'informations, merci d'appeler le Centre des opérations de la base»

Mais depuis l'onéreux appareil, fleuron de l'aéronavale américaine, est introuvable. «Si vous disposez d'informations susceptibles d'aider nos équipes à localiser le F-35, merci d'appeler le Centre des opérations de défense de la base», a écrit la Joint Base Charleston sur X (anciennement Twitter).

Un appel peu ordinaire qui a aussitôt suscité une myriade de réactions. «On savait que le F-35 était furtif, mais ceci est ridicule», a lancé sur X une élue républicaine de Caroline du Sud, Nancy Mace.

«Comment diable perd-on un F-35 ?» 

«Comment diable perd-on un F-35 ? Comment est-il possible qu'il n'y ait pas de dispositif de suivi et qu'on demande à la population... imaginez quoi ? De trouver un avion et de le remettre» aux autorités ? a-t-elle ajouté.

L'un des porte-parole de la base de Charleston a expliqué au Washington Post que l'appareil avait bien un transpondeur – un récepteur-émetteur permettant de le localiser – mais qu'il ne fonctionnait pas «pour une raison que nous n'avons pas encore déterminée». «C'est pourquoi nous avons lancé un appel public à l'aide», a poursuivi ce porte-parole, Jeremy Huggins.

Les autorités se sont pour le moment bornées à dire que sur la base de la dernière position connue du très sophistiqué F-35B Lightning II, les recherches se concentraient sur une région au nord de Charleston, près des lacs Moultrie et Marion.

«Nous sommes encore en train de collecter les informations», a déclaré le 18 septembre à l'AFP un autre porte-parole de la base. «L'enquête est en cours.» 

Sur X, les commentaires amusés, voire moqueurs, se sont multipliés au sujet de cet appareil appartenant au très prestigieux Corps des Marines des États-Unis. Des internautes partageaient notamment de faux avis de recherche photoshopés sur des arbres : «F-35 porté disparu. Récompense de 500 dollars».

Des opposants au président démocrate Joe Biden en ont aussi profité pour accabler son gouvernement. «Il n'y a que sous l'administration Biden que l'armée américaine peut perdre un F-35 à 80 millions de dollars dans les airs», a grincé le commentateur conservateur Benny Johnson dans un post sur X.

Selon une théorie populaire sur les réseaux sociaux, l'avion serait passé en mode «zombie», à savoir qu'il aurait volé – ou volerait toujours – en pilotage automatique.

Rien n'a émané des autorités à ce sujet. Mais en 1989, un MIG-23 soviétique parti de Pologne s'était écrasé près de Courtrai, en Belgique, après avoir parcouru plus de 900 km sans pilote, le sien s'étant également éjecté de l'appareil.

Suicide d’un adolescent à la suite d'un harcèlement : le rectorat de Versailles mis en cause

«Mon rôle, votre rôle, n'est pas de protéger une institution à tout prix, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants» : le ministre de l’Éducation a reçu le 18 septembre les recteurs pour «lancer un audit dans l'ensemble des rectorats sur toutes les situations de harcèlement qui ont été signalées jusqu'aux rectorats l'année passée»Gabriel Attal a exigé d'eux un «électrochoc à tous les niveaux»

Cette rencontre faisait en effet suite aux révélations faites par BFMTV le 16 septembre à propos de l’existence d'un échange de courriers entre le rectorat de Versailles et les parents de Nicolas, un jeune lycéen. Entre les mois d'avril et mai dernier, cet échange épistolaire avait donné lieu à une réaction hostile du rectorat, qui avait jugé «inacceptables » les propos des parents dénonçant l’inaction de l’établissement face au harcèlement dont était victime leur fils. Celui-ci s'est finalement suicidé le 5 septembre dernier. Le document académique, qui mentionnait le code pénal, menaçait les parents de dénonciations calomnieuses. 

Le gouvernement en soutien à la famille

Depuis son arrivée à la gestion du portefeuille de l'Education nationale, Gabriel Attal multiplie les rencontres sur le thème du harcèlement. «Ce courrier est une honte», a-t-il vivement réagi dès les révélations médiatiques du 16 septembre. «Mon rôle, ce n'est pas de défendre à tout prix une institution», a affirmé le jeune ministre de l'Education nationale pour marquer sa désapprobation sur les agissements du rectorat. 
La Première ministre Elisabeth Borne avait de son côté estimé qu’il y avait eu «une défaillance sur le type de réponse qui a été adressée à des parents extrêmement inquiets». 

Merci à @ElianPOTIER1@annelizdeba et @nathan_smadja d’être venus échanger avec moi. Ils m’ont porté leurs témoignages, leurs alertes et leurs solutions pour mieux lutter contre le #harcèlement à l’École. C’est ma grande cause et je continuerai à m’y engager de toutes mes forces. pic.twitter.com/15B5dqTgIW

— Gabriel Attal (@GabrielAttal) September 15, 2023

Un rectorat remarqué en marge de la mort de Samuel Paty 

Le rectorat de l’académie de Versailles avait déjà fait parler de lui à la faveur de l’affaire Samuel Paty. Le Point avait ainsi rapporté en octobre 2020 que l'inspection académique avait prévu, quelques jours avant la mort de Samuel Paty, qu'un «inspecteur devait rappeler [à celui-ci] les règles de laïcité et de neutralité».

Charline Avenel, l'énarque qui était à la tête de ce rectorat lors des échanges de courriers, est issue de la promotion «Léopold Sédar Senghor». Nommée dans des conditions controversées en octobre 2018, cette camarade de promotion du président Emmanuel Macron, ancienne secrétaire-générale de Sciences Po, aurait par ailleurs opportunément bénéficié de la modification des conditions des règles de nomination des recteurs. Mais Charline Avenel a finalement quitté ses fonctions en juillet pour rejoindre le groupe d’enseignement privé Ionis. Peut-être n'aura-t-elle pas répondu aux défaillances de l'administration qu'elle dirigeait.

Haut-Karabagh: «Les forces armées arméniennes illégales doivent hisser le drapeau blanc» exige Bakou

La présidence azerbaïdjanaise a appelé ce 19 septembre les forces séparatistes arméniennes du Haut-Karabagh à rendre les armes, y voyant la condition pour le début de négociations.

«Les forces armées arméniennes illégales doivent hisser le drapeau blanc, rendre toutes les armes et le régime illégal doit se dissoudre. Autrement, les opérations antiterroristes continueront jusqu'au bout», a menacé Bakou, se disant ouvert à des négociations si les séparatistes déposent les armes. 

«Les positions des forces armées arméniennes sont mises hors d'état de nuire»

«Des opérations antiterroristes ont commencé dans la région», avait précédemment indiqué le ministère azerbaïdjanais de la Défense dans un communiqué ce 19 septembre au matin. «Dans le cadre de ces mesures, les positions des forces armées arméniennes (...) sont mises hors d'état de nuire à l'aide d'armes de haute précision sur la ligne de front et en profondeur», a-t-il ajouté.

La capitale du Haut Karabagh, Stepanakert, et d'autres villes de la région sont ciblées par des «tirs intensifs», ont déclaré les autorités séparatistes arméniennes.

«L'Azerbaïdjan a lancé une opération terrestre visant au nettoyage ethnique des Arméniens du Karabakh», a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dans une déclaration télévisée, assurant par contre que la situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise était, elle, «stable» et que l'Arménie n'était «pas engagée dans des actions armées».

La télévision publique arménienne affirme de son côté que les bombardements azerbaïdjanais à Stepanakert ont fait au moins deux morts, dont un enfant, et 11 blessés, dont huit enfants.

A Erevan, une manifestation devant le bâtiment du Cabinet des ministres, pour exiger la démission du Premier ministre Nikol Pashinyan, accusé d'abandonner des territoires, a dégénéré en fin d'après-midi. Des heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre. 

La Russie appelle à la cessation des hostilités

La Russie est profondément alarmée par la forte escalade de la situation au Karabagh, a déclaré la porte-parole du ministère russe de la Défense, Maria Zakharova. «La Russie appelle l'Arménie et l'Azerbaïdjan à cesser les hostilités et à revenir à un règlement diplomatique», a-t-elle ajouté.

«Le Kremlin est préoccupé par la forte escalade dans la région», a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, avant d'appeler Erevan et Bakou «à suivre les documents trilatéraux précédemment signés», en référence à l'accord de cessez-le-feu de 2020.

En début de soirée, l'ambassade de Russie en Arménie a été bloquée par des manifestants, a rapporté l'agence TASS citant une source au sein de celle-ci, indiquant que les employés ne peuvent pas quitter le bâtiment. 

L’Arménie et l'Azerbaïdjan se sont livrés deux guerres pour la souveraineté de ce territoire montagneux, peuplé majoritairement d'Arméniens mais reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. La dernière guerre entre Bakou et Erevan, en 2020, s'était soldée par une défaite de l'Arménie, qui avait dû céder des territoires à l'Azerbaïdjan dans et autour du Haut-Karabakh.

Les tensions se sont aggravées ces derniers mois, avec des incidents armés intervenant régulièrement à la frontière. Le processus de paix est depuis au point mort, malgré les efforts de médiation de la Russie – un pays à l'influence historique dans cette région –, des Européens et des États-Unis

Détails à suivre...

Pacte des solidarités d'Elisabeth Borne : la douche froide pour les associations

Reçues par la Première ministre Elisabeth Borne à Matignon le 18 septembre, les associations se sont vu présenter son Pacte des solidarités après huit mois de reports successifs. Dans un contexte inflationniste, les mesures annoncées n’ont pas satisfait les acteurs du secteur social, même si le maintien des places en hébergement d’urgence a un peu rassuré le monde associatif.

‼️Les associations membre d'ALERTE, reçues aujourd'hui par @Elisabeth_Borne autour du Pacte des solidarités.
📢Nous appelons d'une même voix le @gouvernementFR à prendre des mesures structurelles conformément à l'engagement d'@EmmanuelMacron d'éradiquer la grande pauvreté. pic.twitter.com/0OnsfAKhOP

— Collectif ALERTE (@CollectifALERTE) September 18, 2023

La douche froide pour les associations

Cité par Le Monde, le président du collectif Alerte, composé de 34 associations de lutte contre la pauvreté, a estimé à propos de la rencontre avec la cheffe de l’exécutif que c'était «la douche froide», déplorant qu'Elisabeth Borne ait fermé la porte à une revalorisation des minima sociaux «qui ont décroché en raison de l’inflation».

Avant les annonces, le pessimisme était déjà de mise. Ainsi, la présidente d’ATD quart monde Marie-Aleth Grard confiait à L'Humanité, le 18 septembre : «On n’en connaît pas le contenu, mais on craint que ce plan se limite à annoncer ce qui a déjà été fait. Et, si c’est le cas, la situation ne s’améliorera pas.»

Certains acteurs du secteur social se sont montrés plus modérés dans leur critique, à l’image de Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, qui a estimé à propos du maintien des places en hébergement d’urgence : «Evidemment, ça ne suffira pas, mais je prends les matchs les uns après les autres.» Le communiqué de presse de son association estime en outre qu’en dépit de «mesures utiles […] le gouvernement doit encore prendre la pleine mesure de la gravité de la situation».

Aurore Bergé à la manœuvre

Si les annonces d’Elisabeth Borne ont suscité une certaine déception, la nouvelle ministre des Solidarités Aurore Bergé a fait part de sa volonté de créer une école nationale du travail social dont l’objectif serait d’«aider à recréer des vocations». 

"Notre pays a un modèle social unique. Il évite chaque année à 5 millions de personnes de tomber dans la pauvreté.

Et nous renforçons nos actions de lutte contre la pauvreté avec un plan dédié de 20 milliards d'euros sur le quinquennat." #PactedesSolidarites#Les4Vpic.twitter.com/NMEY5RwIzF

— Aurore Bergé (@auroreberge) September 19, 2023

Présente dans l’émission matinale de France 2 ce 19 septembre, elle a par ailleurs défendu le modèle social français qu’elle juge «unique» et qui, selon elle, éviterait «chaque année à cinq millions de personnes de tomber dans la pauvreté».

De telles institutions existent cependant déjà, à l’image de l’Ecole supérieure de travail social et Aurore Bergé n’a pas précisé les contours de ce projet, notamment son financement.

Frappe sur le marché de Konstantinovka : le New York Times pointe du doigt l’armée ukrainienne

«L'attaque semble avoir été un accident tragique.» Dans une enquête publiée le 18 septembre, le New York Times impute la responsabilité de la frappe sur le marché de Konstantinovka à l’armée ukrainienne. Le drame, qui avait tué 16 personnes et blessés des dizaines d’autres le 6 septembre dans cette ville de la région de Donetsk, avait été imputé par Volodymyr Zelensky à «l’artillerie des terroristes russes».

Un missile Buk venant du nord-est

Une version que réfute, aujourd’hui, le quotidien new-yorkais. «Les preuves recueillies et analysées» par les journalistes, «notamment des fragments de missiles, des images satellites, des témoignages et des publications sur les réseaux sociaux, suggèrent fortement que la frappe catastrophique était le résultat d'un missile de défense aérienne ukrainien errant tiré par un système de lancement Buk», écrivent-ils.

Ceux-ci évoquent également des images de caméra de sécurité, qui «montrent que le missile a atterri sur Konstantinovka depuis le territoire sous contrôle ukrainien, et non depuis l’arrière des lignes russes». «Alors que le bruit du missile qui approche se fait entendre, au moins quatre piétons semblent tourner simultanément la tête vers le son approchant. Ils font face à la caméra, en direction du territoire sous contrôle ukrainien», relatent les auteurs de l’enquête.

«Quelques instants avant sa frappe, le reflet du missile est visible lorsqu’il passe au-dessus de deux voitures garées, le montrant venant du nord-ouest», poursuivent les journalistes.  Plusieurs témoins, dont un soldat ukrainien, évoquent auprès du New York Times des tirs de missiles partant des alentours de Konstantinovka au moment de la frappe sur le marché.

Les impacts ne ressemblaient pas à ceux d'un S300 russe

Les journalistes démentent également des déclarations ukrainiennes, faites au lendemain de la frappe, selon lesquelles ce serait un missile S300, russe, qui aurait été employé. «Les façades métalliques des bâtiments les plus proches de l'explosion étaient perforées de centaines de trous carrés ou rectangulaires, probablement faits par des objets cubiques projetés vers l'extérieur par le missile», décrivent les journalistes, photo d’impact et d’éclats à l’appui, estimant que cela ne ressemble pas à l’explosion d’un S300. «Leurs formes et leurs dimensions montrent que les dégâts sur le site du marché ont très probablement été causés par un 9M38», estiment les journalistes. Une conclusion partagée par «deux experts militaires, indépendants, en déminage».

Quant aux marques de brûlures «étendues» sur le site de l’explosion, les journalistes l’expliquent par la courte distance parcourue par le missile ukrainien, «moins de 16 kilomètres», quand celui-ci est prévu pour en parcourir le triple. Les auteurs de l’enquête prennent néanmoins d’extrêmes précautions, soulignant notamment que cet «échec probable» est survenu après que les Russes aient «bombardé Kostantinovka la nuit précédente» et que des tirs de l’artillerie ukrainienne aient été rapportés sur Telegram «quelques minutes seulement» avant la frappe meurtrière.

Cette dernière avait également fait réagir outre-Atlantique. La frappe soulignait «la nécessité de continuer à soutenir le peuple ukrainien dans la défense de son territoire», selon la Maison Blanche le 6 septembre, alors que le chef de la diplomatie américaine se trouvait alors à Kiev. Celui-ci avait, ce même jour, annoncé une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, comprenant notamment des munitions à uranium appauvri pour les chars Abrams devant être livrés aux forces ukrainiennes.

Zelensky concède que la contre-offensive n'est «pas très rapide»

«Nous sommes dans un duel d'artillerie qui tire 40 000 obus par jour. L'infanterie ukrainienne poursuit son avancée sanglante, mètre par mètre. C'est la Première Guerre mondiale avec des drones», a déclaré le 17 septembre le président Zelensky dans une interview fleuve à la chaîne américaine CBS.

«Les tanks donnés par l'Occident étaient censés percer et couper les forces russes en deux»

«Aujourd'hui, le front s'étend sur plus de 1 100 km. [...] Les tanks donnés par l'Occident étaient censés percer, et couper les forces russes en deux. Mais les tranchées, les champs de mines et l'artillerie ont arrêté l'avancée des blindés», a-t-il par ailleurs concédé.

Interrogé sur la situation au front, Volodymyr Zelensky n'a pas masqué les difficultés ukrainiennes : «C'est une question difficile. Je vais être tout à fait honnête avec vous. Nous avons l'initiative, c'est un plus [mais] malgré cela, [la contre-offensive] n'est pas très rapide.»

Confirmant ses propos, la vice-ministre de la Défense Hanna Malyar avait revendiqué le 18 septembre, jour de son limogeage, de maigres résultats : à l'est dans la direction de Bakhmout, 2 kilomètres carrés ont été reconquis la semaine dernière et 51 en tout depuis le début de la contre-offensive. 

La Défense russe, de son côté, affirme infliger «des pertes colossales», selon les termes de Sergueï Choïgou, à l'armée ukrainienne. «Les forces armées ukrainiennes n’ont atteint leurs objectifs dans aucune des directions», a fait valoir le ministre russe le 5 septembre, au troisième mois de la contre-offensive ukrainienne, qui a débuté début juin.

Un pessimisme largement partagé 

Les résultats décevants des forces ukrainiennes, qui leur ont pourtant coûté d'importantes pertes humaines, ont suscité une vague de pessimisme quant à une victoire de Kiev, par exemple celui d'Elon Musk qui déplorait le 18 septembre «tant de morts pour si peu».

So much death for so little

— Elon Musk (@elonmusk) September 17, 2023

Ambiance défaitiste également pour le quotidien britannique The Telegraph, qui titrait le 16 septembre : «Le moral se dégrade en Ukraine, qui se prépare pour une guerre longue et sanglante». L'article expliquait ce phénomène par «de grandes pertes et les perspectives d'une guerre qui n'en finit pas». Et le quotidien de rapporter les mots d'un officier ukrainien pour qui «la grande différence avec 2022 tient à ce qu'il y a désormais beaucoup plus de morts».

«Sur 100 personnes recrutées à l'automne 2022, il n'en reste que 10 ou 20»

Une affirmation qui fait écho à une déclaration au journal Poltavchtchina du chef du bureau de recrutement de la région ukrainienne de Poltava, Vitali Bérejnoï, selon lequel «sur 100 personnes recrutées à l'automne 2022, il n'en reste que 10 ou 20. Les autres sont mortes, blessées ou réformées». Le militaire ajoutait qu'au 15 septembre, le bureau n'avait rempli son objectif de conscription qu'à 13%.

Depuis le début du mois de septembre, le président ukrainien a déjà par deux fois émis des déclarations semblables. Le 8 septembre, il estimait que la contre-offensive était «stoppée» par l'aviation russe et exhortait l'Occident à avancer la livraison des F-16. Le 10 septembre, il prédisait que l'offensive ukrainienne ne serait pas un film avec une «happy end».

78e Assemblée générale de l’ONU : coup d’envoi du débat général

14h00

Le débat général, qui réunit de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement du monde, débute ce 19 septembre au siège new-yorkais des Nations unies. Cette année il a pour thème : «Rétablir la confiance et raviver la solidarité : accélérer l'action menée pour réaliser le Programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous.»

La diplomatie française crée un fonds pour la défense des personnes LGBT à travers le monde

A l'occasion du 15e anniversaire du Groupe LGBTI des Nations unies, ce 18 septembre à New York lors de la 78e session de l’Assemblée générale, Catherine Colonna a annoncé la création d'un fonds de 2 millions d'euros destiné «à soutenir celles et ceux qui défendent les droits des personnes LGBT+, les minorités sexuelles, à travers le monde». 

«C’était la première fois qu’une ministre des Affaires étrangères française participait à ce groupe», a précisé la porte-parole de la diplomatie française, Anne-Claire Legendre. Selon le communiqué du Quai d'Orsay, la France a en outre réitéré «son engagement en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la défense des droits des personnes LGBT+ et condamne les actes de violence et discours de haine dont elles font l’objet». 

Une diplomatie arc-en-ciel qui ne fait pas consensus

La promotion des minorités sexuelles ne fait pourtant pas toujours consensus à travers le monde. Plusieurs représentations diplomatiques occidentales ont tenté des initiatives favorables au mouvement LGBT, avec des succès relatifs.

L'Allemagne avait par exemple hissé le drapeau arc-en-ciel sur son ambassade à Beyrouth en mai dernier, suscitant la colère des Libanais. Dans la même veine, la Grande-Bretagne avait fait de même à Alger en 2018, chose qui avait provoqué l'ire des locaux, tout comme en 2020 en Indonésie.

Durant le mois des fiertés, en juin de chaque année, les ambassades américaines hissent le drapeau LGBT dans de nombreux pays. En 2020, le président russe Vladimir Poutine avait ironisé, déclarant en souriant : «Laissez-les célébrer. Ils montrent quelque chose à propos des gens qui y travaillent.» 

En automne 2022, la cheffe de la diplomatie française avait nommé un ambassadeur pour les droits LBGT, Jean-Marc Berthon. En juin dernier, le diplomate s'est vu refuser l'entrée sur le territoire camerounais en raison de ses activités. «La question de définition du genre, de l'orientation et de l'identité sexuelle est claire et dénuée de tout débat au Cameroun», s'est justifié Yaoundé.

France : le RN affirme avoir remboursé son emprunt russe

«La société Aviazapchast a notifié au Rassemblement national la bonne réception des fonds correspondant au remboursement par anticipation du contrat de prêt liant les deux entités», a indiqué le RN dans un communiqué ce 19 septembre.

Le parti de droite nationale souligne avoir «honoré le remboursement du solde de son prêt pour un montant de 6 088 784 euros, capital et intérêts inclus», plus de quatre ans avant l'échéance de décembre 2028. «Le remboursement anticipé de la dette était possible sans pénalités, avec paiement des intérêts contractuels jusqu'au jour du virement», précise le RN.

Les adversaires du RN s'en donnaient à cœur joie

En 2014, le parti d'extrême droite avait souscrit un prêt auprès d'une banque tchéco-russe, la First Czech-Russian Bank (FCBR), les banques françaises refusant, selon lui, de lui prêter de l'argent. Après la faillite de la banque, la créance avait été cédée à une entreprise russe de location de voitures, Conti, puis revendue en 2019 à Aviazapchast, firme dirigée par d'anciens militaires russes et spécialisée dans les pièces détachées pour avions. 

Cette dernière avait attaqué en justice le RN pour «défaut de remboursement». Un accord à l'amiable avait été trouvé en juin 2020 afin de rééchelonner ce prêt sur une durée de huit ans. Mais le prêt russe du RN était devenu au fil des ans l'angle d'attaque préféré des adversaires du parti. Lors du débat d'entre-deux tours de l'élection présidentielle de 2022, Emmanuel Macron avait ainsi estimé que Marine Le Pen parlait «à [son] banquier quand elle [parlait] de la Russie». Une accusation qu’avait niée en bloc celle-ci.

Crise diplomatique: Trudeau enjoint l'Inde à «prendre au sérieux» l'affaire du leader sikh assassiné

New Delhi rejette l'affirmation de Trudeau et expulse un diplomate canadien

«Le gouvernement de l'Inde doit prendre cette affaire au sérieux. C'est ce que nous faisons de notre côté, nous ne cherchons pas à provoquer ou à escalader», a déclaré à la presse le premier ministre canadien Justin Trudeau, le 19 septembre.

Le Canada a déclaré le 18 septembre qu'il existait des «éléments crédibles» laissant penser que New Delhi serait responsable de l'assassinat de Hardeep Singh Nijjar, un citoyen canadien, devant son temple en juin dernier. Des accusations qualifiées d'«absurdes » par le gouvernement de Narendra Modi. Ce pic de tensions a entraîné le 18 septembre l'expulsion réciproque de diplomates. 

L'Inde accusait Nijjar de terrorisme

Militant pour la création d'un Etat sikh connu sous le nom de Khalistan, Nijjar était recherché par les autorités indiennes pour des faits présumés de terrorisme et de conspiration en vue de commettre un meurtre. Des accusations qu'il niait, selon l'Organisation mondiale des Sikhs du Canada, une organisation à but non lucratif qui affirme défendre les intérêts des sikhs canadiens.

Les relations entre les deux pays se sont tendues ces derniers mois depuis l'assassinat du dirigeant sikh et les manifestations qui ont suivi au Canada.

Le gouvernement indien accuse Ottawa de fermer les yeux sur les activités de nationalistes sikhs radicaux qui prônent la création d'un Etat sikh indépendant dans le nord de l'Inde.

Signes de la crise qui couvait, Ottawa a suspendu récemment les négociations en vue d'un accord de libre-échange avec l'Inde et la ministre du Commerce a annulé la semaine dernière un déplacement prévu dans le pays en octobre.

 

Bulgarie : les agriculteurs montent au créneau contre les céréales ukrainiennes

Manifestation d'agriculteurs bulgares le 18 septembre.

«Nous demandons l'annulation de la décision des gouvernants ou bien toute autre solution assurant la défense de la production et de la vente des produits bulgares», a déclaré Siméon Karakolev, un agriculteur, selon des propos recueillis par Ruptly.

Le 18 septembre, 600 tracteurs se sont dirigés vers Sofia pour protester contre la levée de l'interdiction, par Bruxelles puis par le gouvernement bulgare, de l'importation des céréales ukrainiennes. Les représentants de 26 coopératives étaient présents. Les agriculteurs auraient projeté de défiler sous les fenêtres du bâtiment du Conseil des ministres, mais auraient été stoppés par la police à l'entrée nord de Sofia.

Guéorgui Milenkov, un autre agriculteur, pointe le problème de la concurrence déloyale : «Les prix ukrainiens ne sont pas comparables aux nôtres. On leur offre les semences, et moi j'achète un sac de semences pour 550 levs bulgares [270 euros], pour un seul paquet ! Que dire de plus ?»

La fronde des pays de l'Est contre la Commission européenne

Pour rappel, le 2 mai, la Commission européenne avait prononcé une interdiction temporaire des importations de céréales ukrainiennes dans cinq pays de l'Union européenne situés à la périphérie de l'Ukraine : la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie.

Ces pays s'étaient plaints, la hausse soudaine de céréales bon marché en provenance d'Ukraine ayant pesé à la baisse sur les prix suite à la suspension par l'Union européenne, le 4 juin 2022, de tous les droits de douane sur les produits ukrainiens dans le cadre du programme de «mesures d'échange autonome (Autonomous Trade Measures)».

Cette interdiction dans cinq pays frontaliers de l'Ukraine était en vigueur jusqu'au 15 septembre. Immédiatement, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ont réagi par la mise en place d'interdictions unilatérales contre les importations ukrainiennes. «L'intérêt des paysans polonais est plus important pour nous que celui des oligarques ukrainiens», a argué le vice-ministre polonais de l'Agriculture Janusz Kowalski dans une interview au Financial Times.

I am grateful to Bulgaria for its decision not to prolong restrictions on Ukraine’s agricultural exports after September 15th.

I thank PM Nikolai Denkov and his team, as well as Bulgarian parliamentarians who supported this move.

Bulgaria sets an example of true solidarity.

— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) September 14, 2023

La Bulgarie, qui se trouvait initialement dans le groupe des pays protestataires, s'est finalement rangée à l'avis de la Commission européenne dans un souci de baisse des prix. Une décision saluée par le président ukrainien, qui avait vu dans la Bulgarie «l'exemple d'une véritable solidarité».

L'offensive de Bakou cessera si les troupes du Haut-Karabagh déposent les armes, selon Aliev

Au lendemain du déclenchement de l'offensive par ses forces militaires, Ilham Aliev s'est exprimé pour la première fois dans un communiqué publié ce 20 septembre par ses services, relatant un entretien téléphonique qu'il a eu la veille avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

«Le chef de l'Etat [azerbaïdjanais] a affirmé que les mesures anti-terroristes seraient interrompues si [les séparatistes arméniens] déposent les armes et sont désarmés», selon le communiqué. «La population civile et les infrastructures ne sont pas ciblées, seules les cibles militaires légitimes sont détruites», a-t-il assuré.

Selon lui, des représentants des Arméniens vivant dans le Haut-Karabagh ont été invités au dialogue «plusieurs fois» par la présidence azerbaïdjanaise pour «discuter de la question de [leur] réintégration» à l'Azerbaïdjan, «mais ils ont refusé».

Ilham Aliev souligne que l'armée azerbaïdjanaise a lancé cette opération après la mort le 19 septembre dans cette région de «civils et policiers» dans l’explosion de mines, accusant des «saboteurs» arméniens d'avoir posé ces engins explosifs.

Il a aussi affirmé que les «soi-disant élections présidentielles» organisées le 9 septembre par les séparatistes arméniens étaient «la continuation de provocations délibérées contre la souveraineté de l'Azerbaïdjan» et avaient également contribué au lancement de l'offensive.

Bakou revendique la prise de 60 positions arméniennes

Depuis le 19 septembre, les combats ont fait au moins 29 morts, selon les deux adversaires. Les séparatistes ont signalé 27 morts, dont deux civils, et plus de 200 blessés, tandis qu'environ 7 000 habitants de 16 localités ont été évacués. L'Azerbaïdjan a rapporté que deux civils avaient péri dans les zones sous son contrôle.

Les séparatistes ont affirmé que plusieurs villes du Haut-Karabagh, dont sa capitale Stepanakert, étaient ciblées par des «tirs intensifs», qui visent aussi des infrastructures civiles.

Les affrontements ont lieu sur toute la ligne de contact de ce territoire. Les Azerbaïdjanais affirment avoir eu recours à l'artillerie, à des roquettes, à des drones d'attaque et à des avions. Soixante positions arméniennes y ont été conquises, a annoncé Bakou. 

La Russie évacue des civils, dont 1 049 enfants

A New York, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé «dans les termes les plus forts, à un arrêt immédiat des combats, à la désescalade et au respect plus strict du cessez-le-feu de 2020 et des principes du droit international humanitaire», selon un communiqué publié le 19 septembre au soir par son porte-parole Stéphane Dujarric.

En marge de l'Assemblée générale des Nations unies, la France a de son côté réclamé une réunion «d'urgence» du Conseil de sécurité pour prendre acte de l'offensive selon elle «illégale» et «injustifiable» menée par Bakou.

L'armée russe rapporte avoir évacué 2 000 civils du Haut-Karabagh

La Russie a également exhorté à «cesser immédiatement l'effusion de sang, à mettre un terme aux hostilités et à arrêter les pertes civiles», dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères. Le ministère russe de la Défense a rapporté le 20 septembre avoir évacué près de 2 000 civils des zones à risque, dont 1 049 enfants. 

La présidence azerbaïdjanaise avait déjà appelé le 19 septembre en soirée les troupes sécessionnistes du Haut-Karabagh à déposer les armes. Elle a proposé, en cas de capitulation, des pourparlers «avec les représentants de la population arménienne du Karabakh à Yevlakh», une ville azerbaïdjanaise à 295 km à l'ouest de Bakou.

Auparavant, les autorités de cette région avaient réclamé un cessez-le-feu immédiat et des négociations.

Erevan accuse Bakou de «nettoyage ethnique»

Quant à l'Arménie, qui a dénoncé une «agression de grande ampleur» à des fins de «nettoyage ethnique», elle a assuré ne pas avoir de troupes au Haut-Karabagh, laissant entendre que les séparatistes étaient seuls face aux soldats azerbaïdjanais. L'Arménie considère que c'est à la Russie, garante d'un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain, d'agir pour «stopper l'agression azerbaïdjanaise».

Les tensions s'aggravent depuis des mois autour de ce territoire qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou. La première avait duré de 1988 à 1994, celle de l'automne 2020 s'était arrêtée au bout de six semaines.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, auquel l'opposition reproche d'avoir été responsable de la défaite de 2020, a dénoncé des appels à un «coup d'Etat» dans son pays, où des heurts ont opposé des manifestants le qualifiant de «traître» et exigeant sa démission.

 

Réforme du Conseil de sécurité de l’ONU : «Le monde est plus grand que cinq pays», déclare Erdogan

Recep Tayyip Erdogan a soutenu l’appel d’Antonio Guterres en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. «Nous sommes d’abord avec le secrétaire général, qui a fait observer que les institutions créées au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale ne reflètent plus le monde contemporain», a déclaré ce 19 septembre le président turc depuis la tribune de l’ONU.

«Le monde, en effet, est plus grand que cinq pays», a asséné Erdogan. «Le Conseil de sécurité n’est plus un garant de la sécurité mondiale, c’est un champ de bataille de stratégie politique entre les cinq pays qui y sont représentés», a-t-il insisté.

«Le monde a changé. Ce n’est pas le cas de nos institutions», avait déclaré plus tôt dans l’après-midi Antonio Guterres, lors de son discours introductif de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. «Nous ne pouvons pas résoudre efficacement les problèmes tels qu’ils se présentent si les institutions ne reflètent pas le monde tel qu’il est», avait poursuivi le secrétaire général de l’ONU, pointant du doigt une gouvernance mondiale «figée dans le temps».

Une thématique récurrente... depuis 40 ans

La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU figure à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’organisation depuis quatre décennies, et fait l’objet de négociations intergouvernementales depuis près de 15 ans. Plus tôt dans la journée, Joe Biden avait réitéré le soutien de Washington à une telle réforme. La Russie s’est également, à plusieurs reprises, prononcée en faveur d’une meilleure représentation des nations d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie au sein de cet organe.

Nombre de chefs d’Etat et de gouvernement sont appelés à se succéder à la tribune de l'ONU ces prochains jours, à l'occasion du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU qui a débuté ce 19 septembre à New York et qui se tiendra jusqu’au 26 septembre.

Les troupes du Haut-Karabagh déposent les armes, une médiation russe a permis le cessez-le-feu

«Un accord a été conclu sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l'Arménie (...) et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l'Armée de défense du Nagorny-Karabakh», a indiqué l'exécutif de la région disputée dans un communiqué le 20 septembre.

Il a annoncé en outre que de premiers pourparlers concernant «la réintégration» du territoire sécessionniste à l'Azerbaïdjan se dérouleraient jeudi 21 septembre dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh.

Médiation du commandement des forces de paix russes

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé, dans la foulée, que les forces du Karabagh seront désarmées.

«Un accord sur une cessation complète des hostilités» mercredi 20 septembre à 13H00 a été conclu avec la médiation du commandement des forces de paix russes», a déclaré la présidence de Stepanakert dans un communiqué.

Poutine espère un «règlement pacifique» du conflit

Le président russe Vladimir Poutine a espéré un «règlement pacifique» du conflit dans le Haut-Karabagh, peu après l'annonce, le 20 septembre, d'un cessez-le-feu dans cette région que se disputent Azerbaïdjanais et Arméniens.

«Nous sommes en contact très étroit avec les parties au conflit (...) J'espère que nous pourrons arriver à une désescalade et à un règlement pacifique du problème», a-t-il déclaré au cours d'une rencontre avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi à Moscou.

Poutine a informé Wang Yi de la situation dans les zones de conflit lors de leur rencontre

Erevan «prend note» de la reddition du Karabagh

L'Arménie «n'a pas participé» à la rédaction de l'accord de cessez-le-feu au Karabakh, a fait savoir son Premier ministre Nikol Pachinian. «Nous avons pris note de la décision des autorités du Karabagh de cesser les hostilités et de déposer les armes», a-t-il affirmé lors d'une adresse à la nation à la télévision. Il a ajouté que l'Arménie n'avait plus d'unités militaires dans la région depuis août 2021.

Cela faisait moins de 24 heures que Bakou avait lancé une opération militaire pour reprendre cette région qui échappait à son contrôle depuis plus de trente ans.

France : l'exécutif annonce généraliser le SNU, une mauvaise priorité selon la gauche

Serpent de mer de la vie politique macroniste depuis l’annonce de la création d’une mission d’information sur le Service national universel (SNU) en septembre 2017, le service civique qu’Emmanuel Macron veut mettre en place revient sur le devant de la scène. Le gouvernement entend désormais se diriger vers «une obligation» de ce dispositif, comme l’a annoncé Prisca Thevenot ce 20 septembre au matin au micro du média Brut, puis sur les ondes de France Info, souhaitant en faire «un passage républicain» dont les modalités seront mises en place «avec les jeunes», sans toutefois donner de date à la généralisation du dispositif.

Envisageant le SNU comme une «politique de prévention» et une possibilité pour les jeunes de «mieux s’engager et trouver des débouchés à leurs engagements», Prisca Thevenot a en outre balayé les critiques sur l’aspect militaire que certains verraient dans l’initiative, affirmant que «chanter La Marseillaise et regarder les couleurs se lever, ce n’est pas être militaire, c’est être profondément attaché à son pays».

Les gauches mobilisées contre le SNU

Si les oppositions de droite n’ont pas réagi à cette nouvelle annonce, la gauche politique et syndicale a rappelé son désaccord sur la mise en œuvre de ce service national. La députée du parti Génération.s Sophie Taillé-Polian affirme ainsi que le gouvernement est «à côté de la plaque» avec cette initiative, rappelant les chantiers de rentrée pour la jeunesse avec «le manque de moyens à l’Education nationale, la lutte contre le harcèlement à l’école, la précarité étudiante». Même son de cloche du côté de ses homologues de La France insoumise Marianne Maximi et François Piquemal, ironisant sur X (ex-Twitter) : «Et le SNU devint le SNO : Service National Obligatoire».

Le syndicat Sud éducation dénonce de son côté un «moyen de recruter dans l'armée» dont la généralisation «coûterait près de 3 milliards d'euros». Le mouvement des jeunes écologistes se dit quant à lui prêt à faire campagne contre le SNU

La précarité étudiante explose, des classes sont fermées et il manque des professeurs devant les élèves. La réponse de la macronie : une généralisation coûteuse d'un dispositif servant à discipliner la jeunesse.#SNUhttps://t.co/VgW1uycQVb

— Marianne Maximi (@MarianneMaximi) September 20, 2023

Un nouveau revirement de l’exécutif

Le déploiement du SNU a fait face à de nombreux obstacles, notamment la crise sanitaire qui avait mis le dispositif entre parenthèses. Le 4 août, Prisca Thevenot affirmait qu’il n’y aurait «rien de pire» que de forcer un jeune à faire le SNU. En avril 2023, c’est la secrétaire d’Etat Sarah El Haïry, alors chargée du SNU, qui affirmait qu’à «aucun moment, le président de la République n’a exprimé l’idée qu’il soit obligatoire». Pourtant, en 2017, le candidat Emmanuel Macron s’était bien engagé sur la voie d’un service obligatoire.

Notre collègue @ejeansannetas a rédigé un rapport intitulé : « Le service national universel : la généralisation introuvable » à retrouver sur le site du @Senat ⤵️https://t.co/SauvaU2R0n#SNU@sarahelhairy@PapNdiaye@SebLecornu

— Sénatrices et sénateurs socialistes (@senateursPS) March 14, 2023

Objet de défiance dès son annonce, le SNU a également été l’objet d’un scandale après des punitions physiques humiliantes dans un centre de Haute-Savoie. Sa mise en place de manière obligatoire demeure en outre suspendue à des questions de droit, parmi lesquelles son inscription dans la Constitution, comme l’expliquait un rapport parlementaire paru en mars 2023 à l’initiative du sénateur socialiste Eric Jeansannetas.

Belgique : des cours d’éducation sexuelle mettent le feu aux poudres

Le décret EVRAS, relatif à la généralisation de «l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle» pour les élèves de 6e à la 2de, enflamme le sud de la Belgique depuis son adoption par l’Assemblée au début du mois de septembre.

A Bruxelles, 1 500 personnes se sont mobilisées le 17 septembre contre cet enseignement accusé d'aller à l’encontre des valeurs de la famille traditionnelle. Entre les 13 et le 15 septembre, huit écoles dans les villes wallonnes de Charleroi et de Liège ont été vandalisées, voire incendiées, par des opposants à EVRAS. Des actes qualifiés de «barbarie» et de «terrorisme» par la ministre de l'Education du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir.

Des élus réclament des sanctions

Fustigeant une «attaque» à l’encontre de «notre liberté d’enseignement», la ministre socialiste a apporté son soutien au bourgmestre de la ville, le socialiste Paul Magnette. Ce dernier, qui évoque lui-même «une certaine forme de terrorisme» a pour sa part réclamé que «les sanctions les plus graves» soient prises contre les auteurs de ces sinistres. Les associations laïques, puissantes en Belgique francophone, ont également réagi en prenant la défense d’EVRAS, à l’image du Centre action laïque. Dans la presse belge, on dénonce une «campagne de désinformation».

Quant aux manifestants ayant défilé à Bruxelles le 17 septembre, ils sont notamment dépeints comme «des complotistes purs et durs, des associations conservatrices, d’autres liées à l’ultradroite et aux cercles religieux», pour ne citer que l’hebdomadaire belge Moustique.

Au cœur des crispations : le guide de près de 300 pages, publié à destination des animateurs appelés à passer dans les classes. Dans les thématiques présentées, on retrouve par exemple «consolider son identité de genre» – terme qui revient près de 60 fois dans le document – ou encore «plaisir et sensations corporelles», tous deux destinées aux 5/8 ans. Les 9/11 ans pourraient quant à eux discuter d'«intersexuations» ainsi que des «modèles positifs LBGTQIA+». 

Netanyahou rencontre Zelensky à New York et ne lui assure qu'un soutien humanitaire

En marge de la réunion de l'ONU à New York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, accompagné du chef du Mossad David Barnea, a rencontré le 19 septembre Volodymyr Zelensky. «Je suis heureux de vous voir», a glissé le président ukrainien au dirigeant des services de sécurité israéliens, faisant naître la suspicion d'une rencontre antérieure, a relevé Al-Monitor.

Alors que les deux pays traversent une période délicate, en raison du refus persistant de l'Etat hébreu de fournir des armes à Kiev, le gouvernement israélien a précisé dans un communiqué «qu'Israël continuerait à aider l'Ukraine sur les questions humanitaires, notamment la lutte contre les mines antipersonnel». 

La politique d'équilibriste de Netanyahou entre Moscou et Kiev

De son côté, le chef d'Etat ukrainien a déclaré sur X (ex-Twitter) que l'entrevue s'était focalisée sur «le domaine de la protection civile», en ajoutant que les deux hommes avaient fait part de leur préoccupation croissante sur la coopération militaire entre la Russie et l'Iran. 

Focused talks with @netanyahu on our cooperation, including in civil defense area.

I informed him about Russian strikes on our cities, ports, and critical infrastructure using Iranian drones.

We share concern about the increasing military cooperation between Russia and Iran. pic.twitter.com/ZPDILqkaIw

— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) September 19, 2023

Les autorités israéliennes continuent de fait d'aider l'Ukraine, mais à des fins humanitaires et non militaires, au grand désarroi de Volodymyr Zelensky. Depuis le début du conflit, Kiev attend beaucoup de l'Etat hébreu, insistant notamment pour recevoir le fameux Dôme de fer pour intercepter les missiles russes.

Or, adoptant une politique prudente à l'égard du Kremlin, le Premier ministre israélien s'est engagé à fournir un système civil d'alerte précoce en cas d'arrivée de missiles ainsi qu'une aide pour les réfugiés ukrainiens présents en Israël. 

La neutralité israélienne a souvent été perçue avec suspicion du côté ukrainien. En juin dernier, l'ambassade d'Ukraine en Israël avait accusé «l'actuel gouvernement israélien» d'avoir choisi «la voie de la coopération étroite avec la Fédération de Russie». Une déclaration qui avait alors provoqué l'ire du gouvernement Netanyahou. Le diplomate ukrainien avait été convoqué pour clarification.

L'Etat hébreu suit donc une politique équilibriste sur le dossier ukrainien. Une situation qui reflète aussi la situation sur le théâtre syrien, où Moscou et Tel-Aviv, respectivement allié et adversaire de Damas, se ménagent l'un l'autre. 

 

Conseil de Sécurité : «l’Occident est responsable de la guerre civile en Ukraine», fustige Lavrov

«L’Occident après la fin de la guerre a fait le choix de devenir le chef de toute l’humanité et d’ignorer l’héritage des pères fondateurs de l’ONU», a tancé Sergueï Lavrov au Conseil de sécurité de l’ONU, juste après une intervention d’Antony Blinken, le 20 septembre.

Dans un discours offensif, le ministre russe des affaires étrangères a dénoncé l’ingérence américaine à Kiev en 2014 mais aussi en 2004, désirant «rétablir la chronologie des incidents», avant de dénoncer la politique hostile aux populations russophones du Donbass des nouvelles autorités ukrainiennes. Revendiquant le droit à l'autodétermination des peuples, Lavrov a tancé «les néonazis ayant pris le pouvoir à Kiev» qui bafouent les droits des minorités.

«L’Occident est responsable de la guerre civile en Ukraine» a-t-il ajouté, qualifiant d'«hypocrite» la position des Etats-Unis, ayant entraîné cette crise en Europe. 

Quelques instants avant lui, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui dénoncé «l'agression criminelle» de la Russie en Ukraine, en s'adressant pour la première fois en personne au Conseil de sécurité de l'ONU. «La plupart des pays du monde reconnaissent la vérité sur cette guerre», a estimé Volodymyr Zelensky qui faisait face à l'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia assis devant lui. 

Ce dernier a également fustigé le droit de veto russe qui, selon lui, provoquerait le «blocage» du Conseil de sécurité de l'ONU.

Céréales ukrainiennes : Varsovie refuse de se «noyer» avec Kiev

«L'Ukraine est comme un homme qui se noie et s'accroche à tout ce qu'il peut mais nous, tout en l'aidant, avons le droit d'éviter de subir un préjudice» a déclaré le président polonais Andrzej Duda le 19 septembre à la chaîne de télévision américaine Bloomberg, après son intervention à la session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

«Naturellement, nous devons agir en nous protégeant, compte tenu du fait que si nous-mêmes nous noyons, nous ne pourrons plus porter secours», a en outre souligné le dirigeant polonais, avant de conclure que la Pologne «devait défendre ses intérêts», ce qu'elle ferait «avec efficacité et détermination».

Volodymyr Zelensky a quant à lui tancé à la tribune de l'ONU ce 20 septembre «certains pays» qui «feignent la solidarité [à l'égard de l'Ukraine] en soutenant indirectement la Russie».

Les céréales de la discorde

Ces déclarations s'inscrivent dans le cadre du différend opposant Varsovie à Kiev au sujet de l'importation des céréales ukrainiennes. Pour rappel, la Commission européenne avait supprimé en juin 2022 les taxes sur les céréales ukrainiennes pour soutenir les agriculteurs, ce qui avait occasionné des plaintes de plusieurs pays d'Europe de l'Est pour concurrence déloyale.

Par la suite, le 2 juin 2023, la Commission européenne avait accordé aux pays requérants, à savoir la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie, l'interdiction d'importation jusqu'au 15 septembre de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens pour protéger leurs producteurs. Malgré la levée des restrictions par la Commission de Bruxelles, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie se sont empressées de mettre en place une interdiction unilatérale.

Dernier épisode en date : suite à la plainte à l'OMC de l'Ukraine le 18 septembre contre ces trois premiers pays pour, selon la ministre ukrainienne de l'Economie, «établir que des Etats membres ne peuvent pas interdire à titre individuel l'importation de biens ukrainiens», l'ambassadeur d'Ukraine en Pologne Vassili Zvarych a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.

Les élections en ligne de mire

Ces tensions mettent à l'épreuve la relation entre Varsovie et Kiev, alors que la Pologne s'est affichée dès le début du conflit comme l'un des principaux soutiens de l'Ukraine, en lui apportant une importante aide militaire et en accueillant plus d'un million de réfugiés qui ont bénéficié d'aides de l'Etat.

Ce 20 septembre, le président du Conseil des ministres, Mateusz Morawiecki, a déclaré à Polsat News que [son gouvernement] «avait été [le] premier à faire beaucoup pour l'Ukraine et c’est pourquoi nous nous attendons à ce qu'ils comprennent nos intérêts». Dans le cas contraire, il a menacé Kiev d'«allonger la liste des produits ukrainiens faisant l'objet d'un blocus par la Pologne».

Moscou (presque) sur la ligne de Varsovie

Une fois n'est pas coutume, la Russie, par la voix de Maria Zakharova, s'est ralliée le 20 septembre sur Telegram à la position de Varsovie, «à une petite mais cruciale précision près» : «Kiev a été plus d'une fois envoyé "par le fond" par Varsovie, qui s'est fait régulièrement le complice des changements de régime dans ce pays», concluant qu'«avec de tels sauveteurs, celui qui se noie n'était pas sorti d'affaire».

La question est particulièrement sensible en Pologne, où des élections parlementaires auront lieu le 15 octobre, l'actuel gouvernement de droite souverainiste bénéficiant d'un soutien important dans les régions agricoles.

Téhéran : les Gardiens de la révolution présentent leurs armes à Sergueï Choïgou

Le ministre russe de la Défense, Sergei Choïgou, a visité une exposition de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (AFAGIR), où sont présentés des produits du complexe militaro-industriel de la République islamique, a annoncé ce 20 septembre le ministère russe de la Défense sur sa chaîne Telegram.

Sergueï Choïgou a inspecté des systèmes de missiles et des drones iraniens à Téhéran

Parmi les matériels qu’il a été donné de voir au ministre russe, des missiles balistiques, dont le missile hypersonique «Fatah» révélé début juin, des équipements de défense aérienne, ainsi que des drones. «En outre, l'exposition comprend des drones capturés de fabrication américaine», précise le ministère russe. Ce matériel était disposé au quartier général de l’AFAGIR, selon Tasnim News Agency, l’agence de presse détenue par les Gardiens de la Révolution.

Arrivé la veille pour une visite officielle, visant à «renforcer les liens militaires russo-iraniens», celle-ci «constituera une étape importante dans le développement de la coopération entre les deux pays», avait indiqué le ministère russe dans un communiqué.

Défense : «l'interaction russo-iranienne atteint un nouveau niveau», assure Choïgou

Cette visite, à l’invitation du chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Hussein Baqeri, s’inscrit dans un contexte de renforcement des relations russo-iraniennes, notamment sur le plan militaire.

«Notre objectif est de mettre en œuvre l'ensemble des activités prévues, malgré l'opposition des États-Unis et de leurs alliés occidentaux. Les pressions en matière de sanctions contre la Russie et l'Iran montrent leur futilité, alors que l'interaction russo-iranienne atteint un nouveau niveau», a notamment déclaré Sergueï Choïgou, lors d’un entretien avec son homologue iranien Mohammad Reza Ashtiani.

Au-delà de leurs relations bilatérales, Moscou et Téhéran sont amenés à coopérer davantage dans le cadre d’organisations régionales et internationales. Fin août, l’Iran a été invité à rejoindre les BRICS, après avoir intégré. Le mois précédent, Téhéran intégrait l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui possède un volet Défense.

ONU : l'ambassadeur israélien expulsé après avoir protesté durant le discours du président iranien

Alors que le président iranien commençait son discours à la tribune des Nations unies le 19 septembre, l'ambassadeur israélien à l'ONU a fait irruption avec une pancarte pour protester contre l'Iran. Gilad Erdan a été expulsé de l'hémicycle pour éviter les débordements. 

שפל חדש באו״ם‼️
עזבתי את אולם העצרת הכללית מייד בתחילת נאומו של נשיא איראן ראיסי, ״הקצב מטהרן״. הנפתי מולו את תמונתה של מהסא אמיני, שנרצחה באכזריות לפני כשנה על ידי המשטר האיראני, לאחר שלא לבשה חיג׳אב באופן ״ראוי״.
בחוץ מפגינים מאות איראנים, שזועקים לעזרת הקהילה הבינלאומית.… pic.twitter.com/krOZERl4lM

— Ambassador Gilad Erdan גלעד ארדן (@giladerdan1) September 19, 2023

Se levant de son siège, le diplomate de l'Etat hébreu a brandi une affiche ou était écrit «Iranian women deserve freedom NOW», avec une photo de Mahsa Amini en fond. 

Raïssi, lui, exige le retrait israélien des colonies

Après avoir quitté l'enceinte de l'ONU, l'ambassadeur israélien a qualifié le président iranien Ebrahim Raïssi de «meurtrier de masse», tout en critiquant la communauté internationale de lui avoir donné une tribune.

De son côté, dans son discours, le président iranien a fustigé l'occupation israélienne de Jérusalem et de la Cisjordanie, en prenant fait et cause pour les actions palestiniennes. Il a par ailleurs soutenu la nécessité de la reconnaissance d'un Etat palestinien, exigeant le retrait israélien des colonies. 

Téhéran s'en prend aux «agents de l'étranger»

Dans un message vidéo publié sur X (ex-Twitter), Gilad Erdan s'en est pris ouvertement à l'ONU pour avoir déroulé «le tapis rouge au boucher de Téhéran». «Les dirigeants iraniens ne cherchent qu’à opprimer, affamer et assassiner leur propre peuple, tout en exportant la terreur et en se précipitant vers les armes nucléaires», a-t-il ajouté. 

Ebrahim Raïssi avait affirmé le 12 septembre sur la chaîne américaine NBC que son gouvernement était «prêt à écouter les manifestants». Le chef d'Etat iranien avait néanmoins mis en garde quiconque voudrait se servir du destin de la jeune Iranienne afin d’agir comme «un agent des étrangers» et créer de «l’instabilité dans le pays».

L'Iran est considéré par l'Etat hébreu comme son ennemi régional. Depuis plusieurs décennies, les deux pays s'opposent sur les nombreux dossiers régionaux, de l'Irak à la Syrie en passant par le Liban avec la présence du puissant Hezbollah, allié de Téhéran.

Ces dernières années, l'Iran a imputé à Israël le sabotage de plusieurs centrales nucléaires sur son territoire et l'assassinat de scientifiques. Le gouvernement israélien s'oppose farouchement à la reprise des négociations sur le nucléaire iranien et tente de convaincre ses partenaires européens et occidentaux de ne pas reprendre langue avec Téhéran. 

Haut-Karabagh : la première rencontre de négociations en Azerbaïdjan a pris fin

«Les négociations ont porté sur les questions de la réintégration des Arméniens vivant au Karabagh», a indiqué l'agence de presse APA le 21 septembre, à l'issue de la première rencontre de négociations entre les représentants du Haut-Karabagh et ceux de l'Azerbaïdjan.

La délégation des autorités du Haut-Karabagh était arrivée dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh ce 21 septembre au matin afin d'entamer des pourparlers avec l'Azerbaïdjan. Dans la balance, la réintégration du territoire disputé.

Des pourparlers «productifs», selon Bakou

La présidence azerbaïdjanaise a déclaré dans un communiqué que les pourparlers s'étaient avérés «productifs». Une nouvelle réunion se tiendra «le plus rapidement possible», a ajouté Bakou, qui a également indiqué prévoir l'envoi d'aide humanitaire, de nourriture et de carburant dans cette province.  

Ces négociations avaient été annoncées la veille après une opération militaire éclair de Bakou lancée le 19 septembre, qui a forcé les troupes du Karabagh à capituler en moins de 24 heures après des décennies de conflit.

Les images de l'agence Azertag montrent une colonne de 4X4 noirs arrivant sur les lieux des négociations, suivie d'un véhicule sur lequel flotte un drapeau russe et portant des plaques d'immatriculation de l'armée russe. 

«Un accord sur une cessation complète des hostilités», le 20 septembre à 13h, a été conclu «avec la médiation du commandement des forces de paix russes», avait déclaré la présidence de Stepanakert dans un communiqué.

La Russie dispose, depuis fin 2020 et une précédente guerre, d'une mission de soldats de la paix dans le Haut-Karabagh.

Bakou exige désormais la réintégration du territoire qui avait fait sécession à la chute de l'URSS, entraînant deux guerres sanglantes, dans les années 1990 et en 2020. 

 

Varsovie annonce ne plus fournir de nouveaux armements à Kiev

«Nous ne transférons plus aucun armement à l'Ukraine», a déclaré le 20 septembre en fin de journée le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, sur la chaîne privée Polsat News. «Nous nous concentrons principalement sur la modernisation et l'armement rapide de l'armée polonaise, afin qu'elle devienne l'une des armées terrestres les plus puissantes d'Europe, et ce dans un délai très court», a-t-il expliqué.

Il a également précisé que le hub militaire situé dans la ville de Rzeszow, dans le Sud-Est du pays, par lequel passe le matériel occidental à destination de l'Ukraine, fonctionnait normalement.

Le Premier ministre n'a pas précisé quand la Pologne, un des plus grands fournisseurs d'armes à l'Ukraine, avait cessé d'en fournir, ni si cela avait un lien avec le conflit sur les céréales ukrainiennes, dont Varsovie a interdit les importations pour protéger les intérêts de ses agriculteurs.

Le 21 septembre, le secrétaire de presse du gouvernement de la république polonaise, Piotr Müller, a toutefois précisé, que la Pologne fournissait des armes à l'Ukraine conformément aux accords conclus précédemment, selon des propos rapportés par l'agence PAP. 

Son annonce intervient toutefois quelques heures après la convocation «d'urgence» par Varsovie de l'ambassadeur ukrainien pour protester contre les propos de Volodymyr Zelensky à l'ONU. Le 19 septembre, le président ukrainien avait fustigé que «certains pays feignent la solidarité [avec l'Ukraine] en soutenant indirectement la Russie».

Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, qui a reçu le diplomate ukrainien, a dénoncé cette «thèse fausse» et «particulièrement injustifiée concernant la Pologne qui soutient l'Ukraine depuis les premiers jours de la guerre».

L'annonce par Bruxelles le 15 septembre de la fin de l'interdiction d'importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq Etats de l'UE, a enflammé les esprits, provoquant des embargos unilatéraux auxquels Kiev a répliqué le 18 septembre en annonçant porter plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). En réaction, le Premier ministre polonais a averti le 20 septembre qu'il élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d'importation.

L’Ukraine entraînera-t-elle la Pologne dans sa noyade ?

«Faire pression sur la Pologne dans les forums multilatéraux ou envoyer des plaintes aux tribunaux internationaux ne sont pas des méthodes appropriées pour résoudre les différends entre nos pays», avait averti la diplomatie polonaise dans un communiqué.

«Nous appelons nos amis polonais à mettre l'émotion de côté», avait réagi de son côté le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, après l'annonce par Varsovie de la convocation de l'ambassadeur ukrainien.

Le 19 septembre, le président polonais Andrzej Duda, lors d'une rencontre avec les médias à New York, avait notamment comparé l'Ukraine à un homme qui se noie, risquant d'entraîner au fond et de noyer aussi celui qui cherche à le sauver.

 

Yémen : à l’issue de leurs pourparlers, Houthis et Saoudiens saluent des résultats «positifs»

Représentants houthis et saoudiens se sont entretenus durant cinq jours à Riyad. Les discussions, menées dans le cadre d'une médiation omanaise, avaient débuté le 14 septembre dans la capitale saoudienne, dans un contexte d'intensification des efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit qui a débuté en 2014 et qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon l'ONU.

Il s'agissait de la première visite publique d'une délégation houthie dans le royaume du Golfe depuis 2015, date à laquelle l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition militaire appuyant le gouvernement yéménite face aux rebelles, soutenus par l'Iran.

Les représentants houthis et saoudiens se sont félicités de la tenue de ces pourparlers.

Selon Ali Al-Qhoom, membre du conseil politique des Houthis, ils ont été «sérieux et positifs» et marqués par «l'optimisme», a-t-il déclaré sur X (ex-Twitter). «Il y aura un nouveau cycle de négociations», a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié le 20 septembre sur le réseau social, le ministère saoudien des Affaires étrangères a, lui aussi, salué les «résultats positifs» de ces discussions visant à élaborer «une feuille de route pour soutenir le processus de paix au Yémen».

Pas d’avancée concrète annoncée

La délégation houthie, dont l'un des membres avait été mis en 2017 sur la liste des personnes recherchées par le royaume, s'est notamment réunie avec le ministre saoudien de la Défense, frère du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui avait encouragé «la partie yéménite à s'asseoir à la table des négociations», précise le communiqué.

Selon la même source, les pourparlers étaient dirigés côté saoudien par l'ambassadeur de l'Arabie saoudite au Yémen, Mohammed al-Jaber, qui s'était lui-même rendu dans la capitale yéménite en avril dernier.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a également «salué» le 19 septembre les discussions lors d'une réunion organisée en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, qui a porté «sur les mesures nécessaires pour mettre fin au conflit au Yémen au plus vite et y résoudre les crises humanitaire et économique», a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Au cours de celle-ci, Antony Blinken s'est entretenu avec le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Fayçal ben Farhane, et son homologue émirati, Abdallah ben Zayed, dont le pays est également membre de la coalition militaire intervenant au Yémen. Aucune avancée concrète n'a toutefois été annoncée après le départ, le 19 septembre au soir, des rebelles.

Surmonter les «blocages»

Les négociations ont porté sur des questions comme le paiement des salaires des fonctionnaires passés sous administration des rebelles, la libération des prisonniers ou encore le retrait des forces de la coalition. «Nous avons discuté de certaines mesures et d'alternatives qui permettraient de surmonter les points de blocages» entre Houthis et Saoudiens, a indiqué le chef de la délégation yéménite, Mohammed Abdelsalam, sur X.

La visite des rebelles à Riyad survient en plein réchauffement des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite, deux grandes puissances régionales rivales depuis des années.

Les Houthis ont pris en 2014 le contrôle de Sanaa et se sont depuis emparés de pans entiers du territoire, essentiellement dans le nord du Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique.

La guerre a laissé en ruine les infrastructures du pays et l'ONU s'inquiète notamment du risque de famine à grande échelle, l'aide internationale ne cessant de diminuer.

La trêve entrée en vigueur en avril 2022 tient largement, bien qu'elle ait officiellement expiré en octobre dernier. Alors que son intervention n'a pas permis de chasser les Houthis, l'Arabie saoudite cherche à se sortir de ce conflit coûteux pour ses finances et son image internationale.

Haut-Karabagh : Aliev présente ses excuses à Poutine pour la mort de soldats de la paix russes

Le président de l’Azerbaïdjan a «présenté ses excuses et ses plus sincères condoléances suite à la mort tragique de membres du corps russe de maintien de la paix», a indiqué le Kremlin ce 21 septembre.

Le 20 septembre, une voiture transportant plusieurs militaires russes du corps de maintien de la paix avait été touchée par un tir d'artillerie azerbaïdjanais. 

Un entretien téléphonique a eu lieu entre Vladimir Poutine et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, «à l'initiative de l'Azerbaïdjan», toujours selon la même source. Ce dernier a assuré que «l'incident ferait l'objet d'une enquête approfondie » et les coupables «tenus pour responsable».

L'agence RIA Novosti a indiqué que les militaires responsables de la mort des soldats de la paix russes avaient été arrêtés et leur supérieur démis de ses fonctions. Bakou a également «exprimé sa volonté d'offrir une aide financière aux familles des officiers tués».

Les négociations en cours à Yevlakh «revêtent une importance particulière» selon Poutine

Les deux parties se sont par ailleurs accordées sur «l'importance de mettre en œuvre systématiquement les accords conclus avec l'aide des soldats de maintien de la paix russes sur la cessation complète des hostilités au Karabagh» le 20 septembre. Le Kremlin a souligné que les pourparlers qui se déroulent actuellement entre les représentants de Bakou et Stepanakert, avec la médiation russe, revêtent «une importance particulière». Vladimir Poutine a insisté sur l’importance de «protéger les droits et la sécurité de la population arménienne du Karabagh».

L’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan de procéder à un «nettoyage ethnique dans la région». L’armée russe, quant à elle, a déplacé 2 000 civils des zones à risque le 19 septembre.

«Les dirigeants ont convenu d'intensifier les négociations […] en ce qui concerne le déblocage des liaisons de transport, la délimitation de la frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie et l'élaboration d'un traité de paix», a conclu le Kremlin.

L'Azerbaïdjan a lancé une offensive éclair le 19 septembre, forçant les troupes du Karabagh à capituler en moins de 24 heures. «Un accord sur une cessation complète des hostilités» a été conclu «avec la médiation du commandement des forces de paix russes», a déclaré la présidence de Stepanakert dans un communiqué le 20 septembre. Bakou exige désormais la réintégration du territoire qui avait fait sécession à la chute de l'URSS, entraînant deux guerres sanglantes, dans les années 1990 et en 2020.

 

Haut-Karabagh : l'Arménie doit suivre «le chemin» difficile de la paix, déclare Pachinian

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a appelé ce 21 septembre son pays à emprunter «le chemin» de la paix, même s'il est difficile, alors qu'il est accusé par l'opposition d'avoir laissé l'Azerbaïdjan reprendre militairement le contrôle de la région contestée du Haut-Karabagh, et d'abandonner sa population.

«Il faut apprécier la paix et il ne faut pas confondre paix, trêve et cessez-le-feu. La paix est un environnement dénué de conflits inter-étatiques, inter-ethniques. Ce chemin n'est pas facile, mais il nous faut l'emprunter», a-t-il déclaré dans une adresse à la nation à l'occasion de la fête de l'Indépendance arménienne.

Des opposants ont manifesté ce 21 septembre au panthéon militaire de Yerablur à Erevan, où sont enterrés les soldats morts pendant les hostilités au Haut-Karabagh, et dans le centre-ville de la capitale.

De nouvelles manifestations attendues à Erevan

Le sort des Arméniens du Karabagh dans la balance

La délégation des autorités du Haut-Karabagh est arrivée ce 21 septembre au matin dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh pour des pourparlers avec l'Azerbaïdjan sur la réintégration du territoire disputé. Pendant deux heures, ils ont évoqué, selon l’agence APA, la réintégration des Arméniens vivant au Karabagh.

«Les décisions seront prises en fonction de la situation et des résultats des discussions», a indiqué, selon l'agence officielle Armenpress, le bureau du Premier ministre Nikol Pachinian, ajoutant «ne pas avoir soulevé la question de l'évacuation» des Arméniens du Karabagh, «qui ont le droit de vivre dans leurs maisons».

Ce 21 septembre lors d'un échange téléphonique, le président russe Vladimir Poutine a demandé à son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev de respecter les droits des populations arméniennes.

Ces négociations avaient été annoncées la veille après une opération militaire éclair de Bakou lancée le 19 septembre, qui a forcé les troupes du Karabagh à capituler en moins de 24 heures après des décennies de conflit. Le cessez-le-feu a été négocié par une médiation russe, selon les autorités de Stepanakert.

L'Arménie «n'a pas participé» à la rédaction de l'accord de cessez-le-feu au Karabakh, a fait savoir son Premier ministre Nikol Pachinian le 20 septembre. «Nous avons pris note de la décision des autorités du Karabagh de cesser les hostilités et de déposer les armes», a-t-il affirmé lors d'une adresse à la nation à la télévision. Il a ajouté que l'Arménie n'avait plus d'unités militaires dans la région depuis août 2021.

Prolongation de la commercialisation du glyphosate : levée de boucliers face à Bruxelles

Le glyphosate, un herbicide classé comme «cancérogène probable» par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, pourrait voir sa commercialisation au sein des 27 prolongée d’une décennie.

Une proposition formulée le 20 septembre par l'organe exécutif européen, suite à la parution début juillet d'un rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), lequel concluait ne pas avoir identifié de «domaine de préoccupation critique» chez les humains, les animaux et l’environnement susceptible d’empêcher l'autorisation de cet herbicide crée par Monsanto.

Une perspective à laquelle, dans les rangs des eurodéputés français, s'opposent des élus macronistes et Insoumis.

Une «soumission devant les lobbies», dénonce Omarjee 

Le président de la commission du développement régional du Parlement européen, Younous Omarjee, issu de La France insoumise, dénonce ainsi sur X (ex-Twitter) une «soumission devant les lobbies» et un usage de l’herbicide qui revient, selon lui, à «empoisonner les gens et tout le vivant».

L’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi dénonce l’attitude de la Commission européenne, qui ne se référerait «qu’aux études fournies par le fabricant et en écartant celles des chercheurs universitaires». L’ancienne tête de liste aux élections européennes pour LFI Manon Aubry s’en prend, elle, au président du groupe Renew Europe, Stéphane Séjourné.

L’OMS a conclu que le #glyphosate était peut être cancérigène, les procès aux USA ont établi la responsabilité de Monsanto dans la fraude scientifique, l’Inserm aligne 400 études pointant la toxicité du pesticide… Tout ça pour ça ? Honte à @EFSA_EU ! Honte à la @EU_Commission ! https://t.co/DDphfAKkO8

— Michèle Rivasi 🌍 (@MicheleRivasi) September 20, 2023

L’eurodéputé macroniste s’est en effet prononcé contre le «renouvellement sans condition» de l’herbicide, ce qui constitue pour l’eurodéputée insoumise un «double discours», alors que, selon elle, la «France ne fait rien pour bloquer sa réautorisation».

Conseil européen : la balle dans le camp des chefs d’États

L’opposition de parlementaires européens n’est cependant pas décisive car la décision sera prise par le Conseil européen qui réunit les 27 chefs d’État de l’UE.

La France comme l’Allemagne sont hostiles à cette autorisation pour dix ans de l’usage du glyphosate. Berlin et sa coalition entre sociaux-démocrates, Verts et libéraux avaient prévu la fin de l’herbicide dans leur accord de gouvernement. La France se trouve dans une situation plus délicate. Le président Emmanuel Macron s’était engagé dès 2017 à ce que le glyphosate soit interdit «dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans», mais Paris doit composer avec les agriculteurs qui n’ont pas encore d’alternatives à cet herbicide.

«Par défaut interdiction, si pas de substitution autorisation exceptionnelle», résumait sur les ondes de France Info Stéphane Séjourné ce 21 septembre au matin. Faute d’une interdiction totale, les présidents des États européens pourraient en effet trouver un compromis et donc ne pas accepter les dix ans proposés par la Commission.

Charles III à Versailles : un dîner presque parfait

Cent-cinquante invités triés sur le volet se sont retrouvés au château de Versailles pour un dîner exceptionnel autour d’une table longue de 60 mètres et de plats de chefs étoilés, servis dans un service de porcelaine de Sèvres.

Un honneur d’être accueilli par le Président @EmmanuelMacron et Madame Macron pour un banquet d’État au Château de Versailles. #VisiteRoyalepic.twitter.com/AMWYsHd7V2

— The Royal Family (@RoyalFamily) September 20, 2023

Outre les deux chefs d’État et les présidents des deux assemblées, ont également participé aux festivités le chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, la comédienne Charlotte Gainsbourg et l’acteur Hugh Grant, mais aussi le milliardaire Bernard Arnault et l’ancien ministre Jack Lang.

Dîner royal : des Insoumis indignés

C’est essentiellement à gauche que les critiques ont fusé sur le dîner organisé dans le château des Rois de France. «Ça va faire de la pub aux très riches à l’étranger» et «qu’est-ce que ça rapporte pour l’ouvrier qui est en train de se lever à 6h du matin ?», a réagi ce 21 septembre au matin le député insoumis Antoine Léaument sur le plateau de RMC.

Le député avait organisé une «fête de la République» réunissant une trentaine de personnes à Saint-Michel-sur-Orge (Essonne) dans sa circonscription. «Un peu de sobriété n'aurait pas fait de mal», a commenté pour sa part le coordinateur de La France Insoumise, Emmanuel Bompard, sur les ondes de France Info.

À Versailles ça boit des bouteilles de vin à 2 SMIC la bouteille.

La Cour s’amuse.

Les pauvres pleurent.

La Cour se gave.

Les pauvres ont faim.

L’indécence de cette soirée est sans nom.

Si c’est le retour de l’Ancien régime, redevenons un peuple de Sans-Culottes.

🇫🇷

— Antoine Léaument 🇫🇷 (@ALeaument) September 20, 2023

A ces critiques des Insoumis s’est ajoutée une critique à droite de l’échiquier politique. «C’est normal que le roi soit bien accueilli» s'est fendu Nicolas Dupond-Aignan dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, estimant que «ce spectacle à la gloire d’Emmanuel Macron [était] indécent». La majorité de la classe politique ne s’est pas prêtée à ce type de critiques.

Un souverain britannique résolument Vert

Réputé sensible aux questions écologiques, le roi d’Angleterre n’a pas subi de critiques du côté d’Europe Écologie-Les Verts. En ouverture du dîner, lors de son discours, Charles III a évoqué les «défis de ce XXIe siècle» en insistant sur le développement durable.

The King will shortly be speaking from the chamber of the @Senat in Paris.

Watch along live.👇 https://t.co/WChV1jAb9G

— The Royal Family (@RoyalFamily) September 21, 2023

Plus tôt, devant le Sénat, il avait évoqué «le plus grand défi de tous, à savoir le réchauffement climatique», et avait prôné une «entente pour la durabilité» afin de répondre «plus efficacement» à «l’urgence mondiale en matière de climat et de biodiversité».

Priver la Russie de son droit de veto à l’ONU : «Nous ne soutenons pas cela», déclare Baerbock

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a accueilli avec circonspection l'exigence onusienne de Kiev à l’encontre de Moscou. «Nous ne soutenons pas cela et je l'ai dit à maintes reprises à mes interlocuteurs ukrainiens», a-t-elle déclaré le 20 septembre à la chaîne de télévision ARD, concernant la demande de Volodymyr Zelensky de supprimer le droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité.

Quelques heures plus tôt, devant l’organe suprême des Nations unies réunissant les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, le président ukrainien avait appelé à priver la Russie de son droit de veto. Une demande qu’avait déjà formulée le président ukrainien en avril 2022, intervenant par visioconférence auprès du Conseil de sécurité.

Lors de son interview à l’ARD, la ministre allemande a dit comprendre le peuple ukrainien, avant d'indiquer toutefois «nous ne soutenons pas tout ce qui vient du gouvernement ukrainien». «Cela est également important pour le débat en Allemagne», a-t-elle ajouté.

Nouvelle aide militaire à l'Ukraine 

Durant son intervention new-yorkaise, le président ukrainien a également plaidé en faveur de l’octroi à l’Allemagne d’un siège permanent, à l’occasion de la réforme du Conseil de sécurité.

En plus de provoquer l’ire de Varsovie – «Zelensky ne semble pas se souvenir que l'Allemagne n'est pas venue en aide à l'Ukraine», a notamment réagi le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak –, ce plaidoyer du président ukrainien en faveur de Berlin a également été reçu avec prudence par Annalena Baerbock. Si cette dernière a jugé nécessaire une réforme de l’ONU, «cela n'arrivera pas demain», a-t-elle assuré. «On ne peut pas dire : OK, changeons juste le Conseil de sécurité, ce serait un peu naïf», a assuré à l’ARD la cheffe de la diplomatie allemande.

Interrogée sur les missiles de croisière Taurus, que réclame Kiev, la ministre allemande a affirmé comprendre l’impatience ukrainienne, mais ne s'est pas engagée sur un calendrier, précisant que des questions techniques restaient à clarifier.

Avec plus de 22 milliards d’euros d’aide depuis février 2022, Berlin est le principal soutien européen de Kiev. Le 18 septembre, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius avait annoncé un nouveau paquet d’aide – essentiellement militaire - de 400 millions d’euros aux forces ukrainiennes.

Bachar al-Assad à Pékin pour porter les liens sino-syriens à un «nouveau niveau»

C'est une première depuis 20 ans. Le président syrien est arrivé à Hangzhou le 21 septembre pour une visite officielle de plusieurs jours. Outre sa compagne Asma, Bachar al-Assad est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprises syriens. 

Le chef d'Etat syrien doit d'ailleurs assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux asiatiques le 23 septembre dans la ville de Hangzhou. A cette occasion, Bachar al-Assad rencontrera d'autres dirigeants étrangers, comme ceux du Népal, du Cambodge ou encore du Koweït. 

Les sanctions américaines ralentissent la reconstruction de la Syrie

«Nous croyons que la visite du président Bachar al-Assad va renforcer la confiance politique mutuelle et la coopération dans des secteurs variés entre les deux pays, portant les liens bilatéraux à un nouveau niveau», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mao Ning lors d'un point presse, avant d'ajouter que les deux pays avaient «une profonde relation d'amitié». 

Même si la Chine est le premier partenaire de Damas depuis 2017, le quotidien libanais L'Orient-Le Jour rapporte que les exportations chinoises vers la Syrie ont atteint uniquement 424,51 millions de dollars en 2022. Le voyage de Bachar al-Assad est ainsi une occasion pour le président syrien d'évoquer la reconstruction de son pays avec un partenaire allié. 

En effet, dans un passé récent, la Chine a, à maintes reprises, critiqué les sanctions américaines qui viennent compliquer la reconstruction des infrastructures du pays. Depuis 2016, Pékin chercherait à créer des opportunités d’investissement en Syrie. A cette époque, déjà, l’envoyé spécial du gouvernement chinois sur la question syrienne, Xie Xiaoyan, avait déclaré que son pays était «confiant dans le fait qu’il ferait partie du processus de reconstruction d’après-guerre en Syrie», selon le média syrien Enab Baladi.

La Syrie dans le projet des routes de la soie

Même son de cloche du côté de Xi Jinping. Le président chinois a réaffirmé en 2019 que Pékin était «prêt à participer à la reconstruction de la Syrie»Plusieurs projets étaient à l’étude. En 2015, l’entreprise chinoise Huawei exprimait son intérêt pour la reconstruction du système de télécommunications syrien. En 2017, la Chine promettait 2 milliards de dollars pour aider à développer les infrastructures et les parcs industriels.

Les investisseurs chinois sont également intéressés par la construction d’une autoroute Nord/Sud-Est, le réaménagement des ports de Lattaquié et Tartous et la construction de deux lignes ferroviaires, l’une dans la région de Damas et l’autre qui relierait la côte syrienne au port libanais de Tripoli, selon The Telegraph

L'entente entre Damas et Pékin ne serait pas dénuée d’arrière-pensées à long terme. «Nous avons proposé environ six projets au gouvernement chinois conformément à la méthodologie de la Ceinture et la Route [nom donné par les Chinois à leur projet de nouvelles routes de la soie] et nous attendons de savoir quels projets correspondent à leur réflexion», déclarait Bachar al-Assad en 2019. La Chine pourrait ainsi inclure Damas dans son projet de nouvelles routes de la soie, le Moyen-Orient étant au carrefour des marchés asiatique et européen. La Syrie deviendrait ainsi un pays de transit pour l’acheminement des produits de Chine. 

Conflit du Haut-Karabagh : Erevan secoué par d’importants rassemblements anti-gouvernementaux

Pour la troisième journée consécutive, des manifestants antigouvernementaux sont descendus ce 22 septembre dans les rues d'Erevan, la capitale de l'Arménie, afin de protester contre la gestion de la crise du Haut-Karabakh par le gouvernement. Au matin, de petits groupes de manifestants bloquaient des rues de la capitale, menaçant d'entraver la tenue d'une réunion du cabinet du Premier ministre Nikol Pachinian, accusé d'abandonner les Arméniens du Haut-Karabagh.

«Dans la journée, 84 personnes ont été conduites dans les commissariats», a indiqué ce 22 septembre le service de presse de la police arménienne à l’agence russe RIA Novosti. De son côté, l'agence TASS a rapporté à la mi-journée que le fils de l'ex-président arménien Robert Kocharyan avait été interpellé par les «Bérets rouges», les forces spéciales de la police arménienne. Ces derniers l'auraient «sévèrement battu», a twitté l'avocat Alexander Kochubaev. Dans une vidéo, on peut voir Levon Kocharyan aux prises avec des agents des forces de l’ordre.

Les 20 et 21 septembre, déjà, des dizaines de manifestants avaient été arrêtés devant les bureaux du Premier ministre Nikol Pachinian à la suite d'émeutes au cours desquelles des protestataires avaient jeté des bouteilles et des pierres pour tenter de pénétrer de force dans le bâtiment. La police antiémeute avait averti qu'elle prendrait des «mesures spéciales» si les violences se poursuivaient.

Pachinian accusé d'avoir abandonné le Haut-Karabagh

Des manifestants ont également demandé au gouvernement de prendre des mesures pour venir en aide à la population arménienne au Haut-Karabagh et pour l'évacuer vers l'Arménie.

A l’appel de l’opposition, d’importants rassemblements antigouvernementaux ont éclaté à Erevan suite à la victoire éclair de l’armée azerbaïdjanaise sur les forces du Haut-Karabagh, une enclave sécessionniste vis-à-vis de Bakou, majoritairement peuplée d’Arméniens.

Avec le concours de la médiation des soldats russes, les autorités du Karabagh avaient déposé les armes le 20 septembre, après seulement 24 heures de combats. Dès le début de l'offensive de l’armée azerbaïdjanaise, Nikol Pachinian avait fait comprendre que son pays n'interviendrait pas.

Les partis d’opposition, qui réclament la démission du Premier ministre, lui reprochent d’avoir fait trop de concessions à Bakou.

Nikol Pachinian a fait état ce 22 septembre de préparatifs pour accueillir quelque 40 000 familles, soulignant que son objectif principal était de faire en sorte que ses compatriotes «aient la possibilité de vivre dans leurs maisons sans crainte et en sécurité». La veille, lors d’une allocution à la nation, il avait enjoint ses compatriotes à emprunter «le chemin» de la paix.

Le QG de la flotte de la mer Noire atteint par une frappe ukrainienne, un disparu

«L'ennemi a mené une attaque de missile contre le quartier général de la flotte», a écrit ce 22 septembre sur sa chaîne Telegram le gouverneur de la région administrative de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev.

Celui-ci a précisé qu'un bilan de potentielles victimes était «en train d'être établi» et que des débris étaient tombés près du théâtre Lounatcharski, situé à proximité. «Je vous demande de garder votre calme et ne pas publier de photo ni de vidéo» des lieux, a déclaré Mikhaïl Razvojaïev, en indiquant que les services de secours intervenaient sur place. «Une nouvelle attaque est possible», a-t-il ajouté.

Cinq missiles abattus, annonce la Défense russe

Selon l'agence TASS, un grand nombre d'ambulances se dirigeaient vers les lieux, précisant qu'il n’y avait pas encore de rapports faisant état de victimes.

Le ministère russe de la Défense a annoncé qu'un militaire était porté disparu. « En repoussant une attaque de missile, cinq missiles ont été abattus par les systèmes de défense aérienne», assure la même source. De son côté, l’armée ukrainienne a revendiqué sur Telegram une «frappe réussie».

Dans la matinée, la Défense russe avait annoncé avoir intercepté plusieurs missiles et drones au large de la Crimée. Mi-septembre, une attaque aux missiles de croisière avait endommagé deux bateaux en réparation dans un chantier naval de Sébastopol.

Dans les territoires frontaliers de l’Ukraine, des tentatives ukrainiennes d’attaque de drones ou de missiles sont signalées quasi quotidiennement.

Dans le Donbass, l'armée russe résiste à la pression, selon Pouchiline

«Au cours des dernières 24 heures, l'ennemi a mené un certain nombre d'actions dans la direction de Lyman et a effectué des reconnaissances par le combat dans plusieurs directions à la fois», a indiqué sur Telegram le chef de la République populaire de Donetsk, Denis Pouchiline, citant plusieurs localités.

Lyman est tout proche de la ligne de front, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk et Severodonetsk, villes sous contrôle russe. Selon Denis Pouchiline, les forces ukrainiennes «ont été partiellement supprimées par des tirs d'artillerie, partiellement repoussées [...], l'aviation de l'armée a également été impliquée».

Situation «brûlante» à Artiomovsk

Au sujet d'Artiomovsk (Bakhmout), Denis Pouchiline a estimé que la situation y «rest(ait) brûlante». La ville «est soumise à des bombardements chaotiques», a-t-il précisé, toujours sur Telegram. Ville de 70 000 habitants avant le conflit, elle a été conquise en mai dernier par les forces russes après une des batailles les plus longues et sanglantes de cette guerre. 

Depuis, l'armée ukrainienne a lancé une contre-offensive dans cette zone, revendiquant ces derniers jours deux localités, Andriivka et Klishchiivka.

«Les combats se poursuivent sur le flanc sud de la défense de Bakhmout. Les AFU n'abandonnent pas leur projet de percer les défenses russes, en concentrant des forces supplémentaires près de Klishchiivka» a indiqué le média russe Rybar ce 22 septembre au matin.

Denis Pouchiline a par ailleurs affirmé que les forces de Kiev «se concentr(aient)» également un peu plus au nord d'Artiomovsk, près des localités de Sacco-et-Vanzetti et Rozdolivka.

Depuis le début de sa contre-offensive en juin pour repousser les Russes hors des territoires ukrainiens occupés, l'armée de Kiev n'a repris que quelques localités. Depuis le début du mois de septembre, le président ukrainien a par trois fois émis des déclarations pessimistes. Le 8 septembre, il estimait que la contre-offensive était «stoppée» par l'aviation russe et exhortait l'Occident à avancer la livraison des F-16. Le 10 septembre, il prédisait que l'offensive ukrainienne ne serait pas un film avec une «happy end». Le 19 septembre, il concédait que la contre-offensive n’était «pas très rapide».

La Défense russe, de son côté, affirme infliger «des pertes colossales», selon les termes de Sergueï Choïgou, à l'armée ukrainienne. «Les forces armées ukrainiennes n’ont atteint leurs objectifs dans aucune des directions», a fait valoir le ministre russe le 5 septembre, au troisième mois de la contre-offensive ukrainienne, qui a débuté début juin.


La Russie isolée sur la scène internationale ? «Une histoire drôle», selon Zakharova

Maria Zakharova interviewée le 21 septembre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

«Non seulement [les pays de l'OTAN] se sont eux-mêmes isolés de la Russie mais ils sont allés plus loin : ils ont réussi à s'isoler de la majorité [des pays] du monde», a déclaré le 21 septembre la porte-parole de la diplomatie russe en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

«L'isolement de la Russie est entré dans la catégorie des histoires drôles», s'est-elle aussi amusée, rappelant que «ce que l'on voit en réalité, c'est le désir maintes fois exprimé par les pays de l'OTAN d'isoler la Russie, ou du moins de créer dans l'espace public l'impression d'un isolement».

La Russie membre d'organisations étrangères à l'Occident

«Ils escomptaient que la majorité des pays du monde se solidariserait avec la minorité de la coalition otanienne, mais tel n'a pas été le cas», a ajouté Maria Zakharova, constatant que «l'Assemblée générale [de l'ONU] en est une des meilleures preuves».

Admettant que la délégation russe n'a pas eu de rencontres avec les pays occidentaux, à l'exception de la Hongrie, Maria Zakharova a tenu à souligner le «dialogue permanent» maintenu avec le reste du monde, «que ce soit dans un cadre multilatéral avec les BRICS, l'OCS, l'OTSC [...]», a-t-elle énuméré, «ou, bien sûr, dans un cadre bilatéral, avec les structures étatiques ou les organisations régionales telles que la Ligue arabe».

Journalistes russes interdits de conférence : la France se trahit elle-même 

Interrogée sur le thème de la sécurité de l'information, Maria Zakharova est revenue sur l'incident de la journaliste russe refoulée de la conférence de presse du président Macron lors du G20 : «Toutes les bornes ont été dépassées lorsqu'on a tenté de prendre à la journaliste russe son téléphone». La diplomate s'est émue que «la France ne [se soit] même pas excusée ni engagée à ce que ce genre de situations ne se reproduise plus». Pour elle, «cela aurait été amplement suffisant. Mais ils se sont entêtés dans leur tort et nous avons été contraints de convoquer l'ambassadeur français à Moscou», a regretté Maria Zakharova.

Une attitude d'autant plus inexplicable pour elle que «le peuple français a beaucoup fait pour inscrire dans les lois le principe de la liberté d'expression, et ce au niveau mondial». Or, a-t-elle constaté, «le régime qui gouverne aujourd'hui la France s'y déclare attaché dans les principes mais, dans les faits, sans que l'on sache pourquoi, il interdit d'accès les journalistes aux discours du président français».

La «pseudo-médiation française» dans le Haut-Karabakh

Invitée en fin d'entretien à réagir sur la crise actuelle dans le Haut-Karabakh, la diplomate a noté, non sans acrimonie, que c'était là un exemple de la «pseudo-médiation de la France». Elle a rappelé que «depuis un an, Paris se présentait comme le médiateur qui représentait la position d'Erevan [...] elle a essayé de s'emparer de ce rôle pour montrer qu'elle le ferait mieux que tout le monde, et mieux que la Russie». «Regardez ce à quoi cela a amené [les Arméniens]», a-t-elle ironisé, faisant allusion à la perte par ces derniers de la province du Haut-Karabakh le 21 septembre, qu'ils disputaient depuis 30 ans à l'Azerbaïdjan.

France: le rectorat de Versailles encore dans la tourmente après une affaire d'attouchements sexuels

C’est une nouvelle affaire embarrassante pour le rectorat de Versailles (Yvelines). Quinze jours après le suicide d’un adolescent de 15 ans, un père de famille a révélé à BFMTV avoir reçu un courrier du rectorat de Versailles daté du 4 mai 2023 dans lequel il est enjoint à changer d'attitude, et porté plainte le 22 septembre.

Il est mis en cause pour avoir alerté à plusieurs reprises l’établissement de sa fille concernant des attouchements sexuels qu'un responsable d’éducation aurait commis. Le père avait par ailleurs porté plainte contre X le 13 mars. Comme dans l’affaire du suicide de Nicolas au début du mois, l’administration académique a rappelé au parent, dans sa missive, que les dénonciations calomnieuses sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Le père «sidéré» par la «légèreté et la désinvolture» de la direction

Dans un courrier électronique envoyé à l’établissement, avec le rectorat en copie, le père de la jeune fille dénonçait la «non-prise en compte de la très grave situation rencontrée» par sa fille.

Nous apprenons encore aujourd’hui que d’autres élèves victimes de harcèlement au sein du rectorat de Versailles ont été passés sous silence.

Alors, combien de Poissy en puissance dans nos écoles qui sévissent tapis dans l’ombre ?

Une commission d’enquête s’impose car, elle… pic.twitter.com/2FiKlpY6Ym

— Christelle D'intorni (@C_Dintorni) September 22, 2023

Déclarant être «sidéré» par la «légèreté et la désinvolture» de la direction, il informe l’école de son dépôt de plainte. Les faits se seraient ainsi déroulés un vendredi matin et la directrice en a été informée l’après-midi. Cette dernière a demandé au responsable municipal chargé du périscolaire d’informer les parents, ce qu’il n’a fait que le lundi suivant après que la fille soit rentrée en classe.

Un mode opératoire identique à celui de l’enfant suicidé

Le personnel accusé d’attouchements a finalement été suspendu le 15 mars, deux jours après le dépôt de plainte. Le rectorat a de son côté écrit au père que «la procédure en vigueur dans ce cas de figure a été entièrement respectée».

Selon BFMTV, plus de la moitié de la lettre en question est exactement identique à celle de la famille de Poissy. Est ainsi demandé au père d’«adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative» et cela «dans l'intérêt de votre enfant et par souci d'exemplarité à son égard». Lui sont également rappelées les peines passibles en cas de dénonciations calomnieuses.

Le ministre de l’Education Gabriel Attal a «fermement» condamné les «termes» du courrier du rectorat dans un communiqué publié ce 22 septembre, comme il avait condamné ceux de l'affaire tragique du lycéen suicidé. Il se rendra à Versailles le 25 septembre auprès du nouveau recteur pour «faire le point» avec lui dans un contexte de rentrée scolaire très sensible en France.

Haut-Karabagh : les autorités de Stepanakert négocient le retrait de leurs troupes

«Des négociations sont en cours avec la partie azerbaïdjanaise sous les auspices des soldats de maintien de la paix russes pour organiser le processus de retrait des troupes et assurer le retour dans leurs foyers des citoyens déplacés par l'agression militaire», ont déclaré dans un communiqué les autorités sécessionnistes du Haut-Karabagh, ce 22 septembre.  

Les parties discutent également de «la procédure d'entrée et de sortie des citoyens» du Haut-Karabagh qu'une seule route, le corridor de Latchine, relie à l'Arménie, ont-elles ajouté.

La réintégration du Haut-Karabagh sur la table

Les autorités de Stepanakert et les responsables azerbaïdjanais avaient eu la veille, en territoire azerbaïdjanais et sous médiation russe, une première série de pourparlers en vue de la «réintégration» de cette enclave à l'Azerbaïdjan. Ils étaient en outre tombés d'accord pour se revoir prochainement. 

Les troupes du Haut-Karabagh se sont engagées à déposer les armes dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu obtenu avec la médiation des forces russes de maintien de la paix, qui a mis fin à la très courte offensive en début de semaine des militaires azerbaïdjanais.

La population civile arménienne du Haut-Karabagh – évaluée à 120 000 personnes – dit souffrir d'un manque d'électricité, de gaz, de carburant, de moyens de communication et même de produits alimentaires.

La situation à Stepanakert, la «capitale», «est horrible», «les troupes azerbaïdjanaises sont partout autour de la ville, elles sont à la périphérie», a déclaré ce 22 septembre Armine Hayrapetian, une porte-parole des autorités sécessionnistes. «Les gens craignent que les soldats azerbaïdjanais ne puissent entrer dans la ville à tout moment et commencer des massacres», a-t-elle ajouté.

Une déclaration qui n'est pour l'heure pas confirmée dans les faits. 

Au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais le 21 septembre, Vladimir Poutine a demandé que «les droits et la sécurité» des Arméniens du Haut-Karabagh soient garantis.

 

La journaliste Ariane Lavrilleux en garde à vue : indignation à gauche

L’arrestation de la journaliste Ariane Lavrilleux le 19 septembre ainsi que la perquisition à son domicile faisait suite à une enquête intitulée : «Les mémos de la terreur», publiée en novembre 2021. Celle-ci avait révélé des documents secret-défense selon lesquels une mission du renseignement militaire français, baptisée Sirli, visant à aider l’Egypte contre le terrorisme islamiste, aurait été détournée par Le Caire à des fins de répressions contre des réseaux de trafiquants de drogue, d’armes et de migrants.

La gauche Nupes a manifesté son soutien envers la journaliste, qui se dit victime d’une traque dans son propre pays.

Ex-correspondante en #Egypte, j'étais soulagée d'avoir pu éviter les geôles de la dictature,

mais c'est finalement les services de mon propre pays, la France, qui m'ont traquée et arrêtée pour avoir fait mon travail avec @Disclose_ngo#Egyptpapershttps://t.co/qEC1AYvXjz

— Ariane Lavrilleux (@AriaLavrilleux) September 22, 2023

Ex-correspondante en #Egypte, j'étais soulagée d'avoir pu éviter les geôles de la dictature,

mais c'est finalement les services de mon propre pays, la France, qui m'ont traquée et arrêtée pour avoir fait mon travail avec @Disclose_ngo#Egyptpapershttps://t.co/qEC1AYvXjz

— Ariane Lavrilleux (@AriaLavrilleux) September 22, 2023

La gauche à la rescousse d’Ariane Lavrilleux

Le 20 septembre, des députés Nupes ont participé à un rassemblement de soutien à la journaliste à Paris, notamment l’Insoumise Raquel Garrido et l’écologiste Julien Bayou. La première a encouragé le gouvernement à «respecter le secret des sources». Le secrétaire général du Parti socialiste Olivier Faure a réclamé, lui, la constitutionnalisation du secret des sources.

L’eurodéputée insoumise Manon Aubry a rebondi sur le sujet en évoquant la convocation de trois journalistes de Libération par la police judiciaire pour avoir enquêté sur la mort d'Amine Leknoun à la suite d'un tir policier.

Apres la garde à vue d'une journaliste @Disclose_ngo, trois journalistes @libe convoqués par la PJ pour avoir enquêté sur la mort d'Amine Leknoun à la suite d'un tir policier.

La liberté de la presse en danger, soutien aux rédactions qui doivent être protégées dans leur travail. https://t.co/vOt0MHiDbK

— Manon Aubry (@ManonAubryFr) September 21, 2023

Le silence du gouvernement

Plusieurs membres du gouvernement ont été questionnés à propos de cette arrestation et tous ont botté en touche. Interrogé après le Conseil des ministres le 20 septembre, le porte-parole Olivier Véran a ainsi affirmé qu’il ne voulait pas «éluder» cette question, affirmant «bien vouloir répondre» mais qu’il ne s’agissait pas du «lieu pour répondre à cette question».

La Première ministre Elisabeth Borne n’a pas non plus répondu aux sollicitations du Monde, se contentant de répondre : «C’est quelque chose en lien avec les Egyptiens, c’est ça ?» Enfin, les services de l’Elysée ont répondu, toujours au Monde, qu’il n'étaient pas en mesure de «commenter une affaire judiciaire en cours qui vise à déterminer si la loi a été ou non respectée» car le chef de l’Etat est «garant de l’indépendance de la justice».

Une journaliste aux méthodes controversées

Le 20 septembre, un ancien fonctionnaire a été mis en examen pour «violation du secret-défense», suspecté d’être l’informateur d’Arianne Lavrilleux. Il ne pourra pas profiter du statut de lanceur d’alerte s’il y a eu violation du secret-défense. Il pourrait donc faire les frais de l’enquête de la journaliste.

Cette dernière avait été accusée d’avoir volé le travail de deux confrères en 2020 concernant un lien présumé entre une ONG française, SOS Chrétiens d’Orient et l’Etat syrien.

A deux semaines des Etats généraux de l’information organisés le 3 octobre par l’Elysée, l’affaire Lavrilleux pourrait perturber cet événement alors que la journaliste évoque une garde à vue «pénible» avant d’avoir été «placée dans les geôles de l’hôtel de ville de Marseille». 

Bachar al-Assad et Xi Jinping annoncent un «partenariat stratégique»

«Aujourd'hui, nous annoncerons conjointement l'établissement du partenariat stratégique sino-syrien, qui deviendra une étape importante dans l'histoire des relations bilatérales», a annoncé Xi Jinping au président syrien ce 22 septembre.

Chine : le président syrien s'est rendu à Pékin

Avant d'assister à la cérémonie d'ouverture des 19e Jeux asiatiques dans la ville Hangzhou le 23 septembre, le président syrien Bachar al-Assad a rencontré son homologue chinois Xi Jinping dans l'après-midi du 22 septembre.

Malgré les instabilités internationales, Pékin s'est dit prêt «à continuer à travailler avec la Syrie, à se soutenir fermement, à promouvoir une coopération amicale et à défendre conjointement l'équité et la justice internationales». 

Pour Assad, objectif reconstruction de la Syrie

Le président chinois se félicite d'ailleurs des relations avec la Syrie qui se sont renforcées avec le temps. De son côté, Bachar al-Assad a souligné l'importance de cette visite et se tient aux côtés de Pékin dans l'avènement d'un monde multipolaire. 

Aujourd'hui, alors que le conflit en Syrie touche à sa fin, Bachar al-Assad espère attirer les investissements chinois. Néanmoins, les sanctions américaines contraignent l'économie syrienne. Ces mesures coercitives de Washington ralentissent de fait la reconstruction du pays. D'ailleurs, la Chine s'est toujours opposée aux politiques américaines sur le dossier syrien.

Carburants : la Russie restreint ses exportations pour stabiliser son marché intérieur

Les restrictions sur les exportations d’essence et de diesel dureront «autant que nécessaire pour la stabilisation du marché», a déclaré ce 22 septembre Dmitri Peskov. Le porte-parole était interrogé par l'agence RIA Novosti sur la durée de cette mesure annoncée et actée la veille.

«Le marché du carburant est partout assez instable, et ici aussi certains problèmes se sont fait jour, rien d'étonnant à cela, il fallait réguler ce marché en tenant compte des récoltes et de tous les autres travaux agricoles, du consommateur lambda, pas seulement de la vente en gros, mais aussi de la vente au détail», a développé Peskov.

Priorité aux consommateurs russes

Le 21 septembre, afin de stabiliser son marché domestique, le gouvernement russe avait acté la suspension temporaire des exportations d'essence et de diesel. Seuls les autres pays de l'Union économique eurasiatique (UEEA), à savoir l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizistan, ne seraient pas concernés. A cet effet, le décret numéro 1537 a été signé par le Premier ministre Mikhaïl Michoustine.

Le ministère de l'Energie avait annoncé ce choix plus tôt dans la journée sur son compte Telegram, l'expliquant par la nécessité de «mettre un terme aux exportations "grises" [non autorisées par l'Etat, ndlr], de satisfaire la demande du marché intérieur et de ramener les prix à un niveau plus bas». 

Ces derniers mois plusieurs régions occidentales de Russie ont souffert de pénuries de carburant, plus particulièrement dans le Sud, comme le relatait Lenta.ru, dans une enquête publiée le 19 septembre. Une situation qui, entraînant une hausse des prix à la pompe, a suscité des inquiétudes parmi des acteurs économiques locaux et la population, relate le journal en ligne.

Ukraine : «L’armée meurtrie de Zelensky n’a plus aucune chance de victoire», assure Seymour Hersh

Le conflit ukrainien arriverait-il sur sa fin ? Celui-ci est à un «point tournant», estime Seymour Hersh, dans un article publié le 21 septembre sur la plateforme Substack. Se référant à un «responsable ayant accès aux renseignements actuels» avec lequel il a pu s’entretenir, le journaliste américain assure que, si la guerre continue, «c’est parce que Zelensky insiste qu’elle le doit».

«Certains éléments importants de la communauté américaine des renseignements, qui s'appuient sur des rapports de terrain et des renseignements techniques, estiment que l'armée ukrainienne, démoralisée, a renoncé à la possibilité de vaincre les lignes de défense russes à trois niveaux, lourdement minées, et de mener la guerre en Crimée et dans les quatre oblast saisis et annexés par la Russie», assure Seymour Hersh. 

Lourdes pertes et gains territoriaux négligeables

«La réalité est que l’armée meurtrie de Volodymyr Zelensky n’a plus aucune chance de victoire», poursuit ce détenteur du prix Pulitzer, spécialisé dans les affaires militaires et les services secrets.

Selon la Défense russe, «des pertes colossales» auraient été infligées aux forces de Kiev, selon les termes de Sergueï Choïgou. «Les forces armées ukrainiennes n’ont atteint leurs objectifs dans aucune des directions», a fait valoir le ministre le 5 septembre. «Nous avons perdu beaucoup de gens. Il n’y aura pas de fin heureuse, nous devons l’admettre» a quant à lui déclaré Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée le 10 septembre.

Quant aux maigres gains territoriaux que Kiev revendique sur le terrain, «ce ne sont que des mensonges», affirme l’interlocuteur de Hersh. «Les deux villages que l’armée ukrainienne a récemment revendiqués comme capturés "sont si petits qu’ils ne pourraient pas passer entre deux panneaux Burma-Shave"», cite le journaliste. La source de ce dernier revient également sur les rumeurs, qui avaient circulé concernant la santé supposément défaillante du président russe.

Médias : des fakes de la CIA sur Poutine

Il s’agirait, en réalité, d’une «opération de désinformation», «entreprise par la CIA en coordination avec des éléments du renseignement britannique» afin de «diminuer» Vladimir Poutine. «Il fallait le diaboliser, avec l’aide des médias, afin de justifier nos erreurs», assure la source, qui estime que si Vladimir Poutine aurait «commis une erreur» en déclenchant son offensive, Joe Biden en aurait également commis une en menant une «guerre proxy» contre la Russie via son soutien militaire à Kiev.

Seymour Hersh est un habitué des révélations allant à l’encontre du politiquement correct, qui ne trouvent pas d’écho dans la presse occidentale. Mi-avril, le journaliste d'investigation accusait Volodymyr Zelensky et sa famille d’avoir détourné pas moins de 400 millions de dollars d’aides. Début février, il avait mis en ligne un article accablant de hauts responsables américains d’être derrière la destruction des gazoducs Nord Stream 1 et 2 quelques mois plus tôt.

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