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À partir d’avant-hierFramasoft - Changer le monde un octet à la fois

[18/09/2023] Mise à jour du système d'exploitation du serveur de Framatalk et de nos forums

Lundi 18 septembre, à partir de 09 heures, nous mettrons à jour le système d'exploitation de plusieurs serveurs.

Cela impactera les services suivants :

  • Framatalk
  • le forum Framacolibri
  • le forum d’Emancipasso
  • le forum de Framaspace

La coupure ne devrait pas prendre plus de deux heures.

[19/09/2023] Mise à jour du système d'exploitation des serveurs de Framateam et de différents sites

Mardi 19 septembre, à partir de 9 heures, nous mettrons à jour le système d'exploitation de plusieurs serveurs.

Cela impactera les services suivants :

  • Framateam
  • Framakey
  • le site des chatons ainsi que leur wiki
  • le site d’Emancipasso
  • Framalibre
  • plusieurs sites de documentation
  • notre Mooc
  • les sites joinpeertube.org et joinmobilizon.org

La coupure ne devrait pas prendre plus de deux heures.

Mise à jour de Framapiaf

Le 18 septembre 2023 à partir d'environ 17h00 CEST (modulo la disponibilité de la nouvelle version), nous effectuerons la mise à jour de Framapiaf vers la dernière version de Mastodon.

Cette mise à jour devrait corriger des problèmes de sécurité annoncés par Mastodon : https://mastodon.social/@MastodonEngineering/111071347844577269

Cette mise à jour ne devrait pas prendre plus d'un quart d'heure.

EDIT : La mise à jour a été effectuée à 17h30

Par : Framasoft

Il y a 10 mois, nous annoncions le service Framaspace : https://framablog.org/2022/11/15/frama-space-du-cloud-pour-renforcer-le-pouvoir-dagir-des-associations/

Basé sur la plateforme collaborative libre @nextcloud nous hébergeons aujourd'hui (gracieusement) 575 petites associations ou collectifs militants.

Nous travaillons encore sur la création et l'amélioration de supports d'accompagnement, mais sachez qu'il reste de la place si vous souhaitez un espace.
https://framaspace.org

Chataigne

Catégorie : Multimédia - Tags : live, création multimédia, multimédia, son, logiciel de gestion de vidéos

Ce logiciel ne permet pas en lui même de diffuser, ni d'éditer ou créer des vidéos ou des son. Il se charge plutôt d'orchestrer d'autres logiciels ou machines qui s'en chargeront. Pour cela il est compatible avec de nombreux protocoles et API de logiciels, ainsi que des signaux d'entrés variés (clavier, MIDI, wiimote, arduino...).

Une fois que l'on a connecté ses entrées et ses sorties, il faut définir les règles d'interaction. Cela peut se faire à l'aide de d'états variables, mais aussi avec des séquences (timelines).

Un point important est que son créateur, Benjamin Kuperberg, est français et très proche de sa communauté hyper spécialisée (régisseurs vidéo dans le théatre par exemple). Il encourage à le contacter et à organiser des atliers autour du logiciel.

Lien officiel

Commentaires sur Que veut dire « libre » (ou « open source ») pour un grand modèle de langage ? par Emmanuel Saint-James

Tout logiciel se compose d’une part d’une suite d’instructions, d’autre part de données intiales. Ces dernières peuvent être en très petit nombre (quelques, voire aucune, constantes déclarées au départ) ou au contraire pléthoriques. Ce dernier cas est celui des systèmes fondés sur un « deep learning » préalable, notamment pour avoir « large language model ». Un logiciel privé de ses données initiales ne peut fonctionner, prétendre qu’il reste « libre » ou « open source » n’est pas crédible, je ne vois pas en quoi la taille, négligeable ou pléthorique, de ces données nécessiterait de revoir la définition de « logiciel libre ».

Ce qui me paraît beaucoup plus discutable et dont on parle bien peu souvent, c’est de savoir si le termes « learning » (qu’on traduit par « apprentissage ») et « model » (qu’on traduit par « modèle ») ne sont pas des anthropomorphismes trompeurs. Pour ma part, je traduirais volontiers « deep learning » par « plagiat massif » et « language model » par « contrefaçon de langage »: c’est sans doute exagéré, mais pas plus, à l’autre extrémité, que les traductions habituelles et le sens anglais. Ces questions me paraissent plus importantes dans le débat autour de ChatGPT et connexes.

Syllabux

Catégorie : Éducation - Tags : lecture, syllabes, cycle 2, graphèmes, phonèmes, combinatoire

Cette application reproduit le fonctionnement du syllabaire papier qu'on trouve sous forme de classeurs, avec les pages consonnes et voyelles qui se tournent indépendamment pour former les syllabes. Elle est plutôt destinée aux classes de CP et CE1.

Il s'agit d'une application "en ligne" (fonctionne dans un navigateur web comme Firefox par exemple).

Elle peut néanmoins fonctionner hors ligne, pour cela télécharger les sources sur la Forge.

Lien officiel

Framaliste : réception des messages par l’auteur

Bonjour, sur les 2 framalistes auquel je suis abonné (et une des 2, je suis propriétaire), les expéditeurs ne reçoivent jamais leur mail.

J’ai vérifié dans les options, le mode est bien « normal » et pas « ne pas recevoir mes propres messages ».

Une idée de comment je pourrais régler ça ?

IMG_2359

IMG_2358

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Présentation RERS Marivel

Nous sommes une association d’échanges des savoirs : mini conférences des membres, ateliers divers

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Mise à jour de Framagenda

Bonjour
Depuis quelques temps, nous ne pouvons plus mettre à jour l’agenda : les évènements ne sbnt pas enregistrés !
Merci de votre aide
Marivel

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Problème de configuration liste

Bonjour à tous,
Je suis en train de configurer un framagroupe pour une communication entre parents et représentants d’élèves.
J’aimerais que les modérateurs puissent envoyer des mails à toute la liste mais qu’en cas de réponse, celle ci n’arrive qu’aux modérateurs et surtout pas à toute la liste.

J’aimerais par contre pouvoir me servir de cette adresse mail pour que tout à chacun puisse contacter les modérateurs et discuter avec eux. Est-ce que tout cela est possible et pouvez-vous m’expliquer la marche à suivre, je ne trouve pas les modes de configuration…

Merci d’avance !

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Présentation de 2c2e

Bonjour à tous, je suis 2c2e (un pseudo inspiré des initiales de la famille). J’essaye d’utiliser Framasoft dès que c’est possible dans le cadre des associations dont je m’occupe et de mes responsabilités organisationnelles. Pourquoi ? Parce que ce serait bien si tout le monde se détachait des classiques pour aller davantage vers les logiciels libres (c’est comme ça qu’on dit ?). Et voilà ! A bientôt ! (j’ai un problème avec Framacalc alors je vais poser ma question !)

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Problème quand je fige des lignes sur Framacalc

Bonjour à tous,
J’utilise mon Framacalc depuis un an dans le cadre d’une association et voilà qu’il fait des siennes : j’ai figé les trois premières lignes, normal, tout va bien. Mais quand je ferme puis me reconnecte, il n’y a plus que la troisième ligne qui s’affiche et les deux premières ne sont plus visibles (bien ennuyeux puisqu’il s’agit de mes titres de colonnes). J’ai tout regardé, comparé, déplacé le petit trait marine, remis, fermé, rouvert … rien n’y fait. Quelqu’un pourrait-il m’aider ? Merci d’avance !

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Peertube: Cannot access object storage after successfully uploading the video

Hi,

I installed peertube through Yunohost. My object storage credentials are all correct, since it can uploaded to the object storage. And I also have set the file permission to public, so everyone with the link can access the file in the bucket.

However, the video doesn’t load after it was successfully uploaded.

Screenshot 2023-09-18 at 11.35.22 PM

It doesn’t show any error messages. Just show the loading circle gif.

And here is the error messages:

error[2023-09-18, 9:32:24 p.m.] Client log: Cannot get sha256 segments
{
  "tags": [
    "client"
  ],
  "username": "root",
  "userAgent": "Mozilla/5.0— Firefox/117.0",
  "stackTrace": "JSON.parse: unexpected character at line 1 column 1 of the JSON data\n",
  "url": "https://domain.com/w/eDFA5YdEHibWbbqJG9njze"
}
error[2023-09-18, 9:32:24 p.m.] Client log: HLS.js error: networkError - fatal: true - manifestLoadError
{
  "tags": [
    "client"
  ],
  "username": "root",
  "userAgent": "Mozilla/5.0— Firefox/117.0",
  "url": "https://domain.com/w/eDFA5YdEHibWbbqJG9njze"
}

When I search this issue(HLS.js error: networkError) online, it suggest to clear cache of the browsers, which I did. It doesn’t work.

I found this post here. However, I know that Yunohost had make many changes of the Peertube codes. I am posting it here, if anyone would be able to point out where is the issue.

Thanks in advance.

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[Framagroupes] Ajout de plusieurs abonnés

Sur l’admin d’une liste de Framagroupes, actuellement il y a le bouton pour ajouter un unique abonné, mais pas pour en ajouter plusieurs d’un coup, ce qui serait fichtrement bien pratique. Possible de l’ajouter ?

2 messages - 2 participant(e)s

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Décocher ou désélectionner une ligne dans champ grille

Bonjour,

Dans une grille, est-il possible de désélectionner ou décocher un bouton radio ou une case à cocher de façon à remettre la ligne à « blanc » ?

Merci pour votre aide

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Présentation de Laplotte + cherche info atelier Active Recorder

Bonjour, j’ai rejoins ce groupe car j’aimerais participer aux ateliers de fabrication d’un Active Recorder pour en apprendre davantage sur les chiroptères. Je suis en Master en Ecologie en région parisienne.
Sauriez-vous vers qui je dois me rapprocher pour acheter les pièces ? connaitre les prochaines dates et lieux de l’atelier ?
Bien à vous :slight_smile:

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Quelle est la date de création de GOOGLE?

Le 4 Septembre 1998, GOOGLE à été crée.

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Conditions sur Date

Bonjour la communauté,

Est-ce qu’il existe la possibilité d’avoir une condition sur une date en fonction de la date du jour :

Exemple : Date du jour : 21/09/2023 (n’est pas un champ)
Champs date rempli : 25/09/2023
Condition : Si date rempli = -2 jours à la date du jour alors affichage d’un autre champ

Je ne comprends pas la condition
image

Merci
Janu

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Suppression d'adresses email

Hello, lorsque je supprime un utilisateur de mon groupe, par la suite il est impossible de le réinscrire à nouveau avec la même adresse mail car on me dit « Cette adresse e-mail est déjà utilisée » ; Je l’ai pourtant supprimé en supprimant le membre de mon groupe.

Quelqu’un peut-il m’aider s’il vous plaît ?

Merci !

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Error: can not retrieve oauth client

I am trying to run peertube as docker image in my ubuntu machine.

I already have postgres database running as docker in same machine.

My docker compose file:


version: ‹ 3 ›

services:
peertube:
image: chocobozzz/peertube:latest
env_file:
- .env
ports:
- « 9000:9000 »
volumes:
- ./docker-volume/assets:/app/client/dist
- ./docker-volume/data:/data
- ./docker-volume/config:/config
depends_on:
- redis
restart: « always »

redis:
image: redis:6-alpine
volumes:
- ./docker-volume/redis:/data
restart: « always »


My env file server config

# PeerTube server configuration
# If you test PeerTube in local: use "peertube.localhost" and add this domain to your host file resolving on 127.0.0.1
#PEERTUBE_WEBSERVER_HOSTNAME=peertube.localhost
# If you just want to test PeerTube on local
#PEERTUBE_WEBSERVER_PORT=9000
#PEERTUBE_WEBSERVER_HTTPS=false
# If you need more than one IP as trust_proxy
# pass them as a comma separated array:
PEERTUBE_TRUST_PROXY=["127.0.0.1", "loopback", "172.18.0.0/16", "192.168.10.0/16"]

I have commented all props as of now but when i un-comment also i get same error

Getting can not retrieve oauth client

Screenshot 2023-09-22 132924

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Alias et groupe fantomes

Bonjour :slight_smile: !

J’ai créé des groupes , sur mobilizon,
puis j’ai fait une erreur : je les ai supprimés pour refaire en mieux.
Mais les groupes existaient encore (!) malgré leur suppression. Et donc impossible de les recréer.
Je peux les re-rejoindre, mais pas en prendre possession ou les administrer.

J’ai alors tenté de tout supprimer, pour voir si supprimer le créateur du groupe le supprimait. Nan :).

Bref je me retrouve avec des alias et noms de groupes qui existent « qql part » mais pas pour moi :).

Au seccouuuuurs :).

Comment fait on pour recuperer le controle d’alias et noms de groupes ? sachant que leur poprio oroginel a été supprimé.

Merciiiiiiii <3

Dom

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Présentation camillems

Bonjour à tous, je suis camillems
J’essaye d’utiliser Framasoft au maximum dès que c’est possible dans le cadre de toutes mes activités qui peuvent l’utiliser, dont une forte partie d’organisation d’évènements.
Pourquoi ? Parce que ce serait bien si tout le monde se détachait des classiques pour aller davantage vers les logiciels libres (c’est comme ça qu’on dit ?).
ma citation de kafka, voir philo de vie :
" Le vrai chemin passe par-dessus une corde qui n’est pas tendue en hauteur, mais presque au ras du sol. Elle semble plus faite pour faire trébucher que pour être franchie. "
Voir sur https://citations.ouest-france.fr/citation-franz-kafka/vrai-chemin-passe-dessus-corde-122770.html
Bonne journée

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Framaform : impossible de soumettre

Bonjour,
J’ai un problème avec 2 de mes formulaires : il ne se passe rien quand les utilisateurs arrivent à l’étape soumettre. Est ce que quelqu’un a déjà eu cela ? Que faire ?
J’ai tester d’autres de mes formulaires (oui j’en ai pas mal) qui semblent fonctionner.
MERCI d’avance

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Recherche une instance Peertube fiable

Bonjour,

J’ai un petit blog avec des articles qui comprennent des vidéos. Je change régulièrement d’instance Peertube pour les héberger, car, ou elles ferment, ou, comme la dernière https://video.ploud.fr/ que j’ai choisi, qui ne permettent plus le visionnage de vidéo embedded comme ici dans un de mes articles : Tulous - Mon blog

Je suis donc à la recherche d’une instance Peertube, fiable, qui me permette d’y déposer mes peu nombreuses vidéos, qui me permette de les intégrer dans mon blog et qui sera encore là dans un an et plus si possible.

Pouvez-vous m’en conseiller une ?

Merci.

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Nouveau±+++++Venu

Bonjour, nouveau venu ici. En mode découverte.
texte en italiqueGiant49

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[Framadate] séclection d'une seule option par ligne + limiter le nombre de choix par colonne

Bonjour

Je voulais savoir si il était possible de limite le nombre de choix que chaque utilisateur (par exemple qu’un seul vote) et surtout je voulais savoir si il était prévu de pouvoir limiter le nombre de participation pour un choix, mais colonne par colonne ? Actuellement nous pouvons mettre une limite, mais celle ci est la même pour tout les choix. Cette option me serait très intéressante.
Merci d’avance pour vos retour !

4 messages - 3 participant(e)s

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Request has been blocked; the content must be served over HTTPS

I have setup peertube in production and the UI is running fine …i am able to register a user

My domain point to server’s ngnix proxy manager where it points to peertube instance running at port 9000.

However i am getting below error when the user is trying to upload a video

polyfills.8a8facddc202dac1.js:1 Mixed Content: The page at ‹ https://xxx.online/videos/upload#upload › was loaded over HTTPS, but requested an insecure XMLHttpRequest endpoint ‹ http://xxx.online/api/v1/videos/upload-resumable?upload_id=af63af4c8601a015-69f538c38e4ff433-ee82a02043535609-7194dbe314dbede4 ›. This request has been blocked; the content must be served over HTTPS.

My docker compose As below:


version: « 3.3 »

services:

peertube:
image: chocobozzz/peertube:production-bullseye
env_file:
- .env

ports:
  - "9000:9000"
volumes:
  - assets:/app/client/dist
  - ./docker-volume/data:/data
  - ./docker-volume/config:/config
depends_on:
  - redis
#restart: "always"

redis:
image: redis:6-alpine
volumes:
- ./docker-volume/redis:/data
#restart: « always »

volumes:
assets:


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Disparition de la numérotation de mypads

Bonjour,
je constate que depuis moins d’un an, la numérotation des lignes ne fonctionne plus. Elle est bien activée dans le paramétrage du document pourtant. Je n’ai malheureusement pas de date de la dernière fois ue ça a fonctionné.

2023-09-23 framapad - numérotation de ligne dysfonctionne

Savez-vous pourquoi et comment corriger ça ? Une mise-à-jour ?
Merci bien

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[Framadate] Comment changer un nom de colonne?

Bonjour!

Je suis un nouvel utilisateur der Framadate, que j’ai découvert avec plaisir pour quitter Doodle.
Pour un club de tennis de table, j’utilise Framadate pour gérer les dates de matchs par équipe et les joueurs pour ces matchs.
Lorsqu’un match doit être décalé ou un adversaire change, j’ai besoin de changer le libélé de la colonne avec les nouvelles infos.
Je peux « effacer » et « créer » des colonnes, mais je ne trouve pas la fonction « modifier ». Est-ce possible?

Merci d’avance
Laurent

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[Yakforms] Interdire la création de compte

Bonjour,

Je viens d’installer une instance de Yakforms sur notre serveur.
Comme c’est un nouvel outil pour moi, je suis un peu perdu…

Les formulaires seront publics ou semi-publics mais la création de formulaires ne sera ouverte que pour 2/3 personnes.
Je souhaite donc créer ces quelques comptes en y affectant des droits mais comment désactiver la création de compte depuis l’interface publique ?

Merci.

3 messages - 2 participant(e)s

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[Framavox] Messages qui restent non lus

Salut ici, et merci de cet espace :slight_smile:
Il y a eu une mise à jour récente de loomio sur framavox, mais j’ai toujours le même problème de messages qui restent non lus.
Mon groupe me tanne avec ça… est ce que vous avez un remède ?
Merci

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Khrys’presso du lundi 25 septembre 2023

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Par : Framasoft

La revue de Web de @Khrys est toujours offerte avec de nombreux suppléments chaque lundi sur le Framablog
https://framablog.org/2023/09/25/khryspresso-du-lundi-25-septembre-2023/
Café de la parfaite félicité et son cookie offerts par @guillemettesilvand

(Encore) un nouveau Fairphone ?

Le Fairphone 5 est sorti le 30 août dernier. La marque de téléphone dit « équitable » semble avoir réussi à se faire une place dans le paysage. Mais la sortie de ce nouveau modèle est-elle pour autant une bonne nouvelle ?

Note : cette BD reprend partiellement la chronique que Gee a donnée mardi dernier dans l’émission de radio de l’April, Libre à vous ! (dont le podcast sera disponible prochainement). La chronique et la BD sont complémentaires, et il n’est pas impossible qu’il réitère l’expérience d’un double-traitement à l’avenir :)

(Encore) un nouveau Fairphone ?

Si vous me suivez un peu, vous savez sans doute que j’ai été l’heureux propriétaire d’un Fairphone 2 pendant plusieurs années.

Gee, représenté avec la main bandée et une pile de batteries dans l'autre main : « Heureux, heureux… Si on met de côté le téléphone qui se transforme en charbon ardent et la batterie qui font comme neige en soleil. J'ai lâché l'affaire après en avoir racheté une quatrième en 6 ans.

Bon, même si mon Fairphone 2 a plutôt mal fini, OUI, je suis plutôt pro-Fairphone.

L’entreprise Fairphone semble bien fonctionner, car elle vient d’annoncer le Fairphone 5, dernier né des téléphones dits « équitables ».

Face à un personnage avec une casquette Fairphone, un businessman en costume s'écrie paniqué : « Quoi ? Vous voulez dire que vous ne faites pas construire vos téléphones par des enfants dans des usines-dortoirs avec bouteilles à pisse et filets anti-suicide ?! Mais vous pourriez respecter nos traditions de constructeurs de téléphones ! »

Le site officiel nous indique qu’il est conçu avec plus de 70 % de matériaux équitables ou recyclés, garanti 5 ans et facile à réparer.

Gee : « Bon, on peut voir le verre à moitié vide… enfin, à 30 % vide, et se dire qu'il reste du boulot pour avoir un truc 100 % propre. » La Geekette, en train de démonter un Fairphone : « Ouais, mais déjà, un téléphone que tu peux démonter/réparer/remonter avec un tournevis, QUEL BONHEUR ! »

Seulement, pour ne rien vous cacher, moi il reste un truc qui me chiffonne…

C’est que ce Fairphone est le cinquième en 10 ans : faites le calcul, on reste sur le bon vieux modèle du « un nouveau téléphone tous les deux ans ».

Un iPhone se moque : « Pfff, les amateurs ! Nous on en fait un nouveau par an, toujours à la pointe. » La Geekette : « Alors oui, c'est pas au niveau de l'iPhone, mais l'objet très énergivore et consommateur de ressources qu'on remplace tous les 2 ans… Ça va juste plus être possible d'un point de vue environnemental. » Le smiley : « Et allez, les Khmers verts, j'en étais sûr ! Steve Jobs, reviens ! Ils sont devenus fous ! »

Et malheureusement, le support logiciel des anciennes versions est bien sûr abandonné petit à petit. Tous ces efforts pour créer de nouvelles versions ne seraient-ils pas mieux employés à créer un téléphone vraiment durable et réparable très longtemps ?

Gee : « La production de terminaux, c'est 70 % de l'empreinte carbone du numérique en France*. Si on veut réduire cette empreinte, à un moment donné, il va falloir arrêter de fabriquer des nouveaux trucs dans tous les sens. » Un graphique montre l'empreinte carbone du numérique, avec 70 % pour les terminaux, suivi des datacenters à 20 % puis des réseaux à 10 %.

Voir le dossier de l’Arcep sur le sujet.

Au passage, vous constaterez que « trier ses mails pour la planète », c’est pas vraiment la priorité…

La Geekette : « Ça, c'est surtout du greenwashing pour continuer à nous faire consommer des trucs VRAIMENT merdiques pour le climat. » On voit une publicité pour une télé 4K, et une autre qui conseille de remplacer son vieux smartphone qui a déjà 18 mois. En bas, un petit message dit « Mais triez vos mails, bande d'irresponsables ! »

Bref, le Fairphone c’est un chouette projet, mais dont la gestion est assez symptomatique de « l’écologie pour les riches ».

Oui parce que le bouzin coûte quand même 700 boules, faut déjà pouvoir les sortir.

Un mec au volant de sa Tesla : « Ouais, nan mais suffit de payer les choses au juste prix du coût écologique, et tout va rouler, on va pouvoir continuer à consommer comme avant. » Le smiley : « Position confortable quand t'as assez de thunes pour absorber le choc. »

L’autre versant, « l’écologie pour les pauvres » en quelque sorte, il consiste à faire durer les objets, à ne pas gaspiller, à acheter du reconditionné…

Un businessman paniqué : « Quoi ?! Mais et la croissance alors ? Vous y avez pensé ? » Gee : « Oui, suffisamment pour piger que c'était la source du problème. » Le smiley : « Après, le reconditionné a ses limites aussi : c'est toujours dépendant de gens qui avaient acheté du neuf, et qui reconditionnent souvent pour racheter du neuf… »

Mais quoi qu’il en soit, comme d’habitude, les gestes isolés ne suffiront pas…

Le vrai impact écologique et social ne pourrait venir que d’une transformation du fonctionnement de l’économie, où l’on minimiserait collectivement la production dans l’optique de tout faire durer beaucoup plus longtemps.

La Geekette, pensive : « Tu veux dire… un fonctionnement qui serait conditionné aux capacités écologiques et humaines ? Et non plus dicté par le besoin croissance infinie ? » Gee : « Ouais, c'est ça ! Un fonctionnement qui ne serait plus… euh… Attendez, y'a un mot pour ça. » Il cherche le terme correct.

En clair : un fonctionnement qui ne serait plus capitaliste.

Le smiley, moqueur : « Gee a tenu toute une BD avant de sortir le mot magique, admirez l'effort. »

Souhaitons tout de même du succès au Fairphone, car les bonnes initiatives restent bonnes à prendre vu la merde dans laquelle on est…

Gee : « Mais n'oubliez pas : si vous avez le choix, faites durer vos appareils, réparez-les, achetez du reconditionné… » La Geekette : « Ouais voilà. Et surtout : saisissez les moyens de production. En gros. » Note : BD sous licence CC BY SA (grisebouille.net), dessinée le 21 septembre 2023 par Gee.

Crédit : Gee (Creative Commons By-Sa)

Par : Framasoft

@gee nous explique pourquoi le nouveau Fairphone c'est pas terrible mais c'est déjà pas mal, l'étape suivante est de renverser le capitalimse, on se doute.
https://framablog.org/2023/09/25/encore-un-nouveau-fairphone/

Commentaires sur (Encore) un nouveau Fairphone ? par martin

Je trouve un peu dur le constat que les vieux téléphone sont abandonnés petit à petit ; 7ans de support logiciel garantie, c’est tout de même bien bien bien mieux que les 2-3 ans que daigne (sous contrainte Européene) nous accorder les autre android, et les 5 chez le benevolent apple. de plus, l’OS chez fairphone est ouvert et la communauté le supporte à coté (par exemple chez /e/ qui propose un OS dégooglisé en collaboration avec fairphone et des MàJ de sécurité plus longue). Permettre de sortir les MàJ majeur d’android alors que les uP ne sont pas supporté dans le projet AOSP est déjà un tour de force d’anti-osbolescence.

D’autre part, J’avais lu dans un article de leur site, et écouté dans un podcast de l’octet vert (par tristan nitot), une justification de fairphone sur cet aspect de sortir de nouveaux téléphones plutôt que de se concentrer sur la maintenabilité long terme. en résumé en deux points d’après mes souvenirs:
1/ Pour pouvoir faire avancer l’industrie, il faut continuer à développer la supply chain, et le seul moyen de le faire est de développer de nouveaux téléphones. l’initiative FairPhone fait que leur chaine de supply est globalement meilleures pour d’autres constructeurs, qui commencent à s’intéresser à l’argumentaire (mais pas encore pour les smartphones). certain fournisseur ont augmenter le niveau de vie de leur employé malgré le fait que fairphone soit un acteur minoritaire de leur activité.
2/ La gestion de l’obsolescence est bien plus complexe que ce qui est mentionné dans la BD, ça se gère au niveau composants ET supply chain. La modularité n’est valable qu’au regards de l’obsolescence de chacun des composants, de chacun des sous systèmes et du système général. et au final, la carte mère et le uP sont le bottle neck de l’obsolescence. Avec le progrès du reste de la société (qui inclu l’aspect matériel mais aussi les attentes des utilisateurs en terme de sécurité, UX, UI et disponibilité de fonction), celà devient « non rentable » de faire évoluer cette partie centrale sans changer tout le téléphone. Malgré cela, Fairphone met à disposition des pièces pendant un très longue periode comparativement aux standards de l’industrie

Enfin, Effectivement ça ressemble à de l’écologie de bourgeois, et c’est malheureusement le prix de l’éthique et de la modularité, mais comparer ça à TESLA me parait un pente glissante au vu des objectifs drastiquement différents de ces deux sociétés.

Suppression de son e-mail, Comment récupérer un sondage?

:wave:Bonjour,
Bien motivé à quitter google, et donc gmail, j’ai supprimé mon adresse e-mail !
Mais j’avais oublié certains certains éléments enregistrés ici et là, dont un framaforms encore en utilisation ! :cold_sweat: (je vais avoir besoin des résultats fin octobre)
Dans quelle mesure est-il possible en arrière-plan de transférer un mon sondage alors que je n’ai plus accès à mon adresse e-mail pour accéder à mon compte framaforms initial ? :grimacing:

Des pistes de solutions (sur lesquelles je n’ai pas la main) :

  • M’envoyer simplement les résultats à une date déterminée et on n’en parles plus
  • Transférer le compte à une autre adresse nouvellement créée
  • Me permettre d’accéder à mon compte initial sans clef de récupération pour que je modifie l’adresse e-mail du compte

Qu’en pensez-vous ?

NB : Toutes les réponses du type « Oh le c* » sont légitimes et seront joyeusement accueillies ! Toutes les réponses du type « Ah mais il suffit de… » seront les super bienvenues aussi ! :kissing_heart:

Bien solidairement,

BenoitPl

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Video stuck in edition mode, missing transcoded files, but stream ok

Hi. I am kinda stuck on this.

One of my user has edited one of their video with the Studio feature.

Since then, the video is displayed as being edited so it is unlisted.
The user wants to keep the original URL. Streaming/viewing is OK.

What I tried to do:

  • Modifying + saving the video: does not do anything, video still displayed as being edited + unlisted.
  • Downloading the video in any resolution and I am getting a 404 error.

Indeed, the different transcoded files are not there in the storage dir:

root@web-01 ~ # find /var/www/peertube/storage/ -type f -name "*e41cb6f3*"
root@web-01 ~ #

No pending jobs for this UUID.

Audit logs don’t show anything of interest concerning this UUID. It is shown as still waiting for transcoding tho.

Can I force the transcoding task for this video via the CLI or something?
Peertube has been restarted since then but it did nothing.

I can supply any extra info if needed. Thanks.

Audit log:

audit[21/09/2023 16:48:41]Par revedabsolus ->videos -> update

{
  "user": "revedabsolus",
  "domain": "videos",
  "action": "update",
  "video-tags": [
    "Anticipation",
    "Fiction",
    "Film",
    "Zombis"
  ],
  "video-uuid": "e41cb6f3-20da-4a44-9bc9-d848d0e34f17",
  "video-id": 560896,
  "video-createdAt": "2023-08-31T13:02:15.800Z",
  "video-updatedAt": "2023-09-20T12:52:49.260Z",
  "video-publishedAt": "2023-08-31T13:04:24.961Z",
  "video-description": "BANDE ANNONCE",
  "video-duration": 60,
  "video-isLocal": true,
  "video-name": "#1 UNE AUTRE FAIM DU MONDE (Bande annonce)",
  "video-thumbnailPath": "/static/thumbnails/77de8ec5-f3d9-4fc0-9848-650ad01116c4.jpg",
  "video-previewPath": "/lazy-static/previews/d3241339-67cd-4ddc-9610-ff8dc9d83a96.jpg",
  "video-nsfw": false,
  "video-waitTranscoding": true,
  "video-account-id": 46950,
  "video-account-name": "revedabsolus",
  "video-channel-id": 7376,
  "video-channel-name": "la_cie_reve",
  "video-support": null,
  "video-commentsEnabled": true,
  "video-downloadEnabled": true
}

3 messages - 2 participant(e)s

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Pb de message de rejet

Bonjour
Lorsque je (administrateur d’une liste) essaye de créer un message en cas de courrier non distribué j’obtiens le msg suivant:
Erreur() -Erreurs de syntaxe pour les paramètres suivants : new_template_name
Erreur(rt_create) - new_template_name : paramètre manquant

Est-ce une erreur de ma part ou un bug ? Dans les deux cas, que faire ?
Merci

1 message - 1 participant(e)

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Livechat plugin: v8.0.0 is out! Featuring moderation bot!

Hi everyone,

I just released the v8.0.0 of the livechat plugin!

This release embed a brand new « Moderation bot » feature. Every streamers can enable a bot on his channels. This bot can :

  • auto-delete messages containing « forbidden words » (streamers are free to configure the word list, some example are provided in the documentation),
  • make it send pre-recorded messages every X minutes (sponsoring messages, code of conduct, …),
  • respond message to custom commands (for example « !sponsor » that gives the sponsoring links,
  • many other features will be available in future releases!

More information in the documentation:

This feature is still experimental, and there will be many improvments in a near future.

For now, configuring forbidden words is « manual »: you have to copy/paste word lists. But in a future version, there will be action to automate this.

Also, i only documented some basic words lists (english and french swear words). Feel free to contribute for adding more languages, or word lists.

I hope you enjoy this feature. Feel free to give any feedback (good or bad).

2 messages - 1 participant(e)

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Le plugin livechat v8.0.0 est sorti ! Avec le bot de modération!

Bonjour tout le monde,

Je viens juste de publier la v8.0.0 du plugin Peertube livechat !

Vient avec une toute nouvelle fonctionnalité: le bot de modération.
Chaque streameur ou streameuse peut l’activer sur ses chaînes.
Ce bot est capable de:

  • supprimer automatiquement des messages contenant certains mots interdits (les streameur⋅euses sont libre de configurer les listes qu’iels souhaitent, et quelques exemples sont fournis dans la documentation),
  • poster des messages pré-enregistrés toutes les X minutes (liens de sponsoring, code de conduite, …)
  • répondre à des commandes paramétrables (par exemple « !sponsoring » qui donnerait la liste des liens permettant de sponsoriser le⋅a créateur⋅rice)
  • beaucoup d’autres fonctionnalités viendront plus tard !

Plus d’informations dans la documentation:

Cette fonctionnalité est encore expérimentale, et il y aura beaucoup d’amélioration dans le futur.

Pour l’instant, la liste des mots interdits est « manuelle » : il faut copier/coller les mots. Mais dans une prochaine version, il y aura des actions pour automatiser ça.

De plus, seule certaines listes de mots basiques sont documentées (en anglais et français). N’hésitez pas à contribuer pour ajouter d’autres langues ou d’autres listes.

J’espère que cette fonctionnalité vous plaira. J’attends vos retours ! (bons ou mauvais)

2 messages - 1 participant(e)

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Commentaires sur (Encore) un nouveau Fairphone ? par Thual

Je ferais quand même une distinction entre une entreprise qui sort un nouveau téléphone, et des utilisateurs qui remplacent leur téléphone.

J’ai personnellement un fairphone 3 sous /e/ os depuis deux ans, et je n’ai pas du tout l’intention de le remplacer avant au moins encore trois ans… au minimum, et ce quelque soit le nombre de nouveaux modèles de fairphones sur le marché.

Néanmoins, je comprends que la marque sorte de nouveaux produits. Parce que si la quasi totalité des terminaux de chaque génération sont vendus, c’est qu’il y a un marché. Et si les acheteurs remplacent un smartphone en bon état par un fairphone moderne, c’est qu’ils n’ont pas compris l’objectif de la marque. Mais pour moi, ce n’est pas de la responsabilité de Fairphone.

Le rôle de Fairphone, c’est de produire des smartphones durables et réparables tout en étant performants. Qu’ils itèrent et fassent évoluer leur modèle de smartphone tous les deux ans n’y change rien. C’est au consommateur de savoir quand il doit changer de smartphone. Et quand j’aurai besoin de changer le mien, dans 3, 4, 5 ans, je serai content de trouver un fairphone récent… parce qu’il me durera plus longtemps qu’un smartphone sorti plusieurs années auparavant, sans amélioration majeure.

Je pense que le seul modèle qui permettrait d’améliorer celui de fairphone, c’est celui de framework. Or, c’est à ce que j’ai compris difficilement applicable au marché du smartphone. A voir ce qu’il est possible de faire.

Commentaires sur (Encore) un nouveau Fairphone ? par Benjamin

Ah ! Merci pour l’article qui tombe fort à propos. C’est exactement ma réaction à l’annonce de la sortie d’un nouveau smartphone chez une marque que je suis de loin depuis leur premier. Leurs prix étaient dissuasifs à l’époque et cela ne s’arrange pas ! Je ne franchirai donc pas le pas. Je conserverai donc mon téléphone actuel acheté il y a 5 ans. Pourvu que ca dure…

IA génératives : la fin des exercices rédactionnels à l’université ?

Stéphane Crozat est membre de Framasoft, auteur de « Traces » et de « Les libres », et surtout, enseignant à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC). Il nous livre ci-dessous une réflexion personnelle – initialement publiée sur son blog – au sujet de l’usage des LLM (ChatGPT ou autre) dans les travaux des étudiant⋅es.

IA génératives : la fin des exercices rédactionnels à l’université ?

visage de Stéphane CrozatEn décembre 2022 le magazine États-unien The Atlantic titre : « The College Essay Is Dead » ( Marche, 2022 [1] ). L’auteur de l’article, écrivain, attribue un B+ à une rédaction produite avec le LLM [2] GPT-3 dans le cadre du cours de Mike Sharples, enseignant en sciences humaines. J’ai moi même attribué la note de 14/15 à un exercice rédactionnel réalisé avec ChatpGPT en février 2023 à l’UTC ( Turcs mécaniques ou magie noire ? ). Une enseignante de philosophie lui a attribué une note de 11/20 au baccalauréat ( Lellouche, 2023 [3] ).

J’ai depuis observé plusieurs cas de « triche » avec des LLM à l’UTC en 2023.

Se pose donc la question de la réaction à court terme pour les enseignants concernant les exercices rédactionnels qui sont réalisés par les étudiants à distance.

Je parlerai de LLM

Je parlerai de LLM [2] dans cet article plutôt que de ChatGPT.

ChatGPT est un outil de l’entreprise OpenIA basé sur un LLM [2] à vocation de conversation généraliste (capable d’aborder n’importe quel sujet) et le premier à avoir introduit une rupture d’usage dans ce domaine. Le problème abordé ici concerne bien cette classe d’outils, mais pas seulement ceux d’OpenIA : des outils concurrents existent à présent (certains pourront devenir plus puissants), des outils plus spécialisés existent (pour la traduction par exemple), d’autres sont probablement amenés à voir le jour (orientés vers la production de textes universitaires, pourquoi pas ?).

On pourra lire, par exemple, Bortzmeyer, 2023 [4] ou Tiernan, 2020 [5] pour plus d’informations.

Je ne parlerai pas de…

Les LLM [2] ne génèrent pas que des textes à la demande, ils génèrent aussi de nombreuses opinions parmi les spécialistes et les usagers ; j’essaierai de me borner aux faits présents, à ce que l’on peut raisonnablement anticiper à court terme (sans faire de science-fiction) et à la seule question de l’évaluation en contexte pédagogique (mais je n’y arriverai pas totalement…).

Je ne parlerai donc pas :

  • des autres enjeux pédagogiques : quel est le rôle de l’université face au développement des LLM ? doit-on former à leurs usages ? les enseignants doivent-il utiliser des LLM eux-mêmes ? est-ce que ça a du sens d’apprendre à rédiger à l’ère des LLM ?
  • des enjeux technico-fonctionnels : qu’est-ce que les LLM ne savent pas faire aujourd’hui ? qu’est-ce qu’on pense qu’ils ne seront jamais capables de faire ?
  • des enjeux politiques et éthiques : est-ce un progrès ? est-ce qu’on peut arrêter le progrès ? que penser de la dépendance croissante aux entreprises de la tech États-uniennes ? du déploiement du capitalisme de surveillance ?
  • des enjeux socio-écologiques : à quoi ça sert ? quels humains ça remplace ? quel est l’impact environnemental des LLM ?
  • des enjeux philosophiques : les LLM sont-ils neutres ? est-ce que ça dépend comment on s’en sert ? ou bien l’automatisation introduite change-t-elle radicalement notre rapport au langage et à la raison ? compléter des textes en utilisant des fonctions statistiques, est-ce penser ? qu’est-ce que l’intelligence ?
  • des enjeux juridiques : est-ce que les LLM respectent le droit d’auteur ? un texte produit avec un LLM est-il une création originale ?

TL;DR

Cet article étant un peu long, cette page en propose un résumé (TL;DR signifiant : « Too Long ; Didn’t Read ») : Résumé du présent article.

Problématique et hypothèse

Problématique

Peut-on continuer à faire faire des exercices rédactionnels « à la maison » comme avant ?

Sans statuer sur la dimension de rupture des LLM — est-ce une nouvelle évolution liée au numérique qui percute le monde de la pédagogie, comme les moteurs de recherche ou Wikipédia avant elle, ou bien une révolution qui va changer radicalement les règles du jeu — il parait nécessaire de réinterroger nos pratiques : « sans sombrer dans le catastrophisme, il serait tout aussi idiot de ne pas envisager que nous sommes une nouvelle fois devant un changement absolument majeur de notre manière d’enseigner, de transmettre, et d’interagir dans un cadre éducatif, a fortiori lorsque celui-ci est asynchrone et/ou à distance. ( Ertzscheid, 2023 [6]) »

Hypothèse

L’automatisation permise par les LLM rend raisonnable une triche automatisée dont le rapport coût/bénéfice est beaucoup plus avantageux qu’une triche manuelle.

De nombreux modules universitaires comportent des exercices rédactionnels à réaliser chez soi. Ces travaux sont généralement évalués et cette évaluation compte pour la validation du module et donc in fine, pour l’attribution d’un diplôme.

  • Dans certains contextes, il n’y a pas d’évaluation en présentiel sans ordinateur et donc la totalité de la note peut bénéficier d’une « aide extérieure ».
  • Souvent à l’université la présence et/ou la participation effective des étudiants lors des cours et TD n’est pas elle-même évaluée, et parfois il n’y a pas d’examen classique, en conséquence un étudiant a la possibilité de valider un cours sans y assister en produisant des rendus écrits qualitatifs à domicile.

Cette situation pré-existe à l’arrivée des LLM, mais nous faisons l’hypothèse suivante :

  • sans LLM il reste un travail significatif pour se faire aider par un humain ou copier des contenus glanés sur le Web ;
  • sans LLM il reste un risque important d’une production de qualité insuffisante (l’humain qui a aidé ou fait à la place n’est pas assez compétent, les contenus Web copiés ont été mal sélectionnés, ou mal reformulés, etc.) ;
  • avec un LMM il est possible de produire un écrit standard sans aucun effort, pour exemple la copie de philo évaluée à 11 a été produite en 1,5 minute ( Lellouche, 2023 [3]).

Triche ?

J’utilise le terme de triche car si la consigne est de produire un texte original soi-même alors le faire produire par un tiers est de la triche. L’existence d’un moyen simple pour réaliser un exercice n’est pas en soi une autorisation à l’utiliser dans un contexte d’apprentissage. C’est similaire à ce qu’on peut trouver dans un contexte sportif par exemple, si vous faites une course à vélo, vous ne devez pas être aidé d’un moteur électrique.

LLM et moteurs de recherche : différence de degré ou de nature ?

J’écrivais en 2015 à propos de l’usage des moteurs de recherche ( Le syndrome de la Bibliothèque de Babel) : « La question intéressante qui se pose aux pédagogues n’est tant de savoir si l’élève va copier ou pas, s’il va « tricher ». La question est de savoir comment maintenir un travail d’élaboration d’une démarche et de production sensément originale et personnelle qui repose explicitement sur une recherche – donc une recherche sur le web – alors que la réponse à la question posée s’invite sur l’écran, formulée très exactement telle qu’attendue. C’est à peine une simplification en l’espèce de dire que la réponse a été jointe à la question, par celui même qui a posé cette question. »

Les LLM font sauter cette barrière : là où les moteurs de recherche permettaient une réponse facile à une question récurrente, les LLM permettent une réponse immédiate à une question originale.

L’évaluation de tout travail avec un ordinateur

Notons que le problème se pose pour tous les travaux rédactionnels avec ordinateur, même en présentiel ou en synchrone. En effet dès lors que l’on veut que nos exercices s’appuient sur un accès à un traitement de texte, des recherches Web ou d’autres outils numériques, alors ils ouvrent l’accès aux LLM.

Il existe des solutions humaines ou techniques de surveillance des examens pour ouvrir l’accès à certains outils seulement, mais d’une part elles posent des problèmes pratiques, éthiques et juridiques, et d’autre part les LLM s’introduisent progressivement au sein des autres outils, ainsi par exemple le moteur de recherche.

Les LLM et les étudiants

Les LLM sont utilisés par les étudiants

Lors de mes cours du semestre dernier (mars à juillet 2023), j’ai rencontré plusieurs cas d’usage de LLM.

  • Ces cas s’apparentent à de la triche.
  • Les étudiants n’ont pas facilement admis leur usage (allant dans certains cas jusqu’à nier des évidences).
  • Ce sont des cas d’usages stupides de la part des étudiants, car non nécessaires pour la validation du cours, sans intérêt du point de vue pédagogique, et facilement détectables.

On peut retenir les arguments principaux revendiqués par les étudiants :

  • Le gain de temps (même si je sais faire, « flemme » ou « retard »).
  • La nécessité de ne pas échouer et la peur d’être pénalisé sur le niveau d’expression écrite.
  • Le fait de ne pas être « sûr » de tricher (ce n’est pas explicitement interdit).

Des étudiants qui n’utilisent pas encore les LLM pour les exercices rédactionnels les utilisent plus facilement pour la traduction automatique.

UTC : Un premier étudiant utilise ChatGPT (IS03)

Au sein du cours de l’UTC IS03 («  Low-technicisation et numérique »), les étudiants doivent réaliser des notes de lecture sur la base d’articles scientifiques. Un étudiant étranger non-francophone utilise grossièrement un LLM (probablement ChatGPT) pour produire en une semaine le résumé de plusieurs dizaines de pages de lectures d’articles scientifiques difficiles et de rapports longs. J’avais donné une liste de plusieurs lectures possibles, mais n’attendais évidemment des notes que concernant un ou deux documents.

Il faut plusieurs minutes de discussion pour qu’il reconnaisse ne pas être l’auteur des notes. Mon premier argument étant sur le niveau de langue obtenue (aucune faute, très bonne expression…) l’étudiant commencera par reconnaître qu’il utilise des LLM pour corriger son français (on verra que cette « excuse » sera souvent mobilisée). Sur le volume de travail fournit, il reconnaît alors utiliser des LLM pour « résumer ».

In fine, il se justifiera en affirmant qu’il n’a pas utilisé ChatGPT mais d’autres outils (ce qui est très probablement faux, mais en l’espèce n’a pas beaucoup d’importance).

C’était un cas tout à fait « stupide », l’étudiant avait produit des notes sur près d’une dizaine de rapports et articles, sous-tendant plusieurs heures de lectures scientifiques et autant de résumés, et avait produit des énoncés sans aucune faute, tout cela en maîtrisant mal le français.

UTC : 6 cas identifiés lors de l’Api Libre Culture

Une Activité Pédagogique d’Intersemestre (Api) est un cours que les étudiants choisissent au lieu de partir en vacances, en général par intérêt, dont les conditions d’obtention sont faciles : les étudiants sont en mode stage pendant une semaine (ils ne suivent que l’Api) et leur présence régulière suffit en général pour valider le cours et obtenir les 2 crédits ECTS associés. Un devoir individuel était à réaliser sur machine pour clôturer l’Api Libre Culture de juillet 2023. Il consistait essentiellement en un retour personnel sur la semaine de formation.

Lors de ce devoir de fin d’Api, 6 étudiantes et étudiants (parmi 20 participants en tout) ont mobilisé de façon facilement visible un LLM (ChatGPT ou un autre). Pour 4 d’entre eux c’était un usage partiel (groupe 1), pour 2 d’entre eux un usage massif pour répondre à certaines questions (groupe 2). J’ai communiqué avec ces 6 personnes par mail.

3 des étudiants du groupe 1 ont avoué spontanément, en s’excusant, conscients donc d’avoir certainement transgressé les règles de l’examen. La 4e personne a reconnu les faits après que j’ai insisté (envoi d’un second mail en réponse à un premier mail de déni).

Pour les 2 étudiants du groupe 2 :

  • le premier n’a reconnu les faits qu’après plusieurs mails et que je lui aie montré l’historique d’un pad (traitement de texte en ligne) qui comportait un copie/coller évident de ChatGPT.
  • le second, étudiant étranger parlant très bien français, n’a jamais vraiment reconnu les faits, s’en tenant à un usage partiel « pour s’aider en français » (loin de ce que j’ai constaté).

À noter qu’aucun étudiant ne niait avoir utilisé un LLM, leur défense était un usage non déterminant pour s’aider à formuler des choses qu’ils avaient produites eux-mêmes.

Pour les deux étudiants du groupe 2, j’ai décidé de ne pas valider l’Api, ils n’ont donc pas eu les crédits qu’ils auraient eu facilement en me rendant un travail de leur fait, même de faible niveau. Ils n’ont pas contesté ma décision, l’un des deux précisera même : « d’autant plus que j’ai déjà les compétences du fait du cours suivi dans un semestre précédent ».

Un étudiant en Nouvelle-Zélande reconnaît utiliser ChatGPT

« In May, a student in New Zealand confessed to using AI to write their papers, justifying it as a tool like Grammarly or spell-check : “I have the knowledge, I have the lived experience, I’m a good student, I go to all the tutorials and I go to all the lectures and I read everything we have to read but I kind of felt I was being penalised because I don’t write eloquently and I didn’t feel that was right,” they told a student paper in Christchurch. They don’t feel like they’re cheating, because the student guidelines at their university state only that you’re not allowed to get somebody else to do your work for you. GPT-3 isn’t “somebody else”—it’s a program. » ( Marche, 2022 [1] )

On note les deux arguments principaux produits :

  • je l’utilise car je ne suis pas très fort à l’écrit et je ne trouve pas normal que cela ma pénalise ;
  • ce n’est pas clairement interdit à l’université.

J’ai interviewé des collégiens et lycéens

  • ChatGPT est déjà utilisé au collège et au lycée : surtout par les « mauvais » élèves (selon les bons élèves)…
  • …et par les bons élèves occasionnellement, mais pour une « bonne raison » : manque de temps, difficultés rencontrées, etc.
  • Des outils d’IA dédiés à la traduction sont plus largement utilisés, y compris par les bons élèves.
  • À l’école « l’échec c’est mal » donc le plus important est de rendre un bon devoir (voire un devoir parfait).

Interviews de 6 collégiens et lycéens à propos des LLM

Les LLM sont capables d’avoir de bonnes notes

A à un exercice rédactionnel à l’UTC

Cet article fait suite à «  Turcs mécaniques ou magie noire ? » un autre article écrit en janvier sur la base d’un test de ChatGPT à qui j’avais fait passer un de mes examens. Pour mémoire ChatGPT obtenait selon ma correction 14/15 à cet examen second, égalité donc avec les meilleurs étudiants du cours.

B+ à un exercice rédactionnel en Grande-Bretagne

En mai 2022, Mike Sharples utilise le LLM [2] GPT-3 pour produire une rédaction dans le cadre de son cours de pédagogie ( Sharples, 2022 [7] ). Il estime qu’un étudiant qui aurait produit ce résultat aurait validé son cours. Il en conclut que les LLM sont capables de produire des travaux rédactionnels du niveau attendu des étudiants et qu’il faut revoir nos façons d’évaluer (et même, selon lui, nos façons d’enseigner).

Le journaliste et écrivain qui rapport l’expérience dans The Antlantic attribue un B+ à la rédaction mise à disposition par Mike Sharples ( Marche, 2022 [1] ).

11 au bac de philo

ChatGPT s’est vu attribué la note de 11/20 par une correctrice (qui savait qu’elle corrigeait le produit d’une IA) au bac de philosophie 2023. Le protocole n’est pas rigoureux, mais le plus important, comme le note l’article de Numerama ( Lellouche, 2023 [3] ) c’est que le texte produit est loin d’être nul, alors même que le LLM n’est pas spécifiquement programmé pour cet exercice. Un « GPTphilo » aurait indubitablement obtenu une meilleure note, et la version 2024 aura progressé. Probablement pas assez pour être capable de réaliser de vraie productions de philosophe, mais certainement assez pour être capable de rendre caduque un tel exercice d’évaluation (s’il était réalisé à distance avec un ordinateur).

66 % de réussite dans le cadre d’une étude comparative

Farazouli et al. ( 2023 [8] ) ont mené un travail plus rigoureux pour évaluer dans quelle mesure ChatGPT est capable de réussir dans le cadre de travaux réalisés à la maison, et quelles conséquences cela a sur les pratiques d’évaluation. 22 enseignants ont eu à corriger 6 copies dont 3 étaient des copies ChatGPT et 3 des copies d’étudiants ayant préalablement obtenu les notes A, C et E (pour 4 de ces enseignants, ils n’avaient que 5 copies dont 2 écrites avec ChatGPT).

« ChatGPT achieved a high passing grade rate of more than 66 % in home examination questions in the fields of humanities, social sciences and law. »

Dont :

  • 1 travail noté A sans suspicion que c’était une copie ChatGPT ;
  • 4 rendus notés B, dont 1 seul était suspecté d’avoir été réalisé avec ChatGPT.

On observe des disparités assez importantes en fonction des domaines :

Les notes obtenues par ChatGPT ont été meilleures en philosophie et en sociologie et moins bonnes en droits et en éducation
F E D C B A
Philosophie 3 2 7 6 3 0
Droit 9 4 0 2 0 0
Sociologie 6 6 1 1 3 1
Éducation 5 2 0 1 0 0

Remarque

On observe une grande disparité dans les évaluations d’un même travail (humain ou ChatGPT) par des évaluateurs différents (de F à A), ce qui interroge sur le protocole suivi et/ou sur la nature même de l’évaluation.

Corriger c’était déjà chiant…

La plupart des enseignants s’accordent sur le fait que le plus ennuyeux dans leur métier est la correction des travaux étudiants. Savoir que l’on corrige potentiellement des travaux qui n’ont même pas été produits par les étudiants est tout à fait démobilisant…

« La question c’est celle d’une dilution exponentielle des heuristiques de preuve. Celle d’une loi de Brandolini dans laquelle toute production sémiotique, par ses conditions de production même (ces dernières étant par ailleurs souvent dissimulées ou indiscernables), poserait la question de l’énergie nécessaire à sa réfutation ou à l’établissement de ses propres heuristiques de preuve. » ( Ertzscheid, 2023 [6] ).

Il est coûteux pour un évaluateur de détecter du ChatGPT

Prenons un exemple, Devereaux ( 2023 [9] ) nous dit qu’il devrait être facile pour un évaluateur de savoir si une source existe ou non. Il prend cet exemple car ChatGPT produit des références bibliographiques imaginaires.

  1. C’est en effet possible, mais ce n’est pas « facile », au sens où si vous avez beaucoup de rédactions avec beaucoup de références à lire, cela demande un travail important et a priori inutile ; lors de la correction de l’exercice de ChatGPT ( Turcs mécaniques ou magie noire ?), je me suis moi-même « fait avoir » y compris avec un auteur que je connaissais très bien : je ne connaissais pas les ouvrages mentionnés, mais les titres et co-auteurs était crédibles (et l’auteur prolifique !).
  2. C’est aussi un bon exemple de limite conjoncturelle de l’outil, il paraît informatiquement assez facile de coupler un LLM avec des bases de données bibliographiques pour produire des références à des sources qui soient existantes. La détection ne supposera pas seulement de vérifier que la référence existe mais qu’on soit capable de dire à quel point elle est utilisée à propos. Le correcteur se retrouve alors plus proche d’une posture de révision d’article scientifique, ce qui suppose un travail beaucoup plus important, de plusieurs heures contre plusieurs minutes pour la correction d’un travail d’étudiant.

À quoi sert la rédaction à l’école ?

À quoi sert la rédaction à l’école ?

L’exercice rédactionnel est un moyen pour faire travailler un contenu, mais c’est surtout un moyen pour les étudiants d’apprendre à travailler leur raisonnement.

On peut penser que la généralisation de l’usage de LLM conduise à la perte de compétences à l’écrit, mais surtout à la perte de capacités de raisonnement, pour lesquelles l’écrit est un mode d’entraînement

Pourquoi faire écrire ?

Bret Devereaux ( 2023 [9] ) s’est posé la même question — à quoi sert un exercice rédactionnel ( « teaching essay ») — dans le même contexte de l’arrivée de ChatGPT ? Il propose trois fonctions pour cet exercice.

  1. L’exercice est un moyen pour travailler (chercher, lire, explorer, étudier…) un contenu tiers (histoire, idée…) : l’usage de ChatGPT rend l’exercice totalement inutile, mais on peut assez facilement imaginer d’autres façon de faire travailler le contenu.
  2. L’exercice est un moyen d’apprendre à faire des rédactions : l’usage de ChatGPT rend aussi l’exercice inutile, mais une part importante des étudiants n’aura plus à produire de rédaction en dehors de l’école.
  3. L’exercice est un moyen d’apprendre à mettre en forme des idées par écrit. Ici encore l’usage de ChatGPT rend l’exercice inutile, puisque bien entendu, le résultat final obtenu n’a aucune importance (le contenu sera détruit après usage), et que seul compte le processus suivi (analyse des idées, organisation…). On peut considérer que l’usage d’un LLM est ici plus dommageable en ce sens qu’apprendre à penser via l’exercice rédactionnel est un processus d’apprentissage assez fondamental.

Exemple

Un étudiant qui a utilisé ChatGPT pour un exercice rédactionnel à l’UTC m’a transmis un de ses exemples d’usage, pour me montrer qu’il n’avait pas « triché » puisque le contenu venait de lui.

Il a ainsi donné en entrée à ChatGPT le texte suivant : « Le droit d’auteur, est une licence qui protège les œuvres artistiques et intellectuelles, genre les bouquins, les musiques, les films ou les tableaux. Ça donne aux créateurs le pouvoir de décider comment on peut utiliser, copier ou diffuser leur travail, et ça leur assure d’être reconnus comme ceux qui l’ont créé. »

Si l’on demande une reformulation à ChatGPT on obtient : « Le droit d’auteur est une forme de protection légale qui s’applique aux œuvres artistiques et intellectuelles, telles que les livres, la musique, les films et les œuvres d’art. Il accorde aux créateurs le pouvoir de contrôler l’utilisation, la reproduction et la diffusion de leur travail, tout en garantissant qu’ils soient reconnus en tant que créateurs de ces œuvres. »

On observe une correction de style, mais aussi une correction de fond. Le droit d’auteur n’est pas une « licence » (cette phrase n’a pas de sens) comme l’écrit l’étudiant, mais bien « une forme de protection légale » . En outre le même texte écrit avec beaucoup de fautes ressortira parfaitement écrit en français (l’étudiant qui m’écrivait avait certainement déjà corrigé préalablement son texte car le mail qui l’accompagnait comportait beaucoup de fautes d’orthographe et de formulation).

Si ChatGPT peut l’écrire, ça ne sert à rien ?

Un argument que produit Bret Devereaux et pas mal d’autres commentateurs devant les résultats obtenus par ChatGPT est le suivant : si une machine y arrive c’est que l’exercice est sans intérêt. « If your essay prompt can be successfully answered using nothing but vague ChatGPT generated platitudes, it is a bad prompt » ( Devereaux, 2023 [9] ).

C’est discutable :

  • Cette assertion suppose que l’exercice n’avait pas de sens en soi, même s’il était pratiqué avec intérêt avant, et la preuve qui est donnée est qu’une machine peut le faire. On peut faire l’analogie avec le fait de s’entraîner à faire de la course à pied à l’ère de la voiture (des arts martiaux à l’ère du fusil, du jardinage à l’ère de l’agriculture industrielle, etc.), ce n’est pas parce qu’une machine peut réaliser une tâche qu’il est inutile pour un humain de s’entraîner à la réaliser.
  • Farazouli et al. ( 2023 [8]) relèvent que les qualités mise en avant par les évaluateurs après correction de copies produites par ChatGPT étaient notamment : la qualité du langage, la cohérence, et la créativité. Dans certains contextes les productions de ChatGPT ne sont donc pas évaluées comme médiocres.

Ce que ChatGPT ne fait pas bien

À l’inverse Farazouli et al. ( 2023 [8] ) ont identifié des lacunes dans l’argumentation, le manque de références au cours et au contraire la présence de contenus extérieurs au cours.

La faiblesse argumentative est peut-être un défaut intrinsèque au sens où la mécanique statistique des LLM ne serait pas capable de simuler certains raisonnements. En revanche on note que le manque de références au cours et la présence de références extérieures est discutable (ça peut rester un moyen de détecter, mais c’est un assez mauvais objectif en soi).

  • En premier cycle universitaire on ne souhaite pas en général cette relation étroite au cours (il existe plusieurs approches, et un étudiant qui ferait le travail par lui-même serait tout à fait dans son rôle).
  • En second cycle, cela peut être le cas lorsque le cours porte sur un domaine en lien avec la recherche de l’enseignant typiquement. Mais la recherche est en général publiée et le LLM peut tout à fait être entraîné sur ces données et donc « connaître » ce domaine.

À quoi servent les évaluations à l’école ?

L’évaluation joue un double rôle : l’évaluation formative sert à guider l’apprenant (elle a vocation à lui rendre service), tandis que l’évaluation sommative joue un rôle de certification (elle a vocation à rendre service à un tiers).

Or on est souvent en situation de confusion de ces deux fonctions et cela conduit l’apprenant à se comporter comme s’il était en situation d’évaluation sommative et à chercher à maximiser ses résultats.

On note en particulier :

  • la fonction de classement entre les élèves des notes ;
  • la confusion entre l’exercice rédactionnel comme moyen (c’est le processus qui compte) ou comme fin (c’est le résultat qui compte).

Certifier ou réguler ? (confusion des temps)

L’évaluation peut poursuivre trois fonctions ( Hadji, 1989 [10]) :

  • Certifier (évaluation sommative) afin de statuer sur les acquis, valider un module de cours, délivrer un diplôme ; cette évaluation se situe après la formation.
  • Réguler (évaluation formative) afin de guider l’apprenant dans son processus d’apprentissage ; cette évaluation se situe pendant la formation.
  • Orienter (évaluation diagnostique) afin d’aider à choisir les modalités d’étude les plus appropriées en fonction des intérêts, des aptitudes et de l’acquisition des pré-requis ; cette évaluation se situe avant la formation (et en cela l’évaluation diagnostique se distingue bien de l’évaluation sommative en ce qu’elle se place avant la formation du point de vue de l’évaluateur).

« L’évaluation survient souvent à un moment trop précoce par rapport au processus d’apprentissage en cours ( Astofi, 1992 [11]) ».

C’est un défaut du contrôle continu, arrivant tôt, dès le début du cours même, il nous place d’emblée en posture sommative. Celui qui ne sait pas encore faire est donc potentiellement stressé par l’évaluation dont il refuse ou minore la dimension formative.

Entraîner ou arbitrer ? (confusion des rôles)

« Les fonctions d’entraîneur et d’arbitre sont trop souvent confondues. C’est toujours celle d’entraîneur dont le poids est minoré. ( Astofi, 1992 [11]) »

« Il reste à articuler les deux logiques de l’évaluation, dont l’une exige la confiance alors que l’autre oppose évaluateur et évalué ( Perrenoud, 1997 [12]) ».

Cette confusion des temps entraîne une confusion des rôles : l’enseignant est toujours de fait un certificateur, celui qui permet la validation du cours, la poursuite des études, l’orientation…

Se faire confiance

La question de la confiance au sein de la relation apprenant-enseignant était également relevée par Farazouli et al. ( 2023 [8] ) qui insistait sur la dégradation potentielle introduite par les LLM :

« The presence of AI chatbots may prompt teachers to ask “who has written the text ?” and thereby question students’ authorship, potentially reinforcing mistrust at the core of teacher–student relationship »

Évaluation des compétences

Philippe Perrenoud ( 1997 [12]) défend une approche par compétences qui s’écarte d’une « comparaison entre les élèves » pour se diriger vers une comparaison entre « ce que l’élève a fait, et qu’il ferait s’il était plus compétent ». L’auteur souligne que ce système est moins simple et moins économique : « l’évaluation par les compétences ne peut qu’être complexe, personnalisée, imbriquée au travail de formation proprement dit ». Il faut, nous dit-il, renoncer à organiser un « examen de compétence en plaçant tous les concurrents sur la même ligne ».
Cet éloignement à la fonction de classement est intéressante à interroger. La fonction de classement des évaluations n’est pas, en général, revendiquée comme telle, mais elle persiste à travers les notes (A, B, C, D, E), la courbe de Gauss attendue de la répartition de ces notes, le taux de réussite, d’échec, de A. Ces notes ont également une fonction de classement pour l’accès à des semestres d’étude à l’étranger par exemple, ou pour des stages.

Il ne s’agit donc pas seulement de la fonction formative et de l’apprenant face à sa note.

La tâche n’est qu’un prétexte

« La tâche n’est qu’un prétexte », nous rappelle Philippe Meirieu ( Meirieu, 2004 [13]), pour s’exercer en situation d’apprentissage ou pour vérifier qu’on a acquis certaines habiletés.

Il est déterminant de différencier les deux situations :

  • dans le premier cas on peut travailler à apprendre avec l’apprenant sans se focaliser sur ce qu’on produit ;
  • dans le second, en revanche, cas l’énergie de l’apprenant est concentrée sur le résultat, il cherche à se conformer aux attentes de l’évaluation.

On oublie que la tâche n’est qu’un prétexte, le « livrable » qu’on demande est un outil et non un objectif, dans l’immense majorité des cas la dissertation ne sera pas lue pour ce qu’elle raconte, mais uniquement pour produire une évaluation. La résolution du problème de mathématique ou le compte-rendu d’expérience de chimie ne revêt aucun intérêt en soi, puisque, par construction, le lecteur connaît déjà la réponse. C’est à la fois une évidence et quelque chose que le processus évaluatif fait oublier, et in fine, c’est bien au résultat qui est produit que l’étudiant, comme souvent l’enseignant, prête attention, plutôt qu’au processus d’apprentissage.

Évaluation des moyens mis en œuvre et non d’un niveau atteint

À travers l’étude des travaux de Joseph Jacotot, Jacques Rancière ( 1987 [14]) propose que ce qui compte n’est pas ce qu’on apprend mais le fait qu’on apprenne et qu’on sache que l’on peut apprendre, avec sa propre intelligence. Le « maître ignorant » n’est pas celui qui transmet le savoir, il est celui qui provoque l’engagement de l’apprenant, qui s’assure qu’il y a engagement. Selon ce dispositif, la notion même d’évaluation sommative n’est pas possible, puisque le maître est ignorant de ce que l’élève apprend (Jacotot enseigne ainsi les mathématiques ou la musique dont il n’a pas la connaissance).

Cette approche pourrait inspirer à l’évaluation un rôle de suivi de l’engagement (présence, travail…) décorrélé de toute évaluation de résultat : présence et participation en cours et en TD. Notons que le système ECTS [15] est déjà basé sur une charge de travail requise (25 à 30 heures pour 1 crédit).

Remise en question de l’évaluation sommative

L’évaluation via des examens et des notes est un processus peu fiable, en témoignent les variations que l’on observe entre différents évaluateurs, et les variations dans le temps observées auprès d’un même évaluateur ( Hadji, 1989 [10]). On peut donc minorer l’importance de la fonction certifiante de certaines notes. Or les notes coûtent cher à produire par le temps et l’attention qu’elles exigent des enseignants et des apprenants.

On peut donc se poser la question du supprimer, ou diminuer, l’évaluation sommative. Cela pour une partie des enseignements au moins, quitte à garder des espaces sommatifs pour répondre à des nécessités de classement ou certification.

Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ?

  • Interdire l’usage des LLM par défaut dans le règlement des études (en sachant que ça va devenir difficile d’identifier quand ils sont mobilisés) ?
  • Utiliser des moyens techniques de détection de fraude (et entrer dans une « course à l’armement ») ?
  • Améliorer nos exercices rédactionnel pour « échapper aux LLM » tout en restant en veille sur ce qu’ils savent adresser de nouveau ?
  • Renoncer aux travaux rédactionnels évalués à la maison ?
  • Évaluer uniquement en fin de module, voire en dehors des modules et/ou procéder à des évaluations de compétence individuelles ?
  • Organiser des évaluations certifiantes en dehors des cours (évaluation de compétences, examens transversaux…) ?
  • Diminuer la pression sur les étudiants et modifier le contrat pédagogique passé avec eux ?
  • Simplifier la notation, ne conserver que les résultats admis ou non admis, pour évacuer toute idée de classement ?
  • Passer d’une obligation de résultat à une obligation de moyen, c’est à dire valider les cours sur la base de la présence ?
  • Ne plus du tout évaluer certains cours (en réfléchissant contextuellement à la fonction de l’évaluation sommative) ?

Interdire ChatGPT ?

« And that’s the thing : in a free market, a competitor cannot simply exclude a disruptive new technology. But in a classroom, we can absolutely do this thing ( Devereaux, 2023 [9]) »

C’est vrai, et le règlement des études peut intégrer cette interdiction a priori. Mais les LLM vont s’immiscer au sein de tous les outils numériques, a commencer par les moteurs de recherche, et cela va être difficile de maintenir l’usage d’outils numériques sans LLM.

mème classique : Bernie Sanders, un vieil homme face caméra sous le titre "les profs" dit : "je vous demande une fois encore de ne pas utiliser chatGPT"

Utiliser des moyens techniques de détection de fraude ?

Des systèmes de contrôle dans le contexte de l’évaluation à distance ou des logiciels anti-plagiat existent, mais :

  • cela pose des problèmes de surveillance et d’intrusion dans les machines des apprenants ;
  • cela suppose une « course à l’armement » entre les systèmes de détection et les systèmes de triche.

Il faut des résultats fiables pour être en mesure d’accuser un étudiant de fraude.

Adapter nos exercices et rester en veille ?

« Likewise, poorly designed assignments will be easier for students to cheat on, but that simply calls on all of us to be more careful and intentional with our assignment design ( Devereaux, 2023 [9]). »

Certains exercices pourront être en effet aménagés pour rendre plus difficile l’usage de LLM. On peut avoir une exigence argumentative plus élevée et/ou poser des questions plus complexes (en réfléchissant à pourquoi on ne le faisait pas avant, ce qui doit être modifié pour atteindre ce nouvel objectif, etc.). On peut augmenter le niveau d’exigence demandé (en réfléchissant au fait que cela puisse exclure des étudiants, au fait qu’il faille relâcher d’autres exercices par ailleurs…).

Mais pour certains exercices ce ne sera pas possible (thème et version en langue par exemple). Et de plus cela implique une logique de veille active entre la conception de ces exercices et l’évolution rapide des capacités des outils qui intégreront des LLM.

Renoncer aux travaux à la maison (ou à leur évaluation)

On peut décider de ne plus évaluer les travaux réalisés à la maison.

On peut alors imaginer plusieurs formes de substitution : retour aux devoirs sur table et sans ordinateur, passage à l’oral…

Évaluer en dehors des cours ?

On peut imaginer :

  • des évaluations certifiantes totalement en dehors des cours (sur le modèle du TOEIC ou du baccalauréat, par exemple pour les langues donc, pour l’expression française, pour des connaissances dans certains domaines, des compétences rédactionnelles…) ;
  • des évaluations certifiantes calées uniquement en fin d’UV (examen final de sortie de cours, avec éventuellement rattrapage, sans plus aucune note intermédiaire) ;
  • des évaluations de compétences individuelles (intéressantes pédagogiquement, mais coûteuses à organiser et demandant des compétences avancées de la part des évaluateurs).

Diminuer la pression sur les étudiants ?

Le contrat ECTS est très exigeant. 30 crédits par semestre c’est 750 à 900 heures attendues de travail en 16 semaines, vacances comprises, soit 45h à 55h par semaine. Plus la pression sur le temps est importante plus la tentation de tricher est grande.

On peut imaginer de renouer un contrat pédagogique d’un autre ordre avec les étudiants, fondé sur la confiance réciproque et la recherche de leur intérêt.

Simplifier la notation (pass or fail) ?

L’UTC a connu un système à 3 notes : « admis », « non admis » et « mention » (équivalent à A). Dans ce système, on prête moins d’attention à la fonction sommative des évaluations. Si un apprenant obtient une note suffisante à un premier examen par exemple, il sait qu’il validera le module et il n’a pas d’intérêt particulier à optimiser ses autres évaluations sommatives.

Sauf à viser un A, mais on peut aussi se passer du A : c’est le cas des Activité Pédagogiques d’Inter-semestre à l’UTC qui sont évaluées juste avec « reçu » ou « non reçu ».

Mème classique avec personnage dégoûté par "corriger des copies d'étudiant⋅es rédigées par des IA", le même ravi par "Demander à des IA de corriger des copies d'étudiant⋅es rédigées par des IA"

Passer d’une obligation de résultat à une obligation de moyen ?

De fait certains cours sont mobilisés pour la validation du diplôme, voire la sélection et le classement des étudiants, et d’autres comptent très peu pour cet objectif en pratique.

Certains cours pourraient donc être exclus du processus d’évaluation sommative (comme en formation professionnelle). On économiserait le temps de travail d’évaluation sommative qui pourrait être réinvesti ailleurs. Quelques étudiants en profiteraient certainement pour « passer au travers » de certains contenus, il faudrait pouvoir évaluer dans quelle mesure cela serait pire qu’aujourd’hui.

Renoncer à noter ? (pourquoi note-t-on ?)

Certains cours, sinon tous, pourraient donc échapper totalement à la notation.

À quelle fin évalue-t-on les étudiants dans une école qui a sélectionné à l’entrée comme l’UTC ?

  • Pour valider que les étudiants ont été « bien » sélectionnés ?
  • Pour les « forcer » à travailler ?
  • Pour faire « sérieux » ?
  • Pour répondre aux demandes d’organismes de certification du diplôme ?

 

réunion de conseil d'administration d'université — nous avons un grave problème : comment allons-nous évaluer les étudiants s'ils fraudent avec un LLM ? — on interdit tout sauf le stylo ? — on les punit ? — on arrête de noter ? Le jeune homme décontracté qui faisait cette dernière suggestion déclenche la fureur de l'animateur de la réunion, qui le passe par la fenêtre de l'immeuble.

Notes et références

[1] – Marche Stephen. 2022. The College Essay Is Dead. in The Atlantic. https://www.theatlantic.com/technology/archive/2022/12/chatgpt-ai-writing-college-student-essays/672371/

[2] – LLM (Large Language Model) : Les grands modèles de langage (ou LLM, pour « Large Language Model ») sont des mécanismes d’Intelligence Artificielle. Une de leurs applications les plus connues est la génération de textes ou d’images. L’ouverture au public de ChatGPT, en novembre 2022, a popularisé cette application. Chaque grande entreprise de l’informatique sort désormais son propre modèle, son propre LLM.

https://framablog.org/2023/07/31/que-veut-dire-libre-ou-open-source-pour-un-grand-modele-de-langage/

[3] – Lellouche Nicolas. 2023. Oubliez Enthoven : ChatGPT a eu la moyenne au bac de philo et c’est ce qui compte, Oubliez Enthoven. in Numerama. https://www.numerama.com/tech/1415146-vous-navez-pas-besoin-de-neurone-pour-avoir-votre-bac-de-philo.html.

[4] – Bortzmeyer Stéphane. 2023. Que veut dire « libre » (ou « open source ») pour un grand modèle de langage ?. https://framablog.org/2023/07/31/que-veut-dire-libre-ou-open-source-pour-un-grand-modele-de-langage/.

[5] – Tiernan Ray. 2020. Qu’est-ce que GPT-3 ? Tout ce que votre entreprise doit savoir sur le programme de langage d’IA d’OpenAIQu’est-ce que GPT-3 ?. https://www.zdnet.fr/pratique/qu-est-ce-que-gpt-3-tout-ce-que-votre-entreprise-doit-savoir-sur-le-programme-de-langage-d-ia-d-openai-39908563.htm.

[6] – Ertzscheid Olivier. 2023. GPT-3 : c’est toi le Chat.GPT-3. https://affordance.framasoft.org/2023/01/gpt-3-cest-toi-le-chat/.

[7] – Sharples Mike. 2022. New AI tools that can write student essays require educators to rethink teaching and assessment. https://blogs.lse.ac.uk/impactofsocialsciences/2022/05/17/new-ai-tools-that-can-write-student-essays-require-educators-to-rethink-teaching-and-assessment/.

[8] – Farazouli Alexandra, Cerratto-Pargman Teresa, Bolander-Laksov Klara, McGrath Cormac. 2023. Hello GPT ! Goodbye home examination ? An exploratory study of AI chatbots impact on university teachers’ assessment practicesHello GPT ! Goodbye home examination ?. in Assessment & Evaluation in Higher Education. vol.0 n°0 pp1-13.https://doi.org/10.1080/02602938.2023.2241676.

[9] – Devereaux Bret. 2023. Collections : On ChatGPTCollections. in A Collection of Unmitigated Pedantry. https://acoup.blog/2023/02/17/collections-on-chatgpt/.

[10] – Hadji C.. 1989. L’évaluation, règles du jeu : des intentions aux outils. ESF.

[11] – Astolfi Jean-Pierre. 1992. L’école pour apprendre : l’élève face aux savoirsL’école pour apprendre. ESF.

[12] – Perrenoud Philippe. 1997. Construire des compétences dès l’école. ESF.

[13] – Meirieu Philippe. 2004. Faire l’école, faire la classe : démocratie et pédagogieFaire l’école, faire la classe. ESF.

[14] – Rancière Jacques. 1987. Le maître ignorant : cinq leçons sur l’émancipation intellectuelleLe maître ignorant. Fayard.

[15] – ECTS (European Credit Transfer and accumulation System). Le système européen de transfert et d’accumulation de crédits a pour objectif de faciliter la comparaison des programmes d’études au sein des différents pays européens. Le système ECTS s’applique principalement à la formation universitaire. Il a remplacé le système des unités de valeur (UV) jusque-là utilisé en France. wikipedia.org

Commentaires sur (Encore) un nouveau Fairphone ? par BMI

Bonjour, en attendant la fin du capitalisme, il existe quelques coopératives qui tentent de se saisir du problème comme Commown qui propose de la location de produits électroniques réparables (dont le fair phone, mais aussi des ordi, des casques audio, etc), l’idée étant de renvoyer le téléphone vers le pool pour le remettre ensuite en location a un autre client lorsque le premier souhaite changer de modèle (au lieu d’accumuler dans les placards des téléphones en état de marche). La coopérative propose d’installer /e/os pour ceux qui n’ont pas forcément envie de partager leur quotidien avec Google !

Par : Framasoft

Poser la question implique une réflexion de fond sur l'évaluation : avec les IA génératives, est-ce la fin des exercices rédactionnels à l'université ?
Un article de Stéphane Crozat sur le Framablog :
https://framablog.org/2023/09/26/ia-generatives-la-fin-des-exercices-redactionnels-a-l-universite/

Commentaires sur (Encore) un nouveau Fairphone ? par Étienne

Je trouve la critique dure, perso je me sens pas poussé à la consomation : Vu le prix et le fait qu’ils aient retiré la prise jack sur le dernier modèle, bin je me suis pas acheté de téléphone 😉

[FRAMAGENDA] événements non apparents

Bonjour,
Malgré la création d’événements sur framagenda ceux-ci ne sont pas apparents sur le calendrier.
Avez-vous quelques pistes de résolutions?
Merci.

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Lire le sujet en entier

Un créateur passe de DC (Comics) à DP (Domaine Public)

Bill Willingham, fort mécontent de son éditeur DC Comics, décide de porter toutes ses Fables dans le Domaine Public. Il s’en explique dans un communiqué de presse du 14 septembre.

En édition, le modèle auquel nous sommes conformé·es, c’est qu’une personne qui souhaite avoir un revenu de sa plume confie le fruit de son labeur à un tiers, l’éditeur, qui se chargera de le faire fructifier et qui reversera en échange de cet accord encadré par contrat une partie des revenus générés à l’artiste. C’est ce que le droit d’auteur standard défend comme modèle.

Sauf que la réalité est bien loin de cette jolie fiction et les relations conflictuelles qui naissent au sein de l’industrie ne sont pas rares. Auteurs et autrices sont fréquemment confronté·es à des soucis avec leur « partenaire » : retards de paiements, mensonges sur les tirages, obfuscation des résultats de vente, obligation de participation gratuite au marketing, non-respect des souhaits initiaux, abus au sein des clauses contractuelles.

Bref, il arrive que le capitalisme basé sur la propriété intellectuelle ne puisse s’empêcher de traiter auteurs et autrices comme tous ses fournisseurs : comme des quantités négligeables dont il faut extraire le plus de valeur possible tout en minimisant au maximum les contreparties, quitte à profiter d’un rapport de force favorable pour ne pas honorer ses accords ou en le faisant de façon abusive. Et, comme le prouve l’histoire ci-dessous, la réaction des artistes tend parfois à la radicalité.

Nous ne pouvons déterminer exactement quelles seront les conséquences juridiques (et pratiques quant à l’usage de son univers) des décisions de Bill Willingham, surtout qu’elles prennent place en milieu anglo-saxon où la propriété intellectuelle ne relève pas des mêmes cadres juridiques qu’en France (soumise à la convention de Berne), mais il nous semblait intéressant de traduire le billet où il exprime son ras-le-bol et sa décision d’autant plus surprenante qu’il s’est toujours considéré comme un conservateur, politiquement parlant.

Vous trouverez au bas de cet article des liens qui exposent la situation des auteurs en France (spoiler alert : c’est pas brillant…).

— Yann Kervran

Publication originale : Willingham Sends Fables Into the Public Domain avec quelques éléments de cette auto-interview : More About Fables in the Public Domain

Traduction Framalang : goofy, Henri-Paul, JLuc, Julien / Sphinx

 

Bill Willingham élève Fables dans le domaine public

entre un lion et un lionceau, une jeune femme endormie, de nombreux papîllons bleu sur le fond orange. des "bulles" bleues portent les lettres du mot "Fables"

 

À compter du 15 septembre 2023, la propriété de la BD Fables, ce qui inclut tous les personnages et les séries dérivées, entre dans le domaine public. Ce qui appartenait intégralement au seul Bill Willingham est désormais la propriété de tout le monde et pour toujours. C’est chose faite et comme vous le diront la plupart des spécialistes, une fois que c’est fait, pas de retour en arrière possible. Ce n’est ni possible ni envisageable.

— Pourquoi avoir fait ça ?

Pour plusieurs de raisons. Voilà un certain temps que j’y réfléchis. Donc, sans ordre particulier :

1. Sous l’angle pratique : quand j’ai signé mon premier contrat d’édition en tant qu’auteur-créateur avec DC Comics, l’entreprise était dirigée par des hommes et des femmes honnêtes et intègres. La plupart interprétaient les détails du contrat de façon équitable et transparente. Il arrivait immanquablement que des problèmes apparaissent et nous réglions ça comme des femmes et des hommes raisonnables. Depuis lors, au cours d’une vingtaine d’années à peu près, ces personnes sont parties ou ont été virées pour être remplacées par un ballet renouvelé d’inconnus sans intégrité mesurable, qui dorénavant choisissent d’interpréter chaque détail du contrat dans le seul intérêt de DC Comics et ses filiales. À une époque la propriété des Fables était entre de bonnes mains, mais maintenant, avec l’usure et le remplacement des personnels, la propriété des Fables est tombée entre de mauvaises mains.

Comme je n’ai pas les moyens d’intenter un procès à DC Comics pour les contraindre à respecter la lettre et l’esprit de nos accords de longue date, et puisque même si je gagnais un procès ça me coûterait des sommes d’argent pharamineuses et des années de ma vie (j’ai 67 ans donc pas d’années à perdre), j’ai décidé de suivre une autre voie et de combattre sur un autre front, inspiré par les principes de la guerre asymétrique.

J’ai choisi de l’offrir à tout le monde. Si je n’ai pas pu empêcher Fables de tomber entre de mauvaises mains, c’est au moins une façon de faire en sorte qu’elles tombent également entre de nombreuses bonnes mains. Puisque je crois sincèrement qu’il y a encore davantage de bonnes personnes que de mauvaises dans le monde, je considère cela comme une forme de victoire.

2. Sous l’angle philosophique : au cours de la dernière décennie, mes réflexions sur la manière de réformer les lois sur les marques et le droit d’auteur dans ce pays (et dans d’autres, je suppose) ont subi une transformation radicale. Les lois actuelles sont un méli-mélo d’accords sous la table et contraires à l’éthique visant à maintenir les marques et les droits d’auteur entre les mains de grandes entreprises, qui peuvent largement se permettre d’acheter les résultats qu’elles souhaitent.

Dans mon modèle idéal de réforme radicale de ces lois, j’aimerais qu’une propriété intellectuelle soit la propriété de son créateur d’origine pendant une période pouvant aller jusqu’à vingt ans à compter de la première publication, puis qu’elle tombe dans le domaine public pour que tous puissent l’utiliser. Cependant, à tout moment avant l’expiration de cette période de vingt ans, vous, le propriétaire de la propriété intellectuelle, pouvez la vendre à une autre personne physique ou morale, qui peut en avoir l’usage exclusif pendant une durée maximale de dix ans. C’est ainsi maintenant et il ne peut alors pas être revendu. Cela entre dans le domaine public. Toute propriété intellectuelle peut-elle être conservée à usage exclusif au maximum pendant une trentaine d’années au maximum, et pas plus, sans exception.

Bien sûr, si je dois croire à des idées aussi radicales, quel genre d’hypocrite serais-je si je ne les mettais pas en pratique ? Fables est mon bébé depuis une vingtaine d’années maintenant. Il est temps de laisser tomber. C’est mon premier test de ce processus. Si cela fonctionne, et je ne vois aucune raison légale pour laquelle cela ne fonctionnerait pas, d’autres propriétés viendront à l’avenir. Étant donné que DC, ou tout autre personne morale, n’est pas réellement propriétaire de l’œuvre, ils n’ont pas leur mot à dire dans cette décision.

— Qu’est-ce que DC Comics vous a fait au juste pour provoquer ça ?

Trop de choses pour les lister de manière exhaustive, mais voici les points essentiels. Pendant toutes ces années où j’ai été en affaires avec DC Comics, que ce soit avec Fables ou d’autres propriétés intellectuelles, DC a toujours violé ses accords avec moi. En général sur des points mineurs, comme d’oublier de me demander mon avis sur les artistes pour de nouvelles histoires, ou pour les images de couverture, les formats des nouvelles collections, etc.

À cette époque, quand on les appelait pour ça, ils répondaient à chaque fois : « Désolé, on vous a encore oublié, c’est passé entre les mailles du filet. Ils ont utilisé si souvent cette expression « passer entre les mailles » comme un automatisme que j’ai fini par leur interdire de l’employer encore. Ils sont souvent en retard pour la déclaration des royalties et les sous-estiment souvent, ce qui me force à les poursuivre pour qu’ils paient le reste de ce qu’ils me doivent.

Dernièrement, leurs pratiques sont devenues plus que pénibles, débouchant sur une espèce de confrontation. Pour commencer, ils ont essayé de m’extorquer la propriété de Fables. Lorsque Mark Doyle et Dan Didio (tout deux bons professionnels et licenciés par DC depuis) m’avaient approché avec le projet de republier Fables pour son 20e anniversaire, pendant les négociations contractuelles pour ces nouvelles parutions, leurs négociateurs juridiques ont tenté d’imposer comme condition que le travail soit réalisé comme prestataire1, transférant de fait, et irrévocablement, la propriété à DC.

Lorsque ça n’a pas fonctionné, leur excuse a été : « Désolé, nous n’avons pas lu votre contrat avant ces négociations, nous pensions que nous en étions propriétaires ».
Plus récemment, lors de discussions pour tenter de résoudre ces différends, les personnes de DC ont admis que leur interprétation de notre accord de publication et de l’accord subséquent sur les droits des médias, étaient qu’ils pouvaient faire ce que bon leur semble avec cette propriété intellectuelle. Ils pourraient changer les histoires ou les personnages à leur convenance. Ils n’auraient aucune obligation de protéger l’intégrité et la valeur de la propriété intellectuelle, d’eux-mêmes ou de parties tierces (Telltale Games par exemple) et qu’ils pourraient radicalement modifier les personnages, le cadre, le prologue de l’histoire (je suis tombé sur le script (texte) qu’ils avaient essayé de me cacher il y a quelques années). Comme une telle licence d’utilisation n’avait pas été négociée dans notre accord de publication initial, ils ne me devraient pas non plus d’argent s’ils fournissaient des droits d’usages de Fables à de tierces parties.

Puis, après avoir capitulé sur certains points lors de réunions téléphoniques suivantes, promettant de me payer l’argent qu’ils me devaient pour avoir fourni une licence de Fables à Telltale Games, dans le cadre de notre nouvel accord, ils sont revenus sur leur parole et m’ont proposé de me payer le montant comme « honoraires de consultant », ce qui leur évitait d’admettre qu’ils me devaient cet argent, tout en incluant un accord de confidentialité m’empêchant de dire quoi que ce soit de négatif à propos de Telltale ou de la licence.

On pourrait encore continuer longtemps ainsi. Il y a tant d’autres, mais comme je l’ai dit, il s’agit là de quelques points saillants. À ce moment-là, comme je n’étais pas d’accord avec toutes leurs nouvelles interprétations de nos accords de longue date, nous étions en conflit. Ils m’ont pratiquement mis au défi de les poursuivre en justice pour faire valoir mes droits, sachant que ce serait une procédure longue, débilitante et coûteuse. Au lieu de cela, j’ai commencé à envisager d’autres solutions.

— Êtes-vous inquiet de savoir ce que DC va faire maintenant ?

Non. Je leur ai donné des années pour faire ce qu’il fallait. J’ai essayé de les raisonner, mais on ne peut pas raisonner ceux qui ne sont pas raisonnables. Ils ont utilisé ces années pour faire des promesses lénifiantes, mentir sur leur volonté de résoudre le problème et faire traîner les choses le plus longtemps possible. Je leur ai donné l’occasion de renégocier les contrats de fond en comble, en formulant les choses sans ambiguïté, et ils ont ignoré cette offre. Je leur ai donné l’occasion, à deux reprises, de simplement déchirer nos contrats et de nous séparer, mais ils ont ignoré ces offres. J’ai essayé de passer par-dessus leur tête, de traiter directement avec leurs nouveaux maîtres et peut-être de trouver quelqu’un disposé à traiter de bonne foi, mais ils ont bloqué toute tentative en ce sens. (Je vous mets au défi d’essayer de demander à n’importe quel responsable de DC Comics d’indiquer à qui il rend compte dans la hiérarchie de l’entreprise). Quoi qu’il en soit, sans leur donner de détails, je les ai prévenus des mois à l’avance que ce moment allait arriver. Je leur ai dit que ce que j’allais faire serait « à la fois légal et éthique ». Et maintenant, c’est arrivé.

Notez que mes contrats avec DC Comics sont toujours en vigueur. Je n’ai rien fait pour les rompre et je ne peux pas y mettre fin unilatéralement. Je ne peux toujours pas publier les bandes dessinées Fables par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre que DC Comics. Je ne peux toujours pas autoriser un film Fables par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre que DC Comics. Je ne peux pas non plus concéder de licence pour des jouets, des boîtes à lunch ou quoi que ce soit d’autre. Ils doivent toujours me payer pour les livres qu’ils publient. Et je n’abandonne pas les autres sommes qu’ils me doivent. D’une manière ou d’une autre, j’ai l’intention d’obtenir mes 50 % de l’argent qu’ils me doivent depuis des années pour le jeu Telltale et d’autres projets.

De toutes façons, les nouveaux propriétaires à 100 % de Fables n’ont jamais signé de tels contrats.

Pour le meilleur et pour le pire, DC et moi sommes enchaînés par un mariage malheureux, peut-être pour toujours.
Mais pas vous.

Si ma compréhension de la loi est correcte (et je préfère vous dire que la loi sur le copyright est un bazar, intentionnellement vague et trouble et qu’il n’y a pas deux avocats, même ceux spécialisés sur les lois des marques et du copyright, qui tomberaient d’accord sur ces sujets), vous avez le droit de créer vos propres films, dessins animés Fables, de publier vos libres Fables, de fabriquer vos jouets Fables, de faire ce que bon vous semble avec cette propriété, car c’est de la vôtre dont il s’agit.

Mark Buckingham est libre d’écrire sa propre version de Fables (et j’espère de tout mon cœur qu’il le fera). Steve Leialoha est libre d’écrire sa version de Fables (que j’aimerais beaucoup voir), etc. Vous n’avez pas besoin de ma permission (mais vous pouvez avoir mon aval ma bénédiction, selon votre projet). Vous n’avez pas besoin de la permission de DC ou de qui que ce soit d’autres. Vous n’avez jamais signé les accords que j’ai signés avec DC Comics.

Je possède toujours 100 % de Fables. Mais maintenant, chaque homme, chaque femme et chaque enfant du monde, ainsi que tous ceux qui naîtront jusqu’à la fin des temps, possèdent également 100 % de Fables. Ce n’est pas une propriété divisée entre nous tous, c’est une propriété multipliée à l’infini entre nous tous. Plutôt cool, non ? Chaque personne possède Fables en totalité et peut décider elle-même de ce qu’elle veut en faire, le cas échéant. C’est un peu comme le miracle de la multiplication des pains et des poissons, métaphoriquement parlant, bien sûr. Quel que soit le nombre de participants, il y en a assez pour tout le monde.

J’ai eu l’immense joie et le plaisir de vous proposer les récits de Fables pendant les vingt dernières années. J’ai hâte de voir ce que vous allez en faire.

image de l'auteur : devant un monstre menaçant ses enfants (angle gauche), une créature féminine farouche(au centre) armée d'une longue épée lui dit que sur ce qu'elle a de plus sacré, elle vas le tailler en pièces s'il a le le malheur de toucher un seul cheveu à sa progéniture (5 enfants effrayés dans l'angle droit)

Et maintenant ? Une affaire à suivre…

La situation juridique est difficile à démêler, comme le souligne cet article du magazine en ligne Comicsblog qui cite la réaction de DC Comics :

« Le comics Fables et ses différents romans graphiques publiés chez DC Comics, de même que les personnages, les histoires et les éléments qui les composent, sont la propriété de DC Comics et restent protégés par la loi des États-Unis sur le copyright et à travers le monde, en accord avec les lois appliquées sur chaque territoire, et ne font pas partie des œuvres tombées dans le domaine public.
DC conserve l’intégralité des droits et prendra les décisions nécessaires pour protéger ses droits à la propriété intellectuelle. »


Liens utiles sur la situation des auteurs en France :


Note :

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