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À partir d’avant-hierHashtable

Bruno Le Maire tente de faire des zéconomies

Par : h16

Allons bon, zut, flûte, saperlipopette ! Voilà que les choses prennent une tournure embarrassante : alors qu’avec une crânerie que certains n’imaginaient possible que pour les cuistres les plus inconscients, le gouvernement français tablait sur une croissance tournant autour de 1,4% pour l’année 2024, Bruno Le Maire s’est dernièrement retrouvé dans un quelconque journal télévisé pour expliquer que “ahem bon finalement non, ce sera seulement 1%”.

Keuwâh ?! Comment diable ?!

Alors que tout semblait sourire à la fine équipe en place et que la France s’était fièrement mise En Marche vers des vallées de miel et de lait, la croissance n’est pas au rendez-vous ? Pire, voilà que Bruno doit même mettre “l’État à la diète” en trouvant 10 milliards (sur 491 milliards, soit 2%, une diète vraiment violente !)…

Ne reste plus qu’à espérer que cette baisse de croissance ne se transforme pas (inopinément, hein) en stagnation complète voire (surprise totale) en récession, ce qui obligerait le Renflement Bruno de Bercy à quelque aggiornamento qu’il n’est pour le moment pas prêt à faire.

Pendant ce temps et selon les petits chiffres tout ce qu’il y a de plus officiels des institutions occidentales, c’est plutôt pétillant en Russie pour laquelle le FMI revoit la croissance, la faisant passer de 1,1% à 2,6% en expliquant que tout ceci semble dû à l’économie de guerre dans laquelle le pays s’est placé.

Eh oui, tout se déroule comme prévu et les précédents billets de ces colonnes consacrés à la question se sont révélés exacts : non seulement, les sanctions n’ont pas fonctionné, mais elles se sont retournées contre l’Occident et lui coûtent à présent très cher.

En tout cas, cette belle vigueur économique russe explique assez bien pourquoi plusieurs personnalités européennes veulent elles aussi que l’économie se tourne aussi vers la guerre (et pourquoi cette position aussi belliqueuse que dangereuse pour tout le monde est si lourdement relayée par les médias de grand chemin).

Cependant et même si l’on peut comprendre ce dangereux raisonnement, on ne peut s’empêcher d’en noter aussi l’indigence compte-tenu du contexte européen.

En effet, l’Europe n’est pas exactement dans la même position que la Russie, notamment parce que cette dernière dispose de ressources minérales que la première s’est consciencieusement interdit d’exploiter.

Ainsi, les 300 milliards d’euros de gaz de schiste que le sous-sol français contient nous sont très officiellement interdits. Les 3800 milliards de mètres-cube (soit un peu plus de 70 ans de consommation française) resteront sagement dans notre sol. Nous mourrons pauvres, sales, dans le froid, mais dignes d’avoir laissé notre pays propre à notre absence de descendance.

En attendant et parce que ce ne sont pas ces âneries qui nous chauffent, nous préférons très judicieusement importer comme jamais le fort coûteux gaz américain. Ce n’est absolument pas plus propre, c’est nettement moins économique et ça laisse totalement froid Bruno Le Maire qui, de toute façon, n’y comprend rien.

De la même façon, le nucléaire aurait pu constituer une ressource particulièrement efficace et bon marché. Si on avait eu la présence d’esprit de laisser se développer la filière des surgénérateurs (actuellement à l’étude en Chine, aux États-Unis et … en Russie) au lieu de l’arrêter discrètement, on disposerait à présent de la capacité de brûler les réserves d’uranium disponibles en France, soit … plusieurs millénaires d’énergie bon marché.

Comble de l’ironie : pour le moment, ces déchets (pourtant valorisables) sont simplement fourgués à… la Russie. Gageons qu’ils sauront, eux, s’en servir. Ils nous revendront sans doute l’électricité produite avec (ou l’hydrogène ou les engrais, peu importe), dans un nouveau tour de passe-passe que nos élites s’empresseront de camoufler.

Ce ne sont que quelques exemples, mais ils abondent et montrent tous que gérées comme elles le sont, la France et l’Europe peuvent bien se tourner vers une “économie de guerre” tant qu’elles veulent, le résultat ne pourra pas suivre : pendant que Bruno le Rigolo tente de bricoler 10 milliards d’euros économies, l’Europe fait le mariole avec l’énergie dont dispose la Russie, refuse d’exploiter ses propres ressources, tente une transition de genre énergétique avec une facture kolossale (et comme avec beaucoup d’opérations de transition, avec une forte probabilité de suicide quelques années après) pour se jeter dans les bras de pays tiers, États-Unis en tête.

Est-ce bien raisonnable ? Vu le résultat, clairement, non.

Mais baste, passons, la décision est prise : nous allons faire des économies ! Youpi !

Pour cela, on va donc arrêter d’envoyer de l’argent en direction de ce qui ne marche pas du tout (l’écologie punitive, Kiev, les États-Unis)… Ah tiens, non, on va continuer de plus belle.

Flûte alors !

Où seront donc trouvées les “économies” de Bruno ?

Il ne sera bien sûr pas question d’alléger le personnel pléthorique de fonction publique, quant à couper dans des dépenses débiles pourtant nombreuses mais électoralement indispensables, n’y pensez même pas. La lecture d’articles consacrés au sujet ne donne que quelques maigres pistes : mis à part quelques bricolages à la marge et autres petites modifications de certaines dépenses, quitte à réduire l’une et l’autre distributions pas encore en place et électoralement peu difficiles à faire oublier, on va avoir du mal à trouver des milliards (encore moins des douzaines).

Pour la moitié de ces efforts, soit cinq milliards d’euros, Bruno espère la raboter sur le budget de fonctionnement de tous les ministères, déjà passablement écornés les années précédentes. On sait déjà que ce sera un échec cuisant.

En pratique, pour vraiment “boucler” le budget (i.e. assumer un déficit simplement énorme et pas abyssal, comme les années passées), il ne restera qu’une solution réelle pour retrouver une marge de manœuvre à hauteur de ces 10 milliards.

Les lecteurs les plus perspicaces de ces colonnes l’ont déjà deviné : il s’agira bien sûr d’une hausse surprise des taxes et des impôts, d’autant plus probable que le pornographe dilaté de Bercy s’est clairement engagé à ne surtout pas choisir cette option : “nous n’augmenterons pas les impôts”, a ainsi promis le ministre de l’Économie. Tout le monde sait que les promesses de Bruno sont solides comme un ours à genoux.

Cela va tout de même poser problème : question impôts, la France est au maximum.

Vraiment, cela ne va pas être simple.

Devra-t-on recourir à un impôt sur le loyer fictif, comme on en entend régulièrement parler ? Quelle nouvelle taxe sur une assiette improbable et d’un montant obscène va voir prochainement le jour ? Quelle décision complètement stupide va venir s’ajouter aux précédentes actions que cette brochette de clowns a enquillées avec frénésie ces derniers mois ?

Le suspense est total mais soyez-en sûr : même si ce sera inattendu, au moins ce sera systématiquement débile.

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Pendant que les parlementaires s’augmentent, le gouvernement prétend faire des économies

Par : h16

TotalÉnergies, fleuron français de l’énergie, enregistre des bénéfices records. Immédiatement, les appétits gouvernementaux s’aiguisent.

Cinq minutes de lecture de la presse de grand chemin suffisent pour comprendre l’étonnante atmosphère qui règne en France : alors que dans tout autre pays, on se serait bruyamment félicité des bénéfices records d’une entreprise nationale, il semble qu’une partie de la population française déplore âprement l’enrichissement de TotalÉnergies, au point que l’entreprise en soit réduite à s’excuser de distribuer des dividendes dodus à ses actionnaires, en sus de belles augmentations salariales (on évoque 5% cette année, après 7.5% l’année dernière) des employés de la firme et d’un intéressement de participation de 9000€.

Et sans surprise, la députaillerie et le gouvernement frétillent déjà à l’idée de raboter ici ou là un si beau magot via des taxes, des impôts et des ponctions exceptionnelles, expliquant qu’après tout, ce n’était que justice sociale tant “le pays” (comprenez l’État) avait actuellement besoin de cet argent.

Cette agitation médiatique autour des bénéfices de TotalÉnergies impose pourtant une autre question, d’autant plus lancinante en France qu’elle ne trouve jamais de réponse auprès des décideurs, des politiciens et du gouvernement : mais au fait, où passent donc toutes ces taxes, tous ces impôts ? Où diable dépense-t-on donc ce pognon “de dingue” ?

La réponse courte est pourtant simple : pour une très large partie, cet argent s’évapore dans tout le système social(ist)e de sécurité, depuis les retraites jusqu’à l’assurance maladie en passant par la couverture chômage, autant de postes qui n’en finissent pas de croître d’autant plus vite qu’à peu près rien n’est plus fait pour stimuler, a contrario, le travail et l’innovation.

Cependant, à ces hippopostes de dépense (qui représentent des centaines de milliards d’euros mobilisés chaque année), et si l’on passe pudiquement sur le service de la dette (dont une partie, stupidement indexée sur l’inflation, grossit donc violemment), le reste du fonctionnement de l’État français représente là encore une masse considérable d’argent du contribuable pour des résultats franchement médiocres.

Peut-être est-ce dû à cette habitude, ancrée dans tous les ministères, dans toutes les administrations, à tous les niveaux de pouvoir étatique depuis le national jusqu’au municipal, qui consiste à ne faire réellement attention à aucune dépense ? Peut-être l’habitude de claquer des thunes de façon absolument débile est-elle maintenant si fortement ancrée dans les agissements des villes, des départements, des régions et de l’État français que plus personne ne sait réellement ce qu’équilibrer un budget veut dire, ce que faire des économies signifie concrêtement ?

Parce qu’apparemment, entre deux productions littéraires douteuses, Bruno Le Maire vient de s’apercevoir qu’on allait devoir faire un peu attention à nos dépenses, le déficit gouvernemental atteignant des records : peut-être serait-il possible d’économiser autour de 12 milliards d’euros par an, non ?

C’est en tout cas le bobard que tentent de nous vendre Bruno et Gabriel, le freluquet en charge du gouvernement, feignant de croire qu’une si petite économie pourrait améliorer les finances du pays alors que, pour rappel, l’actuel déficit court autour de 146 milliards d’euros (soit douze fois le montant évoqué par ces clowns minimalistes).

Vous l’aurez compris : même devant la monstruosité du trou déficitaire, même devant l’énormité de la montagne de dettes, l’actuel gouvernement bricole à la marge, pleurnichant que ces 12 petits milliards d’euros sont un effort colossal demandé à des administrations déjà exsangues (ou presque). Mieux encore : les premières explorations pour débusquer les niches d’économies semblent avoir levé quelques lièvres au niveau des maladies chroniques (ou Affections de Longue Durée, ALD) qu’un déremboursement partiel permettrait d’alléger et autoriserait nos politiciens à imaginer 6 milliards d’euros d’économies soit la moitié de l’objectif pourtant rikiki fixé par le gouvernement.

Dans le même temps, certaines villes continuent de dépenser des sommes considérables dans des opérations essentiellement médiatiques, la ville de Paris illustrant brillamment ceci avec sa consternante consultation électorale afin de justifier une surtaxe du stationnement parisien, dont, au passage, rien n’indique qu’elle aura une quelconque validité légale. Exemple typique d’argent foutu en l’air en toute décontraction.

Devant l’état des finances du pays, des administrations ou des municipalités, tous les politiciens et tout le gouvernement devraient être mobilisés pour arrêter les dépenses d’apparat et pour réduire toutes celles qui peuvent l’être, et pas en commençant par les services que les Français payent, mais plutôt par les services que personne ne finance et que la charité institutionnelle et la société civile gèreraient bien mieux que l’État.

Ce n’est absolument pas ce qu’on observe.

Alors même qu’Attal débitait ses platitudes devant l’un ou l’autre micro mou de la République, les sénateurs en profitaient pour augmenter discrètement leurs frais de mandat de 700 euros par mois, rapidement suivi par les députés qui procédaient à une augmentation de 300 euros de leur côté. Dans un pays normal, on appelle cela du foutage de gueule.

Pour rappel, un précédent billet de ces colonnes montrait de façon claire que quelques coupes bien menées dans les émoluments de nos élus permettraient de réaliser 600 millions d’euros d’économies par an (au bas mot) et, pour seulement 7500 ronchons environ, obtenir 65 millions d’heureux d’un coup (électoralement, ça vaut le coup d’y réfléchir, non ?). Ce ne serait certes pas suffisant (loin s’en faut) mais ce serait un début salué par tout le pays.

Rassurez-vous cependant : avec le calibre des actuels guignols au pouvoir, il n’y aura pas plus de réduction substantielle des émoluments versés à notre classe politique qu’il n’y aura d’économies palpables, car au moment même où la brochette de clowns émet l’idée qu’il faille couper dans certaines dépenses (de préférence sur les ALD), on apprend qu’elle va être contrainte de diviser par deux ses prévisions de croissance du pays.

Autrement dit, l’économie de 12 petits milliards va passer de difficile à impossible, et la dette va s’obésifier de plusieurs douzaines de milliards d’euros joufflus.

Le constat est affolant : alors que la France n’a jamais autant ponctionné les Français, il n’y a plus un rond dans le système. Bravo Bruno : l’Occupant intérieur a saigné le pays à blanc.

Ce pays est foutu.

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L’année 2023 va être violemment sobre

Par : h16

Décidément, 2023 commence sur les chapeaux de roue et pas seulement parce que le premier janvier est tombé un dimanche : au vu des petites nouvelles passées discrètement, presque inaperçues, pendant la période des fêtes, voilà une année qui ne pourra qu’accumuler les bonnes surprises !

Mentionnons déjà l’arrivée, dès ce premier janvier, de la Croatie dans les pays membres de la zone euro : ayant fait le choix bizarre de rejoindre le groupe des pays européens qui se sont attachés un gros boulet à la cheville en espérant courir plus vite, la Croatie abandonne donc la Kuna pour l’Euro et pourra bientôt goûter aux joies des bidouilles infernales de Christine Lagarde, et ce alors que les taux d’emprunt des différents pays de la zone n’arrêtent pas de grimper et que l’écart entre les principaux pays (Italie, France, Allemagne) continue de croître gentiment. Alors que les dettes des pays concernés n’ont cessé de grossir suite aux dernières crises, on se demande un peu ce qui pousse la Croatie à venir rejoindre des pays comme la France notamment dont la santé économique laisse de plus en plus perplexe.

Et cette constatation n’est pas une simple figure rhétorique : des signaux évidents s’empilent calmement derrière les petits articles de la presse de grand chemin et, pour qui veut les voir, indiquent clairement l’état de délabrement avancé du pays.

On pourrait citer la dernière intervention d’Emmanuelle Wargon, l’actuelle présidente de la Commission de régulation de l’énergie, énième bidule chargé de fourrer ses doigts bureaucratiques boudinés dans le marché pas du tout libre et concurrentiel de l’énergie en France, par ailleurs passablement saboté par toute l’élite politique depuis plus de 30 ans et dont la corruption et l’iniquité sont en train d’exploser au museau de tous les Français dans l’odeur de prout gêné d’une classe dirigeante en dessous de tout.

Titillée par un gros micro mou radiophonique, Wargon a ainsi frétillé d’aise en expliquant que “l’appel à la sobriété énergétique” (lire : la propagande du rationnement) avait été entendu, constatant joyeusement que la consommation électrique avait baissé en France de 9% sur les quatre derniers mois par rapport à la même période l’année dernière. Concédant malgré tout que les températures clémentes de la fin d’année ont probablement aidé à réduire cette facture (non, sans blague !?), elle ne va tout de même pas jusqu’à relier cette baisse de consommation pourtant historique dans son volume avec un effondrement pourtant évident de l’économie française.

Pour elle (et d’ailleurs comme pour le reste du gouvernement, complètement aux fraises), il s’agit du résultat réfléchi d’un effort consenti par les consommateurs particuliers et les entreprises pour aboutir à ce résultat. Que c’est confortable ! Au moins ne s’agit-il pas du tout (mais non mais non) du résultat nettement moins glamour de l’évaporation de toute marge de manœuvre financière de la part des consommateurs particuliers qui, faute de pouvoir payer leurs factures, arrêtent de se chauffer purement et simplement, ou de la fermeture pure et simple d’un nombre statistiquement significatif d’artisans, de commerçants et d’industriels qui ne peuvent tout bonnement plus travailler.

Pour certains, rouvrir après les fêtes est un non-sens économique : les prix sont montés si haut qu’il n’est tout juste plus rentable de continuer à produire. Alors que Wargon y voit une sobriété qui s’installe, l’observateur réaliste verra des entreprises qui licencient, des artisans qui s’arrêtent et des commerçant qui ferment.

Et qui dit fermetures, licenciements et autres abandons de la part des entreprises dit aussi chômage : et alors que les journaux de révérence n’hésitent pas à louanger une baisse officielle du chômage en France, laissant certains ministricules évoquer sans pouffer des notions aussi grotesques que celle du plein emploi pour la France, les petits détails statistiques montrent quant à eux qu’à force d’éliminer différentes catégories de statistiques et de radier à tour de bras les demandeurs d’emploi, on ne peut en effet qu’obtenir des chiffres véritablement rosifiés mais plus trop en rapport avec la réalité tangible d’un pays qui s’enfonce.

Et qui dit chômage dit aussi augmentation de la misère : alors que Macron prétendait par son action améliorer le pouvoir d’achat des Français, tout indique qu’il est en train de le leur évaporer à grande vitesse. En témoigne l’augmentation de 17% sur l’année des vols à l’étalage, qui concerne surtout… du beurre, des morceaux de fromage, des boîtes de conserve ou des denrées alimentaires dont le prix ne dépasse que rarement quelques euros.

En somme, l’année 2023 n’a que quelques heures mais on sait déjà que la trajectoire n’est pas la bonne : les dettes accumulées ces dernières années sont devenues impossibles à porter, les déficits budgétaires abyssaux ne faisant que l’obésifier avec obstination ; les décisions politiques, géostratégiques et notamment énergétiques qui ont été prises ces vingt dernières années et surtout ces douze derniers mois portent à présent leurs fruits empoisonnés au point que même la remise en marche de toutes les centrales nucléaires n’épargnera pas aux Français de payer de façon exorbitante une énergie pourtant bon marché ; la lourdeur administrative, la bureaucratie galopante, l’absolu détachement aux réalités du pays des dirigeants français conduit l’ensemble de son industrie à la ruine complète.

Au-delà d’un numéro vert qu’on nous a pour le moment épargné (mais qui est probablement dans les cartons d’un de ces énarques en roue libre), le seul début de solution que cette bande de saboteurs (dont une partie est, il faut bien le dire, parfaitement idiote) parvient à émettre est la distribution grotesque de chèques divers et variés attachés à l’habituelle usine à gaz de conditions et de démarches : comme un lapin Duracell de la fiscalité délirante, l’État prélève de façon de plus en plus frénétique des taxes et impôts toujours plus lourds afin de financer la distribution de chèques toujours plus nombreux, en lieu et place de réduire ses dépenses et ses ponctions.

Moyennant un peu d’enrobage rhétorique typique de la macronitude actuelle, l’année 2023 s’annonce donc être celle de la récession douce, la dépression amortie, du chômage apaisé et pour beaucoup, de la misère tranquille.

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Économisez, économisez, économisez, il en restera bien quelque chose !

Par : h16

Le gouvernement est un petit malin et comme d’habitude, il a tout prévu : alors même que les températures extérieures ne sont pas encore problématiques, il sent bien que les prochaines semaines pourraient poser quelques soucis. C’est pour cela qu’il a dépêché la plus affûtée de ses membres pour lancer une belle campagne de propag d’information au sujet des économies d’énergies : à la suite du dernier conseil des ministres, la ministre de la Transition énergétique, une certaine Agnès Pannier-Runacher, a annoncé le lancement d’une campagne de communication le 10 octobre prochain.

Il faut bien ça ! La question est cruciale et comme l’annonce la ministresse, “chaque geste compte” au point que cette formule sera donc tympanisée utilisée comme slogan dans les prochaines semaines, ce qui nous permet au passage d’éviter les autres accroches publicitaires mièvres sur le mode “Petit citoyen, retiens bien : lorsque Gouvernemaman a froid, couvre-toi !”

Pour arriver à cette idée au taux de fulgurance tout à fait en accord avec les stupéfiantes performances passées de la brave Agnès, le conseil des ministres a beaucoup planché et rétrospectivement, nous ne pouvons qu’applaudir cette solution proposée tant elle tranche avec les habituelles proposition de Grenelle ou de numéro vert “Alerte Maison Gelée” qui semblaient pourtant se profiler.

Au passage, on devrait s’interroger sur ce que peuvent vraiment faire les Français en matière d’économies d’énergie palpables et sensibles dans la conjoncture actuelle.

En effet, qui va se lancer, maintenant, dans l’isolation de sa maison ? Si on ne l’a pas déjà fait dans les trois ou quatre dernières années et ce alors que les prix étaient déjà sur la pente ascendante, et qu’en plus, le gouvernement multipliait les incitations notamment fiscale et les messages notamment niais favorisant le passage à l’acte, c’est probablement que tout ceci est hors de portée budgétaire ou ne serait pas amorti par les gains espérés. Les quelques cas d’exceptions ne raboteront pas significativement les consommations hivernales françaises…

Quant à arrêter les dépenses inutiles, qui diable s’emploie de nos jours à dépenser l’énergie sans compter ? Qui peut se le permettre, si ce ne sont ces administrations qui isolent fort mal leurs vieux bâtiments, ces services publics que l’équilibre budgétaire ennuient et, assez globalement, ces mêmes politiciens dont les factures sont payées par leurs électeurs ou les assujettis ?

En fait, l’antienne “Coupez votre wifi pour sauver Papy” ne tient pas : outre que ce genre d’équipements ne consomme que quelques watts (à comparer au lave-linge, plaque de cuisson ou aspirateur qui en brûlent des centaines dans le même temps), personne ne va passer son temps à éteindre et allumer ces appareils. C’est aussi grotesque que ridicule et parfaitement illustratif de ce que nos clowns à roulette gouvernementaux sont capables d’imaginer.

Bref, en fait d’économies à faire pour les Français, on ne doit pas être déjà trop loin de l’optimal.

Notons au passage que, comme pour les carburants, l’essentiel des factures d’énergie est constitué de taxes et qu’avec l’augmentation récente et fulgurante des prix, les recettes de l’État à ce niveau là n’ont jamais été aussi dodues. On devra s’interroger sur ce qu’il advient de toutes ces taxes qui sont ainsi récoltées et qui ne parviennent pourtant pas à faire fonctionner ni les hôpitaux, ni les écoles, ni une armée redoutable, une justice impeccable et une police aux petits oignons, ni même garantir un réseau routier propre comme un billard, la Tour Eiffel allumée 24/24 7/7, la fibre dans tous les foyers, ou même une capitale propre tant qu’on est dans le délire.

Plus concrètement, on comprend qu’on doit s’attendre à des coupures ciblées, limitées et probablement orchestrées pour qu’elles ne passent pas inaperçues avec un impact non nul, mais ni trop longues ni trop fortes pour éviter des mouvements de foule globalement pacifiques trop violents. Tout porte à croire que notre gouvernement, cornaqué par les petits cabinets malins (reconduits dernièrement pour quelques millions d’euros) experts du “nudge”, va simplement préparer le terrain.

Car oui, avec cette campagne, nous ne faisons pour le moment que repousser l’étape suivante, inéluctable, à savoir celle des pénuries, qui seront finement provoquées et qui permettront deux choses.

La première sera la désignation de coupables qui seront à l’évidence des climato-sceptiques voire climato-négationnistes ou, en tout cas, des égoïstes individualistes voire des ultralibéraux qui mangent des chatons communistes au petit déjeuner. Cette désignation des coupables permettra de facilement polariser la foule et de diriger sa colère (provenant d’une multiplication inhabituelle de foyers, de repas et de douches froides) : au lieu de s’en prendre aux responsables réels que sont nos dirigeants imbéciles, voilà tout désigné ces individualistes qui se la jouent égoïstes et baignent dans l’opulence carbonée d’une température douillette d’un foyer correctement chauffé, les vilains.

La seconde sera l’indispensable préparation du terrain à la phase suivante de ces pénuries : tout le monde ayant goûté à l’infâmie des douches froides, des repas tièdes et des bières chaudes, il sera alors aisé de rappeler que, moyennant quelques règles simples, tout cela peut être évité en incitant intelligemment les uns et les autres à jouer le jeu des économies. Ici, “inciter” est lourdement tinté de coups de matraques républicains de persuasion, d’amendes poivrées explicatives et de délations préventives, bien sûr.

Dès lors, quoi de mieux qu’un habile Pass Carbone dans lequel les familles disposeront d’un quota d’énergie disponible qu’elles pourront ensuite utiliser à leur guise ! Voilà, affaire résolue ! Agnès n’y a pas encore pensé (elle n’est pas équipée pour) mais gageons qu’on va vite lui souffler ça à l’oreille (et ça va y faire de la musique).

Bonus additionnel : ces tickets de rationnement électroniques d’un nouveau genre seront fort pratiques puisque ce Pass Carbone pourra être cumulé avec le Pass Sanitaire qui reviendra en force alors que réapparaîtront de nombreuses vagues épidémiques aussi invisibles qu’indispensables pour écouler les millions de dosettes miracles que l’Union européenne a achetées aux fabricants.

Il n’est pas beau, ce grand reset macronien ? Oui, certes, tout ceci sent bon l’Agenda 2030 poussé en 2023…

Cependant, sept ans d’avance pour des étatistes forcenés, c’est plus que remarquable, c’est louche. Et s’ils devaient réussir, cela poserait la question de la complicité du peuple.

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Édouard part en lutte contre Théodule

Par : h16

Aaaah, enfin, il était temps : la chasse aux comités inutiles vient d’être lancée ! On apprend par voie de presse, dans un petit sursaut surpris (et quelque peu incrédule) que le Premier ministre Édouard Philippe va tenter de faire le ménage parmi les trop nombreux comités, commissions, conseils, organismes ou agences tétant directement aux mamelles de l’État français.

Comme il s’en est expliqué dans la presse, notre Premier ministre entend par ce ménage retrouver quelques marges de manœuvre budgétaires : alors que les déficits s’accumulent avec cette décontraction que seuls ceux qui n’auront jamais à payer leurs erreurs peuvent se permettre (Philippe en sait quelque chose, lui qui a laissé une ardoise colossale dans la ville dont il fut le maire dispendieux), l’actuel locataire de Matignon tente de faire passer cet indispensable nettoyage pour un financement d’hypothétiques baisses d’impôts à venir (promis juré craché).

Au passage, on ne pourra être qu’étonné de constater que le Premier ministre lui-même convient qu’on peut amplement financer une part notable du déficit par élimination de ces fromages républicains. Vu la taille du déficit d’année en année (à plus de 90 milliards d’euros en 2019 par exemple), on doit comprendre que ces Comités Théodule pèsent donc pour plusieurs milliards… Sans qu’on puisse identifier clairement ce qu’ils apportent au pays, au peuple ou à l’État.

Sur le papier, il est donc plus que temps : c’est un amas de plusieurs centaines de bidules technocratiques qui pompent ainsi vigoureusement aux finances publiques. Régulièrement, la Cour des Comptes revient sur ces nombreux appendices républicains aussi coûteux qu’inutiles sans qu’une action ne soit réellement entreprise pour les faire disparaître.

Pour s’en convaincre, il suffira d’éplucher le « jaune » paru récemment sur les seuls comités directement sous la responsabilité des ministres (dont le Premier justement) : plusieurs centaines de bidules aux noms à rallonge, des millions d’euros mobilisés pour des buts obscurs et des résultats au mieux microscopiques, des ministères (Culture, Éducation nationale, Action et comptes publics par exemple) sur-représentés dans cette bousculade de fromages républicains… En tout, on compte plus de 1200 instances diverses dont l’écrasante majorité n’a de raison d’être qu’une de ces lubies politiques passagères qui se traduit immanquablement par le recasage de vieux chevaux de retour politiciens, coquins et copains parfois badigeonnés d’affaires louches dont on ne peut pas se défaire trop facilement mais qu’un placard en or massif satisfera amplement.

Au-delà de ce que l’annonce de Philippe laisse entendre sur la gabegie budgétaire que ces comités représentent, on pourra aussi admirer son sens inné de l’à-propos puisque cette décision capitale intervient peu de temps après la décision, par Emmanuel Macron, de créer… un nouveau Comité Théodule, le Conseil de défense écologique destiné à impliquer l’ensemble du gouvernement sur ce sujet qu’on a décidé, en haut lieu, de rendre sensible avant d’autres (insécurité, chômage, immigration, systèmes de retraite ou de santé en décrépitude, etc.)…

Il est d’ailleurs piquant de noter que ce « Conseil de défense contre les températures qui varient » s’ajoute à un précédent Haut Conseil sur le climat, créé par le même Macron en novembre dernier, ainsi qu’aux instances qui existent déjà et sont, peu ou prou, chargées des mêmes objectifs flous. On compte en effet une soixantaine de ces comités pour le seul sujet du climat.

En somme, pendant que Macron produit du Comité idiot avec une cadence de poule pondeuse en batterie, Édouard Philippe explique vouloir les supprimer pour faire mine d’équilibrer un budget en déficit de plusieurs dizaines de milliards. Pour les Français qui ont encore le temps d’observer la vie politique et économique du pays avec un peu de recul, tout ceci s’apparente fortement à un nouveau chapitre de foutage de gueule en cinémascope et son dolby-stéréo.

Le plus triste (ou comique, selon le point de vue) de cette histoire est qu’on peut raisonnablement parier sans risque de perdre que dans six mois, on pourra peut-être lire dans une presse extrêmement discrète à ce sujet quelque chose comme ceci :

« Six mois se sont écoulés depuis la grande chasse aux comités Théodule lancée par Édouard Philippe. La Commission de l’Étude de la Pertinence des Comités et Commission de la République, chapeautée par le Comité de dissolution des Comités inutiles, ont permis l’élimination d’une Haute Autorité à la Mesure du Cambrage des Cornichons. Un bilan en demi-teinte puisque le nombre précis de comités, hautes-autorités et commissions, après le travail de cette Commission et de Comité, s’établit à un de plus. »

Indépendamment du résultat de cette énième tentative d’élagage, on ne s’étonnera pas trop de voir que le Premier ministre s’est bien vite arrêté aux comités, agences et autres commissions surnuméraires que la République nourrit trop généreusement. Manifestement, la recherche d’économies dans le budget de l’État s’arrête très vite aux petits postes qu’il ne serait pas trop complexe de faire disparaître avec un minimum de volonté.

En revanche, l’idée même de faire disparaître à leur tour les ministères Théodule qui se bousculent sous les ors républicains ne semble toujours pas sur le tapis. C’est dommage, parce qu’en termes d’économies, c’est probablement là que réside le plus ample gisement.

Ainsi, peut-on considérer le ministère de la Culture comme encore utile lorsqu’on voit les sommes engouffrées dans les réalisations de plus en plus douteuses qu’il sponsorise avec générosité ? Quand on se rappelle que la Justice dispose maintenant d’un budget inférieur à ce ministère et que c’est ce ministre de la Culture qui nous inflige une radio, une télévision et une presse dont le niveau s’enfonce chaque année toujours plus bas, quand on se souvient des sommes ahurissantes dépensées dans des happenings aussi festifs que coûteux et inutiles, quand on note que, de surcroît, ce ministère n’assure même pas le minimum syndical pour la sauvegarde du patrimoine, ce qui était sa mission essentielle et qu’il serait par exemple bien infoutu de rétablir Notre-Dame de Paris dans son état original malgré tous les moyens qui lui sont dévolus, voilà bien 9 milliards qui pourraient largement être rendus aux Français.

Ainsi, on pourrait complètement supprimer le Ministère de la Ville dont les politiques depuis plus de 40 ans sont surtout marqué leur totale inutilité voire le contre-productivité : les banlieues mal gérées sont toujours là, encore plus mal gérées maintenant qu’avant ; les quartiers « sensibles » se multiplient tout comme les affaires de détournements divers et variés par des associations lucratives sans but financées directement ou indirectement par ce ministère…

Ainsi, le ministère de la Transition écologique et solidaire, parfait croupion d’une écologie complètement bidon et inféodée à des objectifs politiques intenables, ridicules et économiquement suicidaires, pourrait amplement disparaître et laisser le marché régler seul ces problèmes qui n’en sont que pour ceux qui en vivent.

Ainsi, le ministère de la Cohésion des territoires, dont le nom seul donne une idée de la vacuité de l’objet, pourrait lui aussi se faire dissoudre dans un mois d’été, sans tambour ni trompette et sans qu’aucun contribuable n’en souffre réellement.

Je pourrais multiplier les exemples : la plupart des ministères actuels se contentent d’utiliser les ponctions opérées sur les contribuables divers et variés pour les redistribuer sur des citoyens plus ou moins méritants, en ayant bien sûr fait passer des montants considérables dans les tubulures complexes de leurs administrations, comités Théodule compris, ce qui ne manque pas d’amoindrir nettement les sommes distribuées…

Laisser toutes ces sommes dans les poches des contribuables contribuerait beaucoup plus à enrichir les Français que toutes les opérations de communication et de redistribution farfelues que nos ministres s’emploient à multiplier niaisement pour justifier leur existence.

On le comprend : la petite opération d’affichage du comité Édouard Philippe de suppression des comités Théodule ne nous mènera pas loin. Il n’y aura que des économies minuscules, s’il y en a. L’absence de tout courage de revoir les dépenses publiques de fond en comble garantit que les déficits continueront de s’accumuler et les taxes de s’empiler.

Dès lors, ce pays est foutu.

J'accepte les BCH !

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Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
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Petit cours de pipoconomie à l’usage des citoyens français

Par : h16

Au détour d’émissions télévisuelles que le bon sens et le temps limité d’un homme de bien commandent de ne pas regarder trop longtemps, trop souvent et en les prenant trop au sérieux, on découvre parfois de magnifiques pépites-par-inadvertance (c’est-à-dire des âneries qui deviennent des pépites par la puissance de l’imbécillité ainsi convoquée).

Cette fois-ci, la pépite se révèle en tombant sur une déclaration de Thomas Porcher dans une émission sans grand intérêt d’une chaîne publique en déroute intellectuelle depuis très longtemps. L’aimable olibrius poilu, se qualifiant lui-même d’économiste atterré, nous explique doctement et avec pour lui – et malheureusement – toute l’attention de la brochette de starlettes du plateau, que, je cite sans même caricaturer, « on n’hérite pas de la dette mais d’un patrimoine public qui est aujourd’hui encore supérieur à la dette ».

"On hérite pas de la dette mais d'un patrimoine public qui est aujourd'hui encore supérieur à la dette." @PorcherThomas #ONPC pic.twitter.com/b2AdZIpIgG

— On n'est pas couché (@ONPCofficiel) January 19, 2019

Bien évidemment, c’est une ânerie à plusieurs niveaux.

Implied Facepalm

Sur le plan factuel, force est de constater que c’est évidemment faux, comme le montre Vincent Bénard, dans un fil twitter qu’il lui a consacré, avec l’étude du bilan annuel fourni par l’État que notre économiste devrait compulser fiévreusement entre deux petits fours de plateau télé.

Affirmation 100 fois démontée.
Il suffit de se procurer n’importe quel bilan LOLF de l’état (google) pour se rendre compte que l’actif de l’état est égal à la moitié de son passif, de l’ordre de 1000 Mds de fonds propres négatifs
(…) https://t.co/Z9Al3BoIJI

— Ze Vincent Benard (@vbenard) January 22, 2019

En réalité, la dette représente déjà deux fois plus que les actifs de l’État qui, comme souligné, s’il devait les vendre pour rembourser la dette, se trouverait à devoir brader ce qui accroîtrait encore l’écart entre ce qu’il peut effectivement couvrir et le montant total de la dette.

Par ailleurs, imaginer – comme le fait notre frétillant abonné aux plateaux télé – que la dette correspond à l’infrastructure actuellement utilisée en France est une aimable plaisanterie.

Non seulement, c’est une idiotie économique (la dette sert très majoritairement à payer les frais de fonctionnement de notre État mammouth et de sa redistribution sociale tous azimuts, et très, très, très peu les routes, les ponts et les écoles, généralement en place et payés depuis des lustres), mais en plus l’infrastructure actuelle se dégrade de tous les côtés. Quelques tentatives de trajet en train en automne (feuilles mortes), en hiver (neige), en été (chaleur) ou au printemps (animaux qui traversent les voies), quelques explorations de nos plus belles prisons insalubres, de nos meilleurs hôpitaux, de nos plus jolies routes trouées, de nos ponts qui menacent de s’effondrer, de nos infrastructures de distribution de gaz ou de nos institutions qui bullent, etc., suffisent à convaincre que la situation n’est pas vraiment en train de s’améliorer.

Décidément, ce clown qui se prétend économiste est amusant, tout au plus.

Cependant, le souci est qu’en France, les discours tenus par ce type de saltimbanques sont écoutés.

Ils ne sont pas seulement écoutés, ils sont aussi tenus par les abrutis de Bercy, de Matignon, d’un peu partout, et par toute cette foule d’incultes en économie de base, de larves intellectuelles qui vivent de façon très détendue dans une hallucination collective où l’argent s’imprime à volonté, la richesse ne se crée pas mais se répartit, la dette n’existe pas ou peut ne pas être remboursée, et où l’on peut chier sur les générations futures (sauf lorsqu’il s’agit de climat où ces générations passent alors dans une zone d’intouchabilité que seule une fiscalité pourtant délirante ne semble jamais voir).

Et ce discours étant le seul tenu, le seul diffusé, le seul expliqué, détaillé, analysé, le seul entendu finalement, il finit, à force de répétition, par passer dans les esprits, s’y installer et y devenir vérité intangible, évidente, banale même.

Les individus normalement constituées finissent par y croire ! Mais oui, tout le monde sait que sans les méchants intérêts de la dette, la France serait la première puissance moOoondiale, pardi, et peu importe 40 années de budgets gravement déficitaires. Tout le monde sait que c’est Rothschild et Pompidou qui ont été très méchants.

Tout le monde sait qu’on peut répudier la dette, ou, mieux, qu’on peut vendre une tour Eiffel et deux tableaux de maîtres pour s’en sortir. Tout le monde sait qu’un impôt non prélevé, c’est un manque à gagner pour l’État. Tout le monde sait qu’une augmentation exceptionnelle des recettes, c’est une cagnotte.

Tout le monde sait qu’en décrétant une augmentation du SMIC, on donne du pouvoir d’achat à plus de gens, et que ça passe crème parce qu’il suffit de le décréter. Tout le monde sait que l’ISF c’est symbolique et nécessaire et que ça fait du bien à l’économie. Tout le monde sait ça.

À tel point qu’au bout du bout, une fois que tout est dit, affirmé et clamé partout, lorsqu’enfin, le peuple pète un câble sous des ponctions invraisemblables, une bureaucratie délirante, une administration en roue libre, des services publics de plus en plus mauvais, une augmentation de la misère, du chômage et des « incivilités », que réclame ce peuple, après une vague tentative de demander moins d’impôts ?

… Une nouvelle répartition de la richesse ! Le retour de l’ISF ! Une augmentation du SMIC ! Une annulation de la dette ! Etc.

Porcher est de ce genre d’olibrius néfaste, comme il en existe beaucoup trop (qui se regroupent en brochette d’ahuris avec des sobriquets édifiants genre « économistes atterrants »), qu’on entend du matin au soir et du soir au matin, raconter leurs insupportables bêtises, depuis au moins trois générations.

La première génération qui a enseigné ces idioties a formé une seconde génération qui, à son tour, s’est empressée de répéter voire (pire encore) d’enseigner elle aussi les mêmes âneries à la génération suivante.

Maintenant, les gens y croient dur comme fer, et tenter, même de loin, d’expliquer, de réexpliquer ce qui est vu comme la base dans n’importe quel autre pays du monde, revient à faire un travail de Sisyphe jamais couronné du moindre succès.

C’est aussi pour ça que ce pays est foutu.

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