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À partir d’avant-hierLes Crises

Quand l’IA entre en guerre : les fantasmes technologiques du Pentagone

Les fantasmes technologiques du Pentagone ouvriront-ils la voie à une guerre avec la Chine ?

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le 28 août dernier, la secrétaire adjointe à la Défense, Kathleen Hicks, a profité d’une conférence de trois jours organisée par la National Defense Industrial Association (NDIA), le plus grand groupe commercial de l’industrie de l’armement, pour annoncer « l’Initiative Replicator ». Il s’agirait notamment de produire des « essaims de drones » capables d’atteindre rapidement des milliers de cibles en Chine. Il s’agit d’un lancement à grande échelle de la techno-guerre.

Son discours devant l’assemblée des producteurs d’armes est un nouveau signe que le complexe militaro-industriel (CMI) contre lequel le président Dwight D. Eisenhower nous avait mis en garde il y a plus de 60 ans est toujours vivant, qu’il se porte trop bien et qu’il prend une nouvelle tournure. Appelons-le le CMI de l’ère numérique.

Hicks a décrit l’objectif de l’Initiative Replicator de la manière suivante :

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Les dérives du militarisme : l’horreur des guerres sans fin invisibles des États-Unis

Norman Solomon propose un cadre puissant pour comprendre les crises géopolitiques et les coûts durables du militarisme.

Source : Truthout, Jonathan NG
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les cercueils des morts sont portés en terre alors que les parents et les amis assistent aux funérailles collectives des membres d’une famille qui ont été tués lors d’une frappe aérienne d’un drone américain à Kaboul, en Afghanistan, le 30 août 2021. MARCUS YAM / LOS ANGELES TIMES VIA GETTY IMAGES

En juin dernier, la journaliste suisse Maurine Mercier a découvert plusieurs citoyens américains combattant en Ukraine sous couvert de travail humanitaire. « Tous sont des vétérans, d’anciens soldats qui ont participé à toutes les guerres américaines récentes : la guerre du Golfe, l’Irak, l’Afghanistan », rapporte-t-elle. Nombre d’entre eux souffrent de stress post-traumatique, portant les fantômes incarnés des conflits passés et de profondes blessures psychiques dans la dernière conflagration géopolitique.

L’un des vétérans interrogés par Mme Mercier admet qu’il est accro au combat et qu’il se lance dans des missions suicides sur la ligne de front. Il a déjà tué 13 personnes en Ukraine. La proximité de la mort lui permet de se sentir vivant, le choc de l’adrénaline l’emmenant dans « ce bel espace caché », où « les couleurs sont plus vives » et les sons « différents, vibrants ». Chez lui, il n’a pas de sentiment d’appartenance. Mais en Ukraine, « il y a quelque chose. »

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Mettons fin à la course aux armements et défendons l’État Providence avant qu’il ne soit trop tard !

Dites à vos élus de mettre fin à la course aux armements et de conclure des traités de contrôle des armements avant que des armes autonomes de destruction massive et des erreurs de calcul ne conduisent à la Troisième Guerre mondiale – qui serait la guerre mondiale terminale.

Source : Ralph Nader, ScheerPost
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des hélicoptères UH-60 Black Hawk et AH-64 Apache décollent de la base militaire G510 de la République de Corée, le 26 mars 2007, lors de l’exercice Reception, Staging, Onward movement, and Integration / Foal Eagle 2007. Cet exercice annuel conjoint de commandement et d’entraînement sur le terrain démontre la détermination des États-Unis à soutenir la Corée du Sud contre les agressions extérieures tout en améliorant la capacité de combat et l’interopérabilité interarmées combinée. (Photo de l’U.S. Navy par le spécialiste en communication de masse de 1ère classe Keith DeVinney) (Diffusé)

Le budget militaire, qui engloutit plus de la moitié des dépenses de fonctionnement du gouvernement fédéral, a été exonéré par Biden et les Républicains du Congrès de toute réduction dans l’accord sur la limitation de la dette qui vient d’être conclu. Sont également exclus de ces mesures de réduction les centaines de milliards de dollars de subventions diverses accordées chaque année aux grandes entreprises qui profitent de l’aubaine.

La plupart des réductions porteront sur les programmes nationaux qui protègent la santé, la sécurité et le bien-être économique du peuple américain. Des coupes seront également opérées dans le budget de l’I.R.S. [agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses, NdT] qui est en manque d’argent, ce qui affaiblira encore sa capacité à poursuivre les super-riches qui fraudent le fisc et les grandes entreprises qui échappent à l’impôt. Le GOP (les Républicains) a maintenu son soutien à l’évasion fiscale à grande échelle, ce qui alimente des déficits plus importants.

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Comment s’opposer à l’État de guerre américain ? Entretien avec Norman Solomon

Notre propre silence représente à bien des égards la plus puissante des propagandes, affirme Norman Solomon.

Source : Truthout, David Barsamian & Norman Solomon, TomDispatch
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un F/A-18F Super Hornet de la Marine se prépare à apponter sur l’USS Nimitz en mer de Chine méridionale, le 18 avril 2023, au cours d’opérations de routine.
NAVY PETTY OFFICER 2ND CLASS JUSTIN MCTAGGART / DOD

Ce qui suit est extrait et adapté de la récente interview de David Barsamian avec Norman Solomon sur AlternativeRadio.org.

David Barsamian : Le juge américain Robert Jackson était le procureur en chef des procès de Nuremberg. Il a fait une déclaration d’ouverture au Tribunal le 21 novembre 1945, car on craignait à l’époque qu’il ne s’agisse d’un exemple de justice des vainqueurs. Il a déclaré ce qui suit : « Si certains actes de violation des traités sont des crimes, ils sont des crimes que les États-Unis les commettent ou que l’Allemagne les commette, et nous ne sommes pas prêts à établir la règle d’une conduite criminelle contre d’autres que nous ne serions pas prêts à voir invoquée contre nous. »

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Un « doigt d’honneur » aux plus pauvres : L’accord sur le plafond de la dette américaine

L’accord sur le plafond de la dette est un arrangement cruel qui impose de nouvelles exigences de travail aux bénéficiaires du SNAP [Programme d’aide alimentaire américain, NdT] et met des obstacles bureaucratiques à ceux qui y ont encore droit. Il exclut des personnes des listes de bénéficiaires et leur inflige des contraintes douloureuses, apparemment au hasard, sans tenir compte des conséquences humaines.

Source : Jacobin, Matt Bruenig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les nouvelles exigences du SNAP en matière de travail feront souffrir les pauvres et ne serviront à rien d’autre. (John Moore / Getty Images)

Un accord sur la limite de la dette a été conclu. Cet accord prévoit de nouvelles règles concernant le programme de bons d’alimentation :

Le projet de loi impose de nouvelles conditions de travail pour les bons d’alimentation aux adultes âgés de 50 à 54 ans qui n’ont pas d’enfants vivant dans leur foyer. En vertu de la loi actuelle, ces conditions de travail ne s’appliquent qu’aux personnes âgées de 18 à 49 ans. La limite d’âge sera introduite progressivement sur trois ans, à partir de l’exercice l’année fiscale 2023.

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Désaméricanisation : Comment la Chine restructure son secteur des puces électroniques

Sept mois après que Washington ait dévoilé de sévères mesures [dans le contexte de sa guerre commerciale contre la Chine, NdT], les entreprises chinoises redoublent d’efforts pour mettre en place des chaînes d’approvisionnement locales et reçoivent des milliards de dollars de Pékin et des investisseurs.

Source : The New York Times, Chang Che, John Liu
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Installations à Shanghai pour Semiconductor Manufacturing International Corporation, l’un des deux plus grands fabricants de puces en Chine. L’entreprise a annoncé des milliards de dollars d’investissements cette année pour se développer dans des domaines plus avancés. Crédit : Qilai Shen pour le New York Times

En octobre dernier, les projets de construction d’une imposante usine de semi-conducteurs située dans le centre de la Chine et appartenant à une grande entreprise soutenue par l’État sont tombés à l’eau. L’administration Biden a intensifié sa guerre commerciale en matière de technologie, coupant l’accès de la Chine aux outils occidentaux et aux travailleurs qualifiés dont elle a besoin pour fabriquer les semi-conducteurs les plus sophistiqués.

Certains des employés, de nationalité américaine, ont quitté l’entreprise. Trois fournisseurs d’équipements américains ont presque immédiatement interrompu leurs livraisons et leurs services, et l’Europe et le Japon devraient bientôt en faire de même.

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De la guerre perpétuelle à la guerre éternelle : la politique étrangère américaine en 2023

« Il est temps », a annoncé le président Biden en avril 2021, « de mettre fin à la guerre interminable » qui a commencé avec l’invasion de l’Afghanistan peu après les tragiques attentats terroristes perpétrés contre ce pays le 11 septembre 2001. Et en effet, dès le mois d’août, dans le chaos et de façon désastreuse, le président a finalement évacué les dernières forces américaines de ce pays.

Un an et demi plus tard, il convient de réfléchir à la position des États-Unis quand on parle d’une part de cette guerre sans fin contre le terrorisme mais aussi concernant la guerre en général. Il se trouve que la guerre contre le terrorisme est loin d’être terminée, même si elle a été éclipsée par la guerre en Ukraine et les conflits qui couvent dans le monde entier et qui impliquent trop souvent les États-Unis. En fait, il semble que ce pays soit actuellement en train de très rapidement laisser derrière lui l’état de guerre sans fin pour entrer dans ce que l’on pourrait appeler l’ère de la guerre éternelle.

Source : Tom Dispatch, Karen J. Greenberg
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Évidemment, il difficile de faire le compte ne serait-ce que des poudrières potentielles qui semblent prêtes à exploser partout dans le monde et qui sont susceptibles d’impliquer l’armée américaine d’une manière ou d’une autre. Néanmoins, en ce moment, il serait peut-être utile de passer en revue les régions les plus susceptibles de connaître des conflits dans le futur.

Russie et Chine

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Psyops : Les Forces spéciales US utiliseront des « deep fakes » pour leurs opérations psychologiques

Le gouvernement américain a mis en garde pendant des années contre le risque de déstabilisation des sociétés démocratiques par les deep fakes.

Source : The Intercept, Sam Biddle
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des parachutistes affichent le sigle du Commandement des opérations spéciales des États-Unis au-dessus d’un stade à Baton Rouge, en Louisiane, le 2 octobre 2021. Photo : John Korduner – Icon Sportswire via Getty Images

L’US Special Operations Command (SOCOM), responsable de certaines des activités militaires les plus secrètes du pays, se prépare à mener des campagnes de propagande et de tromperie sur Internet en utilisant de fausses vidéos, selon des documents contractuels fédéraux examinés par The Intercept.

Ces plans, qui décrivent également le piratage d’appareils connectés à l’internet pour les écouter afin d’évaluer la sensibilité des populations étrangères à la propagande, interviennent à un moment où le monde entier débat intensément des campagnes de « désinformation » technologiquement sophistiquées, de leur efficacité et de l’éthique de leur utilisation.

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Témoignages d’anciens soldats : Ces 3 livres que l’armée américaine ne veut pas que vous lisiez

Plusieurs nouveaux livres de témoignages de vétérans militaires désabusés se penchent sur les horreurs de la guerre. Ce sont des outils essentiels pour contester l’empire américain.

Source : Jacobin Mag, Steve Early, Suzanne Gordon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un soldat d’infanterie américain scrute les montagnes lors d’une patrouille dans la province de Paktika, dans l’est de l’Afghanistan. Le 23 septembre 2009. (PFC Andrya Hill / United States Army via Wikimedia Commons)

Analyse de Un-American : A Soldier’s Reckoning of Our Longest War, (Le point de vue d’un soldat sur notre plus longue guerre) par Erik Edstrom (Bloomsbury, 2020) ; Pain Is Weakness Leaving the Body : A Marine’s Unbecoming, (La douleur, c’est la faiblesse qui quitte le corps : le désenchantement d’un marine) par Lyle Jeremy Rubin (Bold Type Books, 2022) ; et Paths of Dissent : Soldiers Speak Out Against America’s Misguided Wars, (Les sentiers de la dissidence : des soldats s’élèvent contre les guerres injustifiées de l’Amérique) publié par Andrew Bacevich et Daniel A. Sjursen (Metropolitan Books, 2023).

L’une des victimes fréquentes de la guerre est la conviction partagée par les nouveaux soldats que leur cause est juste et qu’elle mérite un grand sacrifice personnel. Après qu’Al-Qaïda a abattu quatre avions de ligne civils et causé près de trois mille morts le 11 septembre 2001, les recruteurs de l’armée américaine ont été submergés de volontaires enthousiastes. La ferveur patriotique, associée à une envie de vengeance et au désir de rendre le monde plus sûr, a motivé de nombreux jeunes hommes et femmes à s’engager.

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Lula investi au Brésil : le début d’une politique étrangère non-alignée ?

Le nouveau président est clair dans sa volonté de coopérer avec les États-Unis mais son pays restera indépendant sur la scène internationale.

Source : Responsible Statecraft, Andre Pagliarini
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Luiz Inacio Lula da Silva (g), le nouveau président brésilien, son épouse Rosangela Silva (2e à gauche), Geraldo Alckmin, le nouveau vice-président du Brésil (d), et son épouse Maria Lucia Ribeiro (2e à droite) tout sourire se rendent en voiture ouverte de la cathédrale métropolitaine au Congrès pour prêter serment.

La cérémonie d’investiture de Lula le 1er janvier a suivi toutes les étapes traditionnelles prévues dans le cadre d’une passation de pouvoir pacifique depuis le retour de la démocratie à la fin des années 1980.

Les représentants qui sont venu pour participer à l’inattendu 3ème mandat de Lula, sans oublier ce que le nouveau chef d’état avait lui même à dire à propos de sa vision de politique étrangère lors de ses différentes prises de parole d’investiture, donne des indices sur l’évolution du rôle de la plus grande nation d’Amérique latine sur la scène internationale pour les années à venir.

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Les États-Unis ont contribué à détruire la Somalie moderne

Depuis les années 1990, aucun gouvernement n’a été en mesure de contrôler l’ensemble du territoire somalien. Des reportages larmoyants sur la piraterie et le terrorisme occultent le fait que de grandes puissances comme les États-Unis sont intervenues à plusieurs reprises dans les affaires du pays et ont aggravé sa situation.

Source : Jacobin Mag, Daniel Fini
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Somaliens regardent des soldats américains dans leurs véhicules multi-rôles postés à l’aéroport de Mogadiscio, janvier 1992. (Peter Turnley / Corbis / VCG via Getty Images)

Interview d’Elizabeth Schmidt par Daniel Finn

La couverture médiatique occidentale présente la Somalie comme l’exemple classique d’un État défaillant. Au cours des trois dernières décennies, aucun gouvernement n’a été en mesure de contrôler son territoire national.

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La Réserve fédérale provoque une récession et les Américains ordinaires en sont les premières victimes

La Réserve fédérale tente depuis des mois de provoquer une récession, et les Américains ordinaires en subissent les frais. Pendant ce temps, sans le pansement des taux d’intérêt bas, nous constatons qu’une grande partie du monde des affaires américain a été construit sur la fraude.

Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des desserts sont en vente dans un magasin Walmart à Rosemead, en Californie, le 22 novembre 2022. L’inflation aux États-Unis est montée en flèche pour atteindre les niveaux les plus élevés de ces dernières décennies, ce qui a conduit la Réserve fédérale à se lancer dans une campagne musclée pour calmer la plus grande économie du monde. (Frederic J. Brown / AFP via Getty Images)

Rien ne laisse présager que la Réserve fédérale mettra un terme à son programme de hausses des taux d’intérêt dans un avenir proche, et le public américain en ressent déjà les effets.

Un bref rappel : pour faire face à l’accélération des prix provoquée par les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine, la Fed a décidé de commencer à relever progressivement les taux d’intérêt après une longue période de taux exceptionnellement bas. Elle espère ainsi freiner la demande des consommateurs, en imposant « quelque souffrance » aux salariés américains moyens, même si le président de la Fed admet que tout cela ne fera rien contre la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants. À cette fin, la Fed a relevé le taux d’intérêt à court terme quatre fois de suite, atteignant un total de trois points de pourcentage.

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Le Parti de la guerre est le véritable vainqueur des élections US de mi-mandat

Les fabricants d’armes distribuent beaucoup d’argent pour s’assurer que, quel que soit le parti au pouvoir, ce sont bien les législateurs de ce parti là qui mènent la danse.

Source : Responsible Statecraft, Connor Echols
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le représentant Mike Rogers, R-Alabama (NASA/Bill Ingalls) ; (Digital Storm/Shutterstock) ; la députée américaine Kay Granger (Gage Skidmore/Creative Commons)

En dépit de résultats décevants lors des élections de mi-mandat, les Républicains semblent prêts à reprendre la Chambre pour la première fois depuis 2016. Cette bascule pourrait avoir un impact sur un large éventail de politiques et conduira sans aucun doute à une série d’auditions sur tout les sujets, depuis le retrait d’Afghanistan jusqu’aux relations d’affaires de Hunter Biden.

Mais quand on vient aux crédits de défense, rien ne permet de penser que les leaders du GOP [Great Old Party, Parti républicain, NdT] feront le grand écart.

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RÉVÉLATIONS : Vaste opération secrète de propagande américaine sur les réseaux sociaux

Declassified Australia publie ici une analyse détaillée du remarquable rapport de l’Internet Observatory (SIO) de l’université de Stanford et de la société d’analyse de réseaux Graphika, publié le 24 août.

Source : Declassified Australia, Peter Cronau
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ciblant la Russie, la Chine, l’Iran, l’Asie centrale et d’autres pays du Moyen-Orient, l’opération d’information de l’armée américaine visant à diffuser de la propagande est le plus vaste programme d’opérations d’information pro-occidentales secrètes sur les médias sociaux jamais révélé. (Image : Stanford Internet Observatory)

 

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Géopolitique américaine, Diplomatie, Sécurité nationale : Conversation entre Antony Blinken et Condoleezza Rice

SECRÉTAIRE MATTIS : Bonjour à tous et bienvenue à l’événement d’aujourd’hui, une causerie entre l’ancienne secrétaire d’État Condoleezza Rice et notre secrétaire d’État actuel Tony Blinken. À une époque où l’Amérique s’interroge sur son rôle dans un monde en mutation, l’entretien d’aujourd’hui, inscrit dans la plus pure tradition de la grande université où nous nous rencontrons, offre une occasion unique d’approfondir ces questions importantes.

La discussion d’aujourd’hui portera sur l’évolution et l’importance de la technologie, de la diplomatie et de la sécurité nationale – des sujets familiers ici dans la Silicon Valley et très pertinents dans notre pays et dans le monde entier. Vous venez de vivre une semaine assez importante, et je ne parle pas seulement de ce qui se passe dans le monde, mais aussi de la publication de la stratégie de sécurité nationale [La stratégie de sécurité nationale est un document préparé périodiquement par la branche exécutive des États-Unis qui énumère les problèmes de sécurité nationale et la manière dont l’administration prévoit d’y faire face. Le fondement juridique du document est énoncé dans la loi Goldwater-Nichols, NdT]. Et pour ceux qui ne suivent pas vraiment tout ça, je pense que la stratégie de sécurité nationale est une occasion pour le Président de demander vraiment à son équipe : Que devrions-nous faire maintenant pour nous préparer à un avenir meilleur ?

Mais vous commencez par parler des valeurs américaines mais aussi de la rivalité entre autocratie et démocratie. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la façon dont vous envisagez la situation ? Les États-Unis ont eu de nombreux adversaires tout au long de leur histoire, mais à ce moment précis, comment appréhendez-vous cette grande question ?

Source : U.S. Department of State
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Annulation de la dette étudiante : les grands médias US invoquent le spectre de l’inflation pour faire peur

Le plan d’annulation de la dette étudiante voulu par le président Joe Biden n’est certes pas une annulation totale, mais il peut tout de même avoir un impact sur la vie de millions de personnes. Ce plan est un pas en avant pour les débiteurs et les militants qui ont passé des décennies à lutter pour abolir la dette étudiante et rendre l’enseignement supérieur, longtemps promis comme la voie pour sortir de la pauvreté, abordable pour tous.

Source : FAIR, Luca Goldmansour
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Il représente une réelle possibilité pour les pauvres d’Amérique d’imaginer un avenir exempt de tout travail insatisfaisant et aliéné. Exempt de toute maladie liée au désespoir. Exempt de toute sanction due à la dette. Un futur que la classe dirigeante américaine a tout fait pour empêcher.

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Evo Morales interviewé : Coup d’État en Bolivie, Industrialisation, rôle des États-Unis

Le président de la Bolivie de 2006 à 2019 invite Declassified dans sa maison au cœur de la forêt amazonienne pour une interview exclusive – sur le rôle du Royaume-Uni dans le coup d’État qui l’a renversé, sur la façon dont il a inversé 500 ans d’histoire et industrialisé la Bolivie, et sur les efforts des États-Unis et de leur allié britannique pour le faire tomber.

Source : Declassified UK, Matt Kennard
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

  • LE COUP D’ÉTAT : « Le Royaume-Uni y a participé – tout ça pour du lithium. »
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Joe Biden au Moyen-Orient : Les États-Unis tentent de maintenir leur puissance impériale

Alors que les États-Unis perdent leur emprise sur le Moyen-Orient, ils encouragent de nouvelles alliances entre Israël et les États arabes afin de préserver leur hégémonie. Ces alliances, qui cherchent à former une « OTAN du Moyen-Orient », pourraient provoquer l’Iran et déclencher un nouveau conflit dans la région.

Source : Jacobin Mag, Majeed Malhas
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président américain Joe Biden accueilli par le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman (R) au palais royal d’Alsalam à Jeddah, en Arabie saoudite, le 15 juillet 2022. (Cour royale d’Arabie saoudite / Handout / Anadolu Agency via Getty Images)

Les rencontres diplomatiques de Joe Biden en Israël et en Arabie saoudite la semaine dernière ont montré un empire américain qui s’efforce de raffermir son hégémonie dans la région. La tournée du président s’est déroulée à un moment où l’influence économique de la Chine empiète sur le Moyen-Orient et où Vladimir Poutine s’apprêtait à se rendre en Iran dans le cadre d’un voyage à l’étranger rare et de mauvais augure.

Deux jours après l’adoption par le Congrès d’une loi augmentant le budget militaire de 840 milliards de dollars, le président a assisté au sommet de Jeddah sur la sécurité et le développement en Arabie saoudite. Entouré des alliés autoritaires des États-Unis dans la région, Biden a déclaré : « Nous ne nous retirerons pas et ne laisserons pas un vide à combler par la Chine, la Russie ou l’Iran. »

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La grande désillusion : Rêves libéraux et réalités internationales – John Mearsheimer

Un extrait du livre de John Mearsheimer de 2018 (dont le fond reste terriblement d’actualité).

Source : The National Interes, John J. Mearsheimer
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Note de l’éditeur : Ceci est un extrait du nouveau livre The Great Delusion : Liberal Dreams and International Realities (La grande désillusion : Rêves libéraux et réalités internationales) de John Mearsheimer.

L’hégémonie libérale est une stratégie ambitieuse par laquelle un État vise à transformer autant de pays que possible en démocraties libérales à son image, tout en favorisant une économie internationale ouverte et en mettant en place des institutions internationales. En substance, l’État libéral cherche à diffuser ses propres valeurs le plus largement possible. Mon objectif dans ce livre est de décrire ce qu’il se passe lorsqu’un État puissant poursuit cette stratégie au détriment de la politique fondée sur l’équilibre des pouvoirs.

Nombreux sont ceux qui, en Occident, tout particulièrement au sein des élites de la politique étrangère, considèrent l’hégémonie libérale comme étant la politique judicieuse que les États devraient adopter de manière systématique. La propagation de la démocratie libérale dans le monde est considérée comme éminemment sensée, tant d’un point de vue moral que stratégique. Tout d’abord, elle est considérée comme un excellent moyen de protéger les droits humains, qui sont parfois gravement violés dans les États autoritaires. Et parce que cette politique soutient que les démocraties libérales ne veulent pas se faire la guerre, elle constitue en fin de compte une clé permettant de transcender le réalisme et de favoriser la paix internationale. Enfin, les partisans de cette politique affirment qu’elle contribue à protéger le libéralisme à l’intérieur du pays en éliminant les États autoritaires qui, autrement, pourraient aider les forces illibérales qui sont toujours présentes dans un État libéral.

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Joe Biden au Moyen-Orient : un voyage utile pour Israël, les autocrates et les fabricants d’armes

Mais il a probablement été très productif (et rentable) pour Israël, les autocrates arabes et les fabricants d’armes américains.

Source : Responsible Statecraft, Rami G. Khouri
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président américain Joe Biden s’apprête à monter à bord d’un avion après un sommet arabe, à l’aéroport international King Abdulaziz, à Jeddah, en Arabie saoudite, le 16 juillet 2022. REUTERS/Evelyn Hockstein

Le président Joe Biden fait souvent remarquer qu’il a 40 ans d’expérience dans la gestion des affaires mondiales, mais lui et Washington semblent être de mauvais élèves.

Les quatre jours qu’il vient de passer au Moyen-Orient confirment que ses propres vues et les politiques américaines dans cette région restent confuses, contradictoires et souvent contre-productives – bien que très rentables pour Israël, les autocrates arabes et leurs sbires, et les fabricants d’armes américains.

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Médicaments : les profits de la pénurie – ARTE

Fruit d’une enquête menée sur trois continents, une plongée édifiante dans les arcanes complexes de l’économie du médicament, mise à mal par la course aux profits des laboratoires.

Source : Arte, Youtube

Anti-inflammatoires injectables, anticoagulants, anti-infectieux, anticancéreux et même boules de coton font défaut. Comme de nombreuses autres en France, la pharmacie de l’hôpital de Rennes est en permanence sur le fil. Ces deux dernières décennies, les pénuries de médicaments et de produits sanitaires ont été multipliées par vingt en Europe. Tous les laboratoires ou presque étant concernés, les praticiens et les établissements de santé sont contraints de jongler avec les contingentements pour pallier les insuffisances. Certains doivent même se résoudre à prioriser les patients dans l’accès aux traitements, selon des barèmes établis par les agences de santé. Aux Pays-Bas, des pharmacies hospitalières se sont résignées à fabriquer elles-mêmes les molécules dont elles manquent cruellement, tandis que l’arrêt de la distribution de stylos injecteurs d’adrénaline en Espagne, pourtant fabriqués sur le territoire, a obligé les autorités de santé ibériques à ruser pour en importer…

Lobbying et délocalisations

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Joe Biden et les despotes saoudiens : une soumission très révélatrice

L’abandon immédiat par Joe Biden de son vœu de 2020 de faire des Saoudiens des « parias », et son soutien croissant au régime, montrent la tromperie fondamentale de la propagande américaine.

Source : Glenn Greenwald
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le prince Saoud al-Faisal (deuxième en partant de la droite), alors ministre des Affaires étrangères saoudien, accueille le vice-président américain de l’époque, Joe Biden, sur la base aérienne de Riyad, le 27 octobre 2011, à son arrivée dans la capitale saoudienne avec une délégation officielle américaine pour présenter ses condoléances au roi Abdallah ben Abdul Aziz à la suite du décès de son frère, le prince héritier Sultan. AFP PHOTO/STR (Crédit : AFP via Getty Images)

En 2018, le président Trump a publié une déclaration réaffirmant la relation de longue date des États-Unis avec la famille royale saoudienne, au motif que ce partenariat sert les « intérêts nationaux » de l’Amérique. Trump a spécifiquement cité le fait que « l’Arabie saoudite est la plus grande nation productrice de pétrole au monde » et qu’elle a acheté des centaines de milliards de dollars d’armes aux fabricants d’armes américains. La déclaration de Trump a été publiée à la suite de nombreuses demandes à Washington visant à ce que Trump réduise ou même rompe ses liens avec le régime saoudien en raison du rôle probable joué par son prince héritier, Mohammed ben Salman, dans le meurtre brutal du chroniqueur du Washington Post, Jamal Khashoggi.

Ce qui rendait ces exigences de l’ère Trump quelque peu étranges, c’est que le meurtre de Khashoggi n’était pas exactement la première fois que le régime saoudien violait les droits humains et commettait des atrocités de pratiquement toutes sortes. Pendant des décennies, l’emprisonnement arbitraire et le meurtre de dissidents, de journalistes et de militants saoudiens ont été monnaie courante, sans parler de la dévastation du Yémen soutenue par les États-Unis et le Royaume-Uni qui a commencé pendant les années Obama. Tout cela a eu lieu alors que les présidents américains de l’après-Seconde Guerre mondiale faisaient du partenariat profond et étroit entre Washington et les tyrans de Riyad un élément de base de la politique américaine au Moyen-Orient.

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Top Gun Maverick : pourquoi Hollywood reste le meilleur allié de l’armée américaine

Les producteurs peuvent emprunter des équipements coûteux à bas prix, mais le Pentagone utilise les films comme une machine de propagande.

Source : The Guardian, Steve Rose
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Vitesse de croisière… Top Gun : Maverick, avec Tom Cruise.

Tom Cruise est de retour avec le film Maverick. Il enfreint les règles, repousse les limites, frôle la tour de contrôle, puis affiche un grand sourire et s’en sort comme si nous étions encore en 1986. Comme pour son précédant film à succès, il y a une série de règles Top Gun auxquelles Maverick obéit scrupuleusement : celles de la Marine américaine. Sans ses avions de chasse, ses bases, ses porte-avions et sa coopération totale, les films de la série Top Gun n’existeraient pas.

Ce n’est un secret pour personne que le ministère de la Défense (DoD) collabore volontiers et fréquemment avec l’industrie du divertissement, y compris en prêtant ses jouets les plus coûteux. Mais cette coopération a un prix, et il n’est pas seulement financier. Le DoD gère si soigneusement son image à l’écran que certains ont suggéré qu’il est en fait un coproducteur anonyme sur des milliers de films, au point qu’Hollywood fonctionne comme sa machine de propagande.

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Black Ops : La vie d’un guerrier de l’ombre de la CIA

Ric Prado, agent de longue date de la CIA, vient de publier ses mémoires. Qu’il s’agisse de former des paramilitaires d’extrême droite meurtriers ou de se plaindre des « trous de l’enfer » du monde entier, il est d’une franchise choquante – mais son contenu n’est guère surprenant pour quiconque connaît la politique étrangère des États-Unis.

Source : Jacobin Mag, Tim Gill
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les mémoires de Ric Prado, Black Ops, donnent un aperçu des stratégies et des opérations de la CIA au début du XXIe siècle. (Charles Ommanney / Getty Images)

Critique de Black Ops : The Life of a CIA Shadow Warrior par Ric Prado (Opérations noires : la vie d’un guerrier de l’ombre à la CIA, NdT) (St Martin’s Press, 2022)

Ric Prado a fui Cuba après la révolution de 1959 alors qu’il avait dix ans. Il a ensuite travaillé pour la Central Intelligence Agency (CIA) pendant vingt-quatre ans – une expérience qu’il raconte dans ses récentes mémoires, Black Ops : The Life of a CIA Shadow Warrior – puis a travaillé dans des opérations militaires privées, notamment un passage chez Erik Prince et Blackwater.

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Noam Chomsky : « La guerre en Ukraine accélère l’horloge de l’apocalypse. »

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la stratégie militaire de la Russie et les objectifs géostratégiques du président Vladimir Poutine ont fait l’objet de nombreuses spéculations. En effet, on ne sait toujours pas ce que veut Poutine, et les invitations répétées du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy à une rencontre en tête-à-tête ont été rejetées par Moscou, même s’il semble que cela pourrait bientôt changer. Pendant ce temps, la destruction de l’Ukraine se poursuit sans relâche, tandis que les pays européens et les États-Unis augmentent leurs dépenses militaires, ce qui est sans doute l’indication la plus claire à ce jour qu’une nouvelle guerre froide pourrait être en cours.

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) renforce son front oriental et aucun signe en provenance de Washington n’indique que l’administration Biden souhaite s’engager dans une diplomatie constructive pour mettre fin à la guerre en Ukraine. En fait, le président Joe Biden jette de l’huile sur le feu en utilisant un langage particulièrement provocateur à l’encontre du président russe.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un garçon devant un entrepôt en feu qui a été bombardé à Kiev, en Ukraine, le 17 mars 2022. ARIS MESSINIS / AFP VIA GETTY IMAGES

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Madeleine Albright était une impérialiste meurtrière

Madeleine Albright est morte à 84 ans. Pionnière de l’impérialisme, elle prônait avec passion un recours accru à la violence meurtrière dans la poursuite d’un ordre mondial post-Guerre froide dominé par les États-Unis – et a tué de très nombreuses personnes dans le cadre de ce processus.

Source : Jacobin Mag, Liza Featherstone
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De 1993 à 1997, Madeleine Albright a été ambassadrice des Nations Unies. À ce titre, elle a présidé aux sanctions brutales imposées à l’Irak après la guerre du Golfe. (Chatham House / Flickr)

Madeleine Albright, qui est décédée mercredi à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, a été la première femme secrétaire d’État des États-Unis. Mais les innombrables gros titres qui vantent ce fait risquent de réduire ses réalisations à son sexe. Ce n’est pas juste : elle était bien plus qu’une pionnière.

Albright était une goule impériale, aussi impitoyable dans sa poursuite de la domination mondiale américaine que n’importe quel homme. Elle a joué un rôle central dans l’élaboration d’une politique d’après-Guerre froide qui a provoqué des ravages sur plusieurs continents. Sa biographie est éprouvante : sa famille a fui les persécutions nazies lorsqu’elle était enfant, et vingt-six de ses proches, dont trois grands-parents, ont été assassinés pendant l’Holocauste. C’est une histoire traumatisante, mais rassurez-vous : elle a présidé à de nombreux traumatismes et à la mort d’autres personnes en retour.

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Intel veut enrichir ses riches actionnaires grâce à l’argent public

Intel regorge de liquidités et a dépensé des milliards de dollars en rachats d’actions qui ont rendu ses actionnaires encore plus riches. Pourtant, l’administration Biden est sur le point d’accorder à la société un renflouement sans conditions qui pourrait enrichir davantage ces mêmes actionnaires.

Source : Jacobin Mag, Julia Rock, David Sirota
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L’entrée du siège social d’Intel à Santa Clara, en Californie. (David Paul Morris / Bloomberg via Getty Images)

Lors de son discours sur l’état de l’Union mardi, le président Joe Biden a raconté que le PDG d’Intel, Pat Gelsinger, lui avait dit que la seule chose qui empêchait l’entreprise d’investir davantage en Amérique était le retard de la réglementation prévoyant d’énormes nouvelles subventions gouvernementales.

« Pat est venu me voir, et il m’a dit qu’ils sont prêts à augmenter leur investissement de 20 à 100 milliards de dollars, a déclaré Biden. Ce serait le plus gros investissement dans l’industrie manufacturière de l’histoire américaine. Et tout ce qu’ils attendent, c’est que vous adoptiez ce projet de loi. »

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Honduras : L’élection de la socialiste Xiomara Castro met fin au narco-État

Le Honduras a intronisé Xiomara Castro comme présidente, mettant fin au cauchemar du coup d’État soutenu par les États-Unis en 2009. Elle fait face à des défis immenses, mais sa présidence pourrait être une pièce maîtresse d’une nouvelle vague de la gauche à travers l’Amérique latine.

Source : Jacobin Mag, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies
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Xiomara Castro est intronisée présidente du Honduras à Tegucigalpa le 27 janvier 2022. (Inti Oncon / Picture Alliance via Getty Images)

C’est une nouvelle ère historique pour le Honduras : le peuple a réussi à vaincre le narco-Etat de Juan Orlando Hernández et à élire Xiomara Castro, la toute première femme présidente du pays, et une progressiste par-dessus le marché. Candidate à la présidentielle pour le parti de gauche le Parti Libre, Xiomara Castro a remporté une victoire écrasante et a été intronisée le 27 janvier lors d’une cérémonie au Stade national, suivie par des milliers de supporters enthousiastes.

Transformant le slogan traditionnel activiste espagnol « Sí se puede » (Oui on peut) en « Sí se pudo » (Oui on l’a fait), les Honduriens à l’intérieur comme à l’extérieur du stade ont poussé un soupir de soulagement à l’idée que le cauchemar de douze ans du gouvernement du Parti national a pris fin. La transition entre le coup d’Etat de 2009 – au cours duquel le mari de Castro, l’ancien président Manuel Zelaya, a été délogé du palais présidentiel et expulsé du pays en pyjama – et Xiomara Castro revêtant l’écharpe présidentielle turquoise et blanche en présence de son mari, était, comme l’a déclaré le maître de cérémonie, un « retour à la légalité » historique.

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L’aide humanitaire n’est pas un laissez-passer pour l’ingérence militaire

Les États-Unis ont souvent contribué à créer – et raté des occasions d’empêcher – les situations qui appellent une aide d’urgence.

Source : Responsible Statecraft, Kate Kizer
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Photo: Tolga Sezgin via shutterstock.com

« Les États-Unis sont le plus grand donateur d’aide humanitaire pour… » En tapant cette phrase sur Google, on obtient des résultats pour une litanie de pays : Éthiopie, Afghanistan, Nigeria, Syrie, Yémen. La liste est longue et le langage est souvent utilisé dans le contexte d’atrocités de masse ou de la menace d’atrocités, comme une contribution généreuse qui soit la meilleure que les États-Unis puissent faire.

De l’Afghanistan au Tigré en passant par le Guatemala, le gouvernement américain a cherché à panser les effets de ses propres politiques – ou de celles de ses partenaires – par le biais de l’aide plutôt que de la responsabilité. Les décideurs politiques à Washington peuvent se féliciter de leur générosité, mais en réalité, aucune quantité d’aide humanitaire ne peut résoudre les conflits insolubles et les chocs climatiques que les États-Unis ont contribué à créer ou à faciliter.

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Irak, Syrie : Sans mission claire, les troupes américaines doivent se retirer

De temps en temps, on nous rappelle que les troupes américaines se trouvent encore dans des endroits où elles ont soi-disant cessé de participer aux « guerres éternelles ». En général, ce rappel prend la forme d’attaques contre ces troupes. Même si la description officielle des membres des services est qu’ils ne sont pas engagés dans un combat, ils se font néanmoins tirer dessus. C’est le cas d’une série d’attaques récentes contre des installations habitées par les 2 500 soldats américains en Irak et les près de 1 000 en Syrie.

Source : Responsible Statecraft, Paul R.Pillar
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Des soldats américains du 4e bataillon, 118e régiment d’infanterie, 30th Armored Brigade Combat Team, North Carolina Army National Guard, rattachés à la 218th Maneuver Enhancement Brigade, South Carolina Army National Guard, fournissent des véhicules de combat M2A2 Bradley pour le soutien à la Combined Joint Task Force-Operation Inherent Resolve (CJTF-OIR) dans l’est de la Syrie, le 10 novembre 2019. Les troupes d’infanterie mécanisée s’associeront aux Forces démocratiques syriennes pour vaincre les restes de l’EI et protéger les infrastructures essentielles dans l’est de la Syrie. (Photo de la réserve de l’armée américaine par le Spc. DeAndre Pierce)

La plupart des Américains auraient probablement du mal à définir la mission que ces troupes sont censées accomplir. Officiellement, la mission déclarée consiste à empêcher toute résurgence du groupe connu sous le nom d’État islamique ou EI. Mais l’Iran continue de faire partie de la réflexion officielle. L’envoyé de l’administration Trump pour la Syrie a déclaré que l’une des raisons de la présence des États-Unis en Syrie était de faire sortir l’Iran de ce pays – sans expliquer comment le premier était censé accomplir le second. Et sous l’administration actuelle, l’Iran est fréquemment mentionné dans presque tous les commentaires officiels sur l’Irak et la présence militaire américaine dans ce pays.

La double mission de contrer l’EI et l’Iran conduit immédiatement à une contradiction. Ces deux acteurs se sont trouvés dans les camps opposés des conflits les plus féroces de ces dernières années, tant en Irak qu’en Syrie. L’Iran a été la plus importante source d’aide extérieure au régime irakien dans sa lutte contre l’EI. De même, il a été l’un des deux plus grands soutiens extérieurs (l’autre étant la Russie) du régime syrien.

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