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À partir d’avant-hierHashtable

Européennes : la Macronie continuera de lutter contre les agriculteurs

Par : h16

Youpi, enfin, il était temps : Virginie Hayer a été nommée tête de gondole liste macroniste aux prochaines élections européennes !

Tout le monde se réjouit forcément de cette judicieuse désignation qui portera fièrement les couleurs du Président français lors du prochain scrutin européen qui doit se tenir dans seulement trois mois, et qui permet notamment à Gabriel Attal de nous asséner quelques rots de son habituel technoblabla à base de lutte contre ceux qui veulent “déconstruire l’Europe”

Et trois mois, c’est peu pour préparer une élection qu’on pressent délicate pour le parti présidentiel… Car il faut bien le reconnaître, d’une part, la tête de liste Vivianne Hayer est une inconnue presque parfaite et d’autre part, le bilan européen tant de Macron que de ses députés strasbourgeois est suffisamment mauvais (pour ne pas dire catastrophique) pour qu’on comprenne l’inquiétude lisible dans les yeux aux reflets psychotropes du premier ministre.

Car oui, il est bien difficile de dire que Véronique Hayer est une ténor de la politique française : vaguement apparue à quelques rares occasions sur l’un ou l’autre plateau de télé régionale ou dans l’une ou l’autre feuille de choux locale, la voilà propulsée sur la scène politique nationale et internationale pour cornaquer les putatifs députés macronistes vers le Parlement européen.

De surcroît, lorsqu’on l’écoute, on peine à distinguer Valentine Hayer d’une Adeline Oudéa-Castéra moyenne, puisqu’au delà de son apparence étonnamment similaire, on retrouve le même vocabulaire, les mêmes intonations, la même novlangue polie au contact des administrations et des cabinets politiques français. Violette Hayer, c’est une macronette typique qui sort, comme toutes les autres, d’un même moule intellectuel, et qui affiche des comportements, des raisonnements et des attitudes étonnamment standardisés qui vont probablement lui donner du mal à se singulariser au cours de cette campagne électorale.

En outre, les tentatives gouvernementales de nous la faire passer pour autre chose qu’une créature technocratique ne marcheront pas, à plus forte raison lorsque ce sont des tromblons du calibre de Nathalie Loiseau qui se colleront à ce défi quasiment perdu d’avance : cette dernière pourra bien couiner “Femme, Française et fille d’agriculteurs”, ça ne donnera pas plus d’authenticité à sa candidature qui est l’exemple même d’un parachutage grossier.

Car si elle est bien issue d’une famille d’agriculteurs, elle est entrée en politique à 21 ans et ne s’en est pas moins lancée dans un diplôme de droit public pour se spécialiser en finances auprès des collectivités locales ; la traite des vaches et l’ensemencement en saison ne sont pour elle qu’une expérience très indirecte à moins de noter qu’elle est depuis devenue assistante parlementaire pour plusieurs sénateurs.

Autrement dit, elle n’est pas beaucoup mieux placée pour parler d’agriculture que n’importe quel autre pion gouvernemental du moment et alors que les tensions entre agriculteurs et gouvernement ne s’apaisent guère, on comprend que son badge “Fille d’agriculteur” ne lui servira pas à grand-chose même si Macron, son gouvernement et quelques médias inféodés veulent absolument nous faire croire le contraire.

D’autant qu’il faudra qu’elle supporte le passif du groupe dont elle prend la présidence pour ces prochaines élections, Renew (“renouveau”), cet amalgame de différents partis présentés comme “centristes”, “démocrates” et “libéraux”… Dont le bilan laisse songeur.

Renew, c’est par exemple le parti de Mark Rutte, qui fut premier ministre aux Pays-Bas, et qui peut s’enorgueillir d’avoir déclenché la vague de protestations des agriculteurs maintenant étendue à toute l’Europe. C’est du renouveau qui sent presque la révolte voire la révolution…

Renew, c’est aussi le parti qui, avec une très belle cohérence d’ensemble, a systématiquement voté toutes les mesures européennes les plus scandaleuses et les plus liberticides.

Un petit tour sur HowThewVote permet de bien vérifier qu’en effet, ils ont été de tous les bons coups : les mesures sanitaires délirantes et l’inique “pass Covid” européen, les sanctions débiles contre la Russie, les subventions pour les énergies intermittentes polluantes comme les moulins à vent et les miroirs magiques, les différentes tracasseries administratives sur différents produits phytosanitaires justement employés dans l’agriculture, l’Agenda 2030 et ses vexations permanentes des automobilistes et des citoyens parqués dans des villes de 15 minutes, les régulations de censure et de limitation à la liberté d’expression (DSA), les âneries régulatoires en matière d’intelligence artificielle, l’orientation de l’Europe vers les solutions énergétiques et de transport les moins pertinentes et les plus asservissantes, bref, difficile de trouver un palmarès plus pourri.

Eh oui, le Green Deal, le Farm To Fork (“de la ferme à la fourchette”), c’est notamment Renew, et c’est donc Veranda Hayer qui va devoir valider et supporter ce bilan, expliquer qu’on va continuer, bille en tête, à foncer vers le ravin, qu’il est même “hors de question de remettre en cause le Green Deal”, alors même que les agriculteurs sont actuellement dans la rue pour protester contre ces plans délétères.

Et il n’y aura aucune ambiguïté, aucune échappatoire, aucun moyen de diminuer la responsabilité des élus macronistes dans ces dossiers puisqu’encore actuellement, le président de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen est un macroniste pur jus, cet ineffable Alphonse Canfin dont un précédent billet dressait le portrait il y a quelques années. Ce petit phlegmon ministériel a trouvé à se recaser en provoquant toujours plus de dégâts à son passage et c’est assez naturellement qu’on le retrouve dans le même groupe que Victorine Hayer.

Violette Hayer, comme Gontrand Canfin, sont les exemples même d’apparatchiks aux buts clairement socialistes camouflés derrière une démocratie en carton : les décisions doivent venir d’en haut, sont imposés à tous même lorsque les dégâts observables imposeraient la prudence ou l’arrêt, et se traduisent toutes par une diminution nette des libertés et des droits des individus.

Que ce soit la liberté de disposer de son corps (merci le pass vaccinal), celle de choisir le moyen de transport de son choix (merci les interdictions de véhicules thermiques), celle de s’exprimer librement (merci le DSA) ou à peu près toutes les belles idées maintenant raffinées sous forme de lois contraignantes et coûteuses mises en place ces dernières années, ces individus ont consciencieusement poussé et s’engagent obstinément à pousser encore pour quatre nouvelles années au sein de leur secte militante.

Le pompon est atteint lorsqu’en plus, ils osent camoufler tout ceci derrière le vocable “libéral”, nécrosant jusqu’à la mort cet adjectif et l’idée qu’il comportait jadis de la liberté des citoyens devant le léviathan étatique. Hayer et Canfin, l’autre appendice niais du macronisme au sein de l’Union européenne, promettent ainsi de continuer à saloper l’image du libéralisme en l’accolant à toutes leurs turpitudes parfaitement antilibérales et farouchement pro-étatiques. Ils continueront, quoi qu’il en coûte, de lutter contre le peuple.

Pas de doute, youpi, il était temps…

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Quand Macron utilise la politique internationale pour camoufler sa politique intérieure désastreuse

Par : h16

La petite phrase, prononcée avec une apparence de sérieux et des petits sourcils bien froncés comme il faut, a beaucoup occupé la presse la semaine dernière : pour Emmanuel Macron, on ne peut pas exclure l’envoi de troupes occidentales dans le cadre du conflit russo-ukrainien.

Sans grande surprise, cette petite phrase a fait autant le tour des salles de rédaction de presse que celui des quartiers généraux des principaux partis politiques français, puis des chancelleries où, très rapidement, c’est surtout la consternation qui a dominé.

Il apparaît en effet qu’au-delà des macronistes endurcis et qui, en service commandé, ont tenté d’expliquer la saillie grotesque du chef de l’État français, la plupart des autres partis ont dénoncé ce qui apparaît comme une déclaration à l’emporte-pièce bien trop lourde de conséquences pour être acceptée telle quelle.

La polémique s’est amplifié quand notre excité élyséen s’est empressé d’affirmer par la suite que ses mots avaient été pesés et mesurés, ce qui – au passage – aurait été une première depuis son accession au pouvoir.

Pendant que les politiciens locaux commentaient, effarés, les déclarations de Macron, les chancelleries des principaux pays de l’OTAN en ont profité pour faire connaître leur position officielle. Elle est sans ambiguïté : ce sera non, décidément non, et fermement pas question.

Du reste, il apparaît que les Français, interrogés, sont très majoritairement tout aussi contre l’idée ridicule de Macron.

Si l’on peut s’étonner qu’on trouve encore 24% d’entre eux qui y sont pourtant favorables (notamment dans la gauche et les écologistes, assez traditionnellement va-t-en-guerre, cette dernière permettant probablement un renouvellement rapide des biotopes et une élimination de la pollution humaine par élimination des humains), on se rappellera que la plupart des sondages sont devenus de nos jours essentiellement des outils de manipulation des foules ; cela signifie que la proportion de Français prêts à aller courir la campagne ukrainienne est probablement bien plus faible que ces 24%.

Il faut dire que beaucoup comprennent qu’en cas de guerre, ils seront en première ligne d’une part, et que d’autre part, c’est bel et bien l’équipe actuelle – celle qui a peu ou prou été en charge du pays depuis 7 ans avec les effets désastreux que l’on observe, et qui est actuellement infoutue de gérer Mayotte par exemple – qui gèrera le conflit. Avec de telles perspectives, difficile de convaincre qu’une victoire nous serait assurée. Il est – du reste – encore plus difficile de réveiller un sentiment patriotique assez fort pour aller se faire trouer la peau à l’étranger quand tout, en France, est actuellement bâti pour le décourager.

En réalité et à l’analyse, on comprend que les déclarations de Macron sont simplement parvenues au but qu’il s’était fixé, à savoir occuper la scène médiatique et faire oublier le violent camouflet qu’il s’était pris les jours précédents en allant au Salon de l’Agriculture.

Encore une fois, Macron fait du Macron et utilise les médias pour détourner l’attention. En effet, on peut maintenant lui imputer directement les problèmes du pays, le clown étant en poste depuis trop longtemps pour échapper à tout dégagement de responsabilité, et les crises internes s’enchaînent vigoureusement sans que ses gesticulations ridicules, avalanches bizarres de Grenelles, de Conseils citoyens et autres numéros verts niais, parviennent à les apaiser.

À cette accélération des crises, il répond donc assez logiquement avec une montée en puissance des moulinets oratoires et autres hausses de menton : au “qu’ils viennent me chercher” a succédé un “s’il le faut, on envoie la garnison” histoire de grimper les barreaux de l’échelle de choc psychologique qu’il est prêt à infliger à la population pour qu’on ne parle surtout pas de son bilan, de ses responsabilités, de son action, tous catastrophiques.

De surcroît, il joue maintenant sur du velours : en expliquant maintenant que les accords franco-ukrainiens seront l’objet d’un débat à l’Assemblée, on s’offre l’occasion de mettre en lumière ceux qui s’inscriront politiquement contre toute prise de position belliqueuse qui serait présentée comme favorable à l’Ukraine.

Or, dans la dialectique gouvernementale assez pauvre, le fait de réclamer le retour à la paix ou un simple cessez-le-feu, ou, encore plus modestement, de ne pas attiser les tensions en déclarant réfléchir à l’envoi de troupes sur place, tout ceci est forcément se déclarer favorable à Poutine. À partir de là, c’est une autoroute d’argumentaires simplistes mais médiatiquement efficaces d’accusation pro-Kremlin pour tous ceux qui ne se rangeront pas à 100% derrière le chef de l’État.

En pratique, Macron démontre ici avoir perdu pied avec la réalité, avec un narcissisme qui l’emporte sur tout le reste.

Certes, sa manœuvre a fonctionné puisqu’il a ainsi réussi à faire oublier l’humiliation et le fiasco de son passage au Salon de l’Agriculture.

On se souviendra en effet que son passage s’était traduit par des huées et des mouvements de mécontentement violents de la part des agriculteurs présents sur place, qu’il avait fallu canaliser par le subtil envoi de CRS, le tout largement médiatisé. Il faut dire que le locataire de l’Élysée n’avait rien trouvé de mieux à proposer qu’un débat entre les agriculteurs, qui venaient tout juste de montrer leur détermination dans différents mouvements nationaux (et internationaux), et les principales organisations d’écolo-hystériques directement responsables de destruction de champs et d’actions politiques outrageusement anti-agriculteurs.

Sa visite au Salon de l’Agriculture s’est essentiellement soldée par un rapide repas avec deux ou trois gugusses syndicaux qui passaient par là en lieu et place d’un débat artificiel qu’il espérait mener de main de maître. L’humiliation fut si cuisante qu’une réaction de sa part était impossible à éviter.

Et cette réaction montre qu’il est prêt à envisager de façon sérieuse le déclenchement d’un conflit majeur avec une autre puissance nucléaire afin de faire oublier ses turpitudes.

Non content d’être un bouffon, c’est un bouffon qui se sait à présent détesté par une grande majorité de la population et qui en devient donc extrêmement dangereux.

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Agriculteurs en colère : une colère pour rien ?

Par : h16

La scénographie est efficace, les cascades réglées au millimètre, la musique et les effets sonores parfaitement synchronisés avec les gesticulations : tout y est, le mouvement paysan peut passer sur BFMTV, et les caméras peuvent suivre le frétillant nouveau Premier Ministre résoudre avec brio sa première crise.

Tout a pourtant commencé d’une façon qu’on pourrait qualifier sans rire de bio d’organique : des agriculteurs, ployant sous le poids des normes, des contraintes et des obligations légales que leurs exploitations subissent, finissent par protester contre la fiscalisation des carburants qui fait s’évaporer les maigres marges qu’ils parvenaient à conserver jusqu’à présent.

Plusieurs semaines s’écoulent pendant lesquelles on peut observer deux phénomènes intéressants : d’une part, le mouvement gagne progressivement en ampleur en partant du Sud-Ouest de la France, aidé en cela par les réseaux sociaux ; d’autre part, les médias se montrent fort timides, relatant de façon vague et discrète les actions de blocage en cours. Plaisante bizarrerie : aucune action de maintien de l’ordre n’a lieu et les agriculteurs échappent jusqu’alors aux tirs de LBD et autres charges de CRS.

Et puis, rapidement, en l’espace de quelques jours, tout se met en place : le gouvernement, soudain sorti de sa léthargie, semble s’intéresser aux revendications agricoles ; rapidement, une tête élue par personne – Jérôme Bayle – semble apparaître pour fédérer les meneurs de ces troubles paysans qui agitent le pays ; les syndicats fleurissent aux micros commodément tendus par toutes les chaînes d’information continue ; des députés, des politiciens, des ministres harpent sur la nécessité vitale des fiers agriculteurs pour maintenir nos beaux paysages, nos belles traditions, nos bons produits et nos belles ressources vivrières. Et alors que les blocages se multiplient, que certaines actions paysannes se font plus violentes, les CRS ne rentrent toujours pas dans la danse.

Des négociations sont courtoisement entamées. Les paysans ne cèderont pas, expliquent-ils : il y a trop de contraintes délirantes ; l’écologie, ça va bien deux minutes, mais le déluge normatif que les Gaïatollah ont provoqués les empêchent de travailler et de gagner décemment leur vie ; la transition écologique se traduit littéralement par des faillites et des suicides et ce qui a été observé en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne s’observe aussi en France…

Pourtant directement responsables de la situation en ayant pourri toutes les administrations, toutes les politiques avec leurs idées catastrophiques, les écolos se défaussent partout où ils le peuvent : “nous ne sommes pas au pouvoir, nous n’avons rien fait et nous sommes pour la Nature et avec les agriculteurs” (ceux-là même qu’ils accusent pourtant de ruiner la terre, l’environnement et la santé des gens).

Et alors que la tension monte, qu’on craint même le pire lorsqu’un triplet d’OQTF vient blesser un agriculteur, tuer sa femme et sa fille sur un barrage d’autoroute, les négociations avancent et, à la faveur d’un vendredi bien troussé et d’un Premier ministre en tournée communicationnelle entre un tracteur et une balle de foin, voilà que déboule un accord et que, bientôt, les agriculteurs et le gouvernement se féliciteront enfin d’une paix retrouvée.

Ah, que voilà belle victoire pour le nouveau et jeune Premier ministre qui, ainsi, montre d’évidentes capacités à gérer les conflits sociaux et les résoudre prestement ! Ah, que voilà belle victoire pour Jérôme Bayle, l’agriculteur qui s’est ainsi mis en avant et qui va pouvoir repartir, fier d’avoir contribué à l’amélioration des conditions de vie de ses collègues !

Et tant pis si, finalement, les autres agriculteurs comprennent vite que tout ceci est un théâtre grotesque, que les mesurettes ainsi “gagnées” ne sont que des bricolages marginaux qui ne résoudront rien aux problèmes profonds de l’agriculture française…

En réalité, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire très mal.

Le déclassement de l’agriculture française était garanti tant le délire normatif français perfuse dans toutes les administrations, toutes les politiques, toutes les lois mises en place ; la concurrence avec les autres pays européens, déjà peu égale, est féroce mais elle tourne au tragique avec le reste du monde qui n’a cure des boulets législatifs que la France (et la France seule) s’attache aux pieds. S’y ajoutent les délires maintenant hystériques d’écologie destructrice (“farm to fork”, l’ARENH – véritable honte énergétique, taxes à gogos, etc.) qui transforment des questions épineuses en véritables obus à sous-munitions.

Il est évidemment hors de question d’abaisser nos contraintes pour les aligner avec nos voisins. Logiquement, le gouvernement, comprenant très bien que les agriculteurs ont la faveur de l’opinion publique – comme du reste au début des manifestations de boulangers, de marins-pêcheurs, des Gilets Jaunes, des Bonnets Rouges, etc. – déploie donc les mêmes procédés et les mêmes artifices pour dégonfler le conflit.

D’une part, en utilisant une figure emblématique du mouvement, il se dégotte une voix et un visage avec lequel faire semblant de négocier. Une personne seule est facile à acheter, à faire plier, à amadouer ou persuader.

D’autre part, on essoufflera le mouvement par infiltration de syndicats et de militants aux revendications de plus en plus lunaires, tout en accroissant progressivement la violence et les destructions arbitraires (préférablement débiles) de biens privés. Il est ainsi aisé de retourner l’opinion publique, et de caricaturer les demandes en les réduisant à réclamer encore plus de subventions pour eux-mêmes et de taxes pour les autres.

Le gauchisme le plus crasse est venu à bout de tous les mouvements populaires récents, celui-ci a donc très peu de chance d’y échapper.

Il va bien sûr de soi que ce ne sont pas les petits aménagements, les subventions et les chèques tracteur (ou je ne sais quelle idée du même acabit) qui résoudront les problèmes des agriculteurs : la régulation délirante, la suradministration et la paperasserie continueront de croître ; l’appauvrissement continuera donc des petits exploitants, explicitement voulue par le pouvoir afin de concentrer le secteur agricole dans les mains de quelques gros industriels bien en cour. Rien ne devra remettre en cause la connivence entre Big Farm et le pouvoir en place.

Dès lors, il est fort peu probable qu’il sortira quelque chose de positif de ce mouvement : les paysans vont rapidement se retrouver coincés entre des messages de plus en plus confus et collectivistes voire marxistes, une opinion publique défavorable et un gouvernement qui aura beau jeu, alors, de se montrer ferme avec ce qui apparaîtra comme des débordements déraisonnables.

On pourrait imaginer les paysans, parvenant à se débarrasser de leurs syndicats pourris jusqu’à l’os et de la racaille gauchiste qui va gangrener leurs rangs. On pourrait les imaginer qui comprennent que leur ennemi n’est ni le peuple, ni les distributeurs ou les industriels, mais l’État qui ponctionne, régule et taxe partout et ne sert plus à rien. On pourrait les imaginer se retourner contre les vrais responsables de leur situation (administrations, élus, gouvernement), et leur imposer ce retour à la raison par l’usage de la force, qui seule fonctionne contre les psychopathes, les pervers et les corrompus. Mais on avouera que ça demande un effort d’imagination vraiment très fort.

C’est pour cela que ce pays est foutu.

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Cette si discrète colère batave

Par : h16

Décidément, la presse grand public choisit ses sujets et sans prendre beaucoup de risques, on peut déjà parier que les prochains jours verront se développer une titraille toute en finesse sur le thème du réchauffement climatique et de l’abomination que constituent de fortes chaleurs en plein mois de juillet. C’est pratique, cela permet d’éviter consciencieusement d’autres sujets, plus embarrassants pour elle et pour ceux qui la subventionnent massivement.

C’est probablement pour cela que leurs gros titres de Une ne se consacrent guère à ce qui se passe dans certains pays, comme le Sri-Lanka et les Pays-Bas.

Dans le premier, la situation du pays, largement dégradée par la chute du secteur touristique notamment liée aux mesures Covid, des baisses massives de recettes fiscales et une volonté de limiter la dette et les importations, s’est complètement effondrée : la décision de tout passer en « bio » fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase srilankais.

La suite, à base de paysans fort mécontents, de foules envahissant le palais présidentiel et démettant de force le gouvernement du moment a donné lieu à quelques articles de circonstance, s’empressant d’ailleurs de mentionner la situation économique catastrophique du pays bien avant les décisions agricoles qui mirent un dernier clou dans le cercueil du gouvernement ; il ne faudrait pas que des causes similaires provoquent des effets comparables dans des campagnes plus proches de nous…

On arguera sans mal que le Sri-Lanka, c’est loin, c’est un petit pays, relativement pauvre et dont l’importance géostratégique est faible et que ceci explique ce nombre finalement réduit d’articles consacrés à ces événements.

Soit.

Cependant, on pourra remarquer un phénomène très similaire concernant les Pays-Bas : là encore, l’agriculture y souffre des mouvements sociaux notables qui ont largement débordé de leur cadre habituel et démocratique pour se traduire par des manifestations majeures, des blocages divers (y compris d’aéroports) et des protestations de plus en plus fermes des agriculteurs. La police a même fait feu sur des manifestants pourtant désarmés ce qui pourrait surprendre dans un pays qu’on classe d’habitude dans les démocraties en bon état de marche.

Le pays n’est pas pauvre, au contraire. Il n’est pas loin de nous, c’est même un voisin proche. Son importance géostratégique est certainement plus élevée que le Sri-Lanka mais le nombre d’articles que la presse grand public lui consacre est encore plus faible que pour le Sri-Lanka.

Malheur aux Bataves qui n’ont pas la bonne colère…

Il faut dire que, comme le titraillent fielleusement certains sites, les paysans néerlandais sembleraient se plaindre de ne pouvoir conserver l’agriculture intensive (qui, comme chacun sait, ne fait rien qu’à tuer des chatons communistes) ; plus exactement et sans prendre un parti pris trop outrancièrement écoloïde, ces agriculteurs protestent contre de nouvelles exigences gouvernementales visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone (un classique) et d’oxyde d’azote (ce qui est assez phénoménalement stupide, mais au point où nous en sommes…).

Concrètement, ce plan vise une baisse des émissions de 40%, ce qui se traduit par environ 30% de bétail en moins, et entraînera immanquablement des faillites et des fermetures d’exploitations de petite et moyenne taille d’ici 2030, objectif choisi par le gouvernement néerlandais manifestement sans discussion préalable avec les concernés. Cet objectif veut aussi dire un abandon rapide de toute autonomie agricole pour les Pays-Bas qui se retrouveront dépendants de leurs importations (alimentaires notamment) une fois ces objectifs insensés atteints.

D’habitude, le fait que des agriculteurs se battent pour conserver leur exploitation déclenche un peu plus d’intérêt de la part de nos journalistes éco-conscientisés. La presse Gaïa-compatible est toujours prompte à rapporter les combats des petits contre les grands, les colères bataves s’inscrivant précisément dans ce genre de conflit entre les gros industriels et les petits exploitants. Et tout le monde connaît (ou devrait connaître) l’implication consciencieuse des Néerlandais dans la protection et la sauvegarde de leur environnement qui n’est pas un vain mot chez eux.

Mais non, décidément, le sujet ne mérite pas plus que quelques articles.

On arguera (avec une solide mauvaise foi ou un oubli commode de toute prise de distance) que les centres d’intérêts français sont trop éloignés de ce genre de sujets pour qu’ils soient abordés dans notre presse nationale. On n’expliquera alors pas du tout l’engouement gluant de la même presse lorsqu’il s’agit de commenter la dernière fusillade américaine ou, encore mieux, les péripéties autour de Roe vs Wade : des décisions d’une justice étrangère sur un territoire étranger qui n’impactent absolument en rien la justice française semblent déclencher beaucoup plus d’intérêt qu’un pays voisin qui menace, à terme, de couper sa production agricole dans des proportions dangereuses et qui préfigure assez bien de ce qui va débouler dans nos champs et nos campagnes, leurs lois étant – au contraire de Roe vs Wade – calquées sur les directives européennes que nous, Français, devrons un jour suivre à notre tour.

Le fait que ces tensions et ces mouvements sociaux touchent un pays d’habitude très calme et plutôt habitué au dialogue social ne semble là aussi pas entrer en ligne de compte. Que tout ceci présage d’un automne ou d’un hiver quelque peu bousculé non plus : ces tensions éclatent alors même que ni les Néerlandais, ni les Français n’ont encore réellement subi de gros problèmes énergétiques. Ces mouvements sociaux devraient servir à donner la température européenne, et seraient en toute logique d’excellents marqueurs de problèmes à venir qu’il importerait de mentionner et d’analyser en détails dans une presse un tant soit peu en prise avec la réalité.

Il n’en est rien.

Enfin, on ne s’empêchera pas de noter que cette précipitation néerlandaise à vouloir ainsi saboter son agriculture et ses exploitations de tailles inférieures s’incrit un peu trop commodément dans un agenda écolo-marxiste de remembrement, centralisation et redistribution des terres en les concentrant dans des firmes et industries de grande taille, de façon autoritaire.

Le vernis environnemental (« c’est pour lutter contre le réchauffement trucmuche, bien sûr ! »), badigeonné par le gouvernement batave et consciencieusement repris dans les quelques articles francophones qui abordent la question, ne sert réellement que de prétexte à ce qui s’apparente bien plus à une mise en coupe réglée du pays pour quelques intérêts agro-alimentaires bien concentrés. Là encore, ce qui aurait déclenché des hurlements de tout l’establishment bien-pensant français n’a rien déclenché du tout : quelques lignes dans Le Figaro, un article dans La Croix, rien de profond et passons à la suite.

Il faut se rendre à l’évidence : les médias grand public ne répondent absolument plus à l’impératif d’informer. Devenus de simples organes de propagande autant par la force des choses que par avachissement dans la facilité médiocre de la subvention, ils présentent une réalité alternative et tentent de la faire vivre du mieux qu’ils peuvent pour coller à un corpus idéologique de plus en plus foutraque.

De même que se sont effondrés les standards en terme d’éducation, de services publics ou de politiciens, les standards de la presse se sont complètement évaporés.

Cette presse est foutue. Et c’est très bien ainsi.

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Une justice rapide pour Griveaux, très lente pour les autres

Par : h16

Il ne fait décidément pas bon être agriculteur en France actuellement. Certes, le métier a toujours été difficile et certes, l’exode rural n’a rien arrangé. Mais ces dernières années, tout semble concourir à en faire un véritable sacerdoce.

Au delà de l’actuel « agribashing » largement favorisé par l’hystérie d’un écologisme mal digéré, il y a, bien sûr, l’administration qui n’en finit pas d’ajouter des insultes aux injures par le truchement de ses petits cerfas mal conçus, de ses pléthores de normes de plus en plus complexes, de ses pointilleux contrôles sanitaires et de sa tendance à toujours considérer l’administré comme un filou qu’il convient de mater. Et si, bien sûr, toutes les professions doivent subir le joug de l’Occupant Intérieur lorsqu’il vient vérifier que les i sont bien pointés et les t sont bien barrés, qu’il vient distribuer des amendes et collecter les taxes, cotisations et impôts divers, les agriculteurs doivent de surcroît composer avec le décalage de plus en plus frappant entre les attentes de l’Occupant, ce qu’il réclame comme taxes et impôts, et le service rendu en échange.

Rien n’illustre mieux ce décalage qu’une récente affaire s’étant déroulée dans la Marne, à Ambrières. C’est dans cette commune qu’exerce Jean-Louis Leroux en tant qu’éleveur bovin, et c’est aussi là qu’il a été arrêté et mis en détention provisoire après avoir blessé grièvement à coup de fusil un jeune de 19 ans qui était en train de lui voler du carburant, en pleine nuit.

Si l’on peut assez facilement expliquer que notre éleveur se retrouve en cellule après avoir ainsi fait usage d’une arme à feu sur un simple voleur, on devra nettement mâtiner cette explication d’une mise en contexte qui laisse pantois.

En effet, l’agriculteur ne subissait pas là son premier vol, ce qui aurait immédiatement classé sa réaction comme particulièrement inappropriée. En réalité, il s’agissait plutôt du quarantième (voire cinquantième) d’une série s’étalant jusqu’en 2015, soit une moyenne d’un vol tous les mois et demi depuis cinq ans. Plus à propos que cette statistique déjà fort inquiétante, on apprend que notre agriculteur avait auparavant porté plainte à une trentaine de reprises.

L’affaire exposée, on ne pourra s’empêcher de noter le délicieux décalage entre la mise en détention provisoire de notre agriculteur à la suite de son coup de fusil (dans les heures qui suivirent, donc) et l’absence compacte de toute mesure suite aux 30 plaintes et 40 à 50 vols précédents.

Au moins, la justice française montre ici son efficacité à s’occuper des gens honnêtes, ceux qui ne fuient pas leurs responsabilités et qui s’attendent à recevoir un service en échange de leur comportement civique normal. En revanche, lorsqu’il s’agit d’aller attraper les voleurs de carburant multirécidivistes, ceux qui ne se laisseront pas amener sans s’agiter, on s’étonnera de l’impact particulièrement faible de la justice française, notamment dans les campagnes où tout semble plus difficile, plus complexe, plus inatteignable.

N’écartons pas non plus l’importance de ceux qui portent plainte : un éleveur lambda peut bien déposer trente plaintes, cela ne signifie pas qu’on s’occupera de son cas. En revanche, s’il s’agit d’un ancien président de la République, une plainte est amplement suffisante non seulement pour diligenter une enquête, mais aussi pour retrouver le coupable et, lorsqu’il s’avère être en situation irrégulière sur le territoire, pour l’en expulser bien vite : un cambriolage chez François Hollande mobilise manifestement plus de moyens de notre administration que cinquante chez Jean-Louis Leroux.

Devra-t-on évoquer la rapidité avec laquelle ont été diligentés les enquêtes et prises les dispositions pour coffrer un « réfugié politique russe » et « sa compagne » suite à ce qui est, depuis quelques jours, devenu le GriveauGate ? Et dans la foulée, devra-t-on revenir sur les propos du député Bruno Questel qui, à la suite de cette affaire, réclame maintenant à cors et à cris que soit à son tour expulsé ce vilain russe séditieux ?

Peut-être devra-t-on, oui.

Notamment pour rappeler à ce même député que des douzaines de « réfugiés » ont fait largement pire sur notre territoire sans jamais avoir été expulsés.

Notamment pour rappeler qu’avant de s’occuper avec autant de moyens des pathétiques affaires de quéquette d’un Benjamin Griveaux qui n’avait, jusque là, jamais brillé par son intelligence ou sa valeur ajoutée au pays, il serait amplement nécessaire de s’occuper plutôt de toutes les autres affaires où vols, viols, voies de faits, atteintes aux biens et aux personnes graves ont été perpétrées et qui provoquent bien plus de dégâts que les consternantes révélations sur ce candidat LREM dont l’avenir vers le néant sans intérêt semblait déjà tracé de toutes façons.

Notamment pour rappeler que la justice de ce pays devrait être, dans son traitement, aussi égalitaire que possible et qu’on en est loin, très loin. Que cette justice est pourtant du domaine du régalien, c’est-à-dire le cœur même des fonctions de base d’un État fonctionnel. Qu’avec cette justice, un État fonctionnel doit aussi assurer la protection et la sécurité des citoyens… Et qu’en cette matière, eh bien c’est un échec lamentable, surtout ces derniers mois.

Mais le comble de cette affaire réside dans la cause principale de ces vols dont sont victimes ces agriculteurs : non seulement ces vols de carburant sont permis par le laxisme de plus en plus évident (et dramatique) que s’autorise l’État en terme de sécurité dans les campagnes – dernier des soucis des élites en responsabilité actuellement, mais aussi parce que l’accroissement des taxes de tous ordres rend ce carburant artificiellement cher, donc désirable… Taxes dont une des raisons d’être est de permettre la perpétuation du train de vie de l’Occupant intérieur, cette élite et son administration déconnectée des réalités de terrain, alors que cette insécurité dont il n’a que faire (car il n’est pas directement concerné) coûte, chaque année, 5% de PIB de façon indirecte pour la défiance qu’elle entraîne, et 115 milliards d’euros par an pour les coûts directs de la criminalité et de la délinquance (5,6% du PIB supplémentaire).

Eh oui : avec plus de 10% du PIB rognés, on comprend que l’Occupant Intérieur doive sévèrement augmenter les ponctions pour tenir son standing !

Devant ce constat et comme l’analyse Alain Bauer, professeur de Criminologie, on ne devra pas s’étonner de la montée de ces faits divers et de la tentation, de plus en plus grande, pour les citoyens de faire justice eux-mêmes.

Pas dit que l’Occupant Intérieur y échappe.

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