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À partir d’avant-hierHashtable

Pas de doute : ça sent le populisme !

Par : h16

Snif, snif ?! Ah mais ça alors, quelle drôle d’odeur ! On croyait ne l’avoir plus sentie depuis des lustres ! Snif, snif… Mais oui, bien sûr, pas de doute, ça sent le populisme !

Les dernières effluves les plus fortes semblent venir d’Allemagne, chargées de particules fines des centrales au charbon qui produisent actuellement toute la bonne énergie verte pleine de CO2 revigorant : à la stupeur d’un nombre croissant de journaleux français, les sondages qui nous viennent d’Outre-Rhin charrient tous l’engouement neuf des Allemands envers le parti populiste AfD (Alternativ für Deutschland) au point que ce parti rêve à présent d’une victoire aux prochaines élections régionales puis européennes puis nationales en 2025 avec une vraie possibilité d’obtenir un chancelier.

Les sites politiques, qui décortiquent les opinions, les sondages locaux et les grandes tendances confirment tous la terrible nouvelle : AfD, ce parti que toute la presse présente maintenant comme d’extrême-droite, monte tous les jours un peu plus dans l’opinion publique allemande (notamment dans l’Est).

On s’étonnerait presque. Non du score putatif de l’AfD, mais des spasmes de panique qui parcourent certaines rédactions et les analystes politiques de la presse de grand chemin.

Tout était pourtant bien calé : avec un Agenda 2030 mijoté aux petits oignons, à base de voiturettes électriques, de steaks synthétiques, de farine d’insectes, de thérapies vaccinocompulsives innovantes, de villes de 15 minutes et de monnaie numérique totalement contrôlée par une petite élite, le succès était certain !

Las : de vilains imprévus déboulèrent pour tout flanquer par terre. La révolution verte tourne au cauchemar, les industries allemandes calanchent, les chiffres économiques tournent de l’œil et le niveau de vie allemand commence à flancher. Les choix économico-politiques de Scholz semblent enfoncer le pays dans une récession qu’il ne sera pas simple de faire disparaître…

Et dernièrement, voilà que le chancelier, pas trop fin, a décidé de taper sur les agriculteurs, histoire d’inscrire lui aussi son pays dans l’insupportable Agenda 2030 avec une réduction drastique du nombre d’établissements agricoles dans le pays…

On se souvient du succès plus que mitigé de Mark Rutte aux Pays-Bas dont la semblable tentative a réussi l’exploit de propulser Geert Wilders au pouvoir, amenant là aussi dans la normalisation politique un parti pourtant généreusement présenté comme d’extrême-droite par toute la presse européenne.

Le parallèle avec l’Allemagne est d’autant plus fort que les agriculteurs ont commencé un mouvement de protestation d’une rare fermeté dans un pays généralement vu comme plutôt porté au consensus et à la discussion posée.

Mouvement dont on n’apprendra que très peu de détails en France tant les médias locaux semblent tétanisés à l’idée de faire germer des idées de révolte au sein de nos propres fermiers. Pourtant, on souhaiterait que les protestations des fermiers allemands s’étendent à tous les possesseurs de véhicules thermiques, et pas qu’allemands : contrairement à ce que font croire les consternants journalistes dont les années en école primaire ont manifestement été rabotées vu leur niveau global, demander enfin une modération des taxes (sur les carburants dans le cas présent) n’est en rien une subvention…

Et à mesure que les protestations des agriculteurs allemands prennent de l’ampleur, la presse française, égale à elle-même (i.e. zéro), parsème ses analyses de notules puissamment pensés visant à établir un lien avec les milieux conspirationnistes, histoire de bien marteler l’idée générale que ces bouseux qui couinent, c’est vraiment le retour d’un populisme d’extrême-droite dont le ventre est fécond de bruits de botte et tout ça.

En pratique, cette montée de l’AfD allemande est si gênante pour les autres formations politiques allemandes que déjà se font – très facilement et très commodément – entendre des voix appelant à l’interdiction de ce parti.

Après tout, rien ne crie plus sauvagement “Démocratie” et “Liberté d’expression” que l’interdiction d’un parti politique et celle d’émettre des opinions désagréables pour la caste au pouvoir.

D’un autre côté, on voit s’approcher les élections européennes et s’accumuler les signes d’une orientation résolument peu pro-européenne, pro-écolo, pro-immigration, pro-bisous globalistes. En somme, la “menace populiste” s’étend en Europe : Pays-Bas, Slovaquie, Pologne, Hongrie, Finlande, Suède, Bulgarie

Même la France n’y est pas étrangère avec la montée très nette du Rassemblement National, à laquelle correspond le dernier bricolage ministériel, manifestation évidente que la castorisation de la politique française reprend du poil de la bête immonde à laquelle il va bien falloir faire barrage, tralalilalère.

Le timing de tout ceci est particulièrement intéressant puisque s’ouvre actuellement le Forum de Davos et avec lui une véritable campagne de propagande visant justement à diaboliser ces mouvements et partis populaires et les réfractaires aux messages officiels (les fameux “conspirationnistes”) : les autorités tentent donc à présent de labelliser “désinformation” tout ce qui ressemble de près ou de loin à des protestations contre les lubies des actuels dirigeants, quitte à laisser papy Schwab pontifier sur son idée du libertarianisme.

Il est vrai que ces partis réclament un retour à plus de réalisme en matière énergétique (abandon progressif des objectifs carbono-centrés grotesques et des énergies renouvelables inefficaces), en matière de production alimentaire (avec l’usage raisonné d’engrais par exemple), en matière d’immigration (avec un retour du contrôle des frontières tel qu’il existait encore, même modestement, il y a 10 ans) ou d’autres principes de bon sens qui semble s’être totalement évaporé ces dernières années.

Or, des peuples qui décident, pour eux-mêmes, ce qu’il convient de faire, qui se débarrassent des concepts qui, une fois tentés, s’avèrent catastrophiques, qui choisissent moins d’inclusivité délirante, de politiquement correct niais et de globalisme dissolvant les identités régionales au profit d’un réalisme terrien et de principes éprouvées depuis des décennies (si pas des siècles), tout ça, c’est impensable !

Pour l’élite de Davos, c’est un Non ferme : tenir compte des peuples et de leurs différences, c’est se retrouver confronté à des structures de gouvernance difficiles à manipuler, imposant consensus et compromis ce qui est très loin des velléités de gouvernance mondiale par des institutions toutes puissantes voire autoritaires et surtout, non élues.

Accepter ces dérives populaires, ce serait signer la fin du rêve mondialiste centralisateur de ces groupuscules.

Quelle horreur !

La dissidence devra donc être écrabouillée aussi impitoyablement que possible, quitte à l’appeler populiste ou d’extrême-droite. Les prochains mois seront donc décisifs.

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Grâce à Linky, c’est fini l’abondance !

Par : h16

Sapristi, voilà que l’hiver s’annonce épineux pour les Français !

Alors que plus d’un tiers d’entre eux se retrouve à devoir vivre avec 100 euros dès le 10 du mois (soit 5€ par jour tout compris), on craint déjà de voir le prix du baril de pétrole grimper les prochaines semaines alors que le Moyen-Orient semble obstinément choisir la voie d’un règlement de compte peu courtois.

Voilà qui n’aiderait pas trop le Français moyen (celui qui “fume des Gitanes et roule en diesel”) à alimenter sa voiture, à se rendre au travail et à subvenir à ses besoins, de plus en plus contraints par une inflation que toute la puissance de feu du cuirassé Pruno Le Maire ne parvient pas à pilonner. D’autant qu’à propos de diesel, non content d’être devenu trop cher, celui-ci pourrait même venir à manquer, suite aux intelligentes sanctions russes dont tout indique qu’elles permettent d’atteindre avec brio le but fixé au départ.

Ceci posé, une incertitude a été récemment levée concernant l’électricité : on sait déjà que l’État n’hésitera pas à tester (puis imposer) une limitation de consommation pour, officiellement, éviter un black-out qui pourrait subvenir cet hiver si ce dernier devait être un peu plus froid que le précédent.

Quelque peu réticent à l’idée de mettre en place des coupures tournantes qui se traduirait probablement par un peu plus que des grognements, le gouvernement tente ici de mitiger les tensions prévisibles sur le réseau électrique français en utilisant les nouvelles fonctionnalités des compteurs Linky installées dans la plupart des foyers français, à grands renforts de “gratuité” (au départ, il y a 10 ans) puis de publicité et enfin de contrainte.

Nul ne sait si l’hiver sera rude, mais s’il l’est, alors il le sera d’autant plus qu’une bonne partie des Français devra improviser pour son alimentation électrique.

Du reste, ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus : Manu du faubourg St Honoré nous l’a bien expliqué, entre une sauterie à Versailles pour 180 convives et des déplacements en avion un peu partout en France pour tenir des discours de fermeté et lutter contre la division et pour la deboutitude. Pour lui, c’est clair : “c’est la fin de l’abondance”.

Bon, c’est dit et à présent, la question est de savoir comment, dans les faits, ces restrictions vont être mises en place.

Ici, il ne s’agit pas d’une question technique, mais plutôt pratique : qui diable va trinquer, d’après vous ?

On peut d’ores et déjà convenir que certaines entreprises seront clairement scrutées avec attention. Il paraît évident que les gros consommateurs d’électricité seront, comme l’année dernière, “mis à contribution” pour réduire leur consommation, ou la concentrer lorsque le reste de la demande est moins forte… Cadencements que, par ailleurs, ces entreprises font déjà mais qui seront mis en avant avec force médiatisation par ce gouvernement de clowns publicitaires pour bien expliquer à tout le monde qu’il ne s’agit en rien de mesures vexatoires ciblées, mais bien d’un effort concerté entrepris par tous, ♩ tagada tagada ♪ …

La réalité pourrait être quelque peu différente.

Si restriction il y a, il faut en effet s’attendre à ce qu’elles touchent en priorité les petites entreprises (votre baguette de pain, vous la prendrez sans sel et pas bien cuite, hein, faites un effort !) et toute la France provinciale et périphérique, celle qui n’a – fort heureusement – pas son mot à dire, n’en pense pas moins mais qui paye, fait le gros dos et espère, la larme à l’œil, des jours meilleurs.

Oui, cette France loin des grandes villes, des cités-dortoir, des quartiers émotifs et des centres de pouvoir va, très vraisemblablement, goûter à la joie insigne des nouvelles fonctionnalités en matière de compteur électrique.

Toujours dans l’hypothèse où ces restrictions prennent place, on doit même s’attendre à des reportages palpitants de l’une ou l’autre chaîne télévisée officielle, montrant un Français, très habilement choisi, installé dans l’une de ces charmantes petites villes où il ne se passe pas grand-chose, et où, micro propulsé sous la truffe, on l’entendra expliquer que “ça se passe bien, ce n’est pas forcément très agréable de manquer un peu de chauffage mais, bon, chacun doit faire sa part, et en plus c’est seulement à des horaires où, ça tombe bien, chui pas là alors d’t’façon et puis le gouvernement fait du mieux qu’il peut hein d’abord.”

Voilà, c’est dit : la “France profonde” fera donc sa part.

Et tout aussi vraisemblablement, ce sera la seule qui la fera parce qu’à côté, celle qui vote écolo ou frétille d’aisance d’avoir voté Macron et de s’être enfilé quelques picouses sur ordre (sans lesquelles les trois covids carabinés qu’elle s’est chopés “auraient été bien pires”, hein), par exemple, celle des grosses villes, cette France-là ne verra probablement pas (ou pas tout de suite) ce que restriction électrique veut dire, ni même délestage imprévu. S’il y en a un, incroyablement, ce sera alors très temporaire et bien vite mis sur le compte d’une difficulté passagère indépendante de la volonté de l’opérateur national et rapidement corrigé par ses équipes, ♫ tsoin tsoin ♬ … Il ne faudrait surtout pas interrompre la charge des Tesla et des Zoë électriques !

Quant à l’idée même d’un arrêt, sec, ou même de réductions sensibles de l’électricité dans la France qui vote LFI et notamment les quartiers les plus émotifs du pays, c’est évidemment exclu, l’arrêt des télés et des playstations provoquant immédiatement des émeutes qu’il sera difficile d’endiguer à la seule lueur des voitures en flammes.

Devant cette réussite de l’ingénierie électrique, sociale, économique et politique française, on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas sortir de l’accord énergétique européen qui contraint énormément le prix de l’électricité sur le territoire… au profit des Allemands et au détriment des Français, comme le rappelait un récent billet.

Las : il semble qu’au contraire de nos voisins (espagnols ou portugais), sortir ne soit bizarrement pas simple. À chaque fois qu’on s’y essaie, la diplomatie et les efforts français récoltent échecs sur échecs. On croirait presque que la Macronie ne s’y prendrait pas autrement pour rejeter la faute sur l’Europe en feignant d’essayer de nous sortir d’un arrangement catastrophique pour les intérêts de l’Hexagone…

Et pendant que les naïfs continuent d’attendre du gouvernement qu’il retrouve une paire de gonades (apparemment parties en leasing dans la péninsule ibérique), on ne manquera pas d’observer au passage que les complotistes avaient encore une fois raison. Comme le rappelle cet article de 2012, il apparaît donc bien que les craintes mentionnées lors des débuts du déploiement des compteurs Linky étaient parfaitement justifiées : eh oui, ce compteur va bel et bien servir pour étudier votre profil de consommation, et, en fonction, permettre de déterminer si vous êtes un bon citoyen éco-conscient et bio-compostable ou si une bonne petite coupure s’impose (de l’électricité d’abord, de vos allocations ensuite, de votre tête enfin si vous vous rebellez).

Mais bon, que ne ferait-on pas pour aider l’Allemagne et garantir la paix en Europe, n’est-ce pas ?

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L’Allemagne a tué la France et l’Europe a tué l’Allemagne

Par : h16

Sur le papier et il y a cinquante ans de cela, l’Union européenne semblait une excellente idée. Avec les dernières décennies et, notamment, les cinq dernières années, l’idée a rapidement viré au cauchemar et tout s’y déroule comme si la construction européenne avait été conçue pour ruiner la France puis, maintenant, l’Allemagne.

Pour tous les thuriféraires de la superstructure étatique européenne, il ne fait pas de doute que le réveil sera d’autant plus long qu’il sera brutal et douloureux. Pour les autres, le doute n’a déjà plus place surtout que ces derniers mois, des informations dont seuls les initiés disposaient jusqu’alors commencent à fuiter abondamment.

C’est ainsi qu’on a récemment appris (ou disons, redécouvert) que Dominique Voynet, alors ministre de l’Environnement sous le gouvernement Jospin entre 1997 et 2001, a consciencieusement fusillé le nucléaire français, saboté même, en s’assurant que ce dernier ne serait pas épargné par les malus taxatoires qui touchent le pétrole, le charbon et le gaz.

On pourrait charitablement (ou niaisement) croire que la trahison de Voynet et son sabotage de la filière nucléaire française n’était que le fait d’une erreur de personne ou d’une mauvaise compréhension des enjeux. Il n’en est rien : en réalité, il ne s’agit ni pas d’une erreur tactique, stratégique ou idéologique, mais cela s’inscrit bel et bien dans un projet de longue haleine visant à affaiblir la France depuis la fin des années 90.

Ce projet, essentiellement piloté par les Allemands, a consisté à tout faire pour détruire le potentiel industriel de la France en utilisant différents lobbies, puis, depuis 2015, l’agenda 2030 et très notamment son volet écologique pour s’assurer de l’arrêt et du démantèlement de la filière nucléaire française.

Le but pour les Allemands était d’amoindrir puis d’annuler l’avantage compétitif des Français en matière d’énergie électrique. Le lobbying constant d’associations plus ou moins écologistes, systématiquement en défaveur du nucléaire bien avant les autres énergies (et surtout pas le gaz – le géant du gaz russe, Gazprom, arrosant régulièrement les écolos allemands), l’infiltration de lobbyistes allemands au plus haut niveau des institutions françaises, la mise en place d’un “marché de l’électricité” fortement défavorable aux opérateurs français, l’imposition de prix électriques fixés arbitrairement pour favoriser les énergies alternatives intermittentes et non-pilotables et divertir une masse considérable d’argent public dans les poches de promoteurs privés amis des politiciens bien placés, tout aura aidé ces dernières années pour garantir des difficultés grandissantes au nucléaire français.

Pour @FabienBougle, expert en politique énergétique, Berlin veut «affaiblir le nucléaire français» pour favoriser son choix des énergies fossiles dans la production d'électricité. Et cela passe par le financement de lobbies sur le sol français. pic.twitter.com/UO5AXXcgix

— Le Figaro (@Le_Figaro) July 21, 2023

Et de façon claire, les industriels français ont progressivement perdu l’avantage énergétique à rester en France : une fois les prix électriques de plus en plus proches de ceux qu’on trouve outre-Rhin, il n’est pas plus intéressant d’être en France qu’en Allemagne d’autant qu’on y trouve plus facilement une main-d’œuvre mieux formée et nettement moins de pénibleries paperassières administratives.

Malheureusement, si l’objectif semble rempli pour les Allemands, la survenue du conflit russo-ukrainien a profondément modifié la donne, d’autant qu’il s’est doublé de choix géopolitiques de plus en plus hasardeux des institutions européennes : poussée par un exécutif américain ravi de voir l’Europe se tirer une balle dans le pied, les sanctions économiques puis le sabotage de NordStream auront durablement modifié la donne énergétique allemande dont l’industrie se retrouve à présent dans une situation tendue.

Sans surprise, le moteur industriel européen, essentiellement allemand, commence à caler : dans un récent article de Politico, on apprend par exemple que la capacité de l’Allemagne à attirer les investissements des entreprises a subi une baisse alarmante l’année dernière, lorsque plus de 135 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sont sortis d’Allemagne et que seulement 10,5 milliards d’euros ont été enregistrés. Comme les coûts de l’énergie ont explosé, les industries chimique et métallurgique grosses consommatrices d’énergie et piliers de l’économie allemande, ont donc choisi de déplacer leurs usines à l’étranger.

Le bilan n’est pas réellement réjouissant et on comprend que si la situation devait durer, l’économie allemande pourrait se prendre une gamelle mémorable. Ce qui pourrait n’avoir été qu’un petit mauvais moment à passer, une récession purement “technique”, est en passe de se transformer en renversement fondamental de situation économique qui pourrait fort bien emporter toute l’Europe avec elle.

Cette désindustrialisation allemande, que l’Italie ou la France sont incapables de compenser (les deux pays pataugeant actuellement dans leurs propres problèmes économiques de plus en plus graves), entraîne des phénomènes nouveaux outre-Rhin avec par exemple le début d’un exode des travailleurs allemands à l’étranger.

Du point de vue de la construction européenne, cela ressemble de plus en plus à un échec cuisant. Du point de vue des Américains, en revanche, cela affirme une tendance déjà en place depuis le tournant du siècle : entre la guerre en Ukraine et les actuelles difficultés économiques majeures du Vieux Continent, l’Europe divisée est une réalité rentable pour les États-Unis dont le niveau de vie a continué à augmenter ces vingt dernières années au contraire du niveau de vie européen qui a, lui, globalement stagné (au mieux) voire baissé (dans certains pays, notamment en Italie).

À tel point que, comme le soulignait déjà un article de 2019 de FEE et qui n’est pas démenti à ce jour, les 20% les plus pauvres des Américains sont en moyenne plus riches que la plupart des nations européennes. Les pauvres vivant aux États-Unis ont ainsi accès à plus de ressources matérielles que la moyenne de la plupart des pays les plus riches du monde…

Le bilan des dernières années est sans appel : à force de lobbying, jouant sur la naïveté française qui croyait en être restée à une entente franco-allemande quelque peu romancée, l’Allemagne a durablement fusillé l’industrie française. Et au moment où elle allait enfin assurer sa suprématie sur tout le continent, la guerre en Ukraine et les décisions européennes qui furent prises à la suite ont fusillé l’industrie allemande.

Bravo : à présent, l’Europe est foutue.

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Silicon Valley Bank, Silvergate, Signature bank : du rififi chez les bancaires

Par : h16

Voilà, on y est : les premiers effets du resserrement de la politique monétaire de la Federal Reserve se font sentir avec la faillite de la Silicon Valley Bank…

La nouvelle n’a pas eu le temps de faire beaucoup de bruit de ce côté-ci de l’Atlantique, mais on peut raisonnablement estimer que cette faillite pourrait faire parler d’elle dans les prochains jours, notamment si l’on tient compte des ramifications possibles de cette déroute financière.

Dans l’immédiat, la banque californienne, spécialisée dans la bancarisation des start-ups de la Silicon Valley et qui représentait tout de même la 16ème banque aux États-Unis par la taille de ses actifs, a vu ses cours de bourse s’effondrer.

Cet effondrement n’a rien d’étonnant : après une journée de jeudi (8 mars) où la plupart de ses clients se sont rués pour retirer leurs fonds, la banque s’est retrouvée sans liquidités et a été fermée vendredi par l’autorité de régulation bancaire de l’État de Californie qui va maintenant tenter de régler cette situation qu’on imagine complexe pour les millions de clients (particuliers et entreprises) concernés.

Pour résumer, suite à une tentative échouée de levée de fonds lancée par la banque, les investisseurs et les déposants ont réagi à cet échec en commençant à retirer jusqu’à 42 milliards de dollars des dépôts de la banque jeudi dernier, ce qui a provoqué un “bank run” ou panique bancaire.

Silicon Valley Bank (SVB) était en effet très dépendante des taux d’intérêts appliqués par la Fed : spécialisée dans les startups, ses clients étaient généralement d’autant mieux capitalisés que les politiques monétaires accommodantes leur assuraient un flux important d’argent frais. Ces montants étaient investis par SVB dans des titres et obligations de l’État américain (notamment pour des obligations légales), dont la valeur a progressivement diminué à mesure que la politique monétaire s’est faite moins souple et que l’inflation grimpait. D’un côté, les clients de SVB voyaient leurs entrées se tarir, et de l’autre, la valorisation des obligations garantissant les dépôts diminuait ce qui a rapidement conduit la banque à devoir se recapitaliser.

Malheureusement, cette opération a été mal menée : le 8 mars, SVB vend pour 21 milliards d’investissements afin de dégager des liquidités. C’est un échec et ils se retrouvent à devoir emprunter 15 milliards et vendre des actions. Ce n’est pas a priori la débâcle, mais la communication vers la clientèle, purement financière et technique, se résume un peu trop vite à “on n’a plus de liquidités” qui sera rapidement interprété de la pire façon possible.

S’ajoute à cette communication défaillante l’abaissement (pourtant logique, prévisible et mécanique) de la note attribuée à SVB par Moody’s. Là encore, ce n’est pas en soi une catastrophe, mais cela ajoute au tableau, peu reluisant.

Enfin, quelques fonds majeurs, dont celui de Peter Thiel, sentant que les choses pourraient tourner au vinaigre, conseillent dans la foulée à ses clients de retirer leurs fonds de SVB.

L’information, surtout dans la Silicon Valley, voyage vite : ce qui était encore un mouvement peut-être maîtrisable devient alors de la panique et malheureusement, beaucoup des clients de la banque sont des entreprises avec de forts volumes en avoirs (en millions de dollars). Rapidement, les montants sortis sont énormes et bientôt, ils sont effectivement au-dessus des capacités de la banque : suite à cette panique et à la fermeture des bureaux le même jour, la banque se retrouvait vendredi avec un solde de trésorerie négatif d’environ 958 millions de dollars.

Au passage, devra-t-on s’étonner de constater que certains des dirigeants de la banque ont eu la bonne idée de vendre leurs actions avant la débâcle ?

Les jours qui viennent seront maintenant déterminants pour les clients de la SVB : peu pourront espérer récupérer la totalité de leurs fonds. Dans ces clients, quelques noms connus pourraient avoir des difficultés sensibles provoquées par cette faillite rapide.

Les impacts de cette faillite seront de toute façon nombreux : en effet, cette banque n’était pas seulement une banque pour les startups, c’était aussi une banque “retail”, c’est-à-dire pour des clients particuliers de tous types, avec leurs emprunts, leurs comptes courants qui vont donc se retrouver dans des difficultés importantes à partir de lundi (et même avant si l’on en croit certaines vidéos vues sur twitter).

Les comptes clients (particuliers et entreprises) étant fermés, certains salariés ne seront pas payés cette semaine et des pertes d’emploi sont donc à prévoir.

De façon intéressante, le monde de la cryptomonnaie est à lui aussi touché par cette faillite puisque SVB conservait une partie des avoirs nécessaires à valoriser le stable-coin USDC (une cryptomonnaie visant la parité avec le dollar). Ainsi, la compagnie cryptomonétaire Circle (cryptomonnaies) est très exposée à cette faillite à hauteur de plus de 3 milliards de dollars…

Or, dans le monde des cryptomonnaies, la faillite de SVB s’ajoute aux difficultés récentes de Silvergate, une autre banque (traditionnelle) américaine directement en faillite suite à la déroute de FTX évoquée précédemment dans ces colonnes.

Du reste, si on ajoute les récentes difficultés de Signature Bank, elle aussi impliquée dans la sécurisation des avoirs de Tether et de USDC, on commence à se douter que l’apurement des délires de FTX ne fait que commencer dans le monde des cryptos.

Bref, on le comprend : à mesure que la Fed relève ses taux, le stress sur les banques locales et régionales se fait de plus en plus fort et les effets de bord, parfois spectaculaires, commencent à se voir. La mer de financements se retire et on commence à voir qui est à poil.

Quelques questions se posent à présent.

D’une part, l’une des principales causes de la crise financière de 2008 fut l’utilisation de facteurs sociaux pour accorder des prêts (à l’époque, il s’agissait de favoriser l’accession à la propriété). Les leçons de 2008 n’ayant pas été tirées, l’histoire se répète. Au-delà de l’impact évident, majeur du relèvement des taux dans les déboires de SVB, on peut aussi se demander dans quelle mesure l’utilisation des critères ESG dans leur gestion des fonds n’a pas joué, par exemple lors de la fixation des prix de ses prêts. Il y a un an, en tout cas, SVB s’engageait à fond(s) (pour 5 milliards de USD) dans les opérations carbone-neutre et autres grigris écolo-bienséants…

D’autre part, alors que les faillites et autres difficultés bancaires s’accumulent à présent de façon visible, quelle va être la position de la Fed ? Persistera-t-elle dans cet assèchement de l’argent facile en conservant des taux élevés pour combattre l’inflation, déclenchant inévitablement d’autres faillites, ou choisira-t-elle le chemin d’un nouvel assouplissement, signant probablement une mise à mort du dollar par noyade à plus ou moins long terme ?

Aucune de ces deux options n’est politiquement aisée mais les deux garantissent clairement des difficultés à venir.

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L’intelligence artificielle à l’assaut du copyright

Par : h16

Pour celui qui se tient (même vaguement) au courant des progrès de l’informatique, il est évident que l’intelligence artificielle a beaucoup évolué en 20 ans. L’actualité récente montre qu’on est à présent bien loin des pathétiques essais de l’époque, qui permettaient péniblement d’obtenir de ces programmes un peu plus qu’une reconnaissance approximative des caractères, des systèmes experts un peu déséquilibrés ou des analyses d’images qui ne se trompaient pas la moitié du temps.

Ces dernières années ont notamment vu apparaître des monstres de calcul dont le nombre de variables (comptées en dizaines de milliards, comme pour GPT3 par exemple) nécessitent des matériels informatiques adaptés, essentiellement dérivés de cartes graphiques : les réseaux neuronaux pouvant être modélisés par des vecteurs et des matrices, ce que les cartes graphiques manipulent de façon courante, il était logique que des spécialisations de ces cartes apparaissent pour le cas particulier de développements en intelligence artificielle.

Au passage, cela explique les performances – notamment financières – des sociétés spécialisées dans la production de ces cartes comme NVidia qui annonce de façon régulière les nouvelles moutures de ses cartes destinées aux traitements massivement parallèles que l’intelligence artificielle emploie.

Les dernières années ont donc été logiquement remplies d’avancées marquantes dans le domaines, même si certains gros titres de la presse grand public font penser que les résultats laissent à désirer ; ainsi, en 2016, une intelligence artificielle de Microsoft, lâchée sur les réseaux sociaux pour y entretenir des discussions ouvertes, avait rapidement tourné au fiasco en développant un penchant comique pour un nazisme particulièrement décontracté.

Le domaine de la compréhension et la manipulation de texte a ainsi énormément progressé au point de permettre aux moteurs actuels de manipuler des concepts et des contextes complexes. Couplés à des moteurs d’analyse et de création d’images, on arrive maintenant à produire, à volonté, des images répondant à des descriptions plus ou moins précises. Les moteurs apparus ces deux ou trois dernières années permettent des prouesses de plus en plus stupéfiantes.

Citons notamment Dall-E (nom provenant d’un jeu de mot entre l’artiste Dali et Wall-E, la création de Pixar), dont on pourra comprendre le fonctionnement et voir ses performances dans la vidéo suivante :

Au passage, si l’on est intéressé par l’état de l’art en matière de traitement de l’image et d’intelligence artificielle, la chaîne Two Minute Papers est probablement la référence à suivre.

Sur le principe et sans rentrer dans le détail, ce genre de moteur construit une image en ayant établi auparavant une bibliothèque de concepts et d’images correspondantes en indexant et analysant des milliers d’images, parfois catégorisées et décrites, parfois non. La compréhension des concepts est assez profonde puisque ces moteurs savent généralement reprendre le style, les couleurs, les grandes caractéristiques d’une référence artistique.

À ce titre, MidJourney, un autre moteur d’intelligence artificielle procédant globalement de la même façon et maintenant disponible au travers de Discord, propose ainsi de réaliser des images composites de différents sujets au choix de l’utilisateur, et éventuellement, “à la façon” d’un artiste choisi.

Pour prendre un exemple parmi des centaines disponibles à présent, un développeur web s’est ainsi amusé à demander à MidJourney la ville de Lyon dans le style de différents peintres connus (Dali, Van Gogh, Monet, Giger) ou selon différents contextes (apocalyptique, futuriste, etc.) ce qui donne une série d’illustration particulièrement illustrative des capacités de ce genre de moteurs.

On comprend rapidement que le résultat brut, une fois retraité par un artiste, permet d’aboutir très rapidement à une œuvre finalisée de qualité professionnelle. C’est en tout cas ce qu’a récemment prouvé Jason Allen dans un concours artistique mené dans le Colorado, concours qu’il a remporté

Comme on pouvait s’y attendre, un vif débat s’en est suivi : doit-on récompenser une telle réalisation alors qu’elle est, essentiellement, le résultat d’un processus algorithmique et non une création artistique humaine ? Le débat s’est aussi porté sur l’avenir des illustrateurs et des graphistes qui, devant les réalisations de plus en plus performantes de ces moteurs, voient leur valeur ajoutée fondre rapidement.

Ce n’est pas une question purement théorique : plus récemment encore, c’est un certain Greg Rutkowski, un illustrateur assez connu notamment dans les jeux vidéos, qui a noté que son style est devenu une référence plus demandée que Picasso dans le moteur Stable Diffusion. Des milliers d’images sont ainsi générées par des utilisateurs de ce moteur, dans le style de ce peintre… dont les images originales sont progressivement noyées par la déferlante de productions automatiques.

Outre les problèmes de notoriété que ceci entraîne, se pose aussi la question du respect des œuvres initiales dans la mesure où, pour pouvoir réaliser des images “dans le style” d’un artiste, il a été au préalable nécessaire de fournir les productions de cet artiste au moteur pour analyse.

En outre, jusqu’à quel point s’agit-il d’inspiration ou de plagiat, quelle part revient au procédé algorithmique, quelle part dépend des idées de l’utilisateur, de ses saisies à l’invite du programme, et est-ce suffisant pour caractériser un travail original qui met à l’abri d’éventuelles poursuites légales ? En fait, les questions légales ne manquent pas à mesure que les technologies d’intelligence artificielle se développent ainsi.

Et ces questions légales vont rapidement se doubler de questions sociétales et psychologiques lorsque ces procédés algorithmiques vont progressivement influencer toujours plus de professions, artistiques puis intellectuelles : ce qui se passe actuellement avec ces moteurs spécialisés est une excellente illustration de ce qui devrait arriver rapidement dans un nombre croissant de professions puisque ce qu’on peut faire sur les images, on peut le faire en musique ; il existe déjà des outils productions, comme Aiva et il ne fait aucun doute que les prochaines années offriront des concerts écrits intégralement ou presque par des moteurs d’intelligence artificielle, dans “le style de” l’un ou l’autre compositeur connu et qu’il sera impossible de distinguer vraiment de l’artiste de référence…

Et si l’on s’éloigne de l’art, il faut savoir que ces moteurs produisent actuellement des textes automatiques pour la météo, les résultats de sports, les actions boursières, et ces articles répétitifs qu’on trouve un peu partout dans les journaux. Des institutions comme le Washington Post, la BBC, ou Bloomberg utilisent déjà ces outils de façon quotidienne.

Sans surprise, les étapes suivantes (le droit ou la médecine sont des exemples fréquemment cités) promettent des cris d’orfraie chez les professionnels concernés, cris qui rejoindront ceux des artistes et des journalistes progressivement dépossédés de leur valeur ajoutée.

On comprend ici que la transformation en cours sera sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans l’Histoire récente des inventions humaines. Les précédentes (machines à vapeur, moteur à explosion, radio, électronique, etc.) diminuaient le coût du labeur physique puis permettaient de réduire ou d’annuler le coût des distances (que ce soit pour le transfert de biens, de personnes, ou d’information) ; les prochaines inventions, basées sur l’intelligence artificielle, ne se contenteront pas d’abaisser la valeur marginale des œuvres de l’esprit : elles vont permettre de s’affranchir purement et simplement du maillon humain dans un nombre croissant de professions.

La capacité d’adaptation de nos sociétés à ce changement drastique sera sans nul doute mise à l’épreuve.

Du reste, on s’étonne que la profession intellectuelle à la plus faible valeur ajoutée ne soit pas déjà sur le pont pour interdire purement et simplement ces facétieux algorithmes : mais comme bien souvent, les politiciens sont incapables de voir le changement quand il se présente.

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Les expériences sociales de Big Tech continuent

Par : h16

Aujourd’hui je vais vous raconter l’intéressante histoire du Dr Malone.

Peut-être n’en avez-vous pas entendu parler mais pourtant, le Dr Robert Wallace Malone est une vraie référence qu’il est bon de connaître puisque, comme l’indique sa fiche wikipédia, il s’agit d’un biologiste moléculaire, épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses qui a notamment découvert que l’ARN messager pouvait pénétrer dans les cellules humaines et comment, ce qui a notamment abouti aux procédés actuellement mis en place pour la lutte contre la covid.

Voilà donc un personnage notoire qui doit avoir des choses intéressantes à dire dans ce domaine… Et le moins qu’on puisse dire est que, contrairement à ce qu’on pourrait naïvement croire, notre Dr Malone n’est pas spécialement enthousiaste au sujet des procédés en question : pour lui, tout ceci est fort expérimental et, comme on le lit trop peu, on manque trop de recul pour véritablement imposer quoi que ce soit dans le domaine. Lui même vacciné et plutôt favorable à la vaccination, sa position reste cependant la prudence visant à ne proposer ces injections qu’aux personnes consentantes, dûment informées, et surtout à risque.

Mais sans même rentrer dans le débat de savoir si ce scientifique a raison et dans quelles proportions, notons quelques étranges phénomènes qui se sont produits ces derniers jours à son sujet.

On pourrait par exemple commencer par évoquer son bannissement de Twitler, la plateforme de messages courts : alors que le Dr Malone avait plus d’un demi-million d’abonnés à son compte, la modération du site a en effet jugé que la dernière vidéo qu’il y a partagée, faisant mention de problèmes plus ou moins graves suites aux injections de Pfizer, ne pouvait pas être qualifiée d’autre chose que de désinformation et a donc immédiatement banni son compte.

Ceci est intervenu quelques jours avant que le même scientifique pousse l’impudence jusqu’à accorder un entretien avec Joe Rogan, l’animateur d’une émission de débats et d’actualité tenue sur internet et dont l’hôte est généralement classé par les médias grand public dans cette fange interlope et suspecte des « gens pas comme il faut », composée de conservateurs bas du fronts (forcément fascistes), de libertarien ridicules (forcément fascistes) et de patriotes (forcément fascistes) en proportions diverses (mais fascistes, vous l’aurez compris).

Joe Rogan est notamment connu depuis cette pandémie pour avoir été relativement critique des méthodes et des obligations imposées partout dans le monde et sur le peuple américain en particulier, et a subi, outre l’habituel harcèlement des politiciens de l’État américain, les assauts de toute la clique médiatique déchaînée pour avoir osé soigner sa covid en utilisant de l’ivermectine qui fut exclusivement et outrageusement présentée comme un médicament vétérinaire par les médias (révélant au passage à beaucoup les biais inouïs dont ils font preuve).

On comprend donc qu’on doit ici composer avec ce qui picote le plus le discours officiel et auprès d’un tel hôte, organiser un tel entretien d’un tel scientifique en roue libre ne pouvait aboutir qu’à des déclarations fracassantes et assez peu dans la doxa officielle du moment.

En l’espèce, ce fut notamment le cas lorsque Malone évoqua l’état actuel de la société et ce qu’il considère être le résultat d’une psychose de masse (« mass formation psychosis »).

De façon résumée, Malone estime que la société actuelle a versé dans une sorte d’hypnose de masse où une grande partie de ses membres ont purement et simplement abandonné tout sens commun pour se fondre au collectif, de façon quasi-religieuse, avec mantras et rites de passage, et que dans cette condition mentale de masse, cette partie de la population peut alors être emmenée où l’on veut et poussée sans mal à faire n’importe quoi : (Je ne sais si cette vidéo restera, mais l’entretien est très intéressant et mérite d’être écouté)

Ici, l’épidémiologiste ne fait en substance que reprendre les propos particulièrement précis de Mattias Desmet, professeur en psychologie clinique de l’université de Gand, qui, dans une interview datée de septembre 2021, détaillait les prérequis et les mécanismes d’une telle polarisation psychologique de masse, ses résultats et la façon dont elle se déroule dans le temps :

On peut ici argumenter sur la pertinence ou non du concept dans le cas qui nous occupe, on peut aussi débattre pour savoir si l’on est, ou pas, en présence d’une telle « psychose de masse », mais indépendamment de ces débats, ce qui s’est passé dans les jours qui ont suivi mérite d’être détaillé : alors que l’entretien de Malone et Rogan connaissait une très belle carrière sur l’internet alternatif – puisqu’il a été écouté plus de 50 millions de fois – les recherches du public se sont (logiquement) multipliées sur le terme « mass formation psychosis ».

Ici, les grandes firmes de technologies de l’information auraient pu choisir d’informer leur public, aussi largement que possible, sur le concept, ses tenants et ses aboutissants. Il s’est rapidement révélé que le principal portail d’accès à ces recherches, Google, tentait plutôt de pousser son propre message à ce sujet : en l’espace de quelques heures, le bandeau suivant apparaissait sur toute recherche lancée sur ces termes.

Notez le mot « fiables », pas du tout lourd de sens.

Dans les premiers résultats de Goole, on voit ainsi apparaître un article particulièrement critique de Forbes qui aura eu le mérite d’être repris en tout ou partie par différentes entités dans les résultats suivants, ainsi que l’une ou l’autre critique de l’entretien et des positions de Malone.

Symétriquement, faire la même recherche sur des moteurs alternatifs permet d’obtenir d’autres résultats… très différents :

Essentiellement, on trouve des articles reprenant en tout ou partie les éléments étayant par écrit les positions de Robert Malone, en commençant par un article de Malone lui-même, ce qui reflète assez bien le succès d’audience et d’intérêt que l’homme aura déclenché dans son entretien avec Joe Rogan.

Si l’on s’en tient à Google, l’entretien semble n’avoir quasiment pas existé et ceux qui le commentent aboutissent surtout à la conclusion totalement surprenante qu’il s’agit d’une théorie purement complotiste (et que, concernant l’Amérique, tout ceci serait probablement un peu la faute à Trump aussi pour faire bonne mesure).

Autrement dit, on vient d’assister, en quelques jours, à une magnifique démonstration de bataille des réseaux sociaux pour complètement camoufler l’existence d’un discours différent du « narratif dominant », i.e. de l’histoire officiellement en vigueur.

Pourtant, cette histoire officielle, dans laquelle les mesures prises l’ont été par des politiciens soucieux de notre santé et de façon à la fois scientifique et cohérente, commence à se heurter aux contradictions internes de plus en plus sévères.

Pire, avec l’arrivée du variant Omicron, ces contradictions deviennent impossibles à justifier même auprès des masses les plus acquises aux précédentes mesures : plus contagieux mais nettement moins dangereux que les précédents (la comparaison avec un gros rhume commence à tenir la corde), il semble inaffecté par la multiplication des injections de dosettes.

L’imposition d’un vaccin qui ne parvient en rien à l’arrêter ou, pire, d’un pass sanitaire ou vaccinal n’apparaît plus dans ces conditions qu’une vaste fumisterie : vaccinés ou non sont infectés et la gravité résultante est si faible pour l’écrasante majorité de la population qu’il devient difficile d’imposer couvre-feux, confinements ou interdictions diverses sous ce seul prétexte.

Devant ces éléments, on aurait pu espérer que les réseaux sociaux fassent enfin preuve de bon sens. On aurait pu croire que les médias traditionnels sortiraient progressivement de leur transe anxiogène hystérique à mesure que les invités des plateaux apporteraient eux aussi des éléments de plus en plus contradictoires avec le discours officiel. On aurait pu imaginer que certains politiciens sentiraient le vent tourner et éviteraient de se retrouver devant un nombre grandissant d’individus exaspérés par ces contradictions, ces interdictions et des vexations stupides.

Il n’en sera rien, rassurez-vous : comme l’explique d’ailleurs Mattias Desmet, le cirque devra continuer de plus en plus vite, de plus en plus fort et ne pourra s’arrêter que très brutalement. Nous sommes le 5 janvier et tout indique qu’il a raison.

À ce titre, les expériences sociales de Twitter, Google et tant d’autres pourront donc continuer…

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Une épidémie de coïncidences

Par : h16

Dans un précédent billet, je m’interrogeais sur l’étonnante fréquence de certains troubles observés chez des athlètes de différents milieux, une augmentation du nombre de petits soucis chez certains footballeurs et l’étrange augmentation de la mortalité (toutes causes) chez des populations (jeunes) plutôt habituées à ne pas trop mourir. Et ça tombe bien parce que, dernièrement, les contributeurs de Wikipédia ont mis à jour quelques listes intéressantes.

On trouve de tout, sur Wikipédia, depuis la vie passionnante de certains parasites jusqu’à la composition des propergols en passant par la liste des joueurs de foot qui sont décédés en jouant.

Chose intéressante, cette liste est à peu près tenue à jour pour différentes langues, notamment en français, en anglais et en portugais (et il y en a d’autres). Force est de constater que ces listes sont assez cohérentes les unes avec les autres, comprenant assez peu d’omissions ou de différences.

Même si les critères d’entrée dans la liste ne sont pas très clairement fixés et si ces listes ne sont en rien exhaustives, les joueurs qui y apparaissent doivent apparemment être enregistrés auprès de l’UEFA et leur décès doivent être mentionnés dans la presse. Bien évidemment, un caractère de célébrité aide les contributeurs à tenir leur liste à jour, ce qui explique – heureusement – une grande similarité dans les listes établies.

Un autre constat étonnant est que si plusieurs groupes d’années (notamment autour de la Seconde guerre mondiale par exemple) sont un peu bousculés d’une liste à l’autre, depuis les trente dernières années, les listes sont assez proches les unes des autres… à l’exception notable de l’année 2021. Il semble en effet qu’un nombre un peu plus élevé de décès constatés a laissé les contributeurs dans une sorte d’embarras du choix.

Néanmoins, afin de fixer les idées et moyennant une consolidation des trois listes précitées depuis 1900 (en retirant les doublons de nom et de dates pour ne conserver qu’une liste unique de tous les joueurs dignes d’intérêt pour apparaître dans l’une de ces trois listes), on peut tout de même obtenir une idée assez précise du nombre de décès constatés sur les terrains de foot, année après année, ce qui permet d’obtenir le joli petit graphique suivant :

Ah tiens, l’année 2021 est décidément fort particulière puisqu’on y trouve 25 noms jusqu’à présent – jusqu’au 15 novembre, l’année n’est pas finie – avec par ordre chronologique de décès, Alex Apolinário, Christopher Maboulou, Wandão, Abdul Rahman Atef, Dejan Oršuš, Reda Saki, Tremaine Stewart, Giuseppe Perrino, Robert Lima, Viktor Marcell Hegedüs, Imad Bayumi, Moira Claire Arney, Alexander Shishmarev, Dylan Rich, Jens De Smet, Guillermo Arias, Frédéric Lartillot, Antonello Campus, Bruno Stein, Niels De Wolf, Benoît Sabard, Christophe Ramassamy, Badr Laksour, Jean- Patrice Megarus, Karamoko Doukouré.

Deux observations peuvent être faite sur cette courbe, dont on signalera au passage que, lorsqu’elle est tracée pour chacune des listes séparément, elle conserve la même apparence : la première est que, très manifestement, entre 2000 et 2010, le nombre de décès sur les terrains a nettement augmenté. Ceci explique sans doute que depuis 2009, la FIFA impose un examen médical cardiologique poussé pour les joueurs, et que depuis 2011, l’UEFA réclame aussi des examens détaillés comme expliqué par Wikipedia. Du reste, depuis 2013, on observe une belle décrue de ces malheureux décès sur le terrain. La seconde est qu’en 2021, cette tendance baissière a subi un petit accident statistique, que beaucoup de fans du ballon rond et quelques journalistes sportifs auront noté.

Une question s’impose alors : pourquoi observe-t-on une telle cassure ?

Ce billet est l’occasion rêvée pour vous livrer quelques explications qui ne sont que des tentatives de percer un tel mystère, dans l’attente bien sûr de lire vos meilleures propositions.

On pourrait penser qu’il s’agit par exemple d’une forme (subtile) de suicide, tant il est vrai qu’à la suite des confinements, ces suicides augmentent. C’est, bien évidemment, une explication parfaitement incongrue mais il n’en reste pas moins que ces confinements ont été l’occasion, pour beaucoup d’entre nous, de manger trop gras, trop salé et trop sucré comme l’expliquent certains articles journalistiques hardis qui n’hésitent pas à relier les problèmes cardiaques, actuellement en augmentation, avec ces mauvaises habitudes.

On admettra que le joueur de foot classé est rarement en surpoids, mais baste, soyons humains et imaginons qu’il ne refusera probablement pas l’éventuel petit paquet de chips trop gras et trop salés qui le conduira à sa mort.

Peut-on totalement écarter le rôle de la pollution atmosphérique ? Après tout, comme le rappelle régulièrement la presse, elle provoque 38.000 morts dans le monde dont 48.000 en France (oui, vous avez bien lu). Dès lors, est-il invraisemblable d’imaginer qu’un joueur de foot, qui nécessite beaucoup d’oxygène pour s’agiter sur son terrain, engouffre ainsi un nombre considérable de PM10 et de PM2.5 au point de claboter entre deux passes ?

Il serait aussi un peu trop rapide d’écarter le réchauffement climatique dont la presse nous prévient, surtout récemment, qu’il pourrait déclencher tout un tas de petits soucis cardiaques, notamment chez les nouveaux-nés. Gageons que ce même réchauffement doit clairement influencer le cœur de nos footballeurs. Il ne restera qu’à comprendre pourquoi le réchauffement s’est fait sentir de façon plus aiguë cette année qu’une précédente…

Enfin, on ne pourra pas écarter non plus que certaines drogues peuvent avoir des conséquences néfastes sur le jeu de nos athlètes : comme le mentionnent très sérieusement certains articles, la consommation trop régulière de certaines plantes qui font rire peut provoquer des désordres cardiaques et on ne peut pas écarter que certains de ces joueurs s’enfilent quelques splifs obèses avant d’aller taper dans la balle…

On le comprend, les hypothèses ne manquent pas et le mystère s’épaissit de jour en jour, à mesure que se multiplient les cas de sportifs, de joueurs qui, soudainement fatigués, s’effondrent sur le terrain (ou certains journalistes en plein direct).

Gageons que ce mystère sera l’objet de multiples enquêtes menées par des professionnels de l’information qui expliqueront non seulement pourquoi l’accident statistique de 2021 visible dans le graphique précédent n’est qu’une conséquence d’une plus grande attention à des événements qui n’ont absolument rien de moins rare (allons, comment peut-on penser le contraire !), pourquoi les petits soucis cardiaques observés sur les terrains et partout ailleurs sont parfaitement dans les normales habituelles, et pourquoi les organismes comme l’ANSM ou le Journal des Cardiologues américains ont une fâcheuse tendance au complotisme le plus ridicule en publiant l’un comme l’autre des études montrant un lien clair entre vaccination et problèmes cardiaques.

Rassurez-vous en tout cas : à l’évidence, tout ceci n’est qu’une petite épidémie de coïncidences.

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L’Etat plombier, c’est maintenant

Par : h16

« Vite et bien » : c’est avec ces termes que l’actuel gouvernement a qualifié les prochaines actions qu’il entend mener pour amener fièrement l’État dans tous les interstices possibles de la société civile et n’en laisser aucun libre.

Et si j’évoquais – quelque peu consterné – l’immixtion récente de la gangrène française dans le petit-déjeuner de nos enfants à l’école, je n’imaginais pas qu’il n’aurait fallu qu’un triplet de jours supplémentaires pour voir un nouveau domaine offert en pâture à l’État, ses administrations et tous les ruminants pétogènes qui gravitent autour et dedans.

Après notre poubelle qui, il y a quelques années, devenait la cible des analyses foireuses et des décisions tout aussi pertinentes du gouvernement (rappelez-vous les humoristiques lois anti-gaspi), après notre frigo et notre cheminée qui subissaient à leur tour les pénibles assiduités de la classe politique, voilà venu le temps de … la salle de bain.

Oui, vous avez bien lu et bien compris : le gouvernement va s’atteler à visiter nos salles de bains par voie de décrets et autres lois illisibles pour enfin la remodeler plus à son goût. C’est ce qu’a indiqué en substance le brave Julien Denormandie, dont la rumeur voudrait avec insistance qu’il soit effectivement l’actuel Ministre du Logement (il semble y avoir un ministre pour tout, depuis le logement jusqu’aux charnières de portes, qui sont des espèces de gonds – je parle des charnières, pas des ministres, suivez un peu).

Pour rendre les choses encore plus croustillantes, il va doter l’opération d’un joli budget : 1 milliard d’euros. C’est comme pour Notre-Dame, mais en version Leroy Merlin et pour seulement 200.000 foyers, histoire d’asperger un nombre ciblé d’électeurs humides.

Cependant, rassurez-vous.

Cette somme, que certains esprits simples et modestes pourraient considérer comme colossale, n’en est pas moins la part congrue d’un montant bien plus important de 9 milliards d’euros dédié tout entier à un audacieux plan d’investissement, pondu par le groupe « Action logement », cette association « loi 1901 » chargée de gérer le fameux « 1% logement » versé de force par les entreprises pour que l’action publique puisse joyeusement dilapider orienter/flécher l’investissement immobilier en France.

L’idée est, comme d’habitude, que la société civile est bien trop bête pour savoir ce qui est bon pour elle, et bien trop molle pour s’atteler à améliorer son propre sort. En vertu de quoi, il va falloir l’aiguillonner dans la bonne direction. Dans ce contexte, quoi de plus éco-compatible qu’adapter les logements « au vieillissement et à la dépendance » en commençant bien sûr par les sanitaires dont tout le monde sait que les Français ne savent pas se servir ?

Et pour bien comprendre pourquoi tout ceci sera tendrement écologique, il suffit de noter que le but consiste à faire changer, dans 200.000 foyers, les baignoires par des douches ! En substance et moyennant une grille de critères qu’on pressent déjà particulièrement pointus et assortis d’un ou deux formulaires Cerfa correctement remplis, 200.000 ménages français (forcément modestes) pourront donc faire modifier leur salle de bain afin d’en remplacer la baignoire par une douche dernier cri (celui du contribuable devant la facture je présume).

Outre l’évidente économie d’eau qu’une douche représente face à une baignoire (mais si, puisqu’on vous le dit !), l’opération sera aussi l’occasion de faire installer des équipements adaptés aux seniors. Eh oui : par un curieux raisonnement, l’État semble se soucier à la fois de l’environnement en nous faisant économiser de l’eau sans économiser ses fonds, tout en choyant les plus âgés dont, pourtant, les coûts de retraite et de santé ne font que croître.

Et ce, alors même que dans la bouche du Ministre des Douches à la place des Baignoires, « le nombre de morts est plus important dans les salles de bain que sur les routes ». On frémit à l’idée qu’il aurait pu proposer, alternativement et avec la même décontraction intellectuelle, de remplacer les salles de bain de nos seniors par des départementales et réduire ainsi leurs risques…

Si les sommes n’étaient pas conséquentes, si tout ceci ne participait pas de l’appauvrissement et de la déresponsabilisation générale des Français, on pourrait en rire.

Mais à bien y regarder, ces histoires de remplacement des baignoires par des douches ressemblent à s’y méprendre à une nouvelle tentative d’organiser une pénurie. Ici, un peu à l’instar des pays du tiers-monde (ou de ceux qui, comme le Venezuela, appliquant soigneusement le socialisme, y retournent « vite et bien »), on tente de pallier les problèmes d’économies d’eau, plutôt que la solution de fond qui consisterait plutôt à rendre l’eau facilement recyclable, en améliorer la collecte, la distribution et le nettoyage.

Et encore une fois, on tente de protéger les Français à leurs frais, plutôt que les laisser s’occuper eux-mêmes de leur sécurité en augmentant leur pouvoir d’achat, en leur diminuant la pression fiscale et les prélèvements obligatoires qui financent des services étatiques toujours plus médiocres.

Bref, on continue à fond de train dans le paradigme de la redistribution. Après des petits pains, du lait et des céréales, l’État redistribue maintenant des cabines de douche. L’étape suivante sera probablement le rationnement, via un « ticket-douche » vendu avec force propagande comme Gaïa-compatible et indispensable à la survie de notre espèce sur cette planète que nous détruisons tous en respirant trop fort…

On notera que ceci s’inscrit après la prime à la conversion pour les chaudières au fioul qui marque elle aussi ce désir obstiné de voir la consommation réduire partout, les économies d’énergie et de ressources entièrement pilotées par la force publique, indispensable pour prendre des décisions éclairées (à la bougie, l’électricité devenant chère), un peu comme si le peuple devait se préparer, autant physiquement que mentalement, à des périodes de vaches maigres…

Finalement, on ne peut qu’admirer la cohérence d’ensemble : en passant des chaudières aux douches, l’État fait maintenant dans la plomberie au plus près de l’électeur. Compte tenu de la médiocrité qui le caractérise, on redoute déjà le moment où il s’occupera de nos WC, « vite et bien ».

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Le colon roulait trop vite

Par : h16

La presse, prudente, en parle peu mais l’événement a bien eu lieu : Emmanuelle Wargon s’est fait choper en flagrant délit d’excès de vitesse à 150 km/h sur l’autoroute A1, alors que la vitesse était limitée à 110km/h en raison d’un pic de pollution.

C’est vraiment malencontreux. Pauvre Emmanuelle Wargon ! Se faire ainsi bêtement attraper !

Comment ça, Wargon qui ?

Allons, contribuable français ! Vous devriez pourtant la connaître, c’est une de vos commis que vos impôts payent grassement ! Wargon, c’est rien moins que la secrétaire d’État auprès du ministre des petits Oiseaux Écologiques et des Éoliennes à air chaud ! Et même si on a, surtout actuellement, du mal à la prendre en photo tant ses déplacements sont rapides, cette secrétaire travaille d’arrache-pied pour aider le pays dans son actuelle transition écologique, sa réduction de la pollution, son évolution vers des mobilités douces, des vitesses calmes et des énergies propres…

Transition écologique qui lui imposerait, semble-t-il, de faire rouler son chauffeur à des vitesses aussi polluantes qu’impardonnables en cette période de contrition climatique. Questionnée par la presse, la secrétaire d’État explique, dans un petit sourire crispé, que cette vitesse insolente ne serait que la résultante d’un emploi du temps particulièrement chargé :

« J’étais prise par un timing très serré (…) C’est une forme de système où on a beaucoup d’engagements dans une journée, il faut aller vite d’un endroit à un autre »

Et si l’on est moins charitable et plus près de la réalité, on conviendra plutôt qu’il s’agit d’une piètre gestion de la réunionite aiguë qui anime nos mouches du coche et leur impose donc d’être à la foire et au moulin, en se déplaçant aussi vite que possible sur les routes, les rails et dans les couloirs aériens de France, au mépris des règles pourtant imposées à tous par ces mêmes commis.

Au passage, on se demande d’ailleurs comment font ceux qui, ni ministres ni secrétaires d’État, doivent se fader les limitations à 80 km/h, les radars ou les immobilisations directes de véhicules, et qui ont, eux aussi, des emplois du temps chargés. Peut-on d’ailleurs réellement comparer l’emploi du temps d’un ministre (ou à plus forte raison, d’une simple secrétaire d’État), aussi chargé soit-il, puisqu’il n’aura pas réellement à pâtir d’un retard, à celui d’un autre individu pour lequel un rendez-vous manqué peut provoquer des fins de mois difficiles ?

Bien évidemment, attrapée par la presse et dûment questionnée sur cet excès, Wargon s’est empressée de faire un mea culpa de circonstance, assurant qu’on ne l’y prendrait plus, promis juré craché !

« Je sais (…) que les Français attendent de moi, de nous collectivement, un comportement plus exemplaire. « 

Moui. Certes. Mais en fait, non : si les Français attendent très clairement quelque chose de vous, c’est bel et bien un comportement exemplaire, individuellement. Chacun d’entre vous, secrétaires d’État et autres ministres, députés comme sénateurs, édiles divers et élus variés, devez effectivement arborer un comportement exemplaire.

Et attention, pas « plus exemplaire » comme la Wargon, bien gonflée, tente de faire passer en loucedé, mais bien « exemplaire » tout court dans la mesure où, pour le moment, il ne l’est pas du tout tant c’est un truc qu’on n’a plus vu en République française depuis un moment.

J’exagère ?

Devra-t-on remettre sur le tapis tous les douloureux précédents qui s’empilent dans l’histoire républicaine de ce pays, passant par certains points hauts comme cette truculente affaire Cahuzac où on découvrait, pas trop étonné mais assez écœuré, que celui qui entendait lutter contre la fraude fiscale était un pratiquant assidu d’opérations frauduleuses ?

Est-il seulement nécessaire de revenir en détail sur l’affaire Benalla ? Pour ceux qui le veulent, ils pourront toujours consulter cet excellent billet de Nathalie MP, mais l’essentiel est de comprendre qu’encore une fois, la République et ses institutions n’ont vraiment pas brillé par leur exemplarité ni dans l’ascension fulgurante du jeune ami du Président, ni dans le traitement des affaires dans lesquelles il se trouve à présent englué.

Doit-on réellement parler du cas Juppé, repris de justice mais malgré tout récemment nommé au Conseil Constitutionnel, et – par dessus le marché – nommé là par un président de l’Assemblée Nationale lui-même emberlificoté dans une affaire judiciaire dont absolument rien n’indique une issue heureuse ?

On pourra toujours arguer, à l’aune de ces derniers exemples, que la République, maline, s’est probablement dit qu’il n’y aurait jamais meilleur douanier qu’un contrebandier repenti. Malheureusement, à ce wargontrain-là, il n’y a bientôt plus que des contrebandiers à la tête de l’État dont la différence objective avec une mafia devient de plus en plus évanescente.

Et c’est bien tout le problème : Wargon peut bien tenter de faire passer ses excuses pour une contrition maladroite, personne ne la croira parce que tout le monde sait qu’elle continuera, comme ses petits copains, à se comporter comme un colon en territoire conquis.

Du reste, c’est exactement ce qu’ils sont.

Ayant, depuis plusieurs décennies, abandonné toute velléité de venir réellement du pays profond, la petite caste des élites françaises ne se comporte absolument plus comme un groupe au service des gens qui les ont élus, mais comme une caste d’occupation dont le but est d’accroître d’abord ses propres privilèges et ses propres passes-droits, d’augmenter sans cesse ses richesses et dont l’administration est le bras armé, collectant les productions à leur profit premier.

C’est dans cette optique qu’on explique fort bien l’attitude qui consiste à ne jamais se sentir concerné par les lois, taxes et autres avanies qu’ils déversent sur le peuple conquis. Qu’il n’ait pas été conquis par la force mais par la persuasion, le mensonge puis par les urnes n’y change rien puisque le résultat est le même : au-delà d’un certain rang dans les administrations, au-delà d’un certain nombre d’électeurs adoubant l’élu, le pays n’est plus une charge qu’on doit servir, mais une recette qu’on s’empressera d’amputer à sa guise.

Et ce sera d’autant plus facile que les lois sont faites pour les autres, ce peuple qui paye et qui – magie d’une inculture crasse entretenue par une instruction misérable – en redemande goulûment.

Ne vous y trompez pas : l’excès de vitesse de Wargon n’est pas une erreur, un oubli de la règle ou une simple entorse aux lois en vigueur. C’est une nouvelle démonstration que ceux qui nous gouvernent sont du même pays mais absolument pas du même monde.

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Un autre « 10 years challenge »

Par : h16

Depuis quelques jours, Facebook a décidé de lancer une opération de communication à destination de ses utilisateurs, sous le nom « 10 Years Challenge ». L’idée est simple : poster en ligne la photo de profil utilisée pour Facebook en 2009 et celle qui est actuellement affichée par l’utilisateur, dix ans plus tard.

Si, pour beaucoup, l’idée semble aussi innocente qu’amusante et permet de mesurer le temps qui passe en se revoyant dix ans plus jeune, d’autres, plus réalistes, n’ont pas hésité à pointer l’arrière-pensée probable qui se cache derrière cette mise en ligne volontaire d’un comparatif du vieillissement humain : en fournissant ainsi une image de soi à dix ans d’écart, la masse de clichés récoltés, gigantesque, permettra d’alimenter facilement toute une série d’algorithmes malins conçus par la firme de Zuckerberg et dont l’usage final peut fort bien recouvrir des buts pas forcément positifs et probablement pas philanthropiques.

Pour d’autres enfin, cela aura été l’occasion de plastronner ses opinions politiques, par exemple en poussant de petits couinements plus ou moins judicieux sur l’abominable réchauffement climatique qui heurte toute la planète de plein fouet depuis quelques années (et qui va frapper tout l’hémisphère Nord avec une augmentation prévisible d’au moins 10°C dans les six mois à venir – survivrons-nous ?), ce qui a donné lieu à d’intéressantes prouesses propagan informationnelles, où tous les moyens sont bons, y compris la bonne grosse carabistouille (de nos jours appelée « fake news ») pour tenter de faire passer ses messages boiteux.

On pourrait (et il suffit de lire les médias grand public pour s’en convaincre) ressasser de la même façon l’ensemble des problèmes que les populations et le monde ont traversés durant ces 10 ans et insister sur les disparitions plus ou moins fantasmées de gros pourcentages dodus d’animaux, d’insectes et de petites plantes, ces pourcentages finement calculés s’appuyant sur une connaissance précise du nombre d’espèces totales (qu’on ne connaît en réalité pas du tout, même de loin) sur le nombre d’espèces disparues (qu’on ne connaît pas plus, même à la grosse louche). On pourrait aussi insister sur les diminutions de pouvoir d’achat de certains Européens (mettons, au hasard, les Français) en croyant que cette situation se calque parfaitement au reste de la planète.

Et puis on pourrait regarder les chiffres de ces statistiques un tantinet plus solides, établies sur des séries longues sur des données dont numérateur et dénominateur sont bien mieux connus, et aboutir à une conclusion quelque peu… différente : en fait, sur les 10 ans passés, l’Humanité va mieux (les Humains, pas l’épave journalistique).

En dix ans, la condition humaine sur la planète s’est nettement améliorée, donnant à des centaines de millions d’individus un véritable avenir autre que celui d’une courte et pénible vie de souffrances, qu’elle fut raccourcie par la guerre ou la maladie. Les conflits ont nettement diminué, le nombre d’homicides sur la planète chute, la faim continue de reculer, de moins en moins d’enfants se retrouvent au travail.

Et pour un nombre croissant, massif d’individus, cela ne signifie pas simplement quelques aménagements à la marge, mais la différence entre la vie et la mort. Cela veut aussi dire l’accès à l’éducation, l’accès à des technologies simples mais décisives (eau potable, électricité, infrastructure routière par exemple) qui transforment complètement la vie.

Cette transformation radicale entraîne à son tour d’autres effets bénéfiques : non seulement la condition humaine s’est améliorée, mais avec le développement technologique et l’éducation globale qui progressent partout dans le monde, on peut enfin envisager une vraie lutte contre l’impact humain négatif sur l’environnement. Par exemple, sans accès à l’éducation et sans une pénétration des meilleures technologies dans les pays en voie de développement, il ne peut y avoir de lutte efficace contre quelque pollution que ce soit. Par exemple, avec l’amélioration des techniques, technologies et du savoir, la surface de terres arables consacrées à l’agriculture tend à diminuer par tête de pipe, et non augmenter. D’autant qu’avec l’enrichissement humain, la fécondité diminue, poussant l’idée d’une surpopulation dans ses retranchements cassandresques.

À l’évidence et contrairement aux éternels vendeurs de catastrophes globales et définitives (que ce soit avec un conflit mondial à coups de bombes nucléaires ou, plus en ligne avec la doxa du moment, des tsunamis, des tremblements de terre, des tornades et des étés trop chauds), la situation s’améliore pour le genre humain. À tel point d’ailleurs que les catastrophes climatiques font de moins en moins de morts, information ô combien intéressante mais qui – stupéfaction ! – tend à être pudiquement passée sous silence par une presse pas trop heureuse de distribuer des informations en contradiction flagrante avec l’alarmisme ambiant.

Tout n’est pas rose, loin s’en faut, de nombreux efforts restent à faire et comme il est toujours plus facile de vendre des catastrophes, de faire pleurer sélectivement sur des petites bêtes sympas qui disparaissent (tiens, personne pour pleurnicher sur la quasi-disparition du ver de Guinée, par exemple), on peut garantir que cette face de la pièce ne sera que trop rarement présentée.

Il n’en demeure pas moins que, sur 10 ans, des centaines de millions d’individus sont, contre toute attente, encore en vie et certains peuvent même, maintenant, poster un profil Facebook. On comprendra que, pour ceux qui misent sur les catastrophes et la misère des autres, ce soit une mauvaise affaire. Permettez-moi, de mon côté, de m’en réjouir.

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La République Halloween

Par : h16

Alors que se clôt ce mois d’octobre bien rempli et que pointe un mois de Novembre dont on se doute qu’il ne sera ni douillet, ni réjouissant, la période automnale se fait propice aux commémorations. Les tombes sont refleuries, la flamme des soldats tombés pour le pays ravivée, et c’est le moment où les vivants se souviennent de leurs morts.

À commencer, bien sûr, par ceux qui nous dirigent encore aujourd’hui, bien au-delà de la métaphore de Maurice Druon. Et alors que les fêtes de Halloween se rapprochent maintenant à chaque minute, nous pouvons même passer en revue les différentes créatures de l’au-delà qui ont envahi le territoire.

Dans un titre évocateur, Atlantico évoquait d’ailleurs il y a quelques jours les politiques-zombie, ces fameux indécrottables du retour : la France est un pays étrange où, après avoir été battus plusieurs fois par les urnes, les politiciens ne peuvent pourtant renoncer à briguer, encore et toujours, le pouvoir. Là où, dans les autres pays, la fin de non recevoir d’une élection signe généralement l’arrêt de leur carrière politique (entend-on encore parler des Bush, Carter, Major ou même Schröder ?), la France peut s’enorgueillir de devoir se cogner, encore et encore, ses anciens présidents dont les petites phrases marquent régulièrement la vie politique française.

Même les perdant(e)s de l’élection présidentielle semblent les berniques indécrochables du rocher politique, les zombies indécanillables du paysage politique français : l’évident désastre au Front National devenu Rassemblement n’a pas suffi à nous débarrasser de Marine Le Pen. Pour Ségolène Royal, elle sévit toujours, malgré la catastrophe financière en Poitou-Charentes, la contre-performance mémorable lors du débat d’entre deux-tours en 2007, ses échecs électoraux multiples et cuisants ou ses incessantes saillies consternantes sur tous les sujets, surtout ceux qu’elle ne maîtrise absolument pas.

Si le pays devait se contenter de ça, il ne s’en sortirait pas trop mal.

Las. Ce serait sans compter sur ses administrations cadavériques !

Est-il vraiment besoin de passer en revue nos plus belles institutions qui, toutes, ont amplement prouvé leur caractère toxique à un moment ou un autre ? Sans même s’appesantir sur l’amie des entrepreneurs qui ne veut que leurs biens (tous leurs biens), force est de constater que chaque administration du pays a tourné au vinaigre d’une façon ou d’une autre et que la plupart ne sont plus que des cadavres ambulants, robotiques et néfastes, appliquant sans latitude ou la moindre humanité des directives, règlements, décrets et circulaires jusqu’à ce que mort (sinon physique, au moins sociale) de l’assujetti s’en suive.

Pôle Emploi, l’Éducation Nationale, Justice, police ou gendarmerie (dont les membres sont plus souvent utilisés à tabasser les automobilistes qu’à arrêter des criminels, ces derniers étant souvent bien plus dangereux), les exemples se suivent et se ressemblent tous dans leur capacité à déclencher la consternation.

Même l’ENA montre des signes évidents de gangrène avancée.

À ces effrayantes administrations cadavériques, il faut de plus ajouter les ministres fantômes, ceux du gouvernement actuel et des précédents, dont le maroquin n’évoque pas grand chose, dont le nom vous est quasiment inconnu, et dont la seule trace réellement palpable furent les émoluments versés qui sont, eux, bien réels.

Même dans les postes traditionnellement présentés comme les plus importants, on peine de plus en plus à voir la réalité de l’action que les ministres prétendent entreprendre. Nos ectoplasmes politiques savent se faire remarquer comme esprits cogneurs, tant la bastonnade fiscale ou simplement taxatoire est commune, mais ils peinent tous à s’imposer dans le monde physique, réel et concret.

C’est ainsi que l’absence de tout ministre de l’Intérieur pendant 15 jours n’a semble-t-il gêné ni la République, ni le peuple français. Et en pratique, force est de constater que le remplacement n’a toujours pas été fait puisque tout le monde sait que le benêt qui tient le maroquin actuellement n’a ni la carrure, ni le réseau ni même l’intelligence de base pour tenir un poste pareil : évanescent, inconsistant, vaporeux, l’actuel spectre rigolo qui occupe la place Beauvau arrivera-t-il un jour à passer dans notre plan astral et prendre, miraculeusement, la mesure des problèmes qui agitent le pays ? On peut raisonnablement en douter.

Dans ce bestiaire des créatures d’outre-tombe, il serait difficile d’oublier tous les économistes sorciers, ces paléo-collectivistes ranimés à grosses bouffées d’encens marxiste, qui rôdent dans nos bois, nos campagnes, nos villes et nos villages, l’œil hagard et l’esprit coincé sur des concepts qui ont pourtant tous largement démontré à la fois leurs principes délétères et leurs applications catastrophiques.

Dans cette catégorie, les économistes enterrés — qu’on n’aurait jamais dû exhumer — en représentent véritablement le meilleur échantillon : contaminant toute la société française par leurs discours consternants, ils nous rappellent tous que le pays continue de subir les assauts tous les jours plus vifs d’une gauche momifiée sur ses idées de début de siècle (le XXème, pas le XXIème, malheureusement) au point d’arriver à faire raconter n’importe quelle ânerie à des ministres aux esprits suffisamment embrumés pour confondre « gratuit » avec « payé par tout le monde ».

Il nous faudra ensuite évoquer le lancinant problème du principal château hanté de notre République, cet Élysée où l’on entend parfois, alors que le soir tombe, les rires cristallins et primesautiers d’un enfant arrivé là bien trop tôt, suivis des petits grincements d’une vieille femme acariâtre, ronchonnant sur les sottises que le gamin zézaye devant l’une ou l’autre caméra.

Comment ce château, jadis bien occupé, a-t-il hérité de ses fantômes ? Combien de désillusions, combien de trahisons, de compromissions, de honte et d’infamie les nobles pierres de cet édifice ont-elles subies sur les dernières décennies pour aboutir à cette hantise ?

Mais de toutes ces malédictions, de tous ces zombies, savants fous et autre goules terribles, le plus grand, le plus malin, le plus démoniaque est sans aucun doute l’État vampire qui sévit sur tout le territoire, sans arrêt, sans limite et sans pitié : depuis le berceau jusqu’au cercueil, il rôde toujours autour de vous, et vous sucera votre richesse, votre force vitale, votre sang jusqu’à votre épuisement. Ses capacités sont telles qu’il vous ponctionnera même par delà la mort.

Cet État, c’est celui qui, lorsque vous n’y ferez pas attention, vous brisera vos deux jambes, vous volera ensuite votre argent pour acheter un fauteuil roulant dans lequel il vous placera en vous intimant l’ordre de le remercier pour sa gentillesse, avant de vous pousser, vous et le fauteuil, du haut d’une haute falaise.

Non, décidément, aucun doute : bien plus qu’aux ordre d’un cadavre, la France en est maintenant peuplée.

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