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Mercado Libre : les signaux avant une hausse de 40 fois

Par : h16

un article de Henry Bonner

Le mois dernier, j’ai parlé d’un analyste – Chris Mayer – qui tente de trouver les actions à croissance régulière et élevée sur une longue période. Le critère critique est une croissance récurrente et stable et pas un sursaut de nulle part, comme une société qui découvre une mine d’or, par exemple. Ces types de plus-values sont presque impossibles à anticiper.

Avec l’approche de Chris, le taux auquel la croissance a lieu a un impact colossal sur les résultats.

Je vous présente ci-dessous le nombre d’années pour multiplier votre argent par 100, selon le taux de retours.

Une action qui gagne 14 % par an va grimper de 100 fois en 35 ans. À 16,6 % de croissance par an, elle le fait en 30 ans. Ces 2,6 % seulement de croissance en plus chaque année vous font gagner 5 ans !

À 20 % de croissance annuelle, vous faites 100 fois votre argent en 25 ans. À 26 % de croissance, vous le faites en 20 ans.

Et avec un rythme de croissance de 36 %, similaire à ce qu’a fait une action comme Monster Beverage (voir graphique ci-dessous) vous faites 100 fois votre argent en seulement 15 ans.

Ceci est une durée suffisamment restreinte pour qu’un investisseur puisse en profiter de son vivant. Avec ce type de retour, même en sortant de l’action après 5 ou 10 ans… vous réalisez déjà un bon gain. Et avec Monster Beverage, si vous aviez acheté en 2002 et tenu jusqu’à aujourd’hui, vous auriez plus de 1.000 fois votre mise de départ. Mais même si vous aviez vendu en 2011, soit 9 ans plus tard, vous seriez quand même à 100 fois votre argent. Et si vous n’aviez tenu que jusqu’en 2006, vous auriez quand même eu la possibilité de faire un gain de 9300 %, soit déjà quasiment 100 fois votre mise, en seulement 3 ans.

La théorie de base de Chris n’a rien de révolutionnaire : la hausse des ventes et des bénéfices, au fil du temps, a tendance à tirer une action vers le haut. Et même si vous ne pouvez pas anticiper les humeurs du marché, ni les manies dans la technologie, vous pouvez vous faire une idée des chiffres d’affaires et des niveaux de bénéfices que peuvent atteindre une société.

Vous pouvez donc réduire les inconnues dans l’investissement.

Si les ventes d’une société grimpent rapidement, et de façon régulière, l’action devrait beaucoup grimper en Bourse elle aussi.

Prenez Amazon : l’action a rencontré beaucoup de scepticisme tout du long de son existence… Mais le succès de l’action devient plus compréhensible quand on regarde comment la société arrive à réinvestir chaque année ses revenus pour générer encore plus de retours.

Pour essayer de reconnaître ce type d’opportunités à l’avance, Chris regarde des indicateurs spécifiques concernant les retours et le succès de la société du point de vue des opérations. Selon Chris, ils peuvent vous signaler qu’il existe des chances d’une croissance exponentielle.

Prenons l’action MercadoLibre, une société de paiements, très répandue en Amérique latine : vous verrez qu’à ses débuts, le cours de l’action n’a pas donné de signes très encourageants… Après, l’IPO, l’action n’a pas fait de gains pendant environ 2 ans.

Cependant, en regardant d’autres indicateurs de la santé des opérations, une autre impression en ressort.

Voici l’évolution de trois des indicateurs, moins évidents à voir que le cours en Bourse de l’action ; sur la même période où l’action MercadoLibre semble faire du surplace, ces indicateurs font des hausses nettes.

Chacun de ces indicateurs montre d’une manière différente la santé des opérations de l’entreprise ; ce sont des indices de la rentabilité des opérations en proportions aux besoins – en capitaux, financements, ou actifs – du groupe. Ces indicateurs permettent à un analyste comme Chris d’évaluer la capacité de MercadoLibre à générer des retours élevés.

Avec l’aide d’autres critères – en apprenant à connaître les gérants, et le modèle – Chris tente de s’en servir pour voir si une action peut afficher une tendance à la hausse exponentielle, sur le modèle d’Amazon ou de Monster Beverage.

Si vous aviez acheté MercadoLibre le jour de l’IPO, vous auriez bénéficié d’un gain de 3978 % à ce jour.

Ces signaux peuvent se trouver sur différents sites et services disponibles sur Internet, mais ce n’était pas aussi simple que de regarder les bilans comptables. En 2014, par exemple, la société Amazon a fait un bénéfice opérationnel quasiment nul, à seulement 0,2 %. Sur 88 milliards $ de chiffre d’affaires, la société n’a fait que 178 millions $ de bénéfice. Ce n’est donc pas qu’une question de regarder les bénéfices.

Ce qui compte, selon Chris, est la manière dont la société utilise de ses capitaux. Vous vous imaginez qu’il est risqué de parier sur une société qui réinvestit au lieu de distribuer les revenus aux actionnaires. Vous devez donc pouvoir différencier entre un bon usage des capitaux, et un gâchis.

Une illustration de cela est l’action GOPRO.

Les ventes ont explosé dans les années 2012 à 2015. Elles ont quasiment triplé en trois ans, pour atteindre 1,6 milliards $.

Mais par la suite, le sort a tourné : depuis lors, les ventes sont en déclin chaque année ; elles ont chuté de plus d’un tiers depuis 2015.

La société a réinvesti ses bénéfices, mais pas sur des activités qui ont permis d’accroître les ventes mais plutôt sur des paris mal conçus dans les drones et la réalité virtuelle.

Aucun genre d’approche en Bourse, et aucun signal quelconque ne vous garantit de faire des gains. Quelle que soit votre approche, vous aurez toujours des contre-exemples. De plus, toute stratégie dépend beaucoup du marché dans l’ensemble.

Cependant, l’approche de Chris consiste à mettre de côté le plus de facteurs, et positionner son argent sur une poignée de sociétés qui génèrent plus de ventes et de bénéfices… et qu’il pense capables de continuer sur la même trajectoire dans le temps.

Si ce genre de stratégie vous intéresse, je vais en parler dans ma lettre gratuite, rédigée avec Simone Wapler, la semaine prochaine. Rejoignez-nous gratuitement en cliquant ici.

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Oui, stoppons Amazon et achevons le petit commerce français !

Par : h16

Et voilà, c’est vendredi : c’est le jour du poisson et celui, tant attendu, de l’autorisation officielle d’acheter un sapin de Noël. Mais attention : pour les boules et les guirlandes, il faudra aller sur internet.

L’idée serait peut-être d’aller sur Amazon, le géant de la vente en ligne, pour se procurer ces décorations de sapin que l’État, dans son onctueuse générosité, ne nous permet pourtant pas encore d’aller acheter en magasin. Eh bien SURTOUT PAS !

Le Camp du Bien est formel : faire des emplettes sur Amazon, même et surtout lorsque les magasins ne sont pas autorisés à la vente, c’est plus que honteux, cela devrait être sinon interdit, tout au moins stoppé !

Dénonçant l’entreprise américaine directement responsable de la mort des ours polaires et dont le patron, ogre malfaisant dont le nez serait crochu si la bienpensance ne l’interdisait pas, semble prêt au cynisme le plus pur allant jusqu’à respecter le code de l’emploi français et pire encore, le code fiscal, les signataires de la fastidieuse tribune relayée par tous les médias franchouilles déjà acquis à leur cause enjoignent donc les Français à se rebeller farouchement contre le diktat capitaliste et consumériste.

Parmi les Organisation Non Gouvernables et les syndicalistes embués dans leur paléocommunisme qui ont pondu ce grand morceau de bravoure, on ne s’étonnera pas de retrouver de gros grumaux d’indispensables thuriféraires de la pensée socialodécroissante comme Eric Piolle, le maire forcément écolo de Grenoble ; et dans ceux qui relayent bruyamment cet appel au boycott, on n’aura aucun mal à découvrir les inévitables harpies anticapitalistes comme Anne Hidalgo ou Delphine Batho.

Et si ces nombreuses célébrités du microcosme de la gauche outragée ont en commun d’avoir l’oreille attentive de toutes les radios et de tous les canards moites du pays, elles ont aussi la bonne fortune de pondre de nombreux pensums qu’elles vendent au travers… d’Amazon.

Apparemment, acheter au travers du vendeur américain, c’est caca, mais y laisser ses propres productions douteuses pour tenter de toucher un public aussi large que possible ne défrise pas nos hypocrites politiciens. La palme revient sans doute à Ségolène Royal, jamais en retard d’une ânerie et d’un combat idiot à mener tambour battant en se prenant les pieds dans le tapis.

ségolène royal sur amazon

Un tel appel au boycott, une si belle fronde du David français contre le Goliath américain, une si belle tribune fumante ne pouvait manquer d’attirer tout un tas de mouches dont l’existence politique, retombée dans l’oubli suite à quelque remaniement ministériel sans intérêt, ne pouvait souffrir plus longtemps l’anonymat. C’est probablement ce qui a poussé le petit Mounir Mahjoubi à ramener sa fraise une fois encore sur le sujet. Il ne le maîtrisait pas du tout l’année dernière (comme on pourra se le rappeler en relisant ceci), il ne le maîtrise pas mieux à présent.

Cancre un jour, cancre toujours qui déclare donc qu’Amazon détruit toujours plus d’emploi, s’appuyant toujours sur son étude boîteuse, ses petites règles de trois ridicules et ses approximations borgnes. Sacré Mounir.

Bien évidemment, cet appel véhément au boycott d’un côté et de nouvelles pluies de taxes de l’autre est complètement idiot, tant de la part de l’ex-bidule ministériel que de la palanquée d’inutiles papillotants sur les passions tristes des Français.

Il y a bien sûr la remarque évidente que la taxation d’un acteur de la vente en ligne suppose de taxer l’intégralité de l’activité, ce qui revient à bombarder de façon absolument indiscriminée aussi bien Amazon que CDiscount, Fnac ou tant d’autres. Le résultat serait aussi prévisible que stupide : on désavantagerait massivement cette filière, sans en tirer de réel bénéfice pour le consommateur puisqu’à la fin, seul ce dernier paye effectivement la taxe au travers du renchérissement des biens et services vendus.

Il y a aussi le fait indéniable et qu’oublient nos petits agités de la pétition, à savoir qu’Amazon n’a pas généré la crise du petit commerce en France puisque cette dernière existait bien antérieurement à son arrivée sur le territoire ; là encore, il y a plus à chercher du côté de problèmes structurels profonds que du seul côté d’une concurrence qui n’est déloyale que parce qu’elle est moderne.

Il y a enfin ce simplisme un peu débile de ces adulescents protestataires lorsqu’ils partent en guerre contre un grand méchant capitaliste dont le fond de commerce est en réalité les petits commerces, oui, ceux-là mêmes que ces freluquets prétendent aider : Amazon est avant tout une plateforme permettant à des clients d’acheter auprès de commerçants de toutes tailles, du monde entier certes mais de France aussi.

Boycotter Amazon, l’agonir de taxe, c’est taxer ces vendeurs et empêcher ces commerçants dont le magasin physique a été fermé (par les mêmes excités, du reste) de réaliser quelque chiffre d’affaires salvateur en ces temps de crise.

Pire : c’est priver d’emploi des centaines d’intérimaires qui n’ont pour tout horizon que le chômage si Amazon ferme ses portes, et qui se plaignent ouvertement de ce genre de pétitions ridicules.

En réalité, la brochette de paléo-collectivistes auteurs de cette lamentable tribune ne sont, comme d’habitude, absolument pas motivés par une injustice ou un défaut du marché mais par les éternels moteurs du socialisme le plus crasse, à savoir la xénophobie, la jalousie et l’inculture.

En effet, il n’est jamais plus facile pour ces gens de haïr une grande firme que si elle est étrangère. Amazon est américaine, et quoi de mieux qu’accuser un étranger lorsqu’on subit une crise pourtant nourrie et développée par ses propres dirigeants, bien français, eux ?

En effet, il est bien plus facile d’ignorer l’économie, d’ignorer les règles de la concurrence et de jalouser les réussites d’autrui que se remettre en question : Amazon a d’autant plus de succès que le service client a été, depuis trop longtemps, oublié en France. Ce n’est certes pas vrai tout le temps, ni de tous les commerces, mais les écarts de qualité, les entorses des uns et des autres dans la fourniture d’un bien ou d’un service ont été autant de coups de canif dans les contrats commerciaux des clients de tous horizons et des commerçants lambda.

À la fin, d’écart en écart, Amazon s’est retrouvé avec un boulevard qui n’est que le résultat d’un abandon de la qualité et du service client, directement concommittant avec l’alourdissement des charges, impôts, taxes et contraintes administratives imposées par l’État (et ses coreligionnaires qui signent fiévreusement des pétitions).

Là où beaucoup de commerces et de groupes français se retrouvent à devoir faire des partenariats avec des services publics médiocres (coucou la Poste qui perd des paquets, merci Chronopost et son service de livraison d’avis de passage), de la bureaucratie partout, des complexités inutiles et souvent lourdauds ou empotés dans leurs processus de vente, Amazon a utilisé la puissance de sa logistique et l’agilité de ses méthodes d’adaptation rapides pour pénétrer un marché essentiellement laissé en jachère.

Mieux : Amazon a même utilisé la force de l’adversaire pour l’emberlificoter un peu plus (on se rappellera de l’épisode aussi hilarant que grotesque pour la députaillerie de l’obligation de facturer les coûts de livraison, ce qu’Amazon a fait pour 1 centime).

Plutôt qu’afficher leur jalousie et leur inculture crasse en économie en tentant d’empêcher Amazon de fonctionner sur le territoire français, ce qui ne manquera pas de déclencher une nouvelle bordée d’effets de bords économiques désastreux, nos ridicules pétitionnaires feraient mieux de réclamer une réouverture des magasins, un abaissement des contraintes administratives, des charges sociales délirantes et des impôts mortifères qui bousillent tout le pays.

Mais ne rêvez pas : l’occupant intérieur a faim, encore et toujours plus, et la jalousie paye mieux politiquement parlant.

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Amazon, ce succès que certains Français adorent détester

Par : h16

Alors que les fêtes de fin d’année approchent et avec elles, les achats de cadeaux rituels, c’est avec une synchronicité qui tient quasiment de la magie noire que plusieurs clowns tragiques se réveillent pour dénoncer les méfaits d’Amazon, la cible idéale des apparatchiks français.

Et c’est donc sans surprise qu’on retrouve dans ces derniers un certain Mahjoubi.

Le petit Mounir, c’est cet ex-secrétaire d’État au Numérique et député LREM de Paris qui tente d’exister encore un peu et qui vient de faire fuiter vers la presse une note d’analyse dans laquelle il estime, tous calculs faits, que 7 900 emplois ont été détruits en France en 2018 par Amazon.

Il est comme ça, le Mounir : dès qu’une échéance électorale se rapproche, il saisit son gros crayon, ses petits papiers brouillons, et il se tape une méga-analyse avec des calculs complexes, des règles de trois finement ouvragées et des divisions à un chiffre après la virgule (au moins !) pour aboutir à une conclusion qui, si elle est évidemment complètement fausse, permet de faire un maximum de barouf auprès des journalistes dont la conscience professionnelle rikiki et les connaissances mathématiques encore plus microscopiques autorisent toutes les audaces.

Pour Mounir (et ses équipes – ne nous leurrons pas, la tâche est un peu trop ingrate pour notre seul député), pas de doute, Amazon détruit de l’emploi comme d’autres grignotent des cacahuètes à la buvette de l’Assemblée Nationale : très précisément, « pour un emploi créé chez Amazon, le commerce de proximité a perdu 2,2 emplois ».

Sapristi, voilà qui est choquant ! Outre la précision diabolique (un chiffre après la virgule, qu’on vous dit !), on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la méthode de calcul pour parvenir à ce résultat. Heureusement, Mounir l’explique bien vite : tout est une histoire de productivité. En réalité, les employés d’Amazon sont salement productif ! Là où un employé du commerce traditionnel représente un chiffre d’affaire de 270 000 euros en moyenne, celui d’Amazon permet, lui, de réaliser autour de 600 000 euros !

C’est honteux ! C’est scandaleux ! C’est insupportable !

D’autant que, comme Mounir le dit très explicitement, ce chiffre n’est obtenu que grâce à « des pratiques managériales contestées », depuis un minutage de leur temps de travail (comme tous les salariés de toutes les chaînes logistiques, de montage ou d’autres, du reste), jusqu’à l’utilisation extensive et intensive de robots. Oui, vous avez bien lu : Amazon va jusqu’à utiliser des robots partout où ils peuvent l’être, multipliant par un peu plus de deux (2,2 si on s’arrête à un chiffre après la virgule) la productivité de chacun de ses employés, le tout dans le respect strict du droit du travail particulièrement touffu en France, respect qui montre ici une forme d’insolence vicieuse de la firme américaine, c’est évident.

Et ça, en France, pays où le travail est lourdement sanctionné, c’est plus qu’un crime, c’est une faute.

Comment Mounir a-t-il tenu compte de l’exposition de milliers de commerçants au travers de la vitrine d’Amazon et du chiffre d’affaires que ceux-ci ont donc gagné par le site, on ne saura pas. Comment Mounir a-t-il évalué les gains de productivité pour toutes les entreprises qui bénéficient directement ou indirectement, en tant que fournisseurs ou en tant que clients, de la logistique impeccable du géant américain, on n’en saura pas davantage. Comment Mounir a-t-il calculé le nombre d’emplois impactés par le surcroît de livraisons, par l’optimisation et donc la baisse des coûts logistiques qui ont pu être répercutés sur les produits ou sur les salaires, par l’augmentation de richesse directe provoquée par ces améliorations par ailleurs plébiscités par les Français eux-mêmes, gros consommateurs des services Amazon ?

Mystère et boule de gomme.

Mais il n’en reste pas moins que la conclusion est implacable, et écrite avant même que l’étude soit pondue : Amazon a, forcément, détruit de l’emploi, comme la voiture a détruit des milliers d’emplois de maréchal-ferrant ou de palefrenier, comme l’électricité a fait disparaître celui de charbonnier, comme Gutemberg a réduit à portion congrue l’importance des moines-copistes…

Le plus grotesque dans les affirmations de la députaillerie gauchiste qui se vautre encore une fois dans le populisme le plus basique, c’est qu’elle rejoint avec un beau timing les petits couinements aigris de ces indispensables Organisations Non Gouvernables mais Très Subventionnées qui, à la faveur d’un rapport sur l’impact social et environnemental d’Amazon, reviennent à la charge avec leur marronnier, à savoir la méchante optimisation fiscale du géant américain.

Pour faire original, ces groupuscules d’extrême-gauche (ATAC, les « Amis de la Terre » et l’Union syndicale Solidaires ne pouvant décemment pas être classés ni comme neutre, ni comme niaisement socialiste) ont donc évalué l’impact environnemental d’Amazon pour arriver à la conclusion aussi pré-établie que celle du brave Mounir que, catastrophe et fourchette en plastique non recyclable, la firme américaine émet du dioxyde de carbone comme pas deux et que son modèle d’affaire n’est pas viable sur le plan écologique.

À cet angle d’attaque d’une originalité fulgurante (utiliser le message écolo pour distribuer de la moraline frelatée à bas coûts, c’est du jamais vu, n’est-ce pas), on y ajoutera le saupoudrage maintenant traditionnel d’antilogique étatiste selon laquelle toute optimisation fiscale est une fraude, et, mieux encore, entraîne un surcroît d’impôts pour les autres.

Ce monceau d’âneries ne doit sa publicité dans nos médias et sa place prépondérante dans les conversations de machine à café qu’à l’incroyable inculture moyenne des gens qui le relaient ; tout comme Mounir qui se fend de divisions avec des chiffres à virgule mais oublie généreusement la plupart des effets bénéfiques pour ne conserver que les destructions d’emplois visibles et aboutir à sa conclusion moisie, les phalanges gauchistes de l’approximation intellectuelle se gardent bien de tout calcul précis pour aboutir à leur constat frelaté d’une facture carbone explosive.

Combien de trajets longs et pénibles Amazon aura-t-elle évités à des millions de consommateurs pour aller dans ces magasins éparpillés partout sur le territoire ? Combien de tonnes d’hydrocarbures n’ont pas été brûlées pour distribuer dans ces milliers de magasins, puis dans chaque foyer de ces millions de consommateurs, ces milliards d’articles divers et variés ? Combien de litres de carburants ont été économisés par ces livraisons optimisées qui desservent des centaines de points de chute en un trajet, au lieu de centaines de trajets pour chacun de ces clients ?

On n’en saura rien parce que faire ce calcul, outre la difficulté qu’il représente, ruinerait complètement la conclusion de la bande de clowns dont le but n’a jamais été de fournir une étude réaliste, mais bien de trouver un angle pour attaquer Amazon et tout ce qu’il représente, à savoir une entreprise à succès qui rapporte des monceaux d’argent à ceux qui participent à son succès. Dans un pays où la richesse est une tare qu’il convient de cacher, c’est évidemment une faute morale impardonnable. Pire encore, c’est surtout une entreprise américaine, c’est-à-dire parée des mille-et-un vices du capitalisme débridé sans foi ni loi et qui n’aura jamais gain de cause chez ceux qui font de l’anti-américanisme leur fonds de commerce depuis plus de cinquante ans.

En réalité, le populisme du député Mahjoubi et de ces ONG se base entièrement sur la jalousie (ce succès d’Amazon ne pourra jamais être le leur) et l’envie (ces richesses produites et amassées ne pourront pas tomber dans leurs poches), ressentiments poisseux qui ne sont jamais que le credo du socialisme le plus habituel dont l’hypocrisie n’échappera qu’à ceux qui ne veulent pas la voir tant le succès d’Amazon auprès des Français ne fait aucun doute.

Amazon en France, c’est exactement comme McDo : une entreprise que certains Français adorent détester, lui cracher dessus, s’en moquer et la conspuer, ce qui n’empêche personne de se ruer chez elle pour bénéficier de ses services.

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Une Amazonie bien pratique pour la politique idiote de Macron

Par : h16

Comme l’expliquent fort mal certains auteurs, il ne faut jamais perdre une bonne crise : avec l’Amazonie qui brûle, il aurait été dommage pour le président français de ne pas en profiter pour pousser son agenda personnel et de ne pas utiliser ce magnifique tremplin médiatique pour une nouvelle fois enfiler le costume (manifestement trop étroit) de héros des temps modernes, sauveur de la veuve, de l’orphelin, de l’air pur et des petits animaux mignons.

C’est ainsi qu’Emmanuel Macron s’est fendu d’un de ces petits tweets indispensables qui auront permis d’amplement modifier les relations internationales de la France avec le Brésil.

Découvrant que des feux de forêts étaient en cours en Amazonie, le président français a donc prestement exprimé son opinion avec toute la diplomatie dont il était capable. On admirera la dextérité de l’homme d’État dans le tweet suivant :

Eh oui, c’est troporrible, nous allons tous mourir et pour beaucoup (trop), ce tweet de Macron ressemblait à un cri de détresse et à l’affichage d’une conscience écologique du président français.

La réalité est évidemment très différente puisqu’il s’agit surtout d’un « signalement vertuel », destiné d’une part à pleurer dans le sens des larmes écolo-hystériques, d’autre part à donner le change de tous ceux – très nombreux – qui ne peuvent pas encaisser le dirigeant brésilien qui est directement visé par cette agitation cosmétique, et enfin à donner un semblant de raison solide pour rejeter ensuite toute possibilité d’un accord marchand international, ce qui sera fait dans la foulée quelques heures plus tard avec le rejet officiel de l’accord Union Européenne-Mercosur, pourtant âprement négocié pendant 20 ans.

Les petits intérêts politico-politiciens du président français, très soucieux de ne pas trop effaroucher son maigre électorat, passent donc avant l’avenir du pays (dont une partie dépendait de cet accord), quitte à raconter absolument n’importe quoi

Parce qu’en observant l’information de base d’un peu plus près, on se rend surtout compte, encore une fois, de l’extraordinaire vacuité de l’agitation élyséenne. Outre la conception erronée de l’Amazonie en « poumon de la planète » (c’est faux), rien dans ce qui se passe actuellement au Brésil ne permet au chef de l’État français de décréter une situation de crise et d’illustrer son tweet d’une photo aussi spectaculaire qu’inexacte puisque vieille d’au moins 16 ans.

En effet, les incendies actuels d’Amazonie n’ont rien d’exceptionnel et ne méritent en rien ni l’hystérie qui s’est emparée des médias et des réseaux sociaux, ni de servir de prétexte aux rebuffades diplomatiques grossières de Macron : eh oui, l’Amazonie brûle régulièrement. Ce n’est certes pas souhaitable, mais c’est un fait qui dure depuis qu’on l’observe par satellite. Et justement, des photos sont disponibles qui montrent bien que les feux de 2019 sont un phénomène connu.

Pour illustrer, en voici quelques unes, de 2007, 2008, 2009 ou 2010, toutes ces années où Lula était au pouvoir au Brésil et où personne n’a semblé s’inquiéter plus que ça.

2007
2008
2009
2010

On en profitera pour noter que l’Amazonie n’est pas la seule zone concernée (Macron devrait d’ailleurs en profiter pour piquer une petite colère à l’encontre d’autres dirigeants politiques, tant qu’à distribuer des baffes). On attend qu’il rouspète un bon coup sur Evo Morales, dont une partie de la Bolivie crame aussi dans l’indifférence médiatique.

On notera en outre qu’en étudiant les données disponibles auprès de la Nasa ou ailleurs, pour noter aussi que 2019 n’est même pas une année record.

On notera enfin que, données récoltées et images analysées, tout indique de surcroît une diminution des zones brûlées sur Terre : depuis 2003, on estime que les surfaces incendiées ont diminué de 25%.

En somme, absolument rien dans le tweet ni dans les emportements de Macron ne peut se justifier réellement : on est dans le théâtre le plus pur. En revanche, le président français, en agissant de la sorte, montre une belle capacité à une forme d’ingérence maladroite, qui s’apparente presque à du colonialisme décontracté dans les affaires du Brésil dont la population n’a pas besoin de recevoir les leçons de morale françaises, pendant que, toujours en Amazonie mais du côté de la forêt guyanaise, les pollutions au mercure de l’industrie aurifère continuent de poser de graves problèmes locaux sans que Macron ne s’en préoccupe guère, le tartufe.

On le comprend : il ne s’agit pas du tout d’un problème environnemental, mais exclusivement politique.

Comme je l’expliquais en introduction, Macron joue ici à fond la carte du signalement vertuel destiné à montrer à tous à quel point il est un bon soldat du Camp du Bien, aussi ouvert d’esprit et progressiste que Bolsonaro serait populiste et vendu à la destruction de la planète, en commençant par la forêt et le climat.

En cela, le président Macron est aidé par une presse d’une servilité dégoulinante et trop heureuse d’enfin pouvoir cogner sur les méchants désignés, ceux qui n’ont pas l’heur de tomber du bon côté de la barrière sémantique du Camp du Bien.

Tout devra être fait pour tenter de broyer dans les polémiques montées de toutes pièces ceux qui refusent l’agenda progressiste. Il en a été ainsi avec Trump ou Orban, il en est ainsi avec Bolsonaro, Salvini ou même Boris Johnson qui bénéficie à son tour du même mécanisme minable.

On mettra par exemple en exergue une photo totalement sortie de son contexte pour mieux faire passer l’idée qu’il s’agit d’un lourdaud sans finesse et créer une belle polémique à peu de frais. La vidéo complète et le contexte qui n’ont (malheureusement pour la clique journaleuse) pas tardé à sortir donnent une explication différente et renvoient les polémistes à leurs petites manigances sur l’Amazonie.

Cependant, ne vous y trompez pas : que ce soit le climat, l’environnement, la gestion de l’immigration, du communautarisme ou des Gilets jaunes, le Camp du Bien est décidé à ne surtout pas se laisser faire. Sa vision du progrès n’est pas négociable.

Et s’il lui faut mentir, tordre les faits ou faire des crises d’hystérie, il le fera.

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[Redite] Des élus de plus en plus dangereux

Par : h16

Article initialement paru le 22.06.2018

Un an s’est écoulé depuis le constat effarant que les élus et les responsables politiques français étaient passés avec souplesse du statut global d’incompétents à celui plus gênant encore de dangereux. Depuis, la situation s’est heureusement nettement améliorée : Bruno Le Maire a amplement prouvé qu’il pouvait réussir certaines choses comme empêcher la fusion de Renault avec Fiat-Chrysler ou qu’il pouvait parvenir à un accord de budget pour la zone euro qui se traduira essentiellement par … de nouvelles taxes, ce qui tombe vraiment bien dans un pays en plein boom économique…

En France, l’administration fait, tous les jours, d’immenses dégâts et, comme un occupant intérieur, prélève une dîme chaque année plus lourde. Cependant, sa frénésie de tabassage fiscal doit beaucoup à cet esprit ponctionnaire débridé qui souffle au sein de son appareil de direction : chaque jour, à côté d’une inculture économique consternante, nos élus nous font la démonstration d’un état d’esprit totalement vicié.

Et il n’y a guère besoin d’aller chercher bien loin puisque chaque semaine, que dis-je, chaque jour amène son lot d’âneries affolantes proférées par l’un ou l’autre personnage politique d’importance relative.

Ici, il serait facile d’exhiber des exemples particulièrement comiques en tapant dans l’immense vivier de populistes d’extrême-gauche dont la réputation en matière d’inculture économique n’est plus à faire. Dans l’une ou l’autre saillie où le populisme s’y disputera l’indigence du raisonnement sous-jacent, on trouvera toujours une bonne raison d’aller saboter un pan de l’économie sous des prétextes fallacieux mais électoralement vendeurs.

Dois-je réellement m’appesantir sur le dernier tweet de Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il se demande, pas suffisamment in petto, si l’argent fait le bonheur et si, quelque part, il ne faudrait pas arrêter un peu d’accumuler bêtement, oubliant (commodément ou par simple absence de raisonnement) que c’est précisément l’accumulation de capital qui a permis, depuis l’aube des temps, de sortir l’humanité de sa condition animale et du dénouement qui s’y rattache ?

Je dis aux très riches : réfléchissez, est-ce que tout cet argent que vous accumulez vous sert encore à quelque chose, est-ce que cela vous rend heureux ? #questionspol #FranceInter #FranceInfo

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 17, 2018

Si l’on n’est guère étonné de trouver ce genre de propos chez quelqu’un qui se fait fort de confisquer tout ce qu’il pourra (et d’accumuler pour lui et sa clique – l’accumulation, dans ce cas là, ne le rendant pas morose), on pourra s’inquiéter un peu plus en découvrant les opinions aussi informées que frappées au coin du bon sens avec 3g d’alcool dans le sang d’un certain Guillaume Peltier, occulté jusque-là, dont on a la tristesse d’apprendre qu’il est vice-président des Républicains, poste qu’il aura décroché probablement à la suite d’une épique partie de beer-pong (je ne vois guère d’autre explication possible).

Et pour ce Vice caché jusqu’à présent, il faudrait très clairement augmenter le SMIC de 10, 15 voire 20% : eh oui, puisqu’avec 1100 ou 1200 euros par mois, il est difficile de vivre en France, l’individu propose un électrochoc en augmentant le salaire minimum d’une façon musclée, tout en prétendant rééquilibrer cette hausse par « une baisse des charges drastique » sur ces salaires. Qui sont déjà, très largement, particulièrement allégés de charges.

Autrement dit, outre l’absence assez inquiétante de connaissance du sujet spécifique du salaire minimum en France, le frétillant demi-président nous démontre une méconnaissance dramatique d’une règle de base de l’économie : si vous contraignez artificiellement un prix à la hausse, vous créez, mécaniquement, des frictions dans le marché correspondant et accroîtrez inévitablement les inefficacités. En d’autres termes, le coût de l’emploi augmentant, vous allez créer encore plus de chômeurs.

Mais le politicien n’en a cure. Tout comme Jean-Luc et ses saillies ridicules à faire pousser des dents de travers, le brave Guillaume sait qu’on attrape plus de mouches électorales avec une pinte de populisme qu’avec une goutte de réalisme.

Heureusement, ni le premier ni le second ne sont au pouvoir. Il n’y a rien de plus dangereux qu’un populiste au pouvoir, surtout s’il se double d’un parfait crétin ou d’un inculte chimiquement pur en économie. Le Vénézuéla en fait les frais tous les jours, le Zimbabwe avant lui et la France n’y échappe pour le moment que par la grâce d’un énième concours de circonstances pas trop défavorables.

Mais voilà, la chance finit toujours par tourner.

Après tout, nous avons Bruno Le Maire comme ministre de l’Économie, et ce type n’a manifestement jamais été équipé pour en parler, l’analyser et à plus forte raison, la comprendre.

En témoigne la dernière enfilade d’imbécilités qu’il a proférées avec un aplomb que seuls peuvent afficher les innocents aux mains pleines et aux crânes vides.

Ainsi, pour ce minustre, aucun doute : il faut taxer Amazon, il faut taxer leurs livraisons, et puis c’est tout.

En cela, il rejoint donc avec une belle vigueur de vainqueur le train des sénateurs parti un peu avant lui qui ont décidé de fusiller ce qui restait de commerce en France, et de réintroduire une forme pas du tout subtile d’octroi dans nos villes et nos campagnes. On attend avec gourmandise les subventions aux troubadours et autres jongleurs que la République réintroduira pour ce nouveau Moyen-Âge festif, citoyen et un tantinet rigoureux que nous dessinent Bruno et sa brochette de déconautes de l’économie.

Pour entrer en politique, il faut une confiance en soi absolument inoxydable. Ce trait permet de sélectionner les plus obstinés, et la frontière est fine avec les plus bornés. Frontière que Bruno franchit allègrement, tel un réfugié de l’économie alternative franchissant une véritable Méditerranée de concepts foireux sur le petit pédalo de son intelligence : non content de vouloir fusiller Amazon et l’e-commerce français dans le même pédalage vigoureux, le voilà qui s’en prend avec finesse à la rémunération de l’ex-PDG de Carrefour.

Eh oui : alors même que Bruno Le Maire n’a jamais été bénévole toutes ces années où il a sévi en politique (ce qui aurait mis son salaire à la hauteur de ses réussites), voilà celui qui est parvenu 5ème sur 7 candidats de la Primaire républicaine avec un imposant 2.36% distribuer des bons et des mauvais points à quelqu’un dont la rémunération dépend, au final, du bon vouloir d’actionnaires dont Bruno n’est normalement pas responsable.

N’en déplaise à Bruno, les rémunérations octroyées par Carrefour à ses dirigeants ne le regardent en rien et ne regardent que les propriétaires légitimes de cette entreprise privée qui finirait, magie du marché, par une faillite méritée si elle persistait à payer n’importe qui n’importe comment.

Faillite que Bruno n’envisage même pas, ce concept ayant été soigneusement gommé tant dans les administrations où il a laissé ses traces que dans toutes les boîtes où l’État met ses doigts boudinés et qui sont devenues littéralement impérissables, par la force des interventions catastrophiques de Bruno et de types de son « calibre » avant lui.

Ce faisant, le ministre de l’Économie intervient, encore une fois, dans un domaine qu’il ne maîtrise en rien, ce qui ne manquera pas de déclencher, un jour ou l’autre, des effets indésirables. Eh oui : un incompétent au pouvoir, c’est toujours dangereux.

Et ici, je ne parle malheureusement pas de prospective ou d’hypothétiques dérapages malencontreux, mais bien de faits certains et de conséquences inéluctables avec lesquels nous devrons vivre des décennies durant, de la même façon que nous vivons, ici et maintenant, avec les conséquences catastrophiques des colliers de nouilleries que les brillants prédécesseurs de Bruno ont enfilées avant lui.

Il me suffira, pour illustrer ce propos et conclure cet article, d’exhiber la dernière trouvaille du Conseil Constitutionnel dégotée par un Laurent Alexandre effaré (et il n’est pas le seul), et de constater que oui, décidément, avec ce genre d’olibrius aux commandes, ce pays est foutu.

Le conseil constitutionnel bloque fortement le deep learning : les chinois et les GAFA applaudissent ! pic.twitter.com/5EyKa8zXEg

— Laurent Alexandre (@dr_l_alexandre) June 18, 2018

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Invendus d’Amazon : chouette, la députaillerie part en guerre !

Par : h16

Dans toute religion, il faut une iconographie puissante et inspirante et pour la garnir, de belles images de gentils fort beaux, preux et valeureux, et d’horribles représentations de méchants tous plus laids les uns que les autres. En République du Bisounoursland, la religion qui a cours s’est déjà trouvé pléthore de méchants. Et parmi ceux-là, à côté des actionnaires bedonnants à haut de forme, des ultra-turbo-libéraux qui mangent des enfants communistes, on trouve les Grandes Multinationales Américaines qui font du maïs mutant (comme Monsanto) ou tuent le petit commerce (comme Amazon).

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

En ce début d’année, pouf pouf, pique et pique et colégramme, c’est sur Amazon que l’opprobre est tombée, Monsanto ayant eu sa cargaison de quolibets en 2018 grâce au drame en cinq actes concernant le glyphosate. Avec l’affichage d’une bonne santé réellement insolente dans un pays en déroute, et alors que le petit commerce se meurt d’une conjoncture économique désastreuse que les Gilets Jaunes n’ont guère améliorée, Amazon ne pouvait pas faire autre chose que cible aussi rêvée que dodue pour toute la classe jacassante.

Et alors même que cette classe est actuellement en délicatesse avec le peuple pour l’avoir probablement trop souvent baratiné, la voilà qui relance donc le bastringue avec un nouveau reportage sur « les invendus d’Amazon ».

Il faut dire que les précédents reportages plus ou moins rigolos (et fondamentalement caricaturaux) sur les cadences infernales du logisticien américain ou ses pratiques syndicales abominables avaient surtout déclenché la franche hilarité : on se souvient de reportages poignants où, faisant fi des risques énormes encourus, un héroïque bobo journaliste tentait de travailler pour Amazon et découvrait l’âpre monde des entrepôts, de l’empaquetage et des poinçonnages à la machine, à l’autre bout du hangar. Troporibl.

Cette fois-ci, l’angle est probablement plus facile à faire passer auprès du public, d’autant que la partition du gaspillage est harpée avec frénésie depuis plusieurs gouvernements : l’État français s’est en effet décidé, dès le choc pétrolier de 1973 et depuis, avec une constance qui frise la compulsion, à lutter contre tous les gaspillages (sauf celui d’argent public, soyons sérieux).

Garot, illustre et frétillant inconnu mais qui, en tant que ministricule chargé de la question sous François Hollande, devait absolument agir, avait pondu plusieurs articles de lois aussi idiots qu’à peu près impraticables permettant enfin de combattre ce fléau qui amenait les Français à se débarrasser de près de 60 g de nourriture à la poubelle (un trognon de pomme, en gros) par jour et par personne.

Là, cependant, on ne joue pas dans la même catégorie puisqu’au contraire des lois précédentes qui visaient, on le comprend, à organiser votre cabas, votre frigo et votre potager, il ne semble pas exister de lois suffisamment bien taillées pour contrer l’abominable gaspillage dont s’est évidemment rendu coupable l’hydre Amazon : dans un reportage sans ambiguïté réalisé avec la probité qui sied à la profession, on découvre les coulisses des entrepôts du géant de l’e-commerce et notamment que 3% du stock, pourtant en parfait état mais décidément invendu, sont détruits, soit 3,2 millions de produits en France en 2018.

Si ce comportement n’est pas la marque indélébile d’une malfaisance sans bornes, je ne sais pas ce qu’il faut ; il est dès lors parfaitement logique qu’immédiatement s’élance une député, tel une mouche sur un étron un sauveur vers un naufragé, pour qu’une loi soit promptement rédigée et que cette situation abominable cesse enfin ; Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, s’est ainsi déclarée toute choquée-choquée par ces pratiques et a annoncé qu’elle comptait faire rendre gorge pardon rendre « responsables » les entreprises ayant recours à ces pratiques.

Vilaine Amazon qui se comporte ainsi, gaspillant sans complexe et faisant exprès de jeter aux ordures des biens qu’elle pourrait donner généreusement à tous les nécessiteux que la République produit chérit en son sein !

Enfin… Donner généreusement, cela s’entend dans le respect des lois fiscales qui s’empilent et se ressemblent : comme je le notais dans un précédent billet, le don est sévèrement encadré en France et donner sans bien calculer son coup coût peut valoir un sévère redressement fiscal. Peut-être Brune pourrait-elle en toucher deux mots à ses collègues qui ont récemment lâché les chiens de Bercy sur la France ?

Et puis, entre deux chaleurs législatives, Brune pourra aussi s’interroger sur la gestion de la TVA des dons qui amènent précisément les entreprises à choisir la poubelle plutôt que le don : pour ces dernières, même la marchandise donnée impose de s’acquitter de la TVA. Amazon l’a d’ailleurs fort bien expliqué, il ne s’agit alors plus que d’un simple calcul économique : dans ces conditions fiscales (idiotes) il est plus rentable de jeter que donner et l’acteur économique ne fait qu’appliquer du bon sens dans les contraintes que l’État lui impose. La réaction épileptique de la député (« vite, une loiaargh ! ») revient à ajouter des contraintes à celles déjà existantes, ce qui aboutira, on peut le parier, à de nouveaux effets indésirables comme le législateur nous en pond maintenant avec une obstination pathologique depuis un demi-siècle.

Du reste, est-il nécessaire de rappeler que la revente à perte est très, très, rigoureusement encadrée en France (et pour tout dire quasiment prohibée vu la complexité des textes, de la jurisprudence et du contrôle social de plus en plus fort qui étouffe le pays) et que ce sont toujours nos fiers députés qui, de lois en lois, de luttes véhémentes en luttes virulentes contre les consommateurs foufous de Nutella, ont pondu de la loi pour encadrer une pratique qui, économiquement, reste de toute façon marginale, au point de rendre à présent tout déstockage massif particulièrement dangereux ?

Enfin, on admirera encore une fois toute la pertinence de l’agitation parlementaire à ce sujet : puisqu’Amazon jette massivement, tombons à bras raccourcis sur le géant américain. Comme il fait des bénéfices juteux (et que l’État a grand besoin d’extorquer de l’argent à redistribuer pour calmer la colère des gueux), pondons une loi sur mesure, sanctionnons — financièrement, cela va de soi — l’impétrant et repartons sur notre petit destrier dans le soleil couchant, les poches pleines et l’esprit heureux d’avoir une nouvelle fois fait le Bien et le Bon dans le pays.

Sauf qu’à l’analyse, si Amazon détruit bien des stocks, ce ne sont pas les siens mais, très très majoritairement, celui des fournisseurs tiers qui utilisent (pas trop bien apparemment) sa logistique pour vendre leurs productions : comme l’entreprise l’explique elle-même, « 97% des produits détruits sont ceux des vendeurs indépendants ». Amazon propose en effet aux producteurs de reprendre les stocks qu’il garde pour eux, ou de les leur détruire si le coût de renvoi est trop important.

Notons que des fournisseurs qui calculent leurs stocks au plus juste (et qui ont donc une meilleure logistique) auront moins d’invendus, moins de stock vieillissant, moins de frais et donc moins de gaspillage et plus de bénéfices. Inévitablement, si on tape sur Amazon comme le proposent nos députés économiquement analphabètes, l’entreprise va reporter (disons, à 97% à la louche) les coûts induits sur ses fournisseurs. En somme, on va simplement renchérir les coûts de stockage pour tous ces artisans, vendeurs indépendants et autres boutiques en ligne. Dans le meilleur des cas, on va les inciter à baisser leurs productions ou leurs marges (ce qui fera moins de bénéfices – et moins de taxes pour payer les Poirson et autre députés finauds). Dans le pire, ils fermeront (avec des pertes d’emploi à la clef).

Mais comme je le disais en introduction, l’occasion est trop belle : dans l’iconographie officielle républicaine, Amazon est Le Mal et mérite donc amplement qu’on la saigne d’une façon ou d’une autre. Cela en prend donc le chemin. Les coups vont donc pleuvoir, tomber à côté et frapper les mauvaises cibles. Une fois ceci fait, il sera alors temps de punir les innocents et récompenser les coupables.

Forcément, ça va très bien se passer.

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Horreur, le Renaudot fricote avec Amazon !

Par : h16

Non alors non vraiment c’en est trop ! Il y a des limites que les bornes ne doivent pas franchir ou sinon c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres ! Vraiment, on a ici un casus belli évident, véritable goutte d’eau qui met le feu aux poudres, qui déclenche le chaos dans lequel les chiens couchent avec les chats et les prix littéraires sont malencontreusement attribués à des grandes entreprises américaines ! Et ça, mes petits amis, non, vraiment, c’est impossible !

Bon. Calmons-nous et reprenons à tête reposée.

Tout partait pourtant d’une idée simple : tous les ans, on fait un jury pour un prix littéraire, on fait une sélection de réalisations, et on remet un prix au gagnant qui lui permettra, outre de toucher un peu d’argent, de se faire mieux connaître et de favoriser le rayonnement culturel français.

Cette année et dans le cadre du Prix Renaudot, le jury a donc effectué une première sélection, l’a présentée et a immédiatement déclenché un véritable prurit chez certains libraires. Horreur invraisemblable : dans la sélection, l’un des ouvrages est édité à compte d’auteur… sur Amazon !

Pour ces libraires en pleine crise, pas de doute : il s’agit ni plus ni moins qu’adouber Amazon.

L’affront est immense : si le libraire de quartier veut pouvoir vendre le livre édité à compte d’auteur chez Amazon, il va lui falloir acheter chez son concurrent « le plus féroce », autrement dit nourrir la Beuhête Immmonheudeu qui le tue à petit feu ! C’est insupportable ! Donner ainsi à une des GAFA l’opportunité de planter un couteau de plus dans le dos de toutes ces petites boutiques de quartier que ces libraires représentent fièrement, c’est vraiment le comble !

Non, le Renaudot ne passera pas par les GAFA.

Enfin bon, disons, pas par Amazon. Pour Facebook, on va temporiser puisqu’à l’annonce, les réseaux sociaux ont fait de la combustion spontanée : prenant leurs claviers à deux mains déterminées, voilà que les libraires-internautes tout remontés contre les GAFA se sont empressés de les utiliser pour exprimer leur stupéfaction dans un cri que Google News aura largement contribué à répandre.

Relayés par la fine fleur de l’édition journalistique (depuis France24 jusqu’à Libération), le courroux des libraires s’organise : pour eux, aucun doute, c’est une véritable guerre qui se livre à présent et en choisissant ainsi de s’auto-éditer auprès d’Amazon, Marco Koskas a choisi un camp, celui de l’innommable, celui de l’abomination américaine et algorithmique, celui qui détruit du lien social.

Il n’est qu’à lire la diatribe d’un libraire dans Libération ou d’une autre sur Facebook pour bien comprendre qu’on a passé un cap et que si les insultes ne fusent pas, le fumet de la haine et l’envie du pénal sont quasiment palpables à chaque ligne.

Que voulez-vous : le libraire français moderne est à bout. Lui qui s’est naturellement érigé en défenseur, vaille que vaille et coûte que coûte, du livre, de la culture et du lien social avec ses clients, n’en peut plus de ce pilonnage incessant par le commerçant en ligne ! Il se sait aux abois. Son heure est proche, mais il ne disparaîtra pas sans combattre âprement et si cela doit passer par des hurlements sur les réseaux sociaux, des actions coup de poing lors de la remise du prix Renaudot (si, d’aventure, il devait échoir à cet auteur sulfureux), eh bien, qu’il en soit ainsi ! No pasaran !

Bon, bien sûr, il ne s’agira en aucune façon de se remettre en question pour ces libraires en ébullition. Il ne faut pas pousser non plus.

Pas question, par exemple, de s’interroger sur les raisons qui ont poussé Marco Koskas à s’auto-éditer ! Pourtant, elles sont croquignolettes, ces raisons.

Il y a d’abord, bêtement, l’efficacité commerciale : même auto-édité, il n’y a rien à payer puisque le livre est imprimé à la demande par Amazon, le prix est fixé par l’auteur, il n’y a pas d’exclusivité et Amazon rémunère deux à trois plus qu’un éditeur traditionnel.

Il y a ensuite le fait qu’Amazon ne pratique aucune censure, aucune restriction et ne cherche pas à savoir si ce qui est écrit est politiquement correct ou non. Dans cette France arc-boutée sur ce concept, on comprend que l’argument a du poids.

Enfin, l’auteur explique avoir dû faire face à – je cite – « une israélophobie délirante » de la part des éditeurs traditionnels :

Chez les éditeurs traditionnels, j’ai surtout rencontré du mépris et une israélophobie délirante. Alors, la monstruosité d’Amazon, pardon mais j’ai vu bien pire chez les pétasses et les petits marquis des éditions germano-pratines.

Pétasses et petits marquis germano-pratins, mépris et israélophobie délirante, voilà qui a en effet le don de poser le décor. On comprend mieux la violente réaction de ceux qui se sont sentis directement visés.

Mais de remise en question, point.

Pourtant, et même si on met l’anti-sionisme relaté par Marco Koskas uniquement sur le dos d’un désir de publicité un peu malsain jouant sur les peurs du moment, les remarques de l’auteur portent en elles quelques éléments de réflexion que ces éditeurs et ces libraires tout effarouchés auraient intérêt à prendre en compte pour améliorer leur espérance de vie face au mastodonte américain.

Ainsi, peut-être l’édition française n’est-elle pas bon marché, au point que les quelques pourcents laissés à l’auteur semblent trop maigres et l’incitent fortement à la démarche tentée par Koskas ? Peut-être ces éditeurs devraient-ils voir là une piste pour améliorer leurs coûts et verser davantage aux auteurs ?

Ainsi, peut-être les éditeurs et les libraires auraient-ils intérêt à tenter de voir un peu plus les choses du côté de leur clientèle et pas trop de ce qu’ils aiment promouvoir, ce qui éviterait (outre une perte de marché) la fâcheuse tendance à l’autocensure, à l’émergence et la conservation obstinée de ce politiquement correct que cet auteur n’est pas – loin s’en faut – le seul à remarquer. J’en veux pour preuve quelques tweets assez éclairants de libraires qui, s’ils ne représentent heureusement pas toute la profession, montrent assez bien les dérives « germano-pratines » évoquées précédemment.

De la même façon, on se souvient de ceux qui s’offusquaient d’avoir à vendre le livre de Le Pen, et pire encore de constater qu’il se vendait bien. On comprendra en tout cas que sur le simple plan commercial, la neutralité d’Amazon remporte facilement des points face à ce genre de comportements. Encore une leçon que certains ne voudront pas entendre.

Plus prosaïquement, on comprend qu’encore une fois, au travers de cette sélection iconoclaste pour le prix Renaudot, toute une frange d’individus absolument incapables de se remettre en cause vient de heurter frontalement la réalité. Dans un futur plus ou moins proche, un Renaudot, un Goncourt, un Femina seront disponibles sur une plateforme en ligne, auto-édités et peut-être même en format électronique seul. Le travail d’éditeur et celui de libraire va devoir changer, profondément, pour montrer aux auteurs leur valeur ajoutée, qui existe indubitablement.

Mais ce n’est pas en crachant sur les concurrents qui s’en sortent mieux que celle-ci s’appréciera.

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