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À partir d’avant-hierHashtable

Le complexe militaro-industriel de la censure

Par : h16

Billet initialement paru le 17.02.2024 sur X.com

Pour les anglophones, il faut écouter cet entretien crucial pour comprendre ce qui se passe actuellement sur internet et la véritable guerre que l’establishment mène contre les peuples au travers de la censure et du contrôle fin de l’information.

EP 75 : Le principe de “sécurité nationale” est le principal moteur de la censure et de l’ingérence électorale aux États-Unis. “Ce que je décris, c’est un régime militaire”, déclare Mike Benz, “c’est l’inversion de la démocratie” :

Benz, le directeur exécutif de la Foundation For Freedom Online, y décrit de façon claire comment, historiquement, étape par étape, l’internet a d’abord été utilisé pour faire tomber des gouvernements non démocratiques, puis comment, à partir du milieu des années 2010-2020, les autorités non élues ont commencé à se retourner contre les peuples occidentaux dont les buts ne s’alignaient plus avec les leurs.

Il montre aussi comment [autour de 11′] les agences à trois lettres américaines, les ONG stipendiées par diverses organisations et gouvernements sont passées, autour de 2014 – 2016, d’une lutte contre l’influence extérieure de certains acteurs hors de l’Occident vers une lutte contre les opinions dissidentes en Occident même, et d’autant plus que les réseaux sociaux sur internet et les “citoyens journalistes” commençaient à dépasser en notoriété et en influence les médias traditionnels, bien contrôlés par ces entités non-élues.

Ce qui se passe, actuellement, avec la montée des tensions dans le Moyen-Orient et bien sûr en Europe avec le conflit russo-ukrainien est la conséquence directe d’une guerre informationnelle entre la classe au pouvoir (élue et non élue) avec ses instruments de contrôle de l’information – les médias traditionnels contrôlables car pilotés du haut vers le bas – et le reste des peuples dont les opinions ne s’alignent plus avec les plans généraux que les dirigeants ont prévu pour eux.

Benz décrit aussi [autour de 26′] comment l’Atlantic Council a été utilisé pour faire pression sur les autorités européennes et les dirigeants des pays européens afin de mettre en place les mêmes outils de censure plus ou moins discrète que ceux qui ont été déployés aux États-Unis depuis le début des années 2000, sous couvert de lutte contre la “désinformation” et les “discours de haine”. À présent, même l’intelligence artificielle est utilisée pour fabriquer des outils de “d’effaçage en masse” (“weapons of mass deletion”) afin de faire disparaître les discours (unilatéralement et non démocratiquement) jugés comme haineux/séditieux et surtout “dangereux pour la démocratie” : ces outils ont été notamment utilisés contre les opinions dissidentes sur les masques, les vaccins, les contre-arguments sur Fauci, etc. (voir le Virality Project, par exemple, ou l’Integrity initiative au Royaume-Uni) ainsi que tout ce qui concernait l’élection présidentielle américaine, que Benz considère comme les événements les plus censurés de l’histoire américaine.

De fil en aiguille, le complexe militaro-industriel de la censure s’est mis en place aux États-Unis et a été fidèlement reproduit en Europe, en tenant compte des particularités locales, au point qu’à présent, émettre des doutes sur l’un ou l’autre aspect d’un scrutin ou d’une information en général peut être assimilé à un acte cybercriminel ou de propagande.

Benz explique ensuite [vers 39′] comment, aux États-Unis, fut mise en place une organisation pour censurer préventivement toute dissidence pendant la campagne et l’élection présidentielle de 2020, et comment le bras armé de l’État américain fut explicitement utilisé pour bannir les discours dissidents des réseaux sociaux (il évoque ainsi plusieurs dizaines de millions de tweets effacés).

Au final [vers 47′], tout ceci aboutit à redéfinir la notion même de démocratie, anciennement “la volonté des électeurs”, vers quelque chose comme “le caractère sacré des institutions démocratiques” qui sont – ça tombe bien – les agences non élues, les ONG, les administrations de contrôle et les médias officiels. Pratique : la démocratie devient le résultat du consensus – très coûteux à établir – entre ces parties intéressées, desquelles le peuple a été commodément évacué d’autant plus qu’il a généralement tort et que son avis peut foutre en l’air ce coûteux “consensus” établi en coulisse -et parfois à ses dépens – n’est-ce pas…

Benz mentionne enfin [1:00′] que dans ce contexte, il n’est pas étonnant que X.com et Musk soient sous une très forte (et croissante) pression des acteurs étatiques. Cependant, les tactiques précédentes (qui ont notamment poussés les pays européens à s’autosanctionner et s’auto-censurer) commencent à s’essouffler et oblige le complexe militaro-industriel de la censure à faire passer des lois au niveau des états eux-mêmes (le Digital Service Act européen n’est qu’un avatar de ce côté-ci de l’Atlantique de ces nouvelles tactiques). Pour Benz, le risque existentiel pour X.com se trouve de ce côté puisque les Européens représentent plus de 500 millions de personnes (contre 300 millions aux USA) ; encore une preuve, au passage, que l’Union européenne n’est plus qu’une marionnette dans les mains américaines.

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Version doublée en français :

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Carlson interroge Poutine : le désespoir des médias traditionnels

Par : h16

Petit vent de panique dans les médias et les réseaux sociaux : Tucker Carlson a réalisé un entretien avec Vladimir Poutine, ce qui ne manque pas d’attiser de nombreux commentaires, pas tous indispensables.

Pour ceux (rares sans doute) qui n’auraient pas compris le sujet ou trouvé l’entretien en question, son intégralité est disponible ici sur X : en deux heures, Carlson pose quelques questions à l’actuel président russe, couvrant ses motivations dans l’invasion ukrainienne, son avis sur les tendances globales du monde et notamment la perte d’influence des États-Unis sur la scène internationale, l’affaiblissement du dollar et différents aspects géopolitiques imposés par les événements actuels.

On pourrait disserter sur les réponses de Poutine, mais le brouhaha des commentaires de la presse et des réseaux sociaux suffit amplement.

En revanche, on pourra noter quelques aspects périphériques que ce brouhaha ne couvre presque pas et qui n’en constituent pas moins des informations très éclairantes de l’état actuel, réel et palpable du monde, de plus en plus éloigné de l’image qu’en retransmettent fébrilement les médias occidentaux.

Rien que la mise en place de l’entretien constitue en lui-même un message que peu de journalistes de la presse politiquement autorisée peuvent se permettre de relayer sans froisser de très vocales susceptibilités : par contraste, on se rappellera des réceptions par le même Poutine de dirigeants occidentaux comme Scholz ou Macron qui eurent amplement la place de gesticuler, au contraire d’un Tucker Carlson fort rapproché du président russe.

Nul doute que cela pourra être interprété par les uns comme un désir pour Poutine de paraître chaleureux, pour d’autre de confirmer que Carlson est évidemment stipendié par le FSB. Charge pour Macron ou Scholz d’en tirer, peut-être, un enseignement diplomatique.

Et tant qu’à parler de contraste, on ne pourra s’empêcher d’en noter d’autres : au contraire des performances télévisuelles de Macron qui débite ses phrases creuses avec un aplomb que seuls les cuistres possèdent, Poutine expose clairement un point de vue qui s’embarrasse assez peu du “en-même temps” invertébré de Macron. Certes, ce point de vue peut amplement être vu comme un mensonge ou de la propagande, mais au moins peut-il se targuer d’une substance et d’une constance dont le président français n’a jamais pu faire preuve : s’il ment, Poutine le fait de façon cohérente et contraste fort avec la girouette Macron dont les petites phrases, au mieux grandiloquentes, au pire insultantes, n’ont que très rarement eu de portée au delà du périphérique parisien.

Contraste aussi important lorsqu’on compare les deux heures d’entretien d’un dirigeant que des rumeurs occidentales insistantes voulaient mourant ou en proie à quelques cancers carabinés, et les quelques minutes de conférence de presse de son équivalent américain pendant lesquelles l’actuel locataire de la Maison-Blanche évoque le président allemand Mitterrand ou le président mexicain Sissi, dans un brouillard mémoriel quelque peu préoccupant.

On notera au passage que pour certains, le commentaire historique de Poutine (trop long, il est vrai) serait sans intérêt ou carrément hors-sujet pour justifier ou contextualiser l’actuel conflit russo-ukrainien, mais que les mêmes s’empresseront d’en appeler à l’histoire concernant Israël sur les cinq mille dernières années dans un Deux-Poids, Deux Mesures décontracté qui n’étonnera que l’observateur extérieur réellement neutre. Du reste, cette partie de l’entretien est, sur le plan de la communication, assez désastreux : la plupart des auditeurs n’ont plus, depuis des lustres, l’habitude de ce genre de réponses longues, les réponses courtes permettant une bien meilleure viralité…

Mais en réalité, on peut s’interroger sur le but réel poursuivi par Poutine avec cet entretien : beaucoup d’Occidentaux le commentent en partant du principe (peut-être faux) que le dirigeant russe essaie de leur faire passer un message, voire de les séduire.

C’est sans doute en partie vrai et on ne peut écarter l’influence de ce genre d’opération sur les opinions publiques en général. Cependant, c’est aussi probablement une erreur d’oublier que Poutine, en donnant ce genre d’entretien, s’adresse aussi au reste du monde et que ce dernier continue de grandir en importance géopolitique (actuellement au détriment de l’Occident, d’ailleurs). Ainsi, de nombreuses déclarations de Poutine sont rapidement virales en Chine, générant des centaines de millions, voire des milliards de vues sur des sites tels que Weibo, soit des engagements bien plus importants que la population entière de la plupart des pays occidentaux.

En outre, il ne fait aucun doute que l’entretien sera aussi disséqué et analysé par l’ensemble des alliés de la Russie et de ses partenaires commerciaux ; dans ce contexte, on comprend mieux la réaction ulcérée de la presse occidentale avant que l’entretien ne paraisse, ou les appels quelque peu consternants de certains politiciens à sanctionner Tucker Carlson en Union Européenne. Apparemment, le journaliste américain a touché une corde sensible que d’autres, avant lui, n’avaient pas même frôlée : le narratif occidental serait-il si fragile et si menacé par un tel entretien ?

En tout cas, à plus de 170 millions de vues, on comprend surtout que la puissance de frappe des médias occidentaux n’est plus ce qu’elle a été, nonobstant le ban plus ou moins ferme de certaines plateformes et de certains médias.

Dans un monde où Macron rêverait sans doute réaliser un dixième de cette audience, l’entretien réalisé par Tucker Carlson montre surtout que les médias traditionnels, politiquement corrects et officiellement sanctionnés, n’ont plus du tout la cote auprès du public : il apparaît clair que la presse traditionnelle, bâtie sur un contrôle fin des contenus et des canaux de diffusion, généralement subventionnée (ou au moins autorisée) par les États, lourdement “sponsorisée” par des intérêts et un capitalisme de connivences, a perdu de son pouvoir de pénétration des esprits : à l’exception sans doute des générations les plus âgées qui restent cantonnées à la radio et à la télévision traditionnelles, les canaux d’information sont maintenant tous sur internet et les labels “agréé ou subventionné par l’État” voire “avec des vrais bouts de fact-checking dedans” apparaissent de plus en plus comme des repoussoirs, tant et si bien que l’audience de ces médias s’effondre.

En définitive, les réactions à l’entretien en disent beaucoup plus long sur ceux qui réagissent que sur Poutine ou Carlson, et ce d’autant plus lorsque les réactions sont virulentes et font appel à l’émotion plutôt qu’à la raison.

La multiplication des adjectifs péjoratifs voire des insultes (tant envers Poutine qu’envers Carlson), les cris d’outrage, les appels au boycott voire à la censure ou, encore plus éclairant, à ouvertement lancer des rumeurs ou de la désinformation pour contrer l’influence supposée de cet entretien indiquent sans le moindre doute que, le calme et la pondération s’étant totalement évaporés, leurs auteurs ont pris – même confusément – conscience d’une réalité pour eux insupportable : ils ne contrôlent plus l’information, l’opinion publique va devoir se former sur des sources multiples y compris contradictoires mais surtout, sans eux.

C’est la panique : ils ont peur.

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Ce pass carbone qui n’en finit pas d’arriver doucement mais sûrement

Par : h16

De la même façon qu’une bonne action ne saurait jamais rester impunie, une idée consternante ne saurait rester lettre morte, surtout en France et surtout actuellement alors que le pays est aux mains de sociopathes criminels aux objectifs de plus en plus délirants. Et en matière d’idées consternantes, celle qui consiste à limiter le nombre total de voyages aériens autorisés tient facilement le haut du pavé.

L’idée avait été récemment lancée par le climatofasciste Jancovici qui mêle habilement dans un discours sirupeux quelques vérités bien senties sur la nécessité évidente de l’utilisation du nucléaire pour nos besoins énergétiques, avec une solide dose d’âneries climatiques sans lesquelles son discours serait resté inaudible.

Pour ce thuriféraire de la coercition la plus invasive, un des moyens concret de lutte contre les soubresauts normaux du climat consisterait à empêcher les gens d’aller et venir comme bon leur semble, à commencer par l’avion, en limitant à 4 le nombre de vols autorisés sur toute une vie.

Évidemment et sans surprise, cette idée que personne dans le monde n’envisageait sérieusement commence déjà à faire son chemin en France : apparemment, certains l’ont trouvée suffisamment intéressante, contre-productive et auto-flagellatrice pour que l’opinion publique soit copieusement triturée afin d’y adhérer. Pour cela, un sondage, aussi imaginatif que bidon, est rapidement exhibé dans une presse aussi veule que subventionnée : télé, journaux, c’est dit, c’est acté, presque un Français sur deux (41%) se dit prêt à ne prendre l’avion que 4 fois dans toute sa vie.

Du reste, avec une population qui s’appauvrit de jour en jour, la coercition ne sera peut-être même pas utile mais à ce rythme, les petits Français seront les premiers (et assez probablement les seuls) à se ferrer un tel boulet à la patte. Bien joué Janco, au moins éviteront-ils ainsi de passer pour de riches occidentaux capables de voyager, faire du tourisme et des affaires partout dans le monde !

Et puis, rassurez-vous : les solutions de remplacement à l’avion ne manqueront pas, puisque le rail français, au-dessus de tout soupçon de richesse, est déjà au rendez-vous. Tant qu’il ne pleut pas trop fort, qu’il n’y a pas trop de surprises avec l’infrastructure, les trains assureront avec joie le déplacement des masses populaires.

Masses populaires qui pourront avec ce train bénéficier d’une autre idée consternante, à savoir celle d’un “ticket climat” consistant à proposer ces voyages pour un tarif aussi minuscule qu’économiquement et écologiquement suicidaire.

Il faut dire que, dans un pays où les principes de l’économie sont copieusement ignorés voire conspués, personne ne semble vouloir comprendre que le train est, par nature, toujours plus cher que l’avion pour le transport rapide de personnes. Eh oui : faire courir des rails sur des milliers de kilomètres, les entretenir et maintenir les voitures, les signalisations et les gares est effectivement plus compliqué et plus coûteux qu’établir un couloir et un trajet aérien. Le seul moment où le train est compétitif (économiquement et écologiquement), c’est lorsqu’il déplace des nombres considérables de wagons de minéraux ou de biens, certainement pas des personnes…

Dans ce contexte, s’acharner à pousser les individus vers le train et contre l’avion est donc parfaitement aligné avec les âneries systématiques que proposent les écolos habituellement afin de résorber leur éco-anxiété, depuis les éoliennes jusqu’aux voitures électriques en passant par la lutte contre le dioxyde de carbone sans lequel, pourtant, nous ne pourrions pas vivre faute de plantes.

Et tout comme il a fallu se farcir le discours niais et faux sur les véhicules électriques censés nous épargner des affres d’un climat mal réglé, il faut à présent lire les sous-entendus mièvres et tout aussi faux des médias qui entendent bien fabriquer un consensus artificiel sur l’absolue nécessité de limiter autoritairement les déplacements de tous.

Ce n’est pas une coïncidence : chacun de ces discours, chacun de ces consensus artificiellement fabriqués répond en réalité à un cahier des charges précis et s’inscrit dans une tendance générale qui vise à restreindre à chaque fois nos champs de possibilités. Petit-à-petit, du nombre de voyages permis à la distance autorisée, de la voiture électrique à faible autonomie à la ville des 15 minutes, tout est fait pour restreindre, interdire, limiter et contraindre l’individu qui est systématiquement présenté comme une menace à son environnement.

Toute l’astuce des dirigeants est de se placer dans l’environnement en question : l’encombrant citoyen, la masse populeuse en est alors soigneusement tenue à l’écart, et l’environnement (i.e. les dirigeants, les élites auto-proclamées) peut ainsi être correctement protégé.

Dès lors, pas étonnant que les dirigeants continuent d’âprement phosphorer sur le pass carbone, ce sésame appétissant de leur liberté et de l’asservissement du peuple : quitte à le rebaptiser “carte carbone”, le projet est toujours sérieusement en gestation. On présente ses (forcément très nombreux) points positifs, on souligne qu’il peut y avoir des dérives et que la mise en place d’un système de marché d’échange de ces cartes carbones pourrait avoir de nombreux soucis. Bref, on tempère pour le moment. Mais on continue d’y réfléchir et tout indique qu’on y reviendra, encore et encore, jusqu’au moment où, comme pour la limitation des vols aériens, cela passera tout seul.

De façon maintenant limpide, une petite coterie s’est organisée depuis quelques années et continue encore de s’organiser pour dissoudre toutes nos libertés au profit de sa sécurité exclusive. L’outrance actuelle de la propagande climatique n’est pas autre chose qu’une préparation à ce consensus artificiel qu’elle entend nous imposer.

Quoi qu’il en coûte.

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Et maintenant, la Taxe Carbone pour tous

Par : h16

Voilà, c’est dit ! Dans les prochains mois, dans la joie, la bonne humeur et l’écoresponsabilité frétillante, les foyers européens (et français en particulier) vont enfin participer à la grande lutte contre le méchant dioxyde de carbone qui ne fait rien que de nous garantir du climat tout déréglé : par le truchement d’une Union européenne en roue d’autant plus libre que le citoyen ne l’est plus, la réforme du “marché du carbone” vient d’être entérinée par les États membres.

Oui, vous avez bien lu et malgré les intéressants ronds de jambe de certains “fact-checkeurs” concernant les sommes en jeu, il s’agit bien d’étendre le marché des quotas de dioxyde de carbone au-delà des seules entreprises pour (enfin !) toucher les particuliers directement au portefeuille.

En substance et d’ici 2027 (ou 2028 si les prix continuent de trop grimper), l’Union entend placer un prix (une taxe, donc) sur les émissions de CO2 y compris par les particuliers en englobant les carburants et le chauffage dans les produits touchés.

Pour le moment, on se tatouille encore en haut lieu pour connaître le prix exact de la tonne de CO2 facturée, mais on rassure déjà les moins motivés par cette nouvelle vague d’éco-syntonisation climatique à coup de schlague : tout ceci sera plafonné à 45€ la tonne quoi qu’il arrive. Comme le Français moyen (ce Gaulois réfractaire qui fume des Gitanes, roule au diesel et qui n’est rien au milieu des gares SNCF en grève) produit 8,9 tonnes de dioxyde par an, on peut donc déjà pousser un soupir de soulagement : sa facture sera plafonnée à 400€ seulement.

Quelle aubaine pour avoir la conscience écologique tranquille, vous ne trouvez pas ? Et qui pourrait imaginer que ces gueux Français auraient trouvé mieux à faire de cette somme rondelette en pleine période d’inflation ?

Allons, un peu de réalisme, que diable : le vote écologique (même minoritaire), l’introduction petit-à-petit de l’écologie punitive un peu partout dans les programmes politiques des Européens, la volonté obstinément affichée, médiatisée et louangée d’absolument lutter contre la méchante présence d’un gaz nécessaire à la vie des plantes mais très rare (0.04% de l’atmosphère, moins que l’argon par exemple, dont seulement 5% dus à l’activité humaine), la mobilisation permanente des bobos, des médias, des collectivistes et des profiteurs a enfin fini par payer : les citoyens européens vont devoir cracher au bassinet !

En France et avec sa perversité habituelle de nigaud inutile, le Chef de l’État s’est d’ailleurs réjoui avec un tweet niais du futur écrabouillement des foyers et des entreprises par la bureaucratie européenne :

Car oui, grâce à ces mesures qui “sont les plus ambitieuses au monde”, au moins va-t-on garantir que ce qui est réalisé en Europe en général et en France en particulier le sera avec plus d’énergie bureaucratique mais moins d’énergie mécanique et donc plus d’huile de coude, de tracasseries et d’efforts, ce qui aura l’immense avantage de se traduire par des prix plus élevés pour tous, propulsant toujours plus bas le niveau de vie des citoyens !

Il suffisait d’y penser.

Du reste, “Face à l’urgence climatique” comme le dit le squatteur de l’Élysée, il fallait bien ça.

Pensez donc : ne rien faire était inenvisageable, car, au contraire de la taille des cornichons et de la composition des marmelades, le climat n’est pas régulé. Il fallait que cela cesse. Les technocrates, les énarques et les politiciens ont donc jugé qu’en payant une taxe, on parviendrait probablement à un résultat souhaité (un climat présentable, bien comme il faut, pas trop chaud en été, pas trop froid en hiver, où il pleut seulement la nuit et seulement sur les cultures qui en ont besoin, avec des horaires et débits accordés aux restrictions préfectorales). Probablement.

Probablement car les nouvelles dispositions ne sont qu’une nouvelle tentative de faire tomber la pluie d’abaisser les températures par des danses rituelles taxes qui, au contraire des incertitudes du climat, sont aussi certaines que la mort. En somme, on échange les affres du doute et de l’indéterminé météo-climatique par la certitude rassurante d’une bonne grosse taxe.

La victoire écrasante de tout un continent contre sa propre civilisation est maintenant à portée de main : grâce à ces mesures finement ouvragées, la zone du monde qui émettait déjà le moins de dioxyde de carbone va enfin ne plus en émettre du tout et de la façon qui, lorsqu’on y réfléchit bien, est la plus efficace : en arrêtant plus ou moins rapidement toute activité humaine, toute industrie et toute croissance, pardi.

Et si cela passe par l’élimination du carbone qui vous compose, eh bien qu’à cela ne tienne : à coup de taxes au début et de pelle dans la nuque à la fin, on est sûr d’y arriver.

À la lecture de tout ceci, si vous sentez ces derniers mois comme une petite accélération des agendas les plus nocifs (fin des moteurs thermiques, haro sur un nucléaire pourtant seul à même de nous sortir de l’ornière, guerre contre les engrais azotés, la viande et l’agriculture en général, taxe carbone), c’est normal : les dirigeants sentent bien le mécontentement monter dans les populations qui commencent tout juste à comprendre l’asservissement qu’on leur réserve à coup de culpabilisation éco-consciente.

Le temps presse donc et l’avalanche de mesure de plus en plus coercitives (sous le sceau des luttes contre le dérèglement climatique, contre le terrorisme, contre la désinformation, contre l’exclusion ou n’importe quel autre sujet à la mode qui peut se traduire par des lois contraignantes) ne doit rien au hasard. À force d’intensification des efforts et de technologies politiques, fiscales et sociétales toujours plus redoutables, le sillon que creusait obstinément le soc idéologique de nos dirigeants dans la terre meuble de nos libertés se transforme en véritable canyon séparant la “plèbe” de “l’élite” à mesure que leurs lubies s’imposent dans nos vies.

L’agenda écologique est devenu un outil redoutable pour notre asservissement à tous, une taxe à la fois ; et au bout ne nous attend qu’une chose.

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Le monde écologique : un monde de quotas et de contraintes

Par : h16

La France n’a pas de pétrole, mais elle a des écolos qui ont des idées. Ils ont tellement d’idées (sur tout, et surtout des idées) qu’il ne se passe plus une semaine sans que l’un ou l’autre groupe de ces frétillants militants de l’Ascétisme Pour Autrui ne ponde une vibrante tribune en faveur de nouveaux quotas ou de nouvelles restrictions qui garantiront enfin une avancée décisive de l’Humanité vers un futur aussi riant que – forcément – sobre.

C’est ainsi qu’on retrouve des chroniques, régulières maintenant, s’étalant avec délice dans le catastrophisme médiatique dans lequel notre avenir ne tient plus qu’à un fil, ce dernier, condition de notre survie, se résumant essentiellement à expier nos fautes par différents moyens, bizarrement mais systématiquement tous coercitifs.

De façon répétitive donc, on retrouve dans les médias, avec une entêtante constance, un appel à nous serrer toujours plus la ceinture. Dans ces appels, il est difficile de ne pas noter les trépignements de certains à vouloir imposer de fermes limitations énergétiques, rebaptisés pudiquement “quotas carbone” pour faire croire à un quelconque lien avec le dioxyde de carbone.

Une fois débarrassés de leur gangue de novlangue écolo, ces appels sont tous calibrés de la même façon : quel que soit le problème réel ou imaginaire qu’on soulève, il existe un coupable évident, pratique et systématique à savoir l’Humanité qui, une fois soigneusement taxée, contrainte et limitée afin d’expier sa faute, pourra échapper à l’apocalypse si et seulement si elle se laisse diriger par une élite éclairée.

“Permis carbone”, “pass énergétique”, “quota carbone”, les appellations changent, les titrailles s’enchaînent et chaque semaine, de nouvelles propositions sont publiées, rappelant que, déjà, quelques députés sont favorables à cette nouvelle bordée de restrictions sévères qui consistent essentiellement à imposer une limitation énergétique à chaque individu : grâce à ce procédé, chaque citoyen peut être contraint jusque dans son intimité à limiter toutes ses activités, à ne faire que ce qui est approuvé et ne plus avoir ni le droit, ni le temps, ni l’énergie pour faire ce qui lui plaît.

Dans ce monde réjouissant, fini les vols aériens (quatre pour toute une vie suffisent), haro sur la voiture individuelle (à plus forte raison lorsqu’elle roule au pétrole !), la consommation électrique devient millimétrée et on impose bien sûr une interdiction totale de tout gaspillage (sauf lorsque c’est l’État). Moyennant beaucoup de verdure, le goulag éco-conscient sera plus joli.

Du reste, ne comptez pas non plus compenser ces restrictions par quelques douceurs gustatives : l’écologisme militant d’écrabouillement des dissidences climato-catastrogènes entend bien s’immiscer aussi dans votre nourriture, du petit-déjeûner au souper en passant par le quatre-heure à moteur (électrique et encore).

La transition écologique passera par la bouffe, vous n’y couperez pas et il suffit pour s’en convaincre d’éplucher les propositions de groupes de lobbies actuels (finement renommés “Instituts” pour mieux vendre leur soupe) : pour l’un de ceux-là, l’IDDRI, il est même encore laissé trop de latitude à l’individu lorsqu’il va faire ses courses et l’imbécile continue donc d’acheter ce dont il a envie (l’insupportable égoïste) sans trop se soucier du climat, de l’environnement, de la pollution et des ours polaires.

Pour l’IDDRI, il est manifeste que la transition écologique repose encore trop sur l’individu, ce petit mammifère pénible qui, jusqu’à présent, se passait pourtant trop bien d’eux. Il faut mettre un terme à toute cette belle liberté de reprendre deux fois des pâtes.

Car fondamentalement, cette liberté est inégalitaire : devant les incitations (ou le tabassage fiscal) propulsant des buts écolos jusque dans la nourriture, les riches vont faire attention et devenir de bons petits “consom’acteurs”, manger bio et sain, alors que ces sommateurs de pauvres vont continuer à manger des trucs mauvais pour la santé au motif ridicule qu’ils ne sont pas chers, les cons imbéciles.

Las : comme il y a plus de pauvres que de riches, tout ceci va ruiner les efforts de la transition écologique bien visible, en plus d’accroître les méchantes inégalités que ces comportements différents entraînent inévitablement.

La conclusion est sans appel : il faut dilapider l’argent public pour médiatiser et propagandiser, puis contraindre, interdire et empêcher, limiter par la loi, réguler de tous les côtés et tailler en pièce la liberté individuelle, le tout en utilisant des mots inventés de toute pièce comme “surmarge” (qui ne ressemble pas à surprofit ou hyperprofit pour rien, bien sûr). Pour cela, on enchaînera des propositions d’une originalité folle, comme notamment des “chèques alimentations” (en plus des éco-chèques, des chèques carburant et autres chèques repas de mon cul sur la commode que les Français collectionnent à présent comme autant de petits tickets de rationnement).

Bien évidemment, il faudrait, comme l’IDDRI le préconise, mettre en place un “délégué interministériel à l’alimentation” car, c’est bien, connu, rien de tel qu’un Théodule de plus dans les couloirs feutrés de notre République : il va tout changer, tant il est vrai que les milliers de Théodules précédents ont tout changé.

On déplore néanmoins l’absence de proposition d’un Grenelle de la bouffe l’alimentation ou d’un numéro vert qui manque à cette Panoplie du Petit-Étatiste “made in China” … Gageons que c’est un simple oubli qui masque évidemment une vraie volonté de mettre en route ces deux colifichets obligatoires de la réponse politique française à tous les problèmes modernes.

Notons aussi l’absence encore louable de toute proposition de passer à l’entomophagie. L’IDDRI comprend probablement que le grignotage de grillons et de vers de farine ne fait pas encore recette auprès des Français et qu’il faudra patiemment attendre encore un peu (les premières famines ?) avant ce genre de solutions. En attendant, rassurez-vous, l’élimination de la viande et son remplacement par des feuilles de salades flexitariennes reste à l’ordre du jour.

Quotas carbone, pistage de votre alimentation jusqu’au moindre petit pois… Les signaux sont encore discrets, mais ils sont persistants, répétés et de moins en moins faibles : il faut absolument imposer l’ascétisme, les contraintes de la limitation et du jeûne alimentaire et énergétique, à tous, tout le temps.

En réalité, on cache mal le fait que la France s’appauvrit. On cache mal que l’hystérie écologique est maintenant permanente. On cache aussi fort mal qu’il faut maintenant pousser les gens à s’habituer à des pénuries de ce qui nourrit vraiment (de la vraie viande par exemple) ou de ce qui fait vraiment chauffer son foyer.

À force de quotas, de mesures de coercition plus ou moins feutrées, on impose aux individus de se départir de plus en plus rapidement de tout ce qui fait le sel de la vie, à commencer par la liberté de choisir ce qu’on va mettre dans son assiette ou de prendre des douches chaudes plutôt que froides.

Cela va très bien se passer.

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Une petite myocardite, et ça repart !

Par : h16

En ce lundi de célébration de la Toussaint, on aura un plaisir… mitigé à découvrir un énième avatar de ce que le journalisme à la française produit actuellement : alors que Pfizer et Moderna font actuellement des pieds et des mains pour obtenir une autorisation de mise sur le marché de leurs produits pour les enfants de moins de 12 ans, une équipe de « décodeurs » de la rédaction sur-subventionnée du Monde s’est demandé s’il était nécessaire d’en arriver là.

Et il est vrai que la question mérite d’être posée, de façon insistante même, tant les données actuelles laissent perplexe sur l’utilité de la démarche d’un traitement d’ampleur pour les jeunes.

D’une part, il y a l’observation clairement admise de tous que le coronavirus ne rend pas malade la population en question : les enfants, s’ils peuvent éventuellement se retrouver porteurs du virus, ne développent pas (ou très très peu) de symptômes. Sur l’ensemble du pays, on ne recense que seize enfants (de moins de 18 ans) décédés depuis le début de la pandémie et quinze avaient des comorbidités qui indiquent assez clairement que le virus fut un facteur ajouté aux raisons de leur décès. Par comparaison, la grippe (influenza) fait chaque année plus de morts chez les enfants (8 enfants sur 1 million succombent à la grippe, soit en France 84 décès par an associés à la grippe chez les enfants de moins de 14 ans).

D’autre part, il est aussi admis de façon maintenant non polémique que les produits proposés par Pfizer, Moderna et les autres ne garantissent en rien la non-infection des patients : non seulement, il reste possible d’attraper la maladie et de développer des symptômes, mais il apparaît que la charge virale des vaccinés n’est pas significativement différente des non-vaccinés (on pourra se reporter aux déclarations gênées du Dr. Fauci à ce sujet). The Lancet, dans une étude récente, aboutit d’ailleurs à la conclusion que les personnes entièrement vaccinées et infectées ont finalement une charge virale similaire à celle des personnes non vaccinées.

Dans ce cas-là, on saisit mal l’importance de vouloir absolument s’occuper des enfants, notamment si l’on se rappelle que ces derniers, en pleine croissance, n’ont pas les mêmes comportements biologiques que les adultes et que leurs réactions immunitaires sont aussi plus vives que celles des adultes (et à plus forte raisons, que les adultes âgés, cibles initiales de ces traitements expérimentaux).

Avec ces constats, l’article du Monde s’interroge sur la pertinence de l’extension des traitements Pfizer et Moderna aux enfants : pour les décodeurs, peut-être pourrait-on par ce truchement atteindre (enfin ?) une immunité collective, quand bien même la communauté scientifique explique assez simplement pourquoi elle est devenu largement chimérique

Et sinon, l’article évoque rapidement la notion de bénéfice individuel avant d’admettre que, bon, hem, ce n’est en réalité pas statistiquement significatif au vu du nombre de cas déjà fort peu élevé de maladies évitées…

Au final, avec des « risques pour cette classe d’âge quasi nuls » (comme le résume Christèle Gras-Le Guen dans l’article) et une immunité collective impossible à atteindre, il ne reste aucun argument vraiment solide pour justifier de s’occuper ainsi des enfants : au contraire d’autres maladies (polio, diphtérie, etc.) pour lesquels ils sont tous déjà largement vaccinés et qui touchaient et tuaient jadis de vastes proportions de ces enfants, le traitement des enfants pour la Covid semble aussi inutile que coûteux.

En définitive, ce morceau de bravoure journalistique parvient malgré tout à conclure que le bénéfice du traitement n’est pas établi et aurait pu s’arrêter sur cette conclusion.

Et là, c’est le drame : alors que la dernière ligne droite vers un point final était quasiment assurée déboule à ce moment une citation de Catherine Hill, épidémiologiste et biostatisticienne à l’Institut Gustave-Roussy. Pour elle, le bénéfice d’une vaccination serait malgré tout collectif et porterait sur la circulation du virus. Quant aux éventuels effets secondaires, bah, il faudrait s’en accommoder :

Oui, vous avez bien lu : afin de très hypothétiquement réduire la circulation d’un virus qui ne cause à peu près aucun risque de forme grave chez les enfants, et qui ne doit plus en causer chez les adultes vaccinés (c’est l’idée du vaccin, je vous le rappelle), on devrait donc pousser à inoculer les jeunes quitte à déclencher des pathologies graves du coeur chez certains d’entre eux…

Lorsqu’on factorise le fait que ces péricardites et ces myocardites, aussi rares soient-elles, nécessitent des traitements et un suivi à vie (soit plus de 70 ans à vivre pour ces enfants compte tenu de l’espérance de vie actuelle en France), on se demande exactement où est le bénéfice, même collectif, de cet exercice de pensée macabre. Collectivement, il est difficile d’imaginer que le coût de traitement de ces « quelques » enfants, que l’impact psychologique sur eux et leurs parents de cette malencontreuse occurrence et que les séquelles seront vus comme acceptables.

Du reste, il suffit que quelques enfants décèdent de ce genre d’opérations mal calibrées pour que s’effondre immédiatement ce fameux bénéfice collectif dont on oublie qu’il n’a jamais été nécessaire pour faire valoir l’intérêt des autres vaccins : jusqu’en 2020, on ne se vaccinait que pour se protéger soi-même, le calcul étant logiquement toujours fait de façon personnelle.

De surcroît, la désinvolture avec laquelle le collectif est placé avant l’individu (quand bien même absolument rien de certain n’est établi) et une dose assez incroyable de cynisme atteignent leur apogée lorsque la frétillante scientifique ponctue sa remarque par « à condition que la population comprenne l’enjeu et accepte cette vaccination » : eh oui, finalement, moyennant une bonne compréhension de la part des bestiaux pas toujours trop fins, quelques uns de leurs enfants décédés d’une crise cardiaque ou malades du cœur à vie, ça le fait, c’est pour le collectif, la bonne cause, une circulation moins forte, et tout le tralala.

Une question vient à l’esprit : Catherine Hill a-t-elle des petits-enfants de moins de 12 ans ? Est-elle prête à courir le risque, claironné comme infime, pour eux ? Et si ça tourne mal, devra-t-elle se contenter d’un « merci de votre sacrifice » ?

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[Redite] Petit cours de pipoconomie à l’usage des citoyens français

Par : h16

Article initialement paru le 30.01.2019

Depuis les saillies de Porcher début 2019, Piketty est venu ajouter son bout de gras idéologique dans un long pensum sans intérêt. Et donc, parce que le déluge d’âneries économiques continue toujours avec autant de force dans l’ex-pays des Lumières, rappelons quelques éléments essentiels en économie de base.

Au détour d’émissions télévisuelles que le bon sens et le temps limité d’un homme de bien commandent de ne pas regarder trop longtemps, trop souvent et en les prenant trop au sérieux, on découvre parfois de magnifiques pépites-par-inadvertance (c’est-à-dire des âneries qui deviennent des pépites par la puissance de l’imbécillité ainsi convoquée).

Cette fois-ci, la pépite se révèle en tombant sur une déclaration de Thomas Porcher dans une émission sans grand intérêt d’une chaîne publique en déroute intellectuelle depuis très longtemps. L’aimable olibrius poilu, se qualifiant lui-même d’économiste atterré, nous explique doctement et avec pour lui – et malheureusement – toute l’attention de la brochette de starlettes du plateau, que, je cite sans même caricaturer, « on n’hérite pas de la dette mais d’un patrimoine public qui est aujourd’hui encore supérieur à la dette ».

"On hérite pas de la dette mais d'un patrimoine public qui est aujourd'hui encore supérieur à la dette." @PorcherThomas #ONPC pic.twitter.com/b2AdZIpIgG

— On n'est pas couché (@ONPCofficiel) January 19, 2019

Bien évidemment, c’est une ânerie à plusieurs niveaux.

Implied Facepalm

Sur le plan factuel, force est de constater que c’est évidemment faux, comme le montre Vincent Bénard, dans un fil twitter qu’il lui a consacré, avec l’étude du bilan annuel fourni par l’État que notre économiste devrait compulser fiévreusement entre deux petits fours de plateau télé.

Affirmation 100 fois démontée.
Il suffit de se procurer n’importe quel bilan LOLF de l’état (google) pour se rendre compte que l’actif de l’état est égal à la moitié de son passif, de l’ordre de 1000 Mds de fonds propres négatifs
(…) https://t.co/Z9Al3BoIJI

— Ze VBenard (@vbenard) January 22, 2019

En réalité, la dette représente déjà deux fois plus que les actifs de l’État qui, comme souligné, s’il devait les vendre pour rembourser la dette, se trouverait à devoir brader ce qui accroîtrait encore l’écart entre ce qu’il peut effectivement couvrir et le montant total de la dette.

Par ailleurs, imaginer – comme le fait notre frétillant abonné aux plateaux télé – que la dette correspond à l’infrastructure actuellement utilisée en France est une aimable plaisanterie.

Non seulement, c’est une idiotie économique (la dette sert très majoritairement à payer les frais de fonctionnement de notre État mammouth et de sa redistribution sociale tous azimuts, et très, très, très peu les routes, les ponts et les écoles, généralement en place et payés depuis des lustres), mais en plus l’infrastructure actuelle se dégrade de tous les côtés. Quelques tentatives de trajet en train en automne (feuilles mortes), en hiver (neige), en été (chaleur) ou au printemps (animaux qui traversent les voies), quelques explorations de nos plus belles prisons insalubres, de nos meilleurs hôpitaux, de nos plus jolies routes trouées, de nos ponts qui menacent de s’effondrer, de nos infrastructures de distribution de gaz ou de nos institutions qui bullent, etc., suffisent à convaincre que la situation n’est pas vraiment en train de s’améliorer.

Décidément, ce clown qui se prétend économiste est amusant, tout au plus.

Cependant, le souci est qu’en France, les discours tenus par ce type de saltimbanques sont écoutés.

Ils ne sont pas seulement écoutés, ils sont aussi tenus par les abrutis de Bercy, de Matignon, d’un peu partout, et par toute cette foule d’incultes en économie de base, de larves intellectuelles qui vivent de façon très détendue dans une hallucination collective où l’argent s’imprime à volonté, la richesse ne se crée pas mais se répartit, la dette n’existe pas ou peut ne pas être remboursée, et où l’on peut chier sur les générations futures (sauf lorsqu’il s’agit de climat où ces générations passent alors dans une zone d’intouchabilité que seule une fiscalité pourtant délirante ne semble jamais voir).

Et ce discours étant le seul tenu, le seul diffusé, le seul expliqué, détaillé, analysé, le seul entendu finalement, il finit, à force de répétition, par passer dans les esprits, s’y installer et y devenir vérité intangible, évidente, banale même.

Les individus normalement constituées finissent par y croire ! Mais oui, tout le monde sait que sans les méchants intérêts de la dette, la France serait la première puissance moOoondiale, pardi, et peu importe 40 années de budgets gravement déficitaires. Tout le monde sait que c’est Rothschild et Pompidou qui ont été très méchants.

Tout le monde sait qu’on peut répudier la dette, ou, mieux, qu’on peut vendre une tour Eiffel et deux tableaux de maîtres pour s’en sortir. Tout le monde sait qu’un impôt non prélevé, c’est un manque à gagner pour l’État. Tout le monde sait qu’une augmentation exceptionnelle des recettes, c’est une cagnotte.

Tout le monde sait qu’en décrétant une augmentation du SMIC, on donne du pouvoir d’achat à plus de gens, et que ça passe crème parce qu’il suffit de le décréter. Tout le monde sait que l’ISF c’est symbolique et nécessaire et que ça fait du bien à l’économie. Tout le monde sait ça.

À tel point qu’au bout du bout, une fois que tout est dit, affirmé et clamé partout, lorsqu’enfin, le peuple pète un câble sous des ponctions invraisemblables, une bureaucratie délirante, une administration en roue libre, des services publics de plus en plus mauvais, une augmentation de la misère, du chômage et des « incivilités », que réclame ce peuple, après une vague tentative de demander moins d’impôts ?

… Une nouvelle répartition de la richesse ! Le retour de l’ISF ! Une augmentation du SMIC ! Une annulation de la dette ! Etc.

Porcher est de ce genre d’olibrius néfaste, comme il en existe beaucoup trop (qui se regroupent en brochette d’ahuris avec des sobriquets édifiants genre « économistes atterrants »), qu’on entend du matin au soir et du soir au matin, raconter leurs insupportables bêtises, depuis au moins trois générations.

La première génération qui a enseigné ces idioties a formé une seconde génération qui, à son tour, s’est empressée de répéter voire (pire encore) d’enseigner elle aussi les mêmes âneries à la génération suivante.

Maintenant, les gens y croient dur comme fer, et tenter, même de loin, d’expliquer, de réexpliquer ce qui est vu comme la base dans n’importe quel autre pays du monde, revient à faire un travail de Sisyphe jamais couronné du moindre succès.

C’est aussi pour ça que ce pays est foutu.

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Bruno Le Maire, l’horloge arrêtée qui ne montre jamais l’heure exacte

Par : h16

Une horloge cassée dont le cadran est difficilement lisible sous la rouille et la moraline indique malgré tout l’heure exacte deux fois par jour. Bruno Le Maire, c’est un peu cette grosse horloge normande dont le balancier ne bouge plus, qui encombre dans l’entrée, mais qui, à la faveur d’un courant d’air, va finir par faire tinter un petit carillon.

En effet, le ministre de ce qui reste d’économie en France vient récemment de tenter une explication sur le recul de la production. Pour lui, trois difficultés majeures semblent expliquer la déroute française. Stupéfaction : il n’a pas tort.

Selon lui et après une analyse pointue, la première raison serait les impôts de production trop élevés. La puissance de cette révélation donnera tout son sel à ce qui suit et permet de mieux comprendre pourquoi l’horloge, dans la tête de Bruno, s’est arrêtée il y a bien, bien longtemps, dans une galaxie fort, fort lointaine.

La seconde raison tiendrait à un déficit de compétences, ce que la composition de l’actuel gouvernement permet de confirmer avec certitude si tant est que les gouvernements doivent être une image à peu près fidèle du pays.

Enfin, pour notre brave Bruno, la troisième raison tient en un triste constat. Selon lui, les Français « ne travaillaient pas assez (…) Le volume des heures travaillées en comparaison de nos voisins du G7 et des grands pays de l’OCDE est insuffisant ».

Stricto sensu, il n’a donc pas tort puisque la France peut s’enorgueillir d’avoir tout fait pour saboter la moindre velléité de ses citoyens à travailler plus, que ce soit pour gagner plus, pour créer de la richesse, ou pour simplement joindre les deux bouts. Entre les 35 heures, appliquées nulle part sauf en France, un code du travail à la fois rigide et limitatif que personne ne nous envie, des restrictions de tous ordres à l’exercice de tous travaux et tous métiers, des normes à foison, tout a été fait pour que non seulement, travailler en France soit compulsivement encadré, mais sévèrement puni quand c’est fiscalement ou électoralement rentable.

Heureusement, Bruno Les Bons Tuyaux n’est pas en reste de solutions pour nous sortir de l’ornière.

Trop d’impôts, pas assez de travail ? Qu’à cela ne tienne !

Pour nous donner du cœur à l’ouvrage, le voilà donc qui monte directement au créneau. Ah, c’est qu’il ne faut pas lui en conter, au petit Bruno. Il va nous montrer de quel bois il est fait, notre ministre, scrogneugneu.

Et pour cela, il part donc à la conquête d’un territoire inexploré, armé de ses compétences multiples (notamment en technologies de l’information) et d’une idée aussi originale que géniale : on va faire du cloud souverain mes petits amis !

Alors franchement, je dis chapi chapo Chapeau Bruno ! Voilà qui nous change de tes âneries habituelles : pour éviter de te planter, tu as eu l’excellente idée de sortir l’ânerie d’un autre, en l’occurrence une resucée consternante du gouvernement Ayrault de 2012 lorsqu’il lança alors, tout en frétillements, le Cloud Souverain à la française pour lutter lui aussi contre l’hégémonie américaine, tralala.

Pour s’assurer d’un ratage sans précédent, l’offre était bien évidemment bicéphale, avec Numergy d’un côté, et Cloudwatt de l’autre. L’État y avait pris des participations de multiples façons (notamment au travers de la CDC). L’initiative qui devait foirer dès le départ foira exactement comme prévu (c’est une habitude). La facture finale fut adressée (il y a quelques mois seulement) au contribuable qui en est encore à se passer la Préparation H.

À l’époque, j’en avais parlé ici et , par exemple, pour noter à la fois le désastre à venir et faire le bilan, désastreux comme il se doit.

Cette fois-ci, les acteurs changent (OVH et Dassault). Même si leurs compétences sont reconnues, on peut émettre les mêmes critiques qu’à l’époque sur la faisabilité générale du « projet » de Bruno et raisonnablement parier sur un nouveau dérapage public qui n’empêchera pas Bruno de pavaner quelques temps encore. Et comme le plantage fut sévère au niveau français, Bruno envisage d’ores et déjà de se placer au niveau européen, pour transformer je suppose la catastrophe en séisme continental…

Oui, vraiment, il nous montre bien de quel bois il est fait : si ce n’est pas le bois du pipeau, c’est celui du cercueil.

Et attendez un peu, mes petits amis : ceci n’était que le volet destiné à répondre à la remarque sur la quantité de travail. Parce que Bruno, il a plus d’un tour dans son sac à malice !

Pour le volet « trop d’impôts », il a une autre idée géniale : et pourquoi ne mettrions-nous pas en place une bonne petite taxe carbone sur les carburants des avions et des bateaux ? Et pour s’assurer d’un succès retentissant, pourquoi ne pas la proposer au niveau européen ?

Comme pour Numergy et Cloudwatt qui n’ont pas fonctionné au niveau français et qui, c’est évident, fonctionneront au niveau européen parce que, parce que, parce que Union Européenne C’est Magique Par Ici La Monnaie, la taxe carbone, qui a déclenché les Bonnets Rouges d’abord puis les Gilets Jaunes ensuite a toutes les chances de mieux marcher au niveau européen, parce que Union Européenne C’est Magique Par Ici La Monnaie. Non ?

Et après tout, si, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas demander à tous nos partenaires européens de renoncer à des budgets sains, des taxes pas trop violentes et des prix compétitifs ? Pourquoi ne pas enfin, tous ensemble, aller d’un pas guilleret vers une avalanche de taxes et d’impôts pour soigneusement casser les petites pattes de marchés pourtant porteurs comme le transport ou l’aviation, pour saboter durablement le pouvoir d’achat non plus des seuls Français mais aussi de tous ces gros richous d’Europe du Nord qui ont la fort mauvaise idée de ne pas s’adonner à la taxation folle ? Hein, pourquoi pas ?

Pour Bruno, pas de doute : une Europe de la taxe musclée, ça aurait de la gueule ! Et quelles belles perspectives de croissance et de richesse ! Quelle idée merveilleuse pour attirer les entreprises et les capitaux ! Quelle lumineuse trouvaille dont les résultats, probants en France, donneront envie à toute l’Europe de nous rejoindre, elle qui fait – c’est évident – les yeux de Chimène à notre sémillant Grand Leader !

Même une horloge cassée dont le cadran est difficilement lisible sous la rouille et la moraline indique l’heure exacte deux fois par jour, à condition d’avoir deux aiguilles. Las, notre ministre de l’Économie n’en a qu’une, et encore, pas bien vaillante.

Il faut se résoudre à l’évidence : Bruno Le Maire est une horloge cassée qui montre le Sud.

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France : une couverture (et une fraude) sociale légendaire ?

Par : h16

Il est maintenant de notoriété publique qu’en Europe, la France jouit d’une natalité extraordinaire : outre un ratio de 1,87 enfants par femme, envié par les autres pays européens, son efficace administration statistique y a clairement recensé 67 millions d’habitants avec une précision assez peu discutée. Mais ce n’est rien à côté de sa couverture sociale qui, de particulièrement généreuse, vient ces derniers jours de passer au niveau légendaire.

On apprend ainsi, par le truchement pratique d’un petit tweet de Charles Prats, magistrat qui a été en charge de la coordination de la lutte contre la fraude aux finances publiques au ministère des finances de 2008 à 2012, que notre vigoureux pays peut aussi s’enorgueillir de recenser 84,2 millions d’individus bénéficiant de près ou de loin de notre système social :

https://twitter.com/CharlesPrats/status/1168829682659340289

67 millions de ressortissants français d’un côté, 84,2 millions de bénéficiaires de la Sécu de l’autre, pas de doute : manifestement, une petite partie du monde ne se contente plus de nous envier notre système social, il en profite directement…

L’analyse des chiffres laisse quelque peu dubitatif : sur ces 84 millions de personnes effectivement réputées vivantes (sur les 110 millions qu’enregistre le système), 3,1 millions sont officiellement centenaires, 11,9 millions de personnes nées à l’étranger ont été bénéficiaires de prestations sociales alors que l’INSEE n’en compte que 9,5 millions maximum, et 11.000 n’ont pas de patronymes. Non, décidément, il y a un petit souci quelque part…

La stupeur est presque totale.

Un tel niveau d’erreur semble totalement incompréhensible. Pensez donc : lorsqu’on avait appris, en décembre dernier, que 1,8 millions de numéros de sécurité sociale avaient été frauduleusement attribués, toute la garde et l’arrière-garde bien-pensante du pays s’étaient levées d’un seul coup, hashtag #YaPasDeFraude au poing, pour dénoncer d’évidentes erreurs de calcul et une instrumentalisation de ces chiffres par les méchants qui visent à détruire cet acquis social indépassable.

Dès lors, alors que ces chiffres d’un pré-rapport du Sénat sur la question ne viennent que de sortir, on se doute que l’enquête sera âpre, profonde et donnera lieu à moult débats animés. D’ailleurs, deux parlementaires ont déjà lancé quelques propositions comme celle de limiter la durée de vie d’une carte vitale.

Compte-tenu des droits auxquels ces cartes ouvrent, il est en effet relativement étonnant que ces dernières ne soient pas un tantinet plus sécurisées comme – au hasard – les passeports, les cartes d’identité ou même les cartes bancaires qui ont, tous, des dates d’expiration. Ainsi, demander un renouvellement régulier (tous les deux ou trois ans par exemple) de ces cartes par les personnes titulaires (ou son tuteur légal) ne semble ni insurmontable ni dispensable lorsqu’on voit la dérive constatée ces derniers jours. Imaginer que la plupart des 3 millions de centenaires réputés en vie n’ont en réalité aucun droit à un numéro ou à une carte ne demande pas un gros effort d’imagination dans un pays où le recensement officiel de l’INSEE ne compte effectivement que 21.000 personnes âgées de 100 ans ou plus.

Demander une preuve de vie crédible n’apparaît pas trop indécent, d’autant que le coulage constaté (16 millions de numéros en trop sur 67 millions de Français) frôle dangereusement les 24%. Devant ce constat, on pourrait gloser sur la solidité relative des systèmes informatiques qui aboutissent à ces écarts assez monstrueux. Manifestement, l’INSEE, en fournissant un suivi relativement précis du nombre de Français, parvient à réaliser ce qui semble hors de portée des caisses d’assurance maladie françaises. (Au passage, on se demandera comment l’administration fiscale, lors du passage au prélèvement à la source, a relevé le défi de ne supporter aucun bug massif. Parions à ce sujet un dénouement intéressant dans les prochains mois, voire les prochaines années si le tapis sous lequel sont poussés les problèmes est assez souple…)

En attendant, on peut se demander ce qui va maintenant se passer, une fois ces chiffres connus.

Quelle analyse sera tentée ?

Sécurité sociale

Certains évoquent bien sûr une « fraude de réseaux » parce que la naïveté, en République du Bisounoursland, se frotte ici un peu trop fort les fesses contre le dur crépi de la réalité : eh oui, il est difficile d’imaginer que ces millions de numéros ou de cartes vitales surnuméraires sont toutes de simples erreurs malencontreuses de l’administration sociale (sauf à la faire passer pour complètement incompétente), et il convient alors d’admettre qu’il y a bien une partie au moins qui correspond à une fraude d’une belle ampleur, ce qui suppose une organisation un minimum rodée tant on imagine mal plusieurs centaines de milliers de petits malins dénichant tous discrètement la bonne méthode afin d’obtenir qui un numéro, qui une précieuse carte sans que la manip soit largement éventée…

Dès lors, comment écarter complètement des complicités au sein même de cette administration ? Pire : peut-on vraiment repousser l’idée que les bénéfices de cette fraude s’étendent bien au-delà des seuls fraudeurs ? En effet, bien utilisés, ces numéros et ces cartes permettent à toute une économie de continuer à fonctionner, depuis des consultations jusqu’à des prescriptions en passant par différents examens qui, tous, génèrent chiffre d’affaire, donc taxes, impôts et cotisations diverses… Dans le cadre d’une économie socialiste et keynésienne où la dépense la plus généreuse semble toujours nécessaire pour garantir l’avenir, cet arrosage de prestations sociales n’est plus seulement une fraude, c’est aussi un puissant incitatif économique, social, citoyen et solidaire que beaucoup trop de politiciens aux notions vacillantes d’économie trouveront séduisant.

Il n’en reste pas moins que les chiffres laissent pantois : si l’on tient compte du fait que la consommation annuelle moyenne de soins par individu en 2012 – avant prise en charge – était en moyenne de 1.280€ pour les 25 à 45 ans et de 6.000€ pour les plus de 75 ans, selon la Direction des statistiques du ministère de la Santé, et en considérant avec bienveillance qu’une faible partie des centenaires surnuméraires font effectivement appel aux services disponibles grâce à ces enregistrements, on se retrouve rapidement avec des centaines de millions voire des milliards d’euros qui sont dépensés on ne sait où au frais du cotisant.

Avec le même raisonnement pour les autres 13 millions de surnuméraires rigolos, on peut facilement ajouter autant de millions d’euros annuels qui permettent de corroborer les précédentes estimations du montant de la fraude dont on parle ici, soit plusieurs centaines de millions d’euros (on l’évaluait à plus de 800 millions en 2014) ; Charles Prats évoque quant à lui plusieurs dizaines de milliards d’euros dans son entretien au Figaro

Indépendamment des chiffres, lorsqu’on sait que le déficit enregistré par les organismes sociaux de santé français s’établit déjà autour de 4 milliards d’euros qui s’ajouteront au 100 milliards de dette encore active, on comprend l’urgence qui existe à remettre enfin de l’ordre dans les comptes de ces organismes dont les prélèvements n’arrêtent pas d’augmenter et de peser lourdement sur l’économie française.

Bien évidemment, il est beaucoup plus simple et politiquement moins périlleux d’augmenter les cotisations et d’accroître la pression sur les cotisants que débusquer les réseaux de fraudeurs. De même, il sera beaucoup plus facile de multiplier les contrôles idiots, la paperasserie inutile et les vexations administratives pour les assurés sociaux honnêtes, que de faire un audit précis des pratiques, procédures et modes de travail au sein des administrations concernées et tenter de les optimiser voire (horreur syndicale !) de les remettre à plat complètement.

On peut donc raisonnablement parier, à l’instar de ce qui se passe partout en France depuis quelques décennies, que la découverte de ces fraudes accroîtra la misère subie par les gens honnêtes et que rien ne changera ou presque pour les fraudeurs.

Ce pays est foutu.

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Moins de biodiversité dans nos supermarchés ?

Par : h16

Émoi et allégresse dans la bobosphère française : on apprend par voie officielle que les supermarchés Carrefour vont se concentrer sur produits français en ne proposant plus dans ses étals que des fruits et des légumes de saison !

Comme l’explique une presse déjà vibrante d’admiration pour la démarche entreprise, l’enseigne s’engage d’ici 2020 à proposer 95% de produits récoltés en France en misant sur les produits de saison, quitte à relancer certaines productions locales.

En pratique, on comprend bien que la chaîne de supermarchés veut se recentrer sur l’alimentaire : âprement concurrencée par internet, elle est actuellement dans une phase économique particulièrement délicate et va devoir supprimer plusieurs milliers d’emplois. Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a plus guère besoin d’aller en magasin pour acheter du matériel électroménager, technologique, d’ameublement ou, de façon générale, tout ce qui n’est pas alimentaire. Non seulement, internet permet d’obtenir ces produits à bon prix, mais en plus sont-ils livrés directement chez soi, ce que les enseignes de grandes surfaces traditionnelles ont bien tenté de faire avec un succès mitigé.

Retourner sur le créneau alimentaire constitue donc une mesure logique dans le monde actuel. En revanche, on peut s’interroger sur la pertinence de l’enseigne à vouloir ainsi se concentrer sur le « tout Français » et sur le retour forcené à des fruits et des légumes de saison.

Dans un premier temps, on pourrait y voir une volonté louable de suivre sa clientèle : celle-ci semblant déclarer fièrement ne pas vouloir de fruits ou de légumes qui auraient voyagé depuis l’autre bout de la Terre, cette clientèle réclamant même des produits exclusivement locaux « pour aider nos agriculteurs et nos artisans du terroir », s’adapter à cette demande semble une excellente idée.

Il reste cependant difficile d’écarter complètement une volonté malheureusement déplacée de faire du pur « virtue signaling », c’est-à-dire un affichage vertuel dans lequel il s’agit surtout de communiquer au maximum sur ses vertus réelles et supposées (s’affranchissant ainsi de l’une d’elles, l’humilité), sans comprendre que les efforts entrepris auront plusieurs effets de bords négatifs.

Tout d’abord, cette réduction claire de l’offre et cette relocalisation des produits va inévitablement augmenter les prix, au moins au début (et probablement ensuite aussi, si l’on s’en tient aux coûts de production actuels dans l’Hexagone). Tous les fruits et les légumes ne sont pas substituables les uns pour les autres et on peut douter d’un franc enthousiasme à remplacer les fraises d’Espagne par les topinambours, même locaux, même de saison.

Cette hausse des prix et cette baisse de l’offre pourra probablement être absorbée par une frange de la population dans laquelle on trouvera les classes moyennes et supérieures ainsi que les retraités (dont le niveau de vie moyen est supérieur au reste de la population) ; reste à savoir si cette hausse compensera le départ des classes moyennes et modestes vers les autres commerces qui n’auront pas les mêmes scrupules à placer de la poire sud-américaine en rayon en novembre.

En outre, on peut aussi s’interroger sur la pertinence de réduire la variété dans les choix alimentaires ce qui, historiquement, s’est régulièrement traduit par des régimes moins variés et moins aptes à assurer une bonne santé. Là encore, on se doute que le scorbut ne menace pas vraiment les populations concernées, mais la tendance générale semble déjà bien présente qui consiste à vouloir à tout prix calibrer les consommateurs plutôt que les produits, comme si, devant l’échec des politiques agricoles de planification complète des productions, on avait subtilement orienté la planification des choix des individus.

Et puis on ne pourra s’empêcher de noter que pour tous ces gens qui ont le cœur sur la main, il semble quelque peu étonnant de mépriser soudainement la fraise sud-américaine, au motif qu’elle pousserait tout plein de CO2 (forcément méchant) dans l’atmosphère. On oublie ainsi le fait qu’elle fait vivre un producteur ainsi qu’un transporteur puis un distributeur de fruits et légumes : si ces fats nous proposent un service aussi agressif à la bonne santé des petites plantes et des petits animaux, c’est parce qu’ils sont encore trop stupides pour comprendre que, dans dix-huit générations, ils seront peut-être fort marris d’avoir gaspillé tout cet air et généré toute cette pollution. Certes, ils n’atteindront même pas la troisième génération s’ils ne mangent pas à leur faim, tout de suite, mais là n’est pas la question ! Il faut penser aux petites plantes et aux petits animaux, oublier les autres êtres humains et prendre plutôt des topinambours à la chantilly.

Bref : pour le moment, on se contentera d’observer ce qui est une intéressante expérience de marché libre. Les consommateurs trancheront et donneront une bonne idée de leur volonté d’accompagner ce changement ou non.

Cependant, la démarche qui consiste à culpabiliser les consommateurs (sous couvert d’écologie) et qui vise à modifier leurs comportements n’est pas nouvelle, et elle a même tendance à s’accélérer, s’inscrire confortablement dans les esprits (on pourra d’ailleurs relire un précédent billet, vieux de 13 ans, pour mesurer le chemin parcouru) et passer gentiment du mode « proposition » au mode « imposition ».

J’en veux pour preuve ce qui se passe de nos jours de façon de plus en plus fréquente lorsque des militants (végans ici) s’arrogent le droit de détruire les productions et le travail de certains sur la base de leurs convictions quasi-religieuses. Il suffit de voir le déluge permanent (et grotesque) d’informations catastrophistes visant à nous faire culpabiliser d’absolument tous les aspects de notre mode de vie pour comprendre que l’idée de Carrefour n’est qu’une étape de plus vers un contrôle de plus en plus poussé de notre alimentation, pour des raisons purement idéologiques. Magie de l’idéologie ainsi implantée : il n’y a même plus besoin de coercition affichée, le grégarisme des foules, la pression sociale et une information subtilement orientée suffisent.

Du reste, si l’on pousse le raisonnement à son terme, revenus dans une France « auto-suffisante » sur le plan de son agriculture et moyennant quelques efforts supplémentaires pour se débarrasser enfin des vilains bienfaits de la mondialisation, on pourra aussi envisager des coupures volontaires d’électricité (pour sauver Gaïa), le remplacement des méchantes voitures (individuelles donc égoïstes) par des solex (évidemment électriques) et des voiturettes de golf, en passant par une alimentation au volume millimétriquement mesuré.

Organisant ainsi son propre repli sur elle-même, la France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

Grâce aux taxes, la France s’appauvrit sans souci

Par : h16

L’actuelle crispation des Français sur les prix des carburants a ceci d’intéressant qu’elle oblige enfin les grands médias et les politiciens à aborder la question de la fiscalité française. Bien évidemment, cela ne sous-entend en rien que le problème ait été correctement perçu et analysé, et encore moins qu’une solution opérationnelle sera bientôt mise en place. Nous sommes en France, après tout.

Il n’en reste pas moins que la presse se retrouve dans la position délicate de devoir brosser un état des lieux de cette fiscalité, tout en conservant à l’esprit que, pour une trop grosse partie de cette presse, cette fiscalité la fait vivre et qu’une obséquiosité dégoulinante envers le pouvoir n’est jamais une mauvaise chose.

Ceci donne donc lieu à d’amusants exercices journalistiques dans lesquels les taxes (sur les carburants puisque c’est le sujet actuel) sont disséquées de toutes les façons possibles tout en camouflant, avec plus ou moins d’habileté, que ces dernières n’ont pas arrêté d’augmenter et que même en inversant le calcul normal d’une taxe (c’est-à-dire en prenant sa part dans le prix TTC au lieux de calculer normalement sa proportion sur le prix HT), elles atteignent des niveaux stratosphériques (ce qui revient à pipeauter par exemple que les taxes sur les carburants forment 60% du prix TTC en omettant de dire qu’elles atteignent en réalité 200% du prix HT, ce qui rend la TVA et son taux de 20% presque indolore en comparaison).

Mieux encore : les mêmes journalistes, largement investis de la mission sacrée de défendre les taxes et le fameux consentement à l’impôt, voyant en outre que l’amalgame « grogne contre les taxes = mouvement fasciste et populiste » ne fonctionne plus, se retrouvent perdus dans des contorsions assez comiques pour montrer que l’État n’y est pour rien et qu’en réalité, ces taxes, même élevées, permettent (au choix) de lutter contre le réchauff le changement clima la pollution, de payer pour les routes trouées correctement déneigées et salées encombrées en hiver, d’éduquer vos enfants à braquer des profs ou d’assurer la sécurité des quartiers émotifs.

Moyennant quoi, il ne manquerait plus qu’un petit appel au don et l’affaire serait presque dans le sac.

Sauf que l’explication réelle sur l’explosion récente de ces taxes, ce n’est évidemment ni dans cette presse subventionnée ni auprès de ces journalistes bien en cour qu’il faudra la trouver. C’est au détour d’un article de Eric Verhaeghe qu’on la trouve et en substance, elle peut se résumer ainsi : l’État a d’autant plus augmenté sa ponction fiscale que les rentrées liées à la consommation diminuaient.

En effet, il apparaît qu’au cours des dernières années, la consommation – notamment de carburant – n’a cessé de décroître (on parle de plus de 10% en un an) au point que les rentrées financières liées aux taxes sur celle-ci ont diminué dans des proportions d’autant plus inquiétantes que, traditionnellement, le gouvernement ne sait jamais boucler son budget.

En bon perd père de famille, nos gouvernants ont donc progressivement augmenté ces taxes pour compenser comme ils pouvaient cette diminution inopinée des rentrées fiscales, punissant ainsi les Français de leur écologisme : moins ils utilisent leur voiture, plus ils sont taxés, illustrant par l’exemple à quel point il faut toujours faire attention à son environnement qui peut attaquer (fiscalement) de tous côtés.

Devant ces faits troublants (et pas abordés par la presse traditionnelle, trop occupée à commenter les niaiseries affligeantes du président commémoratif), on ne peut qu’aboutir à quelques constats pas très réjouissants.

Ainsi, on doit s’interroger sur les raisons profondes de cette baisse de consommation. Pour l’expliquer, il n’y a pas 36 raisons, mais globalement trois.

D’une part, force est de constater que les rendements des moteurs sont meilleurs et les progrès sont notoires. Comme le parc automobile est à peu près saturé en France (toute la population pouvant avoir un véhicule est maintenant servie), chaque renouvellement de véhicule se fait sans réelle augmentation du parc ; l’amélioration des rendements impacte donc directement et sensiblement la consommation globale. Comme dit plus haut, les automobilistes français sont en réalité de plus en plus écolos, et la tendance ne risque pas de s’inverser.

D’autre part, avec un carburant de plus en plus coûteux, il va de soi que les gens réfléchissent à prendre la voiture s’ils peuvent s’en passer. Et c’est ce qu’ils font. Non seulement, les moteurs consomment moins, mais les Français roulent eux-mêmes plus parcimonieusement (une baisse de 10% de distance parcourue a été ainsi constatée sur les motorisations diesel entre 2004 et 2017).

Enfin, à mesure que des solutions alternatives émergent, les individus consommateurs contribuables, bien forcés, les emploient. Le vélo, la trottinette, la voiture électrique finissent par gagner des parts de marché. J’éviterai ici d’évoquer transports en commun dont l’impact est au mieux nul, au pire négatif dans le tableau financier global (à moins que vous m’exhibiez un cas significatif de transport collectif qui ne soit pas structurellement en faillite dans le pays).

Or, de ces trois raisons, la seconde (la baisse d’utilisation de la voiture) s’inscrit fort bien dans une tendance globale qui n’est pas à une espèce de conscientisation naïve du Français qui se syntoniserait tout seul comme un grand avec Gaïa, mais plutôt avec une réalité plus âpre : les Français s’appauvrissent.

Tout comme l’insécurité qui n’est — on le sait grâce aux fines études ethno-sociologiques de Libération, Le Monde et Le Nouvel Obs — qu’un simple sentiment, on pourrait croire que cet appauvrissement n’est lui aussi qu’un simple sentiment de se faire tarauder les tréfonds par les engins de terrassement de Bercy qui masquerait une réalité plus rose de vallées de miel et de lait.

Manque de pot, pas mal d’indicateurs concourent à renforcer ce vilain sentiment.

On pourrait parler de l’impôt sur les sociétés, qui n’arrête pas de diminuer. Malheureusement, ceci ne prouve pas vraiment que ces dernières, malines, utiliseraient tout l’arsenal de trucs et astuces pour s’affranchir de l’impôt (en utilisant massivement le CICE par exemple). On peut l’admettre dans une certaine mesure, mais de façon bien plus probable et en corrélation avec la morosité globale du marché de l’emploi français, on peut raisonnablement tabler sur une simple diminution des profits des entreprises. Ceci tend bien à prouver que le pays ne s’enrichit pas trop fort actuellement.

Parallèlement, on rappellera que la France « jouit » déjà de recettes fiscales supérieures à 1000 milliards d’euros par an (record récemment battu), ce qui fait tout de même 43,3 milliards de plus qu’en 2016 (994,7 milliards), 59,6 milliards de plus qu’en 2015 (978,4 milliards) et surtout 368,5 milliards de plus qu’en 2002.

Plus de 1000 milliards, tous les ans… Si, en face de ces ponctions, on observait un foisonnement d’infrastructures rutilantes, une qualité d’enseignement irréprochable, des établissements de soins impeccables, des administrations au taquet pour rendre un service taillé au cordeau aux assujettis, on pourrait admettre cette facture rocambolesque.

Malheureusement, en fait de services publics solides et d’une population rose et dodue, on ne voit que l’administration qui merdoie et la route empruntée par les Marcheurs qui poudroie de plus en plus.

Sachant qu’en même temps, la dette du pays grossit, où diable passe l’argent ?

Ne cherchez pas trop : il passe d’abord dans cette immense usine à redistribution ventilée qu’est devenu l’État français : il collecte tant et plus pour redistribuer de moins en moins en commençant par payer tous ses affidés au passage, ce qui appauvrit tout le monde, la friction ne bénéficiant qu’aux premiers têteurs de robinets publics.

Il passe aussi dans toutes ces administrations, leurs innombrables cerfas manipulés par d’aussi innombrables petites mains, même pas bien payées mais ô combien trop nombreuses, avidement tamponnés pour faire avancer la machine.

Il passe dans les innombrables gabegies, commissions, comités, associations lucratives sans but qui au mieux servent de prétexte à l’une ou l’autre cause idiote dont le politicien local se sera fait le porte-parole, au pire servent à payer des intermédiaires pour une paix sociale dans certains quartiers explo émotifs.

Les faits sont têtus : la France décroche lentement (de moins en moins) mais sûrement, le chômage refuse de baisser, le nombre de SDF explose. La classe moyenne, celle qui permet justement à un pays de vivre dans l’opulence, est de moins en moins riche ; cela se voit dans le coefficient de Gini, de plus en plus bas en France : youpi, on est tous égaux, mais égaux via un nivellement par le bas…

Et mis devant ces faits, les Français, politiciens en tête, refusent de comprendre que l’essentiel de leurs maux provient justement de cette ponction délirante, enrobée d’une logorrhée législative maintenant impossible à arrêter.

À l’occasion et pour camoufler cette vérité gênante, on se servira de quelques statistiques plus ou moins bien digérées pour aller dénigrer les voisins qui font mieux, ou on entreprendra de se comparer aux pires histoire de ne plus se lamenter sur son sort dans une schadenfreude ridicule.

Bref : rien n’indique la moindre prise de conscience, ni dans les médias, ni chez les politiciens, ni (pire encore) chez nos compatriotes que le cœur du problème n’est pas simplement la taxation des carburants, mais le niveau global, délirant, de taxation supporté par tout le pays, et ce pour faire tourner la machine étatique, dont le train de vie est devenu inabordable.

Tant que le citoyen français continuera à réclamer avantages et couvertures, tant qu’il choisira consciencieusement les services publics plutôt que les offres de marché, tant qu’il choisira de déléguer à l’État ce qui pourrait être fait par le privé, ses taxes et impôts augmenteront. Tant que le train de vie de l’État, que personne (surtout pas Macron) ne semble vouloir dompter, ne sera pas remis en cause, tant qu’aucune coupe massive et courageuse ne sera entreprise, l’État continuera de grossir et ses taxes d’augmenter.

Dès lors, ce pays est foutu.

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