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À partir d’avant-hierLes Crises

La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans

« Ce système alimentaire non pérenne […] doit être réformé avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré un avocat.

Source : Truthout, Zane McNeill
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des vaches dans un corral au Jordan Dairy Farms Heifer Facility à Spencer, Massachussetts, le 5 juin 2020.
ADAM GLANZMAN / POUR LE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés chaque année dans des fermes industrielles aux États-Unis, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016 et de près de 50 % par rapport à il y a 20 ans.

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L’activité humaine menace d’extinction plus d’une espèce migratrice sur cinq, selon l’ONU

Son nouveau rapport montre que près de la moitié des espèces migratrices sont en déclin.

Source : Truthout, Julia Conley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un chameau marche dans le Sahara le 7 janvier 2019, au Sahara occidental.
STEFANO MONTESI – CORBIS / CORBIS VIA GETTY IMAGES

Alors que les gouvernements du monde entier se réunissaient lundi en Ouzbékistan pour la conférence des Nations unies sur les espèces migratrices, ils ont privilégié le thème « La nature ne connaît pas de frontières » – une idée qui, selon un nouveau rapport historique, doit s’imposer dans le monde entier pour inciter les décideurs politiques de tous les pays et de toutes les régions à protéger les milliards d’animaux qui se déplacent chaque année pour se reproduire et trouver de la nourriture.

La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) a marqué l’ouverture de la 14e conférence des parties (CMS COP14) au traité des Nations unies sur la biodiversité en publiant le tout premier rapport sur l’état des espèces migratrices dans le monde, qui montre que près de la moitié des espèces migratrices voient leur population décliner.

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Sous la pression des défenseurs du climat, Joe Biden met sur « pause » les nouvelles exportations de gaz

Cette décision est une victoire pour le climat et les communautés de la Côte du Golfe (Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride), mais les militants préviennent toutefois qu’on peut facilement revenir sur une « pause ».

Source : Truthout, Mike Ludwig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un navire de transport de gaz naturel liquéfié est amarré à la rivière Calcasieu le 7 juin 2023, près de Cameron, en Louisiane.
Jon Shapley / Houston Chronicle via Getty Images

Après avoir subi la pression croissante des défenseurs du climat et des communautés locales de la côte du Golfe du Mexique, l’administration Biden a annoncé vendredi une pause dans les nouvelles autorisations de projets de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), que les environnementalistes qualifient de « bombes climatiques » susceptibles de perpétuer la pollution mondiale due aux combustibles fossiles pour plusieurs dizaines d’années..

« L’annonce de Biden montre deux choses : D’une part, les marches, les pétitions et l’organisation militante des communautés locales, des jeunes et de leurs alliés fonctionnent », a déclaré Collin Rees, directeur du programme américain d’Oil Change International, dans un communiqué. « Et deuxièmement, Biden craint que son hypocrisie climatique ne lui coûte son élection s’il ne fait pas de réels progrès en ce qui concerne les combustibles fossiles ».

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Justice climatique : quatre procès de grands pollueurs à suivre en 2024

Ces dernières années, les défenseurs du climat, les communautés locales et les États se sont tournés vers les tribunaux pour obtenir justice sur le plan climatique. La législature 2023 du Congrès des États-Unis a été la moins productive de la décennie, et l’absence de réponse du gouvernement fédéral à la crise climatique a conduit à une série d’actions en justice visant à responsabiliser les pollueurs et à susciter un changement de politique.

Source : The Bulletin, Natalia Mesa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Berrin contre Delta Airlines est une action collective en justice qui estime que Delta Airlines s’est faussement présentée comme étant la première compagnie aérienne « neutre en carbone » et qu’elle devrait donc payer des dommages-intérêts. Il s’agit de l’une des nombreuses actions en justice visant à tenir les entreprises pour responsables de leurs pratiques d’écoblanchiment. (Photo : Andrei Dimofte, CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons)

Note de l’éditeur : cet article a été publié à l’origine par High Country News. Il est repris ici dans le cadre de la collaboration avec le Climate Desk.

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Les colonisateurs européens ont tué tellement d’Amérindiens que le climat mondial s’en serait trouvé modifié, selon une étude

Lorsque les Européens sont arrivés dans les Amériques, ils ont causé tellement de morts et de maladies qu’ils ont modifié le climat mondial, selon une nouvelle étude.

Source : CNN, Lauren Kent
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les colons européens ont tué 56 millions d’indigènes en une centaine d’années en Amérique du Sud, en Amérique centrale et en Amérique du Nord, entraînant l’abandon de vastes étendues de terres agricoles et leur reboisement, estiment des chercheurs de l’University College London (UCL).Selon l’étude, l’augmentation de la densité des arbres et de la végétation sur une superficie équivalente à celle de la France a entraîné une diminution massive du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Les chercheurs ont constaté que les niveaux de carbone avaient suffisamment changé pour refroidir la Terre en 1610.

Christophe Colomb est arrivé en 1492, « le CO2 et le climat étaient restés relativement stables jusqu’alors », explique Mark Maslin, professeur de géographie à l’UCL et l’un des coauteurs de l’étude. « C’est donc le premier changement majeur que nous observons concernant les gaz à effet de serre de la Terre ».

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La COP28 est « un échec total » ! Le pacte ne mentionne nulle part la sortie des combustibles fossiles

« Ce projet servile semble avoir été dicté mot pour mot par l’OPEP », écrit l’ancien vice-président américain Al Gore.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Al Gore, ancien vice-président des États-Unis, s’exprime lors du New York Times Climate Forward Summit 2023 au Times Center, le 21 septembre 2023, à New York. BENNETT RAGLIN / GETTY IMAGES FOR THE NEW YORK TIMES

L’ancien vice-président et défenseur du climat Al Gore prévient que le sommet des Nations unies sur le climat COP28 est désormais « au bord de l’échec total » après que les dirigeants du sommet ont publié un projet d’accord qui passe entièrement sous silence tout appel à une sortie progressive des combustibles fossiles, sans laquelle il est impossible d’atténuer de manière significative la crise climatique.

Dans une déclaration cinglante publiée lundi sur les réseaux sociaux, Gore a prévenu que la conférence, censée rassembler le monde pour lutter contre la catastrophe climatique, a été confisquée par ceux-là mêmes qui sont à l’origine de la crise, à savoir les industries des combustibles fossiles.

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43 millions d’enfants déplacés en six ans en raison des catastrophes climatiques

Sur la base des données climatiques actuelles, les inondations pourraient entraîner le déplacement de près de 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années.

Source : Truthout, Julia Conley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un groupe d’enfants déplacés, qui ont été contraints de quitter leurs maisons en raison des fortes pluies et des inondations dans la région, se rassemblent tout en participant à des activités pour les enfants dans une tente des Nations Unies, dans un camp de personnes déplacées pour les familles touchées par les inondations situé à Beledweyne, en Somalie, le 14 décembre 2019. LUIS TATO / AFP VIA GETTY IMAGES

Le fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a publié vendredi un nouveau rapport qui plaide pour prioriser la protection des enfants lors des catastrophes climatiques dues aux combustibles fossiles. En six ans, plus de 43 millions d’enfants ont été déplacés à l’intérieur de leur pays en raison de sécheresses, inondations, incendies de forêt et autres phénomènes extrêmes.

Dans le rapport Children Displaced in a Changing Climate, l’UNICEF précise que 95 % des déplacements d’enfants dans 44 pays entre 2016-21 ont été causés par des inondations et des tempêtes, et que 40,9 millions d’enfants ont été contraints de quitter leur foyer dans des pays tels que le Guatemala, le Soudan du Sud et la Somalie.

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Guerre de l’OTAN et crise climatique : les causes des inondations catastrophiques en Libye

Richard Falk évoque la vulnérabilité de la Libye aux catastrophes dues à des éléments internes et externes.

Source : Truthout, Daniel Falcone
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’Autorité nationale turque de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD), ainsi que des équipes de Russie, d’Espagne, d’Italie, de Tunisie, d’Algérie et des Émirats arabes unis mènent des opérations de recherche et de sauvetage après les graves inondations causées par la tempête Daniel à Derna, en Libye, le 19 septembre 2023. HALIL FIDAN / ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES

La tempête Daniel a été enregistrée comme l’un des cyclones méditerranéens les plus meurtriers de l’histoire du monde. Elle s’est d’abord formée sous la forme d’une dépression au début du mois de septembre 2023, provoquant d’importantes inondations en Grèce, en Bulgarie et en Turquie. Le système dépressionnaire s’est ensuite transformé en tempête tropicale et s’est dirigé vers la côte libyenne, où il a provoqué des inondations catastrophiques. Les fortes précipitations de Daniel ont provoqué des inondations qui ont causé plus de 2 milliards d’euros de dégâts. La Libye a été la plus touchée par les pluies qui ont provoqué la destruction de deux barrages distincts près de Derna, faisant des milliers de morts et de disparus.

Dans cet entretien exclusif avec Truthout, Richard Falk, spécialiste des relations internationales, parle des inondations et de la vulnérabilité de la Libye aux catastrophes dues à des éléments internes et externes. Il explique les vulnérabilités politiques et environnementales de la région et explique comment les précédents internationaux ont contribué au déclin des infrastructures essentielles.

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Les grandes banques financent le chaos climatique dans les pays du Sud

Le rapport appelle les banques à tenir leurs promesses en matière de climat et à cesser de financer les combustibles fossiles et la déforestation.

Source : Truthout, Olivia Rosane, Common Dreams
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des banquiers de la Citibank quittent le siège de l’entreprise après le travail, un jour où des militants écologistes organisent un rassemblement devant le bâtiment pour exiger que la banque cesse d’investir dans les combustibles fossiles, le 24 avril 2023, à New York City, New York. ANDREW LICHTENSTEIN / CORBIS VIA GETTY IMAGES

Depuis que la communauté internationale a promis de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, les grandes banques mondiales ont canalisé vingt fois plus d’argent vers les industries polluantes du Sud que les gouvernements du Nord n’en ont donné à ces mêmes pays pour faire face à l’urgence climatique.

Ce n’est là qu’une des conclusions de l’étude How the Finance Flows : The Banks Fueling the Climta Crisis [Comment la finance se répand : quand les banques alimentent la crise climatique, NdT], un rapport d’ActionAid publié lundi.

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Bernie Sanders : « Les géants des combustibles fossiles doivent être traités par la Justice comme les menteurs qu’ils sont »

Il est grand temps que les autorités fédérales reconnaissent que l’industrie des combustibles fossiles enfreint « clairement » la loi, a déclaré Sanders.

Source : Truthout, Sharon Zhank
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le sénateur Bernie Sanders s’adresse aux médias devant la Maison Blanche le 17 juillet 2023 à Washington. KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES

Alors que les températures dépassent les 37 degrés Celsius en Amérique du Sud en plein hiver, le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) demande aux autorités fédérales de reconnaître enfin les mensonges persistants de l’industrie des combustibles fossiles concernant la crise climatique et de poursuivre l’industrie de la même manière que le ministère de la Justice a poursuivi les industries du tabac (Big Tobacco) il y a plusieurs dizaines d’années.

Dans une tribune publiée jeudi par MSNBC, Sanders demande aux autorités de reconnaître que les entreprises du secteur des combustibles fossiles « violent clairement » les lois sur le racket, la publicité, la protection des consommateurs et d’autres lois dans le cadre de leur campagne visant à répandre le déni climatique et à condamner les générations futures à vivre sur une planète invivable.

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Destruction du climat : comment les grandes banques le financent et en tirent profit

Depuis près de dix ans, des organisations pointent du doigt les banques qui soutiennent les industries du pétrole, du gaz et du charbon.

Source : Truthout, Derek Seidman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

De jeunes manifestants brandissent une banderole lors d’un rassemblement pour le climat devant le siège de JP Morgan à New York.
MCGREGOR / LIGHTROCKET / GETTY IMAGES

Dans le cadre des efforts déployés par le mouvement climatique pour mettre un terme au financement de l’industrie des combustibles fossiles, aucun acteur n’est apparu aussi coupable que les grandes banques. Depuis près de dix ans, les organisations stigmatisent les banques qui soutiennent les industries du pétrole, du gaz et du charbon et les considèrent comme les principaux moteurs du chaos climatique.

Il y a une raison simple pour laquelle elles font l’objet d’une telle attention : les banques profitent du fait que qu’elles fournissent une bouée de sauvetage financière vitale à l’industrie des combustibles fossiles, lui permettant de rester en activité et même de se développer alors même que celle-ci déverse sa pollution au carbone dans l’atmosphère et des produits chimiques dangereux sur les populations locales.

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Crise climatique en Irak : les conséquences de la guerre US pour le pétrole et le désert mésopotamien

C’était l’un des fleuves légendaires de l’histoire et les Marines devaient le traverser.

Source : TomDispatch, Juan Cole
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Au début du mois d’avril 2003, alors que les forces américaines cherchaient à achever leur conquête de la capitale irakienne, Bagdad, et à s’emparer des bastions situés au nord de celle-ci, le corps des Marines a formé la « Task Force Tripoli ». Elle était commandée par le général John F. Kelly (qui deviendra plus tard le chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche). Sa force était chargée de capturer la ville de Tikrit, lieu de naissance du dictateur Saddam Hussein. L’approche orientale évidente de la ville était bloquée parce qu’un pont sur le Tigre avait été endommagé. Les Marines ayant rassemblé la Task Force dans le nord-est de Bagdad, son personnel a dû traverser deux fois le Tigre, un cours d’eau difficile et traître, pour avancer vers sa cible. Près de Tikrit, alors qu’ils traversaient le pont Swash, ils ont essuyé des tirs des restes militaires du régime de Saddam.

Pourtant, Tikrit est tombée le 15 avril et, d’un point de vue historique, ce double franchissement du Tigre a constitué un petit triomphe pour les forces américaines. Après tout, ce cours d’eau large, profond et rapide, a toujours posé des problèmes logistiques à toute force militaire. Il l’avait d’ailleurs fait tout au long de l’histoire, s’avérant un obstacle redoutable pour les armées de Nabuchodonosor II de Babylone et de l’Achéménide Cyrus le Grand, pour Alexandre le Grand et l’empereur romain Justinien, pour les Mongols et les Iraniens Safavides, pour les forces britanniques impériales et enfin pour le général John H. Kelly. Cependant, tout comme la stature de Kelly a été diminuée par sa collaboration ultérieure avec le seul président américain ouvertement autocratique, le Tigre a lui aussi été diminué dans tous les sens du terme au cours de ce siècle, et ce de manière bien trop abrupte. Il n’est plus ce que les Kurdes appelaient autrefois l’Ava Mezin, « la Grande Eau », il n’est plus que l’ombre de lui-même.

Le passage à gué du Tigre

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Les pays riches exportent le dérèglement climatique vers les pays du Sud

Depuis les déchets jusqu’à la déforestation en passant par les inondations dramatiques, les pays riches du Nord externalisent les conséquences de leurs activités d’extraction de ressources vers les pays plus pauvres du Sud. C’est ce qu’on appelle le « colonialisme carbone ».

Source : Jacobin, Cal Turner, Sara van Horn, Laurie Parsons
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Rues inondées après de fortes pluies à Lahore, Pakistan, le 5 juillet 2023. (Rana Irfan Ali / Anadolu Agency via Getty Images)

En mai dernier, des représentants des trieurs de déchets de l’ensemble des pays du Sud se sont réunis à Paris, lors des négociations du traité des Nations unies sur les plastiques, afin d’attirer l’attention sur l’impact environnemental de leur travail – en tant que personnes chargées de retirer les plastiques toxiques des décharges – et pour souligner l’importance de celui-ci dans l’économie mondiale. Ils ont plaidé en faveur d’une reconnaissance juridique de leur statut de trieurs de déchets, ce qui leur permettrait de jouir d’une plus grande dignité dans leur travail et de faire reconnaître leur rôle clé dans la lutte pour éliminer les déchets plastiques. Alors même que leur travail est crucial, il est souvent invisible. Il révèle également une vérité flagrante du contexte contemporain : les déchets dévalent vers le Sud tandis que le capital remonte vers le Nord.

Dans son nouveau livre, Carbon Colonialism : How Rich Countries Export Climate Breakdown (Colonialisme carbone : voilà comment les pays riches exportent le changement climatique, non paru en français), l’universitaire Laurie Parsons se penche sur la dynamique coloniale qui sous-tend la richesse et l’extraction des ressources. Ceci invisibilise pratiquement de nombreux aspects du changement climatique, notamment la vulnérabilité aux inondations dramatiques. Dans son livre, elle met à jour les processus cachés des entreprises qui permettent aux pays du Nord d’externaliser leur impact environnemental vers les pays du Sud.

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Chaleur extrême en Arizona : aux urgences, de plus en plus de personnes brûlées suite à une simple chute au sol

Il fait tellement chaud dans le comté de Maricopa, en Arizona, qu’on voit des gens arriver aux urgences pour des brûlures importantes, parfois mortelles. Au cours des trois ou quatre dernières semaines de cette vague de chaleur record, des gens ont été brûlés suite à une simple chute sur le sol.

Source : CNN, Jen Christensen
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« L’été est notre saison la plus chargée, nous nous attendons donc à ce que ce genre de choses se produise. Mais c’est vraiment inhabituel : le nombre de patients que nous voyons arriver mais aussi la gravité et la sévérité des blessures est beaucoup plus grande », a déclaré le Dr Kevin Foster, directeur du service des brûlés au Centre de soin de l’Arizona à Valleywise Health. « Le nombre de patients et la gravité des blessures sont plus élevés, et nous n’avons pas d’explication satisfaisante. »

Les 45 lits du centre des grands brûlés sont tous occupés, dit-il, et un tiers des patients sont des gens qui sont tombés et se sont brûlés sur le sol. Il y a également des patients brûlés dans l’unité de soins intensifs, et environ la moitié d’entre eux sont des personnes qui se sont brûlées suite à une chute.

« Cet épisode a incontestablement fait des ravages », a déclaré Foster.

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Les travailleurs américains exigent une protection contre les chaleurs extrêmes et les feux de forêts

Alors que la crise climatique s’intensifie, les travailleurs sont contraints de travailler au milieu des fumées toxiques des feux de forêt et à des températures dangereusement élevées. Cependant les travailleurs d’UPS et d’ailleurs s’organisent pour exiger de leurs employeurs qu’ils prennent des précautions en matière de santé et de sécurité.

Source : Jacobin, Caitlyn Clark
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des ouvriers reconstruisent l’échangeur I-69 Southwest/I-610 West Loop pendant une vague de chaleur à Houston, Texas, le 14 juillet 2023. (Photo par Mark Felix / AFP via Getty Images)

Le 29 juin, la qualité de l’air à Détroit était l’une des pires au monde.

« Dehors, ça sentait le plastique brûlé, presque comme des ordures », raconte Cody Zaremba, membre de l’United Auto Workers (UAW), qui travaille dans une usine de General Motors (GM) à Lansing, dans le Michigan. Lui et ses collègues toussaient, avaient le nez qui coulait, les yeux qui pleurent et des difficultés à respirer.

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El Niño va très probablement accélérer la crise climatique mondiale. Il est temps d’agir

La chaleur extrême des années El Niño à venir devrait nous contraindre à reléguer les considérations de rentabilité au second plan, au profit des objectifs climatiques les plus urgents.

Source : Truthout, Gareth Dale
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le soleil se couche au bout de la 42e rue alors que les fumerolles des incendies de forêt du Canada commencent à se propager vers le nord-est, le 15 juin 2023, à New York. GARY HERSHORN / GETTY IMAGES

El Niño est arrivé, et il sera probablement le plus chaud de toute l’histoire de l’humanité. C’est peut-être sa présence qui s’est déjà faite sentir lors de la vague de chaleur d’avril-mai en Asie. Les vagues de chaleur actuelles au Mexique et aux États-Unis portent également son empreinte.

Lors des années El Niño, les eaux plus chaudes du Pacifique équatorial font grimper les températures mondiales. Les prochaines années El Niño feront très probablement dépasser la limite de 1,5 degré Celsius fixée par le groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique, ce qui entraînera de nouvelles vagues de catastrophes météorologiques, notamment des inondations, des sécheresses et des incendies de forêt.

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L’empreinte carbone de l’armée américaine compromet la sécurité de l’Afrique

Le changement climatique induit par l’homme est un « facteur démultiplicateur de menaces » alors que la compétition pour accéder aux ressources s’intensifie. Le ministère de la Défense peut contribuer à la réduction de ces risques.

Source : Responsible Statecraft, Kyilah Terry
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Image: Riccardo Mayer via shutterstock.com

La hausse du niveau des mers, les phénomènes météorologiques extrêmes et l’augmentation des températures sont de plus en plus fréquents en raison du changement climatique anthropique, c’est-à-dire induit par l’homme, et rien n’indique que cette tendance va s’atténuer. Comme l’a souligné la vice-présidente Kamala Harris en faisant très subtilement référence à la Chine : « Les émissions générées par un seul pays peuvent menacer la stabilité de la Terre toute entière. »

Paradoxalement, ce sont les États-Unis, et en particulier le ministère de la défense et ses activités à forte émission de carbone, qui contribuent de manière prédominante aux émissions mondiales.

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Chomsky et Pollin : Une transition juste peut empêcher la Terre de devenir inhabitable

Nous devons agir maintenant pour tenir compte de l’avertissement du secrétaire général des Nations unies selon lequel le changement climatique « rend notre planète inhabitable. »

Source : Truthout, C. J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Robert Pollin et Noam Chomsky
JARED RODRIGUEZ / TRUTHOUT

Le changement climatique « rend notre planète inhabitable », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à la fin du mois de mars. En effet, les menaces d’une crise climatique imminente sont devenues très tangibles, et les plus grands scientifiques du monde avertissent que la Terre risque de franchir très bientôt un seuil de température dangereux si nous n’agissons pas dès maintenant. Néanmoins, le fossé entre ce qui arrive à la planète et ce qui est nécessaire en termes d’action climatique se creuse au lieu de se réduire car, comme le souligne Noam Chomsky dans l’interview conjointe avec Robert Pollin qui suit, « c’est ainsi que le système fonctionne », à moins qu’une action collective n’oblige les détenteurs du pouvoir à changer de cap. En outre, il devient de plus en plus évident qu’une transition juste est essentielle à une action climatique transformatrice pour les travailleurs, les communautés et toutes les régions du monde. Pollin montre ce qu’implique une transition juste et pourquoi elle est si importante.

Noam Chomsky est professeur émérite du département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Ses derniers livres sont The Secrets of Words (avec Andrea Moro ; MIT Press, 2022) (Le mystère des mots, non traduit) ; The Withdrawal : Iraq, Libya, Afghanistan, and the Fragility of US Power (avec Vijay Prashad (Le repli : Irak, Libye, Afghanistan, et la fragilité de la puissance américaine, non traduit ) ; The New Press, 2022) ; et The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic and the Urgent Need for Social Change (avec C. J. Polychroniou ; Haymarket Books, 2021) (Le Précipice : néolibéralisme, pandémie et urgence d’un changement social, non traduit).

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Quota de pollution : les compagnies pétrolières ont fait pression pour que la fumée des incendies ne soit pas comptabilisée

En raison d’une exemption soutenue par les grandes compagnies pétrolières, les données fédérales sur la qualité de l’air ne tiendront pas compte de la fumée des incendies de forêt de cette semaine. L’exemption permet aux États d’ignorer la pollution due à des « événements exceptionnels », ce qui évite aux pollueurs de réduire leurs émissions pour compenser l’impact de la fumée.

Source : Jacobin, Rebecca Burns
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le soleil se lève derrière le One World Trade Center, tandis que la fumée des incendies de forêt au Canada recouvre Manhattan, à New York, le 8 juin 2023. (Eduardo Munoz Alvarez / Getty Images)

Soixante-quinze millions de personnes dans tout le pays ont été placées sous alerte concernant la qualité de l’air, alors que les journées où le ciel a été chargé de fumées ont fait grimper les niveaux de suie plus de dix fois au delà de ce que les régulateurs fédéraux considèrent comme étant sans danger pour la respiration.

Cependant, selon les données fédérales sur la qualité de l’air, c’est comme si ces journées n’avaient jamais eu lieu. En effet, une dérogation à la loi fédérale sur l’environnement, soutenue par les grandes compagnies pétrolières, permet aux États de ne pas tenir compte de la pollution due à des « événements exceptionnels » échappant à leur contrôle, notamment les incendies de forêt. Alors que les autorités chargées de la réglementation environnementale envisagent de sévir contre la pollution par la suie et les particules, les groupes industriels s’opposent également à ces réformes.

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Feux de forêt : la ville de New York savait que la fumée arrivait, mais n’a pas suffisament protégé les habitants

Après la pire journée de pollution de l’histoire des États-Unis, liée aux fumées de feux de forêt, les critiques ont dénoncé la réaction « insuffisante » de la ville.

Source : Truthout, Lylla Younes , GRIST
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Vue de l’horizon brumeux de la ville de New York recouvert par la fumée des incendies de forêt canadiens, le 7 juin 2023. LEV RADIN / PACIFIC PRESS / LIGHTROCKET VIA GETTY IMAGES

Lundi soir, les météorologues du centre du service national de météorologie d’Upton, dans l’État de New York, ont remarqué quelque chose d’inhabituel sur les images satellite. Un épais mur de fumée provenant d’une série d’incendies de forêt ayant éclaté en Nouvelle-Écosse se déplaçait vers le sud en direction de l’État de New York. Après avoir examiné la configuration des vents et la vitesse de déplacement du panache, les météorologues ont prévu qu’il entrerait dans la ville la plus densément peuplée du pays le lendemain matin. Comme prévu, les New-Yorkais se sont réveillés mardi dans un air gris qui s’est épaissi au cours de la journée. Dans la soirée, la ville sentait comme un feu de joie. Le lendemain après-midi, l’air était devenu orange.

En termes d’exposition d’un Américain moyen à la fumée,les chercheurs de Stanford ont analysé les chiffres, et ont découvert que le mercredi 7 juin avait été la pire journée de pollution due à la fumée des feux de forêt de l’histoire du pays. La qualité de l’air s’est effondrée dans tout l’est des États-Unis, touchant des villes telles que Charlotte, Philadelphie ou Chicago. Mais aucune ville n’a connu un air aussi mauvais que la Grosse Pomme. L’indice de qualité de l’air (IQA) a atteint 484 dans certains quartiers de Brooklyn, soit près du double de la valeur horaire la plus élevée enregistrée à San Francisco au cours de la saison des incendies de 2020 en Californie. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi après-midi, la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, a parlé d’une « crise sanitaire et environnementale » et a exhorté les habitants à prendre des précautions. Le maire de New York, Eric Adams, a déclaré que la situation était « alarmante et préoccupante » et a demandé à la population de se masquer et de rester à l’intérieur.

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Leur écologie et la nôtre : comment le capitalisme industriel instrumentalise l’écologie à son profit

Visionnaire, le philosophe André Gorz avait prévu, dans ce texte paru en 1974, la récupération de l’écologie par l’industrie, les groupes financiers — en un mot, le capitalisme.

Source : Le Monde diplomatique, André Gorz

Évoquer l’écologie, c’est comme parler du suffrage universel et du repos du dimanche : dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps, quand la force des choses et la pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous refusait hier et, fondamentalement, rien ne change.

La prise en compte des exigences écologiques conserve beaucoup d’adversaires dans le patronat. Mais elle a déjà assez de partisans capitalistes pour que son acceptation par les puissances d’argent devienne une probabilité sérieuse. Alors mieux vaut, dès à présent, ne pas jouer à cache-cache : la lutte écologique n’est pas une fin en soi, c’est une étape. Elle peut créer des difficultés au capitalisme et l’obliger à changer ; mais quand, après avoir longtemps résisté par la force et la ruse, il cédera finalement parce que l’impasse écologique sera devenue inéluctable, il intégrera cette contrainte comme il a intégré toutes les autres.

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« Une condamnation à mort » : Les activistes climatiques condamnent le soutien du G7 à l’augmentation des investissements gaziers

« Le G7 doit cesser immédiatement d’utiliser les combustibles fossiles ; la planète est en feu, » a déclaré le responsable de la politique contre l’inégalité au sein d’Oxfam.

Source : Truthout, Jessica Corbett
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président américain Joe Biden s’entretient avec Emmanuel Macron, président de la France, lors du deuxième jour du sommet du G7.
MICHAEL KAPPELER / PICTURE ALLIANCE / GETTY IMAGES

Depuis que les dirigeants du Groupe des Sept ont publié samedi un vaste communiqué à l’issue d’un sommet organisé par le Japon à Hiroshima, les défenseurs de l’action climatique des pays du G7 et d’ailleurs ont critiqué le soutien apporté par la déclaration aux futurs investissements dans les gaz qui réchauffent la planète.

Cette déclaration intervient après que les ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7 ont été critiqués pour leur communiqué publié à l’issue d’une réunion à Sapporo le mois dernier, et après les manifestations organisées dans le monde entier cette semaine pour inciter les participants au sommet à abandonner les combustibles fossiles et à « proposer un programme clair et juste en matière d’énergies renouvelables pour un monde pacifique ».

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Inflation climatique : La hausse des prix alimentaires frappe de plein fouet les plus pauvres

L’inaction prolongée face au changement climatique a laissé les personnes au bas de l’échelle socio-économique exposées aux fluctuations d’un marché mondial imprévisible, écrit Thomas Perrett.

Source : Byline Times, Thomas Perrett
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Photo : Khatawut Chaemchamras/EyeEm/Alamy

L’inflation des denrées alimentaires en Grande-Bretagne a atteint son niveau le plus élevé en 45 ans, passant de 18,2 % en février à 19,1 % en mars. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de 25 % au cours des deux dernières années, ce qui correspond à l’augmentation cumulée des 13 années précédentes.

En réponse, la Banque d’Angleterre devrait augmenter les taux d’intérêt, ce qui, espère-t-elle, freinera l’inflation en supprimant les dépenses de consommation et en réduisant la demande. Cependant, l’inflation des denrées alimentaires est principalement due à des facteurs externes, plutôt qu’à des niveaux excessifs de la demande des consommateurs.

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Les majors pétrolières enfin mises au banc des accusés par la Cour Suprême

Les affaires judiciaires relatives au climat sont sur le point de devenir beaucoup plus intéressantes.

Source : Truthout, Kate Yoder, GRIST
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Des militants pour la justice climatique défilent pour exiger un financement urgent de la lutte contre le changement climatique et des réparations pour les pertes et les dommages subis par les communautés des pays du Sud, le 12 novembre 2022 à Londres, au Royaume-Uni. MARK KERRISON / IN PICTURES VIA GETTY IMAGES

Plus d’une vingtaine d’actions en justice intentées par des villes et des États visent à faire juger les entreprises du secteur des combustibles fossiles pour avoir trompé le public sur le changement climatique. Mais elles sont restées en suspens dans les limbes juridiques pendant une demi-décennie, les entreprises ayant déployé toutes sortes de manœuvres pour les bloquer. Aujourd’hui, ces actions en justice sont déclenchées par une source inattendue : la Cour suprême, dominée par les conservateurs.

Lundi, les juges ont rejeté les requêtes de Chevron, Shell, BP et d’autres compagnies pétrolières visant à renvoyer ces affaires depuis les tribunaux d’État où elles ont été intentées vers les tribunaux fédéraux, instance considérée comme plus favorable à l’industrie. Le rejet de la Cour suprême met fin à une longue bataille judiciaire, puisque cela veut dire que les affaires instruites par les tribunaux du Colorado, du Maryland, de Californie, d’Hawaï, de Rhode Island et d’autres encore peuvent enfin suivre leur cours – et potentiellement se transformer en procès devant un jury.

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Pour Lockheed Martin et son conseil d’administration, le changement climatique peut continuer de s’aggraver

Lockheed Martin est le plus grand fournisseur militaire du ministère de la Défense, le plus grand consommateur institutionnel de combustibles fossiles au monde. On lui a récemment demandé de but en blanc s’il comptait s’attaquer à son rôle dans l’aggravation du changement climatique. Sa réponse : non.

Source : Jacobin Mag, Danaka Kotovich, David Gibson
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Un avion de chasse américain F-35 est photographié lors d’un événement de l’US Air Force sur la base aérienne danoise Fighter Wing Skrydstrup dans le Jutland, au Danemark, le 10 mars 2023. (Bo Amstrup / Ritzau Scanpix / AFP via Getty Images)

La réunion des actionnaires de Lockheed Martin, le plus grand entrepreneur militaire du monde, aura lieu le 27 avril. Les actionnaires y voteront sur une résolution visant à exiger un rapport d’entreprise « divulguant la manière dont la société entend réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de sa chaîne de valeur, conformément à l’objectif de 1,5 °C de l’Accord de Paris, qui exige des émissions nettes nulles d’ici à 2050. » Le conseil d’administration de Lockheed Martin a conseillé à tous ses actionnaires de voter contre cette résolution, indiquant clairement qu’en plus de promouvoir les conflits et la violence dans le monde, Lockheed Martin n’est pas non plus intéressé par la réduction de sa contribution significative au changement climatique.

Selon le raisonnement du conseil d’administration, les actionnaires devraient voter contre la résolution parce qu’elle est « prématurée et n’est pas dans le meilleur intérêt de notre société ou de nos actionnaires ». Suggérer qu’il est « prématuré » d’agir face à la catastrophe climatique en cours en dit long sur le manque d’urgence que les dirigeants de Lockheed perçoivent face à la crise climatique. Selon un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le seuil des changements climatiques critiques sera probablement atteint au cours de cette décennie. Le rapport souligne que nous devons immédiatement abandonner les combustibles fossiles pour éviter l’effondrement du climat. L’idée que toute action sur le changement climatique est prématurée est au pire un mensonge flagrant, au mieux une ignorance délibérée.

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Comment vaincre les grandes compagnies pétrolières ? Lier l’action climatique à la lutte contre les inégalités

Selon l’économiste Gregor Semieniuk, pour être couronnées de succès, les politiques d’atténuation du changement climatique ne doivent pas exacerber les inégalités dans le monde.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou
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L’usine Phillips 66 Los Angeles Refinery Wilmington Plant se profile au-delà d’une rue résidentielle à Wilmington, en Californie, le 28 novembre 2022. Mario Tama / Getty Images

À l’heure où le monde est proche d’un dérèglement climatique irréversible, l’énergie fossile se développe, le pétrole étant le plus gros contributeur de l’approvisionnement en énergie primaire. Au niveau mondial, environ 33 % de notre énergie provient du pétrole, suivi du charbon, du gaz et de l’énergie hydroélectrique. Les compagnies pétrolières engrangent des bénéfices colossaux et la production de pétrole pourrait même continuer à augmenter jusqu’en 2050. Pourquoi est-il si difficile d’abandonner le pétrole et que faudrait-il faire pour vaincre Big Oil ? L’économiste progressiste Gregor Semieniuk aborde des questions aussi exaspérantes que celles-ci dans cette interview exclusive pour Truthout.

Le 29 mars, Semieniuk a témoigné devant la commission du budget du Sénat américain lors d’une audition sur « Le coût de la dépendance au pétrole dans un monde à faibles émissions carbone. » Lors de son témoignage, il a parlé de ses recherches de 2022 qui ont révélé que les actifs pétroliers et gaziers actuels pourraient être surévalués de plus de 1 000 milliards de dollars, un chiffre qui dépasse l’évaluation erronée des logements à risque qui a déclenché la crise financière de 2007.

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Noam Chomsky : « Les fous sont devenus les maîtres de l’asile »

Le 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies a publié son dernier rapport. Le nouveau rapport du GIEC, rédigé par des scientifiques de haut niveau, indique que nous n’avons plus du tout de temps à perdre pour lutter contre la crise climatique. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré : « Le niveau d’augmentation des températures au cours du dernier demi-siècle est le plus rapide depuis 2 000 ans. Les concentrations de dioxyde de carbone n’ont jamais été aussi élevées depuis au moins 2 millions d’années. La bombe à retardement qu’est le changement climatique est déclenchée. » Lors de la COP 27, il a déclaré : « Nous sommes sur l’autoroute qui mène à l’enfer climatique, et nous avons le pied sur l’accélérateur. C’est la question cruciale de notre époque. C’est le défi central de notre siècle. » Ma question est la suivante : on pourrait penser que la survie est un enjeu galvanisant, mais pourquoi n’y a-t-il pas un plus grand sentiment d’urgence à s’y attaquer de manière substantielle ?

Source : Tom Dispatch, David Barsamian, Noam Chomsky
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[Ce qui suit est extrait de la récente interview de Noam Chomsky par David Barsamian sur AlternativeRadio.org].

Noam Chomsky : Cette déclaration de Gutteres était extrêmement importante. Je pense qu’elle pourrait être encore plus énergique. Il ne s’agit pas seulement de la problématique cruciale de ce siècle, mais bien de celle de l’histoire de l’humanité. Nous sommes maintenant, comme il le dit, à un point où nous devons décider si l’expérience humaine sur Terre se poursuivra sous une forme que l’on connaît. Le rapport est clair et précis. Nous arrivons à un point où des processus irréversibles vont se déclencher. Cela ne veut pas dire que tout le monde va mourir demain, mais nous allons franchir des points de basculement où il n’y aura plus rien à faire, et à partir desquels nous entrerons dans un déclin vers la catastrophe.

Alors oui, il en va réellement de la survie de toute forme de société humaine organisée. Il y a déjà de nombreux signes d’un danger et d’une menace extrêmes ; jusqu’à présent ils apparaissent presque exclusivement dans les pays qui ont eu le rôle le plus modeste dans la genèse du désastre. On dit souvent, et à juste titre, que les pays riches ont engendré le désastre et que les pays pauvres en sont les victimes, mais c’est en fait un peu plus nuancé que cela. Ce sont les riches des pays riches qui ont créé le désastre, et ce sont tous les autres, y compris les individus pauvres des pays riches, qui sont aux prises avec les conséquences.

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Les émissions dues aux forages dans le golfe du Mexique sont deux fois plus importantes que les estimations officielles

Une nouvelle étude indique que l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a sous-estimé les émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre.

Source : Truthout, Shannon Kelleher, The New Lede
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Sur cette image aérienne prise par un drone, des remorqueurs tirent la plate-forme de forage semi-submersible Noble Danny Adkins dans le canal de Port Aransas vers le golfe du Mexique, le 12 décembre 2020, à Port Aransas, au Texas. Tom Pennington / Getty Images

Selon une nouvelle étude publiée lundi, les opérations pétrolières et gazières offshore dans le golfe du Mexique libèrent des quantités bien plus importantes d’un puissant gaz à effet de serre que ne l’avaient estimé les autorités de régulation. [Le méthane a un effet de serre 28 fois supérieur au CO2, cependant sa durée de vie dans l’atmosphère n’est que de 15 ans, Cf https://climat.be/changements-climatiques/causes/gaz-a-effet-de-serre, les industries pétrolières et gazières sont avec l’élevage de bovins (ruminations successives) les plus importantes génératrices de ce gaz, NdT]

L’analyse révèle que l’impact de ces activités sur le changement climatique est plus de deux fois supérieur aux estimations officielles.

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Un futur vivable est-il encore possible ? Chomsky et Pollin commentent le dernier rapport du GIEC

Le rapport du groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur l’évolution du climat démontre en quoi le capitalisme est responsable de la crise climatique.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, Robert Pollin, Noam Chomsky
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Robert Pollin et Noam Chomsky
Jared Rodriguez / Truthout

Le groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un nouveau rapport sur le climat, ce dernier met à jour et synthétise les conclusions de tous les rapports antérieurs et de la sixième évaluation du GIEC. Il appelle à une action immédiate pour freiner le réchauffement climatique et garantir un avenir vivable pour tous. Dans cet entretien exclusif pour Truthout, Noam Chomsky et Robert Pollin apportent un éclairage remarquable sur les implications du nouveau rapport du GIEC et sur les mesures à prendre, tant sur le plan politique que financier, qui découlent de ses conclusions.

Noam Chomsky est professeur émérite dans le département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Robert Pollin est professeur d’économie et codirecteur de l’Institut de recherche en économie politique (PERI) à l’université du Massachusetts-Amherst. Il est l’un des plus grands économistes progressistes au monde et a publié de nombreux ouvrages et articles universitaires sur l’emploi et la macroéconomie, les marchés du travail, les salaires et la pauvreté, ainsi que sur l’économie de l’environnement et de l’énergie. Il a été sélectionné par le magazine Foreign Policy comme l’un des « 100 principaux intellectuels mondiaux de 2013 ». Chomsky et Pollin sont co-auteurs de Climate Crisis and the Global Green New Deal : The Political Economy of Saving the Planet (2020).

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Emissions carbone de ChatGPT : Quel est l’impact de l’IA sur le climat ?

Si l’IA (Intelligence artificielle) prend de l’ampleur, l’empreinte carbone qui en résulterait pourrait rivaliser avec celle des crypto-monnaies.

Source : Truthout, Sharon Zhang, Truthout
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Une photo prise le 31 mars 2023 montre un écran d’ordinateur avec la page d’accueil du site web d’OpenAI vantant son service ChatGPT. Marco Bertorello / AFP via Getty Images

Un nouveau rapport rédigé par des chercheurs de l’université de Stanford révèle que la simple formation du modèle à l’origine du populaire chatbot d’intelligence artificielle (IA) ChatGPT a produit des émissions équivalentes à celles de neuf voitures au cours de sa vie, ce qui ajoute à la révolution de l’IA promise par les technocrates un autre niveau d’examen concernant l’avenir de l’humanité sur Terre.

Selon l’indicateur d’intelligence artificielle de Stanford, il a fallu l’équivalent de 502 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone pour entrainer GPT-3 l’année dernière, le modèle développé par OpenAI qui alimente ChatGPT, et près de 1 300 mégawattheures d’énergie.

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Scandale Shell : le géant pétrolier était au courant de l’impact des combustibles fossiles sur le climat dès 1970

« En dépit d’une prise de conscience interne, l’entreprise a systématiquement minimisé le problème auprès du public, encourageant au contraire une utilisation toujours plus importante des combustibles fossiles malgré les dangers », a déclaré un expert. « Aujourd’hui, cinq décennies plus tard, Shell continue de traîner les pieds pour ne rien faire. »

Source : Common Dreams, Jessica Corbett
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Le logo Shell installé sur une station-service à Londres, le 2 février 2023. (Photo : Yui Mok/PA Images via Getty Images)

Une série de documents publiés ce week-end montre que Shell était au courant de l’impact des combustibles fossiles bien plus tôt que ce qui avait été révélé précédemment, ce qui pourrait renforcer les efforts juridiques visant à tenir les grandes compagnies pétrolières responsables de l’urgence climatique mondiale.

Le reportage de DeSmog et Follow the Money est fondé sur Dirty Pearls : Exposing Shell’s hidden legacy of climate change accountability, 1970-1990, [Révélation de l’héritage caché de Shell en matière de responsabilité dans le changement climatique, 1970-1990, NdT] un projet pour lequel le chercheur Vatan Hüzeir a compilé 201 livres, correspondances, documents, études et autres documents.

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La demande mondiale en eau douce dépassera l’offre de 40 % d’ici à 2030

Un rapport de référence appelle à une révision de la gestion mondiale des ressources en eau et de son gaspillage.

Source : The Guardian, Fiona Harvey
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Faibles niveaux d’eau au barrage hydroélectrique du lac de Chambon à Éguzon, en France. Photographie : Hubert Psaila Marie/ABACA/Rex/Shutterstock

Le monde est confronté à une crise de l’eau imminente, la demande devant dépasser de 40 % l’offre d’eau douce d’ici la fin de la décennie, ont déclaré des experts à la veille d’un sommet crucial des Nations unies sur l’eau.

Selon un rapport historique sur l’économie de l’eau, les gouvernements doivent de toute urgence cesser de subventionner l’extraction et la surexploitation de l’eau par le biais de subventions agricoles mal ciblées, et les industries, de l’extraction minière à la fabrication, doivent être amenées à revoir leurs pratiques de gaspillage.

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« Un désastre climatique est en cours, mais il y a des lueurs d’espoir » – Robert Pollin

Nous devons nous saisir des évolutions positives afin de pouvoir en tirer parti efficacement, affirme l’économiste progressiste.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, Robert Pollin
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Portrait illustré de l’économiste Robert Pollin, le visage placé devant un globe tourbillonnant bleu et vert. Ayo Walker

La transition énergétique qui consiste à passer des systèmes de production et de consommation d’énergie d’origine fossile à des sources d’énergie renouvelables se fait lentement, et les nombreuses conférences mondiales sur le changement climatique organisées au cours des dernières décennies n’ont pas donné les résultats escomptés. Au vu de la situation, les combustibles fossiles sont encore là pour longtemps, alors même qu’il existe des preuves irréfutables montrant que l’humanité se dirige, comme le dit l’économiste Robert Pollin, « implacablement vers un abîme climatique ».

Mais en dépit de tout cela, le nouveau Pacte vert (Green New Deal) et le combat pour un futur plus durable sont loin d’être enterrés, défend Pollin, l’un des leaders mondiaux parmi les économistes progressistes. Dans l’interview exclusive pour Truthout ci-dessous, Pollin affirme qu’il y a eu beaucoup d’avancées positives ici aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et dans le reste du monde, qui montrent que le combat contre le changement climatique n’est pas encore perdu. Pollin est un éminent professeur d’économie et co-directeur de l’Institut de recherche politique et économique (IRPE) à l’Université Amherst du Massachusetts. Il est l’auteur ou le co-auteur d’un grand nombre de livres et d’articles académiques, incluant Crise climatique et le nouveau Pacte vert mondial (avec Noam Chomsky et C.J. Polychroniou, 2020) maist aussi de grands projets de transition vers une économie verte destinés à plusieurs états américains (dont la Californie, le Maine, New-York, l’Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado, Washington et la Virginie occidentale) et à différents États, dont les États-Unis, l’Inde, la Corée du Sud, l’Espagne, le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Indonésie.

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Pollution : Quand l’industrie pétrolière et les politiques présentent le gaz naturel comme une énergie propre

L’industrie pétrolière et gazière et ses alliés politiques font la promotion de l’utilisation du gaz naturel comme étant une solution alternative respectueuse du climat par rapport à d’autres sources d’énergie polluantes, sans tenir compte de ses impacts négatifs sur la planète et la santé publique.

Source : Jacobin Mag, Naomi Lachance
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Le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, a signé le mois dernier une loi qualifiant le gaz naturel d’« énergie verte ». (Joshua A. Bickel / Bloomberg via Getty Images)

Le mois dernier, le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine (Républicain), a signé une loi qualifiant le gaz naturel d’« énergie verte ». La loi a été soutenue par des groupes conservateurs financés par de l’argent occulte et adoptée par des législateurs républicains soutenus par l’industrie pétrolière et gazière.

Quelques semaines plus tard, Tim Ryan, ancien membre du Congrès et candidat démocrate de l’Ohio au Sénat en 2022, a rejoint un groupe de pression sur les combustibles fossiles qui affirme que « le gaz naturel accélère notre transition vers un avenir énergétique propre. »

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Greenwashing : Derrière les « engagements verts » de JPMorgan, le financement de mines de charbon

Un nouveau rapport explique comment le capitalisme d’investissement continue de menacer le bien-être de milliards de personnes.

Source : Truthout,Sam Knight
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Des activistes pour le climat marchent vers le siège-social de JP Morgan Chase à New York, pour exhorter l’entreprise d’arrêter de subventionner les énergies fossiles et la destruction de la forêt, le 17 avril 2021.
Erik MCGregor / Lightrocket / Getty Images

Cela fait un petit peu plus d’un an que JPMorgan Chase a annoncé que son activité commerciale serait neutre en émissions de carbone d’ici 2050, et il est maintenant largement reconnu que l’on doit une excuse aux sceptiques.

La banque, qui est depuis longtemps connue pour ses liens avec les producteurs d’énergies fossiles, a pris cet engagement en octobre 2021, et essayé de le justifier en diffusant le témoignage d’un employé portant le titre de « responsable global pour un développement durable », qui se réjouit à propos de cet engagement et de « l’ambition d’une plus grande action climatique. »

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Climat : 2023 sera-t-elle l’une des années les plus chaudes jamais observées ?

La prévision annuelle de température mondiale du Met Office pour 2023 suggère que l’année prochaine sera l’une des années les plus chaudes jamais observées.

Source : Global Climat, JL

D’après le Met Office, la température moyenne mondiale pour 2023 devrait se situer entre 1,08°C et 1,32°C (avec une estimation centrale de 1,20°C) au-dessus de la moyenne de la période préindustrielle (1850-1900). Il s’agirait alors de la dixième année consécutive avec des températures atteignant au moins 1°C au-dessus des niveaux préindustriels. L’estimation centrale de 1,20°C pour 2023 représenterait la 4e anomalie la plus élevée des annales. L’année 2022 est en passe d’être la 5e ou 6e année la plus chaude, selon les séries de température prises en considération.

La graphique ci-dessous montre l’évolution de la température globale de 1880 à 2022 (données provisoires pour 2022) par rapport à la période préindustrielle (moyenne 1850-1900) pour cinq séries d’observations (HadCRUT5 du Met Office, NOAA, NASA, ERA5, Berkeley Earth).

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ÉNERGIE, PÉNURIES, CLIMAT : LA FIN DE LA CROISSANCE SERA CHOISIE OU SUBIE !

Philippe BIHOUIX est ingénieur, spécialiste des ressources minérales et des enjeux technologiques associés. Il est l’auteur entre autres de « L’Âge des low tech », de « Le Désastre de l’école numérique », et il a également co-écrit « La ville stationnaire: Comment mettre fin à l’étalement urbain ? ». Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Philippe Bihouix dresse le bilan des impasses énergétiques et climatiques dans lesquelles nous sommes. Face à la raréfaction des ressources, face au réchauffement climatique, la « croissance verte » est une illusion. De même, croire que la technique nous sauvera n’a pas de sens. Une solution s’offre pourtant bel et bien à nous : celle de la transition low tech.

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Sommet de la COP27 : Un nouvel exercice de greenwashing des entreprises

Le sommet de la COP27 s’est conclu avec une planète toujours sur la voie d’une hausse désastreuse des températures. Mais une nouvelle politique climatique du Brésil après la défaite de Jair Bolsonaro a suscité une lueur d’espoir pour ceux qui sont en première ligne de la crise climatique.

Source : Jacobin Mag, Claudia Horn
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Luisa Neubauer, militante allemande pour le climat, participe à une manifestation devant l’International Convention Center, alors que se déroule le sommet onusien de la COP27 sur le climat à Sharm El-Sheikh, en Égypte, le 19 novembre 2022. (Mohamed Abdel Hamid / Anadolu Agency via Getty Images)

Alors que les dirigeants du monde entier se sont réunis en Égypte pour le sommet 2022 de la COP27 sur le climat, la sœur du militant égypto-britannique emprisonné, Alaa Abd el-Fattah s’est adressé aux médias internationaux :

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Empreinte carbone militaire : des émissions équivalentes à 85 % de tout le carbone émis par les voitures

Une nouvelle analyse des émissions de carbone militaires non documentées estime qu’elles sont équivalentes à 85 % de tout le carbone émis par les voitures particulières dans le monde, rapporte Nafeez Ahmed.

Source : Byline Times, Nafeez Ahmed
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Un char Centurion australien exploité par le Centre d’éducation militaire canadien. Photo : Presse canadienne/Alamy

Voici la première estimation scientifique des émissions militaires mondiales : non seulement elles sont presque équivalentes au carbone émis par toutes les voitures du monde, mais elles sont également supérieures à celles du plus grand exportateur de pétrole et de gaz du monde : la Russie.

Selon un nouveau rapport publié par Scientists for Global Responsibility (SGR) en collaboration avec l’Observatoire des conflits et de l’environnement (CEOBS), les énormes quantités de dioxyde de carbone émises par les armées du monde jouent un rôle énorme mais invisible dans la conduite de l’humanité vers une catastrophe climatique.

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« La Guerre économique mondiale a déjà commencé » : Quelles sont les 10 menaces de notre temps ? – Nouriel Roubini

Réchauffement climatique, guerre et inflation : le monde semble, en ce moment, être dans un état de crise perpétuel. Dans une interview, Nouriel Roubini, célèbre prophète de la crise financière, identifie 10 « méga-menaces » auxquelles nous sommes confrontés et explique comment il les aborde.

Source : Der Spiegel, Tim Bartz, David Böcking
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Nouriel Roubini à New York : « Nous devons affronter le monde tel qu’il est ». Foto : Emmy Park / The Mega Agency

L’économiste vedette Nouriel Roubini s’exprime sur les crises mondiales

Interview réalisée par Tim Bartz et David Böcking

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Pollution par le méthane : les fuites de pipelines sont complètement sous-estimées

Selon une récente étude publiée dans Environmental Science and Technology Letters, le méthane qui s’échappe des gazoducs entre les têtes de puits et les installations de traitement du bassin Permien (ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique, NdT] suffirait pour alimenter 2,1 millions de foyers. Les 213 000 tonnes métriques de méthane qui s’échappent de ce que l’on appelle les lignes de collecte sont 14 fois plus élevées que ce qui avait été constaté précédemment par l’EPA. Avec cette étude, c’est la deuxième fois en autant de semaines que l’EPA sous-estime la pollution par le méthane, et c’est au moins la quatrième constatation de ce type cette année.

Source : Nexus Media
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Le méthane, principal composant du prétendu « gaz naturel », est un gaz à effet de serre extrêmement performant, qui, sur une période de 20 ans, peut piéger plus de 80 fois plus de chaleur dans l’atmosphère que le CO2. L’évaluation, menée par des chercheurs de Stanford, de l’Université d’Arizona, d’EDF et de Carbon Mapper, est basée sur des relevés atmosphériques et n’a pas analysé les mécanismes par lesquels le méthane s’échappait des lignes de collecte. La pollution par le méthane, en particulier celle provenant des exploitations pétrolières et gazières appartenant à des sociétés de capital-actions privées dans le bassin permien, est en augmentation, tout comme l’est le rôle important qu’elle joue dans le cadre des efforts mondiaux visant à résoudre la crise climatique.


Émissions de méthane en provenance des gazoducs de collecte de gaz naturel dans le bassin permien

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COP27 : Réclamer un véritable programme climatique – Noam Chomsky et Robert Pollin

Depuis le milieu des années 1990, les Nations Unies organisent des sommets mondiaux sur le climat, appelés COP (Conference of the Parties). L’année dernière, le 26e sommet annuel s’est déroulé à Glasgow. La COP26 était censée être « un moment charnière pour la planète », mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des actions nécessaires à entreprendre pour empêcher la crise climatique de devenir totalement catastrophique. Cette année, la COP27 se tiendra en Égypte, en pleine crise énergétique et au milieu d’une guerre qui remodèle l’ordre mondial.

Source : C. J. Polychroniou, Noam Chomsky, Truthout
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COMBATTRE L’EFFONDREMENT FINANCIER ET ENVIRONNEMENTAL EN COURS – Gaël Giraud

Gaël GIRAUD est économiste et prêtre jésuite. Directeur de recherches au CNRS, il dirige depuis 2021 le programme de justice environnementale à l’université de Georgetown. Depuis plusieurs années, il alerte sur les risques d’effondrement économique, financier et environnemental pesant sur notre civilisation. À l’occasion de la parution de son nouveau livre « Composer un monde en commun », Gaël Giraud nous livre une analyse approfondie de l’état actuel de notre monde, à l’heure où l’inflation menace notre pouvoir d’achat, ou les marchés financiers font la loi, et où la guerre bouleverse ce très fragile équilibre. Il est urgent de combattre l’Ancien Monde, et d’en repenser un en commun.
(Interview tournée le 25/10/2022)

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Les inondations dévastatrices au Pakistan prouvent que la crise climatique est aussi une crise de la dette

Le Pakistan est confronté à une double crise : des inondations provoquées par le changement climatique qui ont entraîné le déplacement de dizaines de millions de personnes et une dette écrasante imposée par les institutions financières occidentales. La dette du Pakistan doit immédiatement être annulée.

Source : Jacobin Mag, Heidi Chow
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TOPSHOT – Commuters make their way through a flooded street during monsoon rainfall in Hyderabad on July 24, 2022. (Photo by Akram SHAHID / AFP) (Photo by AKRAM SHAHID/AFP via Getty Images)

Les inondations au Pakistan engendrent une crise humanitaire aux proportions abyssales. Des villes entières, des infrastructures vitales, des maisons, des terres agricoles et des cultures sont emportées par les eaux. Avec un tiers des terres sous l’eau, 33 millions de personnes touchées et un bilan de plus de mille morts, le coût humain et économique s’annonce astronomique.

On estime que les dégâts considérables subis par le pays coûteront au moins 10 milliards de dollars. Le pays est confronté à la fois aux défis immédiats que représentent les considérables déplacements de population, le nombre des sans-abri, la faim et la propagation des maladies véhiculées par l’eau, et aux coûts à plus long terme de la reconstruction. Le Pakistan est confronté à une crise de la dette qui s’aggrave et doit en plus payer les coûts d’une catastrophe climatique qu’il n’a pas provoquée.

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Sauver la planète et faire plaisir à ExxonMobil : L’impossible équation

Pour mettre fin au pire du changement climatique, il nous faut choisir : Allons-nous sauver la planète ou continuer à faire plaisir aux entreprises de combustibles fossiles ? On ne peut pas faire les deux.

Source : Jacobin Mag, David Sirota
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Si ExxonMobil se réjouit de la législation sur le climat, c’est mauvais signe. (DANIEL LEAL / AFP via Getty Images)

À notre époque de changement climatique, si ExxonMobil se réjouit d’une législation, c’est mauvais signe. Ainsi, lorsque le PDG de l’entreprise, Darren Woods, s’est félicité, la semaine dernière, de la nouvelle loi du Congrès concernant les dépenses pour le climat, cela constituait une mise en garde non seulement contre les dispositions précises du projet de loi sur l’énergie, mais aussi contre notre réticence constante à opérer des choix binaires, même quand ils sont nécessaires.

Eviter de faire des choix, c’est le consensus de Washington. Les politiciens qui cherchent à concilier les électeurs et les PDG donateurs nous expliquent invariablement qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Ils soutiennent qu’il est possible d’avoir des milliardaires et un partage de la prospérité, une corruption légale et la démocratie, une inflation réduite et des entreprises qui font des profits, une planète habitable et la prospérité d’ExxonMobil. Quelle que soit la crise, on nous infantilise en nous faisant croire que le monde est un buffet à volonté et qu’il n’est pas nécessaire de faire des choix.

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Climat : La propre équipe de Biden dénonce l’inaction climatique du gouvernement américain

L’inaction de l’administration Biden en matière de climat est telle que les experts de ses propres agences ont lancé une pétition le suppliant d’agir pour réduire les émissions tant qu’il est encore temps.

Source : Julia Rock, David Sirota
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden évoque le changement climatique à la centrale électrique maintenant fermée de Brayton Point à Somerset, Massachusetts, le 20 juillet 2022. (Joseph Prezioso / Anadolu Agency via Getty Images)

Selon une lettre qui circule au sein de l’administration et au Capitole, la résignation du président Joe Biden sur la politique climatique alors que la crise s’intensifie a incité les experts de ses propres agences à tirer la sonnette d’alarme concernant la reculade de leur patron, ce qui est rare,

La lettre adressée à Biden et au chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer (Démocrate-New York), a été transmise au Lever [Journal indépendant d’infos politiques, nom faisant référence au levier d’Archimède soulevant le monde, https://www.levernews.com/ NdT] par un membre du personnel démocrate de la Chambre des représentants. Elle a été paraphée par 165 membres du personnel des agences fédérales de la santé et de l’environnement et par plus de 80 cabinets du Congrès. Ils exigent que le président emploie des méthodes plus énergiques pour faire adopter au Sénat son programme climatique promis depuis longtemps.

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Noam Chomsky : « De puissantes forces réactionnaires empêchent toute politique climatique américaine »

La décision du sénateur Joe Manchin, baron du charbon, de bloquer le programme d’énergie propre de son propre parti représente un énorme revers dans la lutte contre la dégradation du climat. C’est d’autant plus dramatique que les États-Unis sont la seule grande économie au monde à ne pas avoir de politique climatique nationale. Bien sûr, ce triste état de fait n’est pas seulement dû à des gens comme Manchin, mais à la nature réactionnaire globale du paysage politique et économique du pays, comme le souligne Noam Chomsky dans cette interview exclusive pour Truthout. En effet, les forces obscures qui sont à l’œuvre dans le monde contemporain des États-Unis sont si puissantes qu’elles peuvent étouffer les réformes même lorsque l’avenir de la planète est en jeu. Mais Chomsky soutient que, comme par le passé, le militantisme organisé — la mobilisation sur le terrain — peut offrir une porte de sortie même face aux situations les plus pénibles.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des militants écologistes se rassemblent près du Capitole des États-Unis, le 6 juillet 2022, à Washington. DREW ANGERER / GETTY IMAGES

Noam Chomsky est professeur émérite du département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [[Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Ses derniers livres sont The Secrets of Words (avec Andrea Moro ; MIT Press, 2022) (Le mystère des mots, non traduit) ; The Withdrawal : Iraq, Libya, Afghanistan, and the Fragility of U.S. Power (avec Vijay Prashad (Le repli : Irak, Libye, Afghanistan, et la fragilité de la puissance américaine, non traduit ); The New Press, 2022) ; et The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic and the Urgent Need for Social Change (avec C. J. Polychroniou ; Haymarket Books, 2021) (Le Précipice : néolibéralisme, pandémie et urgence d’un changement social, non traduit).

C.J. Polychroniou : Noam, les États-Unis, de l’avis général, font un travail catastrophique en ce qui concerne la lutte contre la crise climatique. L’indice de performance environnementale, élaboré par les universités de Yale et de Columbia, classe les États-Unis au 43e rang sur 180 nations pour les performances couvrant le changement climatique, la santé environnementale et la vitalité des écosystèmes. En fait, les États-Unis sont la seule grande économie à ne pas avoir de politique nationale en matière de changement climatique, et la campagne de Biden en faveur d’un programme d’énergie propre est quasiment enterrée, notamment à cause de la détermination d’un seul sénateur à protéger son propre portefeuille d’investissement plutôt que l’avenir de la planète. En outre, la Cour suprême a restreint l’autorité de l’EPA en matière de réglementation des émissions de gaz à effet de serre. Il est donc très clair que les États-Unis ne parviendront pas à atteindre l’objectif de réduction de 50 à 52 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport aux niveaux de 2005. À mon humble avis, la question cruciale qui se pose est donc la suivante : pourquoi les États-Unis sont-ils si exceptionnellement nuls face à la crise climatique ? Il doit y avoir une explication autre que l’influence de l’industrie des combustibles fossiles, non ?

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Méthane : Ciblons les compagnies pétrolières et gazières pour réduire nos émissions

Des responsables américains et européens ont récemment proposé de cibler le bétail et l’agriculture en Asie et en Afrique pour réduire les émissions de méthane. La production de pétrole et de gaz aux États-Unis est à l’origine d’un volume bien plus important d’émissions, mais pour les réduire, il faut s’attaquer aux entreprises de combustibles fossiles.

Source : Jacobin Mag, Rishika Pardikar
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Une station-service dans la zone du champ pétrolifère du bassin permien à Odessa, au Texas [Bassin sédimentaire qui s’étend sur l’ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique, NdT]. (Joe Raedle / Getty Images)

Lors de la conférence sur le climat COP26 qui s’est tenue à Glasgow l’année dernière, le président Joe Biden a qualifié le méthane de « l’un des plus puissants gaz à effet de serre » et a déclaré que les États-Unis et l’Europe travailleraient de concert pour réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici 2030. Depuis lors, plus d’une centaine de pays dans le monde ont signé le Pacte mondial pour le méthane.

Pour contribuer à tenir cet engagement, les responsables américains et européens, lors d’un événement en marge de la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui s’est tenue à Bonn, en Allemagne, le mois dernier, ont pointé un coupable en particulier : le secteur de l’agriculture et de l’élevage, notamment dans les pays africains et asiatiques. En effet, le fumier, certaines techniques de culture et les rejets gastro-intestinaux sont à l’origine d’une part importante des émissions de méthane.

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Limites planétaires : l’ONU met en garde contre un « effondrement de la société »

Un rapport des Nations Unies qui fera date en arrive à la conclusion que « l’effondrement de la planète » est de plus en plus probable. Mais le rapport a-t-il été édulcoré avant d’être publié ?

Source : Byline Times, Nafeez Ahmed
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Photo : Diana Tolkunova

Lorsque les Nations Unies ont publié en mai 2022 leur « Bilan mondial sur la réduction des risques de catastrophe » (GAR2022), l’attention du monde entier s’est portée sur le sombre verdict qui indique que le monde connaît actuellement une tendance à l’accélération des catastrophes naturelles et des crises économiques. Mais pas un seul média n’a relevé le problème le plus important : la probabilité grandissante d’un effondrement de la civilisation.

Enfouie dans ce rapport, qui a été approuvé par le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, se cache la conclusion que les synergies toujours plus fortes entre les catastrophes, les vulnérabilités économiques et les défaillances des écosystèmes augmentent le risque d’un scénario « d’effondrement mondial ».

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Le Mouvement Climat doit être un mouvement de masse de la classe ouvrière

La seule façon d’arrêter le changement climatique est de construire un mouvement de masse de la classe ouvrière dont les revendications résonnent auprès des gens ordinaires et qui s’attaque aux milliardaires qui profitent de la crise climatique.

Source : Jacobin Mag, Jonathan Rosenblum
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Des manifestants pour le climat envahissent les rues de New York, le 13 novembre 2021. (Spencer Platt / Getty Images)

Critique du livre Climate Change as Class War : Building Socialism on a Warming Planet par Matthew T. Huber (Verso, 2022)

Vous souvenez-vous de l’enthousiasme et de l’énergie soulevés par la grève mondiale pour le climat de septembre 2019 ? Plus de 6 millions de travailleurs et d’étudiants sont descendus dans la rue pour exiger des mesures urgentes afin de sauver la planète. Les écoles et les lieux de travail ont été mis à l’arrêt alors que des centaines de milliers de personnes envahissaient les rues des grandes villes du monde entier, déclarant qu’il fallait mettre fin au business as usual. Les débrayages des travailleurs ont forcé les politiciens et les entreprises comme Amazon à s’engager de façon bruyante (bien qu’insuffisante) à investir des milliards dans l’atténuation du changement climatique.

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