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À partir d’avant-hierLes Crises

L’immobilier, un ponzi ? Crédits, taux d’interêt, prêts : la crise immobilière en cours… avec Olivier Berruyer

Entre une poussée inflationniste très forte et des Banques Centrales qui remontent les taux pour tenter de contenir la flambée des prix, l’année 2023 n’a pas épargné le secteur de l’immobilier qui est en passe de subir sa plus grosse crise depuis ces dernières années. Une interview passionnante en compagnie d’Olivier Berruyer, fondateur et rédacteur en chef du média ÉLUCID

Source: AuCOFFRE.com, Olivier Berruyer, 29-11-2023

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Plateformes numériques : une nouvelle exploitation des travailleurs par les multinationales

Des entreprises comme Uber et iFood affirment qu’elles sont des « plateformes » plutôt que des employeurs et qu’elles ne devraient pas être asujetties au droit du travail. C’est absurde : les plateformes ne sont que des outils numériques. Et comme beaucoup d’autres outils dont se servent les entreprises sur les lieux de travail, elles portent préjudice aux travailleurs.

Source : Jacobin, Vitor Filgueiras, Veena Dubal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Coursier de chez Uber Eats, livraison de plats à emporter le 15 août 2023 à Londres, Royaume-Uni. (Mike Kemp / In Pictures via Getty Images)

Faudra-t-il continuer à avoir en tête des êtres humains brûlés et ébouillantés lorsque, assis sur la plate-forme arrière d’un wagon de surveillance, nous regarderons les rails d’acier défiler derrière nous ?

William Hard, « Fabriquer de l’acier et tuer des hommes. »

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Armes à feu aux États-Unis : +87 % de mortalité chez les enfants depuis 10 ans

Depuis 2020, les armes à feu sont la principale cause de décès chez les enfants.

Source : Truthout, Chris Walker
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des chaises vides portant les noms d’élèves tués lors de fusillades dans des écoles sont montrées lors d’une manifestation sur le National Mall appelant à une action de prévention de la violence armée, le 13 septembre 2023, à Washington. WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES

Une étude récemment publiée révèle que les décès d’enfants dus à la violence armée aux États-Unis ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, et les chercheurs notent que l’on ne fait pas assez pour remédier à cette effroyable tendance.

L’étude, rédigée par Rebekah Mannix et Mark Neuman, médecins spécialistes des urgences pédiatriques à l’hôpital pour enfants de Boston, ainsi que par Cordelia Mannix, la fille de Rebekah Mannix en âge d’aller au lycée, révèle que 2 590 personnes âgées de moins de 18 ans sont décédées à la suite d’incidents liés à des armes à feu en 2021. Ce chiffre représente une augmentation de 87 % par rapport aux 1 311 personnes décédées à cause des armes à feu en 2011.

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Une tragédie humaine : plus de 2 500 migrants sont morts ou disparus en Méditerranée en 2023

Les routes terrestres empruntées par les migrants à travers l’Afrique subsaharienne et les points de passage maritimes en Libye et en Tunisie sont également extrêmement dangereux en raison des guerres et des conflits locaux. Ceux qui survivent à la périlleuse traversée maritime sont souvent harcelés par un réseau d’agences dans les pays européens.

Source : ScheerPost, Peoples Dispatch
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Migrants à bord d’un bateau pneumatique avant leur sauvetage coordonné par un navire militaire américain près de l’Espagne en 2016. (US Navy, Wesley R. Dickey, Wikimedia Commons, Public domain)

Plus de 2 500 personnes sont mortes ou ont disparu en essayant de traverser la mer Méditerranée pour atteindre l’Europe en septembre de cette année, a déclaré le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), un énorme bond par rapport au chiffre de l’année dernière pour la même période, qui s’élevait à 1 680.

Le directeur du HCR, Ruven Menikdiwela, a déclaré au Conseil de sécurité des Nations Unies, lors d’une réunion le jeudi 28 septembre, que malgré le nombre accru de décès et d’accidents, l’afflux de migrants en Europe n’a pas ralenti et qu’il n’y a aucune raison de croire qu’il le fera dans un avenir proche.

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Bernie Sanders : « Nous refusons de vivre dans une oligarchie »

Bernie Sanders a pris la tête d’un rassemblement de l’United Auto Workers [UAW ou Union des travailleurs de l’automobile, NdT] à Detroit le premier jour de la grève, déclarant que « tous les travailleurs, qu’ils soient cols blancs ou cols bleus, doivent se tenir aux côtés de l’UAW dans leur lutte pour la justice. » Nous reproduisons l’intégralité de ses propos.

Source : Jacobin, Bernie Sanders
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) et le président de l’UAW, Shawn Fain, s’expriment lors d’un rassemblement de soutien aux membres de l’United Auto Workers (UAW) en grève contre les trois grands constructeurs automobiles, le 15 septembre 2023, à Detroit (Michigan). (Bill Pugliano / Getty Images)

Je vous remercie de m’avoir invité et c’est un honneur pour moi d’être ici avec vous aujourd’hui. Permettez-moi de remercier l’UAW (United Auto Workers) d’avoir défendu non seulement ses propres membres, mais aussi la classe ouvrière de ce pays. Le combat que vous menez ici ne concerne pas seulement les salaires décents, les conditions de travail et les pensions dans l’industrie automobile. Il s’agit d’une lutte contre la cupidité des entreprises et de dire aux dirigeants que ce pays nous appartient à tous, et pas seulement à quelques-uns.

Ce n’est pas pour rien qu’un récent sondage Gallup a révélé que 75 % des Américains soutenaient l’UAW. Ils en ont assez d’une économie dans laquelle les riches s’enrichissent tandis que les familles de travailleurs luttent et que les plus désespérés dorment dans les rues. L’enjeu de cette lutte, ici dans le Midwest, est d’exiger que nous ayons enfin une économie qui fonctionne pour nous tous, et pas seulement pour quelques-uns.

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Guerre de l’OTAN et crise climatique : les causes des inondations catastrophiques en Libye

Richard Falk évoque la vulnérabilité de la Libye aux catastrophes dues à des éléments internes et externes.

Source : Truthout, Daniel Falcone
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’Autorité nationale turque de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD), ainsi que des équipes de Russie, d’Espagne, d’Italie, de Tunisie, d’Algérie et des Émirats arabes unis mènent des opérations de recherche et de sauvetage après les graves inondations causées par la tempête Daniel à Derna, en Libye, le 19 septembre 2023. HALIL FIDAN / ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES

La tempête Daniel a été enregistrée comme l’un des cyclones méditerranéens les plus meurtriers de l’histoire du monde. Elle s’est d’abord formée sous la forme d’une dépression au début du mois de septembre 2023, provoquant d’importantes inondations en Grèce, en Bulgarie et en Turquie. Le système dépressionnaire s’est ensuite transformé en tempête tropicale et s’est dirigé vers la côte libyenne, où il a provoqué des inondations catastrophiques. Les fortes précipitations de Daniel ont provoqué des inondations qui ont causé plus de 2 milliards d’euros de dégâts. La Libye a été la plus touchée par les pluies qui ont provoqué la destruction de deux barrages distincts près de Derna, faisant des milliers de morts et de disparus.

Dans cet entretien exclusif avec Truthout, Richard Falk, spécialiste des relations internationales, parle des inondations et de la vulnérabilité de la Libye aux catastrophes dues à des éléments internes et externes. Il explique les vulnérabilités politiques et environnementales de la région et explique comment les précédents internationaux ont contribué au déclin des infrastructures essentielles.

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Aux États-unis, la pauvreté des enfants a plus que doublé en 2022 après la fin du crédit d’impôt

En 2022, plus de 5 millions d’enfants supplémentaires ont été plongés dans la pauvreté après l’expiration des mesures de relance.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une fille reçoit un cadeau de Noël lors d’une distribution organisée par la Food Bank For New York City à Highbridge Houses dans le Bronx, le 19 décembre 2020, à New York. KENA BETANCUR / AFP VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données montrent que la pauvreté des enfants a grimpé en flèche en 2022 après que les législateurs ont laissé expirer les mesures de relance en période de pandémie, laissant des millions de personnes dans la misère alors même que la pandémie et ses conséquences économiques faisaient rage.

Selon le dernier rapport du Bureau du recensement sur la pauvreté aux États-Unis, le taux de pauvreté addtionnel chez les enfants a plus que doublé entre 2021 et 2022, grimpant de 5,2 % à 12,4 % en un an seulement. Cela représente une augmentation de plus de 5 millions d’enfants en situation de pauvreté en 2022, sur un total d’environ 9 millions d’enfants.

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Medicaid : des millions d’Américains pauvres sont exclus de la couverture médicale

Des millions de personnes se retrouvent exclues des listes de bénéficiaires de Medicaid, ce qui réduit à néant la plus grande progression de la couverture médicale depuis l’Obamacare.

Source : Politico, Adam Cancryn, Megan Messerly
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Près de 4 millions d’Américains ont été exclus de Medicaid au cours des trois derniers mois, la plupart d’entre eux ayant perdu leur assurance pour des raisons administratives. Les responsables de l’administration Biden expliquent qu’ils se sont fixés comme priorité absolue de faire pression sur les États afin que ceux-ci corrigent les erreurs et limitent les pertes de couverture. | Alex Brandon/AP Photo

Les États-Unis sont en train de démanteler l’un des derniers piliers de leur filet de sécurité datant du Covid. Pour le président Joe Biden, le moment ne pourrait être plus mal choisi.

Pour la première fois en trois ans, les États du pays, tant bleus (démocrates) que rouges (républicains), sont en train de purger de leurs programmes Medicaid des millions de personnes à faible revenu, après l’expiration, au printemps dernier, d’une politique de pandémie destinée à empêcher les personnes vulnérables de perdre brutalement leur couverture médicale.

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La guerre des classes actuelle oppose les 1% au reste du monde

Les technocrates privilégiés des États-Unis ne sont pas prêts à ce qui est sur le point de leur arriver.

Source : The Intercept, Jon Schwarz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Elon Musk, milliardaire et directeur général de Tesla, au salon Viva Tech à Paris, en France, le vendredi 16 juin 2023. Elon Musk a prédit que sa société Neuralink Corp. réaliserait son premier implant cérébral dans le courant de l’année. Photographe : Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images. Elon Musk, milliardaire et président-directeur général de Tesla, au salon Viva Tech à Paris le 16 juin 2023. Photo : Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images

Qu’est que Elon Musk, qui licencie 6 500 personnes chez Twitter, a à voir avec la grève de la Writers Guild of America et des acteurs de la SAG-AFTRA ? Quel est le lien entre le licenciement brutal de 21 000 employés par Meta et le fait que de plus en plus de médecins se demandent s’ils doivent se syndiquer ? Et quel est le lien entre tout cela et le fait que Donald Trump ait pris une carte gouvernementale de la trajectoire prévue de l’ouragan Dorian en 2020 et l’ait gribouillée avec un feutre ?

La réponse est que les propriétaires américains ont ouvert un nouveau front dans leur lutte contre tous les autres, déclarant la guerre à la classe des technocrates qui étaient autrefois leurs meilleurs alliés.

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Le retour du travail des enfants est l’un des signes du déclin des États-Unis

En 1906, un vieux chef amérindien découvrait New York pour la première fois. Il était intrigué par la ville et il intriguait la ville. Le journaliste d’un magazine lui demanda alors ce qui l’avait le plus surpris au cours de sa visite de la ville. « Les jeunes enfants au travail », répondit le visiteur.

Source : TomDispatch, Steve Fraser
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le travail des enfants a peut-être pu choquer cet étranger, mais cette pratique n’était que trop banale alors dans l’Amérique urbaine et industrielle (et dans les fermes où il était habituel depuis des siècles). Dans nos époques plus récentes cependant, c’est devenu chose beaucoup plus rare. La loi et les usages, comme nous le supposons tous, l’ont presque fait disparaître. Et notre réaction face à sa réapparition peut ressembler à celle de ce chef : choc, incrédulité.

Mais nous ferions mieux de nous y habituer dans la mesure où le travail des enfants fait un retour en force. Un nombre impressionnant de législateurs déploient des efforts concertés pour affaiblir ou abroger les lois qui ont longtemps empêché (ou du moins sérieusement inhibé) la possibilité d’exploiter les enfants.

Prenez une grande respiration et réfléchissez à ce point : le nombre d’enfants au travail aux États-Unis a augmenté de 37 % entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont présenté ou adopté des lois annulant les réglementations qui régissaient le temps de travail des enfants, réduisaient les restrictions sur les travaux dangereux et légalisaient les salaires minimums pour les jeunes.

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60 ans après la marche de Martin Luther King, un enfant noir sur trois vit dans la pauvreté

À la suite d’un nouveau rapport, Martin Luther King III déclare que le rêve de son père n’a pas été réalisé et que « notre travail n’est pas terminé. »

Source : Truthout, Mika Ludwig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants participent à la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté à Washington, le 28 août 1963.
MARION S. TRIKOSKO / UNIVERSAL HISTORY ARCHIVE / UNIVERSAL IMAGES GROUP VIA GETTY IMAGES

Les conservateurs d’aujourd’hui voudraient vous faire croire que le mouvement des droits civiques des années 1960 a été un tel succès que le racisme systémique fait partie du passé. Chaque année, en février, les Républicains blancs célèbrent le Mois de l’histoire des Noirs en déformant des passages célèbres du discours « I Have a Dream » [J’ai fait un rêve, NdT] prononcé par Martin Luther King Jr. en 1963, afin de servir leurs propres intérêts. La Constitution est « aveugle à la couleur », affirment-ils, et si cela contredit l’expérience vécue des gens de couleur, alors ils doivent jouer les victimes pour des raisons idéologiques. Le gouverneur Ron DeSantis, l’un des principaux candidats du GOP [Great Old Party, ou Parti républicain, NdT] à l’élection présidentielle, en est apparemment si convaincu qu’il a interdit les cours sur le racisme systémique dans les écoles publiques de Floride, de peur que les enfants n’apprennent l’histoire des Noirs et ne soient pas d’accord avec lui.

Certains membres de la droite sont prêts à dire tout haut la partie silencieuse de cet argument : si l’inégalité raciale persiste entre les Blancs et les communautés noires ou amérindiennes, par exemple, c’est qu’il y a un problème avec les Noirs et les Amérindiens. Selon cette vision déformée, les règles du jeu ont été égalisées il y a des décennies par les réformes qui ont mis fin à la ségrégation légale et à Jim Crow (ou magiquement par le discours de King en 1963), alors pourquoi les Noirs ne se relèvent-ils pas par leurs propres moyens ? Si cela ressemble à du racisme, c’est parce que c’en est, et les défenseurs de la lutte contre la pauvreté ont les données pour le prouver.

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Un « doigt d’honneur » aux plus pauvres : L’accord sur le plafond de la dette américaine

L’accord sur le plafond de la dette est un arrangement cruel qui impose de nouvelles exigences de travail aux bénéficiaires du SNAP [Programme d’aide alimentaire américain, NdT] et met des obstacles bureaucratiques à ceux qui y ont encore droit. Il exclut des personnes des listes de bénéficiaires et leur inflige des contraintes douloureuses, apparemment au hasard, sans tenir compte des conséquences humaines.

Source : Jacobin, Matt Bruenig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les nouvelles exigences du SNAP en matière de travail feront souffrir les pauvres et ne serviront à rien d’autre. (John Moore / Getty Images)

Un accord sur la limite de la dette a été conclu. Cet accord prévoit de nouvelles règles concernant le programme de bons d’alimentation :

Le projet de loi impose de nouvelles conditions de travail pour les bons d’alimentation aux adultes âgés de 50 à 54 ans qui n’ont pas d’enfants vivant dans leur foyer. En vertu de la loi actuelle, ces conditions de travail ne s’appliquent qu’aux personnes âgées de 18 à 49 ans. La limite d’âge sera introduite progressivement sur trois ans, à partir de l’exercice l’année fiscale 2023.

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Inflation climatique : La hausse des prix alimentaires frappe de plein fouet les plus pauvres

L’inaction prolongée face au changement climatique a laissé les personnes au bas de l’échelle socio-économique exposées aux fluctuations d’un marché mondial imprévisible, écrit Thomas Perrett.

Source : Byline Times, Thomas Perrett
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Photo : Khatawut Chaemchamras/EyeEm/Alamy

L’inflation des denrées alimentaires en Grande-Bretagne a atteint son niveau le plus élevé en 45 ans, passant de 18,2 % en février à 19,1 % en mars. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de 25 % au cours des deux dernières années, ce qui correspond à l’augmentation cumulée des 13 années précédentes.

En réponse, la Banque d’Angleterre devrait augmenter les taux d’intérêt, ce qui, espère-t-elle, freinera l’inflation en supprimant les dépenses de consommation et en réduisant la demande. Cependant, l’inflation des denrées alimentaires est principalement due à des facteurs externes, plutôt qu’à des niveaux excessifs de la demande des consommateurs.

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Le travail précaire est partout, pas uniquement dans l’ubérisation

Un nouveau rapport confirme que l’insécurité et la précarité du travail sont des réalités économiques très répandues. Pour répondre véritablement aux besoins des travailleurs, le mouvement syndical doit s’attaquer aux conséquences préjudiciables de la précarité.

Source : Jacobin Mag, Kendra Strauss, David Moscrop
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des livreurs de plats à emporter à Toronto, Ontario, Canada, le 7 avril 2023. (Creative Touch Imaging Ltd. / NurPhoto via Getty Images)

Dans leur nouveau rapport intitulé « Mais s’agit-il d’un bon emploi ? Comprendre la précarité de l’emploi en Colombie-Britannique, pour le Centre canadien de politiques alternatives, Kendra Strauss et Iglika Ivanova se penchent sur la progression de l’« économie des petits boulots ». Le rapport constate que les effets néfastes du travail précaire sont généralisés, certains groupes supportant une plus grande part du fardeau.

La co-auteure Kendra Strauss s’est récemment entretenue avec David Moscrop pour Jacobin et a analysé le rapport, débattu de l’état du travail et abordé ce qui pourrait être fait pour garantir de meilleurs emplois pour tous.

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Les milliardaires américains sont 30% plus riches depuis le Covid-19, selon un rapport d’Oxfam

Alors que la date limite de dépôt des déclarations d’impôts sur le revenu approche à grands pas, Oxfam America a renouvelé ses appels à taxer les ultrariches tout en publiant une analyse montrant qu’un nombre croissant de milliardaires américains a vu sa richesse augmenter de près d’un tiers depuis le début de la pandémie de Covid-19 et de près de 90 % au cours de la dernière décennie.

Source : Brett Wilkins, Common Dreams
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants scandent « Taxez les riches » devant la bibliothèque publique de New York à Manhattan, New York, le 4 mars 2021.
ERIK MCGREGOR / LIGHTROCKET / GETTY IMAGES

« L’inégalité des richesses aux États-Unis est plus extrême et plus dangereuse que l’inégalité des revenus, et nous devons changer notre approche afin de taxer efficacement les richesses comme les revenus » a déclaré l’organisation caritative dans une introduction au rapport intitulé Tax Wealth, Tackle Inequality [Taxer les richesses, s’attaquer aux inégalités, NdT].

Sur la base des données de Forbes, le rapport révèle que « les milliardaires américains sont presque un tiers plus riches (plus mille milliards de dollars, en termes réels) qu’ils ne l’étaient au début de la pandémie en 2020 », tandis que la richesse globale des milliardaires américains a grimpé de 86 % depuis 2013.

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Un rapport d’Oxfam dénonce le fiasco des politiques d’austérité du FMI dans les pays pauvres

« Pour chaque dollar que le FMI a encouragé un ensemble de pays pauvres à dépenser en biens publics, il leur a demandé de réduire quatre fois plus les dépenses par le biais de mesures d’austérité », a estimé le groupe humanitaire.

Source : Common Dreams, Jake Johnson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, lors d’une conférence de presse le 13 avril 2023 à Washington. (Photo : Mandel Ngan/AFP via Getty Images)

Le Fonds monétaire international (FMI) insiste sur le fait que les soi-disant « planchers de dépenses sociales » adoptés dans le cadre de ses programmes de prêts aux pays pauvres et à revenu intermédiaire contribuent à protéger les services sociaux essentiels contre les types d’austérité que la puissante institution a historiquement imposés aux emprunteurs.

Mais une analyse d’Oxfam International, publiée jeudi au milieu des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, a révélé que les planchers de dépenses du Fonds – qui font partie d’une stratégie mise en œuvre en 2019 – « s’avèrent largement impuissants face à ses propres politiques d’austérité qui, au lieu de cela, obligent les pays à réduire les financements publics. »

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Des crises économiques, bancaires et financières à l’horizon et des « suspects habituels », par Jacques Sapir

Par : Sapir

Une nouvelle crise économique internationale est clairement à l’ordre du jour pour de nombreux commentateurs[1]. La multiplication des problèmes dans les systèmes bancaires de plusieurs pays, aux États-Unis avec la Silicon Valley Bank, puis la First Republic Bank, en Suisse avec le sauvetage de Crédit Suisse, en Allemagne avec Deutsch Bank, ont ravivé les craintes d’une crise financière majeure, comme en 2008-2009. Mais, d’autres problèmes se profilent à l’horizon, comme la croissance atone des pays de l’Union européenne combinée avec une hausse de l’endettement public et le ralentissement brutal de l’économie américaine.

Ceci survient alors que les économies n‘ont pas encore complètement récupéré de la crise liée à la Covid-19 et se débattent dans une inflation inconnue depuis les années 1970. Enfin, la fragmentation progressive des relations commerciales internationales, un processus rampant depuis la fin de la crise financière de 2008-2009 mais qui s’est accéléré brutalement avec les sanctions prises par les pays occidentaux contre la Russie, inquiète tant les organisations internationales que les économistes[2]. Ce dernier problème est lié à l’érosion de la prééminence américaine, dorénavant mise en cause par l’ascension de la Chine à la première place et la montée en puissance de l’Inde, et plus généralement par l’émergence du groupe de pays que l’on nomme les BRICS[3]. Tout cela fait de nombreuses causes potentielles de crise. Pourtant, ces différents problèmes ne sont pas tous dans la même temporalité. Leur conjonction reste hypothétique même si leur existence est suffisante pour créer une inquiétude diffuse.

Il est donc clair qu’aujourd’hui l’économie mondiale est entrée dans une zone de forte instabilité. Mais, le constater n’implique pas nécessairement que cette instabilité va déboucher sur une crise mondiale majeure.

Quand surviennent des crises internationales ?

Un rappel ici s’impose : les grandes crises internationales, que l’on pense à la crise asiatique et russe des années 1997-1999, celle liée à la bulle des valeurs internet au tout début des années 2000 ou à la crise des « subprimes » de 2008, se sont produites dans des situations de relative euphorie économique[4]. C’est d’ailleurs pour cela que ces crises, qui auraient pu n’être que limitées, ont pris la dimension qui fut la leur. La période d’euphorie précédant la crise avait créé une atmosphère propice au relâchement de l’attention des responsables, tant publics que privés, et à un affaiblissement des institutions régulatrices. C’est ainsi que, fin janvier 2008, M. Koudrine, alors Ministre des finances de la Fédération de Russie, s’était moqué des difficultés des banques américaines et avait vanté la place de la Russie comme « havre de paix » dans la finance[5]. C’était effectivement vrai en janvier 2008, mais il n’avait visiblement pas compris que si la crise bancaire devenait ouverte aux États-Unis, ses conséquences en seraient mondiales et que nul pays ne pourrait y échapper. Ce fut très exactement ce qui se passa quand Lehman Brothers fit faillite en septembre 2008. Dans la panique générale, les banques occidentales retirèrent massivement leurs capitaux de Russie qui, de plus, fut confrontée à une chute brutale du prix du pétrole du fait de l’effondrement de la demande solvable. L’euphorie économique, ou financière, est généralement très mauvaise conseillère.

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Quand Joe Biden affaiblit durablement l’État providence

L’administration Biden refuse de justifier publiquement le maintien de la déclaration d’urgence en cas de pandémie, alors que cette dernière a permis d’élargir considérablement des programmes indispensables tels que Medicaid. Des millions de personnes sont sur le point de perdre leur assurance maladie.

Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Joe Biden s’adresse à la presse sur la pelouse sud de la Maison Blanche, le mardi 28 mars 2023. (Demetrius Freeman / the Washington Post via Getty Images)

Les Américains vivant aujourd’hui peuvent s’estimer heureux, car en lisant ces mots, vous assistez au déroulement d’une histoire grandiose. Non, il ne s’agit pas de la présidence novatrice d’ambition rooseveltienne pour l’ère du désastre climatique que l’on nous promet depuis le milieu de l’année 2020, ni même d’une expansion majeure du filet de sécurité américain, souvent punitif, à la manière de la Grande Société. En fait, c’est exactement le contraire. Sous la présidence de Joe Biden, les Américains assistent actuellement à l’une des plus importantes contractions de l’État-providence américain depuis les années Bill Clinton.

Dans ce cas, le vecteur n’est pas un budget ou une législation radicale et anti-gouvernementale visant à mettre fin à « l’aide sociale telle que nous la connaissons », mais une stratégie beaucoup plus discrète : le simple refus de Biden de renouveler la déclaration d’urgence de santé publique pour la pandémie de coronavirus émise pour la première fois il y a trois ans.

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Taxer les ultra-riches ! L’explosion des inégalités sape la démocratie

Les inégalités économiques sapent la démocratie, accélèrent la destruction de l’environnement, favorisent l’anxiété et érodent la confiance sociale. Nous pouvons commencer à résoudre ces problèmes en taxant les riches, comme le proposent aujourd’hui les progressistes et les socialistes de l’État de New York.

Source : Jacobin Mag, John L. Hammond
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un sans-abri près d’une station de métro à New York. (Tayfun Coskun – Anadolu Agency via Getty Images)

Les inégalités sont dangereuses pour la santé physique et mentale, la vie en communauté et votre budget. Où que vous vous trouviez dans la hiérarchie des statuts : en haut, en bas ou au milieu, vous en payez le prix. Si elles sont inévitables dans le cadre du capitalisme, leurs effets peuvent être accentués ou atténués par les politiques publiques.

L’un des principaux mécanismes politiques permettant de lutter contre les inégalités est l’imposition des riches. Et New York est l’un des endroits qui bénéficierait d’une telle mesure. La ville de New York est la capitale du système financier mondial et l’État de New York est l’État le plus inégalitaire du pays : 1 % des ménages perçoivent 31 % de l’ensemble des revenus dans l’État, tandis que 1 % des ménages les plus riches perçoivent 21 % de l’ensemble des revenus à l’échelle nationale. Cela s’explique par le fait que les personnes très riches de l’État sont exceptionnellement riches. Alors que les 1 % les plus riches des États-Unis ont un revenu annuel moyen de 1,3 million de dollars, les 1 % les plus riches de New York gagnent 2,2 millions de dollars.

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Effondrement de la Silicon Valley Bank : depuis 2008, c’est business as usual

L’effondrement spectaculaire de la Silicon Valley Bank est dû à la corruption, à l’imprudence financière et à de mauvaises décisions. Son renflouement, qui fait écho à celui des riches en 2008, soulève la question suivante : combien de temps encore les Américains vont-ils supporter la corruption, l’imprudence financière et les mauvaises décisions ? Combien de temps encore les Américains vont-ils supporter cela ?

Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les autorités de régulation américaines ont fermé la Silicon Valley Bank à la suite de son effondrement soudain. (Tayfun Coskun / Anadolu Agency via Getty Images)

De temps à autre, un événement incarne parfaitement tout ce qui ne va pas de nos jours. L’effondrement de la Silicon Valley Bank (SVB) est l’un de ces événements, point culminant de nombreuses années d’imprudence financière, de prétention entrepreneuriale et de décisions politiques corrompues.

Seizième banque américaine en termes d’actifs jusqu’à il y a quelques jours, l’implosion de la SVB est la deuxième pire faillite bancaire de l’histoire des États-Unis et la pire depuis que les dominos de la crise financière mondiale ont commencé à tomber en 2008. Fondée en 1983, la banque était l’institution financière de référence pour la pléthore de start-ups de la Silicon Valley qui se sont répandues comme une épidémie à l’ère de l’argent bon marché, ce qui a été l’une des causes de sa chute.

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En Turquie, l’effroyable bilan du tremblement de terre n’a rien à voir avec une catastrophe naturelle

Deux semaines après le double tremblement de terre qui a frappé la Turquie, on retire encore des milliers de cadavres des décombres. Ils auraient été bien moins nombreux si l’administration Erdoğan n’avait pas fait preuve de laxisme vis-à-vis d’entreprises de construction peu scrupuleuses.

Source : Jacobin Mag, Anil Kemal Aktas, Kubilay Cenk Karakas
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une rue transformée en impasse par les débris d’immeubles effondrés, le 24 février 2023 à Hatay, en Turquie. (Mehmet Kacmaz / Getty Images)

Le 6 février, deux tremblements de terre dévastateurs d’une magnitude de 7,8 et 7,7 ont frappé le sud de la Turquie, faisant près de 50 000 morts et rendant les villes inhabitables, avec des scènes terribles dignes d’une zone de guerre. Plus de deux semaines plus tard, le bilan s’alourdit de jour en jour et des dizaines de milliers de personnes se trouvent encore sous les décombres. Les premiers rapports indiquent que le total pourrait dépasser les 70 000 morts. Cette situation épouvantable est sans aucun doute la pire catastrophe naturelle de l’histoire moderne de la Turquie.

Bien que le pays soit depuis toujours exposé aux tremblements de terre, la réponse du gouvernement turc a été loin d’être à la hauteur. Au fil du temps, l’industrie de la construction a connu une importante prolifération, les entrepreneurs ayant des liens avec les cercles politiques du président Recep Tayyip Erdoğan profitant des institutions de l’État pour financer un régime autoritaire par le biais de la spéculation dans le secteur de la construction.

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La grève est un choix difficile pour les citoyens endettés et les gouvernements s’en frottent les mains

Depuis la fin des années 1970, les actions de grève et l’adhésion aux syndicats n’ont cessé de diminuer dans la plupart des démocraties occidentales. Une nouvelle étude révèle que l’une des principales raisons de ce déclin tient au fait que la classe ouvrière est de plus en plus dépendante du crédit.

Source : Jacobin Mag, Giorgos Gouzoulis
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les effets dissuasifs de l’endettement personnel n’affectent pas seulement les approches individuelles dans le cadre des négociations salariales, mais dissuadent également les gens de participer à des actions syndicales. (krisanapong detraphiphat / Getty Images)

La résurgence des mouvements de grève dans de nombreuses grandes économies occidentales fait la une de l’actualité depuis quelques mois. En novembre dernier, Neil Bradley, le vice-président exécutif de la Chambre de commerce américaine, a déclaré sans ambages sur Fox News que « nous ne pouvons pas tolérer une grève nationale des chemins de fer. » Le fait même qu’une grève nationale des chemins de fer ait été envisagée même sous forme de vague rumeur, est un signe que les temps changent.

Mais, bien que les grèves fassent effectivement un retour en force tant aux États-Unis qu’au Royaume-Uni, les analystes ont tendance à surestimer le tempo et l’ampleur des vagues actuelles d’actions revendicatives. Malheureusement, leur optimisme ne tient pas compte du recul par rapport au pic réel des actions de grève de la fin des années 1970 et du début des années 1980.

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La Grande-Bretagne connaît sa plus grande vague de grèves depuis une génération

L’année dernière, les travailleurs britanniques ont connu le plus haut niveau d’actions de grève de ces trente dernières années. Les travailleurs prennent conscience de leur force collective : ils doivent maintenant convertir cette force en victoires tangibles.

Source : Jacobin Mag, Ewan Gibbs
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des travailleurs en grève assistent à un « rassemblement pour le droit de grève » lors d’une action de grève conjointe des conducteurs de train, des enseignants, du personnel universitaire et des fonctionnaires à Londres, au Royaume-Uni, le 1er février 2023. (Carlos Jasso / Bloomberg via Getty Images)

La Grande-Bretagne connaît les niveaux les plus élevés d’action syndicale jamais enregistrés du vivant de nombreux travailleurs qui ont pris part aux récentes grèves. L’Office of National Statistics a récemment indiqué qu’en 2022, le nombre de jours perdus pour cause d’action syndicale a dépassé le total de tous les chiffres enregistrés au cours des années 1990, 2000 et 2010.

Plus de 2,4 millions de jours ouvrables ont été enregistrés comme perdus en raison de grèves en 2022. Il s’agit du total le plus élevé depuis 1989, alors que le nombre de syndicalistes britanniques était nettement plus important et représentait une proportion bien plus élevée de la main-d’œuvre.

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10 raisons de détester les lois anti-grève proposées par la Grande-Bretagne

Les conservateurs britanniques proposent actuellement une législation qui obligerait les syndicats à contraindre leurs propres membres à franchir les piquets de grève pendant les grèves si ils veulent éviter d’être poursuivis en justice ou licenciés. Ces lois menacent de rendre les grèves inefficaces et de mettre les syndicats en faillite.

Source : Jacobin Mag, Karl Hansen
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les ambulanciers et le personnel paramédical organisent une deuxième grève de vingt-quatre heures pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail devant le siège du London Ambulance Service à Waterloo, le 11 janvier 2023 à Londres, au Royaume-Uni. (Jenny Matthews / In Pictures via Getty Images)

Après la plus forte baisse de niveau de vie jamais enregistrée, l’année 2022 a vu les travailleurs se mettre en grève dans des proportions jamais vues depuis des décennies au Royaume-Uni. Depuis les infirmières jusqu’aux éboueurs, des postiers aux cheminots, les travailleurs ont vu l’inflation ronger leurs salaires, les empêchant de payer leurs factures d’énergie ou de mettre de la nourriture sur la table. Et en réponse, ils ont débrayé.

Au lieu de s’attaquer à la cause de ces grèves – bas salaires et crise du coût de la vie – le gouvernement a plutôt lancé la plus grande attaque contre les syndicats depuis une génération.

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Noam Chomsky : « Un autre monde est possible, à nous d’en faire une réalité »

Le militantisme syndical et populaire peut contribuer à façonner le système économique de manière à ce qu’il profite aux gens, et non au secteur privé.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une manifestante tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Halte à la dégradation du climat » lors d’une grève pour le climat, le 18 novembre 2022, à Varsovie, en Pologne.
ARTUR WIDAK / ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES

Dire que le monde est dans un état pitoyable est un truisme ; en effet, notre monde est confronté à trop de grands défis et la planète est bel et bien à son point de rupture, comme l’explique Noam Chomsky dans l’interview exclusive ci-dessous pour Truthout. Ce que l’on sait moins, c’est qu’un autre monde est possible dans la mesure où le monde actuel n’est tout simplement plus soutenable, affirme l’un des plus grands intellectuels du monde.

Noam Chomsky est professeur émérite du département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Ses derniers livres sont The Secrets of Words (avec Andrea Moro ; MIT Press, 2022) (Le mystère des mots, non traduit) ; The Withdrawal : Iraq, Libya, Afghanistan, and the Fragility of US Power (avec Vijay Prashad (Le repli : Irak, Libye, Afghanistan, et la fragilité de la puissance américaine, non traduit ) ; The New Press, 2022) ; et The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic and the Urgent Need for Social Change (avec C. J. Polychroniou ; Haymarket Books, 2021) (Le Précipice : néolibéralisme, pandémie et urgence d’un changement social, non traduit).

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ÉNERGIE, PÉNURIES, CLIMAT : LA FIN DE LA CROISSANCE SERA CHOISIE OU SUBIE !

Philippe BIHOUIX est ingénieur, spécialiste des ressources minérales et des enjeux technologiques associés. Il est l’auteur entre autres de « L’Âge des low tech », de « Le Désastre de l’école numérique », et il a également co-écrit « La ville stationnaire: Comment mettre fin à l’étalement urbain ? ». Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Philippe Bihouix dresse le bilan des impasses énergétiques et climatiques dans lesquelles nous sommes. Face à la raréfaction des ressources, face au réchauffement climatique, la « croissance verte » est une illusion. De même, croire que la technique nous sauvera n’a pas de sens. Une solution s’offre pourtant bel et bien à nous : celle de la transition low tech.

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Pour échapper à la faim, les Canadiens se tournent vers les banques alimentaires

Même avant la pandémie, des décennies de coupes et d’austérité avaient déjà poussé le tissu social du Canada à son point de rupture. Aujourd’hui, jamais autant de Canadiens n’ont été contraints de se tourner vers les banques alimentaires pour échapper à la faim.

Source : Jacobin Mag, Luke Savage
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La banque alimentaire Daily Bread de Toronto continue de travailler pour maintenir ses étagères remplies alors que la sollicitation pour son action ne cesse de croître. (Rick Madonik / Toronto Star via Getty Images)

Il y a quelques semaines, alors qu’elle vantait l’engagement de son gouvernement en faveur de l’austérité budgétaire, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a suggéré à ses concitoyens de s’adapter à un climat plus sobre en annulant leur abonnement de 13,99 $ par mois à Disney Plus : « J’ai dit aux enfants : Vous êtes plus âgés maintenant. Vous ne regardez plus Disney. Supprimons cet abonnement à Disney+. Donc, nous l’avons supprimé. Nous n’économisons que 13,99 $ par mois, mais chaque petit geste compte. (…) Je crois que je dois adopter exactement la même approche avec les finances du gouvernement fédéral parce que c’est l’argent des Canadiens. » Ce commentaire, manifestement déconnecté de la réalité et dénué de sens, a suscité un tollé bien mérité et a été rapidement retiré.

Néanmoins, le sous-entendu paternaliste de la remarque de Freeland est emblématique de l’attitude suffisante dont font de plus en plus preuve les gouvernements à travers le Canada, alors que la vie quotidienne de millions de Canadiens devient plus sombre et plus précaire. Selon des indicateurs classiques tels que l’endettement personnel et l’épargne mensuelle, les données des derniers mois suggèrent qu’un nombre de plus ne plus important de personnes rencontrent un stress financier aigu et des difficultés économiques. Le nombre de personnes qui souffrent de la faim est moins souvent pris en compte – s’il l’est dans un pays riche comme le Canada.

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« Un nouvel ordre mondial très différent se dessine sous nos yeux » – Alastair Crooke

La façon dont le monde nous apparaît diffère totalement selon que l’on se place fermement ou non au centre de la roue des évènements, écrit Alastair Crooke.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

© Photo : REUTERS/Wana News Agency

La façon dont le monde nous apparaît diffère totalement selon la façon dont votre regard est fixé sur le moyeu de la roue ; ou à l’inverse, si vous observez la rotation de la roue autour de son moyeu (et l’allure qu’elle maintient), l’on verrait le monde autrement.

Du strict point de vue de Washington, tout est calme : géopolitiquement, rien (pour ainsi dire) ne bouge. Une élection a-t-elle eu lieu aux États-Unis ? Eh bien, il est clair que « l’Election Day » [Jour de l’élection, NdT] n’est plus un évènement, dans la mesure où les nouvelles procédures de vote par correspondance (par opposition au vote en personne), mises en branle jusqu’à 50 jours à l’avance pour se poursuivre des semaines par la suite, se sont bien éloignées des vieilles notions « d’élection » et d’un résultat macro-global.

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8 MILLIARDS SUR TERRE : RÉDUIRE LA POPULATION POUR SAUVER LA PLANÈTE ?

Emmanuel PONT est ingénieur, il écrit depuis 2019 un blog, « Enquêtes écosophiques », où il tente de répondre aux questions écologiques à l’intersection de la science et de la politique. Il est l’auteur de « Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? » un livre qui déconstruit quelques mythes récalcitrants sur la crise démographique. Non, ne plus faire d’enfants ne sauvera pas la terre du cataclysme écologique qui nous menace. Oui, il est possible de nourrir tout le monde sur terre. Et non, le fait d’être 8 milliards d’humains n’est pas un danger en soi, contrairement à l’inertie des plus riches, et au maintien des inégalités.

Retrouvez l’analyse d’Élucid sur la démographie : ICI

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LA CRISE IMMOBILIÈRE A DÉJÀ COMMENCÉ ! BIENTÔT LA FIN DES LOGEMENTS HORS DE PRIX ?

▶ InfoGraphique – Chronique d’Olivier Berruyer #03
Au programme aujourd’hui : les crises se multiplient, et sans surprise, le marché de l’immobilier en est aussi très fortement impacté : nous sommes sans doute au début d’un véritable retournement des prix. Quand on sait que le logement représente environ 30% des dépenses des ménages, on comprend à quel point un tel bouleversement peut être décisif pour la vie des Français. Or, loin d’être une vague spéculation, nous avons sous nos yeux des éléments concrets démontrant que la crise immobilière… a déjà commencé !

🟢 Voici la série complète sur la crise immobilière en cours, pour plus de détails, d’explications, et pour retrouver l’ensemble de nos documents :

LA SYNTHÈSE : La crise immobilière a déjà commencé
ARTICLE 1 – Prix des logements : le retournement du marché a commencé

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« La Guerre économique mondiale a déjà commencé » : Quelles sont les 10 menaces de notre temps ? – Nouriel Roubini

Réchauffement climatique, guerre et inflation : le monde semble, en ce moment, être dans un état de crise perpétuel. Dans une interview, Nouriel Roubini, célèbre prophète de la crise financière, identifie 10 « méga-menaces » auxquelles nous sommes confrontés et explique comment il les aborde.

Source : Der Spiegel, Tim Bartz, David Böcking
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nouriel Roubini à New York : « Nous devons affronter le monde tel qu’il est ». Foto : Emmy Park / The Mega Agency

L’économiste vedette Nouriel Roubini s’exprime sur les crises mondiales

Interview réalisée par Tim Bartz et David Böcking

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COMBATTRE L’EFFONDREMENT FINANCIER ET ENVIRONNEMENTAL EN COURS – Gaël Giraud

Gaël GIRAUD est économiste et prêtre jésuite. Directeur de recherches au CNRS, il dirige depuis 2021 le programme de justice environnementale à l’université de Georgetown. Depuis plusieurs années, il alerte sur les risques d’effondrement économique, financier et environnemental pesant sur notre civilisation. À l’occasion de la parution de son nouveau livre « Composer un monde en commun », Gaël Giraud nous livre une analyse approfondie de l’état actuel de notre monde, à l’heure où l’inflation menace notre pouvoir d’achat, ou les marchés financiers font la loi, et où la guerre bouleverse ce très fragile équilibre. Il est urgent de combattre l’Ancien Monde, et d’en repenser un en commun.
(Interview tournée le 25/10/2022)

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Non, le capitalisme n’éradiquera jamais la pauvreté dans le monde

Les défenseurs du système capitaliste aiment à mettre en avant des statistiques indiquant qu’il y aurait des progrès étonnants dans l’éradication de la pauvreté dans le monde. Mais ces statistiques placent la barre très bas et ne tiennent pas compte de l’obscène explosion des inégalités dans le monde.

Source : Jacobin Mag, Jag Bhalla
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Pour éradiquer la pauvreté dans le monde, nous avons besoin d’un système de redistribution mondiale bien plus efficace. (Richard Baker / Getty Images)

Les partisans de l’ordre économique mondial actuel justifient souvent ce dernier en affirmant que de grands progrès ont été réalisés pour sortir les gens de l’extrême pauvreté. Ils citent rarement des statistiques sur les inégalités, en comparant par exemple la part du « camembert mondial » qui revient aux riches et celle qui revient aux pauvres. Ce n’est pas étonnant, car le tableau est bien plus sombre, ce qui met à mal les « progrès » triomphants dont ils se félicitent tant. Voici les parts du camembert mondial de 2021, selon les données du World Inequality Lab :

Source : World Inequality Lab

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Italie : Avec les élections, les migrants font face à une recrudescence d’hostilité

À Vintimille, la vie de ceux qui espèrent passer en France est devenue de plus en plus difficile.

Source : The Guardian, Angela Giuffrida
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Delia Bonuomo, devant le Bar Hobbit, qui a fermé en décembre de l’année dernière (Photographie : Delia Bonuomo).

Pour la famille kurde épuisée et les jeunes gens originaires d’Érythrée, du Mali et de Côte d’Ivoire qui se trouvent devant la gare de Vintimille, la vie ressemble à un jour sans fin, une routine invariablement composée de tentatives répétées pour passer la frontière française, de batailles pour trouver de la nourriture et un endroit où dormir.

La ville côtière du nord de l’Italie, populaire auprès des touristes pour son marché du vendredi, est une salle d’attente permanente pour les migrants depuis plus d’une décennie, dont la plupart ont fait le périlleux voyage vers l’Europe en bateau, atterrissant dans le sud de l’Italie avant de se diriger vers le nord.

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Inégalités : Grande-Bretagne et États-Unis sont des sociétés pauvres avec des milliardaires de plus en plus riches

En ce qui concerne le revenu moyen des ménages, le Royaume-Uni pourrait bientôt devoir demander aux travailleurs migrants de réduire leur salaire.

Source : Financial Times, John Burn-Murdoch
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des bénévoles distribuent de la nourriture dans le centre-ville de Glasgow. Si la tendance actuelle se poursuit, le ménage slovène moyen sera mieux loti que son homologue britannique d’ici 2024 © Bloomberg

Où préféreriez-vous vivre ? Une société où les riches sont extraordinairement riches et les pauvres très pauvres, ou une société où les riches sont simplement très bien lotis, mais où même les personnes aux revenus les plus faibles bénéficient d’un niveau de vie décent ?

Pour tous, sauf les plus ardents libertaires du marché libre, la réponse est la seconde. Les recherches ont toujours montré que si la plupart des gens expriment le désir d’une certaine distance entre le haut et le bas de l’échelle, ils préfèrent vivre dans des sociétés beaucoup plus égalitaires qu’aujourd’hui. Beaucoup opteraient même pour la société la plus égalitaire si le gâteau global était plus petit que dans une société moins égalitaire.

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SABOTAGE NORD STREAM : ALLONS NOUS TENIR LE CHOC ? #IG02

▶ InfoGraphique – Chronique d’Olivier Berruyer #02

Au programme aujourd’hui : après la grave explosion des gazoducs Nord Stream, quelles conséquences concrètes allons-nous subir ? Se chauffer va-t-il devenir un luxe réservé aux plus aisés ? Sommes-nous condamnés aux cols roulés pendant que les ultrariches se déplacent en Jet privé ? Notre économie entière va-t-elle tenir le choc ? Les nouvelles ne sont pas bonnes, il est temps de parler de ce que les médias mainstreams n’expliquent pas.

Voici la série complète sur NORD STREAM, pour plus de détails, d’explications, et pour retrouver l’ensemble de nos documents :

ARTICLE 1L’ATTENTAT NORD STREAM : LES ORIGINES D’UN GAZODUC TRÈS POLITIQUE
ARTICLE 2ATTENTAT NORD STREAM : NOS ÉCONOMIES VONT-ELLES TENIR LE CHOC ?

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La Norvège, membre de l’OTAN, refuse donc de vendre son gaz au tarif d’avant crise

« La Norvège, pays que nous nous sommes engagés à protéger car membre de l’OTAN, refuse donc de vendre son gaz au tarif d’avant crise… »

Source : Reuters, Terje Solsvik, David Gregorio
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Vue intérieure de la plateforme gazière Aasta Hansteen sur le chantier de Stord, en Norvège, le 8 mars 2018. Photo prise le 8 mars 2018. REUTERS/Nerijus Adomaitis

OSLO, 7 septembre (Reuters) – Le Premier ministre norvégien et le chef de la Commission européenne n’ont pas discuté de la fixation d’un plafond de prix pour le gaz norvégien vendu à l’UE lors des discussions de mercredi, a déclaré le gouvernement norvégien.

L’UE a annoncé plus tôt mercredi qu’elle envisageait de plafonner le prix du gaz russe, tandis que le président Vladimir Poutine a menacé de couper toutes les fournitures d’énergie si elle prenait une telle mesure, ce qui augmente le risque de rationnement dans certains des pays les plus riches du monde cet hiver.

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« La production en Allemagne n’est plus compétitive » : le PDG d’ArcelorMittal alerte sur la crise qui vient

Dans l’aciérie d’ArcelorMittal située dans le port de Hambourg, les travailleurs coordonnent la production pour s’assurer qu’elle n’interfère pas avec les pics de consommation électrique – observés le matin et le soir – pour les habitants de la ville de Hambourg. L’aciérie de Hambourg consomme une énorme quantité d’énergie. Ainsi, dans l’une des fonderies qui fabrique de l’acier brut, elle utilise 76 000 kilowattheures d’électricité en une seule heure, soit l’équivalent d’un demi-million de téléviseurs, selon le journal allemand Die Welt.

Source : Remix News, John Cody
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

(AP Photo/Sven Kaestner)

« Nous avons les besoins en gaz de la ville de Lübeck et les besoins en électricité de Kiel », a déclaré Ansgar Jüchter, un ingénieur de l’usine.

Avec la montée en flèche des prix de l’électricité, la centrale est soudain à la merci des marchés. Il ne s’agit pas seulement de s’adapter aux pics de consommation d’électricité, mais aussi aux conditions météorologiques. L’usine ne peut désormais se permettre de produire de l’acier que lorsqu’il y a suffisamment d’énergie solaire et éolienne en circulation sur le réseau.

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Pourquoi l’effondrement de la valeur de l’Euro est une réelle menace ?

L’euro est tombé à son plus bas niveau en 20 ans, menaçant d’infliger de nouvelles épreuves à une économie qui doit déjà faire face à une poussée de l’inflation. Et la mauvaise nouvelle est que la chute de la devise communautaire pourrait ne pas s’arrêter là.

Source : Deutsche Welle, Ashutosh Pandey
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Les stratèges des marchés des changes prévoient une baisse plus importante de l’euro par rapport au dollar.

L’euro est passé sous la barre des 0,99 dollar et a atteint son plus bas niveau en 20 ans lundi, après que la Russie a stoppé l’approvisionnement en gaz via son principal gazoduc vers l’Europe, ce qui a renforcé les craintes d’une aggravation de la crise énergétique dans la région.

Ces derniers mois, la valeur de la devise européenne a été de plus en plus corrélée aux prix du gaz naturel, l’euro baissant lorsque les prix de la source d’énergie augmentent.

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Crise du coût de la vie : Les grèves en Grande-Bretagne ne vont pas s’arrêter de sitôt

Les travailleurs ont fait grève tout au long de l’été pour exiger que soit mis fin à la crise du coût de la vie en Grande-Bretagne et que cela ne se fasse pas à leurs dépens. Attendez-vous à d’autres grèves de ce type dans un avenir très proche.

Source : Jacobin Mag, Tom Blackburn
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des grévistes du secteur de ramassage des ordures et du recyclage organisés par le syndicat Unite manifestent devant l’hôtel de ville de Newham à Londres, le 1er septembre 2022. (Guy Smallman / Getty Images)

Avec des dizaines de millions de personnes confrontées à de graves difficultés, voire à un dénuement total, cet hiver, la Grande-Bretagne ressemble aujourd’hui à une poudrière qui n’attend qu’une étincelle. Partout où vous regardez, le paysage est celui de la négligence et d’un délabrement qui ne cessent de s’aggraver : les salaires réels chutent à un rythme record, le service de santé est à genoux, les plages et les sites touristiques remarquables croulent sous la merde. Après plus de quatre décennies d’hégémonie thatchérienne, les deux principaux partis de Westminster étant sous son emprise, le résultat final est une société dont la cohésion ne tient (mais vraiment de justesse) que grâce à du ruban adhésif.

L’Office of Gas and Electricity Markets, ou Ofgem — l’une de ces nombreuses agences gouvernementales inutiles contrôlées par les industries qu’elles sont censées réglementer – a encore aggravé la situation la semaine dernière avec sa dernière hausse du plafond des prix de l’énergie. À partir du 1er octobre, le plafond des prix (si on peut encore l’appeler ainsi) passera à 3 549 £ par an pour la facture moyenne d’un ménage en biénergie. Les prévisions pour l’année prochaine sont encore plus sombres : l’une d’entre elles, établie par la société de conseil Auxilione, prévoit que les factures atteindront 5 632 £ par an à partir de janvier, avant de grimper encore davantage pour atteindre 7 700 £ à partir d’avril.

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Les inondations dévastatrices au Pakistan prouvent que la crise climatique est aussi une crise de la dette

Le Pakistan est confronté à une double crise : des inondations provoquées par le changement climatique qui ont entraîné le déplacement de dizaines de millions de personnes et une dette écrasante imposée par les institutions financières occidentales. La dette du Pakistan doit immédiatement être annulée.

Source : Jacobin Mag, Heidi Chow
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TOPSHOT – Commuters make their way through a flooded street during monsoon rainfall in Hyderabad on July 24, 2022. (Photo by Akram SHAHID / AFP) (Photo by AKRAM SHAHID/AFP via Getty Images)

Les inondations au Pakistan engendrent une crise humanitaire aux proportions abyssales. Des villes entières, des infrastructures vitales, des maisons, des terres agricoles et des cultures sont emportées par les eaux. Avec un tiers des terres sous l’eau, 33 millions de personnes touchées et un bilan de plus de mille morts, le coût humain et économique s’annonce astronomique.

On estime que les dégâts considérables subis par le pays coûteront au moins 10 milliards de dollars. Le pays est confronté à la fois aux défis immédiats que représentent les considérables déplacements de population, le nombre des sans-abri, la faim et la propagation des maladies véhiculées par l’eau, et aux coûts à plus long terme de la reconstruction. Le Pakistan est confronté à une crise de la dette qui s’aggrave et doit en plus payer les coûts d’une catastrophe climatique qu’il n’a pas provoquée.

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Récession ou pas, notre économie est un désastre

Pour les politiciens et les médias, la grande question semble être : sommes-nous techniquement en récession ou non ? Pour les millions de personnes en difficulté, la question est : quelle différence cela fait-il ?

Source : Jacobin Mag, Branco Marcetic
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Des personnes font leurs courses dans un supermarché à Alhambra, en Californie, le 13 juillet 2022. (Frederic J. Brown / AFP via Getty Images)

Les États-Unis sont-ils en récession ou non ? C’est la grande question qui a tenu Washington en haleine la semaine dernière. Mais voici peut-être une meilleure question : qui s’en soucie ?

Nous devrions, bien sûr, nous préoccuper sérieusement des difficultés économiques croissantes et bien réelles que les Américains ordinaires endurent en ce moment. Mais face à cette souffrance, les méta-débats sur la question de savoir si ces conditions sont techniquement considérées comme une récession ou non semblent excessivement insignifiants. Le fait est que, qu’il y ait ou non une forte croissance de l’emploi, ou que l’économie se soit peu contractée au cours de tel ou tel trimestre, les Américains vivent des moments difficiles dans une économie dont on ne cesse de leur dire qu’elle est en réalité très forte.

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Brésil : 125 millions de Brésiliens sont en proie à l’insécurité alimentaire. 55% ne peuvent plus s’offrir de viande

Le Brésil est le plus grand pays exportateur de bœuf au monde, et pourtant la moitié de sa population dit ne plus pouvoir s’offrir de viande rouge. Le président Jair Bolsonaro réfute l’existence du problème, même si sa politique aggrave la crise du coût de la vie de beaucoup de Brésiliens.

Source : Jacobin Mag, Oscar Broughton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le Brésil se dirige vers des élections présidentielles cet octobre ; et pour le Parti des travailleurs (PT) qui défie le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, les prix alimentaires sont en tête de l’ordre du jour. Ces dernières semaines, les réseaux sociaux ont été submergés de vidéos de soutiens du PT manifestant dans les supermarchés, collant des post-it sur des produits alimentaires pour montrer à quel point ils étaient moins chers sous le président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, ou Lula.

À côté de ces manifestations, des membres du Mouvement des sans-toit ont manifesté en juin dans les food-courts de centres commerciaux de luxe de la plus grande ville du Brésil, São Paulo. Pendant cette action, des manifestants tenaient des drapeaux repeints avec le mot « Fome » (Faim) et portaient des petits morceaux d’os, en référence aux images largement diffusées peu auparavant de gens cherchant des restes de viande dans les déchets de boucheries.

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Combattre la discrimination des castes : un enjeu vital pour l’Inde

Depuis plusieurs générations, les Dalits [ou Intouchables, NdT] et autres groupes opprimés de l’Inde se battent pour l’égalité des droits contre la domination des castes supérieures. L’histoire de leurs luttes courageuses peut aujourd’hui inspirer la résistance contre la répression de l’Hindutva de Narendra Modi [L’idéologie de l’hindutva (hindouité) met sous pression les minorités confessionnelles et fragilise le sécularisme et le multiculturalisme du pays, NdT].

Source : Jacobin Mag, Prachi Patankar
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Des femmes de diverses organisations, notamment des communautés tribales et dalits, se rassemblent pour participer à une manifestation lors de la Journée internationale des droits des femmes, 2020. (Rudhransh Sharma / SOPA Images / LightRocket via Getty Images)

Alors qu’elle célèbre sa soixante-quinzième année d’indépendance, l’Inde emprunte un virage autoritaire qui a fait voler en éclat les aspirations fondatrices du pays en matière de diversité laïque et de démocratie. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 du Premier ministre Narendra Modi et de son parti suprématiste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), on a assisté à une augmentation de la violence religieuse et de celle fondée sur les castes, ainsi qu’à une répression de l’État contre les défenseurs des droits humains, les intellectuels et les journalistes.

Avec le mouvement d’extrême droite Hindutva qui s’étend à de nombreuses branches du pouvoir de l’État, le BJP cherche à transformer l’Inde en un « Hindu Rashtra », un État suprémaciste religieux. Ayant déjà encouragé la discrimination ouverte et incité à des émeutes meurtrières, certains dirigeants de l’Hindutva ont même préconisé de tuer des millions de musulmans, suscitant l’inquiétude des experts mondiaux en matière de génocide.

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La guerre révèle les failles de notre système économique – Alastair Crooke

Alastair Crooke écrit qu’en Amérique, comme en Europe, il y a une peur et une colère de désintégration du système

Source : The Art World, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le naufrage était attendu depuis si longtemps que nous nous sommes étions habitués à vivre avec ce risque. La vie continuait ; les marchés étaient convaincus que la subvention au mode de vie du marché fournie par les banques centrales se poursuivrait sans relâche. Et non sans une bonne raison : toute déception des traders face à l’action de la Banque centrale, toute baisse des marchés, provoquait une crise collective qui conduisait les banques centrales à des mesures d’apaisement immédiat. Nous avions du mal à imaginer un changement.

Maintenant, nous sommes entrés à bien des égards dans une nouvelle ère. L’Occident est en guerre contre la Russie et la Chine. Cependant, l’Occident n’a pas anticipé cette situation et découvre aujourd’hui que la guerre révèle cruellement les rigidités structurelles et les défauts inhérents à son propre système économique, plutôt que d’attaquer les faiblesses de ses rivaux.

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Violence armée : la seconde Guerre civile américaine est-elle lancée ?

La violence armée n’est qu’un symptôme de la maladie en phase terminale de la démocratie américaine.

Source : ScheerPost, Blake Fleetwood
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’effrayante épidémie de violence par armes aux États-Unis est devenue une réalité banale. L’accès facile aux armes à feu est une menace que les politiciens nationaux n’ont pas été capables de vaincre autrement que par de simples paroles. Mais la violence armée n’est qu’un des symptômes inquiétants d’un effondrement social croissant qui menace directement notre système de capitalisme démocratique vieux de près de 250 ans.

Commençons par ceci : Il y a eu 260 fusillades de masse depuis le début de l’année, et l’année 2022 devrait atteindre un record historique. Les fusillades de masse — quatre victimes ou plus abattues en un seul incident — deviennent si fréquentes que nous y sommes devenus insensibles. Depuis les années 1980, leur nombre a été multiplié par 90, passant de 6 à 9 par an pour atteindre plus de 900 prévus en 2022. Et si les fusillades de masse se produisent partout dans le monde, les États-Unis sont tristement exceptionnels : avec seulement 5 % de la population mondiale, les États-Unis dénombrent 31 % des des auteurs de fusillades de masse. .

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Non, la crise économique actuelle n’est pas uniquement « à cause de Poutine »

Bien qu’il puisse sembler politiquement commode de tout mettre sur le dos de l’invasion ces 8 dernières semaines, il est suprêmement trompeur de le faire.

Source : Responsable Statecraft, Marshall Auerback
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Andy Dean Photography/shutterstock

Les nouvelles économiques de ces derniers temps se sont largement concentrées sur l’impact pour les Américains à la pompe à essence et à l’épicerie dans le contexte d’une inflation toujours croissante. On parle moins de la façon dont les objectifs et le positionnement géopolitiques de l’administration Biden (sanctions, alimenter la résistance en Ukraine, faire pression sur les pays pour qu’ils rejoignent la coalition sanctionnant la Russie) se heurtent à la volatilité économique et la provoquent, tout en sapant d’autres objectifs, comme les efforts pour atténuer les effets du changement climatique.

Le président Biden a tenté d’attribuer une grande partie de la responsabilité de cette crise croissante du coût de la vie à l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, tout en ignorant toute une série d’autres facteurs qui existaient bien avant le début de la guerre.

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BlackRock tire profit de la crise climatique

Pour des entreprises comme BlackRock, la crise climatique est une très précieuse opportunité d’investissements. Elles se sont positionnées pour gagner de l’argent, quelle que soit la façon dont les gouvernements abordent le changement climatique — voire s’ils le font.

Source : Jacobin Mag, Adam M. Lowenstein
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Le président-directeur général de BlackRock, Larry Fink, assiste à une séance lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos en 2020. (FABRICE COFFRINI/AFP via Getty Images)

Dans sa lettre de 2020 aux PDG, Larry Fink, président et PDG de BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a affirmé haut et fort que « le risque climatique est un risque d’investissement ». Il serait toutefois plus juste de dire que pour des entreprises comme BlackRock, le risque climatique s’avère être une précieuse opportunité d’investissement.

Aujourd’hui, les banques, les investisseurs et les gestionnaires d’actifs se sont positionnés de manière à gagner de l’argent, peu importe la façon dont — ou même si — les pays finalement prennent des mesures sérieuses pour stopper le changement climatique. En fait, pour certaines des entreprises les plus grandes, les plus puissantes et les plus mondialement implantées, la crise climatique est tout bénéfice.

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Non, la robotisation et l’IA ne vont pas faire disparaître le travail

Les discours sur le grand remplacement technologique laissent entendre que l’automatisation rend la plupart des travailleurs obsolètes. Mais l’innovation ne se contente pas de remplacer les travailleurs humains, elle est plutôt à l’origine d’une bataille pour savoir quels intérêts les nouvelles technologies vont servir.

Source : Jacobin Mag, David Broder, Juan Sebastian Carbonell
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Le problème de la transformation du travail aujourd’hui tient moins au fait que les nouvelles technologies pourraient éventuellement remplacer les travailleurs, mais plutôt au fait qu’elles sont utilisées pour dégrader les conditions de travail, faire stagner les salaires et flexibiliser le temps de travail. (Lenny Kuhne / Unsplash)

Les confinements de la Covid-19 ont relancé le débat quant à la nature des emplois jugés nécessaires et quant au degré de dépendance de nos sociétés à l’égard du travail. Avec ce que l’on a appelé le mouvement de « Grande démission », cela a pris la forme d’un refus croissant d’accepter de travailler dans des emplois inintéressants pour des salaires de misère. Pourtant, dans de nombreux récits « techno-optimistes », la capacité des travailleurs à accepter ou refuser un emploi est de toute façon en déclin. Selon certains, il semble que l’intelligence artificielle et l’automatisation entraînent une vague de licenciements sans précédent – exigeant, en retour, que nous trouvions d’autres moyens de garantir aux citoyens un revenu stable.

Mais, selon le sociologue du travail français, Juan Sebastian Carbonell, l’affirmation selon laquelle les nouvelles technologies se substitueraient à la nécessité d’une main-d’œuvre humaine est une vision à court terme – et, en fait, un mythe aussi vieux que le capitalisme lui-même. Dans son nouveau livre, « Le futur du travail », il affirme que le travail n’est pas en train de disparaître mais plutôt de se transformer, les conséquences matérielles des nouvelles technologies, de l’externalisation et de la sous-traitance étant alors déterminées tout à la fois par les plans managériaux et la résistance des travailleurs.

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Les Conservateurs ont poussé la Grande-Bretagne vers une famine endémique

En 2010, 60 000 colis alimentaires ont été distribués en Grande-Bretagne. L’année dernière, ce chiffre a atteint 2,5 millions. Les Conservateurs ont contraint ces gens à dépendre des banques alimentaires, et dans un avenir proche, les choses ne vont faire qu’empirer.

Source : Jacobin Mag, Alex Collinson
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Des bénévoles emballent des colis dans une banque alimentaire du Trussell Trust alors que la crise du coût de la vie au Royaume-Uni s’aggrave. (Peter Summers / Getty Images)

Vendredi dernier, l’ancien Premier ministre David Cameron a tweeté, photo à l’appui, qu’il avait passé les deux dernières années à faire du bénévolat dans une banque alimentaire. La réponse a été, sans surprise, critique. Certains se sont moqués de son hypocrisie, d’autres l’ont positionné comme un pénitent tentant de se racheter pour ses péchés passés.

Mais considérer les banques alimentaires comme la réponse à la faim et à la pauvreté généralisées n’est pas hypocrite ou en contradiction avec les actions passées de Cameron. Au contraire, elle est conforme à l’idéologie qui a inspiré de nombreuses décisions gouvernementales depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs en 2010 – une idéologie qui exige que les individus et les organisations bénévoles fournissent un filet de sécurité plutôt que l’État.

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