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À partir d’avant-hierHashtable

Européennes : la Macronie continuera de lutter contre les agriculteurs

Par : h16

Youpi, enfin, il était temps : Virginie Hayer a été nommée tête de gondole liste macroniste aux prochaines élections européennes !

Tout le monde se réjouit forcément de cette judicieuse désignation qui portera fièrement les couleurs du Président français lors du prochain scrutin européen qui doit se tenir dans seulement trois mois, et qui permet notamment à Gabriel Attal de nous asséner quelques rots de son habituel technoblabla à base de lutte contre ceux qui veulent “déconstruire l’Europe”

Et trois mois, c’est peu pour préparer une élection qu’on pressent délicate pour le parti présidentiel… Car il faut bien le reconnaître, d’une part, la tête de liste Vivianne Hayer est une inconnue presque parfaite et d’autre part, le bilan européen tant de Macron que de ses députés strasbourgeois est suffisamment mauvais (pour ne pas dire catastrophique) pour qu’on comprenne l’inquiétude lisible dans les yeux aux reflets psychotropes du premier ministre.

Car oui, il est bien difficile de dire que Véronique Hayer est une ténor de la politique française : vaguement apparue à quelques rares occasions sur l’un ou l’autre plateau de télé régionale ou dans l’une ou l’autre feuille de choux locale, la voilà propulsée sur la scène politique nationale et internationale pour cornaquer les putatifs députés macronistes vers le Parlement européen.

De surcroît, lorsqu’on l’écoute, on peine à distinguer Valentine Hayer d’une Adeline Oudéa-Castéra moyenne, puisqu’au delà de son apparence étonnamment similaire, on retrouve le même vocabulaire, les mêmes intonations, la même novlangue polie au contact des administrations et des cabinets politiques français. Violette Hayer, c’est une macronette typique qui sort, comme toutes les autres, d’un même moule intellectuel, et qui affiche des comportements, des raisonnements et des attitudes étonnamment standardisés qui vont probablement lui donner du mal à se singulariser au cours de cette campagne électorale.

En outre, les tentatives gouvernementales de nous la faire passer pour autre chose qu’une créature technocratique ne marcheront pas, à plus forte raison lorsque ce sont des tromblons du calibre de Nathalie Loiseau qui se colleront à ce défi quasiment perdu d’avance : cette dernière pourra bien couiner “Femme, Française et fille d’agriculteurs”, ça ne donnera pas plus d’authenticité à sa candidature qui est l’exemple même d’un parachutage grossier.

Car si elle est bien issue d’une famille d’agriculteurs, elle est entrée en politique à 21 ans et ne s’en est pas moins lancée dans un diplôme de droit public pour se spécialiser en finances auprès des collectivités locales ; la traite des vaches et l’ensemencement en saison ne sont pour elle qu’une expérience très indirecte à moins de noter qu’elle est depuis devenue assistante parlementaire pour plusieurs sénateurs.

Autrement dit, elle n’est pas beaucoup mieux placée pour parler d’agriculture que n’importe quel autre pion gouvernemental du moment et alors que les tensions entre agriculteurs et gouvernement ne s’apaisent guère, on comprend que son badge “Fille d’agriculteur” ne lui servira pas à grand-chose même si Macron, son gouvernement et quelques médias inféodés veulent absolument nous faire croire le contraire.

D’autant qu’il faudra qu’elle supporte le passif du groupe dont elle prend la présidence pour ces prochaines élections, Renew (“renouveau”), cet amalgame de différents partis présentés comme “centristes”, “démocrates” et “libéraux”… Dont le bilan laisse songeur.

Renew, c’est par exemple le parti de Mark Rutte, qui fut premier ministre aux Pays-Bas, et qui peut s’enorgueillir d’avoir déclenché la vague de protestations des agriculteurs maintenant étendue à toute l’Europe. C’est du renouveau qui sent presque la révolte voire la révolution…

Renew, c’est aussi le parti qui, avec une très belle cohérence d’ensemble, a systématiquement voté toutes les mesures européennes les plus scandaleuses et les plus liberticides.

Un petit tour sur HowThewVote permet de bien vérifier qu’en effet, ils ont été de tous les bons coups : les mesures sanitaires délirantes et l’inique “pass Covid” européen, les sanctions débiles contre la Russie, les subventions pour les énergies intermittentes polluantes comme les moulins à vent et les miroirs magiques, les différentes tracasseries administratives sur différents produits phytosanitaires justement employés dans l’agriculture, l’Agenda 2030 et ses vexations permanentes des automobilistes et des citoyens parqués dans des villes de 15 minutes, les régulations de censure et de limitation à la liberté d’expression (DSA), les âneries régulatoires en matière d’intelligence artificielle, l’orientation de l’Europe vers les solutions énergétiques et de transport les moins pertinentes et les plus asservissantes, bref, difficile de trouver un palmarès plus pourri.

Eh oui, le Green Deal, le Farm To Fork (“de la ferme à la fourchette”), c’est notamment Renew, et c’est donc Veranda Hayer qui va devoir valider et supporter ce bilan, expliquer qu’on va continuer, bille en tête, à foncer vers le ravin, qu’il est même “hors de question de remettre en cause le Green Deal”, alors même que les agriculteurs sont actuellement dans la rue pour protester contre ces plans délétères.

Et il n’y aura aucune ambiguïté, aucune échappatoire, aucun moyen de diminuer la responsabilité des élus macronistes dans ces dossiers puisqu’encore actuellement, le président de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen est un macroniste pur jus, cet ineffable Alphonse Canfin dont un précédent billet dressait le portrait il y a quelques années. Ce petit phlegmon ministériel a trouvé à se recaser en provoquant toujours plus de dégâts à son passage et c’est assez naturellement qu’on le retrouve dans le même groupe que Victorine Hayer.

Violette Hayer, comme Gontrand Canfin, sont les exemples même d’apparatchiks aux buts clairement socialistes camouflés derrière une démocratie en carton : les décisions doivent venir d’en haut, sont imposés à tous même lorsque les dégâts observables imposeraient la prudence ou l’arrêt, et se traduisent toutes par une diminution nette des libertés et des droits des individus.

Que ce soit la liberté de disposer de son corps (merci le pass vaccinal), celle de choisir le moyen de transport de son choix (merci les interdictions de véhicules thermiques), celle de s’exprimer librement (merci le DSA) ou à peu près toutes les belles idées maintenant raffinées sous forme de lois contraignantes et coûteuses mises en place ces dernières années, ces individus ont consciencieusement poussé et s’engagent obstinément à pousser encore pour quatre nouvelles années au sein de leur secte militante.

Le pompon est atteint lorsqu’en plus, ils osent camoufler tout ceci derrière le vocable “libéral”, nécrosant jusqu’à la mort cet adjectif et l’idée qu’il comportait jadis de la liberté des citoyens devant le léviathan étatique. Hayer et Canfin, l’autre appendice niais du macronisme au sein de l’Union européenne, promettent ainsi de continuer à saloper l’image du libéralisme en l’accolant à toutes leurs turpitudes parfaitement antilibérales et farouchement pro-étatiques. Ils continueront, quoi qu’il en coûte, de lutter contre le peuple.

Pas de doute, youpi, il était temps…

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Quand Macron utilise la politique internationale pour camoufler sa politique intérieure désastreuse

Par : h16

La petite phrase, prononcée avec une apparence de sérieux et des petits sourcils bien froncés comme il faut, a beaucoup occupé la presse la semaine dernière : pour Emmanuel Macron, on ne peut pas exclure l’envoi de troupes occidentales dans le cadre du conflit russo-ukrainien.

Sans grande surprise, cette petite phrase a fait autant le tour des salles de rédaction de presse que celui des quartiers généraux des principaux partis politiques français, puis des chancelleries où, très rapidement, c’est surtout la consternation qui a dominé.

Il apparaît en effet qu’au-delà des macronistes endurcis et qui, en service commandé, ont tenté d’expliquer la saillie grotesque du chef de l’État français, la plupart des autres partis ont dénoncé ce qui apparaît comme une déclaration à l’emporte-pièce bien trop lourde de conséquences pour être acceptée telle quelle.

La polémique s’est amplifié quand notre excité élyséen s’est empressé d’affirmer par la suite que ses mots avaient été pesés et mesurés, ce qui – au passage – aurait été une première depuis son accession au pouvoir.

Pendant que les politiciens locaux commentaient, effarés, les déclarations de Macron, les chancelleries des principaux pays de l’OTAN en ont profité pour faire connaître leur position officielle. Elle est sans ambiguïté : ce sera non, décidément non, et fermement pas question.

Du reste, il apparaît que les Français, interrogés, sont très majoritairement tout aussi contre l’idée ridicule de Macron.

Si l’on peut s’étonner qu’on trouve encore 24% d’entre eux qui y sont pourtant favorables (notamment dans la gauche et les écologistes, assez traditionnellement va-t-en-guerre, cette dernière permettant probablement un renouvellement rapide des biotopes et une élimination de la pollution humaine par élimination des humains), on se rappellera que la plupart des sondages sont devenus de nos jours essentiellement des outils de manipulation des foules ; cela signifie que la proportion de Français prêts à aller courir la campagne ukrainienne est probablement bien plus faible que ces 24%.

Il faut dire que beaucoup comprennent qu’en cas de guerre, ils seront en première ligne d’une part, et que d’autre part, c’est bel et bien l’équipe actuelle – celle qui a peu ou prou été en charge du pays depuis 7 ans avec les effets désastreux que l’on observe, et qui est actuellement infoutue de gérer Mayotte par exemple – qui gèrera le conflit. Avec de telles perspectives, difficile de convaincre qu’une victoire nous serait assurée. Il est – du reste – encore plus difficile de réveiller un sentiment patriotique assez fort pour aller se faire trouer la peau à l’étranger quand tout, en France, est actuellement bâti pour le décourager.

En réalité et à l’analyse, on comprend que les déclarations de Macron sont simplement parvenues au but qu’il s’était fixé, à savoir occuper la scène médiatique et faire oublier le violent camouflet qu’il s’était pris les jours précédents en allant au Salon de l’Agriculture.

Encore une fois, Macron fait du Macron et utilise les médias pour détourner l’attention. En effet, on peut maintenant lui imputer directement les problèmes du pays, le clown étant en poste depuis trop longtemps pour échapper à tout dégagement de responsabilité, et les crises internes s’enchaînent vigoureusement sans que ses gesticulations ridicules, avalanches bizarres de Grenelles, de Conseils citoyens et autres numéros verts niais, parviennent à les apaiser.

À cette accélération des crises, il répond donc assez logiquement avec une montée en puissance des moulinets oratoires et autres hausses de menton : au “qu’ils viennent me chercher” a succédé un “s’il le faut, on envoie la garnison” histoire de grimper les barreaux de l’échelle de choc psychologique qu’il est prêt à infliger à la population pour qu’on ne parle surtout pas de son bilan, de ses responsabilités, de son action, tous catastrophiques.

De surcroît, il joue maintenant sur du velours : en expliquant maintenant que les accords franco-ukrainiens seront l’objet d’un débat à l’Assemblée, on s’offre l’occasion de mettre en lumière ceux qui s’inscriront politiquement contre toute prise de position belliqueuse qui serait présentée comme favorable à l’Ukraine.

Or, dans la dialectique gouvernementale assez pauvre, le fait de réclamer le retour à la paix ou un simple cessez-le-feu, ou, encore plus modestement, de ne pas attiser les tensions en déclarant réfléchir à l’envoi de troupes sur place, tout ceci est forcément se déclarer favorable à Poutine. À partir de là, c’est une autoroute d’argumentaires simplistes mais médiatiquement efficaces d’accusation pro-Kremlin pour tous ceux qui ne se rangeront pas à 100% derrière le chef de l’État.

En pratique, Macron démontre ici avoir perdu pied avec la réalité, avec un narcissisme qui l’emporte sur tout le reste.

Certes, sa manœuvre a fonctionné puisqu’il a ainsi réussi à faire oublier l’humiliation et le fiasco de son passage au Salon de l’Agriculture.

On se souviendra en effet que son passage s’était traduit par des huées et des mouvements de mécontentement violents de la part des agriculteurs présents sur place, qu’il avait fallu canaliser par le subtil envoi de CRS, le tout largement médiatisé. Il faut dire que le locataire de l’Élysée n’avait rien trouvé de mieux à proposer qu’un débat entre les agriculteurs, qui venaient tout juste de montrer leur détermination dans différents mouvements nationaux (et internationaux), et les principales organisations d’écolo-hystériques directement responsables de destruction de champs et d’actions politiques outrageusement anti-agriculteurs.

Sa visite au Salon de l’Agriculture s’est essentiellement soldée par un rapide repas avec deux ou trois gugusses syndicaux qui passaient par là en lieu et place d’un débat artificiel qu’il espérait mener de main de maître. L’humiliation fut si cuisante qu’une réaction de sa part était impossible à éviter.

Et cette réaction montre qu’il est prêt à envisager de façon sérieuse le déclenchement d’un conflit majeur avec une autre puissance nucléaire afin de faire oublier ses turpitudes.

Non content d’être un bouffon, c’est un bouffon qui se sait à présent détesté par une grande majorité de la population et qui en devient donc extrêmement dangereux.

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Agriculteurs en colère : une colère pour rien ?

Par : h16

La scénographie est efficace, les cascades réglées au millimètre, la musique et les effets sonores parfaitement synchronisés avec les gesticulations : tout y est, le mouvement paysan peut passer sur BFMTV, et les caméras peuvent suivre le frétillant nouveau Premier Ministre résoudre avec brio sa première crise.

Tout a pourtant commencé d’une façon qu’on pourrait qualifier sans rire de bio d’organique : des agriculteurs, ployant sous le poids des normes, des contraintes et des obligations légales que leurs exploitations subissent, finissent par protester contre la fiscalisation des carburants qui fait s’évaporer les maigres marges qu’ils parvenaient à conserver jusqu’à présent.

Plusieurs semaines s’écoulent pendant lesquelles on peut observer deux phénomènes intéressants : d’une part, le mouvement gagne progressivement en ampleur en partant du Sud-Ouest de la France, aidé en cela par les réseaux sociaux ; d’autre part, les médias se montrent fort timides, relatant de façon vague et discrète les actions de blocage en cours. Plaisante bizarrerie : aucune action de maintien de l’ordre n’a lieu et les agriculteurs échappent jusqu’alors aux tirs de LBD et autres charges de CRS.

Et puis, rapidement, en l’espace de quelques jours, tout se met en place : le gouvernement, soudain sorti de sa léthargie, semble s’intéresser aux revendications agricoles ; rapidement, une tête élue par personne – Jérôme Bayle – semble apparaître pour fédérer les meneurs de ces troubles paysans qui agitent le pays ; les syndicats fleurissent aux micros commodément tendus par toutes les chaînes d’information continue ; des députés, des politiciens, des ministres harpent sur la nécessité vitale des fiers agriculteurs pour maintenir nos beaux paysages, nos belles traditions, nos bons produits et nos belles ressources vivrières. Et alors que les blocages se multiplient, que certaines actions paysannes se font plus violentes, les CRS ne rentrent toujours pas dans la danse.

Des négociations sont courtoisement entamées. Les paysans ne cèderont pas, expliquent-ils : il y a trop de contraintes délirantes ; l’écologie, ça va bien deux minutes, mais le déluge normatif que les Gaïatollah ont provoqués les empêchent de travailler et de gagner décemment leur vie ; la transition écologique se traduit littéralement par des faillites et des suicides et ce qui a été observé en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne s’observe aussi en France…

Pourtant directement responsables de la situation en ayant pourri toutes les administrations, toutes les politiques avec leurs idées catastrophiques, les écolos se défaussent partout où ils le peuvent : “nous ne sommes pas au pouvoir, nous n’avons rien fait et nous sommes pour la Nature et avec les agriculteurs” (ceux-là même qu’ils accusent pourtant de ruiner la terre, l’environnement et la santé des gens).

Et alors que la tension monte, qu’on craint même le pire lorsqu’un triplet d’OQTF vient blesser un agriculteur, tuer sa femme et sa fille sur un barrage d’autoroute, les négociations avancent et, à la faveur d’un vendredi bien troussé et d’un Premier ministre en tournée communicationnelle entre un tracteur et une balle de foin, voilà que déboule un accord et que, bientôt, les agriculteurs et le gouvernement se féliciteront enfin d’une paix retrouvée.

Ah, que voilà belle victoire pour le nouveau et jeune Premier ministre qui, ainsi, montre d’évidentes capacités à gérer les conflits sociaux et les résoudre prestement ! Ah, que voilà belle victoire pour Jérôme Bayle, l’agriculteur qui s’est ainsi mis en avant et qui va pouvoir repartir, fier d’avoir contribué à l’amélioration des conditions de vie de ses collègues !

Et tant pis si, finalement, les autres agriculteurs comprennent vite que tout ceci est un théâtre grotesque, que les mesurettes ainsi “gagnées” ne sont que des bricolages marginaux qui ne résoudront rien aux problèmes profonds de l’agriculture française…

En réalité, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire très mal.

Le déclassement de l’agriculture française était garanti tant le délire normatif français perfuse dans toutes les administrations, toutes les politiques, toutes les lois mises en place ; la concurrence avec les autres pays européens, déjà peu égale, est féroce mais elle tourne au tragique avec le reste du monde qui n’a cure des boulets législatifs que la France (et la France seule) s’attache aux pieds. S’y ajoutent les délires maintenant hystériques d’écologie destructrice (“farm to fork”, l’ARENH – véritable honte énergétique, taxes à gogos, etc.) qui transforment des questions épineuses en véritables obus à sous-munitions.

Il est évidemment hors de question d’abaisser nos contraintes pour les aligner avec nos voisins. Logiquement, le gouvernement, comprenant très bien que les agriculteurs ont la faveur de l’opinion publique – comme du reste au début des manifestations de boulangers, de marins-pêcheurs, des Gilets Jaunes, des Bonnets Rouges, etc. – déploie donc les mêmes procédés et les mêmes artifices pour dégonfler le conflit.

D’une part, en utilisant une figure emblématique du mouvement, il se dégotte une voix et un visage avec lequel faire semblant de négocier. Une personne seule est facile à acheter, à faire plier, à amadouer ou persuader.

D’autre part, on essoufflera le mouvement par infiltration de syndicats et de militants aux revendications de plus en plus lunaires, tout en accroissant progressivement la violence et les destructions arbitraires (préférablement débiles) de biens privés. Il est ainsi aisé de retourner l’opinion publique, et de caricaturer les demandes en les réduisant à réclamer encore plus de subventions pour eux-mêmes et de taxes pour les autres.

Le gauchisme le plus crasse est venu à bout de tous les mouvements populaires récents, celui-ci a donc très peu de chance d’y échapper.

Il va bien sûr de soi que ce ne sont pas les petits aménagements, les subventions et les chèques tracteur (ou je ne sais quelle idée du même acabit) qui résoudront les problèmes des agriculteurs : la régulation délirante, la suradministration et la paperasserie continueront de croître ; l’appauvrissement continuera donc des petits exploitants, explicitement voulue par le pouvoir afin de concentrer le secteur agricole dans les mains de quelques gros industriels bien en cour. Rien ne devra remettre en cause la connivence entre Big Farm et le pouvoir en place.

Dès lors, il est fort peu probable qu’il sortira quelque chose de positif de ce mouvement : les paysans vont rapidement se retrouver coincés entre des messages de plus en plus confus et collectivistes voire marxistes, une opinion publique défavorable et un gouvernement qui aura beau jeu, alors, de se montrer ferme avec ce qui apparaîtra comme des débordements déraisonnables.

On pourrait imaginer les paysans, parvenant à se débarrasser de leurs syndicats pourris jusqu’à l’os et de la racaille gauchiste qui va gangrener leurs rangs. On pourrait les imaginer qui comprennent que leur ennemi n’est ni le peuple, ni les distributeurs ou les industriels, mais l’État qui ponctionne, régule et taxe partout et ne sert plus à rien. On pourrait les imaginer se retourner contre les vrais responsables de leur situation (administrations, élus, gouvernement), et leur imposer ce retour à la raison par l’usage de la force, qui seule fonctionne contre les psychopathes, les pervers et les corrompus. Mais on avouera que ça demande un effort d’imagination vraiment très fort.

C’est pour cela que ce pays est foutu.

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Menaces et arbitraire macronien : les tentatives de censure de la ministre de la Culture

Par : h16

Alors que la réforme des retraites déclenche une opposition de plus en plus farouche que Macron et sa clique ne pensaient pas devoir affronter, la nervosité gouvernementale grimpe à mesure que les langues se délient sur les plateaux télé et que les “éléments de langage” officiels ne passent plus sans critique sur certaines chaînes. Zut et zut, voilà qu’il va falloir composer avec des gens pas tous d’accord avec Jupiter !

Et cette opposition s’est illustrée dans la présence, notamment sur certaines chaînes de la TNT, d’intervenants clairement opposés aux points de vue gouvernementaux à différents sujets, depuis la gestion de la pandémie jusqu’à l’actuel débat parlementaire sur la réforme des retraites en passant par les chroniques et commentaires sur différentes affaires judiciaires qui éclaboussent (régulièrement) le petit monde macronien.

Cette opposition est devenue virulente très récemment lors d’une émission d’Hanouna, le 16 janvier dernier, dans laquelle l’animateur étrillait l’audiovisuel public en dénonçant un budget de près de 4 milliards d’euros pour une qualité discutable, et appelait à le privatiser intégralement. L’horreur, quasiment l’ultranéolibéralisme sans frein ni loi !

C’en était probablement trop pour l’actuelle ministre de la Culture, une certaine Rima Abdul-Malak dont l’existence n’a été confirmée qu’assez récemment, qui s’est empressée de faire connaître son point de vue lors d’une émission tenue commodément sur un média de révérence du service public : pour elle – et c’est très simple – on ne peut conserver son droit d’émettre qu’à partir du moment où on ne fait pas trop dans la critique acide.

Eh oui, pour les petits rigolos qui croyaient que la France était un pays où les “droits de l’Homme” s’appliquaient encore, le réveil est quelque peu rude : non, vous n’avez pas le droit de dire ou d’émettre ce que vous voulez. La liberté d’expression, comme absolument tout le reste en France, doit être sévèrement encadrée et ce, d’autant plus si vous commencez à utiliser niaisement cette liberté pour critiquer vertement l’emploi des fonds publics ou pour remettre en cause le discours officiel.

Pour l’actuelle ministricule – et comme pour beaucoup d’autres politiciens actuellement en poste, du reste – la libre-expression n’est pas un droit, mais bien un privilège. Privilège qui pourrait donc être résilié ad nutum par le pouvoir en place en prétextant (admirez la beauté de l’argument !) un “manque de pluralité” depuis un plateau radiophonique pourtant réputé pour ses débats et intervenants hémiplégiques soigneusement choisis dans les 50 nuances de rouges, de pourpres et de carmins d’une gauche germanopratine caricaturale d’entre-soi et certainement pas plurielle.

Sans grande surprise, les explications de la ministre n’ont guère convaincu les intéressés : Hanouna a facétieusement rappelé qu’en 2025, date à laquelle les fréquences attribuées à CNews et C8 – chaîne où il officie – pourraient ne pas être renouvelées par l’État, l’actuelle ministre pourrait ne plus être en poste. De la même façon, Pascal Praud n’a pas goûté les arguments de la ministre et a même accusé Léa Salamé, le passe-plat de la ministre au service public, d’être complice de l’opération menée par Abdul-Malak pour préparer les esprits au prochain refus de renouvellement. Bock-Côté, de son côté, s’est fendu d’une tribune dans Le Figaro pour dénoncer la tentative de musèlement de la ministre au profit de cette “idéologie diversitaire”, ce pluralisme à sens unique où seul le discours d’extrême-centre est autorisé.

Signalons enfin Christine Kelly, ex-membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui rappelle que les décisions de l’autorité compétente en la matière sont, normalement, réalisées en indépendance totale du ministère, ce que les déclarations de la Ministre semblent remettre en cause.

Soyons lucides : il est particulièrement amusant de voir certains se réveiller en 2023 devant ce qui était apparent depuis plusieurs années pour ceux qui se sont donné la peine de regarder la réalité en face. L’épisode particulièrement douloureux et dramatique de la gestion pandémique a largement illustré l’absence réelle de toute possibilité d’un débat serein, scientifique et argumenté dans les médias, et C8 comme CNews ne s’en sont pas mieux sorties à l’époque que les autres chaînes, publiques ou privées.

Cela fait en réalité plusieurs années que le débat démocratique n’existe plus en France, et que la fameuse pluralité d’opinions et de points de vue n’existe plus sur à peu près aucun plateau télé, aucune émission radio ou quasiment aucune tribune journalistique. Parfois, il y a quelques résurgences, quelques épisodes où un intervenant va, subitement et inconsciemment sans doute, sortir une opinion parfaitement contraire à la doxa officielle, plombant l’ambiance et aboutissant à des journalistes à la bouche bée qui font ensuite des mèmes rigolos sur les intertubes. L’émission suivante, l’impétrant n’est d’ailleurs pas réinvité.

En réalité, toute la société française s’est maintenant accommodée d’un discours quasi-unique et de débats sur les détails, à la marge et surtout pas en profondeur : le moindre écart à cette marge est immédiatement taxé, sans la moindre nuance, de complotisme, de discours fasciste, d’extrême-droite (ou ultradroite, n’hésitons pas). Les intervenants qui ont émis une opinion différente ont dérapé, le doute ou leurs questionnements les propulse dans les antivax, les pro-Poutine ou les ultralibéraux, autant de termes qu’on voudra aussi infâmants que possible.

Dans cette ambiance délétère maintenant bien installée, toute opposition clairement exprimée, voire – pire que tout – argumentée sera non seulement combattue avec absolument tous les procédés rhétoriques les plus vils (depuis l’ad hominem jusqu’à l’insulte pure et simple en passant par l’homme de paille ou les diversions plus ou moins grossières) mais elle sera surtout cachée, tue et effectivement censurée par action et par omission dès que cela sera possible.

En exprimant ainsi ces menaces même pas voilées à l’encontre de groupes privés, la ministricule Rima Abdul-Malak ne fait en réalité qu’entériner un état de fait déjà bien présent dans le pays. On ne pourra que s’étonner de l’incohérence de la même ministre qui, il y a quelques semaines, s’exprimait sur les dangers de la Cancel culture.

Manifestement, certaines opinions semblent importantes à étouffer, mais d’autres peuvent revendiquer l’application et la protection de la loi… Bienvenue dans la confusion générale et dans l’arbitraire macronien.

Cette si discrète colère batave

Par : h16

Décidément, la presse grand public choisit ses sujets et sans prendre beaucoup de risques, on peut déjà parier que les prochains jours verront se développer une titraille toute en finesse sur le thème du réchauffement climatique et de l’abomination que constituent de fortes chaleurs en plein mois de juillet. C’est pratique, cela permet d’éviter consciencieusement d’autres sujets, plus embarrassants pour elle et pour ceux qui la subventionnent massivement.

C’est probablement pour cela que leurs gros titres de Une ne se consacrent guère à ce qui se passe dans certains pays, comme le Sri-Lanka et les Pays-Bas.

Dans le premier, la situation du pays, largement dégradée par la chute du secteur touristique notamment liée aux mesures Covid, des baisses massives de recettes fiscales et une volonté de limiter la dette et les importations, s’est complètement effondrée : la décision de tout passer en « bio » fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase srilankais.

La suite, à base de paysans fort mécontents, de foules envahissant le palais présidentiel et démettant de force le gouvernement du moment a donné lieu à quelques articles de circonstance, s’empressant d’ailleurs de mentionner la situation économique catastrophique du pays bien avant les décisions agricoles qui mirent un dernier clou dans le cercueil du gouvernement ; il ne faudrait pas que des causes similaires provoquent des effets comparables dans des campagnes plus proches de nous…

On arguera sans mal que le Sri-Lanka, c’est loin, c’est un petit pays, relativement pauvre et dont l’importance géostratégique est faible et que ceci explique ce nombre finalement réduit d’articles consacrés à ces événements.

Soit.

Cependant, on pourra remarquer un phénomène très similaire concernant les Pays-Bas : là encore, l’agriculture y souffre des mouvements sociaux notables qui ont largement débordé de leur cadre habituel et démocratique pour se traduire par des manifestations majeures, des blocages divers (y compris d’aéroports) et des protestations de plus en plus fermes des agriculteurs. La police a même fait feu sur des manifestants pourtant désarmés ce qui pourrait surprendre dans un pays qu’on classe d’habitude dans les démocraties en bon état de marche.

Le pays n’est pas pauvre, au contraire. Il n’est pas loin de nous, c’est même un voisin proche. Son importance géostratégique est certainement plus élevée que le Sri-Lanka mais le nombre d’articles que la presse grand public lui consacre est encore plus faible que pour le Sri-Lanka.

Malheur aux Bataves qui n’ont pas la bonne colère…

Il faut dire que, comme le titraillent fielleusement certains sites, les paysans néerlandais sembleraient se plaindre de ne pouvoir conserver l’agriculture intensive (qui, comme chacun sait, ne fait rien qu’à tuer des chatons communistes) ; plus exactement et sans prendre un parti pris trop outrancièrement écoloïde, ces agriculteurs protestent contre de nouvelles exigences gouvernementales visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone (un classique) et d’oxyde d’azote (ce qui est assez phénoménalement stupide, mais au point où nous en sommes…).

Concrètement, ce plan vise une baisse des émissions de 40%, ce qui se traduit par environ 30% de bétail en moins, et entraînera immanquablement des faillites et des fermetures d’exploitations de petite et moyenne taille d’ici 2030, objectif choisi par le gouvernement néerlandais manifestement sans discussion préalable avec les concernés. Cet objectif veut aussi dire un abandon rapide de toute autonomie agricole pour les Pays-Bas qui se retrouveront dépendants de leurs importations (alimentaires notamment) une fois ces objectifs insensés atteints.

D’habitude, le fait que des agriculteurs se battent pour conserver leur exploitation déclenche un peu plus d’intérêt de la part de nos journalistes éco-conscientisés. La presse Gaïa-compatible est toujours prompte à rapporter les combats des petits contre les grands, les colères bataves s’inscrivant précisément dans ce genre de conflit entre les gros industriels et les petits exploitants. Et tout le monde connaît (ou devrait connaître) l’implication consciencieuse des Néerlandais dans la protection et la sauvegarde de leur environnement qui n’est pas un vain mot chez eux.

Mais non, décidément, le sujet ne mérite pas plus que quelques articles.

On arguera (avec une solide mauvaise foi ou un oubli commode de toute prise de distance) que les centres d’intérêts français sont trop éloignés de ce genre de sujets pour qu’ils soient abordés dans notre presse nationale. On n’expliquera alors pas du tout l’engouement gluant de la même presse lorsqu’il s’agit de commenter la dernière fusillade américaine ou, encore mieux, les péripéties autour de Roe vs Wade : des décisions d’une justice étrangère sur un territoire étranger qui n’impactent absolument en rien la justice française semblent déclencher beaucoup plus d’intérêt qu’un pays voisin qui menace, à terme, de couper sa production agricole dans des proportions dangereuses et qui préfigure assez bien de ce qui va débouler dans nos champs et nos campagnes, leurs lois étant – au contraire de Roe vs Wade – calquées sur les directives européennes que nous, Français, devrons un jour suivre à notre tour.

Le fait que ces tensions et ces mouvements sociaux touchent un pays d’habitude très calme et plutôt habitué au dialogue social ne semble là aussi pas entrer en ligne de compte. Que tout ceci présage d’un automne ou d’un hiver quelque peu bousculé non plus : ces tensions éclatent alors même que ni les Néerlandais, ni les Français n’ont encore réellement subi de gros problèmes énergétiques. Ces mouvements sociaux devraient servir à donner la température européenne, et seraient en toute logique d’excellents marqueurs de problèmes à venir qu’il importerait de mentionner et d’analyser en détails dans une presse un tant soit peu en prise avec la réalité.

Il n’en est rien.

Enfin, on ne s’empêchera pas de noter que cette précipitation néerlandaise à vouloir ainsi saboter son agriculture et ses exploitations de tailles inférieures s’incrit un peu trop commodément dans un agenda écolo-marxiste de remembrement, centralisation et redistribution des terres en les concentrant dans des firmes et industries de grande taille, de façon autoritaire.

Le vernis environnemental (« c’est pour lutter contre le réchauffement trucmuche, bien sûr ! »), badigeonné par le gouvernement batave et consciencieusement repris dans les quelques articles francophones qui abordent la question, ne sert réellement que de prétexte à ce qui s’apparente bien plus à une mise en coupe réglée du pays pour quelques intérêts agro-alimentaires bien concentrés. Là encore, ce qui aurait déclenché des hurlements de tout l’establishment bien-pensant français n’a rien déclenché du tout : quelques lignes dans Le Figaro, un article dans La Croix, rien de profond et passons à la suite.

Il faut se rendre à l’évidence : les médias grand public ne répondent absolument plus à l’impératif d’informer. Devenus de simples organes de propagande autant par la force des choses que par avachissement dans la facilité médiocre de la subvention, ils présentent une réalité alternative et tentent de la faire vivre du mieux qu’ils peuvent pour coller à un corpus idéologique de plus en plus foutraque.

De même que se sont effondrés les standards en terme d’éducation, de services publics ou de politiciens, les standards de la presse se sont complètement évaporés.

Cette presse est foutue. Et c’est très bien ainsi.

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Censure, cancel culture, hypocrisie et ruine de la vérité

Par : h16

Soyons bien clair : la Cancel culture, cette délicieuse pratique para-démocratique qui consiste à utiliser tous les moyens de pression des réseaux sociaux, des médias et de la chasse en meute, n’existe absolument pas et le monde d’après vers lequel nous continuons de nous diriger joyeusement, youkaïdi, youkaïda, ne met pas tout en place pour museler les opinions dissidentes, aussi anodines soient-elles.

C’est ainsi qu’on assiste, aussi médusé qu’impuissant, au verrouillage méthodique des opinions possibles, de ce qui a le droit de cité et de ce qui sera systématiquement combattu et officiellement conspué. Et lorsque l’agenda (politique notamment) évolue, les mensonges et conspirations d’hier deviendront aujourd’hui, en toute décontraction, des opinions raisonnables.

Il faudra probablement beaucoup de temps et de courage aux historiens des siècles futurs pour éplucher et faire l’exégèse de la période actuelle tant les revirements sont nombreux et frôlent de plus en plus souvent le grotesque du mauvais côté de la tangente, le dernier cas en date étant l’opinion, pourtant crédible dès le début de 2020, que le virus pourrait s’être échappé du laboratoire de Wuhan, et qu’il pourrait être le résultat d’une expérimentation scientifique.

Si les preuves définitives n’existent pas (ou, pourrait-on supputer, ont été détruites par le régime de Pékin) et qu’on ne saura jamais de façon définitive ce qu’il en est, émettre cette hypothèse valait néanmoins anathème en avril 2020. Un peu plus d’un an après, la situation est à ce point trouble qu’elle vaudra probablement sa place au Dr Fauci, éminent conseil auprès de l’Exécutif américain sur les questions de santé et dont on peut raisonnablement imaginer qu’il était quelque peu impliqué dans l’expérimentation en question…

Dans ce cadre, il est particulièrement intéressant d’étudier la position des grands médias (presse et télévision) ainsi que des réseaux sociaux (Twitler et Facebook) qui, une fois de plus, s’illustrent par le biais partisan outrancier et l’absence de tout scrupule à écrabouiller une liberté d’expression qu’ils se sont tous pourtant engagés à protéger…

Tout comme les internautes avaient pu mesurer l’hypocrisie dégoulinante de Twitler lors de l’épisode de l’ordinateur portable de Hunter Biden, dont le contenu était extrêmement incriminant pour l’actuel président américain et son fils, et pour lequel le réseau social avait fait des pieds et des mains pour empêcher toute diffusion et toute enquête qui aurait complètement ruiné les chances de Biden d’accéder au poste convoité, Facebook s’illustre une fois de plus avec les mêmes manœuvres tordues affichant d’un côté un soutien de façade à la liberté d’expression et de l’autre mettant en place toutes les possibilités coercitives à sa disposition pour garantir l’étouffement complet des opinions dissidentes et des expressions divergentes de ce que l’entreprise a défini, unilatéralement, comme correct et acceptable.

Ainsi, alors que la société dans son ensemble, les institutions démocratiques officielles, les médias et les réseaux sociaux prétendent garantir l’intégrité et la protection des lanceurs d’alerte, les mêmes institutions, les mêmes médias et les mêmes réseaux sociaux se montrent progressivement de plus en plus impitoyables dans leur traque des déviants et de tous ceux qui tentent d’offrir un discours alternatif à ceux que ces grands réseaux reproduisent goulûment.

Grâce à l’habile appellation de « fake news » pour toute information qu’ils jugent non conforme à la doxa officielle décrétée assez unilatéralement par eux-mêmes, et par l’habile truchement de méthodes d’ostracisations (distribuer de l’anathème « complotiste » typiquement), les médias, les institutions, les politiciens et les réseaux sociaux façonnent de plus en plus une réalité alternative dont le lien est chaque jour plus ténu avec ce qu’on constate autour de soi.

La dissonance qui en découle impose d’ailleurs des mesures de plus en plus drastiques de ces différentes entités, ce qui explique les récentes décisions de Facebook, depuis la traque des méchants « fuiteurs d’information » jusqu’au bannissement ridicule de l’ex-président Trump dont la parole semble encore beaucoup trop peser pour qu’on puisse le laisser ainsi s’exprimer.

On pourrait croire que ces pratiques sont l’apanage de quelques sociétés privées ce qui permet d’éviter le terme de censure. Malheureusement, ce qui s’est récemment passé au Danemark avec la suppression d’accès à Bitchute par l’État danois, sous prétexte que les informations que le site distribuait étaient fausses, n’est rien d’autre que ça.

On devra de même se demander dans quelle case classer les manœuvres actuellement employées vis-à-vis de Martine Wonner, une député française et psychiatre dont l’Ordre des médecins étudie actuellement les propos, jugés non conformes par quelques-uns de ses confrères. Peut-être pourra-t-on parler d’intimidation, voire de diffamation comme le font les avocats de la député ; il n’en reste pas moins que, quoi qu’elle dise et que ce soit vrai ou faux, on assiste ici à des opérations assez inquiétantes sur le plan de la liberté d’expression avec l’usage de mesures de rétorsion assez peu digne d’un débat démocratique, scientifique ou d’opinion.

Le pompon est sans doute largement atteint aux États-Unis où l’on peut observer les manœuvres actuellement déployées sans la moindre honte par différents organes – qui passaient encore vaguement pour sérieux jusque là, dont le New-York Times – pour détruire la réputation… d’un site satirique : on apprend que BabylonBee, l’équivalent américain d’un Gorafi excentrique, est régulièrement « vérifié » par les inénarrables « fack checker » de différents organes (dont Snopes), alors même que les titrailles humoristiques ne laissent absolument aucun doute sur la nature certes irrévérencieuse mais surtout parodique (et donc, par nature, fausse) de leurs productions.

En définitive, peu importent les motivations et les méthodes employées par ces troupes d’hypocrites puisqu’on sait, tous, où cela mène : petit-à-petit, le discours moyen, officiel et audible ne pouvant plus être qu’une soupe tiédasse sans la moindre aspérité, plusieurs phénomènes se mettent inexorablement en place.

D’une part, la parole officielle se décrédibilise de façon alarmante et logique : les rétropédalages de plus en plus grossiers et les violents volte-face imposent des positionnements d’équilibristes de plus en plus intenables qui ruinent tout espoir d’être cru. La parole politique ne vaut plus rien et la parole scientifique est en passe de la rejoindre dès lors qu’elle est issue des sérails officiels. On voit mal en quoi cela peut-être bénéfique à court, moyen et long terme pour l’Humanité.

Parallèlement, la traque impitoyable aux discours opposés n’entre plus dans le champ d’un sain rétablissement de la vérité mais dans la suppression d’une opinion dissidente ce qui revient à la fois à leur accorder du crédit et à les pousser à la clandestinité qui les rend impossibles à analyser et contrer par la raison. On a vu l’efficacité douteuse du procédé avec les discours de haine. Appliqués aux discours scientifiques et politiques plus généraux, c’est évidemment catastrophique.

Et forcément, ça va bien se terminer.

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Une « cancel culture » qui n’existe pas de plus en plus

Par : h16

Étrange période que nous vivons : alors que l’ensemble de la société devrait aspirer à un retour à l’ordre habituel, à un apaisement des tensions, l’avalanche de n’importe quoi continue. L’absurde, l’idiot et l’incongru persistent à s’inviter un peu plus chaque jour dans notre actualité et, pire encore, le rythme avec lequel ils s’insèrent partout s’accélère.

J’en veux pour preuve les dernières polémiques navrantes de nos progressistes de combat, ceux pour qui on n’est jamais autant égal qu’une fois consciencieusement détruit, disparu ou mort.

Pour ceux-là, l’antiracisme consiste, à l’exact opposé du rêve de Martin Luther King qui souhaitait que ses enfants ne soient plus jugés à la couleur de leur peau, à juger les capacités d’une traductrice à la couleur de sa peau : elle serait décidément trop blanche pour traduire une poétesse noire.

Cette polémique ignoble et parfaitement raciste s’incrit dans le même mouvement d’ensemble qui imprime toute la société occidentale, américaine en premier et rapidement suivie de l’européenne, jamais en reste d’une hypocrisie collectiviste : sous prétexte de faire la chasse aux dérives, dangers et autres oppressions de la société moderne, nos lutteurs intersectionnels (parce que de toutes les luttes anti-tout) s’en prennent maintenant à tout ce qui passe, surtout si c’est blanc (ou « trop blanc », comme l’explique sérieusement Coca-Cola).

Et le spectre devient si large qu’on se demande si tout ceci n’est pas une (mauvaise) blague intersectionnable et à vite déconstruire : après le Muppet Show jugé suffisamment sulfureux par les carpettes de Disney au point d’y coller un avertissement et de supprimer quelques épisodes trop choquants, après les messages de précautions et de contextualisation de certains chef-d’oeuvres animés, voilà que la meute « woke » s’en prend aux dessins animés trop déjantés de notre enfance, depuis Pepe le Putois accusé de favoriser la culture du viol jusqu’à Speedy Gonzalez, apparemment jugé raciste envers les Mexicains.

Manifestement, les oppressions des petits cœurs tendres – dont les pleurs emplissent maintenant des piscines entières sur les plateaux télé et radios, et fournissent d’abondantes excuses pour des articles de presse lacrymaux – ont sans nul doute pour origine ces cohortes d’enfants ayant regardé ces dessins animés sans recevoir l’indispensable contextualisation intellectuelle leur permettant d’apprécier toute l’horreur des caricatures dépeintes.

Horreur ! Pendant des années, le Club Dorothée, la Warner Bros. et Jim Henson n’ont fait qu’entretenir le patriarcat cis blanc colonialiste capitalite hétéronormatif androcentré, provoquant la plus grande production de petits vicieux, de gros violeurs, d’oppresseurs à poils drus et autres trigger-warriors à muscles turgescents !

Devant ce tsunamis de testostérone de blancs oppresseurs, qui peut encore s’étonner que nos militants élèvent bruyamment leurs voix contre J.K. Rowling, l’auteur de Harry Potter, coupable en plus d’avoir pondu une série pas assez diverse (Ron Wisley, en plus d’être roux, aurait sans doute dû être polyhandicapé et trans, probablement) d’avoir aussi – affront insoutenable – osé prétendre que les femmes avaient un vagin et les hommes un pénis ? Qui peut être encore surpris de la courageuse campagne visant à dégenrer Mr. Patate ?

Il faut bien cela pour enfin nettoyer la planète de toute cette oppression insupportable ! Et si cela doit passer par une bonne grosse censure, qu’il en soit ainsi : tout le monde sait bien que, dans l’Histoire de l’Humanité, ceux qui ont intimé l’ordre aux individus de se taire, qui ont brûlé les livres et pourchassé leurs opposants intellectuels ont toujours été du bon côté, évidemment dans le camp du Bien.

Censure qui – comme l’islamogauchisme – n’existe pas, bien sûr, comme en atteste une certaine presse qui fera fort de rappeler, dès qu’elle le peut, que non non non, il n’y a pas de « cancel culture », non non non, ça n’existe pas.

Quant aux aventures de Gina Carano, virée de la série Mandalorian pour ses prises de positions pourtant assez classiques, cela n’a rien à voir : même si l’actrice est une femme, forte, indépendante et qui exprime sans peur ses opinions, bref, exactement ce que les féministes prétendent rechercher en chaque femme, ce n’est pas un blanc-seing pour être conservatrice voire républicaine (l’horreur, vous dis-je, quasiment du fascime !)… Donc ouste.

À la fin et grâce aux incessants couinements de ces hordes d’activistes bruyants, on se retrouve avec une société réellement inclusive où le moindre écart à une norme remplie de contradictions provoque une désinclusion à vitesse orbitale, une société où la différence est toujours louangée et portées aux nues tant qu’elle ne s’exprime en rien au sein du groupe (ce qui vaudrait satellisation à coups d’anathèmes).

Il faut pourtant se rendre à l’évidence : ces cris, ces agitations et ces mouvements, aux moyens purements médiatiques et aux buts politiques bassement collectivistes, ne sont en pratique que des préoccupation de riches aux ventres trop pleins et aux nombrils trop regardés.

Manipulés par (un peu) plus malins qu’eux, ces trop-sachants pleurnicheurs multiplient les combats incohérents dans une société où l’égalité est en réalité largement acquise, sauf pour ceux qui n’existent qu’au travers de leurs souffrances surmédiatisées. Et pour ces derniers, il convient afin de n’être point oppresseur, d’être clairement oppressé, forçant ainsi chacun à jouer le rôle de victime (de tout, de rien, de son contraire et du temps qui passe).

Et lorsque les groupes de victimes se rassemblent, cela ne peut aboutir qu’à une lutte violente à celui qui sera le plus victime (avec un exemple récent lors de la Journée de la Femme pendant laquelle des Antifas et des Féministes se sont intersectionnés virilement).

En réalité, au-delà de ces quelques nombrils et de ces quelques bruyants oppressés, ces questions n’intéressent à peu près personne : certes, on en parle beaucoup dans les petits milieux élitistes, sur les bancs de ces facs qui forment les futurs retourneurs professionnels de steaks hachés et – bien sûr – dans les vibrantes rédactions des magazines socioculturels de gauche, mais finalement, personne d’autre comme en atteste une récente enquête sur le sujet

On dit que Constantinople chuta parce que ses élites discutaient du sexe des anges pendant le siège. C’est une légende ou une caricature, sans doute, mais la situation actuelle illustre bien le problème de nos sociétés trop certaines de leur futur d’abondance, forcément aussi bon voire meilleur que notre présent, alors que rien n’est jamais acquis, surtout pas le progrès, l’intelligence ou la civilisation, et qui accordent trop à des oisifs (ou de futurs oisifs) pour discuter du sexe des autres.

Alors que la société française est maintenant en proie à une profonde crise politique et sociale, alors que l’Europe toute entière va devoir affronter les factures d’une crise centenaire, certains, très minoritaires mais très (trop) bruyants, refusent de comprendre que la situation a beaucoup changé ces vingt, dix et trois dernières années, de plus en plus vite, refusent de voir que leurs revendications sont de plus en plus lunaires.

Pour ceux-là, les mois qui viennent pourraient être fort cruels. Cette société égalitariste au point d’en être totalitaire arrive, et bien que l’appelant de leurs vœux les plus bruyants, ils seront les premiers à en souffrir violemment.

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Une justice rapide pour Griveaux, très lente pour les autres

Par : h16

Il ne fait décidément pas bon être agriculteur en France actuellement. Certes, le métier a toujours été difficile et certes, l’exode rural n’a rien arrangé. Mais ces dernières années, tout semble concourir à en faire un véritable sacerdoce.

Au delà de l’actuel « agribashing » largement favorisé par l’hystérie d’un écologisme mal digéré, il y a, bien sûr, l’administration qui n’en finit pas d’ajouter des insultes aux injures par le truchement de ses petits cerfas mal conçus, de ses pléthores de normes de plus en plus complexes, de ses pointilleux contrôles sanitaires et de sa tendance à toujours considérer l’administré comme un filou qu’il convient de mater. Et si, bien sûr, toutes les professions doivent subir le joug de l’Occupant Intérieur lorsqu’il vient vérifier que les i sont bien pointés et les t sont bien barrés, qu’il vient distribuer des amendes et collecter les taxes, cotisations et impôts divers, les agriculteurs doivent de surcroît composer avec le décalage de plus en plus frappant entre les attentes de l’Occupant, ce qu’il réclame comme taxes et impôts, et le service rendu en échange.

Rien n’illustre mieux ce décalage qu’une récente affaire s’étant déroulée dans la Marne, à Ambrières. C’est dans cette commune qu’exerce Jean-Louis Leroux en tant qu’éleveur bovin, et c’est aussi là qu’il a été arrêté et mis en détention provisoire après avoir blessé grièvement à coup de fusil un jeune de 19 ans qui était en train de lui voler du carburant, en pleine nuit.

Si l’on peut assez facilement expliquer que notre éleveur se retrouve en cellule après avoir ainsi fait usage d’une arme à feu sur un simple voleur, on devra nettement mâtiner cette explication d’une mise en contexte qui laisse pantois.

En effet, l’agriculteur ne subissait pas là son premier vol, ce qui aurait immédiatement classé sa réaction comme particulièrement inappropriée. En réalité, il s’agissait plutôt du quarantième (voire cinquantième) d’une série s’étalant jusqu’en 2015, soit une moyenne d’un vol tous les mois et demi depuis cinq ans. Plus à propos que cette statistique déjà fort inquiétante, on apprend que notre agriculteur avait auparavant porté plainte à une trentaine de reprises.

L’affaire exposée, on ne pourra s’empêcher de noter le délicieux décalage entre la mise en détention provisoire de notre agriculteur à la suite de son coup de fusil (dans les heures qui suivirent, donc) et l’absence compacte de toute mesure suite aux 30 plaintes et 40 à 50 vols précédents.

Au moins, la justice française montre ici son efficacité à s’occuper des gens honnêtes, ceux qui ne fuient pas leurs responsabilités et qui s’attendent à recevoir un service en échange de leur comportement civique normal. En revanche, lorsqu’il s’agit d’aller attraper les voleurs de carburant multirécidivistes, ceux qui ne se laisseront pas amener sans s’agiter, on s’étonnera de l’impact particulièrement faible de la justice française, notamment dans les campagnes où tout semble plus difficile, plus complexe, plus inatteignable.

N’écartons pas non plus l’importance de ceux qui portent plainte : un éleveur lambda peut bien déposer trente plaintes, cela ne signifie pas qu’on s’occupera de son cas. En revanche, s’il s’agit d’un ancien président de la République, une plainte est amplement suffisante non seulement pour diligenter une enquête, mais aussi pour retrouver le coupable et, lorsqu’il s’avère être en situation irrégulière sur le territoire, pour l’en expulser bien vite : un cambriolage chez François Hollande mobilise manifestement plus de moyens de notre administration que cinquante chez Jean-Louis Leroux.

Devra-t-on évoquer la rapidité avec laquelle ont été diligentés les enquêtes et prises les dispositions pour coffrer un « réfugié politique russe » et « sa compagne » suite à ce qui est, depuis quelques jours, devenu le GriveauGate ? Et dans la foulée, devra-t-on revenir sur les propos du député Bruno Questel qui, à la suite de cette affaire, réclame maintenant à cors et à cris que soit à son tour expulsé ce vilain russe séditieux ?

Peut-être devra-t-on, oui.

Notamment pour rappeler à ce même député que des douzaines de « réfugiés » ont fait largement pire sur notre territoire sans jamais avoir été expulsés.

Notamment pour rappeler qu’avant de s’occuper avec autant de moyens des pathétiques affaires de quéquette d’un Benjamin Griveaux qui n’avait, jusque là, jamais brillé par son intelligence ou sa valeur ajoutée au pays, il serait amplement nécessaire de s’occuper plutôt de toutes les autres affaires où vols, viols, voies de faits, atteintes aux biens et aux personnes graves ont été perpétrées et qui provoquent bien plus de dégâts que les consternantes révélations sur ce candidat LREM dont l’avenir vers le néant sans intérêt semblait déjà tracé de toutes façons.

Notamment pour rappeler que la justice de ce pays devrait être, dans son traitement, aussi égalitaire que possible et qu’on en est loin, très loin. Que cette justice est pourtant du domaine du régalien, c’est-à-dire le cœur même des fonctions de base d’un État fonctionnel. Qu’avec cette justice, un État fonctionnel doit aussi assurer la protection et la sécurité des citoyens… Et qu’en cette matière, eh bien c’est un échec lamentable, surtout ces derniers mois.

Mais le comble de cette affaire réside dans la cause principale de ces vols dont sont victimes ces agriculteurs : non seulement ces vols de carburant sont permis par le laxisme de plus en plus évident (et dramatique) que s’autorise l’État en terme de sécurité dans les campagnes – dernier des soucis des élites en responsabilité actuellement, mais aussi parce que l’accroissement des taxes de tous ordres rend ce carburant artificiellement cher, donc désirable… Taxes dont une des raisons d’être est de permettre la perpétuation du train de vie de l’Occupant intérieur, cette élite et son administration déconnectée des réalités de terrain, alors que cette insécurité dont il n’a que faire (car il n’est pas directement concerné) coûte, chaque année, 5% de PIB de façon indirecte pour la défiance qu’elle entraîne, et 115 milliards d’euros par an pour les coûts directs de la criminalité et de la délinquance (5,6% du PIB supplémentaire).

Eh oui : avec plus de 10% du PIB rognés, on comprend que l’Occupant Intérieur doive sévèrement augmenter les ponctions pour tenir son standing !

Devant ce constat et comme l’analyse Alain Bauer, professeur de Criminologie, on ne devra pas s’étonner de la montée de ces faits divers et de la tentation, de plus en plus grande, pour les citoyens de faire justice eux-mêmes.

Pas dit que l’Occupant Intérieur y échappe.

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Les fameuses méthodes des syndicats français

Par : h16

Petit-à-petit et pour ainsi dire « comme prévu », la France s’installe à nouveau dans l’un de ces innombrables épisodes de merdoiement intense où l’ensemble de la population va pouvoir goûter, d’une façon ou d’une autre, directe ou indirecte, à la mainmise des syndicats collectivistes sur le pays.

Et encore une fois grâce à l’inaction déterminante d’une petite poignée de privilégiés, toute la population va devoir grignoter les richesses âprement gagnées après guerre et pendant les Trente Glorieuses et dont il ne reste à peu près rien, comme en témoigne la paupérisation française actuelle.

Mais qu’à cela ne tienne : moyennant les bons messages répétés en boucle depuis des décennies, depuis ceux sur l’inévitable ultralibéralisme de la société française jusqu’à l’absolue nécessité de lutter contre l’abominable turbocapitalisme qui provoque la misère partout sur la planète, tout le monde en France est maintenant persuadé que la lutte (pas finale mais presque) des quelques syndicalistes bloquant des transports en commun pour conserver leurs petits et gros avantages doit absolument s’étendre à tout un paquet d’autres corps de métiers et que tout ça va très bien se terminer, forcément.

C’est probablement pour cela que les syndicats habituels ont décidé le blocage de certaines raffineries, d’aéroports, de centrales nucléaires ou de routes ainsi que des coupures de courant dans plusieurs villes de France, le tout dans une décontraction ahurissante des politiciens, des médias, des forces de l’ordre et, parions-le, de la justice qui ne verront dans ces actes qu’une simple expression un peu colorée du droit de grève bien gaulois grâce auquel la France vit dans l’opulence, la douceur de vivre et où tout se termine en chanson tsoin tsoin.

Cette décontraction est ahurissante autant par son ampleur que par son aspect répétitif. Non seulement, on peut garantir qu’il n’y aura aucune poursuite pour chacun des actes qui, pourtant et à chaque fois, constitue le viol clair d’une ou plusieurs lois et qui, dans chaque cas, a provoqué des pertes d’exploitation et des incidents en pagaille, mais on doit se rappeler que ces types d’exactions n’ont absolument rien d’inhabituel au pays des Droits de l’Homme et de l’Égalité pour tous.

Eh oui : en République du Bisounoursland, personne n’a le droit d’utiliser la force ou la violence, et surtout pas en parole au risque de s’exposer à des poursuites et des condamnations lourdes, sauf les syndicats qui ont, eux, un véritable blanc-seing de la part tant des autorités que des médias dont pas un n’aura le courage de dénoncer ces actes pour ce qu’ils sont, à savoir du terrorisme dont la définition est, pour rappel, l’emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique.

cgt macron humanitéQuoi de plus politique que les buts que se sont fixés les syndicats ? Peut-on remettre en cause le caractère violent des coupures de courant, des blocages de sites, de routes et la paralysie d’un pays qui s’ensuit et dont la facture est, sans le moindre conteste, payée en vies humaines ?

En fait de dialogue social, la CGT et les autres syndicats suiveurs illustrent fort bien ce qu’ils signifient par là : ils parlent, les autres se taisent, écoutent, et doivent acquiescer (ou sinon…).

Dans ce cadre, les syndicats ne sont plus des partenaires sociaux puisque leurs actions relèvent du droit commun et ce n’est qu’au prétexte de vouloir arrondir les angles (encore une fois et comme depuis 70 ans au moins) qu’on va leur passer ces méthodes qui ne sont celles que de gangsters, de mafieux ou de terroristes.

Les mots semblent forts, mais si l’on prend la peine de se pencher sur les années passées, les faits permettent d’écarter tout doute : pratiques mafieuses, détournements de fonds, hooliganisme, vandalisme, et même CGT patron voyou alors que le syndicat est régulièrement responsable, directement et indirectement, de faire calancher des entreprises… (et donc de détruire de l’emploi, un comble pour un syndicat qui prétend le protéger).

Et à cette lamentable dérive mafieuse qui caractérise maintenant les syndicats français, on doit malheureusement ajouter la dérive politique qui consiste pour eux à contourner, violemment s’il le faut, les principes démocratiques et l’expression régulière du peuple.

En effet, aux pratiques de gros bras et aux comportements de nervis dans la rue correspond l’usage récurrent et immodéré du troisième tour social dans la vie politique. Pour ces individus, les référendums, les élections et le parlement ne semblent jamais avoir assez reçu l’onction du peuple : si le peuple a eu l’égarement de voter quelque chose qui se révèle contre les intérêts directs des syndicats, ceux-ci s’empresseront de se lancer dans l’un de ces fameux « troisièmes tours sociaux », pour faire plier le gouvernement, les parlementaires et finalement, le peuple-qui-vote-mal dans le sens qui plaît aux syndicats…

Et de troisième tour social en troisième tour social, les dégâts sont encore plus immenses que ceux, directs, provoqués par les blocages et les coups de forces que ces syndicats opèrent, car se joue en coulisse, discrètement, un quatrième tour social, celui de ceux qui, épuisés de batailler contre ces hordes privilégiées, finissent par quitter le pays : face aux emmerdements permanents, aux blocages, aux intermittents du transport, les vieux les plus sensés et les plus malins s’en vont profiter de leur retraite loin du tabassage fiscal français pendant que les jeunes profitent de leur liberté pour s’installer dans les pays qui fonctionnent correctement et ne pénalisent pas en permanence les citoyens ordinaires.

Malheureusement, même devant ces dégâts, aucun de ces abus ne sera réellement dénoncé, aucunes de ces exactions ne sera réellement poursuivie. Le pouvoir de nuisance des syndicats et des corporations qu’ils protègent ne sera jamais remis en question, même lorsque les pires abus sont pourtant constatés, car ils ont obtenu ces avantages précisément parce qu’ils ont un pouvoir de nuisance important. C’est celui-ci, accordé par lâcheté et calcul politique minable de court-terme, qui leur permet d’obtenir l’avantage en premier lieu, d’en user puis d’en abuser en second temps, et enfin de s’y accrocher avec la dernière des énergies comme on le voit actuellement, et même si cela doit être au détriment de la grande majorité des Français.

L’égalité dont se gargarisent nos dirigeants agit ici comme un but inatteignable, lointain et chimérique auquel, il faut bien le dire, aucune de ces brochettes d’incompétents ne croit, même vaguement.

Tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal : la France a choisi, une nouvelle fois le merdoiement intense. Encore une fois, des millions de Français supporteront, sans rien pouvoir dire ni faire, les caprices d’une caste.

Combien de temps encore ?

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Pass-Culture : un flop, mais pas pour tout le monde

Par : h16

Août 2017 : la France vient tout juste d’élire un sémillant quadragénaire à la Présidence de la République, et déjà souffle le vent des réformes, des initiatives courageuses et des projets d’avenir qui vont redresser le pays. C’est dans cette immense vague d’espoir qu’enfin, après des années d’âpres luttes et de demandes incessantes de toute une population assoiffée de culture, naît le Pass Culture.

Il était temps : les banlieues, les petites villes de province, les quartiers défavorisés et les familles modestes n’en pouvaient plus d’attendre enfin que se libère l’accès à la culture, que nos jeunes puissent enfin mettre la main sur une connexion internet (éventuellement partagée dans un centre culturel ou une de ces médiathèques de quartier qui font la fierté de notre pays) voire – pour les plus chanceux – des livres ou, carrément – soyons fous – un abonnement Astrapi Alternatives Économiques.

Dans le grand bon en avant la mise En Marche joyeuse de tout le pays, il avait été décidé la mise en place d’un Pass Culture, réclamé par tous et voué à une réussite flamboyante : permettant à chaque jeune éligible de dépenser 500 euros en biens culturels (livres, entrées aux musées ou, plus exactement, places de cinéma, jeux vidéos et autres abonnements streaming), le gouvernement envisageait d’abonder à un fonds dédié à cette opération pour les jeunes qui, comme toute légumineuse, doivent être régulièrement arrosés.

À l’époque, on évoquait 180 puis 400 millions d’euros dévolus à cet épandage d’argent des autres dans les poches de certains. Les discussions allèrent bon train et ce Pass, qui fut un temps présenté comme le « GPS de la Culture », fut donc ouvert à expérimentation courant 2018 et sur différentes plateformes dont Netflix et Spotify qui se retrouvaient alors en pôle position pour récupérer la manne publique par le truchement de ce Pass instamment réclamé par toutezétous.

L’année passa, et nous nous retrouvons à présent, en novembre 2019, à l’heure où, gaillard, on dresse des bilans. Et force est de constater qu’encore une fois, avec cette régularité d’horloge dans l’échec que seul l’étatisme permet de garantir, tout se déroule exactement comme prévu c’est-à-dire mal.

On apprend ainsi que ce Pass Culture n’aurait été utilisé que par 25.000 jeunes de 18 ans, qu’ils n’en auraient utilisé que 100 euros en moyenne sur les 500 alloués au départ, et qu’au final, un million d’euros avaient ainsi été dépensés par le truchement de ce dispositif macronesque, ce qui frise le consternant aux petits fers, face aux 34 millions d’euros budgétés au départ pour 2019.

Cet échec serait presque une bonne nouvelle puisqu’au final, 33 millions d’euros du contribuable sont restés dans les caisses : dans un pays normal, l’échec serait constaté, un trait tiré, les fonds réattribués et la parenthèse Pass-Culture refermée pudiquement. Nous sommes en France, il n’en sera rien et l’échec de cette distribution gratuite d’argent des autres se double, bien évidemment, d’une gabegie scandaleuse qui ajoute à l’ensemble du dispositif dispendieux un parfum de foutage de gueule auquel nous ont, malheureusement, habitué toute la clique au pouvoir.

Il apparaît en effet que ce dispositif est piloté par une SAS (société par actions simplifiée), détenue à 70% par l’État et à 30% par la Caisse des dépôts et consignations (c’est-à-dire l’État aussi, si vous suivez l’argent), SAS dont les dirigeants n’ont bien évidemment pas oublié de se rémunérer. Grassement.

C’est ainsi que Damien Cuier, son président – dont le nom est malencontreusement cité dans l’affaire BygmillionsBygmalion – sans avoir été poursuivi – toucherait 170.000 euros par an pour son poste, pendant que Eric Garandeau, son conseiller à tiers-temps dans la SAS et lui-même à la tête d’une société de consulting – Garandeau Consulting, toucherait 6.000 euros mensuels, alors que cette dernière société aurait touché 651.600 euros entre septembre 2018 et mai 2019 en provenance direct des fonds de la SAS pour laquelle elle aurait travaillé.

Ce Pass Culture pour quelques peu nombreux s’apparente à un véritable Pass-Droits pour d’autres happy very few… Le tout, cependant, dans une forme de légalité suffisante qui fait à l’évidence du trampoline sur la morale et l’argent public, et ce d’autant plus que l’outrage semble passer assez calmement dans l’opinion publique, fort occupée par les cabales organisées contre des évidences choquantes.

Devant cette gabegie honteuse, c’est d’ailleurs la même indifférence médiatique que celle qu’on peut observer lorsqu’on apprend que les embauches continuent bon train pour les cabinétards du gouvernement : grâce à cette belle vigueur de l’emploi public (payé par les emplois privés, dois-je le rappeler ?), le montant cumulé des salaires de conseillers ministériels – hors Matignon !! – a atteint 27,92 millions d’euros en 2019, et 31,65 millions d’euros environ si l’on cumule tout.

Eh oui : 30 millions par ci, 30 millions par là, et on commence à parler pognon…

… Pognon que certains ne verront jamais, comme par exemple le GIGN dont les entraînements sont sérieusement compromis suite à des impayés à hauteur de 500.000 euros.

À mesure que les tensions s’accumulent dans le pays, je ne suis pas sûr que les dépenses des fonds publics soient correctement ventilées, à moins bien sûr de considérer que les conseillers et cabinétards divers ont tous des capacités en close combat et protection de tiers qui permettent de cumuler efficacement fonctions ministérielles et sécurité de l’État…

Et au-delà de ces évidentes absurdités, il faut bien comprendre que le dévoiement complet d’un projet politique comme celui du Pass Culture n’est en rien une péripétie. Il ne s’agit pas d’un accident de parcours malencontreux dans lequel, de façon aussi inopinée qu’un arrêt de travail de la SNCF, des dirigeants se sucreraient sur la Bête dans les grandes largeurs.

Non, c’est un effet attendu et assez probablement planifié dès le début : dès qu’une taxe apparaît, dès qu’un gros marché public se passe, dès qu’une distribution d’avantages et de prébendes se met en place, dès qu’une commission se crée ou qu’un institut apparaît qui sont financés par l’État, il faut bien comprendre qu’un copain ou un coquin en profitera parce que c’est précisément pour celui-ci que ce dispositif est créé.

Le Pass Culture n’a jamais été créé pour distribuer de la culture aux jeunes (si tant est que la puissance publique puisse distribuer autre chose que de l’argent ou des coups de LBD), mais bien pour assurer un petit cocon confortable aux dirigeants de la SAS en charge de cette distribution.

Et ce genre de manœuvres qui consiste soit à embaucher directement les copains comme dans les cabinets, soit à créer une structure comme celle du Pass-Culture pour y placer les coquins, est maintenant institutionnalisée dans la plus parfaite indifférence d’une presse qui s’outrage plutôt d’évidences. Cette presse, ces médias dont l’une des missions consiste précisément à servir de garde-fous à ces dérives, ne font absolument plus ce travail.

Laissée à elle-même, l’administration française n’a plus aucun compte à rendre à personne : le service après-vente, dont la qualité aurait dû être vérifiée par ces médias, n’existe plus. Il n’y a plus aucune garantie de résultats et la seule garantie de moyens qu’on a maintenant, c’est qu’ils seront partout aux commandes, avec les médiocres et les nuls.

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Du jaune, du vert, du vieux : enfin, la protestation pour tous !

Par : h16

C’est à nouveau la semaine, pardon le mois, que dis-je, la saison des grèves en France. Comme je le mentionnais dans de précédents articles, la rentrée est systématiquement l’occasion pour le pays d’entrer dans une période d’intense gréviculture.

Cette année, il y a même conjonctions de différentes grèves, dans une belle confusion.

Gilets jaunes sur le retour, réforme des retraites, hystérie climatique, voilà amplement de quoi générer quelques belles manifestations. Cependant, cette fois-ci, on peut déceler un phénomène un peu différent avec l’apparition du Français Essentiel, celui qui râle, manifeste, proteste, défile mais le fait pour tellement de raisons à la fois qu’on ne sait plus exactement ce qui motive le mouvement d’humeur ou, pire encore, la nature précise des revendications qui partent rapidement dans tous les sens.

On pourrait peut-être dater la cristallisation de ce phénomène avec l’apparition des Gilets Jaunes, épitomé du concept même de raisons multiples et de revendications large spectre tellement confuses que plus personne n’y comprend rien.

Avant ce phénomène, on pouvait aisément repérer des mouvements de grèves aussi pénibles que confus, avec les manifestations Kronenbourg-Merguez des indéboulonnables syndicats de la fonction publique, réclamant toujours « plus de moyens », des « revalorisations de salaires / avantages / primes », la « fin des cadences infernales » et autres poncifs installés dans le paysage français comme de véritables églises dans le landerneau politico-économique national. Ces manifestations ne concernaient cependant pas tous les Français, loin s’en faut (et la perte d’audience drastique des syndicats sur les 50 dernières années en atteste).

Inversement, les participants à la « Manif Pour Tous » n’ont pas du tout pu bénéficier du statut de phénomène récurrent, toléré ou habituel et se sont donc copieusement fait taper dessus.

La situation était problématique : une partie des Français s’est ainsi retrouvée dans l’incapacité de griller des merguez de façon festive et récurrente, et (comme l’a montré un précédent billet) la revanche électorale n’était même plus possible pour eux puisque, rapidement, il n’a plus dominé qu’un seul type de discours formaté et autorisé, le reste étant consciencieusement interdit (par la loi ou par la bonne société).

Il fallait donc trouver un moyen simple, une soupape d’expression populaire pour que chaque Français puisse enfin râler et défiler dans l’égalité de la protestation solidaire pour tous.

Et là, paf, instant de génie : Roger sort son gilet jaune !

Rapidement, comme on l’a vu par la suite, il fut impossible de décider une bonne fois pour toutes si Roger était un facho de droite, un abruti de gauche, rien de tout ça ou beaucoup des deux en proportions totalement inconnues.

Oh, bien sûr, au début, tout était clair : on sentait bien que les revendications, fort éloignées de l’éternelle litanie syndicaliste du manque de moyens, ne cadrait pas avec le phénomène habituel, compris et toléré. Cependant, dès que les copains de Roger ont commencé à réclamer plus d’aides de l’État, quand bien même Roger n’était pas d’accord, personne ne l’a écouté et les journalistes, se retrouvant enfin en terrain connu, se sont mis à parler des copains de Roger.

Sans surprise, le phénomène Gilets Jaunes est devenu un fourre-tout confus de revendications plus ou moins improbables, dont une caractéristique ressort : on n’est plus sûr du tout qu’elles soient de droite. Comment, dès lors, couvrir d’opprobre Roger et ses potes ? Au moins un sur deux fait partie de ceux qui défilent régulièrement dans d’autres manifestations quasiment adoubées du pouvoir, et l’autre, une fois sondé, apparaît clairement indécis… Un Gilet Jaune, finalement, on ne sait pas ce que ça veut : le pouvoir, les médias et les classes jacassantes ne peuvent pas le salir ouvertement, mais ne peuvent pas plus le défendre.

On a toujours vu que la France était difficile à réformer car peu importe qui gouverne, les Français descendent dans la rue dès que ça bouge. Partant de là, Macron n’a aucunement l’intention de réformer vraiment quoi que ce soit. En revanche, il pourrait utiliser la fine stratégie de figer les Français dans la routine de la manifestation plus ou moins calme mais finalement totalement contrôlable et ne rien réformer du tout, faisant ainsi entrer ces grèves et mouvements d’humeurs dans le cadre du « business-as-usual ». La technique a très bien fonctionné avec les Gilets jaunes, elle fonctionnera pareillement avec les autres.

Macron a donc toute latitude pour organiser des choses qu’on ne va pas lui reprocher : taxer plus mais en douce, renforcer les chaînes avec l’Europe, ramasser davantage de cash pour lui et sa clique, faire semblant de bidouiller une retraite avant de lâcher l’affaire, ramener plein d’immigrants dans le pays où être contre est officiellement ignominieux.

Les problèmes de la France sont déjà difficiles à identifier pour un Gilet jaune qui peut à bon droit se sentir complètement esclave d’un système sans comprendre comment il l’est devenu.

Avec ces développements, ces problèmes vont devenir encore plus emmêlés les uns dans les autres. Dans ce cadre, une frange revendicative qui ne sait pas contre quoi elle tempête est un très bon radiateur à mécontentement : on manifeste, on s’époumone, et comme ça ne correspond à rien de concret, on se félicite que le gouvernement soit de plus en plus à l’écoute. Sans les bonnes clefs d’analyse, une partie du peuple s’enferre dans les manifestations, les hystéries, les cris et les expressions violentes d’un mal-être généralisé, et correctement manipulé, finit par réclamer encore un peu plus de ce qui a causé son malheur en premier lieu.

C’est ainsi que, sans risque, le gouvernement vire au vert : l’écologie et la politique identitaire sont un exemple type de deux secteurs dans lesquels l’État peut continuer à augmenter son intervention, alors qu’elle est déjà à son maximum dans la plupart des autres secteurs. Et ainsi, moyennant un paravent de réforme ici, un arbre planté là, on enfume et on oublie les Gilets jaunes qui, de toute façon, ne savent pas ce qu’ils veulent.

Voilà, petit-à-petit, l’apparition du Français Essentiel, ce râleur invétéré mélange de Gilet jaune, d’écolo à tendance hystérique et de vieux attaché à sa retraite et à un modèle social que le monde ne nous a en réalité jamais envié ni copié.

Jusqu’à présent, Macron a été habile dans sa chimie politique lui permettant de réaliser cette synthèse de Français Essentiel : au début dépassé par la virulence des Gilets jaunes, il a progressivement intégré une touche d’écologie de plus en plus forte, le vert adoucissant nettement l’acidité du jaune.

Le Gilet jaune moderne sera vert tendre, ce qui lui donnera la pérennité écologique de celui qui va sauver la planète et contre lequel il sera politiquement suicidaire de se positionner. Par la suite, on introduira progressivement des doses de cette formidable solidarité qui fonde le pacte républicain ♪ tsoin tsoin ♫, ce qui permettra aux vieux, déjà foutrement bien syntonisés avec Gaïa, d’intégrer le mouvement d’ensemble.

Une fois la fusion du jaune, du vieux et du vert enfin opérée, on aura enfin le Français Essentiel Ultime, ce manifestant qui ne sait pas pourquoi il manifeste mais le fait dans le calme et la pondération pour un résultat aussi peu concret que possible mais strictement écolo ou vivrensemblesque.

Le futur est imprévisible : va-t-on assister à l’apparition de Gilets Verts avec Greta en tête, ou verra-t-on des Gilets Vermeil avec Attali en porte-parole ?

Le suspense est intenable.

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[Redite] Les batailles perdues du Camp du Bien

Par : h16

Article précédemment paru le 27.02.2017

Il y a deux ans, je faisais l’amer constat que la France, à présent dépourvue d’une réelle élite intellectuelle, n’irait plus que d’un soubresaut à l’autre, perdue dans une mer de moraline grasse, démontée et déchaînée par une presse en roue libre. Le constat, valable à l’époque, se révèle encore plus exact deux ans plus tard. Le Camp du Bien, exaspérant de nullité, n’en finit plus de vomir ses anathèmes ex cathedra sur un peuple qui n’en peut mais.

Pour combien de temps encore ?

La semaine qui vient de s’écouler a certainement été une des plus belles semaines de tartufferie de gauche qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. Le Camp du Bien se prend, assez régulièrement, les pieds dans son tapis d’inepties à morale variable, mais sur les derniers jours, la succession de saltos arrières carpés et de plats du ventre avec mâchoire brisée a été particulièrement soutenue.

Ainsi, il a été difficile de passer à côté de l’affaire Meklat.

Meklat n’est pas le nom d’une nouvelle gourmandise débitée à McDo, mais bien celui d’un improbable chroniqueur sur différentes antennes de la radio publique. Il sévit aussi sur Bondy Blog ou dans Les Inrockuptibles.

Bref, on le retrouve dans chaque bastion du Camp du Bien, dispensant ses fines pensées à un lectorat ou un auditoire quasi-captif, et ce d’autant plus facilement qu’il a l’imprimatur de la faune germanopratine, non seulement parce qu’il est subversif mais aussi parce qu’il illustre facilement le concept du petit jeune de cité délicate sensible qui a réussi à s’extraire de ses difficultés pour devenir un intellectuel reconnu. Au point qu’ayant commis un livre (édité chez Seuil, vous m’en direz tant), il a même obtenu les louanges de nulle autre que Taubira, la poétesse des sans-prisons.

Malheureusement, certains chafouins sont allés déterrer de vieilles productions franchement rances de notre beau penseur. Outre une avalanche de tweets sous pseudonyme, tous aussi consternants les uns que les autres et, pour plusieurs, carrément passibles de poursuites, ces vilains ont exhumé de la mémoire internet d’autres moments de bravoure qu’il a pépié sous son nom et ne laissent aucune interprétation possible autre que raciste ou antisémite.

Flûte et zut. Voilà que l’égérie n’est pas du tout recommandable et voilà le Camp du Bien franchement gêné aux entournures.

Rassurez-vous, une parade a rapidement été trouvée : ceux qui ont exhumé les vilains tweets ne sont pas plus recommandables. Pire, l’information a été reprise, et amplifiée, par cette fachosphère abominable que le Camp du Bien entend combattre pied à pied. Il n’en faut pas plus : certes, il sera difficile de sauver le soldat Meklat, mais au moins pourra-t-il emporter de vilains fascistes de merde avec lui.

Remballez, c’est pesé, il n’y aura pas d’invraisemblable tempête de chroniqueurs zélés dénonçant la beuhête immonheudeu, de douzaine d’articles déchaînés dans une presse scandalisée, de unes vitupérant sur un ventre encore trop fécond plein d’heures les plus sombres.

Il y aura en revanche quelques articles de ces médias où Meklat officiait, tous pour atténuer autant que possible la responsabilité du pauvre petit flocon de neige incompris qui s’est un peu emporté sur Twitter. Pour les uns, c’est parce que ce gamin, drôle à mourir (si si), est un être complexe, pour les autres, c’est plutôt l’histoire de la récupération de vieilleries internet par une fachosphère commodément complotiste, mais en tout cas, ce n’est certainement la peine d’en faire une foire comme celle qu’on a pu faire pour d’autres dérapages.

Ce « deux poids, deux mesures » n’est pas inhabituel et il est en fait assez fréquent.

Ainsi, cette semaine, une deuxième occasion nous fut donnée de l’illustrer puisqu’on apprenait, mercredi dernier à la faveur du Canard Enchaîné, qu’un assistant parlementaire d’un sénateur socialiste se retrouvait soupçonné d’apologie du terrorisme. L’enquête est en cours, et on ne peut donc que souhaiter qu’elle se déroule dans le calme.

Or, force est de constater que… C’est le cas : une fois quelques articles placés, c’est maintenant le calme plat là où la presse nous habitue assez régulièrement à un déchaînement invraisemblable de supputations et d’articles à charges lorsqu’il s’agit de tomber sur le dos d’un aficionado affiché ou supposé du Camp du Mal (en gros, la droite, mais aussi le turbolibéralisme, l’Eglise, le patronat, les entreprises multinationales – de préférence américaines – ou tout autre bouc-émissaire évidemment réactionnaire et parfaitement insupportable de conservatisme rétrograde). L’assistant parlementaire aurait été dans les petits papiers d’un sénateur LR ou un proche de François Fillon, son affaire était entendue.

Mais comme je le disais en introduction, les écarts du Camp du Bien ne se sont pas arrêtés là cette semaine.

Ainsi, on apprend qu’Oulaya Amamra, actrice récemment récompensée aux Césars comme « meilleur espoir féminin », trimballe elle aussi son lot de tweets douloureusement peu conformes aux normes en vigueur.

C’est fort fâcheux puisque cela donne décidément une image de plus en plus nauséabonde du petit monde des artistes que le Camp du Bien adoube à tour de bras malgré un passé de plus en plus sulfureux. Gageons qu’on n’en entendra que très mollement parler dans les Inrockuptibles et autres médias de révérence.

Enfin, il serait difficile de terminer le petit tour d’horizon sans évoquer, au moins en quelques lignes et un ou deux facepalms ce qui sera probablement connu comme « l’affaire Théo » et que, selon toute vraisemblance, les Historiens de l’Éducation Officielle feront tout pour effacer des mémoires dans quelques mois, lorsque la poussière sera retombée.

Tout partait pourtant très bien : Théo, la victime d’une action policière beaucoup trop musclée, dépeinte comme un petit gars bien sous tous rapports, déclenche émotion et soutien d’une majeure partie de ce que la France compte comme Artistes Importants & Engagés, cette véritable Guilde Officielle des Troubadours du Camp du Bien.

Émotion telle que François Hollande, qui, en octobre dernier, n’avait pas jugé nécessaire de déplacer son auguste et large postérieur pour montrer son soutien aux policiers brûlés suite aux exactions de Viry-Châtillon, décide d’aller rencontrer le brave jeune homme sur son lit d’hôpital.

Tout comme pour l’affaire Léonarda où la Magic Touch de François Hollande avait à l’époque transformé une situation pénible et sans intérêt en nuage de flocons de merde de proportion biblique, une fois encore l’affaire Théo semble partie pour, à son tour, se retourner contre le Camp du Bien qui a, saperlotte, un mal de chien à se trouver des icônes valables : en lieu et place d’un jeune homme bien sous tous rapports, on s’aperçoit que la victime est aussi impliquée dans des détournements de fonds et autres joyeusetés tangentes du mauvais côté de la légalité.

Le rétropédalage frénétique du Camp du Bien, qui est passé de la surenchère à l’innuendo comploto-compatible, est dans la droite ligne des exemples précédents et ne manquera pas d’amuser la galerie quelques jours encore.

Certes, on pourrait sans doute multiplier les exemples, mais rappelez-vous que toutes ces petites bulles de réalité fracassant le vivrensemble douillet de nos élites ont pris leur envol en moins de 10 jours. Triste karma pour le Camp du Bien, dont les affaires illustrent une déroute intellectuelle, une perte assez avancée de repères solides.

N’ayant plus de principes, le Camp du Bien doit se contenter d’affects, d’émotions épidermiques et de grandes déclarations creuses pour tenter de donner un sens à ses agitations. En lieu et place d’intellectuels puissamment dotés, ce dernier ne produit plus que des petits scribouillards, des bidouilleurs de concepts bidons, des indignés aussi indignes que niais.

Ayant jeté la morale aux orties et ayant ainsi perdu toute colonne vertébrale idéologique solide, la clique des encenseurs-censeurs semble ballotée d’une égérie à une autre au fur et à mesure qu’on les découvre très peu exemplaires, voire pourries, tarées ou carrément toxiques.

Bien sûr, en première analyse, ces errances grotesques font le miel du chroniqueur régulier : au moins ces cuistres et ces nigauds inutiles nous font-ils rire. En seconde analyse, on doit constater qu’il n’y a plus de grands débats de fond, que d’idiotes querelles de mots. Il n’y a plus d’humanisme, il a été remplacé par un gros gloubiboulga de prêt-à-penser auto-contradictoire dans lequel on pioche, au hasard, pour répondre aux soucis du moment, de préférence avec une solution rapide, fausse et aux effets de bords dramatiques.

Sur le long terme, ceci pose cependant quelques soucis puisqu’avec la disparition en rase campagne de toute pensée réellement construite disparaît aussi toute réflexion sur les directions et les objectifs qu’une société peut ou doit se donner.

Oui, ces affaires sont comiques en montrant à quel point « le roi est nu » et l’ « intelligentsia » complètement démunie intellectuellement. Mais elles sont aussi dramatiques parce qu’elles montrent mieux que tout le reste, que les affaires financières indignes, que la campagne électorale minable, que les politiciens stupides ou corrompus et que les médias indigents que, dépourvu de toute réelle élite, abandonné par de vrais penseurs dont il fut pourtant jadis fort riche, ce pays est foutu.

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