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À partir d’avant-hierLes Crises

Conflit israélo-palestinien : la stabilité de la Jordanie menacée par les colonies israéliennes

L’idée fantaisiste selon laquelle Amman devrait céder des terres pour une nouvelle Palestine n’est pas près de disparaître.

Source : Responsible Statecraft, Matthew Petti
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les partisans israéliens de la ligne dure affirment souvent qu’au lieu d’un État indépendant, les Palestiniens devraient accepter la Jordanie comme leur patrie. (Après tout, la Jordanie régnait sur la Cisjordanie et de nombreux Jordaniens ont des racines palestiniennes.) La version la plus modérée de ce plan consiste à remettre sous autorité jordanienne les parties de la Cisjordanie dont Israël ne veut pas. La version la plus extrême consiste à expulser physiquement les Palestiniens vers la Jordanie.

Malgré l’absence de consentement jordanien ou palestinien, l’idée d’une Jordanie comme patrie palestinienne continue de circuler dans les cercles nationalistes israéliens. Elle gagne également du terrain dans des coins inattendus de Washington. Le mois dernier, la publication libérale Just Security a publié une « proposition créative et originale » de Jonathan Panikoff, directeur de l’Initiative Scowcroft pour la sécurité au Moyen-Orient au sein du Conseil centriste de l’Atlantique.

« Certaines colonies [israéliennes] [en Cisjordanie] et les terres sur lesquelles elles se trouvent seront inévitablement conservées par Israël dans le cadre de n’importe quel accord. Et le nombre de colonies qu’Israël insistera pour conserver augmente chaque année », écrit Panikoff. Sans ces terres, la Palestine ne peut être un État viable et indépendant. La solution de Panikoff consiste à remplacer les terres perdues au profit des colonies en donnant à la Palestine une partie du territoire jordanien.

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L’État d’Israël importe l’occupation à l’intérieur de ses propres frontières

La crise en Cisjordanie est devenue une crise concernant l’État d’Israël.

Source : TomDispatch, Juan Cole
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le 24 juillet, la Knesset israélienne a adopté une mesure interdisant à la Haute Cour de justice du pays de contrôler de quelque manière que ce soit le pouvoir du gouvernement, qu’il s’agisse de décisions du cabinet ou de nominations, et ce, sur la base de ce que l’on appelle la clause de « raisonnabilité ». Dans le contexte israélien, il s’est agi là d’un acte radical, puisque les parlementaires de droite ont défié de gigantesques foules qui, pendant des mois, ont manifesté avec une détermination remarquable contre une législation aussi explosive. De plus, cette mesure ne constituait qu’une partie de la vaste refonte du système judiciaire dévoilée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou en janvier, laquelle a sérieusement inquiété ses opposants.

Comme le souligne l’éminent historien Yuval Noah Harari, ces manifestants ont estimé que la limitation des missions de la plus haute juridiction, dans un pays doté d’un système parlementaire largement dépourvu d’autres freins et contrepoids, représentait un pas en avant important vers une véritable autocratie. En effet, les dangers ne manquent pas lorsqu’un pays est doté d’un corps législatif monocaméral, dépourvu de l’équivalent d’un Sénat, et que c’est celui-ci qui élit le Premier ministre en tant qu’instrument de sa volonté.

Toutefois, la raison principale de cette législation ne réside pas dans la politique intérieure, mais dans le désir des extrémistes du cabinet de s’assurer que les tribunaux ne seront pas en mesure d’interférer avec leurs plans visant à augmenter considérablement le nombre de colonies israéliennes de squatters sur les terres palestiniennes en Cisjordanie et, peut-être un jour prochain, à annexer purement et simplement ce territoire occupé. Dans ce contexte, les membres du parti sioniste religieux d’extrême droite ont récemment été qualifiés par Tamir Pardo, ancien chef des services de renseignement israéliens, de « Ku Klux Klan » d’Israël.

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Soudan : cette autre guerre dévastatrice dont personne ne parle

Trois mois de combats au Soudan entre l’armée et un groupe paramilitaire appelé le Rapid Support Force (RSF) [Force d’appui rapide] ont fait au moins 3 000 morts et 6 000 blessés. Plus de deux millions de personnes ont été déplacées au sein du pays, tandis que 700 000 autres ont fui vers les pays voisins. Selon l’Organisation mondiale de la santé, deux tiers des équipements sanitaires de Khartoum, la capitale, et dans les autres zones de combat, sont désormais hors service. De sorte qu’on estime le nombre de morts et de blessés plus élevé que celui enregistré, et que, depuis des jours, des corps sont en décomposition aussi bien dans les rues de la capitale, que dans les villes et villages de la région du Darfour.

Source : Tom Dispatch, Priti Gulati Cox et Stan Cox
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Pratiquement tous les ressortissants étrangers, sont partis depuis longtemps déjà, y compris les diplomates et le personnel des ambassades. Selon Al-Jazeera, des centaines ou des milliers de Soudanais qui étaient en attente d’une demande de visa, se sont retrouvés, au lieu de cela, coincés entre les deux feux, leurs passeports enfermés à l’intérieur des ambassades désormais abandonnées. Selon des chefs de tribus non arabes, la RSF et des milices arabes locales se sont livrées à des tueries de masse, violant les femmes et les filles, et pillant et incendiant les maisons et les hôpitaux, dans la région du Darfour. Plus tôt ce mois-ci, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffith a déclaré à l’Associated Press : « Si j’étais soudanais, je trouverais difficile d’imaginer que ce n’est pas une guerre civile […] de la catégorie la plus brutale qui soit. »

Selon les Nations Unies, la moitié de la population du pays a désormais besoin d’une aide humanitaire, soit un nombre record de 25 millions de personnes. Et pire encore, la moitié d’entre eux sont des enfants, dont beaucoup étaient déjà dans le besoin avant que la guerre n’éclate. Tragiquement, le réchauffement climatique ne fera qu’aggraver leur détresse. Parmi les 185 états de la Notre Dame Global Adaptation Initiative, le Soudan est considéré comme le 6e pays le plus vulnérable au changement climatique.

Les projections indiquent que les vagues de chaleur, la sécheresse et les inondations deviendront encore plus fréquentes et intenses, à mesure que l’atmosphère au-dessus du Soudan se réchauffe. Cet été, la guerre et la météo ont convergé d’une manière particulièrement meurtrière. Avec un ciel sans nuages, des services d’eau et d’électricité en grande partie hors d’usage, et des pics de températures journaliers atteignant dans la capitale des valeurs allant de 42 à 43° Celsius, la misère ne fait que s’intensifier. Dans le même temps, la saison des pluies torrentielles est sur le point de commencer dans la région du Darfour et le long de la frontière avec le Tchad oriental. Le directeur national de Worldwide Concern au Tchad a déclaré : « Bon nombre du quart de million de réfugiés soudanais vivent dans des tentes de fortune faites à partir de bouts de bois, et de n’importe quel matériau qu’ils ont pu trouver, ce qui signifie qu’ils ne sont pas protégés des pluies intenses. La situation est catastrophique. »

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Daniel Ellsberg : son message pour nous et les générations à venir

Dan Ellsberg était un homme courageux. Afin de mettre fin à la guerre du Vietnam, il a risqué de passer le reste de sa vie en prison en divulguant les Pentagon Papers. Ce faisant, il a changé l’histoire – et notre connaissance de notre propre histoire.

Source : Martin E. Hellman, The Bulletin
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

J’ai eu le privilège de connaître Dan pendant près de 40 ans, en tant qu’ami et en tant qu’activiste tentant de sauver l’humanité de la machine nucléaire de l’apocalypse qu’elle s’est elle-même créée. C’est donc avec tristesse et un sentiment de perte imminente que j’ai lu son billet du 2 mars, dans lequel il révélait qu’on lui avait diagnostiqué un cancer du pancréas et qu’il lui restait moins de six mois à vivre. Lorsque le Bulletin m’a invité à écrire cet article sur Dan, j’ai eu une conversation avec lui pour qu’il nous dise ce qu’il aimerait nous dire, à nous et aux générations futures, après sa mort. (Il est décédé le 16 juin à son domicile de Kensington, en Californie, à l’âge de 92 ans).

Nous nous sommes rencontrés le 19 avril et Dan était de bonne humeur tout au long de notre entretien. En fait, alors qu’il parcourait la liste des questions que je pensais que nous devrions aborder, celle-ci a suscité un sourire et un rire :

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Un héros américain : Daniel Ellsberg

Peu de gens ont, autant que Daniel Ellsberg, décédé le 16 juin à l’âge de 92 ans, apporté leur contribution à la résistance contre les horreurs de la guerre et son corollaire, un système antidémocratique fondé sur le secret.

Source : Jacobin, Chip Gibbons
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Daniel Ellsberg en 2008. (Christopher Michel / Wikimedia Commons)

Peu de gens peuvent dire que leurs actions ont contribué à renforcer la liberté de la presse, à mettre fin à une guerre et à faire tomber une présidence. Daniel Ellsberg, qui est décédé aujourd’hui à l’âge de 92 ans, a fait précisément tout cela.

Ellsberg s’est fait connaître du grand public en 1971 lorsqu’il a photocopié une histoire secrète de l’engagement des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam, connue sous le nom de « Pentagon Papers », et qu’il en a donné une copie au New York Times. La décision du journal de publier ces documents a déclenché une bataille historique en faveur de la liberté de la presse, bataille qui s’est poursuivie jusque devant la Cour suprême.

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Seymour Hersh sur Daniel Ellsberg, l’homme qui a révélé les Pentagon Papers

Le journaliste d’investigation Seymour Hersh évoque sa relation de 50 ans avec Daniel Ellsberg, l’homme qui a publié les Pentagon Papers et révélé l’ampleur des crimes américains en Asie du Sud-Est.

Source : Jacobin Mag, Seymour Hersh
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ellsberg, lors d’une conférence de presse, New York, 1972. (Wikimedia Commons)

Je pense qu’il est préférable de commencer par la fin. Le 1er mars, des dizaines d’amis et de militants de Dan et moi-même avons reçu une note de deux pages nous informant qu’un cancer du pancréas incurable avait été diagnostiqué chez lui et qu’il refusait la chimiothérapie parce que le pronostic, même avec la chimiothérapie, était désastreux. Il aura 92 ans en avril.

En novembre dernier, pendant les vacances de Thanksgiving passées en famille à Berkeley, j’ai fait quelques kilomètres pour rendre visite à Dan dans la maison voisine de Kensington qu’il partage depuis des décennies avec sa femme Patricia. Mon intention était de discuter avec lui pendant quelques heures de notre obsession commune, le Vietnam. Plus de cinquante ans plus tard, il réfléchissait encore à la guerre dans son ensemble et j’essayais toujours de comprendre le massacre de My Lai. Je suis arrivé à 10 heures et nous avons parlé sans interruption – pas d’eau, pas de café, pas de biscuits – jusqu’à ce que ma femme vienne me chercher, saluer et rendre visite à Dan et Patricia. Elle est partie, et je suis resté quelques minutes de plus avec Dan, qui voulait me montrer sa bibliothèque de documents qui auraient pu lui valoir une longue peine de prison. Vers 18 heures – la nuit tombait – Dan m’a raccompagné à ma voiture et nous avons continué à discuter de la guerre et de ce qu’il savait – oh, les choses qu’il savait – jusqu’à ce que je dise que je devais y aller et que je démarre la voiture. Il m’a alors dit, comme il le faisait toujours : « Tu sais que je t’adore, Sy. »

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Daniel Ellsberg : « Inculpez-moi aussi comme Julian Assange »

Daniel Ellsberg demande aux États-Unis de l’inculper dans la mesure où tout comme Julian Assange il est, de façon non autorisée, en possession de matériel classifié. Ellsberg emboîte ainsi le pas au fondateur de Cryptome.org qui a lui aussi demandé à être poursuivi, rapporte Joe Lauria.

Source : Consortium News, Joe Lauria
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Daniel Ellsberg et Julian Assange. (Real News Network/YouTube)

Le lanceur d’alerte des Pentagon Papers, Daniel Ellsberg, a indiqué au ministère de la Justice des États-Unis et au président Joe Biden qu’il était tout aussi passible d’inculpation que l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, pour avoir été sans autorisation en possession de documents classifiés avant qu’ils ne soient publiés par WikiLeaks et qu’il plaiderait « non coupable » parce que la Loi sur l’espionnage est inconstitutionnelle [Espionage Act : loi fédérale promulguée en 1917 Elle était destinée à empêcher tout ce qui aurait pu gêner les opérations militaires américaines comme le soutien d’ennemis du pays pendant la guerre, la promotion de l’insubordination dans l’armée américaine ou l’interférence avec le recrutement militaire, NdT].

Ellsberg a révélé cette semaine lors de l’émission d’entretiens Hard Talk de la BBC qu’Assange lui avait donné les fichiers divulgués par l’analyste du renseignement de l’armée américaine Chelsea Manning afin qu’il les sauvegarde avant leur publication par WikiLeaks en 2010.

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