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À partir d’avant-hierLes Crises

Plateformes numériques : une nouvelle exploitation des travailleurs par les multinationales

Des entreprises comme Uber et iFood affirment qu’elles sont des « plateformes » plutôt que des employeurs et qu’elles ne devraient pas être asujetties au droit du travail. C’est absurde : les plateformes ne sont que des outils numériques. Et comme beaucoup d’autres outils dont se servent les entreprises sur les lieux de travail, elles portent préjudice aux travailleurs.

Source : Jacobin, Vitor Filgueiras, Veena Dubal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Coursier de chez Uber Eats, livraison de plats à emporter le 15 août 2023 à Londres, Royaume-Uni. (Mike Kemp / In Pictures via Getty Images)

Faudra-t-il continuer à avoir en tête des êtres humains brûlés et ébouillantés lorsque, assis sur la plate-forme arrière d’un wagon de surveillance, nous regarderons les rails d’acier défiler derrière nous ?

William Hard, « Fabriquer de l’acier et tuer des hommes. »

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Martin Luther King Jr : son discours oublié sur le syndicalisme des droits civiques

Martin Luther King considérait les syndicats progressistes comme des remparts du mouvement des droits civiques. Dans ce discours vibrant prononcé en 1962 devant la National Maritime Union, il établit un lien entre les luttes démocratiques des travailleurs et des Noirs et termine en citant les « belles paroles » d’Eugene Debs.

Source : Jacobin, Martin Luther King Jr
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Martin Luther King Jr prononce un discours, le 28 mars 1966 à Paris, France. (AFP via Getty Images)

L’industrie ne connaît que deux types de travailleurs qui, dans le passé, étaient souvent amenés à leur travail enchaînés : les nègres et les marins shangaïés [Enrôlés de force, NdT]. À l’époque, seuls ces travailleurs étaient physiquement liés à leur lieu de travail – le Noir à sa plantation par des gardes, et le marin par l’isolement aquatique de son navire. Votre condition n’a jamais été aussi humiliante que l’esclavage domestique, mais les atteintes à votre liberté et à la dignité de votre personnalité était corrosif et destructeur.

Les marins ont écrit une page lumineuse de l’histoire en utilisant leur force et leur unité pour civiliser leurs conditions de travail. Tout le monde en a profité, les autres groupes de travailleurs comme les employeurs, car la violence et l’instabilité de la vie maritime d’autrefois ne pouvaient servir de base à un grand commerce. Des hommes maltraités et brutalisés ne pouvaient pas non plus se voir confier les navires de plusieurs millions de dollars de l’ère moderne, ni la sécurité des millions de passagers qui font aujourd’hui de la mer une autoroute.

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Guantánamo, armes illégales, surexploitation : les États-Unis piétinent les règles du jeu

En 1963, l’été de mes 11 ans, ma mère a travaillé à l’évaluation des programmes du Corps de la Paix en Égypte et en Éthiopie. Mon jeune frère et moi avons passé la majeure partie de l’été en France. Nous étions d’abord à Paris avec ma mère avant qu’elle ne parte pour l’Afrique du Nord, puis avec mon père et sa petite amie dans une minuscule ville au bord de la Méditerranée.

Source : Tom Dispatch, Rebecca Gordon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

À Paris, j’ai vu des touristes américains se promener en short et en sandales, appareil photo en bandoulière, prenant la pose dans les cathédrales et les musées. J’ai écouté les commentaires de ma mère sur ce qu’elle considérait comme leur grossièreté et leur insensibilité. Dans mon esprit d’enfant de 11 ans, j’étais plutôt d’accord. J’avais déjà entendu l’expression « le vilain Américain » – bien que je n’aie rien su du roman prophétique de 1958 portant ce titre sur les bourdes diplomatiques des États-Unis en Asie du Sud-Est en pleine Guerre froide – et il me semblait que ces impolis en France correspondaient parfaitement à cette expression.

De retour chez moi, j’ai confié à un ami (dont les parents, je l’ai appris des années plus tard, travaillaient pour la CIA) que parfois, pendant mon séjour en Europe, j’avais eu honte d’être américain. Elle m’a répondu : « Tu ne devrais jamais ressentir cela. C’est le meilleur pays du monde ! »

En effet, les États-Unis étaient alors le leader de ce que l’on appelait « le monde libre ». Peu importe que tout au long de la Guerre froide, nous ayons activement soutenu des dictatures (en Argentine, au Chili, en Indonésie, au Nicaragua et au Salvador, entre autres) et renversé des gouvernements en voie de démocratisation (au Chili, au Guatemala et en Iran, par exemple). À l’époque du GI Bill, des syndicats puissants, des soins de santé fournis par l’employeur et de la domination économique générale de l’après-guerre, pour la plupart d’entre nous qui étions blancs et à la portée de la classe moyenne, les États-Unis semblaient probablement être le meilleur pays du monde.

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Le retour du travail des enfants est l’un des signes du déclin des États-Unis

En 1906, un vieux chef amérindien découvrait New York pour la première fois. Il était intrigué par la ville et il intriguait la ville. Le journaliste d’un magazine lui demanda alors ce qui l’avait le plus surpris au cours de sa visite de la ville. « Les jeunes enfants au travail », répondit le visiteur.

Source : TomDispatch, Steve Fraser
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le travail des enfants a peut-être pu choquer cet étranger, mais cette pratique n’était que trop banale alors dans l’Amérique urbaine et industrielle (et dans les fermes où il était habituel depuis des siècles). Dans nos époques plus récentes cependant, c’est devenu chose beaucoup plus rare. La loi et les usages, comme nous le supposons tous, l’ont presque fait disparaître. Et notre réaction face à sa réapparition peut ressembler à celle de ce chef : choc, incrédulité.

Mais nous ferions mieux de nous y habituer dans la mesure où le travail des enfants fait un retour en force. Un nombre impressionnant de législateurs déploient des efforts concertés pour affaiblir ou abroger les lois qui ont longtemps empêché (ou du moins sérieusement inhibé) la possibilité d’exploiter les enfants.

Prenez une grande respiration et réfléchissez à ce point : le nombre d’enfants au travail aux États-Unis a augmenté de 37 % entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont présenté ou adopté des lois annulant les réglementations qui régissaient le temps de travail des enfants, réduisaient les restrictions sur les travaux dangereux et légalisaient les salaires minimums pour les jeunes.

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60 ans après la marche de Martin Luther King, un enfant noir sur trois vit dans la pauvreté

À la suite d’un nouveau rapport, Martin Luther King III déclare que le rêve de son père n’a pas été réalisé et que « notre travail n’est pas terminé. »

Source : Truthout, Mika Ludwig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants participent à la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté à Washington, le 28 août 1963.
MARION S. TRIKOSKO / UNIVERSAL HISTORY ARCHIVE / UNIVERSAL IMAGES GROUP VIA GETTY IMAGES

Les conservateurs d’aujourd’hui voudraient vous faire croire que le mouvement des droits civiques des années 1960 a été un tel succès que le racisme systémique fait partie du passé. Chaque année, en février, les Républicains blancs célèbrent le Mois de l’histoire des Noirs en déformant des passages célèbres du discours « I Have a Dream » [J’ai fait un rêve, NdT] prononcé par Martin Luther King Jr. en 1963, afin de servir leurs propres intérêts. La Constitution est « aveugle à la couleur », affirment-ils, et si cela contredit l’expérience vécue des gens de couleur, alors ils doivent jouer les victimes pour des raisons idéologiques. Le gouverneur Ron DeSantis, l’un des principaux candidats du GOP [Great Old Party, ou Parti républicain, NdT] à l’élection présidentielle, en est apparemment si convaincu qu’il a interdit les cours sur le racisme systémique dans les écoles publiques de Floride, de peur que les enfants n’apprennent l’histoire des Noirs et ne soient pas d’accord avec lui.

Certains membres de la droite sont prêts à dire tout haut la partie silencieuse de cet argument : si l’inégalité raciale persiste entre les Blancs et les communautés noires ou amérindiennes, par exemple, c’est qu’il y a un problème avec les Noirs et les Amérindiens. Selon cette vision déformée, les règles du jeu ont été égalisées il y a des décennies par les réformes qui ont mis fin à la ségrégation légale et à Jim Crow (ou magiquement par le discours de King en 1963), alors pourquoi les Noirs ne se relèvent-ils pas par leurs propres moyens ? Si cela ressemble à du racisme, c’est parce que c’en est, et les défenseurs de la lutte contre la pauvreté ont les données pour le prouver.

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Israël terrorise les Palestiniens avec son vaste réseau de caméras biométriques liberticides

Le système de surveillance par reconnaissance faciale viole les droits fondamentaux des Palestiniens à la liberté de mouvement et au respect de la vie privée.

Source : Truthout, Marjorie Cohn
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens utilisent une carte biométrique pour franchir un portail automatisé équipé d’un système de reconnaissance faciale, au point de contrôle de Qalandiya, au sud de Ramallah, en Cisjordanie, le 17 mai 2019.
David Vaaknin pour le Washington Post via GETTY IMAGES

Israël renforce son système d’apartheid dans les territoires palestiniens occupés en utilisant une technologie biométrique de reconnaissance faciale alimentée par l’intelligence artificielle pour suivre et restreindre les déplacements des Palestiniens. La technologie de reconnaissance faciale permet d’identifier les personnes et de les cataloguer en fonction de leurs caractéristiques physiques, notamment leur race, leur appartenance ethnique, leur sexe, leur âge et leur statut de personne en situation de handicap.

La technologie de reconnaissance faciale a été utilisée pour la première fois dans le cadre de l’apartheid israélien en 1999.

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10 raisons de détester les lois anti-grève proposées par la Grande-Bretagne

Les conservateurs britanniques proposent actuellement une législation qui obligerait les syndicats à contraindre leurs propres membres à franchir les piquets de grève pendant les grèves si ils veulent éviter d’être poursuivis en justice ou licenciés. Ces lois menacent de rendre les grèves inefficaces et de mettre les syndicats en faillite.

Source : Jacobin Mag, Karl Hansen
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les ambulanciers et le personnel paramédical organisent une deuxième grève de vingt-quatre heures pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail devant le siège du London Ambulance Service à Waterloo, le 11 janvier 2023 à Londres, au Royaume-Uni. (Jenny Matthews / In Pictures via Getty Images)

Après la plus forte baisse de niveau de vie jamais enregistrée, l’année 2022 a vu les travailleurs se mettre en grève dans des proportions jamais vues depuis des décennies au Royaume-Uni. Depuis les infirmières jusqu’aux éboueurs, des postiers aux cheminots, les travailleurs ont vu l’inflation ronger leurs salaires, les empêchant de payer leurs factures d’énergie ou de mettre de la nourriture sur la table. Et en réponse, ils ont débrayé.

Au lieu de s’attaquer à la cause de ces grèves – bas salaires et crise du coût de la vie – le gouvernement a plutôt lancé la plus grande attaque contre les syndicats depuis une génération.

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LA CLOCHARDISATION DE LA JUSTICE : UN ÉTAT DE DÉLABREMENT INIMAGINABLE – Olivia Dufour

Olivia Dufour a été juriste dans un cabinet d’avocats avant de devenir journaliste. Spécialisée en droit et en finance, chroniqueuse judiciaire, elle est actuellement responsable du développement éditorial du site d’information Actu-Juridique. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Justice, une faillite française ? », « La justice en voie de déshumanisation » et « Justice et médias: La tentation du populisme » aux éditions LGDJ.

Dans cette interview par Olivier Berruyer, pour Élucid, Olivia Dufour alerte sur l’état de délabrement inimaginable de la justice en France. Que ce soit la situation des juges, celle des avocats, les délais inadmissibles pour les justiciables, ou encore l’état effarant des prisons : la justice est aussi un service public abandonné, bien que les conséquences de son état de déliquescence soient davantage passées sous silence…

🟢 Pour retrouver les graphiques de l’interview, c’est ICI

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Noam Chomsky : « 20 ans après le début de la guerre en Irak, les États-Unis continuent de bafouer le droit international »

Ce 20 mars 2023 marque le 20e anniversaire du déclenchement de la guerre meurtrière en Irak qui, selon certaines estimations, a tué entre 800 000 et 1,3 million de personnes. Dans l’interview exclusive pour Truthout ci-dessous, Noam Chomsky partage ses réflexions sur les causes et les ramifications de cet effroyable crime contre l’humanité.

Source : Truthout, C. J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants anti-guerre défilent lors d’une manifestation contre la guerre en Irak et en Iran devant la Maison Blanche, le 4 janvier 2020, à Washington.
Alex Edelman / Stringer / Getty Images

Chomsky est professeur émérite du département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Ses derniers livres sont The Secrets of Words (avec Andrea Moro ; MIT Press, 2022) (Le mystère des mots, non traduit) ; The Withdrawal : Iraq, Libya, Afghanistan, and the Fragility of US Power (avec Vijay Prashad (Le repli : Irak, Libye, Afghanistan, et la fragilité de la puissance américaine, non traduit ) ; The New Press, 2022) ; et The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic and the Urgent Need for Social Change (avec C. J. Polychroniou ; Haymarket Books, 2021) (Le Précipice : néolibéralisme, pandémie et urgence d’un changement social, non traduit).

C. J. Polychroniou : Noam, il y a 20 ans, le Congrès américain a autorisé l’invasion de l’Irak faisant fi d’une opposition massive. Plusieurs sénateurs démocrates de premier plan ont fini par se prononcer en faveur de l’autorisation de cette guerre, dont Joe Biden. Tant sur le plan historique que dans une perspective d’avenir, quelles ont été les causes et les répercussions de la guerre en Irak ?

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Chili : La nouvelle Constitution donne le pouvoir aux travailleurs

Après des décennies d’une constitution datant de l’époque de la dictature qui a réduit de façon drastique les droits des travailleurs, des femmes et de bien d’autres, une nouvelle constitution est en cours d’élaboration au Chili. Le projet ouvre la voie à des droits syndicaux du travail, à des soins de santé publics et à bien d’autres choses encore.

Source : Jacobin Mag, Pablo Abufom, Karina Nohales
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président du Chili Gabriel Boric reçoit le projet de nouvelle constitution des mains de la présidente de la Convention constitutionnelle, Maria Elisa Quinteros, et du vice-président Gaspar Domiguez, le 4 juillet 2022, à Santiago du Chili. (Marcelo Hernandez / Getty Images)

Entretien avec Karina Nohales

La première étape vers une nouvelle constitution au Chili est maintenant terminée. Le projet de la nouvelle Magna Carta a été officiellement remis le 16 mai, ouvrant la voie à des changements majeurs dans la société chilienne, notamment dans les domaines des droits sociaux, de la parité femmes-hommes dans la participation politique et de la reconnaissance constitutionnelle des peuples autochtones.

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