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À partir d’avant-hierLe courrier des stratèges

Après 7 ans dans le rouge, sauvons notre économie, changeons de Ministre !

Par : Rédaction

Par Michel Goldstein – Un chef d’entreprise avec ce bilan aurait dû mettre la clé sous la porte depuis bien longtemps. N’importe quelle ville avec une telle gestion aurait été mise sous tutelle dès son premier écart de budget, à l’exception de Paris bien entendu. Tous les responsables auraient démissionné après un tel échec politique… Tous ? Depuis maintenant sept ans, un ministre fait de la résistance. Pourtant, la gestion de Bruno Le Maire suscite légitimement l’inquiétude et la défiance.  La dette explose, le déficit bat des records, le leurre des 10 milliards d’économie à l’horizon 2025 se révèle être le double.

Pour satisfaire les agences de notations financières, le ministre écrase les collectivités de tout son poids, pour qu’elles rendent jusqu’au dernier centime. Maintenant c’est au tour des rentiers d’être dans l’œil mauvais du gouvernement. Ce gouvernement donne l’impression de gratter les fonds de tiroir à la recherche des rares poches de revenus qui échappent encore à sa convoitise. Un État dispendieux, dilapidant l’argent public sans compter, endetté à hauteur de 3.000 milliards, dont 900 supplémentaires sous le seul mandat du ministre de l’Économie.  Bruno Le Maire s’attaque encore, comme depuis de nombreuses années, aux collectivités territoriales, qui n’ont de cesse de gérer leur budget au centime près, avec méthode et discipline, sans jamais invoquer le droit à l’erreur. Ces mêmes collectivités subissent des coupes budgétaires chaque année, sans jamais avoir le droit de s’indigner. En proposant de restreindre à nouveau les ressources des collectivités, le ministre affiche là une vision économique à court terme, ignorant les conséquences désastreuses sur la vie quotidienne de nos concitoyens. Les maires et élus locaux, en première ligne, se voient contraints de faire face à des coupes budgétaires drastiques, compromettant ainsi des investissements essentiels pour pallier l’État défaillant, dans l’éducation, la santé, l’aménagement du territoire… Aucun secteur public n’est épargné. Où vont nos impôts !

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Monnaie numérique : l’aumône programmable pour les pauvres, par Ulrike Reisner

Par : Rédaction

L’un des plus grands dangers des monnaies numériques réside dans la possibilité technique de les programmer et de les lier ainsi exclusivement à certains achats. De toutes nouvelles possibilités s’offrent au monde de la finance et à ses complices politiques dociles dans les États-nations : d’une part, le comportement des consommateurs peut être contrôlé. D’autre part, de toutes nouvelles opportunités s’offrent pour promouvoir des effets économiques souhaités en appuyant sur un bouton.

Ce n’est qu’une petite information qu’il faut lire deux fois pour en percevoir son caractère explosif : le gouvernement thaïlandais a annoncé un plan de soutien à l’économie. Quelque 50 millions de Thaïlandais devraient recevoir chacun environ 250 euros sous forme de crédit numérique à dépenser dans leurs commerces locaux.

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Et si Bardella arrivait à Matignon ? Quelle politique pour rétablir les comptes publics ?

Les déficits publics posent désormais un problème – tout à fait prévisible, quoiqu’obstinément nié par le gouvernement et l’opinion – qu’il est difficile de contourner. Les Républicains ont annoncé qu’ils pourraient souscrire à une motion de censure contre Gabriel Attal lors des prochaines discussions budgétaires. Une hypothèse, pour Emmanuel Macron, serait de choisir Jordan Bardella comme Premier ministre pour lui laisser le soin de gérer cette situation délicate. Concrètement, quelle politique un Bardella pourrait-il mener ?

Le Rassemblement National parle rarement de propositions économiques chiffrées. C’est un procès qu’on peut lui faire : il est plus facile de caresser l’opinion dans le sens du poil que de proposer des mesures concrètes qui risquent de fâcher. Et, à l’approche d’une crise majeure des finances publiques, ces mesures seront particulièrement sensibles.

Pour l’heure, nous devons nous contenter de la tribune (très “légère”) de Marine Le Pen dans les Echos, début mars, où elle annonce son “programme” en matière de finances publiques. Nous récapitulons dans la capsule ci-dessus notre analyse de ce texte.

Dans tous les cas, le programme du RN chiffre 30 milliards d’économies (en fourchette haute, la réalité est probablement très inférieure). Il faut pourtant réaliser de 50 à 70 milliards € d’économie d’ici à 2027 pour tenir les engagements internationaux de la France…

Où Marine Le Pen trouvera-t-elle cette somme ? Pour l’instant, elle ne semble pas y avoir réfléchi, et on n’entend guère Jordan Bardella s’exprimer sur ce sujet.

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Attal conduit-il la France dans un scénario à la grecque ou à l’argentine ?

Hier, Attal a profité de l’absence de Macron et de quelques autres (en voyage au Brésil) pour parler dans le poste. Le Premier Ministre a expliqué les différentes mesurettes qu’il compte prendre, et que nous avions détaillées, pour résoudre la crise systémique des finances publiques. Aucune réforme d’ampleur n’est prévue. L’engrenage se met en place : le canoë France s’approche du gouffre, et les rameurs n’ont pas la force de remonter le courant. Allons-nous vers un scénario à la grecque ? ou à l’argentine ?

Gabriel Attal a fait le choix de parler dans le poste, hier, pour expliquer les mesures qu’il comptait prendre pour endiguer la crise des finances publiques. Nous avions déjà annoncé l’essentiel (et même un peu plus). De l’intervention d’Attal, on retiendra plusieurs points :

  • le Premier Ministre a dicté sa feuille de route pour un durcissement des conditions d’indemnisation du chômage. On parle désormais de limiter l’indemnisation à 14 ou 15 mois, contre 18 mois aujourd’hui, et de diminuer l’indemnisation elle-même
  • pour le reste, Gabriel Attal a laissé planer le doute sur les augmentations d’impôt
  • il a écarté des augmentations d’impôts pour les classes moyennes et pour les entreprises
  • mais cette affirmation est bien vague : quid de la fiscalité écologique ? de celle des dividendes, si importante pour les entrepreneurs ?
  • la taxations des super-profits devrait être améliorée (càd mise réellement en pratique)

Mais on voit bien ce qui manque dans cette logique. Gabriel Attal effleure les sujets, se contente d’un catalogue de mesures éparses. Il n’entreprend aucune réforme de l’action publique destinée à diminuer durablement les dépenses.

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Déficit à 5,5% : le bal des faux-culs sur les vraies causes du naufrage commence

Depuis cet automne, nous alertons sur les risques qui devaient peser sur les finances publiques en 2024… et nous ne nous trompions pas complètement, puisque le dérapage du déficit est devenu une sorte de sujet à la mode. Et, sans grande surprise, il fait l’objet d’une savante opération de désinformation pilotée depuis Bercy et relayée consciencieusement par tous les journalistes encartés qui bouclent leurs fins de mois grâce aux subventions de l’Etat (au nom de la déontologie évidemment). Remettons donc quelques éléments au point pour dissiper ce grand enfumage sur les causes réelles de l’effondrement français.

Donc l’INSEE a confirmé le chiffre qui circulait depuis près de 15 jours : le déficit public en 2023 n’est pas de 4,9% du PIB comme initialement prévu et annoncé, mais bien de 5,5%, ce qui est beaucoup moins bien. Toute la question est de savoir pour quelle raison ce dérapage incontrôlé survient. Et, sur ce point, le gouvernement a une explication toute trouvée : les impôts rendent moins, la croissance est en berne. Circulez, y a rien à voir, c’est la faute de la croissance ! Et notre gestion n’y est pour rien, bien entendu.

Ces éléments de propagande ont été fidèlement repris par la presse subventionnée. Voici ce qu’écrit le Monde, par exemple :

Reprise intégrale de la doctrine officielle : le déficit dérape à cause du ralentissement de la croissance et de la baisse des recettes fiscales. Bien entendu, rien sur l’excès de dépenses, comme si, dans l’esprit du journaliste moyen, un déficit provenait forcément de la baisse de l’impôt mais ne pouvait pas provenir d’excès de dépenses. Et c’est bien l’objectif de Bercy, d’expliquer que, en matière de finances publiques, il faut regarder du côté de la croissance, des impôts, mais pas des dépenses de l’Etat. Surtout des dépenses des ministères, qui doivent être inattaquables.

Pourtant, nous avons rappelé quelques points, notamment cette hausse de 35% des dépenses de l’Etat depuis l’arrivée de Macron au pouvoir. Et nous avions signalé l’été dernier le dérapage permanent de ces dépenses… Mais si le gouvernement subventionne largement la presse, c’est bien pour faire oublier cet aspect gênant des choses, et concentrer l’attention sur la faiblesse de l’impôt.

L’INSEE a quand eu le bon goût de proposer un autre tableau pour mieux expliquer le phénomène :

Ce tableau détaille la dérive des différents postes de dépenses et de recettes de l’Etat, et on comprend mieux, en effet, la difficulté présente.

Du côté des recettes, d’abord, si, effectivement, les impôts ont marqué le pas par rapport à 2022, le racket des salariés par les cotisations sociales a progressé de 4,5%.

Du côté des dépenses, le gros morceau est constitué par les dépenses de fonctionnement, qui ont augmenté de 6%. Les prestations sociales ont augmenté de 3%. Les dépenses d’investissement ont augmenté de 8,5%. Cet investissement est essentiellement dû aux collectivités locales.

Il est donc évident que, le problème qui s’est posé tient moins à l’essoufflement des impôts qu’à l’explosion des investissements et des dépenses de fonctionnement des administrations.

Mais cet effort de lecture simple des tableaux de l’INSEE est au-dessus du niveau moyen de nos brillants journalistes subventionnés, qui adorent expliquer que ne pas reprendre les élements de langage du gouvernement et penser par soi-même, c’est du complotisme.

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Comment Macron va vous racketter pour réparer ses dégâts et ses dettes

Les lecteurs du Courrier ne le découvrent pas : l’obésité et la cupidité de la bureaucratie qui tient le pouvoir sont devenues des menaces létales pour la démocratie. Pour éviter tout effort, la bureaucratie de l’Etat est bien décidée à faire payer le reste du pays pour conserver son mode de gouvernance autoritaire et un exercice solitaire du pouvoir par Emmanuel Macron et la caste qu’il représente. Après sept ans de malgoverno français, le pouvoir en est réduit à la faillite pour acheter la paix sociale. Et maintenant, l’heure de l’addition approche.

Macron est arrivé au pouvoir en 2017. Depuis son élection, les dépenses de l’Etat ont augmenté de 35% ! Cette explosion s’explique largement par le besoin d’acheter la paix sociale au moyen de nombreuses aides, et par le souci de soigner sa base électorale. Macron est le candidat des fonctionnaires, ne l’oublions jamais.

Sauf que la situation, comme nous l’indiquons régulièrement, devient intenable :

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Finances publiques : chronique d’une catastrophe annoncée

Nous reviendrons longuement dimanche sur la situation des finances publiques et sur l’arrivée prévisible du parti de l’impôt, qui devrait proposer de rançonner les Français pour rétablir les comptes. D’ici là, nous donnons quelques chiffres-clés sur le désastre qui s’annonce.

Selon les informations qui circulent désormais tous azimuts, la situation des finances publiques connaît une détérioration brutale qui donne des sueurs froides au gouvernement. Plusieurs chiffres-clés circulent qui indiquent l’étendue des dégâts :

  • intialement, le déficit 2023 devait être de 4,9%. Retraité par Bercy, il s’élèverait finalement à 5,6% du PIB. C’est un coup de tonnerre, qui souligne l’affaiblissement de Bercy, et l’incompétence, une fois de plus, de Bruno Le Maire.
  • la prévision d’un déficit de 4,4% en 2024 paraît d’ores et déjà une histoire ancienne
  • la Cour des Comptes estime qu’il faut réaliser 50 milliards d’économies d’ici 2027
  • les agences de notation devraient réexaminer la note de la France prochainement : le 26 avril pour Fitch et Moody’s, le 31 mai pour Standard and Poor’s
  • potentiellement, la France pourrait donc subir une forte attaque spéculative avant les élections européennes…

Ne manquez nos publications de dimanche sur le sujet.

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Olaf – Maître de l’obstination têtue, par Ulrike Reisner

Par : Rédaction

Dans plusieurs rapports, la Cour des comptes allemande délivre au gouvernement un certificat effarant sur sa gestion des finances. Et ce, bien avant que l’arrêt de la Cour constitutionnelle fédérale ne rende publics les dysfonctionnements. Le trou financier est plus important que ce qui a été admis jusqu’à présent. La gestion grossièrement anticonstitutionnelle des ressources budgétaires est suffisamment connue des membres du gouvernement depuis de nombreux mois – y compris du ministre des Finances Christian Lindner, qui tente désormais de sauver sa peau en tant que champion des économies. Mais au lieu de tirer les conséquences et de démissionner, le gouvernement fédéral s’obstine à persévérer. Tout à fait dans le style du chancelier fédéral, qui maîtrise cela de main de maître.  Le gouvernement continue de jeter l’argent par les fenêtres – pour ses propres projets, pas pour le bien de l’Allemagne.

Commençons par l’évidence : dans des circonstances normales, le gouvernement devrait démissionner en bloc. S’il ne le fait pas, comme c’est le cas du gouvernement d’Olaf Scholz, il est possible de voter une motion de censure constructive. Si les députés du Bundestag avaient de la décence, ils révoqueraient le chancelier. Mais ce n’est pas non plus le cas. L’Allemagne politique se perd dans des discussions sans fin, mais n’a pas le courage de tirer les conséquences claires de ce désastre. La seule conséquence envisageable est de changer de cap politique, et de le faire rapidement.

Astuces dans le budget

Actuellement, c’est la perplexité qui domine au sein des instances politiques, qui se double souvent d’une obstination têtue. Ainsi, le Conseil fédéral a renoncé jeudi à prendre position sur le budget supplémentaire et donc sur la suspension du frein à l’endettement pour l’année en cours. Il a simplement laissé passer la loi en première lecture. L’enjeu est de taille pour les Länder : 45 milliards d’euros de fonds déjà versés pour le frein aux prix du gaz et de l’électricité ainsi que pour les aides en cas d’inondations doivent être garantis juridiquement a posteriori.

Mais il y a des vents contraires, et ils viennent – après la Cour constitutionnelle fédérale – depuis un certain temps de la Cour fédérale des comptes. Dans un avis sur le projet de budget, elle reproche au gouvernement fédéral de ne pas avoir pris en compte tous les fonds spéciaux dans le calcul des emprunts autorisés.

“À cela s’ajoute le fait qu’une légitimation rétroactive de décisions déjà prises, tant en ce qui concerne le budget supplémentaire prévu que l’arrêté d’urgence prévu, pourrait, selon la Cour des comptes fédérale, entrer en conflit avec le droit budgétaire parlementaire de manière inquiétante du point de vue du droit constitutionnel”.

La Cour des comptes fédérale a déjà tiré la sonnette d’alarme cet été à propos des fonds spéciaux : si l’on prend en compte tous les fonds spéciaux, le montant net des emprunts passera en effet de 46 à 193 milliards d’euros en 2023. Parmi les fonds spéciaux les plus récents et les plus coûteux, on compte par exemple 100 milliards d’euros pour l’armée allemande ou le fonds de stabilisation économique avec 200 milliards d’euros. Le volume financier des seuls fonds spéciaux actuels s’élève à environ 869 milliards d’euros, souligne la Cour des comptes.

La grande majorité est financée par des crédits. Fin 2022, le potentiel d’endettement des fonds spéciaux s’élevait au total à environ 522 milliards d’euros. Cela représente environ cinq fois le montant des emprunts affichés dans la période de planification financière 2023-2027.

La prise de position du ministère des Finances, que l’on peut également lire dans le rapport, est remarquable : le ministère des Finances ne pourrait expressément pas suivre les présentations, les évaluations et l’impression générale qui en résulte.

Défilé d’économistes

La Cour des comptes allemande n’a pas seulement rendu un rapport sur les fonds spéciaux, mais aussi sur le fonds de stabilisation économique pour la crise énergétique. La critique à l’encontre du gouvernement est ici aussi sévère : le fonds dispose d’une autorisation de crédit d’urgence pouvant atteindre 200 milliards d’euros, qui n’est valable que pour l’année 2022. En réalité, la plupart des fonds ne seront nécessaires que pour les années 2023 et 2024. Par un „montage financier sans précédent“, le ministère des Finances aurait tenté d’épuiser formellement l’autorisation de crédit en 2022, sans emprunter un montant correspondant sur le marché cette année-là. Il a ainsi simulé un emprunt et contourné la règle de l’endettement.

Le Bundestag aurait dû savoir tout cela depuis l’été. Tout cela, Christian Lindner l’aurait su depuis longtemps. Mais depuis, de nombreuses paroles n’ont pas été suivies d’actes.

Au lieu de cela, on laisse maintenant des économistes prendre le micro pour confirmer que la voie déjà empruntée est sans alternative.

Ainsi, l’économiste Claudia Kemfert de l’Institut allemand de recherche économique met en garde contre des économies dans la protection du climat. Pour justifier ses propos, elle a fait référence à des pays comme la Chine et les Etats-Unis, qui investissent beaucoup dans ce domaine. L’Allemagne risque d’être distancée.

Ou Carsten Herrmann-Pillath, économiste à l’université d’Erfurt, qui se laisse entraîner dans un plaidoyer pour les fonds spéciaux :

Dans ce contexte (la crise climatique, ndlr), la dette publique est la clé de l’équilibre entre les générations. Transférer, au nom du frein à l’endettement, des charges à ceux qui font déjà partie de ceux qui vivront la catastrophe climatique 50 ans plus tard, est injuste. Qui s’étonnera que la désobéissance civile soit le seul recours, voire un devoir ?”

L’économiste Michael Hüther, directeur de l’Institut de l’économie allemande, abonde dans le même sens et demande même 400 milliards d’euros supplémentaires de fonds spéciaux.

Une dette qui explose – mais pour quoi faire ?

On pourrait envisager la question de l’endettement de manière plus détendue si l’Allemagne investissait au moins dans ses infrastructures. Mais ce n’est pas le cas.

Selon une étude du Deutscher Wirtschaftsdienst:

“aucun pays de l’UE n’investit aussi peu dans ses infrastructures publiques que l’Allemagne. En moyenne européenne, environ 3,7 % du PIB ont été consacrés chaque année depuis 2000 aux routes, à la construction d’écoles et à d’autres investissements publics. Avec une moyenne de 2,1 %, l’Allemagne se situait nettement en dessous. Les analyses de régression ne permettent pas d’expliquer cet écart par des facteurs économiques, fiscaux, démographiques ou institutionnels, ni par le frein à l’endettement. La faiblesse des investissements allemands semble être devenue une maladie chronique”

Où que l’on regarde, l’Allemagne manque d’argent à tous les coins de rue, notamment dans le domaine des transports. Le besoin d’investissement pour l’entretien et l’extension des réseaux ferroviaires et routiers dans les villes, les districts et les communes jusqu’en 2030 s’élève au total à environ 372 milliards d’euros. Un pont routier sur deux n’est pas en bon état, tout comme les réseaux de transport public.

Ou dans le secteur de la santé: le sous-financement des investissements hospitaliers entraîne un retard d’investissement considérable. Pour les cinq prochaines années, le besoin d’investissement des hôpitaux allemands s’élève à environ 7 milliards d’euros – par an.

Le retard d’investissement dans les écoles allemandes est estimé à environ 50 milliards d’euros. La dotation financière des villes et des communes est très variable et l’écart entre les communes pauvres, riches et très riches s’est encore creusé ces dernières années.

La piste de l’argent

Pendant ce temps, le ministre de l’Economie Robert Habeck s’exerce lui aussi à l’obstination têtue. Après tout, il s’agit de maintenir ses propres réseaux en activité. Cette semaine encore, son ministère a annoncé l’attribution d’une subvention de 700 millions d’euros à l’usine du groupe suédois Northvolt. À partir de 2026, des cellules de batteries pour voitures électriques seront fabriquées dans le Schleswig-Holstein.

Pensons également aux subventions sans précédent accordées à “l’acier produit sans impact sur le climat” et au développement de l’économie de l’hydrogène. Un milliard d’euros pour le programme de transformation SALCOS – Salzgitter Low CO2 Steelmakingde Salzgitter AG, deux milliards d’euros pour l’usine de réduction directe de Thyssenkrupp avec les installations correspondantes pour la production d'”acier vert”.

Robert Habeck n’est pas le seul à jeter l’argent par les fenêtres. Lors de l’ouverture de la conférence mondiale sur le climat à Dubaï, la ministre allemande du Développement Svenja Schulze a mis à disposition 100 millions de dollars américains (l’équivalent d’environ 92 millions d’euros) pour compenser les dommages climatiques dans les États particulièrement vulnérables.

Annalena Baerbock, qui n’est pas non plus connue pour son sens de l’économie, doit actuellement faire face à de vives critiques de la part de la Cour des comptes: son ministère serait non seulement responsable d’achats immobiliers totalement surévalués à Bruxelles, mais aussi de mauvais achats en Afrique et en Asie. Les commissaires aux comptes reprochent au ministère des Affaires étrangères de mal gérer ses biens immobiliers à l’étranger et de procéder sans planification.

Que fait le chancelier fédéral ? Selon la Loi fondamentale, il aurait en fait la compétence à fixer des directives, c’est-à-dire il est responsable de la politique de l’ensemble du gouvernement fédéral. Olaf Scholz, nous le savons, est le maître de l’obstination têtue. Il ne bouge qu’exceptionnellement.

Dans un rapport sur le projet de budget 2024, la Cour des comptes reproche à la Chancellerie fédérale d’accélérer la construction et la transformation d’un bâtiment d’un montant de 770 millions d’euros, mais d’avoir omis jusqu’à présent d’utiliser judicieusement les surfaces de bureaux existantes.

Ainsi, pendant qu’Olaf Scholz fixe la directive de l’obstination têtue, le site économique allemand s’érode et les fondations de l’industrie allemande s’effritent. Ceux qui le peuvent délocalisent leur production à l’étranger. Outre les déficits cités dans l’infrastructure, ce sont surtout les obstacles bureaucratiques et les coûts élevés de l’énergie qui pèsent sur la compétitivité. Olaf Scholz devrait se rappeler qu’un euro sur trois généré en Allemagne est directement imputable à l’industrie et aux services qui en dépendent. Peut-être se mettrait-il alors en marche?

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En piste pour un krach bancaire ? par Florent Machabert

Par : Rédaction

L’info de la semaineBNP Paribas dans la tourmente !Nous y consacrerons l’édito du numéro de décembre de Finance & Tic mais insistons sur cette information : alors que la banque systémique française a connu un incident technique majeur paralysant la consultation des comptes en ligne et les paiements en CB, se tenait également la même semaine le second procès dans lequel des clients l’accusent de tromperie pour des crédits immobiliers toxiques.

La filiale de crédit à la consommation de BNP Paribas, BNP Paribas Personal Finance (Cetelem), a été une nouvelle fois condamnée dans l’affaire Helvet Immo pour des crédits immobiliers douteux en francs suisses. La cour d’appel de Paris a confirmé la culpabilité de la banque, lui imposant une amende de 187 500 € pour « pratiques commerciales trompeuses » et des dommages et intérêts à verser importants. L’affaire porte notamment sur la dissimulation des risques dans la commercialisation de près de 800 M€ de crédits entre 2008 et 2009. Les emprunteurs attendent le montant indemnisant le préjudice moral subi, probablement 50 000 € par emprunteur. BNP Paribas conteste la décision et a deux mois pour saisir la Cour de Cassation…

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Ces députés LIOT qui veulent faire payer les entrepreneurs

En matière de création et d’augmentation des impôts, la France est une sorte de paradis. L’Assemblée Nationale, notamment, abrite une pléiade d’esprits tortueux toujours prêts à augmenter la dépense publique en ponctionnant la richesse nationale. Ce petit jeu n’est pas réservé aux élus de gauche ou d’extrême gauche. Le groupe LIOT, qui rassemble des personnalités aussi diverses que Charles de Courson ou Pierre Morel-À-L’Huissier a déposé plusieurs amendements proches de La France Insoumise, dont un qui propose d’augmenter de façon permanente de deux points le prélèvement forfaitaire unique (PFU) que les entrepreneurs paient sur les dividendes.

Faire payer les entrepreneurs pour renflouer les caisses de l’Etat ! Quelle idée lumineuse, quel bon sens ! La France se désindustrialise, elle s’appauvrit, mais ce sont les créateurs de richesses et d’entreprises qui doivent trinquer et subir une pression fiscale grandissante pour soulager le reste de la population.

On pensait que cette idée absurde et même suicidaire était passée de mode, et réservée à la seule France Insoumise. Mais on en trouve l’expression ailleurs, comme nous le montrons ci-dessus, notamment au sein du groupe LIOT qui avait tenté de faire tomber Macron au moment de la réforme des retraites. Je produis ici la liste des députés LIOT qui ont proposé une augmentation de 2 points du PFU par l’intermédiaire d’un amendement en loi de finances :

Concrètement, au lieu de baisser les colossales dépenses publiques, au lieu de s’attaquer au monstre bureaucratique qui nous étrangle, on ponctionne un peu plus les entrepreneurs qui sont déjà soumis à une fiscalité de 75% sur leurs revenus.

Heureusement, ce projet d’amendement ne devrait pas passer cet été. Mais on comprend que, tôt ou tard, ce petit monde n’aura aucun scrupule à récupérer dans la poche du voisin l’argent qui lui manque pour continuer la fête.

Proche, Moyen ou Extrême, l’Orient est au centre de toutes les attentions, par Florent Machabert

Par : Rédaction

L’info de la semaine : Moscou et Téhéran abolissent leurs barrières tarifaires ! Comme nous vous le détaillons dans le numéro de novembre de Finance & Tic, l’Iran et la Russie prévoient de supprimer leurs droits de douane respectifs pour stimuler les échanges entre Moscou et Téhéran, avec la possibilité d’étendre cet accord à d’autres pays, probablement les futurs adhérents aux BRICS+. Si ces négociations visent à encourager l’utilisation des monnaies nationales, les vrais objectifs sont l’essor du libre-échange et l’ouverture des frontières douanières de l’Iran avec la Russie, l’Arménie et la Biélorussie, pour pousser un cran plus loin l’indépendance de ces pays vis-à-vis du dollar américain.

L’Union économique eurasienne, regroupant l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Russie, vient ainsi de mettre un point final à ses négociations avec l’Iran pour élaborer un accord sur une zone de libre-échange (ZLE) qui pourrait être conclu d’ici la fin de l’année. Comme l’a toujours expliqué l’économiste Bela Balassa, la ZLE est sans conteste la première étape du long processus d’intégration économique. Malgré un rapprochement entre la Russie et l’Iran, leur commerce bilatéral a connu une croissance modérée. Ce nouvel accord entend d’ailleurs remplacer l’accord intérimaire déjà en place, qui se contentait de réduire les droits de douane sur de nombreuses catégories de produits. Les BRICS+ ont donc décidé d’aller toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus fort pour faire reculer la domination étatsunienne qui est, avant tout, financière.

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Biden débloque des millions de dollars d’argent public pour l’industrie du vaccin

Vendredi, le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) américain a annoncé l’attribution d’une enveloppe supplémentaire de 500 millions de dollars pour soutenir le développement de nouveaux traitements Covid-19 et de futurs vaccins. Notons que l’administration Biden a déjà octroyé 1,4 milliard de dollars de subventions dans le cadre de la réalisation de ce programme issu du projet NextGen du gouvernement fédéral.

Selon les dernières mises à jour des données du CDC, le nombre de nouveaux cas d’infection au Covid-19 aux États-Unis est en recul. Malgré cela, l’administration Biden a annoncé l’octroi de 500 millions de dollars de subventions par le biais du ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) pour soutenir le développement de nouveaux vaccins et traitements contre la COVID-19. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet NextGen du gouvernement fédéral, visant à renforcer la préparation contre les futurs variants du virus. On peut penser que les organisations sanitaires vont une fois de plus accorder des autorisations de commercialisation à des vaccins inefficaces et expérimentaux, malgré les preuves répétées de leur dangerosité.

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