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France, 2024 : Bruno Le Maire découvre l’économie pour la première fois

Par : h16

Bruno Le Maire n’est pas n’importe qui : c’est le ministre des Finances et de l’Économie de la République Française, monsieur, ce qui veut dire que c’est du sérieux, du solide, du réfléchi, et ça veut aussi dire que lorsqu’il faut prendre des décisions importantes, on sait qu’il sera au rendez-vous, scrogneugneu.

Et pour être au rendez-vous, il l’a été tout au long de son parcours à Bercy qu’il occupe maintenant depuis plus de six années ce qui a permis à tous les Français de jauger avec précision de la solidité du gaillard. Solidité qui s’est une fois encore illustrée il y a quelques jours lorsque, accordant un entretien aux scribouillards subventionnés du Monde, il a clairement expliqué qu’il n’entendait pas s’arrêter aux économies budgétaires déjà envisagées…

Rappelez-vous, c’était il y a – pfiouu – déjà deux semaines (une autre vie, pour ainsi dire) et le frétillant quinquagénaire nous promettait alors que pour redresser un peu le budget de l’État français, il entendait lancer un plan d’économies de 10 milliards d’euros afin de compenser la baisse visible de l’activité sur le territoire.

Les médias se chargèrent ensuite de relayer ce chiffre en appuyant bien sur les différents secteurs et ministères touchés par la terrible vague d’austérité qui ne manquerait pas de les frapper. Pensez donc, 10 milliards d’euros à trouver, ce n’est pas une mince affaire !

Aucun de ces médias ne fera cependant l’effort de rappeler que le déficit du budget se situe autour de 170 à 180 milliards d’euros, très au-delà de la petite économie envisagée ce qui rend l’ensemble de l’exercice particulièrement mineur. Ce n’est pas pour rien que ces médias sont subventionnés, n’est-ce pas, et cela leur permet d’affoler les ministères et les Français sur ces services publics qu’on ne va pas manquer de martyriser à coup d’austérité.

Malheureusement – et les médias furent quelque peu discrets à ce sujet – deux semaines plus tard et au moment de présenter le détail des économies espérées, notre Bruno de Bercy s’est retrouvé confronté à un autre problème : les chiffres en provenance des recettes commençaient à remonter une information inquiétante. Apparemment, non seulement les caisses de l’État se vident toujours aussi vite – d’où l’appel quasi chamanique à de putatives économies – mais il apparaît à présent qu’elles ne se remplissent plus aussi gaillardement qu’auparavant.

Dans un article du Figaro largement passé inaperçu, on apprend ainsi que les recettes fiscales diminuent depuis plusieurs mois, provoquant l’anxiété du ministère.

Saperlipopette ! Se pourrait-il les idées économiques lumineuses de Bruno et de sa troupe d’énarques à la tête du léviathan fiscal français n’aient pas suffi à assurer les rentrées fiscales prochaines ? Se pourrait-il que lancer des petits coups de menton contre l’économie russe ne suffise pas à émerveiller les industries françaises et étrangères à se bousculer sur notre sol pour y faire des affaires et produire de la richesse dûment taxable ? Se pourrait-il que produire de la dette indexée à l’inflation comme d’autres des saucisses industrielles pour l’Oktoberfest finisse par se retourner contre l’endetté au moment où l’inflation remonte brutalement ? Se pourrait-il que continuer à embaucher des fonctionnaires, à hauteur de près de 60.000 postes en 2023, n’améliore en rien la mise à genou de l’économie russe française ? Se pourrait-il qu’augmenter encore les retraites – pour une population qui s’en sort maintenant mieux que les actifs – aggrave globalement l’équilibre budgétaire général, la récente revalorisation aboutissant à 14 milliards de dépenses supplémentaires ?

Oh zut alors !

Pas étonnant, pour un homme aussi sérieux que Bruno, qu’une telle succession de révélations lui impose alors une prise de conscience : sapristi, l’État dépense trop et il nous faut rétablir les finances publiques, pardi. On admirera la performance qui permet à notre athlète des finances d’arriver à cette conclusion après seulement six ans et neuf mois en poste, certains politiciens, dans le circuit depuis plus d’un demi-siècle, n’étant toujours pas parvenus à intégrer cette réalité…

Voilà donc déployée la nouvelle feuille de route de Bercy : ce ne sera plus 10 milliards qu’il va falloir trouver, mais bien 180 pour combler le déficit et assainir enfin les fi… Ah pardon non, on me glisse dans l’oreillette que la prise de conscience de Bruno ne va pas jusque là, ouh là malheureux comme vous y allez et faut pas pousser mon brave : on va se contenter d’un petit 20 milliards d’euros, emballage et frais de port compris, et encore, pour 2025 histoire de n’affoler personne.

Il n’en reste pas moins que, dans leurs discours, les énarques à la tête de l’usine à gaz de Bercy ne montrent pas toute la sérénité que devrait autoriser leur maîtrise précise et pointue de l’économie française : on sent nettement qu’il manque un peu plus que quelques petits sous ici et là pour colmater les trous de plus en plus inquiétants dans les finances de l’État. Il faut dire qu’avec ce mois de janvier qui marque un record de déficit mensuel à 25,74 milliards d’euros (soit 3,9 milliards de plus que le précédent record de janvier 2021), la direction générale laisse augurer d’une fin d’année en fanfare.

Sans surprise, les factotums et les macronettes du gouvernement se sont rapidement relayés sur les plateaux télévisés pour expliquer qu’il s’agissait d’une étape normale et logique vers la nécessaire reprise en main des finances du pays : “moui, m’voyez, il faut sortir de notre addiction à la dépense publique, m’voyez, enfin voilà quoi…”

Autrement dit, il s’agit de ressasser ce que tant d’autres politiciens ont déjà dit depuis des décennies (tout le monde se souvient encore du candidat à la tête d’un pays en faillite, n’est-ce pas) en espérant que tout le monde croit instantanément que, cette fois, c’est sûr, c’est la bonne et, enfin, oui, bien sûr, des coupes et des redressements budgétaires courageux vont être faits et que “tout le monde devra participer au redressement des comptes publics”

Bon, ne rêvez pas : l’Elysée conservera ses 11% d’augmentation budgétaire pour cette année, l’Assemblée nationale ses 6%, le Sénat ses 2%, le Conseil constitutionnel ses 34%. Les députés et les sénateurs conserveront leur rallonge mensuelle (respectivement de 300€ et de 700€). Zelensky continuera de toucher l’argent du contribuable français, européen et américain. Les ministères qui devront éventuellement faire des petits efforts seront ceux qui ne peuvent pas faire grève (le régalien, donc). Le reste continuera de s’enfoncer en rouspétant sur la terrible austérité qui les touche.

Quant aux impôts et aux taxes, ils sont actuellement si élevés que les augmenter, même d’un chouilla, revient à expérimenter un peu plus loin sur le mauvais côté de la courbe de Laffer et vu les bobines peu assurées des clowns à la tête de Bercy, on comprend que l’option sera difficile à pousser.

Les dépenses continueront donc d’augmenter. C’est mathématique. À mesure que l’activité française va se contracter, les rentrées fiscales vont continuer à se réduire. C’est là encore mathématique. Le leasing pour les gonades du gouvernement n’ayant pas été renouvelé depuis des lustres, elles ont été renvoyées au fabricant qui s’en est manifestement débarrassé.

Sans courage, avec des dépenses qui grimpent, des rentrées qui diminuent et une conjoncture générale qui tourne au vinaigre, l’odeur qui se dégage des dernières nouvelles économiques du titanic France est très claire : c’est celle d’une tutelle du FMI.

Et ça, c’est si ça se passe bien.

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Pas de doute : ça sent le populisme !

Par : h16

Snif, snif ?! Ah mais ça alors, quelle drôle d’odeur ! On croyait ne l’avoir plus sentie depuis des lustres ! Snif, snif… Mais oui, bien sûr, pas de doute, ça sent le populisme !

Les dernières effluves les plus fortes semblent venir d’Allemagne, chargées de particules fines des centrales au charbon qui produisent actuellement toute la bonne énergie verte pleine de CO2 revigorant : à la stupeur d’un nombre croissant de journaleux français, les sondages qui nous viennent d’Outre-Rhin charrient tous l’engouement neuf des Allemands envers le parti populiste AfD (Alternativ für Deutschland) au point que ce parti rêve à présent d’une victoire aux prochaines élections régionales puis européennes puis nationales en 2025 avec une vraie possibilité d’obtenir un chancelier.

Les sites politiques, qui décortiquent les opinions, les sondages locaux et les grandes tendances confirment tous la terrible nouvelle : AfD, ce parti que toute la presse présente maintenant comme d’extrême-droite, monte tous les jours un peu plus dans l’opinion publique allemande (notamment dans l’Est).

On s’étonnerait presque. Non du score putatif de l’AfD, mais des spasmes de panique qui parcourent certaines rédactions et les analystes politiques de la presse de grand chemin.

Tout était pourtant bien calé : avec un Agenda 2030 mijoté aux petits oignons, à base de voiturettes électriques, de steaks synthétiques, de farine d’insectes, de thérapies vaccinocompulsives innovantes, de villes de 15 minutes et de monnaie numérique totalement contrôlée par une petite élite, le succès était certain !

Las : de vilains imprévus déboulèrent pour tout flanquer par terre. La révolution verte tourne au cauchemar, les industries allemandes calanchent, les chiffres économiques tournent de l’œil et le niveau de vie allemand commence à flancher. Les choix économico-politiques de Scholz semblent enfoncer le pays dans une récession qu’il ne sera pas simple de faire disparaître…

Et dernièrement, voilà que le chancelier, pas trop fin, a décidé de taper sur les agriculteurs, histoire d’inscrire lui aussi son pays dans l’insupportable Agenda 2030 avec une réduction drastique du nombre d’établissements agricoles dans le pays…

On se souvient du succès plus que mitigé de Mark Rutte aux Pays-Bas dont la semblable tentative a réussi l’exploit de propulser Geert Wilders au pouvoir, amenant là aussi dans la normalisation politique un parti pourtant généreusement présenté comme d’extrême-droite par toute la presse européenne.

Le parallèle avec l’Allemagne est d’autant plus fort que les agriculteurs ont commencé un mouvement de protestation d’une rare fermeté dans un pays généralement vu comme plutôt porté au consensus et à la discussion posée.

Mouvement dont on n’apprendra que très peu de détails en France tant les médias locaux semblent tétanisés à l’idée de faire germer des idées de révolte au sein de nos propres fermiers. Pourtant, on souhaiterait que les protestations des fermiers allemands s’étendent à tous les possesseurs de véhicules thermiques, et pas qu’allemands : contrairement à ce que font croire les consternants journalistes dont les années en école primaire ont manifestement été rabotées vu leur niveau global, demander enfin une modération des taxes (sur les carburants dans le cas présent) n’est en rien une subvention…

Et à mesure que les protestations des agriculteurs allemands prennent de l’ampleur, la presse française, égale à elle-même (i.e. zéro), parsème ses analyses de notules puissamment pensés visant à établir un lien avec les milieux conspirationnistes, histoire de bien marteler l’idée générale que ces bouseux qui couinent, c’est vraiment le retour d’un populisme d’extrême-droite dont le ventre est fécond de bruits de botte et tout ça.

En pratique, cette montée de l’AfD allemande est si gênante pour les autres formations politiques allemandes que déjà se font – très facilement et très commodément – entendre des voix appelant à l’interdiction de ce parti.

Après tout, rien ne crie plus sauvagement “Démocratie” et “Liberté d’expression” que l’interdiction d’un parti politique et celle d’émettre des opinions désagréables pour la caste au pouvoir.

D’un autre côté, on voit s’approcher les élections européennes et s’accumuler les signes d’une orientation résolument peu pro-européenne, pro-écolo, pro-immigration, pro-bisous globalistes. En somme, la “menace populiste” s’étend en Europe : Pays-Bas, Slovaquie, Pologne, Hongrie, Finlande, Suède, Bulgarie

Même la France n’y est pas étrangère avec la montée très nette du Rassemblement National, à laquelle correspond le dernier bricolage ministériel, manifestation évidente que la castorisation de la politique française reprend du poil de la bête immonde à laquelle il va bien falloir faire barrage, tralalilalère.

Le timing de tout ceci est particulièrement intéressant puisque s’ouvre actuellement le Forum de Davos et avec lui une véritable campagne de propagande visant justement à diaboliser ces mouvements et partis populaires et les réfractaires aux messages officiels (les fameux “conspirationnistes”) : les autorités tentent donc à présent de labelliser “désinformation” tout ce qui ressemble de près ou de loin à des protestations contre les lubies des actuels dirigeants, quitte à laisser papy Schwab pontifier sur son idée du libertarianisme.

Il est vrai que ces partis réclament un retour à plus de réalisme en matière énergétique (abandon progressif des objectifs carbono-centrés grotesques et des énergies renouvelables inefficaces), en matière de production alimentaire (avec l’usage raisonné d’engrais par exemple), en matière d’immigration (avec un retour du contrôle des frontières tel qu’il existait encore, même modestement, il y a 10 ans) ou d’autres principes de bon sens qui semble s’être totalement évaporé ces dernières années.

Or, des peuples qui décident, pour eux-mêmes, ce qu’il convient de faire, qui se débarrassent des concepts qui, une fois tentés, s’avèrent catastrophiques, qui choisissent moins d’inclusivité délirante, de politiquement correct niais et de globalisme dissolvant les identités régionales au profit d’un réalisme terrien et de principes éprouvées depuis des décennies (si pas des siècles), tout ça, c’est impensable !

Pour l’élite de Davos, c’est un Non ferme : tenir compte des peuples et de leurs différences, c’est se retrouver confronté à des structures de gouvernance difficiles à manipuler, imposant consensus et compromis ce qui est très loin des velléités de gouvernance mondiale par des institutions toutes puissantes voire autoritaires et surtout, non élues.

Accepter ces dérives populaires, ce serait signer la fin du rêve mondialiste centralisateur de ces groupuscules.

Quelle horreur !

La dissidence devra donc être écrabouillée aussi impitoyablement que possible, quitte à l’appeler populiste ou d’extrême-droite. Les prochains mois seront donc décisifs.

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La France s’appauvrit car ses politiciens sont de plus en plus stupides

Par : h16

Mi-décembre, une surprenante proposition de loi passait devant le sénat. Passée inaperçue alors que les esprits s’occupaient des festivités à venir, cette loi – proposée par des élus écologistes, eh oui – se fixe pour but de mettre en location des voitures destinées à la casse afin d’aider les ménages les plus modestes.

Oui, vous avez bien lu : des élus écologistes proposent que des voitures destinées à la casse soit proposées en location pour des ménages modestes, illustrant ici de façon assez complète l’incroyable débilité (le mot n’est pas trop fort) d’une partie croissante de notre classe politique.

Sans même plus s’étonner qu’on puisse envisager sérieusement, dans ces périodes d’écolo-hystérie sécuritaire, de remettre sur les routes des voitures destinées à la destruction, force est en effet de se rappeler que si tant de voitures encore valables sont ainsi poussées à la casse, c’est précisément parce qu’elles ont été artificiellement déclarées impropres à la circulation par les lois (sécuritaires et anti-pollution notamment) poussée par ces mêmes guignols écologistes, dans une sorte d’obsolescence programmée que ces andouilles prétendent pourtant combattre par ailleurs.

Autrement dit, on assiste ici une nouvelle fois à l’un de ces effets parfaitement prévisibles des contraintes que des élus ont stupidement cru bon d’imposer à tous sans tenir compte des effets de bords évidents qu’elles allaient provoquer, à savoir ici, augmenter le nombre de foyers incapables d’acquérir ou de conserver un moyen de déplacement indispensable à leurs activités sociales et économiques de base.

De façon plus inquiétante, cette loi démontre aussi que directement à cause des précédentes logorrhées législatives, nombre de Français se sont très effectivement appauvris.

Et ce n’est pas cantonné aux salariés, puisqu’on apprend aussi qu’un patron de petite entreprise sur cinq gagne moins d’un SMIC mensuel : la caricature du chef d’entreprise en costume fumant un gros cigare continue de prendre du plomb dans l’aile, surtout en France, dans ce pays où, à présent, un tiers (oui, un tiers) des Français vit avec moins de 100 euros dès le 10 du mois, et ou près de la moitié d’entre eux (47%) est en découvert au moins une fois par an.

Cette réalité est pourtant niée avec véhémence par le Dilateur d’anus de Bercy qui récuse l’idée même d’un appauvrissement des Français pourtant aussi visible que documenté.

Il est clair que les signes sont là et sont si visibles que la presse, notamment celle tendrement amourachée de l’actuel pouvoir, n’hésite plus à proposer des défis ludiques pour tenter de pousser les Français à faire des économies, les considérant probablement trop amoindris intellectuellement pour entreprendre par eux-mêmes ce genre de mesures de bon sens.

Mais pourquoi diable la France s’appauvrit-elle, et aussi vite actuellement ?

Les raisons sont multiples et, pour certaines, largement connues de tous : il y a bien sûr cette inflation provoquée d’une part par des décisions géopolitiques d’une stupidité abyssale, et d’autre part par une création monétaire destinée à des dépenses inconsidérées pendant trop d’années, notamment pendant la crise pandémique qui aura vu un coup d’accélérateur sans précédent à la plus désastreuse allocation de capitaux dans toute l’histoire de l’Humanité. Quand vient le moment de la facture, on se retrouve tout d’un coup plus pauvre que prévu…

En outre, les décisions politiques débiles se sont multipliées : l’obligation d’abandonner les moteurs thermiques en fut une comme évoqué en introduction, le choix encore plus stupide de fermer des réacteurs nucléaires en fut une autre.

Mais réellement, pourquoi a-t-on pris ces décisions (dette colossale, confinements, politique énergétique calamiteuse, sabotages industriels en série) ?

Il y a bien sûr l’évidence d’un gouffre maintenant évident entre les buts (pas humanistes) des dirigeants et ceux du peuple : les dirigeants, élus ou non, se sont tous monté le bourrichon à force de quatrième révolution industrielle, d’Agenda 2030, de contrôle de la population, de contrôle du climat et de leur propre pouvoir.

Mais il serait trop facile d’exonérer les élus d’une tare plus grave, et aussi plus lourde de conséquence : ils sont progressivement de plus en plus stupides.

Car oui, on peut très bien empiler les objectifs les plus grandioses ou délirants, manipuler toujours mieux les médias, le langage et les foules, mais En Même Temps faire preuve d’une sottise toujours plus visible et plus profonde.

Il suffit de constater l’application avec laquelle ces élus enfilent systématiquement les propositions les plus délétères et s’étonnent ensuite avec une naïveté confondante des résultats qu’elles provoquent une fois appliquées : pour compenser une mesure inutile de fermeture obligatoire des commerces pendant la pandémie, ces imbéciles injectent des milliards d’euros dans l’économie qui provoquent une inflation redoutable, que ces mêmes imbéciles compensent en distribuant des chèques et des bonus gouvernementaux.

Ces derniers entraînent une augmentation des prix des biens et services concernés mais chez les imbéciles, la surprise est pourtant totale : diable, les réparations d’appareils ménagers sont plus chères depuis qu’on a créé un bonus étatique à ce sujet, mais qui aurait pu le prévoir ?!

Certes, ces élus sont en partie le reflet de la population qu’ils sont censés représenter.

Mais en partie seulement car ils sont surtout le reflet de ce que le système actuel, peu démocratique et très peu représentatif, permet de faire accéder au pouvoir : ce ne sont pas les plus doués intellectuellement, ce sont juste les plus doués pour se faire élire, pas plus. Il suffit de parcourir les rangs de l’actuelle Assemblée nationale pour comprendre que rares sont les élus qui peuvent se targuer d’une vraie finesse intellectuelle, et encore plus rares d’une solide culture politique et économique.

Au final, le peuple récolte surtout des politiciens doués pour se faire élire mais incultes et intellectuellement limités qui enchaînent donc âneries sur âneries. L’actuel système ne permet plus de sélectionner des politiciens réellement intelligents. C’est aussi pour cela que ce pays est foutu.

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Radio France se prend les pieds dans son obsession anti-nazie

Par : h16

Parfois, l’actualité, aussi horrible ou pesante soit-elle, permet d’éclairer certaines réalités que beaucoup trop ne voulaient pas voir ou refusaient simplement de croire.

Cette fois-ci, le contexte général de la guerre israélo-palestinienne fournit l’occasion de mettre en exergue les talents d’un certain Guillaume Meurice, un des “humoristes” dont Radio-France achète les productions.

C’est la magie du service public – payé par les impôts de tous : elle permet de nourrir un nombre improbable d’intermittents de l’intelligence et elle offre une tribune à toute une sélection de chroniqueurs à la plume affûtée comme du beurre chaud, que les auditeurs – bizarrement de moins en moins nombreux – découvrent chaque jour s’égayant sur les ondes pour raconter leurs âneries avec une application qui force l’admiration.

Ainsi, prenant prétexte du conflit actuel au Proche-Orient, Meurice a tenté l’incursion dans l’humour, territoire dont il est pourtant étranger et dont les dangers, féroces lorsqu’on est sur une chaîne publique engluée dans des barils de bien-pensance lourde et collante, n’ont pas manqué de se manifester très vite : dressant un inventaire des costumes “pour faire peur” à l’approche d’Halloween, il a évoqué Netanyahou en le qualifiant de “sorte de nazi sans prépuce”

Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les quelques auditeurs encore présents sur la chaîne, dont certains ont même été suffisamment secoués pour s’en ouvrir auprès de la médiatrice. Cette dernière a contacté la direction, obtenant une réponse relativement gnangnan de la directrice de la chaîne.

Eh oui : au-delà de l’évident constat, maintes fois posé, qu’on ne peut pas rire de tout avec tout le monde, il apparaît cependant assez évident qu’affubler un dirigeant israélien du qualificatif de nazi peut mener à plus que des haussements de sourcil.

Cependant, pour avoir fait cette comparaison, Meurice, avatar moyen de ce que le service public produit de plus standard en matière d’Entre-Soi, n’a pas compris qu’il commettait une faute. En effet, de nos jours, tant dans les médias (qu’il soit de service public ou pas, d’ailleurs) que dans l’Hémicycle, on traite de nazi tout le monde sans arrêt et avec décontraction. À force, le mot n’a plus vraiment d’autre sens que “méchant de droite” voire “vilain pas beau qui n’est pas du même avis que moi”, tant il a été utilisé à tort et à travers par des gens dont la culture (notamment politique) est plus qu’approximative.

En fait, les petites troupes “antifascistes”, les éternels excités d’extrême-gauche qui n’ont de cesse de l’employer pour qualifier tous leurs opposants sans la moindre distinction, les brochettes de commentateurs zélés de l’actualité adoubés par la Pensée Officielle Autorisée qui collent l’étiquette “Hitler” à chaque populiste (googlez “Trump is Hitler” ou “Bolsonaro is Hitler” pour deux minutes d’humour Meurice™) ont largement participé à rendre inopérant ce qualificatif pourtant précis – à tel point, d’ailleurs, que la plupart de ceux qui le distribuent avec gourmandise oublient qu’il comporte le mot “socialiste” dont ils se revendiquent en même temps et sans trembler.

Et lorsqu’enfin, un des bouffons attitrés de Radio France commence à l’utiliser dans un contexte de guerre, avec tout ce qu’elle peut comporter d’événements horribles et de surcroît pour un dirigeant juif, cela ne peut déclencher qu’une certaine stupéfaction et ce d’autant plus que – et ce pauvre Meurice, mal outillé intellectuellement, ne pouvait guère l’appréhender – l’ensemble du service public oscille maintenant entre ses pulsions clairement antisémites et son absolu rejet de tout antisémitisme.

Eh oui : paradoxe cruel que celui dans lequel l’extrême-gauche se vautre actuellement, où elle a toujours braillé, aussi fort que possible, être en pointe de la lutte contre le racisme, le fascisme, le nazisme, l’antisémitisme et tous ces autres “ismes” à l’exception du communisme ou du socialisme, et qui, en même temps et par son devoir indispensable d’ouverture aux autres et à un multiculturalisme millimétriquement contrôlé, doit aussi composer avec toute une foule de courants qui sont, eux, clairement antisémites.

Or, ce sont ces individus, ces courants paradoxaux qu’on retrouve un peu partout dans la classe jacassante et donc inévitablement dans les fromages républicains, les médias publics en constituant l’un des plus crémeux. Il n’est qu’à voir les gymnastiques intellectuelles, véritablement olympiques, d’un nombre conséquent de gauchistes de la classe jacassante (élus ou non) pour comprendre le malaise déclenché par le faux-pas du chroniqueur. De même qu’il est assez difficile de concilier islam et progressisme sexuel occidental débridé à base de transidentité et autres manipulations de genre, il est très compliqué de faire de l’antisémitisme de combat avec des gens qui se sont ouvertement déclarés en guerre contre les Juifs.

Ces constats et l’agitation qu’ils provoquent (enfin ! pourrait-on dire) permettent aussi d’oublier que les services publics, financés par l’argent de tous, devraient afficher une certaine pluralité des opinions et un minimum de respect des différentes sensibilités de leurs contribuables.

Ce n’est pas le cas ni pour l’un, ni pour l’autre : sur les services publics, la plupart des opinions contrariantes n’ont plus droit de cité et ce, quelque soit le sujet. En pratique, les quelques débats qui ont encore lieu n’existent que dans un cadre extrêmement contrôlé ou la parole dissidente sera toujours systématiquement “contextualisée”, marginalisée voire ostracisée (un contrariant, de préférence timide voire empoté contre une demi-douzaine d’avatars de la Pensée Officielle Autorisée) et on trouvera de nombreux arguments en faveur de restrictions toujours plus grandes de son expression. Un seul son de cloches doit dominer.

Quant au respect du contribuable, il a cessé depuis bien longtemps : les chrétiens servent par exemple régulièrement de punching-ball, et le mépris sans limite des intervenants pour la populace qui a le mauvais goût de s’entasser au-delà du périphérique parisien ne fait que s’ajouter à l’hémiplégie à gauche assumée des chaînes publiques. On se souviendra par exemple du même Meurice qui brocardait sans ménagement les commerçants pendant les confinements, ces derniers contribuant sous la contrainte au financement de celui-là même qui leur vomissait dessus.

Non vraiment, pas de doute : ce qui se passe au Proche-Orient est abominable mais permet de rappeler à tous pourquoi les médias ne devraient jamais recevoir un centime de la part de l’État et pourquoi le gauchisme qui gangrène complètement les services publics est un anti-humanisme dans toutes ses facettes.

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Grâce à Linky, c’est fini l’abondance !

Par : h16

Sapristi, voilà que l’hiver s’annonce épineux pour les Français !

Alors que plus d’un tiers d’entre eux se retrouve à devoir vivre avec 100 euros dès le 10 du mois (soit 5€ par jour tout compris), on craint déjà de voir le prix du baril de pétrole grimper les prochaines semaines alors que le Moyen-Orient semble obstinément choisir la voie d’un règlement de compte peu courtois.

Voilà qui n’aiderait pas trop le Français moyen (celui qui “fume des Gitanes et roule en diesel”) à alimenter sa voiture, à se rendre au travail et à subvenir à ses besoins, de plus en plus contraints par une inflation que toute la puissance de feu du cuirassé Pruno Le Maire ne parvient pas à pilonner. D’autant qu’à propos de diesel, non content d’être devenu trop cher, celui-ci pourrait même venir à manquer, suite aux intelligentes sanctions russes dont tout indique qu’elles permettent d’atteindre avec brio le but fixé au départ.

Ceci posé, une incertitude a été récemment levée concernant l’électricité : on sait déjà que l’État n’hésitera pas à tester (puis imposer) une limitation de consommation pour, officiellement, éviter un black-out qui pourrait subvenir cet hiver si ce dernier devait être un peu plus froid que le précédent.

Quelque peu réticent à l’idée de mettre en place des coupures tournantes qui se traduirait probablement par un peu plus que des grognements, le gouvernement tente ici de mitiger les tensions prévisibles sur le réseau électrique français en utilisant les nouvelles fonctionnalités des compteurs Linky installées dans la plupart des foyers français, à grands renforts de “gratuité” (au départ, il y a 10 ans) puis de publicité et enfin de contrainte.

Nul ne sait si l’hiver sera rude, mais s’il l’est, alors il le sera d’autant plus qu’une bonne partie des Français devra improviser pour son alimentation électrique.

Du reste, ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus : Manu du faubourg St Honoré nous l’a bien expliqué, entre une sauterie à Versailles pour 180 convives et des déplacements en avion un peu partout en France pour tenir des discours de fermeté et lutter contre la division et pour la deboutitude. Pour lui, c’est clair : “c’est la fin de l’abondance”.

Bon, c’est dit et à présent, la question est de savoir comment, dans les faits, ces restrictions vont être mises en place.

Ici, il ne s’agit pas d’une question technique, mais plutôt pratique : qui diable va trinquer, d’après vous ?

On peut d’ores et déjà convenir que certaines entreprises seront clairement scrutées avec attention. Il paraît évident que les gros consommateurs d’électricité seront, comme l’année dernière, “mis à contribution” pour réduire leur consommation, ou la concentrer lorsque le reste de la demande est moins forte… Cadencements que, par ailleurs, ces entreprises font déjà mais qui seront mis en avant avec force médiatisation par ce gouvernement de clowns publicitaires pour bien expliquer à tout le monde qu’il ne s’agit en rien de mesures vexatoires ciblées, mais bien d’un effort concerté entrepris par tous, ♩ tagada tagada ♪ …

La réalité pourrait être quelque peu différente.

Si restriction il y a, il faut en effet s’attendre à ce qu’elles touchent en priorité les petites entreprises (votre baguette de pain, vous la prendrez sans sel et pas bien cuite, hein, faites un effort !) et toute la France provinciale et périphérique, celle qui n’a – fort heureusement – pas son mot à dire, n’en pense pas moins mais qui paye, fait le gros dos et espère, la larme à l’œil, des jours meilleurs.

Oui, cette France loin des grandes villes, des cités-dortoir, des quartiers émotifs et des centres de pouvoir va, très vraisemblablement, goûter à la joie insigne des nouvelles fonctionnalités en matière de compteur électrique.

Toujours dans l’hypothèse où ces restrictions prennent place, on doit même s’attendre à des reportages palpitants de l’une ou l’autre chaîne télévisée officielle, montrant un Français, très habilement choisi, installé dans l’une de ces charmantes petites villes où il ne se passe pas grand-chose, et où, micro propulsé sous la truffe, on l’entendra expliquer que “ça se passe bien, ce n’est pas forcément très agréable de manquer un peu de chauffage mais, bon, chacun doit faire sa part, et en plus c’est seulement à des horaires où, ça tombe bien, chui pas là alors d’t’façon et puis le gouvernement fait du mieux qu’il peut hein d’abord.”

Voilà, c’est dit : la “France profonde” fera donc sa part.

Et tout aussi vraisemblablement, ce sera la seule qui la fera parce qu’à côté, celle qui vote écolo ou frétille d’aisance d’avoir voté Macron et de s’être enfilé quelques picouses sur ordre (sans lesquelles les trois covids carabinés qu’elle s’est chopés “auraient été bien pires”, hein), par exemple, celle des grosses villes, cette France-là ne verra probablement pas (ou pas tout de suite) ce que restriction électrique veut dire, ni même délestage imprévu. S’il y en a un, incroyablement, ce sera alors très temporaire et bien vite mis sur le compte d’une difficulté passagère indépendante de la volonté de l’opérateur national et rapidement corrigé par ses équipes, ♫ tsoin tsoin ♬ … Il ne faudrait surtout pas interrompre la charge des Tesla et des Zoë électriques !

Quant à l’idée même d’un arrêt, sec, ou même de réductions sensibles de l’électricité dans la France qui vote LFI et notamment les quartiers les plus émotifs du pays, c’est évidemment exclu, l’arrêt des télés et des playstations provoquant immédiatement des émeutes qu’il sera difficile d’endiguer à la seule lueur des voitures en flammes.

Devant cette réussite de l’ingénierie électrique, sociale, économique et politique française, on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas sortir de l’accord énergétique européen qui contraint énormément le prix de l’électricité sur le territoire… au profit des Allemands et au détriment des Français, comme le rappelait un récent billet.

Las : il semble qu’au contraire de nos voisins (espagnols ou portugais), sortir ne soit bizarrement pas simple. À chaque fois qu’on s’y essaie, la diplomatie et les efforts français récoltent échecs sur échecs. On croirait presque que la Macronie ne s’y prendrait pas autrement pour rejeter la faute sur l’Europe en feignant d’essayer de nous sortir d’un arrangement catastrophique pour les intérêts de l’Hexagone…

Et pendant que les naïfs continuent d’attendre du gouvernement qu’il retrouve une paire de gonades (apparemment parties en leasing dans la péninsule ibérique), on ne manquera pas d’observer au passage que les complotistes avaient encore une fois raison. Comme le rappelle cet article de 2012, il apparaît donc bien que les craintes mentionnées lors des débuts du déploiement des compteurs Linky étaient parfaitement justifiées : eh oui, ce compteur va bel et bien servir pour étudier votre profil de consommation, et, en fonction, permettre de déterminer si vous êtes un bon citoyen éco-conscient et bio-compostable ou si une bonne petite coupure s’impose (de l’électricité d’abord, de vos allocations ensuite, de votre tête enfin si vous vous rebellez).

Mais bon, que ne ferait-on pas pour aider l’Allemagne et garantir la paix en Europe, n’est-ce pas ?

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Amazon va-t-il tuer le dépôt légal ?

Par : h16

Aujourd’hui, je vous propose une intéressante histoire de dérives comme les administrations françaises en sont régulièrement capables.

Ici, il aurait été facile d’évoquer la SNCF, véritable épave de ce que fut, un jour, le transport ferroviaire en France : les derniers déboires d’un train qui (pas de bol) convoyait un ministraillon républicain – et qui a donc pu se rendre compte de l’étendue des dégâts de ce service public – suffiraient assurément à alimenter plusieurs chroniques.

Cependant, on évitera pour une fois de taper sur les désastres industriels habituels – ici, on entend distinctement Bruno Le Maire pousser un petit soupir de soulagement – pour évoquer celui, plus discret mais pas moins consternant, de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) dont la principale mission est d’assurer la gestion du dépôt légal, pour un coquet budget de près de 240 millions d’euros.

Pour rappel, ce “dépôt légal” est, comme l’explique un récent article du Point, une obligation légale imposée aux producteurs ou diffuseurs de produits de déposer à la BNF un ou plusieurs exemplaires des documents qu’ils produisent ou diffusent, afin de s’ajouter à la collection patrimoniale française. Cela couvre bien sûr les journaux et magasines, les livres, les films, les photos et même les sites web : dès que la diffusion dépasse un cadre restreint (typiquement, celui de la famille de l’auteur), le dépôt légal s’applique…

Cependant, ce dépôt légal n’est plus ce qu’il a été. Ces dernières années ont été et persistent à être rudes sur la BNF.

En effet, avec la possibilité donnée à tout internaute d’écrire puis d’éditer, rapidement, un ouvrage papier avec vente(s) à la clef, la production d’ouvrage français a véritablement explosé ces deux dernières décennies. On ne compte plus le nombre de sites dédiés à l’accompagnement des futurs auteurs dans leur publication d’ouvrages : Coollibri, The Book Edition, Lulu, et bien sûr Amazon On Demand (liste non exhaustive, loin s’en faut), le futur auteur n’a que l’embarras du choix.

Et justement, avec une telle production, le respect de ce dépôt légal devient de plus en plus disparate : ainsi, en 2016, selon ses propres chiffres, la BNF avait par exemple reçu au maximum 10 000 des 23 552 livres imprimés proposés sur le CreateSpace d’Amazon. Autrement dit, des (dizaines de) milliers d’ouvrages n’ont donc pas été versés à la collection nationale, rien qu’au travers de cette plateforme.

Le constat est sans appel : la BNF ne collecte plus du tout l’intégralité des parutions sur le sol français et s’éloigne même chaque jour de ce but. Et bien que les plateformes d’éditions soient bel et bien identifiées, bien que l’obligation subsiste tant pour la BNF de collecter que pour ces plateformes de fournir les exemplaires de dépôt légal, aucune de ces parties ne semblent vouloir vraiment remédier à la situation.

À ce problème de collecte s’ajoutent d’autres soucis liés à la vague croissante de publications que la BNF n’arrive plus à (ou ne souhaite plus) collecter : dépassée par les nombres, elle n’arrive plus à réclamer les pièces manquantes aux éditeurs ou plateformes (notamment parce qu’elle ne sait pas ce qui lui manque précisément) et quand elle récupère tout ce qui passe, elle récupère aussi, pour les publications numériques, des formats qu’elle ne sait pas ou plus lire… Sans que ceci ne déclenche ni prise de conscience, ni correction de trajectoire de la direction. La BNF a caché ces problèmes, publiant des rapports trompeurs, offrant de la réalité des versions largement améliorée à la presse (comme l’article du Point précédemment cité), et n’a même pas essayé de récupérer des dizaines de milliers d’ouvrages.

Autrement dit, tout le monde s’en fiche. Ou presque : quelques fonctionnaires se sont bien saisis de la question (et vous pourrez découvrir leurs démarches dans ce document-ci), mais on comprend vite l’ampleur de la tâche quasi-impossible de cornaquer un mammouth pareil pour lui faire changer de direction.

En fait, il n’y a pas eu d’adaptation d’une loi (celle du dépôt légal), dont les principes remontent à un temps où la publication et la diffusion de documents étaient des procédés par nature contraignants et donc limitant naturellement le nombre de documents produits. La réalité est à présent à ce point différente que cette loi devient de toute façon inapplicable en l’état : depuis les années 2000, l’effondrement des coûts de fabrication des livres a clairement démultiplié la production bien au-delà des capacités de l’institution.

Alors que la France est (assez lourdement) passée au XXIème siècle, il semble grand temps que la Bibliothèque Nationale en fasse autant ; entre les lois qui l’encadrent, manifestement mal boutiquées, et la tendance générale des administrations française à produire du service public toujours moins bon et toujours plus coûteux, l’actuelle situation de cette institution, à mi-chemin entre le renoncement et le camouflage laisse présager d’un avenir délicat.

Il ne faut pas se leurrer : cette dérive au sein de la BNF illustre une dérive générale, avancée et consternante, de tous les services publics : ramasser des livres est quasiment l’opération la plus élémentaire de toute la fonction publique, et malgré un budget conséquent, l’administration n’y parvient pas.

Les moins optimistes remarqueront que ceci aboutit, inexorablement, sinon à une fuite supplémentaire de notre culture vers le néant, au moins à une disparition supplémentaire de contenus dont elle manque de plus en plus actuellement, tout semblant se liguer contre elle…

Maintenant, les plus optimistes noteront que cet échec est de bon augure puisqu’il peut indiquer que les tentatives de l’État de collecter toutes nos données personnelles et de nous imposer, à tous, une identité numérique afin de disposer, enfin, d’un levier efficace pour nous asservir durablement, pourrait fort bien s’achever en déconfiture cuisante, incapable qu’il est déjà de seulement collecter de simples livres pourtant rendus publics…

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Une France pleine de millionnaires ?

Par : h16

J’en vois encore quelques uns qui haussent des épaules lorsqu’on leur fait remarquer la France est un pays de cocagne où les millionnaires se bousculent. Pourtant, le dernier rapport réalisé conjointement cette année par les banques suisses Credit Suisse et UBS sur l’état de la richesse mondial est formel : la France se hisse en effet à la troisième place des pays dans le classement du nombre de millionnaires !

Rendez-vous compte : avec presque trois millions de millionnaires dans le pays (2,8 millions précisément), la France se retrouve derrière les États-Unis et la Chine, mais devant le Japon et l’Allemagne. C’est donc sans surprise que cette information a été goulûment reprise par les principaux organes de “presse” du pays.

Que voilà une bonne nouvelle ! Enfin le paradis macroniste est apprécié à sa juste valeur : après les courageuses politiques de l’enfant prodige cornaquant avec art le lourd pays de Gaulois réfractaires pour l’amener vers de nouveaux sommets de réussites et de richesses onctueuses, les victoires s’enchaînent et les gains s’amassent. Petit-à-petit, les Français, frétillants de bonheur, voient leur trésor gonfler grâce aux habiles décisions de la fine équipe gouvernementale et des idées subtiles d’un Bruno Le Maire à l’intelligence décidément dilatée comme jamais ! Pas de doute, avec 2,8 millions de millionnaires au dodu patrimoine, ça va de mieux en mieux.

Hum en fait pas tout à fait.

Il suffit de jeter un œil à la presse étrangère pour comprendre que cette nouvelle n’est pas tout à fait aussi bonne qu’elle y paraît.

Voilà une information qui, en effet, ne donne malheureusement pas à Macron une nouvelle occasion de se gargariser de sa réussite : avoir soudainement plus de 25.000 nouveaux millionnaires sur le territoire, alors même que l’étude démontre que dans l’ensemble du monde, la richesse des ménages a diminué de 2,5% l’an dernier (et cela n’était pas arrivé depuis la crise financière de 2008), voilà qui peut forcer le respect de certains, mais qui enrage beaucoup d’autres…

Notamment ceux qui reprochent au président français d’avoir “américanisé” la société française (autrement dit d’avoir accru l’écart entre les riches et les pauvres, essentiellement), même si ce concept est assez fumeux. D’autres s’empresseront de remarquer que ces millions qui apparaissent par gros bouillons sont un outrage à tous ces Français qui, dans le pays, sont dans une situation rendue précaire par l’inflation, le coût de l’énergie qui bat des records et qui, eux aussi, sont plus nombreux qu’avant son arrivée aux manettes du pays.

En réalité, c’est un résultat à prendre avec de grosses pincettes, tant la situation française est particulière.

D’une part, le taux de change est actuellement favorable à l’euro, et dans ces conditions, devenir millionnaire en dollars est actuellement un peu plus facile qu’en euros.

D’autre part et c’est le plus important, la fortune des Français est essentiellement composée de patrimoine immobilier. Et c’est là qu’est toute l’astuce : l’immobilier est en effet fort cher en France, comparativement aux autres pays, surtout si l’on se concentre sur les grandes villes (là où, précisément, on retrouve le plus de ces “nouveaux millionnaires” apparus ces derniers mois). Sur les dernières années, en 2020, 2021 et 2022, l’immobilier a ainsi continué à augmenter. En somme, un propriétaire d’un appartement de 95 m² à Paris peut voir son patrimoine rapidement approcher puis dépasser le million d’euros, même si ce dernier a été acquis pour une petite fraction de ce prix il y a 30 ans.

De façon intéressante, l’année 2023 pourrait à ce sujet marquer une nette inflexion et on peut donc s’attendre à ce que le nombre de millionnaires français subisse une décrue marquée l’année prochaine.

Mais surtout, on peine à voir pourquoi une augmentation du patrimoine des Français serait une mauvaise chose. Pourtant, la gêne manifeste avec laquelle la nouvelle fut accueillie par l’actuelle majorité, et la façon dont elle fut traitée par la presse en dit fort long sur les biais cognitifs qui hantent les cerveaux souvent vides de nos dirigeants et de nos journalistes.

Pour eux, il semble en effet acquis qu’il faille avant tout déplorer un enrichissement de la société, ce dernier n’étant jamais assez rapide, jamais assez égalitaire et toujours trop suspect de malversations ce qui le teinte systématiquement de jalousie : le riche l’est toujours trop et toujours au détriment des autres.

Oui, assurément, pour une frange d’invertébrés d’invétérés gauchistes et autres thuriféraires d’un tout-à-l’État collectiviste et confiscatoire, la France continue de véhiculer cette image de pays de cocagne, de véritable paradis fiscal peuplé d’une caste d’ultra-riches (de millions de millionnaires même !) que l’impôt, la taxation et la ponction fiscale ne parviennent ni à calmer, ni à endiguer. Sapristi !

Ainsi, comme un étrange fléau qui toucherait le pays de son irritante opulence, le riche l’est évidemment au détriment de la classe ouvrière, celle-là même que ces intellectuels de pacotilles entendent représenter, et pour lesquels la seule façon d’extraire cette classe ouvrière de sa situation forcément abominable consisterait à ponctionner aux riches (de préférence tout) par la voie fiscale, autrement dit de rendre riches les pauvres en rendant pauvres les riches. Succès assuré et pour un pays qui figure régulièrement sur le podium des prélèvements mondiaux, c’est… riche.

Enfin, on ne pourra s’empêcher de noter que l’image de la France est fort différente lorsqu’on ne se contente pas de regarder les patrimoines à hauteur d’un million de dollars, et qu’on s’attarde sur les patrimoines de 50 millions de dollars et plus. Là, le classement change franchement pour la France qui passe alors à la neuvième place, et notamment derrière des pays émergents comme l’Inde et la Russie, ce qui montre assez bien que la dynamique n’est finalement pas celle peinte avec les grosses brosses de l’actuelle presse gauchiste française, jamais en retard pour présenter une lutte des classes aussi caricaturale qu’agitatrice (car il faut toujours agiter le peuple avant de s’en servir comme le rappelait Talleyrand).

La France est en réalité un pays sur-ponctionné, surtaxé, dont l’administration, les politiciens, les syndicats et maintenant une grosse majorité du peuple s’entend à faire un véritable enfer fiscal par pure jalousie et une inculture crasse des principes économiques de base. Elle ne gagne des millionnaires qu’à la faveur de conjonctures temporaires sur lesquelles elle n’a aucune prise, et entend par tous les moyens répartir la misère le plus également possible.

Pour le moment, la mission est remplie.

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L’Allemagne a tué la France et l’Europe a tué l’Allemagne

Par : h16

Sur le papier et il y a cinquante ans de cela, l’Union européenne semblait une excellente idée. Avec les dernières décennies et, notamment, les cinq dernières années, l’idée a rapidement viré au cauchemar et tout s’y déroule comme si la construction européenne avait été conçue pour ruiner la France puis, maintenant, l’Allemagne.

Pour tous les thuriféraires de la superstructure étatique européenne, il ne fait pas de doute que le réveil sera d’autant plus long qu’il sera brutal et douloureux. Pour les autres, le doute n’a déjà plus place surtout que ces derniers mois, des informations dont seuls les initiés disposaient jusqu’alors commencent à fuiter abondamment.

C’est ainsi qu’on a récemment appris (ou disons, redécouvert) que Dominique Voynet, alors ministre de l’Environnement sous le gouvernement Jospin entre 1997 et 2001, a consciencieusement fusillé le nucléaire français, saboté même, en s’assurant que ce dernier ne serait pas épargné par les malus taxatoires qui touchent le pétrole, le charbon et le gaz.

On pourrait charitablement (ou niaisement) croire que la trahison de Voynet et son sabotage de la filière nucléaire française n’était que le fait d’une erreur de personne ou d’une mauvaise compréhension des enjeux. Il n’en est rien : en réalité, il ne s’agit ni pas d’une erreur tactique, stratégique ou idéologique, mais cela s’inscrit bel et bien dans un projet de longue haleine visant à affaiblir la France depuis la fin des années 90.

Ce projet, essentiellement piloté par les Allemands, a consisté à tout faire pour détruire le potentiel industriel de la France en utilisant différents lobbies, puis, depuis 2015, l’agenda 2030 et très notamment son volet écologique pour s’assurer de l’arrêt et du démantèlement de la filière nucléaire française.

Le but pour les Allemands était d’amoindrir puis d’annuler l’avantage compétitif des Français en matière d’énergie électrique. Le lobbying constant d’associations plus ou moins écologistes, systématiquement en défaveur du nucléaire bien avant les autres énergies (et surtout pas le gaz – le géant du gaz russe, Gazprom, arrosant régulièrement les écolos allemands), l’infiltration de lobbyistes allemands au plus haut niveau des institutions françaises, la mise en place d’un “marché de l’électricité” fortement défavorable aux opérateurs français, l’imposition de prix électriques fixés arbitrairement pour favoriser les énergies alternatives intermittentes et non-pilotables et divertir une masse considérable d’argent public dans les poches de promoteurs privés amis des politiciens bien placés, tout aura aidé ces dernières années pour garantir des difficultés grandissantes au nucléaire français.

Pour @FabienBougle, expert en politique énergétique, Berlin veut «affaiblir le nucléaire français» pour favoriser son choix des énergies fossiles dans la production d'électricité. Et cela passe par le financement de lobbies sur le sol français. pic.twitter.com/UO5AXXcgix

— Le Figaro (@Le_Figaro) July 21, 2023

Et de façon claire, les industriels français ont progressivement perdu l’avantage énergétique à rester en France : une fois les prix électriques de plus en plus proches de ceux qu’on trouve outre-Rhin, il n’est pas plus intéressant d’être en France qu’en Allemagne d’autant qu’on y trouve plus facilement une main-d’œuvre mieux formée et nettement moins de pénibleries paperassières administratives.

Malheureusement, si l’objectif semble rempli pour les Allemands, la survenue du conflit russo-ukrainien a profondément modifié la donne, d’autant qu’il s’est doublé de choix géopolitiques de plus en plus hasardeux des institutions européennes : poussée par un exécutif américain ravi de voir l’Europe se tirer une balle dans le pied, les sanctions économiques puis le sabotage de NordStream auront durablement modifié la donne énergétique allemande dont l’industrie se retrouve à présent dans une situation tendue.

Sans surprise, le moteur industriel européen, essentiellement allemand, commence à caler : dans un récent article de Politico, on apprend par exemple que la capacité de l’Allemagne à attirer les investissements des entreprises a subi une baisse alarmante l’année dernière, lorsque plus de 135 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sont sortis d’Allemagne et que seulement 10,5 milliards d’euros ont été enregistrés. Comme les coûts de l’énergie ont explosé, les industries chimique et métallurgique grosses consommatrices d’énergie et piliers de l’économie allemande, ont donc choisi de déplacer leurs usines à l’étranger.

Le bilan n’est pas réellement réjouissant et on comprend que si la situation devait durer, l’économie allemande pourrait se prendre une gamelle mémorable. Ce qui pourrait n’avoir été qu’un petit mauvais moment à passer, une récession purement “technique”, est en passe de se transformer en renversement fondamental de situation économique qui pourrait fort bien emporter toute l’Europe avec elle.

Cette désindustrialisation allemande, que l’Italie ou la France sont incapables de compenser (les deux pays pataugeant actuellement dans leurs propres problèmes économiques de plus en plus graves), entraîne des phénomènes nouveaux outre-Rhin avec par exemple le début d’un exode des travailleurs allemands à l’étranger.

Du point de vue de la construction européenne, cela ressemble de plus en plus à un échec cuisant. Du point de vue des Américains, en revanche, cela affirme une tendance déjà en place depuis le tournant du siècle : entre la guerre en Ukraine et les actuelles difficultés économiques majeures du Vieux Continent, l’Europe divisée est une réalité rentable pour les États-Unis dont le niveau de vie a continué à augmenter ces vingt dernières années au contraire du niveau de vie européen qui a, lui, globalement stagné (au mieux) voire baissé (dans certains pays, notamment en Italie).

À tel point que, comme le soulignait déjà un article de 2019 de FEE et qui n’est pas démenti à ce jour, les 20% les plus pauvres des Américains sont en moyenne plus riches que la plupart des nations européennes. Les pauvres vivant aux États-Unis ont ainsi accès à plus de ressources matérielles que la moyenne de la plupart des pays les plus riches du monde…

Le bilan des dernières années est sans appel : à force de lobbying, jouant sur la naïveté française qui croyait en être restée à une entente franco-allemande quelque peu romancée, l’Allemagne a durablement fusillé l’industrie française. Et au moment où elle allait enfin assurer sa suprématie sur tout le continent, la guerre en Ukraine et les décisions européennes qui furent prises à la suite ont fusillé l’industrie allemande.

Bravo : à présent, l’Europe est foutue.

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Quand un lobby veut étendre au recyclé la taxe pour copie privée

Par : h16

Le scandale de la taxe inique pour la « copie privée » continue de plus belle en France et, youpi, veut maintenant s’étendre au recyclé.

Comme nous l’apprend Marc Rees, le rédacteur en chef de Nexinpact, le lobby Copie France vient ainsi d’adresser sans honte une lettre aux députés pour pousser leurs billes afin qu’ils étendent sur les supports recyclés les taxes déjà fort copieuses qui existent sur les supports informatiques neufs.

Eh oui : comme vous vous en doutez certainement et parce que tout ce qui peut être taxé le sera inévitablement dans le pays, le législateur, totalement cornaqué par ces groupes de pressions, a décidé de ponctionner de généreux montants sur tous les médias de stockage d’information en France. Et ici, « tous » n’est pas une figure de style : absolument tous les formats y passent, depuis les antédiluviens CD en passant par les disques durs habituels jusqu’aux dernières mémoires de masse, chacun dispose d’une bonne ponction dodue arbitraire dont le but affiché est de rémunérer les artistes, ces supports servant tous, dans l’œil de ces lobbies, à effectuer des copies de leurs œuvres qu’il convient donc de rémunérer en forçant l’acheteur à les subventionner.

Bien évidemment, tous les professionnels qui, sans le moindre rapport avec quelque « copie privée de zartiste malheureusement piraté », achètent actuellement des supports de stockage (ou des smartphones, des tablettes, des ordinateurs ou des cartes mémoires) dans le cadre de leurs activités quotidiennes se retrouvent à devoir payer cette taxe absolument indue qui renchérit notablement leur facture finale, le tout en contravention décontractée avec le droit européen qui explique pourtant que cette taxe ne doit peser que sur les particuliers au regard de leur copie privée (article 5.2.b de la directive de 2001 sur le droit d’auteur).

Évidemment, les lobbies des ayant-droits, confortablement assis sur un magot considérable, ont beau jeu de prétendre mielleusement que le remboursement des professionnels concernés est toujours possible ; en pratique, ils multiplient bien sûr la complexité des démarches que les ponctionnés doivent accomplir pour obtenir le remboursement de leur dû, et limitent au maximum l’information même de l’existence de cette possibilité. Avec succès puisque seules quelques centaines de sociétés parviennent à faire valoir leurs droits (1506 apparemment) jusqu’à présent, sur les millions de professionnels qui se sont fait ainsi purement et simplement voler ; au final, sur deux milliards d’euros collectés, un peu moins de 5 millions d’euros ont été remboursés aux professionnels lésés, soit un joli quart de pourcent.

D’un autre côté, on comprend le lobby : la gamelle est bien remplie, la soupe est bonne et comme personne (ou presque) n’y trouve à redire alors qu’il y a vol manifeste, il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin !

C’est sans doute pour cela que le groupe de pression, du bon côté du robinet, cherche maintenant à étendre ce qui existe pour les médias neufs aux médias recyclés : après tout, pourquoi ne pas tabasser aussi de ce côté là, même si le recyclé peut aussi servir aux professionnels, même si le recyclé a déjà supporté toutes les taxes possibles et imaginables, et même si les entreprises et autres associations non lucratives de recyclage ont déjà bien du mal à simplement boucler leurs fins de mois en ces périodes délicates ! Comme une nuée de sauterelles n’ayant finalement aucune considération sur les pâtures et les plantations qu’elles dévorent sur leur passage, tout ceci n’a aucune importance : il y a certainement là un gisement encore inexploité de petites taxounettes croustillantes qu’on ne doit surtout pas s’affranchir d’aller récupérer.

Le plus beau de cette nouvelle taxation est qu’elle peut être sans fin : un support déjà taxé une première fois (souvent illicitement car vendu à des professionnels) lorsqu’il est neuf se retrouvera taxé une seconde fois, pour la même raison, après avoir été reconditionné, puis, pour peu que l’objet survive – ce qui a de plus en plus de chance d’arriver à mesure que les pièces mobiles disparaissent progressivement de nos stockages – une troisième voire une quatrième fois, dans la décontraction de tout ce système et l’embonpoint joyeux de notre lobby qui peut reprendre plusieurs fois des frites à la cantoche sur le dos du consommateur.

Si l’on se rappelle que cette taxe a été introduite lorsqu’aucune solution commerciale légale n’existait sur internet pour l’écoute de fichier musicaux, de films et de documentaires, on comprend l’ampleur de l’entourloupe qui permet à l’illusion de durer ; de nos jours, le consommateur est ainsi bien mieux servi par les offres légales commerciale et n’a guère besoin de s’encombrer avec une copie privée et les taxes afférentes bien qu’il les paye pourtant chèrement.

Du reste, l’intégralité de l’argumentaire de ce lobby repose sur l’existence d’une copie pirate qu’il a bien du mal à qualifier et quantifier, utilisant pour ce faire des questionnaires dont l’analyse laisse pantois : bases faibles, enquêtes qui sont au départ de simples opinions mais qui aboutissent pourtant à fournir des éléments pour construire des législations et des taxations, tout est fait pour qu’à la fin, le pifomètre total règne en maître et que la ponction joyeuse continue sans vergogne.

Pendant ce temps, d’autres pays n’ont (étrangement) pas choisi cette voie de l’omnitaxation et proposent donc les mêmes supports à des prix sensiblement inférieurs ce qui pousse progressivement les (rares) professionnels au courant à aller voir ailleurs. Perte pour l’industrie française, perte pour les associations de recyclage françaises, perte pour le commerce français en général et au final, perte aussi pour le lobby ponctionneur ce qui est d’autant mieux…

À l’heure du streaming et de l’internet haut-débit, de la fibre, de la 5G et de Starlink, l’idée même de taxer les stockages pour faire semblant de rémunérer des artistes donne une bonne mesure de l’état d’esprit étriqué de ces lobbies qui ont surtout compris l’intérêt qu’ils pouvaient avoir à pressurer le législateur plutôt qu’encourager leurs industries de tutelles à s’adapter aux nouveaux marchés, et à se réformer pour coller aux usages.

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Bruno Le Maire va aider Air France. RIP.

Par : h16

Pendant que le pays va reprendre, très doucement, le chemin du travail, un homme au moins se dressera fièrement sur sa route pour le contraindre vers les pentes les plus raides et les trajets les plus sinueux. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, va encore une fois relever ce défi.

Il faut dire que sont actuellement rassemblés tous les ingrédients d’une recette de cafouillage olympique pour ce ministre déjà dans les starting-blocks du Monde de l’À-Peu-Près Covid.

Jugez plutôt : suite à une pandémie, l’État décide de mettre tout le monde aux arrêts avec assignation à résidence. Cet arrêt total entraîne une évaporation instantanée du commerce et des revenus afférents. Cet argent qui ne rentre plus entraîne à son tour l’impérieux besoin pour l’État et ses sbires de distribuer de l’argent gratuit à droite et à gauche.

Or, cet argent distribué, ce sont des dettes pour les générations futures (qu’on ne protège que lorsqu’il s’agit du climat et des trucs vagues pour dans 50 ans, jamais pour des questions économiques tangibles). Ce sont aussi des contraintes et de nouveaux problèmes que nos ministres, frétillant d’aise d’enfin servir à s’agiter martialement devant des pupitres en plexiglas aux armes de la République, entendent rappeler à toutes et à tous, dans la plus parfaite illustration de l’adage « Si vous comptez sur l’État pour résoudre votre problème, vous avez deux problèmes ».

Government Demotivator

L’assignation à résidence de tout un peuple signifie notamment, outre une production assez phénoménale de petits cerfas auto-signés, une disparition complète des vols aériens et, par voie de conséquence, de grosses difficultés pour la compagnie aérienne nationale : Air France, dont les avions sont tous cloués au sol, se retrouve à quémander de l’argent que le gouvernement semble fort heureux de trouver.

Ce qui se traduit par un chèque de sept petits milliards d’euros. Cela peut paraître joufflu, mais lorsqu’on en ponctionne plus de 1000 tous les ans sur le dos des Français en échange de pas-de-santé, pas-de-sécurité et pas-de-travail, et que ceux-ci en redemandent, sept de plus ne sont pas un fardeau.

Cependant, cette distribution facile d’argent des autres n’est pas une raison pour ne pas se mettre en avant ; c’est pourquoi Bruno Le Maire entre en jeu en criant (en substance) « oh là, pas si vite ! » immédiatement suivi d’un « Ce n’est pas un chèque en blanc » (véridique). Le gouvernement va bien donner de l’argent des Français à Air France qui, en contrepartie, s’engagera bien sûr à « être plus rentable et plus compétitive ».

Dans le langage courant, ceci veut dire qu’il va falloir, pour la compagnie nationale, offrir des tarifs plus étudiés, des marges plus serrées, des services plus adaptés aux besoins des voyageurs pour concurrencer efficacement les autres compagnies aériennes qui ne manqueront pas de faire des efforts équivalents dans la période prochaine qu’on pressent fort difficile…

À ceci, Bruno Le Maire, jamais en mal d’une bonne blague pas drôle, a ajouté « Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement », ce qui veut dire aussi, en langage courant, imposer des tarifs plus élevés, des marges payant pour le carbone et le pétrole cracra (50% de baisse du volume de CO2 sur ses vols métropolitains d’ici 4 ans, les enfants !) et des services limités pour des voyageurs moins gourmands…

Eh oui, il va falloir être plus rentable et plus compétitifs en étant moins rentable et moins compétitif, notamment en s’engageant à « revoir la mobilité sur le territoire français ». En effet, « dès lors qu’il y a une alternative ferroviaire à des vols intérieurs avec une durée de moins de 2h30, ces vols intérieurs devront être drastiquement réduits et limités simplement aux transferts vers un hub ».

Eh oui mes petits amis, le chèque de Bruno, il vient attaché avec une bible idéologique bien lourde, bien compacte et bien contraignante. Car oui, c’est évident, le meilleur moyen de courir dans une compétition internationale où aucun concurrent ne fera le moindre cadeau à Air France consiste à corseter cette compagnie et la contraindre à trotter avec quelques gros boulets aux pattes :

« L’avion ne doit plus être un moyen de faire en 1h ou 1h15 des transports qui pourraient se faire à moindre coût de CO2 par train en 2h ou 2h30. Ce doit être la règle et nous la ferons respecter »

Quelle idée phénoménale !

Qui n’a pas envie de troquer 1h15 d’avion contre 2h30 de train lorsqu’il n’est pas en panne, en grève ou en faillite ? Qui n’échangerait pas une heure dans une place d’avion low-cost à grignoter des biscuits douteux contre deux heures à une place de train plus cher à ne rien grignoter du tout ? Et lorsqu’on est une compagnie concurrente, comment ne pas applaudir à l’idée que l’État va fourrer ses gros doigts dans une compagnie déjà agonisante ?

Après la destruction créatrice chère à Schumpeter, voici à présent la destruction destructrice de Bruno Le Maire, le Juan Romano Chucalescu de l’économie qui va nous destructurer l’intemporel d’Air France à grand coup d’idées géniales.

On sent que Bruno, jamais en retard d’une solide formation économique, a bien compris les prochains enjeux. De surcroît, après s’être brillamment occupé du gel hydro-alcoolique et des masques sanitaires, on ne pouvait que compter sur lui pour s’occuper du transport aérien.

Comme avec ces premiers produits, ça s’est remarquablement bien passé – au point qu’à présent, les politiciens en sont à monter ouvertement les Français contre la grande distribution, c’est-à-dire tout un pan de leur propre économie qui les fait vivre depuis deux mois – on peut raisonnablement imaginer que Bruno va parvenir à faire calancher à la fois le train et l’aérien en France.

Comme quoi, Bruno ne vient pas d’Agen mais il va faciliter le transit intestinal de millions de contribuables français qui vont non seulement devoir renflouer Air France à hauteur de 7 milliards d’euros, mais peuvent d’ores et déjà s’attendre à des pertes, des licenciements et une catastrophe industrielle en plus qui garantissent que ces sept milliards ne sont qu’un début.

Et il se murmure que ce mammifère à poil dru pourrait prochainement devenir premier ministre…

Forcément ça va bien se passer

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Le Made in France, quoi qu’il en coûte !

Par : h16

Avec ce virus, puis cette économie qui part en quenouille, c’est vraiment la crise ! Est-ce une raison pour se laisser abattre ? Est-ce que la France va en perdre ses moyens ? Que nenni ! Fièrement, nous allons, tousse ensemble, tousse, tousse, relever ces nouveaux défis qui se dressent devant nous !

Et pour ouvrir la voie de la réussite française en taillant fièrement dans les ronces de l’adversité à coup de bras vengeur et de glaive séculier, nous disposons fort heureusement d’une solide représentation nationale composée en grande partie de clowns à roulettes trépidant d’impatience à l’idée d’ajouter des taxes, des interdictions, des vexations fiscales ou de proposer des idées d’une pertinence douteuse par les temps qui courent.

C’est le cas de Daniel Fasquelle, un député du Pas-de-Calais affûté comme du beurre chaud, sans sel et de Normandie, qui nous a gratifié d’un petit tweet croquignolet :

Eh oui : notre brave élu en a « marre d’utiliser des outils américains pour communiquer depuis le début du confinement », dit-il en émettant sur la plateforme américaine Twitter à partir de son iPhone américain. Pour lui, il semble nécessaire de mettre en place « un grand emprunt pour aider massivement nos entreprises dans le domaine du numérique », la France se retrouvant maintenant dans l’urgence de « briser notre dépendance sur ce sujet »

Oui, c’est évident : les semaines qui viennent de s’écouler ont amplement montré que la France manquait de souplesse et d’autonomie dans tous les domaines, à commencer par celui de la santé (pourtant parmi les secteurs les plus administrés et micro-managés par l’État jacobin, centralisateur et obèse) ; rien de tel qu’un petit emprunt national pour améliorer la situation !

Deux mois de merdouillage intense de l’infrastructure publique, depuis ses dirigeants jusqu’à la moindre administration perdue dans ses procédures, sa bureaucratie et ses milliers de petits cerfas mal tamponnés, ont montré qu’elle était incapable de débrouiller des problèmes pourtant trivialement résolus par le marché depuis la production et la livraison de gel hydroalcoolique jusqu’aux respirateurs de réanimation en passant par celles de masques sanitaires. Mais apparemment, pour Daniel Fasquelle, cette même administration, ce même État devraient lancer un emprunt dodu pour favoriser le développement d’outils et de plateformes numériques…

Et puis, alors que la France va sans doute subir le plus gros déficit budgétaire, l’accroissement le plus violent de sa dette, du nombre de ses chômeurs, de ses faillites, de sa pauvreté sur les 50 dernières années, cela semble pourtant être, d’après notre turbulent député, le moment propice pour se lancer dans un emprunt…

On pourra en douter.

Si cette réaction montre quelque chose, c’est bien l’invraisemblable déconnexion de la coterie politicienne française avec la réalité tangible : la dépendance de la France et de l’Europe aux sociétés américaines en matière de technologies de l’information n’est pas neuve, loin s’en faut, et la réponse proposée à cette dépendance est parfaitement inepte. L’innovation a besoin d’un terreau fertile, et ce n’est pas en multipliant les vexations fiscales, sociales et entrepreneuriale de tous ordres comme le font Fasquelle, ses petits copains de l’Assemblée et ceux du gouvernement que la situation va s’améliorer.

Encore une fois, la politique française a plusieurs trains de retard sur l’état des lieux mondial ; rien que les abrutissants débats systématiquement contre les GAFA montre que le regard de ces individus est toujours tourné vers le passé et la taxation de valeur ajoutée, et non vers l’avenir et la création de nouvelle valeur ; quand on n’a qu’un marteau taxatoire dans les mains, tous les problèmes, sociétaux, environnementaux ou technologiques ressemblent à des clous sur lesquels ♩ on va taper, ♫ taper, c’est ♬ leur façon d’aimer ♪.

Et c’est tellement vrai qu’on retrouve exactement les mêmes mécanismes intellectuels derrière le fiasco qui se profile déjà concernant l’application NonStopCovid, dont tout indique que le développement, le déploiement et l’usage vont se traduire par beaucoup de cris, de grincements de dents et bien peu de résultats tangibles : comme le détaillent plusieurs articles (ici, ici et ), le gouvernement a manifestement choisi d’essayer de faire plier Google et Apple dans leur façon de gérer les systèmes d’exploitation des téléphones mobiles sur lesquels la magnifique tentative technologique de traçage citoyen et festif doit tourner.

Pour le gouvernement français, il ne s’agit en effet « que » de forcer les méchants américains à modifier profondément la façon dont leurs logiciels interagissent avec le Bluetooth. Après tout, pouvoir pister les Français serait ici pour la bonne cause. Sauf que les deux géants ont clairement expliqué (les années passées et ici encore) pourquoi non seulement cette idée est mauvaise mais en quoi les dérives possibles sont aussi redoutables qu’évidentes.

Malheureusement, l’esprit français – déjà déployé par le facétieux député dans le tweet précédent – se retrouve ici appliqué d’une façon équivalente : la souveraineté française commande impérativement que les sociétés privées se plient au desiderata ministériel, et puis c’est tout. Peu importe que ceci vole à la face de l’anonymat, du bon sens et même de la praticité technique : les politiciens français décident, l’intendance et la piétaille d’ingénieurs américains suivront, point.

L’observateur habituel des pitreries gouvernementales françaises ne s’étonnera pas de voir, dans cette affaire, que les garde-fous contre les dérives idiotes et/ou totalitaires, ceux qui protègent effectivement les Français, c’est Google et Apple qui savent très bien ce sur quoi débouchent les passe-droits qu’ils auraient à donner au gouvernement français. Dans ce cadre, le marché est bien plus efficace que toutes les menaces gouvernementales : pour Google ou Apple, plier devant la France (ou le FBI américain jadis) revient à fusiller toute crédibilité et toute perspective de faire des ventes plus tard. La perte de confiance, sur un marché concurrentiel, coûte extrêmement cher, au contraire des monopoles d’État et du régalien qui ne s’embarrassent donc que rarement de ce genre de considérations très terre-à-terre…

Si l’on ajoute la volonté farouche de centralisation (eh oui, encore elle) qui a même contraint l’Allemagne et la Suisse à prendre leurs distances avec les velléités françaises, on obtient un tableau dont les remugles d’échec parviennent à se faire sentir même sur internet.

En fait, StopCovid, c’est l’application pratique du principe de souveraineté forcenée que le frétillant député du Pas-de-Calais entend financer à coup d’emprunt national républicain et triomphant : pour ça comme pour le reste, on VEUT du Made In France, quoi qu’il en coûte.

Forcément, ça va bien se passer.

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Coronavirus: le coût de l’incompétence

Par : h16

par Nasier Ockham et h16

Il aura fallu 58 jours après les premiers cas de Covid-19 en France pour qu’Olivier Véran, apparemment ministre de la Santé, déclare « Nous étions un pays qui n’était pas préparé à une crise sanitaire du point de vue des masques et des équipements de protection en raison de décisions prises il y a neuf ans ». Deux jours plus tard, Sibeth Ndiaye, égale à elle-même, affirmera cependant avec aplomb « On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise, bien au contraire ».

Nous avons à présent dépassé les 80 jours d’épidémie sur le territoire français et les mêmes prodiges sont maintenant durs à la tâche sur une éventuelle sortie de confinement, pendant qu’Emmanuel Macron, soignant avant tout sa communication, va rendre visite au Professeur Raoult. Devant ces prouesses d’organisation de nos dirigeants, difficile de se départir de l’image d’un poulet sans tête courant en tous sens.

Cependant, ce gouvernement pouvait-il mieux faire ?

Épluchons les faits et revenons en 2003, l’année où le Pr. Raoult est justement commissionné pour pondre un rapport (qu’on pourra lire ici) qui prévoit l’apparition de virus mutants respiratoires (ce qu’est le SARS-CoV-2), que sa diffusion se fera par l’avion, et qu’en conséquence, il faut organiser isolements et quarantaines aux aéroports. Raoult recommande bien sûr de développer l’usage des masques, d’équiper les aéroports (d’infirmeries), de développer la capacité des laboratoires pour les tests… Exactement ce qui a fait défaut en France, au contraire de l’Allemagne ou des pays asiatiques, dont la mortalité est bien plus basse que la France, l’Italie et l’Espagne.

En 2007, les USA publient un guide complet d’action en cas de pandémie – remis à jour en 2017, ici – qui contient tous les éléments de ce que n’ont justement pas fait les États déficients d’aujourd’hui : tests précoces, quarantaines des malades, traçabilité des contaminations, confinements partiels et volontaires, généralisation du port du masque, contrôles aux aéroports etc…

C’est d’ailleurs dans ce guide qu’apparaît pour la première fois l’illustration reprises sous différentes formes par beaucoup de nos médias depuis, sur la nécessité d’écraser la courbe épidémique :

Le premier mars de cette année, la veille même du jour où Sibeth Ndiaye explique qu’il n’y a pas d’épidémie en France, le Pr. Raoult publie un article expliquant par le détail comment, en l’absence de vaccin, une organisation rationnelle permet de minimiser la pandémie et la garder en dessous du niveau de saturation de l’accueil par les hôpitaux.

Il y décrit six grands principes pour une intervention correcte permettant de contrôler l’épidémie  :

  • préserver le système de santé,
  • informer sur les traitements existants pour éviter les sur-médications,
  • mettre en quarantaine les cas de symptômes légers,
  • éviter les antagonismes entre pays, la communauté médicale devant fonctionner de façon globale
  • accélérer les recherches de traitement, parmi lesquelles il recommande le sien,
  • contrôler la panique et éviter les mesures de exagérées qui accroissent la frustration de la population, maltraitent l économie et donnent un faux sentiment de sécurité.

Il apparaît donc, au vu de ces éléments que le gouvernement français, comme les autres gouvernements et l’OMS étaient tous bel et bien avertis. Par préférence politique, incurie, incompétence et peut-être aussi, une bonne part de cynisme, le gouvernement français a donc choisi de ne pas se préparer, de ne pas se référer aux meilleurs spécialistes mondiaux et ont choisi de minimiser l’épidémie.

Ainsi et par exemple, dans les aéroports français, il n’y a jamais eu et il n’y a toujours pas de scanners de température, de questionnaires obligatoires, de visite médicale pour les suspects et de mise en quarantaine des sujets suspects, sans même parler de tests, alors que ceci est routinier dans d’autres pays.

Tous les épidémiologistes savent, et les gouvernements devraient le savoir aussi, qu’on contrôle une épidémie en testant très tôt de façon généralisée et en appliquant des mesures de distanciation sociale et de quarantaine ciblées ne confinant que les gens testés positivement et ceux qui ont été à leur contact. Des plans précis existent à ce sujet depuis 2007 ; dès le 19 février et sur tous les médias possible, l’OMS rappelait encore que « plus les patients sont dépistés et traités tôt, mieux ils s’en sortent ».

Plus les tests sont généralisés, moins on aura besoin de confinement généralisé et de paralyser l’économie. Ceci suppose de pouvoir enquêter avec diligence, et signifie aussi aussi annuler tous les grands rassemblements – au hasard, des choses comme des matchs de foot ou des élections.

On pourra d’ailleurs tester l’impact des mesures de distanciation sur un petit simulateur en ligne qui reprend les éléments des rapports américains de 2005 et 2017 ; si ce site web présente un cas théorique et didactique et n’est bien sûr pas calibré pour représenter le cas réel de ce qui se passe en France en ce moment, le scénario de base montre cependant bien comment approcher au plus près le cas idéal. On obtient ceci (cliquez sur l’image pour agrandir) :

Dans ce scénario, on active des mesures de distanciation sociale généralisées dès le 30ème jour de l’épidémie (tests généralisés et contrôles systématiques aux aéroports pour des quarantaines ciblées et systématiques, exactement comme ont fait la Corée du Sud, nombre de pays asiatiques, et l’Allemagne). En modifiant les paramètres, on verra que si les mesures sont prises 15 jours trop tard ou plus, la différence avec une épidémie incontrôlée devient faible (cliquez pour agrandir) :

La France, à l’inverse de tout ce qui est pourtant recommandé, a cependant choisi pendant ce mois crucial la temporisation, l’improvisation, la communication et la politique politicienne : Véran ne déclarera le stade 1 de l’épidémie qu’à son 31ème jour, et son stade 2 au 34ème jour, alors même que la porte-parlote soutenait le 39ème jour qu’il n’y avait « pas d’épidémie » en France. Pire encore : le président lui-même recommandait d’aller au théâtre le 43ème jour de l’épidémie, et (pompon !) le gouvernement a maintenu des élections le 52ème jour… En lieu et place de distanciations sociales dès le 30ème jour.

Ce ne sera qu’au 55ème jour que le gouvernement se résoudra à un confinement généralisé dans la panique et la désorganisation complète, poussant la France au milieu du pire scénario possible, quasiment celui contre lequel le Pr. Raoult met en garde 21 jours auparavant.

Parallèlement, on notera que l’Allemagne a suivi les consignes générales des épidémiologistes, en s’organisant pour des tests généralisés dès janvier. Elle enregistre son premier cas de Covid-19 juste 3 jours après le premier cas français, et, au 10 avril, n’a pas un système hospitalier aussi dégradé qu’en France : avec un peu moins de contaminés que la France (1466 par million, contre 1913), il semble au vu des chiffres que son pic épidémique soit passé, avec 33 morts par million d’habitants (contre 202 en en France, soit 6 fois plus).

Ce différentiel de traitement, cette légèreté française dans la prise en compte de l’épidémie, cette incompétence de nos dirigeants, leur communication consternante et leur désorganisation lamentable a un coût terrible. Outre des hôpitaux en saturation de capacité, la comparaison de l’évolution des épidémies entre les deux pays permet d’estimer avec une bonne appréciation le nombre de victimes que l’incurie gouvernementale a provoqué (cliquez sur l’image pour l’agrandir, toutes les données sont arrêtées au 10.04) :

Différentiel de mortalité France Allemagne

Si le gouvernement français avait agi dès le départ, en se calquant sur nos voisins allemands, il est très raisonnable de penser que la France n’aurait au 10 avril qu’entre 2000 et 3000 décès, au lieu de plus de 13000 et qu’on ne constaterait pas 169 morts par millions d’habitant de surmortalité par rapport à l’Allemagne, soit (169 x 65 millions de Français) 11.000 morts.

11.000 morts.

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Le Commissariat au Plan est formel : il ne sert à rien

Par : h16

Il y a parfois, fort rarement, des petits moments de lucidité dans la presse nationale. L’occurrence d’un tel événement est si exceptionnelle qu’il aurait été vraiment dommage de ne pas la mentionner : au détour d’un petit article du Point, on apprend qu’un courageux ex-dirigeant de l’Ademe (bidule gouvernemental dédié à cramer du pognon public pour une vague cause environnementale) s’est livré à – tenez-vous bien – un petit exercice d’autocritique. Le résultat vaut largement le détour.

Tout commence en 1997, dans ce qui est encore le Commissariat au Plan. Dans la plus parfaite concrétisation d’une pensée soviétique où toute l’économie d’un pays pourrait être planifiée, par tranche de cinq ans de surcroît, on y travaille religieusement à l’établissement de plan quinquennaux permettant de lancer des prévisions, prospectives et orientations politiques et économiques.

Pour mieux situer, rappelons que ce magnifique bidulotron chromé sorti tout droit des délires constructivistes d’un XXème siècle pourtant largement révolu a, depuis, tenté de camoufler son origine ridicule en changeant de nom puisqu’il s’appelle à présent France Stratégie, organe turgescent d’une indécrottable pensée étatiste et dont les élucubrations égayent ces colonnes depuis plusieurs années.

Et pour en revenir à 1997, on y turbine dur ! C’est qu’il s’agit d’établir de puissantes prévisions sur les prochaines décennies, jusqu’en 2020, histoire de savoir où va le pays : consommation d’énergie, démographie, croissance économique, pollution, tout doit passer au crible de l’analyse poussée de la fine équipe du moment. Le Plan doit être mis à jour ! Le Plan n’attend pas ! Le Plan va paver la route, et le Plan saura déterminer le chemin !

Les décennies se sont écoulées, l’année 2020 est là, et avec elle, l’heure du bilan a sonné. François Moisan, alors en charge de ce plan, s’est donc livré à l’exercice. Remarquable courage, d’autant plus que la conclusion est sans appel : toutes les belles prévisions et les solides analyses se sont révélées fausses. Poubelle.

J’exagère ? Même pas.

Jugez plutôt : partant hardiment de prémisses fausses (population estimée à 63,5 millions en 2020 au lieu de 67 millions, croissance anticipée à 2,3% en moyenne là où elle n’a tourné qu’autour de 1,6%, prix du pétrole en moyenne à 24 dollars alors qu’ils sont restés supérieurs à 80 dollars jusqu’en 2014, …), les experts du Plan ont bâti différents scénarios dont les résultats sont tous largement battus en brèche par la froide réalité.

Là où la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère devait croître de 44%, on a surtout constaté… une baisse de 19,5% entre 1990 et 2016. Zut.

Là où la richesse produite par Français devait croître de 40%, elle n’a augmenté que de 22% entre 1997 et 2010. Flûte.

Là où la demande d’énergie était prévue s’établir entre 488 et 575 térawatts/heure (TWh) dans les petits calculs du Plan, elle n’a progressé que pour arriver à 474 TWh. D’autant que cette consommation modérée d’énergie a favorisé une baisse de la pollution, pas prévue non plus. Crotte.

Le pompon reste tout de même l’aveu de Moisan qui explique ainsi que :

« Les experts ont certainement sous-estimé les capacités de transformation de la société et du système technique. Ils ont également été trop “prudents” sur la capacité de l’État à avoir une influence sur les trajectoires »

Oui, vous avez bien lu : les types en charge de fournir à l’État les pistes pour saboter l’un ou l’autre pan de l’économie doutaient eux-même de la capacité de ce dernier à parvenir à ses fins, malgré des siècles de preuves accablantes de son pouvoir de nuisance. Stupéfiant.

La conclusion logique serait, bien sûr, que le Commissariat au Plan prouve ici sa parfaite inutilité, voire sa nocivité tant est fort l’écart entre ce qu’il prévoyait et ce qui s’est réellement passé. Comment prétendre donner une impulsion économique ou politique correcte lorsqu’on prévoit des trucs et des machins qui ne se produisent pas, même vaguement ?

Rassurez-vous : cette conclusion et sa suite logique, la dissolution de France Stratégie et le renvoi des équipes à leurs études avec un bon coup de pied au derche, n’est évidemment pas du tout à l’ordre du jour. Comme les prévisions sont foireuses, comme les préconisations sont au mieux farfelues (au pire, délétères), et comme tout cela est fait sur fonds publics, on ne va surtout toucher à rien et continuer ce magnifique travail en pure perte. Il serait en effet fort dommage d’abandonner la pensée dominante, malthusienne en diable, alors qu’elle a tant apporté aux finances publiques !

En outre, ce n’est pas la première fois qu’on se laisse aller à dépeindre un avenir très moyennement rose à base de prévisions économiques mal boutiquées. On se souviendra à bon escient des consternantes prévisions du Club de Rome dans les années 70 qui ont durablement influencé les politiciens (et le fameux Commissariat au Plan après eux) sans pour autant se révéler davantage capable de viser juste : prévoyant la mort de 4 milliards d’individus (rien de moins) à la suite de famines dantesques ainsi qu’une raréfaction catastrophique du pétrole et de la plupart des métaux, la réalité, exempte de famines dévastatrices, a depuis largement montré que non seulement, nous ne manquerons ni de plomb, d’aluminium ou de cuivre, mais en plus que pétrole et charbon sont encore si abondants qu’on en vient à reprocher à l’Asie et à l’Afrique d’en faire une consommation immodérée (tout en cognant sur l’Occidental, histoire de faire bonne mesure culpabilisante).

Il faut comprendre que ces errements passés et cette persévérance dans l’erreur ne suffisent absolument pas à remettre en cause la méthode et les raisonnements boiteux qui la sous-tendent ! Pensez donc : grâce aux prévisions catastrophiques de malheur, on peut bien plus facilement lever taxes, ponctions et impôts qui seront présentés comme autant de dédouanement financier à usage déculpabilisant pour tous les petits moutontribuables tremblant d’effroi devant les dégâts (très largement imaginaires) dont les accuse régulièrement.

Dans ce contexte, le Commissariat au Plan, même camouflé derrière son sobriquet de France Stratégie qui aide à faire oublier son côté années cinquante et son parfum naphtaline, joue son rôle en brandissant régulièrement ses épouvantails prévisionnels.

L’exercice de François Moisan était courageux. Il n’en sera pourtant tiré aucune conclusion.

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Comme prévu, Salto va coûter un pognon de dingue pour rien

Par : h16

Avant, en France, tout se terminait par des chansons. De nos jours, tout se termine par une taxe, une ponction, un prélèvement et une ordonnance de préparation H. Et il en va pour les services de vidéo à la demande exactement comme pour le reste, d’autant plus s’ils sont lancés avec les moyens des services publics.

Il n’aura donc même pas fallu six mois de plus pour atteindre l’étape suivante dans le dérapage budgétaire qu’on appelle Salto. Pour rappel, Salto n’est pas ce mouvement gymnastique que le contribuable devra effectuer pour récupérer son argent (tant le fisc lui rappellera s’il se risque à ça que salto rime avec lumbago), mais bien le nom de cette nouvelle aventure télévisuelle croustillante qu’ont lancé en août dernier les télévisions privées du capitalisme de connivence, TF1 et M6, avec les télévisions publiques de la dépense idéologique décontractée, France Télévisions.

Cette fois-ci, le succès est déjà au rendez-vous puisqu’une quantité assez rondelette d’argent public est actuellement investie dans un projet en concurrence directe avec plusieurs plateformes privées déjà massivement implantées (Netflix, Prime, …) , pour fournir quelque chose qui existe déjà de façon moins performante et de moindre qualité.

Ainsi placé sous ces auspices réjouissants, le projet Salto se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal : les retards s’accumulent et des fissures apparaissent entre les différents co-propriétaires du concept. Manifestement, il est difficile de faire ainsi cohabiter des entreprises privées dont l’impérative de rentabilité est particulièrement prégnant avec une entreprise publique dont tout indique qu’elle est pilotée avant tout sur des objectifs idéologiques…

Du reste, les déclarations des principaux cadres de Salto laissent assez peu de doute sur l’avenir du streaming à la française. On apprend ainsi que la plateforme compte accorder une large place à la production française… Ce qui est tout sauf un gage de réussite, au moment où les autres plateformes déjà implantées ont largement lancé et commercialisé leurs propres productions locales.

Si l’on ajoute que Salto ne pourra pas accéder à certains contenus pourtant phares des chaînes actionnaires (comme Cash Investigation ou Plus Belle La Vie), qu’elle ne pourra pas s’intégrer aux « box » internet déjà présentes, et que les contenus des trois chaînes françaises sont limités à 40% de son offre totale, on se demande un peu comment cette nouvelle plateforme compte rivaliser avec les moyens réellement gigantesques que ses concurrents ont déjà mis sur la table (pour rappel, Netflix, ce sont plus de 8 milliards de dollars investis dans les contenus en 2018, contre un peu plus de 30 millions d’euros par an pour Salto, soit 0.4%).

À un milliard d’euros et 15 ans près, Salto aurait été un succès en France.

Cependant, il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour l’argent du contribuable.

D’une part, et Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions, l’a clairement expliqué, pas un euro de la redevance ira dans cette inévitable sortie de route financière. On se demande comment seront trouvés les 120 millions de mise initiale au projet ; France Télévisions avait probablement gardé des noisettes dans une cave et apuré ses déficits des années passées, voilà tout.

D’autre part, il ne faut jamais oublier qu’avec l’État comme patron, on peut tout se permettre, y compris martyriser les concurrents en utilisant les prétextes les plus bidons, ce que ne se prive certainement pas de faire la même Delphine dont l’épaisseur idéologique autorise toutes les acrobaties (y compris le salto, donc) : puisque la concurrence, c’est méchant, et que Netflix, Prime et Disney Plus sont des super-concurrents donc des super-méchants, il faut absolument mettre en place un véritable « arsenal législatif » pour mener à bien la « guerre culturelle » qui va opposer le nouveau petit Français aux géants américains.

Arsenal qui consistera donc à imposer, d’une façon ou d’une autre, un certain nombre de contraintes sur les concurrents de Salto, depuis un calendrier des diffusions jusqu’à l’un ou l’autre partenariat qu’on devine immédiatement pertinent et fructueux.

En substance et moyennant une nouvelle batterie d’interdictions, de limitations et de contraintes, on va s’assurer que les productions franco-françaises que les Français ne regardent plus mais payent de leur redevance soient aussi présentes sur les plateformes qu’ils ont choisies et payent volontairement. Le spectateur français, qui croyait enfin pouvoir se débarrasser des torrents de niaiseries, de propagandes et de téléfilms flous, mal cadrés, aux dialogues boiteux et aux performances d’acteurs médiocres, en sera pour ses frais puisqu’il sera poursuivi des assiduités d’Ernotte et de son arsenal législatif.

Bien évidemment, on sait déjà comment tout ceci va se terminer : ce nouveau bricolage du capitalisme de connivence et des finances publiques, mélange de la carpe et du lapin, va, à l’instar de ces séries françaises à rallonge, se prolonger dans les affres d’un mauvais scénario aux rebondissements téléphonés, empiler déficits sur déficits en proposant un contenu sans intérêt, regardé par un nombre amusant de spectateurs qui permettra essentiellement aux éternels chevaux de retour de l’audiovisuel français de continuer à toucher leurs subventions.

Soyons clairs : l’audiovisuel n’a jamais eu besoin de l’État, ni en France ni ailleurs. Les sommes colossales que l’État consacre à ce domaine montrent surtout que c’est bien l’État qui a besoin de l’audiovisuel et sa capacité de diffusion idéologique, de propagande.

De la même façon, si Ernotte et le gouvernement s’agitent ainsi pour essayer de prendre pied dans le monde de la vidéo à la demande, c’est pour les mêmes objectifs : cette « guerre culturelle », c’est en réalité l’éternel combat de cette clique qui ne vit que par la ponction forcée sur les citoyens et qui ne peuvent donc tolérer que le marché, c’est-à-dire l’agrégat des désirs de ces derniers, ait ainsi signé la disparition de la télévision d’État telle qu’elle existe depuis l’ORTF.

Abdiquer maintenant, c’est admettre qu’ils ont perdu et que non, décidément, les Français n’ont que faire du service public de télévision et de ses programmes globalement inutiles.

Le combat sera donc âpre, et, bien entendu, à vos frais.

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FAIL : Le ministère de l’intérieur à l’assaut des cryptos

Par : h16

Dans de précédents billets qui relataient notamment les fines analyses de la Banque de France au sujet des cryptomonnaies, on s’était assez vite aperçus que ces nouvelles technologies sont assez impénétrables pour la plupart des administrations françaises.

En fait, il y a un peu plus d’un an de cela, je constatais même l’obstination des politiciens et des institutions républicaines à voir dans ces technologies une source de dangers, de problèmes et de bonnes combines destinées avant tout à frauder, à déposséder la veuve et l’orphelin, à mener des opérations illicites, bref à échapper à l’État pourtant indispensable à toute société civilisée, policée et onctueuse comme peut l’être la République Française du Bisounoursland.

Par principe, les cryptomonnaies sont vues, en France, au mieux comme une curiosité opaque aux perspectives mineures, et au pire comme quelque chose oscillant entre l’arnaque pour gogos ou la sulfureuse monnaie des terroristes, des dealers et des pédophiles.

Il n’est donc guère surprenant qu’à la fin, sentant bien les remugles soufrés se dégager à grosses volutes piquantes des intertubes cachés et autres darkwebs interlopes, le Ministère de l’Intérieur se décide enfin à engager une partie de ses ressources à étudier les cryptomonnaies, entre l’un ou l’autre projets plus ou moins idiots de surveillance des populations ou l’épandage massif de nouveaux radars routiers en lieu et place de toute action de retour à l’ordre dans certains quartiers émotifs.

On apprend en effet, par le truchement discret mais heureusement obligatoire des appels d’offres publics sur la plateforme web dédiée, que notre ministère cherche actuellement une entreprise capable de lui fournir des outils spécialisés dans l’analyse des transactions en cryptomonnaies.

Comme le détaille un intéressant article de Capital, le ministère a donc passé un appel d’offre visant à obtenir une solution logicielle capable de « surveiller, analyser et de suivre les transactions en vue de désanonymiser les utilisateurs de bitcoins ».

Le préambule du document ne laisse guère de doute sur l’orientation tout à fait neutre du ministère dans sa démarche :

« Les services de la sécurité intérieure sont de plus en plus confrontés à des vendeurs agissant sur le Darknet : sur cette partie de l’Internet, les vendeurs se sentent à l’abri de toute capacité d’identification. Afin de démasquer ces vendeurs frauduleux, les enquêteurs et analystes s’attachent à l’examen de toutes les traces laissées par ces derniers. Parmi les indices, figurent notamment les traces de transactions illicites dans la blockchain Bitcoin. »

Darknet, fraude, transactions illicites, blockchain et Bitcoin : c’est bon, Commissaire Castaner, toutes les cases sont cochées, on va pouvoir rameuter du beau monde qui va nous décrypter cette méchante technologie et nous serrer les coupables vite-fait, bien fait. Et pour changer, ce sera une technologie française, de qualité française, avec du « made-in-France » montebourgeois d’un bout à l’autre, ce qui nous changera des firmes américaines (Chainalysis) ou de la perfide Albion (Elliptic).

À ce point du billet, on se doute que les choses partent déjà fort mal : d’une part, la blockchain Bitcoin ne permet pas franchement d’anonymiser les transactions. D’autre part, Bitcoin n’est plus, depuis un moment, la cryptomonnaie de référence en matière de transactions frauduleuses, précisément à cause de ce premier point. Des cryptomonnaies qui garantissent l’anonymat de leurs utilisateurs, il y en a, mais Bitcoin n’en fait pas partie. Zut alors.

D’autre part, le principal souci des transactions illicites sur le Darkweb provient plutôt de la nature même du darkweb, pas vraiment des transactions (qui, rappelons-le, seront de toute façon visible de tous par construction). L’analyse de la blockchain pour en déduire des choses sur le darkweb est quelque peu tordu.

Soyons charitables et mettons cependant ce galimatias du préambule sur le dos d’un stagiaire du Ministère un peu trop joyeux. Cela arrive.

Là où les choses prennent une tournure amusante, c’est lorsqu’on épluche la suite de l’appel d’offre. On y découvre alors quelques pépites qui donnent une assez bonne idée du terrain sur lequel les équipes de ministère se sont engagées à l’image de bobos barbus à claquettes colorées sur des trottinettes électriques parcourant un champ de mines vietnamien pendant que des hélicoptères survolent le tout en diffusant la Chevauchée des Walkyries à fond…

En effet, pour remporter l’appel d’offre, les prétendants devront tout de même être capables « d’identifier à la fois des portefeuilles (ou wallets) qui regroupent des adresses de paiement bitcoins appartenant à la même entité (clusterisation) et des flux (groupes de transactions entre les différents portefeuilles) ». Le produit devrait permettre de « disposer de l’adresse IP, du port source, de l’adresse mail, de données de géolocalisation liées aux ordres de paiement, du logiciel de gestion de wallet utilisé pour le paiement » et d’« effectuer une requête à partir d’une adresse IP, d’une clé cryptographique de type PGP et d’une adresse mail » pour retrouver les petits plaisantins qui oseraient utiliser ainsi Bitcoin (mais aussi, apparemment, Bitcoin Cash, Litecoin, Ethereum ou Tether) pour se lancer dans des opérations illicites…

Sur le plan strictement humain, chacun comprend bien qu’il s’agit pour le Ministère de retrouver ses marques dans un domaine où il est, de fait, complètement perdu. Avec les banques et même avec l’argent liquide, il sait plutôt bien retrouver qui fait quoi, où et quand, et peut facilement tracer les habitudes de ses cibles. Moyennant l’une ou l’autre autorisation légale, commission rogatoire ou autre effet juridique, on peut faire une petite clef de bras aux établissements bancaires qui cracheront tous les renseignements demandés sans protester (sans même évoquer que, de nos jours, certains livrent carrément les clefs de leurs coffres aux autorités avant qu’elles demandent, avec cette déférence dégoulinantes que les pleutres et les coupables affichent toujours sans sourciller).

Avec les cryptomonnaies, tout cela devient flou et beaucoup trop complexe : personne sur qui faire pression, pas de tête de proue qu’on peut viser. L’humain laisse le pas à la technique.

Et lorsque, maniée par des non-experts, la poudre (technique) parle, cela éparpille façon puzzle aux quatre coins du pays.

Parce la réalité technique est que retrouver aisément une adresse IP, des e-mails, une géolocalisation ou – tant qu’on y est – l’historique Facebook d’un utilisateur de cryptomonnaie, c’est franchement délicat dans le cas des monnaies non anonymisées par défaut, mais c’est carrément impossible dans le cas des monnaies anonymes (comme Monero ou Zcash par exemple). Pire : le besoin d’anonymat a rapidement été placé en haut des besoins des utilisateurs, comme la fongibilité complète des cryptomonnaies. Ceci aboutit directement au développement de surcouches spécialisées sur beaucoup d’entre elles, dédiées justement à l’anonymisation des transactions.

Il reste enfin les points d’entrée et de sortie de ces monnaies : pour beaucoup, transformer un Bitcoin en euros ou en dollars revient à passer par une plateforme spécialisée (un « échange ») comme Bitstamp, Kraken ou tant d’autres. Bien évidemment, ces établissements ayant pignon sur rue, on comprend que c’est là que les autorités veulent venir mettre leur nez.

Manque de pot là encore : non seulement les usagers des cryptomonnaies qui s’adonnent à des activités illicites ne passeront pas par ces plateformes (et échangeront directement leurs cryptomonnaies en liquide de la main à la main, rendant le traçage bien plus complexe), mais en plus peut-on actuellement observer un développement des plateformes qui ne servent plus de tiers de confiance (le dernier exemple en date étant local.bitcoin.com), ce qui les affranchit complètement de devoir garder toute trace des transactions et des usagers qui les font.

Autrement dit, le Ministère passe un appel d’offre pour des technologies et des logiciels dont la pertinence sera, dans les semaines et les mois à venir, extrêmement limitée et dont tout indique qu’ils seront obsolète très rapidement. Eh oui : encore une fois, une administration va griller une somme considérable d’argent public pour obtenir un résultat à peu près nul.

Peut-on encore s’en étonner ?

Pour résumer cette France du XXIème siècle sous Macron, force est de constater que, pendant que le fougueux législateur français déclare sa flamme pour les voyages en train, de préférence aussi écologiques qu’obligatoires surtout s’ils sont au détriment de l’avion, les administrations continuent leur petit bonhomme de chemin vers une mise en coupe totale de l’ensemble du cheptel contribuable.

C’est de plus en plus inquiétant. La seule chose qui rassure un peu, c’est que ces administrations sont globalement incompétentes et ne parviendront pas à leurs fins sans nous faire rire.

C’est toujours ça de pris.

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Mélenchon, le Pen : nos anticapitalistes ont encore une fois besoin de l’argent des autres !

Par : h16

La lutte contre la financiarisation de la société, véritable priorité assumée de Jean-Luc Mélenchon et de tout son parti derrière lui, bat son plein… mais pas trop non plus : il ne faudrait pas que cette lutte soit à ce point virulente que le parti s’en trouverait financièrement dépourvu.

Que voulez-vous, les temps sont durs : malgré les financements de l’État, malgré les subventions diverses et variées, malgré les coquets émoluments des députés et autres élus de la France Insoumise dont une partie est normalement reversée au parti, ce dernier n’a pas réussi à suffisamment emprunter auprès des banques pour financer sa campagne pour les élections européennes au point d’obliger son lider marxismo Jean-Luc à lancer un appel à ses électeurs et sympathisants.

Logique implacable d’un parti dirigé de main de maître : après avoir expulsé avec colère et mépris tous les produits de son corps dans la direction générale des banques, après avoir expliqué urbi et orbi que la finance était une plaie immonde que la société ne devait plus supporter, après avoir bien fait comprendre que la richesse était une tare innommable et envisagé les pires sévices – notamment fiscaux – à l’encontre des impétrants ayant l’impudeur de gagner un peu trop d’argent, il fallait pourtant s’attendre à ce que les riches, les banques et la finance en général soient quelque peu réticents à prêter à ces gens dont le credo parfaitement assumé consiste à leur faire rendre gorge.

Mais voilà : la nature humaine étant ce qu’elle est et la cohérence d’ensemble d’un collectiviste étant généralement assez sommaire, Jean-Luc Mélenchon se retrouve donc à faire de la retape sur les intertubes et au-delà pour que le sympathisant, le militant ou le simple citoyen conscient de son devoir démocratique mettent quelques piécettes dans la (trop) petite tirelire du parti anticapitaliste.

Et même si le contribuable, habilement présent dans le sympathisant, le militant ou le simple citoyen a déjà participé, cela ne suffit pas.

Pour Jean-Luc, c’est l’occasion indispensable de lancer un « emprunt populaire » qui le sera d’autant plus qu’il demande à ceux qui versent du pognon de ne pas mégoter : le don minimum est de 400€, soit un bon tiers de SMIC. Il semble qu’être Insoumis se mérite et que ce parti n’entend pas fricoter avec ceux qui n’auraient que 100€ à mettre au pot (sans parler de la vile plèbe qui ne pourrait participer qu’à hauteur misérable de 5 ou 10€, les gueux).

Pour ce prix-là, on sera cependant étonné de n’avoir qu’un lider marxismo un peu usé et assez peu de goodies amusantes. Pas d’autocollant rigolo, pas même de mug Jean-Luc, ce qui est pourtant un classique des Patreons et autres cagnottes Kickstarter dont notre politicien aurait pu s’inspirer afin d’inciter son cœur de cible officiel (le prolétaire en pleine lutte des classes) à cracher au bassinet et rejoindre le cœur de cible réel (le bobo parisien, ventre plein, tête vide, qui croit dur comme fer à la bonne idée de forcer les classes moyennes modestes à payer pour les services publics utilisés par tout le monde sauf elles).

C’est vraiment dommage d’autant qu’il y avait là un intéressant développement marketing pour la France Insoumise en fonction de l’investissement consenti : pour un tiers de SMIC, un ouvrage du chef dédicacé ; pour un SMIC, un mug ; et pour 10.000€ de dons qui – à n’en pas douter – ouvrirait enfin la possibilité d’avoir Jean-Luc un jour président, un magnifique goulag à monter soi-même pour gagner du temps sur ce qui ne manquera pas d’arriver ensuite…

Mais non, décidément : pas de stickers, pas de mug, pas de jouets éducatifs sur les vertus de la rééducation citoyenne. On paye, cher, et on s’estime heureux si, un jour, un remboursement survient.

Parce qu’il faut bien le dire, si la question du « populaire » de l’emprunt se discute évidemment, l’aspect « emprunt » aussi : l’historique de nos Insoumis, en matière de bonne gestion des deniers qui leurs sont confiés, ne plaide guère en leur faveur. Ce n’est pas comme si les affres financières et salariales dans lesquelles se débat actuellement Le Média, pure-player entièrement dévoué à la cause mélenchoniste, indiquait une excellente maîtrise des coûts et des prestations de services des intervenants habituellement liés au parti… insoumis aux règles habituelles de bonne gestion rigoureuse.

Du reste, soyons fair play : il semble bien que les banquiers, quelque peu réticents à prêter de l’argent aux insoumis prêts à les pendre avec leurs tripes, aient autant de scrupules à ouvrir les vannes du crédit pour l’autre parti de l’extrême. Marine Le Pen en est, elle aussi, réduite aux mêmes expédients et doit lancer à son tour un emprunt auprès des Français.

On comprendra que ces derniers, comme les banquiers, hésitent, tant pour Marine que pour Jean-Luc. Les faits d’armes du FN devenu RN en matière de gestion concrète de ses deniers laisse un peu à désirer là encore.

En fait, c’est toujours le même constat : ça veut gérer nos vies, gérer un gros budget (qu’il soit français ou européen), mais c’est globalement assez peu capable de fonctionner sans les subventions de l’État ni l’argent des autres. Pire encore : il leur faut faire, en dernier recours, appel à des cagnottes Leetchi et autres emprunts de la dernière chance alors que le don des individus intéressés par leurs programmes devrait normalement être leur unique moyen de subsistance, pour eux comme pour tous les autres partis.

Très clairement, tout en conservant une « auditabilité » totale de leurs comptes pour s’assurer l’absence de corruptions et de magouilles diverses, la restriction des moyens financiers des partis politiques aux seuls ressources provenant des adhérents et des sympathisants ramènerait ces partis à une plus grande et bien nécessaire humilité, indispensable pour ces gens qui entendent, in fine, régler nos vies et piocher dans nos porte-monnaies. Leurs budgets de campagne seraient plus petits, leurs moyens plus modestes, mais on gagnerait en sérénité : occupant enfin la place (très modeste) qu’ils devraient dans les campagnes politiques, dans les médias et dans nos esprits, ils auraient au moins l’expérience de vivre chichement à budgets tendus ce qui les entraînerait pour la phase suivante, au manettes d’un État exsangue où la recherche de toute économie devrait primer sur toute autre activité.

Au lieu de quoi nous avons des partis enflés de leur propre importance, baignant dans l’argent des autres pris de force, nous imposant leurs agendas idéologiques et politiques avec notre argent même lorsqu’on n’a aucune envie de les soutenir (eh oui, on oblige ignoblement certains à financer les idées de ceux qui veulent les passer par la corde), et, pire que tout, suant tellement de la dette par tous les pores qu’ils n’arrivent même plus à boucler leurs budgets.

Tout cela est tellement cohérent, rassurant et promet des lendemains tellement vénézuéliens !

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[Redite] Les batailles perdues du Camp du Bien

Par : h16

Article précédemment paru le 27.02.2017

Il y a deux ans, je faisais l’amer constat que la France, à présent dépourvue d’une réelle élite intellectuelle, n’irait plus que d’un soubresaut à l’autre, perdue dans une mer de moraline grasse, démontée et déchaînée par une presse en roue libre. Le constat, valable à l’époque, se révèle encore plus exact deux ans plus tard. Le Camp du Bien, exaspérant de nullité, n’en finit plus de vomir ses anathèmes ex cathedra sur un peuple qui n’en peut mais.

Pour combien de temps encore ?

La semaine qui vient de s’écouler a certainement été une des plus belles semaines de tartufferie de gauche qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. Le Camp du Bien se prend, assez régulièrement, les pieds dans son tapis d’inepties à morale variable, mais sur les derniers jours, la succession de saltos arrières carpés et de plats du ventre avec mâchoire brisée a été particulièrement soutenue.

Ainsi, il a été difficile de passer à côté de l’affaire Meklat.

Meklat n’est pas le nom d’une nouvelle gourmandise débitée à McDo, mais bien celui d’un improbable chroniqueur sur différentes antennes de la radio publique. Il sévit aussi sur Bondy Blog ou dans Les Inrockuptibles.

Bref, on le retrouve dans chaque bastion du Camp du Bien, dispensant ses fines pensées à un lectorat ou un auditoire quasi-captif, et ce d’autant plus facilement qu’il a l’imprimatur de la faune germanopratine, non seulement parce qu’il est subversif mais aussi parce qu’il illustre facilement le concept du petit jeune de cité délicate sensible qui a réussi à s’extraire de ses difficultés pour devenir un intellectuel reconnu. Au point qu’ayant commis un livre (édité chez Seuil, vous m’en direz tant), il a même obtenu les louanges de nulle autre que Taubira, la poétesse des sans-prisons.

Malheureusement, certains chafouins sont allés déterrer de vieilles productions franchement rances de notre beau penseur. Outre une avalanche de tweets sous pseudonyme, tous aussi consternants les uns que les autres et, pour plusieurs, carrément passibles de poursuites, ces vilains ont exhumé de la mémoire internet d’autres moments de bravoure qu’il a pépié sous son nom et ne laissent aucune interprétation possible autre que raciste ou antisémite.

Flûte et zut. Voilà que l’égérie n’est pas du tout recommandable et voilà le Camp du Bien franchement gêné aux entournures.

Rassurez-vous, une parade a rapidement été trouvée : ceux qui ont exhumé les vilains tweets ne sont pas plus recommandables. Pire, l’information a été reprise, et amplifiée, par cette fachosphère abominable que le Camp du Bien entend combattre pied à pied. Il n’en faut pas plus : certes, il sera difficile de sauver le soldat Meklat, mais au moins pourra-t-il emporter de vilains fascistes de merde avec lui.

Remballez, c’est pesé, il n’y aura pas d’invraisemblable tempête de chroniqueurs zélés dénonçant la beuhête immonheudeu, de douzaine d’articles déchaînés dans une presse scandalisée, de unes vitupérant sur un ventre encore trop fécond plein d’heures les plus sombres.

Il y aura en revanche quelques articles de ces médias où Meklat officiait, tous pour atténuer autant que possible la responsabilité du pauvre petit flocon de neige incompris qui s’est un peu emporté sur Twitter. Pour les uns, c’est parce que ce gamin, drôle à mourir (si si), est un être complexe, pour les autres, c’est plutôt l’histoire de la récupération de vieilleries internet par une fachosphère commodément complotiste, mais en tout cas, ce n’est certainement la peine d’en faire une foire comme celle qu’on a pu faire pour d’autres dérapages.

Ce « deux poids, deux mesures » n’est pas inhabituel et il est en fait assez fréquent.

Ainsi, cette semaine, une deuxième occasion nous fut donnée de l’illustrer puisqu’on apprenait, mercredi dernier à la faveur du Canard Enchaîné, qu’un assistant parlementaire d’un sénateur socialiste se retrouvait soupçonné d’apologie du terrorisme. L’enquête est en cours, et on ne peut donc que souhaiter qu’elle se déroule dans le calme.

Or, force est de constater que… C’est le cas : une fois quelques articles placés, c’est maintenant le calme plat là où la presse nous habitue assez régulièrement à un déchaînement invraisemblable de supputations et d’articles à charges lorsqu’il s’agit de tomber sur le dos d’un aficionado affiché ou supposé du Camp du Mal (en gros, la droite, mais aussi le turbolibéralisme, l’Eglise, le patronat, les entreprises multinationales – de préférence américaines – ou tout autre bouc-émissaire évidemment réactionnaire et parfaitement insupportable de conservatisme rétrograde). L’assistant parlementaire aurait été dans les petits papiers d’un sénateur LR ou un proche de François Fillon, son affaire était entendue.

Mais comme je le disais en introduction, les écarts du Camp du Bien ne se sont pas arrêtés là cette semaine.

Ainsi, on apprend qu’Oulaya Amamra, actrice récemment récompensée aux Césars comme « meilleur espoir féminin », trimballe elle aussi son lot de tweets douloureusement peu conformes aux normes en vigueur.

C’est fort fâcheux puisque cela donne décidément une image de plus en plus nauséabonde du petit monde des artistes que le Camp du Bien adoube à tour de bras malgré un passé de plus en plus sulfureux. Gageons qu’on n’en entendra que très mollement parler dans les Inrockuptibles et autres médias de révérence.

Enfin, il serait difficile de terminer le petit tour d’horizon sans évoquer, au moins en quelques lignes et un ou deux facepalms ce qui sera probablement connu comme « l’affaire Théo » et que, selon toute vraisemblance, les Historiens de l’Éducation Officielle feront tout pour effacer des mémoires dans quelques mois, lorsque la poussière sera retombée.

Tout partait pourtant très bien : Théo, la victime d’une action policière beaucoup trop musclée, dépeinte comme un petit gars bien sous tous rapports, déclenche émotion et soutien d’une majeure partie de ce que la France compte comme Artistes Importants & Engagés, cette véritable Guilde Officielle des Troubadours du Camp du Bien.

Émotion telle que François Hollande, qui, en octobre dernier, n’avait pas jugé nécessaire de déplacer son auguste et large postérieur pour montrer son soutien aux policiers brûlés suite aux exactions de Viry-Châtillon, décide d’aller rencontrer le brave jeune homme sur son lit d’hôpital.

Tout comme pour l’affaire Léonarda où la Magic Touch de François Hollande avait à l’époque transformé une situation pénible et sans intérêt en nuage de flocons de merde de proportion biblique, une fois encore l’affaire Théo semble partie pour, à son tour, se retourner contre le Camp du Bien qui a, saperlotte, un mal de chien à se trouver des icônes valables : en lieu et place d’un jeune homme bien sous tous rapports, on s’aperçoit que la victime est aussi impliquée dans des détournements de fonds et autres joyeusetés tangentes du mauvais côté de la légalité.

Le rétropédalage frénétique du Camp du Bien, qui est passé de la surenchère à l’innuendo comploto-compatible, est dans la droite ligne des exemples précédents et ne manquera pas d’amuser la galerie quelques jours encore.

Certes, on pourrait sans doute multiplier les exemples, mais rappelez-vous que toutes ces petites bulles de réalité fracassant le vivrensemble douillet de nos élites ont pris leur envol en moins de 10 jours. Triste karma pour le Camp du Bien, dont les affaires illustrent une déroute intellectuelle, une perte assez avancée de repères solides.

N’ayant plus de principes, le Camp du Bien doit se contenter d’affects, d’émotions épidermiques et de grandes déclarations creuses pour tenter de donner un sens à ses agitations. En lieu et place d’intellectuels puissamment dotés, ce dernier ne produit plus que des petits scribouillards, des bidouilleurs de concepts bidons, des indignés aussi indignes que niais.

Ayant jeté la morale aux orties et ayant ainsi perdu toute colonne vertébrale idéologique solide, la clique des encenseurs-censeurs semble ballotée d’une égérie à une autre au fur et à mesure qu’on les découvre très peu exemplaires, voire pourries, tarées ou carrément toxiques.

Bien sûr, en première analyse, ces errances grotesques font le miel du chroniqueur régulier : au moins ces cuistres et ces nigauds inutiles nous font-ils rire. En seconde analyse, on doit constater qu’il n’y a plus de grands débats de fond, que d’idiotes querelles de mots. Il n’y a plus d’humanisme, il a été remplacé par un gros gloubiboulga de prêt-à-penser auto-contradictoire dans lequel on pioche, au hasard, pour répondre aux soucis du moment, de préférence avec une solution rapide, fausse et aux effets de bords dramatiques.

Sur le long terme, ceci pose cependant quelques soucis puisqu’avec la disparition en rase campagne de toute pensée réellement construite disparaît aussi toute réflexion sur les directions et les objectifs qu’une société peut ou doit se donner.

Oui, ces affaires sont comiques en montrant à quel point « le roi est nu » et l’ « intelligentsia » complètement démunie intellectuellement. Mais elles sont aussi dramatiques parce qu’elles montrent mieux que tout le reste, que les affaires financières indignes, que la campagne électorale minable, que les politiciens stupides ou corrompus et que les médias indigents que, dépourvu de toute réelle élite, abandonné par de vrais penseurs dont il fut pourtant jadis fort riche, ce pays est foutu.

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