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Aujourd’hui — 18 avril 2024Les Crises

Tsahal protège les exactions des colons israéliens en Cisjordanie

Shane Bauer explique comment les colons qui ont été récemment condamnés par les États-Unis sont soutenus directement par l’État d’Israël.

Source : Truthout, Amy Goodman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

S’appuyant sur une vague de violence inédite déclenchée par des colons en 2023, les attaques israéliennes contre les Palestiniens de Cisjordanie occupée se sont intensifiées depuis le 7 octobre, avec plus de 400 Palestiniens tués par les forces israéliennes et les colons au cours des cinq derniers mois. La semaine dernière, l’administration Biden a imposé des sanctions à l’encontre de trois colons israéliens et de deux avant-postes israéliens en Cisjordanie occupée pour avoir agressé, harcelé et menacé des Palestiniens et avoir violemment expulsé un grand nombre d’entre eux de leurs terres. Le journaliste d’investigation Shane Bauer s’est rendu sur place pour dresser la carte de la violence contre les Palestiniens, laquelle a connu une recrudescence depuis le 7 octobre, et s’est en particulier intéressés aux avant-postes illégaux de « deux hommes très dangereux » visés par les sanctions : Neria Ben-Pazi et Moshe Sharvit. « La réalité est que (Moshe Sharvit), tout comme Neria Ben-Pazi, sont soutenus directement par l’État d’Israël, déclare Bauer. Selon le libellé des sanctions, cela voudrait dire que tant l’État d’Israël lui-même que toutes les organisations qui le soutiennent devraient être sanctionnés, ce qui, bien sûr, n’a pas été le cas. » Bauer décrit comment « la ligne de séparation entre les colons et l’armée a pratiquement disparu après le 7 octobre », alors que les membres du cabinet israélien d’extrême droite font pression pour « une officialisation de l’apartheid » en Cisjordanie.

Amy Goodman : Ici Democracy Now. Je suis Amy Goodman. L’administration Biden a imposé la semaine dernière des sanctions à l’encontre de trois colons israéliens et de deux avant-postes israéliens en Cisjordanie occupée pour leur implication dans l’agression, le harcèlement et les menaces envers des Palestiniens, et l’expulsion par la violence de nombre d’entre eux de leurs terres. Les sanctions du département d’État américain visent Moshe Sharvit, propriétaire des avant-postes de Moshe’s Farm, Zvi Bar Yosef, fondateur de Zvi’s Farm, et Neria Ben-Pazi.

Au cours des cinq derniers mois, la violence des colons israéliens s’est intensifiée en Cisjordanie, les groupes de défense des droits humains accusant le gouvernement israélien d’encourager les attaques contre les Palestiniens. Selon les autorités de santé, plus de quatre cents Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par Tsahal et les colons depuis le 7 octobre.

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À partir d’avant-hierLes Crises

Affaire Assange : Washington a 5 bonnes raisons de négocier un accord de libération

Dans un jugement de soixante-six pages, un collège de deux juges a refusé d’accorder à Julian Assange la possibilité d’interjeter appel de l’extradition.

Source : La Progressive, Bill Blum
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La Haute Cour de justice britannique de Londres a accordé au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, un sursis non négligeable dans sa lutte contre son extradition vers les États-Unis pour espionnage. Dans un arrêt de soixante-six pages rendu le 26 mars, un collège de deux juges a refusé d’accorder à Julian Assange le droit inconditionnel de faire appel de l’arrêté d’extradition signé en 2022 par le ministre britannique de l’Intérieur. Toutefois, les juges ont statué que cette autorisation sera accordée, à la condition que les États-Unis puissent garantir que si Assange est envoyé aux États-Unis, il sera « autorisé à invoquer le Premier amendement, qu’il ne sera pas lésé lors du procès (y compris en ce qui concerne la peine infligée) en raison de sa nationalité, qu’il bénéficiera de la même protection qu’un citoyen américain au titre du Premier amendement et que la peine de mort ne lui sera pas infligée. »

Dans le système juridique britannique, de tels appels sont discrétionnaires et nécessitent l’approbation de la Haute Cour pour aboutir. Les juges ont donné aux États-Unis jusqu’au 16 avril pour présenter leurs garanties.

Compte tenu de la jurisprudence de la Cour suprême des États-Unis relative au Premier amendement, il est peu probable que le ministère de la Justice de l’administration Biden soit en mesure de satisfaire ces demandes des juges. Même si le ministère de la Justice ne requiert pas la peine de mort (bien que celle-ci soit techniquement possible en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917) et affirme volontiers qu’Assange bénéficiera de toutes les garanties d’un procès en bonne et due forme tel que celui dont bénéficient les citoyens américains, le ministère ne pourra pas satisfaire les exigences des juges relatives au Premier Amendement. Selon la jurisprudence de la Cour suprême, ce dernier n’est pas applicable aux citoyens étrangers hors des États-Unis et de ses territoires. Le ministère de la Justice est tributaire de cette jurisprudence.

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L’assassinat de la principale figure d’opposition au Tchad remet en question la démocratisation du pays

L’assassinat du principal chef de l’opposition tchadienne, Yaya Dillo, pèse lourdement sur les élections présidentielles prévues début mai. Yaya Dillo a été tué le 28 février lorsque le siège du parti d’opposition Socialiste sans frontières, à N’Djamena, la capitale tchadienne, a été assiégé par la Force de réaction rapide nouvellement formée.

Source : The Conversation, Helga Dickow

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Yaya Dillo lors d’une conférence de presse le 30 avril 2021 à N’djamena. Issouf Sanogo/AFP via Getty Images

Ce n’est pas la première fois que l’opposition est victime de violences. En octobre 2022, les forces de sécurité tchadiennes ont tué des centaines de manifestants. Ils protestaient contre la prolongation de la transition démocratique de 18 à 36 mois et la décision du président de transition Mahamat Idriss Déby de se porter candidat aux élections présidentielles.

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Avec le soutien de Washington, Israël bafoue la Convention internationale sur le génocide

Voilà pratiquement deux mois que la Cour internationale de justice a donné l’ordre à Israël de cesser de tuer les Gazaouis et de détruire leurs moyens de subsistance. Revenons donc en arrière et demandons-nous (1) comment Israël a réagi à ces « ordres » et (2) avec quelle intensité l’administration Biden a fait pression sur Israël pour que ces ordres soient suivis d’effet. Attention spoiler : les réponses brèves sont (1) pas terrible et (2) pas vraiment.

Source : Priti Gulati, Stan Cox
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le gouvernement américain a fourni la plupart des armements et des technologies de ciblage utilisés pour tuer des milliers de Gazaouis tout en réduisant un grand nombre d’entre eux à l’état de réfugiés en détruisant leurs maisons, leurs bureaux, leurs écoles et leurs hôpitaux. De plus, l’administration Biden n’a pas menacé de retirer son soutien alors qu’Israël bloquait les livraisons de nourriture et de carburant indispensables à la bande de Gaza, qui s’étend sur 40 km. Elle continue également d’opposer son veto aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui obligeraient Israël à rendre des comptes. Et le président Biden, en dépit d’un discours de plus en plus changeant, continue de soutenir le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les Forces de défense israéliennes (FDI), bien que celles-ci aient ignoré les ordres de la Cour internationale et qu’elles continuent de commettre des atrocités.

L’ordre d’arrêter les massacres est bafoué

Le 26 janvier dernier, la Cour internationale de justice a rendu un arrêt dans une affaire portée par la République d’Afrique du Sud accusant Israël de génocide. Elle a donné l’ordre à Israël de « veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette plus aucun des actes décrits » dans la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.

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« La Russie doit être détruite » : les déclarations du président letton relancent l’escalade

Les déclarations de l’Union européenne sur la nécessité de s’attaquer à Moscou ont seulement pour effet de relancer l’escalade.

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Lorsque le candidat républicain présumé à la présidence des États-Unis, Donald Trump, a menacé de retirer la protection de l’OTAN aux alliés négligents (c’est-à-dire ceux qui n’investissent pas suffisamment dans leur propre défense), ses propos ont suscité une condamnation générale. Pourtant, certains alliés européens de l’Amérique ne rendent pas service à leur cause.

Le 15 mars, le président letton Edgars Rinkēvičs a exprimé son « soutien total » à la position faucon du président français Emmanuel Macron à l’égard de Moscou, déclarant : « Nous ne devrions pas tracer des lignes rouges pour nous-mêmes, nous devons tracer des lignes rouges pour la Russie et nous ne devrions pas avoir peur de les faire respecter. » Rinkēvičs n’a pas précisé quelles étaient ces lignes rouges, mais on peut supposer qu’il faisait référence aux allusions de Macron à une possibilité d’envoyer des troupes de l’OTAN pour combattre la Russie en Ukraine.

Ce type de rhétorique est habituel dans les discours des hommes politiques européens, en particulier ceux des pays d’Europe centrale et orientale. Elle a l’avantage de projeter une certaine détermination tout en restant suffisamment vague sur ce qui serait exactement qualifié de victoire de l’Ukraine et de défaite de la Russie. Mais Edgars Rinkēvičs a fait monter les enchères en ajoutant cette phrase en latin : « Russia delenda est. »

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Les capacités de l’Ukraine sont limitées, même avec une aide occidentale accrue

Ce n’est un secret pour personne, les partisans d’une victoire totale en Ukraine se sont focalisés sur l’adoption par le Congrès d’un programme d’aide militaire à l’Ukraine de 60 milliards de dollars, présenté par l’administration Biden à la fin de l’année dernière. Ses partisans affirment que cette aide est d’une importance vitale, voire existentielle, mais quels effets ce paquet pourrait-il réellement avoir sur la ligne de front en Ukraine et de manière plus générale, quel est l’enjeu réel du débat sur l’aide à l’Ukraine ?

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ce financement, qui fait partie d’une enveloppe plus large de 95 milliards de dollars supplémentaires destinée à l’Ukraine, mais aussi à Israël et Taïwan, prévoit une somme de 20 milliards de dollars pour reconstituer les stocks du ministère de la Défense suite aux précédents volets d’aide à l’Ukraine ; environ 14 milliards de dollars pour permettre à l’Ukraine d’acheter des armes auprès d’entités américaines ; 15 milliards de dollars pour fournir un soutien, notamment en matière de renseignement et de formation militaire, et 8 milliards de dollars pour un soutien budgétaire direct au gouvernement ukrainien. Cette somme, bien que phénoménale dans l’absolu, fait pâle figure à côté des 113 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine approuvés par le Congrès en 2022, à un moment de la guerre où l’équilibre des forces était beaucoup plus favorable aux Forces armées ukrainiennes (FAU) qu’il ne l’est aujourd’hui.

Ces dernières font face à une kyrielle de défis majeurs, au premier rang desquels figurent le manque croissant de troupes et le déficit alarmant de munitions dont elles souffrent dans une guerre qualifiée de « guerre d’artillerie » par les responsables ukrainiens. Ce nouveau programme d’aide vise à soulager la soif toujours croissante des Ukrainiens en matière d’obus, mais l’argent ne se convertit pas directement en munitions facilement disponibles. On ne sait pas exactement combien d’obus les États-Unis peuvent envoyer à l’Ukraine et dans quel délai ils pourront le faire, même si la demande d’aide supplémentaire était approuvée aujourd’hui. Selon les estimations du RUSI [Royal United Services Institute, NdT] datant du début de l’année, la Russie effectue 10 000 tirs d’obus d’artillerie par jour. Pour avoir une idée de ce que cela représente, il suffit de rappeler que la production annuelle européenne en février 2023 ne s’élevait qu’à 300 000 obus, soit à peu près ce que la Russie a dépensé chaque mois en Ukraine. La Russie, qui aurait produit environ 2 millions d’obus d’artillerie en 2023, a distancé ses homologues occidentaux au rythme de sept pour un, selon une évaluation des services de renseignement estoniens datant de l’année dernière.

Josep Borrell, le plus haut diplomate européen, a fait remarquer que l’Europe ne peut pas supporter seule le poids du soutien à l’Ukraine, mais certains signes indiquent que Washington pourrait avoir du mal à répondre à certains des besoins essentiels de l’Ukraine, même si d’un côté de l’échiquier comme de l’autre la volonté politique était au rendez-vous. Il n’existe en effet aucune réponse immédiate pour réorganiser la filière industrielle de la défense américaine et pouvoir ainsi soutenir les dépenses ukrainiennes en munitions, qui atteignent des niveaux vertigineux. Les responsables américains ont annoncé leur intention d’augmenter progressivement la production jusqu’à 100 000 obus par mois, mais cet objectif restera hors d’atteinte au moins jusqu’en octobre 2025. Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a affirmé que l’Ukraine avait besoin de 2,5 millions d’obus cette année – soit environ 208 000 par mois – pour soutenir son effort de guerre, ce qui laisse supposer un taux d’utilisation que l’Occident ne peut tout simplement pas garantir à court ou à moyen terme, même dans le cadre du projet de loi prévoyant un financement supplémentaire.

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TikTok : le projet de loi ne règlera pas les problèmes de la société américaine

Mais il exacerbera inutilement les tensions entre les États-Unis et la Chine, qui sont déjà bien proches d’un conflit.

Source : Responsible Statecraft, Jake Werner
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les tous récents efforts de Washington pour interdire TikTok illustrent le profond décalage qui existe quant à la façon de penser la Chine.

Le Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act (loi sur la protection des Américains contre les applications contrôlées par des adversaires étrangers), projet de loi qui progresse rapidement au Congrès et qui vise à exclure TikTok, ne répond pas aux préoccupations fondamentales que de nombreux Américains partagent concernant les applications de médias sociaux comme TikTok, telles que le respect de l’anonymat et la protection des données personnelles, le ciblage des enfants, ou la nature addictive des médias sociaux.

Tout effort visant à relever ces défis réels – qui exitent pour tous les réseaux, et pas seulement pour ceux qui sont détenus par des étrangers – nécessiterait une législation globale en matière de protection de la vie privée sur l’internet qui s’appliquerait à toutes les plateformes de médias sociaux. Une telle approche permettrait non seulement de s’attaquer aux vrais problèmes, mais aussi de résoudre les problèmes de sécurité liés à TikTok sans pointer du doigt la Chine d’une manière qui exacerbe les niveaux déjà alarmants d’hostilité et de xénophobie qui caractérisent les relations entre les deux pays les plus puissants du monde.

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Sondage : la démocratie et l’extrémisme (et non l’immigration) sont en tête des préoccupations américaines

Il est quasi certain que la campagne de Biden insistera sur les menaces que Trump fait peser sur la démocratie dans le cadre de la campagne 2024.

Source : Truthout, Chris Walker
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’ancien président Donald Trump s’adresse à ses partisans lors d’une soirée électorale au State Fairgrounds, le 24 février 2024, à Columbia, en Caroline du Sud. WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES

Un récent sondage montre que les électeurs américains considèrent l’extrémisme politique et les menaces pesant sur la démocratie comme le problème le plus important auquel le pays est confronté à l’approche des élections de 2024.

Ce sondage, réalisé par Reuters/Ispos, était l’un des seuls à inclure l’« extrémisme politique » comme option. Plusieurs sites d’information ont rapidement publié les résultats d’un autre sondage, selon lequel l’immigration est le principal sujet de préoccupation des Américains à l’heure actuelle.

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L’acharnement d’Israël contre l’UNRWA est aussi terrible qu’absurde

Les États-Unis et plus d’une douzaine d’autres pays ont interrompu leur aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies, aggravant ainsi la crise humanitaire à Gaza sur la base d’accusations auxquelles les services de renseignement américains n’accordent qu’une « faible confiance ». C’est aussi cruel et absurde que toute cette guerre.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une vue de la destruction résultant des attaques israéliennes au siège de l’UNRWA dans la ville de Gaza, Gaza, le 21 février 2024. (Dawoud Abo Alkas / Anadolu via Getty Images)

Une fois de plus, on constate que les allégations du gouvernement israélien utilisées pour justifier la pression exercée par les États-Unis en vue d’intensifier le massacre à Gaza se révèlent aussi peu convaincantes que beaucoup l’avaient prédit au départ.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que le Conseil national du renseignement américain (un groupe de dix-huit experts et analystes politiques qui évaluent les problèmes urgents de sécurité nationale pour les agences de renseignement américaines) n’avait qu’une « faible confiance » dans les affirmations israéliennes selon lesquelles une douzaine d’employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) auraient pris part aux attentats du 7 octobre. Cela signifie, selon le document, qu’ils estiment que ces affirmations sont « plausibles », mais qu’ils ne peuvent rien dire de plus, car ils ne les ont pas vérifiées de manière indépendante et leurs homologues israéliens ne leur ont pas montré les preuves sous-jacentes. Néanmoins, Washington a jugé ces allégations « crédibles », a assuré un fonctionnaire américain sous couvert d’anonymat au journal.

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Israël a menti et présenté de fausses « preuves » devant la Cour Internationale de Justice

Par exemple, Israël a prétendu qu’une image montrait des camions d’aide entrant dans la bande de Gaza alors qu’ils étaient en fait en train de la quitter.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés palestiniens de Maghazi : Enfants au milieu des décombres d’un immeuble gravement endommagé par les bombardements israéliens, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 février 2024. AFP VIA GETTY IMAGES

Une analyse approfondie des arguments présentés par les avocats d’Israël dans le cadre de sa défense lors du procès pour génocide intenté par l’Afrique du Sud montre que l’équipe juridique d’Israël a formulé des affirmations fallacieuses ou induisant en erreur concernant les preuves présentées à la Cour, ce qui affaiblit sa thèse quant au bien-fondé du massacre perpétré dans la bande de Gaza..

Ainsi, selon les avocats, Israël avait de bonnes raisons de lancer des raids sur les hôpitaux de Gaza, comme Al-Shifa dans la ville de Gaza, et qu’il avait autorisé une quantité suffisante d’aide humanitaire dans la région, alors qu’une analyse plus minutieuse effectuée par Forensic Architecture, un groupe de recherche de Goldsmiths, l’université de Londres, conclut dans son rapport publié cette semaine que les avocats d’Israël ont dénaturé les éléments de preuve qu’ils ont soumis à la Cour internationale de justice (CIJ).

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Israël commet un génocide à Gaza, selon le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation

« Il s’agit désormais d’une situation de génocide », a déclaré le principal expert des Nations unies en matière de droits humains.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés de Jabalia à Gaza : des enfants avec des récipients attendent de quoi manger, alors que les Palestiniens survivent dans des conditions difficiles, 26 février 2024. DAWOUD ABO ALKAS / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Dans une déclaration particulièrement franche de la part d’une personnalité affiliée aux Nations unies, le principal expert des Nations unies en matière de droits alimentaires a déclaré que le massacre des Palestiniens par Israël constituait un génocide, les autorités israéliennes ayant délibérément affamé l’ensemble de la population de Gaza.

Dans une interview accordée au Guardian et publiée mardi, Michael Fakhri, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’université de l’Oregon, a déclaré que la campagne de famine menée par Israël est « clairement un crime de guerre » dont l’État d’Israël dans son intégralité est complice.

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Guerre des espions : comment la CIA aide secrètement l’Ukraine à combattre Poutine

Depuis plus d’une décennie, les Etats-Unis ont entretenu un partenariat secret de renseignement avec l’Ukraine qui est désormais essentiel pour les deux pays dans la lutte contre la Russie.

Source : The New York Times, Adam Entous, Michael Schwirtz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un soldat de l’armée ukrainienne dans une forêt près des lignes russes ce mois-ci. Un réseau de bases d’espionnage soutenu par la CIA a été construit au cours des huit dernières années et comprend 12 sites secrets le long de la frontière russe.Crédit…Tyler Hicks/The New York Times

Adam Entous et Michael Schwirtz ont conduit plus de 200 entretiens en Ukraine, plusieurs autres pays européens et aux Etats-Unis pour conter cette histoire.

Niché dans une dense forêt, la base militaire ukrainienne apparaît abandonnée et détruite, son centre de commandement n’est plus qu’une coque calcinée, victime d’un barrage de missiles russes au début de la guerre. Mais cela, c’est en surface.

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La CIA en Ukraine : pourquoi n’est-ce pas considéré comme une provocation ?

Un nouveau rapport explosif du New York Times montre comment Washington a inutilement alimenté les pires craintes de la Russie et précipité l’invasion, justifiée ou non.

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le message de la Maison Blanche sur la guerre en Ukraine s’articule autour de deux adjectifs simples mais puissants. Il y a près de deux ans, le président Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont déclaré : « Nous sommes unis dans notre condamnation de la guerre d’agression injustifiée et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine. »

La formule « injustifiée et non provoquée » a été utilisée à de nombreuses reprises par un chœur de hauts fonctionnaires américains et d’alliés, devenant rapidement un pilier rhétorique de la campagne de pression maximale de Joe Biden contre le Kremlin.

Ce message confond deux questions importantes, mais fondamentalement différentes. Il ne fait aucun doute que l’invasion de la Russie a fait payer un lourd tribut humain à l’Ukraine et qu’elle a bouleversé la sécurité européenne d’une manière que peu de gens avaient anticipée avant février 2022. Mais elle n’est pas sans contexte, qui comprend une litanie de griefs qui – même s’ils sont injustifiés du point de vue de l’Occident – constituent ce que le Kremlin a considéré comme une provocation suffisante pour déclencher la guerre la plus destructrice en Europe depuis 1945.

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Un soldat américain s’immole devant l’ambassade d’Israël en hurlant « Palestine libre »

« C’est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal », a déclaré Aaron Bushnell, qui avait 25 ans.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Illustration numérique de feu Aaron Bushnell, sur fond de soleil levant et de ciel étoilé
AYO WALKER / TRUTHOUT ; adapté : HUMANISER PAR L’HISTOIRE, VIA FACEBOOK

Un membre du service actif de l’armée de l’air américaine s’est immolé en criant « Palestine libre » lors d’une protestation tragique contre le génocide israélien à Gaza, devant l’ambassade d’Israël à Washington, dimanche après-midi. Aaron Bushnell, originaire de San Antonio, au Texas, avait 25 ans, il est décédé plus tard dans la journée.

Durant ses derniers actes, Bushnell, revêtu de son treillis militaire, a enregistré et diffusé en direct sa protestation. Dans les images de son auto-immolation publiées par la journaliste Talia Jane sur les réseaux sociaux, il explique qu’il « ne sera plus complice d’un génocide ».

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« Gaza est devenue une zone de mort », avertit le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé

Alors que le bilan officiel du génocide israélien à Gaza approche les 30 000 morts et que des centaines de milliers de gens sont à la veille de mourir de faim, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que Gaza n’est plus un lieu ou on peut vivre, mais est devenu une « zone de mort ».

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des femmes et des enfants palestiniens sur les marches d’un bâtiment pratiquement détruit le 22 février 2024, suite à des frappes aériennes israéliennes dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. MOHAMMED ABED / AFP VIA GETTY IMAGES

Lors d’une conférence de presse tenue à Genève mercredi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la situation ne ferait qu’empirer, car Israël continue d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la région et poursuit ses attaques contre Rafah, là où la majorité de la population a été déplacée de force après des mois de raids israéliens qui ont commencé dans le nord de la région.

« Gaza est devenue une zone de mort », a déclaré Tedros. « Une grande partie du territoire a été détruite. Plus de 29 000 personnes sont mortes, beaucoup d’autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d’autres sont blessées. »

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Les grands investisseurs américains soutiennent l’industrie de l’armement nucléaire

Un nouveau rapport révèle que les investissements ont augmenté au cours de l’année écoulée, certains profitant également de l’augmentation des dépenses gouvernementales.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les armes nucléaires ne constituent pas seulement une menace pour la survie de l’humanité, mais aussi un commerce de plusieurs milliards de dollars soutenu par certains des plus grands investisseurs institutionnels des États-Unis, selon de nouvelles données publiées aujourd’hui par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) et la PAX, la plus grande organisation pacifiste des Pays-Bas.

Pour la troisième année consécutive, le nombre d’investisseurs dans les fabricants d’armes nucléaires a diminué au niveau mondial, mais le montant total investi dans ces entreprises a augmenté, en grande partie grâce à certaines des plus grandes banques d’investissement et à certains des plus grands fonds aux États-Unis.

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L’Afrique de l’Ouest poursuit sa descente vers l’instabilité

Washington a trop facilement adhéré à un statu quo de façade dans la région.

Source : Responsible Statecraft, Alex Thurston
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les perspectives d’avancées démocratiques en Afrique de l’Ouest ont subi deux coups durs jusqu’à présent en 2024.

Tout d’abord, le 28 janvier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays sahéliens sous domination militaire, ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un bloc économique et diplomatique régional. Deuxièmement, le 3 février, le président sénégalais Macky Sall, en fin de mandat, a unilatéralement reporté les élections présidentielles prévues pour le 25 février ; un corps législatif complaisant a voté deux jours plus tard pour fixer la nouvelle date des élections au 15 décembre.

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Le terrorisme en Afrique a augmenté de 100 000 % pendant la « guerre contre le terrorisme »

Un nouveau rapport du ministère de la défense indique que la violence sur le continent est aujourd’hui bien pire qu’à l’époque où l’armée américaine est intervenue pour « aider ».

Source : Responsible Statecraft, Nick Turse
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des soldats des Forces armées nigériennes s’entraînent au combat rapproché avec des conseillers des forces spéciales américaines lors de Flintlock 2018, le 13 avril 2018 à Agadez, au Niger. Flintlock est un exercice militaire et d’application de la loi intégré, annuel et dirigé par l’Afrique, qui a renforcé les forces clés des pays partenaires dans toute l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ainsi que les forces d’opérations spéciales occidentales depuis 2005. Photo par le sergent-chef Daniel Love

Selon une nouvelle étude de l’Africa Center for Strategic Studies, une institution de recherche du Pentagone, les décès dus au terrorisme en Afrique ont augmenté de plus de 100 000 % [100 000 % équivaut à 1000 fois plus, NdT] au cours de la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis. Ces résultats contredisent les affirmations du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) selon lesquelles il fait échec aux menaces terroristes sur le continent et promeut la sécurité et la stabilité.

Pour l’ensemble de l’Afrique, le département d’État a recensé neuf attaques terroristes en 2002 et 2003, qui ont fait 23 victimes au total. À l’époque, les États-Unis commençaient tout juste à déployer un effort de plusieurs décennies pour fournir des milliards de dollars d’aide à la sécurité, former des milliers de militaires africains, établir des dizaines d’avant-postes, envoyer leurs propres commandos dans un large éventail de missions, créer des forces supplétives, lancer des frappes de drones et même s’engager dans des combats au sol avec des militants en Afrique.

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Yémen : la guerre non déclarée des États-Unis se soldera par un échec

Le gouvernement américain a poursuivi ses frappes aériennes contre les Houthis du Yémen tout en prétendant ne pas être en guerre. Mais il est peu probable que les Houthis soient intimidés : même les Yéménites qui avaient pris les armes contre eux soutiennent aujourd’hui les attaques contre les navires israéliens en mer Rouge.

Source : Jacobin, Jonas Ecke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des milliers de partisans des Houthis, brandissant des drapeaux du Yémen et de la Palestine, se rassemblent sur la place Sebin pour organiser une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et protester contre les attaques israéliennes à Gaza, le 9 février 2024 à Sanaa, au Yémen. (Mohammed Hamoud / Anadolu via Getty Images)

En réponse à l’attaque israélienne contre Gaza, le mouvement Ansar Allah du Yémen, connu sous le nom de Houthis, a lancé des drones chargés d’explosifs et tiré des missiles balistiques sur des navires en mer Rouge. L’objectif déclaré de ces attaques est de perturber le commerce des navires à destination d’Israël ou affiliés à Israël, afin d’imposer un coût économique pour les atrocités commises à Gaza sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont riposté par des frappes aériennes de grande envergure contre les positions des Houthis et ont promis de continuer jusqu’à ce que les Houthis mettent fin à leur campagne en mer Rouge. Que pense la population du Yémen, dans un pays déjà ravagé par des années de guerre civile et d’intervention étrangère, de l’action des Houthis et de la réponse des États-Unis ?

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Guerres à distance et populations jetables : la réalité des guerres éternelles de Washington

Faire la guerre pour toujours, c’est ne jamais avoir à demander pardon.

Source : TomDispatch, Nick TURSE
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En temps de guerre, les gens meurent pour des raisons absurdes ou souvent sans aucune raison. Ils meurent d’un accident de naissance, de la malchance d’être nés au mauvais endroit – Cambodge ou Gaza, Afghanistan ou Ukraine – au mauvais moment. Ils meurent par hasard, parce qu’ils ont choisi de se réfugier en intérieur, alors qu’ils auraient dû le faire à l’extérieur ou parce qu’ils se sont aventurés dans une tornade infernale de destruction alors qu’ils auraient dû rester sur place. Ils meurent de la manière la plus atroce qui soit : abattus dans la rue, anéantis par l’artillerie, éventrés lors de frappes aériennes. Leurs corps sont déchiquetés, brûlés ou pulvérisés par des armes conçues pour les détruire. Leur mort est mise sur le compte de la malchance, de l’erreur ou de contraintes militaires.

Depuis septembre 2001, les États-Unis mènent leur « guerre contre le terrorisme » – ce que l’on appelle aujourd’hui « guerres éternelles ». Ils sont intervenus en Somalie presque tout au long de cette période. Des forces d’opérations spéciales américaines y ont été envoyées pour la première fois en 2002, suivies au fil des ans par davantage d’ « assistance à la sécurité », de troupes, de sous-traitants, d’hélicoptères et de drones. Les frappes aériennes américaines en Somalie, qui ont commencé au temps du président George W. Bush en 2007, se sont poursuivies avec les présidents Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden dans le cadre d’un conflit qui s’éternise et s’enflamme depuis plus de vingt ans. Au cours de cette période, les États-Unis ont lancé 282 attaques, dont 31 frappes déclarées sous la présidence de Joe Biden. Les États-Unis reconnaissent avoir tué cinq civils au cours de leurs attaques. Le groupe de surveillance des frappes aériennes Airwars, basé au Royaume-Uni, estime que ce chiffre pourrait être multiplié par 3 100.

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Guerre en Ukraine : les chiffres deux ans après

Des millions de munitions, des milliards de dollars, des centaines de milliers de victimes et de réfugiés, et aucune fin en vue.

Source : Responsible Statecraft
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Il y a deux ans, le monde a assisté à l’arrivée des chars russes dans les faubourgs de Kiev et à la frappe de missiles sur la capitale.

Contrairement aux prévisions initiales, Kiev n’est jamais tombée, mais le pays reste aujourd’hui en proie à un conflit. La ligne de front se maintient dans la région sud-est du pays, les zones contestées se concentrant principalement sur le Donbass russophone et les villes portuaires autour de la mer Noire.

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Imran Khan condamné à 10 ans de prison pour avoir divulgué des secrets d’État

L’ancien Premier ministre pakistanais a qualifié son procès de « plaisanterie » dans un contexte de répression contre son parti politique à l’approche des élections.

Source : The Guardian, Hannah Ellis-Petersen
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Imran Khan purge une peine de trois ans de prison dans une affaire de corruption. Photographie : KM Chaudary/AP

L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été condamné à dix ans de prison pour avoir divulgué des secrets officiels, dans le cadre d’une campagne de répression contre son parti politique avant les élections générales prévues la semaine prochaine.

Il s’agit de la peine la plus lourde prononcée à ce jour à l’encontre de Khan, qui est incarcéré depuis août, après avoir commencé à critiquer ouvertement l’armée pakistanaise.

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Le complexe militaro-industriel est le grand gagnant : les dépenses du Pentagone nous privent de notre avenir

2023 a été une année marquée par des conflits dévastateurs, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux terribles attaques terroristes du Hamas contre Israël, du massacre aveugle d’Israël à Gaza à la guerre civile dévastatrice au Soudan. Et il est fort probable que la situation soit encore pire cette année. Pourtant, il y a un grand gagnant dans cette avalanche de violence, de souffrance et de guerre : le complexe militaro-industriel américain.

Source : Tom Dispatch, William D. Hartung
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En décembre, le président Biden a signé une autorisation record de 886 milliards de dollars de dépenses de « défense nationale » pour 2024, y compris des fonds pour le Pentagone proprement dit et des travaux sur les armes nucléaires au ministère de l’Energie. Si l’on ajoute à cela des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour une probable aide militaire d’urgence à l’Ukraine et à Israël, ces dépenses pourraient bien dépasser les 900 milliards de dollars pour la première fois cette année.

Entre temps, le programme d’aide militaire d’urgence de plus de 100 milliards de dollars de l’administration, qui n’a pas été adopté par le Congrès le mois dernier, est susceptible de passer sous une forme ou une autre cette année, tandis que la Chambre et le Sénat sont presque assurés d’ajouter des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour des projets de « défense nationale » dans des États et des districts spécifiques, comme cela s’est produit au cours de deux des trois dernières années.

Bien entendu, avant que l’argent ne commence à être versé, le Congrès doit adopter une loi de finances pour l’année fiscale 2024, afin de permettre à cet argent d’être dépensé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Chambre des représentants et le Sénat se sont en effet mis d’accord sur un accord provisoire pour signer les 886 milliards de dollars autorisés en décembre. Une version de ce financement à hauteur de mille milliards de dollars pourrait donc bientôt voir le jour. (Si l’on se fie aux pratiques passées, plus de la moitié de cette somme pourrait aller directement aux entreprises, grandes et petites).

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La Grande-Bretagne vient-elle de mettre l’Ukraine sur le chemin vers l’OTAN ?

Le pacte de sécurité britannique avec Kiev pose les bases d’une diplomatie immédiate, ce qui est le plus nécessaire aujourd’hui.

Source : Responsible Statecraft, Eve Ottenberg
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L’Ukraine et le Royaume-Uni ont annoncé le 12 janvier la signature d’un accord de sécurité, le premier du genre, qui, espère Kiev, la mettra sur la voie de l’adhésion à l’OTAN.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a également augmenté le financement militaire de l’Ukraine de 200 millions de livres, pour le porter à 2,5 milliards de livres en 2024-2025. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié l’accord « d’accord de sécurité sans précédent ». Cette hyperbole apparente est exacte. Il s’agit du premier pacte de sécurité bilatéral impliquant l’Ukraine depuis l’invasion russe de 2022.

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Face au massacre à Gaza, le Congrès américain est déconnecté de ses électeurs

Les sondages réalisés auprès des électeurs américains montrent une sympathie grandissante pour les Palestiniens. Mais cette semaine, une simple mesure visant à vérifier si Israël utilise l’aide américaine pour violer les droits humains n’a même pas pu être votée par le Sénat.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
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Des manifestants pro-palestiniens interrompent la séance du 31 octobre au Sénat, au cours de laquelle le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, témoignaient. (Drew Angerer / Getty Images)

En 2024, les États-Unis d’Amérique continuent d’être un pays pro-israélien, même si une frange importante et croissante de la population est sensible à la cause palestinienne ; en particulier chez les jeunes, les démocrates et les progressistes.

Au Congrès américain, le soutien à Israël est quasi systématique et inconditionnel, et le soutien aux Palestiniens est minoritaire, au point d’être marginal.

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Biden admet que les frappes aériennes au Yémen ne sont pas « efficaces », mais s’engage à les poursuivre quand même

« Quand on parle d’ efficacité, arrêtent-elles les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui », a-t-il déclaré.

Source : Truthout, Sharon Zhang
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Le président Joe Biden répond aux questions de la presse avant de quitter la pelouse sud de la Maison-Blanche à bord de Marine One, le 18 janvier 2024, à Washington. SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES

Dans une déclaration brutale, le président Joe Biden a admis que la campagne de bombardements américaine au Yémen, largement décriée, n’avait pas d’effet sur le blocus des Houthis, mais il a promis de poursuivre les bombardements malgré tout.

Jeudi, à l’extérieur de la Maison-Blanche, un journaliste a demandé à Biden si les frappes aériennes au Yémen étaient efficaces.

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Une guerre se prépare, drapée dans la propagande – le dernier article de John Pilger

Dans son dernier essai, John Pilger se demande pourquoi il existe aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande », alors que les deux plus grandes puissances du monde sont au bord du conflit.

Source : Declassified Australia, John Pilger
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Dire la vérité au pouvoir. Le journaliste John Pilger a informé le monde des conséquences de la puissance sans entrave de l’impérialisme et du colonialisme. Ici, il est filmé devant le Lincoln Memorial à Washington, aux États-Unis, pour son film prémonitoire de 2016, « The Coming War on China » (La guerre à venir contre la Chine). (Image : Dartmouth Films)

Dans son dernier essai publié, John Pilger, qui est décédé samedi 30 décembre 2023, rappelle l’opposition « vibrante » des écrivains et des journalistes à la guerre qui s’annonçait dans les années 1930, et s’interroge sur la raison pour laquelle il y a aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande » alors que les deux plus grandes puissances sont au bord d’un conflit.

En 1935, le Congrès des écrivains américains s’est tenu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « des centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, nouvellistes et journalistes » à débattre de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’imminence d’une nouvelle guerre. Il s’agissait d’événements sous tension qui, selon un compte rendu, ont été suivis par 3 500 membres du public, sachant que plus d’un millier de plus ont été refusés.

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Hommage à John Pilger, journaliste militant et fervent critique de la politique étrangère américaine et britannique

John Pilger, qui a succombé à une fibrose pulmonaire à l’âge de 84 ans, était un journaliste qui n’hésitait jamais à dire l’inavouable. Pendant un demi-siècle, dans les journaux et dans ses films documentaires – souvent pour ITV, mais plus tard aussi au cinéma – il est devenu une voix de plus en plus forte pour ceux qui n’ont pas de voix, et une épine dans le pied de ceux qui détiennent l’autorité.

Source : The Guardian, Anthony Hayward
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John Pilger à côté du mausolée de Ho Chi Minh au Vietnam à la fin des années 1970. Il s’y rendait pour réaliser un film sur le pays après la fin de la guerre en 1975. Photographie : Hulton Deutsch/Corbis/Getty Images

Il était un fervent critique de la politique étrangère des États-Unis et du Royaume-Uni. En 2006, lors d’une table ronde organisée à l’université de Columbia, à New York, pour discuter de Breaking the Silence : War, Lies and Empire [Briser le silence : la guerre, les mensonges et l’Empire, NdT], Pilger a affirmé que « les journalistes du soi-disant courant dominant portent une grande part de responsabilité » dans la dévastation et les vies perdues en Irak, en ne remettant pas en question et en n’exposant pas « les mensonges de Bush et de Blair. »

L’impact du journalisme de Pilger a été énorme. En 1979, il est entré au Cambodge après que les Vietnamiens eurent chassé Pol Pot et les Khmers rouges meurtriers. Dans un reportage qui a occupé une grande partie de la première moitié du Daily Mirror, il a révélé que plus de deux millions de personnes, sur une population de sept millions, étaient probablement mortes à la suite d’un génocide ou de la famine, tandis que deux autres millions risquaient de mourir de pénuries alimentaires ou de maladies.

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La dissidence juive sur la déclaration Balfour

Lors de la funeste année 1917, le cabinet britannique était composé d’un membre juif : Edwin Montagy. Il était également le seul membre du cabinet à s’opposer à la déclaration de Balfour de cette année-là, qui traçait la voie vers la création auto-proclamée trente et une tumultueuses années plus tard de l’État d’Israël, le dit État juif. La déclaration était une courte lettre du Secrétaire des Affaires étrangères britannique Arthur Balfour adressée à Lionel Walter Rotschild, un leader en Grande-Bretagne du projet sioniste, projet lancé à la fin du XIXe siècle par Theodor Herzl qui a pour but l’instauration d’un État juif en Palestine.

Source : Jewish Virtual Library
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La lettre disait :

Le gouvernement de Sa Majesté est favorable à l’établissement en Palestine d’une patrie pour le peuple juif, et s’efforcera au mieux d’en faciliter sa réalisation, il est clairement entendu que rien ne saurait être fait qui pourrait porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives existantes en Palestine, ou aux droits et statuts politiques dont jouissent les Juifs dans n’importe quel autre pays.

Montagu répondit au Cabinet au travers d’un mémoire intitulé L’anti-sémitisme du gouvernement en place. Voici ce qu’il écrivit :

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L’assaut d’Israël sur Gaza ne ressemble à aucune guerre de mémoire récente

Qu’il s’agisse du rythme et de l’ampleur des massacres de civils, de l’assassinat de groupes protégés ou du type de munitions, la guerre d’Israël contre Gaza est une campagne exceptionnellement brutale qui ne ressemble à rien de connu.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens se rassemblent au milieu des décombres de bâtiments détruits à la suite d’un bombardement israélien à Deir El-Balah, dans la bande de Gaza, le 18 décembre 2023. (Majdi Fathi / NurPhoto via Getty Images)

Il n’a fallu que deux mois au gouvernement israélien pour tuer plus de 17 000 Palestiniens à Gaza – un bilan reconnu comme exact par les principaux groupes humanitaires, le département d’État américain, un haut fonctionnaire de l’administration Biden, la prestigieuse revue médicale Lancet et même les Forces de défense israéliennes (IDF).

C’est une statistique importante, car c’est peut-être l’indicateur principal – mais en aucun cas le seul – que ce que nous voyons se dérouler quotidiennement à Gaza n’est pas « juste une autre terrible guerre », mais quelque chose de tout à fait différent.

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Les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine menacent d’embraser la mer de Chine méridionale

Le différend maritime croissant entre la Chine et les Philippines, alimenté par les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, menace d’embraser la mer de Chine méridionale.

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« Les relations entre la Chine et les Philippines sont à la croisée des chemins », a averti le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, lors d’un appel téléphonique avec son homologue philippin, Enrique Manalo, le 20 décembre, à la suite d’une série d’incidents litigieux en mer de Chine méridionale, notamment des allégations selon lesquelles des bateaux chinois auraient éperonné un navire des garde-côtes philippins et fait usage de canons à eau à l’encontre d’un navire de ravitaillement.

La Chine, a déclaré Wang Yi à M. Manalo, « sauvegardera définitivement ses droits et répondra résolument si les Philippines s’associent à des forces extérieures malveillantes pour continuer à semer le trouble et le chaos ». L’avertissement de Wang intervient après que le président philippin Ferdinand Marcos Jr a annoncé, au début de l’année, que son gouvernement envisageait de conclure un pacte de sécurité tripartite avec les États-Unis et le Japon.

Les Philippines et leur allié conventionnel, les États-Unis, ont accusé à plusieurs reprises la Chine de harceler les navires philippins en mer de Chine méridionale. « Nous condamnons, une fois de plus, les derniers actes de coercition non provoqués et les manœuvres dangereuses de la Chine à l’encontre d’une mission légitime et routinière de rotation et de réapprovisionnement des Philippines », a déclaré Jay Tarriela, porte-parole de la National Task Force for the West Philippine Sea (NTF-WPS), à la suite d’une confrontation qui a eu lieu au début du mois près du Second Thomas Shoal.

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Biden valide 147 millions de dollars de vente d’armes à Israël alors que 70 % des maisons de Gaza ont été détruites

Selon une analyse récente, au moins 80 % des bâtiments situés dans le nord de la bande de Gaza ont été détruits.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens cherchent des survivants dans les décombres d’un bâtiment après les frappes israéliennes sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 décembre 2023.
MAJDI FATHI / NURPHOTO VIA GETTY IMAGES

La campagne d’épuration ethnique menée par Israël à Gaza sous l’égide des États-Unis a détruit 70 % des habitations de la région en moins de trois mois, selon un rapport publié la semaine dernière, alors que le département d’État américain annonçait qu’il contournait une nouvelle fois le Congrès pour envoyer davantage d’armes à Israël.

Selon un rapport du Wall Street Journal publié samedi, à la mi-décembre, les bombardements israéliens avaient détruit environ 300 000 des 439 000 habitations de Gaza et 50 % des bâtiments de la région. Selon des responsables américains, Israël a utilisé environ 29 000 bombes lors de ses bombardements, ce qui, d’après l’analyse, a permis de détruire un large éventail de bâtiments, notamment des zones résidentielles et des hôpitaux, ainsi que des centres commerciaux, des sites historiques et des lieux de culte.

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« Libérez la vérité » : Julian Assange et la défense de la liberté de la presse

Dans une émission spéciale du jour de l’An, nous diffusons les moments forts du tribunal de Belmarsh qui s’est tenu le mois dernier à Washington, DC, où des journalistes, des avocats, des activistes et d’autres témoins experts ont plaidé en faveur de la libération de Julian Assange de sa prison au Royaume-Uni. Le fondateur de WikiLeaks est incarcéré à la prison londonienne de Belmarsh depuis 2019, dans l’attente d’une éventuelle extradition vers les États-Unis. Il est accusé d’espionnage pour avoir publié des documents révélant des crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. Les groupes de défense des droits affirment que ces accusations menacent la liberté de la presse et ont un effet dissuasif sur le travail des journalistes d’investigation qui dévoilent les secrets du gouvernement.

Source : Democracy Now
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le tribunal Belmarsh, inspiré des tribunaux Russell-Sartre de la guerre du Viêtnam, a été convoqué à plusieurs reprises aux États-Unis, en Europe et ailleurs pour réclamer la libération d’Assange. Les débats de décembre ont été coprésidés par Amy Goodman, animatrice de Democracy Now ! et Ryan Grim, de The Intercept.

Les membres du tribunal étaient les suivants :

Ewen MacAskill, journaliste et correspondant des services de renseignement (anciennement au Guardian)

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Gaza : le double langage du procureur de la CPI alors qu’un génocide est en cours

Le 3 décembre 2023, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a achevé sa première mission en Israël et en Palestine. En Israël, il a rencontré des survivants et des familles de victimes des attaques du Hamas du 7 octobre ; à Ramallah, en Palestine, il a tenu des réunions avec des responsables palestiniens et des victimes de Gaza et de Cisjordanie. Depuis le début de son mandat en juin 2021, il est resté relativement discret quant à la situation en Palestine, hormis sa promesse de se rendre en Palestine lors de la 21e session de l’Assemblée des États parties. Cependant, suite à sa visite du 29 octobre à la frontière de Rafah, Khan a fait des déclarations dans les médias et a publié un article d’opinion dans The Guardian. Bien que l’intérêt récent que montre le procureur face à la situation en Palestine soit bienvenu et attendu depuis longtemps, une analyse critique de son approche avant et après le 29 octobre peut conduire à s’interroger sur la persistance d’une politique du deux poids, deux mesures face à cette situation.

Source : OpinionJuris
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Écouter l’intégralité en français :

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Une nouvelle vague de radicalisation s’amorce à Gaza

Les dirigeants de Tel-Aviv prétendent que l’élimination du Hamas mettra fin à leurs problèmes de sécurité. Les faits démontrent l’exact opposé.

Source : Responsible Statecraft, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« La leçon à en tirer n’est certainement pas que l’on pourrait gagner une guerre en milieu urbain tout en protégeant les civils. La leçon est qu’il n’est possible de gagner une guerre en milieu urbain que si on protège les civils », tel est le message d’avertissement du secrétaire à la Défense Lloyd Austin qui a récemment fait la Une des journaux.

« Vous voyez, dans ce genre de combat, le centre de gravité est la population civile, a-t-il déclaré. Et si vous les jetez dans les bras de l’ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique. »

Les remarques d’Austin, formulées lors du Forum national de défense Reagan en décembre, devraient donner à réfléchir au grand nombre de responsables et de commentateurs israéliens et occidentaux qui insistent sur le fait qu’une « réponse militaire » au Hamas est la seule voie permettant à Israël d’assurer sa sécurité à long terme. Si le nombre effroyable de victimes civiles de la campagne militaire israélienne est bien entendu inacceptable, selon ce raisonnement, la menace que représente le Hamas signifie qu’Israël n’a pas d’autre choix que de poursuivre la guerre jusqu’à l’élimination totale de cette organisation, aussi longtemps qu’il le faudra et quel qu’en soit le coût.

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Le plan d’Israël pour renforcer le Hamas : le prix de la tranquillité ?

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fait le pari qu’un Hamas fort (mais pas trop) garantirait la paix et réduirait la pression en faveur d’un État palestinien.

Source : The New York Times, Mark Mazzetti, Ronen Bergman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des combattants du Hamas en 2021 dans la ville de Gaza.Crédit…Felipe Dana/Associated Press

Quelques semaines avant que le Hamas ne lance les attaques meurtrières du 7 octobre contre Israël, le chef du Mossad arrivait à Doha, au Qatar, pour une réunion avec des responsables qataris.

Pendant des années, le gouvernement qatari a envoyé mensuellement des millions de dollars dans la bande de Gaza – de l’argent qui a aidé à soutenir le gouvernement du Hamas dans cette région. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ne se contentait pas de tolérer ces paiements, il les encourageait.

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Génocide à Gaza ? Déclaration commune de spécialistes de l’Holocauste et des génocides

Déclaration des spécialistes de l’Holocauste et des génocides sur la violence de masse en Israël et en Palestine depuis le 7 octobre

Source : Contending Modernities, Raz Segal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« Bombarder des enfants ce n’est pas se défendre » par Becker1999, Flickr.com, CC BY 2.0 DEED.

Dans la déclaration suivante, plus de 55 spécialistes de l’Holocauste, des génocides et des violences de masse déplorent les crimes atroces commis à l’encontre des civils par le Hamas et le Djihad islamique le 7 octobre et par les forces israéliennes depuis lors. La famine, les massacres et les déplacements forcés de civils palestiniens à Gaza se poursuivent, ce qui soulève d’autant plus la question d’un génocide, en particulier au vu des intentions exprimées par les dirigeants israéliens.

Le président israélien Isaac Herzog a utilisé un langage particulièrement offensif lors d’une interview sur MSNBC il y a quelques jours, le 5 décembre : « Cette guerre n’est pas seulement une guerre entre Israël et le Hamas. C’est une guerre qui vise, vraiment, véritablement, à sauver la civilisation occidentale. […] Nous sommes attaqués par un réseau djihadiste, un empire du mal. […] et cet empire veut conquérir tout le Moyen-Orient, et si nous n’étions pas là, l’Europe serait la prochaine cible, et puis les États-Unis suivraient. » Herzog reprend ainsi l’association faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu entre l’attaque d’Israël contre Gaza et Amalek, le mal dans la bible [Dans le livre de l’Exode, Amalek attaque sans raison les Enfants d’Israël, à peine sortis d’Égypte, NdT], mais il inscrit cette attaque dans le contexte moderne comme étant le dernier rempart contre l’apocalypse mondiale et l’effondrement de la « civilisation occidentale ».

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Les preuves d’épuration ethnique se multiplient en Cisjordanie et à Gaza

Les activités de plus en plus brutales des forces de défense israéliennes, la rhétorique officielle d’Israël et les actes de violence perpétrés par les colons rendent plus difficile de nier l’existence d’une politique visant à expulser les Palestiniens.

Source : Responsible Statecraft, Paul R.Pillar
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Même si l’on prend pour argent comptant les déclarations d’Israël selon lesquelles son assaut contre la bande de Gaza et ses deux millions d’habitants a pour seul but de « détruire le Hamas », l’opération israélienne est trop malavisée pour que les États-Unis ou toute autre puissance la soutiennent ou la cautionnent.

Le Hamas ne peut pas être détruit par des bombes et une invasion terrestre, et même si elle y parvenait, l’opération aggraverait, au lieu de l’améliorer, la sécurité future des citoyens israéliens.

Mais en tout cas, les déclarations israéliennes ne doivent pas être prises pour argent comptant. D’autres motivations sont probablement à l’origine de l’assaut israélien. Près de deux mois après le début de l’offensive israélienne, il apparaît de plus en plus clairement qu’Israël se livre à une véritable épuration ethnique des Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza.

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La dévastation des hôpitaux de Gaza est quasi totale selon Médecins sans frontières

Pendant ce temps, à la suite d’un raid, des soldats israéliens auraient empêché les médecins du camp de réfugiés de Jénine de soigner les blessés.

Source : Truthout, Amy Goodman, Nermeen Shaikh
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Avril Benoît, directrice exécutive de Médecins sans frontières, fait le point sur la crise humanitaire à Gaza et sur les violences auxquelles les hôpitaux sont confrontés en Cisjordanie occupée. Les troupes israéliennes ont abattu deux enfants palestiniens mercredi lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, et le personnel médical affirme avoir été empêché d’accéder au camp pour soigner les blessés. « En vertu du droit humanitaire, n’importe qui devrait pouvoir accéder à un hôpital », déclare Mme Benoît, qui réclame un « véritable cessez-le-feu » dans la région afin de permettre à l’aide médicale d’atteindre les populations dévastées par la guerre d’Israël. Selon elle, la perspective d’une reprise des bombardements israéliens sur Gaza, y compris dans le sud où les habitants ont reçu l’ordre de se déplacer, serait « un spectacle d’horreur ».

NERMEEN SHAIKH : Israël a accepté de prolonger sa trêve avec le Hamas pour une septième journée afin de faciliter l’échange de captifs. Cette prolongation a été annoncée quelques minutes avant l’expiration de la trêve jeudi matin, prolongeant ainsi le répit accordé aux 2,3 millions d’habitants de Gaza après 47 jours d’attaques incessantes de la part d’Israël, qui ont provoqué une crise humanitaire de grande ampleur. Mercredi, le Hamas a libéré 16 otages. En échange, Israël a libéré 30 autres femmes et enfants palestiniens prisonniers.

Pendant ce temps, en Cisjordanie occupée, deux enfants palestiniens ont été abattus par les forces israéliennes lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Jénine mercredi. Basil Suleiman Abu al-Wafa, 15 ans, est décédé à l’hôpital après avoir reçu une balle dans la poitrine. Adam al-Ghoul, 8 ans, a été tué d’une balle dans la tête alors qu’il fuyait les forces israéliennes. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que des soldats israéliens avaient empêché les médecins d’accéder au camp pour soigner les blessés.

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Une usine à massacres : dans les coulisses des bombardements calculés d’Israël sur Gaza

Les frappes aériennes autorisées sur des cibles non militaires et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle ont permis à l’armée israélienne de mener sa guerre la plus meurtrière contre Gaza, révèle une enquête de +972 et Local Call.

Source : +972 Magazine, Yuval Abraham
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’autorisation élargie de l’armée israélienne de bombarder des cibles non militaires, le relâchement des contraintes concernant les pertes civiles attendues et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle pour générer plus de cibles potentielles que jamais auparavant semblent avoir contribué à la nature destructrice des phases initiales de la guerre actuelle d’Israël contre la bande de Gaza, comme le révèle une enquête menée par +972 Magazine et Local Call. Ces facteurs, décrits par des membres actuels et anciens des services de renseignement israéliens, ont probablement joué un rôle dans la réalisation de ce qui a été l’une des campagnes militaires les plus meurtrières contre les Palestiniens depuis la Nakba de 1948.

L’enquête menée par +972 et Local Call est basée sur des conversations avec sept membres actuels et anciens de la communauté du renseignement israélien – y compris des membres du renseignement militaire et de l’armée de l’air qui ont participé aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza assiégée – ainsi que sur des témoignages, des données et des documents palestiniens provenant de la bande de Gaza, et sur des déclarations officielles du porte-parole des FDI et d’autres institutions de l’État israélien.

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Israël était au courant du projet d’attaque du Hamas depuis plus d’un an

Un plan détaillé de l’attaque a été analysé par le Times. Les responsables israéliens l’ont balayé d’un revers de main, le qualifiant d’idéaliste et ont fait fi des mises en garde concrètes.

Source : The New York Times, Ronen Bergman, Adam Goldman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Lors des attaques du 7 octobre, des hommes armés du Hamas se sont emparés d’un véhicule militaire israélien après avoir infiltré des zones du sud d’Israël. Un projet d’attaques similaires circulait parmi les dirigeants israéliens bien avant que le Hamas ne frappe.Crédit : Ahmed Zakot/Reuters

Par Ronen Bergman et Adam Goldman de Tel Aviv

Des documents, des courriels et des entretiens montrent que des responsables israéliens ont eu connaissance du plan de bataille du Hamas pour l’attaque terroriste du 7 octobre plus d’un an avant qu’elle ne se produise. Mais les responsables de l’armée et des services de renseignement israéliens ont ignoré ce projet, le jugeant trop difficile à mettre en œuvre pour le Hamas.

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À Gaza, les homosexuels palestiniens se battent pour rester dans les mémoires

Grâce à la plateforme en ligne Queering the Map, les histoires des Palestiniens homosexuels peuvent vivre à jamais, affirmant au monde qu’ils existent bel et bien.

Source : The Nation, Sarah O’Neal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Alors que l’attaque israélienne contre Gaza se poursuit, l’histoire palestinienne est en train de disparaître. Des arbres généalogiques entiers sont déracinés et brûlés. Ce type d’anéantissement ne porte pas seulement atteinte au corps physique d’un peuple ; il s’attaque à sa capacité à transmettre ses connaissances, ses histoires, ses coutumes et sa culture aux générations futures. Comme dans d’autres génocides, l’un des principaux objectifs de cet effacement est d’éliminer non seulement des vies, mais aussi une mémoire collective. Cette perte est incommensurable. Pour les personnes homosexuelles et transgenres de Gaza, qui vivent déjà en marge de la société, l’effacement est décuplé.

Le gouvernement israélien d’extrême droite, bien qu’il s’aligne sur les puissances homophobes du monde entier, insiste sur le fait que l’État israélien est un havre pour les personnes LGBTQ, contrairement à la Palestine, où, laisse-t-on entendre, aucun homosexuel ne pourrait survivre ne serait-ce qu’un jour. Ce « pinkwashing » [procédé mercatique utilisé par un État, organisation, parti politique ou entreprise dans le but de se donner une image progressiste et engagée pour les droits LGBT, NdT] fait partie de la propagande israélienne qui efface l’existence des Palestiniens homosexuels.

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Alliance Netanyahou-Hamas : la politique de Netanyahou a renforcé le pouvoir du Hamas

Depuis 14 ans, la politique de Netanyahou a consisté à maintenir le Hamas au pouvoir ; l’attaque du 7 octobre 2023 aide le Premier ministre israélien à préserver son propre pouvoir.

Source : Haaretz, Adam Raz
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La relation – ou plutôt l’alliance – de longue date entre Benjamin Netanyahou et le Hamas a fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, le fait même qu’il y ait eu une coopération étroite entre le Premier ministre israélien (avec le soutien d’une grande partie de la droite) et l’organisation fondamentaliste semble s’être évaporé de la plupart des analyses actuelles – tout le monde parle « d’échecs, d’erreurs et de contzeptziot » (conceptions figées). Dans ce contexte, il est nécessaire non seulement de rappeler l’histoire de la coopération, mais aussi de conclure sans équivoque : L’attaque du 7 octobre 2023 aide Netanyahou, et ce n’est pas la première fois, à préserver son pouvoir, en tous cas à court terme.

Le mode opératoire de la politique de M. Netanyahou depuis son retour au poste de Premier ministre en 2009 a été et continue d’être, d’une part, le renforcement du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza et, d’autre part, l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne.

Son retour au pouvoir s’est accompagné d’un revirement complet par rapport à la politique de son prédécesseur, Ehud Olmert, qui cherchait à mettre fin au conflit par un traité de paix avec le dirigeant palestinien le plus modéré, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

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Le nouveau président argentin est un néoconservateur en matière de politique étrangère

Le président nouvellement élu est un fervent partisan de l’Ukraine et a déjà qualifié la Chine d’« assassin ».

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov
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L’élection surprise à la présidence de l’Argentine de Javier Milei, un « libéral libertarien » autoproclamé, excentrique et maniant la tronçonneuse, a suscité un vif intérêt dans le monde entier.

L’attention s’est surtout portée sur le caractère radical des propositions économiques que Milei promeut afin de guérir l’Argentine de ses maux chroniques, au premier rang desquels on a une inflation annuelle de 143 % et la pauvreté qui a submergé plus de 40 % des Argentins, le tout dans un contexte de dette en souffrance envers le Fonds monétaire international à hauteur de 43 milliards de dollars.

Parmi les remèdes proposés par Milei figurent la liquidation de la banque centrale argentine, l’abandon de la monnaie nationale – le peso – en faveur du dollar américain, la privatisation des actifs de l’État et la réduction des dépenses publiques, y compris les allocations destinées aux individus et communautés les plus vulnérables. La tronçonneuse qu’il a adoptée comme icône pendant la campagne électorale symbolise son intention de démolir l’État, qui, selon Milei, est à l’origine du déclin progressif de l’Argentine au cours des XXe et XXIe siècles.

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La guerre d’Israël contre Gaza massacre aussi des journalistes

Israël a tué plus d’une cinquantaine de journalistes au cours de sa campagne de bombardements à Gaza, tuant même parfois les familles des reporters. Les médias, qui, il y a peu, dénonçaient à juste titre l’assassinat de Jamal Khashoggi, n’ont rien dit.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
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Des journalistes palestiniens assistent aux funérailles du correspondant de la télévision palestinienne Mohammed Abu Hatab, le 3 novembre 2023. (Rizek Abdeljawad / Xinhua via Getty Images)

Dans la période post-2016, les reporters et le travail d’une presse libre semblaient être devenus importants aux yeux de l’establishment américain. Soudain, on voyait partout des hommages consacrés au rôle du journalisme. Les attaques verbales de Donald Trump contre les journalistes étaient régulièrement présentées comme une menace de type hitlérien à l’encontre de la liberté de la presse. Cela a même eu des répercussions géopolitiques alors que l’assassinat du journaliste et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi par le prince héritier saoudien déclenchait une telle indignation, que cela a probablement ouvert la plus grande des brèches dans les relations américano-saoudiennes vieilles de plusieurs décennies. Aujourd’hui, le gouvernement israélien assassine non seulement des journalistes mais aussi leurs familles, parfois dans le cadre de frappes délibérément ciblées, et tout le monde semble avoir oublié ces bons sentiments.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), en date du week-end dernier, la campagne de bombardements aveugles du gouvernement israélien sur Gaza, qui dure depuis près de quatre semaines, a tué trente-six journalistes et autres professionnels des médias, dont trente-et-un Palestiniens. Huit autres ont été blessés et trois sont portés disparus.

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Israël a bombardé ma maison et tué mes proches. On ne me fera pas taire.

La féministe palestinienne Mariam Abudaqa était en tournée de conférences en France lorsqu’Israël a détruit sa maison à Gaza. Le gouvernement français a tenté de l’expulser, mais Mariam Abudaqa explique à Jacobin qu’elle refuse de renoncer à dire la vérité sur les crimes d’Israël.

Source : Jacobin, Harrison Stetler, Mariam Abudaqa
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Des Palestiniens récupèrent des objets utilisables dans les décombres d’une maison partiellement effondrée alors que les attaques israéliennes continuent de causer des destructions depuis vingt-quatre jours à Rafah, Gaza, le 30 octobre 2023. (Abed Rahim Khatib / Anadolu via Getty Images)

Une interview de Mariam ABUDAQA par Harrison STETLER

En septembre, la célèbre militante palestinienne Mariam Abudaqa est arrivée en France pour une tournée de conférences. Elle était venue s’exprimer en tant que militante féministe et avait même été invitée à l’Assemblée nationale par le parti de gauche La France Insoumise. Mais Abudaqa s’est rapidement retrouvée mêlée au débat français sur l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, et sur la crise à Gaza provoquée par les représailles d’Israël. Le 9 octobre, le président du Parlement a bloqué la demande d’intervention de Mme Abudaqa à l’Assemblée nationale. Une semaine plus tard, Abudaqa, âgée de 72 ans, a été arrêtée à la gare Saint-Charles de Marseille et assignée à résidence jusqu’à son éventuelle expulsion de France.

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L’économie de guerre américaine face à l’urgence de la paix au Proche-Orient

Le 19 septembre 2001, huit jours après le 11 septembre, alors que les dirigeants des deux partis faisaient déjà frénétiquement résonner les tambours de guerre, un groupe très divers d’Américains inquiets a publié une mise en garde quant aux conséquences à long terme en cas de réponse militaire. Parmi eux on trouvait d’anciens militants des droits civiques, des chefs religieux et des intellectuels, dont Rosa Parks, Harry Belafonte et un Palestino-Américain, Edward Said. Ils faisaient partie, à l’époque, des rares personnes à s’être publiquement opposés à l’entrée en guerre, lucides, et avec une grande clarté, ils écrivaient :

« Il est à prévoir qu’une réponse militaire ne mettrait pas fin à la terreur. Au contraire, elle déclencherait un cycle d’escalade de la violence, de perte de vies innocentes et de nouveaux actes de terrorisme… Pour éviter des actes de terreur aussi dévastateurs, le mieux est d’agir de manière énergique et de coopérer en tant que membre d’une communauté de nations dans le cadre du droit international, tout en œuvrant pour la justice dans notre pays et à l’étranger. »

Source : TomDispatch, Liz Theoharis
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L’échec de la paix en Israël : pourquoi toutes les tentatives ont-elles échoué ?

Le chemin du compromis n’a jamais paru possible

Source : UnHerd, Thomas Fazi
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Faisons la paix ? Yitzahk Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat, après la signature des accords d’Oslo. (J. DAVID AKE/AFP/Getty)

Cette année marque le 30e anniversaire de la signature des accords d’Oslo, un moment historique dans la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens. Pourtant, la paix dans la région n’a jamais été aussi inaccessible, comme le montrent de façon dramatique les événements de Gaza. Pourquoi toutes les tentatives visant à mettre fin à l’une des guerres les plus sanglantes et les plus longues du monde ont-elles donc échoué ?

Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1967 et à la guerre des six jours entre Israël et ses voisins arabes, alors que le statu quo israélo-palestinien actuel voyait le jour. Israël s’est emparé des territoires qu’il n’avait pas réussi à occuper en 1948 – la Cisjordanie sous contrôle jordanien (y compris Jérusalem-Est) et la bande de Gaza sous contrôle égyptien – plaçant ainsi toute la Palestine historique sous son contrôle. À l’époque, un million de Palestiniens vivaient en Cisjordanie et 450 000 dans la bande de Gaza.

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Gaza : plus de 30 000 bébés boivent de l’eau contaminée, selon le département d’État américain

Le département d’État affirme que 30 000 bébés vulnérables de moins de six mois et 52 000 femmes enceintes boivent de l’eau non potable.

Source : Truthout, Sharon Zhang
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Un Palestinien remplit des bouteilles vides avec de l’eau de mer en raison de la crise de l’eau due à la suspension de la distribution d’eau entre Israël et la bande de Gaza à Deir al-Balah, le 29 octobre 2023.
MUSTAFA HASSONA / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Un rapport interne du département d’État américain révèle que des dizaines de milliers de femmes enceintes et de bébés de quelques mois sont contraints de boire de l’eau non potable à Gaza, mettant ainsi leur santé en danger alors que les dirigeants israéliens bloquent l’accès à l’eau et à l’électricité dans la région.

Selon Haaretz, qui a consulté le rapport, les fonctionnaires du département d’État ont constaté que 52 000 femmes enceintes et plus de 30 000 bébés de moins de six mois boivent de l’eau contaminée ou saumâtre, c’est-à-dire contenant du sel. Le rapport s’appuie sur des informations provenant d’organisations affiliées aux Nations unies, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Israël-Palestine : la solution ne sera pas militaire – Entretien avec Naomi Klein

Dans le cadre de leur entretien avec David Sirota, Naomi Klein et Omar Baddar évoquent la guerre brutale d’Israël contre Gaza, l’absence consternante de soutien occidental à un cessez-le-feu et la politique du deux poids, deux mesures qui caractérise la couverture médiatique dominante concernant Israël et la Palestine.

Source : Jacobin, David Sirota, Naomi KLEIN, Omar BADDAR
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Les destructions après une attaque israélienne sur le camp de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 22 octobre 2023. (Ashraf Amra / Anadolu via Getty Images)

Entretien avec Naomi KLEIN et Omar BADDAR

Interview par David Sirota

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