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À partir d’avant-hierJean-Pierre CHEVALLIER

Guerre monétariste : le nouveau système monétaire international

[Article en libre accès]

Un nouveau système monétaire international est en gestation depuis le début de la guerre monétariste menée par le bloc américain contre la Russie, à savoir depuis le 27 février 2022.

Il repose sur une organisation de flux financiers transfrontaliers échangés entre banques portant sur des devises dont les parités sont définies les unes par rapport aux autres par les marchés sans passer par l’intermédiaire du dollar (USD).

***

Quelques petits rappels sont nécessaires pour comprendre ces problèmes…

Les accords dits de Bretton Woods de juillet 1944 ont défini un système monétaire international basé sur des échanges de devises entre banques centrales sur la base de parités fixes par l’intermédiaire du dollar (USD) défini lui-même par rapport à l’or.

Ainsi par exemple, lorsque la banque d’un importateur français de produits made in Japan voulait effectuer un paiement de son client à son fournisseur japonais, elle devait se procurer des dollars soit auprès de la Banque de France, soit en prélevant des dollars récupérés par d’autres de ses clients exportateurs, soit par des achats sur le marché des devises.

Ensuite, cette banque en France devait transmettre ces dollars à la banque de l’exportateur japonais, soit directement entre banques soit par l’intermédiaire de leur banque centrale respective, la banque japonaise créditant ensuite son client exportateur en yens.

Les paiements transfrontaliers étaient rares dans l’immédiat après-guerre. Les plus importants ont d’abord été les milliards de dollars envoyés par les autorités des États-Unis à leurs homologues de l’Europe de l’Ouest dans le cadre du Plan Marshall de façon à ce que les banques européennes puissent avoir des dollars (USD) pour payer des produits importés des États-Unis.

Ces dollars américains sortaient donc du territoire des États-Unis. Ils ont formé ce que les Américains ont appelé des Eurodollars, c’est-à-dire des dollars en Euro(pe). Il n’y a donc aucun lien entre ces Eurodollars et l’euro en tant que monnaie de la zone euro !

Ces Eurodollars ont évidemment augmenté au fil des années et ce mot s’est appliqué par extension pour désigner par la suite tous les dollars circulant hors du territoire des États-Unis et en dehors de l’Europe, en particulier dans les pays producteurs d’hydrocarbures et en Asie.

Ce système de Bretton Woods a plus ou moins fonctionné jusqu’au début des années 70. Cependant, il a fallu modifier trop souvent des parités monétaires pour tenir compte des évolutions relatives de l’économie des pays européens (cf. les dévaluations du franc français…).

Les montants des exportations des industries françaises étaient alors supérieurs aux montants des importations. Grâce à ces excédents de la balance commerciale française, les autorités françaises détenaient donc des réserves en dollars (USD) très importantes.

La France, c’est-à-dire le général de Gaulle et les dirigeants de la Banque de France ont fait la grosse erreur d’échanger ces dollars (USD) contre de l’or… au lieu d’en profiter pour inciter les entreprises françaises à acheter des équipements plus efficients importés des États-Unis (et à les payer en USD), comme par exemple des engins de la société Caterpillar, ce qui n’a pas permis d’optimiser la croissance en France car les achats massifs d’or sont non productifs et donc déflationnistes…

Les autorités américaines ont alors pris la décision le 15 août 1971 de ne plus échanger les dollars (USD) en or au prix de 35 dollars l’once ce qui constitue la date la plus importante de l’Histoire économique contemporaine

En effet, c’est à partir de cette date que les monnaies sont enfin définies les unes par rapport aux autres sans aucune référence à l’or ou à quoi que ce soit d’autre, sinon à la valeur de la richesse créée dans chaque nation car toute monnaie nationale n’a pour contrepartie que la richesse créée dans cette nation.

Ce système de Bretton Woods (II pour certaines économistes) après le 15 août 1971 a donc bien fonctionné pendant 50 ans jusqu’au 27 février 2022 car les parités monétaires pouvaient évoluer librement en fonction des marchés… censés être logiques et non manipulés…

Pendant cette période, les Eurodollars ont évidemment augmenté au fil des années et ils constituent en 2022 une masse considérable qui n’est plus contrôlée par la Fed, ce qui pose de gros problèmes !

Le 27 février 2022 le bloc américain a donc fait une erreur considérable en décidant de geler, c’est-à-dire de voler les avoirs en devises de la Russie qui se trouvaient dans les banques centrales de ce bloc !

Ce bloc américain n’est pas le monde entier car il ne comprend que l’Amérique du Nord, les pays européens, le Japon, la Corée, l’Australie et la Nouvelle Zélande, soit moins d’un milliard d’habitants (12 % de la population mondiale).

En effet, tous les dirigeants de tous les autres pays du monde, en dehors de ceux du bloc américain, ont alors compris ce que certains d’entre eux avaient déjà envisagé, à savoir que de telles sanctions pourraient être prises contre eux un jour à l’avenir.

Ainsi par exemple, les 3 252 milliards de dollars de réserves de la Chine pourraient être gelées, c’est-à-dire volées par les dirigeants des États-Unis en cas d’intervention de l’armée chinoise à Taïwan !

Idem pour ce qui concerne les avoirs et les réserves des dirigeants des pays musulmans producteurs d’hydrocarbures. Etc.

Depuis le 27 février 2022, tous les dirigeants de tous les pays du monde, en dehors de ceux du bloc américain, ont perdu définitivement confiance dans le bloc américain, et donc dans leurs monnaies, principalement le dollar et l’euro.

C’est une rupture totale dans le système monétaire mondial. Bretton Woods est mort le 27 février 2022.

Le problème est alors le suivant : comment remplacer ce système monétaire mondial de Bretton Woods qui a (assez bien) fonctionné pendant 50 ans ?

La réponse est (relativement) simple : par la généralisation du CIPS, le Cross-Border Interbank Payment System que les dirigeants chinois ont commencé à développer après la Grande récession américaine de 2008-2009 et qui est déjà pleinement opérationnel.

Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un système complet de paiements transfrontaliers entre banques comprenant à la fois la fonction de transmettre les informations sur ces paiements (à l’instar de SWIFT) et aussi, et c’est ça qui est le plus important, la fonction de transmission de l’argent entre les banques sous la forme des devises telles qu’elles ont été convenues par les parties (ce que ne fait pas SWIFT), le tout sans jamais passer par l’intermédiaire du dollar (USD).

Ainsi par exemple, lorsqu’un importateur chinois de pétrole russe veut payer son fournisseur en roubles, il lui suffit de lui en donner l’ordre, la banque chinoise pouvant alors acheter librement des roubles sur le marché des changes, ou à une autre banque partenaire du CIPS détenant des roubles, ou passer par l’intermédiaire de la banque centrale chinoise détenant des roubles.

Le problème est alors le suivant : l’importateur chinois doit recevoir in fine des renminbis et non pas des roubles, mais à quel taux de change ?

Il est étonnant de constater que ce problème très simple à résoudre ne l’est pas présentement !

En effet, Sergey Glazyev propose comme solution de monter une usine à gaz adossant les monnaies nationales utilisées dans le cadre du CIPS à une sorte d’ersatz de monnaie de base censée représenter un panier de matières premières dont les prix sont censés être stables !

C’est là une erreur grossière d’analyse monétariste car c’est ignorer que la contrepartie d’une monnaie nationale est la création de richesse au sein de cette nation.

Par ailleurs, ce système monétaire basé sur le CIPS s’inscrit dans la continuation d’une réalité où coexistent des devises dont les parités sont fixées les unes par rapport aux autres… depuis le 15 août 1971.

Il suffit alors d’utiliser les parités monétaires constatées présentement, données par les marchés,

Document 1 :

Ainsi, pour avoir 1 rouble l’importateur chinois doit payer 0,11 yuans, pour x roubles, il devra payer x fois 0,11 yuans.

C’est simple et parfaitement réalisable.

Le manque de compréhension des problèmes monétaristes de base est toujours surprenant, y compris chez les professionnels du plus haut niveau !

Il est possible que Sergey Glazyev et les personnes qui travaillent à la mise en place de ce nouveau système monétaire international soient obnubilés par l’utilisation du dollar (USD) pour établir cette parité entre le rouble et le renminbi mais il ne s’agit là qu’un élément utilisé couramment qui ne constitue pas l’utilisation du dollar des Américains tant honni car toutes les monnaies sont définies les unes par rapport aux autres, le dollar étant généralement la monnaie de référence car la plus utilisée dans les transactions internationales depuis l’après-guerre.

Cette parité rouble-yuan est établie à partir de la parité dollar-rouble…

Document 2 :

… et de la parité dollar-yuan mais sans utiliser en réalité le dollar dans les transactions financières transfrontalières.

Remarque importante : il est possible d’arriver à la même parité rouble-renminbi en passant par l’intermédiaire d’une autre monnaie que le dollar !

Document 3 :

Le grand perdant dans cette histoire de sanctions prises par le bloc américain contre la Russie est donc bien ce bloc américain et non pas la Russie !

En volant des actifs russes, le bloc américain a irrémédiablement perdu la confiance que le monde entier avait en ses monnaies principales (dollars des États-Unis et du Canada, et euro) depuis 1944 !

En un seul weekend, ce bloc américain a perdu la guerre monétaire à cause du manque de culture monétariste de ses dirigeants… et sans l’intervention de ses adversaires qui ont, inversement gagné cette guerre… sans combattre !

Les autorités américaines ne pourront plus jamais contrôler la plupart des activités critiques dans le monde entier à partir de l’utilisation de leur dollar comme ils l’ont fait depuis plus de 75 ans.

Les Eurodollars en circulation vont diminuer plus ou moins rapidement.

Les bons du Trésor des États-Unis qui étaient considérés habituellement comme le refuge par excellence en cas de turbulences financières ne seront plus attractifs ce qui fera baisser les prix des contrats et monter les rendements, donc les taux d’intérêts, ce qui pénalisera tous les acteurs américains.

La balance commerciale des États-Unis devra (difficilement) redevenir nécessairement positive. Jusqu’à présent, les déficits de cette balance commerciale engendraient la distribution de dollars (USD) aux pays exportateurs qui revenaient aux États-Unis sous la forme de placements (en actions et en obligations privées et publiques) et d’investissements en dollars, ce qui ne se produira plus.

Les pays hors du bloc américain seront ainsi amenés à investir les capitaux disponibles provenant de leurs exportations en dehors des États-Unis, ce qui facilitera le financement de leur propre développement et non plus les déficits de la balance commerciale américaine.

Les Américains (c’est-à-dire les dirigeants des États-Unis) ont su conserver leur leadership sur le monde depuis la Libération mais ils viennent de le perdre définitivement.

C’est un nouveau paradigme qu’il faut assimiler…

Ce nouveau système complet de paiements transfrontaliers entre banques (CIPS élargi) rend obsolète le concept de réserves monétaires nationales détenues par les banques centrales au nom des Etats.

En effet, il peut très bien fonctionner de banques à banques sans passer par l’intermédiaire des banques centrales qui n’ont donc plus à conserver les devises entrant sur le territoire de l’Etat pour le compte duquel elles les gèrent.

Ce sont les parités entre les devises qui évolueront en fonction des performances relatives de la création de richesse dans chacune des nations.

Ce système est donc très ouvert, très réactif et très libéral.

Par ailleurs, dans le cadre de ce CIPS élargi, l’or reste ce qu’il est, à savoir un métal ou un produit financier très recherché (pour différentes raisons) mais qui ne rapporte rien !

L’or n’est pas une monnaie, donc l’or n’est pas un moyen de paiement.

Ce CIPS élargi en développement coexistera avec le système de paiement du bloc américain SWIFT qui de ce fait est appelé à évoluer de façon à intégrer les deux flux : financiers et d’informations.

SWIFT peut aussi disparaitre (ou entrer en concurrence) avec un système de monnaies centrales numériques (Central Bank Digital Currencies, CBDCs) basé sur des blockchains comprenant à la fois les flux financiers et d’informations.

Le bloc américain et le reste du monde auront beaucoup moins de relations financières entre eux à l’avenir mais elles ne seront nécessairement pas entièrement coupées car toutes les nations sont déjà nécessairement plus ou moins interdépendantes.

Comme je l’ai déjà écrit précédemment, l’idée principale de Zheng Yongyian est de développer les relations commerciales entre tous les pays du monde (principalement entre la Chine, la Russie, l’Inde, les pays musulmans (producteurs d’hydrocarbures), africains, Sud-américains et aussi le bloc mené par les États-Unis (avec le Japon, la Corée, les pays européens, etc.) de façon à créer des réseaux interconnectés qui empêcheront l’une de ces puissances d’imposer ses décisions au détriment des autres, donc dans un monde multipolaire basé sur des relations d’interdépendances garanties par des accords bilatéraux et multilatéraux… et sans guerre !

C’est ce qu’il appelle le « nouvel ordre libéral ».

La libre concurrence fait naturellement évoluer les systèmes dans le bon sens…

***

Zheng Yongnian est doyen (par intérim) de l’École des sciences humaines et sociales et directeur et fondateur de l’Institut avancé d’études sur la Chine mondiale et contemporaine de l’Université chinoise de Hong Kong à Shenzhen.

Cliquer ici pour (re)lire mon article à ce sujet et mes autres articles sur le CIPS par le moteur de recherche.

Janet Yellen a déclaré récemment que les avoirs russes gelés ne pourraient pas être volés car cette opération serait illégale aux États-Unis. Son avis correspond présentement à des paroles verbales

Cliquer ici pour lire un article de Reuters à ce sujet.

Et je remercie ma lectrice qui m’a fourni des informations importantes pour cet article, et pour d’autres…

© Chevallier.biz

Nouvel ordre libéral / nouvel ordre mondial

[Article en accès libre]

Après les « sanctions » prises contre la Russie (par les dirigeants des pays partisans du « nouvel ordre mondial » dit de Davos) les dirigeants des autres pays du monde ont compris qu’ils devaient organiser eux-mêmes des réseaux interconnectés pour développer les transactions financières transfrontalières indispensables en créant un « nouvel ordre libéral » de pays interdépendants associé à une « paix libérale » durable… 

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Cette théorie du « nouvel ordre libéral » a été élaborée entre autres par Zheng Yongnian, doyen (par intérim) de l’École des sciences humaines et sociales et directeur et fondateur de l’Institut avancé d’études sur la Chine mondiale et contemporaine de l’Université chinoise de Hong Kong à Shenzhen.

L’idée principale développée à partir des travaux de Zheng Yongyian est de développer les relations commerciales entre tous les pays du monde (principalement entre la Chine, la Russie, l’Inde, les pays musulmans (producteurs d’hydrocarbures), africains, Sud-américains et aussi le bloc mené par les États-Unis avec le Japon, la Corée, les pays européens, etc.) de façon à créer des réseaux interconnectés qui empêcheront l’une de ces puissances d’imposer ses décisions au détriment des autres, donc dans un monde multipolaire basé sur des relations d’interdépendances garanties par des accords bilatéraux et multilatéraux… et sans guerre !

En effet, ce nouveau système commercial et monétaire mondial assurera alors une « paix libérale », c’est à dire résultant de l’application d’un capitalisme libéral nécessairement très ouvert sur les échanges internationaux car aucune nation ne peut vivre en autarcie.

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Certains économistes russes comme Sergueï Glazyev avaient déjà bien compris depuis un certain nombre d’années que les dirigeants des États-Unis pouvaient prendre des mesures coercitives drastiques contre la Russie dans le genre de celles qui ont été effectivement prises le 27 février 2022 sous l’impulsion des dirigeants américains au pouvoir.

C’est la raison pour laquelle il a défendu en vain une politique économique basée sur la maitrise des réserves de la Russie en devises de façon à ce qu’elles ne puissent pas être saisies par le bloc mené par les dirigeants des États-Unis.

Les dirigeants chinois ont mieux anticipé cette éventualité (de sanctions américaines) en créant le CIPS en 2009 (après la Grande récession de 2008) qui est un système complet de règlements des transactions transfrontalières traitant les flux d’informations et les paiements multidevises directement entre les banques d’un grand nombre de pays dans le monde sans passer nécessairement par les banques centrales mais supervisé par la banque centrale chinoise.

Un tel système devrait servir de modèle pour être appliqué dans les autres pays (que ceux du bloc américain).

Ce type de système monétaire international est au stade suprême, c’est-à-dire le plus avancé imaginable dans le cadre d’un libéralisme bien ordonné.

Cependant, d’autres solutions plus classiques (c’est-à-dire entrant dans la logique d’un système de type Bretton Woods) peuvent être utilisées comme par exemple celui qui est déjà mis en place entre la Russie et l’Inde qui permet aux banques centrales de ces deux pays d’échanger des devises pour que les importateurs indiens de pétrole russe puissent payer leurs fournisseurs directement en roubles, et inversement pour que les importateurs russes de produits indiens puissent payer leurs fournisseurs en roupies.

Ces deux systèmes de règlements des transactions transfrontalières ont l’avantage de déjà exister mais l’inconvénient d’être à l’état embryonnaire. Ils doivent être étendus à la plupart des autres pays (hors du bloc américain) et ils sont sur le point de l’être, en particulier un pas de géant sera fait lorsque les dirigeants musulmans des pays exportateurs d’hydrocarbures décideront de mettre en place de telles solutions (avec les pays hors du bloc américain).

Il s’agit là d’un changement total de paradigme des relations internationales qui était basé sur le système monétaire de Bretton Woods.

Un saut conceptuel doit être fait dans le domaine monétaire lors de la mise en place à grande échelle de ce nouveau système monétaire…

En effet, ce système monétaire ne sera pas basé sur une (et une seule) monnaie mais sur un ensemble de monnaies nationales dont les parités seront définies (les unes par rapport aux autres), soit par accord entre banques centrales (comme c’est déjà le cas entre la Russie et l’Inde), soit librement par les marchés (comme c’est le cas dans le CIPS), soit par une solution hybride comme c’est le cas actuellement pour ce qui concerne la parité entre le renminbi et le dollar (USD) qui peut évoluer (selon l’offre et la demande) dans des limites fixées par la banque centrale chinoise.

Une erreur consisterait à chercher à mettre en œuvre une monnaie de référence basée par exemple sur l’or, un panier de monnaies ou de matières premières…

En effet, toute monnaie a pour contrepartie une création de richesse comme le montre clairement l’exemple du paysan de Böhm-Bawerk.

L’or est un produit qui a un prix exprimé en monnaies nationales. L’or n’est pas une monnaie. L’or peut cependant être un produit de référence parmi d’autres lors de transactions internationales.

Beaucoup d’économistes ont imaginé des monnaies se référant à d’autres produits échangeables comme des matières premières, ce qui est là aussi une erreur pour la même raison (que pour l’or).

La référence à une monnaie fictive servant de base à la fixation des monnaies nationales est superfétatoire dans la mesure où les parités entre les différentes monnaies nationales sont aisément déterminées comme indiqué ci-dessus, soit par les marchés libres de devises, soit par accords entre banques centrale, soit par un système hybride. Ces solutions sont déjà opérationnelles.

Il est possible de mettre en œuvre présentement un tel réseau interbancaire international multidevises sécurisé car les techniques de communication ont considérablement progressé (ce qui n’était pas envisageable en 1944 lorsque le système de Bretton Woods a été conçu).

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Le grand perdant de cette histoire de sanctions liées à l’Ukraine n’est pas la Russie mais le bloc américain car les dirigeants des États-Unis perdront le leadership qu’ils détenaient sur le monde dit libre (celui de la guerre froide) et le dollar a déjà perdu une grande partie de sa valeur (potentielle), en particulier pour les dirigeants des pays exportateurs d’hydrocarbures qui sont toujours plus ou moins méfiants vis-à-vis de ces Américains.

Les dirigeants actuels des États-Unis ont fait l’erreur monumentale d’aller trop vite dans leur projet de « nouvel ordre mondial » car ils n’ont pas respecté une des règles de base du socialisme fabien qui est de progresser lentement, très lentement.

En effet, il ne faut pas oublier que les premiers textes sur ce socialisme fabien ont été publiés en 1884 et que ses adeptes ont mis plus de 20 ans pour faire en sorte que les pays européens adoptent cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro qui est un excellent exemple de l’effet destructeur de ce type de socialisme internationaliste.

Par ailleurs, ces Américains seront obligés de rééquilibrer leur balance commerciale afin de réduire les déficits de leur balance courante car le reste du monde ne sera plus demandeur de dollars comme précédemment !

Comme il sera difficile et long de réindustrialiser l’Amérique, ce « nouvel ordre mondial » aura pour conséquence de réduire significativement le niveau de vie des habitants des États-Unis qui auront donc perdu beaucoup à cause de cette guerre en Ukraine que leurs dirigeants ont concoctée.

La vieille Europe continentale (de l’Ouest) est encore plus perdante que l’Amérique !

***

Le grand avantage de ce « nouvel ordre libéral » est qu’il conduit à une « paix libérale » durable comme l’a montré entre autres Zheng Yongnian

En effet, tous les pays auront intérêt à collaborer pour développer des transactions transfrontalières dans le cadre de liens d’interdépendances fondés sur des relations négociées sans qu’une des parties puisse imposer à l’autre des clauses léonines.

En effet, si les dirigeants américains voulaient imposer à la Chine des sanctions comme celles qu’ils ont imposées à la Russie, les dommages produits aux États-Unis seraient largement supérieurs à ceux supportés par les Chinois.

L’arme nucléaire que constituent ces sanctions économiques et financières prises par le bloc américain contre la Russie aurait alors contre la Chine le même effet dissuasif qu’une véritable bombe atomique !

Ainsi par exemple, la Chine est présentement obligée de continuer à vendre des produits manufacturés aux États-Unis car, sinon, cela y provoquerait des centaines de millions de chômeurs et inversement, les Américains ne peuvent pas se passer de produits qu’ils ne fabriquent pas (ou plus) aux coûts chinois.

***

Conclusion : ce monde nouveau, ce « nouvel ordre libéral » s’imposera inéluctablement et il condamnera tous les pays du monde à une certaine « paix libérale » durable… mais l’avenir est par définition incertain et des évènements non prévisibles peuvent toujours se produire…

Le plus grand danger provient de ceux qui sont présentement à la tête des États-Unis, c’est-à-dire les fidèles d’Obaba qui osent imposer à tous les pays du monde leurs volontés sans aucune limite dans le cadre d’un projet inacceptable à long terme, celui du socialisme fabien.

Ils sont très dangereux.

Leurs prédécesseurs n’ont pas hésité à éliminer leurs adversaires, comme par exemple le Shah d’Iran (qui voulait déjà créer un groupe de pays indépendants de la sphère d’influence des États-Unis), Saddam Hussein, Kadhafi et d’autres pour les mêmes raisons.

***

Un des principaux problèmes qui se pose aux dirigeants des pays hors du bloc américain est celui du manque de culture monétariste…

Ainsi par exemple, d’après ses derniers articles, Sergueï Glazyev a le projet de créer une nouvelle monnaie internationale sur laquelle les pays hors du bloc américain pourraient baser leurs parités monétaires, ce qui est une erreur majeure comme je l’ai écrit ci-dessus.

De plus, il propose que la banque centrale russe mette en circulation des roubles… qui n’existent pas pour les prêter à des investisseurs russes et pour en convertir les dollars (USD) et euros reçus en paiement des exportations d’hydrocarbures russes en Europe de l’Ouest (aux prix mondiaux et non aux coûts de production).

Par ailleurs, la Chine est irrémédiablement et durablement handicapée par une hypertrophie de la masse monétaire M3 qui est largement hors normes ainsi que par un shadow banking totalement hors de tout contrôle (par les autorités monétaires).

Pire encore : les autorités chinoises n’ont rien fait pour résoudre ces problèmes, ce qui est particulièrement grave pour l’avenir car l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, dixit Arthur, Laffer.

***

Les dirigeants des pays du bloc américain sont certains de gagner cette guerre économique et monétariste mais la population totale de ces pays est inférieure à un milliard d’habitants !

Ils sont en fait largement minoritaires dans le monde et de plus, ils sont totalement dépendants des pays qui leur sont hostiles, c’est-à-dire du reste du monde, en particulier pour beaucoup de matières premières qui leur sont indispensables.

Par ailleurs, ils sont considérablement handicapés eux-aussi par une hypertrophie de la masse monétaire M3 et par des pertes kolossales sur les produits dérivés que des big banks too big to fail sont en train de subir à la suite de cette guerre en Ukraine qu’ils ont déclenchée en réalité.

Les semaines et les mois à venir seront historiquement très importants…

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Cliquer ici pour lire l’article de Zheng Yongnian paru dans le Global Times.

Cliquer ici pour accéder au site de Sergueï Glazyev.

Cliquer ici pour accéder au site de Pepe Escobar.

Cliquer ici pour accéder à un article du site de The Unz Review An Alternative Media Selection qui fait une bonne synthèse de ces problèmes.

Et je remercie une fois encore la lectrice de mon site qui me fournit beaucoup d’articles particulièrement intéressants sur ces problèmes économiques, financiers et monétaires qui sont très importants…

© Chevallier.biz

Coronavirus : les Américains grands vainqueurs de la guerre mondiale des idées du XXI° siècle

La guerre, c’est d’abord celle des idées, dixit le colonel EMG Ludovic Monnerat, de l’armée suisse.

Document 1 (photo non datée, un peu ancienne…) :

La guerre, c’est ensuite la guerre économique au sens large, puis elle peut se poursuivre diplomatiquement et enfin, en sa phase ultime, c’est la vraie guerre, avec des armes (immédiatement) létales.

Les Américains, c’est-à-dire ceux qui défendent in fine les intérêts de l’Amérique, c’est-à-dire des États-Unis, ont lancé la guerre mondiale des idées du XXI° siècle, en particulier avec cette histoire de coronavirus, et ça marche !

Une fois de plus, la vieille Europe vient de s’autodétruire, comme au XX° siècle avec ses deux guerres mondiales.

La présente guerre mondiale n’est pas de haute intensité (avec des combats directs avec des armes létales), mais elle aboutit aux mêmes résultats finalement : le renforcement de cette Amérique par l’affaiblissement du reste du monde et en particulier de l’Europe qui a été pourtant depuis plusieurs siècles le moteur du progrès dans le monde.

Le Mignon poudré et la Kaiserin de l’€mpire germanique viennent de décider en ce 28 octobre d’achever de condamner à mort l’économie de leurs pays.

Document 2 :

Ces décisions, en particulier celles du Mignon poudré avec ses mesures de coercition drastiques, n’ont aucune justification médicale comme l’ont rappelé très récemment les Professeurs Didier Raoult et Christian Perronne.

Le Mignon poudré et la Kaiserin de l’€mpire germanique sont tombés dans les pièges subtils et pervers de ces manipulations d’opinions publiques imaginées et parfaitement mises en œuvre par divers intervenants américains.

Des milliers de personnes vont mourir prématurément en France et ailleurs à cause de l’interdiction de l’utilisation de ce remède préconisé par le Professeur Didier Raoult décidée par la bande de ce Mignon poudré.

Les Français ne réagissent pas contre ces mesures. Il en est de même pour l’essentiel partout en Europe.

C’est fini. C’est foutu. C’est triste.

© chevallier.biz

Coronavirus : la folie continue ! (mise au point au 8 septembre)

La folie continue avec cette histoire de coronavirus !

Une petite mise au point s’impose à ce sujet…

A propos de cette histoire de coronavirus j’applique là-aussi ma méthode habituelle qui consiste comme toujours à observer la réalité en ne retenant que des faits avérés, constatables, vérifiables, qui sont ce que j’appelle aussi en pareilles circonstances des bouées d’amarrage, c’est-à-dire des points sur lesquels on peut se fier lorsqu’il existe une zone d’incertitudes autour d’elles.

Au départ se trouve évidemment ce nouveau et mystérieux coronavirus issu de la région de Wuhan en Chine fin 2019.

Un certain nombre de coronavirus ont été identifiés au cours des années précédentes et ils se sont tous déjà propagés dans le monde en provoquant la mort d’un certain nombre de personnes à la santé fragile ou mal soignées sans que cela provoque de réactions importantes.

Le génome de ce coronavirus qui allait devenir le covid-19 a été évidemment étudié dans un certain nombre de laboratoires dans le monde dès que cela a été possible mais rares sont ceux qui ont publié leurs résultats, ce qui est déjà là une anomalie.

Le Professeur Luc Montagnier, lauréat du prix Nobel, et d’autres virologues ont quand même pris connaissance des résultats de certains de ces laboratoires et en particulier de ceux d’un laboratoire indien de référence avant qu’il en retire leur publication sous la pression des autorités chinoises…

Les virologues de ce laboratoire ont en effet constaté que le génome de ce coronavirus dit covid-19 avait des particularités qu’aucun autre coronavirus ne possède : il comporte des séquences de gènes de chauve-souris, de pangolin, du VIH et d’autres incongruités, ce qui a été confirmé par d’autres laboratoires, ce qui permet de ne pas douter de la réalité de ces résultats.

En effet, un coronavirus issu des chauves-souris ne peut pas comporter en même temps (comme dirait l’Autre) des séquences d’un coronavirus issu du pangolin et inversement. C’est soit l’un, soit l’autre mais pas les deux en même temps !

Par ailleurs, il est absolument impossible que des séquences de VIH soient naturellement présentes dans un coronavirus.

Pour tout virologue normalement constitué, même sans prix Nobel, tout ceci est une évidence et une conclusion s’impose alors à ce niveau : ce covid-19 est indubitablement une création de virologues qui voulaient mettre au point un vaccin efficace contre des coronavirus.

En effet, pour développer un vaccin contre des coronavirus il faut être capable de manipuler un génome de coronavirus en y ajoutant des séquences permettant de le désactiver et de le rendre assimilable par l’espèce humaine à partir de coronavirus qui peuvent le faire : ceux issus de chauves-souris, du pangolin (entre autres) et en y ajoutant des gènes d’un autre virus connu pour son assimilation lui-aussi par l’espèce humaine, à savoir ici le VIH.

Pour le Professeur Luc Montagnier et tous les autres virologues, ce sont là des constatations objectives, scientifiques, incontestables, servant de base à tout autre développement, ce qui s’explique par le fait que des virologues chinois travaillaient depuis au moins une quinzaine d’années sur la mise au point de vaccins contre des coronavirus, en particulier dans un laboratoire P4 de Wuhan, ce qui est parfaitement connu des virologues du monde entier.

Le problème est que lorsque des virologues sont capables de manipuler le génome d’un virus pour en atténuer les conséquences, eux ou d’autres sont capables de faire l’inverse : créer un virus pour en accentuer sa dangerosité !

C’est manifestement ce qu’ont fait des virologues de l’armée chinoises qui surveillaient les travaux de leurs collègues civils, ce qui est disons, (presque) normal en pareilles circonstances…

Par la suite, ce coronavirus est sorti d’un laboratoire P4 soit par accident soit volontairement (pour l’instant, rien ne permet de statuer entre ces deux solutions) et il s’est ensuite propagé quasiment dans le monde entier.

Qu’en est-il maintenant ?

Là encore, c’est le Professeur Luc Montagnier (entre autres) qui donne une explication qui pourrait être salvatrice…

En effet, comme pour tout génome de virus, celui du covid-19 se modifie lors de chaque transmission d’un individu à un autre : il mute, ce qui signifie que des séquences du génome s’altèrent, se cassent, s’abîment, se fragmentent au fil de ces transmissions et des mois et c’est ce qui se produit en particulier pour les séquences qui produisent les manifestations les plus graves de la maladie chez l’homme.

Donc, le Professeur Luc Montagnier a dit et répété précédemment que, si son hypothèse est juste, ce covid-19 va perdre de sa virulence les mois passant, et c’est ce qui est constatable en ce début de mois de septembre : beaucoup de personnes qui se font tester par PCR sont déclarées positives alors qu’elles n’ont aucun symptôme (ce sont des porteurs sains selon la terminologie officielle) et qu’elles ne sont pas contagieuses !

Les tests de type PCR détectent ce coronavirus mais ses séquences aux conséquences potentiellement mortelles sont en fait devenues inopérantes, inoffensives.

Ainsi par exemple, sur 138 personnes (résidents et salariés) d’une maison de retraite de l’Aveyron, 54 ont été déclarées positives au covid-19 mais aucune d’entre elles ne présente de maladie grave !

Cette hypothèse du Professeur Luc Montagnier donne pour l’instant l’impression d’être vérifiée par les faits et elle explique la raison pour laquelle toute épidémie virale est amenée à disparaitre… au bout d’un certain temps avec une courbe gaussienne de mortalité… ce qui est considéré comme une énigme en particulier par le Professeur Didier Raoult qui n’admet pas les travaux de son collègue…

Laurent Toubiana relève que la prétendue résurgence actuelle de l’épidémie de covid-19 n’existe pas car… le nombre de malades graves dus à cette affection est négligeable au niveau d’une nation comme la France.

Conclusion : Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? Covid-19 : l’union sacrée de l’incompétence et l’arrogance comme l’a écrit le Professeur Christian Pérronne !

Comme je l’ai écrit depuis le début, et je ne suis pas le seul à soutenir cette idée, cette histoire de coronavirus a été utilisée pour manipuler les opinions publiques dans le monde entier en particulier pour créer une crise aux États-Unis (à cause du confinement) de façon à empêcher le Donald d’utiliser son argument préféré qu’est la réussite économique de l’Amérique pour se faire réélire !

Un peu brutal comme manip, sans scrupules de la part de ses auteurs (le Deep state et les Chinois), une parfaite réussite pour eux (pour le moment) mais aux conséquences dramatiques pour beaucoup de monde…

Ils sont démasqués mais ils nous obligent à nous masquer !

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Si l’hypothèse du Professeur Luc Montagnier est juste, un vaccin contre le covid-19 ne servira à rien car son génome ne se reproduira pas spontanément dans sa forme initiale avec sa séquence générant la partie la plus grave de la maladie et de toute façon, il n’y aura jamais de réapparition de ce covid-19 du fait qu’il a été créé par des Chinois… car il est inimaginable qu’ils le laissent se propager à nouveau !

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Pour vérifier ces informations, il suffit de reprendre les vidéos sur YouTube et autres documents de toutes les personnes compétentes qui se sont exprimées à ce sujet.

© Chevallier.biz

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