En complément de mon cinquième livre "Asymptomatique" qui sort aujourd'hui, et qui revient sur ces deux années de peur collective, je publie ici les annexes de l'ouvrage.
Voici la chronologie factuelle de janvier 2020 à janvier 2022 des propos politiques et scientifiques, des mesures absurdes françaises, accompagnée d'infos contextuelles... histoire de ne pas oublier.
Se procurer le livre : en version papier (324 p. 17 euros) ou numérique (epub, 11 euros)
C'est parti...
2020
Janvier 2020
Le 5 janvier, une dépêche AFP reprend l’annonce par les autorités chinoises de l’émergence d’une mystérieuse pneumonie d’origine inconnue dont l’épicentre est la ville de Wuhan (Chine). La maladie s’est déclarée chez les patients, mis en quarantaine, entre le 12 et le 29 décembre 2019.
Le 9 janvier, premier mort confirmé en Chine. En France, un membre du cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est désigné pour suivre l’épidémie chinoise.
Le 13 janvier, un arrêté signé par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon classe l’hydroxychloroquine comme substance vénéneuse sous toutes ses formes.
Le 14 janvier, les dépistages aux aéroports sont recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La France ne suit pas ces recommandations.
Le 21 janvier, lors d’un point presse, Agnès Buzyn déclare : « Le risque d’introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d’autant qu’il y a des lignes aériennes directes avec Wuhan […] Notre système de santé est bien préparé, professionnels et établissements de santé ont été informés ».
Le 22 janvier, la ville de Wuhan est confinée. 600 cas sont recensés. Le port du masque est obligatoire.
Le 23 janvier, l’OMS déclare que le virus est déjà exporté vers de nombreux pays, et qu’il existe une transmission interhumaine. Les liaisons aériennes Paris-Wuhan sont suspendues, mais sans mesures particulières aux frontières pour les passagers venant de Chine.
Le 24 janvier, Agnès Buzyn déclare : « Il n’y a pour l’instant à ma connaissance pas de cas dans l’Union européenne ». L’après-midi sont observés les trois premiers cas de Covid-19 en France. Il s’agit d’un Français d’origine chinoise et de deux touristes chinois ayant séjourné à Wuhan. Ces trois personnes sont également les premiers cas annoncés en Europe.
Le 26 janvier, Agnès Buzyn déclare : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin ».
Le 30 janvier, l’OMS place le Covid-19 comme urgence de santé publique internationale et déclare que le virus peut encore être contenu à condition que les pays mettent en place des politiques adaptées (tests, masques, soins précoces, tracing des contacts des malades déjà détectés, distanciation sociale). La Direction générale de la Santé (DGS) demande à l’agence SPF d’acquérir dès que possible 1,1 million de masques FFP2.
Le 31 janvier, 220 Français rapatriés de Chine atterrissent à la base aérienne d’Istres et sont placés en quarantaine.
Édouard Philippe, Premier ministre, annonce sa candidature à la mairie du Havre.
Février 2020
Le 1er février, les pays de l’espace Schengen, excepté la France, suspendent les visas avec la Chine.
Le 2 février, un deuxième rapatriement de ressortissants français atterrit à la base aérienne d’Istres.
Le 7 février, nouvelle demande de la DGS à l’agence SPF. Il s’agit cette fois d’acquérir 28,4 millions de FFP2, par une procédure accélérée d’achat. Le besoin en masques pour les seuls personnels soignants est estimé à 40 millions par semaine et pour toute la population à plus de 500 millions par semaine.
Le 8 février, campagne de communication des autorités chinoises pour promouvoir l’ouverture de l’hôpital Leishenshan à Wuhan. L’établissement de 25 000 m² est dédié à l’isolement et la gestion des cas graves de Covid-19. Le chantier de construction a débuté dix jours plus tôt, le 26 janvier.
En France, décision de ne pas fermer la frontière italienne.
Le 12 février, l’Académie nationale de pharmacie rappelle que 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe sont fabriqués hors de l’espace économique européen : La preuve est faite une nouvelle fois que, du fait de la multiplicité des maillons de la chaîne de production, il suffit d’une catastrophe naturelle ou sanitaire, d’un événement géopolitique, d’un accident industriel, pour entraîner des ruptures d’approvisionnement pouvant conduire à priver les patients de leurs traitements. Il faut relocaliser la production de nos matières premières pharmaceutiques. Elle avait déjà alerté sur ce point stratégique en 2011, 2013 et 2018.
Sur les 28,4 millions de masques commandés le 7 février, l’agence SPF n’en a reçu que 500 000.
Le 14 février, le premier mort recensé en France est l’un des deux touristes chinois arrivés le 23 janvier et hospitalisés le lendemain. Âgé de 80 ans, il décède dans le service de réanimation de l’hôpital Bichat, à Paris.
Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, déclare à Genève ne pas s’attendre à disposer d’un vaccin contre le Covid-19 avant 18 mois (à l’horizon de l’automne 2021).
La publication à son insu d’une vidéo intime à caractère pornographique filmée par Benjamin Griveaux, candidat La république en marche (LREM) à la mairie de Paris aux élections du 15 et 22 mars, entraîne sa démission et l’abandon de sa campagne électorale.
Le 16 février, Agnès Buzyn quitte le ministère de la Santé pour remplacer Benjamin Griveaux en tête de liste de la campagne électorale LREM à la mairie de Paris. Elle est remplacée à son poste par le médecin neurologue et député LREM de l’Isère, Olivier Véran.
Le 17 février, un rassemblement évangélique de 2 500 personnes se tient durant quatre jours à Mulhouse (Haut-Rhin). Cette manifestation jouera un rôle majeur dans la propagation du virus en France et provoquera un important foyer épidémique dans le département du Haut-Rhin et la région Grand Est.
Le 18 février, Olivier Véran déclare sur France Inter : « La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide ».
Le 19 février, l’OMS annonce des caractéristiques épidémiologiques très inquiétantes de ce virus.
Le 21 février, premiers confinements en Italie.
Le 22 février, Salon de l’agriculture à Paris. 483 000 visiteurs attendus jusqu’au 1er mars.
Le 23 février, la France déclenche le stade 1 du plan de réaction à la pandémie. Ce plan comporte quatre stades.
Le 25 février, un enseignant d’un collège de Crépy-en-Valois, âgé de 60 ans et en arrêt maladie depuis 12 jours, décède d’une embolie pulmonaire dans le service de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est le premier décès français depuis le début de l’épidémie. Cinq nouvelles personnes atteintes de la maladie sont diagnostiquées.
Dans une interview donnée à RTL dans la matinée, Olivier Véran déclare : « Il n’y a pas aujourd’hui à l’heure à laquelle je vous parle, il n’y a plus, de malade en circulation en France, il n’y a plus de malade hospitalisé [...] Dans l’espace Schengen, avec des frontières européennes ouvertes [...] On va pas bloquer toutes les routes d’accès. Nous ne fermons pas les frontières [...] 80 % des formes sont des formes sans gravité, 15 % des formes sont considérées comme sévères, 5 % des formes sont dites réanimatoires. »
Le 26 février, le match OL-Juventus de Turin, à Lyon, est maintenu avec 3 000 supporteurs turinois.
Le 27 février, à propos de la pénurie de masques, de tests et de gel hydroalcoolique, Olivier Véran déclare : « Nous sommes depuis des semaines dans l’anticipation. Nous avons et nous garderons un temps d’avance ». Olivier Véran annonce que 20 nouveaux cas positifs sont diagnostiqués, dont un homme de 55 ans en état grave, travaillant à la base aérienne de Creil. La base aérienne de Creil abrite l’Airbus militaire ayant rapatrié les Français de Chine.
Visite d’Emmanuel Macron à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Le professeur Éric Caumes, chef du service maladies infectieuses, le prévient d’« une situation à l’italienne » car « le virus circule parmi nous ».
Le 28 février, l’OMS rehausse la menace à « très élevée », et propose des recommandations claires comme la suspension immédiate des rassemblements, et la fermeture des écoles, ainsi qu’un plan massif d’information pour la distanciation sociale.
En France, on dénombre 57 cas. Plusieurs foyers se développent autour de Creil dans l’Oise, les Contamines-Montjoie en Savoie, en Alsace, dans le Morbihan et à l’Assemblée nationale. Un conseil de défense suivi d’un conseil des ministres exceptionnel sont convoqués en urgence pour le lendemain matin afin de faire le point sur l’épidémie.
Le 29 février, lors du conseil des ministres exceptionnel, le gouvernement décide de recourir à l’article 49-3 qui engage sa responsabilité sur le projet de loi de réforme du système de retraite en examen à l’Assemblée nationale. Le stade 2 est déclenché alors que 100 personnes sont atteintes du virus.
Le principal foyer de contamination se trouve dans l’Oise avec 36 cas. Dans l’Oise, les rassemblements sont interdits, les habitants invités à limiter leurs déplacements et les écoles des communes touchées fermées. Au niveau national, les manifestations de plus de 5 000 personnes en milieu fermé sont interdites.
Auditionné au Sénat, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon déclare : « Nous avons débloqué les stocks stratégiques et passé en urgence une commande de masques protecteurs à destination des professionnels de santé. […] Il n’y a donc pas de pénurie à redouter, ce n’est pas un sujet »
Mars 2020
Le 1er mars, les premiers cas sont diagnostiqués Outre-Mer, dans les Petites Antilles, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin. Nomination d’Anne-Marie Armanteras de Saxcé comme conseillère santé du président, en remplacement de Marie Fontanel, partie le 29 janvier 2020, après une vacance du poste pendant tout le mois de février.
Le 2 mars, le nombre de cas confirmés s’élève à 191. Le Premier ministre indique que l’objectif du gouvernement est de « ralentir pour empêcher, ou au moins retarder, la libre circulation du virus sur le territoire qui marquerait l’arrivée dans la phase 3, c’est-à-dire l’épidémie proprement dite de coronavirus en France ».
Le 3 mars, plus de 200 cas identifiés de Covid-19 en France. L’Agence régionale de Santé (ARS) Grand Est indique par la voix de son directeur général, Christophe Lannelongue : « On ne fait plus de recherche de cas contacts, aujourd’hui, notre objectif majeur est de soigner ».
Le 4 mars, les pharmacies reçoivent l’autorisation de fabriquer du gel hydroalcoolique. Des alertes de pénurie avaient été lancées dès le début février.
Fermeture des écoles en Italie.
En France, les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont interdits.
Les sociétés MGM et Eon annoncent repousser au 12 novembre 2020 la sortie du nouveau film de la série James Bond, Mourir peut attendre, initialement prévue le 4 avril.
Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, déclare sur France Inter : « On ne fermera pas toutes les écoles de France. [...] Si nous basculons dans le stade 3, à savoir une épidémie qui circule dans tout le territoire, on ne va pas arrêter la vie de la France. » La porte-parole rigole à une question sur l’utilité des masques en affirmant qu’ils ne sont pas nécessaires.
Le 5 mars, Emmanuel Macron déclare : « Il y a un moment où, nous le savons tous, une épidémie est de toute façon inexorable ». Le rythme des décès commence à s’accélérer avec trois morts, portant à sept le nombre de personnes décédées. L’ensemble des régions métropolitaines françaises et la Guyane sont touchées.
Un premier député est testé positif.
Première réunion informelle de scientifiques à l’Élysée qui décide la création d’un Conseil scientifique Covid-19 pour conseiller le gouvernement (composé entre autres du professeur Jean-François Delfraissy, de l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, d’un virologue, d’un modélisateur, d’une réanimatrice ou d’un médecin généraliste. Le Conseil sera officialisé le 11 mars 2020.
Le 6 mars, Emmanuel Macron et son épouse vont au théâtre voir la pièce Par le bout du nez. Emmanuel Macron déclare : « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie ».
81 cas ayant été détectés en 24 heures à Mulhouse, la ville devient un foyer important. Dans ce même département, des mesures restrictives sont prises pour limiter les rassemblements.
Selon l’OMS, le seuil des 100 000 cas de Covid-19 est dépassé dans le monde.
Le 7 mars, Guillaume Rozier, ingénieur en informatique, publie le site web CovidTracker afin de répertorier chaque jour les chiffres de la pandémie. De nombreux aspects (évolution des cas positifs, des hospitalisations, des personnes en réanimation, des décès quotidiens selon les départements ou les régions) y seront progressivement décryptés par des graphiques et des cartes interactives.
Le 8 mars, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, décide la mise en quarantaine des régions italiennes les plus touchées.
Ajaccio fait partie des foyers d’épidémie où des mesures renforcées sont prises, la ville regroupant 23 cas. Les établissements scolaires et crèches sont fermés et les rassemblements de plus de 50 personnes prohibés.
Franck Riester, ministre de la Culture, est testé positif.
Le 9 mars, les rassemblements de plus de 1 000 personnes sont interdits. Le gouvernement maintient un stade 2, différencié selon les territoires selon qu’ils connaissent ou non une circulation active du virus. Dorénavant, seuls les cas graves seront hospitalisés et les médecins de ville doivent assurer un filtrage.
Un décret met fin à l’obligation d’avoir eu une consultation physique avec son médecin dans l’année précédant une téléconsultation.
Le 10 mars, création du Conseil scientifique Covid-19 chargé de conseiller le président de la République. Sa composition de 11 membres est officialisée le lendemain, selon des procédures de nomination discrétionnaires opaques. Le professeur Didier Raoult, qui prône l’usage de la chloroquine pour soigner les malades, est exclu de la liste des personnalités.
Le 11 mars, Olivier Véran annonce que toutes les visites dans les Ehpad sont interdites et déclare : « Les enfants ne constituent pas un public fragile, il ne faut donc pas avoir peur de les envoyer à l’école ». Des mesures restrictives visant à limiter les rassemblements de personnes sont prises dans l’Oise, la Corse et dans la région de Montpellier.
Maintien des matchs de football OL-Juventus de Turin et du huitième de finale retour de la Ligue des champions PSG-Dortmund. Lors de ce dernier, 4 000 supporters sont massés à l’extérieur du Parc des Princes où le match se joue à huis clos.
Les inquiétudes économiques occasionnent un krach boursier mondial. La Bourse de Paris s’écroule et connaît une de ses pires séances, surpassant celles de la crise des subprimes de 2008.
L’OMS considère l’épidémie de Covid-19 comme une pandémie mondiale.
Le 12 mars au matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, déclare sur France Inter : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles ».
Le soir, dans une déclaration télévisée, Emmanuel Macron parle de « la plus grave crise sanitaire depuis un siècle ». Il décrète la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités. Toutes les entreprises pourront reporter « sans justification, sans formalités, sans pénalités » le paiement des cotisations et impôts dus en mars. Un mécanisme « exceptionnel et massif » de chômage partiel est annoncé et les salariés sont encouragés à pratiquer le télétravail. En revanche, le premier tour des élections municipales prévu le 15 mars est maintenu. Selon le président, « les scientifiques considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes ».
Le hashtag #JeNIraiPasVoter apparaît sur les réseaux sociaux.
Olivier Véran demande la déprogrammation des interventions chirurgicales non urgentes.
Le 13 mars, le quotidien Le Monde titre : Covid-19 vue d’Italie, l’insoutenable légèreté de la France après les scènes de liesse qui ont entouré, à l’extérieur du stade, la qualification du Paris Saint-Germain.
Les rassemblements de plus de 100 personnes sont prohibés.
Le porte-avions français Charles-de-Gaulle est autorisé à faire une escale de trois jours à Brest. L’équipage a la permission de sortir en ville. Quelques semaines plus tard, près des deux tiers de l’équipage (1 046 sur 1 760) seront testés positifs.
Le 14 mars, le stade 3 est activé face au doublement des contaminations en 72 heures, le bilan passant à 4 500 contaminations et 91 morts.
Édouard Philippe annonce, à compter du 14 mars minuit et jusqu’à nouvel ordre, la fermeture de tous les lieux publics non indispensables. Les exceptions sont les pharmacies, les banques, les magasins alimentaires, les stations-service, les bureaux de tabac et les bureaux de presse.
Le 15 mars, premier tour des élections municipales. Le taux d’abstention dépasse 55 %, soit 20 points de plus qu’en 2014.
Des photos de marchés et de parcs parisiens bondés circulent sur les réseaux sociaux, assorties du hashtag #Irresponsables.
5 423 cas confirmés, dont 400 graves, ainsi que 127 décès. Tous les départements connaissent des contaminations. Fermeture effective de tous les lieux publics non indispensables à la vie du pays.
Le 16 mars, Olivier Véran déclare : « À mesure que l’épidémie progresse, nous sommes en mesure de prendre les décisions qui permettent de protéger les Français ». Dans un avis, le Conseil scientifique explique que « seules doivent persister les activités strictement nécessaires à la vie de la Nation ».
Les présidents de conseils départementaux et les fournisseurs des laboratoires départementaux d’analyse, destinés habituellement aux filières agricoles et viticoles, indiquent à Jérôme Salomon disposer d’un stock suffisant de réactifs pour réaliser 150 000 à 300 000 tests de dépistage du Covid-19 par semaine.
À 20 h, Emmanuel Macron prononce une allocution retransmise en direct par les chaînes de télévision et les stations de radio nationales. Insistant à plusieurs reprises sur le fait que la « France est en guerre » contre le Covid-19, il annonce la mise en place de nouvelles dispositions entrant en vigueur le lendemain à midi pour une durée minimale de 15 jours :
Tous les déplacements seront réduits au strict nécessaire, les « réunions familiales ou amicales ne seront plus permises », chaque infraction à cette nouvelle règle « sera sanctionnée ». Les frontières de l’espace Schengen seront fermées. Les voyages entre pays non européens et de l’Union européenne seront suspendus. Les ressortissants français pourront tout de même rentrer en France. Le second tour des élections municipales est reporté. Toutes les réformes en cours sont elles aussi « suspendues », « y compris la réforme des retraites ». Un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise, sera présenté en Conseil des ministres sous 48 heures. Les masques sont désormais réservés en priorité aux hôpitaux et médecins. Un service minimum de garde pour les enfants des soignants est mis en place. Les taxis et les hôtels seront mobilisés pour le personnel des hôpitaux. Les loyers et les factures d’eau, de gaz et d’électricité devront être suspendus pour les « plus petites » entreprises « livrées au risque de faillite ».
Le 17 mars, depuis la veille et dans la matinée de nombreux Français quittent leur lieu de résidence pour leur lieu de confinement. Un million de personnes quitte l’Île-de-France, avec embouteillages et gares saturées.
Entrée en vigueur à midi du confinement en France. Les déplacements sont limités à une heure, à moins d’être dans la liste des exceptions annoncées par le ministère de l’Intérieur, et justifiés sur un formulaire nommé attestation de déplacement dérogatoire à remplir soi-même.
7 730 cas confirmés dont 699 graves ainsi que 175 décès ; 602 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.
À propos de la pénurie de masques, Olivier Véran déclare : « Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés. Nous avons suffisamment de masques FFP2 pour faire face aux besoins hospitaliers et pour équiper les infirmières et les médecins libéraux ».
Le 18 mars, 9 134 cas confirmés dont 931 graves ainsi que 244 décès, 1 000 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, appelle « tous les salariés des entreprises qui sont encore ouvertes, des activités qui sont indispensables au fonctionnement du pays, à se rendre sur leurs lieux de travail ».
Le 19 mars, 10 995 cas confirmés dont 1 122 graves ainsi que 372 décès ; près de 1 300 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, assure que les policiers « ne sont pas en risque face au coronavirus » et qu’ils n’ont pas besoin de porter des masques. À propos du secteur du BTP qui a interrompu les chantiers, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, déclare sur LCI : « Arrêter d’aller bosser, arrêter de faire vos chantiers, ça c’est du défaitisme ». « Les entreprises qui ne jouent pas le jeu, qui se disent l’État paiera, ce n’est pas du civisme » ajoute-t-elle, en les menaçant de la suppression du chômage partiel. Des appels à la reprise du travail sont lancés par d’autres ministres.
Le 20 mars, 12 612 cas confirmés dont 1297 graves ainsi que 450 décès, près de 1 587 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.
Emmanuel Macron « félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu. »
Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur déclare : « Les masques sont livrés très régulièrement. […] Non, je ne reconnais pas qu’il en manque. Nous en avons parlé au Conseil de défense, ces masques sont en cours de livraison, pour la plupart des départements ils ont été acheminés ».
Sibeth Ndiaye déclare : « Vous savez quoi ? Je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire : « Je suis une ministre, je me mets un masque » mais en fait, je ne sais pas l’utiliser […] les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde […] Parce que l’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque, on a du virus sur les mains ; sinon on en a une utilisation qui n’est pas bonne, et ça peut même être contre-productif ».
Le 21 mars, 14 459 cas confirmés dont 1 525 graves ainsi que 562 décès.
À propos de la polémique sur la pénurie généralisée de masques et de matériel de protection, Olivier Véran déclare : « Je dis aux soignants que je comprends et partage leurs attentes et, parfois, leur colère. […] Il ne restait notamment aucun stock d’État de masques FFP2. Il a été décidé de recourir dès le mois de janvier à l’importation de masques de tous les pays producteurs avant même les premiers cas sur notre territoire. Nous avons mis en œuvre tout pour augmenter notre stock sur un marché tendu. La France a ainsi passé plusieurs commandes à l’étranger auprès d’industriels capables de fournir rapidement de gros volumes ».
Un premier soignant est signalé décédé des suites de la maladie.
Le 22 mars, 16 018 cas confirmés dont 1 746 graves ainsi que 674 décès, près de 2 200 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.
Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF) déclare : « L’imprévoyance du gouvernement et de l’administration française a été totale » et les autorités « auront des comptes à rendre ».
Alors que la pénurie de tests (réservés aux malades graves) se poursuit, la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon annonce sur Twitter qu’elle a bénéficié d’un test en n’ayant que « des symptômes bénins ». D’autres VIP ou politiques annoncent leurs tests négatifs ou positifs malgré l’absence ou la bénignité de leurs symptômes.
Adoption de la loi sur l’État d’urgence sanitaire qui autorise le gouvernement à gouverner par ordonnances.
Le 23 mars, 19 856 cas confirmés dont 2 082 graves ainsi que 860 décès.
Sibeth Ndiaye déclare sur CNews : « On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise, bien au contraire ».
La totalité des cas de Covid-19 de La Réunion concerne des personnes récemment arrivées de métropole. Les vols entre la métropole et l’Outre-mer sont interrompus.
Le Conseil scientifique « estime, de manière consensuelle, nécessaire un renforcement du confinement ».
Le 24 mars, seuil des 1 000 morts franchi.
Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, lance un « grand appel à l’armée de l’ombre » des confinés : « Rejoignez l’armée des agriculteurs, 200 000 emplois sont disponibles ».
Le 25 mars, Sibeth Ndiaye déclare : « Il n’y a pas besoin d’un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ».
Emmanuel Macron visite l’hôpital de campagne de Mulhouse avec un masque FFP2 sur le visage. Il tient une allocution télévisée où il prend une posture de chef de guerre et annonce une opération militaire française en métropole et en Outre-mer : « L’opération Résilience ».
Le 26 mars, un article du Courrier international signale un rapport d’experts allemands qui, sur la base d’une visite des hôpitaux de Strasbourg, font état d’un tri des malades en fonction notamment de l’âge.
Le 27 mars, Édouard Philippe annonce une prolongation du confinement jusqu’au 15 avril au moins.
Le 28 mars, en conférence de presse Édouard Philippe déclare : « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision du confinement ».
Emmanuel Macron dans un entretien à trois quotidiens italiens déclare : « J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité ».
Olivier Véran annonce qu’une commande de respirateurs artificiels pour les services de réanimation vient d’être passée.
Le 30 mars, la barre des 3 000 décès à l’hôpital est franchie en France, soit 418 de plus en 24 heures.
Le 31 mars, lancement de l’opération « 10 000 respirateurs » par le consortium Air Liquide, PSA, Valéo et Schneider Electric pour livrer 10 000 respirateurs au 15 mai.
8,5 millions de masques arrivent en France par avion. Ils font partie d’une commande de 1,5 milliard de masques par le gouvernement, la production nationale de 8 millions d’unités ne pouvant suffire pour couvrir ses besoins hebdomadaires évalués à 40 millions.
Avril 2020
Le 1er avril 2020, couvre-feu à 20 h instauré en Martinique et en Guadeloupe. Le gouvernement met en place une cellule qui fait appel au cabinet de conseil Bain « pour réaliser un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France ».
Le 2 avril, le Conseil scientifique publie un état des lieux du confinement et constate que : 35 % des ouvriers travaillent hors du domicile, 60 % se déclarent en arrêt de travail et 5 % en télétravail, contre 10 % des cadres en travail hors du domicile, 24 % en arrêt de travail, et 66 % en télétravail. Il est décompté 4 503 morts en contexte hospitalier.
Pour la première fois, un chiffre encore partiel faisant état de 884 personnes âgées décédées en Ehpad est communiqué.
Dans une interview donnée sur TF1, Édouard Philippe annonce qu’il confie à Jean Castex, haut fonctionnaire et maire de Prades dans les Pyrénées-Orientales, la coordination des équipes travaillant aux différentes pistes de déconfinement au ministère de la Santé.
Le 3 avril, l’Académie nationale de médecine recommande le port obligatoire de masques protecteurs pour les sorties. Elle conseille au grand public d’utiliser des masques « alternatifs » afin de ne pas priver le personnel soignant des masques médicaux traditionnels, en pleine pénurie. Jérôme Salomon déclare : « Si nous avons accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter ».
Le 6 avril, 2 417 morts ont été enregistrés dans les Ephad. Olivier Véran annonce « une vaste opération de dépistage » dans les Ephad.
Trois semaines après leur demande auprès de la DGS, les laboratoires départementaux d’analyse sont autorisés à pratiquer des tests PCR du Covid-19.
Le 7 avril, seuil des 10 000 morts franchi. 7 091 décès sont enregistrés en milieu hospitalier (+ 607 en 24 heures) et 3 237 dans les Ephad.
La préfecture et la mairie de Paris, afin de « renforcer les mesures sanitaires ainsi que les règles du confinement », prennent la décision d’interdire les activités sportives individuelles pratiquées dans la capitale entre 10 et 19 h. Cette mesure, appliquée sur arrêté préfectoral dès le 8 avril, est suivie le jour même par cinq autres départements d’Île-de-France.
Le 8 avril, Olivier Véran déclare : « Depuis le premier jour de la crise épidémique, nous avons décidé d’être dans l’anticipation, c’est-à-dire de disposer au moment opportun de tous les moyens possibles pour lutter contre la diffusion du virus ».
Le 9 avril, Sibeth Ndiaye déclare : « Il n’y a pas aujourd’hui de consensus scientifique en la matière », soulignant que l’OMS « ne recommande pas le port du masque dans la population de manière générale ».
Le 13 avril, quatrième allocution du président de la République liée au Covid-19. Le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai 2020.
Le 15 avril, 15 729 morts cumulés, dont 5 470 dans les Ephad.
Le 16 avril, « pour limiter la désinformation sur le Covid-19 » Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, annonce la mise en place d’un système de signalement qui accompagnera toute publication relative au virus Covid-19 sur le fil d’actualité des utilisateurs les incitant à consulter des sources sûres comme le site de l’OMS.
Le 19 avril, Édouard Philippe tient une conférence de presse à Matignon. Il explique les grands principes du déconfinement, sans toutefois entrer dans les détails.
Le 20 avril, l’Institut Pasteur publie une étude épidémiologique sur la pandémie en France. Elle estime qu’au 11 mai seulement 5,7 % de la population française aura été immunisée, avec des variations régionales importantes. Selon l’étude, une personne infectée sur 200 décède, avec une variation entre 0,001 % pour les moins de 20 ans et 8,3 % pour les 80 ans et plus.
Seuil des 20 000 morts franchi.
Le 27 avril, la vente de masques grand public est autorisée dans les pharmacies et chez les buralistes. Ils en avaient été exclus par un arrêté ministériel du 3 mars 2020, en raison d’une réquisition générale des masques par l’État.
Le 28 avril, l’Assemblée nationale approuve le plan de déconfinement par 368 voix contre 100.
Le 30 avril, annulation de la Ligue 1 de football.
Mai 2020
Le 5 mai, seuil des 25 000 morts franchi.
Différents sportifs français déclarent avoir souffert des symptômes du Covid-19 suite aux VIIe Jeux mondiaux militaires d’été à Wuhan en Chine du 18 au 27 octobre 2019. Certains journalistes émettent l’hypothèse que ces jeux mondiaux pourraient être une des sources de diffusion mondiale du Sars-COV-2 responsable de la pandémie de Covid-19. Toutefois, l’armée française, dont dépend la délégation de sportifs, ne confirme pas l’information et demande aux athlètes de ne plus communiquer à ce sujet.
Le 7 mai, plus de 50 médecins, scientifiques et prix Nobel réclament l’obligation du port d’un masque ou d’une protection faciale.
Le 11 mai, la France entre dans une période de déconfinement progressif après 55 jours de confinement.
Juin 2020
Le 2 juin, mise à disposition de l’application StopCovid.
Le 9 juin, réouverture des cafés et restaurants en intérieur ; augmentation des jauges dans les théâtres, cinémas et musées ; réouverture des salles de sport en demi-jauge.
Le 10 juin, l’application StopCovid a été activée par 2 % de la population.
Le 14 juin, Emmanuel Macron annonce la réouverture des écoles et des collèges à compter du lundi 22 juin et jusqu’au vendredi 3 juillet.
Le 22 juin, réouverture des écoles et collèges. Le protocole sanitaire est allégé.
Juillet 2020
Le 3 juillet, Édouard Philippe présente sa démission de son poste de Premier ministre. Il est remplacé par Jean Castex.
Août 2020
Le 1er août, le port du masque est fortement recommandé dans les lieux publics.
Le 18 août, le port du masque devient obligatoire dans les établissements publics et dans certains lieux de brassage.
Le 24 août, certaines communes prennent des arrêtés pour imposer le port du masque dans certains lieux publics (comme les centres-villes).
Septembre 2020
Le 1er septembre, rentrée des classes et mise en application du protocole sanitaire 1. Tous les élèves de plus de 10 ans doivent obligatoirement porter un masque.
50 lits de l’hôpital de Juvisy-sur-Orge, qui avaient pourtant accueilli des malades du Covid-19 pendant la première vague, sont fermés au courant du mois de septembre.
Le 30 septembre, l’application StopCovid est utilisée par 2,2 millions de Français. 6 512 QR codes signifiant la positivité au Covid-19 de l’utilisateur ont été scannés et 434 cas contacts notifiés.
Octobre 2020
Le 6 octobre, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, déclare sur RMC : « Les transports en commun ne sont pas un lieu de contamination particulier ».
Après l’avoir repoussée une première fois à novembre 2020, les sociétés MGM et Eon annoncent décaler à nouveau la sortie en salle du nouveau James Bond, Mourir peut attendre, au 31 mars 2021.
Le 14 octobre, couvre-feu obligatoire en zone à taux d’incidence élevé sur décision des autorités compétentes.
Le 22 octobre, pour vulgariser la stratégie du gouvernement qui vise à endiguer la propagation du virus en limitant les fêtes privées, le préfet de région Pierre Pouësse déclare sur le plateau de France 3 Centre-Val de Loire : « On ne fait plus la fête. La bamboche, c’est terminé ».
Mise à jour (v.2) de l’application StopCovid, rebaptisée TousAntiCovid.
Le 23 octobre, le seuil des un million de cas est atteint.
Le 28 octobre, Emmanuel Macron annonce un deuxième confinement national à partir du 30 octobre, qui se prolongera au moins jusqu’au 1er décembre suivant.
Le 30 octobre, confinement généralisé sur décision gouvernementale. Fermeture obligatoire des commerces non essentiels. Interdiction des déplacements. Retour des attestations de déplacement (sortie autorisée pour une heure à une distance maximale de 1 km autour de son lieu de résidence). Contrairement au premier confinement, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées resteront ouverts, les universités resteront fermées. Les stations de ski ne sont pas autorisées à ouvrir les remontées mécaniques.
Novembre 2020
Le 1er novembre, le taux d’occupation des prisons françaises atteint 103 % avec un bond de 1 000 nouveaux détenus en un mois, 597 détenus dorment sur un matelas au sol. Certains prisonniers avaient été libérés des prisons pleines à 200 % en raison de l’urgence sanitaire. Cela fait craindre une montée des contaminations dans le milieu carcéral.
Après la fronde de certains commerçants durant le week-end, Jean Castex annonce sur TF1 que les commerces de proximité ne rouvriront pas et que les grandes surfaces se verront obligées de fermer leurs rayons de produits non essentiels, comme les livres ou les vêtements.
Le 2 novembre, le port du masque devient obligatoire dans tous les lieux publics.
Le 3 novembre, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, annonce sur RMC qu’un couvre-feu sera prochainement mis en place à 21 h en Île-de-France, en plus du confinement. Matignon dément dans la foulée mais précise que la mesure est à l’étude.
Fermeture du service des urgences de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité, au cœur de Paris. Il sera remplacé par un restaurant gastronomique et des chambres d’étudiant.
Le 5 novembre, séance houleuse à l’Assemblée nationale où l’opposition vote par amendement la limitation dans le temps de l’État d’urgence, finalement prolongé jusqu’à la fin de l’hiver 2021. L’opposition dénonce le caractère de gouvernement très vertical en France où le Conseil de défense sanitaire administre le pays de façon opaque.
La fermeture progressive du CHU de Nantes continue, avec des réductions de lits et d’effectifs, et avec comme projet d’ouvrir un nouveau CHU plus petit que l’actuel pour un milliard d’euros.
Selon un sondage Ipsos BFM TV, la part de la population mondiale (15 pays) prête à se faire vacciner contre le Covid-19 se réduit, passant de 77 % des personnes interrogées en août à 73 %. La France est le territoire où la défiance est la plus grande : une petite majorité de Français (54 %) souhaite en effet bénéficier d’une piqûre, contre 59 % au mois d’août.
Le 9 novembre, Albert Bourla, PDG du laboratoire Pfizer, annonce dans un communiqué que le vaccin contre le Covid-19, développé en collaboration avec BioNtech est efficace à 90 %.
Le 16 novembre, le laboratoire Moderna annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à 94.5 %.
Le 18 novembre, le laboratoire Pfizer annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 à l’efficacité supérieure à 94 % (étude sur 170 cas).
Jean Castex prend un décret autorisant la vente de sapins de Noël à partir du 20 novembre. La vente de décorations de Noël reste interdite car ces dernières font partie des produits dits « non essentiels ».
Le 23 novembre, le laboratoire AstraZeneca annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à 90 %.
Mis en ligne le 11 novembre, le documentaire indépendant Hold-Up : retour sur un chaos de Pierre Barnérias atteint les 3 millions de vues sur internet. Qualifié de complotiste par la presse, le documentaire met en avant des controverses sur la gestion sanitaire et politique du Covid-19 et extrapole sur des conclusions radicales.
Le 24 novembre, lors d’un discours télévisé, Emmanuel Macron déclare envisager un déconfinement d’ici au 15 décembre 2020. Le confinement serait remplacé par un couvre-feu de 21 h à 7 h si la situation sanitaire continuait de s’améliorer (objectif de 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens, moins de 3 000 patients en réanimation). Une exception est prévue pour les soirées du 24 et du 31 décembre où la circulation sera libre. Il annonce aussi la réouverture des commerces non essentiels à partir du samedi 28 novembre.
Le 30 novembre, l’application TousAntiCovid a été installée par 10 millions de personnes en un mois
Décembre 2020
Le 4 décembre, au sujet de son éventuelle candidature aux élections présidentielles de 2022, Emmanuel Macron déclare sur la web-tv Brut : « Peut-être que je devrais faire des choses dans la dernière année, les derniers mois, qui seront dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat, je n’exclus rien ».
Le 7 décembre, les projections laissent penser que l’objectif de 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens au 15 décembre ne sera pas atteint, remettant en cause le plan de déconfinement prévu fin novembre par Emmanuel Macron.
Le 16 décembre, Emmanuel Macron est testé positif au Covid-19.
Le 21 décembre, un variant du virus se répand en Grande-Bretagne (« le variant anglais »). Un nouveau confinement y est décrété. Les déplacements vers la France en provenance de Grande-Bretagne sont bloqués.
Le 22 décembre, le Conseil d’État affirme dans une décision que le formulaire d’attestation de déplacement dérogatoire rempli des millions de fois par les Français lors des deux périodes de confinement, n’avait pas plus de valeur juridique qu’un autre justificatif légitimant le déplacement.
Le 27 décembre, ouverture officielle de la campagne de vaccination. La fin des essais cliniques de phase 3 des vaccins à ARN est fixée au 27 octobre 2022 pour Moderna et au 2 mai 2023 pour Pfizer.
Dans un tweet publié à 11 h 41 sur son compte, Emmanuel Macron écrit : Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.
2021
Janvier 2021
Le 2 janvier, le site CovidTracker de Guillaume Rozier intègre la rubrique vaccin tracker. Elle permet de suivre l’avancée de la campagne vaccinale en France. En décembre 2020, le site CovidTracker enregistre 700 000 visiteurs uniques mensuels en moyenne et près de 15 millions de visites mensuelles.
Le 7 janvier, le Premier ministre Jean Castex annonce « la prolongation du couvre-feu jusqu’au 20 janvier, l’ouverture de la vaccination aux personnes de plus de 75 ans qui ne résident pas en Ehpad, le maintien de la fermeture des restaurants et lieux de culture jusqu’à la mi-février au moins ».
Le 12 janvier, une étudiante de Lyon tente de se défenestrer. Ce geste désespéré amorce une prise de conscience du mal-être des jeunes depuis la mise en place des restrictions sociales.
Le 13 janvier, à l’Assemblée nationale, Oliver Véran déclare : « Le gouvernement a fait savoir son intention de ne pas recourir au passeport sanitaire ».
Le 21 janvier, à la suite de la prolongation des fermetures de cinémas, les producteurs de la série James Bond décalent une troisième fois la date de sortie de Mourir peut attendre au 6 octobre 2021, soit 18 mois après la date initialement prévue.
Le 29 janvier, Jean Castex annonce qu’à partir du 31 janvier « toute entrée en France et toute sortie du territoire à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, sera interdite sauf motif impérieux. Toute entrée en France à partir d’un pays de l’Union européenne sera conditionnée à la réalisation d’un test PCR, à l’exception des travailleurs transfrontaliers. Tous les déplacements en provenance et en direction de tous nos territoires ultramarins seront également soumis désormais à la production de motifs impérieux. Les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m² seront fermés. Le télétravail sera renforcé. Les contrôles par les forces de l’ordre du non-respect du couvre-feu, de l’organisation des fêtes clandestines, de l’ouverture illégale des restaurants seront renforcés ».
Février 2021
Le 6 février, ouverture de la campagne de vaccination à tous les professionnels de santé et du secteur médico-social, aux aides à domicile intervenant auprès de personnes vulnérables et aux sapeurs-pompiers quel que soit leur âge.
Le 9 février, le seuil de 80 000 décès en France est atteint.
Le 19 février, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes de plus de 50 ans présentant des comorbidités.
Le 24 février, pour la première fois depuis novembre 2020, le seuil de 30 000 nouveaux cas en 24 heures est franchi.
Le 25 février, conférence de presse hebdomadaire tenue par le Premier ministre Jean Castex qui annonce la mise en place d’un confinement le week-end du vendredi 18 h au lundi 6 h du matin. Cette mesure prendrait effet le 27 février pour une durée minimum de deux semaines. Elle concerne Dunkerque et une partie du département des Alpes-Maritimes.
Mars 2021
Le 4 mars, le Premier ministre Jean Castex annonce à la télévision que le Pas-de-Calais est désormais confiné le week-end. Aucune mesure n’est prise pour les 23 autres départements sous « surveillance renforcée », parmi lesquels on retrouve les Alpes-maritimes, la Meurthe-et-Moselle ou encore les neuf départements d’Île-de-France. Le Premier ministre ajoute que les centres commerciaux de plus de 10 000 m² seront fermés au public.
La France se prépare à une troisième vague pour le mois d’avril 2021, qui ferait suite à la deuxième vague d’octobre-novembre 2020 et à la première vague d’avril 2020.
Le 15 mars, Emmanuel Macron annonce la suspension temporaire du vaccin AstraZeneca en France, comme dans neuf autres pays européens, en réaction aux effets secondaires indésirables survenus chez certains patients, dont la thrombose.
Le 16 mars, un document de la Direction générale de la santé annonce la découverte d’un variant breton, qui semble être indétectable lors des tests PCR.
Le 18 mars, Jean Castex annonce la mise en place d’un confinement de quatre semaines, localisé dans les 16 départements les plus touchés par l’épidémie, dans les Hauts-de-France et l’Île-de-France, la fermeture des commerces non essentiels, à l’exception des librairies et des disquaires, et la levée de suspension du vaccin AstraZeneca. Le Premier ministre annonce qu’il se fera vacciner avec le vaccin AstraZeneca le lendemain, 19 mars.
Le 20 mars, le couvre-feu en France métropolitaine est repoussé de 18 à 19 h.
Le 22 mars, le gouvernement supprime l’attestation – jugée incompréhensible – qui avait été mise en place dans les 16 départements confinés. Les résidents de ces départements peuvent désormais sortir de chez eux dans un rayon de 10 km sans attestation. En revanche, ils sont tenus de respecter le couvre-feu.
Le 25 mars, trois nouveaux départements sont placés en confinement : le Rhône, l’Aube et la Nièvre.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, annonce que les rassemblements de plus de six personnes seront désormais sanctionnés d’une amende de 135 euros par personne, à l’exception des manifestations ou des enterrements.
Le 27 mars, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes âgées de plus de 70 ans, et aux personnes à risque de plus de 50 ans.
Le 31 mars, lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision, Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures : couvre-feu à 19 h partout en France métropolitaine ; télétravail systématique, fermeture de certains commerces, fin des déplacements interrégionaux, pas de déplacement au-delà de 10 km du domicile. Pour les écoles, collèges et lycées, l’enseignement se fera à distance à compter du 3 avril jusqu’aux vacances de Pâques. Le réouverture se fera ensuite selon les niveaux : la rentrée aura lieu pour tous le 26 avril, physiquement pour les maternelles et primaires, à distance pour les collèges et lycées, qui rouvriront le 3 mai. À partir du 16 avril, ouverture de la vaccination à tous les plus de 60 ans. À partir du 5 mai, ouverture de la vaccination à tous les plus de 50 ans. À partir de mi-juin, ouverture de la vaccination à tous les plus de 18 ans.
Avril 2021
Le 1er avril, Guillaume Rozier annonce sur Twitter la mise en ligne de l’outil Vite ma dose sur le site CovidTracker, développé en open source. L’application regroupe les créneaux libres pour les vaccinations.
Le 2 avril, un reportage d’investigation diffusé sur M6 déclenche l’affaire des dîners clandestins. On y voit des personnalités participant à des dîners luxueux dans un restaurant des beaux quartiers parisiens, alors que les restaurants sont censés être fermés en raison de la pandémie. On constate en outre que ni les clients ni les serveurs ne portent de masque.
Le 3 avril, Guillaume Rozier reçoit un message d’Emmanuel Macron tenant à le féliciter personnellement d’avoir créé des outils précieux pour les Français dans la crise sanitaire.
Le 4 avril, Gérald Darmanin annonce qu’il a ouvert une enquête sur les dîners clandestins. L’organisateur risque un an de prison et 15 000 euros d’amende pour mise en danger de la vie d’autrui. La secrétaire d’État Marlène Schiappa déclare que si des ministres ont pris part à ces dîners, ils doivent être sanctionnés et démissionner du gouvernement.
Le 8 avril, l’application Vite ma dose totalise 1,5 million de visiteurs. L’interface s’améliore grâce à la contribution de bénévoles. Le temps mis pour mettre à jour les rendez-vous disponibles passe de cinq heures dans la première version, à seulement une minute.
Ouverture de la campagne de vaccination aux femmes enceintes.
Le 12 avril, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes âgées de plus de 55 ans.
Le 15 avril, en France, le seuil des 100 000 morts est franchi.
Le 16 avril, découverte en Inde d’un variant double mutant : le variant Delta.
Le 22 avril, dans une allocution télévisée, le Premier ministre Jean Castex déclare que le pic de la troisième vague est passé. Il annonce la fin du confinement pour le 3 mai.
Le 29 avril, le plan de réouverture du pays est dévoilé : fin du confinement et retour en classe le 3 mai. Couvre-feu repoussé de 19 à 21 h et réouverture des commerces, terrasses et lieux culturels le 19 mai. Couvre-feu repoussé à 23 h et réouverture de l’intérieur des restaurants et cafés le 9 juin. Fin du couvre-feu le 30 juin avec possibilité de participer à des rassemblements de plus de 1 000 personnes sur présentation d’un Pass sanitaire attestant d’une vaccination ou d’un test PCR négatif.
Le 3 mai, des lycéens et des étudiants bloquent massivement l’entrée des facultés et des lycées pour protester contre le maintien des épreuves de fin d’année, en dépit de la crise sanitaire et de la piètre qualité des enseignements à distance.
Le 10 mai, la vaccination est ouverte à tous les plus de 50 ans.
Le 12 mai, la vaccination est ouverte à tous les plus de 18 ans.
Le 13 mai, mise à jour (v3.03) de l’application TousAntiCovid avec l’intégration du Pass sanitaire.
Le 15 mai, une quinzaine d’élus du littoral signent une tribune dans laquelle ils appellent à rouvrir les boîtes de nuit pour éviter les fêtes sauvages.
Le 17 mai, contredisant ses déclarations de janvier, Olivier Véran annonce sur BFM que « pour les évènements de plus de 1 000 personnes, il faudra ce qu’on appelle le Pass sanitaire ».
Le 19 mai, réouverture des terrasses des cafés et des restaurants avec la moitié de leur capacité d’accueil. Réouverture des théâtres, des musées et des cinémas avec 35 % de leur capacité. Réouverture des magasins avec une jauge d’un client pour 8 m².
Le 25 mai, en moins d’une semaine, plus d’une cinquantaine de bordelais sont contaminés par un variant inconnu. Le gouvernement tente d’accélérer la vaccination à Bordeaux et d’isoler le cluster.
Juin 2021
Le 13 juin, le directeur général de l’OMS demande aux pays du G7 d’atteindre l’objectif de vacciner 70 % de la population contre le coronavirus d’ici leur prochain sommet en 2022.
Le 15 juin, la vaccination est ouverte à tous les plus de 12 ans.
Le 16 juin, Jean Castex annonce à la télévision que l’amélioration sanitaire est plus rapide qu’espérée. En conséquence, certaines restrictions sont levées : fin du port du masque en extérieur sauf exceptions. Fin du couvre-feu avancé au dimanche 20 juin. Le port du masque dans les milieux clos reste obligatoire.
Le 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, des rassemblements ont lieu partout en France. Le public se masse dans des rues combles, souvent sans masque. Les forces de l’ordre doivent intervenir pour disperser la foule.
Le 22 juin, l’application TousAntiCovid a été téléchargée plus de 20 millions de fois
Juillet 2021
Le 12 juillet, dans une allocution présidentielle retransmise en direct à la télévision, Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures : dès le 21 juillet, l’accès aux lieux de loisirs et de culture ne sera possible que sous présentation d’un Pass sanitaire signalant que le patient a reçu les deux doses de vaccin, d’un test PCR ou antigénique négatif ou d’un document prouvant qu’il a eu le Covid-19 dans les six derniers mois. À partir du mois d’août, le Pass sanitaire sera étendu aux cafés, aux restaurants, aux centres commerciaux ainsi qu’aux hôpitaux, aux maisons de retraite, aux établissements médico-sociaux, mais aussi aux avions, trains et cars pour les longs trajets.
Pour ceux qui ont été vaccinés les premiers, qui verront prochainement leur taux d’anticorps baisser : dès la rentrée, une campagne de rappel sera mise en place pour leur permettre de bénéficier d’une nouvelle injection.
À l’automne, les tests PCR ou antigéniques seront rendus payants, sauf prescription médicale, et ceci afin d’encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests.
Le couvre-feu est réinstauré en Martinique et à La Réunion.
Le 19 juillet, dans son avis favorable à sa mise en place, le Conseil d’État précise que « l’application du Pass sanitaire […] doit être justifiée par l’intérêt scientifique de la mesure pour limiter la propagation de l’épidémie […] non par un objectif qui consisterait à inciter les personnes concernées à se faire vacciner ».
Le 25 juillet, devant les députés, Olivier Véran déclare : « Ce Pass sanitaire ne saurait donc être prolongé au-delà de la date du 15 novembre… ce n’est pas si loin, et si nous pouvons nous en passer avant, évidemment nous le ferons ».
Août 2021
Le 5 août, le Conseil constitutionnel valide à son tour le projet de loi sur l’extension du Pass sanitaire qui entrera en vigueur lundi 9 août. Plusieurs internautes alertent à nouveau sur le potentiel conflit d’intérêts du président de l’institution, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, avec le poste qu’occupe son fils Victor Fabius, directeur associé du cabinet Mc Kinsey, qui conseille le gouvernement dans sa stratégie de vaccination contre le Covid-19.
Le 7 août, 237 000 personnes manifestent contre le Pass sanitaire en France selon le ministère de l’Intérieur. Selon les observateurs sur le terrain et les différents organisateurs, ce chiffre est deux à trois fois supérieur.
Le 28 août, 160 000 personnes manifestent contre le Pass sanitaire en France selon le ministère de l’Intérieur.
Septembre 2021
Le 1er septembre, début de la campagne de rappel de vaccination (troisième dose) recommandé pour, entre autres, les plus de 65 ans, les personnes immunodéprimées et les personnels de santé.
Le 17 septembre, Emmanuel Macron annonce que 50 millions de Français ont reçu au moins une dose.
Le 18 septembre, la base EudraVigilance (base de données européenne des rapports sur les effets indésirables suspectés des médicaments) tend à confirmer le nombre alarmant d’effets secondaires graves en Europe. Pour les vaccins Pfizer (435 779), AstraZeneca (373 285), Moderna (117 243), Janssen (27 694).
Le 24 septembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) indique que les vaccins contre le Covid-19 coûteront 5,8 milliards d’euros à la Sécurité sociale en 2021. Selon le journal Les Échos, la facture pour le seul dépistage pour l’année 2021 devrait atteindre 4,9 milliards d’euros.
Le 25 septembre, un sondage Le Figaro/France Info annonce que 58 % des Français sont favorables à la vaccination obligatoire. Un autre sondage Ipsos/Sopra Steria pour Le Parisien indique un taux de 60% favorables. Un troisième sondage BVA/Orange pour RTL annonce lui que 68 % des Français sont favorables à la prolongation du Pass sanitaire. Toujours la même semaine, un sondage Ifop pour l’AJIR indique que 51 % des Français ne croient plus en Dieu.
Le 26 septembre, dans une interview aux Échos, Jean Castex déclare qu’à partir du 15 octobre les tests de dépistage Covid seront payants uniquement pour les non-vaccinés : « Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais du contribuable. […] La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner », justifie le Premier ministre.
Le 28 septembre, le laboratoire Sanofi annonce abandonner ses recherches pour un vaccin ARN messager contre le Covid-19.
Le 29 septembre, une étude menée par le ministère de la Santé (Drees) confirme que la pandémie n’a pas interrompu la réduction des capacités hospitalières. Le mouvement s’est même accéléré. Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français.
Gabriel Attal, porte-parole de l’Élysée déclare dans un point-presse : « Le gouvernement va déposer un projet de loi pour prolonger la possibilité de recourir au Pass sanitaire jusqu’à l’été prochain ».
Face aux nombreux signalements faisant état de fortes perturbations du cycle féminin après une injection à l’ARN messager, Olivier Véran se montre rassurant sur France Inter, parlant de troubles « temporaires » et « bénins ».
Octobre 2021
Le 4 octobre, première réunion de la cellule anti-complots missionnée par Emmanuel Macron et nommée Les Lumières à l’ère numérique. Selon un communiqué de l’Élysée, la cellule composée de 13 chercheurs est chargée de faire des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation sur les réseaux sociaux.
Sortie dans les salles françaises de Mourir peut attendre qui franchira son premier million de spectateurs en cinq jours.
Le 5 octobre, le rapport du Conseil scientifique souligne un net relâchement des gestes barrières dans la population française et notamment chez les personnes vaccinées.
Le 7 octobre, plusieurs journalistes témoignent sur les réseaux sociaux de l’absence de contrôle des pass sanitaires aux arrivées des vols internationaux à Roissy, y compris pour ceux en provenance de zones rouges.
Le 8 octobre, le ministère de la Santé publie un communiqué pour indiquer que les autotests réalisés sous la supervision d’un professionnel de santé ne seront plus reconnus comme preuve pour le Pass sanitaire à partir du 15 octobre.
Le 11 octobre, sortie dans la presse d’une large étude française confirmant l’efficacité du vaccin. L’étude Epi-Phare (qui associe l’Assurance maladie et l’Agence du médicament) porte sur 22 millions de personnes. Elle indique que la vaccination contre le Covid-19 réduirait de 90 % le risque d’hospitalisation chez les plus de 50 ans, et cette efficacité des vaccins est également prouvée face au variant Delta.
Le 13 octobre, Olivier Véran révèle qu’environ 15 000 soignants ont été suspendus, pour avoir refusé l’obligation vaccinale.
Le 14 octobre, le site gouvernement.fr annonce 103,1% de la population majeure vaccinée à Paris.
Le 15 octobre, fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques pour les personnes majeures et non vaccinées.
Premier jour de l’obligation vaccinale pour tout salarié en Italie.
Mise en place du Pass sanitaire en Wallonie, le Covid safe ticket.
La Haute autorité de santé (HAS) déconseille l’usage du vaccin Moderna et Janssen pour la troisième dose de rappel.
Le 19 octobre, dans un hémicycle aux deux tiers vide, vers minuit, l’Assemblée nationale adopte l’article premier du projet de loi Vigilance sanitaire qui prolonge le cadre juridique de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 par 109 voix pour et 66 contre.
86,1 % des Français éligibles ont reçu toutes les doses requises.
Le 21 octobre, dans un communiqué de presse, Pfizer annonce une efficacité de son vaccin de 90 % sur les enfants de 5 à 11 ans.
Le 22 octobre, le rapport de surveillance des vaccins de l’Agence de santé publique britannique avance que les personnes vaccinées sont testées positives à un taux plus important que les personnes non vaccinées. Chez les 40-49 ans, la proportion de personnes infectées est deux fois plus importante chez les vaccinées que chez celles non vaccinées (1281 sur 100 000 personnes contre 690) en septembre.
Le 24 octobre, selon une enquête flash dirigée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, environ un lit sur cinq est fermé dans les grands hôpitaux publics faute de personnel en France. Un chiffre corroboré, selon le journal Libération, par des documents internes à l’AP-HP.
En visite à l’AP-HP de Marseille, Jean Castex déclare : « Le meilleur moyen de soulager l’hôpital, c’est de ne pas tomber malade ».
Le 25 octobre, les autorités chinoises imposent un confinement à Lanzhou (nord-ouest), qui compte quatre millions d’habitants, en raison d’un rebond de cas de Covid-19 à une centaine de jours des JO d’hiver de Pékin.
Le 2 novembre, le British Medical Journal révèle qu’une des compagnies sous-traitant les essais du vaccin pour le laboratoire Pfizer a falsifié les données et tardé à assurer le suivi d’effets secondaires.
Le 4 novembre, à plus de 3 h du matin, l’Assemblée nationale adopte en nouvelle lecture le projet de loi Vigilance sanitaire qui prolonge le cadre juridique de l’état d’urgence et la possibilité de recourir au Pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 à 147 voix pour, 125 contre. Le Sénat avait rapporté ce délai au 28 février.
Le 6 novembre, « le port du masque sera obligatoire dans les files d’attente des remontées mécaniques des stations de ski et le Pass sanitaire le deviendra aussi si le taux d’incidence national dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants », annonce Jean Castex.
Le 8 novembre, la HAS publie un communiqué dans lequel elle déconseille le recours au vaccin de Moderna pour les moins de 30 ans, s’appuyant sur l’étude Epi-Phare. Le vaccin accroîtrait le risque de myocardite et péricardite pour cette population.
Moderna demande l’autorisation de son vaccin pour les 6-11 ans en Europe.
Le rapport de l’Agence technique sur l’activité hospitalière (ATIH) rapporte qu’en 2020 seulement 2 % des hospitalisations en France étaient liées au Covid-19.
Le 9 novembre, Emmanuel Macron annonce à la télévision l’intégration d’une troisième dose de rappel au Pass sanitaire pour les plus de 65 ans.
Le 14 novembre, Gabriel Attal déclare ne pas exclure un reconfinement.
Le 15 novembre, l’Autriche décrète le confinement des non-vaccinés.
Le 16 novembre, mobilisés contre le Pass sanitaire et l’obligation vaccinale des syndicats guadeloupéens décrètent la grève illimitée sur l’île. Plusieurs échauffourées ont lieu avec la police.
Le 18 novembre, selon un sondage Ifop/JDD 58 % des Français se disent favorables à la mise en place d’un confinement des non-vaccinés.
Le 19 novembre, l’Autriche décrète le confinement pour l’ensemble de la population, y compris non vaccinée, et impose la vaccination obligatoire à partir de février 2022.
Le 20 novembre, manifestations massives en Europe et dans le monde contre le Pass sanitaire et l'obligation vaccinale (République Tchèque, Pays-Bas, Autriche, Italie, Croatie, Suisse, Belgique, Australie et Royaume-Uni). À Rotterdam, la police tire à balles réelles sur les manifestants. À Bruxelles, la police charge avec un blindé.
50 gendarmes du RAID et du GIGN sont envoyés en renfort des 2 200 policiers déjà déployés pour faire face à la contestation populaire en Guadeloupe.
Le ministre de la Santé allemand déclare : « Vraisemblablement à la fin de l’hiver chacun sera vacciné, guéri ou mort ».
Le 22 novembre, Jean Castex, double vacciné, est testé positif au Covid-19. Il déclarera le 11 décembre sur France Bleu Alsace : « C’est ma fille de 11 ans qui m’a donné le virus ».
Le 25 novembre, en se basant sur la hausse du taux d’incidence, Olivier Véran annonce l’obligation d’une dose de rappel sept mois maximum après la dernière dose pour maintenir son Pass sanitaire actif. Les tests PCR et antigéniques ne seront désormais valables que 24 h. Il déclare également : « Non, nous ne mettons pas en place un Pass vaccinal ».
1,3 million de rendez-vous pour la troisième dose sont pris sur Doctolib en une seule journée. Nouveau record.
Le 26 novembre, un variant B.1.1.529, baptisé "Omicron", en provenance d’Afrique du Sud est jugé préoccupant par les scientifiques en raison de ses nombreuses mutations échappant aux vaccins existants.
Le 29 novembre, l’OMS souligne que le variant Omicron présente un risque très élevé au niveau mondial, mais précise dans un document technique qu’aucun décès n’a encore été rapporté.
Sur la chaîne américaine CNBC, Albert Bourla, PDG de Pfizer déclare au sujet du variant Omicron : « Nous serons capables de produire le vaccin en moins de 100 jours ».
Le 30 novembre, 47 177 cas sont dépistés dans la journée, un record depuis le 12 avril 2021.
Décembre 2021
Le 6 décembre, en conférence de presse, Jean Castex annonce l’ouverture de la vaccination aux enfants « à risque » de 5 à 11 ans, à partir du 15 décembre, le port du masque pour les enfants dans la cour de récréation et la fermeture des discothèques pour une durée de quatre semaines.
Auditionné par la Commission des affaires sociales du Sénat, Jean-François Delfraissy déclare au sujet du Pass sanitaire : « Est-il pour autant réellement protecteur ? Vous avez donné la réponse : non, puisque l’on peut être vacciné et porteur du virus ».
Le 8 décembre, paraît au Journal officiel un décret interdisant de danser dans les bars et restaurants pendant un mois.
Le 10 décembre, en déplacement dans une pharmacie lilloise, Olivier Véran se félicite que « près de six millions de tests sont réalisés par semaine. Ce sont des niveaux absolument records qui signifient que 10 % de la population se fait tester chaque semaine ».
Le 14 décembre, avec 63 000 cas dépistés en une journée, le record de 2020 est dépassé. Il n’y avait alors ni vaccin ni Pass sanitaire.
Le 15 décembre, Emmanuel Macron déclare dans une émission télévisée : « Vous savez, nous y sommes quasiment à l’obligation vaccinale quand vous avez plus de 90 % de ceux et celles qui doivent se faire vacciner ». Le président ajoute : « Celui qui dicte les règles, c’est le virus ! ». Sur son attitude, il précise : « Dans certains de mes propos, j’ai blessé des gens. Et c’est ça que je ne referai plus. »
Le 16 décembre, le laboratoire Pfizer annonce vouloir tester un rappel de vaccin chez les enfants de moins de 5 ans, ce qui pourrait conduire l’entreprise à déposer l’année prochaine une demande d’autorisation pour trois doses d’emblée chez les plus jeunes.
En déplacement, Olivier Véran déclare : « Nous freinons le variant Omicron avec succès ».
Le 17 décembre, Jean Castex annonce qu’il déposera à la rentrée 2022 un projet de loi à l’Assemblée nationale pour transformer le Pass sanitaire en Pass vaccinal. Seul un schéma vaccinal complet permettra accéder aux transports, salles de spectacle, de sport ou à l’hôpital. Il annonce également le raccourcissement des délais entre les doses de rappel qui passent de cinq à quatre mois. Il déclare : « Il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays et entame le quotidien d’une immense majorité de Français qui a fait preuve de responsabilité depuis le début de cette crise ».
Le 18 décembre, Olivier Véran confirme sur Brut que la mise en place du Pass sanitaire pour avoir accès à son lieu de travail est à l’étude.
Le 20 décembre, la HAS donne son feu vert à la vaccination de tous les enfants de 5 ans et plus.
Le 21 décembre, 84 272 cas sont dépistés, nouveau record. Contamination de Frank Riester, ministre du Commerce extérieur, double vacciné, déjà contaminé le 8 mars 2020 alors qu’il était ministre de la Culture. L’Angleterre dépasse le seuil des 100 000 contaminations quotidiennes, pour un nombre total de décès dus au variant Omicron depuis son apparition de… 14.
Le 22 décembre, le directeur de l’OMS déclare dans un point-presse : « Aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel et les rappels ne sont pas un feu vert pour célébrer comme on l’avait prévu ».
Ouverture officielle par le ministère de la Santé de la vaccination des 5-11 ans.
L’avant-projet de modification de loi renforçant les outils de gestion sanitaire n’inclut pas la guérison du Covid comme motif d’obtention du Pass vaccinal.
Le 24 décembre, la HAS recommande de réduire le délai d’attente à trois mois entre la première vaccination et la dose de rappel.
Le 25 décembre, 104 611 cas dépistés (10 000 de plus que la veille), un record absolu depuis le début de la pandémie.
Le 27 décembre, deuxième anniversaire de la première contamination identifiée (rétrospectivement) en France (à Bondy, 93).
Devant « la montée » du variant Omicron, à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire, Jean Castex annonce une série de restrictions : concerts debout interdits, consommation d’alcool debout interdite, interdiction de manger dans les trains et les cinémas, retour du masque à l’extérieur dans les centres-villes et passage des délais entre les doses de rappel de quatre à trois mois, ce qui est contraire aux notices des vaccins.
Le 28 décembre, 179 807 cas dépistés (double de la veille et nouveau record).
Le 29 décembre, en formation restreinte de la commission permanente, le Conseil d’État valide à 4 heures du matin le principe du Pass vaccinal. Il y a 15 votants.
Le 30 décembre, 208 099 cas dépistés (nouveau record). La France représente à elle seule 16 % des contaminations mondiales.
Le 31 décembre, les activités de danse sont interdites dans les établissements recevant du public à Paris à partir de 18 h, et dans la plupart des départements français. Les rassemblements festifs sont également interdits. Le port du masque en plein air redevient obligatoire dans les grandes villes.
La rentrée des classes des 12 millions d’élèves et un million d’enseignants est maintenue au 3 janvier 2022.
2022
Janvier 2022
Le 1er janvier 2022, l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le président du Conseil Scientifique, sont nommés au titre d’officier de la légion d’honneur.
Le 2 janvier, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, délivre le protocole sanitaire pour la rentrée scolaire (le lendemain), concernant un million d’enseignants et 12,5 millions d’élèves, dans un article du JDD (article payant).
Le 3 janvier, Olivier Véran déclare : "La question d'une nouvelle dose de vaccin va se poser assez vite pour les personnes fragiles dans notre pays, les personnes immunodéprimées ou très âgées. On en discute avec les scientifiques, pour l'instant seul Israël a ouvert cette quatrième dose" 409 370 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée.
Le 4 janvier, alors que les débats sur le Pass vaccinal sont en cours à l’Assemblée nationale, circule sur les réseaux sociaux une interview inédite d’Emmanuel Macron, donnée au journal Le Parisien, est prévue pour paraître après le vote.
On peut y lire : « En démocratie, le pire ennemi c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »
Il ajoute : « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen » Les débats a à l’Assemblée sont suspendus.
Le joueur de tennis, non vacciné, Novak Djokovic, annonce via Instagram qu'il est sur le départ pour l'Australie. Il précise qu'il bénéficie d'une exemption médicale.
Le 5 janvier, la classe politique (hors LREM et Modem) condamne les propos d’Emmanuel Macron stigmatisant les non-vaccinés.
Novak Djokovic est intercepté par la police des frontières qui lui refuse l'entrée sur le territoire australien, estimant qu'il ne justifie pas suffisamment son exemption médicale. Son visa est annulé, le joueur menacé d’expulsion. Il est transféré dans un centre de rétention pour migrants à Melbourne. Ses fans et sa famille se mobilisent, ses avocats font appel. Il devient le symbole de la lutte des non-vaccinés contre l’oppression dont ils sont l’objet en Occident.
Le 6 janvier, à 6 heures du matin, les députés votent le Pass vaccinal (214 pour / 93 contre) Sur RMC, le Premier ministre Jean Castex interrogé sur la limitation dans le temps du Pass vaccinal répond que « ce n’est pas, à ce stade, ce qui est prévu ». (malgré les garantes demandées par la Cnil).
Le 7 janvier, 296 097 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée.
Le 8 janvier, des dizaines de manifestations anti Pass se déroulent en France, réunissant 110 000 personnes pour le ministère de l’Intérieur, et 410 000 pour le syndicat FrancePolice (qui participait aux mouvements).
Suivi par plus de 5 millions d’abonnés, le compte Twitter du chanteur français Booba est censuré par la plateforme suite à plusieurs messages remettant en cause ses prises de position sur le vaccin et sur la politique du gouvernement.
Le 9 janvier, dans une tribune au journal Le Parisien, Davis Smadja, professeur en hématologie et Benjamin Fellous, avocat au barreau de Paris (et militant LREM), plaident pour des poursuites pénales contre ceux qui refusent le vaccin.
Des files d’attente devant les pharmacies de France sont toujours observées ce week-end.
Un cas positif sur sept sur la planète (15 %) est désormais dépisté en France.
On estime désormais que un salarié sur six a un arrêt-maladie lié au Covid. Le taux d’incidence à Paris est de 3800… pour mémoire, au moment du 1er confinement, le seuil d’alerte se déclenchait à 50.
Le 10 janvier, Albert Bourla, PDG de Pfizer, déclare qu’un vaccin « adapté à Omicron » sera disponible en mars.
Un groupe d’experts de l’OMS avertit qu’« une stratégie de vaccination basée sur des rappels répétés des premiers vaccins a peu de chances d’être appropriée ou viable ».
Au sujet des fermetures de lits d’hôpitaux, Olivier Véran, ministre de la Santé, déclare au parlement : « On n’a pas fermé des lits intentionnellement. Il y a des chambres doubles qui sont devenues des chambres seules ».
L’annulation du visa de Novak Djokovic est levée par un juge australien. Il est libéré. Djokovic part aussitôt s'entraîner. Il indique sur les réseaux sociaux qu'il compte bien disputer l'Open d’Australie.
Le 11 janvier, 368 149 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée, nouveau record.
Le 12 janvier, Carolina Darias, ministre de la Santé espagnole déclare vouloir ouvrir la voie à un changement de stratégie « afin de déterminer les meilleures options pour faire face à une maladie pandémique qui peu à peu est en train d'acquérir des caractéristiques d'endémie ».
Le 13 janvier, à l’appel de l’ensemble des syndicats du secteur, journée nationale de grève des enseignants et les personnels de l’Education nationale, pour dénoncer la gestion de la situation sanitaire dans les écoles. Selon le syndicat majoritaire, 75 % des enseignants du primaire sont grévistes. Ils sont 27% pour le ministère.
Par 249 voix pour et 63 contre, le Sénat valide le projet de loi sur le Pass vaccinal. Olivier Véran, triple vacciné, est déclaré positif au Covid-19.
Sur BFM, Christian Estrosi, maire de Nice et soutien d’Emmanuel Macron, déclare : « Ceux qui ne seraient pas vaccinés devraient être confinés chez eux dans les mêmes conditions que nous étions tous confinés au mois de mars et au mois d'avril 2020 et par ailleurs ne devraient pas avoir droit et accès à l'assurance chômage, comme au Canada ».
La Cour suprême américaine bloque l'application d'une mesure du président Biden obligeant les employés des grandes entreprises à être vaccinés contre le Covid-19 ou à effectuer des tests réguliers. Le tribunal administratif suspend l'arrêté préfectoral qui rend obligatoire le port du masque en extérieur à Paris.
Le 14 janvier, le visa de Novak Djokovic est encore annulé par Alex Hawke, le ministre de l'Immigration du gouvernement australien,
Le 15 janvier, Novak Djokovic est renvoyé en rétention administrative, au Park Hotel de Melbourne.
On dénombre en France 28 cas de maladie de Creuztfel-Jakob en 27 ans et 23 cas depuis le début de la vaccination.
La base de pharmaco-vigilance européenne, EudraVigilance recense à ce jour 38 000 décès suite à la campagne de vaccination et 3,4 millions d’effets secondaires au 15 janvier 2022.
Le 16 janvier, La Cour fédérale australienne annule définitivement le visa de Novak Djokovic, qui ne disputera pas l'Open d'Australie 2022. Il quittera le pays le lendemain.
Le 18 janvier, les députés de l’Assemblée nationale adopte la version définitive du projet de loi instaurant un Pass vaccinal à 215 voix contre 58
Un rapport d’Oxfam révèle que la fortune des 10 hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie.
L’agence européenne du médicament (AEM) déclare que les injections répétées pourraient affaiblir le système immunitaire.
Dans une interview accordée à BFM, Albert Bourla, PDG de Pfizer déclare : « J’aimerais dire aux gens qui ont peur du vaccin de ne pas se laisser submerger par la peur et d’utiliser l’amour pour surmonter la peur car chez l’humain le seul sentiment qui plus fort que la peur c’est l’amour »
464 769 Français ont été testés positifs sur la journée (record)
Le 19 janvier, Boris Johnson, premier ministre anglais, annonce la fin des restrictions dans son pays à partir du 27 janvier : fin du port du masque obligatoires, suppression du PassSanitaire anglais, le télétravail ne sera plus recommandé officiellement.
Petr Fiala, chef du nouveau gouvernement Tchèque, annule le projet de loi de vaccination obligatoire dans son pays.
L’OMS recommande de lever les interdictions internationales de voyages liées à la non-vaccination.
Le 20 janvier, en conférence de presse, et alors qu’il annonce la mise en place du Pass vaccinal dès lundi 24 janvier, sans attendre la mise en place sans l’avis du Conseil Constitutionnel, Jean Castex décline un calendrier de « levée des restrictions. A partir du 2 février : fin des jauges dans les établissements, fin du masque obligatoire en extérieur et de l’obligation de télé-travail.
A partir du 16 février, consommer un café debout sera également de nouveau possible. déclare sur CNEWS « ce vaccin est très particulier. Il protège contre les formes sévères et les formes graves et ça n’a pas assez été ditIl ajoute : « Le variant Omicron est certes beaucoup plus dangereux, mais clairement moins sévère que ses prédécesseurs »
Le taux d’incidence moyen en France est à 7000. Le seuil d’alerte était à 50 au moment du premier confinement.
La caisse d’assurance maladie estime que les tests vont coûter 1,5 milliard d’euros pour le seul mois de janvier.
Le 24 janvier, entrée en vigueur du Pass vaccinal en France. 501 635 Français ont été testés positifs sur la journée (record)
Le 25 janvier, Sur France Info, Jean-François Delfraissy déclare au sujet du vaccin contre le Covid: « C'est un vaccin, mais qui a un peu une forme de vaccin-médicament, puisqu'en fait, il protège contre les formes sévères et les formes graves. ».
Sur France 5, Christiane Taubira, candidate socialiste à la présidentielle déclare: « Je pense que le président de la République aurait pu prendre la décision d’une obligation vaccinale. »
Lors de la journée de conférences et de débats organisée par l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM TV déclare au sujet du traitement médiatique pendant le premier confinement : « dans un moment aussi, où on vous dit qu’on est en guerre et où toute la notion de cohésion générale de la société, vous êtes rappelés au fait qu’il ne faut pas non plus trop troubler les gens. Et finalement, même si on a tenté au maximum de s’extraire de tout ça, pas trop aller à rebours de la parole officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus social ».
Le 26 janvier, Sur France 5, au sujet des frais d’hospitalisation des non-vaccinés, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, déclare : «Il n'y a pas de raisons qu'il n'y ait pas de conséquences [à ne pas être vacciné] alors qu'il y aura des conséquences pour d'autres personnes hospitalisées». Il ajoute : «Est-ce qu'on doit avoir droit au même niveau de prestation et de remboursement ?»
Le 27 janvier, l’Angleterre lève toutes ses restrictions.
Le 28 janvier, la région espagnole de Catalogne met fin à l’obligation de présenter un pass sanitaire pour entrer dans les bars, restaurants et salles de sports, le jugent peu efficace face à la grande contagiosité du variant Omicron.
Le 29 janvier, dans une interview au Parisien, Gabriel Attal déclare : « On veut aussi poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales ».
Le 31 janvier, au Canada alors que la révolte des camionneurs contre la vaccination obligatoire prend de l’ampleur et que les cortèges se dirigent vers Ottawa, Justin Trudeau président, est exfiltré avec sa famille dans un endroit tenu secret. Il fait savoir qu’il est contaminé par le Covid, malgré sa triple vaccination.
La suite c'est vous qui l'écrivez...
* * *
Ce sont ici les annexes de mon livre "Asymptomatique, chroniques covidiennes 2020-2021" qui revient sur ces deux années. Il est disponible en version papier, 326 pages (17 euros) ou ebook (11 euros) exclusivement sur le site Lulu.com.
Si vous avez des suggestions, des corrections à soumettre, contactez-moi a sbmusset@gmail.com
Méthode facile et infaillible pour reconnaitre la gauche bourgeoise sur les réseaux sociaux :
en mai 2017 : sur Twitter, ils t'accusent d'être fasciste si tu ne votes pas Macron.
en février 2021 : toujours sur Twitter, ils réclament un confinement dur.
en mars 2021 : encore sur Twitter, ils déclarent que Macron est "un criminel" de ne pas confiner.
en avril 2021 : ils "descendent en province" pour 4 semaines de vacances "rando-boulot-dodo" pour le confinement (et basculent sur instagram).444e jour de l’an de merde 2020 en zone ecarlate-rouge-rouge de la république du Baltringuistan. Nous sommes officiellement en année 2 de la guerre contre une pandémie, mais c'en est déjà plus une, c'est seulement un fiasco national sans fin.
Sur le fond, ce psychodrame du COVID qui rend littéralement les Français fous durera tant que nous ne sommes pas en capacité d’accepter que vivre vieux tue et que, non, mourir après 80 ans n’est pas une anomalie.
Sur la forme, l'exécutif nous offre désormais un remake quotidien de Videogag. Pris en étau entre une pénurie - chronique - de lits de réanimation, une désapprobation populaire ultra-majoritaire au sujet d'un reconfinement strict (toutes tendances politiques confondues), un pays qui devient dingo, la moitié des Français qui n'ont plus peur du virus et une échéance électorale encore jouable pour lui, le conseiller clientèle en chef devait montrer qu'il agit mais sans trop en faire, et vice versa. Au terme d'un suspense d'info-feuilleton de vingt-quatre heures, il laisse donc le Grocastex accoucher en conférence de presse d'un salmigondis technocratico-existentiel-newage qu'il ne comprend pas lui-même, enrobant les contours d'une nouvelle usine à gaz de restrictions variables où la taille et la longueur de nos chaînes paraissent allégées (et le sont pour une bonne moitié des Français).
Tandis que l'heure de couvre-feu est repoussée à 19h sur tout le territoire, nous allons subir en Ile de France et dans les Hauts-de-France un troisième confinement inutile de 20 millions de français pour, - 0 surprise - une carence de lits de réanimation dans les hôpitaux. Zut alors. J’ai déjà entendu ça quelque part... Ah oui, il y a un an tout juste lorsque le conseiller clientèle en chef nous annonçait avec toute la pompe qu'on lui connaît que « quoi qu’il en coute » nous combattrons cette pandémie, et que moi-même j’y ai naïvement cru. Je vous la refais : on bloque tout le monde, on continue de piétiner les générations, des pans entiers de l’économie et surtout la santé mentale d’un pays parce qu’il manque quelques lits de réanimation. Attention chaud devant, nous sommes dans des chiffres vertigineux : la grande république de France est à genoux quelques centaines de lits ! Le seul vrai problème est là. Le seul scandale aussi. C’était le même l’an passé, c’est totalement impardonnable 365 putains de jours plus tard.
"Si la situation le nécessite, 12.000 lits de réanimation pourront être disponibles" déclarait le 27 aout 2020 en conférence de presse le ministre de la Santé le 27 aout 2020. A ce jour nous tournons toujours au mieux à la moitié de ce chiffre. Je vous invite à consulter ce tableau officiel, vous y verrez noir sur blanc la preuve des mensonges de nos dirigeants et du désengagement continu de l’Etat dans ce domaine depuis plusieurs années. Les taux d’occupation des lits de réanimation sont proches de 100% depuis des années et RIEN n’a été fait. Les élus bougent les dégâts restent. Ce pays a perdu 68172 lits d'hôpitaux en 15 ans.
Même cause qu’en mars 2020, mêmes effets. Cette « crise du COVID » n’est pas la notre, c’est la leur. Le peuple a fait son boulot depuis un an, pas eux. Ils sont responsables. Le seul problème c'est leur incompétence et leurs mensonges, leur seule variable d'ajustement : nos libertés. Depuis un an ces DRH à la petite semaine n'ont pas ouvert le moindre lit d'hôpital, ont continué à en supprimer et tentent de camoufler leur carnage en se raccrochent aveuglement à une vaccination salvatrice qui tient toujours à ce jour du domaine du flou scientifique et de la croyance collective à base de "Oh super je vais pouvoir enfin partir en vacances".
Le #confinement3 est un aménagement cosmétique du #confinement2 en cours sous un autre nom depuis cinq mois, une farce à laquelle nous contribuons quotidiennement en continuant à nous faire tester pour un oui ou un non. Quand on comment à ne même plus pouvoir conter clairement les jours de privation de liberté, ni même numéroter précisément les périodes de confinement, alors qu'on peut vous sortir en temps réel les stats les plus détaillées sur le nombre quotidien de tests positifs, c'est que le pays a un putain de problème de management et que ses citoyens ont largement dépassé le stade du burn-out. Le débat est donc plié comme l'est cette offensive merdeuse surmediatisée - énième démonstration dans le fond et la forme de la nullité crasse de nos gouvernants. Plus personne n’y croit pas même nos gouvernants et encore moins notre conseiller clientèle en chef, bonimenteur de compétition qui reconnaissons-le à la faculté de ne pas connaître la honte, un atout non négligeable en politique.
Macron sauve donc la face provisoirement et tente de garder le beau rôle en déléguant les annonces aux sous-fifres. Un confinement strict n'aurait pas été respecté et il le sait. La version proposée n'a sanitairement ni queue ni tête (autorisant les voyages dans un sens et dans l'autre, laissant ouvertes les écoles et toujours sans aucune obligation de télé-travail) et n'aura même pas lieu d'être. Il n’y a bien que les teubés déjà en état de mort cérébrale se gavant de BFM en intra-veineuse pour encore y croire. Même les confinistes qu'on croyait requinqués sont désabusés.
Macron fait donc le service minimum pour montrer qu’il agit en tentant de trouver un équilibre entre les deux raisons de le détester depuis un an et qui peuvent lui couter son poste en 2022 :
A sa gauche : ceux qui le détesteront pour ne pas avoir confiner plus tôt et radicalement.
A sa droite : ceux qui le détesteront pour avoir gentiment installé une "dictature sanitaire", le terme est abusif mais l'idée est bien là.
Au milieu ceux qui, comme moi, le détesteront pour ne pas avoir fait le boulot en temps voulu en nous prenant pour des demeurés qui plus est. Merci les gars de nous autoriser à respirer pour vivre, nous n'y aurions pas pensé tout seul. Allez plutôt nettoyer la merde causée par vos réformes, vos serrages budgétaires à la con, vos décisions pleine de morgue contre le peuple. Vous ne méritez que nos mépris et un licenciement sec pour faute grave et répétée.
406e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge de la république du Baltringuistan. Répit relatif sur le front de la lutte anti COVID malgré les tentatives de reboot anglais, sud-africain et brésilien. Avec son pari surprise du non-reconfinement on doit reconnaître à notre conseiller clientèle en chef d'avoir - presque - relégué le virus chinois au rayon faits-divers. Les experts-confinistes vexés de ne plus être suivis à la lettre se radicalisent et annoncent que nous sommes "au bord du précipice". Soit. Qu'ils sautent les premiers alors. En attendant, l’opinion s'habitue aux 400 morts quotidien du quotidien.
Macron réussit aussi l'exploit infiniment plus sournois de nous habituer au couvre-feu permanent à 18 heures sans aucune perspective de sortie claire. Et le plus beau dans la carambouille, le couvre-feu passe désormais pour un gain de liberté. Glissement sémantique assumé ce matin par Olivier Variant qui considère "possible qu'on ne soit jamais reconfinés", et pour cause les gueux : nous sommes déjà confinés. Avec son interdiction de tout sauf d'aller travailler, le couvre-feu national à 18h 'est un confinement (dilué à la sauce MEDEF c'est tout). Certes, les signes évidents de craquements psychologiques s'accumulent dans tous les milieux et classes d'âge. Mais il en va des privations de liberté comme des programmes des chaines infos 100% DANGER COVID depuis un an : si on ne conteste pas, il y a un risque non-négligeable qu'on s'y fasse.
Nous entrons donc dans la seconde année de gestion du virus par nos zélites et la presse commence à accumuler quelques petites perles de notre gestion à la française. Dans Les echos et l'opinion, on apprend que "La France a dépensé autant à l’étranger en achats de masques en un an que sur son territoire pour investir dans la santé sur cinq ans" avec, entre autres, plus de 5 milliards d'euros pour se fournir en masque... en Chine (dont nous dépendons à 84% dans le domaine, rien que ça). On félicitera les chinois pour le SAV performant du virus qu'ils nous ont refourgué.
Côté vaccin, bien que je me perde un peu dans l'abondante offre des miracles en seringue qui ressemble de plus en plus à une vitrine de vendeur Amazon mais avec une logistique pourrie, je découvre qu'une start-up nantaise va fabriquer et distribuer son propre vaccin en priorité pour le Royaume-Uni "car ce sont bels et bien les Britanniques qui ont entièrement financé les essais cliniques de l'entreprise". Oui vous avez bien lu, alors qu'on nous fait miroiter une sortie de crise par la seule vaccination massive dont l'échéance ne cesse d'être repoussée, La France va exporter des vaccins fabriqués sur son sol faute d'avoir soutenu l'entreprise qui les développe. Paye ta start-up nation !
Santé, stratégie, protectionnisme, investissement... Ce pays est géré par des as. Comme je l'ai souvent écrit ici, le problème est moins le virus que la gestion hiératique du virus dont je rappelle le principe parfaitement rodé depuis un an :
1. Des politiques incompétents et terrorisés,
2 . Des experts corrompus,
3. Des médias qui feuilletonnent.
Les médias donnent une large tribune aux corrompus qui conditionnent l'opinion et en retour les décisions des incompétents, décisions qui ré-enclenchent un nouveau cycle médiatique avec les mêmes protagonistes. Voir l'infographie de pointe réalisée ci-dessous avec l'aide de notre département image de synthèse :
Je suis mauvaise langue, il est un secteur où le génie français reste en pointe depuis le début de ce pataquès, notre spécificité, ze french touch de la french tech : la contravention. Entre les magasins de mon quartier qui se prennent des interdictions d'ouverture de quinze jours pour avoir dépassé de cinq minutes l'horaire du couvre-feu, ou encore ces contrôles policiers sur le périphérique qui provoquent les ralentissements entrainant les retards et la verbalisation, le pan pan cul cul administratif est un des rares domaines - avec celui de la paperasse absconse - dans lesquels la France aura oeuvré avec persistance depuis un an.
Il va sans dire qu'avec les mêmes kadors aux commandes, les centaines de millions collectés dans ce cadre, bientôt les milliards, en contraventions ne seront JAMAIS réinvestis dans les service de santé.
394e jour de l'an de merde 2020 en zone rouge-rouge écarlate de la République du Baltringuistan.
En langage gouvernemental on ne dit pas « le couvre feu à 18h décrété par une élite déconnectée a favorisé la propagation du virus en concentrant les gens aux mêmes endroits au même moment », on dit :
« L'efficacité du couvre-feu n'est pas suffisante ». (porte-parole du gouvernement 27.01.2021). Et la presse autorisée reprend en coeur.
Jamais, et pourtant il y a eu du niveau, la ligne du pouvoir pour "combattre l'épidémie de COVID-19" n'a été aussi peu claire à suivre que ces derniers jours. Le plus sain est peut-être donc de ne plus la suivre. Il est possible que nous entrions prochainement dans une nouvelle teinte de restrictions de libertés pour lutter contre el famoso "variant anglais", prélude aux variants à venir brésilien, clermontois et des numéros pairs de la rue d'Aboukir. Le staff com' des inutiles cherche pour l'instant comment l'appeler pour que ça passe le moins durement possible dans l'opinion qui commence à montrer des signes, logiques et excusables, de pétage de plombs.
Sans entrer dans la polémique vaccinale et évoquer le fait que le "variant anglais" vient d'un pays qui a massivement vacciné, on apprend désormais que "En Angleterre, ils n’arrivent pas à s’en sortir, car le variant anglais résiste au confinement" (France Info) et que l’Espagne « n’a plus les moyens de confiner ».
On résume : tout ce qui est engagé depuis un an par nos "experts" et gouvernants pour lutter contre ce virus :
1. arrive trop tard,
2. ne sert à rien,
3. aggrave les choses.
...et mon interrogation depuis 10 mois si vous me lisez : On arrête quand les conneries ?
Visiblement pas tout de suite, j’en suis étonné. Je dois avouer que je commencer à me lasser de faire le même article depuis l’été. Certes les lignes ont bougé, de moins en moins de monde est dupe, et je me retrouve à relayer des propos de BHL, à être d’accord avec Gaspard Koenig et à soutenir un restaurateur niçois qui ouvre sans autorisation son établissement. Je crois que ces évènements auront réveillé chez moi le concept le plus important de tous, la liberté, et que ce concept simple, non négociable, écrase les clivages politiques conventionnels.
Je n’accepte plus de voir sombrer la majorité des gens, à commencer par les jeunes, pour sauver une poignée d’octogénaires. J’ai bien conscience de ce que j’écris, et ce n’est pas parce que je serais statistiquement « plus à l’abri » (le risque est minime il est vrai, mais il existe). J’en ai discuté avec des personnes bien plus âgées que moi et qui sont sur la même ligne (qu’elles soient pour le vaccin, ou plus réticentes). Pour la petite histoire, une personne de mon entourage (bientôt 80 ans) était ravie du dernier enterrement d’un ami (non-COVID). Ce décès, était l'occasion de sa première sortie "sociale" depuis six mois. Elle a pu faire la fête entre vieux après l'enterrement dans un hôtel qui leur a, en contrebande, ouvert une salle toute la soirée en plein couvre-feu. Voilà ou en est. On en vient à espérer des enterrements, juste pour avoir une activité sociale.
Que ce soit pour le virus chinois ou le besoin humain de contact, la nature est plus forte que nos gouvernants. Il y a un risque à vivre. J’ai assez donné et je ne vois honnêtement pas ce que je peux faire de plus. Et encore, je suis dans une situation confortable, qui me permettrait de me satisfaire encore un peu d'un confinement relativement cosy.
Les supporters acharnés du confinement se placent dans le camp auto proclamé du « progrès », les sondages montrent d'ailleurs qu'ils sont plutôt jeunes et à gauche. Ils me rappellent ces apologistes des réformes qui, après les échecs répétés des réformes, t’expliquent que si ça n’a pas marché c’est que, justement, on n'a pas assez réformé. Leur aveuglement fanatique à croire que la potion magique du vaccin va nous sortir de l'impasse en un coup de seringue est aussi fou que le délire des anti-vax qu'ils fustigent.
A mesure que le socle vieillissant de centre-droit est de plus en plus mécontent de son action, aussi bien pour la vaccination que pour les confinements à répétition, le conseiller clientèle en chef (que je sais paradoxalement plutôt de mon avis) craint pour sa réélection s'il cède encore aux sirènes scientifiques des "progressistes radicalisés" qu'on voit plus souvent sur les plateaux télés que dans les hôpitaux. Il s'est piégé lui-même en sombrant dans la logique du temps court. Suivre l'info-feuilleton n'est pas une stratégie politique et sanitaire viable. Qu'il se rassure, l'opposition étant atomisée, et le désir de gauche (qui n'a réellement pas brillé dans toutes ses teintes depuis un an) étant proche du néant dans ce pays, il a encore de la marge pour nous glisser quelques mesures aussi liberticides que contre-productives. Etant acquis que tout ceci se finira économiquement sur un scénario à la Grecque de précarisation généralisée et d'endettement massif sur quelques générations (alors que notre opérette tragi-comique de guerre contre le COVID sera un lointain souvenir proche de la légende urbaine).
Vous ai-je déjà dit que, depuis le départ de cette hystérie du Covid, je ne peux m’empêcher de voir des similitudes avec le Zombie de George Romero réalisé en 1978 ? Notamment le scène d’introduction où des « experts » s’engueulent sur un plateau télé sur la façon la plus « éthique » d'exterminer les zombies alors que ceux-là sont à la porte du studio, prêt à leur dévorer la cervelle ? SPOILER : malgré l’agitation et les certitudes, tout le monde (ou presque) meurt, et le plus grand danger pour les rares biens portants - pardon, "asymptomatiques" - n’est au final pas le virus mais bien l’homme.
Bref, pour user des litotes dont ce pouvoir est pour le coup expert, je ne dis pas qu'au troisième confinement « je vais désobéir », je dis juste que « avec tout ce que je n’ai pas dépensé en 2020, j’ai provisionné un budget contraventions assez conséquent pour 2021 ».
Sur le même sujet (encore) : COVID ou la guerre parfaite contre le peuple - L'effet apeuré
389e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge de la République du Baltringuistan. Toujours pas de signe de COVID sur mon petit organisme, en revanche des signes de plus en plus perceptibles de misère morale et économique partout autour dans la ville.
Je relisais ce que j'écrivais l'an passé sur ce qui allait arriver par la suite et à quelques points près, j'ai malheureusement raison :
- On n’en sort objectivement pas,
- il ne faut pas compter en mois mais en années,
- le confinement n’a d’autre perspective qu'un autre confinement,
- la propagande de la peur fonctionne toujours,
- plus on s'enfoncera dans l'absurde, plus il sera nous difficile de reconnaitre l'absurdité de la situation,
- le politique se planque derrière la parole scientifique et les scientifiques des plateaux télés on a l’évidence un agenda personnel plus politique que sanitaire,
- le débat médiatique se réduit à l'axe autoproclamé du bien (vive les vaccins miracles, les ausweiss sanitaires, les restrictions de liberté, la censure et les passeports vaccinaux) contre celui du mal (tous ces efforts non seulement ne servent à rien mais aggravent tout).
Résumons ce mois je janvier sur le front sanitaire :
1 / Médias du feuilleton et gouvernement de la peur nous avait promis la fin du monde pour deux semaines après les fêtes à cause de nos comportements d'irresponsables ? Deux semaines après, Pas grand-chose. Même la rave party de Lieuron aura fait moins de dégâts que le diner de cons du conseiller clientèle en chef durant le précédent couvre-feu mais, à la différence de la sauterie élyséenne payée avec votre argent, l'organisateur de la rave est toujours en prison.
2 / Médias du feuilleton et gouvernement de la peur nous ont fait complexer sur notre intolérable retard de vaccination, Deux semaines après les choses sont déjà plus un peu plus compliquées. Combien de doses ? Quand ? A quel âge ? Combien de fois ? Et quel vaccin exactement ? Et est-ce que tu as le bon coupon administratif en trois exemplaires ? Et puis bon est-ce que ça tuerait quand même pas un peu les vieux ? Le machin apparait peu à peu pour ce qu'il est : un espoir qui rassure tout le monde à très court terme et permettrait de sortir provisoirement la tête haute, les mains propres et la conscience tranquille de ce merdier. Sauf que, il y a beaucoup trop de "sauf que".
Mais ne soyons pas si pessimistes, un espoir se dessine. Bientôt avec les sauf-conduits ad-hoc, l'hyper-classe aura le droit de bien s’alimenter, de voyager et de se divertir. Tandis que les chinois reviendront visiter chez nous visiter des musées exclusivement ouverts pour eux, pour les plus chanceux assignés à résidence avec nos deux masques sur la gueule, on se consolera avec de belles séries captivantes sur Netflix.
Il y a une promo ce mois-ci, un mois offert, une vie achetée.
366e jour de l'an 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. A quelques heures de la dinde Picard en solitaire devant le bêtisier d'NRJ12 pour les gueux à miasmes, c'est l'heure du bilan et des perspectives.
Quelles que soient nos oppositions, nous nous accorderons tous et toutes pour convenir que c’était une belle année de merde. Riches et pauvres, jeunes ou moins jeunes, nous avons tous vécu au rythme de la carotte et du bâton sur le chemin d'une interminable dinguerie sanitaire. Pourtant, à bien y regarder, si ce n'était pour l'hystérie générée par les chaines d'info-feuilleton, les errements des gouvernements aux abois dont la seule stratégie est de regarder comme nous, les chaines d'info feuilleton pour nous imposer des confinements à répétition, je ne me serais même pas aperçu de l'existence de ce virus en un an. Mais bon, dur de lutter contre une religion dominante. Le Covid : punition pour un un occident âgé et trop sûr de lui, qui crève d'abord d'avoir trop vieilli et de s'être abandonné à des politiques d'austérité dans le secteur de la santé (pas assez rentable alors selon ceux qui nous privent de liberté aujourd'hui pour réparer leurs dégâts). 2020 aura également confirmé la domination planétaire et la totale impunité de la Chine à laquelle l'occident s'est livré pieds et poings liés en fermant bien sa gueule.
346e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Toujours aucun signe de Covid. A vrai dire, pas un pépin de santé de l'année 2020. Pas de toux, pas de test. Rien. Je ne me suis jamais senti aussi loin de mes semblables. Dans tous les sens du terme. Mais bon, il n'est pas ici question de ma petite personne mais du gros Castex qui a fait, tout fier, son caca de presse hebdomadaire pour nous annoncer, après ce second confinement allégé un déconfinement resserré. Fin de confinement, mais couvre-feu à 20h sauf le soir du 24 décembre.
Comme prévu après les bars et les restaurants le monde de la culture - de toutes les façons qui ne votera plus Macron - est sacrifié sur l'autel du portenwak gouvernemental. Comme prévu rien n'est pensé pour la jeunesse - de toutes les façons qui ne votera plus Macron -, comme prévu peu de cas est fait des conséquences psychiques, physiques, sociales et économiques de ces errements stratégiques totalement vains puisque alternativement trop forts, pas assez forts, et surtout constamment en retard. Comme prévu, la question des hôpitaux n'est pas abordée, on continuera tranquillement à les détruire ainsi que le système de santé, et l'on continuera que c'est de votre faute, que vous n'êtes pas responsables et que surtout il vous faut avoir peur de respirer. Apparement ça marche.
A vrai dire, avec cet énième contreproductif pataquès dans le cadre de la lutte contre le Covid infini. on ne pouvait pas finir l'année sur une note aussi juste.
Nous allons bientôt avoir fait le tour du calendrier Covid et nous en sommes au point zéro : le pays est bloqué non pas à cause du virus, mais bien à cause de notre déficience hospitalière dont la seule cause sont les restrictions budgétaires décidées par ceux qui restreignent chaque jour un peu plus nos libertés. Comme je le redoutais, à l'arrivée en 2021, les décisions politiques ont désormais des effets plus catastrophiques que le virus lui-même. Chaque jour qui passe nous informe désormais sur la folie de nos gouvernants locaux s’abandonnant corps et âme à la science comme ils s’abandonnaient avant à l’Europe pour s’exonérer de toute responsabilité dans le désastre qu'ils n'ont su ni anticiper ni gérer.
Des millions de précaires en devenir, des milliers de suicide, des destins broyés, des pathologies non soignées, un français sur cinq se déclarant déprimé… et les mêmes baltringues en place juste bons à (nous faire) générer des attestations de déplacement. Cette farce suicidaire pour une maladie au taux de mortalité infinitésimale, dont la moyenne d’âge des décès est supérieure à l’espérance de vie moyenne, et dont 90% des décas présentent une co-morbidité, dont on ne sait finalement toujours pas grand-chose mais dont on agite une potion magique certifiée par communiqués de presse comme seule sortie. La farce est telle que j'imagine aisément que d'ici quelques mois on s'apercevra qu'il sert - au mieux - à rien. Et ce sera reparti pour un nouveau chapitre du feuilleton.
Face a la houellebequisation généralisée de mes compatriotes, j’en viens à penser que la seule mesure sanitaire et consensuelle qui aurait le plus d’effets positifs immédiats sur notre santé à tous et toutes serait l’éradication de cette clique autocratique. Ils veulent que l'on fasse encore des sacrifices ? Il est certain qu'un petit écartelement de Castex en place publique pourrait détendre l'atmosphère et envoyer un signal d'espoir collectif en cette fin d'année bien morose.
Sur ce je vous laisse et je vais stocker mes caisses de champagne pour le réveillon. On ne va pas se laisser abattre, ni par ce virus et encore moins par les cadors de la République du Baltringuistan.
Ça y est c’est la bamboche ! Du monde partout dans Paris, les guirlandes de noël pendent au dessus des rues aux trottoirs bondés de badauds à Tote bag qui papillonnent d'une échoppe réouverte à l'autre au gré des protocoles sanitaires et des jauges réduites. Le client est roi dans un rayon de vingt kilomètres autour de chez lui. Après un mois de fermeture forcée, les commerçants les accueillent comme s'ils étaient les princes fortunés de quelques contrées d'Arabie. C'est l'heure du déconfinement pour consommer. "Grâce au confinement", les français ont épargné 100 milliards d’euros. La consommation des ménages représente habituellement 55% du PIB français. Autant dire qu'en cette fin d'année, le peuple a le pouvoir économique du pays entre les mains. C'est plus que jamais le moment de consommer intelligent -> local et en cash.
Place de la République à Paris, comme partout en France, les indignés de tous horizons se rassemblent contre le projet de loi de sécurité globale (adoptée en première lecture au parlement) et son fameux article 24 modifiant la loi de 1881 sur la liberté de la presse. L'article prévoit un an de prison et 45 000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention, lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique".
Cet article est la pièce à conviction supplémentaire du dépassement total du pouvoir face à son époque. Déjà, il ne tient pas la route :
Flous sémantique et juridique : Il ne serait pas interdit de filmer, mais de diffuser avec une intention malveillante. Qui juge d’une intention malveillante ? Admettons que cette loi passe, je ne lui donne pas une manifestation pour conduire à 50 procès tant elle est mal ficelée et ouverte à toutes les interprétations. D'autant que la police n'a pas attendu l'article en question pour se conforter dans un sentiment d'impunité qui lui autorise déjà de molester les journalistes, les citoyens à smart-phone ou toute autre gueule qui ne lui revient pas dans les manifestations.
Flou contreproductif : Loi bourrine mal ficelée par incompétents paniqués, dépassés par la technologie, elle permet de réunir les oppositions contre elle (sauf le RN) et ouvre la voie à un effet Streisand. Je ne donne pas deux semaines pour qu'une application gratuite pour smartphone permette à chaque videaste d’instantanément transformer la tête d'un policier entrain de matraquer un manifestant, en SS ou en chaton mignon. La représentation graphique de la censure sur les vidéos de violence serait encore plus désastreuse pour l'image de la police dans son ensemble. De la contrainte naît la création, si la loi passait je suis prêt à parier que la police se reprendrait dans les dents un effet boomerang artistique et symbolique qu’elle est loin d’anticiper.
Flou inutile : Cacher quoi exactement ? Les policiers encadrant les manifestations sont désormais masqués de la tête au pied, sous une carapace de protection digne d'un film de Marvel et un casque à visière. Ils cachent déjà bien souvent leur numéro d’identification (ce qui est interdit). C'est donc bien une volonté du pouvoir d'encourager la police à faire régner l'ordre "quoi qu'il en coute" humainement.
Au-delà de ces flous, cette loi et le contexte dans lequel elle survient (le passage a tabac filmé par une caméra de surveillance - puis un smartphone - d’un producteur de musique par 3 policiers (sous le regard impassible d’une vingtaine d’autres) est limpide : chacun voit ou devine que la Police de ce pays a quelque chose à se reprocher. Les violences policières sont légion depuis 2016 et le passage en force de la Loi Travail (sous François Hollande qui joue désormais les vierges effarouchées), le rythme s'est démultiplié sous le règne d'un Jupiter 1er (tétanisé) lors des mobilisations des Gilets Jaunes il y a déjà deux ans. Combien de morts, de visages délibérément défigurés au flashball, de gens volontairement humiliés par des forces dites de l'ordre ?
Pour justifier de l’installation massive des caméras de surveillance et autres drones les syndicats policiers utilisaient la bonne réthorique moraliste : Vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés si vous n’aviez rien à vous reprocher, vous n'avez rien à craindre de la surveillance.
On peut leur retourner l'argument aujourd'hui : Qu'avez-vous donc à cacher ? Y a-t-il de quoi avoir honte d'être policier en 2020 ?
Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 14 - Jour 15 - Jour 17 - Jour 26
Confinement saison 2, jour 17
Puisqu'il est question de santé partout depuis bientôt un an et que notre gouvernement est soudainement déterminé jusqu'à l'extrême à ce que nous soyons en bonne santé, intéressons-nous à ce qu'est la "santé". Prenons la définition au sein d'un organisme qui fait autorité chez nos élites : L’Organisation mondiale de la santé.
Dans le préambule à sa constitution en 1946, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ».
La santé est donc un sujet à la fois d'équilibre individuel et collectif.
Reprenons les termes :
« Un état complet de bien-être physique, mental et social » : Le confinement, la privation de liberté, d’accès aux espaces verts, à la mer, à la nature, l’absence d’activités sociales, professionnelles ou associatives, la privation de rencontres avec ses proches… et la cascade d’absurdités des décisions hors-sol quotidiennement pondues dans "le cadre de la lutte contre l'épidémie de COVID-19" vont évidemment à l’encontre de ce bien-être décrit par l'OMS. Nous ne mourrons pas du COVID pour l’écrasante majorité d'entre nous, mais il est d’ores et déjà acquis que cette année de gestion sanitaire kamikaze par notre dirigeants provoque et continuera de provoquer, directement et indirectement, des dégâts sérieux sur nos psychismes, notre état physique et donc notre santé. Nous nous métamorphosons chaque jour un peu plus lentement mais surement en larves à écrans pour les confinés, tandis que les autres (devinez quoi : essentiellement les travailleurs les plus précaires) continuent à s'exposer concrètement au COVID.
Selon les données diffusées jeudi 12 novembre par Santé publique France : "La prévalence des troubles dépressifs a augmenté de manière significative dans l'ensemble de la population entre fin septembre et début novembre, passant de 10% à 21%Les hausses les plus importantes ont été observées chez les jeunes (+16 points chez les 18-24 ans et +15 points chez les 25-34 ans), les inactifs (+15 points) et les personnes déclarant une situation financière très difficile (+14 points). (...) En outre, ce deuxième confinement a une répercussion chez les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques dont 30% déclarent des troubles dépressifs, contre 18,5% chez celles sans antécédent".
Cette gestion politique de la pandémie (et non "la crise sanitaire" comme le titre la presse) a un effet qui se perçoit autour de nous, chez nous : elle nous plonge pour certains dans un état dépressif, et pour les plus solides dans une sorte de léthargie sans perspective de sortie. Je ne compte pas non plus le nombre d'articles de médecins, professeurs qui s'alarment des décès à venir liés au non traitement ou non dépistages de pathologies graves soudainement considérées comme subalternes.
Au niveau mondial, l'OMS souligne en juin 2020 que "les services de prévention et de traitement des maladies non transmissibles (MNT) ont été gravement perturbés depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette situation est très préoccupante car les personnes vivant avec les MNT sont plus exposées à des maladies graves liées au Covid-19 et à des décès". En poussant le raisonnement, la focalisation sur le COVID entraine un surcroît de morts ...du COVID.
J’écrivais en mars que l’on aurait bientôt plus de chances de crever d’une carie non traitée que du COVID. Un petit tour récent chez mon dentiste m’indique que je ne suis peut-être pas loin de la vérité. Selon le praticien, auprès duquel jusqu’à l’an passé il fallait un à deux bons mois d’attente pour décrocher un rendez-vous, tout est aujourd’hui beaucoup plus fluide : « les gens ont peur, ils ne viennent plus se faire soigner ». Impression confirmée par les données de santé nationale à l'issue du premier confinement.
Sur le plan social, le dernier rapport du secours catholique souligne que "La France franchira la barre des 10 millions de pauvres en 2020" moins de 1063 euros/mois pour un ménage. (Le niveau médian des personnes recueillies au secours catholique est de 537 euros). Le taux de chômage est au troisième trimestre à 9 % en France (avant le second confinement).
Mais revenons à notre définition officielle de la santé par l'OMS. Elle est donc un ensemble non spécifiquement lié à la pathologie mais à un équilibre assurant au mieux l’absence ou la diminution de pathologies, et c'est précise-t-elle : « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale »
Etre en bonne santé, ce n’est pas être soigné, c’est d'abord se mettre dans toutes les dispositions pour ne pas avoir à l'être. Et ça c'est compliqué dans nos démocraties occidentales où la santé est un marché comme un autre, à divers degré suivant le niveau de dérégulation néolibérale des pays. Un peuple malade rapporte plus qu'un peuple en bonne santé. On explique un peu mieux pourquoi cela ne choque finalement personne qu'acheter un paquet de cigarettes (73000 morts/an en 2004) puisse être considéré comme un bien essentiel sur nos attestations dérogatoires de déplacement alors que marcher deux heures en forêt à un peu de plus de un kilomètre de votre domicile vous expose à une contravention de 135 euros au motif que vous ne respectez pas la loi censée protéger votre santé et celle des autres. On ne s'interroge même plus sur l'absurdité fondamentale d'avoir à respirer avec un masque à l'air libre dans la rue. En moins d'un an on a tranquillement assimilé que se noyer dans son CO2 et ses miasmes nous protégeait des maladies. Soit.
La vision française de la santé est consumériste. Je n’approfondirais pas ici les raisons philosophiques et sociétales de ce fait, mais c’en est un. Nous consommons de la santé, on nous la vend. On nous la rembourse en partie aussi il faut reconnaître, grâce à la sécurité sociale à laquelle nous tenons tous : l'héritage d'un consensus politique d'après-guerre que nos gouvernements successifs tentent avec régularité de mettre en pièces parce qu'il coûte "trop cher" (comme les hôpitaux d'ailleurs, dont la destruction continue depuis des années est la seule raison de la répétition des mesures de confinement).
"En France, la consommation totale de médicaments atteint 37,8 milliards d’euros en 2017. Le marché pharmaceutique a été multiplié par trois entre 1990 et 2017, selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Une augmentation qui a conduit la France à afficher «une consommation de médicaments supérieure à la moyenne européenne» au début des années 2000, selon le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament. les principaux consommateurs d’antibiotiques et d’anxiolytiques notamment." Source
La France reste parmi les plus gros consommateurs d'antibiotiques et d'anxiolytiques au monde(1)
Même si nous sommes désormais un modèle de référence mondiale en terme de ratage, cette gestion sanitaire par le politique ne se limite pas à la France, chacun y allant de ses absurdités locales (ce qui démontre à la fois un manque de coordination et d'accord sur la nature même de ce qu'est vraiment ce COVID)
Tous anti-Covid ? Vraiment ? La gestion politique française du COVID, où d'un mois sur l'autre le déni le dispute à l'hystérie, où l'autoritarisme peine à masquer l'amateurisme, va à l’encontre complète de la santé telle que décrite par l’OMS à la fois sur le plan intime et collectif. De là à dire que nos gouvernements ne nous souhaitent pas une "bonne santé" mais plutôt que nous végétions apeurés, incertains, confus, déprimés donc tétanisés, il n’y a qu’un pas que je franchis aisément tant il est la seule donnée stable qui transparait en filigrane dans toutes les paroles, décisions et non-décisions au fil d’un an de gestion anti-covid.
Le 28 octobre lors de son intervention multicanal pour justifier le confinement saison 2 auprès de son petit peuple d'illettrés, le Président de la république du Baltringuistan claironnait que « Quoique nous fassions, près de 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre ». Le 15 novembre, quoique nous ayons faits nous sommes à la moitié de ce chiffre (4855).
Voilà ce qui arrive lorsque l'on prend ses désirs pour la réalité. Notre propagateur de fake news en chef aurait pu dire « si ce nous ne faisons rien, nous serons à 9000 patients en réanimation à la mi-novembre » qui lui aurait d’ailleurs pu permettre de tirer profit des chiffres actuels. Non, il y a bien utilisé la fameuse rhétorique de néolibéraux dogmatiques. Il n’y a pas d’alternative : nous serons à 9000. Un pays qui se tient sage parce qu'il est malade ?
Bien respirer, manger sainement, faire de l’exercice, avoir une activité sociale, jouir de la vie sont autant de nécessités fondamentales pour être en « bonne santé ». Le confinement sans fin (dur ou semi-dur), les décisions absconses, le port du masque dans la rue et bientôt à la maison comme le premier ministre le souhaite pour une vie assignée à résidence orientée sur le travail et la consommation dématérialisée tels des poulets en batterie bons à gaver, vont à l’encontre de cette « bonne santé ». Notons que ces points de prévention sont écartés des campagnes de communication gouvernementale actuelle et des propos de notre ministre de la santé, dont l'intitulé de poste devrait être "ministre des malades". Nous étions déjà en bien mauvaise condition physique et psychologique : nous voilà soumis, non pas morts mais déjà plus vraiment en vie.
Avec sa moyenne des décès au-dessus de l'espérance de vie moyenne française, ce COVID ne prouve qu'une chose pour le moment : nous ne mourrons d'abord du fait que nous sommes vieux, et la France est un pays qui n'en finit pas de vieillir. Dommage pour les autres, ils n'auront peut être pas cette chance.
Sur ce, je vous laisse. C'est l'heure de ma pilule informative de Véran2020 sur Ipad.
(1) Au passage, si nous étions moins dans le médicament et plus dans la prévention et une hygiène de vie nous évitant le plus possible d'avoir recours à des médicaments, le fameux budget de la sécurité sociale ne s'en porterait que mieux et nous aussi.
Retour sur un chaos coordonné. Quelques jours plutôt lorsque j’évoquais la sortie du film Hold Up, je décrivais un gros succès en ligne pour un film rigolo (produit en crowd funding) assemblant des thèses dans l'urgence et desservant ainsi son propos. Je ne m’attendais pas à un tel tir de barrage contre le film de la part de la presse mainstream radio et journaux.
Hold Up s’est vu offrir la plus belle campagne publicitaire du cinéma français de l'année, gratuite, par la quasi intégralité de cette bienpensancosphère visiblement piquée à vif, chacun y allant de son décryptage de spécialiste autorisé.
Tout debunkage par le cercle auto proclamé de la raison part d’une bonne intention mais c’est peine perdue. Chaque démonstration en mode « nous avons compris nous allons vous expliquer pourquoi ce film est un ramassis de conneries » est du combustible idéologique et promotionnel pour le film. On est là dans le domaine de la croyance pas de la rationalité. Au sujet du virus, on peut légitiment douter (c'est même une preuve de bon fonctionnement mental) de ce que l'on voit et entend en permanence de la part de nos responsables gouvernementaux, des "experts" scientifiques en plateau-télé et du discours médiatique ambiant (majoritairement dans l'accompagnement aveugle des décisions gouvernementales qu'elles soient absurdes, inefficaces ou liberticides ou le plus souvent les trois à la fois).
Un tel déferlement n'es pas anodin. Certes pour la presse en manque de lecteurs, c'est un moyen de se raccrocher aux wagons du buzz, mais vu l'uniformité des attaques et le vocabulaire employé on sent bien que quelques chose d'autre se joue-là, quelque chose qui a bien peu à voir avec "'la réalité". En plus du mépris de classe qui suinte de chaque tweet et article, tout ça sent le procès. Il faut juger coupable toute expression du doute. On peut résumer le schéma ainsi. Il y a la version officielle et le magma des thèses supposées, étayées ou farfelues, qualifiées illico de « complotistes ». L’entre deux est inexistant. Le "bon citoyen", comme entendu ce matin sur France Inter, est donc sommé d’appartenir à l’un des deux camps, le bien contre le mal, "Good VS. Evil" disait George Bush Jr pour justifier le bombardement irakien. Tu doutes un minimum face au bordel de la gestion politique du COVID et à la starification d'une maladie au taux de létalité de 0,5% qui tue quasi exclusivement que des octogénaires ayant largement dépassé l'espérance de vie moyenne ? Et bien allez hop tu es un "complotiste", autant dire un xénophobe et raciste. L'affaire est pliée.
Bon on rappellera tout de même à nos journalistes de garde que deux bon tiers de l'humanité croient dur comme fer en des thèses invérifiables et parfois dangereuses (que nous regrouperons sous le terme générique de "religions" pour ne froisser personne en particulier) et que notre pays est rempli d'édifices à la gloire d'un type dont personne n'a l'ombre du début d'une preuve sérieuse de l'existence.
On s'amusera de cette inquisition journaliste en ordre serré alors que les mêmes nous jouent les violons de "la liberté d'expression" avec laquelle il ne faut jamais transiger et dont ils sont les garants. Il est vrai que pas plus que le manque cruel de lecteurs, le ridicule ne tue pas la presse française qui, entre le oui au référendum de 2005 et l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnes, serait déjà morte mille fois. Heureusement que quelques grosses fortunes totalement désintéressées sont là pour la maintenir en vie.
Sur le film Hold Up, j’ai dit en gros ce que je pensais ici. Le film reprend les codes des docu-dramas classiques et de la quasi totalité de l’information télévisuelle du moment qui sont ceux du divertissement et du feuilleton. On me dira "oui il n’y a pas d’enquête dans Hold-Up", c'est vrai (d'ailleurs il n'y a pas de ligne budgétaire allouée à ce poste dans le descriptif comptable fourni par le producteur). Il y a malheureusement rarement plus d'enquête chez ces détracteurs. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi un oeuvre de divertissement hors sytème de production et diffusion classique est plus un danger pour la démocratie. que d'autres contenus déversés h24 sur nos écrans, sauf si peut-être c’est son système de production et son adhésion "citoyenne" qui inquiètent.
On en vient au coeur de ce qui apparement gène nos nobles esprits : Le faux et le vrai. Le débat est déjà dépassé par ceux-là même qui le posent. La vérité importe peu. Des lors qu’un président de la république se permet de dire en toute décontraction en direct à la télévision que le confinement permet d’éviter 400000 morts en France et que ça passe (globalement) crème dans la presse, c'est l'expression la plus claire que les thermomètres de la rationalité, du crédible et du vrai sont cassés depuis un moment déjà.
L'action politique est du spectacle, l’information est du spectacle, le virus est en grande partie un spectacle qui nous prend aux tripes, Hold up fait partie de ce spectacle. Ce qui n'est pas du spectacle c'est ce que nous vivons chacun. Ce sont les drames que nous vivons au nom de ce virus (alors que nous payons les conséquences de décisions politiques), les faillites, la privation de liberté, les malades qui ne vont plus se soigner parce qu'ils ont peur, le glissement irrémédiable vers la pauvreté dans l'ensemble de la population...
En 2020, la vérité c’est ce que chacun ressent. Ce n'est plus rien d'autre.
317e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge. Toujours aucun signe de COVID. Il parait que le gros Castex a encore parlé hier soir. De l'avis général c'était nul sur le fond. Certains pourtant proches des cercles de pouvoir ont même parlé d'une puissance évocatrice proche de celle d'un gros glaviot jaune posé au sommet d'un plat de vieux salsifis froids. Le coeur n'y est plus on dirait. Noel approche et ça sent le sapin. Le gouvernement tente bien de montrer les muscles en annonçant un timide "renforcement" des contrôles d'attestation, tout le monde aura noté l'absurdité des mesures et les multiples angles morts de son pseudo combat sanitaire (consistant dans les grandes lignes à coller des prunes aux citoyens depuis un an).
D'un point de vue sanitaire, le confinement saison 2 est une fumisterie. Télé-travail à la carte et surtout écoles grandes ouvertes (chiffres tronqués à l'appui balancés par un ministre de l'Education nationale dont on peut reconnaitre la constance dans le déni propre aux vrais tarés de droite). Dès lors que tu fais circuler 12 millions d'élèves, 1 million de profs et 15 millions de salariés comme d'hab, tu peux fermer autant de petits commerces, fliquer autant de soirées clandestines et contrôler autant d'attestation que tu veux, tu agiras à la marge. Tu es dans la communication de l'action de guerre et non dans la guerre.
Bientôt un an, j'avoue ne toujours pas comprendre le positionnement du gouvernement. D'un côté, les cadors aux mines déconfites et à la peau de plus en plus gâtée au fil des points presse donnent l'impression qu'ils sont sincèrement préoccupés par le machin chinois. De l'autre, le constat depuis des mois, implacable :
1 / Ils n'ont rien concrètement RIEN fait entre les 2 vagues de l'épidémie.
2 / Ils n'ont toujours aucune ligne autre que la contravention à 135 balles pour lutter contre ce machin.
3 / Ils n'ont toujours pas le courage de dire les choses telles qu'elles sont, alors que c'est peut-être la seule parole qu'on serait prêt à leur excuser : "nous n'y pouvons rien, lavez-vous les mains et faites gaffe à vos proches, continuez à vivre normalement, nous on s'occupe de renforcer le système de santé"
Ce pouvoir a depuis le départ menti puis infantilisé son peuple. Le peuple devient légitiment défiant envers le pouvoir. En retour, le pouvoir voyant les choses lui échapper devient de plus en plus coercitif envers le peuple. C'est un cercle vicieux qui ne peut plus désormais qu'être brisé de trois façons : avec une potion magique, dans les urnes ou dans la rue.
En attendant l'inévitable point de saturation collective (car oui même les plus sages y viendront), nous végétons dans la demi mesure, les faux semblants et les miasmes d'un semi confinement permanent auquel plus personne ne croit vraiment mais qui flingue concrètement la société et nos santés mentales. Même ses instigateurs ne savent plus quelle subtilité technocratique pondre pour occuper les esprits. A part generer de la paperasse, des interdictions et des numéros verts, les mecs n'ont aucun pouvoir et ça commence à se voir. Action sanitaire nulle, bilan économique exercez le, communication suicidaire, discours inaudible, défiance totale. Le pouvoir en carton a perdu et reperdu sa guerre. Comment peut-il donc retrouver du lustre dans ce flagrant délit permanent d'impuissance ? Peut-être en créant sur mesure la seule bataille qu'il peut encore gagner puisqu'il est le seul à en définir l'issue : la fin de la saison 2 du confinement. Le happy end tant attendu.
Bienvenue donc à l'opération il faut sauver noël qui occupera ce qui vous reste du mois de novembre. Car, oui si vous fêtez noël en famille cette année malgré le non respect des gestes barrières avec vos gros doigts gourds de citoyens irresponsables, ce sera grâce à votre gouvernement. Le calendrier de l'avant avec les tocards du Baltringuistan sur les chaines d'info continue, voilà la note parfaite pour conclure cette année.
Et après zip, ceinture. Parce que 2021 ce sera comme 2020 la surprise en moins, la misère en plus.
Savamment teasé sur les réseaux sociaux, bénéficiant déjà de coups de ciseaux de Facebook et d'un article de débunkage chez les apologistes du vote Macron, provoquant les réactions outrées de l'insignifiante bienpensancosphère de Twitter : "Hold Up", film à thèse(S) sur la gestion politique, sanitaire et sociale du pataquès Covid19 est bien parti pour être le plus gros succès cinématographique on-line français de l'année
Même si on peut se laisser happer par un sens certain du montage et des rebondissements, ce film n'est PAS un documentaire mais un dossier à charge, et brasse trop de thématiques à mon goût avec des biais pour le moins appuyés. Les détracteurs de "Hold Up"ne manqueront donc de pointer tel ou tel propos ou tel ou tel interlocuteur pour décrédibiliser l'ensemble, un vieux principe. Je ne m'attache à ce qui est dit, et il y a vraiment à boire et à manger là-dedans, du meilleur au pire, de l'évident au très contestable. Chaque thématique (5G, vaccin, la politique de la peur...) mérite une série à elle seule. Pour autant, le film, qui est aussi propagandiste que la propagande qu'il dénonce, est très efficace quand il n'est pas dans le propos asséné, là où il est le plus simple. Le montage chronologique des propos, non modifiés, de notre classe dirigeante sur les masques est aussi redoutable que savoureux et suffisant à décrédibiliser ces baltringues pour l'éternité. Pas la peine d'en rajouter.
Autant le dire clairement, tous les anathèmes de type "Gna gna Gna les complotistes" lancés par les gens susmentionnés légitimeront ce film auprès de son public croissant. Même orienté, ce machin a le mérite d'exister et de sortir du discours unilatéral de la peur pour peu qu'on ne le prenne pas au pied de la lettre. On pourra se retrouver les auteurs sur cette ligne : je suis bien plus méfiant et inquiet de mon gouvernement que je ne le suis de ce virus, et concrètement il y en a un des deux qui emmerde bien plus mon quotidien que l'autre.
Pour ce qui est du grand complot, la thèse sous-jacente du film, je m'en tiens à la phrase de Rocard qui sonne encore plus juste à la lumière de ces derniers mois de 7e compagnie gouvernementale planétaire : " Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot demande un esprit rare".
Nous sommes d'abord collectivement victimes des conséquences d'accumulations de fortune de moins en moins partagé et d'une sécession des élites ultra riches. Pour toutes élites qu'elles sont, elles n'en sont pas moins des hommes et des femmes (enfin surtout des hommes) comme les autres et soumis aux mêmes peurs et aux mêmes finalités :
1 / Plus tu accumules, plus tu as peur des autres, d'être volé et démasqué pour ce que tu es vraiment : un putain de gros enculé qui ne partage rien.
2 / Quand tu n'as pas à lutter pour ta survie, ou même ta vie, il te reste le vide. Bref tu t'emmerdes.
Et c''est ce que nous expérimentons depuis quelques temps. Une élite qui nous parle transhumanisme, vie dans l'espace, vaccination générale et salvatoire.. tout simplement parce qu'elle veut s'acheter un sens à sa vie. L'autre problème auquel nous sommes confrontés c'est la perte totale de pouvoir de nos gouvernants qui ont abdiqué en tout domaine, à commencer par celui de se confronter au problème de la redistribution des richesses. Le tout est copieusement vaseliné par "nos" médias (quasiment tous en perfusion financière des plus grosses fortunes, et avec des rédactions gravitant en majorité autour de la même bulle déconnectée que nos dirigeants quand elles ne couchent pas directement avec).
Quoi qu'on pense de ce qui est dit dans "Hold up" et de qui le dit, les propos et les actions de nos gouvernants défoncent quotidiennement toutes les barrières de l'absurde. Alors oui, effectivement "le complotiste" et son souci humain de tout rationaliser apparait comme "le plus sage" dans cette histoire. On cherche tous du sens. Ajoutons à cela quelques questions simples aux réponses cruelles : Qui nous prive de liberté ? Qui est pris régulièrement en flagrant délit de mensonge ? Qui spécule sur des vaccins ? Qui est systématiquement complice de la parole politique ? Qui offre des tribunes en continue aux « zexperts » les plus empêtrés dans des conflits d’intérêts sans l’ombre d’un recul ? Qui a défini les contours d’un piège dont la seule clé illusoire de sortie est notre soumission ? On voudrait nous rendre complotiste que l’on s’y prendrait pas mieux que nos dirigeants et nos médias. Ils livrent en flux continu chaque jour clés en main les plus beaux argumentaires. N'importe quel plateau télé d'experts ou la dernière bafouille vidéo de l'inénarrable Christophe Barbier, suggérant décontracté de l'écharpe de foutre en camp ceux qui refuseraient le vaccin, sont bien plus efficaces pour servir la cause complotiste que n'importe quel documentaire de trois heures.
C'est en cela que l'époque est explosive. Deux mondes ne s'entendent plus, ils ne vivent pas la même réalité, ils n'ont plus le même vocabulaire. On aurait pu au moins espérer que ce virus nous rendrait un semblant d'égalité, c'était sans compter les forces en place.
Update 14.11.20 a lire ici
Ci-dessous, mon Hold-Up préféré (Alexandre Arcady, 1984)