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À partir d’avant-hierLe blog de Seb Musset

Retour sur le film : Betrayed, la main droite du diable (Costa-Gavras ,1988)

Betrayed, La main droite du diable est le deuxième film américain de la carrière de Costa-Gavras, et celui qui est passé le plus inaperçu. C'est pourtant le meilleur des quatre (Les trois autres : Missing, Music Box et Mad City). 

Le pitch : Une agent du FBI (Debra Winger) infiltre un milieu de fermiers du midwest soupçonnés d'être des terroristes suprémacistes blancs. Evidemment, une romance va naître entre elle et le suspect principal et elle se prend d'affection pour les enfants du séduisant salopard en chef (Tom Berenger) qu’elle pense incapable de commettre les atrocités dont on le soupçonne… Sauf qu'elle va vite déchanter. Mais il est trop tard. Elle est coincée, autant instrumentalisée par les odieux (mais si sympathiques) rednecks (elle devient complice des attentats) que par les "gentils" du FBI (qui ont font leur jouet, son supérieur hiérarchique étant un ex éconduit), le tout dans un environnement 100% masculin totalement hermétique aux angoisses de l'héroïne (annonciatrice du personnage de Clarence Sterling dans "Le Silence des Agneux" trois ans plus tard). 

Moins manichéen dans le traitement que les autres films américains de Gavras, La main droite du diable évite le piège du film à discours politique trop appuyé pour glisser dans le descriptif du conflit intérieur, entre valeurs et sentiment, que vit le personnage double joué par Debra Winger, simultanément traitre et trahie. L’infiltration au sein de cette branche modernisée du Ku Klux Klan devient alors une toile de fond  de plus en plus normale, et c’est le tour de force du film : habituer au pire au point de le désamorcer avant de nous cueillir par surprise. Le point d’orgue dans ce principe est une scène glaçante, d’apparence anodine ,où des enfants lâchent des horreurs racistes avec toute la douceur et la bonne humeur du monde. C’est ce malaise constant, et jamais tranché, qui a probablement handicapé la carrière de ce film, et empêche aussi une diffusion plus large aujourd'hui (ça a beau être une fiction, la moitié des dialogues du film pourrait tomber sous le coup de la loi en France). Vendu comme un thriller aux Etats-Unis alors qu'il joue presque sur le terrain d'un documentaire, vendu en Europe comme un film à thèse sur des rednecks d'extrême-droite alors qu'il s'avère plus subtil que ça, 

Avec 35 ans de recul, on peut dire que le film visait juste sur la montée du "Make America Great Again". On y voit même déjà sous la forme embryonnaire la prise en main d'Internet, 20 ans avant tout le monde, par les groupes d'extrême-droite. 

Le scénario est signé Joe Eszterhas (qui écrira deux ans plus tard, un peu sur le même principe mais en inversant l'homme et la femme, Basic Instinct). Le travail photo par le français Patrick Blossier est superbe.






Retour sur le film : Rampage (William Friedkin, 1987 et 1992)

Le réalisateur américain William Friedkin est mort le 7 aout dernier à 87 ans. Au même titre que Spielberg ou Coppola (et peut-être même plus) il est un des piliers fondateurs du "Nouvel Hollywood" qui a vu le renouveau artistique et économique du cinéma américain propulsant de jeunes cinéastes cinéphiles à la tête d'empires en quelques films. Avec le succès mondial de L'Exorciste en 1973, Friedkin a presque malgré lui contribué à créer le concept de Blockbuster. 

Friedkin est un de mes cinéastes préférés du Nouvel Hollywood, peut-être parce que c'est l'un des seuls, malgré un succès immense, a avoir gardé son âme d'indépendant. Il n'aura pas transigé longtemps avec les studios. D'autres en parleront mieux que moi. On peut écouter le podcast de Bret Easton Ellis où le cinéaste était invité il y a peu ou encore visionner le savoureux film interview que Francesco Zippel lui a consacré Friedkin Uncut mais le mieux, évidemment, est de voir ses films. 

Si on aime un tant soit peu les images, la force d'un montage ou le sens que peut donner un éclairage et que l'on veut revenir à la source de ce qui a contribué à forger l'iconographie hollywoodienne des cinquante dernières années, il faut voir les classiques de Friedkin : L'exorciste, French Connection ou Sorcerer qui ont chacun respectivement influencé les films d'horreur, les polars et les films d'aventure qui suivront. Sens innée du cadre et du découpage, des images qui restent gravées (et passent de génération en génération), une façon de filmer brute et ce tour de force rare de donner une totale impression de documentaire au cœur de grosses machines (l'apogée étant probablement Sorcerer, film dont l'intransigeance anti-commerciale du récit et le jusqu'au-boutisme du tournage marquera une rupture dans la carrière de Friedkin).

A partir des années 80, en comparaison avec ses gros succès des années 70, et tandis que ses collègues Spielberg ou Lucas s'envolaient au sommet du box office, Friedkin ne réalisera plus que des "petits" films, retournant dans une indépendance qui semble lui convenir et dans laquelle il évoluera avec cohérence et efficacité jusqu'aux derniers jours de sa vie (son prochain film sort en septembre). Durant cette période, plus discrète, mal aimée avant d'être réhabilitée, il signera ce qui reste pour moi le polar des polars (et donnera le nom d'une chanson de 2Pac) : To Live And Die In LA (1985) avec un William Dafoe débutant. 

Hasard de la programmation, Paramount Channel diffuse depuis quelques semaines un de ses films les plus rares de cette période. Réalisé en 1987 et à peine distribué à l'époque (toujours pas dispo en DVD), Rampage (le sang du châtiment) est le récit du procès d'un serial killer vu du côté du procureur et du tueur. 

Rampage c'est le 12 hommes en colère inversé de Friedkin : un homme se bat pour tenter de condamner à la peine la plus lourde possible un tueur sadique (mais avec une gueule d'ange, blanc et blond) alors que chacun (et notamment le monde politique) s'acharne à le dédouaner pour les plus nobles raisons du monde. Certains voient dans ce film le passage de Friedkin de gauche à droite. C'est ce que l'existence de 2 montages distants de 5 ans (le 2e montage "director's cut" de 1992 diffusé pour la première fois ici, et plus explicite sur le soutien à la peine de mort) tend à prouver. A la lumière des doubles discours actuels, des "bons" et des "mauvais" faits divers, de ceux dont il faut s'émouvoir et de ceux qu'il faut surtout ne pas parler sous peine de se faire traiter de fasciste par la brigade de la pensée correcte, ce film ne perd rien de sa saveur 35 ans plus tard. 

C'est aussi à ça que l'on reconnait les grands cinéastes. 






Le cinéma français, un zombie en bonne santé

L’actrice Adèle Haenel, qui n’a pas tourné au cinéma depuis trois ans suite à sa sortie anti Polanski aux Césars 2020, publie une lettre ouverte dans Télérama (accès payant) pour expliquer son départ du monde du cinéma et le fait qu’elle veuille politiser le dit départ. Tant mieux pour elle. La grandiloquence de sa missive contre le capitalisme et un milieu qui "collabore avec l'ordre mortifère écocide raciste du monde", tout en apportant son soutien aux "résistants", n’a d’égale que le profond mutisme dont elle et la quasi intégralité de la corporation qu’elle dénonce ont collectivement fait preuve au moment de la mise en place des Pass vaccinaux qui interdisaient l’accès aux salles de cinéma à ceux, et celles, qui ne collaboraient alors pas avec l'ordre sanitaire. 

Ceci étant posé, je cesse mes sarcasmes. Il se trouve que je suis d’accord avec elle sur un point central (et une partie de sa conclusion) : la totale absence du traitement de la déflagration #MeToo dans le cinéma français. C’est comme si ce mouvement de libération de la parole des femmes et de dénonciations des harcèlements, n’était jamais arrivé. Au seul visionnage ds films produits chez nous depuis six ans, un cinéphile du futur ne pourrait être informé de la montée de la thématique dans la société. 

À titre de comparaison, je visionnais l’autre soir le film américain Scandale (Bombshell) de Jay Roach (le réalisateur d'Austin Powers). Le blockbuster produit par Charlize Théron avec Margot Robbie et Nicole Kidman est inspiré d’une histoire vraie survenue durant la campagne de Trump en 2016 (toile de fond du film) : la déflagration causée dans la rédaction de la chaine d’info Fox News par les révélations d’une journaliste sur les pressions et violences sexuelles exercées durant des années par le patron, Roger Ailes, sur ses employées. C’est la grosse affaire avant l'explosion du mouvement #MeToo en 2017. 

Le film date de 2020 et son traitement, sans rien enlever des standards de productions américaines de ce type, appuie sur le côté enquête interne, façon Les hommes du Président. Le film relate des faits alors juste vieux de trois ans et les acteurs interprètent d'authentiques personnages (parfois encore en poste) dans un environnement qui insiste sur sa véracité (ce n’est pas une rédaction imaginaire, mais bien Fox News et son logo). Imaginons trois actrices françaises connues produisant un film sur le comportement de PPDA à la rédaction de TF1 durant la campagne de Macron (c'est pas exactement ça, mais vous voyez l'intention). On n’imagine même pas une telle audace : aucun producteur, aucune chaine de télé et aucun acteur et actrice chez nous pour participer ou financer ça. Double danger pour le cinéma français : dénonciation d’un sexisme (toujours en cours dans ses rangs) sur fond de contemporanéité politique. Pour l’exemple, les deux fois où Sarkozy a été « traité » au cinéma, c’est au travers de comédies qui prenaient bien soin de souligner leur angle de fable : La Conquête de Xavier Durringer et Présidents d’Anne Fontaine. 

Au-delà de la question des violences sexistes, Adèle Haenel expose le point mort de la création française : son absence totale de prise en considération du monde contemporain et son mépris de la société réelle. Ça ne date pas d’hier. S'il subsistait un cinéma français populaire dans les années 70 s’attaquant encore à des sujets sulfureux (avec des cinéastes comme Yves Boisset ou Jean-Pierre Mocky*), depuis une bonne trentaine d’années les films politiques, les polars d’investigation économique ou n’importe quelle oeuvre vaguement subversive pour les pouvoirs en place n’existent tout simplement plus dans le divertissement populaire cinématographique national. Si le cinéma américain mainstream (de plus en plus rarement c’est vrai) s’attaque encore au lobby du tabac avec The Insider de Michael Mann ou aux scandales de la pollution des sols par une grande multinationale avec Dark Waters de Todd Haynes, au mieux chez nous on cantonne ce genre de dénonciations à la forme documentaire, et avec moult pincettes. On peut même attribuer une partie du succès de la plateforme Netflix à sa volonté d'exposer, même mal, ce type de sujets. 

Si son activité subsiste à grands coups de subvention, le cinéma français est d'un point de vue politique totalement mort, il a renoncé à parler de la vie (et dans le même temps, se donne rarement l’ambition de faire rêver le spectateur). Alors qu’il suffit de regarder deux secondes autour de nous. En s’y attaquant via la fiction et en y mettant les moyens, entre les milliardaires fraudeurs, les politiques corrompus, la concentration des médias, les scandales financiers, les pollutions diverses, la gestion du Covid, des centrales nucléaires, les gilets jaunes et la destruction des services publics : il y aurait de quoi faire vingt chefs d’oeuvres cinématographiques par an en France. Et pourtant, rien. Une ribambelle de comédies pas drôles et, pour le côté "France profonde" une utilisation purement décorative (et fiscale) des territoires de France par un monde du cinéma qui reste profondément parisien où qu’il pose sa caméra. À part quelques séries un peu frileuses, un ou deux films de Cédric Jimenez ou l'Enquête sur un scandale d'Etat de Thierry De Peretti, je ne vois pas grand chose de bien provoquant dans le cinéma français des dernières années. Je mets de côté les films traitants des migrants, c’est presque devenu une sous catégorie du cinéma français qui concentre visiblement la seule indignation validée par ce petit monde. Dommage, nous avons des actrices et acteurs et des techniciens de talent (formellement on a fait des progrès de géant en deux décennies) et des sujets en or à cueillir tout autour de nous.

* Le premier a été écarté du cinéma français depuis 1990, le second s'est résolu à l'indépendance et est presque un sujet de moqueries médiatiques vers la fin de sa vie. 


Retour sur les films : La Nuit du 12 (Dominik Moll, 2022) vs. BDE (Michael Youn, 2023)

À ma gauche, La nuit du 12 de Dominik Moll (2022),thriller d'auteur issu du cinéma classique et vient d'être encensé par les César. À ma droite, BDE de Michael Youn (2023), une comédie potache en mode artillerie lourde direct-to-video produite et diffusée par Amazon, réalisée par une ancienne star de la TV et qui n'a rigoureusement aucune chance d'être nommée à la dite cérémonie. 

Ces deux-là ne boxent pas dans la même catégorie et n'ont sur le papier rien en commun si ce n'est que je les ai visionnés le même soir dans la foulée l'un de l’autre, vendredi soir, juste après la cérémonie des César 2023. Et j'en tire comme conclusion, à travers ce combo critique de l'extrême, que le plus caricatural des deux films n'est pas forcément celui qu'on croit. Mais c'est ça la beauté du cinéma. 

La nuit du 12 est un bon thriller, présenté d'entrée comme l'inverse d'un Faites Entrer l'accusé (c'est à dire qu'il n'y aura pas de coupable à la fin... enfin que tu crois). De très belle facture, c'est  admirablement mis en scène. Dominik Moll est un des rares cinéastes français à avoir un vrai sens de l'espace et l'art de sublimer les décors naturels sur chacun de ses films. L'interprétation est parfaite et contribue à l'envoutement que provoque la pourtant non-progression du récit. Mais, c'est justement sur le récit que ça pèche un peu. Malgré ses apparences cérébrales, le film bourrine sa démonstration comme pas permis alors que l'enquête sur le crime de la jeune Clara, qui sert de fil rouge, s'enlise. On comprend vite le vrai moteur du film : déglinguer les hommes. D'ailleurs le récit est un peu malhonnête dans son introduction puisque à l'inverse des enquêteurs, le spectateur sait avec certitude, lui, que le coupable est un homme. La démarche est compréhensible (et d'ailleurs énoncée dans le film « tous les hommes auraient pu tuer cette fille ») mais en devient mécanique et se cantonne à ça. Rétrospectivement, tous les personnages masculins apparaissent négatifs ou au moins suspects. Tous sont tarés, salauds, machos, minables, tabasseurs de femme, dans le meilleur des cas : incapables de communiquer. À l'inverse les, rares, personnages féminins irradient le récit : tenaces, fières, lumineuses, lucides, courageuses. Le seul personnage mâle un tant soit peu pardonné est celui de Bouli Lanners, mais sa rédemption passe par l'exil hors de la société (et, au passage, il est largué par sa femme). Si au bout de 1h50 de réquisitoire vous n'avez pas compris que les hommes c'est le mal et qu'il faut tous les isoler, c'est que vous êtes aveugle tant c'est fléché avec des grosses lettres au néon dans chaque scène. Le récit ne va pas au-delà, même pas de l'enquête (qui ne doit d'ailleurs son vague sursaut final qu'à une femme). La progression du personnage masculin principal est minime, il passe de la boucle en vélo sur circuit fermé des premières images du film, à la difficile ascension en solitaire d'une route de montagne au générique de fin. Le symbole que les hommes doivent encore faire beaucoup d'effort dans le domaine du respect des femmes (si jusque-là t'avais pas compris). Nonobstant ses réelles qualités artistiques, c'est d'abord un film-thèse (qui a parfaitement compris l'époque) qui a été récompensé, pour tenter de faire oublier le pataquès Polanski d'il y a trois ans. Etonnement, on ne fait peu le reproche à Moll d'être un homme et de ne mettre en scène quasiment que des hommes. J'ai lu cet argument utilisé à l'inverse contre Todd Field qui ne met presque en scène que des femmes dans Tar (que je conseille, toujours en salle). 

Aux antipodes teleramesques donc, le BDE de Youn est moins (euphémisme) dans l'art du cadre soigné   et bien malin celui qui trouvera un quelconque message caché sur ma masculinité toxique dans ce récit potache d'une nuit sous substance à Val Thorens (à part que ça tombe mal avec l'actualité récente des faits-divers). Mais bon, il y a une énergie là-dedans et un indéniable sens du rythme (dans la première partie au moins) qui font du bien par les temps qui courent. Tout ancien amateur de John Hughes (réalisateur qui au train où vont les choses sera bientôt lui aussi cancelé) ou des films d'Adam Sandler et Ben Stiller ne pourra qu'apprécier ce n'importe quoi puéril et festif qui ne fait pas honte à ses maîtres, soigne ses personnages secondaires (bien mieux que dans La nuit du 12 par exemple) et qui a même réussi à me faire rire (homme qui rit, doublement coupable en somme).


Retour sur le film : Super Express 109 (Junya Sato, 1975)

Son titre sonnait comme une réclame de lessive et son affiche façon comics a marqué mon enfance. Elle était placardée dans le cinéma de la station balnéaire où nous allions en vacances, mais le film ne passait jamais. Super Express 109 est un de ces films que j’ai fantasmé des décennies sans jamais l’avoir vu. Jusqu’à aujourd’hui. Avec ces plans débullés, sa musique funk à la Lalo Schiffrin, ses cascades sans trucage où tu sens que les acteurs se font mal et son montage plus nerveux qu’une série Netflix (mais avec le souci d’être toujours compréhensible), on a du mal croire que cet opus japonais de 2h30 alternant entre le polar et le film catastrophe date de 1975 tant il est moderne dans sa conception. 

Il n’y a qu’à voir ce que produisait le vieil Hollywood au même moment en terme de films catastrophes (Airport, Tremblement de Terre ou l’Aventure du Poseidon qui ont tous gravement vieillis) pour mesurer la largeur du pas de côté fait ici et sa dose de sang neuf (hi hi). J’exagère, il y avait aussi la même année Les Dents de la Mer

L'histoire : Trois laissés pour compte de la crise économique (un paumé, un militant politique déçu et un patron criblé de dettes) placent une bombe sur le TGV nippon pour récupérer une rançon de 5 millions de dollars. Si le fleuron de la technologie japonaise passe sous les 80 km/heure, il explose. S’en suit une course enquête policière pour retrouver les terroristes et stopper le train sans qu'il se crashe. 

Oui, remplacez le train par un bus et vous avec le pitch du Speed avec Keanu Reeves réalisé vingt ans après. D'ailleurs ce Super Express 109 (aka The Bullet Train) ressemble dans ses grandes lignes a beaucoup de films... qui l'ont suivi. Runaway Train, Dernier Train Pour Busan, Unstoppable ou Snowpiercer. Tous ces films doivent quelque chose à Super Express 109, on y reconnait même à l'iidentique un futur plan des Goodfellas de Martin Scorsese (1990) (le vol de l’hélicoptère au dessus de la voiture lors de la cavale parano du héros) et même l’ambiance du final nocturne de Heat de Michael Mann (1995). C'est ce qu'on appelle un film matriciel. 

La différence de fond avec les films catastrophes des années 70 est son traitement froid dans un premier temps, presque distant. Le film de Sato laisse ses victimes à leur sort (n'hésitant pas même à les rendre antipathiques) et son récit va de mal en pis au gré de la nullité des forces de police, et sans l’ombre d’un  sauveur providentiel à l'horizon. 

La version originale du film proposée par Carlotta, plus longue d’une heure que celle sortie en France, est émaillée de flashbacks qui dissèquent les motivations des terroristes et changent la nature du suspens. On passe de la tension autour de la bombe au stress de la cavale des poseurs de la bombe. Le script creuse l’histoire des méchants (là où un blockbuster classique se serait contenté de les caricaturer) et le film prend presque une tournure sociale. La trajectoire du dernier terroriste et sa volonté d’en sortir contraste avec le consternant immobilisme des autorités politiques qui ratent à peu près tout ce qu’elles entreprennent, quand elles n’aggravent pas la situation. Le méchant devient le héros et on en vient à souhaiter qu'il s’en sorte avec l’argent. Monde de merde. 

A regarder un jour de grève de la SNCF, un film bien plus complexe que son affiche et son registre le laissent supposer. 

Retour sur le film : God Told Me To (Larry Cohen, 1975)

Un flic fervent catholique, sosie de Houellebecq jeune, enquête dans un New-York bien crasseux sur une épidémie de meurtres aux divers auteurs que rien ne prédestinait à tuer. Ils se justifient tous comme un seul homme en prononçant ces mots "J'ai tué parce que Dieu me l'a dit". 

En plein milieu des années 70, tout juste sorti de sa phase "blackspoitation" et avant son hit horrifique Le Monstre Est Vivant, Larry Cohen, le créateur des Envahisseurs et le prince du pitch qui tue (les films ne remplissent pas toujours les promesses), tourne à l'arrache pour une poignée de dollars God Told Me To (Meurtres Sous Contrôle en VF) : un polar urbain tourné en mode quasi documentaire dans sa première partie (on voit régulièrement dans le cadre des figurants malgré eux qui se demandent ce qui se passe). C'est nerveux, filmé à l'épaule les deux tiers du temps et monté en mode turbo (comme souvent chez Cohen dont je doute qu'un seul de ses films fasse plus de 85 minutes). 

Le petit tour de force du film, et ce qui le démarque du thriller initial, est qu'il glisse en cours de récit vers le surnaturel en se renouvelant esthétiquement. À mesure que l'enquêteur est provoqué dans sa foi, le rythme se calme, les éclairages sont plus travaillés, le récit quitte littéralement le rez-de-chaussée des choses pour s'enfoncer dans les entrailles bouillantes de la ville ou dans ses hauteurs mystiques. On pense d'ailleurs souvent à Angel Heart d'Alan Parker, tourné dix ans plus tard. Superbement photographiée et bien endiablée, cette série B qui tient autant de Werner Herzog que d'Abel Ferrara, passe très honorablement le test des années.



Retour sur le film : Cry Macho (Clint Eastwood, 2021)

A bien y regarder, on peut dater le début des films testamentaires de Clint Eastwood à L’Homme Des Hautes Plaines… en 1974. 

Un testament cinématographique. Ça fait presque cinquante ans, soit quasiment la période où on l’a pour la plupart connu, qu’on peut ainsi lire une large partie de ses films en tant que réalisateur. C’est le cas de Bronco Billy, Impitoyable, Gran Torino, Honky Tonk Man ou même Les Pleins Pouvoirs qui sont des variations sur le personnage et l'icône Eastwood, son rapport à la violence, son passé et la filiation. 

Son dernier film à ce jour, Cry Macho, s’inscrit dans cette liste mais en plus surprenant, car plus maladroit, réellement marqué par l'âge de son héros. Cry Macho est peut-être le dernier tour de piste du réalisateur Eastwood (je ne dis plus "probablement" le mec ayant la faculté de remettre le couvert là où on ne l'attend jamais depuis 25 ans). 

Ce road movie fauché aussi fragile que son héros principal arrive dans le sillage de The Mule, son film précédent qu'Eastwood signait à près de 90 ans. La Mule clôturait, on le croyait alors, avec style et cohérence sa carrière. Dans le dernier plan, il y mettait en scène une fin de vie amère, mais choisie, à cultiver son potager dans une prison aménagée. Cry Macho propose une autre piste, une alternative hors des sentiers battus, littéralement hors des Etats-Unis (ce n'est pas anodin pour lui) : au Mexique. 

Scénario passé de main en main et tourné en dépit du bon sens en plein Covid, on se demande dans la première demi-heure ce qu’Eastwood a cherché à faire. On a même mal pour lui : voix chevrotante, démarche hésitante, intrigue tirée par les cheveux, j’ai presque eu envie d’abandonner un film me faisant de la peine… jusqu’à la scène dans la chapelle où son personnage, le vieux champion de rodéo Mike Milo, s’allonge dans la nuit pour se confesser au bord des larmes sur sa famille perdue il y a des années dans un accident. Difficile de ne pas être ému par ce plan sombre, au sens premier, où Eastwood, figé, met en image la mort du cavalier fantôme de Pale Rider. C’est le point de bascule d’un récit, brodant jusque-là sans conviction autour du passage de flambeau entre générations. 

A partir de là, le film devient plus léger, le road movie prend ses aises et s'installe dans un village mexicain Le vieux cowboy revient parmi les vivants, reprend de la force, à la source imprévue d'une jeunesse inespérée il débute même une romance à 90 ans. Le film trouve son sens dans le dernier plan. Là où The Mule s'achevait sur un Eastwood isolé, le réalisateur fait ici le choix d’y croire encore un peu et le cowboy entame une dernière danse avec sa compagne dans un saloon abandonné. J’ai lu dans la presse que c’était un film "mineur" d’Eastwood. Je ne sais pas ce que ça veut dire, le truc aurait été réalisé par un jeune cinéaste indépendant argentin : les mêmes auraient trouvé ça génial. Cry Macho est en revanche un de ses films les plus tristes... peut-être parce qu'un de ses plus sincères


Retour sur le film : Caméra Café, 20 ans déjà (Yvan Le Bolloch + Bruno Solo, 2023)

Titre naze, concept casse-gueule surfant sur la vague nostalgique des programmes télévisés du début du siècle (ici la shortcom "Caméra Café" diffusée sur M6 entre 2001 et 2004) et au bout... une réussite. 

Le produit télévisé diffusé par M6 est vendu comme une série en deux épisodes mais on a affaire ici à un vrai film cinéma d'1h30 (bien mieux maitrisé qu''"Espace Détente", la précédente aventure cinématographique inspirée par la série).

La dernière journée de boulot de Jean-Claude Convenant, le commercial macho de chez Geugène Electro Stim, est l'occasion de revenir sur 20 ans d'histoire sociale, sociétale et politique française. Mine de rien cette ambition est : 
1 / assez rare dans la création française de fiction (c'est une co-production belge ça doit aider) 
2 / ici transformée avec efficacité. On passe du Mariage pour Tous aux Gilets Jaunes avec des détours par la crise des subprimes, Me Too et toutes les campagnes présidentielles. 

En une comédie d'apparence anodine où s'entremêlent le quotidien de la veulerie et la "grande histoire" guère plus glorieuse, on prend conscience des bouleversements de mentalité de la société française et du monde du travail en 20 ans. L'accumulation des saynètes avec des héros aussi bêtes et méchants qu'attachants fait penser aux comédies sociales italiennes à sketches des années 60/70. La morale finale pourrait être : c'était pas mieux avant et c'est pire maintenant. 



Retour sur le film : Sibériade (Andreï Konchalovsky, 1979)

Un plan. 

Il fait en dessous de zéro dans cette foret au bout du monde. Un jour de boulot comme un autre en Sibérie, le « grand-père éternel » travaille à la hache un conifère de 30 mètres de haut en tapant la discute avec un gamin. Arbre après arbre, il creuse son chemin vers la civilisation. À ce rythme, il en aura bien pour deux ou trois générations. À côté des deux, en toute simplicité, un lynx attaché par les pattes à un bout de bois. Chassé quelques minutes avant, le majestueux animal est groggy mais bien vivant, voire un peu vénère. L’arbre tombe et se fracasse dans un nuage de poudreuse. La caméra, les acteurs et le lynx ne tremblent pas. La discussion continue. 

Un plan simple qui serait, sans effets spéciaux, irréalisable en occident aujourd’hui : trop dangereux, trop d’enfant, trop d’acteurs frileux et puis un animal sauvage entravé et un arbre ravagé. Bonjour les procès et le bad buzz sur les réseaux. 

Un plan plus efficace que toutes les expertises géopipolitiques des roboches de LCI au sujet de la lassitude supposée du peuple russe. Les Russes ont une carapace et une endurance dont pour la plupart de nous n’avons pas le début de la moitié d’une appréhension de l’épaisseur.


Retour sur le film : Tender Mercies (Bruce Beresford, 1983)

Le studio n’y croyait pas et, malgré des projections tests dithyrambiques, le producteur n’a rien fait pour le promouvoir en le sortant dans… 3 salles sur le continent américain. Au final, Robert Duvall, alors dans un creux de carrière, sortira de là avec l’oscar du meilleur acteur pour un de ses plus beaux rôles (ex-aequo avec "The Apostle" en 1997). 

Premier film américain du réalisateur australien Bruce Beresford, Tender Mercies (Tendre Bonheur) relate le retour à la vie d’un chanteur de country qui a connu un bref succès avant de durablement sombrer dans l’alcool. On s’attend au film classique de rédemption à l’américaine avec la sucess-story qui va bien, mais le récit emprunte une autre piste plus intimiste et naturaliste, en mélangeant habillement le temps long et l’ellipse. 

Cette histoire de famille recomposée autour de la musique, et du souvenir des défunts, dans un motel perdu au milieu des plaines du Texas a des petits airs de Bagdad Café (tourné quatre ans plus tard). C’est aussi une peinture de l’Amérique rurale, entre quotidien âpre et humilité, loin du cliché des rednecks.

La morale, si on peut en tirer une, prend le contrepied de la citation d'Hemingway. Il y a bien une seconde chance dans le rêve américain. A condition de sortir du rêve.



Retour sur le film : La bonne année (Claude Lelouch, 1973)

À chaque fois que je retombe dessus, je me laisse avoir. La Bonne Année (Claude Lelouch, 1973) est une référence pour de nombreux cinéastes dont Stanley Kubrick (qui s'est inspiré de la séquence finale pour Eyes Wide Shut) et probablement le plus gros succès à l'international pour Lelouch après Un Homme et Une Femme, et dans mes films préférés du cinéaste avec La Belle Histoire, Le Voyou, Itinéraire d'un enfant gâté et L'Aventure c'est l'aventure. 

À la jonction, peut-être trop parfaite et trop libre pour certains, du cinéma d'auteur et du cinéma populaire, Lelouch est historiquement mal aimé de la critique et de la profession en France. Je n'ai pourtant pas l'exemple d'un seul autre cinéaste français comme lui encore en activité. 50 films en 60 ans, tous différents et pourtant tous identifiables. Il restera à l'abri des comparaisons. Vu l'abondance, il y a de moins bons ou de mauvais films, mais même dans ceux-là on peut affirmer en quelques images : "Tiens, ça c'est du Lelouch". Que l'on puisse identifier un réalisateur en quelques plans quel que soit son film, c'est la marque des grands. On lui a reproché tour à tour la démesure ou la simplicité de ses récits, son usage généreux de la musique, comme si c'était la des domaines qui devaient être réservés au cinéma américain. C'est oublié qu'il est aussi doué pour les scènes intimistes (comme c'est le cas dans La Bonne Année) à l'épure de la mise en scène, dans un spectre large allant de la comédie au drame, en passant par la spiritualité (un axe souvent moqué de sa cinématographie).

En revoyant La Bonne Année cinquante ans après sa sortie, ce film de bandits "vieille France" qui tourne progressivement au portrait d'une femme émancipée, vivant sa vie "comme un homme", je redécouvre un film finalement très moderne dans son propos. Au passage, dans une scène de repas (l'examen technique pour départager les bons des mauvais cinéastes) Claude Lelouch règle ses comptes avec la critique culturelle de l'époque.

- Comment choisissez-vous vos films ? 
- Comme je choisis les femmes : en prenant des risques.



Retour sur le film : Annette (Léos Carax, 2021)

Je n'aime pas les critiques cinema négatives (trouvant toujours de quoi me satisfaire même dans un mauvais film), mais devant tant d'injustice je me devais d'intervenir.

Avec Annette de Léos Carax (2021) avec Adam Driver et Marion Cotillard, nous avons affaire à un chef d’oeuvre qui rentre directement dans mon Top 5, très sélect, des pires nullités jamais filmées. Célébrons donc ce film signé de celui que la critique française prend depuis 40 ans, et en dépit de tout bon sens, pour le nouvel Orson Welles : Leos Carax. 

En abordant le mode de la comédie musicale des années 80 façon le pire de "Boulevard des Clips", et en s'autorisant les effets spéciaux à base de marionnettes à la mode des "Muppets dans l'espace", le type s’est surpassé. C'est simple, je n’avais pas vu tel pompeux et pédant bordel sur pellicule depuis "Le Jour et la Nuit" de Bernard Henri Lévy. 

Là, on est dans le domaine du vrai gros nanar hors compétition : celui qui se prend au sérieux, se pense comme brillant et révolutionnaire à chaque plan et qui sait que Télérama le présentera ainsi. 

Je vous fais grâce du déroulement du récit (pour une fois chez Carax, il y a un scénario) qui s’enfonce, passé le joli générique (seule scène à sauver sur 2h20), dans un grandiloquent dédale du ridicule qui, une fois son point d’insupportabilité atteint à mi-parcours (SPOIL : une nouvelle mort de Marion Cotillard), vaut tout de même le mérite d’être poursuivi jusqu’au bout tant la mise en image et les dialogues chantés basculent alors en mode kamikaze dans un burlesque gênant (on a mal pour les acteurs). 

Le truc a au moins un avantage, il revalorise d'un coup tous les mauvais films que vous avez pu voir récemment. En fait, ils étaient biens. Que ce machin qui fait mal aux yeux et aux oreilles ait été auréolé de prix à Cannes, fasse la quasi unanimité dans la critique française et que Carax ait décroché le César du meilleur réalisateur répond mieux que tout discours à cette question : "Pourquoi le cinéma Français n'est plus populaire ?".

Réécoutez ces 7 minutes dithyrambiques des critiques du Masque et la Plume au moment de la sortie puis, si vous en avez le courage, voyez le film...

Ils ont raison, une bonne pile de merde comme ça mérite le statut de film culte.


Retour sur le film : Falling down (Joel Schumacher, 1993)

"Falling Down" de Joel Schumacher (1993) avec Michael Douglas et Robert Duvall. Pourquoi faut-il découvrir ou redécouvrir cette curiosité qui dénote totalement dans la filmographie de Joel Schumacher, honnête Yes Man à qui l’on doit quelques blockbusters US allant du film de vampire façon clip (Génération Perdue) au remake fade (Cousin, cousine) jusqu’à la pire des bouses (Batman et Robin) ? 

Parce que Falling Down ("Chute Libre", en français) est un film de studio aussi suicidaire que son personnage principal. Michael Douglas, alors au top de sa carrière (il sort de Basic Instinct), campe ici un anti-héros complet. Schumacher ne cherche même pas à le rendre sympathique ou vaguement charismatique. 


Le ton est donné dès le premier plan séquence du film (assez bluffant pour l'époque) où l’on est emporté en immersion dans la colère de ce type lambda, coincé dans un embouteillage. Ce père d’une famille disloquée, viré d'une boîte à laquelle il a tout donné, n’est plus « économiquement viable » pour le monde moderne. Il peut désormais faire le « pas de côté » hors du système et le voir tel qu’il est. Les gens bien comme il faut appelleront ça « péter un plomb » : Bill abandonne sa voiture dans l'embouteillage et part à pied avec son attaché-case et son sandwich, à travers Los Angeles, pour retrouver sa fillette - dont on lui a retiré la garde - le jour de son anniversaire. Son odyssée en chemisette à travers la jungle urbaine, ponctuée de monologues nihilistes, sera parsemée de rencontres avec des personnages finalement bien plus dérangés et névrosés que lui : Nous, les humains. La liberté a un prix, et on sait dès les premières minutes ce qui attend Bill au bout de sa journée dans la lucidité et d'un parcours de quelques kilomètres où il ne laissera que chaos et destruction. 

Très proche sur le papier d’un film comme Taxi Driver, on aurait tout à fait pu imaginer cette histoire filmée par Paul Schrader. Ici, la mise en scène est plus "propre" et le côté réactionnaire du mâle blanc déchu est lessivé in extremis lorsqu’il est confronté à pire que lui : un néo-nazi (la vraie grosse facilité du scénario). L’autre interêt du film est son attachante intrigue parallèle autour du dernier jour d’activité d’un policier interprété par le grand Robert Duvall, sorte de double du personnage de Michael Douglas mais oeuvrant « pour le bien de la communauté ». Deux variations sur le malheur qui s'opposeront dans la scène finale. 

Malgré son ancrage visuel dans le début des années 90, Falling Down reste d'une contemporanéité totale 30 ans plus tard. Les constats implacables sur le mensonge de la société de consommation et de l’American Way Of Life étendu au monde occidental sont plus concrets que jamais aujourd’hui. Plusieurs scènes dans la dérive de Michael Douglas, qui comme dans un jeu vidéo "gagne" des armes au fil des péripéties, sont jouissives (notamment la scène des travaux, vision prophétique des futurs chantiers Hidalgo à Paris). C’est aussi en ça que le film fait autant rire par moments qu'il met mal à l'aise à d'autres, il nous place sans compromis dans la position de Bill. Il va jusqu’au bout des pulsions de ras-le-bol que nous contenons tous. C'est bon de se sentir exister, mais est-ce vraiment compatible avec la vie en société ?



Retour sur le film : Martin et Léa (Alain Cavalier, 1979)

"Martin et Lea" d’Alain Cavalier (1979) avec Xavier Saint-Macary et Isabelle Ho. En parallèle d’une vague intrigue policière qui l’intéresse peu, Cavalier filme le quotidien d’un couple d’un soir qui devient amoureux au fil des jours. Xavier et Isabelle sont ensembles dans la vie et cela se sent. La force du film réside dans la capture de ces moments de complicité, du brossage de dents aux scènes d’amour où seuls les visages sont filmés, les sons captés. Ces moments qui appartiennent à tous, communs à chacun, et finalement si peu représentés dans le cinéma. Le film se conclut sur le ventre rond d’Isabelle Ho qui attend leur enfant (dans le film comme dans la vie). 

On m’a souvent parlé de ce film, comme précurseur malgré lui de la "télé-réalité".  Il est vrai que c’est une oeuvres les plus attachantes filmées par Cavalier. De son aveu, il voulait filmer le bonheur. On y retrouve d'ailleurs le ton, sans l'esthétisme, du "Bonheur" d'Agnès Varda, tourné une décennie tôt. A la lumière du drame personnel qu’il a vécu quelques années plus tôt, "Martin et Léa"' a presque une dimension spirituelle et religieuse et préfigure la troisième période, introspective et plus intimiste, de la filmographie de Cavalier. Que Xavier Saint-Macary et sa compagne Isabelle soient morts quelques années quelques années plus tard, à moins de quarante ans chacun, rajoute au trouble éprouvé au fil des scènes de ce bonheur simple, à l'universalité de ce qui nous est montré. Le film n’a l’air de rien et il est tout. Il sera intact, vivant et non démodé, parfaitement émouvant dans deux siècles, quand tant d’autres oeuvres, aujourd'hui encensées et incontournables, seront oubliées.


Prince et la révélation de Syracuse


Reconnaissons-le : depuis la mort de Prince, ses fans sont plutôt gâtés par l’équipe qui gère une oeuvre tentaculaire (dont probablement les deux tiers restent encore totalement inédits à ce jour). Presque tous les six mois s’enchainent les sorties discographiques princières, suscitant parfois l’amertume chez les plus exigeants des fans (ceux disposant du catalogue « non-officiel » de plusieurs centaines de CD). Des rééditions vinyles, des coffrets foisonnants, récemment un album dont nous n’avions même pas connaissance... Le tout à des prix abordables comparé à la « concurrence » des grands artistes pop qu’ils soient morts ou encore en activité.

La nouvelle livraison du "Prince Estate" pourrait pourtant décontenancer les drogués en manque de nouveaux enregistrements dont je fais modestement partie. Il s’agit d’un album et d’une vidéo tirés d’un concert que nous connaissons tous sur le bout des notes dans la communauté princière. Pourtant, ce choix n'est pas anodin. Ce concert donné le 30 mars 1985 à Syracuse, état de New-York, se situe vers la fin d'une tournée US qui a aligné près d’une centaine de dates de 1984 à 1985,. Sa diffusion télévisée à l'époque est pour beaucoup de fans le début des affaires sérieuses avec l’artiste, la vraie porte d’entrée vers une passion dévorante, une relation musicale qui durera trois décennies (et perdure malgré son décès en 2016). 

Rembobinons. 

Septembre 1984. J'ai 12 ans. J'achète la cassette audio de cet étrange type de 25 ans sorti de nulle part, vendu comme un surdoué musical et un redoutable showman, et qui connait un succès fulgurant aux Etats-Unis. Premiere curiosité, c’est par une émission de cinéma que j’en entends parler. Sur le sol américain cet été-là, le chanteur-musicien à veste à jabot trône simultanément aux box-office musical et cinématographique avec Purple Rain, un film semi autobiographique, à la prophétie auto-réalisatrice, sur son ascension et une bande-son que l’on s’arrache en magasin. Malgré ce triomphe de l’été, le film et l’album passent sous les radars en Europe. Le France est alors en pleine Jacksonmania. Ni le look androgyne du petit chanteur du Minnesota ni sa musique du diable ne font recette ici. Moi-même, je suis désarçonné par cet album éclectique, très organique à une époque de soupe-synthé, qui alterne les ballades, pop country ou sensuelles, aux paroles très crues, et des morceaux lorgnant sur le rock le plus brut. Prince y butine avec désinvolture de genre en genre tout en démontrant une totale maîtrise de chacun d'eux. Je sais que j'écoute quelque chose de différent, presque d'interdit, difficile à circonscrire dans un registre, l’adhésion n’est pas immédiate mais, je sais instantanément que des titres comme Beautiful Ones ou Darking Nikki survivront aux années et aux modes. Je n'affirme pas pour autant à l’époque que j'écoute du Prince comme j'aurais pu le faire avec du Téléphone ou du Cure, sentant  que ça ne fera pas l'unanimité autour de moi. 

Acte 2. Quelques mois plus tard, mai 1985. Alors que Purple Rain le film est distribué en catimini en France et bien que le single du même nom pointe timidement dans le Top 50 naissant, le magazine Rock n’folk annonce déjà la sortie d'un nouvel album de Prince… 8 mois après le précédent. Cette cadence ne baissera pratiquement jamais. Entre 1982 et 1987, soit les cinq années séparant les deux albums Thriller et Bad de Michael Jackson qui est le rival marketing que l’on oppose Prince, ce dernier sortira de son côté 5 albums et 3 films, produira une dizaine d’albums pour d’autres et accomplira des centaines de concerts. 

Pour la promotion du nouvel opus en 1985 Around The World in a Day, incrustés façon Jean-Christophe Averty dans la pochette psychédélique de l'album, Philippe Manœuvre et Jean-Pierre Dionnet, co-hôtes de la funky et sulfureuse émission Sex Machine le samedi soir tard sur le service public, introduisent la diffusion surprise du concert enregistré quelques semaines plus tôt. 


La lumière s’éteint, le show commence.


Hello Syracuse and the world. My name is Prince and I come to play with you. 

Cette nuit, télévisée, sera une révélation pour beaucoup. Durant deux heures, ce corps tressautant, bondissant, se tortillant, qu’il mime l’acte sexuel ou implore dieu au piano, nous a captivé. Garçon, fille, nous voulions tous être lui, tout en sachant pertinemment pour nous, comme pour ceux qui suivraient, que ce serait impossible, musicalement et physiquement. Un Michael Jackson pouvait s’imiter, le personnage contenait déjà sa part de caricature, un Prince personne ne s’y frottait : trop vif, trop alternatif, trop imprévisible. Le dernier tiers du concert constitué de deux jams étirés sur I Would Die 4U et Baby I’m a Star puis d’une version de 15 minutes de Purple Rain nous basculaient dans une autre dimension. Il y a la musique de Prince et il y a Prince fusionnant avec sa musique sur scène dans une transe électrique, une parade sans fin. 

L’acte 3 suivra quelques jours plus tard avec l’écoute perplexe du nouvel album, radicalement différent, et produisant le même effet : déstabilisation, envoutement, passion et la certitude que l'on est en présence d'un artiste vendu comme "mainstream", et de fait populaire à l'époque, mais totalement en rupture avec ce que l'on pourrait attendre de lui, atypique, aussi déroutant que doué. 

Le concert de Syracuse enregistré sur VHS puis passé par chacun des fans sur cassette audio, des années plus tard maintes fois édité en version pirate CD parfois même commercialisé dans des éditions non-officielles dans les FNAC et les supermarchés, fait parti des « classiques » de Prince. Pourtant, avec son image granuleuse et un son cotonneux, il n’a jamais fait l'objet d'une édition décente, à la hauteur de son contenu. 

37 ans après, c’est chose faite. Pour celui qui n’y connait rien sur Prince, qui a lu cet article jusqu'ici et se trouve donc être un peu curieux, voir ce concert est la meilleure manière d'entrer son oeuvre. 

Edition Double CD/BluRay et triple vinyl dans le commerce le 3 juin. 
Concert diffusé sur Arte en VOD à partir du 3 juin. 

En savoir + : 
- le livre encyclopédique (en anglais) de Duane Tudahl focalisé sur les deux seules années 84 et 85 dans la carrière de Prince (700 pages tout de même).
le podcast VIOLET, tout aussi encyclopédique mais en français, qui revient en détail sur chaque album de Prince et donc ceux mentionnés ici.

Un triomphe

Ça y est. La grande quinzaine de l’antifascisme est terminée. Grâce aux vieux, aux bourgeois et à la crème de la couillemolie qui cache son vote conformiste derrière un camouflage moral, le cyborg est réélu à 58% par le peuple poisson-rouge. C’est un non-évènement même si l’abstention historique et les records de vote dans les territoires d'Outremer enregistrés par Marine Le Pen dynamisent un peu la journée et relativisent toutes les analyses définitives que j'imagine vomies à l'instant même sur les ondes. 

Aucune effervescence à l’annonce des scores à 20h, Paris s’en fout. Paris est déjà en vacances. Pas un cri, ni de joie ni de colère, pas même un écran allumé dans un bar sur les résultats du soir. Rien. Je pensais le matin que nous replongerions dans l'humeur de l'élection au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy face à Ségolène Royal, mais à 20h01 avec ce début de bruine, nous sommes propulsés vingt ans en arrière, lors de la mortifère réélection de Chirac (face à Le Pen père, déjà) et du quinquennat pour rien qui s'annonçait. Ce second avènement du cyborg, c’est la victoire du vide, ou plutôt du monde figé. Surtout, surtout que rien ne change. Ce sera donc dur, méprisant et violent, puisqu'il ne sait rien faire d’autre. 

Nous découvrons le score final 58/42 au guichet du petit cinéma où nous prenons une place pour le premier film en trente ans d’André Bonzel (après C’est arrivé près de chez vous) : et j’aime à la fureur. Mauvais choix de titre pour un superbe montage de films amateurs collectionnées sur un siècle. Ce film, dont j’ai découvert l’existence hier à la radio dans un demi sommeil ne pouvait que me plaire tant il est au carrefour de mes passions : le passé, les apprentis cinéastes, la lignée et l’héritage émotionnel. C’est une oeuvre cinématographique unique, tout autant qu’un essai philosophique populaire sur le sens de notre passage sur terre et l'absolue nécessité d'en profiter. C’était le film parfait pour renouer avec le cinéma en salle, activité que j’ai abandonné pour cause de ségrégation d’état (un régime qui semble avoir littéralement été effacé de la mémoire collective nationale). En une heure trente, j’ai totalement oublié le cyborg et son monde. Ce soir, le beau a temporairement triomphé du laid. 




Covid-19 : le best-of de la gestion française (2020-2021)

En complément de mon cinquième livre "Asymptomatique" qui sort aujourd'hui, et qui revient sur ces deux années de peur collective, je publie ici les annexes de l'ouvrage. 


Voici la chronologie factuelle de janvier 2020 à janvier 2022 des propos politiques et scientifiques, des mesures absurdes françaises, accompagnée d'infos contextuelles... histoire de ne pas oublier. 


Se procurer le livre : en version papier (324 p. 17 euros) ou numérique (epub, 11 euros) 

 

C'est parti...



2020


Janvier 2020


Le 5 janvier, une dépêche AFP reprend l’annonce par les autorités chinoises de l’émergence d’une mystérieuse pneumonie d’origine inconnue dont l’épicentre est la ville de Wuhan (Chine). La maladie s’est déclarée chez les patients, mis en quarantaine, entre le 12 et le 29 décembre 2019.


Le 9 janvier, premier mort confirmé en Chine. En France, un membre du cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est désigné pour suivre l’épidémie chinoise. 


Le 13 janvier, un arrêté signé par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon classe l’hydroxychloroquine comme substance vénéneuse sous toutes ses formes.


Le 14 janvier, les dépistages aux aéroports sont recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La France ne suit pas ces recommandations.


Le 21 janvier, lors d’un point presse, Agnès Buzyn déclare : « Le risque d’introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d’autant qu’il y a des lignes aériennes directes avec Wuhan […] Notre système de santé est bien préparé, professionnels et établissements de santé ont été informés ».


Le 22 janvier, la ville de Wuhan est confinée. 600 cas sont recensés. Le port du masque est obligatoire.


Le 23 janvier, l’OMS déclare que le virus est déjà exporté vers de nombreux pays, et qu’il existe une transmission interhumaine. Les liaisons aériennes Paris-Wuhan sont suspendues, mais sans mesures particulières aux frontières pour les passagers venant de Chine.


Le 24 janvier, Agnès Buzyn déclare : « Il n’y a pour l’instant à ma connaissance pas de cas dans l’Union européenne ». L’après-midi sont observés les trois premiers cas de Covid-19 en France. Il s’agit d’un Français d’origine chinoise et de deux touristes chinois ayant séjourné à Wuhan. Ces trois personnes sont également les premiers cas annoncés en Europe. 



Le 26 janvier, Agnès Buzyn déclare : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin ».


Le 30 janvier, l’OMS place le Covid-19 comme urgence de santé publique internationale et déclare que le virus peut encore être contenu à condition que les pays mettent en place des politiques adaptées (tests, masques, soins précoces, tracing des contacts des malades déjà détectés, distanciation sociale). La Direction générale de la Santé (DGS) demande à l’agence SPF d’acquérir dès que possible 1,1 million de masques FFP2.


Le 31 janvier, 220 Français rapatriés de Chine atterrissent à la base aérienne d’Istres et sont placés en quarantaine. 

Édouard Philippe, Premier ministre, annonce sa candidature à la mairie du Havre.




Février 2020


Le 1er février, les pays de l’espace Schengen, excepté la France, suspendent les visas avec la Chine.


Le 2 février, un deuxième rapatriement de ressortissants français atterrit à la base aérienne d’Istres.


Le 7 février, nouvelle demande de la DGS à l’agence SPF. Il s’agit cette fois d’acquérir 28,4 millions de FFP2, par une procédure accélérée d’achat. Le besoin en masques pour les seuls personnels soignants est estimé à 40 millions par semaine et pour toute la population à plus de 500 millions par semaine.


Le 8 février, campagne de communication des autorités chinoises pour promouvoir l’ouverture de l’hôpital Leishenshan à Wuhan. L’établissement de 25 000 m² est dédié à l’isolement et la gestion des cas graves de Covid-19. Le chantier de construction a débuté dix jours plus tôt, le 26 janvier.


En France, décision de ne pas fermer la frontière italienne.


Le 12 février, l’Académie nationale de pharmacie rappelle que 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe sont fabriqués hors de l’espace économique européen : La preuve est faite une nouvelle fois que, du fait de la multiplicité des maillons de la chaîne de production, il suffit d’une catastrophe naturelle ou sanitaire, d’un événement géopolitique, d’un accident industriel, pour entraîner des ruptures d’approvisionnement pouvant conduire à priver les patients de leurs traitements. Il faut relocaliser la production de nos matières premières pharmaceutiques. Elle avait déjà alerté sur ce point stratégique en 2011, 2013 et 2018.


Sur les 28,4 millions de masques commandés le 7 février, l’agence SPF n’en a reçu que 500 000.


Le 14 février, le premier mort recensé en France est l’un des deux touristes chinois arrivés le 23 janvier et hospitalisés le lendemain. Âgé de 80 ans, il décède dans le service de réanimation de l’hôpital Bichat, à Paris.


Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, déclare à Genève ne pas s’attendre à disposer d’un vaccin contre le Covid-19 avant 18 mois (à l’horizon de l’automne 2021). 


La publication à son insu d’une vidéo intime à caractère pornographique filmée par Benjamin Griveaux, candidat La république en marche (LREM) à la mairie de Paris aux élections du 15 et 22 mars, entraîne sa démission et l’abandon de sa campagne électorale. 


Le 16 février, Agnès Buzyn quitte le ministère de la Santé pour remplacer Benjamin Griveaux en tête de liste de la campagne électorale LREM à la mairie de Paris. Elle est remplacée à son poste par le médecin neurologue et député LREM de l’Isère, Olivier Véran.


Le 17 février, un rassemblement évangélique de 2 500 personnes se tient durant quatre jours à Mulhouse (Haut-Rhin). Cette manifestation jouera un rôle majeur dans la propagation du virus en France et provoquera un important foyer épidémique dans le département du Haut-Rhin et la région Grand Est.


Le 18 février, Olivier Véran déclare sur France Inter : « La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide ».


Le 19 février, l’OMS annonce des caractéristiques épidémiologiques très inquiétantes de ce virus.


Le 21 février, premiers confinements en Italie.


Le 22 février, Salon de l’agriculture à Paris. 483 000 visiteurs attendus jusqu’au 1er mars.


Le 23 février, la France déclenche le stade 1 du plan de réaction à la pandémie. Ce plan comporte quatre stades. 


Le 25 février, un enseignant d’un collège de Crépy-en-Valois, âgé de 60 ans et en arrêt maladie depuis 12 jours, décède d’une embolie pulmonaire dans le service de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est le premier décès français depuis le début de l’épidémie. Cinq nouvelles personnes atteintes de la maladie sont diagnostiquées. 


Dans une interview donnée à RTL dans la matinée, Olivier Véran déclare : « Il n’y a pas aujourd’hui à l’heure à laquelle je vous parle, il n’y a plus, de malade en circulation en France, il n’y a plus de malade hospitalisé [...] Dans l’espace Schengen, avec des frontières européennes ouvertes [...] On va pas bloquer toutes les routes d’accès. Nous ne fermons pas les frontières [...] 80 % des formes sont des formes sans gravité, 15 % des formes sont considérées comme sévères, 5 % des formes sont dites réanimatoires. »


Le 26 février, le match OL-Juventus de Turin, à Lyon, est maintenu avec 3 000 supporteurs turinois.


Le 27 février, à propos de la pénurie de masques, de tests et de gel hydroalcoolique, Olivier Véran déclare : « Nous sommes depuis des semaines dans l’anticipation. Nous avons et nous garderons un temps d’avance ». Olivier Véran annonce que 20 nouveaux cas positifs sont diagnostiqués, dont un homme de 55 ans en état grave, travaillant à la base aérienne de Creil. La base aérienne de Creil abrite l’Airbus militaire ayant rapatrié les Français de Chine.


Visite d’Emmanuel Macron à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Le professeur Éric Caumes, chef du service maladies infectieuses, le prévient d’« une situation à l’italienne » car « le virus circule parmi nous ».


Le 28 février, l’OMS rehausse la menace à « très élevée », et propose des recommandations claires comme la suspension immédiate des rassemblements, et la fermeture des écoles, ainsi qu’un plan massif d’information pour la distanciation sociale. 


En France, on dénombre 57 cas. Plusieurs foyers se développent autour de Creil dans l’Oise, les Contamines-Montjoie en Savoie, en Alsace, dans le Morbihan et à l’Assemblée nationale. Un conseil de défense suivi d’un conseil des ministres exceptionnel sont convoqués en urgence pour le lendemain matin afin de faire le point sur l’épidémie.


Le 29 février, lors du conseil des ministres exceptionnel, le gouvernement décide de recourir à l’article 49-3 qui engage sa responsabilité sur le projet de loi de réforme du système de retraite en examen à l’Assemblée nationale. Le stade 2 est déclenché alors que 100 personnes sont atteintes du virus. 


Le principal foyer de contamination se trouve dans l’Oise avec 36 cas. Dans l’Oise, les rassemblements sont interdits, les habitants invités à limiter leurs déplacements et les écoles des communes touchées fermées. Au niveau national, les manifestations de plus de 5 000 personnes en milieu fermé sont interdites. 


Auditionné au Sénat, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon déclare : « Nous avons débloqué les stocks stratégiques et passé en urgence une commande de masques protecteurs à destination des professionnels de santé. […] Il n’y a donc pas de pénurie à redouter, ce n’est pas un sujet »


Mars 2020



Le 1er mars, les premiers cas sont diagnostiqués Outre-Mer, dans les Petites Antilles, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin. Nomination d’Anne-Marie Armanteras de Saxcé comme conseillère santé du président, en remplacement de Marie Fontanel, partie le 29 janvier 2020, après une vacance du poste pendant tout le mois de février.


Le 2 mars, le nombre de cas confirmés s’élève à 191. Le Premier ministre indique que l’objectif du gouvernement est de « ralentir pour empêcher, ou au moins retarder, la libre circulation du virus sur le territoire qui marquerait l’arrivée dans la phase 3, c’est-à-dire l’épidémie proprement dite de coronavirus en France ».


Le 3 mars, plus de 200 cas identifiés de Covid-19 en France. L’Agence régionale de Santé (ARS) Grand Est indique par la voix de son directeur général, Christophe Lannelongue : « On ne fait plus de recherche de cas contacts, aujourd’hui, notre objectif majeur est de soigner ».


Le 4 mars, les pharmacies reçoivent l’autorisation de fabriquer du gel hydroalcoolique. Des alertes de pénurie avaient été lancées dès le début février.


Fermeture des écoles en Italie.


En France, les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont interdits.


Les sociétés MGM et Eon annoncent repousser au 12 novembre 2020 la sortie du nouveau film de la série James Bond, Mourir peut attendre, initialement prévue le 4 avril.


Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, déclare sur France Inter : « On ne fermera pas toutes les écoles de France. [...] Si nous basculons dans le stade 3, à savoir une épidémie qui circule dans tout le territoire, on ne va pas arrêter la vie de la France. » La porte-parole rigole à une question sur l’utilité des masques en affirmant qu’ils ne sont pas nécessaires. 


Le 5 mars, Emmanuel Macron déclare : « Il y a un moment où, nous le savons tous, une épidémie est de toute façon inexorable ». Le rythme des décès commence à s’accélérer avec trois morts, portant à sept le nombre de personnes décédées. L’ensemble des régions métropolitaines françaises et la Guyane sont touchées. 


Un premier député est testé positif.


Première réunion informelle de scientifiques à l’Élysée qui décide la création d’un Conseil scientifique Covid-19 pour conseiller le gouvernement (composé entre autres du professeur Jean-François Delfraissy, de l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, d’un virologue, d’un modélisateur, d’une réanimatrice ou d’un médecin généraliste. Le Conseil sera officialisé le 11 mars 2020. 


Le 6 mars, Emmanuel Macron et son épouse vont au théâtre voir la pièce Par le bout du nez. Emmanuel Macron déclare : « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie ».



81 cas ayant été détectés en 24 heures à Mulhouse, la ville devient un foyer important. Dans ce même département, des mesures restrictives sont prises pour limiter les rassemblements.


Selon l’OMS, le seuil des 100 000 cas de Covid-19 est dépassé dans le monde.


Le 7 mars, Guillaume Rozier, ingénieur en informatique, publie le site web CovidTracker afin de répertorier chaque jour les chiffres de la pandémie. De nombreux aspects (évolution des cas positifs, des hospitalisations, des personnes en réanimation, des décès quotidiens selon les départements ou les régions) y seront progressivement décryptés par des graphiques et des cartes interactives. 


Le 8 mars, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, décide la mise en quarantaine des régions italiennes les plus touchées.


Ajaccio fait partie des foyers d’épidémie où des mesures renforcées sont prises, la ville regroupant 23 cas. Les établissements scolaires et crèches sont fermés et les rassemblements de plus de 50 personnes prohibés.


Franck Riester, ministre de la Culture, est testé positif.


Le 9 mars, les rassemblements de plus de 1 000 personnes sont interdits. Le gouvernement maintient un stade 2, différencié selon les territoires selon qu’ils connaissent ou non une circulation active du virus. Dorénavant, seuls les cas graves seront hospitalisés et les médecins de ville doivent assurer un filtrage. 


Un décret met fin à l’obligation d’avoir eu une consultation physique avec son médecin dans l’année précédant une téléconsultation.


Le 10 mars, création du Conseil scientifique Covid-19 chargé de conseiller le président de la République. Sa composition de 11 membres est officialisée le lendemain, selon des procédures de nomination discrétionnaires opaques. Le professeur Didier Raoult, qui prône l’usage de la chloroquine pour soigner les malades, est exclu de la liste des personnalités.


Le 11 mars, Olivier Véran annonce que toutes les visites dans les Ehpad sont interdites et déclare : « Les enfants ne constituent pas un public fragile, il ne faut donc pas avoir peur de les envoyer à l’école ». Des mesures restrictives visant à limiter les rassemblements de personnes sont prises dans l’Oise, la Corse et dans la région de Montpellier.


Maintien des matchs de football OL-Juventus de Turin et du huitième de finale retour de la Ligue des champions PSG-Dortmund. Lors de ce dernier, 4 000 supporters sont massés à l’extérieur du Parc des Princes où le match se joue à huis clos.


Les inquiétudes économiques occasionnent un krach boursier mondial. La Bourse de Paris s’écroule et connaît une de ses pires séances, surpassant celles de la crise des subprimes de 2008.


L’OMS considère l’épidémie de Covid-19 comme une pandémie mondiale.


Le 12 mars au matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, déclare sur France Inter : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles ».


Le soir, dans une déclaration télévisée, Emmanuel Macron parle de « la plus grave crise sanitaire depuis un siècle ». Il décrète la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités. Toutes les entreprises pourront reporter « sans justification, sans formalités, sans pénalités » le paiement des cotisations et impôts dus en mars. Un mécanisme « exceptionnel et massif » de chômage partiel est annoncé et les salariés sont encouragés à pratiquer le télétravail. En revanche, le premier tour des élections municipales prévu le 15 mars est maintenu. Selon le président, « les scientifiques considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes ». 


Le hashtag #JeNIraiPasVoter apparaît sur les réseaux sociaux.


Olivier Véran demande la déprogrammation des interventions chirurgicales non urgentes.


Le 13 mars, le quotidien Le Monde titre : Covid-19 vue d’Italie, l’insoutenable légèreté de la France après les scènes de liesse qui ont entouré, à l’extérieur du stade, la qualification du Paris Saint-Germain.


Les rassemblements de plus de 100 personnes sont prohibés.


Le porte-avions français Charles-de-Gaulle est autorisé à faire une escale de trois jours à Brest. L’équipage a la permission de sortir en ville. Quelques semaines plus tard, près des deux tiers de l’équipage (1 046 sur 1 760) seront testés positifs.


Le 14 mars, le stade 3 est activé face au doublement des contaminations en 72 heures, le bilan passant à 4 500 contaminations et 91 morts.


Édouard Philippe annonce, à compter du 14 mars minuit et jusqu’à nouvel ordre, la fermeture de tous les lieux publics non indispensables. Les exceptions sont les pharmacies, les banques, les magasins alimentaires, les stations-service, les bureaux de tabac et les bureaux de presse.



Le 15 mars, premier tour des élections municipales. Le taux d’abstention dépasse 55 %, soit 20 points de plus qu’en 2014.


Des photos de marchés et de parcs parisiens bondés circulent sur les réseaux sociaux, assorties du hashtag #Irresponsables.


5 423 cas confirmés, dont 400 graves, ainsi que 127 décès. Tous les départements connaissent des contaminations. Fermeture effective de tous les lieux publics non indispensables à la vie du pays.


Le 16 mars, Olivier Véran déclare : « À mesure que l’épidémie progresse, nous sommes en mesure de prendre les décisions qui permettent de protéger les Français ». Dans un avis, le Conseil scientifique explique que « seules doivent persister les activités strictement nécessaires à la vie de la Nation ». 


Les présidents de conseils départementaux et les fournisseurs des laboratoires départementaux d’analyse, destinés habituellement aux filières agricoles et viticoles, indiquent à Jérôme Salomon disposer d’un stock suffisant de réactifs pour réaliser 150 000 à 300 000 tests de dépistage du Covid-19 par semaine. 



À 20 h, Emmanuel Macron prononce une allocution retransmise en direct par les chaînes de télévision et les stations de radio nationales. Insistant à plusieurs reprises sur le fait que la « France est en guerre » contre le Covid-19, il annonce la mise en place de nouvelles dispositions entrant en vigueur le lendemain à midi pour une durée minimale de 15 jours  :

Tous les déplacements seront réduits au strict nécessaire, les « réunions familiales ou amicales ne seront plus permises », chaque infraction à cette nouvelle règle « sera sanctionnée ». Les frontières de l’espace Schengen seront fermées. Les voyages entre pays non européens et de l’Union européenne seront suspendus. Les ressortissants français pourront tout de même rentrer en France. Le second tour des élections municipales est reporté. Toutes les réformes en cours sont elles aussi « suspendues », « y compris la réforme des retraites ». Un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise, sera présenté en Conseil des ministres sous 48 heures. Les masques sont désormais réservés en priorité aux hôpitaux et médecins. Un service minimum de garde pour les enfants des soignants est mis en place. Les taxis et les hôtels seront mobilisés pour le personnel des hôpitaux. Les loyers et les factures d’eau, de gaz et d’électricité devront être suspendus pour les « plus petites » entreprises « livrées au risque de faillite ».


Le 17 mars, depuis la veille et dans la matinée de nombreux Français quittent leur lieu de résidence pour leur lieu de confinement. Un million de personnes quitte l’Île-de-France, avec embouteillages et gares saturées.


Entrée en vigueur à midi du confinement en France. Les déplacements sont limités à une heure, à moins d’être dans la liste des exceptions annoncées par le ministère de l’Intérieur, et justifiés sur un formulaire nommé attestation de déplacement dérogatoire à remplir soi-même.


7 730 cas confirmés dont 699 graves ainsi que 175 décès ; 602 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


À propos de la pénurie de masques, Olivier Véran déclare : « Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés. Nous avons suffisamment de masques FFP2 pour faire face aux besoins hospitaliers et pour équiper les infirmières et les médecins libéraux ».


Le 18 mars, 9 134 cas confirmés dont 931 graves ainsi que 244 décès, 1 000 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, appelle « tous les salariés des entreprises qui sont encore ouvertes, des activités qui sont indispensables au fonctionnement du pays, à se rendre sur leurs lieux de travail ».


Le 19 mars, 10 995 cas confirmés dont 1 122 graves ainsi que 372 décès ; près de 1 300 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, assure que les policiers « ne sont pas en risque face au coronavirus » et qu’ils n’ont pas besoin de porter des masques. À propos du secteur du BTP qui a interrompu les chantiers, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, déclare sur LCI : « Arrêter d’aller bosser, arrêter de faire vos chantiers, ça c’est du défaitisme ». « Les entreprises qui ne jouent pas le jeu, qui se disent l’État paiera, ce n’est pas du civisme » ajoute-t-elle, en les menaçant de la suppression du chômage partiel. Des appels à la reprise du travail sont lancés par d’autres ministres.


Le 20 mars, 12 612 cas confirmés dont 1297 graves ainsi que 450 décès, près de 1 587 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Emmanuel Macron « félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu. » 


Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur déclare : « Les masques sont livrés très régulièrement. […] Non, je ne reconnais pas qu’il en manque. Nous en avons parlé au Conseil de défense, ces masques sont en cours de livraison, pour la plupart des départements ils ont été acheminés ».


Sibeth Ndiaye déclare : « Vous savez quoi ? Je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire  : « Je suis une ministre, je me mets un masque » mais en fait, je ne sais pas l’utiliser […] les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde […] Parce que l’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque, on a du virus sur les mains ; sinon on en a une utilisation qui n’est pas bonne, et ça peut même être contre-productif ».


Le 21 mars, 14 459 cas confirmés dont 1 525 graves ainsi que 562 décès.


À propos de la polémique sur la pénurie généralisée de masques et de matériel de protection, Olivier Véran déclare : « Je dis aux soignants que je comprends et partage leurs attentes et, parfois, leur colère. […] Il ne restait notamment aucun stock d’État de masques FFP2. Il a été décidé de recourir dès le mois de janvier à l’importation de masques de tous les pays producteurs avant même les premiers cas sur notre territoire. Nous avons mis en œuvre tout pour augmenter notre stock sur un marché tendu. La France a ainsi passé plusieurs commandes à l’étranger auprès d’industriels capables de fournir rapidement de gros volumes ».


Un premier soignant est signalé décédé des suites de la maladie.


Le 22 mars, 16 018 cas confirmés dont 1 746 graves ainsi que 674 décès, près de 2 200 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF) déclare : « L’imprévoyance du gouvernement et de l’administration française a été totale » et les autorités « auront des comptes à rendre ».


Alors que la pénurie de tests (réservés aux malades graves) se poursuit, la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon annonce sur Twitter qu’elle a bénéficié d’un test en n’ayant que « des symptômes bénins ». D’autres VIP ou politiques annoncent leurs tests négatifs ou positifs malgré l’absence ou la bénignité de leurs symptômes.


Adoption de la loi sur l’État d’urgence sanitaire qui autorise le gouvernement à gouverner par ordonnances.


Le 23 mars, 19 856 cas confirmés dont 2 082 graves ainsi que 860 décès.


Sibeth Ndiaye déclare sur CNews : « On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise, bien au contraire ».


La totalité des cas de Covid-19 de La Réunion concerne des personnes récemment arrivées de métropole. Les vols entre la métropole et l’Outre-mer sont interrompus. 


Le Conseil scientifique « estime, de manière consensuelle, nécessaire un renforcement du confinement ».


Le 24 mars, seuil des 1 000 morts franchi.


Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, lance un « grand appel à l’armée de l’ombre » des confinés : « Rejoignez l’armée des agriculteurs, 200 000 emplois sont disponibles ».


Le 25 mars, Sibeth Ndiaye déclare : « Il n’y a pas besoin d’un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ».

Emmanuel Macron visite l’hôpital de campagne de Mulhouse avec un masque FFP2 sur le visage. Il tient une allocution télévisée où il prend une posture de chef de guerre et annonce une opération militaire française en métropole et en Outre-mer : « L’opération Résilience ».


Le 26 mars, un article du Courrier international signale un rapport d’experts allemands qui, sur la base d’une visite des hôpitaux de Strasbourg, font état d’un tri des malades en fonction notamment de l’âge.


Le 27 mars, Édouard Philippe annonce une prolongation du confinement jusqu’au 15 avril au moins.


Le 28 mars, en conférence de presse Édouard Philippe déclare : « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision du confinement ».

Emmanuel Macron dans un entretien à trois quotidiens italiens déclare : « J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité ».

Olivier Véran annonce qu’une commande de respirateurs artificiels pour les services de réanimation vient d’être passée.


Le 30 mars, la barre des 3 000 décès à l’hôpital est franchie en France, soit 418 de plus en 24 heures. 


Le 31 mars, lancement de l’opération « 10 000 respirateurs » par le consortium Air Liquide, PSA, Valéo et Schneider Electric pour livrer 10 000 respirateurs au 15 mai.

8,5 millions de masques arrivent en France par avion. Ils font partie d’une commande de 1,5 milliard de masques par le gouvernement, la production nationale de 8 millions d’unités ne pouvant suffire pour couvrir ses besoins hebdomadaires évalués à 40 millions.


Avril 2020 



Le 1er avril 2020, couvre-feu à 20 h instauré en Martinique et en Guadeloupe. Le gouvernement met en place une cellule qui fait appel au cabinet de conseil Bain « pour réaliser un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France ». 


Le 2 avril, le Conseil scientifique publie un état des lieux du confinement et constate que : 35 % des ouvriers travaillent hors du domicile, 60 % se déclarent en arrêt de travail et 5 % en télétravail, contre 10 % des cadres en travail hors du domicile, 24 % en arrêt de travail, et 66 % en télétravail. Il est décompté 4 503 morts en contexte hospitalier. 

Pour la première fois, un chiffre encore partiel faisant état de 884 personnes âgées décédées en Ehpad est communiqué.

Dans une interview donnée sur TF1, Édouard Philippe annonce qu’il confie à Jean Castex, haut fonctionnaire et maire de Prades dans les Pyrénées-Orientales, la coordination des équipes travaillant aux différentes pistes de déconfinement au ministère de la Santé.


Le 3 avril, l’Académie nationale de médecine recommande le port obligatoire de masques protecteurs pour les sorties. Elle conseille au grand public d’utiliser des masques « alternatifs » afin de ne pas priver le personnel soignant des masques médicaux traditionnels, en pleine pénurie. Jérôme Salomon déclare : « Si nous avons accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter ».


Le 6 avril, 2 417 morts ont été enregistrés dans les Ephad. Olivier Véran annonce « une vaste opération de dépistage » dans les Ephad.

Trois semaines après leur demande auprès de la DGS, les laboratoires départementaux d’analyse sont autorisés à pratiquer des tests PCR du Covid-19.


Le 7 avril, seuil des 10 000 morts franchi. 7 091 décès sont enregistrés en milieu hospitalier (+ 607 en 24 heures) et 3 237 dans les Ephad.

La préfecture et la mairie de Paris, afin de « renforcer les mesures sanitaires ainsi que les règles du confinement », prennent la décision d’interdire les activités sportives individuelles pratiquées dans la capitale entre 10 et 19 h. Cette mesure, appliquée sur arrêté préfectoral dès le 8 avril, est suivie le jour même par cinq autres départements d’Île-de-France.


Le 8 avril, Olivier Véran déclare : « Depuis le premier jour de la crise épidémique, nous avons décidé d’être dans l’anticipation, c’est-à-dire de disposer au moment opportun de tous les moyens possibles pour lutter contre la diffusion du virus ».


Le 9 avril, Sibeth Ndiaye déclare : « Il n’y a pas aujourd’hui de consensus scientifique en la matière », soulignant que l’OMS « ne recommande pas le port du masque dans la population de manière générale ».


Le 13 avril, quatrième allocution du président de la République liée au Covid-19. Le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai 2020.


Le 15 avril, 15 729 morts cumulés, dont 5 470 dans les Ephad.


Le 16 avril, « pour limiter la désinformation sur le Covid-19 » Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, annonce la mise en place d’un système de signalement qui accompagnera toute publication relative au virus Covid-19 sur le fil d’actualité des utilisateurs les incitant à consulter des sources sûres comme le site de l’OMS.


Le 19 avril, Édouard Philippe tient une conférence de presse à Matignon. Il explique les grands principes du déconfinement, sans toutefois entrer dans les détails.


Le 20 avril, l’Institut Pasteur publie une étude épidémiologique sur la pandémie en France. Elle estime qu’au 11 mai seulement 5,7 % de la population française aura été immunisée, avec des variations régionales importantes. Selon l’étude, une personne infectée sur 200 décède, avec une variation entre 0,001 % pour les moins de 20 ans et 8,3 % pour les 80 ans et plus.


Seuil des 20 000 morts franchi. 


Le 27 avril, la vente de masques grand public est autorisée dans les pharmacies et chez les buralistes. Ils en avaient été exclus par un arrêté ministériel du 3 mars 2020, en raison d’une réquisition générale des masques par l’État.


Le 28 avril, l’Assemblée nationale approuve le plan de déconfinement par 368 voix contre 100.


Le 30 avril, annulation de la Ligue 1 de football. 


Mai 2020


Le 5 mai, seuil des 25 000 morts franchi.


Différents sportifs français déclarent avoir souffert des symptômes du Covid-19 suite aux VIIe Jeux mondiaux militaires d’été à Wuhan en Chine du 18 au 27 octobre 2019. Certains journalistes émettent l’hypothèse que ces jeux mondiaux pourraient être une des sources de diffusion mondiale du Sars-COV-2 responsable de la pandémie de Covid-19. Toutefois, l’armée française, dont dépend la délégation de sportifs, ne confirme pas l’information et demande aux athlètes de ne plus communiquer à ce sujet.


Le 7 mai, plus de 50 médecins, scientifiques et prix Nobel réclament l’obligation du port d’un masque ou d’une protection faciale.


Le 11 mai, la France entre dans une période de déconfinement progressif après 55 jours de confinement.


Juin 2020


Le 2 juin, mise à disposition de l’application StopCovid.


Le 9 juin, réouverture des cafés et restaurants en intérieur ; augmentation des jauges dans les théâtres, cinémas et musées ; réouverture des salles de sport en demi-jauge.


Le 10 juin, l’application StopCovid a été activée par 2 % de la population.


Le 14 juin, Emmanuel Macron annonce la réouverture des écoles et des collèges à compter du lundi 22 juin et jusqu’au vendredi 3 juillet.


Le 22 juin, réouverture des écoles et collèges. Le protocole sanitaire est allégé.



Le 23 juin, en trois semaines de fonctionnement, l’application StopCovid a permis d’avertir 14 personnes.


Juillet 2020


Le 3 juillet, Édouard Philippe présente sa démission de son poste de Premier ministre. Il est remplacé par Jean Castex.


Août 2020


Le 1er août, le port du masque est fortement recommandé dans les lieux publics.


Le 18 août, le port du masque devient obligatoire dans les établissements publics et dans certains lieux de brassage.


Le 24 août, certaines communes prennent des arrêtés pour imposer le port du masque dans certains lieux publics (comme les centres-villes).


Septembre 2020


Le 1er septembre, rentrée des classes et mise en application du protocole sanitaire 1. Tous les élèves de plus de 10 ans doivent obligatoirement porter un masque.

50 lits de l’hôpital de Juvisy-sur-Orge, qui avaient pourtant accueilli des malades du Covid-19 pendant la première vague, sont fermés au courant du mois de septembre.


Le 30 septembre, l’application StopCovid est utilisée par 2,2 millions de Français. 6 512 QR codes signifiant la positivité au Covid-19 de l’utilisateur ont été scannés et 434 cas contacts notifiés.


Octobre 2020



Le 6 octobre, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, déclare sur RMC : « Les transports en commun ne sont pas un lieu de contamination particulier ».

Après l’avoir repoussée une première fois à novembre 2020, les sociétés MGM et Eon annoncent décaler à nouveau la sortie en salle du nouveau James Bond, Mourir peut attendre, au 31 mars 2021.


Le 14 octobre, couvre-feu obligatoire en zone à taux d’incidence élevé sur décision des autorités compétentes.


Le 22 octobre, pour vulgariser la stratégie du gouvernement qui vise à endiguer la propagation du virus en limitant les fêtes privées, le préfet de région Pierre Pouësse déclare sur le plateau de France 3 Centre-Val de Loire : « On ne fait plus la fête. La bamboche, c’est terminé ».

Mise à jour (v.2) de l’application StopCovid, rebaptisée TousAntiCovid.


Le 23 octobre, le seuil des un million de cas est atteint.


Le 28 octobre, Emmanuel Macron annonce un deuxième confinement national à partir du 30 octobre, qui se prolongera au moins jusqu’au 1er décembre suivant.


Le 30 octobre, confinement généralisé sur décision gouvernementale. Fermeture obligatoire des commerces non essentiels. Interdiction des déplacements. Retour des attestations de déplacement (sortie autorisée pour une heure à une distance maximale de 1 km autour de son lieu de résidence). Contrairement au premier confinement, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées resteront ouverts, les universités resteront fermées. Les stations de ski ne sont pas autorisées à ouvrir les remontées mécaniques.




Novembre 2020


Le 1er novembre, le taux d’occupation des prisons françaises atteint 103 % avec un bond de 1 000 nouveaux détenus en un mois, 597 détenus dorment sur un matelas au sol. Certains prisonniers avaient été libérés des prisons pleines à 200 % en raison de l’urgence sanitaire. Cela fait craindre une montée des contaminations dans le milieu carcéral.

Après la fronde de certains commerçants durant le week-end, Jean Castex annonce sur TF1 que les commerces de proximité ne rouvriront pas et que les grandes surfaces se verront obligées de fermer leurs rayons de produits non essentiels, comme les livres ou les vêtements.


Le 2 novembre, le port du masque devient obligatoire dans tous les lieux publics.


Le 3 novembre, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, annonce sur RMC qu’un couvre-feu sera prochainement mis en place à 21 h en Île-de-France, en plus du confinement. Matignon dément dans la foulée mais précise que la mesure est à l’étude. 

Fermeture du service des urgences de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité, au cœur de Paris. Il sera remplacé par un restaurant gastronomique et des chambres d’étudiant.


Le 5 novembre, séance houleuse à l’Assemblée nationale où l’opposition vote par amendement la limitation dans le temps de l’État d’urgence, finalement prolongé jusqu’à la fin de l’hiver 2021. L’opposition dénonce le caractère de gouvernement très vertical en France où le Conseil de défense sanitaire administre le pays de façon opaque. 

La fermeture progressive du CHU de Nantes continue, avec des réductions de lits et d’effectifs, et avec comme projet d’ouvrir un nouveau CHU plus petit que l’actuel pour un milliard d’euros.

Selon un sondage Ipsos BFM TV, la part de la population mondiale (15 pays) prête à se faire vacciner contre le Covid-19 se réduit, passant de 77 % des personnes interrogées en août à 73 %. La France est le territoire où la défiance est la plus grande : une petite majorité de Français (54 %) souhaite en effet bénéficier d’une piqûre, contre 59 % au mois d’août.


Le 9 novembre, Albert Bourla, PDG du laboratoire Pfizer, annonce dans un communiqué que le vaccin contre le Covid-19, développé en collaboration avec BioNtech est efficace à 90 %. 


Le 16 novembre, le laboratoire Moderna annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à 94.5 %.


Le 18 novembre, le laboratoire Pfizer annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 à l’efficacité supérieure à 94 % (étude sur 170 cas).


Jean Castex prend un décret autorisant la vente de sapins de Noël à partir du 20 novembre. La vente de décorations de Noël reste interdite car ces dernières font partie des produits dits « non essentiels ». 


Le 23 novembre, le laboratoire AstraZeneca annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à 90 %.

Mis en ligne le 11 novembre, le documentaire indépendant Hold-Up : retour sur un chaos de Pierre Barnérias atteint les 3 millions de vues sur internet. Qualifié de complotiste par la presse, le documentaire met en avant des controverses sur la gestion sanitaire et politique du Covid-19 et extrapole sur des conclusions radicales.


Le 24 novembre, lors d’un discours télévisé, Emmanuel Macron déclare envisager un déconfinement d’ici au 15 décembre 2020. Le confinement serait remplacé par un couvre-feu de 21 h à 7 h si la situation sanitaire continuait de s’améliorer (objectif de 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens, moins de 3 000 patients en réanimation). Une exception est prévue pour les soirées du 24 et du 31 décembre où la circulation sera libre. Il annonce aussi la réouverture des commerces non essentiels à partir du samedi 28 novembre.


Le 30 novembre, l’application TousAntiCovid a été installée par 10 millions de personnes en un mois


Décembre 2020



Le 4 décembre, au sujet de son éventuelle candidature aux élections présidentielles de 2022, Emmanuel Macron déclare sur la web-tv Brut : « Peut-être que je devrais faire des choses dans la dernière année, les derniers mois, qui seront dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat, je n’exclus rien ».


Le 7 décembre, les projections laissent penser que l’objectif de 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens au 15 décembre ne sera pas atteint, remettant en cause le plan de déconfinement prévu fin novembre par Emmanuel Macron.


Le 16 décembre, Emmanuel Macron est testé positif au Covid-19.


Le 21 décembre, un variant du virus se répand en Grande-Bretagne (« le variant anglais »). Un nouveau confinement y est décrété. Les déplacements vers la France en provenance de Grande-Bretagne sont bloqués.


Le 22 décembre, le Conseil d’État affirme dans une décision que le formulaire d’attestation de déplacement dérogatoire rempli des millions de fois par les Français lors des deux périodes de confinement, n’avait pas plus de valeur juridique qu’un autre justificatif légitimant le déplacement.


Le 27 décembre, ouverture officielle de la campagne de vaccination. La fin des essais cliniques de phase 3 des vaccins à ARN est fixée au 27 octobre 2022 pour Moderna et au 2 mai 2023 pour Pfizer.

Dans un tweet publié à 11 h 41 sur son compte, Emmanuel Macron écrit : Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.


2021


Janvier 2021




Le 2 janvier, le site CovidTracker de Guillaume Rozier intègre la rubrique vaccin tracker. Elle permet de suivre l’avancée de la campagne vaccinale en France. En décembre 2020, le site CovidTracker enregistre 700 000 visiteurs uniques mensuels en moyenne et près de 15 millions de visites mensuelles.


Le 7 janvier, le Premier ministre Jean Castex annonce « la prolongation du couvre-feu jusqu’au 20 janvier, l’ouverture de la vaccination aux personnes de plus de 75 ans qui ne résident pas en Ehpad, le maintien de la fermeture des restaurants et lieux de culture jusqu’à la mi-février au moins ».


Le 12 janvier, une étudiante de Lyon tente de se défenestrer. Ce geste désespéré amorce une prise de conscience du mal-être des jeunes depuis la mise en place des restrictions sociales.


Le 13 janvier, à l’Assemblée nationale, Oliver Véran déclare : « Le gouvernement a fait savoir son intention de ne pas recourir au passeport sanitaire ».


Le 21 janvier, à la suite de la prolongation des fermetures de cinémas, les producteurs de la série James Bond décalent une troisième fois la date de sortie de Mourir peut attendre au 6 octobre 2021, soit 18 mois après la date initialement prévue. 



Le 29 janvier, Jean Castex annonce qu’à partir du 31 janvier « toute entrée en France et toute sortie du territoire à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, sera interdite sauf motif impérieux. Toute entrée en France à partir d’un pays de l’Union européenne sera conditionnée à la réalisation d’un test PCR, à l’exception des travailleurs transfrontaliers. Tous les déplacements en provenance et en direction de tous nos territoires ultramarins seront également soumis désormais à la production de motifs impérieux. Les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m² seront fermés. Le télétravail sera renforcé. Les contrôles par les forces de l’ordre du non-respect du couvre-feu, de l’organisation des fêtes clandestines, de l’ouverture illégale des restaurants seront renforcés ».


Février 2021


Le 6 février, ouverture de la campagne de vaccination à tous les professionnels de santé et du secteur médico-social, aux aides à domicile intervenant auprès de personnes vulnérables et aux sapeurs-pompiers quel que soit leur âge.


Le 9 février, le seuil de 80 000 décès en France est atteint.


Le 19 février, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes de plus de 50 ans présentant des comorbidités.


Le 24 février, pour la première fois depuis novembre 2020, le seuil de 30 000 nouveaux cas en 24 heures est franchi.


Le 25 février, conférence de presse hebdomadaire tenue par le Premier ministre Jean Castex qui annonce la mise en place d’un confinement le week-end du vendredi 18 h au lundi 6 h du matin. Cette mesure prendrait effet le 27 février pour une durée minimum de deux semaines. Elle concerne Dunkerque et une partie du département des Alpes-Maritimes.


Mars 2021


Le 4 mars, le Premier ministre Jean Castex annonce à la télévision que le Pas-de-Calais est désormais confiné le week-end. Aucune mesure n’est prise pour les 23 autres départements sous « surveillance renforcée », parmi lesquels on retrouve les Alpes-maritimes, la Meurthe-et-Moselle ou encore les neuf départements d’Île-de-France. Le Premier ministre ajoute que les centres commerciaux de plus de 10 000 m² seront fermés au public. 

La France se prépare à une troisième vague pour le mois d’avril 2021, qui ferait suite à la deuxième vague d’octobre-novembre 2020 et à la première vague d’avril 2020.


Le 15 mars, Emmanuel Macron annonce la suspension temporaire du vaccin AstraZeneca en France, comme dans neuf autres pays européens, en réaction aux effets secondaires indésirables survenus chez certains patients, dont la thrombose.


Le 16 mars, un document de la Direction générale de la santé annonce la découverte d’un variant breton, qui semble être indétectable lors des tests PCR.


Le 18 mars, Jean Castex annonce la mise en place d’un confinement de quatre semaines, localisé dans les 16 départements les plus touchés par l’épidémie, dans les Hauts-de-France et l’Île-de-France, la fermeture des commerces non essentiels, à l’exception des librairies et des disquaires, et la levée de suspension du vaccin AstraZeneca. Le Premier ministre annonce qu’il se fera vacciner avec le vaccin AstraZeneca le lendemain, 19 mars.


Le 20 mars, le couvre-feu en France métropolitaine est repoussé de 18 à 19 h.


Le 22 mars, le gouvernement supprime l’attestation – jugée incompréhensible – qui avait été mise en place dans les 16 départements confinés. Les résidents de ces départements peuvent désormais sortir de chez eux dans un rayon de 10 km sans attestation. En revanche, ils sont tenus de respecter le couvre-feu.


Le 25 mars, trois nouveaux départements sont placés en confinement : le Rhône, l’Aube et la Nièvre. 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, annonce que les rassemblements de plus de six personnes seront désormais sanctionnés d’une amende de 135 euros par personne, à l’exception des manifestations ou des enterrements.


Le 27 mars, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes âgées de plus de 70 ans, et aux personnes à risque de plus de 50 ans.


Le 31 mars, lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision, Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures : couvre-feu à 19 h partout en France métropolitaine ; télétravail systématique, fermeture de certains commerces, fin des déplacements interrégionaux, pas de déplacement au-delà de 10 km du domicile. Pour les écoles, collèges et lycées, l’enseignement se fera à distance à compter du 3 avril jusqu’aux vacances de Pâques. Le réouverture se fera ensuite selon les niveaux : la rentrée aura lieu pour tous le 26 avril, physiquement pour les maternelles et primaires, à distance pour les collèges et lycées, qui rouvriront le 3 mai. À partir du 16 avril, ouverture de la vaccination à tous les plus de 60 ans. À partir du 5 mai, ouverture de la vaccination à tous les plus de 50 ans. À partir de mi-juin, ouverture de la vaccination à tous les plus de 18 ans.


Avril 2021 



Le 1er avril, Guillaume Rozier annonce sur Twitter la mise en ligne de l’outil Vite ma dose sur le site CovidTracker, développé en open source. L’application regroupe les créneaux libres pour les vaccinations. 


Le 2 avril, un reportage d’investigation diffusé sur M6 déclenche l’affaire des dîners clandestins. On y voit des personnalités participant à des dîners luxueux dans un restaurant des beaux quartiers parisiens, alors que les restaurants sont censés être fermés en raison de la pandémie. On constate en outre que ni les clients ni les serveurs ne portent de masque.


Le 3 avril, Guillaume Rozier reçoit un message d’Emmanuel Macron tenant à le féliciter personnellement d’avoir créé des outils précieux pour les Français dans la crise sanitaire.


Le 4 avril, Gérald Darmanin annonce qu’il a ouvert une enquête sur les dîners clandestins. L’organisateur risque un an de prison et 15 000 euros d’amende pour mise en danger de la vie d’autrui. La secrétaire d’État Marlène Schiappa déclare que si des ministres ont pris part à ces dîners, ils doivent être sanctionnés et démissionner du gouvernement.


Le 8 avril, l’application Vite ma dose totalise 1,5 million de visiteurs. L’interface s’améliore grâce à la contribution de bénévoles. Le temps mis pour mettre à jour les rendez-vous disponibles passe de cinq heures dans la première version, à seulement une minute.

Ouverture de la campagne de vaccination aux femmes enceintes.


Le 12 avril, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes âgées de plus de 55 ans.


Le 15 avril, en France, le seuil des 100 000 morts est franchi.


Le 16 avril, découverte en Inde d’un variant double mutant : le variant Delta.


Le 22 avril, dans une allocution télévisée, le Premier ministre Jean Castex déclare que le pic de la troisième vague est passé. Il annonce la fin du confinement pour le 3 mai.


Le 29 avril, le plan de réouverture du pays est dévoilé : fin du confinement et retour en classe le 3 mai. Couvre-feu repoussé de 19 à 21 h et réouverture des commerces, terrasses et lieux culturels le 19 mai. Couvre-feu repoussé à 23 h et réouverture de l’intérieur des restaurants et cafés le 9 juin. Fin du couvre-feu le 30 juin avec possibilité de participer à des rassemblements de plus de 1 000 personnes sur présentation d’un Pass sanitaire attestant d’une vaccination ou d’un test PCR négatif.


Mai 2021



Le 3 mai, des lycéens et des étudiants bloquent massivement l’entrée des facultés et des lycées pour protester contre le maintien des épreuves de fin d’année, en dépit de la crise sanitaire et de la piètre qualité des enseignements à distance.


Le 10 mai, la vaccination est ouverte à tous les plus de 50 ans.


Le 12 mai, la vaccination est ouverte à tous les plus de 18 ans.


Le 13 mai, mise à jour (v3.03) de l’application TousAntiCovid avec l’intégration du Pass sanitaire. 



Le 15 mai, une quinzaine d’élus du littoral signent une tribune dans laquelle ils appellent à rouvrir les boîtes de nuit pour éviter les fêtes sauvages.


Le 17 mai, contredisant ses déclarations de janvier, Olivier Véran annonce sur BFM que « pour les évènements de plus de 1 000 personnes, il faudra ce qu’on appelle le Pass sanitaire ». 

Le 19 mai, réouverture des terrasses des cafés et des restaurants avec la moitié de leur capacité d’accueil. Réouverture des théâtres, des musées et des cinémas avec 35 % de leur capacité. Réouverture des magasins avec une jauge d’un client pour 8 m².

Le 25 mai, en moins d’une semaine, plus d’une cinquantaine de bordelais sont contaminés par un variant inconnu. Le gouvernement tente d’accélérer la vaccination à Bordeaux et d’isoler le cluster.


Juin 2021


Le 13 juin, le directeur général de l’OMS demande aux pays du G7 d’atteindre l’objectif de vacciner 70 % de la population contre le coronavirus d’ici leur prochain sommet en 2022.


Le 15 juin, la vaccination est ouverte à tous les plus de 12 ans.


Le 16 juin, Jean Castex annonce à la télévision que l’amélioration sanitaire est plus rapide qu’espérée. En conséquence, certaines restrictions sont levées : fin du port du masque en extérieur sauf exceptions. Fin du couvre-feu avancé au dimanche 20 juin. Le port du masque dans les milieux clos reste obligatoire.


Le 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, des rassemblements ont lieu partout en France. Le public se masse dans des rues combles, souvent sans masque. Les forces de l’ordre doivent intervenir pour disperser la foule.


Le 22 juin, l’application TousAntiCovid a été téléchargée plus de 20 millions de fois


Juillet 2021



Le 12 juillet, dans une allocution présidentielle retransmise en direct à la télévision, Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures : dès le 21 juillet, l’accès aux lieux de loisirs et de culture ne sera possible que sous présentation d’un Pass sanitaire signalant que le patient a reçu les deux doses de vaccin, d’un test PCR ou antigénique négatif ou d’un document prouvant qu’il a eu le Covid-19 dans les six derniers mois. À partir du mois d’août, le Pass sanitaire sera étendu aux cafés, aux restaurants, aux centres commerciaux ainsi qu’aux hôpitaux, aux maisons de retraite, aux établissements médico-sociaux, mais aussi aux avions, trains et cars pour les longs trajets. 

Pour ceux qui ont été vaccinés les premiers, qui verront prochainement leur taux d’anticorps baisser : dès la rentrée, une campagne de rappel sera mise en place pour leur permettre de bénéficier d’une nouvelle injection.

À l’automne, les tests PCR ou antigéniques seront rendus payants, sauf prescription médicale, et ceci afin d’encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests.

Le couvre-feu est réinstauré en Martinique et à La Réunion.


Le 14 juillet, des manifestations rassemblent près de 20 000 personnes pour s’opposer à la mise en place du pass sanitaire. Les manifestants défilent aux cris de : « Liberté ! On n’est pas des cobayes ! », dénoncent une « dictature sanitaire » et rappellent la déclaration du président le 29 avril : « le Pass sanitaire ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas ».


Le 19 juillet, dans son avis favorable à sa mise en place, le Conseil d’État précise que « l’application du Pass sanitaire […] doit être justifiée par l’intérêt scientifique de la mesure pour limiter la propagation de l’épidémie […] non par un objectif qui consisterait à inciter les personnes concernées à se faire vacciner ». 



Le 25 juillet, devant les députés, Olivier Véran déclare : « Ce Pass sanitaire ne saurait donc être prolongé au-delà de la date du 15 novembre… ce n’est pas si loin, et si nous pouvons nous en passer avant, évidemment nous le ferons ». 


Août 2021



Le 5 août, le Conseil constitutionnel valide à son tour le projet de loi sur l’extension du Pass sanitaire qui entrera en vigueur lundi 9 août. Plusieurs internautes alertent à nouveau sur le potentiel conflit d’intérêts du président de l’institution, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, avec le poste qu’occupe son fils Victor Fabius, directeur associé du cabinet Mc Kinsey, qui conseille le gouvernement dans sa stratégie de vaccination contre le Covid-19.


Le 7 août, 237 000 personnes manifestent contre le Pass sanitaire en France selon le ministère de l’Intérieur. Selon les observateurs sur le terrain et les différents organisateurs, ce chiffre est deux à trois fois supérieur.


Le 28 août, 160 000 personnes manifestent contre le Pass sanitaire en France selon le ministère de l’Intérieur.


Septembre 2021


Le 1er septembre, début de la campagne de rappel de vaccination (troisième dose) recommandé pour, entre autres, les plus de 65 ans, les personnes immunodéprimées et les personnels de santé.


Le 17 septembre, Emmanuel Macron annonce que 50 millions de Français ont reçu au moins une dose. 


Le 18 septembre, la base EudraVigilance (base de données européenne des rapports sur les effets indésirables suspectés des médicaments) tend à confirmer le nombre alarmant d’effets secondaires graves en Europe. Pour les vaccins Pfizer (435 779), AstraZeneca (373 285), Moderna (117 243), Janssen (27 694).


Le 24 septembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) indique que les vaccins contre le Covid-19 coûteront 5,8 milliards d’euros à la Sécurité sociale en 2021. Selon le journal Les Échos, la facture pour le seul dépistage pour l’année 2021 devrait atteindre 4,9 milliards d’euros.



Le 25 septembre, un sondage Le Figaro/France Info annonce que 58 % des Français sont favorables à la vaccination obligatoire. Un autre sondage Ipsos/Sopra Steria pour Le Parisien indique un taux de 60% favorables. Un troisième sondage BVA/Orange pour RTL annonce lui que 68 % des Français sont favorables à la prolongation du Pass sanitaire. Toujours la même semaine, un sondage Ifop pour l’AJIR indique que 51 % des Français ne croient plus en Dieu.


Le 26 septembre, dans une interview aux Échos, Jean Castex déclare qu’à partir du 15 octobre les tests de dépistage Covid seront payants uniquement pour les non-vaccinés : « Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais du contribuable. […] La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner », justifie le Premier ministre. 


Le 28 septembre, le laboratoire Sanofi annonce abandonner ses recherches pour un vaccin ARN messager contre le Covid-19.


Le 29 septembre, une étude menée par le ministère de la Santé (Drees) confirme que la pandémie n’a pas interrompu la réduction des capacités hospitalières. Le mouvement s’est même accéléré. Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français.

Gabriel Attal, porte-parole de l’Élysée déclare dans un point-presse : « Le gouvernement va déposer un projet de loi pour prolonger la possibilité de recourir au Pass sanitaire jusqu’à l’été prochain ».

Face aux nombreux signalements faisant état de fortes perturbations du cycle féminin après une injection à l’ARN messager, Olivier Véran se montre rassurant sur France Inter, parlant de troubles « temporaires » et « bénins ».


Octobre 2021



Le 4 octobre, première réunion de la cellule anti-complots missionnée par Emmanuel Macron et nommée Les Lumières à l’ère numérique. Selon un communiqué de l’Élysée, la cellule composée de 13 chercheurs est chargée de faire des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation sur les réseaux sociaux. 

Sortie dans les salles françaises de Mourir peut attendre qui franchira son premier million de spectateurs en cinq jours. 


Le 5 octobre, le rapport du Conseil scientifique souligne un net relâchement des gestes barrières dans la population française et notamment chez les personnes vaccinées. 


Le 7 octobre, plusieurs journalistes témoignent sur les réseaux sociaux de l’absence de contrôle des pass sanitaires aux arrivées des vols internationaux à Roissy, y compris pour ceux en provenance de zones rouges.


Le 8 octobre, le ministère de la Santé publie un communiqué pour indiquer que les autotests réalisés sous la supervision d’un professionnel de santé ne seront plus reconnus comme preuve pour le Pass sanitaire à partir du 15 octobre. 


Le 11 octobre, sortie dans la presse d’une large étude française confirmant l’efficacité du vaccin. L’étude Epi-Phare (qui associe l’Assurance maladie et l’Agence du médicament) porte sur 22 millions de personnes. Elle indique que la vaccination contre le Covid-19 réduirait de 90 % le risque d’hospitalisation chez les plus de 50 ans, et cette efficacité des vaccins est également prouvée face au variant Delta.


Le 13 octobre, Olivier Véran révèle qu’environ 15 000 soignants ont été suspendus, pour avoir refusé l’obligation vaccinale.


Le 14 octobre, le site gouvernement.fr annonce 103,1% de la population majeure vaccinée à Paris. 


Le 15 octobre, fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques pour les personnes majeures et non vaccinées.

Premier jour de l’obligation vaccinale pour tout salarié en Italie. 

Mise en place du Pass sanitaire en Wallonie, le Covid safe ticket.

La Haute autorité de santé (HAS) déconseille l’usage du vaccin Moderna et Janssen pour la troisième dose de rappel.



Le 19 octobre, dans un hémicycle aux deux tiers vide, vers minuit, l’Assemblée nationale adopte l’article premier du projet de loi Vigilance sanitaire qui prolonge le cadre juridique de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 par 109 voix pour et 66 contre. 

86,1 % des Français éligibles ont reçu toutes les doses requises.

Le 21 octobre, dans un communiqué de presse, Pfizer annonce une efficacité de son vaccin de 90 % sur les enfants de 5 à 11 ans. 


Le 22 octobre, le rapport de surveillance des vaccins de l’Agence de santé publique britannique avance que les personnes vaccinées sont testées positives à un taux plus important que les personnes non vaccinées. Chez les 40-49 ans, la proportion de personnes infectées est deux fois plus importante chez les vaccinées que chez celles non vaccinées (1281 sur 100 000 personnes contre 690) en septembre.


Le 24 octobre, selon une enquête flash dirigée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, environ un lit sur cinq est fermé dans les grands hôpitaux publics faute de personnel en France. Un chiffre corroboré, selon le journal Libération, par des documents internes à l’AP-HP. 

En visite à l’AP-HP de Marseille, Jean Castex déclare : « Le meilleur moyen de soulager l’hôpital, c’est de ne pas tomber malade ».


Le 25 octobre, les autorités chinoises imposent un confinement à Lanzhou (nord-ouest), qui compte quatre millions d’habitants, en raison d’un rebond de cas de Covid-19 à une centaine de jours des JO d’hiver de Pékin.


Novembre 2021



Le 2 novembre, le British Medical Journal révèle qu’une des compagnies sous-traitant les essais du vaccin pour le laboratoire Pfizer a falsifié les données et tardé à assurer le suivi d’effets secondaires. 


Le 4 novembre, à plus de 3 h du matin, l’Assemblée nationale adopte en nouvelle lecture le projet de loi Vigilance sanitaire qui prolonge le cadre juridique de l’état d’urgence et la possibilité de recourir au Pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 à 147 voix pour, 125 contre. Le Sénat avait rapporté ce délai au 28 février.


Le 6 novembre, « le port du masque sera obligatoire dans les files d’attente des remontées mécaniques des stations de ski et le Pass sanitaire le deviendra aussi si le taux d’incidence national dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants », annonce Jean Castex.


Le 8 novembre, la HAS publie un communiqué dans lequel elle déconseille le recours au vaccin de Moderna pour les moins de 30 ans, s’appuyant sur l’étude Epi-Phare. Le vaccin accroîtrait le risque de myocardite et péricardite pour cette population.

Moderna demande l’autorisation de son vaccin pour les 6-11 ans en Europe. 

Le rapport de l’Agence technique sur l’activité hospitalière (ATIH) rapporte qu’en 2020 seulement 2 % des hospitalisations en France étaient liées au Covid-19.


Le 9 novembre, Emmanuel Macron annonce à la télévision l’intégration d’une troisième dose de rappel au Pass sanitaire pour les plus de 65 ans. 


Le 14 novembre, Gabriel Attal déclare ne pas exclure un reconfinement. 


Le 15 novembre, l’Autriche décrète le confinement des non-vaccinés.


Le 16 novembre, mobilisés contre le Pass sanitaire et l’obligation vaccinale des syndicats guadeloupéens décrètent la grève illimitée sur l’île. Plusieurs échauffourées ont lieu avec la police. 


Le 18 novembre, selon un sondage Ifop/JDD 58 % des Français se disent favorables à la mise en place d’un confinement des non-vaccinés. 


Le 19 novembre, l’Autriche décrète le confinement pour l’ensemble de la population, y compris non vaccinée, et impose la vaccination obligatoire à partir de février 2022.


Le 20 novembre, manifestations massives en Europe et dans le monde contre le Pass sanitaire et l'obligation vaccinale (République Tchèque, Pays-Bas, Autriche, Italie, Croatie, Suisse, Belgique, Australie et Royaume-Uni). À Rotterdam, la police tire à balles réelles sur les manifestants. À Bruxelles, la police charge avec un blindé. 

50 gendarmes du RAID et du GIGN sont envoyés en renfort des 2 200 policiers déjà déployés pour faire face à la contestation populaire en Guadeloupe. 

Le ministre de la Santé allemand déclare : « Vraisemblablement à la fin de l’hiver chacun sera vacciné, guéri ou mort ».


Le 22 novembre, Jean Castex, double vacciné, est testé positif au Covid-19. Il déclarera le 11 décembre sur France Bleu Alsace : « C’est ma fille de 11 ans qui m’a donné le virus ».



Le 25 novembre, en se basant sur la hausse du taux d’incidence, Olivier Véran annonce l’obligation d’une dose de rappel sept mois maximum après la dernière dose pour maintenir son Pass sanitaire actif. Les tests PCR et antigéniques ne seront désormais valables que 24 h. Il déclare également : « Non, nous ne mettons pas en place un Pass vaccinal ».

1,3 million de rendez-vous pour la troisième dose sont pris sur Doctolib en une seule journée. Nouveau record.


Le 26 novembre, un variant B.1.1.529, baptisé "Omicron", en provenance d’Afrique du Sud est jugé préoccupant par les scientifiques en raison de ses nombreuses mutations échappant aux vaccins existants.


Le 29 novembre, l’OMS souligne que le variant Omicron présente un risque très élevé au niveau mondial, mais précise dans un document technique qu’aucun décès n’a encore été rapporté. 

Sur la chaîne américaine CNBC, Albert Bourla, PDG de Pfizer déclare au sujet du variant Omicron : « Nous serons capables de produire le vaccin en moins de 100 jours ».


Le 30 novembre, 47 177 cas sont dépistés dans la journée, un record depuis le 12 avril 2021.


Décembre 2021



Le 6 décembre, en conférence de presse, Jean Castex annonce l’ouverture de la vaccination aux enfants « à risque » de 5 à 11 ans, à partir du 15 décembre, le port du masque pour les enfants dans la cour de récréation et la fermeture des discothèques pour une durée de quatre semaines. 

Auditionné par la Commission des affaires sociales du Sénat, Jean-François Delfraissy déclare au sujet du Pass sanitaire : « Est-il pour autant réellement protecteur ? Vous avez donné la réponse : non, puisque l’on peut être vacciné et porteur du virus ». 


Le 8 décembre, paraît au Journal officiel un décret interdisant de danser dans les bars et restaurants pendant un mois. 


Le 10 décembre, en déplacement dans une pharmacie lilloise, Olivier Véran se félicite que « près de six millions de tests sont réalisés par semaine. Ce sont des niveaux absolument records qui signifient que 10 % de la population se fait tester chaque semaine ». 


Le 14 décembre, avec 63 000 cas dépistés en une journée, le record de 2020 est dépassé. Il n’y avait alors ni vaccin ni Pass sanitaire.


Le 15 décembre, Emmanuel Macron déclare dans une émission télévisée : « Vous savez, nous y sommes quasiment à l’obligation vaccinale quand vous avez plus de 90 % de ceux et celles qui doivent se faire vacciner ». Le président ajoute : « Celui qui dicte les règles, c’est le virus ! ». Sur son attitude, il précise : « Dans certains de mes propos, j’ai blessé des gens. Et c’est ça que je ne referai plus. »


Le 16 décembre, le laboratoire Pfizer annonce vouloir tester un rappel de vaccin chez les enfants de moins de 5 ans, ce qui pourrait conduire l’entreprise à déposer l’année prochaine une demande d’autorisation pour trois doses d’emblée chez les plus jeunes.

En déplacement, Olivier Véran déclare : « Nous freinons le variant Omicron avec succès ».


Le 17 décembre, Jean Castex annonce qu’il déposera à la rentrée 2022 un projet de loi à l’Assemblée nationale pour transformer le Pass sanitaire en Pass vaccinal. Seul un schéma vaccinal complet permettra accéder aux transports, salles de spectacle, de sport ou à l’hôpital. Il annonce également le raccourcissement des délais entre les doses de rappel qui passent de cinq à quatre mois. Il déclare : « Il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays et entame le quotidien d’une immense majorité de Français qui a fait preuve de responsabilité depuis le début de cette crise ».

Le 18 décembre, Olivier Véran confirme sur Brut que la mise en place du Pass sanitaire pour avoir accès à son lieu de travail est à l’étude.


Le 20 décembre, la HAS donne son feu vert à la vaccination de tous les enfants de 5 ans et plus.


Le 21 décembre, 84 272 cas sont dépistés, nouveau record. Contamination de Frank Riester, ministre du Commerce extérieur, double vacciné, déjà contaminé le 8 mars 2020 alors qu’il était ministre de la Culture. L’Angleterre dépasse le seuil des 100 000 contaminations quotidiennes, pour un nombre total de décès dus au variant Omicron depuis son apparition de… 14.


Le 22 décembre, le directeur de l’OMS déclare dans un point-presse : « Aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel et les rappels ne sont pas un feu vert pour célébrer comme on l’avait prévu ».

Ouverture officielle par le ministère de la Santé de la vaccination des 5-11 ans. 

L’avant-projet de modification de loi renforçant les outils de gestion sanitaire n’inclut pas la guérison du Covid comme motif d’obtention du Pass vaccinal.


Le 24 décembre, la HAS recommande de réduire le délai d’attente à trois mois entre la première vaccination et la dose de rappel.


Le 25 décembre, 104 611 cas dépistés (10 000 de plus que la veille), un record absolu depuis le début de la pandémie.


Le 27 décembre, deuxième anniversaire de la première contamination identifiée (rétrospectivement) en France (à Bondy, 93).

Devant « la montée » du variant Omicron, à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire, Jean Castex annonce une série de restrictions : concerts debout interdits, consommation d’alcool debout interdite, interdiction de manger dans les trains et les cinémas, retour du masque à l’extérieur dans les centres-villes et passage des  délais entre les doses de rappel de quatre à trois mois, ce qui est contraire aux notices des vaccins. 


Le 28 décembre, 179 807 cas dépistés (double de la veille et nouveau record). 


Le 29 décembre, en formation restreinte de la commission permanente, le Conseil d’État valide à 4 heures du matin le principe du Pass vaccinal. Il y a 15 votants. 


Le 30 décembre, 208 099 cas dépistés (nouveau record). La France représente à elle seule 16 % des contaminations mondiales. 


Le 31 décembre, les activités de danse sont interdites dans les établissements recevant du public à Paris à partir de 18 h, et dans la plupart des départements français. Les rassemblements festifs sont également interdits. Le port du masque en plein air redevient obligatoire dans les grandes villes.

La rentrée des classes des 12 millions d’élèves et un million d’enseignants est maintenue au 3 janvier 2022.


2022


Janvier 2022



Le 1er janvier 2022, l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le président du Conseil Scientifique, sont nommés au titre d’officier de la légion d’honneur. 


Le 2 janvier, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, délivre le protocole sanitaire pour la rentrée scolaire (le lendemain), concernant un million d’enseignants et 12,5 millions d’élèves, dans un article du JDD (article payant). 


Le 3 janvier, Olivier Véran déclare : "La question d'une nouvelle dose de vaccin va se poser assez vite pour les personnes fragiles dans notre pays, les personnes immunodéprimées ou très âgées. On en discute avec les scientifiques, pour l'instant seul Israël a ouvert cette quatrième dose" 409 370 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée. 


Le 4 janvier, alors que les débats sur le Pass vaccinal sont en cours à l’Assemblée nationale, circule sur les réseaux sociaux une interview inédite d’Emmanuel Macron, donnée au journal Le Parisien, est prévue pour paraître après le vote. 

On peut y lire : « En démocratie, le pire ennemi c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »

Il ajoute : « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen » Les débats a à l’Assemblée sont suspendus. 


Le joueur de tennis, non vacciné, Novak Djokovic, annonce via Instagram qu'il est sur le départ pour l'Australie. Il précise qu'il bénéficie d'une exemption médicale. 


Le 5 janvier, la classe politique (hors LREM et Modem) condamne les propos d’Emmanuel Macron stigmatisant les non-vaccinés. 


Novak Djokovic est intercepté par la police des frontières qui lui refuse l'entrée sur le territoire australien, estimant qu'il ne justifie pas suffisamment son exemption médicale. Son visa est annulé, le joueur menacé d’expulsion. Il est transféré dans un centre de rétention pour migrants à Melbourne. Ses fans et sa famille se mobilisent, ses avocats font appel. Il devient le symbole de la lutte des non-vaccinés contre l’oppression dont ils sont l’objet en Occident. 



Le 6 janvier, à 6 heures du matin, les députés votent le Pass vaccinal (214 pour / 93 contre) Sur RMC, le Premier ministre Jean Castex interrogé sur la limitation dans le temps du Pass vaccinal répond que « ce n’est pas, à ce stade, ce qui est prévu ». (malgré les garantes demandées par la Cnil). 


Le 7 janvier, 296 097 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée. 


Le 8 janvier, des dizaines de manifestations anti Pass se déroulent en France, réunissant 110 000 personnes pour le ministère de l’Intérieur, et 410 000 pour le syndicat FrancePolice (qui participait aux mouvements). 


Suivi par plus de 5 millions d’abonnés, le compte Twitter du chanteur français Booba est censuré par la plateforme  suite à plusieurs messages remettant en cause ses prises de position sur le vaccin et sur la politique du gouvernement. 


Le 9 janvier, dans une tribune au journal Le Parisien, Davis Smadja, professeur en hématologie et Benjamin Fellous, avocat au barreau de Paris (et militant LREM), plaident pour des poursuites pénales contre ceux qui refusent le vaccin.


Des files d’attente devant les pharmacies de France sont toujours observées ce week-end. 


Un cas positif sur sept sur la planète (15 %) est désormais dépisté en France. 


On estime désormais que un salarié sur six a un arrêt-maladie lié au Covid. Le taux d’incidence à Paris est de 3800… pour mémoire, au moment du 1er confinement, le seuil d’alerte se déclenchait à 50. 


Le 10 janvier, Albert Bourla, PDG de Pfizer, déclare qu’un vaccin « adapté à Omicron » sera disponible en mars. 


Un groupe d’experts de l’OMS avertit qu’« une stratégie de vaccination basée sur des rappels répétés des premiers vaccins a peu de chances d’être appropriée ou viable ». 


Au sujet des fermetures de lits d’hôpitaux, Olivier Véran, ministre de la Santé, déclare au parlement : « On n’a pas fermé des lits intentionnellement. Il y a des chambres doubles qui sont devenues des chambres seules ». 


L’annulation du visa de Novak Djokovic est levée par un juge australien. Il est libéré. Djokovic part aussitôt s'entraîner. Il indique sur les réseaux sociaux qu'il compte bien disputer l'Open d’Australie. 


Le 11 janvier, 368 149 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée, nouveau record. 


Le 12 janvier, Carolina Darias, ministre de la Santé espagnole déclare vouloir ouvrir la voie à un changement de stratégie « afin de déterminer les meilleures options pour faire face à une maladie pandémique qui peu à peu est en train d'acquérir des caractéristiques d'endémie ». 


Le 13 janvier, à l’appel de l’ensemble des syndicats du secteur, journée nationale de grève des enseignants et les personnels de l’Education nationale, pour dénoncer la gestion de la situation sanitaire dans les écoles. Selon le syndicat majoritaire, 75 % des enseignants du primaire sont grévistes. Ils sont 27% pour le ministère. 



Par 249 voix pour et 63 contre, le Sénat valide le projet de loi sur le Pass vaccinal. Olivier Véran, triple vacciné, est déclaré positif au Covid-19. 


Sur BFM, Christian Estrosi, maire de Nice et soutien d’Emmanuel Macron, déclare : « Ceux qui ne seraient pas vaccinés devraient être confinés chez eux dans les mêmes conditions que nous étions tous confinés au mois de mars et au mois d'avril 2020 et par ailleurs ne devraient pas avoir droit et accès à l'assurance chômage, comme au Canada ».

 

La Cour suprême américaine bloque l'application d'une mesure du président Biden obligeant les employés des grandes entreprises à être vaccinés contre le Covid-19 ou à effectuer des tests réguliers. Le tribunal administratif suspend l'arrêté préfectoral qui rend obligatoire le port du masque en extérieur à Paris. 


Le 14 janvier, le visa de Novak Djokovic est encore annulé par Alex Hawke, le ministre de l'Immigration du gouvernement australien, 


Le 15 janvier, Novak Djokovic est renvoyé en rétention administrative, au Park Hotel de Melbourne. 


On dénombre en France 28 cas de maladie de Creuztfel-Jakob en 27 ans et 23 cas depuis le début de la vaccination. 


La base de pharmaco-vigilance européenne, EudraVigilance recense à ce jour 38 000 décès suite à la campagne de vaccination et 3,4 millions d’effets secondaires au 15 janvier 2022. 

Le 16 janvier, La Cour fédérale australienne annule définitivement le visa de Novak Djokovic, qui ne disputera pas l'Open d'Australie 2022. Il quittera le pays le lendemain. 


Le 18 janvier, les députés de l’Assemblée nationale adopte la version définitive du projet de loi instaurant un Pass vaccinal à 215 voix contre 58 


Un rapport d’Oxfam révèle que la fortune des 10 hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie. 


L’agence européenne du médicament (AEM) déclare que les injections répétées pourraient affaiblir le système immunitaire. 


Dans une interview accordée à BFM, Albert Bourla, PDG de Pfizer déclare : « J’aimerais dire aux gens qui ont peur du vaccin de ne pas se laisser submerger par la peur et d’utiliser l’amour pour surmonter la peur car chez l’humain le seul sentiment qui plus fort que la peur c’est l’amour » 


464 769 Français ont été testés positifs sur la journée (record) 


Le 19 janvier, Boris Johnson, premier ministre anglais, annonce la fin des restrictions dans son pays à partir du 27 janvier : fin du port du masque obligatoires, suppression du PassSanitaire anglais, le télétravail ne sera plus recommandé officiellement. 


Petr Fiala, chef du nouveau gouvernement Tchèque, annule le projet de loi de vaccination obligatoire dans son pays. 


L’OMS recommande de lever les interdictions internationales de voyages liées à la non-vaccination. 


Le 20 janvier, en conférence de presse, et alors qu’il annonce la mise en place du Pass vaccinal dès lundi 24 janvier, sans attendre la mise en place sans l’avis du Conseil Constitutionnel, Jean Castex décline un calendrier de « levée des restrictions. A partir du 2 février : fin des jauges dans les établissements, fin du masque obligatoire en extérieur et de l’obligation de télé-travail. 


A partir du 16 février, consommer un café debout sera également de nouveau possible. déclare sur CNEWS « ce vaccin est très particulier. Il protège contre les formes sévères et les formes graves et ça n’a pas assez été ditIl ajoute : « Le variant Omicron est certes beaucoup plus dangereux, mais clairement moins sévère que ses prédécesseurs » 


Le taux d’incidence moyen en France est à 7000. Le seuil d’alerte était à 50 au moment du premier confinement. 


La caisse d’assurance maladie estime que les tests vont coûter 1,5 milliard d’euros pour le seul mois de janvier. 


Le 24 janvier, entrée en vigueur du Pass vaccinal en France. 501 635 Français ont été testés positifs sur la journée (record) 


Le 25 janvier, Sur France Info, Jean-François Delfraissy déclare au sujet du vaccin contre le Covid: « C'est un vaccin, mais qui a un peu une forme de vaccin-médicament, puisqu'en fait, il protège contre les formes sévères et les formes graves. ». 


Sur France 5, Christiane Taubira, candidate socialiste à la présidentielle déclare: « Je pense que le président de la République aurait pu prendre la décision d’une obligation vaccinale. » 


Lors de la journée de conférences et de débats organisée par l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM TV déclare au sujet du traitement médiatique pendant le premier confinement : « dans un moment aussi, où on vous dit qu’on est en guerre et où toute la notion de cohésion générale de la société, vous êtes rappelés au fait qu’il ne faut pas non plus trop troubler les gens. Et finalement, même si on a tenté au maximum de s’extraire de tout ça, pas trop aller à rebours de la parole officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus social ». 


Le 26 janvier, Sur France 5, au sujet des frais d’hospitalisation des non-vaccinés, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, déclare : «Il n'y a pas de raisons qu'il n'y ait pas de conséquences [à ne pas être vacciné] alors qu'il y aura des conséquences pour d'autres personnes hospitalisées». Il ajoute : «Est-ce qu'on doit avoir droit au même niveau de prestation et de remboursement ?» 


Le 27 janvier, l’Angleterre lève toutes ses restrictions. 


Le 28 janvier, la région espagnole de Catalogne met fin à l’obligation de présenter un pass sanitaire pour entrer dans les bars, restaurants et salles de sports, le jugent peu efficace face à la grande contagiosité du variant Omicron. 


Le 29 janvier, dans une interview au Parisien, Gabriel Attal déclare : « On veut aussi poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales ». 


Le 31 janvier, au Canada alors que la révolte des camionneurs contre la vaccination obligatoire prend de l’ampleur et que les cortèges se dirigent vers Ottawa, Justin Trudeau président, est exfiltré avec sa famille dans un endroit tenu secret. Il fait savoir qu’il est contaminé par le Covid, malgré sa triple vaccination.


La suite c'est vous qui l'écrivez...


* * *


Ce sont ici les annexes de mon livre "Asymptomatique, chroniques covidiennes 2020-2021" qui revient sur ces deux années. Il est disponible en version papier, 326 pages (17 euros) ou ebook (11 euros) exclusivement sur le site Lulu.com.



Si vous avez des suggestions, des corrections à soumettre, contactez-moi a sbmusset@gmail.com

Forfait Vaccin : dernière offre avant liquidation totale

Sentez-vous le retournement de veste qui vient ? 

Oui, il est encore timide en France, mais ce pays va bientôt se découvrir de nouveaux résistants de la première heure, et des armadas spontanées d'artistes et de comiques dénonciateurs du joug sanitaire. 

Faut dire que, au-delà de la démonstration par l’exemple de la débilité de la stratégie vaccinale de 2021 avec un pays entièrement contaminé en deux mois et malgré la propagande qui fait bien l'impasse sur ce qu'il se passe ailleurs - O tas de cons, regardez les beaux jeux olympiques dans cette efficace et sécurisée démocratie chinoise -, la machine a raconter des histoires craque de partout. 

Danemark, Angleterre, Espagne… Devant des taux d’incidences multiplés par 200 sans conséquence, et avec des non vaccinés à qui l’on avait assuré une mort certaine et qui traversent tout ce délire sans un pépin, les mesures de restrictions sont levées les unes après les autres dans les pays comparables au nôtre (les autres qualifiés de « sous-développés » ayant intelligemment ignoré cette pandémie). 

En Israel, le pays modèle du vaccin, avec des membres du gouvernement contaminés après quatre dose miracles, la croyance n’est plus ce qu'elle était. 

Certains, au sein même de l’OMS affichent de plus en plus clairement leurs réticences face à la stratégie vaccinale occidentale et sa liste d’effets secondaires longue comme le bras alors que la piste de l’affaiblissement des défenses immunitaires causées par les injections à répétition se dessine - O surprise - de plus en plus clairement. 

Dans les pays dont les dirigeants corrompus ont voulu jouer aux « durs » avec leur peuple, ça commence à sentir le roussi. Au Canada, la colère des routiers unis en impressionnants convois, a entraîné la fuite de Trudeau. Le copain de Macron s’est fait dessus pour se carapater dans « un endroit secret », confirmant bien que ces grands démocrates craignent d’abord et avant tout leur peuple, et qu’aucun chef de l’état ne tient cinq minutes devant quelques milliers de personnes unies et organisées. 

Et au milieu de ça, que reste-t-il ? La France. Etonnant pays qui réussit le double exploit d’afficher les mesures restrictives parmi les plus fortes de la planète et de détenir le record mondial du taux d’incidence. Plus la peine de partir dans de lointaines contrées exotiques, vous pouvez vérifier sur la carte : La France est, en ce début février 2022, avec ses 90% de vaccinés, le meilleur endroit du monde pour attraper le virus. 

Sentant que l’heure du règlement de comptes approche, Véran gesticule et nous pond une nouvelle mesure au grand bazar de l’improvisation des maitres sorciers pour prolonger « le jeu ». Le ministre de la Santé et des dividendes pharmaceutiques annonce hier sur LCI qu’une infection équivaudra désormais à une injection pour obtenir le pass vaccinal, à condition d’avoir reçu au moins une dose de vaccin. Curieux mécano sanitaire. En 12 mois, on est passé de une injection évitera une infection à une infection entraîne une injection. Ce cynique chercherait-il à nous vendre les derniers stocks avant liquidation totale ? Dans le doute, je ne peux que conseiller à ceux qui ont résisté jusque-là de ne pas céder à cette opération promo de la Foir’Fouille. Encore quelques semaines et il nous offrira cent balles et un mars pour toute dose injectée. 

Ne pas se réjouir trop vite. Si pour le vaccin ça semble plié (tant pis pour les piqués, on se retrouve dans quelques années en espérant que ça se passe bien pour vous et vos enfants), en revanche vu l’apathie générale, ce gouvernement, ou le prochain, n’abandonnera pas le contrôle social mis en place à la faveur de la gripette, avec ses possibilités de contingentement et de « désactivation » citoyenne. Le Covid a remplacé la religion. La religion permet le code. Le code assure l’ordre. 

Après le Covid restera donc le dogme, et nous avons collectivement démontré qu'en termes de renoncement des libertés, nous sommes vraiment des putes à bon marché. 

C’est en cela que tous les arrangements avec l’abjecte (mensonges, faux-pass, chercher à être contaminé pour avoir un pass) même si je les comprends, me dérangent. On ne lutte pas contre un système en jouant avec celui-ci. Si on veut le voir disparaitre, on le combat frontalement ou on l’ignore par le refus systématique et le boycott de ceux qui y collaborent. Accepter ce qu’ils appellent « le jeu », même en feintant, c’est le renforcer inévitablement. 

On connait la suite, ce sera encore plus de jeu. A moins que vous aimiez jouer. 

- Merde. Tout le monde est contaminé. Les vaccinodrômes sont vides. Que faire ?
- Euh, on change le forfait du Pass ?
- Banco !
 


Juste la fin d'un monde

Le retour d’une polémique sur l'indécence d'un ministre macroniste en Une, la grande famille du cinéma qui sort de deux années de mutisme pour verser sa larme sur un acteur mort au ski et, dans la vraie vie, là où on dealait des masques début 2020, on deale désormais des faux Pass… Les signes se multiplient : la pandémie est finie. 

Avec un taux d’incidence à 4000 (le seuil d’alerte était à 50 au moment du confinement) et un demi-million de contaminés par jour (chiffre officiel mercredi 19 janvier) il n’y aura mathématiquement plus  personne à contaminer en France d’ici une semaine. L’Angleterre recule ses restrictions (port du masque, pass etc.) et la presse danoise s’excuse pour son traitement putassier et anxiogène ces deux dernières années. 

Mais un pays d’irréductibles résiste, tend le bras, la narine prête à se faire enfoncer, auto-entretenant la baraque à peur dans une parfaite autonomie de la soumission. On attend des heures dans le froid pour se faire tester, maman, papa et les deux enfants de trois ans, même et surtout sans symptômes c'est plus sympa. Avant ou après, on court à la maison de Pass histoire de ne pas perdre sa dose. 

La cinquième vague est globale. Elle a tout envahi : de mes voisins à ma boite mail en passant par les amis et mes SMS. De mail en mail, de post en post, chacun fait état de son « petit covid » ou de sa pénitence auto-infligée de cas contact en isolement. Etonnante communion dans la maladie (même hypothétique) de ce peuple qui, je l’avais oublié, affiche déjà en temps normal chaque hiver et sans pudeur sa « bonne vieille crève » comme s’il s’agissait là d’une évidence, d'un rite social avec son arrêt maladie assorti. Ce sera bientôt un emoji sur Facebook. Comme le «like» il y aura le «sick». 

À l’autre bout du calendrier du virus, il y’avait la communion du claping nocturne pour le personnel soignant en mars 2020. Nous faisons désormais tous à nouveau un, nous sommes ce que nous adorons être : malades mais pas trop, juste assez pour avoir peur de ne pas l'être plus. Je n'explique pas autrement la persistance de la folie covid. Dans cette altération collective, plus mentale que physique, on en oublie même la relative (pour être gentil) efficacité des vaccins (le 1, le 2 et le 3) et la normalisation du Pass vaccinal avec son catalogue de discriminations qui nous aurait fait bondir au plafond pour toute autre raison. 

Plus que jamais ne montrer aucun signe de maladie vous place dans la catégorie suspect... bientôt criminel qui sait (état dans lequel nous reviendrons dans un livre, rédigé par votre serviteur, et à paraitre d'ici quelques jours).

Ça devrait donc être achevé, eh bien non : ça continue. Sur le tapis rouge de notre à plat ventrisme collectif, Macron a de quoi imposer le Pass sur deux générations. Mais ne soyons pas si négatifs. Ils sont de plus en plus nombreux, chez les vaccinés, à vouloir choper la maladie pour échapper au rappel (ça en dit long à la fois sur la confiance dans le produit et l’état de contradiction pathologique des Français) quand aux non vaccinés qui ont traversé tout ça sans l’ombre d’une toux, ils vont bientôt acquérir le triple statut de super-héros de la délinquance d’état, de la résistance mentale et de l’immunité physique. Mais une chose est sûre : alors que la saison des retournements de veste approche, ils n’oublieront rien des comportements, des propos tenus et des silences respectés ces deux dernières années. 



Omicron : comme une couille dans le narratif

2020 était l'année de la sidération, 2021 celle de la soumission, 2022 sera-t-elle l'année de l'exaspération ? 

Je dois avouer que d’un point de vue purement complotiste, cette fin d’année 2021 va au-delà de mes espérances : 

- Un vaccin qui n’en est pas un, et démontre puissamment son inutilité pour la majeure partie de la population, alors que sont désormais visés par nos autorités incompétentes des enfants de 5 ans,

- une obligation de rappel qui passe (ha ha) en moins de 30 jours, de sept à cinq et bientôt trois mois,

- un Pass provisoire qui devient permanent, sanitaire puis vaccinal, le tout validé en pleine nuit par trois péquins qui se torchent avec la Cnil, la constitution et l'Etat de droit,

- laisser-passer qui, au passage, avec 200 000 contaminations/jour (essentiellement des vaccinés) démontre sa totale inefficacité, voire sa contre-productivité,

- une communication gouvernementale qui abandonne la dimension sanitaire pour faire de la conservation du Pass le seul argument marketing de la vaccination (au passage on y mélange du Moderna avec du Pfizer au petit bonheur des fonds de stock et dates de péremption),

- une paralysie annoncée de la société suite à une explosion des "cas-contacts" suite à une énième psychose générée par les chaines d'info,

- et, à la veille du nouvel-an, face au terrible péril du nouveau variant qui va contaminer en trois semaines les deux-tiers du pays, le grand retour du Baltringuistan et de ses règles à la con déléguées aux préfets : masque dehors, musique interdite ou boire son café sur une jambe.

Bref, 2021 s'achève sur le plus délirant des fiascos.

Ne soyons pas pessimistes. Au contraire. L'Omicron est une lueur d'espoir dans la longue nuit covidée de la raison que nous traversons depuis bientôt deux ans.

Le joyeux duo média/gouvernement avait tout misé sur ce variant venu d'un pays lointain en faisant monter l’angoisse durant le mois de décembre, et à la fin de celui-ci on se retrouve comme des cons. Si on a bien la terreur, on n'a toujours pas les morts, le variant n'ayant pas l'air foudroyant. Mieux encore, le gouvernement s'est pris les pieds dans le tapis de sa propre panique : avec des records de tests, la France, pays d'hypocondriaques en puissance, se retrouve en tête du hit-parade mondial des "cas" positifs quotidiens (le putain de jour de Noël, sérieux vous n'avez pas autre chose à foutre ?). 

M'est avis que 2022 va commencer sur les chapeaux de roues avec une tornade d'arrêts-maladie dès lundi matin 9 heures. Nous serons tous bientôt contaminés, et comme on le sait pertinemment depuis le début : on va majoritairement tous s'en sortir. Le seul souci étant une fois encore, covid ou pas, la sous-dimension hospitalière de ce pays gériatrique. Mais il est clair, en deux ans, que la volonté de l'Etat est  surtout d'en finir avec le système de Santé, celle-ci, comme nos libertés, devant se réduire à un abonnement vaccinal

Même s'il y a encore de la marge vu le nombre de neuneus qui marchent dans la rue avec trois masques sur la gueule, la machine à panique va, peut-être, bientôt tourner à vide. 

Dans ce contexte, avec un gouvernement aux abois et une population effrayée : les non-vaccinés sont le réceptacle idéal de toutes les colères. Les non-vaccinés, des irréductibles gaulois réfractaires, disposant d'un cerveau, qui crient au complot et sont déjà responsables de l’heure d’hiver, du réchauffement climatique et de la dernière trilogie Star Wars. Véran a beau les menacer, Castex les stigmatiser, ce gouvernement sait bien que nous ne cèderons pas, d'autant que les derniers évènements, du vaccin sur abonnement au Pass à perpétuité, nous donnent pour le moment raison. Autre problème, la peur n'a plus vraiment prise sur les non-vaccinés. Décembre aura exposé cet autre paradoxe : les vaccinés, censés être tous protégés, sont les seuls à encore être terrorisés. 

Pas étonnant qu'ils soient les véritables cibles des restrictions annoncées par Castex la semaine passée. Les non-vax se branlent de devoir s'asseoir au bistrot ou de ne pas pouvoir manger de fraises Tagada dans la Paris-Marseille : ils n’ont déjà plus accès de tout ça depuis bien longtemps. 

Le docile vacciné, qui a "tout bien fait", exaspéré des nouvelles mesures à la con et avec son bras comme du gruyère, sera t-il le révolutionnaire de 2022 ? Difficile à croire, mais pas impossible. Comme on dit dans la saga : "il est notre seul espoir".

En attendant, les courageux, passez une belle soirée et la meilleure des années possibles. 




Le Pass Sanitaire est un échec ? Vite le Pass Vaccinal !

Agacé par sa gamine de 11 ans qui lui a refilé le Covid, le triple dose Castex a annoncé ce soir qu'il déposerait un projet de loi dès la rentrée pour transformer le Pass sanitaire en Pass Vaccinal. Les doses de rappel vont passer à 4 mois, oui c'est bien ça : 3 piqures par an. C'est complètement rationnel et totalement normal. Tout ça sera bien entendu appliqué aux enfants. 

Rien de bouleversant pour ma part, nous sommes plusieurs à l'avoir annoncé dès cet été (comme la bêtise de la stratégie tout vaccin). Ces gens ne s'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas peur physiquement de nous. Pour l'instant ils nous crachent à la gueule et ne nous parlent de vote et d'élections. Ce n'est pas pour rien. Ils ont un besoin fondamental que nous légitimions ce délire par notre participation "démocratique". 

On s'étonnera toutefois (mais si peu) que l'annonce du Pass Vaccinal survienne au moment où les scores quotidiens de contaminations explosent les records de 2020 (vous savez quand il n'y avait ni Pass ni vaccin). Des contaminations de vaccinés donc puisque les non vaccinés doivent payer. Ce qui devrait discréditer piqure et Pass permet au contraire à ces crétins criminels de renforcer le dispositif obsolète. 

Pour certains qui se foutaient de la gueule des complotistes ça risque de piquer un peu dans les mois à venir (mais bon les croyances ça ne discute pas et d'ailleurs ils sont déjà prêts à tendre l'autre bras). Tout ça pour continuer à porter un masque, se faire interdire de réveillon et finir par se choper quand même le Covid tout en jouant avec la santé d'enfants qui ne risquaient jusque-là STRICTEMENT RIEN. 

J'ai l'absolue certitude que l'histoire jugera ces salopards et leurs millions de collaborateurs. J'espère juste que ça ne prendra pas un demi siècle. Pas le temps.



Black Friday de la Santé : Vente flash sur la 3e dose !

La plus grosse fake news de 2021 aura donc été : "On a un vaccin efficace qui va nous permettre de retrouver notre liberté".  

Hier, pour la déconne, et alors que je survolais les corrections de mon prochain livre (sorti début 2022 si tout va bien), j’ai regardé la conférence de presse sanitaire des joyeux drilles Véran et Salomon. Alors que les peuples d’Europe commencent a s’échauffer sérieusement sur la question vaccinale, que des Français sauvent l’honneur national en Guadeloupe et en Martinique, que les pouvoirs des « grandes démocraties » (rires) montrent quelques signes de fébrilité (tirs à balles réelles sur la foule, ordre puis contrordre de confinement des non-vaccinés, menaces de mort tant qu'on y est…), notre gouvernement la joue piano en glissant sur notre docilité. 

Alors que l’apocalyptique cinquième vague arrive dans les pays fortement vaccinés (étonnant non ?) et que les Alertes Infos nous annoncent 700 000 morts si l'on ne fait rien, on pouvait s’attendre à un déferlement de mesures contre les non-vaccinés (ça devient compliqué d’aller plus loin) mais finalement c’est sur ceux qui se sont déjà soumis deux fois que le couperet est tombé : ils devront se soumettre une troisième fois pour garder leur précieux totem d'immunité. Une troisième dose de vaccin en moins d’un an sera obligatoire pour conserver son Pass sanitaire, confirmant qu’il ne s’agit pas d’un vaccin mais bien d’une drogue dure. Un superbe couillonage en Technicolor de 50 Millions de vaccinés qui vont peut-être enfin comprendre qu’ils ont signé pour un abonnement à vie à la liberté Pfizer

Le plus beau dans la farce c’est que le vaccin sous sa forme double dosée est discrédité au moment où l’on assène aux non-vaccinés qu’il est efficace et que c'est la seule solution. Fort de ce fiasco Véran et Macron envisagent l’élargissement de la vaccination aux enfants dès 5 ans. Grisé par son audace, le ministre de la Santé s’est même permis un "être libre c’est être libre d’obéir au risque d’être mis au ban de la société" limpide sur les intentions fascisantes de ces individus. Constamment pris en flagrant délit de mensonges, d’échec et de mépris, ils resservent le couvert invariablement, sans honte et avec les mêmes arguments. Pourquoi se généraient-ils ? En face il n’y a plus que de la gelée humaine qui se fait caca dessus pour un rhume et baisse son froc pour un Big Mac

Virus ou pas, ce délire totalitaire continuera tant que nous l'accepterons. L’opportunité est trop belle pour définitivement nous faire fermer nos gueules. Je ne leur en veux même pas, ils font ce qu'ils savent faire : Nous niquer. Ils ne se cachent plus pour nous cracher à la gueule. Non, c’est le silence de mes compatriotes qui m’écoeure, leur collaboration passive et carrément active à cette infamie tranquille. Je suis désormais un étranger dans un pays que je ne considère plus comme le mien. C’est comme la vie sans Pass, on s’y fait et le cuir devient épais. Vous savez hein "ce qui ne me tue pas, me rend plus fort"...

Courage à celles et ceux qui résistent. Avec les autres, comme on dit : ça va devenir compliqué.  

Désolé, vous avez perdu votre immunité

On se croirait dans un épisode de Koh-Lanta. Mais comme on l’a vu depuis un moment cette gestion sanitaire n’est qu’une immense émission de télé-réalité qui, force est de constater, trouve son public. 

Le nouveau terme médiatique à la mode est donc « perte d’immunité ». A la longue (enfin six mois quoi) les doubles injections miracles perdraient en efficacité et puis l’hiver arrive ma brave dame : il va faire froid. C’est ballot. Cette vaseline lexicale vise à tapisser les esprits pour des injections à répétition et autres pots belges (je vous rajoute une petite dose contre la grippe, il reste de la place dans le bras), étant de plus en plus insinué même dans la presse d’accompagnement qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’un vaccin pour renforcer l'immunité, mais d’un forfait pour ne pas perdre son laisser-passer (comme l’avait annoncé les méchants complotistes en 2020). 

A ce sujet, nous nous amuserons à remarquer avec un brin de cynisme que presque un an jour pour jour après avoir communiqué sur l’existence d’un produit « efficace à 94,5% » pour les adultes, le grand laboratoire pharmaceutique qui a défoncé tous ses concurrents communique en fanfare sur une potion « efficace à 90% » sur les enfants de 5 à 11 ans.  Enfin tant qu'il y a des clients pour acheter, on va pas s'arrêter de vendre la came non plus. 

Hâte de lire la presse de l’année prochaine moi.



De l'adaptation du crapaud à sa marmite (suite)

Dans la nuit du 19 au 20 octobre, une assemblée nationale presque vide vote le prolongement de l’état d’urgence sanitaire, et de son pass sanitaire assorti, jusqu’au 31 juillet. Ce n’est une surprise pour personne, ni chez les déviants ni chez les autres qui par ailleurs s’en moquent.  Chez eux le pass sanitaire n'est plus une question, chacun vaque à ses occupations "comme avant", lessivé du cerveau suite à un peu de terreur et trois confinements. 

Après six mois d’abstinence, j’ai recalé le poste de radio sur France culture le matin au réveil. Bien que moins frontale, l’omniprésence de la propagande pro-vaccination rend toujours l’écoute pénible. Passé le spot décérébrant du gouvernement, on retrouve la propagande dans quelques commentaires anodins dans des sujets qui n’ont rien à voir avec virus ou vaccin, ou des sujets connexes qui décrédibilisent systématiquement les antipass et antivax quitte à tordre la réalité. Ainsi un fascinant documentaire tirerait presque les larmes. Un médecin se dit « harcelé par des antivax ». Ce que ne dit pas le sujet c'est qu’il passe le plus clair de son temps de « travail » à insulter ceux qui ne sont pas de son avis depuis son compte Twitter à 37000 abonnés. On a les fans qu'on mérite. Aux infos on parle peu du virus, de morts ou de réanimations (les chiffres étant ridicules), seulement à la rubrique faits-divers de la normalisation des mesures restrictives. Les journalistes de ce pays annoncent même à l’unisson une baisse « historique » du chômage ce dernier trimestre sans pouvoir l’expliquer. J’aurais bien un début de réponse, elle tient en quatre lettres : Contrôleurs de pass sanitaire. C’est l’uberisation du contrat social. 

Nous sommes dans la phase de déconnexion. L’excuse originale "sanitaire" est abandonnée, le totalitarisme se maintient et progresse presque en autonomie, sans être nommé, sans être même pensé par ses sujets qui le battissent et le renforcent de leurs petites soumissions quotidiennes QR codées. Les contestations dans le monde, notamment celles massives en Italie, et celles sévèrement réprimées en Australie ne sont pas abordées. Ne se communiquent sur le front médiatique autorisé que trois types d’information relatives au virus : les hausses de contamination à l’étranger, les rapports opaques ou biaisés confirmant des succès des campagnes de vaccination, et la diabolisation des déviants (qu’il s’agisse de leur comportement délictueux ou de leurs remontées et témoignages des séquelles et décès constatés suite aux vaccins, tous balayés d’un condescendant revers de la main). Il apparait clair que le pass reste en place non pas pour inciter à se vacciner, mais que le vaccin était la clé pour imposer la mise en place du pass. 

Courage à ceux et celles qui, du bon côté de l'histoire, refusent l'un ET l'autre. 




Que vont-ils faire des "sans pass" ?

Jamais le slogan on ne lâchera rien! n’aura eu autant de sens que scandés dans les mobilisations anti-pass de cet été. Je pensais naïvement en juin qu’on se dirigerait tranquillement vers un apaisement des esprits avec, non pas une franche baisse de l’épidémie mais un tassement de l’interêt et une efficacité suffisante du vaccin sur les seules personnes à risque. Je n’aurais pas imaginé que les complotistes que l’on raillait six mois plus tôt auraient raison à ce point sur les grandes lignes : l’opportunité d’une société de contrôle généralisé et une obsession vaccinale trop délirante pour être honnête. 

Que vont-ils faire de nous ?  C’est la question qui me travaillait alors que je me rendais à la manifestation anti-pass la plus près de chez moi (il y en avait quatre ce samedi à Paris). Assez sceptique sur cet éparpillement au début, je pense que c’est précisément grâce à lui que la mobilisation prend et s’enracine peu à peu dans le pays (malgré la propagande d'état pour la décrédibiliser, et dans une mixité et une hétérogénéité sociale qui désarçonnent ses détracteurs). On peut être de diverses sensibilités politiques et milieux sociaux, toujours est-il que nous savons tous pourquoi nous étions là et certains d’être au bon moment au bon endroit. Ici ou dans les centaines de rassemblements qui ont eu lieu dans toute la France jusque parfois dans des petits villages, aucune personne ne changera d’avis : nous refusons ce pass et, pour ceux non-vaccinés, en l'état de l'offre actuelle nous ne nous ne plierons pas, ni pour nous ni pour nos enfants. Que se passera-t-il donc d’ici quelques temps ?

Difficile d’établir un scénario mais trois axes s'imaginent : 
- l'abandon du délire (ce serait le plus intelligent donc c'est le moins probable, à moins d'une mobilisation encore plus massive), 
- la radicalisation des deux côtés (obligation vaccinale généralisée vs. guerre civile),
- la ségrégation/sécession progressive d’une partie de la population avec la collaboration active ou passive de l’autre partie. 

Cette dernière tendance est celle enclenchée depuis le début de l'été avec, force est de le reconnaitre, un certain succès. Si l’on suit cette dynamique, la mise à la poubelle d’un pourcentage non négligeable de la société, de 10 à 20, est dans les tuyaux du possible. Comme des Zadistes mais en moins organisés et surtout en subissant la situation, tel que c’est engagé, les sans-pass s’excluraient progressivement d'eux-mêmes d’une société qui leur serait de fait interdite* (la logique du pass, au fur et à mesure qu’elle rentrera dans les esprits et les smart-phones, ne s’arrêtera pas aux musées et aux terrasses de café). 

Anticipons un peu. Juste un peu. Pas soignés, pas chômeurs, laissant même de la place à d’autres salariés, très probablement pas électeurs, facile à accuser de tous les maux de la société, ne comptant plus et n'étant plus comptés, les nouveaux exclus offriraient beaucoup d’avantage économiques et sémantiques aux pouvoirs en perte de vitesse. D’autant qu’on pourra de temps en temps foutre sur la gueule de ces terroristes de l'intérieur en toute décontraction. Le futur de nos sociétés si nous n'agissons pas, il est quelque part entre Banlieue 13 et Elysium. C'est à peine de l'anticipation, les bases ont été jetées ces dix-huit derniers mois, les fondations et le premier étage inaugurés le 12 juillet puis le 9 aout. Les auto-entrepreneurs de la servitude s’activent déjà, s’entre-flicant avec zèle dans un climat de peur sans cesse alimenté par la pompe à terreur des médias. J'ai misé sur l'essoufflement, c'est pour l'instant une erreur. 

L'acceptation du pass c'est le pied dans la porte dans notre grand renoncement collectif. La "crise" du Covid a permis l'installation d'un chantage d'état entre deux alternatives décidées d'en haut : le vaccin ou la prison. Cette escroquerie - géniale en un sens, puisqu'il n'y a à aucun stade de la liberté à proprement parler - ne sera qu’un souvenir flou lorsque le laisser-passer régira tous les pans de notre vie y compris les plus intimes. Ne pas le voir aujourd'hui, ne pas s’en indigner maintenant c’est être lâche ou très con. 


*On l'a vu ici, cette rupture sociale pourrait paradoxalement être une bonne nouvelle pour les "hérétiques". 


Vivre mieux sans Pass sanitaire c’est possible. – 10 attitudes à adopter pour s’épanouir au milieu des covidés de la tête

Vous êtes ou non vacciné, les situations ubuesques entraînées par la mise en place du pass sanitaire vous ulcèrent, vous isolent et vous plongent dans le désarroi et une remise en question complète de votre entourage et de vos habitudes ? Comment peuvent-ils accepter ça ? Collaborer en présentant ce laisser-passer, code numérique de leur liberté conditionnelle ? Se soumettre à une telle bassesse pour un café terrasse, un ciné, un musée ou une bibliothèque ? Ce sont les interrogations de certains d’entre nous depuis quelque temps lorsque nous passons devant ou, mieux grâce à la magie parisienne, à travers une terrasse de covidés de la tête. Et être "en règle" ne change rien. JAMAIS nous ne nous résoudrons à devoir justifier de quoi que ce soit, et encore moins d’un statut vaccinal, pour s’asseoir à une terrasse, avoir accès à la culture, s’alimenter ou se faire soigner. Vous êtes profondément choqués par cette situation ? Rassurez-vous c’est un signe de bonne santé mentale. 


Prendre conscience par l’exemple, grandeur nature, qu’on vit au milieu de gens qui n’ont RIEN appris des 18 derniers mois, si ce n’est de se soumettre encore un peu plus à la logique de la brimade servie par le même bourreau, est une expérience étrange qui désarçonne tout autant qu’elle renforce : 
1 / On sait exactement à quoi s’en tenir si l’expérience est poussée plus loin : Ces gens sont une menace. 
2 / On se sent paradoxalement incroyablement heureux de ne pas être à leur place. Apparemment, ça leur va. 

 La paix qui règne dans une société totalitaire s’achète au prix de la mort de l’âme écrivait Bruno Bettelheim. Néanmoins, d’un point de vue pratique il est de plus en plus compliqué pour les « sans pass » de vivre en société, d’autant que cela touche des amis, parfois, ou des collègues de travail et qu’ils y vont tous de leurs encouragements à la vaccination expérimentale pour vous, et pour vos enfants tant qu’on y est, d’abord afin de se convaincre eux-mêmes qu’ils ont bien fait de céder et qu’ils ne sont pas des lâches, mais des citoyens responsables et solidaires. Nous allons exposer ici quelques stratégies pour survivre sans pass au milieu des « autres ». Ces stratégies sont variées, certaines peuvent s’additionner, d’autres sont incompatibles, mais on pourra y trouver des "philosophies" de combat, quelques lignes de défense intellectuelles. Car ne nous y trompons pas, il y a une actuellement une guerre morale et sociale menée contre les hérétiques.


1 - Couper définitivement l’information continue

C’est la première mesure sanitaire qui s’impose, rien de bon pour vous n’en sort. 
Nous en sommes là en large partie à cause des médias. Sans les chaînes d’info il n’y aurait eu AUCUNE hystérie sur le Covid. Hélas, le poison est instillé, le mal est fait. Mais, comme la cigarette, la désintoxication individuelle est possible, d’autant qu’on en perçoit très vite les effets positifs. Expérimentez ne serait-ce que trois semaines une diète complète de télévision et de radio d’information (Nous englobons les généralistes) : votre niveau de stress baissera drastiquement. Réduire son exposition d’information officielle aux quelques articles proposés en une de votre smartphone est suffisant pour prendre le pouls de la propagande. 


2 - Éviter les discussions inutiles

Pas de discussion – pour le moment – sur le laisser-passer ou les vaccins, avec les pro-vax et autres défenseurs du pass. 
Les mots ne pèsent plus. Sauf situation de crise de type " tu viens avec nous on va au ciné ce soir ?" n’entrez pas sur ces sujets trop chauds et clivants pour espérer modifier en quoi que ce soit les opinions des uns et des autres. Certains de vos amis sont temporairement soumis au syndrome de « lavidavanTM » et s’ébattent dans une réalité alternative dans laquelle ils vous englobent. La question de la famille est plus complexe, la fin ferme de toute conversation sur le sujet est la seule solution possible avec vos proches. 


3 - Choisir son interlocuteur

C’est l’heure du choix. Et chacun, de part son attitude face au pass, le fait. 
Rayez de vos contacts des gens que vous ne comprenez plus ou vous déçoivent. Ne soyez pas malheureux : ce sont eux qui sombrent. Vous n’y pouvez rien pour l’instant, ils sont cuits. Cela vaut autant pour vos contacts virtuels que réels. Concentrez-vous sur ceux et celles qui sont « comme vous » sur ce sujet fondamental qu’est la liberté individuelle. Le bon point de la situation, c’est de constater à quel point ce sentiment d’ être seul face aux autres est en fait très répandu et qu’il déborde les cercles traditionnels, il suffit juste de tendre la main. Perdez des amis, renouez avec d’autres, découvrez-en. Cette période est, au fond, une belle histoire humaine. 

4 - Faire un pas de côté

On a assez demandé un changement de société sans croire qu’il arriverait un jour. Il est là. 
C’est donc l’occasion de "faire le pas de côté". On n’a pas besoin d’une terrasse autorisée pour se rencontrer et passer une bonne soirée. On n’a pas besoin de consommer en centre commercial des biens de " première nécessité". On n’a pas besoin de voyager loin, ou vite, un tour de France peut se faire en TER. On peut se nourrir de façon saine et équilibrée hors des circuits de consommation classique, même en ville (commerces de proximité, AMAP…) Tout cela prendra plus de temps, demandera peut-être plus d’implications, mais offre, aussi d’autres opportunités de socialisation. 


5 - Refuser et braver systématiquement l’interdit

C’est une option qui demande un peu de courage, de persévérance et qui 
1 / peut se transformer en succès 
2 / ne coûte rien en cas d’échec. 
Ils seront progressivement remplacés par des machines moins corruptibles, mais pour le moment des humains contrôlent le pass sanitaire. La transaction est encore possible. Impliquez humainement l’individu qui vous impose un interdit injustifiable moralement. Parlez de vos enfants, des siens, de l’absurdité de la situation. Cela implique d’être calme, de ne jamais hausser le ton, mais d’avoir un regard fixe et insistant. Ce sera l’occasion de tester le haut niveau de solidarité chez vos semblables détenteurs de pass (on va bien se marrer). Au pire vous ferez demi-tour, mais vous ne regretterez pas d’avoir agi ainsi. Filmez ou, mieux, faites filmer ces moments. Ne pas sous-estimer également la force de certains commerçants et restaurateurs qui, eux aussi, font le choix de braver l’interdit. Ils sont de plus en plus nombreux, soutenez-les. Sachez également que ce soit pour l’accès aux magasins d’alimentation, l’accès aux soins, le harcèlement vaccinal au travail sur vous et vos enfants, il y a nombre de textes de lois qui contredisent le bien fondé juridique de ce que nous vivons actuellement. Ce qui nous amène au point 6 :

(non pas ça)

6 - Devenir procédurier 

Renvoyez les lieux exigeant le pass, dont certains ont appliqué la mesure avant même que les décrets d’application ne soient publiés, à leur soumission à la loi. 
Nous vous renvoyons à ce guide pratique qui recense courriers et textes juridiques, de stratégies, et qui peuvent être la base de procédures, correspondances et recours susceptibles de ralentir, surcharger et de contraindre les établissements en question. De même, joignez-vous aux divers recours juridiques entamés par plusieurs associations et avocats. Ça coûte quelques euros (que vous prélèverez dans vos substantielles économies réalisées grâce à votre mise au ban de la société). 

7 - Avancer masqué

 Chacun a la liberté de désobéir aux lois injustes déclarait Martin Luther King. 
Faux QR codes, fausses certificats et autres " Oh oui monseigneur c’était tellement bon j’ai même pris trois doses de Pfizer et une de Moderna pour le dessert" quand votre patron vous demande – alors qu’il n’en a pas le droit – " Alors Lambert vous vous êtes fait vacciné?". Le mensonge est une option. Elle peut mettre mal à l’aise puisqu’elle va dans le sens du contrôle social et en accrédite la logique, mais elle est finalement à la hauteur morale de la situation. Ces lois sont ignobles et injustes ? Pensez-vous, ces gens sont des fumiers ? Bien. Trichez et méprisez les médiocres avant qu’ils ne se révèlent encore plus dangereux. Si chaque petit bourreau avait refusé de mettre en place ce pass, le truc s’écroulait. Massivement détourné par ses victimes, il n’a plus d’existence. 

8 - Militer

Il n’y a rien de plus désagréable que de subir une contrainte injuste et d’avoir le sentiment de ne pouvoir agir dessus. 
Si vous ne pouvez appliquer les points précédents ou, à l’inverse, que vous êtes vaccinés mais ulcérés par cette attaque sur nos libertés individuelles et notre intelligence : faites le savoir. C’est le moment où jamais. C'est dans la rue que ça s'passe dit la chanson. Pire que le prosélytisme des vaccinolâtres ou l’infâme propagande médiatique, il y a le silence de ceux qui semblent actuellement vivre sur une autre planète. Joignez-vous aux mobilisations anti-pass, elles sont loin des caricatures qui en sont tirées. L’important est de faire entendre sa colère. 
1 / C’est bon pour le moral 
2 / je sais de source sûre que le Macron se fait sur lui dès qu’il y a plus de 200 cents personnes à proximité de l’Élysée. Il n’aura pas assez de slips le jour où nous serons un demi-million. 


9 - Avoir un projet

Ce confinement à l’envers permet de réfléchir. Mais la réflexion sans l’action, c’est du gâchis, voire de la torture. Quel que soit le domaine, qu’il s’agisse de formation professionnelle, de reconversion, de projets de départ, de passion, de travaux… planifiez des actions. On a un peu trop vite oublié les leçons de vie du premier confinement : l’importance de faire attention à ce qu’on respire, mange, boit, voit, rêve. C’est la plus belle façon de dire merde à la peur, aux ayatollahs de la piquouse et aux obsédés de "lavidavanTM"


10 -  Le plus important : 
AYEZ CONFIANCE EN VOUS

Les derniers seront les premiers. 
C’est le chant du cygne de "lavidavanTM".  Les infrastructures et la charpente de nos démocraties s’effondrent sous nos yeux. Cette capitulation des individus face à une guerre engagée contre leurs corps, à travers la vaccination massive et aveugle, ne sera pas sans conséquence morale et physique. Ces conséquences donneront – encore – raison à ceux qui sont décrétés coupables d’avoir tort aujourd’hui. Dites-vous bien qu’avoir traversé cette pandémie sans test, sans tomber malade, sans être vacciné à répétition, avec un corps « bio » et une lucidité sur la situation malgré le harcèlement d’état et la propagande, fait déjà de vous des êtres d’exception amenés à prendre encore plus de valeur avec le temps. Un ami disait finement :  Il y a deux types de gens : ceux qui font comme les autres et les autres.

Billet à quatre mains rédigé dans la bonne humeur en zone libre par Yan Pradeau et Seb Musset.  

N'hésitez à poster vos "modes d'action" à vous dans les commentaires et rendez-vous samedi 21 aout dans les rues de France !

L'été du choix (retour sur un mois de mobilisation contre le pass de la honte)

Quel été ! Le plus liberticide, le plus absurde de loin mais aussi le plus revigorant depuis des années. Le coup d’état sanitaire du 12 juillet par Macron 1er, et son instauration d’un permis de circuler différenciant les vaccinés des non-vaccinés, auront été un point de bascule salutaire. Dérangeant la sieste traditionnelle des chroniqueurs de l’été, La France se mobilise chaque samedi depuis cinq semaines contre le passe sanitaire de la honte et la vaccination obligatoire. 


Abordons vite les aspects médicaux ou scientifiques de cette nouvelle étape de la tragi-comédie covidienne. Ils n’ont guère évolué depuis deux mois. Mis à part la prévention, à ce stade, du développement de formes graves chez les personnes âgées ou en situation de comorbidité, il y a au minimum une grosse interrogation sur l’intérêt des vaccins fortement recommandés et parfois imposés par la France chez toutes les autres personnes, à commencer par les plus jeunes qui n’ont strictement rien à craindre du dit virus. Tout le monde aura j’espère compris que cette histoire marketing de « pass sanitaire » est bien peu sanitaire et qu’engager des vigiles pour contrôles l’entrée des hôpitaux au lieu d’engager et former du personnel hospitalier pour soigner les gens et la marque des grandes démocraties. Macron restera dans l'histoire celui qui, parce qu'il a cassé l'hôpital et la prise en charge, aura forcé des millions de français à s'injecter à répétition un produit inconnu et pété d'effets secondaires en jouant du chantage... aux soins et à la prise en charge à l’hôpital. Chapeau l'artiste ! Pire président de ce pays c'est certain, mais dieu vivant dans les écoles de management et de commerce. 

L’an passé, le stagiaire de chez Pfizer déclarait vouloir réconcilier les Français à l’approche de l'élection présidentielle. Avec le passeport de la honte (qui n'est rien d'autre qu'un chantage à la piquouse) cet homme dont la parole a autant de valeur qu’une reconnaissante de dette signée Jérome Cahuzac, les a précipités au bord de la guerre civile contre eux-mêmes. Pas une conversation où il n’est pas question du statut vaccinal de son interlocuteur, et ça peut vite tourner à l’escalade verbale et au bannissement du camp. On aura tous vu des situations absurdes de masques sur la plage et autre refus de parler à son voisin qui « n’a qu’une dose ». Cet été aura fait beaucoup de dégâts au travail, dans les familles, chez les amis, les proches. Toutes les cartes sont rebattues. La nature profonde des individus ressort. Parfois pour le meilleur et c'est surprenant, inespéré et à vrai dire ça redonne confiance en l'humain. Trop souvent pour le pire et c'est une douche froide. Pour éviter de perdre du temps et parce que je pense que toute conversation entre "pro" et "anti" est à ce stade inutile, j’ai préféré prendre mes distances avec les « vaccinolâtres » les plus prosélytes et/ou ceusses qui s’accommodent parfaitement du passe de la honte pour me concentrer sur le constructif avec d’autres avec qui je suis en accord. 

Bref, comme des centaines de milliers d’autres français, j’ai manifesté cet été comme je ne l’avais pas fait depuis des années. 

J’ai été frappé par l’extrême diversité des manifestations qui ont émaillé mes vacances.  J’ai rarement vu des rassemblements aussi hétérogènes : des jeunes, des vieux, des bourgeois, des salariés précaires, des gens de gauche, de droite, apolitiques, des chefs d’entreprise, des gens qui n’ont parfois jamais manifesté de leur vie. Le tout avec une parité homme/femme à 50/50 et globalement sans violence et au beau milieu de la période de trêve nationale s’étendant du 15 juillet au 15 aout. Un mouvement populaire comme ça en plein été, c'est du jamais vu.... depuis l789 ? 

Il faut sillonner les cortèges aussi bien à Paris que dans des petites villes pour bien se rendre bien compte qu’aucune grille habituelle n'est applicable pour expliquer ces mobilisations. Ce n'est ni une question de revenus, de sensibilité politique, de classe sociale ou d'âge, ni même d'éducation comme on voudrait le faire croire. Je distingue bien une ligne qui sépare la soumission plus ou moins convaincue à "la norme" (besoin instinctif de faire société) et celle de la liberté individuelle comme valeur suprême. Il y a d'autres lignes de clivage à commencer par celle de la peur vs. celle de la confiance en soi et en son corps, ou celle, plus simple, entre ceux qui passent leurs journées scotchées sur les chaînes d'info et ceux qui ont pris leur distance avec la propagande multi-canal. Clairement le déclic de la colère a été l’attaque jupiterienne à peine voilée sur les enfants. Comment ce type sans enfant ose vouloir vacciner ceux des autres avec un produit sans recul contre un virus qui ne les touche pas ? Goutte d’eau qui aura fait déborder la vase des humiliations et de la rancune après 18 mois de harcèlement moral sur une nation par celui qui se qualifie comme « le sommet de la pyramide ». 

L'été meurtrier de lavidavanTM


Quel été donc où nous expérimentons depuis le 9 aout le pire du capitalisme avec le pire du communisme sur fond de terreur a l'idée même que nous sommes mortels. Une période très instructive qui conforte malheureusement ceux qui doutaient déjà de notre époque. D'autres au contraire se réjouissent de pouvoir exercer des mesures coercitives et ségrégationnistes sur leurs semblables (au nom du progrès et de la santé bien sûr). D’autres se soumettent sans trop y penser, « ça pourrait être pire ». Avec la force de l’égoïsme, la crétinisation des élites, une peur irrationnelle (mais largement télécommandée) de la masse et une foi aveugle dans une science dévoyée, nous avons donc glissé dans une France ségrégationniste et, pour une bonne moitié, totalement décomplexée à ce sujet. L’opposition aurait crié au scandale si la discrimination avait concerné des séropositifs ou des étrangers sans papiers mais, magie de l’hystérie sanitaire qu’elle a totalement épousée, la mise au ban des non vaccinés ça « pass » crème. L’été aura été meurtrier pour beaucoup d’hommes et femmes politiques et de vieux partis et vieilles organisations qui ont préféré plonger la tête masquée dans le sable de leurs vacances et du dogme vaccinal. Certains progressistes ont tout de même daigné entamer un bref travail d’analyse de ce mouvement - on ne peut plus "populaire" - et ont trouvé sur Twitter quelques bienheureuses pancartes pour le taxer d’antisémite et de complotiste (comme jadis ils l’ont fait avec le mouvement des gilets jaunes histoire de décrédibiliser ses revendications).

Petit aperçu "progressiste" : 





On notera l’absence dans les cortèges des pros classiques de la manif à la moindre injustice. Probablement en vacances éthiques, ou sur Instagram à nous traiter d’abrutis. Je n’attendais rien de la droite, encore moins des robots de LAREM, mais franchement à ce petit jeu ignoble les socialistes et les ecolos se sont révélés les pires de tous. Ces clowns révolutionnaires seront à jamais inaudibles sur tous les combats sociaux, de justice, de droits de l’homme ou d’environnement. Quant à la Santé n’en parlons pas… 

Il faut les comprendre. Tout ce beau monde mise sur le vaccin et sur le retour à « lavidavanTM » depuis le départ. Que sont donc les libertés individuelles, nos enfants, l’éthique et autres détails de « complotistes » et « antivax » face à la force d'un Spritz en terrasse ? Dans le même registre on notera également le mutisme assourdissant des indignés de service et de l’écrasante majorité des artistes « mainstream » et autres enfoirés sur l’enlisement liberticide de notre république. On peut toujours croire au miracle vaccinal : nous entrons tout juste dans une période à l'issue de laquelle j'ai l'absolue certitude que savoir qui d'entre nous a, ou n'a pas, le Covid sera le cadet de nos problèmes. L'histoire jugera alors : ceux qui ont menti et ceux qui n'ont rien dit durant l’été 2021. 

Le réveil de la colère 

Un seuil a été clairement franchi dans la détermination après le vote au Sénat du « Pass Sanitaire » et la validation par le Conseil constitutionnel (dont il faudra que l’on nous justifie la rémunération des membres à 13K mensuel) fin juillet. Les mobilisations du samedi se sont amplifiées, jusqu’à atteindre des niveaux jamais vus dans des villes moyennes et de plus en plus de petites villes. Cet été de mobilisations est inédit, fabuleux, mais il n’est qu'un avant-goût. On ne peut rien contre la colère froide d'un peuple déterminé. Ils pensaient nous écraser comme des "connards", ils ont réussi à nous rassembler. L'attaque nous concerne tous et toutes. La cause est plus importante que nos différences. Leur propagande est désormais à l'image de leur monde : une farce tragique en fin de course. Ne nous leurrons pas, malgré le grotesque ils n'arrêteront pas. Ce qui se passe en Martinique doit d’ailleurs nous alerter et nous motiver. Il faudra les stopper de force. C'est le refus ou la soumission, il n'y a pas de clair obscur. 

La suite ? 

Qui sait ? D'ici quelques années, on remerciera peut-être Macron de nous avoir fourni localement la plus belle opportunité de dire un merde ferme et définitif à l'ordre malade et agonisant des choses actuelles. Une chose est sûre, le moment est un des plus graves de nos existences en tant que citoyens d'un même ensemble. La suite c’est à nous de l’écrire, mais la période est stimulante. Pour beaucoup qui voulions changer de société : ça y est, on y est. Contraints certes, mais c’est tout aussi bien. (L’interdiction des centres-commerciaux est LA bonne nouvelle de ce pass).  Nous construisons de nouvelles solidarités en renforçons d'autres.

Les "lavidavandistes", "vaccinolâtres" et ex "confinistes" pensaient que l’affaire été pliée. De samedi en samedi, ils se sont moqués puis ont assuré que nous n'existions pas. En un sens ils ont raison : nous ne sommes qu'au début et au plus bas de la mobilisation. C’est une des des leçons de mon été en vadrouille : malgré l’écrasante propagande, nous sommes plus nombreux qu’on ne le croit - de tous les horizons - à être farouchement contre cette privation de liberté et au-delà contre l'obligation vaccinale. Entre ceux qui se sont faits vacciner par obligation suite à l'odieux chantage, ceux qui pensaient sincèrement « être libres » avec une double dose et à qui on va dire qu’il en faut une troisième puis une quatrième pour conserver leur laisser-passer, ceux qui constatent que le « quoi qu’il en coûte » du miracle vaccinal a en fait un coût personnel très lourd sur leur santé : nous aurons bientôt de nouveaux renforts. 

D'ici là gardons le cap et la santé, prenons des forces, sachons-nous entourer et à samedi prochain ! 

(Heureusement qu’il reste encore quelques anti-corps dans la société).


La chasse aux hérétiques est lancée !

Je ne vous refais pas la parabole de la grenouille et de la marmite d’eau peu à peu portée à ébulition. Je crois que chacun s’accordera à la comprendre maintenant : les piqués comme les hérétiques.  Que ce soit par la propagande de la peur sur toutes les ondes, les cycles d'alternance de périodes de restrictions et liberté conditionnelle : les bourreaux nous font progressivement accepter le pire. Au bout de 18 mois de cette farce covidienne, ce qui est en jeu n’est pas votre santé (puisque, de fait, le type en bonne santé est criminalisé) mais :

1 / votre soumission, 
2 / votre argent. 

On y ajouterait bien un petit 3 qui serait "vous rendre malade" et qui permettrait de boucler la boucle, mais ce serait encore passer pour un "complotiste". Vous savez un de ceux qui annonçaient dès 2020, sous les quolibets de la pensée correcte parisienne, des passeports sanitaires étendus et des vaccins obligatoires. Soit à peu près tout ce que, son cul sur l'état de droit et dans la foulée des démocraties du Pakistan et d'Arabie Saoudite, notre conseiller clientèle a décidé pour nous lundi 12 juillet :

Extension du passe sanitaire aux lieux de plus de 50 personnes, obligation de se piquer avec un produit douteux (et toujours en test) pour les soignants et les personnels en contact avec le public (enfin sauf les policiers hein, qui seront - on vous l'annonce en avance - également dispensés de la réforme des retraites à venir).  Et s’il y a encore du virus à la rentrée, la réponse est toute trouvée, elle n'est pas scientifique mais elle est pratique : Ce sera la faute des non-vaccinés. 

Il y a à l'évidence un énorme coup de pression de la part du microbe élyséen(1). Quand un pouvoir est en position de faiblesse il a une fâcheuse tendance à multiplier les lois et les interdictions. Et Macron, que Mac Fly et Carlito lui sucent la bite ou pas, est vraiment en position de faiblesse (dois-je rappeler le score final de son groupuscule aux dernières élections ?). 

Suite à l'annonce de Macron, c'est donc la panique entre ceux qui se ruent dans les centres de vaccination pour continuer à siroter des macchiato en terrasse et sauver leurs vacances à Paimpol, et ceux qui élaborent des stratégies de survie sociale, professionnelle, alimentaire et financière pour les prochains mois (ou années, puisqu'aucune période de fin n'a été annoncée par la tête à claques). Le conseiller clientèle en chef l'a dit presque mot p our mot : les temps vont être compliqués pour les non-vaccinés.

Plus dur, il y a ceux déjà pris au piège qui se voient menacés de licenciement s’ils ne s’injectent pas la potion d'ici le 15 septembre. Les soignants, héros d’hier de nouveau traités comme des sous-merdes par ce gouvernement, sont à l’avant-poste de ce qui attend tous les salariés d’ici peu. Ils se serviront de l'obligation de piqure des soignants (dont ils n'ont strictement rien à foutre depuis des années) pour marcher sur la gueule des autres catégories et leur imposer l’obligation avec la collaboration active d'une bonne partie du patronat... De la soumission ou pas des personnels de la santé à cette infamie dépend la suite. J'ai la faiblesse de penser qu'ils sont en position de force puisque l'on a eu de cesse de les mettre en avant lorsqu'ils étaient "indispensables" et pas assez nombreux. Ce sont aussi pour beaucoup des gens mal payés et la pression est énorme. Plus que jamais, ils auront besoin de notre soutien moral et surtout financier. Après eux et elles, c'est nous et, surtout, nos enfants sur la liste. Rappelons que pour ces derniers on est dans le domaine du criminel. 

Cette période a au moins le mérite de tracer une ligne claire entre ceux qui sont prêts à toutes les compromissions pour s’assurer la continuité d’un petit monde tranquille (sans réaliser que ce monde-là ne reviendra jamais puisque c'est leur soumission qui l'alimente) et ceux qui sont résolus à résister (et cette catégorie ne peut pas se limiter aux seuls non-vaccinés, sinon ce pays est moralement foutu)

On notera dans ce domaine que ces derniers jours, dans une très large majorité, les élus et responsables de gauche, d’habitudes si prompts à se révolter contre les discriminations envers les minorités, les délinquants et les fichages en tous genre, et à crier au fascisme chez les autres sont bien moins efficace pour l'identifier quand ils ont les deux pieds dedans. Certains ont multiplié les déclarations approuvant, voire devançant, les annonces sanitairos-repressives du conseiller clientèle en chef (je vous laisse chercher sur Twitter). Avant d'effacer ces droits de l'hommiste en carton de nos mémoires, nous garderons quand même avec soin des captures d’écran de leurs propos pour les livres d’histoire à venir (et éventuellement quand ils viendront quémander des votes lors d'échéances plus proches). Au-delà même de la piqure, c’est aujourd’hui ce principe de catégorisation qu’il faut refuser. Parions même qu'avec les mises à jour OMS-Windows de variants, les fiers vaccinés paradant aux terrasses cet été avec leur QR code redeviendront plus vite qu'ils ne le pensent des couillons de non-vaccinés.  

C'est l'avantage paradoxal des époques troubles. On y voit plus clair au sujet des individus. Certaines personnes se révèlent d’une bien belle médiocrité, pour d'autres ce n’est qu’une confirmation. D'autres dont on n'espérait rien tiennent le choc, aident et résistent. 

Laissons tomber les collabos, et concentrons-nous donc sur ce qui nous unis. Il faut plus que jamais mettre de côté les divergences, dépasser les clivages, tous se reconnaitre, s'identifier et s'opposer ensemble à ce vaccin, et en général aux "forfaits libertés" imposés par ceux-là même qui trouvent, ont trouvé et trouveront encore de bonnes raisons de nous enfermer "pour notre bien".  Au moins, le calendrier est clair : passée cette "trêve" estivale entre piquouse et torpeur, la rentrée sera l'heure du grand tri. Une nouvelle encourageante toutefois, et pas des moindres : en 18 mois (sans vaccin ni même test parfois) cet "impitoyable virus qui va décimer l'humanité" n'a pas tué les hérétiques. Au contraire, sortis de la peur,  ils sont plus vivants que jamais. 

 (1) d'autant que son annonce de tests payants à l'automne va dans le sens d'une "annulation" du virus, faute de chiffres.



Regarder les hommes tomber

Gros orages en perspective sur les non-vaccinés désormais stigmatisés sans gêne aucune par les journalistes et une bonne partie des politiques. Quant aux réseaux sociaux, on y remplacerait le terme « non-vaccinés » par n'importe quelle minorité religieuse, ethnique ou sexuelle que ça provoquerait un tollé général avec prise de parole du Chef de l'Etat et procédures judiciaires engagées dans la demi-heure par une ribambelle d'associations des droits de l'homme. Là, rien, le bon sens populaire de la stigmatisation et des coupables à trouver pour justifier encore un peu plus le pseudo choix éclairé du miracle vaccinal. Branle-bas de menace. De gauche à droite, chacun s'accorde pour circonscrire d'un bon gros carcan législatif le prochain bouc-émissaire avant même l'existence de la fameuse "quatrième vague". On ne connait pas encore les variants mais on déjà identifié les déviants. 

Chaque jour de cet été, on s’enfonce un peu plus dans ce type d’infamie décontractée qui précède les périodes les plus sombres. La CNIL autorise la diffusion de listes de non-vaccinés auprès des médecins. Alors que les frontières sont grandes ouvertes (à l'exacte copie de ce qui s'est passé l'été passé), les CSP+ de nos écrans débattent « sérieusement » de restreindre les libertés des non-vaccinés, de les emmener menottés se faire piquer, ou de l’importance de piquer avec un vaccin dont on ne connait rien des enfants (épargnés par ce ce virus) pour "sauver" des octogénaires non-vaccinés des griffes d'un service hospitalier en sous-effectifs. Effectifs que, au lieu de renforcer, nos winners d'état menacent à leur tour de licenciement s’ils ne se vaccinent pas. 

Pour être honnête, ce climat aux limites du burlesques des vaccinolâtres de plateaux et autres procureurs médiatiques de la délinquance sanitaire se retourne pour le moment contre eux. Dépassé le postulat introductif commun qui est une allégeance aveugle au vaccin (désormais seul "pass" d'entrée sur un plateau télé), pour peu qu’on les laisse parler plus de dix minutes d’affilées ils en viennent à se contredire tout seuls et défoncent leurs propres arguments que ce soit sur les contaminations, les garanties de protection, la sécurité. Leur seule ligne fixe : les opposants à ce vaccin n’auraient pas d’arguments qui tiennent la route et seraient donc des illuminés prenant leurs rêves pour des réalités. Soit. Problème : on peut en dire à peu après autant des ayatollahs du vaccin. A ce stade, on peut prendre le problème dans tous les sens : ni les uns ni les autres n’ont raison au sujet des résultats sur un plus long terme que trois semaines, ni des conséquences à plus long terme. La seule dimension qui n’a pas encore été explorée à notre époque d’info-permanente, de menace constance et de solution miracle est celle du temps long. Attendre nous est encore plus insupportable que l’idée même de la mort. Seul le temps dira si ce vaccin précipité était la meilleure solution rendue possible grâce aux progrès et à l’efficacité qu'offre le capitalisme actionnarial ou une giga connerie collective aux répercussions encore insoupçonnées sur l’espèce humaine. 

Dire que tout va très bien quand on atteint le neuvième étage alors que l’on a sauté du dixième les yeux bandés est vrai. Ça le sera tout autant arrivé au troisième. Est-ce sans risque ? Peut-être. Y-a-t-il bénéfice ? Possible. Peut-être que l’immeuble va s’écrouler dans dix minutes et il est possible qu’il y ait un matelas en bas. Peut-être pas. Soit on saute, soit non. Une chose est certaine : celui qui a sauté, qu'il en soit pleinement fier ou à peine conscient, n’a pas à le reprocher à celui resté sur le balcon de son plein-gré. A ce stade, ça ne changera plus grand-chose à leurs destinées.



Que faire en cas d'échec du miracle vaccinal ?

Covid, saison 3. Les clowns médiatiques et autres nuisibles d'état nous préviennent : il va y avoir une quatrième vague en France à la rentrée et ce sera la faute des non-vaccinés. 

Petite compilation des trois derniers jours. On commence par les chiens de garde, les vaccinolâtres d'aujourd'hui qui sont les confinistes d'hier :

Nicolas Bouzou, qui fantasme sur la fin de la dépense publique à longueur de chroniques, twitte ses désirs humides de ratonnades patriotes : "ceux qui refusent de se faire vacciner ne font pas leur devoir à l'égard d'un pays qui protège beaucoup. L'indulgence a leur égard a assez duré". 

Emmanuel Lechypre, autre chroniqueur économique qui déclare sur RMC : "je vous ferais emmener par deux policiers au centre de vaccination", confirmant que le libéral s'accommode toujours très bien des solutions fascisantes (du moment qu'on ne les applique pas aux obèses). 

Thomas Porcher, économiste pourtant à priori de l'autre bord, qui craque le vernis comme tant d'autres nobles de "la gôche progressiste" pour laisser apparaitre leurs petits rêves bruns à la première crisounette venue et "veut rendre la vie difficile" aux non-vaccinés. 

Et l'inénarrable défenseuse des droits à géométrie éthique variable, Caroline Fourest qui, chez Marianne, en bon petit despote contrarié parle d'elle à la première personne du pluriel, mais la cause le vaut bien :  il faut en finir une bonne fois pour toutes avec les "récalcitrants" du vaccin. 

Nos responsables ne sont pas en reste et jouent sur de la dentelle pour préparer les énièmes revirements  de la rentrée. Au programme du grand bazar liberticide : liste de non-vaccinés à distribuer aux médecins, arabesques stylistiques autour de la vaccination obligatoire pour les soignants et des 25-55 ans dans la foulée et tout ça dans le même What the Fuck législatif des baltringues qui nous ont pondu l"l'attestation de circulation dérogatoire" ou encore le port du masque obligatoire dans la rue. Pourquoi arreteraient-ils, puisque nous avons accepté bien gentiment tout ça ? Et dire qu'il y a encore pour se foutre de la gueule de Francis Lalanne alors qu'on a tellement mieux au sommet de l'Etat. 

Je l’ai déjà évoqué ici, cette vaccination à l'aveugle (des pays riches) est l'avatar "santé" parfait du néo-libéralisme, dans sa version « social-libéralisme », la variante perverse d'un « progressisme » visant à conditionner et mater nos comportements intimes (physiques, sociaux et mentaux). Comme une religion, mais à la sauce "progrès", débarrassée de la spiritualité. 

Nous en savons déjà beaucoup sur ce vaccin : 

 - C’est un produit à mode d’emploi simple marketé comme la promesse d'un miracle, miracle unilatéralement érigé en dogme. (Prenez la majorité des articles de la presse, remplacez le mot « vaccin » par « pot-au-feu » et il aura à peu près la même valeur scientifique). 

 - C'est un produit issu du privé, payé par la « puissance » publique qui y dépensera bien plus que si elle avait investi en premier lieu dans la prévention, les traitements et les services de santé. (Confirmation du vieux dicton : les radins finissent toujours par payer trois fois le prix). A l'instar de son petit frère, le test PCR gratuit, il va défoncer les caisses du système de santé pour le siècle à venir. 

- C'est un produit individualiste ne résolvant visiblement rien au problème de fond mais, perso, te garantit un été 2021 la conscience tranquille à l'autre bout du monde. 

-  Cerise sur le gâteau, c'est un produit qui offre un fichage supplémentaire de la population. (Là soyons honnêtes le vaccin n’y est pour rien : ce sont « nos élus » les seuls responsables de cette infamie). 

Comme tout ce qui touche ce social-libéralisme, s'il apparait un jour prochain que le bidule n’est pas si génial que mondialement fantasmé (c’est déjà le cas dans des pays "modèles" il y a encore trois mois,  qui ont forment vacciné et prolongent leur confinement ou resserrent leurs frontières), nos élites en concluront que c’est justement parce qu’on n’y a pas suffisamment eu recours. Comme toute réforme libérale : si elle n’a pas marché c’est parce qu’elle n’aura pas été assez appliquée. CQFD. Comptons sur la propagande multicanale de la peur qui a parfaitement fonctionné jusque-là pour dédouaner le vaccin dans la reprise du virus chinois et laisser seuls au banc des accusés les non-vaccinés, inculpés d'être en bonne santé, coupables de douter ou juste de vouloir rester des êtres humains relativement "bio".

Pour le peuple piqué, l’option de rappel annuel à perpétuité se profile et sera probablement une réalité d’ici peu à laquelle ils se plieront non pas parce que « c’est obligatoire » mais parce qu’« ils n’ont pas le choix ». On leur ressortira leur blague usée jusqu’à la corde sur « la 5G » à ce moment là. Cet abonnement-là ne sera plus résiliable. 

Il n'y a pas trente-six solutions pour sortir de ce cercle vicieux de la peur et de la soumission (même si je dois l'avouer je n'y crois plus), ce sont les mêmes méthodes que nous aurions dû mettre à l’oeuvre pour éviter d’y rentrer :  tout remettre en cause collectivement, tout refuser individuellement. 

Si on en croit les sondages et les dernières élections : trois français sur quatre se méfient des médias et deux sur trois ne vont plus voter. Et pourtant les dix huit derniers mois ont démontré que nous nous soumettons avec une facilité, inespérée pour eux, aux injonctions comportementales des médias et de  nos élites. Le succès de cette vague de vaccination à l’aveugle (je le rappelle : nous sommes toujours officiellement en période de test) a probablement avoir avec la peur, la croyance aveugle dans le progrès, et je pense surtout avec le besoin instinctif « de faire société », un instinct primaire mimétique de l’humain qui se pense en sécurité en se ralliant au groupe des plus nombreux. Côté pratique pour les élites : tant qu'on tape sur les non-vaccinés, on ne parle pas des autres sujets et des autres responsabilités. 

Ce qui est fascinant avec cette éditorialisation voulue de vaccinés vs. non-vaccinés, c'est qu'elle trace une ligne de plus en plus nette entre deux parties du peuple et qu'elle échappe aux clivages habituels sociaux, politiques, religieux ou même de générations. Certains qui se pensaient du même "moule" se découvrent incompatibles, et inversement certains se découvre des affinités avec des gens qu'ils pensaient à priori, si ce n'est opposés, au moins éloignés. .Je crois que les forces de ce rapprochement sont d'abord liées à la violence des propos et des actes des dominants, reposent sur la définition même de ce qu'est "être en bonne santé" et évidemment sur la liberté individuelle comme valeur suprême. 

Comment s'en sortir sans devenir fou quand il te reste deux grammes de prudence dans ce délire ?  Car c''en est un clairement un, et nous en sommes tous les acteurs. Comme le disait un ami l'autre jour : si on t'emmerde parce que tu n'es pas vacciné, tu as deux choix de réponses possibles  :

1 / c'est mon corps, qu'est-ce que ça peut te foutre  ?

2 / je suis un "transvax",  je me définis comme vacciné dans un corps de non-vacciné et je te demande poliment d'arrêter de me stigmatiser en tant que minorité. Vu l'époque où tout le monde se veut victime, cette excuse, pas plus conne qu'un argument scientifique de chroniqueur eco de BFM, devrait passer toute seule.  





Gloire au vaccin ! (ou comment vivre en bonne santé au milieu des contaminés ?)

Après s’être fait défoncés à sec le nez à tour de tiges entièrement payées par la Sécu (ce qui ne manquera pas de justifier le dépôt de bilan du système de santé), les Français se font piquer à tour de bras. Tout miser sur une efficacité théorique décrétée certaine avant même la publication des données le prouvant est la définition la plus parfaite de la croyance. Mais sur ces questions il est très dur de discuter rationnellement avec le camp d'en face sous peine de se faire vite traité d'hérétique ou d'infidèle.  

Mais soit, après un an de privations - causées rappelons-le non par le virus chinois mais bien l’incapacité de nos dirigeants à gérer une situation dont ils nous offrent la seule clé miraculeuse de sortie -, on peut malheureusement comprendre ce conditionnement. 

Le vaccin est un forfait liberté. Il est la solution simple du capitalisme à un problème trop complexe pour lui. Pas étonnant d'ailleurs qu'on parle déjà de piquer les enfants, de vaccination en centre commercial et que les DRH mettent en place des vaccinations en entreprise (c'est délirant d’un point de vue médical, mais tellement logique du point de vue libéral). On veut revenir à avant comme si cette incurie occidentale consistant à faire payer à tout le monde la gestion calamiteuse d'une maladie ne touchant quasiment que des gens très âgés et/ou déjà en mauvaise santé n’avait jamais existé. 

J’ai beau avoir coupé à toute forme de vaccin et même test en 18 mois, il n’en reste pas moins que ce n’est pas toujours facile de vivre au milieu d’une secte géante. D’autant que les fidèles de la secte ne manquent pas de vous rabâcher : «- han mais pourquoi tu ne te fais pas vacciner ?! » quand bien même on ne leur parle même pas du sujet. Cette insistance à convaincre autrui en dit plus sur leur malaise que sur ma supposée « déviance ». Est-ce qu'un quelqu'un si sûr de lui cherche à te convaincre systématiquement de l'efficacité d'un produit dont il ignorait l'existence six mois plus tôt pour combattre un virus qu'il ne connaissait pas l'an passé ? Tout est possible, ils ont bien voté Macron. 

Il est intéressant de noter que la plupart des vaccinés agitent en dernier recours d'un argumentaire, qui tourne bien vite pas plus loin que ce qu'ils ont vu à la télé,  « l’acte citoyen ». L'acte citoyen se résume à s’assurer de partir en vacances peinard à l’étranger (on les reconnait, ce sont les mêmes qui l’an passé vous faisait la morale en vous assurant en juin dernier que « - ho ça va, passer les vacances en France, c’est pas la mort non plus ! »). Cessons le rêve humaniste : ceux qui se vaccinent pour protéger les autres sont ultra-minoritaires (et ils se sont vaccinés les premiers).

Une croyance devient une vérité à partir du moment ou un nombre majoritaire d'une société partage cette croyance. Le Covid était déjà une religion comprtementale, le vaccin magique est en train de réaliser le grand chelem que toutes les chapelles peinent à atteindre : soumettre tout le monde sans distinction d'âge, de couleur de peau ou de classe sociale, avec condamnation sociale de toute remise en question. A ce rythme les réfractaires, non détenteurs d'un passe sanitaire seront bientôt fichés "déviants". 

Pour le moment ma "déviance" est simplement basée sur une santé physique impeccable en 18 mois, un fonctionnement cérébral non traumatisé par l’absorption massive d’info-feuilleton (coupez la télé et la radio, ça va tout de suite beaucoup mieux), un minimum de prudence relative à ce qu'on injecte dans mon corps et les souvenirs respectifs des discours d’états avant, pendant et après Tchernobyl, les scandales de la vache folle ou du sang contaminé etc. 

Mais soyons tolérants, acceptons les autres et leurs croyances. Je n'aurai aucun mal à manger mon chapeau sur la question si l'efficacité est vraiment démontrée (ce qui malheureusement prendra au minimum des années) et qu'il y a un réel bénéfice (dans mon cas) à me faire vacciner. je suis prêt aux sacrifices que l'on m'imposera : ne pas consommer et ne pas voyager, sur le principe ça m'emmerde, dans les faits ça ne changera pas trop mon programme. 

Ce qui devient plus tendu, c’est que les chiffres étrangers ne rassurent pas réellement sur l'efficacité du miracle en double dose. Ce qui devient encore plus drôle, c’est que les vaccinés qui se pensaient sauvés doivent encore se coltiner du masque, des tests et du confinement (mais à vrai dire, ils son tellement atteints que certains sont encore demandeurs*). Ce qui devient inquiétant, vu le délire observé ces derniers mois, c'est que le capitalisme et ses fidèles ont peu l'habitude de s'auto-critiquer et qu'il y a fort à parier que plus on s'enfoncera dans la croyance plus on trouvera de justifications de s'être enfoncés jusque-là dans la croyance. 

On peut donc craindre les nouvelles étapes du délire néo-libéral. Comme pour les réformes sociales et économiques qui renforcent les désordres qu’elles sont censées combattre et appellent de la bouche de nos dirigeants à toujours plus de réformes, quand nous auront tous pris conscience que le problème n'est pas résolu avec le vaccin, bien conditionnés que nous sommes, nous en concluront que... il n'y a pas eu assez de vaccinés. 

On parle déjà au Sénat de saisie des titres de transport ou de comptes en banque pour les déviants. Ils sont sans surprise. Bien plus inquiétant, nous le sommes aussi. 


* quoi que certains sont tellement atteints qu’ils en redemandent et exigent de leur entourage qu,’il continue à se faire tester à la moindre occasion. Dernier exemple rapporté : exigence de tester tous les enfants au préalable à un gouter d’anniversaire (véridique, vu et non-approuvé). 






Emmanuel a dit : "Sortez maintenant !"

Difficile d’y couper ce 19 mai tant la propagande multi canal assénée par nos gentils bourreaux a été massive. C’était la réouverture des terrasses de bistrot jusqu'à 21 heures et des restaurants pour le service de midi en France. Autant le préciser, restez chez soi hier vous plaçait dans la case des individus suspects.

Certes, l'événement  ne concerne majoritairement que les urbains qui ont de quoi  manger au restaurant le midi (39 francs / personne, prix moyen par repas selon EdenRed) et de s’offrir des café à 4 balles tout au long d’une journée où, comme nos politiques se bataillant les créneaux pour se prendre en selfie, ils  n’ont visiblement rien d’autre à foutre. 

Suggestion de présentation pour planche charcutière : 



 
Bref si ce n’était pour la météo à la merde, si on en croit les voix radiophoniques de son maître et surtout les photos se bousculant sur les timelines des réseaux de propagande sociale, les villes ont retrouvé leur air de fête, sous parapluie certes et avec un goût de liberté conditionnelle.

Tant de panurgisme pourrait susciter une fois encore mon amertume, mais j’ai assez critiqué ces confinements et couvre-feu de merde (toujours en vigueur à ce propos) pour me moquer de ses bribes de liberté gracieusement accordées par nos humanistes dirigeants. Oui les mêmes qui nous votent "en même temps" des passeports sanitaires faisant de français des étrangers dans leur propre pays. 

Belle opération de communication politique, un peu grossière mais pouvant difficilement rater tant l'attente est énorme. (Un des moteurs de la vaccination aveugle de certains étant étrangement motivé par un retour au restaurant).
 
Le but de la manoeuvre ?

1 / de recréer un vague consensus d’optimisme. Optimisme en carton pâte symbolisé par le hashtag #SeRetrouver grossièrement mis en place par LREM sur les réseaux. Se retrouver oui, mais surtout dans les urnes au moment des régionales qui tombent, quel hasard, pile au moment de la phase finale du déconfinement. (Vous savez celle juste avant "le relachement des Français" qui précède celle de "la menace du nouveau variant")

2 / de produire de l’image sur les réseaux pour faire revenir le touriste étranger. Oui celui-là même a qui l’état dans sa grande générosité à décidé d’offrir des test PCR gratuits à volonté (60 euros la pièce) au nom de la santé de tous. Ironique non, lorsque l’on sait que sans une bonne mutuelle un français, Covidé ou pas, pourra engouffrer la moitié ou la totalité de sa paye dans une paire de lunettes ou un soin dentaire. 

Bref, la capitale hier c’était Emily in Paris : un tableau rêvé, une envie d’après, un monde où tout le monde s’aime, où tout est pardonné. Le cinéma retrouvé. Fort heureusement, après la com' du matin, il y aura la com' du soir et la police, fusil mitrailleur au poing, pour déloger des terrasses, quelques citoyens trop optimistes hors des heures autorisées. Détail amusant. C’était sur la même place où, quelques années plus tôt, un certain Alexandre Benalla boxait, au nom de l’Etat et déguisé en policier, d’autres citoyens dont le seul délit était de ne pas chanter en harmonie sur la mélodie du leader.





Le Black Friday de la santé

Il est là, il est beau, il est synonyme de progrès, il est l’espoir du monde après, il ne permet pas de recevoir la 5G mais il génère autant de files d'attente que la sortie du nouvel Iphone, il est à 100% remboursé et avant même de produire des effets il provoque un engouement collectif proche de ceux observés lors des pires opérations commerciales de la grande distribution. Nous parlons du vaccin bien sûr qui nous débarrassera c'est certain de l'odieux COVID et dont on peut légalement s’informer des moyens pour circuiter la file d’attente au détriment des publics prioritaires sur l'appli si bien nommée : vitemadose

On ne lui fera pas son procès ici, considérant ici que, pour peu qu’il réussisse à s’extraire de la propagande multi canal, chacun est libre et éclairé à commencer sur l’absence totale de recul que l’on peut avoir sur ses conséquences à moyen et long terme (quand plus personne ne sera pénalement responsable). On s’étonnera toutefois que les arguments récemment utilisés pour discréditer certains traitements désormais interdits ne soient pas, à minima, appliqué à son administration massive sur une population qui dans son écrasante majorité n’a rien à craindre du virus chinois. On s’étonnera également d’un tel engouement alors que de l’aveu des laboratoires concernés, le miracle technologique  n’empêche en rien la transmission du virus mais, théoriquement, des formes graves pour la tranche la plus exposée. Alors qu’on ne parle toujours pas d’augmenter les capacités hospitalières, on parle déjà de vacciner les enfants, pourquoi arrêter l'offre quand la demande est si forte ? 

Prochain épisode : la culpabilisation des hérétiques qui empêcheront les auto-proclamés "bien portants parce que vaccinés" d’accéder à encore plus de libertés individuelles. Episode suivant : l’explosion de la sécurité sociale. Selon les dogmes libéraux qui reprennent déjà le cours normal de nos exploitations : elle ne survivra pas à cet open bar du confort individuel au prétendu nom de la santé collective. Nos dealers d’état nous ont copieusement fournis de l'attestation et de la prison pendant plus d’un an, ils conditionnent désormais nos libertés à la soumission à la piqure. Ils sont le problème, peuvent ils réellement fournir une solution, autre que principalement motivée par leurs seuls intérêts électoraux ? 

Mais force est constater que, efficacité de la publicité sur fond de peur et de lassitude, pour le moment la farce marche puisque les soumis perçoivent ce passage obligé intime comme la condition de l'émancipation collective. Je ne sais pas ce qu'il en sera du vaccin d'ici quelques années (si ça marche pas tant pis : on fera un update avec forfait illimité), mais je sais déjà très clairement où en seront nos libertés fondamentales. Le passeport sanitaire serait temporaire et facultatif ? Temporaire comme l’état d’urgence dont ne sort plus et facultatif comme un compte en banque dont on ne peut se passer ? On aurait déjà du se méfier il y a un an : à partir du moment où l’on acceptait de se faire introduire des bâtons dans le nez pour un oui ou un non, la messe était dite.

Le vaccin n’est pas la solution, c'est juste NOTRE SOLUTION capitaliste parfaitement calibrée par des entreprises privées, remboursée sur fonds publics, pour notre société d’égoïsmes. On ne sa vaccine pas pour protéger les autres bien évidemment, mais pour s’assurer à soi de partir en vacances cet été. Rendez-vous à la rentrée, prochaine échéance concrète de nos perspectives à la petite journée. Rien de bien neuf donc, mais une belle piqure de rappel du monde pourri jusqu’à la moelle dans laquelle nous vivons. Le monde d'après ? Il est déjà là. C'est celui d'avant en pire. 




le passeport sanitaire : punir la bonne santé

486e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Toujours aucun signe de COVID pour ma pomme. 

Depuis quelques heures, je subis les dithyrambiques dégoulinades de nos laquais radiophoniques qui se réjouissent du troisième déconfinement en un an accordé dans sa grande générosité par notre maitre à trembler. C'est merveilleux : terrasses surpeuplées à 5 balles le café, concert d'Indochine et tourisme sexuel à Pattaya de nouveau à notre portée  !

Pas grave que les chiffres ayant motivés le confinement soient encore pires au jour de l'annonce de cet énième déconfinement, et qu'ironie suprême digne d'un pitch de film de zombies, la date coïncide avec celle de la découverte du variant indien sur le sol français : Le bourreau nous redonne un peu de mou, gloire au bourreau !

Non, ce qui est grave et marque un vrai tournant, c'est que ce plan de déconfinement est assorti dans ces conditions de bas de page d’un passeport sanitaire. Ou comment l’état, après s’être introduit dans vos libertés, vos peurs, s’introduit désormais dans vos corps (ouille). Son rêve ultime.

Machine à ficher et ghéttoiser, ce passeport ferait saliver les régimes totalitaires les plus barrés de la planète.  Le principe du passeport sanitaire : un fichage de l’individu qui lui offre une liberté de voyages ou d’accès aux salles ou événements de plus de 1000 personnes. Pour le moment, puisqu’on peut imaginer que le principe étant là est applaudi dans les médias, il s’applique progressivement à tout, pandémie ou pas. 

Trois critères (au choix) de laisser-passer : 
- preuve d’une vaccination 
- test négatif réalisé dans les moins de 48 heures 
- preuve que l’on a déjà été malade du Covid. 
(autant de preuves qui ne garantissent de rien quant à la transmission ou à une nouvelle contamination).

Vous avez bien lu, seuls les gens réellement en bonne santé avec une bonne immunité (qui n'ont pas choppé le machin chinois malgré des mois voire bientôt des années à son contact, ou qui l'ont développé sans en souffrir ni même s'en rendre compte) seront de fait consignés dans leur pays et verront leurs libertés réduites. 

La philosophie du passeport sanitaire est simple, être en bonne santé c’est être dangereux. Elle en dit long sur notre monde : un véritable monde de malades (mentaux bien sûr). On ne soigne pas, on n’investit pas (toujours aucune nouvelle des créations de lit en réa), on ne prévient pas, on ne renforce pas son immunité : on pique, on fiche et on interdit. Et tant pis pour les conséquences sur la santé et les libertés ("l'erreur" fondamentale est d'avoir lié les deux, pour progressivement faire considérer cette association comme "normale" par l'opinion). 

D’emblée avec ce principe un bon moyen d’être peinard c’est d’attraper le virus chinois et non de chercher à l’éviter. Conséquence ubuesque : dans quelques semaines, des mecs venus d’un autre pays avec un vaccin qui n’empêche pas la transmission et dont on sait objectivement rien sur l’efficacité quant aux mutations du virus pourront visiter des musées de Paris au nez et à la barbe de parisiens qui en seront exclus pour cause de bonne santé. 

Bien sûr les Français dans le domaine de l’indécence ne seront pas en restes. J’attends avec impatience l’automne et les lamentations sur Twitter des collabos porteurs de passeports sanitaires qui après s’être baladés aux 4 coins de la planète tout l’été accuseront les non-vaccinés locaux pour la reprise du virus. On a en au un avant-gout l’été dernier avec ces touristes français aux terrasses italiennes, sirotant leur prosecco une couille dépassant du slip, qui faisaient la morale sur instagram aux parisiens restés chez eux et portant mal leur masque. 

Bref, ce 29 avril 2021 restera une date sombre dans l’histoire de notre pays. C’est un gros coup au moral pour ceux attachés à la raison et aux libertés et qui constatent que ce truc qui n'a rien de sanitaire mais tout de liberticide est non seulement avalé, mais avalé avec joie par nombre de nos « lumières » médiatiques, journalistiques, intellectuelles… La raison (et l’Union Européenne) sont décédées. Encore, ai-je envie d’écrire. 

Pour ceux qui refusent de se faire injecter précocement des produits sans test sérieux des effets à longs termes, ni même évaluation concrète de l’efficacité et des risques à court et moyen termes, il faut donc, encore, prendre son mal en patience, tomber malade ou sacrifier encore et toujours de nouvelles libertés au profit des mêmes personnes.

J'avais écrit au début de cette histoire qu'il nous faudrait des nerfs en titane pour ne pas sombrer. C'est plus que jamais le cas. Pour ma part, la seule "satisfaction", bien maigre, est de constater qu’une bonne partie de ce que les plus pessimistes étiquetés "complotistes" écrivaient se déroule comme annoncé. 



Petit point d'étape sur la route de la fin du monde

474e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. 

Faisons le point sur la situation ambiante au sujet du fatiguant virus chinois. 

Sur le front perso : Toujours chou blanc. Aucun signe de COVID ni sur moi ni dans mon entourage proche. 

Sur le front social : Après la fuite des confinistes à l’autre bout de la France pour leurs vacances de Pâques avancées et les révélations de divers diners clandestins dans la plus grande impunité dans les beaux quartiers (tandis que tu peux te faire verbaliser pour non-port de masque à la plage), il apparait de plus en plus clairement que la France se divise désormais en 2 catégories : 
- ceux qui ne veulent un durcissement de mesures qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes, 
- ceux qui ne veulent pas de ces mesures mais qui les respectent quand même. 

On peut y ajouter une troisième catégorie, plus cohérente, tout aussi minoritaire que discrète : ceux qui n’en veulent pas de ces putains de mesures débiles et qui ne les respectent donc pas. 

Une amie me demandait sur Facebook combien de temps allait encore durer ce délire sécuritaire et hygiéniste aussi con qu'inefficace. Il faut regarder le tableau dans son ensemble et non à la petite semaine comme nous a habitué à le faire l’info-feuillleton et le hit-parade quotidien des entrées en réanimation ou du taux de vaccination dans chaque pays. Je pense depuis le premier jour que nous en avons pour 3 ou 4 ans de cette merde. Nous sommes au milieu de la deuxième année : à la moitié pour les optimistes, au premier tiers pour les plus prudents. Pour un « retour à la vie d'avant » et des « voyages à gogo », ce sera entre 5 et 10 ans, et bien sûr pas pour tout le monde, car si on sort un jour de la pandémie telle que définit par l’OMS (à priori pas demain la veille), des millions d’entre nous aurons basculé dans le stade terminal de l’extrême pauvreté. Bien évidemment aucun homme ou femme politique ne pourra vous le dire, et c’est paradoxalement Macron qui a le mieux senti l’échéance en branlant du vocabulaire « guerrier » dès mars 2020, la durée d’une guerre mondiale est l’ordre de grandeur temporel le plus juste. Tout cela sous réserve que, à force de manipulations de variants, de stratégie vaccinale non coordonnée et aux posologies improvisées en fonction des stocks, le virus ne parte pas définitivement en couilles (à croire qu’aucun de nos dirigeants n’a vu de films de morts-vivants). 
Pour le reste, nous sommes collectivement en état de coma avancé. Quand je nous vois marcher en plein air dans les rues de Paris avec un masque sur la gueule alors que 1 / ça ne sert rigoureusement à rien 2 / il n’y a même plus de flic pour nous verbaliser, je considère que la messe est dite. 

Sur le front de la croyance : Là on est vraiment dans la merde. Les ravages neurologiques sont sévères. C’est d’autant plus effrayant que cela touche des gens supposés rationnels, voire athées, avec plutôt de bonnes analyses par ailleurs mais qui sont totalement partis dans une vrille illuminée que plus grand-chose, même pas la fin du virus, ne semble pouvoir arrêter. Le COVID est désormais un dogme avec ses prédicateurs, ses péchés, sa tenue réglementaire, son catalogue d’interdits… Ils sont faciles à reconnaitre. Ils accusent tout le monde d’être irresponsables ou complotistes, et peuvent dans la même phrase se féliciter de l’interdiction de la hydroxychloroquine sur laquelle nous n’aurions pas assez de recul, et réclamer la vaccination généralisée quand bien même on leur rétorque un manque cruel de recul. On a beau leur exposer les chiffres de la mortalité qui, aussi tristes soient-ils, restent anecdotiques à l’échelle de notre espèce et ne touchent toujours majoritairement que des gens du trois et quatrième âge, en leur précisant qu’en mettant le focus médiatique H24 sur toutes les ondes sur n’importe quelle cause de décès on pourrait aussi bien créer une panique mondiale sur les pets de vache ou les chokobons : rien n'y fait, il n'y a plus que COVID, COVID et COVID. Plus aucune autre cause de décès n'a le droit de cité. 

Ah, le front médiatique : Tant qu’une autre grosse catastrophe ne vient pas chasser celle-ci, nous resterons dans cette fin du monde sans fin, même si reconnaissons-le ce troisième confinement est un moment de pause dans le traitement média du COVID. La trêve est de courte durée. Les experts confinistes encore en congés sur l’ile de Ré ne devraient pas tarder à refaire parler d’eux. Après l’Angleterre, l’Afrique du Sud c’est désormais autour du Brésil de jouer le rôle du grand méchant qui justifiera de nouvelles mesures liberticides.

Sur le front sanitaire justement : C’est bien là qu'il y a le moins de progression. Les six derniers mois de lutte française contre le virus chinois peuvent se résumer en un pitch de Shakespeare : Beaucoup de bruit pour rien. Ici en zone écarlate rouge-rouge, nous célébrons notre premier semestre de couvrefinement continu - subtil pot-pourri de périodes de couvre-feu à heures diverses, avec ou sans école et avec ou sans confinement et à commerces ouverts variables - sans aucun résultat probant pour personne. 

Sur le front du vaccin :  qui est aussi un peu le front médiatique, notons qu'on sort par petites touches encore timides de la séquence du « miracle vaccinal » dont on nous rabat les oreilles depuis trois mois. Il faut doucement nous amener à comprendre que, en fait non, la double piquouse du super vaccin à "95% de réussite" ne sera pas suffisante. Pour recevoir la 5G je ne sais pas, mais pour l’abonnement renouvelé automatiquement ça commence à se dessiner. Tout en essayant de refourguer sa came (qui a pourtant tout du beta-test) en mode "y en aura pas pour tout le monde" le patron de Pfizer l'avoue carrément : une ou deux piquouses ne suffiront pas

Sur le front psychologique : là c’est la descente aux enfers général mais on continue à considérer que c’est moins important de perdre sa santé mentale qu’avoir une chance sur des milliers de mourir du virus chinois. On continue donc dans l’hystérie sanitaire et le plus parfait des égoïsmes à sacrifier les plus jeunes et les plus pauvres pour rassurer les plus vieux et les plus riches. Là dessus ceci dit rien de fondamentalement nouveau depuis trois décennies. Mais au moins avec ce COVID qui a bon dos c'est limpide.

Tout cela n’est donc pas très joyeux même s’il est fortement conseillé d’en rire pour ne pas sombrer. Car à bien des égards ce delirium est digne d'un best-of des Guignols de l'Info. Et si je dois en mourir pourvu que ce ne soit pas en étant aussi triste et apeuré que certains de mes concitoyens. Certains me désolent et m’effrayent désormais infiniment plus que ce virus. Avec eux, plus besoin de distanciation sociale : nous ne serons jamais plus du même monde. `



#confinement 3 : apprendre à reconnaitre la gauche bourgeoise sur les réseaux sociaux

Méthode facile et infaillible pour reconnaitre la gauche bourgeoise sur les réseaux sociaux : 

en mai 2017 : sur Twitter, ils t'accusent d'être fasciste si tu ne votes pas Macron.

en février 2021 : toujours sur Twitter, ils réclament un confinement dur. 

en mars 2021 : encore sur Twitter, ils déclarent que Macron est "un criminel" de ne pas confiner. 

en avril 2021 : ils "descendent en province" pour 4 semaines de vacances "rando-boulot-dodo" pour le confinement (et basculent sur instagram)

en mai 2021 : grand retour sur Paris et Twitter pour reprocher aux Français de ne pas respecter les gestes barrières. 

en mai 2022 : sur Twitter, ils accusent les abstentionnistes d'être fascistes. 





#confinement3 : les vacances de Pâques de l'apocalypse

On ne sait même plus comment l'appeler. Confinement 3 ? Confinement 4 ? Confinement 3,5 ? Enfin bref, le conseiller clientèle en chef a fini par céder - en prétendant le contraire - à la pression médiatique et à la prise en otage des enfants par les confinistes radicalisés. Ces derniers, à bout de course, nous ont sorti du chapeau la haute propagation de l'épidémie chez les écoliers (qui est la même depuis un an : corrélée à celle du reste de la population). 

Seulement voilà : 

pression média des confinistes + attaques anti-macron de l'opposition qui fait de la gestion sanitaire un angle d'attaque à l'approche des élections 
terreur sur les chaines d''info-feuilleton
 =  
pipi-culotte dans les chaumières
hausse des tests gratuits à gogos n'importe où n'importe comment 
montée artificielle des résultats positifs 
bravo, vous avez gagné un nouveau confinement !

Les enfants de CSP+ ont donc décroché 4 semaines de vacances apprenantes à L'ile de Ré pour leurs gosses tandis que les pauvres vont se farcir un nouveau confinement de printemps dans leurs taudis où ils se contamineront tout autant que le reste de l'année, mais en regardant la TNT.

Macron annonce donc l'extension à l'ensemble du territoire des mesures concernant 19 régions, et la fermeture des écoles pour 4 semaines (articulé d'un barnum d'éducation distancielle qui dans les faits ne fonctionnera jamais). Toujours aucune obligation pour le patronat d'organiser le télé-travail. Cerise sur le gâteau, malgré la situation parait-il critique sur le front sanitaire, les plus aisés disposent du week-end de Pâques pour aller propager leur miasmes jusqu'à leur résidence secondaire.

Donc rien ou si peu, bordel de la gestion des enfants à part, à Paris ça na change pas grand-chose puisque nous sommes déjà privés de liberté depuis six mois. Mais Macron, on nous l'a assez martelé toute la semaine, était "contraint" d'agir. C'est à noter, avoir ciré les pompes de Jupiter depuis cinq ans, les chaines d’info feuilleton se retournent contre le leader jadis tant aimé, aujourd'hui en difficulté dans les sondages. Le débat fait rage chez les animateurs de buzz (jadis appelés journalistes) s’appuyant sur la parole sempiternellement alarmiste des experts en apocalypse : "Macron aurait-il fait une erreur de ne pas confiner en janvier ?" Même si le couvre-feu n'est qu'un confinement larvé, tout est mieux qu’un confinement dur. Accroché à l’annonce présidentielle alors que dans le même temps on lui reproche de concentrer tous les pouvoirs, une fois encore on s’étripe en bons français sur la taille et de la résistance de l’élastique qui nous maintient au-dessus du vide alors qu’on aurait dû collectivement commencer à construire le pont depuis un an déjà. 

Si Macron est plutôt bon sur le court terme, il reste une sombre burne libérale sur le long terme. Sa plus impardonnable erreur sur le COVID est la non-action en un an sur le problème majeur qui nous ramène systématiquement au point zéro : des hôpitaux saturés parce que gérés à minima depuis des années,  alors que la population prend trois mois d’espérance de vie chaque année, et ce nul n'a rien, RIEN, fait en un an. Les services de réanimation des hôpitaux sont chroniquement à saturation depuis des années, bien avant l'arrivée du COVID. Même au niveau comptable ces économies sont débiles : l’Etat a dépensé plus en achat de masques en un an que pour tous les hôpitaux en 5 ans. C'est cette gestion à l’économie aveugle qui nous a conduit "dans le mur", pas le virus. Ça s'appelle de la gestion à la petite semaine. Aucune vue à long terme. 

Mais si Macron est responsable, nous le sommes tous un peu aussi : nous avons validé ces politiques, nous continuons à nous étriper sur la taille et la vigueur des confinements alors que le problème n’est pas là et par-dessus le marché nous continuons à nous tester - et à faire tester nos enfants - tous les deux jours, renforçant les conditions de nos enfermements futurs. Enfin quand je dis "nous", je me suis autant fait tester en un an que de nombre de fois où j’ai voté Macron. 

Pour en revenir aux « spécialistes stars » de l’apocalypse (dont le diplôme principal est d’annoncer des contaminations en période de pandémie en espérant décrocher le poste de ministre de la santé dans le prochain gouvernement et de ne jamais, jamais, remettre en cause les coupes budgétaires dans la santé et le dezingage du personnel hospitalier), il va falloir songer à ne plus les écouter. Leur parole équivaut à celle de "la gôche de la raison" en télé-travail depuis Noirmourtier qui fait la morale sur Twitter au populo qui met mal son masque dans le métro : ils ne méritent que nos crachats contaminés. 

Rien de nouveau donc pour ce nouveau confinement d'avril, les pauvres et les jeunes continueront d’en prendre plein la gueule et le COVID de vivre sa vie. 



#confinement3 : le gouvernement des ratés

444e jour de l’an de merde 2020 en zone ecarlate-rouge-rouge de la république du Baltringuistan. Nous sommes officiellement en année 2 de la guerre contre une pandémie, mais c'en est déjà plus une, c'est  seulement un fiasco national sans fin. 

Sur le fond, ce psychodrame du COVID qui rend littéralement les Français fous durera tant que nous ne sommes pas en capacité d’accepter que vivre vieux tue et que, non, mourir après 80 ans n’est pas une anomalie. 

Sur la forme, l'exécutif nous offre désormais un remake quotidien de Videogag. Pris en étau entre une  pénurie - chronique - de lits de réanimation, une désapprobation populaire ultra-majoritaire au sujet d'un reconfinement strict (toutes tendances politiques confondues), un pays qui devient dingo, la moitié des Français qui n'ont plus peur du virus et une échéance électorale encore jouable pour lui, le conseiller clientèle en chef devait montrer qu'il agit mais sans trop en faire, et vice versa. Au terme d'un suspense d'info-feuilleton de vingt-quatre heures, il laisse donc le Grocastex accoucher en conférence de presse d'un salmigondis technocratico-existentiel-newage qu'il ne comprend pas lui-même, enrobant les contours d'une nouvelle usine à gaz de restrictions variables où la taille et la longueur de nos chaînes paraissent allégées (et le sont pour une bonne moitié des Français). 

Tandis que l'heure de couvre-feu est repoussée à 19h sur tout le territoire, nous allons subir en Ile de France et dans les Hauts-de-France  un troisième confinement inutile de 20 millions de français pour, - 0 surprise - une carence de lits de réanimation dans les hôpitaux. Zut alors. J’ai déjà entendu ça quelque part... Ah oui, il y a un an tout juste lorsque le conseiller clientèle en chef nous annonçait avec toute la pompe qu'on lui connaît  que « quoi qu’il en coute » nous combattrons cette pandémie, et que moi-même j’y ai naïvement cru. Je vous la refais : on bloque tout le monde, on continue de piétiner les générations, des pans entiers de l’économie et surtout la santé mentale d’un pays parce qu’il manque quelques lits de réanimation. Attention chaud devant, nous sommes dans des chiffres vertigineux : la grande république de France est à genoux quelques centaines de lits ! Le seul vrai problème est là. Le seul scandale aussi. C’était le même l’an passé, c’est totalement impardonnable 365 putains de jours plus tard. 

"Si la situation le nécessite, 12.000 lits de réanimation pourront être disponibles" déclarait le 27 aout 2020 en conférence de presse le ministre de la Santé le 27 aout 2020. A ce jour nous tournons toujours au mieux à la moitié de ce chiffre. Je vous invite à consulter ce tableau officiel, vous y verrez noir sur blanc la preuve des mensonges de nos dirigeants et du désengagement continu de l’Etat dans ce domaine depuis plusieurs années. Les taux d’occupation des lits de réanimation sont proches de 100% depuis des années et RIEN n’a été fait. Les élus bougent les dégâts restent. Ce pays a perdu 68172 lits d'hôpitaux en 15 ans. 

Même cause qu’en mars 2020, mêmes effets. Cette « crise du COVID » n’est pas la notre, c’est la leur. Le peuple a fait son boulot depuis un an, pas eux. Ils sont responsables. Le seul problème c'est leur incompétence et leurs mensonges, leur seule variable d'ajustement : nos libertés. Depuis un an ces DRH à la petite semaine n'ont pas ouvert le moindre lit d'hôpital, ont continué à en supprimer et tentent de camoufler leur carnage en se raccrochent aveuglement à une vaccination salvatrice qui tient toujours à ce jour du domaine du flou scientifique et de la croyance collective à base de "Oh super je vais pouvoir enfin partir en vacances".

Le #confinement3 est un aménagement cosmétique du #confinement2 en cours sous un autre nom depuis cinq mois, une farce à laquelle nous contribuons quotidiennement en continuant à nous faire tester pour un oui ou un non. Quand on comment à ne même plus pouvoir conter clairement les jours de privation de liberté, ni même numéroter précisément les périodes de confinement, alors qu'on peut vous sortir en temps réel les stats les plus détaillées sur le nombre quotidien de tests positifs, c'est que le pays a un putain de problème de management et que ses citoyens ont largement dépassé le stade du burn-out. Le débat est donc plié comme l'est cette offensive merdeuse surmediatisée - énième démonstration dans le fond et la forme de la nullité crasse de nos gouvernants. Plus personne n’y croit pas même nos gouvernants et encore moins notre conseiller clientèle en chef, bonimenteur de compétition qui reconnaissons-le à la faculté de ne pas connaître la honte, un atout non négligeable en politique. 

Macron sauve donc la face provisoirement et tente de garder le beau rôle en déléguant les annonces aux sous-fifres. Un confinement strict n'aurait pas été respecté et il le sait. La version proposée n'a  sanitairement ni queue ni tête (autorisant les voyages dans un sens et dans l'autre, laissant ouvertes les écoles et toujours sans aucune obligation de télé-travail) et n'aura même pas lieu d'être. Il n’y a bien que les teubés déjà en état de mort cérébrale se gavant de BFM en intra-veineuse pour encore y croire. Même les confinistes qu'on croyait requinqués sont désabusés. 

Macron fait donc le service minimum pour montrer qu’il agit en tentant de trouver un équilibre entre les deux raisons de le détester depuis un an et qui peuvent lui couter son poste en 2022 : 

A sa gauche : ceux qui le détesteront pour ne pas avoir confiner plus tôt et radicalement. 

A sa droite : ceux qui le détesteront pour avoir gentiment installé une "dictature sanitaire", le terme est abusif mais l'idée est bien là. 

Au milieu ceux qui, comme moi, le détesteront pour ne pas avoir fait le boulot en temps voulu en nous prenant pour des demeurés qui plus est. Merci les gars de nous autoriser à respirer pour vivre, nous n'y aurions pas pensé tout seul. Allez plutôt nettoyer la merde causée par vos réformes, vos serrages budgétaires à la con, vos décisions pleine de morgue contre le peuple. Vous ne méritez que nos mépris et un licenciement sec pour faute grave et répétée. 



Du génie français en période de pandémie

406e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge de la république du Baltringuistan. Répit relatif sur le front de la lutte anti COVID malgré les tentatives de reboot anglais, sud-africain et brésilien. Avec son pari surprise du non-reconfinement on doit reconnaître à notre conseiller clientèle en chef d'avoir - presque - relégué le virus chinois au rayon faits-divers. Les experts-confinistes vexés de ne plus être suivis à la lettre se radicalisent et annoncent que nous sommes "au bord du précipice". Soit. Qu'ils sautent les premiers alors. En attendant, l’opinion s'habitue aux 400 morts quotidien du quotidien. 

Macron réussit aussi l'exploit infiniment plus sournois de nous habituer au couvre-feu permanent à 18 heures sans aucune perspective de sortie claire. Et le plus beau dans la carambouille, le couvre-feu passe désormais pour un gain de liberté. Glissement sémantique assumé ce matin par Olivier Variant qui considère "possible qu'on ne soit jamais reconfinés", et pour cause les gueux : nous sommes déjà confinés. Avec son interdiction de tout sauf d'aller travailler, le couvre-feu national à 18h 'est un confinement (dilué à la sauce MEDEF c'est tout). Certes, les signes évidents de craquements psychologiques s'accumulent dans tous les milieux et classes d'âge. Mais il en va des privations de liberté comme des programmes des chaines infos 100% DANGER COVID depuis un an : si on ne conteste pas, il y a un risque non-négligeable qu'on s'y fasse. 

Nous entrons donc dans la seconde année de gestion du virus par nos zélites et la presse commence à accumuler quelques petites perles de notre gestion à la française. Dans Les echos et l'opinion, on apprend que "La France a dépensé autant à l’étranger en achats de masques en un an que sur son territoire pour investir dans la santé sur cinq ans" avec, entre autres, plus de 5 milliards d'euros pour se fournir en masque... en Chine (dont nous dépendons à 84% dans le domaine, rien que ça). On félicitera les chinois pour le SAV performant du virus qu'ils nous ont refourgué.  

Côté vaccin, bien que je me perde un peu dans l'abondante offre des miracles en seringue qui ressemble de plus en plus à une vitrine de vendeur Amazon mais avec une logistique pourrie, je découvre qu'une start-up nantaise va fabriquer et distribuer son propre vaccin en priorité pour le Royaume-Uni "car ce sont bels et bien les Britanniques qui ont entièrement financé les essais cliniques de l'entreprise". Oui vous avez bien lu, alors qu'on nous fait miroiter une sortie de crise par la seule vaccination massive dont l'échéance ne cesse d'être repoussée, La France va exporter des vaccins fabriqués sur son sol faute d'avoir soutenu l'entreprise qui les développe. Paye ta start-up nation ! 

Santé, stratégie, protectionnisme, investissement... Ce pays est géré par des as. Comme je l'ai souvent écrit ici, le problème est moins le virus que la gestion hiératique du virus dont je rappelle le principe parfaitement rodé depuis un an : 

1. Des politiques incompétents et terrorisés,

2 . Des experts corrompus,

3. Des médias qui feuilletonnent.

Les médias donnent une large tribune aux corrompus qui conditionnent l'opinion et en retour les décisions des incompétents, décisions qui ré-enclenchent un nouveau cycle médiatique avec les mêmes protagonistes. Voir l'infographie de pointe réalisée ci-dessous avec l'aide de notre département image de synthèse : 


Dans ce cycle auto-entretenu de la peur, toute personne de l'extérieur questionnant les causes du virus, son diagnostic, les traitements, les fondements économiques qui ont conduit à nos faiblesses structurelles, les mécaniques de décision ou les dégâts collatéraux entrainés par cette lutte à l'aveugle est étiqueté complotiste, ennemi de l'état voire censuré. 

Je suis mauvaise langue, il est un secteur où le génie français reste en pointe depuis le début de ce pataquès, notre spécificité, ze french touch de la french tech : la contravention. Entre les magasins de mon quartier qui se prennent des interdictions d'ouverture de quinze jours pour avoir dépassé de cinq minutes l'horaire du couvre-feu, ou encore ces contrôles policiers sur le périphérique qui provoquent les ralentissements entrainant les retards et la verbalisation, le pan pan cul cul administratif est un des rares domaines - avec celui de la paperasse absconse - dans lesquels la France aura oeuvré avec persistance depuis un an. 

Il va sans dire qu'avec les mêmes kadors aux commandes, les centaines de millions collectés dans ce cadre, bientôt les milliards, en contraventions ne seront JAMAIS réinvestis dans les service de santé. 

En attendant le reredereconfinement

394e jour de l'an de merde 2020 en zone rouge-rouge écarlate de la République du Baltringuistan. 

En langage gouvernemental on ne dit pas « le couvre feu à 18h décrété par une élite déconnectée a favorisé la propagation du virus en concentrant les gens aux mêmes endroits au même moment », on dit : 

« L'efficacité du couvre-feu n'est pas suffisante ». (porte-parole du gouvernement 27.01.2021). Et la presse autorisée reprend en coeur. 

Jamais, et pourtant il y a eu du niveau, la ligne du pouvoir pour "combattre l'épidémie de COVID-19" n'a été aussi peu claire à suivre que ces derniers jours. Le plus sain est peut-être donc de ne plus la suivre. Il est possible que nous entrions prochainement dans une nouvelle teinte de restrictions de libertés pour lutter contre el famoso "variant anglais", prélude aux variants à venir brésilien, clermontois et des numéros pairs de la rue d'Aboukir. Le staff com' des inutiles cherche pour l'instant comment l'appeler pour que ça passe le moins durement possible dans l'opinion qui commence à montrer des signes, logiques et excusables, de pétage de plombs.

Sans entrer dans la polémique vaccinale et évoquer le fait que le "variant anglais" vient d'un pays qui a massivement vacciné, on apprend désormais que "En Angleterre, ils n’arrivent pas à s’en sortir, car le variant anglais résiste au confinement" (France Info) et que l’Espagne « n’a plus les moyens de confiner ».  

On résume  : tout ce qui est engagé depuis un an par nos "experts" et gouvernants pour lutter contre ce virus :

1. arrive trop tard,

2. ne sert à rien,

3. aggrave les choses.

...et mon interrogation depuis 10 mois si vous me lisez : On arrête quand les conneries ? 

Visiblement pas tout de suite, j’en suis étonné. Je dois avouer que je commencer à me lasser de faire le même article depuis l’été. Certes les lignes ont bougé, de moins en moins de monde est dupe, et je me retrouve à relayer des propos de BHL, à être d’accord avec Gaspard Koenig et à soutenir un restaurateur niçois qui ouvre sans autorisation son établissement. Je crois que ces évènements auront réveillé chez moi le concept le plus important de tous, la liberté, et que ce concept simple, non négociable, écrase les clivages politiques conventionnels. 

Je n’accepte plus de voir sombrer la majorité des gens, à commencer par les jeunes, pour sauver une poignée d’octogénaires. J’ai bien conscience de ce que j’écris, et ce n’est pas parce que je serais statistiquement « plus à l’abri » (le risque est minime il est vrai, mais il existe). J’en ai discuté avec des personnes bien plus âgées que moi et qui sont sur la même ligne (qu’elles soient pour le vaccin, ou plus réticentes). Pour la petite histoire, une personne de mon entourage  (bientôt 80 ans) était ravie du dernier enterrement d’un ami (non-COVID). Ce décès, était l'occasion de sa première sortie "sociale" depuis six mois. Elle a pu faire la fête entre vieux après l'enterrement dans un hôtel qui leur a, en contrebande, ouvert une salle toute la soirée en plein couvre-feu. Voilà ou en est. On en vient à espérer des enterrements, juste pour avoir une activité sociale. 

Que ce soit pour le virus chinois ou le besoin humain de contact, la nature est plus forte que nos gouvernants. Il y a un risque à vivre. J’ai assez donné et je ne vois honnêtement pas ce que je peux faire de plus. Et encore, je suis dans une situation confortable, qui me permettrait de me satisfaire encore un peu d'un confinement relativement cosy. 

Les supporters acharnés du confinement se placent dans le camp auto proclamé du « progrès », les sondages montrent d'ailleurs qu'ils sont plutôt jeunes et à gauche. Ils me rappellent ces apologistes des réformes qui, après les échecs répétés des réformes, t’expliquent que si ça n’a pas marché c’est que, justement, on n'a pas assez réformé. Leur aveuglement fanatique à croire que la potion magique du vaccin va nous sortir de l'impasse en un coup de seringue est aussi fou que le délire des anti-vax qu'ils fustigent. 

A mesure que le socle vieillissant de centre-droit est de plus en plus mécontent de son action, aussi bien pour la vaccination que pour les confinements à répétition, le conseiller clientèle en chef (que je sais paradoxalement plutôt de mon avis) craint pour sa réélection s'il cède encore aux sirènes scientifiques des "progressistes radicalisés" qu'on voit plus souvent sur les plateaux télés que dans les hôpitaux. Il s'est piégé lui-même en sombrant dans la logique du temps court. Suivre l'info-feuilleton n'est pas une stratégie politique et sanitaire viable. Qu'il se rassure, l'opposition étant atomisée, et le désir de gauche (qui n'a réellement pas brillé dans toutes ses teintes depuis un an) étant proche du néant dans ce pays, il a encore de la marge pour nous glisser quelques mesures aussi liberticides que contre-productives. Etant acquis que tout ceci se finira économiquement sur un scénario à la Grecque de précarisation généralisée et d'endettement massif sur quelques générations (alors que notre opérette tragi-comique de guerre contre le COVID sera un lointain souvenir proche de la légende urbaine). 

Vous ai-je déjà dit que, depuis le départ de cette hystérie du Covid, je ne peux m’empêcher de voir des similitudes avec le Zombie de George Romero réalisé en 1978  ? Notamment le scène d’introduction où des « experts » s’engueulent sur un plateau télé sur la façon la plus « éthique » d'exterminer les zombies alors que ceux-là sont à la porte du studio, prêt à leur dévorer la cervelle ? SPOILER : malgré l’agitation et les certitudes, tout le monde (ou presque) meurt, et le plus grand danger pour les rares biens portants - pardon, "asymptomatiques" - n’est au final pas le virus mais bien l’homme. 

Bref, pour user des litotes dont ce pouvoir est pour le coup expert, je ne dis pas qu'au troisième confinement « je vais désobéir »,  je dis juste que « avec tout ce que je n’ai pas dépensé en 2020, j’ai provisionné un budget contraventions assez conséquent pour 2021 ». 

Sur le même sujet (encore) : COVID ou la guerre parfaite contre le peuple - L'effet apeuré


"Covid" ou la guerre parfaite contre le peuple

389e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge de la République du Baltringuistan. Toujours pas de signe de COVID sur mon petit organisme, en revanche des signes de plus en plus perceptibles de misère morale et économique partout autour dans la ville.

Je relisais ce que j'écrivais l'an passé sur ce qui allait arriver par la suite et à quelques points près, j'ai malheureusement raison : 

- On n’en sort objectivement pas, 

- il ne faut pas compter en mois mais en années, 

- le confinement n’a d’autre perspective qu'un autre confinement, 

- la propagande de la peur fonctionne toujours,

- plus on s'enfoncera dans l'absurde, plus il sera nous difficile de reconnaitre l'absurdité de la situation,

- le politique se planque derrière la parole scientifique et les scientifiques des plateaux télés on a l’évidence un agenda personnel plus politique que sanitaire, 

- le débat médiatique se réduit à l'axe autoproclamé du bien (vive les vaccins miracles, les ausweiss sanitaires, les restrictions de liberté, la censure et les passeports vaccinaux) contre celui du mal (tous ces efforts non seulement ne servent à rien mais aggravent tout). 

Résumons ce mois je janvier sur le front sanitaire :

1 / Médias du feuilleton et gouvernement de la peur nous avait promis la fin du monde pour deux semaines après les fêtes à cause de nos comportements d'irresponsables ? Deux semaines après, Pas grand-chose. Même la rave party de Lieuron aura fait moins de dégâts que le diner de cons du conseiller clientèle en chef durant le précédent couvre-feu mais, à la différence de la sauterie élyséenne payée avec votre argent, l'organisateur de la rave est toujours en prison. 

2 /  Médias du feuilleton et gouvernement de la peur  nous ont fait complexer sur notre intolérable retard de vaccination, Deux semaines après les choses sont déjà plus un peu plus compliquées. Combien de doses ? Quand ? A quel âge ? Combien de fois ? Et quel vaccin exactement ? Et est-ce que tu as le bon coupon administratif en trois exemplaires ? Et puis bon est-ce que ça tuerait quand même pas un peu les vieux ?  Le machin apparait peu à peu pour ce qu'il est : un espoir qui rassure tout le monde à très court terme et permettrait de sortir provisoirement la tête haute, les mains propres et la conscience tranquille de ce merdier. Sauf que, il y a beaucoup trop de "sauf que".

Depuis un an nous ne sommes sûrs de rien, si ce n'est de notre peur. Le virus ne veut rien, il croit et s'adapte c'est tout. Les désordres, les malheurs ne viennent que des conséquences des gestions locales de ce virus. Capturés dans l’info feuilleton et les contraintes quotidiennes qui coupent la vision longue on devine encore mal la noirceur du scénario de fond de ce qui n'est pas "une crise du covid" mais bien une guerre contre les peuples. 

C'est bien la seule ligne qui se dessine en une année de gestion politique du virus : 
- l'exigence toujours plus forte de soumission envers les classes populaires/moyennes
- la destruction délibérée et décomplexée de l'économie intermédiaire, des artisans, de la culture, des petits commerces, des "sans dents" et "sans réseaux".  

Il apparait de plus en plus clairement que si nos gouvernants mènent une guerre, elle est d'abord contre nous. Le combat contre l'économie intermédiaire, les classes populaires/moyennes est depuis un an la seule offensive menée avec cohérence et détermination, et il faut l'avouer avec un certain succès, par notre conseiller clientèle en chef (et les autres gouvernants occidentaux). Tout doit disparaitre. 
Il ne faut désormais plus se faire d'illusions. Quelle que soit la suite des événements, des secteurs entiers de l'économie jugés "non essentiels" ne se relèveront jamais. Les salariés, encore relativement protégés, seront dans la prochaine charrette. Ce qui compte dans la guerre c'est l'après-guerre et son champ de ruines. Quand le peuple endetté sur dix générations est dans une situation exsangue, que les commerces ont déposé le bilan, que les secteurs sont décimés, tout est optimisé pour une main basse à bon marché sur la reconstruction avec une main d'oeuvre corvéable à merci. Et ce n'est pas être complotiste que de le dire, m'ame Chabot. Un complotiste a une thèse, moi je n'en ai aucune, je constate juste.  Qui sont les gagnants et les perdants jusqu'à présent dans ce pataquès du Covid ? Les mêmes qu'avant en bien pire. C'est une véritable aubaine ce Covid. Le néolibéralisme est comme le virus chinois, il s'adapte à toutes les situations et surfe sur les vagues opportunes jusqu'a assèchement des océans. Non le "Covid" n'est pas "une crise", mais une nouvelle étape dans la guerre mondiale contre les peuples, sans arme. Pas besoin, nous sommes terrorisés. 

Alors amusons-nous encore un peu à réclamer avec nos petits poings "un confinement dur plutôt qu’un couvre-feu pour enfin s'en sortir", horrible preuve que nous nous débattons désormais dans le seul périmètre sémantique qu'ils ont défini pour nous. Il y a une autre piste depuis le départ, elle s’appelle : s’en foutre et vivre. Mais elle ne fait pas vendre. 

Mais ne soyons pas si pessimistes, un espoir se dessine. Bientôt avec les sauf-conduits ad-hoc, l'hyper-classe  aura le droit de bien s’alimenter, de voyager et de se divertir.  Tandis que les chinois reviendront visiter chez nous visiter des musées exclusivement ouverts pour eux, pour les plus chanceux assignés à résidence avec nos deux masques sur la gueule, on se consolera avec de belles séries captivantes sur Netflix

Il y a une promo ce mois-ci, un mois offert, une vie achetée.

L'effet apeuré

380e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge. En rentrant du travail à 19h29... 

- Alors chéri quoi de neuf ? 
- La routine. Il parait que le gros Castex est fier de lui et qu'il vient encore de générer une usine à gaz qui va lui péter à la gueule dans 6 jours. 

L’angoisse étant inversement proportionnelle au temps passé devant les écrans, je les boycotte depuis plusieurs semaines. La vie est trop courte pour la passer apeuré par les conjectures contradictoires sur des taux d'incidence sur sept jours des contamination au virus chinois ou à s’énerver contre les flatulences stratégiques d’un pouvoir à l'agonie qui ne peut se résoudre à accepter son impuissance dans ce domaine et persiste à reproduire les mêmes erreurs en s’attendant à obtenir un résultat différent.

Après un an de guerre contre le virus, "j'apprends" sur Twitter que le gouvernement étend un couvre-feu à 18h sur tout le territoire. X-ième mesure absurde, probablement contre-productive et qui, à part emmerder les gens qui sont dans la vie réelle, ne changera pas grand-chose à la logique d’un virus qui est 1 / de se propager 2 / d'innover dans sa propagation quand on veut le contrer. 

Mon #DryJanuary d'info-feuilleton télévisé est très instructif. Cet éloignement doit se prolonger d'une diète numérique. L'hystérie véhiculée à la télé est reproduite à l’identique sur les réseaux sociaux (qui par ailleurs, à force d'algorithmes sélectifs et de censure plus ou moins déguisée de la pensée divergente, ressemblent de plus en plus à une matinale interminable de France Inter). Un an de gesticulation gouvernementale de la peur et mon mur Facebook s'est transformé en camés du confinement. C'est à qui le réclame encore un troisième encore plus gros, plus dur et toujours plus tôt. Certains sont encore plus flippants et hystériques que les experts de plateau télé. C’est encore pire sur Twitter où une recherche sur l’occurence « confinement » donne 3 tweets sur 4 appelant à plus de restrictions de libertés. Patience : les confinements ça marche tellement bien qu'il y en a de plus en plus souvent. 

J’attribue en très grande partie notre hystérie collective autour du virus chinois à l'influence de l’info-feuilleton dans nos vies et celles de nos dirigeants (on apprenait récemment que Macron passait une bonne partie de son temps à l'Elysée, "hypnotisé" devant BFM, ce qui explique mieux certaines de ces décisions). Mais c'est oublié que les chaines d’info-feuilleton cultivent depuis des années un complexe vis à vis du flux des réseaux sociaux. Les premières comme les seconds se disputent le marché de l'attention pour faire monter les enchères des espaces publicitaires qu’ils nous déversent sur la gueule. Et le feuilleton du virus, c’est la martingale. Une peur sans fin avec des pubs au milieu. A moins d'une catastrophe encore plus grande qui expédie ce mauvais feuilleton aux oubliettes, le serpent va encore se mordre la queue un bon moment. La question qui se pose avec le virus chinois et ses variants marketing n’est pas "va-t-on s’en sortir ?" (SPOILER : OUI) mais peut-on encore vivre sans devenir dingue dans un environnement d’information continue où l’on est sommé d’avoir une opinion tranchée et radicale immédiate, une solution sur tout et tout de suite, le tout dans un contexte de restriction de libertés en large partie générée par cet environnement ? 

L'autre jour on me qualifiait de "négationniste" sur Facebook pour avoir relayé les chiffres officiels des hospitalisations et de la mortalité en France qui n’étaient pas « si » catastrophiques qu’on pourrait le croire au travers de ce remake média quotidien d’Armageddon avec Macron l'androïde dans le rôle de la table basse de Bruce Willis et le gros Castex dans celui de la doublure cascade de Bourvil. Le confinement était au départ présenté par le gouvernement comme une mesure de dernier recours - la preuve de son échec à traiter les désastreuses conséquences des coupes budgétaires dans le secteur de la santé -, le confinement est désormais considéré par beaucoup comme un dispositif de prévoyance - la condition de la réussite pour combattre le virus -. Avant on confinait pour désengorger les hôpitaux, aujourd’hui et alors que les hôpitaux sont loins d'être saturés, le peuple veut confiner pour "être libre plus vite" (alors que dans les faits, le confinement ralentissant le contamination il ne fait que rallonger d'autant la séquence jusqu'au prochain confinement). Joli tour de passe passe idéologique auto-infligé sur fond d’hyper consommation d’"information" ou plutôt de menace rabâchée sur un ton infantilisant en mode "on va tous mourrir". Non seulement on va survivre, on survit tous déjà très largement, mais pour la plupart on ne se rendra même pas compte des effets du virus chinois sur notre santé. 

En attendant que le gouvernement écrase encore une fois une mouche dans un magasin de porcelaines avec le 33 tonnes d’un énième confinement, décrochons des marchands de peur. Comme pourrait dire Coluche : la peur, il suffirait que les gens arrête de l'acheter pour qu'elle ne se vende plus. Je ne sais pas si on vivra plus vieux, mais je garantis qu'on vivra mieux. 




Alors 2020 c'était bien ?

366e jour de l'an 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. A quelques heures de la dinde Picard en solitaire devant le bêtisier d'NRJ12 pour les gueux à miasmes, c'est l'heure du bilan et des perspectives. 

Quelles que soient nos oppositions, nous nous accorderons tous et toutes pour convenir que c’était une belle année de merde.  Riches et pauvres, jeunes ou moins jeunes, nous avons tous vécu au rythme de la carotte et du bâton sur le chemin d'une interminable dinguerie sanitaire. Pourtant, à bien y regarder, si ce n'était pour l'hystérie générée par les chaines d'info-feuilleton, les errements des gouvernements aux abois dont la seule stratégie est de regarder comme nous, les chaines d'info feuilleton pour nous imposer des confinements à répétition, je ne me serais même pas aperçu de l'existence de ce virus en un an. Mais bon, dur de lutter contre une religion dominante. Le Covid : punition pour un un occident âgé et trop sûr de lui, qui crève d'abord d'avoir trop vieilli et de s'être abandonné à des politiques d'austérité dans le secteur de la santé (pas assez rentable alors selon ceux qui nous privent de liberté aujourd'hui pour réparer leurs dégâts). 2020 aura également confirmé la domination planétaire et la totale impunité de la Chine à laquelle l'occident s'est livré pieds et poings liés en fermant bien sa gueule.

Bilan français : La nouveauté de l'année, c’est la houellebcquisation accélérée au pays du coq. En attendant de se faire racheter nos restos en faillite par MacDo, Starbucks et Amazon (j'attends le moment où ils vont purement et simplement remplacer la Poste avec des officines physiques en ville), nous marchons masqués, résignés, apeurés, fatigués. Je n’ai aucun souvenir d’avoir vu sombrer autant de gens. Un ami me demandait sur sa page Facebook nos "recettes" pour survivre mentalement face aux confinements répétés, à l’isolement et au manque de perspectives. Je lui répondais être entouré de ceux qu’on aime, créer et rire de tout cela (à condition de ne pas se laisser happer par les chaines d'info-feuilleton, cette hystérie est authentiquement risible). Tout ceci à condition de ne pas être pas trop impacté financièrement et de ne pas subir son environnement de vie. Là c'est l'angle de mort béant de la politique sanitaire du Baltringuistan. 

Bilan  quotidien :  Le télé-travail s'impose enfin là où il est possible, et c'est mon cas, sans que cela ne change rien à rien (voilà qui devrait faire baisser le prix du m2 des bureaux sur Paris). Je n'ai pas pris les transports en commun depuis près d'un an. Je ne suis pas allé au cinéma depuis aussi longtemps et ironie c'était pour voir à la cinémathèque un vieux film de John Ford "Frontière chinoise" où il est question d'un virus venu d'Asie qui décime un à un les occupants d'un ranch assiégé et s'achève sur le suicide par empoisonnement de l'héroïne principale. Au quotidien, je ne vois plus mes amis depuis des mois. Mon univers s'est réduit à quatre personnes, soit deux de plus qu'en 2019. Chaque instant devient important, un luxe, un bonheur et à titre purement intime je garderai finalement un très bon souvenir de 2020. 

Bilan de santé : J’ai traversé 2020 avec une bonne forme insolente tandis que les figures de mon enfance mourraient les unes après les autres (aucune du Covid) au cinéma comme dans ma vie personnelle. Mon père et mon parrain, les frères ennemis entre lesquels ma vie balançait se seront finalement retrouvés ex-aequo à quelques semaines près sur la ligne d'arrivée. Toutes ces vies sont comme les fenêtres de mon appartement quand je regarde de loin les immeubles de mon quartier lors de mes promenades réglementaires : anonymes, perdues dans la masse, et pourtant elles constituent les balises de mon univers. C’était aussi une année de maturité pour mes filles qui se sont aiguisées, responsabilisées, affirmées. La force des enfants en général est bien ma seule raison d'avoir de l'optimisme pour les années à venir. Quelque chose me dit qu'ils vont nous enterrer.

Bilan économique : Comme redouté aux premières heures de ce délire collectif, les décisions politiques ont des effets bien pire que ce virus sur l'économie et la société. Les séquelles sur la société seront bien plus graves que nos dizaines de milliers de morts du quatrième âge. Dans certains secteurs les dégâts sont en passe d'être irréversibles. Si l'on m'avait dit un jour que je verrai peut-être un jour la fin du cinéma tel que je le connaissais...  Cette crise n'en est pas une. Une crise est un épisode, nous sommes ici dans une série à plusieurs saisons. C'est un déclin, pour 2021 et au-delà. Une fin d'empire, la capitulation. On peut encore tenter de s'accrocher au monde d'avant, il est fini. Nous sombrons tous économiquement, chacun à notre vitesse, tombant chacun de plus ou moins haut, mais nous tombons tous. D'où l'intérêt de developper chacun à son échelle son alternative. C'est la bonne nouvelle de 2020, nous forcer à sortir des rails avant peut-être de nous contraindre à désobéir pour survivre. 

Bilan littéraire : Avec tout ce malheur c’est fort logiquement une bonne année. J’ai repris le blog et j’ai surtout bien plus écris pour moi cette année que les huit dernières, j’y ai retrouvé un certain plaisir et j'ai peut-être même deux ou trois trucs sous le coude pour l'année à venir. 

Bilan politique : Cette année aura vaguement été égayée par l'explosion du macronisme. La secte est en miettes mais le starteupeur de l'attestation dérogatoire de déplacement et des numéros verts reste malheureusement incontournable même si sa parole a désormais le même poids qu'une prévision météo de Paco Rabanne. La concurrence est éparpillée, planquée derrière l’espoir d’une fin de virus qui lui permettrait de se réaligner sur les vieux débats. Les pronostics des uns et des autres sur la présidentielle de 2022 sont pour le moment sans fondement tant le terrain est boueux et mouvant, avec aucune force saillante et une confiance dans la parole politique proche du néant. Tout ce que je pouvais prévoir en début d'année s'effondre. Tout peut encore arriver, tout va arriver et les barrages prennent l'eau de tous les cotés. On peut désormais gagner une présidentielle avec 17% au premier tour. Ça devrait aiguiser les appétits des "acteurs économiques influents" qui n'auront jamais eu aussi belle opportunité de mettre littéralement la main sur un pays à privatiser jusqu'au trognon. 

Bilan épidémique : Là c'est la franche rigolade. On en est littéralement au point "moins que zéro". Toute l’Europe reconfine à commencer par l’Angleterre dont les autorités, splendeurs du libéralisme autoritaire, ont réussi l’exploit de faire acheter en masse leurs cadeaux de noël aux anglais lors du black-friday pour leur empêcher à la dernière minute de se les offrir. Comme prévu par tous sauf par les experts autorisés, le virus mute et la potion magique survendue par les chaines d'info feuilleton il y encore trois semaines devient suspecte à peine lancée. Avec l'open bar donné à la parole "scientifique" et la peopolisation de l'expertise, 2021 promet d’être aussi irrésistiblement absurde que 2020. J'ai brièvement regardé une chaine d'info feuilleton la semaine dernière (c'est le secteur du spectacle encore en activité). On y voyait un parterre d'épidémiologistes et d'urgentistes (visiblement pas surmenés) papotant sérieusement de l'apport cinématographique de la carrière de Claude Brasseur dans la France post soixante huitarde. Bref, plus que jamais  : mangez équilibré,  prenez des vitamines et éteignez votre télé.  

Bilan des libertés : Nos dirigeants impuissants ont pris goût à l'autorité bête et méchante. Ils nous confinent désormais comme ils leur prend l'envie de péter. Ce sera toujours plus simple de brimer le quidam que de demander des comptes aux chinois pour cette merde mondiale. Une méchante grippe et la parole sainte du scientifique leur ont servi sur un plateau (télé) notre soumission la plus complète. Du haut de nos certitudes et de nos cynismes érudits, nous avons gobé la religion du virus avec une facilité déconcertante, moi le premier. Ils ne se cachent même plus pour rédiger des projets de loi obligeant les 99,9% de la population en bonne santé à se faire vacciner. Nous ne sortions pas en douceur de ce cycle de la peur.  Tout ceci finira comme ça a commencé : par la contagion. La contagion du ras-le-bol. Je ne peux dire quand, je ne peux dire à partir de quel pays, mais c'est inévitable. On s'en rapproche. Bien ruinés et affamés, quand on sera sorti de la croyance, d'ici quelques confinements on devrait collectivement en venir aux mains. 

Alors que retenir de l'humanité en 2020 ? Qu'elle aime bien se faire peur. Pour le reste de 2020, il n'y a plus de réalité et pas de vérité. Chacun a la sienne et ainsi soit-il pour 2021. 

D'ici là, comme l'écrivait Desproges, vivons heureux en attendant la mort et comme le chantait François Valery dans ces années 80 que je détestais tant et qui paraissent maintenant un paradis perdu : Aimons-nous vivants !  L'air m'a trotté dans la tête toue l'année : chacun sa peine. 

Au plaisir de vous retrouver au pays des libertés, des secteurs non-essentiels, du rire autorisé et des hôpitaux enfin construits en nombre. En vous souhaitant, entre deux couvre-feux, pour vous et vos proches beaucoup de douceur et d'air pur pour la suite.





#confinement2 jour42 : bonne année 2021 de déreconfinement !

346e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Toujours aucun signe de Covid. A vrai dire, pas un pépin de santé de l'année 2020. Pas de toux, pas de test. Rien. Je ne me suis jamais senti aussi loin de mes semblables. Dans tous les sens du terme. Mais bon, il n'est pas ici question de ma petite personne mais du gros Castex qui a fait, tout fier, son caca de presse hebdomadaire pour nous annoncer, après ce second confinement allégé un déconfinement resserré. Fin de confinement, mais couvre-feu à 20h sauf le soir du 24 décembre. 

Comme prévu après les bars et les restaurants le monde de la culture - de toutes les façons qui ne votera plus Macron - est sacrifié sur l'autel du portenwak gouvernemental. Comme prévu rien n'est pensé pour la jeunesse  - de toutes les façons qui ne votera plus Macron -, comme prévu peu de cas est fait des conséquences psychiques, physiques, sociales et économiques de ces errements stratégiques totalement vains puisque alternativement trop forts, pas assez forts, et surtout constamment en retard. Comme prévu, la question des hôpitaux n'est pas abordée, on continuera tranquillement à les détruire ainsi que le système de santé, et l'on continuera que c'est de votre faute, que vous n'êtes pas responsables et que surtout il vous faut avoir peur de respirer. Apparement ça marche. 

A vrai dire, avec cet énième contreproductif pataquès dans le cadre de la lutte contre le Covid infini. on ne pouvait pas finir l'année sur une note aussi juste. 

Nous allons bientôt avoir fait le tour du calendrier Covid et nous en sommes au point zéro : le pays est bloqué non pas à cause du virus, mais bien à cause de notre déficience hospitalière dont la seule cause sont les restrictions budgétaires décidées par ceux qui restreignent chaque jour un peu plus nos libertés. Comme je le redoutais, à l'arrivée en 2021, les décisions politiques ont désormais des effets plus catastrophiques que le virus lui-même.  Chaque jour qui passe nous informe désormais sur la folie de nos gouvernants locaux s’abandonnant corps et âme à la science comme ils s’abandonnaient avant à l’Europe pour s’exonérer de toute responsabilité dans le désastre qu'ils n'ont su ni anticiper ni gérer. 

Des millions de précaires en devenir, des milliers de suicide, des destins broyés, des pathologies non soignées, un français sur cinq se déclarant déprimé… et les mêmes baltringues en place juste bons à (nous faire) générer des attestations de déplacement. Cette farce suicidaire pour une maladie au taux de mortalité infinitésimale, dont la moyenne d’âge des décès est supérieure à l’espérance de vie moyenne, et dont 90% des décas présentent une co-morbidité, dont on ne sait finalement toujours pas grand-chose mais dont on agite une potion magique certifiée par communiqués de presse comme seule sortie. La farce est telle que j'imagine aisément que d'ici quelques mois on s'apercevra qu'il sert - au mieux - à rien. Et ce sera reparti pour un nouveau chapitre du feuilleton.

Face a la houellebequisation généralisée de mes compatriotes, j’en viens à penser que la seule mesure sanitaire et consensuelle qui aurait le plus d’effets positifs immédiats sur notre santé à tous et toutes serait l’éradication de cette clique autocratique. Ils veulent que l'on fasse encore des sacrifices ? Il est certain qu'un petit écartelement de Castex en place publique pourrait détendre l'atmosphère et envoyer un signal d'espoir collectif en cette fin d'année bien morose. 

Sur ce je vous laisse et je vais stocker mes caisses de champagne pour le réveillon. On ne va pas se laisser abattre, ni par ce virus et encore moins par les cadors de la République du Baltringuistan. 




#confinement2 jour 29 : qui a le pouvoir ?

Ça y est c’est la bamboche ! Du monde partout dans Paris, les guirlandes de noël pendent au dessus des rues aux trottoirs bondés de badauds à Tote bag qui papillonnent d'une échoppe réouverte à l'autre au gré des protocoles sanitaires et des jauges réduites. Le client est roi dans un rayon de vingt kilomètres autour de chez lui. Après un mois de fermeture forcée, les commerçants les accueillent comme s'ils étaient les princes fortunés de quelques contrées d'Arabie. C'est l'heure du déconfinement pour consommer. "Grâce au confinement", les français ont épargné 100 milliards d’eurosLa consommation des ménages représente habituellement 55% du PIB français. Autant dire qu'en cette fin d'année, le peuple a le pouvoir économique du pays entre les mains. C'est plus que jamais le moment de consommer intelligent -> local et en cash. 

Place de la République à Paris, comme partout en France, les indignés de tous horizons se rassemblent contre le projet de loi de sécurité globale (adoptée en première lecture au parlement) et son fameux article 24 modifiant la loi de 1881 sur la liberté de la presse. L'article prévoit un an de prison et 45 000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention, lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique".  

Cet article est la pièce à conviction supplémentaire du dépassement total du pouvoir face à son époque. Déjà, il ne tient pas la route : 

Flous sémantique et juridique : Il ne serait pas interdit de filmer, mais de diffuser avec une intention malveillante. Qui juge d’une intention malveillante ? Admettons que cette loi passe, je ne lui donne pas une manifestation pour conduire à 50 procès tant elle est mal ficelée et ouverte à toutes les interprétations. D'autant que la police n'a pas attendu l'article en question pour se conforter dans un sentiment d'impunité qui lui autorise déjà de molester les journalistes, les citoyens à smart-phone ou toute autre gueule qui ne lui revient pas dans les manifestations. 

Flou contreproductif : Loi bourrine mal ficelée par incompétents paniqués, dépassés par la technologie, elle permet de réunir les oppositions contre elle (sauf le RN) et ouvre la voie à un effet Streisand. Je ne donne pas deux semaines pour qu'une application gratuite pour smartphone permette à chaque videaste d’instantanément transformer la tête d'un policier entrain de matraquer un manifestant, en SS ou en chaton mignon. La représentation graphique de la censure sur les vidéos de violence serait encore plus désastreuse pour l'image de la police dans son ensemble. De la contrainte naît la création, si la loi passait je suis prêt à parier que la police se reprendrait dans les dents un effet boomerang artistique et symbolique qu’elle est loin d’anticiper.

Flou inutile : Cacher quoi exactement ? Les policiers encadrant les manifestations sont désormais masqués de la tête au pied, sous une carapace de protection digne d'un film de Marvel et un casque à visière. Ils cachent déjà bien souvent leur numéro d’identification (ce qui est interdit). C'est donc bien une volonté du pouvoir d'encourager la police à faire régner l'ordre "quoi qu'il en coute" humainement. 

Au-delà de ces flous, cette loi et le contexte dans lequel elle survient (le passage a tabac filmé par une caméra de surveillance - puis un smartphone - d’un producteur de musique par 3 policiers (sous le regard impassible d’une vingtaine d’autres) est limpide : chacun voit ou devine que la Police de ce pays a quelque chose à se reprocher. Les violences policières sont légion depuis 2016 et le passage en force de la Loi Travail (sous François Hollande qui joue désormais les vierges effarouchées), le rythme s'est démultiplié sous le règne d'un Jupiter 1er (tétanisé) lors des mobilisations des Gilets Jaunes il y a déjà deux ans. Combien de morts, de visages délibérément défigurés au flashball, de gens volontairement humiliés par des forces dites de l'ordre ? 

Pour justifier de l’installation massive des caméras de surveillance et autres drones les syndicats policiers utilisaient la bonne réthorique moraliste : Vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés si vous n’aviez rien à vous reprocher, vous n'avez rien à craindre de la surveillance. 

On peut leur retourner l'argument aujourd'hui : Qu'avez-vous donc à cacher ? Y a-t-il de quoi avoir honte d'être policier en 2020 ? 

Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - Jour 17 - Jour 26


Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59



#confinement2 jour 26 : le sauveur d'un noël en zone libre

330e jour en de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan et toujours pas l’ombre d’un début de signe de COVID à l'horizon. 

Le conseiller clientèle en chef a de nouveau parlé dans le poste hier soir. Il était hors de question d’écourter mon épisode de South Park pour voir la tronche du héros de l'association théâtre, petits-fours et débats d'idées du Touquet se vanter de la baisse nationale des contagions. Je me suis donc rapporté aux échos médiatiques de sa prestation. 

Avec la fougue juvénile d’un policier matraquant heureux un migrant à terre, le magnanime leader du Baltringuistan a distribué les cadeaux sous le sapin autorisé du petit peuple qui n'en demandait pas tant. A l’approche des fêtes de fin d’année, la laisse est relâchée sur les dociles citoyens qui verront leur rayon de promenade quotidienne pour effectuer leurs besoins de consommation étendu de un à vingt kilomètres pour une durée de liberté masquée passant de une à trois heures. Les petits commerces sont autorisés à ouvrir après que l'on se soit demandé durant quatre semaines pourquoi diable avaient-ils été fermés alors que ce sont probablement les endroits les moins peuplés, où les protocoles sont les plus respectés ? Bien entendu, suspense en carton, noël est sauvé. Mais, surprenant, le réveillon du 31 aussi. Mais attention les enfants, ne faites pas n'importe quoi. Que ce soit clair : après ce confinement relâché, nous nous orientons vers un déconfinement strict !

J’ai même entendu dire que notre start-uper du récépissé administratif s'était plaint d’un "état trop bureaucratique" pour conclure qu’il serait toujours nécéssaire de remplir une nouvelle attestation dérogatoire de déplacement de 3000 caractères pour aller chercher sa baguette au coin de la rue jusqu'au 15 décembre. 

Son monologue achevé, la SNCF et ses billets au prix du caviar étaient pris d’assaut. Les Français moins fortunés n'ayant pas les moyens de festoyer à l'autre bout du pays en resteront aux préceptes d'hygiène sociale du professeur Remi Salomon (président de la commission médicale AP-HP) : "On coupe la bûche de noël en deux. Papy et Mamy mangent dans la cuisine et nous on mange dans la salle à mange".

Devant la bien légitime fête du slip qui s'annonce sur le territoire en cette fin d'année, on peut lancer les pronostics sur 2021 et la date de reconfinement. J'imagine début mars (après le retour des parisiens du ski) : pile pour le premier anniversaire de notre infantilisation citoyenne. 

D’ici là, notre jeune entrepreneur en absurdités promet un début de distribution populaire de potion magique (sous forme de vaccins improvisés). La vaccination ne sera pas obligatoire nous rassure-t-il. Fort heureusement. Le contraire eut été suicidaire politiquement, ingérable (inutile de rappeler leurs échecs logistiques répétés) et inutile (même si ce dernier argument je vous l'accorde n'est plus pertinent depuis un moment). A l'instar des confinements successifs qui ont défoncé l'économie et ruiné les parcours scolaires et universitaires de centaines de milliers de jeunes, il s'agit avec le vaccin de sauver les plus vieux d'entre nous. C’est le but de la manoeuvre : leur faire regagner ces 3 mois de vie perdus avec le virus. Le politique se sauve la face, sauve quelques votes et s’évite aussi des poursuites judiciaires. 

Le conseiller clientèle joue avec le feu. Il le sait. Depuis ces jours insurrectionnels de décembre  2018 où les 2000 gilets jaunes les plus énervés avaient concrètement le palais de l'Elysée à portée de mains, il sait bien ce qu'il risque. C'est d'ailleurs pour cela qu'il se garde les "bonnes nouvelles" et laisse l'intendance du merdier à l'inénarrable Castex. Si le conseiller clientèle en chef a réussi à imposer soumission et peur en un claquement de doigts lors du premier confinement, le second a copieusement été débordé. Il reste la peur dans certaines régions et classes d’âge, mais la défiance est montée. Pour un éventuel troisième confinement, la défiance dépasserait la peur. Embrasée par les ravages économiques causés par les trois premiers confinements, la défiance serait totale en cas de quatrième. On ne s’étonne donc pas des récents renforcements législatifs au nom de la protection de la police alors que c'est d'abord le confort du pouvoir qui est recherché même s'il doit passer par le passage à tabac plus ou moins discret de toute opposition.



Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - Jour 17 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

#confinement2 jour 17 : un pays qui se tient malade

Confinement saison 2, jour 17

Puisqu'il est question de santé partout depuis bientôt un an et que notre gouvernement est soudainement déterminé jusqu'à l'extrême à ce que nous soyons en bonne santé, intéressons-nous à ce qu'est la "santé". Prenons la définition au sein d'un organisme qui fait autorité chez nos élites : L’Organisation mondiale de la santé.

Dans le préambule à sa constitution en 1946, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». 

La santé est donc un sujet à la fois d'équilibre individuel et collectif.  

Reprenons les termes : 

 « Un état complet de bien-être physique, mental et social » : Le confinement, la privation de liberté, d’accès aux espaces verts, à la mer, à la nature, l’absence d’activités sociales, professionnelles ou associatives, la privation de rencontres avec ses proches… et la cascade d’absurdités des décisions hors-sol quotidiennement pondues dans "le cadre de la lutte contre l'épidémie de COVID-19" vont évidemment à l’encontre de ce bien-être décrit par l'OMS. Nous ne mourrons pas du COVID pour l’écrasante majorité d'entre nous, mais il est d’ores et déjà acquis que cette année de gestion sanitaire kamikaze par notre dirigeants provoque et continuera de provoquer, directement et indirectement, des dégâts sérieux sur nos psychismes, notre état physique et donc notre santé. Nous nous métamorphosons chaque jour un peu plus lentement mais surement en larves à écrans pour les confinés, tandis que les autres (devinez quoi : essentiellement les travailleurs les plus précaires) continuent à s'exposer concrètement au COVID.

Selon les données diffusées jeudi 12 novembre par Santé publique France : "La prévalence des troubles dépressifs a augmenté de manière significative dans l'ensemble de la population entre fin septembre et début novembre, passant de 10% à 21%Les hausses les plus importantes ont été observées chez les jeunes (+16 points chez les 18-24 ans et +15 points chez les 25-34 ans), les inactifs (+15 points) et les personnes déclarant une situation financière très difficile (+14 points). (...) En outre, ce deuxième confinement a une répercussion chez les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques dont 30% déclarent des troubles dépressifs, contre 18,5% chez celles sans antécédent"

Cette gestion politique de la pandémie (et non "la crise sanitaire" comme le titre la presse) a un effet qui se perçoit autour de nous, chez nous : elle nous plonge pour certains dans un état dépressif, et pour les plus solides dans une sorte de léthargie sans perspective de sortie. Je ne compte pas non plus le nombre d'articles de médecins, professeurs qui s'alarment des décès à venir liés au non traitement ou non dépistages de pathologies graves soudainement considérées comme subalternes.

Au niveau mondial, l'OMS souligne en juin 2020 que "les services de prévention et de traitement des maladies non transmissibles (MNT) ont été gravement perturbés depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette situation est très préoccupante car les personnes vivant avec les MNT sont plus exposées à des maladies graves liées au Covid-19 et à des décès". En poussant le raisonnement, la focalisation sur le COVID entraine un surcroît de morts ...du COVID. 

J’écrivais en mars que l’on aurait bientôt plus de chances de crever d’une carie non traitée que du COVID. Un petit tour récent chez mon dentiste m’indique que je ne suis peut-être pas loin de la vérité. Selon le praticien, auprès duquel jusqu’à l’an passé il fallait un à deux bons mois d’attente pour décrocher un rendez-vous, tout est aujourd’hui beaucoup plus fluide : « les gens ont peur, ils ne viennent plus se faire soigner ».  Impression confirmée par les données de santé nationale à l'issue du premier confinement

Sur le plan social, le dernier rapport du secours catholique souligne que "La France franchira la barre des 10 millions de pauvres en 2020" moins de 1063 euros/mois pour un ménage. (Le niveau médian des personnes recueillies au secours catholique est de 537 euros). Le taux de chômage est au troisième trimestre à 9 % en France (avant le second confinement). 

Mais revenons à notre définition officielle de la santé par l'OMS. Elle est donc un ensemble non spécifiquement lié à la pathologie mais à un équilibre assurant au mieux l’absence ou la diminution de pathologies, et c'est précise-t-elle : « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale » 

Etre en bonne santé, ce n’est pas être soigné, c’est d'abord se mettre dans toutes les dispositions pour ne pas avoir à l'être. Et ça c'est compliqué dans nos démocraties occidentales où la santé est un marché comme un autre, à divers degré suivant le niveau de dérégulation néolibérale des pays. Un peuple malade rapporte plus qu'un peuple en bonne santé. On explique un peu mieux pourquoi cela ne choque finalement personne qu'acheter un paquet de cigarettes (73000 morts/an en 2004) puisse être considéré comme un bien essentiel sur nos attestations dérogatoires de déplacement alors que marcher deux heures en forêt à un peu de plus de un kilomètre de votre domicile vous expose à une contravention de 135 euros au motif que vous ne respectez pas la loi censée protéger votre santé et celle des autres. On ne s'interroge même plus sur l'absurdité fondamentale d'avoir à respirer avec un masque à l'air libre dans la rue. En moins d'un an on a tranquillement assimilé que se noyer dans son CO2 et ses miasmes nous protégeait des maladies. Soit. 

La vision française de la santé est consumériste. Je n’approfondirais pas ici les raisons philosophiques et sociétales de ce fait, mais c’en est un. Nous consommons de la santé, on nous la vend. On nous la rembourse en partie aussi il faut reconnaître, grâce à la sécurité sociale à laquelle nous tenons tous : l'héritage d'un consensus politique d'après-guerre que nos gouvernements successifs tentent avec régularité de mettre en pièces parce qu'il coûte "trop cher" (comme les hôpitaux d'ailleurs, dont la destruction continue depuis des années est la seule raison de la répétition des mesures de confinement).

"En France, la consommation totale de médicaments atteint 37,8 milliards d’euros en 2017. Le marché pharmaceutique a été multiplié par trois entre 1990 et 2017, selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Une augmentation qui a conduit la France à afficher «une consommation de médicaments supérieure à la moyenne européenne» au début des années 2000, selon le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament. les principaux consommateurs d’antibiotiques et d’anxiolytiques notamment."  Source

La France reste parmi les plus gros consommateurs d'antibiotiques et d'anxiolytiques au monde(1) 

Même si nous sommes désormais un modèle de référence mondiale en terme de ratage, cette gestion sanitaire par le politique ne se limite pas à la France, chacun y allant de ses absurdités locales (ce qui démontre à la fois un manque de coordination et d'accord sur la nature même de ce qu'est vraiment ce COVID)

Tous anti-Covid ? Vraiment ? La gestion politique française du COVID, où d'un mois sur l'autre le déni le dispute à l'hystérie, où l'autoritarisme peine à masquer l'amateurisme, va à l’encontre complète de la santé telle que décrite par l’OMS à la fois sur le plan intime et collectif. De là à dire que nos gouvernements ne nous souhaitent  pas une "bonne santé" mais plutôt que nous végétions apeurés, incertains, confus, déprimés donc tétanisés, il n’y a qu’un pas que je franchis aisément tant il est la seule donnée stable qui transparait en filigrane dans toutes les paroles, décisions et non-décisions au fil d’un an de gestion anti-covid. 

Le 28 octobre lors de son intervention multicanal pour justifier le confinement saison 2 auprès de son petit peuple d'illettrés, le Président de la république du Baltringuistan claironnait que  « Quoique nous fassions, près de 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre ». Le 15 novembre, quoique nous ayons faits nous sommes à la moitié de ce chiffre (4855). 

Voilà ce qui arrive lorsque l'on prend ses désirs pour la réalité. Notre propagateur de fake news en chef aurait pu dire « si ce nous ne faisons rien, nous serons à 9000 patients en réanimation à la mi-novembre » qui lui aurait d’ailleurs pu permettre de tirer profit des chiffres actuels. Non, il y a bien utilisé la fameuse rhétorique de néolibéraux dogmatiques. Il n’y a pas d’alternative : nous serons à 9000. Un pays qui se tient sage parce qu'il est malade ? 

Bien respirer, manger sainement, faire de l’exercice, avoir une activité sociale, jouir de la vie sont autant de nécessités fondamentales pour être en « bonne santé ». Le confinement sans fin (dur ou semi-dur), les décisions absconses, le port du masque dans la rue et bientôt à la maison comme le premier ministre  le souhaite pour une vie assignée à résidence orientée sur le travail et la consommation dématérialisée tels des poulets en batterie bons à gaver, vont à l’encontre de cette « bonne santé ». Notons que ces points de prévention sont écartés des campagnes de communication gouvernementale actuelle et des propos de notre ministre de la santé, dont l'intitulé de poste devrait être "ministre des malades". Nous étions déjà en bien mauvaise condition physique et psychologique : nous voilà soumis, non pas morts mais déjà plus vraiment en vie. 

Avec sa moyenne des décès au-dessus de l'espérance de vie moyenne française, ce COVID ne prouve qu'une chose pour le moment : nous ne mourrons d'abord du fait que nous sommes vieux, et la France est un pays qui n'en finit pas de vieillir. Dommage pour les autres, ils n'auront peut être pas cette chance. 

Sur ce, je vous laisse. C'est l'heure de ma pilule informative de Véran2020 sur Ipad.

(1) Au passage, si nous étions moins dans le médicament et plus dans la prévention et une hygiène de vie nous évitant le plus possible d'avoir recours à des médicaments, le fameux budget de la sécurité sociale ne s'en porterait que mieux et nous aussi. 


Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

#confinement2 jour 15 : sauvons la vérité des griffes des méchants complotistes

Retour sur un chaos coordonné. Quelques jours plutôt lorsque j’évoquais la sortie du film Hold Up, je décrivais un gros succès en ligne pour un film rigolo (produit en crowd funding) assemblant des thèses dans l'urgence et desservant ainsi son propos. Je ne m’attendais pas à un tel tir de barrage contre le film de la part de la presse mainstream radio et journaux. 

Hold Up s’est vu offrir la plus belle campagne publicitaire du cinéma français de l'année, gratuite, par la quasi intégralité de cette bienpensancosphère visiblement piquée à vif, chacun y allant de son décryptage de spécialiste autorisé. 

Tout debunkage par le cercle auto proclamé de la raison part d’une bonne intention mais c’est peine perdue. Chaque démonstration en mode « nous avons compris nous allons vous expliquer pourquoi ce film est un ramassis de conneries » est du combustible idéologique et promotionnel pour le film. On est là dans le domaine de la croyance pas de la rationalité. Au sujet du virus, on peut légitiment douter (c'est même une preuve de bon fonctionnement mental) de ce que l'on voit et entend en permanence de la part de nos responsables gouvernementaux, des "experts" scientifiques en plateau-télé et du discours médiatique ambiant (majoritairement dans l'accompagnement aveugle des décisions gouvernementales qu'elles soient absurdes, inefficaces ou liberticides ou le plus souvent les trois à la fois). 

Un tel déferlement n'es pas anodin. Certes pour la presse en manque de lecteurs, c'est un moyen de se raccrocher aux wagons du buzz, mais vu l'uniformité des attaques et le vocabulaire employé on sent bien que quelques chose d'autre se joue-là, quelque chose qui a bien peu à voir avec "'la réalité". En plus du mépris de classe qui suinte de chaque tweet et article, tout ça sent le procès. Il faut juger coupable toute expression du doute. On peut résumer le schéma ainsi. Il y a la version officielle et le magma des thèses supposées, étayées ou farfelues, qualifiées illico de « complotistes ». L’entre deux est inexistant. Le "bon citoyen",  comme entendu ce matin sur France Inter,  est donc sommé d’appartenir à l’un des deux camps, le bien contre le mal, "Good VS. Evil" disait George Bush Jr pour justifier le bombardement irakien. Tu doutes un minimum face au bordel de la gestion politique du COVID et à la starification d'une maladie au taux de létalité de 0,5% qui tue quasi exclusivement que des octogénaires ayant largement dépassé l'espérance de vie moyenne ? Et bien allez hop tu es un "complotiste", autant dire un xénophobe et raciste. L'affaire est pliée. 

Bon on rappellera tout de même à nos journalistes de garde que deux bon tiers de l'humanité croient dur comme fer en des thèses invérifiables et parfois dangereuses (que nous regrouperons sous le terme générique de "religions" pour ne froisser personne en particulier) et que notre pays est rempli d'édifices à la gloire d'un type dont personne n'a l'ombre du début d'une preuve sérieuse de l'existence. 

On s'amusera de cette inquisition journaliste en ordre serré alors que les mêmes nous jouent les violons de "la liberté d'expression" avec laquelle il ne faut jamais transiger et dont ils sont les garants. Il est vrai que pas plus que le manque cruel de lecteurs, le ridicule ne tue pas la presse française qui, entre le oui au référendum de 2005 et l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnes, serait déjà morte mille fois. Heureusement que quelques grosses fortunes totalement désintéressées sont là pour la maintenir en vie. 

Sur le film Hold Up, j’ai dit en gros ce que je pensais ici. Le film reprend les codes des docu-dramas classiques et de la quasi totalité de l’information télévisuelle du moment qui sont ceux du divertissement et du feuilleton. On me dira "oui il n’y a pas d’enquête dans Hold-Up", c'est vrai (d'ailleurs il n'y a pas de ligne budgétaire allouée à ce poste dans le descriptif comptable fourni par le producteur). Il y a malheureusement rarement plus d'enquête chez ces détracteurs. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi un oeuvre de divertissement hors sytème de production et diffusion classique est plus un danger pour la démocratie. que d'autres contenus déversés h24 sur nos écrans, sauf si peut-être c’est son système de production et son adhésion "citoyenne" qui inquiètent. 

On en vient au coeur de ce qui apparement gène nos nobles esprits : Le faux et le vrai. Le débat est déjà dépassé par ceux-là même qui le posent. La vérité importe peu. Des lors qu’un président de la république se permet de dire en toute décontraction en direct à la télévision que le confinement permet d’éviter 400000 morts en France et que ça passe (globalement) crème dans la presse, c'est l'expression la plus claire que les thermomètres de la rationalité, du crédible et du vrai sont cassés depuis un moment déjà. 

L'action politique est du spectacle, l’information est du spectacle, le virus est en grande partie un spectacle qui nous prend aux tripes, Hold up fait partie de ce spectacle. Ce qui n'est pas du spectacle c'est ce que nous vivons chacun. Ce sont les drames que nous vivons au nom de ce virus (alors que nous payons les conséquences de décisions politiques), les faillites, la privation de liberté, les malades qui ne vont plus se soigner parce qu'ils ont peur, le glissement irrémédiable vers la pauvreté dans l'ensemble de la population... 

En 2020, la vérité c’est ce que chacun ressent. Ce n'est plus rien d'autre. 



Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

#confinement2 jour 14 : la promesse de la dinde farcie

317e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge. Toujours aucun signe de COVID. Il parait que le gros Castex a encore parlé hier soir. De l'avis général c'était nul sur le fond. Certains pourtant proches des cercles de pouvoir ont même parlé d'une puissance évocatrice proche de celle d'un gros glaviot jaune posé au sommet d'un plat de vieux salsifis froids. Le coeur n'y est plus on dirait. Noel approche et ça sent le sapin. Le gouvernement tente bien de montrer les muscles en annonçant un timide "renforcement" des contrôles d'attestation, tout le monde aura noté l'absurdité des mesures et les multiples angles morts de son pseudo combat sanitaire (consistant dans les grandes lignes à coller des prunes aux citoyens depuis un an).  

D'un point de vue sanitaire, le confinement saison 2 est une fumisterie. Télé-travail à la carte et surtout écoles grandes ouvertes (chiffres tronqués à l'appui balancés par un ministre de l'Education nationale dont on peut reconnaitre la constance dans le déni propre aux vrais tarés de droite). Dès lors que tu fais circuler 12 millions d'élèves, 1 million de profs et 15 millions de salariés comme d'hab, tu peux fermer autant de petits commerces, fliquer autant de soirées clandestines et contrôler autant d'attestation que tu veux, tu agiras à la marge. Tu es dans la communication de l'action de guerre et non dans la guerre.  

Bientôt un an, j'avoue ne toujours pas comprendre le positionnement du gouvernement. D'un côté, les cadors aux mines déconfites et à la peau de plus en plus gâtée au fil des points presse donnent l'impression qu'ils sont sincèrement préoccupés par le machin chinois. De l'autre, le constat depuis des mois,  implacable : 

1 / Ils n'ont rien concrètement RIEN fait entre les 2 vagues de l'épidémie.

2 / Ils n'ont toujours aucune ligne autre que la contravention à 135 balles pour lutter contre ce machin. 

3 / Ils n'ont toujours pas le courage de dire les choses telles qu'elles sont, alors que c'est peut-être la seule parole qu'on serait prêt à leur excuser : "nous n'y pouvons rien, lavez-vous les mains et faites gaffe à vos proches, continuez à vivre normalement, nous on s'occupe de renforcer le système de santé"

Ce pouvoir a depuis le départ menti puis infantilisé son peuple. Le peuple devient légitiment défiant envers le pouvoir. En retour, le pouvoir voyant les choses lui échapper  devient de plus en plus coercitif envers le peuple. C'est un cercle vicieux qui ne peut plus désormais qu'être brisé de  trois façons : avec une potion magique, dans les urnes ou dans la rue. 

En attendant l'inévitable point de saturation collective (car oui même les plus sages y viendront), nous végétons dans la demi mesure, les faux semblants et les miasmes d'un semi confinement permanent auquel plus personne ne croit vraiment mais qui flingue concrètement la société et nos santés mentales. Même ses instigateurs ne savent plus quelle subtilité technocratique pondre pour occuper les esprits. A part generer de la paperasse, des interdictions et des numéros verts, les mecs n'ont aucun pouvoir et ça commence à se voir. Action sanitaire nulle, bilan économique exercez le, communication suicidaire, discours inaudible, défiance totale. Le pouvoir en carton a perdu et reperdu sa guerre. Comment peut-il donc retrouver du lustre dans ce flagrant délit permanent d'impuissance ?  Peut-être en créant sur mesure la seule bataille qu'il peut encore gagner puisqu'il est le seul à en définir l'issue : la fin de la saison 2 du confinement. Le happy end tant attendu. 

Bienvenue donc à l'opération il faut sauver noël qui occupera ce qui vous reste du mois de novembre. Car, oui  si vous fêtez noël en famille cette année malgré le non respect des gestes barrières avec vos gros doigts gourds de citoyens irresponsables, ce sera grâce à votre gouvernement. Le calendrier de l'avant avec les tocards du Baltringuistan sur les chaines d'info continue, voilà la note parfaite pour conclure cette année. 

Et après zip, ceinture. Parce que 2021 ce sera comme 2020 la surprise en moins, la misère en plus.

Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

#confinement2 jour 12 : à propos du "Hold Up"

Savamment teasé sur les réseaux sociaux, bénéficiant déjà de coups de ciseaux de Facebook et d'un article de débunkage chez les apologistes du vote Macron, provoquant les réactions outrées de l'insignifiante bienpensancosphère de Twitter :  "Hold Up", film à thèse(S) sur la gestion politique, sanitaire et sociale du pataquès Covid19 est bien parti pour être le plus gros succès cinématographique on-line français de l'année  


Fortement incité par plusieurs messages personnels, j'ai donc regardé les 2h51 de "Hold Up". Avant d'attaquer le fond, je vais quand m'arrêter à la forme. Elle reprend visuellement pour la plupart des interviews une ligne sobre sur fond noir qui permet de se concentrer sur les intervenants et rappelle inévitablement le modèle Thinkerview. Les angles de caméra sont multiples (ce qui permet de dynamiser, mais surtout d'opérer des coupes). L'emballage a donc un côté pro, le son est très propre (ce qui permet "d'asseoir" les propos) mais certains détails intriguent, notamment cette putain de balance des blancs qui n'est pas homogène entre les différentes caméras sur les trois heures de film. C'est pourtant un réglage de base à la con. A croire que ça a été finalisé dans l'urgence. Pour le reste beaucoup d'illustrations puisées en banque d'images pour remplir visuellement le gâteau, comme malheureusement beaucoup de documentaires.

Même si on peut se laisser happer par un sens certain du montage et des rebondissements, ce film n'est PAS un documentaire mais un dossier à charge, et brasse trop de thématiques à mon goût avec des biais pour le moins appuyés. Les détracteurs de "Hold Up"ne manqueront donc de pointer tel ou tel propos ou tel ou tel interlocuteur pour décrédibiliser l'ensemble, un vieux principe. Je ne m'attache à ce qui est dit, et il y a vraiment à boire et à manger là-dedans, du meilleur au pire, de l'évident au très contestable. Chaque thématique (5G, vaccin, la politique de la peur...) mérite une série à elle seule. Pour autant, le film, qui est aussi propagandiste que la propagande qu'il dénonce, est très efficace quand il n'est pas dans le propos asséné, là où il est le plus simple. Le montage chronologique des propos, non modifiés, de notre classe dirigeante sur les masques est aussi redoutable que savoureux et suffisant à décrédibiliser ces baltringues pour l'éternité. Pas la peine d'en rajouter. 

Autant le dire clairement, tous les anathèmes de type "Gna gna Gna les complotistes" lancés par les gens susmentionnés légitimeront ce film auprès de son public croissant. Même orienté, ce machin a le mérite d'exister et de sortir du discours unilatéral de la peur pour peu qu'on ne le prenne pas au pied de la lettre. On pourra se retrouver les auteurs sur cette ligne : je suis bien plus méfiant et inquiet de mon gouvernement que je ne le suis de ce virus, et concrètement il y en a un des deux qui emmerde bien plus mon quotidien que l'autre. 

Pour ce qui est du grand complot, la thèse sous-jacente du film, je m'en tiens à la phrase de Rocard qui sonne encore plus juste à la lumière de ces derniers mois de 7e compagnie gouvernementale planétaire : " Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot demande un esprit rare". 

Nous sommes d'abord collectivement victimes des conséquences d'accumulations de fortune de moins en moins partagé et d'une sécession des élites ultra riches. Pour toutes élites qu'elles sont, elles n'en sont pas moins des hommes et des femmes (enfin surtout des hommes) comme les autres et soumis aux mêmes peurs et aux mêmes finalités :

1 / Plus tu accumules, plus tu as peur des autres, d'être volé et démasqué pour ce que tu es vraiment : un putain de gros enculé qui ne partage rien. 

2 / Quand tu n'as pas à lutter pour ta survie, ou même ta vie, il te reste le vide. Bref tu t'emmerdes. 

Et c''est ce que nous expérimentons depuis quelques temps. Une élite qui nous parle transhumanisme, vie dans l'espace, vaccination générale et salvatoire.. tout simplement parce qu'elle veut s'acheter un sens à sa vie. L'autre problème auquel nous sommes confrontés c'est la perte totale de pouvoir de nos gouvernants qui ont abdiqué en tout domaine, à commencer par celui de se confronter au problème de la redistribution des richesses. Le tout est copieusement vaseliné par "nos" médias (quasiment tous en perfusion financière des plus grosses fortunes, et avec des rédactions gravitant en majorité autour de la même bulle déconnectée que nos dirigeants quand elles ne couchent pas directement avec).

Quoi qu'on pense de ce qui est dit dans "Hold up" et de qui le dit, les propos et les actions de nos gouvernants défoncent quotidiennement toutes les barrières de l'absurde. Alors oui, effectivement "le complotiste" et son souci humain de tout rationaliser apparait comme "le plus sage" dans cette histoire. On cherche tous du sens. Ajoutons à cela quelques questions simples aux réponses cruelles : Qui nous prive de liberté ? Qui est pris régulièrement en flagrant délit de mensonge ? Qui spécule sur des vaccins ? Qui est systématiquement complice de la parole politique ? Qui offre des tribunes en continue aux « zexperts » les plus empêtrés dans des conflits d’intérêts sans l’ombre d’un recul ? Qui a défini les contours d’un piège dont la seule clé illusoire de sortie est notre soumission ? On voudrait nous rendre complotiste que l’on s’y prendrait pas mieux que nos dirigeants et nos médias. Ils livrent en flux continu chaque jour clés en main les plus beaux argumentaires. N'importe quel plateau télé d'experts ou la dernière bafouille vidéo de l'inénarrable Christophe Barbier, suggérant décontracté de l'écharpe de foutre en camp ceux qui refuseraient le vaccin, sont bien plus efficaces pour servir la cause complotiste que n'importe quel documentaire de trois heures. 

C'est en cela que l'époque est explosive. Deux mondes ne s'entendent plus, ils ne vivent pas la même réalité, ils n'ont plus le même vocabulaire. On aurait pu au moins espérer que ce virus nous rendrait un semblant d'égalité, c'était sans compter les forces en place. 

Update 14.11.20 a lire ici

Ci-dessous, mon Hold-Up préféré (Alexandre Arcady, 1984)


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