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À partir d’avant-hierLe courrier des stratèges

Israël riposte contre l’Iran à l’insu de son plein gré

A l’aube du vendredi 19 avril, différentes informations ont circulé sur une riposte israélienne en Iran et sur un bâtiment où se seraient trouvés des militaires iraniens. Elles ont d’abord inquiété les marchés, car on parlait de frappes à proximité de sites nucléaires. Ensuite, la situation s’est stabilisée car les informations reçues font penser à une attaque très limitée. Nous faisons le point en milieu de matinée ce vendredi matin.

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Meyssan : “Il existe un axe tacite entre Israël et l’Iran, que Netanyahu pourrait rompre”

Dans cette interview quinzomadaire de Thierry Meyssan, nous faisons le point sur la riposte iranienne à l’attaque de son ambassade à Damas par Israël. Dans la pratique, cette réponse iranienne est à la fois mesurée et réussie, dans la mesure où des missiles hypersoniques ont atteint leur cible sans possibilité d’interception occidentale, comme Edouard Husson le rappelait en début de semaine. Toute la question est désormais de savoir si, derrière ces apparences hostiles, Israël va rompre le vieil équilibre régional avec l’Iran… Thierry Meyssan nous donne les clés de cet axe secret qui pourrait voler en éclat.

Cette interview “historique” dans tous les sens du terme est importante car elle éclaire des points majeurs sur les relations entre Israël et l’Iran :

  • historiquement, une relation tacite, pour ne pas dire un “axe” existe entre l’Iran et Israël, du fait même de l’intervention américaine dans la région, durant les années 50
  • au sein du pouvoir iranien, une aile “conservatrice” perpétue ce rôle, savamment tu en Israël
  • la question est aujourd’hui de savoir si Netanyahu est prêt à faire voler cet accord historique en éclat
  • rationnellement, la situation ne devrait pas déboucher sur une escalade
  • l’extrémisme du régime de Netanyahu pourrait remettre en cause cette rationalité
  • les prochains jours seront cruciaux

Une interview indispensable pour comprendre le jeu entre Israël et l’Iran, devenu vital pour la paix dans le monde.

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Attaque d’Israël par l’Iran : une mise en scène qui arrange tout le monde ?

Dans ce nouveau numéro de Chaos Global, nous disséquons l’offensive de l’Iran, par drones, sur Israël. S’agit-il d’une dangereuse escalade vers un conflit international ou vers une régionalisation d’un conflit local, ou bien s’agit-il d’une mise en scène qui permet aux parties en présence de préserver les apparences sans remettre en cause un équilibre précaire ? Loin des affirmations propagandistes, nous remettons la réalité dans ses justes dimensions.

Personne n’a pu échapper à l’attaque d’Israël par des drones iraniens, samedi soir. Beaucoup de médias occidentaux ont présenté cet événement comme une première historique et comme une escalade vers un conflit régional. Il n’était pas inutile de rappeler quelques points essentiels :

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Israël essaie de se dégager du piège de la stratégie iranienne

Il y a un peu plus de quatre ans, le 3 janvier 2020, Donald Trump faisait assassiner le Général iranien Soleimani, architecte de ce qu’on appelle “l’Axe de la Résistance” à la politique israélo-américaine au Proche-Orient. La mort du stratège n’a pas signifié la fin de sa stratégie. Au contraire, l’efficacité redoutable du général commandant le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique venait de sa capacité à former des gens capables de se déployer de manière autonome sur le terrain. C’est ce qui explique l’acharnement des Israéliens à tuer les héritiers de Soleimani: Sayyed Razi Mousavi, à Damas le jour de Noël; Saleh el-Arouri à Beyrouth 2 janvier. Puis à faire organiser un attentat, le 3 janvier 2024, contre la foule qui venait se recueillir sur la tombe du Général Soleimani. Vaines tentatives? L’Iran a répondu en bombardant une installation clandestine du Mossad à la frontière de la Jordanie et de la Syrie. Incapables d’accepter un rapport de force modifié qui devrait les amener à négocier, les Israéliens ont poussé la provocation, le 1er avril 2024, jusqu’à tuer le successeur de Soleimani et d’autres hauts gradés du CGRI dans le consulat d’Iran à Damas. Au moment où je clos cet article, une riposte iranienne dure est attendue par tous. Elle pourrait enclencher une escalade qui implique les Etats-Unis dans la guerre – c’est l’espoir de Benjamin Netanyahu.

Le 3 janvier 2020, Donald Trump donnait l’ordre de frapper, depuis un drone, le convoi du Général iranien Qasem Soleimani qui venait de quitter l’aéroport de Baghdad, pour une rencontre avec Adil Abdul-Mahdi, le Premier ministre irakien.

Outre la lâcheté d’une telle frappe, qui faisait soudain ressembler Donald Trump à son prédécesseur honni, Barack Obama, connu pour son goût des assassinats de civils ou de militaires par drone interposé, on peut dire, avec le recul, que la mort de Soleimani n’a pas eu l’impact attendu par les Américains. On frappe à la tête pour désorganiser l’ennemi, le sidérer, voire le forcer à se rendre.

En l’occurrence, il s’est passé le contraire. La détermination de ce qu’on appelle l’axe de la Résistance (Iran, Syrie, milices chiites en Iraq, Hezbollah au Liban, Ansarallah au Yemen) en est sortie renforcée.

“Un, deux, trois Soleimani!”

En 1968, les étudiants du monde manifestaient en réclamant que les “Vietnam” se multiplient pour mettre en échec l’impérialisme américain. Aujourd’hui, beaucoup sont devenus des bourgeois ventripotents qui soutiennent l’impérialisme américain version “néocon”. Mais dans les manifestations en défense des Palestiniens, on aurait toutes les raisons de scander: ”Un, deux, trois Soleimani!”? Ce ne serait plus un vœu. Mais une réalité.

Les assassinats que vient de perpétrer Israêl, à quelques mois d’intervalle -Sayyed Razi Mousavi, à Damas le jour de Noël 2023; Saleh El-Arouri à Beyrouth le 2 janvier 2024 ;  le Général Mohammad Reza Zahedi et plusieurs de ses adjoints le 1er avril lors du bombardement du consulat d’Iran à Damas – ressemblent à s’y méprendre à celui de Soleimani. Non seulement dans les formes mais à cause des cibles visées. L’Iranien Mousavi était un collaborateur de Soleimani. Et Saled El-Arouri est représentatif des résistants palestiniens formés par le Général. Zahedi était son successeur à la tête du CGRI.

Le rôle décisif de Soleimani pour organiser la résistance des Palestiniens

Les graphiques que je reproduis ici concernant Soleimani sont tirés d’un compte X/canal Telegram qui offre un fil quasi-continu des événements actuellement en cours au Proche-Orient.

On comprend plusieurs choses essentielles, en lisant ce travail méticuleux:

+ pendant que les médias occidentaux se focalisaient sur Ben Laden et Al-Qaïda, ce sont Soleimani et l’Iran qui changeaient la face du Proche-Orient.

+ Le partage religieux des influences sous la forme du célèbre accord passé entre Hassan El-Banna, le fondateur des Frères musulmans, et l’Ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique d’Iran, reste sans doute vrai sur le plan religieux. Mais il ne rend pas compte de l’affrontement en cours, déterminé par la géopolitique et les nations, non plus par la religion. Chiites et sunnites ont été réconciliés par l’agressivité israélienne et américaine vis-à-vis de tous les courants de l’Islam.

+ Soleimani a enseigné aux Palestiniens comment penser dans le temps long, selon les règles d’une guerre asymétrique, développée dans un milieu aménagé ad hoc. Non seulement le Général a été essentiel pour la construction du réseau de tunnels qui servent de refuge aux mouvements combattants. Mais il a enseigné aussi aux Palestiniens comment se mettre à fabriquer leurs propres armes.

+ Comme la Résistance chiite irakienne et les Houthis d’Ansarallah, les Palestiniens ont adopté et adapté, sous l’impulsion de l’ancien chef du CGRI, la stratégie de combat du Hezbollah. Le chef militaire de la branche combattante du Hamas, Sinwar, s’est rendu, au milieu des années 2010, en Iran, pour une formation spécifique auprès des Gardiens de la Révolution.

+ Enfin, on ne saurait trop insister sur l’importance de la « méthode Soleimani » pour amener tous les mouvements combattants palestiniens à se réconcilier et s’unir dans une lutte de libération nationale : branches armées du Hamas, du Jihad islamique international, du Front Populaire de Libération de la Palestine.

Les Occidentaux – en tout cas leurs médias, répètent « Hamas » pour désigner les combattants palestiniens, sans voir le rôle joué par les autres mouvements.

La méthode Soleimani et l’émergence de nations combattantes

La méthode Soleimani consiste d’une part dans des transferts technologiques, d’autre part dans la formation des unités combattantes. Le principe directeur est de rendre les mouvements combattants autonomes, au besoin indépendants les uns des autres.

Lorsque le Hezbollah ou l’Iran disent ne pas avoir été informés à l’avance par la Résistance Palestinienne de l’attaque du 7 octobre, c’est à la fois vrai et faux. Vrai sans doute dans les détails opérationnels. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y ait eu aucune interaction entre les différentes composantes de l’Axe de la Résistance. Et la formule de Gilles Kepel, qui a parlé du 7 octobre comme d’un “11 septembre chiite” touche un aspect important de ce qui est en cours.

Il faut bien comprendre, cependant, que les clivages religieux ne sont plus ce qui détermine le conflit du Proche-Orient. On a trois parties en présence.

+ Les Etats-Unis et Israël

+ L’Axe de la Résistance,autour de l’Iran. Aux pays et mouvements combattants déjà cités on peut ajouter l’Algérie.

+les pays musulmans ayant, d’une manière ou d’une autre cherché depuis des décennies un accommodement avec Israël: Maroc, Egypte, Turquie, Jordanie, pays du Golfe.

Les Palestiniens sont partis en guerre le 7 octobre parce qu’ils avaient le sentiment que le rapprochement entre Israël et l’Arabie Saoudite était en train de sceller le sort de la nation palestinienne, qui ne pourrait jamais voir le jour. Aujourd’hui, ce rapprochement est suspendu. Et l’Axe de la Résistance apparaît capable d’empêcher le projet israélien d’expulser les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

La méthode Soleimani y est pour beaucoup. Une stratégie partagée par des mouvements ou des pays qui disposent du maximum d’autonomie mais sont capables de se coordonner extrêmement rapidement parce qu’ils parlent tous la même langue stratégique. Et savent se servir des mêmes armes.

Tout ceci explique qu’aujourd’hui nous ayons affaire à des nations qui, sous l’effet du coup inattendu porté par la Résistance palestinienne à Israël depuis le 7 octobre, se mettent toutes à peser leurs intérêts. Les Etats-Unis savent qu’ils n’ont pas intérêt à se laisser entraîner par Israël dans un conflit généralisé. Le Maroc, l’Arabie Saoudite ou la Turquie doivent faire preuve d’une grande prudence, désormais, dans leur rapprochement avec Israël, sous peine de mobiliser la rue contre eux. La Syrie ou l’Iraq attendent patiemment leur heure pour libérer leur territoire de toute occupation étrangère. Au grand dam d’Israël – qui peut regretter son tournant anti-iranien depuis une génération -l’Iran sortira vainqueur de l’affrontement actuel.

La stratégie Soleimani est d’abord celle d’un patriote iranien, qui aura servi son pays avec une telle efficacité que l’Iran moderne vivra encore longtemps de son héritage militaire et politique.

Israël ne se résigne pas au nouvel  équilibre des forces au Proche-Orient

On se rappelle que Yitzak Rabin a signé les accords d’Oslo parce qu’il jugeait, de manière réaliste, qu’Israël ne pouvait pas affronter à la fois les Palestiniens et l’Iran.Il voulait faire la paix avec les Palestiniens pour pouvoir éventuellement mener une guerre contre l’Iran.

Après son assassinat, en 1998, la tendance Sharon-Netanyahu a décrété, en suivant une pulsion puérile qui se révèle aujourd’hui suicidaire, que l’on pouvait affronter à la fois les Palestiniens et l’Iran. La mise en place de la stratégie du Général Soleimani a consisté à exploiter systématiquement l’absence de réalisme israélien, pour mettre en place « l’Axe de la Résistance ».

En ce mois d’avril 2024, le Proche-Orient est arrivé au point où Israël est progressivement asphyxié par la stratégie Soleimani et pratique la fuite en avant en espérant que la substitution d’une guerre ouverte à la guerre asymétrique de l’Axe de la Résistance, permettrait de reprendre la main.

Une frappe de l’Iran sur Israël est-elle imminente?

Washington et Tel-Aviv s’agitent autour d’une frappe iranienne en représailles au bombardement israélien du consulat d’Iran à Damas. Une frappe serait imminente, selon Washington. En réalité, cela fait plusieurs jours qu’on parle de cette frappe, en Israël, et l’on en vient à penser qu’au fond le gouvernement israélien la souhaite pour pouvoir refaire sa réputation après avoir dû piteusement retirer ses forces de Gaza. Mais l’Iran mise depuis le 7 octobre sur la patience stratégique. Bien malin qui peut prédire la forme exacte que prendra la riposte iranienne. Quassem Soleimani a été assassiné sur ordre de Donald Trump en janvier 2020 mais l’esprit de sa stratégie règne toujours à Téhéran.

Le commandant du Commandement central américain (CENTCOM), le général Erik Kurilla, est Israël, où il a rencontré ce 11 avril le ministre israélien de la défense Yoav Gallant et d’autres hauts responsables de l’armée, en prévision d’une réponse iranienne au bombardement du consulat de Téhéran à Damas.

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Guerre entre Israël et le Hamas : un génocide annoncé, par Michel Goldstein

Par : Rédaction

« Une offensive à Rafah provoquerait une catastrophe humanitaire sans précédent ». Il y a quelques jours, alors qu’il se trouvait à proximité de la frontière avec la bande de Gaza afin de renouveler les appels à un cessez-le-feu, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a crié son indignation « Le monde en a assez de ce cauchemar sans fin », alors qu’Israël menace de lancer une opération militaire d’envergure dans la ville de Rafah avant la fin de ramadan.

Nous sommes dans une guerre des nerfs, soutenue par une forme de fatalité insupportable, illustrées par ces résolutions au conseil de sécurité qui n’aboutissent jamais. On a des condamnations, des espoirs de trêves, des négociations. Mais aucun cessez-le-feu.

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Macron n’enquêtera pas sur les crimes de guerre commis par des Franco-Israéliens

Thierry Meyssan nous a délivré son interview hebdomadaire où il traite largement de l’actualité à Gaza, et tout particulièrement de la stratégie israélienne confrontée à la stratégie américaine, et plus largement occidentale. Il est désormais acté que ni Israël ni les Etats-Unis ne se préoccupent d’appliquer le droit international, qu’il s’agisse de la résolution contraignante du Conseil de Sécurité de l’ONU sur un cessez-le-feu immédiat, ou des injonctions de la Cour Internationale de Justice. Et la France dans tout ça ? Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé qu’il n’enquêterait pas sur les criminels de guerre franco-israéliens…

De la longue interview de Thierry Meyssan, on retiendra plusieurs points, dont l’un des plus importants nous semble concerner la question des possibles crimes de guerre commis par des bi-nationaux franco-israéliens. La France de Macron a d’ores et déjà exclu d’enquêter sur ces sujets, avalisant un principe d’impunité pour la communauté juive de France, et une sorte d’exemption en matière de respect du droit international pour Israël.

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Ukraine, Israël, Taïwan: tel Frankenstein, le Pouvoir américain est dépassé par ses créatures

Ukraine, Israël, Taïwan: le Pouvoir américain ne maîtrise plus ses créatures. On connaît l’histoire de Frankenstein, le savant qui voit lui échapper le monstre qu’il a créé. A observer les Etats-Unis en ce début d’année 2024, il est évident que “l’Etat profond” est dépassé par les monstres qu’il a créés. Car à Washington on a été encore plus arrogant que le héros de Mary Shelley: on a créé des monstres successifs, qui aujourd’hui sont devenus difficiles voire impossibles à maîtriser. Rien ne le montre mieux que l’actualité, en Europe et au Proche-Orient. La CIA, les néo-conservateurs, le fascisme ukrainien, Netanyahu, Macron; les généraux de la Luftwaffe etc….; toutes ces figures du nihilisme occidental échapperont-elles définitivement à leur créateur?

Comment ne pas être frappé par l’enchaînement de ces dernières semaines?

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Semaine Sainte : ces 8 jours où Jésus a percuté le judaïsme

La Semaine Sainte commence dimanche. Pour cette occasion, Edouard Husson nous propose un urbi et orbi qui revient sur les circonstances historiques de cette semaine qui a changé le judaïsme, et qui a façonné le monde chrétien pour les 2.000 ans qui ont suivi. Quelle est la part de récit historique dans les Evangiles ? Quelle est la part de foi religieuse ? Nous y revenons pied à pied, point par point.

Une semaine avant sa crucifixion, Jésus de Nazareth arrive à Jérusalem. Pendant les sept jours qui s’ouvrent, des événements qui vont changer la face du monde surviennent.

  • Jésus est accueilli triomphalement par les “petites gens” de la capitale juive
  • quelques jours plus tard, il est arrêté
  • sa “passion” est à l’origine d’un monde nouveau qui mettra plusieurs siècles à émerger
  • aujourd’hui, il existe une concurrence mémorielle et archéologique à Jérusalem, qui complique l’histoire du christianisme

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Meyssan : “Un tiers des amputations sans anesthésie à Gaza se fait sur des enfants”

Dans cette interview (quinzomadaire) de Thierry Meyssan, nous dressons un point de la situation humanitaire dramatique dans laquelle se trouve les habitants de Gaza, et la stratégie d’éviction délibérée menée par les Israéliens pour expulser les Palestiniens et pratiquer un nettoyage ethnique. Au-delà des considérations de géopolitique, il n’est pas inutile de rappeler les souffrances inhumaines que l’Occident inflige à des civils au nom de ses narratifs néo-conservateurs.

Dans cette interview quinzomadaire, Thierry Meyssan nous dresse le panorama de la situation à Gaza, qui est tragique :

  • le blocus israélien crée une crise humanitaire qui, dans le mois qui vient, va se révéler abominable : la mort de dizaines de milliers de civils est programmée
  • l’armée israélienne se livre sans vergogne à des crimes de guerre inexcusables
  • l’objectif est de pratiquer un nettoyage ethnique en Palestine

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Youssef Hindi fait le point sur la guerre d’Israël à la Russie

Dans cet entretien avec Youssef Hindi, nous abordons la question complexe de la guerre qu’Israël mène depuis plusieurs années à la Russie, par “proxy” interposé, à commencer par la Syrie. Depuis plus de cent ans, c’est une histoire complexe qui se noue entre le berceau d’un certain sionisme et la “Terre promise”, une histoire faite d’attachements, d’identités et de déchirements. Une rétrospective historique qui permet de mieux comprendre les conflits d’aujourd’hui, et leurs ambiguïtés.

De cette rétrospective, on retiendra plusieurs points essentiels :

  • l’Ukraine et la Russie sont le berceau de nombreuses vagues d’émigration vers la Palestine à la fin du régime tsariste,
  • l’URSS soutient la création de l’Etat d’Israël en 1948
  • dès l’arrivée de Nasser au pouvoir, en Egypte, l’URSS “retourne” ses alliances
  • à la chute du régime soviétique, de nombreux Juifs Russes (“vérifiés” ou pas) émigrent en Israël
  • Israël compte environ 1 million de citoyens russes
  • l’ouverture d’un conflit contre la Syrie crée toutefois une forte tension entre Israël, qui soutient, arme et épaule les islamistes, et la Russie, qui soutient le régime syrien en place

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Concours Eurovision : Israël à coup d’injonctions et d’ultimatum exige sa chanson sur le 7 octobre

Pourtant, le règlement de l’Eurovision est formel : les chansons présentées au concours ne peuvent comporter aucun mot “politique”. Mais le gouvernement israélien ne l’entend pas de cette oreille. Sous peine de ne pas participer, les Israéliens exigent que leur chanson sur le 7 octobre soit autorisée. Vont-ils exiger de gagner ? Ce serait le pompon.

Donc, la chanteuse qui doit représenter Israël au roboratif et inintéressant concours Eurovision de la chanson (nouvelle preuve du vide spirituel européen et de l’effondrement culturel de notre continent) s’appelle Eden Golan. Elle devrait chanter un morceau impérissable de l’art lyrique intitulé : “Pluie d’octobre”. Octobre ? à cause du 7 octobre, jour où le Hamas a semé la terreur en Israël ?

Un couplet dit notamment :

“Dansant dans l’orage/Nous n’avons rien à cacher/Ramène moi à la maison/Et laisse le monde derrière/Et je te promets que ça n’arrivera plus jamais/Je suis toujours mouillée par cette pluie d’octobre/Pluie d’octobre”

Pluie d’octobre

Israël menace de se retirer du concours si les organisateurs n’acceptent pas de faire exception au règlement…

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Un conflit régional au Proche-Orient vient-il d’être évité – provisoirement?

Malgré les frappes de ce jeudi 1er février contre le Yemen Libre, l’attaque d’envergure promise par Joe Biden voici deux ou trois jours pour répondre à la destruction d’une base de la CIA à la frontière de la Syrie et du Yemen, n’a pas (encore) eu lieu. Les Iraniens ont-ils fait ressortir un bluff américain? Ou bien est-ce la défaite militaire de plus en plus visible de Tsahal sur le terrain qui tempère les ardeurs guerrières de Washington?

En début de semaine, nous avions hésité entre l’option de la guerre imminente et celle d’une mise en scène de Washington pour dissimuler la défaite stratégique de lapuissance américaine au Proche-Orient.

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La Cour internationale de Justice au gouvernement Netanyahu: respectez le droit international!

La Cour Internationale de Justice a rendu son verdict concernant la demande sud-africaine de mesures conservatoires à Gaza, permettant d’arrêter les massacres -qualifiés de génocide parla République sud-africaine. La Cour a tranché en faveur de la République sud-africaine: elle s’est déclarée compétente pour examiner les faits incriminés. Et elle les a jugés suffisamment graves pour (1) annoncer qu’elle jugerait au fond (y a-t-il génocide ou non?) et (2) considérer qu’Israël devait rendre un rapport d’ici un mois attestant de son respect de la Convention internationale sur les génocides. Certains observateurs sont déçus que la Cour n’ait pas exigé un “cessez-le-feu”.Il n’est pas sûr cependant que ce soit de son ressort. Et il ne faudrait pas sous-estimer l’impact d’un jugement qui demande à l’Etat hébreu de respecter le droit international, tout simplement.

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Meyssan : “Netanyahu traite Gaza comme les nazis traitaient le ghetto de Varsovie”

Dans son point quinzomadaire, Thierry Meyssan revient entre autres sur cette immense tache que notre conscience occidentale porte désormais : l’inhumanité avec laquelle le gouvernement Netanyahu traite les Palestiniens de Gaza. Dans une étrange réplique aux crimes commis par les nazis sur les populations juives civiles désarmées, l’armée israélienne s’acharne sur les Palestiniens de Gaza. Jusqu’où ? La complicité occidentale dans ce massacre innommable restera longtemps comme une très grave faute.

Dans son point quinzomadaire, Thierry Meyssan nous évoque la situation au Proche-Orient :

  • nous commençons par un point sur la situation humanitaire dramatique à Gaza, où la population civile est martyrisée intentionnellement par l’armée israélienne, avec l’objectif avoué de pousser la population à l’exil
  • militairement toujours, il est devient évident que, en quatre mois de guerre, l’armée israélienne n’est pas parvenue à démanteler le Hamas
  • les Israéliens cherchent toujours à internationaliser le conflit, notamment en l’étendant à l’Iran, au Liban; au Yémen, et même au-delà
  • la coalition anglo-saxonne n’a pas affaibli la guerilla sud-yéménite, qui paralyse progressivement le trafic maritime mondial
  • l’Iran déjoue les pronostics en rappelant sa force de frappe sans se laisser entraîner dans le conflit
  • le gouvernement Netanyahu a officiellement exclu la création d’un Etat palestinien
  • le Hamas a publié un document où il ne demande pas la création d’un Etat palestinien non plus…

La suite dans quinze jours…

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Hindi : pourquoi Israël a un besoin vital d’élargir le conflit à tout le Moyen-Orient

Pour sa première interview de rentrée, Youssef Hindi analyse pour nous la stratégie américaine dans le monde arabo-musulman depuis une quinzaine d’années, et il montre avec beaucoup de clarté pour quelles raisons Israël a non seulement intérêt à ouvrir un conflit avec le Hamas, mais pourquoi cet intérêt va jusqu’à une déflagration régionale. Cette analyse éclaire les ressorts du conflit actuel et de ses péripéties.

De cet entretien, on retiendra plusieurs éléments essentiels, qui expliquent largement les ressorts du conflit en cours :

  • les Etats-Unis retirent, depuis l’été 2021, leurs troupes du monde arabo-musulman pour regarnir le “front” ukrainien, et pour contrer une guerre avec la Russie
  • ce revirement stratégique suit une série de défaites occidentales que ce soit en Afghanistan, au Yémen ou en Syrie
  • ce retrait américain met Israël en difficulté dans la durée
  • l’opération du Hamas a obligé les Américains à effectuer un “come-back” dans la région
  • pour maintenir ce déploiement à long terme, les Israéliens ont besoin d’un conflit régional de haute intensité
  • face à la défaite des troupes israéliennes à Gaza, ce conflit de haute intensité est la seule solution pour dissimuler la déroute

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Plainte sud-africaine: le gouvernement allemand défend Israël

Le gouvernement allemand a perdu une occasion de se taire: face à la requête sud-africaine devant la Cour Internationale de Justice, l’Allemagne prend le parti d’Israël. L’argument invoqué si l’on pousse les Allemands dans leurs retranchements: le soutien à Israël relève de “la raison d’Etat” pour la République Fédérale d’Allemagne.Une expression qui prend une allure sinistre dans le contexte de la guerre actuelle.Et qui montre comme l’actuel gouvernement allemand a perdu tout contact avec la réalité du monde.

Le gouvernement allemand a fait une déclaration officielle concernant la requête sud-africaine devant la Cour Internationale de Justice:

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Les lobbyistes pro-israéliens sont à la manoeuvre pour étouffer l’accusation de génocide à Gaza

Israël accuse le coup: la requête sud-africaine devant la Cour Internationale de Justice a un impact international croissant. Le 10 janvier 2024, veille du début d’examen de la requête, Benjamin Netanyahu a nié tout projet d’expulsion des Palestiniens de Gaza. Plus généralement, on voit se dessiner un nouveau narratif: comme le révèle un texte dont le Courrier des Stratèges a pris connaissance, Tel-Aviv ou ses relais se disent prêts à discuter des”modalités” éventuellement”inappropriées” de la riposte israélienne à “l’attaque terroriste du 7 octobre”. Le ton est modéré, les concessions sont apparentes; on est dans une opération typique de “damage control”. L’objectif est d’étouffer l’accusation de génocide portée par l’Afrique du Sud en la faisant passer pour outrancière.

Benjamin Netanyahu ne manque pas d’aplomb, comme on sait. Ce 10 janvier, cependant, il a osé encore plus que d’habitude:

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Meyssan dit tout sur le soutien d’Israël à l’aile religieuse du Hamas

Soigneusement dissimulé en France, y compris par la partie de la dissidence qui fait l’objet d’une infiltration cognitive par les milieux sionistes, le soutien qu’Israël continue à apporter à l’aile la plus religieuse et la plus fondamentaliste du Hamas est un sujet qui reste encore à documenter. Mais on comprend bien la stratégie globale : islamiser le plus possible la question palestinienne, pour convaincre les opinions occidentales qu’Israël est le bastion occidental avancé qu’il faut soutenir coûte-que-coûte pour faire reculer le péril musulman. Thierry Meyssan nous explique comment Israël soutient l’aile religieuse du Hamas et élimine au sein de cette faction tous les “laïcs”.

Dans cette interview de rentrée, Thierry Meyssan fait le point des événements de fin d’année à Gaza, mais aussi au Liban et en Iran. En particulier, il s’attarde sur la politique d’assassinats ciblés sur des responsbales du Hamas par l’armée israélienne. Qui vise-t-elle au juste ?

Thierry Meyssan nous donne accès à une information rare en Europe : le fonctionnement interne du Hamas. On comprend peu à peu que l’objectif des Israéliens est de supprimer la branche “laïque” du Hamas pour ne préserver que les Frères Musulmans, repoussoirs indispensables pour conserver le soutien de l’opinion publique occidentale, travaillée au corps avec la peur du terrorisme islamiste.

J’en profite pour signaler par ailleurs l’important article que nous avons publié hier sur la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale de Justice contre Israël, accusé de perpétrer un génocide.

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Comment le CDS a réagi au narratif sioniste

Dans notre rétrospective où nous expliquons l’élaboration de notre ligne éditoriale, nous ne pouvions manquer d’évoquer la question du conflit israélo-palestinien, entré dans une phase extrême le 7 octobre. Nous vous expliquons ici quel débat a eu lieu au sein de la rédaction, et quelle méthode nous avons retenue pour forger notre ligne éditoriale, dans “la crainte et le tremblement” face à un événement complexe et à l’interprétation délicate.

Lorsque le Hamas a commis son polyattentat sur le sol israélien le 7 octobre, comme beaucoup d’organes de presse, nous nous sommes posés la question du traitement de l’information face à une nouvelle crise sur le parcours chaotique imposé par la stratégie néo-conservatrice.

  • la question du Hamas a rapidement posé la question du droit à critiquer Israël
  • en particulier, la dissociation entre rappel du droit international, antisionisme et antisémitisme est au coeur de notre approche, à rebours du cartel des medias subventionnés qui fait silence sur le droit international, et confond sans état d’âme antisionisme et antisémitisme
  • d’une manière générale, notre démarche consiste à retrouver le sens originel des actes et des stratégies
  • cette démarche est rendue “sensible” dans un univers où une propagande très organisée tend à réduire le traitement de l’information à une opposition manichéenne entre Palestiniens prétendument terroristes islamistes et Israéliens prétendument défenseurs de la civilisation judéo-chrétienne

Nous continuerons notre travail de dévoilement du narratif néo-conservateur officiel et de ses ramifications, qui biaise gravement notre perception de la réalité.

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Eric Dénecé : “Les USA suscitent des conflits partout dans le monde”

Pour cette fin d’année, nous avons interviewé Eric Dénecé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), sur l’origine des conflits qui secouent la planète : Caucase, Ukraine, Israël. Dans les trois cas, il nous explique que la situation est essentiellement due à l’intervention américaine… dont la suprématie et la domination deviennent des facteurs perturbateurs pour l’équilibre planétaire. Une excellente synthèse de l’actualité internationale qui permet d’y voir plus clair.

Eric Dénecé, directeur bien connu du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, a bien voulu dressé un tableau de la situation internationale actuelle :

  • dans le Caucase, Israël a rappelé que l’Arménie n’avait pas subi un génocide et soutient l’Azerbaïdjan
  • en Ukraine, les USA portent l’armée ukrainienne à bout de bras après avoir suscité l’intervention russe en Ukraine en annonçant la nucléarisation du pays
  • en Israël, les USA appuient massivement la purification ethnique en cours à Gaza

Au final, la politique agressive américaine conduit à une contestation grandissante de l’Occident.

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Meyssan : “Le conflit peut s’étendre à tout le Proche-Orient à tout moment”

Rencontre de fin d’année avec Thierry Meyssan : il nous livre son analyse de la situation en Israël au tournant des Fêtes de fin d’année. Cette période d’accalmie sera-t-elle mise à profit par les Israéliens pour mener une nouvelle offensive, cette fois au Liban ? Rien n’interdit de le penser. Une analyse toujours irremplaçable.

Thierry Meyssan reprend pour nous l’analyse de la situation entre Israël et ses adversaires ou voisins.

  • il insiste particulièrement sur la question du Yémen et sur la menace que les Yéménites représentent aujourd’hui pour les projets israéliens
  • il rappelle la souffrance des Gazaouites et des Palestiniens plus généralement
  • il évoque les risques de contagion au Liban

Nous retrouverons Thierry pour d’autres analyses l’an prochain.

Israël s’enlise dangereusement à Gaza

Dans ce nouvel épisode de Chaos Global (avec Alexia Colombo), nous abordons la question de l’enlisement israélien à Gaza, mais aussi celle de la loi immigration, de l’élargissement de l’Union Européenne, de la loi sur la fin de vie et des conflits sociaux montants.

Dans ce premier numéro de Chaos Global présenté par Alexia Colombo, nous abordons cinq points d’actualité majeurs pour décrypter la semaine à venir :

  1. L’enlisement militaire des Israéliens à Gaza
  2. La loi immigration et sa “sortie de crise” par Emmanuel Macron et la Commission Mixte Paritaire au Parlement
  3. Le Conseil Européen et l’élargissement de l’Union
  4. La loi sur la fin de vie annoncée pour le mois de janvier
  5. Les conflits sociaux qui montent en France, dans l’indifférence du cartel des médias subventionnés

Nous vous donnons rendez-vous le 8 janvier pour la reprise des journaux télévisés. Bonnes fêtes à tous !

Ukraine, Gaza: l’infériorité militaire occidentale est de plus en plus évidente

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Occidentaux ont vécu sur le double mythe du “Blitzkrieg” et de l’efficacité des campagnes de bombardement anglo-américaines entre 1940 et 1945. En réalité, ce sont les Soviétiques qui avaient gagné la guerre contre l’Allemagne -au sol! Et la puissance militaire occidentale après 1945 a surtout été celle de son arsenal nucléaire. Ensuite, après la fin de la guerre froide, les Américains et leurs alliés ont profité des difficultés économiques de leur principal rival militaire, la Russie, pour mener des guerres facilement gagnables contre des pays technologiquement moins avancés. Une génération plus tard, cette facilité n’est plus permise face à la détermination au combat d’adversaires qui peuvent en plus s’appuyer, redressement de la Russie oblige, sur une technologie désormais supérieure.

Le général Soleimani, concepteur de la stratégie aujourd’hui mise en oeuvre par “l’Axe de la Résistance” face à Israël

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La guerre de Gaza expliquée en 8 questions

Huit questions souvent posées et dans lesquelles je résume les réponses apportées par Le Courrier des Stratèges depuis deux mois.

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Meyssan : “On ne sait pas encore depuis quand Netanyahu se préparait au 7 octobre”

Alors que le gouvernement israélien déploie pas à pas son projet de “transfert” massif des Gazaouites vers d’autres pays, à coups de bombardements brutaux des populations civiles, plusieurs questions se posent de façon de plus en plus documentée par la presse israélienne elle-même : depuis quand Netanyahu était-il informé d’un projet fomenté par le Hamas d’attaque massive contre Israël ? Depuis quand s’y préparait-il ? A-t-il estimé que cette opération fournirait un prétexte pour organiser une opération de nettoyage ethnique à Gaza qui lui permettrait de sortir grandi de l’impasse politique dans laquelle sa réforme de la justice l’avait enfermé ? Thierry Meyssan donne son analyse de la question.

Edouard Husson a largement évoqué les sources israéliennes qui confirment toutes ce que nous avions écrit très vite après l’attaque d’Israël par le Hamas le 7 octobre : les projets palestiniens étaient connus des services israéliens, depuis une date encore indéterminée. Mais depuis quand au juste ?

La question n’est pas anodine : les pages des livres d’Histoire qui restent à écrire ne portent pas sur les atrocités commises par les uns et par les autres, mais sur les calculs politiques qui les ont environnés.

Quelles étaient les véritables intentions du Hamas ? Obtenir une négociation sur la création d’un Etat israélien ? Déstabiliser Netanyahu ? Effacer la contestation organisée par le Fatah au printemps en Cisjordanie ? Empêcher la reconnaissance d’Israël par l’Arabie Saoudite ?

Selon toute vraisemblance, Netanyahu a largement laissé faire. Peut-être a-t-il même encouragé l’opération du Hamas. Dans quel but ? Voulait-il se donner une occasion de “punir” les Palestiniens pour sortir de sa crise intérieure ? A-t-il été dépassé par l’ampleur de l’opération menée par le Hamas ?

Toutes ces questions sont aujourd’hui sans réponse, mais nous pouvons commencer à rassembler les éléments d’actualité épars pour mieux comprendre les événements. C’est à cet exercice que Thierry Meyssan s’emploie avec nous aujourd’hui.

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Comment le conflit de Gaza accélère le passage au monde multipolaire (Partie 2/2), par Pierre-Emmanuel Thomann

Après avoir établi un diagnostic général dans l’article précédent , cette seconde partie se focalise sur la posture de l’Union européenne (UE), de plus en plus vassalisée à Washington, avant d’aborder les intérêts géopolitiques de la France dans la nouvelle configuration.  

Rappelons l’enjeu géopolitique principal du conflit explicité dans la première partie de cette analyse La résurgence du conflit israélo-palestinien sous la forme d’une surprise stratégique se déroule dans le contexte d’une nouvelle configuration géopolitique mondiale qui change la donne et modifie considérablement les conditions de sortie de crise. 

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Comment le conflit de Gaza accélère le passage au monde multipolaire, par Pierre-Emmanuel Thomann

Par : Rédaction

La résurgence du conflit israélo-palestinien sous la forme d’une surprise stratégique se déroule dans le contexte d’une nouvelle configuration géopolitique mondiale qui change la donne et modifie considérablement les conditions de sortie de crise. En toile de fond de la crise israélo-palestinienne qui s’ajoute à la crise en Ukraine, c’est le nouvel ordre spatial et géopolitique mondial dans sa transition vers la multipolarité qui se joue.

Tout système international est avant tout un ordre spatial avait souligné Raymond Aron dans son ouvrage « Paix et guerre entre les nations » (1962), c’est-à-dire qu’il repose sur une hiérarchie du pouvoir mondial et sa structuration dans l’espace géographique. Or aujourd’hui, nous sommes dans une période de transition ou l’ancien ordre spatial n’est plus, tandis que le nouveau fait l’objet d’une lutte âpre entre les puissances.

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Henry Kissinger (1923-2023) était un Américain (très) influent mais un (très) mauvais diplomate!

Avec Henry Kissinger, c’est autant un mythe qu’un individu qui disparaît. Le vrai Kissinger a rarement été regardé pour ce qu’il était: esprit brillant, mauvais négociateur, homme de réseaux. Kissinger a aidé Nixon à poser les bases de l’unilatéralisme américain pour un demi-siècle. Mais il l’a fait en sacrifiant des cartes maîtresses de son jeu diplomatique, au point de s’enfermer (avec la Chine et Israël) dans des politiques difficiles à changer.

“Henry Kissinger”, ce n’est pas seulement l’individu centenaire qui vient de décéder. C’était aussi un personnage mythique, au sens plein du terme. C’est-à-dire qu’il existe une multitude de Henry Kissinger imaginaires, dont aucun ne rend compte de la complexité du personnage ni, surtout, de ses limites. Par exemple,ici même, Modeste Schwarz a longuement défendu l’idée que Kissinger était l’un des parrains du mondialisme davosien. Je vous engage à revoir ces vidéos, passionnantes/ Mais épuisent-elles le personnage?

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Soutien à Netanyahu: la France abandonne-t-elle le combat pour l’égalité entre les peuples?

Prisonnier de sa réintégration dans le commandement de l’OTAN sous Sarkozy, notre pays a des troupes stationnées au Proche-Orient;et nos dirigeants pourraient nous entraîner à soutenir Israël De façon assez prévisible, le conflit de Gaza crée une polarité entre des nations (peuples anglo-saxons, Allemagne), qui ont une vision inégalitaire des relations internationales et d’autres (Russie, Chine, monde arabo-musulman) qui croient fondamentalement à l’égalité des hommes et des peuples. La France,par son identité romaine, devrait être avec les seconds. Mais,dans un néo-vichysme fondamental, elle a choisi de suivre les premiers.

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La souffrance des Palestiniens est ancienne – par Eva Karene Bartlett

Eva Karene Bartlett, de nationalité canadienne, est une des grandes journalistes contemporaines. Pour ses reportages libres sur le sort des Palestiniens, sur la guerre de Syrie ou la guerre d’Ukraine, elle est régulièrement la cible des chiens de garde de la presse subventionnée (les “fact-checkers” bien mal nommés puisque ce sont des censeurs, des “speech-checkers”). Nous avons demandé à Madame Bartlett l’autorisation de reproduire un récent en deux parties, datant de dix ans (les faits rapportés datent de la seconde partie des années 2000), sur les humiliations et souffrances subies par les Palestiniens, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Les actuels massacres et destructions commis en Palestine représentent une intensification de pratiques qu’Eva Bartlett décrit depuis des années.

Le texte original, en langue anglaise, est paru sur le blog In Gaza and beyond

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Les Pays-Bas, excellent échantillon de la mutation populiste en Europe

Geert Wilders, surnommé “Capitaine Peroxyde” par certains, vient de remporter 37 sièges sur 150 au Parlement batave, à la surprise générale. Il forme le premier groupe parlementaire à La Haye, et devrait logiquement tenter de monter une coalition pour former un gouvernement. Jusque-là, c’était plutôt la libérale réfugiée turque Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui était donnée en tête. Elle arrive finalement en troisième position. Les jours et les semaines qui viennent vont permettre de jauger le véritable contenu idéologique d’un leader et d’un parti ennemis avoués de l’Islam et partisans, à une époque, d’un “Nexit”.

Le PVV (parti pour la liberté) de Geert Wilders vient de remporter une écrasante victoire sur ses adversaires, victoire inattendue qui ouvre une nouvelle ère aux Pays-Bas. Les sondages avaient plutôt pronostiqué une continuité avec une victoire probable du parti libéral dont Mark Rutte fut le leader jusqu’à sa démission cet été.

Cette victoire pose plusieurs questions essentielles :

  1. Jusqu’où Geert Wilders ira-t-il dans la lutte contre l’immigration musulmane ? Alors que la dénonciation de l’immigration constitue le véritable substrat idéologique de son parti, ses ambitions seront-elles brisées comme celles de Giorgia Meloni, ou bien contrôlera-t-il effectivement ses frontières, voire fera-t-il refluer l’immigration, notamment marocaine ?
  2. Geert Wilders maintiendra-t-il son projet d’organiser un referendum sur la sortie des Pays-Bas hors de l’Union Européenne ? Ce “Nexit” constituera un bon test de la détermination réelle du leader à lutter contre l’idéologie mondialiste, qui considère l’Union Européenne comme son meilleur aboutissement.
  3. Geert Wilders mènera-t-il une politique économique réellement “libérale”, ou bien s’alignera-t-il sur les poncifs sociaux-démocrates en vigueur parmi ses collègues ? Maintiendra-t-il la ligne “pingre” habituelle des Pays-Bas ?

Rappelons que, de notoriété publique, Geert Wilders est proche des milieux suprémacistes juifs en Israël et s’est même à une époque déclaré agent du Mossad. La ligne politique qu’il défendra illustrera parfaitement la tendance générale que les mouvements conservateurs ou identitaires suivront dans le reste de l’Europe : simple combat contre l’Islam, sans portée réelle, ou bien changement de donne, y compris sur le plan économique ?

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À Gaza, des césariennes sans anesthésie à cause du siège israélien

Si l’on en croit la propagande officielle et imposée par la caste, Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient qu’il faut défendre face à un océan de barbarie islamiste. Le siège de Gaza serait une condition de survie pour cet Etat civilisé. Problème : le blocus de Gaza conduit tout de même à des situations qu’aucun(e) adepte des grandes valeurs progressistes en jeu dans notre combat contre l’islamisme ne pourrait supporter bien longtemps. Le récit de la Directrice exécutive de l’UNICEF, en visite dans l’hôpital du Sud-Gaza, à Khan Younis, fait, de ce point de vue, froid dans le dos, et devrait interroger toutes les féministes, tous les pourfendeurs de la pédophilie et tous les défenseurs forcenés des droits de l’enfant. Peut-on continuer à être Occidental au spectacle de telles horreurs ?

Il paraît donc que l’Occident est engagé dans une lutte de “civilisation” contre la barbarie islamiste. La lecture du compte-rendu de la visite des hôpitaux de Gaza par les dirigeantes d’ONU Femmes, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’UNFPA, soulève quelques difficultés majeures pour tous ceux qui nous expliquent que nous, Occidentaux, sommes le camp du bien. Voici quelques éléments de la description qui souligne les horreurs que le camp du bien est capable de commettre :

« Certaines femmes enceintes ont dû subir des césariennes sans anesthésie » à Gaza, a rapporté la Directrice exécutive de l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, l’UNFPA, Natalia Kanem, devant le Conseil de sécurité, qui examinait mercredi l’impact humanitaire du conflit opposant Israël au Hamas sur les femmes et les enfants.

Mme Bahous a martelé que « la férocité et la destruction que la population de Gaza est contrainte de subir, sous les yeux de la communauté internationale, ont atteint une intensité jamais vue auparavant », s’appuyant sur plusieurs statistiques. (…) 67% des plus de 14.000 personnes tuées à Gaza sont des femmes et des enfants. « Cela fait deux mères tuées toutes les heures et sept femmes toutes les deux heures », a-t-elle commenté. 

« Dans le service néonatal, j’ai vu de minuscules bébés s’accrocher à la vie dans des incubateurs, alors que les médecins s’inquiétaient de savoir comment ils pourraient faire fonctionner les machines sans carburant », a encore témoigné Mme Russell. 

Ele s’est également entretenue avec une membre du personnel de l’UNICEF, qui, malgré la perte de 17 membres de sa propre famille élargie, « travaille héroïquement » pour fournir aux enfants et aux familles de Gaza un accès à l’eau potable et à l’assainissement.

Témoignages de responsables de l’ONU

Bon, voilà une belle bataille livrée par la civilisation contre la barbarie.

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Pourquoi l’Afrique a-t-elle tourné le dos à Israël ? Par Evgeny Krutikov

Décidément, tout ne va pas bien pour Israël. Le Parlement de la République d’Afrique du Sud a voté la rupture des relations diplomatiques avec ce pays en guerre contre les Palestiniens. Ce faisant, l’Afrique du Sud est devenue le premier pays africain et des BRICS à prendre une mesure anti-israélienne aussi radicale. La raison en est, entre autres, l’histoire très mouvementée des relations entre les Africains, les Juifs et l’État hébreux depuis l’époque de la guerre froide et de l’apartheid, et même bien avant.


Cet article initialement publié sur le site vz.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

Le vote a été initié par le parti d’extrême gauche des Combattants de la liberté économique. Bien qu’il soit considéré comme oppositionnel et qu’il s’inspire de positions trotskystes-maoïstes radicales (« tuer les blancs, emporter les terres »), il est secrètement soutenu par le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), bien plus respectable. Cependant, un autre parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), s’est opposé à la rupture des relations avec Israël. Si le mot « démocratique » figure dans le nom d’un parti, son orientation est aujourd’hui immédiatement évidente. Le « OUI » s’exprime à partir de positions pro-occidentales. Ce sont ces mêmes personnalités qui ont exigé l’arrestation de Vladimir Poutine sur la base d’un mandat de la soi-disant Cour pénale internationale (CPI). Autrement dit, la situation est claire.

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Meyssan : “Sans les USA, Israël disparaîtrait”

Nous inaugurons aujourd’hui la chronique quinzomadaire de Thierry Meyssan consacrée au Proche-Orient. Dans ce numéro, nous évoquons essentiellement la trêve qui vient d’être conclue à Gaza entre Israéliens et Palestiniens, portant sur un cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Plus profondément, la question est de savoir ce que le Hamas peut durablement obtenir dans ce conflit, face à un Etat fortement soutenu par les Etats-Unis. Prochain rendez-vous le 6 décembre 2023 !

Le Courrier inaugure donc sa collaboration régulière avec Thierry Meyssan par une interview consacrée à la trêve entre Israël et le Hamas à Gaza, avec un échange de prisonniers à la clé. Comment interpréter cette soudaine inflexion d’Israël, jusqu’ici opposée à toute forme de cessez-le-feu ?

  • Pour Thierry Meyssan, cette trêve est imposée par les USA, de moins en moins capable de soutenir la confrontation directe à Gaza, notamment au vu de la réaction de l’opinion publique
  • Israël est engagé dans un processus de destruction systématique de Gaza, destinée à faire fuir sans population, sans espoir de retour
  • Les services israéliens n’ont pas caché ce projet, de l’aveu même de la presse israélienne, qui a publié des documents sur ce sujet
  • La situation au Liban-Sud pourrait dégénérer et donner lieu à un conflit très large
  • La puissance américaine reste difficile à détrôner

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Pourquoi les Etats-Unis ont imposé à Netanyahu un cessez-le feu et un échange de prisonniers

Le cessez-le feu à Gaza, qui commencera jeudi à 10h00 (heure de Gaza), n’a été accepté par le gouvernement israélien que sous une forte contrainte américaine. La raison principale de la pression mise par les USA sur Benjamin Netanyahu est le rôle croissant joué par la Chine dans les affaires du Proche-Orient. Au moment où la réprobation des massacres commis par l’armée israélienne à Gaza devenait quasi-universelle, les Etats-Unis constate l’audience croissante de la Chine dans la région.Et le risque qui pèse sur leur propre influence.

Bande de Gaza 1er novembre 2023. REUTERS/Mohammed Al-Masri TPX IMAGES OF THE DAY

Il est bien évident qu’au-delà du soulagement concernant le retour d’une cinquantaine d’otages (échangés contre 150 Palestiniens), l’accord de cessez-le-feu passe mal dans une partie de la société israélienne. En témoigne un article paru ce mercredi matin dans Yediot Aharonot:

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Les combattants palestiniens ont obtenu la libération de 150 prisonniers par Israël

Les mouvements combattants palestiniens sous l’égide du Hamas ont obtenu une indéniable victoire politique: au terme d’une médiation du Qatar, le gouvernement israélien accepte,en échange de la libération de cinquante des otages emmenés par les Palestiniens le 7 octobre, de libérer 150 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Une trêve de 4 jours doit permettre l’échange. On se doute de la fragilité du dispositif. Néanmoins, il s’agit d’une lourde défaite pour le gouvernement Netanyahu, contraint, sous la pression internationale, à négocier, après six semaines de guerre dont l’objectif déclaré était “d’éradiquer le Hamas”

Une pause de 4 jours dans les combats à Gaza devrait prendre effet ce mercredi 22 novembre. Elle devrait permettre de remplir l’accord suivant, négocié par l’intermédiaire du Qatar, entre les deux belligérants:

  • L’arrêt de toutes les opérations terrestres et actions militaires de l’armée israélienne dans l’ensemble de la bande de Gaza.
  • L’arrêt complet des frappes aériennes israéliennes et du trafic aérien dans le sud de Gaza.
  • La suspension des frappes aériennes israéliennes et du trafic aérien dans le nord de Gaza pendant 6 heures chaque jour, de 10 heures à 16 heures.
  • L’entrée sans restriction des camions transportant de l’aide humanitaire et du carburant dans toutes les zones de Gaza, sans aucune exception.
  • Israël garantira la liberté de circulation des personnes entre le nord et le sud de la bande de Gaza, le long de la route de Salah Al-Deen.
  • Le Hamas libérera 50 otages israéliens détenus à Gaza, dont 38 enfants ou adolescents de moins de 19 ans et 12 femmes.
  • Israël libérera 150 femmes et enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Une lourde défaite politique pour le gouvernement Netanyahu

On se rappelle que la guerre menée par Israël contre Gaza,depuis six semaines, avait pour objectif “d’éradiquer le Hamas, mouvement terroriste”. Le gouvernement Netanyahu effectue un “tête-à-queue” et accepte un échange de prisonniers au terme d’une négociation menée par l’intermédiaire du Qatar.

Tout ceci se passe après six semaines de bombardements massifs de Gaza, qui ont causé la mort de 15 000 personnes et suscité une réprobation internationale quasi-unanime. Faute d’obtenir une victoire militaire rapide et de réussir à localiser les otages pour les libérer, Tel-Aviv a été obligée de négocier. Le gouvernement américain, en particulier, mis sous pression croissante par ses alliés dans le monde arabo-musulman, n’a pas laissé le choix au gouvernement Netanyahu.

Youssef Hindi : “Le sionisme n’incarne pas la tradition juive”

Youssef Hindi est bien connu pour ses travaux sur la tradition hébraïque et sur ses rapports avec le sionisme. Auteur d’une thèse originale et érudite qui montre comme le sionisme procède d’un détournement messianique de la tradition juive, Youssef Hindi a évoqué pour nous la situation en Israël et en Palestine.

On notera avec grand intérêt la contestation par Youssef Hindi du narratif contemporain selon lequel l’antisionisme serait une forme d’antisémitisme. Sa démonstration s’appuie sur un retour aux éléments fondamentaux de la tradition hébraïque. Voici un entretien et une explication particulièrement documentés qu’il faut mettre entre toutes les mains.

Guerre Israël-Hamas: pourquoi l’Inde a soutenu l’Etat hébreu, par Leonid Savin

Autant le conflit entre l’Ukraine et la Russie a structuré deux pôles qui s’opposent – l’Occident d’une part, et les pays du Sud d’autre part, dont les BRICS – autant la guerre menée par Israël contre le Hamas bouscule, pour ne pas dire fragmente cette situation finalement assez bipolaire. En réalité, les intérêts des uns et des autres semblent s’agréger de façon complexe, façon « rubik’s cube », en fonction des opportunités politiques, des réalités économiques, et des vues à court et long terme. Les positions divergentes à l’égard d’Israël entre pays arabes, Turquie et Iran, en témoignent. La position d’un autre pays mérite d’être examinée : l’Inde. Alors que Jérusalem a toujours été intéressé à entretenir de bonnes relations avec ce pays, Delhi a longtemps hésité à nouer des relations diplomatiques complètes avec l’Etat hébreu. A l’origine, les dirigeants indiens avaient une perspective antisioniste. Nehru, qui avait pour axe directeur de jouer un rôle de chef de file dans le tiers monde, identifiait l’État hébreu comme faisant partie du bloc occidental. Puis les choses ont changé. Et depuis la dernière attaque du Hamas, les contenus antipalestiniens pullulent sur les réseaux sociaux indiens. Une stratégie orchestrée par les nationalistes hindous au pouvoir, qui considèrent la minorité musulmane comme un ennemi de l’intérieur.

Cet article initialement publié sur le site geopolitika.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

Le 26 octobre, les autorités qataries ont condamné à mort huit citoyens indiens accusés d’espionnage au profit d’Israël. Selon les médias, les accusés étaient d’anciens cadres indiens et travaillaient pour une société privée, Al Dahra Global Technologies and Consultancy Services. Ils ont été arrêtés par les services de sécurité qataris en août 2022, mais la publication du verdict a coïncidé avec l’escalade dans la bande de Gaza. Cela a donné lieu à des spéculations selon lesquelles le verdict a été rendu en raison de la position pro-israélienne de l’Inde.

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Chaos global : et si Israël perdait la guerre ?

Nouvel épisode du journal hebdomadaire du Courrier des Stratèges. Aujourd’hui, un point plus long sur Gaza et une analyse sur la manifestation contre l’antisémitisme. Autres sujets : l’Ukraine, la loi sur l’immigration, la dette française.

Dans ce quatrième numéro du Chaos global, nous évoquons la situation en Ukraine, la guerre à Gaza, la manifestation contre l’antisémitisme, la loi sur l’immigration et la question de la dégradation de la note de la dette française. N’oubliez pas de vous abonner à notre chaîne Youtube.

Le Hamas et le pétrole, par Epifan

Nous avons relaté au Courrier des Stratège la présence d’importantes réserves de gaz offshore dans la zone maritime de la bande de Gaza, ainsi que ses conséquences, liées au renouvellement des droits à exploration en 2024. En d’autres termes, une possible cause de la guerre actuelle entre Israël et le Hamas, mais surtout de l’ingérence américaine sur cette question d’énergie et de pactole à saisir. Nous abordons aujourd’hui une autre facette, complémentaire à la situation précédente et qui concerne le « Hamas et le pétrole ». Ainsi que nous l’avions indiqué précédemment à propos de l’« or bleu » de Gaza, la maîtrise des sources énergétiques fossiles, en particulier le pétrole, est un facteur de conflit depuis le 19e siècle, c’est-à-dire à partir du moment où sa distillation a été perfectionnée pour produire du kérosène. On lui doit notamment la guerre de 14-18. Tout ceci conforte l’idée qu’il faut relativiser le concept de « guerre de civilisation ». Les choses sont souvent bien plus prosaïques.


Cet article initialement publié sur le site Trymava n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

On écrit peu de choses sur l’existence de l’oléoduc israélien « Eilat – Ashkelon ». Le silence est de mise, mais en fait, c’est la cause profonde de la crise actuelle au Moyen-Orient. Parlons-nous franchement : tout le monde, absolument tout le monde, ne se soucie pas des souffrances des Palestiniens, chassés par les Israéliens de leurs terres et retranchés dans un petit morceau de Palestine appelé « bande de Gaza ». Et pour qu’on s’en souvienne, il a fallu l’attaque terroriste du 7 octobre perpétrée par des militants du Hamas et les atrocités de représailles israéliennes, qui se sont immédiatement transformées en un véritable génocide de la population palestinienne de Gaza.

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Israël-Gaza: le gaz, le véritable contexte de la guerre ? par Andreï Sokolov

Dans son livre paru en 1993, puis réédité, « Pétrole, une guerre d’un siècle. L’ordre mondial anglo-américain » William Engdahl décrit les moyens extrêmes que les Anglo-Américains ont mis en œuvre – et sont encore prêts à le faire – pour conserver une suprématie née en 1815 et renforcée au prix des deux Guerres mondiales. « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations », disait Henry Kissinger. Ce qui vaut pour l’« or noir » vaut désormais également pour l’ « or bleu ». Considéré auparavant comme un hydrocarbure de seconde zone, le gaz naturel est devenu – avec les sanctions contre la Russie – une source d’énergie fortement recherchée. Et grâce aux avancées technologiques récentes, son exploitation offshore, en eaux profondes, promet une très bonne rentabilité. La découverte il y a quelques années de gigantesques réserves de gaz naturel en Méditerranée orientale a aiguisé l’appétit des pays riverains : Chypre, Turquie, Syrie, Liban, Israël, Égypte, Libye. Ce qui a ravivé les tensions géopolitiques autour de la délimitation des frontières maritimes. Or, si l’on prend en compte l’existence d’importants gisements d’or bleu cachés dans la zone économique de la bande de Gaza, peut-être découvririons-nous une autre cause du conflit entre Israël et le Hamas.

Cet article initialement publié sur le site stoletie.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

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Guerre en Israël : les fausses images générées par IA inquiètent

La vente par Adobe d’images générées par intelligence artificielle (IA) dépeignant la Guerre en Israël, mélangeant le virtuel et le réel, suscite des inquiétudes. Ces images d’Adobe Stock, montrent de fausses scènes de bombardement de villes à Gaza et en Israël.  Au milieu d’une vague de désinformation en ligne entourant la Guerre entre Israël et le Hamas, ces images circulent sur les réseaux sociaux, brouillant davantage la frontière entre réalité et contenu fabriqué. Le Dr T.J. Thomson, maître de conférences à RMIT spécialisé dans les images générées par l’IA, exprime sa profonde préoccupation face au potentiel de ces images photoréalistes d’événements qui déforment la réalité et induisent en erreur le public.

Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, l’État hébreu et le Hamas sont actuellement impliqués dans un conflit ouvert qui transcende également le domaine de la communication. Bien que les approches stratégiques des deux camps diffèrent, l’objectif commun demeure : projeter une image de confiance. Désormais grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle créative, il est possible avec  Adobe Stock d’acheter des images de la Guerre d’Israël générées par IA.,Le Dr TJ Thomson s’inquiète   l’utilisation abusive des ces images générées par l’IA mélangeant le virtuel et le réel et ouvrant la porte à plus de propagande et de désinformation.

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Thierry Meyssan en appelle à la solidarité des Juifs de France

Quelques jours après l’attaque terroriste du Hamas sur le sol israélien, nous avions interviewé Thierry Meyssan qui nous avait expliqué sa vision du conflit qui commençait. Il est revenu auprès de nous pour commenter la situation à Gaza quelques jours après le discours d’Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah. Il rappelle inlassablement que l’attachement à Israël et les convictions juives n’impliquent nullement de soutenir les massacres d’enfants à Gaza par le Likoud, et il exhorte les Juifs de France à faire pression sur le gouvernement israélien en faveur d’une désescalade.

Thierry Meyssan dresse un point important sur la situation du Hezbollah, sur sa stratégie, et sur le rôle de l’Iran au Proche-Orient. Il livre quelques importantes révélations sur l’explosion du silo à grains sur le port de Beyrouth. Il rappelle les positions de Donald Trump sur la question israélo-palestinienne. Et il exhorte les Juifs de France à dénoncer les massacres civils et singulièrement d’enfants, à Gaza.

Pour mémoire, je vous rappelle l’interview précédente de Thierry Meyssan :

Si tu veux la paix, FAIS la guerre ! par Alexandre N

“L’opinion musulmane pour sa part en représente un quart avec 2 des 8 milliards d’individus  que compte la planète. Israël qui  est conscient de cette donnée a cependant postulé dans son plan l’immobilisme du monde musulman. C’est probablement vrai sur le plan des armes, mais c’est oublier tout le reste. En 1973, le monde musulman a réagi avec succès dans des circonstances semblables avec le pétrole. Il réagira cette fois d’abord par l’opinion. Le simple égrenage médiatique des pertes gazaouies dans une situation à la fois de blocage mortifère et durable, nécessairement produira une polarisation exponentielle de l’opinion musulmane où qu’elle soit” (Alexandre N),

La paix des veules – Alors que la plupart des médias nous ennuient toujours avec la Russie qui est en train de perdre et qui saigne, pendant que l’Ukraine s’étourdit dans son succès, il se susurre que des pourparlers de paix seraient engagés. Il se susurre en même temps que Joe Biden y serait très attaché, lui – le « Big Guy », aujourd’hui encensé comme « plus grand chef de guerre du monde de tous les temps »-,  et dont le tout récent président de la Chambre des représentants  vient pourtant – à peine élu – de mettre en cause ses « capacités cognitives », aimable litote pour dire « démence sénile ».

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Criminels de guerre ou terroristes ? La politique de l’autruche – par Yves-Marie Adeline

Poursuivons notre exploration des éléments de langage choisis pour commenter le drame de la Deuxième guerre du Kippour. On a vu qu’en France ou ailleurs, les esprits se sont échauffés entre, d’une part, ceux qui voudraient qualifier les actes survenus à Beeri de « crimes de guerre », et ceux qui préfèrent les qualifier de terroristes. Yves-Marie Adeline nous rappelle comme Camus que “mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde”. Parler de terrorisme plutôt que de crimes de guerre, à propos des combattants palestiniens, le 7 octobre dernier, c’est refuser de reconnaître qu’ils ont déclaré la guerre – déclenchant des représailles elles aussi guerrières. Et donc c’est se priver de pouvoir un jour mettre fin à cette guerre, avec le risque d’un chaos sans fin.

Quand un conflit éclate entre des hommes, que ce soit dans un environnement social ou politique, la pire des choses qui puisse arriver serait qu’il fût impossible d’identifier les protagonistes du drame. Car alors, on se retrouve face au chaos, ou pire encore que face au chaos, on se retrouve plongé dans le chaos, dont le principe même est d’avoir des frontières inconnues, illisibles.

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ALERTE : Dupont-Moretti lance la chasse aux partisans d’une solution à deux Etats en Palestine

Alors que la diplomatie française tente vaille-que-vaille de ménager la chèvre et le chou en Palestine, conformément à la doctrine gaullienne, les ministères de l’Intérieur et de la Justice tiennent des positions beaucoup plus dures. À coup de circulaires, ces deux ministères exigent de leurs troupes la plus grande rigueur non seulement vis-à-vis de ceux qui font l’apologie du terrorisme, mais aussi vis-à-vis de ceux qui incitent à porter un jugement positif sur le Hamas… Voilà une doctrine qui semble d’ores et déjà avoir coûté cher à pas mal de fonctionnaires de police, pour des raisons qui semblent extrêmement contestables. L’objectif est clair : criminaliser toute forme de soutien à la création de deux Etats, et imposer la doctrine pro-israélienne la plus extrémiste telle qu’elle est véhiculée par le Likoud.

Il faut lire la circulaire d’Eric Dupond-Moretti (en jugement de la Cour de Justice de la République, rappelons-le) pour comprendre la folie propagandiste néo-conservatrice qui s’est emparée du Deep State français (largement contrôlé par l’ami américain) dans l’affaire palestinienne.

Que la circulaire demande au Parquet de réprimer avec vigueur les éloges du Hamas est une chose. Mais qu’elle demande également de réprimer sans pitié les “propos qui tendent à inciter autrui à porter un jugement favorable sur une infraction qualifiée de terroriste ou sur son auteur, même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature
politique » sont constitutifs de l’apologie de terrorisme visée par l’article 421-2-5 du code pénal.”

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Chaos global : les sombres conséquences de la guerre à Gaza

Dans ce nouveau numéro de notre journal télévisé hebdomadaire (que nous professionnaliserons grâce à la levée de fonds que nous lançons), nous évoquons les sujets importants du moment. Sur le plan international, l’armée ukrainienne est en passe de s’effondrer et l’armée israélienne semble rencontrer des difficultés à Gaza. Sur le plan intérieur, le Sénat débat de la loi Darmanin sur l’immigration, et Eric Dupont-Moretti commence son procès devant la Cour de Justice de la République. La situation économique mondiale se tend.

Soutenez notre journal télévisé hebdomadaire : nous allons l’améliorer progressivement ! Donnez-nous des conseils pour faire mieux.

L’ONU décimée et déchirée par la guerre à Gaza

Dans les dégâts collatéraux causés par la guerre à Gaza, le personnel de l’ONU paie un prix élevé. Plusieurs dizaines de morts sont à déplorer parmi les employés sur place. Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme, a en outre démissionné de ses fonctions pour protester contre le massacre à Gaza. Alors que l’Occident déploie une propagande pro-israélienne sans équivoque, les Nations Unies se situent donc beaucoup plus en retrait.

Officiellement, 70 employés des Nations Unies seraient morts sous les bombardements israéliens à Gaza depuis le 7 octobre. Ce chiffre est significatif, car il est très peu commenté dans la presse occidentale, pourtant soucieuse de dénoncer le traitement de faveur dont les Palestiniens seraient l’objet dans une part grandissante de l’opinion. On imagine mal le Hezbollah ou le Hamas tuer 70 employés de l’ONU sans une émotion internationale forte, et sans une réaction brutale des Occidentaux.

Deux poids deux mesures.

Dans cet ensemble, on signalera la démission, la semaine dernière, de Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme, signalée par plusieurs médias occidentaux. Sa lettre de démission est sans équivoque :

Monsieur le Haut Commissaire,

Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR).

Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza comme conseiller des Nations unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis ces périodes, cette situation me touche personnellement.

C’est encore dans ces locaux de l’ONU que j’ai travaillé lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, alors que la poussière était retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il devenait douloureusement évident que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et d’obligation d’exiger que les auteurs de ces actes rendent des comptes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestiniens, tout au long de l’existence des Nations unies.

Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.

En tant que juriste spécialisé dans les droits de l’homme, avec plus de trente ans d’expérience dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’exploitation politique abusive. Mais le massacre actuel du peuple palestinien, ancré dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans la continuité de décennies de persécution et d’épuration systématiques, entièrement fondé sur leur statut d’Arabes, et associé à des déclarations d’intention explicites des dirigeants du gouvernement et de l’armée israéliens, ne laisse aucune place au doute ou au débat. À Gaza, les habitations, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réattribuées en fonction uniquement de la race. Par ailleurs, de violents pogroms perpétrés par les colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Dans tout le pays, l’apartheid règne.

Il s’agit d’un cas d’école de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine. Qui plus est, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont totalement complices de cet horrible assaut. Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations conventionnelles “d’assurer le respect” des conventions de Genève, mais ils arment activement l’offensive, fournissent un soutien économique, des renseignements, et couvrent politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.

De concert avec tout cela, les médias corporatifs occidentaux, de plus en plus aux ordres des gouvernements, sont en totale rupture avec l’article 20 du PIDCP (ndt, Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté en 1966), déshumanisant les Palestiniens sans cesse pour justifier le génocide, et diffusant la propagande guerrière et les appels à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constituent une incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence. Les entreprises de réseaux sociaux basées aux États-Unis étouffent les voix des défenseurs des droits de l’homme tout en amplifiant la propagande pro-israélienne. Les gendarmes du lobby israélien sur le net et les GONGOS (ndt, organisations non gouvernementales soutenues par des gouvernements) harcèlent et diffament les défenseurs des droits de l’homme, les universités et employeurs occidentaux collaborent avec eux pour punir ceux qui osent s’élever contre les atrocités. À la suite de ce génocide, ces acteurs devront également rendre des comptes, comme ce fut le cas pour la radio des Milles Collines au Rwanda.

Dans de telles circonstances, notre organisation est plus que jamais appelée à agir de manière efficace et fondée sur des principes. Mais nous n’avons pas relevé ce défi. Le pouvoir de protection du Conseil de sécurité a de nouveau été bloqué par l’intransigeance des États-Unis, le secrétaire général est attaqué pour ses faibles protestations et nos mécanismes de défense des droits de l’homme font l’objet d’attaques calomnieuses soutenues par un réseau organisé en ligne qui défend l’impunité.

Des décennies de distraction par les promesses illusoires et largement décevantes d’Oslo ont détourné l’Organisation de son devoir essentiel de protection du droit international, des droits de l’homme et de la Charte elle-même. Le mantra de la “solution à deux États” est devenu une plaisanterie ouverte dans les couloirs de l’ONU, à la fois pour son impossibilité absolue dans les faits et pour son incapacité totale à tenir compte des droits humains inaliénables du peuple palestinien. Le soi-disant “Quartet” n’est plus qu’une feuille de vigne pour l’inaction et la soumission à un statu quo brutal. La référence (écrite par les États-Unis) aux “accords entre les parties elles-mêmes” (au lieu du droit international) a toujours été un tour de passe passe évident, destiné à renforcer le pouvoir d’Israël contre les droits des Palestiniens occupés et dépossédés de leurs biens.

Monsieur le Haut Commissaire, j’ai rejoint cette Organisation dans les années 1980, parce que j’y ai trouvé une institution fondée sur des principes et des normes qui étaient résolument du côté des droits de l’homme, y compris dans les cas où les puissants États-Unis, Royaume-Uni et Europe n’étaient pas de notre côté. Alors que mon propre gouvernement, ses institutions subsidiaires et une grande partie des médias nord-américains soutenaient ou justifiaient encore l’apartheid sud-africain, l’oppression israélienne et les escadrons de la mort d’Amérique centrale, les Nations unies défendaient les peuples opprimés de ces pays. Nous avions pour nous le droit international. Nous avions pour nous les droits humains. Nous avions pour nous les principes. Notre autorité était ancrée dans notre intégrité. Mais ce n’est plus le cas.

Au cours des dernières décennies, des membres importants des Nations unies ont cédé au pouvoir des États-Unis et à la peur du lobby israélien, abandonnant ces principes et renonçant au droit international lui-même. Nous avons beaucoup perdu dans cet abandon, notamment notre propre crédibilité mondiale. Mais c’est le peuple palestinien qui a subi les plus grandes pertes à cause de nos échecs. L’ironie de l’histoire veut que la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) ait été adoptée l’année même où la Nakba a été perpétrée contre le peuple palestinien.

Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la DUDH, nous ferions bien d’abandonner le mythe éculé selon lequel la DUDH est née des atrocités qui l’ont précédée, et d’admettre qu’elle est née en même temps que l’un des génocides les plus atroces du XXème siècle, celui de la destruction de la Palestine. D’une certaine manière, les auteurs de la Déclaration promettaient les droits de l’homme à tout le monde, sauf au peuple palestinien. N’oublions pas non plus que les Nations unies ont commis le péché originel de faciliter la dépossession du peuple palestinien en ratifiant le projet colonial européen qui s’est emparé des terres palestiniennes et les a remises aux colons. Nous avons tant à nous faire pardonner.

Mais la voie de l’expiation est claire. Nous avons beaucoup à apprendre de la position de principe adoptée ces derniers jours dans les villes du monde entier, où des millions de personnes s’élèvent contre le génocide, même au risque d’être battues et arrêtées. Les Palestiniens et leurs alliés, les défenseurs des droits de l’homme de tous bords, les organisations chrétiennes, musulmanes et les voix juives progressistes qui disent “pas en notre nom”, montrent tous la voie. Il ne nous reste plus qu’à les suivre.

Hier, à quelques rues d’ici, la gare Grand Central de New York a été complètement envahie par des milliers de juifs défenseurs des droits de l’homme, solidaires du peuple palestinien et exigeant la fin de la tyrannie israélienne (nombre d’entre eux risquant d’être arrêtés). Ce faisant, ils ont balayé en un instant l’argument de propagande de la hasbara israélienne (et le vieux cliché d’antisémitisme) selon lequel Israël représenterait en quelque sorte le peuple juif. Ce n’est pas le cas. Et, en tant que tel, Israël est seul responsable de ses crimes. Sur ce point, il convient de répéter, malgré les calomnies du lobby israélien, que la critique des violations des droits de l’homme par Israël n’est pas antisémite, pas plus que la critique des violations saoudiennes n’est islamophobe, et la critique des violations du Myanmar n’est anti-bouddhiste, ou la critique des violations indiennes n’est anti-hindouiste. Lorsqu’ils cherchent à nous faire taire en nous calomniant, plutôt que faire silence, nous devons élever la voix. J’espère que vous conviendrez, Monsieur le Haut Commissaire, qu’il s’agit là de l’essence même du parler vrai aux puissants.

Mais je trouve également de l’espoir dans tous ces membres des Nations unies qui, en dépit des énormes pressions exercées, ont refusé de compromettre les principes de l’Organisation en matière de droits de l’homme. Nos rapporteurs spéciaux indépendants, nos commissions d’enquête et nos experts des organes de traités, ainsi que la majorité de notre personnel, ont continué à défendre les droits humains du peuple palestinien, alors même que d’autres membres des Nations unies (même au plus haut niveau) ont honteusement courbé l’échine devant les puissants. En tant que gardien des normes et standards en matière de droits de l’homme, le HCDH (ndt Haut-Commissariat aux droits de l’homme) a le devoir particulier de défendre ces normes. Notre tâche, je crois, est de faire entendre notre voix, du secrétaire général à la dernière recrue des Nations unies et, horizontalement, dans l’ensemble du système des Nations unies, en insistant sur le fait que les droits humains du peuple palestinien ne font l’objet d’aucun débat, d’aucune négociation, ni d’aucun compromis, où que ce soit sous la bannière bleue.

À quoi ressemblerait donc une position fondée sur les normes de l’ONU ? À quoi travaillerions-nous si nous étions fidèles à nos exhortations rhétoriques sur les droits de l’homme et l’égalité pour tous, la responsabilité pour les criminels, la réparation pour les victimes, la protection des personnes vulnérables et l’autonomisation des détenteurs de droits, le tout dans le cadre de l’État de droit ? La réponse, je crois, est simple – si nous avons la lucidité de voir au-delà des écrans de fumée de la propagande qui déforment la vision de la justice pour laquelle nous avons prêté serment, le courage d’abandonner peur et déférence à l’égard des États puissants et la volonté de brandir l’étendard des droits de l’homme et de la paix. Certes, il s’agit d’un projet à long terme et d’une voie escarpée. Mais nous devons commencer maintenant à moins de nous abandonner à une horreur indicible. Je vois dix points essentiels :

1-Une action légitime : tout d’abord, nous devons, au sein des Nations unies, abandonner le paradigme d’Oslo, qui a échoué (et qui est en grande partie fallacieux), sa solution illusoire à deux États, son Quartet impuissant et complice, et le détournement du droit international aux diktats de son supposé bien-fondé politique. Nos positions doivent se fonder sans équivoque sur les droits de l’homme et le droit international.

2-Une vision claire : nous devons cesser de prétendre qu’il s’agit simplement d’un conflit territorial ou religieux entre deux parties belligérantes et admettre la réalité de la situation, à savoir qu’un État au pouvoir disproportionné colonise, persécute et dépossède une population autochtone sur la base de son appartenance ethnique.

3-Un État unique fondé sur les droits de l’homme : nous devons soutenir l’établissement d’un État unique, démocratique et laïque dans toute la Palestine historique, avec des droits égaux pour les chrétiens, les musulmans et les juifs, et, par conséquent, le démantèlement du projet colonialiste profondément raciste et la fin de l’apartheid sur tout le territoire.

4-Lutte contre l’apartheid : nous devons réorienter tous les efforts et toutes les ressources des Nations unies vers la lutte contre l’apartheid, comme nous l’avons fait pour l’Afrique du Sud dans les années 1970, 1980 et au début des années 1990.

5-Retour et indemnisation : nous devons réaffirmer et insister sur le droit au retour et à l’indemnisation complète de tous les Palestiniens et de leurs familles qui vivent actuellement dans les territoires occupés, au Liban, en Jordanie, en Syrie et dans la diaspora à travers le monde.

6-Vérité et justice : nous devons appeler à un processus de justice transitionnelle, utilisant pleinement les décennies d’enquêtes, de recherches et de rapports accumulés par l’ONU, afin de documenter la vérité et garantir la responsabilité de tous les criminels, la compensation pour toutes les victimes et la réparation des injustices documentées.

7-Protection : nous devons insister sur le déploiement d’une force de protection de l’ONU dotée de ressources suffisantes et d’un mandat solide pour protéger les civils du fleuve à la mer.

8-Désarmement : nous devons plaider pour le retrait et la destruction des stocks massifs d’armes nucléaires, chimiques et biologiques d’Israël, évitant ainsi que le conflit ne conduise à la destruction totale de la région et, qui sait, au-delà.

9-Médiation : nous devons reconnaître que les États-Unis et les autres puissances occidentales ne sont pas des médiateurs crédibles, mais plutôt des parties prenantes du conflit, qui sont complices d’Israël dans la violation des droits des Palestiniens, et nous devons les affronter en tant que tels.

10-Solidarité : nous devons ouvrir grand nos portes (et celles du secrétariat général) aux légions de défenseurs des droits de l’homme palestiniens, israéliens, juifs, musulmans et chrétiens qui sont solidaires du peuple de Palestine et de ses droits, et mettre un terme au flux incontrôlé de lobbyistes israéliens vers les bureaux des dirigeants de l’ONU, où ils prônent la poursuite de la guerre, de la persécution, de l’apartheid et de l’impunité, tout en dénigrant nos défenseurs des droits humains à cause de leur position de principe sur les droits des Palestiniens.

Il faudra des années pour y parvenir, et les puissances occidentales nous combattront à chaque étape du processus, c’est pourquoi nous devons faire preuve de fermeté. D’ores et déjà, nous devons œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et la fin du siège de Gaza, nous opposer au nettoyage ethnique de Gaza, Jérusalem, Cisjordanie (et ailleurs), documenter l’assaut génocidaire à Gaza, contribuer à apporter aux Palestiniens une aide humanitaire massive et les moyens de la reconstruction, prendre soin de nos collègues traumatisés et de leurs familles, et nous battre comme des diables pour que la démarche des bureaux politiques de l’ONU soit basée sur des principes.

L’échec des Nations unies en Palestine jusqu’à présent n’est pas une raison pour nous de renoncer. Au contraire, il devrait nous encourager à abandonner le paradigme passé qui a échoué, et à adopter pleinement une ligne de conduite plus fondée sur des principes.

En tant qu’OHCHR, rejoignons avec audace et fierté le mouvement anti-apartheid qui se développe dans le monde entier, en ajoutant notre logo à la bannière de l’égalité et des droits de l’homme pour le peuple palestinien. Le monde nous observe. Nous devrons tous rendre compte de notre position à ce moment crucial de l’histoire. Prenons le parti de la justice.

Je vous remercie, Monsieur le Haut Commissaire Volker, d’avoir écouté ce dernier appel de mon bureau. Dans quelques jours, je quitterai le Bureau pour la dernière fois, après plus de trois décennies de service. Mais n’hésitez pas à me contacter si je peux être utile à l’avenir.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,

Craig Mokhiber, 31 octobre 2023

L’ethnocide palestinien peut-il réparer le génocide juif ?

Selon la presse israélienne elle-même, les services de renseignement du pays ont dessiné un projet de déportation des Palestiniens de Gaza vers le Sinaï. Il s’agirait de déplacer 2,4 millions de personnes pour récupérer cette enclave gênante du point de vue de l’homogénéité territoriale israélienne. On retrouve ici la vieille légende qui a fondé le sionisme : la Palestine serait une terre vierge de tout habitant, sauf de quelques Bédouins et de quelques sauvages qui ne forment pas un peuple. Cette négation de l’autre heurte de plein fouet le mythe fondateur d’un Etat constitué pour éviter un nouveau génocide. Peut-on vraiment réparer une tragédie subie en infligeant une tragédie à un autre peuple ?

Dans l’esprit occidental contemporain, la justification ultime d’Israël et de son existence, c’est la réparation de la Shoah.

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