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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

Haïti : l’APC dénonce le « chaos » organisé des USA

S'opposant à toute intervention militaire occidentale prétendant mettre fin au « chaos » et à la guerre des gangs en Haïti, l'Assemblée des Peuples de la Caraïbe (APC) dénonce une stratégie du […]

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L’Occident a encore peur des noirs d’Haïti

Au début du mois de mars 2024, devant les chefs d’État de la CELAC réunis à Kingstown (Saint-Vincent-et-les-Grenadines), le président vénézuélien Nicolás Maduro a dénoncé les nouvelles menaces qui pèsent […]

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Amérique Latine en bref : Violence et tensions

Honduras : ancien président condamné pour trafic de drogue L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a été reconnu coupable de plusieurs accusations de trafic de drogue par un tribunal […]

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Diana Alfonso : “La paix totale doit reconnaître la justice sociale en Colombie”

Le président colombien Gustavo Petro et le Pacte historique ont rencontré de sérieux obstacles dans la mise en œuvre de leur programme progressiste. Dans cet entretien, la journaliste et historienne […]

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Amérique Latine en Résistance : Elections à l’horizon pour le Venezuela

Le Conseil National Électoral (CNE) vénézuélien a fixé la date des élections présidentielles au 28 juillet prochain. La campagne électorale se déroule dans un contexte d'agression impérialiste accrue et l’enjeu est […]

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Argentine : Le lithium dans la ligne de mire de Blinken

Le voyage d'Anthony Blinken, le secrétaire d'État du président Joe Biden, à Buenos Aires, promet de finir de renforcer le lien qu’au-delà des disparités idéologiques, le gouvernement démocrate est venu […]

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Lavrov en visite à Cuba

lavrov cuba

lavrov cubaLe chef du ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est actuellement en visite de travail à Cuba. Comme le

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Amérique Latine en bref : Tous les yeux sur les élections

Mexique : Lopez Obrador veut modifier 36 articles de la Constitution Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, va transmettre au pouvoir législatif un paquet de réformes constitutionnelles qui […]

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Francisco Rocael : « Les mouvements sociaux au Guatemala restent vigilants »

Bernardo Arévalo a accédé à la présidence du Guatemala le 15 janvier après des mois d'attaques, venant principalement des milieux judiciaires. Quels défis le nouveau gouvernement progressiste doit-il relever ? […]

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Amérique Latine en Résistance : Équateur sans loi

Les gros titres sur l'Équateur dans la presse internationale se sont concentrés sur un seul thème : l'(in)sécurité. Les nouvelles parlaient d'émeutes dans les prisons, de l'expansion de groupes armés […]

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Cuba remet une liste de terroristes à Interpol

C’est le comble de l’ironie. Alors que les États-Unis soutiennent depuis des décennies des actions terroristes dans le but de renverser le gouvernement cubain, c’est la petite île qui est […]

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L’antisionisme en Amérique latine

par Ronald Lasecki. Les crimes de guerre, voire les crimes de génocide, commis par Israël dans la bande de Gaza ont reçu une réponse négative de la part de la plupart des pays de gauche de la région latino-américaine.

Équateur : 5 clés pour comprendre un pays brisé

Quelques pistes, pour comprendre comment, en quelques années, l’Équateur, un pays pacifique est devenu un territoire gouverné par le crime organisé. À cause de la puissance des images, l’irruption d’une […]

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Cuba est l’antithèse d’Israël, et voici pourquoi

Apartheid, blocus, guerre génocidaire... Celles et ceux qui s'intéressent à la cause palestinienne connaissent le vrai visage d'Israël, quoi qu'en disent nos médias. D'autres commencent à le découvrir. Et pourtant, […]

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[PODCAST] Milei peut-il sauver l’Argentine ? – avec Nathalie Janson

Épisode #45

Nathalie Janson est professeur associé d’économie au sein du département Finance à NEOMA Business School. Ses recherches portent sur les questions de politiques monétaires, de régulation bancaire et les cryptomonnaies. Dans la tradition libérale autrichienne en économie, elle s’intéresse particulièrement aux alternatives monétaires et bancaires dans une perspective historique, ainsi qu’à l’époque actuelle. Elle est présente dans les médias depuis la crise grecque en 2015, et depuis 2019 particulièrement sur les questions de cryptomonnaies. 

Dans cet entretien nous parlons exclusivement des questions économiques qui concernent l’Argentine, dans le passé comme dans le présent avec la toute récente élection de Javier Milei à la présidence de la République. Enregistré le 16 décembre 2023 à Versailles. 

Pour écouter l’épisode, utilisez le lecteur ci-dessous. Si rien ne s’affiche, rechargez la page ou cliquez directement sur ce lien.

Programme :

L’économie argentine, une histoire mouvementée – 1:51

Le péronisme argentin – 3:30

Les défauts de remboursement sur la dette extérieure – 7:19

Des fonds vautours pour dépecer l’Argentine ? – 11:29

Le sauvetage par le FMI : trop généreux ou trop violent ? – 14:11

Le contrôle des capitaux puis le currency board – 18:38

Comment l’Argentine s’est-elle embourbée dans l’inflation ? – 22:52

Javier Milei : un économiste devenu homme politique – 23:59

Le programme économique de Javier Milei – 29:49

Abolir la banque centrale pour de bon ? – 34:46

Pourquoi vouloir se dollariser ? – 38:13 

Et pourquoi pas le bitcoin pour l’Argentine ? – 50:42

Pour aller plus loin : 

Pourquoi le nouveau président de l’Argentine Javier Milei n’est pas d’extrême droite – (La Tribune, 13 décembre 2023)

Les leçons du krach de 2008 – (Podcast avec Nathalie Janson)

Javier Milei peut-il vraiment fermer la banque centrale argentine ? – (Contrepoints, 8 décembre 2023)

Javier Milei face à une tâche herculéenne en Argentine – (Contrepoints, 29 novembre 2023)

Décryptage du programme économique de Javier Milei – (Interview de Pierre Schweitzer pour le Rdv des Stackers)

Amérique Latine en bref : dérégulation, pauvreté et violence

Argentine : Licenciements publics et dérégulation Le président argentin, Javier Milei, a annoncé qu’il ne renouvellerait pas les contrats des fonctionnaires signés après le 1er janvier 2023. On estime que […]

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Héctor Testa Ferreira : “Les forces de gauche au Chili vivent un moment de sous-représentation”

Le 17 décembre dernier, les électeurs chiliens ont rejeté un second projet constitutionnel. Dans cet entretien, l'avocat et chercheur, Hector Testa Ferreira, fait le point sur les initiatives visant à […]

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Amérique Latine en Résistance : Tensions régionales et ingérence impériale

Une vieille querelle territoriale a fait beaucoup de vagues en Amérique latine et dans les Caraïbes ces derniers mois. Il s’agit du litige autour du territoire de l’Esequibo, actuellement administré […]

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New Year 2024 annual review interview with Venezuela President Maduro by Ignacio Ramonet

Par : amarynth

Presidente Maduro en entrevista con Ignacio Ramonet evalúa con perspectiva crítica los retos del 2024

video Nicolás Maduro | Entrevista con Ignacio Ramonet

Ignacio Ramonet (IR ): Mr. President, good evening. Thank you very much for accepting this invitation to this interview, which is already like number seven or eight that we have done as the first interview of the year.

President Nicolás Maduro (NM): Well, this interview is very good because it always serves as a reflective balance of all these difficult years, full of efforts, sacrifices. It serves as a balance sheet, and also as a perspective for the future. So always at your disposal, Ramonet.

 “We have solved the Canserbero enigma”

IR: Thank you very much. This interview, in fact, has the objective of taking stock of the year a little. In particular, the balance sheet of the achievements, the victories, the advances that have occurred in Venezuela. And also if you could define some perspectives. We are going to see it throughout the interview. But, if you allow, first I would like to start with something that is a little outside our topic, but that has had a great impact, especially on the millions of young people who are admirers of the Venezuelan singer-rapper Canserbero. A few days ago we learned that the “Canserbero enigma” has been solved. It was thought that Canserbero had committed suicide, but the Venezuelan Prosecutor’s Office has revealed that he was, in fact, murdered. How could you comment on this information?

NM: Yes, it has truly been a scientific, professional work of reconstruction of the events, of the facts, which has led to a forceful, definitive conclusion, of who are the intellectual and material authors responsible for the murder of this young artist, of this Venezuelan creator who in such a short time of musical career as a composer had such a great impact on youth. And he still has it, and more than in his youth. Ramonet, he impressed me (…) We, Cilia and I, have grandsons and granddaughters of all ages, and our grandchildren are eight, nine, ten, twelve, thirteen years old, Fourteen, fifteen years old are connoisseurs and followers of the art, music, composition, and lyrics of Canserbero. I’m very surprised.

IR: Especially since he died about eight years ago, right?

NM: Nine years ago now. And it surprises me because I confess to you I am a musical man, I am more into salsa, rock, although I am aware of current trends (…) In the year 2023, I listened on Spotify and I have a very popular, popular playlist, very full of music of all kinds. But I, until maybe two years ago, didn’t know who Canserbero was… And I found out because my grandchildren explained it to me, and they told me song by song, we analyzed song by song. And from there an interest in the art of Canserbero was born in me. On some occasion I spoke with the attorney general, also an admirer of Canserbero’s art, and after putting together a set of elements that made up a solid hypothesis about what had happened… All the media and networks had tarnished Canserbero’s name, they had said that he was a murderer… Even after his death, the Public Ministry even accused him of murder.

IR: He was accused of having committed a homicide before his suicide.

NM: Yes, and then later they imposed the complete thesis of homicide, suicide, schizophrenia and madness. And despite that stain that was cast on him, unfair, brutal, despite that, what his name, his lyrics, his art did grow and Canserbero today is recognized in the world as, if not the main, one of the main rappers in the Spanish language. So the investigation was opened by the Public Ministry. I expressed my support, and gave the prosecutor as always, but in this particular case, all my support. He did all the investigations with the most advanced forensic science, criminology. And the results have been overwhelming. Justice has been done, the name of a young noble Venezuelan creator has been vindicated, and I would say what he has done is growing now.

I spoke with her relatives the day Attorney General Tarek William Saab gave the results, with the videos of the confession of the murderer and the murderer, of the two murderers, and I spoke with her family, and her family felt relieved. His father Cheo, his sisters, his nieces. I gave them a hug over the phone. And I told them, well, he is a strong spirit, wherever Canserbero is he is a very strong spirit. And now his name will increase among the youth of Venezuela, Latin America, the Caribbean, and much beyond. So justice has been done, which speaks very well of the Public Ministry of Venezuela.

“We have greatly energized foreign policy”

IR: This has been one of the achievements of these last days of the year 2023, but as we said there have been others. 2023 was a symbolic year because it was the tenth year of your Government. In particular I would like to emphasize some international contacts that you have had, some trips abroad, meetings. In particular several meetings with President Gustavo Petro of Colombia, who organized a ” Conference on Venezuela in Bogotá”; a meeting with President Lula, who has returned to power. Recently in Brazil, you were at the meeting that Lula organized on South America; other strategic trips, in particular to Turkey and Saudi Arabia, and above all the very important trip to China, your meeting with Chinese President Xi Jinping. How are these contacts, these trips integrated into the traditional geopolitics of the diplomacy of the Bolivarian Revolution?

A New World Balance is Taking Place

NM: In the world there is already a new era. The era of the Western empires is already passing, definitely, and the last of the empires, Westerners, the American empire, is in a process of historical decline that is structural, it is definitive. The United States will always be a power if it remains united, if several independent states do not emerge from there. It is one of the possible, probable trends that are predicted within a few decades. It’s like the United Kingdom; Great Britain was a military, economic, commercial, naval super empire… And well, it ceased, fell, declined… But it is still a powerful, important country.

Today, a world of greater balance has emerged, as the Liberator Simón Bolívar dreamed of. Incidentally, we are in the Birthplace of our hero, of our father, the Liberator Simón Bolívar, and from very early in the 19th century, he spoke of the need to “build a universe of balance”, a “world of balance”. And that was when the Liberator conceived the strategy that we could call today the “strategy of a multipolar world,” where our America, liberated by its sword, by its army, by our army, was one of the great blocks. In fact the Grand Colombia was founded in the Orinoco, on December 17, 1819. It was born as a power, an Atlantic, Caribbean, Pacific, Amazonian, Andean power, which encompassed what we are today Venezuela, Colombia, Panama and part of Central America and Ecuador. It was born as a territorial, population, military, and economic power.

IR: Like another Brazil almost…

NM: Yes, practically, and also having two arms, one over the Caribbean Sea and the Atlantic, and the other over the Pacific, having the entire Andes Mountains, having a gigantic space over the Amazon.

And that power was called, as the Liberator attempted at the Congress of Panama in 1826, to constitute a powerful bloc of nations, a union of republics… Treason prevailed, imperial intrigue prevailed, and Bolívar’s project was stabbed, it was betrayed, it was sullied, it was forgotten… And then, from where a powerful bloc should have been born, there remained ten, fifteen, twenty “republiquitas”, we could say in quotes, with respect to all, but fifteen “republiquitas”, everyone on their own, everyone was dominated.

So the concept of the “balance of the universe”, of a “multipolar world” that was the great dream of the giant, of our Liberator, is seeing its emergence today. And we are attentive. Commander Hugo Chávez spoke of a “new world geopolitics”, and thus established it: Bolivarian peace diplomacy. Its crisscrossing axis is the construction of a new world geopolitics, a new axis of world power, and the insertion of Venezuela into that axis.

From Latin America in the first place, from South America, from the Caribbean and from Latin America and the Caribbean to the world. That is why, this year, we have greatly energized our foreign policy. We participate in the attempt that Lula has made to re-found Unasur, a very important one that is advancing step by step, not without threats or imperial conspiracies, so that those do not happen. We have participated in the consolidation of the Community of Latin American and Caribbean States this year, a solid Community of Latin American and Caribbean States (CELAC). We have participated in the Palenque Summit with the president of Mexico López Obrador, to talk about the entire issue of climate change, migration, development, independence. And we received the support of all of Central America and part of South America on the issue of sanctions, to demand the lifting of the sanctions.

“Our visit to China was monumental”

And at a global level we have consolidated our relationship this year to a great degree with Turkey, with India, with Russia, with China. Our visit to China was monumental. I have gone to China as chancellor six, seven times, accompanying Commander Chávez, and then as president I have also gone five, six times. And I tell you, the level of relations, agreements signed, and policies defined between President Xi Jinping, between China and Venezuela in this six-day visit, has no comparison, has no parallel. First, we elevate the relationship to a high-level strategic relationship “foolproof and for all times.”

IR: Is that the expression that appears in the document?

NM: Yes, that is the expression, it is a concept that, for the first time, China attributes to a relationship jointly, to a country in Latin America and the Caribbean. Which raises the whole level. So I would say that we are advancing in the midst of the imperial siege, in the midst of the permanent attack, we are advancing in weaving the new world.

Venezuela humbly, modestly, yes, with the greatness of Bolívar’s thought, with the greatness of Chávez ‘s new global geopolitics, we are persevering in the construction of a multipolar world, a world of truly free countries and peoples.

“They already tried to kill Alex Saab by order of Iván Duque”

IR: Mr. President, among the achievements of your Government, I would like to cite three recent ones. First: the Barbados Agreements in October, which have made it possible to establish an agreement with the extra-parliamentary opposition. Second: The referendum on Guyana Essequiba on December 3, which has been an enormous victory in terms of mobilization. And third, the recent release of diplomat Alex Saab.
On this last issue, on the other two, we will return later – I would like you to complete for us, because you have already made a statement about it, some details about how and how difficult the negotiation was to obtain the release of Alex Saab.

NM: First, as we have said: Alex Saab is a businessman of Colombian origin, who settled in Venezuela and began to develop a set of very important investments. At one point, in 2011, he joined the plans of which would be the Great Venezuela Housing Mission. Later, in the stage that it was my turn to direct, he became involved in social plans, but above all he began playing a very important, growing role when criminal sanctions arrived.

IR: Starting in 2016.

NM: Yes, 2016, 2017, 2018, because he became involved… I have started to think… First he is Colombian, he has Colombian blood. Secondly, he has Palestinian blood, that’s where that streak of rebellion comes from. And he began to work with great skill to overcome the sanctions that were being taken against Venezuela.

IR: On your own initiative? Out of patriotism?

NM: On my own initiative and also due to a set of policies that I implemented, calling on the private sectors so that, from capital, from private investment, we could move forward, given that all our bank accounts had been stolen, frozen, Ramonet. You have to see that a country freezes all our bank accounts, not only freezes them but steals all its money, more than 21 billion dollars, freezes our properties abroad, prohibits us from selling our products abroad to the world. They persecute our main industry, the oil industry, which made us lose, I always say it because there may be people who do not listen to it, it made us lose 99% of the country’s income, we went from 54,000 million dollars approximately, one year, to 700 million dollars the following year… And the manifest, direct objective of imperialism was to collapse our society and proceed to a violent change of government, what they call in their strategic manuals, a “regime change”. And that’s good, as Fidel said; Fidel always told us: “Crises create men,” “they create leadership.”

I would say that, in that crisis, a man emerged: Alex Saab, and he began with imports brought from his capital, he began to bring food, the CLAP boxes (Local Supply and Production Committee) in the difficult times of 2017, 2018. And that’s why they punished him and his entire family, his brothers, his sister, his father, his mother, they punished everyone. And then they start to persecute him… And they also start to persecute the companies where he, in Mexico and other countries, made the CLAP boxes, and threaten them with different sanctions.

When 2019 and especially 2020 arrived, he had been playing an important role in three key areas, especially in 2020, when the quarantine and the Covid pandemic arrived. One, to continue playing a very important role in guaranteeing the CLAP, at that time we were still not producing the CLAP in Venezuela, as we had to later, fortunately… Thanks to the efforts of thousands of agricultural producers, peasants, from the Venezuelan countryside. Today we are producing 85% of the food in Venezuela, an agricultural miracle achieved by who? By the workers, by the producers… But not at that time. We brought 90% of the CLAP boxes from abroad to serve 7 million families. And he was a key man in the articulation of those imports.

But also, given the blockade, we had the refinery, the four refineries in Venezuela stopped, we did not get a spare part, we could not buy it, if we got it, say, if we got this spare part in such a country, we did not have a bank account to pay for it, because of the sanctions… Then we made triangulations to resolve the issue and recover the four refineries in a miraculous and heroic way, thanks to the engineering and knowledge of the Venezuelan oil workers, and the support of our friends in the world, important friends in the world. And then Alex Saab was a man to start bringing fuel to Venezuela.

And furthermore, he had made the connections in the world to bring medicines to the most needy patients, and particularly the key medicines for the issue of the coronavirus pandemic. That’s when they kidnapped him.

IR: In Cape Verde.

NM: Yes, in Cape Verde. Two days before they had tried to kill him. That has never been said… Two days before, a group of criminals hired by Iván Duque from Colombia tried to kill Alex Saab in his house, in Caracas… He miraculously saved his own life. And then he, with the drive that carries him, because he is an enterprising man, of drive, of initiative, I would say reckless, I would tell you that Alex Saab has the temerity of a Che Guevara to face risks and dangers. He left, he was going to Iran. Why was he going to Iran? To guarantee gasoline for a year for Venezuela, 2020, 2021, while we recovered the refinery. Why was he going to Iran? To get triangulated medicines from Iran. And on the way they capture him, they kidnap him without any type of police order.

IR: Without a court order…

NM: No, there was no international arrest warrant in the first place. Secondly, he had the protection of a diplomatic passport, a diplomatic official of a legitimate government, recognized by the United Nations. When they kidnapped him, they violated the conventions that protect diplomatic immunity in the world, something very serious. And then, well, everything that is already known: the torture…

The first thing they tried – as he explained – in that month of July, in the middle of the quarantine, they asked him to, with a call, to stop the gasoline boats; that, with a call, to stop the shipments of medicines… There is a key medicine, Ramonet, which is Remdesivir, which had just emerged then as the great antiviral against the coronavirus. And they were desperate to stop it. With Remdesivir, when it arrived in Caracas, in July 2020 and until today, thousands of lives of very serious patients who were intubated throughout the country were saved. And they also wanted Alex Saab to stop the CLAP boxes with a call, so that there would be what?

Mortality due to lack of medicine, famine and zero gasoline, as we were almost… In fact, I can tell you that of the five ships that he hired – we paid him but he triangulated them – of the five gasoline ships that came only two ships were able to arrive in June 2020… Unforgettable! It was a party for Venezuela… The other three ships were stolen by the United States … Stolen! They took them to the United States … Pirates, privateers, thieves! Then came the whole stage of torture so that he would give validity to the infamies against us, to the lies that are still going around… Because garbage portals of the sewer, such as the Semana de Colombia sewer, which is a sewer of the Colombian drug trafficking oligarchy, Semana magazine still writes: “Maduro’s front man Alex.” I’ve never had a front man! I have never had a bank account abroad. I have never had companies or properties, nor do I want to have them in my life, ever… My relationships with national and international businessmen have been and are work relationships for the country; and it was so much so that imperialism could never show, in three and a half years of having him kidnapped, it could never show a single false piece of evidence, a false paper about the supposed front men, dirty deals and all the rot that they invent in the sewer of their justice and in the sewer of their media.

So we never leave anyone behind, we never abandon anyone… Ever! We were always, we were at the side of his family, to his wife Camila who was a housewife, from a housewife she became a leader of a powerful movement, the Free Alex Saab movement; we were at the side of his sons, of his daughters, of his entire family, next to his family; in a loving way… In a special way Cilia who practically talked every week with Camilla, we had information here, there. And as I told Alex when he got out of the car and I waited for him there at the golden door of the Miraflores Palace: “Alex, I knew that this day you were going to arrive. And it came.” A miracle? A miracle like only revolutionaries, who are firm and who confront the empire with the truth, can do. A miracle.

IR: It was a beautiful victory, President. Throughout the world, many people were happy about that release, because they had campaigned to denounce all the falsehoods that were said about Alex Saab.

NM: Ramonet, I can’t say… but I received words of congratulations from people you can’t even imagine, who are surely seeing this, from the world, you can’t even imagine. People who sent me congratulations. From people in the United States of America. I’m not going to say names of great world artists… Some of them I don’t even know. And I have received messages from here, messages from there. Saying: this is how you treat an innocent man. We made an exchange that was worked on, as José Martí said: “It had to be done in silence.” With the prudence of the case, with the diplomacy of the case and we managed to miraculously free an innocent man. And in the exchange we handed over a group of convicted and confessed terrorists who had committed crimes and crimes in the country, convicted and confessed. It was the price we paid for the kidnapping. For the freedom of the kidnapped. And I think it was well worth it.

“We are building a new diversified economic model that gives us absolute independence from the entire world”

IR: Mr. President, continuing with the balance of the year: you defined eight very important lines of work for 2023. And among them the guidelines of the economy. I would like to ask you, what assessment do you make of that approach? What are the main achievements achieved in these eight lines of work?

NM: Look, I think that 2023 is a step forward too. We have ten quarters of continuous economic growth that began at the end of 2021. And we have managed to maintain growth in what I defined as the Bolivarian Economic Agenda, 18 engines, the 18 engines go step by step. These 18 engines need public policies, incentives, investment, national market, international market, good public management, good private management, good coordination.

I believe that we have achieved perfect coordination with all the country’s internal economic actors, and I believe that we have a very high dialogue and understanding with international economic actors who are arriving with new investments. It is a great achievement of these years, which will be consolidated in 2023. I have some important numbers here for you.

“ten consecutive quarters of growth”

IR: Growth in 2022 was 12% or so.

NM: Correct.

IR: In 2023, what growth has Venezuela had?

NM: The Central Bank has not given figures yet, although they tell me that ECLAC’s expectation of 4.5% could be met. There are ten consecutive quarters of growth. Still in the middle of the siege, and with our own investment.

A 5% growth in agricultural activity. We already have five consecutive quarters of agricultural activity growing more than five points, producing our food. And even exporting part of that food.
A sustained growth of 4% for ten quarters of all private manufacturing activity in the country, in a sustained, sustainable recovery, still has much room to grow the entire manufacturing sector.

An approximate growth of 4% in commercial activity until the third quarter. This fourth quarter that just ended now in December is a much higher level, there has been maddening commercial activity, with impressive strength.

Manufacturing production of food and beverages has grown above 1.6%. Well, here I have other information. I’m not going to overwhelm you with all the data.

IR: The trend is very positive…

NM: Yes, the trend is positive. In the fishing catch, in the recovery of the country’s fishing capacity, this year we have grown 25%. In the aquaculture activity, which is also an activity to which we have paid special attention, this year we grew by 20%. In the shrimp sector, which is an export sector, it grew 98% in the year 2023. An increase in industrial, agro-industrial production… And the arrival of important European, American, Chinese, Indian firms, etc., to invest in oil, gas and basic companies.

It means that, under the conditions established by our Constitution and our laws, we are advancing. Tax collection this year grew by 25.8%.  I would still say, according to the needs of the country and the expectations of what our social plans for recovery of the social welfare state have to be, tax collection still – although has grown quite a bit this year – it still has a lot of ground to gain, to guarantee income that allows us to improve the income of workers, social investment.

This year we are exceeding, up to the month of November, the collection of 5,181 million. It means that there is a set of very important elements, exchange rate stability, the definitive expiration of hyperinflation, we have stopped inflation as a structural evil of the hundred-year-old economy, and with the policies we are implementing we have serious prospects of improving that element, that variable in the months and years to come.

The credit portfolio increased by 91% compared to 2022. 91%. They are still modest figures that are around 1,400 million dollars. Venezuela would need four thousand, six thousand, eight billion dollars, the credit portfolio, or much more for investment; but it is something that has been achieved in a sustained, sustained manner.

IR: And all this in the context of a blockaded and besieged country. Which has more merit.

NM: That’s important to mention. Because the country, despite the progress we have made in the Barbados Agreements that we are going to talk about, and the conversations with the United States government, Venezuela today does not have accounts abroad, today it continues to be a persecuted and besieged country. And we have achieved all this with our own efforts, we alone, the Venezuelans, I can tell you, I tell you with pride. We have achieved all this with our own work. The private sector, small, medium, large, with some investment that has been coming from abroad, with public policies that are consensual, correct, relevant, fair, we have been achieving it with our own efforts, practically alone in this world.

IR: Without significant foreign investment?

NM: And saying as the great Ho Chi Minh said in Vietnam, thinking with our own head, walking with our own feet and building with our own hands, without depending on anyone. Do you know what one feels? That we are in a stage – and I tell you here in the house where Bolívar, the giant of America, was born – a stage where we are building a new diversified economic model that gives us absolute independence from the entire world, if necessary. Another element for your analysis, and for the analysis of all those in the world who read us here.

In the year 2023, Venezuela achieved the highest level of internal supply in its internal market in the last twenty-five years; 97% supply, mainly with its own production, and with the activity of the private economic sectors with complementary imports. With a very clear policy of what is imported, what is not imported, and protection of the national producer.

So I think we are taking certain steps. I always say, of course there is still a long way to go, especially to generate the wealth that we need to impact salaries, income. We have done our best to improve the comprehensive income of workers, the minimum comprehensive income of workers. And also completing a circuit with the Great Missions and Missions to protect public health, public education. With the construction of 500,000 homes per year to protect, with the CLAP and food programs, the people’s right to food. To put the human being at the center and protect them comprehensively while we recover the capacity, not only to generate and produce goods, products, services, but also liquid wealth, which is where our main effort is directed, and I know that we are going to achieve it. I’m sure of that.

We have reduced crime and dismantled the prison mafias

IR: Mr. President, there is another important achievement that you have not mentioned, which is security. For a long time one of the most systematic criticisms of the international media, to criticize the Bolivarian revolution, was to say that Venezuela was a very insecure, very dangerous country, that Caracas was a city dominated by crime, by delinquency. All that to some extent has changed. Today Caracas is an increasingly peaceful city, increasingly safer, the nights of Caracas have come back to life, tourists, travelers, and foreign correspondents confirm this. It is a huge achievement. Could you explain to us, how was this that seemed almost impossible achieved?

NM: Well, tremendous work has been done based on a concept that is the Peace Quadrants. The Peace Quadrants are a territorial concept. Today we have three thousand Quadrants of Peace.

IR: Throughout the country?

NM: Yes, throughout the country. The Peace Quadrant brings together who? It brings together the police and security forces, it brings together popular power, all popular power in its diversity, and it brings together all the institutions that have to do with security. The Peace Quadrants have provided a contribution to liberate the territories where there was the highest crime rate and to establish the operating rules of peace communities; quadrants of peace, communities of peace, I think that is one of the elements.

The other element has to do with intelligence work to dismantle the most dangerous criminal gangs, which are like gangs of a new generation, more armed, more organized gangs, with a lot of money. And we have done intelligence work and surgical strikes against the gangs in different cities and places in the country. For example: in Caracas, we remember the surgical strike that we gave to the gang of a neighborhood that was known in the world, which was Cota 905. That meant that, in Caracas, climates of coexistence, tranquility, and peace were established; because there was a hotbed there, Cota 905, it was an incredible hotbed, connected to the criminal gangs of Colombia in the time of Iván Duque. When we entered his lair, the first thing we found was about twenty Colombian paramilitaries on a mountain, training for a supposed “popular insurrection” in Caracas that they were going to lead; to tell you something.

And thirdly, this year 2023, progress was made in dismantling prison mafias, from very emblematic prisons in the center of the country, in the west, in the Andes, in the east, in the south of the country.
And I think it has been a very important blow to put an end to those prison mafias, to take away that center of crime. It is a policy, we call it Operation Gran Cacique Guaicaipuro, that will be maintained.

So, in that sense, I have great confidence that we are going to continue advancing in Venezuela as a territory of security, a territory of peace. And I always make a call to the people, this does not depend on one man, this depends on the joint effort that we make in the Peace Quadrants, it is the formula.

I have even told some Latin American governments. I’m not going to say names. I have told some Latin American governments: I would like to share with you the experience of the Peace Quadrants so that you can see that the fusion and union in the territory of the forces of order, the police forces and the social organization – in the case of Venezuela of popular power – gives great results.

“The president of Guyana is making fun of Lula, Celac and Caricom…”

IR: Mr. President, another important achievement, we mentioned before, is the recent referendum on Guyana Essequiba, which has been a success because the support has shown that the population has contributed to that demand. The success of that referendum forced the president of Guyana to sit down with you to talk directly about the fate of Guyana Essequiba. But since then there has been the sending of a British warship, which you have denounced. So, in these circumstances, how do you see the future of the negotiations with Guyana over Guyana Essequiba?

NM: At this moment, we could say, we are going through a moment of turbulence. Because Guyana acts not like the Cooperative Republic of Guyana, Guyana is acting like “British Guyana”, accepting that a warship goes to its coasts and from its coasts threatens Venezuela. Because that warship, since it left for its coasts, went with a voice of threat to Venezuela. And the impertinent, insolent statements of the British Foreign Ministry have been to reaffirm its threat to Venezuela. So they act, the president of Guyana acts like a president of a colonial British Guyana. He acts like a tied, subjugated country. I don’t accept his excuses, I don’t accept them! He tries to excuse himself, President Irfaan Ali, saying that Guyana will never threaten Venezuela. But it is not he who has uttered a word of threat, it is his owners, it is the old and declined and rotting ex-British empire that has sent a ship… They believe that Venezuela is the Venezuela in 1902, when they came with their ships to bombard Maracaibo, Puerto Cabello, La Guaira; when they came to massacre the people of Venezuela to impose the Arbitration Award of 1899, to collect the illegal, immoral debts of the 19th century. No, Venezuela today is not the one of 1902. The Venezuela that Cipriano Castro had. No no. It is a Venezuela that has military power to respond. And I say it with humility, with simplicity. Because I know the Venezuelan military very well. And I know that they give their lives to defend the sovereignty of this country, to protect this country. I have told you, we are a people of peace. For the good, everything. For the hard way, don’t try us. Don’t try us!

So what is the government in London doing and what is the President of Guyana doing? Make fun of President Lula, make fun of CELAC president Ralph Gonsalves, make fun of all the Caricom countries… That’s what they’ve done, make fun of them. They have mocked by threatening Venezuela with a military ship. They have mocked, and they have kicked the Argyle Agreement, they have kicked it.

Right now we are in a situation of turbulence. That we know how to face. Because we were not born on the day of cowards. Did you hear Ramonet? I was not born on the day of cowards, and I know very well as head of state and commander in chief of the Armed Forces what I have to do to defend the dignity of Venezuela. And here no one is going to come and threaten us with ships. Not today nor ever. This is not Venezuela in 1902. Make no mistake about Venezuela. Do not get it wrong!

 “With the US we have always sought dialogue, understanding, coexistence”

IR: Mr. President, after the Barbados Agreements, with the extra-parliamentary opposition, the Biden Administration was forced to suspend part of the sanctions against Venezuela What next steps do you foresee on the path to normalization of relations with the United States?

NM: First, two things must be said. First, I have promoted dialogue more than a thousand times with all sectors of the opposition. These dialogues with the extremist Guaidosista sector of the far-right opposition, as I call it, which is the spoiled and preferred opposition of the United States, is the pro-American, pitiyanqui opposition… Gathered in the Unitary Platform, the PUV. These dialogues I have promoted them and we support them permanently, always and without stopping. Those are the public dialogues that are known.

But in private dialogues I have met with all of them. In the year 2020, 2021. They spoke bad things about Guaidó to me. I told them: act, but they didn’t dare. And they take Guaidó out when he is already rotting garbage, Guaidó already smells very bad, and the gringos take him out of the country, they take him to Miami, multimillionaire as he is, he robbed half the world, he robbed the gringos, he robbed the opposition, robbed everyone; and they removed him because his discredit in that sector of the opposition was already unbearable. But we have always had dialogue with them. Even though sectors of that opposition sit down to talk but continue conspiring below, they always continue conspiring below. To seek to carry out a coup d’état in Venezuela, to seek to kill me, etc. But I believe in dialogue, permanently.

And secondly with the United States. Commander Chávez always sought and taught me to seek dialogue, understanding, and coexistence with the United States of America. And that’s what we’ve always done. What the commander did with Bill Clinton. With George W. Bush twice, even though Bush led a coup here on April 11-13, 2002. It is what he sought with Barack Obama, the first Obama term. The second Obama term was my turn, and that second Obama is the one who took the decree declaring Venezuela an “enemy of the United States. ” Face to face, face to face, Obama told me: “Maduro, that was a mistake, I’m going to correct it.” He didn’t correct it. I said, “Obama, the problem is not you, the problem is who comes after you, who can use that decree to threaten us, sanction us or invade us.” And that’s what happened.

With Donald Trump we had the relationship that everyone knows. He took 930 sanctions measures against Venezuela. He put a price on my head, on this little head you see here, they put a price on it. They tried to kill me in 2018, August 4, from the White House they tried to kill me. The day of the drone attack they were in the White House, today that truth is known, waiting for the result of the attack. They tried to invade us several times, they prepared mercenaries from Colombia. And yet we always sought dialogue and had ties of dialogue with the Trump government, so much so that we almost had an exchange ready to free Alex Saab in those final days of Trump, before the elections. So when Biden arrives, too. We have always wanted a dialogue. I hope it progresses. Hopefully.

 We have done our best to establish a new era in relations with the United States.

IR: Are there planned stages?

NM: There are common ideas, there is a route, an established roadmap. But we could not say, Ramonet, that the United States has lifted any sanctions on Venezuela. On the contrary, the sanctions are in force. What the United States has given are licenses as if Venezuela were a US colony. Some licenses, like the time of the Guipuzcoan Company, which had complete control of this country and gave export and import licenses, right? At that time of the so-called white Creoles, until the white Creoles got tired of the Guipuzcoan Company and declared the independence of all of America. More or less something like that. The model that the United States intends to apply is a Guipuzcoan Company-type model against Venezuela. Giving license.

But we are very firm. And we say it to all the governments of Latin America, CELAC and the world: Venezuela demands the complete and permanent lifting of all illegal, immoral and criminal sanctions on the economy and society. All. And that is going to be our goal. And we are not going to rest, we are going to persevere as we always do until we achieve it. And on the way there, seeing the magic ball, I think we are going to achieve it.

 “The BRICS are the future of humanity”

IR: President, today is January 1st and as of today, the BRICS, that organization formed by Brazil, Russia, India, China and South Africa that have constituted a kind of new power or counterpower, a bit in line with what you mentioned before, about this new multipolar geopolitics. As of today, six new countries have joined or about to join. In fact, five specifically are incorporated: Iran, Saudi Arabia, United Arab Emirates, Egypt, and Ethiopia. Because Argentina was to join but the new president Javier Milei declined the invitation. On the one hand, I would like you to give us your opinion on the importance of the BRICS. And on the other hand, if Venezuela could join these new expanded BRICS?

NM: The BRICS are the future of humanity, the BRICS are already a definitive economic power, they have a powerful bank, I was at the bank’s headquarters in Shanghai with its president Dilma Rousseff, we have good relations, moving forward, with the Bank of the BRICS. I couldn’t go to the South Africa Summit due to a very bad ear infection that I had, unfortunately. At the South Africa Summit, Venezuela was accepted as a partner. And I hope that at the next Russia Summit with the favor of God, always God ahead, Venezuela joins the BRICS+ as a permanent member.

We bet on the BRICS as part of that new world, the new world balance, as part of the Bolivarian geopolitical concept of a world of balance, a world of equals. And also as part of the future of humanity for the development of BRICS investments in Venezuela, for the development of large markets for Venezuelan products, for the development of multi-diverse relationships culturally, politically, institutionally, socially. They are great civilizations, the Chinese, Russian, Indian civilization, our sister Brazil, our sister South Africa, Africa! The five countries are great civilizations, and we are part of the mestizo civilization of South America, the Caribbean, and Latin America. So the BRICS fill us with emotion.

The step that Javier Milei has taken for Argentina is to take Argentina to the 19th century. I have been saying it. I say it to the Argentines and I say it to the world, the Milei project is a construct that they have created to get their claws into Argentina, take it out of the multipolar world, turn it into a vassal of the imperial unipolar world, and turn it into a new colony from South America, destroy the State, destroy its economy, destroy its identity; and the step she has taken to remove Argentina from that power that is the BRICS is one of the most clumsy and imbecilic things that Milei has done against Argentina. Because by removing Argentina from the BRICS he is acting against the Argentinians, against the Argentine worker, against the Argentine businessman. There it is demonstrated what a retrograde colonial project of the 19th century it is, a project that has failed since its inception. And it demonstrates what Bolivarian diplomacy is, world geopolitics, the new geopolitics that, from Venezuela, with our revolution we are carrying forward.
So I aspire sooner rather than later to go from being a member of the BRICS to being a full member of the BRICS.

 “What is being committed in Palestine has no name…”

IR: Mr. President, the world today lives impacted by two major conflicts: Ukraine and Gaza. Regarding Ukraine, from the first moment, Venezuela decided not to take sides, defending a diplomatic project to search for a negotiated solution. And regarding the Palestine-Israel conflict, since 2009 Caracas broke relations with Israel. Do you consider that Venezuela, in both cases, made the right decision? On the other hand, how do you see the evolution of these two conflicts?

NM: I think that these two wars are linked by the big business of the American military apparatus and the Israeli military apparatus, which are totally linked. The big owners of the American military apparatus are Israel’s investors. And I think that these two wars have benefited the manufacturers of blood, death, weapons.

A war is a threat against Russia… For two entire decades, Russia has been warning against the threat of the strategic trap that they were trying to make from Ukraine, and from the countries of Eastern Europe, and simply the attitude of the fachos [slang for arrogant and presumptuous people], the Milei of Ukraine, the fachos of Ukraine, and the entire confessed neo-Nazi group… They are confessed neo-Nazis, the entire group that stormed power in Kiev in 2014, what they did was put themselves at the service of the provocation strategy against Russia.

All wars should be avoided, and in the case of the war in Ukraine a peace solution should be sought, but they don’t want to look for it, they want to bring Russia to its knees and humiliate it. And at this point, Russia is winning the war against all of NATO, despite all its military spending. In the midst of an enormous effort because it has been sanctioned economically, President Vladimir Putin said recently, Russia won the economic war against sanctions, and Russia today has better economic indicators of growth, economic stability, and more economic flourishing than all of Europe, even than the United States, today. Which says the great internal strength of Russia as a power nation, a productive nation, of its economy. And the West is simply obsessed with Russophobia, with the idea of ​​destroying Russia. There is only one solution: to sit down and talk with Putin, with Russia, on the basis of respect and reach an agreement that satisfies the need to guarantee security and peace for Russia and the entire region.

In the case of the conflict in Palestine, there is no longer any doubt. It is a genocide against a people. A genocide that is more than seventy-five years old is now open, brutal. And there is practically nothing and no one to raise a voice. The worst thing about the genocide is the complicit silence that exists with this genocide. The complicit silence of the European elites. The complicit activity of American elites manufacturing weapons and weapons and weapons to bomb and kill innocent Palestinians. More than twenty-one thousand Palestinians murdered. Eleven thousand of them children. It seems that they went after the children, to exterminate them. More than six thousand women.

In truth, what is being committed in Palestine has no name, it is only comparable to the Jewish Holocaust itself that the Jewish people experienced in the time of Hitler, in the Nazi era. International justice should work. But we simply do not see the face of international justice. A genocide in broad daylight broadcast live and direct on social networks. And nothing happens.

We will see… because all these genocides, all these brutalities may not be paid for now, perhaps they will be paid for in the future. And the world that is emerging will one day pass judgment on all those who promoted this genocide today. We are supportive. Especially during this entire Christmas season. We have been very aware of the boys and girls of Palestine. There where the baby Jesus was born, Christmas could not be saved, Ramonet, on December 24 all the places in Bethlehem closed. And the manger with the baby Jesus surrounded by tanks. That is the symbol: the massacred child, Herod again. But we will see what the future holds for us in the struggle and resistance of the Palestinian people, and the struggle and resistance of our people.

 “Whoever wins the battle in the networks, in the streets, in the media, and on the walls, will win the battle of ideas, as Fidel said, will win the political battle”

IR: Mr. President, to finish, I would like to ask you a question that is outside of politics. Of all the presidents I know, you are the one who has reflected the most on the relationship with the media. You have a very successful television program that you recently launched, Con Maduro plus, and it is very present on the networks. What is your relationship with the media like? What objectives are you looking for? And what relationship do you think a leader should have with the media today?

NM: It is vital to be able to communicate. And as you explain it yourself, I heard it from you: we are in a new communication era. You explain it yourself, I have taken it as an example and explained it to our people. There have been five great communication moments in humanity.

The first when humanity, homo sapiens, began to speak and communicate by word, in all the places where homo sapiens existed on planet Earth. The second, when Homo Sapiens began to write. And we began to communicate through writing. First of symbols and then of writing, in China, in India, etc. Third, when the printing press came and then it was possible to write, and books and newspapers came out and a newspaper could circulate from one continent to another. Fourth, a communication moment closely linked to the 20th century, the emergence of cinema, radio, and television, which were dominant practically throughout the 20th century and part of the 21st century. Our commander Chávez was a master in the management of traditional media and was the initiator of the Twitter era, a master with @chavezcandanga, in the first massive social network that was Twitter.

And we are in a fifth communicational moment, decisive, total, dominant: that of social networks. Today, what is Instagram, Facebook, TikTok and what is now called X to a lesser extent, and YouTube are the dominant social networks. Where people interact for hours, where people get informed, and where people communicate. Any human being in the most remote neighborhood of Caracas, of Shanghai, of Mexico City, of New York, at this hour that we are speaking, grabs their Instagram, grabs their TikTok, grabs their Facebook and sends a message. And many times it happens that that message goes viral. Sometimes it goes viral because of the content, the striking nature of what it releases. Other times it goes viral due to the algorithms of the owners themselves, of which they are invisible owners.

Before you knew who owned Venevisión here in Venezuela, who owned Televen, who owned I don’t know what radio station, the owner of “El Nacional”, Miguel Otero Silva, your friend. Now you don’t know where he lives, or who the owner is, who is the boss of TikTok in Venezuela. Where? Tell me. If you have a complaint, if TikTok did this, this and this against my family, where do I go? What law regulates it? That is a topic that must be studied.

That’s why I say we have to build a new system. I have told the people of Venezuela: we must build a new communication system, of permanent influence. And I have called it the RCMP system – Redes, Calles, Medios y Paredes [Networks, Streets, Media and Walls]. I’ll leave it there for you. And I make my effort, I make my contribution to keep a TikTok alive, active, attractive with things to maintain my other social networks, to maintain a different voice in those networks that transnational powers dominate, and to communicate on the networks. But we cannot stop there, we must continue communicating in the streets, and in traditional media, and on the walls, so that the walls also speak.

So it is a vital issue of the new era that must not be neglected, it is a priority. Whoever wins the battle in the networks, in the streets, in the media, and on the walls, will win the battle of ideas, as Fidel said, will win the political battle, will win the cultural war. It is decisive.

 “Chavismo has not defined who will be the presidential candidate” but “This year 2024, the Venezuelan people are going to teach the oligarchic right a new lesson”

IR: Mr. President, last question: 2024 is going to be an exceptional electoral year in the world. There are going to be elections in almost seventy-five countries. More than 4 billion people will be mobilized for the elections. Elections in the United States, in Russia, in India, in Ukraine. In Latin America there are going to be elections in Mexico, in Uruguay, in Panama, in El Salvador, in the Dominican Republic…and also in Venezuela. The opposition has already nominated about nine candidates, it seems. And analysts take your candidacy for granted… So I would like to ask you if you will, in fact, be Chavismo’s candidate for the 2024 presidential election?

NM: What I can tell you is that it is still premature. The year is just beginning. Only God knows… No Diosdado, God. Let’s hope that the electoral scenarios of the process that will take place this year are defined, and I am sure that, with God’s blessing, we will make the best decision.

I am president not because I have an ego, so that one day I said: “I want to be president.” Or because I have blue blood. Either my last name Maduro, blue blood, masters of the valley, or I was born to be president, like these political scumbags of the rancid oligarchy, who believe they are predestined to be presidents because they have blue blood and a last name. I am of the man in the street, in life I have found ways to defend an idea, a cause, a project. And on that path we met the greatest teacher, the teacher of teachers, unforgettable our beloved commander Hugo Chávez, our father, a father for all, who built a project, brought back Bolívar, Bolívar once again. He brought Bolívar to the 21st century and turned it into a project of Patria Grande, into a project of the country, he turned it into the conscience of the people.

We, or at least I, I say we because I am part of a collective, I am part of a historical cause. I am not me, I am part of a historical cause, I am part of a national project, I am part of a powerful popular movement of millions of men and women. I am part of a team: the Military Political High Command of the Revolution. I do not owe it to myself, I do not impose an ego, a predestination. No. Why was I president? Well, because Commander Chávez, at a given moment, had to make a decision due to a very serious illness… And so it was, and the people ratified it in heroic elections, April 14, 2013. And then I underwent the tests of a brutal war, and when 2017 arrived – remember the guarimbas, four months of violence, coup attempts, attempts to kill me – we brought the Constituent Assembly. Peace was imposed with the Constitution in hand. And then we similarly won the gubernatorial elections. We gave what is called in Venezuela a “pela” to the entire united opposition. They had been emboldened. I remember Ramos Allup (of the Democratic Action party): “Of twenty-three governorships we are going to win twenty-five,” said Ramos Allup.

Of twenty-three we won nineteen… The largest and most important states in the country… Popular miracle, Chavista miracle. And then on December 10 of that year we won the mayoralties, 80% of the mayoralties. And in 2018, when 2018 dawned, we held a debate in the Venezuelan popular movement, in popular power, in the Great Patriotic Pole, in the glorious United Socialist Party of Venezuela (PSUV), and for them I went again candidate. Because they decided it, not because I said, “I am predestined”, “I have blue blood”, “I am cooler”, “I am indispensable”.

So here, in this decision about my eventual candidacy in 2024, neither personal ambitions, nor individualistic ambitions, nor ego, nor blue blood, will never come before the interests of the country. And when the decision is made, whatever it may be, we will all go out to conquer… What I can tell you today, what I can tell you today, is that this year 2024, the people of Venezuela are going to give a new lesson to the empires of the world, to the oligarchic right, to the extremists, who will not forget it for decades.

The popular movement, the popular forces and our entire country are preparing for a great electoral victory and for a new time of revolution to come with the Simón Bolívar National Plan, and with the historical projects that Commander Hugo Chávez left us. I can assure you of that: 2024 will be a year of great triumphs that will open the doors to great achievements in the future for 2025 and beyond.

IR: Well, thank you very much, Mr. President. I just wish you a happy new year, and the best for you, for your family, for your country. Hoping for a new date next year.

NM: Sure. See you later. Happy New Year.

Cuba : 65 ans d’engagement et de résilience

Le 1er janvier 2024 marquait les 65 ans de la victoire des rebelles cubains dirigés par Fidel Castro qui ont vaincu le dictateur Batista soutenu par les États-Unis. Ce fut […]

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Être pro-étasunien en Amérique latine équivaut à un désastre

par Mikhail Gamandiy-Egorov. Le retour de la doctrine étasunienne Monroe est de plus en plus palpable, à l’heure d’une confrontation de plus en plus marquée entre les principales puissances mondiales.

En Argentine, un cataclysme à arrière-goût de FMI

« La situation est critique. Les changements dont notre pays a besoin sont radicaux. Il n’y a pas de place pour le gradualisme, pas de place pour la tiédeur, pas […]

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Javier Milei investi président en Argentine : une inspiration pour la France ?

Un article de Benjamin Gomar

Ce dimanche 10 décembre 2023 à 11 heures (heure locale) Javier Milei a été officiellement investi président de la République d’Argentine. Le pays est en ébullition. Mais faisons un petit retour en arrière.

Lors de la soirée du 19 novembre dans la capitale argentine Buenos Aires, Sergio Massa, second candidat en lice pour l’élection présidentielle, annonce de façon anticipée sa démission du gouvernement et laisse entendre sa défaite : « … les résultats ne sont pas ceux que l’on attendait… » dit-il lors de son dernier discours.

Un peu plus tard ce soir-là, le résultat final du scrutin est publié : 55,95 % pour Javier Milei, 44,04 % pour Sergio Massa. Les péronistes sont en larmes, Milei est élu avec une majorité écrasante qui le positionne comme le président élu avec le plus de voix depuis le retour à la démocratie. Un événement d’ores et déjà gravé dans l’Histoire.

 

Les réactions d’une gauche désorientée

Les médias argentins ne perdent pas de temps et n’hésitent pas à poursuivre leur cabale contre le candidat libertarien. Ils s’inquiètent de la réaction du secteur économique et relaient les réactions des sympathisants péronistes sur les réseaux sociaux. En effet, ceux-ci ne tardent pas à publier leur mécontentement. Par tweet, vidéos ou messages vocaux, ceux qui ont voté Sergio Massa partagent leur angoisse à l’idée de perdre les aides sociales dont ils bénéficient, et paniquent devant la fin annoncée de la toute-puissance de la fonction publique.

Au niveau politique, les réactions sont mitigées. Si de nombreux chefs de gouvernement latino-américains saluent et félicitent Javier Milei pour sa victoire, d’autres exposent leur inquiétude et déception.

Nicolas Maduro, le chef d’État du Venezuela, et héritier d’Hugo Chavez n’hésite pas à écrire que « l’extrême droite néonazie a gagné en Argentine ».

D’autres dirigeants publient des messages ambigus, peut-être pour ne pas compromettre leurs relations avec le pays.

La presse française subventionnée ne tarde pas à donner son avis : « économiste ultra-libéral », « candidat d’extrême droite », « ultra conservateur misogyne », les journalistes s’en donnent à cœur joie dans une succession d’anathèmes que l’on n’avait plus connue depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis.

De façon cocasse, certains médias, pourtant bien discrets lorsqu’il s’agit de dénoncer les risques liés à la mise en place de l’identité numérique européenne, s’inquiètent d’une possible dérive autoritaire du nouveau président argentin.

Mais qu’en est-il réellement en Argentine, Javier Milei fait-il vraiment si peur ?

 

À qui Javier Milei fait-il peur ?

Oui il fait peur, mais principalement à l’establishment péroniste, aux politiciens professionnels et à tous ceux qui depuis trop d’années vivent des subsides de l’État.

Il est bien normal que les kleptocrates et les malhonnêtes aient peur : avec plus de 20 millions d’Argentins vivant sous le seuil de pauvreté, dont 4,5 millions de sans-abri, le résultat de la gestion socialiste du pays est sans appel.

Leur peur n’est pas injustifiée, ils sentent bien que l’heure a sonné pour le système corrompu qui leur a donné richesse et puissance au détriment des autres. Leur machine à imprimer de l’argent risque bien de disparaître sous la tronçonneuse de Milei !

En deux ans seulement, Javier Milei est passé d’économiste dont tout le monde moquait le style fantasque et le caractère extravagant à président élu avec le plus de voix depuis les années 1980.

Et contrairement aux inquiétudes des médias, depuis sa victoire, tout ne va pas si mal. Certaines actions du pays ont connu jusqu’à 42 % de hausse, de nombreuses multinationales annoncent leur retour en Argentine, et en une semaine seulement, la valeur des entreprises argentines aux États-Unis a augmenté de 12 milliards de dollars.

C’est un reflet tangible qui prouve l’intérêt du marché pour la victoire d’un programme économique libéral, et un signe important pour que Javier Milei puisse mener à bien ses réformes.

 

Quelle équipe pour réaliser son programme ambitieux ?

Le programme de réformes de Javier Milei est très ambitieux et celui-ci est bien conscient qu’un seul homme ne pourra jamais réaliser toutes les actions promises. Pour cela il faut une équipe, équipe que le candidat Milei avait commencé à former avant les élections.

Le nouveau président a souhaité composer celle-ci de professionnels dont certains ont fait de très bonnes carrières dans le secteur privé, à l’image de la ministre des Affaires étrangères Diana Mondino qui a notamment travaillé chez Standard and Poor’s et au sein de la banque Supervielle, ou de Luis Caputo, ancien trader à succès à Wall Street, qui devient ministre de l’Économie et sera chargé de mener les réformes économiques telles que la fermeture de la banque centrale.

D’autres profitent d’un long parcours dans le secteur public, comme Patricia Bullrich, arrivée troisième au soir du premier tour et qui s’est associée à Milei entre les deux tours de la présidentielle. Elle devient ministre de la Sécurité, un poste qu’elle avait déjà occupé sous la présidence de Mauricio Macri. Citons aussi Sandra Pettovello qui débute le nouveau ministère du capital humain, regroupant la santé, l’éducation, le développement social et le travail. Mariano Cuneo Libarona, avocat, prend en charge le portefeuille de la Justice, et Guillermo Ferraro, un entrepreneur, devient ministre de l’Infrastructure.

Notons que Javier Milei a tenu sa promesse de limiter son gouvernement à neuf ministères.

L’équipe maintenant formée, il reste à savoir si les personnes désignées par le président Milei seront à la hauteur du défi qu’elles ont devant elles : reconstruire le pays et faire de l’Argentine une puissance mondiale.

Bien qu’il puisse y avoir des inquiétudes, des doutes et beaucoup de spéculations, le premier président ouvertement libertarien du monde garde sa volonté de faire avancer ses réformes « sans donner un mètre aux gauchistes ». Seul le temps nous dira si el Leon réussira à changer définitivement le destin de l’Argentine.

Mais vous vous demandez sans doute en quoi cette victoire nous interpelle ?

 

La victoire de Javier Milei : une inspiration pour la France ?

Alors que les regards du monde entier se tournent vers Buenos Aires, l’émergence du libertarianisme en Argentine offre une opportunité unique de réfléchir sur la pertinence de ces idées dans le contexte français. Les aspirations partagées pour une société plus libre, transparente et prospère résonnent au-delà des frontières nationales, et l’impact de cette élection peut servir de catalyseur pour une réflexion profonde sur le chemin que nous souhaitons emprunter ici en France.

Notre pays est complètement polarisé et aveuglé. La catastrophe de la dette, la réglementation et les démarches administratives abusives, ainsi qu’une fiscalité confiscatoire rendent très rude l’entrepreneuriat. Nous nous demandons si cette liberté promise par notre devise est bien réelle.

La centralisation du pouvoir et la concentration de celui-ci aux mains d’une élite technocratique, l’absence de représentativité des syndicats, un système de santé en faillite et une Éducation nationale défaillante, sans compter le système de retraite étatique au bord du gouffre, sont des problèmes bien réels en France, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Malgré tout, l’élite au pouvoir s’efforce de maintenir le statu quo et continue d’entretenir un système fait de prébendes et d’entre-soi. Peut-être est-il temps pour les Français d’embrasser eux aussi les idées de la liberté, de prendre leur destin en main, et d’arrêter d’espérer que l’État viennent résoudre tous leurs problèmes.

Ne vaut-il pas la peine de se battre pour un futur où la liberté individuelle et l’autonomie sont célébrées et non restreintes ?

Le succès de Javier Milei et de ses partisans en Argentine démontre que les principes libertariens ne sont pas simplement des concepts théoriques, mais bien des forces dynamiques capables de générer des changements concrets. Les politiques axées sur la responsabilité individuelle, la libre entreprise et la limitation du pouvoir gouvernemental ont déjà montré leur efficacité, il est désormais temps de faire résonner ces idées inspirantes au sein de notre propre pays.

En tant que défenseur des idées de la Liberté, vous êtes déjà conscient des défis auxquels notre pays est confronté. Cependant, l’ascension de Javier Milei en Argentine devrait servir de source d’inspiration, renforçant notre conviction que le libertarianisme peut également prospérer en France. C’est un appel à l’action, une invitation à s’engager activement dans la promotion des idéaux qui animent notre mouvement.

Ne restons pas les bras croisés, notre silence pourrait être notre perte, il est l’heure de construire la liberté. Il est l’heure de défendre la plus petite minorité qui existe, celle de l’individu. Il est l’heure de travailler pour une France qui progresse et se dynamise et laisser derrière nous cette France statique et funèbre. La liberté est là, toute proche et elle n’attend que vous.

VIVE LA LIBERTÉ BON SANG !

La fabrique de la Haine contre Cuba

Un documentaire de Hernando Calvo Ospina à voir et à partager ! Jusqu'où la cruauté de Washington peut-elle aller contre la population de cette île des Caraïbes qui a décidé […]

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“Milei est un produit des médias et des réseaux sociaux”

Investi ce 10 décembre comme douzième président de l'Argentine depuis le retour de la démocratie il y a 40 ans, Javier Milei a promis un choc d'austérité. Pour accueillir son […]

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Javier Milei peut-il vraiment fermer la banque centrale argentine ?

Un article de Daniel Lacalle.

Le trou fiscal et monétaire monumental que les péronistes Sergio Massa et Alberto Fernández ont laissé à Javier Milei est difficile à reproduire. L’ex-président Mauricio Macri lui-même a expliqué que l’héritage reçu par Milei est « pire » que celui qu’il avait reçu de Cristina Fernández de Kirchner.

Le péronisme laisse un pays en ruine et une énorme bombe à retardement pour la prochaine administration.

 

Un pays en ruine et une situation économique désastreuse

Les énormes problèmes économiques de l’Argentine commencent par un déficit budgétaire primaire de 3 % du PIB, et un déficit total (y compris les charges d’intérêt) dépassant 5 % du PIB.

De plus, il s’agit d’un déficit structurel qui ne peut être réduit sans une diminution des dépenses publiques. Celles-ci représentent déjà 40 % du PIB et ont doublé sous le kirchnerisme. Si l’on analyse le budget argentin, on constate que jusqu’à 20 % des dépenses sont des dépenses purement politiques. Selon l’Institut argentin d’analyse fiscale, l’administration de gauche précédente n’a réduit que les dépenses liées aux pensions, qui représentaient la moitié de l’ajustement en termes réels.

Les politiques interventionnistes et le contrôle des prix de Massa et Fernández ont entraîné une pénurie de viande et d’essence dans un pays pourtant riche en pétrole et en bétail, démontrant une fois de plus ce que disait Milton Friedman :

« Lirons-nous ensuite que le contrôle des prix par le gouvernement a créé une pénurie de sable dans le Sahara ? »

Il ne faut pas oublier que l’administration Fernandez laisse l’Argentine avec un taux d’inflation annuel de 140 % suite à une augmentation folle de la base monétaire de plus de 485 % en cinq ans, selon la Banque centrale d’Argentine.

Ces politiques fiscales et monétaires confiscatoires et extractives ont créé un désastre dans les réserves de la banque centrale. Fernandez laisse une banque centrale en faillite avec des réserves nettes négatives de 12 milliards de dollars, et une bombe à retardement de passifs rémunérés (Leliqs) qui dépassent 12 % du PIB et signifient effectivement davantage d’impression monétaire et d’inflation à l’avenir, lorsqu’ils arriveront à échéance. Avec un risque pays de 2400 points de base, le gouvernement autoproclamé du « socialisme du XXIe siècle » a laissé l’Argentine et sa banque centrale officiellement en faillite, avec 40 % de la population dans la pauvreté, et une monnaie en faillite.

Milei doit maintenant affronter cet héritage empoisonné avec détermination et courage. Mauricio Macri, qui a souffert de l’erreur du gradualisme, a récemment affirmé qu’il n’y avait pas de place pour les mesures légères, et il a raison.

Milei a promis de fermer la banque centrale et de dollariser l’économie. Mais est-ce possible ?

 

Dollariser l’économie : une proposition applicable ?

La réponse est oui. Absolument.

Pour comprendre pourquoi l’Argentine doit se dollariser, le lecteur doit comprendre que le peso est une monnaie en faillite, que même les citoyens argentins rejettent. La plupart des Argentins épargnent déjà ce qu’ils peuvent en dollars américains et effectuent toutes leurs principales transactions dans cette monnaie, car ils savent que leur monnaie locale sera dissoute par l’interventionnisme du gouvernement. Celu-ci dispose de 15 taux de change différents pour le peso, tous faux, bien sûr, et qui n’ont qu’un seul objectif : voler aux citoyens leurs dollars américains à un faux taux de change.

La banque centrale est en faillite, avec des réserves nettes négatives, et le peso est une monnaie en faillite. Par conséquent, il est essentiel de fermer la banque centrale, et le pays doit se doter d’un régulateur indépendant n’ayant pas le pouvoir d’imprimer de la monnaie et de monétiser tout le déficit fiscal, et qui doit éliminer la possibilité d’émettre le Leliq (dette rémunérée) insensé qui détruit la monnaie aujourd’hui et à l’avenir.

La fermeture de la banque centrale exige une solution immédiate et forte aux Leliqs, qui devra inclure une approche réaliste du décalage monétaire dans un pays où le « taux de change officiel » est la moitié du taux réel du marché par rapport au dollar américain. Prendre une mesure audacieuse pour reconnaître ce décalage monétaire, fermer la banque centrale et mettre fin à la monétisation de la dette sont trois étapes essentielles pour mettre un terme à la destruction d’un pays comparable à celui du Venezuela. Milei comprend cela et sait que les dollars américains que les citoyens épargnent avec d’énormes difficultés devraient revenir dans l’économie nationale en reconnaissant la réalité monétaire du pays, et en faisant du dollar américain une monnaie légale pour toutes les transactions.

La question monétaire n’est qu’un côté d’une médaille extrêmement problématique. Le problème fiscal doit être abordé.

 

Le problème du déficit budgétaire

Javier Milei doit mettre un terme au déficit budgétaire excessif, ce qui nécessite un ajustement qui élimine les dépenses politiques sans détruire les pensions.

Cela implique de vendre certaines des nombreuses entreprises publiques inefficaces et hypertrophiées, ainsi que les dépenses excessives en subventions purement politiques.

Deuxièmement, Milei doit mettre fin au déficit commercial ridicule. L’Argentine doit supprimer les lois protectionnistes et interventionnistes malavisées si les péronistes veulent s’ouvrir au monde et exporter tout ce qu’ils peuvent. Pour ce faire, elle doit mettre un terme au ridicule « blocage des taux de change » et aux 15 faux taux de change que le gouvernement utilise pour exproprier les citoyens et les exportateurs de leurs dollars par des taux injustes et des confiscations.

Les impôts doivent être abaissés dans un pays qui en compte 165, et où le coin fiscal est le plus élevé de la région, les petites et moyennes entreprises payant jusqu’à 100 % de leur chiffre d’affaires.

L’Argentine doit changer ce qui est actuellement un État confiscatoire et prédateur. En outre, les barrières bureaucratiques, les mesures protectionnistes et les subventions politiques doivent être supprimées. Milei doit garantir la sécurité juridique et un cadre réglementaire attrayant et fiable, où le fantôme de l’expropriation et du vol institutionnel ne reviendra pas.

Les défis de Javier Milei sont nombreux et l’opposition tentera de saboter toutes les réformes favorables au marché, car de nombreux politiciens argentins sont devenus très puissants et riches, transformant le pays en un nouveau Venezuela.

Si l’Argentine veut devenir une économie florissante qui renoue avec la prospérité, elle a besoin d’un système macroéconomique et monétaire stable. Elle doit reconnaître qu’elle a une monnaie défaillante et une banque centrale en faillite, et mettre en œuvre les mesures urgentes qui s’imposent le plus rapidement possible. Ce sera difficile, mais pas impossible, et le potentiel de l’économie est énorme.

L’Argentine était un pays riche rendu pauvre par le socialisme. Elle doit abandonner le socialisme pour redevenir riche.

Sur le web.

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Irene Leon : “La Révolution citoyenne reste la première force politique en Equateur”

Les récentes élections présidentielles en Equateur ont abouti à la victoire du magnat de droite Daniel Noboa. Dans cet entretien, la politologue Irene Leon, membre du Réseau des Intellectuels, Artistes […]

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Amérique Latine en bref

Un aperçu des développements récents en Amérique latine et une éphéméride. Venezuela / Le conflit territorial s’intensifie.  Le 3 décembre prochain, le Venezuela organisera un référendum consultatif au sujet du […]

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Amérique Latine en Résistance : De la tragédie à la farce

Javier Milei est le nouveau président de l'Argentine. Le second tour qui s'annonçait serré ne l'a finalement pas été. Le candidat libertarien a remporté la victoire avec plus de 10 […]

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Javier Milei face à une tâche herculéenne en Argentine

Le libertarien Javier Milei a été élu président de l’Argentine le 19 novembre, avec 55,7 % des voix. Mais les choses ne seront pas faciles pour Milei.

Le 24 novembre, quelques jours après l’élection, j’ai rencontré Nicolás Emma, responsable de la section de Buenos Aires du parti de Javier Milei, au siège du parti dans la capitale argentine. Plusieurs autres organisateurs du parti étaient également présents, notamment Gustavo Federico et Facundo Ozan Carranza. Au cours des conversations avec ces personnes et d’autres personnalités du parti de Milei, des représentants de groupes de réflexion et des journalistes argentins, il est apparu clairement que Milei était confronté à une tâche véritablement herculéenne.

 

Milei est en infériorité numérique au Sénat et à la Chambre des députés

Les défis sont nombreux et redoutables, le principal étant le taux d’inflation à trois chiffres du pays. Le parti de Milei ne compte que 35 députés sur les 257 que compte la Chambre des députés (Cámera de Diputadas).

Ses adversaires les plus acharnés, les péronistes de gauche et la gauche dans son ensemble, en détiennent 105.

Au Sénat (Senado), le parti de Milei ne compte que huit membres sur 72. Cela m’a d’abord surpris, mais c’est parce que seulement la moitié des sièges de la chambre basse étaient à pourvoir cette fois-ci. Il faudra attendre encore deux ans pour que les autres sièges soient disputés. Au Sénat, seul un tiers des membres ont été nouvellement élus. Milei peut émettre des décrets présidentiels pour imposer certains changements politiques, mais toute réforme fiscale devra être approuvée à la fois par la Chambre des députés et par le Sénat. Il peut également recourir aux référendums pour mobiliser l’opinion publique, mais ceux-ci ne peuvent être organisés que sur certaines questions, et ne sont pas contraignants.

 

Le problème des syndicats péronistes

Au cours de mes entretiens, les représentants du parti de Milei ont désigné à plusieurs reprises les syndicats argentins comme leurs principaux adversaires. Les syndicats sont extrêmement puissants en Argentine, très politisés et fermement tenus par les péronistes. Les partisans de Milei s’attendent à une opposition particulièrement forte en réponse à ses projets de privatisation du principal organisme public de radiodiffusion de son pays. Le plus grand défi auquel Margaret Thatcher a dû faire face au Royaume-Uni dans les années 1980 a été de surmonter l’opposition des syndicats de gauche, qui ont paralysé le pays par des grèves qui ont souvent duré des mois.

Les partisans de Milei disent qu’il y a des centaines de milliers d’employés dans la fonction publique qui ne font rien d’autre que de percevoir leur salaire et défendre les péronistes jour après jour. Dès que leur emploi sera menacé, il y aura nécessairement une résistance massive.

 

Les Argentins auront-ils la patience suffisante ?

Une question essentielle que je n’ai cessé de poser est de savoir si le peuple argentin aura suffisamment de patience pour les réformes de Milei, surtout si la situation se dégrade dans un premier temps.

L’expérience d’autres pays (par exemple, les réformes de Thatcher au Royaume-Uni dans les années 1980, les réformes de Leszek Balcerowicz en Pologne dans les années 1990) montre que les réformes de l’économie de marché entraînent toujours une détérioration de la situation dans un premier temps. Les subventions sont supprimées, le chômage caché devient un chômage ouvert. Ce n’est qu’après une première période de vaches maigres, qui peut durer deux ans dans le meilleur des cas, que les choses commencent à s’améliorer. La réponse de l’entourage de Milei : il a déjà souligné à plusieurs reprises qu’il faudrait au moins trois mandats pour mener à bien ses réformes, et redonner à l’Argentine le goût du succès.

La principale préoccupation des Argentins, comme le montrent tous les sondages, est la lutte contre l’inflation. Augustin Etchebarne, du groupe de réflexion Libertad y progreso, estime que la dollarisation de la monnaie promise par Milei n’aura pas lieu avant au moins les deux premières années, d’autant plus que les banques opposent une forte résistance et que le ministre de l’Économie et le directeur de la banque centrale seront probablement nommés par des partisans de Macri. Il ne reste plus qu’à réduire radicalement les subventions afin de stabiliser le budget.

Une autre question est de savoir dans quelle mesure les partisans de Maurico Macri, avec qui Milei a formé une alliance pour remporter le second tour de l’élection, se montreront loyaux à long terme. Et quelle est l’influence des nationalistes de droite dans les rangs du parti libertaire de Milei ?

En outre, Milei doit d’abord établir une véritable base politique à l’échelle nationale. Il existe actuellement plusieurs branches indépendantes du parti dans les différentes régions du pays. J’ai rencontré à Buenos Aires les personnes qui s’efforcent de créer les conditions juridiques nécessaires à leur fusion en un seul parti.

Le fait est que même si Milei réussit à mettre en œuvre ses réformes, bien qu’il n’ait pas de majorité à la Chambre des députés ou au Sénat (premier obstacle), tout dépendra de la patience dont fera preuve la population argentine pour supporter la période de vaches maigres nécessaire aux réformes de l’économie de marché (deuxième obstacle).

Milei et les médias : extrême droite, un mot tabou

Nouveau membre des BRICS, deuxième plus grand pays d’Amérique du Sud, l’Argentine votait le week-end passé pour le deuxième tour des élections présidentielles. Un homme de centre-droit face à un […]

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Argentine: le jour d’après

Ils ont gagné. Avec le pire des leurs, avec le plus grossier des leurs. Qui n’a jamais modéré son discours, qui a proposé de vendre des organes et des enfants, […]

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Le libertarien Javier Milei, nouveau président de l’Argentine

Il l’a fait. Javier Milei, ce candidat excentrique qui, il y a quelques mois encore, apparaissait comme un outsider en qui personne ne croyait, tant son profil et son discours étaient loufoques, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,6 % des voix, et devient donc le nouveau président d’Argentine.

Pourtant, les résultats du premier tour et les sondages qui ont suivi laissaient croire à une probable victoire de son adversaire, Sergio Massa. La stratégie de modération pour lisser son image, ainsi que le soutien de la droite et du centre-droit, ont très certainement participé à la victoire de Milei. Il faut croire que les Argentins, lassés du péronisme et assaillis par une situation économique désastreuse et une inflation qui n’en finit pas, ont décidé d’enfin tourner le dos au dirigisme, au protectionnisme et à l’étatisme. Il était temps !

Qu’on enterre des méthodes politiques et économiques dont le seul mérite est d’avoir fait preuve de constance dans l’échec devrait, logiquement, nous réjouir. Cependant, un rapide coup d’œil au traitement médiatique de l’élection de Javier Milei nous fait rapidement déchanter…

Mais par-delà la réception de son élection en France, nous connaissions le « candidat Milei », qui sera et qu’attendre du futur « président Milei » ?

 

Un traitement médiatique caricatural qui manque le sujet principal

La presse française, en général peu prolixe sur le sort de l’Amérique latine, qui subit pourtant depuis des décennies les affres de l’illibéralisme, ne manque pas de qualificatifs pour s’indigner de l’élection du nouveau président argentin. En effet, un vent de panique souffle depuis ce matin sur les rédactions, persuadées d’assister à un nouvel épisode de l’avancée de l’extrême droite populiste dans le monde : après Donald Trump, Boris Johnson, Jair Bolsonaro ou encore Viktor Orbán, Javier Milei rejoint la liste des infréquentables réactionnaires faisant progresser l’extrême droite dans le monde.

Le journal Le Monde annonce par exemple l’élection d’un « candidat d’extrême droite », et Guillaume Erner, au micro de France Culture, parle d’un « économiste ultralibéral fan de Donald Trump ». Sur France Info, c’est encore l’association à Donald Trump qui est mise en avant dans le chapô de l’article. Et l’on pourrait multiplier les exemples.

À nouveau, l’étiquette libérale est associée à tout un tas d’idées qui ont comme dénominateur commun de porter une connotation péjorative : « ultralibérale », « populiste », « polémiste », « climato-sceptique », « anti-avortement », « antisystème ». Cette nébuleuse de représentations négatives permet de construire un homme de paille facile à délégitimer, tout en négligeant de mentionner le vrai sujet : l’avenir de l’Argentine et des Argentins.

Dénoncer ce traitement malhonnête et caricatural ne signifie pas que les libéraux soutiennent sans réserve Javier Milei. La réalité est même tout autre : le « camp libéral » se trouve divisé face à l’interprétation à donner du personnage, de ses idées, et de sa capacité à résoudre les crises qui frappent l’Argentine. Une majorité de libéraux n’est pas dupe des faiblesses de Milei, et ont peu de difficultés à garder un regard critique sur son côté démagogique et excentrique, sur ses positions sur l’avortement, ou encore sur son climato-scepticisme. En revanche, quelle que soit notre opinion sur le personnage et son discours, il apparaît clairement comme la moins mauvaise alternative.

Le péronisme et ses méthodes ont ruiné l’Argentine, et la victoire de Milei est avant tout une sanction (certes tardive…) de ce bilan catastrophique. Que l’économiste soit « libéral », « ultralibéral », « libertarien » ou « anarcho-capitaliste » importe finalement peu, et dissimule l’enjeu principal, c’est-à-dire la nécessité d’une rupture profonde avec le dirigisme économique et politique qui règne sur le pays depuis des années. C’est par exemple le sens du tweet de Ferghane Azihari, qui reconnaît sans difficultés que « le scepticisme à l’endroit de Milei est justifié », mais qui invite surtout les commentateurs à se demander pourquoi « l’un des pays jadis les plus riches de l’humanité est sorti de l’histoire ».

https://twitter.com/FerghaneA/status/1726488502638874869

La confusion des genres entretenue par le traitement médiatique de l’élection de Javier Milei passe donc complètement à côté du sujet principal, au profit d’un récit dans lequel l’Argentine tomberait dans les mains de l’extrême droite et de « l’ultralibéralisme » antisocial. On reconnait ici l’abécédaire des mauvaises critiques du libéralisme.

Faut-il rappeler à tous ces commentateurs peu rigoureux qu’il existe pourtant une contradiction profonde entre les idées libérales et les idées d’extrême droite, caractérisées par un fort dirigisme et protectionnisme économique et des idées fondamentalement étatistes ? Ou encore, que la pensée libérale et la pensée libertarienne ne se confondent pas, et qu’il est donc absurde de qualifier Milei d’être à la fois libertarien, libéral, anarcho-capitaliste, d’extrême droite, réactionnaire…

Le RN, étatiste et dirigiste, est considéré comme d'extrême-droite. Le nouveau président argentin Javier Milei, libertarien, est aussi considéré par nos commentateurs comme d'extrême-droite. Cette contradiction ne dérange personne? Je n'ai guère de sympathie pour Milei mais…

— Laetitia Strauch-Bonart (@LStrauchBonart) November 20, 2023

Bref, le sort des Argentins n’intéresse toutes ces bonnes âmes que lorsqu’elles peuvent l’instrumentaliser pour tenir un discours antilibéral. La véhémence des jugements portés sur Milei contraste avec la faiblesse des condamnations du péronisme, prouvant à nouveau qu’en matière de morale et de politique, l’indignation à géométrie variable règne en maître.

 

Du candidat Milei au président Milei : qu’attendre ?

Alors, qu’attendre de cette victoire ? Quel type de président Javier Milei sera-t-il ?

Il est évidemment difficile de répondre de manière définitive à ces questions. Si le fait que Javier Milei soit un Objet Politique Non Identifié, on peut néanmoins postuler que (et c’est normal) le « président Milei » ne se confondra pas avec le « candidat Milei ».

Le « candidat Milei » était définitivement libertarien plus que libéral, et c’est pour cette raison que son populisme assumé n’entrait pas en contradiction avec le reste de son discours. En effet, le libéralisme classique s’accommode peu d’un discours populiste, en ce que la philosophie libérale est, depuis John Locke, une pensée de l’État ancrée dans le réel, cherchant à concilier la protection de l’individu des excès de l’arbitraire et du pouvoir avec la naissance des États modernes.

En revanche, la pensée libertarienne est une philosophie profondément utopiste qui assume défendre un idéal et des positions principielles, en faisant peu de place à la question de la possibilité de son avènement dans le réel.

Comme l’explique Sébastien Caré dans son ouvrage La pensée libertarienne :

« La valeur de l’utopie libertarienne est essentiellement négative, et s’éprouve dans la fonction critique que Ricœur assignait à toute doctrine utopique » (p. 337).

Cette utopie libertarienne remplit une « fonction heuristique salutaire dans le débat démocratique ainsi que dans la discussion philosophique contemporains » (p. 338).

Autrement dit, les idées et la posture libertariennes s’accommodent parfaitement des exigences électorales qu’impose le statut de « candidat », et sa victoire finale ce dimanche 19 novembre vient nous le confirmer. De plus, la dimension subversive, antisystème et anti-élite du libertarianisme s’accorde assez bien avec une posture politique populiste. C’est ce qu’incarnait le candidat Milei.

Le « président Milei », lui, sera certainement contraint par la réalité du pouvoir d’abandonner les habits confortables de l’utopie pour enfiler ceux du réalisme politique.

Perdant de sa radicalité et de sa pureté intellectuelle, il se rapprochera certainement, dans sa méthode de gouvernement, des positions d’un libéralisme classique, davantage armé pour répondre aux exigences de la responsabilité du pouvoir. Cette interprétation rend encore plus ridicules les inquiétudes partagées par l’ensemble de la presse française, qui juge davantage le candidat que le président.

Car sur le plan économique et politique, on ne peut qu’accueillir positivement son programme, et on espère qu’il réussira à libéraliser l’Argentine. Des questions restent toutefois en suspens, notamment sur sa capacité à pouvoir tout appliquer.

Par exemple, il est probable que sa volonté de dollariser l’économie se heurte à la réalité du déficit massif du pays et à l’absence de réserves suffisantes dans le cas de l’adoption du dollar comme monnaie légale. L’inflation subirait un coup d’arrêt, mais l’économie argentine n’aurait plus de marge de manœuvre pour lutter contre la déflation. En outre, sa politique monétaire dépendrait entièrement des décisions de la Fed pouvant être contradictoires avec les besoins des marchés argentins.

Enfin, son libéralisme et son antiétatisme sont difficilement conciliables avec sa volonté d’être intraitable sur les questions sécuritaires. Si ce positionnement est compréhensible tant la criminalité et la corruption sont des poisons en Argentine, on est en droit de s’interroger sur le rôle qui sera donné à l’État dans cette quête sécuritaire.

 

Cela explique certainement pourquoi les libertariens adhèrent, dans l’ensemble, au discours et au personnage du « candidat Milei », quand les libéraux classiques le soutiennent avec davantage de réserves, et ont le regard tourné vers ce qu’accomplira le « président Milei » confronté au réel.

Révolution libérale, populaire et démocratique en #Argentine

Il était temps de tourner la page du kirchnerisme qui a plongé la moitié de la population dans la pauvreté et lègue un pays au bord d'une des pires crises économiques de son histoire.

La tâche de #Milei est titanesque pic.twitter.com/ZLVU5JvzRX

— Maxime Sbaihi (@MxSba) November 20, 2023

Il nous reste donc à rappeler que non, malgré son excentricité et son populisme, Javier Milei n’est pas plus un Trump Bis qu’il n’est d’extrême droite. Il est simplement le visage d’un ras-le-bol, contre le péronisme et l’étatisme, et d’une volonté, celle d’enfin libéraliser un pays qui en a bien besoin. Pour ces raisons, on est en droit de considérer que dans ce contexte, Javier Milei est la meilleure chose (ou la moins mauvaise) qui puisse arriver à l’Argentine.

Mais cet optimisme doit être raisonné et lucide, et les libéraux seront les premiers à rappeler à l’ordre Javier Milei s’il n’est pas à la hauteur du rendez-vous : rien de plus que l’avenir du pays.

2.13.0.0

Présidentielle en Argentine : un entre-deux-tours électrisant

Un article de Gabriel A. Giménez Roche, Enseignant-chercheur en économie, Neoma Business School.

Le 22 octobre dernier, le premier tour de l’élection présidentielle argentine a donné lieu à des résultats surprenants. La dynamique politique change rapidement dans ce pays de 45 millions d’habitants dont le poids économique, malgré les crises, reste considérable en Amérique du Sud.

La non-qualification plus ou moins inattendue pour le deuxième tour de la représentante de la droite traditionnelle, Patricia Bullrich, la « remontada » de Sergio Massa (candidat de la coalition de centre gauche sortante) et la performance moins bonne que prévu de l’ultra-libéral Javier Milei, favori des sondages mais arrivé en seconde position ont été les points saillants de cette compétition électorale qui culminera ce dimanche avec le second tour opposant Massa à Milei.

À quelques jours du scrutin, l’issue paraît fort incertaine.

 

La remontée de Sergio Massa

Dans un climat économique tendu, caractérisé par une inflation persistante, une croissance de la pauvreté, une dette publique en perpétuelle négociation, et un manque chronique d’attractivité pour les investisseurs internationaux, Sergio Massa, en tant que ministre de l’Économie en fonction, s’est retrouvé dans une position peu enviable aux yeux de l’opinion publique.

Souvent identifié comme l’incarnation des tribulations économiques nationales, Massa a cependant réussi une performance remarquable lors du premier tour. En août dernier, lors des primaires – une consultation propre au système politique argentin, durant laquelle les électeurs étaient appelés à présélectionner à la fois les partis qui seraient en lice au premier tour et leurs candidats –, il était arrivé en troisième position, derrière Milei et Bullrich, avec 27,27 % des voix. Mais le 22 octobre, avec 36,7 % des suffrages exprimés, il est passé devant tous ses adversaires, Milei récoltant 30 % des voix et Bullrich 23,8 %.

En prenant ses distances avec les responsables politiques ayant engendré la frustration populaire, et en particulier avec Cristina Kirchner (vice-présidente sortante du président Alberto Fernandez, en poste depuis 2019 et ex-présidente de 2007 à 2015), Massa a réussi à se redéfinir. Il réduit ainsi son image de symbole des déboires économiques, mais se pose comme le garant d’une certaine continuité des politiques sociales péronistes, délesté du poids de l’image de corruption associée au cercle « K » (en référence à Kirchner).

🗳 L'#Argentine 🇦🇷 devra départager, ce dimanche, #SergioMassa et #JavierMilei, les deux candidats qualifiés pour le second tour de l'#élection #présidentielle.

Ce dimanche, ils se sont rendu coup sur coup lors d'un débat télévisé ⤵ pic.twitter.com/rDzwQBQxID

— FRANCE 24 Français (@France24_fr) November 13, 2023

Il convient de souligner que, pour rallier des électeurs, il n’a pas hésité à user de promesses populistes de dernière minute. Son Plan Platita (plan « argent de poche ») comporte des engagements variés, allant de l’allégement fiscal pour les PME à des primes pour les retraités et les chômeurs. Ce plan, qui comprend quinze mesures différentes, générerait de nouvelles dépenses publiques et, par conséquent, un déficit accru – lequel, en Argentine, se traduirait probablement par une hausse de l’inflation, étant donné que son financement nécessiterait l’émission de monnaie supplémentaire.

Un autre facteur de la remontée de Massa est l’inquiétude suscitée par les discours incendiaires et radicaux de Javier Milei et de ses partisans. En promettant de mettre fin à toutes les subventions, de privatiser à grande échelle et de dollariser l’économie, le candidat libertarien a semé la crainte d’une flambée incontrôlable des prix parmi les Argentins. Cette appréhension a été partiellement alimentée, de manière discutable, par les alliés du gouvernement en place, qui n’ont pas hésité à prédire une dérégulation des prix subventionnés dans les transports publics, tels que les trains, en cas d’élection de Milei ou de Bullrich.

 

Les raisons de l’échec de Patricia Bullrich

Patricia Bullrich, qui avait initialement obtenu une solide deuxième place aux élections primaires avec 28,27 % des suffrages, a été, nous l’avons dit, évincée de manière inattendue au premier tour, ne recueillant que 23,8 % des voix. Les analystes politiques estiment que son élimination résulte d’une série d’erreurs stratégiques, notamment son attitude de mépris affiché envers les figures influentes des régions de Mendoza et de Córdoba, qui auraient pu lui apporter un soutien significatif au-delà de l’agglomération de Buenos Aires.

Un autre écueil majeur de sa campagne a été son incapacité à se positionner de manière crédible comme une candidate réformatrice, surtout face à un Javier Milei au discours plus tranché et à l’image plus convaincante de candidat anti-establishment.

Cependant, c’est peut-être l’ambiguïté du soutien de l’ancien président Mauricio Macri (2015-2019), figure de proue du parti Propuesta Republicana (PRO) et soutien de Bullrich, qui a le plus nui à sa candidature. Représentant des intérêts économiques argentins, Macri a semblé hésitant quant à la capacité de Bullrich à remporter les élections et n’a pas dissimulé son ouverture à une alliance électorale avec Milei avant même le premier tour, semant le doute sur son engagement envers Bullrich.

 

La campagne mouvementée de Javier Milei

Les résultats du premier tour ont marqué un coup d’arrêt pour Javier Milei, qui, après une percée surprenante aux primaires d’août, semble avoir atteint son apogée. En dépit d’une hausse de la participation de 69 % à 78 %, son score est resté stagnant autour de 30 %, révélant les limites de son expansion électorale au-delà de sa base de jeunes, surtout provinciaux, désabusés par la politique traditionnelle de Buenos Aires.

L’appel à une réforme économique séduit une partie de la population argentine, mais les propositions radicales de Milei, notamment sa volonté de procéder à des réductions budgétaires drastiques et immédiates, ont suscité une inquiétude palpable parmi les citoyens et les PME dépendantes des aides gouvernementales. Ses mises en scène provocatrices, où il manie des tronçonneuses symbolisant sa volonté de « couper dans le budget », ainsi que son style rhétorique agressif et souvent vulgaire, n’ont pas su convaincre un électorat modéré et indécis.

De plus, la position de Milei sur la scène internationale, en particulier sa menace initiale de rompre les liens commerciaux avec les principaux partenaires de l’Argentine, à savoir le Brésil et la Chine, en les qualifiant de « communistes », a été source de controverses. Face aux critiques, il a par la suite tempéré ses déclarations, mais le malaise persiste quant à l’impact potentiel qu’auraient les politiques qu’il promeut sur une économie argentine déjà fragile.

La candidature de Javier Milei a également été mise à l’épreuve par ses propres alliés, dont certains se sont révélés être des figures encore plus controversées. Parmi eux, sa colistière pour la vice-présidence, Victoria Villarruel, se distingue par un ultra-conservatisme marqué.

Contrairement à Milei, qui se revendique libertarien et généralement plus progressiste sur les questions de société, Villarruel porte l’héritage d’une famille impliquée dans la dictature militaire argentine (1976-1983). Son père a même pris part, à la fin des années 1980 à une rébellion contre le gouvernement démocratiquement élu de Raúl Alfonsín. Elle n’a jamais renié son attachement à cette période sombre de l’histoire argentine. Ses prises de position contre l’avortement et le mariage homosexuel, et en faveur du rétablissement de la conscription en Argentine se reflètent, de manière plus ou moins subtile, dans le discours de Milei. Cependant, Villarruel a dû tempérer ses propos dans le but de séduire un électorat plus modéré.

Les interventions les plus dommageables pour Milei lors du premier tour ont cependant émané de Lilia Lemoine et du duo père-fils Alberto Benegas Lynch. Lemoine, cosplayer, influenceuse et styliste personnelle de Milei, s’est illustrée par des prises de position anti-vaccins, terreplatistes et antiféministes, allant jusqu’à déclarer, quelques jours avant le premier tour, qu’en tant que députée potentielle du mouvement La Libertad Avanza, elle envisagerait de présenter un projet de loi autorisant les hommes à refuser la reconnaissance de paternité d’enfants nés hors mariage.

Quant aux Benegas Lynch, issus d’une famille de libéraux éminents en Argentine, ils ont suscité la controverse par leurs propositions sur le commerce d’organes humains et la privatisation des mers. Mais c’est leur plaidoyer pour la rupture des relations avec le Vatican, le pape actuel étant trop à gauche pour eux, qui a provoqué le plus de remous, attirant même les critiques de l’archevêque de Buenos Aires, Jorge García Cueva.

Suite à l’accueil mitigé des résultats du premier tour, l’équipe de campagne de Javier Milei a exhorté ses porte-parole à adopter une approche plus discrète pour ne pas compromettre les chances de leur candidat dans la course au second tour. Cette stratégie de retenue a été renforcée par l’appui de Patricia Bullrich et des figures de proue du parti Propuesta Republicana (PRO), qui, après une analyse post-premier tour, ont décidé de soutenir Milei. Mauricio Macri, à la tête du PRO, cherche à apaiser ses électeurs en présentant un Milei assagi comme l’alternative idéale pour déloger le péronisme du pouvoir. Cette situation a conduit à une collaboration quelque peu inconfortable des Macristes à la campagne de Milei.

Présidentielle en Argentine: Milei reçoit le soutien de Bullrich, l'opposition implose https://t.co/rtvpkk8d7L pic.twitter.com/nkpnXoZDup

— RFI – Amériques et Haïti (@RFIAmeriques) October 26, 2023

Bien que les voix du PRO soient cruciales pour briser le plafond de verre de Milei, les partisans de la première heure craignent que cette alliance n’entraîne une modération excessive de leur candidat et l’infiltration de ce qu’ils considèrent comme la « caste » des politiciens traditionnels – une « caste » que Milei a souvent critiquée avec véhémence. En effet, Milei a été contraint de faire des concessions à cette « caste » du PRO, notamment en présentant des excuses à Bullrich pour les attaques personnelles émises lors des débats présidentiels, en minimisant ses propositions de dollarisation de l’économie et en écartant ses porte-parole les plus controversés. Ces ajustements stratégiques posent le risque de diluer l’essence même de l’image anti-establishment, qui a été jusqu’ici au cœur de son attrait électoral.

Bien que le ralliement de Bullrich et Macri puisse, sur le papier, assurer à Milei une majorité absolue des voix au second tour, la réalité politique est nettement plus complexe. La coalition Juntos por el Cambio, qui soutenait Bullrich, est une alliance entre le PRO et l’Unión Cívica Radical (UCR), un parti traditionnel, adversaire de longue date du péronisme.

L’UCR, avec ses racines socio-libérales et socio-démocrates, est porteur d’une idéologie qui contraste avec les critiques acerbes de Milei à l’égard du gouvernement de Raúl Alfonsín, le premier président élu démocratiquement après la dictature, et sous lequel la junte militaire avait été jugée.

Alors que le PRO de Bullrich et Macri a choisi de se ranger derrière Milei, l’UCR reste réticente et envisage même de soutenir Sergio Massa, malgré les liens de ce dernier avec le kirchnérisme. Il est important de noter que le PRO, bien qu’étant le partenaire dominant de Juntos por el Cambio, ne représente pas l’ensemble de l’électorat de la coalition. Avec plus de 20 % d’abstentionnistes au premier tour et un nombre similaire d’indécis, dont beaucoup pourraient se sentir plus proches de l’UCR, le paysage électoral reste ouvert. Ainsi, même si Milei semble mathématiquement en tête, son avance sur Massa est ténue et loin d’être assurée.

 

Le vainqueur aura la tâche ardue

Quel que soit le futur président, il devra faire face à la réalité implacable de l’économie argentine, qui nécessite des réformes immédiates, en particulier pour réduire le déficit public, moteur clé de l’inflation. L’Argentine continue d’être marginalisée sur les marchés internationaux de capitaux, ce qui complique encore la situation. Ni Milei ni Massa ne pourront s’appuyer sur une majorité parlementaire autonome au Congrès argentin. Pour obtenir une majorité absolue, des alliances seront indispensables avec les législateurs de Juntos por el Cambio, qui représente la deuxième force au Congrès après l’Unión por la Patria de Massa.

Dans ce contexte, un président Massa serait contraint de négocier avec l’opposition et d’entreprendre des réformes au sein de la structure gouvernementale actuelle. Un président Milei, quant à lui, se verrait incapable de réaliser ses réformes les plus extrêmes sans le soutien du Congrès. L’option d’un plébiscite, évoquée par Milei, ne relève pas du pouvoir exécutif mais du législatif, et son utilisation est strictement encadrée par le Congrès. En somme, la gouvernance de l’Argentine post-élections exigera un exercice d’équilibre et de compromis, quel que soit le vainqueur.

Sur le web.

EELV contre la rénovation de l’École polytechnique : haro sur le progrès

Tout, absolument tout est bon pour protester en France. Même quand il s’agit de projets positifs. Ainsi, jeudi 9 novembre, une trentaine d’anciens élèves de la prestigieuse École polytechnique se sont réunis pour… manifester. Ils ont, à la manière des syndicalistes, déployé des banderoles et soulevé des pancartes pour s’opposer à la poursuite des travaux prévus pour la création d’un futur centre de conférence international, projet qu’ils jugent « pharaonique et inutile ». Ils ont bien sûr reçu le soutien de quelques élus Europe Ecologie Les Verts du Ve arrondissement parisien, l’école se trouvant au 5, rue Descartes.

Le site, aujourd’hui occupé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est devenu le QG de l’association des anciens élèves en 1976, après la délocalisation du campus à Saclay dans l’Essonne. Quelques élèves, une trentaine sur plusieurs centaines au fil des ans, ont donc décidé de manifester contre un projet financé sur fonds privés qui prévoit, oh malheur, la construction d’un amphithéâtre de 500 places. Pharaonique, c’est bien le terme… Les protestataires formulent d’autres reproches, arguant que la transformation du bâtiment irait à « contre-courant » des enjeux fixés par la ville de Paris dans le cadre de son Plan local d’urbanisme bioclimatique…

Tous ces arguments ne seraient-ils pas plutôt d’opportunité face à la crainte des anciens élèves et des élus de la gauche parisienne de voir le groupe LVMH et la famille Arnault présider à l’avenir de l’école ? Le front s’est en tout cas constitué, avec pour première ligne la présidente du groupe écologiste du Conseil de Paris, madame Fatoumata Kondé qui a déposé un vœu pour que l’adjoint à l’urbanisme Emmanuel Grégoire « prenne position sur le sujet ». Mais en France, il existe des procédures légales, et cet acte de mécénat proposé par Bernard Arnault en tant qu’ancien élève, et approuvé par la direction de l’école, a été concrétisé par la délivrance d’un permis de construire en 2019.

Les fouilles archéologiques ayant été achevées, le chantier est donc lancé.

Il n’y a ici d’ailleurs, à en juger par les déclarations constantes des mécènes confirmées par la direction de l’école, aucune velléité commerciale du groupe LVMH, puisque le lieu transformé servira de Centre de conférence international dans l’idée de faire rayonner l’excellence de la formation de Polytechnique, et par là même de la France, si la chose compte encore. Mieux encore, les installations deviendront la pleine propriété de l’École polytechnique, sans que l’État, et donc le contribuable, ne dépensent un euro pour cela. On se doute d’ailleurs bien que le bâtiment respectera scrupuleusement les normes les plus strictes en matière de respect de l’environnement…

Bref, voici une opération qui ne peut que bénéficier à Paris, à Polytechnique, mais aussi à la France. Qu’un centre d’activités moderne et restauré existe en plein cœur du Quartier Latin ne pourra qu’attirer les plus grands scientifiques, capitaines d’industrie, innovateurs et artistes. Le tout « gratuitement ». De quoi se plaignent donc les écologistes parisiens et les anciens élèves ? Leur déconnexion du monde actuel n’a d’égale que leur dogmatisme.

Javier Milei profite de la perte de confiance en l’État des Argentins

Le 19 novembre est le jour du second tour des élections en Argentine entre le péroniste Sergio Massa et l’anarcho-capitaliste Javier Milei.

Dans les années à venir, l’Argentine pourrait être gouvernée par un pro-capitaliste passionné. Ce serait un évènement qui marquerait un changement fondamental dans l’attitude des Argentins vis-à-vis de l’économie de marché et du rôle de l’État. Mais ce changement, en réalité, se profile à l’horizon depuis un certain temps.

Au cours des deux dernières années, j’ai étudié le mouvement libertarien dans 30 pays. Je n’ai rencontré dans aucun de ces pays un mouvement libertaire aussi fort qu’en Argentine. En temps normal, lorsqu’un pays traverse une crise grave, un grand nombre de personnes ont tendance à se tourner vers l’extrême gauche ou l’extrême droite de l’échiquier politique. En Argentine, les libertariens sont les phares de l’espoir, en particulier pour les jeunes. Parmi les électeurs de moins de trente ans, une majorité a voté pour Milei.

Les élections se déroulent dans le contexte d’une crise économique dramatique, avec un taux d’inflation de plus de 100 %, l’un des plus élevés au monde. Il n’y a probablement aucun pays qui se soit dégradé de manière aussi spectaculaire au cours des 100 dernières années que l’Argentine. Au début du XXe siècle, le revenu moyen par habitant était l’un des plus élevés au monde, comme en témoigne l’expression, courante à l’époque, de « riche comme un Argentin ». Depuis, l’histoire de l’Argentine est marquée par l’inflation, l’hyperinflation, les faillites d’État et l’appauvrissement. Le pays a connu neuf faillites souveraines au cours de son histoire, la dernière datant de 2020. Une histoire tragique pour un pays si fier qui était autrefois l’un des plus riches du monde. L’inflation a été à deux chiffres chaque année depuis 1945 (sauf dans les années 1990).

 

L’Argentine a été dirigée par des étatistes pendant des décennies et il est aujourd’hui l’un des pays les moins libres du monde sur le plan économique.

Dans l’indice de liberté économique 2023 de la Heritage Foundation, l’Argentine se classe 144e sur 177 pays – et même en Amérique latine, seuls quelques pays (en particulier le Venezuela) sont moins libres économiquement que l’Argentine. À titre de comparaison : bien que sa position se soit dégradée depuis l’arrivée au pouvoir du socialiste Gabriel Boric en mars 2022, le Chili est toujours le 22e pays le plus libre économiquement au monde, et l’Uruguay est le 27e (les États-Unis sont 25e).

Pour l’opinion populaire cependant, de nombreux Argentins en ont tout simplement assez du péronisme de gauche et se détournent de l’étatisme qui a dominé leur pays pendant des décennies. Dans un sondage que j’ai réalisé l’année dernière, l’Argentine faisait partie du groupe de pays où les gens étaient les plus favorables à l’économie de marché. Du 12 au 20 avril 2022, j’ai demandé à l’institut d’études d’opinion Ipsos MORI d’interroger un échantillon représentatif de 1000 Argentins sur leur attitude à l’égard de l’économie de marché et du capitalisme.

Tout d’abord, nous avons voulu savoir ce que les Argentins pensent de l’économie de marché.

Nous avons présenté aux personnes interrogées en Argentine six énoncés sur l’économie de marché dans lesquels le mot capitalisme n’était pas utilisé. Il s’est avéré que les affirmations en faveur d’une plus grande influence de l’État ont recueilli le soutien de 19 % des personnes interrogées, et que les affirmations en faveur d’une plus grande liberté du marché ont été approuvées par 24 % d’entre elles.

En Argentine, l’affirmation « Dans un bon système économique, je pense que l’État ne devrait posséder des biens que dans certains domaines ; la majeure partie des biens devrait être détenue par des particuliers » a reçu le plus haut niveau d’approbation. L’affirmation « La justice sociale est plus importante dans un système économique que la liberté économique » a reçu le plus faible niveau d’approbation.

Nous avons mené la même enquête dans 34 autres pays et n’avons trouvé que cinq pays (Pologne, États-Unis, République tchèque, Corée du Sud et Japon) dans lesquels l’approbation de l’économie de marché était encore plus forte qu’en Argentine ; dans 29 pays, l’approbation de l’économie de marché était plus faible.

En outre, tous les répondants se sont vu présenter 10 termes – positifs et négatifs – et ont été invités à choisir ceux qu’ils associaient au mot capitalisme, ainsi qu’à répondre à 18 autres questions sur le capitalisme.

Le niveau de soutien au capitalisme n’était pas aussi élevé que dans la première série de questions sur l’économie de marché, où le terme capitalisme n’était pas utilisé. Mais même lorsque ce mot était mentionné, notre enquête n’a trouvé seulement sept pays sur 35 dans lesquels l’image du capitalisme est plus positive qu’en Argentine, contrairement à 27 pays dans lesquels les gens ont une opinion plus négative du capitalisme qu’en Argentine.

C’est pourquoi un partisan avoué du capitalisme comme Javier Milei, professeur d’économie autrichienne, a des chances de remporter les élections dans le pays.

Milei est entré en campagne électorale en appelant à l’abolition de la banque centrale argentine et à la libre concurrence entre les monnaies, ce qui conduirait probablement à ce que le dollar américain devienne le moyen de paiement le plus populaire. Il a également appelé à la privatisation des entreprises publiques, à l’élimination de nombreuses subventions, à une réduction des impôts ou à la suppression de 90 % d’entre eux, ainsi qu’à des réformes radicales du droit du travail. Dans le secteur de l’éducation, Milei a demandé que le financement soit remplacé par un système de bons, comme l’avait proposé Milton Friedman.

Par ailleurs, l’Argentine est un exemple de l’importance des groupes de réflexion (think-tanks) pour ouvrir la voie à des changements intellectuels, qui sont ensuite suivis par des changements politiques. En Argentine, par exemple, il s’agit de la Fundación para la Responsabilidad Intelectual et de la Fundación para la Libertad ou Federalismo y Libertad.

J’ai rencontré des groupes de réflexion libertaires dans 30 pays, mais ils sont rarement aussi actifs que ceux d’Argentine. Reste à voir si les graines qu’ils ont semées porteront leurs fruits le 19 novembre.

2.13.0.0
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Un tribunal contre le blocus le plus long de l’histoire mondiale

Par : Redh

Comme le dit Noam Chomsky, "l'obsession hystérique de Washington d'écraser Cuba depuis les premiers jours de son indépendance en 1959 est l'un des phénomènes les plus étranges de l'histoire moderne". […]

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L’Amérique latine face au génocide du peuple palestinien

par Thierry Deronne. Par contraste avec le silence relatif de nombreux pays arabes de la région, l’Amérique latine, ses gouvernements et ses peuples, font preuve d’une solidarité croissante avec le peuple palestinien.

Un vent libéral souffle-t-il sur l’Amérique latine ?

Et si une révolution libérale était en maturation en Amérique latine ?

C’est une perspective à ne pas négliger, eu égard à l’actualité politique de trois pays qui, ayant chacun à leurs manières subi les affres du socialisme, pourraient s’apprêter à écrire une nouvelle page de leur histoire en portant au pouvoir des libéraux.

En Équateur, c’est chose faite avec l’élection de Daniel Noboa. Au Venezuela, la présidentielle de 2024 pourrait faire émerger Maria Corina Machado, une centriste libérale, tête de file de l’opposition à Nicolas Maduro. Enfin en Argentine, Javier Milei, qu’on ne présente plus, s’est qualifié au second tour de l’élection présidentielle qui aura lieu en novembre 2023.

 

En Équateur, un libéral élu président

Ce dimanche 15 octobre 2023, les Équatoriens ont élu leur nouveau président au terme d’une campagne qui s’est déroulée dans un climat d’insécurité et de violences politiques, et a été marquée par l’assassinat d’un des candidats (un ancien journaliste qui avait centré son discours sur la lutte contre la corruption).

Les résultats laissent cependant planer un espoir. Pour succéder au conservateur Guillermo Lasso (empêtré dans des affaires d’accusation de corruption), Daniel Noboa, un candidat de centre-droit ouvertement libéral, a remporté 52,1 % des voix contre Luisa Gonzàlez, du Mouvement révolutionnaire citoyen socialiste, le parti de l’ancien président Rafael Correa (2007-2017), pas franchement démocrate, puisqu’il avait réécrit la Constitution en sa faveur, et fait enfermer des journalistes et opposants politiques.

Daniel Noboa est le fils d’Alvaro Noboa, un homme d’affaires ayant fait fortune dans l’exportation de bananes, et candidat malheureux de cinq présidentielles. Marié et père de deux enfants, Daniel Noboa est, à l’âge de 35 ans, le plus jeune président de l’Équateur, malgré son manque d’expérience politique (seulement deux ans de députation).

Jouant la carte de la modernité, Daniel Noboa a surtout été élu sur un programme mettant en avant deux piliers : la sécurité et la défense de la libre-entreprise.

L’Équateur, qui est un des plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, a subi de plein fouet les conséquences de la forte croissance du trafic mondial dans les dernières années. Depuis 2016 et la signature d’un accord de paix entre la Colombie (pays frontaliers de l’Équateur) et les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), l’Équateur est devenu un centre névralgique du trafic et un haut lieu des guerres de cartel. S’en est suivie une augmentation de la violence criminelle et une crise pénitentiaire sans précédent.

On comprend pourquoi, dans un tel contexte, le candidat Daniel Noboa a centré sa campagne sur la question sécuritaire, promettant de créer une agence du renseignement national ayant pour but d’organiser et de chapeauter tous les organismes de renseignement du pays. Il a aussi prôné un rapprochement avec les États-Unis afin d’obtenir une aide dans la lutte contre les gangs.

Derrière ce volet sécuritaire, Daniel Noboa a fait la promotion d’un programme économique libéral visant à soutenir les petites et moyennes entreprises, et d’une manière plus générale l’entrepreneuriat, en promettant privatisations, baisse de la fiscalité, facilitation de l’accès au crédit par des incitations fiscales.

Sur le plan institutionnel enfin, Noboa a fustigé la bureaucratie qu’il souhaite fermement combattre.

Bref, un discours libéral et démocrate qui, dans ce pays ravagé par les narcotrafics et des années de socialisme ayant contribué à creuser la dette, autorise les libéraux que nous sommes à un certain optimisme.

 

Au Venezuela, une libérale pour concurrencer le chavisme de Maduro ?

Si les Équatoriens peuvent se féliciter d’ouvrir une nouvelle page libérale pour leur pays et se permettre de rêver, les Vénézuéliens doivent attendre 2024 pour tourner le dos au chavisme et à Nicolas Maduro, qui briguera son troisième mandat.

Arrivé au pouvoir en 2013 après la mort d’Hugo Chàvez dont il est un fervent disciple, Nicolas Maduro a mis en place une politique économique socialiste (contrôle des prix, contrôle des changes, expropriations, sujétion du secteur privé à des militaires…) afin de réaliser une « révolution bolivarienne ». Les résultats désastreux d’une telle politique n’ont pas tardé : entre 2013 et 2018, le PIB a été divisé par deux, et l’inflation a atteint un taux de 130 000 %.

Sur le plan politique, Maduro a tenu le pays d’une main de fer et la répression de l’opposition a connu une accélération inquiétante les dernières années.

En 2018, 131 personnes avaient été arrêtées pour « entrave au plan de relance » de l’économie de Maduro. La même année, le pays comptait 12 000 détenus politiques, dont des enfants. Selon Freedom House, avec un score de libertés globales de 15/100, le Venezuela est l’un des pays les moins libres au monde. Le constat est tout aussi alarmant sur le sujet de la corruption. L’organisation Transparency international le classe 177e sur 180 pays, avec un indice de corruption de 14/100 (0 étant le maximum de corruption), faisant du Venezuela un des pays les plus corrompus au monde.

Plus récemment, Nicolas Maduro a frappé d’inéligibilité la plupart des leaders de l’opposition, dont Maria Corina Machado, une ingénieure de 56 ans, députée depuis 2012, à la tête de Vente Venezuela, le parti qu’elle a fondé. Cette centriste libérale, membre de l’opposition, fait partie des opposants les plus durs au chavisme, affirmant haut et fort qu’elle souhaite en finir avec le socialisme bolivarien. Son programme économique, jugé « ultralibéral » par Le Monde, propose notamment la privatisation de la compagnie pétrolière PDVSA, ainsi que d’autres entreprises publiques.

Malgré une fragile reprise économique encouragée par les réformes de 2019 (face aux résultats désastreux de sa politique économique, Maduro a été contraint de « libéraliser » en mettant en place des coupes budgétaires, en autorisant l’utilisation du dollar comme monnaie…), les conditions de vie des Vénézuéliens restent très difficiles et la contestation sociale est de plus en plus forte.

C’est dans ce contexte politique et social tendu qu’ont eu lieu les primaires de l’opposition vénézuélienne, dont l’organisation s’est faite sans le soutien des autorités locales. Maria Corina Machado a remporté une victoire écrasante en obtenant 93,31 % des suffrages exprimés (soit deux millions d’électeurs).

Si ces résultats laissent entrevoir une possible révolution libérale dans un pays marqué par des années de socialisme aux conséquences désastreuses pour sa population, le chemin est encore long. En effet, pour le moment, rien n’assure que Maria Corina Machado, toujours frappée d’inéligibilité par le pouvoir en place, puisse être candidate à l’élection de 2024.

Une lueur d’espoir toutefois : la communauté internationale fait pression sur Maduro. Après l’échec des négociations de La Barbade, qui se sont tenues sous les auspices de la Norvège, et dont l’objectif était de revenir sur l’inéligibilité des leaders de l’opposition, Washington continue de faire pression en menaçant de prolonger les sanctions si la situation politique ne s’améliore pas. Sans excès d’optimisme, il n’est pas improbable que Maduro soit obligé de reculer face aux sanctions des États-Unis, laissant ainsi une chance aux Vénézuéliens de se débarrasser une bonne fois pour toutes du chavisme.

 

En Argentine, un coup d’arrêt pour Javier Milei ?

Les Argentins aussi se débattent avec leurs vieux démons et ont l’opportunité, lors du second tour de l’élection présidentielle qui se déroulera le 19 novembre 2023, de tourner le dos au péronisme et à sa branche majoritaire, le kirchnérisme (du nom de Nestor et Cristina Kirchner, au pouvoir entre 2003 et 2015).

Mais pour cela, il faut compter sur la défaite de Sergio Massa, le candidat péroniste, et la victoire du candidat libéral Javier Milei. Nous avions consacré dans ces colonnes un long portrait de ce personnage sulfureux, dont les idées libérales séduisent autant que peuvent interroger son populisme démagogique et son conservatisme social. Nous ne reviendrons donc pas sur ce sujet, et nous nous contenterons de considérer que, face à un candidat péroniste, ce genre d’élucubrations est un luxe que le réalisme politique ne nous permet pas d’avoir. En effet, si rien ne nous assure qu’une fois au pouvoir, Javier Milei pourra effectivement sortir l’Argentine de son marasme politique et économique, nous avons l’assurance que, suivant Einstein, selon qui « la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », l’élection de Sergio Massa serait une catastrophe pour le pays.

Il convient également de nuancer le discours médiatique dominant à propos de Javier Milei, souvent présenté en France sous ses seuls aspects caricaturaux pour coller au récit simpliste d’un candidat d’extrême droite aisément identifiable aux figures de Trump et de Bolsonaro. Car si l’outrance et le populisme font partie intégrante de la stratégie politique de Milei, la réalité est que l’important est ailleurs, et ses électeurs ne s’y trompent pas.

En effet, les militants de son parti Libertad Avanza (la liberté avance) attendent surtout un sursaut économique. Pas besoin de revenir sur la situation économique calamiteuse de l’Argentine (on renvoie à nouveau vers le portrait cité plus haut), il suffit de citer ce militant, Mauro Mendoza, dont les propos ont été rapportés par Le Monde : « Il nous faut absolument apporter de la stabilité à l’économie, arrêter d’émettre de l’argent ».

Au-delà de l’économie, c’est surtout une volonté d’en finir avec le kirchnérisme incarné par Sergio Massa qui a porté Javier Milei au second tour de l’élection présidentielle. En effet, le libéral s’est fait le porte-voix d’un ras-le-bol qui se fait de plus en plus sentir dans la société argentine.

Si les points de tensions liés à son conservatisme social et son populisme sont légitimes aux yeux des libéraux consistants s’interrogeant sur la cohérence intellectuelle d’un libéralisme (voir un libertarianisme ?) qui ne serait qu’économique au point d’en devenir caricatural[1], la réalité est qu’une fois au pouvoir, ces points de tensions ne seront pas appliqués (on pense par exemple à sa volonté de revenir sur le droit à l’avortement), tandis que son programme économique et sa volonté de lutter contre la corruption, qui sont au cœur de son logiciel politique, pourraient se révéler salutaires pour l’Argentine.

Mais toutes ces réflexions pourraient être inutiles s’il venait à perdre au second tour. Or, la montée en puissance de Javier Milei ces derniers mois, aussi forte qu’inattendue, a connu un coup d’arrêt ce dimanche 22 octobre 2023, lors du premier tour. Sergio Massa est arrivé en tête avec 36,7 % des voix, et Javier Milei en a réuni 30 %. Du côté des militants de Libertad Avanza, les résultats ont eu un goût amer, eux qui étaient persuadés qu’un raz-de-marée libéral déferlerait sur l’Argentine.

Alors, qu’attendre du second tour ?

Pour Javier Milei, la stratégie est toute trouvée. Il doit ouvrir ses bras aux électeurs de la candidate de droite malheureuse du premier tour, Patricia Bullrich, qui a obtenu un peu moins de 24 % des suffrages. Pour ce faire, Milei va peut-être devoir lisser quelque peu son image et son discours afin d’apparaître présidentiable auprès d’électeurs qui, bien que profondément dégoûtés du péronisme, pourraient avoir peur de son extravagance. Il reste que le réservoir de voix est réel, et que rien n’est joué.

Enfin, il faut garder à l’esprit que des élections législatives partielles se tiennent en même temps, et une percée des libéraux est très probable (ils devraient obtenir aux alentours de 40 sièges). Quel que soit le résultat du scrutin du 19 novembre 2023, le vainqueur n’aura probablement pas de majorité, et sera obligé de composer des alliances.

L’avenir de l’Argentine est encore à écrire, et les Argentins disposent de la plume.

 

Conclusion

Ces trois cas signifient-ils que quelque chose se passe en Amérique latine ? Faut-il y voir le début d’une révolution libérale ? Et si tel est le cas, peut-on en attendre une amélioration conséquente de la situation politique, économique et sociale dans ces pays ?

L’observateur libéral sait trop bien qu’un politique ne peut pas tout, et que les facteurs politiques n’expliquent pas seuls la situation de ces pays. Du reste, il est de toute manière trop tôt pour tirer des conclusions.

Contentons-nous donc d’un espoir modéré en constatant un potentiel réveil de ces populations, qui, peut-être, tourneront enfin le dos à un socialisme moribond dont l’histoire a trop souvent montré qu’il était vain d’en attendre quoi que ce soit d’autre qu’absences de libertés et marasme économique.


[1] Nous renvoyons ici nos lecteurs au chapitre 12 de l’ouvrage d’Alain Laurent « La philosophie libérale, histoire et actualité d’une tradition intellectuelle » sur les libertariens, dans lequel il explique bien qu’aucun libéral cohérent ne peut se satisfaire d’un libéralisme qui ne soit pas multidimensionnel : économique, politique & social.

Les Argentins aux urnes: quel espoir pour la démocratie?

Des élections présidentielles se tiennent en Argentine ce 22 octobre. Un second tour sera sans doute nécessaire pour départager les candidats. Une chose est sûre, le climat est tendu. La […]

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Haïti, un nouvel affront ?

Les dés sont jetés : en octobre 2023, la communauté internationale décide du destin d’un pays souverain, au prétexte de rétablir la sécurité, alors que le peuple revendique son droit […]

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Le Groupe de Puebla appelle à l'unité des pays latino-américains -- L'Humanité

Les figures progressistes du sous-continent ont tenu leur grand-messe, déterminées à s'émanciper des puissances étrangères. Et à renforcer le poids du Sud global.
« Il est impossible de continuer à penser à la désunion. C'est ce que souhaite le Nord : une Amérique latine qui ne s'intègre pas, qui continue à être dispersée. » Dans un message vidéo de soutien réunissant les encouragements des ex-présidents uruguayen José Mujica et dominicain Leonel Fernandez, le président argentin Alberto Fernández donnaient (...)

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La dollarisation de l’Argentine ne favorisera pas la liberté

Par Simon Wilson.

 

La performance sensationnelle de Javier Milei lors des primaires de l’élection présidentielle argentine confirme la possibilité très réelle qu’un anarchocapitaliste qui cite Rothbard et Mises devienne le prochain président de l’Argentine.

S’il est élu, il ne fait guère de doute que Milei mettra en œuvre des propositions visant à remodeler en profondeur l’économie argentine selon les principes du marché libre.

Malheureusement, l’idée controversée d’une dollarisation complète de l’économie argentine semble être devenue sa politique de prédilection. Cette idée est en contradiction avec le reste de son programme.

 

Flashback : la Fed se moque de l’Argentine

Dans les années 1990, l’Argentine a mis en place un système de « convertibilité » quasi-dollarisé qui liait le peso au dollar. Ce système s’est terminé de manière désastreuse, avec une crise douloureuse en 2001-2002 qui a entraîné l’effondrement de l’ensemble de l’économie. La principale faille ? La Fed sert les intérêts des seuls États-Unis, et non ceux de l’Argentine, ou de qui que ce soit d’autre.

Dans un premier temps, la convertibilité a permis de réduire l’inflation, tandis que les crédits assortis de faibles taux d’intérêt américains ont alimenté la croissance. À la fin des années 1990, cependant, l’économie américaine était en surchauffe, et la Fed a relevé ses taux. La banque centrale argentine (la BCRA) n’a eu d’autre choix que de s’aligner sur les taux américains élevés, ce qui a eu pour effet d’écraser le PIB.

Aujourd’hui, Milei propose la dollarisation, alors que la Fed est à nouveau en phase de resserrement. Si elle était mise en œuvre, l’économie argentine serait à nouveau enchaînée à une politique monétaire désynchronisée par rapport à son propre cycle économique, qui dépend par ailleurs davantage du Brésil et de la Chine que des États-Unis.

 

La dollarisation ne réduit pas la dette

La dollarisation d’une économie ne remédie pas à l’expansion monétaire et à l’endettement qui en découle si la monnaie n’est pas garantie. Dans l’hypothèse d’une dollarisation dure, l’Argentine ne dispose que de trois options pour faire entrer des dollars dans son économie :

  1. Les exportations
  2. Les investissements étrangers
  3. Les emprunts

 

Étant donné que les excédents commerciaux sont rares pour l’Argentine, et que les investissements étrangers sont inconstants (voir la section suivante), le pays en viendrait à dépendre fortement de l’émission de dettes pour financer son activité économique.

Comme dans les années 1990, les banques de Wall Street seraient heureuses d’intervenir et de créer des crédits presque sans risque (les mauvais prêts peuvent être transférés à la Fed en tant que prêteur en dernier ressort). Les banques argentines suivraient le mouvement, emprunteraient des dollars et les prêteraient à prix d’or, bien qu’elles ne soient pas éligibles aux plans de sauvetage de la Réserve fédérale. La seule véritable contrainte à l’expansion du crédit serait la réticence des emprunteurs à s’endetter davantage en dollars. L’Équateur, qui s’est dollarisé en 2000, est un exemple à suivre : sa dette publique est passée de 16 milliards de dollars à 75 milliards de dollars.

Troisièmement, et c’est le plus grave, une grande partie de ces sorties de dollars est recyclée en bons du Trésor américain et en réseaux d’autres actifs, tels que l’immobilier, les terrains et même les actions, que la Fed soutient en imprimant de l’argent. En fin de compte, la fonction des marchés de capitaux américains n’est pas d’orienter l’épargne vers des investissements productifs réels, mais de percevoir une rente économique. La dollarisation incitera l’Argentine à soutenir ce « marché » et, une fois sa monnaie stabilisée, facilitera la fuite des revenus générés en Argentine vers l’économie rentière des États-Unis au détriment de la production nationale, un processus connu sous le nom de « fuite des capitaux ».

Là encore, l’exemple de l’Équateur est instructif : la dollarisation n’a pas incité les investisseurs à réaliser des investissements en capital fixe à long terme, tels que des usines et des infrastructures de transport, qui auraient pu profiter à l’économie équatorienne, mais elle les a encouragés à profiter de l’essor de l’immobilier et des marchés boursiers américains, avec une sortie nette moyenne de près d’un milliard de dollars par an depuis l’an 2000.

 

Politisation

Les systèmes bancaires étrangers ne sont pas automatiquement éligibles au renflouement de la Fed, mais les banques centrales des principaux pays bénéficient de certains privilèges. Pendant la crise financière de 2008, la Fed a mis en place des lignes de swap pour fournir des dollars à la Banque centrale européenne, à la Banque d’Angleterre et à la Banque du Japon, mais a exclu les banques des pays périphériques comme l’Argentine. La Fed peut accorder une aide à l’Argentine en cas de pénurie de dollars, mais uniquement par le biais de prêts conditionnels qui ne contredisent pas les intérêts stratégiques américains.

Si la BCRA est complètement abolie (l’objectif déclaré de Milei), le système bancaire argentin dollarisé serait tributaire des conditions de prêt de plus en plus politisées fixées par les banques privées liées à la Fed. Récemment, l’Équateur et le Belize ont accepté de céder des pans entiers de leur territoire à des programmes de conservation de l’environnement et de souscrire à un certain nombre d’objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance d’entreprise (ESG) en échange d’un allègement de leur dette en dollars. Milei, qui ne semble pas se soucier de l’ESG et qui s’est exprimé sur l’idéologie du genre et d’autres sujets conservateurs brûlants, a été dépeint comme un « fasciste » dans les médias américains. À l’heure où le gouvernement américain et sa communauté du renseignement estiment que les plus grandes menaces hémisphériques sont des hommes forts de droite comme Trump et Bolsonaro, le pouvoir de rationner les dollars pourrait être utilisé contre Milei personnellement.

 

Les dirigeants ne survivent pas à leur politique de dollarisation

Les tentatives passées de dollarisation en Amérique latine se sont toutes soldées par une perte de pouvoir pour le parti qui les mettait en œuvre. Même en Équateur, où la politique est restée en vigueur, une période d’ajustement douloureuse a suivi, au cours de laquelle le président Mahuad a été éjecté du pouvoir, ouvrant la voie à Rafael Correa et à une décennie de « socialisme du vingt-et-unième siècle ». La première quasi-dollarisation de l’Argentine a été la cause immédiate de l’arrivée au pouvoir des socialistes Kirchner. À moins qu’il ne se déroule sans accroc, le plan devrait cette fois-ci voir Milei écarté et ses idées discréditées, préparant le terrain pour une nouvelle ère de régimes anti-marché.

 

Conclusion

Milei mérite d’être félicité pour avoir fait progresser les idées libertaires dans toute l’Amérique latine. Mais sa proposition de dollarisation contredit l’esprit libertarien et les idées sur l’ordre mondial des banques centrales développées par des penseurs tels que Rothbard et Hoppe. Cela signifierait que l’Argentine soutiendrait davantage l’imperium américain par son travail et laisserait son destin économique et politique entre les mains de la Réserve fédérale et des élites bancaires qui président au système du dollar.

Plutôt que de s’engager dans une politique qui risque d’entraîner des catastrophes et de profiter à des intérêts particuliers, le programme de Milei devrait – comme l’a fait Ron Paul en 2012 – faire porter le poids de l’ajustement structurel sur les puissants, et non sur les pauvres. Cela pourrait signifier, par exemple, la promotion d’un système bancaire libre basé sur l’or ou le crédit communautaire plutôt que sur les réserves en dollars.

En fin de compte, cependant, Milei – et tous ceux qui viendront après lui – doivent comprendre la véritable raison pour laquelle la philosophie du marché libre n’a pas réussi à s’enraciner en Amérique latine : son alliance perçue avec le privilège et la réaction. Les attaques de Milei contre la gauche lui ont permis de gagner beaucoup d’adeptes pour l’instant, mais le seul moyen pour le libertarianisme de triompher à long terme est de démontrer sa capacité à atteindre les objectifs déclarés de la gauche – mettre fin aux privilèges, soulager la pauvreté, défendre la dignité humaine et mettre fin à l’impérialisme – de manière beaucoup plus efficace que les politiques socialistes n’ont jamais pu le faire.

L’électorat naturel du libertarianisme en Amérique latine est la classe ouvrière, dont le droit à la liberté économique est quotidiennement bafoué par l’État. En mettant l’accent sur le volontarisme – le droit de tous, en particulier des pauvres et des marginalisés, de contrôler leur corps et les biens qu’ils ont justement acquis sans nuire à autrui – plutôt que sur des politiques comme la dollarisation qui établissent ou renforcent les hiérarchies, les libertariens peuvent répondre aux besoins réels des masses et mettre un terme à l’éternelle récurrence du socialisme dans les Amériques.

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