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Hier — 24 avril 2024Analyses, perspectives

LA LIBERTE D’EXPRESSION NE SE DIVISE PAS !!!

La convocation par la police de Mathilde Panot est d’une gravité exceptionnelle.Aucun démocrate ne peut accepter ce qui est en train de se produire. La présidente du groupe parlementaire LFI est convoqué dans , le cadre d’une procédure pour apologie… Lire la suite

Rise of the ‘AI god’

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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

Why I Refused the Covid-19 ‘Vaccine’

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The Gulf Arab Dilemma: Countering Geostrategic Encirclement with Temples of Poop

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The Fate of Global Trade Does Not Hinge On The Bab el Mandeb

By Dr. Mathew Maavak Too many punditries have portrayed the Israel-Hamas war and Houthi attacks along the Red Sea as the next Black Swan events....

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Predictions for 2024: Be Prepared for a Freefall into Mass Helplessness

By Dr. Mathew Maavak If you want to know what 2024 brings, look no further than the WEF Wheel of Misfortune. Approximating the future these...

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The 12 Deadly Outbreaks of Christmas

By Dr. Mathew Maavak As the wretched year of 2023 makes way to a decidedly woeful 2024, we should brace ourselves for a variety of...

The 12 Deadly Outbreaks of Christmas

Paternalisme et centralisation : les bons remèdes de monsieur Attal

Jeudi 5 décembre 2023. L’ange Gabriel (Attal) descend sur la France, porteur d’une bonne et d’une mauvaise nouvelle.

Commençons par la mauvaise : les conclusions de la dernière étude PISA pointent les résultats catastrophiques des petits Français, en particulier en mathématiques. Une « baisse historique » des performances, peut-on lire çà et là. Rien de surprenant pourtant : l’enseignement public est en piteux état depuis des décennies. Il ne se relèvera pas spontanément de cette longue maladie.

Heureusement – et voilà la bonne nouvelle ! – Gabriel Attal apporte des remèdes. Une thérapie à base d’électrochocs : « le choc des savoirs ». « Pour chaque élève, il y aura un avant et un après » assure-t-il. On se prend à croire aux miracles…

À sa décharge, M. Attal n’est ministre de l’Éducation nationale que depuis peu. Ce n’est pas à lui mais à ses prédécesseurs qu’il faut imputer la déroute de l’école publique. Enfin… n’oublions quand même pas que c’est ce gouvernement qui a permis à M. Pap Ndiaye d’imposer ses lubies écologico-sexuelles et à M. Jean-Michel Blanquer de se déguiser en réac afin d’amadouer la droite tout en interdisant l’instruction en famille et en instaurant l’obligation scolaire à 3 ans…

Monsieur Attal se voit en homme providentiel : grâce à des mesures qu’il présente lui-même comme « de bon sens », il s’engage à renflouer une institution à la dérive et à réformer un corps professoral de 860 000 personnes, coiffé d’une administration pléthorique.

N’écoutant que son courage, il souhaite « lever un tabou » en permettant aux enseignants de décider du redoublement des élèves. Notons au passage que le redoublement est généralement demandé par des parents, et refusé par les enseignants… Bref. Il promet aussi de créer des groupes de niveaux « dans chaque collège ». Il a bien insisté sur le fait qu’aucun collège n’échapperait à cette mesure. Cela me rappelle le bon temps où Najat Vallaud-Belkacem jurait que 100 % des élèves seraient dotés d’une tablette dans 100 % des classes, elles-mêmes équipées de tableaux numériques interactifs. Le démon uniformisateur habite nos ministres, et passe de l’un à l’autre sans perdre de sa puissance.

Gabriel Attal annonce aussi qu’il mettra très vite au travail le Conseil supérieur des programmes pour que ceux-ci s’articulent autour de quatre priorités : clarté, exigence, sciences et culture générale. Après « l’école de la confiance » et « l’école de l’engagement », on comprend qu’il veut un revirement à 180 degrés. Et d’ailleurs, est-ce bien le même homme qui nous promettait des cours d’empathie ?

 

Juste constat, fausses solutions

Avec ce retournement, il marque des points : l’école souffre en effet de ne plus transmettre de connaissances, de privilégier le bien-être plutôt que l’effort.

Mais elle pâtit surtout d’un manque d’autonomie. Ses acteurs réclament davantage de liberté et de responsabilité : comment accepter que le remplacement d’une chaudière prenne des semaines, en plein hiver, alors que des lycéens grelottent en doudounes ? Comment supporter que tous les écoliers soient évalués avec un livret scolaire unique (le LSU) obligeant des centaines de milliers d’enseignants à jongler entre compétences et pastilles de couleurs ?

Pourtant, lorsqu’on écoute attentivement monsieur Attal, on entend un ministre fier de tenir en sa main le sort de 12 millions d’élèves.

« Je suis à la tête de la plus grosse administration européenne » a-t-il rappelé avec un sourire satisfait lors d’un récent reportage télévisé1. Il est issu d’un établissement privé renommé. Pourtant, à aucun moment il n’a évoqué la liberté pour les parents de choisir la meilleure école. Il ne remet pas en cause la sectorisation qui assigne à résidence les familles les plus modestes. Il n’est plus question d’autonomie des chefs d’établissements mais, au contraire, de faire labelliser des manuels par le ministère. Par qui seront-ils rédigés ? Les enseignants ne souhaitant pas utiliser ces manuels d’Etat devront-ils se justifier auprès des inspecteurs ? Quid de l’innovation pédagogique dont font preuve les éditeurs privés ?

Il souhaite que les professeurs aient le dernier mot quant au redoublement. Mais – faut-il le rappeler ? – la France est signataire de conventions internationales affirmant que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Plutôt que « lever le tabou du redoublement » monsieur Attal pourrait mettre en place un nouveau certificat d’études. Seuls les heureux détenteurs de ce « certif » accéderaient au collège, ce qui rendrait caduques les tractations privées.

 

Opposition du corps enseignant

Il a à peine évoqué la formation des enseignants.

Elle constitue pourtant un problème crucial : on confie aujourd’hui sans vergogne des cohortes d’enfants à des professeurs n’ayant que de vagues connaissances disciplinaires et qui, pour nombre d’entre eux, embrassent cette carrière pour décrocher le statut de fonctionnaire, Graal moderne.

Il faut revoir d’urgence le contenu des formations délivrées par les Inspections dont les sites vantent « l’appropriation de l’éducation à la sexualité » (Inspection de Lille) ou les formations sur les « inégalités de genre » (Inspé de Toulouse), en écriture inclusive bien sûr. Il faut redonner aux enseignants des raisons d’être fiers : enseigner est le plus beau métier du monde à condition de l’exercer librement, dans un pays qui valorise la transmission d’un patrimoine, la responsabilité individuelle, et non l’engagement à tout prix.

Monsieur Attal se montre tour à tour paternaliste et autoritaire. Malheureusement, il ne suffira pas de repeindre l’école de 2023 en école de la Troisième République pour résoudre les graves problèmes auxquels elle fait face.

Ce que refusent de voir les ministres successifs, et Gabriel Attal n’échappe pas à la règle, c’est d’abord leur impuissance face à un corps professoral fortement syndiqué, formé dans des centres où règne sans partage une idéologie gauchiste, et à une administration tentaculaire. Rappelez-vous monsieur Blanquer exigeant que l’on rétablisse la méthode syllabique, et se heurtant à l’inertie du corps professoral. Quatre années plus tard, la méthode semi-globale est encore très largement utilisée dans les classes de CP… Voyez la façon dont le « pacte » proposé aux enseignants a été écarté d’office par la plupart des syndicats, suivis par leurs ouailles. Les réactions aux annonces de ce jour ont été immédiates : les mêmes organisations syndicales dénoncent un ministre « loin des réalités », inconscient des conséquences de ses annonces, en particulier celle de l’organisation de classes de niveaux qui nécessite une réorganisation complète du collège.

 

La fuite vers l’enseignement privé

Les occupants de la rue de Grenelle ignorent aussi superbement la fuite des élèves vers les écoles privées dites hors contrat, libres de la tutelle étatique. Elles sont pourtant souvent plus chères car les salaires des enseignants, les locaux, l’ensemble des dépenses y sont couvertes par les parents. Alors, qu’est-ce qui les rend si séduisantes ? N’ayant pas adhéré au fameux contrat avec l’État, elles peuvent recruter, former (et licencier !) leurs professeurs car ceux-ci ne sont pas fonctionnaires ; elles sont aussi libres de leurs horaires et de l’affectation de leurs budgets. Elles doivent atteindre les objectifs de fin de cycle, mais ne sont pas tenues d’appliquer les programmes ni de se laisser envahir par les nouvelles technologies, l’écologie, l’idéologie… Elles évaluent leurs élèves comme bon leur semble. Cette liberté s’exerce dans le respect de l’ordre public bien sûr : elles sont inspectées bien plus souvent et minutieusement que les écoles publiques. Elles scolarisent environ 120 000 élèves, soit 1 % des effectifs, nombre encore jamais atteint en France, et en croissance constante.

Autrefois réservées aux riches et aux initiés, elles se démocratisent largement grâce à des fondations, comme Excellence ruralités qui bataille pour recréer des écoles dans les déserts français, et des projets personnels originaux. Au cours Candelier par exemple, dans le Nord, les enfants apprennent la grammaire « à l’ancienne », le dessin académique, les mathématiques avec la fameuse méthode Singapour que vient de découvrir M. Attal, le chant choral et la calligraphie. On n’y enseigne ni les écoquartiers ni les dangers d’internet, et on n’oblige pas les élèves à ramasser des mégots ou à reboiser le pays pour servir l’État. Depuis sa création en 2010, cette école joue à guichets fermés. Rigueur, exigence, responsabilité : les parents, les professeurs et leurs élèves en redemandent.

Devant le gaspillage de l’argent public, 56 % des Français souhaitent que l’État finance l’école de leur choix2, quel que soit son statut. Ils sont de plus en plus nombreux à le faire eux-mêmes, alors qu’ils paient régulièrement leurs impôts : ils « double-paient » donc pour échapper à la mainmise du ministère, pour sauver leurs enfants du naufrage. Comme l’écrit Chantal Delsol : « on n’entre pas dans le public parce qu’il est meilleur, mais parce qu’il est monopolistique. »3

 

L’enseignement à la peine en Occident

Ne nous y trompons pas : nous sommes loin d’être les seuls à rencontrer des difficultés pour instruire nos enfants.

Les ravages du covid, l’hétérogénéité des élèves, la concurrence des écrans et l’abandon d’un certain modèle transmissif ne sont pas spécifiques à la France. De nombreux pays occidentaux voient leurs résultats régresser. Il faudra nous montrer créatifs et cesser d’appliquer à des problèmes modernes des solutions anciennes (qui n’ont parfois jamais vraiment fonctionné). Il faudra ouvrir le système à la concurrence, favoriser la transparence, permettre aux enseignants de se former vraiment, en Inspé ou ailleurs si ceux-ci ne s’acquittent plus de leur office.

Souhaitons que les mesures qu’envisage M. Attal portent leurs fruits. Espérons qu’elles permettent de gommer un peu les inégalités que l’école française reproduit et amplifie plus que les autres. En attendant, ne sacrifions pas plus longtemps des millions d’enfants sur l’autel de l’égalitarisme. Permettons-leur de bénéficier des meilleures pratiques, d’où qu’elles viennent, sans a priori politique.

  1. « Zone interdite » du 12 novembre 2023. M6
  2. Sondage IFOP de mai 2023 sur « l’égalité d’accès à une éducation de qualité en France ».
  3. La Détresse du petit Pierre qui ne sait pas lire.

The Road to National Digital IDs and CBDCs by 2030

By Dr. Mathew Maavak The planetary digital gulag envisaged by our globalist parasites should be operational in less than six years. This commentary explores some...

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Baisse de niveau en mathématiques : les élèves paient les conséquences de l’égalitarisme

Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) a récemment mis en lumière un problème majeur dans l’enseignement des mathématiques en France : un énorme déficit de compréhension des fractions chez les élèves.

Dans sa dernière note d’alerte, il relève que seule la moitié des élèves qui entrent en sixième savent répondre à la question « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » : 22 % placent correctement la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5, confusion fréquente 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Et 45 % des élèves de seconde générale échouent sur des fractions simples.

Le CSEN insiste sur la nécessité d’introduire les concepts mathématiques plus tôt dans la scolarité, et de façon progressive, à l’instar de la méthode singapourienne. En France, les décimaux et les fractions sont enseignés trop tardivement, respectivement en CM1 et CM2.

La mise en place de groupes de niveau en mathématiques et en français, comme le suggère Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, risque d’avoir un impact marginal : la majorité des recherches n’ont pas réussi à démontrer une plus grande efficacité dans cette méthode pédagogique pour améliorer le niveau général des élèves.

Les fondamentaux pédagogiques peuvent attendre

Ne nous méprenons pas : cette situation est le résultat de plusieurs décennies de politiques égalitaristes dans l’Éducation nationale, qui consistent à niveler par le bas et à abaisser les critères au lieu de maintenir un niveau d’exigence élevé.

Cela se traduit par des décisions telles que le passage en année supérieure d’un élève malgré la non-validation des acquis, la difficulté à recruter des enseignants, ou encore le gonflement des notes aux examens du baccalauréat.

En 2022, une étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) – le service statistique du ministère lui-même – soulignait qu’environ « 21 % des élèves âgés de 15 ans n’ont pas un niveau suffisant de compétences en compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique ». Malgré ces constats inquiétants, le ministère préfère consacrer 500 millions d’euros sur le quinquennat pour financer des projets liés au développement durable, à la transition écologique et au climat. Les fondamentaux pédagogiques peuvent attendre.

La perte d’attractivité de l’Éducation nationale est à demi avouée par certains de ses représentants.

Pap Ndiaye, ancien ministre, préfère inscrire ses enfants au sein de la prestigieuse École alsacienne, un établissement privé, plutôt que sur les bancs de l’école publique républicaine, férue de mixité sociale et de transition écologique. Nous assistons ici au phénomène parfaitement décrit par Tocqueville deux siècles auparavant : l’obsession de l’égalité absolue contribue à renforcer les inégalités.

L’Éducation nationale en est la meilleure illustration : en s’enlisant dans l’égalitarisme, elle accentue les disparités entre les élèves qui ont la possibilité de se soustraire d’un système en déclin, et ont les moyens d’investir pour obtenir des meilleures conditions de travail (écoles privées, cours particuliers, etc.), et ceux condamnés à rester dans le carcan socialo-étatiste.

La liberté scolaire

Pour améliorer le niveau des élèves français, il est nécessaire d’envisager des réformes plus profondes. Les bénéfices de la liberté scolaire et de la privatisation sont observés aux États-Unis, notamment à travers les charter schools. Dans son dernier rapport publié en 2023, le Center for Research on Education Outcomes (CREDO) de l’université de Stanford s’est intéressé aux résultats des élèves inscrits dans ces écoles américaines à financement public, mais qui se caractérisent par une grande autonomie dans l’enseignement et les programmes scolaires.

Après avoir combiné les données de 31 États sur la période 2015-2019, le constat est sans appel. En mathématiques, les élèves des charter schools ont en moyenne une avance de six jours d’apprentissage en mathématiques, et de 16 jours en lecture par rapport à leurs pairs.

 

En conclusion, le déficit de compréhension des fractions parmi les élèves français est le reflet de problèmes plus profonds dans le système éducatif. Des réformes sont nécessaires pour inverser cette tendance, en commençant par une plus grande liberté des établissements dans le choix des programmes pédagogiques et une réévaluation des priorités du ministère de l’Éducation nationale.

En s’inspirant des succès d’autres systèmes éducatifs, la France pourrait prendre des mesures significatives pour améliorer le niveau de ses élèves.

Les Français dangereusement surexposés par leurs gouvernants à la guerre de Gaza

Chaque jour, on se dit que le gouvernement va redevenir raisonnable, se rappeler que le Proche-Orient est compliqué. Mais non, sauf exception, les “éléments de langage” des néoconservateurs (américains) sont utilisés, au risque de laisser les Français surexposés aux conséquences du conflit. En réalité, le gouvernement laisse les Français orphelins de toute protection. Le débat à l’Assemblée Nationale a bien montré des points de vue raisonnables. Mais nous vivons dans un système, qui a de fait confisqué la République. Monsieur Macron ne rendra pas de comptes pour avoir inutilement mis en danger les Français par son voyage en Israël et son incapacité à prôner la désescalade. En attendant que le débat politique redevienne digne d’une démocratie, Le Courrier des Stratèges vous aide, par ses analyses et ses conseils patrimoniaux, à forger les instruments qui vous protègeront.

Chaque jour, on se dit que la raison va revenir. Mais non, nos gouvernants s’obstinent. Il faudrait prendre parti dans le conflit israélo-palestinien. Il serait urgent de lancer une alliance internationale contre le terrorisme. Israël annoncerait un futur français et il faudrait donc soutenir la guerre de Benjamin Netanyahu.

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Gaza is Burning in Lockstep with the Great Reset

By Dr. Mathew Maavak The latest Israel-Hamas conflict was either deliberately engineered or it was the result of a remarkable concatenation of security lapses. Current...

Gaza is Burning in Lockstep with the Great Reset

Ayn Rand : enfin, du renfort !

Pour écouter le passage de Mathilde Berger-Perrin dans le podcast de Contrepoints : cliquer ici.

De la toute fraîche publication de Ayn Rand, l’égoïsme comme héroïsme signé de Mathilde Berger-Perrin (1) dans une collection de vulgarisation exigeante pour grand public « éclairé », on ne peut d’entrée de jeu que se réjouir.

Jusqu’à présent, en France, Ayn Rand devenait de moins en moins inconnue, mais insuffisamment, bien qu’au pays le plus social-étatiste d’Occident les ventes de La Grève (plus de 20 000 exemplaires) se soient révélées inespérées – en Allemagne, en Italie ou en Espagne, on ne fait pas mieux.

Que, tout en apportant enfin une souhaitable diversité dans l’approche de la grande philosophe et romancière américaine, ce bref opus puisse contribuer à davantage diffuser sa pensée et faire parler d’elle est donc une bonne nouvelle qu’il convient de saluer à la hauteur de ce qui est bien un petit événement.

 

Du nouveau sous le soleil randien ?

Tout, ou presque, ayant déjà été dit depuis longtemps au sujet de la vie et l’œuvre de Ayn Rand, rien d’étonnant à ce qu’on n’apprenne rien d’inédit la concernant, surtout dans les limites du petit format de la collection où paraît cet ouvrage.

C’est bien plutôt l’angle sous lequel ses idées maîtresses sont exposées qui compte ici, et qui, en l’occurrence, se révèle judicieux.

Si, dans le titre indiquant le fil rouge qui charpentera le propos, la référence à l’égoïsme n’est guère originale, relier ce que Rand considérait comme la vertu majeure (pourvu qu’il soit… « rationnel ») à l’héroïsme, autre qualité humaine cardinale, apparaît en revanche bien venu et fécond – de même que conclure qu’elle « laisse l’héroïsme en héritage », à « la portée de tous ».

Autre heureuse idée : affirmer que « l’originalité de Rand est de considérer la raison comme volonté », en ce qu’elle met l’accent sur le lien organique entre le conceptuel et l’indispensable et vitale résolution de l’esprit de l’inscrire effectivement dans la réalité. Et, dans l’accablant contexte contemporain de relativisme, de tribalisme et d’extinction de la pensée vive, qualifier la philosophie randienne de « kit de survie intellectuelle et morale » est particulièrement bien vu.

Peut-être aurait-il en outre été opportun de souligner, en application de la « loi de causalité », l’importance primordiale conférée par Rand au principe du « gagné/mérité », pierre de touche de l’éthique sociale objectiviste puisqu’elle fonde aussi bien la logique de la responsabilité individuelle que la légitimité du droit de propriété que l’estime de soi– et qu’il permet par ailleurs de condamner la « culpabilité imméritée », ce cheval de bataille d’Ayn Rand.

N’aurait-il pas d’autre part fallu davantage attirer l’attention sur le rôle pionnier de Rand dans le champ du cognitif (la « psycho-épistémologie »), tout en ouvrant un nécessaire débat sur la primauté absolue dévolue au conceptuel et à la logique – confrontés désormais aux défis de l’« intelligence émotionnelle » ?

 

Quelques sujets de perplexité…

Au sein de ce « primer »(comme on dit au pays d’adoption d’Ayn Rand) à l’écriture vive et concise, surgissent malgré tout, çà et là, certaines appréciations qui peuvent susciter quelques perplexités, quand bien même il ne s’agit que de points de détail.

Ainsi, plutôt que seulement le « questionner », Rand ne pourfend-elle pas opiniâtrement l’altruisme jusqu’à en faire un ennemi public absolu en tant que fourrier du collectivisme ? Et, dans La Grève, le site montagnard secret où John Galt se réfugie avec ses compagnons… grévistes, peut-il tour à tour être qualifié de « ravin », de « vallée » ou de « canyon », alors que dans le contexte, c’est ce dernier terme qui s’impose pour qualifier ce qui est avant tout un sanctuaire devant servir de camp de base en vue de la reconquête d’une nation dévastée par la social-bureaucratie intrusive ?

Par ailleurs, toujours dans La Grève, est-il vraiment approprié de dire que le célèbre « Qui est john Galt ? » qui ponctue le roman aurait valeur d’un « Á quoi bon ? », ce alors que dans le contexte il semble bien plutôt exprimer un espoir : celui que, quelque part, un mystérieux personnage pourrait bien permettre d’en finir avec le marasme qui est en train de détruire le pays ?

D’autre part, Ayn Rand a-t-elle vraiment fait preuve de « frilosité politique », elle qui, sur la foi d’expériences plus que décevantes, en est venue à professer une aversion radicale pour la lâcheté et l’inconsistance des politiciens de l’époque ?

Enfin, sur le fond, et ce n’est pas anecdotique, présenter Ayn Rand en « pythie libertarienne » et en « mère du libertarianisme » n’est-il pas démenti par le fait qu’elle a toujours considéré les libertariens (surtout dans leur version anarchisante) comme des « hippies » décérébrés et irresponsables ? Jamais de sa vie elle n’a d’ailleurs accepté qu’on lui colle l’étiquette de « libertarienne ».

Et puis vient un motif de franche stupéfaction.

Á juste titre, l’énoncé « Une philosophie pour vivre sur la Terre » par laquelle Rand caractérisait cursivement l’essentiel de son propos revient à quatre reprises dans l’ouvrage. Or, il se trouve que c’est précisément là le titre d’un recueil inédit de textes d’Ayn Rand il y a peu de temps traduits en français (Les Belles Lettres, 2020), et qu’on n’en trouve étonnamment nulle mention, ce qui aurait dû être la moindre des choses.

Mais, qui plus est, cette traduction (2) ne figure même pas dans la bibliographie finale, pas davantage au demeurant que celle de The Virtue of Selfishness, parue en 1993 sous le titre La vertu d’égoïsme (Les Belles Lettres), devenue au fil des ans un grand succès de librairie. On se perd en conjectures sur la raison de ces omissions qui, si elles n’obèrent certes pas l’intérêt intrinsèque du propos du livre, la fichent tout de même mal, et font désordre dans cet ensemble par ailleurs de si bonne tenue.

Pour conclure plus positivement sur ce plan bibliographique, signalons en sus la toute récente (septembre 2023) réédition aux Belles Lettres de la traduction française de Anthem (1938) sous le titre Hymne. Devenue introuvable, cette mince et prophétique dystopie de politique-fiction s’achève sur la précoce et remarquable formulation de ce qui constituera le fil rouge de toute la philosophie morale individualiste ultérieure d’Ayn Rand– et notre mot de la fin :

« Et ici, sur le portail de ma forteresse, je graverai dans la pierre le mot qui doit être mon phare et mon étendard. Le mot qui ne mourra pas, même si nous devons tous périr dans la bataille. Le mot qui ne mourra jamais sur cette Terre, car il en est le cœur, le sens et la gloire… Le mot sacré : EGO. »


(1) Éditions Michalon, collection « Le bien commun ».

(2) Expressément validée par Leonard Peikoff, ultime et très proche disciple encore vivant (90 ans à ce jour!) de Rand et seul légitime à accorder des droits de traduction des écrits de celle-ci.

Punaises de lit : le nouveau reflet de l’addiction française à l’État

Une nouvelle psychose collective s’est emparée des Français. Le réchauffement climatique ? Un nouveau variant de la covid ? La menace d’un conflit nucléaire ? Non ! Les punaises de lit !

Cela pourrait prêter à sourire si la séquence politique et médiatique que nous traversons ne mettait pas en lumière ce que la culture politique française fait de pire : l’addiction à l’État et le délitement de la responsabilité individuelle.

Certes, ces insectes ont un pouvoir de nuisance non négligeable. Mais était-il nécessaire de faire de l’invasion des punaises de lit un sujet d’ampleur nationale ?

 

Un « service public de la désinsectisation » ?

En effet, depuis le début de la semaine, chaque camp politique s’est approprié le sujet.

Chez Renaissance, on annonçait ce mardi 3 octobre 2023 un texte transpartisan prévu pour décembre, appelant à tous les groupes de « l’arc républicain » de se joindre à eux. Car c’est bien connu, c’est à la République que s’attaquent ces petites créatures hématophiles !

Du côté de La France Insoumise, la réponse apportée par la majorité est insuffisante et Mathilde Panot, qui a senti que le sujet était propice au (bad) buzz, ne manque pas une occasion de se faire remarquer. Quand elle ne se rend pas à l’Assemblée nationale avec une fiole remplie de punaises de lit mortes, elle propose, sans ironie aucune, un « service public de la désinsectisation », évidemment « gratuit » et destiné à tous les Français qui pourraient s’en « saisir immédiatement ». « Oui, la puissance publique a quelque chose à faire sur cette question » a affirmé celle qui s’est manifestement transformée en quelques jours en spécialiste de la désinsectisation, dissertant sur les bonnes et mauvaises techniques pour combattre les punaises de lit, afin de convaincre son auditoire que l’État est évidemment mieux placé que les entreprises privées pour lutter contre ce fléau.

On pourrait se contenter de désespérer de l’atonie du débat public français, tant cette séquence politique donne une image pathétique de notre vie parlementaire.

 

Les Français et le réflexe étatique

Malheureusement, elle dit aussi beaucoup du réflexe étatique qui caractérise notre culture politique et dont tout le monde est, à différentes échelles, complice.

Que ce soit les politiques, les journalistes, les intellectuels, les artistes, ou simplement les citoyens, tous semblent avoir intégré l’idée selon laquelle chaque problème appelle une réponse de l’État. C’est ce que montre un sondage réalisé par YouGov pour Le HuffPost, dans lequel 55 % des sondés estiment que le gouvernement devrait lancer un plan national contre les punaises de lit.

En résulte une extension ininterrompue du cadre de ce qui relève de l’action publique. On pourrait ironiquement prédire l’annonce prochaine d’un « grand plan anti-punaises de lit », d’une « grande consultation citoyenne pour combattre les punaises de lit », d’un « ISF anti-punaises de lit » afin de financer des « chèques punaises de lit », mais on l’a vu avec les annonces de madame Panot, la réalité a déjà dépassé la fiction. Cela appelle donc une réponse sérieuse et argumentée.

Pour beaucoup, l’extension du domaine d’intervention de l’État est, intuitivement, une bonne chose. Il va prendre la responsabilité de résoudre les problèmes que les citoyens n’arrivent pas à résoudre eux-mêmes. N’est-il pas rassurant de se dire que si demain mon habitation est infestée de punaises de lit, je n’aurais pas à payer une entreprise de désinsectisation car l’État s’occupera de tout ?

C’est cette promesse qui est une illusion. D’abord, parce que contrairement à ce qu’affirme madame Panot, la gratuité de l’action publique est un mythe. Tout ce que l’État donne au citoyen, le citoyen le paye à un moment ou à un autre. Mais surtout, l’extension du domaine d’intervention de l’État réduit drastiquement son efficacité, alors même qu’elle augmente la pression fiscale.

C’est presque devenu un lieu commun de parler de « l’hôpital en crise », de « l’école en crise », de « la justice en crise », de la « police en crise »…

On touche ici aux limites de l’État providence qui, au-delà d’un certain niveau d’engagement, ne parvient plus à remplir correctement les fonctions dans lesquelles il est pourtant le plus légitime. En filigrane, se pose aussi la question du délitement de la responsabilité individuelle que cause nécessairement l’État-providence. Peut-on raisonnablement « vivre-ensemble » si « tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » ? (Frédéric Bastiat, Harmonies économiques, 1850)

Ne serait-il pas temps de prendre du recul et d’évaluer les domaines pour lesquels l’intervention étatique est légitime, et ceux où elle entrave l’efficacité et la responsabilité individuelle ?

Et de ne jamais oublier qu’à chaque fois que l’État décharge un individu de ses responsabilités, c’est autant de libertés qu’il lui confisque.

Wolves in Sheep’s Clothing: The Fabian Society and the World Economic Forum

By Dr. Mathew Maavak Their end-goal is a totalitarian Socialist World Government. The wolves were there in plain sight for over 100 years. The Fabian...

Wolves in Sheep’s Clothing: The Fabian Society and the World Economic Forum

Les problèmes de la police en France et comment la réformer : grand entretien avec Mathieu Zagrodzki

Depuis quelques mois, le sujet du maintien de l’ordre est au cœur du débat public. Et c’est peu dire qu’il est très difficile de se forger un avis, tant les grilles de lectures sont contradictoires, et disons-le franchement, manichéennes.

À gauche et à l’extrême gauche, la condamnation des violences policières s’accompagne parfois d’une remise en cause générale de l’institution et de notre doctrine du maintien de l’ordre. La police française serait profondément viciée par un racisme systémique et une culture viriliste qui la pousserait à la violence.

À droite et à l’extrême droite, l’obsession sécuritaire et les problèmes liés à la question migratoire font des forces de l’ordre des héros en première ligne face aux conséquences d’une France en décomposition.

Ces deux grilles de lectures partagent un manque de nuance évident : d’un côté, les policiers ne peuvent être que coupables ; de l’autre, ils ne peuvent qu’être victimes.

Pour prendre un peu de recul, et mieux comprendre la réalité des enjeux qui se jouent ici, Mathieu Zagrodzki, chercheur en science politique spécialisé dans la sécurité intérieure, a accepté de répondre aux questions de Contrepoints dans un grand entretien qui, on l’espère, permettront d’éclairer ceux qui veulent se faire un avis, au-delà des polémiques.

 

Contrepoints : Dans les derniers mois, les affaires dites de « violences policières » se sont multipliées, on pense à l’affaire Hedi, à l’affaire Nahel, mais également aux différents débordements qui ont pu avoir lieu lors des manifestations, au moment des Gilets jaunes, des retraites ou à Sainte-Soline. Ceux qui dénoncent ces violences policières affirment qu’il y a un problème qui est spécifique à la doctrine de maintien de l’ordre en France. Si on compare avec d’autres pays, que disent les statistiques ?

Mathieu Zagrodzki : Statistiquement, c’est difficile à démontrer. Aucun pays n’est parfaitement similaire du point de vue des manifestations. Il faudrait rapporter le nombre de blessés et d’interventions controversées au nombre de gens qui défilent dans la rue dans une dimension protestataire chaque année. Sur ce point, toutes les sociétés ne sont pas semblables. Selon moi, ce n’est pas l’approche la plus fiable.

En revanche, ce qui est plus intéressant, c’est de comparer les stratégies en tant que telles. Si on prend le Royaume-Uni et l’Allemagne, on privilégie une approche du maintien de l’ordre qui est basée sur le dialogue, l’anticipation des problèmes, la communication verbale et visuelle avec les manifestants. On va également limiter autant que faire se peut l’utilisation de l’armement non létal, comme le LBD 40 qui n’est pas utilisé en Grande-Bretagne. Donc leur doctrine a beaucoup évolué et se base sur des stratégies de désescalade.

En France, on est de plus en plus sur une doctrine de l’interpellation et de la judiciarisation. Cela signifie que l’on va entrer dans un cortège où il y a des personnes innocentes et pacifiques pour extraire des fauteurs de troubles, avec tout ce que ça comporte comme danger de dommages collatéraux. Le fondement de cela, c’est la vision du rapport État-citoyen qui, en France, est très vertical, car l’État est très centralisé et très fort. Le citoyen doit se soumettre à l’autorité sans discuter. La foule, elle, est vue comme un tout hostile un peu indifférencié, avec cette théorie, qui vient de Gustave le Bon, de « folie collective » qui contaminerait ceux qui font partie d’une foule. Donc dans cette perspective, la désescalade n’est pas possible à partir du moment où des incidents commencent, et où le citoyen doit obéir à l’État.

Il y a une autre théorie qui vient de la psychologie des foules, et qui s’appelle la « nouvelle théorie de l’identité sociale », qui veut que dans une manifestation, on a une grande diversité de publics, on a des jeunes, des vieux, des syndiqués, des primo-manifestants, des gens violents… bref, il y a une certaine diversité d’identités. Ce qui va faire que les gens, y compris ceux qui sont parfaitement pacifiques à la base, vont se souder autour des individus violents, c’est s’ils sont traités injustement et/ou violemment, on fait bloc en quelque sorte face à  un adversaire. Alors, l’idée n’est pas de dire que les forces de l’ordre ne devraient jamais recourir à la force. Mais plutôt de dire que, dans des pays plus décentralisés, où la notion d’autonomie individuelle et de droit individuel est plus forte, ça marque la doctrine de maintien de l’ordre.

 

Contrepoints : Une autre critique qui revient régulièrement, c’est celle du « racisme systémique ». Des chercheurs en sciences sociales comme Vincent Tiberj ou Didier Fassin dénoncent ce qui apparaît à leurs yeux comme étant un tabou, alors que justement dans d’autres pays ce problème a été affronté, par exemple en Angleterre. Les syndicats de police, eux, contestent absolument la thèse du racisme systémique dans la police. Qu’en est-il réellement ?

Mathieu Zagrodzki : C’est une question fondamentale, et il faut définir les termes. Je ne suis pas à l’aise avec le terme de racisme systémique. Des auteurs anglo-saxons comme Robert Reiner par exemple font une distinction entre « prejudice », qui est une perception négative d’une population, et « discrimination » qui est une action, le fait d’avoir un comportement discriminant à l’égard d’une population. Je pense qu’il y a une incompréhension, volontaire chez certains, honnête chez d’autres, sur ce que signifie « systémique » ou « institutionnel » : ça ne veut évidemment pas dire qu’en France on a des textes où une catégorie de la population aurait moins de droits que d’autres, ou que la hiérarchie policière donnerait des consignes explicites comme « il faut contrôler les Maghrébins ». Cela veut dire que le système produit des effets, indépendamment des individus et de leurs convictions. Cela signifie qu’on peut avoir des comportements discriminatoires sans avoir de « fond raciste », même si celui peut évidemment exister chez certains.

Donc quel est le constat ?

Il y a une surreprésentation des jeunes d’apparence maghrébine et des jeunes d’apparence afro-antillaises parmi les personnes contrôlées. C’est un fait qui est de mieux en mieux établi en France grâce à à un certain nombre de recherches académiques, quantitatives ou observationnelles : la police en France, contrairement à l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, utilise le contrôle d’identité proactif de manière significativement plus élevée. Le contrôle proactif, c’est le contrôle discrétionnaire où, pour le dire simplement, vous voyez quelqu’un dans la rue, vous ne constatez pas d’infraction, mais vous suspectez la personne de quelque chose, donc vous contrôlez son identité. Donc, sur ces contrôles-là, on a une surreprésentation indiscutable des jeunes issus des minorités visibles.

Pourquoi je dis que c’est systémique au sens où ça dépasse les volontés individuelles, c’est que, lorsque l’on a des priorités opérationnelles où l’on dit « faut ramener du chiffre », « faut ramener du stup » (qui est le cheval de bataille de Gérald Darmanin depuis trois ans), la conséquence de telles consignes, c’est que l’on va contrôler. Quelles sont les zones les plus marquées par le trafic de stup ? Ce sont les quartiers populaires, les abords des gares… Qui est le plus présent sur la voie publique dans ces quartiers-là ? Des jeunes issus des minorités. Donc ce qui se passe, c’est que l’on va massivement contrôler des jeunes de ces origines, alors que massivement ils n’auront rien à se reprocher ! J’ai assisté de très nombreuses fois à des contrôles où l’on tombe sur des jeunes sans casier judiciaire, qui ne portent pas d’objets dangereux sur eux… Bref, on a pendant quelques minutes restreint leurs libertés alors qu’ils n’ont rien à se reprocher. Et il y a toujours ce conflit de vision, avec des jeunes qui disent « j’ai rien fait, pourquoi vous me contrôlez » et des policiers qui répondent « si vous n’avez rien à vous reprocher, ne vous inquiétez pas, ça va être très rapide, et vous repartez juste après », le sous-entendu étant que ce n’est rien du tout. Sauf que, la répétition de ces contrôles et le simple fait d’être contrôlé alors que l’on se demande ce que l’on a fait, est perçu comme une injustice.

Maintenant, par rapport à ce qu’avancent Vincent Tiberj ou Didier Fassin : il est vrai qu’en France, il n’y a aucune mesure des contrôles d’identités et de leur efficacité, nous n’avons pas de visibilité sur ça. À New York, à l’époque de Bill de Blasio, ils ont très drastiquement réduit les « stop and frisk », qui sont un peu différents des contrôles d’identité à la française, car, constitutionnellement aux États-Unis, vous n’êtes pas obligés de présenter votre identité si vous n’avez pas commis d’infraction, c’est en sorte un droit d’être ignoré, inconnu par l’État. La réduction des « stop and frisk » n’a strictement rien changé au taux de criminalité.

Donc en France, il n’y a pas de mesure de la question de la discrimination, notamment due à l’interdiction des statistiques ethniques. On peut comprendre ce refus de faire des statistiques ethniques, cependant, il n’empêche qu’il y a un véritable déni sur l’inefficacité du contrôle d’identité. En partie, car c’est quelque chose de constitutif de l’identité du policier de la voie publique en France. En Allemagne, le policier de rue est beaucoup plus dans le dialogue d’égal à égal que dans le contrôle très vertical, tel que pratiqué en France.

 

Contrepoints : Soulevons maintenant le problème du corporatisme, au sens où cette solidarité de corps parfois excessive entretient une culture du silence, de la non-dénonciation, de l’absence de transparence, alors même qu’on pourrait attendre d’une institution qui possède le monopole de la violence d’être sur ce point exemplaire. Et ce corporatisme semble très puissant. Dans un entretien donné à Médiapart Didier Fassin a déclaré : « Ce sont aujourd’hui les syndicats policiers qui font la politique de sécurité publique en France ». Est-ce que cette déclaration vous semble excessive ?

Mathieu Zagrodzki : Il y a deux sujets dans votre question, celui de la culture professionnelle et de l’esprit de solidarité du corps policier, et le sujet des syndicats policiers, les deux étant liés, mais pas entièrement superposables.

D’abord, l’esprit de corps se retrouve dans tous les corps de métiers : chauffeurs de bus, infirmières, agent des impôts… Il y a quelque chose qui relève de l’expérience commune, du vécu commun, de l’identité commune qui fait qu’on se serre les coudes. Au sein de la police, c’est renforcé, car c’est une profession qui est exposée au danger et à la critique infiniment plus que d’autres.

De plus, les policiers ont des pouvoirs coercitifs, et vous attendez d’eux énormément lorsque vous êtes victime. Donc la critique est d’autant plus forte que les attentes le sont aussi. Le fait de devoir affronter ces critiques vous renforce face à l’adversité. Tout groupe humain agressé collectivement va se resserrer. C’est, je dirais, un élément naturel lié à la fonction même du policier.

Sur la culture du silence, il y a deux raisons.

La première raison découle de ce que je viens de vous dire. Prenons l’affaire Nahel. J’ai discuté avec des gendarmes qui m’ont dit « à sa place, je ne sais pas ce que j’aurais fait. C’est 20 minutes de poursuites, à moto, le gamin brûle des feux, conduit dangereusement, je suis acculé contre un mur, peut-être que j’aurais pressé la détente ». Donc il y a une espèce d’empathie de dire « j’aurais pu être à sa place et prendre une mauvaise décision également ».

La deuxième raison, plus utilitaire, c’est que si on balance, on est le mouton noir du groupe, on est celui qui a dénoncé un ou une collègue, et la poursuite de notre carrière se complexifie.

Ensuite, sur la question syndicale.

Oui, ils sont très puissants en France. Ils ont un poids décisionnel incontestable dans les politiques publiques de sécurité. Par exemple, l’élargissement de la possibilité d’ouvrir le feu sur du refus d’obtempérer est une revendication syndicale dans la foulée des attentats de 2015-2016, qui a été prise en compte par le pouvoir. Cette influence s’explique aussi par le fait que presque trois quarts des policiers sont syndiqués, avec des taux de participations aux élections syndicales dans la police tournant autour de 80 %, ce qui est énorme. Donc cela leur donne une légitimité quand ils vont voir un ministre de l’Intérieur.

Ce qui est arrivé à Christophe Castaner est un bon exemple.

Au moment de l’affaire Georges Floyd, l’ancien ministre de l’Intérieur avait déclaré qu’en cas de soupçons de racisme avérés (ce qui ne veut rien dire, soit il y a soupçon de racisme, soit il est avéré), des sanctions seraient prises. Si juridiquement son propos n’a aucun sens, le fait de dire qu’on sanctionnerait le racisme n’est pas quelque chose de très révolutionnaire ou corrosif ! Il avait aussi dit qu’il était prêt à faire une cérémonie où il s’agenouillerait dans la cour du ministère. Levée de boucliers des syndicats de police, Alliance organise une manifestation devant Beauvau, il y a partout en France des protestations symboliques, des policiers qui se retrouvent devant les commissariats et balancent leurs menottes par terre…

On est en juin 2020, il y a un remaniement en juillet, Castaner n’est pas renouvelé. C’est une anecdote assez révélatrice sur le pouvoir des syndicats.

Ils sont certes dans un rôle de défense de la corporation, dans un rôle médiatique et public pour défendre les policiers, qui est parfois excessive sur la forme, puisqu’ils sont partout dans l’espace médiatique ; et sur le fond, car il y a une incapacité à se remettre en question.

Personnellement, je l’interprète en grande partie par un durcissement des positions via les réseaux sociaux, où ils sont en permanence remis en cause et critiqués. Donc ils sont systématiquement dans une posture de contre-attaque, d’offensive, car ils se sentent acculés.

 

Contrepoints : Et ce qui transparaît, c’est aussi un sentiment d’impunité ?

Mathieu Zagrodzki : La question de l’impunité, là encore, est très complexe à évaluer.

Le taux de condamnation à de la prison ferme pour des policiers est très faible, c’est un fait incontestable. Après, chaque affaire est différente, et surtout, un policier est investi de pouvoir que le citoyen moyen n’a pas. Les enquêtes qui touchent les policiers sont par essence plus longues et plus complexes.

Donnons un exemple simple. Vous êtes un manifestant, vous jetez un projectile. Par définition, vous commettez une infraction, vous pouvez passer en comparution immédiate. Vous êtes un policier, vous tirez une grenade lacrymo en direction de la foule. Ce n’est pas illégal en soi. Ce qu’il faut savoir, c’est si le tir a été effectué selon les conditions définies. Et ça, c’est plus long à évaluer.

Cela étant dit, sur l’impunité, je ne peux qu’abonder en votre sens. Même si tous les syndicats et syndicalistes ne sont pas à mettre dans le même sac, il y a quand même une mentalité de citadelle assiégée, alors qu’en fait dans une démocratie libérale, il est normal de poser des questions sur le corps qui emploie la contrainte.

 

Contrepoints : Justement, une critique qui revient souvent est l’absence d’un organe de contrôle véritablement efficace et indépendant. Est-ce que cette critique est légitime, comment ça se passe dans d’autres pays ?

Mathieu Zagrodzki : Oui, c’est une question essentielle.

Premièrement, on est obligé de constater que l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale, la « police de la police ») a des moyens très faibles. Environ 200 personnes sont investies du pouvoir d’enquête pour une institution qui compte 145 000 fonctionnaires. Donc c’est sûr que c’est une difficulté dans la célérité des enquêtes.

Je ne suis pas capable de vous dire si les actes d’enquêtes, ou les décisions de sanctions pour les centaines ou milliers d’affaires traitées par l’IGPN étaient les bonnes. En revanche, il y a, comme je l’ai dit, une question de moyens qui est évidente.

Deuxièmement, par définition, le statut jette la suspicion sur ce corps, car ce sont des policiers qui enquêtent sur d’autres policiers. Dans d’autres pays, au Québec, en Grande-Bretagne, en Belgique, selon des modalités qui diffèrent, on va avoir par exemple un corps d’inspection externe (indépendant et détaché de la hiérarchie policière) qui s’occupe des affaires les plus graves, et le corps d’inspection interne (comme l’IGPN, fait partie de la hiérarchie policière) qui va gérer les affaires du quotidien.

Il ne faut pas être démagogique, c’est bien d’avoir des policiers dans un corps d’inspection. Ils connaissent le système, les éventuelles manigances que peuvent employer leurs collègues. Donc c’est normal et souhaitable d’en avoir. Mais on peut aussi avoir des magistrats, des experts, des chercheurs, des gens du monde associatif qui apporteront un regard extérieur.

En France, il y a le défenseur des droits, mais c’est plutôt une institution de sensibilisation et d’alerte, avec un rôle plus distancié par rapport à l’IGPN.

 

Contrepoints : Vous parliez plus tôt du sentiment de citadelle assiégée. On peut aussi reconnaître que la difficulté du métier et parfois la violence des critiques dont il fait l’objet peuvent légitimer ce sentiment d’être injustement attaqué. Les policiers se plaignent d’un manque de reconnaissance de la part de la société, voire même d’une « haine anti-flic ». Est-ce que ce problème n’est pas représentatif d’une rupture entre la population et les forces de l’ordre ? De quand date cette rupture, comment l’expliquer, et surtout comment y répondre ?

Mathieu Zagrodzki : C’est un problème essentiel, mais je n’irai pas jusqu’à parler de rupture. Globalement, la population française juge normal qu’il y ait une police. Les gens qui veulent démanteler la police sont à l’extrême gauche de l’échiquier politique, et ce pour des raisons idéologiques. En effet, pour les théories marxistes ou anarcho-syndicalistes, la police est le bras armé de l’État, qui est lui-même le bras armé de la bourgeoisie, et donc aurait été conçu pour opprimer les classes laborieuses.

Mais la réalité, c’est que l’immense majorité des Français ne s’inscrit pas dans cette grille de lecture. Globalement, même si ça fluctue, on a environ deux tiers des Français qui soutiennent la police, donc on ne peut pas parler de haine anti-flic.

Après, la France se situe dans le ventre mou des pays européens. On est loin des chiffres scandinaves et britanniques avec des taux d’adhésions de 85/90 % qui se maintiennent dans le temps, mais on est au-dessus de pays comme la Bulgarie ou la Roumanie, avec des taux d’adhésions inférieurs à 50 %, car la police est vue comme corrompue, malhonnête et peu efficace.

Une fois ce constat établi, le sentiment d’incompréhension des policiers est-il légitime ?

Oui, les policiers sont largement incompris. Parfois, il y a une perception injuste de leur action, et parfois, ils ne savent pas toujours expliquer leur action.

Je suis un microsociologue. Ma méthode, mon approche, c’est de monter dans des voitures de police ou de gendarmerie, d’observer et d’essayer de comprendre leurs comportements à un instant T. Je me concentre d’abord sur les comportements individuels, là où d’autres font de la macrosociologie, s’intéressent aux systèmes.

Ce que j’observe dans mon travail, ce sont des saynètes. Donc deux exemples peuvent illustrer cette incompréhension.

Le premier est issu de mon terrain de thèse. Vers 2006/2007, un appel dit qu’en gros il y a une rixe sur une voie publique vers Marx Dormoy à Paris 18e. On arrive, un homme au t-shirt ensanglanté tient un couteau et l’agite au milieu de la foule. Les policiers l’encerclent, certains sortent leur arme et la pointent sur lui en lui disant de se calmer. Il finit par poser son couteau par terre, et là les policiers le plaquent au sol.

Quelle est la réalité, et quelle est la perception des gens ? La réalité, c’est que c’est un crackeux qui s’est automutilé au niveau de la gorge, donc les policiers l’ont immobilisé et ont stoppé l’hémorragie en attendant que le SAMU arrive. Ils ont agi de manière professionnelle. Des gens qui sont arrivés et n’ont pas vu le début de la scène, et disent « qu’est-ce que vous lui faites ? C’est un scandale ! Arrêtez ! », essayent de prendre des photos etc.

Les policiers ensuite m’ont dit : « nous on est allés au charbon, on a fait le travail, et voilà comment les gens nous traitent alors qu’ils ne savent pas ! ». Et l’affaire aurait été démultipliée aujourd’hui, car ça aurait été filmé, et ça aurait terminé sur twitter.

Sur cet exemple, oui, les flics sont incompris.

Deuxième exemple, je tourne avec un équipage en civil à Lyon. Une gardienne d’immeuble nous appelle parce qu’il y a une dégradation dans le hall, deux portes vitrées étaient brisées. Elle nous dit « c’est le fils de telle famille, je le connais, il fait plein de problèmes », les policiers lui demandent « est-ce que vous l’avez vu ? » et elle répond que non. Dans ce cas, en absence de témoignage direct, les policiers lui disent qu’ils ne peuvent pas l’interpeller, qu’ils peuvent simplement prendre une plainte contre X. La gardienne s’emporte et commence à se plaindre de leur travail, et à ce moment, ils ont répondu de manière un peu sèche, ils n’ont pas été capables d’expliquer leur action, en mentionnant simplement que c’est le Code pénal qui veut ça, et qu’ils sont obligés de le respecter !

En fait, on ne leur a pas appris dans leur formation à expliquer leur action, parce qu’encore une fois, décision verticale, « on est policier, on a pris une décision, vous n’avez pas à la discuter ».

Cette scène illustre parfaitement l’incompréhension de l’action de la police, mais aussi le fait que la police n’a pas cette culture professionnelle, qui devrait être inculquée dès la formation, de faire preuve de pédagogie et d’instaurer une relation plus horizontale avec les citoyens. On est davantage dans une dimension d’application des lois froide et verticale, que dans une dimension de « résolution de problème ».

 

Contrepoints : Pour conclure, faut-il réformer la police française ? Et si oui, comment ?

Mathieu Zagrodzki : Premièrement, le job de la police est extrêmement difficile dans les quartiers dits sensibles ou populaires, parce qu’ils sont souvent les derniers à intervenir. On a cette espèce de situation où on a les habitants qui cohabitent avec ces policiers qui viennent d’ailleurs, n’ont pas la même culture. Ce que j’entends par culture, c’est que les habitants sont dans ce cas des citadins, alors que les policiers viennent souvent de zones rurales, de petites ou moyennes communes.

Donc, on a cette coexistence dans une situation qui, depuis 40 ans, est dégradée. Lorsque les policiers arrivent dans leur commissariat, ils sont socialisés dans l’idée que « ça ne sert à rien de leur parler, de dialoguer, ils nous détestent », et de l’autre côté des jeunes qui grandissent aussi dans l’idée qu’il « ne faut pas parler à la police », qu’ils sont « là pour nous emmerder ».

Maintenant, comment on résout ça ?

Oui, il faut réformer la police. Le souci avec les débats sur la réforme, c’est que ce sont toujours des histoires de « il faut plus de moyens » ou des histoires de « il faut réformer la formation », ou encore « il faut faire une réforme territoriale »… Ce sont toujours des réformes sectorielles, parfois bonnes et nécessaires, mais désordonnées, sans jamais se poser la question de la philosophie générale qui pourraient les lier entre elles.

Imaginez une chaîne télé où l’on dit « on va recruter davantage de journalistes », « on va mettre plus de correspondants dans les territoires », ou encore « on va déménager dans de nouveaux locaux pour avoir de beaux open spaces », mais sans jamais se poser la question de la ligne éditoriale ?

Eh bien dans la police c’est la même chose ! On a fait plein de réformes désordonnées.

Par exemple, sur les moyens, c’est une bonne chose qu’ils aient de meilleures voitures, des terminaux mobiles qui fonctionnent, qu’on numérise les pratiques… c’est super, et je le dis sans ambiguïtés ! C’est très bien pour la sécurité des agents, pour l’efficacité des interventions, etc. Mais on ne se pose jamais la question de la philosophie générale !

Pour moi, la philosophie générale devrait être : le rôle de la police, c’est de résoudre les problèmes des gens. Tous les jours, les gens ont des problèmes, car ils ont été agressés, ils se sont fait voler quelque chose, ils ont été importunés par des comportements qui dévient de la loi… Ils veulent qu’on leur apporte une solution. Et on leur répond quoi ? « Le mois dernier, on a fait X contrôles sur des points de deal ». Ce qui ne veut rien dire pour un citoyen pour qui la vie de quotidienne reste la même !

Cette philosophie générale devrait infuser de haut en bas : l’objet de la police, c’est de résoudre les problèmes d’insécurité, de sentiment d’insécurité, de qualité de vie… De ça, tout doit découler : comment on forme, comment on manage, comment on évalue, etc.

Ce dernier point, l’évaluation, est essentielle pour moi, et c’est le plus gros chantier. Il faut évaluer. Si on ne mesure pas, si on ne crée pas d’indicateurs, rien n’est possible. Il n’y a pas d’indicateurs sur la satisfaction de la population, pas suffisamment d’indicateurs sur la capacité à résoudre des problèmes.

Localement, ça commence à être fait, la grande réforme de 2017-2018 sur la police de sécurité au quotidien a ouvert quelques portes, et des chefs de service en ont profité pour s’emparer du problème. Je pense par exemple à un cas, dans le Val d’Oise, d’une commissaire dans une zone sensible qui a instauré une réunion mensuelle avec les habitants où se composent des groupes de travail qui font des évaluations sur tel ou tel problème en proposant des solutions. Ça, c’est un changement de paradigme : on réfléchit sur l’objet « police », et en découle un changement de mode d’action.

Il faudrait faire ça au niveau national.

Il faut commencer par définir l’objet social de la police, et ensuite proposer des réponses concrètes pour remplir cet objet social.

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Faut-il armer l’Ukraine ? Enfin un débat contradictoire… (vidéo)

Par : pierre

Les Occidentaux livrent massivement des armes et des munitions à Kiev. Derrière les Etats-Unis, l’Union européenne a déjà fourni pour des dizaines de milliards d’euros d’équipements.

Certains pays de l’est font de la surenchère (et profitent de l’occasion pour se faire renouveler leurs propres matériels), mais personne ne veut être en reste – France y compris.

Au fait, est-ce vraiment notre guerre ? Et qui paye, pour quels objectifs, avec quelle conséquences, et quels risques ? A Bruxelles, on se félicite des progrès de l’Europe militaire. Mais jusqu’à quand va-t-on jouer avec le feu ?

Cette fois, l’émission co-produite par Le Média pour Tous et Ruptures prend la forme d’un débat contradictoire entre François Poulet-Mathis, journaliste favorable à l’intégration européenne, et Pierre Lévy, qui s’y oppose.

Visionner la première partie en accès libre

NB : Mi-mai, le prochain invité sera le journaliste Jean-Michel Quatrepoint, spécialiste de la politique industrielle. Il y sera notamment question des dégâts causés par les dogmes européens, notamment en matière de désindustrialisation de la France. Jean-Michel Quatrepoint a consacré sa carrière à enquêter sur ces dossiers – dont Alstom. Il sera également question de la Chine…

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Confinement, fermetures des écoles, port du masque… The Daily Telegraph dévoile des messages WhatsApp compromettants des responsables britanniques

Le quotidien britannique The Daily Telegraph a dévoilé mercredi 1 mars 2023 les “Lockdown Files”. Plus de 100.000 messages, échangés sur WhatsApp entre l’ex-ministre de la Santé, Matt Hancock, des membres du gouvernement, dont l’ex-Premier ministre Boris Johnson et leurs conseillers de santé ont été divulgués par la journaliste Isabel Oakeshott. Des décisions (souvent) contraires aux avis scientifiques.

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L’Éducation nationale empile les réformes comme les mauvaises grippes

Par : h16

La réforme des lycées donne déjà ses fruits et pas de doute, ils sont mûrs, ils sont juteux et pleins de vitamines !

Mise progressivement en place depuis 2018, cette réforme a ainsi abouti depuis l’année dernière à se passer complètement de mathématiques dans son tronc commun à partir des classes de première, ne laissant cette matière que pour les filières scientifiques. Joie, délivrance et décontraction pour une grande quantité d’élèves pour qui les mathématiques n’ont constitué qu’une forme élaborée de torture mentale tout au long de leur cursus scolaire, cette suppression leur a donc permis de se consacrer pleinement à toutes les autres matières (langues, histoire, géographie, français notamment) dont ils allaient faire leur miel lors de leurs études supérieures.

Las : une partie de ces mêmes élèves se retrouve à présent quelque peu déconfite lorsqu’il s’agit de candidater pour les études supérieures de leur choix qui, elles, réclament ou bien un niveau suffisant en mathématiques ou, pire, d’avoir continué cette matière bien au-delà de la classe de seconde. Patatras, les choses deviennent complexes : au moment de s’inscrire sur Parcoursup, certains découvrent l’horrible réalité que l’inscription en faculté d’économie (par exemple) nécessite un niveau en mathématiques qu’ils n’ont plus.

Bien évidemment, ici, on devra s’interroger sur le raisonnement obscur qui s’est mis en place dans la tête de ces élèves pour d’un côté s’inscrire sciemment dans les classes de première et de terminale ne comportant aucune option de mathématiques avec, dans le même temps, la ferme intention de poursuivre leurs études dans des disciplines pour lesquelles les mathématiques, si elles ne constituent pas un pilier fondamental, n’en sont pas moins présentes et indispensables.

Certes, ce niveau d’inconséquence portera à sourire pour des jeunes qui prétendent assez vite à participer à la société et, plus alarmant, frétillent d’aise à la perspective de voter et s’engager politiquement pour certains d’entre eux…

Cependant, ce constat ne devra surtout pas faire oublier que ce pataquès vient s’ajouter aux trop nombreux autres qui s’empilent maintenant depuis des années pour tout ce qui touche l’instruction des enfants français : alors que l’Éducation nationale permettait jusque dans les années 70 de former des individus aptes à s’insérer dans la société, les décennies suivantes ont violemment bénéficié de chacune des lubies du moment, de réformes toutes moins habiles et pertinentes les unes que les autres et la mise en place de systèmes d’orientation qui ont spectaculairement échoué à produire autre chose qu’un désastre.

Il faut ici évoquer l’incompétence fulgurante des ministres et des administrations qu’ils ont, les uns après les autres, fait semblant de cornaquer dans le marais putride dans lequel l’équipage s’est enfoncé depuis des lustres et continue d’y barboter calmement.

Doit-on réellement s’appesantir sur les ratages, maintenant multiples et retentissants, de Parcoursup qui, d’année en année, étonne par sa capacité à inventer des situations toujours plus ubuesques, à laisser sur le carreau des étudiants, à produire des affectations farfelues et à ne pas tenir compte ni des souhaits ni des réalités de terrain ? On pourra arguer que seul un tout petit pourcentage d’élèves se retrouve consciencieusement embrouillé (pour ne pas dire broyé) par ce système mal fichu, mais même un petit pourcentage, sur un grand nombre d’étudiants, cela finit par faire beaucoup.

Et à la fin, c’est toujours trop pour quelque chose qui devrait se passer sans anicroches au point que même le chef de l’État, pourtant pas réputé pour être en prise directe avec la réalité, finisse par admettre que ce truc est une usine à gaz stressante, rejoignant en cela les témoignages (nombreux) de ceux qui ont dû l’expérimenter.

Quant au reste, force est de constater que malgré l’empilement frénétique de réformes, le niveau scolaire des Français ne s’améliore pas, au contraire. Tout se passe comme si la succession de ministres hétéroclites n’avaient absolument pas aidé l’institution à simplement faire son travail, au contraire même. C’est à se demander si les efforts n’ont pas été portés, de façon systématique et avec application, sur à peu près tout sur ce qu’il ne faut pas faire.

Les exégètes des enquêtes de niveau scolaire menées ces dernières décennies multiplient les tergiversations, les euphémismes et les atermoiements pour ne surtout pas regarder la réalité en face et avouer que le Roi est nu, ou qu’il est, au mieux, vêtu de fripes rapiécées : la France n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut il y a 25 ans, et à plus forte raison il y a 50 ou 100 ans.

Tant et si bien que la récente suppression des mathématiques du tronc commun des classes de première et de terminale a provoqué des dégâts déjà visibles, une paire d’années après cette magnifique initiative, au point tel que l’actuel ministricule en charge du Titanic éducationnel français a été obligé de convenir qu’il y avait un souci et qu’il fallait faire marche arrière : dès la rentrée 2023, les mathématiques reviennent dans le tronc commun.

Mhmh enfin, en théorie… Les dissensions se creusent entre la tête du ministère et l’administration, pour laquelle rien n’est réellement acté. Si vous êtes élève en 2023, bonne chance pour savoir ce qui va se passer exactement…

En somme, le bordel incompréhensible qui a présidé à l’instigation d’un Parcoursup finalement mal fichu et encombrant n’a pas été contenu et le voilà qui perfuse maintenant toutes les strates de l’administration scolaire française. Le programme, les options, la nature précise du tronc commun et ce qu’on doit faire ou ne pas faire n’est plus qu’une vaste soupe conditionnelle et floue. Pour tout dire, on dirait les douzaines de pages de protocoles sanitaires que Blanquer et sa fine équipe de malades mentaux ont pondu pendant la crise pandémique en espérant rendre simple le fatras d’injonctions contradictoires qui constituait la position officielle du gouvernement en la matière.

Dans ce bouillon opaque de réformes indéchiffrables ajoutées les unes aux autres, l’élève n’est plus qu’une variable d’ajustement. Et comme de surcroît, tout a été fait pour qu’il ne soit pas de plus en plus autonome et affûté, mais exactement le contraire, on ne parvient qu’à une unique conclusion : ce pays est foutu.

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Affaire Quatennens : l’hypocrisie des professeurs de morale

Le pauvre Adrien Quatennens s’est retrouvé brutalement dans l’œil du cyclone, victime de la folie sociétale dont son organisation est devenue le principal porteur politique. La séquence à laquelle nous assistons depuis quelques jours est proprement extraordinaire en ce qu’elle… Continue Reading

Vaccins, Royaume-Uni : un nouveau débat du Point de Ruptures

Par : pierre

Le Point de Ruptures reprend le fil de ses débats contradictoires. Pour cette nouvelle émission, François Poulet-Mathis (ancien rédacteur en chef et éditorialiste Europe à France 3) et Pierre Lévy (rédacteur en chef de Ruptures) confrontent leurs points de vue sur deux sujets d’actualité :

La stratégie vaccinale de l’Union européenne : un succès du bloc, ou une catastrophe pour les peuples ?

L’évolution politique du Royaume-Uni : après le nouveau triomphe en Angleterre de Boris Johnson lors d’élections partielles, le Brexit est-il « perdant-perdant », ou bien au contraire un succès pour la liberté ?

L’édition de Ruptures à paraître fin mai livre informations et analyses sur ces thèmes – parmi bien d’autres. D’ores et déjà, les deux débatteurs les abordent…

Important : L’équipe de Ruptures a décidé de consacrer des moyens importants à la production régulière de l’émission. Or le journal n’a d’autres ressources que le produit des abonnements. Pour aider à financer cet investissement, le moyen le plus efficace est de s’abonner sans attendre !

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Empoignade historique au sein de l’UE : un nouveau débat contradictoire proposé par Le Point de Ruptures

Par : pierre

Le Conseil européen du 19 juin a exposé au grand jour les contradictions et empoignades entre les Vingt-sept à propos du « plan de relance » de 750 milliards proposé par la Commission européenne, et du prochain « budget pluriannuel ».

Les chefs d’Etat et de gouvernement se revoient les 17 et 18 juillet.

* Toutes les infos et une analyse complète dans l’édition de Ruptures à paraître le 30 juin

* Sur la chaîne Le Point de Ruptures, un débat contradictoire entre François Poulet-Mathis (ancien rédacteur en chef Europe à France 3) et Pierre Lévy (rédacteur en chef de Ruptures) :

 

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Et si le Brexit était un succès ? Le Point de Ruptures propose un vrai débat contradictoire

Par : pierre

Le Point de Ruptures propose désormais des débats contradictoires. Pour cette nouvelle émission, François Poulet-Mathis (ancien rédacteur en chef et éditorialiste Europe à France 3) et Pierre Lévy (rédacteur en chef de Ruptures) confrontent leurs points de vue à la lumière des négociations qui s’engagent entre Londres et Bruxelles.

 

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Face à face sur RT entre François Poulet-Mathis et Pierre Lévy : le Brexit n’a pas fini de faire débat

Par : pierre

La chaîne RT recevait, mercredi 29, deux débatteurs d’opinions opposées.

François Poulet-Mathis, longtemps journaliste responsable des questions européennes sur le service public de télévision, a pointé les risques liés selon lui au départ du Royaume-Uni.

Pierre Lévy, rédacteur en chef de Ruptures, a insisté sur son analyse : le Brexit, décidé par une majorité du peuple, est un événement avant tout politique permettant la reconquête de la souveraineté.

Un débat sans concession, mais courtois et factuel. Qui en annonce d’autres, car l’Histoire n’est pas finie…

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