Lateo.net - Flux RSS en pagaille (pour en ajouter : @ moi)

🔒
❌ À propos de FreshRSS
Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierRuptures

Ruptures : parution de l’édition de mai

Par : pierre

L’édition de mai de Ruptures est parue.

Au sommaire :

– l’éditorial qui pointe le désarroi des élites européennes visible à travers deux projets trompeurs et pathétiques : l’« Europe sociale », et la « Conférence sur l’avenir de l’Europe »

– un panorama de la catastrophe qu’est en train de vivre la filière industrielle de la fonderie, prise en tenaille entre délocalisations et exigences de la « transition écologique » européenne, dans un secteur automobile de plus en plus sinistré

– une analyse détaillée des récentes élections locales et régionales britanniques : en Angleterre, Boris Johnson confirme son triomphe de décembre 2019, les électeurs populaires validant une nouvelle fois le Brexit

– un point sur les conflits actuels non résolus entre Londres et Bruxelles

– un compte rendu du Conseil européen du 24 mai, où les Vingt-sept se sont déchaînés contre le président biélorusse, et ont fait monter encore la tension vis-à-vis de la Russie

– une analyse des élections régionales à Madrid, qui ont été marquées la victoire de la droite la plus ultralibérale au détriment du PS, déstabilisant quelque peu le gouvernement national du socialiste Pedro Sanchez

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

Cet article Ruptures : parution de l’édition de mai est apparu en premier sur Ruptures.

Ruptures : l’édition de juin est parue

Par : pierre

Le n°97 de Ruptures est paru (*)

Au sommaire :

– l’éditorial qui pointe le cas d’école que constitue Air France, où des milliers de suppressions d’emplois sont annoncées à la faveur de l’épidémie, mais du fait de la politique de « compétitivité » promue par l’ultralibéralisme et de la pression des talibans du climat

– un entretien avec Jean-Pierre Page, ancien responsable international de la CGT, qui estime que la direction de celle-ci est « de plus en plus hors sol » et qui pointe l’influence de la CES pour promouvoir un syndicalisme « d’accompagnement »

– un état des lieux des enjeux après le Conseil européen du 19 juin qui n’a pu trouver de compromis sur le plan de relance, du fait des contradictions entre les Vingt-sept ; les marchandages se poursuivent cependant sous la menace d’une implosion de la zone euro

– un retour sur les négociations entre le Royaume-Uni et l’UE sur un futur traité de coopération : celles-ci n’ont pas été débloquées par la téléconférence au sommet du 15 juin entre Bruxelles, qui continue à afficher son arrogance, et Londres, qui refuse de se soumettre aux règles dont le peuple a décidé de sortir

– une analyse du premier tour de l’élection présidentielle en Pologne du 28 juin

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

(*) l’édition est expédiée en tarif urgent, et devait arriver le 3 juillet chez les abonnés. Cependant, en raison des circonstances sanitaires, La Poste peut avoir des retards. En cas de non-distribution au 6 juillet, merci de signaler ce dysfonctionnement au journal.

 

Cet article Ruptures : l’édition de juin est parue est apparu en premier sur Ruptures.

Ruptures n°92 est paru

Par : pierre

L’édition de janvier est parue.

Au sommaire :

– l’éditorial qui souligne le caractère historique du Brexit, pointe le paradoxe d’avoir vu les pro-UE bloquer le précédent accord avec Theresa May, ce qui aboutit finalement à une sortie plus « dure », et évoque les perspectives au-delà du Royaume-Uni

– une analyse du « Pacte vert » lancé par Bruxelles contre le « changement climatique », en réalité pour financer les conséquences des centaines de milliers d’emplois condamnés par la transition écologique, et pour garantir la rentabilité des capitaux privés

– un compte-rendu de la dernière ligne droite avant la sortie, le 31 janvier, du Royaume-Uni, avec désormais de dures négociations sur les relations futures, que Boris Johnson entend conclure sans prolonger la période de transition au-delà du 31 décembre ; et un focus sur la transformation en profondeur du paysage politique britannique

– une analyse des deux élections régionales du 27 janvier en Italie où la Ligue a progressé, conquerrant la Calabre mais sans arracher le bastion d’Emilie-Romagne, tandis que l’effondrement du M5S fragilise encore plus la coalition au pouvoir

– un coup de projecteur sur la coalition entre Conservateurs et Verts formée en Autriche, un modèle que la droite européenne souhaite reproduire dans d’autres Etats membres, à commencer par l’Allemagne, et qui conjugue écologie et régression sociale

– le point sur la situation politique en Espagne, où le socialiste Pedro Sanchez a réuni de justesse une majorité pour une coalition avec Podemos, avec à la clé un gouvernement très fidèle à Bruxelles

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article Ruptures n°92 est paru est apparu en premier sur Ruptures.

L’édition de novembre de Ruptures est parue

Par : pierre

Ruptures n°90 arrive chez les abonnés le 29 novembre

Au sommaire :

– l’éditorial qui analyse le long entretien accordé à The Economist par Emmanuel Macron, des propos qui traduisent une lucidité angoissée du président quant à l’avenir de l’UE, de l’OTAN, et de l’Occident

– un point sur la conjoncture au sein des économies de la zone euro, où la croissance anémique vient d’être à nouveau révisée à la baisse, tandis que la politique monétaire « accommodante » de la BCE ne fonctionne plus

– un panorama des querelles, bisbilles et bras de fer entre les Vingt-huit, notamment concernant les futurs « élargissements » de l’Union européenne, ainsi que le prochain budget communautaire pluriannuel

– une analyse des élections en Espagne, qui a renouvelé son Parlement pour la seconde fois cette année, mais toujours sans dégager une majorité claire, alors que le parti d’extrême droite est devenu la troisième force politique

– un retour sur la situation en Roumanie, où le président Klaus Iohannis (droite) vient d’être réélu et où le gouvernement social-démocrate avait dû passer la main un mois plus tôt

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article L’édition de novembre de Ruptures est parue est apparu en premier sur Ruptures.

L’édition de Ruptures de septembre est parue

Par : pierre

Ruptures n°88 est paru le 21 Septembre.

Au sommaire :

– l’éditorial qui pointe l’inflexion de l’attitude d’Emmanuel Macron vis-à-vis de Moscou, et qui liste quelques éléments qui pourraient expliquer une volonté de dégel – celle-ci reste d’ailleurs à confirmer, tant elle suscite d’oppositions dans les cercles atlantistes

– un point sur la réforme des retraites, « recommandée » par Bruxelles, que le gouvernement veut mener à bien, mais qui provoque une mobilisation naissante – après le  mouvement des Gilets jaunes, l’Élysée craint un nouvel embrasement et est contraint à la prudence

– un état des lieux sur la nouvelle Commission européenne qui prendra ses fonctions le 1er novembre sous la présidence de l’Allemande Ursula Von der Leyen – cette dernière a présenté une architecture alambiquée reflétant les contradictions croissantes au sein de l’UE

– une analyse des perspectives du Brexit : Boris Johnson entend sortir son pays de l’UE coûte que coûte le 31 octobre avec ou sans accord avec les Vingt-sept, et ce, malgré les manœuvres politiques et embûches judiciaires que multiplie une coalition hétéroclite de députés pro-UE

 – un retour sur la situation italienne après la crise politique estivale : Giuseppe Conte a formé un nouveau gouvernement qui repose sur une coalition baroque entre Mouvement cinq étoiles et Parti démocrate, seulement unis pour écarter la Ligue du pouvoir – celle-ci pourrait profiter de cette cure d’opposition

– une analyse des deux scrutins régionaux qui ont eu lieu en Allemagne début septembre : en Saxe comme au Brandebourg, l’AfD confirme sa poussée, Die Linke s’effondre, tandis que les deux grands partis (CDU et SPD) poursuivent leur chute, ce qui fragilise encore un peu plus la « grande coalition » au pouvoir à Berlin

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

Cet article L’édition de Ruptures de septembre est parue est apparu en premier sur Ruptures.

L’édition de juin de Ruptures est parue

Par : pierre

Ruptures n°87 est arrivé chez les abonnés le 28 juin (cependant, dans certaines régions, la poste semble avoir un retard de distribution)

Au sommaire :

– l’éditorial qui revient sur le « grand marchandage » qui voit s’affronter les dirigeants européens à propos des futures plus hautes nominations à Bruxelles : au-delà des petites manœuvres transparaissent les contradictions qui conduisent au délitement de l’UE

– une analyse de la libéralisation de la production sucrière (fin des quotas et des prix garantis), décidée par l’UE en 2005, achevée en 2017, et qui a désormais des conséquences catastrophiques, tant agricoles qu’industrielles et sociales

– un compte rendu du Conseil européen des 20 et 21 juin, au cours desquels les Vingt-huit n’ont pu s’accorder sur le nom du futur président de la Commission européenne et des autres dirigeants de l’UE ; mais qui a en revanche avalisé les « recommandations » de Bruxelles aux Etats membres

– une analyse de ces « recommandations » qui encadrent, corrigent et orientent les politiques économiques nationales, avec un focus sur celles adressées à Paris

 – une analyse des élections fédérale et régionales qui se sont déroulées le 26 mai en Belgique, et qui ont été marquées par le recul de tous les partis installés ainsi que par la forte progression du Vlaams Belang. Si aucune coalition ne peut être formée, l’existence même du pays pourrait être menacée

– une analyse du scrutin au Danemark, où les sociaux-démocrates reviennent au pouvoir, alors que leur parti a légèrement reculé. Ils doivent néanmoins leur victoire à leurs promesses d’une politique migratoire toujours plus stricte, et de la fin de l’austérité

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves…

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article L’édition de juin de Ruptures est parue est apparu en premier sur Ruptures.

Nouvelle étape vers le Brexit

Par : pierre

L’intervention de la chef du gouvernement britannique devant son Parlement, le 26 février, a, comme d’habitude, suscité de la part de beaucoup d’observateurs des spéculations sur la possible remise en cause du Brexit. Comme à chaque fois, ces « analyses » sont démenties par la réalité des faits. Il est vrai que les mêmes experts ont affirmé un nombre incalculable de fois depuis trente mois que le premier ministre était un « cadavre ambulant » et courait à la démission.

Le plan proposé par Theresa May, repris par un amendement de deux députés, a été massivement approuvé par les parlementaires le 27 février. Il est conçu en trois étapes possibles. Le 12 mars, un vote important aura lieu : les députés seront à nouveau interrogés sur l’accord de divorce conclu entre Londres et Bruxelles en novembre dernier. En cas de vote négatif, ils devront se prononcer, le lendemain, sur une sortie sans aucun accord négocié. Et si c’est un deuxième Non, ils seront consultés, le 14 mars, sur un décalage « limité dans le temps » de la date de sortie de l’UE programmée pour le 29 mars. Mais l’extension de la période de négociation ne pourrait pas, en tout état de cause, être supérieure à trois mois.

L’accord de divorce avait été rejeté par les parlementaires le 15 janvier ; puis approuvé le 29 janvier (cf. Ruptures du 31/01/19), moyennant une réserve importante : que la disposition dite « filet de sécurité » portant sur la frontière entre les deux Irlande soit modifiée. Et ce, afin d’éviter le risque de condamner le Royaume-Uni à rester indéfiniment dans l’union douanière européenne.

Theresa May a entamé d’ultimes pourparlers avec ses « partenaires » de l’UE

Theresa May a donc entamé d’ultimes pourparlers avec ses « partenaires » de l’UE. Ces tractations sont toujours en cours, et pourraient durer jusqu’au dernier moment. Officiellement, les Vingt-sept refusent de modifier l’accord de divorce négocié ; ils pourraient cependant fournir des garanties politiques dans la déclaration d’accompagnement, et conférer à celle-ci un caractère plus contraignant. C’est du moins ce sur quoi compte Mme May.

Contrairement aux prédictions de nombreux analystes, il n’est pas improbable que cette stratégie fonctionne. Le 15 janvier, l’accord avait été rejeté par une coalition hétéroclite entre députés pro-UE, et partisans d’un Brexit qui ne soit pas sapé par ledit « filet de sécurité ». Ces derniers pourraient cette fois se rallier à la nouvelle mouture s’ils estiment les garanties suffisantes. Vis-à-vis de ces « Brexiters », Mme May, tactiquement, a brandi le risque que de nouveaux atermoiements puissent compromettre la sortie effective.

« si nous n’avons pas le choix, nous ferons en sorte que le Brexit sans accord soit une réussite »

En réalité, elle a bien précisé que même en cas de report de l’échéance, cela « n’exclurait pas un Brexit sans accord ». Et confirmé qu’un tel « Brexit dur » restait une possibilité : « si nous n’avons pas le choix, nous ferons en sorte que le Brexit sans accord soit une réussite ». Le fantasme d’un nouveau référendum, imaginé par ceux qui voudraient faire voter les citoyens autant de fois que nécessaire pour obtenir la « bonne » réponse, et désormais évoqué par le chef des Travaillistes, est totalement rejeté par Mme May qui, seule, aurait le pouvoir de le déclencher.

Vu du continent, tout cela peut paraître tortueux. Mais ces rebondissements successifs s’expliquent par deux facteurs. Le premier est l’éclatement du spectre des parlementaires britanniques. Les deux grands partis ont toujours été divisés sur le Brexit. Par exemple, l’écrasante majorité de l’appareil et des cadres travaillistes déplorent la sortie de l’Union européenne, mais une part de l’électorat de ce parti y est favorable, et même très majoritairement au sein des classes populaires.

Quant aux députés conservateurs, certains sont et restent de fervents amoureux de l’UE, d’autres sont des militants – à des degrés divers de radicalité – du Brexit, et d’autres encore sont des fidèles de Theresa May et des stratégies que cette dernière doit mettre en œuvre pour, finalement, faire respecter le vote populaire de juin 2016.

Les dirigeants européens se sont toujours efforcés de donner au Brexit une apparence la plus douloureuse, la plus cataclysmique possible

Le second facteur tient à la détermination des dirigeants européens pour donner au Brexit une apparence la plus douloureuse, la plus cataclysmique possible. Il s’agit d’éviter à tout prix que l’exemple anglais fasse école. Par exemple, un débat est resté célèbre auquel avaient participé Emmanuel Macron, qui n’était pas encore président, l’inénarrable Daniel Cohn-Bendit, ainsi que Jean Quatremer, journaliste à Libération connu pour son engagement caricaturalement pro-UE. Ce dernier avait ainsi résumé, sans précaution diplomatique, l’état d’esprit des débatteurs : « on va leur faire bouffer, le Brexit »…

Dès lors, la où une négociation entre partenaires de bonne foi aurait dû avoir lieu avec l’objectif d’un accord équilibré et non punitif, on a assisté à un bras de fer permanent à travers lequel Bruxelles rêvait d’imposer ses conditions léonines.

Theresa May tient bon depuis près de trois ans, contre vents et marées

Depuis le début, Theresa May a dû batailler contre les Vingt-sept ; contre son opposition parlementaire ; mais aussi contre un pan important des députes de son parti ; et même contre une part de son propre gouvernement. Par vagues successives, des ministres ont quitté le cabinet – et d’autres encore s’apprêtaient à le faire, d’où l’annonce du calendrier en trois temps formulée le 26. Au sein du cabinet, son numéro 2 n’est pas un partisan du Brexit, et son propre chef de cabinet non plus…

C’est dans ces conditions que Theresa May tient bon depuis près de trois ans, contre vents et marées. Même si elle a dû faire des concessions à Bruxelles, elle n’en démord pas : sa mission est et reste de mettre en œuvre le verdict populaire.

Quels que soient de toujours possibles rebondissements, on voit mal pourquoi elle dévierait de cette ligne à l’approche du but.

Cet article Nouvelle étape vers le Brexit est apparu en premier sur Ruptures.

Brexit : victoire éclatante de Theresa May au sein de son parlement

Par : pierre

C’est une victoire éclatante qu’a remportée Theresa May à l’issue de la séance parlementaire décisive qui s’est tenue le 29 janvier. La plupart des correspondants des journaux européens prédisaient (espéraient, en fait) que les députés britanniques allaient imposer au premier ministre des dispositions de nature à faire échouer le Brexit ; ils ont été pris totalement à contre-pied.

Car une majorité de parlementaires a voté le texte du gouvernement actant l’état des négociations avec Bruxelles, texte désormais nanti d’un amendement décisif : celui-ci donne mandat à Mme May de retourner à Bruxelles pour exiger des Vingt-sept une modification essentielle du projet de divorce signé en novembre dernier.

Theresa May, selon cet amendement (qu’elle soutenait vivement et qui fut finalement adopté par 317 voix contre 301), doit renégocier ledit « filet de sécurité » (« backstop »). Cette disposition prévoyait que le Royaume-Uni devait rester dans l’Union douanière avec l’UE aussi longtemps qu’une solution pérenne quant à la frontière entre les deux Irlande n’était pas trouvée – c’est-à-dire potentiellement indéfiniment, accusaient ses détracteurs.

Tous les amendements qui concrétisaient les différents espoirs des adversaires du Brexit ont été rejetés

Certes, un autre amendement affirme l’opposition des députés à un Brexit sans accord (« no deal »), mais il n’est nullement contraignant. Surtout, tous les autres amendements qui concrétisaient les différents espoirs des adversaires du Brexit ont été rejetés : pouvoir accordé au Parlement pour déterminer lui-même différentes alternatives remettant en cause la sortie du Royaume-Uni, voire pour imposer l’une d’entre elles ; report de la date prévue (29 mars), ou bien faculté du Parlement d’imposer un tel report…

Bref, Theresa May garde la main, démentant ainsi ceux qui pronostiquaient que le Parlement britannique allait unilatéralement « prendre le contrôle ». Une prédiction qui était juridiquement infondée – dans la jurisprudence constitutionnelle britannique, le premier ministre reste le maître à bord tant qu’une motion de censure ne l’a pas chassé ; et qui s’est surtout révélée politiquement erronée, la capacité de rebondir de Theresa May ayant, pour la énième fois, été sous-estimée.

Suite de l’article, et dossier complet dans l’édition du mensuel à paraître le 31 janvier

Cet article Brexit : victoire éclatante de Theresa May au sein de son parlement est apparu en premier sur Ruptures.

Brexit : le « feuilleton » continue, mais ceux qui rêvent d’inverser le verdict populaire seront déçus

Par : pierre

Le rejet par les parlementaires britanniques du projet d’accord portant sur les conditions du Brexit était attendu. Son ampleur – 432 votes contre sur 650 députés – a cependant surpris nombre d’observateurs. Une chose est certaine : le « feuilleton » est loin d’être terminé.

A l’issue du scrutin, le premier ministre, Theresa May, a pris acte du « message » des parlementaires, mais noté que ce vote de la Chambre des Communes « ne dit rien sur la manière dont celle-ci entend honorer la décision du peuple britannique ».

Pour comprendre l’impasse actuelle, il faut remonter au référendum de juin 2016 qui avait vu 52% des citoyens se prononcer pour la sortie de l’Union européenne – un événement historique sans précédent. Or pas moins de 70% des membres du parlement actuel avaient pris position à l’époque pour rester dans l’Union.

Face à la force du verdict populaire cependant, il était politiquement difficile de passer outre. Mais dès lors que les pourparlers en vue d’une sortie négociée du Royaume-Uni se sont engagés avec Bruxelles, Mme May s’est retrouvée sous une immense pression, de la part de toutes les forces pro-UE en Grande-Bretagne, conjuguée à celles des Vingt-sept Etats membres.

Elle a fait le choix politique de négocier des concessions pour éviter un Brexit sans accord, acceptant notamment de rester au sein de l’union douanière pendant une période provisoire, mais dont le terme dépendait de la bonne volonté des dirigeants européens. Les Vingt-sept ont en particulier joué sur le levier de la frontière entre les deux Irlande, dramatisant un problème qui aurait pu être réglé de manière technique sans difficulté majeure.

Les concessions de Theresa May à Bruxelles ont heurté nombre de députés pro-Brexit

Ces concessions (y compris financières) non négligeables ont heurté nombre de députés pro-Brexit, particulièrement au sein même du parti conservateur. Theresa May s’est donc retrouvée prise en étau entre élus pro-UE d’un côté, et partisans d’un Brexit radical de l’autre. Cette coalition contre-nature et de circonstance a abouti au vote du 15 janvier, et redonné aux partisans de l’intégration européenne, des deux côtés de la Manche, l’espoir de pouvoir inverser le référendum de 2016. Ils rêvent pour ce faire de multiples scénarios, dont le recours à une seconde consultation.

Souvenirs…

A ce stade, ce coup de force est très hypothétique, tant pour des questions de délai – il est désormais question de repousser l’échéance de la sortie prévue le 29 mars – que du fait de l’impossibilité de trouver une formulation consensuelle de la question à poser.

Il reste que cette configuration rappelle quelques souvenirs à plusieurs peuples : au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, et bien sûr en France, l’histoire des référendums portant sur des questions liées à l’UE est l’histoire de verdicts électoraux finalement inversés ou piétinés par l’acharnement conjugué de Bruxelles et des dirigeants nationaux.

En France, le projet de « constitution européenne » de 2005 était soutenu par 80% des parlementaires au moment où le peuple rejetait massivement ce traité.

Ainsi, en France, le projet de « constitution européenne » de 2005 était soutenu par 80% des parlementaires au moment où le peuple rejetait massivement ce traité. En matière de contradiction entre volonté populaire et engagement de ceux qui sont censés la représenter, le Royaume-Uni n’a donc pas l’exclusivité… On sait comment les dirigeants européens ont délibérément contourné le vote des Français (et des Néerlandais).

Comme l’affirme Mme May qui, à juste titre, refuse la tenue d’un nouveau référendum, celui-ci constituerait un scandale démocratique. Cela signifierait que la volonté populaire peut être piétinée quand elle s’exprime contre l’idée européenne, mais qu’elle est définitive dès lors qu’elle irait dans le sens de celle-ci. Car les partisans de cette consultation excluent évidemment une troisième manche si le résultat leur était favorable.

Ce qui, au demeurant, serait très loin d’être assuré. Les sondages affirment aujourd’hui que ceux qui souhaitent rester dans l’Union seraient légèrement majoritaires. Mais les mêmes instituts avaient pronostiqué en 2016 une défaite du Brexit…

Les Britanniques qui se sont prononcés pour que leur pays recouvre sa souveraineté n’ont pas changé d’avis

En réalité, les Britanniques qui se sont prononcés pour que leur pays recouvre sa souveraineté n’ont pas changé d’avis. Et s’il est vrai que nombre de citoyens sont épuisés ou agacés par la situation actuelle, ce n’est pas qu’ils rejettent désormais le Brexit (qui n’a pas encore eu lieu) mais plutôt le processus interminable dont on ne voit pas la fin.

On peut même affirmer que le soutien à l’UE est bien inférieur à la moitié de la population qui a voté contre la sortie de l’Union. Simplement, en 2016 et plus encore aujourd’hui, les europhiles n’ont jamais cessé leur chantage à la peur du vide et au chaos.

« C’est mon devoir de mettre en œuvre les instructions (des électeurs en 2016) et j’ai l’intention de le faire » – Theresa May

Après le vote aux Communes, Mme May, certes fragilisée, reste ferme sur son refus d’une nouvelle consultation, ainsi que sur sa volonté : « c’est mon devoir de mettre en œuvre les instructions (des électeurs en 2016) et j’ai l’intention de le faire ».

Depuis 2005, les temps ont profondément changé. En France par exemple, les Gilets jaunes ont surgi, semant la terreur dans les allées du pouvoir. Si, par hypothèse d’école, les dirigeants européens réussissaient, à force de manœuvres, à garder un pays dans la secte européenne contre sa volonté, ce serait une victoire qui leur serait probablement fatale : la « vague populiste » qu’ils redoutent déjà, notamment à l’occasion des prochaines élections européennes, pourrait alors prendre une ampleur qu’il n’imaginent même pas…

Mais pour l’heure, on peut l’affirmer : l’incertitude est plus forte que jamais quant à ses conditions et délais, mais le Brexit aura bel et bien lieu.

La prochaine édition de Ruptures à paraître fin janvier reviendra en détails sur l’état actuel du Brexit : contexte, scénarios et perspectives. Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tôt – ni trop tard… – pour s’abonner.

Cet article Brexit : le « feuilleton » continue, mais ceux qui rêvent d’inverser le verdict populaire seront déçus est apparu en premier sur Ruptures.

L’édition de novembre est parue

Par : pierre

Ruptures n°80 arrive dans les boites aux lettres des abonnés le 30 novembre.

Aperçu du sommaire :

– l’éditorial qui pointe l’ampleur impressionnante du mouvement des gilets jaunes, insurrection contre un pouvoir d’achat en berne face à la volonté gouvernementale d’imposer un changement des comportements nommé « transition écologique »

– une analyse de la conjoncture économique, marquée par une croissance plus que jamais atone en zone euro, au point que les dirigeants européens sentent le risque d’une nouvelle crise économique et financière ; ils divergent cependant sur la manière d’y faire face du fait d’intérêts contradictoires

– une analyse du contenu et des perspectives de l’accord matérialisant le Brexit, qui, malgré les concessions de Londres, devrait permettre au Royaume-Uni de récupérer la maîtrise de ses lois, de son budget et de l’immigration

– un point sur le bras de fer opposant Rome et Bruxelles sur le projet de budget italien, qui peut dégénérer en affrontement au détriment de l’UE, mais le gouvernement semblait cependant, tout récemment, amorcer des concessions

– un tour d’horizon de la situation en Pologne où tensions et polarisations se précisent après les élections locales et avant les scrutins nationaux qui se profilent, le tout sur fond de mini-guérilla avec Bruxelles

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves…

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article L’édition de novembre est parue est apparu en premier sur Ruptures.

❌