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À partir d’avant-hierHashtable

Une rentrée plus judiciaire que sociale

Par : h16

Alors oui, certes, c’est bel et bien la rentrée sociale qui nous l’est rappelée notamment grâce aux indéboulonnables grévistes des syndicats de transport ferroviaire français dont le crédo semble autant que possible de ne transporter aucun français. Certes. Mais avec la semaine qui vient de s’écouler, c’est surtout de rentrée judiciaire qu’on doit parler, tant on constate une avalanche d’affaires qui viennent débouler moelleusement en ce mois de septembre, ensevelissant les chroniqueurs sous une épaisse couche de poudre de perlimpinpin républicain…

Car, en quelques jours, les rebondissements judiciaires impliquant tout le spectre politique se sont enfilés comme autant de saucisses industrielles.

Ainsi, François Bayrou et Marielle de Sarnez (le président du MODEM et l’ancienne députée européenne du même parti) ont été auditionnés par la police judiciaire pour une affaire d’emplois fictifs, le lendemain de l’audition de Sylvie Goulard, elle-même ex-eurodéputée du MODEM et maintenant commissaire européenne, entendue pour la même affaire.

Ainsi, c’est l’increvable Jean-Luc Mélenchon (de la France Insoumise) qui sera convoqué avec ses acolytes pour son procès en correctionnelle, ce qui nous a valu une allocution de sa part. Pour rappel, une perquisition particulièrement houleuse avait eu lieu il y a un an au siège du parti néo-communiste dans le cadre d’une enquête sur (tenez-vous bien) des emplois fictifs et des comptes de campagnes douteux. Les réactions mélenchonesques outrées avaient déclenché (outre l’hilarité d’Internet) une procédure judiciaire dont le dénouement approche donc, ce qui a poussé le président de la France Insoumise à annoncer la publication d’un livre dans lequel, imperturbable, il enfonce le clou : « Face à un juge ou à un policier, la République c’est bien moi »

Le lider marxismo a très clairement laissé son égo enfler au-delà de toutes proportions raisonnables et si la stratégie du hurlement outré contre un procès qualifié de politique pouvait éventuellement marcher, elle s’en trouve nettement amoindrie par la publication concomitante de ce livre qui transforme l’ensemble en véritable cascade médiatique avec buzz et ventes lucratives à la clé plutôt qu’en brûlot politique d’un opposant lâchement embastillé par le pouvoir dictatorial en place, ♩ hasta la victoria siempre ♪ no pasaran ♫ et tout le tralala ♬ …

La semaine ne s’arrête pas là puisque grâce à Anticor (ou à cause d’elle, selon le point de vue), Richard Ferrand, membre LREM et actuel président de l’Assemblée Nationale, se retrouve mis en examen par la justice lilloise suite à l’enquête ouverte sur des soupçons de prise illégale d’intérêts dans ses anciennes fonctions de directeur d’une mutuelle bretonne de 1998 à 2012, par le truchement de laquelle il aurait permis l’enrichissement personnel de sa compagne.

Si mettre en examen le quatrième personnage de l’Etat peut faire désordre, on se rassurera en lisant ses déclarations qui rappellent avec bon sens qu’il n’est pour le moment, faute de procès, coupable de rien. Soit. On aurait cependant aimé la même pondération et la même considération lorsque d’autres affaires secouaient le paysage politique français et pour lesquelles notre aimable politicien ne s’était guère retenu de tweeter…

La rentrée judiciaire ne s’arrête pas là puisque pendant ce temps, l’inénarrable Balkany (maire LR de Levallois-Peret) a finalement été envoyé en prison, trophée logique de fraudes fiscales plus ou moins habiles et dont le montant total donne une assez bonne idée de la générosité de la République lorsqu’on est aux bons postes.

Ce tableau serait bien évidemment incomplet si l’on ne parlait pas un peu du Rassemblement National. Rassurez-vous, la rentrée judiciaire n’a pas épargné ses têtes d’affiche non plus puisque Jean-Marie Le Pen a été mis en examen dans une affaire concernant … (devinez ?) des emplois fictifs – un grand classique républicain de nos jours – au côté de sa fille Marine et d’une vingtaine d’autres membres du parti.

On le voit, pour un mois de septembre à peine écoulé de moitié, la justice française n’a pas chômé. De façon plus intéressante et au-delà de l’enchaînement comique de toutes ces affaires, on ne peut s’empêcher de noter qu’ici, tous les partis sont concernés par une mise en examen, des corruptions, des abus, des faits plus ou moins graves : LFI, RN, LREM, LR, tout le spectre des principaux partis du pays est ainsi représenté du mauvais côté des barreaux et l’absence du PS ou des Verts dans cette liste n’est qu’une simple partie remise.

Pire encore : il ne s’agit dans aucun de ces cas de sous-fifres ou de troisièmes couteaux, de cousins éloignés qu’on qualifie pudiquement de « différents », de petits magouilleurs maladroits. Non. Dans chacun de ces cas, on trouve des personnages qui marquent la vie politique française : pour le Modem, LFI et le RN, on parle des chefs, des présidents du parti. Pour LR, c’est l’ancien co-fondateur du RPR. Pour LREM enfin, c’est rien moins que le président de l’Assemblée Nationale.

Comment ne pas voir que cette brochette d’affaires ne va faire qu’amplifier la défiance et le rejet des Français pour cette classe politique corrompue jusqu’à la moelle ? Comment ne pas rapprocher ces dérives honteuses des derniers résultats de l’enquête du CEVIPOF sur la crise de la confiance politique en France ? Comment ne pas voir que le comportement lamentable de ces élus et de ces responsables politiques nourrit le rejet de plus en plus massif des Français pour l’actuel système, que je décris en détail dans un précédent billet ?

Comment, de la même façon, ne pas voir qu’avec un tel amoncellement de corruption, le Français qui tient malgré tout à voter se retrouve devant un choix de plus en plus cornélien entre la peste et le choléra, et qu’il doit lui-même souffrir d’une part d’incohérence à adouber de son vote des gens qu’il sait pourtant mauvais pour son futur ?

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Mélenchon, le Pen : nos anticapitalistes ont encore une fois besoin de l’argent des autres !

Par : h16

La lutte contre la financiarisation de la société, véritable priorité assumée de Jean-Luc Mélenchon et de tout son parti derrière lui, bat son plein… mais pas trop non plus : il ne faudrait pas que cette lutte soit à ce point virulente que le parti s’en trouverait financièrement dépourvu.

Que voulez-vous, les temps sont durs : malgré les financements de l’État, malgré les subventions diverses et variées, malgré les coquets émoluments des députés et autres élus de la France Insoumise dont une partie est normalement reversée au parti, ce dernier n’a pas réussi à suffisamment emprunter auprès des banques pour financer sa campagne pour les élections européennes au point d’obliger son lider marxismo Jean-Luc à lancer un appel à ses électeurs et sympathisants.

Logique implacable d’un parti dirigé de main de maître : après avoir expulsé avec colère et mépris tous les produits de son corps dans la direction générale des banques, après avoir expliqué urbi et orbi que la finance était une plaie immonde que la société ne devait plus supporter, après avoir bien fait comprendre que la richesse était une tare innommable et envisagé les pires sévices – notamment fiscaux – à l’encontre des impétrants ayant l’impudeur de gagner un peu trop d’argent, il fallait pourtant s’attendre à ce que les riches, les banques et la finance en général soient quelque peu réticents à prêter à ces gens dont le credo parfaitement assumé consiste à leur faire rendre gorge.

Mais voilà : la nature humaine étant ce qu’elle est et la cohérence d’ensemble d’un collectiviste étant généralement assez sommaire, Jean-Luc Mélenchon se retrouve donc à faire de la retape sur les intertubes et au-delà pour que le sympathisant, le militant ou le simple citoyen conscient de son devoir démocratique mettent quelques piécettes dans la (trop) petite tirelire du parti anticapitaliste.

Et même si le contribuable, habilement présent dans le sympathisant, le militant ou le simple citoyen a déjà participé, cela ne suffit pas.

Pour Jean-Luc, c’est l’occasion indispensable de lancer un « emprunt populaire » qui le sera d’autant plus qu’il demande à ceux qui versent du pognon de ne pas mégoter : le don minimum est de 400€, soit un bon tiers de SMIC. Il semble qu’être Insoumis se mérite et que ce parti n’entend pas fricoter avec ceux qui n’auraient que 100€ à mettre au pot (sans parler de la vile plèbe qui ne pourrait participer qu’à hauteur misérable de 5 ou 10€, les gueux).

Pour ce prix-là, on sera cependant étonné de n’avoir qu’un lider marxismo un peu usé et assez peu de goodies amusantes. Pas d’autocollant rigolo, pas même de mug Jean-Luc, ce qui est pourtant un classique des Patreons et autres cagnottes Kickstarter dont notre politicien aurait pu s’inspirer afin d’inciter son cœur de cible officiel (le prolétaire en pleine lutte des classes) à cracher au bassinet et rejoindre le cœur de cible réel (le bobo parisien, ventre plein, tête vide, qui croit dur comme fer à la bonne idée de forcer les classes moyennes modestes à payer pour les services publics utilisés par tout le monde sauf elles).

C’est vraiment dommage d’autant qu’il y avait là un intéressant développement marketing pour la France Insoumise en fonction de l’investissement consenti : pour un tiers de SMIC, un ouvrage du chef dédicacé ; pour un SMIC, un mug ; et pour 10.000€ de dons qui – à n’en pas douter – ouvrirait enfin la possibilité d’avoir Jean-Luc un jour président, un magnifique goulag à monter soi-même pour gagner du temps sur ce qui ne manquera pas d’arriver ensuite…

Mais non, décidément : pas de stickers, pas de mug, pas de jouets éducatifs sur les vertus de la rééducation citoyenne. On paye, cher, et on s’estime heureux si, un jour, un remboursement survient.

Parce qu’il faut bien le dire, si la question du « populaire » de l’emprunt se discute évidemment, l’aspect « emprunt » aussi : l’historique de nos Insoumis, en matière de bonne gestion des deniers qui leurs sont confiés, ne plaide guère en leur faveur. Ce n’est pas comme si les affres financières et salariales dans lesquelles se débat actuellement Le Média, pure-player entièrement dévoué à la cause mélenchoniste, indiquait une excellente maîtrise des coûts et des prestations de services des intervenants habituellement liés au parti… insoumis aux règles habituelles de bonne gestion rigoureuse.

Du reste, soyons fair play : il semble bien que les banquiers, quelque peu réticents à prêter de l’argent aux insoumis prêts à les pendre avec leurs tripes, aient autant de scrupules à ouvrir les vannes du crédit pour l’autre parti de l’extrême. Marine Le Pen en est, elle aussi, réduite aux mêmes expédients et doit lancer à son tour un emprunt auprès des Français.

On comprendra que ces derniers, comme les banquiers, hésitent, tant pour Marine que pour Jean-Luc. Les faits d’armes du FN devenu RN en matière de gestion concrète de ses deniers laisse un peu à désirer là encore.

En fait, c’est toujours le même constat : ça veut gérer nos vies, gérer un gros budget (qu’il soit français ou européen), mais c’est globalement assez peu capable de fonctionner sans les subventions de l’État ni l’argent des autres. Pire encore : il leur faut faire, en dernier recours, appel à des cagnottes Leetchi et autres emprunts de la dernière chance alors que le don des individus intéressés par leurs programmes devrait normalement être leur unique moyen de subsistance, pour eux comme pour tous les autres partis.

Très clairement, tout en conservant une « auditabilité » totale de leurs comptes pour s’assurer l’absence de corruptions et de magouilles diverses, la restriction des moyens financiers des partis politiques aux seuls ressources provenant des adhérents et des sympathisants ramènerait ces partis à une plus grande et bien nécessaire humilité, indispensable pour ces gens qui entendent, in fine, régler nos vies et piocher dans nos porte-monnaies. Leurs budgets de campagne seraient plus petits, leurs moyens plus modestes, mais on gagnerait en sérénité : occupant enfin la place (très modeste) qu’ils devraient dans les campagnes politiques, dans les médias et dans nos esprits, ils auraient au moins l’expérience de vivre chichement à budgets tendus ce qui les entraînerait pour la phase suivante, au manettes d’un État exsangue où la recherche de toute économie devrait primer sur toute autre activité.

Au lieu de quoi nous avons des partis enflés de leur propre importance, baignant dans l’argent des autres pris de force, nous imposant leurs agendas idéologiques et politiques avec notre argent même lorsqu’on n’a aucune envie de les soutenir (eh oui, on oblige ignoblement certains à financer les idées de ceux qui veulent les passer par la corde), et, pire que tout, suant tellement de la dette par tous les pores qu’ils n’arrivent même plus à boucler leurs budgets.

Tout cela est tellement cohérent, rassurant et promet des lendemains tellement vénézuéliens !

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