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À partir d’avant-hierLes Crises

Le complexe militaro-industriel est le grand gagnant : les dépenses du Pentagone nous privent de notre avenir

2023 a été une année marquée par des conflits dévastateurs, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux terribles attaques terroristes du Hamas contre Israël, du massacre aveugle d’Israël à Gaza à la guerre civile dévastatrice au Soudan. Et il est fort probable que la situation soit encore pire cette année. Pourtant, il y a un grand gagnant dans cette avalanche de violence, de souffrance et de guerre : le complexe militaro-industriel américain.

Source : Tom Dispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En décembre, le président Biden a signé une autorisation record de 886 milliards de dollars de dépenses de « défense nationale » pour 2024, y compris des fonds pour le Pentagone proprement dit et des travaux sur les armes nucléaires au ministère de l’Energie. Si l’on ajoute à cela des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour une probable aide militaire d’urgence à l’Ukraine et à Israël, ces dépenses pourraient bien dépasser les 900 milliards de dollars pour la première fois cette année.

Entre temps, le programme d’aide militaire d’urgence de plus de 100 milliards de dollars de l’administration, qui n’a pas été adopté par le Congrès le mois dernier, est susceptible de passer sous une forme ou une autre cette année, tandis que la Chambre et le Sénat sont presque assurés d’ajouter des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour des projets de « défense nationale » dans des États et des districts spécifiques, comme cela s’est produit au cours de deux des trois dernières années.

Bien entendu, avant que l’argent ne commence à être versé, le Congrès doit adopter une loi de finances pour l’année fiscale 2024, afin de permettre à cet argent d’être dépensé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Chambre des représentants et le Sénat se sont en effet mis d’accord sur un accord provisoire pour signer les 886 milliards de dollars autorisés en décembre. Une version de ce financement à hauteur de mille milliards de dollars pourrait donc bientôt voir le jour. (Si l’on se fie aux pratiques passées, plus de la moitié de cette somme pourrait aller directement aux entreprises, grandes et petites).

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Guerre au Moyen-Orient : du pain béni pour le complexe militaro-industriel

Le titre de la Une du New York Times en dit long : « La guerre au Moyen-Orient fait grimper en flèche les ventes d’armes à l’international ». Les conflits à Gaza, en Ukraine et ailleurs provoquent peut-être des souffrances humaines intolérables, mais ils dopent également les bénéfices des fabricants d’armes du monde entier. Il fut un temps où ces ventes d’armes suscitaient au moins le débat concernant les « marchands de mort » ou les « profiteurs de guerre ». Mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, étant donné la façon dont les médias grand public et l’establishment de Washington perçoivent l’industrie de l’armement, ainsi que la nature des conflits actuels. Il convient de rappeler que l’industrie américaine de l’armement occupe déjà une place dominante sur le marché international, puisqu’elle contrôle 45 % de l’ensemble des ventes mondiales d’armes, une position qui devrait encore se renforcer dans le cadre de la course à l’armement des alliés en Europe et au Moyen-Orient en raison des guerres qui se déroulent dans ces régions.

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Dans son adresse télévisée à la nation, concernant les guerres entre Israël et le Hamas et entre la Russie et l’Ukraine, le président Biden a décrit l’industrie américaine de l’armement en des termes remarquablement élogieux, faisant remarquer que « tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, des travailleurs américains, de vrais patriotes, construisent aujourd’hui l’arsenal de la démocratie et servent la cause de la liberté ». Du point de vue de la politique et de la communication, le président a habilement mis l’accent sur les travailleurs impliqués dans la production de ces armes plutôt que sur les entreprises géantes qui tirent profit du commerce d’armes avec Israël, l’Ukraine ou encore d’autres nations en guerre. Mais le fait est qu’elles en tirent profit et, fait encore plus marquant, une grande partie des revenus dont bénéficient ces entreprises est empochée sous forme de salaires faramineux pour les dirigeants et de rachats d’actions qui ne font qu’augmenter les bénéfices des actionnaires.

Le président Biden a également profité de ce discours pour vanter les avantages de l’aide militaire et des ventes d’armes pour l’économie américaine :

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Budget du Pentagone : seuls 11 sénateurs ont voté en faveur d’une réduction des dépenses militaires

La loi sur l’autorisation de la défense nationale autoriserait 886 milliards de dollars de dépenses militaires pour l’année fiscale à venir.

Source : Truthout, Jake Johnson, Common Dreams
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le sénateur Bernie Sanders lors d’une audition au Dirksen Senate Office Building le 29 mars 2023 à Washington. MATT MCCLAIN / THE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES

Le Sénat américain a adopté sa version de la loi sur l’autorisation de la défense nationale [National Defense Authorization Act ou NDAA, NdT] lors d’un vote bipartite massif jeudi, après avoir rejeté la demande du sénateur Bernie Sanders de réduire de 10 % les dépenses militaires.

Seuls 11 sénateurs, dont Sanders (Indépendant-Vermont), ont voté contre l’adoption finale de la NDAA, qui autoriserait un montant record de 886 milliards de dollars de dépenses militaires pour l’année fiscale à venir, dont plus de 844 milliards de dollars pour le Pentagone et environ 32 milliards de dollars pour les programmes d’armement nucléaire du ministère de l’Energie.

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Mettons fin à la course aux armements et défendons l’État Providence avant qu’il ne soit trop tard !

Dites à vos élus de mettre fin à la course aux armements et de conclure des traités de contrôle des armements avant que des armes autonomes de destruction massive et des erreurs de calcul ne conduisent à la Troisième Guerre mondiale – qui serait la guerre mondiale terminale.

Source : Ralph Nader, ScheerPost
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des hélicoptères UH-60 Black Hawk et AH-64 Apache décollent de la base militaire G510 de la République de Corée, le 26 mars 2007, lors de l’exercice Reception, Staging, Onward movement, and Integration / Foal Eagle 2007. Cet exercice annuel conjoint de commandement et d’entraînement sur le terrain démontre la détermination des États-Unis à soutenir la Corée du Sud contre les agressions extérieures tout en améliorant la capacité de combat et l’interopérabilité interarmées combinée. (Photo de l’U.S. Navy par le spécialiste en communication de masse de 1ère classe Keith DeVinney) (Diffusé)

Le budget militaire, qui engloutit plus de la moitié des dépenses de fonctionnement du gouvernement fédéral, a été exonéré par Biden et les Républicains du Congrès de toute réduction dans l’accord sur la limitation de la dette qui vient d’être conclu. Sont également exclus de ces mesures de réduction les centaines de milliards de dollars de subventions diverses accordées chaque année aux grandes entreprises qui profitent de l’aubaine.

La plupart des réductions porteront sur les programmes nationaux qui protègent la santé, la sécurité et le bien-être économique du peuple américain. Des coupes seront également opérées dans le budget de l’I.R.S. [agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses, NdT] qui est en manque d’argent, ce qui affaiblira encore sa capacité à poursuivre les super-riches qui fraudent le fisc et les grandes entreprises qui échappent à l’impôt. Le GOP (les Républicains) a maintenu son soutien à l’évasion fiscale à grande échelle, ce qui alimente des déficits plus importants.

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Budget faramineux du Pentagone : la course aux armements hypersoniques

Pourquoi le budget du Pentagone est-il si élevé ? Le 13 mars, l’administration Biden a dévoilé sa demande de budget militaire de 842 milliards de dollars pour 2024, la plus importante (en dollars d’aujourd’hui) depuis les pics des guerres d’Afghanistan et d’Irak. Et encore, c’est avant que les faucons du Congrès ne mettent la main dessus. L’année dernière, ils ont ajouté 35 milliards de dollars à la demande de l’administration et, cette année, leur ajout risque d’être au moins aussi important. Étant donné que les forces américaines ne sont même pas officiellement en guerre à l’heure actuelle (si l’on ne compte pas celles qui sont engagées dans des opérations antiterroristes en Afrique et ailleurs), qu’est-ce qui explique tant de dépenses militaires ?

Source : Tom Dispatch, Michael Klare
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La réponse donnée par les hauts fonctionnaires du Pentagone et reprise par les médias dominants de Washington est que ce pays est confronté à un risque croissant de guerre avec la Russie ou la Chine (ou les deux à la fois) et que la leçon à tirer du conflit en cours en Ukraine est la nécessité de stocker un grand nombre de bombes, de missiles et d’autres munitions. « Le Pentagone, qui jongle avec la Russie et la Chine, cherche des milliards pour des armes à longue portée » était un titre typique du Washington Post à propos de cette demande de budget pour 2024. Les chefs militaires se concentrent massivement sur un éventuel conflit futur avec l’une ou l’autre de ces puissances, voire les deux, et sont convaincus qu’il faut dépenser beaucoup plus d’argent maintenant pour se préparer à une telle issue, ce qui signifie acheter des chars, des navires et des avions supplémentaires, ainsi que toutes les bombes, les obus et les missiles qu’ils transportent.

Un simple coup d’œil aux documents d’information relatifs à ce futur budget confirme cette évaluation. Bon nombre des milliards de dollars qui y sont ajoutés sont destinés à acheter exactement les équipements que l’on s’attendrait à utiliser dans une guerre avec ces puissances à la fin des années 2020 ou dans les années 2030. Outre les frais de personnel et les dépenses de fonctionnement, la plus grande partie du budget proposé – 170 milliards de dollars, soit 20 % – est affectée à l’achat de ce type de matériel.

Mais si les préparatifs pour de telles guerres dans un avenir proche représentent une part importante de cette augmentation, une part surprenante – 145 milliards de dollars, soit 17 % – est destinée à d’éventuels conflits dans les années 2040 et 2050. Estimant que notre « concurrence stratégique » avec la Chine va probablement se poursuivre pendant des décennies et qu’un conflit avec ce pays pourrait éclater à tout moment sur cette trajectoire future, le Pentagone demande la plus grande allocation jamais accordée à ce que l’on appelle la « recherche, le développement, les essais et l’évaluation » (RDT&E), c’est-à-dire le processus de conversion des dernières découvertes scientifiques en armes de guerre.

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Défense : Les think tanks qui réclament plus d’argent sont financés par l’industrie de l’armement

Même si les crédits et les demandes sont inutilement élevés, les experts des groupes de réflexion financés par les entreprises de défense réclament davantage.

Source : Responsible Statecraft, Ben Freeman, Yameen Huq
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Image : Pla2na via shutterstock.com

Au début du mois, le président Biden a demandé le plus gros budget de défense de l’histoire des États-Unis. Même en tenant compte de l’inflation, ce budget de 842 milliards de dollars – qui augmentera probablement avec les ajouts du Congrès et les dépenses supplémentaires pour la guerre en Ukraine – pourrait finalement donner au Pentagone plus d’argent du contribuable que lorsque les États-Unis avaient plus de 100 000 soldats sur le terrain au plus fort des conflits irakien et afghan.

Mais on pourrait ne pas le croire quand on lit attentivement la réaction des groupes de réflexion financés par les sous-traitants du Pentagone, qui lui réclament encore plus de dépenses, souvent sans dévoiler que les bénéficiaires de ce budget alimentent ainsi leurs organisations respectives.

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1 000 milliards de dollars ? Le prochain budget du Pentagone est une pure folie

Les ajouts probables de l’Ukraine et les augmentations du Congrès pourraient conduire au premier budget de 1 000 milliards de dollars de l’histoire. C’est de la folie.

Source : Responsible Statecraft, William Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

DF-ST-87-06962 Le Pentagone, siège du Département de la Défense. Photo DoD du Master Sgt. Ken Hammond, US Air Force.

Le Pentagone a publié aujourd’hui sa demande de budget pour l’année fiscale 2024. Le chiffre pour le seul Pentagone est un chiffre imposant de 842 milliards de dollars. C’est 69 milliards de dollars de plus que les 773 milliards de dollars demandés par le ministère pour l’année fiscale 2023.

Les dépenses totales pour la défense nationale – y compris les travaux sur les armes nucléaires du ministère de l’Energie – s’élèvent à 886 milliards de dollars. Si l’on ajoute l’aide militaire d’urgence qui sera probablement apportée à l’Ukraine dans le courant de l’année et les dizaines de milliards de dollars qui pourraient être ajoutés par le Congrès, les dépenses totales pour la défense nationale pourraient atteindre 950 milliards de dollars, voire plus, pour l’exercice 2024. Il pourrait s’agir du budget militaire le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, bien plus élevé qu’au plus fort des guerres de Corée ou du Vietnam ou qu’au plus fort de la Guerre froide.

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La Chine a-t-elle l’intention d’aider les puissances non alignées à supplanter le dollar ?

Pékin et Riyad ont vu les États-Unis faire de leur monnaie un instrument émoussé de politique internationale.

Source : Responsible Statecraft, Amir Handjani
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

(Cinemato/Shutterstock)

Lors du récent rassemblement annuel des élites mondiales à Davos, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Mohammad Al-Jaddan, a suggéré que le royaume était ouvert à la vente de ses exportations énergétiques à la Chine en renminbi.

Cela a attiré l’attention des économistes du pétrole et des banquiers centraux, car tous savent que, depuis 48 ans, l’Arabie saoudite et les autres États arabes du golfe Persique fixent le prix et vendent leurs exportations de brut exclusivement en dollars américains.

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L’armée américaine se compare à l’Alliance rebelle de Star Wars. Mais alors qui est l’Empire ?

L’armée et ses ramifications dans le secteur privé veulent désespérément se présenter comme des gentils luttant contre des forces obscures. Pour y parvenir, ils se tournent de plus en plus vers des univers fantaisistes comme La Guerre des étoiles ou Le Seigneur des anneaux.

Source : Jacobin Mag, Leah Bannon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des œuvres d’art de Star Wars sont encadrées dans le bureau de l’ancien directeur de la DDS [Defense Digital Service, NdT], Chris Lynch, au Pentagone à Washington, en 2016.(Andrew Harrer / Bloomberg via Getty Images)

L’armée américaine et sa base industrielle ont une riche histoire de recrutement par la propagande et la manipulation. En apportant son soutien à des films comme Top Gun en échange d’un contrôle éditorial, le département de la Défense (DoD) fait en sorte que le service militaire ait l’air aventureux, convivial et vertueux. Et il utilise les dettes et les difficultés des jeunes Américains pour faire passer la carrière militaire pour une bonne décision de vie.

Au cours des dernières décennies, l’armée a trouvé un autre outil de propagande pour attirer les talents technologiques : le fantasme du nerd. [Le nerd est un peu l’équivalent du geek, passionné de gadgets et de nouvelles technologies, leurs films cultes sont cités plus loin, NdT] L’armée et ses homologues du secteur privé utilisent de plus en plus les références à des films comme La Guerre des étoiles et à des livres comme Le Seigneur des anneaux pour blanchir leur image. Les sociétés de surveillance et les sous-traitants militaires Palantir et Anduril sont nommées d’après le Seigneur des Anneaux. Le Defense Digital Service (DDS), une équipe du ministère de la Défense composée d’experts en technologie qui s’attaquent aux problèmes les plus difficiles du ministère de la Défense, s’appelle officieusement « l’Alliance rebelle. »

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Twitter a aidé le Pentagone à mener sa campagne secrète de propagande en ligne

Des documents internes CENTCOM montre la white-list des comptes Twitter qui ont été utilisés pour alimenter leur campagne d’influence à l’étranger.

Source : The Intercept, Lee Fang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Illustration: The Intercept/Getty Images

Les dirigeants de Twitter déclarent depuis des années que l’entreprise fait de sérieux efforts pour détecter et contrecarrer les campagnes de propagande gouvernementale cachées sur leur plateforme.

Cependant, dans les coulisses, le géant des réseaux sociaux a directement approuvé et protégé en interne les réseaux de comptes de l’armée américaine ainsi que leur personnalités en ligne, whitelistant [blanchissant] tout un ensemble de comptes à la demande du gouvernement. Le Pentagone a utilisé ce réseau, qui inclut des plateformes d’actualités et des mèmes générés par le gouvernement américain, dans une tentative de manipuler l’opinion au Yémen, Syrie, Irak, Koweït et au delà.

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Twitter Files : Comment la plateforme a caché des opérations d’influence de l’armée américaine

Les récents « fichiers » publiés par Elon Musk, nouveau PDG du géant des réseaux sociaux, révèlent l’existence de deux poids, deux mesures dans la dénonciation des programmes secrets soutenus par le gouvernement.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

(Shutterstock/rvlsoft)

Des courriels provenant de ce que l’on appelle les « Twitter Files » – des communications internes partagées avec Lee Fang de The Intercept ainsi qu’avec d’autres journalistes suite à l’achat de la plateforme par Elon Musk – révèlent que l’entreprise avait connaissance d’une opération d’information liée à l’armée américaine et qu’elle n’a pas reconnu publiquement l’opération ni fait preuve de transparence envers le grand public après sa découverte.

Cela semble être une violation claire des principes de Twitter concernant les opérations d’information liées à l’État, tels qu’énoncés par l’ancien responsable de la confiance et de la sécurité de Twitter, Yoel Roth, en 2019. En effet, à partir de 20187, Twitter s’est fait un point d’honneur de divulguer les détails des comptes, et le contenu de leurs tweets, lorsqu’ils étaient identifiés comme faisant partie d’opérations d’information liées au gouvernement,

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Budget militaire US : $400 milliards pour les entreprises privées et des miettes pour le peuple

Le Congrès a voté un budget militaire de 850 milliards de dollars, dont plus de 400 milliards iront aux entreprises privées. Il s’agit d’une redistribution massive des richesses en faveur des entreprises à but lucratif, au moment même où des millions de travailleurs ont du mal à payer leurs factures.

Source : Jacobin Mag, Stephen Semler
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense, à gauche, et Mark Milley, président des chefs d’état-major interarmées, lors d’une audition de la sous-commission des crédits du Sénat, le 3 mai 2022, sur la demande de financement du président Biden pour l’exercice 2023 du ministère de la Défense. (Amanda Andrade-Rhoades / The Washington Post / Bloomberg via Getty Images)

Plus tôt cette année, Joe Biden a décrit son budget militaire pour l’année fiscale 2023 comme étant « l’un des plus grands investissements de l’histoire dans notre sécurité nationale ». Mais ce qu’il apportera en réalité, c’est une redistribution historique des richesses au profit de la classe des affaires : plus de la moitié du budget militaire annuel américain va à des entreprises à but lucratif. Ainsi, le vote de la Loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2023 – qui prévoit 858 milliards de dollars de dépenses militaires – traduit la décision de consacrer plus de 400 milliards de dollars à des entrepreneurs privés.

Le contraste avec les travailleurs ordinaires ne pourrait être plus frappant. Alors que les entreprises d’armement augmentent sans cesse les dépenses du Pentagone – faisant honte aux budgets militaires de l’époque de la Guerre froide – des millions de personnes aux États-Unis sont aux prises avec une crise du coût de la vie exacerbée par l’inflation. Près de deux tiers des Américains vivent au jour le jour. Une étude récente de la Federal Reserve Bank of Dallas a révélé que les salaires réels de la majorité des travailleurs n’ont pas suivi l’inflation au cours de l’année écoulée.

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Les sondages d’opinion sont clairs, les Américains veulent réduire leurs engagements militaires

Selon un nouveau sondage, de nombreux Américains, tous partis confondus, souhaitent que les États-Unis aient une politique étrangère moins interventionniste avec moins d’ingérences. Mais Morning Consult doit être critiqué pour avoir qualifié cette opinion de préférence pour l’isolationnisme.

Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les familles accueillent les soldats de la 2e Brigade Combat Team, 10th Mountain Division, lors de la première de plusieurs cérémonies de « Bienvenue à la maison » après un déploiement de neuf mois, le 11 juillet 2019, à Fort Drum, New York. (Photo de l’armée américaine par le sergent-chef Paige Behringer)

Les résultats d’une enquête de Morning Consult montrent que l’opinion publique continue d’être largement favorable à une réduction des engagements militaires des États-Unis. Un grand nombre de Républicains et de Démocrates sont en faveur d’une moindre implication dans les affaires des autres pays en général, et une pluralité d’Américains soutient la diminution des déploiements à l’étranger et la réduction de l’implication dans les conflits étrangers.

Bien qu’il y ait eu de légères fluctuations au cours de l’enquête sur trois mois, les électeurs qui ont déclaré vouloir une diminution de la présence militaire et un rôle réduit dans les guerres étrangères ont été plus nombreux que ceux qui ont choisi le statu quo ou un rôle plus important. Le décalage entre ce que souhaite cette pluralité d’électeurs et ce que fait le gouvernement dans différentes parties du monde est plus important que jamais.

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La Réserve fédérale provoque une récession et les Américains ordinaires en sont les premières victimes

La Réserve fédérale tente depuis des mois de provoquer une récession, et les Américains ordinaires en subissent les frais. Pendant ce temps, sans le pansement des taux d’intérêt bas, nous constatons qu’une grande partie du monde des affaires américain a été construit sur la fraude.

Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des desserts sont en vente dans un magasin Walmart à Rosemead, en Californie, le 22 novembre 2022. L’inflation aux États-Unis est montée en flèche pour atteindre les niveaux les plus élevés de ces dernières décennies, ce qui a conduit la Réserve fédérale à se lancer dans une campagne musclée pour calmer la plus grande économie du monde. (Frederic J. Brown / AFP via Getty Images)

Rien ne laisse présager que la Réserve fédérale mettra un terme à son programme de hausses des taux d’intérêt dans un avenir proche, et le public américain en ressent déjà les effets.

Un bref rappel : pour faire face à l’accélération des prix provoquée par les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine, la Fed a décidé de commencer à relever progressivement les taux d’intérêt après une longue période de taux exceptionnellement bas. Elle espère ainsi freiner la demande des consommateurs, en imposant « quelque souffrance » aux salariés américains moyens, même si le président de la Fed admet que tout cela ne fera rien contre la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants. À cette fin, la Fed a relevé le taux d’intérêt à court terme quatre fois de suite, atteignant un total de trois points de pourcentage.

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L’armée américaine est déployée dans bien plus de pays qu’on ne le croit

Un nouveau rapport révèle que le ministère de la Défense utilise des programmes de « coopération en matière de sécurité » pour mener des « guerres secrètes » et recommande au Congrès d’y mettre un frein.

Source : Responsible Statecraft, Jim Lobe
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le lieutenant Salvatore Buzzurro, instructeur militaire du programme ACOTA (Africa Contingency Operations Training & Assistance) de l’armée américaine en Afrique, donne des conseils à des soldats des forces armées de Sierra Leone concernant des techniques de déplacement. L’armée sierra-léonaise s’entraîne avec le programme ACOTA depuis deux ans, et il s’agit de la cinquième compagnie qui se prépare à sa mission de maintien de la paix dans un autre pays. Photo par US Army Africa.

Selon un nouveau rapport important publié la semaine dernière par le Brennan Center for Justice de la faculté de droit de l’université de New York, les forces armées américaines ont été engagées dans des hostilités non autorisées dans beaucoup plus de pays que ce que le Pentagone a révélé au Congrès, sans parler du public.

« L’Afghanistan, l’Irak, peut-être la Libye. Si vous demandiez à l’Américain moyen où les États-Unis ont fait la guerre au cours des deux dernières décennies, vous obtiendriez probablement cette courte liste », selon le rapport intitulé Secret War : How the U.S. Uses Partnerships and Proxy Forces to Wage War Under the Radar [Guerre secrète : comment les USA utilisent leurs forces partenaires et supplétives pour mener la guerre en passant sous les radars, NdT]. « Mais cette liste est inexacte – il manque au moins 17 pays dans lesquels les États-Unis se sont engagés dans un conflit armé par le biais de forces terrestres, de forces par procuration ou de frappes aériennes. »

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Crise financière, réchauffement climatique, où va l’Afrique ? Lionel Zinsou – Thinkerview

Source : Thinkerview, Youtube

Source : Thinkerview, Youtube, 24-11-2022

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Le Pentagone ordonne le réexamen des opérations secrètes visant à influencer les populations à l’étranger

Cette décision intervient après que Twitter et Facebook ont fermé des comptes trompeurs qui, selon eux, envoyaient des messages visant à promouvoir la politique étrangère des États-Unis.

Le Pentagone a ordonné un réexamen des opérations secrètes visant à influencer les populations à l’étranger après que des responsables de la Maison Blanche ont exprimé leurs inquiétudes.

Source : The New York Times, Julian E. Barnes, Sheera Frenkel
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Par Julian E. Barnes et Sheera Frenkel

WASHINGTON – Des officiels de la Maison Blanche ont fait savoir à l’armée qu’ils étaient préoccupés par ses efforts pour diffuser des messages pro-américains sur les médias sociaux, ce qui a incité le Pentagone à ordonner un examen des opérations secrètes visant à influencer les populations à l’étranger, ont indiqué des responsables américains.

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Pourquoi l’effondrement de la valeur de l’Euro est une réelle menace ?

L’euro est tombé à son plus bas niveau en 20 ans, menaçant d’infliger de nouvelles épreuves à une économie qui doit déjà faire face à une poussée de l’inflation. Et la mauvaise nouvelle est que la chute de la devise communautaire pourrait ne pas s’arrêter là.

Source : Deutsche Welle, Ashutosh Pandey
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les stratèges des marchés des changes prévoient une baisse plus importante de l’euro par rapport au dollar.

L’euro est passé sous la barre des 0,99 dollar et a atteint son plus bas niveau en 20 ans lundi, après que la Russie a stoppé l’approvisionnement en gaz via son principal gazoduc vers l’Europe, ce qui a renforcé les craintes d’une aggravation de la crise énergétique dans la région.

Ces derniers mois, la valeur de la devise européenne a été de plus en plus corrélée aux prix du gaz naturel, l’euro baissant lorsque les prix de la source d’énergie augmentent.

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Le Pentagone a détourné les aides aux petites entreprises au profit des géants de l’armement

Un nouveau rapport révèle qu’en une seule année, Raytheon, Lockheed Martin, L3Harris et d’autres ont obtenu plus de 300 millions de dollars destinés aux petites entreprises.

Source : Responsible Statecraft, Tevah Gevelber, Connor Echols
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Un F-16 et un F-35 en arrière-plan, sur le stand d’exposition de Lockheed Martin à la Foire internationale de Thessalonique, 2018. (Giannis Papanikos/Shutterstock)

En un an seulement, plus de 300 millions de dollars destinés aux petites entreprises ont fini par aller à Lockheed Martin, Raytheon, L3Harris et d’autres grands entrepreneurs de la défense, selon un récent rapport du Project on Government Oversight (POGO).

Ces fonds proviennent d’un fonds commun de 33 milliards de dollars que le Pentagone a mis de côté pour soutenir les petites entreprises de l’industrie de la défense, qui ont rapidement disparu à mesure que le secteur militaire se consolidait ces dernières années.

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L’erreur historique de la FED sur l’inflation n’a fait qu’empirer nos politiques monétaires

Dès que la Fed a compris que l’inflation n’allait pas être transitoire, elle aurait dû faire immédiatement marche arrière en mettant fin à l’assouplissement quantitatif et en augmentant les taux.

Source : Market Watch, Mohamed A. El-Erian
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a constaté qu’une fois sur la mauvaise pente, il est difficile de retrouver la bonne voie. POOL/GETTY IMAGES

CAMBRIDGE, Angleterre (Project Syndicate) – Un ami proche qui a connu un succès incroyable dans sa filière technologique a un jour fait remarquer qu’une décision initiale sous-optimale est susceptible d’entraîner une série de mauvaises décisions ultérieures. Les économistes appellent cela « les équilibres multiples ». Et la Réserve fédérale, l’institution monétaire la plus influente au monde, se trouve au milieu d’une telle situation concernant l’inflation – avec des implications qui vont bien au-delà de l’économie et de la finance américaines.

La phase initiale de l’erreur permanente de la Fed en matière d’inflation – une erreur qui restera probablement dans les mémoires comme l’une des plus importantes qu’elle ait jamais commises – a commencé l’année dernière avec la qualification erronée et le rejet prolongé des hausses de prix comme étant « transitoires ». Bien que les preuves de la persistance d’une dynamique d’inflation forte soient de plus en plus visibles, la Fed a rejeté ces signes à plusieurs reprises, ne tenant pas compte, en particulier, des avertissements exprimés par les entreprises lors des appels à résultats successifs..

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Non, la hausse des prix n’est pas due à la hausse des salaires

Ce n’est pas la hausse des salaires des travailleurs qui est à l’origine de l’inflation galopante, mais les profits des entreprises.

Source : Jacobin Mag, Grace Blakeley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les politiciens et les technocrates appartenant à tout l’éventail politique du Royaume-Uni se sont permis de réprimander les travailleurs qui réclamaient des augmentations de salaire afin de suivre l’inflation. (Images Money / Flickr)

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États-Unis : Un budget de la défense 2023 supérieur à 800 milliards de dollars ?

La demande annoncée est grotesque, surtout si l’on considère le gaspillage incontrôlé actuel du Pentagone.

Source : Responsible Statecraft, William Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Image: Shchus via shutterstock.com

Des sources au Pentagone ont déclaré à Reuters que l’administration Biden s’apprête à proposer un budget pour la défense nationale qui pourrait dépasser les 800 milliards de dollars pour l’exercice 2023, une somme énorme qui dépasse de loin les niveaux atteints à l’apogée des guerres de Corée et du Vietnam, ou lors de la montée en puissance de Reagan dans les années 1980. C’est également plus de trois fois ce que la Chine dépense pour son armée, et dix fois ce que la Russie dépense. Ce chiffre inclut apparemment des éléments qui dépassent le budget du Pentagone proprement dit, comme les dépenses en armes nucléaires du ministère de l’Énergie, ainsi que des milliards de dépenses liées à la défense dans d’autres agences gouvernementales.

La proposition de l’administration est malavisée et contre-productive, mais elle n’est pas inattendue. La révision par le Pentagone du dispositif mondial des forces américaines, publiée à la fin de l’année dernière, était un document de statu quo qui n’appelait pas à des réductions significatives du déploiement militaire américain au Moyen-Orient, même s’il signalait l’intention de renforcer la présence américaine en Asie de l’Est. Et comme l’a noté Joseph Cirincione, Distinguished membre Non-Resident du Quincy Institute, la prochaine révision de la position nucléaire de l’administration Biden laissera probablement intact le plan de 30 ans du Pentagone visant à construire une nouvelle génération de bombardiers, de sous-marins et de missiles terrestres à armement nucléaire, pour un coût pouvant atteindre 2 000 milliards de dollars.

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