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À partir d’avant-hierHashtable

Les crapules restant libres, leurs actes se multiplient

Par : h16

Parfois, en France, il ne fait pas très bon tenter de vendre sa voiture sur certains sites de petites annonces : un individu l’a tenté récemment, s’est fait poignarder et voler son véhicule. Ce n’est pas le premier cas.

Parfois, en France, il ne fait pas très bon tenter de vendre un pantalon de jogging dans certains quartiers. Un adolescent l’a tenté récemment et s’est fait poignarder et tuer pour un vêtement de quelques dizaines d’euros. Apparemment, les guet-apens aux fausses petites annonces sont depuis plus de dix ans une “spécialité” des petits délinquants de ces quartiers.

Parfois, en France, il ne fait pas très bon enseigner l’histoire ou le français dans certaines communes, la représentation de certains tableaux classiques pouvant choquer nos petites têtes blondes ou presque, ce qui ne manque pas, toujours dans certaines communes, de déclencher des angoisses d’autant que ce n’est qu’un nouvel épisode “d’une longue liste depuis la rentrée”… Angoisses du reste compréhensible lorsqu’on découvre parfois des armes à feu ou des couteaux dans les mains des élèves. Rassurez-vous, le rectorat a clairement identifié que le danger n’était ni grave ni imminent. Ouf.

Parfois, en France, la jeunesse s’improvise cambrioleuse et manque de tuer une femme enceinte. Heureusement, cette jeunesse, affûtée comme du beurre chaud, laisse des indices subtils que la police parvient parfois à remonter.

Les cas se multiplient de jeunes déçus un peu virulents, de supporters anglais agités, de Kevin ou de Mattéo un peu trop vigoureux, d’adaptations ratées car trop passionnées d’un Roméo et Juliette modernisé

Ne verrait-on pas là encore une fois une nouvelle preuve d’un réchauffement climatique délétère ?

Ou n’est-ce pas encore une fois la preuve indéniable d’une montée en puissance de l’ultra-droite violente et revancharde sur laquelle on va donc devoir cogner très fort, à coup de dissolutions et de discours martiaux ?

La question est complexe, et on comprend qu’elle titille. Le gouvernement, en ébullition, montre chaque jour qu’il s’est emparé du sujet.

Malheureusement, le travail de fond sur la justice n’est pas fait. C’est ballot.

Les propositions de réformes s’empilent comme autant de bricolages à la marge pendant que les budgets sont mesquinement inadéquats pour un pays comme la France. Comme dans tout le reste du système social français, la bureaucratie engloutit le plus gros morceau du gâteau : les procédures judiciaires sont devenues si complexes et si longues qu’elles nécessitent toujours plus de moyens qui ne sont plus dévolus à rendre la justice, mais simplement à huiler les petits engrenages de l’Institution, ce qui n’a plus rien à voir.

Concrètement et contrairement à ce qu’en rapporte une presse toujours plus veule, la racaille qui pourrit l’existence de millions de Français n’est tout simplement pas condamnée.

La prison et l’isolement qui la caractérise sont sous-utilisés, ne permettant donc aucun répit aux populations confrontées toujours aux mêmes crapules. Petit-à-petit infuse l’évidence qu’à ne plus mettre en taule que les pires numéros (et encore), on favorise l’émergence obstinée de tous les autres dont les pires penchants s’expriment d’autant plus librement que les sanctions peinent à trouver application.

On dit (certes facilement) que la prison transformerait les délinquants en criminels. Ce n’est pas si certain puisque cela dépend avant tout de l’organisation (logistique notamment) de la mise à l’écart des individus dangereux, de la dynamique des groupes présents, de l’encadrement. Et il est clair que la France a d’énormes efforts à faire de tous ces côtés ; les gardiens sont en sous-effectif chronique, mal formés et mal payés, l’accompagnement et l’encadrement ou la formation des prisonniers sont insuffisants voire inexistants.

Mais surtout, la prison n’étant plus utilisée qu’à titre exceptionnel pour des crimes particulièrement graves, elle devient un véritable rite de passage bien plus efficace à marquer l’entrée dans la vie adulte qu’un diplôme en carton comme l’actuel Baccalauréat ou le Brevet des collège qui fait rire tout le monde.

On sait inversement que l’application de sanctions systématiques et rapides (i.e. pas rares, fluctuantes et molles) est l’unique façon réellement testée et éprouvée de discipliner les individus qui n’y parviennent pas autrement sans d’ailleurs que la sévérité soit la règle. L’important reste de la cohérence de ces sanctions d’une personne à l’autre et dans le temps, ce qui est devenu une vaste blague en France.

Enfin, les sanctions ne peuvent être suivies de récompenses imméritées, qui envoient des signaux parfaitement contradictoires. Là encore, le système pénal français, distribuant des sanctions trop souvent inadéquates, de façon aléatoires, et après des temps calamiteusement longs, s’ajoute à un environnement d’aides sociales délirantes, trop nombreuses et saupoudrées de façon aussi laxiste qu’aveugle qui ne parvient pas encourager les comportements désirables par rapport aux autres.

Ici, on se heurte à un problème idéologique : on a décidé depuis un demi-siècle qu’il était inconcevable de garantir l’utilisation logique et normale de la sanction, en la posant aussi rarement que possible. La société sociale-démocrate, câline et bisounoursique, s’est voulue douce, aimable, ouverte, ultra-inclusive et cotonneuse, maternelle au point de refuser l’usage raisonné de la force.

Et en France Bisounours, le manque de prisons constitue une excellente excuse pour ne pas en user.

Cependant, compte-tenu de la taille de la population, on pourrait (devrait !) doubler le nombre de cellules disponibles et on serait encore en-dessous des besoins réels, notamment pour compenser la vétusté de certains établissements qui feraient honte même à des pays du Tiers-monde. Mais là encore, comme pour l’application de sanction de façon rapide et logique, on se heurte à un problème idéologique profond que je détaillais dans un précédent article.

Dans une société équilibrée, l’application des sanctions fait aussi partie du rôle des autorités parentales, des institutions d’encadrement. Or, lorsque les parents sont globalement absents et que leurs enfants ne sont plus soumis à des figures d’autorité parce que les institutions, partout, refusent d’user de la force, de la contrainte et de la sanction, pourtant seuls marqueurs de l’interdit, alors c’est le groupe qui se charge de le faire et ce dernier s’auto-alimente et se calibre en boucle interne ce qui ne peut aboutir qu’à toujours plus de violence et de comportements extrêmes (ce qu’on observe assez bien actuellement).

L’aboutissement est toujours l’auto-destruction, vers laquelle on se dirige de façon assez guillerette si l’on en juge par la gourmandise avec laquelle les clowns au pouvoir nous y emmènent.

Ce pays est foutu.

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La France des Nobels et des rebelles

Par : h16

C’est avec une joie non dissimulée par toute la classe jacassante que nous apprenions, il y a quelques jours, que des Français remportaient cette année encore un prix Nobel en physique et en chimie.

En physique, ce sont deux chercheurs français qui décrochent la prestigieuse récompense, Pierre Agostini et Anne L’Huillier, pour leurs travaux sur les lasers attosecondes. En chimie, c’est le franco-tunisien Moungi Bawendi qui l’obtient pour ses travaux en nanochimie.

Cependant, une petite surprise s’est glissée dans ces Nobels : aucun de ces chercheurs n’exerce plus sur le territoire français. Tout comme Emmanuelle Charpentier, le prix Nobel 2020 (pour son développement du système d’édition génétique CRISPR-Cas9) qui ne travaille plus en France depuis 1996, les derniers nobélisés sont tous professeurs et chercheurs hors de France.

Et si pour certains, on comprend qu’il s’agit plus probablement des hasards de la vie que d’un choix mûrement réfléchi, pour la plupart des autres, il n’y a pas de doute : la France ne leur permet pas d’exercer leurs talents, au contraire de l’Allemagne, de la Suède ou des États-Unis.

Du reste, lorsque la question est évoquée, les réponses sont sans équivoque : ainsi, pour Agostini, “Je ne voulais pas prendre ma retraite, mais j’y ai été contraint”… Et quand ce ne sont pas de sombres histoires de retraite, ce sont tout simplement les financements qui ne suivent pas comme le mentionnait Charpentier lorsqu’on lui faisait remarquer son implantation en Allemagne…

En pratique, ceci est une illustration absolument exacte de l’état bureaucratique avancé dans lequel est plongé le pays, dans lequel les individus n’ont à peu près aucune marge de manœuvre, et encore plus s’ils sont respectueux des institutions et des administrations qui s’emploient alors à les broyer avec une application qui confine à la psychopathie.

En revanche, et c’est l’autre partie du problème, les mêmes administrations, la même bureaucratie et la même classe jacassante n’en peuvent plus de se plier en quatre pour des cohortes toujours plus nombreuses d’individus qui ont, vis-à-vis de ces administrations, institutions et autre bureaucratie, un respect des plus ténu. Et pour parfaire le tableau, plus ces populations détournent ces administrations et abusent de leurs largesses, contournent leurs contraintes et se moquent d’elles, plus ces mêmes administrations semblent se satisfaire d’en importer de nouvelles.

Alors que nos prix Nobels s’installent silencieusement à l’étranger, les populations les plus bruyantes écrasent les institutions françaises de leur mépris, administrations et politiciens qui ne trouvent apparemment rien de mieux à faire qu’en accueillir tous les jours un peu plus : si les conditions deviennent progressivement moins favorables à la production de Nobels sur notre sol, la France a su, a contrario, se rendre particulièrement attractive pour les migrants. Et du reste, quand il ne s’agit pas de migrants d’Outre-Méditerranée, ils nous viennent d’Outre-Atlantique et sont alors quasiment sélectionnés dans ce que le terreau local offre de plus socialiste.

Au final, on se retrouve dans le pays avec notamment une fine équipe de progressistes (“liberals”) américains dont le socialisme n’est plus à démontrer, ainsi qu’une population étrangère croissante dont les buts de vie sur place ne sont pas tous d’amasser des Nobels ou des médailles Fields, et dont l’adéquation tant avec le modèle républicain (quoi qu’on en pense) qu’avec la laïcité locale (quoi qu’on en pense aussi) ou les mœurs occidentales (idem) n’a guère pu être observée sur les quarante dernières années. Ce qui pose inévitablement des problèmes de frictions au moins à court et moyen termes, là encore comme on peut l’observer non-stop depuis plusieurs décennies.

Pire encore, il apparaît au vu des récents événements qu’une part non négligeable de la population semble soutenir joyeusement et ouvertement des groupes terroristes islamistes dont les buts sont très exactement d’en finir avec à peu près tout ce qui faisait la cohésion sociale occidentale, la française n’y échappant pas. Bien sûr, la surprise est évidemment très modérée pour celui qui suit un peu – même de loin – l’actualité française mais elle en dit long sur les choix de population et les choix générationnels qui sont ouvertement opérés par la classe politique actuelle et celle qui a précédé depuis plusieurs dizaines d’années.

Il suffit de voir la réaction (ou son absence calculée) de certains politiciens de gauche et d’extrême-gauche pour comprendre cela : eh non, il ne s’agit en rien d’un effet de bord de politiques sociales généreuses (“oups, certaines populations que nous accueillons ne veulent pas entendre parler de notre mode de vie, c’est ballot !”), mais bien d’un phénomène recherché, d’une véritable tactique électorale, la population importée (tant d’outre-Atlantique que d’outre-Méditerrannée) constituant en quelques années un vivier d’électeurs garantissant les sinécures de leurs importateurs tout en venant abonder au mouvement déjà en place, qui ne peut alors que grossir de façon de plus en plus anarchique.

Malheureusement, à ce mouvement maintenant indiscutable (seuls quelques énervés de l’anticomplotisme rabique se campent sur leur position ridicule de l’inexistance même de ces observations), il faut ajouter un autre triste constat : l’état général des naissances françaises est de plus en plus proche du catastrophique.

D’un côté, la natalité ne cesse de découvrir de nouveaux records de faiblesse ce qui tend à mettre en péril le financement de tout l’appareil social français, à commencer par les retraites (celle des générations en plein travail actuellement – les retraités actuels reprendront, eux, un petit bonus).

De l’autre, de nombreux éléments indiquent que la mortalité infantile recommence à grimper en France, ce qui est généralement le signe assez clair de l’effondrement d’une société.

Moins de Nobels, plus de rebelles : l’équation n’est guère folichonne. On voit assez mal comment tout ceci peut bien se terminer.

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Bruno Le Mammouth écrase les prix

Par : h16

Snif, snif, mais quelle est cette étrange odeur ?

Pas de doute : voilà qu’une délicieuse fragrance vient d’envahir la France ! Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur les thermomètres et les cartes cramoisies caricaturales d’officines météos propagandistes, de fortes volutes chargées d’une essence de collectivisme subtil avec une pointe de dictature zimbabwéenne se sont répandues dans le pays qui en respire maintenant de grosses bouffées odorantes.

C’est ainsi qu’on apprend, quelque peu surpris non par l’annonce mais plutôt par le culot déployé, qu’Emmanuel Macron regrette presque amèrement que les quinquennats soient actuellement limités à deux : déclarant que cette limitation est une connerie funeste, notre adulé président espère sans doute qu’en vocalisant ainsi de façon claire ses regrets, la liesse populaire qui l’entoure saura propulser un élan nouveau dans les deux chambres parlementaires qui, d’ici 2027, pourraient alors s’ouvrir à cette si délicieuse possibilité et travailler à une révision constitutionnelle permettant à notre politicien prodige d’enfiler un troisième mandat sous les bravos de la foule subjuguée.

Outre l’envie manifestement dévorante de vouloir comptabiliser finalement plus d’années au pouvoir qu’un Mitterrand actuellement détenteur du record de la Cinquième République, notre freluquet tente donc de conserver le pouvoir indépendamment de toute réalité constitutionnelle et, plus important encore, de toute réalité citoyenne, son assise réelle pouvant objectivement être remise en question. Qu’à cela ne tienne : des ballons d’essais ont déjà été lancés et peu importe leur côté grotesque, on prépare l’opinion à avaler cette nouvelle couleuvre qui ne dépareillerait pas un régime africain, sud-américain ou soviétique d’antan.

Et puisqu’il est question de ces réussites collectivistes menées par des Hommes Providentiels à Poigne auxquels Macron semble vouloir s’identifier de plus en plus, difficile de passer à côté des dernières déclarations de l’ineffable Bruno Le Maire dont les dilatations intellectuelles ne finissent plus d’emplir l’actualité française.

Il faut dire qu’avec cette rentrée, particulièrement chargée en misères et pénibleries, le terrain était propice et la sciure déjà étalée sous le chapiteau pour que les pitreries de nos clowns à roulettes du gouvernement s’enchaînent avec frénésie : avec une inflation officiellement autour de 4.5% (et 13% en ressenti) et qui ne permet plus de placer la France parmi les pays épargnés par le phénomène dans la zone euro, il était temps pour eux de montrer de quel bois éco-conscient recyclé ils se chauffent sans particules fines.

C’est donc tout logiquement que le Bruneau de Bercy a décidé d’écraser des milliers de prix : après avoir, comme tout petit caporal d’une dictature digne de ce nom, convoqué sommairement des industriels et des dirigeants de la grande distribution pour leur rappeler qui est le patron en France, il a décrété un solide blocage des prix sur 5 000 produits “qui ne bougeront pas ou baisseront”, selon les mots du ministricule.

Selon le gouvernement, l’objectif est d’obtenir une baisse des tarifs dès le mois de janvier 2024.

Ce relatif éloignement temporel est fort commode : d’ici là, il est possible que l’inflation – qui porte pour le moment essentiellement sur l’alimentaire – sera plus fortement ressentie sur l’énergie, ce qui permettra de désigner d’autres responsables (les méchants pétroliers et le vilain Poutine, très certainement). Et comme en quatre mois, il se passera forcément beaucoup de choses, plus personne ne se souviendra alors des gesticulations de Bruno à la fin du mois d’août.

En outre, on peut raisonnablement se demander quel instrument pratique notre ministricule va bien pouvoir utiliser pour contraindre effectivement les vendeurs et bloquer les prix : on sent un effet d’annonce, de la pure communication, du verbal au petits bras, mais on peine à voir comment, concrètement, Bruno pourrait s’y prendre sans se retrouver dans un imbroglio juridique ou, plus simplement, sans montrer sa totale impuissance.

Bref, c’est un pari risqué et ce d’autant plus qu’un blocage des prix n’a jamais abouti qu’à une chose : l’apparition spontanée, systématique et prévisible de pénuries sur les denrées concernées.

Ceci n’est pas une figure de style et de nombreux exemples, passés et récents, illustrent fort bien ce qui, inévitablement, va se passer dans les prochains mois en France.

Ainsi, on pourra exhiber l’exemple du Zimbabwe qui a cru malin de juguler une hyperinflation particulièrement musclée en plafonnant les prix et qui s’est retrouvé très vite avec des rayons vides dans ses supermarchés. Cette situation est tout à fait similaire avec ce qui se passe régulièrement dans les pays d’Amérique du Sud, Venezuela ou Argentine en tête, dont les dirigeants ont les mêmes pulsions démocratiques que Macron et la même finesse d’analyse économique que le Bruneau et aboutissent tous à la même litanie de pénuries, d’abaissement drastique de qualité des biens et services rendus, publics ou non, dès lors que ces blocages sont mis en place.

Les récents événements au Sri-Lanka ont en partie été provoqués par un blocage des prix du riz, suite à des décisions aussi écologiques que débiles sur les pesticides, du reste (et non, la concomitance des idées idiotes en écologie et en économie ne doit rien au hasard).

Est-il utile de s’étendre sur un autre blocage de prix, celui des loyers typiquement, qui aboutit – là encore de façon systématique – à un accroissement du nombre des sans-logis et une baisse de l’entretien et de la qualité des logements mis sur le marché ? L’actuelle situation parisienne, dont certains loyers sont bloqués administrativement, illustre parfaitement le problème.

Enfin, un exemple récent de blocage des prix sur … le gel hydroalcoolique, qui avait presqu’instantanément provoqué sa disparition de toutes les pharmacies de France, aurait dû laisser des traces malgré les mémoires de piaf de nos dirigeants. Eh non, Bruno, le gel hydro-alcoolique de 2020, il fallait t’en servir comme une leçon économique et non l’avaler goulûment !

Bref, il n’y a pas beaucoup à parier que cette lumineuse expérimentation supplémentaire d’un blocage des prix se terminera de façon rocailleuse pour le Français : ou bien les rayons vont étrangement s’éclaircir et un marché noir se développer et le consommateur va devoir s’adapter à ces pénuries ou ces nouveaux modes de consommation sous le manteau, ou bien, à l’autre bout du spectre, de nombreux fabricants ou producteurs vont subitement fermer leurs portes.

Plus de blocages, plus de pénuries, plus de chômage ? Décidément, les mois qui viennent s’annoncent pétillants ! Décidément, la France était au bord du gouffre et Macron l’a mise En Marche.

Allez les gueux, il faut payer maintenant !

Par : h16

Heureusement que nous avons avec Emmanuel Macron un expert de la finance à la tête de l’État ! Heureusement que l’économie du pays est gérée de main de maître par des cadors comme Bruno Le Maire ! Sans ceux-là, quelle sombre direction le pays prendrait-il ?

C’est probablement grâce à cette équipe de choc affûtée comme une lame japonaise que déjà se dégagent de fermes pistes pour une prochaine baisse des impôts.

Oui, vous avez bien lu : Emmanuel Macron a récemment confirmé vouloir lancer un grand plan d’économies.

Pensez-donc ! Deux milliards d’économies d’impôts pour le contribuable, que voilà une somme… ridicule lorsqu’il faut la mettre en face d’un déficit public de plus de 150 milliards d’euros et qui a en plus le bon goût d’augmenter encore par rapport à l’année dernière, déjà particulièrement chargée à ce sujet !

C’est dit : d’ici 2027, on repasse sous les 3% de déficits annuels et on taille dans les dépenses publiques. Vous allez voir, ça va très bien se passer et même si absolument rien de concret ne ressort pour le moment des déclarations ampoulées de Macron, on sait que l’idée de s’atteler à un raffermissement des finances publiques, qui trottait depuis un moment dans la tête de l’Exécutif, commence à prendre forme.

Bon, certes, en même temps, les déclarations en provenance de son gouvernement peuvent laisser quelque peu perplexe : pour Babeth Borne v1.23, l’intelligence artificielle à la tête des ministres, il n’est évidemment pas question d’augmenter les impôts des ménages, et tous les petits calculs sont aussi formels que contraires aux odieuses rumeurs de l’opposition selon lesquelles une telle baisse serait difficile à réaliser. Ainsi, il n’y aura pas de hausse de certaines taxes (sur l’alcool par exemple, dont la consommation baisse), et il va de soi que les aspects concrets et palpables, chiffrés et détaillés, de ces non-hausses voire de ces baisses seront publiés un jour, promis, juré, craché.

À présent, même si l’on peut déjà se réjouir de ces belles promesses, on ne peut s’empêcher de remarquer que certains, notant de façon chafouine que la dette publique de la France a explosé, atteignant désormais 111% du PIB (contre 98% lors de l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017), prévoient malgré tout quelques petits ajustements taxatoires ici ou là : augmentation des taxes sur les autoroutes et les aéroports, augmentation salée de l’éco-contribution et autres malus écologiques (qui permettent de bien syntoniser à coups de taxes le consommateur et Gaïa), fin de certaines niches fiscales (notamment sur certains produits pétroliers), etc…

Autrement dit, les impôts qui n’augmenteront pas (en 2023) pourraient bien, en même temps, augmenter, et furieusement en plus (mais en 2024).

Il y aurait comme un petit bobard pour l’une ou l’autre partie, mais qui ment donc ? S’agit-il de ceux qui expliquent, chiffres à l’appui, que les impôts vont croître vigoureusement, comme du reste ils l’ont sans cesse fait depuis plusieurs années, ou s’agit-il plutôt de Macron et de son équipe dont tout l’historique des promesses tenues et de l’absence de tout mensonge est fermement établi ?

Au-delà de cette question rhétorique, on doit se rappeler que le triplet d’années passées s’est surtout illustré par une dépense sans frein : difficile en effet d’oublier le Prince du Koikilenkouth lorsque la pandémie s’est déclenchée. Difficile aussi d’oublier la multiplication des distributions d’argent du contribuable pour tenter de compenser les fermetures arbitraires de magasins imposées par le gouvernement ; la découverte que cet argent ne provient pas d’une étable de licornes magiques mais de nulle part ailleurs que du portefeuille des contribuables (présents et à venir au travers d’une dette qui a explosé à plus de 3000 milliards d’euros) n’est une surprise que pour les plus incultes des Français, et n’a été consciencieusement camouflée par la brochette de félons au pouvoir qu’à des fins purement électoralistes…

À ces petits ajustements budgétaires et financiers, on doit ajouter le panorama économique actuel qui donnera un côté particulièrement agité au tableau peint par l’actuelle équipe gouvernementale.

En effet, pendant que Bruno Le Maire va se tortiller pour faire bricoler un budget par ses équipes de Bercy, l’inflation, elle, va continuer de flirter avec des sommets qu’on n’avait plus vus depuis des décennies. Or, cette inflation – dont le chiffre est toujours aussi honteusement sous-estimé par des statistiques gouvernementales d’un optimisme maintenant dangereux – signifie mécaniquement un renchérissement de tout ce que la France importe, à commencer par l’énergie. Et comme la France n’a plus, pour ainsi dire, de capacités industrielles, elle importe comme jamais. Autrement dit, l’effet douloureux de l’inflation va en être d’autant accru.

En outre, cette forte inflation se traduit aussi dans des taux d’emprunt élevés. Pour un État bien géré, cela peut être à peu près neutre. Pour un État empêtré dans une dette colossale et un déficit chronique obèse, cela se traduit par une véritable cavalerie sur ses remboursements. Le roulement de la dette, qui était jusqu’à présent relativement facile à opérer pour les équipes de Bercy, va s’en trouver considérablement compliqué. Seul Bruno Le Maire pourra nous sauver d’un dérapage.

Parallèlement, il reste assez peu de doutes sur le fait que l’immobilier pourrait subir une “tempête parfaite”, qui provoquera plusieurs effets négatifs massifs sur les finances publiques : l’effondrement des transactions immobilières signifie une baisse majeure des rentrées fiscales pour les collectivités locales ainsi qu’une baisse de revenus pour l’État au travers des taxes sur la construction ou l’entretien des biens immobiliers par exemple.

Enfin, on peut aussi se demander comment Macron et son équipe vont prendre en compte la véritable nécrose du tissu économique que provoque l’augmentation record des faillites des petites entreprises françaises : alors qu’on se rapproche actuellement du record historique de 2008 qui voyait 250 défaillances par mois, le gouvernement semble résolument regarder ailleurs.

En pratique, le constat est sans appel : après des décennies de gestion calamiteuse, suivies de trois années d’une dépense totalement folle, irréfléchie, et inutile, la facture arrive et elle est particulièrement salée. Les dirigeants, qui malgré leur détachement complet de la réalité, sentent confusément le mur arriver droit devant, comprennent que leur propre santé pourrait vaciller si des mesures drastiques (pourtant particulièrement impopulaires) n’étaient pas prises rapidement. La situation est subtile : il faut donc faire comprendre aux gueux qu’il va falloir rudement payer, sans qu’ils ne s’en rendent compte ni ne se retournent contre ceux qui les ont mis dans cette situation.

Cela pourrait ne pas bien se passer.

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La belle, le clochard et ses dédommagements

Par : h16

Un texte de Nafy-Nathalie et h16

L’histoire est assez ubuesque.

La SNC LA BELLE ET LE CLOCHARD, société de promotion à « visée éthique et sociale », créée en 2020, possède dans le 9ème arrondissement de Lyon les locaux d’une ancienne entreprise de télésurveillance qu’elle a laissé totalement à l’abandon.

Un groupe d’une vingtaine de jeunes décide de s’y installer en juillet 2021 pour y vivre « en communauté ». Rapidement, les tags qu’ils apposent consciencieusement sur les murs leur permettent de revendiquer un militantisme « en marge de la société selon la SNC », ce qui n’empêche en rien de faire la fête sans aucun souci des troubles causés à leurs voisins qui vont de pétitions en tentatives de médiation sans succès.

La propriétaire, une SNC dont les associés connaissent à priori parfaitement les lois autour de l’immobilier puisque c’est leur métier, respecte la procédure légale et lance les actions nécessaires pour faire expulser les squatteurs, qui débouche sur une “reprise des lieux”, ordonnée par le juge des contentieux. Les squatteurs qui s’étaient installés courant 2021 ont théoriquement jusqu’au 31 mars 2023 pour plier bagage.

Je dis théoriquement parce que si les squatteurs n’avaient pas quitté les locaux le 31 mars, il aurait fallu qu’un commissaire de justice leur délivre un commandement de quitter les lieux. Sans effet, le commissaire de justice aurait dû demander au préfet le concours de la force publique pour une expulsion, qui aurait eu alors deux mois pour indiquer sa position avec la possibilité pour la propriétaire d’un recours en cas de refus auprès du préfet puis du tribunal administratif. Le concours accordé, l’expulsion aurait pu être exécutée seulement après avoir trouvé une date pour réunir commissaire, serrurier et police pour l’expulsion.

En somme, en plusieurs mois voire plusieurs années supplémentaires et des tonnes de tracasseries supplémentaires, l’affaire était réglée, zip zoup facile. Certes, le temps de la justice et de l’Etat n’est pas le même que celui des citoyens, mais qui s’en plaindra ?

Cependant survient un coup de théâtre en janvier : les occupants semblent avoir plié bagages. Le squat est redevenu si calme qu’il semble déserté. Les voisins préviennent le propriétaire qui décide fin janvier, après 48 heures continues sans occupants, de sécuriser l’accès à son bien pour éviter une nouvelle intrusion et de le placer sous surveillance d’un vigile.

Malheureusement, deux des squatteurs, un homme et une femme, reviennent. Le premier est serrurier et travaillait dans l’entreprise qui se trouvait au rez-de-chaussée de l’immeuble squatté. La serrurerie est un métier qui ouvre bien des portes, notamment celle de squats, vous en conviendrez. La seconde est professeur des écoles, ce qui laisse songeur lorsqu’on se rappelle que c’est ce genre de personnel aux valeurs accommodantes qui s’occupe d’instruire nos enfants.

Revenus sur place, ces deux squatteurs demandent à récupérer leurs affaires, sans y parvenir, ce qui les décide à attaquer la SNC : selon eux, l’expulsion serait illégale. Vivant dans les lieux depuis un an avec encore des affaires personnelles sur place, ils avaient légitimement le droit d’y rester jusqu’au 31 mars et réclament donc l’application du droit au logement.

Pour rappel, ce droit a valeur constitutionnelle et dispose que le « garantir constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation. »

Magie du droit français où, de bricolages juridiques en renoncements de principes, on aboutit à sanctionner plus lourdement l’expulsion illicite d’un squatteur que la violation de domicile.

Sans honte ni gêne, nos squatteurs réclament donc de pouvoir retourner vivre dans les biens de la SNC LA BELLE ET LE CLOCHARD jusqu’au 31 mars 2023, demandent même à pouvoir y rester jusqu’à ce qu’ils trouvent un autre logement et réclament des dommages et intérêts de 5000 euros pour faire bonne mesure, pour le « préjudice subi ».

Sans doute leur avocate s’est-elle inspirée d’une décision de 2018 condamnant un propriétaire à verser 5000 euros suite à une expulsion illégale.

La situation était alors très différente puisqu’il s’agissait de l’expulsion d’une victime de violences conjugales qui avait dû abandonner son logement pour être mise en sécurité, à comparer avec une bande de jeunes pas vraiment sans ressources (ils sont salariés) qui ont essentiellement envie de faire l’expérience d’une vie communautaire sans limites.

Malgré tout, la loi française est ainsi faite : une expulsion peut rapidement être jugée illégale.

On a en effet longtemps considéré (oubliant allègrement la détresse économique ou la violence psychique pour un propriétaire de subir une occupation illégale), qu’un squat, bien que répréhensible, ne touche qu’aux biens là où une expulsion représente une violence sur des personnes qu’il faudrait donc protéger surtout si l’on part de l’a priori qu’elles sont « ♩  victimes ♪ de la cruauté ♫ de la société ♬ » (refrain bien connu).

Le propriétaire qui ferait une expulsion illégale risque jusqu’à 30.000 euros d’amende et 3 ans d’emprisonnement quand un squatteur ne risque actuellement que 15.000 euros d’amende et 1 an de prison. On attend le vote de projets de loi, actuellement proposés avec l’idée d’alourdir les sanctions contre les squatteurs et de les aligner sur le niveau de celles à l’encontre des propriétaires indélicats.

Projets qui seront d’autant plus combattus par des associations comme Droit au Logement (DAL), qui continuent de voir une « tendance à voir les squatteurs comme des délinquants alors qu’ils cherchent à se mettre à l’abri de la rue », pendant qu’en toute décontraction, une piscine à débordement a même été installée sur le toit du bâtiment squatté.

De son côté, la SNC explique qu’”il n’y a pas eu expulsion“, revendique son droit de propriété et n’a fait que réinvestir un lieu qui lui appartient et que les squatteurs avaient déserté.

Le droit de propriété est absolu, exclusif et perpétuel, inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. C’est le droit de jouir et de disposer des choses, de la manière la plus absolue (article 544 du Code civil). En outre, la Cour de cassation rappelle que l’expulsion est la seule mesure de nature à permettre au propriétaire de recouvrer la plénitude de son droit sur le bien occupé illicitement (Cass.3e civ., 4 juill.2019, n°18-17.119 : Jurisdata n°2019-011697 ; CA Paris, 26 nov. 1997 : Jurisdata n°1997-730081 ; Cass. 3e civ., 20 janv.2010, n°08-16.088 : Jurisdata n°2010-051180).

L’article 226-4 du Code pénal réprime l’introduction illicite du domicile d’autrui d’un an d’emprisonnement et de 15 000€ d’amende. Le maintien illicite dans le domicile d’autrui à la suite de cette introduction est aussi puni.

Sur CNews, la SNC explique également que l’on lui « (…) réclame des dommages et intérêts. Ils souhaitent récupérer leur squat, leur logement, a-t-elle expliqué à nos confrères. Ils souhaitent également qu’on remette l’immeuble en l’état. »

Après tout, tant qu’on y est, pourquoi pas, et ce même si l’immeuble était abandonné et que les squatteurs sont responsables de sa dégradation : depuis un arrêté rendu par la Cour de cassation le 15 septembre 2022 sur un décret du 30 janvier 2002, les propriétaires ont l’obligation d’entretenir leurs biens même occupés illégalement. Ainsi, le propriétaire est tenu pour responsable si l’un des occupants du logement se blesse à la suite d’un défaut d’entretien du logement.

Soviétie Française

La SNC évoque quant à elle l’insalubrité des lieux, la dangerosité, les dégradations qui coûtent cher et les coûts liés aux assurances et à l’emprunt. Elle réclame 512.000 euros de réparation et une condamnation des plaignants à 3000 euros pour procédure abusive.

La décision, rendue mardi soir, laisse perplexe.

L’expulsion a bien été jugée illégale par le tribunal (il était impossible, avec la législation actuelle, de prendre une autre décision). La SNC est donc condamnée à verser des dommages et intérêts aux squatteurs à hauteur de 2000 euros chacun, et 1000 euros pour le remboursement de leurs frais de procédure.

Modeste victoire si l’on se rappelle que la SNC aurait pu être condamnée à 30.000 euros d’amende et 3 ans de prison. Elle s’additionne avec le soulagement de voir les squatteurs déboutés de leur demande de remise en état des lieux et de leur réintégration. La SNC a ainsi gagné des mois de procédure coûteuse pour achever l’expulsion.

Sans surprise, aucune des demandes de la SNC (dommages et intérêts, réparations des dégradations) n’ont abouti, ce qui reste logique, l’immeuble ayant été abandonné et devant être détruit.

La loi française est à ce point mal fichue et si prodigieusement favorable aux locataires que la décision rendue n’aurait pas pu être meilleure : le jugement sanctionne le non-respect de la procédure d’expulsion. Tout juste peut-on se réjouir de voir qu’il fait primer le droit de propriété sur le droit au logement.

S’agit-il d’un revirement idéologique, qui remettrait enfin le droit de propriété à sa juste place, ou d’un simple concours de circonstance pour une fois favorable au propriétaire ?

Vu la direction prise par le pays, on devra rester prudent.

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Après l’IA qui remplace les journalistes, l’IA remplacera-t-elle les politiciens ?

Par : h16

Il ne s’est écoulé que trois mois depuis la mise en ligne de ChatGPT mais ces trois mois ont été riches en développement dans le domaine de l’intelligence artificielle. Comme on pouvait s’y attendre, les applications de l’IA dans tous les domaines s’accélèrent.

Ainsi, sentant tout l’intérêt commercial d’une intégration de l’outil d’OpenAI dans son propre moteur de recherche, Microsoft vient-il de proposer aux utilisateurs de Bing de disposer d’un outil conversationnel basé sur les développements qui ont donné naissance à ChatGPT.

Cependant, quelques réglages restent manifestement à faire : le robot conversationnel a été plusieurs fois impliqué dans des échanges lunaires où une pointe d’agressivité pouvait même être détectée de la part de l’intelligence artificielle, clairement pas prête à se laisser expliquer la réalité.

Ceci n’a pas empêché le même Microsoft de continuer ses développements sur d’autres aspects de l’intelligence artificielle, notamment avec Kosmos-1, un modèle multimodal capable d’analyser le contenu d’images, de répondre à des questions sur celles-ci, de reconnaître des textes à partir de photos et même de réussir des tests de quotient intellectuel basé sur des opérations graphiques à partir d’instructions en langage naturel.

Cette notion d’intelligence artificielle multimodale est importante car elle intègre différents modes de saisie tels que le texte, l’audio, les images et la vidéo et pourrait être une étape clé dans la création d’une intelligence artificielle générale (IAG) capable d’effectuer des tâches générales au niveau de l’homme.

Parallèlement, des applicatifs pratiques de ce qui existe déjà sur le marché sont actuellement mis en place, quelques mois seulement après que les principaux outils grand publics sont sortis officiellement (MidJourney, StableDiffusion, ChatGPT, pour ne citer que les plus célèbres actuellement).

On pourrait citer le cas de RadioGPT, cette radio automatique qui bénéficie des dernières évolutions dans le domaine en proposant une liste de lecture de tubes pop entrelardée de commentaires d’actualités, ces derniers étant produits par une collection automatique d’articles de presse et de factoïdes plus ou moins intéressants sur internet qui alimentent GPT3, le moteur informatique de ChatGPT. Le texte ainsi produit est alors envoyé dans un autre morceau de logiciel capable de reproduire des voix réalistes qui viendront fournir le commentaire sur la radio en ligne.

Le résultat est une radio relativement basique mais dont le fonctionnement n’est pas très loin d’une petite radio locale produite par des humains. En multipliant les moyens et l’investissement initial, nul doute qu’on pourra arriver rapidement à des radios d’une bonne qualité, apte à concurrencer des radios régionales au moins sur le plan de la masse salariale…

Et il ne faut pas faire un grand pas en avant pour s’en persuader : on apprend en effet que ce genre d’externalité des intelligences artificielles produit déjà des conséquences palpables dans le monde du journalisme. C’est le cas en Allemagne où le groupe de presse Axel Springer commence déjà à supprimer des postes de journalistes, ces derniers étant – selon le patron du groupe – avantageusement remplacés par une intelligence artificielle.

Du reste, peut-on s’en étonner lorsqu’on voit le niveau global du journalisme de nos jours ?

Combien de ces journalistes se contentent de reprendre, avec un brio discutable, des dépêches officielles d’agence avec un don du copier-coller si précis que les mêmes fautes d’orthographes sont religieusement reproduites d’un articulet de presse à l’autre, d’un journal local à l’autre ? Combien de ces journaux, du reste, ne sont que l’adaptation locale minimaliste de nouvelles prémâchées, prédigérées, issues d’un complexe journalistique industriel de niveau national et qui fournit de l’information exactement comme une usine alimentaire produit du plat tout préparé à des milliers de petits restaurants qui n’ont plus de cuisine locale que leur four micro-ondes ?

On est ici dans un mouvement inéluctable, et la disparition de ce journalisme-là n’est que la logique habituelle d’économie : la valeur ajoutée de l’humain – qui n’était dans ce cas qu’un opérateur tout juste utile pour la mise en page et les (rares) retouches locales – tendant vers zéro, remplacer celui-ci par un robot virtuellement gratuit n’est pas un chemin très complexe à imaginer.

Au passage, on peut espérer que le lectorat finira par faire la différence entre la production de ces “journaux” qui ne tiennent que grâce aux subventions et à la publicité, et que ceci favorisera une reconcentration des journalistes (les vrais) vers ces entreprises d’information et d’investigation qui fournissent une analyse tangible, mesurable, et des enquêtes réelles et sourcées…

Et pendant que les journalistes s’interrogent sérieusement sur l’avenir de leur profession, un autre développement concernant les politiciens est déjà visible, ici en Roumanie, où le gouvernement a décidé de se doter d’une intelligence artificielle, Ion, comme aide à la décision et assistant personnel, qui permet d’analyser rapidement les opinions des citoyens roumains sur différents sujets d’actualité et leur permet d’interagir avec lui.

Il est bien évident qu’il ne s’agit pour le moment que d’un gadget qui se contente d’analyser les tendances statistiques de ce qui est visible sur les différents réseaux sociaux auxquels le robot a accès. Cela ressemble un peu à de la “politique en temps réel” avec tout ce que cela peut contenir de dérives néfastes dans l’impulsivité et l’instantanéité. Au-delà, l’assistant numérique du Premier ministre roumain pourrait être vulnérable aux armées de trolls et de bots sur ces mêmes réseaux sociaux. Inversement, rien n’interdit d’imaginer qu’utilisé habilement, ce même assistant puisse être utilisé pour orienter subtilement l’opinion publique : l’une se nourrissant de l’autre et réciproquement, il devient rapidement difficile de déterminer qui oriente vraiment qui…

Mais l’introduction d’une béquille numérique pour un politicien s’inscrit dans une tendance claire où l’on pourrait assister à la disparition progressive de membres du cabinet d’un ministre, puis de tout le cabinet pour enfin, en toute logique, faire disparaître le ministre lui-même en étape finale.

La question qui mérite d’être posée, dès à présent, est de savoir si ce serait vraiment une catastrophe. Le débat est ouvert et il n’est pas du tout tranché : la consternante médiocrité de nos politiciens actuels est une véritable ode à leur remplacement par n’importe quel autre procédé qui n’aura pas de mal à être mieux informé et qui pourrait même être plus équilibré. Ce n’est en rien garanti, mais le niveau est actuellement si bas que l’effort à produire n’est plus si grand.

(Du reste, quant à la remarque qui consiste à dire que le contrôle passerait simplement du ministre à celui qui a entraîné et qui maintient l’IA qui le remplace, elle oublie la quantité de ministres qui ne sont déjà que des marionnettes. On changerait alors de façade, pas de marionnettiste.)

Comme certains l’anticipaient il y a quelques décennies, les développements de l’intelligence artificielle sont de plus en plus rapides et rattrapent toutes les professions, notamment intellectuelles : au rythme actuel des développements et en tenant compte des tendances connues dans l’informatique, on estime que les modèles disponibles dans 10 ans seront au moins un million de fois plus puissants et capables que ceux actuellement sur le marché…

Lorsqu’on découvre par exemple que certains chercheurs réussissent actuellement à reconstruire une image à partir de l’activité cérébrale d’un individu, on ne peut que s’interroger sur les possibilités immenses et les dérives catastrophiques qui s’offrent à nous.

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Même squatté, entretenez votre bien et oubliez vos droits de propriétaire

Par : h16

La façon dont le droit de propriété est interprété par les différentes cours de justice de la République française ne cesse d’amuser la galerie et c’est sans surprise que des affaires défrayent régulièrement la chronique. Ainsi, dernièrement, on apprend que même occupé illégalement, votre logement doit être entretenu.

Eh oui m’ame Ginette, même lorsque votre bien est squatté, vous avez obligation de vous en assurer le bon entretien et tout faire pour éviter que l’occupant ne subisse aucun préjudice provoqué par un défaut de maintenance. C’est en tout cas ce qu’a récemment jugé la Cour de Cassation dans une affaire où l’occupant illégal d’un logement s’est blessé en tombant par la fenêtre dont le garde-corps avait cassé faute d’entretien.

Le bon sens et le propriétaire faisaient pourtant valoir que l’accident ne serait pas arrivé si l’occupant, que la justice avait condamné à l’expulsion plus d’un an avant et qui ne payait plus aucun de ses loyers depuis deux ans, avait déguerpi ce qui aurait, du reste, donné la possibilité au propriétaire de remettre en état son logement.

Le Cour de Cassation en a jugé autrement : les risques posés par ce garde-corps sont à l’entière responsabilité du propriétaire, quoi qu’il arrive. En somme, la France vient de créer une nouvelle catégorie de droit, le Droit de Schrödinger où, essentiellement, un occupant sans droit a, malgré tout, des droits sur la propriété qu’il occupe illégalement.

On attend le moment où des propriétaires de lieux, pourtant réputés insalubres et dangereux et indiqués comme tels, seront attaqués par des squatteurs ou des pilleurs de passage en utilisant essentiellement les mêmes arguments. Cela promet quelques réjouissants moments d’explications juridiques et de droit quantique.

Il est évident qu’ici, certains lecteurs s’empresseront de prendre le parti de la Cour et du (fabuleux) système juridique français, lui trouvant l’une ou l’autre bonne excuse pour ce jugement ubuesque et non seulement contraire au bon sens mais aussi parfaitement inique. Peu importe ici la motivation juridique, ou, plutôt, l’entourloupe légale et les arguments tordus qui ont été mis en avant par la Cour et leurs thuriféraires : chacun comprend que le système judiciaire français n’a pas fait son travail (soit avec ce jugement, soit avec l’absence d’expulsion effective de l’occupant indélicat) et pourquoi ce jugement est particulièrement dangereux et représente une nouvelle attaque contre la propriété privée en France.

Ce n’est malheureusement pas la première fois ni même la dernière qu’un jugement catastrophique est ainsi rendu qui affaiblit un peu plus la propriété privée et la protection, pourtant constitutionnelle, dont les Français devraient pouvoir jouir à ce sujet dans un pays de droit. Elle est même si courante qu’on trouve aisément d’autres cas tous aussi scandaleux les uns que les autres, de semaines en semaines.

Ainsi, alors même que l’encre du précédent jugement de Schrödinger n’était pas sèche, on apprenait qu’un propriétaire d’un petit immeuble, squatté, venait de recevoir une facture d’eau astronomique (pour près de 100.000 euros) alors même qu’il avait fait les démarches auprès de la compagnie de distribution d’eau pour signaler la présence d’occupants illégaux dans ses locaux. Les détails de l’affaire permettent assez bien de se rendre compte de tout l’imbroglio juridique créé précisément par un empilement de déni de justice et d’attaques du droit de propriété : depuis l’obligation imposée aux distributeurs de fournir de l’eau quoi qu’il advienne jusqu’aux renoncements de la justice et de la police de faire évacuer promptement des lieux squattés, tout est fait pour arriver à des situations inadmissibles dans un État en déliquescence qui se gargarise pourtant de “droits de l’homme” et autres poncifs à base de justice, d’équité ou de solidarité devenus grotesques par le décalage avec la réalité tangible.

Tous les ans, de nouvelles lois plus imbéciles les unes que les autres s’ajoutent aux précédentes donnant à la propriété privée française un parfum d’interdit.

Cette tendance à grignoter la propriété s’est même étendue au-delà du pays, dans toute l’Europe comme on a pu le constater avec la façon désinvolte dont ont été traités les possessions de Russes expatriés.

En fait, tout ceci n’est pas un hasard et rentre dans un plan, une vision d’ensemble dans laquelle, pour rappel, vous ne posséderez rien et vous devrez être heureux (ou sinon…).

Ce grignotage en bonne et due forme de la propriété a commencé il y a plusieurs décennies mais s’accélère à chaque année, chaque mois qui passent.

Cependant, ne vous y trompez pas : si le Schwab qui prône ce slogan et ses coreligionnaires sont bien d’accord avec les procédés et le but, s’ils sont bien visibles, ils ne doivent pas faire oublier que ce combat contre la propriété ne provient pas de nulle part et qu’il est mené par une part croissante d’individus de toute la société occidentale, tant il est plus simple de s’approprier les biens des autres que de travailler pour obtenir les siens.

Tout se passe en effet comme si la jalousie avait progressivement été élevée en vertu : de nos jours et comme l’a clairement noté Thomas Sowell, “l’envie était autrefois considérée comme un des sept péchés capitaux, puis devint une des vertus les plus admirées sous son nouveau nom de Justice Sociale”.

Ainsi, s’afficher et revendiquer fièrement son désir de “justice sociale” n’est rien d’autre que cela, un signalement vertuel sur un acte pourtant essentiellement basé sur la jalousie puisqu’il s’agit de répartir de façon autoritaire – et par la force s’il le faut – les propriétés des uns vers tous les autres, indépendamment des droits fondamentaux et constitutionnels.

Et si la brutalité des maximes niaises du Forum Économique Mondial (“Vous ne posséderez rien et vous serez heureux”) peuvent choquer, elles ne sont en pratique que la conséquence logique de cette jalousie institutionnalisée dans tous les discours plus ou moins anticapitalistes et farouchement opposés à la propriété privée qu’on entend un peu partout, dans un nombre croissant de bouches à commencer par celles de politiciens de tous bords, sous une forme ou une autre, plus ou moins évidente.

Or, ceci mine petit-à-petit le tissu sur lequel est pourtant assis l’intégralité de la société occidentale, la France faisant en l’espèce figure de phare socialiste en avance sur la Grande Spoliation à venir…

Schwab n’est pas la cause mais un symptôme du malaise global qui s’est emparé de nos sociétés : au contraire de ce qu’expliquait Proudhon dans “Système des Contradictions économiques” pour qui “La propriété, c’est la liberté”, nos sociétés modernes ne voient plus la propriété comme un fondement même de notre liberté et de notre capacité à nous enrichir tous, mais comme un obstacle à un collectivisme qui, cette fois va enfin rouler comme sur des roulettes (parce qu’avec les technologies modernes, on va pouvoir surveiller tout le monde, tout le temps).

Mais si, ça va bien se passer. Promis, juré, craché.

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L’Europe et la partition d’internet

Par : h16

Décidément, les politiciens sont des super-humains capables de prouesses impossibles au commun des mortels ! La semaine dernière, l’actualité nous fournissait une nouvelle preuve qu’ils peuvent très habilement transformer de l’énergie en pénurie. On découvre qu’ils sont aussi capables de transformer une ressource mondiale et unificatrice en source de dissentions et de séparations : avec un peu d’obstination et grâce à leur intervention acharnée, il se pourrait bien que l’Internet de 2023 ne soit vraiment plus comme l’internet que vous connaissiez jusqu’à présent.

En effet, grâce à une subtile intervention irlandaise d’un côté, à des règles européennes strictes en matière de protection des données privées de l’autre, l’Europe se dirige doucement vers une véritable partition de son réseau de télécommunication du reste du monde.

C’est par le truchement d’un petit article paru sur Politico qu’on apprend ainsi que le 7 juillet dernier, la Commission irlandaise de protection des données privées entend bloquer les transferts de données de Meta entre l’Europe et les États-Unis.

Meta, la société mère de Facebook, a son siège social européen situé en Irlande, ce pays offrant des conditions de taxation plus favorables que d’autres pays européens (France en tête). Or, cette Commission irlandaise est – entres autres – chargée de réguler les activités de Facebook en Europe et sa dernière décision propose donc de bloquer les flux de données entre l’Irlande et les États-Unis : l’idée est ici que cette Commission, l’équivalent irlandais de la CNIL française, entend protéger les données privées des utilisateurs européens de Facebook en interdisant donc leur rapatriement sur les serveurs américains de la firme internationale, afin d’éviter leur exploitation dans un cadre non protégées par les lois européennes.

Comme d’habitude, l’enfer est ici pavé de bonnes intentions en format 40×40, brillant et doux au toucher, carrelé par des députés et des administrations habiles de la truelle mais pas trop malins pour comprendre les conséquences de leurs actes à moyen et long terme : il ne faut pas être devin pour comprendre que l’interdiction de ces flux va directement provoquer deux effets de bord indésirables.

Le premier est évident : les citoyens européens qui utilisent, de près ou de loin, les services de Meta sur un sol autre qu’européen vont se retrouver rapidement en slip numérique. En effet, les flux dont il est ici question permettent notamment de synchroniser les centres de données dans les différents points du monde : ceci évite par exemple que les gigaoctets de données provenant de certains profils soient trimballés d’un bout à l’autre du globe, une copie géographiquement proche étant accédée préférentiellement.

Cette optimisation n’est pas un simple luxe : outre le gain de temps et de souplesse pour l’utilisateur, elle permet aussi d’éviter de multiplier les coûts de communication de gros volumes de données à des moments imprévisibles. Dans une société civile qui fait grand cas des dépenses énergétiques, on s’étonnera qu’une telle optimisation soit subitement interdite qui permet justement d’alléger certaines empreintes carbones.

Mais bon, il est vrai que la cohérence d’ensemble n’a jamais été le souci des administrations publiques.

D’autre part, l’arrêt de ces flux va immanquablement interrompre des possibilités commerciales qui se traduisaient par des emplois : eh oui, le régulateur l’oublie très vite, mais des individus vivent des réseaux sociaux, gagnent leur croûte en proposant des services pour lesquels la continuité internationale n’est pas une mince affaire.

Cantonner Meta (et Facebook) à certains prés carrés revient à briser les interconnexions techniques et donc commerciales entre les différents continents ce qui va se traduire par des pertes d’opportunité et de création de richesse. Autrement dit, en protégeant ces données de façon inadaptée, on va directement perdre en compétitivité, produire du chômage et des difficultés supplémentaires, des dépenses énergétiques additionnelles et, par conséquence, on aboutit à appauvrir le citoyen européen.

Le second effet de bord est que ce qui va être mis en place (ou, de facto, interdit) pour Meta le sera à terme pour d’autres sociétés.

Oui, la suite logique de cette décision est évidente : petit-à-petit, l’Europe va couper certains ponts et diminuer certains échanges d’informations, progressivement mais inéluctablement. Et comme avec les précédentes décisions où il aura été question d’interner des millions d’individus « pour les protéger », de les masquer ou de les punir avec différentes vexations ou ségrégation « pour leur sécurité », on va à nouveau utiliser cette excuse de la protection pour couper l’Europe du reste du monde, et aboutir, à terme, à un réseau internet « à la russe » ou, pire, « à la chinoise ».

Au passage, on ne pourra s’empêcher de se rappeler que le citoyen, dans toute cette histoire, n’a jamais réellement demandé ce niveau de protection et ce niveau de limitation dans l’échange international des données entre continents. Ce qui apparaît clair, pour ces mêmes citoyens, est la nécessité de savoir quelles données sont collectées, par qui, et où elles vont. Il devrait être du ressort de chacun d’entre nous de décider les limites qu’on souhaite imposer aux entreprises, et à la loi de s’assurer que ces entreprises respectent ces choix.

Or, il apparaît évident que les décisions prises partent essentiellement du principe que le citoyen est un petit mammifère mou à peine adolescent, incapable de prendre ce genre de décision pour lui-même. Au final, le niveau de protection offert n’est clairement pas en ligne avec ce que veut le citoyen : la protection offerte apporte essentiellement des inconvénients et des effets de bords indésirables, et n’apporte aucun bénéfice visible à court, moyen et long terme.

Bien sûr, certains législateurs, conscients des enjeux réels et des dérives évidentes de ces tendances mortifères, essayent actuellement d’établir des traités d’échange de données entre les États des deux côtés de l’Atlantique qui pourraient amoindrir les problèmes de cette dernière décision irlandaise. On comprend ici que la décision irlandaise va directement servir de levier dans ces négociations : les Américains peuvent-ils se passer d’un marché de 700 millions d’internautes aisés ?

Cependant et comme nous l’a amplement montré l’histoire récente, rien ne permet d’affirmer que ce qui sera négocié ne sera pas finalement pire encore que l’état actuel des limitations. Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, le diable est dans les détail et là encore, les diablotins sont nombreux dans les administrations et les parlements.

Et compte-tenu de la dérive autoritariste, dirigiste voire dictatoriale des administrations européennes actuellement, on peine à rester serein.

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Chèque énergie, explosion des prix du gaz et de l’électricité, Bruno encore ministre : tout est transitoire !

Par : h16

Alors qu’en France, tout indiquait que la situation économique, maîtrisée par un gouvernement d’experts, serait résolument d’un calme olympien, survient soudainement un petit accroc au bon goût jupitérien : les prix de l’énergie commencent à montrer des signes d’affolement. Flûte et zut, les mois d’hivers, énergivores, pourraient coûter plus cher que prévus aux Français et, pire, aux électeurs. Voilà qui pourrait envenimer une campagne présidentielle pourtant placée sous le signe de la joie de vivre dans un pays apaisé.

Le constat est en effet embarrassant : les prix de l’énergie en Europe ont vigoureusement grimpé ces dernières semaines et ne donnent pas l’impression de se calmer. Cela tombe mal : alors que l’hiver ne s’annonce pas spécialement chaud, les prix de l’énergie ont commencé à grimper un peu partout en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne.

Ainsi, depuis le mois d’août 2020, sur le marché ICE de Londres, le prix du gaz naturel a pris quelque 90% pendant que le charbon thermique voyait son prix de référence tripler. Sapristi, certains vont vraiment sentir passer leur prochaine facture d’électricité ou de gaz.

Apparemment, cette explosion des prix comporterait plusieurs facteurs explicatifs, depuis une reprise économique marquée en Asie, qui consomme traditionnellement plutôt du gaz pour ses besoins énergétiques, et qui a récemment accaparé une forte proportion de la production mondiale. Parallèlement, on déplore aussi une baisse de la production russe vers l’Europe suite à des soucis techniques, liés à l’incendie dans une usine de traitement de gaz pour le Yamal-Europe, le gazoduc germano-russe.

Quant à l’électricité, elle marque une hausse importante liée à une demande forte naturelle en cette période de rentrée, et notamment par le fait que la modularité de sa production est assurée par… le gaz (dont le coût augmente) et le charbon (dans une proportion qui diminue heureusement). Dans ce tableau, on se réjouira du choix fait par la France de se concentrer sur le nucléaire, et on pourra s’interroger sur la pertinence de tout faire pour l’abandonner au moment où il devient de plus en plus décisif pour le pouvoir d’achat des Français…

Au demeurant, le plus intéressant de ces hausses bondissantes des tarifs du gaz & électricité est qu’on va inévitablement assister à un accroissement notable des prix des produits qui dépendent justement de ces énergies dans leur fabrication et production, comme la métallurgie (l’acier notamment), la chimie ou l’agroalimentaire dont le rabotage des marges, amoindries par cette hausse, devra être compensé par une hausse des prix au consommateur final (rassurez-vous, c’est bien de vous qu’il s’agit ici).

Bonus supplémentaire : avec la transition écologique qui tombe vraiment à pic, le prix du CO2, totalement artificiel car exclusivement issu de régulations arbitraires, augmente gentiment lui aussi, ce qui ajoute au coût global de production. Youpi.

Eh oui, cette transition énergétique, obstinément votée et revotée par une bande de décroissants au beurre de contribuable, dont la facture estimée était déjà stratosphérique, va donc nous coûter encore plus cher que prévu. Prudent, vous prévoyiez d’y perdre un bras ? Eh bien ajoutez-y vos deux jambes, et le compte n’y sera sans doute pas. Au passage, cela donne une petite idée de ce que « inflation transitoire » signifie vraiment et si le mot foutaise vous vient naturellement à l’esprit, c’est normal : oui, il va y avoir de l’inflation, et son impact n’en sera vraiment pas transitoire.

Devant une telle situation, on pourrait sombrer dans le désespoir. Heureusement, Bruno Le Maire ne laissera pas faire et enfile dare-dare son pyjama de combat, saisit d’un coup d’oeil expert l’ampleur des problèmes, et, sans attendre que son cerveau surpuissant ne distille une autre pensée vagabonde, entre en jeu : puisqu’il le faut, le gouvernement va agir !

En préambule, Bruno nous rappelle un élément fondamental, quasi-philosophique, de toute prise de décision : tout ceci n’est que temporaire (et aussi transitoire que l’inflation). Il n’y a donc aucune raison de s’agiter inutilement.

« Notre analyse, c’est que cette augmentation est temporaire et que les choses devraient se stabiliser en 2022 »

Voilà, ne paniquez pas mes loulous contribuables, tout ceci devrait se stabiliser gentiment en 2022. On est immédiatement rassurés, notamment parce que le ministre, grâce à une puissance d’analyse maintes fois démontrée, ne se trompe jamais. Ca se stabilisera. À quel niveau, à quel moment, et pour qui, on n’en sait rien mais peu importe.

En outre, le Bruno de Bercy ne s’arrête pas en si bon chemin et ne se contentera pas de rassurer les Français : il peut aussi, dans le même temps et grâce à sa souplesse légendaire, les soulager par l’application sur leurs plaies fiscales de riches onguents gouvernementaux : le ministre de l’Économie, tout empreint d’une hardiesse qui sied à ce sémillant quinquagénaire à l’intelligence surdéveloppée, n’a pas exclu de recourir au « chèque énergie », ce procédé vraiment malin par lequel l’État donne une somme d’argent aux Français pour qu’ils puissent payer leur énergie (un peu comme les chèques de rentrée scolaire, mais sans la possibilité d’acheter un écran plat avec). Or, comme cette somme provient directement des étables à licornes de la République qui produisent tous les jours un peu plus de chèques et de subventions à paillettes colorées, on sait déjà que Bruno n’aura pas de mal à distribuer ces chèques pour mettre un peu plus de paillettes dans la vie énergétique des Français.

Enfin, si la distribution de paillettes « chèques énergie » et d’argent gratuit des autres ne suffit pas, l’actuel Ministre des Absences d’Économies propose un petit geste fiscal, toujours tout en souplesse avec un déhanché de toréro : puisqu’il est loisible à l’État de distribuer l’argent qu’il n’a pas, il lui est aussi relativement simple de piocher un peu moins violemment dans les poches de ses contribuables. Nul doute que l’effet obtenu (une augmentation de la distribution d’argent magique couplée à une diminution de la ponction d’argent des autres) sera d’excellente augure pour les finances dont Bruno a la charge.

Que voulez-vous : les élections approchent et le sort du champion actuel de l’Élysée dépend de ces petites entorses à l’excellente gestion du budget français.

Chose encore plus amusante et simultanée : pendant que l’Europe, en comptant sur le vent et le soleil, choisit donc de se passer d’énergie et de retourner à la misère, la Chine choisit, elle, d’augmenter ses capacités et d’innover, chose que la France n’a plus fait avec décontraction depuis au moins un quart de siècle.

Vraiment, heureusement qu’on a Bruno !

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Pegasus, nouvel avatar d’une société de surveillance généralisée

Par : h16

Surprise et consternification : alors que la France s’entortille un peu plus dans une version de plus en plus corrodée de la démocratie et du respect des droits fondamentaux, on apprend (discrètement) dans la presse qu’un logiciel – nommé Pegasus – a été massivement utilisé par des gouvernements partout dans le monde pour espionner des politiciens, des journalistes, des avocats, des activistes, des personnalités religieuses et des militants de diverses organisations. Oh, quelle émotion !

Pegasus, c’est le petit nom d’une application d’espionnage qui s’installe sur le smartphone de la cible (Android ou iOS, même combat) de façon complètement transparente et indétectable pour l’utilisateur : utilisant des failles du système pour s’introduire sur la machine sans demander la moindre manipulation suspecte de la part du propriétaire, le programme a été développé par une société israélienne, NSO Group, qui a depuis quelques années fait fructifier son produit en le vendant à de nombreuses organisations gouvernementales qui se sont empressées de s’en servir, en toute illégalité cela va de soi.

Toujours avec le même étonnement (millimétré, nous sommes en France), on apprend que ce même logiciel est utilisé par de vibrantes démocraties comme les monarchies du Golfe qui, en l’espèce, ne rechignent pas à utiliser une technologie israélienne pour mieux surveiller leurs ennemis… et leurs amis. Et dans le tableau de ces monarchies au respect fluctuant des Droits de l’Homme, on pourra ajouter le Royaume de Macron dans lequel plus de 1000 Français ont été ainsi espionnés.

Eh oui : pour ceux qui en doutaient encore, le fait pour certaines personnalités d’intérêt de disposer d’un tel appareil infecté veut essentiellement dire que leur vie privée ne leur appartient plus et qu’ils sont de fait soumis à un espionnage constant. Le logiciel permet en effet de récupérer toutes les données stockées sur le téléphone, depuis les photos et vidéos ou documents stockées sur l’appareil jusqu’aux conversations téléphoniques en passant bien évidemment par les flux de données (e-mail, SMS et géolocalisation pour ne citer que les plus évidents).

Tout ceci est évidemment assez effrayant, mais soyons réalistes : des États qui épient des journalistes, qui pistent ces citoyens ordinaires dans leurs moindres faits et gestes, c’est très moche mais finalement ce n’est que ça : une surveillance active, intrusive, poussée, de certaines cibles aisément identifiées par le pouvoir, pour le profit personnel des politiciens et de leur caste…

Et même si on peut raisonnablement imaginer que cette affaire « Pegasus » va faire un peu parler d’elle, ce n’est finalement qu’une nouvelle illustration de la société d’espionnage permanent qui s’est mise en place, petit-à-petit, ces dernières années.

Il serait en effet fort naïf d’imaginer que ceci n’est limité qu’à ces citoyens-là : on pourra aisément se souvenir des précédents révélés par Edward Snowden qui avait exposé en 2013 l’existence de programmes de surveillance massive d’individus (PRISM, XKeyscore, Boundless Informant, Bullrun, Optic Nerve, Tempora, …) partout dans le monde de la part des États américains et britanniques.

Dans ce cadre, Pegasus ne reste qu’une partie finalement congrue de ces programmes et de ces agissements dont on peut garantir qu’ils ont, depuis 2013, beaucoup évolué : ils se sont forcément améliorés, étendus, et ont profité de toutes les innovations possibles, tant dans le « big data » que dans l’intelligence artificielle ou les traitements de données, le hacking et l’exfiltration de données…

Appliqués dans notre cadre quotidien, cela revient à rappeler qu’on n’a pas arrêté, ces dernières années, d’étendre toujours plus la surveillance du citoyen, depuis l’extension des caméras de surveillance partout sur le territoire jusqu’à la reconnaissance faciale qui ne cesse de progresser, y compris en France, jamais en retard d’une idée pour pister son peuple.

cctv bucoliques - caméras de surveillance

De la même façon, doit-on vraiment évoquer à nouveau l’extension de plus en plus importante de l’État dans tous les domaines de l’analyse des flux de données de communication et de surveillance, y compris jusque dans l’acquisition de drones qui seront sans nul doute utilisés pour mieux canaliser les mouvements de foules ?

Et puis, tant qu’on y est, faut-il s’apesentir sur la loi européenne « ePrivacy » qui instaure de manière dérogatoire une surveillance automatisée de masse des échanges numériques sur internet en Europe ? Est-il utile de préciser que cette nouvelle possibilité offerte aux Exécutifs européens d’espionner massivement leur population n’est évoquée quasiment nulle part dans la presse, et que l’arme ainsi remise dans les mains des gouvernants sera utilisée bien au-delà des raisons évoquées initialement (« lutter contre la pédopornographie ») ?

Et puis, reconnaissons-le : ce serait dommage, pour le pouvoir en place actuellement, de se faire à nouveau déborder comme il y a deux ans avec quelques Gilets Jaunes ou maintenant par une bande de complotistes-extrémistes un peu trop épris de liberté, n’est-ce pas…

Et dans ce schéma, le « pass sanitaire » devient une brique, que dis-je, un pan entier de plus dans l’édifice de contraintes que le gouvernement s’évertue à construire autour des citoyens pour les surveiller (pour leur propre bien, cela va de soi !), le tout dans la plus parfaite évaporation du contrôle de l’Exécutif, tant le conseil d’État semble avoir abdiqué toute velléité de faire croire à son indépendance, tant l’Assemblée nationale n’est plus qu’une chambre d’enregistrement sans intérêt, et tant les journalistes, ceux-là même qui couinent qu’on puisse les espionner via leurs smartphones, se refusent à combattre ce qui se met en place pour tous les autres citoyens…

Avec ces révélations sur Pegasus, avec la loi ePrivacy, avec le Pass Sanitaire, la société qui se dessine ces dernières semaines devient véritablement cauchemardesque : on monte, à dessein, les citoyens les uns contre les autres. On étend chaque jour un peu plus la surveillance de l’État sur ceux-ci et, mieux encore, on pousse les uns à surveiller les autres, ce que – au passage – certains feront avec une délectation jouissive.

De plus en plus se met en place, sous prétexte de sécurité et d’égalité maladive, un véritable système carcéral panoptique, sous les applaudissements d’une phalange de naïfs et d’abrutis qui croient encore qu’ils seront du côté des gardiens.

De plus en plus, avec cette société de surveillance constante, les citoyens ne sont plus considérés en adultes : gamins turbulents auxquels on peut raconter tout et son contraire un mois plus tard, ils sont mis sous le regard pas toujours attendri d’une maman-État de plus en plus vicelarde qui s’occupe d’absolument tous les aspects de sa vie, depuis ses couches jusqu’à son cercueil, et qui entend bien policer cette marmaille à coups de trique s’il le faut…

De plus en plus, ce pays est foutu.

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Schiappa découvre sans le savoir l’aventure incroyable du privé

Par : h16

Lorsque Marlène Schiappa n’est pas au téléphone à répondre fébrilement aux milliers d’appels de Franciliens désireux de lui parler, elle cornaque avec brio des opérations mettant à l’honneur « la multiplicité d’initiatives solidaires » nées chez les jeunes au cours de la crise sanitaire. Et les enseignements qu’on peut en tirer sont… fort édifiants.

L’article de journalimse total, pondu à ce sujet par le Figaro – un papelard officiellement de droite, rappelons-le – est totalement intéressant.

En quelques paragraphes, on y découvre les efforts réalisés lors de la pandémie par des milliers d’individus, poussés par l’envie ou le besoin de se rendre utile : fabrication de visières pour les personnels soignants, accompagnement de personnes en difficulté, musique pour les personnes âgées, les initiatives spontanées se sont multipliées notamment pendant le premier confinement lorsqu’il a fallu que chacun s’adapte à une situation inédite.

Ainsi donc, alors que, selon les médias, des centaines de milliers de Français semblaient prêts à en découdre pour se procurer la dernière palette de rouleaux de papier toilette et que le pays semblait s’enfoncer dans une sorte de dystopie basée sur la peur et l’épuisement, des douzaines d’autres Français relevaient le défi de fournir quelques services – ici, bénévoles de surcroît – pour améliorer le sort de leurs semblables.

Incroyablement et comme ne le souligne absolument pas l’article, ces initiatives n’ont eu besoin d’aucun cerfa en triplicata. Aucun coup de tampon administratif salvateur ne fut délivré et les individus semblent s’être organisés en l’absence quasi-totale de cadre officiel dûment déclaré en préfecture avec timbre fiscal à l’appui. Et pourtant, ces opérations ont été couronnées de succès, au moins suffisamment pour qu’on en parle au niveau local puis national et que les politiciens, jamais en retard d’une récupération plus ou moins grossière, n’en fassent l’occasion d’une cérémonie avec remise de prix, de chèques d’argent des autres et de petits fours dans le respect évident des gestes barbants et de la distanciation socialiste.

Qu’il est intéressant (et pas du tout mentionné par la fière journaliste du Figaro), ce contraste entre ces petits actes individuels spontanés du quotidien, exemples répétés d’un dynamisme naturel chez les gens normaux, et la lenteur cadavérique de toute l’administration sur la même période qui, d’obstructions en procédures ubuesques et plusieurs semaines après que ces citoyens s’adaptaient aux nouvelles contraintes, en était encore à se demander si on aurait assez de masques, où les commander, où trouver du réactif pour des tests qu’on n’avait surtout pas encore le droit de réaliser en laboratoires vétérinaires pourtant compétents, rapides et volontaires.

Qu’il est notable (et oublié de toute analyse journalistique qui pourrait déplaire aux subventionneurs), ce différentiel flagrant entre ces initiatives issues de la société civile et d’entreprises privées et les plans procéduriers mis en place par l’État, ses administrations et la myriade de sbires voués corps et âmes à son omniprésence ! D’un côté, on observe ceux qui n’ont pas hésité à mettre leurs ressources en temps, matériels et moyens financiers pour aider leurs prochains, et de l’autre, ceux qui ont hésité, à chaque étape, chaque minute de chaque heure, à mettre quelque ressource et quelque moyen que ce soit à disposition de ceux qui en avait besoin, y compris lorsqu’il s’agit de l’argent des autres, à faire preuve d’adaptabilité et de souplesse devant une situation totalement nouvelle…

Qu’il est évident, devant ces exemples, que la charité existerait donc, que l’appât du gain et la motivation financière ne seraient donc pas l’unique moteur de l’activité humaine contrairement à ce que nous serinent sans cesse les tenants du tout-État et de cette vision pénible qui ne voit dans les individus libres que des sources de problèmes et de machinations pour extorquer d’autres richesses et ressources.

On en profitera pour se demander si une telle conclusion a effleuré, même vaguement, le folliculaire en charge de l’article, et si elle a traversé le crâne probablement un peu vide de la politicienne qui a récupéré l’ensemble de ces opérations avec gourmandise. Quant à imaginer qu’on pourrait en déduire un comportement global (d’ailleurs observé dans d’autres pays), qu’on pourrait même mettre à profit ce comportement par défaut pour améliorer certaines pratiques et enlever certains carcans qui pèsent sur l’initiative entrepreneuriale française, ce serait un pas à la fois hardi et qui garantirait à son auteur une chute dans le ravin médiatique de l’ultralibéralisme, celui duquel on ne sort jamais qu’en s’étant roulé dans la fange de l’humiliation et l’autoflagellation en avouant sa faute et en prêtant allégeance au collectif (qu’il soit étatique, syndicaliste ou politique).

En pratique, tout l’article démontre que la France, laissée à elle-même, s’en sortirait fort bien : sortis de l’empêtrement mortifère de ses administrations folles, les Français redécouvriraient le bonheur de se lancer dans l’une ou l’autre activité, rémunérée ou non, en ne dépendant ultimement que de leur capacité à répondre à des besoins exprimés ou soupçonnés, en prenant directement les responsabilités, les risques mais aussi les bénéfices qui les accompagnent. Subitement, le peuple de Gaulois réfractaires redeviendrait ce peuple qui conquit le monde il y a quelques siècles, qui rayonna des décennies durant par son inventivité et sa capacité d’adaptation et sa créativité.

Heureusement, tout ceci n’arrivera pas car une telle audace, une telle prise de risque ne sont possibles qu’à toute petite échelle et seulement lorsque les administrations sont elles-mêmes débordées par leur propre importance et que tout le pays s’arrête sur ordre du Président. La prise de risque, déjà si fortement méprisée depuis quelques décennies que la « précaution » est maintenant un principe constitutionnel, est devenue absolument taboue en quelques mois à tel point que même une levée du couvre-feu semble une mesure presque délirante en ce mois de juin.

Moyennant quoi, les petits sous-ministres font mine de s’ébaubir du dynamisme et de l’inventivité de quelques uns de leurs compatriotes, leur distribuent quelques aimables sucettes républicaines avant de relancer l’un ou l’autre chantier de castration entrepreneuriale garantissant qu’enfin, le pays ne se risque plus jamais à quoi que ce soit.

On ne sait jamais, certains pourraient être moins malheureux que d’autres !

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La mort par principe de précaution

Par : h16

La situation n’est pas drôle, mais au moins en France avons nous tous compris l’absolue nécessité qu’elle soit fermement encadrée : tout sera fait dans l’ordre, dans le respect le plus strict des règles, des normes et des formulaires que l’administration, inflexible, se chargera de faire distribuer, appliquer, remplir et tamponner.

Certes, notre pays ne sera certainement pas le plus protégé avec des masques dont on attend encore la livraison. Il ne sera certainement pas le plus suivi épidémiologiquement alors que les tests sont toujours réalisés avec la plus grande parcimonie et un souci des deniers publics comme on n’en avait plus vu depuis 40 années de déficits budgétaires. Il ne sera pas non plus le plus suivi statistiquement avec une fière bidouille des chiffres de mortalité comme seul le Parti Communiste Chinois pourrait le comprendre.

Mais au moins, les Français en auront pour leurs 1100 milliards de prélèvements annuels : grâce à une maréchaussée au maximum de son utilité sociale, le peuple français sera le peuple le plus pruné de sa génération, au point que l’excuse qui sert de ministre de l’Intérieur en vient à fanfaronner sur les plateaux télé en vantant le demi-million de contredanses distribuées sur le territoire républicain.

Cette distribution d’amendes à un rythme stakhanoviste trouve une explication simple : il ne sera pris aucun risque avec les citoyens français dont on sait qu’ils sont trop bêtes et trop indisciplinés pour être laissés à leur seul jugement. Papa État ne peut laisser aucune latitude à ses enfants citoyens et doit mettre en oeuvre toutes les précautions nécessaires pour les protéger de tout, y compris d’eux-mêmes, ces chers galopins turbulents.

« Précaution » : le mot est écrit. Il est même plus qu’écrit, il est sanctifié dans notre constitution, par principe même : malgré l’absence de certitudes dues à un manque de connaissances techniques, scientifiques ou économiques, il conviendra pour l’État français de prendre toutes les mesures anticipatives de gestion de risques eu égard aux dommages potentiels sur l’environnement et la santé.

Dès lors, faire pleuvoir en averse drue les contraventions sur les impétrants qui trottinent niaisement dehors au lieu de se morfondre dans leur 30m² parisien semble indispensable pour rappeler les risques inouïs qu’ils font courir, à eux et aux autres.

L’implacable logique administrative de cette attitude policière s’arrête pourtant là et on fera fort, dans les médias, chez les chroniqueurs à la mode et au sommet de l’État, de ne pas aller chercher plus loin : il ne faudrait pas que l’édifice communicationnel du gouvernement, frêle château de cartes presque entièrement basé sur l’immense talent de la porte-parlote gouvernementale, s’effondre à la moindre contradiction logique.

Pourtant, à bien y regarder, il y aurait fort à redire en matière de gestion de la crise, rien qu’en notant à quel point l’application du principe de précaution, pourtant dans la constitution française, a été bafoué.

Ainsi, aucun stock de masque n’avait été conservé par précaution. Oh, zut.

Ainsi, alors que les cas graves s’accumulaient en Chine, alors que le pays bouclait ses citoyens dans un confinement très dur et mettait son économie en arrêt total, aucune alerte ne fut lancée ni dans les hôpitaux, ni dans les laboratoires. Oh, zut.

Ainsi, alors que des cas se déclaraient en France, aucun établissement éducatif, aucune administration, aucune aéroport, aucun transport collectif ne fut arrêté, même pas par précaution. Aucun contrôle ne fut posé aux frontières, même par précaution. Oh, zut.

Ainsi, alors qu’on fait grand foin politique et force procès médiatique du bisphénol, des OGM, des pesticides et des petits prouts gazeux de nos voitures en se gargarisant dans de grands gargouillis gutturaux du principe de précaution, ce même principe de précaution aura courageusement poussé nos élites à mettre quelques petits posters dans les aéroports. Oh, zut.

Ainsi, par principe de précaution, on aurait dû, très tôt, interdire les visites à nos anciens dans les EHPAD pour leur éviter la contagion. Des semaines s’écoulèrent avant que fut prise cette décision. Oh, zut.

Autrement dit, lorsqu’il aurait fallu user de ce principe, il n’en a rien été.

Mais il y a bien pire encore.

A contrario, ce même principe de précaution est maintenant utilisé, notamment par toute la fine fleur de notre grande, belle, vaste (très très vaste, même) administration pour garantir qu’absolument aucun risque ne sera pris ni aucune norme ne sera froissée dans l’établissement des tests covid-19 : tant que tous les marquages CE et autres normes ne sont pas en place, tant que les autorisations, toutes les approbations de toutes les autorités administratives importantes n’ont pas été rassemblées, les réactifs, les machines et les tests ne pourront être lancés. Ce qui explique pourquoi les laboratoires vétérinaires, pourtant techniquement aptes à effectuer ces tests, en ont été très longtemps empêchés (plusieurs semaines).

Précaution avant tout !

De la même façon, c’est ce même principe de précaution qui a largement incité les autorités à défavoriser le port du masque, même de fortune, (voire l’interdire pour certaines professions comme celles des forces de l’ordre) avant qu’elles renoncent enfin à ce diktat débile devant l’accumulation d’éléments concordants sur l’utilité de cette protection basique.

Et c’est encore grâce à l’habile utilisation de ce même principe de précaution qu’on a formellement interdit toute prescription de traitements expérimentaux en dehors du cadre très strict validé par les autorités, les administrations, les cercles de Sachants normalisateurs. L’idée même qu’un médecin puisse prendre un risque, engager sa responsabilité personnelle, et puisse chercher une solution efficace en se fiant à son expérience a complètement défrisé l’administration tant on peut voir là une véritable atteinte au Très Saint Principe de Précaution.

En fait, tout démontre que ce Principe de Précaution a largement fait plus de mal que de bien.

Largement oublié là où il aurait dû être utilisé, imposé partout où il a mortellement encombré la prise de décision et la possibilité d’action du marché et des individus libres et responsables, ce principe a amplement démontré, dans cette crise, sa complète et totale faillite.

Plus profondément, ce principe, inscrit dans notre constitution, montre que la société française s’est complètement sclérosée : incapable de prendre des risques calculés et des initiatives responsables, elle se recroqueville sur ses protocoles, ses normes, ses méthodologies qui, gravées dans le marbre, deviennent le sillon dans lequel toute action doit absolument s’inscrire, même et surtout lorsque le sillon mène au ravin et à la mort.

Il n’est qu’à voir les pays qui, ne disposant ni de nos pléthoriques administrations, ni de ce principe délétère, sont littéralement forcés de prendre des risques et de s’en remettre aux initiatives et aux bonnes volontés de chacun pour constater qu’ils s’en sortent mieux que la France dans cette terrible épreuve.

Il n’y a pas à douter que le bilan humain, sanitaire, politique et économique de cette crise sera terrible. Mais dans ce bilan, il ne faudra surtout pas faire l’impasse sur celui du principe de précaution dont il faudra, enfin, faire joyeusement le deuil.

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Discrètement, l’État mine un peu plus le droit de propriété privée

Par : h16

Et voilà, la question est posée, en toute décontraction : et si vous achetiez une maison mais pas le terrain sur lequel elle se trouve ? Et si vous profitiez de la magnifique aubaine que constitue les petits changements dans le droit de propriété introduits par la dernière trouvaille législative des députés Lagleize et consorts ?

J’avais, en novembre, évoqué la question en constatant, effaré mais lucide, que l’Etat entendait décidément ne surtout pas laisser l’immobilier se débrouiller sans une nouvelle intervention de sa part. Cette fois-là, il s’agissait, au prétexte de vouloir résoudre le problème de la méchante spéculation foncière dans les « zones immobilières tendues », de rendre l’État propriétaire des terrains à bâtir pour une durée infinie, la propriété des murs restant seule au bâtisseur.

Comme prévu, la députaillerie n’a pas attendu pour voter cette proposition de loi en première lecture. La loi n’est pas encore effective, mais on sent déjà les sénateurs mûrs pour valider cette nouvelle intromission de l’État dans la propriété privée.

L’idée de départ repose sur le constat que les Français ont de plus en plus de mal à accéder à la propriété et propose donc que l’État devienne propriétaire (partiel ou total) du foncier afin d’empêcher la méchante spéculation sur les terrains. Eh oui : le marché immobilier français, déjà pas franchement libre (même vu de loin), mérite d’être encore plus corseté pour aboutir à une meilleure redistribution des terrains et des biens bâtis, c’est absolument évident.

Les lois économiques n’étant pas différente en France du reste du monde, on sait déjà comment l’ensemble va évoluer, peu ou prou : après une première phase peut-être euphorique plus ou moins longue pendant laquelle médias, politiciens et quelques vibrants témoignages de Français concernés se succéderont pour valider le concept, on commencera à se rendre compte que l’opération tourne au vinaigre.

On peut imaginer des myriades d’effets de bords liés à l’introduction du collectivisme et d’un bureaucratisme délirant bien français dans la propriété privée ; gageons que l’histoire sera inventive. Mais une chose est sûre : le contrôle des prix (puisque c’est de ça qu’il s’agit, in fine) et l’État n’étant absolument jamais parvenu à s’insérer dans un marché sans y apporter la ruine et la destruction de valeur, on peut raisonnablement parier à moyen et long terme sur une gigantesque destruction de valeur du foncier en France.

C’est extrêmement rassurant.

Et c’est d’autant plus rassurant qu’on sait que l’idée ayant germé, qu’elle existe maintenant sous forme de loi et qu’elle sera bientôt validée au Sénat, plus rien n’arrêtera les édiles, qui feront fort de, tous, proposer des dizaines, puis des centaines, puis des milliers de terrains à bâtir sur ce mode, imposant un loyer (en plus de la taxe foncière, notez bien) aux propriétaires du bâti. Loyer qui sera, on peut le garantir, calculé par des services de l’État, au début conciliant et attentif aux ressources de ses citoyens, puis rapidement, sans plus aucune considération pour ces derniers.

On sent d’ici frémir les imprimantes à cerfas, les fabricants de tampons et les ronds-de-cuir qui auront à gérer tout ça. Et si, en France, chaque service public se déglingue, il n’en est rien pour au moins ceux d’entre eux s’occupant de la collecte des taxes, amendes et ponctions dont l’automatisation croissante permet une efficacité redoutable.

C’est donc avec une régularité de coucou suisse que la ponction des loyers se fera et écrasera un jour toute dissidence. Là aussi, c’est garanti par nature. On remerciera donc les députés Modem qui ont proposé ce magnifique broyeur à citoyens, et tous les autres qui ont voté pour cette belle idée dont l’inévitable et misérable dérive bureaucratique prendra fort heureusement des années, utiles à ces responsables politiques pour – pas fous – s’évanouir bien vite dans la nature.

Au-delà de ces aspects peu réjouissants, notons tout de même l’idée de base qui consiste à remplacer un achat direct par une location plus ou moins longue durée. Cette idée n’est pas nouvelle, tant sur le foncier que sur d’autres marchés, et se développe dans deux cas : lorsque la mobilité, les changements d’habitudes et la souplesse des consommateurs grandit, ce qui permet à cette option de devenir économiquement intéressante, ou lorsque le consommateur s’appauvrit.

Ceci explique pourquoi l’introduction de la location de voiture sur de longues durées existe depuis déjà fort longtemps et pourquoi elle rencontre du succès : beaucoup d’automobilistes (ceux dont les besoins routiers sont notamment professionnels) ont fait un calcul économique et se sont naturellement portés vers cette solution pratique, d’autant que la bataille contre ces automobilistes fait maintenant rage à tous les échelons de l’État.

Il en va différemment pour l’explosion de durées délirantes de crédits immobiliers, avec l’apparition de crédit sur 30 ans (la durée moyenne actuelle d’un crédit immobilier en France étant déjà supérieure à 19 ans), et surtout l’extension de l’idée de location sur des domaines insoupçonnables comme les meubles pour son logement ou encore les matelas.

Le développement de ces marchés, s’il correspond effectivement à des besoins très spécifiques pour une petite part de la population, illustre aussi la paupérisation grandissante des classes moyennes françaises, même si cette dernière explication sera soigneusement évitée tant le pays continue de se murer lentement dans le déni.

Le plus consternant est, notamment dans le cas du foncier, que cette tentative de combattre la paupérisation des classes moyennes se fait par une collectivisation puis une redistribution massive. Ce qui revient réellement à une augmentation des impôts, des taxes et des prélèvements de l’État… Prélèvements en constante hausse, et qui nourrit cette paupérisation, notamment en retirant aux Français leur capacité d’agir efficacement et directement sur leur vie, sur leurs moyens de commercer, de faire des affaires, de vendre leurs savoir-faire ou leurs productions.

Encore une fois, le problème d’accès des classes moyennes à la propriété privée a été analysé de travers par la députaillerie française qui s’est donc empressée d’y apporter une solution boiteuse.

Arrêter l’appauvrissement des Français ne passe surtout pas par une nouvelle forme de redistribution ou de collectivisation de la propriété privée, mais au contraire par une diminution de l’intervention de l’État tous azimuts pour enfin le concentrer sur les rares domaines régaliens où il peut agir sans tout ruiner.

Malheureusement, on prend le chemin exactement inverse. C’est pourquoi ce pays est foutu.

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Les Français fuient-ils la France ?

Par : h16

Certes, il y a les Gilets Jaunes. Certes, l’Europe semble un peu partir en sucette avec cette petite histoire de Brexit et d’Italie récalcitrante. Certes, les indicateurs économiques ne sont pas bons, le chômage ne diminue pas des masses et les tensions mondiales, européennes et nationales ne semblent pas s’apaiser. Certes. Mais au moins, la France reste ce pays accueillant où il fait bon vivre et on l’on se presse pour profiter de ses richesses.

Ce qui n’empêche pas les uns et les autres de s’interroger sur le nombre pourtant grandissant de Français qui choisissent d’aller vérifier ailleurs si, par hasard, l’herbe ne serait pas plus verte.

La rumeur voudrait en effet que d’autres pays existent où l’on ne meurt pas dans les rues de n’avoir pas reçu de soins, où l’on trouverait malgré tout des emplois normalement payés malgré une protection sociale forcément diaphane, où les retraités ne seraient pas tous réduits à la plus sordide mendicité. Dès lors, pour ces Français hardiment aventureux (et probablement bercés par les sirènes enivrantes d’un capitalisme turbolibéral apatride et propagandiste), l’affaire devient tentante, les poussant à aller explorer ces contrées mystérieuses sans gréviculture bi-annuelle, syndicalisme rabique et ponctions fiscales invasives et cancérigènes.

Et, de petits paquets de Français frétillants en petits paquets de Français s’expatriant, on finit par obtenir de jolis nombres d’une émigration qui finit par se voir dans les chiffres officiels torturés manipulés avec soin par notre INSEE nationale. Le constat apparaît alors dans toute sa splendeur gênante : il semblerait bien que les Français fuient la France.

Oh, bien sûr, les démographes, les statisticiens et les politologues se gardent bien de tirer cette conclusion des soldes migratoires : en rappelant que se nichent dans les données de l’INSEE tout un tas de petits biais statistiques, on en arrive à la conclusion que s’il y a un solde migratoire négatif (la France se vide de ses Français), ce n’est pas vraiment grave, même lorsque les chiffres d’expatriation augmentent, même lorsque le nombre de Français qui s’enregistrent aux Consulats ne cesse d’augmenter, même lorsque les sondages, réalisés par les instituts statistiques ou lors des recensements, indiquent bien qu’un nombre croissant de nos compatriotes vont voir ailleurs s’ils y sont.

Prudents, ils se contenteront de rappeler que les prochaines années, et les prochaines recensements, permettront de trancher pour savoir si c’est une tendance ou si c’est juste une petite perte passagère d’attractivité.

Comme si les articles, que la mémoire fidèle d’Internet conserve religieusement, ne s’empilaient pas tous dans le même sens : non seulement, les Français s’expatrient, mais ils ne sont pas nombreux à revenir loin s’en faut ; ainsi, un nombre croissant part pour éviter le chômage, ou simplement parce que leurs compétences ne sont plus accessibles ou pas assez bien payées en restant au pays. Si l’on y ajoute le fait que revenir en France est un véritable parcours du combattant administratif noyé dans la bureaucratie franchouillarde et kafkaïenne, on comprend que, non non, ce n’est pas un biais statistique mais bel et bien une tendance de fond : les Français fuient leur pays.

Franchement, on se demande bien pourquoi.

Tout le monde sait pourtant que ce pays de Cocagne est envié par tous à tel point qu’on se bouscule à ses frontières ! Ou presque : en fait, lorsqu’on demande aux expatriés où ils veulent se rendre, ce n’est pas la France qui arrive en premier, loin s’en faut. Dans une étude de HSBC qu’on pourra compulser fébrilement, on se rend compte que la France n’arrive même pas dans le top 10.

Pourtant, le pays a tellement d’atouts qu’on se demande ce qui peut bien pousser tous ces gens productifs à s’en aller, et tous les autres à ne pas y venir… Tenez, prenez les dernières dispositions dont on parle dans les milieux bien informés, les ministères affairés et les administrations bien en cour : comment ne pas voir tout l’intérêt que peut avoir, pour l’investisseur, le pensionné, le jeune diplômé ou l’entrepreneur de venir s’installer en France, d’y passer sa retraite ou d’y développer son activité alors qu’on est justement en train de tout faire pour rendre l’héritage plus attrac… heu pardon pour taxer encore plus l’héritage, bien que la France soit l’un des pays du monde où il est déjà le plus taxé ?

Eh oui : puisque la taxation forcenée de l’héritage a déjà donné d’excellents résultats par le passé, qu’il démontre tous les jours son pouvoir d’attraction sur les gens de tous horizons et de tous les pays, il serait idiot de ne pas passer la démultipliée et d’en rajouter une couche, n’est-ce pas ?

Pour le jeune diplômé, l’entrepreneur, l’investisseur qui veut se lancer, quoi de plus attractif qu’apprendre qu’une nouvelle vague de taxations est déjà dans les tuyaux ministériels ? Et puis, quel plaisir de savoir qu’on va, un jour, être si honteusement riche qu’on fera partie des 20% de chanceux qui continueront à payer leur taxe d’habitation ?

Et puis, il faudrait vraiment être fou pour ne pas devenir propriétaire en France : tout y est fait pour favoriser la propriété privée, inciter le développement et l’initiative personnels ainsi que la prise de risque capitaliste et son pendant, l’enrichissement qui permettra de créer des emplois ! D’ailleurs, c’est bien simple : tout est si favorisé, si incité et si encouragé qu’il faut, depuis le premier janvier de cette année et pour les propriétaires immobiliers dans un nombre croissant de villes, disposer d’un authentique « permis de louer » délivré par notre belle administration pour pouvoir faire ce qu’on veut de son bien immobilier.

Devant ces éléments, et alors que l’avalanche de ponctions diverses se fait déjà entendre au son sourd et grave du « On Ne Touchera Pas Aux Dépenses Publiques » et du « C’est Gratuit C’est L’État Qui Paye », il devient vraiment difficile d’expliquer le comportement de ces Français qui quittent leur pays par milliers. Ou, a contrario, il ne vient guère qu’une pensée, simple et résumée ainsi :

Fuyez. Ce pays est foutu.

epic fail

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L’Etat obèse, très concrètement

Par : h16

On parle parfois d’un État obèse, en évoquant ses administrations pléthoriques, ses cerfas par milliers, ses élus trop nombreux et ses ponctions asphyxiantes.

Cependant, tous ces éléments, bien qu’exacts, restent particulièrement abstraits. On sait, confusément, que la multiplication de ces lois, de ces administrations pour les suivre, de ces cerfas pondus par ces dernières pour calibrer leur réponse aux demandes du public, tout cela ne peut pas se traduire par grand-chose de bon au fil du temps. Peu cependant savent ce que cela veut dire concrètement, au jour le jour.

C’est pourquoi je vous propose la petite vidéo de Margaux Henin, une entrepreneuse spécialisée dans la décoration d’intérieur qui a tenté de lancer sa propre société sur le sol français et qui subit très directement et très concrètement les affres de la bureaucratie française.

Ses explications touchantes montrent une chose, absolument claire : ce n’est pas d’un SMIC revalorisé dont les créateurs d’entreprises, de richesses et d’emplois ont besoin. Ce n’est pas de bons pour acheter de l’essence, de tickets de rationnement pour l’une ou l’autre friandise ridicule dont les énarques déconnectés ont le secret. Le problème majeur, essentiel, que rencontre Margaux et tous ceux qui ont un jour eu l’impudence de devenir indépendant, de créer leur propre entreprise, de créer de la valeur, de la richesse et de l’emploi, c’est celui d’une administration devenue folle, se comportant comme un colon dans un territoire occupé qu’il pille sans vergogne, d’un État obèse qui n’est plus là que pour lui-même et a complètement oublié sa fonction première.

Ce dont ont besoin Margaux et tous les autres, ce n’est pas de la sécurité frelatée de l’État, mais c’est de liberté.

(lien sur la vidéo)

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Darmanin et son joli Big Brother des familles

Par : h16

Malgré les polémiques grossières sur Pétain lancées par un Macron en mal de popularité, la grogne sur la pression fiscale ne semble pas faiblir. Et alors que se tient à Cannes un « Salon international de l’émigration et de l’immobilier de luxe », sobrement rebaptisé « salon de l’évasion fiscale » par une bande de paléo-communistes particulièrement fumaces, on apprend que Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, entend combattre pied-à-pied chaque petite tentative ridicule des Français visant à réduire leur joug fiscal.

Et pour cela, Gégé a un plan, un truc magique qui va lui permettre de traquer, débusquer et coincer les fraudeurs de toutes trempes qui sévissent encore bien trop dans les contrées fiscales françaises.

Gégé, c’est un petit gars moderne. Sémillant trentenaire, il pratique la branchitude et les réseaux sociaux avec le brio qui sied à sa génération : il sait comment ça marche, il sait ce qui est possible ou pas, il maîtrise. À tel point que c’est lui qui est en charge du Prélèvement de l’impôt à la source et qu’on sait qu’avec un tel chef de projet, ça va marcher du feu de Dieu, dépoter sévère et envoyer du lourd.

Et comme il a tout compris des réseaux sociaux, qu’il a en outre noté avec sa perspicacité de fin limier de l’impôt que certains affichaient sur ces derniers un train de vie manifestement incompatible avec les revenus qu’ils déclarent officiellement à Bercy, il s’est dit : « Mon Gégé, pas de doute, il y a un truc à faire, là. »

C’est donc tout naturellement que Gégé, lors d’une interview accordée à l’émission Capital, en vient à proposer une solution radicale : analyser les réseaux sociaux à la volée pour déterminer ceux qui auraient un décalage entre leur train de vie affiché et leurs revenus déclarés. Dans sa bouche, cela donne ceci :

« Nous allons pouvoir mettre les réseaux sociaux dans une grande base de données. Il y aura la permissivité de constater que si vous vous faites prendre en photo, de nombreuses fois, avec une voiture de luxe alors que vous n’avez pas les moyens de le faire, peut-être que votre cousin ou votre copine l’a prêtée, ou peut-être pas »

Pour résumer grossièrement, dès le début de l’année prochaine, les fines équipes de Darmamin et l’ensemble du portique multitaxe de Bercy vont faire exactement ce que les cambrioleurs font lorsqu’ils scrutent sur Facebook les départs en vacances pour intervenir en toute quiétude, à la différence que ce ne sera pas du vol pour Bercy puisqu’ils auront des cerfas à vous faire signer avant.

Que voilà une idée formidable ! Grâce à ce nouveau Service Téléinformatique pour l’Assurance de la Sécurité de l’Information, Bercy – qui, je vous rassure, a reçu toutes les autorisations et tous les petits votes favorables à l’Assemblée Nationale, bisous – va pouvoir espionner absolument tout le monde et intervenir rapidement en envoyant sa brigade d’efficaces inspecteurs pour redresser les torts et les comptes cachés.

Tout ceci s’annonce extrêmement bien et on entrevoit déjà, comme le fait remarquer Vincent Bénard sur Twitter, la suite logique de cette nouveauté technologique mise en place par notre admirable administration fiscale : puisqu’on va pouvoir lancer des contrôles fiscaux sur base de photos Instagram ou Facebook, pourquoi ne pas carrément se la jouer Pekin-Style en demandant à tous les citoyens de se noter entre eux, charge aux administrations de tomber ensuite à bras raccourcis sur les moins bien notés et les plus dénoncés ?

Normalement, après une stupéfaction logique et une période de sidération consternée, ces déclarations devraient déclencher une vague de protestations dans toute la classe politique : les dérives de ce genre de systèmes sont flagrantes.

Or, il n’en est rien.

On pourrait charitablement mettre cette absence de réaction sur la sagesse des députés acquise au fil des années : peut-être prennent-ils en compte qu’en matière d’informatique, l’État est extraordinairement nul (les déboires de Pôle Emploi illustrent fort bien ce point) et que les déclarations de Darmanin n’engagent dès lors que ceux qui croient aux pénibles bobards de la frétillante endive frisée ministérielle ; l’analyse des réseaux sociaux sera menée avec le même brio que les précédents projets informatiques de l’État, et foirera donc dans un feu d’artifice de dépenses publiques rassurant pour les libertés civiles.

Malheureusement, il est assez peu probable que les politiciens se soient effectivement rendu compte de cette constance dans l’erreur. L’autre explication possible est, en revanche, bien plus inquiétante.

Elle tient en deux éléments.

D’une part, des politiciens savent, confusément ou pas, que l’État a maintenant un besoin impérieux de lancer ces opérations, tant est vitale la récupération de chaque ponction fiscale pour financer son train de vie. Du reste, le prélèvement à la source, qui promet sur le papier un taux de recouvrement record, laisse espérer quelques pourcents budgétaires supplémentaires ; à 3 milliards d’euros le pourcent, la galette devient vite alléchante. Si l’espionnage des réseaux sociaux permet de gagner un ou deux milliards d’euros supplémentaires dans la besace de Bercy, ce sera toujours ça de pris. Au moment où la France s’appauvrit, cela devient rapidement indispensable.

D’autre part, nos « élites » politiques, étonnamment peu bavardes sur le sujet, constituent l’archétype d’un groupe qui aura tout intérêt à se serrer les coudes pour garantir son avenir.

Pour que l’État puisse perpétuer son emprise sur tous, il lui faut par nature s’assurer de troupes dociles.

Dans ce cadre, tout sera fait pour la recherche d’un consensus social, d’une pensée de groupe aussi uniforme et aussi neutralisante possible : ainsi, à mesure que la situation (économique et politique, notamment) se tend et se fait plus périlleuse, la pression sociale augmente sur les membres du groupe et sur ceux qui savent qu’ils ont bien plus à perdre qu’à gagner d’un changement majeur de paradigme politique et économique. Le conformisme devient de plus en plus important et avec lui, l’obligation de montrer qu’on se conforme bien comme le groupe le demande.

Et alors que l’idée même d’un espionnage tous azimuts par les sbires de Bercy aurait déclenché une bronca dans toute la classe politique il y a peut-être vingt ans, elle apparaît comme absolument normale et nécessaire, voire désirable par l’actuelle coterie qui nous gouverne : personne n’ose plus récriminer, de peur de passer pour un séditieux fasciste ultra-néolibéral qui refuserait de participer à la collectivité en imposant des barrières à la collecte de l’impôt…

J’exagère ?

J’aimerais bien. Pourtant, c’est ici et maintenant qu’on observe des phénomènes de chasse au sorcière de plus en plus fréquents, les nouveaux convertis au dogme collectif (et qui étaient jusqu’alors neutres) redoublant d’effort pour montrer leur conformité, aboutissant à des débordements de plus en plus violents. Comment expliquer ce dernier exemple en date où un professeur de philosophie se trouve évincé d’une université française pour ses opinions politiques et ses occupations privées ? Qu’aurait-on dit s’il avait été viré parce qu’il s’était affiché dans une gay-pride ?

Non, pas de doute : Darmanin ne fait que surfer sur une tendance maintenant claire et très inquiétante. La France se radicalise et elle le fait par le centre.

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Horreur, le Renaudot fricote avec Amazon !

Par : h16

Non alors non vraiment c’en est trop ! Il y a des limites que les bornes ne doivent pas franchir ou sinon c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres ! Vraiment, on a ici un casus belli évident, véritable goutte d’eau qui met le feu aux poudres, qui déclenche le chaos dans lequel les chiens couchent avec les chats et les prix littéraires sont malencontreusement attribués à des grandes entreprises américaines ! Et ça, mes petits amis, non, vraiment, c’est impossible !

Bon. Calmons-nous et reprenons à tête reposée.

Tout partait pourtant d’une idée simple : tous les ans, on fait un jury pour un prix littéraire, on fait une sélection de réalisations, et on remet un prix au gagnant qui lui permettra, outre de toucher un peu d’argent, de se faire mieux connaître et de favoriser le rayonnement culturel français.

Cette année et dans le cadre du Prix Renaudot, le jury a donc effectué une première sélection, l’a présentée et a immédiatement déclenché un véritable prurit chez certains libraires. Horreur invraisemblable : dans la sélection, l’un des ouvrages est édité à compte d’auteur… sur Amazon !

Pour ces libraires en pleine crise, pas de doute : il s’agit ni plus ni moins qu’adouber Amazon.

L’affront est immense : si le libraire de quartier veut pouvoir vendre le livre édité à compte d’auteur chez Amazon, il va lui falloir acheter chez son concurrent « le plus féroce », autrement dit nourrir la Beuhête Immmonheudeu qui le tue à petit feu ! C’est insupportable ! Donner ainsi à une des GAFA l’opportunité de planter un couteau de plus dans le dos de toutes ces petites boutiques de quartier que ces libraires représentent fièrement, c’est vraiment le comble !

Non, le Renaudot ne passera pas par les GAFA.

Enfin bon, disons, pas par Amazon. Pour Facebook, on va temporiser puisqu’à l’annonce, les réseaux sociaux ont fait de la combustion spontanée : prenant leurs claviers à deux mains déterminées, voilà que les libraires-internautes tout remontés contre les GAFA se sont empressés de les utiliser pour exprimer leur stupéfaction dans un cri que Google News aura largement contribué à répandre.

Relayés par la fine fleur de l’édition journalistique (depuis France24 jusqu’à Libération), le courroux des libraires s’organise : pour eux, aucun doute, c’est une véritable guerre qui se livre à présent et en choisissant ainsi de s’auto-éditer auprès d’Amazon, Marco Koskas a choisi un camp, celui de l’innommable, celui de l’abomination américaine et algorithmique, celui qui détruit du lien social.

Il n’est qu’à lire la diatribe d’un libraire dans Libération ou d’une autre sur Facebook pour bien comprendre qu’on a passé un cap et que si les insultes ne fusent pas, le fumet de la haine et l’envie du pénal sont quasiment palpables à chaque ligne.

Que voulez-vous : le libraire français moderne est à bout. Lui qui s’est naturellement érigé en défenseur, vaille que vaille et coûte que coûte, du livre, de la culture et du lien social avec ses clients, n’en peut plus de ce pilonnage incessant par le commerçant en ligne ! Il se sait aux abois. Son heure est proche, mais il ne disparaîtra pas sans combattre âprement et si cela doit passer par des hurlements sur les réseaux sociaux, des actions coup de poing lors de la remise du prix Renaudot (si, d’aventure, il devait échoir à cet auteur sulfureux), eh bien, qu’il en soit ainsi ! No pasaran !

Bon, bien sûr, il ne s’agira en aucune façon de se remettre en question pour ces libraires en ébullition. Il ne faut pas pousser non plus.

Pas question, par exemple, de s’interroger sur les raisons qui ont poussé Marco Koskas à s’auto-éditer ! Pourtant, elles sont croquignolettes, ces raisons.

Il y a d’abord, bêtement, l’efficacité commerciale : même auto-édité, il n’y a rien à payer puisque le livre est imprimé à la demande par Amazon, le prix est fixé par l’auteur, il n’y a pas d’exclusivité et Amazon rémunère deux à trois plus qu’un éditeur traditionnel.

Il y a ensuite le fait qu’Amazon ne pratique aucune censure, aucune restriction et ne cherche pas à savoir si ce qui est écrit est politiquement correct ou non. Dans cette France arc-boutée sur ce concept, on comprend que l’argument a du poids.

Enfin, l’auteur explique avoir dû faire face à – je cite – « une israélophobie délirante » de la part des éditeurs traditionnels :

Chez les éditeurs traditionnels, j’ai surtout rencontré du mépris et une israélophobie délirante. Alors, la monstruosité d’Amazon, pardon mais j’ai vu bien pire chez les pétasses et les petits marquis des éditions germano-pratines.

Pétasses et petits marquis germano-pratins, mépris et israélophobie délirante, voilà qui a en effet le don de poser le décor. On comprend mieux la violente réaction de ceux qui se sont sentis directement visés.

Mais de remise en question, point.

Pourtant, et même si on met l’anti-sionisme relaté par Marco Koskas uniquement sur le dos d’un désir de publicité un peu malsain jouant sur les peurs du moment, les remarques de l’auteur portent en elles quelques éléments de réflexion que ces éditeurs et ces libraires tout effarouchés auraient intérêt à prendre en compte pour améliorer leur espérance de vie face au mastodonte américain.

Ainsi, peut-être l’édition française n’est-elle pas bon marché, au point que les quelques pourcents laissés à l’auteur semblent trop maigres et l’incitent fortement à la démarche tentée par Koskas ? Peut-être ces éditeurs devraient-ils voir là une piste pour améliorer leurs coûts et verser davantage aux auteurs ?

Ainsi, peut-être les éditeurs et les libraires auraient-ils intérêt à tenter de voir un peu plus les choses du côté de leur clientèle et pas trop de ce qu’ils aiment promouvoir, ce qui éviterait (outre une perte de marché) la fâcheuse tendance à l’autocensure, à l’émergence et la conservation obstinée de ce politiquement correct que cet auteur n’est pas – loin s’en faut – le seul à remarquer. J’en veux pour preuve quelques tweets assez éclairants de libraires qui, s’ils ne représentent heureusement pas toute la profession, montrent assez bien les dérives « germano-pratines » évoquées précédemment.

De la même façon, on se souvient de ceux qui s’offusquaient d’avoir à vendre le livre de Le Pen, et pire encore de constater qu’il se vendait bien. On comprendra en tout cas que sur le simple plan commercial, la neutralité d’Amazon remporte facilement des points face à ce genre de comportements. Encore une leçon que certains ne voudront pas entendre.

Plus prosaïquement, on comprend qu’encore une fois, au travers de cette sélection iconoclaste pour le prix Renaudot, toute une frange d’individus absolument incapables de se remettre en cause vient de heurter frontalement la réalité. Dans un futur plus ou moins proche, un Renaudot, un Goncourt, un Femina seront disponibles sur une plateforme en ligne, auto-édités et peut-être même en format électronique seul. Le travail d’éditeur et celui de libraire va devoir changer, profondément, pour montrer aux auteurs leur valeur ajoutée, qui existe indubitablement.

Mais ce n’est pas en crachant sur les concurrents qui s’en sortent mieux que celle-ci s’appréciera.

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