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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

En Guyane, les Amérindiens face au manque d'eau

École fermée, rationnement... En Guyane, les Amérindiens manquent cruellement d'eau potable, et le fleuve Maroni est ultrapollué. M. Macron, en déplacement dans la région, ne s'est pas rendu dans la zone touchée.
Maripasoula (Guyane), reportage
L'allure décontractée, assis à l'arrière de la pirogue, le « taxi man » dirige instinctivement son embarcation. Fils et petit-fils de piroguiers, il connaît par cœur chaque méandre de l'Aletani, le nom que donne son peuple, les Wayana — un des six peuples amérindiens (...)

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Sainte-Soline, un an après : « On est encore là, et plus déterminés que jamais »

Un an après le choc de Sainte-Soline, une marche a eu lieu le 23 mars dans les Deux-Sèvres. Les antibassines ont rendu hommage aux blessés et salué la force du collectif qui leur permet de faire face à leurs traumatismes.
Melle (Deux-Sèvres), reportage
Le temps panse les plaies, paraît-il. Celles du corps, sans doute. Qu'en est-il de celles qui grèvent les esprits et divisent les territoires ? Ce 23 mars 2024, presque un an après la manifestation de Sainte-Soline, théâtre d'une violence sans précédent (...)

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À la découverte du Marais poitevin, victime de l'agriculture intensive

Le Marais poitevin est l'une des premières victimes de l'agriculture intensive dans la région. Découverte de ce milieu unique et fragile avec Julien Le Guet, porte-voix de la lutte contre les mégabassines.
Marais poitevin (Deux-Sèvres), reportage
Sur la racine émergée d'un solide frêne, le minuscule étron verdâtre dégage un fumet délicat de poisson. À côté, cinq doigts en éventail se sont imprimés dans le limon humide. « Voir la loutre, c'est ma quête du Graal », sourit Julien Le Guet. Depuis des années (...)

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Dans les favelas de Rio, une canicule insoutenable

Au Brésil, Rio de Janeiro affronte actuellement une canicule historique. Les habitants ne sont pas tous égaux face à la chaleur extrême : dans les favelas, la situation est de plus en plus difficile à supporter.
Rio de Janeiro (Brésil), reportage
« C'est un four ! », désespère Giro Oliveira da Costa, casque sur la tête, entre deux courses à moto. En dépit de la canicule qui pèse sur Rio de Janeiro depuis le 11 mars, ce père de famille de 36 ans serpente dans les rues étroites du Complexo da Maré, un (...)

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En Guyane, la difficile cohabitation entre éleveurs et jaguars

Les éleveurs guyanais font face à de plus en plus d'attaques de jaguars. Le phénomène, mal pris en compte par les pouvoirs publics, pousse des agriculteurs à se défendre seuls, quitte à braconner l'animal, pourtant menacé.
Kourou (Guyane), reportage
« Quand on a commencé à se faire attaquer par le jaguar, on a essayé de marquer notre présence pour lui faire peur, mais il n'y avait rien à faire. Alors, pendant un mois, j'ai dormi dans mon bâtiment pour surveiller les bêtes. Et un soir, j'ai résolu le (...)

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À Montgenèvre, des skieurs ravis et des migrants invisibles

La station de ski de Montgenèvre, à la frontière franco-italienne, est un point de passage migratoire. Mais pas question d'évoquer le sort des exilés aux touristes, car ce qui prime, c'est le ski.
Montgenèvre (Hautes-Alpes), reportage
Un camion de l'armée est garé à l'entrée du village, les roues dans la neige. Plusieurs militaires s'affairent autour, leur fusil à l'épaule. Leur visage juvénile contraste avec la sévérité de leur uniforme : une tenue camouflage blanche et grise, parfaite pour se fondre dans (...)

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Mares, haies, fossés… Face aux inondations, ils tentent de guider l'eau

Dans le Pas-de-Calais, l'écolieu « De rives et rêves » expérimente des pratiques nouvelles pour prévenir les inondations. Un pari original dans une région où la culture intensive favorise les ruissellements.
Rumilly (Pas-de-Calais), reportage
Le long de la départementale, les champs s'étalent à perte de vue, dans un damier vert et marron. Les parcelles de blé d'hiver à peine germé succèdent à d'immenses étendues labourées. « Voilà les responsables de ce qu'on a subi », lâche Jérôme Sergent, une main sur le (...)

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Mares, haies, fossés... Face aux inondations, ils tentent de guider l'eau

Dans le Pas-de-Calais, l'écolieu « De rives et rêves » expérimente des pratiques nouvelles pour prévenir les inondations. Un pari original dans une région où la culture intensive favorise les ruissellements.
Rumilly (Pas-de-Calais), reportage
Le long de la départementale, les champs s'étalent à perte de vue, dans un damier vert et marron. Les parcelles de blé d'hiver à peine germé succèdent à d'immenses étendues labourées. « Voilà les responsables de ce qu'on a subi », lâche Jérôme Sergent, une main sur le (...)

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« Il faut nous entraider » : agricultrices, elles ont créé un collectif

Dans les Vosges, sept femmes ont lancé un collectif d'agricultrices, Les Filles de la plaine. Découvrez le reportage, en photos, de Reporterre.
Frebécourt (Vosges), reportage
Les Filles de la plaine, c'est l'histoire de sept femmes. Ce collectif est né d'une envie : celle d'apprendre, de s'entraider, et de faire leur nid dans un monde orchestré par le patriarcat. Néopaysannes, tout juste installées ou sur le point de sauter le pas, toutes rêvaient de plonger leurs mains dans la terre. Seulement, la vie (...)

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Les malheurs du lézard ocellé, le discret squatteur de terriers

Le lézard ocellé, que Reporterre a choisi pour symboliser mars dans son calendrier écolo et révolutionnaire, vit discrètement dans le sud de la France. Il y apprécie la compagnie des lapins dont il profite des terriers.
Reporterre a imaginé un nouveau calendrier révolutionnaire et écologique, pour symboliser un changement d'ère. Noms des mois, noms des jours et éphémérides sont réinventés pour célébrer les écosystèmes et celles et ceux qui les défendent. Le mois de mars a été rebaptisé du nom du lézard (...)

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Privés d'eau, harcelés : la difficile résistance des « écureuils » contre l'A69

Violences, intimidations... Deux militants perchés dans les arbres de la zad contre l'A69 témoignent de l'isolement et de la difficulté de résister au harcèlement policier qu'ils subissent.
Saïx (Tarn), reportage
« Ce harcèlement et cette violence des forces de l'ordre traduisent pour moi une incompétence face à notre mode d'action. » Alors qu'il est descendu volontairement de son platane le 24 février, Ubac semble toujours marqué par la dizaine de jours qu'il a passés dans les arbres de la zad de la (...)

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Des Pyrénées à Paris, ils parcourent 900 km à pied contre les pesticides

Joseph Garrigue, ex-conservateur de la forêt de Massane dans les Pyrénées-Orientales, marche avec sa compagne Françoise depuis le 13 janvier pour réclamer l'arrêt des pesticides. Leur arrivée à Paris est prévue le 1er mars.
Ferrières-en-Gâtinais (Loiret), reportage
Avec leur drapeau qui flotte dans le vent, on les voit venir de loin. Tout de vert vêtu, des parapluies aux imperméables en passant par les bonnets, malgré la pluie battante, l'allure est rapide, le pas déterminé. Il faut dire que Joseph (...)

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Frigos et ordinateurs cassés : ces déchets qui empoisonnent la Cisjordanie

En Palestine, les déchets électroniques sont brûlés pour y récupérer les métaux et les revendre illégalement. Un trafic qui a fait augmenter le cas de cancers, et l'inquiétude des habitants.
Beit Awwa (Cisjordanie occupée), reportage
À première vue, l'endroit semble paisible, presque bucolique, isolé au milieu des collines verdoyantes du sud de la Cisjordanie. Mais à Beit Awwa, les carcasses de déchets électroniques jonchent le sol et partout flotte une odeur âcre de plastique calciné. « Ça vous prend à (...)

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Dans cette crèche en plein air, les enfants font la sieste dehors

À Rennes, la crèche de la Clef des champs propose un accueil en plein air aux bébés de 3 mois à 3 ans. Jeux dans la boue et siestes en extérieur sont mis en valeur, pour les bénéfices du contact des touts-petits avec la nature.
Rennes (Ille-et-Vilaine), reportage
À 9 heures du matin, en ce jour de février, quelques bébés dorment dehors, les bras en croix, emmitouflés dans des turbulettes. Les lits sont placés sous le préau, contre la baie vitrée, à l'abri de la pluie torrentielle qui s'est abattue sur (...)

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En Guyane, la ruée vers le coltan menace des terres nourricières

Encore au stade exploratoire, un projet d'extraction de coltan pourrait voir le jour près de Kourou, sur le littoral guyanais. Des habitants anticipent les risques de pollution des cours d'eau.
Kourou (Guyane), reportage
À l'exception de la large piste en latérite s'enfonçant sous la forêt, rien depuis la route nationale qui quitte Kourou pour l'ouest de la Guyane ne laisse deviner l'étendue des travaux menés par l'Association guyanaise d'insertion rurale et de développement (Agir-D).
En un peu plus (...)

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Blindés, grenades et LBD : l'État réprime la zad contre l'A69

Le 19 février, une unité spéciale de la gendarmerie a tenté, en vain, de déloger les militants perchés dans les arbres de la zad contre l'autoroute A69, dans le Tarn. Les interventions se multiplient depuis une dizaine de jours.
Saïx (Tarn), reportage
« Tir LBD épaule droite. Coup de matraque bras gauche. Éclat grenade de désencerclement tibia droit. » Dans son camion aménagé en ambulance, Vag recense tout. Un petit carnet, un stylo, et il note. Il écrit pour ne pas oublier tous ces hématomes, ces (...)

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Colère des agriculteurs : les manifs reprennent

Les agriculteurs ont repris leur mouvement de protestation dans l'Ouest et le Sud. À Marseille, les Jeunes agriculteurs et la FRSEA ont manifesté ce 19 février en ciblant les administrations.
Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage
Une vache qui mène au pas une file d'une cinquantaine de tracteurs et quelques centaines d'agriculteurs dans les rues de Marseille. La scène a de quoi amuser les badauds, dont beaucoup sortent leur téléphone pour filmer. Derrière Iris — la ruminante — ils ont convergé de (...)

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Tomates, aubergines, salades... Comment réussir ses semis

L'hiver est encore là, mais il est déjà temps de planifier vos semis. Emplacement, terreau, patience... Une productrice de semences délivre ses conseils pour réussir ses semis en godets.
Le matin, le soleil baigne de plus en plus tôt votre balcon. Le coin de verdure derrière la maison perd plus vite son voile de gelée matinale. Au potager, le soleil de février commence tout juste à réchauffer la terre. Comme vous l'indique le calendrier de Reporterre, les amandiers sont en train de sortir leurs (...)

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Pesticides : on a fait débattre deux viticulteurs que tout oppose

L'un travaille en conventionnel, l'autre en bio. Les pesticides ? Les viticulteurs Anthony Bafoil et Christian Vigne ne sont pas d'accord. Mais conviennent que l'agriculture doit « changer de logiciel ».
Aigremont (Gard), reportage
Un camion blanc déboule sur le chemin de terre, s'arrête. Un grand gaillard brun, vêtu d'un solide pull marin, s'avance à grands pas, salue d'une énergique poignée de main. Anthony Bafoil regarde ses vignes, le sol, le ciel où les nuages gris menacent mais se retiennent. Il (...)

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Les bergers, grands oubliés de la crise agricole

Exploités, sous-payés, logés dans des cabanes insalubres et pourtant essentiels à l'agriculture française, les bergers tentent depuis des années de faire plier la FNSEA pour en finir avec leur situation.
« On veut vivre dignement de notre métier. » Ce mantra, légitime, a tourné en boucle dans les mobilisations des agriculteurs qui ont secoué la France ces trois dernières semaines. À la tête de ce mouvement, la FNSEA, premier syndicat professionnel des agriculteurs, et les Jeunes agriculteurs, réservé aux (...)

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Bâtiments vides, spéculation… Le business des entrepôts logistiques

Avant que les terres ne deviennent plus rares et chères, le marché des entrepôts logistiques s'accélère à coups de spéculation. Ces énormes bâtiments vides gâchent la vie, et la vue, des habitants.
• Vous lisez la première partie de notre enquête « Entrepôts logistiques : un empire en expansion ». • Une enquête diffusée en partenariat avec l'émission La Terre au carré, de Mathieu Vidard, sur France Inter.
Loir-et-Cher et Eure-et-Loir, reportage
Lorsque Joël a acheté sa maison en 2004, c'était un coup de cœur. (...)

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Près de Montpellier, un tiers-lieu écolo bientôt expulsé

Dans l'Hérault, la coopérative Macondo construit depuis six ans un « laboratoire de la transition écologique ». Malgré le succès et la sobriété de leur démarche, la mairie propriétaire du terrain exige leur déménagement.
Montarnaud (Hérault), reportage
Dans la combe parsemée de chênes verts, le vrombissement des perceuses répond aux battements des marteaux. Protégée du soleil hivernal par d'imposantes ombrières photovoltaïques, une fourmilière écolo s'active.
Ici, on ponce un futur composteur, là, on monte (...)

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Dans le Sud-Ouest, Greta Thunberg électrise la lutte contre l'A69 et les forages pétroliers

La militante suédoise Greta Thunberg, accompagnée par une coordination internationale de jeunes activistes du climat, s'est rendue les 10 et 11 février dans le Tarn et à Bordeaux en solidarité avec des luttes locales.
Tarn et Gironde, reportage
« Greta, Greta ! Un mot en français ! » Des cameramans se bousculent, des micros s'emmêlent et des perches flottent dans les airs. C'est une scène inhabituelle qui s'est déroulée samedi 10 février à Saïx, en pleine campagne tarnaise, à quelques kilomètres de (...)

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En Occitanie, Greta Thunberg électrise la lutte contre l'A69 et les forages pétroliers

La militante suédoise Greta Thunberg, accompagnée par une coordination internationale de jeunes activistes du climat, s'est rendue les 10 et 11 février dans le Tarn et à Bordeaux en solidarité avec des luttes locales.
Tarn et Gironde, reportage
« Greta, Greta ! Un mot en français ! » Des cameramans se bousculent, des micros s'emmêlent et des perches flottent dans les airs. C'est une scène inhabituelle qui s'est déroulée samedi 10 février à Saïx, en pleine campagne tarnaise, à quelques kilomètres de (...)

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Au Chili, la terrible répression des indigènes en lutte contre l'industrie forestière

Dans une prison du sud du Chili, 4 militants politiques mapuches en lutte contre l'industrie forestière mènent depuis 3 mois une grève de la faim. Voilà longtemps que l'État criminalise les revendications de ce peuple indigène.
Concepción (Chili), reportage
Autour d'une petite table ronde, un maté circule de main en main. Les traits sont tirés et les regards graves, mais l'atmosphère, chaleureuse, aide à oublier un instant le vacarme des poids lourds. Ils vont et viennent le long de la route qui borde (...)

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Travail non payé, habitat indigne... un agriculteur accusé de « traite d'êtres humains »

Ils ont beau avoir ramassé courgettes ou tomates dans le Vaucluse, ils assurent que leur patron ne leur a pas versé de salaire. En attendant que la justice agisse, une quinzaine de travailleurs marocains survivent dans une maison insalubre.
Malemort-du-Comtat (Vaucluse), reportage
Le garage fait office de cuisine et de salle de séjour. La porte métallique a été laissée grande ouverte pour que les fumées d'un brasero puissent s'évacuer. Depuis le 28 octobre 2023, une quinzaine d'ouvriers agricoles (...)

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Avec « Camera Obscura », Gwenaëlle Lenoir décrypte l'atrocité en Syrie

Dans un récit serré et poignant, la reporter Gwenaëlle Lenoir se glisse dans la tête de César, ce photographe militaire syrien qui a tout risqué pour montrer au monde les clichés des corps suppliciés dans les geôles du régime de Damas. Elle en tire un monologue hanté par la mort et le silence, le courage et la lâcheté.

Dans un style limpide et vif, Gwenaëlle Lenoir embarque avec Camera Obscura, qui vient de paraître chez Julliard, dans la routine d'un père de famille, photographe à la morgue de l'hôpital militaire à Damas. Cet homme a ses habitudes : sa blouse derrière la porte, son bureau à l'écart des collègues et des supérieurs, des gâteaux préparés par sa femme dans sa sacoche. Il ne se pose pas de questions, ou peu, « ce ne serait pas prudent ».

Gwenaëlle Lenoir prévient d'emblée :

Ce livre est un roman dont le personnage principal est réel. Ce photographe existe et vit caché quelque part en Europe. Son nom de code est César. Les atrocités décrites sont avérées, les faits sont documentés, mais sa voix est la mienne.

La voix donc d'un homme en qui le doute s'immisce, ce matin où quatre jeunes cadavres attendent dans les tiroirs. Puis six, puis douze, puis quinze. Bientôt, il n'y a plus de place dans les tiroirs. Bientôt, c'est sur le carrelage, dans les couloirs, que s'entassent les corps torturés. Dans des fourgons rouillés qui stationnent devant la porte. Et dans les nuits, les cauchemars et la conscience du photographe.

Bientôt, il n'y a plus de place pour le doute non plus. Et sur la carte SD du photographe s'amoncellent les preuves. Il va tout risquer pour les exfiltrer, avant de lui-même quitter le pays. Le récit haletant de ses petits gestes quotidiens qui portent en eux le risque de se retrouver de l'autre côté de l'objectif, cadavre supplicié, terrifie et sidère. D'effroi, d'admiration.

Un concentré de toutes les histoires

Gwenaëlle Lenoir ne connaît pas César. Elle ne sait de lui que ce que tout le monde sait aussi : photographe légiste, militaire, exfiltré. En 2014, lorsqu'elle découvre l'histoire de César, elle sait qu'elle veut écrire sur ce qu'elle ressent alors comme un uppercut. Comment a-t-il fait pour tenir deux ans ? Comment fait-on ? Comment aurais-je fait ? Ce questionnement à la première personne l'embarque vers la fiction, vers une réponse forcément intime. La journaliste sait qu'elle n'arrivera pas à tout raconter dans un récit journalistique. La réalité est trop vaste, trop abjecte. Et César concentre toutes les histoires, tous les questionnements amassés au fil de son parcours. Il est pour elle universel. Et à l'instar de la photographie, la fiction agit ici comme révélatrice d'une réalité indicible.

Ce livre se veut ainsi un hommage à la force et au courage de tous les opposants croisés sur son chemin. À celles et ceux pour qui la révolte s'est imposée comme une évidence sereine et qui ont tourné le dos en leur âme et conscience à la prudence, terreau d'un régime qui impose la peur et le silence.

Il faut que les morts parlent parce que nous, les vivants, nous ne pouvons pas parler. Ils ont cousu nos lèvres et arraché nos langues, il y a des décennies. Ils ont commencé par faire taire nos parents, nos parents nous ont fait taire et nous faisons taire nos enfants.

En plus d'être une œuvre bouleversante et un document essentiel pour qui ne connaît pas l'histoire de César, ce roman est un vibrant appel à la désobéissance. Il permet de se figurer ce que vivre sous un régime totalitaire veut dire et d'en explorer la gamme des émotions, de la douceur dans l'intimité à l'angoisse permanente du travail, des rues ou des cafés.

L'urgence d'écrire et de lire

Pour écrire ce roman et se plonger dans le quotidien d'un photographe au service funéraire d'un hôpital militaire, Gwenaëlle Lenoir a fait appel à ses lectures, à des films et à ses expériences personnelles. Elle cite La Coquille, de Mustafa Khalifé, mais aussi toutes les rencontres qui ont jalonné son parcours de journaliste au Proche-Orient : Michel Kilo, Souha Bechara et d'autres encore, survivants de Palmyre ou de Saidnaya. Ces femmes fortes et courageuses, ces hommes déterminés ont inspiré les personnages de son roman hybride où le narrateur et son histoire existent, mais dont le monologue intérieur et le récit du quotidien émanent d'elle.

Son livre est l'occasion de revenir sur ces œuvres de fiction ou de non-fiction qu'inspire une réalité indicible. Sur ces livres qui tentent de rendre l'horreur tangible, l'enfer sensible. Il y a eu Mahmoud ou la montée des eaux, d'Antoine Wauters, paru aux éditions Verdier, qui s'inspirait d'une séquence et d'un personnage du documentaire Déluge au pays du Baas, d'Omar Amiralay. Il y a eu De L'Ardeur, de Justine Augier, sur l'avocate Razan Zaitouneh. Puis, de la même autrice, Par une espèce de miracle, sur l'exil de Yassin Al-Haj Saleh. Ou encore La Marcheuse, de Samar Yazbek. L'apiculteur d'Alep, de Christy Lefteri, les romans de Zeyn Joukhadar, les livres de Delphine Minoui, Hala Kodmani. À la troisième personne, comme pour instaurer une distance salutaire, il y a eu Ibrahim Qashoush, de Maxime Actis, Furies, de Julie Ruocco, et d'autres encore.

Autant d'œuvres nées d'une urgence de dire, d'écrire — même de loin.

Il y a aujourd'hui Camera Obscura, sur César. César, à qui la journaliste Garance Le Caisne a consacré un livre, Opération César. Qui apparaît dans plusieurs documentaires, dont Les Âmes perdues, coréalisé avec Stéphane Malterre.

L'histoire de la Syrie, et donc la littérature qu'elle provoque, est une mise en abyme.

Il est temps de lire ces ouvrages qui tentent de sortir cette révolution de l'oubli, de faire sortir César et les autres de l'abîme où les espoirs s'entassent dans la fosse commune de notre humanité, sous le regard amer de celles et ceux qui y ont cru. De leur donner une portée universelle. D'écouter les questions qu'ils posent au monde. Camera obscura, comme son nom ne l'indique pas, est une lueur de plus dans ce paysage.

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Gwenaëlle Lenoir
Camera obscura
Julliard, 2024
216 pages
20 euros en France

Dans le Pas-de-Calais, vivre avec les inondations

Inondations, sécheresse... Les catastrophes naturelles s'enchaînent dans les communes d'Ecques et de Blangy-sur-Ternoise, dans le Pas-de-Calais. Refusant de fuir, les habitants s'adaptent à cette réalité.
Ecques et Blangy-sur-Ternoise (Pas-de-Calais)
« On ne pouvait plus rester sans réagir. » Dans leur salon respirant le neuf, Michel et Laurence Leroux refusent de se laisser abattre. Depuis dix-sept ans, le couple vit à Ecques, dans le Pas-de-Calais. Un bourg de 2 000 habitants, près de Saint-Omer, en (...)

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Tunis. Au Nawaat Festival, la résistance comme mot d'ordre

Comme tous les ans, Nawaat, un des rares médias indépendants tunisiens, à la fois webzine et magazine papier, a tenu son festival dans la capitale. Si le thème initialement prévu cette année était celui des féminismes, l'actualité palestinienne a poussé la rédaction à élargir l'événement pour rendre hommage à l'esprit de résistance.

Du 15 au 17 décembre à Tunis s'est tenue la troisième édition du Festival Nawaat, du nom du blog tunisien fondé en 2004, et qui reste aujourd'hui un des rares médias non inféodés dans le pays. Il est d'ailleurs membre, comme Orient XXI, du réseau des Médias indépendants sur le monde arabe.

Pour la durée de l'événement, Nawaat a ouvert ses splendides locaux, ancienne propriété de Wassila Bourguiba, la deuxième épouse de l'ancien président de la République Habib Bourguiba, non loin du centre-ville, à plusieurs centaines de personnes. Étaient notamment au rendez-vous débat et danse dans le jardin, immersion au cœur de la scène hip-hop avec le collectif Room 95, découverte d'archives cinématographiques palestiniennes, et flânerie entre les œuvres du photographe Chehine Dhahak.

L'exposition de ce dernier, Vagabondage, revient sur le thème de l'errance. Au fil des portraits volés, des solitudes isolées, des paysages marginaux, on erre littéralement entre les photos urbaines et périurbaines qui isolent l'instant saisi, tout comme les silhouettes de passage incarnant ici des tiers-lieux. L'anonymat rejoint le retranchement pour former l'essence d'une pérégrination sensible. Les titres « Easy rider », « Tree of life », « A kind of blue », « Just do it » figent dans l'humour noir les corps et les marges humanisées d'une Tunisie post-Révolution.

Corps politiques

Car tout au long de ce festival, placé sous le thème de la résistance, il est question en premier lieu des corps. Les corps qui résistent, y compris contre eux-mêmes, avec le spectacle de danse Bon deuil !! de Feteh Khiari et Houcem Bouakroucha, accompagné musicalement par Ayoub Bouzidi. Tantôt en souffrance, tantôt complices, les jeunes danseurs contemporains cherchent à s'échapper de leur état/État, transmettant les aspirations révolutionnaires autant que les déceptions collectives. Le corps pense/panse les frustrations, même les plus politiques. Pourtant, dans la piscine vide de Nawaat où se déroule la performance, les jeunes Tunisiens ne plongent pas dans le désespoir. Ils s'évadent en cœur/chœur. L'optimisme grinçant était dans le titre…

L'optimisme, c'est aussi ce qui permet à diverses artistes de trouver un espace-temps d'expression grâce au Festival, à l'heure où le budget du ministère tunisien des affaires culturelles est amenuisé, et où le contexte régional impacte la vie artistique de la cité. Dans son court-métrage expérimental Memories of concrete, Yasser Jridi filme au marché central les tâches itératives, les contradictions du quotidien, les vaines promesses de démocratie. Il est ici encore question de corps en mouvement, animés par des dialogues saccadés et des images surréalistes.

Mais le festival ne pouvait faire l'impasse sur la tragédie en cours dans la bande de Gaza. Le collectif Journées du cinéma de la résistance est ainsi mis à l'honneur. Créé à la suite de l'annulation des Journées cinématographiques de Carthage, ce collectif est coutumier des projections sauvages en extérieur. Les dernières en date se sont d'ailleurs tenues en solidarité avec la Palestine sur le mur de l'Institut français de Tunis, aujourd'hui couvert de tags propalestiniens, anti-colonisation et anti-Macron. À l'occasion du festival, le collectif était invité à présenter des films au sous-sol du bâtiment.

Au programme, un entretien filmé avec l'écrivain et militant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) Ghassan Kanafani remet la quête de justice au centre de la question israélo-palestinienne. Il réfute le terme de « conflit », lui préférant à juste titre celui de « mouvement de libération nationale pour des droits ». Le réalisateur Hani Jawharieh, un des fondateurs de la Palestine Film Unit (mort en 1976 en filmant la résistance) est aussi mis en avant. Scènes d'occupation à Gaza de Moustafa Abou Ali nous apprend que, déjà en 1973, les Gazaouis sont les plus craints par l'armée israélienne, et que, depuis l'occupation de la bande en 1967, plus de 10 000 personnes ont été faites prisonnières, certaines avec des peines de prison de 300 ans. En plus des humiliations quotidiennes clairement recensées, les projets d'évacuation vers le Sinaï et la Cisjordanie étaient déjà évoqués. Enfin, Les Femmes palestiniennes de Jocelyne Saab (1973) permet de saisir la ferveur des combattantes fedayin (ou fida'iyat en l'occurrence). Dans une séquence du documentaire tourné il y a un demi-siècle, l'une d'elles déclare que ce sont aussi « les États-Unis et la France qui nous font la guerre ». L'émancipation des femmes de l'occupation, mais aussi du patriarcat, se fera-t-elle par la lutte armée ?

Cette résistance des mémoires ne laisse pas de côté les Amazighs. Dans son film de réalité virtuelle Les Amazighs, Mémoires perdues (produit par Nawaat), Mohamed Arbi Soualhia cherche à préserver une mémoire collective amazighe. Entre les villages de Zraoua et de Tamezret, il archive l'architecture faite de tunnels troglodytes ainsi que la langue vernaculaire, face à l'exode des populations pour des raisons autant politiques que climatiques.

La question des féminicides

Le débat du festival tourne lui aussi autour de la condition des femmes, entre violences et résistances. Il est ouvert par le rappel du féminicide de masse à Gaza, qui a fait plus de 6 500 tuées depuis le déclenchement de l'offensive, sans détailler les conditions sanitaires déplorables qui ont empêché 50 000 femmes d'accoucher dignement.

Nabila Hamza, membre du bureau exécutif de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) insiste sur la multiplication par quatre, depuis 2022, des violences faites aux femmes, avec 27 victimes assassinées. Alors qu'il n'existe pas d'équivalent précis du terme « féminicide » en arabe, l'ATFD a réalisé une cartographie intitulée La Tunisie des femmes tuées. L'association a lancé un tribunal fictif à des fins de recensement, mais aussi « pour honorer la mémoire de ces femmes et raconter leur histoire ».

Les formes de violence contre les femmes sont, comme partout ailleurs, diverses. Elles sont principalement le fait de proches, en particulier maris ou ex-conjoints, et vont jusqu'au domaine cyber. Le phénomène est avant tout politique et social, et concerne l'intégralité de la société. Car, comme le rappelle la sociologue, l'assassinat résulte d'un « continuum de violences » non entendues, ni par les proches ni par les autorités.

Pourtant, comme le martèle Sondés Garbouj, psychologue spécialisée dans les violences basées sur le genre, la loi de 2017 relative à l'élimination de la violence à l'égard des femmes existe bel et bien. Salué par les organisations internationales, ce corpus juridique n'est toujours pas effectif du fait d'un manque de moyens et d'appropriation, tant par les citoyens que par les fonctionnaires. Mais si cette loi se veut dans la lignée du féminisme d'État de l'ancien président Habib Bourguiba, elle ne s'attaque pas à des problèmes sociaux de fond tels que les inégalités économiques, à commencer par les inégalités dans la succession.

Un témoignage poignant

Pour la journaliste Rim Saoudi, « si la société est malade, c'est aussi à cause du traitement médiatique du sujet », au mieux cantonné à la rubrique faits divers, et qui n'a jamais constitué une priorité. Une tendance aggravée par la banalisation de termes virilistes inappropriés tels que « crimes d'honneur » ou « crimes passionnels », des expressions vides de sens qui ne reflètent en rien le caractère possessionnel de l'acte.

Enfin, après les propos racistes et xénophobes du président Kaïs Saïed qui ont déclenché début 2023 une vague de violences contre les migrantes noires en Tunisie, les femmes noires immigrées ont été une fois encore les plus touchées. Le témoignage d'Edwige, venue du Cameroun, constitue le moment le plus poignant de ce débat. Violée plusieurs fois pendant le trajet, y compris par des gardes-frontières algériens et tunisiens, elle est aujourd'hui économiquement exploitée à Tunis et subit un racisme quotidien. Dans le même temps, les agressions sexuelles se poursuivent, surtout de la part de chauffeurs de taxi.

Le mouvement présent dans ce festival est enfin celui des corps dansants sur les sonorités éclectiques de l'artiste tunisien Don Pac, qui serpente avec son premier album Fashion WeAk entre archives classiques et morceaux blues, afro, hip-hop et reggae. C'est toutefois Widad Mjama qui aura le plus électrisé l'atmosphère sous une pluie battante. Inspirée par les cris des cheikhats de la région d'Abda à l'ouest du Maroc et de leur poésie rebelle chantée depuis le XIIe siècle, la pionnière du rap marocain féminin présente sa nouvelle création Aita mon amour en duo avec le compositeur tunisien Khalil Hentati (EPI), tant pour agiter les corps que pour marquer les âmes, et combattre à voix nue les préjugés de genre.

Ce combat de Nawaat pour maintenir un espace de liberté et d'expression aura tenu ses promesses, porté par une équipe de journalistes engagées et solidaires. Gageons que cette culture de la résistance se poursuivra jusqu'à l'été pour une nouvelle édition du Festival qui structure décidément l'espace militant et artistique de la jeunesse tunisoise.

Le réseau des Médias indépendants sur le monde arabe a relancé fin 2023 ses activités avec une rencontre des rédacteurs et rédactrices en chef à Paris et leur participation à un atelier sur la liberté d'expression en Afrique du Nord. Un dossier de publications, de la part de chacun des médias du réseau, sur la santé mentale dans la région, est prévu pour le printemps prochain.

Traque-affût : une méthode de chasse « plus sûre »

Moins de balles, moins de risques, et le tout au bénéfice de la forêt. Pour les défenseurs de la traque-affût, cette méthode de chasse aurait tout intérêt à être généralisée en France.
Forêt d'Écouves (Orne), reportage
« Allez, allez ! Cherche ! » Les cris des rabatteurs se mêlent à ceux des chiens et au son des cornes. Parfois, un coup de fusil claque. Pourtant, autour de nous, on ne voit rien : que les arbres dénudés se mêlant aux branches vertes des pins, sur un fond brunâtre de fourrés et de feuilles mortes. (...)

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Minuit 12, ces femmes qui dansent pour le climat

Créé en 2021, le collectif artistique Minuit 12 tente de créer des ponts entre la danse et le militantisme. À cheval entre la rue et les institutions, il enchaîne les performances pour sensibiliser à l'écologie.
Paris, reportage
La pluie tambourine contre les vasistas de l'Académie du climat, temple parisien de l'activisme écologique. 17 heures. Dehors, les voitures hurlent sur le bitume trempé. Dedans, les fondatrices du collectif artistique Minuit 12 commencent leur répet'. Une mélodie suave (...)

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Les tourbières du Congo, une bombe climatique à retardement

Dans la jungle d'Afrique centrale, les tourbières piègent un immense stock de CO2. Encore intacts, ces marais sont de plus en plus menacés, tandis que la population locale voudrait être rémunérée pour les protéger.
Mbandaka, Lokolama (République démocratique du Congo), Iyahou (République du Congo), reportage
La pirogue quitte les méandres herbeux de la Likouala pour s'enfoncer sous le couvert forestier. Le paysage des tourbières prend un aspect énigmatique, presque onirique. Dédale des canaux, racines (...)

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En Jordanie, ils plantent des citronniers contre la sécheresse

L'agriculture jordanienne souffre des politiques néolibérales et du détournement d'eau par Israël. Face à la crise, activistes et travailleurs agricoles se mobilisent pour lutter contre la désertification et la précarité.
Vallée du Jourdain (Jordanie), reportage
Chaque voiture qui passe soulève un nuage de sable et de poussière. Sur la route qui longe la vallée du Jourdain, il est difficile de croire qu'il s'agit du lieu le plus fertile de toute la Jordanie. Des serres et des fermes y côtoient des (...)

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Bûcheron, il jardine la forêt à la tronçonneuse

Mathias Bonneau, bûcheron dessinateur, lutte à sa manière contre les monocultures industrielles et les coupes rases. Ce Tarnais croque les bois et s'attache à recréer des futaies irrégulières.
Plateau de Sambrès (Tarn), reportage
« Une fois que vous êtes sur le chemin boueux, suivez les bruits de la tronçonneuse. » Mathias Bonneau avait vu juste. Au seuil de la forêt, alors que quelques chants d'oiseaux émaillent la quiétude automnale, des grognements métalliques nous guident vers le contre-bas du bois. (...)

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Sept photographes animaliers racontent l'histoire de leurs clichés

Reporterre a donné carte blanche à sept photographes animaliers pour raconter les dessous d'une de leurs photos réalisées en France. Des récits pleins de poésie.
Délicats, de petits flocons saupoudrent les fleurs gelées d'une robe blanche. Une ribambelle d'empreintes fraîches sillonne le chemin, dont les cairns disparaissent peu à peu. Et soudain, un bruit. Une odeur. Est-ce une ourse à la démarche nonchalante ? Un lagopède au plumage immaculé ? Ou seulement la bogue d'un marronnier, bien décidée à (...)

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Quand le changement climatique accélère la ruée vers l'or en Ouganda

Suite aux sécheresses répétées, l'extraction de l'or a remplacé les activités pastorales en Ouganda. Mais le recours au mercure, un métal extrêmement polluant, empoisonne l'eau et contamine les habitants.
Loolung (Karamoja, Ouganda), reportage
« Il faut creuser la terre pour récupérer l'or à l'intérieur. » Assis dans sa tranchée, Kheriza Nayenan frappe inlassablement de son marteau la pique métallique qu'il tient contre le sol avant de récolter les gravats. Comme tous les jours, le jeune homme s'est levé tôt (...)

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« Ils nous volent notre eau » : en Jordanie, la colère monte contre Israël

En Jordanie, des dizaines de milliers de personnes manifestent contre la guerre qu'Israël mène à Gaza et l'accusent de voler l'eau du Jourdain. Le fleuve sacré est devenu un ruisseau pollué, dans un pays qui se désertifie.
Amman (Jordanie), reportage
« Israël et l'Amérique sont les vrais terroristes », « Nous choisissons la résistance », « Cessez le génocide », proclament les panneaux tenus par les dizaines de milliers de manifestants en colère, chaque vendredi depuis l'offensive israélienne à Gaza, qui a fait au (...)

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La pollution, autre fléau des habitants inondés du Pas-de-Calais

Dans le Pas-de-Calais, les habitants s'inquiètent d'une pollution causée par les inondations de novembre. Des effets néfastes sur les cours d'eau, les sols et la biodiversité sont probables.
Clairmarais (Pas-de-Calais-, reportage
« On n'en voit pas le bout. L'eau s'évacue très lentement et, pendant ce temps-là, détériore notre maison. » En cette fin novembre, Xavier et Geneviève Geysen accusent le coup. Trois semaines après le début des inondations qui ont touché le Pas-de-Calais, certaines communes du (...)

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Mylène, la paysanne qui relance la culture du thé au Pays basque

Mylène Dupuy-Althabegoity est une pionnière de la culture du thé au Pays basque. Installée depuis 2020, elle souhaite que d'autres femmes s'implantent pour, enfin, atteindre la parité.
Sainte-Engrâce (Pyrénées-Atlantiques), reportage
Sur les pentes arrondies de la Haute-Soule, dans les premiers contreforts des Pyrénées, les couleurs automnales étalent tout juste leur palette de jaunes et d'orangés, avec un peu de retard cette année, constate Mylène Dupuy-Althabegoity. Elle affiche un doux sourire. (...)

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« La pire sécheresse depuis 28 ans » : les paysans démunis en Amazonie brésilienne

Au Brésil, la région de Santarém est en situation d'urgence depuis deux mois face à une sécheresse historique. Celle-ci isole peu à peu les communautés installées sur les berges des rivières.
Santarém (Amazonie brésilienne), reportage
Son chapeau de cowboy en paille filtre à peine le soleil aveuglant. Ruitilson Almeida Batista plante sa rame au fond du lit désormais béant du canal Igarapezinho, à Santa Maria do Tapará en Amazonie brésilienne. À vue d'œil, on mesure moins de 50 centimètres de profondeur. (...)

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Les ravages de la pêche à la dynamite au Liban

Alors que le Liban traverse une crise financière sans précédent, les pêcheurs tentent de survivre par la pêche à la dynamite. Un fléau social et environnemental.
Tripoli (Liban), reportage
Attablé dans la cour de sa maison, dans un quartier portuaire de la ville de Tripoli, Sayed, pêcheur d'une soixantaine d'années, déguste un café préparé par sa femme. Les béquilles qui l'accompagnent depuis un violent accident de voiture sont posées par terre. Dans sa bouche abîmée où il ne lui reste que deux dents, une (...)

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Les voitures électriques assoiffent les pays du Sud

Pour extraire des métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l'eau. Au Maroc, au Chili, en Argentine… les mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.
Vous lisez la seconde partie de l'enquête « L'exploitation minière assèche les pays pauvres ». Retrouvez ici la première partie sur l'implication des constructeurs BMW et Renault dans ce scandale écologique. • Cette enquête est diffusée en partenariat avec l'émission La Terre au carré, de Mathieu (...)

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BMW et Renault impliqués dans un scandale écologique au Maroc

Des batteries de voitures électriques produites grâce à du cobalt issu de mines responsables, tel est l'argument de vente de BMW et Renault. Notre enquête au Maroc révèle une situation sanitaire et sociale désastreuse.
Vous lisez la première partie de l'enquête « L'exploitation minière assèche les pays pauvres ». Elle est publiée en partenariat avec le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, les radiotélévisions allemandes NDR et WDR et le média marocain Hawamich. La seconde partie est ici.
Bou Azzer (...)

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Dans ce snack marseillais, on cuit les plats grâce au soleil

Exit le gaz ou l'électricité, place aux fours solaires. Au Présage, une guinguette marseillaise, on cuit poulets, tartes tatin, légumes... grâce au soleil. Une cuisson écolo et économique qui séduit de plus en plus de pros.
Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage
L'azur enveloppe la cité phocéenne et l'automne installe ses jours raccourcis. Le soleil chauffe moins longtemps qu'à l'ordinaire, mais suffisamment pour rôtir trois poulets et deux tartes tatin. Dans la guinguette Le Présage à Marseille, les (...)

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Virée à bord d'un véloto, une voiture électrique… à pédales

La voiture reste reine dans les campagnes. En Aveyron, l'association In'VD expérimente des alternatives à l'auto. Parmi les pistes les plus prometteuses : le véloto, un vélo-voiture électrique à pédales.
Vous lisez le neuvième article de notre « tour de France des alternatives ». Pour ne pas rater les prochains, abonnez-vous à notre infolettre.
Millau (Aveyron), reportage
Dans les rues tranquilles de Millau, l'engin intrigue. Quatre roues à rayon, un guidon, des pédales… le tout entouré d'une (...)

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Swann Périssé, l'humoriste écolo qui « blague sur notre mort imminente »

Dans son spectacle « Y a plus de saisons », l'humoriste Swann Périssé invite des spécialistes des enjeux écologiques et imagine avec humour à quoi pourrait ressembler le monde dans les années à venir.
Paris, reportage
Elle fait passer du rire aux larmes. Certains spectateurs ont les yeux embués jeudi 2 novembre, pendant qu'ils applaudissent au théâtre de l'Européen à Paris. Sur scène, l'humoriste Swann Périssé, qui s'est faite connaître par ses sketchs sur YouTube, présentait les épisodes 3 et 4 de son (...)

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Israël transforme le sud du Liban en « ruines fumantes »

Alors que la guerre continue à Gaza, le Liban est lui aussi visé. Des bombardements israéliens avec des armes chimiques mettent le feu à des milliers d'hectares de champs et de forêts.
Alma al-Chaab (Liban), reportage
À Alma al-Chaab, village libanais frontalier d'Israël, les jardins fleuris des coquettes maisons ont été réduits en cendres fumantes. Reporterre s'y est rendu le 28 octobre : 45 000 hectares de terre avaient été brûlés en une seule journée. « Israël met délibérément le feu à nos champs (...)

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Après les tempêtes, une reconstruction sans fin dans les Alpes-Maritimes

Saint-Martin-Vésubie a vécu sa deuxième tempête dévastatrice en trois ans. Alors que les chantiers tournent à nouveau à plein régime dans les Alpes-Maritimes, les riverains dénoncent un « rafistolage ».
Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), reportage
Le cabas est posé sur la boue. À l'intérieur, « les courses pour la journée » et « le pain pour la voisine », liste Marie-France Charbonneau, qui a ajouté son manteau à la pile. Cette habitante de Saint-Martin-Vésubie s'impose une pause. Elle reprendra la marche : (...)

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Après les tempêtes, une reconstruction sans fin dans les Alpes-Maritimes

Saint-Martin-Vésubie a vécu sa deuxième tempête dévastatrice en trois ans. Alors que les chantiers tournent à nouveau à plein régime dans les Alpes-Maritimes, les riverains dénoncent un « rafistolage ».
Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), reportage
Le cabas est posé sur la boue. À l'intérieur, « les courses pour la journée » et « le pain pour la voisine », liste Marie-France Charbonneau, qui a ajouté son manteau à la pile. Cette habitante de Saint-Martin-Vésubie s'impose une pause. Elle reprendra la marche : (...)

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Le cordonnier qui donne une seconde vie à nos baskets

Réparer les baskets usées qui allaient être jetées : le cordonnier David Monteiro donne une seconde vie aux Nike, Converse ou encore Vans. De quoi éviter le gaspillage.
Paris, reportage
Affublé d'un tablier recouvrant son large hoodie noir, David Monteiro se saisit d'une paire de baskets légèrement abîmées. « Ce sont des Dior qui doivent coûter 800 euros. À la base, le client voulait les mettre à la poubelle, alors qu'il y a juste un petit décollement de semelle et une couture latérale qui a sauté ! Au (...)

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