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Radxa Penta SATA : un HAT pour 5 stockages 2.5 ou 3.5″

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Les extensions pour Raspberry Pi 5 ont fait la part belle aux SSD M.2 ces derniers mois mais le Radxa Penta SATA HAT se différencie avec une solution orientée SATA à destination de stockages 2.5 et 3.5″.

La carte est percée pour améliorer la circulation d’air entre les unités de stockage

Avec la possibilité de monter jusqu’à 5 unités SATA 3, la petite carte permet de transformer un Pi 5 ou une carte Radxa Rock en un véritable petit NAS, un serveur ou un PC classique avec une énorme capacité. Vendue 42.95€ pièce, la carte peut déjà être importée depuis le site Arace.tech.

L’extension condamne les GPIO de la Pi 5

Développée au départ uniquement pour les cartes de la marque, l’extension est désormais compatible avec les Raspberry Pi 5 grâce à leur port PCIe accessible avec un câble FPC adapté à cette nouvelle carte. Veillez donc à bien choisir la bonne extension adaptée à votre materiel si le produit vous intéresse.

Une fois connectée l’extension offre pas moins de 4 ports  SATA3 directement sur son PCB et ajoute en prime un connecteur eSATA. Les stockages sont posés en parallèle les uns à la suite des autres et on pourra monter aussi bien des solutions 3.5″ que 2.5″. Ces dernières sont probablement à conseiller si on ne veut pas avoir à ventiler l’ensemble.

Une extension permet de piloter un petit écran OLED qui indiquera l’état de l’ensemble et un ventilateur piloté par la chaleur des stockages. Les disques 3.5″ seront en effet très rapprochés les uns des autres dans cette configuration. Le recours à des solutions 2.5″ offrant également la possibilité de monter des SSD plus rapides.

L’ensemble nécessite une alimentation supplémentaire. La carte employée ne pouvant pas fournir les 12 volts nécessaires à l’alimentation des disques. Un jack 12 volts est donc présent ainsi qu’un connecteur Molex 12V pour un recyclage d’alimentation de PC classique.

Livrée avec les entretoises nécessaires pour s’arrimer à sa carte mère, l’extension Radxa Penta SATA bénéficiera d’une suite logicielle permettant la prise en charge d’un stockage aux formats RAID 0, RAID 1 et RAID 5 en plus d’une visibilité classique des unités indépendante si on préfère un usage très classique.

Source : CNX Software

Radxa Penta SATA : un HAT pour 5 stockages 2.5 ou 3.5″ © MiniMachines.net. 2024.

PiBoy DMGx : une nouvelle Game Boy sous Raspberry Pi 5

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Rien de bien nouveau, Experimental Pi propose des consoles à base de cartes de développement depuis un moment. La PiBoy Mini utilise par exemple un Pi Zero ou Zero2 pour fonctionner.  

Cette nouvelle PiBoy DMGx n’a donc finalement pas grand chose de nouveau si ce n’est qu’elle propose désormais d’héberger une carte Raspberry Pi 5 dans un format portable devenu un classique. La solution sera plus robuste et capable de piloter plus d’émulateurs dans de meilleures conditions que la version précédente. La console sera vendue en kit à monter, sans la carte de développement, et demandera un peu de temps d’assemblage pour en faire une solution exploitable.

On retrouvera un écran de 3.5 pouces en 640 x 480 pixels, un châssis avec un système de ventilation, un haut parleur, une batterie 4500 mAh Li-Po avec un chargement USB Type-C et les boutons et gâchettes propres au format. Certains apprécieront le fait que la console ne propose pas 4 mais 6 boutons en façade, ce qui correspondra bien à certains émulateurs. Avec une carte MicroSDXC dans sa Pi 5, l’ensemble permettra de jouer à de nombreux titres.

Un des intérêts de cette formule est dans la découpe du châssis qui laisse apparaitre en grande partie la connectique de la carte : les quatre ports USB Type-A sont ainsi visibles comme le port Ethernet, le port jack et le port HDMI. De telle sorte qu’avec un changement de carte MicroSDXC on pourra facilement passer d’un PiBoy DMGx orienté émulation à un usage différent en lui connectant clavier, souris et écran.

Reste que le tarif demandé, sans compter la carte de développement, n’est pas donné. A 149.95$ HT pièce, sans compter les frais de port, la solution n’est vraiment pas donnée. 

Source : TomsHardware

PiBoy DMGx : une nouvelle Game Boy sous Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

Galactic Case : un boitier fanless pour RPI5 de toute beauté !

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Original et impressionnant le Galactic Case est également hors de prix puisqu’on peut se le procurer chez le fabricant pour pas moins de 74.64€. Un tarif aussi élevé qu’un Raspberry Pi5 et qui s’explique par l’emploi d’aluminium haut de gamme massif.

Le boitier est usiné dans la masse et Desalvo Systems emploie un aluminium 6061-T651 « aerospace », ce qui est censé avoir du sens pour un engin qui subira des contraintes mécaniques très fortes… ce qui ne devrait pas  être le cas de votre Raspberry Pi posé sur un bureau. Mais ce type de métal est également u excellent conducteur de chaleur et le design particulier du Galactic Case permet de le laisser fonctionner sans avoir recours à une ventilation.

Le bas du châssis est également percé régulièrement pour pouvoir le monter sur un rail DIN. Le  châssis mesure 10 cm par 7.5 cm pour 4.7 cm d’épaisseur sans les patins antidérapants.

Tous les éléments spécifiques au Raspberry Pi sont pris en compte : connectique, LED, bouton de démarrage et même des accès aux GPIO via une nappe qui se glissera sur le côté.

Le contact entre le boitier et le SoC du Pi5 se fait via une protubérance de métal taillée dans la masse sur laquelle on appliquera un peu de pâte thermique avant de refermer le sandwich. Beaucoup trop cher, assurément original, probablement indestructible, le Galactic Case sera à réserver aux plus fortunés où à ceyux qui ont réellement besoin d’un boitier solide et absolument passif.

Et si vous vous dites que près de 75€, c’est trop pour un Raspberry Pi5. Dites vous que la marque propose un châssis en cuivre massif pour Raspberry Pi4 à… 233€ !

Source : Fanlesstech

Galactic Case : un boitier fanless pour RPI5 de toute beauté ! © MiniMachines.net. 2024.

Velo AI : Un Raspberry Pi comme cerveau de vélo

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Velo AI est une startup assez classique qui témoigne du fort engouement pour le deux roues ces dernières années. Son idée, proposer un Copilot – c’est le nom de son produit – qui va permettre de surveiller le trafic derrière vous pendant que vous pédalez.

Personnellement, quand je grimpe sur un vélo, j’aime bien l’idée de me déconnecter. Si j’apprécie l’aide d’un GPS, j’aime également beaucoup le fait d’être loin de toute technologie. Mais l’idée de ce Copilot de Velo AI est assez intéressante et pourrait être utile pour certains utilisateurs.

Copilot c’est un petit boitier que l’on fixe à l’arrière du vélo, il propose deux lampes à LEDs rouges pour se signaler efficacement mais abrite surtout un Raspberry Pi Compute Module 4, une camera et une batterie. Cet ensemble permet de faire tourner une IA entrainée à reconnaitre les évènements qui se passent derrière vous. Une voiture vous colle d’un peu trop près ? Une alerte sera envoyée. Un dépassement est en cours, même chose. Le système Velo AI peut faire la différence entre un dépassement trop proche qui vous met en danger et un conducteur qui ne vous colle pas pour doubler. 

L’alerte peut être donnée de deux manière différente. Soit avec un son spécifique qui signale à coup de bips les évènements en cours. Soit avec une liaison sur votre smartphone avec le Copilot Companion App disponible sur Android et iPhone pour projeter une vue très schématique de votre parcours et les éléments d’alerte. L’idée est donc de vous permettre de « sentir » la circulation derrière vous, d’être alerté en cas de dépassement douteux ou de véhicule en approche rapide.

Mais le dispositif jouera aussi le  rôle de « Dashcam » et enregistrera vos trajets en vidéo FullHD. Ajoutant au passage des code couleurs sur les véhicules signalant le bon ou le mauvais comportement de leurs conducteurs. Il sera d’ailleurs possible de sauvegarder un passage d’un geste via l’application pour immortaliser des moments et même de partager le résultat via votre smartphone. Enfin, l’auto située derrière vous recevra des signaux lumineux en cas de comportement inapproprié : s’il vous colle de trop près ou si il commence à vous dépasser sans laisser l’espace de sécurité nécessaire.

 

Un prototype de 2021

Vela AI est capable d’identifier les deux roues, vélos, scooters et motos, afin d’éviter des accidents avec ce type de véhicule. Il n’identifiera pas les différents usagers de la route de la même manière ce qui vous laissera la possibilité de rouler en groupe de cycliste, par exemple, sans entendre des bips continuels. Le dispositif sait également identifier les piétons. Je ne suis pas sûr que le dispositif soit très utile dans une ville aux pistes cyclables très encombrées mais pour des trajets sur des petites routes départementales, pourquoi pas. Peut être que ce type de dispositif serait utile pour des déplacements avec des charges lourdes comme des vélos cargo, des remorques électriques et autres gros volumes ne permettant pas une vision facile de ce qu’il se passe derrière le conducteur. 

Le choix d’un Raspberry Pi CM4 s’est fait en raison de sa capacité suffisante pour faire tourner Copilot mais aussi de sa maitrise énergétique. L’ensemble à une autonomie de 5 heures, ce qui correspond à beaucoup de trajets. L’ensemble mesure 9.2 x 9.5 cm pour 3.5 cm d’épaisseur, il pèse 330 grammes et se recharge en USB Type-C. Il est proposé à 399$ uniquement aux US pour le moment.

Source : Raspberry Pi

 

Velo AI : Un Raspberry Pi comme cerveau de vélo © MiniMachines.net. 2024.

PineBerry Pi : 5 nouveaux HAT pour le Raspberry Pi 5

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On se souvient du HatDrive! présenté en novembre 2023, cette extension au format HAT a été une des premières à proposer d’exploiter un SSD M.2 NVMe PCIe sur un Raspberry Pi 5. La marque pouruit son travail autour de ce concept et propose 5 nouvelles cartes dans le même esprit.

Orientées autour du stockage mais également de cartes d’extension AI ou de connexion réseau, ces nouvelles extensions PineBerry proposent une gamme très complète de produits. 

On retrouve donc dans ce listing :

  • La HatNET! 2.5G qui est une extension Ethernet 2.5 Gigabit pour Raspberry Pi 5 construite autour d’un chipset Realtek RTL8125BG. La a carte propose un port Ethernet avec des témoins d’activité et propose une adresse MAC fixe. 
  • La HatDrive! NET 1G employant à la fois un chipset Realtek RTL8111H pour un Ethernet Gigabit et un port M.2 NVMe pour ajouter un SSD 2230 ou 2242. La partie stockage est pilotée par une solution Asmedia PCIe Gen 2 qui ne prend pas en charge pour le moment la possibilité de démarrer la solution Pi sur le stockage NVMe embarqué.

  • La HatDrive! AI avec deux ports M.2 NVMe PCIe. Le premier offrant une possibilité de monter un SSD 2230 ou 2242 toujours sous chipset ASMedia incompatible avec un boot et le second un module M.2 de votre choix. Typiquement une solution AI comme un TPU Coral Edge de Google.

  • La HatDrive! Dual qui propose du RAID-1 avec deux ports M.2 PCIe pour des unités 2230 et 2242.

  • La HatBRICK! Commander qui permet de monter deux HAT nécessitant un connecteur PCIe FPC toujours grâce à une puce ASMedia. L’idée étant de pouvoir monter des cartes en cascade. Dance cet usage, une alimentation des cartes en 5 volts est proposée pour pouvoir supporter différents montages.

HatDrive! 2023 / HatDrive 2024 V2

Au passage, PineBerry fait évoluer sa carte d’origine avec une version plus « aérée » qui offre une encoche dans le PCB pour permettre une exploitation plus facile des connecteurs MPI CSI et DSI. Toutes ces options PineBerry sont intéressantes pour conserver un montage compact autour du format de base des Raspberry Pi 5.

Touts ces cartes sont en précommande chez Pineberrypi.com

PineBerry Pi : 5 nouveaux HAT pour le Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

Pimoroni NVMe Base Duo : deux NVMe pour Raspberry Pi 5

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La Pimoroni NVMe Base Duo c’est une évolution Pokemon de la Pimoroni NVMe Base lancée en décembre de l’année dernière. La marque a « simplement » ajouté un deuxième port M.2 NVMe pour doubler les possibilités du modèle d’origine.

Avec la mention « Base », il faut comprendre que cette extension se place sous la carte Raspberry Pi 5, laissant la possibilité de la refroidir avec une solution ventilée mais.. étouffant quelque peu les SSD embarqués. Il ne servira de toutes façons à rien de monter les éléments les plus hauts de gamme sur un Pi5, il n’en profiterait pas spécialement. Compatible avec des SSD Gen3, l’extension offrira des débits moyens en lectue de 850 Mo/s et de 750 Mo/s en lecture. Les SSD de Générations 1 et 2 seront moins rapides avec respectivement 230/190 Mo/s et 410/380 Mo/s.

La Pimoroni NVMe Base Duo propose deux emplacements compatibles M.2 2230 à 2280 et se relie à la carte avec une petite nappe souple classique. L’ensemble de la visserie est fournie pour positionner la carte facilement. De nombreux SSD ont été testés avec l’ensemble et si votre Pi 5 est à jour avec un firmware datant au minimum du 6 décembre 2023 alors la reconnaissance de la carte devrait se faire sans soucis.

Annoncé en précommande pour le moment, le kit est vendu une trentaine d’euros tout compris. C’est une alternative au Geekworm X1004 qui a son placement au dessus du Pi5.

Geekworm X1004 : un HAT double M.2 2280 pour Raspberry Pi 5

Pimoroni NVMe Base Duo : deux NVMe pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

12 ans de Raspberry Pi, 61 millions de Pi vendus

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57 millions de cartes Raspberry Pi « classiques » et de tous genres confondus. 4 millions de Pi Pico, le micro contrôleur de la marque. Pas mal pour une entité qui avait au départ prévu de produire 10 000 Raspberry Pi première du nom.

Ventes de Raspberry Pi tous modèles confondus de 2012 à 2024.

Raspberry Pi 3B / 3A+ / 3B+ 23 millions
Raspberry Pi Pico 4 millions
Autres Raspberry Pi 34 millions
Total  61 millions

Tomshardware a demandé à le direction de Raspberry Pi le bilan des ventes depuis son lancement et les chiffres ont été confirmés. Le composant RP2040 n’est pas inclus dans ces chiffres mais pourrait largement doubler le résultat du Pico. On apprend au passage que les diverses Raspberry Pi 3 ont été les « best sellers » de la marque. Vendus de 2016 à 2018, ils ont été l’âge d’or de la marque avec l’explosion des guides et tutos de tous types. C’est le moment où les Pi sont sortis d’une certaine confidentialité de spécialistes pour se transformer en produits plus généralistes. Avec de nombreux usagers qui achetaient les cartes non pas pour  développer des solutions mais bien pour suivre pas à pas une méthode pour créer un produit. Certains les ont transformés en borne d’arcade, d’autres en lecteur multimédia, en gestionnaire de réseau ou en outil domotique. Evidemment, beaucoup profitaient également de ces cartes pour découvrir le monde de l’informatique sous Linux, pour programmer divers appareils ou simplement pour se fabriquer un petit PC d’appoint pour quelques dizaines d’euros.

C’est cette gamme qui a apporté le Wi-Fi et le Bluetooth à la solution, rendant plus facile tous ces usages. En 2019, le Pi 4 est sorti et a subi de plein fouet les effets de la pandémie de COVID. Impactant sa production et faisant la joie de malandrins qui achetaient des stocks en masse pour les revendre une fortune ensuite. L’année dernière, contre toute attente, le Pi 5 a été annoncé par la fondation comme la nouvelle référence de la marque.

Cela fait de la solution Raspberry Pi 3 l’ordinateur le plus vendu dans le monde, loin devant des machines mythiques comme le Commodore 64… Même si la comparaison n’est pas vraiment juste puisque le Commodore était autosuffisant et fournissait l’ensemble des composants nécessaire à son exploitation quand les différentes Pi ne proposent que la base. Ce  qui permet évidemment d’avoir un autre impact sur le salaire de l’acheteur. Investir dans un Commodore 64 à sa sortie en 1982 était un premier pas dans un monde encore incertain de l’informatique et surement un gros trou dans son budget. Proposé à 595$ pièce, soit environ 1800$ d’aujourd’hui, acheter un ordinateur était alors un sacré défi. Bien plus que d’investir dans un Raspberry Pi 5 à 60$ d’aujourd’hui.

Si je souhaite le meilleur pour Raspberry Pi pour les 12 ans a venir, j’espère que la production et la tarification de ces solutions iront dans des sens opposés et que les récents développements boursiers ne lui feront pas perdre son âme.

Raspberry Pi cède – encore – aux sirènes de la bourse

12 ans de Raspberry Pi, 61 millions de Pi vendus © MiniMachines.net. 2024.

MCUzone MPW7 : un HAT RPI5 compatible M.2 2230 et Wi-FI7

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La carte MCUzone MPW7 ressemble aux solutions que  nous avons croisé ces derniers temps et qui permettent d’ajouter un port M.2 aux Raspberry Pi 5. Mais au lieu de présenter une énième déclinaison quasi identique du même produit, celle-ci propose de faire évoluer le module Wi-Fi des Pi.

Le module Bluetooth nécessitera le branchement d’une alimentation depuis l’USB du Pi5

L’idée est toute bête, l’extension MCUzone MPW7 offre en plus d’un port M.2 2230 classique le support des antennes Wi-Fi. Un détail simple mais fort pratique pour ajouter un module d’extension. On pourra choisir entre plusieurs version de la carte avec des antennes a intégrer en interne ou un modèle proposant des supports d’antennes amovibles. A 12.87€ on retrouve le modèle de base sur AliExpress qui permet d’ajouter la carte Wi-Fi de son choix et d’ajouter la ou les antennes directement dessus. Un modèle à 15.44€ ajoutera au kit une paire d’antennes compatibles Wi-Fi7. Pour le même tarif vous pourrez opter pour la carte en version support d’antennes amovibles.

Des kits avec boitier adapté sont également disponibles.

Cette évolution du module n’est pas forcément utile pour tout le monde étant donné que le Raspberry Pi 5 propose déjà une solution réseau sans fil. Mais il s’agit d’un Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0. L’extension MCUzone MPW7 est annoncée comme compatible avec au moins trois chipsets Wi-Fi signés Intel. Le AX200 en Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2, le AX210 en Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3 ou le BE200 en Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4. L’évolution concernera donc les utilisateurs ayant besoin d’une liaison sans fil offrant une meilleure bande passante.

Cette extension peut également servir a ajouter un stockage au format M.2 2230 et même une carte d’extension de type NPU pour piloter des IA comme celles embarquant une puce Google Edge TPU et ses 4 TOPS de performance de calcul et sa compatibilité TensorFlow Lite.

Source : CNX Software

MCUzone MPW7 : un HAT RPI5 compatible M.2 2230 et Wi-FI7 © MiniMachines.net. 2024.

Un NAS Raspberry Pi 5 de 10 To a imprimer vous même

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C’est une des demandes les plus classiques que l’on rencontre dans les commentaires, l’idée de se construire un NAS Raspberry Pi est séduisante. Même si je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution pour conserver des données importantes, le risque d’une panne avec ces solutions est plus grande qu’avec des machines industrielles, c’est tout de même un projet sympathique. 

Le maker 3D Printz propose ainsi sa vision du NAS Raspberry Pi avec ce projet que vous pourrez reproduire vous même que vous ayez une carte de 3eme, 4eme ou 5eme génération. L’objet permettra de piloter jusqu’à 10 To de stockage. Le projet nécessite l’achat de composants externes assez classiques allant de l’extension de connectique à la ventilation de l’ensemble jusqu’à un petit écran OLED permettant de suivre l’état de l’objet.

Connecté en I2C, le petit écran affichera des informations importantes comme l’adresse IP du Raspberry Pi NAS,  la charge du SoC ou la température relevée dans le châssis mais aussi le détail de la mémoire et du stockage. Le petit ventilateur 6×6 cm permettra quant à lui de rafraichir le tout en évacuant la chaleur du châssis.

La partie impression a été simplifiée au maximum puisque le boitier peut s’imprimer en PLA et ne nécessite pas de préparation particulière. L’impression n’a pas besoin de support et peut être obtenue avec une imprimante classique.

La partie stockage en elle même est confiée à des disques mécaniques en USB 3.0. Ici il s’agit de solutions Seagate portable de 2 To. Les deux permettant de pousser le stockage à 4 To facilement. Il est possible de choisir d’autres solutions de stockage en USB en modifiant le châssis ou en l’adaptant pour vos besoins. On peut également imaginer l’emploi d’une solution PCIe vers M.2 pour ajouter des fonctionnalités supplémentaires.

Un guide de montage détaillé est présent sur la page Printables du projet. Des liens vers des vidéos présentant la partie logicielle du projet sont également présents. 3D Printz propose d’employer OpenMediaVault et Immich pour la partie logicielle. Un guide d’installation de l’écran est également disponible.

Le projet est sympathique et suivre les éléments présentés permet d’obtenir un objet fini exploitable mais vous pouvez le déployer dans d’autres formats assez facilement si vous ne voulez pas passer par la case impression 3D.

Un NAS Raspberry Pi 5 de 10 To a imprimer vous même © MiniMachines.net. 2024.

Un boitier de 286 imprimé en 3D pour votre Raspberry Pi 4

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Ce n’est pas le premier boitier de ce type à être proposé à l’impression 3D mais ce modèle de PC « 286 » est le symbole de toute une époque. Il propose un écrin parfait pour un Raspberry Pi autonome avec affichage et stockage accessible.

L’idée de ce projet de 286 porté par fantasticmrdavid sur Printables est de proposer un châssis de type Desktop qui abritera la carte Raspberry Pi 4 surmonté par un faux écran cathodique typique de l’époque. Cet écran pourra abriter un petit affichage LCD 3.5″pour rendre la machine totalement autonome.

Le  boitier permet d’ajouter deux microscopiques ventilateurs de 25 mm et un petit Pi-Speaker pour avoir les « bips bips » d’origine de ces machines est également intégré même si il reste tout à fait optionnel.

Comble du raffinement, l’auteur a déporté le lecteur de cartes MicroSDXC pour le positionner sur la face avant de la machine afin que l’on se serve du lecteur de disquettes 5.25″ de l’époque. Le résultat final est très propre et l’auteur livre même de toutes petites étiquettes de 286 à imprimer pour coller sur la face avant.

Le lecteur 52.5″ et son petit loquet mobile pour bloquer la carte MicroSDXC ❤

Parfait pour en faire une MiniPC d’émulation de jeux DOS mais également comme machine qui pilote un projet sédentaire, une support domotique ou un outil réseau. Cette mise à jour du projet que je vous avais présenté en novembre 2023 est vraiment réussie et ne demande qu’assez peu de ressources. La listes des composants et les fichiers à imprimer sont disponibles à cette adresse.

Un boitier de 286 imprimé en 3D pour votre Raspberry Pi 4 © MiniMachines.net. 2024.

Geekworm X1004 : un HAT double M.2 2280 pour Raspberry Pi 5

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Avec le Geekworm X1004 nous avons désormais la possibilité de monter jusqu’à 2 stockages rapides supplémentaires sur une Raspberry Pi 5. Si cela n’est pas sans restriction, cette approche devrait intéresser certains utilisateurs.

Ceux à la recherche du plus gros stockage possible notamment pour enregistrer des données récoltées par la carte Raspberry Pi, mais également ceux qui seraient intéressés par une sauvegarde en double sur deux unités physiques différentes trouveront peut être le Geekworm X1004 à leur goût.

Le HAT se monte sur le brochage classique des Raspberry Pi 5 dont il se servira à la fois comme alimentation et comme support en plus de 4 entretoises classiques pour maintenir l’ensemble. Les 40 broches sont reprises au dessus de la carte d’extension de manière à ne pas les occulter et permettre l’installation de différents montages. Le PCB est percé au dessus de l’emplacement du ventilateur officiel Raspberry Pi afin de permettre une aspiration d’air frais efficace. La jonction entre le HAT et la carte se fait de manière classique avec la nappe souple habituelle. 

On retrouve deux emplacements M.2 2280 NVMe. Ici pas de possibilités de monter du M.2 d’un autre format, la carte ne laisse pas d’autres choix que le 2280. L’extension permet de monter deux SSD M.2 de 4 To pour un maximum de 8 To embarqués au total. La carte permettra une connexion PCIe 2.0 5Gbps ou PCIe 3.0 8Gbps et préfèrera l’emploi de SSD récents. Pas forcément les modèles les plus haut de gamme qui seraient sous exploités mais des composants de dernière génération. Il faudra également veiller aux besoins en énergie de ces SSD avec un HAT qui ne pourra pas déployer plus de deux fois 3.5A pour les alimenter. A noter que le HAT supporte la fonction de mise en veille automatique à l’extinction de la carte Raspberry Pi. Ce qui évite toute surchauffe ou consommation d’énergie inutile.

A noter, et c’est très important, dans l’état actuel de son firmware, le Geekworm X1004 ne permet pas de démarrer sur les SSD embarqués. Ils ne peut qu’y accéder après un démarrage sur un autre stockage MicroSDXC ou USB. C’est donc un HAT pour étendre le stockage mais pas pour embarquer le système pour le moment. Cela pourrait évoluer à l’avenir mais il est également possible que cela reste ainsi et il faut bien le prendre en compte. Des LEDs intégrées au dispositif permettent d’indiquer la mise en marche de la carte mais également l’état des SSD. Un guide d’installation et d’utilisation est disponible chez Geekworm. Le détail de l’utilisation logicielle du HAT est disponible à cette adresse.

L’extension est disponible à 48.59€ TTC sur AliExpress sans frais de port.

Antoine me signale que Geekworm a une boutique sur Amazon qui propose déjà plusieurs adaptateurs.

Vous aurez sans doute remarqué l’inscription SupTronics sur le PCB de la carte. Il s’agit de la maison mère qui fabrique le HAT et beaucoup d’autres choses. GeekWorm est une entité commerciale qui lui appartient et qui se charge de la distribution des produits. SupTronics étant un fabriquant OEM/ODM qui peut proposer ses designs pour d’autres marques. Son catalogue est déjà plein d’autres solutions de ce type.

Le X1003 v1.3 NVMe qui acceptera des M.2 2230 et M.2 2242 et qui a été pensé pour être compatible avec le boitier officiel de la fondation mais sans reprise du brochage. Il est proposé à 19.72€ sur AliExpress.

Le X1000 v1.5 NVMe qui propose une approche légèrement différente avec, cette fois-ci, une reprise des 40 broches de la carte. Ce modèle n’est pas encore disponible*.

Le X1001 v1.1 NVMe plus classique qui permet des intégrations du M.2 2230 au M.2 2280  en passant par les 2242 et 2260 au dessus de la carte Raspberry Pi. Pas disponible* non plus.

Et le X1002 v1.1 NVMe aux compétences identiques mais qui s’ajuste sous la carte pour laisser plus de champ au refroidissement du Raspberry Pi. Toujours pas disponible* non plus.

*Du moins pas sous la marque Geekworm.

Geekworm X1004 : un HAT double M.2 2280 pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

Mcuzone MPS2280 : un HAT M.2 pour Raspberry Pi 5 pour 10€ ?

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Les prix se dégonflent, après l’annonce des premiers modèles à plus de 25€, de nouveaux HAT ont suivi autour des 15€. Puis de 11€ et désormais l’extension Mcuzone MPS2280 est annoncée à 10.16€. Vraiment ?


Particularité de ce nouveau HAT pour Raspberry Pi 5, son format qui ne se contente pas d’accepter les SSD NVMe PCIe M.2 2230 et 2242 mais accueillera également les plus classiques 2280 et même les M.2 22110. Pour comprendre pourquoi ces HAT débarquent en nombre, il faut revenir aux annonces de Raspberry Pi qui a proposé à ses partenaires les éléments nécessaires la fabrication de ces adaptateurs. La société espérait ainsi créer une émulation importante et voir se multiplier les offres d’accessoires. Les premiers à s’en être emparés ont pu annoncer des cartes dès l’annonce officielle des Raspberry Pi 5. D’autres ont pris le train en route et se sont rendus compte après la sortie de la carte qu’il était tout à fait dans leurs cordes de fabriquer ce type de dispositif.

Les derniers HAT pour SSD M.2, les moins chers, que nous avons croisé sont de cette seconde fournée. De nombreux acteurs qui fabriquent aujourd’hui des cartes d’extensions classiques au format PCIe pour SSD M.2 n’ont pas eu grand chose à faire pour adapter leurs schémas vers la carte de développement.

Minimachines-02-2024

Cette Mcuzone MPS2280 n’est, par ailleurs, pas forcément un modèle d’optimisation. Il s’agit d’un morceau de PCB posé sur des entretoises (non livrées mais très classiques du monde PC) par dessus le Raspberry Pi 5 et donc une solution qui va étouffer un peu la carte. Elle ne reprend pas les 40 broches du format pour simplement les laisser apparaitre en pratiquant une petite découpe sur le côté pour pouvoir y accéder. Des entretoises classiques sont nécessaires pour positionner l’extension facilement. Cela fait de la Mcuzone MPS2280 une solution adaptée à des montages qui ne bougent pas beaucoup et qui ne demanderont pas forcément trop de ressources à la Pi 5 pour éviter qu’elle ne surchauffe.

Minimachines-02-2024

Attention, pour baisser son tarif, l’extension est livrée nue, sans nappe pour se connecter à la Raspberry Pi… Il faudra aligner quelques euros de plus pour le kit comprenant entretoise et nappe (13.07€). Enfin des kits avec boitier, dissipateur et/ou ventilateur sont disponibles. Une vis spécifique à monter pour exploiter des formats M.2 2230/M.2 2242 est également en vente. Elle n’est pas montrée par défaut.  Pour éviter le problème rencontré par la solution de Waveshare. Dernier point, la livraison ne sera pas gratuite. Ce qui rend au final la solution assez chère, loin des 10€ TTC et 7$ HT mis en avant par la marque. On est plus proche d’une solution comme la Pimoroni NVMe Base proposée à 13€ tout compris que d’une solution réellement à 10€

Beaucoup, beaucoup d’autres HAT SSD de ce type sont en cours de conception et de fabrication. Il y aura bientôt plus de HAT disponibles que de cartes Raspberry Pi5 sur le marché.

Mcuzone MPS2280 : un HAT M.2 pour Raspberry Pi 5 pour 10€ ? © MiniMachines.net. 2024.

Raspberry Pi cède – encore – aux sirènes de la bourse

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Raspberry Pi veut entrer en bourse, à Londres, et ainsi devenir une entreprise cotée comme une autre. Une nouvelle qui va faire grincer des dents toute une communauté. Même si les choses ne sont pas forcément aussi tranchées qu’on le croit.

Raspberry Pi est quasiment composée depuis ses débuts de deux entités distinctes, la Fondation d’un côté qui est une organisation à but non lucratif qui a pour objectif l’apprentissage de l’informatique au plus grand nombre. Et une entreprise commerciale de l’autre qui propose des produits informatiques et autres composants. Il s’avère que leur approche commerciale est aussi orientée vers des produits Linux, Open Source – à la différence du matériel vendu – et des cartes abordables. Mais cela reste une entreprise commerciale. Et c’est cette seconde entité qui cherche aujourd’hui à entrer en bourse. Pourquoi ? Il ne faut pas se voiler la face, si Sony (qui fabrique les Raspberry Pi) et ARM (qui développe l’architecture des SoC intégrés aux cartes) sont déjà actionnaires minoritaires de la société, la majorité des parts appartient au personnel de la société. Ce personnel, et en particulier ses figures emblématiques, possèdent des parts d’une entreprise difficile à valoriser en l’état. Le fait de dire « j’ai 10% de Raspberry Pi » ne vous ouvrira aucune porte et ne paiera aucun crédit. En entrant en bourse, ces parts vont se transformer en actions et ces actions pourront à leur tour se transformer en argent. La raison de cette entrée en bourse est donc assez simple : le pognon.

Raspberry Pi Pico

Le RP2040

D’autres points peuvent se comprendre et en particulier la recherche de nouveaux investisseurs capables de permettre à la société d’évoluer, de changer de braquet et de proposer des nouveautés plus aventureuses. Des produits innovants et pourquoi pas des solutions plus complexes que ses différentes cartes. On a vu le succès des RP2040 et on sait que la marque est capable de choses brillantes.

On peut tout de même se demander si le fait de laisser la société intégrer un marché boursier ne va pas transformer sa mentalité, ses objectifs. Pour le CEO de Raspberry Pi, cela ne sera pas le cas tant qu’il sera « à son poste ». Ce qui n’est en rien une garantie. Cela revient juste à dire que si un jour un fond spéculatif veut gagner plus d’argent avec la société, ou changer sa manière de faire, elle devra virer Eben Upton au préalable. Chose que peu de fonds de pension ou de sociétés de gestion hésitent vraiment à faire. Quitte à donner un joli parachute doré au précédent PDG pour en placer un plus complaisant avec leurs ambitions.

Eben Upton comprend les inquiétudes des clients de Raspberry Pi et estime que c’est un « bon signe » car cela veut dire que la société bénéficie d’une certaine loyauté de son public d’utilisateurs. On peut effectivement prendre cette nouvelle comme cela et penser que le fait que ceux qui emploient les cartes pour des projets persos soient concernés est un signe qu’ils apprécient vraiment cette marque. Pour ce qu’elle a fait par le passé, pour son rôle éducatif et même, éventuellement, pour les déboires qu’elle a connu ces dernières années avec la crise du COVID. Mais croire que parce qu’on s’inquiète de cette entrée en bourse par souci du passé cela gommera la vigilance pour le futur serait une grave erreur.

Raspberry Pi n’est plus vraiment en odeur de sainteté et si votre serviteur veut bien croire que la marque veut se remettre sur pied, trouver des fonds, développer des nouveautés et, pourquoi pas, récompenser son personnel en lui offrant une somme liée aux parts de chacun. Il serait hasardeux de parier sur un passe droit technique ou commercial. Après les mésaventures des stocks, les augmentations de tarifs, le patinage évolutif par rapport à une concurrence toujours plus exacerbée… Raspberry Pi continue de séduire parce que la marque a gardé son côté pro dans sa production. Le fait de tenir à jour sa partie logicielle, de ne pas faire de concessions sur le matériel et de livrer des produits testés est un énorme avantage. Mais le jour où un de ces élément faiblira, et il serait dans l’intérêt évident d’une meilleure rentabilité immédiate que cela soit le cas, tout le château de cartes bâti par la marque s’effondrerait rapidement.

Aujourd’hui, la société Raspberry Pi est évaluée à un demi milliard de dollars, une coquette somme qui pourrait mettre un peu d’épinards au centre d’une marmite de beurre pour certains membres de l’entreprise. Mais si demain les actions en bourse sont portées par des actions de terrain peu favorables aux utilisateurs, il y a de grande chance que le public s’en détourne pour s’orienter vers d’autres produits. Et c’est déjà le cas. Le paquebot RPI à ouvert la voie dans son sillage une foule de cartes en tous genres sur le même principe. Des clones plus ou moins complets au départ et, depuis quelques années, des solutions qui tracent leur propre chemin. Toutes avec des défauts de jeunesse ou de communauté mais, justement, des défauts qui ne demandent qu’à être réglés si les membres de la communauté de Raspberry Pi se sentent un peu trop orphelins.

Des millions de Pi sont utilisées à travers le monde…

L’autre grande peur vient du fait que les Pi sont désormais les colonnes vertébrales de nombreux produits de petites et moyennes entreprises. Des composants vitaux qui leur ont permis de proposer des services fiables et de qualité. Ne pas avoir à développer une carte de ce type, compter sur des composants précis et choisis pour leur robustesse, avoir la possibilité d’acheter ces cartes facilement en petite quantité et n’importe où a changé la donne pour des milliers d’entreprises. Avant les Pi, il était nécessaire soit de payer pour faire fabriquer des centaines ou des milliers de cartes conçues en interne puis de les stocker. Des investissements lourds et couteux qu’il était difficile et long d’amortir. Soit de se contenter des cartes existantes avec des prix élevés, des prestations médiocres et souvent un suivi logiciel hasardeux. Avec les Pi, les frais de conception et de fabrication ont d’un coup été dilués à l’infini par des millions de pièces vendues. Leur approche ouverte, capable de s’adapter à des milliers de formules différentes, à créé un écosystème très complexe, plein de possibilités et de réalisations.

Mais cette vision d’une foule de partenaires que l’on fournit de quelques dizaines à quelques centaines de cartes régulièrement est tout à fait contraire à la vision de rentabilité d’une société cotée. Elle préfèrera livrer quelques grossistes qui prendront en charge la distribution des cartes en ajoutant leurs marges au passage. Avec tous les déboires que cela suppose : préférer les gros clients plutôt que les petits, ne pas livrer les plus petites commandes pour pouvoir assurer les partenaires plus aisés, commencer à créer des grilles d’achat qui avantageraient celui qui va prendre 10 000 cartes plutôt que celui qui en veut 100. Bref la fin de cette idée d’un produit à la conception partagée, ouvert à tous et dont tout le monde profite, pourrait être plus rapide que prévu.

La Raspberry Pi 5

Autre inquiétude, que les utilisateurs particuliers pâtissent également de cette évolution. On a bien vu pendant la pandémie et la période suivante que la fondation n’avait pas livré les cartes en priorité aux revendeurs grand public. Les Raspberry Pi 4 ont d’abord été livrées aux entreprises avec lesquelles la marque avait des contrats. Et cela peut se comprendre, si elle n’honorait pas ses engagements avec eux, elle aurait pu tout simplement disparaitre. A fortiori, il faut bien reconnaitre que Raspberry Pi n’a pas pris d’engagements avec les professionnels pour le Pi 5. 100% de la production actuelle de ces cartes part chez des grossistes à destination des particuliers depuis sont lancement. Ce choix de privilégier le grand public est à mettre au crédit de ses équipes… mais encore une fois, combien de temps les dirigeants actuels auront leur mot à dire quand des propriétaires actionnaires auront pris les rênes de l’entreprise ?

Idem pour les vœux de Eben Upton, ce dernier déclare que cette introduction en bourse offrira plus de moyens à la fondation pour de multiples choses : Former des gens, faire tourner des clubs, améliorer et agrandir les programmes existants. Il estime que les moyens alloués à la fondation pourraient doubler après cette évolution boursière. Avec toujours cette idée en tête que cela ne sera le cas que quand il sera là… Sans aucune garantie derrière.

Upton demande à la communauté de leur faire confiance et de continuer à surveiller la marque. Qu’elle ne devrait pas faire évoluer ses prix, ses marges ou baisser la qualité ou les capacités de ses produits. Qu’il faudra juger sur pièces dans 15 ou 20 ans… Je ne demande qu’à le croire mais je reste dubitatif. Pour moi, la partie éducative et hobbyiste est un élément central de l’équation de la marque mais elle n’a logiquement rien à faire dans les mathématiques d’un investisseur. Paradoxalement, sans ces éléments il ne resterait plus à Raspberry que sa gloire passée et ses contrats avec une foule de pros. Mais entre 2012, date de sortie de la première carte, et aujourd’hui, le marché a considérablement évolué. Il n’est plus impossible pour une PME de trouver des SBC d’autres marques proposant des services équivalents. Reste la communauté et les développeurs mais là encore, ce mouvement pourrait pousser à un exode des meilleures volontés.

Sources : The Register et Ars Technica

Raspberry Pi cède – encore – aux sirènes de la bourse © MiniMachines.net. 2024.

Waveshare propose un adaptateur NVMe à 9$ pour Raspberry Pi 5

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Depuis la sortie de la Raspberry Pi 5 et l’annonce des premiers adaptateurs PCIe vers le format NVMe, de nombreux offres sont apparues. La différence entre ce Waveshare et les précédentes est surtout liée au tarif demandé. A 9$ pièce, c’est vraiment un accessoire et non pas un investissement à part entière.

L’adaptateur de Waveshare est au format HAT+ et se positionne donc directement au dessus de la carte Raspberry Pi. Il mesure 6.5 x 5.66 cm et peut accepter des SSD au format M.2 2230 et 2242. Le brochage des GPIO de la carte est d’abord étendu via un brochage supplémentaires qui traverse le module HAT de WAveshare.

Il est ensuite accessible au dessus de celui-ci pour effectuer des montages, l’extension s’en sert surtout comme un support physique pour se maintenir. Tout en étant fixé au Pi avec deux vis sur de hautes entretoises de l’autre côté. Il devrait également être possible de bricoler un support pour exploiter des SSD M.2 2280 en déployant la carte Waveshare sur un autre support. Le principe étant seulement de connecter les deux éléments avec une nappe souple.

Le positionnement du SSD par dessus la carte évitera la surchauffe de celui-ci mais devrait contraindre la ventilation du SoC du Pi 5. L’ouverture dans l’extension permettra néanmoins une bonne circulation d’air. Deux LEDs sont disponibles sur la carte pour indiquer la mise en route de l’appareil mais aussi le fonctionnement du SSD en lecture et écriture.

On retrouve le HAT Waveshare aux US sur le site de la marque.

Un soucis de conception sur le HAT PCIe to M.2 de Waveshare

Waveshare propose un adaptateur NVMe à 9$ pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

80 000 Raspberry Pi 5 produits en plus chaque mois, suffisant ?

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Encore difficile à trouver, avec des références qui ne collent pas au tarif officiel en boutique, le Raspberry Pi 5 continue d’être dans la tourmente. La carte se vend bien mais la production ne suffit pas.

Consciente du problème, la société a mis en place de nouvelles procédures de tests pour tenter de faire face à la demande. Cette hausse de production serait entièrement basée sur l’optimisation de la chaine et ne serait pas liée à la création de nouvelles lignes dans l’usine Sony qui prend en charge la fabrication de la carte. Cela veut dire plusieurs choses techniquement parlant. D’abord qu’il serait sans doute envisageable d’accélérer la production en ajoutant plus de machines pour le faire. L’essentiel de la production des Pi 5 étant robotisée, l’ajout de lignes supplémentaires est techniquement faisable… Mais cela aurait sans doute un énorme impact sur le prix des cartes… Cela ne semble donc pas être la solution retenue par Raspberry Pi.

L’autre information importante est que l’augmentation de 70 000 à 90 000 unité chaque semaine est logistiquement possible. Cela veut dire que Raspberry Pi  réussit à sécuriser l’approvisionnement de dizaines de milliers de composants supplémentaires. Ce qui est plutôt une nouvelle encourageante.

Reste que je constate de plus en plus autour de moi que la pression sur les Pi est en train de se relâcher. Une partie du public qui choisissait la carte non pas pour ses possibilités techniques et en particulier ses GPIO mais comme un ordinateur abordable a finalement revu sa copie. Beaucoup de monde s’est intéressé aux solutions « prêtes à l’emploi » que sont les MiniPC. Les puces Intel N100 et autres Alder Lake N ont eu un  gros impact pour tous ceux à la recherche d’un engin abordable pour des usages classiques.

Comment sont fabriquées les Raspberry Pi par Sony

Source : TomsHardware

80 000 Raspberry Pi 5 produits en plus chaque mois, suffisant ? © MiniMachines.net. 2024.

EDATEC ED-IPC3020 : un boitier industriel pour Raspberry Pi 5

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Sous le magnifique nom de EDATEC ED-IPC3020 se cache un boitier entièrement pensé pour accueillir un Raspberry Pi 5 dans les meilleures conditions. Une carte qui sera protégée par une coque à la foi robuste, compacte et fanless. La solution mesure 10.29 cm de large pour 8.95 cm de profondeur et 3.25 cm d’épaisseur. Elle permet pourtant de profiter de toute la connectique d’un Pi 5 en ajoutant quelques petits bonus très « industriels ».

On retrouve les fonctions de base de la carte : Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0 sur  des antennes internes, Ethernet Gigabit, connectique USB et sorties vidéo MicroHDMI. Mais on découvre surtout des fonctions industrielles comme une carte d’extension permettant de profiter d’un port M.2 2232 à 2260 au format NVMe PCIe 2.0 pour ajouter un stockage rapide.

Des entrées et sorties audio analogiques sous la forme d’un duo de ports jack 3.5 mm, des LEDs témoins pour le connecteur permettant de relier la carte à des ports série RS-485 et RS-232. Un module PoE optionnel est également proposé. Enfin, une horloge RTC profitant d’une batterie dédiée pour conserver l’heure et la date de la carte même une fois éteinte.

Le boitier est ainsi construit entièrement en métal et permet à la puce Broadcom d’être dissipée passivement par simple contact avec celui-ci. De toutes petites ailettes et une coque légèrement plus épaisse étant suffisant pour  encaisser la chaleur développée par le SoC. Il faut dire également que ce genre de boitier ne sera pas spécialement utilisé pour des tâches intensives mais plutôt pour des opérations légères de surveillance et de contrôle dans la durée. 

Le boitier EDATEC ED-IPC302 permet d’accéder à l’ensemble des connecteurs de la carte, même aux MIPI-CSI et DSI interne. Il est par contre fort possible qu’une partie du brochage standard ne soit plus disponible et qu’il soit occupé par les  différents services proposés.

A noter que le châssis n’est pas vendu nu mais déjà occupé par une carte Raspberry Pi 5. Il est proposé en plusieurs versions de mémoire vive et de stockage. L’appellation du produit va vous faire comprendre pourquoi les ingénieurs des concepteurs de processeurs ne saisissent pas pourquoi vous ne retenez pas leurs nomenclatures. C’est tellement simple un Core Ultra 7-155H ou un Ryzen 9 8940H en face d’un ED-IPC3020-04321-P…

Comptez sur 185€ + 17€ de port pour une version 4Go de ram et une carte MicroSDHC de 32 Go. La version 8Go + 32 Go MicroSDHC est à 232€ mais la ram doit être plus lourde car le port grimpe à 28€1… Enfin, des modèles sans cartes MicroSD mais  en 8Go + 128 Go de SSD ou 8 Go + 256 Go de SSD sont respectivement proposés à 256 et 272€, toujours avec 28€ de frais de port.

Source : NotebookCheck via Stéphane

EDATEC ED-IPC3020 : un boitier industriel pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

Un petit bateau Radio Commandé par un Raspberry Pi Pico W

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L’idée de base est de rendre un jouet pilotable via une liaison sans fil en Wi-Fi. Pour cela, Ramin Sangesari emploie une solution à base de Raspberry Pi Pico W qui fournit la logique et la communication sans fil mais également un Servo pour piloter l’engin, un moteur pour le propulser et aussi un module Wukong2040 pour relier le tout.

La solution Wukong2040 propose à la fois une source d’alimentation pour la carte Raspberry Pi via une batterie 18650 mais également une connectique de proches pour piloter moteurs et servo facilement.

Cela en fait un produit assez intéressant puisqu’il permet de connecter facilement, et sans soudure, les différents composants de votre projet. Il offre également une solution de charge de la batterie et différents éléments de contrôles : un buzzer pour une alarme programmable, des LEDs, des boutons, des GPIO… Tout ce qu’il faut pour piloter des projets variés de la robotique basique au distributeur de croquettes pour chat en passant par différents projets comme ce petit bateau RC. Programmable en MicroBlocks, Arduino ou CircuitPython, le Wukong2040 est facile d’accès et offre d’exploiter plus facilement les cartes Pico pour des débutants.

L’idée de base de ce petit bateau est d’éviter de commencer un projet trop complexe avec notamment une hélice sous l’eau. Ce genre de projet amène rapidement à des problématique d’évacuation d’eau et de pompe. La solution la plus simple est donc de laisser l’hélice hors de l’eau en poussant de l’air à l’extérieur du navire. Un petit moteur est donc mis en place avec une hélice assez large et le tout est fixé à un servo tournant sur 360°. Un Geekservo 360° compatible avec le format LEGO. Le tout est relié à la carte contrôleur qui permettra de diriger le moteur et son hélice mais aussi d’alimenter le moteur au bon moment. 

La partie électronique est enfermée dans une boite en plastique hermétique pour éviter toutes les projections d’eau. La partie moteur et servo est fixée au bateau avec les moyens du bord : ici des serre fils. Une fois alimentée et programmée, la carte Raspberry Pi W créera une connexion Wi-Fi et une page web que l’on pourra joindre via un smartphone ou une tablette. 

Une fois connectée à celle-ci on découvre une page web sommaire proposant de changer l’orientation du servo et la vitesse de rotation du moteur. On peut ainsi piloter le bateau dans le rayon de la couverture Wi-Fi proposée. Un bouton Stop coupera immédiatement le moteur tandis que le bouton Reverse changera son sens de fonctionnement. Des éléments qui seront probablement pratiques si le petit bateau s’éloigne un peu trop.

C’est le genre de projet peu cher, facile à modifier et à réinterpréter que j’affectionne particulièrement. Il permet à de grands débutants de prendre en main de multiples aspects techniques assez simplement. La partie programmation peut faire peur mais un code complet est disponible pour l’apprivoiser plus facilement. Le schéma de montage est très simple et le tout peut être recyclé en plein de projets différents. Le prix de revient n’est pas délirant non plus avec un bateau jouet recyclé, un Pi Pico W peu cher et des composants très accessibles.

Tout le détail est disponible sur Hackster.io

Un petit bateau Radio Commandé par un Raspberry Pi Pico W © MiniMachines.net. 2023.

Baisser – drastiquement – la consommation du Raspberry Pi5 au repos

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La consommation au repos du Raspberry Pi 5, comme celle du Pi4 d’ailleurs, utilise beaucoup d’énergie pour rien. Mais vraiment pour rien. La carte simplement branchée à son alimentation, totalement éteinte et non pas en veille, va consommer entre 1.2 et 1.6 watt.

Cette dépense d’énergie totalement inutile pour la majorité des utilisateurs, est liée à un usage particulier des cartes. Le SoC embarqué est dans un état d’hibernation et non pas tout à fait désactivé. Cela est du au fait d’une incompatibilité de certaines extensions HAT qui ont besoin de cet état pour pouvoir fonctionner normalement au réveil de la machine. Problème, ces extensions sont peu nombreuses et surtout installées par très peu de personnes tandis que cet état de veille, consommateur de courant, est installé par défaut par la fondation sur toutes les cartes commercialisées.

Résultat, vous avez beau ne pas avoir besoin de cet état de mise en veille particulier et pas envie de consommer ces watts, les cartes le feront tout de même si vous n’agissez pas. La solution est assez simple, elle est communiquée par Jeff Geerling sur son site. Il s’agit de lancer un terminal sur votre Pi 4 ou Pi 5 et d’éditer le fichier EEPROM de celle-ci.

Lancez sudo rpi-eeprom-config -e dans votre terminal et vérifiez que la configuration affichée est bien spécifiée de cette manière. 

[all]
BOOT_UART=1
WAKE_ON_GPIO=0
POWER_OFF_ON_HALT=1

Si ce n’est pas le cas, modifiez la pour qu’elle soit identique. Sauvegardez cette nouvelle configuration et votre Raspberry Pi 5 passera d’une consommation pouvant atteindre 1.6 watt à un état de veille ne consommant plus que 0.01 watts maximum.

Le bouton de démarrage sur la tranche de la carte.

Le changement de statut ne changera absolument rien à votre usage de la carte qui continuera d’illuminer sa LED rouge et de réagir à son bouton de démarrage. L’horloge interne sera également toujours alimentée et les éventuelles routines programmées avec des réveils de votre carte à heures précises, seront conservées. 

Raspberry Pi 5 : une nouvelle carte plus performante et plus chère

Baisser – drastiquement – la consommation du Raspberry Pi5 au repos © MiniMachines.net. 2023.

ARM devient actionnaire minoritaire de Raspberry Pi Ltd

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Raspberry Pi Ltd, c’est la partie commerciale adossée à la fondation du même nom. C’est elle qui fonctionne avec les partenaires industriels et elle qui développe les composants les plus récents qui se retrouvent au cœur des produits de la marque comme le RP2040.

Eben Upton avec un mug. (et un prototype de Raspberry Pi 5)

ARM, qui développe l’architecture du même nom, vient d’annoncer avoir investi dans une participation minoritaire dans cette branche. La marque veut ainsi assurer un partenariat solide dans la durée entre les deux entités. Le sort de Raspberry Pi Ltd est lié depuis longtemps à celui d’ARM puisque tout l’écosystème de la fondation a été pensé autour de ces puces. Mieux encore, les cartes ont entrainé l’apparition et le développement de centaines de solutions exploitant ces puces. Et de milliers de nouveaux développeurs qui se sont penchés sur les possibilités offertes par ces SoC.

ARM indique vouloir participer à la suite de l’aventure Raspberry avec la volonté de rendre « l’informatique plus accessible pour tous ». ARM compte également sur les cartes de développement pour poser les concepts des prochaines générations d’objets connectés. L’intérêt actuel du marché pour l’IA pouvant également être fertilisé par des prototypes montés sur des systèmes de ce type. Du côté de Raspberry Pi Ltd, la formulation est à peu près la même avec cette idée que ce support d’ARM assurera un avenir à différents projets tout en assurant vouloir continuer à proposer des produits ARM dans le futur. En s’assurant à la fois d’un bon niveau de performances, de solutions peu gourmandes et et d’un écosystème logiciel complet. 

On peut voir dans ce rapprochement une forme de réponse aux questionnement posés par plusieurs d’entre vous en commentaires ces derniers mois. Questions que je peux résumer assez facilement en quelques points.

  • Quel impact peut avoir l’architecture RSIC-V sur le marché des SBC ?
  • Pourquoi Raspberry Pi ne s’intéresse pas à ces nouvelles architectures ?
  • Quelle réponse du marché Pi face à la baisse des propositions Intel et notamment des Alder Lake-N ?

La réponse à ces questions n’est pas vraiment donnée par cette prise de participation. Mais en s’associant financièrement avec ARM, Raspberry Pi Ltd va pouvoir éviter de se les poser.

Le communiqué de presse : 

CAMBRIDGE, U.K., November 2, 2023 – Arm Holdings plc (Nasdaq: ARM, “Arm”) and Raspberry Pi Ltd today announced an agreement by Arm to make a strategic investment in Raspberry Pi. Arm has acquired a minority stake in Raspberry Pi, further extending a successful long-term partnership between the two companies as they collaborate to deliver critical solutions for the Internet of Things (IoT) developer community.

As the demand for edge compute accelerates, with the proliferation of more demanding IoT and AI applications, Raspberry Pi’s solutions are putting the power of low-cost, high-performance computing into the hands of people and businesses all over the world. This investment further cements a partnership that began in 2008, and which has seen the release of many popular Arm-based Raspberry Pi products for students, enthusiasts and commercial developers. Raspberry Pi’s most recent flagship product, Raspberry Pi 5, became available at the end of October.

“Arm and Raspberry Pi share a vision to make computing accessible for all, by lowering barriers to innovation so that anyone, anywhere can learn, experience and create new IoT solutions,” said Paul Williamson, SVP and GM, Internet of Things Line of Business, Arm. “With the rapid growth of edge and endpoint AI applications, platforms like those from Raspberry Pi, built on Arm, are critical to driving the adoption of high-performance IoT devices globally by enabling developers to innovate faster and more easily. This strategic investment is further proof of our continued commitment to the developer community, and to our partnership with Raspberry Pi.”

“Arm technology has always been central to the platforms we create, and this investment is an important milestone in our longstanding partnership,” said Eben Upton, CEO, Raspberry Pi. “Using Arm technology as the foundation of our current and future products offers us access to the compute performance, energy efficiency and extensive software ecosystem we need, as we continue to remove barriers to entry for everyone, from students and enthusiasts, to professional developers deploying commercial IoT systems at scale.”

Source : ARM

ARM devient actionnaire minoritaire de Raspberry Pi Ltd © MiniMachines.net. 2023.

PiPocket : une cléPC sous Raspberry Pi CM4 en financement participatif

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On a connu les Chromecast, les FireTV, les clés PC plus traditionnelles et les TV-Box Android à ce format. La PiPocket reprend cette idée d’une sorte de PC de poche avec une prise HDMI que l’on collerait directement au dos d’un écran.

La différence avec le PiPocket est dans le côté « nu » de la clé puisque le projet en financement participatif est avant tout un « boitier » permettant cet usage.  Dans sa version de base, c’est à vous de fournir son cœur et son système. A savoir un Raspberry Pi Compute Module 4 et la distribution Linux compatible de votre choix. Des versions plus complètes – et plus chères – proposent directement la solution complète.

La PiPocket propose donc un port HDMI à une extrémité et s’alimente avec un un port USB Type-C. Deux ports USB 2.0 permettent de lui connecter d’éventuels périphériques. On pense à une solution de contrôle clavier souris, mais également à du stockage ou des manettes de jeu. Le lecteur de cartes MicroSDXC permettra d’ajouter du stockage pour le système de votre choix. L’ensemble pourra également être piloté à la télécommande grâce à un capteur infrarouge intégré. Ce qui suppose de décaler la PiPocket d’un port HDMI avec un câble d’extension pour que la transmission infrarouge ait bien lieu.

Malheureusement, le produit me semble un peu cher. La campagne Kickstarter débute à 40£ pièce, tarif qui ne compte pas les 15£ de port supplémentaires et les merveilleux frais d’importation que ne manquera pas d’ajouter le transporteur pour traverser la manche. Un prix qui devrait donc démarrer à 75€ plus les frais de « gestion » de 15 à 30€ pour le dédouanement. C’est très sympathique mais un peu trop cher si on considère le prix du Compute Module 4 à ajouter en plus. La version complète est à 74£ avec un CM4 1 Go. La livraison est prévue pour le début de l’année prochaine.

Un nouveau format de Raspberry Pi Compute Module 4

PiPocket : une cléPC sous Raspberry Pi CM4 en financement participatif © MiniMachines.net. 2023.

De la spéculation sur les Raspberry Pi 5

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Rebelote. Après avoir profité des soucis de production du Raspberry Pi 4 pendant plusieurs années, les scalpers s’intéressent désormais au Raspberry Pi 5 et font flamber les tarifs.

A peine lancé, déjà totalement indisponible, le Raspberry Pi 5 est en train de suivre la voie du Pi 4 ces dernières années. La production de cartes a été en partie absorbée par des « scalpers ». Ces malandrins qui écument les boutiques, parfois à l’aide de robots logiciels, pour acheter le maximum de cartes avant de les revendre.

Aujourd’hui totalement indisponible en boutique, les Pi 5 demandent un délai avant de réapparaitre. Le site MCHobby annonce une précommande avec livraison le 15 novembre prochain, d’autres ne donnent pas de date quand à la livraison de nouveaux stocks de ces cartes. Il est par contre possible de trouver sur  des sites de ventes aux enchère ou d’occasion des Pi 5 « neuves », jamais déballées. Des vendeurs qui ont en stock 5, 10 et parfois jusqu’à plusieurs dizaines de cartes disponibles.

La « recette » d’une vente facile de cartes achetées au prix classique et revendue au double, découverte avec le Pi 4 est donc à nouveau employée avec la nouvelle version. Je ne peux que vous encourager à prendre votre mal en patience si la carte vous intéresse. Acheter un produit de ce type au double du prix ne rend service à personne. Cela encourage la spéculation et augmente le nombre de spéculateurs. Si vous ne voulez pas que ce genre de pratique devienne la norme, patientez simplement jusqu’à l’apparition d’un nouveau stock de cartes.

De la spéculation sur les Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2023.

Debian Bookworm à l’assaut des Raspberry Pi

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Comme d’habitude, cette version de Debian se base sur un personnage de Toy Story. Bookworm en est un, secondaire, qui fait partie du troisième opus de la série de dessin animés de Pixar.

Avec Bookworm, on change de moteur graphique pour les Pi, le moteur X11 qui s’occupait de l’affichage sous Raspberry Pi OS jusqu’ici est remplacé par Wayland. Un choix qui s’explique par la vitesse proposée par le nouveau moteur avec des composants récents. X11 est un vieux moteur graphique qui, si il a évolué, a conservé pas mal de limitations techniques. Basculer a donc du sens, c’est pourquoi la majorité des systèmes Linux qui se concentrent sur du matériel moderne ont, ou vont, basculer vers Wayland. C’est plus efficace et plus sécurisé même si cela sera surement invisible pour la plupart des utilisateurs. Les équipes de développement ayant beaucoup travaillé pour que cette transition ne soit visible que d’un point de vue efficacité sans impact sur les habitudes des utilisateurs. Enfin, si, peut être une. Si vous utilisez la fonction loupe sur votre Pi, sachez que l’ancien outil a été remplacé par l’outil intégré au nouveau moteur. Ce dernier est plus pratique mais comme je parle d’habitudes…

Si certains outils logiciels peuvent être problématiques avec ce nouveau moteur, il existe des solutions de contournement. Un outil a été mis en place pour permettre de continuer a les utiliser, XWayland assure la transition avec X11. Il sert de traducteur graphique aux applications allergiques au nouveau système. Cerise sur le gâteau, cette traduction se fait automatiquement pour que l’utilisateur ne voie pas de perturbation à l’écran. A noter que si vous utilisez un gestionnaire de prise en main à distance type VNC, la bascule vers le nouveau système n’est pas conseillée. Wayland pose encore des soucis techniques avec ces solutions pour le moment.

En plus de changement aussi majeur qu’invisible, on retrouve des évolutions techniques intéressantes. On troque le gestionnaire de son PulseAudio pour PipeWire et on bascule vers NetworkManager pour la partie réseau. Un outil de surveillance de la  consommation de la partie USB du système apparait, ce qui sera parfait pour identifier ce qui pose problème en cas d’utilisation de composants externes ou d’alimentations entrée de gamme. En gros, si vous branchez un vieux disque dur externe autoalimenté, le système vous préviendra au lieu de faire n’importe quoi ou de rebooter la carte.

Enfin, un petit élément dans la barre des tâches pourra indiquer où en est votre circuit graphique et si vous pouvez lui demander d’effectuer des tâches supplémentaires sans le surcharger. Pratique pour voir si oui ou non, regarder cette drôle de vidéo qu’on vous a envoyé par messagerie, est une bonne idée.

FireFox est désormais intégré et parfaitement adapté à Bookworm. Cette version développée pour les puces ARM est très bien prise en charge avec un gros  focus sur le multimédia. La décompression vidéo est faite matériellement en H.264 depuis le navigateur. Cette évolution est bénéfique pour les services de streaming. La prise en charge des DRM Widevine autorisant en plus l’usage de formats haute définition.

Si vous comptez faire la transition vers cette nouvelle version de Raspberry Pi OS, il est conseillé de créer une nouvelle image sur une carte externe plutôt qu’une mise à jour. Celle-ci peut tout à fait fonctionner mais c’est plus risqué. La remise à plat de votre système sous Bookworm, aussi pénible soit-elle pour vos programmes installés et vos raccourcis, semble plus sûre.

Le lien vers les images système. Plus d’infos chez Raspberry Pi.

Debian Bookworm à l’assaut des Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Le Raspberry Pi5 à l’assaut de l’émulation GameCube et Wii

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De nombreux outils d’émulation de consoles de jeu ont été développés pour le monde des Raspberry Pi et le Pi 5 va évidemment en profiter à plein. Avec sa montée en puissance technique, la carte de développement se retrouve capable de lancer des jeux sur les Nintendo Wii et Gamecube dans d’excellentes conditions.

Le vidéaste Leepspvideo partage ses premiers essais sur la plateforme avec un gros focus sur l’émulateur Dolphin. Un moteur capable de prendre en charge de nombreux titres de la GameCube sans aucun souci et avec une fluidité parfaite… Tant que vous refroidissez correctement la carte. Le SoC Broadcomm BCM2712 de la Pi 5 doit être ventilé activement et jamais celle-ci ne doit entrer dans une phase de Throttling. Le moment où la chaleur de la puce atteint un point où elle baisse sa fréquence pour se protéger d’éventuels dégâts.

La Nintendo Wii est également à l’honneur avec une seconde vidéo qui lui est dédiée. Utilisant le même émulateur, la solution propose une fluidité tout aussi impressionnante même si elle est en deçà de ce que propose la carte avec la Gamecube. Elle reste néanmoins stable et  agréable en jeu cette fois ci avec un léger surcadencage du SoC embarqué. L’arrivée en masse de la Raspberry Pi5 devrait bien entendu accélérer les choses avec plus de développeurs à son chevet, l’apparition de mises à jour et de nouveaux outils. La mise au point ou l’optimisation de nouveaux pilotes OpenGL et Vulkan pour améliorer les performances globales de la carte.

Enfin, pour qui veut voir le comportement de la carte en usage plus classique, cette troisième vidéo montre la carte en usage « bureautique » sur une machine double écran. Les performances globales sont excellentes et la réactivité du système est au rendez-vous. Lez multitâche est parfaitement pris en charge avec LibreOffice, Audacity et deux navigateurs en parallèle, la carte garde une bonne réactivité. La seconde partie de la vidéo se concentre à nouveau sur l’émulation de jeu avec le lancement de PPSSPP et de Minecraft Pi.

Raspberry Pi 5 : une nouvelle carte plus performante et plus chère

Le Raspberry Pi5 à l’assaut de l’émulation GameCube et Wii © MiniMachines.net. 2023.

Une VRAIE minimachine des années 90 à base de Raspberry Pi

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Si vous avez connu les PC des années 90, vous n’en avez pas forcément un excellent souvenir. Jusqu’en 2000, on trouvait surtout ces tours moyen et grand format de couleur beige. Elles trônaient sur et sous les bureaux de tous. Particuliers comme entreprises étions coincés dans un univers de PC moches, bruyants, chauds et dont la plus folle audace était parfois de proposer un petit peu de gris.

Malgré tout, ces machines ont marqué les esprits. Et retrouver sur ce montage un bureau de l’époque fonctionnel est toujours amusant. L’idée de TuckerPi sur Reddit est de fabriquer une maquette de PC. La machine est vide, il s’agit d’un boitier modélisé et imprimé en 3D avec son clavier et son gros moniteur cathodique. Ce dernier accueille un petit écran de LCD couleur de 1.96″ qui communique avec le bureau en bois massif situé juste en dessous. Bureau qui a été creusé pour recevoir un Raspberry Pi. C’est lui qui va émuler derrière le fonctionnement du PC avec un semblant de Windows XP. Le système d’exploitation que l’on trouvait alors partout et tout le temps.

Je trouve l’idée comme la réalisation assez formidables. Le boulot de TuckerPi est parfait jusque dans les moindres détails. Il indique que son petit bureau des années 90 peut se connecter en Bluetooth à une enceinte externe pour s’en servir comme source audio.  On pourra utiliser cette maquette pour plein d’usages. Pour piloter une webradio, surveiller l’état d’un serveur ou tout simplement rajouter une petite touche humoristique à une machine classiquement dépourvue d’écran.

Une VRAIE minimachine des années 90 à base de Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Timekeeper, un court métrage filmé avec une caméra CinePI

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Les cameras CinePI sont des objets fabriqués autour de solutions Raspberry Pi. Tout leur intérêt est de proposer le rendu des cameras numériques haut de gamme d’il y a quelques années… Pour un prix de revient beaucoup plus accessible. Elles offrent également des possibilités d’adaptation énormes avec un châssis pouvant être modifié à loisir.

On retrouve à bord de la caméra CinePI V2 un capteur Sony IMX477 capable d’enregistrer à la norme 12-bit CinemaDNG. Un écran 4″ tactile, une batterie, une horloge RTX pour avoir un horodatage des rushes, un stockage USB 3.0 sur SSD externe et une ventilation assurée par un ventilateur 40 mm. Ici un modèle Noctua. Depuis le mois de mai où je vous avais présenté ces caméras, les choses n’ont pas beaucoup avancé sur la page du projet. Mais une vidéo vient d’être postée sur la chaine Youtube de CinePI pour présenter la V2 de la caméra. Cette vidéo présente le modèle employé pour tourner le court-métrage Timekeeper.

Car ce qu’il s’est passé depuis mai est encore plus intéressant qu’une simple mise à jour logicielle ou materielle. Les caméras CinePI commencent en effet à être utilisées réellement par des équipes de tournage. Ce court métrage montre encore une fois les excellentes performances du dispositif avec des plans très travaillés et des rendus tout à fait incroyables pour une solution de ce type.

J’ai hâte de voir ce que ce genre de projet apportera dans les années à venir. Avec un budget bien inférieur à l’acquisition d’une caméra numérique RAW classique, cela ouvre des portes très intéressantes pour des réalisateurs en herbe mais également pour des équipes de tournage chevronnées qui pourraient adapter ce format beaucoup plus libre à de nouveaux usages.

CinePi : une magnifique camera sous Raspberry Pi.

Timekeeper, un court métrage filmé avec une caméra CinePI © MiniMachines.net. 2023.

Raspberry Pi 5 : une nouvelle carte plus performante et plus chère

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Ce n’était pas le calendrier prévu, la Raspberry Pi 5 ne devait pas sortir avant 2024 avait déclaré Eben Upton en 2022. C’est donc une surprise de voir cette solution être présentée en ce début d’automne 2023. C’est également un constat doux amer sur l’évolution de la Fondation. Si la petite carte montre de nouveaux aspects très intéressants avec des changements importants de son équipement, elle débarque sur un marché où elle va devoir faire face à de sérieux défis.

La Raspberry Pi 5 est synonyme de montée en performances et comme à chaque nouvelle solution de la Fondation, on retrouve une petite carte qui évolue sous le signe d’un SoC Broadcom. Mais pour cette fois l’alliance entre le créateur de puce et les ingénieurs de Raspberry est encore plus étroite. La nouvelle puce embarquée a été créée sur-mesure pour ce nouvel ordinateur. Il s’agira d’un Broadcom BCM2712, construit en équipe pour la Pi 5 et embarquant quatre cœurs ARM Cortex-A76 64 bits fonctionnant à une vitesse d’horloge de 2.4 GHz1. Point très important de cette offre, la puce graphique VideoCore VII cadencée à 800 MHz sera complètement documentée pour le système Linux maison. On retrouvera donc une prise en charge réelle de l’OpenGL ES 3.1 et de Vulkan 1.2. Cela assurera d’excellentes performances graphiques sous Linux ainsi que le décodage de flux vidéo pouvant atteindre un double signal UltraHD en 60 images par seconde. Gravé en 16 nanos, la puce propose 512 Ko de cache L2 par cœur et 2 Mo de cache L3. Elle promet à la fois plus de vitesse de calcul, un fonctionnement plus efficace et moins de chaleur dégagée. On y reviendra plus loin.

Cette dimension d’un circuit vidéo développé par et pour la fondation est extrêmement importante pour la suite de l’aventure Raspberry Pi. Elle assure une compatibilité parfaite entre le système d’exploitation et le matériel embarqué mais promet également des pilotes totalement Open-Source qui vont pouvoir être travaillés par les utilisateurs. C’est une excellente nouvelle et un point clé de l’offre par rapport à la concurrence qui navigue souvent à vue avec des SoC aux caractéristiques totalement fermées. Certaines cartes de développement sortent, sont commercialisées et arrêtent leur production sur plusieurs années sans jamais avoir un seul pilote 3D ou vidéo parfaitement au point sous Linux. Uniquement développées pour Android, elles ne délivrent qu’une part basique de leurs capacités graphiques. La grande force de la Fondation est bien d’avoir su proposer un fonctionnement en symbiose avec Broadcom sur ce poste. Cela se traduira également par des possibilités intéressantes comme la prise en charge de l’HEVC. Aucune info sur un éventuel support HDCP ou de DRM n’a par contre été évoquée.

A noter que la Fondation a pris les devants en proposant un système de refroidissement complet pour la carte. Proposé à 5$, le dispositif comprend un petit ventilateur et un dissipateur qui viennent coiffer les éléments les plus chauds. Il se connecte directement via des performations du PCB avec un appui exercé par de petits ressorts. Le ventilateur est branché au système grâce à un connecteur 4 broches qui propose un relevé de sa vitesse de fonctionnement. 

La formule sera développée en deux solutions mémoire, 4 ou 8 Go. Toutes deux en LPDDR4x-4267, mais il est possible que d’autres versions sortent plus tard avec plus de mémoire. C’est ce module qui déterminera le prix de la Raspberry Pi 5. La version 4 Go étant proposée à 60$ et la version 8 Go grimpant à 80$.

Un prototype de HAT pour exploiter un port M.2 PCI Express

Comme d’habitude, la formule ne proposera pas de stockage interne, il faudra chercher du côté de son lecteur de carte MicroSDXC pour installer un système. Ce dernier est désormais à la norme SDR104 qui est présentée comme un format très robuste mais qui correspond en fait à l’UHS-1 avec 104 Mo/s de débit maximum. C’est excellent mais ce n’est pas au niveau des UHS-II et UHS-III que nous croisons désormais régulièrement et qui atteignent 300 et 600 Mo/s de débit. Une interface PCIe 2.0 x1 sera également disponible même si il faudra venir la chercher au travers d’une connexion externe via les broches de la carte. Cela ouvre des perspectives sur l’ajout d’un SSD au format M.2 NVMe via un HAT, par exemple.

La connectique est bouleversée avec un nouveau composant également développé en interne pour la prendre en charge, le RP1. Les précédents modèles utilisaient certes des solutions externes comme un gestionnaire Ethernet ou USB mais petit à petit l’ensemble des fonctions ont été intégrées dans le design du SoC de base de la carte. Une volonté de miniaturiser l’ensemble qui estimait que c’était la suite logique pour conserver un maximum de possibilités sur un minimum de place.

Problème, la majorité de ces fonctionnalités ne correspondent plus vraiment au format de la nouvelle puce Broadcom. L’évolution de la finesse de gravure de celle-ci étant un frein technique et économique à leur implantation. Un frein risquant de devenir un danger dans le futur. La décision a été prise de séparer les fonctions dans un autre composant : le RP1. Ainsi seules les fonctions demandant le plus de bande passante sont toujours intégrées à la puce de base de la carte : la gestion du signal vidéo HDMI, la mémoire vive et le PCI-Express restent présent. Le gestionnaire de carte SD y a également trouvé refuge pour des raisons de design. Tout le reste est externalisé vers cette nouvelle puce.

Cela permet d’employer un processus de gravure moins couteux pour ce RP1 et de le connecter directement à la puce Broadcom via une interface PCI Express 2.0 sur 4 lignes. La fondation a fait appel au 40LP de TSMC pour fabriquer ce composant, une méthode de gravure éprouvée (2008) déjà employée dans le microcontrôleur maison de Raspberry Pi, le RP2040 vendu 1$ intégré dans le Raspberry Pi Pico. C’est d’ailleurs la même équipe en charge du RP2040 qui a construit ce RP1. 

Les deux connecteurs MIPI et les deux connecteurs « VID » du signal vidéo analogique.

A son bord, on retrouve la gestion des ports USB 3.0 et USB 2.0. C’est aussi ici qu’est gérée l’interface Ethernet Gigabit, les lignes MIPI pour connecter écran et capteur photo, un gestionnaire de vidéo analogique et les traditionnels GPIO des broches embarquées. A noter que la prise jack audio stéréo a totalement disparu de la carte. 

Ce petit composant a été un travail au long cours pour la fondation qui y a dépensé une petite fortune, pas moins de 15 millions de dollars ont été injectés dans ce développement depuis 2016 pour parvenir à ce résultat. La version C0 employée ici est la troisième mouture de ce projet avec en tête une rétro compatibilité complète de la Raspberry Pi 5 avec les précédents modèles et leurs extensions. Cette puce RP1 nous renseigne sur l’avenir de la formule. En séparant les deux éléments, il sera plus simple pour la fondation d’évoluer à l’avenir. Le RP1 prendra en charge de son côté les différents composants annexes des SBC. Le circuit Broadcom sera, quant à lui, plus indépendant dans son évolution. L’arrivée de ce tandem me laisse à penser qu’il n’y aura plus quatre ans d’attente entre un Raspberry Pi 5 et un Raspberry Pi 6.

Sur la gauche, au bord de la carte et en léger relief, le bouton de démarrage

Un nouveau PMIC, le Renesas DA9091, fait également son apparition sur la carte. Le PMIC est le composant qui gère l’alimentation de la carte. Une puce spécialisée qui va aussi bien traiter les besoins spécifiques du SoC Broadom que l’alimentation du reste des composants. Ce nouveau venu est également produit en collaboration avec Renesas. Cela assure à la fondation de disposer d’un gestionnaire parfaitement adapté à ses besoins tout en répondant à des demandes récurrentes sur ces cartes de développement. On retrouvera ainsi d’une part un bouton permettant d’allumer ou d’éteindre la carte mais également d’interagir avec elle. 

Mais on pourra également compter sur la présence d’une horloge interne disponible directement à bord. Il suffira de l’alimenter avec une pile ou une batterie dont on peut voir les deux broches de connexion en bas à droite de la photo ci-dessus, pour avoir une machine toujours à l’heure. La fondation proposera une pile Lithium-Manganèse Panasonic prête à l’emploi en option à 5$.

Enfin, la partie réseau a également un petit peu évolué. Si la puce Infineon CYW43455 proposant Wi-Fi5 et Bluetooth Low Energy est toujours la même, son alimentation a été revue pour une consommation plus faible tandis que sa bande passante avec le SoC de la carte a été améliorée pour de meilleurs débits. La gestion de l’Ethernet est toujours confiée à un circuit Broadcom BCM54213 en Gigabit.

Une alimentation qui monte en puissance

Le SoC Broadcom a beau être plus efficace, ce n’est pas le cas de la carte qui demande désormais une alimentation beaucoup plus importante que la précédente. Il faudra la connecter à une solution USB Type-C offrant 5 volts et 5 ampères pour satisfaire le Raspberry Pi 5. Les modèles 3 ou 3.3 ampères ne seront plus suffisant pour la gérer sereinement. Un bloc d’alimentation 25 watts est donc prévu en option. 

La Fondation explique que si la puce est plus efficace, chauffe moins et consomme moins que celle du Pi4, la carte est également susceptible de demander plus de courant. Ces considérations de consommations inférieures au précédent modèle sont faites à « charge de travail égale ». Si on demande la même chose à un Pi4 qu’à un Pi5, alors la nouvelle SBC sera plus efficace et moins énergivore. Mais cela ne fonctionne pas vraiment comme cela dans la vraie vie. Si vous demandez une tâche lourde à la carte, celle-ci ne va pas tempérer son SoC embarqué pour rester gentiment dans les clous de votre consommation précédente. La carte offrira le maximum de ses possibilités et consommera alors plus de courant que l’ancien modèle. On parle quand même d’un pic de consommation qui passe de 8 watts à 12 watts entre les deux éléments. Elle risque donc de consommer, et de chauffer, plus.

Avec un chargeur classique, en 15 watts, la carte ne sera pas capable de gérer correctement toutes ses capacités. En particulier si vous comptez lui connecter des éléments comme un stockage mécanique externe ou un SSD sur son port PCIe 2.0. Le PMIC adaptera le courant suivant les besoins, il pourra donc baisser son alimentation USB à 600 mAh si vous utilisez un bloc secteur limité en ampérage. Le recours à un nouveau bloc 5A est donc quasi indispensable pour profiter vraiment des ressources de la Raspberry Pi 5.

 

Les caractéristiques complètes du Raspberry Pi 5 

  • SoC Broadcom BCM2712 2,4 GHz quadruple cœur ARM Cortex-A76
  • Circuit graphique VideoCore VII 
  • Double sortie HDMI UltraHD@60 avec prise en charge de l’HDR
  • Décodeur HEVC 4Kp60
  • Mémoire vive LPDDR4X-4267 SDRAM en 4 et 8 Go 
  • Wi-fi5 et Bluetooth 5.0 BLE
  • Lecteur de cartes MicroSDXC UHS-I
  • Deux ports USB 3.0 capables de supporter des débits 5Gbps simultanés
  • Deux ports USB 2.0
  • Un port Ethernet Gigabit avec fonction PoE+ via un HAT
  • 2 groupes MIPI à la fois compatibles camera et affichage sur 4 lignes
  • Une interface PCIe 2.0 x1 disponible via un HAT ou autre interface 
  • Alimentation Power Delivery sur USB Type-C en 5V/5A
  • Les 40 broches standard du format Raspberry Pi
  • Une horloge RTC
  • Un bouton de démarrage
  • Plus de prise jack 3.5 mm

Un marché qui n’a pas attendu 4 ans de son côté

La fondation apporte du neuf et des éléments intéressants avec cette Rapberry Pi 5. Mais elle se frotte désormais à un marché qui a également évolué. De nombreuses solutions annexes sont disponibles et beaucoup d’utilisateurs ont migré vers des propositions différentes. Les pénuries de cartes et l’augmentation importante des tarifs ont eu raison des fans les plus endurcis. Avec des Raspberry Pi 4 absentes des stocks pendant des mois et des projets qui s’accumulaient, beaucoup ont bifurqué vers des solutions signées Orange Pi, Mango Pi, Banana Pi, Khadas et de nombreux autres. L’augmentation des tarifs délirante des Pi4 – on parle quand même de moments où les Pi4 8 Go se vendaient à 150€ – a également poussé de nombreux acheteurs qui cherchaient un PC pas cher à se tourner vers des solutions plus classiques et prêtes à l’emploi sous processeurs x86 chez Intel ou AMD.

Bref, depuis 4 ans, les choses ont bougé et cette Raspberry Pi 5 avec son prix en hausse à 60$ HT pour la version 4 Go et 80$HT en version 8 Go ne va pas redonner un sourire immédiat aux acheteurs. La carte est intéressante, l’évolution proposée par le SoC Broadcom mérite à mon avis le détour et les possibilités offertes seront sans doute sans équivalent. Reste à savoir si ces évolutions vont dans le sens du projet initié par la fondation. Les choses ont changé depuis 4 ans, entre la pandémie COVID et les diverses implications qu’elle a eue d’un côté et les engagements pris par Raspberry Pi avec ses partenaires industriels de l’autre, la météo n’a pas été des plus clémentes pour la fondation. Mais le projet de départ était bien de fournir un ordinateur simple, bon marché, robuste et efficace pour le plus grand nombre. Le précédent modèle de carte est sorti à 35$, celui-ci débute à 60$. C’est presque le double et c’est sans compter l’ajout d’un adaptateur secteur adapté.

Raspberry Pi 4

La Raspberry Pi 4

Difficile de regarder la Raspberry Pi 5 à 60$ HT avec le même oeil bienveillant que les précédents modèles. D’abord parce que la fin des pénuries de Raspberry Pi 4 n’est toujours pas arrivée malgré les promesses  répétées d’Eben Upton. Et on se demande si régler ce problème n’aurait pas été plus important que de lancer une nouvelle gamme. Ensuite parce que l’idée d’une carte qui peut être achetée sur un coup de tête pour répondre à un projet n’existe plus. On ne va pas dépenser 60$ en considérant cet investissement au même titre qu’un loisir ou pour mener un petit projet comme on pouvait le faire du temps des RPi à 35$. 

Pour un acheteur à la recherche d’un PC « pas cher » l’offre est de moins en moins censée également. A 80$ en version 8 Go, prix hors taxe sans châssis, alimentation ni stockage, on est proche de 76€ HT soit 91€ TTC pour un produit encore inutilisable. C’est vraiment plus très loin d’un MiniPC x86 traditionnel, tout équipé, sous un châssis et livré avec mémoire vive, stockage évolutif et de grandes possibilités niveau système. Si on additionne les éléments indispensables à rajouter à la carte, le delta de prix devient vraiment très mince et pas forcément à l’avantage de la Fondation.

Evidemment pour qui cherche une solution de type SBC, avec les fameuses broches GPIO indispensables aux développements de solutions externes, la Raspberry Pi 5 reste un outil parfait et calibré pour répondre à tous ces besoins. Mais cela reste un peu étrange de voir ce grand écart permanent. D’un côté, on fait évoluer les composants majeurs pour répondre à un besoin de vitesse de traitement exigé par le public à la recherche d’un ordinateur complet. De l’autre, on continue de se positionner comme un outil programmable et de développement alternatif. Je ne suis pas sûr que cette inconfortable position puisse durer éternellement. 

Bien sûr il reste plein de solutions pour le futur. Le tarif demandé peut baisser à terme et la Fondation a peut être été contrainte de le pousser plus haut en raison de diverses circonstances. On a déjà vu par le passé la Raspberry Pi 4 1 Go à 35$ disparaitre au profit d’un modèle 2 Go vendu au même tarif. La version 4 Go de RPi 4 était déjà proposée à 55$ en 2019 et la hausse de 5$ entre les deux peut parfaitement se justifier. Si le prix de la mémoire vive a dégringolé depuis, cela n’affecte probablement pas de la même manière les solutions intégrées de ce type que les modules de mémoire plus classiques. Mais j’aurais aimé une version plus légère, en 2 Go par exemple, à 35 ou 40$ pièces. Ce sera peut être pour plus tard.

J’aimais toujours beaucoup cette idée d’une carte accessible, peu chère et sans la vocation de devenir aussi un PC d’appoint. Une carte de développement avec une grosse communauté qui peut vous faire gamberger autour d’un projet original à partager. Ici ces tarifs et ces annonces me font plus penser cette carte comme concurrente des PC du quotidien et moins comme un joujou d’apprentissage en électronique et en programmation. A suivre donc.

Raspberry Pi 5 : une nouvelle carte plus performante et plus chère © MiniMachines.net. 2023.

La pire nouvelle possible pour Spin et ses trottinettes électriques…

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Je ne sais pas à vrai dire si cette intégration d’une carte de développement Raspberry Pi 4B est mondiale où si elle ne concerne que quelques modèles précis mais la découverte de la présence d’une carte de développement dans une trottinette électrique Spin va transformer ces dernières en espèces menacées.

Avec des cartes qui valent facilement une quarantaine d’euros d’occasion intégrées dans les trottinettes électriques Spin à Seattle, c’est l’ouverture de la chasse aux Raspberry Pi 4B qui va être ouverte. Depuis plusieurs trimestres la fondation remplit son obligation contractuelle de livraison de ses partenaires industriels au détriment des particuliers. Une situation qui a fait flamber ses tarifs et rendu la carte totalement inaccessible au plus grand nombre. Financièrement parlant d’abord avec des prix qui ont tellement explosé que les MiniPC x86 classiques sont devenus plus intéressants que le Pi. Mais plus simplement physiquement avec des magasins qui ont du mal à trouver assez de cartes de développement pour tout le monde.

A Seattle donc, les véhicules partagés par Spin sont équipés de ces fameuses Raspberry Pi 4B. Avec en bonus un HAT qui semble développé sur mesures mais également une camera NoIR intégrée. De quoi faire plaisir à tout électronicien en herbe. Il s’agit sans doute de cette extension qui a été ajoutée dans une des dernières versions de la trottinette et qui a pour but de détecter précisément où roule l’utilisateur. La petite caméra filme le sol et permet de distinguer si les roues tournent sur le trottoir ou la route par exemple.

Mais le plus amusant dans cette histoire, c’est que les trottinettes Spin de Seattle n’ont plus de licence d’exploitation. La compagnie n’a pas renouvelé celle-ci et les véhicules trouvés sur la voie publique sont donc abandonnés, comme des déchets. Il faut dire que la durée de vie d’une trottinette électrique partagée est très courte et sans un service qui vient les gérer, soit en les rapatriant sur des lieux de prise en charge, soit en assurant leur maintenance, ces véhicules finissent par être retrouvés dans des endroits totalement incongrus ou détruits. 

Mais avec cette information de la présence éventuelle d’une carte Raspberry Pi dans les Spin, je doute que ces trottinettes mènent une existence très paisible dans les semaines à venir.

Source : Tom’s Hardware et abolish.social

La pire nouvelle possible pour Spin et ses trottinettes électriques… © MiniMachines.net. 2023.

RotaryGPT : Qui veut téléphoner à Chat-GPT ?

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Pour sa première vidéo sur Youtube, Zoltan T a  frappé assez fort. En associant le côté anecdotique et vintage d’un vieux téléphone à cadran et un ensemble de services assez modernes, il a réussi à recréer un vieux mythe de la science fiction des années 60-80 avec RotaryGPT

Il fût un temps où l’on pensait que les ordinateurs seraient des êtres omniscients, capables de tout savoir et de tout retenir. Des engins pouvant répondre de manière naturelle à toutes les questions qui nous passeraient par la tête de vive voix. Ce temps était celui de 2001 : l’odyssée de l’espace, ou des premières saisons de Star Trek. Un temps où l’on croyait vraiment à cette vertu encyclopédique et naturelle de l’interaction entre l’homme et la machine. Les années suivantes nous ont quelque peu désillusionnés.

Et cette invention qu’est RotaryGPT reprend ce vieux rêve d’un monde où l’on peut discuter avec son ordinateur comme avec une sorte de majordome, toujours à l’écoute, toujours prêt à vous rendre service. Capable de répondre à vos questions ou d’activer les différents appareils de votre logis.

Il s’agit d’une d’une solution composée de trois éléments distincts. D’abord un téléphone tout ce qu’il y a de plus classique qui communique vers un Raspberry Pi au travers d’un petit adaptateur qui va transformer son signal audio analogique en données numériques. On décroche, on cause, le Pi intercepte ce que l’on dit et le troisième temps entre en jeu. Un ensemble de services va interpréter votre voix, l’analyser, la traduire en langage compréhensible pour la machine et activer divers évènements. 

Si vous chuchotez à RotaryGPT de mettre de la musique, d’activer divers produits domotiques et de lancer un film, le Pi prendra en charge l’ensemble de ces données et les éxécutera en suivant les routines que vous aurez programmé au préalable. Si vous posez une question d’ordre plus général, ce sera une exploitation de Chat-GPT qui sera mise en œuvre pour vous répondre du mieux possible via une voix synthétique dans le combiné. 

Alors évidemment ce ne sera qu’une mise en scène de la vision de l’informatique de notre bonne vieille science fiction des années 60-80. Mais cela fera tout de même son petit effet. La méthode employée est décrite dans la vidéo mais des éléments supplémentaires pour réaliser votre propre téléphone sont également disponibles sur Github. Dernier point, à l’heure où j’écris ces lignes, Zoltan T n’a même pas 20 abonnés sur Youtube. C’est trop peu pour quelqu’un qui propose des projets de ce genre.

RotaryGPT : Qui veut téléphoner à Chat-GPT ? © MiniMachines.net. 2023.

788 000 Raspberry Pi produites en juin, les prix baissent (un peu)

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En mars 2021, la fondation produisait 814 000 unités, son record historique. Mais avec 612 000 cartes produites en mai 2023 et 788 000 unités pour ce mois de juin, la production semble beaucoup plus stable et élevée qu’auparavant.

Eben Upton avait promis une amélioration de la disponibilité des Pi pour la fin de l’année. En augmentant régulièrement la cadence de production de ses cartes cela semble être en bonne voie. Ce nouveau second mois de production, en hausse et à quelques dizaines de milliers d’unités de son précédent record, la voie semble toute tracée pour retrouver une disponibilité normale. On ne connait pas encore le chiffre de juillet mais l’objectif était d’atteindre une cadence de un million de Pi produits, tous modèles confondus. Ce qui est… énorme. Cela ferait environ une carte produite toutes les 2.6 secondes 24H/24 et 7J/7.

Une carte, c’est beaucoup de composants à stocker chaque mois

Eben Upton précise au passage que 250 à 400 000 unités sont spécifiquement orientées vers la distribution au grand public. Le reste allant vers les partenaires industriels de la marque. Les premiers reflexes de certains revendeurs n’ont pourtant pas été de faire baisser la note des cartes qui restent au dessus de leur prix recommandé par la fondation. Pour rappel, la Pi 4 en 2 Go de DDR4 est normalement vendue au prix public de 35$, les versions 4 et 8 Go sont censées être vendues à 55$  et 75$. Le modèle 1 Go autrefois vendu à 35$ a disparu.

Beaucoup de commerçants n’ayant pas vu les retombées de ces nouvelles disponibilité n’ont pas touché à leurs tarifs puisque leurs grossistes n’ont pas touché aux leurs. La seule nuance étant que les achats autrefois limités à une seule unité par commande (achat auquel il fallait ajouter des frais de port) sont désormais disponibles en plus grande quantité. Certains proposent 2 cartes à la fois et d’autres jusqu’à 5.

Il semblerait que la France ne soit pas le pays le mieux loti en terme de disponibilité. Certaines branches de magasins outre manche ou outre atlantique ayant des centaines de cartes en stock tandis que chez nous les rayons restent vides. On peut espérer que si la production continue ainsi, les cartes seront enfin plus faciles à acheter pour la fin de l’année.

Comment sont fabriquées les Raspberry Pi par Sony

Source : Eben Upton

788 000 Raspberry Pi produites en juin, les prix baissent (un peu) © MiniMachines.net. 2023.

PSPi 6 : une Sony PSP avec un cerveau plein de framboises

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PSPi 6 est un projet porté par un développeur de talent auto baptisé Othermod. Depuis des années, il essaye de donner une seconde vie aux consoles de jeu portables Sony PSP commercialisées entre 2004 et 2015. Ces consoles, appréciées pour leur ergonomie et le soin apporté par le fabricant japonais dans leur conception, sont malheureusement quelque peu datées dans leur offre de jeu.

En remplaçant l’électronique de base de la PSP par la carte mère PSPi 6, on peut intégrer à la solution de Sony une carte Raspberry Pi Zero, Zero 2 ou un Compute Module 4. L’idée étant de conserver l’ergonomie de la console et sa portabilité pour piloter différents émulateurs de consoles passées grâce à des solutions comme Retropie.

Le design de la carte mère PSPi 6 demandera le remplacement complet de la carte originale. Ce qui peut être une très bonne chose puisqu’il est alors possible de trouver d’occasion une PSP Hors Service dont l’écran et les éléments de contrôle sont fonctionnels. L’ensemble des différents contrôleurs sont exploités par la carte.

Un Micronctroleur ATmega8A sert de passerelle pour interpréter les mouvements des différents boutons et gâchettes de la console directement vers la solution Pi. Le rétroéclairage de la PSP peut être piloté tout comme son volume.

La PSPi 6 n’est pas terminée et son développement continue. Il est cependant d’ores et déjà possible de faire fabriquer le PCB initial en récupérant les divers éléments sur la page du projet. Vous pouvez également suivre la partie développement sur sa page Github.

Les premiers essais de console moddée en 2016

Je sais que beaucoup d’entre vous vont considérer le travail a mener pour réaliser ce projet comme trop important voir impossible. Et c’est l’autre élément qui me plait beaucoup avec son créateur. Comme expliqué dans sa vidéo, ses premiers essais d’exploitation d’une ancienne console avec un Raspberry Pi datent de 2016 et depuis ses premiers pas, il a fait beaucoup de progrès. Tout le monde n’a pas envie de passer ses week-ends et son temps libre à disséquer de vieilles consoles bien sûr mais comme Othermod l’explique humblement, il fait continuellement des découvertes et des progrès dans son travail. Une tâche qu’il fait par passion et qu’il partage avec tout le monde. Chacun peut apprendre à construire ce genre de chose, ou à mener à bien des projets qu’on considère comme impossible. Il faut juste y consacrer le temps nécessaire.

Si vous voulez encourager Othermod dans son travail, deux solutions sont possibles. Une page de donation directe et un PAtreon.
https://othermod.com/donate/

https://www.patreon.com/othermod

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BirdBrain : une mangeoire à oiseau qui identifie vos hôtes

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BirdBrain est un condensé de technologies logicielles éparses intégrées à un objet assez classique : une mangeoire à oiseau. Son objectif et simple, tenir un inventaire complet des espèces qui vivent autour de l’endroit où vous l’avez disposé.


BirdBrain s’appuie sur un Rapberry Pi 3B mais devrait pouvoir être exploité avec d’autres SBC. Le projet combine plusieurs outils logiciels pour parvenir à un recensement daté et une identification par IA. Pour se faire, l’outil utilise plusieurs briques logicielles.

En premier lieu Frigate qui est un outil Open source de capture vidéo capable non seulement de reconnaitre les éléments capturés pour les classer ou lancer des alertes mais qui va les dater précisément dans un calendrier d’évènements. Cela permet de savoir si c’est bien un oiseau qui passe devant l’oeil de la caméra et non pas une simple mouche ou une feuille qui tombe d’un arbre. Cela offre aussi un recensement de chaque passage avec le jour et l’heure. Ce qui permet d’identifier des comportements pour chaque espèce, par exemple.

Ce premier outil est combiné à un second qui en exploite les données. WhosAtMyFeeder reprend les flux enregistrés par Frigate et détermine de quel type d’oiseau il s’agit grâce à une IA et une base de données spécialisée. De telle sorte que votre mangeoire pourra noter pour vous les passages de chaque espèce. 

Enfin, BirdBrain emploie MediaMTX qui sert de serveur vidéo à la plateforme. Cela permet de voir à distance le flux capturé par la mangeoire sans avoir à grimper dans un arbre pour le faire. Ce qui a en général pour effet de faire fuir les volatiles. 

Le tout est piloté par la solution Home Assistant. Je sais que tout cela a l’air assez compliqué et il faut des connaissances de base dans la gestion Linux pour parvenir à ses fins sans s’arracher les cheveux. Mais, à bien y regarder, ce n’est pas si exigeant que cela. La page Printables du projet est assez détaillée et fournit les instructions nécessaires pour installer l’ensemble des briques logicielles.

Il faut surtout bien comprendre que tout ne tourne pas sur la carte Raspberry Pi. Elle ne fait que le boulot de capture et de streaming de ce qu’elle capture. Ce flux sera ensuite piloté par Frigate et son extension pour détecter la présence des bestioles à partir du flux, enregistrer les vidéos  et déterminer les espèces. Cela évite de devoir monter un accélérateur de calculs d’IA sur votre SBC perdu dans la nature.

Pour la partie materielle, outre le SBC nécessaire pour piloter le flux, il vous faudra donc une seconde machine pour le traitement de celui-ci. Un NAS performant pourra  faire l’affaire. Ou un MiniPC sous HomeAssistant ayant comme objectif premier de gérer votre domotique, par exemple.

La construction de la mangeoire est laissée à votre guise, il faut juste pouvoir y glisser la carte de votre choix et un capteur vidéo avec un grand angle. Si possible dans un compartiment hermétique. Ici, c’est un Raspberry Pi Camera avec une extension « FishEye » pour saisir la totalité de la forme des oiseaux qui viennent manger. Un modèle à imprimer en 3D est proposé sur la page du projet.

L’alimentation est le dernier poste à imaginer. Si la mangeoire est fixée sur votre domicile, la portée du flux étant limité par le Wi-Fi ou un câble Ethernet, il sera possible de l’alimenter en direct via un chargeur classique. Des solutions exploitant le POE sont également possibles tout comme l’emploi d’un panneau solaire et d’une batterie. A moins que vous ne cherchiez à capturer des pipistrelles, la capture de jour uniquement est parfaitement possible.

BirdBrain : une mangeoire à oiseau qui identifie vos hôtes © MiniMachines.net. 2023.

Pi Terminal : un design très cathodique pour le Raspberry Pi 4

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Avec un design inspiré des écrans CRT présents dans les salles de broadcast des années 80-90, le Pi Terminal se démarque des productions DIY habituelles.

Ce format, bien que daté, conserve un certain charme. Il est particulièrement bien trouvé pour ce Pi Terminal car il offre assez de coffre à la machine pour d’autres usages qu’un simple affichage intégré tout en proposant une dalle 4:3 bien adaptée.

Avec un écran 8″ IPS en 1024 x 768 pixels, le montage propose un Raspberry Pi 4 relié à un gestionnaire d’alimentation Pi_UpTime qui joue le rôle d’onduleur. Une carte custom joue le rôle de liaison entre les différents éléments. 

L’auteur, Salim Benbouziyane, propose les différents éléments pour fabriquer ce projet sur une page Github ou vous trouverez aussi bien les fichiers pour imprimer le châssis que les éléments nécessaires à la fabrication des différents composants. J’ai trouvé le projet intéressant dans son approche en particulier parce que l’auteur a condensé en un seul projet plusieurs idées qui lui trottaient dans la tête. Au lieu de temporiser, et parce que le prix des Raspberry Pi est toujours élevé, il a préféré condenser plusieurs idées en un seul châssis. 

C’est probablement mon côté vintage qui parle mais j’apprécie particulièrement le petit panneau de boutons à l’avant de l’objet. Un ensemble qui permet de contrôler le projet, brancher un casque, changer de sources et de gérer le volume.

Vous trouverez plein d ‘autres détails sur Hack A Day.

Pi Terminal : un design très cathodique pour le Raspberry Pi 4 © MiniMachines.net. 2023.

Rajoutez du Bluetooth dans votre Pico W

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Depuis sa sortie l’année dernière le Pico W de la fondation Raspberry Pi embarque une puce sans fil gérant à la fois le Wi-Fi et le Bluetooth. Mais ce dernier mode de transmission était jusqu’alors inaccessible.

Ce « détail » est aujourd’hui totalement corrigé avec l’arrivée d’une mise à jour logicielle permettant d’activer le protocole. Rendant ainsi le Pico W plus ouvert et facile d’accès avec d’autres appareils. Pour procéder à la mise à jour de votre Pico W, il vous faudra télécharger le SDK dans sa version 1.51.1 ainsi que la dernière version de MicroPython. Après cette mise à jour, votre petite carte sera compatible Bluetooth 5.2 et pourra basculer au besoin entre un usage classique ou la version BLE (Low Energy) suivant vos projets. Bien entendu, il sera également possible de laisser la carte choisir entre un mode ou l’autre de communication. Les fonctions BLE étant en général réservées à des appareils qu’on laisse connectés en permanence.

Certains n’ont pas attendu cette version définitive et ont profité du patch de février dernier qui ouvrait la voie à l’usage du Bluetooth sur la carte. D’autres sont sagement restés dans l’attente de cette version définitive. Ce qui peut se comprendre pour des matériels en production.

Les petites cartes Pico W sont toujours vendues à moins de 8€ et vont pouvoir servir à suivre des évènements, à déclencher des actions et autres usages de ce type de microcontrôleurs sans encombrer votre connexion Wi-Fi.

 

Rajoutez du Bluetooth dans votre Pico W © MiniMachines.net. 2023.

Un maker crée un pilote automatique de voilier goût framboise

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Somnoler au fond de son hamac sur une mer calme, laisser le soin au pilote automatique la responsabilité de garder le cap pendant une partie de cartes, partager un repas sans avoir à se préoccuper de la barre… Voilà ce que Tommy Joad propose avec son montage.

Dans cette vidéo publiée il y a quelques jours, Tommy Joad propose un petit tour d’horizon de sa solution de pilote automatique. Un montage qu’il a intégré à un voilier voguant habituellement sur la mer noire. 

La volonté du créateur est de proposer une solution ouverte, abordable,  facile à mettre en œuvre et facile à réparer. Les pilotes automatiques commerciaux sont non seulement chers à l’achat mais également quasiment impossibles à réparer en cas de panne. Il faut forcément passer par un réparateur agréé. Ce qui fait enfler la note pour un simple particulier. Sa solution sous Raspberry Pi est moins pratique dans le sens ou elle n’est pas « prête à l’emploi » mais elle est plus facilement accessible à moyen et long terme.

Pour fonctionner la solution s’appuie sur un élément logiciel appelé PyPilot. Une solution Open Source développée pour Raspberry Pi par Sean d’Epagnier qui permet de diriger un vaisseau. La carte Raspberry Pi se sert d’un HAT créé spécialement pour PyPilot et qui dirige un moteur arrimé sous la barre de navigation. Le moteur, capable d’aller dans les deux sens et utilisant des engrenages de réduction pour proposer la force nécessaire au pilotage, est relié à une courroie crantée.

Il ne s’agit pas d’un moteur extraordinaire cependant puisque ce qui est employé ici est une solution servant a actionner un… essuie glace ! Le tout est monté dans un boitier imprimé  en 3D et connecté à la barre via la courroie. De telle sorte que lorsque le bateau dévie de sa trajectoire vers bâbord ou tribord, le moteur tourne en conséquence pour rétablir le cap programmé.

Enfin, le Raspberry Pi établi une connexion vers un smartphone au travers d’une page web qu’il héberge et qui sert à établir les cordonnées de navigation de l’ensemble via OpenPlotter. Il est également possible, mais plus onéreux, d’ajouter un dispositif de saisie directement à l’ensemble. Mais alors il devra forcément être résistant à l’eau.

Joad propose un long et complet guide pour construire votre propre pilote automatique avec un Raspberry Pi 3 ou 4. Avec les informations techniques et logicielles sur les différents outils nécessaires à son usage et des informations sur les précautions à prendre afin de protéger les différents éléments de l’air marin.

Un maker crée un pilote automatique de voilier goût framboise © MiniMachines.net. 2023.

Comment sont fabriquées les Raspberry Pi par Sony

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Jeff Geerling a pu visiter l’usine Sony qui fabrique les Raspberry Pi et revient avec une vidéo très complète. On y découvre les méthodes employées pour assembler les cartes, les tester et les empaqueter. Une visite intéressante à plus d’un titre.

La vidéo est en anglais mais les plus anglophobes pourront retrouver des sous titres traduits automatiquement par Youtube. Elle nous montre toutes les étapes de la création des cartes Rspberry Pi dans l’usine Sony de Pencoed au Pays de Galles avec plein de passages intéressants techniquement. Comment les composants sont positionnés par les machines. Comment ces composants alimentent les différents robots et comment, en cas de pénurie d’un de ceux-ci la totalité de la chaine est impactée…  Mais également les différentes étapes de vérification manuelle et les solutions trouvées pour pouvoir tester chaque carte de manière à ne pas laisser passer de Raspberry Pi défectueuses.

Parmi les points les plus intéressants, il y a le ping-pong permanent entre les ingénieurs de Sony et ceux de la fondation pour trouver les meilleurs solutions de test et d’optimisation de chaque étape. Les deux équipes travaillant de manière complémentaire et faisant de cette proximité géographique un atout indéniable. Un atout qui compense probablement les bénéfices liés à la délocalisation de l’usine vers l’Asie. 

Enfin et c’est également un point passionnant, il est étonnant de voir à quel point Raspberry Pi et Sony prêchent pour leur propre paroisse. Le nombre de cartes Raspberry Pi en tous genres employées par l’usine pour piloter des éléments qui vont assembler et tester les autres cartes est énorme. Les ingénieurs ont mis en pratique ce qu’ils annoncent et utilisent les ressources de leurs propres produits pour en fabriquer d’autres.

Si le sujet vous  intéresse, je vous conseille ce billet de François sur Framboise314.fr

L’usine Sony de Pencoed (Pays de Galles) fabrique les Raspberry Pi

Comment sont fabriquées les Raspberry Pi par Sony © MiniMachines.net. 2023.

Seeed reTerminal DM : un écrin tactile 10.1″ pour Raspberry Pi

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Sous ses aspects de tablette tactile, le reTerminal DM de Seeed n’est en réalité pas destiné à un usage mobile. L’objet a beau en avoir la diagonale, il est bien trop lourd pour prétendre à être portable.

Avec 10.1″ de diagonale et 1.8 Kg, le reTerminal DM se présente donc comme un moyen d’interfacer le Raspberry Pi Compute Module 4 au sein d’un outil de pilotage complet. Un écran que l’on fixera au mur pour piloter divers instruments. Autant le dire tout de suite, la vocation de l’objet est clairement industrielle. A 409$ pièces, Hors Taxes, le dispositif n’est pas cher du tout si on le compare aux solutions de pilotage d’outils classiques.

Qu’il s’agisse d’une CNC ou de tout autre machine pilotée, d’automates, de surveillance de systèmes ou autres, ce genre d’équipement est souvent très onéreux. Le gros point fort de ce dispositif est qu’il peut être programmé finement et qu’il peut s’adapter à différentes solutions. Un bon moyen de ne pas être obligé de passer par des produits spécifiques généralement encore plus chers mais de contourner les limitations plus ou moins artificielles des constructeurs. Un excellent moyen également de retrouver la possibilité d’équiper des matériels qui ne sont plus suivis avec un système indépendant.

 

Le reTerminal DM propose une dalle 10.1″ tactile capacitive avec 10 points de contact en 1280 x 800 pixels. Il embarque une connectique assez large avec un HDMI 2.0, un port Ethernet Gigabit, deux USB 3.0 Type-A et deux USB 2.0 Type-A mais également des ports plus spécifiques comme un RS-485 et RS-232, un CAN-BUS et 4 entrées et sorties numériques en plus des 40 broches GPIO classiques du monde RPi. Il peut être alimenté en 12 à 24 Volts et mesure 25.9 x 19.1 cm sur 4.22 cm d’épaisseur. Il est compatible avec un montage VESA mais également avec le système de rails DIN. Le dispositif propose un panneau arrière pour pouvoir glisser un SSD NVMe qui accueillera le système.

Plus d’infos sur Seeed

Seeed reTerminal DM : un écrin tactile 10.1″ pour Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Diyode présente des lunettes de vision de nuit sous Raspberry Pi

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Dans Diyode, il y a DIY ou Do It Yourself et un jeu de mots avec Diode, le semi conducteur. Le magazine d’apprentissage de l’électronique présente un projet pour créer ses propres lunettes de vision de nuit pilotées par un Raspberry Pi.

L’intérêt des lunettes de vision de nuit créées par le magazine n’est pas de se prendre pour un agent secret ou autre mais bien de pouvoir comprendre comment fonctionne cette technologie et proposer également un outil pour des usages très pacifiques. Je pense à l’observation animale ou l’astronomie, là où les lumières sont parfois tout simplement proscrites. Diyode propose donc des éléments pour créer une solution autour d’un Raspberry Pi qui fonctionne, si l’on en juge la vidéo de démonstration, admirablement bien.

Outre la vision dans le noir, le dispositif profite de quelques capteurs supplémentaires pour ajouter sur son écran des données en surimpression. Une boussole vous donnera votre positionnement, ce qui sera très utile dans la chasse aux étoiles ou simplement pour vous diriger. Un gyroscope et également visible et la température est affichée.

L’ensemble repose sur un Raspberrry Pi 4 B qui est monté sur un casque VR existant. Un de ces casques qui permettent de glisser son smartphone dans un support qu’on attachera ensuite à sa tête. Une solution probablement plus simple et plus confortable que l’utilisation d’un dispositif sur mesures. D’autant qu’on trouve de ces casques pour une poignée d’euros d’occasion assez facilement.

Cela évite également de devoir gérer les problèmes d’attaches sur le crâne avec un bandeau attaché au support et surtout de jouer avec les problèmes d’optique puisque des lentilles sont déjà en place. Et dans la vie, si on veut éviter des maux de têtes inutiles, il vaut mieux ne pas trop jouer avec de l’optique. A la fois en calcul de positionnement et en mise en place.

En haut le montage, en bas l’écran

Un capteur photo Raspberry Pi 5MP à vision de nuit est utilisé et l’ensemble est connecté à un écran 7 pouces tactile en 1024 x 600 pixels. Oui, les lunettes de vision de nuit créées ici n’auront pas une définition formidable et la densité de pixels à l’écran sera sans doute assez grossière. Mais ce n’est pas forcément ce qui est recherché et libre à chacun de choisir un écran mieux défini. Des essais avec un écran de smartphone et une solution de capture sont présentés par le magazine mais ont le gros défaut de proposer un délai trop important entre l’action et la vision. Les différents capteurs sont connectés via les broches de la carte RPI.

Le montage « a blanc »

La partie logicielle est un peu complexe, elle a demandé de la programmation en C mais tout  est extrêmement bien détaillé sur les pages du site. On retrouve non seulement les différentes étapes mais des remarques et commentaires autour du projet. Comme la possibilité d’utiliser une carte Raspberry Pi 3 B+, par exemple, si on a pas réussi à mettre la main sur un RPI 4. Comment diviser l’affichage en deux pour s’adresser à chaque oeil, afficher du texte en surimpression des images et piloter les capteurs. Bref, en un seul guide, on apprend plein de choses intéressantes à faire avec ces cartes.

Une petite partie d’impression 3D est indispensable pour faire la jonction entre le casque existant et les composants. Cette partie est censée être compatible avec plusieurs types de casques VR mais demandera sans doute quelques ajustements. Elle permettra en tout cas de glisser la caméra infrarouge et les différentes LEDs infrarouge employées afin de projet la « lumière » nécessaire à l’emploi de l’ensemble. Des dissipateurs en aluminium sont également indispensables pour « encaisser » la chaleur des LEDs.

Encore une fois un super projet perso ou d’atelier. A faire en classe ou dans un fablab, le coût n’est pas forcément trop élevé si on a déjà un Rasberry Pi sous la main. Les capteurs ne sont pas trop chers, les LEDs infrarouge comme la caméra IR non plus et les casques VR se négocient vraiment pour pas grand chose. 

Source : DIYODE

Diyode présente des lunettes de vision de nuit sous Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Blind Camera : un générateur d’images fonctionnant grâce au son

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Encore un projet artistique autour d’un Raspberry Pi et d’une IA, Blind Camera n’utilise pas des mots clés pour générer des paysages imaginaires, il se concentre sur ce qu’il entend.

Avec une forme de vieux gramophone, Blind Camera est en réalité une oreille sur le monde qui capture les bruits environnants. Un objet qui écoute pour traduire à sa manière ce qu’il capture au travers d’une IA entrainée localement pour produire des images.

La capture

Il suffit de pointer Blind Camera vers un sujet sonore, de le laisser enregistrer en appuyant sur un bouton et la petite machine fera alors un travail d’interprétation pour générer un paysage visuel.

Le résultat

Le développeur de ce projet, Diego Trujillo Pisanty, a créé un réseau de neurones sur mesures pour la machine grâce à des paysages vidéos capturés autour de la ville de Mexico. Les images générées sont donc toutes issues de ces captures et correspondent un peu plus aux paysages locaux. Chaque image de la vidéo a été mis en correspondance du son correspondant pour que les deux aient un sens. En filmant des files de voitures, l’IA a ainsi appris à « reconnaitre » le son des moteurs et à l’interpréter. Même chose pour une foule, une discussion et autres circulations de métro.

Blind Camera embarque une carte Raspberry Pi 3B pour fonctionner et pourrait également se baser sur un Raspberry Pi 4. La seule contrainte étant de pouvoir piloter le moteur TensorFlow pour générer les images. Le petit écran sert surtout de contrôle pour voir si un son est suffisamment audible pour être capturé et montrer les étapes de génération de chaque cliché. Il peut également afficher les images. L’ensemble est protégé par un châssis imprimé en 3D.

Si ce projet vous intéresse, il est construit avec TensorFlow 2 et utiliser TFLite sur le Raspberry Pi. L’ensemble du code est construit en Python 3. 

Source : trujillodiego.com

Blind Camera : un générateur d’images fonctionnant grâce au son © MiniMachines.net. 2023.

Onlytrains : quand un Raspberry Pi joue au chef de gare

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J’ai bien conscience qu’un projet comme Onlytrains n’intéressera pas tout le monde mais ce que cette solution propose peut être transposé en une myriade d’autres applications.

L’idée de l’auteur est de répertorier tous les passages de trains sur une ligne en indiquant la date et l’heure mais également la direction des trains, leur longueur ainsi que leur vitesse tout en incluant une photo de chacun d’eux. Un véritable inventaire complet du trafic. 

Le tout est dûment répertorié, photo du train, wagon par wagon comprise, sur un site mis à jour automatiquement à chaque nouveau passage. Le matériel employé n’a rien de délirant, une carte Raspberruy Pi 4 B est associée à un Module Camera V3 de la fondation. Tout type de capteur compatible video4linux pourrait cependant remplacer ce dernier. 

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L’auteur, un certain « Jo M » propose sur une page Github toutes les sources nécessaires pour réaliser le même dispositif. Et le plus intéressant dans tout cela est que la totalité du travail effectuée est locale. Aucune ressource externe n’est utilisée. La détection des trains, leurs photographies, l’ajustement et le collage des images est totalement pris en charge par le Raspberry Pi !

Si vous n’êtes pas amoureux des trains, ce type de projet reste particulièrement intéressant pour comprendre comment ce type de solution fonctionne. Le code est bien documenté et il est possible de détourner ce genre de détection pour d’autres usages. Cela va de la photographie de colis passant sur un tapis roulant en sortie de préparation de commande à la documentation du passage d’animaux dans un jardin. De l’analyse d’un couloir aérien à celui d’une circulation sur un fleuve. On pourrait même imaginer un système de tracking plus élaboré pour compter des manifestants, le passage des abeilles au sortir d’une ruche ou relever visuellement un inventaire d’outils accrochés au mur dans un fablab. Bref, plein de choses à faire avec ce protocole.

Onlytrains : quand un Raspberry Pi joue au chef de gare © MiniMachines.net. 2023.

Paragraphica : Capturer les photos d’une dimension IAlternative

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Paragraphica est un projet artistique dont l’objet est la génération d’images à partir de différentes IA. Un processus qui permet d’appréhender le monde un peu différemment.

L’objet ressemble de loin à un appareil photo classique, sauf qu’à la place de son objectif une drôle de forme filaire et rouge vous fait face. Elle reprend la le dessin des appendices qui permettent aux taupes étoilées de sentir leur environnement. Paragraphica ne voit rien, l’objet « imagine » l’extérieur à partir d’un prompt.

A l’arrière un écran affiche une description en temps réel d’où vous vous situez.

Trois boutons rotatifs situés sur le dessus de l’appareil vont permettre de simplement régler les paramètres de l’IA intégrée pour modifier l’aspect de la photo à la manière de réglages d’ISO ou de durée d’exposition des appareils classiques. Le premier étend la recherche en mètres autour de l’appareil pour « détecter » des données comme des endroits touristiques ou des lieux renseignés sur des cartes en ligne. Le second modifie le comportement de l’IA qui va générer l’image. Le troisième permet des déviations ou non depuis le prompt employé. D’un suivi strict à la possibilité d’être plus imaginatif. En déclenchant l’objet, une image va être générée en prenant en compte tous ces éléments : l’ensemble du paragraphe « senti » par l’appareil, d’où le nom de l’objet.

Le processus se base sur des données collectées en utilisant des outils classiques et accessibles : La location de la prise de vue, son adresse, le temps qu’il fait, l’heure et la date ainsi que des emplacements proches. Cela comble un texte à trou qui servira de « prompt » à Paragraphica pour générer son image à travers une IA classique. La différence étant qu’au lieu de devoir générer ce texte « à la main » l’appareil le fait à votre place. Vous n’avez qu’a régler les boutons pour améliorer vos choix et appuyer sur le déclencheur pour lancer le prompt.

Le résultat est une capture d’une dimension imaginée par la machine. Un monde alternatif qui correspondra en partie à la réalité mais sans aucune trace de celle-ci. Un faux monde que Paragraphica imagine à votre place pour créer de faux souvenirs.

C’est un projet totalement artistique qui n’a pas évidemment aucune prétention documentaire mais qui peut être décliné de manière très intéressante pour plein de sujets. On imagine qu’on pourrait forcer des entrées moins neutres dans l’engin par exemple. Pourquoi ne pas demander d’imaginer le monde non pas pour l’année où on prend la photo mais 100 ans dans le futur avec un réchauffement de 4°C. Et les conséquences que cela aurait. On peut également demander à Paragraphica de gommer toute trace de civilisation humaine des clichés. Ou au contraire plonger ses images dans une réalité alternative issue d’un livre de science fiction utopique.

Paragraphica ne voit rien, il imagine et ce n’est peut être pas pire que les clichés très fabriqués que l’on voit sur certains réseaux sociaux. Là où le réel est mis en scène en permanence et sur des milliers de clichés de la même manière sans plus aucune originalité. Au moins, l’appareil ne ment pas sur ce qu’il prétend faire du monde qui l’entoure.

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Le schéma de la génération de chaque image est assez complexe mais n’a rien de véritablement sorcier. On se rend compte que l’ensemble de ses sources est libre d’accès. Le tout est pioché dans Open Weather Map pour le lieu générique et Mappox pour les éléments plus factuels comme l’adresse et les lieux notables qui entourent le sujet.

L’appareil a été construit autour d’une carte Rapsberry Pi 4 avec un écran externe tactile, un châssis imprimé en 3D et un peu d’électronique maison. Les logiciels employés sont des éléments en Python et Noodle qui exploitent l’API Stable Diffusion. 

Le créateur de ce projet s’appelle Bjørn Karmann et son fil Twitter détaille un peu l’ensemble de son travail. Un site expliquant l’ensemble du processus est disponible mais il est fortement sollicité et je ne vous encourage pas à ajouter des visites pour le moment. Il devrait être plus accessible dans quelques temps.

Pour ma part, je trouve l’objet très bien fini et le projet intéressant à plus d’un titre. Cela permet de réfléchir au rapport que nous entretenons à l’image et aux éléments que nous voyons en ligne. Des clichés souvent peu en rapport avec la réalité mais que nous avons tendance très humainement à prendre pour argent comptant. Avec cet appareil, il est clair que nous ne verrons jamais de clichés de notre véritable univers mais ceux « imaginés » par un programme à la vision alternative. Cela a peut être finalement tout autant de valeur.

Paragraphica : Capturer les photos d’une dimension IAlternative © MiniMachines.net. 2023.

Un cheval de Troie infecte les systèmes Rasberry Pi

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Un cheval de Troie en informatique est un programme malicieux qui utilise une faille pour pénétrer vos défenses afin de réaliser d’autres opérations sur votre système. Les plus « gentils » vont juste chercher à se dupliquer encore et encore. Les plus méchants peuvent soit bloquer votre matériel, l’altérer ou tenter de voler vos données.

Il en existe un qui sévit sur Raspberry Pi depuis des années et le vidéaste John Hammond en explique les rouages sur une vidéo très didactique. Il y détaille la méthodologie employée et comment il cherche à infecter d’autres cartes de la fondation sur le réseau. C’est évidemment technique, en anglais de surcroit, mais cela reste intéressant.

C’est un utilisateur qui a alerté Hammond, lui fournissant la première piste. Sa carte, configurée avec les login et mot de passe fournis par défaut par le système, posait des problèmes. Notamment lors de sessions en SSH qui se clôturaient de manière impromptues. A chaque tentative de changement de mot de passe, celui-ci était changé à chaque redémarrage. 

Après avoir récupéré le fichier incriminé auprès de cet internaute, le  vidéaste a commencé à analyser son comportement et ses méthodes. Et le principe de base de ce cheval de Troie est d’utiliser IRC pour se propager sur la toile.  Recherchant d’autres cartes Raspberry Pi, avec les réglages d’installation de sécurité laissés par défaut. Ainsi, de carte en carte gagner du terrain. Ce « virus » semble exister sur la toile depuis 2017 et semble actif depuis lors. C’est la première fois que j’entends parler d’un malware de ce type qui cible spécifiquement les cartes de la fondation Raspberry Pi. D’habitude, les outils de ce type cherchent des machines performantes pour réaliser des tâches spécifiques. Comme miner des cryptomonnaies en tâche de fond en utilisant vos ressources ou faire partie d’un essaim de machines esclaves pour attaquer des serveurs ou autres. Ici le choix s’est porté vers un profil de machine particulier dans, semble t-il, une simple volonté de voir son programme malveillant évoluer.

Le plus simple pour éviter ce type d’infection est donc évidemment de ne jamais, même pour un projet local non connecté, utiliser le login et mot de passe par défaut du système. Préférer un login et mot de passe digne de ce nom, quitte  à le documenter si il s’agit d’un Raspberry Pi utilisé dans un projet partagé.

Un cheval de Troie infecte les systèmes Rasberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

NEOklacker : une autre Raspberry Pi ultramobile

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Le NEOklacker n’est pas le nom d’un camembert dans un improbable épisode de Matrix. Il s’agit d’un quatrième appareil sur le même concept de PC intégré dans un châssis où l’écran surplombe le clavier. Un format très « GameBoy » ou UMPC suivant l’expérience de chaque utilisateur.

Nous avons d’abord eu le Decktility, puis le Hand 386 et enfin le BeepBerry. Trois minimachines autour de ce même concept. Le NEOklacker reprend la même idée avec, cette fois-ci, une carte Raspberry Pi 4 comme cerveau principal sous Raspbian OS.

Le principe de cette création est de se comporter comme un ordinateur parfaitement fonctionnel et facile à utiliser en mobilité. Avec un écran IPS en 720 x 720 pixels connecté au DSI de la carte de développement, il offre une véritable portabilité.  Il propose à la fois un clavier, un petit trackpoint mais également une surcouche tactile sur son écran. Les trois éléments permettant différentes manipulations suivant les états de la machine. 

Le point amusant avec cette minimachine, c’est l’approche pratique de son auteur. John Jay McKaye a en effet choisi de ne pas recourir à un circuit imprimé par une société tierce. Solution généralement employée pour proposer des designs plus compacts. Ici tout est monté sur une carte de développement classique sur laquelle sont soudés les différents composants nécessaires. Il le fera dans le futur mais pour le moment la solution est vraiment montée « à l’ancienne » sur une platine.

Pour économiser de la place le choix a été de dessouder des composants de la carte Raspberry Pi 4. Des ports USB et Ethernet qui n’avaient pas d’utilité sur le NEOklacker. De quoi faire la place pour ajouter une petite carte son USB et proposer à la fois un support micro désactivable via un interrupteur mais également un petit haut parleur 2 watts. Deux ports USB Type-C sont disponibles pour connecter et recharger l’engin. Sa batterie est une solution 5000 mAh de type LiPo. Enfin, un modem 4G est intégré pour une connexion vraiment itinérante.

Le clavier est également une création intéressante puisqu’il s’appuie sur une matrice créée de toutes pièces par McKaye et non pas le réemploi d’un clavier commercial. Un énorme travail qui s’appuie sur un firmware QMK et qui a permis de construire un périphérique parfaitement adapté à la taille de la machine.

On notera au passage l’usage de LEDs sous le clavier pour permettre d’identifier rapidement le placement des doigts sur les touches.

Le travail d’intégration est vraiment exceptionnel. Pour le reste, on retrouve également un boitier sur mesures, imprimé en 3D avec un filament translucide pour apercevoir les composants au dos de l’engin. 

Vous trouverez tout le travail effectué autour de cette impressionnante minimachine sur la page Hackaday dédiée à ce projet. Un grand bravo à McKaye pour la qualité de cet assemblage et le partage de toutes ses informations.

NEOklacker : une autre Raspberry Pi ultramobile © MiniMachines.net. 2023.

Raspberry PI Pico W Copter : un quadricoptère Open Source

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Construit de A à Z par un créateur nommé Anish Natekar, le Raspberry PI Pico W Copter est un véritable quadricoptère qui se sert des capacités de la solution Pico W pour gérer son vol, sa stabilisation mais aussi permettre de le guider à distance via une interface web.

Le Pico W Copter ne pèse que 100 grammes, batterie et moteurs compris. Il est construit autour d’un PCB sur mesures dont les sources sont proposées à tous. Pour le piloter, rien de plus facile, il suffira d’un engin connecté au même réseau : smartphone, tablette ou PC pouvant lancer un navigateur internet peuvent suffire. L’ensemble des informations concernant le PCB sont disponibles. Les fichiers Gerber pour le  faire fabriquer par une société spécialisée ainsi que toute la documentation Open Source nécessaire à la programmation de la carte Raspberry Pi Pico W.

Toute la documentation ainsi que la liste des pièces détachées est disponible sur son site créé sur mesures. On retrouve, en plus du Pico W, un accéléromètre MPU6050 qui fait également office de gyroscope.  Des petits moteurs de quadricoptères avec des hélices de 55 mm. Un composant pour mesurer l’altitude et la pression atmosphérique est évidemment présent. La batterie est une petite solution LiPo 360 mAh qui n’offrira évidemment pas une énorme autonomie à l’engin. 

L’ensemble des composants est relativement abordable et le PCB facile à se faire fabriquer en ligne par un producteur spécialisé. De part la qualité de la documentation et du code fourni, ce projet est vraiment intéressant pour pousser plus loin un travail éducatif autour de ce format de micro contrôleur. Comme précisé par l’auteur, fabriquer les PCB à la pièce n’est pas rentable mais comme projet pour une classe ou un cours en fablab, cela peut être très intéressant. Le coût de fabrication est estimé à moins de 30€ pièce.

A noter que ce drone n’est pas le premier de l’auteur, un modèle Arduino, a déjà été proposé.

PS : l’image d’illustration est fabriquée par une IA parce que, comme souvent, des bricoleurs et programmeurs de génie peuvent proposer un code très propre et une documentation complète sur une page créée pour l’occasion sans prendre le temps de faire un simple cliché de leur création.

Raspberry PI Pico W Copter : un quadricoptère Open Source © MiniMachines.net. 2023.

Un retour à la normale pour bientôt chez Rasperry Pi

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C’est Jeff Gerling qui interview Eben Upton dans les locaux de Raspberry Pi à Cambridge. Et si plein de choses sont dites dans cette interview d’une grosse demie heure, le point sur la situation de la disponibilité des Raspberry Pi est le plus marquant. Les nouvelles sont bonnes puisque les petites cartes de développement devraient être à nouveau disponibles d’ici la fin de l’année.

On en avait déjà parlé, la fondation livre des cartes à ses partenaires industriels avec lesquels elle s’est engagée par contrat. Ce qu’on ne savait pas vraiment c’était la quantité de ces cartes livrées. Upton lève le voile sur quelques chiffres et on apprend par exemple que ces livraisons sont très importantes. Entre 750 et 800 000 cartes ont été livrées au dernier trimestre. C’est, selon les dires de Upton, le pire trimestre depuis 2015 mais cela reste un chiffre assez important. L’appétit des professionnels est donc féroce et, comme les trimestres précédents depuis la rupture d’approvisionnement de la chaine, il ne reste que les miettes de cette production pour les revendeurs et donc les particuliers.

Un autre effet explique l’absence des cartes en magasin, elles sont toutes vendues avant même d’entrer en stock. Le « back order » de cartes, le nombre de Raspberry Pi réservés et payés à l’avance, est tel que lorsque un lot de celles-ci arrive enfin en stock… tout est déjà vendu. Les cartes n’ont pas le temps d’apparaitre en stock. Ou en si faible quantités que leur prix reste très élevé. Cette mayonnaise interne à chaque magasin est augmentée par un phénomène identique à l’échelle de la fondation elle même.

Les commandes en attente chez Raspberry étaient de l’ordre de 500 000 unités en 2019 et 2020… Elles sont passées à 4.5 millions en 2021… Une « dette » de commandes qu’il faut éponger avec une production qui ne change pas et qui reste établie à 7 millions. La conjonction de temps « libre » où les gens se sont retrouvés confinés avec plein de projets Raspberry Pi et la rupture des chaines d’approvisionnement de la production ont créé un énorme trou à combler. Sans pour autant ralentir la demande des professionnels.

En 2022, la fondation a subi une large baisse de sa production passant de 7 millions l’année d’avant à 5 millions cette année là. L’objectif devait être tout autre, la fondation aurait du produire 10 millions d’unités pour satisfaire les besoins de tous ses clients. 

Un retour à la normale pour 2023 et des questions autour de RISC-V

Eben Upton estime que le retour à une production suffisante devrait arriver dès cette année, du moins pour certains modèles de cartes. La fondation pense produire 2 millions de cartes sur le second trimestre et que cela épongerait une partie des besoins actuels. Un effort qui devrait permettre aux revendeurs de retrouver des produits. Le calendrier sera néanmoins décalé suivant les modèles.  Si la Raspberry Pi 3 A+ est actuellement en stock, les versions Zero et Zero 2 seraient les prochaines sur la liste. Les Raspberry Pi 3 B+ et les Raspberry Pi 4 sont les suivantes. Lors de sa dernière interview, Upton annonçait déjà un scénario similaire, et un retour progressif à la normale de la situation semble donc se confirmer.

Raspberry Pi Pico

La question RISC-V a été posée, sur un possible basculement des cartes vers cette architecture pour la fondation. Si ce choix collerait mieux avec l’esprit « Raspberry Pi », cela serait au détriment des performances des cartes selon Ubton. Les solutions RISC-V actuelles étant au niveau des puces ARM Cortex-A72 Broadcomm employées dans les cartes RPi4 sont finalement assez rares. Difficile dans ces conditions d’imaginer une Raspberry Pi de génération suivante moins rapide. Par contre, les solutions RISC-V pourraient faire leur apparition sur une gamme de microcontrôleurs. On pourrait donc imaginer des évolutions du RP2040 sur une base RISC-V qui fonctionnerait comme les ESP32-C.

Eben Upton : La fin des pénuries de Raspberry Pi est pour 2023

Raspberry Pi Pico : microcontrôleur surprise

Un retour à la normale pour bientôt chez Rasperry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Decktility ou comment rendre un Raspberry Pi vraiment portable

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La réalisation est impressionnante et ce Decktility propose un ensemble de compétences rarement vues dans une solution « maison ». A vrai dire, on peut placer l’engin au niveau de productions industrielles d’il y a quelques années. Si la fabrication reste évidemment artisanale, elle est typique des prototypes les plus avancés que j’ai pu croiser par le passé.

Un certain Ken Van Hoeylandt est derrière ce Decktility. C’est un maker et codeur émérite qui publie de loin en loin sur une page baptisée Bytewelder.com. Il possède une expérience solide en code, en électronique et en impression 3D. Et à regarder le Decktility sous toutes les coutures… cela se ressent assez vite.

Dans un encombrement très réduit, l’objet mesure 12.4 cm de large pour 14.4 cm de haut et 1.63 cm d’épaisseur avec un renflement supplémentaire de 1.03 cm pour les batteries. On retrouve tout d’abord un Raspberry Pi Compute Module 4. Une machine qui a fait ses preuves pour héberger un système Linux solide et efficace tout en permettant de nombreuses interactions avec l’extérieur. Celui-ci est relié à un écran de 5 pouces de diagonale, tactile, en 800 x 480 pixels le BigTreeTech Pad 5. Ce n’est pas la définition la plus élevée qui soit mais c’est suffisant pour piloter de nombreux outils correctement. Un petit clavier Bluetooth, largement modifié, est également intégré. Le tout est « fondu » dans la même coque de plastique imprimée en 3D.

Les différentes broches de programmation sont disponibles pour piloter un  projet externe à la volée. Rendant ainsi le Decktility parfaitement apte à dépanner un projet embarqué ou piloter un serveur du bout des doigts. Pour  de la programmation, de la domotique, de la robotique ou simplement comme couteau suisse de bidouilleur émérite, l’engin est parfait.

A l’intérieur, on retrouve également un Arduino Nano V3.0, un gestionnaire de batterie et deux cellules 18650 qui proposent à l’engin non seulement 6 heures d’autonomie1 mais également la possibilité d’être facilement remplacées. Une ouverture sur l’arrière permet en effet de changer les cellules à la volée et donc de profiter de batteries chargées au préalable comme avec un engin à piles.

Il sera également possible de recharger l’ensemble à la volée avec une prise USB Type-C. Le système tient compte du statut de charge des batteries et informe logiciellement de la charge et de la durée de vie restante de la batterie. A condition d’utiliser Raspberry Pi OS ou Kali ou d’adapter le code pour un autre système. Mieux, la puce Arduino Nano peut prendre en charge des évènements liés à la batterie et, par exemple, signaler qu’il ne reste plus beaucoup d’autonomie ou même éteindre proprement le système avant que tout ne soit coupé. Le tout ne pèse que 375 grammes. 

L’ensemble du code nécessaire, des matériaux et pièces utilisés ainsi qu’un guide d’assemblage des composants et des fichiers STL à imprimer sont disponibles. Généreusement et précisément publiés par l’auteur. Un guide des bonnes pratiques d’impression du châssis est même fourni pour obtenir quelque chose de robuste et adapté. Bref, un énorme travail de conception et de réalisation qui font de ce Decktility un projet à glisser dans ses favoris. Ce sera non seulement un extraordinaire exemple à suivre pour ses propres expérimentations mais également un guide des bonnes pratiques à avoir en terme de partage de ce genre de projet. Chapeau.

Source : Reddit via Liliputing

Decktility ou comment rendre un Raspberry Pi vraiment portable © MiniMachines.net. 2023.

Une grosse mise à jour de Raspberry Pi OS

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Le 3 mai dernier, Raspberry Pi OS a été mis à jour avec un assez beau paquet de corrections techniques. Aucun changement majeur n’est visible mis à part une évolution du noyau Linux de la distribution qui passe du 5.15.84 au 6.1.21. 

Un nouveau noyau qui reste une version LTS prévu pour être maintenu dans la durée et donner à Raspberry Pi OS une certaine respectabilité auprès des professionnels. Le reste est surtout constitué de corrections de bugs variés dont la liste est plus bas.

Parmi les points les plus notable, la mise à jour de la gestion des capteurs photo par le système. Libcamera a été patché pour améliorer ses performances et corriger des bugs avec les capteurs IMX296. La gestion de l’encodage H.264 et des tags EXIF est également revue et corrigée.

On retrouve également des mises à jour logicielles avec le navigateur Chromium, Mathematica, Matlab, RealVNC et VLC. Ce dernier prend désormais en charge plus efficacement certains formats vidéo en exploitant des compétences matérielles sur les dernières cartes Pi.

Raspberry Pi OS garde sa compatibilité universelle avec tous les Raspberry Pi. Du premier au dernier modèle. Il s’installe de manière classique soit avec l’imager de la fondation, soit avec des outils comme Rufus ou Etcher. Vous trouverez l’image sur le  site de la fondation.

La liste des corrections et mises à jour de cette dernière version du système :

  •    64-bit Mathematica added to rp-prefapps
  •    Bug fix – occasional segfault in CPU temperature plugin
  •    Bug fix – X server crash when changing screen orientation
  •    Bug fix – X server DPMS not working
  •    Mathematica updated to 13.2.1
  •    Matlab updated to 23.1.0
  •    Chromium updated to 113.0.5672.59
  •    Raspberry Pi Imager updated to 1.7.4
  •    RealVNC server updated to 7.0.1.49073
  •    RealVNC viewer updated to 7.0.1.48981
  •    Updated VLC HW acceleration patch
  •    libcamera
  •     – Add generalised statistics handling.
  •     – Fix overflow that would cause incorrect calculations in the AGC algorithm.
  •     – Improve IMX296 sensor tuning.
  •    libcamera-apps
  •     – Improve handling of audio resampling and encoding using libav
  •     – Improve performance of QT preview window rendering
  •     – Add support for 16-bit Bayer in the DNG writer
  •     – Fix for encoder lockup when framerate is set to 0
  •     – Improved thumbnail rendering
  •    picamera2
  •     – MJPEG server example that uses the hardware MJPEG encoder.
  •     – Example showing preview from two cameras in a single Qt app.
  •     – H264 encoder accepts frame time interval for SPS headers.
  •     – H264 encoder should advertise correct profile/level.
  •     – H264 encoder supports constant quality parameter.
  •     – Exif DateTime and DateTimeOriginal tags are now added.
  •     – Various bug fixes (check Picamera2 release notes for more details).
  •    Some translations added
  •    Raspberry Pi firmware 055e044d5359ded1aacc5a17a8e35365373d0b8b
  •    Linux kernel 6.1.21

Une grosse mise à jour de Raspberry Pi OS © MiniMachines.net. 2023.

OURphone : un smartphone au cœur de Raspberry Pi

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Certes, le OURphone ne rentrera pas dans une poche aussi facilement qu’un smartphone classique mais son principal intérêt n’est pas là. L’objet embarque surtout un système libre pour communiquer en 4G. Il est également assez accessible financièrement parlant.

Le OURphone emploie une carte de développement Raspberry Pi 3 qui pilote un modem 4G et affiche sur un écran tactile de 4 pouces de diagonale. Le boitier proposé est découpé dans du contreplaqué assez basique mais rien n’empêche de l’imaginer dans une solution imprimée en 3D plus compacte. Le but du jeu étant de tenir le produit dans un prix le plus accessible possible, des concessions ont été faites. Aujourd’hui, le OURphone est estimé à 200$ en coût de fabrication. Avec un autre SoC, un écran plus grand et un châssis différent, il pourrait couter plus ou moins cher suivant les besoins de chaque projet.

Le format actuel est « problématique ». Avec 16 cm de haut pour 9 cm de côté et 3 cm d’épaisseur, ce n’est pas le smartphone dont on peut rêver. Mais même dans ce format particulier, cela peut être une solution intéressante pour équiper un local non raccordé au réseau téléphonique. Non pas en tant que portable mais plutôt en poste fixe. L’écran de 4″ de diagonale est également du type résistif, parfait pour piloter une solution en conditions difficiles, ou avec des gants… mais moins agréable au quotidien. Surtout sur un écran plus grand car sur celui choisi en 800 x 480 sera de toutes façons limité et l’usage d’un stylet résistif pourra avoir du sens.

La documentation disponible sur GitHub détaille toutes les étapes pour assembler l’engin. Le système est basé sur Raspbian et opère largement comme une solution de smartphone classique. Le projet est en plein développement et tout le monde peut participer à son design matériel comme logiciel.

La liste des composants :

  • Raspberry Pi
  • 4G HAT + abtenne GSM et GPS
  • Alimentation
  • Ecran tactile Waveshare
  • capteur photo Raspberry Pi en option
  • Oreillette ou casque avec micro
  • Des câbles USB
  • Une carte SIM valable
  • Des batteries 18650 si on veut une solution mobile

Je sais que ce design fera sourire certains utilisateurs, à la vue d’u smartphone normal cet objet semble d’un autre temps. Mais il faut le mettre en perspective d’usages spécifiques. Dans un refuge en montagne, un poste de secours isolé, dans une « cabane » isolée ou n’importe quel coin de la planète où il y a du réseau mais peu d’infrastructures annexes, couplé à un petit panneau solaire, ce dispositif peut fonctionner et passer des appels.

Source Hackaday

OURphone : un smartphone au cœur de Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Chonky Pocket : un cyberdeck Raspberry Pi totalement documenté

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Le Chonky Pocket est une minimachine assez incroyable, construite avec des éléments parfaitement ajustés pour être à la fois très compacte, autonome et parfaitement fonctionnelle.

Evidemment, un engin comme ce Chonky Pocket ne plaira pas à tout le monde. L’emploi basique d’un clavier de type Accord demande un apprentissage assez long mais il permet de proposer un châssis réduit et une saisie efficace une fois apprivoisé. Un petit encodeur rotatif sur le côté permet divers usages comme, par  exemple, le défilement facile d’une page. L’écran 5 pouces est évidemment tactile et il embarque une enceinte pour une restitution sonore directe.

Sous l’affichage, on retrouve une carte de développement Raspberry Pi 4 qui est connectée au clavier via ses GPIO. Elle est alimentée par un pack de cellules de batterie 18650 classiques et un module de gestion du voltage et de l’ampérage Ampripper 4000.

La béquille de l’appareil.

Le boitier est imprimé en 3D – les fichiers sont disponibles –  et propose un accès non seulement à la connectique de la carte mais aussi à divers boutons pour contrôler le volume sonore et la luminosité de l’écran mais cache en plus une petite béquille  dépliable pour positionner le Chonky Pocket de manière plus lisible sur un bureau.

La qualité globale de la construction est incroyable. Non seulement la partie externe est très propre mais le montage interne est également très élaboré. Peu de place perdue, des composants qui se branchent les uns aux autres de manière efficace, un véritable travail d’orfèvre.

Le résultat est vraiment assez incroyable car le produit fini est parfaitement exploitable. Il faut connaitre les combinaisons liées à ce format de clavier, bien entendu, mais une fois acquise il est possible de piloter un système Linux en étant parfaitement à l’aise. L’ensemble assure une autonomie « d’une journée » sans que cela soit trop clairement détaillé. Il est probable que les 6 cellules offrent au moins une douzaine d’heures d’usage classique à l’objet. Une partie du code proposé permet de mieux surveiller l’autonomie de cet engin particulier en dialoguant avec sa batterie.

La liste des composants et les différents éléments logiciels et matériels est disponible sur la page Github du projet. Un grand bravo à a8ksh4, l’auteur de ce Chonky Pocket, pour la qualité de son travail et  la lisibilité  des détails de sa page Github.

Chonky Pocket : un cyberdeck Raspberry Pi totalement documenté © MiniMachines.net. 2023.

CinePi : une magnifique camera sous Raspberry Pi.

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L’histoire de CinePi a beau être Open-Source, elle est très intimement liée à son développeur principal. Un certain Csaba. Il y a presque 10 ans, il ouvrait le puit sans fond qu’est le monde des boitiers de caméras numériques. Avec un boitier BlackMagic Cinema Camera, il découvrait la richesse potentielle de la capture numérique. Potentielle car comme pour toute solution vidéo capturant en images RAW, les possibilités de développement sont infinies.

Pour profiter totalement des capacités de ce type de caméra, il faut avoir conscience du temps nécessaire à l’apprentissage de toutes les possibilités qui sont offertes par ce type de dispositif. Et on commence rapidement à progresser dans une jungle luxuriante de fonctions et de capacités. Csaba a donc investi beaucoup de son temps pour comprendre et nuancer les problématiques soulevées par la capture RAW : le fonctionnement des capteurs, des codecs, de la profondeur de bits, de la couleur et autres éléments qui constituent la mayonnaise nécessaire à l’usage de ce type de boitier. Mayonnaise généralement préfabriquée industriellement avec quelques recettes maison par les industriels sur les produits grands public. 

Des exemples de captures effectuées par CinePi

Ce temps passé à apprendre à piloter ce type de caméra lui a donné l’idée de créer CinePi. Une caméra RAW également, mais Open Source et accessible à tous. L’idée est de permettre de capturer des signaux en « 2K » au format DNG jusqu’à 50 images par seconde sur 12-bit de profondeur de couleurs. De quoi capturer des plans dignes d’un long métrage aussi bien pour des particuliers que des pros. Sans dépenser des fortunes.

Le choix d’une carte de développement Raspberry Pi s’est fait naturellement en raison du support logiciel et de la communauté autour de ces solutions. La dernière version de CinePi a débuté son développement en septembre dernier, la partie matérielle de son côté a réellement débuté en janvier 2023. L’ensemble du boitier est imprimé en 3D sur lequel on vient implanter un objectif et un écran HyperPixel 4.0 pour le contrôle de l’ensemble et le cadrage. Un écran choisi pour ses qualités mais qui posait le véritable casse tête d’occuper à lui seul la quasi totalité des ports disponibles sur la carte? Il a fallu trouver des parades pour connecter le reste des éléments sur un seul I2C, notamment la partie gérant l’alimentation de la carte.

Le design global est né de ces aménagements mais également des choix logiquement appliqués par le marché. De nombreuses marques de  caméras de ce type ont fini par proposer un design de ce type pour plus de praticité et de compacité. Le résultat est un capteur qui propose un format vidéo de meilleure qualité que ce que capture le H.264 classique du système proposé par la fondation. Le cadreur peut également facilement adapter la solution à ses usages. En rajoutant ses propres capteurs, ses boutons et autres suivant ses besoins. La solution peut s’adapter à tout type de capture et même déporter la partie contrôle de l’objectif. Le format de base est juste une indication « classique » et passe-partout mais la grande force de CinePi est dans son adaptabilité. Il est également possible de tirer partie d’un écran HDMI directement relié à la carte ou de concevoir des boutons ajustant des éléments de capture facilement.

Le résultat des captures effectuées sur CinePi équivaut à ce que proposent – ou proposaient – des caméras très haut de gamme il y a quelques années. Cela met à portée des cinéastes amateurs ou professionnels  des possibilités incroyables pour une fraction du prix des capteurs pros. Cela permet également d’imaginer des modules capables de capturer des éléments en très bonne qualité sans avoir à se soucier d’un éventuel accident.

L’idée générale restant de créer le profil de ce que l’on veut enregistrer via l’écran tactile, de cadrer puis de démarrer la capture avec un simple bouton. Mais la suite de cette aventure devrait passer par le choix de capteurs encore plus performants et la création d’un HAT permettant de piloter facilement l’ensemble. Ajouter des solutions de réglage d’exposition, par exemple. Pour y parvenir, Csaba cherche des partenaires capables de l’aider dans le développement de son projet. Si le cœur vous en dit, la page Github du projet est ici. Un serveur Discord est également actif.

CinePi : une magnifique camera sous Raspberry Pi. © MiniMachines.net. 2023.

Des Raspberry Pi 4 mis en scène dans un distributeur automatique

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« Après tout, au prix que coûtent ces cartes en ce moment, autant les exposer ! » Est-ce là l’idée du concepteur de ce distributeur automatique de nourriture chinoise implanté à Houston au Texas ? Au lieu de cacher les « rouages » qui équipent ce genre de matériel, l’idée a été ici de les mettre en scène pour donner à l’ensemble un look de science fiction des années 90. 

Tout l’appareillage du distributeur reste caché mais une sorte de hublot permet d’admirer pas moins de six cartes  Raspberry Pi 4 au travail. Chacune d’entre elle emploie une sortie Micro HDMI pour alimenter les écrans du distributeur. Du moins ceux qui, au dessus, sont tout en longueur et semblent afficher des éléments publicitaires au travers d’animation très SF.

L’ensemble des cartes est intégré sur des supports qui semblent être imprimés en 3D. Le tout est protégé par une vitre en plexiglass et on peut voir des boutons carrés de multiples couleurs sur le côté du dispositif. Le même genre de gros boutons qui ornent la cuirasse d’un méchant très célèbre dans Star Wars.

Et ce côté mise en scène n’est pas qu’une figure de style. Malheureusement l’ensemble des cartes n’est là quasiment que pour faire joli. Si elles sont toutes alimentées et connectées avec des câbles HDMI, elles ne semblent absolument pas prendre part au fonctionnement du distributeur. Leur rôle parait être purement décoratif. Pas d’exploitation des broches, pas de connexion au réseau, seuls l’alimentation et l’USB Type-C sont branchés. Peut être que le port USB Type-C sert tout de même à piloter des données ?

C’est dommage car il y aurait moyen de s’amuser avec les ports GPIO des cartes pour des actions inutiles mais amusantes liées à divers boutons. Des illuminations de LEDs, des sons ou autres fonctions décoratives et interactives. Mais comme ce distributeur semble être à l’intérieur d’un restaurant peut être que le personnel n’avait pas envie d’avoir un engin qui fasse en boucle des bruits typiques de série de science-fiction toute la journée.

Source : Paimonforsale sur Reddit via TomsHardware

Des Raspberry Pi 4 mis en scène dans un distributeur automatique © MiniMachines.net. 2023.

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