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Aujourd’hui — 24 avril 2024Les Crises

Les États-Unis ont exporté la mort à Gaza – Norman Solomon

Le dernier transfert massif de bombes de type Mark 84 [La Mk 84 est une bombe dite d’usage général, à effet de souffle et à éclats (bombe à fragmentation), non guidée et à faible traînée, d’une masse de 900 kg et en service depuis 1970, NdT] des États-Unis vers Israël n’est apparemment pas digne d’intérêt pour le New York Times.

Source : La Progressive, Norman Solomon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Cagle Cartoons: Emad Hajjaj

Alors que le Washington Post a révélé vendredi après-midi que « l’administration Biden a dans le plus grand silence autorisé ces derniers jours le transfert vers Israël de bombes et d’avions de combat valant des milliards de dollars », énormément de gens s’en sont émus. Les lecteurs de l’article ont posté plus de 10 000 commentaires sur sa page web. Common Dreams, l’un des principaux sites progressistes d’information, a rapidement emboité le pas en publiant un article dont le titre commençait par le mot « obscène ». Les réactions sur les médias sociaux ont été immédiates et vives ; un tweet de notre équipe de RootsAction suite au scoop du Post a été vu plus de 600 000 fois.

Mais au New York Times – le journal prétendument de référence du pays – les jours se suivent et pourtant les équipes éditoriales ont décidé que cette information concernant le nouveau transfert massif d’armes à Israël ne valait absolument pas la peine d’être publiée. Et pourtant, l’information est vérifiée. Une dépêche de Reuters a indiqué que deux sources « confirmaient » le communiqué du Post.

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« Zones de mort » à Gaza : le journal israélien Haaretz détaille les crimes de Tsahal

Un officier de réserve israélien a déclaré au journal : « Les ordres sont de tirer et de tuer, même si la personne n’est pas armée. »

Source : Truthout, Jake Johnson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens inspectent les dégâts dans la zone autour de l’hôpital Al Shifa de Gaza après le retrait de l’armée israélienne, le 1er avril 2024. AFP VIA GETTY IMAGES

L’armée israélienne affirme avoir tué environ 9 000 militants à Gaza depuis le 7 octobre et nie catégoriquement avoir pris des civils pour cible.

Mais un nouveau rapport publié dimanche par le journal israélien Haaretz jette un sérieux doute sur les estimations des FDI et explique comment l’armée américaine a établi des zones de combat qui sont devenues des pièges mortels pour les habitants ordinaires de Gaza.

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« Résolution non-contraignante » : Joe Biden délégitime l’ONU pour protéger les crimes d’Israël

Selon de nombreux experts en droit international, l’affirmation des États-Unis voulant que la résolution sur le cessez-le-feu adoptée cette semaine soit « non contraignante » est très discutable. Pire encore, elle pourrait faire partie de la tentative plus globale des États-Unis de délégitimer les Nations unies.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden à bord d’Air Force One à la base militaire d’Andrews, dans le Maryland, le 29 mars. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP via Getty Images)

La guerre israélienne contre Gaza a déjà été une guerre vraiment sans précédent contre les Nations unies, comptant plus de 160 travailleurs de l’ONU tués, le plus grand nombre de morts parmi le personnel de l’ONU dans l’histoire, et plus de 150 installations de l’ONU attaquées et parfois détruites, y compris des écoles et des abris.

Mais elle semble maintenant se transformer en un autre type de guerre contre les Nations unies : contre la légitimité de l’institution et le droit international en général.

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À partir d’avant-hierLes Crises

Troisième guerre mondiale : l’humanité est-elle condamnée à faire la guerre ?

Cela fait près de 23 ans que, sur TomDispatch, je décris notre monde tel qu’il est. Je me suis frayé un chemin tout au long de trois présidences et demie – si Dieu le veut, cela pourrait faire quatre en novembre ! J’ai regardé à bonne distance (et j’insiste sur ce terme !) les guerres désastreuses et sans fin de l’Amérique au cours de ce siècle. J’ai vu le dernier budget militaire atteindre presque 900 milliards de dollars, et sans aucun doute se diriger vers le joli montant de 1000 milliards dans les années à venir, alors qu’il y a déjà des années, que l’ensemble du budget de la « sécurité nationale » (bien que le mot « insécurité » soit plus approprié) s’envole pour dépasser allègrement cette barre.

Source : TomDispatch, Tom Engelhardt
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

J’ai vécu toute ma vie sous le joug d’une puissance impériale. Au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, il s’agissait même de « la seule superpuissance », la dernière grande puissance de la planète Terre, du moins c’est ce que croyaient ses dirigeants. Puis, j’ai observé la façon dont, dans un monde sans grand danger pour les grandes puissances, elle a continué à investir toujours plus de nos impôts dans notre armée. Les « dividendes de la paix » ? Qui avait besoin de ça ? Et pourtant, dans les décennies qui ont suivi, l’armée de loin la plus coûteuse de la planète n’a pas réussi à gagner une seule guerre, et encore moins la guerre mondiale contre le terrorisme. En fait, au cours de ce siècle, alors qu’elle menait des conflits vains ou perdus dans des régions étendues de la planète, elle a lentement, mais très visiblement, commencé à se dégrader, ou peut-être devrais-je dire (si on me permet cette métaphore malhabile) à craquer au niveau des coutures ?

Et cela semble n’avoir aucune fin, n’est-ce pas ? Peut-on imaginer ça, 32 ans après que les États-Unis sont devenus la dernière superpuissance de la planète Terre, dans une sorte de chaos politique dévastateur, il se pourrait bien que ce pays réélise un homme qui imagine diriger une future « dictature » américaine – ce sont ses termes exacts ! – même si ce n’est, officiellement du moins, que pour une seule journée.

Et oui, en 2024, alors que le chaos s’installe sur la scène politique américaine, le monde lui-même continue d’être ostensiblement en guerre – pensez au mot « guerre », en fait, comme le deuxième prénom de l’humanité – tant en Ukraine qu’à Gaza (avec des ramifications au Liban et au Yémen). Pendant ce temps, la guerre contre le terrorisme menée par ce pays depuis maintenant 22 ans se poursuit de manière dévastatrice, avec des menaces encore pire à venir à portée de vue.

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Tsahal protège les exactions des colons israéliens en Cisjordanie

Shane Bauer explique comment les colons qui ont été récemment condamnés par les États-Unis sont soutenus directement par l’État d’Israël.

Source : Truthout, Amy Goodman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

S’appuyant sur une vague de violence inédite déclenchée par des colons en 2023, les attaques israéliennes contre les Palestiniens de Cisjordanie occupée se sont intensifiées depuis le 7 octobre, avec plus de 400 Palestiniens tués par les forces israéliennes et les colons au cours des cinq derniers mois. La semaine dernière, l’administration Biden a imposé des sanctions à l’encontre de trois colons israéliens et de deux avant-postes israéliens en Cisjordanie occupée pour avoir agressé, harcelé et menacé des Palestiniens et avoir violemment expulsé un grand nombre d’entre eux de leurs terres. Le journaliste d’investigation Shane Bauer s’est rendu sur place pour dresser la carte de la violence contre les Palestiniens, laquelle a connu une recrudescence depuis le 7 octobre, et s’est en particulier intéressés aux avant-postes illégaux de « deux hommes très dangereux » visés par les sanctions : Neria Ben-Pazi et Moshe Sharvit. « La réalité est que (Moshe Sharvit), tout comme Neria Ben-Pazi, sont soutenus directement par l’État d’Israël, déclare Bauer. Selon le libellé des sanctions, cela voudrait dire que tant l’État d’Israël lui-même que toutes les organisations qui le soutiennent devraient être sanctionnés, ce qui, bien sûr, n’a pas été le cas. » Bauer décrit comment « la ligne de séparation entre les colons et l’armée a pratiquement disparu après le 7 octobre », alors que les membres du cabinet israélien d’extrême droite font pression pour « une officialisation de l’apartheid » en Cisjordanie.

Amy Goodman : Ici Democracy Now. Je suis Amy Goodman. L’administration Biden a imposé la semaine dernière des sanctions à l’encontre de trois colons israéliens et de deux avant-postes israéliens en Cisjordanie occupée pour leur implication dans l’agression, le harcèlement et les menaces envers des Palestiniens, et l’expulsion par la violence de nombre d’entre eux de leurs terres. Les sanctions du département d’État américain visent Moshe Sharvit, propriétaire des avant-postes de Moshe’s Farm, Zvi Bar Yosef, fondateur de Zvi’s Farm, et Neria Ben-Pazi.

Au cours des cinq derniers mois, la violence des colons israéliens s’est intensifiée en Cisjordanie, les groupes de défense des droits humains accusant le gouvernement israélien d’encourager les attaques contre les Palestiniens. Selon les autorités de santé, plus de quatre cents Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par Tsahal et les colons depuis le 7 octobre.

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Avec le soutien de Washington, Israël bafoue la Convention internationale sur le génocide

Voilà pratiquement deux mois que la Cour internationale de justice a donné l’ordre à Israël de cesser de tuer les Gazaouis et de détruire leurs moyens de subsistance. Revenons donc en arrière et demandons-nous (1) comment Israël a réagi à ces « ordres » et (2) avec quelle intensité l’administration Biden a fait pression sur Israël pour que ces ordres soient suivis d’effet. Attention spoiler : les réponses brèves sont (1) pas terrible et (2) pas vraiment.

Source : Priti Gulati, Stan Cox
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le gouvernement américain a fourni la plupart des armements et des technologies de ciblage utilisés pour tuer des milliers de Gazaouis tout en réduisant un grand nombre d’entre eux à l’état de réfugiés en détruisant leurs maisons, leurs bureaux, leurs écoles et leurs hôpitaux. De plus, l’administration Biden n’a pas menacé de retirer son soutien alors qu’Israël bloquait les livraisons de nourriture et de carburant indispensables à la bande de Gaza, qui s’étend sur 40 km. Elle continue également d’opposer son veto aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui obligeraient Israël à rendre des comptes. Et le président Biden, en dépit d’un discours de plus en plus changeant, continue de soutenir le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les Forces de défense israéliennes (FDI), bien que celles-ci aient ignoré les ordres de la Cour internationale et qu’elles continuent de commettre des atrocités.

L’ordre d’arrêter les massacres est bafoué

Le 26 janvier dernier, la Cour internationale de justice a rendu un arrêt dans une affaire portée par la République d’Afrique du Sud accusant Israël de génocide. Elle a donné l’ordre à Israël de « veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette plus aucun des actes décrits » dans la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.

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Justice fiscale : les milliardaires détestent qu’on les taxe

Le mouvement mondial visant à taxer les milliardaires, au grand dam des 1 %, prend de l’ampleur. Certes, l’impôt sur la fortune n’est pas la panacée aux problèmes ruineux causés par le capitalisme, mais le fait que les riches le détestent est une bonne raison de le poursuivre.

Source : Jacobin, David Moscrop
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Elon Musk s’exprime lors de la convention politique de l’Atreju, le 15 décembre 2023 à Rome, en Italie. (Antonio Masiello / Getty Images)

En 2023, les milliardaires du monde entier valaient collectivement 12 700 milliards de dollars. Pour avoir une idée de l’échelle, cela représente environ la moitié du PIB des États-Unis en 2023, qui s’élevait à 23 400 milliards de dollars. Comme l’indique Oxfam, entre 2020 et 2022, les 1 % les plus riches de la planète ont accumulé près de deux fois plus de richesses que le reste du monde réuni. L’organisation a également constaté que le milliardaire moyen parvient à payer un taux d’imposition inférieur à celui des travailleurs dont il tire sa richesse.

La richesse des ultrariches contraste fortement avec les personnes qui, dans le monde entier, luttent pour joindre les deux bouts. Les gens sont confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat et à un appauvrissement général, ce qui les pousse au bord du gouffre. Cette situation est évidente aux États-Unis et au Canada, où les crises immobilières et les prix élevés des denrées de base ont fait de la survie au quotidien un combat difficile. Les taux d’intérêt restent élevés et la menace d’une récession plane sur la tête des travailleurs.

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L’acharnement d’Israël contre l’UNRWA est aussi terrible qu’absurde

Les États-Unis et plus d’une douzaine d’autres pays ont interrompu leur aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies, aggravant ainsi la crise humanitaire à Gaza sur la base d’accusations auxquelles les services de renseignement américains n’accordent qu’une « faible confiance ». C’est aussi cruel et absurde que toute cette guerre.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une vue de la destruction résultant des attaques israéliennes au siège de l’UNRWA dans la ville de Gaza, Gaza, le 21 février 2024. (Dawoud Abo Alkas / Anadolu via Getty Images)

Une fois de plus, on constate que les allégations du gouvernement israélien utilisées pour justifier la pression exercée par les États-Unis en vue d’intensifier le massacre à Gaza se révèlent aussi peu convaincantes que beaucoup l’avaient prédit au départ.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que le Conseil national du renseignement américain (un groupe de dix-huit experts et analystes politiques qui évaluent les problèmes urgents de sécurité nationale pour les agences de renseignement américaines) n’avait qu’une « faible confiance » dans les affirmations israéliennes selon lesquelles une douzaine d’employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) auraient pris part aux attentats du 7 octobre. Cela signifie, selon le document, qu’ils estiment que ces affirmations sont « plausibles », mais qu’ils ne peuvent rien dire de plus, car ils ne les ont pas vérifiées de manière indépendante et leurs homologues israéliens ne leur ont pas montré les preuves sous-jacentes. Néanmoins, Washington a jugé ces allégations « crédibles », a assuré un fonctionnaire américain sous couvert d’anonymat au journal.

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Israël a menti et présenté de fausses « preuves » devant la Cour Internationale de Justice

Par exemple, Israël a prétendu qu’une image montrait des camions d’aide entrant dans la bande de Gaza alors qu’ils étaient en fait en train de la quitter.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés palestiniens de Maghazi : Enfants au milieu des décombres d’un immeuble gravement endommagé par les bombardements israéliens, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 février 2024. AFP VIA GETTY IMAGES

Une analyse approfondie des arguments présentés par les avocats d’Israël dans le cadre de sa défense lors du procès pour génocide intenté par l’Afrique du Sud montre que l’équipe juridique d’Israël a formulé des affirmations fallacieuses ou induisant en erreur concernant les preuves présentées à la Cour, ce qui affaiblit sa thèse quant au bien-fondé du massacre perpétré dans la bande de Gaza..

Ainsi, selon les avocats, Israël avait de bonnes raisons de lancer des raids sur les hôpitaux de Gaza, comme Al-Shifa dans la ville de Gaza, et qu’il avait autorisé une quantité suffisante d’aide humanitaire dans la région, alors qu’une analyse plus minutieuse effectuée par Forensic Architecture, un groupe de recherche de Goldsmiths, l’université de Londres, conclut dans son rapport publié cette semaine que les avocats d’Israël ont dénaturé les éléments de preuve qu’ils ont soumis à la Cour internationale de justice (CIJ).

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Israël commet un génocide à Gaza, selon le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation

« Il s’agit désormais d’une situation de génocide », a déclaré le principal expert des Nations unies en matière de droits humains.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés de Jabalia à Gaza : des enfants avec des récipients attendent de quoi manger, alors que les Palestiniens survivent dans des conditions difficiles, 26 février 2024. DAWOUD ABO ALKAS / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Dans une déclaration particulièrement franche de la part d’une personnalité affiliée aux Nations unies, le principal expert des Nations unies en matière de droits alimentaires a déclaré que le massacre des Palestiniens par Israël constituait un génocide, les autorités israéliennes ayant délibérément affamé l’ensemble de la population de Gaza.

Dans une interview accordée au Guardian et publiée mardi, Michael Fakhri, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’université de l’Oregon, a déclaré que la campagne de famine menée par Israël est « clairement un crime de guerre » dont l’État d’Israël dans son intégralité est complice.

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Un soldat américain s’immole devant l’ambassade d’Israël en hurlant « Palestine libre »

« C’est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal », a déclaré Aaron Bushnell, qui avait 25 ans.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Illustration numérique de feu Aaron Bushnell, sur fond de soleil levant et de ciel étoilé
AYO WALKER / TRUTHOUT ; adapté : HUMANISER PAR L’HISTOIRE, VIA FACEBOOK

Un membre du service actif de l’armée de l’air américaine s’est immolé en criant « Palestine libre » lors d’une protestation tragique contre le génocide israélien à Gaza, devant l’ambassade d’Israël à Washington, dimanche après-midi. Aaron Bushnell, originaire de San Antonio, au Texas, avait 25 ans, il est décédé plus tard dans la journée.

Durant ses derniers actes, Bushnell, revêtu de son treillis militaire, a enregistré et diffusé en direct sa protestation. Dans les images de son auto-immolation publiées par la journaliste Talia Jane sur les réseaux sociaux, il explique qu’il « ne sera plus complice d’un génocide ».

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« Gaza est devenue une zone de mort », avertit le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé

Alors que le bilan officiel du génocide israélien à Gaza approche les 30 000 morts et que des centaines de milliers de gens sont à la veille de mourir de faim, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que Gaza n’est plus un lieu ou on peut vivre, mais est devenu une « zone de mort ».

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des femmes et des enfants palestiniens sur les marches d’un bâtiment pratiquement détruit le 22 février 2024, suite à des frappes aériennes israéliennes dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. MOHAMMED ABED / AFP VIA GETTY IMAGES

Lors d’une conférence de presse tenue à Genève mercredi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la situation ne ferait qu’empirer, car Israël continue d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la région et poursuit ses attaques contre Rafah, là où la majorité de la population a été déplacée de force après des mois de raids israéliens qui ont commencé dans le nord de la région.

« Gaza est devenue une zone de mort », a déclaré Tedros. « Une grande partie du territoire a été détruite. Plus de 29 000 personnes sont mortes, beaucoup d’autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d’autres sont blessées. »

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La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans

« Ce système alimentaire non pérenne […] doit être réformé avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré un avocat.

Source : Truthout, Zane McNeill
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des vaches dans un corral au Jordan Dairy Farms Heifer Facility à Spencer, Massachussetts, le 5 juin 2020.
ADAM GLANZMAN / POUR LE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés chaque année dans des fermes industrielles aux États-Unis, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016 et de près de 50 % par rapport à il y a 20 ans.

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En Europe, le Centrisme libéral est en voie de disparition

Les centristes européens prétendent souvent défendre les valeurs libérales contre les menaces populistes. Pourtant, à l’approche des élections européennes de juin, les libéraux adoptent les discours de l’extrême droite sur tous les sujets, depuis le climat jusqu’à l’immigration, et cela ne leur permet pas d’améliorer leurs faibles scores dans les sondages.

Source : Jacobin, Francesca De Benedetti
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen (G), serre la main du président français Emmanuel Macron après des entretiens au palais présidentiel à Paris, le 21 juin 2022. (Ludovic Marin / POOL / AFP via Getty Images)

Avant même les élections européennes de juin prochain, l’Union européenne a perdu son centre. Il semble que le bloc ne puisse plus compter sur le groupe politique libéral de l’UE, connu sous le nom de Renew, comme étant le fléau de la balance.

L’exemple le plus récent est incarné par le président français Emmanuel Macron. Il avait promis de battre l’extrême droite, et on le retrouve faisant passer une loi sur l’immigration en s’appuyant sur les voix du Rassemblement national. Que ce soit en raison de ses politiques néolibérales, de sa rhétorique qui est désormais mâtinée de propagande d’extrême droite, ou d’une complicité pure et simple, Macron a ouvert la voie à Marine Le Pen pour lui succéder en tant que présidente. On pourrait dire exactement la même chose du principal membre néerlandais de Renew (Parti populaire pour la liberté et la démocratie, VVD) en ce qui concerne l’éternel candidat anti-immigration de ce pays, Geert Wilders.

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La seule solution à la « suprématie de la richesse » est une économie démocratique

Selon Marjorie Kelly, théoricienne sociale et autrice, notre économie doit être fondée sur le bien-être humain plutôt que sur l’augmentation du cours des actions.

Source : Truthout, C.J Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

AYO WALKER / TRUTHOUT

La captation de la richesse est une pathologie inhérente au capitalisme contemporain et se définit par les processus culturels et politiques par lesquels les riches s’établissent comme classe dominante. La théoricienne sociale Marjorie Kelly qualifie ce phénomène de Wealth supremacy (supématie de la richesse) qui est aussi le titre de son dernier livre. Mais comme elle le souligne dans cette interview exclusive pour Truthout, cette suprématie, qui a institutionnalisé la cupidité, définit un système qui est non seulement biaisé mais ausi truqué au détriment de la grande majorité de la population et qui est donc préjudiciable à l’économie, aux citoyens et à la planète. Elle soutient qu’un mouvement visant à bâtir une économie démocratique est notre seule issue. Marjorie Kelly est membre émérite du Democracy Collaborative. En plus de Wealth Supremacy: How the Extractive Howard Economy and the Biased Rules of Capitalism Drive Today’s Crises (2023) (La suprématie de la richesse: comment une économie de capatation des richesses et les règles biaisées du capitalisme conduisent aux crises actuelles), elle est l’autrice de The Making of a Democratic Economy: Building Prosperity for the Many, Not Just the Few (La création d’une économie démocratique : construire la prospérité pour le plus grand nombre et non pour quelques-uns) (co-écrit avec Ted ; 2019). L’interview qui suit a été légèrement modifiée pour plus de clarté.

C. J. Polychroniou: Au cours des 40 dernières années, l’une des évolutions les plus marquantes de l’économie mondiale, en particulier dans les pays développés, est la financiarisation – cela veut dire que la finance en est venue à dominer notre économie, notre culture, le monde naturel, voire nos choix politiques en apparence démocratiques. Certains affirment que la financiarisation représente une nouvelle phase du capitalisme, tandis que d’autres y voient une conséquence du néolibéralisme. Votre récent ouvrage, Wealth supremacy, analyse la structure actuelle du capitalisme et met en lumière ce que vous considérez comme son principal problème, tout en ouvrant la voie à un système alternatif, une économie démocratique, ainsi que des pistes pour y parvenir. Commençons par ce que vous entendez par suprématie de la richesse, et comment, selon vous, la financiarisation en est venue à dominer toutes les autres formes d’activité économique.

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Face au massacre à Gaza, le Congrès américain est déconnecté de ses électeurs

Les sondages réalisés auprès des électeurs américains montrent une sympathie grandissante pour les Palestiniens. Mais cette semaine, une simple mesure visant à vérifier si Israël utilise l’aide américaine pour violer les droits humains n’a même pas pu être votée par le Sénat.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants pro-palestiniens interrompent la séance du 31 octobre au Sénat, au cours de laquelle le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, témoignaient. (Drew Angerer / Getty Images)

En 2024, les États-Unis d’Amérique continuent d’être un pays pro-israélien, même si une frange importante et croissante de la population est sensible à la cause palestinienne ; en particulier chez les jeunes, les démocrates et les progressistes.

Au Congrès américain, le soutien à Israël est quasi systématique et inconditionnel, et le soutien aux Palestiniens est minoritaire, au point d’être marginal.

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Gaza : les grands médias américains ont largement pris le parti d’Israël, selon une analyse

Une analyse quantitative montre que les grands journaux ont privilégié les récits israéliens au cours des six premières semaines de l’assaut contre Gaza.

Source : The Intercept, Adam Johnson, Othman Ali
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L’entrée du New York Times alors que des militants pro-palestiniens participent à une grève mondiale pour Gaza, le 18 décembre 2023, à New York. Photo : Michael M. Santiago/Getty Images

Le New York Times, le Washington Post et le Los Angeles Times ont couvert la guerre d’Israël contre Gaza avec un parti pris systématique contre les Palestiniens, selon une analyse de la couverture médiatique effectuée par Intercept.

La presse écrite, qui joue un rôle influent dans la formation de l’opinion américaine sur le conflit israélo-palestinien, a accordé peu d’attention à l’impact inédit du siège et de la campagne de bombardement d’Israël sur les enfants et les journalistes de la bande de Gaza.

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Une guerre se prépare, drapée dans la propagande – le dernier article de John Pilger

Dans son dernier essai, John Pilger se demande pourquoi il existe aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande », alors que les deux plus grandes puissances du monde sont au bord du conflit.

Source : Declassified Australia, John Pilger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Dire la vérité au pouvoir. Le journaliste John Pilger a informé le monde des conséquences de la puissance sans entrave de l’impérialisme et du colonialisme. Ici, il est filmé devant le Lincoln Memorial à Washington, aux États-Unis, pour son film prémonitoire de 2016, « The Coming War on China » (La guerre à venir contre la Chine). (Image : Dartmouth Films)

Dans son dernier essai publié, John Pilger, qui est décédé samedi 30 décembre 2023, rappelle l’opposition « vibrante » des écrivains et des journalistes à la guerre qui s’annonçait dans les années 1930, et s’interroge sur la raison pour laquelle il y a aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande » alors que les deux plus grandes puissances sont au bord d’un conflit.

En 1935, le Congrès des écrivains américains s’est tenu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « des centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, nouvellistes et journalistes » à débattre de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’imminence d’une nouvelle guerre. Il s’agissait d’événements sous tension qui, selon un compte rendu, ont été suivis par 3 500 membres du public, sachant que plus d’un millier de plus ont été refusés.

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La dissidence juive sur la déclaration Balfour

Lors de la funeste année 1917, le cabinet britannique était composé d’un membre juif : Edwin Montagy. Il était également le seul membre du cabinet à s’opposer à la déclaration de Balfour de cette année-là, qui traçait la voie vers la création auto-proclamée trente et une tumultueuses années plus tard de l’État d’Israël, le dit État juif. La déclaration était une courte lettre du Secrétaire des Affaires étrangères britannique Arthur Balfour adressée à Lionel Walter Rotschild, un leader en Grande-Bretagne du projet sioniste, projet lancé à la fin du XIXe siècle par Theodor Herzl qui a pour but l’instauration d’un État juif en Palestine.

Source : Jewish Virtual Library
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La lettre disait :

Le gouvernement de Sa Majesté est favorable à l’établissement en Palestine d’une patrie pour le peuple juif, et s’efforcera au mieux d’en faciliter sa réalisation, il est clairement entendu que rien ne saurait être fait qui pourrait porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives existantes en Palestine, ou aux droits et statuts politiques dont jouissent les Juifs dans n’importe quel autre pays.

Montagu répondit au Cabinet au travers d’un mémoire intitulé L’anti-sémitisme du gouvernement en place. Voici ce qu’il écrivit :

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L’assaut d’Israël sur Gaza ne ressemble à aucune guerre de mémoire récente

Qu’il s’agisse du rythme et de l’ampleur des massacres de civils, de l’assassinat de groupes protégés ou du type de munitions, la guerre d’Israël contre Gaza est une campagne exceptionnellement brutale qui ne ressemble à rien de connu.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens se rassemblent au milieu des décombres de bâtiments détruits à la suite d’un bombardement israélien à Deir El-Balah, dans la bande de Gaza, le 18 décembre 2023. (Majdi Fathi / NurPhoto via Getty Images)

Il n’a fallu que deux mois au gouvernement israélien pour tuer plus de 17 000 Palestiniens à Gaza – un bilan reconnu comme exact par les principaux groupes humanitaires, le département d’État américain, un haut fonctionnaire de l’administration Biden, la prestigieuse revue médicale Lancet et même les Forces de défense israéliennes (IDF).

C’est une statistique importante, car c’est peut-être l’indicateur principal – mais en aucun cas le seul – que ce que nous voyons se dérouler quotidiennement à Gaza n’est pas « juste une autre terrible guerre », mais quelque chose de tout à fait différent.

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Biden valide 147 millions de dollars de vente d’armes à Israël alors que 70 % des maisons de Gaza ont été détruites

Selon une analyse récente, au moins 80 % des bâtiments situés dans le nord de la bande de Gaza ont été détruits.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens cherchent des survivants dans les décombres d’un bâtiment après les frappes israéliennes sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 décembre 2023.
MAJDI FATHI / NURPHOTO VIA GETTY IMAGES

La campagne d’épuration ethnique menée par Israël à Gaza sous l’égide des États-Unis a détruit 70 % des habitations de la région en moins de trois mois, selon un rapport publié la semaine dernière, alors que le département d’État américain annonçait qu’il contournait une nouvelle fois le Congrès pour envoyer davantage d’armes à Israël.

Selon un rapport du Wall Street Journal publié samedi, à la mi-décembre, les bombardements israéliens avaient détruit environ 300 000 des 439 000 habitations de Gaza et 50 % des bâtiments de la région. Selon des responsables américains, Israël a utilisé environ 29 000 bombes lors de ses bombardements, ce qui, d’après l’analyse, a permis de détruire un large éventail de bâtiments, notamment des zones résidentielles et des hôpitaux, ainsi que des centres commerciaux, des sites historiques et des lieux de culte.

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Gaza : le double langage du procureur de la CPI alors qu’un génocide est en cours

Le 3 décembre 2023, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a achevé sa première mission en Israël et en Palestine. En Israël, il a rencontré des survivants et des familles de victimes des attaques du Hamas du 7 octobre ; à Ramallah, en Palestine, il a tenu des réunions avec des responsables palestiniens et des victimes de Gaza et de Cisjordanie. Depuis le début de son mandat en juin 2021, il est resté relativement discret quant à la situation en Palestine, hormis sa promesse de se rendre en Palestine lors de la 21e session de l’Assemblée des États parties. Cependant, suite à sa visite du 29 octobre à la frontière de Rafah, Khan a fait des déclarations dans les médias et a publié un article d’opinion dans The Guardian. Bien que l’intérêt récent que montre le procureur face à la situation en Palestine soit bienvenu et attendu depuis longtemps, une analyse critique de son approche avant et après le 29 octobre peut conduire à s’interroger sur la persistance d’une politique du deux poids, deux mesures face à cette situation.

Source : OpinionJuris
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Une nouvelle vague de radicalisation s’amorce à Gaza

Les dirigeants de Tel-Aviv prétendent que l’élimination du Hamas mettra fin à leurs problèmes de sécurité. Les faits démontrent l’exact opposé.

Source : Responsible Statecraft, Branko Marcetic
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« La leçon à en tirer n’est certainement pas que l’on pourrait gagner une guerre en milieu urbain tout en protégeant les civils. La leçon est qu’il n’est possible de gagner une guerre en milieu urbain que si on protège les civils », tel est le message d’avertissement du secrétaire à la Défense Lloyd Austin qui a récemment fait la Une des journaux.

« Vous voyez, dans ce genre de combat, le centre de gravité est la population civile, a-t-il déclaré. Et si vous les jetez dans les bras de l’ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique. »

Les remarques d’Austin, formulées lors du Forum national de défense Reagan en décembre, devraient donner à réfléchir au grand nombre de responsables et de commentateurs israéliens et occidentaux qui insistent sur le fait qu’une « réponse militaire » au Hamas est la seule voie permettant à Israël d’assurer sa sécurité à long terme. Si le nombre effroyable de victimes civiles de la campagne militaire israélienne est bien entendu inacceptable, selon ce raisonnement, la menace que représente le Hamas signifie qu’Israël n’a pas d’autre choix que de poursuivre la guerre jusqu’à l’élimination totale de cette organisation, aussi longtemps qu’il le faudra et quel qu’en soit le coût.

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Le plan d’Israël pour renforcer le Hamas : le prix de la tranquillité ?

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fait le pari qu’un Hamas fort (mais pas trop) garantirait la paix et réduirait la pression en faveur d’un État palestinien.

Source : The New York Times, Mark Mazzetti, Ronen Bergman
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Des combattants du Hamas en 2021 dans la ville de Gaza.Crédit…Felipe Dana/Associated Press

Quelques semaines avant que le Hamas ne lance les attaques meurtrières du 7 octobre contre Israël, le chef du Mossad arrivait à Doha, au Qatar, pour une réunion avec des responsables qataris.

Pendant des années, le gouvernement qatari a envoyé mensuellement des millions de dollars dans la bande de Gaza – de l’argent qui a aidé à soutenir le gouvernement du Hamas dans cette région. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ne se contentait pas de tolérer ces paiements, il les encourageait.

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Génocide à Gaza ? Déclaration commune de spécialistes de l’Holocauste et des génocides

Déclaration des spécialistes de l’Holocauste et des génocides sur la violence de masse en Israël et en Palestine depuis le 7 octobre

Source : Contending Modernities, Raz Segal
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« Bombarder des enfants ce n’est pas se défendre » par Becker1999, Flickr.com, CC BY 2.0 DEED.

Dans la déclaration suivante, plus de 55 spécialistes de l’Holocauste, des génocides et des violences de masse déplorent les crimes atroces commis à l’encontre des civils par le Hamas et le Djihad islamique le 7 octobre et par les forces israéliennes depuis lors. La famine, les massacres et les déplacements forcés de civils palestiniens à Gaza se poursuivent, ce qui soulève d’autant plus la question d’un génocide, en particulier au vu des intentions exprimées par les dirigeants israéliens.

Le président israélien Isaac Herzog a utilisé un langage particulièrement offensif lors d’une interview sur MSNBC il y a quelques jours, le 5 décembre : « Cette guerre n’est pas seulement une guerre entre Israël et le Hamas. C’est une guerre qui vise, vraiment, véritablement, à sauver la civilisation occidentale. […] Nous sommes attaqués par un réseau djihadiste, un empire du mal. […] et cet empire veut conquérir tout le Moyen-Orient, et si nous n’étions pas là, l’Europe serait la prochaine cible, et puis les États-Unis suivraient. » Herzog reprend ainsi l’association faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu entre l’attaque d’Israël contre Gaza et Amalek, le mal dans la bible [Dans le livre de l’Exode, Amalek attaque sans raison les Enfants d’Israël, à peine sortis d’Égypte, NdT], mais il inscrit cette attaque dans le contexte moderne comme étant le dernier rempart contre l’apocalypse mondiale et l’effondrement de la « civilisation occidentale ».

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Les preuves d’épuration ethnique se multiplient en Cisjordanie et à Gaza

Les activités de plus en plus brutales des forces de défense israéliennes, la rhétorique officielle d’Israël et les actes de violence perpétrés par les colons rendent plus difficile de nier l’existence d’une politique visant à expulser les Palestiniens.

Source : Responsible Statecraft, Paul R.Pillar
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Même si l’on prend pour argent comptant les déclarations d’Israël selon lesquelles son assaut contre la bande de Gaza et ses deux millions d’habitants a pour seul but de « détruire le Hamas », l’opération israélienne est trop malavisée pour que les États-Unis ou toute autre puissance la soutiennent ou la cautionnent.

Le Hamas ne peut pas être détruit par des bombes et une invasion terrestre, et même si elle y parvenait, l’opération aggraverait, au lieu de l’améliorer, la sécurité future des citoyens israéliens.

Mais en tout cas, les déclarations israéliennes ne doivent pas être prises pour argent comptant. D’autres motivations sont probablement à l’origine de l’assaut israélien. Près de deux mois après le début de l’offensive israélienne, il apparaît de plus en plus clairement qu’Israël se livre à une véritable épuration ethnique des Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza.

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La dévastation des hôpitaux de Gaza est quasi totale selon Médecins sans frontières

Pendant ce temps, à la suite d’un raid, des soldats israéliens auraient empêché les médecins du camp de réfugiés de Jénine de soigner les blessés.

Source : Truthout, Amy Goodman, Nermeen Shaikh
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Avril Benoît, directrice exécutive de Médecins sans frontières, fait le point sur la crise humanitaire à Gaza et sur les violences auxquelles les hôpitaux sont confrontés en Cisjordanie occupée. Les troupes israéliennes ont abattu deux enfants palestiniens mercredi lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, et le personnel médical affirme avoir été empêché d’accéder au camp pour soigner les blessés. « En vertu du droit humanitaire, n’importe qui devrait pouvoir accéder à un hôpital », déclare Mme Benoît, qui réclame un « véritable cessez-le-feu » dans la région afin de permettre à l’aide médicale d’atteindre les populations dévastées par la guerre d’Israël. Selon elle, la perspective d’une reprise des bombardements israéliens sur Gaza, y compris dans le sud où les habitants ont reçu l’ordre de se déplacer, serait « un spectacle d’horreur ».

NERMEEN SHAIKH : Israël a accepté de prolonger sa trêve avec le Hamas pour une septième journée afin de faciliter l’échange de captifs. Cette prolongation a été annoncée quelques minutes avant l’expiration de la trêve jeudi matin, prolongeant ainsi le répit accordé aux 2,3 millions d’habitants de Gaza après 47 jours d’attaques incessantes de la part d’Israël, qui ont provoqué une crise humanitaire de grande ampleur. Mercredi, le Hamas a libéré 16 otages. En échange, Israël a libéré 30 autres femmes et enfants palestiniens prisonniers.

Pendant ce temps, en Cisjordanie occupée, deux enfants palestiniens ont été abattus par les forces israéliennes lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Jénine mercredi. Basil Suleiman Abu al-Wafa, 15 ans, est décédé à l’hôpital après avoir reçu une balle dans la poitrine. Adam al-Ghoul, 8 ans, a été tué d’une balle dans la tête alors qu’il fuyait les forces israéliennes. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que des soldats israéliens avaient empêché les médecins d’accéder au camp pour soigner les blessés.

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Une usine à massacres : dans les coulisses des bombardements calculés d’Israël sur Gaza

Les frappes aériennes autorisées sur des cibles non militaires et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle ont permis à l’armée israélienne de mener sa guerre la plus meurtrière contre Gaza, révèle une enquête de +972 et Local Call.

Source : +972 Magazine, Yuval Abraham
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L’autorisation élargie de l’armée israélienne de bombarder des cibles non militaires, le relâchement des contraintes concernant les pertes civiles attendues et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle pour générer plus de cibles potentielles que jamais auparavant semblent avoir contribué à la nature destructrice des phases initiales de la guerre actuelle d’Israël contre la bande de Gaza, comme le révèle une enquête menée par +972 Magazine et Local Call. Ces facteurs, décrits par des membres actuels et anciens des services de renseignement israéliens, ont probablement joué un rôle dans la réalisation de ce qui a été l’une des campagnes militaires les plus meurtrières contre les Palestiniens depuis la Nakba de 1948.

L’enquête menée par +972 et Local Call est basée sur des conversations avec sept membres actuels et anciens de la communauté du renseignement israélien – y compris des membres du renseignement militaire et de l’armée de l’air qui ont participé aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza assiégée – ainsi que sur des témoignages, des données et des documents palestiniens provenant de la bande de Gaza, et sur des déclarations officielles du porte-parole des FDI et d’autres institutions de l’État israélien.

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Israël était au courant du projet d’attaque du Hamas depuis plus d’un an

Un plan détaillé de l’attaque a été analysé par le Times. Les responsables israéliens l’ont balayé d’un revers de main, le qualifiant d’idéaliste et ont fait fi des mises en garde concrètes.

Source : The New York Times, Ronen Bergman, Adam Goldman
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Lors des attaques du 7 octobre, des hommes armés du Hamas se sont emparés d’un véhicule militaire israélien après avoir infiltré des zones du sud d’Israël. Un projet d’attaques similaires circulait parmi les dirigeants israéliens bien avant que le Hamas ne frappe.Crédit : Ahmed Zakot/Reuters

Par Ronen Bergman et Adam Goldman de Tel Aviv

Des documents, des courriels et des entretiens montrent que des responsables israéliens ont eu connaissance du plan de bataille du Hamas pour l’attaque terroriste du 7 octobre plus d’un an avant qu’elle ne se produise. Mais les responsables de l’armée et des services de renseignement israéliens ont ignoré ce projet, le jugeant trop difficile à mettre en œuvre pour le Hamas.

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À Gaza, les homosexuels palestiniens se battent pour rester dans les mémoires

Grâce à la plateforme en ligne Queering the Map, les histoires des Palestiniens homosexuels peuvent vivre à jamais, affirmant au monde qu’ils existent bel et bien.

Source : The Nation, Sarah O’Neal
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Alors que l’attaque israélienne contre Gaza se poursuit, l’histoire palestinienne est en train de disparaître. Des arbres généalogiques entiers sont déracinés et brûlés. Ce type d’anéantissement ne porte pas seulement atteinte au corps physique d’un peuple ; il s’attaque à sa capacité à transmettre ses connaissances, ses histoires, ses coutumes et sa culture aux générations futures. Comme dans d’autres génocides, l’un des principaux objectifs de cet effacement est d’éliminer non seulement des vies, mais aussi une mémoire collective. Cette perte est incommensurable. Pour les personnes homosexuelles et transgenres de Gaza, qui vivent déjà en marge de la société, l’effacement est décuplé.

Le gouvernement israélien d’extrême droite, bien qu’il s’aligne sur les puissances homophobes du monde entier, insiste sur le fait que l’État israélien est un havre pour les personnes LGBTQ, contrairement à la Palestine, où, laisse-t-on entendre, aucun homosexuel ne pourrait survivre ne serait-ce qu’un jour. Ce « pinkwashing » [procédé mercatique utilisé par un État, organisation, parti politique ou entreprise dans le but de se donner une image progressiste et engagée pour les droits LGBT, NdT] fait partie de la propagande israélienne qui efface l’existence des Palestiniens homosexuels.

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Alliance Netanyahou-Hamas : la politique de Netanyahou a renforcé le pouvoir du Hamas

Depuis 14 ans, la politique de Netanyahou a consisté à maintenir le Hamas au pouvoir ; l’attaque du 7 octobre 2023 aide le Premier ministre israélien à préserver son propre pouvoir.

Source : Haaretz, Adam Raz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La relation – ou plutôt l’alliance – de longue date entre Benjamin Netanyahou et le Hamas a fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, le fait même qu’il y ait eu une coopération étroite entre le Premier ministre israélien (avec le soutien d’une grande partie de la droite) et l’organisation fondamentaliste semble s’être évaporé de la plupart des analyses actuelles – tout le monde parle « d’échecs, d’erreurs et de contzeptziot » (conceptions figées). Dans ce contexte, il est nécessaire non seulement de rappeler l’histoire de la coopération, mais aussi de conclure sans équivoque : L’attaque du 7 octobre 2023 aide Netanyahou, et ce n’est pas la première fois, à préserver son pouvoir, en tous cas à court terme.

Le mode opératoire de la politique de M. Netanyahou depuis son retour au poste de Premier ministre en 2009 a été et continue d’être, d’une part, le renforcement du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza et, d’autre part, l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne.

Son retour au pouvoir s’est accompagné d’un revirement complet par rapport à la politique de son prédécesseur, Ehud Olmert, qui cherchait à mettre fin au conflit par un traité de paix avec le dirigeant palestinien le plus modéré, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

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La guerre d’Israël contre Gaza massacre aussi des journalistes

Israël a tué plus d’une cinquantaine de journalistes au cours de sa campagne de bombardements à Gaza, tuant même parfois les familles des reporters. Les médias, qui, il y a peu, dénonçaient à juste titre l’assassinat de Jamal Khashoggi, n’ont rien dit.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des journalistes palestiniens assistent aux funérailles du correspondant de la télévision palestinienne Mohammed Abu Hatab, le 3 novembre 2023. (Rizek Abdeljawad / Xinhua via Getty Images)

Dans la période post-2016, les reporters et le travail d’une presse libre semblaient être devenus importants aux yeux de l’establishment américain. Soudain, on voyait partout des hommages consacrés au rôle du journalisme. Les attaques verbales de Donald Trump contre les journalistes étaient régulièrement présentées comme une menace de type hitlérien à l’encontre de la liberté de la presse. Cela a même eu des répercussions géopolitiques alors que l’assassinat du journaliste et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi par le prince héritier saoudien déclenchait une telle indignation, que cela a probablement ouvert la plus grande des brèches dans les relations américano-saoudiennes vieilles de plusieurs décennies. Aujourd’hui, le gouvernement israélien assassine non seulement des journalistes mais aussi leurs familles, parfois dans le cadre de frappes délibérément ciblées, et tout le monde semble avoir oublié ces bons sentiments.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), en date du week-end dernier, la campagne de bombardements aveugles du gouvernement israélien sur Gaza, qui dure depuis près de quatre semaines, a tué trente-six journalistes et autres professionnels des médias, dont trente-et-un Palestiniens. Huit autres ont été blessés et trois sont portés disparus.

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Israël a bombardé ma maison et tué mes proches. On ne me fera pas taire.

La féministe palestinienne Mariam Abudaqa était en tournée de conférences en France lorsqu’Israël a détruit sa maison à Gaza. Le gouvernement français a tenté de l’expulser, mais Mariam Abudaqa explique à Jacobin qu’elle refuse de renoncer à dire la vérité sur les crimes d’Israël.

Source : Jacobin, Harrison Stetler, Mariam Abudaqa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens récupèrent des objets utilisables dans les décombres d’une maison partiellement effondrée alors que les attaques israéliennes continuent de causer des destructions depuis vingt-quatre jours à Rafah, Gaza, le 30 octobre 2023. (Abed Rahim Khatib / Anadolu via Getty Images)

Une interview de Mariam ABUDAQA par Harrison STETLER

En septembre, la célèbre militante palestinienne Mariam Abudaqa est arrivée en France pour une tournée de conférences. Elle était venue s’exprimer en tant que militante féministe et avait même été invitée à l’Assemblée nationale par le parti de gauche La France Insoumise. Mais Abudaqa s’est rapidement retrouvée mêlée au débat français sur l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, et sur la crise à Gaza provoquée par les représailles d’Israël. Le 9 octobre, le président du Parlement a bloqué la demande d’intervention de Mme Abudaqa à l’Assemblée nationale. Une semaine plus tard, Abudaqa, âgée de 72 ans, a été arrêtée à la gare Saint-Charles de Marseille et assignée à résidence jusqu’à son éventuelle expulsion de France.

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L’échec de la paix en Israël : pourquoi toutes les tentatives ont-elles échoué ?

Le chemin du compromis n’a jamais paru possible

Source : UnHerd, Thomas Fazi
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Faisons la paix ? Yitzahk Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat, après la signature des accords d’Oslo. (J. DAVID AKE/AFP/Getty)

Cette année marque le 30e anniversaire de la signature des accords d’Oslo, un moment historique dans la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens. Pourtant, la paix dans la région n’a jamais été aussi inaccessible, comme le montrent de façon dramatique les événements de Gaza. Pourquoi toutes les tentatives visant à mettre fin à l’une des guerres les plus sanglantes et les plus longues du monde ont-elles donc échoué ?

Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1967 et à la guerre des six jours entre Israël et ses voisins arabes, alors que le statu quo israélo-palestinien actuel voyait le jour. Israël s’est emparé des territoires qu’il n’avait pas réussi à occuper en 1948 – la Cisjordanie sous contrôle jordanien (y compris Jérusalem-Est) et la bande de Gaza sous contrôle égyptien – plaçant ainsi toute la Palestine historique sous son contrôle. À l’époque, un million de Palestiniens vivaient en Cisjordanie et 450 000 dans la bande de Gaza.

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Gaza : plus de 30 000 bébés boivent de l’eau contaminée, selon le département d’État américain

Le département d’État affirme que 30 000 bébés vulnérables de moins de six mois et 52 000 femmes enceintes boivent de l’eau non potable.

Source : Truthout, Sharon Zhang
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Un Palestinien remplit des bouteilles vides avec de l’eau de mer en raison de la crise de l’eau due à la suspension de la distribution d’eau entre Israël et la bande de Gaza à Deir al-Balah, le 29 octobre 2023.
MUSTAFA HASSONA / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Un rapport interne du département d’État américain révèle que des dizaines de milliers de femmes enceintes et de bébés de quelques mois sont contraints de boire de l’eau non potable à Gaza, mettant ainsi leur santé en danger alors que les dirigeants israéliens bloquent l’accès à l’eau et à l’électricité dans la région.

Selon Haaretz, qui a consulté le rapport, les fonctionnaires du département d’État ont constaté que 52 000 femmes enceintes et plus de 30 000 bébés de moins de six mois boivent de l’eau contaminée ou saumâtre, c’est-à-dire contenant du sel. Le rapport s’appuie sur des informations provenant d’organisations affiliées aux Nations unies, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Israël-Palestine : la solution ne sera pas militaire – Entretien avec Naomi Klein

Dans le cadre de leur entretien avec David Sirota, Naomi Klein et Omar Baddar évoquent la guerre brutale d’Israël contre Gaza, l’absence consternante de soutien occidental à un cessez-le-feu et la politique du deux poids, deux mesures qui caractérise la couverture médiatique dominante concernant Israël et la Palestine.

Source : Jacobin, David Sirota, Naomi KLEIN, Omar BADDAR
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les destructions après une attaque israélienne sur le camp de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 22 octobre 2023. (Ashraf Amra / Anadolu via Getty Images)

Entretien avec Naomi KLEIN et Omar BADDAR

Interview par David Sirota

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Les fraudeurs fiscaux ultrariches sont des criminels, pas le lanceur d’alerte qui les a démasqués

Charles Littlejohn, un ancien contractuel de l’Internal Revenue Service, (IRS) a divulgué les déclarations d’impôts des riches pour montrer au public comment les richissimes se jouent de notre code fiscal. Aujourd’hui, il risque une peine de prison. Ils ont arrêté le mauvais criminel.

Source : Jacobin, Guthrie Scrimgeour
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Les milliardaires Ken Griffin (à gauche) et Jeff Bezos (à droite), dont les informations fiscales ont été divulguées par le dénonciateur de l’IRS Charles Littlejohn (Alexander Tamargo / Getty Images pour American Express Presents Carbone Beach).

En juin 2021, le média d’investigation ProPublica a commencé à publier « The Secret IRS Files », une série d’articles analysant une fuite de documents fiscaux des Américains les plus riches.

La série était choquante. Pendant plus d’un an, elle a dévoilé en détail les méthodes utilisées par les super-riches – avec leurs armées de comptables, d’avocats et de politiciens bienveillants – pour manipuler le code des impôts à leur avantage. Dans de nombreux cas, les documents révèlent que les milliardaires paient un taux d’imposition effectif inférieur à celui de leurs employés de la classe ouvrière, voire qu’ils ne paient pas d’impôts du tout.

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Le soutien de Biden aux crimes de guerre israéliens perpétue une tradition américaine sordide

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis utilisent la désinformation pour justifier le ciblage de civils par un allié politique.

Source : Truthout, Stephen Zunes
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

 

Le président américain Joe Biden tient une conférence de presse avec le Premier ministre australien Anthony Albanese dans la roseraie de la Maison Blanche, le 25 octobre 2023, à Washington. DREW ANGERER / GETTY IMAGES

Alors que les attaques terrestres de l’armée israélienne contre Gaza s’intensifient et que le nombre de victimes civiles s’alourdit sous le couvert du black-out de l’information provoqué par les frappes aériennes qui ont mis hors service internet et les systèmes de communication de Gaza, l’administration Biden est de plus en plus isolée au sein de la communauté internationale pour son soutien obstiné aux actes de punition collective d’Israël à l’encontre de la population de Gaza.

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Israël-Palestine : derrière chaque escalade, le risque d’un conflit majeur

La réalité de la nécessité de la guerre pénètre largement la conscience du monde arabe et islamique.

Source : Stratégie Culture, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Tom Friedman a lancé son terrible avertissement dans le New York Times jeudi dernier :

« Je pense que si Israël se précipite maintenant [unilatéralement] à Gaza pour détruire le Hamas, il commettra une grave erreur qui sera dévastatrice pour les intérêts israéliens et américains. »

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Israël a favorisé la création du Hamas pour affaiblir les espoirs d’un État palestinien

Israël a une longue histoire de soutien au Hamas tout en le désignant comme terroriste afin de maintenir un contrôle étroit sur Gaza.

Source : Truthout, Amy Goodman, Democracy Now !
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Transcription

Nous rejoignons maintenant à New York Tareq Baconi, analyste et écrivain palestinien, président du conseil d’administration d’Al-Shabaka : The Palestinian Policy Network et ancien analyste principal de l’International Crisis Group sur Israël-Palestine. L’article qu’il a récemment publié dans la New York Review s’intitule « Gaza Without Pretenses (Gaza sans prétention) : Pendant des années, Israël et le Hamas ont maintenu un équilibre instable qui a permis de contenir la bande de Gaza. Mais il était toujours probable que cet équilibre soit temporaire. » Tareq est l’auteur du livre Hamas Contained :The Rise and Pacification of Palestinian Resistance.

Amy Goodman : Je voulais vous interroger sur la situation actuelle, sur les dernières nouvelles qui nous parviennent, sur l’imminence d’une invasion terrestre. La frontière de Rafah est toujours fermée, bien qu’il y ait eu un accord pour permettre l’entrée de 20 camions d’aide en provenance d’Egypte dans la bande de Gaza, bien que ceux qui sont à l’intérieur, les groupes médicaux, disent que même une centaine de camions par jour ne suffiraient pas à faire face à la crise et aux besoins à l’intérieur.

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Avenir de l’humanité : serons-nous les dinosaures du XXIe siècle ?

Et comment nos guerres nous distraient

Source : TomDispatch, Tom Engelhardt
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Admettons-le : nous sommes vraiment des créatures insensées. Nous devrions vraiment être furieux de notre époque. L’hémisphère nord vient de connaître l’été le plus chaud de l’histoire, avec, mois après mois, les mois de juin, juillet, août et (de loin) septembre les plus chauds jamais enregistrés. Des records de chaleur stupéfiants ont été enregistrés partout dans le monde. Du Canada à Hawaï en passant par l’Europe, les incendies ont battu tous les records. (En fait, les incendies de l’été canadien menacent maintenant pour la première fois de survenir même pendant les mois d’hiver – et je crains que cette formule ne devienne trop ennuyeuse et répétitive – de toute l’histoire). L’hémisphère sud a connu un « hiver » de – oui ! – d’enfer. En Europe, qui brûlait, la Grèce a connu des incendies et des inondations sans précédent. En Libye, une partie importante d’une grande ville a été emportée par les eaux. La Chine a également connu des inondations sans précédent autour de sa capitale, où 1,2 million de personnes ont dû être évacuées, ainsi qu’à Hong Kong. La banquise dans l’Antarctique est tombée à son niveau le plus bas (oui, encore une fois !) jamais enregistré, tout comme la banquise dans l’Arctique, ce qui contribue à garantir un avenir dans lequel la hausse du niveau des mers pourrait inonder les villes côtières. Le Groenland, quant à lui, contribue à ce même avenir en commençant l’année 2023 avec des températures inégalées depuis au moins 1 000 ans et en continuant à établir de nouveaux records de température en juillet. Pire encore, ce n’est que le début d’une liste qui semble de plus en plus longue.

Dans certaines régions de mon pays, les États-Unis, cet été a été littéralement un enfer sur terre et, comme le titrait récemment un article du New York Times, également « un aperçu estival de l’avenir : inondations, incendies et chaleur étouffante » (sa première phrase : « On aurait dit les premières minutes d’un film catastrophe. ») (Une vague de chaleur stupéfiante, par exemple, s’est abattue sur un sud-ouest frappé par la sécheresse jusqu’en Californie, tandis que Phoenix, en Arizona, a atteint un record de température presque incroyable de 54 jours de chaleur de 110° F ou plus ! (Oh, attendez, cela fait dans les 55°C !).

Et ce n’est là, bien sûr, que le début d’une liste apparemment sans fin. Je n’ai même pas mentionné la disparition des glaciers de montagne ou la montée en flèche des températures en Asie du Sud ou au Moyen-Orient. (L’Iran a atteint une chaleur record de 70°C en août). Il n’est pas difficile de comprendre que si nous, les humains, continuons à utiliser des quantités stupéfiantes de combustibles fossiles et à déverser toujours plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère – et la dernière étude indique que nous nous dirigeons dans cette direction à une vitesse record – la Terre, ou du moins la vie telle que nous la connaissons sur cette planète, va, à long terme, presque littéralement être la proie… de quoi d’autre ?… des flammes.

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Gaza : deux tiers des électeurs américains souhaitent un cessez-le-feu

La plupart des membres du Congrès ont refusé de soutenir un cessez-le-feu à Gaza, alors qu’Israël procède à des crimes de guerre contre les Palestiniens.

Source : Truthout, Jake Johnson, Common Dreams
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden quitte la salle à la fin d’une conférence de presse lors d’une visite à Tel Aviv, en Israël, le 18 octobre 2023.
BRENDAN SMIALOWSKI / AFP / GETTY IMAGES

La plupart des membres du Congrès américain ont jusqu’à présent refusé de soutenir un cessez-le-feu à Gaza, alors que le siège et les frappes aériennes d’Israël infligent d’horribles dégâts au territoire occupé.

Mais selon une enquête de Data for Progress publiée vendredi, la petite fraction du Congrès qui a soutenu un cessez-le-feu est plus en phase avec l’opinion des électeurs américains que l’écrasante majorité des législateurs de la Chambre des représentants et du Sénat – et le président Joe Biden.

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En soutenant la guerre d’Israël, Joe Biden décrédibilise son « ordre mondial fondé sur le droit »

L’une des principales priorités de Joe Biden a été de convaincre un monde sceptique d’adhérer à « l’ordre international fondé sur le droit. » Le soutien qu’il apporte à la guerre de Gaza compromet totalement cet effort.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président américain Joe Biden après un discours à Tel Aviv, Israël, le 18 octobre 2023, lors de l’assaut en cours sur Gaza. (Brendan Smialowski / AFP via Getty Images)

Depuis que Joe Biden est devenu président, on peut à peine naviguer dans la rhétorique de son administration ou dans la couverture médiatique qui en est faite sans tomber sur l’expression « ordre international fondé sur le droit. » Elle est constamment invoquée dans les discours et les documents importants. Le président s’est explicitement engagé à le reconstruire et à le faire respecter, en persuadant les pays d’adhérer à cet ordre mondial et de s’y conformer. Parallèlement, les États-Unis ont pointé du doigt des adversaires, tels que l’Iran, la Chine et la Russie, qu’ils accusent de menacer ou de saper cet ordre. C’est pourquoi les États-Unis sont si profondément impliqués dans la guerre en Ukraine. C’est pourquoi ils augmentent les tensions avec la Chine au sujet de Taïwan.

Tout cela s’est évaporé avec le soutien quasi inconditionnel de Biden à l’offensive militaire israélienne à Gaza au cours des deux dernières semaines.

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Le gouvernement néolibéral d’Emmanuel Macron remplace les aides sociales par un système de travail punitif

Emmanuel Macron continue de s’attaquer à l’État-providence français. Après sa réforme rétrograde de l’âge de la retraite qui a suscité des manifestations de masse, il cherche maintenant à obliger les demandeurs d’emploi à effectuer un travail non rémunéré en échange de leurs maigres allocations.

Source : Jacobin, Marlon Ettinger
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Le président français Emmanuel Macron s’adresse à la presse dans le sud de l’Espagne, le 6 octobre 2023. (Ludovic Marin / AFP via Getty Images)

En septembre dernier, le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé que des zones entières du pays avaient été sélectionnées pour participer à une expérience. Il s’agissait de tester une réforme du Revenu de solidarité active (RSA), une prestation qui apporte un soutien financier minimum aux personnes ayant de très faibles revenus. Actuellement, environ 1,6 million de ménages français bénéficient de cette aide sous certaines conditions. Mais avec l’expérimentation dans 19 des 101 départements français, le programme a soumis les bénéficiaires à un nouveau programme comprenant des obligations de passer au moins quinze heures par semaine à suivre un plan de réinsertion dans le monde du travail. « L’ensemble de ces départements, explique un communiqué de presse du gouvernement sur l’expérimentation, reflète une grande diversité géographique, démographique et sociale. »

Un an plus tard, le reste de la France pourra goûter aux fruits des expériences que le Dr Macron a menées sur ses heureux patients. Cette réforme a été formalisée dans la nouvelle loi sur l’emploi du gouvernement, qui a été débattue à l’Assemblée nationale la semaine dernière. Depuis l’annonce faite par la Première ministre Élisabeth Borne en avril dernier, il est officiel qu’un élément central de la réforme consistera à subordonner l’accès au RSA à des conditions de travail.

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Plateformes numériques : une nouvelle exploitation des travailleurs par les multinationales

Des entreprises comme Uber et iFood affirment qu’elles sont des « plateformes » plutôt que des employeurs et qu’elles ne devraient pas être asujetties au droit du travail. C’est absurde : les plateformes ne sont que des outils numériques. Et comme beaucoup d’autres outils dont se servent les entreprises sur les lieux de travail, elles portent préjudice aux travailleurs.

Source : Jacobin, Vitor Filgueiras, Veena Dubal
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Coursier de chez Uber Eats, livraison de plats à emporter le 15 août 2023 à Londres, Royaume-Uni. (Mike Kemp / In Pictures via Getty Images)

Faudra-t-il continuer à avoir en tête des êtres humains brûlés et ébouillantés lorsque, assis sur la plate-forme arrière d’un wagon de surveillance, nous regarderons les rails d’acier défiler derrière nous ?

William Hard, « Fabriquer de l’acier et tuer des hommes. »

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Armes à feu aux États-Unis : +87 % de mortalité chez les enfants depuis 10 ans

Depuis 2020, les armes à feu sont la principale cause de décès chez les enfants.

Source : Truthout, Chris Walker
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Des chaises vides portant les noms d’élèves tués lors de fusillades dans des écoles sont montrées lors d’une manifestation sur le National Mall appelant à une action de prévention de la violence armée, le 13 septembre 2023, à Washington. WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES

Une étude récemment publiée révèle que les décès d’enfants dus à la violence armée aux États-Unis ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, et les chercheurs notent que l’on ne fait pas assez pour remédier à cette effroyable tendance.

L’étude, rédigée par Rebekah Mannix et Mark Neuman, médecins spécialistes des urgences pédiatriques à l’hôpital pour enfants de Boston, ainsi que par Cordelia Mannix, la fille de Rebekah Mannix en âge d’aller au lycée, révèle que 2 590 personnes âgées de moins de 18 ans sont décédées à la suite d’incidents liés à des armes à feu en 2021. Ce chiffre représente une augmentation de 87 % par rapport aux 1 311 personnes décédées à cause des armes à feu en 2011.

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Cinq ans après le meurtre de Khashoggi, le prince Ben Salmane a toujours le sourire

Les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux ont déclaré qu’ils en avaient assez de l’Arabie saoudite, mais il semble qu’il soit trop difficile de résister au pétrole et aux richesses du royaume.

Source : Responsible Statecraft, Sarah Leah Whitson
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« Il faut que tu quittes le pays, Jamal. Tu dois partir avant qu’ils ne t’arrêtent toi aussi », ai-je dit à mon ami Jamal Khashoggi, quelques mois avant sa décision fatidique de quitter son pays en 2017.

Nous étions loin de nous douter qu’au lieu de trouver la sécurité à Washington, Mohamed ben Salmane (MBS) et ses sbires allaient le piéger pour qu’il se rende au consulat saoudien d’Istanbul, où ils l’ont brutalement torturé et assassiné. Nous étions loin de nous attendre à ce que, cinq ans après ce meurtre choquant, l’administration Biden récompense potentiellement MBS en lui offrant une garantie de sécurité sans précédent pour sa dictature monarchique.

En tant que défenseur des droits humains, ce n’était pas la première fois que j’incitais quelqu’un à fuir un régime arabe, mais les autres étaient d’éminents militants depuis longtemps en conflit avec leur gouvernement. Khashoggi, quant à lui, a longtemps fait partie du gouvernement, en tant que porte-parole de l’ambassade saoudienne à Washington, où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, avant de redevenir journaliste et rédacteur en chef dans les médias saoudiens. Nous sommes restés en contact au fil des ans, et j’ai vu son évolution pendant les soulèvements arabes de 2011, lorsqu’il est arrivé à la ferme conclusion que seules la démocratie et l’État de droit garantiraient la stabilité et la paix au Moyen-Orient.

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Bernie Sanders : « Nous refusons de vivre dans une oligarchie »

Bernie Sanders a pris la tête d’un rassemblement de l’United Auto Workers [UAW ou Union des travailleurs de l’automobile, NdT] à Detroit le premier jour de la grève, déclarant que « tous les travailleurs, qu’ils soient cols blancs ou cols bleus, doivent se tenir aux côtés de l’UAW dans leur lutte pour la justice. » Nous reproduisons l’intégralité de ses propos.

Source : Jacobin, Bernie Sanders
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Le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) et le président de l’UAW, Shawn Fain, s’expriment lors d’un rassemblement de soutien aux membres de l’United Auto Workers (UAW) en grève contre les trois grands constructeurs automobiles, le 15 septembre 2023, à Detroit (Michigan). (Bill Pugliano / Getty Images)

Je vous remercie de m’avoir invité et c’est un honneur pour moi d’être ici avec vous aujourd’hui. Permettez-moi de remercier l’UAW (United Auto Workers) d’avoir défendu non seulement ses propres membres, mais aussi la classe ouvrière de ce pays. Le combat que vous menez ici ne concerne pas seulement les salaires décents, les conditions de travail et les pensions dans l’industrie automobile. Il s’agit d’une lutte contre la cupidité des entreprises et de dire aux dirigeants que ce pays nous appartient à tous, et pas seulement à quelques-uns.

Ce n’est pas pour rien qu’un récent sondage Gallup a révélé que 75 % des Américains soutenaient l’UAW. Ils en ont assez d’une économie dans laquelle les riches s’enrichissent tandis que les familles de travailleurs luttent et que les plus désespérés dorment dans les rues. L’enjeu de cette lutte, ici dans le Midwest, est d’exiger que nous ayons enfin une économie qui fonctionne pour nous tous, et pas seulement pour quelques-uns.

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Conflit israélo-palestinien : il y a 30 ans, les accords d’Oslo ont tué la solution à deux États

Les accords d’Oslo ont condamné les perspectives d’une résolution juste du conflit israélo-palestinien.

Source : Truthout, Jonathan Graubart
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L’ancien président américain Bill Clinton se tient entre le chef de l’OLP Yasser Arafat (à droite) et le Premier ministre israélien Yitzahk Rabin (à gauche) alors qu’ils se serrent la main pour la première fois, le 13 septembre 1993 à la Maison Blanche à Washington, après avoir signé les accords historiques d’Oslo entre Israël et l’OLP sur l’autonomie palestinienne dans les territoires occupés. J. DAVID ARE / STRINGER / GETTY IMAGES

Une grande partie du monde a célébré la signature des accords d’Oslo il y a 30 ans, lorsque le président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, et le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, se sont donné la poignée de main diplomatique peut-être la plus célèbre de l’après-Guerre froide, sur la pelouse de la Maison-Blanche.

La paix semblait enfin à portée de main, mais le rêve d’Oslo est mort depuis longtemps. Il existe aujourd’hui une abondance d’examens post mortem sur les raisons de l’échec du cadre d’Oslo, mais un malentendu central persiste généralement, à savoir qu’il a marqué la naissance du programme à deux États, où un État de Palestine émergerait dans les territoires occupés de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. En réalité, Oslo a marqué la disparition d’un consensus mondial qui existait depuis longtemps sur la question des deux États. Pour comprendre pourquoi, il est nécessaire de rappeler brièvement le contraste entre le consensus mondial sur deux États et le cadre d’Oslo.

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Conflit israélo-palestinien : la stabilité de la Jordanie menacée par les colonies israéliennes

L’idée fantaisiste selon laquelle Amman devrait céder des terres pour une nouvelle Palestine n’est pas près de disparaître.

Source : Responsible Statecraft, Matthew Petti
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Les partisans israéliens de la ligne dure affirment souvent qu’au lieu d’un État indépendant, les Palestiniens devraient accepter la Jordanie comme leur patrie. (Après tout, la Jordanie régnait sur la Cisjordanie et de nombreux Jordaniens ont des racines palestiniennes.) La version la plus modérée de ce plan consiste à remettre sous autorité jordanienne les parties de la Cisjordanie dont Israël ne veut pas. La version la plus extrême consiste à expulser physiquement les Palestiniens vers la Jordanie.

Malgré l’absence de consentement jordanien ou palestinien, l’idée d’une Jordanie comme patrie palestinienne continue de circuler dans les cercles nationalistes israéliens. Elle gagne également du terrain dans des coins inattendus de Washington. Le mois dernier, la publication libérale Just Security a publié une « proposition créative et originale » de Jonathan Panikoff, directeur de l’Initiative Scowcroft pour la sécurité au Moyen-Orient au sein du Conseil centriste de l’Atlantique.

« Certaines colonies [israéliennes] [en Cisjordanie] et les terres sur lesquelles elles se trouvent seront inévitablement conservées par Israël dans le cadre de n’importe quel accord. Et le nombre de colonies qu’Israël insistera pour conserver augmente chaque année », écrit Panikoff. Sans ces terres, la Palestine ne peut être un État viable et indépendant. La solution de Panikoff consiste à remplacer les terres perdues au profit des colonies en donnant à la Palestine une partie du territoire jordanien.

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