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À partir d’avant-hierJean-Pierre CHEVALLIER

Bulle monétaire US, actualisation au 28 février 2024

Beaucoup de banques américaines sont au bord de la faillite à cause de la bulle monétaire qui s’est développée au cours de ces dernières années. Explications de ces dysfonctionnements…

***

L’agrégat monétaire M2 a fait un bond historique lors de cette histoire de coronavirus.

Cette bulle monétaire a atteint un pic historique en mars 2022.

Par la suite, elle a baissé de 1 000 milliards de dollars mais elle repart à la hausse,

Document 1 :

Pour rappel, l’agrégat monétaire M2 comprend l’ensemble des moyens de paiements dont disposent les ménages, sous la forme de liquidités immédiatement disponibles (billets et comptes courants bancaires, ce qui constitue l’agrégat M1) et de comptes d’épargne récupérables sans préavis (M2-M1).

Comme les gouvernements du Donald et de son successeur ont généreusement distribué aux Américains plus de… 7 500 milliards de dollars tout en leur interdisant de travailler en contrepartie, une gigantesque bulle monétaire s’y est développée : l’agrégat monétaire M2 a représenté jusqu’à… 91 % du PIB annuel courant en juin 2020 alors que de ratio n’aurait pas dû dépasser 55 % du PIB selon les normes !

Document 2 :

Après avoir atteint un pic historique en juin 2020, ce ratio a heureusement baissé à 73 % du PIB mais il repart à la hausse selon une tendance lourde et longue particulièrement inquiétante car tout bulle monétaire est létale à terme !

Document 3 :

Zoom sur la période récente qui met bien en évidence la hausse vertigineuse de l’agrégat M2 (plus de 1 000 milliards de dollars distribués en avril 2020 !) avec un excès de 7 400 milliards de dollars par rapport aux normes en juillet 2022,

Document 4 :

Certes, la variation d’une année sur l’autre de l’agrégat monétaire M2 ne baisse plus que de 2 % mais ce concept n’a aucune signification pertinente, car ce qui est important, c’est la persistance de cette bulle monétaire… qui repart à la hausse !

Document 5 :

Pire encore : des Américains avisés sortent leurs capitaux des banques qui risquent de faire faillite pour les placer dans des fonds mutuels de trésorerie qui les placent en T-Notes à courte échéance (2 ans principalement) qui ont l’avantage de rapporter… 5 % (par an) tout en bénéficiant automatiquement de la garantie du gouvernement !

Document 6 :

Ainsi, d’après les chiffres publiés par l’Investment Company Institute (ICI) ce sont… 1 194 milliards de dollars qui sont sortis pour l’essentiel des dépôts dans les banques américaines (donc des agrégats monétaires M2 et M3-M2 pour ce qui concerne les trésoreries des entreprises) depuis le 22 février 2023, c’est-à-dire avant la faillite de quelques banques américaines…

C’est donc un total de… 6 000 milliards de dollars qui sont placés opportunément dans ces fonds mutuels de trésorerie !

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que des banques américaines soient au plus mal au point que l’Etat fédéral doit apporter à des banques régionales 164 milliards de dollars dans le cadre du programme de sauvetage du BTFP pour pouvoir ne pas faire faillite tout de suite,

Document 7 :

Dans ces conditions, personne ne s’étonnera lorsque le système bancaire américain s’écroulera…

En effet, et pour rappel, les trois quarts des actifs des banques américaines (23 313 milliards de dollars) sont financés par les dépôts de leurs clients (17 477 milliards de dollars).

Comme ces dépôts baissent alors que les actifs de ces banques progressent normalement, beaucoup de banques sont logiquement au bord de la faillite car l’écart entre les actifs et ces dépôts augmente pour atteindre 5 836 milliards de dollars (derniers chiffres publiés à ce jour par notre ami Fred de Saint Louis) contre 4 465 milliards de dollars début février 2022 !

Document 8 :

En effet, les capitaux propres des banques ne peuvent pas augmenter au même rythme que cet écart entre les actifs et les dépôts !

***

Cliquer ici pour lire mon article précédent datant du 28 août à ce sujet.

© Chevallier.biz

 

Quatre indicateurs de la crise bancaire américaine en gestation

Ce ne sont pas les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse qui arrivent mais quatre indicateurs de la crise du système bancaire américain qui est actuellement en gestation et qui va éclater (très) bientôt…

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Petite synthèse de mes analyses précédentes qui permettent d’expliquer les causes de la crise bancaire qui est actuellement en gestation aux États-Unis et qui permettent aussi d’en anticiper les conséquences négatives…

Les deux premiers indicateurs sont les actifs et les dépôts (des clients) des banques américaines.

Le problème fondamental est que les actifs des banques américaines continuent à progresser normalement alors que les dépôts des clients dans ces banques ont baissé depuis la mi-avril 2022 pour la première fois depuis l’après-guerre de presque… 1 000 milliards de dollars,

Document 1 :

Zoom sur la période récente qui met en évidence la baisse globale de ces dépôts des clients des banques américaines depuis la mi-avril 2022 et qui s’est accentuée du 8 au 22 mars 2023 à la suite de la faillite de trois banques dont la première fut Silicon Valley Bank,

Document 2 :

L’écart croissant entre les actifs et les dépôts des banques depuis le début du mois de février 2022 apparait clairement en regroupant sur le même graphique avec deux échelles différentes l’évolution ces données hebdomadaires,

Document 3 :

Cet écart entre les actifs et les dépôts des banques est présentement de l’ordre de… 6 000 milliards de dollars.

Cet écart entre les actifs et les dépôts des banques bondit lorsqu’une crise majeure se produit aux États-Unis, ou, autre formulation, c’est le bond de cet écart qui provoque une telle crise majeure, en 2008 et en 2020 !

Document 4 :

Le gros problème qui se pose présentement est que cet écart entre les actifs et les dépôts des banques est déjà de plus grande ampleur qu’au cours des deux crises majeures précédentes alors que la crise actuelle… ne s’est même pas encore manifestée !!!

La crise qui est présentement en gestation devrait donc être de plus grande ampleur que la Grande récession de 2008-2009 !

D’où la question : quelle est la cause fondamentale de cette crise à venir ?

La réponse est simple (tout est simple, comme toujours !) : comme beaucoup de clients de banques américaines ont perdu confiance en leur banque, ils sortent leur argent (par milliards de dollars !) en quelques clics de mulot de leur banque pour placer ces disponibilités dans des fonds mutuels de trésorerie qui les investissent dans des titres a priori sans risques, à savoir dans des bons du Trésor des États-Unis qui ont aussi l’avantage de livrer des intérêts de l’ordre de 5 % !

Document 5 :

Le total des dépôts dans ces fonds mutuels de trésorerie est actuellement de l’ordre de 6 000 milliards de dollars, ce qui correspond parfaitement au montant de l’écart entre les actifs et les dépôts des banques !

Ces fonds mutuels de trésorerie sont le troisième des quatre indicateurs de cette crise en gestation.

Il en a été de même pour ce qui concerne la Grande récession, mais le total des dépôts dans ces fonds mutuels de trésorerie et le montant de l’écart entre les actifs et les dépôts des banques n’était alors que de 1 000 milliards de dollars en 2008 !!!

La crise à venir pourrait donc être au moins 6 fois plus grave que celle de la Grande récession !

Zoom sur la période récente des dépôts dans les fonds mutuels de trésorerie,

Document 6 :

Les niveaux et les variations des dépôts des Américains sur leurs comptes bancaires correspondent aux niveaux et aux variations de l’agrégat monétaire M2 qui est normalement constitué de leurs disponibilités et de leur épargne.

Or cet agrégat monétaire M2 a lui aussi baissé de l’ordre de 1 000 milliards de dollars entre la fin du mois de juillet 2022 et la fin de l’année 2023 et c’est là aussi la première fois depuis l’après-guerre qu’une telle baisse s’est produite,

Document 7 :

L’agrégat monétaire M2 est le quatrième des quatre indicateurs de cette crise en gestation.

Les agrégats monétaires sont des indicateurs très importants, tellement importants qu’avant chaque grande crise, les dirigeants de la Fed arrêtent d’en publier certaines données (M3 par Ben Bernanke) ou en modifient les définitions, M1 et la périodicité des publications pour Jerome Powell.

L’argent sain est le premier pilier pour les Reaganomics, dixit Arthur, Laffer, ce qui signifie qu’il ne doit jamais se développer d’hypertrophie de la masse monétaire dans une nation car une telle situation devient alors toujours ingérable et même létale à terme avec des conséquences dramatiques, comme ce fut le cas par exemple dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres.

Ce qui est important en matière monétaire est la part de la masse monétaire, ici représentée par l’agrégat M2 par rapport au PIB annuel courant.

En effet, le ratio M2 sur ce PIB ne doit pas dépasser 55 %, cf. mes analyses à ce sujet.

Or ce ratio a largement dépassé les normes depuis la fin du mois de juillet 2011 pour exploser en 2020 à la suite de la politique monétaire menée par les autorités américaines,

Document 8 :

Ces quatre indicateurs ne sont donc pas les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse qui arriveraient mais quatre indicateurs de la crise du système bancaire américain qui est actuellement en gestation et qui va éclater (très) bientôt

Comme le disait et le répétait Milton Friedman, tout est simple.

Tout ce qu’il faut savoir tient en (presque) une seule page… et quelques graphiques.

© Chevallier.biz

USA : la bulle monétaire est létale, actualisation au 15 février 2024

Une bulle monétaire létale s’est développée aux États-Unis. Aucune solution n’est concevable pour la faire éclater. Le système bancaire américain risque de s’effondrer très bientôt…

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L’augmentation de la masse monétaire des États-Unis représentée par l’agrégat M2 est hors normes depuis 2011 (cf. document 3) mais elle a surtout explosé à partir du mois de février 2020 lorsque les autorités ont commencé à distribuer plus de… 6 000 milliards de dollars à des Américains tout en leur interdisant de travailler en contrepartie sous le prétexte de lutter contre cette histoire de coronavirus !

L’agrégat monétaire M2 des États-Unis a atteint un plus haut sommet historique fin juillet 2022 à 21 704 milliards de dollars pour baisser par la suite de près de 1 000 milliards de dollars…

Une baisse de cette ampleur ne s’est jamais produite depuis que ces statistiques existent, c’est à dire depuis 1973 !

Document 1 :

Comme la masse monétaire des États-Unis a augmenté beaucoup plus rapidement que la création de richesse, une forte inflation s’y est évidemment et logiquement développée.

Les membres du FOMC ont décidé d’augmenter le taux de base de la Fed (à partir du mois de mars 2022) pour faire éclater cette bulle monétaire comme leurs prédécesseurs l’ont toujours fait en pareilles circonstances depuis l’après-guerre.

Cependant, pour la première fois (depuis l’après-guerre), cette hausse très rapide du taux de base de la Fed (de 0 % à 5 % en un an) n’a pas fait baisser significativement cet agrégat monétaire M2…

En effet, entre le mois de juillet 2022 lorsque l’agrégat monétaire M2 a atteint son sommet historique (21 704 milliards de dollars) et le mois d’avril 2023, il n’a baissé que de… 998 milliards de dollars (soit – 4,6 %), ce qui est peu.

Par la suite l’agrégat M2 a peu varié. Il faudrait qu’il baisse encore de… 5 401 milliards de dollars pour rentrer dans les normes à la date de fin décembre 2023, derniers chiffres publiés !

Document 2 :

D’après les normes historiques, l’agrégat monétaire M2 ne devrait pas dépasser la limite de 55 % du PIB annuel courant, soit 15 366 milliards de dollars, cf. mes analyses à ce sujet.

Or cette masse monétaire entre les mains des Américains a largement dépassé les normes depuis le mois de juillet 2011 pour culminer à un plus haut record historique de 91 % du PIB annuel courant fin juillet 2020 !

Document 3 :

Certes, cette masse monétaire par rapport au PIB a baissé depuis fin juillet 2020 mais ce ratio fluctue autour de 75 % depuis le mois de juillet 2023.

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Une telle bulle monétaire qui a été créée en distribuant en 2020 et jusqu’en mars 2022 plus de… 6 000 milliards de dollars à des Américains (tout en leur interdisant de travailler en contrepartie sous le prétexte de lutter contre cette histoire de coronavirus) ne s’est jamais produite depuis l’après-guerre.

En effet, après la guerre (la Seconde guerre mondiale) les autorités monétaires et en particulier les dirigeants de la Fed ont toujours réussi à contenir l’augmentation des agrégats monétaires dans les normes.

Pour atteindre cet objectif, ils ont toujours augmenté le taux de base de la Fed, ce qui a toujours provoqué une récession, voire une crise finalement salvatrice car elle a toujours fait éclater cette bulle monétaire.

Maintenant, c’est-à-dire depuis la mi-2022, une telle solution ne produit plus ces effets positifs et il n’existe aucune autre solution envisageable ou imaginable pour résorber cette hypertrophie monétaire américaine hors normes.

Pour rappel, l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, dixit Arthur, Laffer.

***

Cet excès d’argent sur les comptes bancaires des Américains leur permet de pouvoir continuer à le dépenser et à investir malgré les hausses des taux provoquées par celle du taux de base de la Fed.

C’est ce qui explique la continuation de la croissance du PIB alors qu’une récession était et est encore attendue par beaucoup d’investisseurs.

Le risque majeur est maintenant celui d’une crise systémique provoquée par l’effondrement du système bancaire américain à la suite de la baisse des dépôts émanant des gros clients que sont les gestionnaires des trésoreries d’entreprises, comme cela s’est déjà passé avec la Silicon Valley Bank.

En effet, beaucoup de banques américaines ne pourront pas supporter une baisse massive de leurs moyens de financement (provenant des dépôts de leurs clients) lorsque les gestionnaires de trésoreries les déposeront massivement dans des fonds mutuels de trésorerie.

***

La variation de l’évolution de l’agrégat M2 par rapport au PIB d’une année sur l’autre est tombée en territoire négatif pour la première fois depuis l’après-guerre, ce qui est compréhensible car M2 n’a jamais baissé significativement et durablement en valeur absolue avant 2020,

Document 4 :

Cependant, ce concept n’est pas pertinent.

***

Une précision importante doit être rappelée : cette hypertrophie de la masse monétaire ainsi mesurée par l’agrégat M2 n’est pas le résultat de la fameuse planche à billets !

En effet, l’augmentation de l’agrégat monétaire M2 a été financée par l’Etat fédéral qui a emprunté… 11 045 milliards de dollars supplémentaires depuis la fin du premier trimestre 2020 !

Document 5 :

11 045 milliards de dollars supplémentaires de dettes de l’Etat fédéral, c’est une augmentation de presque la moitié de cette dette depuis le premier avril 2020, ce qui n’est pas un poisson d’avril !

Cette hypertrophie de la masse monétaire est donc causée par un excès d’endettement. Ce n’est donc pas le résultat d’une création monétaire ex nihilo !

Cliquer ici pour accéder au site du gouvernement des États-Unis publiant le montant de la dette de l’Etat fédéral à ce jour.

Document 6 :

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Cliquer ici pour lire mon article précédent sur le même sujet.

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Crise bancaire US, marché monétaire et manque de liquidité, actualisation au 25 janvier 2024

Les dirigeants de la Fed ont décidé de ne plus donner des millions de dollars gratuitement à des banksters dans le cadre du BTFP et ils préparent le tsunami bancaire pour fin mars…

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Coup de théâtre dans la finance américaine : les dirigeants de la Fed ont décidé le 24 janvier de ne plus donner gratuitement des millions de dollars à des banksters dans le cadre du BTFP en leur prêtant des milliards de dollars à un taux (de 4,87 %) inférieur à celui qu’ils leur accordent dans le cadre du IORB (5,40 %) , le successeur du LIBOR !

Document 1 :

Dès ce 25 janvier, les dépôts des banques auprès de la Fed dans le cadre du BTFP ont baissé d’un jour à l’autre de… 82 milliards de dollars pour atteindre un plus bas de 557,7 milliards de dollars !

Document 2 :

La baisse des dépôts des banques auprès de la Fed au jour le jour (en over night) poursuit donc sa tendance vers le zéro à la fin du mois de mars prochain, ce qui signifie que les bonnes banques américaines n’auront alors plus de liquidités excédentaires !

Document 3 :

Vue d’ensemble depuis fin 2017 de l’évolution des excédents de liquidités des bonnes banques américaines placées au jour le jour à la Fed…

Document 4 :

… et pour confirmation, le graphique tiré d’un article de ZeroHedge à ce sujet,

Document 5 :

Je confirme totalement les conclusions de cet article de ZeroHedge :

During a period of stress last spring, the Bank Term Funding Program helped assure the stability of the banking system and provide support for the economy. After March 11, banks and other depository institutions will continue to have ready access to the discount window to meet liquidity needs.

And that March expiration of the facility lines up with another potential crisis moment for the banking system – The Fed’s Reverse Repo facility being drawn down to zero – at which point reserves get yanked which means huge deposit flight, and a restart of the banking crisis, more liquidity injections, rate cuts, end of QT and so on.

Au cours de la période de tensions du printemps dernier, le programme de financement à terme des banques a contribué à assurer la stabilité du système bancaire et à soutenir l’économie. Après le 11 mars, les banques et autres institutions de dépôt continueront d’avoir un accès facile à la fenêtre d’escompte pour répondre à leurs besoins de liquidités.

L’expiration de la facilité en mars coïncide avec un autre moment de crise potentielle pour le système bancaire : la facilité de prise en pension de la Fed est réduite à zéro, ce qui entraîne une fuite massive des dépôts et un redémarrage de la crise bancaire, de nouvelles injections de liquidités, des baisses de taux, la fin du QT et ainsi de suite.

***

Cette crise bancaire américaine qui s’annonce ne sera pas l’apocalypse mais une crise majeure, potentiellement plus dévastatrice que celle de 2008-2009, et elle devrait se produire au printemps prochain (avec une date critique fin mars).

Elle permettra au Donald d’être réélu, sauf si ses adversaires (qui sont très puissants), réussissent à la retarder…

Cliquer ici pour lire l’article de ZeroHedge à ce sujet.

Cliquer ici pour lire l’article de la Fed à ce sujet.

Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet.

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Crise bancaire US, marché monétaire et manque de liquidité, actualisation au 15 janvier 2024

Le marché interbancaire américain est bloqué. L’argent ne circule plus entre les banques car les banquiers vertueux n’ont plus confiance en les banksters…

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Les dirigeants des bonnes banques américaines qui ont des liquidités excédentaires les déposent au jour le jour à la Fed au lieu de les prêter aux banksters qui en manquent mais la politique monétaire menée par les dirigeants de la Fed ont le gros inconvénient d’assécher ces liquidités.

Au 12 janvier 2024, les liquidités de ces bonnes banques déposées au jour le jour à la Fed dans le cadre du ON RRP) ont atteint un plus bas de… 603 milliards de dollars après avoir atteint un pic de 1 018,5 milliards à la fin de l’exercice comptable de 2023 !

Document 1 :

Les dépôts des disponibilités des bonnes banques à la Fed sont sur une tendance lourde et longue baissière qui devrait atteindre le… zéro absolu à la fin du mois de mars prochain, ce qui signifie que le système bancaire américain sera alors au bord de l’effondrement !

Document 2 :

Ces deux premiers graphiques sont le meilleur indicateur de la dégradation du système bancaire des États-Unis car ils montrent très clairement que, globalement, les bonnes banques ont de moins en moins de liquidités, et donc que la situation des bad banks américaines (qui sont dans une situation nette débitrice auprès de la Fed) ne peut plus être sauvée par les liquidités des bonnes banques car elles arrivent à zéro fin mars !

Les équilibres fondamentaux du système bancaire américain seront alors rompus.

Les personnes (physiques et morales) qui n’ont plus confiance en les banksters américains déposent leurs liquidités dans des fonds mutuels monétaires pour échapper au pire qui est à venir…

Les dépôts dans ces fonds mutuels monétaires ont augmenté de… 1 155 milliards de dollars au 10 janvier 2024 par rapport au 22 février 2023, c’est-à-dire avant les faillites des trois banques américaines du mois de mars 2023, pour atteindre un plus haut record de 5 975 milliards de dollars et ces dépôts sont sur une tendance haussière lourde et longue !

Document 3 :

Comme beaucoup d’Américains retirent leur argent de leurs banques, les dépôts des clients des banques baissent globalement.

Au 3 janvier 2024, les dépôts des clients des banques américaines ont diminué de 807 milliards de dollars depuis un plus haut atteint le 13 avril 2022, ce qui augmente leurs difficultés à équilibrer leurs bilans, ce qui est un doux euphémisme pour dire qu’elles sont au bord de la faillite pour beaucoup d’entre elles !

Document 4 :

Les dépôts des clients dans les bad banks américaines stagnent après un grand plongeon depuis un plus haut atteint le 13 mars 2022,

Document 5 :

Ce graphique 5 montre bien qu’il ne s’est jamais produit depuis l’après-guerre une baisse globale des dépôts des banques américaines. Leur situation actuelle est donc bien hors normes, pire que tout ce qui s’est passé depuis 1973 !

Par ailleurs, les petites banques ont été obligées d’emprunter 147 milliards de dollars au 10 janvier (dans le cadre du BTFP) pour pouvoir ne pas faire faillite tout de suite !

Document 6 :

Cependant, la situation est redevenue normale sur les marchés SOFR-EFFR…

En effet, les rendements du SOFR, le Secured Overnight Financing Rate (qui est le successeur du Libor, à savoir le taux interbancaire défini au jour le jour) se maintiennent sous celui du EFFR (le Effective Federal Funds Rate qui est le taux de base de la Fed), car il lui est normalement inférieur de quelques points de base, sauf exceptions, ce qui s’est donc produit fin 2023 dans une situation mal maitrisée par les autorités américaines,

Document 7 :

Cet écart SOFR-EFFR n’a jamais été aussi haut depuis un sommet atteint le 17 mars 2020, juste avant le grand crash lié à cette histoire de coronavirus, ce qui est un nouvel indicateur qui montre là encore que le système bancaire américain est au bord d’une crise majeure,

Document 8 :

Cette crise bancaire américaine qui s’annonce ne sera pas l’apocalypse mais une crise majeure, potentiellement plus dévastatrice que celle de 2008-2009, et elle devrait se produire au printemps prochain (avec une date critique fin mars).

Elle permettra au Donald d’être réélu, sauf si ses adversaires (qui sont très puissants), réussissent à la retarder…

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Cliquer ici pour accéder à un article du Wall Street Journal à sur ces sujets.

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USA : manipulations de marchés, Treasuries, SOFR, EFFR, etc.

Les juifs révisionnistes américains accentuent leurs manipulations des opinions publiques et des marchés financiers pour empêcher la venue d’un tsunami bancaire et la réélection du Donald.

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Fin 2023, les investisseurs apportaient en masse leurs capitaux sur les bons du Trésor américain, ce qui faisait plonger leurs rendements, dans l’anticipation de la crise à venir, cf. mes articles à ce sujet.

Cependant, le 28 décembre ces marchés se sont retournés : les rendements des Treasuries sont brusquement repartis à la hausse à la suite d’opérations anormales sur les placements de capitaux au jour le jour…

Ainsi, les rendements du SOFR, le Secured Overnight Financing Rate, qui est le successeur du Libor, à savoir le taux interbancaire défini au jour le jour a dépassé le EFFR, le Effective Federal Funds Rate qui est le taux de base de la Fed, alors qu’il lui est normalement inférieur de quelques points de base, sauf exceptions,

Document 1 :

L’écart entre le SOFR et (moins) le EFFR est donc devenu positif à partir du 28 décembre de 7 points de base, ce qui signifie que beaucoup d’institutions financières ont vendu logiquement des T-Notes pour placer ces disponibilités en SOFR, ce qui a fait remonter leurs rendements,

Document 2 :

Depuis cette histoire de coronavirus, c’est-à-dire depuis le 17 mars 2020, cet écart SOFR-EFFR n’a jamais été aussi élevé, alors que ces écarts ont été beaucoup plus importants en 2019 (lors du retournement des marchés liés aux midterms),

Document 3 :

Zoom sur la période récente, après la dernière hausse du taux de base de la Fed décidée par les membres du FOMC le 26 juillet 2023,

Document 4 :

Dès le passage à la nouvelle année, la situation est redevenue normale, le SOFR (à 5,31 %) étant revenu sous le EFFR (5,33 %) pour donner un écart de -2 points de base.

***

Dans le cadre de la campagne présidentielle américaine, toutes les entités qui s’opposent à la réélection du Donald se liguent pour essayer de le faire échouer.

Pour ce qui concerne les marchés financiers qui sont dominés par les juifs révisionnistes américains (articles à venir à ce sujet), ceux qui peuvent les manipuler font tout ce qu’ils peuvent pour éviter un tsunami bancaire qui devrait de produire en avril prochain, cf. mes articles à ce sujet.

En effet, lorsqu’une crise se produit avant et lors des élections présidentielles américaines, les électeurs votent toujours contre le candidat du parti au pouvoir, à savoir celui des Démocrates, donc la réélection du Donald serait alors assurée.

Au cours des mois à venir, les marchés financiers seront donc dominés par ces luttes entre les partisans du Donald (qui feront tout ce qu’ils peuvent pour créer ce tsunami bancaire, comme cela s’est produit avec la faillite de SVB) et ses adversaires qui, inversement, feront tout ce qu’ils peuvent pour continuer à entretenir une croissance du PIB, des emplois et des cours des actions.

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Investissement gagnant : + 25 % en moins de 2 mois !

Le 23 octobre dernier, j’ai mis en ligne un article annonçant que les bons investisseurs considéraient que la situation de l’économie américaine se détériorait dangereusement.

En conséquence j’ai écrit… Beaucoup de bons spéculateurs prennent leurs dispositions en vue d’une aggravation des marchés financiers.

Le grand plongeon a donc peut-être commencé ce 23 octobre par la baisse des rendements des T-Notes à 30 ans, ce qui ouvrirait enfin la voie royale à la spéculation gagnante, pour rappel avec la possibilité de tripler son capital financier au cours des prochains mois !

Et j’ai eu parfaitement raison car le titre dont je préconise l’achat en pareilles circonstances a pris 25 % depuis cette date comme le montre cette copie d’écran !

Cliquer ici pour lire cet article.

J’ai donc enfin repris mes propositions d’investissement d’un capital financier avec la perspective de plus-values importantes parfaitement documentées, c’est-à-dire logiquement avec peu de risques.

Sur la base de ce qui s’est passé lors d’un précédent épisode de crise aux États-Unis, le triplement d’un capital financier dans les prochains mois est donc une opportunité parfaitement envisageable.

Il est ainsi possible d’atteindre des sommets enviables, en équilibre, en toute quiétude et finalement sans risques…

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Vendredi premier décembre 2023 : jour historique pour l’or et les banksters

Le cours de l’or coté en bourse (l’once troy de 31,1 grammes) a battu son plus haut record historique en bondissant brusquement à 2 095,70 USD au cours de la séance du 1° décembre 2023 !

Document 1 :

C’est l’aboutissement d’une hausse qui a duré une quinzaine de jours et qui s’est accentuée au cours de la dernière semaine du mois de novembre (à partir du 27).

Cette hausse résulte possiblement de la conjonction de l’augmentation de la demande d’or émanant de Chinois qui n’ont plus confiance dans le dynamisme de leur pays, amplifiée par les interventions des CTA (Commodity Trading Advisors) et par les craintes de nouvelles faillites de banques américaines.

Le cours de l’or est sur une tendance haussière lourde et longue depuis 2001, accentuée par les crises, à savoir la Grande récession de 2008-2009 et cette histoire de coronavirus,

Document 2 :

Le marché interbancaire des États-Unis est paralysé…

En effet, les dirigeants des banques bien gérées ne veulent plus prêter leurs disponibilités aux banksters, ne serait-ce que d’un jour à l’autre.

Ils les déposent donc à la Fed dans le cadre du ON RRP, mais la situation de ces bonnes banques continue à se détériorer comme le montre la baisse de plus en plus forte de leurs dépôts (depuis le mois de mai 2023) qui a atteint un record de 119 milliards de dollars dans la seule journée du 1° décembre !

Document 3 :

Par ailleurs, comme je l’ai déjà écrit, beaucoup de titulaires de capitaux placés auparavant dans des banques n’ont plus confiance en elles et ils les retirent pour les placer dans des fonds mutuels de trésorerie dont les montants ont battu leur plus haut record historique le 29 novembre, derniers chiffres publiés par l’ICI,

Document 4 :

La baisse des dépôts dans les banques au 22 novembre (derniers chiffres publiés par le gouvernement) a été de 48,9 milliards de dollars sur la semaine en données non corrigées des variations saisonnières (Table 3) et cette baisse devrait être logiquement encore plus importante pour la semaine s’étant terminée le 29 novembre, en attendant la suite…

Document 5 :

La Fed de New York a la bonté de fournir la liste des pires banksters, c’est-à-dire des mauvaises banques qui sont obligées d’emprunter des liquidités auprès d’elle (au lieu d’utiliser les liquidités en excès des bonnes banques),

Document 6 :

Il est plus ou moins étonnant de constater que ces informations sont peu diffusées dans la presse financière.

Le bond des cours des banques, et surtout des petites banques (avec un pic de + 6,6 % au cours de la séance du 1° décembre pour le KRE) est possiblement le résultat de manipulations de cours pour tenter d’occulter ces problèmes particulièrement graves de manque de liquidités dans les bad banks,

Document 7 :

Enfin troisième indicateur de stress dans le système bancaire : les rendements des T-Notes ont monumentalement plongé au cours de la séance du 1° décembre, cf. mon article à ce sujet, ce qui signifie que beaucoup de gros investisseurs ont placé leurs capitaux disponibles sur ces titres qui sont un refuge traditionnel en cas d’anticipation de fortes turbulences financières,

Document 8 :

Le mois de décembre pourrait être très agité dans la sphère financière…

***

Cliquer ici pour accéder au site de la Fed de New York publiant la liste des bad banks.

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L’or n’est pas la contrepartie d’une monnaie !

 

Tous les idiots inutiles sont d’accord : une monnaie forte et saine est une monnaie garantie par l’or, comme l’a été le dollar (USD) jusqu’au 15 août 1971.

En effet, c’est à cette date que le Président Richard Nixon a décidé que le dollar ne serait plus convertible en or.

Et c’est à partir de cette date que tous ces idiots inutiles prétendent que le dollar des États-Unis a commencé à perdre de sa valeur, jusqu’à 98 % à ce jour d’après les plus grands experts en la matière !

Encore une idée fausse qui est largement répandue.

En effet, au 11 août 1971, le stock d’or détenu par la Fed au nom des États-Unis était de 9,875 milliards de dollars (courants)…

Document 1 :

… pour une masse monétaire globale M3 de 685,5 milliards de dollars,

Document 2 :

9,875 milliards de dollars (courants) d’or pour…685,5 milliards de dollars de masse monétaire M3 !

L’or ne représentait donc que… 1,44 % de la masse monétaire des États-Unis au 15 août 1971.

C’est très loin de la libre convertibilité du dollar en or et donc de ce prétendu âge d’or.

Le dollar américain n’était donc pas du tout convertible en or comme continuent à le répéter tout un tas d’idiots inutiles !

Le plus grave est donc que depuis plus de 50 ans, tous ces idiots inutiles continuent à répéter qu’une monnaie doit être garantie en or et être librement convertible en or pour être fiable.

Comme je l’ai dit et répété à maintes reprises, la contrepartie d’une monnaie nationale est constituée de la création de richesse au sein de cette nation et pour être saine, toute monnaie doit respecter des ratios bien définis, cf. tous mes articles à ce sujet…

Tout est simple, comme le disait et le répétait Milton Friedman et une monnaie saine est le premier pilier des Reaganomics, dixit Arthur, Laffer.

L’or n’est qu’un métal qui plait beaucoup à Marguerite… ce qui lui sera fatal.

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Tsunami bancaire en Europe ?

 

Les banksters de la zone euro comme leurs homologues américains risquent de créer un tsunami qui créera une crise économique majeure s’inscrivant dans des conflits internationaux armés…

***

Vendredi 10 novembre 2023, les rendements du Bund ont brusquement monté…

Document 1 :

… alors que ceux de leurs homologues des T-Notes à 10 ans ont légèrement baissé par rapport à leur niveau atteint la veille,

Document 2 :

Ordinairement, les rendements des bons des Trésors de la zone euro sont arrimés à ceux de leurs homologues des États-Unis, mais ils ont donc divergé anormalement ce vendredi 10 novembre.

L’interprétation de ces mouvements divergents est possiblement la suivante : des banques de la zone euro ont été obligées de vendre en catastrophe des bons des Trésors qu’elles possédaient car elles devaient impérativement reconstituer leurs liquidités au plus vite et massivement !

Face à ce risque de tsunami bancaire, les cours des banques de cette zone euro ont baissé contre la logique (leur arrimage aux banques américaines) comme le montre l’indice des banques de la zone, le SX7P…

Document 3 :

… alors que l’indice représentant l’évolution des banques américaines, le BKX montait nettement,

Document 4 :

 

C’est ainsi par exemple que les cours des banques françaises ont baissé ce vendredi 10 novembre alors que ceux des banques américaines ont monté,

Document 5 :

Le KRE est l’indice de l’évolution des cours des banques régionales américaines.

Es cours des banques de la zone euro ont tendance à chuter plus ou moins brusquement et irrégulièrement,

Document 6 :

La situation des banques du bloc américain se détériore nettement depuis fin juillet dernier avec la possibilité d’un tsunami bancaire possible à tout moment comme cela s’est passé récemment fin octobre et au printemps dernier,

Document 7 :

Le pire n’est pas certain, mais possible.

Je ne suis pas le seul à être pessimiste pour ce qui concerne la zone euro,

Document 8 :

L’avenir est par définition incertain.

A ma connaissance, aucun article n’aborde cette anomalie de l’évolution des cours des valeurs bancaires européennes ce vendredi 10 novembre, ce qui est inquiétant…

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Le télescopage banquiers / banksters, les taux US et le crash final

Aux États-Unis, beaucoup de banques sont bien gérées alors que d’autres sont au bord de la faillite…

Les dirigeants des banques bien gérées (et de bons spéculateurs fortunés) anticipent l’arrivée de fortes turbulences financières suivies d’un grand crash.

Ils placent donc leurs disponibilités dans des bons du Trésor, les Treasuries, ce qui fait monter les prix de ces contrats et inversement baisser leurs rendements.

A l’opposé, les banksters (et les mauvais investisseurs imprudents) ont urgemment besoin de récupérer des sous (des liquidités, du cash) pour combler leurs pertes.

Ils vendent donc en catastrophe leurs actifs les plus liquides, les bons du Trésor, ce qui fait baisser les prix de ces contrats et inversement monter leurs rendements.

Ainsi s’expliquent les variations de grande amplitude des rendements et des prix de ces Treasuries, surtout depuis la dernière réunion du FOMC le 20 septembre dernier, ce qui s’est considérablement accentué depuis la fin de la semaine dernière

Document 1 :

Ces variations sont très fortes d’un jour à l’autre et même en cours de séances, alors qu’habituellement ces variations sont de faible amplitude à très court terme,

Document 2 :

Ainsi, les données globales ne sont pas significatives. Cependant, la tendance lourde est particulièrement inquiétant comme le montre l’évolution récente de l’indice des banques américaines, le BKX qui est proche de son plus bas atteint le 4 mai dernier,

Document 3 :

En conséquence, comme en mars dernier, des banques américaines peuvent faire défaut à tout moment.

Autre possibilité : rien ne se passe grâce à des sauvetages acrobatiques qui se terminent mal parfois, comme l’ont montré les disparitions de Silicon Valley Bank, First Republic Bank et Signature Bank.

Des banques qui font faillite, « ce n’est pas terrible » dixit Jamie Dimon, ce qui est un doux euphémisme pour dire que c’est potentiellement catastrophique.

Le plus drôle est que personne, du moins à ma connaissance, n’a fait de telles constatations !

L’avenir à très court terme est donc imprévisible, du moins quant aux modalités précises de ce crash à venir, mais une certitude subsiste : ce crash aura bien lieu !

Es muß sein!

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Une fois de plus, je remercie ma fidèle lectrice de m’avoir bien orienté sur ces mystérieuses variations que personne n’a interprété correctement dans les médias financiers.

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Le spread 30y-2y à zéro !

Une victoire éphémère avant qu’elle se transforme en crise : l’écart entre les rendements des notes à 30 ans et à 2 ans a atteint le zéro absolu en séance ce 20 octobre !

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Société Générale : premier domino du tsunami bancaire ?

Les banques françaises n’ont quasiment plus de capitaux propres. Elles sont au bord de la faillite comme en 2011-2012. Tous les indicateurs sont concordants : le pire est possible…

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La détérioration de la situation générale de la France s’est brusquement et dangereusement accentuée… vendredi 13 comme le montre le bond de l’écart entre les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français et ceux du Bund pourtant plombé par les difficultés des entreprises allemandes,

Document 1 :

Cet écart est plus ou moins bien contenu dans une bande de 20 à 40 points de base depuis 2008 et la situation de la France se détériore dangereusement lorsqu’il dépasse 60 points de base au point où il risque de n’être plus gérable comme cela s’est passé en 2011-2012 lorsque les grandes banques françaises ont été au bord de la faillite, cf. mes articles à ce sujet,

Document 2 :

En appliquant les règles comptables IFRS, les capitaux propres de Société Générale sont à zéro. C’est la grande banque française qui est la plus vulnérable en cas d’accentuation des turbulences financières.

De ce fait, elle encaisse mal les chocs exogènes…

Les investisseurs le savent très bien comme le montre l’évolution de son cours en bourse qui a plongé lors du printemps 2020 en liaison avec cette histoire de coronavirus, puis en février 2022 lors du début de la guerre en Ukraine, puis lorsque des banques américaines ont fait faillite en mars 2023 et enfin (?) la semaine dernière après ce qui s’est passé en Israël et à Gaza,

Document 3 :

L’intervention pertinente du nouveau patron de la Générale le 18 septembre 2023 a été mal interprétée par les mauvais investisseurs. Le cours est alors reparti sur une tendance baissière, accentuée par les craintes provenant de l’évolution des risques au Proche Orient,

Document 4 :

Pour rappel, le cours de la Générale a perdu les deux tiers de sa valeur au cours des 25 dernières années !

Document 5 :

Le positionnement d’un grand nombre de forces aéronavales américaines au large des côtes d’Israël signifie que ceux qui dirigent actuellement l’Amérique risquent de prendre des décisions dont les conséquences seront catastrophiques dans de nombreux domaines, et en particulier dans le secteur des banques.

La Générale pourrait être le premier ou l’un des premiers dominos à tomber…

***

En France, ce ne sont plus les autorités bancaires qui défendent les intérêts de la France.

Ce sont les banksters qui ont pris le pouvoir dans les autorités publiques et en particulier dans celles qui supervisent les banques.

Il en est de même aux États-Unis comme l’a reconnu Jamie Dimon…

Les grands perdants sont et seront les Français.

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USA : l’inflation reste hors normes, actualisation au 13 septembre 2023

L’inflation aux États-Unis est au plus haut depuis… le début des années 90. Elle a été créée par l’augmentation de la masse monétaire qui ne baisse pas malgré les hausses du taux de la Fed !

***

Les opérateurs sur les marchés financiers ont mis du temps ce 13 septembre à réagir positivement après la publication des chiffres de l’inflation pour le mois d’août…

Les indices CPI continuent à progresser sur leur tendance lourde et longue depuis fin 2020 avec une accélération perceptible pour le CPI à cause de l’augmentation des prix des hydrocarbures,

Document 1 :

D’après les personnes bien informées sur les prévisions de l’évolution des prix des hydrocarbures, l’offre sera nettement inférieure à la demande dans les mois à venir, ce qui signifie que les prix de ces produits devraient continuer à augmenter dans l’avenir proche.

Les panurgistes ont tous le nez dans le guidon : ils n’observent que les variations à très court terme sans prendre en considération l’évolution des indices CPI sur la longue période qui montre pourtant très clairement que l’inflation est au plus haut depuis le début des années 90 !

Document 2 :

Zoom sur la période récente,

Document 3 :

Pour rappel, les dirigeants des États-Unis ont interdit aux Américains de travailler sous le prétexte de cette histoire de coronavirus tout en leur apportant généreusement plus de 5 000 milliards de dollars, donc sans produire de biens et de services en contrepartie.

Ils ont donc créé une gigantesque bulle monétaire qui ne peut plus se résorber normalement par l’augmentation du taux de base de la Fed, comme les membres du FOMC l’ont déjà fait à maintes reprises depuis l’après-guerre.

La situation économique et monétaire américaine est maintenant ingérable.

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, dixit Arthur, Laffer…

Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet.

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France-à Fric : leçon de monétarisme pour les nuls

Les Africains devraient adopter des monnaies nationales librement convertibles en application des principes du monétarisme. C’est la condition nécessaire pour qu’ils puissent sortir de la pauvreté…

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Les Africains devraient suivre les conseils de certains économistes, eux-mêmes africains, qui ont bien compris qu’ils sont surtout victimes de l’application de certains aspects délétères du monétarisme qui leur sont imposés par des pays développés.

Malheureusement les conseils donnés par ces économistes ne sont suivis d’effets…

Il est étonnant de constater que même les dirigeants des pays africains ne tirent pas les leçons données par l’un d’entre eux, à savoir Mouammar Kadhafi comme le rapporte brillamment Franklin Nyamsi qui explique en quelques minutes ses grandes réussites…

En effet, Mouammar Kadhafi a réussi à mener une politique sociale inimaginable, donc jamais réalisée auparavant et… jamais réalisée par la suite !

Ainsi par exemple, sous la présidence de Mouammar Kadhafi, l’électricité était gratuite pour les Libyens qui pouvaient emprunter sans payer d’intérêts ; l’éducation et les soins étaient gratuits ; les femmes recevaient l’équivalent de 50 000 dollars (USD) lors de leur mariage et une somme équivalente lors de la naissance de chacun de leurs enfants ; les ménages pouvaient recevoir la moitié du prix d’achat de leur voiture et l’essence ne coutait que 0,14 cents (centimes de dollar, USD) le litre !

Politique démagogique, irréalisable, dira immédiatement toute personne sensée !

Eh non ! C’est bien la réalité qui a été… réalisée… tout en dégageant l’équivalent de… 150 milliards de dollars (USD) d’excédents… imprudemment placés dans des institutions financières occidentales.

En effet,

Le bloc américain n’a pas supporté trop longtemps la réussite de cette politique. Mouammar Kadhafi a été assassiné (par la France) et les avoirs de la Libye (150 milliards de dollars, USD) ont été gelés par le bloc américain, cf. la Résolution 1970 de 2011 du Conseil de Sécurité de l’ONU, paragraphe 17,

Document 1 :

Ces avoirs de la Libye, 150 milliards de dollars (USD) en 2011 correspondent actuellement à 200 milliards de dollars qui ont donc été volés en réalité par les pays du bloc américain.

Evidemment, en rapportant ces faits en langage peu académique, Franklin Nyamsi a un succès quantitativement limité car largement occulté par tous les médias, y compris par ceux qui se présentent comme étant alternatifs, c’est-à-dire en dehors de la doxa des médias dits grands.

Certains économistes africains ont bien analysé ces problèmes monétaristes mais certains d’entre eux ont arrêté de défendre de telles analyses car personne ne les reprend, ce qui est bien dommage.

Il est regrettable, mais compréhensible, que les Africains, souvent peu informés, ne reprennent pas ces idées pour les imposer à ceux qui dirigent leurs Etats.

***

Pour ma part, je rajoute quelques éléments essentiels renforçant la justesse de l’application du monétarisme en Afrique…

En effet, l’un des principaux concepts du monétarisme est constitué par le ratio de la masse monétaire M3 sur le PIB annuel courant, en pourcentage.

Or j’ai été surpris de constater que la Banque Mondiale donnait cette information !

Ainsi, pour le Niger, cette masse monétaire M3 ne représentait que… 21 % du PIB à la fin de l’année 2022,

Document 2 :

Pour rappel, ce ratio M3/PIB ne doit pas dépasser 80 % du PIB, ce qui signifie que la masse monétaire totale d’une nation ne doit pas dépasser cette limite car dans ce cas des déséquilibres fondamentaux apparaissent qui conduisent irrémédiablement à une crise majeure comme en 1929 et au début des années 30 aux États-Unis, ou à une longue crise larvée comme au Japon depuis des décennies.

Inversement, quand ce ratio M3/PIB est largement inférieur à cette norme de 80 %, ce qui est rare, cela signifie qu’il n’y a pas suffisamment d’argent dans cette nation.

Donc, pour reprendre cet exemple du Niger, la solution est simple : des investissements massifs y sont nécessaires.

Il suffirait par exemple que des investisseurs chinois interviennent pour exploiter les richesses naturelles que renferme le sous-sol nigérien (uranium, hydrocarbures, or, etc.)… comme l’a fait en son temps Mouammar Kadhafi avec beaucoup d’intelligence en utilisant les investisseurs du bloc américain qui se sont malheureusement retournés contre lui par la suite.

Tout est simple comme le disait et le répétait jadis Milton Friedman.

Il en est de même pour les autres pays de la zone du franc CFA, comme le Mali,

Document 3 :

Au Burkina Faso,

Document 4 :

Au Togo,

Document 5 :

Et même en Côte d’Ivoire !

Document 6 :

***

Franklin Nyamsi est docteur en philosophie et professeur agrégé de l’Université de philosophie, en France donc, cliquer ici pour voir ses interventions en vidéos sur YouTube, peu académiques mais il développe des idées particulièrement pertinentes que n’ont jamais les universitaires et autres bonimenteurs…

Cliquer ici pour consulter le document de l’ONU instituant le gel des avoirs libyens.

Cliquer ici pour visionner la vidéo particulièrement pertinente d’Afrique Média sur les problèmes économiques et monétaristes en Afrique.

Ces problèmes monétaires et monétaristes de l’Afrique demandent à être complétés par d’autres articles, en particulier sur le franc CFA…

© Chevallier.biz

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