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Europe : le choix de la misère et la fuite des cerveaux

Par : h16

Intéressant constat que celui qu’on peut dresser à la lecture d’un récent article de Courrier International sur un rapport de l’Institut australien de politique stratégique (ASPI) qui semblerait montrer que la suprématie américaine en matière de technologies est en train de laisser place à la Chine…

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et surtout qui parlent chinois ; c’est en tout cas ce qu’on pourrait croire à lire le rapport en question duquel on peut d’ores et déjà tirer quelques enseignements à commencer par le constat que, dans la course intellectuelle et technologique, l’Occident est clairement en train de marquer le pas au profit de la Chine.

Pour l’Institut australien, les démocraties occidentales ne sont plus le berceau des avancées scientifiques et de la recherche, et – pire encore – ne sont plus capable de retenir les ingénieurs et les chercheurs comme ce fut le cas jadis et, selon lui, la Chine serait passée en tête dans 37 des 44 secteurs de technologies de pointe analysés, depuis batteries électriques aux communications fondées sur les technologies 5G ou 6G en passant par le développement de l’informatique quantique, les vaccins ou les systèmes de lancement spatiaux, ces trois domaines faisant partie des sept domaines seulement où les États-Unis restent en tête pour le moment.

Or, dans l’ensemble des métriques proposées, une question surnage, lancinante et dont la réponse n’est pas très rassurante : où en est l’Europe ?

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Et l’Europe, dans tout ça ?

Coincée dans un entre-deux inconfortable où le Vieux-Continent semble tout juste maintenir ses capacités, elle n’apparaît en tête dans aucun domaine technologique sur les 44 choisis par l’Institut. Au passage, en épluchant le rapport, on se rend compte que les pays européens peinent aussi à trouver une place en troisième ou quatrième position. Pire : même si l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni tirent encore leur épingle du jeu dans plusieurs domaines leur permettant de se hisser de temps en temps à une troisième place, la France n’apparaît qu’à deux reprises lorsqu’il s’agit d’énergie nucléaire (et la gestion de ses déchets).

Ce constat impose de s’arrêter une seconde et de bien prendre l’ampleur de ce qui s’est passé en quelques années, une ou deux décennies tout au plus : non seulement la Chine a largement rattrapé le reste du monde et dépassé les États-Unis, mais l’Europe semble maintenant prête à sombrer corps et bien dans le ventre mou des civilisations moyennes, ni complètement tiers-mondisée (pour combien de temps encore ?), ni vraiment apte à développer des technologies de pointe…

En somme, pendant que le monde devient de plus en plus compétitif, que la course technologique devient plus pressante, l’Europe semble avoir fait le choix franchement douteux de devenir de plus en plus “décroissante” : décroissance de sa population, actée avec plus ou moins de résignation et pour certains même, une pointe de morgue réjouie, décroissance technologique en faisant une guerre permanente à toute amélioration du niveau de vie sous tous les prétextes possibles, et surtout décroissance par l’énergie avec une politique suicidaire vigoureuse d’arrêt pur et simple de toute forme d’énergie bon marché, et le remplacement assez moyennement subtil des énergies qui marchent par celles qui ne marchent pas et sont autant hors de prix qu’hors de contrôle (moulins à vent, miroirs magiques) ou d’autres comme le charbon voire la biomasse qui nous ramènent, dans une sorte de nostalgie triste, à ce XIXème siècle qui voyait, jadis, l’Europe conquérir le monde.

À ces choix déjà calamiteux visant une disparition aussi pitoyable que possible, on doit ajouter les efforts actuels d’ajouter la faim au froid qui ne manquera pas de saisir les populations en manque d’énergie, avec cette volonté de plus en plus affirmée de dépendre du reste du monde pour s’alimenter : il suffit pour s’en convaincre de voir les quelques agriculteurs encore en activité en Europe défiler pour essayer de réveiller les populations et les politiciens aux problématiques que ces derniers, ânes bâtés de l’écologisme de combat, s’emploient pourtant à leur créer chaque jour qui passe.

Devant ce tableau consternant, peut-on réellement s’étonner de la véritable fuite des cerveaux qu’on observe déjà dans différents pays, la France représentant en la matière une sorte de phare indiquant aux autres ce qu’il ne faut surtout pas faire pour conserver son potentiel intellectuel chez soi ? Les articles d’analyse sont peu nombreux, le constat faisant mal, mais ceux qui évoquent la situation à ce sujet sont sans appel : les cerveaux quittent l’Europe et s’installent aux États-Unis et en Chine, et cette fuite coûte de plus en plus cher.

Une situation qui n’est pas une fatalité

Le plus grave est que ceci n’est en rien une fatalité : l’Europe a amplement prouvé qu’elle pouvait être indépendante sur tous les plans. Sur le plan énergétique, elle s’interdit d’exploiter ses sous-sols pourtant riches. Sur le plan alimentaire et sur le plan technologique, il n’y a pas de doute qu’elle a largement de quoi rendre la monnaie de leur pièces aux Chinois et aux Américains.

Les Européens savent faire aussi bien des puces que des satellites, des avions que des fusées, des voitures que des matériaux raffinés de tous types. L’Europe a su former et a formé une élite intellectuelle, militaire, industrielle, celle qui a effectivement et littéralement conquis le monde en différentes vagues pendant des siècles, y compris les Amériques et l’Orient.

Les pays européens et leurs peuples ont amplement prouvé pouvoir éclairer le monde de leur culture et de leur philosophie.

On sait faire.

Mais malgré cela, l’Europe s’enfonce maintenant comme elle ne s’est jamais effondré auparavant, et pas parce que, subitement, l’Europe ne serait plus capable mais bien parce qu’elle a choisi de ne plus l’être : il s’agit ici d’idéologie, il s’agit de renoncement et rien d’autre.

De l’idéologie, oui, bien connue, marxisante même, celle qui mène inéluctablement à la guerre de tous contre tous au prétexte de protéger des minorités de plus en plus risibles qui n’ont de cesse de monter les uns contre les autres. Diviser pour mieux régner n’a jamais aussi bien marché, tant pour les États-Unis que pour la Chine qui voient maintenant dans l’Europe un véritable champ d’opportunité pour le pillage intellectuel, culturel et économique et ne s’en privent pas.

Il s’agit aussi de renoncement : après des années à distiller l’idée selon laquelle l’individu ne peut rien et l’État peut tout, les citoyens européens, baignés de sociale-démocratie de plus en plus socialiste et de moins en moins démocratique, ont justement fini par le croire, dur comme fer. Renonçant à toute responsabilité et aussi, à tout effort pour se détacher de la tétine lénifiante de l’État, les citoyens européens ont petit-à-petit filé les clés de toute l’Europe à des dirigeants bien plus soucieux de leur propre richesse personnelle que de celle des peuples qui leur ont aveuglement (et de plus en plus idiotement) fait confiance.

On arrive à présent au bout de ce schéma car la facture arrive, et elle est particulièrement salée.

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Macron aime tendrement l’internet très régulé

Par : h16

Ah, décidément, si Emmanuel Macron avait été élu en 2017, combien de réformes et de changements aurait-il pu apporter à ce pays qui en a tant besoin ! Nonobstant et comme le second tour de l’élection présidentielle approche maintenant à petits pas chaloupés, le même candidat multiplie donc actuellement les propositions sur des sujets hétéroclites pour s’attirer les bonnes grâces des électeurs.

Ce qui nous permet de découvrir au détour d’un entretien accordé à l’un des journaux de révérence habituels qu’il a maintenant des idées bien arrêtées concernant Internet et les réseaux sociaux.

Pour lui, pas de doute, les réseaux sociaux sont nocifs, et peut-être même aussi nocifs que l’anonymat !

Avec sa gourmandise habituelle, la presse s’est d’ailleurs empressée de titrailler fermement sur sa volonté de « démantèlement de Facebook », alors qu’il faut ici comprendre que le candidat à un nouveau mandat présidentiel souhaite essentiellement mettre en place un contrôle plus ferme des plateformes de réseaux sociaux, notamment en y interdisant l’anonymat d’une façon ou d’une autre.

Et comme ces réseaux sont à la fois un service public et en plus, ils sont français, on imagine sans mal que la tâche sera donc aisée : de la même façon qu’il a été très simple d’interdire l’un ou l’autre site en bloquant simplement son nom de domaine (ce qui ne bloque à peu près rien du tout), qu’il a été simple d’empêcher les internautes de contourner censures et bannissements (que ce soit avec l’usage des VPN ou des sites alternatifs), il sera fort simple là encore d’empêcher les pratiquants d’accéder aux réseaux qu’ils ont envie d’atteindre.

Au passage, les rares pays à réellement tenter et parvenir partiellement d’empêcher l’accès à l’internet sont des exemples de démocratie comme la Chine ou la Corée du Nord. On ne sera donc qu’assez peu surpris de voir Emmanuel macron prendre ici exemple sur de tels États. Après tout, c’est le Président français qui a réussi à parquer plus de 60 millions de ses concitoyens chez eux et à ne les autoriser à sortir que munis d’un petit papier d’auto-humiliation, c’est ce même président qui est aussi parvenu à faire croire qu’aller dans des bars boire un coup, dans les restaurants pour manger ou dans les cinémas pour voir une toile était un privilège insigne qu’on ne distribuait qu’aux seuls citoyens responsables et officiellement désignés comme tels…

Dès lors, n’autoriser l’accès qu’à certaines plateformes internet, et seulement à certaines populations n’est qu’une étape supplémentaire qui ne posera intellectuellement aucune difficulté à toute la clique politique en place actuellement.

Et si l’on peut s’accorder sur l’aspect addictif et parfois néfaste de ces réseaux, cela reste d’autant plus préoccupant que cette addiction montre surtout la volonté des uns et des autres d’échapper à une réalité de plus en plus morose dont l’actuel Président est pourtant directement responsable : on ne peut s’empêcher de noter le parallèle entre la montée de l’addiction aux émissions télé les plus avilissantes, des réseaux sociaux les plus toxiques et la dégradation de plus en plus rapide de la qualité des débats économiques, politiques et sociétaux de la société occidentale actuelle, et de l’avachissement culturel et moral qui l’accompagne.

Il n’y a pas de hasard : l’effondrement intellectuel de l’ensemble des médias occidentaux explique le report de plus en plus massif des citoyens vers les moyens alternatifs où le niveau n’est pas meilleur mais où l’hypocrisie est sinon absente au moins plusieurs degrés de magnitude inférieure. Il n’est qu’à voir les épaves journalistiques comme Le Monde, le Figaro ou Libération, l’affolante médiocrité des radios et télévision d’État, il n’y a qu’à comparer ce qu’ils furent il y a 30 ou 50 ans avec la diarrhée intellectuelle qu’ils produisent tous actuellement en jet continu pour comprendre que ces réseaux sociaux ont d’autant mieux attiré du public qu’ils permettaient au moins à une partie des opinions ouvertement dissidentes de s’y exprimer. L’apparition de nouvelles plateformes (Gettr, Rumble, etc.) participe actuellement de la même dynamique.

Bien évidemment, ceci a été très bien compris des dirigeants actuels, qui n’ont de cesse depuis ces dernières années d’y mettre un terme, tant du côté des politiciens que des dirigeants de ces plateformes qui ont bien mesuré tout l’intérêt de jouer autant que possible le jeu de ceux qui ont actuellement l’argent, le pouvoir et les moyens de coercition.

facebook - become a fan

Cependant, l’envie d’Emmanuel Macron de régenter, de réguler, de démanteler et de contrôler les pensées des citoyens ne s’arrête pas là puisqu’il évoque aussi l’anonymat pour lequel le locataire de l’Élysée a un avis fort tranché :

« Dans une société démocratique, il ne devrait pas y avoir d’anonymat. On ne peut pas se promener encagoulé dans la rue. Sur Internet, les gens s’autorisent, car ils sont encagoulés derrière un pseudo, à dire les pires abjections. »

Encore une fois, l’analyse du représentant officiel de McKinsey rue du Faubourg St Honoré est un peu courte : c’est bien plus l’absence de risque qui pousse les uns et les autres à sortir les « pires abjections ».

Du reste, Macron n’est pas différent lorsqu’il enfile ses âneries vexantes et ses sophismes outranciers depuis le début de son mandat et ce d’autant plus qu’il est constamment protégé par ses gardes du corps et son service de sécurité. À la nervosité qu’il affiche lorsqu’il doit discuter avec le tout venant en période électorale, il semble évident que sans cette protection et sans l’assurance de ne pas courir de risque, sa langue serait moins bien pendue.

Il en va de même partout ailleurs, dans la rue ou sur les réseaux sociaux : la politesse et les bonnes manières sont d’autant plus présentes qu’une implacable rétorsion sera appliquée en cas de manquements. Le laxisme actuel de la justice pour les exactions observées dans la rue explique sans mal l’accroissement de ce qu’on qualifie pudiquement d’incivilités ou de harcèlement et qui auraient jadis valu à leurs auteurs de fermes bastonnades aussi méritées qu’éducatives. L’actuel débordement et l’encombrement de la justice par les myriades de crimes sans victimes et sa désorganisation complète par une législorrhée ininterrompue rassure par sa lenteur et son laxisme celui qui veut « sortir les pires abjections ».

Il n’y a pas de hasard : l’anonymat ne joue en rien, au contraire de la quasi-certitude de se sortir sans encombre des « pires abjections »

Plus pragmatiquement, l’anonymat sur internet est une chimère : les autorités savent déjà vous trouver si elles le veulent, et peu nombreux sont ceux qui savent vraiment conserver leur anonymat ou protéger efficacement leur vie privée et leur identité sur les réseaux.

Enfin, on devra se rappeler que cet anonymat, du reste nécessaire pour le vote – quoi de plus démocratique ? – a aussi été employé, de tous temps, par ceux dont la parole était trop sulfureuse pour le pouvoir en place : depuis les pamphlets anonymes prérévolutionnaires jusqu’aux noms de plume dans les journaux, l’anonymat n’a pas été utilisé exclusivement pour déverser des insultes mais s’est régulièrement rendu indispensable pour fournir textes et arguments aux opposants, notamment politiques. La disparition de l’anonymat permet de forcer sans subtilité le silence chez certains opposants et d’écraser la dissidence.

Et c’est bien ces derniers que vise en réalité le petit marquis de l’Élysée, qui ne souffre plus qu’on puisse ainsi railler sa politique et ses pénibles péroraisons télévisuelles. Oubliant que ce n’est pas parce qu’on n’a rien à cacher qu’on a l’obligation de tout montrer, Macron montre à nouveau son vrai visage de petit tyran en souhaitant ainsi régenter anonymat et réseaux sociaux.

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Truth : le nouveau média social de Trump sera-t-il utile ?

Par : h16

Ce qui devait arriver arriva : Trump décide de prendre le taureau des réseaux sociaux par les cornes (et de le retourner à son profit ?) en développant sa propre plateforme sociale sur laquelle il espère bien attirer le maximum de célébrités et « d’influenceurs »…

Le constat qui a poussé le précédent président américain à créer ainsi un concurrent direct des réseaux existants est résumé par une phrase simple, proférée par Trump lui-même : « Nous vivons dans un monde où les Taliban ont une énorme présence sur Twitter, alors que votre président américain favori a été réduit au silence. » Et si l’on peut arguer des raisons qui ont poussé Facebook ou Twitter à bannir le 45ème président américain, il n’en reste pas moins qu’effectivement, ce dernier n’a plus le droit de s’exprimer officiellement sur ces plateformes.

Partant de là, ce n’était qu’une question de temps avant que ce qui a toujours été un homme d’affaire très médiatique n’entreprenne de résoudre son problème d’une façon tonitruante. Le voilà donc lancé dans la mise en place d’un nouveau réseau concurrent, dont le nom serait « Truth Social » et qu’il espère lancer le mois prochain. Le financement ne devrait pas poser de problème au vu du succès de la levée de fonds, effectuée au travers d’une société spécialisée (SPAC) et qui a déclenché une véritable ruée de petits investisseurs pariant sur le succès de l’ex-président américain.

Officiellement, la plateforme sociale entend « se dresser contre la tyrannie de Big Tech » (selon les propres termes de Trump) ce qui pourrait se traduire de différentes façons ; on devra se contenter de juger sur pièce une fois la plateforme lancée et accessible.

Indépendamment du but affiché ou réel que cette plateforme se sera fixé, on doit se réjouir de cette nouvelle : l’arrivée d’une nouvelle plateforme apparaît en effet fort nécessaire dans le paysage médiatique et cyber-social actuel, notamment car il en va clairement de la pluralité réelle de l’expression des opinions sur internet.

Force est de constater que les réseaux sociaux font actuellement tout pour éliminer ce qui ne fait pas partie de l’opinion qu’ils entendent mettre en avant, qu’on appelle ça « politiquement correct » ou autre chose : les fameux « standards de la communauté » (sur Facebook ou Twitter) sont en effet un paravent pratique (et jamais clairement édicté) permettant d’éliminer tout échange, toute information ou opinion qui contrevient à la ligne éditoriale choisie par les équipes de ces plateformes, quoi qu’on puisse penser de cette ligne.

Du reste, il est bon de rappeler que l’élimination des opinions et des informations jugées incorrectes de ces plateformes est un droit dont disposent entièrement les propriétaires de ces outils informatiques : après tout, l’utilisateur qui ne paye pas (et est donc le réel produit de ces plateformes qui revendent les données à d’autres) n’a pas de droit spécifique de se plaindre de l’éventuel biais et des interdictions ou bannissements ainsi introduits. On sait donc que tous les réseaux sociaux chercheront à policer au maximum l’expérience de leurs utilisateurs, dans un sens qui n’a pas été choisi par ce dernier mais par les algorithmes de ces plateformes, eux-mêmes dessinés et paramétrés par des humains aux idéologies et aux opinions bien spécifiques.

Malgré tout, on pourra goûter à l’ironie du sort puisqu’au final, même les biais, pourtant algorithmiquement imposés, ne parviennent pas à camoufler une certaine réalité : malgré ses filtres et ses orientations politiques, Twitter semble ainsi « pencher à droite » (on pourra pouffer de cette « révélation »)…

Ici, on ne pourra s’empêcher de noter que ce sont des entreprises extérieures qui classent les éléments (tweets, informations politiques, politiciens, …) comme « de droite » ou « de gauche », ce qui rend déjà l’objectivité de ce classement débattable, mais surtout, l’idée ne semble pas effleurer Twitter (ou le rédacteur de l’article lié) que les individus sont maintenant majoritairement « à droite » ou, plus probablement, qu’on considère de plus en plus de choses comme à droite ce qui aurait été considéré comme de centre ou à gauche il y a encore quelques années, ceci tendant à prouver un biais un peu trop clairement à gauche des médias et de ceux qui, justement, établissent les critères et les jugements.

Autrement dit, malgré des algorithmes clairement en faveur de certaines thèses, malgré la suppression active (ou « cancel culture ») appliquée sur un nombre croissant d’intervenants de ces plateformes, l’analyse elle-même biaisée montre que les utilisateurs sont finalement bien moins à gauche que ces algorithmes et les politiques de suppression ne tentent de le faire croire.

Dans ce contexte, l’arrivée d’une nouvelle plateforme permettra de mesurer l’écart réel à la réalité : avec des algorithmes différents, des biais différents et, qui sait, une suppression d’intervenants différents, peut-être aura-t-on une image à peu près fidèle en agglomérant les données de Facebook, de Twitter et du futur « Truth Social » ?

Une autre raison de se réjouir de l’arrivée d’une nouvelle plateforme est l’aspect particulièrement étouffant des restrictions maintenant en vigueur sur les plateformes existantes qui ont, de fait, bien besoin d’une solide concurrence pour ramener un peu de bon sens dans leurs suppressions et interdictions de contenu souvent arbitraires (ou pour le dire moins gentiment, carrément idiotes).

Certains sujets sont en effet devenus impossibles à aborder, quelques mots suffisant à déclencher de l’urticaire des utilisateurs et des algorithmes :

crayola negro

Pire : certains contenus parfaitement licites, culturellement indispensables deviennent inaccessibles sur ces plateformes. C’est le cas des peintures présentes dans les musées de Vienne, dont certains présentant des nus célèbres, qui sont régulièrement bannis à tel point que ces musées ont été obligés d’ouvrir une page OnlyFans

On le comprend : oui, Trump va avoir « son » réseau et à tout bien y réfléchir, c’est tant mieux.

Ou bien il choisit la voie que les autres réseaux sociaux ont choisi, qui consiste à peser lourdement sur ce qu’on veut voir publié, quitte à obtenir un réseau social penchant nettement vers la droite conservatrice par exemple dans ce cas là. Dans cette hypothèse, ce sera le pendant des réseaux existants, et pourra être vu comme un simple rééquilibrage du paysage cyber-social global. Si l’on est vraiment ouvert à la liberté d’expression et qu’on souhaite vraiment le développement et l’argumentation de toutes les idées, rien que ceci est déjà souhaitable.

Mais Trump et son équipe peuvent aussi choisir au contraire de laisser ce réseau trouver sa propre orientation, en garantissant un ton et une liberté d’expression réelle, solide et totale. Là encore, ce serait une excellente chose qui permettrait peut-être à ce réseau de devenir une référence en la matière sur internet.

Enfin n’oublions pas qu’un médium, quel qu’il soit, reste un point de défaillance unique pour le producteur d’information qui ne peut pas tout miser sur ce genre de passerelles de diffusion. C’est une des raisons qui amènent à aider la concurrence de ces réseaux entre eux et, surtout, favoriser les médiums de diffusion non centralisés qui garantissent une véritable liberté d’expression.

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Liberté d’expression : des réseaux sociaux de plus en plus ambigus

Par : h16

Parallèlement aux actuels événements politiques américains et comme je le relatais dans un précédent billet, il semble que la question de la neutralité des médias et des réseaux sociaux se pose avec une insistance croissante, tant aux États-Unis qu’ici, en Europe.

Certes, il serait facile de mettre les velléités de modifier la loi régulant les réseaux sociaux sur le dos d’un agacement certain de l’actuel occupant de la Maison Blanche américaine : la façon dont Twitter et Facebook décorent les déclarations du président Trump lorsqu’il évoque des fraudes électorales jouent certainement un rôle dans les appels maintenant répétés de ce dernier à vouloir revoir la « section 230 » du code américain.

Cette « section 230 » du « Communications Decency Act » a été introduite au début de l’essor d’Internet, en 1996, pour limiter les poursuites judiciaires des hébergeurs pour des contenus produits par des tiers. Cette section permet en substance à Facebook, YouTube, Twitter et des sites hébergeurs mais non éditeurs de contenu (comme le sont les médias traditionnels) de ne pas être tenus responsables des propos tenus par les utilisateurs, ce qui permet – sur le papier – de garantir une très grande liberté d’expression.

Si cette section 230 a largement permis à ces entreprises de se développer sans risque ainsi qu’offrir des plateformes d’expression libres, larges et ouvertes à un nombre énorme d’individus partout sur la planète, leur position en tant que contributeurs directs à la diffusion d’information ne leur a pas échappé, notamment leur capacité à moduler l’importance virale de certaines informations. Le rôle de Google est par exemple assez clair dans la faible diffusion des informations du Climategate en 2009 et 2010 et montre assez bien que pour ces grandes entreprises, cette prise de conscience de leur rôle essentiel pour « canaliser » les savoirs ne date pas d’hier.

En outre, à la suite de la victoire de Trump en 2016, il leur est apparu clair que leur prépondérance dans le « paysage informationnel » était à même d’influencer largement le destin politique des États dans lesquels elles opèrent. Partant de là, les efforts qu’elles ont déployés pour orienter les informations qui touchent réellement le grand public n’ont plus cessé et ces derniers mois ont amplement démontré leur puissance : il a par exemple été très difficile d’obtenir des informations et une couverture raisonnable et non-partisane de l’Obamagate (un scandale équivalent au Watergate).

De même, le traitement des découvertes du contenu de l’ancien ordinateur de Hunter Biden quelques mois avant les élections aurait dû faire la une des journaux mais le travail de sape de Twitter et de Facebook auront considérablement ralenti toute sortie d’information qui aurait pourtant considérablement gêné la candidature de Joe Biden.

Enfin, le traitement actuel des allégations de fraude lors de l’élection américaine donne là encore une idée de l’impact de ces plateformes qui font tout ce qu’il est possible de faire pour orienter l’opinion de leurs utilisateurs.

Ici, on objectera à raison que ces plateformes, privées, ont toute latitude pour organiser les contenus qui y sont placés et ce d’autant que cette fameuse section 230 leur en donne le droit. Un souci se pose cependant lorsque les actions entreprises par ces plateformes dépassent largement le cadre prévu au départ : alors que Twitter, par exemple, se voulait à ses débuts comme l’aile la plus radicale du parti de la liberté d’expression (« the free speech wing of the free speech party » selon les termes du responsable de Twitter au Royaume-Uni), la disparition de certains tweets émanant de personnages officiels, l’affichage d’avertissements sur d’autres, le blocage unilatéral d’utilisateurs n’ayant pas clairement enfreint les règles d’utilisation, tout ceci participe d’une lourde suspicion de biais ou d’orientation de ces plateformes.

Ce n’est ni inattendu, ni à proprement parler incompatible avec leur nature privée.

En revanche, cette édition de plus en plus systématique des contenus selon des normes de plus en plus floues et arbitraires fait cependant glisser ces plateformes de simples hébergeurs à éditeurs de contenu, ce qui modifie substantiellement leur perception en terme de droit ; il apparaît qu’on est passé, tant sur Twitter que Facebook ou ailleurs, du règne de la libre expression, où n’était supprimé que ce qui est illégal, au filtrage plus ou moins actif de ce qui est choquant puis simplement de ce qui heurte les sentiments voire la simple idéologie de telle ou telle communauté, sans que les règles d’usage officielles permettent de préciser exactement ce qui est finalement autorisé ou non.

Ainsi, on se demande exactement pourquoi Twitter ou Facebook empêchent le partage d’une information (comme ce fut le cas pour l’article du New York Post sur Hunter Biden), ou pourquoi Google et Youtube en diminuent l’exposition si cette information n’enfreint aucune loi ni même leurs conditions générales d’utilisation.

Tout se passe en somme comme si ces entreprises américaines bénéficiaient d’un privilège assez extraordinaire puisqu’elle peuvent utiliser cette fameuse « section 230 » pour choisir de laisser un contenu diffamatoire ou violent (au motif qu’elles ne sont que pourvoyeur de contenu, et non éditrices), et peuvent aussi utiliser cette même « section 230 » pour justifier l’édition ou la suppression de contenu (au motif que le premier amendement constitutionnel américain ne s’applique pas à elles). Pile je gagne, face tu perds.

Au niveau européen, les lois étant un peu différentes, leur application diffère pour ces entreprises mais le résultat reste globalement le même ; ces entreprises ont maintenant passé la frontière poreuse entre le simple hébergement de contenu et celui de son édition et de sa curation active, ce qui donne lieu à des interrogations légales et éthiques : comment gérer la liberté d’expression et les limites que ces entreprises imposent, avec un sens parfois étrange de l’esprit de la loi ?

Il va de soi que, sur le strict plan libéral, l’attitude actuelle de ces plateformes ne devrait pas être le prétexte ni pour réduire encore la liberté d’expression (et abonder dans le sens de ces entreprises d’une modération de plus en plus drastique de tout propos vaguement irritant) ni dans la recherche active d’un moyen de briser leur quasi-monopole : en pratique, Twitter, Facebook et les autres creusent actuellement leur tombe à chaque billet censuré, chaque utilisateur banni pour des raisons futiles, un humour corrosif ou l’infraction à des règles communautaires de plus en plus farfelues et idéologiquement teintées.

Avec leur modération active idéologiquement orientée, ces plateformes finissent par nourrir des communautés de plus en plus agressives voire toxiques au sein desquelles la liberté d’expression disparaît et les opinions se polarisent très vite, ce qui est à peu près l’opposé de ce que recherchent les utilisateurs moyens qui en viennent, petit-à-petit, à explorer des alternatives dont le nombre ne cesse de croître pour répondre aux nouvelles demandes : MeWe, Parler, Gab, VK, Minds, Bitchute, Odyssey, Rumble, …

Ce qui n’empêchera pas les autorités (américaines ici, mais bientôt européennes, on peut prendre le pari) de s’intéresser de près à leur modus operandi. Pour le moment, des rumeurs évoquent l’association de 40 États américains pour poursuivre Facebook en justice pour pratiques anticoncurrentielles, pendant que le Département américain de la justice entend poursuivre l’entreprise pour discriminations à l’embauche.

Il semble maintenant clair que les actions de ces plateformes n’ont plus rien de neutre, tout comme il semble aussi clair que les législateurs, partout, comprennent les dérives qui se sont mises en place sous leur nez. Mais voilà : l’État n’aime pas la concurrence, jamais.

En allant sur le terrain glissant de la manipulation des foules, dans l’orientation des idéologies et dans la propagande politique, ces entreprises ont pris le risque d’attirer sur elles le pouvoir de coercition des États. À présent, la seule question qui vaille est de savoir si ceux-ci sauront résister à la tentation d’utiliser les moyens mis en œuvre par ces plateformes pour leurs propres desseins.

Je ne suis pas trop optimiste. Il est probablement déjà trop tard.

facebook : CIA way to let them spy on you

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Griveaux, Coronavirus : il ne faut jamais perdre une bonne crise

Par : h16

Comme un dicton populaire le fait clairement comprendre, il ne faut jamais perdre les opportunités offertes par une crise. Avec l’actuel gouvernement en France et sa capacité olympique à créer de la crise de façon presque continue, ces opportunités se multiplient donc sans relâche. Et à chaque fois, elles sont utilisées par le pouvoir en place pour accroître l’emprise de l’État sur les citoyens.

Ces deux dernières semaines fournissent autant de magnifiques exemples de cette extraordinaire propension de nos politiciens à toujours retourner, quoi qu’il arrive, les crises pour leurs petits agendas personnels ou leurs lubies idéologiques.

Au passage, rares sont les observateurs de ces récupérations éhontées qui auront la lucidité de remarquer que ces crises, quand elles ne sont pas directement provoquées par l’incurie de ces mêmes politiciens en premier lieu, sont souvent empirées par leurs déclarations et autres décisions paniquées que ne renierait pas un poulet sans tête.

Conséquence d’une société de médias et de communication où l’agitation spasmodique est rapidement confondue à l’action réfléchie et utile, nos politiciens ont en effet compris qu’il importait avant tout de s’exprimer, d’occuper un volume sonore et médiatique d’autant plus grand qu’on n’avait à proposer aucune solution opérationnelle ou en rapport avec le sujet.

Government Demotivator

Ce qu’on nomme à présent l’affaire Griveaux, bouffonnerie pathétique d’un candidat à la mairie de Paris, avait en elle-même essentiellement révélé l’incroyable bêtise de nos dirigeants couplée à une forme de mépris des institutions qu’ils sont censés représenter.

Cette crise aura déclenché l’abandon en rase campagne électorale du candidat de la majorité présidentielle. Il aurait été dommage de gâcher une telle catastrophe politique, et c’est probablement pour cela que, rapidement, quelques brochettes d’élus, se sentant probablement assez morveux eux-mêmes, sont rapidement montés aux tribunes parlementaires et médiatiques pour hurler leur sainte horreur de l’anonymat des réseaux sociaux.

Le subterfuge était gros, énorme même : personne, dans cette affaire, n’était anonyme, au plus grand désarroi de Benjamin Griveaux lui-même qui aurait énormément apprécié, en l’occurrence, de n’être point reconnu dans sa vigoureuse gymnastique du poignet ; les protagonistes sont tous cités, et tous ont agi en leur nom. S’il y a eu réseau social dans cette histoire, c’est la partie la plus étroite, la moins sociale qui a été employée puisque la conversation n’était pas censée être enregistrée et ne se passait justement pas sur la partie publique du réseau social en question. Quant à la diffusion de la vidéo, elle a eu lieu sur un site web qui n’a aucun lien avec les réseaux sociaux. Seul réseau social clairement identifié dans cette affaire : twitter, par lequel un député, absolument pas anonyme donc, a fait connaître le site web hébergeant la vidéo sulfureuse.

Bref, aucun des mots-clés « réseau », « social » et « anonymat » n’entre en ligne de compte dans cette affaire ? Qu’à cela ne tienne ! Elus, chroniqueurs, journalistes ont prestement grimpé au créneau : depuis Richard Ferrand jusqu’à Alain Duhamel en passant par Gérard Larcher, tous les vieux caciques que compte la politique et les médias français se sont agités pour réclamer la fin d’un anonymat qui n’avait absolument rien à voir avec la question.

Outre leur méconnaissance patente du sujet (la règle étant plus le pseudonymat que l’anonymat sur internet, ce dernier étant de plus en plus délicat à conserver de nos jours), on ne peut s’empêcher de noter cette magnifique synchronisation de tout ce que le pays compte d’étatistes liberticides habituels dès qu’il s’agit d’ajouter des lois et des restrictions pour garantir que l’État pourra s’insérer encore un peu plus près de nos vies à tous, à chacun de nos instants, pour qu’enfin le souffle lourd de l’administration française se fasse sentir sur chaque nuque de chaque citoyen français, qu’il comprenne enfin qui est son maître.

Et ce qui est vrai de l’affaire Griveaux l’est tout autant de la crise suivante : le coronavirus est maintenant l’occasion de tester de nouveaux discours, de nouveaux « narratifs » comme aiment les appeler les communicants actuels. Là encore, ce serait dommage de ne pas exploiter cette crise pour oublier de pousser de nouvelles idées liberticides.

Et avec un virus, que dis-je, une pandémie mondiale, c’est un véritable boulevard qui s’offre aux habituels fossoyeurs de la subtilité intellectuelle : il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour que monte la petite musique de la nécessaire remise en question de la mondialisation (pensez donc : sans elle, pas d’épidémie, assurément), du problème évident du capitalisme apatride mondialisé qui accroîtrait le problème sans parler de l’individualisme, pire, du turbo-libéralisme effréné et son égoïsme qui poussent les uns à la panique et les autres à répandre la maladie partout où ils passent. C’est évident.

Comme le rappelle Ferghane Azihari, ce point de vue n’est finalement pas si éloigné de celui de Jean-Jacques Rousseau qui faisait finement remarquer après le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 que si la ville n’avait pas été construite et si nous étions restés dans nos cavernes, la nature y aurait fait moins de dégâts.

C’est bien évidemment parfaitement idiot, mais tout comme la bataille contre l’anonymat qui ne s’embarrasse guère des faits, la bataille contre le capitalisme par une engeance politique maintenant baignée d’un marxisme pas uniquement culturel ne va pas s’encombrer de ce genre de détails : peu importe que les pandémies, depuis la Seconde Guerre Mondiale, ont toutes été des zoonoses et que cela prouve amplement à quel point le capitalisme et les sciences modernes gèrent extraordinairement bien ce genre de fléau ! Peu importe que des traitements commencent à apparaître, moins de trois mois après le début du phénomène, qu’un potentiel vaccin soit en cours d’étude, que tout ceci repose sur le capitalisme et la mondialisation honnis, et qu’absolument rien de tout ceci ne soit du fait des agitations grotesques de nos politiciens.

Peu importe : ils sont aux commandes, ils seront interrogés, de nombreuses fois, par l’élite journalistique, et on aura donc le droit, à chaque fois, à une nouvelle exploitation de la crise pour propulser leurs petites idéologies bancales.

Le pompon sera atteint lorsqu’une crise servira à en alimenter une autre, aussi artificielle soit-elle ; avec le coronavirus, il suffira de lui relier, par de tortueux raisonnements, le réchauffement climatique (alpha et omega actuel de toutes les catastrophes réelles ou fantasmées du moment) pour qu’enfin, le crisomètre pète les scores et que les capacités d’exploitations politiques ouvrent de nouveaux champs quasiment sans fin.

Les crises se suivent et se ressemblent en République du Bisounoursland dont la devise (« Égalité, Taxes, Pantoufles ») garantit à chacun la même misère qu’à tous les autres et l’assurance, dans une taxation de plus en plus rude, qu’aucun risque, aucune action concrète audacieuse ne sera plus jamais prise dans le pays. À chaque nouvelle crise, sa bordée de cris et de nouvelles lois. À chaque bordée de nouvelles lois, ses taxes, ses sanctions et ses diminutions de libertés civiles.

La première victime de la guerre est la vérité. La première victime d’une crise, c’est la liberté.

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Derrière Griveaux, les dangereux incompétents

Par : h16

L’actuelle tempête politique relative à la pathétique chute de Benjamin Griveaux, candidat à la mairie de Paris, donne encore une fois une bonne indication du niveau déplorable de la politique française.

L’affaire en elle-même montre que, finalement, Griveaux est un homme très commun, qui trompouille sa femme ou fricote à droite à gauche, tout en tenant un discours moralisateur, ce qui – indépendamment de tout jugement moral – n’est pas très cohérent politiquement et risque inévitablement de lui attirer des ennuis. François Fillon est l’exemple le plus récent de ce qu’un décalage entre discours et comportement personnel peut entraîner. Ce n’est en soi pas une nouveauté, et il rejoint ici la longue liste des queutards de la République dont on peut faire des ouvrages entiers. En la matière, il n’y a pas vraiment lieu d’épiloguer, ni même matière à scandale, à vrai dire.

Plus gênante est la capacité de certains à éparpiller des données privées, personnelles.

Au passage, on pourra rire d’un opposant politique à Poutine, ingérable dans son pays, accueilli à bras ouvert en France par cette intelligentsia très spéciale du Camp du Bien pour faire la nique au potentat russe, et qui finit par devenir franchement encombrant pour ce même Camp du Bien… Qui voudrait maintenant renvoyer l’enquiquinant fauteur de trouble en Russie. Poutine doit se tordre les côtes.

Il n’en reste pas moins que cette affaire montre la facilité avec laquelle ces données intimes peuvent ainsi se trouver dans la nature ; je rejoins ici Frédéric Mas dans un récent article de Contrepoints en trouvant parfaitement adapté, indispensable même, qu’on recherche ceux qui sont à l’origine de la fuite et qu’on les condamne sévèrement… À commencer par celle qui fut la réceptrice initiale des vidéos qui s’est montrée, ici, en dessous de tout et au sujet de laquelle peu sont ceux qui s’indignent (et surtout pas les féministes).

La réaction des politiciens est, comme on pouvait s’y attendre, parfaitement minable : tout comme pour l’affaire DSK en son temps, on assiste à un magnifique bal d’hypocrites qui nous barbouillent les ondes d’un respect à la vie privée alors qu’ils sont les premiers et les plus véhéments à tout faire pour que l’État s’introduise toujours plus loin dans nos données et notre vie privée, en parant cette entité de vertus invraisemblables : capacité de filtrer les gentils des méchants, de séparer les bonnes données privées qu’il lui serait nécessaire de conserver proprement par devers lui, et celles qui lui seraient hors limite parce que, tout de même, faut pas déconner, pouvoir inaltérable et supplémentaire d’assurer que, lui au moins ne fera pas fuiter ces précieuses données privées auxquelles il aura donc un accès privilégié, tout est fait pour essayer de faire comprendre aux citoyens qu’une amélioration du débat public passe inévitablement par… une surveillance accrue des réseaux sociaux, une perte d’anonymat et, finalement, une transparence encore plus poussée.

Abandon de Benjamin Griveaux après la publication de vidéos privées : @AlainDuhamel demande la fin de l'anonymat et "des amendes massives" en dizaines de millions d'euros.#CVR #Internet #PlateFormes pic.twitter.com/8nP3BofdTq

— LCP (@LCP) February 14, 2020

Ce serait drôle si ce n’était pas la énième resucée du désir inextinguible de contrôle de l’internet de la part de ces politiciens et d’une bonne partie des médias qui voient là l’occasion de faire encore une fois la (fallacieuse) distinction entre le noble métier de journaliste qui vérifie ses sources et fait dans l’éthique subtilement distillée, et le méchant diffuseur d’informations à la morale douteuse qui viole la vie privée.

La réalité est malheureusement bien plus triste : les uns sont aussi souples avec la morale que les autres et leur éthique est à géométrie variable en fonction de la cible ; certains documentaires sensationnalistes, certaines enquêtes, certains papiers relayés par de misérables militants idéologues extrémistes, camouflés derrière leur carte de presse, suffisent amplement à illustrer cette pénible tendance.

Enfin, arrêter la réflexion ici serait un peu court et exonérerait un peu vite ce gros nigaud de Griveaux.

De nos jours, se fourrer dans une telle situation (indépendamment de toute morale, qui n’est pas l’objet de ce point précis) relève d’une incompétence crasse en matière de gestion de ses données personnelles, d’une erreur de jugement calamiteuse et d’une absence coupable de sens commun.

Arrivé à ce niveau de responsabilité – on rappelle que Griveaux aurait filmé cette vidéo alors qu’il était déjà porte-parole du gouvernement de la sixième puissance mondiale – on comprend mal comment on peut se laisser aller à réaliser un tel document numérique, pour le diffuser sur une plateforme, à destination de quelqu’un dont le silence ou la plus élémentaire discrétion n’était en tout cas pas assuré.

Peu importe que la plateforme numérique permet, normalement, la destruction automatique de la vidéo : d’une part, ça se contourne (la preuve) et d’autre part, la création initiale du contenu ne devrait même pas pouvoir traverser l’esprit d’un politicien avec ce niveau de responsabilité, tant les possibilités mal intentionnées de levier par la suite sont nombreuses.

Et même si la sanction morale et pénale de la divulgation des informations doit intégralement retomber sur les diffuseurs, cela ne doit pas faire oublier l’évaporation coupable du bon sens de Griveaux : un logis grand ouvert ne justifie en rien un cambriolage, mais tout le monde s’accorde néanmoins à le fermer à clef.

Les précédents de ce genre de fuites sont nombreux, le nombre de politiciens attrapés sur ce genre de stupidités sont légion, mais non, apparemment, ce n’est pas encore suffisant pour qu’enfin, ces politiciens comprennent que certaines choses ne se font surtout pas, non pour des raisons morales, mais pour de simples raisons pratiques, d’un simple calcul risques (ici, énormes) / bénéfices (ici, très faibles).

Un grand pouvoir entraîne, dit-on, de grandes responsabilités. Comment, dès lors, imaginer confier des responsabilités importantes à des gens qui ne comprennent pas les risques qu’ils prennent, dans une situation pourtant aussi limpide, simple à comprendre ?

Cette affaire illustre fort bien une tendance générale : les élus que le peuple choisit sont, trop souvent, des imbéciles dont on confond la témérité complètement irréfléchie avec une audace et une prise de risque calculée, pour lesquels on confond leur aplomb dans l’idiotie avec la détermination réfléchie de ceux qui ont un plan. La réalité est qu’ils n’ont pas de plan. Ils n’ont qu’une espèce de crânerie, une hardiesse inconsciente qu’ils font passer, lorsqu’ils ont de la chance, pour de l’intelligence ou de la planification.

La politique est impitoyable pour les humbles et pour ceux qui refusent de prendre des risques sans calcul car ils connaissent les conséquences de leurs erreurs sur eux et sur les autres. Elle ne fait donc que favoriser les crânes brûlés et les imbéciles flamboyants qui camouflent leur insolente incompétence par une attitude bravache.

Dans ce contexte, Macron et toute l’équipe derrière lui sont l’aboutissement de décennies à choisir des gens qui déclenchent les bons signaux, les bonnes émotions, mais se révèlent des incapables : ils ont l’air malins, décidés, intelligents. Mais ils sont simplement casse-cous et risque-tout, bravaches, irréfléchis, fonceurs et trop souvent stupides.

epic fail

Paris est Plein, Plein, Plein, … Plein de Parasites

Par : h16

Un des inconvénients méconnus de toute campagne municipale, c’est qu’elle fait instantanément ressortir les parasites et l’actuelle campagne électorale pour la ville de Paris n’échappe pas à la règle puisqu’elle est maintenant l’occasion d’évoquer ces derniers dans les conversations politiques, au travers notamment des promesses des candidats…

Il faut dire que Paris est sale.

Si, au XIXème siècle, l’arrivée de l’éclairage public fit gagner à Paris le surnom de « ville lumière », peut-être l’installation indéboulonnable d’un certain nombre d’encombrants animaux dans la capitale française lui en fera gagner un autre moins reluisant, celui de « ville parasitée ».

Parmi ces bestioles particulièrement envahissantes, l’actualité permet d’immédiatement citer Benjamin Griveaux, l’actuel candidat LREM qui cherche à remplacer Anne Hidalgo, puisqu’il évoque assez spontanément les punaises.

On savait déjà Paris infesté par les rats et les élus toujours gourmands de l’attention des électeurs en conviennent : ces parasites ont trouvé ces dernières années une occasion de proliférer. Conditions de vie trop favorables, opulence alimentaire dont il est trop facile de profiter sans guère de contrôle, mansuétude d’un peuple maintenant trop habitué à cet envahissement, les raisons de ce parasitage prolifique sont multiples pour une équipe municipale qui n’a pas démontré son efficacité à le combattre.

Mais à ces parasites connus s’ajoute ce fléau de Benjamin Griveaux : la punaise de lit. Apparemment directement touché par ces envahissants hétéroptères, l’actuel candidat de LREM a donc fait lui-même la douloureuse expérience d’un parasitage inopiné et peut dès lors se targuer d’en connaître un nouveau rayon en la matière. C’est logiquement qu’il compte faire profiter aux Parisiens de son expérience des parasites et ce d’autant plus que, pour lui, il faut en parler :

« Ça n’a rien à voir avec l’hygiène mais il faut en parler pour agir efficacement »

Et il est vrai qu’une fois la parole libérée, les parasites sont immédiatement devenus plus visibles : Danielle Simonnet, la candidate France Insoumise, se sentant immédiatement concernée, a elle aussi fait part de ce souci et ne s’est pas arrêtée là puisqu’elle envisage la création d’un service public pour éradiquer les nuisibles, rejointe en cela par Griveaux qui ne voudrait pas rater une si belle occasion de mobiliser de l’argent public.

Cependant, même sans chercher à savoir si la mise en place de ce service public pour éradiquer les nuisibles relève en politique du courage ou du suicide, il est impossible de ne pas noter qu’ici encore, on tente d’apporter une solution bancale à un problème essentiellement lié à une gestion calamiteuse de la salubrité publique de la ville.

Difficile en effet de ne pas se rappeler que trouve déjà, dans les missions de la municipalité, celle de tenir la ville propre. Mission qu’elle n’est pas fichue de remplir avec les rats dont la taille (à mi-chemin entre celle d’un élu et celle d’une punaise) pourrait laisser croire qu’ils seront pourtant plus faciles à éradiquer que les autres importuns.

Rien n’indique en effet qu’une municipalité déjà incompétente à dératiser la ville saura proposer un service efficace pour d’autres parasites et même plutôt du contraire… Surtout lorsqu’on découvre que la proposition de Griveaux repose sur une tarification des prestations de ce nouveau service public qui serait dépendante du niveau de revenu de ceux qui les commandent.

Autrement dit, virer des parasites sera d’autant plus coûteux qu’on a des revenus importants… Au-delà de l’évident parallèle avec les élections municipales, cette proposition tarifaire est évidemment la clé d’un échec cuisant, le collectivisme et le contrôle arbitraire des prix n’ayant jamais fonctionné nulle part, sur aucun marché et pour aucun prix.

Et cet échec sera d’autant plus cuisant que, comme tous les autres échecs collectivistes, les factures qu’il générera seront intégralement reportées sur les contribuables parisiens. C’est tellement vrai que l’actuelle faillite sanitaire que subit la ville de Paris va déjà provoquer une hausse sensible des taxes pour ces contribuables.

En effet, comme je le notais dans un précédent billet, la gestion des ordures parisiennes est actuellement en pleine déconfiture : grèves et arrêts de travail s’empilent et les fours incinérateurs qui brûlent ces déchets pour la région parisienne ne fonctionnent plus, conduisant à l’amoncellement de plus en plus gênant des ordures dans les rues de la capitale.

À l’évidente catastrophe écologique que provoquent ainsi la CGT et ses sbires (les déchets devant être enfouis au lieu d’être brûlés, et le chauffage produit devant l’être à partir d’énergies fossiles plutôt que ces déchets), il faut donc ajouter la catastrophe sanitaire que l’empilement de ces ordures entraîne inévitablement (et qui n’améliorera que la vie des rats et des punaises à Paris) et, de surcroît, une catastrophe fiscale supplémentaire puisque ces errements consternants se traduiront prochainement par une hausse des impôts locaux : ces plaisanteries syndicales ont déjà coûté plus de 110 millions d’euros, et comme l’annonce Jacques Gautier, le président du gestionnaire Syctom, « L’an prochain, on va renoncer à des investissements, mais il faudra augmenter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ».

Eh oui ! Parisiens, non seulement vous allez devoir continuer à supporter un paquet de parasites, et ce quel que soit le nom du prochain maire dans votre ville, mais ils vont de plus vous coûter encore plus chers alors que vos rues s’encombrent de déchets !

Pas de doute, on se fout de votre gueule.

[Redite] État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Article initialement paru le 16.11.2018

Un an s’est écoulé depuis l’absence de réforme constatée alors que la grogne des Gilets Jaunes s’amplifiait violemment. Depuis, heureusement, l’absence de réforme a repris du poil de la bête et les non-réformes s’empilent joyeusement : la SNCF gréviculte de plus en plus, la dette française forcit son embonpoint avec appétit. Quant à l’ambiance sociale, elle est aussi bonne, aussi calme qu’alors et l’avenir semble encore plus rose qu’alors.

Depuis qu’on est en marche, on n’a jamais avancé aussi peu.

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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La France Clochemerle

Par : h16

L’avantage de la période estivale est qu’elle donne l’occasion à beaucoup de Français de faire des expériences dont ils n’ont pas l’habitude, à commencer par faire découvrir aux urbains les joies de la campagne. L’inconvénient de la période estivale est qu’elle donne aussi l’occasion à beaucoup de Français de la campagne de découvrir certains Français décidément urbains…

Et d’années en années, les faits divers et les petites histoires dont les journalistes sont friands s’accumulent, montrant de façon de plus en plus claire le décalage croissant entre cette France de la campagne et cette France de la ville.

C’est ainsi qu’on découvrait, il y a quelques années de cela, la consternante histoire d’un couple de Grignols en Dordogne qui fut condamné par la Cour de cassation à reboucher la mare qui leur appartient. En cause : le bruit, insupportable pour les oreilles sensibles des voisins fraîchement installés, des grenouilles qui y avaient élu domicile. L’affaire aurait seulement baigné dans le parfaitement grotesque si elle n’avait pris en plus un tour parfaitement ubuesque lorsqu’on découvre dans le même temps que le Code de l’environnement interdit de toucher à cette mare qui abrite des espèces protégées, garantissant ainsi que le couple serait condamné d’une façon ou d’une autre, et plutôt deux fois qu’une.

Condamnable s’ils bouchent, condamnable s’ils ne la bouchent pas : gageons que l’administration française, ses codes, ses juges et son intelligence hors pair sauront venir à bout de ce petit dilemme quitte à ruiner ce couple qui fera un coupable d’autant plus facile qu’il est solvable.

Rassurez-vous ! Depuis cette affaire de 2017, de l’eau a coulé sous les ponts et la situation, déjà bien pourrie à l’époque, s’est largement détériorée : ce genre d’affaires idiotes, qui n’apparaissait qu’une fois l’an à l’approche des périodes de vacances, est devenu maintenant routinier puisqu’on trouve sans mal, dans les journaux locaux puis dans la presse nationale, de nombreux exemples de ces réclamations et autres dépôts de plaintes pour des raisons de plus en plus farfelues.

Que voulez-vous : le confort de la ville peine à atteindre la campagne et il semble nécessaire, pour les Français des villes, de bien faire comprendre à leurs bouseux compatriotes un peu attardés des campagnes profondes qu’il va devenir nécessaire de hausser quelque peu les standards locaux s’ils veulent continuer à bénéficier de leurs visites et de leur tourisme.

C’est donc ainsi que se multiplient les plaintes contre les inconvénients pourtant ancestraux de la campagne. En effet, Homobobo Festivus ne supporte vraiment pas les cloches des vaches ou de ces clochers ridicules qui tintinnabulent de façon insolente aux petites heures du matin, ni les cocoricos éraillés de volailles bruyantes, ni le crincrin lancinant de ces cigales encombrantes qu’on entend partout (zut et flûte, l’armageddon des insectes n’a pas eu lieu !), ni les déjections d’abeilles (oui, vous avez bien lu), ni les bruits mécaniques assourdissants de moissonneuses qui pourraient fort bien passer plus tard ou un autre jour, merde à la fin.

L’avalanche de plaintes idiotes et de comportements crétins des néoruraux est telle que certains maires doivent prendre des précautions à l’arrivée de ces touristes qui croient un peu trop que leurs états d’âmes sont légitimes, et imaginent sans doute qu’on peut régler ces problèmes comme des soucis de bougies parfumées dans un appartement AirBnB pas exactement conforme aux photos sur le site…

On pourrait croire que ces plaintes tiennent d’un simple malentendu de la part de certains individus pas au fait des us et coutumes des campagnes. Il n’en est rien : c’est bel et bien une véritable lame de fond qui s’empare des campagnes françaises qui voient se multiplier ces comportements. La vie à la ville, devenue progressivement inabordable pour un nombre croissant d’urbains, les pousse à aller voir en campagne s’ils y trouveraient leur bonheur.

L’écologie de bazar, vendue de façon permanente dans tous les médias, qui dépeint une campagne quasi-idyllique et définitivement moins polluée que la ville, plus douce et généreuse que le béton, l’acier et l’asphalte citadins, a fini par prendre racine dans les esprits simplistes de ces populations qui y croient maintenant dur comme fer : tout le monde sait que les campagnes sont plus propres, moins bruyantes et plus douces que la ville, voyons !

Dès lors et à mesure que les conflits (et la consternation) s’empilent, il ne faut pas s’étonner qu’en plus des malheurs des campagnards devant gérer leurs semi-débiles incapables de s’adapter aux conditions spécifiques de la campagne, on doive à présent se taper l’inévitable intervention politique. Et c’est Pierre Morel – un récidiviste de ces colonnes qui s’était déjà illustré dans une affaire de pneus neige – qui s’y colle avec brio puisqu’il entend créer des commissions départementales (la commission étant, comme chacun sait, l’alpha et l’oméga de la décision politique en France) chargées de déterminer les bruits et les odeurs qui font partie prenante de la vie locale, ce qui permettrait d’éteindre rapidement toutes les velléités pour les néoruraux un peu bas du front d’ester en justice.

Il va de soi que la proposition est aussi peu opérationnelle (imaginez des Commissions statuant sur le degré de puanteur acceptable pour un purin ou un lisier campagnard traditionnel, pour rire) qu’intelligente tant le problème ne se situe pas au niveau de la loi mais de l’inadaptation de certains à la vie qu’ils se sont choisie et que ce genre de problèmes ne peut jamais se corriger à coup de circulaires ou de décrets.

Cependant, reconnaissons à notre député qu’il a su se placer dans une tendance lourde du moment puisque la République toute entière est bien lancée en terme de lutte contre les nuisances qui grattent, qui irritent, qui froissent et qui turlupinent : pendant que Pierre le député partira en campagne pour catégoriser bruits et odeurs légitimes, l’administration s’ingéniera quant à elle à installer des radars anti-bruits d’abord dans les Yvelines puis un peu partout, pour en finir une bonne fois pour toutes avec les méchants moteurs qui pétaradent insolemment.

Et ainsi, pendant que la France – Clochemerle partira une nouvelle fois dans ses batailles picrocholines, au moins les Français (de la campagne et de la ville) ne s’occuperont pas trop de la croissance globale du pays en berne ou des renoncements lamentables de nos ministres à tenter la moindre réduction de périmètre d’un État pourtant obèse morbide.

À l’inverse de la crise des Gilets Jaunes où la France campagnarde devait aller à la rencontre de la France de la ville pour lui crier son ras-le-bol de ses taxes, contraintes et interdictions qu’elle entendait lui imposer, c’est maintenant la France de la ville qui va à la rencontre de celle de la campagne et, comme par hasard, qui entend à nouveau lui imposer d’autres règles, contraintes et interdictions.

Le dialogue s’annonce déjà aussi intelligent que fructueux, et si délicieusement adapté aux réalités de terrains qu’on ne doute pas que les uns et les autres finissent par trouver un magnifique terrain d’entente : manifestement, le futur est plein d’avenir et de nouvelles lois indispensables, qui tenteront peut-être de compenser l’ardeur des uns à empiéter sur les platebandes des autres là où le savoir-vivre, un minimum de culture, de bon sens et une dose maintenant massive de coups de pieds au cul auraient résolu les problèmes.

Pas de doute : au vu de la tournure des choses, il semble évident que tout ceci va très bien se terminer.

Certaines fins ne sont pas heureuses... (Not everything can end well)

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État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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La France et l’Europe contre l’Internet

Par : h16

Youpi, en matière d’internet, les choses bougent ! Youpi, l’Union Européenne s’occupe des internautes ! Double-youpi, l’État français aussi ! Nous sommes franchement gâtés ce mois-ci et vraiment heureux de constater que les libertés offertes par les nouvelles technologies sont minutieusement étouffées pour éviter toute joie trop forte qui augmente, on le sait, risques d’infarctus, AVC et autres embolies.

Pour la France, c’est décidé : le salut de nos artères et le calme de nos tempéraments passeront par la mise en place d’une réglementation (comment ça, une de plus ?) pour éviter l’addiction aux réseaux sociaux.

Oui, je subodore fortement que vous ne le saviez pas, mais si, la dépendance des écrans est à la fois connue, avérée et dangereuse.

Connue, puisqu’on en parle dans les journaux et chacun sait que ces derniers émettent toujours une information scientifique, minutieusement relatée et parfaitement équilibrée.

Avérée puisque des millions, que dis-je, des milliards d’études scientifiques extrêmement bien menées prouvent sans le moindre doute que l’augmentation des écrans dans notre quotidien accroît mécaniquement les addictions et les troubles mentaux. Il n’est qu’à voir le nombre de déséquilibrés qui sévissent actuellement pour comprendre l’ampleur du désastre sociétal.

Quant aux bénéfices possibles de ces écrans qui permettraient de contrebalancer les dangers qu’ils provoquent, oublions-les tant ils sont insignifiants (à tel point qu’on se demande même pourquoi ces écrans, ces réseaux sociaux et ces technologies ont été inventés).

Et devant la trop grande liberté prise par tous, autant que nous sommes, de profiter de ces nouveautés, le gouvernement se devait donc d’agir. Comme Mounir Mahjoubi, dont la rumeur insiste qu’il serait secrétaire d’État au Numérique, n’aurait servi absolument à rien s’il n’avait pas présenté une loi, voilà donc un projet fièrement lancé avec une question, aussi stupide que répétitive chez les hommes d’État : « Quel cadre imposer aux acteurs numériques en vue d’assurer la protection des personnes ? »

Parce qu’il faut un cadre, il faut l’imposer, et parce que la protection des personnes n’appartient qu’à l’État (comme les personnes elles-mêmes du reste — après tout, au-delà de 50% d’imposition, est-on autre chose qu’un esclave ?). Il faut en effet comprendre que les individus, oscillant vaguement entre le statut de contribuable et celui d’usager, ne sont pas beaucoup plus que des larves sans colonne vertébrale, sans volonté et incapables de gérer leurs occupations, auxquels seul l’État permet en leur fournissant un cocon (moyennant finance et serment allégeance indéfectible) de faire chrysalide et de se transformer en beaux papillons citoyens.

Mounir et sa clique vont donc lancer une consultation truc machin, à la suite de quoi une loi sera votée pour réguler bien fort le temps que les larves en question passent à bricoler sur Facebook, Youtube ou Instagram au lieu d’aller regarder la télé et lire les journaux officiels où la bonne parole gouvernementale se répand sans fake news.

Youpi, décidément.

Parallèlement, il eut été dommage de passer sous silence les efforts encore plus majestueux qu’a déployés l’Union Européenne pour transformer l’internet en véritable champ de mine juridique où le petit internaute pourra rapidement se faire éparpiller en charpie au moindre faux-pas.

Avec l’instauration de la RGPD, on avait déjà eu un avant-goût de ce que donne un grand pouvoir dans les mains de parfaits irresponsables : grâce à l’effort conjugué de parlementaires pas du tout à jour techniquement, le vieux Continent, croyant forcer les grandes entreprises de l’internet, majoritairement américaines, à mieux protéger les internautes aura abouti à donner encore plus de levier à ces dernières, seules en mesure de suivre les embarrassantes contraintes techniques que le texte provoque, sans changer d’un cachou la protection des données des internautes.

Se berçant sans doute des mêmes illusions, ces mêmes parlementaires viennent à présent de voter une mise à jour des droits en matières de droit d’auteur et de droits voisins, suivant avec application servile les recommendations consternantes des lobbies les plus enragés des grosses entreprises de gestion de ces droits. Ces dernières ont en effet réussi le tour de force de faire croire aux députés européens que ce faisant, ils allaient aider les petits artistes (ce qui est un bobard de force 9), tout en se tirant une copieuse volée de plomb dans les pieds : tout indique que l’entrée en force des articles 11 et 13 de cette nouvelle directive va donner des leviers supplémentaires aux acteurs majeurs d’internet qui n’en avaient pourtant pas besoin.

En effet, ces articles aboutissent (comme le détaillent de nombreux articles documentés que nos parlementaires n’ont pas lu et n’auraient de toute façon pas compris, n’étant pas équipés pour) essentiellement à la mise en place de filtres massifs sur les plateformes d’hébergement de contenus pour s’assurer qu’aucune publication n’enfreint de droit d’auteurs. Inutile de dire que les petits éditeurs n’auront jamais les moyens de mettre ces techniques en place, et que la moindre poursuite à leur encontre se terminera avec pertes et fracas.

De la même façon, les droits voisins — qui imposeraient par exemple à Google News de rémunérer les éditeurs de presse pour les vues générées — vont se retourner violemment contre ces derniers. Si Google peut fort bien se passer de ces éditeurs (les rentrées publicitaires grâce au moteur de recherche sont amplement suffisantes pour lui), l’inverse n’est en revanche pas vrai du tout. Google aura tout intérêt à moduler l’accessibilité des nouvelles fraîches en fonction des retours que ces éditeurs pourront lui octroyer, sous forme d’encarts publicitaires par exemple. Non seulement, ces éditeurs vont accroître leur dépendance à ces plateformes, mais en plus y ajouteront-ils une connivence aussi servile qu’obligatoire.

Les prochaines années promettent d’être croustillantes et seuls pourront s’en tirer ceux dont le trafic est organique, c’est-à-dire généré par un retour de lecteurs réguliers. Les autres vont encore devoir accélérer la foulée dans la course à la visibilité. Comme, en France notamment, la presse est massivement subventionnée et donc déconnectée d’un vrai lectorat, la qualité du contenu risque de s’en ressentir…

Ce qui, finalement, est une excellente nouvelle !

Mounir et sa brochette de rigolos ministériels n’auront finalement pas beaucoup d’efforts à faire pour détourner les Français de réseaux sociaux dont le contenu va progressivement se vider de toute substance intéressante à mesure que plateformes et éditeurs se sépareront. Au rythme où vont les choses et grâce aux règles idiotes mises en place par une technostructure complètement inapte et totalement vendue aux intérêts des lobbies de la propriété intellectuelle, les applications et autres réseaux sociaux lourdement contingentés n’auront bientôt en Europe plus aucun intérêt pour personne.

Depuis quelques années, on est en droit de se demander si l’intelligentsia européenne ne désire pas fusiller durablement la culture et l’économie européenne. Cependant, était-il vraiment utile de hâter à ce point la déconfiture du vieux continent ?

L’Europe a-t-elle tant besoin de se mettre de nouveaux boulets aux pattes avant d’aller trotter sur le marché mondial où Américains et Asiatiques galopent vivement sans s’embarrasser de ce genre de considérations idiotes ? Est-il réellement utile de se donner de tels handicaps dans la course mondiale dans une démonstration à la fois de vertu ridicule (« sauvons les petits artistes ! ») et à la fois d’une force imaginaire sur le mode « ce ne sont pas les GAFA qui décideront pour nous, non mais ! » alors que tout indique que, précisément, c’est sous leur coupe qu’on vient de se ranger avec cette nouvelle directive ?

En France, est-il à ce point nécessaire de faire intervenir, une fois encore, l’État dans un domaine qu’il ne maîtrise absolument pas et dans lequel il a toujours démontré, sur les cinq dernières décennies, n’être qu’un empoté cataclysmique et coûteux ? Est-il absolument nécessaire de légiférer, réglementer encore un domaine qui a déjà subi un véritable carpet bombing législatif, administré par une brochette de tireurs parkinsoniens au strabisme atavique ?

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