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Sciences des rêves : les troubles du sommeil à l'heure de la lumière bleue

Ce grand reportage a paru dans le magazine National Geographic dans le numéro d'août 2018.

La nuit, nous nous métamorphosons. Notre cerveau change d’activité et de but.

Pendant quelques heures, nous sommes quasi paralysés. Mais, derrière nos paupières closes, nos yeux s’agitent comme s’ils voyaient encore, et les muscles de notre oreille moyenne remuent, comme percevant des sons en dépit du silence. Hommes ou femmes, nous sommes sexuellement stimulés à plusieurs reprises. Il nous arrive de croire que nous volons. Et d’approcher les frontières de la mort. Nous sommes endormis.

Vers 350 av. J.-C., dans son traité Du sommeil et de la veille, Aristote s’interrogeait: que faisons-nous quand nous dormons, et pourquoi ? Il a fallu attendre 2300 ans pour obtenir une réponse correcte. En 1924, le psychiatre allemand Hans Berger a inventé l’électroencéphalogramme, capable d’enregistrer les impulsions électriques du cerveau. Dès lors, la science a pris le relais de la philosophie dans l’étude du sommeil. Mais ce n’est qu’avec les récentes techniques d’imagerie médicale que nous avons pu étudier en profondeur les mécanismes cérébraux en jeu.

Tout ce que nous savons du sommeil prouve qu’il est essentiel à une bonne santé mentale et physique. Le cycle veille-sommeil est un trait central de la biologie humaine –une adaptation à une planète où alternent le jour et la nuit. Le prix Nobel de médecine 2017 a été remis à trois chercheurs qui, dans les années 1980-1990, ont identifié l’horloge moléculaire qui, dans nos cellules, nous règle sur le soleil. Des études récentes ont montré que la perturbation du rythme circadien augmente le risque de diabète, d’accident cardiovasculaire et de démence.

Cependant, le déséquilibre entre nos modes de vie et le cycle solaire prend les proportions d’une épidémie. «C’est à croire que le monde entier teste les conséquences néfastes d’une privation de sommeil », s’étonne Robert Stickgold, directeur du Département du sommeil et de la cognition à la faculté de médecine de Harvard.

Un Français dort en moyenne 7h05 par nuit en semaine et 8h10 le week-end (1h30 de moins qu’il y a cinquante ans). Et c’est encore pire aux États-Unis. En cause: la généralisation de l’éclairage électrique, puis la prolifération des écrans. Nous considérons souvent le sommeil comme un adversaire qui nous empêche de produire ou de nous divertir. « Le sommeil est une absurdité, une mauvaise habitude », affirmait Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique.

Nous parons au plus pressé, luttons contre l’insomnie à coups de somnifères, avalons des litres de café, sans égards pour le voyage complexe que nous sommes programmés à faire tous les soirs. Dans de bonnes conditions, nous effectuons chaque nuit quatre à cinq cycles de sommeil, chacun divisé en plusieurs phases, différentes par leur qualité et leur fonction.

 

PHASES 1 ET 2

Quand nous nous endormons, le cerveau reste actif. Il traite l'information. Quels souvenirs conserver de la journée ? Et que faut-il mettre à la poubelle ?

La première transformation est rapide. Le corps humain n’aime pas stagner entre deux états. Nous éteignons la lumière, nous nous allongeons et fermons les yeux. Si notre rythme circadien est en phase avec le flux de la lumière du jour et de l’obscurité, si notre glande pinéale (à la base du cerveau) sécrète de la mélatonine, signe que la nuit est venue, sans compter d’autres facteurs, alors nos neurones vont prendre le relais.

Nos 86 milliards de neurones sont les cellules qui constituent l’Internet du cerveau. Ils communiquent entre eux par des signaux chimiques ou électriques. À l’état de veille, l’activité neuronale s’apparente à une foule en pleine cohue, à une tempête d’éclairs cellulaires. Mais, quand les neurones agissent en harmonie et en rythme (ce qui, sur un électroencéphalogramme, se traduit par des ondulations nettes), c’est que le cerveau se recentre sur lui-même. En parallèle, nos récepteurs sensoriels se déconnectent et, bientôt, nous dormons.

Cette phase 1, l’endormissement, dure environ cinq minutes. Puis, une série d’ondes électriques d’une demi-seconde, venues des couches profondes du cerveau, atteignent le cortex cérébral (la substance grise plissée qui recouvre la couche externe du cerveau), site du langage et de la conscience. C’est le début de la phase 2.

Le cerveau n’est pas moins actif quand nous dormons, mais il agit différemment. On estime que, dans la phase 2, le cortex est stimulé afin de préserver les informations récentes, et peut-être aussi de les relier au savoir déjà acquis de la mémoire à long terme. Lors d’expériences en laboratoire, les sujets ayant réalisé des exercices mentaux ou physiques auxquels ils n’étaient pas habitués voyaient la fréquence d’ondes cérébrales augmenter pendant la nuit suivante. Il semble que plus celles-ci sont nombreuses, plus les sujets se montrent performants le lendemain. Selon des spécialistes, la force des ces ondes nocturnes pourrait même fournir des indices sur l’intelligence générale d’un individu. Durant le sommeil s’établissent des connexions que l’on n’aurait peut-être jamais consciemment formées –ce dont nous avons tous fait l’expérience.

À l’état de veille, le cerveau excelle à collecter des stimuli externes. Durant le sommeil, il effectue le tri parmi les données recueillies. Ce changement peut se mesurer à l’échelle moléculaire. Quand nous dormons, le cerveau ne se contente pas de classer mécaniquement nos pensées ; il réalise un choix décisif entre ce qu’il garde en mémoire et ce qu’il rejette.

Mais les choix du cerveau ne sont pas forcément judicieux, tant le sommeil renforce la mémoire. Par exemple, explique Gina Poe, chercheuse en neurosciences à l’université de Californie à Los Angeles, des soldats qui reviennent tout juste d’une mission harassante auraient tout intérêt à attendre six à huit heures avant de se coucher, afin de prévenir un état de stress post-traumatique.

Un cycle de sommeil dure 90 min. Lors du premier, la phase 2 peut atteindre 50 min. Pendant un temps, des séries d’ondes peuvent survenir de façon rapprochée, espacées de quelques secondes. Puis, leur fréquence baisse, et notre rythme cardiaque aussi. La température du corps diminue. Toute conscience de l’environnement extérieur s’efface. Nous entamons alors la longue plongée dans les phases 3 et 4 –le sommeil profond.

 

PHASES 3 ET 4

Le sommeil profond est aussi essentiel au cerveau que la nourriture l'est au corps. C'est le moment du ménage physiologique, mais pas encore celui du rêve.

Tout animal, sans exception, connaît au moins une forme primaire de sommeil –dix heures par jour pour le paresseux tridactyle et jusqu’à vingt pour de petites chauves-souris frugivores, mais moins de cinq heures chez la girafe. Le cheval dort une partie de la nuit sur ses pattes, et une partie, allongé. Chez le dauphin, chaque hémisphère du cerveau s’endort à son tour, et il peut ainsi continuer à nager, tandis que la frégate du Pacifique peut dormir en plein vol.

Le sommeil (en tant que comportement caractérisé par une diminution des réflexes et une mobilité réduite dont on peut s’extraire rapidement, à la différence du coma ou de l’hibernation) existe même chez des créatures sans cerveau. La méduse dort, ralentissant fortement ses mouvements de propulsion; des organismes unicellulaires, comme le plancton et la levure, montrent des cycles d’activité et de repos parfaitement différenciés. Cela signifie que le sommeil est ancien, et que sa fonction originelle et universelle ne consiste pas à organiser notre mémoire ou à favoriser les fonctions cognitives. 

Il s’agit d’abord de préserver la vie elle-même. Nulle créature, peu importe sa taille, ne peut vivre vingt-quatre heures d’affilée sans faire une pause. « Vivre éveillé est exigeant, souligne Thomas Scammell, professeur de neurologie à Harvard. Vous êtes en concurrence pour la survie avec tous les autres organismes vivants. Résultat, vous avez besoin d’une période de repos pour aider vos cellules à récupérer. »

Chez les êtres humains, cette période correspond surtout au sommeil profond, lors des phases 3 et 4. Celles-ci se distinguent par la proportion de puissantes vagues d’ondes delta dans l’activité du cerveau – jusqu’à être présentes plus de la moitié du temps en phase 4. C’est lors du sommeil profond que nos cellules produisent le plus d’hormones de croissance, nécessaires à l’entretien des os et des muscles.

Le sommeil joue aussi un rôle crucial dans la santé du système immunitaire, le maintien de la température corporelle et la pression sanguine. Un manque de sommeil nuit à la régulation de l’humeur et à la capacité à guérir des blessures. Chez certains animaux, observe Steven Lockley, du Brigham and Women’s Hospital de Boston, la privation de sommeil entraîne la mort plus vite que la privation de nourriture.

Il semble aussi qu’un bon sommeil réduise les risques de démence. Une étude sur des souris menée par Maiken Nedergaard, de l’université de Rochester (New York), suggère que, à l’état de veille, les neurones restent étroitement regroupés. Mais, durant le sommeil, le volume de certaines cellules du cerveau diminue de 60 %. Ce qui accroît l’espace entre les neurones. Et ces espaces servent de décharge pour les déchets métaboliques des cellules –notamment pour la bêta-amyloïde, qui interrompt les connexions entre les neurones et est mise en cause dans la maladie d’Alzheimer. Or, pour balayer les bêta-amyloïdes, le liquide rachidien ne peut agir que lors du sommeil profond, dans les circuits alors élargis du cerveau.

Durant ces processus de nettoyage et de réparation, nos muscles sont totalement détendus. L’activité mentale est à son minimum. On rêve rarement. Parfois, on ne ressent pas la douleur.

« Il s’agit là d’un niveau de désactivation du cerveau plutôt intense, dit Michael Perlis, directeur du programme de médecine comportementale du sommeil à l’université de Pennsylvanie. La phase 4 n’est guère éloignée d’un état comateux ou de mort cérébrale. Si elle permet de récupérer et de se régénérer, il ne faudrait pas en abuser. »

Nous ne pouvons pas demeurer en phase 4 plus d’une demi-heure avant que le cerveau ne s’en extraie (chez les somnambules, ce renversement peut s’accompagner d’un raidissement du corps). Souvent, nous retraversons alors prestement les phases 3, 2 et 1, puis nous réveillons. Même les personnes qui ne soufrent pas de troubles du sommeil se réveillent plusieurs fois par nuit, bien que la plupart n’en aient pas conscience. Il suffit de quelques secondes pour se rendormir. Mais alors, plutôt que de réitérer les différentes phases, le cerveau se réinitialise pour aborder un épisode totalement différent –une plongée dans le monde du bizarre.

Seulement voilà, le manque de sommeil est fréquent. Un Français sur trois estime qu’il dort mal. Aux États-Unis, plus de 80 millions de personnes souffrent d’un déficit de sommeil chronique. La fatigue y est à l’origine de plus de 1 million d’accidents de la route par an. Elle engendre aussi des erreurs médicales.

Même des réajustements mineurs peuvent être un souci. Le lundi qui suit le passage à l’heure d’hiver ou d’été, le nombre d’infarctus augmente de 24 % aux États-Unis par rapport à un lundi ordinaire, et les accidents de la route font un bond. Au cours de sa vie, environ un Américain sur trois souffrira d’au moins un trouble du sommeil diagnosticable – insomnie chronique, apnée du sommeil, syndrome des jambes sans repos, voire des maux bien plus rares et étranges.

Le syndrome de la tête qui explose se caractérise par la perception de sons violents, qui semblent résonner dans votre cerveau alors que vous essayez de dormir. Selon une étude menée à Harvard, la paralysie du sommeil (l’incapacité à bouger quelques minutes après s’être réveillé d’un rêve) est à l’origine de bon nombre d’histoires d’enlèvements par des extraterrestres. Les épisodes de narcolepsie (soudaine et irrépressible envie de dormir) sont souvent l’effet de très fortes émotions positives –apprécier une blague, être chatouillé, goûter un mets délicieux. Le syndrome de Kleine-Levin est un cas d’hypersomnie: à des périodes parfois espacées de plusieurs années, des personnes dorment pendant une semaine ou deux sans interruption. Elles retrouvent le cycle normal veille-sommeil sans que l’on ne remarque aucun effet secondaire.

Le trouble du sommeil le plus répandu est –de loin– l’insomnie. Elle affecte 15 à 20 % des Français, de façon sévère pour la moitié d’entre eux. En général, les insomniaques mettent plus de temps à s’endormir, demeurent éveillés pendant de longues périodes au milieu de la nuit –ou les deux à la fois.

Si le sommeil est un phénomène commun à toutes les espèces, pourquoi sommes-nous si nombreux à mal dormir ? Est-ce la faute de l’évolution ? de la vie moderne ? ou d’un déséquilibre qui s’est instauré entre l’une et l’autre ?

L’évolution nous a dotés d’un sommeil dont la durée peut varier et qui peut s’interrompre en fonction des nécessités. Le cerveau possède un système de contournement, opérationnel à chaque phase du sommeil, qui peut nous réveiller quand il perçoit un danger (le cri d’un enfant, le bruit des pas d’un prédateur qui approche). Hélas, dans le monde actuel, ce très ancien système d’alarme est sans cesse déclenché par des situations qui ne constituent en rien un danger immédiat (anxiété à la veille d’un examen, soucis financiers, alarme de voiture au bas de chez nous). Avant la révolution industrielle, qui nous a offert le réveille-matin et l’emploi du temps fixe, nous contrecarrions simplement les effets de l’insomnie en continuant à dormir.

Cette époque est révolue. Et, si vous comptez parmi ces personnes fières de leur capacité à s’endormir à volonté rapidement et à peu près n’importe où, ne vous réjouissez pas trop : c’est le signe caractéristique – surtout si vous avez moins de 40 ans– que vous manquez terriblement de sommeil.

Siège de la décision et de la résolution des problèmes, le cortex préfrontal est le premier à flancher dans le cerveau en cas de déficit de sommeil. Les personnes qui ne dorment pas assez se montrent plus irritables, d’humeur lunatique, et ont un comportement irrationnel.«Dans une certaine mesure, chaque fonction cognitive semble être affectée par le manque de sommeil », souligne Chiara Cirelli, neuroscientifique à l’Institut du sommeil et de la veille du Wisconsin. Lors des interrogatoires policiers, on sait que les suspects empêchés de dormir sont prêts à avouer n’importe quoi en échange de quelques moments de repos.

Quiconque dort souvent moins de six heures par nuit augmente fortement le risque d’être victime de dépression, de psychose ou d’infarctus. Il existe aussi un lien direct entre le manque de sommeil et l’obésité : l’estomac et d’autres organes produisent alors un excès de ghréline, l’hormone qui fait naître la sensation de faim. Les siestes ne résolvent rien, pas plus que les produits pharmaceutiques. «Le sommeil n’est pas monolithique», décrit Jefrey Ellenbogen, spécialiste du sommeil à l’université Johns Hopkins. Il y dirige le Sound Sleep Project (« projet pour un sommeil sain »), qui conseille des entreprises sur la façon d’améliorer les performances de leurs employés grâce à un sommeil plus réparateur.

« Ce n’est pas un marathon, c’est plutôt un décathlon. C’est un millier de choses différentes, précise Ellenbogen. Il est tentant de vouloir tripatouiller le sommeil avec des médicaments ou des appareils, mais nous n’en comprenons pas encore assez bien les mécanismes pour prendre le risque d’en manipuler artificiellement les phases. »

Jefrey Ellenbogen et d’autres experts s’opposent à la tentation d’emprunter des raccourcis, et notamment à l’idée que nous pourrions vivre quasiment sans dormir. Une fameuse idée, certes ! Nous débarrasser des phases censément superflues du sommeil reviendrait à prolonger notre existence de plusieurs décennies. Dans les années 1930-1940, lorsque la science du sommeil était encore balbutiante, des chercheurs estimaient que la seconde moitié de la nuit était une zone de calme plat; certains avançaient même qu’elle était carrément inutile.

On le sait aujourd’hui : c’est tout le contraire. Ce moment de la nuit est propice à un sommeil totalement différent, mais tout aussi essentiel – en réalité, une autre forme de conscience.

 

LE RÊVE

Lors du sommeil paradoxal, nous rêvons, volons, tombons - même si nous ne nous en souvenons pas. Nous régulons notre humeur et consolidons notre mémoire.

C’est en 1953 que le sommeil paradoxal, ou sommeil à mouvements oculaires rapides (MOR), a été découvert par Eugene Aserinsky et Nathaniel Kleitman. Auparavant, ce stade était souvent perçu comme une variante peu significative de la phase 1. Rien de singulier n’apparaissait sur les premiers électroencéphalogrammes. Puis, on s’est rendu compte d’une caractéristique de cette phase : l’œil est très actif. Et, simultanément, les organes sexuels connaissent un afflux de sang. On a alors compris qu’à peu près tous les rêves les plus frappants se déroulent à ce stade. Un séisme dans l’étude du sommeil.

D’une façon générale, un bon sommeil débute par une spirale qui nous conduit à la phase 4, un réveil momentané, puis une période de cinq à vingt minutes de sommeil paradoxal. À chaque nouveau cycle, la durée du sommeil paradoxal double, ou peu s’en faut. Le sommeil paradoxal occupe donc environ un cinquième de la durée totale du sommeil chez les adultes. Les chercheurs avancent que chaque séquence de sommeil, paradoxal ou non, permet d’optimiser notre récupération mentale et physique, d’une façon ou d’une autre. Au niveau cellulaire, pendant une phase de sommeil paradoxal, la synthèse des protéines connaît un pic d’activité, ce qui assure le bon fonctionnement de notre organisme. Il serait aussi essentiel pour réguler nos humeurs et renforcer notre mémoire.

Hallucinations et délires caractérisent la psychose. Donc, lors du sommeil paradoxal, nous devenons littéralement fous. Le rêve est bien un état psychotique, selon des scientifiques, car nous sommes persuadés de voir ce qui n’est pas là, et acceptons que gens, temps et espace se métamorphosent sans crier gare.

De nos jours, nombre de spécialistes du sommeil ne s’intéressent pas aux images et aux événements propres aux rêves. Ils estiment que l’activité onirique est la conséquence d’une lutte chaotique au sein des neurones –une lutte vide de sens, malgré sa résonance émotionnelle. Ce que d’autres chercheurs contestent. «Le contenu des rêves, affirme Robert Stickgold, de l’université Harvard, fait partie d’un mécanisme évolué, qui aide à examiner la signification plus vaste des souvenirs nouveaux, et la façon dont ils pourraient nous être utiles dans l’avenir. »

Tout le monde rêve. Y compris ceux qui n’en gardent aucune image. L’oubli des rêves est même une caractéristique des dormeurs exempts de troubles du sommeil. Lorsque nous rêvons, l’action se déroule dans les profondeurs du cerveau. L’électroencéphalogramme ne peut pas l’enregistrer correctement.

Des rêves surviennent également en dehors du sommeil paradoxal, surtout lors de la phase 2 –mais on les considère plutôt comme de simples préludes. Notre folie nocturne n’exprime tout son potentiel que dans le sommeil paradoxal. On dit souvent, à tort, que les rêves sont de simples flashes. En réalité, ils occupent presque toute la phase du sommeil paradoxal (environ deux heures par nuit, en général). 

Cette durée a tendance à décroître avec l’âge. Les nourrissons dorment jusqu’à dix-sept heures par jour, dont la moitié dans un état de sommeil actif proche du sommeil paradoxal. Et, lors de la grossesse, à partir de la vingt-sixième semaine, il semble que le fœtus connaisse un état très similaire à celui du sommeil paradoxal pendant un mois de façon continue. Une hypothèse est que ce stade corresponde pour le cerveau à une sorte de test de son logiciel avant mise en ligne.

Lors du sommeil paradoxal, le processus de thermorégulation du corps est inactif. Notre température interne est au plus bas. Par rapport à d’autres phases du sommeil, le rythme cardiaque s’accélère. La respiration est irrégulière. Nos muscles, à quelques exceptions près (yeux, oreilles, cœur, diaphragme), sont immobiles. Hélas, cela n’empêche pas les ronflements. Ceux-ci surviennent lorsqu’un flux d’air mal contrôlé fait vibrer les tissus relâchés de la gorge ou du nez. Le phénomène est fréquent lors des phases 3 et 4. Mais, en sommeil paradoxal, que nous ronflions ou non, nous sommes incapables de la moindre réaction physique. Nos mâchoires sont relâchées, et nous ne pouvons même pas réguler notre pression sanguine. Pourtant, notre cerveau parvient à nous convaincre que nous sommes en train de voler au-dessus des nuages ou de combattre des dragons.

Pourquoi croyons-nous à l’invraisemblable lors du sommeil paradoxal? Parce que ce ne sont plus les centres des fonctions logiques et de contrôle des impulsions qui régissent le cerveau. La production de la sérotonine et de la norépinéphrine cesse. Or ces deux neurotransmetteurs sont essentiels, permettant aux cellules du cerveau de communiquer. Sans eux, notre capacité à apprendre et à nous souvenir est très affaiblie. Bref, nous sommes dans un état de conscience chimiquement modifié. Toutefois, à l’inverse de la phase 4, notre cerveau est tout à fait actif et consomme autant d’énergie qu’à l’état de veille.

Le sommeil paradoxal est contrôlé par le système limbique. Dans cette région profonde du cerveau se manifestent certains de nos instincts les plus sauvages et les plus bas. Freud a vu juste: les rêves font appel à nos émotions primitives. Le système limbique est le foyer de nos pulsions sexuelles, de la peur, de l’agressivité. Mais il nous donne aussi accès à des sentiments d’allégresse, de joie et d’amour. Nous avons parfois l’impression de vivre plus de cauchemars que de rêves plaisants, mais c’est sans doute faux. Simplement, les rêves effrayants ont plus de chances de déclencher notre système de contournement, ce qui nous réveille.

Dans le tronc cérébral, une petite protubérance annulaire, le pont, est suralimentée lors du sommeil paradoxal. Le pont envoie des impulsions électriques, souvent dirigées vers la partie du cerveau qui contrôle les muscles des yeux et des oreilles. En général, nos paupières restent closes. Mais nos globes oculaires roulent d’un côté à l’autre, sans doute en réponse à l’intensité d’un rêve. Nos oreilles internes sont aussi actives. Voilà pour les parties du cerveau qui provoquent le mouvement. Cela explique la fréquente sensation de voler ou de tomber dans les rêves. Nous rêvons également en couleur –sauf les aveugles de naissance, chez qui les rêves ne sus - citent pas d’images, mais demeurent intenses sur le plan émotionnel.

Un homme a une érection à chaque fois qu’il rêve –même si le contenu du rêve n’est pas de nature sexuelle. Chez les femmes, les vaisseaux sanguins du vagin sont très dilatés. Et, peu importe l’absurdité du rêve, nous sommes presque toujours persuadés d’être éveillés. Par bonheur, nous sommes paralysés quand nous rêvons. Le cerveau tente de déclencher des mouvements. Mais un système du tronc cérébral condamne la porte du moteur neuronal.

En cas de parasomnie, un trouble du sommeil affectant le système nerveux, la porte ne se ferme pas bien. Le dormeur traduit ce qu’il vit en rêve de façon spectaculaire. Il a les yeux fermés et dort profondément, mais peut boxer ou donner des coups de pied –et, parfois, se blesser ou blesser celui ou celle qui partage son lit.

En général, la fin de la phase de sommeil paradoxal, comme celle de la phase 4, se signale par un bref réveil. Faute de réveille-matin, notre nuit s’achève souvent avec notre dernier rêve.

La durée du sommeil est un facteur essentiel pour déterminer le bon moment de se réveiller. Toutefois, la lumière du jour déclenche aussitôt des alertes. Quand elle franchit nos paupières et atteint notre rétine, elle envoie un signal au noyau suprachiasmatique, une région profonde du cerveau. Pour beaucoup d’entre nous, c’est le moment où nos derniers rêves s’effilochent. Nous ouvrons les yeux et revenons à la réalité.

Est-ce bien sûr ? Car le plus remarquable, dans le sommeil paradoxal, est peut-être ceci : il nous prouve que le cerveau est capable de fonctionner indépendamment de toute stimulation sensorielle. Tel un artiste bien installé dans son atelier secret, notre esprit semble effectuer ses propres expériences, sans aucune inhibition.

Lorsque nous sommes éveillés, le cerveau est absorbé par les tâches routinières –contrôler nos mouvements, conduire, faire des courses, écrire, parler. Gagner sa vie. Éduquer les enfants. Mais, quand nous dormons, dès l’amorce de notre première phase de sommeil paradoxal, l’instrument le plus complexe et le plus pointu que nous connaissions, se sent libre d’agir à sa guise.

Alors, le cerveau s’active tout seul. Il rêve. On pourrait dire qu’il s’accorde des récréations. Selon des théoriciens du sommeil, c’est dans la phase paradoxale que nous nous montrons les plus intelligents, perspicaces, créatifs –et libres. C’est alors que nous vivons pour de bon.« Peut-être ne sommes-nous jamais aussi humains que dans le sommeil paradoxal, allègue Michael Perlis, à la fois par ce qu’il fait pour le cerveau et pour le corps, et aussi pour les authentiques expériences qu’il nous procure. » 

Dès lors, un doute surgit : ne nous tromperions-nous pas de question depuis Aristote ? Au lieu de nous demander pourquoi nous dormons, ne devrions-nous pas nous demander pourquoi nous nous donnons tant de mal pour demeurer éveillés? Et la réponse pourrait être : nous devons assurer les fondements de la vie –nous nourrir, nous reproduire, nous défendre– afin que notre corps soit fin prêt à dormir.

Michael Finkel est journaliste et auteur. Il a notamment écrit Le Dernier Ermite, publié en France en 2017. Le photographe suédois Magnus Wennman a conçu un livre et une exposition itinérante sur les enfants réfugiés : Where the Children Sleep.

Quand le bleu voit rouge

On sait enfin d’où vient le bleu des fromages bleus… et comment les faire changer de couleur !

La meilleure façon de marcher

« On marche sur la tête ! » ont crié en chœur opposants et partisans des normes environnementales lors de la crise agricole. Comment retrouver le bon sens ?

The Out-of-Touch Adults’ Guide to Kid Culture: 'The Tortured Poets Department'

Taylor Swift released a new album this week. While the singer is 34 years old—practically middle-aged—her music speaks to young people directly, and they are speaking back. Less mainstream young people are becoming huge fans of a Chinese industrial chemical company. Read on, and I'll explain why.

The internet reacts to Taylor Swift’s The Tortured Poets Department

The Tortured Poets Department released this week, and people have opinions. Swift’s 11th studio album offers 31 new songs to listen to, analyze, and love or hate. Critics are nearly unanimous in their praise, but are they being cowed into it? Paste magazine gave Tay-Tay’s latest a bad review, but didn’t include a byline on its post “due to how, in 2019 when Paste reviewed Lover, the writer was sent threats of violence from readers who disagreed with the work.”

Fans seem to like the new album too, but some of Swift's lyrics are churning up mild controversy. First there’s this line from "I Hate It Here”: "My friends used to play a game where/ We would pick a decade/ We wished we could live in instead of this/I’d say the 1830s but without all the racists.” This has led some to speculate that Swift is secretly racist, a running theme among dorks on the far right. Truth: taken in context, the line is not objectionable.

Then there’s, “You wouldn’t last an hour in the asylum where they raised me” from “Who's Afraid Of Little Old Me.” Some have pointed out that Swift’s father was a bank president and she was raised in an upper middle class household, like that's a huge "gotcha." But it's art; come on. Some critics have an issue with this line from “So High School” too: “You know how to ball, I know Aristotle/Brand new, full throttle/Touch me while your bros play Grand Theft Auto,” pointing out that Swift is 34 years old and isn't that ridiculous. But it’s a song about high school. (Now that I have defended Taylor Swift, I intend to use her fans as a personal army because they owe me.)

Why is TikTok obsessed with “food grade glycine?”

Donghua Junlong TikTok screenshot
Credit: Donghua Junlong - TikTok

This is one of those jokes that is dismantled by an explanation, so before I ruin it, I'll wait while you check out Chinese manufacturing company Donghua Junlong's TikTok. The chemical company set up the account recently to post genial videos about the many uses of glycine, an amino acid. Something about them appealed to TikTok’s ironic crowd, and videos like “Stronger piglets start with a high quality Iron Glycine supplement!” And “Food-Grade Glycine: Indispensable in Everyday Life” went mildly viral, with Donghua Junlong stans posting hundreds of hilarious comments about their admiration for the company and the food grade glycine it produces. (See how my explanation makes the joke less funny?) Fans started posting fan videos. This guy visited the factory. Here’s an interesting response from a Chinese woman about the grassroots cultural exchange.

The company eventually noticed the attention and posted a video just for the fans the other day. They seem happy but confused about all the attention, which probably means the trend is over, as future Donghua Junlong videos will be produced with this new audience in mind, and will likely lose their outsider appeal.

Watcher Entertainment is the latest exodus of an old-guard YouTuber

This week popular YouTubers Steven Lim, Ryan Bergara, and Shane Madej, the founders of Watcher Entertainment, announced the channel was leaving YouTube for the greener pastures of a subscription-based platform. The news was met with a chorus of dismay from fans, prompting the company to announce that it wasn’t leaving YouTube after all, but would instead post videos on YouTube a month after it posted on its subscription site. 

Watcher helped develop and the popularize the professionally produced style that defines YouTube in 2024 through its popular series like “Ghost Files” and “Puppet History." Its half departure is only the latest exodus of an “old guard” content creator. Once ubiquitous, multimillion subscriber stars like Pewdiepie, Tom Scott, MeatCanyon, MatPat, Seth Everman and others have recently left YouTube. The reasons vary, but the most common theme of the “I’m outie” videos I’ve watched is simple: “I’m tired.” Creating, maintaining, and marketing a popular video channel has always been a 24-hours-a-day job, but the market is more competitive than it was a decade ago, and that means more work for less money. Pair that with the fact that with YouTube’s ability to arbitrarily demonetize videos and/or change its recommendation algorithm whenever it wants, and “YouTube influencer” becomes an unstable, stressful job, the kind that makes you burn out if you're past your 20s.

The rise of AI parody music

I’d like to say AI-produced art is terrible and irredeemable, but a couple of YouTube channels have me begrudgingly admitting that artificial intelligence can make funny parody music—maybe. Obscurest Vinyl uses AI to create filthy songs in old-school musical genres. “I Glued My Balls to my Butthole Again” and “This Baptism Fucking Blows" are crude, but they're hilarious. There I Ruined It takes a different tact and uses artificial intelligence to "ruin the music you love" by approximate what it would sound like if Elvis Presley covered “I Like Big Butts, The Beach Boys sang “99 Problems,” or NWA played Octoberfest. I don't like that this music is funny, but I can't deny it made me laugh (or at least snort). On the other hand, attempts to dig deeper into the genre reveal that imitators' AI covers are nearly universally bad, so AI doesn't give us a "be funny" button; humor still depends on the person who creates the joke not the AI that helps tell it. But if I were Weird Al Yankovich, I’d be worried. 

Viral Video of the Week: Deadpool & Wolverine trailer

Things don’t really “break the internet” like they used to, but if they did, the trailer for Deadpool & Wolverine would have this place in shambles. In only its first day online, this Marvel universe team-up racked up over 21 million views on YouTube. The movie seems like it will be a superhero Odd Couple story with grim Wolverine providing a straight man foil to Deadpool’s wiseassery. The advanced interest in Deadpool & Wolverine, and the similar response to the teaser for DC’s Joker: Folie à Deux released a few weeks ago suggest that the superhero genre might not be as dead as some have suggested. Instead, audiences seem tired of the “traditional” superheroes stories like Aquaman and the Lost Kingdom and The Marvels but remain interested in popular characters presented in new ways. Whether either of these movies will live up to the pre-release hype can’t be determined. Hitting the artistic/commercial bullseye when placing a comic book hero in an unfamiliar context seems way harder than cranking out another formulaic flick, but even if they don't work, at least the resulting movies will be interesting failures.

La fonte des glaces perturbe la mesure du temps

En modifiant la répartition des masses à la surface du globe, la fonte des glaces liée au réchauffement climatique influe sur la vitesse de rotation de la Terre, un élément clé dans le système international de mesure du temps.

On en sait plus sur ce qui a provoqué le déluge à Dubaï

Les quantités ahurissantes d'eau qui ont noyé les rues de Dubaï ont bien évidemment suscité des interrogations quant à leur origine. Les deux hypothèses qui ont le plus été citées sont, une aggravation des pluies liée au réchauffement climatique, et celle d'une expérience de géingénierie qui...

La jeunesse à tout prix ? Les pistes fascinantes de la science

Dans la Silicon Valley, les recherches sur le vieillissement inspirent des projets tous plus fous les uns que les autres, et des milliards de dollars sont investis chaque année pour s’affranchir de nos limites biologiques. Et ce par tous les moyens possibles : cryogénisation, transfusion de sang...

Il crée une moto à roues omnidirectionnelles pour rouler dans tous les sens !

Voici le Screw Bike, une sorte de moto électrique capable de rouler en crabe, d’avancer, de reculer et de tourner sur elle-même. Une drôle d’invention qui repose sur une technologie ancienne.

Cette musique envoûtante retranscrit trente ans de changements climatiques

Avez-vous déjà pleuré en écoutant un morceau de musique particulièrement touchant ? Si oui, vous n’êtes pas seul. Grâce à ses mélodies, ses rythmes et ses nuances, la musique a la capacité exceptionnelle d’émouvoir, de détendre, mais aussi d’encourager à l’action, un pouvoir qu’un scientifique japonais tente aujourd’hui d’exploiter dans le but d’inciter à la lutte contre le changement climatique.

Son projet prend la forme d’un quatuor à cordes intitulé No. 1, Polar Energy Budget. À l’aide d’un processus connu sous le nom de sonification, le géoscientifique et musicien Hirota Nagai a transformé des données satellitaires recueillies dans l’Arctique et l’Antarctique en un morceau de six minutes destiné non pas à faire comprendre, mais à faire ressentir les effets de l’activité humaine sur notre planète et sa biodiversité.

« Je cherche à transmettre non seulement les questions environnementales, mais aussi les systèmes complexes qui composent la Terre et les 4,5 milliards d’années d’histoire qui ont mené à leur création », explique Nagai, qui est chercheur en géo-environnement à l’Université Rissho. Alors que la sensibilisation à la protection de l’environnement est de plus en plus urgente, le scientifique espère « attirer l’attention sur la complexité et le magnifique équilibre des mécanismes de la Terre ».

Le projet de recherche qui a abouti à cette composition a été publié ce 18 avril dans la revue iScience.

 

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN MUSIQUE

Les mélodies qui composent le quatuor, conçu pour deux violons, un alto et un violoncelle, correspondent aux données recueillies entre 1982 et 2022 dans quatre lieux situés dans des zones polaires : un site d’observation sur la calotte glaciaire du Groenland, une installation de communication par satellite dans l’archipel du Svalbard et deux stations de recherche en Antarctique. Grâce à un programme informatique de sonification, le scientifique et compositeur a traduit les données relatives au rayonnement solaire, au rayonnement infrarouge de l’atmosphère, à la température de surface, à l’épaisseur des nuages et aux précipitations en différentes tonalités musicales afin de représenter les nombreuses transformations survenues au fil des années.

La composition est basée sur le concept de l’équilibre énergétique polaire, explique Nagai. Les régions polaires étant très sensibles aux effets du changement climatique, elles peuvent révéler les effets profonds de ce dernier, mais aussi de l’énergie solaire, sur l’ensemble de la planète.

« Nous portons généralement notre attention sur le réchauffement climatique. Pourtant, derrière celui-ci se cachent des mécanismes complexes d’échange d’énergie », affirme Nagai. « Lorsque cet équilibre se retrouve perturbé par l’augmentation des gaz à effet de serre, tout commence à dysfonctionner. »

Le morceau de six minutes a été interprété en direct pour la toute première fois en mars 2023 à l’Université Waseda de Tokyo. Une représentation filmée du quatuor japonais PRT Quartet a également été diffusée sur YouTube.

 

MOINS INTELLECTUALISER POUR MIEUX RESSENTIR

Ce n’est pas la première fois que la sonification des données ou, en d’autres termes, la conversion d’informations en sons, est utilisée dans le cadre scientifique. La NASA y a par exemple eu recours pour sonifier des éléments astronomiques, tels que des galaxies et des nébuleuses.

« On dit que la musique est un langage universel. Je pense qu’elle peut toucher un grand nombre de personnes d’une manière dont les outils utilisés habituellement par les climatologues sont le plus souvent incapables », affirme le climatologue Scott St. George. Avec le compositeur Daniel Crawford et une équipe de l’Université du Minnesota, St. George est à l’origine de deux des toutes premières compositions populaires basées sur des données climatiques, intitulées Song of Our Warming Planet et Planetary Bands, Warming Worlds.

« Nous avons essayé de sensibiliser au changement climatique en recourant à des méthodes traditionnelles et, bien que celles-ci fonctionnent dans une certaine mesure, leur efficacité ne s’est pas montrée à la hauteur de l’urgence », admet St. George.

« Bien souvent, nous réfléchissons au changement climatique. Nous en entendons parler. En transformant les données climatiques en sons ou en musique, nous pouvons désormais le ressentir. Ce type de projet est efficace grâce aux réactions viscérales qu’il provoque. »

Dans ce nouveau morceau, Nagai élargit le rôle et l’importance de l’interprétation artistique. Son processus de travail, qu’il qualifie de « musification », consiste à utiliser des stratégies classiques de composition, telles que la variation des nuances, l’allongement des tons, l’accentuation des lignes mélodiques et le développement des rythmes pour faire monter la tension et libérer les émotions de ses auditeurs.

« En réalité, l’atmosphère de la mélodie peut être grandement manipulée pour correspondre aux paramètres définis par le compositeur, sans pour autant altérer les données d’origine. »

Nagai espère que son travail inspirera d’autres personnes à convertir des données climatiques en œuvres artistiques.

« En proposant et en appliquant concrètement une méthode de création musicale basée sur des données, j’espère sensibiliser le public au potentiel inexploité des données fournies par les sciences de la Terre, qui constituent une source d’inspiration inépuisable pour les artistes », confie-t-il. « Je pense qu’il est essentiel de commencer à permettre aux non-scientifiques de manipuler librement les données des sciences de la Terre pour la conception de tout nouveaux types de projets. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

Stonehenge : un événement astronomique rare pourrait élucider une énigme !

Le mystérieux Stonehenge a été construit en suivant la trajectoire de notre Soleil. Mais les archéoastronomes pensent que le site cache un lien étroit avec notre Lune, également. Et dans les mois qui viennent, ils vont avoir une occasion unique de mettre leurs théories à l’épreuve grâce à un...

Pourquoi se parle-t-on à soi-même ?

En écrivant ces lignes, je me suis surprise à discuter… avec moi-même. Entre deux frappes sur mon clavier, je me suis rendu compte que j’étais en train d’avoir une conversation avec moi-même à propos d’une rencontre faite la nuit précédente. Pourquoi ai-je soudainement interrompu mon travail pour discuter intérieurement d’une chose visiblement sans importance ?

Si je posais cette question à des experts du « monologue intérieur », ou de ce qu’on appelle plus communément « le fait de se parler à soi-même », ils pourraient me dire qu’il ne s’agissait pas pour moi d’une façon de me dérober à la tâche, mais que j’étais (ce qui est bien plus intrigant) peut-être en train de faire l’expérience d’une rencontre étroite avec le vrai « moi » par le biais d’un dialogue interne profondément personnel.

Russell Hurlburt, psychologue à l’université du Nevada, à Las Vegas, dirait que les mots que j’ai employés lors de mon monologue pourraient avoir été un « parfait exemple d’expérience intérieure » qui m’aurait amenée, sur le moment, dans les « coulisses de [ma] propre conscience ». Je préparais le terrain pour une découverte de soi, comme si je passais un entretien professionnel.

« Les gens sont très intéressants, et je pense que les gens se trouvent eux-mêmes très intéressants », explique Hurlburt, qui se décrit comme un « chercheur d’expériences intérieures ».

« À quoi penses-tu ? » est probablement la question la plus intéressante au monde, selon lui.

Pour les comportementalistes, les conversations intérieures peuvent révéler des émotions refoulées, bonnes ou négatives, suscitées par un appel téléphonique ou déclenchées par un événement ou une rencontre. Prenons comme exemple l’auto-accusation : « Oh, j’ai eu l’air si stupide ! » Ou encore l’affirmation de soi : « Je me sens toujours valorisé lorsqu’elle et moi travaillons ensemble. »

Il n'y a rien d'étonnant à ce que le monologue intérieur soit un sujet de conversation sur les médias sociaux, où les gens se questionnent sur leur identité et demandent aux autres utilisateurs de ces plateformes si tout le monde possède un monologue intérieur.

Nous avons interrogé des experts sur ce curieux phénomène naturel et sur les raisons pour lesquelles vous pouviez ou non avoir ce genre de conversation intime. Bien que nos experts ne soient pas d’accord sur le caractère universel du monologue intérieur, ils sont unanimes sur le fait qu’il s’agisse d’un outil précieux pour la découverte de soi.

 

QUELLES SONT LES PERSONNES LES PLUS SUSCEPTIBLES DE SE PARLER À ELLES-MÊMES ?

Se parler à soi-même n’a rien de nouveau. Hamlet le fait sept fois, sous forme de soliloques, dans la célèbre pièce qui porte son nom, écrite il y a quatre siècles. Le fait de répondre à sa petite voix intérieure peut prêter à rire, pourtant être surpris à le faire à voix haute est socialement condamnable.

Ce n’est que dans les années 1970 que les psychologues ont commencé à considérer le monologue intérieur comme un réel domaine d’étude, en s’inspirant des travaux du psychiatre Aaron Beck, le père de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Des décennies plus tard, en 2009, le psychologue Thomas Brinthaupt a publié l’un des rares outils analytiques utilisés aujourd’hui pour mesurer le monologue intérieur chez ses patients. Baptisé Self-Talk Scale (STS), soit littéralement « échelle de dialogue intérieur », ce questionnaire en 22 points vise à identifier la fréquence du monologue intérieur et à refléter quatre catégories de bavardage mental : l’évaluation sociale, l’autocritique, l’auto-renforcement et l’autogestion.

La STS a été utilisée par des « dizaines de milliers » de personnes dans le cadre d’études menées dans le monde entier, explique Brinthaupt, qui se définit aujourd’hui comme un « psychologue de la personnalité » à la Middle Tennessee State University et qui travaille avec des chercheurs en TCC pour trouver la signification profonde de la santé mentale d’une personne selon sa voix intérieure. Son questionnaire permet d’obtenir des données et d’asseoir la crédibilité de la recherche sur un sujet aussi éphémère que la pensée.

(À lire : Neuf façons simples d’améliorer votre santé mentale)

De manière générale, il a constaté que les enfants se parlaient à eux-mêmes dans le cadre de leur processus d’apprentissage. Parmi les enfants les plus susceptibles de se parler à eux-mêmes, il cite les enfants introvertis, ceux qui n’ont pas de frères et sœurs (qui continuent à discuter avec eux-mêmes à l’âge adulte), et les enfants qui ont des amis « invisibles ».

En ce qui concerne les adultes, il explique que les personnes qui se retrouvent soudainement seules ou qui souffrent de la solitude sont plus susceptibles de se parler à elles-mêmes. Par ailleurs, même si cela n’a pas encore été étudié, Brinthaupt pense que les gens ont commencé à se parler davantage et plus souvent à haute voix lors des confinements mis en place pendant la pandémie de COVID-19.

En outre, les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se parlent à elles-mêmes d’une manière qui reflète leur maladie : encore et encore, et à maintes reprises. Par ailleurs, les sourds et les malentendants qui utilisent la langue des signes se serviraient de leurs mains pour se parler à eux-mêmes, explique Brinthaupt.

Autrement, des personnes ayant souffert d’une lésion cérébrale ou d’un accident vasculaire cérébral et qui rencontrent des difficultés à s’exprimer ont également déclaré « ne plus avoir de monologue intérieur » ; mais ce phénomène n’a pas encore fait l’objet d’études plus approfondies.

 

TOUT LE MONDE A-T-IL UN MONOLOGUE INTÉRIEUR ?

Mais alors, le monologue intérieur n’est-il que l’apanage des catégories de personnes citées plus haut, ou est-il commun à tous ? Sur ce point-là, les experts ont des avis différents.

Brinthaupt soutient que le monologue intérieur est universel et accessible à tous. « Nous nous parlons à nous-mêmes en réponse à des événements et à des stimuli spécifiques à notre environnement social ou à des événements imaginaires », explique-t-il, ajoutant que certaines personnes « ne savent pas qu’elles en ont la capacité ».

Hurlburt est d’un avis contraire. En 2020, le blogueur Ryan Langdon a écrit un article intitulé « Aujourd’hui, j’ai appris que tout le monde n’a pas de monologue intérieur et cela a gâché ma journée » en réponse à un tweet de Hurlburt sur ses recherches. L’article a généré plus d’un million de réponses en l’espace d’un mois, explique Hurlburt, qui a ensuite rencontré et interviewé Langdon.

« Les gens croient se parler à eux-mêmes », soutient Hurlburt, et « il arrive que certains individus se parlent en effet à eux-mêmes. Mais sur tous les échantillons que j’ai recueillis en cinquante ans, il y en a peut-être environ un quart qui impliquent des mots ou des paroles. »

Au lieu de se parler, certaines personnes se « voient ». L’une des patientes les plus mémorables de Hurlburt, qu’il appelle Fran, ne se parlait pas à elle-même. Aujourd’hui rétablie, Fran utilisait son imagination pour visualiser ce qui s’est avéré être un dialogue émotionnellement dévastateur, pris dans le temps : elle se repassait intérieurement la scène animée de son propre suicide, étape par étape.

 

LES IMPLICATIONS DU MONOLOGUE INTÉRIEUR

Les catégories de bavardage intérieur de Brinthaupt reflètent nos principales préoccupations intérieures. Par exemple, le monologue intérieur dit d’« évaluation sociale » (correspondant par exemple à la réflexion « je n’aurais vraiment pas dû l’interrompre comme je l’ai fait ») peut passer pour une critique de soi, mais peut aussi contribuer à améliorer les interactions sociales. Les orateurs se parlent souvent à eux-mêmes à des fins d’« auto-renforcement » et d’« autogestion » avant de prendre le micro.

Le monologue intérieur peut également être un outil : les psychologues qui pratiquent la célèbre TCC se servent du monologue intérieur comme d’un traitement pour inverser les pensées négatives qui découlent de maladies comme la dépression. Selon les praticiens de la TCC, la dépression est intensifiée par un monologue intérieur critique et négatif, ce qui implique qu’elle peut être atténuée par des pensées positives et encourageantes.

Hurlburt ne s’intéresse pas au monologue intérieur en tant qu’outil comportemental, mais en tant que lien direct avec notre moi intérieur ; un voyage mental qu’il effectue depuis 1971. À l’aide d’une méthode d’échantillonnage et d’un bipeur portable qu’il a conçu et breveté, Hurlburt demande à ses clients de noter ce à quoi ils pensent quand le signal sonore se déclenche, dans l’espoir de capter une pensée pure.

Selon Hurlburt, les enquêtes et les questionnaires classiques sont subjectifs et polluent ce qui devrait être une réponse personnelle absolue.

« Si vous voulez vraiment savoir ce qui se passe en vous, dit-il, vous devez utiliser une méthode qui ne soit pas invasive pour votre expérience intérieure. »

Mais si vous pensez ne pas avoir de monologue intérieur, ne vous inquiétez pas. « Il n’est pas inhérent à votre condition d’être humain », affirme-t-il. « Certaines personnes ne songent pas à la vie avec des mots et des phrases. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

Découverte des restes du plus grand serpent de tous les temps !

Initialement identifiées comme les restes d’un crocodile, ces vertèbres fossiles auraient en réalité appartenu à un immense serpent ayant vécu il y a 47 millions d’années. Avec 15 mètres de long, il pourrait même s’agir du plus grand serpent découvert à ce jour.

Faut-il réellement faire 10 000 pas par jour ?

Marcher 9 000 à 10 000 pas par jour réduit de plus d'un tiers le risque de mortalité et d'au moins 20 % le risque de maladie cardiovasculaire, mais une légère augmentation même inférieure à ce seuil présente déjà des bénéfices, d'après une étude impliquant plus de 72 000 participants.

« Toute activité est bonne à prendre. Nous avons constaté que plus le nombre de pas augmente, plus le risque de mortalité et de maladie cardiovasculaire diminue », déclare Matthew Ahmadi, épidémiologiste à l'université de Sydney en Australie et coauteur de l'étude. « Le seuil des 10 000 pas est une excellente cible, mais même si vous n'êtes pas capable de l'atteindre, toute activité permettant d'augmenter votre nombre de pas quotidien peut avoir un impact considérable sur l'amélioration de votre santé et la diminution du risque de maladie. »

D'après Ashley Goodwin, spécialiste de l'activité physique au sein des Feinstein Institutes for Medical Research de Manhasset, aux États-Unis, cette étude confirme ce que nous savions déjà sur les bienfaits de la marche dans la réduction du risque de maladie cardiovasculaire et de mortalité.

Ce que Goodwin trouve particulièrement intéressant dans cette nouvelle étude, c'est la faible différence de bénéfices entre les personnes qui passent un long moment assises chaque jour et celles qui s'assoient moins.

« C'est vraiment génial, car cela montre qu'il suffit de marcher un peu plus que d'habitude pour obtenir des résultats bénéfiques sur la santé, peu importe le point de départ. »

De précédentes études avaient montré qu'un plus grand nombre de pas était associé à une meilleure condition cardiaque et à une vie plus longue, alors qu'un corpus de recherche distinct avait mis en évidence le risque accru de maladie cardiovasculaire et de mortalité en cas de sédentarité prolongée. L'étude qui nous intéresse a donc rassemblé ces deux corpus pour déterminer si un supplément de pas quotidien suffisait à contrebalancer les risques associés à la sédentarité, même chez les individus assis une grande partie de la journée.

L'équipe d'Ahmadi a fixé à 10,5 heures par jour le seuil caractérisant une « sédentarité élevée », car leurs données montraient que les risques associés au fait de s'asseoir plus longtemps chaque jour commençaient à croître de manière exponentielle. Ils ont comparé les risques de mortalité et de maladie cardiovasculaire associés à différents quotas de pas quotidiens par rapport à une référence de 2 200 pas par jour, le maximum pour 5 % de la population étudiée.

 

CHAQUE PAS COMPTE

D'après leurs résultats, les réductions de risque occasionnées par l'augmentation du nombre de pas étaient statistiquement similaires pour les sujets hautement sédentaires et les sujets moins sédentaires. Cependant, l'étude révèle également une relation proportionnelle : plus une personne effectuait de pas chaque jour, plus son risque de maladie cardiaque ou de décès chutait, et ce jusqu'au seuil de 9 000 à 9 700 pas quotidiens pour les sujets hautement sédentaires.

En réalité, l'étude a constaté des bienfaits pour le cœur chez les sujets hautement sédentaires dès 4 300 pas par jour, seuil à partir duquel le risque de maladie cardiaque diminuait de 10 %. En doublant ce quota pour atteindre 9 700 pas par jour, ces bienfaits étaient multipliés par deux.

De la même façon, les personnes hautement sédentaires présentaient une réduction de 20 % du risque de décès à partir de 4 100 pas par jour. Là encore, ce bénéfice était presque multiplié par deux (39 %) lorsque le nombre de pas augmentait pour atteindre 9 000. À partir de 6 000 pas par jour environ, les bienfaits sont identiques pour les individus hautement sédentaires et les individus plus actifs.

Le citoyen américain moyen effectue environ 4 000 pas par jour, indique Mario Garcia, cardiologue au Montefiore Medical Center de New York, ce qui laisse une belle marge de progression. En France, la moyenne nationale se situe autour de 7 000 pas par jour.

« À l'heure où le télétravail gagne du terrain dans le sillage de la pandémie, il est d'autant plus important de prendre conscience du temps que nous passons à ne pas être physiquement actifs pour essayer de compenser ce manque d'activité par une chose simple : la marche », déclare Garcia. Il précise que ceux qui ont le plus bénéficié de cette marche dans l'étude étaient les plus de 60 ans, probablement parce que la condition physique se perd très rapidement à cet âge.

 

OÙ TROUVER CES PAS ?

Pour Ahmadi, ce qu'il faut retenir de l'étude, c'est la possibilité pour les personnes qui ne peuvent pas réduire leur temps de sédentarité d'obtenir des bénéfices en augmentant simplement leur nombre de pas au quotidien.

« Avec la prolifération des appareils portables au sein de la population, il est devenu très facile de suivre son nombre de pas quotidien », indique Ahmadi.

Il n'est toutefois pas nécessaire de passer du jour au lendemain de 2 000 à 10 000 pas par jour, précise Goodwin. D'ailleurs, la scientifique mène actuellement une étude qui encourage les participants à augmenter de 1 000 pas leur moyenne quotidienne habituelle. D'après une analyse systématique de 17 études publiée en 2020, ce petit supplément de mille pas quotidiens suffirait à réduire le risque de maladie cardiaque et de mortalité, toutes causes fondues, pendant quatre à six ans.

Pour ceux qui n'aiment pas la marche, Goodwin suggère d'autres façons de glaner ces pas supplémentaires. « La meilleure activité physique, c'est celle que vous ferez », résume-t-elle.

Cela peut prendre la forme d'autres types d'activités ou de pas ajoutés au cours de la journée, par exemple en garant votre voiture plus loin sur le parking, en prenant les escaliers au lieu de l'ascenseur pour quelques étages ou en quittant les transports en commun un ou deux arrêts plus tôt pour finir votre trajet à pied. Finalement, comme le fait remarquer Goodwin, 1 000 pas supplémentaires ne représentent que 10 minutes de marche, ce qui peut facilement être intégré à la journée classique d'une personne mobile.

Une autre façon d'augmenter le nombre de pas est de les comptabiliser sur la semaine au lieu de la journée. Selon Evan Brittain, cardiologue au centre médical de l'université Vanderbilt qui étudie depuis des années les bienfaits de nos pas quotidiens, d'autres données issues de cette même étude de population montrent que « les "week-end warriors" rivalisent avec les sujets régulièrement actifs » en termes de bénéfices récoltés. Ces « guerriers du week-end » rassemblent les personnes qui condensent sur deux jours l'activité de la semaine.

Cependant, la persévérance est essentielle, ajoute-t-il, surtout après l'élan de motivation induit par l'utilisation nouvelle d'un podomètre, car nous avons tendance à modifier notre comportement lorsque nous nous savons observés. Les données issues d'une étude non publiée, ayant suivi pendant plusieurs années l'activité de ses participants, montrent que seule la moitié des « week-end warriors » parvenaient à maintenir un haut niveau d'activité le week-end à un stade ultérieur.

Par ailleurs, en raison de l'étendue limitée des données, Brittain reste sceptique quant à la légitimité de l'étude pour clore le débat sur la possibilité de compenser un comportement sédentaire en augmentant le nombre de pas effectués chaque jour.

« L'idée selon laquelle un suivi de trois à sept jours refléterait un comportement général sur des semaines, des mois ou des années me semble difficile à extrapoler », indique Brittain. « C'est peut-être vrai pour certains, probablement pas pour tout le monde. »

 

PROTOCOLE DE L'ÉTUDE

Dans le cadre d'une vaste étude réalisée au Royaume-Uni et toujours en cours, les chercheurs ont fourni à plus de 100 000 adultes un podomètre extrêmement précis à porter au poignet en permanence pendant une semaine. Ils ont ensuite analysé les données des 72 174 participants qui avaient porté l'appareil au moins trois jours, dont un jour de week-end, pendant au moins 16 heures par jour, y compris la nuit. La moyenne d'âge des participants était de 61 ans et les chercheurs ont évalué le critère de maladie cardiovasculaire et de décès pendant une moyenne de sept ans.

Ils ont ensuite ajusté leur analyse pour refléter les différences entre les participants, notamment l'âge, le sexe, l'origine ethnique, le niveau d'éducation, l'usage du tabac, la consommation d'alcool, la quantité de fruits et de légumes par jour, les antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire ou de cancer, le nombre d'heures de sommeil par nuit, l'utilisation d'insuline pour les diabétiques et le recours à des médicaments contre l'excès de cholestérol ou l'hypertension artérielle.

« Parfois, on ne sait pas si une personne qui fait plus d'activité physique présente de meilleurs résultats grâce à cette activité physique ou uniquement parce qu'elle souffre moins de diabète, d'hypercholestérolémie, d'hypertension artérielle ou d'autres facteurs qui augmentent le risque d'événement cardiovasculaire », indique Garcia. Cette étude a tenu compte de ces variables, précise-t-il.

En revanche, les chercheurs n'ont pas pu tenir compte d'un potentiel changement du niveau d'activité des participants dans les années qui ont suivi, reconnaît Ahmadi. Ils ont tout de même examiné les données d'un sous-groupe de participants qui ont à nouveau porté les podomètres deux à quatre ans plus tard. Leur niveau d'activité était resté stable.

Cela ne signifie pas pour autant que les niveaux d'activité de l'ensemble de la population sont restés stables au fil du temps, indique Brittain. Malgré cette limitation, il rejoint Ahmadi sur le point fort de l'étude : « Plus on marche, mieux c'est ; et le seuil à dépasser pour en tirer des bénéfices est plus bas que beaucoup le pensent », conclut Brittain. « Et ça, c'est une source de motivation. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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You Can Get These Beginner Guitar Lessons on Sale for $16 Right Now

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How to Estimate Distance Using Just Your Thumb

One of the most frustrating hobbies I ever took up was archery, but not because it’s hard to hit a target on the wall (it is, but I got pretty good at that). My problem was that one of the popular ways to go out and have fun with archery was to do “3D shoots,” where you would have to shoot at a series of statues of animals, each positioned at an unknown distance.

Estimating distance turned out to be my downfall. If you don’t have a good sense of how far away the fake deer is, you’ll end up shooting way over its back or burying your arrow under the ground beneath its feet. At the time, I assumed that estimating distance was less a learnable skill and more a gut feeling. Hence my surprise when I recently came across a quick eyeball-and-mental-math trick that allows anyone to estimate distance pretty accurately.

How the thumb trick turns a hard problem into an easy one

The technique involves some gut-level estimation, but a much easier type. You just have to guess—or know—the size of an object in the distance. (If you find yourself estimating distances often, you may want to look up the typical sizes of objects like cars. We'll use a car in our example below.)

You just need that guess, your thumb, and the ability to multiply by 10. Here’s how it works:

  1. Hold your thumb in front of you (with your arm fully outstretched), and close one eye. Line up your thumb with an object whose size you have some sense of (for example, a car).

  2. Without moving your thumb, close your open eye, and open the other one. Your thumb will appear to be in a different place.

  3. Estimate how far your thumb “moved” relative to the object you’re looking at. For example, a car is about 15 feet long, so if your thumb moved half a car length, that’s about 7.5 feet.

  4. Multiply by 10. In this example, you’d calculate that the car is about 75 feet away from you.

I tested this trick (it works)

Too good to be true? I walked around and tried it out. I also carried a laser distance-finder and a tape measure with me to verify. One thing I noticed right away is that I was tempted to measure the space in between my two thumb images; instead, you need to measure from, say, the left side of the first thumb image to the left side of the second thumb image.

  • Standing in the kitchen, eyeballing the TV in the other room, I figured the TV was somewhere between 3 and 4 feet wide, and that my thumb moved a little more than half its distance, so about 2 feet. Calculation: TV must be 20 feet away. Laser level says: 25 feet. OK, not bad.

  • From my desk to a nearby bookshelf, my thumb moved 6 inches, maybe a little more. Calculation: 60ish inches. Actual measurement: 59 inches.

  • From a spot in my driveway to a garden shed: I turned my head sideways to measure against the height of the door. Thumb distance should be about 6 feet (most of the height of the door), thus the shed must be 60 feet away. Actual measurement: around 70 feet. Not perfect, but once again, not too far off.

The reason this trick is supposed to work is that the distance from your eye to your thumb is about 10 times the distance from one eye to the other. I measured this, too. Looking into the mirror with a measuring tape in front of my face, my pupils are 2 and 5/16" apart, or 2.3 inches. The distance from the spot between my eyebrows to my outstretched thumb is 23.5 inches. That’s a factor of 10.2, impressively close to the 10 I was promised.

Bottom line: This trick isn’t going to give you a precise distance, but as a tool for estimating, it actually kind of works! And by the way, if you ever need to estimate how far away a deer-shaped statue is: a deer’s body length is roughly 5 feet.

Vers un diagnostic précoce de la maladie de Charcot

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En cette Journée mondiale de la Terre, Futura vous propose quelques activités simples et abordables pour transmettre aux enfants la passion de la nature. De la simple marche en rase campagne à des loisirs plus techniques, les activités ne manquent pas pour faire de notre Planète un véritable...

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Comment créer sa propre "zone bleue" (et vivre plus longtemps)

Ces six recommandations ont le pouvoir de créer un cycle vertueux qui allie la nourriture, des relations sociales viables, une grande liberté de mouvement, une vie spirituelle et, surtout, le bien-être. Les intégrer dans votre routine quotidienne pourrait vous aider à créer votre propre « zone bleue », où vous vivrez une vie longue et saine.

 

UN CARACTÈRE SACRÉ

Savoir quel genre de nourriture manger et en quelle quantité est le premier pas vers une alimentation qui vous permettrait d'atteindre les cent ans. Les habitants des zones bleues ont bien plus à nous apprendre en matière d'alimentation. Pour eux, cultiver, préparer, servir et manger sont des pratiques sacrées qui leur permettent de réunir leur famille, leur foyer, leur communauté, dans une harmonie et un rythme quotidiens. Après avoir vu la manière dont les principes des zones bleues prennent vie dans les communautés d'Amérique du Nord, je me suis concentré sur les six pratiques alimentaires les plus importantes de ce cycle vertueux. Les voici, accompagnées de quelques réflexions sur leur mise en pratique.

 

PETIT-DÉJEUNER COMME UN ROI

Un adage adventiste rappelait de « déjeuner comme un roi, dîner comme un prince, et souper comme un mendiant ». En d'autres termes, il faut que votre premier repas de la journée soit le plus conséquent et manger seulement trois repas par jour. C'est la même routine dans presque toutes les zones bleues. Leurs habitants petit-déjeunent copieusement avant le travail, déjeunent, puis terminent la journée par un souper léger. De temps à autres, ils mangent un fruit en milieu de matinée ou une poignée de noisettes en milieu d'après-midi. Mais la majorité d'entre eux ne grignote pas. Un repas normal contient environ 650 calories, alors avec seulement trois repas par jour et un petit encas, ils absorbent toutes les calories dont ils ont besoin dans la journée. Ajouter un quatrième repas, même léger, peut faire grimper votre apport calorique journalier. La plupart de ces aliments sont consommés avant midi. Les Nicoyens mangent souvent deux petit-déjeuners et un dîner léger. Le déjeuner a au contraire tendance à être le repas le plus important pour les Icariens et les Sardes. Les Okinawaïens aiment sauter le dîner. De nombreux Adventistes suivant la règle de « déjeuner comme un roi » ne mangent que deux repas par jour, un en milieu de matinée et un autre aux alentours de seize heures. Des recherches récentes confirment l'intérêt de concentrer la majorité des apports caloriques en début de journée.

 

CONTRÔLER SES ALIMENTS

Dans leur immense majorité, les résidents des zones bleues mangent chez eux. Manger à l'extérieur y est considéré comme un événement, une célébration, habituellement réservée pour un mariage ou quelque autre occasion festive. Quand on cuisine chez soi, on peut contrôler son alimentation. On peut choisir des ingrédients frais de qualité et éviter de consommer les aliments transformés bon marché qui finissent dans la majorité des plats servis au restaurant. Même les restaurants cinq étoiles ont pris l'habitude d'ajouter du beurre et du sel. Cuisiner encourage aussi à être actif puisque vous devez vous tenir debout, mélanger, mixer, pétrir, hacher... Toute cette activité physique compte plus que ce qu'on pourrait penser, surtout comparée au fait de rester assis dans un restaurant. Une étude a suivi les habitudes alimentaires et les apports caloriques de mille personnes pendant une semaine. Par cette étude, on a découvert que les personnes qui mangeaient à l'extérieur consommaient en moyenne 275 calories de plus par jour que celles qui mangeaient chez elles. Pourquoi ? Parce que les restaurants servent des plats qui contiennent plus de calories. Selon la plupart des estimations, 200 calories supplémentaires par jour peuvent représenter un gain de dix kilos au cours d'une année.

 

LE JEÛNE PARTIEL

Les catholiques fervents sardes et nicoyens jeûnent pendant le carême, c'est-à-dire les quarante jours qui précèdent Pâques, pendant lesquels ils s'abstiennent de manger de la viande. Des études montrent que jeûner une fois de temps en temps, même pour une journée, peut être bénéfique pour la santé. Cela peut rééquilibrer le taux d'insuline, ce qui permet au pancréas de faire une pause. Cela peut aussi réduire temporairement le taux de cholestérol et la pression sanguine. Il s'agit d'un moyen à court terme pour perdre du poids, pour rompre les cycles de dépendances alimentaires et peut-être même pour nettoyer le système digestif. Les jeûnes modérés sur des périodes plus longues peuvent créer une forme de restriction calorique et peuvent ralentir le vieillissement. Cela fait passer nos cellules en mode survie, ce qui présente au moins deux avantages. D'abord, les cellules produisent moins de radicaux libres, des agents oxydants qui font « rouiller » notre corps de l'intérieur. Des niveaux plus faibles de radicaux libres renforcent les artères, les cellules cérébrales et même la peau. Jeûner partiellement semble également réduire les niveaux des facteurs de croissance 1 ( IGF-1), une hormone importante pour la croissance des cellules mais potentiellement dangereuse après l'âge de vingt ans puisque des niveaux élevés peuvent favoriser le cancer de la prostate et le cancer du sein, entre autres.

 

SE FAIRE UN PEU PLAISIR

Aucun de ces rituels ne doit être une restriction, une limitation ou une privation. Ne vous méprenez pas. Faites-vous plaisir avec de bons petits plats et des fêtes occasionnelles. On mange environ 1 100 repas par an. Si on se fait plaisir quelques fois par semaine et qu'on mange ce qu'on aime, il nous reste quand même 1 000 repas par an à manger à la manière des zones bleues. « Ce que les personnes qui suivent un régime oublient, c'est que manger est l'un des plus grands plaisirs de la vie », déclare Antonia Trichopoulou, l'une des plus grandes expertes du régime méditerranéen. Si cela vous rend heureux, ne passez pas à côté de cette part de bûche à Noël, ou de cette part de gâteau d'anniversaire, ou même de ce steak-frites hebdomadaire. Cela ne semble pas forcément sain mais, comme nous l'ont démontré les résidents des zones bleues, le corps possède une certaine capacité à s'équilibrer après un petit plaisir occasionnel. L'astuce, c'est de trouver sans peine ce juste équilibre entre le fait de se faire plaisir et celui de se comporter de manière à préserver notre santé le plus longtemps possible. Dans notre monde, ces deux forces sont en conflit mais, dans les zones bleues, ces deux forces s'harmonisent. Alors, n'hésitez pas à faire la fête de temps en temps.

 

FAITES DES REPAS UN MOMENT DE PARTAGE

Les repas dans les zones bleues sont un moment de gratitude, de partage, de résolution de problèmes et de renforcement des liens familiaux. Voici la règle : personne ne mange seul, debout ou une main sur le volant. Comme l'a souligné Thea Parikos, ma guide icarienne, lorsque sa famille se met à table, elle laisse derrière elle le stress de la journée. Les Icariens, dit-elle, mangent lentement en conversant avec leur famille, un bon rituel pour renforcer les liens familiaux mais aussi pour des corps plus sains. Votre manière de manger peut s'avérer aussi importante que ce que vous mangez. Manger vite favorise la suralimentation et, comme le montrent les recherches, peut doubler le risque d'obésité. Une étude a démontré que les enfants et les adolescents qui prennent des repas en famille au moins trois fois par semaine ont plus de chances d'avoir un poids normal et des habitudes alimentaires saines. Un rapport du National Center on Addiction and Substance Abuse souligne également que les adolescents qui dînent en famille plus de trois fois par semaine sont moins susceptibles d'avoir de mauvais résultats scolaires. Assurez-vous d'avoir une table conviviale, ronde de préférence, assez petite pour encourager les conversations familiales.

Des parties de cet article sont précédemment apparues dans Blue Zones, The Science of Living Longer, de Dan Buettner. Copyright ©2021 National Geographic Partners, LLC. Disponible dans n'importe quelle bibliothèque et librairie anglophone.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

Jour de la Terre : cinq héros de notre Planète que vous ne connaissiez pas

Le Jour de la Terre permet de faire connaître les grands combats qui doivent être menées pour espérer sauvegarder notre Planète… mais aussi les héros qui se salissent les mains, bien souvent dans l'ombre. Voici cinq d'entre eux que Futura a souhaité mettre en lumière.

The Five Types of Tools You'll Need for Your Off-grid Adventures

If you’re planning on embarking on some adventures this season, owning the right gear can make all the difference. In remote locations, having a good light source, ways to navigate, gadgets that can help make chores easier, and the necessary emergency equipment can be the difference between a great trip and a disaster. Plus, some of these just make your time away more fun—and you’re allowed to have fun while you’re exploring.

Light sources

Having a light source handy when you’re off the beaten path is always wise, but without access to traditional chargers, this can be tricky. A hand crank lantern like this 600 lumen one from Goal Zero will allow you to have a light source even without access to sunlight for charging. You can charge the battery by plugging it in and by using a portable solar charger as well if you choose. For a less bright but slightly more versatile option, you can use a lantern that combines solar charging with hand crank charging and will double as a cell phone charger, like this 200 lumen lantern from Mesqool. For a simpler option, you can opt for a compact flashlight with solar and hand crank charging options like this set of two flashlights from Simpeak. While flashlights have a more limited beam spread than lanterns, they can serve as a more portable option for hikes or emergency kits.

Firewood tools

If you’re in a place where cutting your own firewood is an option, a battery-powered chainsaw can be a big help. Ryobi makes a cordless 18-volt chainsaw that can help you quickly tackle branches for firewood. For splitting wood, you can put down your ax if you have a good log splitter, like this one from Speed Force. It’s relatively small, but not portable enough for long hikes. If you plan to be at a remote location for an extended period, you can opt for a Ryobi 40 volt log splitter that will mechanically split your wood for you. This machine and the battery can cost around $1,000, so it’s not a tool for weekenders, but if you have a longer off-grid adventure planned, it can save you some precious time and energy.

Portable solar chargers

For charging your cordless tools on the go, a six-pound, foldable Ryobi solar panel is a good choice because it’s compact, light, and versatile. You’ll need a power source to charge tools with it, but you can charge cell phones and other devices straight from the panel. For charging devices, the FlexSolar 10 watt foldable panel can come in handy because of its compact size and resistance to dust and moisture. Your cell phone and other smaller devices can be plugged directly into this solar panel, or you can use a power bank to save up a charge for when it’s dark outside.

Hand tools

For off-grid adventures, having a good knife is important for cutting food and all manner of other incidental items. For a lightweight option, this fold-out combination knife and rope/seatbelt cutter knife from Good Worker is small and multi-functional. It has a smooth and serrated blade surface for different types of cuts. For campsite cooking, a Gerber Gear Quadrant plain blade knife is a good option; it collapses for safety and space conservation and comes with a lifetime warranty. If you’re not bringing a vehicle on your adventure, a hatchet like this one from 7th Science Gear is a good alternative to battery-powered saws for collecting firewood. It’s small enough to be portable, but big enough at 15 inches to allow you room for a healthy swing when you’re chopping wood.

Emergency gear

When you’re out having your adventures, you should always be prepared for the worst. Having a well-stocked emergency kit will give you peace of mind and can save your life as well. Kits like this one from the American Red Cross are a good call for adventures with enough room for a backpack. Having hand warmers, emergency blankets, first aid supplies, and a noisemaker for if you’re lost or stranded are all recommended for those traveling outside of cell phone reception or outside of normal first responders' boundaries. If you’re not able to carry such a large pack, you can opt for a well-stocked first aid kit like this one from Protect Life, but you should supplement it with some other emergency supplies like a whistle and an emergency blanket.

Une hypercar électrique audacieuse sans parebrise signée BYD

Au travers d’une marque positionnée dans le haut de gamme, le Chinois BYD vient de dévoiler un bolide électrique qui a de quoi décoiffer. Ce concept Super 9 ressemble à une barquette de course futuriste, dénuée de parebrise. Elle sera commercialisée.

La natation, une activité physique aux bienfaits incomparables

Bien que la plupart des gens soient conscients des avantages pour la santé que comporte la pratique de la course à pied, du cyclisme ou de la musculation, moins nombreux sont ceux qui comprennent les avantages que procure une bonne séance de natation : affermissement et renforcement musculaire, réduction des inflammations, dynamisation de la santé du cœur et des poumons et de la santé mentale.

Il s’avère que le fait de propulser sa propre masse corporelle dans l’eau active une multitude de systèmes à travers le corps et fait ainsi de ce sport par nature doux mais hautement efficace une activité à nulle autre pareille. 

« La natation offre une gamme de bienfaits spécifiques, par exemple une aptitude cardiovasculaire et respiratoire accrue, une plus grande force et endurance musculaire, une masse maigre plus optimale, une réduction du risque de lésions traumatiques telles que celles qui peuvent survenir lors d’activités à impact élevé, mais aussi une meilleure santé mentale et un accroissement du bien-être », explique Mitch Lomax, pneumologue et physiologiste du sport de l’Université de Portsmouth, au Royaume-Uni.

Il s’agit d’un sport qui présente également l’avantage de pouvoir être pratiqué par des personnes de tous âges pour qui la pratique d’activités comme la course à pied ou le cyclisme pourrait s’avérer plus difficile, même si elles souffrent de limitations physiques.

« La natation est une activité que l’on peut pratiquer au-delà des limites d’âge et de capacités qui existent dans d’autres sports », affirme Lori Sherlock, professeure de physiologie du sport, coureuse du triathlon Ironman et coordinatrice des thérapies aquatiques à la Faculté de médecine de l’Université de Virginie.

 

BON POUR LE CŒUR

Le principal bénéfice de la natation est probablement qu’elle favorise la santé cardiaque. Des recherches montrent que cette activité améliore également la circulation sanguine et l’efficacité cardiovasculaire et fait ainsi diminuer le risque de crises cardiaques et d’AVC.

« La natation est une activité rythmique et dynamique qui sollicite l’ensemble du corps, qui fait augmenter votre rythme cardiaque et qui fait baisser votre tension artérielle efficacement », indique Hirofumi Tanaka, co-auteur de plusieurs études sur la natation et directeur du Laboratoire de recherche sur le vieillissement cardiovasculaire de l’Université du Texas à Austin. Une autre étude montre que la natation fait baisser la tension artérielle, en partie en atténuant le durcissement ou le raidissement des vaisseaux sanguins et en réduisant le taux de stress oxydant et d’inflammation dans l’ensemble du corps.

La natation a également une influence sur la relation entre votre système cardiovasculaire et votre système respiratoire, car vos poumons travaillent davantage pour répondre aux exigences d’un rythme cardiaque en hausse.

« La pression hydrostatique qui s’exerce lorsque l’on nage dans l’eau, associée à l’augmentation du volume sanguin central, met le système respiratoire à l’épreuve et rend l’inhalation plus difficile qu’à terre », explique Lori Sherlock.

Ce processus accroît la capacité pulmonaire et renforce le muscle cardiaque, « et renforce de manière importante l’efficacité du système cardiovasculaire », selon John Whyte, médecin généraliste de Washington et directeur médical chez WebMD.

 

BON POUR TOUS LES MUSCLES DU CORPS

La natation a également un effet important sur le système musculosquelettique, car la viscosité et la densité de l’eau opposent une résistance à chaque mouvement de nage et exigent donc le recruteent et le renforcement des muscles.

« En natation, pour vous propulser vers l’avant, il faut utiliser la plupart des groupes musculaires importants du corps », note Heather Massey, maîtresse de conférences et scientifique spécialiste de l’exercice physique de l’Université de Portsmouth.

Parmi ceux-ci figurent les abdominaux, les fléchisseurs des hanches, les muscles du cou, des bras, des mains, des épaules, de la poitrine et du dos, mais aussi les fessiers et les muscles des jambes et des pieds. « On peut probablement affirmer sans prendre de risques que tout muscle que vous êtes capable de nommer intervient à un moment ou à un autre lors de la nage », déclare Mitch Lomax.

Selon John Whyte, cette résistance propre à l’eau a l’avantage supplémentaire de renforcer et d’affermir les muscles « sans l’usure associée à la musculation ». On considère aussi souvent que c’est un avantage que de pouvoir affermir ses muscles sans le désagrément de la transpiration, qui coule dans les vêtements ou sur le visage, « chose qui décourage vraiment certaines personnes de faire de l’exercice plus souvent », selon Christopher Travers, physiologiste du sport à la Cleveland Clinic, dans l’Ohio.

Des études montrent que la natation accroît également l’amplitude de mouvementréduit la douleur articulaire, augmente la flexibilitéaméliore la posture et ralentit le vieillissement. Il est également prouvé qu’elle aide les personnes souffrant de sclérose en plaques et d’arthrite et qu’elle a un effet positif sur la régulation de la glycémie.

« La natation facilite l’absorption et l’utilisation de glucose par les mécanismes insulino-dépendants et améliore la sensibilité à l’insuline », explique Heather Massey.

Une étude montre que la natation est également bonne pour stimuler son métabolisme et que chaque mouvement de nage peut brûler de grandes quantités de calories. Une analyse de santé publique a montré qu’une personne de 70 kg brûle 281 calories par heure en avançant ou en nageant à rythme modéré dans l’eau et qu’elle peut brûler jusqu’à 704 calories de l’heure en effectuant des longueurs en nage libre à un rythme soutenu. La nage papillon peut quant à elle permettre de brûler jusqu’à 774 calories par heure. Ainsi, et comme le fait remarquer Matthew Anastasi, médecin généraliste et spécialiste de médecine du sport à la Mayo Clinic, dans l’Arizona, la natation peut « contribuer favorablement aux objectifs de gestion du poids ».

Un inconvénient notable est toutefois que la natation en eau froide est connue pour refroidir le sang qui circule dans l’hypothalamus, région cérébrale qui contrôle l’appétit, ce qui rend les nageurs plus susceptibles de grignoter après leur séance que les pratiquants d’autres sports.

En plus de l’effet de l’eau froide sur l’hypothalamus, le corps doit également travailler davantage pour conserver sa température, « ce qui suscite une sensation de faim accrue », met en garde John Whyte. Selon lui, cette tendance est une chose dont vous pouvez devenir conscient pour apprendre à y résister si vous nagez pour perdre du poids.

 

BIENFAITS SOCIAUX ET MENTAUX

La natation affecte également le cerveau et les relations de façons parfois inattendues. Des études montrent que le fait de se déplacer dans l’eau accroît le flux sanguin vers le cerveau et entraîne la sécrétion de sérotonine et de dopamine, des hormones. La natation améliore ainsi les troubles de l’humeur et même, ainsi que le prouve une étude, la mémoire.

« Il est également prouvé que la natation réduit le stress, améliore les états émotionnels négatifs et même atténue les symptômes de l’anxiété et de la dépression grâce à la nature méditative de la respiration rythmique et à l’effet apaisant de l’eau », explique John Whyte. Elle aide certaines personnes à mieux dormir, probablement grâce à ses bienfaits anti-stress et à l’effort physique qu’elle demande.

Selon Matthew Anastasi, la natation est non seulement bonne pour votre santé mentale, mais c’est également un moyen formidable de créer du lien et d’aller vers les personnes de votre communauté. Elle peut également contribuer au renforcement de relations plus intimes. Hirofumi Tanaka mentionne une étude dont il est co-auteur, qui a consisté à analyser près de 200 nageurs et qui montre que les personnes qui nagent souvent ont une vie sexuelle plus active et satisfaisante et souffrent moins de problèmes liés à la performance sexuelle, comme la dysfonction érectile et la dyspareunie par exemple.

 

DES AVANTAGES ACCESSIBLES À TOUS

Selon les scientifiques du sport, le meilleur aspect de la natation est que ces bienfaits cardiovasculaires, neurologiques et musculosquelettiques ne sont pas réservés aux jeunes athlètes.

« La natation est une activité physique qui peut être pratiquée à n’importe quel âge », affirme Lori Sherlock. Une raison à cela est que la densité de l’eau réduit la tension exercée sur les joints des muscles et sur le tissu musculaire, ce qui en fait un exercice accessible au plus grand nombre. « La natation transcende les limites physiques si bien que même les individus présentant des troubles ou des maladies neurologiques, orthopédiques, cardiovasculaires, respiratoires ou musculosquelettiques peuvent y trouver leur compte », affirme-t-elle.

La densité de l’eau assure un certain maintien et annule le risque de chute qui existe dans des activités plus courantes telles que la course ou la pratique de sports prenant place sur la terre ferme.

« Étant donné que la natation se pratique dans un environnement hypogravitaire et qu’il s’agit d’une activité à impact faible, elle présente un moindre risque de fractures traumatiques par rapport aux activités à impact élevé », explique Mitch Lomax. Ainsi que le fait remarquer Christopher Travers, c’est une des raisons pour lesquelles la natation et l’hydrothérapie sont utilisées pour aider des patients à soigner une blessure ou à résoudre certains problèmes médicaux.

Selon lui, le maintien que procure l’eau fait également de la natation une solution plus aisément accessible aux personnes en surpoids ou obèses.

 

COMMENT S’Y METTRE

Aussi accessible soit-elle, la natation met du temps à s’apprendre, car les mouvements et les techniques appropriées doivent être répétés. Si vous ne savez pas nager, « un bon endroit pour démarrer est de suivre un programme de natation au sein d’une association ou d’un club local ou dans votre piscine municipale », conseille Matthews Anastasi. Selon lui, la plupart de ces lieux proposent des leçons de natation pour débutants et certains proposent même des programmes pour les personnes ayant déjà un bon niveau ou souhaitant faire de la compétition. Il est également tout à fait envisageable de s’attacher les services d’un coach si l’on souhaite bénéficier d’une aide plus personnalisée.

De nombreux établissement proposent également des cours d’aérobic à part qui ne nécessitent pas de savoir nager mais qui apportent néanmoins le soutien et de nombreux bienfaits propres au fait de faire de l’exercice dans l’eau. Certains experts recommandent de mélanger à la fois la natation et d’autres entraînements dans l’eau lorsque l’on débute. « Effectuer une ou deux longueurs puis aller marcher ou courir dans l’eau, et répéter cette séquence, peut sembler plus abordable pour les débutants », commente Lori Sherlock.

Parce que la natation peut être particulièrement éprouvante physiquement, Mitch Lomax recommande d’incorporer des jours de repos dans votre programme d’exercices une fois que vous vous êtes lancé afin de donner à vos muscles le temps de se reposer et de récupérer. « Une fois que vous serez plus en forme et que vous vous serez habitué aux exigences de la natation, le fait de faire des séances d’affilée posera bien moins problème », rassure-t-elle.

Surtout, comme pour toute forme d’exercice, il est crucial de faire en sorte que l’expérience soit agréable si vous souhaitez continuer à la pratiquer dans la durée. « La natation n’est pas qu’un exercice, c’est aussi une expérience agréable et rafraîchissante susceptible d’améliorer votre santé physique, votre bien-être mental et la qualité de votre vie, précise John Whyte. Plongez et lancez-vous dans ce voyage transformateur. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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How to Help Your Kid Cope With the Loss of a Pet

Par : Jason Keil

My oldest son was sobbing uncontrollably. His teacher told us this might happen—the health of Little Lou, the class' pet lizard, had quickly taken a turn for the worse; Little Lou would likely leave this mortal coil within a day or two. The entire class was obviously shocked and devastated.

This moment was my son's first real introduction to grief, and I wasn't sure what to say or do to help him navigate the flood of feelings and process the moment. According to Florence Soares-Dabalos, MS, LMFT, Client Support and Wellness Professional for Wm R. Pritchard Veterinary Medical Teaching Hospital at the University of California - Davis, we can start by listening to our kids when they're ready to discuss what happened. "Kids just need to know that it's okay to feel whatever they're going to feel," Soares-Dabalos says.

There are other ways we can help children navigate through the grief of losing a pet, whether it be a class pet or your family's.

Keep things simple

The loss of a pet can be sad, shocking, and surprising, and many young children are at an age where the concept of death might still be abstract. Discussing such a complex topic can feel daunting to parents, but keeping things simple and recognizing the importance of the child's relationship with the pet is the best way to start.

"[Kids] are pretty good with just the basics and a validation of their feelings," says Soares-Dabalos. 

There are certain terms to use and some to avoid

When discussing a pet's death, you should explain what happened using simple but direct terms. Soares-Dabalos recommends telling your child that you're "saying goodbye" to their friend, that "their bodies have stopped working," or that they are "not going to come back." 

There are also some terms to avoid. If a pet had to be put down, Soares-Dabalos advises avoiding "euthanization" or "put to sleep."

"That can create some fear and anxiety for a child," she explains. "They don't have the abstract thought to understand that 'going to sleep' might be used differently."

Follow your child's lead

Soares-Dabalos recalls a story of a parent who was concerned about her daughter after the death of their rabbit. When she met with the daughter, she showed Soares-Dabalos pictures she drew of the bunny and held a memorial for the pet, showing Soares-Dabalos that she was working through her grief and taking care of herself. 

"Some children don't want to talk. Some children need to play. Some children need to do artwork," Soares-Dabalos explains. "Sometimes, it's really okay to follow the child's lead regarding their feelings and just keep that door open to have that conversation."

You should also follow your child's lead when possibly replacing the pet. They may show you they're ready by talking about having one. 

"Each parent needs to gauge that in their own child but leave the door open and then let the child decide when they're ready," adds Soares-Dabalos.

Discuss how you're feeling

A child may be looking for some validation for their sadness. A pet is part of the family, and while you might not be showing your grief the same way as your kid, don't be afraid to share how you're feeling with them. 

"It feels good to know that other people are feeling the loss and that we're not alone," says Soares-Dabalos.

Talk with their teacher or a professional

Soares-Dabalos mentions that there can be times when children regress and start throwing temper tantrums, wetting their beds, or becoming less engaged in the classroom, which can impact their grades. This behavior can stem from kids dealing with their grief over the loss of their pet. She recommends keeping the lines of communication open with their teacher and consulting with a therapist if things don't improve.

Memorialize the pet

A week after Little Lou died, my son's class held a memorial for him. They brought the lizard's favorite food (almonds), and each took turns sharing memories of their friend. A ceremony to honor a pet can help normalize death, give children a space to talk about their grief, and show them how to cope, but it can also provide them with a sense of closure.

"Ritual is important," says Soares-Dabalos. "It allows us to really see that death is a part of life and, while it doesn't feel good to feel sad and cry all the time, we can maneuver through it."

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