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À partir d’avant-hierLes Crises

Tsahal protège les exactions des colons israéliens en Cisjordanie

Shane Bauer explique comment les colons qui ont été récemment condamnés par les États-Unis sont soutenus directement par l’État d’Israël.

Source : Truthout, Amy Goodman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

S’appuyant sur une vague de violence inédite déclenchée par des colons en 2023, les attaques israéliennes contre les Palestiniens de Cisjordanie occupée se sont intensifiées depuis le 7 octobre, avec plus de 400 Palestiniens tués par les forces israéliennes et les colons au cours des cinq derniers mois. La semaine dernière, l’administration Biden a imposé des sanctions à l’encontre de trois colons israéliens et de deux avant-postes israéliens en Cisjordanie occupée pour avoir agressé, harcelé et menacé des Palestiniens et avoir violemment expulsé un grand nombre d’entre eux de leurs terres. Le journaliste d’investigation Shane Bauer s’est rendu sur place pour dresser la carte de la violence contre les Palestiniens, laquelle a connu une recrudescence depuis le 7 octobre, et s’est en particulier intéressés aux avant-postes illégaux de « deux hommes très dangereux » visés par les sanctions : Neria Ben-Pazi et Moshe Sharvit. « La réalité est que (Moshe Sharvit), tout comme Neria Ben-Pazi, sont soutenus directement par l’État d’Israël, déclare Bauer. Selon le libellé des sanctions, cela voudrait dire que tant l’État d’Israël lui-même que toutes les organisations qui le soutiennent devraient être sanctionnés, ce qui, bien sûr, n’a pas été le cas. » Bauer décrit comment « la ligne de séparation entre les colons et l’armée a pratiquement disparu après le 7 octobre », alors que les membres du cabinet israélien d’extrême droite font pression pour « une officialisation de l’apartheid » en Cisjordanie.

Amy Goodman : Ici Democracy Now. Je suis Amy Goodman. L’administration Biden a imposé la semaine dernière des sanctions à l’encontre de trois colons israéliens et de deux avant-postes israéliens en Cisjordanie occupée pour leur implication dans l’agression, le harcèlement et les menaces envers des Palestiniens, et l’expulsion par la violence de nombre d’entre eux de leurs terres. Les sanctions du département d’État américain visent Moshe Sharvit, propriétaire des avant-postes de Moshe’s Farm, Zvi Bar Yosef, fondateur de Zvi’s Farm, et Neria Ben-Pazi.

Au cours des cinq derniers mois, la violence des colons israéliens s’est intensifiée en Cisjordanie, les groupes de défense des droits humains accusant le gouvernement israélien d’encourager les attaques contre les Palestiniens. Selon les autorités de santé, plus de quatre cents Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par Tsahal et les colons depuis le 7 octobre.

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L’assassinat de la principale figure d’opposition au Tchad remet en question la démocratisation du pays

L’assassinat du principal chef de l’opposition tchadienne, Yaya Dillo, pèse lourdement sur les élections présidentielles prévues début mai. Yaya Dillo a été tué le 28 février lorsque le siège du parti d’opposition Socialiste sans frontières, à N’Djamena, la capitale tchadienne, a été assiégé par la Force de réaction rapide nouvellement formée.

Source : The Conversation, Helga Dickow

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Yaya Dillo lors d’une conférence de presse le 30 avril 2021 à N’djamena. Issouf Sanogo/AFP via Getty Images

Ce n’est pas la première fois que l’opposition est victime de violences. En octobre 2022, les forces de sécurité tchadiennes ont tué des centaines de manifestants. Ils protestaient contre la prolongation de la transition démocratique de 18 à 36 mois et la décision du président de transition Mahamat Idriss Déby de se porter candidat aux élections présidentielles.

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Avec le soutien de Washington, Israël bafoue la Convention internationale sur le génocide

Voilà pratiquement deux mois que la Cour internationale de justice a donné l’ordre à Israël de cesser de tuer les Gazaouis et de détruire leurs moyens de subsistance. Revenons donc en arrière et demandons-nous (1) comment Israël a réagi à ces « ordres » et (2) avec quelle intensité l’administration Biden a fait pression sur Israël pour que ces ordres soient suivis d’effet. Attention spoiler : les réponses brèves sont (1) pas terrible et (2) pas vraiment.

Source : Priti Gulati, Stan Cox
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le gouvernement américain a fourni la plupart des armements et des technologies de ciblage utilisés pour tuer des milliers de Gazaouis tout en réduisant un grand nombre d’entre eux à l’état de réfugiés en détruisant leurs maisons, leurs bureaux, leurs écoles et leurs hôpitaux. De plus, l’administration Biden n’a pas menacé de retirer son soutien alors qu’Israël bloquait les livraisons de nourriture et de carburant indispensables à la bande de Gaza, qui s’étend sur 40 km. Elle continue également d’opposer son veto aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui obligeraient Israël à rendre des comptes. Et le président Biden, en dépit d’un discours de plus en plus changeant, continue de soutenir le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les Forces de défense israéliennes (FDI), bien que celles-ci aient ignoré les ordres de la Cour internationale et qu’elles continuent de commettre des atrocités.

L’ordre d’arrêter les massacres est bafoué

Le 26 janvier dernier, la Cour internationale de justice a rendu un arrêt dans une affaire portée par la République d’Afrique du Sud accusant Israël de génocide. Elle a donné l’ordre à Israël de « veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette plus aucun des actes décrits » dans la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.

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« La Russie doit être détruite » : les déclarations du président letton relancent l’escalade

Les déclarations de l’Union européenne sur la nécessité de s’attaquer à Moscou ont seulement pour effet de relancer l’escalade.

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Lorsque le candidat républicain présumé à la présidence des États-Unis, Donald Trump, a menacé de retirer la protection de l’OTAN aux alliés négligents (c’est-à-dire ceux qui n’investissent pas suffisamment dans leur propre défense), ses propos ont suscité une condamnation générale. Pourtant, certains alliés européens de l’Amérique ne rendent pas service à leur cause.

Le 15 mars, le président letton Edgars Rinkēvičs a exprimé son « soutien total » à la position faucon du président français Emmanuel Macron à l’égard de Moscou, déclarant : « Nous ne devrions pas tracer des lignes rouges pour nous-mêmes, nous devons tracer des lignes rouges pour la Russie et nous ne devrions pas avoir peur de les faire respecter. » Rinkēvičs n’a pas précisé quelles étaient ces lignes rouges, mais on peut supposer qu’il faisait référence aux allusions de Macron à une possibilité d’envoyer des troupes de l’OTAN pour combattre la Russie en Ukraine.

Ce type de rhétorique est habituel dans les discours des hommes politiques européens, en particulier ceux des pays d’Europe centrale et orientale. Elle a l’avantage de projeter une certaine détermination tout en restant suffisamment vague sur ce qui serait exactement qualifié de victoire de l’Ukraine et de défaite de la Russie. Mais Edgars Rinkēvičs a fait monter les enchères en ajoutant cette phrase en latin : « Russia delenda est. »

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En Europe, le Centre Droit accompagne le virage autoritaire

À l’approche des élections européennes de juin, une fois de plus nous entendons un discours alarmiste dénonçant les partisans de l’extrême droite. Mais le tournant autoritaire est déjà en cours, sous l’impulsion des forces conservatrices au cœur des institutions européennes.

Source : Jacobin, Georgios Samaras
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La première ministre italienne Giorgia Meloni (R), la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (G), et le président français Emmanuel Macron (C) lors du sommet UE-MED9 de Malte concernant les migrations, le 29 septembre 2023. (Ludovic Marin / AFP via Getty Images)

Au cours des deux dernières décennies, un récit récurrent mettant en garde contre l’influence grandissante de l’extrême droite a fait surface dans la politique européenne. De la fin des années 2000 jusqu’aux élections européennes de 2019, ce récit a été alimenté par des prédictions catastrophiques et une rhétorique alarmiste, brossant un tableau des dangers potentiels posés par les voix extrêmes qui gagnent du terrain au Parlement européen.

Dernièrement, on a même vu certains dirigeants européens s’adresser à des icônes de la pop comme Taylor Swift pour les aider à mobiliser les jeunes électeurs en vue des élections européennes de juin. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également fait les gros titres le 21 février en déclarant qu’elle ne collaborerait pas avec les partis d’extrême droite au sein du prochain Parlement européen.

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Existe-t-il un journalisme qui n’adore pas la guerre ?

La guerre, à quoi ça sert ? Eh bien, déjà aux médias pour commencer. Peu après que l’administration Biden a réagi à l’assassinat de trois soldats américains lors d’une attaque de drone sur une base en Jordanie en bombardant 85 cibles liées à l’Iran en Irak et en Syrie, la Columbia Journalism Review (CJR) s’est interrogée dans un titre : « La presse entraîne-t-elle à nouveau l’Amérique dans la guerre ? ». Encore une fois ? me suis-je dit. Ne devrait-on pas dire « comme d’habitude » ?

Source : TomDispatch, Nan Levinson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ce titre figurait dans une récente lettre d’information de Media Today, rédigée par Jon Allsop, qui traite régulièrement de ce que l’on pourrait considérer comme le sujet favori des journalistes : eux-mêmes. Il réfléchissait à la critique des médias sur la façon dont le gouvernement avait (ou n’avait pas) divulgué d’informations sur les frappes qui venaient d’être lancées, ainsi que sur ses objectifs, tout en considérant l’accusation selon laquelle certaines plates-formes d’information encourageaient une guerre régionale plus large. CJR (connu comme) étant une publication impartiale, Allsop a mis en garde contre toute généralisation (comme je m’apprête à le faire), soulignant : « Poser des questions sur les frappes prévues n’équivaut pas à les préconiser. » En effet, ai-je pensé, mais lorsque vous concentrez vos questions sur ce sujet, comme l’ont fait tant de médias après la mort d’Américains et avant que l’administration Biden ne lance ses attaques, il n’est pas surprenant que cela puisse avoir cet effet.

Alors que le bilan des morts à Gaza dépassait le nombre de 30 000, les reportages sur le terrain concernant les conditions de vie de plus en plus insupportables dans cette région rendaient la stratégie de riposte armée d’Israël de moins en moins défendable. Il n’est donc pas étonnant que les médias américains se soient concentrés de plus en plus sur la perspective d’un cessez-le-feu. Et semblant aller de pair avec cette option, les reportages faisant état de l’anxiété concernant le déroulement de la guerre en Ukraine ont retrouvé leur place en Une sur l’équivalent numérique, ce qui m’amène à me demander dans quelle mesure les médias auraient besoin, à tout moment, d’au moins une guerre à applaudir ou à redouter.

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L’acharnement d’Israël contre l’UNRWA est aussi terrible qu’absurde

Les États-Unis et plus d’une douzaine d’autres pays ont interrompu leur aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies, aggravant ainsi la crise humanitaire à Gaza sur la base d’accusations auxquelles les services de renseignement américains n’accordent qu’une « faible confiance ». C’est aussi cruel et absurde que toute cette guerre.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une vue de la destruction résultant des attaques israéliennes au siège de l’UNRWA dans la ville de Gaza, Gaza, le 21 février 2024. (Dawoud Abo Alkas / Anadolu via Getty Images)

Une fois de plus, on constate que les allégations du gouvernement israélien utilisées pour justifier la pression exercée par les États-Unis en vue d’intensifier le massacre à Gaza se révèlent aussi peu convaincantes que beaucoup l’avaient prédit au départ.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que le Conseil national du renseignement américain (un groupe de dix-huit experts et analystes politiques qui évaluent les problèmes urgents de sécurité nationale pour les agences de renseignement américaines) n’avait qu’une « faible confiance » dans les affirmations israéliennes selon lesquelles une douzaine d’employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) auraient pris part aux attentats du 7 octobre. Cela signifie, selon le document, qu’ils estiment que ces affirmations sont « plausibles », mais qu’ils ne peuvent rien dire de plus, car ils ne les ont pas vérifiées de manière indépendante et leurs homologues israéliens ne leur ont pas montré les preuves sous-jacentes. Néanmoins, Washington a jugé ces allégations « crédibles », a assuré un fonctionnaire américain sous couvert d’anonymat au journal.

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Israël a menti et présenté de fausses « preuves » devant la Cour Internationale de Justice

Par exemple, Israël a prétendu qu’une image montrait des camions d’aide entrant dans la bande de Gaza alors qu’ils étaient en fait en train de la quitter.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés palestiniens de Maghazi : Enfants au milieu des décombres d’un immeuble gravement endommagé par les bombardements israéliens, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 février 2024. AFP VIA GETTY IMAGES

Une analyse approfondie des arguments présentés par les avocats d’Israël dans le cadre de sa défense lors du procès pour génocide intenté par l’Afrique du Sud montre que l’équipe juridique d’Israël a formulé des affirmations fallacieuses ou induisant en erreur concernant les preuves présentées à la Cour, ce qui affaiblit sa thèse quant au bien-fondé du massacre perpétré dans la bande de Gaza..

Ainsi, selon les avocats, Israël avait de bonnes raisons de lancer des raids sur les hôpitaux de Gaza, comme Al-Shifa dans la ville de Gaza, et qu’il avait autorisé une quantité suffisante d’aide humanitaire dans la région, alors qu’une analyse plus minutieuse effectuée par Forensic Architecture, un groupe de recherche de Goldsmiths, l’université de Londres, conclut dans son rapport publié cette semaine que les avocats d’Israël ont dénaturé les éléments de preuve qu’ils ont soumis à la Cour internationale de justice (CIJ).

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Israël commet un génocide à Gaza, selon le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation

« Il s’agit désormais d’une situation de génocide », a déclaré le principal expert des Nations unies en matière de droits humains.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Camp de réfugiés de Jabalia à Gaza : des enfants avec des récipients attendent de quoi manger, alors que les Palestiniens survivent dans des conditions difficiles, 26 février 2024. DAWOUD ABO ALKAS / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Dans une déclaration particulièrement franche de la part d’une personnalité affiliée aux Nations unies, le principal expert des Nations unies en matière de droits alimentaires a déclaré que le massacre des Palestiniens par Israël constituait un génocide, les autorités israéliennes ayant délibérément affamé l’ensemble de la population de Gaza.

Dans une interview accordée au Guardian et publiée mardi, Michael Fakhri, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’université de l’Oregon, a déclaré que la campagne de famine menée par Israël est « clairement un crime de guerre » dont l’État d’Israël dans son intégralité est complice.

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Un soldat américain s’immole devant l’ambassade d’Israël en hurlant « Palestine libre »

« C’est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal », a déclaré Aaron Bushnell, qui avait 25 ans.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Illustration numérique de feu Aaron Bushnell, sur fond de soleil levant et de ciel étoilé
AYO WALKER / TRUTHOUT ; adapté : HUMANISER PAR L’HISTOIRE, VIA FACEBOOK

Un membre du service actif de l’armée de l’air américaine s’est immolé en criant « Palestine libre » lors d’une protestation tragique contre le génocide israélien à Gaza, devant l’ambassade d’Israël à Washington, dimanche après-midi. Aaron Bushnell, originaire de San Antonio, au Texas, avait 25 ans, il est décédé plus tard dans la journée.

Durant ses derniers actes, Bushnell, revêtu de son treillis militaire, a enregistré et diffusé en direct sa protestation. Dans les images de son auto-immolation publiées par la journaliste Talia Jane sur les réseaux sociaux, il explique qu’il « ne sera plus complice d’un génocide ».

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« Gaza est devenue une zone de mort », avertit le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé

Alors que le bilan officiel du génocide israélien à Gaza approche les 30 000 morts et que des centaines de milliers de gens sont à la veille de mourir de faim, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que Gaza n’est plus un lieu ou on peut vivre, mais est devenu une « zone de mort ».

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des femmes et des enfants palestiniens sur les marches d’un bâtiment pratiquement détruit le 22 février 2024, suite à des frappes aériennes israéliennes dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. MOHAMMED ABED / AFP VIA GETTY IMAGES

Lors d’une conférence de presse tenue à Genève mercredi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la situation ne ferait qu’empirer, car Israël continue d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la région et poursuit ses attaques contre Rafah, là où la majorité de la population a été déplacée de force après des mois de raids israéliens qui ont commencé dans le nord de la région.

« Gaza est devenue une zone de mort », a déclaré Tedros. « Une grande partie du territoire a été détruite. Plus de 29 000 personnes sont mortes, beaucoup d’autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d’autres sont blessées. »

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La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans

« Ce système alimentaire non pérenne […] doit être réformé avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré un avocat.

Source : Truthout, Zane McNeill
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des vaches dans un corral au Jordan Dairy Farms Heifer Facility à Spencer, Massachussetts, le 5 juin 2020.
ADAM GLANZMAN / POUR LE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés chaque année dans des fermes industrielles aux États-Unis, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016 et de près de 50 % par rapport à il y a 20 ans.

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Yémen : la guerre non déclarée des États-Unis se soldera par un échec

Le gouvernement américain a poursuivi ses frappes aériennes contre les Houthis du Yémen tout en prétendant ne pas être en guerre. Mais il est peu probable que les Houthis soient intimidés : même les Yéménites qui avaient pris les armes contre eux soutiennent aujourd’hui les attaques contre les navires israéliens en mer Rouge.

Source : Jacobin, Jonas Ecke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des milliers de partisans des Houthis, brandissant des drapeaux du Yémen et de la Palestine, se rassemblent sur la place Sebin pour organiser une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et protester contre les attaques israéliennes à Gaza, le 9 février 2024 à Sanaa, au Yémen. (Mohammed Hamoud / Anadolu via Getty Images)

En réponse à l’attaque israélienne contre Gaza, le mouvement Ansar Allah du Yémen, connu sous le nom de Houthis, a lancé des drones chargés d’explosifs et tiré des missiles balistiques sur des navires en mer Rouge. L’objectif déclaré de ces attaques est de perturber le commerce des navires à destination d’Israël ou affiliés à Israël, afin d’imposer un coût économique pour les atrocités commises à Gaza sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont riposté par des frappes aériennes de grande envergure contre les positions des Houthis et ont promis de continuer jusqu’à ce que les Houthis mettent fin à leur campagne en mer Rouge. Que pense la population du Yémen, dans un pays déjà ravagé par des années de guerre civile et d’intervention étrangère, de l’action des Houthis et de la réponse des États-Unis ?

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En Europe, le Centrisme libéral est en voie de disparition

Les centristes européens prétendent souvent défendre les valeurs libérales contre les menaces populistes. Pourtant, à l’approche des élections européennes de juin, les libéraux adoptent les discours de l’extrême droite sur tous les sujets, depuis le climat jusqu’à l’immigration, et cela ne leur permet pas d’améliorer leurs faibles scores dans les sondages.

Source : Jacobin, Francesca De Benedetti
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen (G), serre la main du président français Emmanuel Macron après des entretiens au palais présidentiel à Paris, le 21 juin 2022. (Ludovic Marin / POOL / AFP via Getty Images)

Avant même les élections européennes de juin prochain, l’Union européenne a perdu son centre. Il semble que le bloc ne puisse plus compter sur le groupe politique libéral de l’UE, connu sous le nom de Renew, comme étant le fléau de la balance.

L’exemple le plus récent est incarné par le président français Emmanuel Macron. Il avait promis de battre l’extrême droite, et on le retrouve faisant passer une loi sur l’immigration en s’appuyant sur les voix du Rassemblement national. Que ce soit en raison de ses politiques néolibérales, de sa rhétorique qui est désormais mâtinée de propagande d’extrême droite, ou d’une complicité pure et simple, Macron a ouvert la voie à Marine Le Pen pour lui succéder en tant que présidente. On pourrait dire exactement la même chose du principal membre néerlandais de Renew (Parti populaire pour la liberté et la démocratie, VVD) en ce qui concerne l’éternel candidat anti-immigration de ce pays, Geert Wilders.

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Sous la pression des défenseurs du climat, Joe Biden met sur « pause » les nouvelles exportations de gaz

Cette décision est une victoire pour le climat et les communautés de la Côte du Golfe (Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride), mais les militants préviennent toutefois qu’on peut facilement revenir sur une « pause ».

Source : Truthout, Mike Ludwig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un navire de transport de gaz naturel liquéfié est amarré à la rivière Calcasieu le 7 juin 2023, près de Cameron, en Louisiane.
Jon Shapley / Houston Chronicle via Getty Images

Après avoir subi la pression croissante des défenseurs du climat et des communautés locales de la côte du Golfe du Mexique, l’administration Biden a annoncé vendredi une pause dans les nouvelles autorisations de projets de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), que les environnementalistes qualifient de « bombes climatiques » susceptibles de perpétuer la pollution mondiale due aux combustibles fossiles pour plusieurs dizaines d’années..

« L’annonce de Biden montre deux choses : D’une part, les marches, les pétitions et l’organisation militante des communautés locales, des jeunes et de leurs alliés fonctionnent », a déclaré Collin Rees, directeur du programme américain d’Oil Change International, dans un communiqué. « Et deuxièmement, Biden craint que son hypocrisie climatique ne lui coûte son élection s’il ne fait pas de réels progrès en ce qui concerne les combustibles fossiles ».

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Les dirigeants de l’Union européenne sont accros à l’austérité budgétaire

La pandémie a révélé la fragilité des services publics européens après des années d’austérité. Le Conseil européen soutient un nouvel ensemble de règles fiscales austéritaires, imposant des coupes budgétaires estimées à 100 milliards d’euros, qui frapperont le plus durement les classes populaires.

Source : Jacobin, Marc Botenga
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse après le sommet du Conseil européen à Bruxelles, Belgique, le 15 décembre 2023. (Jonathan Raa / NurPhoto via Getty Images)

Après une pause de quatre ans, les gouvernements et les institutions européennes – y compris les sociaux-démocrates – ont décidé de relancer l’austérité en imposant pour l’année prochaine des coupes budgétaires pouvant atteindre 100 milliards d’euros. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre la classe ouvrière, qui devra faire face à des suppressions d’emplois, à des baisses de salaires, à une détérioration des conditions de travail, et à un nouveau sous-financement des services publics. Et nous sommes déjà passés par là.

Les conséquences de la crise économique de 2008 ont donné le coup d’envoi à une vague de mesures d’austérité en Europe, alors que les États membres subissaient le poids de la crise financière et des interventions visant à sauver les banques. En 2010, la Grèce a été contrainte de mettre en œuvre de sévères mesures d’austérité. Cela a déclenché un mouvement de résistance qui a débouché en 2015 sur un bras de fer entre le gouvernement dirigé par Syriza et les institutions européennes.

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Le complexe militaro-industriel est le grand gagnant : les dépenses du Pentagone nous privent de notre avenir

2023 a été une année marquée par des conflits dévastateurs, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux terribles attaques terroristes du Hamas contre Israël, du massacre aveugle d’Israël à Gaza à la guerre civile dévastatrice au Soudan. Et il est fort probable que la situation soit encore pire cette année. Pourtant, il y a un grand gagnant dans cette avalanche de violence, de souffrance et de guerre : le complexe militaro-industriel américain.

Source : Tom Dispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En décembre, le président Biden a signé une autorisation record de 886 milliards de dollars de dépenses de « défense nationale » pour 2024, y compris des fonds pour le Pentagone proprement dit et des travaux sur les armes nucléaires au ministère de l’Energie. Si l’on ajoute à cela des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour une probable aide militaire d’urgence à l’Ukraine et à Israël, ces dépenses pourraient bien dépasser les 900 milliards de dollars pour la première fois cette année.

Entre temps, le programme d’aide militaire d’urgence de plus de 100 milliards de dollars de l’administration, qui n’a pas été adopté par le Congrès le mois dernier, est susceptible de passer sous une forme ou une autre cette année, tandis que la Chambre et le Sénat sont presque assurés d’ajouter des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour des projets de « défense nationale » dans des États et des districts spécifiques, comme cela s’est produit au cours de deux des trois dernières années.

Bien entendu, avant que l’argent ne commence à être versé, le Congrès doit adopter une loi de finances pour l’année fiscale 2024, afin de permettre à cet argent d’être dépensé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Chambre des représentants et le Sénat se sont en effet mis d’accord sur un accord provisoire pour signer les 886 milliards de dollars autorisés en décembre. Une version de ce financement à hauteur de mille milliards de dollars pourrait donc bientôt voir le jour. (Si l’on se fie aux pratiques passées, plus de la moitié de cette somme pourrait aller directement aux entreprises, grandes et petites).

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Face au massacre à Gaza, le Congrès américain est déconnecté de ses électeurs

Les sondages réalisés auprès des électeurs américains montrent une sympathie grandissante pour les Palestiniens. Mais cette semaine, une simple mesure visant à vérifier si Israël utilise l’aide américaine pour violer les droits humains n’a même pas pu être votée par le Sénat.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants pro-palestiniens interrompent la séance du 31 octobre au Sénat, au cours de laquelle le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, témoignaient. (Drew Angerer / Getty Images)

En 2024, les États-Unis d’Amérique continuent d’être un pays pro-israélien, même si une frange importante et croissante de la population est sensible à la cause palestinienne ; en particulier chez les jeunes, les démocrates et les progressistes.

Au Congrès américain, le soutien à Israël est quasi systématique et inconditionnel, et le soutien aux Palestiniens est minoritaire, au point d’être marginal.

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Biden admet que les frappes aériennes au Yémen ne sont pas « efficaces », mais s’engage à les poursuivre quand même

« Quand on parle d’ efficacité, arrêtent-elles les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui », a-t-il déclaré.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden répond aux questions de la presse avant de quitter la pelouse sud de la Maison-Blanche à bord de Marine One, le 18 janvier 2024, à Washington. SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES

Dans une déclaration brutale, le président Joe Biden a admis que la campagne de bombardements américaine au Yémen, largement décriée, n’avait pas d’effet sur le blocus des Houthis, mais il a promis de poursuivre les bombardements malgré tout.

Jeudi, à l’extérieur de la Maison-Blanche, un journaliste a demandé à Biden si les frappes aériennes au Yémen étaient efficaces.

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Gaza : les grands médias américains ont largement pris le parti d’Israël, selon une analyse

Une analyse quantitative montre que les grands journaux ont privilégié les récits israéliens au cours des six premières semaines de l’assaut contre Gaza.

Source : The Intercept, Adam Johnson, Othman Ali
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’entrée du New York Times alors que des militants pro-palestiniens participent à une grève mondiale pour Gaza, le 18 décembre 2023, à New York. Photo : Michael M. Santiago/Getty Images

Le New York Times, le Washington Post et le Los Angeles Times ont couvert la guerre d’Israël contre Gaza avec un parti pris systématique contre les Palestiniens, selon une analyse de la couverture médiatique effectuée par Intercept.

La presse écrite, qui joue un rôle influent dans la formation de l’opinion américaine sur le conflit israélo-palestinien, a accordé peu d’attention à l’impact inédit du siège et de la campagne de bombardement d’Israël sur les enfants et les journalistes de la bande de Gaza.

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Justice climatique : quatre procès de grands pollueurs à suivre en 2024

Ces dernières années, les défenseurs du climat, les communautés locales et les États se sont tournés vers les tribunaux pour obtenir justice sur le plan climatique. La législature 2023 du Congrès des États-Unis a été la moins productive de la décennie, et l’absence de réponse du gouvernement fédéral à la crise climatique a conduit à une série d’actions en justice visant à responsabiliser les pollueurs et à susciter un changement de politique.

Source : The Bulletin, Natalia Mesa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Berrin contre Delta Airlines est une action collective en justice qui estime que Delta Airlines s’est faussement présentée comme étant la première compagnie aérienne « neutre en carbone » et qu’elle devrait donc payer des dommages-intérêts. Il s’agit de l’une des nombreuses actions en justice visant à tenir les entreprises pour responsables de leurs pratiques d’écoblanchiment. (Photo : Andrei Dimofte, CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons)

Note de l’éditeur : cet article a été publié à l’origine par High Country News. Il est repris ici dans le cadre de la collaboration avec le Climate Desk.

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Greenwashing : les grandes compagnies pétrolières protègent les combustibles fossiles en mentant sur leurs ambitions écologiques

Un récent sondage d’opinion a ébranlé le monde des lobbyistes de Big Oil dans leurs célèbres costumes à mille dollars et leurs chaussures en crocodile. Selon le Pew Research Center, 37 % des Américains estiment désormais que la lutte contre la crise climatique devrait être la priorité numéro un du président Joe Biden et du Congrès, et 34 % d’entre eux la placent parmi leurs priorités, même s’ils ne la placent pas au premier rang. Depuis les années 1990, des entreprises comme ExxonMobil et des pays comme l’Arabie saoudite ont tenté de faire croire au public que le changement climatique était une pure fantaisie ou que la combustion du charbon, du gaz naturel et du pétrole n’en était pas la cause. Ayant perdu cette bataille, les lobbyistes des combustibles fossiles se sont rabattus sur le plan B. Ils veulent vous convaincre que les grandes compagnies pétrolières sont en train de passer à l’action de manière importante pour passer – eh oui ! – aux énergies vertes.

Source : Tom Dispatch, Juan COLE
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’accueil du récent sommet sur le climat COP28 par les Émirats arabes unis, l’un des principaux exportateurs de pétrole au monde, a illustré parfaitement ce genre de bouffonnerie et malheureusement, ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de ce monde de greenwashing qui est le nôtre. Partout où vous regardez, vous trouverez d’autres cas, mais il s’agit certainement d’un exemple classique. L’homme d’affaires émirati Sultan Ahmed al-Jaber était le président de la 28e conférence des parties, basée à Dubaï, qui réunissait les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Rio de Janeiro en 1992. S’il est vrai qu’il a été président du conseil d’administration de Masdar, une entreprise des Émirats arabes unis spécialisée dans les énergies vertes, il n’en reste pas moins qu’il est également PDG d’ADNOC, la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis, ce qui a suscité la controverse. Pire encore, il s’est engagé à accroître la production de pétrole et de gaz de son pays de la taille d’un timbre-poste, qui compte un million de citoyens (et huit millions de travailleurs invités), et ce à grande échelle. Il souhaite que l’ADNOC augmente sa production quotidienne de pétrole de quatre millions de barils par jour actuellement à cinq millions d’ici à 2027, alors même que les climatologues soulignent que la production mondiale de combustibles fossiles doit être réduite de 3 % par an jusqu’en 2050 si le monde veut éviter les conséquences les plus dévastatrices du changement climatique.

Par ailleurs, comme la COP28 s’est tenue au cœur du Moyen-Orient, région productrice de pétrole, elle a également servi de tremplin à de piètres acteurs comme l’Arabie saoudite, qui a mené la charge pour empêcher la conférence de s’engager à mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles à une date précise. L’attribution de la COP28 aux Émirats par le secrétariat de la CCNUCC a permis à tout un pays, voire à toute une région, d’être blanchi, une décision véritablement choquante qui devrait faire l’objet d’une enquête du Bureau des services de contrôle interne de l’ONU. (Et l’année prochaine, il semble que la COP29 sera accueillie par un autre grand producteur de pétrole. En d’autres termes, les pays pétroliers semblent avoir le vent en poupe).

Des algues imaginaires

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La dissidence juive sur la déclaration Balfour

Lors de la funeste année 1917, le cabinet britannique était composé d’un membre juif : Edwin Montagy. Il était également le seul membre du cabinet à s’opposer à la déclaration de Balfour de cette année-là, qui traçait la voie vers la création auto-proclamée trente et une tumultueuses années plus tard de l’État d’Israël, le dit État juif. La déclaration était une courte lettre du Secrétaire des Affaires étrangères britannique Arthur Balfour adressée à Lionel Walter Rotschild, un leader en Grande-Bretagne du projet sioniste, projet lancé à la fin du XIXe siècle par Theodor Herzl qui a pour but l’instauration d’un État juif en Palestine.

Source : Jewish Virtual Library
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La lettre disait :

Le gouvernement de Sa Majesté est favorable à l’établissement en Palestine d’une patrie pour le peuple juif, et s’efforcera au mieux d’en faciliter sa réalisation, il est clairement entendu que rien ne saurait être fait qui pourrait porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives existantes en Palestine, ou aux droits et statuts politiques dont jouissent les Juifs dans n’importe quel autre pays.

Montagu répondit au Cabinet au travers d’un mémoire intitulé L’anti-sémitisme du gouvernement en place. Voici ce qu’il écrivit :

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L’assaut d’Israël sur Gaza ne ressemble à aucune guerre de mémoire récente

Qu’il s’agisse du rythme et de l’ampleur des massacres de civils, de l’assassinat de groupes protégés ou du type de munitions, la guerre d’Israël contre Gaza est une campagne exceptionnellement brutale qui ne ressemble à rien de connu.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
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Des Palestiniens se rassemblent au milieu des décombres de bâtiments détruits à la suite d’un bombardement israélien à Deir El-Balah, dans la bande de Gaza, le 18 décembre 2023. (Majdi Fathi / NurPhoto via Getty Images)

Il n’a fallu que deux mois au gouvernement israélien pour tuer plus de 17 000 Palestiniens à Gaza – un bilan reconnu comme exact par les principaux groupes humanitaires, le département d’État américain, un haut fonctionnaire de l’administration Biden, la prestigieuse revue médicale Lancet et même les Forces de défense israéliennes (IDF).

C’est une statistique importante, car c’est peut-être l’indicateur principal – mais en aucun cas le seul – que ce que nous voyons se dérouler quotidiennement à Gaza n’est pas « juste une autre terrible guerre », mais quelque chose de tout à fait différent.

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Biden valide 147 millions de dollars de vente d’armes à Israël alors que 70 % des maisons de Gaza ont été détruites

Selon une analyse récente, au moins 80 % des bâtiments situés dans le nord de la bande de Gaza ont été détruits.

Source : Truthout, Sharon Zhang
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Des Palestiniens cherchent des survivants dans les décombres d’un bâtiment après les frappes israéliennes sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 décembre 2023.
MAJDI FATHI / NURPHOTO VIA GETTY IMAGES

La campagne d’épuration ethnique menée par Israël à Gaza sous l’égide des États-Unis a détruit 70 % des habitations de la région en moins de trois mois, selon un rapport publié la semaine dernière, alors que le département d’État américain annonçait qu’il contournait une nouvelle fois le Congrès pour envoyer davantage d’armes à Israël.

Selon un rapport du Wall Street Journal publié samedi, à la mi-décembre, les bombardements israéliens avaient détruit environ 300 000 des 439 000 habitations de Gaza et 50 % des bâtiments de la région. Selon des responsables américains, Israël a utilisé environ 29 000 bombes lors de ses bombardements, ce qui, d’après l’analyse, a permis de détruire un large éventail de bâtiments, notamment des zones résidentielles et des hôpitaux, ainsi que des centres commerciaux, des sites historiques et des lieux de culte.

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Gaza : le double langage du procureur de la CPI alors qu’un génocide est en cours

Le 3 décembre 2023, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a achevé sa première mission en Israël et en Palestine. En Israël, il a rencontré des survivants et des familles de victimes des attaques du Hamas du 7 octobre ; à Ramallah, en Palestine, il a tenu des réunions avec des responsables palestiniens et des victimes de Gaza et de Cisjordanie. Depuis le début de son mandat en juin 2021, il est resté relativement discret quant à la situation en Palestine, hormis sa promesse de se rendre en Palestine lors de la 21e session de l’Assemblée des États parties. Cependant, suite à sa visite du 29 octobre à la frontière de Rafah, Khan a fait des déclarations dans les médias et a publié un article d’opinion dans The Guardian. Bien que l’intérêt récent que montre le procureur face à la situation en Palestine soit bienvenu et attendu depuis longtemps, une analyse critique de son approche avant et après le 29 octobre peut conduire à s’interroger sur la persistance d’une politique du deux poids, deux mesures face à cette situation.

Source : OpinionJuris
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Écouter l’intégralité en français :

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Les colonisateurs européens ont tué tellement d’Amérindiens que le climat mondial s’en serait trouvé modifié, selon une étude

Lorsque les Européens sont arrivés dans les Amériques, ils ont causé tellement de morts et de maladies qu’ils ont modifié le climat mondial, selon une nouvelle étude.

Source : CNN, Lauren Kent
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Les colons européens ont tué 56 millions d’indigènes en une centaine d’années en Amérique du Sud, en Amérique centrale et en Amérique du Nord, entraînant l’abandon de vastes étendues de terres agricoles et leur reboisement, estiment des chercheurs de l’University College London (UCL).Selon l’étude, l’augmentation de la densité des arbres et de la végétation sur une superficie équivalente à celle de la France a entraîné une diminution massive du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Les chercheurs ont constaté que les niveaux de carbone avaient suffisamment changé pour refroidir la Terre en 1610.

Christophe Colomb est arrivé en 1492, « le CO2 et le climat étaient restés relativement stables jusqu’alors », explique Mark Maslin, professeur de géographie à l’UCL et l’un des coauteurs de l’étude. « C’est donc le premier changement majeur que nous observons concernant les gaz à effet de serre de la Terre ».

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Une nouvelle vague de radicalisation s’amorce à Gaza

Les dirigeants de Tel-Aviv prétendent que l’élimination du Hamas mettra fin à leurs problèmes de sécurité. Les faits démontrent l’exact opposé.

Source : Responsible Statecraft, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« La leçon à en tirer n’est certainement pas que l’on pourrait gagner une guerre en milieu urbain tout en protégeant les civils. La leçon est qu’il n’est possible de gagner une guerre en milieu urbain que si on protège les civils », tel est le message d’avertissement du secrétaire à la Défense Lloyd Austin qui a récemment fait la Une des journaux.

« Vous voyez, dans ce genre de combat, le centre de gravité est la population civile, a-t-il déclaré. Et si vous les jetez dans les bras de l’ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique. »

Les remarques d’Austin, formulées lors du Forum national de défense Reagan en décembre, devraient donner à réfléchir au grand nombre de responsables et de commentateurs israéliens et occidentaux qui insistent sur le fait qu’une « réponse militaire » au Hamas est la seule voie permettant à Israël d’assurer sa sécurité à long terme. Si le nombre effroyable de victimes civiles de la campagne militaire israélienne est bien entendu inacceptable, selon ce raisonnement, la menace que représente le Hamas signifie qu’Israël n’a pas d’autre choix que de poursuivre la guerre jusqu’à l’élimination totale de cette organisation, aussi longtemps qu’il le faudra et quel qu’en soit le coût.

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Le plan d’Israël pour renforcer le Hamas : le prix de la tranquillité ?

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fait le pari qu’un Hamas fort (mais pas trop) garantirait la paix et réduirait la pression en faveur d’un État palestinien.

Source : The New York Times, Mark Mazzetti, Ronen Bergman
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Des combattants du Hamas en 2021 dans la ville de Gaza.Crédit…Felipe Dana/Associated Press

Quelques semaines avant que le Hamas ne lance les attaques meurtrières du 7 octobre contre Israël, le chef du Mossad arrivait à Doha, au Qatar, pour une réunion avec des responsables qataris.

Pendant des années, le gouvernement qatari a envoyé mensuellement des millions de dollars dans la bande de Gaza – de l’argent qui a aidé à soutenir le gouvernement du Hamas dans cette région. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ne se contentait pas de tolérer ces paiements, il les encourageait.

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Génocide à Gaza ? Déclaration commune de spécialistes de l’Holocauste et des génocides

Déclaration des spécialistes de l’Holocauste et des génocides sur la violence de masse en Israël et en Palestine depuis le 7 octobre

Source : Contending Modernities, Raz Segal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« Bombarder des enfants ce n’est pas se défendre » par Becker1999, Flickr.com, CC BY 2.0 DEED.

Dans la déclaration suivante, plus de 55 spécialistes de l’Holocauste, des génocides et des violences de masse déplorent les crimes atroces commis à l’encontre des civils par le Hamas et le Djihad islamique le 7 octobre et par les forces israéliennes depuis lors. La famine, les massacres et les déplacements forcés de civils palestiniens à Gaza se poursuivent, ce qui soulève d’autant plus la question d’un génocide, en particulier au vu des intentions exprimées par les dirigeants israéliens.

Le président israélien Isaac Herzog a utilisé un langage particulièrement offensif lors d’une interview sur MSNBC il y a quelques jours, le 5 décembre : « Cette guerre n’est pas seulement une guerre entre Israël et le Hamas. C’est une guerre qui vise, vraiment, véritablement, à sauver la civilisation occidentale. […] Nous sommes attaqués par un réseau djihadiste, un empire du mal. […] et cet empire veut conquérir tout le Moyen-Orient, et si nous n’étions pas là, l’Europe serait la prochaine cible, et puis les États-Unis suivraient. » Herzog reprend ainsi l’association faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu entre l’attaque d’Israël contre Gaza et Amalek, le mal dans la bible [Dans le livre de l’Exode, Amalek attaque sans raison les Enfants d’Israël, à peine sortis d’Égypte, NdT], mais il inscrit cette attaque dans le contexte moderne comme étant le dernier rempart contre l’apocalypse mondiale et l’effondrement de la « civilisation occidentale ».

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Les preuves d’épuration ethnique se multiplient en Cisjordanie et à Gaza

Les activités de plus en plus brutales des forces de défense israéliennes, la rhétorique officielle d’Israël et les actes de violence perpétrés par les colons rendent plus difficile de nier l’existence d’une politique visant à expulser les Palestiniens.

Source : Responsible Statecraft, Paul R.Pillar
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Même si l’on prend pour argent comptant les déclarations d’Israël selon lesquelles son assaut contre la bande de Gaza et ses deux millions d’habitants a pour seul but de « détruire le Hamas », l’opération israélienne est trop malavisée pour que les États-Unis ou toute autre puissance la soutiennent ou la cautionnent.

Le Hamas ne peut pas être détruit par des bombes et une invasion terrestre, et même si elle y parvenait, l’opération aggraverait, au lieu de l’améliorer, la sécurité future des citoyens israéliens.

Mais en tout cas, les déclarations israéliennes ne doivent pas être prises pour argent comptant. D’autres motivations sont probablement à l’origine de l’assaut israélien. Près de deux mois après le début de l’offensive israélienne, il apparaît de plus en plus clairement qu’Israël se livre à une véritable épuration ethnique des Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza.

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La dévastation des hôpitaux de Gaza est quasi totale selon Médecins sans frontières

Pendant ce temps, à la suite d’un raid, des soldats israéliens auraient empêché les médecins du camp de réfugiés de Jénine de soigner les blessés.

Source : Truthout, Amy Goodman, Nermeen Shaikh
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Avril Benoît, directrice exécutive de Médecins sans frontières, fait le point sur la crise humanitaire à Gaza et sur les violences auxquelles les hôpitaux sont confrontés en Cisjordanie occupée. Les troupes israéliennes ont abattu deux enfants palestiniens mercredi lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, et le personnel médical affirme avoir été empêché d’accéder au camp pour soigner les blessés. « En vertu du droit humanitaire, n’importe qui devrait pouvoir accéder à un hôpital », déclare Mme Benoît, qui réclame un « véritable cessez-le-feu » dans la région afin de permettre à l’aide médicale d’atteindre les populations dévastées par la guerre d’Israël. Selon elle, la perspective d’une reprise des bombardements israéliens sur Gaza, y compris dans le sud où les habitants ont reçu l’ordre de se déplacer, serait « un spectacle d’horreur ».

NERMEEN SHAIKH : Israël a accepté de prolonger sa trêve avec le Hamas pour une septième journée afin de faciliter l’échange de captifs. Cette prolongation a été annoncée quelques minutes avant l’expiration de la trêve jeudi matin, prolongeant ainsi le répit accordé aux 2,3 millions d’habitants de Gaza après 47 jours d’attaques incessantes de la part d’Israël, qui ont provoqué une crise humanitaire de grande ampleur. Mercredi, le Hamas a libéré 16 otages. En échange, Israël a libéré 30 autres femmes et enfants palestiniens prisonniers.

Pendant ce temps, en Cisjordanie occupée, deux enfants palestiniens ont été abattus par les forces israéliennes lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Jénine mercredi. Basil Suleiman Abu al-Wafa, 15 ans, est décédé à l’hôpital après avoir reçu une balle dans la poitrine. Adam al-Ghoul, 8 ans, a été tué d’une balle dans la tête alors qu’il fuyait les forces israéliennes. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que des soldats israéliens avaient empêché les médecins d’accéder au camp pour soigner les blessés.

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Henry Kissinger : derrière l’homme d’État, le criminel de guerre aux 3 millions de victimes

Lors de son passage au gouvernement, Henry Kissinger a supervisé des politiques qui ont coûté la vie à au moins 3 millions de personnes.

Source : Truthout, Norman Solomon, Common Dreams
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L’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger rend visite à Fox Business Network dans les studios de Fox, le 18 décembre 2015, à New York. JOHN LAMPARSKI / GETTY IMAGES

Pour les médias américains, la boutade d’Henry Kissinger selon laquelle « le pouvoir est l’aphrodisiaque par excellence » s’est avérée exacte. Les journalistes influents et les experts ont souvent exprimé leur amour pour lui. L’establishment médiatique n’a cessé de se pâmer devant l’un des pires criminels de guerre de l’histoire moderne.

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Une usine à massacres : dans les coulisses des bombardements calculés d’Israël sur Gaza

Les frappes aériennes autorisées sur des cibles non militaires et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle ont permis à l’armée israélienne de mener sa guerre la plus meurtrière contre Gaza, révèle une enquête de +972 et Local Call.

Source : +972 Magazine, Yuval Abraham
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’autorisation élargie de l’armée israélienne de bombarder des cibles non militaires, le relâchement des contraintes concernant les pertes civiles attendues et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle pour générer plus de cibles potentielles que jamais auparavant semblent avoir contribué à la nature destructrice des phases initiales de la guerre actuelle d’Israël contre la bande de Gaza, comme le révèle une enquête menée par +972 Magazine et Local Call. Ces facteurs, décrits par des membres actuels et anciens des services de renseignement israéliens, ont probablement joué un rôle dans la réalisation de ce qui a été l’une des campagnes militaires les plus meurtrières contre les Palestiniens depuis la Nakba de 1948.

L’enquête menée par +972 et Local Call est basée sur des conversations avec sept membres actuels et anciens de la communauté du renseignement israélien – y compris des membres du renseignement militaire et de l’armée de l’air qui ont participé aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza assiégée – ainsi que sur des témoignages, des données et des documents palestiniens provenant de la bande de Gaza, et sur des déclarations officielles du porte-parole des FDI et d’autres institutions de l’État israélien.

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Censure politique : le gouvernement britannique a surveillé les discours critiques pour les censurer

Des dossiers ont été constitués par 15 départements après avoir surveillé l’activité des réseaux sociaux afin de contrôler les personnes invitées à s’exprimer lors d’événements officiels.

Source : The Guardian, Anna Fazackerley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le ministère de l’Education est l’un des 15 ministères à avoir surveillé l’activité sur les réseaux sociaux de ceux qui sont perçus comme des opposants. Photo : Hollie Adams/Getty Images

Quinze départements gouvernementaux ont surveillé l’activité des réseaux sociaux de critiques potentielles, et compilé des « dossiers secrets » afin de les empêcher de s’exprimer lors d’événements publics, a révélé l’Observer.

Selon les directives publiées dans chaque ministère, y compris les ministères de la santé, de la culture, des médias et des sports, et de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales, il est conseillé aux fonctionnaires de vérifier les comptes Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn des experts. Il leur est également demandé d’effectuer des recherches sur Google concernant ces personnes, en utilisant des termes spécifiques tels que « critique du gouvernement ou du premier ministre. »

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La COP28 est « un échec total » ! Le pacte ne mentionne nulle part la sortie des combustibles fossiles

« Ce projet servile semble avoir été dicté mot pour mot par l’OPEP », écrit l’ancien vice-président américain Al Gore.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Al Gore, ancien vice-président des États-Unis, s’exprime lors du New York Times Climate Forward Summit 2023 au Times Center, le 21 septembre 2023, à New York. BENNETT RAGLIN / GETTY IMAGES FOR THE NEW YORK TIMES

L’ancien vice-président et défenseur du climat Al Gore prévient que le sommet des Nations unies sur le climat COP28 est désormais « au bord de l’échec total » après que les dirigeants du sommet ont publié un projet d’accord qui passe entièrement sous silence tout appel à une sortie progressive des combustibles fossiles, sans laquelle il est impossible d’atténuer de manière significative la crise climatique.

Dans une déclaration cinglante publiée lundi sur les réseaux sociaux, Gore a prévenu que la conférence, censée rassembler le monde pour lutter contre la catastrophe climatique, a été confisquée par ceux-là mêmes qui sont à l’origine de la crise, à savoir les industries des combustibles fossiles.

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L’aide économique américaine à la France, 1940-1953. Relecture du plan Marshall, par Jacques Sapir

Par : Sapir

La question de « l’aide » américaine à la France et généralement aux puissances européennes dans les années 1940-1950 est un sujet passionnant mais aussi d’une brûlante actualité au regard de la politique américaine vis-à-vis des pays européens depuis maintenant plusieurs années, et en particulier dans le cadre des opérations militaires en Ukraine. Cette question se double d’une autre : l’évaluation du « plan Marshall ».

Ce dernier est en effet devenu le symbole d’une aide supposée désintéressée et efficace au relèvement des pays d’Europe occidentale, au point qu’il est utilisé désormais dans le langage commun : on a évoqué un « plan Marshall pour les banlieues »et aujourd’hui on parle d’un « plan Marshall pour la rénovation des logements ». Il est ainsi devenu le synonyme de ce que l’on doit, ou que l’on devrait, faire dans certaines circonstances. Mais, le plan Marshall originel justifiait-il ces jugements et cet enthousiasme ? Depuis maintenant aux moins deux dizaines d’années, on assiste à une relecture nettement plus critique.

Un livre important, un livre dérangeant, un livre critiquable

C’est donc dans ce contexte qu’Annie Lacroix-Riz a publié en octobre 2023 un livre important et imposant sur les origines du plan Marshall[1]. Important, il l’est par son sujet. Le débat a commencé depuis maintenant plus de vingt ans sur les motivations profondes de l’engagement des États-Unis dans ce que l’on appelle le plan Marshall ou ERP (Emergency Recovery Program). Imposant, il l’est par sa forme (571 pages), mais aussi par des sources très importantes. Avertissons immédiatement le lecteur, c’est un livre à thèse. L’autrice y défend celle d’une aide américaine pensée exclusivement au service des États-Unis et dans le but d’asseoir une domination totale de ces derniers sur les pays européens. Le titre du premier chapitre de l’ouvrage le prouve. Il s’intitule « la quête américaine de l’hégémonie en Europe ».

Mais, ce livre ne se limite pas à cela. Il porte aussi une seconde thèse qui est celle du ralliement des élites françaises au projet américain, dans la continuité pour certaines de leur précédent ralliement au projet nazi. Cette dernière thèse, qui est dans la continuité d’ouvrages précédents d’Annie Lacroix-Riz[2], contribue cependant à brouiller la première. En effet, elle empiète et réduit l’étude du plan Marshall, et en particulier de ses conditions d’application, notamment, mais pas seulement, de l’importance de l’OECE (la future OCDE) qui fut créée spécifiquement pour coopérer avec l’Economic Cooperation Administration qui devait gérer le plan Marshall[3] et de l’Union Européenne des Paiements[4]. Au vu de l’importance de l’ouvrage, cela est regrettable. La question des élites avait été traitée de manière exhaustive dans trois précédents ouvrages, et elle n’aurait du occuper qu’une place mineure dans celui-ci.

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Israël était au courant du projet d’attaque du Hamas depuis plus d’un an

Un plan détaillé de l’attaque a été analysé par le Times. Les responsables israéliens l’ont balayé d’un revers de main, le qualifiant d’idéaliste et ont fait fi des mises en garde concrètes.

Source : The New York Times, Ronen Bergman, Adam Goldman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Lors des attaques du 7 octobre, des hommes armés du Hamas se sont emparés d’un véhicule militaire israélien après avoir infiltré des zones du sud d’Israël. Un projet d’attaques similaires circulait parmi les dirigeants israéliens bien avant que le Hamas ne frappe.Crédit : Ahmed Zakot/Reuters

Par Ronen Bergman et Adam Goldman de Tel Aviv

Des documents, des courriels et des entretiens montrent que des responsables israéliens ont eu connaissance du plan de bataille du Hamas pour l’attaque terroriste du 7 octobre plus d’un an avant qu’elle ne se produise. Mais les responsables de l’armée et des services de renseignement israéliens ont ignoré ce projet, le jugeant trop difficile à mettre en œuvre pour le Hamas.

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À Gaza, les homosexuels palestiniens se battent pour rester dans les mémoires

Grâce à la plateforme en ligne Queering the Map, les histoires des Palestiniens homosexuels peuvent vivre à jamais, affirmant au monde qu’ils existent bel et bien.

Source : The Nation, Sarah O’Neal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Alors que l’attaque israélienne contre Gaza se poursuit, l’histoire palestinienne est en train de disparaître. Des arbres généalogiques entiers sont déracinés et brûlés. Ce type d’anéantissement ne porte pas seulement atteinte au corps physique d’un peuple ; il s’attaque à sa capacité à transmettre ses connaissances, ses histoires, ses coutumes et sa culture aux générations futures. Comme dans d’autres génocides, l’un des principaux objectifs de cet effacement est d’éliminer non seulement des vies, mais aussi une mémoire collective. Cette perte est incommensurable. Pour les personnes homosexuelles et transgenres de Gaza, qui vivent déjà en marge de la société, l’effacement est décuplé.

Le gouvernement israélien d’extrême droite, bien qu’il s’aligne sur les puissances homophobes du monde entier, insiste sur le fait que l’État israélien est un havre pour les personnes LGBTQ, contrairement à la Palestine, où, laisse-t-on entendre, aucun homosexuel ne pourrait survivre ne serait-ce qu’un jour. Ce « pinkwashing » [procédé mercatique utilisé par un État, organisation, parti politique ou entreprise dans le but de se donner une image progressiste et engagée pour les droits LGBT, NdT] fait partie de la propagande israélienne qui efface l’existence des Palestiniens homosexuels.

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Alliance Netanyahou-Hamas : la politique de Netanyahou a renforcé le pouvoir du Hamas

Depuis 14 ans, la politique de Netanyahou a consisté à maintenir le Hamas au pouvoir ; l’attaque du 7 octobre 2023 aide le Premier ministre israélien à préserver son propre pouvoir.

Source : Haaretz, Adam Raz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La relation – ou plutôt l’alliance – de longue date entre Benjamin Netanyahou et le Hamas a fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, le fait même qu’il y ait eu une coopération étroite entre le Premier ministre israélien (avec le soutien d’une grande partie de la droite) et l’organisation fondamentaliste semble s’être évaporé de la plupart des analyses actuelles – tout le monde parle « d’échecs, d’erreurs et de contzeptziot » (conceptions figées). Dans ce contexte, il est nécessaire non seulement de rappeler l’histoire de la coopération, mais aussi de conclure sans équivoque : L’attaque du 7 octobre 2023 aide Netanyahou, et ce n’est pas la première fois, à préserver son pouvoir, en tous cas à court terme.

Le mode opératoire de la politique de M. Netanyahou depuis son retour au poste de Premier ministre en 2009 a été et continue d’être, d’une part, le renforcement du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza et, d’autre part, l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne.

Son retour au pouvoir s’est accompagné d’un revirement complet par rapport à la politique de son prédécesseur, Ehud Olmert, qui cherchait à mettre fin au conflit par un traité de paix avec le dirigeant palestinien le plus modéré, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

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Le nouveau président argentin est un néoconservateur en matière de politique étrangère

Le président nouvellement élu est un fervent partisan de l’Ukraine et a déjà qualifié la Chine d’« assassin ».

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’élection surprise à la présidence de l’Argentine de Javier Milei, un « libéral libertarien » autoproclamé, excentrique et maniant la tronçonneuse, a suscité un vif intérêt dans le monde entier.

L’attention s’est surtout portée sur le caractère radical des propositions économiques que Milei promeut afin de guérir l’Argentine de ses maux chroniques, au premier rang desquels on a une inflation annuelle de 143 % et la pauvreté qui a submergé plus de 40 % des Argentins, le tout dans un contexte de dette en souffrance envers le Fonds monétaire international à hauteur de 43 milliards de dollars.

Parmi les remèdes proposés par Milei figurent la liquidation de la banque centrale argentine, l’abandon de la monnaie nationale – le peso – en faveur du dollar américain, la privatisation des actifs de l’État et la réduction des dépenses publiques, y compris les allocations destinées aux individus et communautés les plus vulnérables. La tronçonneuse qu’il a adoptée comme icône pendant la campagne électorale symbolise son intention de démolir l’État, qui, selon Milei, est à l’origine du déclin progressif de l’Argentine au cours des XXe et XXIe siècles.

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Guerre au Moyen-Orient : du pain béni pour le complexe militaro-industriel

Le titre de la Une du New York Times en dit long : « La guerre au Moyen-Orient fait grimper en flèche les ventes d’armes à l’international ». Les conflits à Gaza, en Ukraine et ailleurs provoquent peut-être des souffrances humaines intolérables, mais ils dopent également les bénéfices des fabricants d’armes du monde entier. Il fut un temps où ces ventes d’armes suscitaient au moins le débat concernant les « marchands de mort » ou les « profiteurs de guerre ». Mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, étant donné la façon dont les médias grand public et l’establishment de Washington perçoivent l’industrie de l’armement, ainsi que la nature des conflits actuels. Il convient de rappeler que l’industrie américaine de l’armement occupe déjà une place dominante sur le marché international, puisqu’elle contrôle 45 % de l’ensemble des ventes mondiales d’armes, une position qui devrait encore se renforcer dans le cadre de la course à l’armement des alliés en Europe et au Moyen-Orient en raison des guerres qui se déroulent dans ces régions.

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Dans son adresse télévisée à la nation, concernant les guerres entre Israël et le Hamas et entre la Russie et l’Ukraine, le président Biden a décrit l’industrie américaine de l’armement en des termes remarquablement élogieux, faisant remarquer que « tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, des travailleurs américains, de vrais patriotes, construisent aujourd’hui l’arsenal de la démocratie et servent la cause de la liberté ». Du point de vue de la politique et de la communication, le président a habilement mis l’accent sur les travailleurs impliqués dans la production de ces armes plutôt que sur les entreprises géantes qui tirent profit du commerce d’armes avec Israël, l’Ukraine ou encore d’autres nations en guerre. Mais le fait est qu’elles en tirent profit et, fait encore plus marquant, une grande partie des revenus dont bénéficient ces entreprises est empochée sous forme de salaires faramineux pour les dirigeants et de rachats d’actions qui ne font qu’augmenter les bénéfices des actionnaires.

Le président Biden a également profité de ce discours pour vanter les avantages de l’aide militaire et des ventes d’armes pour l’économie américaine :

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La guerre d’Israël contre Gaza massacre aussi des journalistes

Israël a tué plus d’une cinquantaine de journalistes au cours de sa campagne de bombardements à Gaza, tuant même parfois les familles des reporters. Les médias, qui, il y a peu, dénonçaient à juste titre l’assassinat de Jamal Khashoggi, n’ont rien dit.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des journalistes palestiniens assistent aux funérailles du correspondant de la télévision palestinienne Mohammed Abu Hatab, le 3 novembre 2023. (Rizek Abdeljawad / Xinhua via Getty Images)

Dans la période post-2016, les reporters et le travail d’une presse libre semblaient être devenus importants aux yeux de l’establishment américain. Soudain, on voyait partout des hommages consacrés au rôle du journalisme. Les attaques verbales de Donald Trump contre les journalistes étaient régulièrement présentées comme une menace de type hitlérien à l’encontre de la liberté de la presse. Cela a même eu des répercussions géopolitiques alors que l’assassinat du journaliste et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi par le prince héritier saoudien déclenchait une telle indignation, que cela a probablement ouvert la plus grande des brèches dans les relations américano-saoudiennes vieilles de plusieurs décennies. Aujourd’hui, le gouvernement israélien assassine non seulement des journalistes mais aussi leurs familles, parfois dans le cadre de frappes délibérément ciblées, et tout le monde semble avoir oublié ces bons sentiments.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), en date du week-end dernier, la campagne de bombardements aveugles du gouvernement israélien sur Gaza, qui dure depuis près de quatre semaines, a tué trente-six journalistes et autres professionnels des médias, dont trente-et-un Palestiniens. Huit autres ont été blessés et trois sont portés disparus.

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Israël a bombardé ma maison et tué mes proches. On ne me fera pas taire.

La féministe palestinienne Mariam Abudaqa était en tournée de conférences en France lorsqu’Israël a détruit sa maison à Gaza. Le gouvernement français a tenté de l’expulser, mais Mariam Abudaqa explique à Jacobin qu’elle refuse de renoncer à dire la vérité sur les crimes d’Israël.

Source : Jacobin, Harrison Stetler, Mariam Abudaqa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Palestiniens récupèrent des objets utilisables dans les décombres d’une maison partiellement effondrée alors que les attaques israéliennes continuent de causer des destructions depuis vingt-quatre jours à Rafah, Gaza, le 30 octobre 2023. (Abed Rahim Khatib / Anadolu via Getty Images)

Une interview de Mariam ABUDAQA par Harrison STETLER

En septembre, la célèbre militante palestinienne Mariam Abudaqa est arrivée en France pour une tournée de conférences. Elle était venue s’exprimer en tant que militante féministe et avait même été invitée à l’Assemblée nationale par le parti de gauche La France Insoumise. Mais Abudaqa s’est rapidement retrouvée mêlée au débat français sur l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, et sur la crise à Gaza provoquée par les représailles d’Israël. Le 9 octobre, le président du Parlement a bloqué la demande d’intervention de Mme Abudaqa à l’Assemblée nationale. Une semaine plus tard, Abudaqa, âgée de 72 ans, a été arrêtée à la gare Saint-Charles de Marseille et assignée à résidence jusqu’à son éventuelle expulsion de France.

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Comprendre la croissance russe de 2023, par Jacques Sapir – RussEurope-en-exil

Par : Sapir

Les résultats pour le mois d’octobre 2023 qui ont été publiés le 30 novembre 2023 confirment que la Russie poursuit sa trajectoire de forte croissance qu’elle a entamée au début de ce printemps. C’est une croissance forte, qui s’inscrit naturellement dans un contexte de récupération du choc des sanctions subi en 2022. Cette croissance signe que la Russie a surmonté la majorité des conséquences quantitatives des sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne.

Les résultats des trois premiers trimestres de 2023 montrent un accroissement du PIB sur la période allant de janvier à septembre 2023, par rapport à la période équivalente de 2022 est de 2,9%. Ce qui est encore plus intéressant est que, par rapport à la même période de 2021, cette hausse est de 1,0%. Nous sommes bien aujourd’hui en présence d’une croissance absolue de l’économie russe, puisqu’elle se traduit par une amélioration des résultats du PIB, non seulement par rapport à 2022 mais aussi par rapport à 2021, soit sur une période d’avant les sanctions. Aujourd’hui, la hausse du PIB est de 5,0% pour octobre 2023.

Les revenus réels des ménages se sont eux aussi accrus dans les trois premiers trimestres de l’année. Pour la période de janvier à septembre 2023, la hausse est de 4,8% par rapport à la même période de 2022 et de 3,4% par rapport à la même période de 2021. Ceci est socialement important. Cela montre que les opérations militaires qui ont lieu depuis la fin de février 2022 n’ont pas eu de conséquences sur le niveau de vie des russes.

Quant à l’investissement, qui était spécifiquement visé par les sanctions prises par les pays occidentaux, il continue de progresser. En effet, sur la période de référence des trois premiers trimestres de 2023, on assiste à une hausse de 10% par rapport à 2022 et de 16% par rapport à 2021.

Si ces chiffres sont encore provisoires, et n’incluent pas les résultats du 4ème trimestre à venir, ils indiquent que la trajectoire actuelle de la Russie s’inscrit dans une perspective de forte croissance, ce qui est confirmé par l’analyse des résultats du mois d’octobre écoulé. La prévision de croissance pour l’année 2023 a donc été relevée par les collègues de l’Institut des Prévisions Économiques de l’Académie des Sciences de Russie (IPE-ASR) de 3,6% à 3,8%. En tout état de cause, et compte tenu des résultats du mois d’octobre 2023 on peut considérer que la croissance russe en 2023 ne devrait pas être inférieure à 3,5%. Autrement dit, la croissance s’avèrerait de 1,3% par rapport à 2021.

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L’échec de la paix en Israël : pourquoi toutes les tentatives ont-elles échoué ?

Le chemin du compromis n’a jamais paru possible

Source : UnHerd, Thomas Fazi
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Faisons la paix ? Yitzahk Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat, après la signature des accords d’Oslo. (J. DAVID AKE/AFP/Getty)

Cette année marque le 30e anniversaire de la signature des accords d’Oslo, un moment historique dans la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens. Pourtant, la paix dans la région n’a jamais été aussi inaccessible, comme le montrent de façon dramatique les événements de Gaza. Pourquoi toutes les tentatives visant à mettre fin à l’une des guerres les plus sanglantes et les plus longues du monde ont-elles donc échoué ?

Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1967 et à la guerre des six jours entre Israël et ses voisins arabes, alors que le statu quo israélo-palestinien actuel voyait le jour. Israël s’est emparé des territoires qu’il n’avait pas réussi à occuper en 1948 – la Cisjordanie sous contrôle jordanien (y compris Jérusalem-Est) et la bande de Gaza sous contrôle égyptien – plaçant ainsi toute la Palestine historique sous son contrôle. À l’époque, un million de Palestiniens vivaient en Cisjordanie et 450 000 dans la bande de Gaza.

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Gaza : plus de 30 000 bébés boivent de l’eau contaminée, selon le département d’État américain

Le département d’État affirme que 30 000 bébés vulnérables de moins de six mois et 52 000 femmes enceintes boivent de l’eau non potable.

Source : Truthout, Sharon Zhang
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Un Palestinien remplit des bouteilles vides avec de l’eau de mer en raison de la crise de l’eau due à la suspension de la distribution d’eau entre Israël et la bande de Gaza à Deir al-Balah, le 29 octobre 2023.
MUSTAFA HASSONA / ANADOLU VIA GETTY IMAGES

Un rapport interne du département d’État américain révèle que des dizaines de milliers de femmes enceintes et de bébés de quelques mois sont contraints de boire de l’eau non potable à Gaza, mettant ainsi leur santé en danger alors que les dirigeants israéliens bloquent l’accès à l’eau et à l’électricité dans la région.

Selon Haaretz, qui a consulté le rapport, les fonctionnaires du département d’État ont constaté que 52 000 femmes enceintes et plus de 30 000 bébés de moins de six mois boivent de l’eau contaminée ou saumâtre, c’est-à-dire contenant du sel. Le rapport s’appuie sur des informations provenant d’organisations affiliées aux Nations unies, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Israël-Palestine : la solution ne sera pas militaire – Entretien avec Naomi Klein

Dans le cadre de leur entretien avec David Sirota, Naomi Klein et Omar Baddar évoquent la guerre brutale d’Israël contre Gaza, l’absence consternante de soutien occidental à un cessez-le-feu et la politique du deux poids, deux mesures qui caractérise la couverture médiatique dominante concernant Israël et la Palestine.

Source : Jacobin, David Sirota, Naomi KLEIN, Omar BADDAR
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les destructions après une attaque israélienne sur le camp de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 22 octobre 2023. (Ashraf Amra / Anadolu via Getty Images)

Entretien avec Naomi KLEIN et Omar BADDAR

Interview par David Sirota

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Le soutien de Biden aux crimes de guerre israéliens perpétue une tradition américaine sordide

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis utilisent la désinformation pour justifier le ciblage de civils par un allié politique.

Source : Truthout, Stephen Zunes
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

 

Le président américain Joe Biden tient une conférence de presse avec le Premier ministre australien Anthony Albanese dans la roseraie de la Maison Blanche, le 25 octobre 2023, à Washington. DREW ANGERER / GETTY IMAGES

Alors que les attaques terrestres de l’armée israélienne contre Gaza s’intensifient et que le nombre de victimes civiles s’alourdit sous le couvert du black-out de l’information provoqué par les frappes aériennes qui ont mis hors service internet et les systèmes de communication de Gaza, l’administration Biden est de plus en plus isolée au sein de la communauté internationale pour son soutien obstiné aux actes de punition collective d’Israël à l’encontre de la population de Gaza.

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Israël-Palestine : derrière chaque escalade, le risque d’un conflit majeur

La réalité de la nécessité de la guerre pénètre largement la conscience du monde arabe et islamique.

Source : Stratégie Culture, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Tom Friedman a lancé son terrible avertissement dans le New York Times jeudi dernier :

« Je pense que si Israël se précipite maintenant [unilatéralement] à Gaza pour détruire le Hamas, il commettra une grave erreur qui sera dévastatrice pour les intérêts israéliens et américains. »

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