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À partir d’avant-hierPila's blog

BEOTOOTH 5500 : Un récepteur Bluetooth compatible Datalink

Par : Pila

Introduit en 1980 par le fabricant danois Bang & Olufsen avec le système Beolab 8000, le protocole Datalink 80 raccorde par un bus de données les différents appareils d’un même système , offrant à l’utilisateur un contrôle unifié sur ce dernier. Ainsi, une télécommande unique contrôle l’ensemble du système, et commencer la lecture sur un appareil provoque le basculement automatique de l’amplificateur sur l’entrée associée, ainsi que la mise en pause des autres appareils. Le protocole évolue au fil des années, voyant notamment, avec le Beosystem 5500, l’addition d’une transmission en temps réelle de l’état des appareils, alors affiché sur la télécommande (Master Control Panel 5500)

Master Control Panel 5500

Étant propriétaire d’un système 5500 (BEOMASTER 5500, BEOCORD 5500, BEOGRAM CD 5500, et MASTER CONTROL PANEL 5500), j’ai souhaité lui ajouter une fonction Bluetooth audio, qui, contrairement à un adaptateur Bluetooth Audio classique, exploiterait le protocole Datalink pour offrir la même interface de contrôle que les autres éléments du système.

Le BEOMASTER 5500 étant doté d’une entrée TP2 permettant le contrôle d’un second BEOCORD, j’ai entrepris de concevoir un récepteur Bluetooth capable de simuler un BEOCORD 5500 sur le bus Datalink. Ce récepteur relaie les commandes du système (PLAY/PAUSE, etc.) via Bluetooth et transmet les informations sur la piste en cours de lecture au système.

Après un premier prototype à base d’ESP32 ne me donnant par entièrement satisfaction (codec SBC seulement, et stabilité de la connexion marginale), j’ai remanié le projet autour d’un module BM83 de Microchip, et je suis parvenu à un résultat satisfaisant, que j’ai nommé le BEOTOOTH 5500.

Boitier BEOTOOTH 5500

Sous la forme d’un boitier de 66mm de coté, et 27mm de haut, il dispose d’un câble (solidement maintenu en place par un support anti-arrachement) terminé par une prise DIN 7 broches pour se raccorder aux prises TP ou TP2 des équipements B&O, ainsi que d’une prise USB-C pour son alimentation. (5V, 100mA). De part de d’autre de la prise USB-C sont disposées une LED rouge qui indique l’état de la liaison Bluetooth (En veille / Connecté / Appairage), ainsi qu’un bouton poussoir, qui permet par un appui court d’entrer en mode appairage, ou par un appui prolongé (10 secondes) d’oublier tous les appareils appairés.

Ses principales fonctions sont :

  • Transmission d’un signal audio de haute fidélité (codec AAC, et DAC TI PCM5102A) et même niveau que les autres appareils B&O
  • Contrôle de la lecture (Lecture / Pause / Piste suivante et précédente, Avance et retour rapide) à partir des terminaux B&O (Beolink & Master Control Panel)
  • Transmission de l’état actuel au système. (Lecture / Pause / Déconnecté)
  • Transmission au système des informations sur la piste en cours lecture (Numéro de piste / Nombre total de pistes / Compteur de temps de lecture).
  • Arrêt automatique lorsque l’appareil Bluetooth ne transmet pas ou est déconnecté.
  • Démarrage automatique du système lors du lancement de la lecture sur le périphérique Bluetooth.

La vidéo ci dessous démontre ces fonctionnalités :

Le BEOTOOTH 5500 est compatible avec tout appareil doté d’une interface Datalink (DIN 7 broches) et a été testé (par les membres du forum Beoworld) avec les systèmes suivants :

AppareilAffichage du statutNote
Beomaster 5500OuiEtat en temps réel sur entrée TP1 seulement
Beosystem 2500Non
Beocenter 9500Non
Beomaster 5000
BeoMaster 7000OuiStatut affiché sur MCP6500, mais pas sur Beolink 7000 ?
Confirmé OK contrôle et affichage status sur BL7000 et BL5000
Beosound OuvertureNon
MCL2AVNon
Beomaster 4500
BeoSound 3200NonAudio seulement ! Pas de liaison de donnée Datalink !
Compatibilité vérifiée avec différents systèmes

Il est possible de mettre à jour son micrologiciel simplement en le raccordant à un ordinateur (Windows ou Linux) via un câble USB-C.

Le BEOTOOTH 5500 est disponible assemblé et prêt à l’emploi, ou sous forme de kit incluant : la carte électronique préassemblée, la led rouge, le cable, la prise DIN 7 broche, le boitier usiné adéquatement, la pièce de support du câble, la visserie nécessaire, ainsi que l’étiquette. Le kit contient l’ensemble des éléments nécessaires à l’assemblage, mais nécessite des compétences en soudure électronique.

Un guide de montage et d’utilisation (en anglais) est disponible ici : Beotooth_Manual_V1.1

Si vous souhaitez acquérir un BEOTOOTH 5500, ou pour toute question, merci de publier un commentaire avec votre adresse e-mail, et je vous répondrai dans les plus bref délais.

Kit E-Paper pour Beolink 5000

Par : Pila
Ma Beolink 5000, après le remplacement de son écran défaillant par un afficheur E-Paper

Produite entre 1991 et 1996 par le fabricant danois Bang & Olufsen, la Beolink 5000 est une télécommande permettant de contrôler les différents appareils de la marque, ainsi que de monitorer leur état grâce à l’écran LCD translucide présent à son extrémité. Ce modèle représentait en son temps l’état de l’art dans le domaine des télécommandes multimédia.

Malheureusement, bon nombre de ces télécommandes ont maintenant 30 ans d’age, et si certains composants vieillissants sont facilement remplacés ( notamment les condensateurs électrochimiques assurant la stabilité de la communication infrarouge ), les adhésifs chargés de maintenir en place l’écran et sa nappe montrent eux aussi des signes de faiblesse, avec pour conséquence un détachement partiel ou complet de la nappe de l’écran, ce dernier perdant de ce fait ses capacités d’affichage. La grande majorité des télécommandes encore existantes sont affectées par cette maladie. Certaines fonctions qui requièrent un écran fonctionnel, telles que le paramétrage de la télécommande, ou des équipements associés, deviennent alors inutilisables.

L’exemplaire en ma possession présentait un état encore plus dramatique, l’écran complètement séparé de la télécommande, la nappe le raccordant à son électronique de contrôle s’étant déchirée sous son poids. J’ai décidé de consacré une partie de mon temps libre de l’année dernière à la conception d’un remplacement.

L’écran LCD d’origine, translucide, et collé sur une plaque de verre trempé, est conçu spécialement pour cette usage, tout comme la nappe qui le relie à son contrôleur. Peu de chances de trouver un remplacement ou un équivalent, sans parler de l’équipement nécessaire au raccord de sa nappe. Ma recherche s’orientait initialement vers les afficheur OLED transparent, ayant dans l’idée d’ajouter une touche moderne à cette télécommande ( les afficheurs OLED étant capable d’émettre leur propre lumière, tandis qu’un afficheur LCD ne peut que la bloquer ). Si je n’ai pas pu identifier de modèle dont les dimensions permettraient son intégration en lieu et place de l’afficheur LCD d’origine, il existe un autre type d’afficheur qui accepte de se prêter à ce jeux : il s’agit d’un afficheur E-Paper.

Utilisés principalement dans les liseuses électroniques, les afficheurs E-Paper ont une apparence semblable à celle du papier, offrant un contraste inégalé, et la capacité de conserver leur affichage sans alimentation, au prix d’un temps de rafraîchissement particulièrement long, pouvant durer plusieurs secondes.

Ayant maintenant une solution possible, je me suis attelé à la conception d’un circuit capable de contrôler l’afficheur E-Paper, occupant le ( faible ) volume mécanique disponible dans la télécommande, et interprétant les commandes d’affichage transmises par le microprocesseur de la télécommande à la place du contrôleur LCD d’origine.

Le PCB supérieur de la Beolink 5000, avec le contrôleur LCD d’origine, la nappe de l’écran LCD sectionnée

La tâche s’est avérée plus ardue que prévu, notamment car l’écran d’origine étant transparent, il est peut être lu d’un coté ou de l’autre en fonction du coté où sont situés les boutons en rapport avec la situation. Dans le cas d’un texte lisible par l’arrière, certains caractères ne sont pas transmis par le microprocesseur sous forme de texte, mais sous forme de bitmap, nécessitant la reconnaissance du caractère correspondant avant de pouvoir l’afficher. ( L’affichage direct des bitmaps n’est pas possible, la résolution de l’afficheur E-Paper n’étant pas un multiple de la résolution de l’afficheur d’origine ).

Le résultat est le suivant, et s’intègre directement dans la télécommande.

Le PCB d’interface, soudé directement sur le PCB supérieur de la télécommande
L’écran de démarrage affichage la version du firmware
Menu de configuration de la télécommande
Au dos, le support de l’afficheur, réalisé par impression 3D
L’afficheur E-Paper raccordé au PCB d’interface

Fonctionnalités principales :

  • Afficheur E-Paper lisible depuis l’avant.
  • Supporte tous les textes et indicateurs de l’afficheur LCD d’origine.
  • Texte en haut résolution ( 29*14 pixels par caractères, contre 7*5 d’origine )
  • Écran de veille.
  • Basse consommation : Pas de dégradation significative de l’autonomie de la télécommande.
  • Indicateur de batterie faible.

Le « clignotement » pendant le rafraîchissement, tel que visible sur la vidéo ci-jointe, est normal et inhérent à ce type d’afficheur.

Un guide d’installation en PDF est disponible ci dessous :

Un kit contient :

  • L’afficheur E-Paper.
  • Le PCB d’interface.
  • Le support de l’afficheur, imprimé en 3D.
  • Un fil ( nécessaire pour raccorder le VBAT sur le PCB )

L’installation nécessite des compétences et de l’équipement de soudure électronique ( notamment une station de soudure, et une station à air chaud ), ainsi que de manipuler délicatement des pièces chaudes ( pour séparer la plaque de verre de l’écran )

Contactez moi pour acheter un kit. Je peux également réaliser l’installation sur votre télécommande.

Liens : Fil sur le Forum Beoworld ( anglais )

Par soucis d’exhaustivité, ci dessous des photos des premières itérations de PCB :

Mk1 PCB : Preuve de concept
Mk2 PCB : Première intégration physique dans la télécommande

Si vous etes interessés, jetez aussi un oeil à BEOTOOTH 5500 : Un récepteur Bluetooth compatible Datalink

Linux Mint : Installation avec BTRFS + Chiffrement Disque

Par : Pila

Cet article décrit la procédure pour installer Linux Mint avec un système de fichier BTRFS (permettant notamment de bénéficier de « snapshots » offrants une possibilité de restaurer le système à un état antérieur en cas de problème), tout en activant le chiffrement complet du disque dur.

L’installation débute comme une installation standard, puis :

1. A l’écran « Type d’installation« , choisir « Autre chose » :

2. Si nécessaire, créer une table de partition en cliquant sur le bouton « Nouvelle table de partition ». Attention, cette opération détruira la table de partition courante, et provoquera la perte des partitions actuellement sur le disque !

3. Créer une partition de type « Partition Système EFI », de taille 1024 Mo (c’est un peu excessif, mais cela évite de devoir la redimensionner plus tard). Pour cela, sélectionner l' »espace libre » en fin de disque, et cliquer sur le bouton « + ».

4. Créer une partition de type « Système de fichier ext2 », avec point de montage « /boot« , également de taille 1024 Mo.

5. Créer une partition de type « volume physique pour le chiffrement », occupant tout l’espace restant. Saisir la clé de sécurité qui sera demandée au démarrage de l’ordinateur pour déchiffrer le disque dur.

6. Un disque virtuel, contenant une seule partition de type ext4 , apparait alors, sous le nom /dev/mapper/xxx_crypt.

7. Choisir Btrfs comme système de fichier à la place de ext4, avec le point de montage « / ». Pour cela, sélectionner la partition, puis cliquer sur le bouton « modifier ».

8. Les différentes partition de votre système doivent correspondre à la capture d’écran ci-dessous. Cliquer alors sur « installer maintenant », et procéder à la suite de l’installation. Dans le cas d’une erreur, il est plus sage de redémarrer et de recommencer l’installation, l’installateur pouvant avoir un comportement erratique si l’on recommence l’installation après avoir déjà créé une partition chiffrée.

9. C’est terminé ! A chaque démarrage, l’écran suivant demandera le mot de passe permettant le déchiffrement du disque dur :

Cette procédure laisse par contre l’utilisateur sans espace d’échange (swap) configuré. Je n’ai pas encore expérimenté sur le sujet, mais la mise en place d’un fichier de swap (swapfile) sur une partition btrfs est assez bien documentée ( par exemple, ou encore ) , je me pencherai sans doute dessus à l’avenir.

ABetterXinputCalibrator : un outil pour faciliter la calibration d’écran tactiles sous X11

Par : Pila

Il s’agit d’un petit logiciel que j’ai développé sous Qt, facilitant la calibration d’un écran tactile / tablette graphique, notamment quand l’écran en question est un écran secondaire

Screenshot :

https://gitlab.com/Pilatomic/abetterxinputcalibrator/-/raw/master/doc/Screenshot.png

Dépot gitlab :

https://gitlab.com/Pilatomic/abetterxinputcalibrator

Asus GTX780 ROG Poseidon : Réparation du système de refroidissement

Par : Pila

Commercialisée par ASUS début 2014, la GTX780 ROG Poseidon est une carte graphique haut de gamme, dotée de 3 Go de VRAM, et d'un système de refroidissement hybride : celui-ci est en effet composé d'un large dissipateur, épaulé par 3 caloducs, et refroidit par 2 ventilateurs, mais intègre également un (court) circuit eau, permettant un refroidissement par watercooling.

Ce système de refroidissement est également muni d'un logo "Republic Of Gamer" rouge clignotant, jouant sans aucun doute un rôle extrêmement important dans le fonctionnement de la carte, tel que changer un PC en discothèque, ou pire encore ...

l'ASUS GTX780 ROG POSEIDON (ventilateurs débranché)

Et c'est justement ce système de refroidissement qui m'a donnée du fil à retordre, puisqu'un beau jour, les ventilateurs ont tout bonnement cessé de fonctionner. Si cela ne pose aucun problème visible en utilisation bureautique de la carte (la fréquence ainsi que la tension d'alimentation du GPU étant fortement réduites dans ce type d'utilisation, la faible dissipation thermique qui en résulte permet de maintenir le GPU dans une plage de température acceptable, même sans aucun ventilateur en fonction), lors d'une utilisation pour du rendu 3D (principalement en jeu), c'est une toute autre histoire, la température du GPU augmentant rapidement de manière alarmante, jusqu'à son arrêt pur et simple, provoquant une perte de l'affichage jusqu'au redémarrage de la machine.

J'ai donc entrepris d'en réparer le système de refroidissement ...

Les 2 ventilateurs ne démarrant pas, mais tournant cependant librement sur leur axe, ma première hypothèse fut que le contrôleur des ventilateurs, intégré à la carte, avait cessé de fonctionner. Pour vérifier cela, rien de plus simple, il suffit de démonter les ventilateurs, et de les tester indépendamment. Séparer les les ventilateurs du dissipateur n'est pas une mince affaire, et implique de se battre contre plusieurs clips plastiques, visibles après coup sur la photo ci dessous :

Les ventilateurs enfin séparés du dissipateur

Les ventilateurs sont alors testés séparément, à l'aide d'une alimentation de laboratoire, réglée pour fournir 12V (1A max) via le connecteur 5 points qui les relie normalement à la carte graphique, et ...

Rien ne se passe ....

Comment ça, rien ?? Enfin, pas exactement rien, l'alimentation de labo indique 0V, 1A, c'est un court circuit franc ! Fichtre, un des ventilateurs est sans doute décédé ...

Avant d'aller plus loin, observons le câblage des dits ventilateurs : comme écrit précédemment, ceux-ci sont raccordés à la carte graphique par le biais d'un connecteur 5 points, véhiculant les signaux suivants : Masse, +12V, commande PWM pour la vitesse, ainsi que 2 signaux de retour indiquant la vitesse effective de chaque ventilateur. De ce connecteur partent 2 séries de fils : l'une va sur un ventilateur, tandis que l'autre dessert un second connecteur, d'où partent également 2 séries de fils : l'une desservant le second ventilateur, et l'autre alimentant le logo ROG clignotant.

Et si ... ?

Essayons à nouveau avec le fameux logo ROG débranché :

Le logo ROG débranché, les ventilateurs reviennent à la vie

Cette fois, les ventilateurs s'animent ! Plus de court circuit, qui provenait donc du logo clignotant.

En le démontant, on découvre un PCB relativement simple, comportant quelques leds, un jeu d'AOP LM324, ainsi que quelques composants génériques, rien de bien folichon :

Je n'ai pas pris le temps d'autopsier ce module, peu importe, son fonctionnement était agaçant de toute façon...

Ses ventilateurs réinstallés, la carte prend place dans mon PC, et c'est l'instant fatidique : démarrage !

la GTX780 en phase de test

Et les ventilateurs ne tournent toujours pas...

Ce qui, après réflexion, semble assez logique : un court circuit aussi franc que celui qui a eu lieu ici sur l'alimentation des ventilateurs à forcément endommagé le circuit d'alimentation des ventilateurs. Sans doute trouvera-t-on une piste brulée, ou un shunt grillé sur le PCB de la carte.

Cette recherche nécessite de séparer le système refroidissement du PCB de la carte, opération que j'avais jusqu'alors soigneusement évitée, étant précédemment en pénurie de pâte thermique, indispensable lors du ré-assemblage pour remplacer la pâte thermique d'origine, qui ne survit pas au démontage.

Le système de refroidissement séparé du PCB

Une fois le PCB entièrement accessible, on s’intéresse aux pistes menant au connecteur 5 pins qui alimente les ventilateurs. Et il ne faut pas longtemps pour identifier un coupable potentiel :

Juste à coté du connecteur, ce shunt semble avoir rendu l’âme

A proximité du connecteur, raccordé à la broche délivrant le +12V au système de refroidissement, une résistance marquée 0 (ayant donc un rôle de shunt ou de fusible) porte des traces de dommages. Elle est immédiatement remplacée :

La résistance remplacée. note pour la prochaine fois : acheter du nettoyant de flux

Une fois la résistance remplacée, la carte est réassemblée, le GPU recouvert de pâte thermique Artic Silver MX2, et reprend place dans mon PC.

Démarrage, et les ventilateurs s'animent enfin !

Windows se lance sans problème, mais surtout, la carte reste en fonctionnement lors d'applications 3D, avec des températures honorables de l'ordre de 70 °C !

Bref, une franche réussite. Il est cependant dommage que cette panne soit causé par un élément aussi insignifiant (et inutile) que le logo clignotant ! Il aurait été sage de la part d'ASUS de lui fournir son propre rail 12V, ou encore plus simplement, de le doter de son propre fusible, afin que sa défaillance n'interfère pas avec le fonctionnement du système de refroidissement !

Réparation d’une mini-chaine Dynabass DBT150

Par : Pila

Cet article décrit la réparation d'une minichaine Dynabass DBT150, qui refusait obstinément de s'allumer.

La DBT150 est une minichaine sur pied, avec fonctions radio / CD / USB / AUX / Bluetooth... et celle-ci refuse de fonctionner !

On y découvre que le transformateur d'alimentation est endommagé au delà de toute possible réparation, et comment contourner le problème en remplaçant toute l'alimentation par des éléments courants.

La séparation du pied, puis le démontage du panneau arrière s'effectuent en retirant les multiples vis de la face arrière :

L'intérieur est spartiate...

Mes premiers soupçons se portent sur la carte située entre la prise secteur et le transformateur :

Le rôle de cette carte semble être de commuter, sur demande du microcontrôleur central, l'alimentation du transformateur général. Soit celui-ci est relié directement au secteur, soit il l'est à travers le condensateur rouge. S'agirait-il d'une bizarrerie visant à respecter les normes de consommation en réduisant la consommation du transformateur lorsque l'appareil est en mode de veille ?

Quoi qu'il en soit, la carte est rapidement mise hors de cause, le primaire du transformateur s'avère être ouvert. La cause semble être une diode de redressement située sur l'un des enroulements secondaires du transformateur qui est en court circuit ; le secondaire du transformateur s'est alors retrouvé en court circuit une alternance sur 2, causant un fort échauffement, et le déclenchement du thermofusible intégré à son enroulement primaire.

Feu le transformateur d'alimentation

Malheureusement, la construction du transformateur empêche toute tentative de débobinage / réparation de ce dernier, et ses caractéristiques non standard prohibent l'obtention d'une pièce de remplacement. Il va donc falloir recréer une alimentation complète. Commençons par étudier la topologie du système :

 

L'alimentation utilise 2 enroulements secondaires du transformateur

Étrangement, le bloc lecteur CD / USB est alimenté par un enroulement dédié du transformateur, son alimentation est totalement isolée du reste de l’électronique sur la carte principale. Cette conception m'a initialement fait craindre que les deux rails d'alimentation ne partagent pas la même masse, ce qui aurait compliqué la réalisation d'une nouvelle alimentation basée sur des éléments préexistants. Heureusement, les masses sont en réalité raccordées au sein du bloc lecteur CD / USB. Le fait de ne pas les raccorder sur la carte principale a probablement pour objectif réduire le bruit qui pourrait être causé par une boucle de masse.

Cependant, lors de la réalisation de la nouvelle alimentation, je vais devoir mettre en commun les masses au niveau de l'alimentation. Je prévois en effet une alimentation principale délivrant la tension de 26V, et l'emploi d'un convertisseur buck (DC/DC non isolé) pour générer la seconde alimentation destinée au bloc lecteur CD / USB. Ne pas raccorder la masse au niveau de l'alimentation signifierait que tout le courant retournant du bloc lecteur CD/USB circulerait à travers la masse du câble de petite section destiné aux signaux audio, ce qui au mieux dégraderait la qualité sonore de façon bien plus marquée d'une boucle de masse, ou au pire pourrait endommager ce câble.

Le schéma de la nouvelle alimentation est le suivant :

La topologie de la nouvelle alimentation

Celle-ci repose sur un chargeur de PC portable pour générer la tension principale de 19V alimentation l'amplificateur et l'essentiel de l'électronique. Bien qu'inférieure à la tension originale de 26V, celle-ci devrait suffire à délivrer un niveau sonore satisfaisant. Un module DC/DC à base de LM2596, qui prend place dans l’alcôve du transformateur, permet de générer la tension d'alimentation de 11V pour le bloc lecteur CD / USB.

Les raccordements du convertisseur DC/DC et du chargeur de PC portable sont réalisés à la place des ponts de diodes

L'emplacement original de la connectique secteur contient maintenant le raccordement du chargeur de PC portable

Vient le moment fatidique, la mise sous tension !

Tout fonctionne parfaitement, aucune saturation détectable à l'oreille (c'était ma principale inquiétude quant à l'emploi d'une tension plus faible que celle d'origine)

La chaine en fonctionnement avec sa nouvelle alimentation

Un effet intéressant lié à l'utilisation d'une alimentation à découpage à place de l'ancienne alimentation : lorsque l'on débranche le secteur, l'alimentation se maintient pendant plusieurs seconde (le chargeur de PC portable est prévu pour délivrer jusqu'à 4A, ici on consomme rarement plus de 0.5A). Donc pas d'interruption de la musique en cas de micro-coupure du réseau EDF !

En espérant que si toi lecteur tu es arrivé jusqu'ici, c'est que cet article t'a permis de réparer ta minichaine 😉

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