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À partir d’avant-hierLes Crises

Yémen : la guerre non déclarée des États-Unis se soldera par un échec

Le gouvernement américain a poursuivi ses frappes aériennes contre les Houthis du Yémen tout en prétendant ne pas être en guerre. Mais il est peu probable que les Houthis soient intimidés : même les Yéménites qui avaient pris les armes contre eux soutiennent aujourd’hui les attaques contre les navires israéliens en mer Rouge.

Source : Jacobin, Jonas Ecke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des milliers de partisans des Houthis, brandissant des drapeaux du Yémen et de la Palestine, se rassemblent sur la place Sebin pour organiser une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et protester contre les attaques israéliennes à Gaza, le 9 février 2024 à Sanaa, au Yémen. (Mohammed Hamoud / Anadolu via Getty Images)

En réponse à l’attaque israélienne contre Gaza, le mouvement Ansar Allah du Yémen, connu sous le nom de Houthis, a lancé des drones chargés d’explosifs et tiré des missiles balistiques sur des navires en mer Rouge. L’objectif déclaré de ces attaques est de perturber le commerce des navires à destination d’Israël ou affiliés à Israël, afin d’imposer un coût économique pour les atrocités commises à Gaza sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont riposté par des frappes aériennes de grande envergure contre les positions des Houthis et ont promis de continuer jusqu’à ce que les Houthis mettent fin à leur campagne en mer Rouge. Que pense la population du Yémen, dans un pays déjà ravagé par des années de guerre civile et d’intervention étrangère, de l’action des Houthis et de la réponse des États-Unis ?

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Guerres à distance et populations jetables : la réalité des guerres éternelles de Washington

Faire la guerre pour toujours, c’est ne jamais avoir à demander pardon.

Source : TomDispatch, Nick TURSE
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En temps de guerre, les gens meurent pour des raisons absurdes ou souvent sans aucune raison. Ils meurent d’un accident de naissance, de la malchance d’être nés au mauvais endroit – Cambodge ou Gaza, Afghanistan ou Ukraine – au mauvais moment. Ils meurent par hasard, parce qu’ils ont choisi de se réfugier en intérieur, alors qu’ils auraient dû le faire à l’extérieur ou parce qu’ils se sont aventurés dans une tornade infernale de destruction alors qu’ils auraient dû rester sur place. Ils meurent de la manière la plus atroce qui soit : abattus dans la rue, anéantis par l’artillerie, éventrés lors de frappes aériennes. Leurs corps sont déchiquetés, brûlés ou pulvérisés par des armes conçues pour les détruire. Leur mort est mise sur le compte de la malchance, de l’erreur ou de contraintes militaires.

Depuis septembre 2001, les États-Unis mènent leur « guerre contre le terrorisme » – ce que l’on appelle aujourd’hui « guerres éternelles ». Ils sont intervenus en Somalie presque tout au long de cette période. Des forces d’opérations spéciales américaines y ont été envoyées pour la première fois en 2002, suivies au fil des ans par davantage d’ « assistance à la sécurité », de troupes, de sous-traitants, d’hélicoptères et de drones. Les frappes aériennes américaines en Somalie, qui ont commencé au temps du président George W. Bush en 2007, se sont poursuivies avec les présidents Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden dans le cadre d’un conflit qui s’éternise et s’enflamme depuis plus de vingt ans. Au cours de cette période, les États-Unis ont lancé 282 attaques, dont 31 frappes déclarées sous la présidence de Joe Biden. Les États-Unis reconnaissent avoir tué cinq civils au cours de leurs attaques. Le groupe de surveillance des frappes aériennes Airwars, basé au Royaume-Uni, estime que ce chiffre pourrait être multiplié par 3 100.

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Biden admet que les frappes aériennes au Yémen ne sont pas « efficaces », mais s’engage à les poursuivre quand même

« Quand on parle d’ efficacité, arrêtent-elles les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui », a-t-il déclaré.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden répond aux questions de la presse avant de quitter la pelouse sud de la Maison-Blanche à bord de Marine One, le 18 janvier 2024, à Washington. SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES

Dans une déclaration brutale, le président Joe Biden a admis que la campagne de bombardements américaine au Yémen, largement décriée, n’avait pas d’effet sur le blocus des Houthis, mais il a promis de poursuivre les bombardements malgré tout.

Jeudi, à l’extérieur de la Maison-Blanche, un journaliste a demandé à Biden si les frappes aériennes au Yémen étaient efficaces.

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L’aberration d’une « Nouvelle Guerre froide » sur une planète dangeureusement chaude

Mais dites-moi, sur quelle planète nous trouvons-nous ? Après toutes ces décennies, nous trouvons-nous vraiment dans une « seconde » ou « nouvelle » guerre froide ? Bien sûr, il est vrai que jusque dans les années 1980, les superpuissances (ou du moins l’idée qu’elles se faisaient d’elles-mêmes à l’époque), les États-Unis et l’Union soviétique, se livraient à une guerre froide de cette nature, qui pouvait presque sembler positive à l’époque. Après tout, une guerre « chaude » aurait exigé le recours aux deux grands arsenaux nucléaires de la planète et aurait pu entraîner l’anéantissement d’à peu près tout ce qui existait.

Source : TomDispatch, Tom Engelhardt
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, l’expression « nouvelle guerre froide » ou « seconde guerre froide » devenue monnaie courante dans les médias. (Certes, contrairement à John F. Kennedy, Joe Biden n’a pas parlé de porter « le fardeau d’une longue lutte crépusculaire ». Néanmoins, le comportement de son équipe de politique étrangère – qui, à l’instar du président, relève de l’ancienne guerre froide – a contribué à faire entrer dans le quotidien des médias l’idée même que nous nous trouvons dans une nouvelle version d’un conflit de ce type.

Et pourtant, arrêtons-nous et réfléchissons à la planète sur laquelle nous nous trouvons actuellement. Au lendemain des 6 et 9 août 1945, lorsque deux bombes atomiques ont détruit les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, il n’y avait guère de doute quant à l’intensité que pourrait avoir une guerre « chaude » entre de futures puissances dotées de l’arme nucléaire. Et aujourd’hui, bien sûr, nous savons que, si tant est qu’un tel terme puisse être utilisé dans ce contexte, un conflit nucléaire relativement modeste entre, disons, l’Inde et le Pakistan pourrait en fait anéantir des milliards d’entre nous, créant entre autres un – oui, brrr – « hiver nucléaire », qui donnerait à l’expression même de guerre « froide » un sens tout à fait nouveau.

Ces temps-ci, et en dépit d’une guerre trop « chaude » en Ukraine qui a vu les États-Unis affronter, au moins indirectement, l’équipe qui a remplacé les guerriers soviétiques d’antan, les nouvelles considérations sur la guerre froide visent principalement les relations de plus en plus tendues et de plus en plus militarisées que ce pays entretient avec la Chine. Celles-ci visent à la fois l’île de Taïwan et une grande partie du reste de l’Asie. Pire encore, les deux pays semblent déterminés à intensifier cette confrontation.

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Nouvelle Guerre froide : la géométrie très variable du secrétaire d’État américain Blinken

Ce qui est clair, c’est que les strates dirigeantes de Washington sont convaincues de la primauté de l’endiguement de la Chine.

Source : The AltWorld, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ce qui est clair, c’est que les strates dirigeantes de Washington sont convaincues de la primauté de l’endiguement de la Chine.

La semaine dernière, le secrétaire d’État Blinken, lors d’un discours à l’université Johns Hopkins, a déclaré sans ambages :

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Guerre de l’OTAN et crise climatique : les causes des inondations catastrophiques en Libye

Richard Falk évoque la vulnérabilité de la Libye aux catastrophes dues à des éléments internes et externes.

Source : Truthout, Daniel Falcone
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’Autorité nationale turque de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD), ainsi que des équipes de Russie, d’Espagne, d’Italie, de Tunisie, d’Algérie et des Émirats arabes unis mènent des opérations de recherche et de sauvetage après les graves inondations causées par la tempête Daniel à Derna, en Libye, le 19 septembre 2023. HALIL FIDAN / ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES

La tempête Daniel a été enregistrée comme l’un des cyclones méditerranéens les plus meurtriers de l’histoire du monde. Elle s’est d’abord formée sous la forme d’une dépression au début du mois de septembre 2023, provoquant d’importantes inondations en Grèce, en Bulgarie et en Turquie. Le système dépressionnaire s’est ensuite transformé en tempête tropicale et s’est dirigé vers la côte libyenne, où il a provoqué des inondations catastrophiques. Les fortes précipitations de Daniel ont provoqué des inondations qui ont causé plus de 2 milliards d’euros de dégâts. La Libye a été la plus touchée par les pluies qui ont provoqué la destruction de deux barrages distincts près de Derna, faisant des milliers de morts et de disparus.

Dans cet entretien exclusif avec Truthout, Richard Falk, spécialiste des relations internationales, parle des inondations et de la vulnérabilité de la Libye aux catastrophes dues à des éléments internes et externes. Il explique les vulnérabilités politiques et environnementales de la région et explique comment les précédents internationaux ont contribué au déclin des infrastructures essentielles.

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Soudan : cette autre guerre dévastatrice dont personne ne parle

Trois mois de combats au Soudan entre l’armée et un groupe paramilitaire appelé le Rapid Support Force (RSF) [Force d’appui rapide] ont fait au moins 3 000 morts et 6 000 blessés. Plus de deux millions de personnes ont été déplacées au sein du pays, tandis que 700 000 autres ont fui vers les pays voisins. Selon l’Organisation mondiale de la santé, deux tiers des équipements sanitaires de Khartoum, la capitale, et dans les autres zones de combat, sont désormais hors service. De sorte qu’on estime le nombre de morts et de blessés plus élevé que celui enregistré, et que, depuis des jours, des corps sont en décomposition aussi bien dans les rues de la capitale, que dans les villes et villages de la région du Darfour.

Source : Tom Dispatch, Priti Gulati Cox et Stan Cox
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Pratiquement tous les ressortissants étrangers, sont partis depuis longtemps déjà, y compris les diplomates et le personnel des ambassades. Selon Al-Jazeera, des centaines ou des milliers de Soudanais qui étaient en attente d’une demande de visa, se sont retrouvés, au lieu de cela, coincés entre les deux feux, leurs passeports enfermés à l’intérieur des ambassades désormais abandonnées. Selon des chefs de tribus non arabes, la RSF et des milices arabes locales se sont livrées à des tueries de masse, violant les femmes et les filles, et pillant et incendiant les maisons et les hôpitaux, dans la région du Darfour. Plus tôt ce mois-ci, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffith a déclaré à l’Associated Press : « Si j’étais soudanais, je trouverais difficile d’imaginer que ce n’est pas une guerre civile […] de la catégorie la plus brutale qui soit. »

Selon les Nations Unies, la moitié de la population du pays a désormais besoin d’une aide humanitaire, soit un nombre record de 25 millions de personnes. Et pire encore, la moitié d’entre eux sont des enfants, dont beaucoup étaient déjà dans le besoin avant que la guerre n’éclate. Tragiquement, le réchauffement climatique ne fera qu’aggraver leur détresse. Parmi les 185 états de la Notre Dame Global Adaptation Initiative, le Soudan est considéré comme le 6e pays le plus vulnérable au changement climatique.

Les projections indiquent que les vagues de chaleur, la sécheresse et les inondations deviendront encore plus fréquentes et intenses, à mesure que l’atmosphère au-dessus du Soudan se réchauffe. Cet été, la guerre et la météo ont convergé d’une manière particulièrement meurtrière. Avec un ciel sans nuages, des services d’eau et d’électricité en grande partie hors d’usage, et des pics de températures journaliers atteignant dans la capitale des valeurs allant de 42 à 43° Celsius, la misère ne fait que s’intensifier. Dans le même temps, la saison des pluies torrentielles est sur le point de commencer dans la région du Darfour et le long de la frontière avec le Tchad oriental. Le directeur national de Worldwide Concern au Tchad a déclaré : « Bon nombre du quart de million de réfugiés soudanais vivent dans des tentes de fortune faites à partir de bouts de bois, et de n’importe quel matériau qu’ils ont pu trouver, ce qui signifie qu’ils ne sont pas protégés des pluies intenses. La situation est catastrophique. »

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Les dérives du militarisme : l’horreur des guerres sans fin invisibles des États-Unis

Norman Solomon propose un cadre puissant pour comprendre les crises géopolitiques et les coûts durables du militarisme.

Source : Truthout, Jonathan NG
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les cercueils des morts sont portés en terre alors que les parents et les amis assistent aux funérailles collectives des membres d’une famille qui ont été tués lors d’une frappe aérienne d’un drone américain à Kaboul, en Afghanistan, le 30 août 2021. MARCUS YAM / LOS ANGELES TIMES VIA GETTY IMAGES

En juin dernier, la journaliste suisse Maurine Mercier a découvert plusieurs citoyens américains combattant en Ukraine sous couvert de travail humanitaire. « Tous sont des vétérans, d’anciens soldats qui ont participé à toutes les guerres américaines récentes : la guerre du Golfe, l’Irak, l’Afghanistan », rapporte-t-elle. Nombre d’entre eux souffrent de stress post-traumatique, portant les fantômes incarnés des conflits passés et de profondes blessures psychiques dans la dernière conflagration géopolitique.

L’un des vétérans interrogés par Mme Mercier admet qu’il est accro au combat et qu’il se lance dans des missions suicides sur la ligne de front. Il a déjà tué 13 personnes en Ukraine. La proximité de la mort lui permet de se sentir vivant, le choc de l’adrénaline l’emmenant dans « ce bel espace caché », où « les couleurs sont plus vives » et les sons « différents, vibrants ». Chez lui, il n’a pas de sentiment d’appartenance. Mais en Ukraine, « il y a quelque chose. »

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Pour vendre toujours plus, les entreprises militaires se lancent dans une course à l’armement avec la Chine

L’intensification de la Guerre froide contre la Chine et la Russie est peut-être l’une des plus graves menaces qui pèsent sur l’humanité.

Source : Truthout, Jonathan Alan King, Richard Krushnic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des F-16 de l’armée de l’Air et des F-35A sud-coréens escortent deux bombardiers stratégiques B-1B entrant dans la zone d’identification de la défense aérienne coréenne, le 19 novembre 2022. AIR FORCE SENIOR AIRMAN MEGAN ESTRADA / DOD

L’industrie manufacturière chinoise soutient depuis longtemps le niveau de vie relativement élevé de millions de résidents américains, tout en aidant les entreprises américaines à réaliser des bénéfices considérables. Apple, Tesla, General Motors, Nike, Texas Instruments et Qualcomm ont d’importantes activités de production en Chine. Par ailleurs, le gouvernement chinois investit dans les obligations du Trésor américain et des agences gouvernementales, dont il a acheté pour environ mille milliards de dollars au cours de la dernière décennie.

Malgré ces avantages pour l’économie américaine, le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré que la Chine restait le principal défi pour les intérêts de sécurité nationale des États-Unis. Selon le secrétaire adjoint à la Défense, Ely Ratner, des améliorations majeures, notamment de nouveaux navires de guerre et sous-marins lanceurs de missiles balistiques, des escadrons d’hélicoptères d’attaque et un quartier général de division d’artillerie dans la région, rendront les forces américaines plus mobiles, mieux réparties, plus résistantes et plus létales.

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La guerre des classes actuelle oppose les 1% au reste du monde

Les technocrates privilégiés des États-Unis ne sont pas prêts à ce qui est sur le point de leur arriver.

Source : The Intercept, Jon Schwarz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Elon Musk, milliardaire et directeur général de Tesla, au salon Viva Tech à Paris, en France, le vendredi 16 juin 2023. Elon Musk a prédit que sa société Neuralink Corp. réaliserait son premier implant cérébral dans le courant de l’année. Photographe : Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images. Elon Musk, milliardaire et président-directeur général de Tesla, au salon Viva Tech à Paris le 16 juin 2023. Photo : Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images

Qu’est que Elon Musk, qui licencie 6 500 personnes chez Twitter, a à voir avec la grève de la Writers Guild of America et des acteurs de la SAG-AFTRA ? Quel est le lien entre le licenciement brutal de 21 000 employés par Meta et le fait que de plus en plus de médecins se demandent s’ils doivent se syndiquer ? Et quel est le lien entre tout cela et le fait que Donald Trump ait pris une carte gouvernementale de la trajectoire prévue de l’ouragan Dorian en 2020 et l’ait gribouillée avec un feutre ?

La réponse est que les propriétaires américains ont ouvert un nouveau front dans leur lutte contre tous les autres, déclarant la guerre à la classe des technocrates qui étaient autrefois leurs meilleurs alliés.

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Naufrage de l’Adriana, implosion du Titan : le 2 poids 2 mesures médiatique face aux tragédies humaines

Comment la véritable histoire du naufrage d’un bateau de migrants a échappé à notre attention.

Source : TomDispatch, Andrea Mazzarino
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

À la recherche d’informations sur l’Adriana, le bateau bondé de quelque 700 personnes migrant vers l’Europe à la recherche d’une vie meilleure, qui a coulé à la mi-juin au large des côtes grecques, j’ai tapé « bateau de migrants » sur Google et j’ai obtenu 483 000 résultats de recherche en une seconde. La plupart des personnes à bord de l’Adriana se sont noyées en Méditerranée, parmi eux une centaine d’enfants.

J’ai fait une recherche similaire pour le submersible Titan qui a disparu la même semaine dans l’Atlantique Nord. Ce pseudo-sous-marin bricolé emmenait quatre hommes riches et le fils de l’un d’eux, âgé de 19 ans, voir les ruines du célèbre paquebot Titanic. Ils sont tous morts lorsque le Titan a implosé peu après avoir plongé. Cette recherche sur Google a donné 79,3 millions de résultats en moins d’une demi-seconde.

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De la guerre perpétuelle à la guerre éternelle : la politique étrangère américaine en 2023

« Il est temps », a annoncé le président Biden en avril 2021, « de mettre fin à la guerre interminable » qui a commencé avec l’invasion de l’Afghanistan peu après les tragiques attentats terroristes perpétrés contre ce pays le 11 septembre 2001. Et en effet, dès le mois d’août, dans le chaos et de façon désastreuse, le président a finalement évacué les dernières forces américaines de ce pays.

Un an et demi plus tard, il convient de réfléchir à la position des États-Unis quand on parle d’une part de cette guerre sans fin contre le terrorisme mais aussi concernant la guerre en général. Il se trouve que la guerre contre le terrorisme est loin d’être terminée, même si elle a été éclipsée par la guerre en Ukraine et les conflits qui couvent dans le monde entier et qui impliquent trop souvent les États-Unis. En fait, il semble que ce pays soit actuellement en train de très rapidement laisser derrière lui l’état de guerre sans fin pour entrer dans ce que l’on pourrait appeler l’ère de la guerre éternelle.

Source : Tom Dispatch, Karen J. Greenberg
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Évidemment, il difficile de faire le compte ne serait-ce que des poudrières potentielles qui semblent prêtes à exploser partout dans le monde et qui sont susceptibles d’impliquer l’armée américaine d’une manière ou d’une autre. Néanmoins, en ce moment, il serait peut-être utile de passer en revue les régions les plus susceptibles de connaître des conflits dans le futur.

Russie et Chine

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BP a extrait du pétrole irakien à hauteur de £15 milliards après l’invasion britannique de 2003

Bien que les ministres britanniques aient nié que la guerre d’Irak était liée au pétrole, le fleuron des entreprises britanniques a profité d’une aubaine dès son retour en Irak après l’invasion de 2003, selon Declassified.

Source : Declassified UK, Matt Kennard
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un soldat britannique patrouille dans le champ pétrolier de Rumaila, dans le sud de l’Irak, le 1er février 2005. BP a obtenu le contrat d’exploitation du champ quatre ans plus tard. (Photo : Andrew Parsons/AFP via Getty)

  • BP est retourné en Irak en 2009 après 35 ans d’absence et a obtenu une participation importante dans le plus grand champ pétrolier du pays, près de Bassorah, occupée par les Britanniques.
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La CPI accuse Poutine de crimes de guerre pendant que les dirigeants US et israéliens profitent d’une impunité

Les États-Unis se félicitent des charges qui pèsent contre Poutine, mais font pression sur la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’elle s’abstienne de poursuivre les Israéliens et les Américains.

Source : Truthout, Marjorie Cohn
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Karim Ahmad Khan, le procureur de la Cour pénale internationale, en visite à Kiev et dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine, 14 avril 2022. SERGII KHARCHENKO / NURPHOTO VIA GETTY IMAGES

Le 17 mars, un peu plus d’un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé que la Chambre préliminaire (CP) avait délivré un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine en raison des crimes de guerre qu’il a commis en Ukraine. La CP a également délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant au sein du cabinet du président de la Fédération de Russie, pour les mêmes crimes de guerre.

Alors que les États-Unis applaudissent le mandat d’arrêt contre Poutine, ils ont fait pression sur la CPI afin qu’elle s’abstienne de poursuivre les Israéliens et les Américains. Il y a, de la part de la CPI, deux poids, deux mesures concernant les situations respectives de l’Ukraine et de la Palestine. Cela est dû en grande partie à la coercition politique exercée par les États-Unis, qui ne sont même pas signataires de la Convention de Rome relative à la CPI.

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George W. Bush : un menteur qui a déformé le travail de la CIA pour faire avaler l’invasion de l’Irak ?

Deux anciens responsables de la CIA se sont entretenus avec Insider avant le 20e anniversaire de l’invasion de l’Irak par les États-Unis. Ils ont fait un compte rendu de première main des tentatives de l’administration de George W. Bush de déformer les renseignements et d’affirmer l’existence d’un lien entre Saddam Hussein et al-Qaïda. En fait, les preuves rassemblées par la CIA suggéraient qu’un tel lien n’existait pas.

Source : Business Insider, Mattathias Schwartz
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George W. Bush le jour des attentats du 11 Septembre, qui ont servi à justifier publiquement l’invasion de l’Irak en 2003. Mais, selon de nombreux témoignages, le plan d’invasion de l’Irak avait déjà commencé à prendre forme plusieurs mois auparavant. Eric Draper/Archives nationales

L’un de ces faux liens était une réunion supposée entre Mohamed Atta, le principal pirate de l’air du 11 Septembre, et des agents des services de renseignement irakiens à Prague. En décembre 2001, le vice-président de l’époque, Dick Cheney, a déclaré à l’émission « Meet the Press » que cette rencontre était « assez bien confirmée ». Un câble de la CIA datant de 2003 indique que « pas un seul » fonctionnaire du gouvernement américain n’avait la preuve que la réunion de Prague avait réellement eu lieu. Néanmoins, elle est devenue un élément clé de l’argumentaire public de l’administration pour justifier l’invasion de l’Irak le 20 mars 2003, un conflit qui allait coûter environ 300 000 vies.

Les années de service combinées de ces fonctionnaires à la CIA s’élèvent à plus de quatre décennies. Leur identité est connue d’Insider et ils sont désignés ci-dessous par des pseudonymes en raison du caractère sensible de leurs fonctions. Leurs propos ont été remaniés par souci de concision.

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Guerre en Irak : retour sur l’assaut brutal contre Falloujah

On se souviendra de feu Jim Molan pour de nombreuses raisons. Peu se souviendront de lui pour les violences à grande échelle commises par les troupes de la coalition sous son commandement lors de l’assaut brutal contre Falloujah et d’autres villes sunnites pendant l’occupation illégale de l’Irak à la fin de l’année 2004.

Source : John Menadue
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les médias australiens continuent de nous décevoir gravement quant à leur couverture des guerres au Moyen-Orient, du terrorisme et du désastre persistant que représente l’EI. Cet échec a commencé avec l’invasion de l’Irak. Contrairement à d’importants médias étrangers, aucun média australien n’a admis son échec ou ne s’en est excusé concernant la couverture de la guerre d’Irak et de ses conséquences. Comme c’est souvent le cas, nos médias étaient associés aux Forces armées australiennes pour soutenir la politique de la Coalition. La classe politique se serre les coudes.

Les médias dépendant de News Corp sont les plus fautifs. [News Corp Australia est un conglomérat médiatique australien et une filiale à 100 % de l’entreprise américaine News Corp, il emploie plus de 8 000 personnes dans le pays et environ 3 000 journalistes, NdT.]

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L’héritage de l’empire américain : à Falloujah, on joue au foot dans un cimetière

Aujourd’hui, les États-Unis saccagent aussi le nom de Falloujah, pendant que le système qu’ils ont légué aux Irakiens cherche à se légitimer par le football.

Source : Al Jazeera, Nabil Salih
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nabil Salih est journaliste et photographe indépendant de Bagdad.

Des Irakiens traversent, le 11 avril 2004, un ancien terrain de football devenu le cimetière des Martyrs, un souvenir des assauts meurtriers des États-Unis contre la ville irakienne de Falloujah [Abdel Kader Saadi/AP Photo].

Le soir, dans les cafés, les Irakiens étaient rivés à leur écran de télévision. Leur istikanat de thé à la cardamome refroidi, oublié sous la fumée ondulante de la millième cigarette de la nuit.

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Témoignages d’anciens soldats : Ces 3 livres que l’armée américaine ne veut pas que vous lisiez

Plusieurs nouveaux livres de témoignages de vétérans militaires désabusés se penchent sur les horreurs de la guerre. Ce sont des outils essentiels pour contester l’empire américain.

Source : Jacobin Mag, Steve Early, Suzanne Gordon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un soldat d’infanterie américain scrute les montagnes lors d’une patrouille dans la province de Paktika, dans l’est de l’Afghanistan. Le 23 septembre 2009. (PFC Andrya Hill / United States Army via Wikimedia Commons)

Analyse de Un-American : A Soldier’s Reckoning of Our Longest War, (Le point de vue d’un soldat sur notre plus longue guerre) par Erik Edstrom (Bloomsbury, 2020) ; Pain Is Weakness Leaving the Body : A Marine’s Unbecoming, (La douleur, c’est la faiblesse qui quitte le corps : le désenchantement d’un marine) par Lyle Jeremy Rubin (Bold Type Books, 2022) ; et Paths of Dissent : Soldiers Speak Out Against America’s Misguided Wars, (Les sentiers de la dissidence : des soldats s’élèvent contre les guerres injustifiées de l’Amérique) publié par Andrew Bacevich et Daniel A. Sjursen (Metropolitan Books, 2023).

L’une des victimes fréquentes de la guerre est la conviction partagée par les nouveaux soldats que leur cause est juste et qu’elle mérite un grand sacrifice personnel. Après qu’Al-Qaïda a abattu quatre avions de ligne civils et causé près de trois mille morts le 11 septembre 2001, les recruteurs de l’armée américaine ont été submergés de volontaires enthousiastes. La ferveur patriotique, associée à une envie de vengeance et au désir de rendre le monde plus sûr, a motivé de nombreux jeunes hommes et femmes à s’engager.

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La Chine a-t-elle l’intention d’aider les puissances non alignées à supplanter le dollar ?

Pékin et Riyad ont vu les États-Unis faire de leur monnaie un instrument émoussé de politique internationale.

Source : Responsible Statecraft, Amir Handjani
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

(Cinemato/Shutterstock)

Lors du récent rassemblement annuel des élites mondiales à Davos, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Mohammad Al-Jaddan, a suggéré que le royaume était ouvert à la vente de ses exportations énergétiques à la Chine en renminbi.

Cela a attiré l’attention des économistes du pétrole et des banquiers centraux, car tous savent que, depuis 48 ans, l’Arabie saoudite et les autres États arabes du golfe Persique fixent le prix et vendent leurs exportations de brut exclusivement en dollars américains.

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Un enfer passé sous silence : L’infâme guerre sans fin au Congo

Jason Stearns explique pourquoi la guerre ici s’est auto-entretenue, alors que 120 groupes armés s’alimentent les uns les autres et que des millions de personnes sont mortes.

Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des victimes congolaises de violences raciales se reposent dans une salle de l’hôpital général à Bunia, dans la province de l’Ituri à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) le 25 Juin 2019, REUTERS/Olivia Acland/File Photo

Vingt ans après la fin de la 2e guerre du Congo (1998-2003), un conflit sans fin persiste dans les provinces à l’est de la République démocratique du Congo. Le pays est en guerre, d’une manière ou d’une autre, depuis si longtemps que le conflit s’est enraciné et s’est perpétué, et qu’une génération entière n’a jamais connu de paix réelle.

L’est du Congo est un signal d’alarme quant à ce qui peut se passer quand on laisse les guerres traîner en longueur sans perspectives de fin.

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L’armée américaine se compare à l’Alliance rebelle de Star Wars. Mais alors qui est l’Empire ?

L’armée et ses ramifications dans le secteur privé veulent désespérément se présenter comme des gentils luttant contre des forces obscures. Pour y parvenir, ils se tournent de plus en plus vers des univers fantaisistes comme La Guerre des étoiles ou Le Seigneur des anneaux.

Source : Jacobin Mag, Leah Bannon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des œuvres d’art de Star Wars sont encadrées dans le bureau de l’ancien directeur de la DDS [Defense Digital Service, NdT], Chris Lynch, au Pentagone à Washington, en 2016.(Andrew Harrer / Bloomberg via Getty Images)

L’armée américaine et sa base industrielle ont une riche histoire de recrutement par la propagande et la manipulation. En apportant son soutien à des films comme Top Gun en échange d’un contrôle éditorial, le département de la Défense (DoD) fait en sorte que le service militaire ait l’air aventureux, convivial et vertueux. Et il utilise les dettes et les difficultés des jeunes Américains pour faire passer la carrière militaire pour une bonne décision de vie.

Au cours des dernières décennies, l’armée a trouvé un autre outil de propagande pour attirer les talents technologiques : le fantasme du nerd. [Le nerd est un peu l’équivalent du geek, passionné de gadgets et de nouvelles technologies, leurs films cultes sont cités plus loin, NdT] L’armée et ses homologues du secteur privé utilisent de plus en plus les références à des films comme La Guerre des étoiles et à des livres comme Le Seigneur des anneaux pour blanchir leur image. Les sociétés de surveillance et les sous-traitants militaires Palantir et Anduril sont nommées d’après le Seigneur des Anneaux. Le Defense Digital Service (DDS), une équipe du ministère de la Défense composée d’experts en technologie qui s’attaquent aux problèmes les plus difficiles du ministère de la Défense, s’appelle officieusement « l’Alliance rebelle. »

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Archives déclassifiées : Le lancement d’une torpille nucléaire a failli avoir lieu lors de la crise de Cuba

Le chef d’état-major Arkhipov a implicitement confirmé le quasi-lancement d’une torpille nucléaire. Les commandants des sous-marins ont supprimé cette histoire pendant 40 ans. Les archives publient les principaux documents déclassifiés sur les sous-marins soviétiques pendant la crise.

Source : National Security Archive, Svetlana Savranskaya
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Sous-marin B-59

Cahier d’information n° 808

Pour plus d’informations, contactez le 202-994-7000 ou nsarchiv@gwu.edu

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« La Guerre économique mondiale a déjà commencé » : Quelles sont les 10 menaces de notre temps ? – Nouriel Roubini

Réchauffement climatique, guerre et inflation : le monde semble, en ce moment, être dans un état de crise perpétuel. Dans une interview, Nouriel Roubini, célèbre prophète de la crise financière, identifie 10 « méga-menaces » auxquelles nous sommes confrontés et explique comment il les aborde.

Source : Der Spiegel, Tim Bartz, David Böcking
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nouriel Roubini à New York : « Nous devons affronter le monde tel qu’il est ». Foto : Emmy Park / The Mega Agency

L’économiste vedette Nouriel Roubini s’exprime sur les crises mondiales

Interview réalisée par Tim Bartz et David Böcking

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Guerre en Ukraine : 15 secondes avant l’Armageddon nucléaire ?

Alors que la guerre fait rage en Ukraine – et que la menace d’une confrontation nucléaire entre les superpuissances continue de s’intensifier – l’OTAN est-il en train de se préparer à la fin du monde ?

Source : Anti War, Robert Koehler
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

« Lorsque le militarisme est traité comme une pathologie psychosociale, l’absurde irrationalité de ses symptômes est clairement exposée. » Ces mots sont tirés d’un essai de N. Arther Coulter publié en 1992 dans une revue intitulée Medicine and War. Qui l’aurait deviné ? Ils sont tout aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a trois décennies.

Que Dieu bénisse Armageddon.

Alors que la guerre fait rage en Ukraine – et que la menace d’une confrontation nucléaire entre les superpuissances continue de s’intensifier – l’OTAN est en train de se préparer à la fin du monde. Il s’agit d’un séminaire de formation annuel de deux semaines appelé Steadfast Noon – un exercice nucléaire qui permet aux équipages européens de s’exercer au chargement et au largage de bombes nucléaires « non stratégiques ». La Russie devrait bientôt organiser son propre exercice nucléaire annuel, connu sous le nom de Grom (c’est-à-dire Tonnerre).

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ÉCHAPPER À LA MORT ET RÉVÉLER LA VÉRITÉ : L’INCROYABLE HISTOIRE D’UN REPORTER DE GUERRE

Jacques-Marie BOURGET est un écrivain et journaliste, il a travaillé comme grand reporter pour des journaux comme L’Aurore, Le Canard enchaîné, L’Express, ou Paris Match. Il a couvert de très nombreuses guerres : au Viêt Nam, au Liban, au Salvador, en Irak, en ex-Yougoslavie, en Palestine, etc. Il est à l’origine de révélations de renommées mondiales, comme l’affaire Greenpeace ou l’affaire Robert Maxwell. Il a reçu de Jacques Chirac la médaille de Chevallier de l’Ordre national de la Légion d’Honneur.

Pour Élucid il revient sur ses années d’expérience, et nous livre un témoignage bouleversant d’une époque où les journalistes risquaient leur vie chaque jour, combattant sur le terrain auprès des soldats, pour rapporter la vérité et surtout, l’horreur de la guerre.

▶ N’oubliez pas de vous abonner à la chaine Youtube Élucid pour ne rien louper (rapide, et gratuit), et de partager la vidéo si elle vous a plu, pour lui donner plus de visibilité !

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Le Canada soutient la nouvelle stratégie expansionniste de l’OTAN

Le gouvernement canadien de Justin Trudeau a adopté avec enthousiasme le nouveau « concept stratégique » de l’OTAN : l’expansion. Cette stratégie est un retour à la guerre froide – et la bonne recette pour des conflits militaires plus fréquents.

Source : Jacobin Mag, Mitchell Thompson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le premier ministre canadien Justin Trudeau s’adresse aux médias lors d’une conférence de presse au sommet de l’OTAN à Madrid, en Espagne, le 30 juin 2022. (GABRIEL BOUYS / AFP via Getty Images)

Le gouvernement du Canada a accueilli avec enthousiasme le nouveau concept stratégique de l’OTAN. Ce dernier est d’une franchise étonnante lorsqu’il appelle à un regain de préparation militaire – c’est un retour aux principes plus concrets de l’époque de la guerre froide de « dissuasion » par la confrontation. Dans un prétendu effort pour « contribuer à un monde plus pacifique », le concept stratégique 2022 de l’OTAN promet une extension « tous azimuts » de la force militaire.

Cette proposition oblige le Canada et les autres membres de l’OTAN à être prêts à s’impliquer dans des « régions d’intérêt stratégique », aujourd’hui mais aussi à l’avenir. Elle tend à renforcer la puissance de l’OTAN afin d’encercler plus résolument les puissances qu’elle considère comme belliqueuses.

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100 ans du Fascisme : La Grande-Bretagne a secrètement soutenu la marche de Mussolini sur Rome

La prise de pouvoir de Benito Mussolini en Italie, en 1922, a été secrètement aidée par le gouvernement britannique, qui a parié sur le dictateur fasciste pour protéger ses intérêts en Méditerranée, affirme un nouveau livre.

En ce triste anniversaire des 100 ans du fascisme (28 octobre 1922 : les chemises noires marchent sur Rome), et alors que Giorgia Meloni, adepte de Mussolini, vient d’être officiellement nommée à la tête du gouvernement italien, retour sur un épisode historique encore trop méconnu…

Source : The Times, Tom Kington
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Yémen : La fin du cessez-le-feu plonge à nouveau le pays dans la guerre

Les rebelles houthis sortent « vainqueurs », renforçant leur pouvoir et leur influence, tandis que les Saoudiens restent embourbés dans un conflit dont ils ne peuvent se sortir.

Source : Responsible Statecraft, Bruce Riedel
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les partisans Houthi se rassemblent pour marquer le jour de l’Achoura à Sanaa, au Yémen, le 8 août 2022. REUTERS/Khaled Abdullah

L’expiration du cessez-le-feu de six mois sans prolongation au Yémen est un revers majeur pour l’Arabie saoudite, qui reste coincée dans un bourbier coûteux dont elle veut désespérément sortir.

Entre-temps, l’administration Biden a fait de la fin de la guerre au Yémen une priorité absolue, de sorte qu’elle sera également affectée par la fin de la trêve. Les rebelles chiites zaydites connus sous le nom de Houthis, en revanche, sont les vainqueurs de la guerre et exercent leur pouvoir.

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Connaissiez-vous David Kay, lanceur d’alerte sur la guerre en Irak ?

Le 28 janvier 2004, David Kay s’est assis seul à une table bien cirée dans une salle d’audition de la commission des forces armées du Sénat et a admis publiquement ce qu’aucun responsable américain n’avait dit auparavant, à savoir que l’Amérique était entrée en guerre en Irak sur la base de renseignements manifestement faux.

Source : Washington Post, Bob Drogin
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David Kay témoigne devant la Commission des forces armées du Sénat au Capitole en janvier 2004. (Susan Biddle/The Washington Post)

Bob Drogin, ancien journaliste et rédacteur en chef spécialisé dans la sécurité nationale au Los Angeles Times, est l’auteur de « Curveball : Spies, Lies, and the Con Man Who Caused a War ».

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Milliardaires nazis : les dynasties d’entreprises qui ont bénéficié du Troisième Reich

Dans son nouveau livre Nazi Billionaires (Les Nazis milliardaires, NdT), David de Jong explore l’histoire accablante d’entreprises qui ont refusé d’examiner leur sombre histoire avec Hitler.

Source : The Guardian, David Smith
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Adolf Hitler admire un modèle de la voiture Volkswagen. Il est en compagnie du concepteur Ferdinand Porsche, à gauche, et de divers responsables nazis. Photo : Heinrich Hoffmann/Getty Images

Des statues coloniales et confédérées renversées. Les objets pillés sont rendus par des musées contrits. Des noms de famille souillés, tels que Sackler, rayés des bâtiments. Le monde entier est en train de faire le point sur les crimes passés des grandes puissances. Mais y a-t-il une omission flagrante ?

Un nouveau livre, Nazi Billionaires, examine comment les dynasties d’entreprises les plus riches d’Allemagne ont fait fortune en aidant et en soutenant le Troisième Reich d’Adolf Hitler. Il examine également comment, huit décennies plus tard, elles échappent toujours à un examen minutieux et comment une nation qui a tant fait pour affronter son passé catastrophique souffre toujours d’un angle mort très particulier.

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Une unité SAS a éliminé des détenus afghans à plusieurs reprises, selon la BBC

Les escadrons SAS ont mené des raids de nuit en Afghanistan, dans le but de tuer ou de capturer des cibles talibanes.

Source : BBC, Hannah O’Grady, Joel Gunter
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Les escadrons SAS ont mené des raids nocturnes en Afghanistan, visant à tuer ou à capturer des cibles talibanes

Des rapports militaires récemment obtenus suggèrent qu’une unité pourrait avoir tué illégalement 54 personnes au cours d’une mission de six mois.

La BBC a trouvé des preuves suggérant que l’ancien chef des forces spéciales n’a pas transmis de preuves lors d’une enquête sur un meurtre.

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Les États-Unis s’engagent à traquer les criminels de guerre russes – mais ignorent les leurs

Le procureur général Merrick Garland a annoncé des enquêtes sur les crimes de guerre commis en Ukraine. Mais les propres atrocités impunies de l’Amérique sont pléthoriques.

Source : The Intercept, Nick Turse
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Le procureur général américain Merrick Garland et la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, se rencontrent à Krakovets, à la frontière ukrainienne avec la Pologne, mardi 21 juin 2022. (AP Photo/Nariman El-Mofty).

« Il n’y a pas d’endroit pour se cacher », a déclaré le procureur général des États-Unis Merrick Garland lors d’un voyage surprise en Ukraine cette semaine, annonçant qu’un procureur vétéran connu pour avoir traqué les Nazis dirigerait les efforts américains pour enquêter sur les crimes de guerre russes. « Nous poursuivrons toutes les voies possibles pour faire en sorte que les responsables de ces atrocités en répondent », a-t-il ajouté.

Garland n’avait pas besoin de parcourir 7 400 km à la poursuite de criminels de guerre. S’il voulait que les responsables de ces atrocités rendent des comptes, il aurait pu rester chez lui.

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Violence armée : la seconde Guerre civile américaine est-elle lancée ?

La violence armée n’est qu’un symptôme de la maladie en phase terminale de la démocratie américaine.

Source : ScheerPost, Blake Fleetwood
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’effrayante épidémie de violence par armes aux États-Unis est devenue une réalité banale. L’accès facile aux armes à feu est une menace que les politiciens nationaux n’ont pas été capables de vaincre autrement que par de simples paroles. Mais la violence armée n’est qu’un des symptômes inquiétants d’un effondrement social croissant qui menace directement notre système de capitalisme démocratique vieux de près de 250 ans.

Commençons par ceci : Il y a eu 260 fusillades de masse depuis le début de l’année, et l’année 2022 devrait atteindre un record historique. Les fusillades de masse — quatre victimes ou plus abattues en un seul incident — deviennent si fréquentes que nous y sommes devenus insensibles. Depuis les années 1980, leur nombre a été multiplié par 90, passant de 6 à 9 par an pour atteindre plus de 900 prévus en 2022. Et si les fusillades de masse se produisent partout dans le monde, les États-Unis sont tristement exceptionnels : avec seulement 5 % de la population mondiale, les États-Unis dénombrent 31 % des des auteurs de fusillades de masse. .

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Noam Chomsky : « Il faut éliminer le fléau des armes nucléaires avant qu’elles ne nous détruisent tous. »

La guerre en Ukraine en est à son quatrième mois, mais il n’y a aucun signe de cessez-le-feu ou de résolution en vue. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a exclu tout cessez-le-feu ou toute concession, mais il maintient que seule la diplomatie peut mettre fin à la guerre. Entre-temps, les forces russes tentent de s’emparer de l’est de l’Ukraine, tandis que la politique des États-Unis consiste à fournir un soutien militaire au gouvernement de Zelenskyy aussi longtemps qu’il le faudra pour affaiblir la Russie dans l’espoir qu’un changement de régime se produise à Moscou.

Source : Truthout, C. J. Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

De la fumée s’élève dans la ville de Severodonetsk pendant les violents combats entre les troupes ukrainiennes et russes dans la région de Donbas, dans l’est de l’Ukraine, le 30 mai 2022. Aris Messinis / AFP via Getty Images

La guerre en Ukraine en est à son quatrième mois, mais il n’y a aucun signe de cessez-le-feu ou de résolution en vue. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a exclu tout cessez-le-feu ou toute concession, mais il maintient que seule la diplomatie peut mettre fin à la guerre. Entre-temps, les forces russes tentent de s’emparer de l’est de l’Ukraine, tandis que la politique des États-Unis consiste à fournir un soutien militaire au gouvernement de Zelenskyy aussi longtemps qu’il le faudra pour affaiblir la Russie dans l’espoir qu’un changement de régime se produise à Moscou.

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La guerre de la Turquie contre les Kurdes met en évidence l’agression de l’OTAN

Alors que tous les regards sont tournés vers la guerre en Ukraine, le président turc Recep Tayyip Erdoğan prépare une nouvelle invasion du nord de la Syrie. Depuis 70 ans, la Turquie est un membre clé de l’OTAN – et le soutien de l’OTAN à son agression montre que l’alliance n’est pas un simple pacte de défense.

Source : Jacobin Mag, Kerem Schamberger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un garçon syrien regarde des soldats américains patrouiller dans la campagne de Rumaylan, en Syrie, près de la frontière turque, après que le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que la Turquie allait lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, le 26 mai 2022. (DELIL SOULEIMAN/AFP via Getty Images)

Traduction initiale en anglais par Adam Baltner

Cela se reproduit. Enhardi par le silence des États membres de l’OTAN, Recep Tayyip Erdoğan et son gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) pourraient transformer les menaces turques de guerre contre l’administration démocratique du nord de la Syrie, le Rojava, en une véritable invasion. Lors d’une apparition publique le lundi 23 mai, dans un chantier naval militaire sur la mer de Marmara, Erdoğan a annoncé son intention d’occuper une bande de terre de trente kilomètres de large le long de la frontière nord syrienne. Selon des sources turques, les préparatifs de l’invasion étaient terminés dès le lendemain.

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George W. Bush est un criminel de guerre, ne n’oublions jamais

Si George W. Bush n’a pas l’intention d’être jugé pour crimes de guerre, il devrait au moins cesser d’apparaître en public pour s’exprimer sur des guerres injustifiées, comme il l’a fait cette semaine en évoquant accidentellement « l’invasion brutale et totalement injustifiée de l’Irak. »

Source : Jacobin Mag, Chip Gibbons
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

George W. Bush a accidentellement invoqué ses propres crimes de guerre cette semaine. (TIM SLOAN/AFP via Getty Images)

Le 20 janvier 2009, les États-Unis ont procédé à la relève de la garde. Comme le veut la coutume, le président sortant a assisté à la prestation de serment du nouveau président avant de quitter la ville. Sur MSNBC, Chris Matthews a fait une remarque d’une lucidité inhabituelle sur le départ de George W. Bush de Washington : « Ça va être comme les Romanov, aussi, et je le pense. On a le sentiment ici qu’ils sont tombés en disgrâce, qu’ils ne sont pas populaires, que toute la famille va maintenant battre en retraite. »

La remarque de Matthews a soulevé des objections de la part de ses collègues. Keith Olbermann (oui, ce Keith Olbermann) lui a rappelé que beaucoup avaient prédit que Richard Nixon et son entourage seraient exilés de la même manière, pour finalement réapparaître en tant que personnalités publiques dans les années qui ont suivi le Watergate.

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La science-fiction prédit la guerre ? August Cole – Thinkerview

Source : Thinkerview, Youtube, 02-06-2022

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Conflits intra-étatiques : L’ère des guerres civiles

Les conflits intra-étatiques sont en augmentation – et non, les États-Unis ne sont pas à l’abri.

Photographie par Ron Haviv

Source : New Republic, Barbara F. Walter
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vivons à une époque de guerre civile. Les guerres civiles étaient presque inexistantes jusqu’au vingtième siècle. À l’exception d’une poignée de cas – les guerres civiles américaine et anglaise, la Révolution française – il était rare que les citoyens mobilisent des soldats pour se battre pour le contrôle de leur gouvernement. Cela ne signifie pas que la violence n’a pas surgi. Les citoyens ordinaires se livraient à toutes sortes de brutalités les uns envers les autres ; ils agressaient des étrangers, des voisins, des conjoints, des enfants et des membres de leur communauté. Mais ils n’avaient pas tendance à se battre pour le contrôle politique.

Cela a changé après la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1946, plus de 250 guerres civiles ont éclaté dans le monde et, après un fléchissement dans les années 1990, leur nombre continue d’augmenter. On compte aujourd’hui près de 50 % de guerres civiles de plus qu’en 2001. Aujourd’hui, des guerres civiles se déroulent en Irak, en Syrie, en Libye, au Yémen, au Tchad, en République démocratique du Congo, au Nigeria, au Pakistan, en Somalie, au Sud-Soudan, au Mali, en Éthiopie, en République centrafricaine et ailleurs. En Inde et en Malaisie, de petits conflits intra-étatiques ont le potentiel de se transformer en quelque chose de bien pire. Même les pays que nous pensions ne jamais pouvoir connaître une autre guerre civile – comme les États-Unis et le Royaume-Uni – montrent des signes d’agitation. Il s’avère que nous vivons à l’ère de la guerre civile.

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Yémen : Les bombes saoudiennes tombent et les lobbyistes « passent le balai »

Les bombes saoudiennes tombent sur le Yémen, les lobbyistes de Washington « blanchissent » les dégâts. Le Royaume a dépensé 100 millions de dollars au cours de la guerre de 7 ans pour vous faire croire qu’ils sont tous pour la « paix. »

Source : Responsible Statecraft, Nick Cleveland-Stout, Taylor Giorno, Hayden Schmidt
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des médecins du Croissant-Rouge portent le corps d’une victime des frappes aériennes menées par l’Arabie saoudite sur un centre de détention houthi à Dhamar, au Yémen, le 1er septembre 2019. REUTERS/Mohamed al-Sayaghi

Le 26 mars marque le septième anniversaire de la désastreuse guerre au Yémen, qui a fait près d’un demi-million de morts. La coalition dirigée par l’Arabie saoudite, qui combat les rebelles houthis, a récemment intensifié ses attaques dans ce conflit déstabilisant qui, avant la guerre en Ukraine, était la pire crise humanitaire au monde.

Tout au long de la guerre, les arguments saoudiens ont « blanchi » les faits sur le terrain. Le Royaume a dépensé plus de 100 millions de dollars en lobbyistes et en spécialistes des relations publiques aux États-Unis pour y parvenir et pour maintenir les ventes d’armes.

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La guerre brutale contre le Yémen

Baher Kamal rend compte des avertissements des agences de l’ONU sur les conséquences catastrophiques de la guerre de la coalition Arabie saoudite-Émirats arabes unis contre le Yémen, qui est alimentée par des contrats d’armement américains et européens.

Source : Consortium News, Baher Kamal
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

27 juin 2019 : Une femme avec son bébé gravement malnutri qui vivent dans un camp de réfugiés près d’Aden, dans le Yémen déchiré par la guerre. (Protection civile et aide humanitaire de l’UE, Flickr, Peter Biro).

La crise alimentaire au Yémen, déjà très grave, est au bord de la catastrophe : 17,4 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et une part croissante de la population est confrontée à des niveaux d’urgence de la faim, ont averti trois agences des Nations Unies le 14 mars.

« La situation humanitaire dans le pays est sur le point de s’aggraver encore entre juin et décembre 2022, le nombre de personnes qui seront probablement incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux au Yémen pouvant atteindre le chiffre record de 19 millions de personnes au cours de cette période. »

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Yémen : les attaques saoudiennes se sont multipliées après le nouveau soutien des États-Unis

Les chiffres ne mentent pas : les attaques saoudiennes contre le Yémen se sont multipliées après le nouveau soutien des États-Unis. Cela fait déjà sept ans, mais l’administration Biden semble moins susceptible que jamais de tenir sa promesse de contribuer à mettre fin à la guerre.

Source : Responsible Statecraft, Annelle Sheline
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

le 23 décembre 2021. Reuters-Khaled Abdullah imagesTPX du jour

Les chiffres ne mentent pas : les attaques saoudiennes contre le Yémen se sont multipliées après le nouveau soutien des États-Unis.

Cela fait déjà sept ans, mais l’administration Biden semble moins susceptible que jamais de tenir sa promesse de contribuer à mettre fin à la guerre.

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En 2021, 84 millions de personnes ont dû fuir la guerre, la persécution ou la violence

La dérive des continents et la Nation sans pays

Source : Tom Dispatch, Nick Turse
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vivons sur une planète en mouvement, un monde de collisions et de dérives. Il fut un temps où la Terre était composée de supercontinents — Gondwana, Rodinia, Pangée. La côte est des États-Unis était accolée à l’Afrique de l’Ouest, tandis que l’Antarctique se blottissait contre le côté opposé du continent africain. Mais rien ne dure dans ce monde et les plaques tectoniques qui recouvrent la planète sont en mouvement incessant. Et puis, soudainement — cela se passe au cours de plusieurs centaines de millions d’années — les supercontinents cessent d’être des supercontinents, se brisant en de plus petites entités terrestres qui dérivent aux quatre coins du monde.

Plus récemment, les êtres humains ont découpé ces continents en dérive pour former des pays. Deux de ceux-ci, la Chine et l’Inde — comptent aujourd’hui plus d’un milliard d’habitants chacun. Mais même les nations de taille modeste peuvent être imposantes en soi. L’Espagne et le Canada, qui étaient voisins du temps de la Pangée il y a des centaines de millions d’années, comptent aujourd’hui respectivement près de 47 millions et près de 38 millions d’habitants, ce qui en fait les 30e et 39e pays les plus peuplés de la planète. Mais à eux deux, ils ne sont guère plus grands qu’une nation sans pays, un État sans État, un État apatride qui n’existe que sous forme d’état d’esprit. Je veux parler des victimes de conflits qui dérivent actuellement en marge de notre monde.

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Clearview AI va équiper l’US Air Force avec des lunettes de reconnaissance faciale

Voilà comment la technologie va définitivement changer le champ de bataille.

Source : Byline Times, Iain Overton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un drone militaire. Photo : vadimmmus/Alamy

Iain Overton analyse comment on applique la technologie de reconnaissance faciale lors de conflits militaires.

L’horreur d’une future guerre se révèle souvent de manière progressive.

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Afrique de l’Ouest : Quand les protégés des États-Unis multiplient les coup d’État

Neuf protégés des États-Unis ont renversé des gouvernements depuis 2008, dont l’un la semaine dernière. Pendant ce temps, les attaques extrémistes ont augmenté de 70 %.

Source : Responsible Statecraft, Nick Turse
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le colonel Assimi Goita, leader de deux coups d’État militaires et nouveau président par intérim, pose avec les avocats lors de sa cérémonie d’investiture à Bamako, au Mali, le 7 juin 2021. REUTERS/Amadou Keita

La semaine dernière a été difficile pour la mission militaire américaine au Sahel. Pendant la majeure partie de deux décennies, les États-Unis ont mis en place une pléthore de programmes de lutte contre le terrorisme et de coopération en matière de sécurité, fournissant un flux constant de fonds, d’armes, d’équipements et de conseillers, déployant même des commandos pour des missions de combat discrètes afin de contrecarrer la montée des groupes islamistes militants en Afrique de l’Ouest.

Lundi dernier, le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique du ministère de la Défense, une institution de recherche du Pentagone, a présenté une évaluation en ce qui concerne ces activités. Son sous-titre ne pouvait guère être plus sinistre. Selon le rapport, « Une augmentation annuelle de 70 % des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel a entraîné un nouveau record de violence extrémiste en Afrique en 2021. »

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Encerclement de la Chine : Aubaine pour l’industrie militaire, catastrophe pour la paix mondiale

Le projet de loi sur la défense que Joe Biden a récemment signé jette les bases d’une nouvelle Guerre froide avec la Chine. C’est génial pour les entrepreneurs de la défense, mais terrible pour la paix mondiale.

Source : Jacobin Mag, Michael Klare
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Joe Biden écoute lors d’un sommet quadripartite avec le Premier ministre indien Narendra Modi, le Premier ministre australien Scott Morrison et le Premier ministre japonais Yoshihide Suga dans la salle Est de la Maison Blanche, le 24 septembre 2021 à Washington. (Sarahbeth Maney / Getty Images)

Le mot « encerclement » n’apparaît pas dans la loi 2022 sur la Loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA), promulguée par le président Joe Biden le 27 décembre, ni dans d’autres déclarations récentes de l’administration sur sa politique étrangère et militaire. Le terme classique « d’endiguement » de l’époque de la Guerre froide n’est pas non plus mentionné. Pourtant, les principaux dirigeants américains sont parvenus à un consensus sur une stratégie visant à encercler et à contenir la dernière grande puissance, la Chine, au moyen d’alliances militaires hostiles, afin de contrecarrer son accession au statut de superpuissance à part entière.

Le gigantesque projet de loi sur la défense pour 2022 – adopté avec un soutien écrasant des deux partis – fournit un plan détaillé pour entourer la Chine d’un réseau potentiellement étouffant de bases américaines, de forces militaires et d’États partenaires de plus en plus militarisés. L’objectif est de permettre à Washington de barricader l’armée de ce pays à l’intérieur de son propre territoire et de paralyser potentiellement son économie en cas de crise future. Pour les dirigeants chinois, qui ne peuvent certainement pas tolérer d’être encerclés de la sorte, c’est une invitation ouverte à… eh bien, il n’y a pas de raison de ne pas être direct… se battre pour sortir de l’enfermement.

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États-Unis/Russie : l’Histoire ne se répète jamais, mais bégaie tout le temps

Au début des années 1960, au plus fort de la première guerre froide entre l’Amérique et l’Union soviétique, mon ancienne arme, l’armée de l’air, a cherché à construire 10 000 missiles nucléaires terrestres. Ces missiles étaient destinés à renforcer les centaines de bombardiers nucléaires que l’armée possédait déjà, tels les B-52 présentés de manière si mémorable dans le film Dr Strangelove.

Comme on pouvait s’y attendre, la surenchère massive était justifiée au nom de la « dissuasion », même si le plan de guerre nucléaire en vigueur à l’époque visait plutôt à l’anéantissement. Il prévoyait une attaque dévastatrice de l’Union soviétique et de la Chine communiste qui tuerait environ 600 millions de personnes en six mois (l’équivalent de 100 holocaustes, note Daniel Ellsberg dans son livre The Doomsday Machine). Des cerveaux un peu plus sensés l’ont finalement emporté – en ce sens que l’armée de l’air a finalement obtenu « seulement » 1 000 de ces missiles nucléaires Minuteman.

Source : Tom Sispatch, William J. Astore
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En dépit de pourparlers entre les États-Unis et l’Union soviétique quant à la limitation des armements stratégiques, la terrible menace d’un Armageddon [Bataille finale, décisive et destructive, NdT] nucléaire a persisté, atteignant un nouveau sommet dans les années 1980, pendant la présidence de Ronald Reagan. À l’époque, il a déclaré, et tout le monde s’en souvient, que l’Union soviétique était un « empire du mal », tandis que des Pershing II à capacité nucléaire et des missiles de croisière à lancement terrestre étaient envoyés en urgence en Europe. Au même moment, nombre d’Européens, rejoints par quelques Américains, sont descendus dans les rues pour demander un gel nucléaire – la fin des nouvelles armes nucléaires et du déploiement dévastateur de celles qui existaient déjà. Si seulement…

C’est dans cet environnement exaltant que je me suis retrouvé, en uniforme, travaillant dans l’ultime redoute nucléaire de la guerre froide. Je me trouvais sous 600 mètres de granit massif, dans un poste de commandement du NORAD (North American Aerospace Defense) construit dans la Cheyenne Mountain, à l’extrémité sud de la chaîne de montagnes du Colorado qui comprend Pikes Peak. Lorsque je n’étais pas en service, j’avais pris l’habitude de randonner le long d’un sentier qui me conduisait presqu’au niveau du sommet de la Cheyenne Mountain. Là, je pouvais voir la redoute d’un œil neuf, toutes antennes clignotantes, prête à recevoir et à relayer des avertissements et des ordres qui auraient pu aboutir à mon anéantissement lors d’une frappe initiale ou d’une contre-attaque soviétique.

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Yémen : Oxfam fait pression sur l’ONU alors que le Conseil de sécurité ignore les atrocités saoudiennes

Oxfam fait pression sur le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu’il « insuffle une nouvelle urgence » aux pourparlers de paix après que le nombre de victimes civiles des frappes saoudiennes a battu des records le mois dernier.

Source : Consortium News, Jessica Corbett
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, au centre, au siège de l’ONU à New York, le 26 janvier. (Photo ONU/Manuel Elías)

Alors que les responsables des Nations unies prévoient que le nombre de victimes civiles des frappes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen va battre des records ce mois-ci, Oxfam a tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés rencontrées par le groupe pour fournir de l’aide dans ce pays déchiré par la guerre et a pressé le Conseil de sécurité des Nations unies d’agir.

« Les gens sont vraiment désespérés. La nuit dernière, nous avons eu de nouvelles frappes aériennes. Tout le monde a peur », a déclaré Abdulwasea Mohammed, responsable du plaidoyer, des campagnes et des médias d’Oxfam au Yémen, depuis Sanaa, la capitale du Yémen.

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