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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

Ukraine : Le recul des forces du régime de Kiev s’accélère inexorablement

par Dominique Delawarde. Tout va bien pour les forces russes qui continuent de pousser sur le front du Donbass et sur le front Sud. 3 nouvelles localités sont passées sous contrôle russe.

Troupes occidentales en Ukraine : «Les Français doivent comprendre les conséquences», avertit de nouveau Tolstoï

«Il y a 147 citoyens français qui ont été tués en Ukraine, et on va tuer tout le monde, ne vous inquiétez pas». Piotr Tolstoï a ainsi remis en avant le chiffre de 356 «mercenaires» français passés par l’Ukraine.

Piotr Tolstoï : «Vous sentez que vous êtes en train de perdre cette guerre»

Afrique Média. «Le problème, c'est que vous sentez que vous êtes en train de perdre cette guerre et vous êtes en panique et en recherche de solution», a précisé Tolstoï, vice-président de la Douma.

Baisse de la consommation d’antibiotiques durant le Covid, contrairement à ce que l’OMS affirmait

La crise du COVID-19 a engendré d’importants bouleversements dans la pratique médicale, notamment en favorisant l’essor des téléconsultations. Cette période inédite a non seulement modifié les schémas thérapeutiques, mais elle a également mis en lumière les erreurs courantes des médecins, telles que la surprescription d’antibiotiques. Selon l’OMS, les antibiotiques ne peuvent pas guérir ou prévenir le Covid-19, pourtant leur consommation à travers le monde s’est accrue pendant la pandémie. Dans une nouvelle étude, les chercheurs se sont justement concentrés sur l’impact de la pandémie du Covid-19 sur la prescription de ces médicaments antibactériens, elle a révélé une réduction significative de l’utilisation des antibiotiques en médecine de premier recours..

L’utilisation des antibiotiques pour lutter contre les bactéries et les diverses infections a été introduite au début du 20e siècle. Ces médicaments ont pour fonction de traiter les infections bactériennes et celles qui pourraient survenir lors d’intervention chirurgicale importante. En revanche, ils ne peuvent pas traiter les infections provoquées par des virus, incluant notamment le SRAS-CoV-2. Le recours aux antibiotiques est uniquement nécessaire en cas de co-infection bactérienne dans le Covid-19. La prise d’ antibiotiques de façon inappropriée accroît la menace de résistance aux antimicrobiens, indique une étude. La résistance aux antibiotiques – ou antibiorésistance – est définie par l’inefficacité du traitement antibiotique sur l’infection bactérienne ciblée. . L’objectif de cette nouvelle étude est d’évaluer l’utilisation des antibiotiques en médecine de premier recours et d’analyser l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la prescription d’antibiotiques lors des consultations chez les médecins généralistes. Pourtant, aujourd’hui, on sait que dans de nombreux pays ayant traité, d’abord à l’hydroxychloroquine puis à l’ivermectine, associées à un antibiotique comme l’azithromycine, l’épidémie était parfaitement contrôlée et même quasiment terminée.

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Pénurie de médicaments : impuissance du gouvernement malgré une nouvelle feuille de route

Depuis quelques années, la France a connu un problème d’approvisionnement en médicaments indispensables. Ce mercredi 21 février, le gouvernement a présenté une nouvelle feuille de route pour 2024 à 2027 pour lutter contre les pénuries de molécules. Les pénuries de médicaments sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus critiques en France. Le constat est pourtant clair, nous avons surtout reculé de la 1ère à la 4è place européenne en seulement 15 ans. Notre production perd énormément en qualité, puisque nous n’avons pratiquement plus de recherche et de développement dans ce secteur.

En plus des crises déjà existantes, l’Europe est confrontée à une pénurie de médicaments. Il ne s’agit pas seulement de la production de certaines molécules à forte intensité de main-d’œuvre, mais de médicaments de base qui devraient figurer dans chaque trousse de premiers soins – comme le paracétamol et les antibiotiques. Leur absence peut affecter de manière significative la santé publique. Plusieurs mesures techniques devraient être prises pour faire face à la situation.

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La Marseillaise ? une musique d’Ancien régime génialement détournée! par Yves-Marie Adeline

Par : Rédaction

La Marseillaise est l’hymne national de la République française depuis le 14 juillet 1795. Nous étions alors en pleine Révolution, qui avait commencé en 1789 et fut supposée avoir achevé sa course après le coup d’Etat de Bonaparte en 1799, « s’arrêtant aux principes qui l’ont déclenchée ». Ce régime qui au début se sentait à juste titre menacé par une réaction ou une contre-révolution, a pu se consolider sous la IIIe République après l’échec politique et la mort sans descendance du Comte de Chambord, par un habile travail de persuasion qui a établi sa solidité dans l’esprit des Français jusqu’à aujourd’hui, au point que la plupart de mes lecteurs se demandent bien où je veux en venir. En réalité, la force de la République est toujours venue de sa capacité à s’appuyer sur le monde d’avant. En témoigne l’histoire amusante – et peu connue – des origines de la Marseillaise, une musique “d’Ancien Régime” génialement détournée.

Nous avons tous pu admirer une gravure montrant Rouget de Lisle interprétant cet air accompagné au piano : l’épée au côté (c’est un chant de marche, voyez-vous), une main sur le cœur, le bras levé vers le ciel rougeoyant pour nous montrer la voie à suivre, celle de notre sacrifice suprême, et accessoirement de celui de l’ennemi (« Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! »). A l’entonner dans la rue, ou au stade, ou à la fin d’un meeting politique, l’envie nous prend évidemment de féliciter le génial Rouget de Lisle… mais hélas ! Un peu d’étude nous apprend que cet air a été intégralement plagié d’un extrait de l’oratorio Esther, composé en 1787 par Jean-Baptiste Grisons (1746-1815). Je n’écris pas : « largement copié », mais bien « intégralement plagié », note pour note, accord pour accord :

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Emmanuel Macron réécrit l’histoire de la France, par Jean Goychman

Reprenant  une interview donnée au journal « l’Humanité » par Emmanuel Macron, « 20minutes » publiait : « Emmanuel Macron estime que le Rassemblement national devrait s’abstenir d’assister mercredi à la cérémonie d’entrée au Panthéon du résistant communiste étranger Missak Manouchian, dans une interview au quotidien L’Humanité mise en ligne dimanche soir. « Les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian » et il poursuit :« l’esprit de décence, le rapport à l’histoire devraient les conduire à faire un choix », a fait valoir Emmanuel Macron.

« Mais je ne vais pas, moi, par un geste arbitraire, en décider », a-t-il ajouté, estimant que son « devoir est d’inviter tous les représentants élus par le peuple français » sans avoir à « faire le tri entre eux ». Autrement dit, il demande aux « forces d’extrême-droite » de s’interdire d’elles-mêmes d’assister à une cérémonie de commémoration d’un résistant français, considérant que ces forces ne pouvaient être que « collaborationnistes et pétainistes »  Quelle raison peut-elle bien pousser Emmanuel Macron à tenir ces propos ?

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« LE LOGICIEL IMPERIAL RUSSE » Entretien avec Jean Robert Raviot

Poursuite de notre tour du monde en 80 vidéos… Au moment de la fameuse interview de Vladimir poutine par Tucker Carlson, nouveau passage par la Russie avec un entretien que nous a accordé Jean Robert Raviot à l’occasion de la… Lire la suite

La proposition de loi NGT : une avancée, mais minime

1983-2014. Les biotechnologies végétales en Europe, de l’enthousiasme au suicide technologique

Pour comprendre le vote récent du Parlement européen sur ce que l’Union européenne nomme les nouvelles techniques génomiques (NGT), il faut remonter à l’invention de la transgénèse végétale en 1983. C’est-à-dire la possibilité de transférer directement un gène (un fragment d’ADN) d’un organisme quelconque, d’où ce gène a été isolé, vers une plante (c’est aujourd’hui possible pour presque toutes les espèces végétales cultivées). Cette dernière portera ainsi un nouveau caractère héréditaire. Par exemple, une résistance à certains insectes ravageurs, ou à des virus, ou encore une tolérance à un herbicide. Le champ des possibles de la sélection de nouvelles lignées de plantes s’est ainsi fortement accru.

En 1990, l’Europe (le Conseil des ministres) a publié une Directive destinée à encadrer l’utilisation hors-laboratoire de telles plantes transgéniques.

Pourquoi pas ? Seulement, cette Directive a de nombreux défauts que des scientifiques se sont évertués à pointer, sans être écoutés. Cette Directive inventa le concept juridique d’organisme génétiquement modifié (OGM). Ainsi, un terme générique, les « modifications génétiques », qui sont fréquentes dans la nature (elles ont permis l’évolution des espèces et ont créé la biodiversité) est utilisé dans un sens restrictif, pour viser réglementairement une technologie (la transgénèse) pour la seule raison qu’elle est nouvelle. De plus, la définition légale d’un OGM au sens européen inclut le concept de non « naturel », alors que le transfert de gènes existe dans la nature (en fait les biotechnologies végétales ont largement copié la nature). Le public est ainsi incité à penser que ces « modifications génétiques » sont uniquement le produit d’une opération humaine entièrement inédite et de plus contre-nature.

Jusqu’au milieu des années 1990, ni la presse ni le public ne se sont intéressés aux OGM. Tout changea lors de la crise de la « vache folle », dont le début coïncida, en 1996, avec l’arrivée des premiers cargos de soja transgénique en provenance des États-Unis. Les OGM furent assimilés à des pratiques productivistes et contre-nature, comme celle qui a conduit à l’épizootie l’encéphalopathie spongiforme bovine. Le lynchage médiatique ne pourra être stoppé… En réalité, il a été favorisé par la sotte Directive de 1990. Avec OGM, pas besoin de détailler les propriétés (favorables) de la plante transgénique : sans en savoir plus, les trois lettres suffisent pour inciter au rejet.

Celui-ci a été alimenté par une puissante coalition d’acteurs qui imposa les termes du débat : OGM = profit pour les seules « multinationales » + manque de recul, donc catastrophes sanitaires et environnementales certaines. Cette galaxie anticapitaliste, jamais à court de mensonges, incluait les organisations de l’écologie politique et altermondialistes, des organisations « paysannes » opposées à l’intégration de l’agriculture dans l’économie de marché, ainsi que des associations de consommateurs qui voyaient une occasion de justifier leur existence.

À l’origine, les partis politiques français de gouvernement affichaient un soutien aux biotechnologies végétales, jugées stratégiques (seuls les écologistes et une partie de l’extrême gauche, ainsi que le Front national y étaient opposés). Peu à peu, par soumission idéologique ou calculs électoralistes (ou les deux…), les responsables politiques firent obstacle au développement des plantes transgéniques. La culture des maïs transgéniques fut interdite par une loi en 2014.

 

L’Europe engluée dans le précautionnisme

Par une législation adaptée, par exemple, les États-Unis ont su récolter les bénéfices des biotechnologies végétales, tout en maîtrisant raisonnablement les risques. Dans une perspective de puissance, la Chine a investi massivement dans ces biotechnologies (avec cependant un frein au niveau des autorisations).

L’Europe s’est, elle, engluée dans les querelles et tractations politiques autour des OGM, mais surtout dans le précautionnisme, c’est-à-dire une interprétation du principe de précaution qui impose de démontrer le risque zéro avant d’utiliser une technologie.

Il faut voir cette dérive comme une composante de l’idéologie postmoderne, celle de la culpabilité universelle de la civilisation occidentale. Et notamment d’avoir utilisé des technologies en polluant, en causant des accidents industriels et sanitaires, et même pour produire des armes de destruction massive. Tout cela est vrai, mais par un retour du balancier déraisonnable et même suicidaire, l’idéologie postmoderne impose ainsi de nouvelles vertus, qu’il conviendra d’afficher encore et toujours, sur tous les sujets, quitte à s’autodétruire.

J’analyse cette idéologie postmoderne dans mon dernier livre, De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

 

Une certaine prise de conscience en Europe

L’évènement majeur des dernières années est l’avènement des nouvelles biotechnologies, aussi appelées « édition de gènes » ou NGT.

Cette invention a rapidement suscité un vif intérêt par ses possibilités nouvelles pour la recherche. Elle est relativement simple à mettre en œuvre par rapport à d’autres techniques de mutagénèse (modifications des « lettres » qui compose l’ADN). Sans surprise, les opposants aux OGM ont le même regard sur ces nouvelles biotechnologies, et produisent une argumentation visant à créer des peurs. Au contraire, des États membres de l’Union européenne se sont inquiétés d’une nouvelle débâcle en Europe pour ces biotechnologies, en raison d’une réglementation OGM inadaptée.

En juillet 2023, la Commission européenne a présenté une proposition de loi sur les NGT. La première motivation de la Commission était que les végétaux NTG contribuent aux objectifs de son Pacte Vert et des stratégies « De la ferme à la table » et en faveur de la biodiversité. En fait, la Commission craint que ses objectifs, fortement marqués par l’idéologie, et non par la prise en compte de la réalité, ne puissent être atteints sans le concours des biotechnologies.

Le cadre idéologique de la proposition de la Commission reste cependant postmoderne, c’est-à-dire ancré dans une utopie du « sans tragique » étendue aux risques technologiques (principe de précaution) au détriment de la puissance de l’Europe, et où la notion de progrès s’est diluée.

Il faut cependant noter que, par rapport à des textes antérieurs, le texte de la proposition de loi de la Commission a, dans une certaine mesure, pris conscience de la réalité. Il y est dit que « la pandémie de Covid-19 et la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine ont aggravé la situation de l’agriculture et de la production alimentaire européennes en mettant au jour les dépendances de l’Union à l’égard de l’extérieur en ce qui concerne des intrants critiques pour l’agriculture ».

 

La proposition de loi NGT : une avancée, mais minime

Malgré l’inadaptation de la Directive OGM (reconnue par certains dans la Commission), celle-ci n’est pas modifiée. Les insertions d’ADN étranger (souvent les plus utiles) qui peuvent aussi être réalisées par la technologie NGT, resteront soumises à cette Directive.

Pour les autres produits des NGT, c’est-à-dire des modifications plus ponctuelles des lettres de l’ADN (mutagénèse), deux catégories seront créées en fonction de l’étendue de la mutagénèse, qui allègent soit fortement, soit plus modérément, les obligations imposées par la réglementation.

La catégorie NGT-1 concerne les lignées de plantes considérées comme équivalentes à celles qui auraient pu être obtenues (en théorie) par sélection de plantes par des méthodes dites conventionnelles, en statuant (sans aucune base scientifique) que le nombre de lettres modifiées ne doit pas dépasser 20 (pourquoi 20 et pas 21 ?). Sinon, le produit est classé dans la catégorie NGT-2, donc impossible à commercialiser en Europe en raison du coût exorbitant de l’évaluation des risques imposée par la Directive OGM, même partiellement alléguée.

Sont en revanche exclues d’office de la catégorie 1, selon les amendements du Parlement, les plantes tolérantes à un herbicide, par pure idéologie antipesticide, sans distinction au cas par cas (par exemple si la variété biotechnologique permet d’utiliser un herbicide plus respectueux de l’environnement que ce qui est pratiqué conventionnellement).

Est en revanche inclus dans la catégorie 1, l’insertion d’ADN (y compris de plus de 20 lettres) si cet ADN provient d’un organisme qui aurait pu servir dans des croisements opérés par les sélectionneurs. Un choix, là aussi sans base scientifique, qui procède de l’idée fausse que si le produit aurait pu être obtenu (en théorie) par des méthodes conventionnelles – comprendre naturelles pour la Commission – alors ce produit ne nécessite pas d’évaluation des risques.

Le texte amendé du Parlement introduit à de nombreuses reprises « Conformément au principe de précaution », ce qui laisse augurer des contentieux devant les cours de justice, qui pourraient prendre argument que l’autorisation d’une lignée NGT n’est pas conforme à ce principe.

 

L’Europe ne rattrapera pas son décrochage

390 produits issus des biotechnologies végétales (dans le jargon scientifique, on parle d’évènements de transformation) ont été autorisés dans le monde depuis 1995. Dont seulement deux dans l’Union européenne (dont un qui n’est plus commercialisé, et l’autre uniquement cultivé en Espagne, un maïs résistant à certains insectes ravageurs).

Si l’on examine les brevets (comme reflet de la vitalité inventive dans un domaine, en l’occurrence biotechnologique), l’Europe a largement décroché par rapport aux États-Unis et à la Chine (le lecteur est invité à voir la figure 1 de notre publication dans un journal scientifique, qui concerne les brevets basés sur la technologie NGT la plus utilisée). On peut parler d’un contexte idéologique en Europe en défaveur des brevets, et donc de l’innovation, au moins en ce qui concerne les biotechnologies. Les amendements introduits par le Parlement dans le projet de loi NBT en « rajoute même une couche » dans l’obsession anti-brevet, alors que la législation sur les brevets biotechnologiques est équilibrée en Europe, et ne menace aucunement les agriculteurs (en Europe, les variétés de plantes ne sont pas brevetables, seules les inventions biotechnologiques en amont le sont ; l’agriculteur peut ressemer des graines, même de variétés issues des biotechnologies…).

Comme seule une toute petite partie des inventions potentiellement produites par les NGT pourra trouver grâce aux yeux de la législation européenne, il est illusoire de penser que la situation des biotechnologies s’améliorera significativement dans l’Union. De plus, le 7 février 2024, le projet de loi n’a obtenu qu’une courte majorité des eurodéputés (307 voix pour, 236 contre), ce qui laisse augurer d’autres batailles de tranchées visant à bloquer les biotechnologies végétales.

*L’auteur de ces lignes n’a pas de revenus liés à la commercialisation de produits biotechnologiques. Ses propos ne refètent pas une position officielle de ses employeurs.

Pénuries d’antibiotiques : les difficultés d’approvisionnement se sont accrues en 2023

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment annoncé une amélioration progressive de l’approvisionnement en amoxicilline et en amoxicilline-acide clavulanique, en particulier pour les présentations pédiatriques. Cependant, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a déclaré que cette amélioration de l’approvisionnement n’est pas encore perceptible sur le terrain.

Vendredi, dans un communiqué de l’ANSM, elle a annoncait que la situation concernant l’approvisionnement en amoxicilline et en amoxicilline-acide clavulanique s’améliore graduellement sur l’ensemble du territoire français, notamment pour les formulations pédiatriques. Cependant, des tensions persistent dans les pharmacies, en particulier pour les présentations à 250 mg/ml et 500 mg/ml, ainsi que des ruptures de stock chez les grossistes, bien que l’industrie pharmaceutique maintienne une bonne couverture. Pour rappel, durant le Covid, selon une étude, dans nombreux pays, les antibiotiques étaient couramment prescrits aux patients atteints de Covid. On sait que dans de nombreux pays ayant traité, d’abord à l’hydroxychloroquine puis à l’ivermectine, associées à un antibiotique comme l’azithromycine, l’épidémie était parfaitement contrôlée et même quasiment terminée.

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Got GMO Synthetic Milk?

By Maryam Henein No antibiotics, no hormones. Just dairy. A new completely lactose-free dairy. Dairy without the cows?  Um, how does that work?    The fake...

Got GMO Synthetic Milk?

L’Échiquier Mondial : 2023 : Le bilan selon Piotr Tolstoï, vice-président de la Chambre basse du Parlement russe

Xavier Moreau et Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), dressent le bilan de cette année qui touche à sa fin et tracent les perspectives qui en résultent.

Saint Thomas Becket: quand l’Eglise médiévale inventait la résistance au tyran

URBI & ORBI – Continuons notre exploration de grands thèmes du catholicisme dans cette semaine qui suit la fête de Noël. Le 29 décembre, l’Eglise catholique fête saint Thomas Becket, archevêque de Cantorbery à partir de 1162, contraint à l’exil parce qu’il refusait d’abandonner les libertés de l’Eglise face au roi Henri II. Lorsqu’il revint en Angleterre en 1170, il fut assassiné dans sa cathédrale par quatre chevaliers au service du roi. Rapidement canonisé, Thomas Becket devint rapidement l’un des saints européens les plus populaires, incarnant la résistance à la tyrannie. Et fondant une tradition propre à l’Eglise catholique de résistance aux abus de pouvoir, régulièrement invoquée par les chrétiens contre les régimes à tendance totalitaire.

L’histoire est connue: brillant administrateur et fidèle ami d’Henri II Plantagenet, Thomas Becket fut poussé parle roi d’Angleterre lui-même à accepter l’élection au siège archiépiscopal de Canterbury. Se donnant tout entier à sa nouvelle mission, le nouvel archevêque fit passer la défense des libertés de l’Eglise d’Angleterre avant son amitié pour Henri. Il s’agissait en particulier de défendre l’autonomie de juridiction de l’Eglise face aux empiètements du pouvoir royal.

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Gaza et politique intérieure française

par Dominique Delawarde. On peut se demander, comme le faisait Jean Glavany si ces parlementaires franco-israéliens servent avant tout la France ou s’ils sont aussi, si peu que ce soit, au service d’Israël.

De nouvelles armes du site d’essais biologiques ukrainien, par Viorika TSVETKOVA

Par : Rédaction

Plusieurs nouvelles inquiétantes circulent tant en Ukraine qu’en Russie concernant la possibilité d’un usage d’armes biologiques par le SBU ukrainien. Plus la situation devient désastreuse sur le front et plus la tentation de recourir à des solutions extrêmes semble plausible. L’on avait déjà appris en 2022 l’existence des Biolabs américains, une information démentie de façon maladroite par l’administration Biden. Mais les documents retrouvés par l’armée russe ( en particulier un procès-verbal d’une réunion des spécialistes américains et ukrainiens d’octobre 2022) ont attesté qu’ils existaient bien des centres de recherche financés par les Américains ainsi que par les Allemands, sous le contrôle du Pentagone : soit plus de 50 Biolabs modernisés à proximité immédiate des frontières de la Fédération de Russie et, selon le ministère chinois des affaires étrangères, l’existence d’un nombre important de ces Biolabs dans 30 Etats dans le monde. Deux faits récents renforcent l’inquiétude : la menace d’utilisation par le SBU de « moutarde azotée » suite à l’achat en Allemagne de triéthanolamine, et la résistance aux antibiotiques constatée sur des soldats Ukrainiens blessés, avec un risque manifeste de contagion dans l’Europe entière.

Cet article initialement publié sur le site 1rodina.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

La chaîne de télévision américaine CBS News vient d’indiquer que, selon un rapport d’experts de la santé, le nombre d’infections résistantes aux antibiotiques les plus puissants est en augmentation en Ukraine : « Les hôpitaux ukrainiens sont désormais confrontés à une augmentation alarmante du nombre d’infections résistantes aux antibiotiques puissants utilisés pour traiter les maladies provoquées par ces infections ». C’est ce qu’indique une étude dont les résultats ont été publiés par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis.

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Rencontre de Saint-Denis : beaucoup de bruit pour rien

Vendredi dernier, Emmanuel Macron a organisé une nouvelle rencontre de Saint-Denis, avec les chefs de parti qui ont bien voulu se déplacer. Trois d’entre eux ont fait défaut : Eric Ciotti, Olivier Faure et Manuel Bompard. La réunion a duré une dizaine d’heures. On s’étonnera que, au milieu des crises internationales, le Président d’une puissance disposant d’un siège permanent au Conseil de Sécurité trouve une dizaine d’heures consécutives pour discuter comme si de rien n’était avec des chefs de parti, dont des groupuscules comme le Parti Radical de gauche. De l’avis général, cette séance ressemblait à un “séminaire” d’entreprise, où l’on échange des idées sans résultat concret. Parole, parole, parole… disait Dalida. Et pendant ce temps, la France s’effondre.

Vendredi, Macron a donc retenu pendant dix heures de suite les responsables de partis pour évoquer les perspectives d’actions ou de réformes dans les mois à venir. Manifestement, l’opération n’a guère convaincu les participants, ni les observateurs extérieurs. Voici l’essentiel de ce qu’il faut en retenir.

  1. La réunion comptait trois absents : Manuel Bompard (que Macron n’a probablement pas regretté), Olivier Faure (dont l’absence est passé inaperçue) et Eric Ciotti, qui a fâché le Président en boycottant la réunion pour cause d’absence de Macron à la manifestation contre l’antisémitisme
  2. La réunion a donné l’occasion au Président d’annoncer que le projet de loi sur la fin de vie serait présenté en Conseil des Ministres le 13 décembre
  3. En dehors du Rassemblement National, aucun parti n’a souhaité un referendum sur l’immigration. Cette idée est donc abandonnée.

Face au faible engouement pour cette énième instance de discussion chronophage, le format Saint-Denis devrait être abandonné à l’avenir. Il interroge une fois de plus sur l’inclination d’Emmanuel Macron à pérorer au lieu de décider.

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Royaume-Uni : hausse alarmante des décès liés à l’antibiorésistance

Au Royaume-Uni, pour la seconde année consécutive, le nombre de décès du à l’utilisation massive et abusive d’antibiotiques a augmenté. La hausse est particulièrement élevée après la crise du covid, avec une augmentation de 92 décès en 2022. Pour la directrice générale de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), la Pr. Dame Jenny Harries, il y a urgence. La résistance aux antibiotiques constitue une menace réelle pour la santé publique, et ce à l’échelle mondiale. Pour y remédier, pour s’attaquer au problème de la résistance aux antibiotiques, elle préconise une meilleure sensibilisation du public, afin de renforcer la résistance à ces derniers.

La prise d’antibiotiques de façon inappropriée accroît la menace de résistance aux antimicrobiens. La résistance aux antibiotiques – ou antibiorésistance – est définie par l’inefficacité du traitement antibiotique sur l’infection bactérienne ciblée. En effet, les bactéries pourront développer et améliorer leurs armes de protection, ce qui va détériorer l’efficacité des médicaments. Il devient alors difficile de traiter les infections bactériennes. Cela accroît considérablement le risque de complications et de décès. En 2022, les décès dus à des infections résistantes ont atteint 2 202. Cette tendance contraste avec les chiffres de 2020, où la pandémie et les mesures de confinement avaient temporairement réduit les taux d’infection et de décès liés aux antibiotiques. Selon l’OMS, les antibiotiques ne peuvent pas guérir ou prévenir le Covid-19, pourtant leur consommation à travers le monde s’est accrue pendant la pandémie.

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Ces députés LIOT qui veulent faire payer les entrepreneurs

En matière de création et d’augmentation des impôts, la France est une sorte de paradis. L’Assemblée Nationale, notamment, abrite une pléiade d’esprits tortueux toujours prêts à augmenter la dépense publique en ponctionnant la richesse nationale. Ce petit jeu n’est pas réservé aux élus de gauche ou d’extrême gauche. Le groupe LIOT, qui rassemble des personnalités aussi diverses que Charles de Courson ou Pierre Morel-À-L’Huissier a déposé plusieurs amendements proches de La France Insoumise, dont un qui propose d’augmenter de façon permanente de deux points le prélèvement forfaitaire unique (PFU) que les entrepreneurs paient sur les dividendes.

Faire payer les entrepreneurs pour renflouer les caisses de l’Etat ! Quelle idée lumineuse, quel bon sens ! La France se désindustrialise, elle s’appauvrit, mais ce sont les créateurs de richesses et d’entreprises qui doivent trinquer et subir une pression fiscale grandissante pour soulager le reste de la population.

On pensait que cette idée absurde et même suicidaire était passée de mode, et réservée à la seule France Insoumise. Mais on en trouve l’expression ailleurs, comme nous le montrons ci-dessus, notamment au sein du groupe LIOT qui avait tenté de faire tomber Macron au moment de la réforme des retraites. Je produis ici la liste des députés LIOT qui ont proposé une augmentation de 2 points du PFU par l’intermédiaire d’un amendement en loi de finances :

Concrètement, au lieu de baisser les colossales dépenses publiques, au lieu de s’attaquer au monstre bureaucratique qui nous étrangle, on ponctionne un peu plus les entrepreneurs qui sont déjà soumis à une fiscalité de 75% sur leurs revenus.

Heureusement, ce projet d’amendement ne devrait pas passer cet été. Mais on comprend que, tôt ou tard, ce petit monde n’aura aucun scrupule à récupérer dans la poche du voisin l’argent qui lui manque pour continuer la fête.

Loi sur l’immigration, Trafalgar des Républicains

Initialement, les Républicains (Retailleau, Ciotti et Marleix en tête) avaient cru que la loi sur l’immigration les replacerait au centre du jeu. Depuis plusieurs mois, avec une certaine naïveté, il faut bien le dire, Olivier Marleix, qui préside le groupe à l’Assemblée, refuse systématiquement de voter les motions de censure qui pourraient faire tomber le gouvernement. Cette attitude a fait de lui le meilleur allié de Macron, qui condamne l’opposition à l’impuissance.

Depuis plusieurs mois, le sérail des Républicains annonce que, en revanche, sur l’immigration, on siffle la fin de la récré. On votera la motion de censure si le gouvernement maintient son article 3 (la régularisation des sans papiers employés dans des secteurs frappés par une pénurie de main-d’oeuvre), et le gouvernement tombera. Ciotti et consors ont misé tout ce qui leur restait de crédibilité sur cette menace.

Problème : les partis de gauche ont annoncé qu’ils ne voteraient pas une motion de censure déposée par les Républicains. Et Marine Le Pen a annoncé que son parti voterait le texte s’il était débarrassé de son article 3.

Voilà donc la menace des Républicains réduite à néant. Et voilà comment on perd, sur un seul tirage, toute sa crédibilité. Entre les députés (et les sénateurs) qui n’obéissent pas à leurs présidents de groupe et les présidents de groupe qui ne font plus peur à personne, les Républicains ont fini de dynamiter ce qui restait de leur parti.

Au demeurant, l’acharnement contre l’article 3 de la loi est un vrai sujet d’étonnement. Les mouvements patronaux ne cachent pas vraiment l’utilité de cet article face au sinistre que représente désormais le marché de l’emploi. L’ensemble de la loi accède, pour le reste, à la logique de maîtrise de l’immigration réclamée depuis tant d’années par la droite.

22 Years of Patriot Act Blowback

By Michael Boldin October 26, 2001 – We’re still grappling with the blowback that comes with allowing freedom to be eviscerated in exchange for the...

22 Years of Patriot Act Blowback

Nuit de l’écologie : LR en quête d’une écologie de droite

C’est dans un parc des expositions de la porte de Versailles en pleine modernisation, à quelques mois des JO de Paris, et avec une vue imprenable sur une tour Eiffel qui n’était toutefois plus illuminée aux couleurs du drapeau israélien, que s’est tenue ce mardi 10 octobre la Nuit de l’écologie.

Durant plus de quatre heures, un parterre de 250 militants et sympathisants Les Républicains a été invité à définir l’écologisme de droite.

Au programme : changement climatique, neutralité carbone, adaptation et fiscalité verte. Le tout lié par une opposition déclarée à la logique de la décroissance.

 

Les Verts réfractaires au débat

Ces quatre heures d’orchestre ont eu pour chefs deux hommes : Geoffroy Didier et Antoine Vermorel-Marques, député de la Loire, chef de file de la tendance écologiste du parti, et parmi les plus fervents partisans d’un accord de gouvernement avec la Macronie.

Si le duo a bien tenté d’inviter des membres d’EELV, ses principales têtes d’affiche ont décliné. La soirée était toutefois animée par une douzaine de pontes du parti gaulliste sous le regard d’Emmanuelle Mignon, nouvelle vice-présidente du parti en charge du projet et des idées.

Parmi les invités extérieurs se trouvaient notamment Robert Vautard, membre du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) et coprésident du GIEC, mais également le plus médiatique des apôtres de la décroissance, l’ingénieur civil, créateur du bilan carbone et président du Schift Project Jean-Marc Jancovici, connu notamment pour avoir récemment proposé de limiter le nombre de trajets aériens à 4 par personne et par vie.

 

Définir une doctrine

En conclusion d’une conférence donnée à l’Université de Haute-Alsace ce jeudi 12 octobre, l’ancien Premier ministre, et désormais membre du Conseil constitutionnel Alain Juppé a appelé la jeunesse, et en particulier les étudiants de son auditoire, à se saisir de deux sujets majeurs : le numérique et le changement climatique.

Deux thématiques désormais centrales dans le débat public, et ce n’est pas pour rien si la Nuit de l’écologie, organisée par son ancien parti politique, s’inscrit dans un travail de refondation doctrinale initiée depuis maintenant plus d’un an.

Chez les jeunes en particulier, des sondages nous montrent que la préoccupation environnementale chez nos électeurs est désormais au-dessus de celle de la sécurité », estime d’ailleurs Geoffroy Didier chez nos confrères du journal Le Monde.

 

Une droite déjà en pointe sur le sujet

Le thème serait d’autant plus important à aborder que LR serait suspecté de se laisser aller à une tentation climatosceptique depuis la présence du docteur d’État en science politique et docteur en philosophie Yves Roucaute lors d’une journée de formation auprès des jeunes cadres du parti le 9 septembre dernier. L’auteur de L’Obscurantisme vert : la véritable histoire de la condition humaine, paru l’année dernière aux éditions du Cerf, estime en effet que la contribution anthropique au changement climatique serait « dérisoire ».

Pourtant, le passif de la droite gaulliste en matière d’environnement n’est plus à démontrer, qu’il s’agisse de son combat pour le nucléaire depuis bientôt sept décennies ou le Grenelle de l’environnement créé par Nicolas Sarkozy en 2007.

Néanmoins, les nouveaux enjeux de sociétés appellent à la définition d’une doctrine environnementale claire, à laquelle la droite ne saurait échapper.

 

Cartographie de l’écologisme

Cet environnementalisme de droite se distingue de trois autres formes : l’écologisme de gauche, l’écologisme d’extrême droite, et l’écologisme libéral.

Si l’idée que le clivage gauche-droite est obsolète court dans les discussions de café du commerce depuis plusieurs décennies, il existe un invariant distinctif : la droite conserve l’acquis occidental auquel la gauche s’oppose avec plus ou moins de vigueur selon le degré. Cet acquis peut être lié au christianisme, au libéralisme ou au républicanisme, auxquels la gauche oppose l’anticléricalisme, le socialisme, et la discrimination positive.

Il n’est donc pas étonnant que l’écologisme de gauche se base sur une contre-religion, avec sa divinité, ses blasphèmes, ses sacrifices médiatiques, son apocalypse, ses commandements précis appliqués à la vie quotidienne, son rigorisme, son prométhéïsme et son millénarisme. Selon ses tenants, cette contre-religion justifie l’application d’une pensée planiste, voire tout simplement socialiste.

Cet écologisme s’oppose, mais se rapproche de l’écologisme d’extrême droite. Ce dernier, théorisé par des philosophes allemands entre le XIXe siècle et l’avènement du IIIe Reich, se fonde essentiellement le mouvement « Blut und Boden » (le sang et la terre) théorisé par Oswald Spengler.

Si la législation environnementale nazie a servi d’exemple aux législations actuelles sur le sujet, l’écologisme d’extrême droite se fonde avant tout sur l’exaltation du monde rural et de la pureté fantasmée de la nature qui rejoint celle de la race.

De façon évidente, cet écologisme s’oppose également à l’écologisme libéral, fondé sur la logique d’assurance et de propriété privée comme moyen d’une gestion « de bon père de famille » des ressources naturelles à la manière d’un capital à faire fructifier.

 

Un écologisme croissantiste

De son côté, LR propose un écologisme de droite « responsable et supportable » et reprenant l’idée d’une co-prospérité homme-nature. Cet écologisme se veut naturellement pragmatique, pro-nucléaire et pro-libertés individuelles. Surtout, il s’oppose vigoureusement à la décroissance des deux premières formes d’écologisme évoquées plus haut.

Ce n’est pas pour rien si Éric Ciotti estime que cet écologisme est financé « par la croissance ».

Ce n’est donc pas un hasard si l’invité phare de la soirée n’était autre que Jean-Marc Jancovici, dont le discours économique se fonde sur l’idée que la croissance serait liée à la consommation d’énergies fossiles.

Or, la science se fonde sur le débat.

Pour cause, cette thèse est fortement discutée. Cette corrélation l’est notamment par Lucas Bretschger, professeur au Centre de recherche économique de l’université de Zurich.

Même son de cloche du côté de Gaël Giraud dans une entrevue pour le journal du CNRS parue en 2015. S’il estime effectivement qu’il existe une corrélation entre croissance et consommation d’énergies en général, l’économiste concède que la croissance actuelle se fonde sur « d’autres types d’énergie que des énergies fossiles ».

Cette idée est confirmée par Peter Newman, professeur de développement durable à l’Université Curtin, en Australie, qui constate le découplage du PIB et de l’émission de gaz à effets de serre et anticipe une explosion de la part des énergies renouvelables dans les 25 prochaines années, tout en soutenant la croissance du PIB mondial.

 

Contre les décroissants

Nous, libéraux, sommes régulièrement accusés d’être des fanatiques d’une croissance économique que les penseurs autrichiens critiquent pourtant eux-mêmes bien davantage que quiconque.

Cependant, l’écologisme rime de moins en moins avec décroissance.

L’extrême gauche devra donc trouver un autre moyen de légitimer sa volonté de nous ramener à l’Âge de pierre.

Dans ce sens, et comme le notait dans nos colonnes l’ingénieur et expert à l’Institut Sapiens Philippe Charlez au début du mois, la droite doit s’opposer vigoureusement à cette logique.

Les Républicains semblent donc avoir répondu favorablement à cet appel.

La résistance aux antibiotiques s’est aggravée avec le Covid, selon une étude

Publiée dans eClinical Medicine, une nouvelle étude explore l’utilisation des antibiotiques dans le traitement du Covid-19. La gestion des antimicrobiens est effectivement devenue une réelle préoccupation avec l’émergence des micro-organismes multi résistants. Les chercheurs ont constaté un taux élevé de prescription d’antibiotiques pendant la pandémie. Ils estiment qu’il est urgent d’élaborer des lignes directrices plus efficaces concernant le traitement des maladies infectieuses.

Selon l’OMS, les antibiotiques ne peuvent pas guérir ou prévenir le Covid-19, pourtant leur consommation à travers le monde s’est accrue pendant la pandémie. Le recours aux antibiotiques est uniquement nécessaire en cas de co-infection bactérienne dans le Covid-19. La prise d’ antibiotiques de façon inappropriée accroît la menace de résistance aux antimicrobiens, indique une étude. La résistance aux antibiotiques – ou antibiorésistance – est définie par l’inefficacité du traitement antibiotique sur l’infection bactérienne ciblée.

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Geoffroy Didier : non, le consumérisme électoral ne sauvera pas la droite !

En perte de repères depuis maintenant plus de dix années, la droite française se voit tiraillée électoralement entre quatre forces politiques tentant toutes de prendre la couverture par des propositions de plus en plus étatistes à mesure que l’inflation et le changement climatique prennent de la place dans la vie des Français.

Dernier parti à incarner une ligne libérale-conservatrice parmi les partis de gouvernement, Les Républicains sont aujourd’hui au cœur d’une lutte interne autour de l’avenir de la droite.

La dernière entrevue accordée par Geoffroy Didier au journal Le Point met en lumière le principal défi auquel est confronté le parti.

Les Républicains ont le choix entre deux visions du renouveau :

  1. Le consumérisme électoral visant à ramener désespérément dans le giron du parti les classes sociales qui l’ont délaissé
  2. La vision plus intellectuelle, libérale-conservatrice, pour qui l’idéologie globale et le long terme sont plus importants que les cadeaux faits à tel ou tel pan de l’électorat.

 

Entre réforme et poncifs

Interrogé par Nathalie Schuck dans les colonnes du journal Le Point le samedi 30 septembre, l’eurodéputé et secrétaire général délégué des Républicains Geoffroy Didier incarne ici l’erreur de paradigme dans lequel est enfermée une partie du mouvement.

Dans un premier temps, il rappelle à juste titre la nécessité pour la droite de se focaliser sur l’après-Macron et les impératifs de débureaucratiser l’administration, et de réduire au maximum le poids de l’État dans la vie de Français.

Mais rapidement, un certain naturel semble revenir au galop, reprochant à la droite de s’être « souvent attaquée aux fonctionnaires et à l’État ». Il ira jusqu’à dire ne pas être « un adepte du moins d’État », avant de citer les poncifs habituels sur les infirmières, les policiers et les professeurs, professions que personne en France n’a jamais attaquées sérieusement.

En somme, Geoffroy Didier se limite à brosser dans le sens du poil les classes moyennes parties au Rassemblement national.

 

Quelle tête de liste ?

Un temps poussé par Éric Ciotti pour devenir tête de liste du parti aux prochaines élections européennes, Geoffroy Didier a poliment décliné l’invitation.

Le hasard fait bien les choses, puisque que le jour même de la parution de cette interview, se déroulait, au Cercle d’hiver, dans le 11e arrondissement de Paris, une soirée organisée par Livre noir, média tenu par des proches d’Éric Zemmour, durant laquelle ce dernier était invité à débattre avec plusieurs personnalités sur le thème de l’immigration.

Une soirée morne, tant les différents contradicteurs semblaient avoir été choisis pour mettre en valeur le champion de la droite radicale, à l’exception notable de Ferghane Azihari. Dans le lot se trouvait Vincent Jeanbrun. Le maire LR de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) est surtout connu pour avoir été victime d’une attaque à son domicile lors des émeutes ayant suivi la mort de Nahel en juillet dernier.

Après Geoffroy Didier, Jeanbrun serait le nouveau favori d’Éric Ciotti pour mener la campagne européenne. Sa prestation au Cercle d’hiver, qui frisait le ridicule, devrait toutefois assécher ces éphémères ambitions.

 

Une bataille entre deux lignes

Il faut dire que Les Républicains se trouvent dans une situation particulière.

Alors qu’Aurélien Pradié fait de la figuration dans les quelques fédérations qui lui ouvrent encore leurs portes, le parti est tiraillé entre la ligne Ciotti-Wauquiez et la ligne Retailleau-Lisnard, incarnant toutes deux des visions de ce que la droite doit faire pour retrouver le chemin du pouvoir. Hasard du calendrier : ce même week-end des 30 septembre et 1er octobre, la première de ces deux lignes a fait un pas de plus vers l’Élysée.

« Je suis prêt ! » a ainsi déclaré Laurent Wauquiez lors du campus des Jeunes Républicains à Valence qui se tenait ce même week-end.

De son côté, le camp retailliste pousse de plus en plus la candidature du maire de Cannes et président de l’AMF David Lisnard.

C’est précisément dans le cadre de cette opposition interne que les partisans de Bruno Retailleau tentent aujourd’hui de maintenir la candidature de François-Xavier Bellamy, déjà tête de liste en 2019. Si certains le voient comme un astre mort, Les Républicains constituent aujourd’hui le grand parti politique français en capacité d’incarner une ligne libérale-conservatrice.

 

L’impératif doctrinal avant l’impératif personnel

Car tel est bel et bien l’enjeu actuel auquel sont confrontés les libéraux-conservateurs actuels.

Outre LR, la droite est aujourd’hui tiraillée entre trois forces : Renaissance, le Rassemblement national et Reconquête, soit entre social-démocratie, social-nationalisme et identitarisme.

L’offre libérale-conservatrice a pour moment une seule incarnation capable de se présenter à des élections nationales : Les Républicains.

Dans ce sens, plutôt que de se focaliser sur la personne, le parti aurait tout intérêt à se recentrer sur son corpus idéologique. Si cela a bien été compris par David Lisnard, cet impératif ne doit pas se transformer en concours Lépine des propositions les plus démagogues pour capter tel ou tel pan de l’électorat, chose que semble prendre en compte Éric Ciotti lui-même après avoir nommé, le 2 octobre dernier, Emmanuelle Mignon vice-présidente en charge des idées et du projet, ainsi que Kevin Brookes, libéral convaincu, en tant qu’adjoint à la direction des études. Conservatrice au sens anglais du terme, l’ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy aurait même déclaré en 2004 être « pour une privatisation totale de l’Éducation nationale ».

 

La faillite du consumérisme électoral

Au final, l’entrevue de Geoffroy Didier incarne la principale difficulté posée par une frange des Républicains.

En se focalisant sur un consumérisme électoral fortement court-termiste qui est déjà une des causes de notre malaise démocratique avec le poids exorbitant du président de la République dans nos institutions, Geoffroy Didier semble penser que la droite sera sauvée, non en étant claire sur ce qu’elle est, mais en tentant de ramener certains pans de l’électorat à la manière des classes moyennes et des retraités, partis respectivement au Rassemblement national et à Renaissance.

Entre le raisonnement de classe et le raisonnement de masse, la droite doit choisir l’option la moins crasse si elle souhaite espérer sortir de l’impasse.

Le discours de Gabriel Attal à la Bibliothèque Nationale a-t-il été écrit par ChatGPT ?

En écoutant le discours de Gabriel Attal tenu ce 5 octobre 2023 devant la bibliothèque Nationale, j’ai été frappé par son caractère sans âme, comme s’il était sorti d’un logiciel d’intelligence artificielle. J’ai aussitôt fait l’expérience, commandant à ChatGPT 200 mots sur la revalorisation du métier de professeur en France. L’expérience est concluante. Nous n’avons plus de ministre de l’Education Nationale mais un “AttalGPT”. Cela devrait nous inciter à la plus grande méfiance. Tout est artificiel chez ce pur communiquant macroniste. Méfiez-vous, cela finira encore plus mal qu’avec Pap Ndiaye.

Un cap clair pour notre École :

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Le vice-président de la Douma d’État Piotr Tolstoï a appelé au retour de plusieurs autres régions d’Ukraine à la Russie

Top War. D'autres terres russes sont toujours sous le contrôle de l'Ukraine - il s'agit d'Odessa, Nikolaev, Kharkov et Dnepropetrovsk. Ces territoires n’ont jamais appartenu à l’Ukraine, créée artificiellement.

Amazon va-t-il tuer le dépôt légal ?

Par : h16

Aujourd’hui, je vous propose une intéressante histoire de dérives comme les administrations françaises en sont régulièrement capables.

Ici, il aurait été facile d’évoquer la SNCF, véritable épave de ce que fut, un jour, le transport ferroviaire en France : les derniers déboires d’un train qui (pas de bol) convoyait un ministraillon républicain – et qui a donc pu se rendre compte de l’étendue des dégâts de ce service public – suffiraient assurément à alimenter plusieurs chroniques.

Cependant, on évitera pour une fois de taper sur les désastres industriels habituels – ici, on entend distinctement Bruno Le Maire pousser un petit soupir de soulagement – pour évoquer celui, plus discret mais pas moins consternant, de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) dont la principale mission est d’assurer la gestion du dépôt légal, pour un coquet budget de près de 240 millions d’euros.

Pour rappel, ce “dépôt légal” est, comme l’explique un récent article du Point, une obligation légale imposée aux producteurs ou diffuseurs de produits de déposer à la BNF un ou plusieurs exemplaires des documents qu’ils produisent ou diffusent, afin de s’ajouter à la collection patrimoniale française. Cela couvre bien sûr les journaux et magasines, les livres, les films, les photos et même les sites web : dès que la diffusion dépasse un cadre restreint (typiquement, celui de la famille de l’auteur), le dépôt légal s’applique…

Cependant, ce dépôt légal n’est plus ce qu’il a été. Ces dernières années ont été et persistent à être rudes sur la BNF.

En effet, avec la possibilité donnée à tout internaute d’écrire puis d’éditer, rapidement, un ouvrage papier avec vente(s) à la clef, la production d’ouvrage français a véritablement explosé ces deux dernières décennies. On ne compte plus le nombre de sites dédiés à l’accompagnement des futurs auteurs dans leur publication d’ouvrages : Coollibri, The Book Edition, Lulu, et bien sûr Amazon On Demand (liste non exhaustive, loin s’en faut), le futur auteur n’a que l’embarras du choix.

Et justement, avec une telle production, le respect de ce dépôt légal devient de plus en plus disparate : ainsi, en 2016, selon ses propres chiffres, la BNF avait par exemple reçu au maximum 10 000 des 23 552 livres imprimés proposés sur le CreateSpace d’Amazon. Autrement dit, des (dizaines de) milliers d’ouvrages n’ont donc pas été versés à la collection nationale, rien qu’au travers de cette plateforme.

Le constat est sans appel : la BNF ne collecte plus du tout l’intégralité des parutions sur le sol français et s’éloigne même chaque jour de ce but. Et bien que les plateformes d’éditions soient bel et bien identifiées, bien que l’obligation subsiste tant pour la BNF de collecter que pour ces plateformes de fournir les exemplaires de dépôt légal, aucune de ces parties ne semblent vouloir vraiment remédier à la situation.

À ce problème de collecte s’ajoutent d’autres soucis liés à la vague croissante de publications que la BNF n’arrive plus à (ou ne souhaite plus) collecter : dépassée par les nombres, elle n’arrive plus à réclamer les pièces manquantes aux éditeurs ou plateformes (notamment parce qu’elle ne sait pas ce qui lui manque précisément) et quand elle récupère tout ce qui passe, elle récupère aussi, pour les publications numériques, des formats qu’elle ne sait pas ou plus lire… Sans que ceci ne déclenche ni prise de conscience, ni correction de trajectoire de la direction. La BNF a caché ces problèmes, publiant des rapports trompeurs, offrant de la réalité des versions largement améliorée à la presse (comme l’article du Point précédemment cité), et n’a même pas essayé de récupérer des dizaines de milliers d’ouvrages.

Autrement dit, tout le monde s’en fiche. Ou presque : quelques fonctionnaires se sont bien saisis de la question (et vous pourrez découvrir leurs démarches dans ce document-ci), mais on comprend vite l’ampleur de la tâche quasi-impossible de cornaquer un mammouth pareil pour lui faire changer de direction.

En fait, il n’y a pas eu d’adaptation d’une loi (celle du dépôt légal), dont les principes remontent à un temps où la publication et la diffusion de documents étaient des procédés par nature contraignants et donc limitant naturellement le nombre de documents produits. La réalité est à présent à ce point différente que cette loi devient de toute façon inapplicable en l’état : depuis les années 2000, l’effondrement des coûts de fabrication des livres a clairement démultiplié la production bien au-delà des capacités de l’institution.

Alors que la France est (assez lourdement) passée au XXIème siècle, il semble grand temps que la Bibliothèque Nationale en fasse autant ; entre les lois qui l’encadrent, manifestement mal boutiquées, et la tendance générale des administrations française à produire du service public toujours moins bon et toujours plus coûteux, l’actuelle situation de cette institution, à mi-chemin entre le renoncement et le camouflage laisse présager d’un avenir délicat.

Il ne faut pas se leurrer : cette dérive au sein de la BNF illustre une dérive générale, avancée et consternante, de tous les services publics : ramasser des livres est quasiment l’opération la plus élémentaire de toute la fonction publique, et malgré un budget conséquent, l’administration n’y parvient pas.

Les moins optimistes remarqueront que ceci aboutit, inexorablement, sinon à une fuite supplémentaire de notre culture vers le néant, au moins à une disparition supplémentaire de contenus dont elle manque de plus en plus actuellement, tout semblant se liguer contre elle…

Maintenant, les plus optimistes noteront que cet échec est de bon augure puisqu’il peut indiquer que les tentatives de l’État de collecter toutes nos données personnelles et de nous imposer, à tous, une identité numérique afin de disposer, enfin, d’un levier efficace pour nous asservir durablement, pourrait fort bien s’achever en déconfiture cuisante, incapable qu’il est déjà de seulement collecter de simples livres pourtant rendus publics…

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Néolibéralisme, le bouc émissaire bien commode

Par Johan Rivalland.

Le penchant de l’homme à chercher des boucs émissaires responsables de ses malheurs était l’objet du célèbre ouvrage de René Girard intitulé Le bouc émissaire. Il semble bien qu’en ces temps troublés, un néologisme déjà très en vogue depuis un certain temps occupe plus que jamais ce rôle bien commode et rédempteur.

Plus un journal, un magazine, une émission radiophonique ou télévisuelle, un ouvrage à la mode, un discours public ou privé, qui ne nous servent à l’heure actuelle des analyses très vagues et très conventionnelles (mais qui se veulent originales) sur ce mystérieux mal qui nous ronge et qui a pour nom « néolibéralisme ».

Ne me demandez pas de le définir, je ne sais pas ce que c’est.

Pas plus que ne le savent vraiment ceux qui le dénoncent, puisqu’à son sujet ils sortent souvent des propos incohérents ou contradictoires qui montrent qu’ils se font leur propre idée du mal en question, en étant tantôt dans le domaine du fantasme, tantôt dans l’erreur la plus manifeste.

Chacun peut d’ailleurs mettre ce qu’il veut derrière ce mot, c’est ce que l’on constate en écoutant ou lisant les propos des uns et des autres sur tous les côtés de l’échiquier politique, ou dans la large palette des « intellectuels ».

Nous voici presque revenus aux temps mythiques de la chasse aux sorcières. À quand les procès ? À quand les condamnations en bonne et due forme ? À quand les interdits ? (cela a déjà plus que largement commencé).

Dix-septième volet de notre série « Ce que le libéralisme n’est pas ».

 

Un leurre bien commode

« Le monde va mal. Une pandémie l’a touché. Nous sommes pris au dépourvu. Tout va mal, tout s’écroule. Qu’a-t-il donc pu se produire ? D’où cela est-il venu ?

– Le néolibéralisme, pardi !
– Des morts plein les hôpitaux, plein les Ehpad, plein les demeures.
– Le néolibéralisme.
– Mais comment avons-nous donc pu ne pas voir venir ? Pourquoi n’avons-nous rien prévu ?
– Le néolibéralisme.
– Nous avions pourtant le meilleur système de santé au monde…
– Le néolibéralisme.
– Comment avons-nous pu laisser faire ? Comment en sommes-nous arrivés là ?
– Le néolibéralisme.
– Des riches toujours plus riches, des pauvres toujours plus pauvres, des hôpitaux sans moyens, un monde sans contrôle, une planète qui va disparaître, un effondrement total… (dépité) : et que sais-je encore ?
– Le néolibéralisme, vous dis-je.
– Mais que faire alors, docteur ?
– Un seul remède : se couper du monde, mettre fin aux égoïsmes et à cette fichue société de consommation. Et promouvoir les solidarités, en lieu et place, en restaurant la paix, l’amour et la solidarité. Vivre d’amour et d’eau fraîche. Chanter la joie, la planète, les petits oiseaux et mettre fin à cette monstrueuse haine qui nous tue à petit feu.
– Et quoi d’autre ?
– Mettre fin à cette odieuse mondialisation.
– Quoi encore, docteur ?
S’unir contre cette hydre qu’est le néolibéralisme.

 

Le fameux « monde d’après » contre le néolibéralisme

Les adversaires du néolibéralisme sont légion, ils n’ont même jamais été aussi nombreux et font actuellement feu de tout bois. Les anaphores aussi ont le vent en poupe. Et en la matière, nous avons de grands champions, grands prophètes du désormais très prisé « monde d’après ». Nicolas Hulot égrène ainsi ses 100 préceptes, plus idylliques et exaltés les uns que les autres.

Sans oublier ces indécents, insupportables et révoltants donneurs de leçons qui, telle une Juliette Binoche – pas à une contradiction près – vivent dans l’aisance, promeuvent les valeurs du luxe (tant que cela rapporte), mais entendraient priver ceux qui ont besoin de consommer. Tandis que d’autres encore – à l’image de notre chère petite Greta – prônent, là aussi pour les autres, ce qu’ils ne s’appliquent pas vraiment à eux-mêmes.

Mais en matière d’anaphores, nous avons aussi ceux qui, sans cette fois-ci se réfugier derrière l’épouvantail de l’odieux néolibéralisme, s’en prennent plus directement au libéralisme lui-même. À l’image de Laurent Dandrieu, rédacteur en chef culture à Valeurs actuelles (un journal naguère d’esprit plutôt libéral, qui semble être devenu son adversaire farouche en l’espace de trois ou quatre ans à peine), qui écrit dans le numéro du 14 mai 2020 un article intitulé « Ne pas faire du libéralisme une vache sacrée ».

Une longue litanie déclinée en « C’est bien au nom d’une logique libérale que… », avec pêle-mêle :

– la mise en cause de la libre circulation des biens et des personnes (vivons confinés)

– celle du non renouvellement des stocks de masques (bien sûr, la faute au libéralisme, cela va de soi)

– la dépendance vis-à-vis de la Chine pour l’approvisionnement en masques à cause de la logique économique des coûts de production (le libéralisme, bien sûr, avec son amour, entre autres, des lourdes charges qui pèsent sur les entreprises, c’est bien connu…)

– la renonciation à l’indépendance pharmaceutique de la France, qui a laissé aux mains de la Chine et de l’Inde la production de la quasi-totalité des médicaments, au risque de nous asphyxier en cas de conflit mondial (mais c’est bien sûr !)

– l’abandon par la France de certains de ses fleurons industriels passés sous fleuron étranger (l’inverse, par contre, n’existe pas)

– la privatisation envisagée par l’État (cherchez l’erreur) d’autres entreprises stratégiques telles ADP

– la folie (reprenant les formulations de notre cher président, il y a peu encore qualifié de libéral) de déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie à d’autres (halte à l’invasion, replions-nous !)

Passons sur l’idée de « logique libérale », pour peu que le libéralisme soit doté d’une logique organisée, voire planificatrice, là où elle est plutôt – nous l’avons évoqué à de multiples reprises – une philosophie du droit et des libertés fondamentales. Il n’en reste pas moins que c’est bien de bouc émissaire qu’il s’agit ici. Comme si tous les problèmes évoqués avaient bien le libéralisme pour source commune et fondamentale.

C’est pourquoi le même journal, dans un numéro spécial du Spectacle du monde, éditait un dossier intitulé « Coronavirus, le monde d’après », dossier entièrement à charge contre le néolibéralisme, la mondialisation libérale, l’idéologie mondialiste, les mécanismes qui ont affaibli l’État, l’individualisme, la soumission commerciale et le consumérisme. Des thèmes devenus chers aujourd’hui à ce journal de droite qui en a fait quelques-unes de ses cibles privilégiées.

Aujourd’hui, en effet, plus rien ne distingue vraiment droite et gauche en la matière. Et tous s’accordent à rêver du fameux monde d’après.

 

La course à l’étatisme

Et pour cela, un seul remède, si l’on en revient à notre fameux docteur, sur le mode Malade imaginaire : l’argent (public) qui coule à flots.

Là encore, nous sommes dans la surenchère. Droite et gauche confondues, chacune y va de ses propositions à qui mieux mieux. Il suffit de créer de l’argent en abondance… et même de la dette perpétuelle. Mais pourquoi diable ne pas y avoir pensé plus tôt ? (Jean-Luc Mélenchon, lui, était un visionnaire, avec quelques-uns de ses amis).

À gauche comme à droite, cela ressemble même à une véritable compétition, mettant en avant ceux qui se sentent une âme de hérauts. Un Julien Aubert, comme le montre bien Nathalie MP Meyer, ne fait-il pas ainsi partie de ceux qui « osent » dresser le bilan de la « mondialisation néolibérale » ? Oubliant le fait que l’on savait ce qui risquait fortement d’arriver, mais qu’on ne l’avait pas anticipé dans les actes.

Nonobstant qu’il est resté proche de ceux qui ont gouverné la France il y a peu encore (sans jamais s’être réclamés du libéralisme, loin s’en faut) et doivent assumer, de fait, une part certaine de l’héritage français, Julien Aubert ose qualifier la politique sanitaire de la France de « digne du tiers monde » et met en cause la « pensée bruxello-budgétaro-néolibérale » de la droite (tout un programme). Oubliant au passage que la droite française n’a jamais été libérale.

Il réclame ainsi l’avènement d’un État stratège et la souveraineté de la France. Ne se distinguant guère de ce que propose la quasi-totalité de l’échiquier politique actuellement, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, sans oublier les grands journaux, de Marianne ou Libération à Valeurs actuelles.

Mais surtout, il omet de remarquer, comme le rappelle une nouvelle fois et à juste titre Nathalie MP Meyer, que la France reste championne des dépenses publiques et que les effectifs de la fonction publique demeurent eux aussi à un niveau record.

Comment oser, dans ce contexte, qualifier la politique de la France -que ce soit hier ou aujourd’hui – de « néolibérale » ? Il faut vraiment être de très mauvaise foi ou inculte. Ou alors ne plus avoir le sens des réalités, et se laisser emporter par ses fantasmes et la perte du sens des réalités (je pencherais plutôt pour cette solution, en y ajoutant toutefois une certaine dose d’opportunisme politique, bien sûr).

Le problème est qu’à force de répétition, ces discours creux et purement politiques finissent par s’imprimer dans les esprits, et par déboucher sur toujours les mêmes recettes à base de protectionnisme (quelle que soit sa coloration, « vertueux » ou autre). Dont Pascal Salin, entre autres, avait particulièrement bien mis en lumière les effets dévastateurs.

 

L’exemple de la course au vaccin

Après le scandale des masques vient la grande naïveté au sujet de la recherche d’un vaccin. Nous n’en sommes même pas encore à l’assurance d’en trouver un rapidement que déjà on se dispute ou on érige certaines morales au sujet de la gratuité que devra avoir l’éventuel vaccin, de son caractère de « bien commun », et de l’interdiction éventuelle que devra avoir l’entreprise qui le trouvera d’en dégager des bénéfices.

Oubliant les vertus de la concurrence et des initiatives privées sur la stimulation de la recherche, on veut à tout prix imaginer une grande coopération internationale, sous l’égide de gouvernements ou d’organismes publics, dans un contexte de guerre larvée entre la Chine et les États-Unis, qui veulent vraisemblablement en faire une arme pour asseoir leur domination.

On se souvient du triste spectacle des cargaisons de masques subtilisées par des États à d’autres États. On entrevoit aussi l’immense problème qui va immanquablement se poser le jour où un vaccin sera enfin prêt à être fabriqué, mais qu’il faudra de nombreux mois pour en produire des quantités suffisantes pour approvisionner toute la planète. Et on veut faire croire que les États rivaux sauront s’entendre tout d’un coup pour définir les « bonnes » priorités ?

En attendant, plutôt que de laisser de grands laboratoires tels que ceux de Sanofi travailler en toute quiétude, on leur dresse déjà de mauvais procès avant l’heure. Craignant là encore, n’en doutons pas, les fameux travers du grand méchant « néolibéralisme ». On est toujours mieux servi par la magnifique puissance publique qui, elle, est réputée si efficace.

Au fait… quel était, déjà, ce fameux « meilleur système médical au monde » ? Ah oui, la France. Et son glorieux service public que le monde entier nous enviait (mais ayant dégénéré sans qu’on s’en soit rendu compte en gestion « néolibérale » ?).

Et quel est le pays dans lequel on déplore à l’heure actuelle le plus de victimes du covid en proportion de la population ? Ah oui, le Royaume-Uni. Et son fameux système de santé… totalement étatisé. Mais je suis sans doute mauvaise langue.

Toujours est-il que pendant ce temps-là, la Chine réalise actuellement des essais de cinq vaccins sur un échantillon de 2500 cobayes, pardon, humains. Tous vraiment volontaires ? Et croyez-vous qu’elle attendra pour lancer la première son vaccin à l’échelle de la planète, pendant que les autres pays se livreront à une foire d’empoigne sous couvert de plan de recherche publique concerté qui relève plus de l’incantation que d’autre chose ? J’en doute.

 

Le protectionnisme, du néolibéralisme ?

Car à bien écouter nos politiques, nous en sommes plutôt à mettre en avant les valeurs de patriotisme. N’est-ce pas d’ailleurs ce que la Chine ou l’Amérique trumpienne tentent d’ériger également ? Tandis que l’Inde, de son côté, semble pratiquer le national-populisme. Mais est-ce vraiment le modèle que nous souhaitons suivre ?

Car le patriotisme chinois, c’est aussi la propagande autour de la supériorité chinoise (il est vrai que nous aussi ne manquions jamais de faire référence à notre « meilleur système de santé au monde, tel que rappelé plus haut).

En conclusion, si le « néolibéralisme », aux contours flous et mal définis, est un bouc émissaire bien commode pour exorciser tous les maux réels ou imaginaires qui nous poursuivent, nous ferions bien d’envisager des modes de coopération bien plus réalistes et sereins.

Oui à des relocalisations bien choisies et bien pensées (qui peuvent être d’initiative privée) dans des cas très précis, lorsqu’il y a un réel risque de mise en péril de notre sécurité (peut-on toujours coopérer sans risque avec des États totalitaires ?). Mais non, ne nous imaginons pas reconstruire de toutes pièces un monde idéal et fantasmé, fondé autour d’un protectionnisme dont l’histoire a montré qu’il était l’un des plus grands dangers qui nous menacent, et une source d’appauvrissement de tous lorsqu’il devient généralisé par un regrettable effet d’escalade.

Le bien de tous me semble résider plutôt dans l’échange et la coopération (essentiellement privée) que dans les grands schémas ou les grandes constructions théoriques fondés davantage sur le rejet que sur la confiance.

Article publié initialement le 18 mai 2020.

À lire aussi :

Pourra-t-on un jour traiter des cancers avec des sous-produits de l’industrie textile ?

Par Cyrille Monnereau et Clément Cabanetos.

 

Les cancers sont la cause principale de mortalité précoce dans les pays développés, entraînant près de 1,5 million de décès annuels dans l’Union européenne. Ils constituent un enjeu de santé publique majeur. La diversité de leurs formes, localisations et expressions implique que les traitements mettent en œuvre une grande variété de modalités thérapeutiques complémentaires, des rayons X, chimiothérapie, chirurgie, immunothérapie entre autres.

Parmi l’arsenal des traitements développés pour cibler des cancers de types très différents, la photochimiothérapie (dite aussi photothérapie dynamique ou PDT en anglais) utilise l’interaction entre un colorant et une source lumineuse, qui génère des composés chimiques qui sont toxiques pour les cellules.

Ce protocole thérapeutique est utilisé depuis une quarantaine d’années, et de manière croissante depuis le début des années 2000, en milieu clinique principalement pour le traitement de cancers de la peau ou de l’épithélium, mais également dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (une maladie caractérisée par le développement anarchique de vaisseaux sanguins au niveau du centre la rétine conduisant à une dégradation puis une perte progressive de la vue).

La photochimiothérapie présente des avantages en comparaison aux autres chimiothérapies, notamment parce qu’elle permet de cibler plus finement les cellules cancéreuses (par rapport aux cellules saines de l’organisme) par une irradiation lumineuse sélective.

Avec nos collaborateurs, nous avons récemment montré qu’une nouvelle molécule, dérivée d’un colorant abondamment utilisé dans l’industrie, présente des propriétés remarquables pour la photochimiothérapie. Nous espérons qu’elle pourrait être une perspective intéressante dans de futurs protocoles de traitement de cancers par cette méthode.

 

La lumière peut transmettre de l’énergie à son environnement

La lumière est porteuse d’énergie. Cette même énergie qui permet la photosynthèse et apporte à la terre les conditions climatiques propices au développement de la vie est absorbée par les molécules et matériaux qui constituent notre environnement, ce qui leur confère leur couleur. Certaines molécules, appelées « colorants » ou « pigments », présentent des teintes particulièrement vives et caractéristiques qui ont été mises à profit depuis l’aube de l’humanité pour la réalisation d’œuvres picturales ou la teinture de vêtements, comme pour le colorant utilisé comme base moléculaire dans notre étude, en particulier.

Suite à l’absorption d’un photon, chaque molécule de colorant atteint un état d’énergie élevé, dit « excité », qui est par nature instable : afin de retrouver sa stabilité, la molécule va chercher à se débarrasser de cet excès d’énergie. Généralement, elle vibre fortement et transmet cette chaleur à son environnement.

 

fiole de colorant photoluminescent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le composé de la nouvelle étude est dérivé d’un colorant industriel. À la lumière du jour, il est jaune, mais sous ultra-violets, il apparaît vert : c’est la photoluminescence.
Clément Cabanetos, Fourni par l’auteur

 

Elle peut aussi se désexciter en émettant un nouveau photon, d’énergie un peu plus basse que celui absorbé – et donc d’une couleur différente. Ce phénomène est appelé photoluminescence et explique par exemple la brillance des vêtements blancs sous l’éclairage ultra-violet des boîtes de nuit.

Lorsqu’aucun de ces deux mécanismes n’est possible, la molécule utilise son énergie excédentaire pour produire des transformations chimiques. C’est ce qu’on appelle la photochimie, dont les utilisations pratiques couvrent une très large gamme d’applications, allant du stockage de l’énergie à la production de médicaments ou de matériaux polymères.

 

Comment utiliser la lumière pour attaquer des cellules cancéreuses ?

Une application moins connue mettant en jeu ce processus est la photochimiothérapie. Le concept est relativement simple : une molécule, appelée photo-sensibilisateur, est appliquée localement sur la zone à traiter, ou injectée par voie intraveineuse. Elle s’accumule dans les cellules cancéreuses, idéalement avec une forte sélectivité (c’est-à-dire qu’elle ne s’accumule pas, idéalement, dans les cellules saines).

Puis, sous l’effet d’une irradiation lumineuse, dont la longueur d’onde peut s’étendre, suivant le type de tumeur à traiter et la profondeur ciblée, du proche UV au proche infrarouge la molécule excitée va transmettre l’énergie absorbée aux molécules voisines, en premier lieu de dioxygène.

Le dioxygène est en effet présent partout dans l’organisme car il est un carburant indispensable à la production d’énergie par la machinerie cellulaire. Mais sa forme excitée, dite « singulet », conduit à un emballement de sa réactivité chimique. Ainsi, produire cette forme excitée « singulet » à proximité de biomolécules aussi importantes que l’ADN ou l’ARN fait l’effet d’une bombe : des cascades de réaction oxydatives conduisent à la dégradation des séquences de bases nucléiques, qui codent l’information génétique. Ceci empêche la production de protéines, enzymes et autres biomolécules indispensables au bon fonctionnement de la cellule.

deux photos de microscopie
Des cellules cancéreuses avant et après traitement par une nouvelle molécule sensible à la lumière. Le colorant rouge est un indicateur indirect de la dégradation cellulaire. La barre d’échelle représente 20 micromètres.
Marco Deiana et Nasim Sabouri, Université de Umea, Suède, Fourni par l’auteur 

Devenue non viable, la cellule va rapidement déclencher une cascade de mécanismes qui conduit à sa mort par « apoptose » et à son élimination par le système immunitaire.

La photochimiothérapie présente de nombreux avantages, notamment par rapport aux autres chimiothérapies classiquement utilisées dans le traitement du cancer : bien que dans toute chimiothérapie, le traitement soit dès l’origine conçu pour s’accumuler préférentiellement dans les tissus cancéreux, une certaine proportion de la molécule va inévitablement s’accumuler dans des cellules saines, notamment si ces dernières ont des phases de multiplication rapide. C’est ainsi que la plupart de ces traitements s’accompagnent, parmi les effets secondaires les plus visibles, d’une perte des cheveux, et sont généralement mal tolérés par l’organisme.

Dans le cas de la photochimiothérapie, ces effets secondaires sont minimisés par le fait que l’activation du traitement nécessite, en plus de la molécule, un second levier : l’irradiation lumineuse du tissu à traiter.

En revanche, le traitement par photochimiothérapie est limité par la profondeur de pénétration de la lumière, ce qui restreint son utilisation aux cancers superficiels de la peau (carcinomes), ou accessibles par endoscopie (cancers de la vessie, de la prostate, de l’œsophage, des poumons…) ou encore en appui à une intervention chirurgicale d’exérèse (c’est-à-dire retrait) de la tumeur notamment par coelioscopie.

Dans ce cadre, les travaux pionniers d’une équipe française Inserm du CHU de Lille ont conduit au développement d’une approche novatrice alliant microchirurgie et photochimiothérapie pour le traitement du glioblastome, l’une des formes de tumeurs cérébrales les plus agressives.

 

Une nouvelle molécule prometteuse pour la photochimiothérapie

Ainsi, nous avons développé avec nos collègues du CNRS, de l’université d’Anjou, de l’ENS, de l’université de Yonsei en Corée du Sud et de l’université d’Umea en Suède une nouvelle molécule dont les premières études semblent indiquer une efficacité exceptionnelle en photochimiothérapie.

simulation moléculaire
Interaction du colorant (orange) avec des petits fragments d’ADN (bleu) – modélisation moléculaire.
Natacha Gillet, Fourni par l’auteur 

Cette molécule a été conçue selon le principe du surcyclage, c’est-à-dire la valorisation par modification chimique d’une molécule existante afin de lui apporter de nouvelles propriétés.

La molécule que nous avons utilisée est un colorant jaune utilisé à la tonne depuis les années 1970 comme colorant pour l’industrie textile et plastique. Nous avons fonctionnalisé ce colorant en lui ajoutant des groupements chimiques, ce qui la rend extrêmement photosensible et capable d’exciter la forme singulet du dioxygène.

Au contact des cellules cancéreuses (in vitro, sur cellules cancéreuses ou ex vivo sur des organoïdes tumoraux de pancréas de souris), le colorant s’accumule spécifiquement au sein des « exosomes ». Les exosomes sont des compartiments cellulaires surexprimés dans les cellules cancéreuses, qui sont impliqués dans la communication intercellulaire, et très probablement dans les processus de diffusion des cancers par métastase.

Nous avons identifié, à l’intérieur de ces exosomes, que la molécule de colorant modifié interagit avec des fragments spécifiques d’ADN. Sous irradiation par lumière bleue, ces fragments se dégradent fortement, ce qui conduit à une mort cellulaire. De façon cruciale, cette mort cellulaire est atteinte à des concentrations du colorant photosensibilisateur 10 à 100 fois inférieures aux composés utilisés cliniquement, généralement accumulés dans le noyau ou les mitochondries des cellules (des compartiments considérés comme les rouages essentiels de la machinerie cellulaire).

En revanche, en l’absence d’irradiation, aucune toxicité n’est observée même à des concentrations élevées de la molécule, ce qui laisse espérer des effets secondaires modérés en comparaison aux traitements PDT existants, par exemple la temoporfin. Bien que le chemin soit encore long avant une utilisation clinique, cette molécule et plus généralement le ciblage des exosomes pour la PDT apparaissent riches en promesses.

 

Cyrille Monnereau, Docteur en chimie et science des matériaux, professeur associé, ENS de Lyon et Clément Cabanetos, CNRS researcher, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation

Le jour où la défense aérienne américaine a perdu le duel contre le Kinjal russe à Kiev

Lors d'une attaque massive de missiles russes sur Kiev, le système aérien de défense Patriot a été détruit. Selon les experts, cela a causé de graves dommages au système aérien de défense créé par les pays de l'Otan en Ukraine alors qu’il était considéré comme l'un des systèmes les plus avancés au monde avec des radars et des commandes puissantes. C’est une victoire militaire, politique et d’image de la Russie sur l’Otan.

L’article Le jour où la défense aérienne américaine a perdu le duel contre le Kinjal russe à Kiev est apparu en premier sur Strategika.

Irak. Quand les cartes des alliances politiques sont rebattues

Depuis l'invasion américaine de 2003, la vie politique irakienne a été marquée par une confrontation entre sunnites et chiites, exacerbée par la présence américaine et le voisinage iranien. Les nouvelles alliances qui se mettent en place au lendemain des élections législatives laissent voir de nouvelles logiques à l'œuvre, marquées par l'entrée en scène d'acteurs régionaux comme le Qatar, la Turquie et les Émirats arabes unis.

Le 30 mars 2022, Moqtada Al-Sadr, chef du courant chiite sadriste qui a remporté les élections législatives en octobre dernier, a twitté qu'il préférait une impasse politique au « partage du gâteau » dans le cadre d'un « gouvernement de quotas ». Il visait par ses propos les forces du Cadre de coordination, un ensemble qui inclut notamment les représentants politiques des groupes chiites armés qui ont contesté le résultat des élections avant leur validation par la Cour suprême fédérale, fin décembre 2021.

La réaction de Moqtada Al-Sadr fait suite à un deuxième échec de sa coalition « Sauver la patrie » pour organiser une séance de vote au Parlement afin d'élire le président de la République.

Six mois après l'annonce des résultats électoraux, Al-Sadr n'arrive donc toujours pas à former le gouvernement majoritaire qu'il appelle de ses vœux, la coalition « Sauver la patrie » ayant besoin de 25 députés de plus pour obtenir une majorité nette au Parlement. Cette coalition, qui comprend les sadristes (73 sièges sur 329), le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) conduit par Massoud Barzani (37 sièges), ainsi que le mouvement sunnite Souveraineté conduit par le président du Parlement sortant Mohamed Al-Halboussi (37 sièges), est la première du genre en Irak, puisqu'elle rassemble à la fois des sunnites, des chiites et des Kurdes. Mais les adversaires chiites d'Al-Sadr y voient une manœuvre visant à les marginaliser, en constituant un gouvernement dans lequel il monopoliserait la représentation de leur communauté.

Cette situation de blocage fait peser sur le leader chiite un sentiment de défaite, malgré le pouvoir politique, populaire et armé dont il jouit. Ses adversaires chiites ont en effet réussi les 26 et 30 mars 2022 à briser le quorum de la séance parlementaire qui est de 220 députés, afin d'empêcher l'élection de Riber Ahmed Khalid Barzani, candidat du PDK au poste de président de la République1. Or, la formation du gouvernement est impossible sans l'élection du président. En effet, c'est à lui qu'il incombe, dans les quinze jours suivant son élection, de nommer au poste de Premier ministre le candidat du parti majoritaire. Lequel constituera ensuite son gouvernement. Seul le président du Parlement a pu être reconduit jusqu'à présent.

Cela fait quelques mois que l'Irak se trouve dans une situation d'impasse politique à cause des différends kurdo-kurdes autour de la présidence de la République, convoitée à la fois par le PDK de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Bafel Talabani, fils de l'ancien président Jalal Talabani. Le parti de Barzani veut à tout prix imposer son candidat et concurrencer ainsi le parti de la famille Talabani qui a eu le monopole de ce poste depuis 2005.

Ce différend n'est pas nouveau. Il s'inscrit dans la logique des conflits régionaux. En effet, le PDK est perçu comme proche des États-Unis et de ses alliés dans la région, y compris Israël, tandis que l'UPK est accusé de collusion avec l'Iran et ses alliés à Bagdad. De fait, la lutte autour du poste de président de la République dépasse le cadre national, puisque l'Iran refuse que le parti de Barzani en hérite et qu'il continue, avec ses alliés à Bagdad, de soutenir la reconduction de Barham Saleh, l'actuel titulaire de la fonction, affilié à l'UPK.

Un membre de l'UPK a commenté ce bras de fer pour Orient XXI : « Si l'on accepte le candidat de Barzani, son parti cumulera désormais la présidence de la République irakienne, la présidence du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) détenue par Massoud Barzani, et le poste de premier ministre de ce même KRG (détenu par Masrour Barzani, fils de Massoud) ». Quant à Massoud Barzani, il ne considère pas la situation comme une lutte entre deux partis, mais entre deux familles. Tous les candidats qu'il a présentés à ce poste sont en effet des membres de sa famille. La cour fédérale ayant invalidé la candidature de son oncle maternel, l'ancien ministre des finances Hoshyar Zebari, il soutient un autre membre du clan, Riber Ahmed Khalid Barzani.

Ankara, unificateur des partis sunnites

Le changement de la donne politique est advenu en Irak avec les manifestations d'octobre 2019, lorsque des dizaines de milliers d'Irakiens ont entamé une vague de protestation contre la corruption, les groupes armés et la mauvaise gouvernance, une mobilisation qui allait durer un an. Ces manifestations sans précédent dans l'histoire moderne du pays ont été soutenues par le plus haut dignitaire religieux chiite, l'ayatollah Ali Al-Sistani. Elles ont conduit à la chute du gouvernement du premier ministre Adel Abdel Mahdi, soutenu par l'Iran, et à la nomination de Moustafa Al-Kadhimi, qui passe pour plus ou moins laïc.

Cet événement a également conduit à des changements dans l'équation politique du pays. Entre 2004 et 2018, les gouvernements ont toujours été formés sur la base du compromis. Les ministères étaient partagés entre les trois grands groupes : chiites, sunnites et Kurdes, chacun ayant constitué sa propre coalition. Mais les choses ont changé. Certes, la règle tacite qui accorde chacune des trois présidences à ces trois grands groupes est toujours en vigueur. Mais les modalités pour parvenir à ces postes ont changé en même temps que la logique des alliances.

Durent les deux dernières années, de nouvelles formes d'influence sur la scène politique ont vu le jour. Au-delà des influences « classiques », qu'elles soient américaines, iraniennes ou saoudiennes, on note le rôle de l'alliance qataro-turque, ainsi que l'entrée en force sur la scène irakienne de l'acteur émirati, qui tend à remplacer l'Arabie saoudite. En face, on remarque un net recul iranien, notamment avec la défaite des alliés de l'Iran aux dernières législatives.

Ankara s'est particulièrement intéressée au dossier irakien durant les deux dernières années, notamment à travers son chef des services de renseignement Hakan Fidan. La Turquie a réussi à fédérer plusieurs partis sunnites, jusque-là très divisés, au sein d'une seule alliance baptisée « L'Alliance de la souveraineté ». Cette union a pu se réaliser notamment grâce à la médiation du président turc Recep Tayyip Erdoğan qui a reçu le 4 octobre 2021 — soit une semaine avant les élections — les deux dirigeants sunnites Mohamed Al-Halboussi et Khamis Al-Khanjar, chacun en privé. Erdoğan a réussi à réconcilier ces deux personnalités irakiennes, qui avaient connu une longue période de tension, et à unir pour la première fois tous les partis sunnites. Selon des sources que nous avons pu approcher, le président turc aurait également proposé qu'Al-Halboussi conserve son siège de président du Parlement, et qu'Al-Khanjar soit nommé vice-président de la République. La première de ces suggestions a déjà été appliquée.

L'Iran en perte de vitesse

Le rapprochement entre la Turquie et les Émirats arabes unis a également joué un rôle dans la reconfiguration du paysage politique irakien. Si les sunnites étaient jusque-là divisés entre un axe Qatar-Turquie d'un côté et Arabie saoudite-Émirats arabes unis de l'autre, cette division n'a plus lieu d'être, bien qu'une partie des leaders du parti islamiste irakien — qui est la branche des Frères musulmans dans le pays — demeure proche, pour ne pas dire alliée de l'Iran.

Si l'Iran a réussi durant la dernière décennie à diviser les rangs politiques sunnites et à rallier certaines de ses personnalités, il doit faire face aujourd'hui à sa réunification par Ankara, alors que dans le même temps, c'est le camp chiite qui se divise. Téhéran qui est le principal soutien des partis chiites et de ses groupes armés, n'est plus capable de maintenir sous son influence toutes les composantes chiites. La victoire d'Al-Sadr ainsi que son alliance avec Barzani et Halboussi lui font craindre un danger qui l'a poussé à mettre en garde les dirigeants sunnites et kurdes contre la tentation de se précipiter dans les bras d'Al-Sadr. La position iranienne est d'autant plus ébranlée que certains de leurs concurrents se sont rapprochés des pays du Golfe et des États-Unis, sans parler des divergences qui entourent la formation du gouvernement. Pour tenter de riposter, l'Iran et ses alliés irakiens ne cessent d'accuser la coalition tripartite « Sauver la patrie » d'être soutenue par les États-Unis, les Émirats arabes unis et Israël.

Ces changements ont ravivé le conflit entre l'ancien premier ministre Nouri Al-Maliki et son meilleur ennemi, Moqtada Al-Sadr. Al-Maliki est en effet revenu sur le devant de la scène après que son parti a obtenu 34 sièges au Parlement, contre 25 lors des législatives de 2018. Cette victoire a rééquilibré les forces au sein du camp chiite dont Al-Sadr veut être le seul leader — ou du moins le principal. Ce que ni les milices, ni les partis chiites, ni les personnalités telles qu'Al-Maliki ou Ammar Al-Hakim, leader du courant de la Sagesse, ne peuvent accepter.

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Traduit de l'arabe par Sarra Grira.


1NDT. Il est d'usage en Irak, depuis 2003, que le président de la République soit kurde, le premier ministre arabe chiite et le président du parlement arabe sunnite.

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Soc Gen : la descente aux enfers continue…

La descente aux enfers continue pour Société Générale avec un plus bas historique record en séance dans l’après-midi à 12,53 zeuros ce 12 mai !

Document 1 :

La pente de cette descente aux enfers (la faillite !) est forte, régulière et inexorable depuis l’été 2017,

Document 2 :

Le problème est qu’une limite à cette baisse s’imposera un jour…

Comme les banksters de BNP-Paribas, ceux de la Générale doivent ne pas être certains en quittant les locaux de la banque le soir, de pouvoir y rentrer normalement le lendemain !

Evidemment, les médias ne traitent pas ce petit problème, et surtout pas un site comme celui de Boursorama qui est une entité de la Soc Gen, un grand pourvoyeur de publicités dans les médias dits grands.

Les clients de la Soc Gen seront les premières victimes de ces banksters. Ils subiront le même sort que ceux des banques grecques et chypriotes lors de leurs grandes turbulences passées.

Le naufrage de la Générale aura des conséquences plus importantes que ses homologues grecques et chypriotes car le total de son bilan (1 508 milliards d’euros) correspond aux… deux tiers du PIB annuel de la France (2 308 milliards) !

Ce sera alors la chute des dominos bancaires français et européens, le tsunami bancaire dont j’avais parlé…

Le coronavirus n’aura fait qu’accentuer l’échéance fatale.

La faillite de la Soc Gen sera normale compte tenu de mes analyses qui en arrivent à la conclusion que c’est la pire des big banks des deux grandes zones développées, à savoir l’Amérique du Nord et l’Europe,

Document 3 :

Bravo les artistes, et sans Kerviel !

Les cours dont ceux des bancaires américaines ont baissé après la clôture des bourses européennes ce 12 mai, ce qui signifie que la séance du 13 mai pourrait être critique…

Les conséquences d’un tsunami bancaire seront terribles, horribles.

Carpe diem.

© Chevallier.biz

 

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