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Législatives : Macron veut réaliser la triangulation du vide

Par : h16

Dans un contexte national et international particulièrement mouvementé dont les principales turbulences ont été habilement gommées par des médias parfaitement nuls, les élections législatives se rapprochent donc dans un choc émotionnel équivalent à la rencontre inopinée d’un escargot avec une limace.

Tout semble écrit : on comprend déjà qu’il y aura une large victoire de l’Extrême-centre, appellation jadis moqueuse mais à présent étiquette très représentative de cette grosse amibe invertébrée qui sert de parti politique à un Président assez représentatif du suicide français. C’est dit. Pas la peine de discuter.

Cependant, à en croire la presse qui fait ses choux gras des petits bruits chuintés dans les couloirs de nos institutions, ce qui fut la République en Marche et qui vient de devenir Renaissance – ce qui est particulièrement comique pour un parti massivement voté par le troisième âge – semble craindre une trop grande prise d’importance de Mélenchon dans le prochain scrutin. L’idée flotte même d’une majorité dont il serait le chef, devenant un Premier ministre encombrant d’un Macron désemparé.

L’hypothèse est très hardie et serait, à en croire ces bruits, ce qui motiverait l’actuel chef de l’Exécutif français à se démener pour à la fois trouver un premier ministre crédible pour la campagne électorale qui s’ouvre actuellement et à trouver de solides députés pour garantir une belle majorité bien comme il faut.

Pour le premier ministre, les affaires semblent assez mal engagées. Apparemment, aucun bourricot ne semble vouloir servir de prochain punching-ball républicain. Il faut dire que la conjoncture politique, économique et sociale dans laquelle la France est plongée ne donne qu’assez peu envie. Gageons que Macron trouvera quand même, quitte à diminuer progressivement ses exigences (dit autrement : on va écoper d’un boulet comme jamais).

Maintenant, pour sa belle majorité parlementaire, que craint vraiment Macron avec ce pétulant Mélenchon ?

Craint-il réellement une perte de pouvoir ? Probablement pas. Craint-il une opposition si féroce ? Tout indique qu’elle ne sera pas si nombreuse… À bien y réfléchir, il semble surtout que le Président craigne surtout la nécessité de devoir produire des idées, des propositions un peu plus substantielles que le castorisme confortable que lui offrait l’opposition avec Marine Le Pen : si construire des barrages a marché deux semaines entre le premier et le second tour, il est probable que les Français ne se satisferont pas des mêmes ficelles grossières pendant les cinq années à venir.

Il va donc falloir manœuvrer finement pour en même temps avoir des députés obéissants, le doigt sur la couture et en même temps capables de fournir des idées crédibles capables de concurrencer Mélenchon et sa gauche fourre-tout. Défi pas simple d’autant que depuis cinq ans, les Français ont bien compris que le produit Macron, c’est du vide sur du vide sur du vide

MélenchonCertes, la concurrence de cette gauche tutti-frutti n’est pas si violente ; l’effet de loupe des médias joue beaucoup qui, actuellement, multiplient les petits bisous langoureux en direction du Chef des Soumis et fournissent une large tribune, sur toutes les ondes et sur toutes les rotatives, aux audacieux bricolages démagogiques qu’il propose dans un programme que tout le monde devrait lire attentivement.

Au passage, on ne sera pas surpris que les mêmes médias s’accommodent fort bien des double-standards évidents des uns et des autres qui, il y a encore quelques semaines, s’époumonaient sur une Le Pen soi-disant inféodée à Poutine et la Russie, et qui trouvent les positions mélencholiques à ce sujet parfaitement compatibles avec leur conception de la République et des petits plaisirs de la vie. Comme d’habitude, lorsque des individus bien en cour, et notamment des politiciens, invoquent la morale dans le débat politique, la moindre des choses est immédiatement de prendre ses distances et de faire preuve du plus grand scepticisme…

On le comprend : à court terme et pour les élections qui arrivent, Macron n’a probablement pas trop à s’en faire. Il aura son Assemblée-Godillots de députés servant de passe-plats aux lobbies et aux capitalistes de connivence, et personne n’y trouvera à redire.

En revanche, sur le plus long terme, il existe un vrai risque que Mélenchon finisse par occuper progressivement tout l’espace politique sur la gauche et y impose une franche recomposition, précisément parce que le petit Marquis de l’Élysée n’a pas de réelle substance, ni à droite, ni à gauche, ni au milieu.

Et comme, dans ses dernières manœuvres, Macron a fort bien réussi à dynamiter tous les partis de droite, que l’extrême-droite ne représente pas et n’a en réalité jamais représenté une force politique capable de prendre le pouvoir, c’est bien de cette gauche que viendra son prochain combat, et qu’il sera bien plus compliqué à mener que contre une Marine Le Pen dont les objectifs n’ont jamais dépassés ceux d’une gérante de PME.

En somme, Macron fait de Mélenchon le nouvel épouvantail médiatique pour mobiliser ses électeurs peu motivés pour les législatives, tout comme il a utilisé Marine Le Pen pour la présidentielle. Utilisant encore une stratégie de la vacuité, il n’y a pour Macron rien d’autre qu’une nouvelle manœuvre : « on ne pense rien, on n’a pas de programme (qui pourrait résumer les 5 principaux points du programme macronnien de 2022, pour rire ?), mais élisez nous parce qu’on est moins catastrophiques qu’en face. »

Alors que la France empile les défis à relever et les problèmes graves à l’horizon, on assiste à une fuite en avant et dans cette fuite, la Macronie offre du vide de combat.

Et on vient d’en prendre pour 5 ans. Au moins.

Assemblée : CPEF

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Une polarisation qui dégénère

Par : h16

Le premier tour des législatives s’est déroulé comme prévu, c’est-à-dire aussi mal et mollement que possible.

Comme l’explique fort bien Frédéric Mas de Contrepoints, c’est donc la défiance qui a raflé la mise au premier tour : avec 53% d’abstention, un vrai gros record bien solide et indiscutable, la majorité des Français a clairement exprimé son parfait détachement pour l’exercice de style qui lui était proposé. Peut-être a-t-elle (enfin ?) compris que tout ceci n’est qu’un théâtre sinistre ?

Et dans tous les sens de sinistre, du reste, tant la gauchisation du spectre politique est patente sur les voix exprimées : la droite telle qu’elle aurait pu être représentée par un RPR des années 90 n’existe plus (la contre-performance de Reconquête est suffisamment cuisante pour qu’on n’y revienne pas). Sous Marine Le Pen, le Rassemblement National a fini sa mue en parti social-démocrate conservateur mais farouchement étatiste, qu’on aurait probablement placé au centre-gauche il y a 40 ans.

Quant aux Républicains, ils ne sont qu’une version ramollie de la Renuisance présidentielle, sans panache ni saveur mais avec exactement les mêmes entêtements interventionnistes que le gloubli-boulga élyséen qui ressemble à s’y méprendre à ce qu’on trouvait dans les programmes socialistes des années 80. Le reste est bien évidemment encore plus interventionniste, étatiste et pour tout dire, à gauche.

Il n’y a donc plus de droite en France et ce qui en reste n’est qu’anecdotique.

Peut-être peut-on expliquer l’abstention record par cette disparition d’une vraie droite modérément conservatrice, favorable à la liberté des citoyens, aux baisses des ponctions et de l’étouffante bureaucratie française et au retour à un pays en ordre de fonctionnement comme il existait encore dans les années 70 ou 80…

Peut-être pourra-t-on aussi trouver une explication complémentaire à cette débâcle démocratique dans les actuels comportements lamentables de trop de politiciens français : entre Borne qui insulte ses opposants politiques ou Blanquer qui veut introduire un recours contre son adversaire, et si l’on ajoute le niveau abyssal des arguments et des propositions politiques en place publique, on est très loin d’une lutte pour le bien commun et bien plus pour l’accaparement d’une parcelle de pouvoir supplémentaire… « Quoi qu’il en coûte », comme dirait l’autre.

En tout cas, ces comportements et ce record d’abstention montrent surtout que le régime actuel est à l’agonie et plus personne ne peut le nier.

Seuls quelques indécrottables parasites politiciens persistent à trouver quelques fiertés ridicules dans les suffrages qui leur sont attribués : il faut vraiment être déconnecté comme les macronistes ou les mélenchonistes pour croire représenter une vraie tendance sociétale lorsqu’on ne représente au mieux qu’un Français sur huit.

En réalité, la société française a achevé sa partition : d’un côté, une caste de votants constituée essentiellement des citadins qui approchent de la retraite ou y sont maintenant confortablement installés, avec des revenus sinon confortables mais au moins suffisants pour vivre, et de l’autre côté, le reste des Français qui marque très majoritairement son ras-le-bol de participer à cette mascarade et de payer pour tout ça sans rien en retour (même pas des services publics ou un semblant d’ordre républicain).

Ainsi, 69% des jeunes de 18-24 ans, 71% des 25-34 ans, 59% des 35-49 ans et 52% des 50-59 ans n’ont pas voté, et on peine à le leur reprocher…

Cette magnifique performance de tout le personnel politique – qui tente, comme à son habitude, de s’en dédouaner – est évidemment le résultat d’une absence consternante de connexion entre ce qui est proposé et ce qui est attendu, entre ce qui est promis et ce qui est réalisable. Dès lors, ne votent plus que ceux qui ont un intérêt effectif et bien calculé à conserver le statu quo (avant de partir en laissant la note aux générations futures), et les naïfs qui croient encore à toute la batterie d’instruments à vent qui joue frénétiquement chez les principaux partis politiques.

Pour tous ceux dont les perspectives sont maintenant nulles de tirer un quelconque bénéfice du système actuel, le vote n’a plus aucune importance : quoi qu’ils fassent, ils seront tondus, exploités et ouvertement méprisés voire jugés systématiquement coupables, parce qu’ils ne sont pas de la bonne communauté religieuse, du bon sexe, de la bonne localité, de la bonne couleur de peau ou, pire que tout, ont un travail régulier et quelques économies.

Le pompon est atteint lorsque toute la classe jacassante (politiciens et médias à l’unisson) feint de croire à une spécificité réelle entre les différents parfums de la gauche extrémiste et la molle majorité présidentielle : il suffit de voir les appels presqu’enamourés des sbires de Macron à voter pour les députés de la NUPES à chaque fois qu’un politicien du Rassemblement National menace d’obtenir un mandat pour comprendre que tout ceci n’est, encore une fois, qu’une mascarade tragique.

Eh oui : il n’existe aucun « front républicain » contre les extrêmes, seulement contre la droite. En revanche, il existe beaucoup d’intérêts convergeant tous à gauche (le hasard est total), et les médias, eux-mêmes généreusement à gauche, ne dénoncent surtout pas cette asymétrie pourtant criante de la vie politique française.

Tout ceci n’aboutit qu’à polariser encore plus la population française qui n’avait probablement pas besoin de ça : ceux qui payent d’un côté et ceux qui profitent de l’autre, ceux qui ont tout compris de la mondialisation et ceux qui se la prennent en pleine figure, deux fois et avec des poignées de chardons, ceux qui votent pour qu’on continue le même délire (avec les coureurs du Chon, et les marcheurs du petit ‘Cron) et ceux qui ne votent plus parce que, finalement, à quoi bon ?

Cette polarisation, déjà largement visible dans les précédents votes et de plus en plus aigüe à chaque année qui passe est maintenant en train de dégénérer : à force de politiques tribalistes, applications cyniques d’un diviser pour mieux régner poussé à son paroxysme, et des médias qui excitent ces tendances d’autant plus qu’ils sont explicitement payés pour, la société française n’est plus qu’une cocotte minute de frustrations et de jalousies, une arène où se joue la guerre de tous contre tous et où le moindre événement sera le prétexte à des émeutes et des révoltes de plus en plus violentes.

Si ces élections nous montrent quelque chose, c’est que les prochains mois ne pourront pas être calmes.

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Une Assemblée bâtie sur le rejet

Par : h16

Quelques jours se sont écoulés depuis les résultats des dernières élections législatives, élections qui n’ont surpris que les macronistes, toujours aussi perchés. Pour les autres, le net recul du parti présidentiel traduit enfin un peu l’agacement du pays vis-à-vis du locataire de l’Élysée.

Pour la presse qui n’insiste pas assez sur le vide abyssal des programmes, des élus et des urnes avec une abstention à près de 54%, les résultats montrent une vague bleue marine et démontreraient la force de la gauche lorsqu’elle s’unit. L’actuelle Assemblée promettrait donc un véritable renouvellement politique, voire apporterait une preuve que la démocratie française fonctionnerait encore.

Cependant, une fois écartés les poncifs journalistiques, la réalité apparaît, ne laissant que peu de doute sur l’aspect artificiel des changements et des succès que cette presse nous vend avidement.

Force est en effet de constater que ni Macron, ni Mélenchon ne peuvent réellement revendiquer de victoire : malgré de grands renforts de rassemblements et de larges ouvertures de bras accueillants, tant le fourre-tout centriste macronien que le bric-à-brac inclusif mélenchonesque ne sont pas parvenus à obtenir la majorité absolue. 245 députés pour le petit Cron, 137 pour le gros Chon, on est loin des brillances de 2017 et des prédictions humides du Jean-Luc de la semaine dernière.

On saluera avec joie le départ nécessaire et jamais assez violent de certains députés et ministres (Ferrand, Montchalin, Bourguignon) emblématiques d’une Macronie bien sirupeuse. On constatera aussi la montée du Rassemblement national qui, avec 89 élus, aura le nombre requis pour faire un peu de bruit à l’Assemblée : plus nombreux que LR, que LFI, que le PS ou les Verts, et surtout plus nombreux qu’une NUPES, morte un jour après son élection.

Eh oui : le patchwork de gauche bricolé ces dernières semaines ne parvient pas, malgré tout, à faire tomber la majorité présidentielle et Mélenchon, qui expliquait la semaine dernière attendre le moment où Macron lui téléphonerait pour qu’il soit nommé Premier ministre devra renoncer au coup de fil libérateur. La retraite s’impose pour le vitupérant septuagénaire. Pire : son assemblage pittoresque constitué à la volée pour ces élections part déjà en capilotade, et Jean-Luc va vite pouvoir s’occuper de son jardin.

Dès lors, une question amusante se pose : la Commission des finances à l’Assemblée échappera-t-elle aux mélenchonistes et écherra-t-elle aux marinistes ?

En tout cas, Macron va maintenant devoir composer avec une Chambre qui ne fera pas qu’enregistrer ses décisions. Le En-Même-Temps devra-t-il mettre le turbo ?

En réalité, ça ne devrait pas trop poser de problème à l’actuel Président : en se posant comme ♪ garant de la démocratie patati ♩ , de la République ♫ et des institutions patata ♬ ou comme l’ultime rempart contre les extrêmes de droite et de gauche, il n’aura pas trop d’efforts à faire pour trouver les cinquante députés qui lui manquent actuellement. Il pourra aller les piocher soit sur la gauche molle, cette vésicule socialiste qui compte encore plus d’une quarantaine de députés, soit sur cette droite molle de près de 80 députés, tout en crachant à la fois sur le RN et sur LFI en fonction des thèmes, des lois et des besoins d’actualité (et de l’envie – ce n’est pas comme si Macron avait toujours fait preuve d’une diplomatie toute en finesse par le passé, n’est-ce pas).

Ainsi, la mollidroite viendra en renfort lorsqu’on parlera retraite ou modification à la hache des zacquis sociaux, et la lymphagauche volera au secours de tout projet progressiste à la sauce GPA, genderfluide ou foutrement Gaïa compatible. La vie politique française va imposer davantage encore de petites combines et de bidouillages en coulisse, mais il est raisonnable d’imaginer que les idées macronesques finiront par passer.

Pour aider cette tactique assez peu machiavélique et très évidente, une idée pourrait consister à piocher un premier ministre de la mollidroite, et quelques ministres de la lymphagauche, ce qui aura le mérite de faire hurler un peu tout le monde sans poser de réel danger, tout en divisant (pour mieux régner) à peu près tous les principaux blocs parlementaires.

Il va de soi qu’une telle proposition aboutira à pousser le pays encore plus loin dans tous ses délires récents, et ne participera en rien à l’en sortir. On ajoutera simplement une bonne dose de clowneries parlementaires et d’éclats politiciens mais le résultat sera à peu près le même, avec des couleurs saturées au lieu du pénible pastel pondu par les abrutis mielleux de la précédente législature dont la valeur ajoutée a été parfois nulle et le plus souvent phénoménalement négative.

Ainsi, soyons réaliste : qui peut en effet croire que le prochain budget sera miraculeusement équilibré ou vaguement raisonnable compte-tenu de la situation économique et politique du pays ? Tout indique que ce qui importe ne sera pas traité, que les gabegies vont continuer, que le pognon gratuit va couler à flot encore un moment.

Qui peut croire que les tentatives de pousser à nouveau des iniquités telles que le pass vaccinal seront vraiment arrêtées par des députés conscients des dérives ? Lesquels, sérieusement ? Ceux qui étaient déjà là, à la législature précédente et se sont aplatis lâchement ? Les nouveaux, dont les promesses n’engagent que les électeurs ? Fonder des espoirs sur ceux qui pourraient effectivement s’opposer à la marche cadencée du pouvoir macronien semble un pari audacieux de nos jours, tant la médiocrité politique s’est à présent installée partout et que cette médiocrité ne veut rien tant que le pouvoir, pour le pouvoir en lui-même. Et si les iniquités permettent de l’accroître, pourquoi s’opposeraient-ils ?

Du reste, c’est tout l’intérêt de cette nouvelle Assemblée que de montrer l’abyssale médiocrité de notre appareil politique : élus par une minorité de Français, par dépit (faute de mieux) ou par haine de l’adversaire du moment, rares sont les députés qui peuvent prétendre incarner le désir de ses électeurs et le soutien à leur programme ou à leurs idées, ou quoi que ce soit d’autre qu’un rejet.

L’Assemblée issue de ce scrutin est une Assemblée bâtie sur la minorité, le rejet et la division.

Forcément, ça va bien se passer.

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Coup de mou pour la France autocratique ?

Par : h16

Et voilà donc qu’Emmanuel Macron, décidément et furieusement pas majoritaire à l’Assemblée nationale, s’est fendu d’un petit discours pour annoncer au peuple français à quelle sauce il entendait le manger. Manque de chance : la sauce a disparu.

Les vagues esquisses d’un gouvernement d’union nationale, putativement composé d’un intéressant patchwork de droite et de gauche pour tenter d’obtenir une coalition suffisamment majoritaire à l’Assemblée, n’aura guère duré que le temps de l’évoquer : comprenant que l’attelage ainsi constitué serait difficile à manipuler et qu’il le serait encore plus à composer en premier lieu, le Président s’est donc vu contraint d’en abandonner toute idée.

Il va donc falloir gouverner au cas par cas, voire cahin-caha et transformer le parcours législatif en parcours du combattant de la négociation, exactement ce domaine dans lequel Macron n’a jamais démontré la moindre compétence. Dès lors, le chef de l’Exécutif a tenté, dans sa (pour une fois et heureusement) courte intervention, de faire passer son échec pour une étape normale et obligée de la vie démocratique saine et vivifiante de notre belle République. Cependant, personne n’aura été dupe lorsqu’il aura renversé la charge de l’ouverture d’esprit et de l’assouplissement vers le législatif.

En effet, dans son esprit, le Président proposera, et les députés devront s’accommoder de la proposition, se couler onctueusement dans le moule présidentiel et tout ira bien et s’ils ne le font pas, alors ces députés félons seront désignés à la vindicte populaire comme réfractaires à toute réforme. Fastoche.

En réalité, le pouvoir législatif, revenu dans les mains de l’Assemblée, impose de voir les choses dans l’autre sens : c’est bien au Président de faire des efforts et d’assouplir ses positions pour espérer obtenir l’assentiment des députés et non l’inverse. On passe donc de Jupiter à Manu Le Bricoleur.

Eh oui : Macron part du principe, complètement irréaliste, qu’il a été élu en avril dernier pour son programme.

Ici, on se demande s’il nous ment ou s’il se ment à lui-même tant c’est évidemment faux : il a été élu pour contrer Marine Le Pen, et c’est à peu près tout. Du reste, c’est lui-même qui s’est mis dans cette situation : d’une part, il a tout fait pour être opposé à la candidate du Rassemblement National en jouant exclusivement sur l’impensable horreur d’une accession du RN à l’Élysée. D’autre part, il a axé sa campagne (ou son absence) sur l’utilisation éhontée du conflit russo-ukrainien, réduisant son programme à quelques grandes lignes floues enrobées de périphrases pompeuses dont il a la pénible habitude. Sans réel programme et élu, comme les députés de l’Assemblée, globalement par rejet de l’adversaire et non par adhésion, il est fort mal placé pour se positionner comme un guide ou prétendre incarner une volonté populaire. Légalement, il est Président de la République, mais c’est tout.

Dès lors, il va devoir furieusement composer, et les jeux d’alliances, loi par loi, texte par texte, promettent pas mal de bidouillages parlementaires.

Ce qui permet au théâtre à l’Assemblée de reprendre de plus belle surtout qu’aucun groupe ne veut pour le moment afficher la moindre complaisance vis-à-vis du Président :

Partant de ces constats finalement assez réjouissants, on pourrait en conclure que la situation devrait s’améliorer en France. Malheureusement, ce serait aller un peu vite en besogne.

D’une part, la situation économique et sociale ne pourra pas être véritablement modifiée par quelque Assemblée que ce soit : les indicateurs macro-économiques ne dépendent que très marginalement des gesticulations législatives françaises, et même s’il y avait des réformes majeures en matière économique (ce dont on peut raisonnablement douter vu l’actuelle dynamique nettement étatiste, interventionniste et pro-matraquage fiscal), l’ampleur de la crise à venir est telle qu’elles arriveraient de toute façon trop tard.

D’autre part, et c’est bien plus important, la bureaucratie délirante et l’Occupant intérieur sont bien trop profondément ancrés dans le pays : la France administrative EST totalitaire et stupide par essence, et ce ne sont pas les bisbilles parlementaires qui y changeront quelque chose dans les prochains mois, au contraire : il suffit de feuilleter n’importe quelle presse régionale pour voir s’accumuler les vexations, les interdictions ou les ignominies que cette bureaucratie accumule pour comprendre qui est au service de qui.

Il suffit aussi pour s’en convaincre de regarder le zèle avec lequel ces mêmes administrations ont accepté puis mis en place et vérifié la bonne application des attestations d’autovexation pendant le confinement, du passe vaccinal ou de toutes les règles aussi stupides que délétères qui furent décidées unilatéralement et rarement dans le meilleur respect du droit républicain.

Il suffit de voir l’empressement de toute la hiérarchie de ces bureaucraties pléthoriques à harceler par tous les moyens possibles (y compris ceux qui ne sont pas légaux) tout opposant au pouvoir en place, tout individu remettant en cause la doxa officielle pour comprendre toute la modestie du rôle de l’Assemblée au niveau de l’individu français moyen.

En pratique et on le comprend assez vite, Macron et ses prochains bricolages ne sont qu’un symptôme, cette éruption cutanée visible résultante d’un effondrement immunitaire plus profond qui touche tout le corps de la République dont les citoyens n’ont plus réellement les moyens de se protéger : de façon maintenant indépendante du pouvoir, la bureaucratie est en roue libre, l’administration est devenue folle, et quoi que feront les députés, bureaucratie et administration continueront à écraser chaque Français un peu plus dans l’arbitraire, l’ubuesque et les absurdités.

Certes, une Assemblée nationale décidément moins favorable à Macron est peut-être une excellente chose pour éviter un déferlement continu de lois idiotes et contre-productives, et permettra peut-être (rêvons !) de s’opposer à la remise en place des mesures sanitaires iniques qui ont eu un boulevard pendant les dernières années.

Mais aussi fermement opposée à Macron soit-elle, l’Assemblée n’empêchera pas le reste du pays de continuer sur sa désastreuse lancée.

Ce pays est foutu.

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