Dans une émission spéciale du jour de l’An, nous diffusons les moments forts du tribunal de Belmarsh qui s’est tenu le mois dernier à Washington, DC, où des journalistes, des avocats, des activistes et d’autres témoins experts ont plaidé en faveur de la libération de Julian Assange de sa prison au Royaume-Uni. Le fondateur de WikiLeaks est incarcéré à la prison londonienne de Belmarsh depuis 2019, dans l’attente d’une éventuelle extradition vers les États-Unis. Il est accusé d’espionnage pour avoir publié des documents révélant des crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. Les groupes de défense des droits affirment que ces accusations menacent la liberté de la presse et ont un effet dissuasif sur le travail des journalistes d’investigation qui dévoilent les secrets du gouvernement.
Source : Democracy Now
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Le tribunal Belmarsh, inspiré des tribunaux Russell-Sartre de la guerre du Viêtnam, a été convoqué à plusieurs reprises aux États-Unis, en Europe et ailleurs pour réclamer la libération d’Assange. Les débats de décembre ont été coprésidés par Amy Goodman, animatrice de Democracy Now ! et Ryan Grim, de The Intercept.
Les membres du tribunal étaient les suivants :
Ewen MacAskill, journaliste et correspondant des services de renseignement (anciennement au Guardian)
Des dossiers ont été constitués par 15 départements après avoir surveillé l’activité des réseaux sociaux afin de contrôler les personnes invitées à s’exprimer lors d’événements officiels.
Source : The Guardian, Anna Fazackerley
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Le ministère de l’Education est l’un des 15 ministères à avoir surveillé l’activité sur les réseaux sociaux de ceux qui sont perçus comme des opposants. Photo : Hollie Adams/Getty Images
Quinze départements gouvernementaux ont surveillé l’activité des réseaux sociaux de critiques potentielles, et compilé des « dossiers secrets » afin de les empêcher de s’exprimer lors d’événements publics, a révélé l’Observer.
Selon les directives publiées dans chaque ministère, y compris les ministères de la santé, de la culture, des médias et des sports, et de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales, il est conseillé aux fonctionnaires de vérifier les comptes Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn des experts. Il leur est également demandé d’effectuer des recherches sur Google concernant ces personnes, en utilisant des termes spécifiques tels que « critique du gouvernement ou du premier ministre. »
Un historien met en garde contre la création d’une « culture de la délation » par le biais de points de signalement permettant aux gens de dénoncer leurs collègues.
Source : The Telegraph, Jörg Luyken
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Hubertus Knabe a été directeur du Mémorial de Hohenschönhausen, sur le site de la prison politique de la Stasi, jusqu’en 2018 Crédit : Julian Simmonds pour The Telegraph
Par Jörg Luyken depuis Berlin
L’Allemagne met discrètement en place un « gigantesque appareil de surveillance » qui risque de créer une culture de la dénonciation semblable à celle des nazis et de la Stasi, a affirmé l’un des plus éminents historiens du pays.
Un responsable de l’Army Cyber Command a recherché des sous-traitants militaires qui pourraient aider à « attaquer, défendre, influencer et intervenir » sur les réseaux sociaux mondiaux.
Source : The Intercept, Sam Biddle
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Le drapeau de l’OTAN avant la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles, le 21 octobre 2021. Photo : Kenzo Tribouillard/AFP via Getty Images
L’US Army Cyber Command a déclaré aux sous-traitants de la défense qu’il prévoyait de surveiller l’utilisation mondiale des médias sociaux pour défendre « l’image de OTAN », selon un enregistrement de webinaire de 2022 examiné par The Intercept.
La divulgation, faite un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, fait suite à des années de débat international sur la liberté d’expression en ligne et l’influence des agences de sécurité gouvernementales sur le Web. Le Cyber Command de l’armée est chargé à la fois de défendre les réseaux militaires du pays et d’effectuer des opérations offensives, y compris des campagnes de propagande.
COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE
Source : ONU
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L’État contrôlé par les Démocrates pourrait devenir le vingtième État américain à adopter une loi dite sur les infrastructures critiques.
Source : Truthout, Naveena Sadasivam, Grist
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Des manifestants se rassemblent devant une banque pour dénoncer les investissements dans le Dakota Access Pipeline à Portland, dans l’Oregon, le 17 février 2017. Alex Milan Tracy / Anadolu Agency / Getty Images
Une proposition de loi susceptible de réduire au silence les manifestations en faveur de l’environnement a vu le jour dans un endroit improbable : le parlement de l’État de l’Oregon, contrôlé par les Démocrates. Les législateurs de l’État du Castor [Beaver State, NdT] examinent une proposition de loi qui pourrait faire de la « perturbation des services » assurés par ce que l’on appelle les infrastructures critiques un crime passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 250 000 dollars d’amende, cela comprend les routes, les pipelines, les postes électriques et certaines infrastructures pétrolières et gazières, . La proposition de loi qualifie ce type d’activité de « terrorisme intérieur. »
Paul Evans, auteur de la proposition de loi et représentant démocrate de l’État, ainsi que d’autres partisans affirment que la législation est nécessaire pour sanctionner de manière appropriée les extrémistes qui pourraient chercher à porter atteinte aux installations qui fournissent des services publics essentiels. Cette proposition semble être une réponse directe aux manifestations de 2020 en faveur de la justice raciale qui ont tourné à la violence à Portland et à l’intrusion, la même année, de manifestants d’extrême droite sur le site du capitole de l’État à Salem. Un rapport récent de la secrétaire d’État de l’Oregon [La secrétaire d’État de l’Oregon est la principale responsable des élections et la principale contrôleuse des comptes de l’Oregon. Elle supervise également les archives de l’État et la direction des entreprises de l’Oregon, NdT]affirme que l’État a connu l’un des taux les plus élevés d’extrémisme domestique violent dans le pays et que les infrastructures critiques « continuent d’être une cible à haut risque. »
Ventes en berne, revenus publicitaires en chute libre, crédibilité mise à mal… c’est un constat assez unanime : la presse écrite va mal en France. À la fois cause et conséquence de cette crise, le phénomène de concentration des médias français entre les mains d’un nombre toujours plus réduit de grandes fortunes est régulièrement pointé du doigt [1]. Et cela sans que les gouvernements successifs semblent s’émouvoir outre mesure.
Ce pourrissement de la situation de la presse fait un contraste saisissant avec le projet du Conseil national de la résistance (CNR) et les fameuses « ordonnances de 1944 » sur la liberté de la presse du Gouvernement provisoire de la République française qui promettaient notamment une presse libérée des puissances d’argent. Comment, en quelque 70 ans, et même beaucoup plus rapidement, un tel renversement a-t-il été possible ? C’est la réalité des changements promis par ces ordonnances, et leur déconstruction progressive jusqu’à aujourd’hui, que nous proposons d’éclairer ici [2].
Source : ACRIMED, Jean Pérès, Jérémie Fabre
Des législateurs du monde entier demandent à nouveau aux États-Unis de mettre fin aux poursuites sans précédent engagées contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Pour la première fois, ils sont rejoints par des membres du Congrès américain, Rashida Tlaib en tête.
Source : Jacobin Mag, Chip Gibbons
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Julian Assange s’adresse aux médias depuis le balcon de l’ambassade d’Équateur à Londres, en Angleterre, le 19 mai 2017. (Jack Taylor / Getty Images)
Il y a quatre ans, le 11 avril 2019, la police métropolitaine pénétrait dans l’ambassade d’Équateur à Londres et s’emparait du journaliste australien Julian Assange. Officiellement, la police britannique arrêtait le fondateur de WikiLeaks pour le délit de fuite sous caution. Mais la véritable raison de cette arrestation était que les États-Unis demandaient l’extradition de Julian Assange.
« Vous savez bien qu’il n’y a plus aucune vie privée pour personne. C’est un aspect très important de la vie moderne. L’une des plus grandes transformations que nous ayons vécues dans notre société est la disparition de la sphère privée. Désormais, il nous faut tous raisonnablement accepter le fait qu’il n’y a plus de secrets et que rien n’est privé. Tout est public. » – Philip K. Dick
Source : The Rutherford Institute, John W. Whitehead, Nisha Whitehead
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Rien n’est privé.
Nous sommes sur la corde raide, à l’aube d’une révolution culturelle, technologique et sociétale d’une ampleur sans précédent.
#FreeAssangeNow | La #LDH appelle à se rassembler en soutien à #JulianAssange, dimanche 3 juillet à 15h, Place de la République à Paris. @EmmanuelMacron doit accorder d’urgence l’asile politique à cet homme qui aura risqué sa vie pour informer le monde. pic.twitter.com/pxXN9d0eRf
— LDH France (@LDH_Fr) June 28, 2022
Plusieurs coups de feu retentissent en ce matin clair et bleu de printemps à Jénine, en Cisjordanie. Tac, tac, tac, tac, tac, tac, tac.
Source : CNN, Zeena Saifi, Eliza Mackintosh, Celine Alkhaldi, Kareem Khadder, Katie Polglase, Gianluca Mezzofiore et Abeer Salman
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Ils tiraient directement sur les journalistes : de nouvelles preuves suggèrent que Shireen Abu Akleh a été abattue lors d’une attaque ciblée par les forces israéliennes.
Vidéo de Livvy Doherty et Oscar Featherstone, CNN
Beaucoup craignent que Twitter, sous la houlette d’Elon Musk, ne tombe dans l’escarcelle des trolls et des harceleurs. C’est possible. Mais au lieu de se disputer pour savoir qui devrait être exclu de Twitter, nous devrions nous intéresser aux raisons d’être de Twitter et à l’impact recherché du réseau social sur le comportement de ses utilisateurs.
Source : Jacobin Mag, Ryan Zickgraf
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Elon Musk, founder of SpaceX and chief executive officer of Tesla Inc., arrives at the Axel Springer Award ceremony in Berlin, Germany, on Tuesday, Dec. 1, 2020. Tesla Inc. will be added to the S&P 500 Index in one shot on Dec. 21, a move that will ripple through the entire market as money managers adjust their portfolios to make room for shares of the $538 billion company. Photographer: Liesa Johannssen-Koppitz/Bloomberg via Getty Images
Le vrai problème de Twitter, ce ne sont pas les milliardaires qui le possèdent, mais l’indignation que ses algorithmes sont conçus pour provoquer, transformant nos pensées et notre attention en une marchandise. (Liesa Johannssen-Koppitz / Bloomberg via Getty Images)
À entendre la classe bavarde libérale la semaine dernière, l’achat de Twitter par Elon Musk n’est pas seulement une mauvaise nouvelle – c’est l’apocalypse.
Invité : Steven Donziger, avocat spécialisé dans le domaine des droits humains qui a attaqué en justice et remporté son procès contre Chevron en Équateur concernant le rejet de pétrole et de déchets toxiques en Amazonie.
Source : Democracy Now
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Nous nous entretenons avec Steven Donziger, avocat spécialisé dans les droits humains et l’environnement, qui a été libéré lundi après avoir passé près de 1 000 jours assigné à résidence dans le cadre d’un calvaire juridique de plusieurs années qui a commencé après qu’il a poursuivi avec succès Chevron au nom de 30 000 indigènes équatoriens d’Amazonie. Donziger qualifie sa condamnation et son arrestation pour délit mineur de « représailles de la part de Chevron et de certains de ses alliés dans le milieu judiciaire », destinées à intimider d’autres défenseurs des droits humains et avocats, et à les dissuader de poursuivre leurs activités en faveur de la justice environnementale. « Chevron a essayé de faire de moi ce que je qualifierais d’arme de distraction massive pour que les gens ne se focalisent pas sur les crimes contre l’environnement qu’ils ont commis en Équateur », poursuit Donziger, qui ajoute : « Ce n’est que quand elle m’a été retirée que j’ai vraiment compris ce qu’était la liberté. »
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