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À partir d’avant-hierRuptures

La Commission européenne en défenseur de la liberté des médias ? Cherchez l’erreur ! (vidéo)

Par : pierre

La Commission européenne promeut son projet « pour la liberté des médias ». Le discours officiel affirme vouloir renforcer le pluralisme de la presse, l’indépendance des journalistes, la stabilité du financement des médias, et limiter la concentration de ceux-ci…

Dans la première partie du débat, Emmanuel Pierrat, avocat à la Cour, auteur prolifique, et spécialiste du combat contre la censure, décortique les véritables mécanismes et enjeux derrière les « bonnes intentions » affichées. Pierre Lévy, rédacteur en chef de Ruptures, pointe quant à lui le silence des institutions européennes face à la machination dont est victime le journaliste Julian Assange ; ou bien l’interdiction par l’UE, en 2022, de la diffusion de RT.

Visionner la première partie en accès libre

Dans la seconde partie, Maître Pierrat éclaire les champs, les possibilités, les défis et les conflits qu’entraîne l’émergence de l’Intelligence artificielle – un domaine où l’UE veut également légiférer : droit d’auteur, données personnelles, avenir des métiers…

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Liberté de la presse : pour Bruxelles, des principes à géométrie variable

Par : pierre

Le 3 mai s’est déroulée « la journée mondiale pour la liberté de la presse ». Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, n’a évidemment pas manqué l’occasion : il a consacré la quasi-intégralité de sa déclaration à dénoncer « les forces russes (qui) détiennent, enlèvent et ciblent des journalistes et des acteurs de la société civile afin d’empêcher le monde d’entendre la vérité ».

De son côté, la Commission européenne a rappelé qu’elle se considérait modestement comme la championne de la défense de la liberté des médias. Pour sa part enfin, la présidence française du Conseil de l’UE (les Etats membres) concocte des mesures susceptibles de « promouvoir un soutien financier, juridique et professionnel » et de permettre l’accueil de « journalistes indépendants et autres médias exilés, tout particulièrement d’Ukraine, du Bélarus et de la Fédération de Russie, qui ont trouvé refuge dans l’Union européenne ».

Paris suggère aussi des mécanismes pour mettre en place des « critères et des normes » de bon journalisme, qui permettraient notamment d’orienter la publicité vers les médias en ligne qui respectent ceux-ci.

Haut-représentant, Commission et Conseil ont cependant été à l’origine de la décision de « suspendre » la diffusion des chaînes RT et Spoutnik le 2 mars, feront remarquer des esprits chagrins. Mais là, c’est totalement différent : il s’agissait d’empêcher une propagande partiale de déstabiliser gravement nos sociétés…

La Commission vient du reste de rappeler qu’elle restait particulièrement vigilante à l’égard des médias qui seraient tentés de se rendre complices de Moscou : c’est pour cela qu’ont été mises en place les mesures « anti-contournement ».

La chaîne italienne Rete 4 s’est fait rappeler à l’ordre par Bruxelles pour avoir diffusé une interview du ministre russe des affaires étrangères

Et c’est dans ce cadre que la chaîne italienne Rete 4 (groupe Mediaset) s’est fait rappeler à l’ordre. Ce canal grand public avait eu l’outrecuidance de diffuser, le 1er mai, une interview du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. C’était certainement un complot ourdi avec succès par Moscou, puisqu’une vice-présidente de l’europarlement, l’Italienne Pina Picierno, a exigé que soit « clarifié ce qui s’est passé ».

L’organisation Reporters sans frontière – qui a publié justement le 3 mai son rapport annuel sur la liberté de la presse dans le monde, et qui n’est pas tendre avec la Russie – a réprouvé le bannissement des RT et de Spoutnik, en rappelant « l’absence de cadre juridique approprié » pour cette interdiction.

De son côté, la Norvège – qui n’est pas membre de l’UE – a estimé que les deux médias publics russes « ne représentent pas une menace pour les intérêts fondamentaux de la société ».

Oslo ferait bien de se méfier : avec une telle remarque iconoclaste, le pays pourrait bien se voir imposer un embargo européen sur ses exportations d’hydrocarbures analogue à celui présenté par Bruxelles contre la Russie.

Bon, cela compliquerait encore un peu plus l’accès des pays de l’UE au gaz et au pétrole (dont la Norvège est un très grand fournisseur).

Mais pas de problème : il reste encore le Qatar (un autre grand du gaz), émirat où Robert Habeck s’est rendu récemment pour chercher de nouveaux contrats. Enfin un fournisseur dont la réputation en matière de droits de l’Homme est irréprochable, et le respect pour la liberté de la presse au-dessus de tout soupçon !

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« Censure, arbitraire, opacité : les réseaux sociaux, nouveaux maîtres du monde ? » – émission en direct

Par : laurent

Suite à l’affaire du « label rouge » de Twitter, Ruptures propose d’élargir le champ en organisant un débat sur le thème « Censure, arbitraire, opacité : les réseaux sociaux, nouveaux maîtres du monde ? »

En direct sur Internet, l’émission a eu lieu le mardi 13 avril à 19h. Elle a été diffusée sur la chaîne YouTube de Ruptures.

Pour cette première, l’équipe de Ruptures échange avec trois journalistes :

Elsa Ferreira, journaliste pigiste spécialisée en culture et technologie, elle écrit notamment pour les sites Makery et CTRLZ ;

Raphaël Grably, chef du service « BFM Tech » de BFM-TV ;

Erwan Seznec, journaliste indépendant, passé par La Tribune et Que Choisir, il contribue aujourd’hui à Marianne et Causeur.

L’émission évoque bien sûr le cas Ruptures/Twitter – les trois invités font partie des rares journalistes à en avoir rendu compte (voir leurs articles ci-dessous) –, mais il s’agit surtout de parler plus largement du pouvoir des grands réseaux sociaux états-uniens et en particulier de leur rôle prééminent dans la circulation de l’information et le contrôle de l’expression publique. En somme, quels sont les enjeux politiques et démocratiques de la situation de quasi-monopole des plateformes californiennes ?

L’équipe de Ruptures

Les articles de nos invités par ordre chronologique :

– « Twitter présente un journal français comme “affilié à la Russie” » – Raphaël Grably (BFM-TV)

– « Quand Twitter invente la bêtise artificielle » – Erwan Seznec (Causeur)

– « Modération des plateformes : y a-t-il un humain sur les réseaux ? » – Elsa Ferreira (CTRLZ)

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Un long chemin vers la liberté (éditorial paru dans l’édition du 25 janvier)

Par : pierre

Un cauchemar interminable. Telle est l’image que les adversaires inconsolables du Brexit voudraient coller au long processus qui a abouti à la sortie du Royaume-Uni. Un adieu assorti in extremis, le 24 décembre, d’un traité qui fixe le cadre des relations futures entre Londres et Bruxelles. L’accord a été obtenu aux forceps, mais sa signature était plus que probable – ce qui avait été prédit dans ces colonnes (Ruptures du 18/12/20) – alors même que les deux parties juraient tactiquement qu’elles étaient prêtes à un « no deal », et que les médias pariaient plutôt sur une telle rupture.

Depuis le 1er février 2020, le Royaume-Uni était juridiquement sorti de l’UE ; au 1er janvier de cette année, il a recouvré sa souveraineté économique, ultime accomplissement du choix populaire de juin 2016. Eu égard à l’énormité de l’enjeu – pour la première de l’histoire, un pays décide de quitter le club – peut-on vraiment s’étonner du délai et des embûches qui ont marqué ce chemin ? Premier facteur : les dirigeants européens entendaient « montrer ce qu’il en coûte d’en sortir ». Dès les résultats du référendum connus, « la grande peur, c’était que le Brexit fasse des émules » avouait récemment un politologue spécialiste des milieux bruxellois.

L’autre facteur réside dans l’ampleur des dossiers concernés : le commerce entre les deux rives de la Manche représente plus de 700 milliards d’euros annuels. Le rétablissement de droits de douane aurait eu des effets non négligeables pour les deux parties. La puissante industrie automobile allemande, pour ne prendre que cet exemple, redoutait comme la peste cette perspective.

Economiquement plus modeste mais politiquement aussi importante était la récupération – fût-ce à terme – de la souveraineté anglaise sur le domaine maritime et les droits de pêche afférents. Par ailleurs, Londres a également obtenu la mise hors jeu de la Cour européenne de l’UE que le négociateur européen voulait maintenir comme futur arbitre. Mais c’est sans doute dans le domaine des règles de concurrence que le succès du premier ministre britannique est le plus marquant. Depuis l’origine, et jusqu’au dernier mois de négociations, les Vingt-sept voulaient imposer, en échange du commerce sans taxes ni quotas, que le Royaume-Uni s’aligne sur les règles de Bruxelles (sociales, environnementales, fiscales et d’aides d’Etat), et même s’engage à adopter sans mot dire toutes les dispositions communautaires futures… Motif affiché : « pas question que la Grande-Bretagne puisse exercer un dumping déloyal à nos portes ». Comme si le moins-disant fiscal (Irlande, Luxembourg, Pays-Bas) ou social (pays de l’Est) n’était pas déjà massif au sein des Vingt-sept…

L’accord prévoit une clause de non régression. Mais Londres aura bien la possibilité de « diverger », ce qui était la raison d’être de la sortie de l’UE. Boris Johnson a ironiquement rassuré les dirigeants européens : « nous n’envisageons pas d’envoyer immédiatement les enfants travailler à l’usine ». Une remarque qui rappelle opportunément l’absurdité de la fable européenne selon laquelle l’UE serait un havre de justice sociale et de cohésion fiscale face à un Royaume-Uni adepte de la déréglementation à outrance. Certes, lorsque M. Johnson était maire de Londres, il s’affichait en ultra-libéral, au moment même où son camarade de parti David Cameron, alors à Downing Street, poursuivait la politique lancée par Margaret Thatcher en 1979 et suivie par les Travaillistes Anthony Blair et Gordon Brown.

Boris Johnson a promis la fin de l’austérité et un réinvestissement massif dans les services publics, une politique impossible dans le cadre de l’UE

Mais l’époque a fondamentalement changé (et c’est antérieur au Covid) : l’actuel premier ministre a tourné le dos à la City et dirigé sa campagne vers le monde ouvrier et les classes populaires, celles-là mêmes qui ont assuré massivement le succès du Brexit. A ces électeurs, en particulier dans le centre et le nord de l’Angleterre, il a promis la fin de l’austérité, un réinvestissement massif dans les services publics, et un grand retour de l’Etat. Une politique impossible dans le cadre de l’UE.

Ultime crève-cœur pour les dirigeants européens : si les parlementaires britanniques pro-UE n’avaient pas mené une implacable guérilla au point de paralyser durant des mois Westminster en espérant mettre en échec le choix populaire de 2016, Boris Johnson n’aurait pas remplacé Theresa May qui était, elle, bien plus disposée à des compromis favorables aux Vingt-sept. Le traité signé le 24 décembre reflète au contraire, à 99%, les vues des Brexiters les plus « durs », un résultat que même ceux-ci n’imaginaient pas en 2016. Réjouissant paradoxe.

Pierre Lévy

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« Ruptures » face à l’arbitraire de Twitter : bilan provisoire de l’affaire du « label rouge »

Par : laurent

La firme à l’oiseau bleu refuse toujours de retirer le « label rouge » qu’elle a attribué à Ruptures en septembre dernier. Twitter refuse même de justifier publiquement sa décision. Retour sur quatre mois d’une affaire entre poussée néo-maccarthyste et arbitraire kafkaïen. À l’image de l’évolution des grands réseaux sociaux états-uniens vers une censure politique plus serrée ?

Le 7 septembre 2020, Ruptures publie un article sur son site Internet : « Retour sur le Russiagate : 98 % des médias français ont été conspirationnistes ». Moins d’une heure après la mise en ligne, nous observons l’apparition d’un label sur notre compte Twitter : « Média affilié à un État, Russie ».

Nous contactons immédiatement le réseau social par voie électronique pour faire retirer cette qualification aussi absurde qu’erronée, puis nous envoyons une lettre recommandée à Twitter France le 11 septembre.

Un mois plus tard, nous constatons dans un communiqué que nous n’avons reçu aucune réponse de la firme à l’oiseau bleu et que la couverture médiatique de l’affaire est quasi inexistante.

Fin octobre, les médias francophones ayant traité cette histoire se comptent sur les doigts d’une main. La situation ne s’améliorera guère par la suite. Quelques blogs et chaînes YouTube ont néanmoins soutenu Ruptures.

Le 1er décembre, nous envoyons une deuxième lettre recommandée. Cette fois-ci Twitter (International) nous répondra – en anglais – deux semaines plus tard. Voici son verdict quant à notre demande de retrait du label : « nous vous informons que notre décision reste la même pour le moment ». Le réseau social ajoute : « Si vous avez des informations supplémentaires que vous souhaitez que nous prenions en considération, veuillez les fournir dans les meilleurs délais. »

Début janvier, nous faisons savoir à la firme californienne dans une nouvelle lettre qu’elle procède à une inversion flagrante de la charge de la preuve. C’est à l’accusateur de fournir les éléments censés fonder ses allégations. Or elle nous demande en somme de lui faire parvenir une attestation de non-affiliation à Moscou…

La réponse – très brève – de Twitter viendra rapidement. L’entreprise refuse de retirer le « label rouge » et de s’expliquer sur sa décision arbitraire.

Depuis, le réseau social a fait parler de lui en supprimant le compte du président des États-Unis en exercice après les événements du Capitole à Washington. De nombreux autres comptes ont été désactivés dans la foulée, ils appartiennent majoritairement à des soutiens réels ou supposés de Donald Trump. Twitter avait déjà procédé par le passé à de telles suppressions (ainsi que des restrictions d’accès et autres censures de contenus) en ciblant aussi des personnalités et organisations anti-impérialistes, mais la purge est cette fois massive. Facebook, YouTube et d’autres plateformes agissent dans le même sens.

Censure politique, limitation de la liberté d’expression, deux poids deux mesures… L’évolution délétère des grands réseaux sociaux états-uniens (en situation de quasi-monopole) devrait conduire à une prise de conscience. Il y a urgence.

En ce qui concerne Ruptures, nous ne nous résignons nullement à subir le néo-maccarthysme de Twitter. Nous sommes plus que jamais déterminés à obtenir le retrait du label. Comme annoncé précédemment, nous préparons une initiative au sujet de cette expérience kafkaïenne et du contexte plus général dans lequel elle s’inscrit.

L’équipe de Ruptures

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Twitter répond enfin à « Ruptures »

Par : laurent

Suite de l’affaire kafkaïenne du « label rouge »…

Plus de trois mois après nous avoir attribué un label erroné (« Média affilié à un État, Russie »), Twitter a finalement réagi* à nos demandes de retrait de celui-ci. Notre deuxième lettre recommandée, envoyée le 1er décembre, est cette fois arrivée à bon port.

Enfin, pas tout à fait, car nous avions écrit à Twitter France et c’est le service international des litiges qui nous a répondu par voie électronique – en anglais évidemment – le 14 décembre, nous signifiant que l’antenne française n’était pas la bonne interlocutrice pour notre requête. C’est à la Twitter International Company, domiciliée en Irlande, qu’il fallait s’adresser. Mais l’expérience kafkaïenne va plus loin.

Malgré cette erreur de destinataire, la firme californienne condescend à nous dire qu’elle a bien pris connaissance de notre courrier et qu’elle a examiné les éléments qui l’ont conduite à nous attribuer le label. Et voici son verdict : « nous vous informons que notre décision reste la même pour le moment ». Le réseau social ajoute : « Si vous avez des informations supplémentaires que vous souhaitez que nous prenions en considération, veuillez les fournir dans les meilleurs délais. »

Il s’agit d’une inversion flagrante de la charge de la preuve. Non seulement Twitter ne communique toujours aucun élément concret pour justifier son action (et pour cause !), mais l’oiseau bleu nous demande en fait de démontrer par nous-mêmes que nous ne sommes pas de mèche avec l’État russe. Il oublie de nous indiquer à quel endroit on peut se faire délivrer un certificat de non-affiliation à Moscou.

Que faire désormais face à cet arbitraire, cette opacité ? Nous allons bien sûr répondre à Twitter que c’est à l’accusateur de prouver ses dires. Mais il nous semble surtout urgent de mobiliser contre le néo-maccarthysme en ligne. La censure politique et la limitation de la liberté d’expression sont en train d’être largement sous-traitées par les autorités à des géants privés du numérique, tous états-uniens (Google/YouTube, Facebook, Twitter). La situation se dégrade rapidement.

Nous comptons organiser prochainement une initiative autour de ce thème.

L’équipe de Ruptures

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*La réponse de Twitter, reçue le 14 décembre :

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Censure en ligne : « Ruptures » écrit de nouveau à Twitter pour exiger le retrait du « label rouge »

Par : laurent

Ruptures vient d’envoyer une deuxième lettre recommandée à Twitter France – qui n’a pas répondu à la première – pour exiger le retrait du label mensonger que le réseau social nous a attribué le 7 septembre 2020, moins d’une heure après la publication de cet article.

Comme la couverture médiatique de l’affaire est très réduite, y compris du côté des médias dits « indépendants » ou « alternatifs », nous encourageons ceux qui s’inquiètent des avancées de la censure politique et du néo-maccarthysme en ligne à faire connaître les pratiques arbitraires de la firme californienne.

Voici un fac-similé de notre lettre :

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