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À partir d’avant-hierHashtable

Une extension galopante du domaine de la censure

Par : h16

La Macronie panique et l’extrême-centre, devenant totalitaire, a visiblement les mains moites. Cette semaine, ils ont mis les bouchées doubles pour enfin faire taire la dissidence. Il était temps : un peu plus, et les gens allaient s’exprimer librement !

D’un côté, l’Assemblée a voté mercredi la nouvelle loi de lutte contre les sectes et, notamment, son article 4 offrant une véritable autoroute (de celles qui virent le jour en Allemagne dans les années 30) à des dérives massives en matière de liberté d’expression, puisque cet article vise à créer et punir un nouveau délit de provocation à l’abstention ou à l’abandon de soins médicaux, cette “provocation” pouvant prendre des formes extrêmement variées, allant du démarchage direct jusqu’à la publication d’opinions, même étayées, sur internet.

De l’autre, ce mardi, un petit télégraphiste de la Macronie, Christophe Deloire, commodément nommé en novembre 2023 à la tête des États généraux de l’information alors qu’il est en même temps Directeur général de Reporters Sans Frontières (RSF), exulte de la récente décision du Conseil d’État de demander à l’ARCOM (ex Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, CSA) de prendre des mesures pour forcer CNews à mieux respecter le “pluralisme politique” sur son antenne. En effet, Deloire avait en novembre 2021 et au nom de RSF demandé à l’autorité de mettre en demeure cette chaîne afin qu’elle respecte ses obligations légales “relatives à l’honnêteté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information”, tsoin tsoin.

Depuis et si l’on s’en tient aux informations officielles, les quelques protestations entendues ici et là furent feutrées, limitées et n’auront pas d’impact tant elles proviennent des mêmes groupes séditieux de complotistes sectaires et des franges extrêmes de nos politiciens dont on peut s’affranchir de tenir compte entre gens de bonne compagnie. Circulez, il n’y a rien à voir.

En revanche, pour ceux qui fréquentent un peu les réseaux sociaux (surtout ceux que le pouvoir n’a pas oint), la Macronie met clairement le turbo sur la censure de l’opinion publique dissidente.

L’article 4, par exemple, n’est pas exactement passé sans heurts à l’Assemblée.

Dénoncé pour son côté liberticide par le Conseil d’État, le Sénat et le Conseil national des Barreaux, il a sans surprise déclenché le dépôt d’un amendement d’une partie de l’opposition pour le supprimer. Amendement qui est passé malgré le vote des petits soldats macronistes. Qu’à cela ne tienne : à l’instar d’un certain traité qui avait été rejeté par un référendum populaire et qu’il fallut valider en douce par un vote de godillots parlementaires, un nouveau vote rétablissant effectivement cet article fut imposé en fin de journée.

On appréciera, au passage, la montée au micro d’Olivier Véran pour expliquer l’importance du vote de cet article, prétendant sans vergogne que cette loi permettra de protéger les plus fragiles. Ils ont pourtant été copieusement piétinés par lui et sa clique méphitique pendant les Gilets Jaunes, pendant la pandémie et ils le sont encore actuellement, à chaque fois qu’un type se fait larder de coups de couteau fou, qu’un autre meurt sur un brancard aux urgences, qu’un agriculteur se suicide, qu’un chef d’entreprise plie bagage, qu’un pauvre coupe son chauffage, et à chaque fois qu’un type osera décrire le réel, remettre en cause la doxa gouvernementale et que cette loi condamnera.

Mais bon, après tout, qu’attendre d’un valet sans vertèbres dont la parole s’est démonétisée d’elle-même à chaque fois qu’il s’est approché d’un micro ?

Quant à l’admonestation de l’ARCOM à l’encontre de CNews, elle laisse pantois puisqu’elle aboutit à ficher les journalistes et les chroniqueurs en fonction de leurs penchants politiques, afin de déterminer le temps d’antenne des uns et des autres et juger de la neutralité de l’une ou l’autre chaîne. On attend donc avec gourmandise l’obligation qui sera faite aux chaînes du service public de recevoir quelques personnalités qu’elles refusent jusqu’à présent d’inviter.

Ne rêvez pas, il n’en sera jamais rien : si la chasse est ouverte, c’est exclusivement contre les sorcières “de droite”, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas de gauche marxiste, collectiviste et trotskiste, d’extrême-gauche mélenchoniste ou de ce centre gluant actuel qui rappelle furieusement la pure gauche socialiste d’il y a 20 ans.

En réalité, le glissement qui s’est opéré depuis au moins 20 ans aboutit à la situation actuelle où tout ce qui n’est pas purement à gauche de la gauche est immédiatement qualifié de fasciste par une intelligentsia tournée exclusivement sur elle-même. Pire, la racaille macronienne n’a rien trouvé de mieux qu’utiliser cette dérive pour étiqueter toute opposition comme provenant forcément d’un extrême, et lui distribuer du “facho” d’autant plus pratique que cela lui permet d’utiliser la loi pour lui intimer le silence.

On assiste simplement à la radicalisation ultime de cette population férocement conformiste et violemment bien-pensante, à mesure qu’elle saisit avec effroi la perte d’influence de plus en plus rapide de ses idées de merde.

Comme je le soulignais déjà dans un récent article précédent, il devient impossible de nier cette rapide déconfiture des médias traditionnels, complètement inféodés à l’État soit par connivences, soit par subventions directes et indirectes, soit simplement par l’autorisation officielle d’émettre, donnée ou refusée en fonction des humeurs du pouvoir.

Or, pour celui-ci, cette déconfiture est vraiment problématique : il tient en place grâce à une propagande servie sans arrêt, qui jusqu’à présent, permettait de camoufler les écarts croissants entre ses discours et la réalité.

Malheureusement, quelques rares plateformes numériques et chaînes d’information refusent de jouer totalement le jeu et laissent une part jugée trop belle aux discours alternatifs, discours qui trouvent là un public en progression quasi-exponentielle : le baratin gouvernemental ne prend plus, et ministres, parlementaires, journalistes et chroniqueurs de révérence le savent et pètent un câble.

L’article 4 n’est qu’une extension de lois déjà existantes (lois Gayssot par exemple) visant à museler les discours alternatifs. D’autres suivront, comme à chaque fois qu’un état totalitaire se met en place, obstinément.

Tout comme les mesures contre RT France, contre Rumble n’ont pas suffi, on peut d’ores et déjà garantir que les mesures qui sont en train d’être mises en place contre CNews ne suffiront pas et que de nouvelles seront rapidement installées. Est-il utile de rappeler que X (la plateforme de Musk) est très officiellement dans le viseur de Thierry Breton ? Quant à la toute récente censure pure et dure de canaux Télégram pour des motifs fumeux, elle ne doit rien au hasard et tout à cette panique qui s’empare des dirigeants actuels : vite, agissons, des gens pourraient lire des opinions et des informations contraires à la Voix Officielle !

La volonté de censure du pouvoir en place ne fait plus aucun doute et il ne s’agit plus de projets.

Ce sont des actes, des lois et bientôt, soyez-en sûr, des condamnations.

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Pour en finir une bonne fois pour toutes avec les promotions

Par : h16

Malgré les exhortations de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir : le panier de la ménagère (ou plutôt, son caddie de supermarché) n’en finit pas de coûter toujours plus cher, avec une augmentation de plus de 20% en deux ans comme l’a récemment noté Le Parisien.

Au premier abord, on pourrait croire que cette situation constitue un vrai défi pour le gouvernement : des denrées plus chères, des Français qui tirent la langue devant les prix, des impôts qui augmentent, des taxes qui font mal, tout semble réuni pour qu’une grogne sociale s’installe durablement.

Mais comme on pouvait s’y attendre de la part d’un gouvernement particulièrement affûté dont le ministre de l’Économie, en place depuis plus de six ans maintenant, nous a amplement prouvé ses capacités, tout a déjà été prévu. Oui, rassurez-vous : contre ces hausses de prix, contre cette inflation qui galope, des mécanismes ont été mis en place et seront bientôt puissamment activés. La loi est prête et, comme le tigre sur les cacahuètes apéritives, va bondir pour protéger comme jamais le consommateur.

Cette loi, c’est la loi Egalim 3, dont les précédents avatars avaient nourri ces colonnes où, dans quelques billets consternés, on apprenait que cette législation mal boutiquée déclenchait une série d’effets de bords aussi indésirables que prévisibles que toute la députaillerie s’était pourtant précipitée pour voter goulûment.

Ainsi, grâce à cette loi débile, les prix de certaines denrées augmentèrent (de 1 à 10%), les consommateurs en firent les frais et les producteurs (au premier rang desquels les agriculteurs dont la loi était censée améliorer le sort) ne virent pas la couleur de ces augmentations de prix. Des entreprises, dont le modèle d’affaires se basait quasi-intégralement sur des ventes promotionnelles dorénavant interdites, se retrouvèrent dans des difficultés suffisantes au point de devoir licencier. Si l’on ajoute les gains dodus engrangés par les distributeurs (comme prévu mais contre toute attente du législateur décidément bien stupide) et les conclusions sénatoriales qui montrèrent que cette loi ne satisfaisait absolument personne (sauf l’État), on aboutit à la conclusion d’un désastre aussi total que prévisible.

Eh oui : la loi Egalim a été un ratage intégral, comme très souvent en République du Bisounoursland lorsque le pays, piloté par une bande d’idéologues incompétents, refuse de se plier à ses injonctions paradoxales mais s’en tient à la dure réalité, au crépi duquel les fesses des citoyens et de leurs politiciens ne cessent de se frotter.

Mais ce frottement n’est pourtant pas assez fort puisque, même devant le désastre, on se rappelle que le député Descrozaille avait tout fait pour prolonger cette loi débile. Et comme prévu, à partir du 1er Mars prochain, cette loi entre en application et interdira de fait les réductions de plus de 34% sur les articles d’hygiène, d’entretien et de beauté. De façon logique (et à l’opposé de ce que cette loi cherchait donc à obtenir), les enseignes multiplient donc les promotions avant la date fatidique : voilà que certaines enseignes affichent des -50% à -80% sur certains prix afin d’écouler leurs stocks avant que ce genre de remises soit définitivement enterré.

Autrement dit, à partir de Mars, on peut s’attendre à de nouveaux effets délétères : d’une part, les prix de ces rayons vont connaître une hausse notable puisque les réductions et autres remises n’y seront plus possibles. D’autre part et comme l’indiquent de nombreux témoignages, les ventes vont en prendre un coup puisque beaucoup de Français comptaient sur ces remises pour pouvoir payer ces achats : beaucoup ne peuvent se permettre ces produits que lorsqu’ils sont à prix très réduits, ce que cette loi va courageusement interdire.

Et puis, autant il est difficile de moduler à la baisse la consommation de nourriture (que cette loi inique touche aussi et depuis plus longtemps du reste), autant s’abstenir de produits d’hygiène semble plus simple lorsque la conjoncture devient vraiment délicate.

Pour rappel, cette loi fut à l’époque (il y a un an) pensée pour aider les industriels du secteur dans leurs négociations avec la grande distribution. On sent poindre un nouvel échec retentissant avec une grande distribution qui s’alignera sur des prix plus élevés, des ventes qui tomberont, des consommateurs moins heureux et des industriels dont le bilan risque clairement d’être négatif.

Décidément, l’erreur est humaine, mais il faut l’acharnement de députés et tout l’appareil d’État pour transformer l’erreur en catastrophe industrielle.

Petit-à-petit, de secteur en secteur, chaque produit rentre dans le rang c’est-à-dire celui d’un prix quasiment piloté par l’État avec des lois et des taxes qui garantissent un plancher, de plus en plus élevé, et une inflation qui garantit que le plafond ne sera jamais atteint. En noyant ainsi le marché avec des lois de plus en plus complexes, en intervenant de plus en plus ouvertement entre producteur, distributeur et consommateur, l’État essaye de camoufler une inflation dont, on doit le rappeler, il est l’unique et entier responsable (le quoi qu’il en coûte n’est pas sorti des étables à licornes de la République mais bien des délires humides de Macron et sa clique).

Et ce faisant, l’État provoque des distorsions de plus en plus importantes de prix.

Or, son bilan est déjà désastreux.

Dans l’immobilier, les empilements de lois régulant ce marché (depuis l’ultra-favoritisme des locataires en passant par les DPE de plus en plus bidons) ont abouti à son véritable verrouillage. La tension y est maintenant maximale, avec un nombre croissant de logements non loués et, en même temps, un nombre croissant de mal logés ou de SDF.

Dans l’alimentation, l’hygiène, les médicaments, l’énergie, les empilements législatifs, les taxes et les contraintes légales comparables aboutissent – à la surprise générale de la députaillerie toujours aussi inculte en économie – aux mêmes effets délétères avec, progressivement, l’apparition de pénuries et de Français modestes qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, du marché noir et des contournements de ces lois de chaque partie intéressé (producteur, distributeur, consommateur).

Ce constat aurait largement dû imposer une claque de réalité aux tâcherons sans tête qui pondent actuellement de la loi comme des saucisses industrielles.

Mais non ! On continue donc de plus belle vers un contrôle des prix total avec la garantie d’un succès retentissant.

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Voilà qui tombe à pic : une nouvelle claque pour l’immo en France !

Par : h16

Bien que la France soit, on le sait, un pays de cocagne où coulent le miel et le lait (à tel point qu’on vient de tous les points du monde pour y planter une tente ou un bébé, littéralement), il arrive parfois que certains aspects soient un peu plus tendus que d’autres. Ainsi, en matière de logement, le Français moyen a bien du mal à trouver chaussure à son pied…

À tel point d’ailleurs qu’on évoque à présent une véritable crise dans le domaine de l’immobilier : non seulement, les prix sont hauts (ce n’est pas nouveau) mais en plus, les taux d’emprunts sont remontés en flèche limitant brutalement l’accession à la propriété d’un nombre croissant de Français.

Heureusement, le gouvernement – qui entend les petits couinements du peuple et sait se montrer à l’écoute de tous les lobbies bien en fonds – n’a pas manqué d’appréhender récemment la question en lançant non pas un Grenelle ni un numéro vert (traditions républicaines) mais un “Conseil national” (autre tradition, moins récente mais tout aussi employée qu’utile) dont les conclusions ont été soigneusement étudiées.

Et mises à la poubelle.

Pourtant, la situation n’est pas exactement rose et pourrait laisser penser qu’elle ne ménage guère de marges de manœuvre.

Ainsi, le nombre de nouveaux chantiers de constructions immobilières est en chute libre. Avec seulement 16 912 programmes commerciaux lancés en France au premier trimestre 2023, on atteint un plus bas depuis 2010. Les ventes aux particuliers ont en outre reculé de 52,3%.

Ainsi, la location montre elle aussi des signes de faiblesse : entre l’accroissement des contraintes pour rendre un bien éligible à la location (notamment sur le plan énergétique), et le resserrement des conditions de crédit qui imposent aux actuels locataires de le rester, en passant par l’absence de nouveaux logements disponibles (eh oui : la construction est aussi en baisse), tous les ingrédients sont réunis pour que le marché locatif gèle. Ce n’est pas comme si cela n’avait pas été prévu…

Bref, les mal-logés en France (qui représentent actuellement 4,1 millions de personnes) ne sont pas prêts de s’évaporer autrement que dans les statistiques finement ouvragées présentées dans la propagande d’État…

On aurait donc pu s’attendre, à la suite de ce Conseil national, à un effort marqué en faveur des propriétaires ou des constructeurs.

Que nenni, c’est même le contraire : le gouvernement, superbement représenté par ce frétillant renflement gris de Bruno Le Maire, a estimé nécessaire pour ses finances de supprimer le “dispositif Pinel”. Pour rappel, il s’agit d’une réduction d’impôts sur les biens neufs construits dans le collectif et mis en location sous certaines conditions de prix.

Cette suppression, au moment où les taux d’emprunt explosent à la hausse, accroît encore davantage les difficultés pour les jeunes désirant accéder à la propriété privée.

Couplée avec la réduction drastique du PTZ (prêt à taux zéro) – qui est, lui, prolongé jusqu’en 2027 mais avec un champ d’application bien plus resserré (et qui ne concerne plus les maisons individuelles), tout ceci devrait se traduire par une nette baisse de la mise en vente de logements neufs. Les professionnels du secteur évoquent 200.000 logements neufs perdus (ce qui reviendrait à 60 milliards d’euros d’activité en moins sur le territoire, et environ 150.000 emplois supprimés).

Et pour les Français les plus “chanceux” qui auront le privilège de subir la capitale, le nouveau PLU parisien va ajouter un peu de sel sur ces amusantes plaies fiscales et immobilières : au-delà des 40% de logements sociaux qui promettent à la ville de rendre certains de ses quartiers encore plus sensibles émotifs, l’équipe municipale promet de fournir 300 hectares d’espaces verts supplémentaires ce qui, compte-tenu de l’historique de la Dream Team actuellement au pouvoir, peut faire froid dans le dos. L’objectif d’avoir “40% de l’espace public désimperméabilisé d’ici 2050” (comprenez : on va joyeusement faire sauter l’asphalte) permettra de parfaire un tableau vitaminé où les surmulots y trouveront leur compte.

Dans cette trajectoire déjà délicieuse, le récent projet d’une interdiction des chaudières à gaz sur tout le territoire (prends ça, Poutine !) ressemble presque à la proverbiale cerise sur un gâteau de réjouissances immobilières appétissantes : pour l’un des pays les moins polluant du monde et dont l’impact, en matière de CO2 ou du reste, est absolument microscopique, saborder ainsi tout un secteur marchand et des emplois par milliers est une belle preuve du sens du sacrifice des autres par nos dirigeants.

L’État n’a pas arrêté de s’introduire dans le marché de l’immobilier en accroissant chaque année le nombre de lois contraignantes pour les propriétaires, en donnant toujours plus de latitudes aux locataires et en compliquant la vie des promoteurs, des constructeurs et de tous les professionnels du domaine par une bureaucratie maintenant complètement hors de contrôle.

Pire encore, l’État est directement responsable des tensions tant sur les taux des crédits bancaires (pour rappel, c’est l’État qui est censé avoir le contrôle de la monnaie) que sur le taux d’inflation suite à une série historique de décisions géopolitiques débiles et de distribution prodigue d’argent gratuit des autres qu’il imprime comme jamais. Il s’emploie à présent, comme un pompier pyromane hystérique, à en compenser les effets par une série de mesures parfaitement inappropriées en temps et en ampleur.

Pour compenser les effets de bords de plus en plus grands de ses politiques (les pires étant le contrôle des loyers, garantie politique équivalente à un bombardement en terme de résultats sur l’immobilier), le même État s’emploie maintenant à bricoler toujours plus loin et toujours plus fort les lois existantes dans une fuite en avant sans retour : responsable du problème, ses solutions l’aggravent à chaque coup.

Forcément, ça va bien se passer.

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Loi Alimentation : le retour de la vengeance du chèque-PQ ?

Par : h16

Oh, encore une nouvelle proposition de loi ! Et celle-ci ne porte ni sur l’emploi du féminin dans certaines professions, ni sur l’interdiction de la fessée, et engendrera probablement un débat moins délicatement décalé que celui sur la tenue des députés en séance : elle touchera les produits de grande consommation ! Chic, les députés s’intéresseraient-ils aux problèmes concrets des Français, pour une fois ?

Rassurez-vous, il n’en sera rien.

Ou plutôt, disons que si ce projet de loi va bel et bien concerner des problèmes concrets pour les Français alors que l’inflation commence à faire des dégâts, ce sera pour accroître les soucis et non les résoudre.

Comme d’habitude, tout part d’un constat erroné et d’un raisonnement boiteux porté par un député, Frédéric Descrozaille, puis monté en mayonnaise par le truchement habile du langage législatif habituel pour se transformer en caca mou que l’Assemblée nationale va s’empresser de pousser dans le ventilateur de ses débats. Ce qui va se passer ensuite va vous surprendre (ou pas).

En substance et comme un précédent billet l’évoquait en 2018, tout commence lorsque le législateur, nimbé de son omniscience habituelle, décide de restreindre de toutes les façons possibles les réductions et autres offres promotionnelles que les enseignes commerciales, de distributions et autres producteurs ou fabricants seraient à même de proposer à leurs clients, afin de lutter contre (en vrac) la concurrence déloyale, les éventuelles bousculades dans les rayons, la surexploitation des petits producteurs, la destruction des écosystèmes ou les prouts de licorne qui font un dioxyde de carbone trop agressif dans l’atmosphère (rayez les mentions inutiles).

Pour cela, la “loi Alimentation” ou “loi Egalim” est votée en fanfare.

Sans la moindre surprise, une fois mise en place, cette loi provoque presque autant d’effets secondaires aussi prévus et délétères que des injections expérimentales mal testées.

Eh oui : la loi Egalim a été un ratage intégral, comme très souvent en République du Bisounoursland lorsque le pays, piloté par une bande d’idéologues incompétents, refuse de se plier à leurs injonctions paradoxales mais s’en tient à la dure réalité, au crépi duquel les fesses des citoyens et de leurs politiciens ne cessent de se frotter.

Ainsi, grâce à cette loi débile, les prix de certaines denrées augmentèrent (de 1 à 10%), les consommateurs en firent les frais et les producteurs (au premier rang desquels les agriculteurs dont la loi était censée améliorer le sort) ne virent pas la couleur de ces augmentations de prix. Des entreprises, dont le modèle d’affaires se basait quasi-intégralement sur des ventes promotionnelles dorénavant interdites, se retrouvèrent dans des difficultés suffisantes au point de devoir licencier. Si l’on ajoute les gains dodus engrangés par les distributeurs (comme prévu mais contre toute attente du législateur décidément bien stupide) et les conclusions sénatoriales qui montrèrent que cette loi ne satisfaisait absolument personne (sauf l’État), on aboutit à la conclusion d’un désastre aussi total que prévisible.

Heureusement pourrait-on croire, cette loi, prise en 2018 dans la décontraction que permet une inflation quasi-nulle (voire une déflation dans certains cas), devait cesser d’être appliquée au courant du printemps 2023, et la plupart de ses encadrements et autres mesures idiotes devaient disparaître.

Mais toujours sans la moindre surprise et avec ce petit bruit lancinant, dans le fond, qui rappelle celui du broyeur industriel dans lequel on devrait placer prestement une partie de la politicaillerie pour résoudre nos entêtants problèmes, on apprend donc que le député Descrozaille veut prolonger cette loi perverse. Mieux encore, le législateur semble vouloir introduire, par voie d’amendements, de nouvelles façons de gérer les promotions sur les articles d’hygiène, qui pourraient être traités comme des produits alimentaires. Ainsi, les promotions seraient limitées à 34%, contre 45% aujourd’hui.

Oui, vous l’avez bien compris : alors que le pays est au bord d’une faillite complète et retentissante dans la plupart de ses domaines les plus essentiels (énergie, école, santé, armée), la députaillerie s’occupe de réguler les prix des tampons et du papier toilette en s’assurant, comble de la crasse bêtise, qu’ils ne seront pas trop faibles et ce alors que l’inflation réelle tripote le 12% par le mauvais côté de l’arrondi et que tous les professionnels concernés alertent pourtant du caractère inflationniste (voire explosif) d’une telle mesure manifestement prise par des individus totalement déconnectés du réel (ou bassement manipulés).

En somme, votre gouvernement travaille activement à ce que les prix ne baissent pas (ou pas trop !), voire que l’inflation ne s’éteigne pas ; voilà exactement une aide qui s’apparente à des coups de bâtons au milieu d’une bastonnade.

Coups dont les Français auraient sans aucun doute pu se passer avec soulagement, mais la députaillerie veille : grâce à un lobbying intense de différents syndicats, couplé à une méconnaissance presque olympique du fonctionnement du marché en général et de la grande distribution en particulier, et un dogmatisme qui n’a rien à envier à celui d’ayatollah iraniens, le Français sera une fois de plus à l’abri de toute amélioration de sa situation. Si amélioration il y a, ce sera malgré les actions gouvernementales (vous reprendrez bien un petit chèque-PQ pour compenser son prix exorbitant, non ?) et en dépit du sabotage obstiné du législateur, ce qui la rendra forcément lente et obtenue de haute lutte.

Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’au-delà de l’incompétence ou de la bêtise du législateur, il reste indubitable qu’une inflation galopante est probablement la seule chose qui peut encore sauver le pays : pour noyer sa dette devenue colossale par les bons offices de Macron, à part la confiscation de l’épargne — ce qui revient à faire sortir tout le monde dans la rue (y compris ses électeurs) — il n’y a guère d’autres solutions que celle-là, la ruine de l’épargnant.

Et comme les salaires ont peu de chance de suivre au même rythme, les prochains mois promettent d’être un peu tendus.

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Pour éviter la crise, la France pédalera

Par : h16

Et voilà mes amis, terminé l’âge de l’innocence où les Français pensaient être libres de polluer sottement ! Oui, le temps du rêve est fini, surtout si c’est celui d’un enfant (et plus encore s’il concerne l’aviation !) maintenant que les discussions sont en cours sur la prochaine loi Amour, Gloire & Volupté Climat, Dérèglement & Résilience, que notre fière panoplie d’enregistreurs élus va s’empresser de voter dans les prochaines semaines sans sourciller.

Et il fallait bien ça : la France croule sous la pollution de ses centaines de centrales électriques au charbon et n’a pas la chance de disposer de champs d’éoliennes (comme en Allemagne) et de centrales nucléaires (comme aux Pays-Bas) qui permettent à ces pays une totale indépendance électrique.

L’Hexagone doit donc faire amende honorable en s’autoflagellant avec d’autant plus de vigueur que les richesses s’accumulent dans le pays de façon insolente et que les inégalités s’accroissent sans frein : il est temps que les riches français toujours plus nombreux crachent au bassinet, nom d’un petit bonhomme en gilet jaune !

Et quoi de mieux pour s’auto-punir, je vous le demande, qu’une dose massive d’écologie pudibonde ?

C’est sans doute pour cela que l’Assemblée nationale, assez peu occupée actuellement, s’est attelée à cette tâche. Après tout, les déficits ont été totalement jugulés, le chômage a fondu, la dette est à peu près évaporée, la pandémie – gérée de main de maître par une équipe véritablement affûtée – n’a guère fait l’objet de lois et ne nécessite donc plus d’attention. Chômage, pauvreté, insécurité, immigration, tout ceci peut attendre devant l’urgence d’un climat qui se réchaufferait de 4 degrés par siècle et ferait potentiellement monter les océans d’un centimètre par an.

L’heure est à l’action parlementaire décisive et avec quelques mesures simples, on va nettement améliorer le sort des Français.

Jugez plutôt : fin des avions publicitaires, interdiction de la distribution de publicité postale par défaut, score carbone pour les vêtements (après le succès retentissant du score carbone pour les aliments, et indépendamment du fait que vous vouliez ou non manger vos chaussettes en salade), endoctrinement enseignement des enfants à l’écologie à chaque moment possible de l’école, la liste est longue des idées lumineuses que nos députés ont introduites pour donner un second souffle à la transition de la France vers une écologie totale et définitive.

Et au-delà de ces quelques amuse-gueules législatifs, signalons aussi la suppression de certaines lignes aériennes intérieures, ce qui permettra notamment à Air France, dont les performances économiques sont véritablement insolentes actuellement, de s’envoler encore vers de nouveaux records stratosphériques. Gageons que ces suppressions, savamment dosées, sauront créer de l’emploi et propulser le pays vers de nouvelles vallées de lait et de miel.

Du reste, il ne faut pas perdre de vue que ces efforts parlementaires si puissamment pensés s’inscrivent dans l’envie de nos élites de pousser de façon plus en plus compulsive les « mobilités douces ». Et s’il est vrai qu’il n’y a rien de plus doux – pour l’environnement de nos élites – que l’absence totale de mouvement du peuple, réduire les options des pollueurs contribuables constitue une étape importante avant leur indispensable immobilisation complète.

C’est ainsi qu’on leur « offre » – enfin, « offrir », n’exagérons rien, hein, ça reste avec leur propre argent ! – de reprendre leurs vieux engins de locomotion pourris qui blessent Gaïa en l’échange d’une aide à l’achat d’un magnifique vélo électrique pas polluant, lui (les batteries électriques sortant droit du cul d’une licorne éco-consciente et carbone-compensée, c’est bien connu).

Tout ceci s’inscrit évidemment dans le cadre de la guerre sans merci que livre une petite frange de nos politiciens et de nos bobos citadins contre la voiture, qui veut exterminer le moteur thermique d’ici 2035 en proposant des solutions aussi pertinentes que pratiques ; on imagine déjà avec gourmandise les familles de la prochaine génération de Français, pédalant tous en chœur comme jadis les Chinois de l’ère maoïste, pour aller faire des courses, déposer les enfants au collège (20 km aller/retour, ça fait les mollets les enfants, surtout avec vos cartables de 10 kilos remplis de livres sur l’écologie, d’histoire en vrac et de cours de sexualité alternative !).

Quant aux artisans, déplaçant leur lourd matériel d’un chantier à l’autre, ils s’adapteront : fini les Doblos optimisés frôlant le 82 km/h sur une départementale de campagne permettant de desservir leurs clients sur 100 km à la ronde et à eux les joies des triporteurs électriques à 30 km d’autonomie, jarrets frétillants inclus ! Et quelle joie pour les familles de vacanciers de descendre dans le sud, tractant avec leurs fiers vélocipèdes à assistance électrique leur mobile-home de 5 tonnes ! Gaïa, les petits oiseaux, les grenouilles et les moustiques leur en seront reconnaissants, c’est certain !

Jusqu’à présent, les écolos et toute la clique de leurs suiveurs politiques opportunistes voulaient nous faire croire que l’écologie ne serait pas une punition. Ces lois et ce qui se passe depuis qu’ils ont accédé à quelques parcelles de pouvoir dans certaines mairies montre l’ampleur de la supercherie. Oui, il ne s’agit bien que d’écologie punitive : les humains (en tout cas ceux qui ne votent pas pour une écologie de plus en plus intrusive, restrictive, limitative et euthanasiante) n’étant considérés que comme d’insupportables nuisances, il faut les punir de leur existence, de leurs ambitions et même de leurs rêves.

De ce point de vue on se demande si l’accession au pouvoir des khmaires verts n’est pas un calcul politique de la part de Macron et de son équipe, visant à démontrer par de multiples exemples d’actualité toute l’inanité de leurs propositions et le danger de plus en plus évident que représentent leurs politiques soi-disant environnementales et plus qu’handicapantes voire débilitantes au sens premier.

À l’approche des régionales (si elles ne sont pas repoussées) et à l’approche de la présidentielle (si elle a finalement lieu), on ne peut pas écarter cette idée de l’exécutif actuel tentant de se débarrasser complètement de ces encombrants écologistes dont le soutien réel dans la population est véritablement minimal et qui s’amenuise à mesure qu’augmente la douleur provoquée par les âneries qu’ils prônent.

En attendant, les lois s’accumulent, en décalage maintenant consternant avec les besoins impérieux du pays. Bah, peu importe : pédaler occupera l’esprit.

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Le chômage grossit, Pôle Emploi aussi

Par : h16

Bon, soyons clair : si la situation sanitaire est assez bof, la situation économique est, elle, plutôt pas top comme en témoignent les exhortations nerveuses de Bruno Le Maire envers les Français pour les pousser à cramer, rapidement, leur bas de laine. Il ne faudrait pas que ces citoyens aux compétences économiques médiocres en viennent à douter d’une fulgurante reprise pourtant garantie à la fois par l’actuel locataire de Bercy, véritable expert en matière de cramage d’argent des autres, et par le beau plan de relance à moult milliards qu’il concocte avec la finesse qui le caractérise.

L’assurance que l’économie française va rapidement retrouver ses niveaux d’avant-crise n’empêche cependant pas de préparer un peu le terrain en cas – fort improbable, convenons-en – de déconvenues, par exemple sur le plan de l’emploi. Car oui, il se pourrait, murmure-t-on de façon discrète dans les couloirs républicains, que le niveau d’emploi dans le pays pourrait subir quelques tensions passagères.

Heureusement, tout comme le pays a pu surmonter la crise sanitaire grâce au travail remarquable de toute son administration, à la justesse des analyses gouvernementales et à des prises de décisions rapides, déterminées et particulièrement bien pensées, on sait d’ores et déjà que le pays saura maîtriser ses petits problèmes temporaires de chômage par l’habile truchement de l’institution dédiée à la gestion de l’emploi : Pôle Emploi se prépare donc à accueillir comme il se doit les quelques chômeurs supplémentaires qui pourraient advenir dans ce petit moment délicat.

Et s’il y a bien une méthode avérée pour lutter contre le chômage, c’est bien… de créer de l’emploi, pardi !

Évidence que n’a pas manqué de comprendre et d’appliquer Pôle Emploi qui se prépare donc à cette nouvelle « vague » … en embauchant 3000 à 5000 employés en CDD. Et même si ce nombre est encore faible face au demi-million de nouveaux chômeurs enregistrés depuis le début de la crise sanitaire, on est sur le bon chemin : lorsque 400.000 CDD auront été contractés par Pôle Emploi pour lutter contre le chômage, pouf, la mission sera remplie puisqu’il n’y aura plus de nouveaux chômeurs. Malin.

Néanmoins et nonobstant cette judicieuse approche du problème, Pôle Emploi s’attend malgré tout à une hausse notable de la charge imposée à ses employés par la brusque montée du chômage français. Et là, une question s’imposera à tous les contribuables et les salariés dont les cotisations, obligatoires, financent cette institution : en quoi l’embauche de ces milliers d’employés garantira-t-elle un meilleur traitement des chômeurs ?

La question est d’autant plus légitime que Pôle Emploi s’illustre, ces dernières décennies, par son absolue nullité tant en matière de résultats obtenus qu’en matière de gestion des deniers et des dossiers qui lui sont confiés. Enfin, ici, « nullité » est un délicat euphémisme puisque, s’agissant d’argent public, le résultat est toujours une dépense qui, ne trouvant pas en face une concrétisation valable, se transforme donc en perte sèche pour le contribuable et le cotisant, sans parler des pauvres hères confrontés à la machine bureaucratique de gestion de l’emploi auxquels on propose régulièrement, avec une décontraction calibrée par d’intéressants cerfas et une assurance qualité au taquet, des stages de charcutier lorsqu’ils ont une formation de menuisier ou l’inverse.

Et ce constat n’est pas issu d’une simple observation ou par la collection taquine de coupures de presse sur les cas les plus grotesques, mais bien par la Cour des Comptes notamment, qui a récemment rendu ses conclusions d’une étude de l’institution de 2012 à 2019 : absentéisme très élevé, primes à gogos, avantages indus des cadres et dirigeants, augmentations salariales trop rapides, à tel point que la Cour en vient même à préconiser de « réexaminer » l’affectation des conseillers supplémentaires de Pôle emploi pour tenir compte de l’afflux à venir de demandeurs d’emplois. Ouch.

Et sur le plan des résultats en termes d’emploi, le constat est aussi accablant : non seulement la fusion ASSEDIC – UNEDIC n’a pas permis d’améliorer quoi que ce soit (et les inscrits doivent toujours en passer par un parcours du combattant pour percevoir leurs indemnités et bénéficier des aides, formations et encadrement pour lesquels ils ont cotisé), mais les objectifs statistiques en termes d’emploi, pourtant fixés comme mission pour l’institution, ne sont pas du tout remplis ; le nombre de chômeurs continue d’augmenter, quelle que soit la catégorie qu’on regarde ; les chômeurs de longue durée (depuis plus d’un an) ont vu leur nombre exploser de 153,7% depuis la création de Pôle emploi ; en 10 ans, l’ancienneté moyenne au chômage a aussi bondi de près de 58% pour atteindre… 610 jours ; sur la même période, on observe aussi un bond de près de 570.000 personnes âgées de plus de 50 ans. En bref, le bilan est désastreux.

Et surtout, il est extrêmement coûteux puisqu’en parallèle, force est de constater que le secteur privé de gestion des offres d’emploi s’en sort beaucoup mieux. Le nombre de sites consacrés à la recherche d’emplois n’a pas cessé de grandir, et les entreprises passent maintenant volontiers par LinkedIn, LeBonCoin, Monster ou d’autres pour leurs recrutements avec une efficacité qui n’est plus à démontrer. En pratique, ces entreprises obtiennent de bien meilleurs résultats que les armées d’employés d’un Pôle Emploi parfaitement englué dans une bureaucratie et une paperasserie aussi kafkaïennes que grotesquement inutiles.

Chaque année, des milliards d’euros sont consacrés, par les cotisations, à tenter d’aider les demandeurs à retrouver un emploi. Ces milliards actuellement dépensés au travers de Pôle Emploi, structure imposée et grossièrement inefficace, n’ont en réalité aucun besoin ni d’être dépensés dans ce mastodonte incompétent, ni même d’être prélevés alors que des entreprises privées fournissent le même travail pour une fraction du coût.

Et si la disparition de Pôle Emploi signerait inévitablement l’arrivée d’un nouveau contingent de chômeurs actuellement employés à pousser des papiers dans cette bureaucratie coûteuse, nul doute que les économies réalisées ensuite contribueraient amplement à relancer l’économie française, fort mal en point.

En attendant, les autorités ont donc choisi la tactique exactement inverse : grossir les rangs de Pôle Emploi et obésifier encore un peu plus l’entité. Mais cette fois-ci, c’est sûr, ça va marcher !

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Loi Avia, ou le mûrissement du royaume de l’arbitraire et de la censure administrative

Par : h16

C’est aujourd’hui que devrait avoir lieu l’adoption de la loi Avia qui va enfin donner un cadre clair, nuancé, adapté et intelligent à la liberté d’expression sur internet : c’en est enfin fini de ce far-west dangereux et d’un ultra-libéralisme débridé où n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur n’importe qui d’autre sans en subir la moindre conséquence ! Ouf ! Il était temps !

Avant d’aller plus loin et histoire de situer le calibre de l’auteur de cette loi, on pourra se rappeler qu’elle n’est autre que la député LREM adepte du croque-monsieur et qui se sera brillamment illustrée en plein confinement en tentant de faire revenir de force une de ses esclaves collaboratrices au mépris de la plus élémentaire sécurité.

Placée sous un tel patronage, cette loi ne pouvait avoir qu’un parcours législatif particulièrement exemplaire : applaudie en première lecture, encensée au sénat, elle revient donc en seconde lecture pour une adoption sous les vivats de la foule et de la députaillerie qui adorera redéfinir ainsi la responsabilité des plateformes de contenu puisqu’en substance, le texte modifie leur régime de responsabilité, en forçant ces plateformes à retirer des contenus « haineux » en 24 heures maximum (voire sous une heure seulement dans certains cas !), sous peine d’une lourde amende de 250 000 euros par oubli…

Ah, ça urgeait vraiment, tant tout le monde avait noté l’échec des douzaines trop rares lois précédentes visant à museler encadrer l’expression d’opinions sur les réseaux : non seulement les gens disent des choses sur internet, mais il apparaît de plus en plus qu’elles ne sont pas toujours raccord avec la parole autorisée du gouvernement, avec la vision officielle de l’Histoire ou pire encore, avec le vivrensemble inclusif éco-conscient que la société sociale-démocrate entend promouvoir, à coups de pelle dans la nuque propagande s’il le faut.

Et ça, ce n’est plus possible : les récents événements ont amplement montré qu’ébruiter des demi-vérités (sur le prétendu manque de masques de protection, sur la soi-disant impréparation du gouvernement, etc.) pouvait coûter très cher ! Combien de discours de ministres totalement ruinés par d’insolentes vidéos satiriques, combien de décrets moqués par leur impraticabilité, combien de responsables politiques raillés pour leur attitude ridicule ?

Tout cela pouvait être évité puisqu’à chaque fois se trouve, à la base, un détournement honteux de la liberté d’expression sur les intertubes pour aller toujours plus loin – et même trop loin à présent – dans la haine, depuis le beaucoup trop douloureux rappel des engagements passés jusqu’au rétablissement de la vérité devant d’énormes bobards gouvernementaux pourtant tendrement confectionnés afin de protéger un maximum de petits culs étatiques. Et puis, il faut se résoudre à l’évidence : on ne peut pas conduire un pays au chaos si, pour un oui ou pour un non, des voix dissidentes se font entendre.

Cette loi arrive donc à point nommé pour prestement « déplateformer » les petits haineux de tout poil, notamment ceux qui ne pensent pas droit.

J’exagère ? Ce n’est malheureusement pas le genre de la maison, comme la lecture attentive du texte ou de ses exégèses permet de le vérifier ; en fait, quasiment toute expression d’une opinion non neutre échoit finalement dans l’une des catégories couvertes par ce texte et tout dépend de l’interprétation, gracieusement laissée à l’administration et pas à la Justice : la moindre blague pourra être qualifiée de sexiste, de provocation à la haine de toute catégorie spécifique de personnes ou de comportements, de harcèlement ou que sais-je etc.

Gravant dans le marbre les lois mémorielles déjà existantes et, par conséquence, l’impossibilité de remettre en cause l’interprétation de l’Histoire, on continue donc d’édicter ce qu’il est permis de dire ou non dans les discours officiels, dans la parole publique. Les dérives sont aussi évidentes que nombreuses et si les lois Gayssot et suivantes furent une catastrophe majeure pour la liberté d’expression en France, la loi Avia représente l’échelon suivant, cataclysmique, qui va achever d’ériger le politiquement correct en pensée unique, seule autorisée.

Le fait que le vote final de cette loi intervienne en ce moment n’a rien de fortuit : l’actuelle période de confinement, avec un maximum de Français occupés à regarder ailleurs, sera l’occasion de la faire passer vite fait pour en finir une fois pour toutes avec la dissidence d’opinion sur internet. En utilisant une définition de plus en plus large, inclusive, extensive et englobante du concept de discours de haine au point que finalement, à peu près tout puisse tomber dans cette définition si vaste, on donne une arme redoutable au pouvoir pour faire taire tous ceux qui le gênent, en autorisant de fait toutes les censures et intimidations juridiques possibles.

Au moins pourra-t-on se consoler en se disant qu’il n’y a pas eu besoin d’un pouvoir ouvertement populiste ou fasciste pour arriver à ce résultat…

Le pompon étant bien sûr l’aspect purement automatique, administratif de la sanction que la loi compte mettre en place, et qui ne passe pas par un juge : d’une part, on est encore une fois dans le purement administratif, le domaine du cerfa, de la circulaire et des tâcherons à ronds-de-cuir et à coups de tampons un peu trop vif et on sait maintenant, après deux mois de confinement, ce que peuvent donner les Forces Administratives de l’Occupant Intérieur lorsqu’elles sont débridées.

D’autre part, les plateformes internet, devant les risques énormes qu’elles courront à chaque publication de contenu, s’empresseront donc de rapidement déplateformer tout quidam un tant soit peu piquant. Twitter, Facebook et tous les autres sites, dont la souplesse vis-à-vis de la liberté d’expression était déjà légendaire, promettent donc de se surpasser…

En fait, nous assistons au mûrissement du royaume de l’arbitraire et de la pure censure bureaucratique qui eût été difficile à croire avant l’épisode Covid-19 mais que le développement du flicage bureaucratique de ces dernières semaines montre non seulement possible, mais quasiment désiré par une partie des Français qui ne semblent pas comprendre le piège dans lequel ils veulent s’engouffrer avec gourmandise.

Le pire n’est jamais certain, mais avec l’équipe actuelle, il devient plus que probable.

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Encore un rétrécissement de la « liberté d’entreprendre »

Par : h16

Ah, la loi Egalim ! Quel roman ! On avait déjà pu sentir le parfum délicat de la déroute complète dès son élaboration, et ces colonnes furent l’occasion, avec plusieurs articles qui lui furent consacrés, que l’échec d’ampleur biblique fut bien au rendez-vous. Cependant, avec la nouvelle décision du Conseil Constitutionnel, une nouvelle strate de dégâts consternants vient s’ajouter aux précédentes déjà nombreuses.

La loi Egalim, ou loi Alimentation, c’est ce chapelet d’articles qui s’était fixé pour mission de faire intervenir lourdement l’État dans différents marchés agroalimentaires, notamment dans la distribution et la façon dont les entreprises organisent la vente de produits alimentaires, avec ou sans opérations commerciales, et ce afin d’améliorer le sort des agriculteurs en tentant de relever le prix d’achat des produits qu’ils vendent.

La loi se charge ainsi de définir tout un tas de nouvelles règles édictant par exemple la façon dont les promotions peuvent ou ne peuvent plus s’opérer sur le territoire national. Discutée puis votée en 2018, elle fut mise en place en février 2019 et ce alors même que nombre de parties prenantes dans les discussions dénonçaient déjà d’énormes dérives possibles. Le législateur, fort de son omniscience parfaite et solidement burné de son historique impressionnant de réussites flamboyantes, n’en eut cure et la loi passa ainsi sans que soit remise à plat la plupart de ses dispositions idiotes.

Ce qui devait arriver arriva avec une précision diabolique : les prix de certaines denrées augmentèrent, les consommateurs en firent les frais, les producteurs (au premier rang desquels les agriculteurs dont la loi était censée améliorer le sort) ne virent pas la couleur de ces augmentations de prix. Des entreprises, dont le modèle d’affaires se basait quasi-intégralement sur des ventes promotionnelles dorénavant interdites, se retrouvent dans des difficultés suffisantes au point de devoir licencier. Si l’on ajoute les gains dodus engrangés par les distributeurs (comme prévu mais contre toute attente du législateur décidément bien stupide) et les conclusions sénatoriales qui montrent que cette loi ne satisfait absolument personne (sauf l’État), on aboutit à la conclusion d’un désastre aussi total que prévisible.

Cependant, l’affaire ne s’arrête pas là.

Avec l’obstination (aussi prévisible que l’échec) du législateur qui ne veut surtout pas abroger cette catastrophe législative (trop tôt, pas assez de dégâts), de nouveaux effets pervers se font jour à mesure que les semaines passent.

Dernier en date, l’application de l’article 48 de cette loi qui porte sur l’interdiction prochaine, en 2022, de « la production, du stockage et de la vente de produits phytopharmaceutiques » destinés à des pays tiers et contenant des substances prohibées par l’Union européenne. Derrière cet article se trouve en effet la volonté de nos parlementaires de mettre fin à la production sur le sol français de certains pesticides pourtant prohibés par la réglementation européenne comme l’atrazine qui ne sont donc pas vendus en France mais exportés dans certains pays (africains notamment, où ils sont autorisés).

Cependant, cette interdiction se complique singulièrement avec les récents développements juridiques autour d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par l’Union de l’industrie de la protection des plantes (UIPP).

Cette dernière cherche en effet à savoir s’il est légal d’interdire la production d’un produit dont la vente est interdite sur le sol européen, même si on ne le vend effectivement pas sur le sol européen, estimant que cette interdiction est contraire à la liberté d’entreprendre pourtant garantie dans les textes constitutionnels français : une interdiction de ces productions revient, pour certaines entreprises de l’UIPP, à se couper d’une part non négligeable de leur chiffre d’affaire (ce qui se traduira mécaniquement par des pertes d’emploi, au moins en France).

De façon finalement pas trop étonnante, le Conseil Constitutionnel a donc tranché en estimant que le législateur était « fondé à tenir compte des effets que les activités exercées en France peuvent porter à l’environnement à l’étranger ». Autrement dit, il apparaît parfaitement constitutionnel d’empêcher les gens d’entreprendre en France si leurs activités ont des impacts à l’étranger, aussi hypothétiques soient-ils et quand bien même elles sont parfaitement autorisées là-bas.

Il va de soi que cette décision, qui impose donc aux entreprises sur le sol français une morale supérieure à celle en vigueur partout ailleurs en Europe, n’aura qu’un effet immédiat : inciter ces entreprises à aller voir partout ailleurs en Europe si elles y sont mieux traitées.

L’arbitrage rendu par la plus haute juridiction française va ainsi ouvrir la voie à d’autres arbitrages en faveur de l’environnement dans ce type d’affaires opposants plusieurs droits à valeur constitutionnelle, dont on devine déjà que ceux en rapport avec la sauvegarde de l’environnement (à tout prix et surtout si cela peut nuire au capitalisme et à la liberté) primeront sur tous les autres.

De la même façon que la France, en inscrivant dans sa constitution un « principe de précaution » qui a durablement fossilisé des pans entiers de recherche et de développement dans différentes disciplines, garantissant au pays qu’il ne sera qu’un client des innovations correspondantes et plus jamais un producteur, cette nouvelle jurisprudence va durablement affecter les perspectives sereines de production pour un nombre croissant d’entreprises sur le territoire national.

Outre la garantie maintenant de plus en plus solide que sera durement puni toute atteinte, même vague, même lointaine, à une déesse Gaïa de plus en plus vaste et de moins en moins accommodante, ce nouveau chapitre juridique démontre encore une fois l’instabilité juridique permanente dans laquelle s’enfonce la France.

Du point de vue de l’entrepreneur moyen, chaque année qui passe ajoute de nouvelles incertitudes légales, en plus de son lot de taxes, de ponctions et de petits formulaires administratifs débiles à remplir pour espérer avoir la paix de l’Occupant Intérieur. À chaque nouvelle incertitude, à chaque nouvelle interdiction, un secteur de l’économie, plus ou moins modeste, plus ou moins porteur d’emplois et de richesse, disparaît définitivement. Avec ce dernier jugement, c’est 2700 emplois qui se retrouvent ainsi directement menacés. Et c’est encore un petit morceau de liberté d’entreprendre qui disparaît en France.

Enfin, ce n’est pas grave : vu l’économie française absolument pétulante actuellement, doit-on vraiment se faire du souci ?

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[Redite] Loi Alimentation : surprise, voilà des effets pervers !

Par : h16

Articile initialement paru le 01.02.2019

Un an après la mise en application de la Loi Alimentation, le constat et les prévisions faites dans le billet ci-dessous se sont révélés exacts : les effets de bords, nombreux, se sont confirmés, le niveau de vie des agriculteurs n’a pas bougé d’un iota, les distributeurs ont largement répercuté à la hausse ce qu’ils pouvaient sans que le producteur n’y voie de différence, et dans toute l’affaire, seul l’Etat par le biais de la TVA aura réellement gagné quelque chose.

C’est un fiasco complet. Depuis, cet échec lamentable a été acté par l’ensemble des acteurs de terrain, le législateur et une partie des politiciens ont timidement admis qu’en effet, c’était l’équivalent d’une fessée cul nu, mais – évidemment – absolument aucune décision d’abandon de ces crétineries n’a été prise…

L’enfer est pavé de bonnes intentions. En France, les députés sont passés maîtres en matière de pavage et déploient tous les jours des trésors d’ingéniosité pour des dalles colorées, des carreaux chatoyants et plus souvent encore des tuiles finement ouvragées. Avec la Loi Alimentation, nous en avons un nouvel exemple brillant.

On s’en doute : l’histoire n’a bien sûr pas commencé en octobre de l’année dernière, mois pendant lequel cette Loi Alimentation était examinée puis votée par nos carreleurs hystériques. En fait, cela fait des années que différents lobbies, syndicats professionnels et courants d’opinions travaillent au corps la députation nationale afin de faire passer l’idée qu’il faut absolument que l’Etat, dans sa grande sagesse, intervienne dans l’ensemble de la chaîne de production alimentaire, depuis l’exploitant agricole jusqu’à la grande surface en passant par les distributeurs et autres grossistes, pour « développer une alimentation plus saine et recréer de la valeur pour mieux la répartir entre tous les maillons » de cette chaîne.

En somme, à l’orée du débat, tout est clair : le législateur doit intervenir pour stopper la guerre des prix et redonner du pouvoir d’achat aux agriculteurs, tout simplement parce que l’État a toujours été efficace lorsqu’il s’agit d’intervenir, qu’il a toujours mis en place des lois pertinentes lorsqu’il s’agit de réguler les prix, qu’il a toujours montré du discernement lorsqu’il s’agit de donner du pouvoir d’achat à l’un ou à l’autre.

Et c’est donc sans surprise que, lors des discussions de cette Loi Alimentation, les débats furent houleux, au point que le Sénat avait refusé d’en examiner la deuxième mouture qui lui avait été présentée. À la fin, la loi fut bel et bien votée, sans pour autant satisfaire personne. Il est entendu qu’une loi ne peut jamais satisfaire tout le monde mais il est moins fréquent que, même lorsqu’elle ne contente personne, elle parvienne tout de même à être votée. Mais nous ne sommes qu’en octobre, quelques semaines avant le début des gilet-jauneries, et la République en Marche est encore fringante dans ses petits souliers vernis : elle peut donc trottiner sans souci sur les remarques des uns et des autres, à commencer par les lettres pourtant remontées de certains distributeurs à son sujet. Les mises-en-gardes y sont pourtant claires : avec une telle loi et selon Michel-Edouard Leclerc, plusieurs milliers d’articles verront leur prix augmenter de 1 à 10%.

Bah. Qu’à cela ne tienne ! Après tout, si l’on veut que nos agriculteurs soient mieux rémunérés, il faut que leurs productions soient vendues plus cher, n’est-ce pas. Le peuple s’adaptera, voilà tout.

C’est en tout cas la logique qui se cache derrière certains des articles de la Loi : puisque les producteurs ne gagnent pas assez, c’est que les prix pratiqués ne sont pas assez élevés. Il est donc à présent inscrit dans la loi que les distributeurs (typiquement, les grandes enseignes de supermarchés) n’ont plus le droit de vendre des produits alimentaires à prix coûtant ou avec une trop faible marge. Pour l’esprit manifestement nimbé de vapeurs éthyliques d’une majeure partie de nos députés et de nos ministres, si on impose une marge minimale et donc un prix plus élevé, cela se traduira par un achat à coût plus élevé chez le producteur.

Ce vendredi premier février, la loi entre donc en vigueur et, d’ores et déjà, les choses sont claires : des produits vont effectivement voir leurs prix augmenter de façon sensible, exactement comme l’avait d’ailleurs envisagé Michel-Edouard Leclerc ainsi que tous les observateurs attentifs de cette histoire. Conformément au texte de loi, les marges vont donc augmenter sur des produits d’appel, et… C’est tout.

Il faut se pincer pour le croire, mais les explications vasouillardes des thuriféraires de la Loi en question ne font guère assaut de clarté pour expliquer par quel mécanisme tortueux le fait de relever les prix du Nutella permettra à un producteur laitier de Normandie de mieux s’en sortir, ni en quoi l’augmentation du prix du Coca-Cola va permettre à l’exploitant agricole de la Beauce de mieux finir ses fins de mois. La lecture, même très attentive, des arguments déployés dans la presse ne permet en rien de répondre à la question du lien entre ce que la loi recherchait et les effets réellement observés.

Même si on ne peut bien sûr pas écarter l’habituelle pignouferie de presse tant nos amis journalistes sont rarement coupables d’expliquer clairement et correctement des phénomènes simples, surnage malgré tout l’hypothèse qu’une fois encore, une loi mal torchée a été écrite avec les pieds par une brochette d’incompétents suite à des pressions de lobbies ridicules pour aboutir à des effets aussi prévisibles qu’indésirables et particulièrement contre-productifs dans cette période plutôt tendue concernant le pouvoir d’achat des uns et des autres.

Il serait cependant naïf d’imaginer que ces effets sont indésirables pour tout le monde.

S’il semble assez évident que les principaux destinataires de la mesure, les exploitants agricoles et les producteurs français, ne verront jamais la couleur de ces augmentations, et si les distributeurs verront probablement le bénéfice de ces marges supplémentaires largement érodé par la perte de clientèle induite, l’augmentation des prix payés en caisse bénéficiera certainement à l’acteur principal de cette loi : l’État ne perdra pas une miette de l’augmentation de TVA qui lui sera reversée.

Et lorsque les caisses sont archi-vides, que la distribution de pognon tous azimuts continue en mode ventilateur et que les impôts directs ne peuvent plus être augmentés à cause d’une petite grogne passagère assez irritante, voilà une excellente affaire, ne trouvez-vous pas ?

De façon assez claire, cette Loi Alimentation va se traduire par un renchérissement des denrées de base que le Français moyen achète régulièrement. Coïncidence intéressante : la même loi entend protéger le prix de certains produits comme les légumes frais et la viande, qui ne sont justement pas achetés en volume par ce Français moyen. Coïncidence encore plus troublante : c’est aussi ce même Français qu’on retrouve sur les ronds-points, et qui a récemment endossé son gilet de sécurité pour protester contre cette taxation sans fin et la diminution de plus en plus douloureuse de son pouvoir d’achat.

Bref, la mise en coupe réglée du tiers-État, celui qui supporte les deux autres, continue sans relâche. Cela va forcément très bien se terminer.

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[Redite] Petit cours de pipoconomie à l’usage des citoyens français

Par : h16

Article initialement paru le 30.01.2019

Depuis les saillies de Porcher début 2019, Piketty est venu ajouter son bout de gras idéologique dans un long pensum sans intérêt. Et donc, parce que le déluge d’âneries économiques continue toujours avec autant de force dans l’ex-pays des Lumières, rappelons quelques éléments essentiels en économie de base.

Au détour d’émissions télévisuelles que le bon sens et le temps limité d’un homme de bien commandent de ne pas regarder trop longtemps, trop souvent et en les prenant trop au sérieux, on découvre parfois de magnifiques pépites-par-inadvertance (c’est-à-dire des âneries qui deviennent des pépites par la puissance de l’imbécillité ainsi convoquée).

Cette fois-ci, la pépite se révèle en tombant sur une déclaration de Thomas Porcher dans une émission sans grand intérêt d’une chaîne publique en déroute intellectuelle depuis très longtemps. L’aimable olibrius poilu, se qualifiant lui-même d’économiste atterré, nous explique doctement et avec pour lui – et malheureusement – toute l’attention de la brochette de starlettes du plateau, que, je cite sans même caricaturer, « on n’hérite pas de la dette mais d’un patrimoine public qui est aujourd’hui encore supérieur à la dette ».

"On hérite pas de la dette mais d'un patrimoine public qui est aujourd'hui encore supérieur à la dette." @PorcherThomas #ONPC pic.twitter.com/b2AdZIpIgG

— On n'est pas couché (@ONPCofficiel) January 19, 2019

Bien évidemment, c’est une ânerie à plusieurs niveaux.

Implied Facepalm

Sur le plan factuel, force est de constater que c’est évidemment faux, comme le montre Vincent Bénard, dans un fil twitter qu’il lui a consacré, avec l’étude du bilan annuel fourni par l’État que notre économiste devrait compulser fiévreusement entre deux petits fours de plateau télé.

Affirmation 100 fois démontée.
Il suffit de se procurer n’importe quel bilan LOLF de l’état (google) pour se rendre compte que l’actif de l’état est égal à la moitié de son passif, de l’ordre de 1000 Mds de fonds propres négatifs
(…) https://t.co/Z9Al3BoIJI

— Ze VBenard (@vbenard) January 22, 2019

En réalité, la dette représente déjà deux fois plus que les actifs de l’État qui, comme souligné, s’il devait les vendre pour rembourser la dette, se trouverait à devoir brader ce qui accroîtrait encore l’écart entre ce qu’il peut effectivement couvrir et le montant total de la dette.

Par ailleurs, imaginer – comme le fait notre frétillant abonné aux plateaux télé – que la dette correspond à l’infrastructure actuellement utilisée en France est une aimable plaisanterie.

Non seulement, c’est une idiotie économique (la dette sert très majoritairement à payer les frais de fonctionnement de notre État mammouth et de sa redistribution sociale tous azimuts, et très, très, très peu les routes, les ponts et les écoles, généralement en place et payés depuis des lustres), mais en plus l’infrastructure actuelle se dégrade de tous les côtés. Quelques tentatives de trajet en train en automne (feuilles mortes), en hiver (neige), en été (chaleur) ou au printemps (animaux qui traversent les voies), quelques explorations de nos plus belles prisons insalubres, de nos meilleurs hôpitaux, de nos plus jolies routes trouées, de nos ponts qui menacent de s’effondrer, de nos infrastructures de distribution de gaz ou de nos institutions qui bullent, etc., suffisent à convaincre que la situation n’est pas vraiment en train de s’améliorer.

Décidément, ce clown qui se prétend économiste est amusant, tout au plus.

Cependant, le souci est qu’en France, les discours tenus par ce type de saltimbanques sont écoutés.

Ils ne sont pas seulement écoutés, ils sont aussi tenus par les abrutis de Bercy, de Matignon, d’un peu partout, et par toute cette foule d’incultes en économie de base, de larves intellectuelles qui vivent de façon très détendue dans une hallucination collective où l’argent s’imprime à volonté, la richesse ne se crée pas mais se répartit, la dette n’existe pas ou peut ne pas être remboursée, et où l’on peut chier sur les générations futures (sauf lorsqu’il s’agit de climat où ces générations passent alors dans une zone d’intouchabilité que seule une fiscalité pourtant délirante ne semble jamais voir).

Et ce discours étant le seul tenu, le seul diffusé, le seul expliqué, détaillé, analysé, le seul entendu finalement, il finit, à force de répétition, par passer dans les esprits, s’y installer et y devenir vérité intangible, évidente, banale même.

Les individus normalement constituées finissent par y croire ! Mais oui, tout le monde sait que sans les méchants intérêts de la dette, la France serait la première puissance moOoondiale, pardi, et peu importe 40 années de budgets gravement déficitaires. Tout le monde sait que c’est Rothschild et Pompidou qui ont été très méchants.

Tout le monde sait qu’on peut répudier la dette, ou, mieux, qu’on peut vendre une tour Eiffel et deux tableaux de maîtres pour s’en sortir. Tout le monde sait qu’un impôt non prélevé, c’est un manque à gagner pour l’État. Tout le monde sait qu’une augmentation exceptionnelle des recettes, c’est une cagnotte.

Tout le monde sait qu’en décrétant une augmentation du SMIC, on donne du pouvoir d’achat à plus de gens, et que ça passe crème parce qu’il suffit de le décréter. Tout le monde sait que l’ISF c’est symbolique et nécessaire et que ça fait du bien à l’économie. Tout le monde sait ça.

À tel point qu’au bout du bout, une fois que tout est dit, affirmé et clamé partout, lorsqu’enfin, le peuple pète un câble sous des ponctions invraisemblables, une bureaucratie délirante, une administration en roue libre, des services publics de plus en plus mauvais, une augmentation de la misère, du chômage et des « incivilités », que réclame ce peuple, après une vague tentative de demander moins d’impôts ?

… Une nouvelle répartition de la richesse ! Le retour de l’ISF ! Une augmentation du SMIC ! Une annulation de la dette ! Etc.

Porcher est de ce genre d’olibrius néfaste, comme il en existe beaucoup trop (qui se regroupent en brochette d’ahuris avec des sobriquets édifiants genre « économistes atterrants »), qu’on entend du matin au soir et du soir au matin, raconter leurs insupportables bêtises, depuis au moins trois générations.

La première génération qui a enseigné ces idioties a formé une seconde génération qui, à son tour, s’est empressée de répéter voire (pire encore) d’enseigner elle aussi les mêmes âneries à la génération suivante.

Maintenant, les gens y croient dur comme fer, et tenter, même de loin, d’expliquer, de réexpliquer ce qui est vu comme la base dans n’importe quel autre pays du monde, revient à faire un travail de Sisyphe jamais couronné du moindre succès.

C’est aussi pour ça que ce pays est foutu.

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Loi d’Orientation des Mobilités : une lutte ouverte contre les pauvres

Par : h16

Voilà, ça y est, c’est dans la boîte, c’est voté, En Marche et en avant toute : l’État s’occupe officiellement de votre mobilité puisqu’enfin, le projet de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a été approuvé le mardi 19 novembre sous les vivats d’une foule extatique et dans le bonheur chimiquement pur d’un peuple qui n’attendait que ça.

Il faut dire que la mobilité, en France, c’est primordial et cela peut poser des problèmes : des Français qui se déplacent, dans tous les sens, sans prévenir la préfecture, sans que les pouvoirs publics ne soient directement acteur de ces opérations, ça conduit forcément à des dérives que nos administrations, affûtées précisément pour ce genre de tâches indispensables, iront réguler avec le brio et la finesse qu’on leur connaît.

parcours institutionnel Duflot Jan 2013La Loi d’Orientation des Mobilités a donc subi le long et délicat parcours législatif qui permet la maturation et la distillation lente et méticuleuse des meilleurs textes d’encadrement de toutes les libertés françaises ; nous sommes à présent parvenus au moment crucial où la loi entre en force et sera mise en application avec la précision qu’il sied à ces grands projets qui façonnent de façon durable toute la société française pour de nombreuses décennies (riantes et bondissantes, cela va de soi).

Bien évidemment, cette loi intègre toute la panoplie des nécessaires ajustements de nos comportements de mobilité, de déplacements et d’habitudes de voyages dans notre beau pays pour tenir compte des problématiques environnementales : si, de nos jours, il est bien un but qui passe avant tout le reste (avant les problèmes de sécurité, de chômage, de fins de mois difficiles ou de même de déplacements prohibitifs ou impossibles), c’est bien celui de respirer un air pur dans une nature verte parcourue des petits pépiements joyeux d’oiseaux en bonne santé.

Et grâce à cette loi dont on découvre les impacts dans quelques articles de presse, on comprend qu’enfin, l’État va s’occuper de nous aussi dans nos déplacements.

Ça manquait. Il était temps : tout le monde a bien vu que depuis que l’État ne s’occupe plus du tout ni des transports en commun, ni des carburants, ni des bonus-malus pour les voitures, ni des surtaxes aéroportuaires ou aériennes, ni des limitations de vitesse et de la pléthore de radars saupoudrés sur tous les endroits piégeux du territoire, bref, depuis que l’État a complètement laissé tomber le sujet et comme le remarque avec intelligence le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, « la mobilité est en panne ».

yeah sure why not

Il était donc grand temps d’inverser la tendance pour viser enfin à « des transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres », but aisé et économique s’il en est.

C’est ainsi qu’une enveloppe de 13,4 milliards d’euros gratuits des autres sera affectée sur la période 2018-2022 au développement des infrastructures, comme des ponts solides, des passages à niveaux qui fonctionnent, des voies ferrées entretenues, une gestion idoine de la neige sur autoroute (en hiver, un comble !), des lignes de TER au top (des coûts ?) et tout le reste qui font de la France un pays merveilleux youpi, tralala et vive le contribuable. En plus, vu l’historique parsemé de succès de la gestion de l’infrastructure par l’État, on renifle le Succès Épique d’ici.

Concrètement, cela se traduit donc par un forfait mobilité pouvant aller jusqu’à 400€ défiscalisés pour les gens qui feront du covoiturage, du vélo ou utiliseront une voiture électrique, c’est-à-dire essentiellement les citadins des grandes villes du pays, les provinciaux ayant des dizaines de kilomètres de déplacements quotidiens devant trouver un autre moyen ou se faire des mollets en béton armé.

Pour le reste, c’est une avalanche d’idées malines comme des zones à émissions limitées (ce qui revient grosso modo à y interdire les véhicules personnels, surtout ceux des plus modestes), comme des voies réservées (ce qui revient là encore à y interdire les véhicules des plus modestes), comme une extension des interdictions de circuler en cas de pollution (ce qui va, on s’en doute, améliorer grandement les capacités de déplacement des plus modestes) ou encore l’obligation pour les sociétés d’autoroutes de proposer des tarifs adaptés aux véhicules à carburants alternatifs (dans l’hypothèse où le citadin aisé en voiturette électrique veut tenter le diable avec son autonomie rikiki).

Chacun comprendra ici que le législateur proute dans la direction générale du provincial peu fortuné qui doit se taper 150 km tous les jours avec sa voiture diesel achetée il y a 10 ans, et ce d’autant plus que l’odeur du pet législatif sera couvert par le nuage de particules fines, polluantes et cancérigènes que le véhicule du gueux rejette salement. Quelque part, c’est bien fait : il n’avait qu’à être riche, citadin et se syntoniser avec Gaïa, comme le font tous les gens sérieux, merde à la fin.

Il faut se rendre à l’évidence : comme prévu depuis le début, cette nouvelle bordée de petits articles législatifs fiévreux n’entend absolument pas régler quelque problème de mobilité que ce soit.

Dès le titre, on comprend qu’il s’agit avant tout d’orienter, aussi lourdement et autoritairement que possible, les choix des Français dans leurs modes de transport. L’élite a ainsi décidé, dans sa schizophrénie de plus en plus lourde et de plus en plus coûteuse, que la voiture individuelle devrait absolument être combattue par tous les moyens, tout en s’acharnant à conserver nos grands constructeurs automobiles français sur le territoire.

Pour les politiciens français, le transport en commun est en effet la vitrine rêvée des gesticulations municipales (les bus), départementales ou régionales (les TER, les TGV) voire nationales (autoroutes, aéroports, LGV), et surtout une voie rêvée pour mobiliser, cramer voire détourner des milliards d’euros gratuits des autres sans lesquels ils ne sont que des guignols dispensables.

La voiture constitue une menace évidente pour des projets pharaoniques dans ce contexte de sprinklers à pognon public grands ouverts. Les récentes hystéries climatiques et environnementales ont donné de nouveaux arguments imparables médiatiquement pour culpabiliser les automobilistes, ponctionner encore les contribuables, et rançonner tant et plus les conducteurs.

S’il y a une orientation dans cette loi, ce n’est pas pour la mobilité, mais bien contre celle des individus, et notamment celle de ceux qui, de toute façon, ne votent pas pour les élites en place et qu’on peut donc mépriser et tabasser à loisir.

Cette loi va forcément très bien passer.

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Loi alimentation : surprise, malgré les effets pervers, on continue !

Par : h16

Fin 2018, la Loi Alimentation est votée. Elle ne satisfait personne, tout le monde sait qu’elle va très probablement avoir des effets pervers, mais peu importe : les parlementaires, bien trop idéologues, la votent quand même.

Le débat était en effet tranché dès le début puisqu’il s’agissait pour le législateur d’intervenir pour stopper la guerre des prix et redonner du pouvoir d’achat aux agriculteurs, tout simplement parce que l’État a toujours été efficace lorsqu’il s’agit d’intervenir (mais si !), qu’il a toujours mis en place des lois pertinentes lorsqu’il s’agit de réguler les prix (mais si !) et qu’il a toujours montré du discernement lorsqu’il s’agit de donner du pouvoir d’achat à l’un ou à l’autre (mais si !). Et puis pour les députés, il est toujours plus simple de faire du gros signalement vertuel dodu plutôt qu’un peu de pédagogie et expliquer pourquoi leur énième intervention dans le domaine allait provoquer des catastrophes.

Baste, passons : la loi votée, quelques mois s’écoulent et tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal.

C’est ainsi qu’en février de cette année, les premiers effets de bords néfastes commencent à se voir : le prix de certaines denrées augmente assez mécaniquement. Le pouvoir d’achat des agriculteurs, qui auraient dû bénéficier de cette hausse des prix, ne bouge pas d’un iota. C’est un échec.

Arrive le mois de juin et avec lui l’amer constat qu’en plus d’une hausse de certains prix, l’interdiction de certaines formes de promotions (qui permettent d’écouler des stocks à prix négociés) aboutit à fragiliser des PME dont le modèle d’affaire dépend étroitement de cette forme de ventes. Bref : aux agriculteurs qui ne voient pas leur pouvoir d’achat augmenter, aux consommateurs qui voient le prix de certains de leurs produits augmenter, il faut ajouter certaines entreprises maintenant en difficulté à cause de cette loi. L’échec, déjà lamentable, se fait cuisant.

À ce point de l’histoire, n’importe quel gouvernement un tant soit peu responsable aurait rapidement rétropédalé pour annuler ce fatras législatif dont l’expérimentation grandeur réelle tourne aussi rapidement au vinaigre.

Rassurez-vous : après l’inévitable parcours législatif qui permet la mise en place d’une loi mal torchée écrite avec les pieds par une brochette d’incompétents suite à des pressions de lobbies ridicules qui aboutit à des effets aussi prévisibles qu’indésirables, il est absolument hors de question de se remettre en question. Nous sommes en France, après tout.

Pourtant, les protestations des entreprises, menacées de fermeture par ces mesures idiotes, sont bien remontées à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a été obligée de consentir à certaines dérogations pour sauvegarde quelques emplois (une fois n’est pas coutume). Et si ce comportement d’une rare clémence vous étonne, ne paniquez pas : la loi est destinée à rester encore jusqu’en 2020 et d’ici là, Bercy et ses minions pourraient amplement changer leur fusil d’épaule si l’odeur de la viande fraîche se faisait trop insistante sur leur museau délicat.

Pourtant, les protestations des agriculteurs, qui n’ont pas touché un rond de plus, sont bien remontées dans les différentes tubulures administratives que le pays choie de toutes ses forces. Pourtant, des enquêtes viennent maintenant confirmer ce que tous les observateurs un tant soit peu neutres avaient déjà remarqué : flûte et zut, toute cette opération n’a pas du tout profité à ceux qu’on visait d’emblée (les agriculteurs). Pire, tout indique à présent que ce sont les distributeurs qui ont largement bénéficié de cette loi et de la hausse des prix qu’elle a induit.

Autrement dit et comme le remarque finalement l’UFC Que Choisir dans une récente enquête, c’est la grande distribution qui récupère l’essentiel du bénéfice de ces hausses.

En somme, cet échec prévisible est devenu un échec total qui persiste depuis des mois et des mois, sans que ni les administrations, ni le gouvernement, ne semblent décidés à annuler au plus vite cette « expérimentation » d’ores et déjà désastreuse.

Le pompon est cependant atteint lorsqu’on découvre que, devant ce constat effarant, les syndicats agricoles, Confédération Paysanne notamment, réclament au gouvernement – je cite – « l’abandon immédiat » du relèvement du SRP et l’instauration d’un « véritable rééquilibrage » des négociations en faveur des acteurs agricoles.

Apparemment, l’intervention des chiens législatifs dans le jeu de quilles agricoles n’a pas suffi pour cette confédération : s’il semble entendu pour elle qu’il faille arrêter les âneries de la loi actuelle, il n’est pas dit qu’en relançant le bastringue d’un nouvel interventionnisme millimétré on n’arrive pas, enfin, à ce miraculeux rééquilibrage que tous attendent dans lequel les producteurs sont grassement payés, les distributeurs font une marge décente et les consommateurs trouvent des petits prix joliment adaptés à leur pouvoir d’achat microdosé.

Il est assez stupéfiant de constater que, dans ce pays, lorsqu’encore une fois et malgré la multiplication d’avertissements, on aboutit à une déroute cuisante et parfaitement prévue, certains ne renoncent toujours ni à la fin (une régulation complètement chimérique des prix par l’État), ni aux moyens (coercitifs en l’espèce).

Cette Loi Alimentation, sa déroute ahurissante parce que prévisible et coûteuse, et les réactions qu’elle entraîne maintenant sont une excellente démonstration de cet esprit français actuel qui pourrit absolument tout dans le pays et qui impose que tout problème ne trouve sa solution que dans l’État, la loi et l’usage de la force de certains groupes sur d’autres.

C’est ce même esprit qui impose qu’une fois un dispositif en place, jamais le gouvernement, l’État ou les administrations ne feront marche arrière, même devant l’échec patent.

C’est encore cet esprit qui refuse obstinément de tenir compte des bilans, des analyses des échecs et des retours d’expérience. Personne ne veut avoir à assumer l’idée même qu’une erreur ait pu être commise. La loi ne sera donc jamais annulée, elle sera amendée, triturée et noyée sous d’autres textes, décrets et correctifs ce qui permettra de transformer ce furoncle en Frankenstein législatif putride qu’on lâchera dans la nature, charge aux citoyens de s’en accommoder.

C’est cet esprit, mélange d’arrogance, d’entêtement crétin et d’idéologie collectiviste s’infiltrant dans tous les domaines qui permet d’affirmer que ce pays est foutu.

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Amiante : vous reprendrez bien un petit repérage obligatoire ?

Par : h16

Il faut bien comprendre que jusqu’à présent, être propriétaire d’un bien immobilier en France était quelque chose d’un peu trop simple et d’un peu trop lucratif pour que cela puisse décemment continuer. Heureusement, quelques nouvelles dispositions sont maintenant en place pour ramener cette possession à un minimum logique de complexité sans laquelle la vie ne vaut pas vraiment la peine d’être vécue en France.

Du reste, on se rappellera que l’État envisage de devenir le copropriétaire par défaut de tout terrain bâti ou à bâtir, car – rappelons-le – être propriétaire, en France, c’est un privilège consenti de façon bien réglementée et bien encadrée par l’État, dans son immense magnanimité, à certains de ses citoyens, dans un cadre bien compris comprenant notamment moult contraintes et forces taxes.

Partant de là, il était grand temps que soient prises des mesures afin que les travaux que vous seriez amenés à faire chez vous soient quelque peu encadrés, eux aussi.

C’est bien joli d’envisager un peu de maçonnerie, un peu de plomberie, de vouloir déplacer l’un ou l’autre interrupteur ou de considérer sérieusement quelques réfections murales ou que sais-je, mais tout ceci, fait sans prévenir les autorités, sans prendre absolument toutes les mesures de précaution indispensables à la survie du Français, c’est non seulement le début d’une vie débridée, la chemise débraillée et le pantalon de travers, mais c’est aussi une atteinte au vivrensemble !

En effet, dans beaucoup trop de bâtis du territoire national se cache un ennemi silencieux, littéralement tapi dans l’ombre, prêt à bondir : l’amiante. Cette substance s’est nichée partout, elle a été utilisée si industriellement et si industrieusement qu’on ne peut plus lui échapper. Provoquant des milliers de morts par an en France et bien que maintenant totalement interdite, elle se cache encore parfois dans certains matériaux et, à la faveur de travaux, aussi menus soient-ils, peut se retrouver à flotter dans l’air dans l’attente silencieuse du poumon égaré au tendre flanc duquel elle ventousera ses fibres immondes pour provoquer un cancer abominable en lentes métastases barbouillées et bulbeuses.

C’est probablement pour cela qu’à la faveur de la Loi Travail de 2016 s’est glissé un petit article imposant un « Repérage amiante avant travaux » (RAAT) dont le décret d’application est paru au cours du mois de juillet dernier.

En substance, il va donc falloir qu’à chaque fois qu’un artisan intervient chez vous et afin d’éviter la moindre embrouille tant au niveau de l’assurance qu’au niveau des administrations, vous fassiez intervenir une société spécialisée dans le repérage de la fibre tueuse, qui fournira un joli petit rapport dont l’aspect poussé n’a pas échappé aux spécialistes du métier, qui le jugent plus exigeant que le Dossier Technique Amiante (DTA), le Dossier Amiante – Parties Privatives (DAPP) ou le Constat amiante produit lors de la vente d’un bien.

Alors certes, la France aime bien les services gratuits (payés par les autres) mais pour le coup, ce repérage avant travaux ne le sera pas : on peut raisonnablement compter autour de 300 à 400 euros pour un petit repérage correspondant à de petits travaux, mais cela peut monter rapidement à plusieurs milliers d’euros lorsqu’on parlera d’une réhabilitation d’une maison.

Bref, on comprend que la possession immobilière vient de s’alourdir d’un nouveau fardeau dont les impacts sont pour le moment difficiles à cerner mais dont on peine à deviner le bénéfice palpable sur le long terme. En tout cas, il semble clair que la multiplication des diagnostics divers et variés aura largement profité aux agences « certifiant et attestant » dont l’existence n’est maintenant garantie que par l’inflation législative, créant une véritable bulle de sociétés spécialisées bénéficiant ainsi d’une rente de situation.

Tout ceci augmente de surcroît le coût de l’immobilier et le coût de sa possession ou de son entretien, qui n’était déjà pas mince. Le rendement de la pierre, déjà faible, devient lentement mais sûrement négatif. C’est – bien sûr – excellent pour l’économie du pays de se noyer ainsi dans sa propre paperasse qui ne manquera pas de grossir encore lorsqu’il faudra vérifier que tout a été fait dans les normes, et surtout que les sociétés qui vérifient ont bien été vérifiées par les agents vérificateurs de l’État.

En creux, on constate encore une augmentation du pouvoir de l’État qui démontre une fois de plus qu’il peut à tout moment créer un marché ex nihilo (celui du certificat de bonne conformité à l’amiante, aux dahuts et au temps qui passe) et qui peut donc non seulement tomber à bras raccourcis sur le particulier qui faillit à ses obligations (ceci est d’autant plus facile que le nombre d’obligations atteint des niveaux stratosphériques et que l’individu n’a plus le temps de les suivre toutes) mais en plus en tirer un profit évident, à 18.000 euros l’amende (que voilà un bon business encore plus juteux que les radars !)…

Enfin, on ne pourra même pas éviter le grotesque de la situation où l’inspecteur pourra faire un constat d’absence d’amiante et donc d’un faible risque de santé pour les artisans concernés pendant que le propriétaire, fumeur invétéré, exhalera de longues bouffées de havane chargées de goudron dans la direction générale de l’agent vérificateur. La cohérence d’ensemble y perdra ce que l’État gagnera en certitude d’avoir agi pour donner, enfin, de nouvelles armes aux procéduriers d’aller créer de gros contentieux dans les juridictions qu’on sait tous heureusement désœuvrées.

Ah, décidément, rien de tel qu’une nouvelle obligation pour revigorer les Français !

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Loi Alimentation : quelle surprise, encore des effets pervers !

Par : h16

Ce fut long, ce fut rude, mais nous y sommes à peu près parvenu : l’imprévisible a été courageusement repoussé hors de France et depuis, tout se déroule exactement comme prévu. C’est-à-dire mal.

Il y a de cela quelques années, on voyait déjà monter, comme une mayonnaise aussi onctueuse qu’épaisse, la nécessité d’une grosse loi joufflue pour insérer un peu plus l’État, ses normes, obligations, contraintes et autres taxations dans le domaine de l’alimentation, pourtant déjà bien investi par lui auparavant : l’interventionnisme étatique a ceci de particulier qu’il se croit autorisé à intervenir d’autant plus qu’il est déjà dans la place.

À l’époque, je notais dans un billet facepalmogène les efforts consternants du petit Guillaume Garot, alors sous-fifre d’un pitoyable gouvernement hollandiste, pour pousser le marché alimentaire dans ses derniers retranchements. L’empilement d’âneries qu’il proposait fut globalement dilué par les années et les détours parlementaires habituels, mais petit-à-petit, des effets pervers pointaient le bout du nez et la lutte contre le gaspillage, l’objectif d’affichage initial, aboutissait à un échec parfaitement calculable.

Dans la foulée, et sans doute pour célébrer ce merdoiement tranquille avec un faste ostentatoire et passer à la vitesse supérieure, le gouvernement suivant, macroniste cette fois (différence cosmétique), se lança dans l’écriture, le vote puis la mise en application d’une Loi Alimentation dont tout indiquait, dès le départ, qu’elle serait bien évidemment une catastrophe pour le secteur agro-alimentaire, pour les enseignes de distribution et les agriculteurs.

Devant les soucis qu’elle posait dès le départ, il fut rapidement décidé de la jouer à quitte ou double en remettant une épaisse couche d’âneries aux strates déjà nombreuses empilées jusqu’alors.

De façon assez peu stupéfiante, quelques mois plus tard, des effets pervers furent rapidement constatés : grâce à l’effort conjugués des imbéciles législateurs et des abrutis administratifs, des milliers de produits virent leur prix augmenter de 1 à 10% en grande surface.

Pour l’observateur extérieur, tout se passe exactement comme si le peuple français, trop joyeux de vivre dans une opulence relative, s’infligeait régulièrement pénitence en se coltinant la plus belle brochette d’idiots destructeurs à leur tête, dont le but quasi-avoué lors des campagnes électorales consiste à diminuer le pouvoir d’achat de tout le monde et d’en appauvrir le maximum.

Force est de constater que pour le moment, carton plein, c’est une réussite !

Quelques mois se sont écoulés depuis ces constats de merdoiement intense. C’est le moment que choisit le Sénat pour aboutir à ses conclusions : ahurissement total, la Loi Alimentation serait bourrée d’effets pervers !

Eh oui : comme prévu, l’encadrement des promotions (rappelez-vous, le vilain Nutella vendu trop peu cher) se révèle catastrophique pour tout le secteur. Certains élus, les yeux humides devant le constat, expliquent leur désarroi dans une voix chevrotante d’émotion :

« Il faut de toute urgence assouplir l’ordonnance sur ce point car certaines PME ne passeront pas le cap des deux années d’expérimentation prévues par la loi »

La promotion, c’est mal, mais quand une entreprise réalise 50% de son chiffre d’affaires grâce à elle, l’interdire revient à signer son arrêt de mort. Bien joué les gars et merci pour votre coup de pelle derrière la nuque. Pour certaines entreprises vendant des fruits et légumes, les promotions sont vitales au moment des surproductions. Sucrez les promotions, vous tuez ces entreprises. Merci la députaillerie, vous nous avez bien aidé !

Mieux encore (et toujours comme prévu), il apparaît que l’autre mesure phare de cette loi ridicule, à savoir la hausse de 10 % du seuil de revente à perte (SRP), obtient des résultats … maigrichons : en lieu et place des 650 millions d’euros que la mesure auraient dû permettre de récolter suite à cette hausse des prix, on se retrouve avec un petit 300 millions très sujet à débat. Les sommes récoltées, au départ destinées aux entreprises et aux agriculteurs concernés, semblent bizarrement n’être jamais arrivées à destination.

C’est ballot.

Enfin, pas pour tout le monde puisqu’il semble que le grand gagnant de ces hausses soit… l’État (oh, mais quelle surprise !) au travers des hausses conséquentes de TVA que ces nouveaux prix ont entraînées.

L’idée de départ, qui consistait à lutter contre les guerres des prix et autres opérations commerciales agressives entre enseignes, peut bien évidemment passer complètement à la trappe puisque les guerres et les opérations se poursuivent exactement comme avant.

Autrement dit, dès le départ, on savait que ces empilements législatifs aboutiraient, tous, à accroître la misère globale au lieu d’augmenter le bien-être des agriculteurs, créer de l’emploi ou calmer les ardeurs malsaines des consommateurs. On savait qu’aucune des « solutions » apportées ne résoudrait les « problèmes » analysés. On savait que ce serait un fiasco. En somme, cette initiative destinée à apporter la misère et les emmerdements massifs à une part croissante de la population se retrouve magnifiquement couronnée de succès !

Ces exercices législatifs affligeants sont maintenant une habitude en République Socialiste du Bisounoursland Démocratique Populaire. Plus rien ne semble pouvoir arrêter l’appareil législatif devenu complètement fou : on sait dès le départ que le problème a été analysé de travers (si tant est qu’il existe en premier lieu), on sait que les solutions proposées n’en sont pas, qu’elles vont provoquer des effets pervers. On le comprend dès les discussions parlementaires, dans les amendements, puis au moment du vote, puis de la mise en application.

Lors du bilan, ça ne rate pas : avec une ponctualité de coucou suisse, exactement comme prévu, le résultat est catastrophique.

Et que fait-on ? Mais on continue comme si de rien n’était, pardi ! La République est en marche, à fond les ballons, comme une locomotive folle sans freins ni chauffeur, et rien ne pourra plus l’arrêter !

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Loi Mobilité : plus de lois, moins de mobilité

Par : h16

♩ Quand on partait de bon matin ♪ quand on partait sur les chemins ♫ à trottinette ♬ … on n’avait pas une belle loi pour nous encadrer tout bien comme il faut et nous border afin d’éviter de graves soucis de santé. Heureusement, le législateur s’est attelé à remédier à ce problème délicat, d’autant que tous les autres (insécurité galopante, chômage incompressible, urgences hospitalières débordées, immigration mal gérée, etc…) sont maintenant largement résolus…

Cela fait maintenant une semaine que l’Assemblée nationale s’est saisie du texte du moment, un très copieux projet de « Loi d’orientation des mobilités » qui, comme son nom ne le laisse pas suffisamment penser, vise effectivement à orienter la mobilité des gens vers un but bien précis qu’on se gardera de leur expliquer de façon trop claire, un peu à l’instar d’un chien de berger jappant autour du troupeau qu’il faut absolument diriger dans un sens ou un autre sachant qu’éviter le ravin ne reste qu’une option.

Le texte est dodu, pour ne pas dire obèse. Il contient une cinquantaine d’articles bien joufflus qui entendent couvrir tout un tas de domaines dans lesquels l’Etat a amplement montré sa totale maîtrise, ce qui est extrêmement rassurant. En effet, il ne s’agit pas moins que, via la loi, de pallier le manque de solutions à la mobilité dans de nombreux territoires (eh oui : qui construit les routes et les voitures qui roulent dessus ? La loi, pardi !), de résoudre les problèmes d’infrastructure (l’argent pour les financer sera là aussi trouvé par la loi, décidément fort pratique), de « révolutionner les pratiques » ce qui, de l’aveu même du texte, « constitue une formidable opportunité » de taxer les moutontribuables, et bien évidemment, forcément, obligatoirement, inévitablement, de répondre à l’urgence climatique sans laquelle tous ces suppositoires à ailettes passeraient beaucoup moins bien.

Devant un projet aussi ventripotent, c’est donc sans surprise que les amendements et les propositions se multiplient : chaque député, chaque politicien y va de sa proposition pour être sûr de participer à l’édifice global qui vise à nous rendre plus et mieux mobiles à grands coups de boulets, de chaînes et de bâtons dans nos roues.

Si les mois qui ont précédé ont tous été mis à profit pour tâter l’opinion publique avec l’une ou l’autre proposition plus ou moins débile qui m’avaient donné l’occasion de m’effarer à maintes reprises, si l’on savait quasiment dès le début que ce projet de loi allait enfler et métastaser gravement, il n’en reste pas moins qu’on est toujours attristé de voir que les pires âneries qu’on avait imaginées sont en pratique en deçà de ce que nos vaillants parlementaires se sont relayés pour produire.

Il faut regarder la réalité en face : c’est un déferlement.

La semaine passé, je revenais ainsi sur la tendance lourde de l’actuel gouvernement à utiliser cette loi d’orientation pour faire passer toutes les lubies écolos les plus dévastatrices pour l’économie française, à commencer par sa lutte maintenant ouverte contre les automobilistes, puis les autres moyens de transports arbitrairement jugés néfastes, transformant ainsi petit-à-petit le pays en véritable théocratie écologique incluant l’obligation de syntonisation avec Gaïa quasiment inscrite dans la Constitution.

Cette semaine, l’idée est de faire passer auprès du public que la soudaine prolifération de moyens de transports alternatifs pourrait bien être néfaste et mérite donc amplement d’être encadrée (comme le sont les prisonniers d’un établissement pénitentiaire moderne – pas en France donc, mais vous saisissez l’idée).

Car oui, on assiste depuis peu à la multiplication des vélos, scooters, trottinettes, mono-roues gyroscopiques et autres gadgets plus ou moins branchouilles : présentés par beaucoup (y compris des édiles) comme vitaminés, écolos, à la mode et surtout s’inscrivant dans cette recherche écobiocompatible de « mobilité douce », ces nouveaux moyens de transports ont eu d’autant plus de succès qu’ils viennent en alternatives à la voiture, ouvertement détestée par toute une frange de la population qui prétend ne pas en avoir besoin et qu’on ne trouve en concurrence que des moyens de transports en commun gentiment calamiteux sur le plan financier, écologique ou simplement pratique.

Souci évident : avec leur accroissement rapide, les trottoirs sont devenus impraticables, les rues de nos villes deviennent des pistes de slalom géantes pour adulescents et autres clowns à roulettes dont la compréhension et l’application du code de la route sont généralement très évanescentes… Et là, c’est le drame : premier accident mortel répertorié, gageons cependant que notre nouveau martyr du festivisme écolo-compatible sera très rapidement récupéré pour bien faire comprendre à tous qu’il faut absolument encadrer ces nouvelles mobilités qui, si elles sont évidemment douces, gentilles et vitaminées, n’en demeurent pas moins dangereuses quand elles servent à se propulser dans le reste de la circulation (cette mobilité dure, méchante, agressive et franchement cracra, je vous le rappelle).

On peut donc garantir que de nombreux accidents (mortels ou non) de « moyen alternatif doux de branlouiller en ville » qu’on ne mentionnait pas jusqu’à présent vont faire leur entêtante apparition, régulièrement, dans les journaux, histoire de préparer l’opinion à une petite régulation des familles qui – cela tombe vraiment fort bien – pourra s’inscrire justement dans ce projet de « loi d’orientation des mobilités »…

Parallèlement et puisque s’acharner sur les roulettes ne remplirait pas une vie d’élue, c’est la publicité pour les voitures qui est maintenant dans le collimateur : on avait vu la semaine dernière qu’on se dirige doucement vers des messages obligatoires dans les publicités automobiles (« Ne conduisez pas trop gras, trop salé, trop sucré »), il semble à présent que l’idée suivante consiste à bannir complètement la publicité automobile, comme en témoigne le tweeet virulent d’un de ces gentils élus qui sera le premier à pleurer démagogiquement sur le sort des chômeurs quand les usines Renault et PSA commenceront à fermer.

Sérieux @MBFRANCE_ ? Vous n'avez pas honte de cette pub?
En effet, quelle *citadine* que ce #pickup de 2,1 tonnes émettant 230 gCO2/km!
Juste lamentable. Avec @delphinebatho nous défendrons dès mardi dans #LoiMobilités des amendements pour interdire ce type de pub débiles ! #SUV pic.twitter.com/YOrptQmB32

— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) June 9, 2019

Ce n’est pas tout ! Tant qu’il reste des Français en voiture, il reste du pain écolo sur la planche de la mobilité douce ! Et la meilleure des mobilités douces, c’est tout de même de rester pépère chez soi sans bouger, n’est-ce pas !

Heureusement, en obligeant les applications Waze, Coyote et autres à ne plus indiquer les lieux de contrôle de la police, on peut parvenir à coincer les derniers réfractaires, en les faisant cracher au bassinet à chaque déplacement un peu trop voluptueux. Comme d’habitude, on présentera la mesure en utilisant l’emballage-cadeau du terrorisme : en interdisant l’affichage des barrages de police, on évite ainsi de donner de précieuses informations aux terroristes qui tenteraient de fuir.

Tout se passe comme prévu : la Loi Mobilité Truc Machin, dont on se doutait déjà qu’elle serait remplie d’inepties coûteuses, continue, à chaque amendement idiot de député bouffi d’orgueil, de grossir comme un gros comédon. A chaque idée géniale, un pan de liberté (dont celle de se déplacer) disparaît et avec lui, la part de responsabilité des adultes d’une société normalement constituée. Chaque ajout participe à rendre cette population assistée de plus en plus irresponsable de tout, encadrée au plus près, comme placée dans un gros cocon de ouate imbibée de formol.

Avec l’hystérie écologique qui s’est emparée du pays, le rythme des amendements est maintenant frénétique. Et comme chacun le sait, les meilleurs lois sont toujours celles qui sont passées sous le coup de l’émotion.

Forcément, ça va très bien se terminer.

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Ces invendus qu’il faudrait pourtant laisser détruire

Par : h16

Cette semaine encore, la lutte contre les méchancetés bat son plein. Si, la semaine dernière, il s’agissait essentiellement de faire entendre raison à ces abrutis d’automobilistes qui inconsciemment osent encore rouler dans leur voiture, il a été décidé cette semaine que ce serait ces scandaleux commerçants qui seraient la cible de la prochaine bordée de lois finement ciselées par un parlement en pleine ébullition, car il va bien falloir lutter contre le gaspillage, nom d’une pipe en bois de bazar en zinc !

Eh oui, vous l’avez compris : c’est le retour dans les astres politiques de la Comète du Gaspi qui revient nous visiter régulièrement et distribuer à tous, petits et grands, ses délicieuses lumières, ses principes bien étudiés et ses lois dont les effets délétères, aussi inévitables qu’imprévus, seront combattus lors du passage suivant.

Et cette fois-ci, c’est le premier ministre qui se colle donc à la tâche et nous propose d’interdire purement et simplement la destruction des invendus non alimentaires. L’étonnement est modeste puisque les âneries ministérielles interviennent après les précédents passages de la Comète Gaspi, en 2012 où on avait découvert les propositions loufoques d’un mini-ministre suivies en 2015 des saillies drolatiques d’un autre commis de l’État qui avaient abouties à une « loi consommation » consternante.

Avec l’arrivée de Macron au pouvoir et compte-tenu de l’absolue nécessité de tout bouleverser pour faire pareil, il était donc logique que l’actuel gouvernement prenne la suite de ces errements intellectuels. Voilà qui est fait avec les déclarations d’Ed l’Épicier de Matignon : présentée comme une « première mondiale », la mesure du premier ministre vise à imposer que les produits non alimentaires invendus ne soient plus détruits, mais recyclés ou donnés.

Comme d’habitude, l’idée derrière cette nouvelle interdiction part d’un dégoulinant sentiment de révolte face à ces stocks de produits en parfait état mais qui ne trouvent pas preneurs, dégoulinant puisqu’occultant complètement les mécanismes économiques qui aboutissent à ces stocks invendus, et occultant encore plus le fait que ces mécanismes sont le résultat des interventions grossières des précédents ministres dans l’économie.

Eh oui : comme je le mentionnais précédemment, les petits coups de mentons de Philippe interviennent après bien des lois entassées les unes sur les autres qui ont provoqué le constat courrouçant. C’est ainsi que l’interdiction de plus en plus stricte des ventes à perte a participé à cette situation : comme un produit ne peut plus être vendu à perte, on va le détruire.

Et si les commerçants les détruisent, c’est tout simplement parce qu’un stock qu’on ne vend pas est un poids financier qui grandit alors que le temps passe. Donner systématiquement ses invendus, c’est offrir la possibilité au client d’arbitrer sa consommation dans le temps : consommation immédiate mais payante, ou repoussée et gratuite… Pour beaucoup de biens non alimentaires, le calcul est vite fait.

Avec cette interdiction de la destruction des stocks, on signe de fait la mort de la distribution de détail et des petits et moyens commerces. Ne pouvant plus constituer de stock (tout invendu accroissant l’intérêt du consommateur à attendre pour l’obtenir gratuitement), ces commerces vont donc privilégier la prise de commande, et perdre alors le seul intérêt qu’ils avaient (la disponibilité immédiate, au lieu d’achat) par rapport aux commerces en ligne, déjà installés et dont la logistique quasiment en flux tendu ne souffrira pas de cette loi.

L’étape suivante est limpide : Édouard ou son remplaçant, les yeux vaguement humides de constater la disparition des commerces de proximité, se fendra d’une nouvelle loi ou préférablement d’une bonne grosse taxe « pour sauver ces commerces » et pour tabasser « faire payer les sites en ligne ». Ceux qui seront contre (forcément ultralibéraux) seront taxés de peticommerçophobes et naturellement voués aux gémonies.

La taxe, bien évidemment autant payée par les sites en ligne que celle sur le lait est payée par les vaches, sera donc intégralement reportée sur les clients finaux, augmentant les prix, diminuant la consommation, ce qui propulsera un nouveau clown à roulette sur le devant de la scène : la lippe tremblante, l’œil encore une fois légèrement humecté par l’émotion, il nous vendra la nécessité d’un grand plan de sauvegarde du pouvoir d’achat, probablement financé avec une hausse d’impôts (pour changer des taxes, soyons raisonnables).

On imagine sans mal que ce nouvel impôt aidera bien évidemment les plus pauvres (dont le nombre aura augmenté, comme c’est étrange !) et qu’il ira frapper en priorité ces classes moyennes un peu trop dodues dans lesquelles on trouve les consommateurs habituels des commerçants (en ligne ou non), qui reporteront donc certains de leurs achats pour pouvoir s’acquitter de ce nouvel écot. Forcément, ça va très bien se passer.

Sans que personne n’en parle vraiment, sans qu’aucun débat ne prenne vraiment place, sans que l’opinion ne prenne vraiment la mesure des sottises qu’un premier ministre vient ainsi de débiter, c’est pourtant une nouvelle bombe à retardement pour l’économie française qu’on va, sciemment, mettre en place.

La vente à perte, la destruction d’invendus sont des étapes indispensables pour la formation d’un prix. C’est par ces mécanismes que la concurrence s’établit, que le marché reconnaît ce qui est nécessaire (i.e. là où le capital financier peut être investi) de ce qui est superflu (i.e. là où le capital n’aurait pas dû aller). C’est par la destruction de ce capital mal investi qu’on peut prendre l’exacte mesure de l’erreur commise. C’est aussi ce qui donne la valeur à ce qui a été effectivement vendu en adaptant la quantité finalement disponible aux prix effectivement négociés.

Avec cette loi et sans s’en rendre compte, Edouard Philippe collectivise encore davantage l’économie française : en interdisant ces mécanismes par pure idéologie, par démagogie ou par inculture crasse, on ajoute de nouveaux boulets (et pas des moindres) dans la formation de l’information la plus indispensable à un marché, le prix. Un marché avec des prix biaisés, ou pire, sans prix, est un marché mort. Un marché mort, c’est la garantie de misères diverses et variées (demandez aux Vénézuéliens pour la panoplie complète).

En France, l’étau se resserre, partout. Il ne se passe plus une semaine sans qu’un nouveau pas soit franchi pour lutter contre la méchanceté, la vilénie, les bassesses quotidiennes et les situations scandaleuses en tout genre. Et à chacun de ces fléaux, un ministre pond une loi, dégaine une interdiction ou une obligation, trouve une belle taxe.

Chaque loi, chaque obligation, chaque interdiction, chaque taxe, vient s’empiler telle une nouvelle couche de neige fraîche sur un versant déjà trop chargé. Les gouvernements français, qui font du hors piste depuis de trop nombreuses années, se rendent-ils compte de la puissante avalanche qu’ils vont déclencher ?

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Loi Alimentation : surprise, voilà des effets pervers !

Par : h16

L’enfer est pavé de bonnes intentions. En France, les députés sont passés maîtres en matière de pavage et déploient tous les jours des trésors d’ingéniosité pour des dalles colorées, des carreaux chatoyants et plus souvent encore des tuiles finement ouvragées. Avec la Loi Alimentation, nous en avons un nouvel exemple brillant.

On s’en doute : l’histoire n’a bien sûr pas commencé en octobre de l’année dernière, mois pendant lequel cette Loi Alimentation était examinée puis votée par nos carreleurs hystériques. En fait, cela fait des années que différents lobbies, syndicats professionnels et courants d’opinions travaillent au corps la députation nationale afin de faire passer l’idée qu’il faut absolument que l’Etat, dans sa grande sagesse, intervienne dans l’ensemble de la chaîne de production alimentaire, depuis l’exploitant agricole jusqu’à la grande surface en passant par les distributeurs et autres grossistes, pour « développer une alimentation plus saine et recréer de la valeur pour mieux la répartir entre tous les maillons » de cette chaîne.

En somme, à l’orée du débat, tout est clair : le législateur doit intervenir pour stopper la guerre des prix et redonner du pouvoir d’achat aux agriculteurs, tout simplement parce que l’État a toujours été efficace lorsqu’il s’agit d’intervenir, qu’il a toujours mis en place des lois pertinentes lorsqu’il s’agit de réguler les prix, qu’il a toujours montré du discernement lorsqu’il s’agit de donner du pouvoir d’achat à l’un ou à l’autre.

Et c’est donc sans surprise que, lors des discussions de cette Loi Alimentation, les débats furent houleux, au point que le Sénat avait refusé d’en examiner la deuxième mouture qui lui avait été présentée. À la fin, la loi fut bel et bien votée, sans pour autant satisfaire personne. Il est entendu qu’une loi ne peut jamais satisfaire tout le monde mais il est moins fréquent que, même lorsqu’elle ne contente personne, elle parvienne tout de même à être votée. Mais nous ne sommes qu’en octobre, quelques semaines avant le début des gilet-jauneries, et la République en Marche est encore fringante dans ses petits souliers vernis : elle peut donc trottiner sans souci sur les remarques des uns et des autres, à commencer par les lettres pourtant remontées de certains distributeurs à son sujet. Les mises-en-gardes y sont pourtant claires : avec une telle loi et selon Michel-Edouard Leclerc, plusieurs milliers d’articles verront leur prix augmenter de 1 à 10%.

Bah. Qu’à cela ne tienne ! Après tout, si l’on veut que nos agriculteurs soient mieux rémunérés, il faut que leurs productions soient vendues plus cher, n’est-ce pas. Le peuple s’adaptera, voilà tout.

C’est en tout cas la logique qui se cache derrière certains des articles de la Loi : puisque les producteurs ne gagnent pas assez, c’est que les prix pratiqués ne sont pas assez élevés. Il est donc à présent inscrit dans la loi que les distributeurs (typiquement, les grandes enseignes de supermarchés) n’ont plus le droit de vendre des produits alimentaires à prix coûtant ou avec une trop faible marge. Pour l’esprit manifestement nimbé de vapeurs éthyliques d’une majeure partie de nos députés et de nos ministres, si on impose une marge minimale et donc un prix plus élevé, cela se traduira par un achat à coût plus élevé chez le producteur.

Ce vendredi premier février, la loi entre donc en vigueur et, d’ores et déjà, les choses sont claires : des produits vont effectivement voir leurs prix augmenter de façon sensible, exactement comme l’avait d’ailleurs envisagé Michel-Edouard Leclerc ainsi que tous les observateurs attentifs de cette histoire. Conformément au texte de loi, les marges vont donc augmenter sur des produits d’appel, et… C’est tout.

Il faut se pincer pour le croire, mais les explications vasouillardes des thuriféraires de la Loi en question ne font guère assaut de clarté pour expliquer par quel mécanisme tortueux le fait de relever les prix du Nutella permettront à un producteur laitier de Normandie de mieux s’en sortir, ni en quoi l’augmentation du prix du Coca-Cola va permettre à l’exploitant agricole de la Beauce de mieux finir ses fins de mois. La lecture, même très attentive, des arguments déployés dans la presse ne permet en rien de répondre à la question du lien entre ce que la loi recherchait et les effets réellement observés.

Même si on ne peut bien sûr pas écarter l’habituelle pignouferie de presse tant nos amis journalistes sont rarement coupables d’expliquer clairement et correctement des phénomènes simples, surnage malgré tout l’hypothèse qu’une fois encore, une loi mal torchée a été écrite avec les pieds par une brochette d’incompétents suite à des pressions de lobbies ridicules pour aboutir à des effets aussi prévisibles qu’indésirables et particulièrement contre-productifs dans cette période plutôt tendue concernant le pouvoir d’achat des uns et des autres.

Il serait cependant naïf d’imaginer que ces effets sont indésirables pour tout le monde.

S’il semble assez évident que les principaux destinataires de la mesure, les exploitants agricoles et les producteurs français, ne verront jamais la couleur de ces augmentations, et si les distributeurs verront probablement le bénéfice de ces marges supplémentaires largement érodé par la perte de clientèle induite, l’augmentation des prix payés en caisse bénéficiera certainement à l’acteur principal de cette loi : l’État ne perdra pas une miette de l’augmentation de TVA qui lui sera reversée.

Et lorsque les caisses sont archi-vides, que la distribution de pognon tous azimuts continue en mode ventilateur et que les impôts directs ne peuvent plus être augmentés à cause d’une petite grogne passagère assez irritante, voilà une excellente affaire, ne trouvez-vous pas ?

De façon assez claire, cette Loi Alimentation va se traduire par un renchérissement des denrées de base que le Français moyen achète régulièrement. Coïncidence intéressante : la même loi entend protéger le prix de certains produits comme les légumes frais et la viande, qui ne sont justement pas achetés en volume par ce Français moyen. Coïncidence encore plus troublante : c’est aussi ce même Français qu’on retrouve sur les ronds-points, et qui a récemment endossé son gilet de sécurité pour protester contre cette taxation sans fin et la diminution de plus en plus douloureuse de son pouvoir d’achat.

Bref, la mise en coupe réglée du tiers-État, celui qui supporte les deux autres, continue sans relâche. Cela va forcément très bien se terminer.

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La lutte contre le chômage bat son plein, en pure perte.

Par : h16

Pour bien commencer l’année 2019, rien de tel que lancer une bonne petite polémique sur le chômage, sa gestion et les modes d’indemnisation en vigueur en France, par exemple en expliquant ouvertement vouloir combattre la fraude et remettre à plat les sanctions prévues pour les chômeurs qui ne feraient pas les efforts nécessaires pour retrouver un emploi…

C’est ainsi qu’à la faveur du changement d’année, un décret vient d’être publié au Journal officiel, revoyant le barème des sanctions s’appliquant aux chômeurs qui ne respectent pas leurs obligations. Le but affiché est de rendre « plus cohérentes » les sanctions appliquées et d’appliquer le programme présidentiel de Macron qui visait à renforcer les règles en vigueur.

En substance, l’incapacité à justifier une recherche d’emploi entraîne désormais la suppression pure et simple des allocations pendant un mois au premier manquement, pendant deux mois au deuxième et quatre mois au troisième. Le décret accompagne ces changements d’un nouveau pouvoir pour Pôle Emploi, celui de diminuer les allocations, pouvoir jusqu’à présent dévolu aux seuls préfets.

À ceci s’ajoute le renforcement des équipes dédiées à la traque des fraudeurs, ainsi que des chômeurs ne démontrant pas clairement leur volonté de retrouver un emploi.

On pouvait s’y attendre : ces nouvelles dispositions ont entraîné une ribambelle de réactions politiques et de petits articles dans la presse plus ou moins outrés : pas de doute, on veut frapper des individus déjà durement touchés par la crise (l’éternelle crise française) ! Les syndicats se sont immédiatement empourprés, voyant dans ce décret une façon de pousser les chômeurs « à accepter n’importe quel boulot », tout en augmentant les contrôles des chômeurs sans augmenter les moyens pour les accompagner. De la même façon, certains politiciens n’ont pas été en reste pour dénoncer une nouvelle « injustice » faite aux chômeurs.

On regrettera que ni les uns, ni les autres ne se soient renseignés sur ce qui existe outre-France en matière de contrôle : on se rendrait compte que partout ailleurs, les contrôles français passent pour du laxisme tant les règles sont bien plus strictes. En Allemagne, en Angleterre, au Danemark, les exemples ne manquent pas de contraintes plus importantes imposées aux chômeurs pour toucher leurs droits…

Malgré cela, comme on le voit, nos syndicats et nos politiciens franchouillards ne semblent guère embarrassés par leur position délicieusement ambigüe : si, concernant l’impôt, aucun n’hésiterait à monter au créneau pour réclamer toujours plus de contrôles contre les abominables fraudeurs et autres évadés fiscaux, tous semblent étonnamment d’accord pour que la fraude aux indemnités-chômage soit moins contrôlée.

Souhaiter que les cotisations des travailleurs aillent ainsi nourrir la fraude est pour le moins étrange, si ce n’est par un populisme assez gras qui amalgame contrôle plus fin, sanctions plus dures et réduction des prestations systématiques…

D’autre part, la réaction montre encore une fois l’énorme asymétrie des politiciens et des dirigeants syndicats lorsqu’il s’agit de l’argent de l’État : lorsqu’il s’agit de le faire rentrer dans les caisses, tous les moyens sont bons, aucun contrôle ne doit être épargné, personne ne doit passer sous le radar fiscal. La pitié, le compromis ou la modération ne peuvent être de mise. En revanche, lorsqu’il s’agit de redistribuer cet argent si âprement ponctionné, la plus grande largesse, le laxisme le plus sympathique et le plus électoralement rentable seront de mise : arrosons, arrosons, il en restera toujours quelque chose (un poste d’élu, une rente syndicale, un petit ou un grand pouvoir politique qu’on utilisera discrètement un petit matin à son profit bien compris).

Cependant, indépendamment de cette polémique éclairante sur le sens du bien public chez certains de nos représentants, on devra s’étonner du « timing » particulièrement peu judicieux de ce décret : en plein mouvement des Gilets Jaunes et alors que le chômage reste en France dans sa fourchette la plus haute, on pourra se demander ce qui a poussé le gouvernement à insister sur ce genre de mesures alors que le pays traverse une crise sociale sans précédent.

Tout indique que l’heure devrait plutôt être à l’apaisement, aux tentatives de dialogue et à la recherche d’accords communs entre les différentes parties prenantes de ce dossier (patronat, salariés et syndicats – aussi peu représentatifs soient-ils). Le gouvernement, agissant encore une fois comme un chien dans un jeu de quilles, alimente ici encore une fois la rancœur (pour ne pas dire la haine) qui se fait jour contre lui.

Si, économiquement, ces mesures sont probablement nécessaires alors que les finances du pays et de Pôle Emploi sont exsangues, elles sont politiquement désastreuses, et ce d’autant plus qu’en parallèle, 5,5 millions d’actifs ne sont absolument pas concernés par ce problème : alors que le pays semble se scinder de plus en plus entre d’un côté, une population citadine et dégagée des tracas quotidiens par les avantages de la force publique, et de l’autre côté, une population provinciale voire campagnarde de plus en plus soumise à la précarité et aux expédients provisoires, on assiste encore une fois à un durcissement des conditions pour la seconde sans que la première n’en ait à subir le moindre coût.

En réalité, le problème du chômage en France est que, depuis 40 ans, tout a été fait pour le combattre sans comprendre que bien avant cette lutte mal calibrée, il était indispensable de tout faire pour plutôt favoriser l’emploi. Et par emploi, je veux précisément dire celui dans le secteur marchand, qui est le seul qui permet d’alimenter toute l’économie, secteur non-marchand y compris.

Malheureusement, partant de ce principe d’une lutte sans merci, on a tout fait pour augmenter les coûts assurantiels pour les entreprises (selon la logique qu’il faut tout faire pour couvrir, à tout prix, le risque de chômage au maximum puisque, on vous le dit, « on combat le chômage » !) ce qui rend l’emploi plus coûteux donc plus difficile à obtenir ; de la même façon, pour éviter la précarité, on augmente le salaire minimum ce qui exclut un nombre croissant de personnes des emplois les moins bien payés. Ceci impose en retour des cotisations-chômage plus élevées, ce qui augmente encore les coûts assurantiels pour les entreprises (et retour case départ).

Dans ce contexte, la lutte contre la fraude, les petites déclarations incohérentes des politiciens, et toutes les mesures prises sur les 40 dernières années apparaissent comme autant de cautères sur cette jambe de bois que nos élites s’emploient à patiner de leurs efforts inutiles. Et d’ailleurs les résultats sont éloquents : plus la lutte semble féroce, plus le chômage, la précarité et les difficultés des Français face à l’emploi se font durs. Le chômage n’a jamais réellement baissé.

Il serait temps qu’on en finisse avec cette lutte stérile, et qu’on s’attache, enfin, à favoriser l’emploi. Au vu de la politique menée jusqu’à présent, on peut malheureusement douter que ce soit à l’ordre du jour.

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