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À partir d’avant-hierLe blog de Seb Musset

Ils veulent du pain et une vie décente ? Donnez-leur des ministres à la con

On va faire court sur ce remaniement ministériel de casting de télé-réalité de seconde zone. C'est de la merde. Mais ce n'est pas le plus grave, c'est comme ça depuis sept ans : au moins ça reste cohérent. 

Entre incompétence, déconnexion complète entre l'élite parisienne et les Français, trahisons double trahisons et sélection de fonds de tiroir parmi les seconds couteaux et les médiocres Renaissance-compatibles (euh quel obscure nul sans colonne vertébrale politique ni amour propre n'a pas encore été ministre de Macron de nos jours ?), Macron pave de façon assez inespérée ou catastrophique, selon les points de vue, la route pour le RN. 

On fout n'importe qui à l'éducation et on y rajoute le sport, on en est au moins au huitième ministre de la santé et tant qu'à faire, puisque c'est les soldes, on lui colle le ministère du travail. Les têtes de con passent, le fond reste : détruire tranquillement, sans précipitation, pièce par pièce, ces deux secteurs d'intérêt public (c'est la seule fiche de poste de ces pions interchangeables sur lesquels se paluchent depuis 72 heures les Bac+12 en suçage de boules des chaines d'infos). 

Entre le reprise de l'inflation, l'augmentation des prix de l'électricité, l'avalanche de faillites d'entreprise, le chômage qui repart à la hausse, comme les taux d'intérêt (oui on arrive à faire les deux) et ce joli gouvernement qui réussit l'exploit de mécontenter tout le monde (même si j'avoue que je savoure les larmes incrédules de la gauche castor au sujet de la nomination de Rachida Dati à la culture à la place de Rima Abdul-Malak, victime inattendue de Gérard Depardieu), ça va aller direct à la case fiasco et ça ne prendra pas un an. 

Même si d'ici là, on aura peut-être eu 2 ou 3 autres gouvernements pour occuper le temps d'antenne et de cerveau disponible



Liaison Attal

À la recherche désespérée d’un second souffle avant la branlée aux européennes, le conseiller clientèle a changé ses jouets. Fin du feuilleton du n-ème remaniement Macron en 7 ans avec la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre. 

Et c’est une bonne nouvelle ! 

Oh pas pour la France... Attal ou un autre n'y changeront rien. Il est entendu que tout part dans le fond de l’évier dans un pays paralysé par deux flocons de neige en hiver, mais un danger supplémentaire nous guettait : la popularité du gamin. 

Et oui, c’est incompréhensible mais ce couillon qui n’a jamais rien fait de ses dix doigts est leministre le plus populaire dans les sondages d’opinion. Tout chez ce fils à papa faisait de lui un présidentiable crédible (euh, oui en France) : sa jeunesse (même s’il a 164 ans dans la tête, ça fait « start-up » à gériatrique Land), sa sexualité assumée (la moindre critique passe pour de l’homophobie), son côté lisse comme une savonnette Palmolive (sa tête sur la couverture en papier glacé du Figaro magazine s’accorde à merveille avec le canapé Roche Bobois du salon d'hiver), ses réseaux parisiens, sa méconnaissance totale du monde de l’entreprise et du travail en général (un pré requis pour accéder aux plus hautes fonctions dans ce pays), sa virginité méprisante face à la cruelle réalité sociale des gens par-delà le Boulevard St-Germain et de leurs vulgaires contraintes budgétaires de fins et débuts de mois et, pour couronner le tout, un proeuropéanisme intégré de série dans son système d’exploitation (de droite, hein "les macronistes de gauche"). Quant à l’étoffe philosophique et culturelle du mec, soyons honnête, en comparaison Macron c’est Kierkeggard. 

Non, la vraie seule bonne nouvelle de cette promotion, je n’ose dire canapé, c’est qu’à trois ans de la présidentielle à laquelle il était un sérieux prétendant, Attal va être lessivé par son passage à Matignon (où, spoiler, il aura exactement la même pratique que Borne) et son capital sympathie va s'évaporer comme une tache de morve au soleil. 

 Je m'en réjouis d'avance !


Illustration : Damien, La Malédiction 2 (1978)

Loi immigration : merci pour le spectacle !

Mardi soir, j'ai assisté au joyeux pataquès de notre inénarrable classe politique pour accoucher dans la douleur à l’Assemblée d'une loi sur l’immigration avec la contribution surexposée des députés RN. Loi cosmétique qui sera rétorquée en deux-deux par le Conseil constitutionnel (à la demande même de Macron qui a commandé cette loi et voulait qu’elle passe avant noël). 

La veille, je savais qu'on entrait dans le domaine du bon gros comique en entendant Elisabeth Borne s'émouvoir que cette loi (qu'elle a voulu donc) permette de supprimer les APL aux étrangers. Marrant, ça n'avait pas l'air de l'émouvoir quand son chef les a rabotées pour tout le monde à commencer par les Français. 

Mercredi matin à la radio, au lendemain de cette nuit des seconds couteaux à l'Assemblée, chacun revendique une loi que personne n’assume d’avoir votée. Quant à la gauche, à l’image de Sandrine Rousseau partant en combustion spontanée dans les couloirs du Palais Bourbon à l’évocation du passage de la loi en éructant « extrême-droite ! extrême-droite ! » tous les deux mots, je bois du petit lait en regardant ces pantins déconnectés du souhait des français (qui sont, chez Elabe (pour BFM) 70% à  être satisfaits de la loi et chez Ipsos (pour le JDD) 71% à réclamer un texte plus ferme que ce truc mal ficelé selon les juristes. Tout le monde comprend que ce n'est pas le "bouclier" annoncé par Macron dans son SAV télévisé pour les retraités. Cette loi est d'abord une annonce symbolique destinée à envoyer un signe d'action aux divers électorats (et n'en déplaise aux élus de gauche, même dans leur propre électorat la question du contrôle des flux et des frontières divise fortement). 

À l’époque du Pass vaccinal (et sa création du jour au lendemain de millions de sous-citoyens de seconde classe) quand j’osais esquisser un rapprochement Pétain/Macron, je me prenais illico les leçons de morale  d’une large partie de la gauche (par ailleurs globalement silencieuse, voire collaborationniste pour une partie, sur la question). Quel étonnement de constater depuis le vote de la loi immigration, l'apparition des messages Pétain = Macron sur les réseaux de la part de cette « gauche castor » ! Des clowns qui eux aussi se pensent sincèrement du bon côté de la morale et de la politique et qui, rappelons-le, ont pour l’immense majorité voté, au moins, deux fois pour Macron. Dire qu'il aurait juste fallu que Macron décide alors de réserver le Pass vaccinal uniquement aux étrangers pour que nos humanistes se réveillent à l’époque... 

Car cette bataille pour voter un texte avec le RN en se défendant de le voter avec le RN aura au moins le mérite de recalibrer la gauche parlementaire sur son programme de base : « vous êtes tous des fascistes, les méchants-méchants ! » et de faire oublier leurs turpitudes sémantiques sur Israël et le Hamas. C’est toujours ça de rangé sous le tapis jusqu'au prochain attentat. Quant aux « macronistes » (il paraît qu'il en reste encore) qui s'estiment « trahis », je découvre qu’ils se pensaient de gauche. Ce qui en dit long sur leur distorsion de perception du réel. 

Pour le reste, j'ai le sentiment que les Français se contrefoutent de ces absurdes bisbilles de politiciens déconnectés, le Medef ayant sonné le matin même la fin de la récré sur Radio Classique :"l'économie demande massivement de l'immigration"). Cette instrumentalisation politique de l'immigration (sans réelle volonté d'agir est un épouvantail à moindre coût (on le voit dans les sondages cités, la satisfaction est majoritaire) et permet de continuer tranquille à ne rien changer aux désordres économiques, à la casse du service public et à une totale soumission à Bruxelles. Les prix de l’alimentaire continuent à augmenter, comme les tarifs de l’électricité et celui des assurances habitation ou des mutuelles santé, les faillites d’entreprises explosent, comme les cambriolages et les attaques au couteau au moindre propos. Mais comprenez-vous l’important pour nos politiques, c’est de "ne pas mélanger nos voix avec le RN" que l'on soit aveuglement contre ou que l'on rédige un texte de loi avec eux !

Bref, notre glorieuse classe politique vous envoie à l'avance ses meilleurs voeux pour 2024. Et qu'il s'agisse du contrôle des frontières comme de celui des prix : ce sera comme en 2023, mais en pire.

Allez, bonnes fêtes les amis et amies ! Et attention aux excès de confiance. 



Deux ou trois choses sur la mise à mort de Depardieu

Disclaimer (on ne sait jamais, vous êtes tellement sensibles) : Ce billet ne vise pas à défendre aveuglement Gérard Depardieu mais vise à dénoncer ces ayatollahs modernes qui, je le disais en déconnant il y a dix ans mais plus du tout maintenant, ont clairement l’intention de passer au sécateur tout porteur de couilles et de lessiver toute trace artistique de qu'ils auront défini comme déviant. 

Comme il est devenu l'homme à tuer du jour, je me suis donc tapé le visionnage du magazine Complément d’enquêtes titré la chute de l'ogre sur le comédien Gérard Depardieu. L'acteur fait l'objet de deux plaintes pour viol et agression sexuelle. Je ne me prononcerai pas sur les accusations, c’est à la justice de faire son boulot. Je vais être honnête, j’ai vu ce que j’appellerai un geste déplacé de l’acteur entre les prises sur un tournage (un gros tournage) il y a 30 ans de cela. Et quand je dis "déplacé", il l’était visiblement uniquement pour moi, puisque 1/ il ne s’en cachait pas 2 / la comédienne (en petite tenue) ne s’en plaignait pas et 3 / les 60 autres personnes présentes sur le plateau n’ont visiblement rien noté de gênant. Moi j’ai vite compris qu’il s’agissait là des us et coutumes du cinéma français qui avait une certaine légèreté de moeurs à l’époque. Pas seulement sur le sexe et ça dépassait le seul cas Depardieu. Et ça ne semblait ne perturber personne : ni le merveilleux monde de la profession, ni les chaines de télé, ni les journalistes. 

Alors oui, je pourrais dire moi aussi d’après ce que j’ai vu à cette époque :"Ah mais il n’y a pas de fumée sans feu et fatalement Depardieu un violeur". Sauf que… rien ne me le prouve pour le moment et surtout pas une émission de télé. Complément d’enquête part de témoignages poignants de comédiennes et fait des raccourcis en étayant son réquisitoire par des images volées d’un documentaire inédit de Yann Moix dont on ne sait au final pas grand-chose, ni de la réalisation ni des intentions. Depardieu y est dégueulasse, outrancier, sexualise une fillette… Oui. Est-ce écrit ? Est-ce lui ou est-ce un rôle, une improvisation ? On en sait strictement rien et le réalisateur de compléments d'enquête n’a même pas l’honnêteté de le préciser, nous prenant pour des cons juste bons à prendre ça pour argent comptant. Quant au terme "documentaire" si c'était synonyme de vérité ça se saurait. Si au début des années 90 les rushes volés de C’est arrivé près de chez vous avaient été diffusés selon le même principe dans un magazine d’information, Benoit Poelvoorde aurait d'abord eu une carrière judiciaire. Et quand bien même ces images montreraient "un Depardieu 100% dans sa vérité", si cela veut dire quelque chose, a-t-on le début d'une simple preuve avancée dans le cadre des plaintes déposées ? Non.

Mais bon, ce triste spectacle n’est pas bien grave comparé à ce qui se dessine depuis sur la même chaine. Suite à la diffusion de l'émission, France Télévision gèle toute diffusion de films avec Gérard Depardieu sur son antenne. Ah ouais quand même... Le type tourne comme un forcené dans tout et n’importe quoi depuis 50 ans, dans une filmographie qui va de Marguerite Duras à Kev Adams en passant par Ridley Scott et Claude Zidi et à lui seul il est devenu un des murs de porteurs de notre patrimoine culturel. Sur la base de témoignages et d’un procédé putassierplus proche de la presse people que du magazine d'investigation, puisqu’à ce jour rien n’est jugé et tout ça peut très bien finir en non-lieu, France TV s’octroie donc le droit de faire une croix sur les films dans lesquels Depardieu a joué. Au passage France TV, ayatollah révisionniste du jour ("partenaire cinéma privilégié" hier encore) chie sur le travail de milliers de comédiens, comédiennes et artisans du cinéma sans qui, selon la formule consacrée et tout autant que Depardieu : "ces films n’auraient pas été possibles"). 

Et si Depardieu est finalement reconnu coupable, devrait-on brûler tout ce à quoi il a participé ? 

Euh, c’est non. 

Si un jour on apprend du cousin du comptable de la belle soeur de De Vinci que le peintre était un peu cavalier avec les femmes, décrochera-t-on la Joconde des murs du Louvre ? Certes, je ne doute pas que l'on trouve des activistes pour tartiner la toile avec de la peinture et du sang en guise d'introduction au débat.

Le cas Depardieu est exemplaire de cette dérive d'épuration artistique car dans son cas « l’effacer » c’est littéralement détruire un demi-siècle de création. Mais si on suit cette pente-là (et malheureusement on la suit avec une pauvreté argumentaire hallucinante) dans très peu de temps, il n’y aura plus grand-chose à voir ni à lire au nom d’un monde meilleur où l'on va bien se faire chier.






Les leçons de vie de la France superficielle

Dans les suites du meurtre du jeune Thomas à Crépol, nous sommes dans un intéressant moment d'inversion accusatoire. Et c’est assez rare pour être souligné : une partie des médias, le gouvernement et LFI sont alignés. 

Bientôt, au théâtre de la réalité alternative, les innocents seront les coupables et les meurtriers les victimes. Pour ces gens-là, le problème de ce pays ce n’est pas qu’on y tue des gens de plus en plus régulièrement au couteau, et on peut le craindre à Crépol - vu que c’est exprimé à la fois dans les témoignages et le communiqué du procureur -, pour leur couleur de peau bl

anche, non le problème c’est un fan de club de néonazis qui ferait peser un risque de "guerre civile" sur le pays. (Ce sont les termes employés). En décodé, La France superficielle nie à La France profonde le droit de ressentir ce qu’elle ressent et de craindre ce qu’elle craint. 

Au diapason de la doxa du Monde du jour, dans un grand moment de journalisme sur tabouret, Patrick Cohen sur France5 réussit presque à accuser le jeune Thomas de son propre meurtre et BFM titre désormais en boucle sur le péril brun (comprendre la poignée de vénères choppés l'autre soir dans leur commando de pieds nickelés armés de bâtons et qui ont voulu se venger de la mort du garçon). 

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je condamne avec la plus grande des fermetés les néo-nazis (t'as vu un peu le courage ?). C'est vrai, c'est pas bien. Enfin bon, j’ai rarement l'occasion d'en croiser au quotidien mais j’ai suivi quelques cours d’histoire (à la différence visiblement des militants de LFI).

Tiens puisqu’on parle de gens dangereux. Mélenchon lui est super content d’avoir enfin trouvé pire que lui avec ces néo-nazis du samedi soir (ouf il l’a échappé belle, il était à deux doigts de ne plus avoir de programme). Jean-Luc, qui n'a pas eu un mot d’empathie pour Thomas et ses proches, s’émeut lui aussi du péril brun et en enchaine six ou sept posts en une journée sur "les milices d’extreme-droite de toute l’Europe" qui auraient convergé à Romans-sur-Isére pour une vendetta (au bâton donc) tournant court à la première baffe. 

Darmanin, ministre de l’intérieur, du "dramignoble" et de l'action creuse, entre deux préparatifs de sa loi immigration (spoiler : il y aura encore + d’immigration et ce sera passé au 49.3) au lieu de traiter les causes, s'acharne à effacer au plus vite les conséquences de l’inefficacité de l’état à assurer la sécurité dans les quartiers, les villes mais aussi les campagnes. Etonnante inaction quand on connait la propension de ce ministre et des clones qui l’ont précédé à préventivement faire défoncer du manifestant contre la réforme des retraites et/ou à éborgner du gilet jaune. 

Au milieu, on félicitera le silence et la retenue (provisoire) des Français. Ils sont sommés comme à l’accoutumé par cette clique en orbite, non seulement de ne pas se plaindre de la situation qu'ils subissent (de l’inflation à l’insécurité), mais de ne surtout pas espérer un règlement de la dite situation par ceux qui l’ont construite avec constance et application, de réformes en aveuglements, depuis 40 ans.  

Non mes amis, notre vrai péril quotidien c’est 12 néo-nazis et la banquise qui fond. 




Islamistes et wokistes sont-ils compatibles ?

On ne va pas retenir le suspens longtemps, la réponse est "oui, grave !". Et, à la faveur du reboot du conflit Israelo-palestinien, pas étonnant que LFI tente de récupérer les uns et les autres sous sa bannière. 

Faut dire y a comme une trame commune. 

Islamistes radicaux (pléonasme) et wokistes ont en commun de se placer systématiquement en victime au point d'en faire une identité. Se faisant, ça leur permet de dire et faire à peu près tout et n'importe quoi : "c'est pas ma faute, j'ai tous les droits, je suis opprimé". Les deux se bâtissent cette identité autour d'une reconstruction si ce n'est de "la vérité" (chacun a la sienne) mais au moins de faits observables par tous. Non, il n'y a aucune preuve rationnelle de l'existence d'un dieu. Non, les hommes n’ont pas de règles. Ça va tellement mal dans les têtes, le sens commun est tellement cul par-dessus tête, qu'énoncer ces simples faits vous bascule aussi sec dans le camp des intolérants et disons-le des "fascistes". 

Fort logiquement, islamistes et wokistes, derrière textes religieux pour les uns et thèses universitaires pour les autres, en viennent à nier les faits, à "annuler" l’autre qui devient un non-humain. Les uns invoquant l’inclusion (en rejetant, c’est pas banal), les autres prônant l’amour de dieu (en massacrant, c’est tout aussi normal), les deux se complaisent dans l'intégrisme sectaire. Plus grave, ces discours qui devraient être dégagés à la rubrique psychiatrique donnent le ton au discours politique et médiatique (au détriment de sujets sociaux bien plus réels, eux, pour l’immense majorité des "non opprimés" aka le mec ou la femme qui bosse dur pour joindre les deux bouts). Ces combats constituent une identité, un point de reconnaissance dans une époque où chacun cherche l’exposition, à affirmer son exception tout autant qu’à se fondre dans une communauté d’appartenance, où l'on est toujours évidemment celui qui souffre le plus. Je souffre, ou je crois souffrir, ou je m'identifie du fond de mon ennui à d'autres qui souffrent, donc j'existe. On peut dès lors comprendre qu'aucune résolution de conflit n'est recherchée par les uns ou les autres puisque la paix, le consensus, l'équilibre ou l'harmonie scelleraient la fin de cette identité fondée sur la rupture. 

Sur fond d'islamophobie française fantasmée (ce pays est concrètement bien plus métissé et mélangé que d'autres pays occidentaux, et s'il y a un racisme dans quel sens est-il vraiment ?), wokistes et islamistes sont donc des alliés de circonstances dans la boîte à chaos de La France Insoumise. Cette alliance opportune finira mal. Si wokisme et islamisme sont compatibles, ce ne sera pas pour du du développement durable. Perso, je ne donne pas cher de la peau d’un.e woke déconstruit.e, inclusif.ve non-binaire en segway éco-responsable face à la kalash d’un islamiste (dont on rappelle à toutes fins utiles l'objectif : détruire tout ce qui n'est pas lui). 

Mais ce que j’en dis moi...Après tout je ne suis qu’un mécréant athée colonialiste du privilège blanc de plus de 50 ans. Soit dans les grilles communes de ces gens : l'ennemi à détruire. 

(Photo : Agence Kamoulox)


Coup de chaud

Je ressors mon ventilateur pour la première fois de l'été. Un 7 septembre. 

Je devrais dire mon "vieux ventilo". De marque Airmate et de conception chinoise, j'ai acheté ce ventilateur au Bricorama de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) il y a pile 22 ans ...début septembre 2001. 

Il faut dire qu'après un été 2001 météorologiquement merdique, la France et la région parisienne furent le théâtre de températures caniculaires, du type de celles dont j'entends dire à la radio ce matin "qu'elles sont du jamais vu en cette saison". Des 30 et des 32 degrés sur Paris, un 7 septembre. Ignorants que nous étions à l'époque, sans chaine d'info pour nous le rabâcher en boucle, que la fin du monde se jouait sous nos yeux à travers ces températures diaboliques. 

Quelques jours plus tard, deux avions pilotés par des types armés de cutter percutaient des tours à New-York sous un soleil de plomb et au nom d'une cause qu'ils jugeaient indiscutable. Les images firent le tour du monde en direct. Et effectivement, l'espace de quelques heures nous avons crû à la fin du monde. A partir de là, nous n'avons jamais plus vraiment vécu sans chaine d'information en direct allumée quelque part dans un coin de notre vie pour nous ramener dans le droit chemin : celui d'un monde dangereux. 

Je commence à croire au pouvoir des objets. Sacré ventilateur.


Abaya Forever

Vous l’aurez noté depuis quelques jours sur les ondes, c’est la rentrée des nuls. L’inénarrable Bruno Lemaire ministre de l’économie parallèle et des renflements bruns nous jure que cette fois ça y’est l’inflation est terrassée, enfin presque (on est sur du +13% là quand même), mais ouh la la, entre deux livres, il va gronder les méchants industriels. Côté économie, ça caracole. La France explose les taux de faillites d'entreprise et, face à la stagnation des salaires, la consommation des ménages s'effondre en toute simplicité (it's the economy, stupid !). Face à un gros trou de caisse,  Elizabeth Borne garantit qu'il n'y aura pas de hausse des impôts, mais en coulisses le génie gouvernemental est tout entier dévouer à l'élaboration de nouvelles taxes (au nom de votre santé, du réchauffement climatique et de la protection des licornes multicolores).

Malheureusement, dans son souci de fiasco durable et transgénérationnel, l'équipage du Titanic-Macron n'a pas oublié le volet éducation. A la faveur de l’été, un type qui n’a jamais bossé de sa vie a remplacé un mauvais qui lui même prenait la place d’un incompétent. Avec un CV si vide pour un salaire à l'évidence, lui, trop élevé, Gabriel Attal, nouveau ministre de l'Education, se devait de frapper un grand coup. Que dire et que faire en cette rentrée aux classes surchargées où l’école peine à recruter tant les personnels y sont méprisés et les perspectives salariales piétinnées ? C’est simple : il a ouvert son manuel du petit Sarkoziste et lancé sur le plateau du 20h de TF1 :

"J'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter l'abaya à l'école".

Le piège à cons fonctionne toujours : ça parle aux vieux (le coeur de cible de toutes les annonces gouvernementales, ne cherchez pas ils n’ont strictement rien à foutre des autres catégories de la population) et ça offre une tribune de rentrée inespérée à la woking-gauche, qui n'en demandait pas tant : la défense aveugle de tout ce qui touche de près ou de loin à l’islam étant devenu son créneau marketing. Car, note quand même que, ces derniers jours, les comptes/personnes qui te parlent des abayas pour te dire qu'on parle trop des abayas sont/viennent de... gauche.  

Nos indignés ne seraient pas là, l’interdiction d’Attal n’aurait pas fait tant de bruit…. pour la simple raison que le port de tout signe religieux extérieur est déjà interdit à l’école. 

Le vice étant dans l'interprétation de ce qu'est ou non un signe d'appartenance religieuse. 

Alors Seb Musset t’es pour ou contre les abayas à l’école ? Prétendre que le port d’une abaya n’est pas une volonté de démonstration d’appartenance à une communauté, groupe, religion, c’est se voiler la face mais ce n'est même pas le problème ici. On notera déjà que ça concerne encore une fois les tenues des femmes (j'attends que les hommes viennent en abaya à l'école pour une appréhension plus complète du litige vestimentaire). De plus, ces débats articulés sur des rodomontades communico-législatives qui contiennent en elle-même leur limite sémantique "- bah non monsieur j'vous jure c’est pas une abaya, c’est une robe"), c'est sans fin. Surtout au nom de jolis principe défoncés au quotidien : la "laïcité" dans un pays qui compte autant d’églises que de villes, où on pleure collectivement au 20h sur le destin de Notre-Dame, c'est honnêtement assez compliqué à défendre, parole d'athée). D'autant plus que sur le terrain, à l'école donc, il n’y a souvent pas les moyens humains pour faire appliquer, ou même seulement interpréter, la loi. En décodé : si t'es pas capable d'assurer la prestation "laïcité", la vends pas dans ton abonnement. 

Sinon j'ai une suggestion, certes rustique, qui nous économisera des années de polémique et des milliers d'euros d'achat de fringues de marques pour chaque foyer, en plus d'épargner à la collectivité les traumatisantes visions de claquettes chaussettes et autres maillots de foot immondes : l'uniforme à l’école. Ça c'est de l'égalitarisme, de la cohésion nationale et de la laïcité qui se respecte.  

Mais, parions qu’à gauche comme au gouvernement : ils seront contre. Ce serait dommage de tuer l'abaya aux oeufs d’or.



Armanet vs. Sardou : de la supériorité morale de ces gens (qui se disent) de gauche

Avant d’attaquer les sujets sérieux de la rentrée comme le roman tragi-comique de la canicule en toc, la 37e défaite réussie de Poutine, la désintégration des services publics de ce pays et le paquet de céréales Bio à 12 euros au Spar de Villefort abordons, avec un peu de retard certes, la polémique qui a régalé vos fils d’actu ces derniers jours : les propos de la chanteuse Juliette Armanet sur Michel Sardou et sa chanson Les lacs du Connemara

Disclaimer : Ni fan de l’un ni fan de l’autre, je reconnais à Michel Sardou d’être un grand interprète, d’avoir su durer et d’avoir fédéré un très large public sur plusieurs générations (le mec a encore fait sold out le journée des préventes pour sa prochaine tournée). Je reconnais à Juliette Armanet… qu’elle sait jouer du piano. 

Chacun ses goûts musicaux et la musicienne et chanteuse a bien le droit de penser et dire ce qu’elle veut. C’est donc une non-affaire artistique totale, d’autant qu’il n’y a pas clash au sens technique du terme : elle répondait à une question à la con dans une émission de merde. On demande l’avis sur tout à la moindre pseudo célébrité, à la quête de la petite phrase à découper pour faire du buzz. Parfois ça marche.

Ce qui m’intéresse ici ce sont les mots et l’argumentaire utilisés par la dame pour chier sur cette légende vivante de la chanson française. 

Au sujet de la chanson  les lacs du connemara (qu’on aime ou pas probablement une des 10 chansons les plus emblématiques du siècle passé), Juliette Armanet déclare : 

« C’est vraiment une chanson qui me dégoûte ». Elle évoque « un côté scout, sectaire ». « La musique est immonde, (...) c’est de droite, rien ne va ». 

"C’EST DE DROITE, RIEN NE VA". 

L'air de rien, Juliette Armanet synthétise en 6 mots l’intégralité des 25 dernières années de l’argumentaire de gauche 

 "C’EST DE DROITE, RIEN NE VA".  

J’en conclue donc que la chanteuse, comme tant d’autres artistes engagés, se place à gauche : là où tout va. Sardou fait une musique de droite ? Je ne connaissais pas le concept de musique de droite. Après tout Juliette Armanet a fait des années de solfège, elle sait mieux que moi. 

C'est plus simple en vrai : Sardou est effectivement de droite (il l'a assez dit) et rappelons le code source de la pensée universitaire de gauche qui irrigue tous le discours de ces artistes biberonnés à Télérama : Sardou = droite, droite = caca donc IF musique + Sardou THEN GO TO Beurk. 

Point bonus, en prononçant cette phrase la chanteuse se situe automatiquement dans le camp du bien : à savoir la gauche qu’il n’y a donc même plus besoin de définir autrement que "c’est pas la droite". Pour être bien il faut être de gauche et, pour "être de gauche" il suffit de dire que la droite c’est mal. 

Fort ironiquement,  dans la même phrase la chanteuse évoque le "sectarisme" de la droite. 

La pensée binaire. Je connais bien le truc, j’ai fait pareil pendant des années avant de reconnaître que c’était un peu léger comme analyse politique, une garantie d'échec pour construire et surtout malhonnête comme posture morale car, et j’y reviendrais dans un prochain billet : nous sommes tous de droite. 

Il y a l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre la bourgeoisie de droite et celle qui se pense et se dit de gauche (et Juliette Armanet en est un beau spécimen). On peut sortir toutes les grilles d’analyse politique et sociologiques, avoir les belles nobles paroles et produire les écrits les plus ciselés, à la fin il ne reste que les actes. Combien ai-je vu, à l'épreuve des faits, des mecs et filles généreux et altruistes classés "à droite" et de sombres merdes humaines profiteurs et sectaires à gauche (et inversement) ? Beaucoup. Si j’ai appris une chose de ces, déjà nombreuses, années sur terre, c’est de ne jamais se fier aux labels simplistes, de ne jamais classer définitivement quelqu'un sur la base d’une appartenance supposée, ou même effective, à un courant politique. La période du Pass sanitaire aura été la démonstration grandeur nature de la parfaite adaptation d'une large partie de "la pensée de gauche" aux pires dispositifs liberticides. On aura finalement trouvé plus de types stigmatisés "de droite" pour s’insurger des restrictions de liberté. A gauche, on a globalement fermé sa gueule ou fièrement collaboré. 

"La scène a été pour moi un moment très libérateur" lance Juliette Armanet sur le plateau de BFM au sujet de sa tournée en décembre 2021 en pleine période du Pass. Visiblement, la ségrégation sur la base d’une injonction à la piqûre expérimentale pour accéder à sa musique humaniste c’était pas trop de droite là.

La vérité depuis quelques temps c’est que ce que je pouvais associer de négatif à la droite, je le trouve dans le discours de gauche : l’esprit étriqué, la rigidité des canaux de pensée, l'inadaptation au réel, l’absence totale de remise en cause, le rejet haineux de tout ce qui ne vient pas de son camp, le rejet de l’autre (bah oui il est de « droite », quand il n’est pas « fasciste » c’est à dire par d’accord avec moi), le rejet de la différence (autres que celles que je tolère bien sûr, et qu'il faut tolérer sinon t'es fasciste), le double discours (la différence du discours sur l’affaire Lola et sur celle de Nael est à vomir) et surtout, par dessus tout ça, l'affirmation décontractée de sa supériorité morale. Un peu comme si on me crachait en continu à la gueule en me certifiant que c'est du caviar. Sur que ça ne donne pas trop envie de voter pour ça. 

Je ne m’inquiète pas trop non plus, malgré une surface médiatique disproportionnée par rapport à ce qu’ils représentent dans la société (faut dire on en a besoin pour "faire barrage au fascisme" et faire gagner Macron), faute d’une remise en cause (processus dont, noyés sous le poids de leur magnificence intellectuelle, ils semblent incapables) ces gens et leur pensée à forme de réflexe conditionné, s’éteignent peu à peu, balayés par le souffle du réel.

Terre brûlée au vent, des landes de pierres... 

Update 21.08.2023 : l'analyse musicale

Illustration : Michel Sardou s'est essayé au cinéma dans les années 80 et j'avoue que le Cross de Philippe Setbon (1987), sorte de Vigilante à la française (euh oui, un peu de droite), est un petit plaisir coupable.

Le cinéma français, un zombie en bonne santé

L’actrice Adèle Haenel, qui n’a pas tourné au cinéma depuis trois ans suite à sa sortie anti Polanski aux Césars 2020, publie une lettre ouverte dans Télérama (accès payant) pour expliquer son départ du monde du cinéma et le fait qu’elle veuille politiser le dit départ. Tant mieux pour elle. La grandiloquence de sa missive contre le capitalisme et un milieu qui "collabore avec l'ordre mortifère écocide raciste du monde", tout en apportant son soutien aux "résistants", n’a d’égale que le profond mutisme dont elle et la quasi intégralité de la corporation qu’elle dénonce ont collectivement fait preuve au moment de la mise en place des Pass vaccinaux qui interdisaient l’accès aux salles de cinéma à ceux, et celles, qui ne collaboraient alors pas avec l'ordre sanitaire. 

Ceci étant posé, je cesse mes sarcasmes. Il se trouve que je suis d’accord avec elle sur un point central (et une partie de sa conclusion) : la totale absence du traitement de la déflagration #MeToo dans le cinéma français. C’est comme si ce mouvement de libération de la parole des femmes et de dénonciations des harcèlements, n’était jamais arrivé. Au seul visionnage ds films produits chez nous depuis six ans, un cinéphile du futur ne pourrait être informé de la montée de la thématique dans la société. 

À titre de comparaison, je visionnais l’autre soir le film américain Scandale (Bombshell) de Jay Roach (le réalisateur d'Austin Powers). Le blockbuster produit par Charlize Théron avec Margot Robbie et Nicole Kidman est inspiré d’une histoire vraie survenue durant la campagne de Trump en 2016 (toile de fond du film) : la déflagration causée dans la rédaction de la chaine d’info Fox News par les révélations d’une journaliste sur les pressions et violences sexuelles exercées durant des années par le patron, Roger Ailes, sur ses employées. C’est la grosse affaire avant l'explosion du mouvement #MeToo en 2017. 

Le film date de 2020 et son traitement, sans rien enlever des standards de productions américaines de ce type, appuie sur le côté enquête interne, façon Les hommes du Président. Le film relate des faits alors juste vieux de trois ans et les acteurs interprètent d'authentiques personnages (parfois encore en poste) dans un environnement qui insiste sur sa véracité (ce n’est pas une rédaction imaginaire, mais bien Fox News et son logo). Imaginons trois actrices françaises connues produisant un film sur le comportement de PPDA à la rédaction de TF1 durant la campagne de Macron (c'est pas exactement ça, mais vous voyez l'intention). On n’imagine même pas une telle audace : aucun producteur, aucune chaine de télé et aucun acteur et actrice chez nous pour participer ou financer ça. Double danger pour le cinéma français : dénonciation d’un sexisme (toujours en cours dans ses rangs) sur fond de contemporanéité politique. Pour l’exemple, les deux fois où Sarkozy a été « traité » au cinéma, c’est au travers de comédies qui prenaient bien soin de souligner leur angle de fable : La Conquête de Xavier Durringer et Présidents d’Anne Fontaine. 

Au-delà de la question des violences sexistes, Adèle Haenel expose le point mort de la création française : son absence totale de prise en considération du monde contemporain et son mépris de la société réelle. Ça ne date pas d’hier. S'il subsistait un cinéma français populaire dans les années 70 s’attaquant encore à des sujets sulfureux (avec des cinéastes comme Yves Boisset ou Jean-Pierre Mocky*), depuis une bonne trentaine d’années les films politiques, les polars d’investigation économique ou n’importe quelle oeuvre vaguement subversive pour les pouvoirs en place n’existent tout simplement plus dans le divertissement populaire cinématographique national. Si le cinéma américain mainstream (de plus en plus rarement c’est vrai) s’attaque encore au lobby du tabac avec The Insider de Michael Mann ou aux scandales de la pollution des sols par une grande multinationale avec Dark Waters de Todd Haynes, au mieux chez nous on cantonne ce genre de dénonciations à la forme documentaire, et avec moult pincettes. On peut même attribuer une partie du succès de la plateforme Netflix à sa volonté d'exposer, même mal, ce type de sujets. 

Si son activité subsiste à grands coups de subvention, le cinéma français est d'un point de vue politique totalement mort, il a renoncé à parler de la vie (et dans le même temps, se donne rarement l’ambition de faire rêver le spectateur). Alors qu’il suffit de regarder deux secondes autour de nous. En s’y attaquant via la fiction et en y mettant les moyens, entre les milliardaires fraudeurs, les politiques corrompus, la concentration des médias, les scandales financiers, les pollutions diverses, la gestion du Covid, des centrales nucléaires, les gilets jaunes et la destruction des services publics : il y aurait de quoi faire vingt chefs d’oeuvres cinématographiques par an en France. Et pourtant, rien. Une ribambelle de comédies pas drôles et, pour le côté "France profonde" une utilisation purement décorative (et fiscale) des territoires de France par un monde du cinéma qui reste profondément parisien où qu’il pose sa caméra. À part quelques séries un peu frileuses, un ou deux films de Cédric Jimenez ou l'Enquête sur un scandale d'Etat de Thierry De Peretti, je ne vois pas grand chose de bien provoquant dans le cinéma français des dernières années. Je mets de côté les films traitants des migrants, c’est presque devenu une sous catégorie du cinéma français qui concentre visiblement la seule indignation validée par ce petit monde. Dommage, nous avons des actrices et acteurs et des techniciens de talent (formellement on a fait des progrès de géant en deux décennies) et des sujets en or à cueillir tout autour de nous.

* Le premier a été écarté du cinéma français depuis 1990, le second s'est résolu à l'indépendance et est presque un sujet de moqueries médiatiques vers la fin de sa vie. 


49.3 nuances de démocratie piétinée

Il a perdu le combat des idées. Il a perdu le combat de la rue. Il perd le combat démocratique, en voulant imposer sa réforme torchon des retraites -  amendée par le Sénat de droite - rejetée par 70% des Français et 94% des travailleurs avec le recours au, megasurprise, 49.3. 

Même là, il a été minable. 

On nous l’avait vendu comme un Mozart de la finance et plus encore un audacieux. On savait qu’il était médiocre dans le premier domaine, on sait désormais qu’il n’a même pas l’audace du joueur. 

Même si mon petit doigt me dit que la déchéance macronienne n’en est qu’à son début, c’est l’heure de dresser quelques bilans sur ces deux derniers mois de mobilisation plébiscitée par l'opinion avec des cortèges records qui n’ont donc servi à (presque) rien : 

1/ Je vous avais prévenus. Voter pour un fils de pute, malgré toutes les alibis moraux et les pinces à linge sur le nez du monde, ça reste voter pour un fils de pute. C’était dans l’isoloir qu’il fallait réfléchir pas dans la rue. Au « Je vote Macron, et je vais combattre ses idées », Macron fait répondre par sa première Ministre « je me torche avec vos idées et de toutes les façons il n’y aura pas de vote ». On notera au passage qu’il n’a fait que se cacher derrière Borne, ou à l'étranger, depuis le départ des mobilisations. 

2/ Pour les mêmes raisons, une motion de censure aura dû mal à passer : « Oh beurk on veut pas voter avec le RN ». J’espère me tromper mais La France Insoumise a toujours le chic pour défoncer les barrières de la navrance. Si on m’avait dit un jour que Charles de Courson avec sa motion centriste représenterait mon seul espoir, l’aurais-je cru ? 

3/ 3 mois de syndicalisme d'accompagnement à défiler d'un point A à un point B en chantant "à cause des garçons" à grand renfort de chorégraphies c'est peut-être bon pour le moral mais ça pèse peu face au mépris et à la violence de ce pouvoir. 

4/ On a compris que les manifestations à 10000 ou 2 millions, de personnes, c’est du pareil au même pour Macron et sa clique. Ces quelques individus hors-sol sont en guerre contre le peuple. Il faut donc être plus fermes et surtout efficaces de notre côté. Ils appelleront ça « se radicaliser », ce sera de la légitime défense face à une attaque antisociale de grande ampleur. 

5/ Bloquer les lieux de pouvoir et faire trembler physiquement la bourgeoisie et les ordures de palais, il n'y a que ça au final qui paye. 

6/ Macron n’est rien sans la soumission des premiers concernés par sa réforme : les salariés. On aura finalement plus parlé des éboueurs et de leur courageux mouvement que des 90% des autres salariés, pourtant mieux traités, qui n'ont rien dit, rien changé dans leur quotidien. Je sais c’est dur mais à un moment il va falloir se sortir les doigts du cul. 

7/ Les LR sont finis, mais ça avec ou sans 49.3 c’était acquis.

8/ L'autre bonne nouvelle, malgré tout ce que j'ai précisé, c'est que Macron vient de démontrer sa faiblesse. Il est seul, apeuré, aux abois. C'est donc le moment d'accélérer.

9/ La chasse est ouverte. 


Force aux éboueurs !

En attendant les nouveaux développements législatifs sur la réforme des retraites. l'accumulation des ordures dans Paris, et dans d'autres villes, suite au mouvement de grève reconductible des éboueurs, met hors d'elle la droite qui se retrouve un alibi d'opposition (alors qu'elle s'apprête à faire passer la réforme des retraites de Macron, sans les voix LR la réforme ne passe pas à l'assemblée nationale). 

Fascinante droite qui trépigne en colère d'un plateau télé à l'autre sur l'accumulation des ordures dans Paris suite à la grève des éboueurs. On s'étonne qu'il ne vienne pas à l'esprit des collabos macronards, légendaires apôtres de la valeur travail, des gens qui ont fait du courage et de la responsabilité individuelle et collective une ligne d'action (allant jusqu'à plébisciter une réforme dont personne ne veut et condamnant les Français à deux ans de turbin supplémentaire), de s'activer aux-mêmes à la collecte des déchets ? 

Quant aux restaurateurs parisiens qui, après s'être gavés d'argent publique pendant la crise Covid, pleurnichent encore et encore d'une antenne à l'autre sur les montagnes de poubelles, on leur rappellera qu'ils squattent à l'année des trottoirs à des tarifs ultra concurrentiels entravant au quotidien la circulation des piétons et qu'ils sont parmi les premiers producteurs de déchets de la ville.  

Face à cette spontanée déferlante télévisée de nez pincés, on réitérera notre total soutien aux éboueurs. Nous ajouterons que les éboueurs sauvent l'honneur par rapport à d'autres corporations qui ont lâché l'affaire après s'être branlé la nouille insurrectionnelle sur une France à l'arrêt. "On lâche rien" ? Surtout pas le salaire visiblement. 

Que les éboueurs nous laissent nous auto submerger avec notre propre merde. C'est un peu notre lâcheté qui s'accumule en pyramides de sacs puants sous notre nez. Par là même les éboueurs nous offrent l'opportunité de mener le combat contre la réforme des retraites en faisant la seule chose que l'on sait faire et que l'on semble désirer : consommer. 

"- Mon dieu il y aura des rats dans la ville !" La belle affaire. Il y en a déjà et, quitte à choisir, je préfère les rats à Macron et sa clique. Rappelons-ici qu'il est le seul responsable de cette réforme et de l'empuantissement de notre avenir. 

Le seul ? 

Pas tout à fait, notre résignation est son indispensable allié.

À demain devant l'assemblée. 

(illustration : Illuminati Reptilien, sur Twitter)

Pourquoi l'inflation des prix de l'alimentation est une bonne nouvelle

Il est peu de certitudes en ces temps troubles, au moins peut on se raccrocher au phare de la pensée économique occidentale, notre ministre référent dans le domaine : Bruno Lemaire. Il est à l’expertise économique, ce que Pierre Palmade est à la sécurité routière. 

Il y a un an, Nono nous pronostiquait le pliage en deux de l’économie russe dans les plus brefs délais. L’été suivant, constatant que la France était la cocotte en papier du dit pliage, notre karateka de l'éco concluait alors que nous étions au pic de l’inflation et qu'à partir de là tout n'irait que mieux. Pour noël, la grand cartésien concédait du bout des lèvres à un peuple aux abois que la France subissait quand même une rikiki inflation de 6% (quand chacun constatait qu’elle était au minimum du double). "La moins forte d'Europe" se vantait-il, sa tasse de thé à la main, les deux pieds dans la merde.

Cet hiver, alors que l’info-feuilleton annonce en boucle une hausse massive des prix de l’alimentaire au mois de mars se surajoutant aux précédentes hausses, le terrifiant "Mars Rouge", Nono tambourine de ses petits points fermés : Non non c’est faux, l’inflation ce sera fini pour l’été ! À la superette de mon quartier, on y croit dur comme fer. La preuve ? On a viré une caissière et embauché un second vigile à la place. Ça sent les grosses prévisions de croissance à la Lemaire. 

Mars Rouge hein ? L’inflation ayant débuté bien avant le pataquès ukrainien, nul doute que cette bande-annonce de la hausse sera suivie …d’une hausse. Faut dire que tout va mieux que jamais au paradis des actionnaires. Tandis que les grands groupes de l’énergie et des transports de marchandises alignent des bénéfices records (Total à 20,5 Milliards (en hausse de 28% sur l'année), CMA CGM monte à 25 Milliards, tout simplement le record historique, cocorico) et que l'on pourrait imaginer des ponctions fiscales plus conséquentes dans un soucis de redistribution, les prix de l’alimentation continuent eux aussi gaiement de monter dans les mêmes proportions sans, là non plus, aucune intervention de l'Etat. Allez Bim, 40% sur les nouilles ! Paf, la Pizza sous vide au double du prix ! 

- Quoi ? Comment ça les coûts de l’énergie repartent à la baisse ? Tss, tss c’est l’inflation on te dit et tant que t’achètes : nous on gagne encore plus !

Pendant ce temps, entre deux selfies au Gabon, et alors qu’on attend depuis un an son fameux "panier anti inflation" (étonnement il va plus vite pour généraliser les vaccinations diverses et variées), Macron met en cause les distributeurs. Les distributeurs, eux, accusent les producteurs, ces derniers déclarent à leur tour qu’ils ne peuvent pas ronger plus sur leurs marges. 

Pour ceux qui avaient des doutes, on est dans la ligne droite : le rinçage et l’essorage des classes moyennes (apeurée et fatiguée, on l'assomme dans le même temps avec la promesse de deux ans de turbin supplémentaire. On apprend d’ailleurs que Macron compte sur la faiblesse des salaires pour endiguer la grève reconductible contre la réforme des retraites). 

À défaut de pâté, chaque passage en supermarché est maintenant l’occasion d’une bonne tranche de rire : les prix augmentent plus vite que le réassort des étiquettes. Il n’est plus rare de se faire facturer quelques centimes supplémentaires en caisse sur des produits déjà augmentés les jours d’avant. Pas assez de personnel pour mettre à jour les hausses dans les rayons. Ça en devient comique. Jadis synonyme de bonnes affaires, la grande distribution devient la foire à l’arnaque. C’est la même merde qu’avant mais en plus cher. Non d’ailleurs ce n’est même pas totalement la même merde, elle est encore pire. On nous annonce gentiment via de discrètes étiquettes quasi illisibles que, à cause du méchant Poutine qui a envahi l'Ukraine, il n’est pas impossible que les composants ne soient plus les mêmes dans les produits préparés. Huile de vidange pour l’assaisonnement, insectes en poudre pour la ration de protéines et gélatine de porc dans la hallal, allez hop on va pas s’emmerder, c’est l'inflation hein.

L’annonce du "Mars rouge" par certains distributeurs prétendant combattre « la vie chère » est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. J’étais déjà en rage contre ces grands groupes et leurs franchisés, désormais je m’emploi à ne plus y foutre les pieds. Ce qui se passe actuellement n’est pas qu’économique : c’est une ségrégation alimentaire qui aura des conséquences catastrophiques sur la santé publique. 

Mais, cette hausse vertigineuse des prix alimentaires est paradoxalement une bonne nouvelle si on sait la saisir. La hausse concerne en priorité les produits transformés, les marques, les produits sous emballages. Soit les pires du marché en terme de santé.  Les mousquetaires du prix pas cher sont également les premiers à vous empoisonner. En bannissant les plats préparés, les marques, les surgelés, en se centrant au contraire sur les matières premières non transformées, le vrac et les produits bruts, de saison, dans les petits commerces et les épiceries locavores (qui sont compétitifs car nécessitant moins d'intermédiaires), on peut encore maintenir les effets de la hausse et manger plus sainement. S’ils veulent économiser et vivre un peu plus vieux, les Français vont devoir se remettre à cuisiner et délaisser en gros tous les produits sous emballage plastique. Et ça devrait se généraliser, budget oblige. Les grandes révolutions passent toujours par l'alimentation.

L’autre bonne nouvelle, c’est qu‘à persévérer dans ces hausses, pour la plupart justifiées au seul prétexte d'un « ah bah c’est l’inflation ma brave dame on l’a dit à la télé », les industriels et les grandes enseignes vont à moyen terme s’en mordre les doigts. Un client qui a jeté sa carte de fidélité pour revenir aux produits basiques et à appris à manger mieux pour moins cher : c’est un client perdu à jamais.

Heureusement, il leur restera Bruno Lemaire.


La martingale ukrainienne - Année 1

Ça a commencé au quart de tour. Il y a un an déjà. Et dès que nos politiques s'en sont mêlés, cette histoire a eu comme un gout prononcé de troisième guerre mondiale. LCI ne s'y pas trompée. Elle a commencé une édition spéciale Zelensky Télé qui, douze mois après, n'est toujours pas terminée. 

Des le 23 février 2022, les mêmes qui te traitaient de facho au moindre drapeau français timidement sorti se mirent à afficher des bannières ukrainiennes au frontispice de leur bio (ils en apprirent les couleurs sur Wikipédia 20 minutes plus tôt). 

Les dirigeants des pays de l'Union Européenne, qui ont pourtant un gros problème avec le concept de frontières intérieures, s'inquiétaient soudain pour celles de l'Ukraine. 

Très vite le camp occidental du progrès s'est organisé de ses cocasses blocus pour faire plier l'envahisseur russe mettant en péril l'Europe, du moins dans la version qui serait chantée en choeur par les rédactions. Qu'a t-on dit alors chez nos médiocres ministres : tout cela sera réglé en trois semaines et nous ferons plier l'économie russe. Le camp du progrès et du valeureux occident se pense toujours et en toute circonstance majoritaire sur cette planète, au-dessus des peuples, de leur histoire et de leurs matières premières. Les blocus ont effectivement fait beaucoup de dégâts, chez nous. 

Depuis, à chaque prétention repoussée par les faits, et alors que l'économie russe se trouve de nouveaux alliés (LCI dépitée parle même de "miracle russe"), le camp du progrès se couvre de ridicule à mesure que son économie sombre. Mais pas grave, si on a pas de pétrole on a des idées : le responsable de la flambée des prix de l'énergie et de l'inflation du paquet de Pépito au Franprix est tout trouvé. Poutine c'est le nouveau Covid, en mieux. Rendez vous compte : il musèle la presse et a un melon surdimensionné. Pas le genre de nos dirigeants à nous. 

Rien de tel qu'un bon ennemi pour souder les masses. 

Alors les camés de la cancel culture se sont trouvés une nouvelle cible, carrément un pays. Désormais, les totalito-tolérants éclairés éradiquent tout ce qui concerne la Russie dans les domaines stratégiques militaires que sont la culture, le sport et l'histoire. On mène la guerre qu'on peut avec les moyens intellectuels dont on dispose.

Fascinant ces gens qui criaient au fascisme et à la dictature à longueur de journée et sont les plus va-t-en guerre aujourd’hui. Et attention, si tu relativises un peu tout ça : les apôtres de la sagesse universitaire et autres débunkers subventionnés te classeront complotiste, négationniste, extrémiste.

Fascinants ces anti américains tout terrain qui défilaient contre la guerre de Bush il y a vingt ans et qui aujourd’hui en appellent à l’Otan pour foutre sa pâté à Poutine. Fascinants ces gens qui ne comprennent pas que nous sommes les pions d’un jeu de couillons où l’Europe à tout perdre (et La France qui a déjà le plus à perdre dans l’Europe, a une place de choix dans le podium de la loose). Seront ils toujours aussi enthousiastes lorsqu’il faudra envoyer leurs enfants et leurs petits enfants au combat (et au nom de l'égalité, j'attends une participation massive des femmes), sachant que la durée du vie sans pisser dans son froc d'un européen lambda sur le théâtre des opérations est d'à peu près quatorze secondes ? A la vingtième seconde il collabore, à la trentième il parle couramment russe. 

Hier contre la guerre en Irak au nom de l'absence d'armes de destruction massive, aujourd’hui ils la réclament contre un pays qui en dispose. Se rendent-ils compte que non seulement ils font déjà la guerre par procuration mais qu'en plus ils la perdent ? Ce champs de ruines qu’ils pleurent là-bas (juste celui-là, la pitié est sélective) au sujet d’un pays dont ils se contrefoutaient il y a tout juste un an (déjà envahi depuis des années), ils l’auront d’une autre façon ici. Piteuse UE à l'agonie qui ne réalise même plus le risible de ses gesticulations. A court de projet et de courage, elle distribue des chars, des canons et des avions. Elle veut sa guerre pour réaffirmer sa supériorité et son esprit des lumières (en LED made in China). L’UE de la paix et de la stabilité devait nous protéger de l’inflation et de la guerre. 

Et bien devinez quoi. On a l’inflation et on aura la guerre.

Des nouvelles des clowns

"L'ultimatum est clair : Le groupe Indochine a menacé samedi 7 janvier de ne pas jouer au festival « Les Déferlantes Sud de France », qui a récemment déménagé à Perpignan. La cause : la ville est dirigée par un élu Rassemblement national, Louis Aliot.

✅ Collaborer avec la machine d'Etat en mai 2021 pour la mise en place d'un concert-test en stade (le fameux "concert espoir pour le monde de la culture"), première brique de la grande entreprise de discrimination d'une partie des Français sur la base de leur soumission à une triple injection pochette surprise. 

✅ "S’engager" en janvier 2023 contre le totalitarisme d’un pouvoir dominant (vous aurez reconnu la mairie de Perpignan, anti-chambre des puissants de ce monde) et boycotter une ville et ses habitants, (après une tournée à guichet fermé) parce que la démocratie ça fait quand même un peu chier quand c'est pas de mon avis.

Saluons ce bel engagement, hors des sentiers battus, des forces vives de l'insurrection. 


Asymptomatique, le livre de Seb Musset disponible en  

version papier (324 p.) ou numérique (epub) 




 

Covid-19 : le best-of de la gestion française (2020-2021)

En complément de mon cinquième livre "Asymptomatique" qui sort aujourd'hui, et qui revient sur ces deux années de peur collective, je publie ici les annexes de l'ouvrage. 


Voici la chronologie factuelle de janvier 2020 à janvier 2022 des propos politiques et scientifiques, des mesures absurdes françaises, accompagnée d'infos contextuelles... histoire de ne pas oublier. 


Se procurer le livre : en version papier (324 p. 17 euros) ou numérique (epub, 11 euros) 

 

C'est parti...



2020


Janvier 2020


Le 5 janvier, une dépêche AFP reprend l’annonce par les autorités chinoises de l’émergence d’une mystérieuse pneumonie d’origine inconnue dont l’épicentre est la ville de Wuhan (Chine). La maladie s’est déclarée chez les patients, mis en quarantaine, entre le 12 et le 29 décembre 2019.


Le 9 janvier, premier mort confirmé en Chine. En France, un membre du cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est désigné pour suivre l’épidémie chinoise. 


Le 13 janvier, un arrêté signé par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon classe l’hydroxychloroquine comme substance vénéneuse sous toutes ses formes.


Le 14 janvier, les dépistages aux aéroports sont recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La France ne suit pas ces recommandations.


Le 21 janvier, lors d’un point presse, Agnès Buzyn déclare : « Le risque d’introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d’autant qu’il y a des lignes aériennes directes avec Wuhan […] Notre système de santé est bien préparé, professionnels et établissements de santé ont été informés ».


Le 22 janvier, la ville de Wuhan est confinée. 600 cas sont recensés. Le port du masque est obligatoire.


Le 23 janvier, l’OMS déclare que le virus est déjà exporté vers de nombreux pays, et qu’il existe une transmission interhumaine. Les liaisons aériennes Paris-Wuhan sont suspendues, mais sans mesures particulières aux frontières pour les passagers venant de Chine.


Le 24 janvier, Agnès Buzyn déclare : « Il n’y a pour l’instant à ma connaissance pas de cas dans l’Union européenne ». L’après-midi sont observés les trois premiers cas de Covid-19 en France. Il s’agit d’un Français d’origine chinoise et de deux touristes chinois ayant séjourné à Wuhan. Ces trois personnes sont également les premiers cas annoncés en Europe. 



Le 26 janvier, Agnès Buzyn déclare : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin ».


Le 30 janvier, l’OMS place le Covid-19 comme urgence de santé publique internationale et déclare que le virus peut encore être contenu à condition que les pays mettent en place des politiques adaptées (tests, masques, soins précoces, tracing des contacts des malades déjà détectés, distanciation sociale). La Direction générale de la Santé (DGS) demande à l’agence SPF d’acquérir dès que possible 1,1 million de masques FFP2.


Le 31 janvier, 220 Français rapatriés de Chine atterrissent à la base aérienne d’Istres et sont placés en quarantaine. 

Édouard Philippe, Premier ministre, annonce sa candidature à la mairie du Havre.




Février 2020


Le 1er février, les pays de l’espace Schengen, excepté la France, suspendent les visas avec la Chine.


Le 2 février, un deuxième rapatriement de ressortissants français atterrit à la base aérienne d’Istres.


Le 7 février, nouvelle demande de la DGS à l’agence SPF. Il s’agit cette fois d’acquérir 28,4 millions de FFP2, par une procédure accélérée d’achat. Le besoin en masques pour les seuls personnels soignants est estimé à 40 millions par semaine et pour toute la population à plus de 500 millions par semaine.


Le 8 février, campagne de communication des autorités chinoises pour promouvoir l’ouverture de l’hôpital Leishenshan à Wuhan. L’établissement de 25 000 m² est dédié à l’isolement et la gestion des cas graves de Covid-19. Le chantier de construction a débuté dix jours plus tôt, le 26 janvier.


En France, décision de ne pas fermer la frontière italienne.


Le 12 février, l’Académie nationale de pharmacie rappelle que 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe sont fabriqués hors de l’espace économique européen : La preuve est faite une nouvelle fois que, du fait de la multiplicité des maillons de la chaîne de production, il suffit d’une catastrophe naturelle ou sanitaire, d’un événement géopolitique, d’un accident industriel, pour entraîner des ruptures d’approvisionnement pouvant conduire à priver les patients de leurs traitements. Il faut relocaliser la production de nos matières premières pharmaceutiques. Elle avait déjà alerté sur ce point stratégique en 2011, 2013 et 2018.


Sur les 28,4 millions de masques commandés le 7 février, l’agence SPF n’en a reçu que 500 000.


Le 14 février, le premier mort recensé en France est l’un des deux touristes chinois arrivés le 23 janvier et hospitalisés le lendemain. Âgé de 80 ans, il décède dans le service de réanimation de l’hôpital Bichat, à Paris.


Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, déclare à Genève ne pas s’attendre à disposer d’un vaccin contre le Covid-19 avant 18 mois (à l’horizon de l’automne 2021). 


La publication à son insu d’une vidéo intime à caractère pornographique filmée par Benjamin Griveaux, candidat La république en marche (LREM) à la mairie de Paris aux élections du 15 et 22 mars, entraîne sa démission et l’abandon de sa campagne électorale. 


Le 16 février, Agnès Buzyn quitte le ministère de la Santé pour remplacer Benjamin Griveaux en tête de liste de la campagne électorale LREM à la mairie de Paris. Elle est remplacée à son poste par le médecin neurologue et député LREM de l’Isère, Olivier Véran.


Le 17 février, un rassemblement évangélique de 2 500 personnes se tient durant quatre jours à Mulhouse (Haut-Rhin). Cette manifestation jouera un rôle majeur dans la propagation du virus en France et provoquera un important foyer épidémique dans le département du Haut-Rhin et la région Grand Est.


Le 18 février, Olivier Véran déclare sur France Inter : « La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide ».


Le 19 février, l’OMS annonce des caractéristiques épidémiologiques très inquiétantes de ce virus.


Le 21 février, premiers confinements en Italie.


Le 22 février, Salon de l’agriculture à Paris. 483 000 visiteurs attendus jusqu’au 1er mars.


Le 23 février, la France déclenche le stade 1 du plan de réaction à la pandémie. Ce plan comporte quatre stades. 


Le 25 février, un enseignant d’un collège de Crépy-en-Valois, âgé de 60 ans et en arrêt maladie depuis 12 jours, décède d’une embolie pulmonaire dans le service de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est le premier décès français depuis le début de l’épidémie. Cinq nouvelles personnes atteintes de la maladie sont diagnostiquées. 


Dans une interview donnée à RTL dans la matinée, Olivier Véran déclare : « Il n’y a pas aujourd’hui à l’heure à laquelle je vous parle, il n’y a plus, de malade en circulation en France, il n’y a plus de malade hospitalisé [...] Dans l’espace Schengen, avec des frontières européennes ouvertes [...] On va pas bloquer toutes les routes d’accès. Nous ne fermons pas les frontières [...] 80 % des formes sont des formes sans gravité, 15 % des formes sont considérées comme sévères, 5 % des formes sont dites réanimatoires. »


Le 26 février, le match OL-Juventus de Turin, à Lyon, est maintenu avec 3 000 supporteurs turinois.


Le 27 février, à propos de la pénurie de masques, de tests et de gel hydroalcoolique, Olivier Véran déclare : « Nous sommes depuis des semaines dans l’anticipation. Nous avons et nous garderons un temps d’avance ». Olivier Véran annonce que 20 nouveaux cas positifs sont diagnostiqués, dont un homme de 55 ans en état grave, travaillant à la base aérienne de Creil. La base aérienne de Creil abrite l’Airbus militaire ayant rapatrié les Français de Chine.


Visite d’Emmanuel Macron à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Le professeur Éric Caumes, chef du service maladies infectieuses, le prévient d’« une situation à l’italienne » car « le virus circule parmi nous ».


Le 28 février, l’OMS rehausse la menace à « très élevée », et propose des recommandations claires comme la suspension immédiate des rassemblements, et la fermeture des écoles, ainsi qu’un plan massif d’information pour la distanciation sociale. 


En France, on dénombre 57 cas. Plusieurs foyers se développent autour de Creil dans l’Oise, les Contamines-Montjoie en Savoie, en Alsace, dans le Morbihan et à l’Assemblée nationale. Un conseil de défense suivi d’un conseil des ministres exceptionnel sont convoqués en urgence pour le lendemain matin afin de faire le point sur l’épidémie.


Le 29 février, lors du conseil des ministres exceptionnel, le gouvernement décide de recourir à l’article 49-3 qui engage sa responsabilité sur le projet de loi de réforme du système de retraite en examen à l’Assemblée nationale. Le stade 2 est déclenché alors que 100 personnes sont atteintes du virus. 


Le principal foyer de contamination se trouve dans l’Oise avec 36 cas. Dans l’Oise, les rassemblements sont interdits, les habitants invités à limiter leurs déplacements et les écoles des communes touchées fermées. Au niveau national, les manifestations de plus de 5 000 personnes en milieu fermé sont interdites. 


Auditionné au Sénat, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon déclare : « Nous avons débloqué les stocks stratégiques et passé en urgence une commande de masques protecteurs à destination des professionnels de santé. […] Il n’y a donc pas de pénurie à redouter, ce n’est pas un sujet »


Mars 2020



Le 1er mars, les premiers cas sont diagnostiqués Outre-Mer, dans les Petites Antilles, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin. Nomination d’Anne-Marie Armanteras de Saxcé comme conseillère santé du président, en remplacement de Marie Fontanel, partie le 29 janvier 2020, après une vacance du poste pendant tout le mois de février.


Le 2 mars, le nombre de cas confirmés s’élève à 191. Le Premier ministre indique que l’objectif du gouvernement est de « ralentir pour empêcher, ou au moins retarder, la libre circulation du virus sur le territoire qui marquerait l’arrivée dans la phase 3, c’est-à-dire l’épidémie proprement dite de coronavirus en France ».


Le 3 mars, plus de 200 cas identifiés de Covid-19 en France. L’Agence régionale de Santé (ARS) Grand Est indique par la voix de son directeur général, Christophe Lannelongue : « On ne fait plus de recherche de cas contacts, aujourd’hui, notre objectif majeur est de soigner ».


Le 4 mars, les pharmacies reçoivent l’autorisation de fabriquer du gel hydroalcoolique. Des alertes de pénurie avaient été lancées dès le début février.


Fermeture des écoles en Italie.


En France, les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont interdits.


Les sociétés MGM et Eon annoncent repousser au 12 novembre 2020 la sortie du nouveau film de la série James Bond, Mourir peut attendre, initialement prévue le 4 avril.


Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, déclare sur France Inter : « On ne fermera pas toutes les écoles de France. [...] Si nous basculons dans le stade 3, à savoir une épidémie qui circule dans tout le territoire, on ne va pas arrêter la vie de la France. » La porte-parole rigole à une question sur l’utilité des masques en affirmant qu’ils ne sont pas nécessaires. 


Le 5 mars, Emmanuel Macron déclare : « Il y a un moment où, nous le savons tous, une épidémie est de toute façon inexorable ». Le rythme des décès commence à s’accélérer avec trois morts, portant à sept le nombre de personnes décédées. L’ensemble des régions métropolitaines françaises et la Guyane sont touchées. 


Un premier député est testé positif.


Première réunion informelle de scientifiques à l’Élysée qui décide la création d’un Conseil scientifique Covid-19 pour conseiller le gouvernement (composé entre autres du professeur Jean-François Delfraissy, de l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, d’un virologue, d’un modélisateur, d’une réanimatrice ou d’un médecin généraliste. Le Conseil sera officialisé le 11 mars 2020. 


Le 6 mars, Emmanuel Macron et son épouse vont au théâtre voir la pièce Par le bout du nez. Emmanuel Macron déclare : « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie ».



81 cas ayant été détectés en 24 heures à Mulhouse, la ville devient un foyer important. Dans ce même département, des mesures restrictives sont prises pour limiter les rassemblements.


Selon l’OMS, le seuil des 100 000 cas de Covid-19 est dépassé dans le monde.


Le 7 mars, Guillaume Rozier, ingénieur en informatique, publie le site web CovidTracker afin de répertorier chaque jour les chiffres de la pandémie. De nombreux aspects (évolution des cas positifs, des hospitalisations, des personnes en réanimation, des décès quotidiens selon les départements ou les régions) y seront progressivement décryptés par des graphiques et des cartes interactives. 


Le 8 mars, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, décide la mise en quarantaine des régions italiennes les plus touchées.


Ajaccio fait partie des foyers d’épidémie où des mesures renforcées sont prises, la ville regroupant 23 cas. Les établissements scolaires et crèches sont fermés et les rassemblements de plus de 50 personnes prohibés.


Franck Riester, ministre de la Culture, est testé positif.


Le 9 mars, les rassemblements de plus de 1 000 personnes sont interdits. Le gouvernement maintient un stade 2, différencié selon les territoires selon qu’ils connaissent ou non une circulation active du virus. Dorénavant, seuls les cas graves seront hospitalisés et les médecins de ville doivent assurer un filtrage. 


Un décret met fin à l’obligation d’avoir eu une consultation physique avec son médecin dans l’année précédant une téléconsultation.


Le 10 mars, création du Conseil scientifique Covid-19 chargé de conseiller le président de la République. Sa composition de 11 membres est officialisée le lendemain, selon des procédures de nomination discrétionnaires opaques. Le professeur Didier Raoult, qui prône l’usage de la chloroquine pour soigner les malades, est exclu de la liste des personnalités.


Le 11 mars, Olivier Véran annonce que toutes les visites dans les Ehpad sont interdites et déclare : « Les enfants ne constituent pas un public fragile, il ne faut donc pas avoir peur de les envoyer à l’école ». Des mesures restrictives visant à limiter les rassemblements de personnes sont prises dans l’Oise, la Corse et dans la région de Montpellier.


Maintien des matchs de football OL-Juventus de Turin et du huitième de finale retour de la Ligue des champions PSG-Dortmund. Lors de ce dernier, 4 000 supporters sont massés à l’extérieur du Parc des Princes où le match se joue à huis clos.


Les inquiétudes économiques occasionnent un krach boursier mondial. La Bourse de Paris s’écroule et connaît une de ses pires séances, surpassant celles de la crise des subprimes de 2008.


L’OMS considère l’épidémie de Covid-19 comme une pandémie mondiale.


Le 12 mars au matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, déclare sur France Inter : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles ».


Le soir, dans une déclaration télévisée, Emmanuel Macron parle de « la plus grave crise sanitaire depuis un siècle ». Il décrète la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités. Toutes les entreprises pourront reporter « sans justification, sans formalités, sans pénalités » le paiement des cotisations et impôts dus en mars. Un mécanisme « exceptionnel et massif » de chômage partiel est annoncé et les salariés sont encouragés à pratiquer le télétravail. En revanche, le premier tour des élections municipales prévu le 15 mars est maintenu. Selon le président, « les scientifiques considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes ». 


Le hashtag #JeNIraiPasVoter apparaît sur les réseaux sociaux.


Olivier Véran demande la déprogrammation des interventions chirurgicales non urgentes.


Le 13 mars, le quotidien Le Monde titre : Covid-19 vue d’Italie, l’insoutenable légèreté de la France après les scènes de liesse qui ont entouré, à l’extérieur du stade, la qualification du Paris Saint-Germain.


Les rassemblements de plus de 100 personnes sont prohibés.


Le porte-avions français Charles-de-Gaulle est autorisé à faire une escale de trois jours à Brest. L’équipage a la permission de sortir en ville. Quelques semaines plus tard, près des deux tiers de l’équipage (1 046 sur 1 760) seront testés positifs.


Le 14 mars, le stade 3 est activé face au doublement des contaminations en 72 heures, le bilan passant à 4 500 contaminations et 91 morts.


Édouard Philippe annonce, à compter du 14 mars minuit et jusqu’à nouvel ordre, la fermeture de tous les lieux publics non indispensables. Les exceptions sont les pharmacies, les banques, les magasins alimentaires, les stations-service, les bureaux de tabac et les bureaux de presse.



Le 15 mars, premier tour des élections municipales. Le taux d’abstention dépasse 55 %, soit 20 points de plus qu’en 2014.


Des photos de marchés et de parcs parisiens bondés circulent sur les réseaux sociaux, assorties du hashtag #Irresponsables.


5 423 cas confirmés, dont 400 graves, ainsi que 127 décès. Tous les départements connaissent des contaminations. Fermeture effective de tous les lieux publics non indispensables à la vie du pays.


Le 16 mars, Olivier Véran déclare : « À mesure que l’épidémie progresse, nous sommes en mesure de prendre les décisions qui permettent de protéger les Français ». Dans un avis, le Conseil scientifique explique que « seules doivent persister les activités strictement nécessaires à la vie de la Nation ». 


Les présidents de conseils départementaux et les fournisseurs des laboratoires départementaux d’analyse, destinés habituellement aux filières agricoles et viticoles, indiquent à Jérôme Salomon disposer d’un stock suffisant de réactifs pour réaliser 150 000 à 300 000 tests de dépistage du Covid-19 par semaine. 



À 20 h, Emmanuel Macron prononce une allocution retransmise en direct par les chaînes de télévision et les stations de radio nationales. Insistant à plusieurs reprises sur le fait que la « France est en guerre » contre le Covid-19, il annonce la mise en place de nouvelles dispositions entrant en vigueur le lendemain à midi pour une durée minimale de 15 jours  :

Tous les déplacements seront réduits au strict nécessaire, les « réunions familiales ou amicales ne seront plus permises », chaque infraction à cette nouvelle règle « sera sanctionnée ». Les frontières de l’espace Schengen seront fermées. Les voyages entre pays non européens et de l’Union européenne seront suspendus. Les ressortissants français pourront tout de même rentrer en France. Le second tour des élections municipales est reporté. Toutes les réformes en cours sont elles aussi « suspendues », « y compris la réforme des retraites ». Un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise, sera présenté en Conseil des ministres sous 48 heures. Les masques sont désormais réservés en priorité aux hôpitaux et médecins. Un service minimum de garde pour les enfants des soignants est mis en place. Les taxis et les hôtels seront mobilisés pour le personnel des hôpitaux. Les loyers et les factures d’eau, de gaz et d’électricité devront être suspendus pour les « plus petites » entreprises « livrées au risque de faillite ».


Le 17 mars, depuis la veille et dans la matinée de nombreux Français quittent leur lieu de résidence pour leur lieu de confinement. Un million de personnes quitte l’Île-de-France, avec embouteillages et gares saturées.


Entrée en vigueur à midi du confinement en France. Les déplacements sont limités à une heure, à moins d’être dans la liste des exceptions annoncées par le ministère de l’Intérieur, et justifiés sur un formulaire nommé attestation de déplacement dérogatoire à remplir soi-même.


7 730 cas confirmés dont 699 graves ainsi que 175 décès ; 602 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


À propos de la pénurie de masques, Olivier Véran déclare : « Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés. Nous avons suffisamment de masques FFP2 pour faire face aux besoins hospitaliers et pour équiper les infirmières et les médecins libéraux ».


Le 18 mars, 9 134 cas confirmés dont 931 graves ainsi que 244 décès, 1 000 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, appelle « tous les salariés des entreprises qui sont encore ouvertes, des activités qui sont indispensables au fonctionnement du pays, à se rendre sur leurs lieux de travail ».


Le 19 mars, 10 995 cas confirmés dont 1 122 graves ainsi que 372 décès ; près de 1 300 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, assure que les policiers « ne sont pas en risque face au coronavirus » et qu’ils n’ont pas besoin de porter des masques. À propos du secteur du BTP qui a interrompu les chantiers, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, déclare sur LCI : « Arrêter d’aller bosser, arrêter de faire vos chantiers, ça c’est du défaitisme ». « Les entreprises qui ne jouent pas le jeu, qui se disent l’État paiera, ce n’est pas du civisme » ajoute-t-elle, en les menaçant de la suppression du chômage partiel. Des appels à la reprise du travail sont lancés par d’autres ministres.


Le 20 mars, 12 612 cas confirmés dont 1297 graves ainsi que 450 décès, près de 1 587 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Emmanuel Macron « félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu. » 


Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur déclare : « Les masques sont livrés très régulièrement. […] Non, je ne reconnais pas qu’il en manque. Nous en avons parlé au Conseil de défense, ces masques sont en cours de livraison, pour la plupart des départements ils ont été acheminés ».


Sibeth Ndiaye déclare : « Vous savez quoi ? Je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire  : « Je suis une ministre, je me mets un masque » mais en fait, je ne sais pas l’utiliser […] les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde […] Parce que l’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque, on a du virus sur les mains ; sinon on en a une utilisation qui n’est pas bonne, et ça peut même être contre-productif ».


Le 21 mars, 14 459 cas confirmés dont 1 525 graves ainsi que 562 décès.


À propos de la polémique sur la pénurie généralisée de masques et de matériel de protection, Olivier Véran déclare : « Je dis aux soignants que je comprends et partage leurs attentes et, parfois, leur colère. […] Il ne restait notamment aucun stock d’État de masques FFP2. Il a été décidé de recourir dès le mois de janvier à l’importation de masques de tous les pays producteurs avant même les premiers cas sur notre territoire. Nous avons mis en œuvre tout pour augmenter notre stock sur un marché tendu. La France a ainsi passé plusieurs commandes à l’étranger auprès d’industriels capables de fournir rapidement de gros volumes ».


Un premier soignant est signalé décédé des suites de la maladie.


Le 22 mars, 16 018 cas confirmés dont 1 746 graves ainsi que 674 décès, près de 2 200 personnes sont guéries et ont quitté l’hôpital.


Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF) déclare : « L’imprévoyance du gouvernement et de l’administration française a été totale » et les autorités « auront des comptes à rendre ».


Alors que la pénurie de tests (réservés aux malades graves) se poursuit, la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon annonce sur Twitter qu’elle a bénéficié d’un test en n’ayant que « des symptômes bénins ». D’autres VIP ou politiques annoncent leurs tests négatifs ou positifs malgré l’absence ou la bénignité de leurs symptômes.


Adoption de la loi sur l’État d’urgence sanitaire qui autorise le gouvernement à gouverner par ordonnances.


Le 23 mars, 19 856 cas confirmés dont 2 082 graves ainsi que 860 décès.


Sibeth Ndiaye déclare sur CNews : « On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise, bien au contraire ».


La totalité des cas de Covid-19 de La Réunion concerne des personnes récemment arrivées de métropole. Les vols entre la métropole et l’Outre-mer sont interrompus. 


Le Conseil scientifique « estime, de manière consensuelle, nécessaire un renforcement du confinement ».


Le 24 mars, seuil des 1 000 morts franchi.


Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, lance un « grand appel à l’armée de l’ombre » des confinés : « Rejoignez l’armée des agriculteurs, 200 000 emplois sont disponibles ».


Le 25 mars, Sibeth Ndiaye déclare : « Il n’y a pas besoin d’un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ».

Emmanuel Macron visite l’hôpital de campagne de Mulhouse avec un masque FFP2 sur le visage. Il tient une allocution télévisée où il prend une posture de chef de guerre et annonce une opération militaire française en métropole et en Outre-mer : « L’opération Résilience ».


Le 26 mars, un article du Courrier international signale un rapport d’experts allemands qui, sur la base d’une visite des hôpitaux de Strasbourg, font état d’un tri des malades en fonction notamment de l’âge.


Le 27 mars, Édouard Philippe annonce une prolongation du confinement jusqu’au 15 avril au moins.


Le 28 mars, en conférence de presse Édouard Philippe déclare : « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision du confinement ».

Emmanuel Macron dans un entretien à trois quotidiens italiens déclare : « J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité ».

Olivier Véran annonce qu’une commande de respirateurs artificiels pour les services de réanimation vient d’être passée.


Le 30 mars, la barre des 3 000 décès à l’hôpital est franchie en France, soit 418 de plus en 24 heures. 


Le 31 mars, lancement de l’opération « 10 000 respirateurs » par le consortium Air Liquide, PSA, Valéo et Schneider Electric pour livrer 10 000 respirateurs au 15 mai.

8,5 millions de masques arrivent en France par avion. Ils font partie d’une commande de 1,5 milliard de masques par le gouvernement, la production nationale de 8 millions d’unités ne pouvant suffire pour couvrir ses besoins hebdomadaires évalués à 40 millions.


Avril 2020 



Le 1er avril 2020, couvre-feu à 20 h instauré en Martinique et en Guadeloupe. Le gouvernement met en place une cellule qui fait appel au cabinet de conseil Bain « pour réaliser un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France ». 


Le 2 avril, le Conseil scientifique publie un état des lieux du confinement et constate que : 35 % des ouvriers travaillent hors du domicile, 60 % se déclarent en arrêt de travail et 5 % en télétravail, contre 10 % des cadres en travail hors du domicile, 24 % en arrêt de travail, et 66 % en télétravail. Il est décompté 4 503 morts en contexte hospitalier. 

Pour la première fois, un chiffre encore partiel faisant état de 884 personnes âgées décédées en Ehpad est communiqué.

Dans une interview donnée sur TF1, Édouard Philippe annonce qu’il confie à Jean Castex, haut fonctionnaire et maire de Prades dans les Pyrénées-Orientales, la coordination des équipes travaillant aux différentes pistes de déconfinement au ministère de la Santé.


Le 3 avril, l’Académie nationale de médecine recommande le port obligatoire de masques protecteurs pour les sorties. Elle conseille au grand public d’utiliser des masques « alternatifs » afin de ne pas priver le personnel soignant des masques médicaux traditionnels, en pleine pénurie. Jérôme Salomon déclare : « Si nous avons accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter ».


Le 6 avril, 2 417 morts ont été enregistrés dans les Ephad. Olivier Véran annonce « une vaste opération de dépistage » dans les Ephad.

Trois semaines après leur demande auprès de la DGS, les laboratoires départementaux d’analyse sont autorisés à pratiquer des tests PCR du Covid-19.


Le 7 avril, seuil des 10 000 morts franchi. 7 091 décès sont enregistrés en milieu hospitalier (+ 607 en 24 heures) et 3 237 dans les Ephad.

La préfecture et la mairie de Paris, afin de « renforcer les mesures sanitaires ainsi que les règles du confinement », prennent la décision d’interdire les activités sportives individuelles pratiquées dans la capitale entre 10 et 19 h. Cette mesure, appliquée sur arrêté préfectoral dès le 8 avril, est suivie le jour même par cinq autres départements d’Île-de-France.


Le 8 avril, Olivier Véran déclare : « Depuis le premier jour de la crise épidémique, nous avons décidé d’être dans l’anticipation, c’est-à-dire de disposer au moment opportun de tous les moyens possibles pour lutter contre la diffusion du virus ».


Le 9 avril, Sibeth Ndiaye déclare : « Il n’y a pas aujourd’hui de consensus scientifique en la matière », soulignant que l’OMS « ne recommande pas le port du masque dans la population de manière générale ».


Le 13 avril, quatrième allocution du président de la République liée au Covid-19. Le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai 2020.


Le 15 avril, 15 729 morts cumulés, dont 5 470 dans les Ephad.


Le 16 avril, « pour limiter la désinformation sur le Covid-19 » Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, annonce la mise en place d’un système de signalement qui accompagnera toute publication relative au virus Covid-19 sur le fil d’actualité des utilisateurs les incitant à consulter des sources sûres comme le site de l’OMS.


Le 19 avril, Édouard Philippe tient une conférence de presse à Matignon. Il explique les grands principes du déconfinement, sans toutefois entrer dans les détails.


Le 20 avril, l’Institut Pasteur publie une étude épidémiologique sur la pandémie en France. Elle estime qu’au 11 mai seulement 5,7 % de la population française aura été immunisée, avec des variations régionales importantes. Selon l’étude, une personne infectée sur 200 décède, avec une variation entre 0,001 % pour les moins de 20 ans et 8,3 % pour les 80 ans et plus.


Seuil des 20 000 morts franchi. 


Le 27 avril, la vente de masques grand public est autorisée dans les pharmacies et chez les buralistes. Ils en avaient été exclus par un arrêté ministériel du 3 mars 2020, en raison d’une réquisition générale des masques par l’État.


Le 28 avril, l’Assemblée nationale approuve le plan de déconfinement par 368 voix contre 100.


Le 30 avril, annulation de la Ligue 1 de football. 


Mai 2020


Le 5 mai, seuil des 25 000 morts franchi.


Différents sportifs français déclarent avoir souffert des symptômes du Covid-19 suite aux VIIe Jeux mondiaux militaires d’été à Wuhan en Chine du 18 au 27 octobre 2019. Certains journalistes émettent l’hypothèse que ces jeux mondiaux pourraient être une des sources de diffusion mondiale du Sars-COV-2 responsable de la pandémie de Covid-19. Toutefois, l’armée française, dont dépend la délégation de sportifs, ne confirme pas l’information et demande aux athlètes de ne plus communiquer à ce sujet.


Le 7 mai, plus de 50 médecins, scientifiques et prix Nobel réclament l’obligation du port d’un masque ou d’une protection faciale.


Le 11 mai, la France entre dans une période de déconfinement progressif après 55 jours de confinement.


Juin 2020


Le 2 juin, mise à disposition de l’application StopCovid.


Le 9 juin, réouverture des cafés et restaurants en intérieur ; augmentation des jauges dans les théâtres, cinémas et musées ; réouverture des salles de sport en demi-jauge.


Le 10 juin, l’application StopCovid a été activée par 2 % de la population.


Le 14 juin, Emmanuel Macron annonce la réouverture des écoles et des collèges à compter du lundi 22 juin et jusqu’au vendredi 3 juillet.


Le 22 juin, réouverture des écoles et collèges. Le protocole sanitaire est allégé.



Le 23 juin, en trois semaines de fonctionnement, l’application StopCovid a permis d’avertir 14 personnes.


Juillet 2020


Le 3 juillet, Édouard Philippe présente sa démission de son poste de Premier ministre. Il est remplacé par Jean Castex.


Août 2020


Le 1er août, le port du masque est fortement recommandé dans les lieux publics.


Le 18 août, le port du masque devient obligatoire dans les établissements publics et dans certains lieux de brassage.


Le 24 août, certaines communes prennent des arrêtés pour imposer le port du masque dans certains lieux publics (comme les centres-villes).


Septembre 2020


Le 1er septembre, rentrée des classes et mise en application du protocole sanitaire 1. Tous les élèves de plus de 10 ans doivent obligatoirement porter un masque.

50 lits de l’hôpital de Juvisy-sur-Orge, qui avaient pourtant accueilli des malades du Covid-19 pendant la première vague, sont fermés au courant du mois de septembre.


Le 30 septembre, l’application StopCovid est utilisée par 2,2 millions de Français. 6 512 QR codes signifiant la positivité au Covid-19 de l’utilisateur ont été scannés et 434 cas contacts notifiés.


Octobre 2020



Le 6 octobre, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, déclare sur RMC : « Les transports en commun ne sont pas un lieu de contamination particulier ».

Après l’avoir repoussée une première fois à novembre 2020, les sociétés MGM et Eon annoncent décaler à nouveau la sortie en salle du nouveau James Bond, Mourir peut attendre, au 31 mars 2021.


Le 14 octobre, couvre-feu obligatoire en zone à taux d’incidence élevé sur décision des autorités compétentes.


Le 22 octobre, pour vulgariser la stratégie du gouvernement qui vise à endiguer la propagation du virus en limitant les fêtes privées, le préfet de région Pierre Pouësse déclare sur le plateau de France 3 Centre-Val de Loire : « On ne fait plus la fête. La bamboche, c’est terminé ».

Mise à jour (v.2) de l’application StopCovid, rebaptisée TousAntiCovid.


Le 23 octobre, le seuil des un million de cas est atteint.


Le 28 octobre, Emmanuel Macron annonce un deuxième confinement national à partir du 30 octobre, qui se prolongera au moins jusqu’au 1er décembre suivant.


Le 30 octobre, confinement généralisé sur décision gouvernementale. Fermeture obligatoire des commerces non essentiels. Interdiction des déplacements. Retour des attestations de déplacement (sortie autorisée pour une heure à une distance maximale de 1 km autour de son lieu de résidence). Contrairement au premier confinement, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées resteront ouverts, les universités resteront fermées. Les stations de ski ne sont pas autorisées à ouvrir les remontées mécaniques.




Novembre 2020


Le 1er novembre, le taux d’occupation des prisons françaises atteint 103 % avec un bond de 1 000 nouveaux détenus en un mois, 597 détenus dorment sur un matelas au sol. Certains prisonniers avaient été libérés des prisons pleines à 200 % en raison de l’urgence sanitaire. Cela fait craindre une montée des contaminations dans le milieu carcéral.

Après la fronde de certains commerçants durant le week-end, Jean Castex annonce sur TF1 que les commerces de proximité ne rouvriront pas et que les grandes surfaces se verront obligées de fermer leurs rayons de produits non essentiels, comme les livres ou les vêtements.


Le 2 novembre, le port du masque devient obligatoire dans tous les lieux publics.


Le 3 novembre, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, annonce sur RMC qu’un couvre-feu sera prochainement mis en place à 21 h en Île-de-France, en plus du confinement. Matignon dément dans la foulée mais précise que la mesure est à l’étude. 

Fermeture du service des urgences de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité, au cœur de Paris. Il sera remplacé par un restaurant gastronomique et des chambres d’étudiant.


Le 5 novembre, séance houleuse à l’Assemblée nationale où l’opposition vote par amendement la limitation dans le temps de l’État d’urgence, finalement prolongé jusqu’à la fin de l’hiver 2021. L’opposition dénonce le caractère de gouvernement très vertical en France où le Conseil de défense sanitaire administre le pays de façon opaque. 

La fermeture progressive du CHU de Nantes continue, avec des réductions de lits et d’effectifs, et avec comme projet d’ouvrir un nouveau CHU plus petit que l’actuel pour un milliard d’euros.

Selon un sondage Ipsos BFM TV, la part de la population mondiale (15 pays) prête à se faire vacciner contre le Covid-19 se réduit, passant de 77 % des personnes interrogées en août à 73 %. La France est le territoire où la défiance est la plus grande : une petite majorité de Français (54 %) souhaite en effet bénéficier d’une piqûre, contre 59 % au mois d’août.


Le 9 novembre, Albert Bourla, PDG du laboratoire Pfizer, annonce dans un communiqué que le vaccin contre le Covid-19, développé en collaboration avec BioNtech est efficace à 90 %. 


Le 16 novembre, le laboratoire Moderna annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à 94.5 %.


Le 18 novembre, le laboratoire Pfizer annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 à l’efficacité supérieure à 94 % (étude sur 170 cas).


Jean Castex prend un décret autorisant la vente de sapins de Noël à partir du 20 novembre. La vente de décorations de Noël reste interdite car ces dernières font partie des produits dits « non essentiels ». 


Le 23 novembre, le laboratoire AstraZeneca annonce par communiqué disposer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à 90 %.

Mis en ligne le 11 novembre, le documentaire indépendant Hold-Up : retour sur un chaos de Pierre Barnérias atteint les 3 millions de vues sur internet. Qualifié de complotiste par la presse, le documentaire met en avant des controverses sur la gestion sanitaire et politique du Covid-19 et extrapole sur des conclusions radicales.


Le 24 novembre, lors d’un discours télévisé, Emmanuel Macron déclare envisager un déconfinement d’ici au 15 décembre 2020. Le confinement serait remplacé par un couvre-feu de 21 h à 7 h si la situation sanitaire continuait de s’améliorer (objectif de 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens, moins de 3 000 patients en réanimation). Une exception est prévue pour les soirées du 24 et du 31 décembre où la circulation sera libre. Il annonce aussi la réouverture des commerces non essentiels à partir du samedi 28 novembre.


Le 30 novembre, l’application TousAntiCovid a été installée par 10 millions de personnes en un mois


Décembre 2020



Le 4 décembre, au sujet de son éventuelle candidature aux élections présidentielles de 2022, Emmanuel Macron déclare sur la web-tv Brut : « Peut-être que je devrais faire des choses dans la dernière année, les derniers mois, qui seront dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat, je n’exclus rien ».


Le 7 décembre, les projections laissent penser que l’objectif de 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens au 15 décembre ne sera pas atteint, remettant en cause le plan de déconfinement prévu fin novembre par Emmanuel Macron.


Le 16 décembre, Emmanuel Macron est testé positif au Covid-19.


Le 21 décembre, un variant du virus se répand en Grande-Bretagne (« le variant anglais »). Un nouveau confinement y est décrété. Les déplacements vers la France en provenance de Grande-Bretagne sont bloqués.


Le 22 décembre, le Conseil d’État affirme dans une décision que le formulaire d’attestation de déplacement dérogatoire rempli des millions de fois par les Français lors des deux périodes de confinement, n’avait pas plus de valeur juridique qu’un autre justificatif légitimant le déplacement.


Le 27 décembre, ouverture officielle de la campagne de vaccination. La fin des essais cliniques de phase 3 des vaccins à ARN est fixée au 27 octobre 2022 pour Moderna et au 2 mai 2023 pour Pfizer.

Dans un tweet publié à 11 h 41 sur son compte, Emmanuel Macron écrit : Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.


2021


Janvier 2021




Le 2 janvier, le site CovidTracker de Guillaume Rozier intègre la rubrique vaccin tracker. Elle permet de suivre l’avancée de la campagne vaccinale en France. En décembre 2020, le site CovidTracker enregistre 700 000 visiteurs uniques mensuels en moyenne et près de 15 millions de visites mensuelles.


Le 7 janvier, le Premier ministre Jean Castex annonce « la prolongation du couvre-feu jusqu’au 20 janvier, l’ouverture de la vaccination aux personnes de plus de 75 ans qui ne résident pas en Ehpad, le maintien de la fermeture des restaurants et lieux de culture jusqu’à la mi-février au moins ».


Le 12 janvier, une étudiante de Lyon tente de se défenestrer. Ce geste désespéré amorce une prise de conscience du mal-être des jeunes depuis la mise en place des restrictions sociales.


Le 13 janvier, à l’Assemblée nationale, Oliver Véran déclare : « Le gouvernement a fait savoir son intention de ne pas recourir au passeport sanitaire ».


Le 21 janvier, à la suite de la prolongation des fermetures de cinémas, les producteurs de la série James Bond décalent une troisième fois la date de sortie de Mourir peut attendre au 6 octobre 2021, soit 18 mois après la date initialement prévue. 



Le 29 janvier, Jean Castex annonce qu’à partir du 31 janvier « toute entrée en France et toute sortie du territoire à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, sera interdite sauf motif impérieux. Toute entrée en France à partir d’un pays de l’Union européenne sera conditionnée à la réalisation d’un test PCR, à l’exception des travailleurs transfrontaliers. Tous les déplacements en provenance et en direction de tous nos territoires ultramarins seront également soumis désormais à la production de motifs impérieux. Les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m² seront fermés. Le télétravail sera renforcé. Les contrôles par les forces de l’ordre du non-respect du couvre-feu, de l’organisation des fêtes clandestines, de l’ouverture illégale des restaurants seront renforcés ».


Février 2021


Le 6 février, ouverture de la campagne de vaccination à tous les professionnels de santé et du secteur médico-social, aux aides à domicile intervenant auprès de personnes vulnérables et aux sapeurs-pompiers quel que soit leur âge.


Le 9 février, le seuil de 80 000 décès en France est atteint.


Le 19 février, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes de plus de 50 ans présentant des comorbidités.


Le 24 février, pour la première fois depuis novembre 2020, le seuil de 30 000 nouveaux cas en 24 heures est franchi.


Le 25 février, conférence de presse hebdomadaire tenue par le Premier ministre Jean Castex qui annonce la mise en place d’un confinement le week-end du vendredi 18 h au lundi 6 h du matin. Cette mesure prendrait effet le 27 février pour une durée minimum de deux semaines. Elle concerne Dunkerque et une partie du département des Alpes-Maritimes.


Mars 2021


Le 4 mars, le Premier ministre Jean Castex annonce à la télévision que le Pas-de-Calais est désormais confiné le week-end. Aucune mesure n’est prise pour les 23 autres départements sous « surveillance renforcée », parmi lesquels on retrouve les Alpes-maritimes, la Meurthe-et-Moselle ou encore les neuf départements d’Île-de-France. Le Premier ministre ajoute que les centres commerciaux de plus de 10 000 m² seront fermés au public. 

La France se prépare à une troisième vague pour le mois d’avril 2021, qui ferait suite à la deuxième vague d’octobre-novembre 2020 et à la première vague d’avril 2020.


Le 15 mars, Emmanuel Macron annonce la suspension temporaire du vaccin AstraZeneca en France, comme dans neuf autres pays européens, en réaction aux effets secondaires indésirables survenus chez certains patients, dont la thrombose.


Le 16 mars, un document de la Direction générale de la santé annonce la découverte d’un variant breton, qui semble être indétectable lors des tests PCR.


Le 18 mars, Jean Castex annonce la mise en place d’un confinement de quatre semaines, localisé dans les 16 départements les plus touchés par l’épidémie, dans les Hauts-de-France et l’Île-de-France, la fermeture des commerces non essentiels, à l’exception des librairies et des disquaires, et la levée de suspension du vaccin AstraZeneca. Le Premier ministre annonce qu’il se fera vacciner avec le vaccin AstraZeneca le lendemain, 19 mars.


Le 20 mars, le couvre-feu en France métropolitaine est repoussé de 18 à 19 h.


Le 22 mars, le gouvernement supprime l’attestation – jugée incompréhensible – qui avait été mise en place dans les 16 départements confinés. Les résidents de ces départements peuvent désormais sortir de chez eux dans un rayon de 10 km sans attestation. En revanche, ils sont tenus de respecter le couvre-feu.


Le 25 mars, trois nouveaux départements sont placés en confinement : le Rhône, l’Aube et la Nièvre. 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, annonce que les rassemblements de plus de six personnes seront désormais sanctionnés d’une amende de 135 euros par personne, à l’exception des manifestations ou des enterrements.


Le 27 mars, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes âgées de plus de 70 ans, et aux personnes à risque de plus de 50 ans.


Le 31 mars, lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision, Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures : couvre-feu à 19 h partout en France métropolitaine ; télétravail systématique, fermeture de certains commerces, fin des déplacements interrégionaux, pas de déplacement au-delà de 10 km du domicile. Pour les écoles, collèges et lycées, l’enseignement se fera à distance à compter du 3 avril jusqu’aux vacances de Pâques. Le réouverture se fera ensuite selon les niveaux : la rentrée aura lieu pour tous le 26 avril, physiquement pour les maternelles et primaires, à distance pour les collèges et lycées, qui rouvriront le 3 mai. À partir du 16 avril, ouverture de la vaccination à tous les plus de 60 ans. À partir du 5 mai, ouverture de la vaccination à tous les plus de 50 ans. À partir de mi-juin, ouverture de la vaccination à tous les plus de 18 ans.


Avril 2021 



Le 1er avril, Guillaume Rozier annonce sur Twitter la mise en ligne de l’outil Vite ma dose sur le site CovidTracker, développé en open source. L’application regroupe les créneaux libres pour les vaccinations. 


Le 2 avril, un reportage d’investigation diffusé sur M6 déclenche l’affaire des dîners clandestins. On y voit des personnalités participant à des dîners luxueux dans un restaurant des beaux quartiers parisiens, alors que les restaurants sont censés être fermés en raison de la pandémie. On constate en outre que ni les clients ni les serveurs ne portent de masque.


Le 3 avril, Guillaume Rozier reçoit un message d’Emmanuel Macron tenant à le féliciter personnellement d’avoir créé des outils précieux pour les Français dans la crise sanitaire.


Le 4 avril, Gérald Darmanin annonce qu’il a ouvert une enquête sur les dîners clandestins. L’organisateur risque un an de prison et 15 000 euros d’amende pour mise en danger de la vie d’autrui. La secrétaire d’État Marlène Schiappa déclare que si des ministres ont pris part à ces dîners, ils doivent être sanctionnés et démissionner du gouvernement.


Le 8 avril, l’application Vite ma dose totalise 1,5 million de visiteurs. L’interface s’améliore grâce à la contribution de bénévoles. Le temps mis pour mettre à jour les rendez-vous disponibles passe de cinq heures dans la première version, à seulement une minute.

Ouverture de la campagne de vaccination aux femmes enceintes.


Le 12 avril, ouverture de la campagne de vaccination aux personnes âgées de plus de 55 ans.


Le 15 avril, en France, le seuil des 100 000 morts est franchi.


Le 16 avril, découverte en Inde d’un variant double mutant : le variant Delta.


Le 22 avril, dans une allocution télévisée, le Premier ministre Jean Castex déclare que le pic de la troisième vague est passé. Il annonce la fin du confinement pour le 3 mai.


Le 29 avril, le plan de réouverture du pays est dévoilé : fin du confinement et retour en classe le 3 mai. Couvre-feu repoussé de 19 à 21 h et réouverture des commerces, terrasses et lieux culturels le 19 mai. Couvre-feu repoussé à 23 h et réouverture de l’intérieur des restaurants et cafés le 9 juin. Fin du couvre-feu le 30 juin avec possibilité de participer à des rassemblements de plus de 1 000 personnes sur présentation d’un Pass sanitaire attestant d’une vaccination ou d’un test PCR négatif.


Mai 2021



Le 3 mai, des lycéens et des étudiants bloquent massivement l’entrée des facultés et des lycées pour protester contre le maintien des épreuves de fin d’année, en dépit de la crise sanitaire et de la piètre qualité des enseignements à distance.


Le 10 mai, la vaccination est ouverte à tous les plus de 50 ans.


Le 12 mai, la vaccination est ouverte à tous les plus de 18 ans.


Le 13 mai, mise à jour (v3.03) de l’application TousAntiCovid avec l’intégration du Pass sanitaire. 



Le 15 mai, une quinzaine d’élus du littoral signent une tribune dans laquelle ils appellent à rouvrir les boîtes de nuit pour éviter les fêtes sauvages.


Le 17 mai, contredisant ses déclarations de janvier, Olivier Véran annonce sur BFM que « pour les évènements de plus de 1 000 personnes, il faudra ce qu’on appelle le Pass sanitaire ». 

Le 19 mai, réouverture des terrasses des cafés et des restaurants avec la moitié de leur capacité d’accueil. Réouverture des théâtres, des musées et des cinémas avec 35 % de leur capacité. Réouverture des magasins avec une jauge d’un client pour 8 m².

Le 25 mai, en moins d’une semaine, plus d’une cinquantaine de bordelais sont contaminés par un variant inconnu. Le gouvernement tente d’accélérer la vaccination à Bordeaux et d’isoler le cluster.


Juin 2021


Le 13 juin, le directeur général de l’OMS demande aux pays du G7 d’atteindre l’objectif de vacciner 70 % de la population contre le coronavirus d’ici leur prochain sommet en 2022.


Le 15 juin, la vaccination est ouverte à tous les plus de 12 ans.


Le 16 juin, Jean Castex annonce à la télévision que l’amélioration sanitaire est plus rapide qu’espérée. En conséquence, certaines restrictions sont levées : fin du port du masque en extérieur sauf exceptions. Fin du couvre-feu avancé au dimanche 20 juin. Le port du masque dans les milieux clos reste obligatoire.


Le 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, des rassemblements ont lieu partout en France. Le public se masse dans des rues combles, souvent sans masque. Les forces de l’ordre doivent intervenir pour disperser la foule.


Le 22 juin, l’application TousAntiCovid a été téléchargée plus de 20 millions de fois


Juillet 2021



Le 12 juillet, dans une allocution présidentielle retransmise en direct à la télévision, Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures : dès le 21 juillet, l’accès aux lieux de loisirs et de culture ne sera possible que sous présentation d’un Pass sanitaire signalant que le patient a reçu les deux doses de vaccin, d’un test PCR ou antigénique négatif ou d’un document prouvant qu’il a eu le Covid-19 dans les six derniers mois. À partir du mois d’août, le Pass sanitaire sera étendu aux cafés, aux restaurants, aux centres commerciaux ainsi qu’aux hôpitaux, aux maisons de retraite, aux établissements médico-sociaux, mais aussi aux avions, trains et cars pour les longs trajets. 

Pour ceux qui ont été vaccinés les premiers, qui verront prochainement leur taux d’anticorps baisser : dès la rentrée, une campagne de rappel sera mise en place pour leur permettre de bénéficier d’une nouvelle injection.

À l’automne, les tests PCR ou antigéniques seront rendus payants, sauf prescription médicale, et ceci afin d’encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests.

Le couvre-feu est réinstauré en Martinique et à La Réunion.


Le 14 juillet, des manifestations rassemblent près de 20 000 personnes pour s’opposer à la mise en place du pass sanitaire. Les manifestants défilent aux cris de : « Liberté ! On n’est pas des cobayes ! », dénoncent une « dictature sanitaire » et rappellent la déclaration du président le 29 avril : « le Pass sanitaire ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas ».


Le 19 juillet, dans son avis favorable à sa mise en place, le Conseil d’État précise que « l’application du Pass sanitaire […] doit être justifiée par l’intérêt scientifique de la mesure pour limiter la propagation de l’épidémie […] non par un objectif qui consisterait à inciter les personnes concernées à se faire vacciner ». 



Le 25 juillet, devant les députés, Olivier Véran déclare : « Ce Pass sanitaire ne saurait donc être prolongé au-delà de la date du 15 novembre… ce n’est pas si loin, et si nous pouvons nous en passer avant, évidemment nous le ferons ». 


Août 2021



Le 5 août, le Conseil constitutionnel valide à son tour le projet de loi sur l’extension du Pass sanitaire qui entrera en vigueur lundi 9 août. Plusieurs internautes alertent à nouveau sur le potentiel conflit d’intérêts du président de l’institution, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, avec le poste qu’occupe son fils Victor Fabius, directeur associé du cabinet Mc Kinsey, qui conseille le gouvernement dans sa stratégie de vaccination contre le Covid-19.


Le 7 août, 237 000 personnes manifestent contre le Pass sanitaire en France selon le ministère de l’Intérieur. Selon les observateurs sur le terrain et les différents organisateurs, ce chiffre est deux à trois fois supérieur.


Le 28 août, 160 000 personnes manifestent contre le Pass sanitaire en France selon le ministère de l’Intérieur.


Septembre 2021


Le 1er septembre, début de la campagne de rappel de vaccination (troisième dose) recommandé pour, entre autres, les plus de 65 ans, les personnes immunodéprimées et les personnels de santé.


Le 17 septembre, Emmanuel Macron annonce que 50 millions de Français ont reçu au moins une dose. 


Le 18 septembre, la base EudraVigilance (base de données européenne des rapports sur les effets indésirables suspectés des médicaments) tend à confirmer le nombre alarmant d’effets secondaires graves en Europe. Pour les vaccins Pfizer (435 779), AstraZeneca (373 285), Moderna (117 243), Janssen (27 694).


Le 24 septembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) indique que les vaccins contre le Covid-19 coûteront 5,8 milliards d’euros à la Sécurité sociale en 2021. Selon le journal Les Échos, la facture pour le seul dépistage pour l’année 2021 devrait atteindre 4,9 milliards d’euros.



Le 25 septembre, un sondage Le Figaro/France Info annonce que 58 % des Français sont favorables à la vaccination obligatoire. Un autre sondage Ipsos/Sopra Steria pour Le Parisien indique un taux de 60% favorables. Un troisième sondage BVA/Orange pour RTL annonce lui que 68 % des Français sont favorables à la prolongation du Pass sanitaire. Toujours la même semaine, un sondage Ifop pour l’AJIR indique que 51 % des Français ne croient plus en Dieu.


Le 26 septembre, dans une interview aux Échos, Jean Castex déclare qu’à partir du 15 octobre les tests de dépistage Covid seront payants uniquement pour les non-vaccinés : « Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais du contribuable. […] La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner », justifie le Premier ministre. 


Le 28 septembre, le laboratoire Sanofi annonce abandonner ses recherches pour un vaccin ARN messager contre le Covid-19.


Le 29 septembre, une étude menée par le ministère de la Santé (Drees) confirme que la pandémie n’a pas interrompu la réduction des capacités hospitalières. Le mouvement s’est même accéléré. Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français.

Gabriel Attal, porte-parole de l’Élysée déclare dans un point-presse : « Le gouvernement va déposer un projet de loi pour prolonger la possibilité de recourir au Pass sanitaire jusqu’à l’été prochain ».

Face aux nombreux signalements faisant état de fortes perturbations du cycle féminin après une injection à l’ARN messager, Olivier Véran se montre rassurant sur France Inter, parlant de troubles « temporaires » et « bénins ».


Octobre 2021



Le 4 octobre, première réunion de la cellule anti-complots missionnée par Emmanuel Macron et nommée Les Lumières à l’ère numérique. Selon un communiqué de l’Élysée, la cellule composée de 13 chercheurs est chargée de faire des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation sur les réseaux sociaux. 

Sortie dans les salles françaises de Mourir peut attendre qui franchira son premier million de spectateurs en cinq jours. 


Le 5 octobre, le rapport du Conseil scientifique souligne un net relâchement des gestes barrières dans la population française et notamment chez les personnes vaccinées. 


Le 7 octobre, plusieurs journalistes témoignent sur les réseaux sociaux de l’absence de contrôle des pass sanitaires aux arrivées des vols internationaux à Roissy, y compris pour ceux en provenance de zones rouges.


Le 8 octobre, le ministère de la Santé publie un communiqué pour indiquer que les autotests réalisés sous la supervision d’un professionnel de santé ne seront plus reconnus comme preuve pour le Pass sanitaire à partir du 15 octobre. 


Le 11 octobre, sortie dans la presse d’une large étude française confirmant l’efficacité du vaccin. L’étude Epi-Phare (qui associe l’Assurance maladie et l’Agence du médicament) porte sur 22 millions de personnes. Elle indique que la vaccination contre le Covid-19 réduirait de 90 % le risque d’hospitalisation chez les plus de 50 ans, et cette efficacité des vaccins est également prouvée face au variant Delta.


Le 13 octobre, Olivier Véran révèle qu’environ 15 000 soignants ont été suspendus, pour avoir refusé l’obligation vaccinale.


Le 14 octobre, le site gouvernement.fr annonce 103,1% de la population majeure vaccinée à Paris. 


Le 15 octobre, fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques pour les personnes majeures et non vaccinées.

Premier jour de l’obligation vaccinale pour tout salarié en Italie. 

Mise en place du Pass sanitaire en Wallonie, le Covid safe ticket.

La Haute autorité de santé (HAS) déconseille l’usage du vaccin Moderna et Janssen pour la troisième dose de rappel.



Le 19 octobre, dans un hémicycle aux deux tiers vide, vers minuit, l’Assemblée nationale adopte l’article premier du projet de loi Vigilance sanitaire qui prolonge le cadre juridique de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 par 109 voix pour et 66 contre. 

86,1 % des Français éligibles ont reçu toutes les doses requises.

Le 21 octobre, dans un communiqué de presse, Pfizer annonce une efficacité de son vaccin de 90 % sur les enfants de 5 à 11 ans. 


Le 22 octobre, le rapport de surveillance des vaccins de l’Agence de santé publique britannique avance que les personnes vaccinées sont testées positives à un taux plus important que les personnes non vaccinées. Chez les 40-49 ans, la proportion de personnes infectées est deux fois plus importante chez les vaccinées que chez celles non vaccinées (1281 sur 100 000 personnes contre 690) en septembre.


Le 24 octobre, selon une enquête flash dirigée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, environ un lit sur cinq est fermé dans les grands hôpitaux publics faute de personnel en France. Un chiffre corroboré, selon le journal Libération, par des documents internes à l’AP-HP. 

En visite à l’AP-HP de Marseille, Jean Castex déclare : « Le meilleur moyen de soulager l’hôpital, c’est de ne pas tomber malade ».


Le 25 octobre, les autorités chinoises imposent un confinement à Lanzhou (nord-ouest), qui compte quatre millions d’habitants, en raison d’un rebond de cas de Covid-19 à une centaine de jours des JO d’hiver de Pékin.


Novembre 2021



Le 2 novembre, le British Medical Journal révèle qu’une des compagnies sous-traitant les essais du vaccin pour le laboratoire Pfizer a falsifié les données et tardé à assurer le suivi d’effets secondaires. 


Le 4 novembre, à plus de 3 h du matin, l’Assemblée nationale adopte en nouvelle lecture le projet de loi Vigilance sanitaire qui prolonge le cadre juridique de l’état d’urgence et la possibilité de recourir au Pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 à 147 voix pour, 125 contre. Le Sénat avait rapporté ce délai au 28 février.


Le 6 novembre, « le port du masque sera obligatoire dans les files d’attente des remontées mécaniques des stations de ski et le Pass sanitaire le deviendra aussi si le taux d’incidence national dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants », annonce Jean Castex.


Le 8 novembre, la HAS publie un communiqué dans lequel elle déconseille le recours au vaccin de Moderna pour les moins de 30 ans, s’appuyant sur l’étude Epi-Phare. Le vaccin accroîtrait le risque de myocardite et péricardite pour cette population.

Moderna demande l’autorisation de son vaccin pour les 6-11 ans en Europe. 

Le rapport de l’Agence technique sur l’activité hospitalière (ATIH) rapporte qu’en 2020 seulement 2 % des hospitalisations en France étaient liées au Covid-19.


Le 9 novembre, Emmanuel Macron annonce à la télévision l’intégration d’une troisième dose de rappel au Pass sanitaire pour les plus de 65 ans. 


Le 14 novembre, Gabriel Attal déclare ne pas exclure un reconfinement. 


Le 15 novembre, l’Autriche décrète le confinement des non-vaccinés.


Le 16 novembre, mobilisés contre le Pass sanitaire et l’obligation vaccinale des syndicats guadeloupéens décrètent la grève illimitée sur l’île. Plusieurs échauffourées ont lieu avec la police. 


Le 18 novembre, selon un sondage Ifop/JDD 58 % des Français se disent favorables à la mise en place d’un confinement des non-vaccinés. 


Le 19 novembre, l’Autriche décrète le confinement pour l’ensemble de la population, y compris non vaccinée, et impose la vaccination obligatoire à partir de février 2022.


Le 20 novembre, manifestations massives en Europe et dans le monde contre le Pass sanitaire et l'obligation vaccinale (République Tchèque, Pays-Bas, Autriche, Italie, Croatie, Suisse, Belgique, Australie et Royaume-Uni). À Rotterdam, la police tire à balles réelles sur les manifestants. À Bruxelles, la police charge avec un blindé. 

50 gendarmes du RAID et du GIGN sont envoyés en renfort des 2 200 policiers déjà déployés pour faire face à la contestation populaire en Guadeloupe. 

Le ministre de la Santé allemand déclare : « Vraisemblablement à la fin de l’hiver chacun sera vacciné, guéri ou mort ».


Le 22 novembre, Jean Castex, double vacciné, est testé positif au Covid-19. Il déclarera le 11 décembre sur France Bleu Alsace : « C’est ma fille de 11 ans qui m’a donné le virus ».



Le 25 novembre, en se basant sur la hausse du taux d’incidence, Olivier Véran annonce l’obligation d’une dose de rappel sept mois maximum après la dernière dose pour maintenir son Pass sanitaire actif. Les tests PCR et antigéniques ne seront désormais valables que 24 h. Il déclare également : « Non, nous ne mettons pas en place un Pass vaccinal ».

1,3 million de rendez-vous pour la troisième dose sont pris sur Doctolib en une seule journée. Nouveau record.


Le 26 novembre, un variant B.1.1.529, baptisé "Omicron", en provenance d’Afrique du Sud est jugé préoccupant par les scientifiques en raison de ses nombreuses mutations échappant aux vaccins existants.


Le 29 novembre, l’OMS souligne que le variant Omicron présente un risque très élevé au niveau mondial, mais précise dans un document technique qu’aucun décès n’a encore été rapporté. 

Sur la chaîne américaine CNBC, Albert Bourla, PDG de Pfizer déclare au sujet du variant Omicron : « Nous serons capables de produire le vaccin en moins de 100 jours ».


Le 30 novembre, 47 177 cas sont dépistés dans la journée, un record depuis le 12 avril 2021.


Décembre 2021



Le 6 décembre, en conférence de presse, Jean Castex annonce l’ouverture de la vaccination aux enfants « à risque » de 5 à 11 ans, à partir du 15 décembre, le port du masque pour les enfants dans la cour de récréation et la fermeture des discothèques pour une durée de quatre semaines. 

Auditionné par la Commission des affaires sociales du Sénat, Jean-François Delfraissy déclare au sujet du Pass sanitaire : « Est-il pour autant réellement protecteur ? Vous avez donné la réponse : non, puisque l’on peut être vacciné et porteur du virus ». 


Le 8 décembre, paraît au Journal officiel un décret interdisant de danser dans les bars et restaurants pendant un mois. 


Le 10 décembre, en déplacement dans une pharmacie lilloise, Olivier Véran se félicite que « près de six millions de tests sont réalisés par semaine. Ce sont des niveaux absolument records qui signifient que 10 % de la population se fait tester chaque semaine ». 


Le 14 décembre, avec 63 000 cas dépistés en une journée, le record de 2020 est dépassé. Il n’y avait alors ni vaccin ni Pass sanitaire.


Le 15 décembre, Emmanuel Macron déclare dans une émission télévisée : « Vous savez, nous y sommes quasiment à l’obligation vaccinale quand vous avez plus de 90 % de ceux et celles qui doivent se faire vacciner ». Le président ajoute : « Celui qui dicte les règles, c’est le virus ! ». Sur son attitude, il précise : « Dans certains de mes propos, j’ai blessé des gens. Et c’est ça que je ne referai plus. »


Le 16 décembre, le laboratoire Pfizer annonce vouloir tester un rappel de vaccin chez les enfants de moins de 5 ans, ce qui pourrait conduire l’entreprise à déposer l’année prochaine une demande d’autorisation pour trois doses d’emblée chez les plus jeunes.

En déplacement, Olivier Véran déclare : « Nous freinons le variant Omicron avec succès ».


Le 17 décembre, Jean Castex annonce qu’il déposera à la rentrée 2022 un projet de loi à l’Assemblée nationale pour transformer le Pass sanitaire en Pass vaccinal. Seul un schéma vaccinal complet permettra accéder aux transports, salles de spectacle, de sport ou à l’hôpital. Il annonce également le raccourcissement des délais entre les doses de rappel qui passent de cinq à quatre mois. Il déclare : « Il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays et entame le quotidien d’une immense majorité de Français qui a fait preuve de responsabilité depuis le début de cette crise ».

Le 18 décembre, Olivier Véran confirme sur Brut que la mise en place du Pass sanitaire pour avoir accès à son lieu de travail est à l’étude.


Le 20 décembre, la HAS donne son feu vert à la vaccination de tous les enfants de 5 ans et plus.


Le 21 décembre, 84 272 cas sont dépistés, nouveau record. Contamination de Frank Riester, ministre du Commerce extérieur, double vacciné, déjà contaminé le 8 mars 2020 alors qu’il était ministre de la Culture. L’Angleterre dépasse le seuil des 100 000 contaminations quotidiennes, pour un nombre total de décès dus au variant Omicron depuis son apparition de… 14.


Le 22 décembre, le directeur de l’OMS déclare dans un point-presse : « Aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel et les rappels ne sont pas un feu vert pour célébrer comme on l’avait prévu ».

Ouverture officielle par le ministère de la Santé de la vaccination des 5-11 ans. 

L’avant-projet de modification de loi renforçant les outils de gestion sanitaire n’inclut pas la guérison du Covid comme motif d’obtention du Pass vaccinal.


Le 24 décembre, la HAS recommande de réduire le délai d’attente à trois mois entre la première vaccination et la dose de rappel.


Le 25 décembre, 104 611 cas dépistés (10 000 de plus que la veille), un record absolu depuis le début de la pandémie.


Le 27 décembre, deuxième anniversaire de la première contamination identifiée (rétrospectivement) en France (à Bondy, 93).

Devant « la montée » du variant Omicron, à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire, Jean Castex annonce une série de restrictions : concerts debout interdits, consommation d’alcool debout interdite, interdiction de manger dans les trains et les cinémas, retour du masque à l’extérieur dans les centres-villes et passage des  délais entre les doses de rappel de quatre à trois mois, ce qui est contraire aux notices des vaccins. 


Le 28 décembre, 179 807 cas dépistés (double de la veille et nouveau record). 


Le 29 décembre, en formation restreinte de la commission permanente, le Conseil d’État valide à 4 heures du matin le principe du Pass vaccinal. Il y a 15 votants. 


Le 30 décembre, 208 099 cas dépistés (nouveau record). La France représente à elle seule 16 % des contaminations mondiales. 


Le 31 décembre, les activités de danse sont interdites dans les établissements recevant du public à Paris à partir de 18 h, et dans la plupart des départements français. Les rassemblements festifs sont également interdits. Le port du masque en plein air redevient obligatoire dans les grandes villes.

La rentrée des classes des 12 millions d’élèves et un million d’enseignants est maintenue au 3 janvier 2022.


2022


Janvier 2022



Le 1er janvier 2022, l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le président du Conseil Scientifique, sont nommés au titre d’officier de la légion d’honneur. 


Le 2 janvier, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, délivre le protocole sanitaire pour la rentrée scolaire (le lendemain), concernant un million d’enseignants et 12,5 millions d’élèves, dans un article du JDD (article payant). 


Le 3 janvier, Olivier Véran déclare : "La question d'une nouvelle dose de vaccin va se poser assez vite pour les personnes fragiles dans notre pays, les personnes immunodéprimées ou très âgées. On en discute avec les scientifiques, pour l'instant seul Israël a ouvert cette quatrième dose" 409 370 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée. 


Le 4 janvier, alors que les débats sur le Pass vaccinal sont en cours à l’Assemblée nationale, circule sur les réseaux sociaux une interview inédite d’Emmanuel Macron, donnée au journal Le Parisien, est prévue pour paraître après le vote. 

On peut y lire : « En démocratie, le pire ennemi c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »

Il ajoute : « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen » Les débats a à l’Assemblée sont suspendus. 


Le joueur de tennis, non vacciné, Novak Djokovic, annonce via Instagram qu'il est sur le départ pour l'Australie. Il précise qu'il bénéficie d'une exemption médicale. 


Le 5 janvier, la classe politique (hors LREM et Modem) condamne les propos d’Emmanuel Macron stigmatisant les non-vaccinés. 


Novak Djokovic est intercepté par la police des frontières qui lui refuse l'entrée sur le territoire australien, estimant qu'il ne justifie pas suffisamment son exemption médicale. Son visa est annulé, le joueur menacé d’expulsion. Il est transféré dans un centre de rétention pour migrants à Melbourne. Ses fans et sa famille se mobilisent, ses avocats font appel. Il devient le symbole de la lutte des non-vaccinés contre l’oppression dont ils sont l’objet en Occident. 



Le 6 janvier, à 6 heures du matin, les députés votent le Pass vaccinal (214 pour / 93 contre) Sur RMC, le Premier ministre Jean Castex interrogé sur la limitation dans le temps du Pass vaccinal répond que « ce n’est pas, à ce stade, ce qui est prévu ». (malgré les garantes demandées par la Cnil). 


Le 7 janvier, 296 097 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée. 


Le 8 janvier, des dizaines de manifestations anti Pass se déroulent en France, réunissant 110 000 personnes pour le ministère de l’Intérieur, et 410 000 pour le syndicat FrancePolice (qui participait aux mouvements). 


Suivi par plus de 5 millions d’abonnés, le compte Twitter du chanteur français Booba est censuré par la plateforme  suite à plusieurs messages remettant en cause ses prises de position sur le vaccin et sur la politique du gouvernement. 


Le 9 janvier, dans une tribune au journal Le Parisien, Davis Smadja, professeur en hématologie et Benjamin Fellous, avocat au barreau de Paris (et militant LREM), plaident pour des poursuites pénales contre ceux qui refusent le vaccin.


Des files d’attente devant les pharmacies de France sont toujours observées ce week-end. 


Un cas positif sur sept sur la planète (15 %) est désormais dépisté en France. 


On estime désormais que un salarié sur six a un arrêt-maladie lié au Covid. Le taux d’incidence à Paris est de 3800… pour mémoire, au moment du 1er confinement, le seuil d’alerte se déclenchait à 50. 


Le 10 janvier, Albert Bourla, PDG de Pfizer, déclare qu’un vaccin « adapté à Omicron » sera disponible en mars. 


Un groupe d’experts de l’OMS avertit qu’« une stratégie de vaccination basée sur des rappels répétés des premiers vaccins a peu de chances d’être appropriée ou viable ». 


Au sujet des fermetures de lits d’hôpitaux, Olivier Véran, ministre de la Santé, déclare au parlement : « On n’a pas fermé des lits intentionnellement. Il y a des chambres doubles qui sont devenues des chambres seules ». 


L’annulation du visa de Novak Djokovic est levée par un juge australien. Il est libéré. Djokovic part aussitôt s'entraîner. Il indique sur les réseaux sociaux qu'il compte bien disputer l'Open d’Australie. 


Le 11 janvier, 368 149 Français ont été testés positifs au Covid-19 sur la journée, nouveau record. 


Le 12 janvier, Carolina Darias, ministre de la Santé espagnole déclare vouloir ouvrir la voie à un changement de stratégie « afin de déterminer les meilleures options pour faire face à une maladie pandémique qui peu à peu est en train d'acquérir des caractéristiques d'endémie ». 


Le 13 janvier, à l’appel de l’ensemble des syndicats du secteur, journée nationale de grève des enseignants et les personnels de l’Education nationale, pour dénoncer la gestion de la situation sanitaire dans les écoles. Selon le syndicat majoritaire, 75 % des enseignants du primaire sont grévistes. Ils sont 27% pour le ministère. 



Par 249 voix pour et 63 contre, le Sénat valide le projet de loi sur le Pass vaccinal. Olivier Véran, triple vacciné, est déclaré positif au Covid-19. 


Sur BFM, Christian Estrosi, maire de Nice et soutien d’Emmanuel Macron, déclare : « Ceux qui ne seraient pas vaccinés devraient être confinés chez eux dans les mêmes conditions que nous étions tous confinés au mois de mars et au mois d'avril 2020 et par ailleurs ne devraient pas avoir droit et accès à l'assurance chômage, comme au Canada ».

 

La Cour suprême américaine bloque l'application d'une mesure du président Biden obligeant les employés des grandes entreprises à être vaccinés contre le Covid-19 ou à effectuer des tests réguliers. Le tribunal administratif suspend l'arrêté préfectoral qui rend obligatoire le port du masque en extérieur à Paris. 


Le 14 janvier, le visa de Novak Djokovic est encore annulé par Alex Hawke, le ministre de l'Immigration du gouvernement australien, 


Le 15 janvier, Novak Djokovic est renvoyé en rétention administrative, au Park Hotel de Melbourne. 


On dénombre en France 28 cas de maladie de Creuztfel-Jakob en 27 ans et 23 cas depuis le début de la vaccination. 


La base de pharmaco-vigilance européenne, EudraVigilance recense à ce jour 38 000 décès suite à la campagne de vaccination et 3,4 millions d’effets secondaires au 15 janvier 2022. 

Le 16 janvier, La Cour fédérale australienne annule définitivement le visa de Novak Djokovic, qui ne disputera pas l'Open d'Australie 2022. Il quittera le pays le lendemain. 


Le 18 janvier, les députés de l’Assemblée nationale adopte la version définitive du projet de loi instaurant un Pass vaccinal à 215 voix contre 58 


Un rapport d’Oxfam révèle que la fortune des 10 hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie. 


L’agence européenne du médicament (AEM) déclare que les injections répétées pourraient affaiblir le système immunitaire. 


Dans une interview accordée à BFM, Albert Bourla, PDG de Pfizer déclare : « J’aimerais dire aux gens qui ont peur du vaccin de ne pas se laisser submerger par la peur et d’utiliser l’amour pour surmonter la peur car chez l’humain le seul sentiment qui plus fort que la peur c’est l’amour » 


464 769 Français ont été testés positifs sur la journée (record) 


Le 19 janvier, Boris Johnson, premier ministre anglais, annonce la fin des restrictions dans son pays à partir du 27 janvier : fin du port du masque obligatoires, suppression du PassSanitaire anglais, le télétravail ne sera plus recommandé officiellement. 


Petr Fiala, chef du nouveau gouvernement Tchèque, annule le projet de loi de vaccination obligatoire dans son pays. 


L’OMS recommande de lever les interdictions internationales de voyages liées à la non-vaccination. 


Le 20 janvier, en conférence de presse, et alors qu’il annonce la mise en place du Pass vaccinal dès lundi 24 janvier, sans attendre la mise en place sans l’avis du Conseil Constitutionnel, Jean Castex décline un calendrier de « levée des restrictions. A partir du 2 février : fin des jauges dans les établissements, fin du masque obligatoire en extérieur et de l’obligation de télé-travail. 


A partir du 16 février, consommer un café debout sera également de nouveau possible. déclare sur CNEWS « ce vaccin est très particulier. Il protège contre les formes sévères et les formes graves et ça n’a pas assez été ditIl ajoute : « Le variant Omicron est certes beaucoup plus dangereux, mais clairement moins sévère que ses prédécesseurs » 


Le taux d’incidence moyen en France est à 7000. Le seuil d’alerte était à 50 au moment du premier confinement. 


La caisse d’assurance maladie estime que les tests vont coûter 1,5 milliard d’euros pour le seul mois de janvier. 


Le 24 janvier, entrée en vigueur du Pass vaccinal en France. 501 635 Français ont été testés positifs sur la journée (record) 


Le 25 janvier, Sur France Info, Jean-François Delfraissy déclare au sujet du vaccin contre le Covid: « C'est un vaccin, mais qui a un peu une forme de vaccin-médicament, puisqu'en fait, il protège contre les formes sévères et les formes graves. ». 


Sur France 5, Christiane Taubira, candidate socialiste à la présidentielle déclare: « Je pense que le président de la République aurait pu prendre la décision d’une obligation vaccinale. » 


Lors de la journée de conférences et de débats organisée par l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM TV déclare au sujet du traitement médiatique pendant le premier confinement : « dans un moment aussi, où on vous dit qu’on est en guerre et où toute la notion de cohésion générale de la société, vous êtes rappelés au fait qu’il ne faut pas non plus trop troubler les gens. Et finalement, même si on a tenté au maximum de s’extraire de tout ça, pas trop aller à rebours de la parole officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus social ». 


Le 26 janvier, Sur France 5, au sujet des frais d’hospitalisation des non-vaccinés, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, déclare : «Il n'y a pas de raisons qu'il n'y ait pas de conséquences [à ne pas être vacciné] alors qu'il y aura des conséquences pour d'autres personnes hospitalisées». Il ajoute : «Est-ce qu'on doit avoir droit au même niveau de prestation et de remboursement ?» 


Le 27 janvier, l’Angleterre lève toutes ses restrictions. 


Le 28 janvier, la région espagnole de Catalogne met fin à l’obligation de présenter un pass sanitaire pour entrer dans les bars, restaurants et salles de sports, le jugent peu efficace face à la grande contagiosité du variant Omicron. 


Le 29 janvier, dans une interview au Parisien, Gabriel Attal déclare : « On veut aussi poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales ». 


Le 31 janvier, au Canada alors que la révolte des camionneurs contre la vaccination obligatoire prend de l’ampleur et que les cortèges se dirigent vers Ottawa, Justin Trudeau président, est exfiltré avec sa famille dans un endroit tenu secret. Il fait savoir qu’il est contaminé par le Covid, malgré sa triple vaccination.


La suite c'est vous qui l'écrivez...


* * *


Ce sont ici les annexes de mon livre "Asymptomatique, chroniques covidiennes 2020-2021" qui revient sur ces deux années. Il est disponible en version papier, 326 pages (17 euros) ou ebook (11 euros) exclusivement sur le site Lulu.com.



Si vous avez des suggestions, des corrections à soumettre, contactez-moi a sbmusset@gmail.com

Forfait Vaccin : dernière offre avant liquidation totale

Sentez-vous le retournement de veste qui vient ? 

Oui, il est encore timide en France, mais ce pays va bientôt se découvrir de nouveaux résistants de la première heure, et des armadas spontanées d'artistes et de comiques dénonciateurs du joug sanitaire. 

Faut dire que, au-delà de la démonstration par l’exemple de la débilité de la stratégie vaccinale de 2021 avec un pays entièrement contaminé en deux mois et malgré la propagande qui fait bien l'impasse sur ce qu'il se passe ailleurs - O tas de cons, regardez les beaux jeux olympiques dans cette efficace et sécurisée démocratie chinoise -, la machine a raconter des histoires craque de partout. 

Danemark, Angleterre, Espagne… Devant des taux d’incidences multiplés par 200 sans conséquence, et avec des non vaccinés à qui l’on avait assuré une mort certaine et qui traversent tout ce délire sans un pépin, les mesures de restrictions sont levées les unes après les autres dans les pays comparables au nôtre (les autres qualifiés de « sous-développés » ayant intelligemment ignoré cette pandémie). 

En Israel, le pays modèle du vaccin, avec des membres du gouvernement contaminés après quatre dose miracles, la croyance n’est plus ce qu'elle était. 

Certains, au sein même de l’OMS affichent de plus en plus clairement leurs réticences face à la stratégie vaccinale occidentale et sa liste d’effets secondaires longue comme le bras alors que la piste de l’affaiblissement des défenses immunitaires causées par les injections à répétition se dessine - O surprise - de plus en plus clairement. 

Dans les pays dont les dirigeants corrompus ont voulu jouer aux « durs » avec leur peuple, ça commence à sentir le roussi. Au Canada, la colère des routiers unis en impressionnants convois, a entraîné la fuite de Trudeau. Le copain de Macron s’est fait dessus pour se carapater dans « un endroit secret », confirmant bien que ces grands démocrates craignent d’abord et avant tout leur peuple, et qu’aucun chef de l’état ne tient cinq minutes devant quelques milliers de personnes unies et organisées. 

Et au milieu de ça, que reste-t-il ? La France. Etonnant pays qui réussit le double exploit d’afficher les mesures restrictives parmi les plus fortes de la planète et de détenir le record mondial du taux d’incidence. Plus la peine de partir dans de lointaines contrées exotiques, vous pouvez vérifier sur la carte : La France est, en ce début février 2022, avec ses 90% de vaccinés, le meilleur endroit du monde pour attraper le virus. 

Sentant que l’heure du règlement de comptes approche, Véran gesticule et nous pond une nouvelle mesure au grand bazar de l’improvisation des maitres sorciers pour prolonger « le jeu ». Le ministre de la Santé et des dividendes pharmaceutiques annonce hier sur LCI qu’une infection équivaudra désormais à une injection pour obtenir le pass vaccinal, à condition d’avoir reçu au moins une dose de vaccin. Curieux mécano sanitaire. En 12 mois, on est passé de une injection évitera une infection à une infection entraîne une injection. Ce cynique chercherait-il à nous vendre les derniers stocks avant liquidation totale ? Dans le doute, je ne peux que conseiller à ceux qui ont résisté jusque-là de ne pas céder à cette opération promo de la Foir’Fouille. Encore quelques semaines et il nous offrira cent balles et un mars pour toute dose injectée. 

Ne pas se réjouir trop vite. Si pour le vaccin ça semble plié (tant pis pour les piqués, on se retrouve dans quelques années en espérant que ça se passe bien pour vous et vos enfants), en revanche vu l’apathie générale, ce gouvernement, ou le prochain, n’abandonnera pas le contrôle social mis en place à la faveur de la gripette, avec ses possibilités de contingentement et de « désactivation » citoyenne. Le Covid a remplacé la religion. La religion permet le code. Le code assure l’ordre. 

Après le Covid restera donc le dogme, et nous avons collectivement démontré qu'en termes de renoncement des libertés, nous sommes vraiment des putes à bon marché. 

C’est en cela que tous les arrangements avec l’abjecte (mensonges, faux-pass, chercher à être contaminé pour avoir un pass) même si je les comprends, me dérangent. On ne lutte pas contre un système en jouant avec celui-ci. Si on veut le voir disparaitre, on le combat frontalement ou on l’ignore par le refus systématique et le boycott de ceux qui y collaborent. Accepter ce qu’ils appellent « le jeu », même en feintant, c’est le renforcer inévitablement. 

On connait la suite, ce sera encore plus de jeu. A moins que vous aimiez jouer. 

- Merde. Tout le monde est contaminé. Les vaccinodrômes sont vides. Que faire ?
- Euh, on change le forfait du Pass ?
- Banco !
 


Juste la fin d'un monde

Le retour d’une polémique sur l'indécence d'un ministre macroniste en Une, la grande famille du cinéma qui sort de deux années de mutisme pour verser sa larme sur un acteur mort au ski et, dans la vraie vie, là où on dealait des masques début 2020, on deale désormais des faux Pass… Les signes se multiplient : la pandémie est finie. 

Avec un taux d’incidence à 4000 (le seuil d’alerte était à 50 au moment du confinement) et un demi-million de contaminés par jour (chiffre officiel mercredi 19 janvier) il n’y aura mathématiquement plus  personne à contaminer en France d’ici une semaine. L’Angleterre recule ses restrictions (port du masque, pass etc.) et la presse danoise s’excuse pour son traitement putassier et anxiogène ces deux dernières années. 

Mais un pays d’irréductibles résiste, tend le bras, la narine prête à se faire enfoncer, auto-entretenant la baraque à peur dans une parfaite autonomie de la soumission. On attend des heures dans le froid pour se faire tester, maman, papa et les deux enfants de trois ans, même et surtout sans symptômes c'est plus sympa. Avant ou après, on court à la maison de Pass histoire de ne pas perdre sa dose. 

La cinquième vague est globale. Elle a tout envahi : de mes voisins à ma boite mail en passant par les amis et mes SMS. De mail en mail, de post en post, chacun fait état de son « petit covid » ou de sa pénitence auto-infligée de cas contact en isolement. Etonnante communion dans la maladie (même hypothétique) de ce peuple qui, je l’avais oublié, affiche déjà en temps normal chaque hiver et sans pudeur sa « bonne vieille crève » comme s’il s’agissait là d’une évidence, d'un rite social avec son arrêt maladie assorti. Ce sera bientôt un emoji sur Facebook. Comme le «like» il y aura le «sick». 

À l’autre bout du calendrier du virus, il y’avait la communion du claping nocturne pour le personnel soignant en mars 2020. Nous faisons désormais tous à nouveau un, nous sommes ce que nous adorons être : malades mais pas trop, juste assez pour avoir peur de ne pas l'être plus. Je n'explique pas autrement la persistance de la folie covid. Dans cette altération collective, plus mentale que physique, on en oublie même la relative (pour être gentil) efficacité des vaccins (le 1, le 2 et le 3) et la normalisation du Pass vaccinal avec son catalogue de discriminations qui nous aurait fait bondir au plafond pour toute autre raison. 

Plus que jamais ne montrer aucun signe de maladie vous place dans la catégorie suspect... bientôt criminel qui sait (état dans lequel nous reviendrons dans un livre, rédigé par votre serviteur, et à paraitre d'ici quelques jours).

Ça devrait donc être achevé, eh bien non : ça continue. Sur le tapis rouge de notre à plat ventrisme collectif, Macron a de quoi imposer le Pass sur deux générations. Mais ne soyons pas si négatifs. Ils sont de plus en plus nombreux, chez les vaccinés, à vouloir choper la maladie pour échapper au rappel (ça en dit long à la fois sur la confiance dans le produit et l’état de contradiction pathologique des Français) quand aux non vaccinés qui ont traversé tout ça sans l’ombre d’une toux, ils vont bientôt acquérir le triple statut de super-héros de la délinquance d’état, de la résistance mentale et de l’immunité physique. Mais une chose est sûre : alors que la saison des retournements de veste approche, ils n’oublieront rien des comportements, des propos tenus et des silences respectés ces deux dernières années. 



Désolé, vous avez perdu votre immunité

On se croirait dans un épisode de Koh-Lanta. Mais comme on l’a vu depuis un moment cette gestion sanitaire n’est qu’une immense émission de télé-réalité qui, force est de constater, trouve son public. 

Le nouveau terme médiatique à la mode est donc « perte d’immunité ». A la longue (enfin six mois quoi) les doubles injections miracles perdraient en efficacité et puis l’hiver arrive ma brave dame : il va faire froid. C’est ballot. Cette vaseline lexicale vise à tapisser les esprits pour des injections à répétition et autres pots belges (je vous rajoute une petite dose contre la grippe, il reste de la place dans le bras), étant de plus en plus insinué même dans la presse d’accompagnement qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’un vaccin pour renforcer l'immunité, mais d’un forfait pour ne pas perdre son laisser-passer (comme l’avait annoncé les méchants complotistes en 2020). 

A ce sujet, nous nous amuserons à remarquer avec un brin de cynisme que presque un an jour pour jour après avoir communiqué sur l’existence d’un produit « efficace à 94,5% » pour les adultes, le grand laboratoire pharmaceutique qui a défoncé tous ses concurrents communique en fanfare sur une potion « efficace à 90% » sur les enfants de 5 à 11 ans.  Enfin tant qu'il y a des clients pour acheter, on va pas s'arrêter de vendre la came non plus. 

Hâte de lire la presse de l’année prochaine moi.



Leave Zemmour Alone !

Sans apporter notre soutien à la personne en question, il va de soi que nous prenons les indignations relatives aux propos et gestes d'Eric Zemmour qui seraient émises de la part d'artistes, intellectuels, journalistes, politiques, SJW et autres bien penseurs de mes couilles qui ont bien fermé leurs gueules sur la question du pass sanitaire, pour ce qu'elles sont : 

DE-LA-MERDE-EN-BARRE

Ces clowns ont perdu le peu de crédibilité qui leur restait sur tous les sujets ayant un rapport avec la politique, la tolérance, la défense des différences et le respect d'autrui. On ne se rachète pas aussi vite une bonne conscience, même sur le dos de Zemmour. 

Le farfadet de droite a au moins ce délicieux mérite d'énerver comme personne les bonnes âmes de gauche (leurs moulinets dans le vide n'ayant eu jusqu'à présent comme effet que de le faire monter dans les sondages). 

Au sujet de Zemmour, le passé nous réserve de belles histoires. Mars 2011, souvenez-vous : L'UMP ne faisait pas la fine bouche et invitait le polémiste avec tambour et trompettes à ses meetings pour rabattre de l'électeur aigri. Et bien j'étais dans la file d'attente. Retrouvez ici le récit de ce thé-dansant de folie qui n'a pas vieilli d'une ligne, sauf qu'aujourd'hui c'est Zemmour qui dirige l'orchestre. 



L'été du choix (retour sur un mois de mobilisation contre le pass de la honte)

Quel été ! Le plus liberticide, le plus absurde de loin mais aussi le plus revigorant depuis des années. Le coup d’état sanitaire du 12 juillet par Macron 1er, et son instauration d’un permis de circuler différenciant les vaccinés des non-vaccinés, auront été un point de bascule salutaire. Dérangeant la sieste traditionnelle des chroniqueurs de l’été, La France se mobilise chaque samedi depuis cinq semaines contre le passe sanitaire de la honte et la vaccination obligatoire. 


Abordons vite les aspects médicaux ou scientifiques de cette nouvelle étape de la tragi-comédie covidienne. Ils n’ont guère évolué depuis deux mois. Mis à part la prévention, à ce stade, du développement de formes graves chez les personnes âgées ou en situation de comorbidité, il y a au minimum une grosse interrogation sur l’intérêt des vaccins fortement recommandés et parfois imposés par la France chez toutes les autres personnes, à commencer par les plus jeunes qui n’ont strictement rien à craindre du dit virus. Tout le monde aura j’espère compris que cette histoire marketing de « pass sanitaire » est bien peu sanitaire et qu’engager des vigiles pour contrôles l’entrée des hôpitaux au lieu d’engager et former du personnel hospitalier pour soigner les gens et la marque des grandes démocraties. Macron restera dans l'histoire celui qui, parce qu'il a cassé l'hôpital et la prise en charge, aura forcé des millions de français à s'injecter à répétition un produit inconnu et pété d'effets secondaires en jouant du chantage... aux soins et à la prise en charge à l’hôpital. Chapeau l'artiste ! Pire président de ce pays c'est certain, mais dieu vivant dans les écoles de management et de commerce. 

L’an passé, le stagiaire de chez Pfizer déclarait vouloir réconcilier les Français à l’approche de l'élection présidentielle. Avec le passeport de la honte (qui n'est rien d'autre qu'un chantage à la piquouse) cet homme dont la parole a autant de valeur qu’une reconnaissante de dette signée Jérome Cahuzac, les a précipités au bord de la guerre civile contre eux-mêmes. Pas une conversation où il n’est pas question du statut vaccinal de son interlocuteur, et ça peut vite tourner à l’escalade verbale et au bannissement du camp. On aura tous vu des situations absurdes de masques sur la plage et autre refus de parler à son voisin qui « n’a qu’une dose ». Cet été aura fait beaucoup de dégâts au travail, dans les familles, chez les amis, les proches. Toutes les cartes sont rebattues. La nature profonde des individus ressort. Parfois pour le meilleur et c'est surprenant, inespéré et à vrai dire ça redonne confiance en l'humain. Trop souvent pour le pire et c'est une douche froide. Pour éviter de perdre du temps et parce que je pense que toute conversation entre "pro" et "anti" est à ce stade inutile, j’ai préféré prendre mes distances avec les « vaccinolâtres » les plus prosélytes et/ou ceusses qui s’accommodent parfaitement du passe de la honte pour me concentrer sur le constructif avec d’autres avec qui je suis en accord. 

Bref, comme des centaines de milliers d’autres français, j’ai manifesté cet été comme je ne l’avais pas fait depuis des années. 

J’ai été frappé par l’extrême diversité des manifestations qui ont émaillé mes vacances.  J’ai rarement vu des rassemblements aussi hétérogènes : des jeunes, des vieux, des bourgeois, des salariés précaires, des gens de gauche, de droite, apolitiques, des chefs d’entreprise, des gens qui n’ont parfois jamais manifesté de leur vie. Le tout avec une parité homme/femme à 50/50 et globalement sans violence et au beau milieu de la période de trêve nationale s’étendant du 15 juillet au 15 aout. Un mouvement populaire comme ça en plein été, c'est du jamais vu.... depuis l789 ? 

Il faut sillonner les cortèges aussi bien à Paris que dans des petites villes pour bien se rendre bien compte qu’aucune grille habituelle n'est applicable pour expliquer ces mobilisations. Ce n'est ni une question de revenus, de sensibilité politique, de classe sociale ou d'âge, ni même d'éducation comme on voudrait le faire croire. Je distingue bien une ligne qui sépare la soumission plus ou moins convaincue à "la norme" (besoin instinctif de faire société) et celle de la liberté individuelle comme valeur suprême. Il y a d'autres lignes de clivage à commencer par celle de la peur vs. celle de la confiance en soi et en son corps, ou celle, plus simple, entre ceux qui passent leurs journées scotchées sur les chaînes d'info et ceux qui ont pris leur distance avec la propagande multi-canal. Clairement le déclic de la colère a été l’attaque jupiterienne à peine voilée sur les enfants. Comment ce type sans enfant ose vouloir vacciner ceux des autres avec un produit sans recul contre un virus qui ne les touche pas ? Goutte d’eau qui aura fait déborder la vase des humiliations et de la rancune après 18 mois de harcèlement moral sur une nation par celui qui se qualifie comme « le sommet de la pyramide ». 

L'été meurtrier de lavidavanTM


Quel été donc où nous expérimentons depuis le 9 aout le pire du capitalisme avec le pire du communisme sur fond de terreur a l'idée même que nous sommes mortels. Une période très instructive qui conforte malheureusement ceux qui doutaient déjà de notre époque. D'autres au contraire se réjouissent de pouvoir exercer des mesures coercitives et ségrégationnistes sur leurs semblables (au nom du progrès et de la santé bien sûr). D’autres se soumettent sans trop y penser, « ça pourrait être pire ». Avec la force de l’égoïsme, la crétinisation des élites, une peur irrationnelle (mais largement télécommandée) de la masse et une foi aveugle dans une science dévoyée, nous avons donc glissé dans une France ségrégationniste et, pour une bonne moitié, totalement décomplexée à ce sujet. L’opposition aurait crié au scandale si la discrimination avait concerné des séropositifs ou des étrangers sans papiers mais, magie de l’hystérie sanitaire qu’elle a totalement épousée, la mise au ban des non vaccinés ça « pass » crème. L’été aura été meurtrier pour beaucoup d’hommes et femmes politiques et de vieux partis et vieilles organisations qui ont préféré plonger la tête masquée dans le sable de leurs vacances et du dogme vaccinal. Certains progressistes ont tout de même daigné entamer un bref travail d’analyse de ce mouvement - on ne peut plus "populaire" - et ont trouvé sur Twitter quelques bienheureuses pancartes pour le taxer d’antisémite et de complotiste (comme jadis ils l’ont fait avec le mouvement des gilets jaunes histoire de décrédibiliser ses revendications).

Petit aperçu "progressiste" : 





On notera l’absence dans les cortèges des pros classiques de la manif à la moindre injustice. Probablement en vacances éthiques, ou sur Instagram à nous traiter d’abrutis. Je n’attendais rien de la droite, encore moins des robots de LAREM, mais franchement à ce petit jeu ignoble les socialistes et les ecolos se sont révélés les pires de tous. Ces clowns révolutionnaires seront à jamais inaudibles sur tous les combats sociaux, de justice, de droits de l’homme ou d’environnement. Quant à la Santé n’en parlons pas… 

Il faut les comprendre. Tout ce beau monde mise sur le vaccin et sur le retour à « lavidavanTM » depuis le départ. Que sont donc les libertés individuelles, nos enfants, l’éthique et autres détails de « complotistes » et « antivax » face à la force d'un Spritz en terrasse ? Dans le même registre on notera également le mutisme assourdissant des indignés de service et de l’écrasante majorité des artistes « mainstream » et autres enfoirés sur l’enlisement liberticide de notre république. On peut toujours croire au miracle vaccinal : nous entrons tout juste dans une période à l'issue de laquelle j'ai l'absolue certitude que savoir qui d'entre nous a, ou n'a pas, le Covid sera le cadet de nos problèmes. L'histoire jugera alors : ceux qui ont menti et ceux qui n'ont rien dit durant l’été 2021. 

Le réveil de la colère 

Un seuil a été clairement franchi dans la détermination après le vote au Sénat du « Pass Sanitaire » et la validation par le Conseil constitutionnel (dont il faudra que l’on nous justifie la rémunération des membres à 13K mensuel) fin juillet. Les mobilisations du samedi se sont amplifiées, jusqu’à atteindre des niveaux jamais vus dans des villes moyennes et de plus en plus de petites villes. Cet été de mobilisations est inédit, fabuleux, mais il n’est qu'un avant-goût. On ne peut rien contre la colère froide d'un peuple déterminé. Ils pensaient nous écraser comme des "connards", ils ont réussi à nous rassembler. L'attaque nous concerne tous et toutes. La cause est plus importante que nos différences. Leur propagande est désormais à l'image de leur monde : une farce tragique en fin de course. Ne nous leurrons pas, malgré le grotesque ils n'arrêteront pas. Ce qui se passe en Martinique doit d’ailleurs nous alerter et nous motiver. Il faudra les stopper de force. C'est le refus ou la soumission, il n'y a pas de clair obscur. 

La suite ? 

Qui sait ? D'ici quelques années, on remerciera peut-être Macron de nous avoir fourni localement la plus belle opportunité de dire un merde ferme et définitif à l'ordre malade et agonisant des choses actuelles. Une chose est sûre, le moment est un des plus graves de nos existences en tant que citoyens d'un même ensemble. La suite c’est à nous de l’écrire, mais la période est stimulante. Pour beaucoup qui voulions changer de société : ça y est, on y est. Contraints certes, mais c’est tout aussi bien. (L’interdiction des centres-commerciaux est LA bonne nouvelle de ce pass).  Nous construisons de nouvelles solidarités en renforçons d'autres.

Les "lavidavandistes", "vaccinolâtres" et ex "confinistes" pensaient que l’affaire été pliée. De samedi en samedi, ils se sont moqués puis ont assuré que nous n'existions pas. En un sens ils ont raison : nous ne sommes qu'au début et au plus bas de la mobilisation. C’est une des des leçons de mon été en vadrouille : malgré l’écrasante propagande, nous sommes plus nombreux qu’on ne le croit - de tous les horizons - à être farouchement contre cette privation de liberté et au-delà contre l'obligation vaccinale. Entre ceux qui se sont faits vacciner par obligation suite à l'odieux chantage, ceux qui pensaient sincèrement « être libres » avec une double dose et à qui on va dire qu’il en faut une troisième puis une quatrième pour conserver leur laisser-passer, ceux qui constatent que le « quoi qu’il en coûte » du miracle vaccinal a en fait un coût personnel très lourd sur leur santé : nous aurons bientôt de nouveaux renforts. 

D'ici là gardons le cap et la santé, prenons des forces, sachons-nous entourer et à samedi prochain ! 

(Heureusement qu’il reste encore quelques anti-corps dans la société).


Que faire en cas d'échec du miracle vaccinal ?

Covid, saison 3. Les clowns médiatiques et autres nuisibles d'état nous préviennent : il va y avoir une quatrième vague en France à la rentrée et ce sera la faute des non-vaccinés. 

Petite compilation des trois derniers jours. On commence par les chiens de garde, les vaccinolâtres d'aujourd'hui qui sont les confinistes d'hier :

Nicolas Bouzou, qui fantasme sur la fin de la dépense publique à longueur de chroniques, twitte ses désirs humides de ratonnades patriotes : "ceux qui refusent de se faire vacciner ne font pas leur devoir à l'égard d'un pays qui protège beaucoup. L'indulgence a leur égard a assez duré". 

Emmanuel Lechypre, autre chroniqueur économique qui déclare sur RMC : "je vous ferais emmener par deux policiers au centre de vaccination", confirmant que le libéral s'accommode toujours très bien des solutions fascisantes (du moment qu'on ne les applique pas aux obèses). 

Thomas Porcher, économiste pourtant à priori de l'autre bord, qui craque le vernis comme tant d'autres nobles de "la gôche progressiste" pour laisser apparaitre leurs petits rêves bruns à la première crisounette venue et "veut rendre la vie difficile" aux non-vaccinés. 

Et l'inénarrable défenseuse des droits à géométrie éthique variable, Caroline Fourest qui, chez Marianne, en bon petit despote contrarié parle d'elle à la première personne du pluriel, mais la cause le vaut bien :  il faut en finir une bonne fois pour toutes avec les "récalcitrants" du vaccin. 

Nos responsables ne sont pas en reste et jouent sur de la dentelle pour préparer les énièmes revirements  de la rentrée. Au programme du grand bazar liberticide : liste de non-vaccinés à distribuer aux médecins, arabesques stylistiques autour de la vaccination obligatoire pour les soignants et des 25-55 ans dans la foulée et tout ça dans le même What the Fuck législatif des baltringues qui nous ont pondu l"l'attestation de circulation dérogatoire" ou encore le port du masque obligatoire dans la rue. Pourquoi arreteraient-ils, puisque nous avons accepté bien gentiment tout ça ? Et dire qu'il y a encore pour se foutre de la gueule de Francis Lalanne alors qu'on a tellement mieux au sommet de l'Etat. 

Je l’ai déjà évoqué ici, cette vaccination à l'aveugle (des pays riches) est l'avatar "santé" parfait du néo-libéralisme, dans sa version « social-libéralisme », la variante perverse d'un « progressisme » visant à conditionner et mater nos comportements intimes (physiques, sociaux et mentaux). Comme une religion, mais à la sauce "progrès", débarrassée de la spiritualité. 

Nous en savons déjà beaucoup sur ce vaccin : 

 - C’est un produit à mode d’emploi simple marketé comme la promesse d'un miracle, miracle unilatéralement érigé en dogme. (Prenez la majorité des articles de la presse, remplacez le mot « vaccin » par « pot-au-feu » et il aura à peu près la même valeur scientifique). 

 - C'est un produit issu du privé, payé par la « puissance » publique qui y dépensera bien plus que si elle avait investi en premier lieu dans la prévention, les traitements et les services de santé. (Confirmation du vieux dicton : les radins finissent toujours par payer trois fois le prix). A l'instar de son petit frère, le test PCR gratuit, il va défoncer les caisses du système de santé pour le siècle à venir. 

- C'est un produit individualiste ne résolvant visiblement rien au problème de fond mais, perso, te garantit un été 2021 la conscience tranquille à l'autre bout du monde. 

-  Cerise sur le gâteau, c'est un produit qui offre un fichage supplémentaire de la population. (Là soyons honnêtes le vaccin n’y est pour rien : ce sont « nos élus » les seuls responsables de cette infamie). 

Comme tout ce qui touche ce social-libéralisme, s'il apparait un jour prochain que le bidule n’est pas si génial que mondialement fantasmé (c’est déjà le cas dans des pays "modèles" il y a encore trois mois,  qui ont forment vacciné et prolongent leur confinement ou resserrent leurs frontières), nos élites en concluront que c’est justement parce qu’on n’y a pas suffisamment eu recours. Comme toute réforme libérale : si elle n’a pas marché c’est parce qu’elle n’aura pas été assez appliquée. CQFD. Comptons sur la propagande multicanale de la peur qui a parfaitement fonctionné jusque-là pour dédouaner le vaccin dans la reprise du virus chinois et laisser seuls au banc des accusés les non-vaccinés, inculpés d'être en bonne santé, coupables de douter ou juste de vouloir rester des êtres humains relativement "bio".

Pour le peuple piqué, l’option de rappel annuel à perpétuité se profile et sera probablement une réalité d’ici peu à laquelle ils se plieront non pas parce que « c’est obligatoire » mais parce qu’« ils n’ont pas le choix ». On leur ressortira leur blague usée jusqu’à la corde sur « la 5G » à ce moment là. Cet abonnement-là ne sera plus résiliable. 

Il n'y a pas trente-six solutions pour sortir de ce cercle vicieux de la peur et de la soumission (même si je dois l'avouer je n'y crois plus), ce sont les mêmes méthodes que nous aurions dû mettre à l’oeuvre pour éviter d’y rentrer :  tout remettre en cause collectivement, tout refuser individuellement. 

Si on en croit les sondages et les dernières élections : trois français sur quatre se méfient des médias et deux sur trois ne vont plus voter. Et pourtant les dix huit derniers mois ont démontré que nous nous soumettons avec une facilité, inespérée pour eux, aux injonctions comportementales des médias et de  nos élites. Le succès de cette vague de vaccination à l’aveugle (je le rappelle : nous sommes toujours officiellement en période de test) a probablement avoir avec la peur, la croyance aveugle dans le progrès, et je pense surtout avec le besoin instinctif « de faire société », un instinct primaire mimétique de l’humain qui se pense en sécurité en se ralliant au groupe des plus nombreux. Côté pratique pour les élites : tant qu'on tape sur les non-vaccinés, on ne parle pas des autres sujets et des autres responsabilités. 

Ce qui est fascinant avec cette éditorialisation voulue de vaccinés vs. non-vaccinés, c'est qu'elle trace une ligne de plus en plus nette entre deux parties du peuple et qu'elle échappe aux clivages habituels sociaux, politiques, religieux ou même de générations. Certains qui se pensaient du même "moule" se découvrent incompatibles, et inversement certains se découvre des affinités avec des gens qu'ils pensaient à priori, si ce n'est opposés, au moins éloignés. .Je crois que les forces de ce rapprochement sont d'abord liées à la violence des propos et des actes des dominants, reposent sur la définition même de ce qu'est "être en bonne santé" et évidemment sur la liberté individuelle comme valeur suprême. 

Comment s'en sortir sans devenir fou quand il te reste deux grammes de prudence dans ce délire ?  Car c''en est un clairement un, et nous en sommes tous les acteurs. Comme le disait un ami l'autre jour : si on t'emmerde parce que tu n'es pas vacciné, tu as deux choix de réponses possibles  :

1 / c'est mon corps, qu'est-ce que ça peut te foutre  ?

2 / je suis un "transvax",  je me définis comme vacciné dans un corps de non-vacciné et je te demande poliment d'arrêter de me stigmatiser en tant que minorité. Vu l'époque où tout le monde se veut victime, cette excuse, pas plus conne qu'un argument scientifique de chroniqueur eco de BFM, devrait passer toute seule.  





Du génie français en période de pandémie

406e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge de la république du Baltringuistan. Répit relatif sur le front de la lutte anti COVID malgré les tentatives de reboot anglais, sud-africain et brésilien. Avec son pari surprise du non-reconfinement on doit reconnaître à notre conseiller clientèle en chef d'avoir - presque - relégué le virus chinois au rayon faits-divers. Les experts-confinistes vexés de ne plus être suivis à la lettre se radicalisent et annoncent que nous sommes "au bord du précipice". Soit. Qu'ils sautent les premiers alors. En attendant, l’opinion s'habitue aux 400 morts quotidien du quotidien. 

Macron réussit aussi l'exploit infiniment plus sournois de nous habituer au couvre-feu permanent à 18 heures sans aucune perspective de sortie claire. Et le plus beau dans la carambouille, le couvre-feu passe désormais pour un gain de liberté. Glissement sémantique assumé ce matin par Olivier Variant qui considère "possible qu'on ne soit jamais reconfinés", et pour cause les gueux : nous sommes déjà confinés. Avec son interdiction de tout sauf d'aller travailler, le couvre-feu national à 18h 'est un confinement (dilué à la sauce MEDEF c'est tout). Certes, les signes évidents de craquements psychologiques s'accumulent dans tous les milieux et classes d'âge. Mais il en va des privations de liberté comme des programmes des chaines infos 100% DANGER COVID depuis un an : si on ne conteste pas, il y a un risque non-négligeable qu'on s'y fasse. 

Nous entrons donc dans la seconde année de gestion du virus par nos zélites et la presse commence à accumuler quelques petites perles de notre gestion à la française. Dans Les echos et l'opinion, on apprend que "La France a dépensé autant à l’étranger en achats de masques en un an que sur son territoire pour investir dans la santé sur cinq ans" avec, entre autres, plus de 5 milliards d'euros pour se fournir en masque... en Chine (dont nous dépendons à 84% dans le domaine, rien que ça). On félicitera les chinois pour le SAV performant du virus qu'ils nous ont refourgué.  

Côté vaccin, bien que je me perde un peu dans l'abondante offre des miracles en seringue qui ressemble de plus en plus à une vitrine de vendeur Amazon mais avec une logistique pourrie, je découvre qu'une start-up nantaise va fabriquer et distribuer son propre vaccin en priorité pour le Royaume-Uni "car ce sont bels et bien les Britanniques qui ont entièrement financé les essais cliniques de l'entreprise". Oui vous avez bien lu, alors qu'on nous fait miroiter une sortie de crise par la seule vaccination massive dont l'échéance ne cesse d'être repoussée, La France va exporter des vaccins fabriqués sur son sol faute d'avoir soutenu l'entreprise qui les développe. Paye ta start-up nation ! 

Santé, stratégie, protectionnisme, investissement... Ce pays est géré par des as. Comme je l'ai souvent écrit ici, le problème est moins le virus que la gestion hiératique du virus dont je rappelle le principe parfaitement rodé depuis un an : 

1. Des politiques incompétents et terrorisés,

2 . Des experts corrompus,

3. Des médias qui feuilletonnent.

Les médias donnent une large tribune aux corrompus qui conditionnent l'opinion et en retour les décisions des incompétents, décisions qui ré-enclenchent un nouveau cycle médiatique avec les mêmes protagonistes. Voir l'infographie de pointe réalisée ci-dessous avec l'aide de notre département image de synthèse : 


Dans ce cycle auto-entretenu de la peur, toute personne de l'extérieur questionnant les causes du virus, son diagnostic, les traitements, les fondements économiques qui ont conduit à nos faiblesses structurelles, les mécaniques de décision ou les dégâts collatéraux entrainés par cette lutte à l'aveugle est étiqueté complotiste, ennemi de l'état voire censuré. 

Je suis mauvaise langue, il est un secteur où le génie français reste en pointe depuis le début de ce pataquès, notre spécificité, ze french touch de la french tech : la contravention. Entre les magasins de mon quartier qui se prennent des interdictions d'ouverture de quinze jours pour avoir dépassé de cinq minutes l'horaire du couvre-feu, ou encore ces contrôles policiers sur le périphérique qui provoquent les ralentissements entrainant les retards et la verbalisation, le pan pan cul cul administratif est un des rares domaines - avec celui de la paperasse absconse - dans lesquels la France aura oeuvré avec persistance depuis un an. 

Il va sans dire qu'avec les mêmes kadors aux commandes, les centaines de millions collectés dans ce cadre, bientôt les milliards, en contraventions ne seront JAMAIS réinvestis dans les service de santé. 

En attendant le reredereconfinement

394e jour de l'an de merde 2020 en zone rouge-rouge écarlate de la République du Baltringuistan. 

En langage gouvernemental on ne dit pas « le couvre feu à 18h décrété par une élite déconnectée a favorisé la propagation du virus en concentrant les gens aux mêmes endroits au même moment », on dit : 

« L'efficacité du couvre-feu n'est pas suffisante ». (porte-parole du gouvernement 27.01.2021). Et la presse autorisée reprend en coeur. 

Jamais, et pourtant il y a eu du niveau, la ligne du pouvoir pour "combattre l'épidémie de COVID-19" n'a été aussi peu claire à suivre que ces derniers jours. Le plus sain est peut-être donc de ne plus la suivre. Il est possible que nous entrions prochainement dans une nouvelle teinte de restrictions de libertés pour lutter contre el famoso "variant anglais", prélude aux variants à venir brésilien, clermontois et des numéros pairs de la rue d'Aboukir. Le staff com' des inutiles cherche pour l'instant comment l'appeler pour que ça passe le moins durement possible dans l'opinion qui commence à montrer des signes, logiques et excusables, de pétage de plombs.

Sans entrer dans la polémique vaccinale et évoquer le fait que le "variant anglais" vient d'un pays qui a massivement vacciné, on apprend désormais que "En Angleterre, ils n’arrivent pas à s’en sortir, car le variant anglais résiste au confinement" (France Info) et que l’Espagne « n’a plus les moyens de confiner ».  

On résume  : tout ce qui est engagé depuis un an par nos "experts" et gouvernants pour lutter contre ce virus :

1. arrive trop tard,

2. ne sert à rien,

3. aggrave les choses.

...et mon interrogation depuis 10 mois si vous me lisez : On arrête quand les conneries ? 

Visiblement pas tout de suite, j’en suis étonné. Je dois avouer que je commencer à me lasser de faire le même article depuis l’été. Certes les lignes ont bougé, de moins en moins de monde est dupe, et je me retrouve à relayer des propos de BHL, à être d’accord avec Gaspard Koenig et à soutenir un restaurateur niçois qui ouvre sans autorisation son établissement. Je crois que ces évènements auront réveillé chez moi le concept le plus important de tous, la liberté, et que ce concept simple, non négociable, écrase les clivages politiques conventionnels. 

Je n’accepte plus de voir sombrer la majorité des gens, à commencer par les jeunes, pour sauver une poignée d’octogénaires. J’ai bien conscience de ce que j’écris, et ce n’est pas parce que je serais statistiquement « plus à l’abri » (le risque est minime il est vrai, mais il existe). J’en ai discuté avec des personnes bien plus âgées que moi et qui sont sur la même ligne (qu’elles soient pour le vaccin, ou plus réticentes). Pour la petite histoire, une personne de mon entourage  (bientôt 80 ans) était ravie du dernier enterrement d’un ami (non-COVID). Ce décès, était l'occasion de sa première sortie "sociale" depuis six mois. Elle a pu faire la fête entre vieux après l'enterrement dans un hôtel qui leur a, en contrebande, ouvert une salle toute la soirée en plein couvre-feu. Voilà ou en est. On en vient à espérer des enterrements, juste pour avoir une activité sociale. 

Que ce soit pour le virus chinois ou le besoin humain de contact, la nature est plus forte que nos gouvernants. Il y a un risque à vivre. J’ai assez donné et je ne vois honnêtement pas ce que je peux faire de plus. Et encore, je suis dans une situation confortable, qui me permettrait de me satisfaire encore un peu d'un confinement relativement cosy. 

Les supporters acharnés du confinement se placent dans le camp auto proclamé du « progrès », les sondages montrent d'ailleurs qu'ils sont plutôt jeunes et à gauche. Ils me rappellent ces apologistes des réformes qui, après les échecs répétés des réformes, t’expliquent que si ça n’a pas marché c’est que, justement, on n'a pas assez réformé. Leur aveuglement fanatique à croire que la potion magique du vaccin va nous sortir de l'impasse en un coup de seringue est aussi fou que le délire des anti-vax qu'ils fustigent. 

A mesure que le socle vieillissant de centre-droit est de plus en plus mécontent de son action, aussi bien pour la vaccination que pour les confinements à répétition, le conseiller clientèle en chef (que je sais paradoxalement plutôt de mon avis) craint pour sa réélection s'il cède encore aux sirènes scientifiques des "progressistes radicalisés" qu'on voit plus souvent sur les plateaux télés que dans les hôpitaux. Il s'est piégé lui-même en sombrant dans la logique du temps court. Suivre l'info-feuilleton n'est pas une stratégie politique et sanitaire viable. Qu'il se rassure, l'opposition étant atomisée, et le désir de gauche (qui n'a réellement pas brillé dans toutes ses teintes depuis un an) étant proche du néant dans ce pays, il a encore de la marge pour nous glisser quelques mesures aussi liberticides que contre-productives. Etant acquis que tout ceci se finira économiquement sur un scénario à la Grecque de précarisation généralisée et d'endettement massif sur quelques générations (alors que notre opérette tragi-comique de guerre contre le COVID sera un lointain souvenir proche de la légende urbaine). 

Vous ai-je déjà dit que, depuis le départ de cette hystérie du Covid, je ne peux m’empêcher de voir des similitudes avec le Zombie de George Romero réalisé en 1978  ? Notamment le scène d’introduction où des « experts » s’engueulent sur un plateau télé sur la façon la plus « éthique » d'exterminer les zombies alors que ceux-là sont à la porte du studio, prêt à leur dévorer la cervelle ? SPOILER : malgré l’agitation et les certitudes, tout le monde (ou presque) meurt, et le plus grand danger pour les rares biens portants - pardon, "asymptomatiques" - n’est au final pas le virus mais bien l’homme. 

Bref, pour user des litotes dont ce pouvoir est pour le coup expert, je ne dis pas qu'au troisième confinement « je vais désobéir »,  je dis juste que « avec tout ce que je n’ai pas dépensé en 2020, j’ai provisionné un budget contraventions assez conséquent pour 2021 ». 

Sur le même sujet (encore) : COVID ou la guerre parfaite contre le peuple - L'effet apeuré


"Covid" ou la guerre parfaite contre le peuple

389e jour de l'an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge de la République du Baltringuistan. Toujours pas de signe de COVID sur mon petit organisme, en revanche des signes de plus en plus perceptibles de misère morale et économique partout autour dans la ville.

Je relisais ce que j'écrivais l'an passé sur ce qui allait arriver par la suite et à quelques points près, j'ai malheureusement raison : 

- On n’en sort objectivement pas, 

- il ne faut pas compter en mois mais en années, 

- le confinement n’a d’autre perspective qu'un autre confinement, 

- la propagande de la peur fonctionne toujours,

- plus on s'enfoncera dans l'absurde, plus il sera nous difficile de reconnaitre l'absurdité de la situation,

- le politique se planque derrière la parole scientifique et les scientifiques des plateaux télés on a l’évidence un agenda personnel plus politique que sanitaire, 

- le débat médiatique se réduit à l'axe autoproclamé du bien (vive les vaccins miracles, les ausweiss sanitaires, les restrictions de liberté, la censure et les passeports vaccinaux) contre celui du mal (tous ces efforts non seulement ne servent à rien mais aggravent tout). 

Résumons ce mois je janvier sur le front sanitaire :

1 / Médias du feuilleton et gouvernement de la peur nous avait promis la fin du monde pour deux semaines après les fêtes à cause de nos comportements d'irresponsables ? Deux semaines après, Pas grand-chose. Même la rave party de Lieuron aura fait moins de dégâts que le diner de cons du conseiller clientèle en chef durant le précédent couvre-feu mais, à la différence de la sauterie élyséenne payée avec votre argent, l'organisateur de la rave est toujours en prison. 

2 /  Médias du feuilleton et gouvernement de la peur  nous ont fait complexer sur notre intolérable retard de vaccination, Deux semaines après les choses sont déjà plus un peu plus compliquées. Combien de doses ? Quand ? A quel âge ? Combien de fois ? Et quel vaccin exactement ? Et est-ce que tu as le bon coupon administratif en trois exemplaires ? Et puis bon est-ce que ça tuerait quand même pas un peu les vieux ?  Le machin apparait peu à peu pour ce qu'il est : un espoir qui rassure tout le monde à très court terme et permettrait de sortir provisoirement la tête haute, les mains propres et la conscience tranquille de ce merdier. Sauf que, il y a beaucoup trop de "sauf que".

Depuis un an nous ne sommes sûrs de rien, si ce n'est de notre peur. Le virus ne veut rien, il croit et s'adapte c'est tout. Les désordres, les malheurs ne viennent que des conséquences des gestions locales de ce virus. Capturés dans l’info feuilleton et les contraintes quotidiennes qui coupent la vision longue on devine encore mal la noirceur du scénario de fond de ce qui n'est pas "une crise du covid" mais bien une guerre contre les peuples. 

C'est bien la seule ligne qui se dessine en une année de gestion politique du virus : 
- l'exigence toujours plus forte de soumission envers les classes populaires/moyennes
- la destruction délibérée et décomplexée de l'économie intermédiaire, des artisans, de la culture, des petits commerces, des "sans dents" et "sans réseaux".  

Il apparait de plus en plus clairement que si nos gouvernants mènent une guerre, elle est d'abord contre nous. Le combat contre l'économie intermédiaire, les classes populaires/moyennes est depuis un an la seule offensive menée avec cohérence et détermination, et il faut l'avouer avec un certain succès, par notre conseiller clientèle en chef (et les autres gouvernants occidentaux). Tout doit disparaitre. 
Il ne faut désormais plus se faire d'illusions. Quelle que soit la suite des événements, des secteurs entiers de l'économie jugés "non essentiels" ne se relèveront jamais. Les salariés, encore relativement protégés, seront dans la prochaine charrette. Ce qui compte dans la guerre c'est l'après-guerre et son champ de ruines. Quand le peuple endetté sur dix générations est dans une situation exsangue, que les commerces ont déposé le bilan, que les secteurs sont décimés, tout est optimisé pour une main basse à bon marché sur la reconstruction avec une main d'oeuvre corvéable à merci. Et ce n'est pas être complotiste que de le dire, m'ame Chabot. Un complotiste a une thèse, moi je n'en ai aucune, je constate juste.  Qui sont les gagnants et les perdants jusqu'à présent dans ce pataquès du Covid ? Les mêmes qu'avant en bien pire. C'est une véritable aubaine ce Covid. Le néolibéralisme est comme le virus chinois, il s'adapte à toutes les situations et surfe sur les vagues opportunes jusqu'a assèchement des océans. Non le "Covid" n'est pas "une crise", mais une nouvelle étape dans la guerre mondiale contre les peuples, sans arme. Pas besoin, nous sommes terrorisés. 

Alors amusons-nous encore un peu à réclamer avec nos petits poings "un confinement dur plutôt qu’un couvre-feu pour enfin s'en sortir", horrible preuve que nous nous débattons désormais dans le seul périmètre sémantique qu'ils ont défini pour nous. Il y a une autre piste depuis le départ, elle s’appelle : s’en foutre et vivre. Mais elle ne fait pas vendre. 

Mais ne soyons pas si pessimistes, un espoir se dessine. Bientôt avec les sauf-conduits ad-hoc, l'hyper-classe  aura le droit de bien s’alimenter, de voyager et de se divertir.  Tandis que les chinois reviendront visiter chez nous visiter des musées exclusivement ouverts pour eux, pour les plus chanceux assignés à résidence avec nos deux masques sur la gueule, on se consolera avec de belles séries captivantes sur Netflix

Il y a une promo ce mois-ci, un mois offert, une vie achetée.

L'effet apeuré

380e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge-rouge. En rentrant du travail à 19h29... 

- Alors chéri quoi de neuf ? 
- La routine. Il parait que le gros Castex est fier de lui et qu'il vient encore de générer une usine à gaz qui va lui péter à la gueule dans 6 jours. 

L’angoisse étant inversement proportionnelle au temps passé devant les écrans, je les boycotte depuis plusieurs semaines. La vie est trop courte pour la passer apeuré par les conjectures contradictoires sur des taux d'incidence sur sept jours des contamination au virus chinois ou à s’énerver contre les flatulences stratégiques d’un pouvoir à l'agonie qui ne peut se résoudre à accepter son impuissance dans ce domaine et persiste à reproduire les mêmes erreurs en s’attendant à obtenir un résultat différent.

Après un an de guerre contre le virus, "j'apprends" sur Twitter que le gouvernement étend un couvre-feu à 18h sur tout le territoire. X-ième mesure absurde, probablement contre-productive et qui, à part emmerder les gens qui sont dans la vie réelle, ne changera pas grand-chose à la logique d’un virus qui est 1 / de se propager 2 / d'innover dans sa propagation quand on veut le contrer. 

Mon #DryJanuary d'info-feuilleton télévisé est très instructif. Cet éloignement doit se prolonger d'une diète numérique. L'hystérie véhiculée à la télé est reproduite à l’identique sur les réseaux sociaux (qui par ailleurs, à force d'algorithmes sélectifs et de censure plus ou moins déguisée de la pensée divergente, ressemblent de plus en plus à une matinale interminable de France Inter). Un an de gesticulation gouvernementale de la peur et mon mur Facebook s'est transformé en camés du confinement. C'est à qui le réclame encore un troisième encore plus gros, plus dur et toujours plus tôt. Certains sont encore plus flippants et hystériques que les experts de plateau télé. C’est encore pire sur Twitter où une recherche sur l’occurence « confinement » donne 3 tweets sur 4 appelant à plus de restrictions de libertés. Patience : les confinements ça marche tellement bien qu'il y en a de plus en plus souvent. 

J’attribue en très grande partie notre hystérie collective autour du virus chinois à l'influence de l’info-feuilleton dans nos vies et celles de nos dirigeants (on apprenait récemment que Macron passait une bonne partie de son temps à l'Elysée, "hypnotisé" devant BFM, ce qui explique mieux certaines de ces décisions). Mais c'est oublié que les chaines d’info-feuilleton cultivent depuis des années un complexe vis à vis du flux des réseaux sociaux. Les premières comme les seconds se disputent le marché de l'attention pour faire monter les enchères des espaces publicitaires qu’ils nous déversent sur la gueule. Et le feuilleton du virus, c’est la martingale. Une peur sans fin avec des pubs au milieu. A moins d'une catastrophe encore plus grande qui expédie ce mauvais feuilleton aux oubliettes, le serpent va encore se mordre la queue un bon moment. La question qui se pose avec le virus chinois et ses variants marketing n’est pas "va-t-on s’en sortir ?" (SPOILER : OUI) mais peut-on encore vivre sans devenir dingue dans un environnement d’information continue où l’on est sommé d’avoir une opinion tranchée et radicale immédiate, une solution sur tout et tout de suite, le tout dans un contexte de restriction de libertés en large partie générée par cet environnement ? 

L'autre jour on me qualifiait de "négationniste" sur Facebook pour avoir relayé les chiffres officiels des hospitalisations et de la mortalité en France qui n’étaient pas « si » catastrophiques qu’on pourrait le croire au travers de ce remake média quotidien d’Armageddon avec Macron l'androïde dans le rôle de la table basse de Bruce Willis et le gros Castex dans celui de la doublure cascade de Bourvil. Le confinement était au départ présenté par le gouvernement comme une mesure de dernier recours - la preuve de son échec à traiter les désastreuses conséquences des coupes budgétaires dans le secteur de la santé -, le confinement est désormais considéré par beaucoup comme un dispositif de prévoyance - la condition de la réussite pour combattre le virus -. Avant on confinait pour désengorger les hôpitaux, aujourd’hui et alors que les hôpitaux sont loins d'être saturés, le peuple veut confiner pour "être libre plus vite" (alors que dans les faits, le confinement ralentissant le contamination il ne fait que rallonger d'autant la séquence jusqu'au prochain confinement). Joli tour de passe passe idéologique auto-infligé sur fond d’hyper consommation d’"information" ou plutôt de menace rabâchée sur un ton infantilisant en mode "on va tous mourrir". Non seulement on va survivre, on survit tous déjà très largement, mais pour la plupart on ne se rendra même pas compte des effets du virus chinois sur notre santé. 

En attendant que le gouvernement écrase encore une fois une mouche dans un magasin de porcelaines avec le 33 tonnes d’un énième confinement, décrochons des marchands de peur. Comme pourrait dire Coluche : la peur, il suffirait que les gens arrête de l'acheter pour qu'elle ne se vende plus. Je ne sais pas si on vivra plus vieux, mais je garantis qu'on vivra mieux. 




#confinement2 jour 17 : un pays qui se tient malade

Confinement saison 2, jour 17

Puisqu'il est question de santé partout depuis bientôt un an et que notre gouvernement est soudainement déterminé jusqu'à l'extrême à ce que nous soyons en bonne santé, intéressons-nous à ce qu'est la "santé". Prenons la définition au sein d'un organisme qui fait autorité chez nos élites : L’Organisation mondiale de la santé.

Dans le préambule à sa constitution en 1946, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». 

La santé est donc un sujet à la fois d'équilibre individuel et collectif.  

Reprenons les termes : 

 « Un état complet de bien-être physique, mental et social » : Le confinement, la privation de liberté, d’accès aux espaces verts, à la mer, à la nature, l’absence d’activités sociales, professionnelles ou associatives, la privation de rencontres avec ses proches… et la cascade d’absurdités des décisions hors-sol quotidiennement pondues dans "le cadre de la lutte contre l'épidémie de COVID-19" vont évidemment à l’encontre de ce bien-être décrit par l'OMS. Nous ne mourrons pas du COVID pour l’écrasante majorité d'entre nous, mais il est d’ores et déjà acquis que cette année de gestion sanitaire kamikaze par notre dirigeants provoque et continuera de provoquer, directement et indirectement, des dégâts sérieux sur nos psychismes, notre état physique et donc notre santé. Nous nous métamorphosons chaque jour un peu plus lentement mais surement en larves à écrans pour les confinés, tandis que les autres (devinez quoi : essentiellement les travailleurs les plus précaires) continuent à s'exposer concrètement au COVID.

Selon les données diffusées jeudi 12 novembre par Santé publique France : "La prévalence des troubles dépressifs a augmenté de manière significative dans l'ensemble de la population entre fin septembre et début novembre, passant de 10% à 21%Les hausses les plus importantes ont été observées chez les jeunes (+16 points chez les 18-24 ans et +15 points chez les 25-34 ans), les inactifs (+15 points) et les personnes déclarant une situation financière très difficile (+14 points). (...) En outre, ce deuxième confinement a une répercussion chez les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques dont 30% déclarent des troubles dépressifs, contre 18,5% chez celles sans antécédent"

Cette gestion politique de la pandémie (et non "la crise sanitaire" comme le titre la presse) a un effet qui se perçoit autour de nous, chez nous : elle nous plonge pour certains dans un état dépressif, et pour les plus solides dans une sorte de léthargie sans perspective de sortie. Je ne compte pas non plus le nombre d'articles de médecins, professeurs qui s'alarment des décès à venir liés au non traitement ou non dépistages de pathologies graves soudainement considérées comme subalternes.

Au niveau mondial, l'OMS souligne en juin 2020 que "les services de prévention et de traitement des maladies non transmissibles (MNT) ont été gravement perturbés depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette situation est très préoccupante car les personnes vivant avec les MNT sont plus exposées à des maladies graves liées au Covid-19 et à des décès". En poussant le raisonnement, la focalisation sur le COVID entraine un surcroît de morts ...du COVID. 

J’écrivais en mars que l’on aurait bientôt plus de chances de crever d’une carie non traitée que du COVID. Un petit tour récent chez mon dentiste m’indique que je ne suis peut-être pas loin de la vérité. Selon le praticien, auprès duquel jusqu’à l’an passé il fallait un à deux bons mois d’attente pour décrocher un rendez-vous, tout est aujourd’hui beaucoup plus fluide : « les gens ont peur, ils ne viennent plus se faire soigner ».  Impression confirmée par les données de santé nationale à l'issue du premier confinement

Sur le plan social, le dernier rapport du secours catholique souligne que "La France franchira la barre des 10 millions de pauvres en 2020" moins de 1063 euros/mois pour un ménage. (Le niveau médian des personnes recueillies au secours catholique est de 537 euros). Le taux de chômage est au troisième trimestre à 9 % en France (avant le second confinement). 

Mais revenons à notre définition officielle de la santé par l'OMS. Elle est donc un ensemble non spécifiquement lié à la pathologie mais à un équilibre assurant au mieux l’absence ou la diminution de pathologies, et c'est précise-t-elle : « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale » 

Etre en bonne santé, ce n’est pas être soigné, c’est d'abord se mettre dans toutes les dispositions pour ne pas avoir à l'être. Et ça c'est compliqué dans nos démocraties occidentales où la santé est un marché comme un autre, à divers degré suivant le niveau de dérégulation néolibérale des pays. Un peuple malade rapporte plus qu'un peuple en bonne santé. On explique un peu mieux pourquoi cela ne choque finalement personne qu'acheter un paquet de cigarettes (73000 morts/an en 2004) puisse être considéré comme un bien essentiel sur nos attestations dérogatoires de déplacement alors que marcher deux heures en forêt à un peu de plus de un kilomètre de votre domicile vous expose à une contravention de 135 euros au motif que vous ne respectez pas la loi censée protéger votre santé et celle des autres. On ne s'interroge même plus sur l'absurdité fondamentale d'avoir à respirer avec un masque à l'air libre dans la rue. En moins d'un an on a tranquillement assimilé que se noyer dans son CO2 et ses miasmes nous protégeait des maladies. Soit. 

La vision française de la santé est consumériste. Je n’approfondirais pas ici les raisons philosophiques et sociétales de ce fait, mais c’en est un. Nous consommons de la santé, on nous la vend. On nous la rembourse en partie aussi il faut reconnaître, grâce à la sécurité sociale à laquelle nous tenons tous : l'héritage d'un consensus politique d'après-guerre que nos gouvernements successifs tentent avec régularité de mettre en pièces parce qu'il coûte "trop cher" (comme les hôpitaux d'ailleurs, dont la destruction continue depuis des années est la seule raison de la répétition des mesures de confinement).

"En France, la consommation totale de médicaments atteint 37,8 milliards d’euros en 2017. Le marché pharmaceutique a été multiplié par trois entre 1990 et 2017, selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Une augmentation qui a conduit la France à afficher «une consommation de médicaments supérieure à la moyenne européenne» au début des années 2000, selon le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament. les principaux consommateurs d’antibiotiques et d’anxiolytiques notamment."  Source

La France reste parmi les plus gros consommateurs d'antibiotiques et d'anxiolytiques au monde(1) 

Même si nous sommes désormais un modèle de référence mondiale en terme de ratage, cette gestion sanitaire par le politique ne se limite pas à la France, chacun y allant de ses absurdités locales (ce qui démontre à la fois un manque de coordination et d'accord sur la nature même de ce qu'est vraiment ce COVID)

Tous anti-Covid ? Vraiment ? La gestion politique française du COVID, où d'un mois sur l'autre le déni le dispute à l'hystérie, où l'autoritarisme peine à masquer l'amateurisme, va à l’encontre complète de la santé telle que décrite par l’OMS à la fois sur le plan intime et collectif. De là à dire que nos gouvernements ne nous souhaitent  pas une "bonne santé" mais plutôt que nous végétions apeurés, incertains, confus, déprimés donc tétanisés, il n’y a qu’un pas que je franchis aisément tant il est la seule donnée stable qui transparait en filigrane dans toutes les paroles, décisions et non-décisions au fil d’un an de gestion anti-covid. 

Le 28 octobre lors de son intervention multicanal pour justifier le confinement saison 2 auprès de son petit peuple d'illettrés, le Président de la république du Baltringuistan claironnait que  « Quoique nous fassions, près de 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre ». Le 15 novembre, quoique nous ayons faits nous sommes à la moitié de ce chiffre (4855). 

Voilà ce qui arrive lorsque l'on prend ses désirs pour la réalité. Notre propagateur de fake news en chef aurait pu dire « si ce nous ne faisons rien, nous serons à 9000 patients en réanimation à la mi-novembre » qui lui aurait d’ailleurs pu permettre de tirer profit des chiffres actuels. Non, il y a bien utilisé la fameuse rhétorique de néolibéraux dogmatiques. Il n’y a pas d’alternative : nous serons à 9000. Un pays qui se tient sage parce qu'il est malade ? 

Bien respirer, manger sainement, faire de l’exercice, avoir une activité sociale, jouir de la vie sont autant de nécessités fondamentales pour être en « bonne santé ». Le confinement sans fin (dur ou semi-dur), les décisions absconses, le port du masque dans la rue et bientôt à la maison comme le premier ministre  le souhaite pour une vie assignée à résidence orientée sur le travail et la consommation dématérialisée tels des poulets en batterie bons à gaver, vont à l’encontre de cette « bonne santé ». Notons que ces points de prévention sont écartés des campagnes de communication gouvernementale actuelle et des propos de notre ministre de la santé, dont l'intitulé de poste devrait être "ministre des malades". Nous étions déjà en bien mauvaise condition physique et psychologique : nous voilà soumis, non pas morts mais déjà plus vraiment en vie. 

Avec sa moyenne des décès au-dessus de l'espérance de vie moyenne française, ce COVID ne prouve qu'une chose pour le moment : nous ne mourrons d'abord du fait que nous sommes vieux, et la France est un pays qui n'en finit pas de vieillir. Dommage pour les autres, ils n'auront peut être pas cette chance. 

Sur ce, je vous laisse. C'est l'heure de ma pilule informative de Véran2020 sur Ipad.

(1) Au passage, si nous étions moins dans le médicament et plus dans la prévention et une hygiène de vie nous évitant le plus possible d'avoir recours à des médicaments, le fameux budget de la sécurité sociale ne s'en porterait que mieux et nous aussi. 


Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

#confinement2 jour 15 : sauvons la vérité des griffes des méchants complotistes

Retour sur un chaos coordonné. Quelques jours plutôt lorsque j’évoquais la sortie du film Hold Up, je décrivais un gros succès en ligne pour un film rigolo (produit en crowd funding) assemblant des thèses dans l'urgence et desservant ainsi son propos. Je ne m’attendais pas à un tel tir de barrage contre le film de la part de la presse mainstream radio et journaux. 

Hold Up s’est vu offrir la plus belle campagne publicitaire du cinéma français de l'année, gratuite, par la quasi intégralité de cette bienpensancosphère visiblement piquée à vif, chacun y allant de son décryptage de spécialiste autorisé. 

Tout debunkage par le cercle auto proclamé de la raison part d’une bonne intention mais c’est peine perdue. Chaque démonstration en mode « nous avons compris nous allons vous expliquer pourquoi ce film est un ramassis de conneries » est du combustible idéologique et promotionnel pour le film. On est là dans le domaine de la croyance pas de la rationalité. Au sujet du virus, on peut légitiment douter (c'est même une preuve de bon fonctionnement mental) de ce que l'on voit et entend en permanence de la part de nos responsables gouvernementaux, des "experts" scientifiques en plateau-télé et du discours médiatique ambiant (majoritairement dans l'accompagnement aveugle des décisions gouvernementales qu'elles soient absurdes, inefficaces ou liberticides ou le plus souvent les trois à la fois). 

Un tel déferlement n'es pas anodin. Certes pour la presse en manque de lecteurs, c'est un moyen de se raccrocher aux wagons du buzz, mais vu l'uniformité des attaques et le vocabulaire employé on sent bien que quelques chose d'autre se joue-là, quelque chose qui a bien peu à voir avec "'la réalité". En plus du mépris de classe qui suinte de chaque tweet et article, tout ça sent le procès. Il faut juger coupable toute expression du doute. On peut résumer le schéma ainsi. Il y a la version officielle et le magma des thèses supposées, étayées ou farfelues, qualifiées illico de « complotistes ». L’entre deux est inexistant. Le "bon citoyen",  comme entendu ce matin sur France Inter,  est donc sommé d’appartenir à l’un des deux camps, le bien contre le mal, "Good VS. Evil" disait George Bush Jr pour justifier le bombardement irakien. Tu doutes un minimum face au bordel de la gestion politique du COVID et à la starification d'une maladie au taux de létalité de 0,5% qui tue quasi exclusivement que des octogénaires ayant largement dépassé l'espérance de vie moyenne ? Et bien allez hop tu es un "complotiste", autant dire un xénophobe et raciste. L'affaire est pliée. 

Bon on rappellera tout de même à nos journalistes de garde que deux bon tiers de l'humanité croient dur comme fer en des thèses invérifiables et parfois dangereuses (que nous regrouperons sous le terme générique de "religions" pour ne froisser personne en particulier) et que notre pays est rempli d'édifices à la gloire d'un type dont personne n'a l'ombre du début d'une preuve sérieuse de l'existence. 

On s'amusera de cette inquisition journaliste en ordre serré alors que les mêmes nous jouent les violons de "la liberté d'expression" avec laquelle il ne faut jamais transiger et dont ils sont les garants. Il est vrai que pas plus que le manque cruel de lecteurs, le ridicule ne tue pas la presse française qui, entre le oui au référendum de 2005 et l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnes, serait déjà morte mille fois. Heureusement que quelques grosses fortunes totalement désintéressées sont là pour la maintenir en vie. 

Sur le film Hold Up, j’ai dit en gros ce que je pensais ici. Le film reprend les codes des docu-dramas classiques et de la quasi totalité de l’information télévisuelle du moment qui sont ceux du divertissement et du feuilleton. On me dira "oui il n’y a pas d’enquête dans Hold-Up", c'est vrai (d'ailleurs il n'y a pas de ligne budgétaire allouée à ce poste dans le descriptif comptable fourni par le producteur). Il y a malheureusement rarement plus d'enquête chez ces détracteurs. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi un oeuvre de divertissement hors sytème de production et diffusion classique est plus un danger pour la démocratie. que d'autres contenus déversés h24 sur nos écrans, sauf si peut-être c’est son système de production et son adhésion "citoyenne" qui inquiètent. 

On en vient au coeur de ce qui apparement gène nos nobles esprits : Le faux et le vrai. Le débat est déjà dépassé par ceux-là même qui le posent. La vérité importe peu. Des lors qu’un président de la république se permet de dire en toute décontraction en direct à la télévision que le confinement permet d’éviter 400000 morts en France et que ça passe (globalement) crème dans la presse, c'est l'expression la plus claire que les thermomètres de la rationalité, du crédible et du vrai sont cassés depuis un moment déjà. 

L'action politique est du spectacle, l’information est du spectacle, le virus est en grande partie un spectacle qui nous prend aux tripes, Hold up fait partie de ce spectacle. Ce qui n'est pas du spectacle c'est ce que nous vivons chacun. Ce sont les drames que nous vivons au nom de ce virus (alors que nous payons les conséquences de décisions politiques), les faillites, la privation de liberté, les malades qui ne vont plus se soigner parce qu'ils ont peur, le glissement irrémédiable vers la pauvreté dans l'ensemble de la population... 

En 2020, la vérité c’est ce que chacun ressent. Ce n'est plus rien d'autre. 



Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

#confinement2 jour 12 : à propos du "Hold Up"

Savamment teasé sur les réseaux sociaux, bénéficiant déjà de coups de ciseaux de Facebook et d'un article de débunkage chez les apologistes du vote Macron, provoquant les réactions outrées de l'insignifiante bienpensancosphère de Twitter :  "Hold Up", film à thèse(S) sur la gestion politique, sanitaire et sociale du pataquès Covid19 est bien parti pour être le plus gros succès cinématographique on-line français de l'année  


Fortement incité par plusieurs messages personnels, j'ai donc regardé les 2h51 de "Hold Up". Avant d'attaquer le fond, je vais quand m'arrêter à la forme. Elle reprend visuellement pour la plupart des interviews une ligne sobre sur fond noir qui permet de se concentrer sur les intervenants et rappelle inévitablement le modèle Thinkerview. Les angles de caméra sont multiples (ce qui permet de dynamiser, mais surtout d'opérer des coupes). L'emballage a donc un côté pro, le son est très propre (ce qui permet "d'asseoir" les propos) mais certains détails intriguent, notamment cette putain de balance des blancs qui n'est pas homogène entre les différentes caméras sur les trois heures de film. C'est pourtant un réglage de base à la con. A croire que ça a été finalisé dans l'urgence. Pour le reste beaucoup d'illustrations puisées en banque d'images pour remplir visuellement le gâteau, comme malheureusement beaucoup de documentaires.

Même si on peut se laisser happer par un sens certain du montage et des rebondissements, ce film n'est PAS un documentaire mais un dossier à charge, et brasse trop de thématiques à mon goût avec des biais pour le moins appuyés. Les détracteurs de "Hold Up"ne manqueront donc de pointer tel ou tel propos ou tel ou tel interlocuteur pour décrédibiliser l'ensemble, un vieux principe. Je ne m'attache à ce qui est dit, et il y a vraiment à boire et à manger là-dedans, du meilleur au pire, de l'évident au très contestable. Chaque thématique (5G, vaccin, la politique de la peur...) mérite une série à elle seule. Pour autant, le film, qui est aussi propagandiste que la propagande qu'il dénonce, est très efficace quand il n'est pas dans le propos asséné, là où il est le plus simple. Le montage chronologique des propos, non modifiés, de notre classe dirigeante sur les masques est aussi redoutable que savoureux et suffisant à décrédibiliser ces baltringues pour l'éternité. Pas la peine d'en rajouter. 

Autant le dire clairement, tous les anathèmes de type "Gna gna Gna les complotistes" lancés par les gens susmentionnés légitimeront ce film auprès de son public croissant. Même orienté, ce machin a le mérite d'exister et de sortir du discours unilatéral de la peur pour peu qu'on ne le prenne pas au pied de la lettre. On pourra se retrouver les auteurs sur cette ligne : je suis bien plus méfiant et inquiet de mon gouvernement que je ne le suis de ce virus, et concrètement il y en a un des deux qui emmerde bien plus mon quotidien que l'autre. 

Pour ce qui est du grand complot, la thèse sous-jacente du film, je m'en tiens à la phrase de Rocard qui sonne encore plus juste à la lumière de ces derniers mois de 7e compagnie gouvernementale planétaire : " Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot demande un esprit rare". 

Nous sommes d'abord collectivement victimes des conséquences d'accumulations de fortune de moins en moins partagé et d'une sécession des élites ultra riches. Pour toutes élites qu'elles sont, elles n'en sont pas moins des hommes et des femmes (enfin surtout des hommes) comme les autres et soumis aux mêmes peurs et aux mêmes finalités :

1 / Plus tu accumules, plus tu as peur des autres, d'être volé et démasqué pour ce que tu es vraiment : un putain de gros enculé qui ne partage rien. 

2 / Quand tu n'as pas à lutter pour ta survie, ou même ta vie, il te reste le vide. Bref tu t'emmerdes. 

Et c''est ce que nous expérimentons depuis quelques temps. Une élite qui nous parle transhumanisme, vie dans l'espace, vaccination générale et salvatoire.. tout simplement parce qu'elle veut s'acheter un sens à sa vie. L'autre problème auquel nous sommes confrontés c'est la perte totale de pouvoir de nos gouvernants qui ont abdiqué en tout domaine, à commencer par celui de se confronter au problème de la redistribution des richesses. Le tout est copieusement vaseliné par "nos" médias (quasiment tous en perfusion financière des plus grosses fortunes, et avec des rédactions gravitant en majorité autour de la même bulle déconnectée que nos dirigeants quand elles ne couchent pas directement avec).

Quoi qu'on pense de ce qui est dit dans "Hold up" et de qui le dit, les propos et les actions de nos gouvernants défoncent quotidiennement toutes les barrières de l'absurde. Alors oui, effectivement "le complotiste" et son souci humain de tout rationaliser apparait comme "le plus sage" dans cette histoire. On cherche tous du sens. Ajoutons à cela quelques questions simples aux réponses cruelles : Qui nous prive de liberté ? Qui est pris régulièrement en flagrant délit de mensonge ? Qui spécule sur des vaccins ? Qui est systématiquement complice de la parole politique ? Qui offre des tribunes en continue aux « zexperts » les plus empêtrés dans des conflits d’intérêts sans l’ombre d’un recul ? Qui a défini les contours d’un piège dont la seule clé illusoire de sortie est notre soumission ? On voudrait nous rendre complotiste que l’on s’y prendrait pas mieux que nos dirigeants et nos médias. Ils livrent en flux continu chaque jour clés en main les plus beaux argumentaires. N'importe quel plateau télé d'experts ou la dernière bafouille vidéo de l'inénarrable Christophe Barbier, suggérant décontracté de l'écharpe de foutre en camp ceux qui refuseraient le vaccin, sont bien plus efficaces pour servir la cause complotiste que n'importe quel documentaire de trois heures. 

C'est en cela que l'époque est explosive. Deux mondes ne s'entendent plus, ils ne vivent pas la même réalité, ils n'ont plus le même vocabulaire. On aurait pu au moins espérer que ce virus nous rendrait un semblant d'égalité, c'était sans compter les forces en place. 

Update 14.11.20 a lire ici

Ci-dessous, mon Hold-Up préféré (Alexandre Arcady, 1984)


Collaborons avec l'ennemi

Le chef de guerre en carton aura mis neuf mois à capituler : il faut « vivre avec le virus ». 

Après l'appel solennel à la guerre au printemps, l’automne venu l’état-major dépassé reconnait la défaite. La puissance ennemie a envahi le territoire, signons l’armistice : collaborons avec l'ennemi invisible. 

Réduisant la "quatorzaine" à sept jours et allégeant le protocole sanitaire des écoles au moment même où le nombre de cas explose (cassons le thermomètre ça fera baisser la fièvre et au passage sacrifions les enseignants), le conseiller clientèle en chef prouve sans l'avouer qu'il a fait le choix de l’immunité collective. Je ne vais pas m’en plaindre à titre personnel d’autant que je ne vois toujours pas l’ombre d’un vague rhume venir. Reste encore une montagne d’absurdités technocratiques quotidiennes qui ont plus à voir avec la superstition qu'avec la science et dont nous sommes tous et toutes les acteurs : le port du masque obligatoire mais à géométrie variable suivant que tu sois piéton ou buveur de bière en terrasse, la frénésie du test inutile, les injonctions à la consommation de masse et au maintien d’une vie professionnelle et culturelle « normale » alors même que l’on nous culpabilise en permanence sur nos regroupements familiaux ou personnels…  

Magie des chiffres. Le nombre des réanimations Covid est sensiblement le même à trois mois d’intervalle : 750 au 17 mars (hausse), au 17 juin (baisse), au 17 septembre (hausse). Le virus semble aussi saisonnier que l’incompétence des gouvernements Philippe et Castex qui, d'un semestre à l'autre, ont foiré la gestion des masques en pénurie et celle des tests en abondance. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, et avec toujours aussi peu de lits et de personnels dans les hôpitaux alors que les milliards ont été copieusement distribués au secteur privé : nous devrions repartir pour une période dure, pour peu qu’on l’ait quittée un jour. Ça tombe bien les Français désirent, parait-il, de l’autorité. Et s'il y a des morts, on pourra toujours dire que c'est la faute de ceux qui vivent dans le péché. 

Quand la guerre sera terminée (d’ici quatre ans, temps moyen constaté des guerres occidentales), qu'une puissance étrangère (la Chine qui sait, smiley cocasse) nous aura libéré avec son vaccin salvateur et qu’un ouvrage-somme sera publié sur cette débâcle, il aura suffi à son auteur de reprendre la chronologie des faits et les déclarations de chacun pour savourer le grotesque de notre hystérie nationale. Elle n'a d’égale que l’absence stratégique de nos gouvernants et l’impuissance matérielle dans laquelle ce gouvernement (et ceux d’avant) à force de coupes budgétaires ont délibérément plongé le pays. 

On pourrait s’en amuser pourtant mon petit doigt me dit que les temps compliqués ne font que commencer et que la période, aussi démesurée que simple, du confinement généralisé nous paraîtra si douce en comparaison de ce quotidien de tests obligatoires permanents, de fichage à tous les étages et de délation qui nous pend au nez. Sans parler du vaccin magique qui nous promet encore une belle tranche de rigolade républicaine. 

Comme a dit un ami il y a de cela quelques années : « tout ça finira dans des stades, et pas pour faire du sport ».


Panique à Covid Country - Saison 2, épisode 1 : La peur contre-attaque !

C’est la rançon du succès. La saison 1 vous a cloué à votre fauteuil, la saison 2 va vous couper le souffle. Quant un blockbuster marche de la sorte, il faut s’attendre à une suite bien opportuniste. Bienvenue donc à la « deuxième vague » du Covid 19 tant espérée par nos autorités. 

Alors stop. J’entends dire que la « guerre » contre « un ennemi invisible » serait un prétexte idéal pour soumettre les populations mondiales, à commencer par notre belle république du baltringuistan. Je m’inscris en faux. Ce n’est pas un complot. Vu le ratage du printemps dernier et l’improvisation générale au plus haut sommet, je ne vois pas l’ombre d’une préparation ou même d’une ébauche de plan de complot de la part des tocards en charge des choses et de nos destins. Nous avons simplement à faire aujourd’hui à la médiocrité de cyniques qui s’adaptent à la situation.

Le conseiller clientèle en chef est-il décidé à surfer sur la seconde vague jusqu’aux prochaines présidentielles en instaurant plus qu’un climat de terreur, en propageant la croyance ? Deux ans c’est a peu près ce qui nous est annoncé pour une éradication du virus, deux ans c’est à peu près ce qui nous sépare de la prochaine présidentielle. Au passage si cela permet de mater en gardant les mains propres toute opposition, contestation ou vague mouvement social pour des raisons « sanitaires » : ce serait quand même pas mal. 

Le Covid-19 est désormais plus qu’un virus, c’est une religion. Moins on le voit plus on y croit. Ça n'a pas de fin. Toutes les mesures contradictoires de l'été, d'une ville à l'autre, efficaces ou non, ont plus avoir avec l’irrationnel et la superstition qu’avec la science. Et de quoi une religion a besoin pour perdurer ? De fidèles. Ce petit monde orwelien se met en place « naturellement » sans même que l’on puisse le reprocher à quelqu’un tant nous sommes tous acteurs de cette farce.

Le cocktail est parfait : la peur de la mort, le code de bonne conduite (même s'il est absurde et sans cesse contredit), la culpabilité (tout est de notre faute, on ne cesse de nous le rappeler) et la confession (les déclarations de cas-contact : de la délation pure et simple). Nous avons nos évangélistes (H24 sur les chaines d’info pour qui d’ailleurs les règles de port de masque obligatoire ne s’appliquent pas) et des hérétiques (bouh les méchants anti-masques). 

On croyait être au-dessus de ça, on s’est recréé une nouvelle religion en six mois, sponsorisée par les chaines d’infos continus et validée par l’état. On en a même oublié la Chine qui nous a envoyé cette merde. On fonctionne désormais en panique autogénérée. Evidemment « anti masques » ou « pro Raoult »  sont moqués et assimilés à des complotistes avec l’aide de toutes les rédactions et des portes flingues de la pensée autorisée sur les réseaux sociaux quant bien même ils ont (parfois) raison.  On en est à un point de délire collectif que l’on nous demanderait de se foutre une plume dans le cul pour nous protéger du virus qu’on trouverait encore des moralistes rentrant leur deux mois de vacances à l’autre bout de l’Europe pour nous dire qu’on a mal lu le tuto sur gouv.fr, qu’on s’est trompé de sens, et que vraiment « le français » est bien moins responsable que le grec ou l’italien qui lui se soumet bien gentiment aux consignes sanitaires et sert des Spritz à prix cassés.  

Tandis que les files d'attente s'allongent devant les centres de test (by the way : le meilleur endroit pour être contaminé), une logique se dessine tout de même dans ce délire : ce gouvernement nous aime bien malades, apeurés, isolés, cons et dépendants de lui. Pour l’instant force est de constater : ça marche.  Nous aimons croire, nous aimons avoir peur et, pour beaucoup, nous aimons même être malades. Après nous avoir convaincu en quatre jours de nous emprisonner de nous mêmes deux mois à domicile, Jacques à dit pour la rentrée : pour faire oublier le fiasco des masques de l’hiver dernier, je t'oblige à porter un masque en extérieur à l'automne (inutile tant qu’il n’y a pas de situation de promiscuité). Pour ta santé et celle des autres, ton masque tu porteras dans la rue ou au travail sauf si tu fumes, tu bois au bar et en terrasse ou si tu es à l’antenne de BFM. Tout ceci est parfaitement logique.

En comparant les statistiques INSEE des dernières années avec les chiffres des décès identifiés COVID on s'aperçoit en fait que la moyenne de l’espérance de vie AVEC Covid est proche, voire supérieure, à celle SANS Covid (paye ton apocalypse), des pans de l’économie à commencer par ceux de la culture s’effondrent les uns après les autres et notre plus gros recruteur sera bientôt Pole Emploi…  Mais peu importe. Ce n’est pas le résultat qui compte, mais l’effort collectif et notre peine individuelle en attendant le vaccin (obligatoire et payant) de la rédemption. 

Le paradis ça se mérite. 

Sinon c’était comment les vacances ?


Jawad et la lol barbarie

PTDR, MDR, Des barres ! Oui oui il est rigolo le neuneu. Trop fort. On se marre bien avec Jawad Bendaoud et les retranscriptions du procès du logeur des terroristes qui ont tué 130 personnes et en ont blessé 410 autres au Bataclan, au Stade De France et aux terrasses des cafés parisiens en novembre 2015.

Et dire que nous sommes les premiers, citoyens de première classe internationale, à se moquer d’un Trump dangereux parce qu’abruti. Alors oui le Nabilla de la tuerie de masse est si drôle, de l'essence à buzz, du générateur de mèmes... Et grâce aux live tweet des journalistes, en oubliant son CV de criminel quand on rappelle systématiquement le sien à Bertrand Cantat dès qu’il s’exprime publiquement, le procès de Jawad devient le premier exercice de lol justice en temps réel, un nouveau genre entre BFM et Rires et Chansons. Drame sur le drame, vu la débilité de l’époque et le capital sympathie que le truand emmagasine : il y a désormais un risque non négligeable que Jawad Bendaoud devienne chroniqueur chez Cyril Hanouna. 

A la question du moment : La naïveté de Jawad Bendaoud est-elle feinte ou non ? J’en rajoute une autre : Est-ce que cela doit changer notre regard ? Soit ce type est assez naïf (mais adulte responsable jusqu'à preuve du contraire) pour ne pas s'être rendu compte qu’il hébergeait des terroristes et c’est très grave. Soit ce type savait, a fermé les yeux, et il nous manipule depuis le début et c’est très grave. Dans les deux cas, sous la forme de nos ricanements cons, lui bénéficie maintenant de notre complicité.
 

Le logement social au-dessus de tout soupçon


"Paris : l’élue France insoumise Danielle Simmonnet occupe un logement RIVP loué très en-dessous du prix du marché" France-soir, 26/10/2017


Avalanche de réactions indignées en ligne. Non pas sur le prix du marché braves gens, mais bien que l'on puisse habiter (une élue de gauche qui plus est) dans un appartement qui ne respecte pas cette logique de marché.

Le cas Simmonnet, qui n'est d'ailleurs pas dans un logement social, et les commentaires outrés sur ce que doit être ou ne pas être un HLM, ont le mérite de nous interroger sur la question de la mixité sociale.

Quels logements sociaux voulons-nous ?

L’argumentaire de Danièle Simonnet "ne voulant pas se loger dans le privé" car ce serait "enrichir un propriétaire privé et participer à la spéculation immobilière" se justifie pleinement à Paris. Que l'on ne se rende plus compte que ce n’est pas un loyer à 1300 euros pour 80m2 qui est injuste, mais bien le tarif moyen du parc locatif parisien qui est un scandale, montre à quel point nos esprits sont soumis à la logique du bourreau. Je vous renvoie aux kilos tonnes de pages d’articles pondus sur ce blog, chatoyant kaléidoscope des teintes de saloperie décomplexée observée chez certains bailleurs privés de cette ville qui, avec la passive complicité quand ce n'est pas avec l'aide fiscale, des gouvernements successifs, volent et précarisent des locataires coincés par le dieu marché. La note du 5 octobre 2017 de Natixis, pas spécialement un organe de propagande gauchiste, confirme que la baisse du pouvoir d'achat des Français est liée non pas à l’accroissement des inégalités des revenus mais à la hausse des prix de l'immobilier, et que les Français ont le sentiment de s'appauvrir à cause des prix du logement.


Doit-on définitivement accepter que les zones d’habitation se définissent en fonction des revenus ? 

Mettons de côté les quelques chanceux héritiers, s’il n’y avait pas le parc HLM à Paris, la capitale serait stratosphériquement déconnectée des revenus des Français. Le salaire médian français est de 1730 euros, le loyer moyen à Paris est de 1130 euros. Do the maths. C’est valable pour d’autres villes, mais avec les loyers parisiens (on parle de 1000 euros pour 25m2) on est déjà dans un autre monde, et ce depuis quinze ans, sans que cela trouble trop les gouvernements successifs.

D'un autre coté, les logements sociaux sont prisonniers d’une double image qui date. Ils doivent être réservés aux pauvres, et en conséquence être relégués à la périphérie de nos villes, et tous groupés au même endroit ce serait mieux. Alors que 65% des Français sont éligibles à un logement social, l'écrasante majorité n'en fait pas la demande. Pire, les logements sociaux personne n’en veut à côté de chez lui. Pour avoir fait un gros tour du foncier ces dernières années, je garantie (pour Paris) qu’ils sont plus fonctionnels et dans un meilleur état général que la plupart des logements privés que j’ai visités, pour ne pas dire tous.

Notons que la crapulerie de baisse des APL de l’androïde Macron va dans ce sens. La baisse des APL compensée en ponctionnant directement les bailleurs sociaux n’aura pas d’autres conséquences qu’une dégradation des conditions de vie des locataires du parc HLM. Et on a récemment vu à travers l'incendie de la tour Greensfell en Angleterre l'horrible conséquence de ce type de politique.
En respectant un quota et avec des loyers adaptés aux revenus, il est normal, même judicieux, que des revenus moyens voire supérieurs habitent dans les zones à forte densité de logements sociaux, comme il est impératif que des revenus modestes habitent décemment dans les zones que les riches se conservent jalousement (à travers la construction de nouveaux bâtiment, ou par l’entrée de la ville dans les copropriétés au gré des remises en vente). C’est dans l’intérêt du parc social et de la vie de la cité en général. Le débat sur la mixité scolaire est par ailleurs vain tant que l'on n'a pas avancé sur la diversité à l'intérieur des zones d'habitations.

Illustration : Gian Maria Volonte dans Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, d'Elio Petri (1970)

Les coulisses cool d'une victoire

 

Je vous invite (ou pas) à voir ce sympathique film publicitaire d'1h30 sur la campagne de notre nouveau président miraculeusement diffusé en prime-time sur TF1 (à la place de Camping Paradis)  le lendemain de son élection  :

Les coulisses d'une victoire (Lien VOD)

Il faut battre les foules tant qu'elles sont encore chaudes et continuer à vendre le produit dans la perspective des législatives. Des millions de gens ont voté Macron par peur de Le Pen, sans adhérer au projet ou sans trop savoir ce qu'il défend ou entend casser. Ces trois catégories constituent l'écrasante majorité de ses voix au second tour. 

Pour eux, aucune réponse autre que l'énergie communicative du candidat en mouvement. Dans ce film, il n'est quasiment jamais question du projet économique, fiscal et social de Macron, ça serait peut-être un peu trop clivant. "Jamais" est inexact, la question du temps de travail y est réglée en mode "casual brainstorming" autour d'un Latté avec Daniel Cohn-Bendit, et on entend notre force de vente nationale promettre à des handicapés que leur structure ne fermera pas. C'est à peu près tout. Certes, Macron ne va pas à Whirlpool pour "faire des selfies" comme MLP, mais il y emmène un réalisateuret sa caméra qui fait les belles images. Comme dit ma fille : "c'est plus stylé".

Le film n'est que forme, forme brillante avec son lot de répliques fun et courtes calibrées pour internet. Sous couvert de "making of" façon Les yeux dans les bleus (avec un off de pacotille, puisque sous contrôle du principal intéressé) les codes du dynamisme, du "team building" et de l'abnégation au travail (spécialement pour les jeunes) sont parfaitement dilués avec la pointe de cynisme (d'autres appelleront ça de "la transparence" du mec qui sait très bien qu'une caméra le filme (avec en prime un poster de Kennedy qui apparait souvent dans le cadre).

Je ne sais pas ce que Macron vaut comme Président, mais en com' il a compris l'époque et son public. Il sait que l’État de grâce sera expéditif, la construction d'une nouvelle dynamique passe en partie par le récit de sa précédente conquête.

Enfin... Le cine-story-telling (qui aurait tout aussi bien pu s’appeler "Je vais vous faire m'aimer") a beau être de qualité : je n'ai pas voulu du produit en avril et en mai, je n'en voudrai pas plus en juin.

L’an 01

Faut pas déconner un anniversaire ça se fête, et puis y a tout un business à faire tourner (de la presse, des livres et des émissions spéciales avec de la pub avant après et pendant). Le spectacle de l'émotion et de la peur sur TNT HD, le duo de choc action + larmes avec le pouvoir en guest-star si fier de sa sécurité (alors que bon hein).

Si vous voulez revoir Cabu et Wolinski (et d'autres) vivants repenchez plutôt sur l’an 01 de Jacques Doillon. A la différence des reconstitutions du 7 janvier 2015 qui tournent en boucle (comme si tout ça était déjà derrière nous), ce film n’est probablement pas passé trois fois à la télé en quarante ans. Son utopie est plus que jamais pertinente. Non, urgente.

Allez cadeau. Et Bonne année !

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