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Autopiégés par les deepfakes : où sont les bugs ?

Par Dr Sylvie Blanco, Professor Senior Technology Innovation Management à Grenoble École de Management (GEM) & Dr. Yannick Chatelain Associate Professor IT / DIGITAL à Grenoble École de Management (GEM) & GEMinsights Content Manager.

« C’est magique, mais ça fait un peu peur quand même ! » dit Hélène Michel, professeur à Grenoble École de management, alors qu’elle prépare son cours « Innovation et Entrepreneuriat ».

Et d’ajouter, en riant un peu jaune :

« Regarde, en 20 minutes, j’ai fait le travail que je souhaite demander à mes étudiants en 12 heures. J’ai créé un nouveau service, basé sur des caméras high tech et de l’intelligence artificielle embarquée, pour des activités sportives avec des illustrations de situations concrètes, dans le monde réel, et un logo, comme si c’était vrai ! Je me mettrai au moins 18/20 ».

Cet échange peut paraître parfaitement anodin, mais la possibilité de produire des histoires et des visuels fictifs, perçus comme authentiques – des hypertrucages (deepfakes en anglais) – puis de les diffuser instantanément à l’échelle mondiale, suscitant fascination et désillusion, voire chaos à tous les niveaux de nos sociétés doit questionner. Il y a urgence !

En 2024, quel est leur impact positif et négatif ? Faut-il se prémunir de quelques effets indésirables immédiats et futurs, liés à un déploiement massif de son utilisation et où sont les bugs ?

 

Deepfake : essai de définition et origine

En 2014, le chercheur Ian Goodfellow a inventé le GAN (Generative Adversarial Networks), une technique à l’origine des deepfakes.

Cette technologie utilise deux algorithmes s’entraînant mutuellement : l’un vise à fabriquer des contrefaçons indétectables, l’autre à détecter les faux. Les premiers deepfakes sont apparus en novembre 2017 sur Reddit où un utilisateur anonyme nommé « u/deepfake » a créé le groupe subreddit r/deepfake. Il y partage des vidéos pornographiques avec les visages d’actrices X remplacés par ceux de célébrités hollywoodiennes, manipulations reposant sur le deep learning. Sept ans plus tard, le mot deepfake est comme entré dans le vocabulaire courant. Le flux de communications quotidiennes sur le sujet est incessant, créant un sentiment de fascination en même temps qu’une incapacité à percevoir le vrai du faux, à surmonter la surcharge d’informations de manière réfléchie.

Ce mot deepfake, que l’on se garde bien de traduire pour en préserver l’imaginaire technologique, est particulièrement bien choisi. Il contient en soi, un côté positif et un autre négatif. Le deep, de deep learning, c’est la performance avancée, la qualité quasi authentique de ce qui est produit. Le fake, c’est la partie trucage, la tromperie, la manipulation. Si on revient à la réalité de ce qu’est un deepfake (un trucage profond), c’est une technique de synthèse multimédia (image, son, vidéos, texte), qui permet de réaliser ou de modifier des contenus grâce à l’intelligence artificielle, générant ainsi, par superposition, de nouveaux contenus parfaitement faux et totalement crédibles. Cette technologie est devenue très facilement accessible à tout un chacun via des applications, simples d’utilisations comme Hoodem, DeepFake FaceSwap, qui se multiplient sur le réseau, des solutions pour IOS également comme : deepfaker.app, FaceAppZao, Reface, SpeakPic, DeepFaceLab, Reflect.

 

Des plus et des moins

Les deepfakes peuvent être naturellement utilisés à des fins malveillantes : désinformation, manipulation électorale, diffamation, revenge porn, escroquerie, phishing…

En 2019, la société d’IA Deeptrace avait découvert que 96 % des vidéos deepfakes étaient pornographiques, et que 99 % des visages cartographiés provenaient de visages de célébrités féminines appliqués sur le visage de stars du porno (Cf. Deep Fake Report : the state of deepfakes landscape, threats, and impact, 2019). Ces deepfakes malveillants se sophistiquent et se multiplient de façon exponentielle. Par exemple, vous avez peut-être été confrontés à une vidéo où Barack Obama traite Donald Trump de « connard total », ou bien celle dans laquelle Mark Zuckerberg se vante d’avoir « le contrôle total des données volées de milliards de personnes ». Et bien d’autres deepfakes à des fins bien plus malveillants circulent. Ce phénomène exige que chacun d’entre nous soit vigilant et, a minima, ne contribue pas à leur diffusion en les partageant.

Si l’on s’en tient aux effets médiatiques, interdire les deepfakes pourrait sembler une option.
Il est donc important de comprendre qu’ils ont aussi des objectifs positifs dans de nombreuses applications :

  • dans le divertissement, pour créer des effets spéciaux plus réalistes et immersifs, pour adapter des contenus audiovisuels à différentes langues et cultures
  • dans la préservation du patrimoine culturel, à des fins de restauration et d’animation historiques 
  • dans la recherche médicale pour générer des modèles de patients virtuels basés sur des données réelles, ce qui pourrait être utile dans le développement de traitements 
  • dans la formation et l’éducation, pour simuler des situations réalistes et accroître la partie émotionnelle essentielle à l’ancrage des apprentissages

 

Ainsi, selon une nouvelle étude publiée le 19 avril 2023 par le centre de recherche REVEAL de l’université de Bath :

« Regarder une vidéo de formation présentant une version deepfake de vous-même, par opposition à un clip mettant en vedette quelqu’un d’autre, rend l’apprentissage plus rapide, plus facile et plus amusant ». (Clarke & al., 2023)

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Comment avons-nous mis au point et démocratisé des outils technologiques de manière aussi peu appropriée, au sens de E.F. Schumacher (1973) dans son ouvrage Small is Beautiful : A Study of Economics as If People Mattered.

L’idée qu’il défend est celle d’une technologie scientifiquement éprouvée, à la fois adaptable aux besoins spécifiques de groupes d’utilisateurs clairement identifiés, et acceptables par toutes les parties prenantes de cette utilisation, tout au long de son cycle de vie, sans dégrader l’autonomie des communautés impliquées.

Considérons la période covid. Elle a très nettement favorisé une « aliénation des individus et des organisations à la technologie », entraînant des phénomènes de perte de contrôle et de confiance face à des utilisations non appropriées du numérique profitant de la vulnérabilité des citoyens (multiplication des arnaques santé par exemple). Ils se sont trouvés sur-sollicités et noyés sous un déluge de contenus, sans disposer des ressources nécessaires pour y faire face de manière pérenne et sécurisée. Avec l’IA générative et la prolifération des deepfakes, le défi d’échapper à la noyade et d’éviter d’être victime de manipulations devient démesuré !

La mécanique allant de la technologie à la société est (toujours) bien ancrée dans la théorie de Schumpeter datant du début du XXe siècle : les efforts et les investissements dans la technologie génèrent du développement économique par l’innovation et la productivité, qui se traduit ensuite en progrès social, par exemple, par la montée du niveau d’éducation. La question de l’adoption de la technologie par le marché de masse est un élément central de la réussite des acteurs économiques.

Comme le souligne très bien le philosophe Alain Damasio, les citoyens adoptent les solutions numériques (faciles d’utilisation et accessibles) et se réfugient dans un « techno-cocon » pour trois raisons principales :

  1. La paresse (les robots font à leur place)
  2. La peur associée à l’isolement (on a un réseau mondial d’amis)
  3. Les super-pouvoirs (le monde à portée de main avec son smartphone)

 

Cela s’applique parfaitement à l’IA générative : créer des contenus sans effort, presque instantanément, avec un résultat d’expert. Ainsi, dans le fantasme collectif, eu égard à la puissance réelle et exponentielle des outils disponibles, nous voilà bientôt tous écrivains, tous peintres, tous photographes, tous réalisateurs… nous voilà capables de produire en quelques minutes ce qui a priori nous aurait demandé des heures. Et dans le même temps, nous servons à l’amélioration continue des performances de ces technologies, au service de quelques grandes entreprises mondiales.

 

Deepfakes : où est le bug ?

Si le chemin vers la diffusion massive de l’IA générative est clair, éprouvé et explicable, d’où vient la crise actuelle autour des deepfake ? L’analyse des mécanismes de diffusion fait apparaître deux bugs principaux.

Le premier bug

Il s’apparente à ce que Nunes et al. (2014) appelle le phénomène « big bang disruption ».

La vitesse extrêmement rapide à laquelle se déploient massivement certaines applications technologiques ne laisse pas le temps de se prémunir contre ses effets indésirables, ni de se préparer à une bonne appropriation collective. On est continuellement en mode expérimentation, les utilisateurs faisant apparaître des limites et les big techs apportant des solutions à ces problèmes, le plus souvent technologiques. C’est la course à la technologie – en l’occurrence, la course aux solutions de détection des deepfakes, en même temps que l’on tente d’éduquer et de réglementer. Cette situation exige que l’on interroge notre capacité à sortir du système établi, à sortir de l’inertie et de l’inaction – à prendre le risque de faire autrement !

Le second bug

Selon Schumpeter, la diffusion technologique produit le progrès social par l’innovation et l’accroissement de la productivité ; mais cette dynamique ne peut pas durer éternellement ni s’appliquer à toutes technologies ! Si l’on considère par exemple la miniaturisation des produits électroniques, à un certain stade, elle a obligé à changer les équipements permettant de produire les puces électroniques afin qu’ils puissent manipuler des composants extrêmement petits. Peut-on en changer l’équipement qui sert à traiter les contenus générés par l’IA, c’est-à-dire nos cerveaux ? Doivent-ils apprendre à être plus productifs pour absorber les capacités des technologies de l’IA générative ? Il y a là un second bug de rupture cognitive, perceptive et émotionnelle que la société expérimente, emprisonnée dans un monde numérique qui s’est emparée de toutes les facettes de nos vies et de nos villes.

 

Quid de la suite : se discipliner pour se libérer du péril deepfake ?

Les groupes de réflexion produisant des scénarii, générés par l’IA ou par les humains pleuvent – pro-techno d’une part, pro-environnemental ou pro-social d’autre part. Au-delà de ces projections passionnantes, l’impératif est d’agir, de se prémunir contre les effets indésirables, jusqu’à une régression de la pensée comme le suggère E. Morin, tout en profitant des bénéfices liés aux deepfakes.

Face à un phénomène qui s’est immiscé à tous les niveaux de nos systèmes sociaux, les formes de mobilisation doivent être nombreuses, multiformes et partagées. En 2023 par exemple, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a mandaté le pôle de compétitivité Minalogic et Grenoble École de management pour proposer des axes d’action face aux dangers des deepfakes. Un groupe d’experts* a proposé quatre axes étayés par des actions intégrant les dimensions réglementaires, éducatives, technologiques et les capacités d’expérimentations rapides – tout en soulignant que le levier central est avant tout humain, une nécessité de responsabilisation de chaque partie prenante.

Il y aurait des choses simples que chacun pourrait décider de mettre en place pour se préserver, voire pour créer un effet boule de neige favorable à amoindrir significativement le pouvoir de malveillance conféré par les deepfakes.

Quelques exemples :

  • prendre le temps de réfléchir sans se laisser embarquer par l’instantanéité associée aux deepfakes 
  • partager ses opinions et ses émotions face aux deepfakes, le plus possible entre personnes physiques 
  • accroître son niveau de vigilance sur la qualité de l’information et de ses sources 
  • équilibrer l’expérience du monde en version numérique et en version physique, au quotidien pour être en mesure de comparer

 

Toutefois, se pose la question du passage à l’action disciplinée à l’échelle mondiale !

Il s’agit d’un changement de culture numérique intrinsèquement long. Or, le temps fait cruellement défaut ! Des échéances majeures comme les JO de Paris ou encore les élections américaines constituent des terrains de jeux fantastiques pour les deepfakes de toutes natures – un chaos informationnel idoine pour immiscer des informations malveillantes qu’aucune plateforme media ne sera en mesure de détecter et de neutraliser de manière fiable et certaine.

La réalité ressemble à un scénario catastrophe : le mur est là, avec ces échanges susceptibles de marquer le monde ; les citoyens tous utilisateurs d’IA générative sont lancés à pleine vitesse droit dans ce mur, inconscients ; les pilotes de la dynamique ne maîtrisent pas leur engin supersonique, malgré des efforts majeurs ! Pris de vitesse, nous voilà mis devant ce terrible paradoxe : « réclamer en tant que citoyens la censure temporelle des hypertrucages pour préserver la liberté de penser et la liberté d’expression ».

Le changement de culture à grande échelle ne peut que venir d’une exigence citoyenne massive. Empêcher quelques bigs techs de continuer à générer et exploiter les vulnérabilités de nos sociétés est plus que légitime. Le faire sans demi-mesure est impératif : interdire des outils numériques tout comme on peut interdire des médicaments, des produits alimentaires ou d’entretien. Il faut redonner du poids aux citoyens dans la diffusion de ces technologies et reprendre ainsi un coup d’avance, pour que la liberté d’expression ne devienne pas responsable de sa propre destruction.

Ce mouvement, le paradoxe du ChatBlanc, pourrait obliger les big techs à (re)prendre le temps d’un développement technologique approprié, avec ses bacs à sable, voire des plateformes dédiées pour les créations avec IA. Les citoyens les plus éclairés pourraient avoir un rôle d’alerte connu, reconnu et effectif pour décrédibiliser ceux qui perdent la maîtrise de leurs outils. Au final, c’est peut-être la sauvegarde d’un Internet libre qui se joue !

Ce paradoxe du ChatBlanc, censurer les outils d’expression pour préserver la liberté d’expression à tout prix trouvera sans aucun doute de très nombreux opposants. L’expérimenter en lançant le mois du ChatBlanc à l’image du dry january permettrait d’appréhender le sujet à un niveau raisonnable tout en accélérant nos apprentissages au service d’une transformation culturelle mondiale.

 

Lucal Bisognin, Sylvie Blanco, Stéphanie Gauttier, Emmanuelle Heidsieck (Grenoble Ecole de Management) ; Kai Wang (Grenoble INP / GIPSALab / UGA), Sophie Guicherd (Guicherd Avocat), David Gal-Régniez, Philippe Wieczorek (Minalogic Auvergne-Rhône-Alpes), Ronan Le Hy (Probayes), Cyril Labbe (Université Grenoble Alpes / LIG), Amaury Habrard (Université Jean Monnet / LabHC), Serge Miguet (Université Lyon 2 / LIRIS) / Iuliia Tkachenko (Université Lyon 2 / LIRIS), Thierry Fournel (Université St Etienne), Eric Jouseau (WISE NRJ).

Quand Philippe de Villiers paye son écot à la caste mondialisée

On a connu Philippe de Villiers souverainiste français avec l’argent du milliardaire mondialiste Jimmy Goldsmith, puis souverainiste français soutien d’un Zemmour dont il niait ses grands dieux qu’il fût une marionnette de la finance new-yorkaise. On connaît désormais Philippe de Villiers souverainiste français grand admirateur du porte-voix israélien Georges-William Goldnadel. Cette étrange souveraineté française qui fait des ronds-de-jambe au monde des néo-conservateurs américains.

Cher @PhdeVilliers , je porterai cette déclaration, comme une Légion d’honneur. Judée et Vendée nous réunissent dans le même combat pour défendre nos racines et les êtres qui y vivent debout. pic.twitter.com/KQMLFxHcgK

— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) January 21, 2024

Philippe de Villiers semble beaucoup aimer Georges-William Goldnadel, qu’il qualifie de “grand Français courageux”. Il paraît même que Goldnadel est un maquisard comme Villiers. “Judée et Vendée”, dit Goldnadel, pour évoquer cet imaginaire lien forgé par les mêmes amis et les mêmes ennemis.

Donc, Goldnadel, incarnation parfaite de l’atlantisme en France, porté par Bolloré, le milliardaire mondialiste, serait une sorte de chouan du Levant.

De deux choses l’une : soit Villiers est directement ou indirectement stipendié pour raconter ce genre de fable. Soit il est sincère. Soit les deux. Dans tous les cas, on comprend mieux pourquoi la cause souverainiste recule depuis qu’il en a pris l’étendard. Villiers est ce genre d’amis qui vous dispensent à tout jamais d’avoir des ennemis.

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Quand Philippe de Villiers inventait le souverainisme mondialisé avec l’argent de la caste

La WorldWide Freedom Initiative qui s’est tenue à Paris le 10 novembre a réuni la fine fleur d’un certain souverainisme auto-proclamé : Charles Gave, André Bercoff, Eric Morillot, mais aussi Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Frédéric Poisson et Eric Zemmour. L’événement était organisé par l’association Republican Overseas, dirigée par un avocat franco-américain, Randy Yaloz, proche des milieux israéliens, et par le Danube Institute. Ce type de rapprochement entre les “populistes” et les milieux néo-conservateurs attachés au sionisme n’est pas nouveau. Déjà, en 1994, Philippe de Villiers en avait donné un exemple pour les élections européennes, en bénéficiant du soutien financier de Jimmy Goldsmith. Nous rappelons ici le récit que De Villiers lui-même fit de cette extraordinaire incursion de l’influence mondialiste dans la vie politique française.

Certaines coïncidences troublent. Lorsque le Courrier avait souligné l’influence de la finance américaine dans la campagne d’Eric Zemmour, Philippe de Villiers avait fini par faire un communiqué pour dénoncer de la malveillance dans ces propos. La suite a pourtant démontré que nous avions raison.

Il faut dire que Philippe de Villiers n’est pas né de la dernière pluie dans cette démarche où l’on fait passer des vessies pour des lanternes, et où l’on joue aux souverainistes quand on se contente de percevoir l’argent du mondialisme. De ce point de vue, le récit qu’il donne de sa campagne aux européennes de 1994 dans son livre “Le moment est venu de dire ce que j’ai vu” (éditions Albin Michel, 2015) est un aveu circonstancié et détaillé de la façon dont le populisme français s’accommode très bien des soutiens financiers venus de la caste.

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Pour le RN, l’AFP est un atout dans la lutte contre la désinformation…

Alors que le fact-checking de l’AFP est connu pour sa défense becs et ongles de la propagande officielle, et avait été mis en cause lors de l’affaire “Fact and Furious” l’an dernier, un rapporteur du budget Culture du Rassemblement National à l’Assemblée, l’ancien journaliste Philippe Ballard, vient de rendre un avis malaisant sur le budget de l’AFP pour 2024 : selon lui, il faut renforcer les outils de fact-checking par l’AFP, et saluer son excellente gestion. Voilà qui augure mal d’un changement de donne dans le contrôle de l’information et dans le relâchement de la propagande en cas de victoire de Marine Le Pen en 2027…

Il faut lire l’avis du rapporteur Ballard au nom de la Commission Culture sur le budget 2024 pour mesurer les faux-semblants qui entourent aujourd’hui une possible victoire du Rassemblement National en 2027. Si Marine Le Pen arrivait au pouvoir, que changerait-elle exactement dans la domination culturelle de la caste ?

Je recommande vivement à chacun de parcourir le rapport de Philippe Ballard pour mesurer l’étendue des dégâts. Car, au fond, rien ne changerait, et, on le voit, certains députés du RN s’accommoderaient fort bien des outils de domination déployés par la caste pour imposer sa vision verticale du monde.

On ne veut pour preuve l’extrait que nous citons où, tout de go, le rapporteur annonce le développement de l’investissement de l’AFP dans le fact-checking, et se félicite de la bonne gestion de l’AFP, avec cette phrase emblématique : “à l’ère de la désinformation, l’AFP constitue un atout stratégique de premier plan pour la France”. Bien entendu, une agence de presse financée par le gouvernement et au service du gouvernement.

Les bras nous en tombent.

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Souveraineté nationale en péril : l’alerte de Philippe Séguin

Par : Michel Gay

Article écrit à partir d’extraits du discours de Philippe Séguin de 2 h 30 sur l’Europe le 5 mai 1992 à l’Assemblée nationale.

 

Le 5 mai 1992, Philippe Séguin invitait l’Assemblée nationale à opposer l’exception d’irrecevabilité au projet de loi constitutionnelle présenté par le gouvernement aux députés comme préalable à la ratification des accords de Maastricht négociés le 10 décembre 1991 par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres des communautés européennes, et signés le 7 février 1992.

Selon Philippe Séguin, ce projet de loi violait le principe même de la souveraineté nationale inaliénable et imprescriptible, ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, en dehors duquel une société doit être considérée comme dépourvue de Constitution.

 

Des droits imprescriptibles

Philippe Séguin :

« Il existe en effet, au-dessus même de la charte constitutionnelle, des droits naturels, inaliénables et sacrés, à savoir les droits de l’homme et du citoyen tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789. Et quand l’article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 rappelle que « La souveraineté nationale appartient au peuple », il ne fait que reconnaître le pacte originel qui est, depuis plus de deux cents ans, le fondement de notre Etat de droit. Nulle assemblée ne saurait donc accepter de violer délibérément ce pacte fondamental.

[…] Aucune assemblée n’a compétence pour se dessaisir de son pouvoir législatif par une loi d’habilitation générale, dépourvue de toute condition précise quant à sa durée et à sa finalité. A fortiori, aucune assemblée ne peut déléguer un pouvoir qu’elle n’exerce qu’au nom du peuple.

Or, le projet de loi soumis au Parlement français comportait une habilitation d’une généralité telle qu’elle pouvait être assimilée à un blanc-seing.

Et en 2023 ?

En 2023, voilà maintenant 65 ans que le traité de Rome a été signé et plus de 30 ans que le traité de Maastricht est entré en application après le vote favorable des Français (51 %…) le 20 septembre 1992.

Le projet de Constitution européenne avait cependant été refusé par les Français le 29 mai 2005 par referendum (55 % de non), et le 1er juin 2005 par les Pays-Bas.

Malgré ce refus, cette Constitution a été validée sous une autre forme par le traité de Lisbonne en octobre 2005, puis ratifiée par le Parlement français en février 2008.

Et depuis, comme l’avait annoncé Philippe Séguin, « d’Acte unique en règlements, de règlement en directives, de directives en jurisprudence, la construction européenne se fait sans les peuples. Elle se fait en catimini, dans le secret des cabinets, dans la pénombre des commissions, dans le clair-obscur des cours de Justice. »

En 2023, voilà donc plus de 30 ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires (dont la puissante présidente allemande de la Commission européenne Ursula von der Leyen), et de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat, des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences.

Comme Philippe Séguin l’avait dénoncé, « Le conformisme ambiant, voire le terrorisme intellectuel qui règne aujourd’hui, disqualifie par avance quiconque n’adhère pas au dogme européen, et l’expose littéralement à l’invective. Qui veut se démarquer du culte fédéral est aussitôt tenu par les faiseurs d’opinion pour un nostalgique, ou un primaire, ou un nationaliste forcené prêt à renvoyer l’Europe aux vieux démons qui ont si souvent fait son malheur.

Comme l’avait prédit Philippe Seguin, les eurocrates encensent la République dans leurs discours et la ruine par leurs actes. L’Europe d’aujourd’hui « n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale. »

 

Indépendance et souveraineté

Philippe Séguin : 

« Il est de bon ton, aujourd’hui, de disserter à l’infini sur la signification même du concept de souveraineté, de le décomposer en menus morceaux, d’affirmer qu’il admet de multiples exceptions, que la souveraineté monétaire, ce n’est pas la même chose que l’identité collective, laquelle ne courrait aucun risque. Ou encore que l’impôt, la défense, les affaires étrangères, au fond, ne jouent qu’un rôle relatif dans l’exercice de la souveraineté.

Toutes ces arguties n’ont en réalité qu’un but : vider de sa signification ce mot gênant de « souveraineté » pour qu’il n’en soit plus question dans le débat.

La méthode est habile. En présentant chaque abandon parcellaire comme n’étant pas en soi décisif, on peut se permettre d’abandonner un à un les attributs de la souveraineté sans jamais convenir qu’on vise à la détruire dans son ensemble.

La souveraineté, cela ne se divise pas ni ne se partage et, bien sûr, cela ne se limite pas.

Pendant « le printemps de Prague » les doctrines de la « souveraineté divisée », de « la souveraineté partagée », de « la souveraineté limitée » ont rappelé au monde entier que ce sont autant d’expressions pour signifier qu’il n’y a plus du tout de souveraineté ! 

[…] En fait, ce traité est un « anticompromis » : iI interdit aux parlements nationaux, mais aussi aux gouvernements, de faire prévaloir l’intérêt national quand il est en cause.

[…] Tout ce dispositif imprégné d’une idéologie dirigiste et planificatrice est donc fort peu respectueux de la souveraineté des États membres tant en ce qui concerne la nature des règles de décisions que le caractère irréversible des transferts de pouvoirs envisagés.

Cessons de tricher, de dissimuler, de jouer sur les mots, de multiplier les sophismes : l’alternative est claire : nous devons conserver notre souveraineté ou y renoncer. »

 

Le piège s’est refermé

[…] « L’application des accords de Maastricht fut un piège dont le coût de la dénonciation est exorbitant. Aucune majorité parlementaire, quelles que soient les circonstances, ne pourra raisonnablement revenir sur ce qui a été fait.

[…] Craignons alors que les sentiments nationaux, à force d’être étouffés, ne s’exacerbent jusqu’à se muer en nationalismes et ne conduisent l’Europe, une fois encore, au bord de graves difficultés. Car rien n’est plus dangereux qu’une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s’exprime sa liberté, c’est-à-dire son droit imprescriptible à choisir son destin.

On ne joue pas impunément avec les peuples et leur histoire. Toutes les chimères politiques sont appelées un jour ou l’autre à se briser sur les réalités historiques. La Russie a bel et bien fini par boire le communisme comme un buvard parce que la Russie avait plus de consistance historique que le communisme, mais à quel prix ? »

 

Comment réorganiser l’Europe !

Comment réorganiser l’Europe à partir des réalités de toutes les nationalités qui la composent.

Comment bâtir un nouveau système de coopération assurant la paix et la prospérité sans négliger ces réalités nationales dont les mouvements paraissent imperceptibles que parce qu’ils appartiennent à la très longue durée ? 

Voilà qui devrait tout naturellement être l’objet d’un vrai et grand débat public.

Le moment est venu de regarder en face la vraie nature des choses qui n’est pas technique mais politique, et de dire ouvertement, franchement, honnêtement, quels sont les enjeux. Il est temps que ce débat ait lieu. Il est temps de montrer aux Français qu’il y a plusieurs voies possibles et qu’ils ont le choix. Il est temps de leur montrer qu’on les mène vers une impasse et que l’espérance est ailleurs, du côté de la nation qui est la leur. »

 

Les technocrates européens (eurocrates) ne sont pas élus et ne sont responsables de leurs décisions devant personne. Imbus de leur pouvoir, ils obéissent à de sombres injonctions et à des banques, parfois étrangères, notamment américaines, qui mènent les Européens dans une impasse.

Ainsi, la nomination sans concertation par la commissaire Margrethe Verstager à la Commission européenne le 23 juillet 2023 de l’Américaine Fiona Scott Morton en tant que chef économiste de la direction générale de la concurrence… européenne (malgré la demande d’annulation de ce recrutement controversé par le gouvernement français) fait tout de même scandale au Parlement européen ! Le président Emmanuel Macron s’est dit « dubitatif »

Finalement, cette Américaine a dû renoncer devant la levée de boucliers en Europe… mais chacun a pu sentir le vent du boulet de la pression américaine !

À propos de l’Union européenne alors en gestation, le général de Gaulle déclarait déjà en juillet 1962 à Alain Peyrefitte (C’était de Gaulle, tome 1) :

« Cette commission politique de sages, je la vois bien artificielle. Ces sages voudraient cogiter ou se dresser devant les gouvernements ! Ils se prétendraient responsables de tout, alors qu’ils ne seraient responsables de rien devant personne. Ce qui ne serait pas pratique. ».

Et en janvier 1963, le général de Gaulle déclarait :

« Notre politique c’est de réaliser l’Union de l’Europe. […] Mais quelle Europe ? Il faut qu’elle soit véritablement européenne. Si elle n’est pas l’Europe des peuples, si elle est confiée à quelques organismes technocratiques plus ou moins intégrés, elle sera une histoire pour professionnels, limitée et sans avenir. Et ce sont les Américains qui en profiteront pour imposer leur hégémonie. L’Europe doit être in-dé-pen-dante […] ou elle ne sera qu’un conglomérat de protectorats américains ».

Comme l’annonçait déjà Philippe Séguin en 1992, « l’espérance est ailleurs ». Elle commande l’idée d’une nouvelle Union européenne, moins technocratique et plus démocratique.

[Recension] Les impérialistes revanchards, de Philippe Fabry

Sorti le 23 avril dernier, soit moins de six mois après La chute de l’empire européen, et toujours aux éditions Scripta Manent, Les impérialistes revanchards : Poutine, Hitler, Bonaparte et les autres s’inscrit dans les travaux menés par Philippe Fabry depuis maintenant près d’une décennie et commencés avec Rome, du libéralisme au socialisme publié en 2014 et pour lequel il reçut le prix Turgot du jeune talent l’année suivante.

Ces travaux continuent évidemment sur son site internet, historionomie.net, du nom du concept qui l’a fait connaître, mais également sur YouTube.

Ils ont pris une nouvelle tournure depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. Depuis, le conflit a acquis un regain d’intérêt dans l’opinion occidentale avec le récent épisode de la rébellion du groupe Wagner les 23 et 24 juin dernier.

Après un conflit qui sert de point de départ à une analyse approfondie des racines et des dynamiques des puissances impérialistes, l’auteur trace des parallèles et des projections qui ne sont pas dénués de sérieux écueils.

 

Le point de départ russo-ukrainien

Revenant sur ses recherches, Philippe Fabry commence par procéder par entonnoir en expliquant une méthode que ses lecteurs connaissent bien. Le point de départ du livre n’étonnera pas davantage ceux qui le connaissent moins, puisqu’il part évidement du conflit russo-ukrainien, actualité de référence pour l’auteur depuis le déclenchement de l’invasion.

Usant de concepts géopolitiques classiques, Philippe Fabry note d’emblée la difficulté à associer deux des trois figures de la couverture de son livre dans l’esprit d’un Français, tout en faisant plusieurs parallèles avec Mussolini et Franco.

L’hégémonie est ici vue comme la base de la fondation des impérialismes évoqués, qui se heurtent à plusieurs facteurs allant du sentiment d’humiliation à l’identité, tout en passant par l’importance du référentiel géopolitique.

C’est dans ce cadre que l’auteur évoque plusieurs cas peu attendus, notamment orientaux, mais revient également à ses premiers amours en traitant dans un chapitre de l’Antiquité.

 

Une habituelle méthode de classification

Reprenant les concepts historionomiques habituels d’histoire contingente et d’histoire nécessaire, le contenu du livre s’apparente comme souvent à un jeu de parallèles dans une méthode de classification appuyée par une série de grandes étapes historiques à visée prospective.

Cette méthode de classification propre au travail de l’auteur permet de suivre une argumentation par phases, mais connaît toutefois des lacunes dont le constat est anticipé par l’auteur, notamment s’agissant des événements récents, ce qui n’empêche pas d’apprécier la grande clarté de la thèse exposée.

 

Une historionomie appliquée à l’impérialisme

Cette clarté est permise par une méthode déjà évoquée.

Appliquant l’historionomie à la question de l’impérialisme, Philippe Fabry met par exemple en exergue l’importance du niveau de puissance, du jeu des phases historiques, mais aussi et surtout celle du facteur anglo-saxon comme antagonisme commun des principaux impérialismes évoqués.

On reprochera toutefois à l’auteur l’usage qui semblera facile du concept de répliques, qui semble être utilisé pour justifier les incohérences de la classification du cas russe dans le modèle présenté.

Reprise de la comparaison régulière dans l’ouvrage avec la sismologie, ce concept, associé à celui des cas imparfaits qui font l’objet d’un chapitre dédié, vient appuyer la complexité du modèle présenté.

 

Une imperfection anticipée

Mais l’ouvrage souffre surtout de la difficulté, reconnue par l’auteur, d’anticiper des événements spécifiques qui n’influent toutefois pas sur le cadre général du modèle.

Autre point, qui n’est pas un défaut à proprement parler, mais qui pourra désarçonner les lecteurs trop enfermés dans leurs certitudes, est la somme des parallèles étonnants que propose l’auteur et dont la couverture n’est qu’une prémisse.

C’est justement cette agilité d’esprit qui constitue un des principaux atouts du livre. Si l’auteur propose évidemment un modèle, Philippe Fabry a un sens de l’uchronie plus qu’appréciable et rare dans ce type d’ouvrages.

Difficile également de ne pas citer les parallèles connus entre 1917 et la Commune de Paris ainsi que la réfutation nécessaire du parallèle bien trop fait entre Adolphe Thiers et Philippe Pétain.

 

Un essai de prospective historique

Au final, avec une vingtaine de cas historiques étudiés, Les impérialistes revanchards de Philippe Fabry nous plonge dans leurs racines, conditions et impératifs aussi bien que leur déroulement dans des phases claires et bien structurées, allant jusqu’à mener un travail rafraîchissant de prospective sur le cas russe, mais également chinois, iraniens, américains ainsi que français, l’Hexagone n’étant évidemment pas oublié et dont nous laisserons aux lecteurs le soin d’apprécier les conclusions proposées par l’auteur de ce court essai.

Les impérialistes revanchards : Poutine, Hitler, Bonaparte et les autres, Scripta Manent, 2023, 230 p. (ISBN 979-8390654675)

Lisnard vs Philippe : qui pour refonder la droite libérale ?

En avril dernier, un sondage de l’IFOP analysait le regard des Français sur les présidentiables de droite pour 2027. Ce sondage mettait en concurrence plusieurs personnalités en vue.

Selon une étude du même institut publiée deux semaines plus tard, les catégories sociales les plus favorables aux idées libérales sont les retraités, les dirigeants d’entreprise, les professions intermédiaires, les 35-49 ans, les titulaires de diplômes supérieurs, les non-diplômés et les classes moyennes.

La comparaison de ces deux études montre que si Édouard Philippe est celui qui est, aujourd’hui, le plus à même de rassembler la droite selon 47 % des Français, David Lisnard, tout en étant sans doute le moins connu et donc le dernier de cette liste, fait ses meilleurs scores dans les catégories sociales les plus sensibles aux enjeux de libertés.

Entre la popularité de l’un et le travail de fond de l’autre, il est plus qu’intéressant de mener une petite comparaison entre les hommes politiques les plus en vue de la sphère libérale.

 

Origines sociales : avantage Lisnard

Si les deux hommes ont approximativement le même âge, le comparatif de l’origine d’Édouard Philippe et David Lisnard montre déjà une tendance.

L’ancien Premier ministre est normand et fils d’enseignants. Ses arrière-grands-parents ont été militants PCF et CGT.

Le maire de Cannes est né à Limoges d’une mère danseuse de ballet et d’un père footballeur professionnel issu d’une famille de pêcheurs cannois implantés depuis le XVe siècle. Ses grands-parents et arrière-grands-parents sont entrepreneurs dans le domaine du BTP, du commerce et de l’hôtellerie.

 

Cursus scolaire : avantage Lisnard

Le simple fait qu’Édouard Philippe soit énarque suffirait à le disqualifier de la prétention à représenter la droite libérale, mais allons tout de même au bout des choses, car le maire du Havre a fait successivement hypokhâgne, Science Po puis l’ENA.

De son côté, le maire de la cité cannoise s’est contenté de la deuxième étape, tout en faisant plusieurs petits boulots pour financer ses études : déménageur, boucher puis commerçant.

 

Carrière : ex-aequo

En sortant de l’ENA, Édouard Philippe est devenu conseiller d’État puis avocat avant de devenir lobbyiste pour Areva, quelques années avant que l’entreprise d’État fondée par Anne Lauvergeon, l’ex-secrétaire générale adjointe du président Mitterrand, ne devienne Orano.

Après son départ de Matignon, Édouard Philippe entrera au conseil d’administration du géant français de gestion informatique Atos.

De son côté, David Lisnard n’occupera que des fonctions politiques, comme directeur de cabinet du député-maire de Lons-le-Saunier et vice-président de l’AMF Jacques Pélissard.

Adjoint au maire de Cannes, il sera président de plusieurs bâtiments et syndicats mixtes où il obtiendra des résultats impressionnants en termes de baisse de dépenses.

 

Parcours partisan : avantage Lisnard

Édouard Philippe a débuté son engagement politique au Parti socialiste, chez Michel Rocard, dans les années 1990. Un engagement qui ne l’a semble-t-il jamais réellement pénalisé, vu son parcours à partir de 2017. Il passera toutefois directement du PS au RPR avant de retourner vers le centre.

David Lisnard n’a pas eu autant de difficultés à se chercher. Engagé dès la fin des années 1980 au RPR, il militera pour son président en 1988 et 1995, restant fidèle au Corrézien.

 

Mandat : avantage Philippe

Au niveau de l’expérience du pouvoir, difficile de rivaliser avec quelqu’un qui a occupé Matignon durant plus de trois années après avoir été maire, conseiller général, président de communauté de commune, député et avant d’être président-fondateur de parti, à savoir Horizon.

De son côté, David Lisnard aura suivi le même parcours, à l’exception évidente du poste de chef de gouvernement, jusqu’à devenir président-fondateur de son propre mouvement, Nouvelle Énergie, parti intégré à LR.

 

Idéologie : avantage Lisnard

Le parti d’Édouard Philippe se revendique ouvertement du libéralisme, mais également du républicanisme et de l’europhilie. Ce dernier point met la puce à l’oreille quand on se souvient du plus évident : Édouard Philippe et les siens se sont fourvoyés dans un gouvernement jacobin et fortement teinté de saint-simonisme.

Sur les retraites, Édouard Philippe n’a rien proposé d’autre qu’une évolution paramétrique déjà bien trop connue : le recul de l’âge de départ.

Avec Gérard Longuet, David Lisnard a été un des seuls, à droite, à avoir évoqué la nécessité d’intégrer à notre système de retraite une part de capitalisation.

Nouvelle Énergie s’appuie explicitement sur des valeurs de liberté et de responsabilité individuelle, d’initiative locale et de performance publique au service de l’autorité régalienne de l’État.

Citant régulièrement Montesquieu, Tocqueville, Bastiat, Aron ou même Revel, David Lisnard parle régulièrement de l’urgence de débureaucratiser nos institutions.

Seul bémol, souligné par notre collègue Nathalie MP dans les colonnes d’Atlantico : David Lisnard aurait fait des appels du pied à Emmanuel Macron en 2016, époque où de nombreux libéraux s’étaient, eux aussi, laissés tenter.

 

À la recherche du Disraeli français

Si le duel semble inégal, n’oublions pas la popularité d’Édouard Philippe dans un électorat qui préfère décidément les élagueurs aux déracineurs, ceux qui coupent périodiquement les branches à ceux qui prennent le mal à la racine.

C’est pourtant bien de ce dernier profil que la droite libérale aurait besoin aujourd’hui. Après dix années de présidence occupée par un énarque jacobin, la droite doit s’incarner dans un entrepreneur girondin.

Malgré les rumeurs, il y a très peu de probabilités pour qu’Emmanuel Macron puisse réellement se représenter pour un troisième mandat. Le niveau d’exaspération à son égard est trop grand et cette proposition ne fait que montrer l’extrême fragilité de l’édifice sur lequel repose la majorité présidentielle. Après Emmanuel Macron, Renaissance ne sera qu’un tas de cendres éparpillées entre les forces politiques de l’Ancien Monde.

De son côté, la droite française se cherche. Tel est en particulier le cas des Républicains, point d’équilibre des droites, entre Renaissance et le Rassemblement national, et dont la situation est aujourd’hui celle du Parti conservateur britannique au XIXe siècle : un parti de petites chapelles et d’élus locaux sans chef ni colonne vertébrale idéologique, avant d’être repris en main par Benjamin Disraeli.

Depuis 2012, elle a perdu son chef, Nicolas Sarkozy, puis deux de ses intellectuels organiques : Patrick Buisson puis Éric Zemmour.

Depuis 11 ans, la droite se cherche un chef qui ferait ce que Benjamin Disraeli a fait aux Tories à la fin du XIXe siècle : unifier et structurer le Parti autour d’une doctrine.

Or, elle se fourvoie dans la recherche d’un chef comme un individu enchaînant les conquêtes afin de trouver la personne qu’elle épousera sans prendre la peine de se demander quel est le bon profil.

Ce profil n’est autre que celui d’un entrepreneur promoteur de l’initiative locale après des présidences Hollande et Macron menée par des énarques socialistes.

Aujourd’hui, David Lisnard est donc sans aucun doute le meilleur candidat pour devenir le Benjamin Disraeli français.

La guerre entre les États-Unis et la Chine pourrait-elle démarrer aux Philippines ?

La tentation de Washington d’approfondir les alliances militaires en prenant des risques, conjuguée à l’aventurisme chinois, menace la paix en Asie.

Source : Responsible Statecraft, Sarang Shidore
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

ASA AIR BASE, Philippines (2 mai 2023) – Des membres de l’armée de l’air philippine s’exercent aux procédures de vérification des locaux lors d’échanges entre experts en la matière dans le cadre de l’exercice conjoint américano-philippin Cope Thunder à la base aérienne de Basa, aux Philippines, le 3 mai 2023. (Photo de l’armée de l’air américaine par l’aviateur Sebastian Romawac)

Le sommet des dirigeants de l’ANASE (en anglais ASEAN : Association des nations de l’Asie du Sud-Est) s’est achevé cette semaine dans la pittoresque ville balnéaire de Labuan Bajo, en Indonésie, et la crise du Myanmar a été au cœur des discussions.

La guerre civile brutale qui sévit au Myanmar est en effet le plus grand défi auquel le groupement régional, par ailleurs particulièrement couronné de succès, ait été confronté depuis la crise financière de la fin des années 1990 dans la région. L’ANASE s’est jusqu’à présent efforcée de mettre un frein à la répression brutale de la junte, et l’attaque perpétrée avant le sommet dans l’État de Shan contre les travailleurs humanitaires du groupe n’a pas arrangé les choses.

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Ingérences étrangères : comment se tirer des balles dans les pieds

« Retour du boomerang, but contre son camp, balle dans le pied, qui crache en l’air… etc…» il existe plusieurs expressions métaphoriques dans le langage familier pour qualifier ce qui arrive aux imprudents qui ont initié une action qui tourne… Continue Reading

Travail, Famille, Patrie ? -- Philippe ARNAUD

Le 19 avril, le gouvernement a débaptisé Pôle Emploi. Désormais, à partir du 1er janvier 2024, cet organisme s'appellera France Travail. Je souhaite ci-après revenir sur la forme de cette appellation car, comme je l'ai dit lors que remarques précédentes, la forme dit toujours quelque chose du fond.
Le 11 mai 2017 [je tiens cette rubrique depuis novembre 2002], je titrais une de mes Remarques : "Après 52 ans sur son pas de tir, la fusée Lecanuet a enfin décollé...". Je revenais, en effet, sur la (...)

Nos lecteurs proposent / ,

L’inquiétant vide politique français

Par : h16

Les rumeurs insistent, les bruits de couloirs républicains circulent, radio-moquette persiste : 2027 approche un peu et il y aurait déjà comme des velléités de candidatures présidentielles dans la tête de plusieurs personnalités gouvernementales…

D’ailleurs, à en croire la presse (croyez la presse, elle a amplement démontré sa crédibilité, n’est-ce pas), plusieurs poids lourds politiques pensent à l’échéance électorale de 2027 en se rasant : au début de cette année, Le Monde, quotidien de révérence, évoquait l’ambition présidentielle d’un Bruno Le Maire toujours aussi à l’aise pour dire des âneries. Manifestement, l’envie d’exterminer ce qui reste d’économie française voire d’étendre sa puissante incompétence à toute l’Europe semble titiller l’actuel locataire de Bercy.

Au début du mois de février, c’était Ed, l’épicier du premier quinquennat Macron, qui déclarait préparer quelque chose dans ce sens, sans toutefois confirmer une quelconque candidature.

Et voilà que le Figaro, au moins aussi solidement informé que les autres, évoque à présent “l’hypothèse Castex”, peut-être pour rappeler aux Français que ce rond-de-cuir incolore, inodore et sans-saveur fut un jour premier ministre d’un pays en pleine déroute sur tous les plans.

On devra s’étonner (un peu) de cette curieuse avalanche de candidatures alors qu’on est tout de même à plus de quatre ans des prochaines élections et que 2027 semble encore fort loin pour se lancer dans la course, indépendamment de l’aura phénoménale et du charisme redoutable de ces trois candidats putatifs.

En creux, on pourrait s’interroger sur ce besoin d’ouvrir, déjà, les spéculations sur le remplaçant à un Macron qui prétendait du reste être passé récemment par une phase de dépression très grave (le pauvre lapin). L’actuel occupant de l’Élysée se rendrait-il compte que le parlement n’est plus intégralement à sa botte, que le pays grogne ou que tout ne se déroule pas comme prévu avec un peuple subjugué et des administrations “en marche” dans la direction qu’il désirait ?

Il sera difficile de spéculer vraiment ; il semble évident que Macron apparaît de toute façon diminué sur la scène nationale, ne disposant d’aucune marge de manœuvre réelle tant l’opinion publique est volatile à son sujet, ni sur la scène internationale où il passe maintenant, quasi ouvertement, pour un charlot méprisé d’un nombre croissant de dirigeants étrangers. Néanmoins, pour le moment, il lui reste dans les textes encore quatre looOoongues années à remplir et même s’il n’est pas impossible qu’il choisisse une démission ou qu’un événement l’oblige à quitter le pouvoir, pour le moment, il va devoir les faire.

Dans ce contexte, la bousculade de candidats potentiels relayée par une presse un peu trop gourmande inquiète plus qu’elle n’amuse ou ne consterne surtout parce qu’on retrouve maintenant avec les deuxièmes voire troisièmes couteaux de la politique, et pas les plus affûtés du râtelier loin s’en faut.

Il faut dire que la Macronie peine à recruter des cadors ou même simplement des gens intéressants, cohérents ou complets. Ce qui se traduit du reste dans les adhésions au parti, en chute libre, et dans l’absence de têtes d’affiche : il suffit pour s’en convaincre de se rappeler des difficultés pour trouver un Premier ministre, et voir ce qu’on a récupéré.

D’un autre côté, il faut constater qu’il en va de même dans les autres partis : entre les Tuches au parlement et les résidus républicains au passif, là encore, particulièrement gratiné, il est difficile d’entrevoir l’étoffe d’un chef, ou même d’un “lider minimo”.

Les verts comptent officiellement pour des prunes, et leurs couinements féministo-gaïa compatibles, s’il permettent de mettre en avant des têtes d’affiches, imposent de classer ces dernières dans la catégorie des cas psychiatriques, encore bien plus franchement que les actuels dirigeants pourtant déjà bien atteints dont nous devons subir les accès de folie à chaque soubresaut de l’actualité. Les clowns actuels étant devenus progressivement rédhibitoires, il est évidemment acadabrantesque d’imaginer les ayatollahs écofascistes décrocher l’assentiment d’une majorité de français surtout alors que leurs politiques idiotes commencent tout juste à faire effet sur le niveau de vie des électeurs.

Reste le RN avec d’un côté une Marine rouillée, usée et toujours à moitié en rade et de l’autre, un Bardella devenu si conformiste, si désireux de faire rentrer son parti dans l’acceptabilité qu’il en devient transparent, englué dans cet “en même temps” macronien qui infuse maintenant toute la politique française désireuse à la fois de prétendre à l’indépendance sur la scène internationale et complètement inféodée aux désidératas européens, américains ou étrangers en général.

Il n’y a donc plus aucun doute sur cette absence de toute personnalité un peu charismatique, capable d’une certaine clairvoyance de la situation actuelle et à même de développer un peu d’espoir chez ses compatriotes. Sur les cinquante dernières années, le paysage politique français n’a cessé d’éliminer, progressivement mais inexorablement, les rares individus vaguement capables, à un moment ou un autre, de déclencher dans un sursaut du peuple un redressement du pays.

Tout s’est déroulé comme si le système politique français a consciencieusement fait monter et mis en place aux postes importants des êtres de plus en plus vils, de plus en plus incompétents, d’intelligence et de culture toujours moindre, dans une sorte de course à l’échalotte à celui qui serait le plus veule, hypocrite et roublard.

On arrive maintenant au point où la sélection ne peut plus s’opérer qu’au sein d’une grappe de semi-habiles dangereux, qui ont développé une intelligence limitée mais exclusivement affûtée pour entourlouper le citoyen et le contribuable, et qui n’ont plus aucune considération ni pour le peuple, ni pour l’avenir du pays qu’ils ont entrepris de piller, purement et simplement.

Il y a 20 ans, ils se défendaient de le faire tout en le pratiquant sans vergogne ; le mépris et l’hubris sont tels à présent qu’ils ne se cachent même plus de vouloir mettre ce qui reste de l’économie en coupe réglée pour leurs lubies idéologiques.

Le constat est sans appel : ce pays est foutu.

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Pour Philippe

Mon ami Philippe François est emprisonné depuis un an dans l'enfer du bagne de Tsiafahy à Madagascar. Aucune preuve d’une quelconque culpabilité n’a jamais pu être présentée dans son procès et il attend depuis des mois une cassation dont on renvoie sans cesse la date, dans ce qui apparaît comme une instrumentalisation politique. 

Comme tous ses amis, je demande que la France fasse au moins respecter la justice pour tous ses citoyens et notamment un de ses anciens officiers qui l’a servi avec courage et loyauté pendant 25 ans. En clair, je demande à ce que le ministère des Affaires étrangères se bouge vraiment, comme il l’a si bien fait pour d’autres.

Vous pouvez signer la pétition > ici et rejoindre le comité de soutien ou simplement être informés ici



Après l’élection du fils du dictateur Marcos aux Philippines, Washington va-il continuer les livraisons d’armes ?

Washington pense gagner un partenaire contre la Chine, mais le nouveau président s’est engagé à poursuivre le règne cruel de Duterte. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Source : Responsible Statecraft, Nick Clevelant-Stout
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Photo d’archive : Le candidat à la présidence des Philippines Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr, fils du défunt dictateur Ferdinand Marcos, prononce un discours lors d’un meeting de campagne à Lipa, dans la province de Batangas, aux Philippines, le 20 avril 2022. Eloisa Lopez//Photo d’archive

Lors d’une élection historique, Ferdinand Marcos Jr, plus connu sous le surnom « Bongbong », a été élu pour un mandat de six ans à la présidence des Philippines.

Il ne fait aucun doute que le retrait de l’actuel président Rodrigo Duterte, qui a souvent causé des maux de tête à la Maison-Blanche, sera accueilli avec un certain soulagement à Washington. Toutefois, il y a peu de raisons de croire que le successeur de Duterte sera le « rempart démocratique » souhaité par Biden. La politique de Washington envers les Philippines était contre-productive sous Duterte et le restera probablement sous Bongbong Marcos, à moins que Biden ne change de braquet.

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Philippines : rencontre avec le candidat socialiste à la présidence

Depuis Ferdinand Marcos jusqu’à Rodrigo Duterte, les Philippines sont depuis longtemps dirigées par une élite ultra riche et corrompue. Le candidat à la présidence Ka Leody de Guzman, socialiste et ancien dirigeant syndical, déclare à Jacobin qu’il veut mettre fin au règne des dynasties politiques.

Source : Jacobin Mag, D’Angelita Biscotti
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Entretien avec Ka Leody De Guzman

Ka Leody de Guzman prend la parole lors d’un rassemblement pro-syndicalisme à Manille, aux Philippines, le 14 février 2019. (Josefiel Rivera / SOPA Images / LightRocket via Getty Images)

Le 9 mai prochain, des élections auront lieu aux Philippines. En vertu de la constitution du pays, le président Rodrigo Duterte ne peut pas se représenter, mais même s’il doit quitter le palais de Malacañang, se débarrasser de l’héritage de Duterte — sans parler du lourd héritage de l’autoritarisme — sera une tâche bien plus ardue.

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Edouard Philippe le cafetier et Bruno Le Maire le gérant d’auto école

Par : h16

La République est véritablement en Marche et comme ce sont bientôt les élections municipales, elle a décidé de trottiner vers les campagnes et la ruralité où deux problèmes sont véritablement prégnants et où deux ministres se sont donc lancés dans la bataille.

Les deux problèmes ruraux sont de taille. D’un côté, on le sait : à la campagne, les cafés ferment. De l’autre, on le sait aussi : il est devenu impossible de se passer de la voiture, et le permis de conduire y est vu comme le sésame pour une liberté de mouvement et une possibilité économique non négligeable.

Dès lors, devant ces deux gros problèmes, il fallait répondre avec deux clowns ministres de gros gabarit : c’est chose faite avec Édouard Philippe d’un côté et Bruno Le Maire de l’autre. Rien de tel que lancer le premier ministre et celui de l’Économie dans le micro-management économique pour donner toute sa saveur à l’actuelle campagne municipale.

En plus, le micro-management, c’est bien connu, ça marche du tonnerre de Brest, d’autant plus lorsqu’il concerne l’économie, domaine de prédilection et véritable violon d’Ingres de nos deux ministres. Jugez plutôt : entre les performances véritablement exceptionnelles d’Édouard lorsqu’il était maire du Havre et qui lui aura valu une jolie lettre de recommandation de la Cour des Comptes – sans même évoquer son phénoménal succès de réduction des Comités Théodule, et le parcours remarquable de Bruno comme ministre (que ce fut à l’Agriculture où il découvrit ce qu’était un hectare, ou à l’Économie actuellement où il fait de véritables merveilles), tout concourt à placer ces deux têtes de gondole sur ces sujets à la fois proches du peuple et particulièrement adaptés à la puissance intellectuelle qu’ils sauront déployer.

Et d’ailleurs, question puissance intellectuelle, ça ne loupe pas.

Côté cafés, tout se déroule comme prévu : j’avais dans un précédent billet noté l’initiative de cette association tentaculaire, le Groupe SOS, dont les accointances nombreuses et purement liées au hasard avec l’actuel pouvoir ne pouvait qu’apporter d’heureuses initiatives en faveur des commerces de nos campagnes.

À l’époque, j’avais cependant noté que les cafés et bars rencontraient des difficultés à se maintenir dans les campagnes tant la bureaucratie délirante, les contrôles et les contraintes se multipliaient à leur détriment. Heureusement, cette notion semble avoir pénétré les hautes sphères, jusqu’au premier ministre qui a ainsi, dans un éclair de génie assez typique de l’élite éclairante qui nous gouverne, décidé d’attribuer gratuitement des Licences IV par douzaines.

Il y a cinq fois moins de licences IV en France aujourd’hui qu’en 1960 : c’est autant de cafés qui ont disparu. Pour redynamiser nos campagnes et préserver ces lieux de vie, nous créons 10 000 nouvelles licences gratuites pour les petites communes. https://t.co/Y537FGuQBh

— Edouard Philippe (@EPhilippePM) February 20, 2020

Outre un timing particulièrement bien choisi alors que l’alcoolisme continue de poser problème sur les routes de France (notamment les rurales), on appréciera de voir enfin un petit bout du problème de bureaucratie galopante vaguement réglé par Édouard au profit de cette fameuse association qui entend aider nos campagnes.

Réjouissons-nous : le hasard, les coïncidences et la chance continuent donc d’opérer magiquement pour certains dans ce beau pays.

Parallèlement, Bruno n’est pas en reste puisqu’il a décidé de continuer la magnifique impulsion de mai 2019 portant sur le Plan Permis De Conduire, que j’évoquais déjà ici. Ce plan, on s’en souvient, s’inscrit dans une longue liste de plans et venait après le plan vélo (indispensable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan chaudières (impérieux pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan petit-déjeuner (incontournable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan cabines de douches (inévitable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté).

Il faut dire que le permis de conduire est une véritable industrie en France : entre le passage dudit permis qu’il faut organiser et qui (surprise !) coûte une blinde à l’État, le code de la route qui n’en finit pas (étonnement !) de grossir d’années en années avec l’ajout de listes de plus en plus extensive des mesures écologiques, de sécurité et de citoyenneté et, bien évidemment, les contraintes techniques, sociales et administratives des auto-écoles, elles aussi (stupéfaction !) soumises à la bureaucratie délirante, au règne du cerfa rigolo en triplicata et à l’arbitraire administratif français, bref, avec tous ces différents paramètres, le passage du permis coûte fort cher (surprise, étonnement, stupéfaction !).

Heureusement, les connaissances approfondies en économie de Bruno Le Maire entrent ici en jeu : par le truchement d’une nouvelle contrainte administrative qui vise à obliger les auto-écoles à proposer un contrat type, notre minustre imagine qu’il va parvenir à faire baisser les prix.

Eh oui : comme les consommateurs (ces petits mammifères un peu stupides) seront enfin informés, forcément, ils pourront comparer, ce qui n’était pas possible avant l’intervention quasi-divine du politicien. Et comme ils pourront comparer, forcément, il y aura de la concurrence. Et (puissance de la maîtrise des bases de l’économie par Bruno Le Maire) comme il y aura de la concurrence, forcément, il y aura baisse des prix.

C’est absolument imparable.

Le fait que les prix des prestations auto-écoles soient énormément contraints par les charges sociales, les normes (sociales, d’hygiène et de sécurité, techniques, j’en passe) et les réglementation administratives ainsi que les coûts fixes inhérents à cette activité ne semble absolument pas traverser l’esprit primesautier de notre bondissant ministre. Il convient sans mal que passer le permis, en France, ce n’est ni simple ni bon marché. Mais cela ne l’empêche pas d’imaginer qu’on peut en sabrer 30% des coûts sans grand problème, avec cette naïveté qui serait touchante chez un gamin de 8 ans mais qui reste pathétiquement consternante pour un grand dadais de 50 ans.

Aucun doute : nos ministres ont du talent, tant Édouard, qui feint de croire que la gratuité de la licence IV permettra d’ouvrir des cafés par trouzaines, que Bruno qui explique qu’on peut ainsi baisser d’un tiers le prix d’une prestation par simple imposition des mains politiciennes sur le sujet.

Pas du talent en économie, bien sûr, mais en prestidigitation, en show-business, en communication, dans l’art consommé de faire passer des petits mouvements de bras comme une action concrète et des vessies pour des lanternes.

Joli spectacle de paillettes et d’esbroufe, dont le ticket a été payé par le contribuable.

La CGT encore une fois épinglée pour le traitement de ses salariés

Par : h16

L’actualité n’est pas toujours réjouissante, mais il y a parfois de bonnes nouvelles. C’est grâce à quelques petits notules journalistiques commodément passés inaperçus – mais que je vais me faire une joie de relayer – qu’on apprend ainsi que le syndicalisme est bien vivant en France.

Et si quelques doutes avaient pu s’exprimer à ce sujet, qu’ils soient vite dissipés en rappelant d’une part la représentativité de ces syndicats dans le pays, qui n’est absolument plus à démontrer. Rappelons qu’en un peu moins de 75 ans, le taux de syndicalisation en France est passé d’un maigre 25% des salariés à la Libération à un solide 11% à présent, chiffre impressionnant qui doit d’ailleurs en grande partie aux 19% de syndicalisation dans la seule fonction publique. Cette tendance illustre assez bien le succès de ces institutions et des bénéfices qu’elles offrent auprès des salariés, du patronat et des politiciens.

D’autre part, il serait dommage d’oublier que le syndicalisme français est toujours des bons combats et a toujours su défendre âprement les avantages des catégories qui lui sont les plus attachées, notamment cette fonction publique qu’il semble décidé à protéger contre l’ultralibéralisme galopant dans lequel s’enfonce le pays dans des petits « bloub bloub bloub » rassurants. On retrouvera sans mal cette même hargne au combat lorsqu’il s’agit de garantir les régimes spéciaux, l’exception et les traitements particuliers étant finalement la raison d’être du syndicalisme à la française.

Enfin, les syndicats français ont régulièrement fait preuve de cette finesse politique qui leur a permis de toujours rester aussi éloignés que possible des mouvements populaires (Bonnets Rouges, Gilets Jaunes, même combat ont décrété les syndicalistes : loupons le coche, méprisons le mouvement, puis noyautons-le et enfin essayons de le récupérer). Cette conservation d’une séparation franche et quasi-hygiénique entre leurs propres mouvements et ceux, spontanés, du peuple a d’ailleurs amplement garanti le succès de ces syndicats auprès des politiciens.

Mais surtout, sur les 70 dernières années, le syndicalisme français en général et celui de la CGT en particulier auront été un vaste champ d’expérimentation des possibles en matière de frôlement de la légalité par le mauvais côté de la tangente.

Il ne sera pas très compliqué de documenter cette assertion tant les exemples sont nombreux et pourtant si vite oubliés par cette presse dont la parution, l’impression et la distribution dépendent directement – et de façon fort pratique – de ces syndicats. On pourrait évoquer la cache d’armes du Syndicat du Livre, les trafics en tous genres (les petites aventures à la SNCM valent plusieurs billets à elles seules), les détournements de fonds ou abus de confiance, les coups et blessures, l’intimidation, l’expulsion de sans-papiers (oui oui), et tant d’autres, mais pour revenir aux petits notules évoqués en introduction, je me contenterai de rappeler les malversations régulières des principaux syndicats envers leurs propres salariés (pas assez syndiqués, je présume), à l’instar d’un Marc Blondel (F.O.) qui fut condamné pour avoir exploité ses chauffeurs, ou encore lorsque l’ambiance au siège de la CGT était si détestable que cela avait fini par se savoir.

Eh oui. Alors que nos syndicalistes s’affichent, partout sur les plateaux-télé et dans les colonnes enfiévrées de journaux amicaux, comme les défenseurs de la veuve salariée et de l’orphelin sous contrat, toujours prompts à dénoncer les agissements supposément iniques de patrons aussi ignobles que fantasmés, la réalité est que loin de ces médias, ces syndicalistes se comportent finalement exactement à l’instar de leurs Némésis de cauchemar : le Point révèle ainsi que le chauffeur de Philippe Martinez, l’actuel patron de la CGT, et deux autres salariés ont été licenciés au terme d’une procédure bancale qui emmène ce beau monde et le syndicat aux prud’hommes.

On se demande quel syndicat viendra aider les ex-salariés du syndicat à faire valoir leurs droits auprès du syndicat. Croustillant et parfaitement illustratif.

Cela pourrait amplement suffire à démontrer une fois encore que le sabotier est souvent le plus mal chaussé et qu’en matière de droit du travail, les syndicalistes sont plus prompts à venir l’utiliser contre les entreprises qu’à l’appliquer pour eux-mêmes. Cela démontre aussi la remarque habituelle que les plus grands moralisateurs sont généralement ceux qui ont le plus de choses à se faire reprocher, comme si leurs admonestations virulentes n’étaient là que pour camoufler leurs propres turpitudes.

Force est de constater que ceux qui dénoncent le plus telle injustice ou telle immoralité sont souvent les premiers acteurs de celles-ci quand tout le monde a le dos tourné, à la CGT comme ailleurs.

Mais s’arrêter en si bon chemin serait dommage d’autant qu’un autre fait divers vient ajouter de l’eau à mon moulin : pendant que le syndicat se dépêtre des accusations de procédures de licenciements mal boutiquées, son patron se trouve aussi emmêlé dans un montage financier particulièrement audacieux lui permettant de bénéficier de son généreux salaire.

Il apparaît en effet que la CGT fait actuellement payer un loyer très élevé à la maternité parisienne des Bluets dont l’actionnaire principal est … la CGT. Syndicat qui semble-t-il ne fait guère d’efforts pour garantir une bonne ambiance de travail et des relations apaisées au sein de l’établissement comme on pourra le constater dans ce témoignage :

Loyer très élevé qui provoque donc tensions et plans sociaux, et dont la raison semble être… de coquets salaires pour les dirigeants syndicalistes : selon le rapport de l’Igas, cette maternité financerait ainsi indirectement le salaire de Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, qui a perçu 55.000 euros sur l’année, 6.000 euros de plus que l’année précédente.

Pour les habitués de ces colonnes, ces faits divers n’étonneront pas : les syndicats français ne sont plus qu’une forme différente de mafia, plus ou moins institutionnalisée et tolérée tant par l’État officiel, qui y trouve son compte, que par les salariés eux-mêmes qui n’ont de toute façon pas le choix et dont certains continuent de croire les balivernes médiatiques qu’on tartine à leur sujet.

Pour les autres, ces mésaventures constitueront d’excellents rappels à la réalité : le pays a été mis en coupe réglée par les collectivistes, qu’ils soient dans les administrations, véritables colonisateurs du pays, ou dans les syndicats, mafia discrète mais très efficace pour elle-même.

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Le "nouveau" gouvernement : 50 nuances de droite


Depuis l’annonce du nouveau gouvernement d’Edouard Philippe, premier de l'ère de Frère Emmanuel, il semblerait que des "gens de gauche", fins stratèges, ayant payé pour voter Juppé à la primaire de droite afin de virer Sarko, avant de voter Macron à la présidentielle pour se retrouver avec des Sarko boys dans son gouvernement (entre douze Bayrouistes et treize Juppéistes), se mettent subitement à pondre des posts et statuts Facebook dithyrambiques sur la clairvoyance unificatrice et transclivage de la nouvelle équipe.

Ne paniquez pas, ne jugez pas. Il s'agit d'une hémiplégie politique temporaire. Laissez faire le temps. D'ici quelques mois, ils devraient avoir récupéré toutes leurs facultés cognitives.

Il convient néanmoins de faire un petit point, la contamination étant également médiatique. En survolant quelques journaux télévisés, l'esprit embrumé pourrait même caresser l'idée que ce gouvernement est pris d’assaut par la jeune garde de l’anticapitalisme à tendance flowerpower.

Reconnaissons-le : ce gouvernement jetable à 100% électoraliste (voir le post précédent sur les législatives) est très ouvert. Très ouvert à tous les genres de droite. Il vise d'abord à rassurer le spectateur de Michel Drucker qui, à l'approche des prochains scrutins, est le vrai client cible de la jeune Macronie (de la start-up nation de la win de ceux qui s’achètent des costumes chic).

Perso, j'ai un truc pour jauger d'entrée l'orientation du gouvernement (et ça marche toujours) : je regarde qui est nommé à l’économie. Par exemple, quand Ayrault a choisi Moscovici pour Bercy (avec son étonnant passif Anti Hollande, et multiples déclaration d'amour à Merkel), j’ai tout de suite su que c’était mort pour les cinq prochaines années. Et bien là, c’est Bruno Lemaire, ministre sous Sarkozy et auteur d'un magnifique 2,4% à la primaire de droite, qui s’y colle, un pur LR totalement Macro-compatible (pêle-mêle : pour la suppression de l'impôt sur la fortune, pour la réduction des indemnités chômage, pour les bullshit jobs sous-payés pour les bénéficiaires de minima sociaux...). Le ministre de la fonction publique disparait pour devenir celui de « l’action et des comptes publics  » (aka : des fonctionnaires rentables) sous la coupe de Gérald Darmanin, ex porte-parole de Nicolas Sarkozy et, au passage, pro-manif pour tous : du vrai hippie altermondialiste (et gay friendly). Jean-Michel Blaquer, idéologue autoritaire du management scolaire chez qui tous les candidats de droite ont pioché leurs idées sur l’école est nommé à l’Éducation nationale. Bayrou l’inutile devient Garde des Sceaux (je ne critique pas, dans ce paysage c’est presque le plus à gauche). Que dire de Nicolas Hulot à la transition écologique ? Il se murmure déjà qu'une ligne de pari est ouverte chez Betclic pour miser sur le jour de sa démission, tant la ligne du gouvernement auquel il appartient est aux antipodes de ce qu'il défend. On trouvera bien une ou deux barons socialistes en fin de course, pour permettre la titraille  sur "l'ouverture". Enfin "de gauche"...  de la droite de la gauche du centre (à tendance modérée).  

Bref, il manquait Fillon à la justice et Hannibal Lekter aux affaires sociales et on était pleinement opérationnel pour une révolution complète. 

Les électeurs de gauche peuvent donc être un peu perdus dans les prochains jours. Ne vous inquiétez pas, même s'ils ont encore quelques réparties mécaniques comme "ah mais c'était ça où les fascistes" et autres sursauts de naïveté à base de "t'es pessimiste" ou "on va bien voir" et autres "oh mais il faut leur laisser leur chance, on sait jamais" : ils devraient bientôt retrouver la raison. 

Le sevrage sera certes douloureux. Comprenons. Ils pensaient avoir élu le plus jeune des présidents français, ils réaliseront qu'ils ont porté au pouvoir le plus jeune Juppé de la Ve République. 

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